- Speaker #0
Merci
- Speaker #1
On a eu le retour de personnes pouvant dire Mais comment moi, à mon échelle, je peux faire bouger les choses ? Quand on voit certains grands pays, certaines grandes entreprises, etc. L'idée, c'est de célébrer les petites réussites au travers de la plantation d'arbres, au travers du suivi de ces factures énergétiques, les petits gestes du quotidien. Moi aussi, je peux participer et moi aussi, j'ai ma part dans les actions autour du développement durable.
- Speaker #2
A Gouesnou, le développement durable n'a rien d'une coquille vide. Si la ville a à cœur de s'engager dans une démarche vertueuse depuis 2014, elle a franchi un cap en 2020 en adoptant une charte de l'environnement. Un document qui détaille les cinq grands objectifs prioritaires de la municipalité et qui se décline en une multitude d'actions simples et concrètes menées avec, par et pour les habitants. C'est de cette démarche globale dont nous allons parler dans ce troisième épisode de Gouenou le podcast, Gouenou, ville verte et vertueuse. Tout à l'heure, nous pousserons la porte de la mairie pour y retrouver Laurent Guillevin et Claudine Bruban, tous deux élus au conseil municipal, Stéphane Roudaut, le maire, et Monia Oualhaj, chargée de projets urbains et durables. Mais avant cela, je vous propose de prendre l'air en compagnie des habitants et des associations partenaires de la commune Vert le jardin, Énergence et Eaux et Rivières. Retour sur la journée "Tous dehors" qui avait lieu fin avril, un bel exemple de ce que propose Gouesnou pour sensibiliser les familles aux petits gestes du quotidien.
- Speaker #1
On travaille depuis de nombreuses années avec Eaux et rivières sur la thématique de l'eau, que ce soit sous l'angle économique. sensibilisation et puis animation terrain, découvrir aussi la ressource en eau sur notre territoire. Gouinou n'est pas une commune littorale, mais on a un joyau qui est la Penfeld et c'est l'occasion avec Eaux et Rivières de faire des animations pour découvrir la faune qui se cache derrière le cours d'eau qui est la Penfeld. Alors là,
- Speaker #2
c'est le camion plutôt sous l'angle économie d'eau.
- Speaker #3
On a des petits robinets et on comprend.
- Speaker #1
Au travers de ces jeux, on peut voir les différentes installations possibles, simples, pour économiser de l'eau au quotidien. C'est par exemple l'installation de mousseurs autour des robinets qui permet à chaque minute d'économiser de l'eau. Et on peut passer en installant un mousseur de 15 litres minute à 5 litres minute.
- Speaker #4
et la pêche aux éco-gestes le principe ça va être de venir attraper un petit couvercle là et à l'intérieur il y a une image d'une bonne habitude et donc les enfants doivent les participants globalement doivent trouver avec quelle mauvaise habitude qu'il y a sur le tableau donc celui là c'est les veilles est-ce que je coupe les différentes veilles de ma télé, mes lecteurs DVD etc etc Et donc voilà, les enfants nous disent Ah bah non, nous à la maison on fait ça déjà, ou on fait pas ça et ça permet d'engager la discussion sur l'éclairage, le brossage de dents, un petit peu de mobilité aussi, le chauffage, différentes thématiques, plutôt par le jeu, par l'image.
- Speaker #2
Qu'est-ce que c'est que ce gros ressort ?
- Speaker #3
C'est un brasse-compost ! C'est un gros tire-bouchon.
- Speaker #0
Et pas trop, sinon...
- Speaker #3
Et quand il est bien, ouais, voilà. Ça remonte en fait ce qu'il y a dans le fond.
- Speaker #5
C'est génial.
- Speaker #3
Je m'appelle Elisa.
- Speaker #2
Et donc,
- Speaker #3
vous travaillez à Vert le Jardin. Alors, c'est quoi Vert le Jardin ? Vers le Jardin, c'est une association qui s'occupe de tout ce qui est agriculture urbaine. On s'occupe de tout ce qui est compostage, écopaturage. Jardin partagé, le stand, c'est l'occasion de distribuer le compost mûr auquel les habitants de Gouinou participent. C'est aussi l'occasion de parler compost, de sensibiliser les gens au compost, de répondre à leurs interrogations vis-à-vis du compostage, parce qu'il y a beaucoup de craintes. par rapport à tout ce qui est odeurs, rats, moucherons. Et donc on vient expliquer et rassurer sur les bonnes raisons de composter parce que depuis janvier 2024, les agglomérations sont dans l'obligation de proposer des solutions de compostage, mais ça peut faire peur. Donc on vient rassurer. autour de ça.
- Speaker #2
Alors à Gouesnou, on est juste à côté de l'église et de la mairie. Il y a des composteurs collectifs ?
- Speaker #3
Oui, c'est la mairie qui a fait la demande auprès de Verlejardin, et donc on est venu les installer. Et ils fonctionnent plutôt bien. Donc il y a un système de cadenas pour éviter les incivilités, pour savoir qui vient composter au niveau des apports. et que les personnes qui viennent composter soient sensibilisées au compost et évitent de faire n'importe quoi. Ça fonctionne plutôt bien, c'est assez simple, il suffit de demander le code à la mairie, qui donnera par ailleurs un bio-saut aux personnes qui veulent participer à cette démarche. Et ensuite il y a d'autres composteurs sur Gouinou, autour des jardins partagés, comme Papier et Papillon qui est à côté du centre-ville qui fait l'Aigle, il y a à côté de Verger et Compost. et il y en aurait sûrement d'autres à venir il y a un jardin partagé à la zone de Penwatt et je doute qu'il y en aura un qui arrivera sûrement prochainement à ce niveau là
- Speaker #2
Nous laissons à présent les habitants et les associations réunies sur la prairie Saint-Gouesnou pour rejoindre la mairie. Là, nous attendent Laurent Guillevin, conseiller délégué au développement et à l'aménagement durable, Claudine Bruban, adjointe déléguée à l'urbanisme et à l'aménagement, Mounia Oualhaj, chargée de projets urbains et durables, et Stéphane Roudaut, le maire de Gouesnou. Et si on commençait par préciser ce que chacun met derrière la notion de développement durable ?
- Speaker #0
C'est d'abord de faire les choses différemment. C'est une prise de conscience que le développement doit désormais être vertueux. Et c'est donc d'accompagner les politiques publiques dans une logique de responsabilité, donc de durabilité, tout de suite maintenant, mais aussi pour les générations qui vont nous suivre.
- Speaker #6
Pour moi, le développement durable, c'est un triptyque, ça repose sur trois jambes en fait, c'est-à-dire la nature, l'environnement. L'économie et le social. C'est-à-dire qu'en fait, sans ces trois thèmes imbriqués, on n'est pas dans le développement durable. C'est-à-dire qu'il faut que nous soyons dans une démarche vertueuse, que ce soit autour de la nature de l'environnement, que ce soit pour les populations, qu'elles se sentent intégrées, et que économiquement, on puisse justement tirer profit de nos erreurs sur consommation et partir plutôt sur du recyclage de matériaux. d'être plutôt dans une dynamique vertueuse concernant notre économie.
- Speaker #1
En interne, c'est ce devoir, cette nécessité de transversalité avec les différents services de la ville, nos partenaires et également la métropole. Et vis-à-vis de l'extérieur, c'est auprès des habitants, des associations, des entreprises d'avancer ensemble sur les sujets liés au développement durable. de comment mieux les appliquer, mieux les faire comprendre, initier des actions partagées et mettre en synergie. que ce soit sur la thématique de la mobilité, de l'énergie, de la préservation de la faune et de la flore, de la biodiversité en général, mettre en application des actions partagées et conjointes à l'échelle de la commune.
- Speaker #5
C'était un signal très fort en mettant une personne dédiée au développement durable, alors que ça n'existait pas avant. Il y avait notre pôle, par exemple, on a bien associé. Il y a l'urbanisme, il y a les travaux et l'environnement. Donc avec le développement durable, c'était un signal très fort qui était à l'enseigne de nos administrés pour montrer que nous, ce n'était pas qu'un programme, c'était un service aux habitants dans une démarche de développement durable.
- Speaker #0
Il y a un point de mon point de vue qui est très très important. On a 17 items aujourd'hui autour du développement durable et donc de cette charte. Mais si on n'arrive pas à faire tous ensemble, eh bien... on n'ira pas très loin. Et je suis souvent marqué du conflit de génération autour de ces approches. Et notre idée initiale, c'était de mettre en mouvement toute la commune, les jeunes, les moins jeunes, sans stigmatisation, mais en disant que chacun, à son échelle, pouvait faire différemment. Et le volet exemplarité municipale était extrêmement important. Puisqu'on était déjà dans la fixation d'objectifs municipaux sur les transitions, les mobilités, la sobriété énergétique, les ressources, mais il nous fallait pour nous-mêmes, dans la façon de faire, dans la politique publique, fixer des objectifs et tout de suite leur donner une sorte de résonance à l'échelle des familles, à l'échelle des associations, des entreprises, de toutes celles et ceux qui constituent finalement le corps social. Et ça, ça a commencé véritablement. En 2020. La charte, c'est fort comme mot. La charte, ça veut dire que les différentes parties s'engagent. La charte européenne des droits de l'homme, on s'engage à, on fixe des objectifs. Voilà, c'était vraiment notre démarche.
- Speaker #2
Alors cette charte, elle se décline en cinq grands objectifs, des actions concrètes aussi. C'était important pour les citoyens d'avoir quelque chose de très concret ?
- Speaker #6
L'idée, c'est de sensibiliser au maximum notre population. À toute économie qui pourrait être faite, notamment sur la diminution du plastique, sur la préservation des ressources, sur la préservation de l'eau, les mobilités, se déplacer au quotidien, avec des déplacements, des modes plutôt doux, on va dire, que ce soit plutôt le vélo, voilà. Maintenant, on est, on va dire, peut-être une courroie de transmission, c'est-à-dire qu'en fait, l'idée est d'amener les gens à faire autrement.
- Speaker #1
Derrière la charte, c'était aussi de, non pas de rassurer, mais de signifier aux associations, aux entreprises, à tout un chacun, qu'au travers d'un petit geste, ils participaient déjà à faire vivre la charte guénousienne de l'environnement.
- Speaker #2
Et alors, est-ce que ça fonctionne justement ? Est-ce que les guénousiens sont partie prenante de cette démarche, vous interpellent et réagissent ?
- Speaker #6
Sur les grands événements, tels que par exemple le ramassage des déchets, ils vont répondre présent. Sur des grands festivals, par exemple comme Nananère, où nous y mettons également un côté développement durable environnemental, là, la population est bien présente. En revanche, lorsqu'on cible réellement juste une action, on s'aperçoit que c'est souvent le public déjà sensibilisé qui vient sur les événements. On souhaiterait les inviter à venir un peu plus dehors, voir un peu plus la nature. suivre des stages, que ce soit ornitho ou que ce soit sur la faune, la flore, de façon à ce qu'ils puissent peut-être réouvrir les yeux sur leur environnement, sur ce qui les entoure. On en oublie presque ce qui nous fait vivre en fait.
- Speaker #0
J'aimerais simplement ajouter que malgré tout, dans l'ensemble des organisations, dans l'ensemble des événements qu'on peut avoir, on a un écho. Et lorsque l'effort est trop important, C'est là qu'on se rend compte que les gens suivent un peu moins. Lorsqu'on vient vraiment heurter leur quotidien, la façon dont ils vivent, la façon dont ils consomment, l'effort est peut-être encore mal appréhendé, alors qu'en réalité, des petits gestes, des façons différentes de procéder sont de vraies réussites. Et on voit malgré tout l'enthousiasme, l'engagement. On organise énormément d'événements dans les écoles. On voit que les enfants sont hyper... Ils sont même dans l'intuition, ils sentent les choses, ils ont déjà la réponse aux questions qui sont posées et ils sont là. On le voit aussi sur le tissu associatif, ça ne va peut-être pas encore assez loin, mais on a banni le plastique. C'est-à-dire qu'il n'y a quasiment plus de bouteilles plastiques dans les associations sportives guénousiennes. On est passé sur des distributeurs d'eau, donc ils ont joué le jeu. On le voit aussi sur les visites de quartier qu'on organise autour des problématiques de travaux sur le domaine public, mais on sent que les gens sont là et ils sont sensibles aux zérophytos, eux-mêmes font différemment. Et on voit que sur toutes les initiatives qu'on peut mener de cette nature, on a une fréquentation effectivement plus ou moins importante, mais elle est là. Et je voudrais juste rajouter que cette charte, elle va du petit jusqu'au grand. L'exemplarité municipale, c'est sa nouvelle école. 15 millions d'euros, premier bâtiment public labellisé E4C1 de Bretagne, donc énergie positive et bas carbone. Ça, c'est mouse, c'est important, c'est lourd, ça se voit, ça se touche, c'est très présent. Donc 15 millions. Et j'ai coutume de dire que voilà, on part de là, mais on va aussi, on remonte toute la chaîne avec la protection des hirondelles, avec la ligue de la protection des oiseaux. Avec un diagnostic, une identification des nids et notre volonté de protéger la biodiversité, y compris dans un centre urbain comme le Centrebourg. Donc on arrive à respirer dans ces politiques publiques entre l'ultra petit, l'ultra concret et le très grand usage public.
- Speaker #5
C'est pour ça qu'on s'active au niveau de la municipalité et de la commune, en faisant attention à nos modèles de construction, nos économies d'énergie, nos économies... d'eau en particulier aussi, et nos économies tout court de l'environnement, et de faire en sorte de préserver, par exemple à Gouinou, cette trame verte et bleue dont nous disposons, et qui est quand même un trésor pour nous.
- Speaker #2
Cette exemplarité municipale, elle s'est aussi traduite par... Le bilan carbone que la commune a entrepris, également le rapport annuel de développement durable qui a été publié pour la deuxième année me semble-t-il. Tout ça c'est une manière de dire que la commune certes essaye de mobiliser la population mais elle-même s'engage avec ses agents, ses élus pour déjà regarder ce qui est fait en interne.
- Speaker #0
La mairie doit être aux avant-postes. Donc c'est une démarche, c'est une dynamique. Et du coup, pour avancer, on a besoin d'une culture commune. Et pour créer cette culture commune, il faut des temps communs, il faut des orientations communes, il faut des lectures communes, il faut ce genre de choses. Et donc j'ai énormément d'exemples en tête. Le premier, c'est la fresque du climat, qu'on a organisée pour les agents, les élus, mais aussi pour la population. On a organisé, et on organise en ce moment, la fresque des possibles. Pour les élus... Pour les agents, mais aussi pour la population. Nous avons travaillé avec un cabinet du Morbihan qui s'appelle Costraten autour du bilan carbone, donc qui nous a fait un bilan, un diagnostic, mais qui nous a amené aussi à nous interroger sur nos logiques métiers. Et donc chacun a son poste, élu, agent, dans tous les domaines. On a 35 métiers dans la collectivité, du policier municipal en passant par l'agent technique d'entretien. le poste administratif, la communication, le chargé de mission, les directeurs. Et tout le monde s'est interrogé sur ces logiques métiers pour réinterroger notre façon de faire et notre commande publique. Et puis derrière, on ne cherche pas les labels, on n'est pas en train de chercher des récompenses, mais on se rend compte que notre approche, cette approche qui est autour de la charte, convainc l'ADEME. Et ce n'est pas neutre. On n'est sorti pas d'une inertie parce qu'on n'y était pas, mais on voit que la dynamique est complètement différente. Un peu comme en vélo, vous voyez. En vélo, on passe au fur et à mesure les vitesses. Là, je pense à Valenta Madouas, donc on a un très bel exemple guénousien. Et donc, on passe les vitesses façon Madouas en matière de développement durable.
- Speaker #1
Le travail aussi c'est l'importance, c'est ce que je tiens à souligner, des partenariats. Sur les sujets des mobilités, c'est l'importance du travail mené avec le partenaire qui est Bibus. Pour réfléchir ensemble sur la place des transports en commun, comment répondre à quels besoins pour tel public. Bibus c'est non seulement les transports en commun mais ce sont aussi les modes doux type vélo. C'est comment mieux répondre aux attentes en termes de dessert vélo, pour emprunter des vélos. C'est nous aussi anticiper sur les enjeux de mobilité douce en donnant un coup de pouce. Laurent l'a souligné aussi tout à l'heure, le développement durable repose sur trois piliers, et notamment le pilier économique et le pilier social. C'est au travers d'une subvention qu'on propose, une aide, un coup de pouce pour l'acquisition de vélos électriques. C'est aussi répondre à ces attentes. en termes non seulement de besoins environnementaux, mais aussi de manière sociale et économique, comment on peut aussi apporter un coup de pouce pour tendre vers et répondre à des besoins ou bien des attentes des habitants. Donc c'est l'importance des partenariats avec Énergent sur la thématique. énergétique, bibus sur les déplacements. Évidemment, la métropole, avec ses différents services d'appui, c'est autour du bien manger, un travail de longue durée avec le prestataire de restauration auprès de nos cantines. C'est comment mieux faire appréhender le bien manger local auprès des plus jeunes. C'est sur les thématiques de la question de la préservation de l'eau C'est un travail de longue durée aussi avec OE Rivière. C'est l'importance de tous ces partenariats. Évidemment, nous servissons, mais ça demande un travail extérieur qui est aussi conséquent. La charte n'est pas figée. Elle est en constante évolution et on est toujours preneurs, attentifs à ce que font remonter les habitants, les associations.
- Speaker #2
C'était Gouesnou, ville verte et vertueuse, troisième épisode de Gouesnou le podcast. Merci à Laurent Guillevin, Claudine Bruban, Mounia Oualhaj, Stéphane Roudaut, aux associations et aux familles gouesnousiennes. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode. En attendant, abonnez-vous !