- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans le podcast In The World. Je suis Barbara Godard, thérapeute et accompagnante depuis 2014. Amoureuse de la vie, je suis passionnée par l'humain et sa capacité de guérison. J'ai traversé plusieurs épreuves qui m'ont permis de me reconnecter à ma médecine intérieure. Engagée dans des projets à propos de santé et de prévention depuis l'adolescence, mon parcours professionnel m'a amenée à exercer comme infirmière et actuellement comme accompagnante holistique. J'ai à cœur de diffuser un message pour une médecine intégrative qui réunit le conventionnel et les méthodes alternatives. Avec ce podcast, je partage des expériences et des prises de conscience pour que chacun puisse s'intégrer davantage d'harmonie dans son quotidien. Je vous invite à devenir acteur de votre santé et à renouer avec votre corps et vos émotions.
- Speaker #1
Bonjour et bienvenue pour un nouvel épisode en duo, le premier épisode de cette année 2025. Je suis absolument... honorée, je me réjouis d'avoir comme invité aujourd'hui Oriane Jurado, Oriane qui est coach et qui est naturopathe. Nous allons avoir toutes les deux une conversation à propos de cette énergie si particulière qui est associée aux premières fois, à la première journée de cette année, à cette énergie de renouveau, ce côté presque pétillant, presque étincelant de cette journée particulière mais que j'ai envie d'inviter peut-être aussi pour... les autres journées, les premiers jours du mois, de la semaine. Merci beaucoup, Oriane. Bonjour. Meilleur vœu pour cette nouvelle année.
- Speaker #2
Bonjour, Barbara. Bonjour à tous. Bonne année à tous. Je vous souhaite d'ores et déjà tout le bonheur que vous pouvez souhaiter.
- Speaker #1
Merci infiniment d'avoir accepté mon invitation. C'est par l'intermédiaire de Anne-Claire Béret que je fais ta connaissance il y a quelques années maintenant, lors de la formation Coach from the Heart, qui d'ailleurs réouvre ses portes incessamment sous. peu, donc tu seras bientôt très occupée à nouveau. J'ai rencontré à travers ces cours, à travers les sessions en live, ta présence, ton rayonnement, ta lumière, ce que je pouvais percevoir déjà à ce moment-là de toi. Et puis l'année dernière, donc en 2024, je me suis associée à ton programme de Shivananda Pasapa que j'ai intégré avec plus ou moins de régularité en fonction des périodes, et j'ai découvert une autre facette, un autre de tes talents, une autre compétence. Et je dois avouer qu'à travers tout ce que tu offres et ton rayonnement, j'en ai déjà parlé, mais aussi ton parcours, dont on aura l'occasion de parler dans ce podcast, je me sens assez proche de ce que tu es. Je trouve qu'il y a une très jolie cohérence. C'est cet espace où ce que je perçois de ton âme, de ton essence, résonne très fort avec ce que je peux capter, de ce que je peux retrouver au fur et à mesure du temps qui passe sur les différents supports auxquels je me relie à toi. Et c'est à travers ça, à travers ta présence, ta lumière, que j'avais envie de t'accueillir en particulier pour ce premier jour et ce premier épisode de l'année.
- Speaker #2
Merci Barbara pour cette introduction. C'est rigolo parce que tu parles un petit peu de résonance et j'ai une résonance moi aussi avec ton travail et notamment avec ton podcast parce qu'à une époque, j'ai pensé... j'ai pensé... à un podcast et dans l'idée, ce podcast, il était autour de la guérison. Et je m'étais dit que j'avais envie d'interviewer des personnes qui avaient guéri de plein de choses et qu'est-ce qui avait fonctionné pour elles. Et donc, voilà. Dans ma tête, ce podcast s'appelait Guérir. Et donc, évidemment, guérir, heal, on est au même endroit.
- Speaker #1
Parfait. En tout cas, je suis vraiment honorée. Et puis, à travers ta voix, je trouve que c'est un médium peut-être de guérison, de santé, de bien-être. Il se passe beaucoup de choses et je suis vraiment encore une fois honorée que tu puisses poser ta voix, tes mots et ton essence sur ces ondes. Merci, Oriane. Est-ce que tu accepterais de te présenter et de présenter peut-être la forme de ta contribution aussi actuelle ?
- Speaker #2
Bien sûr. Je m'appelle Oriane, Oriane Jurado. J'ai 24 ans. J'habite à Marseille. J'ai choisi cette ville pour son soleil. Je vis avec mon compagnon qui est mon compagnon depuis plusieurs années. Effectivement, il y a plein d'étiquettes qu'on peut mettre parce qu'il y a plein d'outils. Je vais éviter cet écueil de me définir par mes outils et je vais simplement dire que j'accompagne les personnes dans leur transformation. La transformation de leur santé, de leur vitalité par l'outil de la naturopathie. Et puis leur transformation peut-être plus intérieure par l'outil du coaching. que l'on partage toi et moi.
- Speaker #1
C'est une très jolie présentation. J'aime beaucoup ce que tu en partages. Et peut-être pour faire un clin d'œil à l'idée du podcast, je suis assez curieuse d'avoir ta vision de la santé et du bien-être.
- Speaker #2
C'est un vaste sujet. Il y a cette définition de l'OMS. Alors l'OMS ne dit pas toujours que des belles choses, mais parfois on a des belles surprises. Et je crois que la définition de la santé par l'OMS, c'est non pas seulement... L'absence de maladie, mais un état de bien-être physique, mental, émotionnel et relationnel. Quelque chose comme ça. Je trouve que ça, c'est une belle définition de la santé. Je dirais que du coup, la santé, ce n'est pas seulement l'absence de souffrance, l'absence de douleur. Je crois que c'est un état de complétude, finalement, sur tous les plans de l'être.
- Speaker #1
Un état d'être, définitivement. C'est une très jolie définition, effectivement. Je crois qu'elle parle vraiment de complétude. d'un état complet de bien-être à travers ces différents plans. Et merci pour ton partage. La santé a eu un impact, une dérépercussion sur ton chemin. Est-ce que tu serais d'accord pour nous partager ici, sur In The World, ton parcours et ton chemin de guérison ?
- Speaker #2
Oui, je vais le dire comme ça, même si ça peut en choquer certains peut-être. Mais oui, la maladie, ça a été ma bénédiction. Et je crois que ça l'est encore aujourd'hui, même dans les moments où c'est moins facile. Pour la petite histoire, j'ai fait des études de droit. J'ai fait sept ans. Je suis allée jusqu'au barreau, le titre d'avocat, un poste dans un grand cabinet. Mais depuis mes 16-17 ans, cette question de la vocation et de ce que j'allais faire de ma vie, c'était un grand sujet. À 16-17 ans, je me souviens d'avoir eu des grandes anxiétés, des grandes pertes de repères. Donc quelque chose de très étourdissant à l'idée de qu'est-ce que je vais faire de ma vie. Et je me souviens notamment de cet épisode avec un conseiller d'orientation. Je crois que c'est en première ou en terminale, je ne sais plus. En fait, elles nous recevaient les uns après les autres. Et donc, elles recevaient une personne et une autre était en attente. Et moi, j'étais en attente et elle m'a donné un énorme classeur avec toutes les fiches métiers. Et elle m'a dit, je vous laisse trouver votre fiche métier là-dedans et puis on en parle dans 15 minutes. Moi, j'ai parcouru les pages et je me disais non, non,
- Speaker #1
non,
- Speaker #2
non. Et à la fin du classeur, je me suis dit, je n'ai pas de métier en fait. Et donc, je suis allée en fac de droit un peu comme ça. en me disant, je ne sais pas ce que je vais faire. Donc, quand on ne sait pas et qu'on n'est pas trop mauvais élève, la fac de droit, c'est une option parce qu'on nous dit que ça ouvre des portes et puis ce n'est pas cher comparé, par exemple, aux écoles de commerce, etc. Donc, bon, voilà. Et puis, en fait, les années se sont enchaînées. À continuer à me dire, franchement... pas convaincue du truc, mais je ne sais pas quoi faire d'autre, donc je continue d'avancer. Et puis, arriver en poste, finalement, c'était le bout du tunnel, mais pas dans le bon sens du terme. C'était le bout du tunnel qui débouche sur une impasse, de me dire, bon, là, qu'est-ce que je fais maintenant ? Et je pense, à cause de ça, j'ai développé pendant mes études de droit une maladie auto-immune. Donc, auto-humain, auto-immune, pour celles et ceux qui peut-être ne connaissent pas ce vocabulaire-là, ça veut dire... Notre système immunitaire, qui normalement nous défend, attaque des tissus du corps, donc s'auto-détruit. Et dans mon cas, c'était une maladie auto-immune de la thyroïde. Donc mon corps a commencé à grignoter ma thyroïde, avec tout un peu de conséquences, puisque la thyroïde, c'est un petit peu le chef d'orchestre de l'organisme. Donc une thyroïde qui est attaquée, elle sous-fonctionne, et une thyroïde qui sous-fonctionne, c'est le corps qui métabolise moins d'énergie, donc on est beaucoup plus fatigué. On prend du poids parce qu'on n'arrive pas à brûler les calories comme on devrait, le cœur est un peu au ralenti, le cerveau est au ralenti, toutes les hormones sont au ralenti, donc l'humeur est aussi un peu sombre. Et donc, c'est comme ça que je me suis retrouvée en poste, avec une santé complètement dans les chaussettes et une impression d'impasse aussi bien professionnelle que physique.
- Speaker #1
Et donc, c'était peut-être la fin d'un chapitre éprouvant. Et le... le début, l'arrivée de quelque chose de nouveau ?
- Speaker #2
Absolument. Absolument, parce que je pense que si je n'avais pas eu en plus cette maladie qui s'appelle Hashimoto, qui est quand même vraiment venue me poser un stop. C'est-à-dire que quand le corps est à ce point-là au ralenti, on n'avance plus. Peut-être que j'aurais pu continuer un peu plus longtemps dans cette voie qui n'était pas la mienne, en me disant Bon, fais peut-être quelques années de barreau, et puis après, tu feras juriste. Ou peut-être un truc de cet ordre-là. Mais là... J'ai pas eu le choix, en fait. Finalement, la maladie m'a vraiment fait me dire qu'il faut qu'il y ait quelque chose qui change. Et donc, c'est dans ce contexte-là que j'ai rencontré la naturopathie, complètement par hasard, ou pas, d'ailleurs, sans la chercher, mais la vie l'avait mis sur mon chemin. Et effectivement, c'est un nouveau chapitre qui s'ouvre à ce moment-là, clairement.
- Speaker #1
En termes de résonance, je vais faire le partage ici. Lorsque j'étais étudiante, j'avais... 18 ou 19 ans, après mon bac, moi je me suis orientée vers des études de médecine. Et puis, j'ai déclenché, moi aussi, une thyroïde d'Hashimoto, qui m'a mis à l'arrêt. Et qui m'a permis, je dirais, de m'observer complètement à contresens, et à vouloir toujours... pousser plus fort, répondre peut-être à des injonctions que je m'étais mise, de comme il fallait faire, ou comme je devais faire, ou comme c'était bien ou attendu que je fasse. Et ça a été éprouvant, ça a été un premier deuil, je crois, dans mon expérience personnelle. Et puis un réel apprentissage de, bon, alors maintenant, qu'est-ce que je fais de ça ? Et à quoi je décide de m'ouvrir ? Moi, je n'ai pas forcément retrouvé la naturopathie. Mais c'est évident que j'ai été amenée à cheminer vers d'autres choses et puis à m'extraire du milieu où j'étais. Et en fait, j'ai un regard beaucoup plus doux sur ce passage-là qu'à l'époque où j'étais très en colère, je crois, d'avoir la sensation que mon corps me lâchait. Et puis aujourd'hui, je me dis que s'il ne m'avait pas offert ce message, d'une certaine façon, aujourd'hui, je pose presque le mot de cadeau dessus. Je ne sais pas jusqu'où je serais allée, en fait. pour m'accomplir ou pour accomplir un dessin qui n'était pas le mien. Je me dis que 2025, j'ai très envie d'honorer des espaces qui m'appartiennent, qui sont nourris par ce que moi, je sens à l'intérieur de moi. Et je me demande comment toi, aujourd'hui, avec ton bagage, avec qui tu es, comment tu amorces les nouveaux départs, les nouveaux chapitres ?
- Speaker #2
Merci déjà pour le partage que tu viens de nous faire. Comment j'aborde les nouveaux départs ? Ce qui me vient là... C'est que dans ton partage et dans le mien, il y a un peu cette notion de choix qui n'en était pas, c'est-à-dire d'une route toute tracée, qu'elle soit tracée par l'extérieur ou que l'on croit qu'elle l'est. En tout cas, une espèce d'autoroute qu'il faudrait suivre. Donc je dirais qu'aujourd'hui, j'aborde les nouveaux départs. en prenant ce temps en amont de me demander si c'est vraiment juste. En prenant les quelques temps suspendus après le coup de feu, en prenant quelques temps suspendus pour me demander si c'est vraiment une course que j'ai envie de courir. Où est-ce que j'ai envie de vivre autrement ? Comment j'aurais envie de le vivre ? Et du coup, de poser des intentions et finalement de poser un petit peu comme un cahier des charges du projet pour qu'il ne se fasse pas au détriment de... mon alignement, de ma santé, de mon équilibre de vie, etc.
- Speaker #1
Est-ce que tu pourrais définir ce que c'est pour toi une intention ? Parce que je pense que c'est extrêmement précieux d'être dans une notion d'intentionnalité, mais ça peut encore paraître parfois obscur, ou j'aimerais bien avoir ton regard, ta vision sur ce mot-là.
- Speaker #2
Il faudrait donner des exemples concrets, j'imagine, pour que ça soit moins obscur. Je peux donner un exemple qui est que... En ce moment, j'écris un livre qui devrait sortir cette année, 2025. Avant de me dire oui au projet, je me suis déjà demandé comment est-ce que... Est-ce que c'est une co-création ? On les crée à deux ? Et du coup, j'ai pris le temps de me demander à quelles conditions j'avais envie de l'écrire, ce livre. Déjà sur l'angle, tu vois. Pas simplement sauter sur l'occasion d'écrire un livre et finalement d'écrire le livre qui est attendu de... notre co-auteur, notre éditrice, peut-être notre public, etc. Mais de se demander qu'est-ce que moi j'ai vraiment envie d'y mettre pour m'y retrouver. Et puis ensuite me demander combien de temps je suis prête à y consacrer, quelle serait la temporalité qui serait juste pour moi, pour que ça prenne le temps juste. Qu'est-ce que j'ai envie de faire dans la promotion de ce livre ? Qu'est-ce que je n'ai pas envie de faire dans la promotion de ce livre ? Et une fois que tout ça s'est posé, poser des intentions, c'est je crois prendre cet engagement vis-à-vis de moi-même. C'est-à-dire qu'une fois que je l'ai clarifié, ça devient un peu une condition sine qua non finalement et c'est de se dire l'intention c'est je pose ce livre dans le respect de qui je suis et ça passe par est-ce que c'est plus clair dit comme ça ?
- Speaker #1
Je pense que ça l'est merci pour d'une part le partage de ce beau projet dont je te souhaite tout le meilleur et puis d'effectivement ton intention et de comment tu le traduis. Moi, si je devais mettre des mots ou une autre façon de le dire, je crois que c'est la façon, c'est avec quelle énergie j'aborde ce que j'aborde. C'est ce qui est dans l'espace, ce qui est dans l'absence de matière, en quelque sorte. C'est depuis quel espace et depuis quelle énergie je fais ce que je fais. Je crois que ça serait ça, et ça serait très en lien avec l'amour, quelle que soit la façon dont après je mets des mots dessus. mais je pense que c'est ramener de la présence et quelque chose, une énergie, une émanation très orientée, très choisie, dans un espace où effectivement je la laisse après être et vivre. Mais je pense que si je devais le traduire et si je devais moi aussi m'employer à mettre des mots dessus, c'est comme ça que j'aurais envie de le définir en tout cas aujourd'hui. Ça me paraît vraiment important en fait, dans nos contributions aujourd'hui, de ramener du sens. et je crois que c'est exactement ce que fait l'intention. Oui, je pense que ça serait juste.
- Speaker #2
Ta définition est belle parce qu'elle se place en amont encore de ce que je partageais moi et je te rejoins tout à fait sur ça. T'as raison, je pense que ta définition est vraiment excellente. et que finalement la mienne vient ancrer dans la matière cette intention d'amour, cette énergie d'amour.
- Speaker #1
Elles sont complémentaires, effectivement, ça doit se faire en deux temps et c'est l'alliance des deux. C'est riche, en tout cas, ça permet d'ouvrir d'autres thèmes. Est-ce que tu as toujours vécu... En fait, ma question, elle va être... Je ne pensais pas forcément te reposer ce thème-là et finalement, il s'invite très spontanément, alors on va l'honorer. Lorsque je t'ai découvert, tu lançais tes activités et tu as... fait le choix conscient de ne pas mettre ton énergie dans un premier temps, en tout cas c'est comme ça que j'ai envie de le dire, dans les réseaux sociaux pour t'installer, pour créer ton activité et tu as fait autrement. J'aimerais bien que tu nous expliques, que tu nous partages ce cheminement-là et comment tu as fait toi de ton côté ce lancement.
- Speaker #2
Là encore, c'est un peu comme l'histoire précédente, ça s'est fait un peu dans le dur quand même. Dans le sens où, quand j'ai effectivement lancé mes activités, j'ai fait comme tout le monde, j'ai ouvert un compte Instagram. Et très vite, ça m'a pollué le cerveau, pollué tout en fait. Ça m'a pris la tête. Ça m'a pris la tête parce que je me suis créée moi-même, j'imagine, des injonctions de toutes parts, par comparaison ou en prenant un peu tout. trop personnellement les conseils de certaines amies qui, elles, avaient réussi par les réseaux. Et j'avais le sentiment que le monde entier me disait ce qu'il fallait faire. J'avais le sentiment que le monde entier me disait que pour réussir, il fallait faire tant de posts, tant de stories, les faire de telle manière, mettre tel hashtag, que sais-je. Et en fait, c'était un modèle qui ne me parlait pas. Et donc, me dire, ah bah dis donc... J'ai quitté le barreau, j'ai fait tout ce chemin-là, de me former à la naturopathie, de me mettre à mon compte pour au final rentrer dans une énième boîte, à devoir faire des choses que je n'ai vraiment pas envie de faire. Pendant un temps, j'y suis allée un peu en forci, et puis un jour où ça m'a un peu trop gonflée, j'ai décidé que c'était une boîte qu'il fallait faire sauter, celle-là aussi, et donc je l'ai supprimée de mon compte, pas seulement désactivée, je l'ai supprimée, supprimée, en me disant bon, tout le monde a l'air de croire que c'est indispensable, on va l'enlever de l'équation On va bien voir ce qui se passe. Et je crois que quand on l'enlève de l'équation, ça libère beaucoup d'espace mental. Et puis d'espace de temps. Et que du coup, la créativité peut s'exprimer. Parce qu'il y a d'autres manières de faire. C'est juste que celle-ci, Instagram, c'est une manière de faire. Et qu'elle peut être efficace, mais qu'elle a tendance à éclipser toutes les autres. Et donc quand on se met dans un contexte différent où Instagram n'existe plus... on commence à regarder autour de soi et à se dire alors comment on fait ? Et on peut déployer une ingéniosité qui peut-être ne serait pas exprimée si elle n'avait pas eu cette contrainte-là.
- Speaker #1
Merci infiniment. Ça ouvre des perspectives, ça ouvre des espaces lorsque tu l'évoques. Je pense que ça vient résonner avec un cheminement personnel aussi. Mais à l'heure où il y a beaucoup d'informations et parfois beaucoup de pollution extérieure sur comment encore une fois, on doit faire pour faire bien, pour honorer nos vocations, nos élans, etc. Je trouve ça rafraîchissant de pouvoir revenir à ce qui est vivant en soi, à cet espace où tout est possible si on lâche les carcans, si on se dépouille aussi de tout ce qu'on s'est rajouté au fur et à mesure. J'aime beaucoup cette idée qu'on peut... tout créer. Et moi, je le sais parce qu'aujourd'hui, tu continues à vivre de tes activités, mais ça s'est bien passé. En fait, tu as survécu à cette décision.
- Speaker #2
Je pense que j'ai été portée au moment où je l'ai fait. Au moment où je l'ai fait, je revenais quand même de sept mois en Inde, où cette fameuse présence dont tu parlais, elle avait été bien musclée et où justement, je me suis vue en rentrant en sol. Complètement me diluer moi-même avec cette histoire de réseaux sociaux et de me dire, je suis aux antipodes de ma présence. quand je scrolle comme ça pendant 20 minutes sans voir le temps passer. Et donc, je pense que j'ai eu la chance à ce moment-là d'avoir goûté au bénéfice de la présence par mon expérience en Inde et de me dire, ah non, tu ne vas pas te laisser piquer ta présence par un algorithme et une application qui te montrent des vidéos de 30 secondes débiles la plupart du temps. Et donc, j'ai eu la chance d'être portée par l'expérience que j'avais vécue avant. Mais je me rends compte que... Parce qu'aujourd'hui, j'ai fait une pause de deux ans. deux ans sans réseaux sociaux. Et puis aujourd'hui, je suis revenue avec une intention, je reviens à ce mot d'intention, avec une approche, en tout cas complètement différente de la première fois, parce qu'effectivement, vu que j'ai vu que je n'en avais pas besoin, j'ai pu revenir avec un peu plus de lâcher prise, en me disant que c'était juste une vitrine, mais qu'il n'y avait pas besoin de se prendre trop la tête. Mais je me rends compte aujourd'hui que, l'un des temps un peu plus loin derrière moi, je me laisse à nouveau facilement reprendre dans une forme d'engrenage. Donc voilà. douceur et tolérance vis-à-vis de soi sur ça, mais conscience en même temps. Est-ce vraiment ce qu'on veut ? pour nos vies.
- Speaker #1
Par rapport à la version de toi qui avait donc sa présence musclée et la version, celle d'aujourd'hui, qui est son séjour en Inde un peu plus lointain, est-ce que tu aurais des questions ? Est-ce que la coach que tu es aurait des questions justement pour reconnecter avec les muscles de la présence ?
- Speaker #2
J'adore cette question. Merci Barbara. Je vais la garder, je vais me la poser pendant plusieurs jours parce qu'elle est merveilleuse. Qu'est-ce que la moi de 2020 finalement demanderait à la moi de 2024 ? En fait justement tu vois ce qui vient là de cette expiration c'est que je pense qu'elle ne lui demanderait pas grand chose mais elle la ferait respirer elle se mettrait probablement juste en face d'elle en la regardant avec un grand sourire les yeux dans les yeux avec cette qualité justement d'attention à l'autre qu'on a si peu dans le quotidien et elle l'inviterait sans rien lui dire à prendre une grande expire et je pense que la moi d'aujourd'hui poserait le téléphone très naturellement
- Speaker #1
Merci, ça vient me toucher fort. Je suis émue parce qu'à travers ton partage et ce que tu en dis, ce que tu en offres, je sens chez moi de l'espace en fait. Tout naturellement, cet état de présence, il n'est jamais très loin. En particulier lorsque l'on est ensemble sur un épisode de podcast. En général, je suis vraiment nourrie par le flot et puis je me laisse porter par ce qui est. Et pourtant... encore un peu plus profondément, je crois que je me suis autorisée à ressentir en même temps que toi cet espace, cette présence, cette respiration. Et qu'est-ce que c'est bon ! À l'heure où on nous invite à prendre à nouveau de bonnes résolutions, quelle serait ta façon à toi de nager ? En fait, dans quelles eaux tu aurais envie ou tu aurais l'élan de nager si c'était de toi à toi ? Et si on sortait encore une fois de ce qu'on nous invite à faire ?
- Speaker #2
Je prends un grand temps de réflexion. Je pense que je laisserais me placer non pas sur le plan de ce que j'ai envie d'avoir cette année, mais sur le plan de ce que j'ai envie de vivre et de ressentir cette année. Parce que souvent, les grandes résolutions de début d'année, elles sont beaucoup dans l'avoir et dans le faire. Je vais, je n'en sais rien, mes résolutions 2025, c'est... une heure de sport par semaine, ou c'est, j'en sais rien, 10 000 followers, ou c'est 5 000 euros de chiffre d'affaires, ou que sais-je, les chiffres auxquels chacun, chacune peut mesurer son bonheur. Donc c'est souvent des choses très acquisitives, et donc je pense que j'essaierai de positionner le curseur plutôt du côté de l'être, et de qu'est-ce que j'ai envie de ressentir cette année, comme émotion, comme état d'être, et d'aller chercher ça, plutôt que qu'est-ce que je peux... Qu'est-ce que je peux... Comment dire ? D'être moins dans cet espace de quoi je peux remplir, mais plutôt de quoi je peux m'alléger, en fait.
- Speaker #1
Ça fera le lien, j'ai envie de la citer, dans ce premier épisode, avec l'épisode que j'ai partagé avec Joanne Huttard, qui parle de dépouillement et qui vient, justement, lâcher tout ce qui n'est pas de notre essence, tout ce qui ne vient pas nourrir profondément les êtres que nous sommes. Merci beaucoup, Oriane. Je me souviens, dans... Le partage que tu fais dans ton programme, Chevalanda Pasapa, d'une expérience que tu as vécue sur ton tapis et de la façon dont tu t'es fait vivre la répétition et ce moment particulier sur le tapis qui résonne pour moi avec le conflit et en particulier nos conflits intérieurs. Est-ce que tu pourrais partager cette anecdote et puis nous dire peut-être ce que ça vient évoquer pour toi ?
- Speaker #2
Des moments de bataille intérieure sur le tapis, j'en ai eu plus d'un. J'en ai eu tellement. Mais je pense que l'épisode auquel tu fais référence, c'est que je suis allée en Inde pour apprendre la méditation. Et je ne voulais pas apprendre le yoga parce que j'avais des préjugés sur ce qu'était le yoga et une vision très, très limitée de ce qu'était le yoga. Et finalement, on en revient à notre histoire de réseaux sociaux. Mais ce que je voyais du yoga sur les réseaux sociaux ne m'intéressait pas du tout. Et donc, quand je suis allée en Inde... je voulais apprendre la méditation et je ne voulais pas qu'on me parle de yoga. Sauf que la vie est ainsi faite que l'ashram dans lequel je me suis formée, on devait se conformer à l'emploi du temps de l'ashram, à l'emploi du temps quotidien de l'ashram. Et donc, il y avait de la méditation, mais il y avait aussi du yoga postural et plein d'autres choses. Mais il y avait notamment trois heures de yoga postural par jour. Et donc, les premiers temps, j'y suis allée vraiment contrainte et forcée parce que je voulais pouvoir accéder au reste du programme, donc il fallait que je fasse cette partie-là. Et je dis les premiers temps, mais ça a duré longtemps. Ça a duré plusieurs mois. Je pense même parfois, je me dis plusieurs années, parce que j'arrivais sur le tapis avec cette mentalité de performance. Et donc, je me jugeais à chaque instant sur mon tapis de ne pas être assez ceci ou d'être trop cela. Je m'évaluais. À chaque instant, à chaque respiration sur le tapis, je m'évaluais. Et je ne m'évaluais pas de manière très agréable. Donc c'était une pratique qui me mettait très en colère. Parce que pendant une heure et demie, j'étais abominable avec moi-même. Et donc franchement, ce n'était pas une pratique que j'appréciais. Et je pense que je ne suis pas la seule à vivre le yoga comme ça. Des personnes qui s'en veulent presque sur le tapis de ne pas être plus souples qu'elles ne sont, ou plus musclées qu'elles ne sont. Alors qu'en fait, le yoga, c'est aux antipodes de tout ça. Mais je pense qu'il y a eu un phénomène d'appropriation occidentale qui est venu complètement transformer le yoga, et qui fait qu'aujourd'hui, on est nombreux à le subir comme ça. Mais bon, à la longue... le yoga a fait son effet. Et petit à petit, cette voix abominable s'est faite un peu moins bruyante. Et je pense que l'épisode dont tu parles, c'est qu'il y a eu un jour où à la fin d'une posture de repos, on a simplement lassé nos genoux contre nous-mêmes. Et là, il y a eu une espèce de douceur en vérité, dans ce moment où j'ai embrassé moi-même mon propre corps. et où j'ai comme vu avec beaucoup de hauteur la violence de tout ce que je lui faisais subir par mes pensées et par mes manières de fonctionner et où j'ai ressenti à cet instant-là de la gratitude pour sa tolérance vis-à-vis de moi, d'être toujours là et de continuer à fonctionner malgré tout ce que je lui envoie dans la tronche à longueur de journée, en le critiquant au lieu de voir tout ce qui me permet de vivre, tout simplement. Et ça, ça a été effectivement un carrefour dans mon cheminement de yogique, mais dans mon chemin de guérison, plus encore.
- Speaker #1
Je pense que c'est la vidéo qui m'a le plus touchée de ce programme. J'y sens vraiment un partage de cœur à cœur, et tu l'auras traduit très bien dans le podcast. Je pense que cette image de ce que tu t'es fait vivre sur le tapis, et puis finalement cette transformation à un instant, elle peut aussi venir illustrer... d'autres moments de vie et de à quel point est ce que nous nous faisons vivre un enfer j'aime beaucoup la façon dont tu poses les choses et le regard que tu portes sur cet espace sur ce moment de transition transformation et de et cette respiration aussi encore une fois qui accompagne le regard différent la curiosité l'innocence je suis certaine que ça pourra parler à plein de personnes et en même temps quand tu évoques ce ce monde du yoga, moi j'entends aussi toutes les idées reçues et ce qu'on se raconte à propos du coaching. Et là encore, je ne m'attendais pas à te poser cette question-là, mais tu es coach, tu participes aussi à l'émergence d'arriver de nouveaux coachs par le biais de programmes d'Anne-Claire. Est-ce que tu as toujours été aussi en lien avec le coaching ou est-ce que toi aussi tu avais des idées reçues sur cette programme ? profession ?
- Speaker #2
Je pense que j'ai beaucoup d'idées reçues sur beaucoup de choses.
- Speaker #1
Comme tous.
- Speaker #2
Le cadeau qui m'a été fait par rapport au coaching, c'est qu'Anne-Claire me l'a proposé. Donc, Anne-Claire qui a cette formation, donc Anne-Claire Meret qui a cette formation de coaching que tu as toi-même, Philippe, pour être formée. J'avais été coachée par elle en individuel. Et donc, quand elle a lancé sa formation, elle m'a proposé de me former et puis que je puisse rejoindre son équipe. Et donc, finalement, je me suis... Au départ, je ne m'étais jamais vue coach. Je ne pensais pas que ça allait faire partie de mon chemin.
- Speaker #0
Mais je m'étais quand même bien rendue compte à quel point ça avait été précieux pour moi d'être accompagnée par un ou une coach. Et donc, je me suis dit, ça va être intéressant de voir le coaching depuis les coulisses, finalement. Comprendre un petit peu les ficelles qui m'avaient été utiles en tant que client. Mais j'y suis allée dans cette dynamique-là. C'est-à-dire, je n'y suis pas vraiment allée en me disant, je vais devenir coach. J'y suis allée en me disant, ça a l'air intéressant. ça peut que m'apporter à titre personnel. Et un petit peu comme la naturopathie et un petit peu comme le yoga, ça m'a tellement apporté à titre personnel que très vite, ensuite, j'ai eu envie de le partager à mon tour.
- Speaker #1
Merci pour ton partage, Oriane. Peut-être, et ça sera ma dernière question, parce que il faut que je choisisse de laisser une fin aussi à cet échange qu'on vient nourrissant. De quelle façon est-ce que tu prends soin de la paix ?
- Speaker #0
en toi ? On boucle presque la boucle du début de l'échange sur la paix de quel plan. Parce qu'il y a la paix du corps, il y a la paix de l'esprit. Bien sûr, elle s'autonourrisse, mais je pense que je nourris la paix en évitant déjà, ça va sembler très terre-à-terre comme réponse, mais en évitant les substances qui peuvent venir troubler la paix. Donc, je nourris ma paix en ne buvant pas, en ne fumant pas. voilà en limitant le café j'avais aperçu ça aussi alors ça c'est toujours c'est mon c'est mon salon d'achille parce que j'ai une passion singulaire pour le café donc je fais des phases de détox mais voilà c'est mon salon d'achille donc il y a cette notion là me vient ensuite la question des relations nourrir sa paix je pense que c'est quand même choisir de qui on s'entoure voilà c'est tout un sujet ça ça pourrait aller
- Speaker #1
Ça pourrait faire l'objet d'un épisode à part entière.
- Speaker #0
Mais je pense que c'est important de le poser. Est-ce que les personnes avec qui on a des conversations au quotidien viennent soutenir notre transformation, notre volonté d'aller mieux ? Ou est-ce qu'on a un entourage que finalement ça arrange ? On reste comme on était jusqu'à présent. Et je dirais que mon troisième pilier de la trinité de la paix, c'est aussi des temps pour soi. Donc être en lien avec des personnes choisies et être en lien avec soi. Et là, chacune aura ses pratiques. Est-ce que c'est marcher seule sans son téléphone ? Est-ce que c'est aller s'écouter sur un tapis ? Peu importe. Mais je pense que ce temps-là pour soi, c'est un vecteur de paix.
- Speaker #1
Merci beaucoup pour ton partage. Et pour cette trinité. De quelle façon est-ce qu'on se relie à toi pour la suite ?
- Speaker #0
Alors, j'ai un site, orianjurado.com, c'est facile. Et puis, pour les personnes qui ont envie d'être sur les réseaux, il y a Instagram. Et pour les personnes qui ont envie d'avoir des nouvelles, mais de ne pas être trop polluées, il y a Telegram aussi.
- Speaker #1
La newsletter aussi ?
- Speaker #0
Et la newsletter aussi, absolument. La newsletter, par le biais du site. vous avez un formulaire pour vous inscrire je trouve que la newsletter et Telegram c'est une manière d'être tenu au courant des actus sans se perdre dans la dans la pub des suggestions infinies mais voilà, je suis à ces différents endroits et si cet épisode vous a fait du bien écrivez-nous on sera content, je pense je parlais en ton nom aussi mais on sera content de vous lire tout à fait,
- Speaker #1
je suis vraiment ravie d'avoir eu l'occasion d'échanger avec toi sur ce premier épisode de l'année je l'ai déjà dit Et quelque part, j'aimerais partager des vœux, des vœux qui sont à l'image de cet épisode autour de la présence, autour de la générosité, autour de l'intentionnalité et du partage. Merci d'avoir été une très belle ambassadrice pour cette année à venir pour Heal the World. Merci beaucoup, Oriane.
- Speaker #0
Merci à toi pour cette invite aussi.
- Speaker #2
Merci pour votre présence. Si vous souhaitez soutenir le podcast, je vous remercie de partager les épisodes à votre entourage. Vous pouvez également le noter afin de le rendre plus visible et vous abonner pour être informé de la sortie des prochains épisodes. De plus, si vous souhaitez me suivre et connaître l'actualité de mes accompagnements, je vous invite à me rejoindre sur mon site ou sur ma page Instagram Barbara Godard.