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Histoires de familles

IVAN, HISTOIRE(S) DU PLUS CÉLÈBRE PROF D'HISTOIRE DE FRANCE AVEC Instant.Archives

IVAN, HISTOIRE(S) DU PLUS CÉLÈBRE PROF D'HISTOIRE DE FRANCE AVEC Instant.Archives

27min |30/04/2025|

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27min |30/04/2025|

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Description

Le sujet ? Les anecdotes familiales préférées du prof d’Histoire le plus connu d’Internet.


Ivan raconte son histoire, mais aussi toutes ces histoires de famille qui le fascinent depuis toujours. Avec Instant.Archives, il redonne vie aux histoires et à l’Histoire en les rendant accessibles, concrètes et ancrées dans le quotidien.

Derrière la figure publique, on découvre un parcours personnel guidé par la curiosité, la transmission et un rapport très intime à la mémoire. Ivan revient sur ces petites histoires de familles célèbres où les frontières entre histoires et Histoiredeviennent floues, où les récits individuels éclairent les grandes dates, et où chaque détail ouvre une nouvelle perspective.

Pour lui, comprendre l’Histoire, c’est aimer les anecdotes familiales, les récits transmis de génération en génération, les mythes, les versions qui divergent… et chercher la vérité dans ces fragments, là où tout commence vraiment.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je reçois un invité un petit peu particulier, une star de et en histoire, Ivan, aka Instant Archive sur Instagram. Bonjour Ivan.

  • Speaker #1

    Bonjour Elodie.

  • Speaker #0

    Il y a un petit rituel, c'est d'expliquer comment on s'est connus et comment on en est arrivé à enregistrer le podcast ensemble.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Alors moi, je te suis depuis tes fameux reels avant, après, sur les lieux célèbres, donc Paris. Et cet été, tu postes, je ne sais plus si c'était un reel ou une story. sur ton grand-père qui a fait les JO.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et là, je me suis dit, c'est incroyable, je veux cette histoire. Je t'envoie un petit message et tu me dis, trop chaud. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, avec plaisir.

  • Speaker #0

    Je vais te donner la parole. Est-ce que tu peux nous présenter ta famille et son histoire ?

  • Speaker #1

    Oui, juste petite précision. Ce n'est pas mon grand-père, c'était mon arrière-grand-père. Donc, ça remonte un petit peu plus longtemps, mais ce n'est pas grave. Donc, c'était mon arrière-grand-père paternel, donc le grand-père de mon père. et il faut savoir que du côté de mon père on est ch'tis mais du côté de ma mère on est marseillais donc c'est vraiment un mélange un petit peu hors du commun on va dire et généralement quand je dis ça les gens me demandent mais comment ça se fait que tes parents sont connus et en fait on est dans le podcast donc on est dans l'histoire de famille donc ma mère est née à Marseille en 1963 elle s'appelle Agnès et elle allait à la montagne pour soigner ses otites faire des espèces de cures. C'est très mal, elle n'aimait pas ça du tout. Là-bas, elle a rencontré en vacances Martine, une ch'ti, du côté du Nord, quoi. Et elles se sont liées d'amitié. Donc Martine, parfois, venait passer l'été à Marseille.

  • Speaker #0

    Elles étaient enfants, ados ?

  • Speaker #1

    Elles étaient, ouais, enfants, début de l'adolescence. Et puis, une fois, ma mère est amenée à passer des vacances dans le Nord, donc un peu moins ensoleillée, quand même. Et il se trouve que Martine était en crush, comme on dit, sur un monsieur qui s'appelait Bruno. Un monsieur, enfin, un garçon qui s'appelait Bruno. Mais comme Martine venait d'un milieu un peu bourgeois, sa maman ne voulait pas que Martine aille toute seule à rendez-vous avec Bruno. Donc Bruno, qui est devenu mon parrain, a eu des idées derrière et il a dit à son pote, son meilleur pote, Alain, mon père, De venir avec lui, histoire qu'il s'occupe de Agnès pendant que lui était avec Martine. Donc c'est comme ça que mon père a rencontré ma mère. Et bon, ils sont encore ensemble et c'est une histoire qui dure. Donc c'est comme ça que les Ch'tis ont rencontré les Marseillais.

  • Speaker #0

    Et alors du coup, si on remonte aux générations précédentes, toi qui t'intéresses à l'histoire, est-ce que tu as trouvé des anecdotes, des histoires ? Est-ce que tu as eu besoin d'ailleurs de fouiller dans les archives pour les trouver ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas eu beaucoup besoin de fuites d'archives parce que du vivant de mes grands-parents, j'ai parlé un petit peu avec eux, je leur ai posé des questions sur leurs parents, leurs grands-parents. Donc j'ai quelques bribes d'histoire qui me restent. Et j'ai aussi un maison du côté de mon père qui s'appelle Patrick et qui adore et est passionné de généalogie. Et donc il a retracé toute l'histoire de notre famille du côté ch'ti. Et il est remonté au 19e siècle en Normandie. Et il se trouve que le village d'où on est originaire, en Normandie, est à quelques dizaines de kilomètres du village qui se recoupe avec notre autre partie de famille dans le sud.

  • Speaker #0

    Ok, donc vous venez plus ou moins du même coin, en fait, au final.

  • Speaker #1

    À peu près, sur deux branches différentes. Donc c'était hyper intéressant de voir que la Normandie, au XIXe siècle, est une terre de laquelle on part pour aller trouver du travail un petit peu partout en France. Et je trouvais ça hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Alors... Je vais revenir au point de départ, c'était la fameuse histoire sportive. Comment ton arrière-grand-père se retrouve à faire les JO ? Et est-ce que tu as d'autres anecdotes de ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Donc, il se retrouve à faire les JO parce qu'il était professeur de gymnastique dans la ville où il vivait, dans le Nord. Il y avait un niveau quand même assez conséquent pour l'époque. Donc, c'était pour les JO d'Anvers en 1920. Et donc avant ça, il sortait tout juste du conflit de la Première Guerre mondiale durant laquelle il s'est battu, il a été prisonnier, il a été un petit peu blessé au visage. On le voyait un petit peu sur la photo que j'avais montrée. Donc il y avait quand même une sorte d'immense fierté après avoir servi son pays, de porter un petit peu de prestige dans ces Olympiades-là. Alors, ce n'est pas lui uniquement qui a gagné la médaille de bronze, ça se passait par équipe à l'époque. C'est mon oncle qui a toujours cette médaille.

  • Speaker #0

    Ok, tu l'as déjà vue ?

  • Speaker #1

    Oui, mais quand j'étais plus petit.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu as d'autres anecdotes à nous partager ? sur l'histoire de ta famille ?

  • Speaker #1

    C'est que mes grands-parents du côté de ma mère avaient un écartage assez conséquent. Ils avaient 14 ans de différence. Mon grand-père, Jean, qui était de Marseille, lui, il est né en 1926. Et c'est un éveur de porc, un paysan un petit peu aisé, grâce à ça. Et il a rencontré un été, une Parisienne qui venait en vacances dans le village, si je me souviens bien, donc Yvette. qui était née en janvier 40, donc pendant le second conflit mondial. Ma mère m'a dit, parce qu'en s'amert, tu te l'avais raconté, qu'elle a été sur les routes de l'Exode depuis Paris jusqu'à Bordeaux, comme tous ces Parisiens qui ont fui la capitale en 1940, sous les bombes des avions, pour aller trouver refuge à Bordeaux, là où s'était réfugié le gouvernement. C'est cette petite anecdote que j'aime bien raconter en cours à mes élèves, pour leur montrer que les petites histoires... sont aussi insérés dans la grande histoire parce que généralement, les élèves, soit ils ne demandent pas forcément ces informations-là à leurs aïeuls, soit parce qu'ils n'étaient pas en première ligne ou concernés par le conflit à cette époque-là.

  • Speaker #0

    Et toi, comment tu as eu cet intérêt pour l'histoire et justement pour ta propre famille éventuellement ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un intérêt pour l'histoire en voyant un film. quand j'avais 6 ans, c'était

  • Speaker #0

    Titanic c'est hyper précis quand il est sorti au cinéma,

  • Speaker #1

    je connaissais absolument rien sur l'histoire de ce bateau mais je comprenais même pas que c'était un bateau je savais même pas ce que c'était un iceberg, pour moi c'était une immense pieuvre qui mangeait le bateau parce que j'avais vu 20 milliers sous les mers de Disney pas longtemps avant enfin bref, je comprenais pas grand chose à l'histoire mais tout la beauté des décors des costumes et tout, ça m'a énormément donné et de l'intérêt sur cette époque, qui me passionne toujours aujourd'hui. Donc, mon intérêt pour l'histoire va naître à cette époque-là, et après, l'intérêt de l'histoire de ma famille, parce que dans les maisons de mes grands-parents, il y avait beaucoup de photos de familles, parfois anciennes, et donc je demandais qui est cette personne, et donc, il me racontait un petit peu les histoires, donc ça remonte à ça, et on a pas mal de photos de familles en noir et blanc, des années 10, 20, donc ça m'a toujours intéressé. Voilà, de savoir ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as découvert des mythes familiaux ?

  • Speaker #1

    Que ma grand-mère paternelle s'est enfuie de chez elle pour se marier avec mon grand-père paternel. Parce que sa maman ne voulait pas.

  • Speaker #0

    Beaucoup d'amour contrarié, hein ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Des amours contrariés comme ça. Des petites histoires que cette même grand-mère n'aimait pas Noël parce que sa maman est morte le soir de Noël. Elle s'est brûlée sur le poil. Voilà, c'est des petites histoires comme ça, mais je ne comprenais pas pourquoi ma grand-mère n'aimait pas célébrer Noël. On m'a expliqué que c'était pour ça, quoi. Bon, après, sinon, des trucs plus marrants, entre guillemets, c'est mon grand-père maternel, donc du côté du Sud, a été fait prisonnier brièvement par les Allemands parce qu'il avait volé des pommes dans un verger.

  • Speaker #0

    Hommage.

  • Speaker #1

    Mais bon, c'est pas... C'est tout, quoi.

  • Speaker #0

    Pourquoi t'as créé ton compte Instant Archive ? Est-ce qu'il y a un truc spécifique avec les archives ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours aimé, enfin toujours, depuis tout petit, j'ai adoré comparer des photos avant-après.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est encore une fois, et on voit que tout est lié, c'est encore une fois lié à Titanic. Parce que j'avais eu, quand j'étais tout petit, un livre où il y avait des peintures du bateau avant-après. Et j'ai vraiment des photos côte à côte, enfin des peintures côte à côte. Et je pouvais vraiment comparer comment c'était avant et à presque. 4000 mètres sous l'océan et ça m'a toujours fasciné ensuite de voir à quoi ressemblent des bâtiments aujourd'hui et quel était leur état avant et à Paris il y a tellement de bâtiments de patrimoine qui a changé notamment avec toutes les expositions universelles où il y a beaucoup de pavillons qui étaient éphémères et de voir ce qu'il en reste aujourd'hui c'est à dire souvent rien c'est assez impressionnant et je me suis dit que ça pourrait intéresser des gens J'ai créé la page en 2018. Au départ, c'était des montages photos qui n'étaient pas ouf, etc. C'était des stories qui étaient très longues. Puis après, je me suis mis il y a à peu près deux ans à faire des vidéos qui fonctionnaient un petit peu plus parce qu'elles pouvaient être partagées. Et puis après, j'ai découvert il y a à peu près un an que j'arrivais à superposer des photos et des vidéos pour vraiment faire une transition assez intéressante avant-après. Et voilà.

  • Speaker #0

    Et là, ça a explosé.

  • Speaker #1

    j'ai pas explosé grâce à ça c'est des genres de vidéos qui me plaisent beaucoup et qui plaisent énormément aussi donc je suis assez content de ça

  • Speaker #0

    Du coup, c'est grâce à quoi t'as explosé ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais fait une vidéo sur les différentes façades de Paris. Je me suis toujours dit qu'il y a tellement d'immeubles différents à Paris et que les personnes disent souvent « Ah oui, c'est un haussmanien » , alors que ce n'est pas du tout un haussmanien et qu'il y a énormément de différences entre les différents immeubles que je me suis dit que ça peut être intéressant de faire une brève présentation de tous ces styles-là. Et la vidéo a très bien fonctionné. et voilà

  • Speaker #0

    que du coup, si tu pouvais remonter un peu le temps, tu as une machine à remonter le temps, là, on n'est plus dans Titanic, on va faire le futur. Quelle époque tu choisis ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas le futur, parce que pour moi, le futur, je ne suis pas très positif là-dessus. Désolé, mais... Entre tout ce qui est géopolitique et climat, je ne trouve pas qu'on va avoir des meilleurs jours. Je dirais que si je devais remonter à une époque, ce serait pendant le XIXe siècle, parce que c'est une période que je trouve fascinante. avec énormément de changements dans la vie quotidienne, autant qu'on peut en vivre actuellement, même si on n'en a pas toujours conscience. Évidemment, ce serait en tant qu'une personne confortablement installée. Je ne voudrais pas remonter au XIXe siècle en tant qu'ouvrier, parce que la situation n'est peut-être pas folle. Enfin, non pas que ce soit fou non plus aujourd'hui, mais plutôt bourgeois. au XIXe siècle, qui a la possibilité de voyager tout en exploitant personne, évidemment. Tous les tableaux de Jean Béraud de Paris au XIXe siècle me fascinent beaucoup. Puis je viens de terminer une série qui se passe à peu près dans les années 1880, pas à Paris mais à New York, qui s'appelle The Gilded Age. C'est incroyable cette série, je la conseille, elle est géniale.

  • Speaker #0

    Alors t'es prof d'histoire, là je vais faire appel à tes connaissances.

  • Speaker #1

    Oula.

  • Speaker #0

    Quelle histoire de famille t'aime le plus ?

  • Speaker #1

    Celle de Catherine de Médicis. Catherine de Médicis, c'est vraiment un personnage de l'histoire qui a une légende noire. Parce qu'elle était d'origine italienne, donc étrangère, donc xénophobie, bonjour. Parce que c'était une femme, et donc une femme qui avait le pouvoir, ça posait problème à l'époque. Elle a exercé le pouvoir en tant que régente, en tant que reine-mère, etc. Et pour mes études, là, j'ai redécouvert sa vie. Elle s'est battue énormément pour assurer la cohésion entre les catholiques et les protestants tant qu'elle a pu. Elle a essayé de se contourner un petit peu la Saint-Barthélemy, alors que c'est quand même son fils qui a ordonné le début des hostilités, et ce n'est pas elle, alors qu'elle est représentée comme la veuve noire sur certains tableaux de l'époque. Donc c'est une dame qui... a voulu préserver son pouvoir, celui de ses fils, mais aussi les intérêts de la couronne et du royaume et du peuple en même temps. Et je trouve qu'elle est assez badass pour ça et assez sous-cotée, même si certaines historiennes essayent de lui redonner ses lettres de noblesse à juste titre de nos jours.

  • Speaker #0

    Ok, donc du coup, moi j'ai lu que t'essayais de twister un peu tes cours avec des anecdotes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je vais en demander une là, sur un personnage, une personne. qui a fait chuter sa dynastie, sa famille.

  • Speaker #1

    Celui qui n'a pas réussi ce qu'il voulait faire, c'est Henri III, le dernier fils de Henri II et Catherine de Médicis, qui a essayé de renforcer son pouvoir malgré la guerre civile, les guerres de religion, qui se faisait beaucoup contester par les nobles catholiques et notamment le clan des Guises. L'Église et notamment le duc de Guise l'ont trop saoulé, donc à un moment donné... le roi l'a fait assassiner en 1588. Donc forcément, les catholiques n'étaient pas hyper contents par rapport à ça, parce qu'ils voyaient ça comme une virée autoritaire du roi, qui n'avait pas le droit de faire ça. En soi, c'est vrai, il ne faut pas tuer les gens, même si on est le roi. Et donc, les catholiques ont eu beaucoup de ressentiments par rapport à ça. Et donc, Henri III s'est fait assassiner à son tour l'année d'après, en 1589, par un fanatique catholique. qui en a bien chié après, parce qu'il s'est fait...

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    on connaît les peines de mort pour les crimes de l'Es-Majesté. Et donc, comme il s'est fait assassiner, c'est la fin de sa dynastie, la dynastie des Valois. Et le pouvoir va passer ensuite à Henri IV, un bourbon.

  • Speaker #0

    Ok, donc la loose.

  • Speaker #1

    Bah, il a un peu merdé, ouais.

  • Speaker #0

    L'histoire pas forcément la plus what the fuck, mais celle qui va peut-être te toucher.

  • Speaker #1

    Ok. Celle qui va plus me toucher, c'est toujours dans les hautes sphères... du pouvoir en tant que preuve d'histoire, puisqu'on a très peu finalement de témoignages sur le reste de la société, mais c'est l'histoire du fils de Napoléon III. qui devait être Napoléon IV, mais qui n'a pas eu le temps de l'être parce que son père a chuté avec le Second Empire en 1870. Donc ils ont dû partir en exil en catastrophe avec sa maman Eugénie en Angleterre. Trois ans plus tard, son père meurt d'atroces souffrances parce qu'il avait des calculs à la vessie qui l'ont beaucoup affecté pendant la fin de sa vie et qui ont eu un impact aussi sur la défaite qu'on a eue en 1870. Je crois qu'il a eu trois opérations. Les opérations, évidemment, ce n'était pas des anesthésies de ouf à l'époque. Pour retirer ces calculs qui étaient dans sa vessie, il fallait passer avec un espèce de crayon avec des pinces au bout et chercher le calcul dans la vessie en passant par tu sais où. Ça devait être d'atroces souffrances. Au bout de trois opérations infructueuses, même si c'est un bon appart, Napoléon III est mort. Et les dernières années de la vie de Jenny sont assez quand même mélancoliques, je pense, parce qu'elle a perdu son fils l'année d'après, il me semble. Mais son fils, étant donné qu'il ne pouvait plus retourner en France et qu'il avait un destin militaire à accomplir, il s'est engagé avec les armées militaires anglaises, puisqu'il était très lié avec la famille royale d'Angleterre. Et il était en campagne militaire en Afrique, dans la savane, contre les Zoulous. Il a été pris en embuscade par ses guerriers africains. et il est mort transpercé de piques. Donc visiblement, je ne sais pas si c'est pour l'histoire, les Zoulous ont vanté son mérite et son courage de les avoir affrontés jusqu'à la fin. Mais ce qui est assez intéressant, c'est que la veste qui est trouée est conservée au château de Compiègne dans le musée qui est dédié à la famille impériale. C'est assez impressionnant de voir cette veste-là. De s'imaginer l'ancienne impératrice Eugénie, l'état dans lequel elle devait être quand elle a appris que son fils était mort et qu'elle était toute seule. C'est une veste qui a traversé le temps.

  • Speaker #0

    Tu es en train de me dire qu'on a perdu des conflits parce que Napoléon avait des calculs...

  • Speaker #1

    Disons qu'il était dans ses vieux jours. Ça a contribué à la chute, en tout cas, et à la défaite contre les Prussiens. mais après je dis pas que les plans de bataille étaient hyper ouf non plus mais en tout cas ils n'arrivaient pas à décider parce que la douleur apparemment était si forte que...

  • Speaker #0

    Et est-ce que t'as d'autres anecdotes où il y a des erreurs historiques qui persistent et du coup c'est le moment de les corriger Des erreurs historiques dans des films ou des erreurs historiques qu'on enseigne il y en a beaucoup Peut-être dans le savoir collectif

  • Speaker #1

    Oui. C'est quelque chose que nous, on nous a enseigné à l'école, au collège et au lycée. C'est la monarchie absolue. On nous a toujours dit, en faisant des raccourcis, que la monarchie absolue, c'était l'aura qui a tous les pouvoirs. Ça permet de faire des raccourcis pour dire que la Révolution a voulu que les pouvoirs soient plus distribués entre toutes les institutions et les autres corps dans l'État. Mais en réalité, même si c'est vrai... vers le 17e, 18e siècle, en tout cas sous Louis XIV, le pouvoir est de plus en plus entre les mains du roi. Il n'a pas la possibilité, le pouvoir finalement, d'imposer tout ce qu'il veut. S'il veut faire passer une loi, cette loi doit être forcément validée par les parlements qui peuvent dire non, on n'est pas d'accord. Donc le roi peut dire moi je suis d'accord, le parlement peut dire de nouveau non, on n'est pas d'accord. Le roi a finalement imposé sa volonté, un petit peu comme un 49-3. Mais ce n'est pas parce qu'il dit je veux, qu'il a. Il y a énormément de contre-pouvoirs, et même si Versailles est montrée comme étant le symbole de l'absolutisme triomphant, avec une noblesse qui aurait été domestiquée comme un toutou pour le roi, la noblesse avait quand même pas mal de marge de manœuvre, et quand même s'accommodait pas mal de ce soi-disant absolutisme, parce qu'elle en retirait quand même, elle aussi, beaucoup de privilèges et d'intérêts. Le roi Soleil avait beaucoup de pouvoirs, mais il n'avait pas tous les pouvoirs parce qu'il avait quand même des lois et des règles à respecter, qui sont les règles fondamentales du royaume de France. Donc la monarchie absolue, oui, mais il y a quand même des choses à redire là-dessus, notamment parce que déjà le terme d'absolutisme n'était pas connu du temps de Louis XIV. c'est un terme qui a été forgé au XIXe siècle, justement pour décrédibiliser une monarchie qui... était constitutionnelle et devenait de plus en plus autoritaire, on va dire, sous Charles X. Donc, voilà. L'absolutisme, on en parle aux élèves, on leur dit, oui, c'est le roi qui a tous les pouvoirs, mais parce qu'on n'a tellement pas le temps et que le programme est tellement conséquent qu'il faut aller très rapidement et faire un raccourci qui peut s'apparenter parfois un petit peu à un mensonge quand même.

  • Speaker #0

    Maintenant, j'ai un petit quiz. Tu choisis entre deux options.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Libre à toi de poursuivre, de commenter et de nous apprendre des trucs, tiens.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Alors, si je te dis Borgia... Ou Médicis.

  • Speaker #1

    Lequel je préfère ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bah, Médicis. Par rapport à ce que je disais tout à l'heure, les Médicis, avec Catherine et Marie, ont participé un petit peu à l'histoire de France. Donc, c'est des reines qui sont... Enfin, des reines et des régentes où il y a pas mal de choses à savoir.

  • Speaker #0

    Versus les Borgias qui sont quand même un peu...

  • Speaker #1

    Que je connais moins, mais qui sont beaucoup plus quand même... Voilà.

  • Speaker #0

    Tant mieux. Ok. Romanov versus Kennedy.

  • Speaker #1

    Waouh. Romanov, quand même.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, même si Kennedy... Ouais, je sais pas. Mais j'aime beaucoup l'histoire de Jackie Kennedy, l'histoire tragique, etc. Mais je trouve que l'histoire des Romanovs est encore quand même plus fascinante et limite sortie d'un film avec cette espèce de sorcier, la Rasputine, qui arrive à envoûter la tsarine qui était assez crédule pour la survie de son fils, etc. Ce fils qui était hémophile, donc s'il se cognait contre quelque chose, il pouvait mourir. Hyper protégé donc, ce tsar qui essaie de maintenir du prestige, de la puissance de cet empire qui est en train de se casser la figure et qui est un désastre total pendant la Première Guerre mondiale. En même temps, les bourgeois qui se révoltent d'abord, puis ensuite les prolétaires, et ensuite ils terminent quand même fusillés dans une cave. Avec des gilets pare-balles qui se sont faits parce qu'ils ont voulu prendre le plus de bijoux possible. Donc, les filles les ont cousues sous leur veste pour les prendre parce qu'ils pensaient qu'ils allaient s'échapper. Et donc, l'agonie des filles a été encore plus longue parce que les balles ne les ont pas atteintes directement. Enfin, moi, je trouve ça encore plus ouf que l'histoire des Kennedy.

  • Speaker #0

    Sachant qu'en plus, il y a tout un mythe autour de la survie potentielle de la Stasia. Ok, Moyen-Âge ou Renaissance ?

  • Speaker #1

    Je ne connais pas beaucoup le Moyen-Âge, mais je sais que c'est une période qui est sous-cotée, juste déjà parce qu'elle s'appelle le Moyen-Âge, alors que ce n'était pas du tout un âge qui était moyen. Donc je dirais plutôt Renaissance. Renaissance parce qu'il y a eu énormément de changements à cette époque-là, pour l'élite évidemment, et que j'aime beaucoup, énormément de peintres et de tableaux de cette époque.

  • Speaker #0

    Et maintenant sur l'aspect plus lifestyle, vive dans les années 30 ou les années 60 ?

  • Speaker #1

    60. J'aime beaucoup le style des années 30. J'aurais adoré, encore une fois, avoir de l'argent dans les années 30 et voyager sur le paquebot Normandie. Mais quand même, dans les années 30, il y a 1939, donc ça veut dire quand même passer toute la Seconde Guerre mondiale et pas savoir ce qu'il y a après ou pendant. Donc je préfère les années 60 qui sont plus positives, on va dire, même s'il y a quand même pas mal de conflits auxquels on n'aurait pas pu échapper. Ça dépend le pays où on se trouve. Ouais, plutôt années 60.

  • Speaker #0

    Ok, tu t'en es pas mal sorti.

  • Speaker #1

    Ça va.

  • Speaker #0

    Et maintenant, c'est l'instant impro.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Puisque t'aimes les archives, t'aimes bien comparer les avant-après.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ben, au moins, t'auras le vœu avant.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et à toi d'improviser, justement, sur ce que tu vas trouver. Je te donne une carte à tirer.

  • Speaker #1

    Alors, je la montre. Donc, c'est une photographie, c'est une carte postale de Biarritz. qui s'intitule Port des Pêcheurs, Rocher du Basta et la Grande Plage. Il n'y a rien écrit autour, enfin, au dos, donc les gens n'ont pas raconté leur vie. D'ailleurs, j'ai une des cousines de mon grand-père, elle m'a transmis un immense recueil de cartes postales de la Première Guerre mondiale, où c'est toute la famille qui s'écrivait au dos. Parfois, c'était des cartes postales, mais genre les SMS débiles qu'on s'envoie, genre, ok, j'arrive à toutes. là c'était Je suis à la gare de Marseille, je rentre, bisous. C'était des trucs comme ça, tu vois. J'en ai plein, plein, plein de cartes postales. D'ailleurs, il y en a qui sont pépites, il faudra que je les mette sur le compte Instagram. C'est des cartes postales, mais elles sont ignobles de xénophobie envers les Allemands, les boches. On voyait des garçons naître dans les choux pour devenir des futurs soldats. Il y avait les dix commandements du poilu. Il y en a, c'était tuer tous les Allemands, des trucs comme ça. Vraiment, elles sont pépites. et donc bon, ça, ça me fait penser à ça. Bref. j'arrête ma digression, c'est une très belle photo de Biarritz où on voit énormément de bâtiments du 19ème siècle et il me semble reconnaître je suis à la Biarritz mais il y a longtemps il me semble reconnaître la villa Eugénie parce qu'il faut savoir que Biarritz au 19ème siècle c'est juste un port de pêcheurs et que c'est Napoléon III et Eugénie on revient toujours à eux Eugénie qui était d'origine espagnole et donc elle connaissait un petit peu le pays basque Merci. Elle est venue se faire construire une résidence d'été pour les vacances à Biarritz. Donc c'était la villa Eugénie. Après le second empire, la villa n'est pas détruite, elle est transformée en palace. Palace qui existe toujours aujourd'hui. J'aimerais beaucoup y aller, mais c'est hors de portée pour l'instant. Enfin, hors de portée. Ce palace, ça a l'air vraiment ouf. Là, on voit un visage de Biarritz qui n'est pas celui qu'on connaît aujourd'hui parce qu'il y a eu pas mal de constructions dans les années 20-30. qui vont changer le front de mer Notamment le casino qui va changer. Mais elle est très belle, cette photo.

  • Speaker #0

    Elle est ses cadeaux.

  • Speaker #1

    Oh, c'est gentil. Merci.

  • Speaker #0

    Alors, tu as échappé à Limoges, la Grande Mosquée de Paris, la Gare Saint-Lazare et Nice.

  • Speaker #1

    Ah, mais j'avais fait une vidéo sur le casino qu'on voit là.

  • Speaker #0

    Il existe toujours, donc ?

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il n'y a plus rien. Il n'y a plus rien du tout, malheureusement.

  • Speaker #0

    Brayton, on peut...

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est l'inspiration, ouais.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un personnage juste que tu me conseillerais d'aborder pour le conte ?

  • Speaker #1

    J'ai lu une biographie de Stefan Zweig de Marie-Antoinette. La biographie, elle date des années... Il l'a réécrite dans les années 20 ou 30, je ne sais plus. Cette biographie, quand on me demande des recos de livres, je la donne de suite parce qu'elle est très bien racontée et ça donne un visage beaucoup plus humain, bien que très controversé à Marie-Antoinette. Cette histoire de famille-là est quand même assez... assez intéressante et fascinante, je pense.

  • Speaker #0

    Moi, je te propose de me donner un mot de la fin.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, c'est de parler le plus possible, tant qu'il est encore temps, à ses grands-parents, à ses arrière-grands-parents, parce qu'ils peuvent disparaître très tôt, trop tôt pour mon cas. Et je n'ai pas eu le temps de leur poser toutes les questions que j'aurais voulu, parce que ma dernière grand-mère est disparue, par exemple, il y a dix ans, donc j'étais... quand même assez jeune encore, j'avais la vingtaine quoi, dès que vous avez la possibilité, parlez avec vos aïeuls pour récolter le plus d'histoires sur votre famille et qui se transmettent par oralité comme ça. Et c'est un projet que je veux mener aussi avec mes élèves dans le cadre de l'enseignement moral et civique parce qu'on est toujours sur énormément le lien social, etc. Je constate toujours que mes élèves sont fascinés par les petites anecdotes que moi je leur raconte. Et moi, je ne connais pas les leurs, et donc j'aimerais bien les connaître un petit peu plus. Et justement, qu'ils interrogent, fassent des podcasts avec leurs grands-parents, pour qu'ensuite, ils viennent mêler leur petite histoire à la grande histoire. Et c'est pour ça que je trouve que ton projet, il est très intéressant, et qu'il faudrait que tout le monde le fasse.

  • Speaker #0

    Merci. Si on a envie de te suivre, on tape instant archive sur Instagram.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Yvonne.

  • Speaker #1

    Merci, Ludi.

Description

Le sujet ? Les anecdotes familiales préférées du prof d’Histoire le plus connu d’Internet.


Ivan raconte son histoire, mais aussi toutes ces histoires de famille qui le fascinent depuis toujours. Avec Instant.Archives, il redonne vie aux histoires et à l’Histoire en les rendant accessibles, concrètes et ancrées dans le quotidien.

Derrière la figure publique, on découvre un parcours personnel guidé par la curiosité, la transmission et un rapport très intime à la mémoire. Ivan revient sur ces petites histoires de familles célèbres où les frontières entre histoires et Histoiredeviennent floues, où les récits individuels éclairent les grandes dates, et où chaque détail ouvre une nouvelle perspective.

Pour lui, comprendre l’Histoire, c’est aimer les anecdotes familiales, les récits transmis de génération en génération, les mythes, les versions qui divergent… et chercher la vérité dans ces fragments, là où tout commence vraiment.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je reçois un invité un petit peu particulier, une star de et en histoire, Ivan, aka Instant Archive sur Instagram. Bonjour Ivan.

  • Speaker #1

    Bonjour Elodie.

  • Speaker #0

    Il y a un petit rituel, c'est d'expliquer comment on s'est connus et comment on en est arrivé à enregistrer le podcast ensemble.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Alors moi, je te suis depuis tes fameux reels avant, après, sur les lieux célèbres, donc Paris. Et cet été, tu postes, je ne sais plus si c'était un reel ou une story. sur ton grand-père qui a fait les JO.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et là, je me suis dit, c'est incroyable, je veux cette histoire. Je t'envoie un petit message et tu me dis, trop chaud. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, avec plaisir.

  • Speaker #0

    Je vais te donner la parole. Est-ce que tu peux nous présenter ta famille et son histoire ?

  • Speaker #1

    Oui, juste petite précision. Ce n'est pas mon grand-père, c'était mon arrière-grand-père. Donc, ça remonte un petit peu plus longtemps, mais ce n'est pas grave. Donc, c'était mon arrière-grand-père paternel, donc le grand-père de mon père. et il faut savoir que du côté de mon père on est ch'tis mais du côté de ma mère on est marseillais donc c'est vraiment un mélange un petit peu hors du commun on va dire et généralement quand je dis ça les gens me demandent mais comment ça se fait que tes parents sont connus et en fait on est dans le podcast donc on est dans l'histoire de famille donc ma mère est née à Marseille en 1963 elle s'appelle Agnès et elle allait à la montagne pour soigner ses otites faire des espèces de cures. C'est très mal, elle n'aimait pas ça du tout. Là-bas, elle a rencontré en vacances Martine, une ch'ti, du côté du Nord, quoi. Et elles se sont liées d'amitié. Donc Martine, parfois, venait passer l'été à Marseille.

  • Speaker #0

    Elles étaient enfants, ados ?

  • Speaker #1

    Elles étaient, ouais, enfants, début de l'adolescence. Et puis, une fois, ma mère est amenée à passer des vacances dans le Nord, donc un peu moins ensoleillée, quand même. Et il se trouve que Martine était en crush, comme on dit, sur un monsieur qui s'appelait Bruno. Un monsieur, enfin, un garçon qui s'appelait Bruno. Mais comme Martine venait d'un milieu un peu bourgeois, sa maman ne voulait pas que Martine aille toute seule à rendez-vous avec Bruno. Donc Bruno, qui est devenu mon parrain, a eu des idées derrière et il a dit à son pote, son meilleur pote, Alain, mon père, De venir avec lui, histoire qu'il s'occupe de Agnès pendant que lui était avec Martine. Donc c'est comme ça que mon père a rencontré ma mère. Et bon, ils sont encore ensemble et c'est une histoire qui dure. Donc c'est comme ça que les Ch'tis ont rencontré les Marseillais.

  • Speaker #0

    Et alors du coup, si on remonte aux générations précédentes, toi qui t'intéresses à l'histoire, est-ce que tu as trouvé des anecdotes, des histoires ? Est-ce que tu as eu besoin d'ailleurs de fouiller dans les archives pour les trouver ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas eu beaucoup besoin de fuites d'archives parce que du vivant de mes grands-parents, j'ai parlé un petit peu avec eux, je leur ai posé des questions sur leurs parents, leurs grands-parents. Donc j'ai quelques bribes d'histoire qui me restent. Et j'ai aussi un maison du côté de mon père qui s'appelle Patrick et qui adore et est passionné de généalogie. Et donc il a retracé toute l'histoire de notre famille du côté ch'ti. Et il est remonté au 19e siècle en Normandie. Et il se trouve que le village d'où on est originaire, en Normandie, est à quelques dizaines de kilomètres du village qui se recoupe avec notre autre partie de famille dans le sud.

  • Speaker #0

    Ok, donc vous venez plus ou moins du même coin, en fait, au final.

  • Speaker #1

    À peu près, sur deux branches différentes. Donc c'était hyper intéressant de voir que la Normandie, au XIXe siècle, est une terre de laquelle on part pour aller trouver du travail un petit peu partout en France. Et je trouvais ça hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Alors... Je vais revenir au point de départ, c'était la fameuse histoire sportive. Comment ton arrière-grand-père se retrouve à faire les JO ? Et est-ce que tu as d'autres anecdotes de ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Donc, il se retrouve à faire les JO parce qu'il était professeur de gymnastique dans la ville où il vivait, dans le Nord. Il y avait un niveau quand même assez conséquent pour l'époque. Donc, c'était pour les JO d'Anvers en 1920. Et donc avant ça, il sortait tout juste du conflit de la Première Guerre mondiale durant laquelle il s'est battu, il a été prisonnier, il a été un petit peu blessé au visage. On le voyait un petit peu sur la photo que j'avais montrée. Donc il y avait quand même une sorte d'immense fierté après avoir servi son pays, de porter un petit peu de prestige dans ces Olympiades-là. Alors, ce n'est pas lui uniquement qui a gagné la médaille de bronze, ça se passait par équipe à l'époque. C'est mon oncle qui a toujours cette médaille.

  • Speaker #0

    Ok, tu l'as déjà vue ?

  • Speaker #1

    Oui, mais quand j'étais plus petit.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu as d'autres anecdotes à nous partager ? sur l'histoire de ta famille ?

  • Speaker #1

    C'est que mes grands-parents du côté de ma mère avaient un écartage assez conséquent. Ils avaient 14 ans de différence. Mon grand-père, Jean, qui était de Marseille, lui, il est né en 1926. Et c'est un éveur de porc, un paysan un petit peu aisé, grâce à ça. Et il a rencontré un été, une Parisienne qui venait en vacances dans le village, si je me souviens bien, donc Yvette. qui était née en janvier 40, donc pendant le second conflit mondial. Ma mère m'a dit, parce qu'en s'amert, tu te l'avais raconté, qu'elle a été sur les routes de l'Exode depuis Paris jusqu'à Bordeaux, comme tous ces Parisiens qui ont fui la capitale en 1940, sous les bombes des avions, pour aller trouver refuge à Bordeaux, là où s'était réfugié le gouvernement. C'est cette petite anecdote que j'aime bien raconter en cours à mes élèves, pour leur montrer que les petites histoires... sont aussi insérés dans la grande histoire parce que généralement, les élèves, soit ils ne demandent pas forcément ces informations-là à leurs aïeuls, soit parce qu'ils n'étaient pas en première ligne ou concernés par le conflit à cette époque-là.

  • Speaker #0

    Et toi, comment tu as eu cet intérêt pour l'histoire et justement pour ta propre famille éventuellement ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un intérêt pour l'histoire en voyant un film. quand j'avais 6 ans, c'était

  • Speaker #0

    Titanic c'est hyper précis quand il est sorti au cinéma,

  • Speaker #1

    je connaissais absolument rien sur l'histoire de ce bateau mais je comprenais même pas que c'était un bateau je savais même pas ce que c'était un iceberg, pour moi c'était une immense pieuvre qui mangeait le bateau parce que j'avais vu 20 milliers sous les mers de Disney pas longtemps avant enfin bref, je comprenais pas grand chose à l'histoire mais tout la beauté des décors des costumes et tout, ça m'a énormément donné et de l'intérêt sur cette époque, qui me passionne toujours aujourd'hui. Donc, mon intérêt pour l'histoire va naître à cette époque-là, et après, l'intérêt de l'histoire de ma famille, parce que dans les maisons de mes grands-parents, il y avait beaucoup de photos de familles, parfois anciennes, et donc je demandais qui est cette personne, et donc, il me racontait un petit peu les histoires, donc ça remonte à ça, et on a pas mal de photos de familles en noir et blanc, des années 10, 20, donc ça m'a toujours intéressé. Voilà, de savoir ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as découvert des mythes familiaux ?

  • Speaker #1

    Que ma grand-mère paternelle s'est enfuie de chez elle pour se marier avec mon grand-père paternel. Parce que sa maman ne voulait pas.

  • Speaker #0

    Beaucoup d'amour contrarié, hein ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Des amours contrariés comme ça. Des petites histoires que cette même grand-mère n'aimait pas Noël parce que sa maman est morte le soir de Noël. Elle s'est brûlée sur le poil. Voilà, c'est des petites histoires comme ça, mais je ne comprenais pas pourquoi ma grand-mère n'aimait pas célébrer Noël. On m'a expliqué que c'était pour ça, quoi. Bon, après, sinon, des trucs plus marrants, entre guillemets, c'est mon grand-père maternel, donc du côté du Sud, a été fait prisonnier brièvement par les Allemands parce qu'il avait volé des pommes dans un verger.

  • Speaker #0

    Hommage.

  • Speaker #1

    Mais bon, c'est pas... C'est tout, quoi.

  • Speaker #0

    Pourquoi t'as créé ton compte Instant Archive ? Est-ce qu'il y a un truc spécifique avec les archives ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours aimé, enfin toujours, depuis tout petit, j'ai adoré comparer des photos avant-après.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est encore une fois, et on voit que tout est lié, c'est encore une fois lié à Titanic. Parce que j'avais eu, quand j'étais tout petit, un livre où il y avait des peintures du bateau avant-après. Et j'ai vraiment des photos côte à côte, enfin des peintures côte à côte. Et je pouvais vraiment comparer comment c'était avant et à presque. 4000 mètres sous l'océan et ça m'a toujours fasciné ensuite de voir à quoi ressemblent des bâtiments aujourd'hui et quel était leur état avant et à Paris il y a tellement de bâtiments de patrimoine qui a changé notamment avec toutes les expositions universelles où il y a beaucoup de pavillons qui étaient éphémères et de voir ce qu'il en reste aujourd'hui c'est à dire souvent rien c'est assez impressionnant et je me suis dit que ça pourrait intéresser des gens J'ai créé la page en 2018. Au départ, c'était des montages photos qui n'étaient pas ouf, etc. C'était des stories qui étaient très longues. Puis après, je me suis mis il y a à peu près deux ans à faire des vidéos qui fonctionnaient un petit peu plus parce qu'elles pouvaient être partagées. Et puis après, j'ai découvert il y a à peu près un an que j'arrivais à superposer des photos et des vidéos pour vraiment faire une transition assez intéressante avant-après. Et voilà.

  • Speaker #0

    Et là, ça a explosé.

  • Speaker #1

    j'ai pas explosé grâce à ça c'est des genres de vidéos qui me plaisent beaucoup et qui plaisent énormément aussi donc je suis assez content de ça

  • Speaker #0

    Du coup, c'est grâce à quoi t'as explosé ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais fait une vidéo sur les différentes façades de Paris. Je me suis toujours dit qu'il y a tellement d'immeubles différents à Paris et que les personnes disent souvent « Ah oui, c'est un haussmanien » , alors que ce n'est pas du tout un haussmanien et qu'il y a énormément de différences entre les différents immeubles que je me suis dit que ça peut être intéressant de faire une brève présentation de tous ces styles-là. Et la vidéo a très bien fonctionné. et voilà

  • Speaker #0

    que du coup, si tu pouvais remonter un peu le temps, tu as une machine à remonter le temps, là, on n'est plus dans Titanic, on va faire le futur. Quelle époque tu choisis ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas le futur, parce que pour moi, le futur, je ne suis pas très positif là-dessus. Désolé, mais... Entre tout ce qui est géopolitique et climat, je ne trouve pas qu'on va avoir des meilleurs jours. Je dirais que si je devais remonter à une époque, ce serait pendant le XIXe siècle, parce que c'est une période que je trouve fascinante. avec énormément de changements dans la vie quotidienne, autant qu'on peut en vivre actuellement, même si on n'en a pas toujours conscience. Évidemment, ce serait en tant qu'une personne confortablement installée. Je ne voudrais pas remonter au XIXe siècle en tant qu'ouvrier, parce que la situation n'est peut-être pas folle. Enfin, non pas que ce soit fou non plus aujourd'hui, mais plutôt bourgeois. au XIXe siècle, qui a la possibilité de voyager tout en exploitant personne, évidemment. Tous les tableaux de Jean Béraud de Paris au XIXe siècle me fascinent beaucoup. Puis je viens de terminer une série qui se passe à peu près dans les années 1880, pas à Paris mais à New York, qui s'appelle The Gilded Age. C'est incroyable cette série, je la conseille, elle est géniale.

  • Speaker #0

    Alors t'es prof d'histoire, là je vais faire appel à tes connaissances.

  • Speaker #1

    Oula.

  • Speaker #0

    Quelle histoire de famille t'aime le plus ?

  • Speaker #1

    Celle de Catherine de Médicis. Catherine de Médicis, c'est vraiment un personnage de l'histoire qui a une légende noire. Parce qu'elle était d'origine italienne, donc étrangère, donc xénophobie, bonjour. Parce que c'était une femme, et donc une femme qui avait le pouvoir, ça posait problème à l'époque. Elle a exercé le pouvoir en tant que régente, en tant que reine-mère, etc. Et pour mes études, là, j'ai redécouvert sa vie. Elle s'est battue énormément pour assurer la cohésion entre les catholiques et les protestants tant qu'elle a pu. Elle a essayé de se contourner un petit peu la Saint-Barthélemy, alors que c'est quand même son fils qui a ordonné le début des hostilités, et ce n'est pas elle, alors qu'elle est représentée comme la veuve noire sur certains tableaux de l'époque. Donc c'est une dame qui... a voulu préserver son pouvoir, celui de ses fils, mais aussi les intérêts de la couronne et du royaume et du peuple en même temps. Et je trouve qu'elle est assez badass pour ça et assez sous-cotée, même si certaines historiennes essayent de lui redonner ses lettres de noblesse à juste titre de nos jours.

  • Speaker #0

    Ok, donc du coup, moi j'ai lu que t'essayais de twister un peu tes cours avec des anecdotes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je vais en demander une là, sur un personnage, une personne. qui a fait chuter sa dynastie, sa famille.

  • Speaker #1

    Celui qui n'a pas réussi ce qu'il voulait faire, c'est Henri III, le dernier fils de Henri II et Catherine de Médicis, qui a essayé de renforcer son pouvoir malgré la guerre civile, les guerres de religion, qui se faisait beaucoup contester par les nobles catholiques et notamment le clan des Guises. L'Église et notamment le duc de Guise l'ont trop saoulé, donc à un moment donné... le roi l'a fait assassiner en 1588. Donc forcément, les catholiques n'étaient pas hyper contents par rapport à ça, parce qu'ils voyaient ça comme une virée autoritaire du roi, qui n'avait pas le droit de faire ça. En soi, c'est vrai, il ne faut pas tuer les gens, même si on est le roi. Et donc, les catholiques ont eu beaucoup de ressentiments par rapport à ça. Et donc, Henri III s'est fait assassiner à son tour l'année d'après, en 1589, par un fanatique catholique. qui en a bien chié après, parce qu'il s'est fait...

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    on connaît les peines de mort pour les crimes de l'Es-Majesté. Et donc, comme il s'est fait assassiner, c'est la fin de sa dynastie, la dynastie des Valois. Et le pouvoir va passer ensuite à Henri IV, un bourbon.

  • Speaker #0

    Ok, donc la loose.

  • Speaker #1

    Bah, il a un peu merdé, ouais.

  • Speaker #0

    L'histoire pas forcément la plus what the fuck, mais celle qui va peut-être te toucher.

  • Speaker #1

    Ok. Celle qui va plus me toucher, c'est toujours dans les hautes sphères... du pouvoir en tant que preuve d'histoire, puisqu'on a très peu finalement de témoignages sur le reste de la société, mais c'est l'histoire du fils de Napoléon III. qui devait être Napoléon IV, mais qui n'a pas eu le temps de l'être parce que son père a chuté avec le Second Empire en 1870. Donc ils ont dû partir en exil en catastrophe avec sa maman Eugénie en Angleterre. Trois ans plus tard, son père meurt d'atroces souffrances parce qu'il avait des calculs à la vessie qui l'ont beaucoup affecté pendant la fin de sa vie et qui ont eu un impact aussi sur la défaite qu'on a eue en 1870. Je crois qu'il a eu trois opérations. Les opérations, évidemment, ce n'était pas des anesthésies de ouf à l'époque. Pour retirer ces calculs qui étaient dans sa vessie, il fallait passer avec un espèce de crayon avec des pinces au bout et chercher le calcul dans la vessie en passant par tu sais où. Ça devait être d'atroces souffrances. Au bout de trois opérations infructueuses, même si c'est un bon appart, Napoléon III est mort. Et les dernières années de la vie de Jenny sont assez quand même mélancoliques, je pense, parce qu'elle a perdu son fils l'année d'après, il me semble. Mais son fils, étant donné qu'il ne pouvait plus retourner en France et qu'il avait un destin militaire à accomplir, il s'est engagé avec les armées militaires anglaises, puisqu'il était très lié avec la famille royale d'Angleterre. Et il était en campagne militaire en Afrique, dans la savane, contre les Zoulous. Il a été pris en embuscade par ses guerriers africains. et il est mort transpercé de piques. Donc visiblement, je ne sais pas si c'est pour l'histoire, les Zoulous ont vanté son mérite et son courage de les avoir affrontés jusqu'à la fin. Mais ce qui est assez intéressant, c'est que la veste qui est trouée est conservée au château de Compiègne dans le musée qui est dédié à la famille impériale. C'est assez impressionnant de voir cette veste-là. De s'imaginer l'ancienne impératrice Eugénie, l'état dans lequel elle devait être quand elle a appris que son fils était mort et qu'elle était toute seule. C'est une veste qui a traversé le temps.

  • Speaker #0

    Tu es en train de me dire qu'on a perdu des conflits parce que Napoléon avait des calculs...

  • Speaker #1

    Disons qu'il était dans ses vieux jours. Ça a contribué à la chute, en tout cas, et à la défaite contre les Prussiens. mais après je dis pas que les plans de bataille étaient hyper ouf non plus mais en tout cas ils n'arrivaient pas à décider parce que la douleur apparemment était si forte que...

  • Speaker #0

    Et est-ce que t'as d'autres anecdotes où il y a des erreurs historiques qui persistent et du coup c'est le moment de les corriger Des erreurs historiques dans des films ou des erreurs historiques qu'on enseigne il y en a beaucoup Peut-être dans le savoir collectif

  • Speaker #1

    Oui. C'est quelque chose que nous, on nous a enseigné à l'école, au collège et au lycée. C'est la monarchie absolue. On nous a toujours dit, en faisant des raccourcis, que la monarchie absolue, c'était l'aura qui a tous les pouvoirs. Ça permet de faire des raccourcis pour dire que la Révolution a voulu que les pouvoirs soient plus distribués entre toutes les institutions et les autres corps dans l'État. Mais en réalité, même si c'est vrai... vers le 17e, 18e siècle, en tout cas sous Louis XIV, le pouvoir est de plus en plus entre les mains du roi. Il n'a pas la possibilité, le pouvoir finalement, d'imposer tout ce qu'il veut. S'il veut faire passer une loi, cette loi doit être forcément validée par les parlements qui peuvent dire non, on n'est pas d'accord. Donc le roi peut dire moi je suis d'accord, le parlement peut dire de nouveau non, on n'est pas d'accord. Le roi a finalement imposé sa volonté, un petit peu comme un 49-3. Mais ce n'est pas parce qu'il dit je veux, qu'il a. Il y a énormément de contre-pouvoirs, et même si Versailles est montrée comme étant le symbole de l'absolutisme triomphant, avec une noblesse qui aurait été domestiquée comme un toutou pour le roi, la noblesse avait quand même pas mal de marge de manœuvre, et quand même s'accommodait pas mal de ce soi-disant absolutisme, parce qu'elle en retirait quand même, elle aussi, beaucoup de privilèges et d'intérêts. Le roi Soleil avait beaucoup de pouvoirs, mais il n'avait pas tous les pouvoirs parce qu'il avait quand même des lois et des règles à respecter, qui sont les règles fondamentales du royaume de France. Donc la monarchie absolue, oui, mais il y a quand même des choses à redire là-dessus, notamment parce que déjà le terme d'absolutisme n'était pas connu du temps de Louis XIV. c'est un terme qui a été forgé au XIXe siècle, justement pour décrédibiliser une monarchie qui... était constitutionnelle et devenait de plus en plus autoritaire, on va dire, sous Charles X. Donc, voilà. L'absolutisme, on en parle aux élèves, on leur dit, oui, c'est le roi qui a tous les pouvoirs, mais parce qu'on n'a tellement pas le temps et que le programme est tellement conséquent qu'il faut aller très rapidement et faire un raccourci qui peut s'apparenter parfois un petit peu à un mensonge quand même.

  • Speaker #0

    Maintenant, j'ai un petit quiz. Tu choisis entre deux options.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Libre à toi de poursuivre, de commenter et de nous apprendre des trucs, tiens.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Alors, si je te dis Borgia... Ou Médicis.

  • Speaker #1

    Lequel je préfère ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bah, Médicis. Par rapport à ce que je disais tout à l'heure, les Médicis, avec Catherine et Marie, ont participé un petit peu à l'histoire de France. Donc, c'est des reines qui sont... Enfin, des reines et des régentes où il y a pas mal de choses à savoir.

  • Speaker #0

    Versus les Borgias qui sont quand même un peu...

  • Speaker #1

    Que je connais moins, mais qui sont beaucoup plus quand même... Voilà.

  • Speaker #0

    Tant mieux. Ok. Romanov versus Kennedy.

  • Speaker #1

    Waouh. Romanov, quand même.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, même si Kennedy... Ouais, je sais pas. Mais j'aime beaucoup l'histoire de Jackie Kennedy, l'histoire tragique, etc. Mais je trouve que l'histoire des Romanovs est encore quand même plus fascinante et limite sortie d'un film avec cette espèce de sorcier, la Rasputine, qui arrive à envoûter la tsarine qui était assez crédule pour la survie de son fils, etc. Ce fils qui était hémophile, donc s'il se cognait contre quelque chose, il pouvait mourir. Hyper protégé donc, ce tsar qui essaie de maintenir du prestige, de la puissance de cet empire qui est en train de se casser la figure et qui est un désastre total pendant la Première Guerre mondiale. En même temps, les bourgeois qui se révoltent d'abord, puis ensuite les prolétaires, et ensuite ils terminent quand même fusillés dans une cave. Avec des gilets pare-balles qui se sont faits parce qu'ils ont voulu prendre le plus de bijoux possible. Donc, les filles les ont cousues sous leur veste pour les prendre parce qu'ils pensaient qu'ils allaient s'échapper. Et donc, l'agonie des filles a été encore plus longue parce que les balles ne les ont pas atteintes directement. Enfin, moi, je trouve ça encore plus ouf que l'histoire des Kennedy.

  • Speaker #0

    Sachant qu'en plus, il y a tout un mythe autour de la survie potentielle de la Stasia. Ok, Moyen-Âge ou Renaissance ?

  • Speaker #1

    Je ne connais pas beaucoup le Moyen-Âge, mais je sais que c'est une période qui est sous-cotée, juste déjà parce qu'elle s'appelle le Moyen-Âge, alors que ce n'était pas du tout un âge qui était moyen. Donc je dirais plutôt Renaissance. Renaissance parce qu'il y a eu énormément de changements à cette époque-là, pour l'élite évidemment, et que j'aime beaucoup, énormément de peintres et de tableaux de cette époque.

  • Speaker #0

    Et maintenant sur l'aspect plus lifestyle, vive dans les années 30 ou les années 60 ?

  • Speaker #1

    60. J'aime beaucoup le style des années 30. J'aurais adoré, encore une fois, avoir de l'argent dans les années 30 et voyager sur le paquebot Normandie. Mais quand même, dans les années 30, il y a 1939, donc ça veut dire quand même passer toute la Seconde Guerre mondiale et pas savoir ce qu'il y a après ou pendant. Donc je préfère les années 60 qui sont plus positives, on va dire, même s'il y a quand même pas mal de conflits auxquels on n'aurait pas pu échapper. Ça dépend le pays où on se trouve. Ouais, plutôt années 60.

  • Speaker #0

    Ok, tu t'en es pas mal sorti.

  • Speaker #1

    Ça va.

  • Speaker #0

    Et maintenant, c'est l'instant impro.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Puisque t'aimes les archives, t'aimes bien comparer les avant-après.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ben, au moins, t'auras le vœu avant.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et à toi d'improviser, justement, sur ce que tu vas trouver. Je te donne une carte à tirer.

  • Speaker #1

    Alors, je la montre. Donc, c'est une photographie, c'est une carte postale de Biarritz. qui s'intitule Port des Pêcheurs, Rocher du Basta et la Grande Plage. Il n'y a rien écrit autour, enfin, au dos, donc les gens n'ont pas raconté leur vie. D'ailleurs, j'ai une des cousines de mon grand-père, elle m'a transmis un immense recueil de cartes postales de la Première Guerre mondiale, où c'est toute la famille qui s'écrivait au dos. Parfois, c'était des cartes postales, mais genre les SMS débiles qu'on s'envoie, genre, ok, j'arrive à toutes. là c'était Je suis à la gare de Marseille, je rentre, bisous. C'était des trucs comme ça, tu vois. J'en ai plein, plein, plein de cartes postales. D'ailleurs, il y en a qui sont pépites, il faudra que je les mette sur le compte Instagram. C'est des cartes postales, mais elles sont ignobles de xénophobie envers les Allemands, les boches. On voyait des garçons naître dans les choux pour devenir des futurs soldats. Il y avait les dix commandements du poilu. Il y en a, c'était tuer tous les Allemands, des trucs comme ça. Vraiment, elles sont pépites. et donc bon, ça, ça me fait penser à ça. Bref. j'arrête ma digression, c'est une très belle photo de Biarritz où on voit énormément de bâtiments du 19ème siècle et il me semble reconnaître je suis à la Biarritz mais il y a longtemps il me semble reconnaître la villa Eugénie parce qu'il faut savoir que Biarritz au 19ème siècle c'est juste un port de pêcheurs et que c'est Napoléon III et Eugénie on revient toujours à eux Eugénie qui était d'origine espagnole et donc elle connaissait un petit peu le pays basque Merci. Elle est venue se faire construire une résidence d'été pour les vacances à Biarritz. Donc c'était la villa Eugénie. Après le second empire, la villa n'est pas détruite, elle est transformée en palace. Palace qui existe toujours aujourd'hui. J'aimerais beaucoup y aller, mais c'est hors de portée pour l'instant. Enfin, hors de portée. Ce palace, ça a l'air vraiment ouf. Là, on voit un visage de Biarritz qui n'est pas celui qu'on connaît aujourd'hui parce qu'il y a eu pas mal de constructions dans les années 20-30. qui vont changer le front de mer Notamment le casino qui va changer. Mais elle est très belle, cette photo.

  • Speaker #0

    Elle est ses cadeaux.

  • Speaker #1

    Oh, c'est gentil. Merci.

  • Speaker #0

    Alors, tu as échappé à Limoges, la Grande Mosquée de Paris, la Gare Saint-Lazare et Nice.

  • Speaker #1

    Ah, mais j'avais fait une vidéo sur le casino qu'on voit là.

  • Speaker #0

    Il existe toujours, donc ?

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il n'y a plus rien. Il n'y a plus rien du tout, malheureusement.

  • Speaker #0

    Brayton, on peut...

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est l'inspiration, ouais.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un personnage juste que tu me conseillerais d'aborder pour le conte ?

  • Speaker #1

    J'ai lu une biographie de Stefan Zweig de Marie-Antoinette. La biographie, elle date des années... Il l'a réécrite dans les années 20 ou 30, je ne sais plus. Cette biographie, quand on me demande des recos de livres, je la donne de suite parce qu'elle est très bien racontée et ça donne un visage beaucoup plus humain, bien que très controversé à Marie-Antoinette. Cette histoire de famille-là est quand même assez... assez intéressante et fascinante, je pense.

  • Speaker #0

    Moi, je te propose de me donner un mot de la fin.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, c'est de parler le plus possible, tant qu'il est encore temps, à ses grands-parents, à ses arrière-grands-parents, parce qu'ils peuvent disparaître très tôt, trop tôt pour mon cas. Et je n'ai pas eu le temps de leur poser toutes les questions que j'aurais voulu, parce que ma dernière grand-mère est disparue, par exemple, il y a dix ans, donc j'étais... quand même assez jeune encore, j'avais la vingtaine quoi, dès que vous avez la possibilité, parlez avec vos aïeuls pour récolter le plus d'histoires sur votre famille et qui se transmettent par oralité comme ça. Et c'est un projet que je veux mener aussi avec mes élèves dans le cadre de l'enseignement moral et civique parce qu'on est toujours sur énormément le lien social, etc. Je constate toujours que mes élèves sont fascinés par les petites anecdotes que moi je leur raconte. Et moi, je ne connais pas les leurs, et donc j'aimerais bien les connaître un petit peu plus. Et justement, qu'ils interrogent, fassent des podcasts avec leurs grands-parents, pour qu'ensuite, ils viennent mêler leur petite histoire à la grande histoire. Et c'est pour ça que je trouve que ton projet, il est très intéressant, et qu'il faudrait que tout le monde le fasse.

  • Speaker #0

    Merci. Si on a envie de te suivre, on tape instant archive sur Instagram.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Yvonne.

  • Speaker #1

    Merci, Ludi.

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Description

Le sujet ? Les anecdotes familiales préférées du prof d’Histoire le plus connu d’Internet.


Ivan raconte son histoire, mais aussi toutes ces histoires de famille qui le fascinent depuis toujours. Avec Instant.Archives, il redonne vie aux histoires et à l’Histoire en les rendant accessibles, concrètes et ancrées dans le quotidien.

Derrière la figure publique, on découvre un parcours personnel guidé par la curiosité, la transmission et un rapport très intime à la mémoire. Ivan revient sur ces petites histoires de familles célèbres où les frontières entre histoires et Histoiredeviennent floues, où les récits individuels éclairent les grandes dates, et où chaque détail ouvre une nouvelle perspective.

Pour lui, comprendre l’Histoire, c’est aimer les anecdotes familiales, les récits transmis de génération en génération, les mythes, les versions qui divergent… et chercher la vérité dans ces fragments, là où tout commence vraiment.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je reçois un invité un petit peu particulier, une star de et en histoire, Ivan, aka Instant Archive sur Instagram. Bonjour Ivan.

  • Speaker #1

    Bonjour Elodie.

  • Speaker #0

    Il y a un petit rituel, c'est d'expliquer comment on s'est connus et comment on en est arrivé à enregistrer le podcast ensemble.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Alors moi, je te suis depuis tes fameux reels avant, après, sur les lieux célèbres, donc Paris. Et cet été, tu postes, je ne sais plus si c'était un reel ou une story. sur ton grand-père qui a fait les JO.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et là, je me suis dit, c'est incroyable, je veux cette histoire. Je t'envoie un petit message et tu me dis, trop chaud. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, avec plaisir.

  • Speaker #0

    Je vais te donner la parole. Est-ce que tu peux nous présenter ta famille et son histoire ?

  • Speaker #1

    Oui, juste petite précision. Ce n'est pas mon grand-père, c'était mon arrière-grand-père. Donc, ça remonte un petit peu plus longtemps, mais ce n'est pas grave. Donc, c'était mon arrière-grand-père paternel, donc le grand-père de mon père. et il faut savoir que du côté de mon père on est ch'tis mais du côté de ma mère on est marseillais donc c'est vraiment un mélange un petit peu hors du commun on va dire et généralement quand je dis ça les gens me demandent mais comment ça se fait que tes parents sont connus et en fait on est dans le podcast donc on est dans l'histoire de famille donc ma mère est née à Marseille en 1963 elle s'appelle Agnès et elle allait à la montagne pour soigner ses otites faire des espèces de cures. C'est très mal, elle n'aimait pas ça du tout. Là-bas, elle a rencontré en vacances Martine, une ch'ti, du côté du Nord, quoi. Et elles se sont liées d'amitié. Donc Martine, parfois, venait passer l'été à Marseille.

  • Speaker #0

    Elles étaient enfants, ados ?

  • Speaker #1

    Elles étaient, ouais, enfants, début de l'adolescence. Et puis, une fois, ma mère est amenée à passer des vacances dans le Nord, donc un peu moins ensoleillée, quand même. Et il se trouve que Martine était en crush, comme on dit, sur un monsieur qui s'appelait Bruno. Un monsieur, enfin, un garçon qui s'appelait Bruno. Mais comme Martine venait d'un milieu un peu bourgeois, sa maman ne voulait pas que Martine aille toute seule à rendez-vous avec Bruno. Donc Bruno, qui est devenu mon parrain, a eu des idées derrière et il a dit à son pote, son meilleur pote, Alain, mon père, De venir avec lui, histoire qu'il s'occupe de Agnès pendant que lui était avec Martine. Donc c'est comme ça que mon père a rencontré ma mère. Et bon, ils sont encore ensemble et c'est une histoire qui dure. Donc c'est comme ça que les Ch'tis ont rencontré les Marseillais.

  • Speaker #0

    Et alors du coup, si on remonte aux générations précédentes, toi qui t'intéresses à l'histoire, est-ce que tu as trouvé des anecdotes, des histoires ? Est-ce que tu as eu besoin d'ailleurs de fouiller dans les archives pour les trouver ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas eu beaucoup besoin de fuites d'archives parce que du vivant de mes grands-parents, j'ai parlé un petit peu avec eux, je leur ai posé des questions sur leurs parents, leurs grands-parents. Donc j'ai quelques bribes d'histoire qui me restent. Et j'ai aussi un maison du côté de mon père qui s'appelle Patrick et qui adore et est passionné de généalogie. Et donc il a retracé toute l'histoire de notre famille du côté ch'ti. Et il est remonté au 19e siècle en Normandie. Et il se trouve que le village d'où on est originaire, en Normandie, est à quelques dizaines de kilomètres du village qui se recoupe avec notre autre partie de famille dans le sud.

  • Speaker #0

    Ok, donc vous venez plus ou moins du même coin, en fait, au final.

  • Speaker #1

    À peu près, sur deux branches différentes. Donc c'était hyper intéressant de voir que la Normandie, au XIXe siècle, est une terre de laquelle on part pour aller trouver du travail un petit peu partout en France. Et je trouvais ça hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Alors... Je vais revenir au point de départ, c'était la fameuse histoire sportive. Comment ton arrière-grand-père se retrouve à faire les JO ? Et est-ce que tu as d'autres anecdotes de ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Donc, il se retrouve à faire les JO parce qu'il était professeur de gymnastique dans la ville où il vivait, dans le Nord. Il y avait un niveau quand même assez conséquent pour l'époque. Donc, c'était pour les JO d'Anvers en 1920. Et donc avant ça, il sortait tout juste du conflit de la Première Guerre mondiale durant laquelle il s'est battu, il a été prisonnier, il a été un petit peu blessé au visage. On le voyait un petit peu sur la photo que j'avais montrée. Donc il y avait quand même une sorte d'immense fierté après avoir servi son pays, de porter un petit peu de prestige dans ces Olympiades-là. Alors, ce n'est pas lui uniquement qui a gagné la médaille de bronze, ça se passait par équipe à l'époque. C'est mon oncle qui a toujours cette médaille.

  • Speaker #0

    Ok, tu l'as déjà vue ?

  • Speaker #1

    Oui, mais quand j'étais plus petit.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu as d'autres anecdotes à nous partager ? sur l'histoire de ta famille ?

  • Speaker #1

    C'est que mes grands-parents du côté de ma mère avaient un écartage assez conséquent. Ils avaient 14 ans de différence. Mon grand-père, Jean, qui était de Marseille, lui, il est né en 1926. Et c'est un éveur de porc, un paysan un petit peu aisé, grâce à ça. Et il a rencontré un été, une Parisienne qui venait en vacances dans le village, si je me souviens bien, donc Yvette. qui était née en janvier 40, donc pendant le second conflit mondial. Ma mère m'a dit, parce qu'en s'amert, tu te l'avais raconté, qu'elle a été sur les routes de l'Exode depuis Paris jusqu'à Bordeaux, comme tous ces Parisiens qui ont fui la capitale en 1940, sous les bombes des avions, pour aller trouver refuge à Bordeaux, là où s'était réfugié le gouvernement. C'est cette petite anecdote que j'aime bien raconter en cours à mes élèves, pour leur montrer que les petites histoires... sont aussi insérés dans la grande histoire parce que généralement, les élèves, soit ils ne demandent pas forcément ces informations-là à leurs aïeuls, soit parce qu'ils n'étaient pas en première ligne ou concernés par le conflit à cette époque-là.

  • Speaker #0

    Et toi, comment tu as eu cet intérêt pour l'histoire et justement pour ta propre famille éventuellement ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un intérêt pour l'histoire en voyant un film. quand j'avais 6 ans, c'était

  • Speaker #0

    Titanic c'est hyper précis quand il est sorti au cinéma,

  • Speaker #1

    je connaissais absolument rien sur l'histoire de ce bateau mais je comprenais même pas que c'était un bateau je savais même pas ce que c'était un iceberg, pour moi c'était une immense pieuvre qui mangeait le bateau parce que j'avais vu 20 milliers sous les mers de Disney pas longtemps avant enfin bref, je comprenais pas grand chose à l'histoire mais tout la beauté des décors des costumes et tout, ça m'a énormément donné et de l'intérêt sur cette époque, qui me passionne toujours aujourd'hui. Donc, mon intérêt pour l'histoire va naître à cette époque-là, et après, l'intérêt de l'histoire de ma famille, parce que dans les maisons de mes grands-parents, il y avait beaucoup de photos de familles, parfois anciennes, et donc je demandais qui est cette personne, et donc, il me racontait un petit peu les histoires, donc ça remonte à ça, et on a pas mal de photos de familles en noir et blanc, des années 10, 20, donc ça m'a toujours intéressé. Voilà, de savoir ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as découvert des mythes familiaux ?

  • Speaker #1

    Que ma grand-mère paternelle s'est enfuie de chez elle pour se marier avec mon grand-père paternel. Parce que sa maman ne voulait pas.

  • Speaker #0

    Beaucoup d'amour contrarié, hein ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Des amours contrariés comme ça. Des petites histoires que cette même grand-mère n'aimait pas Noël parce que sa maman est morte le soir de Noël. Elle s'est brûlée sur le poil. Voilà, c'est des petites histoires comme ça, mais je ne comprenais pas pourquoi ma grand-mère n'aimait pas célébrer Noël. On m'a expliqué que c'était pour ça, quoi. Bon, après, sinon, des trucs plus marrants, entre guillemets, c'est mon grand-père maternel, donc du côté du Sud, a été fait prisonnier brièvement par les Allemands parce qu'il avait volé des pommes dans un verger.

  • Speaker #0

    Hommage.

  • Speaker #1

    Mais bon, c'est pas... C'est tout, quoi.

  • Speaker #0

    Pourquoi t'as créé ton compte Instant Archive ? Est-ce qu'il y a un truc spécifique avec les archives ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours aimé, enfin toujours, depuis tout petit, j'ai adoré comparer des photos avant-après.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est encore une fois, et on voit que tout est lié, c'est encore une fois lié à Titanic. Parce que j'avais eu, quand j'étais tout petit, un livre où il y avait des peintures du bateau avant-après. Et j'ai vraiment des photos côte à côte, enfin des peintures côte à côte. Et je pouvais vraiment comparer comment c'était avant et à presque. 4000 mètres sous l'océan et ça m'a toujours fasciné ensuite de voir à quoi ressemblent des bâtiments aujourd'hui et quel était leur état avant et à Paris il y a tellement de bâtiments de patrimoine qui a changé notamment avec toutes les expositions universelles où il y a beaucoup de pavillons qui étaient éphémères et de voir ce qu'il en reste aujourd'hui c'est à dire souvent rien c'est assez impressionnant et je me suis dit que ça pourrait intéresser des gens J'ai créé la page en 2018. Au départ, c'était des montages photos qui n'étaient pas ouf, etc. C'était des stories qui étaient très longues. Puis après, je me suis mis il y a à peu près deux ans à faire des vidéos qui fonctionnaient un petit peu plus parce qu'elles pouvaient être partagées. Et puis après, j'ai découvert il y a à peu près un an que j'arrivais à superposer des photos et des vidéos pour vraiment faire une transition assez intéressante avant-après. Et voilà.

  • Speaker #0

    Et là, ça a explosé.

  • Speaker #1

    j'ai pas explosé grâce à ça c'est des genres de vidéos qui me plaisent beaucoup et qui plaisent énormément aussi donc je suis assez content de ça

  • Speaker #0

    Du coup, c'est grâce à quoi t'as explosé ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais fait une vidéo sur les différentes façades de Paris. Je me suis toujours dit qu'il y a tellement d'immeubles différents à Paris et que les personnes disent souvent « Ah oui, c'est un haussmanien » , alors que ce n'est pas du tout un haussmanien et qu'il y a énormément de différences entre les différents immeubles que je me suis dit que ça peut être intéressant de faire une brève présentation de tous ces styles-là. Et la vidéo a très bien fonctionné. et voilà

  • Speaker #0

    que du coup, si tu pouvais remonter un peu le temps, tu as une machine à remonter le temps, là, on n'est plus dans Titanic, on va faire le futur. Quelle époque tu choisis ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas le futur, parce que pour moi, le futur, je ne suis pas très positif là-dessus. Désolé, mais... Entre tout ce qui est géopolitique et climat, je ne trouve pas qu'on va avoir des meilleurs jours. Je dirais que si je devais remonter à une époque, ce serait pendant le XIXe siècle, parce que c'est une période que je trouve fascinante. avec énormément de changements dans la vie quotidienne, autant qu'on peut en vivre actuellement, même si on n'en a pas toujours conscience. Évidemment, ce serait en tant qu'une personne confortablement installée. Je ne voudrais pas remonter au XIXe siècle en tant qu'ouvrier, parce que la situation n'est peut-être pas folle. Enfin, non pas que ce soit fou non plus aujourd'hui, mais plutôt bourgeois. au XIXe siècle, qui a la possibilité de voyager tout en exploitant personne, évidemment. Tous les tableaux de Jean Béraud de Paris au XIXe siècle me fascinent beaucoup. Puis je viens de terminer une série qui se passe à peu près dans les années 1880, pas à Paris mais à New York, qui s'appelle The Gilded Age. C'est incroyable cette série, je la conseille, elle est géniale.

  • Speaker #0

    Alors t'es prof d'histoire, là je vais faire appel à tes connaissances.

  • Speaker #1

    Oula.

  • Speaker #0

    Quelle histoire de famille t'aime le plus ?

  • Speaker #1

    Celle de Catherine de Médicis. Catherine de Médicis, c'est vraiment un personnage de l'histoire qui a une légende noire. Parce qu'elle était d'origine italienne, donc étrangère, donc xénophobie, bonjour. Parce que c'était une femme, et donc une femme qui avait le pouvoir, ça posait problème à l'époque. Elle a exercé le pouvoir en tant que régente, en tant que reine-mère, etc. Et pour mes études, là, j'ai redécouvert sa vie. Elle s'est battue énormément pour assurer la cohésion entre les catholiques et les protestants tant qu'elle a pu. Elle a essayé de se contourner un petit peu la Saint-Barthélemy, alors que c'est quand même son fils qui a ordonné le début des hostilités, et ce n'est pas elle, alors qu'elle est représentée comme la veuve noire sur certains tableaux de l'époque. Donc c'est une dame qui... a voulu préserver son pouvoir, celui de ses fils, mais aussi les intérêts de la couronne et du royaume et du peuple en même temps. Et je trouve qu'elle est assez badass pour ça et assez sous-cotée, même si certaines historiennes essayent de lui redonner ses lettres de noblesse à juste titre de nos jours.

  • Speaker #0

    Ok, donc du coup, moi j'ai lu que t'essayais de twister un peu tes cours avec des anecdotes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je vais en demander une là, sur un personnage, une personne. qui a fait chuter sa dynastie, sa famille.

  • Speaker #1

    Celui qui n'a pas réussi ce qu'il voulait faire, c'est Henri III, le dernier fils de Henri II et Catherine de Médicis, qui a essayé de renforcer son pouvoir malgré la guerre civile, les guerres de religion, qui se faisait beaucoup contester par les nobles catholiques et notamment le clan des Guises. L'Église et notamment le duc de Guise l'ont trop saoulé, donc à un moment donné... le roi l'a fait assassiner en 1588. Donc forcément, les catholiques n'étaient pas hyper contents par rapport à ça, parce qu'ils voyaient ça comme une virée autoritaire du roi, qui n'avait pas le droit de faire ça. En soi, c'est vrai, il ne faut pas tuer les gens, même si on est le roi. Et donc, les catholiques ont eu beaucoup de ressentiments par rapport à ça. Et donc, Henri III s'est fait assassiner à son tour l'année d'après, en 1589, par un fanatique catholique. qui en a bien chié après, parce qu'il s'est fait...

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    on connaît les peines de mort pour les crimes de l'Es-Majesté. Et donc, comme il s'est fait assassiner, c'est la fin de sa dynastie, la dynastie des Valois. Et le pouvoir va passer ensuite à Henri IV, un bourbon.

  • Speaker #0

    Ok, donc la loose.

  • Speaker #1

    Bah, il a un peu merdé, ouais.

  • Speaker #0

    L'histoire pas forcément la plus what the fuck, mais celle qui va peut-être te toucher.

  • Speaker #1

    Ok. Celle qui va plus me toucher, c'est toujours dans les hautes sphères... du pouvoir en tant que preuve d'histoire, puisqu'on a très peu finalement de témoignages sur le reste de la société, mais c'est l'histoire du fils de Napoléon III. qui devait être Napoléon IV, mais qui n'a pas eu le temps de l'être parce que son père a chuté avec le Second Empire en 1870. Donc ils ont dû partir en exil en catastrophe avec sa maman Eugénie en Angleterre. Trois ans plus tard, son père meurt d'atroces souffrances parce qu'il avait des calculs à la vessie qui l'ont beaucoup affecté pendant la fin de sa vie et qui ont eu un impact aussi sur la défaite qu'on a eue en 1870. Je crois qu'il a eu trois opérations. Les opérations, évidemment, ce n'était pas des anesthésies de ouf à l'époque. Pour retirer ces calculs qui étaient dans sa vessie, il fallait passer avec un espèce de crayon avec des pinces au bout et chercher le calcul dans la vessie en passant par tu sais où. Ça devait être d'atroces souffrances. Au bout de trois opérations infructueuses, même si c'est un bon appart, Napoléon III est mort. Et les dernières années de la vie de Jenny sont assez quand même mélancoliques, je pense, parce qu'elle a perdu son fils l'année d'après, il me semble. Mais son fils, étant donné qu'il ne pouvait plus retourner en France et qu'il avait un destin militaire à accomplir, il s'est engagé avec les armées militaires anglaises, puisqu'il était très lié avec la famille royale d'Angleterre. Et il était en campagne militaire en Afrique, dans la savane, contre les Zoulous. Il a été pris en embuscade par ses guerriers africains. et il est mort transpercé de piques. Donc visiblement, je ne sais pas si c'est pour l'histoire, les Zoulous ont vanté son mérite et son courage de les avoir affrontés jusqu'à la fin. Mais ce qui est assez intéressant, c'est que la veste qui est trouée est conservée au château de Compiègne dans le musée qui est dédié à la famille impériale. C'est assez impressionnant de voir cette veste-là. De s'imaginer l'ancienne impératrice Eugénie, l'état dans lequel elle devait être quand elle a appris que son fils était mort et qu'elle était toute seule. C'est une veste qui a traversé le temps.

  • Speaker #0

    Tu es en train de me dire qu'on a perdu des conflits parce que Napoléon avait des calculs...

  • Speaker #1

    Disons qu'il était dans ses vieux jours. Ça a contribué à la chute, en tout cas, et à la défaite contre les Prussiens. mais après je dis pas que les plans de bataille étaient hyper ouf non plus mais en tout cas ils n'arrivaient pas à décider parce que la douleur apparemment était si forte que...

  • Speaker #0

    Et est-ce que t'as d'autres anecdotes où il y a des erreurs historiques qui persistent et du coup c'est le moment de les corriger Des erreurs historiques dans des films ou des erreurs historiques qu'on enseigne il y en a beaucoup Peut-être dans le savoir collectif

  • Speaker #1

    Oui. C'est quelque chose que nous, on nous a enseigné à l'école, au collège et au lycée. C'est la monarchie absolue. On nous a toujours dit, en faisant des raccourcis, que la monarchie absolue, c'était l'aura qui a tous les pouvoirs. Ça permet de faire des raccourcis pour dire que la Révolution a voulu que les pouvoirs soient plus distribués entre toutes les institutions et les autres corps dans l'État. Mais en réalité, même si c'est vrai... vers le 17e, 18e siècle, en tout cas sous Louis XIV, le pouvoir est de plus en plus entre les mains du roi. Il n'a pas la possibilité, le pouvoir finalement, d'imposer tout ce qu'il veut. S'il veut faire passer une loi, cette loi doit être forcément validée par les parlements qui peuvent dire non, on n'est pas d'accord. Donc le roi peut dire moi je suis d'accord, le parlement peut dire de nouveau non, on n'est pas d'accord. Le roi a finalement imposé sa volonté, un petit peu comme un 49-3. Mais ce n'est pas parce qu'il dit je veux, qu'il a. Il y a énormément de contre-pouvoirs, et même si Versailles est montrée comme étant le symbole de l'absolutisme triomphant, avec une noblesse qui aurait été domestiquée comme un toutou pour le roi, la noblesse avait quand même pas mal de marge de manœuvre, et quand même s'accommodait pas mal de ce soi-disant absolutisme, parce qu'elle en retirait quand même, elle aussi, beaucoup de privilèges et d'intérêts. Le roi Soleil avait beaucoup de pouvoirs, mais il n'avait pas tous les pouvoirs parce qu'il avait quand même des lois et des règles à respecter, qui sont les règles fondamentales du royaume de France. Donc la monarchie absolue, oui, mais il y a quand même des choses à redire là-dessus, notamment parce que déjà le terme d'absolutisme n'était pas connu du temps de Louis XIV. c'est un terme qui a été forgé au XIXe siècle, justement pour décrédibiliser une monarchie qui... était constitutionnelle et devenait de plus en plus autoritaire, on va dire, sous Charles X. Donc, voilà. L'absolutisme, on en parle aux élèves, on leur dit, oui, c'est le roi qui a tous les pouvoirs, mais parce qu'on n'a tellement pas le temps et que le programme est tellement conséquent qu'il faut aller très rapidement et faire un raccourci qui peut s'apparenter parfois un petit peu à un mensonge quand même.

  • Speaker #0

    Maintenant, j'ai un petit quiz. Tu choisis entre deux options.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Libre à toi de poursuivre, de commenter et de nous apprendre des trucs, tiens.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Alors, si je te dis Borgia... Ou Médicis.

  • Speaker #1

    Lequel je préfère ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bah, Médicis. Par rapport à ce que je disais tout à l'heure, les Médicis, avec Catherine et Marie, ont participé un petit peu à l'histoire de France. Donc, c'est des reines qui sont... Enfin, des reines et des régentes où il y a pas mal de choses à savoir.

  • Speaker #0

    Versus les Borgias qui sont quand même un peu...

  • Speaker #1

    Que je connais moins, mais qui sont beaucoup plus quand même... Voilà.

  • Speaker #0

    Tant mieux. Ok. Romanov versus Kennedy.

  • Speaker #1

    Waouh. Romanov, quand même.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, même si Kennedy... Ouais, je sais pas. Mais j'aime beaucoup l'histoire de Jackie Kennedy, l'histoire tragique, etc. Mais je trouve que l'histoire des Romanovs est encore quand même plus fascinante et limite sortie d'un film avec cette espèce de sorcier, la Rasputine, qui arrive à envoûter la tsarine qui était assez crédule pour la survie de son fils, etc. Ce fils qui était hémophile, donc s'il se cognait contre quelque chose, il pouvait mourir. Hyper protégé donc, ce tsar qui essaie de maintenir du prestige, de la puissance de cet empire qui est en train de se casser la figure et qui est un désastre total pendant la Première Guerre mondiale. En même temps, les bourgeois qui se révoltent d'abord, puis ensuite les prolétaires, et ensuite ils terminent quand même fusillés dans une cave. Avec des gilets pare-balles qui se sont faits parce qu'ils ont voulu prendre le plus de bijoux possible. Donc, les filles les ont cousues sous leur veste pour les prendre parce qu'ils pensaient qu'ils allaient s'échapper. Et donc, l'agonie des filles a été encore plus longue parce que les balles ne les ont pas atteintes directement. Enfin, moi, je trouve ça encore plus ouf que l'histoire des Kennedy.

  • Speaker #0

    Sachant qu'en plus, il y a tout un mythe autour de la survie potentielle de la Stasia. Ok, Moyen-Âge ou Renaissance ?

  • Speaker #1

    Je ne connais pas beaucoup le Moyen-Âge, mais je sais que c'est une période qui est sous-cotée, juste déjà parce qu'elle s'appelle le Moyen-Âge, alors que ce n'était pas du tout un âge qui était moyen. Donc je dirais plutôt Renaissance. Renaissance parce qu'il y a eu énormément de changements à cette époque-là, pour l'élite évidemment, et que j'aime beaucoup, énormément de peintres et de tableaux de cette époque.

  • Speaker #0

    Et maintenant sur l'aspect plus lifestyle, vive dans les années 30 ou les années 60 ?

  • Speaker #1

    60. J'aime beaucoup le style des années 30. J'aurais adoré, encore une fois, avoir de l'argent dans les années 30 et voyager sur le paquebot Normandie. Mais quand même, dans les années 30, il y a 1939, donc ça veut dire quand même passer toute la Seconde Guerre mondiale et pas savoir ce qu'il y a après ou pendant. Donc je préfère les années 60 qui sont plus positives, on va dire, même s'il y a quand même pas mal de conflits auxquels on n'aurait pas pu échapper. Ça dépend le pays où on se trouve. Ouais, plutôt années 60.

  • Speaker #0

    Ok, tu t'en es pas mal sorti.

  • Speaker #1

    Ça va.

  • Speaker #0

    Et maintenant, c'est l'instant impro.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Puisque t'aimes les archives, t'aimes bien comparer les avant-après.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ben, au moins, t'auras le vœu avant.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et à toi d'improviser, justement, sur ce que tu vas trouver. Je te donne une carte à tirer.

  • Speaker #1

    Alors, je la montre. Donc, c'est une photographie, c'est une carte postale de Biarritz. qui s'intitule Port des Pêcheurs, Rocher du Basta et la Grande Plage. Il n'y a rien écrit autour, enfin, au dos, donc les gens n'ont pas raconté leur vie. D'ailleurs, j'ai une des cousines de mon grand-père, elle m'a transmis un immense recueil de cartes postales de la Première Guerre mondiale, où c'est toute la famille qui s'écrivait au dos. Parfois, c'était des cartes postales, mais genre les SMS débiles qu'on s'envoie, genre, ok, j'arrive à toutes. là c'était Je suis à la gare de Marseille, je rentre, bisous. C'était des trucs comme ça, tu vois. J'en ai plein, plein, plein de cartes postales. D'ailleurs, il y en a qui sont pépites, il faudra que je les mette sur le compte Instagram. C'est des cartes postales, mais elles sont ignobles de xénophobie envers les Allemands, les boches. On voyait des garçons naître dans les choux pour devenir des futurs soldats. Il y avait les dix commandements du poilu. Il y en a, c'était tuer tous les Allemands, des trucs comme ça. Vraiment, elles sont pépites. et donc bon, ça, ça me fait penser à ça. Bref. j'arrête ma digression, c'est une très belle photo de Biarritz où on voit énormément de bâtiments du 19ème siècle et il me semble reconnaître je suis à la Biarritz mais il y a longtemps il me semble reconnaître la villa Eugénie parce qu'il faut savoir que Biarritz au 19ème siècle c'est juste un port de pêcheurs et que c'est Napoléon III et Eugénie on revient toujours à eux Eugénie qui était d'origine espagnole et donc elle connaissait un petit peu le pays basque Merci. Elle est venue se faire construire une résidence d'été pour les vacances à Biarritz. Donc c'était la villa Eugénie. Après le second empire, la villa n'est pas détruite, elle est transformée en palace. Palace qui existe toujours aujourd'hui. J'aimerais beaucoup y aller, mais c'est hors de portée pour l'instant. Enfin, hors de portée. Ce palace, ça a l'air vraiment ouf. Là, on voit un visage de Biarritz qui n'est pas celui qu'on connaît aujourd'hui parce qu'il y a eu pas mal de constructions dans les années 20-30. qui vont changer le front de mer Notamment le casino qui va changer. Mais elle est très belle, cette photo.

  • Speaker #0

    Elle est ses cadeaux.

  • Speaker #1

    Oh, c'est gentil. Merci.

  • Speaker #0

    Alors, tu as échappé à Limoges, la Grande Mosquée de Paris, la Gare Saint-Lazare et Nice.

  • Speaker #1

    Ah, mais j'avais fait une vidéo sur le casino qu'on voit là.

  • Speaker #0

    Il existe toujours, donc ?

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il n'y a plus rien. Il n'y a plus rien du tout, malheureusement.

  • Speaker #0

    Brayton, on peut...

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est l'inspiration, ouais.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un personnage juste que tu me conseillerais d'aborder pour le conte ?

  • Speaker #1

    J'ai lu une biographie de Stefan Zweig de Marie-Antoinette. La biographie, elle date des années... Il l'a réécrite dans les années 20 ou 30, je ne sais plus. Cette biographie, quand on me demande des recos de livres, je la donne de suite parce qu'elle est très bien racontée et ça donne un visage beaucoup plus humain, bien que très controversé à Marie-Antoinette. Cette histoire de famille-là est quand même assez... assez intéressante et fascinante, je pense.

  • Speaker #0

    Moi, je te propose de me donner un mot de la fin.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, c'est de parler le plus possible, tant qu'il est encore temps, à ses grands-parents, à ses arrière-grands-parents, parce qu'ils peuvent disparaître très tôt, trop tôt pour mon cas. Et je n'ai pas eu le temps de leur poser toutes les questions que j'aurais voulu, parce que ma dernière grand-mère est disparue, par exemple, il y a dix ans, donc j'étais... quand même assez jeune encore, j'avais la vingtaine quoi, dès que vous avez la possibilité, parlez avec vos aïeuls pour récolter le plus d'histoires sur votre famille et qui se transmettent par oralité comme ça. Et c'est un projet que je veux mener aussi avec mes élèves dans le cadre de l'enseignement moral et civique parce qu'on est toujours sur énormément le lien social, etc. Je constate toujours que mes élèves sont fascinés par les petites anecdotes que moi je leur raconte. Et moi, je ne connais pas les leurs, et donc j'aimerais bien les connaître un petit peu plus. Et justement, qu'ils interrogent, fassent des podcasts avec leurs grands-parents, pour qu'ensuite, ils viennent mêler leur petite histoire à la grande histoire. Et c'est pour ça que je trouve que ton projet, il est très intéressant, et qu'il faudrait que tout le monde le fasse.

  • Speaker #0

    Merci. Si on a envie de te suivre, on tape instant archive sur Instagram.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Yvonne.

  • Speaker #1

    Merci, Ludi.

Description

Le sujet ? Les anecdotes familiales préférées du prof d’Histoire le plus connu d’Internet.


Ivan raconte son histoire, mais aussi toutes ces histoires de famille qui le fascinent depuis toujours. Avec Instant.Archives, il redonne vie aux histoires et à l’Histoire en les rendant accessibles, concrètes et ancrées dans le quotidien.

Derrière la figure publique, on découvre un parcours personnel guidé par la curiosité, la transmission et un rapport très intime à la mémoire. Ivan revient sur ces petites histoires de familles célèbres où les frontières entre histoires et Histoiredeviennent floues, où les récits individuels éclairent les grandes dates, et où chaque détail ouvre une nouvelle perspective.

Pour lui, comprendre l’Histoire, c’est aimer les anecdotes familiales, les récits transmis de génération en génération, les mythes, les versions qui divergent… et chercher la vérité dans ces fragments, là où tout commence vraiment.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je reçois un invité un petit peu particulier, une star de et en histoire, Ivan, aka Instant Archive sur Instagram. Bonjour Ivan.

  • Speaker #1

    Bonjour Elodie.

  • Speaker #0

    Il y a un petit rituel, c'est d'expliquer comment on s'est connus et comment on en est arrivé à enregistrer le podcast ensemble.

  • Speaker #1

    Très bien.

  • Speaker #0

    Alors moi, je te suis depuis tes fameux reels avant, après, sur les lieux célèbres, donc Paris. Et cet été, tu postes, je ne sais plus si c'était un reel ou une story. sur ton grand-père qui a fait les JO.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et là, je me suis dit, c'est incroyable, je veux cette histoire. Je t'envoie un petit message et tu me dis, trop chaud. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, avec plaisir.

  • Speaker #0

    Je vais te donner la parole. Est-ce que tu peux nous présenter ta famille et son histoire ?

  • Speaker #1

    Oui, juste petite précision. Ce n'est pas mon grand-père, c'était mon arrière-grand-père. Donc, ça remonte un petit peu plus longtemps, mais ce n'est pas grave. Donc, c'était mon arrière-grand-père paternel, donc le grand-père de mon père. et il faut savoir que du côté de mon père on est ch'tis mais du côté de ma mère on est marseillais donc c'est vraiment un mélange un petit peu hors du commun on va dire et généralement quand je dis ça les gens me demandent mais comment ça se fait que tes parents sont connus et en fait on est dans le podcast donc on est dans l'histoire de famille donc ma mère est née à Marseille en 1963 elle s'appelle Agnès et elle allait à la montagne pour soigner ses otites faire des espèces de cures. C'est très mal, elle n'aimait pas ça du tout. Là-bas, elle a rencontré en vacances Martine, une ch'ti, du côté du Nord, quoi. Et elles se sont liées d'amitié. Donc Martine, parfois, venait passer l'été à Marseille.

  • Speaker #0

    Elles étaient enfants, ados ?

  • Speaker #1

    Elles étaient, ouais, enfants, début de l'adolescence. Et puis, une fois, ma mère est amenée à passer des vacances dans le Nord, donc un peu moins ensoleillée, quand même. Et il se trouve que Martine était en crush, comme on dit, sur un monsieur qui s'appelait Bruno. Un monsieur, enfin, un garçon qui s'appelait Bruno. Mais comme Martine venait d'un milieu un peu bourgeois, sa maman ne voulait pas que Martine aille toute seule à rendez-vous avec Bruno. Donc Bruno, qui est devenu mon parrain, a eu des idées derrière et il a dit à son pote, son meilleur pote, Alain, mon père, De venir avec lui, histoire qu'il s'occupe de Agnès pendant que lui était avec Martine. Donc c'est comme ça que mon père a rencontré ma mère. Et bon, ils sont encore ensemble et c'est une histoire qui dure. Donc c'est comme ça que les Ch'tis ont rencontré les Marseillais.

  • Speaker #0

    Et alors du coup, si on remonte aux générations précédentes, toi qui t'intéresses à l'histoire, est-ce que tu as trouvé des anecdotes, des histoires ? Est-ce que tu as eu besoin d'ailleurs de fouiller dans les archives pour les trouver ?

  • Speaker #1

    Je n'ai pas eu beaucoup besoin de fuites d'archives parce que du vivant de mes grands-parents, j'ai parlé un petit peu avec eux, je leur ai posé des questions sur leurs parents, leurs grands-parents. Donc j'ai quelques bribes d'histoire qui me restent. Et j'ai aussi un maison du côté de mon père qui s'appelle Patrick et qui adore et est passionné de généalogie. Et donc il a retracé toute l'histoire de notre famille du côté ch'ti. Et il est remonté au 19e siècle en Normandie. Et il se trouve que le village d'où on est originaire, en Normandie, est à quelques dizaines de kilomètres du village qui se recoupe avec notre autre partie de famille dans le sud.

  • Speaker #0

    Ok, donc vous venez plus ou moins du même coin, en fait, au final.

  • Speaker #1

    À peu près, sur deux branches différentes. Donc c'était hyper intéressant de voir que la Normandie, au XIXe siècle, est une terre de laquelle on part pour aller trouver du travail un petit peu partout en France. Et je trouvais ça hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Alors... Je vais revenir au point de départ, c'était la fameuse histoire sportive. Comment ton arrière-grand-père se retrouve à faire les JO ? Et est-ce que tu as d'autres anecdotes de ce niveau-là ?

  • Speaker #1

    Donc, il se retrouve à faire les JO parce qu'il était professeur de gymnastique dans la ville où il vivait, dans le Nord. Il y avait un niveau quand même assez conséquent pour l'époque. Donc, c'était pour les JO d'Anvers en 1920. Et donc avant ça, il sortait tout juste du conflit de la Première Guerre mondiale durant laquelle il s'est battu, il a été prisonnier, il a été un petit peu blessé au visage. On le voyait un petit peu sur la photo que j'avais montrée. Donc il y avait quand même une sorte d'immense fierté après avoir servi son pays, de porter un petit peu de prestige dans ces Olympiades-là. Alors, ce n'est pas lui uniquement qui a gagné la médaille de bronze, ça se passait par équipe à l'époque. C'est mon oncle qui a toujours cette médaille.

  • Speaker #0

    Ok, tu l'as déjà vue ?

  • Speaker #1

    Oui, mais quand j'étais plus petit.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu as d'autres anecdotes à nous partager ? sur l'histoire de ta famille ?

  • Speaker #1

    C'est que mes grands-parents du côté de ma mère avaient un écartage assez conséquent. Ils avaient 14 ans de différence. Mon grand-père, Jean, qui était de Marseille, lui, il est né en 1926. Et c'est un éveur de porc, un paysan un petit peu aisé, grâce à ça. Et il a rencontré un été, une Parisienne qui venait en vacances dans le village, si je me souviens bien, donc Yvette. qui était née en janvier 40, donc pendant le second conflit mondial. Ma mère m'a dit, parce qu'en s'amert, tu te l'avais raconté, qu'elle a été sur les routes de l'Exode depuis Paris jusqu'à Bordeaux, comme tous ces Parisiens qui ont fui la capitale en 1940, sous les bombes des avions, pour aller trouver refuge à Bordeaux, là où s'était réfugié le gouvernement. C'est cette petite anecdote que j'aime bien raconter en cours à mes élèves, pour leur montrer que les petites histoires... sont aussi insérés dans la grande histoire parce que généralement, les élèves, soit ils ne demandent pas forcément ces informations-là à leurs aïeuls, soit parce qu'ils n'étaient pas en première ligne ou concernés par le conflit à cette époque-là.

  • Speaker #0

    Et toi, comment tu as eu cet intérêt pour l'histoire et justement pour ta propre famille éventuellement ?

  • Speaker #1

    J'ai eu un intérêt pour l'histoire en voyant un film. quand j'avais 6 ans, c'était

  • Speaker #0

    Titanic c'est hyper précis quand il est sorti au cinéma,

  • Speaker #1

    je connaissais absolument rien sur l'histoire de ce bateau mais je comprenais même pas que c'était un bateau je savais même pas ce que c'était un iceberg, pour moi c'était une immense pieuvre qui mangeait le bateau parce que j'avais vu 20 milliers sous les mers de Disney pas longtemps avant enfin bref, je comprenais pas grand chose à l'histoire mais tout la beauté des décors des costumes et tout, ça m'a énormément donné et de l'intérêt sur cette époque, qui me passionne toujours aujourd'hui. Donc, mon intérêt pour l'histoire va naître à cette époque-là, et après, l'intérêt de l'histoire de ma famille, parce que dans les maisons de mes grands-parents, il y avait beaucoup de photos de familles, parfois anciennes, et donc je demandais qui est cette personne, et donc, il me racontait un petit peu les histoires, donc ça remonte à ça, et on a pas mal de photos de familles en noir et blanc, des années 10, 20, donc ça m'a toujours intéressé. Voilà, de savoir ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as découvert des mythes familiaux ?

  • Speaker #1

    Que ma grand-mère paternelle s'est enfuie de chez elle pour se marier avec mon grand-père paternel. Parce que sa maman ne voulait pas.

  • Speaker #0

    Beaucoup d'amour contrarié, hein ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Des amours contrariés comme ça. Des petites histoires que cette même grand-mère n'aimait pas Noël parce que sa maman est morte le soir de Noël. Elle s'est brûlée sur le poil. Voilà, c'est des petites histoires comme ça, mais je ne comprenais pas pourquoi ma grand-mère n'aimait pas célébrer Noël. On m'a expliqué que c'était pour ça, quoi. Bon, après, sinon, des trucs plus marrants, entre guillemets, c'est mon grand-père maternel, donc du côté du Sud, a été fait prisonnier brièvement par les Allemands parce qu'il avait volé des pommes dans un verger.

  • Speaker #0

    Hommage.

  • Speaker #1

    Mais bon, c'est pas... C'est tout, quoi.

  • Speaker #0

    Pourquoi t'as créé ton compte Instant Archive ? Est-ce qu'il y a un truc spécifique avec les archives ?

  • Speaker #1

    J'ai toujours aimé, enfin toujours, depuis tout petit, j'ai adoré comparer des photos avant-après.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    C'est encore une fois, et on voit que tout est lié, c'est encore une fois lié à Titanic. Parce que j'avais eu, quand j'étais tout petit, un livre où il y avait des peintures du bateau avant-après. Et j'ai vraiment des photos côte à côte, enfin des peintures côte à côte. Et je pouvais vraiment comparer comment c'était avant et à presque. 4000 mètres sous l'océan et ça m'a toujours fasciné ensuite de voir à quoi ressemblent des bâtiments aujourd'hui et quel était leur état avant et à Paris il y a tellement de bâtiments de patrimoine qui a changé notamment avec toutes les expositions universelles où il y a beaucoup de pavillons qui étaient éphémères et de voir ce qu'il en reste aujourd'hui c'est à dire souvent rien c'est assez impressionnant et je me suis dit que ça pourrait intéresser des gens J'ai créé la page en 2018. Au départ, c'était des montages photos qui n'étaient pas ouf, etc. C'était des stories qui étaient très longues. Puis après, je me suis mis il y a à peu près deux ans à faire des vidéos qui fonctionnaient un petit peu plus parce qu'elles pouvaient être partagées. Et puis après, j'ai découvert il y a à peu près un an que j'arrivais à superposer des photos et des vidéos pour vraiment faire une transition assez intéressante avant-après. Et voilà.

  • Speaker #0

    Et là, ça a explosé.

  • Speaker #1

    j'ai pas explosé grâce à ça c'est des genres de vidéos qui me plaisent beaucoup et qui plaisent énormément aussi donc je suis assez content de ça

  • Speaker #0

    Du coup, c'est grâce à quoi t'as explosé ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais fait une vidéo sur les différentes façades de Paris. Je me suis toujours dit qu'il y a tellement d'immeubles différents à Paris et que les personnes disent souvent « Ah oui, c'est un haussmanien » , alors que ce n'est pas du tout un haussmanien et qu'il y a énormément de différences entre les différents immeubles que je me suis dit que ça peut être intéressant de faire une brève présentation de tous ces styles-là. Et la vidéo a très bien fonctionné. et voilà

  • Speaker #0

    que du coup, si tu pouvais remonter un peu le temps, tu as une machine à remonter le temps, là, on n'est plus dans Titanic, on va faire le futur. Quelle époque tu choisis ?

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas le futur, parce que pour moi, le futur, je ne suis pas très positif là-dessus. Désolé, mais... Entre tout ce qui est géopolitique et climat, je ne trouve pas qu'on va avoir des meilleurs jours. Je dirais que si je devais remonter à une époque, ce serait pendant le XIXe siècle, parce que c'est une période que je trouve fascinante. avec énormément de changements dans la vie quotidienne, autant qu'on peut en vivre actuellement, même si on n'en a pas toujours conscience. Évidemment, ce serait en tant qu'une personne confortablement installée. Je ne voudrais pas remonter au XIXe siècle en tant qu'ouvrier, parce que la situation n'est peut-être pas folle. Enfin, non pas que ce soit fou non plus aujourd'hui, mais plutôt bourgeois. au XIXe siècle, qui a la possibilité de voyager tout en exploitant personne, évidemment. Tous les tableaux de Jean Béraud de Paris au XIXe siècle me fascinent beaucoup. Puis je viens de terminer une série qui se passe à peu près dans les années 1880, pas à Paris mais à New York, qui s'appelle The Gilded Age. C'est incroyable cette série, je la conseille, elle est géniale.

  • Speaker #0

    Alors t'es prof d'histoire, là je vais faire appel à tes connaissances.

  • Speaker #1

    Oula.

  • Speaker #0

    Quelle histoire de famille t'aime le plus ?

  • Speaker #1

    Celle de Catherine de Médicis. Catherine de Médicis, c'est vraiment un personnage de l'histoire qui a une légende noire. Parce qu'elle était d'origine italienne, donc étrangère, donc xénophobie, bonjour. Parce que c'était une femme, et donc une femme qui avait le pouvoir, ça posait problème à l'époque. Elle a exercé le pouvoir en tant que régente, en tant que reine-mère, etc. Et pour mes études, là, j'ai redécouvert sa vie. Elle s'est battue énormément pour assurer la cohésion entre les catholiques et les protestants tant qu'elle a pu. Elle a essayé de se contourner un petit peu la Saint-Barthélemy, alors que c'est quand même son fils qui a ordonné le début des hostilités, et ce n'est pas elle, alors qu'elle est représentée comme la veuve noire sur certains tableaux de l'époque. Donc c'est une dame qui... a voulu préserver son pouvoir, celui de ses fils, mais aussi les intérêts de la couronne et du royaume et du peuple en même temps. Et je trouve qu'elle est assez badass pour ça et assez sous-cotée, même si certaines historiennes essayent de lui redonner ses lettres de noblesse à juste titre de nos jours.

  • Speaker #0

    Ok, donc du coup, moi j'ai lu que t'essayais de twister un peu tes cours avec des anecdotes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je vais en demander une là, sur un personnage, une personne. qui a fait chuter sa dynastie, sa famille.

  • Speaker #1

    Celui qui n'a pas réussi ce qu'il voulait faire, c'est Henri III, le dernier fils de Henri II et Catherine de Médicis, qui a essayé de renforcer son pouvoir malgré la guerre civile, les guerres de religion, qui se faisait beaucoup contester par les nobles catholiques et notamment le clan des Guises. L'Église et notamment le duc de Guise l'ont trop saoulé, donc à un moment donné... le roi l'a fait assassiner en 1588. Donc forcément, les catholiques n'étaient pas hyper contents par rapport à ça, parce qu'ils voyaient ça comme une virée autoritaire du roi, qui n'avait pas le droit de faire ça. En soi, c'est vrai, il ne faut pas tuer les gens, même si on est le roi. Et donc, les catholiques ont eu beaucoup de ressentiments par rapport à ça. Et donc, Henri III s'est fait assassiner à son tour l'année d'après, en 1589, par un fanatique catholique. qui en a bien chié après, parce qu'il s'est fait...

  • Speaker #0

    Voilà,

  • Speaker #1

    on connaît les peines de mort pour les crimes de l'Es-Majesté. Et donc, comme il s'est fait assassiner, c'est la fin de sa dynastie, la dynastie des Valois. Et le pouvoir va passer ensuite à Henri IV, un bourbon.

  • Speaker #0

    Ok, donc la loose.

  • Speaker #1

    Bah, il a un peu merdé, ouais.

  • Speaker #0

    L'histoire pas forcément la plus what the fuck, mais celle qui va peut-être te toucher.

  • Speaker #1

    Ok. Celle qui va plus me toucher, c'est toujours dans les hautes sphères... du pouvoir en tant que preuve d'histoire, puisqu'on a très peu finalement de témoignages sur le reste de la société, mais c'est l'histoire du fils de Napoléon III. qui devait être Napoléon IV, mais qui n'a pas eu le temps de l'être parce que son père a chuté avec le Second Empire en 1870. Donc ils ont dû partir en exil en catastrophe avec sa maman Eugénie en Angleterre. Trois ans plus tard, son père meurt d'atroces souffrances parce qu'il avait des calculs à la vessie qui l'ont beaucoup affecté pendant la fin de sa vie et qui ont eu un impact aussi sur la défaite qu'on a eue en 1870. Je crois qu'il a eu trois opérations. Les opérations, évidemment, ce n'était pas des anesthésies de ouf à l'époque. Pour retirer ces calculs qui étaient dans sa vessie, il fallait passer avec un espèce de crayon avec des pinces au bout et chercher le calcul dans la vessie en passant par tu sais où. Ça devait être d'atroces souffrances. Au bout de trois opérations infructueuses, même si c'est un bon appart, Napoléon III est mort. Et les dernières années de la vie de Jenny sont assez quand même mélancoliques, je pense, parce qu'elle a perdu son fils l'année d'après, il me semble. Mais son fils, étant donné qu'il ne pouvait plus retourner en France et qu'il avait un destin militaire à accomplir, il s'est engagé avec les armées militaires anglaises, puisqu'il était très lié avec la famille royale d'Angleterre. Et il était en campagne militaire en Afrique, dans la savane, contre les Zoulous. Il a été pris en embuscade par ses guerriers africains. et il est mort transpercé de piques. Donc visiblement, je ne sais pas si c'est pour l'histoire, les Zoulous ont vanté son mérite et son courage de les avoir affrontés jusqu'à la fin. Mais ce qui est assez intéressant, c'est que la veste qui est trouée est conservée au château de Compiègne dans le musée qui est dédié à la famille impériale. C'est assez impressionnant de voir cette veste-là. De s'imaginer l'ancienne impératrice Eugénie, l'état dans lequel elle devait être quand elle a appris que son fils était mort et qu'elle était toute seule. C'est une veste qui a traversé le temps.

  • Speaker #0

    Tu es en train de me dire qu'on a perdu des conflits parce que Napoléon avait des calculs...

  • Speaker #1

    Disons qu'il était dans ses vieux jours. Ça a contribué à la chute, en tout cas, et à la défaite contre les Prussiens. mais après je dis pas que les plans de bataille étaient hyper ouf non plus mais en tout cas ils n'arrivaient pas à décider parce que la douleur apparemment était si forte que...

  • Speaker #0

    Et est-ce que t'as d'autres anecdotes où il y a des erreurs historiques qui persistent et du coup c'est le moment de les corriger Des erreurs historiques dans des films ou des erreurs historiques qu'on enseigne il y en a beaucoup Peut-être dans le savoir collectif

  • Speaker #1

    Oui. C'est quelque chose que nous, on nous a enseigné à l'école, au collège et au lycée. C'est la monarchie absolue. On nous a toujours dit, en faisant des raccourcis, que la monarchie absolue, c'était l'aura qui a tous les pouvoirs. Ça permet de faire des raccourcis pour dire que la Révolution a voulu que les pouvoirs soient plus distribués entre toutes les institutions et les autres corps dans l'État. Mais en réalité, même si c'est vrai... vers le 17e, 18e siècle, en tout cas sous Louis XIV, le pouvoir est de plus en plus entre les mains du roi. Il n'a pas la possibilité, le pouvoir finalement, d'imposer tout ce qu'il veut. S'il veut faire passer une loi, cette loi doit être forcément validée par les parlements qui peuvent dire non, on n'est pas d'accord. Donc le roi peut dire moi je suis d'accord, le parlement peut dire de nouveau non, on n'est pas d'accord. Le roi a finalement imposé sa volonté, un petit peu comme un 49-3. Mais ce n'est pas parce qu'il dit je veux, qu'il a. Il y a énormément de contre-pouvoirs, et même si Versailles est montrée comme étant le symbole de l'absolutisme triomphant, avec une noblesse qui aurait été domestiquée comme un toutou pour le roi, la noblesse avait quand même pas mal de marge de manœuvre, et quand même s'accommodait pas mal de ce soi-disant absolutisme, parce qu'elle en retirait quand même, elle aussi, beaucoup de privilèges et d'intérêts. Le roi Soleil avait beaucoup de pouvoirs, mais il n'avait pas tous les pouvoirs parce qu'il avait quand même des lois et des règles à respecter, qui sont les règles fondamentales du royaume de France. Donc la monarchie absolue, oui, mais il y a quand même des choses à redire là-dessus, notamment parce que déjà le terme d'absolutisme n'était pas connu du temps de Louis XIV. c'est un terme qui a été forgé au XIXe siècle, justement pour décrédibiliser une monarchie qui... était constitutionnelle et devenait de plus en plus autoritaire, on va dire, sous Charles X. Donc, voilà. L'absolutisme, on en parle aux élèves, on leur dit, oui, c'est le roi qui a tous les pouvoirs, mais parce qu'on n'a tellement pas le temps et que le programme est tellement conséquent qu'il faut aller très rapidement et faire un raccourci qui peut s'apparenter parfois un petit peu à un mensonge quand même.

  • Speaker #0

    Maintenant, j'ai un petit quiz. Tu choisis entre deux options.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Libre à toi de poursuivre, de commenter et de nous apprendre des trucs, tiens.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Alors, si je te dis Borgia... Ou Médicis.

  • Speaker #1

    Lequel je préfère ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Bah, Médicis. Par rapport à ce que je disais tout à l'heure, les Médicis, avec Catherine et Marie, ont participé un petit peu à l'histoire de France. Donc, c'est des reines qui sont... Enfin, des reines et des régentes où il y a pas mal de choses à savoir.

  • Speaker #0

    Versus les Borgias qui sont quand même un peu...

  • Speaker #1

    Que je connais moins, mais qui sont beaucoup plus quand même... Voilà.

  • Speaker #0

    Tant mieux. Ok. Romanov versus Kennedy.

  • Speaker #1

    Waouh. Romanov, quand même.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais, même si Kennedy... Ouais, je sais pas. Mais j'aime beaucoup l'histoire de Jackie Kennedy, l'histoire tragique, etc. Mais je trouve que l'histoire des Romanovs est encore quand même plus fascinante et limite sortie d'un film avec cette espèce de sorcier, la Rasputine, qui arrive à envoûter la tsarine qui était assez crédule pour la survie de son fils, etc. Ce fils qui était hémophile, donc s'il se cognait contre quelque chose, il pouvait mourir. Hyper protégé donc, ce tsar qui essaie de maintenir du prestige, de la puissance de cet empire qui est en train de se casser la figure et qui est un désastre total pendant la Première Guerre mondiale. En même temps, les bourgeois qui se révoltent d'abord, puis ensuite les prolétaires, et ensuite ils terminent quand même fusillés dans une cave. Avec des gilets pare-balles qui se sont faits parce qu'ils ont voulu prendre le plus de bijoux possible. Donc, les filles les ont cousues sous leur veste pour les prendre parce qu'ils pensaient qu'ils allaient s'échapper. Et donc, l'agonie des filles a été encore plus longue parce que les balles ne les ont pas atteintes directement. Enfin, moi, je trouve ça encore plus ouf que l'histoire des Kennedy.

  • Speaker #0

    Sachant qu'en plus, il y a tout un mythe autour de la survie potentielle de la Stasia. Ok, Moyen-Âge ou Renaissance ?

  • Speaker #1

    Je ne connais pas beaucoup le Moyen-Âge, mais je sais que c'est une période qui est sous-cotée, juste déjà parce qu'elle s'appelle le Moyen-Âge, alors que ce n'était pas du tout un âge qui était moyen. Donc je dirais plutôt Renaissance. Renaissance parce qu'il y a eu énormément de changements à cette époque-là, pour l'élite évidemment, et que j'aime beaucoup, énormément de peintres et de tableaux de cette époque.

  • Speaker #0

    Et maintenant sur l'aspect plus lifestyle, vive dans les années 30 ou les années 60 ?

  • Speaker #1

    60. J'aime beaucoup le style des années 30. J'aurais adoré, encore une fois, avoir de l'argent dans les années 30 et voyager sur le paquebot Normandie. Mais quand même, dans les années 30, il y a 1939, donc ça veut dire quand même passer toute la Seconde Guerre mondiale et pas savoir ce qu'il y a après ou pendant. Donc je préfère les années 60 qui sont plus positives, on va dire, même s'il y a quand même pas mal de conflits auxquels on n'aurait pas pu échapper. Ça dépend le pays où on se trouve. Ouais, plutôt années 60.

  • Speaker #0

    Ok, tu t'en es pas mal sorti.

  • Speaker #1

    Ça va.

  • Speaker #0

    Et maintenant, c'est l'instant impro.

  • Speaker #1

    Allez.

  • Speaker #0

    Puisque t'aimes les archives, t'aimes bien comparer les avant-après.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ben, au moins, t'auras le vœu avant.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et à toi d'improviser, justement, sur ce que tu vas trouver. Je te donne une carte à tirer.

  • Speaker #1

    Alors, je la montre. Donc, c'est une photographie, c'est une carte postale de Biarritz. qui s'intitule Port des Pêcheurs, Rocher du Basta et la Grande Plage. Il n'y a rien écrit autour, enfin, au dos, donc les gens n'ont pas raconté leur vie. D'ailleurs, j'ai une des cousines de mon grand-père, elle m'a transmis un immense recueil de cartes postales de la Première Guerre mondiale, où c'est toute la famille qui s'écrivait au dos. Parfois, c'était des cartes postales, mais genre les SMS débiles qu'on s'envoie, genre, ok, j'arrive à toutes. là c'était Je suis à la gare de Marseille, je rentre, bisous. C'était des trucs comme ça, tu vois. J'en ai plein, plein, plein de cartes postales. D'ailleurs, il y en a qui sont pépites, il faudra que je les mette sur le compte Instagram. C'est des cartes postales, mais elles sont ignobles de xénophobie envers les Allemands, les boches. On voyait des garçons naître dans les choux pour devenir des futurs soldats. Il y avait les dix commandements du poilu. Il y en a, c'était tuer tous les Allemands, des trucs comme ça. Vraiment, elles sont pépites. et donc bon, ça, ça me fait penser à ça. Bref. j'arrête ma digression, c'est une très belle photo de Biarritz où on voit énormément de bâtiments du 19ème siècle et il me semble reconnaître je suis à la Biarritz mais il y a longtemps il me semble reconnaître la villa Eugénie parce qu'il faut savoir que Biarritz au 19ème siècle c'est juste un port de pêcheurs et que c'est Napoléon III et Eugénie on revient toujours à eux Eugénie qui était d'origine espagnole et donc elle connaissait un petit peu le pays basque Merci. Elle est venue se faire construire une résidence d'été pour les vacances à Biarritz. Donc c'était la villa Eugénie. Après le second empire, la villa n'est pas détruite, elle est transformée en palace. Palace qui existe toujours aujourd'hui. J'aimerais beaucoup y aller, mais c'est hors de portée pour l'instant. Enfin, hors de portée. Ce palace, ça a l'air vraiment ouf. Là, on voit un visage de Biarritz qui n'est pas celui qu'on connaît aujourd'hui parce qu'il y a eu pas mal de constructions dans les années 20-30. qui vont changer le front de mer Notamment le casino qui va changer. Mais elle est très belle, cette photo.

  • Speaker #0

    Elle est ses cadeaux.

  • Speaker #1

    Oh, c'est gentil. Merci.

  • Speaker #0

    Alors, tu as échappé à Limoges, la Grande Mosquée de Paris, la Gare Saint-Lazare et Nice.

  • Speaker #1

    Ah, mais j'avais fait une vidéo sur le casino qu'on voit là.

  • Speaker #0

    Il existe toujours, donc ?

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il n'y a plus rien. Il n'y a plus rien du tout, malheureusement.

  • Speaker #0

    Brayton, on peut...

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est l'inspiration, ouais.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a un personnage juste que tu me conseillerais d'aborder pour le conte ?

  • Speaker #1

    J'ai lu une biographie de Stefan Zweig de Marie-Antoinette. La biographie, elle date des années... Il l'a réécrite dans les années 20 ou 30, je ne sais plus. Cette biographie, quand on me demande des recos de livres, je la donne de suite parce qu'elle est très bien racontée et ça donne un visage beaucoup plus humain, bien que très controversé à Marie-Antoinette. Cette histoire de famille-là est quand même assez... assez intéressante et fascinante, je pense.

  • Speaker #0

    Moi, je te propose de me donner un mot de la fin.

  • Speaker #1

    Le mot de la fin, c'est de parler le plus possible, tant qu'il est encore temps, à ses grands-parents, à ses arrière-grands-parents, parce qu'ils peuvent disparaître très tôt, trop tôt pour mon cas. Et je n'ai pas eu le temps de leur poser toutes les questions que j'aurais voulu, parce que ma dernière grand-mère est disparue, par exemple, il y a dix ans, donc j'étais... quand même assez jeune encore, j'avais la vingtaine quoi, dès que vous avez la possibilité, parlez avec vos aïeuls pour récolter le plus d'histoires sur votre famille et qui se transmettent par oralité comme ça. Et c'est un projet que je veux mener aussi avec mes élèves dans le cadre de l'enseignement moral et civique parce qu'on est toujours sur énormément le lien social, etc. Je constate toujours que mes élèves sont fascinés par les petites anecdotes que moi je leur raconte. Et moi, je ne connais pas les leurs, et donc j'aimerais bien les connaître un petit peu plus. Et justement, qu'ils interrogent, fassent des podcasts avec leurs grands-parents, pour qu'ensuite, ils viennent mêler leur petite histoire à la grande histoire. Et c'est pour ça que je trouve que ton projet, il est très intéressant, et qu'il faudrait que tout le monde le fasse.

  • Speaker #0

    Merci. Si on a envie de te suivre, on tape instant archive sur Instagram.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Yvonne.

  • Speaker #1

    Merci, Ludi.

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