Transcription

• Speaker #0

  Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur Réa. On vous retrouve pour un autre épisode, saga de l'été, un autre épisode où je partage avec vous les coulisses de ce nouveau projet, de ce projet un peu fou dans lequel je me lance, qui est l'auto-édition d'une collection de livres jeunesse dans lequel je raconte l'histoire de femmes de culture arabe et amazigh qui ont marqué l'histoire. Dans l'épisode d'aujourd'hui, je vais vous dévoiler le nom de la femme du premier volume et pourquoi j'ai fait ce choix. Donc le premier volume de cette belle collection jeunesse sera sur Tawheeda Benchir. Est-ce que vous la connaissez ? Est-ce que ce nom vous dit quelque chose ? Tawheeda est la première femme médecin du monde arabe et amazigh. Pourquoi j'ai fait ce choix ? Pour plein de raisons et ce n'était pas une décision qui était évidente tout de suite quand j'ai décidé de lancer cette collection. Quand l'idée de cette collection m'est venue... Évidemment, l'une des premières choses que j'ai faites, c'est de faire une liste de femmes dont je pouvais raconter l'histoire. C'est une liste que j'avais sur mon bureau et que j'alimentais au gré de mes découvertes et des noms qui me revenaient et auxquels je repensais. C'était l'été et cet été-là, j'étais en vacances en Tunisie, à un repas de famille avec tous mes cousins, cousines et leurs enfants. On est à table et à un moment, je sors un billet de 10 dinars pour payer quelque chose. Et là, j'ai une idée. Je vais vers la table des enfants. je leur montre le billet d'Idinard et je leur demande si quelqu'un sait qui est cette femme dont la photo est imprimée sur le billet. Gros silence. Ils se regardent tous, attendent ou espèrent que l'un d'eux prenne la parole. Rien. Et là, j'entends quelques voix, quelques commentaires. Ah, c'est une femme, j'avais jamais remarqué. Non, je la connais pas. On ne l'a pas appris à l'école. Et à la fin, l'un d'eux me dit, ah, mais c'est pas Marie Curie ? Bref, j'ai eu un moment de panique. et de tristesse, pour être honnête. Certains de mes petits-neveux vivent en Tunisie, d'autres en France, et aucun d'entre eux n'a surconnu cette grande dame qui a marqué l'histoire de leur pays et qui est sur les billets qu'ils utilisent ou en tout cas qui sont manipulés tous les jours autour d'eux. Évidemment, en aucun cas, la faute ne leur incombe, mais c'était assez révélateur. Et ça confirmait un peu pour ça. Je me suis alors dit que ce sera la première. J'avais aussi très envie de pouvoir rencontrer la famille quand c'était possible et pour avoir des anecdotes sur l'histoire de ces femmes. Et je me suis dit que comme Tunisienne, ce serait peut-être plus simple de commencer par elle. Je me suis alors mise en mode Colombo, à la recherche des descendants de Tawheeda. Première étape, mon ami Google et Wikipédia. Je scrolle rapidement à la section vie privée et là, le nom de ces trois enfants est mentionné. En faisant une recherche sur ces noms-là, je retrouve le nom d'une de ces petites filles qui était mentionnée, Neila Benzina. Je m'empresse alors de chercher le nom sur LinkedIn. Un seul profil semble avoir été mis à jour. Et là, j'envoie un message, un peu random, une bouteille à la mère, en lui demandant si elle était bien la fille de Tawheed Abenshir. Je vous en raconte plus dans le prochain épisode la semaine prochaine. Voilà, c'est un peu l'histoire de pourquoi ce premier volume. J'espère que cette saga vous plaît toujours autant. Rendez-vous la semaine prochaine. Je vous embrasse et à très bientôt.