- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien. Je suis ravie d'être avec vous pour ce nouvel épisode de A View Mail Robert, le podcast qui met en lumière des récits authentiques de femmes sur leur rencontre avec Robert. Robert est partout, dans nos maisons, nos rues, nos lieux de travail, nos médias, nos films, nos écoles, nos politiques. Il s'est vit depuis si longtemps que son comportement est parfois parfaitement intégré, minimisé et excusé. Il lui arrive aussi d'être violent, très violent. Robert représente les violences faites aux femmes en général. J'avais envie de lever le voile sur son comportement, parfois inconscient et parfois totalement indécent. Pour celles et ceux qui ne me connaissent pas, je m'appelle Laura et je lance le podcast de façon indépendante pour libérer la parole des femmes, pour provoquer une prise de conscience et surtout pour tenter, à ma petite échelle, de rendre ce monde plus sûr pour les femmes. Et franchement, il y a du tort. Alors, merci beaucoup pour votre écoute, ça me fait vraiment, vraiment super plaisir. D'ailleurs, si le podcast vous plaît, n'hésitez pas à le partager autour de vous ou à laisser un commentaire positif sur les plateformes d'écoute. Moi, ça m'aiderait énormément et ça pourrait aider aussi d'autres femmes qui ont envie ou besoin d'écouter ces précieux témoignages. Aujourd'hui, je discute avec Dorothée. Avec Dorothée, on a parlé de... vulnérabilité quand on est une femme, de machisme au travail, surtout après une grossesse, de l'impact du rôle des adultes dans l'éducation des enfants, de trouver chacun sa propre place dans son monde, homme ou femme, et de glaçons en forme de bites. Ce que j'aime dans cet épisode, c'est vraiment la légèreté et l'humour de Doro et surtout la générosité avec laquelle elle partage toutes ces histoires. Vous verrez qu'il y a plein d'histoires de Robert différentes. En tout cas, moi, j'ai adoré l'enregistrer. On a rigolé, mais on a parlé aussi de sujets très, très sérieux. Donc, j'espère que ça vous plaira autant que ça m'a plu de l'enregistrer. Allez, passe à l'épisode. Salut Dorothée.
- Speaker #1
Salut Laura.
- Speaker #0
Je suis ravie de t'avoir avec nous aujourd'hui. Si tu veux bien commencer par te présenter, ce serait super.
- Speaker #1
Je m'appelle Dorothée, j'ai 38 ans, je suis du signe Lion, c'est important de savoir. Je suis mariée depuis presque 10 ans, j'ai deux enfants, un garçon et une fille, qui ont 7 ans et 4 ans. J'habitais à Lyon pendant 10 ans et maintenant j'habite en Ardèche. J'ai travaillé pendant pratiquement 15 ans dans le marketing dans des grands groupes et maintenant je suis à mon compte depuis 2 ans.
- Speaker #0
J'ai la première question de ce podcast qui est, est-ce que tu te rappelles à quel moment tu t'es rendu compte que tu étais une fille dans ton enfance ou dans ton adolescence, un peu plus tard ?
- Speaker #1
Alors en fait, c'est une question qui n'est pas forcément évidente. En fait, c'est assez surprenant. Moi, je pensais qu'assez naturellement, on peut savoir qu'on se sent fille ou femme. Plutôt, je pensais assez tôt. Et en fait, en y repensant, je me suis rendu compte que je l'ai vraiment réalisé à l'âge de 20 ans. précisément à un événement où en fait à 20 ans je suis partie à Londres pour être jeune fille au père dans un contexte où en fait moi je venais mon père était décédé il y a quelques temps et avec le climat familial n'était pas bon et je suis partie pour cette raison là en fait pour retrouver un cadre de vie de famille chaleureux etc et quand je suis arrivée dans cette famille il y avait donc un papa une maman deux enfants qui semblait représenter un cadre familial et je me suis pas du tout méfié en fait j'ai pas du tout vu le truc que le père en fait était un pervers sexuel un soir en fait il a il me propose pour terminer dans le contexte est parti à quel âge et où ça enfin alors je suis parti à mes 20 ans jeune fille au père en fait j'ai eu mon bac à 18 ans je savais pas trop quoi faire et puis je me suis dit bah voilà je vais partir donc je suis parti là bas jeune fille au père Au début, je voulais partir un an. Et puis, arrivé là-bas, au début, ça se passait très bien. C'est un truc que j'avais trouvé moi-même. Ce n'était pas sur une agence spécialisée. Et en fait, c'était une maison suffisamment grande où il y avait un jacuzzi. Et un soir, en fait, il me demande si j'ai envie de tester le jacuzzi, etc. Tu étais seule avec lui. Et j'étais seule avec lui. Sa femme était partie en déplacement en Russie. Et j'étais seule avec lui. Les enfants n'étaient pas là. On était juste tous les deux. Et je voyais vraiment pas le mal en fait, complètement naïve, je voyais pas le mal du tout, oui d'aller dans le jacuzzi avec lui pourquoi pas, je voyais pas du tout le mal vraiment, c'est complètement naïf de ma part. Et en fait à ce moment là, on était chacun de notre côté et en fait il m'attrape, il me met sur ses genoux, il commence à mettre ses mains sur mes cuisses et c'est vraiment à ce moment là où je me suis sentie un peu piégée. Et c'est, pour répondre à ta question, c'est ce moment là où je me suis sentie plutôt vulnérable. dans l'aspect femme de me dire ah oui en fait on peut se retrouver avec quelqu'un qui nous bloque qui veut profiter de nous alors que moi j'étais vraiment naïve en me disant bah non moi je viens juste dans le jacuzzi c'est cool pour passer un moment et discuter et voilà et j'avais pas du tout vu le truc arriver donc c'est vraiment à ce moment là où je me suis dit ok d'accord je suis en montant dans ma chambre et quelques temps après il a commencé à enlever le verrou de ma porte donc en fait un soir je suis revenu avec plus de poignée plus de verrou Et je me suis dit qu'il fallait que je parte tout de suite. T'as eu peur en fait ? J'ai eu peur, ouais. Je me suis dit, ça y est, il y a un truc qui est en train de se passer. Où je me suis sentie bloquée. En me disant que si je restais une nuit de plus, j'allais pas m'en sortir indemne. Et du coup, j'ai attendu qu'il s'endorme, qu'il n'y ait pas de bruit dans la maison. Et j'ai préparé mes affaires en silence. J'ai appelé un taxi qui est venu me chercher derrière une petite haie. Et puis je suis partie avec mes affaires comme ça. En pleine nuit ? En pleine nuit, ouais.
- Speaker #0
Et après, ils ont essayé de te retrouver.
- Speaker #1
Après, oui, ils ont essayé de me retrouver. Moi, je suis restée dans le taxi. Le taxi m'a amenée à la gare. J'ai réussi à rentrer en France. Et puis ensuite, ils m'ont renvoyé des mails. La famille m'a renvoyé des mails en me disant que j'étais partie comme ça, que c'était complètement irrespectueux. Mais vraiment, ce sentiment d'être vulnérable.
- Speaker #0
En fait, avant tes 20 ans, tu ne t'es jamais dit là, je suis une fille ou une femme
- Speaker #1
En fait, femme dans le sens de féminité, de sexualité, oui. Mais en fait, pour l'aspect femme, en me disant qu'il y avait une différence. J'avais jamais ressenti avant de différence en termes de force physique, que quelqu'un essaie de te faire plier ou de profiter de toi, enfin sur ce côté-là. Vraiment, j'ai jamais été confrontée à du sexisme, à des choses qui pouvaient me faire prendre conscience de ma condition de femme, dans un sens, t'es inférieure à moi. Ça m'est jamais arrivé jusqu'à là, en fait. C'est vraiment à ce moment-là où je me suis dit, à quelqu'un essaie de prendre le dessus sur moi et de me sentir vulnérable, sans défense. Alors le fait aussi de pas être dans mon pays, de sentir que je peux pas partir comme ça parce que je sais pas où aller, ça vient aussi amplifier ce sentiment d'être vulnérable. Mais c'était la première fois que quelqu'un essaie d'avoir le contrôle sur moi et de me forcer à faire quelque chose que j'avais pas envie.
- Speaker #0
C'est un peu ton premier Robert.
- Speaker #1
Ouais, clairement. C'est la première rencontre avec un Robert hyper marquante. Ouais. complètement.
- Speaker #0
Parce que j'imagine que tu as peut-être eu d'autres d'autres fois des sifflements, enfin voilà. Oui,
- Speaker #1
bien sûr d'autres moments où, mais on sent que ok on nous siffle, quelqu'un est un peu insistant, lourd dans la drague ou des choses comme ça, oui mais ça va pas plus loin et puis comme toutes les femmes, on entend des choses on se met un peu dans notre bulle, on avance et puis on fait semblant de téléphoner, on essaie d'éviter bon, des petits stratagèmes pour mais là d'être confrontée en sentant que on est bloqué... C'est la première fois où ça m'a fait prendre conscience d'une condition inférieure face à quelqu'un aussi qui a une taille... Il y a une différence physique aussi qui fait qu'on est bloqué, mais d'avoir l'impression d'être vulnérable. C'est le sentiment que j'ai ressenti d'être bloqué.
- Speaker #0
Qu'il avait pris l'ascendant un peu sur toi.
- Speaker #1
Clairement,
- Speaker #0
oui. Et avant ça, jamais tu t'es dit... Alors, il n'y avait pas de différence entre fille-garçon dans ta classe ? Tu n'as pas dit, là, je suis une fille ? Non.
- Speaker #1
En tout cas, je n'ai pas senti de différence. Pour moi, on était sur le... J'ai... Jusqu'à présent, j'avais l'impression qu'on était sur le même point d'égalité, filles, garçons, que ce soit à l'école primaire, peut-être des nuances, on va dire. Maintenant qu'on en parle, moi j'ai grandi dans une famille d'agriculteurs et j'avais déjà entendu, et c'est une réalité, les agriculteurs qui favorisent les garçons plutôt que les filles parce qu'ils vont sans doute reprendre la ferme, etc. Donc oui, j'ai déjà entendu ou eu le sentiment qu'on s'intéressait plus à mon cousin qu'à moi parce que peut-être qu'il allait reprendre la ferme et moi non. Oui, donc d'avoir l'impression qu'on s'intéresse plus à lui qu'aux filles, ça c'est une réalité d'ailleurs. Ma mère l'a vécu, pas forcément à l'heure de faire beaucoup d'études parce qu'on privilégie le garçon. Voilà, c'est arrivé dans des générations précédentes. Mais à part ça, et ces sujets-là de préférer le garçon, c'est juste dans un inconscient de notre société en fait. Comme beaucoup, pas que les agriculteurs, de se dire le garçon va reprendre l'entreprise familiale. Ça se transmet plutôt entre père et fils que les filles.
- Speaker #0
Tu le sais encore ça ?
- Speaker #1
ouais c'est une réalité typiquement en Ardèche il y a beaucoup de vignobles c'est très souvent, par exemple c'est tout bête mais tous les garçons par exemple la maison Chapoutier, on le voit souvent écrit c'est M Chapoutier pour Michel tous les garçons ont un prénom qui commence par un M parce qu'ils vont peut-être reprendre et qu'il faut que ça reste, c'est Martin, Maurice pas les filles et pour plein d'autres domaines mais des maisons qui sont prestigieuses On va donner l'initial qui correspond au prénom du papa parce qu'au moins ça ne change pas et ça restera M Chapoutier. Maurice, Michel ou peu importe.
- Speaker #0
Je n'avais pas ça. D'accord. Mais du coup, ça m'amène un peu à ma deuxième question qui est, est-ce que tu as déjà rencontré des limitations toi en tant que femme dans ta vie perso ou pro ? Dans ta famille ? Parce que tu me parlais de famille d'agriculteurs.
- Speaker #1
Alors, Moi, à titre personnel, des limitations professionnelles, j'en ai ressenti. Et très clairement, à un moment où il y a un switch qui s'est fait, c'est au moment où je me suis mariée. Je travaillais pour le groupe Seb à l'époque. Où, à ce moment-là, j'ai senti vraiment une cassure. C'est-à-dire que, typiquement, au moment où je suis revenue de Voyage de Noce, on m'a enlevée de certaines de mes missions. Donc ça, c'était assez radical. Bien sûr, mon manager n'a jamais voulu reconnaître que c'était lié à ça, mais il y avait vraiment un timing qui s'est montré à ce moment-là. Et une limitation aussi qu'on a fait à ma place. C'est-à-dire que j'avais un poste où c'était sur la zone de l'Europe. Et très rapidement, on a arrêté de me mettre sur ces déplacements. Parce que, et la réponse de mon manager était, ton mari se déplace déjà. Donc, pour suivre ton enfant ou autre, tu ne pourras pas te déplacer en même temps.
- Speaker #0
C'est-à-dire que tu n'avais pas d'enfant à l'époque.
- Speaker #1
Tu n'avais pas d'enfant à l'époque. Donc, dans la prévision que...
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et c'est là où se sentir limitée quand quelqu'un fait le choix à ta place. C'est-à-dire que... Tu ne connais pas mon organisation, tu ne sais pas si je peux y arriver ou pas. Je peux très bien mettre en place quelque chose pour réussir à assurer dans mon job, même si mon mari se déplace, que j'ai des enfants, peu importe. Et en fait, d'être limité dans le sens où quelqu'un pense qu'à ma place, que moi je suis limité alors qu'il n'y a rien qui le montre. Mais lui, il part de son idée que. Et c'est dans ce sens-là où c'est des Robert qui sont plus dans la vie professionnelle qui vont penser à ta place, qui vont penser que tu ne pourras pas gérer ça et ça et ça. Donc, ils vont se dire, je t'en enlève. parce que ça sera pas possible que tu le fasses. C'est en ça où on te limite en te disant bah non, voilà, contente-toi de faire ton truc parce que de toute façon, tu pourras pas faire plus et je fais le choix à ta place.
- Speaker #0
On pense à ta place. Ouais.
- Speaker #1
Donc pour moi, c'est plus ce qui représente le Robert, c'est plus ça. Cette façon de dire, je sais mieux que toi ce que t'es capable de faire ou pas et bah, cherche pas à faire plus parce que c'est pas possible. Alors que... si on te laisse faire les choses comme tu as envie bien souvent tu arrives à tout gérer surtout quand tu en as vraiment envie tu trouves les moyens de le faire ça se prouve mille fois ça tu passes à ma question suivante avant que j'explique je refais une petite explication si les gens nous écoutent aujourd'hui le
- Speaker #0
podcast s'appelle Avimed Robert Robert c'est un petit peu la personnification des violences qui sont faites aux femmes que ce soit des violences de... plus subtil dans la rue, un geste, une remarque, ou des choses plus violentes. Voilà, on sait, ça va jusqu'à des violences physiques, verbales, psychologiques, financières, voire plus loin, voire des viols, des meurtres, etc. Il y a des choses vraiment lourdes. Le Robert représente tout ça. Du coup, tu m'as donné un peu une sorte de définition déjà, mais pour toi, si tu peux un petit peu plus développer un peu, qu'est-ce que c'est pour toi du coup un Robert ?
- Speaker #1
Alors, Le Robert, clairement, c'est quelqu'un qui va se mettre à ta place. C'est-à-dire que quand je t'ai entendu expliquer ce que c'était un Robert, que ce soit le fait de gérer financièrement, de faire des choix à ta place, de t'interdire jusqu'à des violences sexuelles, physiques, morales, tout ce qu'on veut, effectivement, c'est en longtemps. Pour moi, ça représente surtout une personne qui va vouloir se mettre au-dessus de toi à tout prix, vouloir prendre des décisions à ta place, te dire ce que tu es capable de faire ou pas. et de te brimer, de te dire, tiens, tu es en train de changer de situation, je vais essayer de m'engouffrer dedans, soit je vais essayer d'en profiter pour prendre ta place, soit au contraire, je vais être dans la violence morale sur du long terme. C'est-à-dire qu'il y a des personnes aussi, moi j'en ai croisé, mais bizarrement et heureusement pour moi, j'en ai croisé dans des anciennes générations. C'est-à-dire que moi j'ai surtout des souvenirs de remarques qui traînent. C'est-à-dire que j'ai une de mes tantes, par exemple, qui n'a jamais travaillé. et qui se retrouvaient à aller demander de l'argent à son mari pour pouvoir faire les courses et de bien ramener la monnaie par exemple. Des choses comme ça où en fait j'ai l'impression d'avoir eu tous des exemples comme ça, d'être attentive à ce que... moi ma vie ne représente pas ça. Parfois avec mon conjoint, je peux avoir des discords sur des choses comme ça, même si elles ne se produisent pas, mais parce que j'ai la crainte que... attention, il y a des garde-fous à mettre. Je trouve parce que la limite entre hommes et femmes, elle est importante sur ce genre de sujet. Et ça peut vite partir un peu en live où tu as l'impression que ton mari est en train de prendre la place. Il est en train de prendre ce jeu-là et de bien faire attention que ça ne déborde pas. Donc pour moi, c'est plus de décider à la place de l'autre. C'est le truc que je ne supporte pas. D'avoir l'impression que je sais mieux que toi les choix qui sont bons à faire pour toi, à ta place. Je pense que tu devrais faire ci, je pense que tu devrais être comme ça, je pense que ça, ce n'est pas pour toi. Voilà, ça, clairement, c'est des choses qui m'insupportent. C'est plus ça, pour moi, en tout cas.
- Speaker #0
De t'enlever des libertés et des façons de faire. Complètement.
- Speaker #1
De penser à ta place. De te dire... On peut, bien sûr, donner un avis. C'est-à-dire que, si on m'entend parler, on va se dire, quand même, on peut donner un avis. Oui, on peut donner un avis, mais ne pas pouvoir entendre aussi ton point de vue ou se dire, moi, je pense que je suis capable de le faire. Voilà, il y a des personnes qui sont... Je pense qu'il y a des hommes qui peuvent être comme ça. Moi, heureusement, je n'ai pas ça dans ma vie personnelle. Mais... Que ce soit au professionnel ou pas, c'est de se dire je pense mieux que toi, ce que toi tu es capable de faire.
- Speaker #0
Merci pour cette définition. Tu as mentionné déjà deux Robert. Est-ce que tu as une histoire d'un Robert en particulier qui t'a vraiment impacté ou qui a impacté un membre de ta famille ou que tu aimerais partager avec nous aujourd'hui ?
- Speaker #1
Oui, il y en a un autre qui est aussi dans le domaine professionnel. Parce que quand j'étais enceinte de mon deuxième enfant, donc de ma fille, le retour de congé maternité a été hyper délicat, hyper violent. Déjà aussi, il y avait une fatigue, etc. La reprise du travail est quand même assez tôt. Au bout de deux mois et demi, voire trois mois, je suis retournée au travail. Après l'accouchement, c'était quand même tôt. Ça, c'est un sujet plus vaste, mais qui est quand même très tôt.
- Speaker #0
Peux-tu rappeler le congé maternité ?
- Speaker #1
C'est deux mois et demi, je crois. En général, il y a un nombre de semaines avant d'accoucher. et un nombre de semaines après. Je crois que c'est peut-être 6 semaines avant, 8 semaines après. En général, c'est des choses comme ça. Après, tu peux combiner avec des vacances pour que ça dure un petit peu plus. En général, en gros, c'est 3 mois à peu près.
- Speaker #0
J'avais entendu qu'en Suède, c'était un an pour la mère et pour le père.
- Speaker #1
C'est le rêve.
- Speaker #0
C'est fou, ça. Tu aurais voulu avoir un an de congé ?
- Speaker #1
Après, par contre, ce qui est étrange, c'est que moi, j'avais quand même besoin de retourner au travail parce que j'avais besoin de... de reprendre un peu cette marque-là. Je suis un peu dans le contrôle et j'avais besoin de me dire je vais besoin de retourner dans mon domaine professionnel et de réussir à gérer la vie pro, la vie avec les enfants, etc. Ça m'a rassurée de voir comment on fait face à une vie qui change.
- Speaker #0
Financièrement ou intellectuellement ?
- Speaker #1
Intellectuellement, oui. Parce que j'aime beaucoup mes enfants, mais à un moment donné, c'est bien de pouvoir retrouver un rythme de se préparer, de voir des adultes. de retrouver ses marques professionnelles, de réfléchir à autre chose que s'occuper des enfants, même si ça apporte plein de choses. Mais j'avais aussi besoin de ça en fait, de me remettre en route intellectuellement, travailler sur d'autres projets et pas être focus 100% sur l'enfant qui, au bout d'un moment, même si c'est très attendrissant, on a aussi envie de voir d'autres personnes. Et puis de sortir de chez soi, enfin de... Voilà, ça remet un rythme aussi social qui est hyper chouette. Donc ça, pour moi, j'en avais besoin. Mais l'accueil... a été quelque peu violent. Enfin, violent, avec des grands guillemets. Mais quand je suis retournée au travail, je n'avais plus mon bureau, en fait. Avant, j'avais un bureau fermé avec une stagiaire. Et à mon retour, c'est le directeur commercial qui avait pris mon bureau. Donc, je n'avais plus de clé, plus rien. Il s'était installé. Et moi, mes affaires, elles étaient posées dans un espèce d'open space énorme. Mais tout con, j'avais pas de prise pour brancher mon ordi. C'était dos à la porte, donc je n'étais pas du tout dans un truc confort. Enfin, il n'y avait personne. Donc en fait, je mets mon badge, j'arrive et je me rends compte qu'il y a quelqu'un à ma place. Moi, mes affaires, elles sont posées dans un autre endroit. Il n'y a personne pour m'accueillir, pour m'expliquer ce qui s'est passé, quand, comment, où je m'installe, etc. Donc, violente dans le sens, j'ai vraiment eu le sentiment et pour le coup, c'était ça. On profite du moment où je ne suis pas là pour prendre ma place. Je veux dire, juste dans la structure de l'entreprise, pas mon poste, mais ma place. physique, de retrouver un repère, etc. Et puis dans une entreprise, il y a toujours un peu ce statut social de qui a un bureau, qui est dans l'open space. Et là, c'était clairement, waouh, ok. Je redescends d'un cran, on me prend ma place et je suis ailleurs. Et en plus, il n'y a personne pour réellement me le dire et m'expliquer pourquoi, qu'on me dise clairement pourquoi.
- Speaker #0
Ta réaction, c'était quoi ? T'es arrivée, t'as repartie, tu t'es dit...
- Speaker #1
J'étais scotchée, vraiment. J'ai eu l'impression de me prendre une grande baffe en me disant, d'accord, je tourne le dos, quelqu'un prend mes affaires. excusez-moi j'étais là il n'y a pas longtemps il y avait encore des affaires dans le bureau qui était à moi mais par contre ce que je ne m'explique pas c'est que je n'ai pas osé aller le voir en disant bah j'ai pas osé je ne suis jamais allée en fait, j'ai constaté le truc et voilà c'est tout, je ne suis pas allée à la confrontation pour dire pourquoi je ne suis plus là, pourquoi tu as pris ma place d'aller jusqu'au bout du truc et de savoir vraiment ça vient aussi de mon caractère de ne pas aller dans la confrontation, de ne pas aller dans le contact comme ça... Et aussi, je ne me sentais pas vraiment nerveusement au point pour le faire. Je pense que c'est aussi une période où on a un peu des émotions qui peuvent aller très vite, très haut, etc. Et je ne me sentais pas de le faire à son âge.
- Speaker #0
Tu n'avais pas la force de le faire.
- Speaker #1
Je ne le sens pas. Déjà, je n'étais pas forcément... J'avais envie d'y retourner, mais j'y allais à reculons. Quand même aussi, pour la petite histoire, je devais reprendre deux semaines avant. Et au moment d'aller à Lyon, j'ai fait une crise de calculs rénaux et j'ai fait demi-tour pour aller aux urgences. Il y avait quand même aussi un bloc...
- Speaker #0
Il y avait un petit message de ton corps.
- Speaker #1
Est-ce qu'il faut y aller ou pas ? Donc, il y avait déjà eu ça, donc j'avais retardé le moment. Et puis là je me suis juste dit... Et puis pendant mon congé mat j'ai hésité à y retourner. J'étais déjà à me dire est-ce que vraiment cette entreprise me convient. C'est une entreprise dans l'immobilier qui est pour le coup très masculine. Qui est vraiment... J'ai pas eu de grosses remarques. Mais quand même j'ai assisté à 2-3 trucs un peu choquants dont une... Ouais d'ailleurs on en a déjà parlé. Une où en fait c'était un événement avec les commerciaux. Il y avait quelques femmes, on était 5. Moi j'étais enceinte de ma fille. Et en fait, à ce moment-là, lors de cette soirée, il y avait de l'alcool, bien sûr. Et à un moment donné, ils font tourner un glaçon qui est en forme de sexe. Ah bon ? Et en fait, ils demandent aux femmes uniquement...
- Speaker #0
Un sexe masculin ?
- Speaker #1
Oui, un sexe masculin. Et ils demandent aux femmes de le sucer.
- Speaker #0
D'accord. En pleine soirée ?
- Speaker #1
En pleine soirée, devant tout le monde, devant tous les autres hommes. Et je me souviens, à ce moment-là, c'était une soirée qui devait être organisée par l'entreprise. Finalement, l'entreprise n'avait pas voulu. l'affaire, c'était simplement un petit after work entre collègues, ils n'ont pas voulu et du coup le directeur commercial a dit pas de soucis, on a qu'à le faire chez moi donc on va tous chez lui dans un appartement dans Lyon, rooftop, etc le truc hyper sympa il y avait du rosé, il avait un jacuzzi, donc nous on était dans le jacuzzi en train de se tremper les jambes et il y a aussi des femmes qui jouent le jeu c'est à dire que les jupes elles remontent, etc il y a aussi un côté de séduction que j'ai remarqué des femmes qui jouent en fait avec leur carte c'est à dire que moi j'ai entendu plusieurs collègues se dire avant l'entretien avec Cédric j'enlève un bouton à mon chemisier et comme ça j'arrive à avoir ce que je veux elles en ont conscience en disant je joue avec mes armes bah oui en fait on nous enlève tellement que ce que t'as dans les mains c'est comme une partie de poker voilà tu joues tes cartes et en fait à ce moment là quand ils ont fait tourner le glaçon j'étais hyper gênée moi j'étais enceinte jusqu'aux yeux en plus donc j'ai pris cette excuse je me suis dit je vais pas faire ça Il y en a quand même un qui m'a dit Ah si, c'est hyper excitant, en plus t'es enceinte, etc. Je me suis dit Oula, il est quand même 15h, on boit du rosé sur le truc, est-ce qu'on est obligé de sucer un glaçon ? J'ai une de mes collègues qui l'a fait et qui a demandé à un des collègues qui était là, homme, de le faire. Qui lui a dit Bah non, non, non, je vais pas le faire, je vais pas sucer le glaçon.
- Speaker #0
Donc tout le monde suçait le même glaçon.
- Speaker #1
Toutes les nanas ont sucé le même glaçon. Il y en avait qui le faisaient très bien. Voilà. Mais je me suis dit Ouah ! Et par contre, j'ai une de mes collègues... qui n'a pas du tout accepté de le faire et qui s'est fait lyncher et pendant longtemps on lui a ressorti pendant longtemps à d'autres moments on lui a redit ouais franchement t'aurais pu le faire c'était rigolo et elle plein de fois elle s'est dit mais non je vais pas faire ça je vais pas sucer un glaçon devant mes collègues pour les faire rire en fait donc ça c'était vraiment étrange ça m'est revenu comme ça quand tu m'as demandé les Robert effectivement l'aspect pro il y a eu ce directeur commercial et ça c'était vraiment une scène en se disant
- Speaker #0
On est où ? En quelle année ?
- Speaker #1
2019. J'étais enceinte d'Elisa, donc 2019.
- Speaker #0
C'était pas...
- Speaker #1
C'était pas à l'époque des lignes. J'avais encore une espèce de glaçon en forme de sexe.
- Speaker #0
Donc ils ont quand même prévu un glaçon en forme de sexe à ramener à la soirée.
- Speaker #1
Mais j'avoue que c'est un truc qui se fait... Ça n'avait pas l'air d'être une nouveauté.
- Speaker #0
J'ai jamais vu ça en soirée En tout cas avec le travail, même ailleurs
- Speaker #1
Et surtout l'après-midi Après je suis peut-être pas invitée A une bonne soirée C'était trop étrange Surtout que c'est des collègues Et tu les revois le lendemain On s'est revus le lendemain sans problème
- Speaker #0
Qu'est-ce que tu penses qu'ils cherchaient à faire Avec ce glaçon à vous humilier A rendre le truc plus excitant
- Speaker #1
Je pense les deux Il y avait un côté excitant Un côté de provoque Un côté de... un petit bisoutage, qui va le faire, qui va pas le faire, qui est coincé, qui l'est pas, qui voit là où il y a le problème, il n'y en a pas en fait. Parce qu'en fait, ma collègue qui a refusé, c'était, non mais fleurs, y'a rien de grave, c'est juste un glaçon. Et c'est là qu'elle lui a dit, bah suce-le toi alors. Ah bah non, mais je vais pas le faire. Voilà, c'est un des collègues masculins qui a dit, bah non, je vais pas le faire.
- Speaker #0
Aucun homme ne l'a fait.
- Speaker #1
Et toutes les femmes, il y en a qui l'ont fait rapidement, il y en a qui se sont exécutées avec un art incroyable, quoi, avec des petits brutages, etc. Et en fait c'est un petit jeu de séduction aussi avec la hiérarchie. Il y a un petit côté, tu vois, je joue le jeu, je suis drôle. Et vraiment chez Nexity, c'est un milieu très masculin, dans l'immobilier, etc. Et effectivement, le public des commerciaux était vraiment particulier, on va dire, là-dessus. Et les femmes en ont joué. Moi il y en a plusieurs qui l'ont fait parce que c'est le code et que si tu ne le fais pas, de toute façon tu vas te faire lyncher. Donc tu joues le jeu. Mais ouais, c'est de l'humiliation, clairement. C'était...
- Speaker #0
C'est de l'humiliation qui passe pour un jeu et qui est intégré. C'est une sorte de rite de passage pour se faire accepter par ses pairs.
- Speaker #1
Tu le fais pas, tu sais que derrière, ma collègue qui a refusé de le faire, à chaque fois qu'il y en avait un qui avait l'occasion de lui redire, il en parlait. Après, à d'autres soirées, elle n'a pas été invitée, clairement. Et puis elle s'est ressentie vite à part. Clairement, quand tu le fais pas, t'es à part. L'exclusion parce que t'as pas fait le crème glaçon en forme de bite. Dans un milieu adulte professionnel. On dirait une soirée d'ados maintenant. C'est des gens qui ont la quarantaine, qui ont des hautes fonctions et qui font ça. Alors est-ce que c'est pour se détendre, c'est pour lâcher prise, c'est pour soulager la pression ? Peu importe, tu fais pas ce genre de truc.
- Speaker #0
Ouais, ouais, je suis un peu limite. Bon du coup, c'est une belle histoire de rebaindre ça.
- Speaker #1
pas mal hein j'ai envie de te dire j'étais choquée après oui voilà peut-être qu'il y a 20 ans on l'aurait fait enfin on l'aurait peut-être fait peut-être en fait tu vois peut-être on n'aurait pas vu pas on se serait dit c'est juste pour rigoler et puis t'as envie de faire partie du groupe t'as envie d'être acceptée quand t'es plus grande je dis là très franchement le fait d'être enceinte en plus je me voyais pas du tout faire ça mais je me suis posé la question est-ce qu'il faut que je le fasse elles le font toutes sauf une mais elle le fait pas, elle a l'air de se faire un peu lyncher par les autres, ça m'a un peu impressionnée. T'as eu un peu l'impression. Ouais, j'ai eu l'impression en me disant il faut que je le fasse, quoi. Et non, je l'ai pas fait. Je l'ai pas fait, mais j'ai pris l'excuse. Heureusement, j'avais l'excuse pour... Sans être enceinte, est-ce que j'aurais osé clairement m'affirmer et dire non ? Clairement, j'aurais peut-être suivi le groupe et je l'aurais fait vite fait pour être acceptée dans le groupe parce que c'est un milieu du travail, que tu vois souvent tes collègues et que c'est quand même mieux de faire partie du groupe.
- Speaker #0
Oui, et puis c'est ton salaire, en fait. Donc, qu'est-ce qui est en jeu ? C'est quand même la sécurité financière. Donc, tu fais vite la balle. Enfin, tu pèses un peu les choses dans ta tête rapidement.
- Speaker #1
Qu'est-ce que je risque à le faire ou pas le faire ? Les bénéfices risquent.
- Speaker #0
Ouais. Je ne juge pas du tout les femmes qui ont suces glaçons. Et peut-être que je l'aurais fait moi-même aussi, j'en sais rien. Dans ce contexte-là, tu ne sais pas. Mais en fait, moi, ce qui me dérange, c'est ce côté que les hommes ne l'ont pas fait.
- Speaker #1
Non, c'est clair, elle l'a pas. C'est un gros problème, ouais.
- Speaker #0
J'ai l'impression que c'est un petit peu quand même... Si tout le monde le fait pour rigoler et tout ça, mais là, c'était quand même une certaine humiliation quand même. Ouais. De dire...
- Speaker #1
Ah bah non, on va pas le faire, nous.
- Speaker #0
Ouais. Ah, c'était dingue. On est trop bien pour ça. Donc du coup, ça nous met dans quelle position, nous, en tant que femmes, en fait ?
- Speaker #1
Mais c'était humiliant. C'est vrai, je me souviens très bien, il y en a une qui a dit, mais puisque ça fait rire, nous aussi, on peut rire, quoi. Faites-le. Ah non, non, non, je vais pas le faire. Bah non. C'était dingue. Ce moment-là était dingue. Je suis repartie là, franchement, je ne savais plus trop quoi penser. Je l'ai raconté à mon mari en rentrant le soir, il est halluciné. Il m'a dit Mais attends, qu'est-ce qu'ils ont fait ? Mais ce n'est pas possible. Mais non, mais on n'a jamais vu ça. Donc il n'a pas même soirée non plus. Oui, il n'a pas vu ça.
- Speaker #0
Et pour revenir un peu à ton Robert, est-ce que tu penses que ce… Parce que c'était dans ton milieu pro, donc ce gars-là prend ta place. C'est certain. Est-ce que tu penses qu'il s'est rendu compte de l'impact qu'il a eu sur toi à ce moment-là ?
- Speaker #1
Pas du tout. Pas du tout, du tout. Je pense clairement aussi que ce qui définit le Robert, c'est que bien souvent, il est assez égocentrique. Donc, aller se soucier de la conséquence de ses actes et est-ce qu'elle se sent mal ? Est-ce que j'ai bien fait de prendre sa place ou pas ? Mais alors, ça passe à 3000. Ah ouais, non, à 3000. Je pense que ce qui définit aussi un Robert, si je reviens sur ma définition, effectivement il y a le fait de penser à la place des autres mais alors c'est me, myself and I dans sa plus grande créativité, c'est à aucun moment il y a quel impact ça a sur cette personne est-ce qu'elle se sent bien dans cette situation ah bah mince je lui ai pris son bureau j'aurais peut-être pu déjà la prévenir ou lui en parler, ou lui proposer une solution autre lui dire écoute, enfin trouver quelque chose pour que, trouver un compromis pour tout le monde mais non se poser la question de comment on se sent, non que ce soit... ce Robert-là au bureau, le Robert du jacuzzi ou quoi que ce soit qui a l'air d'être assez habitué des faits. Non, il ne se pose pas de questions, il prend, il tente, la personne en face est fragile. Parce que que ce soit au travail ou dans le jacuzzi, c'est souvent des personnes qui ont soit un niveau hiérarchique plus élevé, soit une stature, un âge, quelque chose qui est au-dessus. C'est-à-dire que dans le jacuzzi, j'avais 20 ans, la personne en avait 40. c'était chez lui.
- Speaker #0
Et c'était ton employeur.
- Speaker #1
Donc, clairement, t'as pas trop le choix. Et heureusement que je suis partie. Et dans le cadre du travail, effectivement, c'était aussi quelqu'un d'un niveau hiérarchique plus élevé que moi. Pas en relation directe, mais d'une autre fonction plus élevée. Et donc, clairement, à chaque fois, t'es en dessous. Et c'est ça, en fait, qui est agaçant, c'est de se dire Ok, de définir, toi, tu es en dessous, moi, je suis au-dessus, donc je peux me permettre ça parce que mon statut, mon poste, mon rang fait que... je peux m'autoriser à cette liberté sur toi.
- Speaker #0
À part l'histoire du jacuzzi, parce que là c'est un domaine personnel, mais bien souvent il y a des agissements dans le monde professionnel où on se retrouverait dans la vie personnelle, ils ne feraient pas ça. Tu ne prends pas la place de quelqu'un comme ça. Tu n'humilies pas un collaborateur comme ça. Les gens avec le glaçon, on se serait vu dans un contexte d'une soirée normale avec d'autres amis. J'espère qu'ils ne font pas tourner des glaçons avec leurs amis proches pour savoir qui va le sucer ou pas. Donc non, je pense pas qu'ils se rendent compte. Et d'ailleurs, le dirco avec la soirée des glaçons, etc., ma collègue qui a refusé, en fait, son mari, il est directeur RH. Donc en plus, bon, c'était dommage pour eux. Mais quand Alara a dit mais c'est interdit de faire ce genre de choses etc., pour eux, ils voyaient pas le malin. Plein de fois, ils disaient mais c'est juste pour rigoler Donc non, ils se rendent pas compte. C'est dans l'instant. On rigole, on se marre. Est-ce que t'es drôle ou pas, quoi ?
- Speaker #1
J'ai une question qui se... Est-ce que tu penses qu'à l'inverse... parce que tu me parlais d'une position hiérarchique plus élevée au travail est-ce que tu penses qu'une femme ferait ça à son stagiaire ?
- Speaker #0
alors ça c'est la question à laquelle on a du mal à avoir la réponse parce que après il faut poser la question à des hommes peut-être qu'eux ils ont eu des expériences similaires avec des femmes moi pour le coup j'ai eu des expériences avec des femmes qui étaient maîtres de stage ou autres qui pouvaient être un peu tyranniques etc mais qui n'avaient pas cette approche là quand même pas au point de traiter des gens... plus vulnérables et de les mettre, de vouloir prendre le dessus, de m'hylier, ce genre de choses, non. Franchement, non je pense pas. Après je pense qu'il y a aussi des femmes qui peuvent peut-être, il y a des femmes qui ont des déviances sexuelles, il y a des femmes qui aiment, qui ont des névroses, qui aiment humilier les autres, il y a tout dans notre société donc ça doit certainement arriver. Mais bon...
- Speaker #1
Peut-être que tu l'as pas vraiment vue. Non,
- Speaker #0
non, non, je l'ai pas vue.
- Speaker #1
Tu l'as pas vue du tout d'ailleurs. Non. Ok. Par rapport à ce Robert-là, il y a sûrement des femmes qui ont dû vivre cette même situation que toi. Toi, tu m'as dit, j'ai pas osé en parler parce que je me sentais vulnérable un petit peu, j'étais fatiguée d'après un retour de grossesse, d'accouchement. Qu'est-ce que tu aimerais dire à ces femmes qui se sont retrouvées, ou qui se sont aujourd'hui dans cette situation-là, aujourd'hui, qui se sentent un peu démunies face à cette prise d'espace au travail et de poste en retour de maternité ?
- Speaker #0
Oh ! Je pense que l'idée, c'est de trouver les mots. Et dans ces moments-là, je trouve que l'humour arrive à... Avec l'humour, on arrive à bien faire passer des choses, avec des remarques un peu... pas des remarques cinglantes, mais... Essayer de trouver la bonne formule pour faire comprendre à la personne, pas forcément faire en sorte qu'on nous restitue un bien, c'est pas d'aller le voir et dire je veux que tu me rendes mon bureau etc. Mais trouver la bonne formule cinglante pour lui faire comprendre que j'ai compris son petit jeu. et que s'il a besoin de ça pour se sentir supérieur, très bien. C'est un peu ridicule, mais très bien. Si tu as besoin de prendre le bureau pour avoir l'impression que tu as le dessus sur moi, pas de souci, mais en gros, moi, je n'ai pas forcément besoin d'avoir un bureau fermé pour me sentir pro dans mon travail ou performante. C'est-à-dire que c'est aussi quelqu'un, en tout cas pour cette personne-là, qui n'était pas forcément en réussite dans l'entreprise, etc. Donc, si tu as l'impression que parce que tu as un bureau fermé, tout d'un coup, tu as l'intelligence suprême qui va arriver, tant mieux. Tant mieux, ça peut t'aider, etc. Mais je pense que l'idéal, c'est de dire aux femmes, soit de trouver la bonne remarque, d'essayer même de se préparer à des situations. Bien souvent, on réagit mieux quand on est préparé. Donc d'imaginer des situations qu'elles pourraient peut-être vivre, soit des remarques en réunion. Un truc tout bête, ça me revient en parlant, mais je me souviens quand j'étais au groupe Seb, il y avait un petit déj qui était organisé avec l'équipe. Et directement, mon patron a dit à l'équipe, il n'y avait que des hommes, et il me dit Dorothée, de toute façon, elle nous fera un gâteau. Ben non, enfin, pourquoi ? c'est ça, c'est de trouver la remarque parce que souvent c'est ce coaché t'as pas la remarque, t'as pas la répartie sur le moment parce que t'imagines pas qu'on va te dire ça t'imagines pas que le mec on est au groupe Seb il a quand même un cerveau bien fait t'as l'impression et tu t'en vas lui dire t'es en train de chuter attention, t'es en train de tomber dans un machisme de base quoi, toi t'as envie de dire écoute t'as un cerveau qui est bien construit pourquoi tu commences, t'es pas un beauf des fois on pourrait pardonner un peu à des beaufs de dire bon c'est un peu nul mais vas-y... Et là, t'es en train de dire, mon gars, t'es en train de faire une remarque comme ça, en te disant que parce que je suis une gonzesse, c'est moi qui vais faire le gâteau pour la réunion. Bah non, demande à Thierry.
- Speaker #1
Il a deux mains.
- Speaker #0
Il a deux mains,
- Speaker #1
elle a de l'air pari de chez lui.
- Speaker #0
Il va chercher une recette sur Google et il va s'en sortir,
- Speaker #1
quoi. Ça va aller,
- Speaker #0
ouais. C'est ça, en fait. Je dirais qu'il faut se préparer à partir du moment où je pense que t'es dans un environnement masculin et si en plus il y a une supériorité hiérarchique, de se dire qu'à un moment donné, ça peut arriver à tout le monde de sortir une remarque comme ça. Si c'est une remarque de temps en temps, je pense que très rapidement il faut la fermer pour dire... À ce moment-là, je crois que j'ai rigolé quand il a dit ça, parce que je me suis dit, est-ce que c'est une blague ? Est-ce que c'est un petit pic ? Est-ce qu'il attend vraiment que ce soit moi qui apporte le gâteau ? Et après il a semblé sérieux. Mais ça serait à revivre, je pense que rapidement je trouverais la formule un peu rigolote pour dire... Non. Thierry va s'en sortir. De dire clairement, attention, qu'est-ce que tu es en train de commencer à essayer de mettre en place ? Parce que des fois, c'est avec une remarque toute bête comme ça, Dorothée fera le gâteau, que, balère de rien, Dorothée après s'est mariée, puis Dorothée après elle est en congé mat, et puis Dorothée ne va plus en Europe. Voilà. Petit à petit, ça s'est passé comme ça en fait. Un peu l'escalade. Donc, si j'avais un conseil à donner, c'est s'il y a une première remarque qui te semble mal placée, qui t'humilie ou qui essaie de prendre le pas sur toi, De ne pas rigoler en disant c'est pas grave Tu peux rire en faisant une remarque pour le remettre à sa place gentiment, pour dire non, on ne va pas rentrer sur ce type de discussion, et on ne va pas faire ça en fait. On va tirer la pilouface, on va tirer au sort, on va faire un tour de rôle, mais on va trouver un autre moyen pour que le gâteau ne soit pas tout le temps doroté et qu'il se tape. On va trouver un équilibre pour que ça tourne sur tout le monde. Donc c'est plus ça, c'est de ne pas laisser s'installer la petite remarque rigolote. Des petites choses, même, ça me fait repenser au... Chez Nexity, une fois, c'est tout con, hein, mais le directeur commercial, il est venu me voir dans mon bureau pour que je lui coupe un fil de la poche arrière de son jean, donc au niveau des fesses, pour que je lui coupe avec un petit ciseau. Mais pourquoi tu viens me voir, moi ? Pourquoi tu ne demandes pas à ton collègue autre ? Est-ce que c'est parce que tu veux qu'on ait un contact ? Enfin, qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce qui est en train de se passer ? Pourquoi tu as besoin de ça ? Pourquoi tu ne fais pas chez toi ? Pourquoi tu ne fais pas tout seul ? Je ne suis pas ta couturière et je n'ai pas forcément envie de toucher l'arrière de son jean. Donc, des petits trucs comme ça. qui semblent complètement anodins pour dire on va pas aller sur ce terrain. Et en fait, là où c'est difficile, surtout dans le milieu pro, c'est que t'as envie d'être la collègue sympa, donc tu veux pas être trop rigide. Et en fait, c'est ça qui est le plus dur pour les femmes, c'est de se dire, je veux qu'on me respecte, mais je veux pas être rigide. Je veux pas qu'on se dise, oh là là, elle est relou, on peut pas lui faire des blagues, parce qu'en fait, c'est pas des blagues. Dire que c'est toi qui vas amener le gâteau, ou c'est toi qui me coupes le truc du jean, ou suces le glaçon, eh ben, alors il y a des nuances. Il y a des nuances, surtout. Mais en fait, c'est que ça... T'as l'impression que ça laisse la petite porte ouverte à ça. Donc c'est plus, ouais, faut fermer la porte tout de suite, mais de façon...
- Speaker #1
Avec la carte de l'humour.
- Speaker #0
Avec la carte de l'humour, un peu cinglante pour se dire...
- Speaker #1
C'est pas évident. Est-ce qu'il faudrait faire des petites fiches avant d'aller au travail ?
- Speaker #0
Franchement, moi je me souviens très bien, ça m'est arrivé plein de fois. Après, quand j'ai constaté ce genre de remarques qui pouvaient arriver, ça m'est arrivé de m'imaginer des réponses à donner. Et pour le coup, c'est mon mari qui me disait ça, c'est que des fois, on n'a pas la répartie sur le moment parce qu'on n'est pas préparé. On se dit pas que... on va nous faire une remarque, peu importe ce que c'est, mais ça peut être sur ta tenue vestimentaire, ça peut être sur plein de trucs, en fait. Et quand tu n'y es pas préparée, tu ne sais pas quoi répondre. Et tu ne vas pas aller répondre le lendemain. Le coup du gâteau, je ne vais pas lui dire le lendemain, ouais, parfaite. Non, c'est trop tard, c'est fait, c'est fait.
- Speaker #1
Et d'ailleurs, j'ai une question hyper importante. Est-ce que tu l'as fait, ce gâteau ?
- Speaker #0
Franchement, je ne me rappelle plus. Non, je pense que j'ai dû faire le... C'est le... J'ai placé le curseur, c'est-à-dire que je pense que je suis allée acheter des viennoiseries. Un peu pour me dire. Ah, ok. Je ne l'ai pas fait le gâteau, mais j'amène les viennoiseries. Je pense que tu as dû faire ça pour dire, bon, il faut amener du sucré, ok, mais je ne vais pas le faire. Je vais aller l'acheter et puis je vais mettre en note de frais et puis ça...
- Speaker #1
Petite rébellion.
- Speaker #0
Ça passe. Mais ouais, c'était ça, en fait.
- Speaker #1
Je plaisante. Mais évidemment, du coup, la carte de l'humour, se préparer un petit peu, de se dire, quand je suis dans le monde du travail, je vais forcément... rencontrer des pères sur ma route.
- Speaker #0
C'est sûr.
- Speaker #1
C'est pas évident, mais en tout cas, quand on est plus jeune ou qu'on n'a pas l'expérience et qu'on ne sait pas quoi dire, de se dire, ok, là ça peut arriver, qu'est-ce que je dis ?
- Speaker #0
Qu'est-ce que je dis, qu'est-ce que je fais ? Toi, ça me fait repenser à une autre expérience. Quand j'étais à Londres, j'étais jeune fille au père. Et puis après, du coup, je me suis enfuie à cette soirée, à ce moment-là. Et j'y suis retournée. Et j'ai travaillé dans un restaurant italien dans Soho. Et c'était un bar un restaurant qui faisait soirée, etc., avec de la musique et des gens qui dansaient. Et je me souviens que mon manager m'a dit Si les clients veulent danser avec toi ou te payer un verre, etc., danse avec eux, rigole, etc. Et moi, j'avais la vingtaine à peu près. Et j'avais dit Bah ouais, c'est cool ! Mais typiquement, ça aussi, à quel âge on arrive à dire Bah non, tu te demandes de faire semblant de danser avec des gars peut-être moches, de boire à un coup avec eux, même si j'ai pas envie, mais parce que, commercialement, pour toi, c'est sympa. Ils sont contents et c'est cool. Mais là, c'est pareil. Comment tu fais, en fait ?
- Speaker #1
Ouais et comment tu fais la différence entre bien faire ton travail et la limite que tu te donnes ?
- Speaker #0
Et puis financièrement, ton patron il te demande quelque chose, tu te dis est-ce que c'est vraiment risqué ? Après tout, est-ce que ça me gêne vraiment de danser avec quelqu'un ? C'est délicat en fait, c'est que souvent tu te poses la question entre est-ce que vraiment ça me gêne ? Financièrement, est-ce que quel risque ? En fait c'est tout le temps un risque-bénéfice. Est-ce que je rigole à sa blague même si c'est nul, mais bon c'est mon patron ? C'était une blague un peu macho mais bon c'est mon patron, alors est-ce qu'il va me prendre en grippe ? Parce qu'il y a quand même tout le temps cette relation, c'est qu'on passe plus... Enfin pour les personnes qui sont dans des bureaux fixes, tu passes plus d'heures avec tes collègues. Si par malchance tes collègues sont hyper machos, qui font des blagues lourdes et que tu rigoles jamais, il faut changer de travail parce que tu vas être obligé de faire semblant de rire et du coup tu te forces quoi, tu te transformes parce que sinon tu vas plus faire partie du groupe. Peut-être que tu risques ta place parce que la collègue relou qui rigole pas aux blagues vient de chaud.
- Speaker #1
Mais pourquoi ce serait à nous de changer et pas à eux de changer en fait ?
- Speaker #0
En fait c'est qu'à un moment donné le combat parfois il est trop lourd. C'est-à-dire que dans une ambiance hyper masculine, typiquement le coup de la soirée avec les glaçons, tu peux être 3-4 nanas mais face à tous ces hommes qui pour eux il n'y a pas de problème, il y a intérêt d'avoir une sacrée solidarité féminine. Tu vois c'est un autre sujet mais le coup des glaçons elles l'ont toutes fait, sauf ma copine qui a refusé de le faire et moi qui étais enceinte. Mais elle s'est retrouvée toute seule. Si toutes les femmes sont OK pour dire bah non, quoi, non, on va pas le faire mais si t'en as quelques-unes qui le font parce qu'elles voient pas le mal, ou parce qu'elles préfèrent rire avec les collègues parce que c'est mieux d'être dans la bonne ambiance, mais si t'es toute seule contre tout le monde, à un moment donné, le combat, il est quand même difficile. Enfin, pour moi, le combat, il est difficile. Soit, effectivement, il y a un moment donné où tout le monde est d'accord entre nanas pour se dire bah non, on rigole pas aux blagues à la con, on va pas sucer des glaçons, on va pas tout le temps faire les gâteaux Ok, mais si t'en as quelques-unes qui vont dans ce sens-là, ben...
- Speaker #1
Faudrait créer des petits clubs dans l'entreprise de femmes.
- Speaker #0
Qui se retrouvent en disant, bon, les filles...
- Speaker #1
Saurorité... Ouais,
- Speaker #0
clairement. Au travail. Donc ouais, je pense... Après, peut-être que tu t'en rends compte au moment de l'entretien, d'essayer d'évaluer un peu le monde du travail, comment ça se passe, l'ambiance. Mais je pense, la période d'essai, elle est là pour ça aussi. Tu fais ta période d'essai, tu te rends vite compte de l'atmosphère et de te dire, est-ce que vraiment je peux évoluer dans cette ambiance-là ou pas ? Mais... Mais je pense que toute seule, s'il y a d'autres femmes et qu'elles ne voient pas le mal, je pense que c'est compliqué.
- Speaker #1
Donc déjà, on aimerait plus de solidarité féminine au travail.
- Speaker #0
Clairement.
- Speaker #1
Un changement de la part des hommes, des Robert, à être un peu plus empathique et à se rendre compte qu'en fait, il n'y a pas besoin d'humilier les femmes autour de soi pour pouvoir travailler correctement. On peut rigoler.
- Speaker #0
On peut rire au travail.
- Speaker #1
On peut rire sans suicider, glace. Ouais,
- Speaker #0
exactement.
- Speaker #1
On est d'accord. De se dire qu'au travail, en fait, on se sent un peu plus solidaires entre nous. Et ça, est-ce que toi, tu l'as vu un petit peu quand même ou pas, cette solidarité ?
- Speaker #0
La solidarité entre femmes au travail, très franchement, pas trop. Pas trop ? Non, pas trop. Vraiment, au groupe Seb, si. Au groupe Seb, oui, on était un bon groupe de nanas, etc. mais on n'avait pas tellement de, je mets des gros guillemets, de violences masculines sur ce point de vue-là. Et au contraire, plus de solidarité. Moi, quand j'ai vécu des moments un peu difficiles avec mon manager qui pensait à ma place, si j'allais réussir à faire des déplacements, etc. Oui, il y avait une solidarité, mais une solidarité... On ne faisait pas partie toutes du même service, déjà, donc elles n'étaient pas avec moi en réunion pour lui faire face, mais une solidarité dans l'écoute, dans des conseils, pour essayer de me rassurer, etc. Donc il y avait des oreilles attentives et bienveillantes. Donc ça oui. Clairement chez Next City y'en avait pas du tout, y'avait pas de solidarité, j'en ai pas ressenti, pas du tout. Mais parce que aussi, je pense que ça dépend des services. Là pour le coup c'était un service commercial, donc c'est des nanas qui sont là aussi, il faut qu'elles vendent des biens, il faut qu'elles aient une com, il faut qu'elles puissent négocier une augmentation etc. Et elles jouaient, elles en jouaient. Moi j'ai vu plusieurs fois, oui effectivement jouer d'une féminité, voire d'une... voilà d'être aguicheuse un petit peu pour être... pour être bien vu par le patron, etc. Où j'ai entendu des blagues un peu salaces de la part de Nana. Une fois, on était en rendez-vous à Clermont-Ferrand, on arrive, et la directrice marketing dit au directeur de la filiale, il était en rendez-vous en fait, en visio, elle lui dit, écoute, il n'y a pas de problème si tu veux, on attend que tu aies fini. D'ailleurs, si tu veux, je peux me glisser sur le bureau en attendant. Je me suis dit, mais c'est quoi cette blague ? En fait, c'est elle qui l'a fait en plus la blague. Lui, pour le coup, était gêné de cette blague. Et j'ai envie de dire, pourquoi l'humour... sexuelle à ce contexte là enfin il n'a rien demandé c'est pas lui qui l'a fait et elle avait cette posture presque masculine en fait de blagues comme pour dire je suis dans ton camp quoi on est tous connais ton code jouer la carte et je peux la jouer pour pouvoir ouais moi si je suis rigolo je fais des blagues lourdes en fait j'ai comme tourner tourner j'ai compris ton code et je le suis je parle ton code on est pas talent et vraiment j'étais ce coach et ouais pour le coup de me dire ok en fait là c'est toi qui le taparaient bon duat Contente-toi de rire un petit peu si tu veux à une blague comme ça, mais pourquoi tu en fais ?
- Speaker #1
Rajoute pas de l'autre mot !
- Speaker #0
Rajoute pas ! Enfin, ne le chauffe pas parce que… Ne le chauffe pas ! Mais ouais, ça, ça m'a déstabilisée. Et effectivement, c'est qu'il y a un code de langage peut-être lié à un secteur d'activité très masculin, de dire si c'est ça le code, effectivement de peut-être dire je parle ta langue et ça me gêne pas, c'est cool, on peut faire ce genre de blagues.
- Speaker #1
Obligé un peu parfois.
- Speaker #0
Et faut le faire.
- Speaker #1
Faut avancer pour… Peut-être,
- Speaker #0
ouais.
- Speaker #1
Parce que oui, tu disais que vous étiez en compétition pour avoir des pommes et tout ça.
- Speaker #0
Ça fait copain-copain quoi. Je fais tes blagues et c'est cool et ça me gêne pas. Bizarre.
- Speaker #1
Ouais, bon écoute, on va pas faire la question.
- Speaker #0
Donc ouais, dans ce daré de féminin, on n'est pas trop vu.
- Speaker #1
Un peu dans l'écoute de la bienveillance.
- Speaker #0
Dans les faits comme ça.
- Speaker #1
Et dans les faits de société, est-ce que tu vois des choses positives qui tendent un petit peu à l'égalité des sexes au-delà de... Bon, au travail peut-être, mais au-delà de ça, est-ce que tu vois des... Des choses un peu...
- Speaker #0
Ouais, il y a le sujet de faire rentrer l'avortement dans la Constitution. Donc c'est quand même un gros sujet. Donc là oui, il y a des choses qui se mettent en place pour protéger les femmes, pour leur donner plus de droits, pour être libres de leur corps, libres de leur choix, de leur mode de vie. Il y a plein de choses. Mais ça semble tellement loin par rapport, même si on se compare à d'autres pays européens. Tu l'as dit, un an de congé maternité comparé en France à deux mois et demi, trois mois, ce qui n'est rien du tout. Il y a encore des choses à faire. Effectivement, il y a des choses qui sont bien mieux. Moi, je ne suis pas confrontée au monde du travail comme on peut l'entendre, bureau, faire équipe avec des gens, etc. J'espère qu'il y a des choses qui s'améliorent dans les batailles un petit peu pour les femmes. J'espère qu'il y a des choses qui s'améliorent. Moi, je me souviens quand j'étais au groupe SEL, il y avait des gros écarts de salaire sur des postes. Il y avait des façons un peu détournées de pouvoir faire en sorte qu'une femme, tout d'un coup, remonte au niveau de l'homme en lui mettant plus de primes pour combler une différence. Donc, il y a des choses là-dessus. Après, je n'ai pas l'impression qu'il y ait des grilles de salaire vraiment identiques. Donc ça, je pense que... Je ne suis pas confrontée en direct, mais en tout cas, si les choses étaient mieux, je pense qu'on le saurait. Donc, c'est que ça doit être encore en discussion. Puis, le débat, il est immense. Ça dépend des secteurs d'activité, du code du travail, de plein de choses. Donc, aussi, il y a une bataille là-dessus, sauf que le sujet, il est hyper lourd. Il ne va pas se régler comme ça. Je ne sais pas si les femmes se battent beaucoup pour ça. On entend beaucoup de batailles plutôt sur le droit du corps, le droit de la liberté de son corps, etc. Donc, je pense qu'il y a plein de choses. Il y a des choses qui s'améliorent certainement sur le quotidien global. mais le chemin est tellement long le chemin est hyper long donc là dessus je pense qu'il y a des trucs à faire là où je suis plus confrontée c'est plus sur l'aspect de l'enfance et sur ce sujet là j'ai l'impression qu'à l'école il y a des choses qui sont mises en place il y a plus de choses c'est tout bête il n'y a pas de genre sur les jeux un garçon fille peut jouer à tous les jeux la maîtresse ne va pas plus influencer un enfant à un autre je dis ça parce qu'à une réunion parent d'élève de rentrée Il y a un papa qui a demandé si les jouets étaient genrés. Donc la maîtresse lui a dit non, non, mais il n'y a pas de jouets pour filles et jouets pour garçons. Et elle lui a dit gentiment, vous seriez surpris de voir tous les garçons qui jouent à la dînette et toutes les petites filles qui adorent tenir les garages avec les voitures. Donc il y a un truc aussi qui se fait naturellement. Mais pour moi, le sujet, il est aussi sur la position des femmes et sur d'enlever tous ces ancrages qu'ont les femmes entre elles. Moi, j'étais plus surprise. Ça reprend aussi la question à quel moment je me suis sentie fille ou femme. Pour le coup, j'ai l'impression que le choc de la féminité en tant que maman, moi je l'ai vachement ressenti au moment où je suis devenue mère, et de me rendre compte qu'il y a beaucoup de remarques qui font en sorte que je reste bloquée avec mon enfant. Bloquée avec des grands guillemets. C'est-à-dire que dès qu'il y avait quelque chose qui concernait mon enfant, c'est à moi qu'on venait en parler. Alors que le papa était juste à côté, par exemple. Et par des femmes. C'est-à-dire que ce soit la nourrice, ma belle-mère... Qui venait me... Qu'est-ce qu'elle mange Elisa pour midi ? Il y a ton fils qui est juste là, demande-lui. Ma belle-mère, elle me posait cette question. À moi. Le papa, il est juste à côté, c'est ton fils. Pourquoi c'est à moi que tu viens ? En tout cas, mon mari est aussi bien capable de répondre à la question. Je ne sais pas si c'est une façon de dire, c'est les femmes, entre femmes, qu'on s'occupe des enfants, ou est-ce qu'il y a une génération de femmes qui pense que les hommes ne peuvent pas. Parce que... On dit tout le temps, oui les hommes ne prennent pas leur place, mais si on ne leur laisse pas.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Si on considère que tout ce qui concerne l'enfant doit être abordé auprès de la mère. Moi j'ai la nourrice plusieurs fois qui disait à mon mari, je verrai avec maman demain pour les repas d'Elisa. Pourquoi tu ne lui dis pas maintenant ? Il est devant toi, il peut très bien répondre.
- Speaker #1
Ton mari lui répond ?
- Speaker #0
En fait au fond il rigolait parce qu'il disait... Quand je vais rentrer et que je vais le dire à Dorot, ça va la faire jongler de se dire Mais pourquoi elle ne le dit pas ? Et lui, pareil, il n'a pas osé le dire. Il n'a pas osé dire Vous pouvez me le dire. C'est vrai qu'il le dit. En fait, ce qui est bien aussi, c'est qu'il y a beaucoup de trucs où on ne se dit pas. C'est-à-dire que, aussi bien moi, je n'ai pas osé affronter le dire-co pour lui dire Pourquoi tu as pris mon poste ? Mais je n'ai non plus pas osé dire à la nounou et mon mari non plus Non, mais vous pouvez vraiment le dire. Vous pouvez parler de notre enfant au papa, par exemple. Donc, il y a un peu ce truc où on a l'impression que... La société avance et t'as l'impression que chacun avance à son rythme et on observe. C'est-à-dire que, que ce soit ma belle-mère ou la nourrice, je vois bien qu'il y a un petit décalage où elle pense qu'il n'y a que les femmes qui sont censées être au courant des choses qui concernent l'enfant. Mais elles font leur chemin petit à petit. Et on ne va pas les violenter, on ne va pas leur dire Claudine, secoue-toi, tu peux parler de ça à ton fils plutôt qu'à moi C'est un homme, mais il peut très bien s'occuper de l'enfant aussi bien que moi.
- Speaker #1
Tu ne te sens pas de lui dire ?
- Speaker #0
Et non, c'est gênant. Ma belle-mère, ouais. à mon mari, il faudrait qu'il lui dise. Et il lui a déjà dit. Il a dit, écoute, maman, écoute, Elisa, on va lui faire ça. Enfin, il a pris les devants. Parce qu'avant, je lui avais dit, tu vas voir. Et donc, il l'a fait. Mais lui, il ne voyait pas le mal non plus. Il s'est dit, elle dit ça parce que tu es à côté. Toi aussi, tu n'es pas loin, en fait. Je suis peut-être à côté direct, mais t'es à deux places. C'était pas trop loin. Donc il y a aussi une habitude à aller secouer des gens qui sont plus âgés que nous et de les remettre un peu à leur place en disant Regarde comment tu...
- Speaker #1
Des stéréotypes plus ancrés.
- Speaker #0
Disons que les hommes ont un pas à faire, mais je pense aussi que même pour eux, les hommes ont aussi des sujets à traiter sur leur mode de pensée. Je pense qu'ils sont aussi... Il y a des choses qui sont tellement ancrées depuis longtemps dans notre société que... les garçons sont comme si, les femmes sont comme ça, etc. Qu'a changé, c'est un chamboulement pour tout le monde. Et je lisais un bouquin il n'y a pas longtemps sur le féminisme, justement, où ils expliquaient en fait que tous les jeux des garçons, c'était souvent des jeux pour aller vers l'extérieur. Le camion, la voiture, le machin. Et que la fille, on lui donnait des jeux qui sont plutôt pour rester à l'intérieur. La dînette, le coloriage, des trucs calmes, etc. Et qu'aujourd'hui, il faut enlever tous ces trucs-là, en fait. Et c'est évident pour personne. C'est pas évident pour des filles d'aller réclamer un peu... On a l'impression qu'il faut aller réclamer un truc, qu'il faut aller réclamer le droit d'eux, et que les garçons se disent, pourquoi on vient nous prendre des trucs qu'on nous a dit que c'était à nous depuis le début ? Et un peu de se dire, si je lui donne ça, qu'est-ce qui va me rester ? Qu'est-ce que je vais recevoir ? Je pense que tout le monde flippe un peu. Et je pense que pour les hommes, ça peut se comprendre de se dire, si je lui laisse le droit de faire ça, ou si elle s'occupe de ça, ou si elle prend ça en charge, alors que moi c'était mon savoir-faire, Qu'est-ce qu'il me reste ? Comment je me valorise ? Qu'est-ce que j'apporte ? C'est plus global que ça.
- Speaker #1
Et puis on entend des hommes qui essaient de retrouver leur place un peu dans ce tremblement de terre. Ouais.
- Speaker #0
Dans ce bourbier.
- Speaker #1
C'est vrai, ça va prendre du temps. C'est comme si on avait secoué un gros...
- Speaker #0
Ah mais clairement !
- Speaker #1
Une grosse boisson du sable et qu'on ne voyait rien.
- Speaker #0
Il y a tout qui se mélange. Tu vois quelque chose, toi ? ça va retomber à un moment donné d'une façon différente on pourra voir plus clair mais c'est vrai que pour d'autres générations peut-être le sujet il est plus sur je pense qu'à tous les âges il y a des petits combats à mener sur ce qui nous tient à coeur parce que tout seul on peut pas non plus tout faire mais c'est plus sur des générations à venir pour mon fils et ma fille en particulier même si je me focus pas plus sur l'un ou l'autre mais là on parle plus des filles et moi j'entends encore très souvent des c'est vraiment une petite fille, c'est une vraie petite fille Parce que oui, elle aime bien se déguiser en princesse, mais elle aime aussi se déguiser en Spider-Man. Mais dès qu'elle va se déguiser en princesse, on va lui dire ça. Et cette phrase, c'est une vraie petite fille. Elle reste, je pense qu'elle reste vraie. C'est un truc qui est vraiment dur à enlever.
- Speaker #1
C'est valorisant pour elle d'entendre ça ?
- Speaker #0
Je pense vraiment, enfin j'espère pas. Je t'avoue, je ne vais jamais te poser la question comment elle réagit quand elle entend ça. Mais peut-être que c'est une façon de dire, ok, elle coche la case. Voilà, je sais pas. Mais il y a des remarques comme ça. Je trouve... Et nous, on y fait plus attention, à notre génération. Mais encore une fois, je ne vais pas taper sur les générations plus anciennes, mais j'en sens souvent des remarques, même des choses des fois que ma belle-mère va dire à mon fils, où je trouve Ah non, mais ce n'est pas joli, tu ne vas pas faire ça, c'est plutôt pour les filles, faire les dessins comme ça. C'est-à-dire, lâche-lui la grappe, quoi, en fait. C'est plus ça, on dirait qu'il y a une crainte de Ouh là là, va pas par là, quoi. Parce que derrière, je pense qu'il y a aussi des générations qui ont peur peut-être d'une sexualité différente, de se dire Oula, s'il commence à s'amuser à faire des dessins de coloriage de princesse, est-ce que ça va ouvrir chez lui une homosexualité ou pas ?
- Speaker #1
Oui, il y a une certaine homophobie.
- Speaker #0
Oui, je pense qu'il y a une crainte de se dire, il faut qu'il reste dans ce cadre de jouet un peu masculin, parce que, qu'est-ce que ça peut faire ? De se dire, pourquoi est-ce qu'il a une certaine sensibilité ? Est-ce que c'est normal qu'il fasse ça ? Est-ce qu'il faut lui faire découvrir, je ne sais pas, des coloriages ? Oui, je pense qu'il y a une ancienne génération qui n'est pas trop à l'aise dans... Qu'est-ce qu'il faut dire aux enfants ? Est-ce qu'il faut l'orienter vers quel jouet ? Je pense qu'il y a des trucs comme ça aussi. Je pense que c'est humain de se poser la question, de se dire, ok, est-ce que je lui fais tout tester ? Est-ce qu'il y a une crainte ? Est-ce qu'il n'y en a pas ? Est-ce qu'il y a une crainte ? Est-ce que c'est normal d'en avoir une ou pas ? Mais je pense qu'il y a des sujets là-dessus, surtout plein de petites remarques. Et tout à l'heure, tu me disais, quand on lui dit que tu es une vraie petite fille, il y a aussi tous les petits mots. Tu vois, quand... Quand des fois on entend t'es ma princesse, il y a plein de petits mots comme ça où on se dit est-ce que vraiment ça a un impact de dire ça ou pas du tout, est-ce qu'à 4 ans et demi on se rend compte que c'est juste un petit mot gentil ?
- Speaker #1
Oui c'est possible, après si on lui dit t'es une vraie petite fille, t'es une princesse et que ça l'encourage à le faire, peut-être qu'elle va dire je me construis à travers ce regard-là qui est valorisant pour moi, quand je fais, quand je me déguise en princesse, ça a l'air d'être bien vu, plus que quand je m'habille en speederman. Du coup je vais de plus en plus... faire des choses de princesse entre guillemets et délaisser un peu ce côté de jeu de Spider-Man etc et du coup on arrive à des adultes qui sont très qui vont perpétuer aussi des stéréotypes peut-être parce que nous on a aussi projeté nos images c'est sûr
- Speaker #0
Donc, l'enjeu est plus là-dessus. Enfin, l'enjeu est plus là-dessus. De se dire ça. Après, l'école est, je pense, bienveillante. Mais encore une fois, l'école, c'est aussi un gros sujet en France. En ce moment, il y a des gros débats sur l'éducation nationale au global. Mais en tout cas, par rapport au sujet du podcast, c'est aussi l'image qu'ils ont des femmes. C'est-à-dire qu'un enfant, vraiment, si je prends le cas, mon fils aussi qui était en crèche, depuis le début, qu'ils sont dans un monde collectif, on va dire, que ce soit la petite enfance ou l'école, ils n'ont que des visages de femmes pratiquement. La femme, elle prend soin des enfants, elle est maîtresse, elle ne crie pas. En tout cas, avec des enfants, elle ne crie pas trop fort. Donc, elle a une autorité qui est toute douce. C'est-à-dire qu'on dit gentiment, non, ne bouscule pas ton copain, va au coin. Ça n'a pas une image très ferme. Ils ont aussi une image quand même des femmes dans ce monde-là, roses, doux, on fait des petits jeux, etc. Il y a quelques hommes. Ma fille, il y a un assistant maternel qui est là. Et tant mieux pour qu'il y ait un peu cet équilibre. Je ne sais pas si c'est volontaire ou pas, mais il y a aussi quand même une histoire de comment on projette les femmes. Eux, depuis qu'ils sont tout petits, les femmes, elles sont toutes douces et gentilles.
- Speaker #1
Et quand on ouvre notre bouche...
- Speaker #0
Et tout d'un coup, on se dit, mais qu'est-ce que c'est ? Mais comment ça, ça crie ? Elle a un avis. Elle a un avis à donner. Ah oui,
- Speaker #1
d'accord. Je vais te poser ma dernière question, parce que le temps passe et on a déjà fait presque une heure. Ouf. Et donc, dernière question, c'est qu'est-ce que t'aimerais dire à Robert s'il nous écoutait aujourd'hui ? Avec des glaçons ?
- Speaker #0
Avec des glaçons.
- Speaker #1
Voilà, il est là, il écoute son petit podcast. Peut-être qu'en train de sucer un glaçon de bite.
- Speaker #0
Peut-être.
- Speaker #1
Qu'est-ce que t'aimerais lui dire ?
- Speaker #0
Il y a pas mal de trucs. J'aimerais lui dire qu'il n'y a pas besoin il n'y a pas besoin de se comporter comme ça il n'y a pas besoin d'avoir il n'a pas besoin de vouloir se mettre par dessus les autres il n'a pas besoin de bloquer les gens pour assouvir un truc qui lui serait plus profond c'est à dire que tu n'as pas besoin d'écraser les autres pour toi t'élever en fait tu n'as pas besoin de prendre appui sur des femmes pour pouvoir te sentir plus fort parce que je pense qu'il y a aussi soit des choses qui sont ancrées chez eux et puis il y a un truc à déconstruire donc j'aurais envie de lui dire d'un côté un petit En bienveillance, en lui disant Écoute, ça va bien se passer. Même si tu laisses de la place aux femmes, tu verras qu'il te restera encore plein d'autres choses à faire et peut-être des choses à explorer qui ne s'autorisent peut-être pas, d'ailleurs. Donc plutôt de la bienveillance en disant Écoute, on est en train de secouer le sable et on en a plein les yeux, etc. des deux côtés, lui comme nous, et qu'à un moment donné, tout le monde va trouver une place, tout le monde va bien s'entendre et qu'il n'y a pas de raison. Au contraire, qu'il prête un peu des jouets aux nanas, qu'il les prête, qu'on va bien en prendre soin, etc.
- Speaker #1
qu'on va pas tout lui prendre et qu'il y en a pour tout il y en a assez pour tout le monde en plus il y en a pour tout le monde il y en a pour tout le monde écoute merci beaucoup d'avoir merci si les gens ont envie de te retrouver je sais que tu as ton agence de communication de marketing en freelance où est-ce qu'on peut te retrouver si jamais ? et bien on peut m'entrer sur Instagram at touchcom7 touchcom7 comme l'Ardèche on mettra ça dans la description du podcast merci encore d'être passée Avec plaisir !
- Speaker #0
Avec grand plaisir !
- Speaker #1
Et d'avoir partagé tes expériences, en fait, finalement, tu as eu plein de Robert.
- Speaker #0
Oui, en fait. Non, mais c'était hyper enrichissant parce qu'effectivement, il y en a plusieurs qui sont revenus à la surface. Oui,
- Speaker #1
oui. En discutant, je voyais tes yeux qui s'éliminaient.
- Speaker #0
Oui, il y avait plein de trucs. Je sais que sur ma génération, mais la génération de mes parents et grands-parents, il y en avait d'autres.
- Speaker #1
Peut-être que tu reviendras.
- Speaker #0
Peut-être.
- Speaker #1
Merci beaucoup. Voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère que ça vous a plu. Merci d'être resté jusqu'au bout. Ça me fait vraiment super chaud au cœur. N'hésitez pas à me retrouver sur Instagram, sur le compte Have You Met Robert pour découvrir tous les nouveaux épisodes qui vont sortir et surtout pour me contacter directement si vous avez envie pour participer au podcast, raconter vos histoires, vos récits. C'est avec vos témoignages que le podcast se fait. Je serais ravie, ravie de vous interviewer. Je pense que toutes les histoires sont importantes à raconter. N'hésitez pas, je répondrai à tous vos questions. tous vos messages. Je vous remercie encore pour votre écoute et à très vite.