Description
Intervenants : Vincent Abieri et Nathan Warnotte
Présentation : Vladimir Delmotte
Technique et montage : Vincent Tozzini
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Description
Intervenants : Vincent Abieri et Nathan Warnotte
Présentation : Vladimir Delmotte
Technique et montage : Vincent Tozzini
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue dans Grindhouse, le podcast en double programme dédié au cinéma d'exploitation au sens large et qui déterre pour vous des films méconnus, atypiques ou oubliés. A chaque émission, deux invités qui vont venir nous parler de deux films liés par un lien thématique. Aujourd'hui on reçoit un nouveau duo, alors on a Vincent Abieri, qui a l'habitude de traîner dans le loco depuis un moment, qui a rejoint Mephamo depuis quelques mois, notamment dans le cadre d'Offscreen Liège. On a déjà entendu ta voix dans Greenhouse à trois reprises si je ne dis pas de bêtises. Salut Vincent. Et on a Nathan Warnhotte alors que vous avez peut-être... Entendu dire bonjour dans plusieurs émissions d'Augraine House ou du Popcorn Club si vous écoutez plusieurs podcasts qui sont conçus dans nos locaux qui est donc notre ancien stagiaire depuis peu qui participe pour la première fois en tant que chroniqueur à notre émission donc salut Nathan Ils sont venus nous parler aujourd'hui de la thématique c'est un peu compliqué de mettre une thématique générale, je pensais à la cassette tueuse ou plus généralement le snuff movie ainsi que l'intrusion de la télévision dans nos vies à travers de films pour le coup largement plus connus que les sujets qu'on a l'habitude de traiter Avec 8mm de Joël Schumacher et Vidéodrome de David Cronenberg. Alors on va peut-être commencer par 8mm qui est sorti en 99, réalisé par Joël Schumacher. Vincent, est-ce que tu peux nous dire un peu de quoi ça parle ?
Oui, en fait, ici donc, il s'agit d'un détective privé du nom de Tom Wells, qui est à la base spécialisé dans les affaires d'adultère, si je ne m'abuse, et qui est contacté par une riche veuve qui se retrouve tout simplement dans le coffre de son mari. Alors, ce 9 movie, donc... Tom Wells va être amené à faire une enquête pour pouvoir retrouver la victime du snuff movie, en même temps prouver que c'est du chiquet, et il va s'enfoncer vraiment dans les bafons pour retrouver cette copie, mais aussi surtout retrouver la piste des auteurs de ce snuff movie.
D'ailleurs, on se doute en tant que spectateur que le snuff movie est authentique assez vite, on s'en doute en tant que spectateur, mais c'est qu'à mener d'une légende, le snuff movie... Dès les années 70, on parlait de films qui, soit disant, peut-être pour resituer pour les spectateurs, les auditeurs plutôt, que le stuff movie, à la base, c'est un genre de film dans lequel, selon la légende, il existerait des films dans lesquels on aurait vraiment tué des personnes à l'écran, que ce soit des films de cinéma grand public comme Salo, Les 120 jours de Sodom, ou des films beaucoup plus, je vais dire, amateurs, et là, pour le coup, on sait que ça peut potentiellement exister sur le dark web et des choses dans ce genre-là. Mais donc le film prend place dans ce contexte là. Donc on a vraiment ce personnage d'un détective qui agit vraiment à son propre compte. Je pense qu'on peut dire ça.
Qui agit à son propre compte et qui est assez borderline en marge de la légalité. Parce qu'au cours de l'enquête, il va prendre plusieurs identités. Il va aussi, dans un premier temps, s'introduire au loco de la police sous une fausse identité. Et prétexter, à un moment donné, être à la recherche. d'une fille ici qui a disparu, donc la fille qu'on voit en question, le snuffouvi, sans parler de snuff Movie ou quoi que ce soit. Et là, ça me fait penser personnellement à l'accusé, parce que Schumacher nous offre une petite plongée, on va dire discrète, dans ses locaux, on peut faire des recherches de personnes disparues. D'ailleurs, à un moment donné, un policier lui dit qu'il en a pour... pour des jours et des jours, parce qu'il y a des milliers et des milliers de fiches ici, et de fiches d'identité de victimes potentielles et de photos, et on en ressent ce même, je crois qu'il en parle à un moment donné d'un million, il dit qu'il y a un million de personnes possibles par an, donc c'était assez immersif ça. Et ouais, c'est avec ce détective privé aussi, qui a un bon père de famille, il faut le dire, et qui décide de se doter de son arme. Mais il le dit par pure précaution.
Oui, il ne veut pas l'utiliser.
Il ne veut pas l'utiliser, mais il va... On va quand même spoiler ici. Il va être amené quand même à l'utiliser. Et ouais, c'est un pur personnage de film noir. Ici, parce que pour revenir aussi à ce que disait Vladimir par rapport au snuff movie aussi, au tout début des années 70 aussi, il y a eu d'autres réalisateurs, comme notamment c'était le cas de Findlay avec snuff aussi, qui avait joué sur la légende du snuff movie, en rachetant un vieux film, en la caverdant ici, avec normalement c'était une séquence bien gore, et en vendant ça comme un snuff movie, et en jouant aussi sur... Comment on dit l'imaginaire collectif ? En utilisant une stratégie marketing, je me souviens bien la publicité d'époque, c'était un film qui était tourné en Amérique du Sud, là où la vie n'est pas très chère. Il y a ce côté où l'idée de le snuff est quelque chose d'assez lointain. Ce que je crois aussi que Joel Schumacher a l'air de nous dire avec la musique aussi. La musique dans 8mm, c'est une musique qui passe très souvent, qui est nord-africaine. Ils jouent un peu sur ça, mais on va s'apercevoir très vite que ce n'est pas l'Ouatta du tout. Et que Tom Wells ici, donc Nicolas Cage, va remonter la filière à Los Angeles.
Oui, mais ce genre de musique me fait penser un peu...
ou du panard qui pourrait y avoir justement le truc un peu obscur dans lequel tu rentres dans les arrières boutiques etc c'est intéressant que tu dis ça Nathan ce qu'il y a vraiment pour le coup dans le film ce vrai côté on va plonger dans les étapes les plus noires de la publicité américaine il y a le côté aussi tu parlais de film noir Vincent il y a aussi le côté vraiment roman noir avec ce détective qui va plonger presque littéralement en sous-sol à plusieurs moments pour aller récupérer trouver l'existence de véritables snuff movies au sein du film au sein de l'histoire du film je veux dire Et d'ailleurs on parle de Joel Schumacher Vous avez déjà vu d'autres films de lui ? Vous avez un lien peut-être avec lui particulier ?
Ouais, Chute libre Avec
Michael Douglas Moi aucun je pense T'as vu Batman et Robin et Batman Forever peut-être ? Non, même pas Même pas c'est vrai ? Je sais pas si c'est une chance pour le coup Bah voilà, mais peut-être juste pour resituer C'est un cinéaste américain qui est mort il y a pas très longtemps Je crois qu'il y a 2-3 ans seulement Qui est un peu malheureusement A mon sens un peu sous-estimé Vu qu'il est... on résume souvent sa carrière à Batman Forever et Batman et Robin qui sont effectivement dans un sens des perles mais je pense pas que c'est vraiment des films extrêmement défendables de manière objective je veux dire mais il y a quand même quelques bons films justement à son actif, The Lost Boys tu t'as dit
Le Client aussi,
le thriller judiciaire avec Sarah Dorn et Tommy Lee Jones à mon avis 8mm c'est peut-être son meilleur film d'ailleurs, même si bon voilà c'est peut-être pas non plus Je sais pas ce que vous en pensez par rapport à la subtilité du film.
C'est pas hyper bien amené, parce qu'on se rend compte très vite que c'est bon, même s'il est borderline dans sa façon d'agir, c'est quand même un homme qui est bon, qui est fondamentalement bon. Mon père de famille aussi, c'est un gars, à part le fait qu'il ment à sa femme sur le fait qu'il fume, c'est vraiment un gars bien sous tout rapport. Il embrasse son bébé, etc. D'ailleurs, il s'inquiète vraiment pour l'avenir de son enfant. Ça va être motif aussi, ça vient souvent dans le film. Je dirais que ce n'est pas forcément toujours très manichéen. Parce qu'on va le voir tout au long de l'histoire aussi. Il va avoir un peu ses certitudes ébranlées. il y a un peu on va dire une bête qui sommeille en lui donc en contact de ses films qui doit voir pour les besoins de l'enquête va se découvrir un peu un côté sombre par exemple le fait qu'il peut aussi agir ici dans l'illégalité mais jusqu'à aller au meurtre quoi pour
venger ici la victime quoi moi c'est plus le côté un peu burlesque un peu je sais pas comment expliquer mais tu sais on dirait que ça a été imaginé plus que ce qui est réel je sais pas si j'arrive bien à m'exprimer là dessus c'est que Quand on arrive dans les arrières salles où il va aller faire son enquête pour aller chercher les snuff, j'ai plus l'impression que ça a été un truc fantasmé par le réalisateur plutôt que de vraie chose. Quand on voit ces gens avec des attirails un peu en cuir, avec des coiffures un peu improbables, etc. Je suis pas persuadé que ce soit vraiment ce genre de population qui côtoie tout le temps cet endroit là quoi tu vois Mais il y a un peu les deux,
il y a un peu comme tu dis les espèces de donjons où ils vont se procurer une cassette bien chère je crois C'est un mille dollars comme ça que Joaquin Phoenix alias Max California C'est vrai qu'on a quelques petits rôles montants dont on va peut-être parler après qui apparaissent dans le film Mais il y a les deux, parce qu'à un moment donné, c'est littéralement aussi une descente aux enfers parce qu'ils vont dans une cave, même à deux reprises. Une fois dans un bâtiment normal, on va dire, un peu à l'abri des regards, et une fois dans une cave où ils remarquent qu'il y a plusieurs vendeurs qui font un peu leur petite brocante comme ça, où il y a des photos, où il y a des cassettes.
Je ne dis pas que c'est comme ça dans tout le film, parce qu'il y a des trucs, moi ça me plaisait beaucoup, mais... Par exemple, petit spoil, c'est que le personnage d'un moment de Joaquin Phoenix se fait attraper par les méchants, il s'est tabassé, etc. Puis il a accroché sur une croix et t'as des méchants avec une arbalète qui tirent tout autour du type jusqu'à ce qu'il le tue. Voilà, tu vois, c'est ça que je me dis.
Mais c'est un colosse, le type,
attention. Oui, d'accord, mais je me dis, tu sais, c'est burlesque. Est-ce que tu as besoin d'être aussi théâtral ? Ça rentre clairement dans le truc un peu snuff, tu vois. Mais bon, je me dis, merde,
c'est un peu gros, quoi. Mais le gars qui dirige aussi le truc, Dino Velvet, qui a aussi, on y reviendra, mais incarné par Peter Stormer, a aussi ce côté, bah ouais, burlesque, comme tu dis. Mais vraiment burlesque. un picor,
genre Sardinique c'est vrai qu'il y a de ça un personnage un peu je dirais maître de cérémonie comme ça après c'est peut-être un peu justement par rapport à ce que tu disais au tout début Nathan ça revient à ce côté, on est dans quelque chose de très classique entre gros guillemets, je dis pas ça péjorativement par rapport à l'utilisation de symboles très forts de films noirs ou de romans noirs américains où effectivement il va un peu convoquer tout le côté glauque classique et bah typiquement ce côté dans les sous-bassements avec des gens qui sont dans un style un peu cuir moustache effectivement c'est assez particulier vous avez évoqué du coup qu'il y a Joaquin Phoenix qui apparaît dans le film en espèce de camé qui travaille dans un sex shop ou Peter Stormar qui joue le réalisateur de film ou on a aussi Norman Reedus qui fait une petite apparition en camé dans une prison peut-être pour parler par rapport à un des gros sujets du film vu que si on doit parler par rapport à cinéma d'exploitation au sens large Ici on en parle parce que le film parle beaucoup de pornographie évidemment, qui est pour le coup un des genres de cinéma d'exploitation les plus gras et représentatifs je pense. Vous avez notamment ce personnage de machine que Nicolas Sketch va repérer dans plusieurs films, cette espèce de personnage avec une cagoule noire qu'on pourrait très facilement imaginer sans avoir vu le film, une espèce de... de montagne de muscles ou de graisse, je sais pas comment expliquer ça mais habillé tout en cuir et qui massacre des jeunes filles à l'écran dans les supposés snuff movies c'est un personnage qui est assez marquant je pense dans le film,
vous savez peut-être dire un mot dessus je dirais que ça m'a fait penser très rapidement je me dis c'est la crampe de Paul Fiction qui revient à l'écran mais qui a pris des kilos qui sont regrossés dans la cave quoi tout à fait en fait c'est un colosse C'est littéralement un colosse et c'est un type en fait dont on ne connaît même pas l'identité. Nicolas Cage arrive en tout bon détective à obtenir l'identité. C'est un personnage en fait qui peut paraître mystérieux parce qu'il porte un masque, il a l'air d'être invincible. Mais en fait, une fois qu'il a enlevé son masque, il est comme tout le monde. Ce que ça m'a fait comme impression, c'est que tout le monde peut porter un masque, peut avoir l'air, je veux dire, c'est peut-être un peu ça le message du film, un peu avoir l'air aussi. Ouais, avoir l'air inquiétant, mais une fois qu'on tombe le masque, chaque personne peut revêtir ce masque. Ça peut s'appliquer à n'importe qui.
Même à l'inverse, au final, parce qu'encore un spoiler, décidément, c'est que l'avocat de la famille qui a engagé est en fait un des méchants. Il a orchestré une partie du truc. Donc du coup même sans masque on ne sait pas non plus qui sont les gens derrière tout ça.
Ouais c'est terrible.
Il y a une espèce d'ambivalence entre les deux personnages qui est intéressant.
Et qu'est-ce que vous pensez par rapport au personnage de Nicolas Cage du coup dans le film ? Parce que c'est un acteur qu'on a souvent tendance à placer soit comme une espèce de guignol ambulant, soit comme un grand acteur. Pour le coup, c'est un de ses meilleurs rôles, mais je ne sais pas ce que vous en pensez. Oui,
vous pourriez dire que c'est... À mon avis, je dirais que ce n'est pas un de ses meilleurs rôles, mais pour moi, c'est encore un beau rôle de Nicolas Sketch, mais il n'a pas non plus une interprétation, je dis, over the top. Je dirais qu'il a des accès de fureur comme ça, comme quand... Dans la fameuse séquence qui est un règlement de compte, on le voit en même moment Donor en train de crier un peu, ça rage quand il se demande pourquoi, etc. Ou alors à la fin quand il se met à dessouder le méchant on va dire. Mais pour moi c'est pas encore, c'est une interprétation qui reste en retenue pour moi. Maintenant on est clairement au tout début de tout ce qui va s'enchaîner par la suite avec, je trouve, les... les rôles qu'il va avoir dans des TV ou dans des projets un peu plus fous.
Je suis un peu en demi-teinte, parce qu'il y a des moments où il a des fulgurances, où il s'exprime, etc. Et il y a des moments où je me dis que c'est un peu compliqué. Quand il regarde la première fois le snuff movie, il fait... Ah ! C'est ça,
à un moment donné, direct il assiste à un match de Bucs. C'est un peu,
tu dis, il est un peu enroulé, ou là, ou comment ça se passe ?
C'est drôle,
mais bon.
À un moment donné, quand la pauvre fille se fait charcuter, avant qu'elle se fasse charcuter, si on le souvient bien, elle ramasse une gifle, il est là en train de m'imimer.
Ouais, c'est ça.
Parce qu'ici, on ne nous filme pas, on ne sait pas reproduire ça.
On se cache les caches. C'est bizarre.
C'est aussi le côté du personnage, on suit son évolution. Au début, je sais le côté du détective film noir. Au début, je crois d'ailleurs que, si je ne dis pas de bêtises, rattrapez-moi si jamais, mais il essaie de trouver une enquête qui va lui permettre d'accéder à une forme de... de notoriété quoi et qu'au fur et à mesure il va lui-même plonger c'est là que le film est assez intéressant par rapport au regard qu'on peut avoir par rapport à la violence à l'écran, c'est qu'il va lui-même presque entrer dans une forme de fascination par rapport au film qu'il va regarder petit à petit au point de presque en perdre la raison puis le film va avancer et qu'on est vraiment dans le coup peut-être que prend un acteur comme Nick Cage qui il peut avoir une palette de jeux assez assez je veux dire assez stérogène avec lui même si vous voulez ce que je veux dire par là ça peut être intéressant pour le coup je ne sais pas ce que vous pensez de l'évolution de son personnage au cours du film peut-être et du regard peut-être qu'il a par rapport à l'écran je trouve ça intéressant parce que c'est vrai que le
personnage devient fasciné par les snuff par cet univers de snuff mais nous public on a été et on est toujours en fait Je suis fasciné aussi par cet univers de snuff parce que ça évolue en fait avec les technologies. Quand on voit pour le moment avec les dark rooms, les red rooms, etc. Avec le film Les Chambres Rouges qu'on avait déjà pu diffuser dans le cadre du festival. Oui exactement. C'est pareil, c'est toujours dans cette optique de besoin de réalité. que le cinéma nous amène et que le snuff réalise au final, qui réalise, on s'entend bien, ça reste quand même une légende assez urbaine, mais voilà, je trouve qu'il y a un attrait qui est pas mal, j'y avais pas réfléchi en fait, c'est vrai que c'est pas mal, c'est bien.
Il y a peut-être aussi un traitement subtil de la part de Schumacher, c'est-à-dire qu'on verra jamais le snuff movie en entier, on verra quelques clips comme ça. Il faut aussi un peu appeler à notre propre imaginaire, je veux dire avec nos limites, c'est quelque chose qui est assez intelligent par rapport au snuff parce qu'en fait le snuff c'est considéré comme un peu le... Le pire, si on peut appeler ça, ça fait partie du cinéma, mais on peut dire le pire du cinéma, de ce qu'on peut engendrer, mais aussi, c'est vraiment le poids de nos retours, c'est vraiment la limite du spectateur. Et là, on se dit, mais en fait, ce snuff, qu'est-ce qu'il a ? On sait que c'est horrible, on sait que c'est un meurtre, mais on ne sait pas vraiment non plus à quoi ressemble. toutes les images du meurtre. On croit entrevoir à un moment donné que la peau fille ramasse un coup de couteau parce que James on y reviendra encore avec le second rôle le choix. Ici il dit que Machine l'a coupé mais bon, l'a charcuté mais on ne sait pas on ne voit pas cette scène là.
C'est pas mieux. C'est que j'étais malsaine. C'est très malsaine même.
Peut-être avant de passer au second film, un dernier point à aborder, à moins que vous ayez des choses à redire encore sur 8mm. Le film à la base devait être réalisé par David Fincher. Ici,
il devait être réalisé par David Fincher. Il y a aussi un membre de l'équipe de Fincher qui est resté à mission aux manettes du scénario. C'est Scott Kevin Walker.
Andrew Kevin Walker.
Andrew Kevin Walker, oui. Je ne sais pas ce que ça aurait donné du côté de Fincher. Certainement pas quelque chose de manichéen non plus, comme on le voit quand même un peu des fois chez Schumacher ici. Peut-être que Finchor aurait plus joué sur la subtilité de ce personnage de Tom Wells. On peut fortement se mettre sur ce que ça aurait donné. C'est bien qu'ici, Andrew Kevin Walker était quand même attiré par cette histoire, parce qu'il en a écrit lui-même le scénario. Je ne sais pas si c'est à ouïe dire ou pas, mais en tout cas, il y a un moment où... Je veux dire, il reste tenté, pardon, Kevin Walker, ici, de réaliser un jour son propre 8mm, quoi. Sa propre vision des choses. Peut-être clôturé aussi par ça, pour ce que tu disais, Vladimir, ici, avec la descente aux enfers, donc avec les limites atteintes, etc., par Nicolas Cage. Moi, ça m'a fait penser un peu au film La Chasse, de William Friedkin, avec, où là, on a, c'est pas vraiment la même chose, mais on a, c'est un peu la même chose dans l'idée, je vais dire, on a un policier, ici, un jeune policier qui, pour... Pour accéder au grade d'inspecteur, on doit enquêter dans les milieux guest adomasochistes pour remonter la filière d'or. d'un meurtrier qui commet des crimes horribles. Et ça m'a fait un peu penser à ça, dans la mesure où plus Al Pacino, parce que les jeux interprétés par Al Pacino, plus Al Pacino avance dans l'enquête, plus ici il est exposé à ses doutes, par rapport ici à son appartenance sexuelle, et aussi à tout ce qui est limitata. en général, et aussi bien ça passe par les tenues aussi, par exemple ici dans le film de Fritkin, Al Pacino revêt souvent une combinaison de queer avec des lunettes, et ici Nicolas Cage, on le remarque à plusieurs reprises même quand il regarde Danse 9, il a un saglet noir, et quand il tue aussi, je veux dire ici quand il tue le méchant dans l'histoire, il demande aussi à un moment donné à la mère de la victime, ça sonne un peu comme quand il lui demande s'il vous plaît Donnez-moi l'autorisation de lui faire mal, donnez-moi l'autorisation de le tuer. Ça sonne un peu comme quelqu'un qui... Finalement, il veut un peu éprouver du plaisir. Et encore à ce moment-là, il revient encore en sanglais noir. On peut penser à ça dans le film de Friedkin, où la contamination par le mal passe par les tenues.
Est-ce que tu peux, Vincent, nous dire où est-ce qu'on pourrait se procurer le film en DVD ou Blu-ray ?
Ou alors, c'est très simple. En tout cas, en DVD, il est sorti chez Columbia. On peut le trouver dans des éditions à bas prix, il n'y a aucun problème avec ça. C'est un film qui reste vraiment disponible à toute personne qui veut le découvrir.
Du coup maintenant on va passer à notre second film, un peu le gros morceau de cette émission, vu que je pense qu'on n'a pas encore parlé de ce grand cinéaste qui est David Cronenberg, qui réalise en 1983 le film Videodrome. Nathan, est-ce que tu peux nous dire un peu de quoi parle Videodrome ?
Alors Videodrome ça parle de... Quoi ? Ben c'est Max, un gérant de chaîne de télévision qui est spécialisé en fait dans la violence et le porno. Et en gros, un de ses employés, Arlan, va capter une émission thaïlandaise je crois ou adonaisienne, peu importe, qui en fait montre des sévices sexuels et des meurtres. Et Max il va adorer ça, il va se dire que c'est ce qu'il lui faut absolument pour sa chaîne. Et en gros il va pirater cette émission et la diffuser. Le problème, le problème, c'est qu'en fait petit à petit cette émission qui s'appelle... Vidéodrome va lui procurer des hallucinations et petit à petit des altérations physiques. Et donc voilà, on va voir le personnage péricliter petit à petit et voir que pour lui, la frontière entre le réel et la fiction commence un peu à se désagréger.
Du coup, je pense que Vidéodrome, on pourrait vraiment en parler comme un film pour le coup très prophétique. Alors on a aussi dans ce traitement par rapport de... Un personnage qui va découvrir de manière complètement différente et aussi à une autre époque, parce que Pour Rappel 8mm est sorti en 1999, là on est en 83, le rapport qu'on peut avoir à l'arrivée de la télévision est complètement tout autre, comme de la diffusion de cassettes vidéo. Du coup peut-être, est-ce que vous avez un avis sur le fait que le film ait un aspect assez prophétique, notamment par rapport à ce qui est réseaux sociaux, télévision ?
Oui, en fait Cronenberg a été influencé par un de ses professeurs d'université, le fan. n'a pas été son professeur mais c'était un professeur à l'université de Toronto où il a été qui est professeur McLuhan je crois qu'il s'appelle et en gros ce sacré professeur en fait c'est un mec qui théorise en fait sur l'influence des médias sur les perceptions des gens et donc du coup il se concentre particulièrement sur la télévision Donc il y a quand même cet attrait de Cronenberg pour montrer, en tout cas ses observations à lui, sur l'évolution de ce média. Et donc du coup, fatalement, oui, je pense qu'il y a quand même une relation avec, c'est toujours d'actualité je pense, de toute manière, Videodrome. et qu'on pourrait transposer à nos réseaux sociaux actuels.
Peut-être aussi par rapport à la culture du jeu table, avec, on a autant, maintenant on le voit aussi avec les réseaux sociaux, où on a un petit aperçu, on a peut-être 3, voire 5 secondes pour convaincre, après on passe à une autre vidéo. On est toujours un peu dans la culture du jetable et en même temps du sensationnalisme avec justement ce directeur de chaîne de télévision ici. C'est littéralement ça son boulot, il n'arrête pas de chercher des programmes. À un moment donné, il a des fournisseurs asiatiques qui regardent leurs programmes asiatiques et à un moment donné, c'est beaucoup trop raga, on ne le comprend pas. Donc il y a toujours cette idée comme dans 8mm aussi qui s'applique. au Stinfovie en règle générale, de toujours aller au-delà des limites.
Oui, c'est vrai qu'il trouvait ça trop soft, le programme des japonais. Il disait qu'il y avait un truc pour choquer, que ce n'est pas du tout ce que son public veut. Ça devient arriéré, ce programme des japonais. Et oui, il y a cette évolution. Il veut juste toujours plus. C'est ce qu'on a maintenant actuellement. Les réseaux sociaux sont toujours de plus en plus exposés au soft porn. Donc maintenant, actuellement... Et on voit de plus en plus de vidéos un peu plus violentes à chaque fois quoi, même très facilement d'accès en fait au final. qu'on pourrait avoir dans le film avec Max et sa chaîne de télévision.
Je pense qu'elle avait été diffusée aussi quand il y avait eu cette fameuse affaire sortie du dépasseur de Montréal, avec cette fameuse vidéo qui avait été diffusée. Il a fallu un certain temps, je crois qu'elle est même encore disponible, je sais bien que la famille de la victime s'était opposée sur la plateforme, je ne sais plus non plus quelle plateforme, à sa diffusion. Il a fallu vraiment un certain temps avant que le propriétaire de... du réseau ici veulent la retirer, je suis même pas sûr qu'elle ait été retirée il faut vraiment batailler quoi, on le voit même je crois maintenant même aussi avec les vidéos C'est un truc, je ne dirais pas quotidien, mais qui fait souvent aussi la une de l'actualité, par exemple avec le terrorisme, avec les talibans aussi, qui sortent de ce type de movie, qui n'hésitent pas aussi à égorger des prisonniers devant les caméras.
Il y a des vidéos d'exécution, il en existe des milliers sur internet. C'est facile d'accepter, tout simplement.
Ça montre bien, je pense, le côté prophétique du film, mais vraiment à tous les niveaux. Autant à nous, je veux dire, petites personnes qui utilisons la télévision chez nous ou les réseaux sociaux, autant la manière dont les médias peuvent être détournés, et qu'on en arrive à des niveaux de violence montrés à l'écran, et que ça vient jouer aussi sur un côté assez... malsain de recherche de l'image violente que ce soit lié à de la violence physique de la pornographie ou autre je pense que le film l'exploite très bien notamment on en arrive à un point ou alors Videodrome c'est un film où on pourra parler cinq heures je pense, il y a de l'interprétation personnellement à chaque fois que je le vois j'y trouve quelque chose en plus mais là ici on a vraiment ce côté bah si on devait parler du personnage de Max joué par James Woods qui devient, il n'y a pas que lui d'ailleurs dans le film mais qui se retrouve avec des, comme tu as dit Nathan, des espèces de décroissance physique sans rentrer trop dans les détails comme si la télévision en tant que telle lui transmettait une sorte de cancer de virus et donc On en arrive à parler de body horror ?
Il y a plusieurs scènes qui sont, je pense, assez connues maintenant et qui sont marquées dans l'inconscient collectif. Sans spoiler, mais spoil quand même.
C'est compliqué de spoiler les vidéos de Rome. Oui,
c'est vrai qu'il n'y a pas vraiment de tournant, de twist dans le film. C'est une lente descente aux enfers. Il y a cette scène où il regarde la télévision accompagnée de son flingue. En fait, il a un fusil. un revolver il devient de plus en plus parano ce qu'ils offraient à Nenpress et le type regarde la télévision il se gratte avec son flingue et on voit une espèce de fente de bouche qui se dessine sur son ventre et il rentre tout simplement le flingue dedans et tu te dis bah oui il assimile il est en train de rentrer et d'assimiler la violence qu'il est en train de regarder à l'écran tout simplement Ce qu'il regarde au vidéodrome une énième fois.
Il devient un lecteur en fait.
Oui c'est ça, il devient un lecteur cathèque au final. Parce que la cassette aussi est très importante dans le vidéodrome. Parce que tantôt c'est un simple objet. Par après elle devient un objet quasiment organique et carrément vivante en fait. Comme la télé devient vivante par après.
Vient vraiment le réceptacle.
Oui c'est ça, c'est vraiment ça. Il y a un moment, une phrase, je l'ai noté, attendez.
Television is reality.
C'est la TV, la rétine des yeux de l'esprit. Donc il y a vraiment ce truc de, on est marqué par ce qu'on est en train de regarder, et on reproduit ce qu'on fait. Et c'est typiquement ce que Max fait dans le film. Petit à petit, il devient de plus en plus fou.
la TV va même lui parler pour qu'il agisse et tu te dis wow il y a des images très très fortes notamment utilisant l'objet télévision on voit par exemple fouetter la télévision dans une espèce de rêve un peu fantasque où tu sais encore une fois plus où est la réalité maintenant
on n'a pas non plus c'est la seule chose que Cronenberg ne fait pas on n'a pas de vision subjective de la part du héros il peut prendre on va dire ici la forme ça part qui va prendre la forme d'un objet, même s'il devient un lecteur cassette en soi, mais ça aurait pu devenir même à ce point-là une caméra, ou un rétroprojecteur, qui sait ?
Il subit, le personnage subit beaucoup dans le film. On parle aussi de masochisme, il inflige la douleur, mais il la reçoit aussi beaucoup tout au long du film.
T'attends aussi un peu, pour faire un peu référence aussi avec 8mm, ça m'a fait beaucoup penser à une réplique de Joaquin Phoenix, qui... Nicolas Cage qui lui dit écoute ces images ça te prend, ça ne te lâche pas et ça te bouffe et c'est exactement ce qui se passe ici.
C'est clairement ça.
Peut-être aussi parler de la... vu qu'on est quand même face à un grand cinéaste, Cronenberg, on n'a pas souvent l'habitude de parler de tout grand cinéaste dans l'émission. Quelques rires autour de la table. Peut-être aussi mettre... ça arrive dans un tournant de sa carrière un peu particulier. On arrive à un tournant assez particulier de sa carrière notamment par rapport à la notion de body horror. Ce qui est quand même une notion très fondamentale dans son cinéma et dans Videodrome parce que donc avant ça on a... Il y avait eu Frisson, il y avait eu Rage, Chromosome 3, et donc Videodrome c'est un peu le premier Scanners aussi en 81 effectivement. Alors je ne sais plus s'il y en a un entre Videodrome et La Mouche qui arrive en 86. peut-être faux semblant mais on est un peu dans le début je parle de Dead Zone aussi on a vraiment un gros travail sur le body horror dans le film aussi donc il y a toute cette espèce de sous-genre de travail de transformation des corps alors c'est un prolongement de ce qu'on a déjà dit dans
une interview qu'il avait donnée pour Mad Movies il disait que son but avec ça ce n'est pas de montrer de la violence gratuite et de choquer même s'il sait qu'il va choquer avec ses c'est Un des premiers films où la mécanique, la science jouent beaucoup dans son cinéma à Cronenberg.
En tout cas de manière aussi intellectualisée et travaillée peut-être, vu qu'avant on était dans des films un peu moins... Peut-être l'intellect n'est pas le plus demandé devant ces films peut-être. Peut-être aussi parler des répercussions de Videodrome, de toute façon si on a encore des choses à dire on peut évidemment continuer. Est-ce que vous avez vu Existence et Crimes of the Future ?
J'ai vu Existence moi mais pas Crimes of the Future.
Parce que pour le coup, Existenz est quand même dans une forme de continuité, vu qu'on parle de jeu vidéo déjà du rapport à l'évolution des médias, à l'image, etc. Mais c'est peut-être moins dans le regard par rapport à la violence et l'impact sur nos vies, c'est moins important que Paulette Vidéodrome. Comme on a le cas dans Crimes of the Future, son dernier film en date qui sortit en 2022. Je ne sais pas si vous voyez dans Vidéodrome, on a cette fameuse phrase de television et suéalité. Dans Crimes of the Future, qui prend place des années plus tard, qui se situe dans un futur lointain, mais qui est une espèce de suite spirituelle, dans le sens où on a des écrans télévision qui viennent montrer littéralement une phrase Body is reality comme si on avait atteint un autre niveau de langage encore, sans trop parler de quoi parle le film.
D'ailleurs, dans le film aussi, la fille du professeur Oblivion rappelle ici à Max, à James Woods, que son père, à un moment donné, était convaincu que la télévision était... beaucoup plus importante que la vie intime, que la vie publique prend vraiment le pas sur tout ce qui est intime. On a vraiment des personnages qui, d'ailleurs Oblivion, n'existe que sur des écrans. Il a littéralement une télévision,
même une cassette au final, parce que ce n'est que des enregistrements de lui-même. Donc c'est même une cassette le garçon.
C'est derrière lui qui dit television and suality si je ne dis pas de bêtises. Même la phrase que tu as dit tantôt, je crois, Nathan. Oui, ça c'est lui aussi.
Et sa fille dira, elle, I'm my father's screen, donc je suis l'écran de mon père. C'est elle qui diffuse son père.
Avec des fameuses missions cathodiques aussi. Il se moque bien aussi un peu de... Oui,
oui, oui. C'est un espèce de gourou d'une religion où il se soigne par la saturation de l'esprit, par des images qu'il regarde à travers des télévisions.
Or que, désormais, il n'a pas eu l'heure de pause.
Exactement, oui. C'est vrai qu'il y a ce truc un peu étrange, un peu bizarre. Mais d'ailleurs, le professeur Oblivion dans le film a été inspiré de son professeur à la fac, McLuhan. C'est une transposition de la réalité dans le film.
Peut-être, juste pour vous poser une petite question par rapport à ça, c'est que ce serait quoi votre film préféré de Cronenberg par rapport à ça ? Parce que pour le coup, Videodrome, c'est le préféré de pas mal de gens. Moi, je pense que c'est mon cas avec La Mouche. Parce qu'on parle quand même d'un film qui est super avant-gardiste dans son propos, parce qu'aujourd'hui, il peut sembler peut-être très... Je vais pas dire manichéen.
pas du tout mais on est quand même dans un film qui encore une fois prophétique à plein de niveaux je pense qu'on l'a bien vu par rapport à tous les sujets que ça a soulevé ici moi j'ai commencé à regarder enfin à découvrir Cronenberg par vidéodrome justement et c'était une période où je regardais beaucoup de cinéma d'horreur et je suis tombé là dessus je me suis dit oh là j'ai autre chose c'est décompensant quand t'es dans une chaîne comme ça Et j'avais 17 ans, donc ça m'a marqué, j'ai vraiment aimé. J'ai regardé La Mouche et Frisson aussi, et bon, bah voilà. J'aime beaucoup trop Videodrome par rapport aux deux autres, donc pour moi, ça reste quand même Videodrome mon préféré.
Je dirais dans mon préféré, en tout cas celui qui m'a le plus marqué, c'est peut-être Frisson, mais là, on n'est plus vraiment... Ouais, on est peut-être au début Body Horror. Quoique c'est quand même ici avec si je me souviens bien une bactérie, c'est une espèce de serpent alien pénis qui gorge littéralement les humains parce qu'ils viennent ici des obsédés sexuels.
Oui c'est ça, ils sont désinhibés à l'éclat.
Tu m'as fait penser aussi un peu à la nuit des fous vivants. de Romero, qui a un titre absolument débile, mais bon. Et qui était vraiment une ambiance pesante, voire sointante ici, dans un nouvel appart, dans un grand complexe d'appartement ici, donc je me souviens bien qu'il était à Montréal, donc je trouve que ça en disait beaucoup aussi sur le mode de vie de l'avenir, avec des gens qui vivent dans des complexes d'appartements assez riches, etc. mais qui sont pris à leurs propres pièges, aussi avec les dérives aussi de la médecine, avec finalement ce professeur qui est pris à son propre jeu, qui essaye de créer ici donc une bactérie.
C'est pour soigner les gens plus efficacement, il me semble.
Et qu'il se suicide lui-même parce qu'il voit que ça va. Mais ça, c'est peut-être celui qui m'a le plus marqué. D'ailleurs, ça me fait penser qu'il faut que je le revoie. Mais le plus étrange pour moi et le plus compliqué,
c'est Crash. Moi, j'adore Crash.
C'est Crash parce qu'ici, on parle, ouais, on ne parle pas ici de télévision, on parle de voitures avec des gens qui sont littéralement obsédés par, comme le titre indique, par des crashes et qui ont à chacun un... qui ont chacun une caractéristique physique propre. Je crois que c'est Patricia ou Rosanna Arquette. Il y a une attelle qui se balade avec une attelle aussi. Avec des gens qui sont devenus, à leur manière, mi-humain, mi-machine de la ferraille.
En tout cas, ça permet de se dire que je pense que tout le cinéma de Cronenberg, toute son œuvre de manière globale, traite de pas mal de sujets qui sont en pleine connexion, que ce soit Videodrome, même avec Frisson, avec Crash, Existence, ou même ses films plus récents qui sont un peu moins dans le body horror, vu qu'il a quand même un basculement de carrière. Mais est-ce que vous... Évidemment, on vous encourage, chers auditeurs, à redécouvrir la filmographie de Cronenberg. Merci. Y'a encore quelque chose que vous vouliez dire sur Videodrome tant que maintenant ?
Non, je pense que j'ai fait le tour en tout cas, en partie.
Est-ce que tu sais où est-ce qu'on peut se procurer le film ?
Je ne l'ai pas cherché, j'ai vu qu'il y avait des coffrets Blu-ray, etc. qui sont très facilement d'accès sur les sites de la FNAC, etc. Peut-être un peu cher, mais bon,
à quoi ? Je sais qu'il a été édité par Universal en tout cas, mais je pense que c'est pas un DVD qui est encore, enfin, étrangement, qui est facilement trouvable aujourd'hui. Mais je crois qu'il y a un projet de réédition. Maintenant, on va voir où est-ce qu'il va arriver. Mais bon, là, c'est plutôt des paroles dans le vent. Mais voilà.
On va peut-être faire aussi un peu de la publicité au Cultivarium. Il est aussi trouvé à l'Occultivarium. Je l'ai déjà vu plusieurs fois dans les bacs là-bas. Donc, copie universelle.
Cultivarium étant un lieu à Liège, en Belgique, du coup, de vente et achat. d'occasion d'objets multimédia donc livres DVD Blu-ray CD vinyle et il y en a aussi un à la mûre je remercie Vincent Tonzini qui vous a entendu d'ailleurs d'habitude en présentation en animation d'épisode mais qui là aujourd'hui fait la régie bonjour Vincent et qui héberge aussi le Pirate Movie Club le Cultivarium oui oui qui héberge aussi le Cultivarium pas Vincent qui héberge aussi évidemment le Pirate Movie Club de notre chère Caroline Poisson qu'on embrasse bien fort et qui est passé récemment derrière dans Grindhouse pour les Chambres Rouges et Androids of Beavers ben voilà si on n'a plus rien à dire je vous propose qu'on se laisse là-dessus je vous remercie de nous avoir écouté merci à vous pour votre présence les gars merci à vous salut salut salut
Sous-titrage Société Radio-Canada
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20:41
Description
Intervenants : Vincent Abieri et Nathan Warnotte
Présentation : Vladimir Delmotte
Technique et montage : Vincent Tozzini
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue dans Grindhouse, le podcast en double programme dédié au cinéma d'exploitation au sens large et qui déterre pour vous des films méconnus, atypiques ou oubliés. A chaque émission, deux invités qui vont venir nous parler de deux films liés par un lien thématique. Aujourd'hui on reçoit un nouveau duo, alors on a Vincent Abieri, qui a l'habitude de traîner dans le loco depuis un moment, qui a rejoint Mephamo depuis quelques mois, notamment dans le cadre d'Offscreen Liège. On a déjà entendu ta voix dans Greenhouse à trois reprises si je ne dis pas de bêtises. Salut Vincent. Et on a Nathan Warnhotte alors que vous avez peut-être... Entendu dire bonjour dans plusieurs émissions d'Augraine House ou du Popcorn Club si vous écoutez plusieurs podcasts qui sont conçus dans nos locaux qui est donc notre ancien stagiaire depuis peu qui participe pour la première fois en tant que chroniqueur à notre émission donc salut Nathan Ils sont venus nous parler aujourd'hui de la thématique c'est un peu compliqué de mettre une thématique générale, je pensais à la cassette tueuse ou plus généralement le snuff movie ainsi que l'intrusion de la télévision dans nos vies à travers de films pour le coup largement plus connus que les sujets qu'on a l'habitude de traiter Avec 8mm de Joël Schumacher et Vidéodrome de David Cronenberg. Alors on va peut-être commencer par 8mm qui est sorti en 99, réalisé par Joël Schumacher. Vincent, est-ce que tu peux nous dire un peu de quoi ça parle ?
Oui, en fait, ici donc, il s'agit d'un détective privé du nom de Tom Wells, qui est à la base spécialisé dans les affaires d'adultère, si je ne m'abuse, et qui est contacté par une riche veuve qui se retrouve tout simplement dans le coffre de son mari. Alors, ce 9 movie, donc... Tom Wells va être amené à faire une enquête pour pouvoir retrouver la victime du snuff movie, en même temps prouver que c'est du chiquet, et il va s'enfoncer vraiment dans les bafons pour retrouver cette copie, mais aussi surtout retrouver la piste des auteurs de ce snuff movie.
D'ailleurs, on se doute en tant que spectateur que le snuff movie est authentique assez vite, on s'en doute en tant que spectateur, mais c'est qu'à mener d'une légende, le snuff movie... Dès les années 70, on parlait de films qui, soit disant, peut-être pour resituer pour les spectateurs, les auditeurs plutôt, que le stuff movie, à la base, c'est un genre de film dans lequel, selon la légende, il existerait des films dans lesquels on aurait vraiment tué des personnes à l'écran, que ce soit des films de cinéma grand public comme Salo, Les 120 jours de Sodom, ou des films beaucoup plus, je vais dire, amateurs, et là, pour le coup, on sait que ça peut potentiellement exister sur le dark web et des choses dans ce genre-là. Mais donc le film prend place dans ce contexte là. Donc on a vraiment ce personnage d'un détective qui agit vraiment à son propre compte. Je pense qu'on peut dire ça.
Qui agit à son propre compte et qui est assez borderline en marge de la légalité. Parce qu'au cours de l'enquête, il va prendre plusieurs identités. Il va aussi, dans un premier temps, s'introduire au loco de la police sous une fausse identité. Et prétexter, à un moment donné, être à la recherche. d'une fille ici qui a disparu, donc la fille qu'on voit en question, le snuffouvi, sans parler de snuff Movie ou quoi que ce soit. Et là, ça me fait penser personnellement à l'accusé, parce que Schumacher nous offre une petite plongée, on va dire discrète, dans ses locaux, on peut faire des recherches de personnes disparues. D'ailleurs, à un moment donné, un policier lui dit qu'il en a pour... pour des jours et des jours, parce qu'il y a des milliers et des milliers de fiches ici, et de fiches d'identité de victimes potentielles et de photos, et on en ressent ce même, je crois qu'il en parle à un moment donné d'un million, il dit qu'il y a un million de personnes possibles par an, donc c'était assez immersif ça. Et ouais, c'est avec ce détective privé aussi, qui a un bon père de famille, il faut le dire, et qui décide de se doter de son arme. Mais il le dit par pure précaution.
Oui, il ne veut pas l'utiliser.
Il ne veut pas l'utiliser, mais il va... On va quand même spoiler ici. Il va être amené quand même à l'utiliser. Et ouais, c'est un pur personnage de film noir. Ici, parce que pour revenir aussi à ce que disait Vladimir par rapport au snuff movie aussi, au tout début des années 70 aussi, il y a eu d'autres réalisateurs, comme notamment c'était le cas de Findlay avec snuff aussi, qui avait joué sur la légende du snuff movie, en rachetant un vieux film, en la caverdant ici, avec normalement c'était une séquence bien gore, et en vendant ça comme un snuff movie, et en jouant aussi sur... Comment on dit l'imaginaire collectif ? En utilisant une stratégie marketing, je me souviens bien la publicité d'époque, c'était un film qui était tourné en Amérique du Sud, là où la vie n'est pas très chère. Il y a ce côté où l'idée de le snuff est quelque chose d'assez lointain. Ce que je crois aussi que Joel Schumacher a l'air de nous dire avec la musique aussi. La musique dans 8mm, c'est une musique qui passe très souvent, qui est nord-africaine. Ils jouent un peu sur ça, mais on va s'apercevoir très vite que ce n'est pas l'Ouatta du tout. Et que Tom Wells ici, donc Nicolas Cage, va remonter la filière à Los Angeles.
Oui, mais ce genre de musique me fait penser un peu...
ou du panard qui pourrait y avoir justement le truc un peu obscur dans lequel tu rentres dans les arrières boutiques etc c'est intéressant que tu dis ça Nathan ce qu'il y a vraiment pour le coup dans le film ce vrai côté on va plonger dans les étapes les plus noires de la publicité américaine il y a le côté aussi tu parlais de film noir Vincent il y a aussi le côté vraiment roman noir avec ce détective qui va plonger presque littéralement en sous-sol à plusieurs moments pour aller récupérer trouver l'existence de véritables snuff movies au sein du film au sein de l'histoire du film je veux dire Et d'ailleurs on parle de Joel Schumacher Vous avez déjà vu d'autres films de lui ? Vous avez un lien peut-être avec lui particulier ?
Ouais, Chute libre Avec
Michael Douglas Moi aucun je pense T'as vu Batman et Robin et Batman Forever peut-être ? Non, même pas Même pas c'est vrai ? Je sais pas si c'est une chance pour le coup Bah voilà, mais peut-être juste pour resituer C'est un cinéaste américain qui est mort il y a pas très longtemps Je crois qu'il y a 2-3 ans seulement Qui est un peu malheureusement A mon sens un peu sous-estimé Vu qu'il est... on résume souvent sa carrière à Batman Forever et Batman et Robin qui sont effectivement dans un sens des perles mais je pense pas que c'est vraiment des films extrêmement défendables de manière objective je veux dire mais il y a quand même quelques bons films justement à son actif, The Lost Boys tu t'as dit
Le Client aussi,
le thriller judiciaire avec Sarah Dorn et Tommy Lee Jones à mon avis 8mm c'est peut-être son meilleur film d'ailleurs, même si bon voilà c'est peut-être pas non plus Je sais pas ce que vous en pensez par rapport à la subtilité du film.
C'est pas hyper bien amené, parce qu'on se rend compte très vite que c'est bon, même s'il est borderline dans sa façon d'agir, c'est quand même un homme qui est bon, qui est fondamentalement bon. Mon père de famille aussi, c'est un gars, à part le fait qu'il ment à sa femme sur le fait qu'il fume, c'est vraiment un gars bien sous tout rapport. Il embrasse son bébé, etc. D'ailleurs, il s'inquiète vraiment pour l'avenir de son enfant. Ça va être motif aussi, ça vient souvent dans le film. Je dirais que ce n'est pas forcément toujours très manichéen. Parce qu'on va le voir tout au long de l'histoire aussi. Il va avoir un peu ses certitudes ébranlées. il y a un peu on va dire une bête qui sommeille en lui donc en contact de ses films qui doit voir pour les besoins de l'enquête va se découvrir un peu un côté sombre par exemple le fait qu'il peut aussi agir ici dans l'illégalité mais jusqu'à aller au meurtre quoi pour
venger ici la victime quoi moi c'est plus le côté un peu burlesque un peu je sais pas comment expliquer mais tu sais on dirait que ça a été imaginé plus que ce qui est réel je sais pas si j'arrive bien à m'exprimer là dessus c'est que Quand on arrive dans les arrières salles où il va aller faire son enquête pour aller chercher les snuff, j'ai plus l'impression que ça a été un truc fantasmé par le réalisateur plutôt que de vraie chose. Quand on voit ces gens avec des attirails un peu en cuir, avec des coiffures un peu improbables, etc. Je suis pas persuadé que ce soit vraiment ce genre de population qui côtoie tout le temps cet endroit là quoi tu vois Mais il y a un peu les deux,
il y a un peu comme tu dis les espèces de donjons où ils vont se procurer une cassette bien chère je crois C'est un mille dollars comme ça que Joaquin Phoenix alias Max California C'est vrai qu'on a quelques petits rôles montants dont on va peut-être parler après qui apparaissent dans le film Mais il y a les deux, parce qu'à un moment donné, c'est littéralement aussi une descente aux enfers parce qu'ils vont dans une cave, même à deux reprises. Une fois dans un bâtiment normal, on va dire, un peu à l'abri des regards, et une fois dans une cave où ils remarquent qu'il y a plusieurs vendeurs qui font un peu leur petite brocante comme ça, où il y a des photos, où il y a des cassettes.
Je ne dis pas que c'est comme ça dans tout le film, parce qu'il y a des trucs, moi ça me plaisait beaucoup, mais... Par exemple, petit spoil, c'est que le personnage d'un moment de Joaquin Phoenix se fait attraper par les méchants, il s'est tabassé, etc. Puis il a accroché sur une croix et t'as des méchants avec une arbalète qui tirent tout autour du type jusqu'à ce qu'il le tue. Voilà, tu vois, c'est ça que je me dis.
Mais c'est un colosse, le type,
attention. Oui, d'accord, mais je me dis, tu sais, c'est burlesque. Est-ce que tu as besoin d'être aussi théâtral ? Ça rentre clairement dans le truc un peu snuff, tu vois. Mais bon, je me dis, merde,
c'est un peu gros, quoi. Mais le gars qui dirige aussi le truc, Dino Velvet, qui a aussi, on y reviendra, mais incarné par Peter Stormer, a aussi ce côté, bah ouais, burlesque, comme tu dis. Mais vraiment burlesque. un picor,
genre Sardinique c'est vrai qu'il y a de ça un personnage un peu je dirais maître de cérémonie comme ça après c'est peut-être un peu justement par rapport à ce que tu disais au tout début Nathan ça revient à ce côté, on est dans quelque chose de très classique entre gros guillemets, je dis pas ça péjorativement par rapport à l'utilisation de symboles très forts de films noirs ou de romans noirs américains où effectivement il va un peu convoquer tout le côté glauque classique et bah typiquement ce côté dans les sous-bassements avec des gens qui sont dans un style un peu cuir moustache effectivement c'est assez particulier vous avez évoqué du coup qu'il y a Joaquin Phoenix qui apparaît dans le film en espèce de camé qui travaille dans un sex shop ou Peter Stormar qui joue le réalisateur de film ou on a aussi Norman Reedus qui fait une petite apparition en camé dans une prison peut-être pour parler par rapport à un des gros sujets du film vu que si on doit parler par rapport à cinéma d'exploitation au sens large Ici on en parle parce que le film parle beaucoup de pornographie évidemment, qui est pour le coup un des genres de cinéma d'exploitation les plus gras et représentatifs je pense. Vous avez notamment ce personnage de machine que Nicolas Sketch va repérer dans plusieurs films, cette espèce de personnage avec une cagoule noire qu'on pourrait très facilement imaginer sans avoir vu le film, une espèce de... de montagne de muscles ou de graisse, je sais pas comment expliquer ça mais habillé tout en cuir et qui massacre des jeunes filles à l'écran dans les supposés snuff movies c'est un personnage qui est assez marquant je pense dans le film,
vous savez peut-être dire un mot dessus je dirais que ça m'a fait penser très rapidement je me dis c'est la crampe de Paul Fiction qui revient à l'écran mais qui a pris des kilos qui sont regrossés dans la cave quoi tout à fait en fait c'est un colosse C'est littéralement un colosse et c'est un type en fait dont on ne connaît même pas l'identité. Nicolas Cage arrive en tout bon détective à obtenir l'identité. C'est un personnage en fait qui peut paraître mystérieux parce qu'il porte un masque, il a l'air d'être invincible. Mais en fait, une fois qu'il a enlevé son masque, il est comme tout le monde. Ce que ça m'a fait comme impression, c'est que tout le monde peut porter un masque, peut avoir l'air, je veux dire, c'est peut-être un peu ça le message du film, un peu avoir l'air aussi. Ouais, avoir l'air inquiétant, mais une fois qu'on tombe le masque, chaque personne peut revêtir ce masque. Ça peut s'appliquer à n'importe qui.
Même à l'inverse, au final, parce qu'encore un spoiler, décidément, c'est que l'avocat de la famille qui a engagé est en fait un des méchants. Il a orchestré une partie du truc. Donc du coup même sans masque on ne sait pas non plus qui sont les gens derrière tout ça.
Ouais c'est terrible.
Il y a une espèce d'ambivalence entre les deux personnages qui est intéressant.
Et qu'est-ce que vous pensez par rapport au personnage de Nicolas Cage du coup dans le film ? Parce que c'est un acteur qu'on a souvent tendance à placer soit comme une espèce de guignol ambulant, soit comme un grand acteur. Pour le coup, c'est un de ses meilleurs rôles, mais je ne sais pas ce que vous en pensez. Oui,
vous pourriez dire que c'est... À mon avis, je dirais que ce n'est pas un de ses meilleurs rôles, mais pour moi, c'est encore un beau rôle de Nicolas Sketch, mais il n'a pas non plus une interprétation, je dis, over the top. Je dirais qu'il a des accès de fureur comme ça, comme quand... Dans la fameuse séquence qui est un règlement de compte, on le voit en même moment Donor en train de crier un peu, ça rage quand il se demande pourquoi, etc. Ou alors à la fin quand il se met à dessouder le méchant on va dire. Mais pour moi c'est pas encore, c'est une interprétation qui reste en retenue pour moi. Maintenant on est clairement au tout début de tout ce qui va s'enchaîner par la suite avec, je trouve, les... les rôles qu'il va avoir dans des TV ou dans des projets un peu plus fous.
Je suis un peu en demi-teinte, parce qu'il y a des moments où il a des fulgurances, où il s'exprime, etc. Et il y a des moments où je me dis que c'est un peu compliqué. Quand il regarde la première fois le snuff movie, il fait... Ah ! C'est ça,
à un moment donné, direct il assiste à un match de Bucs. C'est un peu,
tu dis, il est un peu enroulé, ou là, ou comment ça se passe ?
C'est drôle,
mais bon.
À un moment donné, quand la pauvre fille se fait charcuter, avant qu'elle se fasse charcuter, si on le souvient bien, elle ramasse une gifle, il est là en train de m'imimer.
Ouais, c'est ça.
Parce qu'ici, on ne nous filme pas, on ne sait pas reproduire ça.
On se cache les caches. C'est bizarre.
C'est aussi le côté du personnage, on suit son évolution. Au début, je sais le côté du détective film noir. Au début, je crois d'ailleurs que, si je ne dis pas de bêtises, rattrapez-moi si jamais, mais il essaie de trouver une enquête qui va lui permettre d'accéder à une forme de... de notoriété quoi et qu'au fur et à mesure il va lui-même plonger c'est là que le film est assez intéressant par rapport au regard qu'on peut avoir par rapport à la violence à l'écran, c'est qu'il va lui-même presque entrer dans une forme de fascination par rapport au film qu'il va regarder petit à petit au point de presque en perdre la raison puis le film va avancer et qu'on est vraiment dans le coup peut-être que prend un acteur comme Nick Cage qui il peut avoir une palette de jeux assez assez je veux dire assez stérogène avec lui même si vous voulez ce que je veux dire par là ça peut être intéressant pour le coup je ne sais pas ce que vous pensez de l'évolution de son personnage au cours du film peut-être et du regard peut-être qu'il a par rapport à l'écran je trouve ça intéressant parce que c'est vrai que le
personnage devient fasciné par les snuff par cet univers de snuff mais nous public on a été et on est toujours en fait Je suis fasciné aussi par cet univers de snuff parce que ça évolue en fait avec les technologies. Quand on voit pour le moment avec les dark rooms, les red rooms, etc. Avec le film Les Chambres Rouges qu'on avait déjà pu diffuser dans le cadre du festival. Oui exactement. C'est pareil, c'est toujours dans cette optique de besoin de réalité. que le cinéma nous amène et que le snuff réalise au final, qui réalise, on s'entend bien, ça reste quand même une légende assez urbaine, mais voilà, je trouve qu'il y a un attrait qui est pas mal, j'y avais pas réfléchi en fait, c'est vrai que c'est pas mal, c'est bien.
Il y a peut-être aussi un traitement subtil de la part de Schumacher, c'est-à-dire qu'on verra jamais le snuff movie en entier, on verra quelques clips comme ça. Il faut aussi un peu appeler à notre propre imaginaire, je veux dire avec nos limites, c'est quelque chose qui est assez intelligent par rapport au snuff parce qu'en fait le snuff c'est considéré comme un peu le... Le pire, si on peut appeler ça, ça fait partie du cinéma, mais on peut dire le pire du cinéma, de ce qu'on peut engendrer, mais aussi, c'est vraiment le poids de nos retours, c'est vraiment la limite du spectateur. Et là, on se dit, mais en fait, ce snuff, qu'est-ce qu'il a ? On sait que c'est horrible, on sait que c'est un meurtre, mais on ne sait pas vraiment non plus à quoi ressemble. toutes les images du meurtre. On croit entrevoir à un moment donné que la peau fille ramasse un coup de couteau parce que James on y reviendra encore avec le second rôle le choix. Ici il dit que Machine l'a coupé mais bon, l'a charcuté mais on ne sait pas on ne voit pas cette scène là.
C'est pas mieux. C'est que j'étais malsaine. C'est très malsaine même.
Peut-être avant de passer au second film, un dernier point à aborder, à moins que vous ayez des choses à redire encore sur 8mm. Le film à la base devait être réalisé par David Fincher. Ici,
il devait être réalisé par David Fincher. Il y a aussi un membre de l'équipe de Fincher qui est resté à mission aux manettes du scénario. C'est Scott Kevin Walker.
Andrew Kevin Walker.
Andrew Kevin Walker, oui. Je ne sais pas ce que ça aurait donné du côté de Fincher. Certainement pas quelque chose de manichéen non plus, comme on le voit quand même un peu des fois chez Schumacher ici. Peut-être que Finchor aurait plus joué sur la subtilité de ce personnage de Tom Wells. On peut fortement se mettre sur ce que ça aurait donné. C'est bien qu'ici, Andrew Kevin Walker était quand même attiré par cette histoire, parce qu'il en a écrit lui-même le scénario. Je ne sais pas si c'est à ouïe dire ou pas, mais en tout cas, il y a un moment où... Je veux dire, il reste tenté, pardon, Kevin Walker, ici, de réaliser un jour son propre 8mm, quoi. Sa propre vision des choses. Peut-être clôturé aussi par ça, pour ce que tu disais, Vladimir, ici, avec la descente aux enfers, donc avec les limites atteintes, etc., par Nicolas Cage. Moi, ça m'a fait penser un peu au film La Chasse, de William Friedkin, avec, où là, on a, c'est pas vraiment la même chose, mais on a, c'est un peu la même chose dans l'idée, je vais dire, on a un policier, ici, un jeune policier qui, pour... Pour accéder au grade d'inspecteur, on doit enquêter dans les milieux guest adomasochistes pour remonter la filière d'or. d'un meurtrier qui commet des crimes horribles. Et ça m'a fait un peu penser à ça, dans la mesure où plus Al Pacino, parce que les jeux interprétés par Al Pacino, plus Al Pacino avance dans l'enquête, plus ici il est exposé à ses doutes, par rapport ici à son appartenance sexuelle, et aussi à tout ce qui est limitata. en général, et aussi bien ça passe par les tenues aussi, par exemple ici dans le film de Fritkin, Al Pacino revêt souvent une combinaison de queer avec des lunettes, et ici Nicolas Cage, on le remarque à plusieurs reprises même quand il regarde Danse 9, il a un saglet noir, et quand il tue aussi, je veux dire ici quand il tue le méchant dans l'histoire, il demande aussi à un moment donné à la mère de la victime, ça sonne un peu comme quand il lui demande s'il vous plaît Donnez-moi l'autorisation de lui faire mal, donnez-moi l'autorisation de le tuer. Ça sonne un peu comme quelqu'un qui... Finalement, il veut un peu éprouver du plaisir. Et encore à ce moment-là, il revient encore en sanglais noir. On peut penser à ça dans le film de Friedkin, où la contamination par le mal passe par les tenues.
Est-ce que tu peux, Vincent, nous dire où est-ce qu'on pourrait se procurer le film en DVD ou Blu-ray ?
Ou alors, c'est très simple. En tout cas, en DVD, il est sorti chez Columbia. On peut le trouver dans des éditions à bas prix, il n'y a aucun problème avec ça. C'est un film qui reste vraiment disponible à toute personne qui veut le découvrir.
Du coup maintenant on va passer à notre second film, un peu le gros morceau de cette émission, vu que je pense qu'on n'a pas encore parlé de ce grand cinéaste qui est David Cronenberg, qui réalise en 1983 le film Videodrome. Nathan, est-ce que tu peux nous dire un peu de quoi parle Videodrome ?
Alors Videodrome ça parle de... Quoi ? Ben c'est Max, un gérant de chaîne de télévision qui est spécialisé en fait dans la violence et le porno. Et en gros, un de ses employés, Arlan, va capter une émission thaïlandaise je crois ou adonaisienne, peu importe, qui en fait montre des sévices sexuels et des meurtres. Et Max il va adorer ça, il va se dire que c'est ce qu'il lui faut absolument pour sa chaîne. Et en gros il va pirater cette émission et la diffuser. Le problème, le problème, c'est qu'en fait petit à petit cette émission qui s'appelle... Vidéodrome va lui procurer des hallucinations et petit à petit des altérations physiques. Et donc voilà, on va voir le personnage péricliter petit à petit et voir que pour lui, la frontière entre le réel et la fiction commence un peu à se désagréger.
Du coup, je pense que Vidéodrome, on pourrait vraiment en parler comme un film pour le coup très prophétique. Alors on a aussi dans ce traitement par rapport de... Un personnage qui va découvrir de manière complètement différente et aussi à une autre époque, parce que Pour Rappel 8mm est sorti en 1999, là on est en 83, le rapport qu'on peut avoir à l'arrivée de la télévision est complètement tout autre, comme de la diffusion de cassettes vidéo. Du coup peut-être, est-ce que vous avez un avis sur le fait que le film ait un aspect assez prophétique, notamment par rapport à ce qui est réseaux sociaux, télévision ?
Oui, en fait Cronenberg a été influencé par un de ses professeurs d'université, le fan. n'a pas été son professeur mais c'était un professeur à l'université de Toronto où il a été qui est professeur McLuhan je crois qu'il s'appelle et en gros ce sacré professeur en fait c'est un mec qui théorise en fait sur l'influence des médias sur les perceptions des gens et donc du coup il se concentre particulièrement sur la télévision Donc il y a quand même cet attrait de Cronenberg pour montrer, en tout cas ses observations à lui, sur l'évolution de ce média. Et donc du coup, fatalement, oui, je pense qu'il y a quand même une relation avec, c'est toujours d'actualité je pense, de toute manière, Videodrome. et qu'on pourrait transposer à nos réseaux sociaux actuels.
Peut-être aussi par rapport à la culture du jeu table, avec, on a autant, maintenant on le voit aussi avec les réseaux sociaux, où on a un petit aperçu, on a peut-être 3, voire 5 secondes pour convaincre, après on passe à une autre vidéo. On est toujours un peu dans la culture du jetable et en même temps du sensationnalisme avec justement ce directeur de chaîne de télévision ici. C'est littéralement ça son boulot, il n'arrête pas de chercher des programmes. À un moment donné, il a des fournisseurs asiatiques qui regardent leurs programmes asiatiques et à un moment donné, c'est beaucoup trop raga, on ne le comprend pas. Donc il y a toujours cette idée comme dans 8mm aussi qui s'applique. au Stinfovie en règle générale, de toujours aller au-delà des limites.
Oui, c'est vrai qu'il trouvait ça trop soft, le programme des japonais. Il disait qu'il y avait un truc pour choquer, que ce n'est pas du tout ce que son public veut. Ça devient arriéré, ce programme des japonais. Et oui, il y a cette évolution. Il veut juste toujours plus. C'est ce qu'on a maintenant actuellement. Les réseaux sociaux sont toujours de plus en plus exposés au soft porn. Donc maintenant, actuellement... Et on voit de plus en plus de vidéos un peu plus violentes à chaque fois quoi, même très facilement d'accès en fait au final. qu'on pourrait avoir dans le film avec Max et sa chaîne de télévision.
Je pense qu'elle avait été diffusée aussi quand il y avait eu cette fameuse affaire sortie du dépasseur de Montréal, avec cette fameuse vidéo qui avait été diffusée. Il a fallu un certain temps, je crois qu'elle est même encore disponible, je sais bien que la famille de la victime s'était opposée sur la plateforme, je ne sais plus non plus quelle plateforme, à sa diffusion. Il a fallu vraiment un certain temps avant que le propriétaire de... du réseau ici veulent la retirer, je suis même pas sûr qu'elle ait été retirée il faut vraiment batailler quoi, on le voit même je crois maintenant même aussi avec les vidéos C'est un truc, je ne dirais pas quotidien, mais qui fait souvent aussi la une de l'actualité, par exemple avec le terrorisme, avec les talibans aussi, qui sortent de ce type de movie, qui n'hésitent pas aussi à égorger des prisonniers devant les caméras.
Il y a des vidéos d'exécution, il en existe des milliers sur internet. C'est facile d'accepter, tout simplement.
Ça montre bien, je pense, le côté prophétique du film, mais vraiment à tous les niveaux. Autant à nous, je veux dire, petites personnes qui utilisons la télévision chez nous ou les réseaux sociaux, autant la manière dont les médias peuvent être détournés, et qu'on en arrive à des niveaux de violence montrés à l'écran, et que ça vient jouer aussi sur un côté assez... malsain de recherche de l'image violente que ce soit lié à de la violence physique de la pornographie ou autre je pense que le film l'exploite très bien notamment on en arrive à un point ou alors Videodrome c'est un film où on pourra parler cinq heures je pense, il y a de l'interprétation personnellement à chaque fois que je le vois j'y trouve quelque chose en plus mais là ici on a vraiment ce côté bah si on devait parler du personnage de Max joué par James Woods qui devient, il n'y a pas que lui d'ailleurs dans le film mais qui se retrouve avec des, comme tu as dit Nathan, des espèces de décroissance physique sans rentrer trop dans les détails comme si la télévision en tant que telle lui transmettait une sorte de cancer de virus et donc On en arrive à parler de body horror ?
Il y a plusieurs scènes qui sont, je pense, assez connues maintenant et qui sont marquées dans l'inconscient collectif. Sans spoiler, mais spoil quand même.
C'est compliqué de spoiler les vidéos de Rome. Oui,
c'est vrai qu'il n'y a pas vraiment de tournant, de twist dans le film. C'est une lente descente aux enfers. Il y a cette scène où il regarde la télévision accompagnée de son flingue. En fait, il a un fusil. un revolver il devient de plus en plus parano ce qu'ils offraient à Nenpress et le type regarde la télévision il se gratte avec son flingue et on voit une espèce de fente de bouche qui se dessine sur son ventre et il rentre tout simplement le flingue dedans et tu te dis bah oui il assimile il est en train de rentrer et d'assimiler la violence qu'il est en train de regarder à l'écran tout simplement Ce qu'il regarde au vidéodrome une énième fois.
Il devient un lecteur en fait.
Oui c'est ça, il devient un lecteur cathèque au final. Parce que la cassette aussi est très importante dans le vidéodrome. Parce que tantôt c'est un simple objet. Par après elle devient un objet quasiment organique et carrément vivante en fait. Comme la télé devient vivante par après.
Vient vraiment le réceptacle.
Oui c'est ça, c'est vraiment ça. Il y a un moment, une phrase, je l'ai noté, attendez.
Television is reality.
C'est la TV, la rétine des yeux de l'esprit. Donc il y a vraiment ce truc de, on est marqué par ce qu'on est en train de regarder, et on reproduit ce qu'on fait. Et c'est typiquement ce que Max fait dans le film. Petit à petit, il devient de plus en plus fou.
la TV va même lui parler pour qu'il agisse et tu te dis wow il y a des images très très fortes notamment utilisant l'objet télévision on voit par exemple fouetter la télévision dans une espèce de rêve un peu fantasque où tu sais encore une fois plus où est la réalité maintenant
on n'a pas non plus c'est la seule chose que Cronenberg ne fait pas on n'a pas de vision subjective de la part du héros il peut prendre on va dire ici la forme ça part qui va prendre la forme d'un objet, même s'il devient un lecteur cassette en soi, mais ça aurait pu devenir même à ce point-là une caméra, ou un rétroprojecteur, qui sait ?
Il subit, le personnage subit beaucoup dans le film. On parle aussi de masochisme, il inflige la douleur, mais il la reçoit aussi beaucoup tout au long du film.
T'attends aussi un peu, pour faire un peu référence aussi avec 8mm, ça m'a fait beaucoup penser à une réplique de Joaquin Phoenix, qui... Nicolas Cage qui lui dit écoute ces images ça te prend, ça ne te lâche pas et ça te bouffe et c'est exactement ce qui se passe ici.
C'est clairement ça.
Peut-être aussi parler de la... vu qu'on est quand même face à un grand cinéaste, Cronenberg, on n'a pas souvent l'habitude de parler de tout grand cinéaste dans l'émission. Quelques rires autour de la table. Peut-être aussi mettre... ça arrive dans un tournant de sa carrière un peu particulier. On arrive à un tournant assez particulier de sa carrière notamment par rapport à la notion de body horror. Ce qui est quand même une notion très fondamentale dans son cinéma et dans Videodrome parce que donc avant ça on a... Il y avait eu Frisson, il y avait eu Rage, Chromosome 3, et donc Videodrome c'est un peu le premier Scanners aussi en 81 effectivement. Alors je ne sais plus s'il y en a un entre Videodrome et La Mouche qui arrive en 86. peut-être faux semblant mais on est un peu dans le début je parle de Dead Zone aussi on a vraiment un gros travail sur le body horror dans le film aussi donc il y a toute cette espèce de sous-genre de travail de transformation des corps alors c'est un prolongement de ce qu'on a déjà dit dans
une interview qu'il avait donnée pour Mad Movies il disait que son but avec ça ce n'est pas de montrer de la violence gratuite et de choquer même s'il sait qu'il va choquer avec ses c'est Un des premiers films où la mécanique, la science jouent beaucoup dans son cinéma à Cronenberg.
En tout cas de manière aussi intellectualisée et travaillée peut-être, vu qu'avant on était dans des films un peu moins... Peut-être l'intellect n'est pas le plus demandé devant ces films peut-être. Peut-être aussi parler des répercussions de Videodrome, de toute façon si on a encore des choses à dire on peut évidemment continuer. Est-ce que vous avez vu Existence et Crimes of the Future ?
J'ai vu Existence moi mais pas Crimes of the Future.
Parce que pour le coup, Existenz est quand même dans une forme de continuité, vu qu'on parle de jeu vidéo déjà du rapport à l'évolution des médias, à l'image, etc. Mais c'est peut-être moins dans le regard par rapport à la violence et l'impact sur nos vies, c'est moins important que Paulette Vidéodrome. Comme on a le cas dans Crimes of the Future, son dernier film en date qui sortit en 2022. Je ne sais pas si vous voyez dans Vidéodrome, on a cette fameuse phrase de television et suéalité. Dans Crimes of the Future, qui prend place des années plus tard, qui se situe dans un futur lointain, mais qui est une espèce de suite spirituelle, dans le sens où on a des écrans télévision qui viennent montrer littéralement une phrase Body is reality comme si on avait atteint un autre niveau de langage encore, sans trop parler de quoi parle le film.
D'ailleurs, dans le film aussi, la fille du professeur Oblivion rappelle ici à Max, à James Woods, que son père, à un moment donné, était convaincu que la télévision était... beaucoup plus importante que la vie intime, que la vie publique prend vraiment le pas sur tout ce qui est intime. On a vraiment des personnages qui, d'ailleurs Oblivion, n'existe que sur des écrans. Il a littéralement une télévision,
même une cassette au final, parce que ce n'est que des enregistrements de lui-même. Donc c'est même une cassette le garçon.
C'est derrière lui qui dit television and suality si je ne dis pas de bêtises. Même la phrase que tu as dit tantôt, je crois, Nathan. Oui, ça c'est lui aussi.
Et sa fille dira, elle, I'm my father's screen, donc je suis l'écran de mon père. C'est elle qui diffuse son père.
Avec des fameuses missions cathodiques aussi. Il se moque bien aussi un peu de... Oui,
oui, oui. C'est un espèce de gourou d'une religion où il se soigne par la saturation de l'esprit, par des images qu'il regarde à travers des télévisions.
Or que, désormais, il n'a pas eu l'heure de pause.
Exactement, oui. C'est vrai qu'il y a ce truc un peu étrange, un peu bizarre. Mais d'ailleurs, le professeur Oblivion dans le film a été inspiré de son professeur à la fac, McLuhan. C'est une transposition de la réalité dans le film.
Peut-être, juste pour vous poser une petite question par rapport à ça, c'est que ce serait quoi votre film préféré de Cronenberg par rapport à ça ? Parce que pour le coup, Videodrome, c'est le préféré de pas mal de gens. Moi, je pense que c'est mon cas avec La Mouche. Parce qu'on parle quand même d'un film qui est super avant-gardiste dans son propos, parce qu'aujourd'hui, il peut sembler peut-être très... Je vais pas dire manichéen.
pas du tout mais on est quand même dans un film qui encore une fois prophétique à plein de niveaux je pense qu'on l'a bien vu par rapport à tous les sujets que ça a soulevé ici moi j'ai commencé à regarder enfin à découvrir Cronenberg par vidéodrome justement et c'était une période où je regardais beaucoup de cinéma d'horreur et je suis tombé là dessus je me suis dit oh là j'ai autre chose c'est décompensant quand t'es dans une chaîne comme ça Et j'avais 17 ans, donc ça m'a marqué, j'ai vraiment aimé. J'ai regardé La Mouche et Frisson aussi, et bon, bah voilà. J'aime beaucoup trop Videodrome par rapport aux deux autres, donc pour moi, ça reste quand même Videodrome mon préféré.
Je dirais dans mon préféré, en tout cas celui qui m'a le plus marqué, c'est peut-être Frisson, mais là, on n'est plus vraiment... Ouais, on est peut-être au début Body Horror. Quoique c'est quand même ici avec si je me souviens bien une bactérie, c'est une espèce de serpent alien pénis qui gorge littéralement les humains parce qu'ils viennent ici des obsédés sexuels.
Oui c'est ça, ils sont désinhibés à l'éclat.
Tu m'as fait penser aussi un peu à la nuit des fous vivants. de Romero, qui a un titre absolument débile, mais bon. Et qui était vraiment une ambiance pesante, voire sointante ici, dans un nouvel appart, dans un grand complexe d'appartement ici, donc je me souviens bien qu'il était à Montréal, donc je trouve que ça en disait beaucoup aussi sur le mode de vie de l'avenir, avec des gens qui vivent dans des complexes d'appartements assez riches, etc. mais qui sont pris à leurs propres pièges, aussi avec les dérives aussi de la médecine, avec finalement ce professeur qui est pris à son propre jeu, qui essaye de créer ici donc une bactérie.
C'est pour soigner les gens plus efficacement, il me semble.
Et qu'il se suicide lui-même parce qu'il voit que ça va. Mais ça, c'est peut-être celui qui m'a le plus marqué. D'ailleurs, ça me fait penser qu'il faut que je le revoie. Mais le plus étrange pour moi et le plus compliqué,
c'est Crash. Moi, j'adore Crash.
C'est Crash parce qu'ici, on parle, ouais, on ne parle pas ici de télévision, on parle de voitures avec des gens qui sont littéralement obsédés par, comme le titre indique, par des crashes et qui ont à chacun un... qui ont chacun une caractéristique physique propre. Je crois que c'est Patricia ou Rosanna Arquette. Il y a une attelle qui se balade avec une attelle aussi. Avec des gens qui sont devenus, à leur manière, mi-humain, mi-machine de la ferraille.
En tout cas, ça permet de se dire que je pense que tout le cinéma de Cronenberg, toute son œuvre de manière globale, traite de pas mal de sujets qui sont en pleine connexion, que ce soit Videodrome, même avec Frisson, avec Crash, Existence, ou même ses films plus récents qui sont un peu moins dans le body horror, vu qu'il a quand même un basculement de carrière. Mais est-ce que vous... Évidemment, on vous encourage, chers auditeurs, à redécouvrir la filmographie de Cronenberg. Merci. Y'a encore quelque chose que vous vouliez dire sur Videodrome tant que maintenant ?
Non, je pense que j'ai fait le tour en tout cas, en partie.
Est-ce que tu sais où est-ce qu'on peut se procurer le film ?
Je ne l'ai pas cherché, j'ai vu qu'il y avait des coffrets Blu-ray, etc. qui sont très facilement d'accès sur les sites de la FNAC, etc. Peut-être un peu cher, mais bon,
à quoi ? Je sais qu'il a été édité par Universal en tout cas, mais je pense que c'est pas un DVD qui est encore, enfin, étrangement, qui est facilement trouvable aujourd'hui. Mais je crois qu'il y a un projet de réédition. Maintenant, on va voir où est-ce qu'il va arriver. Mais bon, là, c'est plutôt des paroles dans le vent. Mais voilà.
On va peut-être faire aussi un peu de la publicité au Cultivarium. Il est aussi trouvé à l'Occultivarium. Je l'ai déjà vu plusieurs fois dans les bacs là-bas. Donc, copie universelle.
Cultivarium étant un lieu à Liège, en Belgique, du coup, de vente et achat. d'occasion d'objets multimédia donc livres DVD Blu-ray CD vinyle et il y en a aussi un à la mûre je remercie Vincent Tonzini qui vous a entendu d'ailleurs d'habitude en présentation en animation d'épisode mais qui là aujourd'hui fait la régie bonjour Vincent et qui héberge aussi le Pirate Movie Club le Cultivarium oui oui qui héberge aussi le Cultivarium pas Vincent qui héberge aussi évidemment le Pirate Movie Club de notre chère Caroline Poisson qu'on embrasse bien fort et qui est passé récemment derrière dans Grindhouse pour les Chambres Rouges et Androids of Beavers ben voilà si on n'a plus rien à dire je vous propose qu'on se laisse là-dessus je vous remercie de nous avoir écouté merci à vous pour votre présence les gars merci à vous salut salut salut
Sous-titrage Société Radio-Canada
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Description
Intervenants : Vincent Abieri et Nathan Warnotte
Présentation : Vladimir Delmotte
Technique et montage : Vincent Tozzini
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue dans Grindhouse, le podcast en double programme dédié au cinéma d'exploitation au sens large et qui déterre pour vous des films méconnus, atypiques ou oubliés. A chaque émission, deux invités qui vont venir nous parler de deux films liés par un lien thématique. Aujourd'hui on reçoit un nouveau duo, alors on a Vincent Abieri, qui a l'habitude de traîner dans le loco depuis un moment, qui a rejoint Mephamo depuis quelques mois, notamment dans le cadre d'Offscreen Liège. On a déjà entendu ta voix dans Greenhouse à trois reprises si je ne dis pas de bêtises. Salut Vincent. Et on a Nathan Warnhotte alors que vous avez peut-être... Entendu dire bonjour dans plusieurs émissions d'Augraine House ou du Popcorn Club si vous écoutez plusieurs podcasts qui sont conçus dans nos locaux qui est donc notre ancien stagiaire depuis peu qui participe pour la première fois en tant que chroniqueur à notre émission donc salut Nathan Ils sont venus nous parler aujourd'hui de la thématique c'est un peu compliqué de mettre une thématique générale, je pensais à la cassette tueuse ou plus généralement le snuff movie ainsi que l'intrusion de la télévision dans nos vies à travers de films pour le coup largement plus connus que les sujets qu'on a l'habitude de traiter Avec 8mm de Joël Schumacher et Vidéodrome de David Cronenberg. Alors on va peut-être commencer par 8mm qui est sorti en 99, réalisé par Joël Schumacher. Vincent, est-ce que tu peux nous dire un peu de quoi ça parle ?
Oui, en fait, ici donc, il s'agit d'un détective privé du nom de Tom Wells, qui est à la base spécialisé dans les affaires d'adultère, si je ne m'abuse, et qui est contacté par une riche veuve qui se retrouve tout simplement dans le coffre de son mari. Alors, ce 9 movie, donc... Tom Wells va être amené à faire une enquête pour pouvoir retrouver la victime du snuff movie, en même temps prouver que c'est du chiquet, et il va s'enfoncer vraiment dans les bafons pour retrouver cette copie, mais aussi surtout retrouver la piste des auteurs de ce snuff movie.
D'ailleurs, on se doute en tant que spectateur que le snuff movie est authentique assez vite, on s'en doute en tant que spectateur, mais c'est qu'à mener d'une légende, le snuff movie... Dès les années 70, on parlait de films qui, soit disant, peut-être pour resituer pour les spectateurs, les auditeurs plutôt, que le stuff movie, à la base, c'est un genre de film dans lequel, selon la légende, il existerait des films dans lesquels on aurait vraiment tué des personnes à l'écran, que ce soit des films de cinéma grand public comme Salo, Les 120 jours de Sodom, ou des films beaucoup plus, je vais dire, amateurs, et là, pour le coup, on sait que ça peut potentiellement exister sur le dark web et des choses dans ce genre-là. Mais donc le film prend place dans ce contexte là. Donc on a vraiment ce personnage d'un détective qui agit vraiment à son propre compte. Je pense qu'on peut dire ça.
Qui agit à son propre compte et qui est assez borderline en marge de la légalité. Parce qu'au cours de l'enquête, il va prendre plusieurs identités. Il va aussi, dans un premier temps, s'introduire au loco de la police sous une fausse identité. Et prétexter, à un moment donné, être à la recherche. d'une fille ici qui a disparu, donc la fille qu'on voit en question, le snuffouvi, sans parler de snuff Movie ou quoi que ce soit. Et là, ça me fait penser personnellement à l'accusé, parce que Schumacher nous offre une petite plongée, on va dire discrète, dans ses locaux, on peut faire des recherches de personnes disparues. D'ailleurs, à un moment donné, un policier lui dit qu'il en a pour... pour des jours et des jours, parce qu'il y a des milliers et des milliers de fiches ici, et de fiches d'identité de victimes potentielles et de photos, et on en ressent ce même, je crois qu'il en parle à un moment donné d'un million, il dit qu'il y a un million de personnes possibles par an, donc c'était assez immersif ça. Et ouais, c'est avec ce détective privé aussi, qui a un bon père de famille, il faut le dire, et qui décide de se doter de son arme. Mais il le dit par pure précaution.
Oui, il ne veut pas l'utiliser.
Il ne veut pas l'utiliser, mais il va... On va quand même spoiler ici. Il va être amené quand même à l'utiliser. Et ouais, c'est un pur personnage de film noir. Ici, parce que pour revenir aussi à ce que disait Vladimir par rapport au snuff movie aussi, au tout début des années 70 aussi, il y a eu d'autres réalisateurs, comme notamment c'était le cas de Findlay avec snuff aussi, qui avait joué sur la légende du snuff movie, en rachetant un vieux film, en la caverdant ici, avec normalement c'était une séquence bien gore, et en vendant ça comme un snuff movie, et en jouant aussi sur... Comment on dit l'imaginaire collectif ? En utilisant une stratégie marketing, je me souviens bien la publicité d'époque, c'était un film qui était tourné en Amérique du Sud, là où la vie n'est pas très chère. Il y a ce côté où l'idée de le snuff est quelque chose d'assez lointain. Ce que je crois aussi que Joel Schumacher a l'air de nous dire avec la musique aussi. La musique dans 8mm, c'est une musique qui passe très souvent, qui est nord-africaine. Ils jouent un peu sur ça, mais on va s'apercevoir très vite que ce n'est pas l'Ouatta du tout. Et que Tom Wells ici, donc Nicolas Cage, va remonter la filière à Los Angeles.
Oui, mais ce genre de musique me fait penser un peu...
ou du panard qui pourrait y avoir justement le truc un peu obscur dans lequel tu rentres dans les arrières boutiques etc c'est intéressant que tu dis ça Nathan ce qu'il y a vraiment pour le coup dans le film ce vrai côté on va plonger dans les étapes les plus noires de la publicité américaine il y a le côté aussi tu parlais de film noir Vincent il y a aussi le côté vraiment roman noir avec ce détective qui va plonger presque littéralement en sous-sol à plusieurs moments pour aller récupérer trouver l'existence de véritables snuff movies au sein du film au sein de l'histoire du film je veux dire Et d'ailleurs on parle de Joel Schumacher Vous avez déjà vu d'autres films de lui ? Vous avez un lien peut-être avec lui particulier ?
Ouais, Chute libre Avec
Michael Douglas Moi aucun je pense T'as vu Batman et Robin et Batman Forever peut-être ? Non, même pas Même pas c'est vrai ? Je sais pas si c'est une chance pour le coup Bah voilà, mais peut-être juste pour resituer C'est un cinéaste américain qui est mort il y a pas très longtemps Je crois qu'il y a 2-3 ans seulement Qui est un peu malheureusement A mon sens un peu sous-estimé Vu qu'il est... on résume souvent sa carrière à Batman Forever et Batman et Robin qui sont effectivement dans un sens des perles mais je pense pas que c'est vraiment des films extrêmement défendables de manière objective je veux dire mais il y a quand même quelques bons films justement à son actif, The Lost Boys tu t'as dit
Le Client aussi,
le thriller judiciaire avec Sarah Dorn et Tommy Lee Jones à mon avis 8mm c'est peut-être son meilleur film d'ailleurs, même si bon voilà c'est peut-être pas non plus Je sais pas ce que vous en pensez par rapport à la subtilité du film.
C'est pas hyper bien amené, parce qu'on se rend compte très vite que c'est bon, même s'il est borderline dans sa façon d'agir, c'est quand même un homme qui est bon, qui est fondamentalement bon. Mon père de famille aussi, c'est un gars, à part le fait qu'il ment à sa femme sur le fait qu'il fume, c'est vraiment un gars bien sous tout rapport. Il embrasse son bébé, etc. D'ailleurs, il s'inquiète vraiment pour l'avenir de son enfant. Ça va être motif aussi, ça vient souvent dans le film. Je dirais que ce n'est pas forcément toujours très manichéen. Parce qu'on va le voir tout au long de l'histoire aussi. Il va avoir un peu ses certitudes ébranlées. il y a un peu on va dire une bête qui sommeille en lui donc en contact de ses films qui doit voir pour les besoins de l'enquête va se découvrir un peu un côté sombre par exemple le fait qu'il peut aussi agir ici dans l'illégalité mais jusqu'à aller au meurtre quoi pour
venger ici la victime quoi moi c'est plus le côté un peu burlesque un peu je sais pas comment expliquer mais tu sais on dirait que ça a été imaginé plus que ce qui est réel je sais pas si j'arrive bien à m'exprimer là dessus c'est que Quand on arrive dans les arrières salles où il va aller faire son enquête pour aller chercher les snuff, j'ai plus l'impression que ça a été un truc fantasmé par le réalisateur plutôt que de vraie chose. Quand on voit ces gens avec des attirails un peu en cuir, avec des coiffures un peu improbables, etc. Je suis pas persuadé que ce soit vraiment ce genre de population qui côtoie tout le temps cet endroit là quoi tu vois Mais il y a un peu les deux,
il y a un peu comme tu dis les espèces de donjons où ils vont se procurer une cassette bien chère je crois C'est un mille dollars comme ça que Joaquin Phoenix alias Max California C'est vrai qu'on a quelques petits rôles montants dont on va peut-être parler après qui apparaissent dans le film Mais il y a les deux, parce qu'à un moment donné, c'est littéralement aussi une descente aux enfers parce qu'ils vont dans une cave, même à deux reprises. Une fois dans un bâtiment normal, on va dire, un peu à l'abri des regards, et une fois dans une cave où ils remarquent qu'il y a plusieurs vendeurs qui font un peu leur petite brocante comme ça, où il y a des photos, où il y a des cassettes.
Je ne dis pas que c'est comme ça dans tout le film, parce qu'il y a des trucs, moi ça me plaisait beaucoup, mais... Par exemple, petit spoil, c'est que le personnage d'un moment de Joaquin Phoenix se fait attraper par les méchants, il s'est tabassé, etc. Puis il a accroché sur une croix et t'as des méchants avec une arbalète qui tirent tout autour du type jusqu'à ce qu'il le tue. Voilà, tu vois, c'est ça que je me dis.
Mais c'est un colosse, le type,
attention. Oui, d'accord, mais je me dis, tu sais, c'est burlesque. Est-ce que tu as besoin d'être aussi théâtral ? Ça rentre clairement dans le truc un peu snuff, tu vois. Mais bon, je me dis, merde,
c'est un peu gros, quoi. Mais le gars qui dirige aussi le truc, Dino Velvet, qui a aussi, on y reviendra, mais incarné par Peter Stormer, a aussi ce côté, bah ouais, burlesque, comme tu dis. Mais vraiment burlesque. un picor,
genre Sardinique c'est vrai qu'il y a de ça un personnage un peu je dirais maître de cérémonie comme ça après c'est peut-être un peu justement par rapport à ce que tu disais au tout début Nathan ça revient à ce côté, on est dans quelque chose de très classique entre gros guillemets, je dis pas ça péjorativement par rapport à l'utilisation de symboles très forts de films noirs ou de romans noirs américains où effectivement il va un peu convoquer tout le côté glauque classique et bah typiquement ce côté dans les sous-bassements avec des gens qui sont dans un style un peu cuir moustache effectivement c'est assez particulier vous avez évoqué du coup qu'il y a Joaquin Phoenix qui apparaît dans le film en espèce de camé qui travaille dans un sex shop ou Peter Stormar qui joue le réalisateur de film ou on a aussi Norman Reedus qui fait une petite apparition en camé dans une prison peut-être pour parler par rapport à un des gros sujets du film vu que si on doit parler par rapport à cinéma d'exploitation au sens large Ici on en parle parce que le film parle beaucoup de pornographie évidemment, qui est pour le coup un des genres de cinéma d'exploitation les plus gras et représentatifs je pense. Vous avez notamment ce personnage de machine que Nicolas Sketch va repérer dans plusieurs films, cette espèce de personnage avec une cagoule noire qu'on pourrait très facilement imaginer sans avoir vu le film, une espèce de... de montagne de muscles ou de graisse, je sais pas comment expliquer ça mais habillé tout en cuir et qui massacre des jeunes filles à l'écran dans les supposés snuff movies c'est un personnage qui est assez marquant je pense dans le film,
vous savez peut-être dire un mot dessus je dirais que ça m'a fait penser très rapidement je me dis c'est la crampe de Paul Fiction qui revient à l'écran mais qui a pris des kilos qui sont regrossés dans la cave quoi tout à fait en fait c'est un colosse C'est littéralement un colosse et c'est un type en fait dont on ne connaît même pas l'identité. Nicolas Cage arrive en tout bon détective à obtenir l'identité. C'est un personnage en fait qui peut paraître mystérieux parce qu'il porte un masque, il a l'air d'être invincible. Mais en fait, une fois qu'il a enlevé son masque, il est comme tout le monde. Ce que ça m'a fait comme impression, c'est que tout le monde peut porter un masque, peut avoir l'air, je veux dire, c'est peut-être un peu ça le message du film, un peu avoir l'air aussi. Ouais, avoir l'air inquiétant, mais une fois qu'on tombe le masque, chaque personne peut revêtir ce masque. Ça peut s'appliquer à n'importe qui.
Même à l'inverse, au final, parce qu'encore un spoiler, décidément, c'est que l'avocat de la famille qui a engagé est en fait un des méchants. Il a orchestré une partie du truc. Donc du coup même sans masque on ne sait pas non plus qui sont les gens derrière tout ça.
Ouais c'est terrible.
Il y a une espèce d'ambivalence entre les deux personnages qui est intéressant.
Et qu'est-ce que vous pensez par rapport au personnage de Nicolas Cage du coup dans le film ? Parce que c'est un acteur qu'on a souvent tendance à placer soit comme une espèce de guignol ambulant, soit comme un grand acteur. Pour le coup, c'est un de ses meilleurs rôles, mais je ne sais pas ce que vous en pensez. Oui,
vous pourriez dire que c'est... À mon avis, je dirais que ce n'est pas un de ses meilleurs rôles, mais pour moi, c'est encore un beau rôle de Nicolas Sketch, mais il n'a pas non plus une interprétation, je dis, over the top. Je dirais qu'il a des accès de fureur comme ça, comme quand... Dans la fameuse séquence qui est un règlement de compte, on le voit en même moment Donor en train de crier un peu, ça rage quand il se demande pourquoi, etc. Ou alors à la fin quand il se met à dessouder le méchant on va dire. Mais pour moi c'est pas encore, c'est une interprétation qui reste en retenue pour moi. Maintenant on est clairement au tout début de tout ce qui va s'enchaîner par la suite avec, je trouve, les... les rôles qu'il va avoir dans des TV ou dans des projets un peu plus fous.
Je suis un peu en demi-teinte, parce qu'il y a des moments où il a des fulgurances, où il s'exprime, etc. Et il y a des moments où je me dis que c'est un peu compliqué. Quand il regarde la première fois le snuff movie, il fait... Ah ! C'est ça,
à un moment donné, direct il assiste à un match de Bucs. C'est un peu,
tu dis, il est un peu enroulé, ou là, ou comment ça se passe ?
C'est drôle,
mais bon.
À un moment donné, quand la pauvre fille se fait charcuter, avant qu'elle se fasse charcuter, si on le souvient bien, elle ramasse une gifle, il est là en train de m'imimer.
Ouais, c'est ça.
Parce qu'ici, on ne nous filme pas, on ne sait pas reproduire ça.
On se cache les caches. C'est bizarre.
C'est aussi le côté du personnage, on suit son évolution. Au début, je sais le côté du détective film noir. Au début, je crois d'ailleurs que, si je ne dis pas de bêtises, rattrapez-moi si jamais, mais il essaie de trouver une enquête qui va lui permettre d'accéder à une forme de... de notoriété quoi et qu'au fur et à mesure il va lui-même plonger c'est là que le film est assez intéressant par rapport au regard qu'on peut avoir par rapport à la violence à l'écran, c'est qu'il va lui-même presque entrer dans une forme de fascination par rapport au film qu'il va regarder petit à petit au point de presque en perdre la raison puis le film va avancer et qu'on est vraiment dans le coup peut-être que prend un acteur comme Nick Cage qui il peut avoir une palette de jeux assez assez je veux dire assez stérogène avec lui même si vous voulez ce que je veux dire par là ça peut être intéressant pour le coup je ne sais pas ce que vous pensez de l'évolution de son personnage au cours du film peut-être et du regard peut-être qu'il a par rapport à l'écran je trouve ça intéressant parce que c'est vrai que le
personnage devient fasciné par les snuff par cet univers de snuff mais nous public on a été et on est toujours en fait Je suis fasciné aussi par cet univers de snuff parce que ça évolue en fait avec les technologies. Quand on voit pour le moment avec les dark rooms, les red rooms, etc. Avec le film Les Chambres Rouges qu'on avait déjà pu diffuser dans le cadre du festival. Oui exactement. C'est pareil, c'est toujours dans cette optique de besoin de réalité. que le cinéma nous amène et que le snuff réalise au final, qui réalise, on s'entend bien, ça reste quand même une légende assez urbaine, mais voilà, je trouve qu'il y a un attrait qui est pas mal, j'y avais pas réfléchi en fait, c'est vrai que c'est pas mal, c'est bien.
Il y a peut-être aussi un traitement subtil de la part de Schumacher, c'est-à-dire qu'on verra jamais le snuff movie en entier, on verra quelques clips comme ça. Il faut aussi un peu appeler à notre propre imaginaire, je veux dire avec nos limites, c'est quelque chose qui est assez intelligent par rapport au snuff parce qu'en fait le snuff c'est considéré comme un peu le... Le pire, si on peut appeler ça, ça fait partie du cinéma, mais on peut dire le pire du cinéma, de ce qu'on peut engendrer, mais aussi, c'est vraiment le poids de nos retours, c'est vraiment la limite du spectateur. Et là, on se dit, mais en fait, ce snuff, qu'est-ce qu'il a ? On sait que c'est horrible, on sait que c'est un meurtre, mais on ne sait pas vraiment non plus à quoi ressemble. toutes les images du meurtre. On croit entrevoir à un moment donné que la peau fille ramasse un coup de couteau parce que James on y reviendra encore avec le second rôle le choix. Ici il dit que Machine l'a coupé mais bon, l'a charcuté mais on ne sait pas on ne voit pas cette scène là.
C'est pas mieux. C'est que j'étais malsaine. C'est très malsaine même.
Peut-être avant de passer au second film, un dernier point à aborder, à moins que vous ayez des choses à redire encore sur 8mm. Le film à la base devait être réalisé par David Fincher. Ici,
il devait être réalisé par David Fincher. Il y a aussi un membre de l'équipe de Fincher qui est resté à mission aux manettes du scénario. C'est Scott Kevin Walker.
Andrew Kevin Walker.
Andrew Kevin Walker, oui. Je ne sais pas ce que ça aurait donné du côté de Fincher. Certainement pas quelque chose de manichéen non plus, comme on le voit quand même un peu des fois chez Schumacher ici. Peut-être que Finchor aurait plus joué sur la subtilité de ce personnage de Tom Wells. On peut fortement se mettre sur ce que ça aurait donné. C'est bien qu'ici, Andrew Kevin Walker était quand même attiré par cette histoire, parce qu'il en a écrit lui-même le scénario. Je ne sais pas si c'est à ouïe dire ou pas, mais en tout cas, il y a un moment où... Je veux dire, il reste tenté, pardon, Kevin Walker, ici, de réaliser un jour son propre 8mm, quoi. Sa propre vision des choses. Peut-être clôturé aussi par ça, pour ce que tu disais, Vladimir, ici, avec la descente aux enfers, donc avec les limites atteintes, etc., par Nicolas Cage. Moi, ça m'a fait penser un peu au film La Chasse, de William Friedkin, avec, où là, on a, c'est pas vraiment la même chose, mais on a, c'est un peu la même chose dans l'idée, je vais dire, on a un policier, ici, un jeune policier qui, pour... Pour accéder au grade d'inspecteur, on doit enquêter dans les milieux guest adomasochistes pour remonter la filière d'or. d'un meurtrier qui commet des crimes horribles. Et ça m'a fait un peu penser à ça, dans la mesure où plus Al Pacino, parce que les jeux interprétés par Al Pacino, plus Al Pacino avance dans l'enquête, plus ici il est exposé à ses doutes, par rapport ici à son appartenance sexuelle, et aussi à tout ce qui est limitata. en général, et aussi bien ça passe par les tenues aussi, par exemple ici dans le film de Fritkin, Al Pacino revêt souvent une combinaison de queer avec des lunettes, et ici Nicolas Cage, on le remarque à plusieurs reprises même quand il regarde Danse 9, il a un saglet noir, et quand il tue aussi, je veux dire ici quand il tue le méchant dans l'histoire, il demande aussi à un moment donné à la mère de la victime, ça sonne un peu comme quand il lui demande s'il vous plaît Donnez-moi l'autorisation de lui faire mal, donnez-moi l'autorisation de le tuer. Ça sonne un peu comme quelqu'un qui... Finalement, il veut un peu éprouver du plaisir. Et encore à ce moment-là, il revient encore en sanglais noir. On peut penser à ça dans le film de Friedkin, où la contamination par le mal passe par les tenues.
Est-ce que tu peux, Vincent, nous dire où est-ce qu'on pourrait se procurer le film en DVD ou Blu-ray ?
Ou alors, c'est très simple. En tout cas, en DVD, il est sorti chez Columbia. On peut le trouver dans des éditions à bas prix, il n'y a aucun problème avec ça. C'est un film qui reste vraiment disponible à toute personne qui veut le découvrir.
Du coup maintenant on va passer à notre second film, un peu le gros morceau de cette émission, vu que je pense qu'on n'a pas encore parlé de ce grand cinéaste qui est David Cronenberg, qui réalise en 1983 le film Videodrome. Nathan, est-ce que tu peux nous dire un peu de quoi parle Videodrome ?
Alors Videodrome ça parle de... Quoi ? Ben c'est Max, un gérant de chaîne de télévision qui est spécialisé en fait dans la violence et le porno. Et en gros, un de ses employés, Arlan, va capter une émission thaïlandaise je crois ou adonaisienne, peu importe, qui en fait montre des sévices sexuels et des meurtres. Et Max il va adorer ça, il va se dire que c'est ce qu'il lui faut absolument pour sa chaîne. Et en gros il va pirater cette émission et la diffuser. Le problème, le problème, c'est qu'en fait petit à petit cette émission qui s'appelle... Vidéodrome va lui procurer des hallucinations et petit à petit des altérations physiques. Et donc voilà, on va voir le personnage péricliter petit à petit et voir que pour lui, la frontière entre le réel et la fiction commence un peu à se désagréger.
Du coup, je pense que Vidéodrome, on pourrait vraiment en parler comme un film pour le coup très prophétique. Alors on a aussi dans ce traitement par rapport de... Un personnage qui va découvrir de manière complètement différente et aussi à une autre époque, parce que Pour Rappel 8mm est sorti en 1999, là on est en 83, le rapport qu'on peut avoir à l'arrivée de la télévision est complètement tout autre, comme de la diffusion de cassettes vidéo. Du coup peut-être, est-ce que vous avez un avis sur le fait que le film ait un aspect assez prophétique, notamment par rapport à ce qui est réseaux sociaux, télévision ?
Oui, en fait Cronenberg a été influencé par un de ses professeurs d'université, le fan. n'a pas été son professeur mais c'était un professeur à l'université de Toronto où il a été qui est professeur McLuhan je crois qu'il s'appelle et en gros ce sacré professeur en fait c'est un mec qui théorise en fait sur l'influence des médias sur les perceptions des gens et donc du coup il se concentre particulièrement sur la télévision Donc il y a quand même cet attrait de Cronenberg pour montrer, en tout cas ses observations à lui, sur l'évolution de ce média. Et donc du coup, fatalement, oui, je pense qu'il y a quand même une relation avec, c'est toujours d'actualité je pense, de toute manière, Videodrome. et qu'on pourrait transposer à nos réseaux sociaux actuels.
Peut-être aussi par rapport à la culture du jeu table, avec, on a autant, maintenant on le voit aussi avec les réseaux sociaux, où on a un petit aperçu, on a peut-être 3, voire 5 secondes pour convaincre, après on passe à une autre vidéo. On est toujours un peu dans la culture du jetable et en même temps du sensationnalisme avec justement ce directeur de chaîne de télévision ici. C'est littéralement ça son boulot, il n'arrête pas de chercher des programmes. À un moment donné, il a des fournisseurs asiatiques qui regardent leurs programmes asiatiques et à un moment donné, c'est beaucoup trop raga, on ne le comprend pas. Donc il y a toujours cette idée comme dans 8mm aussi qui s'applique. au Stinfovie en règle générale, de toujours aller au-delà des limites.
Oui, c'est vrai qu'il trouvait ça trop soft, le programme des japonais. Il disait qu'il y avait un truc pour choquer, que ce n'est pas du tout ce que son public veut. Ça devient arriéré, ce programme des japonais. Et oui, il y a cette évolution. Il veut juste toujours plus. C'est ce qu'on a maintenant actuellement. Les réseaux sociaux sont toujours de plus en plus exposés au soft porn. Donc maintenant, actuellement... Et on voit de plus en plus de vidéos un peu plus violentes à chaque fois quoi, même très facilement d'accès en fait au final. qu'on pourrait avoir dans le film avec Max et sa chaîne de télévision.
Je pense qu'elle avait été diffusée aussi quand il y avait eu cette fameuse affaire sortie du dépasseur de Montréal, avec cette fameuse vidéo qui avait été diffusée. Il a fallu un certain temps, je crois qu'elle est même encore disponible, je sais bien que la famille de la victime s'était opposée sur la plateforme, je ne sais plus non plus quelle plateforme, à sa diffusion. Il a fallu vraiment un certain temps avant que le propriétaire de... du réseau ici veulent la retirer, je suis même pas sûr qu'elle ait été retirée il faut vraiment batailler quoi, on le voit même je crois maintenant même aussi avec les vidéos C'est un truc, je ne dirais pas quotidien, mais qui fait souvent aussi la une de l'actualité, par exemple avec le terrorisme, avec les talibans aussi, qui sortent de ce type de movie, qui n'hésitent pas aussi à égorger des prisonniers devant les caméras.
Il y a des vidéos d'exécution, il en existe des milliers sur internet. C'est facile d'accepter, tout simplement.
Ça montre bien, je pense, le côté prophétique du film, mais vraiment à tous les niveaux. Autant à nous, je veux dire, petites personnes qui utilisons la télévision chez nous ou les réseaux sociaux, autant la manière dont les médias peuvent être détournés, et qu'on en arrive à des niveaux de violence montrés à l'écran, et que ça vient jouer aussi sur un côté assez... malsain de recherche de l'image violente que ce soit lié à de la violence physique de la pornographie ou autre je pense que le film l'exploite très bien notamment on en arrive à un point ou alors Videodrome c'est un film où on pourra parler cinq heures je pense, il y a de l'interprétation personnellement à chaque fois que je le vois j'y trouve quelque chose en plus mais là ici on a vraiment ce côté bah si on devait parler du personnage de Max joué par James Woods qui devient, il n'y a pas que lui d'ailleurs dans le film mais qui se retrouve avec des, comme tu as dit Nathan, des espèces de décroissance physique sans rentrer trop dans les détails comme si la télévision en tant que telle lui transmettait une sorte de cancer de virus et donc On en arrive à parler de body horror ?
Il y a plusieurs scènes qui sont, je pense, assez connues maintenant et qui sont marquées dans l'inconscient collectif. Sans spoiler, mais spoil quand même.
C'est compliqué de spoiler les vidéos de Rome. Oui,
c'est vrai qu'il n'y a pas vraiment de tournant, de twist dans le film. C'est une lente descente aux enfers. Il y a cette scène où il regarde la télévision accompagnée de son flingue. En fait, il a un fusil. un revolver il devient de plus en plus parano ce qu'ils offraient à Nenpress et le type regarde la télévision il se gratte avec son flingue et on voit une espèce de fente de bouche qui se dessine sur son ventre et il rentre tout simplement le flingue dedans et tu te dis bah oui il assimile il est en train de rentrer et d'assimiler la violence qu'il est en train de regarder à l'écran tout simplement Ce qu'il regarde au vidéodrome une énième fois.
Il devient un lecteur en fait.
Oui c'est ça, il devient un lecteur cathèque au final. Parce que la cassette aussi est très importante dans le vidéodrome. Parce que tantôt c'est un simple objet. Par après elle devient un objet quasiment organique et carrément vivante en fait. Comme la télé devient vivante par après.
Vient vraiment le réceptacle.
Oui c'est ça, c'est vraiment ça. Il y a un moment, une phrase, je l'ai noté, attendez.
Television is reality.
C'est la TV, la rétine des yeux de l'esprit. Donc il y a vraiment ce truc de, on est marqué par ce qu'on est en train de regarder, et on reproduit ce qu'on fait. Et c'est typiquement ce que Max fait dans le film. Petit à petit, il devient de plus en plus fou.
la TV va même lui parler pour qu'il agisse et tu te dis wow il y a des images très très fortes notamment utilisant l'objet télévision on voit par exemple fouetter la télévision dans une espèce de rêve un peu fantasque où tu sais encore une fois plus où est la réalité maintenant
on n'a pas non plus c'est la seule chose que Cronenberg ne fait pas on n'a pas de vision subjective de la part du héros il peut prendre on va dire ici la forme ça part qui va prendre la forme d'un objet, même s'il devient un lecteur cassette en soi, mais ça aurait pu devenir même à ce point-là une caméra, ou un rétroprojecteur, qui sait ?
Il subit, le personnage subit beaucoup dans le film. On parle aussi de masochisme, il inflige la douleur, mais il la reçoit aussi beaucoup tout au long du film.
T'attends aussi un peu, pour faire un peu référence aussi avec 8mm, ça m'a fait beaucoup penser à une réplique de Joaquin Phoenix, qui... Nicolas Cage qui lui dit écoute ces images ça te prend, ça ne te lâche pas et ça te bouffe et c'est exactement ce qui se passe ici.
C'est clairement ça.
Peut-être aussi parler de la... vu qu'on est quand même face à un grand cinéaste, Cronenberg, on n'a pas souvent l'habitude de parler de tout grand cinéaste dans l'émission. Quelques rires autour de la table. Peut-être aussi mettre... ça arrive dans un tournant de sa carrière un peu particulier. On arrive à un tournant assez particulier de sa carrière notamment par rapport à la notion de body horror. Ce qui est quand même une notion très fondamentale dans son cinéma et dans Videodrome parce que donc avant ça on a... Il y avait eu Frisson, il y avait eu Rage, Chromosome 3, et donc Videodrome c'est un peu le premier Scanners aussi en 81 effectivement. Alors je ne sais plus s'il y en a un entre Videodrome et La Mouche qui arrive en 86. peut-être faux semblant mais on est un peu dans le début je parle de Dead Zone aussi on a vraiment un gros travail sur le body horror dans le film aussi donc il y a toute cette espèce de sous-genre de travail de transformation des corps alors c'est un prolongement de ce qu'on a déjà dit dans
une interview qu'il avait donnée pour Mad Movies il disait que son but avec ça ce n'est pas de montrer de la violence gratuite et de choquer même s'il sait qu'il va choquer avec ses c'est Un des premiers films où la mécanique, la science jouent beaucoup dans son cinéma à Cronenberg.
En tout cas de manière aussi intellectualisée et travaillée peut-être, vu qu'avant on était dans des films un peu moins... Peut-être l'intellect n'est pas le plus demandé devant ces films peut-être. Peut-être aussi parler des répercussions de Videodrome, de toute façon si on a encore des choses à dire on peut évidemment continuer. Est-ce que vous avez vu Existence et Crimes of the Future ?
J'ai vu Existence moi mais pas Crimes of the Future.
Parce que pour le coup, Existenz est quand même dans une forme de continuité, vu qu'on parle de jeu vidéo déjà du rapport à l'évolution des médias, à l'image, etc. Mais c'est peut-être moins dans le regard par rapport à la violence et l'impact sur nos vies, c'est moins important que Paulette Vidéodrome. Comme on a le cas dans Crimes of the Future, son dernier film en date qui sortit en 2022. Je ne sais pas si vous voyez dans Vidéodrome, on a cette fameuse phrase de television et suéalité. Dans Crimes of the Future, qui prend place des années plus tard, qui se situe dans un futur lointain, mais qui est une espèce de suite spirituelle, dans le sens où on a des écrans télévision qui viennent montrer littéralement une phrase Body is reality comme si on avait atteint un autre niveau de langage encore, sans trop parler de quoi parle le film.
D'ailleurs, dans le film aussi, la fille du professeur Oblivion rappelle ici à Max, à James Woods, que son père, à un moment donné, était convaincu que la télévision était... beaucoup plus importante que la vie intime, que la vie publique prend vraiment le pas sur tout ce qui est intime. On a vraiment des personnages qui, d'ailleurs Oblivion, n'existe que sur des écrans. Il a littéralement une télévision,
même une cassette au final, parce que ce n'est que des enregistrements de lui-même. Donc c'est même une cassette le garçon.
C'est derrière lui qui dit television and suality si je ne dis pas de bêtises. Même la phrase que tu as dit tantôt, je crois, Nathan. Oui, ça c'est lui aussi.
Et sa fille dira, elle, I'm my father's screen, donc je suis l'écran de mon père. C'est elle qui diffuse son père.
Avec des fameuses missions cathodiques aussi. Il se moque bien aussi un peu de... Oui,
oui, oui. C'est un espèce de gourou d'une religion où il se soigne par la saturation de l'esprit, par des images qu'il regarde à travers des télévisions.
Or que, désormais, il n'a pas eu l'heure de pause.
Exactement, oui. C'est vrai qu'il y a ce truc un peu étrange, un peu bizarre. Mais d'ailleurs, le professeur Oblivion dans le film a été inspiré de son professeur à la fac, McLuhan. C'est une transposition de la réalité dans le film.
Peut-être, juste pour vous poser une petite question par rapport à ça, c'est que ce serait quoi votre film préféré de Cronenberg par rapport à ça ? Parce que pour le coup, Videodrome, c'est le préféré de pas mal de gens. Moi, je pense que c'est mon cas avec La Mouche. Parce qu'on parle quand même d'un film qui est super avant-gardiste dans son propos, parce qu'aujourd'hui, il peut sembler peut-être très... Je vais pas dire manichéen.
pas du tout mais on est quand même dans un film qui encore une fois prophétique à plein de niveaux je pense qu'on l'a bien vu par rapport à tous les sujets que ça a soulevé ici moi j'ai commencé à regarder enfin à découvrir Cronenberg par vidéodrome justement et c'était une période où je regardais beaucoup de cinéma d'horreur et je suis tombé là dessus je me suis dit oh là j'ai autre chose c'est décompensant quand t'es dans une chaîne comme ça Et j'avais 17 ans, donc ça m'a marqué, j'ai vraiment aimé. J'ai regardé La Mouche et Frisson aussi, et bon, bah voilà. J'aime beaucoup trop Videodrome par rapport aux deux autres, donc pour moi, ça reste quand même Videodrome mon préféré.
Je dirais dans mon préféré, en tout cas celui qui m'a le plus marqué, c'est peut-être Frisson, mais là, on n'est plus vraiment... Ouais, on est peut-être au début Body Horror. Quoique c'est quand même ici avec si je me souviens bien une bactérie, c'est une espèce de serpent alien pénis qui gorge littéralement les humains parce qu'ils viennent ici des obsédés sexuels.
Oui c'est ça, ils sont désinhibés à l'éclat.
Tu m'as fait penser aussi un peu à la nuit des fous vivants. de Romero, qui a un titre absolument débile, mais bon. Et qui était vraiment une ambiance pesante, voire sointante ici, dans un nouvel appart, dans un grand complexe d'appartement ici, donc je me souviens bien qu'il était à Montréal, donc je trouve que ça en disait beaucoup aussi sur le mode de vie de l'avenir, avec des gens qui vivent dans des complexes d'appartements assez riches, etc. mais qui sont pris à leurs propres pièges, aussi avec les dérives aussi de la médecine, avec finalement ce professeur qui est pris à son propre jeu, qui essaye de créer ici donc une bactérie.
C'est pour soigner les gens plus efficacement, il me semble.
Et qu'il se suicide lui-même parce qu'il voit que ça va. Mais ça, c'est peut-être celui qui m'a le plus marqué. D'ailleurs, ça me fait penser qu'il faut que je le revoie. Mais le plus étrange pour moi et le plus compliqué,
c'est Crash. Moi, j'adore Crash.
C'est Crash parce qu'ici, on parle, ouais, on ne parle pas ici de télévision, on parle de voitures avec des gens qui sont littéralement obsédés par, comme le titre indique, par des crashes et qui ont à chacun un... qui ont chacun une caractéristique physique propre. Je crois que c'est Patricia ou Rosanna Arquette. Il y a une attelle qui se balade avec une attelle aussi. Avec des gens qui sont devenus, à leur manière, mi-humain, mi-machine de la ferraille.
En tout cas, ça permet de se dire que je pense que tout le cinéma de Cronenberg, toute son œuvre de manière globale, traite de pas mal de sujets qui sont en pleine connexion, que ce soit Videodrome, même avec Frisson, avec Crash, Existence, ou même ses films plus récents qui sont un peu moins dans le body horror, vu qu'il a quand même un basculement de carrière. Mais est-ce que vous... Évidemment, on vous encourage, chers auditeurs, à redécouvrir la filmographie de Cronenberg. Merci. Y'a encore quelque chose que vous vouliez dire sur Videodrome tant que maintenant ?
Non, je pense que j'ai fait le tour en tout cas, en partie.
Est-ce que tu sais où est-ce qu'on peut se procurer le film ?
Je ne l'ai pas cherché, j'ai vu qu'il y avait des coffrets Blu-ray, etc. qui sont très facilement d'accès sur les sites de la FNAC, etc. Peut-être un peu cher, mais bon,
à quoi ? Je sais qu'il a été édité par Universal en tout cas, mais je pense que c'est pas un DVD qui est encore, enfin, étrangement, qui est facilement trouvable aujourd'hui. Mais je crois qu'il y a un projet de réédition. Maintenant, on va voir où est-ce qu'il va arriver. Mais bon, là, c'est plutôt des paroles dans le vent. Mais voilà.
On va peut-être faire aussi un peu de la publicité au Cultivarium. Il est aussi trouvé à l'Occultivarium. Je l'ai déjà vu plusieurs fois dans les bacs là-bas. Donc, copie universelle.
Cultivarium étant un lieu à Liège, en Belgique, du coup, de vente et achat. d'occasion d'objets multimédia donc livres DVD Blu-ray CD vinyle et il y en a aussi un à la mûre je remercie Vincent Tonzini qui vous a entendu d'ailleurs d'habitude en présentation en animation d'épisode mais qui là aujourd'hui fait la régie bonjour Vincent et qui héberge aussi le Pirate Movie Club le Cultivarium oui oui qui héberge aussi le Cultivarium pas Vincent qui héberge aussi évidemment le Pirate Movie Club de notre chère Caroline Poisson qu'on embrasse bien fort et qui est passé récemment derrière dans Grindhouse pour les Chambres Rouges et Androids of Beavers ben voilà si on n'a plus rien à dire je vous propose qu'on se laisse là-dessus je vous remercie de nous avoir écouté merci à vous pour votre présence les gars merci à vous salut salut salut
Sous-titrage Société Radio-Canada
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Description
Intervenants : Vincent Abieri et Nathan Warnotte
Présentation : Vladimir Delmotte
Technique et montage : Vincent Tozzini
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue dans Grindhouse, le podcast en double programme dédié au cinéma d'exploitation au sens large et qui déterre pour vous des films méconnus, atypiques ou oubliés. A chaque émission, deux invités qui vont venir nous parler de deux films liés par un lien thématique. Aujourd'hui on reçoit un nouveau duo, alors on a Vincent Abieri, qui a l'habitude de traîner dans le loco depuis un moment, qui a rejoint Mephamo depuis quelques mois, notamment dans le cadre d'Offscreen Liège. On a déjà entendu ta voix dans Greenhouse à trois reprises si je ne dis pas de bêtises. Salut Vincent. Et on a Nathan Warnhotte alors que vous avez peut-être... Entendu dire bonjour dans plusieurs émissions d'Augraine House ou du Popcorn Club si vous écoutez plusieurs podcasts qui sont conçus dans nos locaux qui est donc notre ancien stagiaire depuis peu qui participe pour la première fois en tant que chroniqueur à notre émission donc salut Nathan Ils sont venus nous parler aujourd'hui de la thématique c'est un peu compliqué de mettre une thématique générale, je pensais à la cassette tueuse ou plus généralement le snuff movie ainsi que l'intrusion de la télévision dans nos vies à travers de films pour le coup largement plus connus que les sujets qu'on a l'habitude de traiter Avec 8mm de Joël Schumacher et Vidéodrome de David Cronenberg. Alors on va peut-être commencer par 8mm qui est sorti en 99, réalisé par Joël Schumacher. Vincent, est-ce que tu peux nous dire un peu de quoi ça parle ?
Oui, en fait, ici donc, il s'agit d'un détective privé du nom de Tom Wells, qui est à la base spécialisé dans les affaires d'adultère, si je ne m'abuse, et qui est contacté par une riche veuve qui se retrouve tout simplement dans le coffre de son mari. Alors, ce 9 movie, donc... Tom Wells va être amené à faire une enquête pour pouvoir retrouver la victime du snuff movie, en même temps prouver que c'est du chiquet, et il va s'enfoncer vraiment dans les bafons pour retrouver cette copie, mais aussi surtout retrouver la piste des auteurs de ce snuff movie.
D'ailleurs, on se doute en tant que spectateur que le snuff movie est authentique assez vite, on s'en doute en tant que spectateur, mais c'est qu'à mener d'une légende, le snuff movie... Dès les années 70, on parlait de films qui, soit disant, peut-être pour resituer pour les spectateurs, les auditeurs plutôt, que le stuff movie, à la base, c'est un genre de film dans lequel, selon la légende, il existerait des films dans lesquels on aurait vraiment tué des personnes à l'écran, que ce soit des films de cinéma grand public comme Salo, Les 120 jours de Sodom, ou des films beaucoup plus, je vais dire, amateurs, et là, pour le coup, on sait que ça peut potentiellement exister sur le dark web et des choses dans ce genre-là. Mais donc le film prend place dans ce contexte là. Donc on a vraiment ce personnage d'un détective qui agit vraiment à son propre compte. Je pense qu'on peut dire ça.
Qui agit à son propre compte et qui est assez borderline en marge de la légalité. Parce qu'au cours de l'enquête, il va prendre plusieurs identités. Il va aussi, dans un premier temps, s'introduire au loco de la police sous une fausse identité. Et prétexter, à un moment donné, être à la recherche. d'une fille ici qui a disparu, donc la fille qu'on voit en question, le snuffouvi, sans parler de snuff Movie ou quoi que ce soit. Et là, ça me fait penser personnellement à l'accusé, parce que Schumacher nous offre une petite plongée, on va dire discrète, dans ses locaux, on peut faire des recherches de personnes disparues. D'ailleurs, à un moment donné, un policier lui dit qu'il en a pour... pour des jours et des jours, parce qu'il y a des milliers et des milliers de fiches ici, et de fiches d'identité de victimes potentielles et de photos, et on en ressent ce même, je crois qu'il en parle à un moment donné d'un million, il dit qu'il y a un million de personnes possibles par an, donc c'était assez immersif ça. Et ouais, c'est avec ce détective privé aussi, qui a un bon père de famille, il faut le dire, et qui décide de se doter de son arme. Mais il le dit par pure précaution.
Oui, il ne veut pas l'utiliser.
Il ne veut pas l'utiliser, mais il va... On va quand même spoiler ici. Il va être amené quand même à l'utiliser. Et ouais, c'est un pur personnage de film noir. Ici, parce que pour revenir aussi à ce que disait Vladimir par rapport au snuff movie aussi, au tout début des années 70 aussi, il y a eu d'autres réalisateurs, comme notamment c'était le cas de Findlay avec snuff aussi, qui avait joué sur la légende du snuff movie, en rachetant un vieux film, en la caverdant ici, avec normalement c'était une séquence bien gore, et en vendant ça comme un snuff movie, et en jouant aussi sur... Comment on dit l'imaginaire collectif ? En utilisant une stratégie marketing, je me souviens bien la publicité d'époque, c'était un film qui était tourné en Amérique du Sud, là où la vie n'est pas très chère. Il y a ce côté où l'idée de le snuff est quelque chose d'assez lointain. Ce que je crois aussi que Joel Schumacher a l'air de nous dire avec la musique aussi. La musique dans 8mm, c'est une musique qui passe très souvent, qui est nord-africaine. Ils jouent un peu sur ça, mais on va s'apercevoir très vite que ce n'est pas l'Ouatta du tout. Et que Tom Wells ici, donc Nicolas Cage, va remonter la filière à Los Angeles.
Oui, mais ce genre de musique me fait penser un peu...
ou du panard qui pourrait y avoir justement le truc un peu obscur dans lequel tu rentres dans les arrières boutiques etc c'est intéressant que tu dis ça Nathan ce qu'il y a vraiment pour le coup dans le film ce vrai côté on va plonger dans les étapes les plus noires de la publicité américaine il y a le côté aussi tu parlais de film noir Vincent il y a aussi le côté vraiment roman noir avec ce détective qui va plonger presque littéralement en sous-sol à plusieurs moments pour aller récupérer trouver l'existence de véritables snuff movies au sein du film au sein de l'histoire du film je veux dire Et d'ailleurs on parle de Joel Schumacher Vous avez déjà vu d'autres films de lui ? Vous avez un lien peut-être avec lui particulier ?
Ouais, Chute libre Avec
Michael Douglas Moi aucun je pense T'as vu Batman et Robin et Batman Forever peut-être ? Non, même pas Même pas c'est vrai ? Je sais pas si c'est une chance pour le coup Bah voilà, mais peut-être juste pour resituer C'est un cinéaste américain qui est mort il y a pas très longtemps Je crois qu'il y a 2-3 ans seulement Qui est un peu malheureusement A mon sens un peu sous-estimé Vu qu'il est... on résume souvent sa carrière à Batman Forever et Batman et Robin qui sont effectivement dans un sens des perles mais je pense pas que c'est vraiment des films extrêmement défendables de manière objective je veux dire mais il y a quand même quelques bons films justement à son actif, The Lost Boys tu t'as dit
Le Client aussi,
le thriller judiciaire avec Sarah Dorn et Tommy Lee Jones à mon avis 8mm c'est peut-être son meilleur film d'ailleurs, même si bon voilà c'est peut-être pas non plus Je sais pas ce que vous en pensez par rapport à la subtilité du film.
C'est pas hyper bien amené, parce qu'on se rend compte très vite que c'est bon, même s'il est borderline dans sa façon d'agir, c'est quand même un homme qui est bon, qui est fondamentalement bon. Mon père de famille aussi, c'est un gars, à part le fait qu'il ment à sa femme sur le fait qu'il fume, c'est vraiment un gars bien sous tout rapport. Il embrasse son bébé, etc. D'ailleurs, il s'inquiète vraiment pour l'avenir de son enfant. Ça va être motif aussi, ça vient souvent dans le film. Je dirais que ce n'est pas forcément toujours très manichéen. Parce qu'on va le voir tout au long de l'histoire aussi. Il va avoir un peu ses certitudes ébranlées. il y a un peu on va dire une bête qui sommeille en lui donc en contact de ses films qui doit voir pour les besoins de l'enquête va se découvrir un peu un côté sombre par exemple le fait qu'il peut aussi agir ici dans l'illégalité mais jusqu'à aller au meurtre quoi pour
venger ici la victime quoi moi c'est plus le côté un peu burlesque un peu je sais pas comment expliquer mais tu sais on dirait que ça a été imaginé plus que ce qui est réel je sais pas si j'arrive bien à m'exprimer là dessus c'est que Quand on arrive dans les arrières salles où il va aller faire son enquête pour aller chercher les snuff, j'ai plus l'impression que ça a été un truc fantasmé par le réalisateur plutôt que de vraie chose. Quand on voit ces gens avec des attirails un peu en cuir, avec des coiffures un peu improbables, etc. Je suis pas persuadé que ce soit vraiment ce genre de population qui côtoie tout le temps cet endroit là quoi tu vois Mais il y a un peu les deux,
il y a un peu comme tu dis les espèces de donjons où ils vont se procurer une cassette bien chère je crois C'est un mille dollars comme ça que Joaquin Phoenix alias Max California C'est vrai qu'on a quelques petits rôles montants dont on va peut-être parler après qui apparaissent dans le film Mais il y a les deux, parce qu'à un moment donné, c'est littéralement aussi une descente aux enfers parce qu'ils vont dans une cave, même à deux reprises. Une fois dans un bâtiment normal, on va dire, un peu à l'abri des regards, et une fois dans une cave où ils remarquent qu'il y a plusieurs vendeurs qui font un peu leur petite brocante comme ça, où il y a des photos, où il y a des cassettes.
Je ne dis pas que c'est comme ça dans tout le film, parce qu'il y a des trucs, moi ça me plaisait beaucoup, mais... Par exemple, petit spoil, c'est que le personnage d'un moment de Joaquin Phoenix se fait attraper par les méchants, il s'est tabassé, etc. Puis il a accroché sur une croix et t'as des méchants avec une arbalète qui tirent tout autour du type jusqu'à ce qu'il le tue. Voilà, tu vois, c'est ça que je me dis.
Mais c'est un colosse, le type,
attention. Oui, d'accord, mais je me dis, tu sais, c'est burlesque. Est-ce que tu as besoin d'être aussi théâtral ? Ça rentre clairement dans le truc un peu snuff, tu vois. Mais bon, je me dis, merde,
c'est un peu gros, quoi. Mais le gars qui dirige aussi le truc, Dino Velvet, qui a aussi, on y reviendra, mais incarné par Peter Stormer, a aussi ce côté, bah ouais, burlesque, comme tu dis. Mais vraiment burlesque. un picor,
genre Sardinique c'est vrai qu'il y a de ça un personnage un peu je dirais maître de cérémonie comme ça après c'est peut-être un peu justement par rapport à ce que tu disais au tout début Nathan ça revient à ce côté, on est dans quelque chose de très classique entre gros guillemets, je dis pas ça péjorativement par rapport à l'utilisation de symboles très forts de films noirs ou de romans noirs américains où effectivement il va un peu convoquer tout le côté glauque classique et bah typiquement ce côté dans les sous-bassements avec des gens qui sont dans un style un peu cuir moustache effectivement c'est assez particulier vous avez évoqué du coup qu'il y a Joaquin Phoenix qui apparaît dans le film en espèce de camé qui travaille dans un sex shop ou Peter Stormar qui joue le réalisateur de film ou on a aussi Norman Reedus qui fait une petite apparition en camé dans une prison peut-être pour parler par rapport à un des gros sujets du film vu que si on doit parler par rapport à cinéma d'exploitation au sens large Ici on en parle parce que le film parle beaucoup de pornographie évidemment, qui est pour le coup un des genres de cinéma d'exploitation les plus gras et représentatifs je pense. Vous avez notamment ce personnage de machine que Nicolas Sketch va repérer dans plusieurs films, cette espèce de personnage avec une cagoule noire qu'on pourrait très facilement imaginer sans avoir vu le film, une espèce de... de montagne de muscles ou de graisse, je sais pas comment expliquer ça mais habillé tout en cuir et qui massacre des jeunes filles à l'écran dans les supposés snuff movies c'est un personnage qui est assez marquant je pense dans le film,
vous savez peut-être dire un mot dessus je dirais que ça m'a fait penser très rapidement je me dis c'est la crampe de Paul Fiction qui revient à l'écran mais qui a pris des kilos qui sont regrossés dans la cave quoi tout à fait en fait c'est un colosse C'est littéralement un colosse et c'est un type en fait dont on ne connaît même pas l'identité. Nicolas Cage arrive en tout bon détective à obtenir l'identité. C'est un personnage en fait qui peut paraître mystérieux parce qu'il porte un masque, il a l'air d'être invincible. Mais en fait, une fois qu'il a enlevé son masque, il est comme tout le monde. Ce que ça m'a fait comme impression, c'est que tout le monde peut porter un masque, peut avoir l'air, je veux dire, c'est peut-être un peu ça le message du film, un peu avoir l'air aussi. Ouais, avoir l'air inquiétant, mais une fois qu'on tombe le masque, chaque personne peut revêtir ce masque. Ça peut s'appliquer à n'importe qui.
Même à l'inverse, au final, parce qu'encore un spoiler, décidément, c'est que l'avocat de la famille qui a engagé est en fait un des méchants. Il a orchestré une partie du truc. Donc du coup même sans masque on ne sait pas non plus qui sont les gens derrière tout ça.
Ouais c'est terrible.
Il y a une espèce d'ambivalence entre les deux personnages qui est intéressant.
Et qu'est-ce que vous pensez par rapport au personnage de Nicolas Cage du coup dans le film ? Parce que c'est un acteur qu'on a souvent tendance à placer soit comme une espèce de guignol ambulant, soit comme un grand acteur. Pour le coup, c'est un de ses meilleurs rôles, mais je ne sais pas ce que vous en pensez. Oui,
vous pourriez dire que c'est... À mon avis, je dirais que ce n'est pas un de ses meilleurs rôles, mais pour moi, c'est encore un beau rôle de Nicolas Sketch, mais il n'a pas non plus une interprétation, je dis, over the top. Je dirais qu'il a des accès de fureur comme ça, comme quand... Dans la fameuse séquence qui est un règlement de compte, on le voit en même moment Donor en train de crier un peu, ça rage quand il se demande pourquoi, etc. Ou alors à la fin quand il se met à dessouder le méchant on va dire. Mais pour moi c'est pas encore, c'est une interprétation qui reste en retenue pour moi. Maintenant on est clairement au tout début de tout ce qui va s'enchaîner par la suite avec, je trouve, les... les rôles qu'il va avoir dans des TV ou dans des projets un peu plus fous.
Je suis un peu en demi-teinte, parce qu'il y a des moments où il a des fulgurances, où il s'exprime, etc. Et il y a des moments où je me dis que c'est un peu compliqué. Quand il regarde la première fois le snuff movie, il fait... Ah ! C'est ça,
à un moment donné, direct il assiste à un match de Bucs. C'est un peu,
tu dis, il est un peu enroulé, ou là, ou comment ça se passe ?
C'est drôle,
mais bon.
À un moment donné, quand la pauvre fille se fait charcuter, avant qu'elle se fasse charcuter, si on le souvient bien, elle ramasse une gifle, il est là en train de m'imimer.
Ouais, c'est ça.
Parce qu'ici, on ne nous filme pas, on ne sait pas reproduire ça.
On se cache les caches. C'est bizarre.
C'est aussi le côté du personnage, on suit son évolution. Au début, je sais le côté du détective film noir. Au début, je crois d'ailleurs que, si je ne dis pas de bêtises, rattrapez-moi si jamais, mais il essaie de trouver une enquête qui va lui permettre d'accéder à une forme de... de notoriété quoi et qu'au fur et à mesure il va lui-même plonger c'est là que le film est assez intéressant par rapport au regard qu'on peut avoir par rapport à la violence à l'écran, c'est qu'il va lui-même presque entrer dans une forme de fascination par rapport au film qu'il va regarder petit à petit au point de presque en perdre la raison puis le film va avancer et qu'on est vraiment dans le coup peut-être que prend un acteur comme Nick Cage qui il peut avoir une palette de jeux assez assez je veux dire assez stérogène avec lui même si vous voulez ce que je veux dire par là ça peut être intéressant pour le coup je ne sais pas ce que vous pensez de l'évolution de son personnage au cours du film peut-être et du regard peut-être qu'il a par rapport à l'écran je trouve ça intéressant parce que c'est vrai que le
personnage devient fasciné par les snuff par cet univers de snuff mais nous public on a été et on est toujours en fait Je suis fasciné aussi par cet univers de snuff parce que ça évolue en fait avec les technologies. Quand on voit pour le moment avec les dark rooms, les red rooms, etc. Avec le film Les Chambres Rouges qu'on avait déjà pu diffuser dans le cadre du festival. Oui exactement. C'est pareil, c'est toujours dans cette optique de besoin de réalité. que le cinéma nous amène et que le snuff réalise au final, qui réalise, on s'entend bien, ça reste quand même une légende assez urbaine, mais voilà, je trouve qu'il y a un attrait qui est pas mal, j'y avais pas réfléchi en fait, c'est vrai que c'est pas mal, c'est bien.
Il y a peut-être aussi un traitement subtil de la part de Schumacher, c'est-à-dire qu'on verra jamais le snuff movie en entier, on verra quelques clips comme ça. Il faut aussi un peu appeler à notre propre imaginaire, je veux dire avec nos limites, c'est quelque chose qui est assez intelligent par rapport au snuff parce qu'en fait le snuff c'est considéré comme un peu le... Le pire, si on peut appeler ça, ça fait partie du cinéma, mais on peut dire le pire du cinéma, de ce qu'on peut engendrer, mais aussi, c'est vraiment le poids de nos retours, c'est vraiment la limite du spectateur. Et là, on se dit, mais en fait, ce snuff, qu'est-ce qu'il a ? On sait que c'est horrible, on sait que c'est un meurtre, mais on ne sait pas vraiment non plus à quoi ressemble. toutes les images du meurtre. On croit entrevoir à un moment donné que la peau fille ramasse un coup de couteau parce que James on y reviendra encore avec le second rôle le choix. Ici il dit que Machine l'a coupé mais bon, l'a charcuté mais on ne sait pas on ne voit pas cette scène là.
C'est pas mieux. C'est que j'étais malsaine. C'est très malsaine même.
Peut-être avant de passer au second film, un dernier point à aborder, à moins que vous ayez des choses à redire encore sur 8mm. Le film à la base devait être réalisé par David Fincher. Ici,
il devait être réalisé par David Fincher. Il y a aussi un membre de l'équipe de Fincher qui est resté à mission aux manettes du scénario. C'est Scott Kevin Walker.
Andrew Kevin Walker.
Andrew Kevin Walker, oui. Je ne sais pas ce que ça aurait donné du côté de Fincher. Certainement pas quelque chose de manichéen non plus, comme on le voit quand même un peu des fois chez Schumacher ici. Peut-être que Finchor aurait plus joué sur la subtilité de ce personnage de Tom Wells. On peut fortement se mettre sur ce que ça aurait donné. C'est bien qu'ici, Andrew Kevin Walker était quand même attiré par cette histoire, parce qu'il en a écrit lui-même le scénario. Je ne sais pas si c'est à ouïe dire ou pas, mais en tout cas, il y a un moment où... Je veux dire, il reste tenté, pardon, Kevin Walker, ici, de réaliser un jour son propre 8mm, quoi. Sa propre vision des choses. Peut-être clôturé aussi par ça, pour ce que tu disais, Vladimir, ici, avec la descente aux enfers, donc avec les limites atteintes, etc., par Nicolas Cage. Moi, ça m'a fait penser un peu au film La Chasse, de William Friedkin, avec, où là, on a, c'est pas vraiment la même chose, mais on a, c'est un peu la même chose dans l'idée, je vais dire, on a un policier, ici, un jeune policier qui, pour... Pour accéder au grade d'inspecteur, on doit enquêter dans les milieux guest adomasochistes pour remonter la filière d'or. d'un meurtrier qui commet des crimes horribles. Et ça m'a fait un peu penser à ça, dans la mesure où plus Al Pacino, parce que les jeux interprétés par Al Pacino, plus Al Pacino avance dans l'enquête, plus ici il est exposé à ses doutes, par rapport ici à son appartenance sexuelle, et aussi à tout ce qui est limitata. en général, et aussi bien ça passe par les tenues aussi, par exemple ici dans le film de Fritkin, Al Pacino revêt souvent une combinaison de queer avec des lunettes, et ici Nicolas Cage, on le remarque à plusieurs reprises même quand il regarde Danse 9, il a un saglet noir, et quand il tue aussi, je veux dire ici quand il tue le méchant dans l'histoire, il demande aussi à un moment donné à la mère de la victime, ça sonne un peu comme quand il lui demande s'il vous plaît Donnez-moi l'autorisation de lui faire mal, donnez-moi l'autorisation de le tuer. Ça sonne un peu comme quelqu'un qui... Finalement, il veut un peu éprouver du plaisir. Et encore à ce moment-là, il revient encore en sanglais noir. On peut penser à ça dans le film de Friedkin, où la contamination par le mal passe par les tenues.
Est-ce que tu peux, Vincent, nous dire où est-ce qu'on pourrait se procurer le film en DVD ou Blu-ray ?
Ou alors, c'est très simple. En tout cas, en DVD, il est sorti chez Columbia. On peut le trouver dans des éditions à bas prix, il n'y a aucun problème avec ça. C'est un film qui reste vraiment disponible à toute personne qui veut le découvrir.
Du coup maintenant on va passer à notre second film, un peu le gros morceau de cette émission, vu que je pense qu'on n'a pas encore parlé de ce grand cinéaste qui est David Cronenberg, qui réalise en 1983 le film Videodrome. Nathan, est-ce que tu peux nous dire un peu de quoi parle Videodrome ?
Alors Videodrome ça parle de... Quoi ? Ben c'est Max, un gérant de chaîne de télévision qui est spécialisé en fait dans la violence et le porno. Et en gros, un de ses employés, Arlan, va capter une émission thaïlandaise je crois ou adonaisienne, peu importe, qui en fait montre des sévices sexuels et des meurtres. Et Max il va adorer ça, il va se dire que c'est ce qu'il lui faut absolument pour sa chaîne. Et en gros il va pirater cette émission et la diffuser. Le problème, le problème, c'est qu'en fait petit à petit cette émission qui s'appelle... Vidéodrome va lui procurer des hallucinations et petit à petit des altérations physiques. Et donc voilà, on va voir le personnage péricliter petit à petit et voir que pour lui, la frontière entre le réel et la fiction commence un peu à se désagréger.
Du coup, je pense que Vidéodrome, on pourrait vraiment en parler comme un film pour le coup très prophétique. Alors on a aussi dans ce traitement par rapport de... Un personnage qui va découvrir de manière complètement différente et aussi à une autre époque, parce que Pour Rappel 8mm est sorti en 1999, là on est en 83, le rapport qu'on peut avoir à l'arrivée de la télévision est complètement tout autre, comme de la diffusion de cassettes vidéo. Du coup peut-être, est-ce que vous avez un avis sur le fait que le film ait un aspect assez prophétique, notamment par rapport à ce qui est réseaux sociaux, télévision ?
Oui, en fait Cronenberg a été influencé par un de ses professeurs d'université, le fan. n'a pas été son professeur mais c'était un professeur à l'université de Toronto où il a été qui est professeur McLuhan je crois qu'il s'appelle et en gros ce sacré professeur en fait c'est un mec qui théorise en fait sur l'influence des médias sur les perceptions des gens et donc du coup il se concentre particulièrement sur la télévision Donc il y a quand même cet attrait de Cronenberg pour montrer, en tout cas ses observations à lui, sur l'évolution de ce média. Et donc du coup, fatalement, oui, je pense qu'il y a quand même une relation avec, c'est toujours d'actualité je pense, de toute manière, Videodrome. et qu'on pourrait transposer à nos réseaux sociaux actuels.
Peut-être aussi par rapport à la culture du jeu table, avec, on a autant, maintenant on le voit aussi avec les réseaux sociaux, où on a un petit aperçu, on a peut-être 3, voire 5 secondes pour convaincre, après on passe à une autre vidéo. On est toujours un peu dans la culture du jetable et en même temps du sensationnalisme avec justement ce directeur de chaîne de télévision ici. C'est littéralement ça son boulot, il n'arrête pas de chercher des programmes. À un moment donné, il a des fournisseurs asiatiques qui regardent leurs programmes asiatiques et à un moment donné, c'est beaucoup trop raga, on ne le comprend pas. Donc il y a toujours cette idée comme dans 8mm aussi qui s'applique. au Stinfovie en règle générale, de toujours aller au-delà des limites.
Oui, c'est vrai qu'il trouvait ça trop soft, le programme des japonais. Il disait qu'il y avait un truc pour choquer, que ce n'est pas du tout ce que son public veut. Ça devient arriéré, ce programme des japonais. Et oui, il y a cette évolution. Il veut juste toujours plus. C'est ce qu'on a maintenant actuellement. Les réseaux sociaux sont toujours de plus en plus exposés au soft porn. Donc maintenant, actuellement... Et on voit de plus en plus de vidéos un peu plus violentes à chaque fois quoi, même très facilement d'accès en fait au final. qu'on pourrait avoir dans le film avec Max et sa chaîne de télévision.
Je pense qu'elle avait été diffusée aussi quand il y avait eu cette fameuse affaire sortie du dépasseur de Montréal, avec cette fameuse vidéo qui avait été diffusée. Il a fallu un certain temps, je crois qu'elle est même encore disponible, je sais bien que la famille de la victime s'était opposée sur la plateforme, je ne sais plus non plus quelle plateforme, à sa diffusion. Il a fallu vraiment un certain temps avant que le propriétaire de... du réseau ici veulent la retirer, je suis même pas sûr qu'elle ait été retirée il faut vraiment batailler quoi, on le voit même je crois maintenant même aussi avec les vidéos C'est un truc, je ne dirais pas quotidien, mais qui fait souvent aussi la une de l'actualité, par exemple avec le terrorisme, avec les talibans aussi, qui sortent de ce type de movie, qui n'hésitent pas aussi à égorger des prisonniers devant les caméras.
Il y a des vidéos d'exécution, il en existe des milliers sur internet. C'est facile d'accepter, tout simplement.
Ça montre bien, je pense, le côté prophétique du film, mais vraiment à tous les niveaux. Autant à nous, je veux dire, petites personnes qui utilisons la télévision chez nous ou les réseaux sociaux, autant la manière dont les médias peuvent être détournés, et qu'on en arrive à des niveaux de violence montrés à l'écran, et que ça vient jouer aussi sur un côté assez... malsain de recherche de l'image violente que ce soit lié à de la violence physique de la pornographie ou autre je pense que le film l'exploite très bien notamment on en arrive à un point ou alors Videodrome c'est un film où on pourra parler cinq heures je pense, il y a de l'interprétation personnellement à chaque fois que je le vois j'y trouve quelque chose en plus mais là ici on a vraiment ce côté bah si on devait parler du personnage de Max joué par James Woods qui devient, il n'y a pas que lui d'ailleurs dans le film mais qui se retrouve avec des, comme tu as dit Nathan, des espèces de décroissance physique sans rentrer trop dans les détails comme si la télévision en tant que telle lui transmettait une sorte de cancer de virus et donc On en arrive à parler de body horror ?
Il y a plusieurs scènes qui sont, je pense, assez connues maintenant et qui sont marquées dans l'inconscient collectif. Sans spoiler, mais spoil quand même.
C'est compliqué de spoiler les vidéos de Rome. Oui,
c'est vrai qu'il n'y a pas vraiment de tournant, de twist dans le film. C'est une lente descente aux enfers. Il y a cette scène où il regarde la télévision accompagnée de son flingue. En fait, il a un fusil. un revolver il devient de plus en plus parano ce qu'ils offraient à Nenpress et le type regarde la télévision il se gratte avec son flingue et on voit une espèce de fente de bouche qui se dessine sur son ventre et il rentre tout simplement le flingue dedans et tu te dis bah oui il assimile il est en train de rentrer et d'assimiler la violence qu'il est en train de regarder à l'écran tout simplement Ce qu'il regarde au vidéodrome une énième fois.
Il devient un lecteur en fait.
Oui c'est ça, il devient un lecteur cathèque au final. Parce que la cassette aussi est très importante dans le vidéodrome. Parce que tantôt c'est un simple objet. Par après elle devient un objet quasiment organique et carrément vivante en fait. Comme la télé devient vivante par après.
Vient vraiment le réceptacle.
Oui c'est ça, c'est vraiment ça. Il y a un moment, une phrase, je l'ai noté, attendez.
Television is reality.
C'est la TV, la rétine des yeux de l'esprit. Donc il y a vraiment ce truc de, on est marqué par ce qu'on est en train de regarder, et on reproduit ce qu'on fait. Et c'est typiquement ce que Max fait dans le film. Petit à petit, il devient de plus en plus fou.
la TV va même lui parler pour qu'il agisse et tu te dis wow il y a des images très très fortes notamment utilisant l'objet télévision on voit par exemple fouetter la télévision dans une espèce de rêve un peu fantasque où tu sais encore une fois plus où est la réalité maintenant
on n'a pas non plus c'est la seule chose que Cronenberg ne fait pas on n'a pas de vision subjective de la part du héros il peut prendre on va dire ici la forme ça part qui va prendre la forme d'un objet, même s'il devient un lecteur cassette en soi, mais ça aurait pu devenir même à ce point-là une caméra, ou un rétroprojecteur, qui sait ?
Il subit, le personnage subit beaucoup dans le film. On parle aussi de masochisme, il inflige la douleur, mais il la reçoit aussi beaucoup tout au long du film.
T'attends aussi un peu, pour faire un peu référence aussi avec 8mm, ça m'a fait beaucoup penser à une réplique de Joaquin Phoenix, qui... Nicolas Cage qui lui dit écoute ces images ça te prend, ça ne te lâche pas et ça te bouffe et c'est exactement ce qui se passe ici.
C'est clairement ça.
Peut-être aussi parler de la... vu qu'on est quand même face à un grand cinéaste, Cronenberg, on n'a pas souvent l'habitude de parler de tout grand cinéaste dans l'émission. Quelques rires autour de la table. Peut-être aussi mettre... ça arrive dans un tournant de sa carrière un peu particulier. On arrive à un tournant assez particulier de sa carrière notamment par rapport à la notion de body horror. Ce qui est quand même une notion très fondamentale dans son cinéma et dans Videodrome parce que donc avant ça on a... Il y avait eu Frisson, il y avait eu Rage, Chromosome 3, et donc Videodrome c'est un peu le premier Scanners aussi en 81 effectivement. Alors je ne sais plus s'il y en a un entre Videodrome et La Mouche qui arrive en 86. peut-être faux semblant mais on est un peu dans le début je parle de Dead Zone aussi on a vraiment un gros travail sur le body horror dans le film aussi donc il y a toute cette espèce de sous-genre de travail de transformation des corps alors c'est un prolongement de ce qu'on a déjà dit dans
une interview qu'il avait donnée pour Mad Movies il disait que son but avec ça ce n'est pas de montrer de la violence gratuite et de choquer même s'il sait qu'il va choquer avec ses c'est Un des premiers films où la mécanique, la science jouent beaucoup dans son cinéma à Cronenberg.
En tout cas de manière aussi intellectualisée et travaillée peut-être, vu qu'avant on était dans des films un peu moins... Peut-être l'intellect n'est pas le plus demandé devant ces films peut-être. Peut-être aussi parler des répercussions de Videodrome, de toute façon si on a encore des choses à dire on peut évidemment continuer. Est-ce que vous avez vu Existence et Crimes of the Future ?
J'ai vu Existence moi mais pas Crimes of the Future.
Parce que pour le coup, Existenz est quand même dans une forme de continuité, vu qu'on parle de jeu vidéo déjà du rapport à l'évolution des médias, à l'image, etc. Mais c'est peut-être moins dans le regard par rapport à la violence et l'impact sur nos vies, c'est moins important que Paulette Vidéodrome. Comme on a le cas dans Crimes of the Future, son dernier film en date qui sortit en 2022. Je ne sais pas si vous voyez dans Vidéodrome, on a cette fameuse phrase de television et suéalité. Dans Crimes of the Future, qui prend place des années plus tard, qui se situe dans un futur lointain, mais qui est une espèce de suite spirituelle, dans le sens où on a des écrans télévision qui viennent montrer littéralement une phrase Body is reality comme si on avait atteint un autre niveau de langage encore, sans trop parler de quoi parle le film.
D'ailleurs, dans le film aussi, la fille du professeur Oblivion rappelle ici à Max, à James Woods, que son père, à un moment donné, était convaincu que la télévision était... beaucoup plus importante que la vie intime, que la vie publique prend vraiment le pas sur tout ce qui est intime. On a vraiment des personnages qui, d'ailleurs Oblivion, n'existe que sur des écrans. Il a littéralement une télévision,
même une cassette au final, parce que ce n'est que des enregistrements de lui-même. Donc c'est même une cassette le garçon.
C'est derrière lui qui dit television and suality si je ne dis pas de bêtises. Même la phrase que tu as dit tantôt, je crois, Nathan. Oui, ça c'est lui aussi.
Et sa fille dira, elle, I'm my father's screen, donc je suis l'écran de mon père. C'est elle qui diffuse son père.
Avec des fameuses missions cathodiques aussi. Il se moque bien aussi un peu de... Oui,
oui, oui. C'est un espèce de gourou d'une religion où il se soigne par la saturation de l'esprit, par des images qu'il regarde à travers des télévisions.
Or que, désormais, il n'a pas eu l'heure de pause.
Exactement, oui. C'est vrai qu'il y a ce truc un peu étrange, un peu bizarre. Mais d'ailleurs, le professeur Oblivion dans le film a été inspiré de son professeur à la fac, McLuhan. C'est une transposition de la réalité dans le film.
Peut-être, juste pour vous poser une petite question par rapport à ça, c'est que ce serait quoi votre film préféré de Cronenberg par rapport à ça ? Parce que pour le coup, Videodrome, c'est le préféré de pas mal de gens. Moi, je pense que c'est mon cas avec La Mouche. Parce qu'on parle quand même d'un film qui est super avant-gardiste dans son propos, parce qu'aujourd'hui, il peut sembler peut-être très... Je vais pas dire manichéen.
pas du tout mais on est quand même dans un film qui encore une fois prophétique à plein de niveaux je pense qu'on l'a bien vu par rapport à tous les sujets que ça a soulevé ici moi j'ai commencé à regarder enfin à découvrir Cronenberg par vidéodrome justement et c'était une période où je regardais beaucoup de cinéma d'horreur et je suis tombé là dessus je me suis dit oh là j'ai autre chose c'est décompensant quand t'es dans une chaîne comme ça Et j'avais 17 ans, donc ça m'a marqué, j'ai vraiment aimé. J'ai regardé La Mouche et Frisson aussi, et bon, bah voilà. J'aime beaucoup trop Videodrome par rapport aux deux autres, donc pour moi, ça reste quand même Videodrome mon préféré.
Je dirais dans mon préféré, en tout cas celui qui m'a le plus marqué, c'est peut-être Frisson, mais là, on n'est plus vraiment... Ouais, on est peut-être au début Body Horror. Quoique c'est quand même ici avec si je me souviens bien une bactérie, c'est une espèce de serpent alien pénis qui gorge littéralement les humains parce qu'ils viennent ici des obsédés sexuels.
Oui c'est ça, ils sont désinhibés à l'éclat.
Tu m'as fait penser aussi un peu à la nuit des fous vivants. de Romero, qui a un titre absolument débile, mais bon. Et qui était vraiment une ambiance pesante, voire sointante ici, dans un nouvel appart, dans un grand complexe d'appartement ici, donc je me souviens bien qu'il était à Montréal, donc je trouve que ça en disait beaucoup aussi sur le mode de vie de l'avenir, avec des gens qui vivent dans des complexes d'appartements assez riches, etc. mais qui sont pris à leurs propres pièges, aussi avec les dérives aussi de la médecine, avec finalement ce professeur qui est pris à son propre jeu, qui essaye de créer ici donc une bactérie.
C'est pour soigner les gens plus efficacement, il me semble.
Et qu'il se suicide lui-même parce qu'il voit que ça va. Mais ça, c'est peut-être celui qui m'a le plus marqué. D'ailleurs, ça me fait penser qu'il faut que je le revoie. Mais le plus étrange pour moi et le plus compliqué,
c'est Crash. Moi, j'adore Crash.
C'est Crash parce qu'ici, on parle, ouais, on ne parle pas ici de télévision, on parle de voitures avec des gens qui sont littéralement obsédés par, comme le titre indique, par des crashes et qui ont à chacun un... qui ont chacun une caractéristique physique propre. Je crois que c'est Patricia ou Rosanna Arquette. Il y a une attelle qui se balade avec une attelle aussi. Avec des gens qui sont devenus, à leur manière, mi-humain, mi-machine de la ferraille.
En tout cas, ça permet de se dire que je pense que tout le cinéma de Cronenberg, toute son œuvre de manière globale, traite de pas mal de sujets qui sont en pleine connexion, que ce soit Videodrome, même avec Frisson, avec Crash, Existence, ou même ses films plus récents qui sont un peu moins dans le body horror, vu qu'il a quand même un basculement de carrière. Mais est-ce que vous... Évidemment, on vous encourage, chers auditeurs, à redécouvrir la filmographie de Cronenberg. Merci. Y'a encore quelque chose que vous vouliez dire sur Videodrome tant que maintenant ?
Non, je pense que j'ai fait le tour en tout cas, en partie.
Est-ce que tu sais où est-ce qu'on peut se procurer le film ?
Je ne l'ai pas cherché, j'ai vu qu'il y avait des coffrets Blu-ray, etc. qui sont très facilement d'accès sur les sites de la FNAC, etc. Peut-être un peu cher, mais bon,
à quoi ? Je sais qu'il a été édité par Universal en tout cas, mais je pense que c'est pas un DVD qui est encore, enfin, étrangement, qui est facilement trouvable aujourd'hui. Mais je crois qu'il y a un projet de réédition. Maintenant, on va voir où est-ce qu'il va arriver. Mais bon, là, c'est plutôt des paroles dans le vent. Mais voilà.
On va peut-être faire aussi un peu de la publicité au Cultivarium. Il est aussi trouvé à l'Occultivarium. Je l'ai déjà vu plusieurs fois dans les bacs là-bas. Donc, copie universelle.
Cultivarium étant un lieu à Liège, en Belgique, du coup, de vente et achat. d'occasion d'objets multimédia donc livres DVD Blu-ray CD vinyle et il y en a aussi un à la mûre je remercie Vincent Tonzini qui vous a entendu d'ailleurs d'habitude en présentation en animation d'épisode mais qui là aujourd'hui fait la régie bonjour Vincent et qui héberge aussi le Pirate Movie Club le Cultivarium oui oui qui héberge aussi le Cultivarium pas Vincent qui héberge aussi évidemment le Pirate Movie Club de notre chère Caroline Poisson qu'on embrasse bien fort et qui est passé récemment derrière dans Grindhouse pour les Chambres Rouges et Androids of Beavers ben voilà si on n'a plus rien à dire je vous propose qu'on se laisse là-dessus je vous remercie de nous avoir écouté merci à vous pour votre présence les gars merci à vous salut salut salut
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