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Marketing Square : Les secrets Growth Marketing ⚡️

426. Comment convaincre à tous les coups ? La méthode d'argumentaire de Jean-Corentin Poisson

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19min |04/10/2024
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Description

Caroline Mignaux reçoit Jean-Corentin Poisson, un expert en prise de parole et en pitch.


Dans un monde où le marketing digital et les stratégies de marketing évoluent rapidement, comprendre comment se faire entendre est plus essentiel que jamais pour améliorer sa visibilité en ligne.


Jean-Corentin partage avec nous les 5 étapes fondamentales pour réussir à convaincre efficacement.


Il commence par l'importance de l'articulation et du contact visuel, des techniques qui peuvent transformer une simple présentation en un véritable moment d'impact.


En tant qu'entrepreneur, savoir séduire ses investisseurs, clients ou partenaires est une compétence indispensable, surtout dans un paysage concurrentiel où chaque mot compte.


Cet épisode s'adresse donc à tous ceux qui souhaitent renforcer leur personal branding et optimiser leur communication.



1. Créer une base de connaissance
Notez tout ce qui vous passe par la tête et faites-vous confiance. Ne regardez pas trop les contenus des autres au risque de redire ce qui a déjà été dit.

➞ Soyez original

2. Penser aux stéréotypes de son auditoire
Quels sont les mythes et croyances limitantes sur votre sujet ?

Renseignez-vous sur votre audience pour rentrer dans ses pensées et mieux cibler.

➞ Créez un Persona avec ma matrice secrète 🪂


3. Tester nos arguments
Lister et noter l'efficacité de nos arguments, entre 1 et 5.

Restez objectif, détachez-vous de vos opinions. 

➞ Prioriser et écrémer


4. Imagez vos propos

Jésus parle en paraboles, tous les grands orateurs utilisent des images.

➞ Utilisez les connotations et les chiffres


5. Anticiper les objections
Faites-vous l'avocat du diable, vous serez préparé et armé jusqu'au dent ...
➞ C'est le moment d'inviter un ami de mauvaise foi :D

📇 CHAPITRES

L'importance de convaincre pour les entrepreneurs (00:02:00) 

Le mythe aboli (00:02:54) 

La liste des idées (00:06:02) 

Qualifier son auditoire (00:07:11)

Sélectionner les arguments (00:10:05) 

La force des images (00:11:29)

Les connotations (00:12:26)
Jouer sur les valeurs chiffrées (00:13:11)
La méthode d'anticipation et de débat politique (00:16:58)
Le dernier hack pour convaincre (00:17:21) 


🔧 RESSOURCES

Retrouver Jean-Corentin (sur LinkedIn) 

Retrouver Jean-Corentin (sur Youtube)  

Le site de Jean-Corentin : Agere 


⚡️AUTRES ÉPISODES

250. Construire le Pitch parfait : Les secrets pour convaincre les investisseurs ! Avec Pierre Gaubil 

214. Se lancer à l'international : Mode d'Emploi ! Par Pierre Gaubil 


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Transcription

  • Speaker #0

    pour transformer les experts en icônes. Créer sa marque personnelle tout seul, c'est difficile. Alors l'agence personnelle vous prend la main de A à Z. Rendez-vous sur la chaise pour devenir un as de la prise de parole sur les réseaux. Inscrivez-vous sur agencepersonnelle.com pour changer vos chiffres et devenir celui ou celle avec qui tout le monde rêve de travailler. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Marketing Square. Aujourd'hui, je suis avec Jean-Corentin Poisson. Il est formateur en prise de parole et en pitch. Il va nous donner les cinq étapes pour pouvoir convaincre et construire un argumentaire béton. Convaincre, ça nous sert toute la journée et dans toutes les étapes de notre vie. Et aujourd'hui, si vous n'êtes pas un bon communicant, potentiellement vous passez à côté de tout un tas de succès que vous pourriez accumuler sur votre chemin. Avec nous pour débloquer de nouvelles opportunités, j'accueille Jean-Corentin. Bienvenue dans le podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Caroline. Bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un peu des bénéficiaires en particulier à cet épisode ? Est-ce que c'est particulièrement pour les entrepreneurs ? Est-ce que c'est particulièrement pour les business developers ? Qui est-ce que tu vas former avec cette méthode ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, cette méthode, elle s'adresse un peu à tout le monde parce qu'on a tous à un moment ou à un autre besoin de convaincre qu'on soit salarié parce qu'à un moment donné, il va falloir voir avec son patron, avec son supérieur pour avoir une augmentation. Mais surtout, ça va être pour les entrepreneurs. Quand ils vont pitcher leur projet, il va falloir qu'ils arrivent à convaincre. Des investisseurs, des clients, des futurs salariés. On doit convaincre à chaque moment quand on est entrepreneur.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu nous as donné l'eau à la bouche. Imaginons dans un an, dans deux ans, ou peut-être tu vas nous dire dans 15 jours, c'est quoi le type d'opportunité qu'on peut en tirer ?

  • Speaker #1

    Si on regarde qui veut être mon associé en ce moment, tous ces entrepreneurs vont pitcher leur projet. Et soit ils arrivent à convaincre, soit ils n'y arrivent pas. C'est assez binaire comme situation. Et donc le but de l'argumentaire, c'est ça. C'est de réussir à convaincre, à choisir ses arguments, à les mettre en valeur pour convaincre tout le monde.

  • Speaker #0

    Cette méthode, c'est fin, ça se mange sans fin. Tu vas nous la dévoiler tout de suite. Il s'agit seulement de cinq étapes, donc c'est accessible à tous. Et on vous les mettra dans les ressources de l'épisode pour ceux qui ont la flemme d'écrire. Mais tu avais quand même un prérequis à l'adresse de tous ceux qui vont écouter cet épisode. Il y a quand même quelque chose d'important à prendre en compte avant de se lancer.

  • Speaker #1

    Tout à fait. En fait, c'est juste un mythe qu'il faut absolument casser avant de commencer. Ce mythe, c'est une étude qui est sortie dans les années 60-70, qui a été publiée par Mérabian et qui nous explique que... Pour transmettre un message, il y aurait seulement 7% qui viendraient du verbal, c'est-à-dire des mots qu'on va employer. Et en fait, cette étude, il faut bien se rendre compte qu'elle est totalement biaisée dans l'analyse qu'on en fait. Il faut savoir que Mérabian, quand il a publié cette analyse, ne pensait pas du tout que ça aurait cette portée. Il a publié une étude et le reste de sa vie a essayé d'expliquer son étude à tous ceux qui l'avaient mal comprise. Quand on veut convaincre, l'important, c'est ce qu'on dit. C'est le fond de ce qu'on apporte.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que tu es d'accord avec cette citation célèbre de Maya Angelou qui dit Les gens oublieront ce que vous avez dit, ils oublieront ce que vous avez fait, mais ils n'oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir C'est tout à fait vrai.

  • Speaker #1

    Alors, je la relativiserai un petit peu quand même, parce qu'il faut nuancer le propos. Mais clairement, si on fait ressentir quelque chose à son auditoire, ça va permettre d'ancrer tout ce qu'on a dit avant. Si on a ressenti quelque chose, on va se souvenir des arguments. Aujourd'hui, on va vraiment se concentrer sur le fond, sur l'argumentaire en lui-même. Bien entendu, il faut aussi appuyer sur l'utilisation de la voix et du langage corporel.

  • Speaker #0

    Sur ces points-là, avant de commencer, pour ceux qui veulent cartonner à la fin de l'épisode, est-ce que tu as un peu des règles d'or comme ça, de comment il faut se tenir ? Est-ce qu'il y a une façon particulière de respirer ? Comment poser sa voix ou s'entraîner ? Est-ce que tu as des petits trucs tout bêtes pour ceux qui sont terrifiés par la prise de parole ? Parce qu'il faut quand même le dire dans les prérequis, ça fait partie des risques du métier.

  • Speaker #1

    Oui, alors des petits trucs, il y en a plein, mais... notamment moi ce que je fais tout le temps avant de commencer une prise de parole, et d'ailleurs je l'ai fait juste avant qu'on enregistre cet épisode, c'est tout simplement de travailler son articulation en prenant juste un petit stylo qu'on va placer entre les dents pour travailler la sur-articulation. Donc histoire de se faire bien comprendre, on va sur-articuler, on insiste, il ne faut pas hésiter à insister là-dessus. Et ensuite pendant la prise de parole, ça va être surtout de regarder tout le temps vers son public, vers son auditoire. Il faut regarder les gens à qui on s'adresse. Là aussi tu entends, on dit que... pour se déstresser, on peut regarder le fond de la salle. Surtout pas. Regardez les gens à qui vous parlez. C'est à eux que vous vous adressez. Il faut que ça se voit.

  • Speaker #0

    Moi, je prends toujours une personne totem. Je ne sais plus qui m'avait donné ce conseil. Dans une conférence, il y a une personne qui sourit à n'importe quel rang. Et en fait, j'en fais un peu ma personne totem et j'ai tendance à la regarder beaucoup plus que les autres. Est-ce que ça, c'est un bon conseil ou c'est plutôt un gros piège ?

  • Speaker #1

    Il ne faut pas que ça se fasse au détriment des autres. Ça peut être rassurant quand on a un petit coup de stress d'avoir une personne vers qui on va porter le regard pour se rassurer. Mais il faut vraiment penser à regarder tout le monde. Et surtout, cette personne, si tu ne la connais pas, ça va être très déstabilisant parce qu'elle va se sentir observée, presque jugée pendant tout ce que tu vas dire. Et donc, au bout d'un moment, elle n'a plus osé bouger. Elle va finir par, elle aussi, arrêter de t'écouter.

  • Speaker #0

    Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Moi, c'est la méthode du stalker. Donc, à bannir à partir de maintenant. Merci, Jean-Corentin, d'avoir dénoncé cette pratique pas toujours bonne. En tout cas, moi, c'est vrai qu'on m'avait donné ce conseil et je l'applique. Mais oui, on a des risques de passer un peu pour un weirdo. Je crois qu'on a dit le principal sur, déjà, comment se mettre en condition pour faire un bon argumentaire, un bon pitch. Et puis, maintenant, place à la méthode de comment est-ce qu'on construit ça pour que ce soit le plus efficace, pertinent et cohérent possible.

  • Speaker #1

    La première chose à faire, ça va être de lister toutes les idées qui nous passent par la tête. Parce qu'on va devoir se créer un vivier, toute une base de connaissances dans lesquelles on va chercher nos idées et on va s'en resservir après. Donc on prend une feuille de papier et on note tout ce qui nous passe par la tête. On ne va pas tout garder, on va modifier certaines choses, mais on note tout. Et surtout, on commence à le faire uniquement avec sa tête, sans faire de recherche. Parce que c'est comme ça qu'on va trouver des idées originales. Si on commence à faire des recherches sur Internet ou dans des bouquins sur son sujet, le problème, c'est qu'on va forcément dire ce qui a déjà été dit. Et donc, on n'aura pas de nouvelles idées. Donc, on peut mettre des opinions, des idées, des citations, des ressources, tout ce qu'on veut. Et on va lister tout ça. Et encore une fois, on ne supprime rien.

  • Speaker #0

    OK, donc ici, en fait, il ne faut pas hésiter à être exhaustif, un peu comme dans un benchmark. Plus t'en mets, plus t'en as, entre guillemets. Et on a intérêt à mettre le plus de choses possibles pour pouvoir après couper dans le gras. C'est un peu ça, la philosophie.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Quand on a fait ce travail, après, on va essayer de le retravailler. Là, on peut commencer à faire des recherches. Mais il faut commencer par mettre tout ce qui nous passe par la tête, tout ce qu'on a dans le ventre. sur le papier pour pouvoir être original.

  • Speaker #0

    Ok, hyper clair. On est prêt pour l'étape numéro 2, maintenant qu'on a bien noirci la feuille.

  • Speaker #1

    Alors maintenant, il va falloir commencer un peu à savoir à qui on s'adresse. Donc on va commencer dans cette nouvelle étape à qualifier son auditoire, les gens à qui on va s'adresser. Et pour ça, il y a plusieurs choses qu'il va falloir déterminer. On va essayer de déterminer les valeurs de son auditoire, quels sont ses désirs, ses craintes, quel est son niveau de connaissance et également quelque chose qu'on ne pense pas toujours à faire. mais ça va être de penser les stéréotypes auxquels se rattache notre auditoire. Parce que qu'on le veuille ou non, et qu'on essaye de s'en défaire ou non, on a tous des stéréotypes. L'exemple que je prends souvent, c'est la droite ou la gauche. Est-ce qu'on est de droite ou est-ce qu'on est de gauche ? Si on identifie, par exemple, un interlocuteur de gauche, on va peut-être utiliser un autre argumentaire que si on devait dire la même chose face à quelqu'un qui était de droite. Ou on peut faire la même chose entre un patron, un salarié, entre un sportif de haut niveau, un coach. ou un investisseur, quelqu'un qui investit dans le milieu du sport. Les arguments ne vont pas être les mêmes et pourtant, on va pouvoir leur présenter les mêmes choses, simplement pas de la même manière.

  • Speaker #0

    Tu prenais l'anecdote de qui veut être mon associé. Parfois, on a la chance de connaître à qui on s'adresse. Comment on peut faire quand on a, par exemple, une conférence à faire devant une foule où tu vois qu'on passe sur TF1 ? Comment est-ce qu'on fait pour justement y voir plus clair dans cette audience ? Quels sont tes trucs et tes astuces ?

  • Speaker #1

    Là aussi... on va essayer de se creuser dans ce que je disais avant dans nos propres stéréotypes comment est-ce qu'on se représente l'auditoire auquel on va s'adresser, donc si on est par exemple comme tu disais sur TF1 on va essayer de penser à la personne à qui on s'adresse, et ça d'ailleurs c'est ce qu'on fait aussi pour les copywriters, c'est de créer un persona, de créer la personne à qui on va s'adresser et de parler à cette personne directement, donc soit on a des ressources pour avoir des informations soit encore une fois on va s'en remettre à ce qu'on pense, à notre propre vision de cet auditoire

  • Speaker #0

    Est-ce que dans cette étape-là, la visualisation, ça peut également nous aider ? Par exemple, aller regarder le profil des gens sur LinkedIn, dans déjà leur attitude, leur physique, leur façon de s'habiller. On peut lire quelques spécificités. Est-ce que tu penses que c'est un truc à recommander ou est-ce qu'en fait, c'est un peu trop tiré par les cheveux ?

  • Speaker #1

    Ah non, ça, c'est très bien. Si on a le nom des personnes avec qui on va parler, à qui on va s'adresser, là, il faut aller chercher, mais ce n'est même pas que sur LinkedIn. C'est le premier réflexe. On va googliser la personne et on essaye de voir si elle est passée dans des médias. Si sur LinkedIn, elle a fait des publications, de voir un peu son parcours. Et en fonction de ça, on va essayer d'affiner le persona qu'on a créé et de mieux connaître la personne à qui on s'adresse.

  • Speaker #0

    On va aller un peu travailler ses valeurs, ses désirs, ses craintes. Moi, il y a une matrice que j'adore qui s'appelle Believe, Desire, Feeling. Donc la matrice BDF en anglais et qui permet justement de façonner un persona, pas seulement en fonction de critères démographiques, mais vraiment de comprendre ce que les gens ont dans les tripes. pensent à l'intérieur d'eux-mêmes et donc de pouvoir créer un discours un peu sur mesure. Donc ça, c'était l'étape numéro 2. Une fois qu'on a identifié son persona, Jean-Corinthe, comment est-ce qu'on fait pour l'étape d'après, pour commencer un petit peu à structurer peut-être son discours ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant, on va sélectionner nos arguments. On va pouvoir utiliser cette matrice que tu mentionnes. Pour faire une première chose, ça va être de tester l'efficacité d'un argument. L'efficacité, c'est sa propension à pouvoir parler au persona qu'on a identifié. Et donc, on va noter tous les éléments. tous les arguments qu'on aura listés avant dans notre première étape. On va mettre une note sur 5 à chacun de ces arguments en termes d'efficacité. On va aussi tester la rigueur. Là, tout simplement, c'est d'essayer de regarder ces arguments d'un point de vue très objectif, sans opinion, sans avis, et de se dire est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est un avis ? Et là, pareil, on va mettre une note sur 5 à chacun de ces arguments en termes de rigueur. Et ensuite, tout simplement, on va garder les arguments qui vont avoir une note, une moyenne qui se situe... entre, on va dire, 3,5 et 5, jamais en dessous, tout simplement parce que s'il n'y a pas assez de bons arguments, ce n'est pas grave. S'il n'y en a qu'un seul qui est bon, on garde un seul argument. On ne veut pas de mauvais arguments, que des bons arguments.

  • Speaker #0

    Que des numéros 10 dans ta team. Et donc, du coup, tu nous as parlé dans l'étape numéro 3 de scoring, en fait. Toi, tu appliques un score à ces arguments. Donc, une fois qu'on a la personne en tête, on ferme les yeux, on est sur notre petit tableau, on reprend tout ce qu'on a listé sur notre tableau Excel, notre feuille de papier, je ne sais quoi. Et puis, derrière... On écrème et on coupe vraiment dans le gras tout ce qui est en dessous de 3,5. Ça dégage. Et du coup, en fonction de ça, on a un petit peu, j'imagine, les arguments forts, les arguments phares. Et qu'est-ce qu'on en fait après ?

  • Speaker #1

    Après, on va essayer de construire une structure d'abord avec tout ça. Mais surtout, on va les rendre encore plus efficaces. Et pour ça, il y a trois astuces qu'on va pouvoir utiliser. La première astuce, c'est d'utiliser la force des images. Parce que si je te décris une opinion, si je te décris une idée, c'est quelque chose de totalement abstrait. Par contre, si j'associe une image à cette idée, ça devient concret, ça crée une image dans ton esprit et on se souvient beaucoup plus facilement des images. Donc pour ça, on peut raconter une histoire, utiliser une métaphore. D'ailleurs, on le voit très bien, si il y en a qui ont lu la Bible ou ce genre de choses, Jésus parle en parabole parce qu'il raconte une histoire qui permet de passer un message. Et ça, en fait, c'est le cas partout. Tous les grands orateurs utilisent des images. La deuxième astuce, ça va être d'utiliser les connotations. Une connotation, c'est le choix du mot. qu'on va utiliser. Pour rester sur la religion, je peux parler de la religion, je peux parler de croyance, je peux parler de superstition. Les trois mots désignent la même chose, par contre, ce n'est pas du tout la même connotation. Il y en a qui vont être positifs. d'autres qui vont être négatifs et d'autres neutres. Et donc, en fonction de ce qu'on veut faire passer, on va choisir des mots à connotation négative ou positive.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça nous apprend, les connotations ?

  • Speaker #1

    En fait, les connotations, ça dépend de ce qu'on veut faire passer. Typiquement, si dans notre argumentaire, à un moment, il va falloir qu'on attaque une idée, dans mon argument, je veux décrire un problème, parce que j'apporte une solution à ce problème. Le problème, je vais essayer de le rendre très négatif en utilisant des termes à connotation négative. Et dans la deuxième partie, quand je vais présenter ma solution, Là, je vais utiliser des termes à connotation positive. Donc, ça dépend de ce qu'on veut faire avec notre phrase.

  • Speaker #0

    Ok, très clair. Donc, en gros, les connotations, c'est on force le trait au maximum dans un sens comme dans l'autre. C'est un peu ça, on accentue.

  • Speaker #1

    C'est de la caricature. C'est exactement ça. La troisième astuce qu'on va pouvoir utiliser, c'est de jouer sur les valeurs chiffrées. Mettons que dans une de mes formations, ou plutôt pour vendre une de mes formations, je te dise qu'en quelques séances, on va faire décoller tes qualités en prise de parole. Sachant qu'une séance, forcément, il y a du temps entre chaque séance. Dans un deuxième temps, je vais te présenter ça plutôt comme d'ici trois mois, tu auras largement amélioré la qualité de tes prises de parole. La première façon va être beaucoup plus positive parce que quelques séances, ça va être beaucoup plus court en termes de visuel, en termes de perception que si je te dis d'ici trois mois. Donc, on va toujours essayer de choisir la perception, la manière dont on va ressentir ce temps ou ce chiffre de façon à le diminuer ou au contraire à l'accentuer.

  • Speaker #0

    Ok, hyper clair. Donc, rendre les arguments plus efficaces grâce aux trois techniques, l'imagerie, les connotations et enfin, jouer sur les perceptions. On est déjà à l'ultime étape pour pouvoir mieux convaincre.

  • Speaker #1

    Yes, alors la dernière étape, ça va être d'anticiper les objections. Parce que même si tu as un argumentaire très bien construit, même s'il y a beaucoup de bons arguments, il y aura toujours des objections. Et ce n'est pas une mauvaise chose. C'est ok d'avoir des objections. Au contraire, en fait, si les gens creusent tes arguments, ça veut dire que déjà... ils se posent des questions et donc que tu as commencé à les convaincre. Ils veulent juste se rassurer. L'anticipation des objections, quand tu vas avoir ton argumentaire qui est construit, tu vas essayer de te poser comme étant quelqu'un qui veut absolument t'attaquer, absolument dégommer tout ce que tu as dit avant. Tu prends note de tout ça et ensuite tu réfléchis aux réponses que tu peux apporter. C'est tout simple et c'est essentiel de le faire.

  • Speaker #0

    C'est le moment d'inviter votre meilleur ami un peu piqui qui trouve toujours quelque chose à redire, un peu critique. pour lui demander de jouer le client mystère et peut-être vous entraîner sur elle ? Ou alors, j'imagine que peut-être on peut aller faire un tour sur des forums pour aller voir les objections les plus communes à tel ou tel type, peut-être d'arguments ? Est-ce que c'est aussi une idée un peu maligne qu'on peut utiliser, du genre, si on est coach en prise de parole, on peut voir toutes les objections ? C'est quoi les défauts principaux des coachs en prise de parole ? Est-ce que c'est une façon de faire éventuelle ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, il y a plein de trucs comme ça qui sont vachement bien. Il y a un site qui est trop bien pour ça, c'est Quora. On va sur Quora, on dit selon vous, quelles sont les objections pour faire telle chose ? Qu'est-ce qui vous retiendrait d'acheter telle chose ? Et ensuite, on attend juste les réponses et on prépare les contre-réponses.

  • Speaker #0

    Bon, alors, ce n'est pas immédiat, évidemment. Sinon, il y a ChatGPT, c'est pas mal aussi. Mais en tout cas, effectivement, sur Quora, on peut poser les questions et tout le monde le peut. À utiliser sans modération. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret ? Jean-Corentin, si là maintenant, on veut utiliser cette méthode en cinq étapes, est-ce que tu peux nous donner une application concrète, celle que tu veux, mais bien nous montrer en fait comment est-ce que tu procèdes étape par étape pour faire ton pitch ?

  • Speaker #1

    Oui, là-dessus, je peux te donner un exemple d'un candidat aux législatives, aux élections législatives que j'accompagnais, et notamment pour préparer un débat. Il y avait un débat sur France 3 et on a fait exactement ce travail-là. D'abord, on a listé tout ce qu'il voulait dire, tout ce qui était pour lui important. Donc, gros papier, on s'est posé une heure ou deux, on a tout listé. Ensuite, on s'est dit OK. Il y a qui dans sa circonscription ? Qui est-ce qu'il doit convaincre dans ce débat-là ? Donc, on a commencé un peu à qualifier toutes ces personnes-là, quelles sont les valeurs, quelle est la situation socioprofessionnelle, tous ces éléments-là. On a aussi qualifié les personnes qu'il avait en face de lui au débat, ses adversaires, à quelles valeurs eux vont se rattacher, comment est-ce qu'ils vont essayer de convaincre, quels sont leurs points d'appui, etc. Et puis, on a sélectionné nos arguments en fonction de ça. Qu'est-ce qui va le plus parler à l'auditoire et qu'est-ce qui est rigoureux ? C'est-à-dire, il faut que ce soit quelque chose qu'on puisse mettre en place. Ce n'est pas des promesses en l'air. Une fois qu'on a fait ce travail-là, on a pris tous les arguments qu'on avait sélectionnés et je lui ai dit, OK, maintenant, sur tel argument, sur tel argument, sur tel argument, tu vas nous raconter une personne que tu as rencontrée sur un marché, un militant qui t'a raconté une histoire, une anecdote, quelque chose que tu as vécu et qui permet d'illustrer concrètement cet argument. Et ensuite, enfin, on s'est dit, OK, on veut faire ça, ça, ça, ça, mais forcément, nos adversaires vont nous attaquer sur ces idées-là. Donc, là aussi, on a listé. Et là, pour le coup, c'est moi qui jouais l'opposant. Et donc, j'ai dû vraiment l'attaquer en débat politique, presque un peu violemment et presque parfois en faisant preuve de mauvaise foi. Mais c'est comme ça que ça se passe. Donc, on a anticipé tout ça. Et à la fin, il a fait un très bon débat.

  • Speaker #0

    Eh bien, on ne connaissait pas encore l'image de Shadow Jean-Corentin, le Jean-Corentin de l'ombre qui se révèle parfois dans des situations comme celle-ci. On connaissait ton talent d'acteur. Pour tous ceux qui suivent ta chaîne YouTube, à Gouéret, on mettra le lien. dans les ressources de l'épisode. Jean-Corintha, est-ce que tu as un dernier hack à nous partager pour tous ceux que tu as convaincus avec cette excellente méthode ? Et puis surtout, merci pour ce cas d'illustration qui donne une illustration concrète de comment est-ce qu'on peut passer à l'action, seul ou en groupe. Il y a un dernier petit secret que tu voulais nous partager aujourd'hui. On est entre nous, on ne le répétera pas, promis.

  • Speaker #1

    Un secret qui est très, très bien gardé. Apprenez à pitcher auprès de votre grand-mère. Parce que votre grand-mère, a priori, elle ne connaît pas votre secteur. Elle ne connaît pas forcément très bien votre métier, elle ne connaît pas forcément très bien tout ce que vous faites. Et donc, si vous arrivez à la convaincre d'investir pour prendre un copywriter, franchement, c'est que vous avez réussi. Si vous arrivez à la faire investir dans les crypto-monnaies, c'est que vous aurez réussi. Donc, l'idée, c'est ça. C'est de trouver une personne, soit qui est clairement opposée à vous, soit qui clairement n'a pas le niveau de connaissance que vous avez dans votre secteur. Si vous arrivez à être clair auprès de cette personne, c'est que votre argumentaire, il est béton.

  • Speaker #0

    Il y avait une étude qui avait été faite aux États-Unis où ils avaient évalué les niveaux de discours de Trump et Hillary Clinton. Ils en avaient conclu que Trump, en fait, était beaucoup plus compréhensible et compréhensible d'un enfant de CM2 et que c'était certainement là-dessus que s'était jouée en partie sa popularité. Donc effectivement, attention au niveau de discours et c'est un petit peu la même chose partout dans la vie. On a tendance à penser qu'il faut un vocabulaire hyper chiadé. Mais malheureusement, ça dresse aussi des murs d'utiliser des mots élégants, chiadés, longs, corporate. On a un petit peu la même problématique sur les réseaux sociaux. Si vous voulez adresser le plus grand nombre, essayez vraiment de rabaisser votre niveau de discours. Et ce n'est pas parce qu'on a une façon simple d'expliquer les choses que c'est bête. Au contraire, l'intelligence, c'est se mettre parfois à la portée de tous aussi. Merci Jean-Corentin pour tout ce que tu nous as partagé. Dis-nous vite où est-ce qu'on peut te retrouver pour continuer à se former à la prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Comme tu as dit, on peut me retrouver sur YouTube et puis surtout me contacter sur LinkedIn. J'essaie de publier tous les jours sur le pitch, la prise de parole, un petit peu l'entrepreneuriat aussi. Donc, je serais ravi de discuter avec vous sur ce canal.

  • Speaker #0

    Génial. Eh bien, il n'y a plus qu'à, comme on dit. Et puis, n'hésitez pas, si l'épisode vous a plu, à nous envoyer vos retours ou à venir sous notre post LinkedIn pour nous poser vos questions ou nous envoyer vos retours sur l'épisode. Merci à tous pour votre écoute et merci, Jean Corentin, d'avoir été avec moi. Ciao ! Si cet épisode te plaît. Tu peux le partager en le taguant ou lui laisser 5 étoiles sur Apple Podcasts.

Chapters

  • Introduction et présentation de Jean-Corentin Poisson

    00:53

  • Public cible et importance de convaincre

    01:31

  • Mythes sur la communication et leur impact

    02:34

  • Règles d'or pour une bonne prise de parole

    04:00

  • Étape 1 : Lister toutes ses idées

    05:51

  • Étape 2 : Qualifier son auditoire

    07:00

  • Étape 3 : Sélection et évaluation des arguments

    09:53

  • Étape 4 : Rendre les arguments efficaces

    13:55

  • Étape 5 : Anticiper les objections

    15:28

  • Conclusion et conseils pratiques

    17:41

Description

Caroline Mignaux reçoit Jean-Corentin Poisson, un expert en prise de parole et en pitch.


Dans un monde où le marketing digital et les stratégies de marketing évoluent rapidement, comprendre comment se faire entendre est plus essentiel que jamais pour améliorer sa visibilité en ligne.


Jean-Corentin partage avec nous les 5 étapes fondamentales pour réussir à convaincre efficacement.


Il commence par l'importance de l'articulation et du contact visuel, des techniques qui peuvent transformer une simple présentation en un véritable moment d'impact.


En tant qu'entrepreneur, savoir séduire ses investisseurs, clients ou partenaires est une compétence indispensable, surtout dans un paysage concurrentiel où chaque mot compte.


Cet épisode s'adresse donc à tous ceux qui souhaitent renforcer leur personal branding et optimiser leur communication.



1. Créer une base de connaissance
Notez tout ce qui vous passe par la tête et faites-vous confiance. Ne regardez pas trop les contenus des autres au risque de redire ce qui a déjà été dit.

➞ Soyez original

2. Penser aux stéréotypes de son auditoire
Quels sont les mythes et croyances limitantes sur votre sujet ?

Renseignez-vous sur votre audience pour rentrer dans ses pensées et mieux cibler.

➞ Créez un Persona avec ma matrice secrète 🪂


3. Tester nos arguments
Lister et noter l'efficacité de nos arguments, entre 1 et 5.

Restez objectif, détachez-vous de vos opinions. 

➞ Prioriser et écrémer


4. Imagez vos propos

Jésus parle en paraboles, tous les grands orateurs utilisent des images.

➞ Utilisez les connotations et les chiffres


5. Anticiper les objections
Faites-vous l'avocat du diable, vous serez préparé et armé jusqu'au dent ...
➞ C'est le moment d'inviter un ami de mauvaise foi :D

📇 CHAPITRES

L'importance de convaincre pour les entrepreneurs (00:02:00) 

Le mythe aboli (00:02:54) 

La liste des idées (00:06:02) 

Qualifier son auditoire (00:07:11)

Sélectionner les arguments (00:10:05) 

La force des images (00:11:29)

Les connotations (00:12:26)
Jouer sur les valeurs chiffrées (00:13:11)
La méthode d'anticipation et de débat politique (00:16:58)
Le dernier hack pour convaincre (00:17:21) 


🔧 RESSOURCES

Retrouver Jean-Corentin (sur LinkedIn) 

Retrouver Jean-Corentin (sur Youtube)  

Le site de Jean-Corentin : Agere 


⚡️AUTRES ÉPISODES

250. Construire le Pitch parfait : Les secrets pour convaincre les investisseurs ! Avec Pierre Gaubil 

214. Se lancer à l'international : Mode d'Emploi ! Par Pierre Gaubil 


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Transcription

  • Speaker #0

    pour transformer les experts en icônes. Créer sa marque personnelle tout seul, c'est difficile. Alors l'agence personnelle vous prend la main de A à Z. Rendez-vous sur la chaise pour devenir un as de la prise de parole sur les réseaux. Inscrivez-vous sur agencepersonnelle.com pour changer vos chiffres et devenir celui ou celle avec qui tout le monde rêve de travailler. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Marketing Square. Aujourd'hui, je suis avec Jean-Corentin Poisson. Il est formateur en prise de parole et en pitch. Il va nous donner les cinq étapes pour pouvoir convaincre et construire un argumentaire béton. Convaincre, ça nous sert toute la journée et dans toutes les étapes de notre vie. Et aujourd'hui, si vous n'êtes pas un bon communicant, potentiellement vous passez à côté de tout un tas de succès que vous pourriez accumuler sur votre chemin. Avec nous pour débloquer de nouvelles opportunités, j'accueille Jean-Corentin. Bienvenue dans le podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Caroline. Bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un peu des bénéficiaires en particulier à cet épisode ? Est-ce que c'est particulièrement pour les entrepreneurs ? Est-ce que c'est particulièrement pour les business developers ? Qui est-ce que tu vas former avec cette méthode ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, cette méthode, elle s'adresse un peu à tout le monde parce qu'on a tous à un moment ou à un autre besoin de convaincre qu'on soit salarié parce qu'à un moment donné, il va falloir voir avec son patron, avec son supérieur pour avoir une augmentation. Mais surtout, ça va être pour les entrepreneurs. Quand ils vont pitcher leur projet, il va falloir qu'ils arrivent à convaincre. Des investisseurs, des clients, des futurs salariés. On doit convaincre à chaque moment quand on est entrepreneur.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu nous as donné l'eau à la bouche. Imaginons dans un an, dans deux ans, ou peut-être tu vas nous dire dans 15 jours, c'est quoi le type d'opportunité qu'on peut en tirer ?

  • Speaker #1

    Si on regarde qui veut être mon associé en ce moment, tous ces entrepreneurs vont pitcher leur projet. Et soit ils arrivent à convaincre, soit ils n'y arrivent pas. C'est assez binaire comme situation. Et donc le but de l'argumentaire, c'est ça. C'est de réussir à convaincre, à choisir ses arguments, à les mettre en valeur pour convaincre tout le monde.

  • Speaker #0

    Cette méthode, c'est fin, ça se mange sans fin. Tu vas nous la dévoiler tout de suite. Il s'agit seulement de cinq étapes, donc c'est accessible à tous. Et on vous les mettra dans les ressources de l'épisode pour ceux qui ont la flemme d'écrire. Mais tu avais quand même un prérequis à l'adresse de tous ceux qui vont écouter cet épisode. Il y a quand même quelque chose d'important à prendre en compte avant de se lancer.

  • Speaker #1

    Tout à fait. En fait, c'est juste un mythe qu'il faut absolument casser avant de commencer. Ce mythe, c'est une étude qui est sortie dans les années 60-70, qui a été publiée par Mérabian et qui nous explique que... Pour transmettre un message, il y aurait seulement 7% qui viendraient du verbal, c'est-à-dire des mots qu'on va employer. Et en fait, cette étude, il faut bien se rendre compte qu'elle est totalement biaisée dans l'analyse qu'on en fait. Il faut savoir que Mérabian, quand il a publié cette analyse, ne pensait pas du tout que ça aurait cette portée. Il a publié une étude et le reste de sa vie a essayé d'expliquer son étude à tous ceux qui l'avaient mal comprise. Quand on veut convaincre, l'important, c'est ce qu'on dit. C'est le fond de ce qu'on apporte.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que tu es d'accord avec cette citation célèbre de Maya Angelou qui dit Les gens oublieront ce que vous avez dit, ils oublieront ce que vous avez fait, mais ils n'oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir C'est tout à fait vrai.

  • Speaker #1

    Alors, je la relativiserai un petit peu quand même, parce qu'il faut nuancer le propos. Mais clairement, si on fait ressentir quelque chose à son auditoire, ça va permettre d'ancrer tout ce qu'on a dit avant. Si on a ressenti quelque chose, on va se souvenir des arguments. Aujourd'hui, on va vraiment se concentrer sur le fond, sur l'argumentaire en lui-même. Bien entendu, il faut aussi appuyer sur l'utilisation de la voix et du langage corporel.

  • Speaker #0

    Sur ces points-là, avant de commencer, pour ceux qui veulent cartonner à la fin de l'épisode, est-ce que tu as un peu des règles d'or comme ça, de comment il faut se tenir ? Est-ce qu'il y a une façon particulière de respirer ? Comment poser sa voix ou s'entraîner ? Est-ce que tu as des petits trucs tout bêtes pour ceux qui sont terrifiés par la prise de parole ? Parce qu'il faut quand même le dire dans les prérequis, ça fait partie des risques du métier.

  • Speaker #1

    Oui, alors des petits trucs, il y en a plein, mais... notamment moi ce que je fais tout le temps avant de commencer une prise de parole, et d'ailleurs je l'ai fait juste avant qu'on enregistre cet épisode, c'est tout simplement de travailler son articulation en prenant juste un petit stylo qu'on va placer entre les dents pour travailler la sur-articulation. Donc histoire de se faire bien comprendre, on va sur-articuler, on insiste, il ne faut pas hésiter à insister là-dessus. Et ensuite pendant la prise de parole, ça va être surtout de regarder tout le temps vers son public, vers son auditoire. Il faut regarder les gens à qui on s'adresse. Là aussi tu entends, on dit que... pour se déstresser, on peut regarder le fond de la salle. Surtout pas. Regardez les gens à qui vous parlez. C'est à eux que vous vous adressez. Il faut que ça se voit.

  • Speaker #0

    Moi, je prends toujours une personne totem. Je ne sais plus qui m'avait donné ce conseil. Dans une conférence, il y a une personne qui sourit à n'importe quel rang. Et en fait, j'en fais un peu ma personne totem et j'ai tendance à la regarder beaucoup plus que les autres. Est-ce que ça, c'est un bon conseil ou c'est plutôt un gros piège ?

  • Speaker #1

    Il ne faut pas que ça se fasse au détriment des autres. Ça peut être rassurant quand on a un petit coup de stress d'avoir une personne vers qui on va porter le regard pour se rassurer. Mais il faut vraiment penser à regarder tout le monde. Et surtout, cette personne, si tu ne la connais pas, ça va être très déstabilisant parce qu'elle va se sentir observée, presque jugée pendant tout ce que tu vas dire. Et donc, au bout d'un moment, elle n'a plus osé bouger. Elle va finir par, elle aussi, arrêter de t'écouter.

  • Speaker #0

    Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Moi, c'est la méthode du stalker. Donc, à bannir à partir de maintenant. Merci, Jean-Corentin, d'avoir dénoncé cette pratique pas toujours bonne. En tout cas, moi, c'est vrai qu'on m'avait donné ce conseil et je l'applique. Mais oui, on a des risques de passer un peu pour un weirdo. Je crois qu'on a dit le principal sur, déjà, comment se mettre en condition pour faire un bon argumentaire, un bon pitch. Et puis, maintenant, place à la méthode de comment est-ce qu'on construit ça pour que ce soit le plus efficace, pertinent et cohérent possible.

  • Speaker #1

    La première chose à faire, ça va être de lister toutes les idées qui nous passent par la tête. Parce qu'on va devoir se créer un vivier, toute une base de connaissances dans lesquelles on va chercher nos idées et on va s'en resservir après. Donc on prend une feuille de papier et on note tout ce qui nous passe par la tête. On ne va pas tout garder, on va modifier certaines choses, mais on note tout. Et surtout, on commence à le faire uniquement avec sa tête, sans faire de recherche. Parce que c'est comme ça qu'on va trouver des idées originales. Si on commence à faire des recherches sur Internet ou dans des bouquins sur son sujet, le problème, c'est qu'on va forcément dire ce qui a déjà été dit. Et donc, on n'aura pas de nouvelles idées. Donc, on peut mettre des opinions, des idées, des citations, des ressources, tout ce qu'on veut. Et on va lister tout ça. Et encore une fois, on ne supprime rien.

  • Speaker #0

    OK, donc ici, en fait, il ne faut pas hésiter à être exhaustif, un peu comme dans un benchmark. Plus t'en mets, plus t'en as, entre guillemets. Et on a intérêt à mettre le plus de choses possibles pour pouvoir après couper dans le gras. C'est un peu ça, la philosophie.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Quand on a fait ce travail, après, on va essayer de le retravailler. Là, on peut commencer à faire des recherches. Mais il faut commencer par mettre tout ce qui nous passe par la tête, tout ce qu'on a dans le ventre. sur le papier pour pouvoir être original.

  • Speaker #0

    Ok, hyper clair. On est prêt pour l'étape numéro 2, maintenant qu'on a bien noirci la feuille.

  • Speaker #1

    Alors maintenant, il va falloir commencer un peu à savoir à qui on s'adresse. Donc on va commencer dans cette nouvelle étape à qualifier son auditoire, les gens à qui on va s'adresser. Et pour ça, il y a plusieurs choses qu'il va falloir déterminer. On va essayer de déterminer les valeurs de son auditoire, quels sont ses désirs, ses craintes, quel est son niveau de connaissance et également quelque chose qu'on ne pense pas toujours à faire. mais ça va être de penser les stéréotypes auxquels se rattache notre auditoire. Parce que qu'on le veuille ou non, et qu'on essaye de s'en défaire ou non, on a tous des stéréotypes. L'exemple que je prends souvent, c'est la droite ou la gauche. Est-ce qu'on est de droite ou est-ce qu'on est de gauche ? Si on identifie, par exemple, un interlocuteur de gauche, on va peut-être utiliser un autre argumentaire que si on devait dire la même chose face à quelqu'un qui était de droite. Ou on peut faire la même chose entre un patron, un salarié, entre un sportif de haut niveau, un coach. ou un investisseur, quelqu'un qui investit dans le milieu du sport. Les arguments ne vont pas être les mêmes et pourtant, on va pouvoir leur présenter les mêmes choses, simplement pas de la même manière.

  • Speaker #0

    Tu prenais l'anecdote de qui veut être mon associé. Parfois, on a la chance de connaître à qui on s'adresse. Comment on peut faire quand on a, par exemple, une conférence à faire devant une foule où tu vois qu'on passe sur TF1 ? Comment est-ce qu'on fait pour justement y voir plus clair dans cette audience ? Quels sont tes trucs et tes astuces ?

  • Speaker #1

    Là aussi... on va essayer de se creuser dans ce que je disais avant dans nos propres stéréotypes comment est-ce qu'on se représente l'auditoire auquel on va s'adresser, donc si on est par exemple comme tu disais sur TF1 on va essayer de penser à la personne à qui on s'adresse, et ça d'ailleurs c'est ce qu'on fait aussi pour les copywriters, c'est de créer un persona, de créer la personne à qui on va s'adresser et de parler à cette personne directement, donc soit on a des ressources pour avoir des informations soit encore une fois on va s'en remettre à ce qu'on pense, à notre propre vision de cet auditoire

  • Speaker #0

    Est-ce que dans cette étape-là, la visualisation, ça peut également nous aider ? Par exemple, aller regarder le profil des gens sur LinkedIn, dans déjà leur attitude, leur physique, leur façon de s'habiller. On peut lire quelques spécificités. Est-ce que tu penses que c'est un truc à recommander ou est-ce qu'en fait, c'est un peu trop tiré par les cheveux ?

  • Speaker #1

    Ah non, ça, c'est très bien. Si on a le nom des personnes avec qui on va parler, à qui on va s'adresser, là, il faut aller chercher, mais ce n'est même pas que sur LinkedIn. C'est le premier réflexe. On va googliser la personne et on essaye de voir si elle est passée dans des médias. Si sur LinkedIn, elle a fait des publications, de voir un peu son parcours. Et en fonction de ça, on va essayer d'affiner le persona qu'on a créé et de mieux connaître la personne à qui on s'adresse.

  • Speaker #0

    On va aller un peu travailler ses valeurs, ses désirs, ses craintes. Moi, il y a une matrice que j'adore qui s'appelle Believe, Desire, Feeling. Donc la matrice BDF en anglais et qui permet justement de façonner un persona, pas seulement en fonction de critères démographiques, mais vraiment de comprendre ce que les gens ont dans les tripes. pensent à l'intérieur d'eux-mêmes et donc de pouvoir créer un discours un peu sur mesure. Donc ça, c'était l'étape numéro 2. Une fois qu'on a identifié son persona, Jean-Corinthe, comment est-ce qu'on fait pour l'étape d'après, pour commencer un petit peu à structurer peut-être son discours ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant, on va sélectionner nos arguments. On va pouvoir utiliser cette matrice que tu mentionnes. Pour faire une première chose, ça va être de tester l'efficacité d'un argument. L'efficacité, c'est sa propension à pouvoir parler au persona qu'on a identifié. Et donc, on va noter tous les éléments. tous les arguments qu'on aura listés avant dans notre première étape. On va mettre une note sur 5 à chacun de ces arguments en termes d'efficacité. On va aussi tester la rigueur. Là, tout simplement, c'est d'essayer de regarder ces arguments d'un point de vue très objectif, sans opinion, sans avis, et de se dire est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est un avis ? Et là, pareil, on va mettre une note sur 5 à chacun de ces arguments en termes de rigueur. Et ensuite, tout simplement, on va garder les arguments qui vont avoir une note, une moyenne qui se situe... entre, on va dire, 3,5 et 5, jamais en dessous, tout simplement parce que s'il n'y a pas assez de bons arguments, ce n'est pas grave. S'il n'y en a qu'un seul qui est bon, on garde un seul argument. On ne veut pas de mauvais arguments, que des bons arguments.

  • Speaker #0

    Que des numéros 10 dans ta team. Et donc, du coup, tu nous as parlé dans l'étape numéro 3 de scoring, en fait. Toi, tu appliques un score à ces arguments. Donc, une fois qu'on a la personne en tête, on ferme les yeux, on est sur notre petit tableau, on reprend tout ce qu'on a listé sur notre tableau Excel, notre feuille de papier, je ne sais quoi. Et puis, derrière... On écrème et on coupe vraiment dans le gras tout ce qui est en dessous de 3,5. Ça dégage. Et du coup, en fonction de ça, on a un petit peu, j'imagine, les arguments forts, les arguments phares. Et qu'est-ce qu'on en fait après ?

  • Speaker #1

    Après, on va essayer de construire une structure d'abord avec tout ça. Mais surtout, on va les rendre encore plus efficaces. Et pour ça, il y a trois astuces qu'on va pouvoir utiliser. La première astuce, c'est d'utiliser la force des images. Parce que si je te décris une opinion, si je te décris une idée, c'est quelque chose de totalement abstrait. Par contre, si j'associe une image à cette idée, ça devient concret, ça crée une image dans ton esprit et on se souvient beaucoup plus facilement des images. Donc pour ça, on peut raconter une histoire, utiliser une métaphore. D'ailleurs, on le voit très bien, si il y en a qui ont lu la Bible ou ce genre de choses, Jésus parle en parabole parce qu'il raconte une histoire qui permet de passer un message. Et ça, en fait, c'est le cas partout. Tous les grands orateurs utilisent des images. La deuxième astuce, ça va être d'utiliser les connotations. Une connotation, c'est le choix du mot. qu'on va utiliser. Pour rester sur la religion, je peux parler de la religion, je peux parler de croyance, je peux parler de superstition. Les trois mots désignent la même chose, par contre, ce n'est pas du tout la même connotation. Il y en a qui vont être positifs. d'autres qui vont être négatifs et d'autres neutres. Et donc, en fonction de ce qu'on veut faire passer, on va choisir des mots à connotation négative ou positive.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça nous apprend, les connotations ?

  • Speaker #1

    En fait, les connotations, ça dépend de ce qu'on veut faire passer. Typiquement, si dans notre argumentaire, à un moment, il va falloir qu'on attaque une idée, dans mon argument, je veux décrire un problème, parce que j'apporte une solution à ce problème. Le problème, je vais essayer de le rendre très négatif en utilisant des termes à connotation négative. Et dans la deuxième partie, quand je vais présenter ma solution, Là, je vais utiliser des termes à connotation positive. Donc, ça dépend de ce qu'on veut faire avec notre phrase.

  • Speaker #0

    Ok, très clair. Donc, en gros, les connotations, c'est on force le trait au maximum dans un sens comme dans l'autre. C'est un peu ça, on accentue.

  • Speaker #1

    C'est de la caricature. C'est exactement ça. La troisième astuce qu'on va pouvoir utiliser, c'est de jouer sur les valeurs chiffrées. Mettons que dans une de mes formations, ou plutôt pour vendre une de mes formations, je te dise qu'en quelques séances, on va faire décoller tes qualités en prise de parole. Sachant qu'une séance, forcément, il y a du temps entre chaque séance. Dans un deuxième temps, je vais te présenter ça plutôt comme d'ici trois mois, tu auras largement amélioré la qualité de tes prises de parole. La première façon va être beaucoup plus positive parce que quelques séances, ça va être beaucoup plus court en termes de visuel, en termes de perception que si je te dis d'ici trois mois. Donc, on va toujours essayer de choisir la perception, la manière dont on va ressentir ce temps ou ce chiffre de façon à le diminuer ou au contraire à l'accentuer.

  • Speaker #0

    Ok, hyper clair. Donc, rendre les arguments plus efficaces grâce aux trois techniques, l'imagerie, les connotations et enfin, jouer sur les perceptions. On est déjà à l'ultime étape pour pouvoir mieux convaincre.

  • Speaker #1

    Yes, alors la dernière étape, ça va être d'anticiper les objections. Parce que même si tu as un argumentaire très bien construit, même s'il y a beaucoup de bons arguments, il y aura toujours des objections. Et ce n'est pas une mauvaise chose. C'est ok d'avoir des objections. Au contraire, en fait, si les gens creusent tes arguments, ça veut dire que déjà... ils se posent des questions et donc que tu as commencé à les convaincre. Ils veulent juste se rassurer. L'anticipation des objections, quand tu vas avoir ton argumentaire qui est construit, tu vas essayer de te poser comme étant quelqu'un qui veut absolument t'attaquer, absolument dégommer tout ce que tu as dit avant. Tu prends note de tout ça et ensuite tu réfléchis aux réponses que tu peux apporter. C'est tout simple et c'est essentiel de le faire.

  • Speaker #0

    C'est le moment d'inviter votre meilleur ami un peu piqui qui trouve toujours quelque chose à redire, un peu critique. pour lui demander de jouer le client mystère et peut-être vous entraîner sur elle ? Ou alors, j'imagine que peut-être on peut aller faire un tour sur des forums pour aller voir les objections les plus communes à tel ou tel type, peut-être d'arguments ? Est-ce que c'est aussi une idée un peu maligne qu'on peut utiliser, du genre, si on est coach en prise de parole, on peut voir toutes les objections ? C'est quoi les défauts principaux des coachs en prise de parole ? Est-ce que c'est une façon de faire éventuelle ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, il y a plein de trucs comme ça qui sont vachement bien. Il y a un site qui est trop bien pour ça, c'est Quora. On va sur Quora, on dit selon vous, quelles sont les objections pour faire telle chose ? Qu'est-ce qui vous retiendrait d'acheter telle chose ? Et ensuite, on attend juste les réponses et on prépare les contre-réponses.

  • Speaker #0

    Bon, alors, ce n'est pas immédiat, évidemment. Sinon, il y a ChatGPT, c'est pas mal aussi. Mais en tout cas, effectivement, sur Quora, on peut poser les questions et tout le monde le peut. À utiliser sans modération. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret ? Jean-Corentin, si là maintenant, on veut utiliser cette méthode en cinq étapes, est-ce que tu peux nous donner une application concrète, celle que tu veux, mais bien nous montrer en fait comment est-ce que tu procèdes étape par étape pour faire ton pitch ?

  • Speaker #1

    Oui, là-dessus, je peux te donner un exemple d'un candidat aux législatives, aux élections législatives que j'accompagnais, et notamment pour préparer un débat. Il y avait un débat sur France 3 et on a fait exactement ce travail-là. D'abord, on a listé tout ce qu'il voulait dire, tout ce qui était pour lui important. Donc, gros papier, on s'est posé une heure ou deux, on a tout listé. Ensuite, on s'est dit OK. Il y a qui dans sa circonscription ? Qui est-ce qu'il doit convaincre dans ce débat-là ? Donc, on a commencé un peu à qualifier toutes ces personnes-là, quelles sont les valeurs, quelle est la situation socioprofessionnelle, tous ces éléments-là. On a aussi qualifié les personnes qu'il avait en face de lui au débat, ses adversaires, à quelles valeurs eux vont se rattacher, comment est-ce qu'ils vont essayer de convaincre, quels sont leurs points d'appui, etc. Et puis, on a sélectionné nos arguments en fonction de ça. Qu'est-ce qui va le plus parler à l'auditoire et qu'est-ce qui est rigoureux ? C'est-à-dire, il faut que ce soit quelque chose qu'on puisse mettre en place. Ce n'est pas des promesses en l'air. Une fois qu'on a fait ce travail-là, on a pris tous les arguments qu'on avait sélectionnés et je lui ai dit, OK, maintenant, sur tel argument, sur tel argument, sur tel argument, tu vas nous raconter une personne que tu as rencontrée sur un marché, un militant qui t'a raconté une histoire, une anecdote, quelque chose que tu as vécu et qui permet d'illustrer concrètement cet argument. Et ensuite, enfin, on s'est dit, OK, on veut faire ça, ça, ça, ça, mais forcément, nos adversaires vont nous attaquer sur ces idées-là. Donc, là aussi, on a listé. Et là, pour le coup, c'est moi qui jouais l'opposant. Et donc, j'ai dû vraiment l'attaquer en débat politique, presque un peu violemment et presque parfois en faisant preuve de mauvaise foi. Mais c'est comme ça que ça se passe. Donc, on a anticipé tout ça. Et à la fin, il a fait un très bon débat.

  • Speaker #0

    Eh bien, on ne connaissait pas encore l'image de Shadow Jean-Corentin, le Jean-Corentin de l'ombre qui se révèle parfois dans des situations comme celle-ci. On connaissait ton talent d'acteur. Pour tous ceux qui suivent ta chaîne YouTube, à Gouéret, on mettra le lien. dans les ressources de l'épisode. Jean-Corintha, est-ce que tu as un dernier hack à nous partager pour tous ceux que tu as convaincus avec cette excellente méthode ? Et puis surtout, merci pour ce cas d'illustration qui donne une illustration concrète de comment est-ce qu'on peut passer à l'action, seul ou en groupe. Il y a un dernier petit secret que tu voulais nous partager aujourd'hui. On est entre nous, on ne le répétera pas, promis.

  • Speaker #1

    Un secret qui est très, très bien gardé. Apprenez à pitcher auprès de votre grand-mère. Parce que votre grand-mère, a priori, elle ne connaît pas votre secteur. Elle ne connaît pas forcément très bien votre métier, elle ne connaît pas forcément très bien tout ce que vous faites. Et donc, si vous arrivez à la convaincre d'investir pour prendre un copywriter, franchement, c'est que vous avez réussi. Si vous arrivez à la faire investir dans les crypto-monnaies, c'est que vous aurez réussi. Donc, l'idée, c'est ça. C'est de trouver une personne, soit qui est clairement opposée à vous, soit qui clairement n'a pas le niveau de connaissance que vous avez dans votre secteur. Si vous arrivez à être clair auprès de cette personne, c'est que votre argumentaire, il est béton.

  • Speaker #0

    Il y avait une étude qui avait été faite aux États-Unis où ils avaient évalué les niveaux de discours de Trump et Hillary Clinton. Ils en avaient conclu que Trump, en fait, était beaucoup plus compréhensible et compréhensible d'un enfant de CM2 et que c'était certainement là-dessus que s'était jouée en partie sa popularité. Donc effectivement, attention au niveau de discours et c'est un petit peu la même chose partout dans la vie. On a tendance à penser qu'il faut un vocabulaire hyper chiadé. Mais malheureusement, ça dresse aussi des murs d'utiliser des mots élégants, chiadés, longs, corporate. On a un petit peu la même problématique sur les réseaux sociaux. Si vous voulez adresser le plus grand nombre, essayez vraiment de rabaisser votre niveau de discours. Et ce n'est pas parce qu'on a une façon simple d'expliquer les choses que c'est bête. Au contraire, l'intelligence, c'est se mettre parfois à la portée de tous aussi. Merci Jean-Corentin pour tout ce que tu nous as partagé. Dis-nous vite où est-ce qu'on peut te retrouver pour continuer à se former à la prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Comme tu as dit, on peut me retrouver sur YouTube et puis surtout me contacter sur LinkedIn. J'essaie de publier tous les jours sur le pitch, la prise de parole, un petit peu l'entrepreneuriat aussi. Donc, je serais ravi de discuter avec vous sur ce canal.

  • Speaker #0

    Génial. Eh bien, il n'y a plus qu'à, comme on dit. Et puis, n'hésitez pas, si l'épisode vous a plu, à nous envoyer vos retours ou à venir sous notre post LinkedIn pour nous poser vos questions ou nous envoyer vos retours sur l'épisode. Merci à tous pour votre écoute et merci, Jean Corentin, d'avoir été avec moi. Ciao ! Si cet épisode te plaît. Tu peux le partager en le taguant ou lui laisser 5 étoiles sur Apple Podcasts.

Chapters

  • Introduction et présentation de Jean-Corentin Poisson

    00:53

  • Public cible et importance de convaincre

    01:31

  • Mythes sur la communication et leur impact

    02:34

  • Règles d'or pour une bonne prise de parole

    04:00

  • Étape 1 : Lister toutes ses idées

    05:51

  • Étape 2 : Qualifier son auditoire

    07:00

  • Étape 3 : Sélection et évaluation des arguments

    09:53

  • Étape 4 : Rendre les arguments efficaces

    13:55

  • Étape 5 : Anticiper les objections

    15:28

  • Conclusion et conseils pratiques

    17:41

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Description

Caroline Mignaux reçoit Jean-Corentin Poisson, un expert en prise de parole et en pitch.


Dans un monde où le marketing digital et les stratégies de marketing évoluent rapidement, comprendre comment se faire entendre est plus essentiel que jamais pour améliorer sa visibilité en ligne.


Jean-Corentin partage avec nous les 5 étapes fondamentales pour réussir à convaincre efficacement.


Il commence par l'importance de l'articulation et du contact visuel, des techniques qui peuvent transformer une simple présentation en un véritable moment d'impact.


En tant qu'entrepreneur, savoir séduire ses investisseurs, clients ou partenaires est une compétence indispensable, surtout dans un paysage concurrentiel où chaque mot compte.


Cet épisode s'adresse donc à tous ceux qui souhaitent renforcer leur personal branding et optimiser leur communication.



1. Créer une base de connaissance
Notez tout ce qui vous passe par la tête et faites-vous confiance. Ne regardez pas trop les contenus des autres au risque de redire ce qui a déjà été dit.

➞ Soyez original

2. Penser aux stéréotypes de son auditoire
Quels sont les mythes et croyances limitantes sur votre sujet ?

Renseignez-vous sur votre audience pour rentrer dans ses pensées et mieux cibler.

➞ Créez un Persona avec ma matrice secrète 🪂


3. Tester nos arguments
Lister et noter l'efficacité de nos arguments, entre 1 et 5.

Restez objectif, détachez-vous de vos opinions. 

➞ Prioriser et écrémer


4. Imagez vos propos

Jésus parle en paraboles, tous les grands orateurs utilisent des images.

➞ Utilisez les connotations et les chiffres


5. Anticiper les objections
Faites-vous l'avocat du diable, vous serez préparé et armé jusqu'au dent ...
➞ C'est le moment d'inviter un ami de mauvaise foi :D

📇 CHAPITRES

L'importance de convaincre pour les entrepreneurs (00:02:00) 

Le mythe aboli (00:02:54) 

La liste des idées (00:06:02) 

Qualifier son auditoire (00:07:11)

Sélectionner les arguments (00:10:05) 

La force des images (00:11:29)

Les connotations (00:12:26)
Jouer sur les valeurs chiffrées (00:13:11)
La méthode d'anticipation et de débat politique (00:16:58)
Le dernier hack pour convaincre (00:17:21) 


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Transcription

  • Speaker #0

    pour transformer les experts en icônes. Créer sa marque personnelle tout seul, c'est difficile. Alors l'agence personnelle vous prend la main de A à Z. Rendez-vous sur la chaise pour devenir un as de la prise de parole sur les réseaux. Inscrivez-vous sur agencepersonnelle.com pour changer vos chiffres et devenir celui ou celle avec qui tout le monde rêve de travailler. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Marketing Square. Aujourd'hui, je suis avec Jean-Corentin Poisson. Il est formateur en prise de parole et en pitch. Il va nous donner les cinq étapes pour pouvoir convaincre et construire un argumentaire béton. Convaincre, ça nous sert toute la journée et dans toutes les étapes de notre vie. Et aujourd'hui, si vous n'êtes pas un bon communicant, potentiellement vous passez à côté de tout un tas de succès que vous pourriez accumuler sur votre chemin. Avec nous pour débloquer de nouvelles opportunités, j'accueille Jean-Corentin. Bienvenue dans le podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Caroline. Bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un peu des bénéficiaires en particulier à cet épisode ? Est-ce que c'est particulièrement pour les entrepreneurs ? Est-ce que c'est particulièrement pour les business developers ? Qui est-ce que tu vas former avec cette méthode ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, cette méthode, elle s'adresse un peu à tout le monde parce qu'on a tous à un moment ou à un autre besoin de convaincre qu'on soit salarié parce qu'à un moment donné, il va falloir voir avec son patron, avec son supérieur pour avoir une augmentation. Mais surtout, ça va être pour les entrepreneurs. Quand ils vont pitcher leur projet, il va falloir qu'ils arrivent à convaincre. Des investisseurs, des clients, des futurs salariés. On doit convaincre à chaque moment quand on est entrepreneur.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu nous as donné l'eau à la bouche. Imaginons dans un an, dans deux ans, ou peut-être tu vas nous dire dans 15 jours, c'est quoi le type d'opportunité qu'on peut en tirer ?

  • Speaker #1

    Si on regarde qui veut être mon associé en ce moment, tous ces entrepreneurs vont pitcher leur projet. Et soit ils arrivent à convaincre, soit ils n'y arrivent pas. C'est assez binaire comme situation. Et donc le but de l'argumentaire, c'est ça. C'est de réussir à convaincre, à choisir ses arguments, à les mettre en valeur pour convaincre tout le monde.

  • Speaker #0

    Cette méthode, c'est fin, ça se mange sans fin. Tu vas nous la dévoiler tout de suite. Il s'agit seulement de cinq étapes, donc c'est accessible à tous. Et on vous les mettra dans les ressources de l'épisode pour ceux qui ont la flemme d'écrire. Mais tu avais quand même un prérequis à l'adresse de tous ceux qui vont écouter cet épisode. Il y a quand même quelque chose d'important à prendre en compte avant de se lancer.

  • Speaker #1

    Tout à fait. En fait, c'est juste un mythe qu'il faut absolument casser avant de commencer. Ce mythe, c'est une étude qui est sortie dans les années 60-70, qui a été publiée par Mérabian et qui nous explique que... Pour transmettre un message, il y aurait seulement 7% qui viendraient du verbal, c'est-à-dire des mots qu'on va employer. Et en fait, cette étude, il faut bien se rendre compte qu'elle est totalement biaisée dans l'analyse qu'on en fait. Il faut savoir que Mérabian, quand il a publié cette analyse, ne pensait pas du tout que ça aurait cette portée. Il a publié une étude et le reste de sa vie a essayé d'expliquer son étude à tous ceux qui l'avaient mal comprise. Quand on veut convaincre, l'important, c'est ce qu'on dit. C'est le fond de ce qu'on apporte.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que tu es d'accord avec cette citation célèbre de Maya Angelou qui dit Les gens oublieront ce que vous avez dit, ils oublieront ce que vous avez fait, mais ils n'oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir C'est tout à fait vrai.

  • Speaker #1

    Alors, je la relativiserai un petit peu quand même, parce qu'il faut nuancer le propos. Mais clairement, si on fait ressentir quelque chose à son auditoire, ça va permettre d'ancrer tout ce qu'on a dit avant. Si on a ressenti quelque chose, on va se souvenir des arguments. Aujourd'hui, on va vraiment se concentrer sur le fond, sur l'argumentaire en lui-même. Bien entendu, il faut aussi appuyer sur l'utilisation de la voix et du langage corporel.

  • Speaker #0

    Sur ces points-là, avant de commencer, pour ceux qui veulent cartonner à la fin de l'épisode, est-ce que tu as un peu des règles d'or comme ça, de comment il faut se tenir ? Est-ce qu'il y a une façon particulière de respirer ? Comment poser sa voix ou s'entraîner ? Est-ce que tu as des petits trucs tout bêtes pour ceux qui sont terrifiés par la prise de parole ? Parce qu'il faut quand même le dire dans les prérequis, ça fait partie des risques du métier.

  • Speaker #1

    Oui, alors des petits trucs, il y en a plein, mais... notamment moi ce que je fais tout le temps avant de commencer une prise de parole, et d'ailleurs je l'ai fait juste avant qu'on enregistre cet épisode, c'est tout simplement de travailler son articulation en prenant juste un petit stylo qu'on va placer entre les dents pour travailler la sur-articulation. Donc histoire de se faire bien comprendre, on va sur-articuler, on insiste, il ne faut pas hésiter à insister là-dessus. Et ensuite pendant la prise de parole, ça va être surtout de regarder tout le temps vers son public, vers son auditoire. Il faut regarder les gens à qui on s'adresse. Là aussi tu entends, on dit que... pour se déstresser, on peut regarder le fond de la salle. Surtout pas. Regardez les gens à qui vous parlez. C'est à eux que vous vous adressez. Il faut que ça se voit.

  • Speaker #0

    Moi, je prends toujours une personne totem. Je ne sais plus qui m'avait donné ce conseil. Dans une conférence, il y a une personne qui sourit à n'importe quel rang. Et en fait, j'en fais un peu ma personne totem et j'ai tendance à la regarder beaucoup plus que les autres. Est-ce que ça, c'est un bon conseil ou c'est plutôt un gros piège ?

  • Speaker #1

    Il ne faut pas que ça se fasse au détriment des autres. Ça peut être rassurant quand on a un petit coup de stress d'avoir une personne vers qui on va porter le regard pour se rassurer. Mais il faut vraiment penser à regarder tout le monde. Et surtout, cette personne, si tu ne la connais pas, ça va être très déstabilisant parce qu'elle va se sentir observée, presque jugée pendant tout ce que tu vas dire. Et donc, au bout d'un moment, elle n'a plus osé bouger. Elle va finir par, elle aussi, arrêter de t'écouter.

  • Speaker #0

    Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Moi, c'est la méthode du stalker. Donc, à bannir à partir de maintenant. Merci, Jean-Corentin, d'avoir dénoncé cette pratique pas toujours bonne. En tout cas, moi, c'est vrai qu'on m'avait donné ce conseil et je l'applique. Mais oui, on a des risques de passer un peu pour un weirdo. Je crois qu'on a dit le principal sur, déjà, comment se mettre en condition pour faire un bon argumentaire, un bon pitch. Et puis, maintenant, place à la méthode de comment est-ce qu'on construit ça pour que ce soit le plus efficace, pertinent et cohérent possible.

  • Speaker #1

    La première chose à faire, ça va être de lister toutes les idées qui nous passent par la tête. Parce qu'on va devoir se créer un vivier, toute une base de connaissances dans lesquelles on va chercher nos idées et on va s'en resservir après. Donc on prend une feuille de papier et on note tout ce qui nous passe par la tête. On ne va pas tout garder, on va modifier certaines choses, mais on note tout. Et surtout, on commence à le faire uniquement avec sa tête, sans faire de recherche. Parce que c'est comme ça qu'on va trouver des idées originales. Si on commence à faire des recherches sur Internet ou dans des bouquins sur son sujet, le problème, c'est qu'on va forcément dire ce qui a déjà été dit. Et donc, on n'aura pas de nouvelles idées. Donc, on peut mettre des opinions, des idées, des citations, des ressources, tout ce qu'on veut. Et on va lister tout ça. Et encore une fois, on ne supprime rien.

  • Speaker #0

    OK, donc ici, en fait, il ne faut pas hésiter à être exhaustif, un peu comme dans un benchmark. Plus t'en mets, plus t'en as, entre guillemets. Et on a intérêt à mettre le plus de choses possibles pour pouvoir après couper dans le gras. C'est un peu ça, la philosophie.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Quand on a fait ce travail, après, on va essayer de le retravailler. Là, on peut commencer à faire des recherches. Mais il faut commencer par mettre tout ce qui nous passe par la tête, tout ce qu'on a dans le ventre. sur le papier pour pouvoir être original.

  • Speaker #0

    Ok, hyper clair. On est prêt pour l'étape numéro 2, maintenant qu'on a bien noirci la feuille.

  • Speaker #1

    Alors maintenant, il va falloir commencer un peu à savoir à qui on s'adresse. Donc on va commencer dans cette nouvelle étape à qualifier son auditoire, les gens à qui on va s'adresser. Et pour ça, il y a plusieurs choses qu'il va falloir déterminer. On va essayer de déterminer les valeurs de son auditoire, quels sont ses désirs, ses craintes, quel est son niveau de connaissance et également quelque chose qu'on ne pense pas toujours à faire. mais ça va être de penser les stéréotypes auxquels se rattache notre auditoire. Parce que qu'on le veuille ou non, et qu'on essaye de s'en défaire ou non, on a tous des stéréotypes. L'exemple que je prends souvent, c'est la droite ou la gauche. Est-ce qu'on est de droite ou est-ce qu'on est de gauche ? Si on identifie, par exemple, un interlocuteur de gauche, on va peut-être utiliser un autre argumentaire que si on devait dire la même chose face à quelqu'un qui était de droite. Ou on peut faire la même chose entre un patron, un salarié, entre un sportif de haut niveau, un coach. ou un investisseur, quelqu'un qui investit dans le milieu du sport. Les arguments ne vont pas être les mêmes et pourtant, on va pouvoir leur présenter les mêmes choses, simplement pas de la même manière.

  • Speaker #0

    Tu prenais l'anecdote de qui veut être mon associé. Parfois, on a la chance de connaître à qui on s'adresse. Comment on peut faire quand on a, par exemple, une conférence à faire devant une foule où tu vois qu'on passe sur TF1 ? Comment est-ce qu'on fait pour justement y voir plus clair dans cette audience ? Quels sont tes trucs et tes astuces ?

  • Speaker #1

    Là aussi... on va essayer de se creuser dans ce que je disais avant dans nos propres stéréotypes comment est-ce qu'on se représente l'auditoire auquel on va s'adresser, donc si on est par exemple comme tu disais sur TF1 on va essayer de penser à la personne à qui on s'adresse, et ça d'ailleurs c'est ce qu'on fait aussi pour les copywriters, c'est de créer un persona, de créer la personne à qui on va s'adresser et de parler à cette personne directement, donc soit on a des ressources pour avoir des informations soit encore une fois on va s'en remettre à ce qu'on pense, à notre propre vision de cet auditoire

  • Speaker #0

    Est-ce que dans cette étape-là, la visualisation, ça peut également nous aider ? Par exemple, aller regarder le profil des gens sur LinkedIn, dans déjà leur attitude, leur physique, leur façon de s'habiller. On peut lire quelques spécificités. Est-ce que tu penses que c'est un truc à recommander ou est-ce qu'en fait, c'est un peu trop tiré par les cheveux ?

  • Speaker #1

    Ah non, ça, c'est très bien. Si on a le nom des personnes avec qui on va parler, à qui on va s'adresser, là, il faut aller chercher, mais ce n'est même pas que sur LinkedIn. C'est le premier réflexe. On va googliser la personne et on essaye de voir si elle est passée dans des médias. Si sur LinkedIn, elle a fait des publications, de voir un peu son parcours. Et en fonction de ça, on va essayer d'affiner le persona qu'on a créé et de mieux connaître la personne à qui on s'adresse.

  • Speaker #0

    On va aller un peu travailler ses valeurs, ses désirs, ses craintes. Moi, il y a une matrice que j'adore qui s'appelle Believe, Desire, Feeling. Donc la matrice BDF en anglais et qui permet justement de façonner un persona, pas seulement en fonction de critères démographiques, mais vraiment de comprendre ce que les gens ont dans les tripes. pensent à l'intérieur d'eux-mêmes et donc de pouvoir créer un discours un peu sur mesure. Donc ça, c'était l'étape numéro 2. Une fois qu'on a identifié son persona, Jean-Corinthe, comment est-ce qu'on fait pour l'étape d'après, pour commencer un petit peu à structurer peut-être son discours ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant, on va sélectionner nos arguments. On va pouvoir utiliser cette matrice que tu mentionnes. Pour faire une première chose, ça va être de tester l'efficacité d'un argument. L'efficacité, c'est sa propension à pouvoir parler au persona qu'on a identifié. Et donc, on va noter tous les éléments. tous les arguments qu'on aura listés avant dans notre première étape. On va mettre une note sur 5 à chacun de ces arguments en termes d'efficacité. On va aussi tester la rigueur. Là, tout simplement, c'est d'essayer de regarder ces arguments d'un point de vue très objectif, sans opinion, sans avis, et de se dire est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est un avis ? Et là, pareil, on va mettre une note sur 5 à chacun de ces arguments en termes de rigueur. Et ensuite, tout simplement, on va garder les arguments qui vont avoir une note, une moyenne qui se situe... entre, on va dire, 3,5 et 5, jamais en dessous, tout simplement parce que s'il n'y a pas assez de bons arguments, ce n'est pas grave. S'il n'y en a qu'un seul qui est bon, on garde un seul argument. On ne veut pas de mauvais arguments, que des bons arguments.

  • Speaker #0

    Que des numéros 10 dans ta team. Et donc, du coup, tu nous as parlé dans l'étape numéro 3 de scoring, en fait. Toi, tu appliques un score à ces arguments. Donc, une fois qu'on a la personne en tête, on ferme les yeux, on est sur notre petit tableau, on reprend tout ce qu'on a listé sur notre tableau Excel, notre feuille de papier, je ne sais quoi. Et puis, derrière... On écrème et on coupe vraiment dans le gras tout ce qui est en dessous de 3,5. Ça dégage. Et du coup, en fonction de ça, on a un petit peu, j'imagine, les arguments forts, les arguments phares. Et qu'est-ce qu'on en fait après ?

  • Speaker #1

    Après, on va essayer de construire une structure d'abord avec tout ça. Mais surtout, on va les rendre encore plus efficaces. Et pour ça, il y a trois astuces qu'on va pouvoir utiliser. La première astuce, c'est d'utiliser la force des images. Parce que si je te décris une opinion, si je te décris une idée, c'est quelque chose de totalement abstrait. Par contre, si j'associe une image à cette idée, ça devient concret, ça crée une image dans ton esprit et on se souvient beaucoup plus facilement des images. Donc pour ça, on peut raconter une histoire, utiliser une métaphore. D'ailleurs, on le voit très bien, si il y en a qui ont lu la Bible ou ce genre de choses, Jésus parle en parabole parce qu'il raconte une histoire qui permet de passer un message. Et ça, en fait, c'est le cas partout. Tous les grands orateurs utilisent des images. La deuxième astuce, ça va être d'utiliser les connotations. Une connotation, c'est le choix du mot. qu'on va utiliser. Pour rester sur la religion, je peux parler de la religion, je peux parler de croyance, je peux parler de superstition. Les trois mots désignent la même chose, par contre, ce n'est pas du tout la même connotation. Il y en a qui vont être positifs. d'autres qui vont être négatifs et d'autres neutres. Et donc, en fonction de ce qu'on veut faire passer, on va choisir des mots à connotation négative ou positive.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça nous apprend, les connotations ?

  • Speaker #1

    En fait, les connotations, ça dépend de ce qu'on veut faire passer. Typiquement, si dans notre argumentaire, à un moment, il va falloir qu'on attaque une idée, dans mon argument, je veux décrire un problème, parce que j'apporte une solution à ce problème. Le problème, je vais essayer de le rendre très négatif en utilisant des termes à connotation négative. Et dans la deuxième partie, quand je vais présenter ma solution, Là, je vais utiliser des termes à connotation positive. Donc, ça dépend de ce qu'on veut faire avec notre phrase.

  • Speaker #0

    Ok, très clair. Donc, en gros, les connotations, c'est on force le trait au maximum dans un sens comme dans l'autre. C'est un peu ça, on accentue.

  • Speaker #1

    C'est de la caricature. C'est exactement ça. La troisième astuce qu'on va pouvoir utiliser, c'est de jouer sur les valeurs chiffrées. Mettons que dans une de mes formations, ou plutôt pour vendre une de mes formations, je te dise qu'en quelques séances, on va faire décoller tes qualités en prise de parole. Sachant qu'une séance, forcément, il y a du temps entre chaque séance. Dans un deuxième temps, je vais te présenter ça plutôt comme d'ici trois mois, tu auras largement amélioré la qualité de tes prises de parole. La première façon va être beaucoup plus positive parce que quelques séances, ça va être beaucoup plus court en termes de visuel, en termes de perception que si je te dis d'ici trois mois. Donc, on va toujours essayer de choisir la perception, la manière dont on va ressentir ce temps ou ce chiffre de façon à le diminuer ou au contraire à l'accentuer.

  • Speaker #0

    Ok, hyper clair. Donc, rendre les arguments plus efficaces grâce aux trois techniques, l'imagerie, les connotations et enfin, jouer sur les perceptions. On est déjà à l'ultime étape pour pouvoir mieux convaincre.

  • Speaker #1

    Yes, alors la dernière étape, ça va être d'anticiper les objections. Parce que même si tu as un argumentaire très bien construit, même s'il y a beaucoup de bons arguments, il y aura toujours des objections. Et ce n'est pas une mauvaise chose. C'est ok d'avoir des objections. Au contraire, en fait, si les gens creusent tes arguments, ça veut dire que déjà... ils se posent des questions et donc que tu as commencé à les convaincre. Ils veulent juste se rassurer. L'anticipation des objections, quand tu vas avoir ton argumentaire qui est construit, tu vas essayer de te poser comme étant quelqu'un qui veut absolument t'attaquer, absolument dégommer tout ce que tu as dit avant. Tu prends note de tout ça et ensuite tu réfléchis aux réponses que tu peux apporter. C'est tout simple et c'est essentiel de le faire.

  • Speaker #0

    C'est le moment d'inviter votre meilleur ami un peu piqui qui trouve toujours quelque chose à redire, un peu critique. pour lui demander de jouer le client mystère et peut-être vous entraîner sur elle ? Ou alors, j'imagine que peut-être on peut aller faire un tour sur des forums pour aller voir les objections les plus communes à tel ou tel type, peut-être d'arguments ? Est-ce que c'est aussi une idée un peu maligne qu'on peut utiliser, du genre, si on est coach en prise de parole, on peut voir toutes les objections ? C'est quoi les défauts principaux des coachs en prise de parole ? Est-ce que c'est une façon de faire éventuelle ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, il y a plein de trucs comme ça qui sont vachement bien. Il y a un site qui est trop bien pour ça, c'est Quora. On va sur Quora, on dit selon vous, quelles sont les objections pour faire telle chose ? Qu'est-ce qui vous retiendrait d'acheter telle chose ? Et ensuite, on attend juste les réponses et on prépare les contre-réponses.

  • Speaker #0

    Bon, alors, ce n'est pas immédiat, évidemment. Sinon, il y a ChatGPT, c'est pas mal aussi. Mais en tout cas, effectivement, sur Quora, on peut poser les questions et tout le monde le peut. À utiliser sans modération. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret ? Jean-Corentin, si là maintenant, on veut utiliser cette méthode en cinq étapes, est-ce que tu peux nous donner une application concrète, celle que tu veux, mais bien nous montrer en fait comment est-ce que tu procèdes étape par étape pour faire ton pitch ?

  • Speaker #1

    Oui, là-dessus, je peux te donner un exemple d'un candidat aux législatives, aux élections législatives que j'accompagnais, et notamment pour préparer un débat. Il y avait un débat sur France 3 et on a fait exactement ce travail-là. D'abord, on a listé tout ce qu'il voulait dire, tout ce qui était pour lui important. Donc, gros papier, on s'est posé une heure ou deux, on a tout listé. Ensuite, on s'est dit OK. Il y a qui dans sa circonscription ? Qui est-ce qu'il doit convaincre dans ce débat-là ? Donc, on a commencé un peu à qualifier toutes ces personnes-là, quelles sont les valeurs, quelle est la situation socioprofessionnelle, tous ces éléments-là. On a aussi qualifié les personnes qu'il avait en face de lui au débat, ses adversaires, à quelles valeurs eux vont se rattacher, comment est-ce qu'ils vont essayer de convaincre, quels sont leurs points d'appui, etc. Et puis, on a sélectionné nos arguments en fonction de ça. Qu'est-ce qui va le plus parler à l'auditoire et qu'est-ce qui est rigoureux ? C'est-à-dire, il faut que ce soit quelque chose qu'on puisse mettre en place. Ce n'est pas des promesses en l'air. Une fois qu'on a fait ce travail-là, on a pris tous les arguments qu'on avait sélectionnés et je lui ai dit, OK, maintenant, sur tel argument, sur tel argument, sur tel argument, tu vas nous raconter une personne que tu as rencontrée sur un marché, un militant qui t'a raconté une histoire, une anecdote, quelque chose que tu as vécu et qui permet d'illustrer concrètement cet argument. Et ensuite, enfin, on s'est dit, OK, on veut faire ça, ça, ça, ça, mais forcément, nos adversaires vont nous attaquer sur ces idées-là. Donc, là aussi, on a listé. Et là, pour le coup, c'est moi qui jouais l'opposant. Et donc, j'ai dû vraiment l'attaquer en débat politique, presque un peu violemment et presque parfois en faisant preuve de mauvaise foi. Mais c'est comme ça que ça se passe. Donc, on a anticipé tout ça. Et à la fin, il a fait un très bon débat.

  • Speaker #0

    Eh bien, on ne connaissait pas encore l'image de Shadow Jean-Corentin, le Jean-Corentin de l'ombre qui se révèle parfois dans des situations comme celle-ci. On connaissait ton talent d'acteur. Pour tous ceux qui suivent ta chaîne YouTube, à Gouéret, on mettra le lien. dans les ressources de l'épisode. Jean-Corintha, est-ce que tu as un dernier hack à nous partager pour tous ceux que tu as convaincus avec cette excellente méthode ? Et puis surtout, merci pour ce cas d'illustration qui donne une illustration concrète de comment est-ce qu'on peut passer à l'action, seul ou en groupe. Il y a un dernier petit secret que tu voulais nous partager aujourd'hui. On est entre nous, on ne le répétera pas, promis.

  • Speaker #1

    Un secret qui est très, très bien gardé. Apprenez à pitcher auprès de votre grand-mère. Parce que votre grand-mère, a priori, elle ne connaît pas votre secteur. Elle ne connaît pas forcément très bien votre métier, elle ne connaît pas forcément très bien tout ce que vous faites. Et donc, si vous arrivez à la convaincre d'investir pour prendre un copywriter, franchement, c'est que vous avez réussi. Si vous arrivez à la faire investir dans les crypto-monnaies, c'est que vous aurez réussi. Donc, l'idée, c'est ça. C'est de trouver une personne, soit qui est clairement opposée à vous, soit qui clairement n'a pas le niveau de connaissance que vous avez dans votre secteur. Si vous arrivez à être clair auprès de cette personne, c'est que votre argumentaire, il est béton.

  • Speaker #0

    Il y avait une étude qui avait été faite aux États-Unis où ils avaient évalué les niveaux de discours de Trump et Hillary Clinton. Ils en avaient conclu que Trump, en fait, était beaucoup plus compréhensible et compréhensible d'un enfant de CM2 et que c'était certainement là-dessus que s'était jouée en partie sa popularité. Donc effectivement, attention au niveau de discours et c'est un petit peu la même chose partout dans la vie. On a tendance à penser qu'il faut un vocabulaire hyper chiadé. Mais malheureusement, ça dresse aussi des murs d'utiliser des mots élégants, chiadés, longs, corporate. On a un petit peu la même problématique sur les réseaux sociaux. Si vous voulez adresser le plus grand nombre, essayez vraiment de rabaisser votre niveau de discours. Et ce n'est pas parce qu'on a une façon simple d'expliquer les choses que c'est bête. Au contraire, l'intelligence, c'est se mettre parfois à la portée de tous aussi. Merci Jean-Corentin pour tout ce que tu nous as partagé. Dis-nous vite où est-ce qu'on peut te retrouver pour continuer à se former à la prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Comme tu as dit, on peut me retrouver sur YouTube et puis surtout me contacter sur LinkedIn. J'essaie de publier tous les jours sur le pitch, la prise de parole, un petit peu l'entrepreneuriat aussi. Donc, je serais ravi de discuter avec vous sur ce canal.

  • Speaker #0

    Génial. Eh bien, il n'y a plus qu'à, comme on dit. Et puis, n'hésitez pas, si l'épisode vous a plu, à nous envoyer vos retours ou à venir sous notre post LinkedIn pour nous poser vos questions ou nous envoyer vos retours sur l'épisode. Merci à tous pour votre écoute et merci, Jean Corentin, d'avoir été avec moi. Ciao ! Si cet épisode te plaît. Tu peux le partager en le taguant ou lui laisser 5 étoiles sur Apple Podcasts.

Chapters

  • Introduction et présentation de Jean-Corentin Poisson

    00:53

  • Public cible et importance de convaincre

    01:31

  • Mythes sur la communication et leur impact

    02:34

  • Règles d'or pour une bonne prise de parole

    04:00

  • Étape 1 : Lister toutes ses idées

    05:51

  • Étape 2 : Qualifier son auditoire

    07:00

  • Étape 3 : Sélection et évaluation des arguments

    09:53

  • Étape 4 : Rendre les arguments efficaces

    13:55

  • Étape 5 : Anticiper les objections

    15:28

  • Conclusion et conseils pratiques

    17:41

Description

Caroline Mignaux reçoit Jean-Corentin Poisson, un expert en prise de parole et en pitch.


Dans un monde où le marketing digital et les stratégies de marketing évoluent rapidement, comprendre comment se faire entendre est plus essentiel que jamais pour améliorer sa visibilité en ligne.


Jean-Corentin partage avec nous les 5 étapes fondamentales pour réussir à convaincre efficacement.


Il commence par l'importance de l'articulation et du contact visuel, des techniques qui peuvent transformer une simple présentation en un véritable moment d'impact.


En tant qu'entrepreneur, savoir séduire ses investisseurs, clients ou partenaires est une compétence indispensable, surtout dans un paysage concurrentiel où chaque mot compte.


Cet épisode s'adresse donc à tous ceux qui souhaitent renforcer leur personal branding et optimiser leur communication.



1. Créer une base de connaissance
Notez tout ce qui vous passe par la tête et faites-vous confiance. Ne regardez pas trop les contenus des autres au risque de redire ce qui a déjà été dit.

➞ Soyez original

2. Penser aux stéréotypes de son auditoire
Quels sont les mythes et croyances limitantes sur votre sujet ?

Renseignez-vous sur votre audience pour rentrer dans ses pensées et mieux cibler.

➞ Créez un Persona avec ma matrice secrète 🪂


3. Tester nos arguments
Lister et noter l'efficacité de nos arguments, entre 1 et 5.

Restez objectif, détachez-vous de vos opinions. 

➞ Prioriser et écrémer


4. Imagez vos propos

Jésus parle en paraboles, tous les grands orateurs utilisent des images.

➞ Utilisez les connotations et les chiffres


5. Anticiper les objections
Faites-vous l'avocat du diable, vous serez préparé et armé jusqu'au dent ...
➞ C'est le moment d'inviter un ami de mauvaise foi :D

📇 CHAPITRES

L'importance de convaincre pour les entrepreneurs (00:02:00) 

Le mythe aboli (00:02:54) 

La liste des idées (00:06:02) 

Qualifier son auditoire (00:07:11)

Sélectionner les arguments (00:10:05) 

La force des images (00:11:29)

Les connotations (00:12:26)
Jouer sur les valeurs chiffrées (00:13:11)
La méthode d'anticipation et de débat politique (00:16:58)
Le dernier hack pour convaincre (00:17:21) 


🔧 RESSOURCES

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Le site de Jean-Corentin : Agere 


⚡️AUTRES ÉPISODES

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214. Se lancer à l'international : Mode d'Emploi ! Par Pierre Gaubil 


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    pour transformer les experts en icônes. Créer sa marque personnelle tout seul, c'est difficile. Alors l'agence personnelle vous prend la main de A à Z. Rendez-vous sur la chaise pour devenir un as de la prise de parole sur les réseaux. Inscrivez-vous sur agencepersonnelle.com pour changer vos chiffres et devenir celui ou celle avec qui tout le monde rêve de travailler. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Marketing Square. Aujourd'hui, je suis avec Jean-Corentin Poisson. Il est formateur en prise de parole et en pitch. Il va nous donner les cinq étapes pour pouvoir convaincre et construire un argumentaire béton. Convaincre, ça nous sert toute la journée et dans toutes les étapes de notre vie. Et aujourd'hui, si vous n'êtes pas un bon communicant, potentiellement vous passez à côté de tout un tas de succès que vous pourriez accumuler sur votre chemin. Avec nous pour débloquer de nouvelles opportunités, j'accueille Jean-Corentin. Bienvenue dans le podcast.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Caroline. Bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un peu des bénéficiaires en particulier à cet épisode ? Est-ce que c'est particulièrement pour les entrepreneurs ? Est-ce que c'est particulièrement pour les business developers ? Qui est-ce que tu vas former avec cette méthode ?

  • Speaker #1

    Alors pour moi, cette méthode, elle s'adresse un peu à tout le monde parce qu'on a tous à un moment ou à un autre besoin de convaincre qu'on soit salarié parce qu'à un moment donné, il va falloir voir avec son patron, avec son supérieur pour avoir une augmentation. Mais surtout, ça va être pour les entrepreneurs. Quand ils vont pitcher leur projet, il va falloir qu'ils arrivent à convaincre. Des investisseurs, des clients, des futurs salariés. On doit convaincre à chaque moment quand on est entrepreneur.

  • Speaker #0

    Exactement. Tu nous as donné l'eau à la bouche. Imaginons dans un an, dans deux ans, ou peut-être tu vas nous dire dans 15 jours, c'est quoi le type d'opportunité qu'on peut en tirer ?

  • Speaker #1

    Si on regarde qui veut être mon associé en ce moment, tous ces entrepreneurs vont pitcher leur projet. Et soit ils arrivent à convaincre, soit ils n'y arrivent pas. C'est assez binaire comme situation. Et donc le but de l'argumentaire, c'est ça. C'est de réussir à convaincre, à choisir ses arguments, à les mettre en valeur pour convaincre tout le monde.

  • Speaker #0

    Cette méthode, c'est fin, ça se mange sans fin. Tu vas nous la dévoiler tout de suite. Il s'agit seulement de cinq étapes, donc c'est accessible à tous. Et on vous les mettra dans les ressources de l'épisode pour ceux qui ont la flemme d'écrire. Mais tu avais quand même un prérequis à l'adresse de tous ceux qui vont écouter cet épisode. Il y a quand même quelque chose d'important à prendre en compte avant de se lancer.

  • Speaker #1

    Tout à fait. En fait, c'est juste un mythe qu'il faut absolument casser avant de commencer. Ce mythe, c'est une étude qui est sortie dans les années 60-70, qui a été publiée par Mérabian et qui nous explique que... Pour transmettre un message, il y aurait seulement 7% qui viendraient du verbal, c'est-à-dire des mots qu'on va employer. Et en fait, cette étude, il faut bien se rendre compte qu'elle est totalement biaisée dans l'analyse qu'on en fait. Il faut savoir que Mérabian, quand il a publié cette analyse, ne pensait pas du tout que ça aurait cette portée. Il a publié une étude et le reste de sa vie a essayé d'expliquer son étude à tous ceux qui l'avaient mal comprise. Quand on veut convaincre, l'important, c'est ce qu'on dit. C'est le fond de ce qu'on apporte.

  • Speaker #0

    Justement, est-ce que tu es d'accord avec cette citation célèbre de Maya Angelou qui dit Les gens oublieront ce que vous avez dit, ils oublieront ce que vous avez fait, mais ils n'oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir C'est tout à fait vrai.

  • Speaker #1

    Alors, je la relativiserai un petit peu quand même, parce qu'il faut nuancer le propos. Mais clairement, si on fait ressentir quelque chose à son auditoire, ça va permettre d'ancrer tout ce qu'on a dit avant. Si on a ressenti quelque chose, on va se souvenir des arguments. Aujourd'hui, on va vraiment se concentrer sur le fond, sur l'argumentaire en lui-même. Bien entendu, il faut aussi appuyer sur l'utilisation de la voix et du langage corporel.

  • Speaker #0

    Sur ces points-là, avant de commencer, pour ceux qui veulent cartonner à la fin de l'épisode, est-ce que tu as un peu des règles d'or comme ça, de comment il faut se tenir ? Est-ce qu'il y a une façon particulière de respirer ? Comment poser sa voix ou s'entraîner ? Est-ce que tu as des petits trucs tout bêtes pour ceux qui sont terrifiés par la prise de parole ? Parce qu'il faut quand même le dire dans les prérequis, ça fait partie des risques du métier.

  • Speaker #1

    Oui, alors des petits trucs, il y en a plein, mais... notamment moi ce que je fais tout le temps avant de commencer une prise de parole, et d'ailleurs je l'ai fait juste avant qu'on enregistre cet épisode, c'est tout simplement de travailler son articulation en prenant juste un petit stylo qu'on va placer entre les dents pour travailler la sur-articulation. Donc histoire de se faire bien comprendre, on va sur-articuler, on insiste, il ne faut pas hésiter à insister là-dessus. Et ensuite pendant la prise de parole, ça va être surtout de regarder tout le temps vers son public, vers son auditoire. Il faut regarder les gens à qui on s'adresse. Là aussi tu entends, on dit que... pour se déstresser, on peut regarder le fond de la salle. Surtout pas. Regardez les gens à qui vous parlez. C'est à eux que vous vous adressez. Il faut que ça se voit.

  • Speaker #0

    Moi, je prends toujours une personne totem. Je ne sais plus qui m'avait donné ce conseil. Dans une conférence, il y a une personne qui sourit à n'importe quel rang. Et en fait, j'en fais un peu ma personne totem et j'ai tendance à la regarder beaucoup plus que les autres. Est-ce que ça, c'est un bon conseil ou c'est plutôt un gros piège ?

  • Speaker #1

    Il ne faut pas que ça se fasse au détriment des autres. Ça peut être rassurant quand on a un petit coup de stress d'avoir une personne vers qui on va porter le regard pour se rassurer. Mais il faut vraiment penser à regarder tout le monde. Et surtout, cette personne, si tu ne la connais pas, ça va être très déstabilisant parce qu'elle va se sentir observée, presque jugée pendant tout ce que tu vas dire. Et donc, au bout d'un moment, elle n'a plus osé bouger. Elle va finir par, elle aussi, arrêter de t'écouter.

  • Speaker #0

    Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Moi, c'est la méthode du stalker. Donc, à bannir à partir de maintenant. Merci, Jean-Corentin, d'avoir dénoncé cette pratique pas toujours bonne. En tout cas, moi, c'est vrai qu'on m'avait donné ce conseil et je l'applique. Mais oui, on a des risques de passer un peu pour un weirdo. Je crois qu'on a dit le principal sur, déjà, comment se mettre en condition pour faire un bon argumentaire, un bon pitch. Et puis, maintenant, place à la méthode de comment est-ce qu'on construit ça pour que ce soit le plus efficace, pertinent et cohérent possible.

  • Speaker #1

    La première chose à faire, ça va être de lister toutes les idées qui nous passent par la tête. Parce qu'on va devoir se créer un vivier, toute une base de connaissances dans lesquelles on va chercher nos idées et on va s'en resservir après. Donc on prend une feuille de papier et on note tout ce qui nous passe par la tête. On ne va pas tout garder, on va modifier certaines choses, mais on note tout. Et surtout, on commence à le faire uniquement avec sa tête, sans faire de recherche. Parce que c'est comme ça qu'on va trouver des idées originales. Si on commence à faire des recherches sur Internet ou dans des bouquins sur son sujet, le problème, c'est qu'on va forcément dire ce qui a déjà été dit. Et donc, on n'aura pas de nouvelles idées. Donc, on peut mettre des opinions, des idées, des citations, des ressources, tout ce qu'on veut. Et on va lister tout ça. Et encore une fois, on ne supprime rien.

  • Speaker #0

    OK, donc ici, en fait, il ne faut pas hésiter à être exhaustif, un peu comme dans un benchmark. Plus t'en mets, plus t'en as, entre guillemets. Et on a intérêt à mettre le plus de choses possibles pour pouvoir après couper dans le gras. C'est un peu ça, la philosophie.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Quand on a fait ce travail, après, on va essayer de le retravailler. Là, on peut commencer à faire des recherches. Mais il faut commencer par mettre tout ce qui nous passe par la tête, tout ce qu'on a dans le ventre. sur le papier pour pouvoir être original.

  • Speaker #0

    Ok, hyper clair. On est prêt pour l'étape numéro 2, maintenant qu'on a bien noirci la feuille.

  • Speaker #1

    Alors maintenant, il va falloir commencer un peu à savoir à qui on s'adresse. Donc on va commencer dans cette nouvelle étape à qualifier son auditoire, les gens à qui on va s'adresser. Et pour ça, il y a plusieurs choses qu'il va falloir déterminer. On va essayer de déterminer les valeurs de son auditoire, quels sont ses désirs, ses craintes, quel est son niveau de connaissance et également quelque chose qu'on ne pense pas toujours à faire. mais ça va être de penser les stéréotypes auxquels se rattache notre auditoire. Parce que qu'on le veuille ou non, et qu'on essaye de s'en défaire ou non, on a tous des stéréotypes. L'exemple que je prends souvent, c'est la droite ou la gauche. Est-ce qu'on est de droite ou est-ce qu'on est de gauche ? Si on identifie, par exemple, un interlocuteur de gauche, on va peut-être utiliser un autre argumentaire que si on devait dire la même chose face à quelqu'un qui était de droite. Ou on peut faire la même chose entre un patron, un salarié, entre un sportif de haut niveau, un coach. ou un investisseur, quelqu'un qui investit dans le milieu du sport. Les arguments ne vont pas être les mêmes et pourtant, on va pouvoir leur présenter les mêmes choses, simplement pas de la même manière.

  • Speaker #0

    Tu prenais l'anecdote de qui veut être mon associé. Parfois, on a la chance de connaître à qui on s'adresse. Comment on peut faire quand on a, par exemple, une conférence à faire devant une foule où tu vois qu'on passe sur TF1 ? Comment est-ce qu'on fait pour justement y voir plus clair dans cette audience ? Quels sont tes trucs et tes astuces ?

  • Speaker #1

    Là aussi... on va essayer de se creuser dans ce que je disais avant dans nos propres stéréotypes comment est-ce qu'on se représente l'auditoire auquel on va s'adresser, donc si on est par exemple comme tu disais sur TF1 on va essayer de penser à la personne à qui on s'adresse, et ça d'ailleurs c'est ce qu'on fait aussi pour les copywriters, c'est de créer un persona, de créer la personne à qui on va s'adresser et de parler à cette personne directement, donc soit on a des ressources pour avoir des informations soit encore une fois on va s'en remettre à ce qu'on pense, à notre propre vision de cet auditoire

  • Speaker #0

    Est-ce que dans cette étape-là, la visualisation, ça peut également nous aider ? Par exemple, aller regarder le profil des gens sur LinkedIn, dans déjà leur attitude, leur physique, leur façon de s'habiller. On peut lire quelques spécificités. Est-ce que tu penses que c'est un truc à recommander ou est-ce qu'en fait, c'est un peu trop tiré par les cheveux ?

  • Speaker #1

    Ah non, ça, c'est très bien. Si on a le nom des personnes avec qui on va parler, à qui on va s'adresser, là, il faut aller chercher, mais ce n'est même pas que sur LinkedIn. C'est le premier réflexe. On va googliser la personne et on essaye de voir si elle est passée dans des médias. Si sur LinkedIn, elle a fait des publications, de voir un peu son parcours. Et en fonction de ça, on va essayer d'affiner le persona qu'on a créé et de mieux connaître la personne à qui on s'adresse.

  • Speaker #0

    On va aller un peu travailler ses valeurs, ses désirs, ses craintes. Moi, il y a une matrice que j'adore qui s'appelle Believe, Desire, Feeling. Donc la matrice BDF en anglais et qui permet justement de façonner un persona, pas seulement en fonction de critères démographiques, mais vraiment de comprendre ce que les gens ont dans les tripes. pensent à l'intérieur d'eux-mêmes et donc de pouvoir créer un discours un peu sur mesure. Donc ça, c'était l'étape numéro 2. Une fois qu'on a identifié son persona, Jean-Corinthe, comment est-ce qu'on fait pour l'étape d'après, pour commencer un petit peu à structurer peut-être son discours ?

  • Speaker #1

    Alors maintenant, on va sélectionner nos arguments. On va pouvoir utiliser cette matrice que tu mentionnes. Pour faire une première chose, ça va être de tester l'efficacité d'un argument. L'efficacité, c'est sa propension à pouvoir parler au persona qu'on a identifié. Et donc, on va noter tous les éléments. tous les arguments qu'on aura listés avant dans notre première étape. On va mettre une note sur 5 à chacun de ces arguments en termes d'efficacité. On va aussi tester la rigueur. Là, tout simplement, c'est d'essayer de regarder ces arguments d'un point de vue très objectif, sans opinion, sans avis, et de se dire est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est un avis ? Et là, pareil, on va mettre une note sur 5 à chacun de ces arguments en termes de rigueur. Et ensuite, tout simplement, on va garder les arguments qui vont avoir une note, une moyenne qui se situe... entre, on va dire, 3,5 et 5, jamais en dessous, tout simplement parce que s'il n'y a pas assez de bons arguments, ce n'est pas grave. S'il n'y en a qu'un seul qui est bon, on garde un seul argument. On ne veut pas de mauvais arguments, que des bons arguments.

  • Speaker #0

    Que des numéros 10 dans ta team. Et donc, du coup, tu nous as parlé dans l'étape numéro 3 de scoring, en fait. Toi, tu appliques un score à ces arguments. Donc, une fois qu'on a la personne en tête, on ferme les yeux, on est sur notre petit tableau, on reprend tout ce qu'on a listé sur notre tableau Excel, notre feuille de papier, je ne sais quoi. Et puis, derrière... On écrème et on coupe vraiment dans le gras tout ce qui est en dessous de 3,5. Ça dégage. Et du coup, en fonction de ça, on a un petit peu, j'imagine, les arguments forts, les arguments phares. Et qu'est-ce qu'on en fait après ?

  • Speaker #1

    Après, on va essayer de construire une structure d'abord avec tout ça. Mais surtout, on va les rendre encore plus efficaces. Et pour ça, il y a trois astuces qu'on va pouvoir utiliser. La première astuce, c'est d'utiliser la force des images. Parce que si je te décris une opinion, si je te décris une idée, c'est quelque chose de totalement abstrait. Par contre, si j'associe une image à cette idée, ça devient concret, ça crée une image dans ton esprit et on se souvient beaucoup plus facilement des images. Donc pour ça, on peut raconter une histoire, utiliser une métaphore. D'ailleurs, on le voit très bien, si il y en a qui ont lu la Bible ou ce genre de choses, Jésus parle en parabole parce qu'il raconte une histoire qui permet de passer un message. Et ça, en fait, c'est le cas partout. Tous les grands orateurs utilisent des images. La deuxième astuce, ça va être d'utiliser les connotations. Une connotation, c'est le choix du mot. qu'on va utiliser. Pour rester sur la religion, je peux parler de la religion, je peux parler de croyance, je peux parler de superstition. Les trois mots désignent la même chose, par contre, ce n'est pas du tout la même connotation. Il y en a qui vont être positifs. d'autres qui vont être négatifs et d'autres neutres. Et donc, en fonction de ce qu'on veut faire passer, on va choisir des mots à connotation négative ou positive.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça nous apprend, les connotations ?

  • Speaker #1

    En fait, les connotations, ça dépend de ce qu'on veut faire passer. Typiquement, si dans notre argumentaire, à un moment, il va falloir qu'on attaque une idée, dans mon argument, je veux décrire un problème, parce que j'apporte une solution à ce problème. Le problème, je vais essayer de le rendre très négatif en utilisant des termes à connotation négative. Et dans la deuxième partie, quand je vais présenter ma solution, Là, je vais utiliser des termes à connotation positive. Donc, ça dépend de ce qu'on veut faire avec notre phrase.

  • Speaker #0

    Ok, très clair. Donc, en gros, les connotations, c'est on force le trait au maximum dans un sens comme dans l'autre. C'est un peu ça, on accentue.

  • Speaker #1

    C'est de la caricature. C'est exactement ça. La troisième astuce qu'on va pouvoir utiliser, c'est de jouer sur les valeurs chiffrées. Mettons que dans une de mes formations, ou plutôt pour vendre une de mes formations, je te dise qu'en quelques séances, on va faire décoller tes qualités en prise de parole. Sachant qu'une séance, forcément, il y a du temps entre chaque séance. Dans un deuxième temps, je vais te présenter ça plutôt comme d'ici trois mois, tu auras largement amélioré la qualité de tes prises de parole. La première façon va être beaucoup plus positive parce que quelques séances, ça va être beaucoup plus court en termes de visuel, en termes de perception que si je te dis d'ici trois mois. Donc, on va toujours essayer de choisir la perception, la manière dont on va ressentir ce temps ou ce chiffre de façon à le diminuer ou au contraire à l'accentuer.

  • Speaker #0

    Ok, hyper clair. Donc, rendre les arguments plus efficaces grâce aux trois techniques, l'imagerie, les connotations et enfin, jouer sur les perceptions. On est déjà à l'ultime étape pour pouvoir mieux convaincre.

  • Speaker #1

    Yes, alors la dernière étape, ça va être d'anticiper les objections. Parce que même si tu as un argumentaire très bien construit, même s'il y a beaucoup de bons arguments, il y aura toujours des objections. Et ce n'est pas une mauvaise chose. C'est ok d'avoir des objections. Au contraire, en fait, si les gens creusent tes arguments, ça veut dire que déjà... ils se posent des questions et donc que tu as commencé à les convaincre. Ils veulent juste se rassurer. L'anticipation des objections, quand tu vas avoir ton argumentaire qui est construit, tu vas essayer de te poser comme étant quelqu'un qui veut absolument t'attaquer, absolument dégommer tout ce que tu as dit avant. Tu prends note de tout ça et ensuite tu réfléchis aux réponses que tu peux apporter. C'est tout simple et c'est essentiel de le faire.

  • Speaker #0

    C'est le moment d'inviter votre meilleur ami un peu piqui qui trouve toujours quelque chose à redire, un peu critique. pour lui demander de jouer le client mystère et peut-être vous entraîner sur elle ? Ou alors, j'imagine que peut-être on peut aller faire un tour sur des forums pour aller voir les objections les plus communes à tel ou tel type, peut-être d'arguments ? Est-ce que c'est aussi une idée un peu maligne qu'on peut utiliser, du genre, si on est coach en prise de parole, on peut voir toutes les objections ? C'est quoi les défauts principaux des coachs en prise de parole ? Est-ce que c'est une façon de faire éventuelle ?

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, il y a plein de trucs comme ça qui sont vachement bien. Il y a un site qui est trop bien pour ça, c'est Quora. On va sur Quora, on dit selon vous, quelles sont les objections pour faire telle chose ? Qu'est-ce qui vous retiendrait d'acheter telle chose ? Et ensuite, on attend juste les réponses et on prépare les contre-réponses.

  • Speaker #0

    Bon, alors, ce n'est pas immédiat, évidemment. Sinon, il y a ChatGPT, c'est pas mal aussi. Mais en tout cas, effectivement, sur Quora, on peut poser les questions et tout le monde le peut. À utiliser sans modération. Est-ce que tu peux nous donner un exemple concret ? Jean-Corentin, si là maintenant, on veut utiliser cette méthode en cinq étapes, est-ce que tu peux nous donner une application concrète, celle que tu veux, mais bien nous montrer en fait comment est-ce que tu procèdes étape par étape pour faire ton pitch ?

  • Speaker #1

    Oui, là-dessus, je peux te donner un exemple d'un candidat aux législatives, aux élections législatives que j'accompagnais, et notamment pour préparer un débat. Il y avait un débat sur France 3 et on a fait exactement ce travail-là. D'abord, on a listé tout ce qu'il voulait dire, tout ce qui était pour lui important. Donc, gros papier, on s'est posé une heure ou deux, on a tout listé. Ensuite, on s'est dit OK. Il y a qui dans sa circonscription ? Qui est-ce qu'il doit convaincre dans ce débat-là ? Donc, on a commencé un peu à qualifier toutes ces personnes-là, quelles sont les valeurs, quelle est la situation socioprofessionnelle, tous ces éléments-là. On a aussi qualifié les personnes qu'il avait en face de lui au débat, ses adversaires, à quelles valeurs eux vont se rattacher, comment est-ce qu'ils vont essayer de convaincre, quels sont leurs points d'appui, etc. Et puis, on a sélectionné nos arguments en fonction de ça. Qu'est-ce qui va le plus parler à l'auditoire et qu'est-ce qui est rigoureux ? C'est-à-dire, il faut que ce soit quelque chose qu'on puisse mettre en place. Ce n'est pas des promesses en l'air. Une fois qu'on a fait ce travail-là, on a pris tous les arguments qu'on avait sélectionnés et je lui ai dit, OK, maintenant, sur tel argument, sur tel argument, sur tel argument, tu vas nous raconter une personne que tu as rencontrée sur un marché, un militant qui t'a raconté une histoire, une anecdote, quelque chose que tu as vécu et qui permet d'illustrer concrètement cet argument. Et ensuite, enfin, on s'est dit, OK, on veut faire ça, ça, ça, ça, mais forcément, nos adversaires vont nous attaquer sur ces idées-là. Donc, là aussi, on a listé. Et là, pour le coup, c'est moi qui jouais l'opposant. Et donc, j'ai dû vraiment l'attaquer en débat politique, presque un peu violemment et presque parfois en faisant preuve de mauvaise foi. Mais c'est comme ça que ça se passe. Donc, on a anticipé tout ça. Et à la fin, il a fait un très bon débat.

  • Speaker #0

    Eh bien, on ne connaissait pas encore l'image de Shadow Jean-Corentin, le Jean-Corentin de l'ombre qui se révèle parfois dans des situations comme celle-ci. On connaissait ton talent d'acteur. Pour tous ceux qui suivent ta chaîne YouTube, à Gouéret, on mettra le lien. dans les ressources de l'épisode. Jean-Corintha, est-ce que tu as un dernier hack à nous partager pour tous ceux que tu as convaincus avec cette excellente méthode ? Et puis surtout, merci pour ce cas d'illustration qui donne une illustration concrète de comment est-ce qu'on peut passer à l'action, seul ou en groupe. Il y a un dernier petit secret que tu voulais nous partager aujourd'hui. On est entre nous, on ne le répétera pas, promis.

  • Speaker #1

    Un secret qui est très, très bien gardé. Apprenez à pitcher auprès de votre grand-mère. Parce que votre grand-mère, a priori, elle ne connaît pas votre secteur. Elle ne connaît pas forcément très bien votre métier, elle ne connaît pas forcément très bien tout ce que vous faites. Et donc, si vous arrivez à la convaincre d'investir pour prendre un copywriter, franchement, c'est que vous avez réussi. Si vous arrivez à la faire investir dans les crypto-monnaies, c'est que vous aurez réussi. Donc, l'idée, c'est ça. C'est de trouver une personne, soit qui est clairement opposée à vous, soit qui clairement n'a pas le niveau de connaissance que vous avez dans votre secteur. Si vous arrivez à être clair auprès de cette personne, c'est que votre argumentaire, il est béton.

  • Speaker #0

    Il y avait une étude qui avait été faite aux États-Unis où ils avaient évalué les niveaux de discours de Trump et Hillary Clinton. Ils en avaient conclu que Trump, en fait, était beaucoup plus compréhensible et compréhensible d'un enfant de CM2 et que c'était certainement là-dessus que s'était jouée en partie sa popularité. Donc effectivement, attention au niveau de discours et c'est un petit peu la même chose partout dans la vie. On a tendance à penser qu'il faut un vocabulaire hyper chiadé. Mais malheureusement, ça dresse aussi des murs d'utiliser des mots élégants, chiadés, longs, corporate. On a un petit peu la même problématique sur les réseaux sociaux. Si vous voulez adresser le plus grand nombre, essayez vraiment de rabaisser votre niveau de discours. Et ce n'est pas parce qu'on a une façon simple d'expliquer les choses que c'est bête. Au contraire, l'intelligence, c'est se mettre parfois à la portée de tous aussi. Merci Jean-Corentin pour tout ce que tu nous as partagé. Dis-nous vite où est-ce qu'on peut te retrouver pour continuer à se former à la prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Comme tu as dit, on peut me retrouver sur YouTube et puis surtout me contacter sur LinkedIn. J'essaie de publier tous les jours sur le pitch, la prise de parole, un petit peu l'entrepreneuriat aussi. Donc, je serais ravi de discuter avec vous sur ce canal.

  • Speaker #0

    Génial. Eh bien, il n'y a plus qu'à, comme on dit. Et puis, n'hésitez pas, si l'épisode vous a plu, à nous envoyer vos retours ou à venir sous notre post LinkedIn pour nous poser vos questions ou nous envoyer vos retours sur l'épisode. Merci à tous pour votre écoute et merci, Jean Corentin, d'avoir été avec moi. Ciao ! Si cet épisode te plaît. Tu peux le partager en le taguant ou lui laisser 5 étoiles sur Apple Podcasts.

Chapters

  • Introduction et présentation de Jean-Corentin Poisson

    00:53

  • Public cible et importance de convaincre

    01:31

  • Mythes sur la communication et leur impact

    02:34

  • Règles d'or pour une bonne prise de parole

    04:00

  • Étape 1 : Lister toutes ses idées

    05:51

  • Étape 2 : Qualifier son auditoire

    07:00

  • Étape 3 : Sélection et évaluation des arguments

    09:53

  • Étape 4 : Rendre les arguments efficaces

    13:55

  • Étape 5 : Anticiper les objections

    15:28

  • Conclusion et conseils pratiques

    17:41

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