- Speaker #0
Bienvenue sur Global SAR Hub Mission Ready, le podcast destiné aux professionnels et aux passionnés de la recherche et du sauvetage, maritimes et aériens, et au-delà. Toutes les deux semaines, nous vous apportons les outils, les éclairages et les récits concrets qui façonnent l'avenir du SAR. Des alertes satellites à la coordination sur le terrain, des technologies émergentes à l'expérience humaine, nous clarifions les sujets complexes et rendons accessible le savoir qui sauve des vies. Plongeons dans l'épisode d'aujourd'hui. Ce podcast a été généré avec l'aide de l'intelligence artificielle à partir d'un briefing technique rigoureusement rédigé.
- Speaker #1
Bienvenue dans Global SAR Rub Podcast. Aujourd'hui, on suit les opérations de sauvetage qui se sont déroulées après le naufrage du Bourbonne-Rode.
- Speaker #2
Oui, une opération vraiment lancée dans des circonstances extrêmes. Il faut savoir que dès le 26 septembre, alors que le navire faisait face à l'ouragan Lorenzo, c'est le MRCC Fort de France,
- Speaker #1
le Centre Martinique,
- Speaker #2
exactement, le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage, qui a pris la direction de cette immense mission de recherche et sauvetage, ce qu'on appelle une opération SAR.
- Speaker #1
Et la réaction a été immédiate, si je comprends bien.
- Speaker #2
Et internationale aussi.
- Speaker #1
Tout à fait. Le MRCC a tout de suite alerté les navires qui étaient dans la zone. Par exemple, le vraquier SSI Excellent.
- Speaker #2
C'est un transporteur de vrac solide. Et ils ont contacté la Marine nationale française. Mais d'autres centres ont été impliqués très vite. On pense à Madrid, Stavanger.
- Speaker #1
Ceux qui avaient reçu les premières alertes, c'est ça.
- Speaker #2
C'est ça. Et puis aussi le JRCC de Miami, pour le relais côté américain. C'était... Comment dire ? Une coordination vraiment complexe, surtout avec l'ouragan en plein milieu.
- Speaker #1
J'imagine. Coordonner autant de monde, des civils, des militaires, différentes nationalités, et avec la tempête qui rend tout dangereux. Un défi immense.
- Speaker #2
Absolument. Et ça a duré 16 jours. 16 jours au total. Pour se rendre compte de la logistique, il y avait 20 navires mobilisés.
- Speaker #1
20 navires ?
- Speaker #2
Oui, la plupart c'était des navires de commerce qui ont été déroutés, aux côtés de navires militaires bien sûr.
- Speaker #1
Et il y a eu aussi l'appui aérien, j'imagine crucial vu la taille de la zone.
- Speaker #2
Essentiel. On parle de 15 survols. Avec des appareils assez variés d'ailleurs. Un Falcon 50 de la marine française, un P3 Hurricane Hunter.
- Speaker #1
Ah oui, l'avion chasseur d'ouragans américain.
- Speaker #2
Exactement, de la NOAA. Et aussi un C-130 Hercule des gardes-côtes américains. Et même l'imagerie satellite de l'EMSA, l'agence européenne, a été mise à contribution pour essayer de repérer quelque chose.
- Speaker #1
Mais au début, les premières 48 heures, c'était très compliqué à cause de l'ouragan qui persistait.
- Speaker #2
Terriblement difficile, oui. Le seul petit espoir, ça venait de la balise de détresse du navire. Une balise épirbe. Elle émet un signal satellite pour la localisation.
- Speaker #1
Et son signal a été capté jusqu'à quand ?
- Speaker #2
Jusqu'au 30 septembre. Ça donnait une zone, mais bon, une zone immense, émouvante.
- Speaker #1
Et puis, le 28 septembre, il y a eu une amélioration météo, une accalmie. Oui,
- Speaker #2
une accalmie relative. Les vents ont un peu baissé, la visibilité s'est améliorée. Et c'est là qu'arrive un moment clé. Le vraquier Pietz repère un radeau de sauvetage.
- Speaker #1
Ah. Enfin une bonne nouvelle ?
- Speaker #2
Oui, enfin. C'était un radeau qui avait chaviré, mais les occupants avaient réussi à le retourner pendant une accalmie, justement. Le piètre, ça a pu récupérer trois hommes.
- Speaker #1
Trois survivants ?
- Speaker #2
Trois survivants, oui. Dmitro Marchenko, Yevgeny Nikolov, deux Ukrainiens, et Igor Morozov, un Russe. Et ce sont eux qui ont confirmé le naufrage le 26. Ils ont précisé que l'équipage avait eu le temps de mettre les gilets de sauvetage.
- Speaker #1
C'est déjà ça. Mais leur histoire, j'ai lu qu'elle était terrible.
- Speaker #2
Oui, glaçante. Ils étaient cinq au départ sur ce radeau. Deux de leurs camarades ont été emportés par les vagues, par la violence de l'ouragan. Ça montre bien la violence des éléments contre lesquels ils luttaient. Une illustration tragique, oui. Pendant ce temps, les recherches continuaient, bien sûr. Le même jour, le 28, l'avion P-3 américain repère un canot vide, chaviré et aussi un corps.
- Speaker #1
D'autres indices macabres.
- Speaker #2
Oui. Le SSI excellent, lui, retrouve la balise épirbe qui flottait. Et puis un pétrolier, le marant Triton, localise aussi le corps vu par l'avion, mais il ne peut pas le récupérer tout de suite, les conditions étaient encore trop mauvaises.
- Speaker #1
Et c'est à ce moment-là que la frégate française Venteuse arrive sur zone.
- Speaker #2
Exactement. La Venteuse arrive et prend la coordination sur zone, ce qu'on appelle l'OSC, l'Onsen Coordinator. C'est elle qui va diriger les recherches sur place.
- Speaker #1
Et son hélicoptère a joué un rôle important, je crois.
- Speaker #2
Très important. L'hélicoptère Panther de la Venteuse, avec ses plongeurs spécialisés, a été crucial. Entre le 29 septembre et le 1er octobre, c'est lui qui va récupérer trois corps.
- Speaker #1
Trois corps. En plus de celui récupéré par le Pietz ?
- Speaker #2
C'est ça. Donc, quatre corps retrouvés au total. Et pendant ce temps, le canot vide qui avait été repéré, il est récupéré par un autre navire.
- Speaker #1
Il est trois survivants. Qu'est-ce qu'ils deviennent ?
- Speaker #2
Ils sont élitrués depuis le Pietz vers la Ventose, pour une meilleure prise en charge, bien sûr. Une opération toujours délicate en pleine mer.
- Speaker #1
On imagine. Les recherches se poursuivent ensuite. Oui,
- Speaker #2
méthodiquement. Début octobre, la zone de recherche est... immense. Elle était déjà de 73 000 km² au début. Elle a été étendue à plus de 109 000 km². C'est gigantesque.
- Speaker #1
Une surface énorme.
- Speaker #2
Mais bon, l'espoir de retrouver d'autres survivants diminue de jour en jour. Et le 5 octobre, le MRCC Fort-de-France décide de suspendre les recherches actives. Ils maintiennent quand même des messages de vigilance pour tous les navires.
- Speaker #1
Suspension, mais pas arrêt total tout de suite ?
- Speaker #2
Non. Il y a même eu une brève reprise le 7 octobre. Un navire l'OLP Striker a signalé avoir vu une fusée de détresse. Mais les vérifications n'ont rien donné, malheureusement.
- Speaker #1
Et donc, la fin définitive des opérations ?
- Speaker #2
C'est le 12 octobre, fin des recherches actives.
- Speaker #1
Quel bilan humain terrible au final.
- Speaker #2
Très lourd, oui. Trois survivants, quatre corps récupérés et sept marins qui restent portés disparus, donc présumés décédés en mer.
- Speaker #1
Et les survivants ont été ramenés à terre ?
- Speaker #2
Oui, ils ont été débarqués à Fort-de-France le 6 octobre, pris en charge médical, soutien psychologique évidemment. Et puis, ils ont commencé à être entendus par les enquêteurs du Luxembourg, le pays où le navire était immatriculé, et par les autorités judiciaires françaises.
- Speaker #1
Oui, l'enquête du Luxembourg, l'état du pavillon, a pointé plusieurs facteurs techniques critiques. D'abord, la vulnérabilité d'un compartiment spécifique, le compartiment Z-Drive.
- Speaker #2
C'est-à-dire ?
- Speaker #1
Il abrite des équipements électriques, essentiels pour la propulsion, et il n'était, semble-t-il, pas assez protégé contre l'envahissement par l'eau. Il y a aussi eu la décision de l'équipage de ne pas isoler ce compartiment. Sans doute une tentative désespérée pour garder la propulsion.
- Speaker #2
Des points très techniques sur la matrance aussi peut-être ?
- Speaker #1
Effectivement, l'enquête a soulevé une ambiguïté problématique sur la maintenance des couvercles d'inspection du système Shark Jaws. C'est un équipement de pont.
- Speaker #2
D'accord.
- Speaker #1
Le système de gestion de la sécurité n'était pas clair sur l'inspection nécessaire des couvercles situés sous le pont, dont l'étanchéité est vitale par rapport à ceux qui sont sur le pont. Et puis, le fait que des portes étanches importantes soient restées ouvertes... a clairement accéléré l'inondation.
- Speaker #2
Des leçons ont été tirées, des mesures correctives.
- Speaker #1
Oui, l'armateur a réagi en mettant à jour ses procédures. Routage météo plus strict pour éviter les tempêtes, ronde de surveillance spécifique. Et l'administration luxembourgeoise a recommandé fortement de standardiser les procédures de maintenance pour ces systèmes type Shark Jaws et de bien les intégrer dans les systèmes de gestion de la sécurité.
- Speaker #2
C'est une tragédie qui met vraiment en lumière cette rencontre fatale entre des fragilités techniques et la fureur des éléments. Mais elle souligne aussi, il faut le dire, l'effort remarquable des équipes de sauvetage internationaux.
- Speaker #1
Tout à fait. Les leçons en matière de maintenance, de conception, de procédure sont absolument cruciales, pour essayer d'éviter que ça ne se reproduise.
- Speaker #2
Mais ça nous rappelle aussi, hélas, notre vulnérabilité face aux forces de la nature en mer, surtout face à des phénomènes aussi extrêmes.
- Speaker #1
Et ça soulève sans doute des questions pour l'avenir, sur la préparation face à ces événements météo qui semblent de plus en plus intenses.
- Speaker #2
Inévitablement. Sur les normes de construction, la formation, les procédures d'urgence, est-ce qu'on est suffisamment préparé à ce type d'événement ? C'est une question qui reste ouverte.
- Speaker #1
Nous, on se retrouve très bientôt pour aborder un autre sujet important du monde SAR, toujours en essayant de le rendre accessible. Merci de nous avoir suivis.
- Speaker #2
Merci.
- Speaker #0
Ainsi se termine l'épisode d'aujourd'hui GlobalSAR Hub Mission Ready. Ce podcast est une initiative indépendante de GlobalSAR Hub créée par et pour la communauté de la recherche et du sauvetage. Si cet épisode vous a plu, pensez à nous soutenir en laissant une note de 5 étoiles et un bref commentaire sur votre plateforme préférée, Apple Podcasts, Spotify ou là où vous nous écoutez. Votre soutien compte vraiment pour nous. Vous pouvez aussi nous suivre sur LinkedIn sur notre page GlobalSarHub ou visiter notre site web GlobalSarHub.com. Merci encore pour votre écoute et à très vite pour le prochain podcast.