undefined cover
undefined cover
1. Vice-Versa  - Retour en enfance (avec Jérémy Delobelle) cover
1. Vice-Versa  - Retour en enfance (avec Jérémy Delobelle) cover
Il était un film

1. Vice-Versa - Retour en enfance (avec Jérémy Delobelle)

1. Vice-Versa - Retour en enfance (avec Jérémy Delobelle)

57min |12/02/2023
Play
undefined cover
undefined cover
1. Vice-Versa  - Retour en enfance (avec Jérémy Delobelle) cover
1. Vice-Versa  - Retour en enfance (avec Jérémy Delobelle) cover
Il était un film

1. Vice-Versa - Retour en enfance (avec Jérémy Delobelle)

1. Vice-Versa - Retour en enfance (avec Jérémy Delobelle)

57min |12/02/2023
Play

Description

Pour Jérémy, régisseur et collectionneur de blu-ray, le choix du film n'était pas facile à faire. C'est finalement à travers Vice Versa que Jérémy a décidé de se livrer, un film d'animation qui l'a profondément touché et qui a fait écho à son histoire...


N'hésitez pas à vous abonner pour ne rien manquer, et à mettre 5 étoiles si le podcast vous plaît ⭐


Mon Instagram : @iletaitunfilmpodcast


Mixage : Nathan Morlevat-Grivot  


Instagram de Clémentine : @clemouillelolfaitdesdessins  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, et bienvenue dans Il était un film. Alors aujourd'hui, je suis vraiment super contente d'ouvrir le bal de cette saison 1 avec Jérémy, un régisseur qui bosse bien, mais surtout un ami. On s'est rencontrés il y a un peu plus de deux ans en école de ciné, il était assistant réalisateur sur mon tout premier court-métrage, et il avait quand même plus d'expérience que moi, ce qui m'intimidait un petit peu. Très vite, j'ai appris à le connaître, et j'ai découvert quelqu'un d'une grande sensibilité, une sensibilité qui me ressemble. Jérémy est collectionneur de Blu-ray, fan de l'univers Disney et Marvel, et vous invite fortement à prendre un abonnement pour aller voir les films à leur sortie en salle. Aujourd'hui, il a décidé de nous parler de lui à travers Vice Versa, un film d'animation réalisé par Pete Docter, c'est un film Disney que vous connaissez sûrement. Ce film se distingue par ses nombreuses récompenses, notamment l'Oscar du meilleur film d'animation en 2016. Dans cet épisode, les émotions sont à l'honneur, avec un film comme Vice Versa,

  • Speaker #1

    c'était un petit peu obligatoire.

  • Speaker #0

    Mais on a aussi parlé de notre rapport aux souvenirs et de la manière dont on a traversé différentes étapes de vie. Donc c'était vraiment un échange super intéressant et assez drôle. Avant toute chose, je m'excuse pour la qualité sonore de cet épisode. Vous remarquerez qu'on ne m'entend pas très très bien comparé à Jérémy. En fait, j'ai un petit souci avec un de mes deux micros qui visiblement est défectueux, mais je m'en suis rendu compte qu'après.

  • Speaker #1

    Donc voilà,

  • Speaker #0

    je vais essayer de m'en procurer un autre et de régler ça rapidement. En tout cas, j'espère que ça ne sera pas trop trop embêtant pour vous. Quoi qu'il en soit, j'ai adoré cette discussion et on a passé un super moment, alors je vous invite à le partager avec nous. Quoi que vous fassiez, où que vous soyez, laissez-vous porter par Il était un film. Bonne écoute.

  • Speaker #1

    Salut Jérémy.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    Ça va ?

  • Speaker #2

    Oui, et toi ? Oui.

  • Speaker #1

    Pas trop stressé ?

  • Speaker #2

    Écoute, voilà, en tant que premier invité, un petit peu, mais tout va bien.

  • Speaker #1

    Mais tout va bien. Alors Jérémy, donc Jérémy, avant d'être mon ami, tu es aussi... régisseur, n'est-ce pas ? Avant qu'on commence vraiment à rentrer dans le vif du sujet, moi j'avais envie que tu parles un peu de ton rapport au cinéma en tant que spectateur mais aussi maintenant que tu es dans la fabrication du film est-ce que ton rapport a changé ou pas ? Parle-moi un peu de ça.

  • Speaker #2

    Déjà, on va dire de comment ça se fait que j'étais un spectateur vraiment On va dire que c'est un peu mes parents qui m'ont un peu initié, parce que tous les dimanches, on avait cette tradition vraiment d'aller au vidéoclub pour louer notre petit DVD à l'époque. Et en plus de ça, tous les anniversaires, les Noëls, ma famille m'achetait des cassettes, comme on disait à l'époque. Les fameuses cassettes. Et puis après, j'ai régulièrement vu des films, etc. Mais vraiment, c'était vraiment du divertissement étant petit. Et puis, ensuite, est venue cette manie de commencer un peu à collectionner des films, à regarder de plus en plus. J'ai beaucoup été attiré par le cinéma américain, les blockbusters, etc. Vraiment jusqu'à ce que j'intègre une école de cinéma, où là, je me suis beaucoup plus diverti en termes de genre de film. Et puis, après, comment c'est venu ? De vouloir travailler dans le cinéma, c'est venu tout simplement de cette époque où je commençais vraiment à collectionner énormément de Blu-ray. J'en achetais toutes les semaines, etc. Et j'étais un peu perdu au niveau scolaire. Et un jour, ma mère a vu un truc qui passait sur les informations, où en gros, c'était un projectionniste. Donc, le projectionniste, pour ceux qui ne savent pas, c'est la personne dans les salles de cinéma qui s'occupe de projeter le film. tout simplement sur le grand écran. Et elle m'a dit, tiens, pourquoi pas t'intéresser à ce genre de métier. Et le soir même, dans mon lit, je me suis mis à chercher sur Google des écoles de ciné. Et donc, voilà, c'est là où vraiment est venue cette idée de travailler dans le cinéma. Avant ça, j'étais un peu comme tous les spectateurs traditionnels, avant de se dire, putain, c'est un... C'est un monde de rêve.

  • Speaker #1

    Oui, ça fait rêver.

  • Speaker #2

    Tu as l'impression que tourner un film, c'est ce que tu vois juste à l'image. Et quand j'ai intégré cette école, c'est vrai que j'étais, dès les premières semaines, assez estomaqué parce que je ne savais pas du tout à quel point, quelle ampleur c'était. C'est une usine, c'est une entreprise qui tourne pour faire ce film. N'importe quel film, n'importe quelle série. Et du coup, c'est vraiment de là qu'est venue cette passion.

  • Speaker #1

    Cette passion, c'est encore plus décuplé en étant en école de cinéma. Ah oui,

  • Speaker #2

    très clairement. Aujourd'hui, je ne regarde plus les films de la même manière. Moi, ce n'est pas rien. C'est assez impressionnant.

  • Speaker #1

    Je m'en dis tout. Non, mais vraiment, c'est vrai que depuis que... Parce que du coup, on a fait la même école de cinéma. Depuis que je suis en école... Depuis que je suis rentrée en école de cinéma, j'ai cette perception maintenant où je vais analyser par exemple en mode cette scène-là, est-ce que c'est un décor studio ? Est-ce que c'est un décor naturel ? Comment il a écrit cette scène-là ? Tous ces trucs-là, je suis omnibulée par comment le réalisateur a fait pour mettre en place tout ça. Mais ce qui ne m'empêche pas de profiter du film aussi pleinement.

  • Speaker #2

    Moi, je dirais que j'ai deux modes enclenchés. c'est si je vais voir un film vraiment en mode détente je vais pas forcément l'analyser si je suis vraiment plongé dedans, par contre si dans un film je ne suis pas du tout plongé dedans et que je le trouve nul je vais analyser tous les raccords et tout ce qui se passe ça m'est arrivé au ciné vraiment la fois où ça m'a le plus marqué je pense que c'est pour le film Les Misérables Merci. Moi, je n'ai pas accroché en termes d'histoire. Le réalisateur n'a pas réussi à me plonger dedans dès le début. Et du coup, tout le film, je me suis mis à analyser les faux raccords, etc. C'était assez incroyable. Mais c'est vrai que dans tous les cas, aujourd'hui, je ne regarde plus les films de la même manière qu'à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est clair. Moi, c'est dans Babylone récemment. La première séquence, mais la grande séquence au début. De fait, là, je me suis dit euh Comment il a fait ? Comment tu mets en scène tout ça ? Comment tu mets en place tout ça ? Comment tu t'organises ? Ça devait être juste incroyable. Mais oui, c'est vrai que le rapport au cinéma, il change vachement quand on est derrière, en fait, plus dans les coulisses. C'est là qu'on se dit, c'est pas si facile au final.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement, ouais. Après, ce que j'ai envie de dire quand même, c'est que là, tournant pour des prods, etc. Moi, mon métier fait que déjà, je suis... très écarté un peu du plateau. Je ne vois pas tellement ce qui se passe à l'image. Mon métier, en fait, je n'ai pas besoin de savoir que un tel dit telle phrase à un tel, etc. Moi, ça ne m'intéresse peu. Le tout, c'est de voir qu'ils sont dans le bon décor, qu'ils sont bien calés, etc. Qu'ils sont confortables, qu'ils ont tout ce qu'il faut, etc. Et c'est vrai que quand je suis en tournage, quelque part, il y en a qui... Je pense qu'il y en a beaucoup qui se diraient, tiens, quand tu es en tournage, tu as l'impression de voir le film. Et en fait, pas du tout. Et c'est vrai que je ne suis pas du tout dans cette optique de « waouh, je m'éclate » , etc. Après, j'ai fait aussi des séries pour l'instant qui ne m'intéressent pas forcément. Peut-être que je n'ai pas ce petit truc qui fait que j'ai envie d'assister à toutes les scènes. Mais c'est vrai que quand tu es au travail, ce n'est pas la même chose. Je dirais que c'est un peu comme... Comme, je ne sais pas, le boulanger. On se dit souvent, il a de la chance, il prépare ses croissants, il ne doit pas arrêter d'en manger et tout. Je pense que tu n'as pas cette... En tant que fabricant de croissants, tu n'as pas du tout le même regard que l'acheteur qui va venir le matin pour prendre son croissant et son café. Donc, c'est un peu le même délire. Donc, voilà. Mais j'ai envie de dire que je prends tout à fait un kiff parce que oui, c'est mon univers et que je vis constamment dedans.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est génial. Non mais oui, t'as raison, mais de toute façon, moi j'avais peur, au contraire, en intégrant une école de cinéma, j'avais vraiment peur que cette passion s'éteigne en connaissant tous les rouages et comment ça fonctionne. Et au final, ça n'a fait que décupler et d'accroître un peu ma culture, et puis de découvrir tous les autres métiers, parce que moi j'étais en filière scénario. Mais je ne connaissais rien du tout. Je ne connaissais pas le métier de régisseur. Moi, les régisseurs, c'était dans les concerts. Quand il y a les chanteurs, ils disent merci à la régie, ceux qui gèrent les lumières et tout. Mais en fait, pas du tout. Et c'est vrai que mon rapport au cinéma, il a aussi beaucoup évolué. Mais en bien. Alors, on va rentrer un petit peu dans la thématique de cet épisode.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Jérémy, peux-tu nous dire quel est le film qui a marqué marqué ta vie, une période de ta vie ? Pourquoi ? Comment ?

  • Speaker #2

    Alors...

  • Speaker #1

    Moi, je sais, le film...

  • Speaker #2

    Suspense pour Émilie. Non, le film qui m'a marqué... Déjà, je ne vais pas le dire tout de suite. Je vais d'abord introduire de pourquoi il m'a marqué. Moi, je suis quelqu'un où, déjà... Ce que j'aime dans les films, c'est vraiment quelque chose quand tu as un message, en fait, quand tu en tires un message. Pour moi, chaque film, tu peux en tirer un message d'une leçon de vie. je suis très attiré un peu par toutes ces choses, ces leçons de vie etc et je suis très marqué par les films qui me font hérisser le poids vraiment au sens littéral il y a des scènes où un personnage peut mourir qui était vraiment essentiel il y a un film où je sais pas, il y a une maladie ou un film où tout va se résoudre et t'es ultra content etc bref, t'as une multitude de choses et en fait C'était en 2015. Donc, le film est sorti en 2015. Donc, le film, c'est vice-versa de Pixar.

  • Speaker #1

    Les gens, ils se disent, c'est un film d'auteur français. Non, c'est un Disney.

  • Speaker #2

    C'est un Disney. Voilà. Donc, ce film, moi, je l'ai découvert deux ans après la sortie, je crois. Bon. C'est la vie, comme on dit. Mais on ne le remarque jamais. Mais non, en fait, ce qui m'a marqué dans ce film, c'est tout ce rapport, déjà, par rapport au... au mental, à ton cerveau qui fonctionne, comment est-ce qu'il fonctionne. C'est très imagé dans le film, mais en vrai, quand tu y penses, c'est clairement ça. Et toute cette... En fait, je suis très marqué par cette enfance, etc., ce vécu. Donc, non pas que moi, j'ai eu une enfance traumatisante, loin de là, mais justement, en fait, tous ces passages que Riley vit dans ce film, en fait, on le vit. tous plus ou moins accentués et c'est vrai que c'est assez bouleversant et j'en suis sorti vraiment, j'étais en mode waouh, tu réfléchis à plusieurs fois et tu te dis en fait c'est marquant ce qui se passe et ouais franchement un film vraiment qui m'a marqué justement pour ce côté de message sur l'enfance, de réflexion de maturité que tu gagnes au fur et à mesure tes différentes euh pensées qui sont imagées par les cinq... Attends. La joie,

  • Speaker #1

    colère, tristesse, dégoût et peur.

  • Speaker #2

    Cinq, ouais, c'est ça. Et qui sont imagées et qui, en fait, sont clairement les cinq émotions les plus importantes et que tu vis tous les jours avec. Et bon, après, j'avoue, après le film, je me dis pas qu'il y a les cinq personnages dans ma tête. Mais c'est clairement ça. Donc voilà. Donc voilà, le film vraiment qui m'a marqué. Oui,

  • Speaker #1

    ben moi, tu vois, contrairement à toi, moi, la première fois que je l'ai vu, alors je ne sais plus si je l'avais vu au cinéma ou si je l'avais regardé, je pense quelques mois plus tard en DVD avec mes petits cousins, mais sur le moment, c'est vrai que ça ne m'a pas spécialement... J'ai adoré. En 2015, je ne sais plus quel âge j'avais, mais j'avais vraiment adoré. Mais je ne m'étais pas posé toutes ces questions-là. Mais par contre, récemment, du coup, je l'ai revu pour préparer cet épisode. Et c'est là où... J'ai vraiment ressenti les choses différemment. Et je me suis vraiment dit, en fait, c'est vrai que ce passage-là, je l'ai vraiment... Moi, mon passage de l'enfance et l'adolescence, et puis même... Enfin, je pense que toute notre vie, on a des phases de transition. Toutes les phases de transition, on les vit un petit peu comme ça. C'est-à-dire qu'il y a des souvenirs qui s'en vont, des souvenirs qui changent aussi notre perception. Je pense notamment, je ne sais pas, moi, quand tu as une amitié qui se termine... Au début, tu vas avoir les souvenirs très nostalgiques, toujours un peu positifs. Et puis après, si la colère prend le dessus, bam, t'as l'île de l'amitié qui va s'effondrer. Et c'est vrai que c'est hyper intéressant. J'ai hâte de la suite. Du coup, tu m'as dit qu'il y allait y avoir une suite.

  • Speaker #2

    Tout à fait, normalement, et qui est en préparation depuis quelques années. Mais on n'en sait pas plus.

  • Speaker #1

    Parce que c'est vrai que ce film, quand on le regarde d'un œil plus adulte, en fait On a beaucoup plus conscience des choses. Moi, vraiment, quand je l'ai revu, en vrai, ça m'a fait plaisir.

  • Speaker #2

    Ah bah, clairement. Et puis, ce qui est impressionnant, après, moi, c'est mon point de vue et je pense que c'est un point de vue quand même qui est valable. Tous les Pixar se destinent à un public d'enfants, en premier lieu, quoi qu'on en dise. Mais il y a quand même... Le but, c'est qu'il y ait plusieurs messages pour les adultes. et c'est ça qui est marquant, mis à part certains films Pixar que je trouve vraiment les plus récents en deçà vraiment il y a toujours un message et c'est ça qui est impressionnant et c'est vrai que Vice Versa m'a vraiment marqué et à la suite de ce film l'autre film qui m'a vraiment marqué et pour moi c'est valable pour un 2 c'est un Vice Versa 2 c'est Saul oui il était super beau ce film c'est incroyable parce que ça te parle de la mort, c'est un message, quand même, la mort qui m'a toujours questionné. Et c'est vrai que là, vu comment il s'est mis en scène, etc., par un petit bonhomme bleu, tout mignon, en plus agréable à l'œil à regarder, c'est incroyable, quoi.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, par rapport à Vice Versa, étant donné que c'est un film qui a marqué une part de ta vie, donc 2015, tu avais 15 ans à peu près ? Ouais. 14-15 ans ? J'ai 15 ans,

  • Speaker #2

    ouais.

  • Speaker #1

    15 ans. Toi, en quoi, dans ta vie, de jeune homme qui passe de l'enfance à l'adolescence, enfin là, à 15 ans, c'est plutôt de... d'une préadolescence vers une adolescence adulte. Comment, toi, tu étais à ce moment-là pour que ça te marque autant ? Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont fait vraiment écho par rapport à ta vie perso ? Je veux dire, est-ce que, je ne sais pas moi, le déménagement, c'est quelque chose que tu as pu vivre ? Est-ce que la crise d'ado, tu l'as vécue ? Réponse-moi un peu tout ça.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. moi je l'ai vu, je l'ai pas vu en 2015 du coup pile parce que je l'ai vu chez moi je l'ai acheté je pense que c'était en 2016-2017 et c'était vraiment une période un peu marquante pour moi parce que déjà passage au lycée, un peu compliqué on va dire ce petit passage où j'ai vécu une année assez compliquée et en fait le film déjà commence par le La petite fille, donc Riley, qui grandit avec ses parents. Et moi, c'est vrai que j'ai toujours vécu comme ça avec mes parents, où vraiment, la petite famille, tout se passe bien, etc. Léo et les bas. Quand tu vois les scènes où elle fait des conneries, elle court à poil dans la maison et tout. Ça, c'est clairement moi, en fait. J'étais exactement pareil. Je pense que beaucoup se reconnaissent, d'ailleurs, dans ce genre de trucs. Voilà, s'amuser, pleurer. jouer avec ses amis, les scènes avec les amis, etc., d'enfance, etc. Et ensuite, ce film commence où elle, elle a 11 ans, oui, c'est 11 ans, et elle déménage. Moi, j'ai déménagé beaucoup de fois quand j'étais petit. On était dans la même région, mais à peu près tous les 6 ans, on déménageait. Donc, c'est vrai que forcément, quoi qu'on en dise, c'est quand même une épreuve pour un enfant, le déménagement.

  • Speaker #1

    Mon premier déménagement, c'était vraiment horrible.

  • Speaker #2

    Ouais, bah, voilà, donc il peut... Il peut être bien ingéré, digéré, enfin bon bref. Mais c'est vrai qu'il y a toujours cet effet marquant quand même, quoi qu'on en dise. Parce que tu changes quand même tes habitudes, tu changes de pièce, tu changes de chambre. Tes murs, au lieu d'être blancs, ils sont bleus et tout. Ça paraît anodin, mais c'est quand même... Et donc, il y a cet épisode-là. Et à partir de ce moment-là, elle commence vraiment à être dans le côté un peu sombre. quand elle va en classe, qu'elle se présente à tout le monde. Moi, je l'ai vécu. C'est vrai que tout le monde se connaît. Toi, tu es le seul qui connaît personne.

  • Speaker #1

    Tu as déjà déménagé en milieu d'année ?

  • Speaker #2

    Alors, pas en milieu d'année, mais... Alors, moi, j'ai déménagé à mes 3 ans, à mes 6 ans.

  • Speaker #1

    Et à chaque fois, du coup, tu devais changer d'école ?

  • Speaker #2

    Alors, justement, c'est au déménagement de mes... Alors, pour le déménagement de mes 3 ans, je devais forcément changer d'école puisque je passais en moyenne section. Donc en vrai, ça m'a peu impacté. Mais par contre, j'ai déménagé en CE2. Donc ouais, j'avais 7 ans. Et du coup, je suis allé dans une autre école. Et en fait, il faut savoir que cette école, il n'y avait qu'une classe par... Non, il y avait deux classes par niveau. Donc tout le monde se connaissait. Depuis la maternelle, tout le monde vivait son cycle scolaire ensemble. Et moi, quand je suis arrivé, en fait, tout le monde se connaissait. Et toi, tu arrives dans la classe et... C'est horrible. Alors que c'était en début d'année, c'était en septembre, franchement. Oui,

  • Speaker #1

    mais même, il y a très peu de nouveaux.

  • Speaker #2

    Très peu de nouveaux, voilà, exactement. Et du coup, tu te présentes face à tout le monde, tu vois qu'il y a déjà des clans entre chaque personne et tout. Ouais, ouais, c'est vrai que c'est marquant. En vrai, c'est marquant. Après, je me suis très bien intégré. Mais c'est vrai qu'au début, oui, t'as les chocottes, comme on dit. Mais voilà, donc il y a ce passage-là. Et après, ce passage, oui, effectivement, du père. qui est H24 à son taf moi je l'ai vécu parce que mon père partait du lundi au vendredi il partait travailler dans le sud de la France donc c'est vrai que je le voyais pas du lundi au vendredi et du coup j'ai vécu vraiment avec ma mère et pendant ce temps là moi je faisais d'énormes conneries donc ça n'a pas été facile désolé maman mais du coup je pense que ce film vraiment il y a énormément de passages dans le film qui m'ont fait écho ... Et à la fin, cette fameuse fugue, moi, je ne l'ai pas fait en fugue, mais ouais, j'ai eu des petites pensées où je me suis dit, bon, fait chier, quoi. T'as envie de tout plaquer, et puis voilà, quoi. Donc, voilà. Voilà pourquoi ce film m'a vraiment marqué, parce que pour moi, c'était vraiment une étape, plusieurs étapes que j'ai vécues dans mon enfance. Mais je pense que je ne suis pas le seul. En fait, je pense qu'on vit tous ces passages-là plus ou moins marqués, marquants. Mais on les vit tous.

  • Speaker #1

    Oui, et puis il y a différentes périodes de vie aussi.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce que moi, c'est vrai que tout ce que Riley vit dans le film, moi, c'est des choses que j'ai vécues, mais à des moments assez espacés, en fait. Moi, mon déménagement, par exemple, c'était... Je déménageais, j'habitais dans un petit village, et je déménageais dans le même village, mais dans une autre maison qu'on venait de construire. Sauf que moi, ça m'a un peu traumatisée, parce qu'à ce moment-là, en fait, depuis que j'étais toute petite, j'avais ma voisine, donc on avait le jardin qui était quasiment collé, donc c'était trop facile d'aller toquer chez l'une, chez l'autre, pour aller jouer, etc. Et c'était un quartier, tout le monde se connaissait, on avait nos petites habitudes, etc. donc c'était vachement cool Et d'un coup, j'ai dû passer dans une maison qu'on avait louée dans le village d'à côté, le temps que notre maison se construise. Je ne pouvais plus aller aussi facilement chez ma copine, etc. Et je me souviens, je le vivais trop mal, je pleurais tout le temps. Je disais, je suis tout le temps toute seule, alors que vraiment, en cinq minutes, en vélo, j'y étais. Mais je n'avais plus cette habitude-là. Et c'est vrai qu'en fait, que tu changes de maison, même si dans la même ville, ou que tu changes carrément de ville, etc. en fait donc tous les cas, c'est hyper compliqué. Moi, je suis toujours hyper impressionnée par les enfants, notamment de gendarmes, qui, eux, doivent déménager tous les 3-4 ans, etc. Je trouve ça... Moi, je pourrais pas, c'est refaire une vie. C'est compliqué. Mais après, bon, c'est habitué au déménagement. Oui ! Quand on... Plus on grandit, même moi, quand mes parents sont séparés, du coup, j'ai déménagé plusieurs fois avec mon père. Là, je m'attachais beaucoup moins au lieu, parce que c'est pas des endroits où j'ai grandi, mais...

  • Speaker #2

    Oui, non, mais bien sûr. Et puis, et après, moi, j'ai revécu, en fait, un déménagement à la suite de ça, juste avant avoir vu le film, en fait. Ou vraiment, c'était en 2015, j'ai déménagé, je suis passé d'un appart à une maison. Et pareil, changement de vie, changement, je suis allé au lycée, donc passage du collège au lycée. Mon frère qui s'en va de la maison parce qu'il est plus grand et qui fait des études. Tout un tas d'événements qui font que, ouais, quand j'ai regardé ce film, vraiment, tu te rends compte que, ouais... qu'en fait, ce sont des choses de la vie qui peuvent être marquantes. Marquantes, pardon.

  • Speaker #1

    Les choses de la vie.

  • Speaker #2

    Exactement, comme on dit toujours.

  • Speaker #1

    Pour revenir du coup sur le film, donc Vice Versa, c'est oui, comme on vient d'en parler, le passage de l'enfance à l'adolescence, mais c'est aussi un film vraiment basé sur les émotions qu'on vit et comment elles vont diriger nos... notre vie en général, s'il y en a qui sont plus dominantes que d'autres, notamment la tristesse ou la colère, etc., c'est des émotions quand même assez fortes et qui peuvent clairement nous gâcher la vie. On va parler français, ça peut nous gâcher la vie. Et du coup, moi, je voulais savoir comment toi, au quotidien, enfin, non, je reformule ma question, comment toi, depuis que tu es petit, tu vis tes émotions et comment ça a évolué ? C'est-à-dire, comment tu... Quand on est enfant, forcément, on vit les émotions de manière assez vive, assez forte. Et des fois, quand on grandit, soit ça s'apaise, soit ça s'accentue. Comment toi, du coup, on va dire, l'enfance, l'adolescence, et toi maintenant, à l'âge adulte, comment tu as vécu tes émotions dans ces trois périodes ?

  • Speaker #2

    Je dirais déjà, alors, je pense que je vais... Merde, je vais taper dans le câble. Pour commencer déjà, je pense que, petite analyse sur le film... toute simple. On voit déjà dans Riley que le personnage qui dirige les cinq, c'est la joie. On voit dans le personnage du Daron que celui qui dirige dans les cinq, c'est la colère. On voit que dans le personnage de la Daron, celle qui dirige les cinq émotions, c'est la tristesse. Donc, quelque part, je pense qu'on a toujours une émotion prédominante qui ne reste pas à vie, bien sûr, en fonction de ses passages de vie. Moi, je dirais qu'en enfance, j'étais beaucoup joyeux et aussi beaucoup colère. C'était vraiment les deux émotions prédominantes. C'est-à-dire que je pouvais être au top de ma life, comme d'un coup, je pouvais être une boule de nerfs et exploser. Je pense qu'en mon enfance, c'était vraiment ça, les deux émotions vraiment prédominantes. Bien sûr, le pleur, etc. La colère engendre le pleur, etc. Surtout quand tu es petit. Ensuite, en adolescence, ça a été beaucoup la tristesse, la peur. la joie un peu moins présente, bien sûr. Parce que je pense que en vrai, la puberté joue énormément sur ce changement, puisqu'en fait, tu te rends compte que déjà ton corps change, que ta voix change. Ça paraît anodin, mais c'est vrai que c'est quand même très étrange. C'est perturbant. Tu apprends de plus en plus de choses à l'école, des sujets un peu plus sérieux. Voilà. En primaire, tu apprends les hommes préhistoriques. Au collège, tu commences à apprendre un peu les guerres, etc. Pour parler par exemple là d'histoire. Mais c'est vrai que tu parles de sujets un peu plus sérieux, un peu plus...

  • Speaker #1

    Tu parles de politique.

  • Speaker #2

    Exactement. Ce qui fait qu'au fur et à mesure de ces années, tu évolues en termes de réflexion. Et tu constates aussi que tous tes amis, c'est pareil, tout le monde évolue. Donc c'est vrai que je l'ai un peu... Je ne dirais pas que ça a été vraiment difficile, mais c'est vrai qu'il y a eu des passages compliqués. Voilà, je dirais ça. Et aujourd'hui, je dirais, le prédominant, c'est joie, ça c'est sûr. La peur aussi. Et la colère, plus ça va, plus elle s'apaise. Aujourd'hui, des fois, je m'épate parce qu'il y a des trucs qui se passent où je pourrais partir au quart de tour il y a quelques années en arrière, qu'aujourd'hui... Ça m'arrive que mon sang ne fasse qu'un tour, comme on dit, mais je ne m'énerve plus du tout. Et c'est pour ça que dans le film, d'ailleurs, ce qui est très représentatif et que je trouve incroyable, c'est qu'au début, la joie veut qu'il n'y ait que de la joie dans la sphère où il y a les cinq boules prédominantes. Et à la fin, les émotions sont mélangées entre elles. T'as la paix. peur avec la colère, la joie avec la tristesse et tout, qui s'installe entre elles. Et en fait, c'est vrai que c'est ça aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça crée des nouvelles émotions, finalement.

  • Speaker #2

    Exactement. Et que passer par une émotion te permet, par la suite, de vivre une autre émotion.

  • Speaker #1

    Moi, de toute façon, je dis toujours qu'on ne peut pas être heureux sans avoir vécu des périodes moins fun, parce que je pense que c'est la vie aussi. Et je pense que si tout allait tout le temps bien, on ne saurait pas ce que c'est que... que d'être bien, finalement.

  • Speaker #2

    Non, parce que ça paraîtrait très normal. En fait, on ne se poserait même pas la question des émotions.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Mais c'est intéressant parce que c'est vrai que moi, quand tu me parles de la l'heure actuelle, que tu me dis que c'est la peur et la joie qui sont dominantes, moi, je suis assez d'accord avec toi. Je suis dans le même état d'esprit maintenant. Moi, c'est vrai qu'à l'enfance... J'étais pas vraiment dans la colère, du moins dans mes souvenirs, j'ai pas l'impression d'avoir été beaucoup dans la colère. J'étais beaucoup dans la peur et la joie. La tristesse, c'était des caprices, comme les plupart des enfants.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est plus colère, caprice, tu vois,

  • Speaker #1

    à la rire. Oui, colère. Contre mon frère, notamment. et après au collège Au collège, c'est bizarre, mais je n'ai pas vraiment de souvenirs d'émotions très marquantes. Comme beaucoup de collégiens, collégiennes, pas beaucoup de croissance en soi. Je ne sais pas quelles émotions on pourrait traduire par ça. La peur, peur des autres, peur du jugement. Et après, l'adolescence, le lycée. Alors là, c'est là où... où vraiment, je pense qu'au niveau des émotions, c'était quand même assez... En globalité, je dirais que la joie a dominé parce que c'était une nouvelle vie qui s'offre à moi. Je ne connaissais personne dans mon lycée. Je me suis fait des nouveaux amis, etc. J'adorais ce mode de vie. Et puis après, vers la fin, il y a eu plus les sentiments un peu négatifs, dégoût, dégoût, tristesse. Tous ces trucs-là, tu vois liés à un passage aussi à l'âge adulte qui est compliqué.

  • Speaker #0

    Et puis après, pendant mes deux ans d'école de cinéma, t'étais là, de toute façon, t'as bien vu, je passe de la joie extrême à la tristesse extrême, et ça fluctuait tout le temps, en fait. Et maintenant, je pense que c'est la joie qui...

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    La joie qui domine, et il y a la peur qui essaie toujours de mettre un peu son grain de sel, tu vois, mais...

  • Speaker #1

    Il faut, il faut.

  • Speaker #0

    Il faut, non mais c'est sûr que... Oui, pas trop, pas trop, mais... Mais il faut. Et du coup, dans Vice Versa, tu sais, il y a des petits bonhommes qui vont nettoyer un peu les souvenirs, qui font un peu le tri. Et moi, je voulais savoir, toi, au niveau de tous les souvenirs que tu as, comment se fait un peu le tri dans le sens... Est-ce que tu es quelqu'un qui est très rattaché aux souvenirs du passé, qui va beaucoup ressasser le passé, un peu comme l'émotion joie, qui se rattache beaucoup à des souvenirs très joyeux ? Ou est-ce qu'au contraire, t'es quelqu'un qui va, je veux pas dire oublier, mais qui va plutôt aller vers l'avant et prendre les émotions et les choses comme elles viennent ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi, j'ai une énorme mémoire visuelle. Je peux me souvenir de trucs qui peuvent tâter de ouf. Ça veut dire que je ne trie pas forcément tout. Je ne supprime pas tout. Je suis très attaché, moi, aux souvenirs plus familiaux. Je suis très attaché à mes parents, à mes grands-parents, etc. Donc je dirais que ces souvenirs-là, vraiment, j'en ai plein. J'ai pas mal de souvenirs d'enfance, etc., vraiment, voilà, diverses émotions. Mais c'est vrai que je ne suis pas non plus forcément trop, trop nostalgique. Ça dépend des périodes. On se sait. On se sait. Ça dépend des périodes, en fait. Il y a des périodes où tout va bien, où je pense à rien. Et des périodes vraiment où c'est nostalgie de ouf. Mais en vrai, je suis quelqu'un qui avance beaucoup dans le step by step,

  • Speaker #0

    comme on dit.

  • Speaker #1

    Très régulièrement, je me fais une rétrospective et dans ma tête, je valide comme si j'avais une mise à jour. En mode, wow, j'ai un peu upgrade. Des fois, je ressens que j'ai upgrade sur certains trucs souvent en termes de communication avec les autres, souvent en termes de moi, de ma façon de vivre. Donc voilà, je pense que quand même, on a besoin de ces souvenirs pour avancer. Moi, personnellement, j'en ai besoin. Donc, voilà ce que je peux dire. Je ne suis pas vraiment nostalgique tous les jours, mais de temps en temps, j'ai besoin d'être nostalgique pour ensuite aller de l'avant. Et puis, voilà. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Après, je pense qu'il y a la bonne nostalgie et la mauvaise nostalgie. Oui. On se sait, encore une fois.

  • Speaker #1

    Mais la mauvaise, elle est là quand il ne faut pas. De toute façon, elle n'est jamais là quand il faut. mais je pense que bon quelque part si elle est là c'est pas non plus anodin qu'est-ce que tu en penses toi ? comment tu vis toi la nostalgie toi ?

  • Speaker #0

    déjà alors moi je peux en général je le vis très mal alors ça dépend non ça dépend pas je le vis quand même majoritairement très mal parce que en fait moi c'est un peu comme quand joie et tristesse fusionnent. En soi, ça donne un peu de la nostalgie. Et en fait, moi, ça me rend triste de me dire que cette période est révolue et j'ai toujours cette petite phrase, ce petit démon dans ma tête qui me dit « Tu n'as pas assez profité de ces moments-là. » Alors que si, sur le moment, je les vivais, donc j'en profitais. Mais il y a ce truc tout le temps, du temps qui passe, tu vois, et qui te ramène toujours à ça, c'est un temps révolu. Tu vois, par exemple... Des fois, je me balade dans les rues de Dijon. Et Dijon, ça a quand même beaucoup évolué au fil des années. Et je me souviens de quand j'étais petite, de ce que je ressentais quand j'allais en ville, des magasins qu'il y avait, etc. Et maintenant, de voir qu'ils ne sont plus là, par exemple, ça va me rendre hyper triste. Alors que c'est peut-être mieux comme ça, tu vois. Ou pareil, quand je vais repenser à des moments de mon lycée ou même de quand j'étais en école de cinéma, des fois, je me dis « putain, merde ! » C'était vraiment cool, il y a des choses qui étaient cool et j'ai passé mon temps à être un peu triste, à être pas dans mon assiette, etc. Alors j'aurais pu profiter mieux. Donc en fait, pour moi, c'est quand même souvent négatif. Mais après, ça dépend de l'état d'esprit dans lequel je suis aussi. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a des moments quand je suis bien lunée. Tu vois, si on est là, on est tous les deux. Si on se remémore tous nos souvenirs qu'on a eus en école de cinéma, avec Rigolade et tout, c'est de la nostalgie, mais c'est de la nostalgie qui ne va pas nous rendre tristes. Par contre, des fois, je vais mettre ma musique, puis en aléatoire, il y a une musique qui me fait penser à quelqu'un ou à une période. Et là... Et là, tu te regardes dans le miroir et là, tu te dis, « Merde, je suis passée à côté de quelque chose. » Ah, mais c'est horrible. Ça,

  • Speaker #1

    c'est horrible.

  • Speaker #0

    Oh là là. Et en hiver, mais ça te tape dedans. Encore en été. Enfin, moi, en été, je suis quasiment jamais dans la nostalgie ou quoi. Mais alors, en hiver, là, quand il fait bien froid, bien moins 15 degrés.

  • Speaker #1

    Ça, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Ah, c'est la catastrophe.

  • Speaker #1

    Tu sais, quand tu fais les playlists avec des personnes et que ces personnes, aujourd'hui, tu ne les côtoies plus et qu'il y a des musiques comme ça, c'est qu'ils passent dans ton flot.

  • Speaker #0

    et t'es en mode ou t'sais quand t'es dans des endroits genre t'es en soirée ou alors t'es dans un magasin et y'a une musique qui passe et t'sais là t'as la musique qui te qui te rappelle quelque chose et là t'es le personnage principal genre tu te crois trop dans ton film et t'es en mode période là elle me manque tellement ou ah ça me rappelle ça me rappelle quelqu'un t'es dans ce truc moi j'aime trop faire ça non nuance Oh ! Non, c'est pas que j'aime trop faire ça, c'est juste que quand ça m'arrive, d'un côté ça me rend triste mais d'un côté j'aime le fait que ça me rend triste. C'est trop bizarre.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #0

    Il y a ce truc en mode, tu sais, tu te places la main derrière l'oreille comme ça. T'as vu des TikToks de personnes qui font des parodies en mode c'est le personnage principal de ta vie. Et bah tu sais, ça me fait cette sensation en mode ça me rappelle des moments tellement intenses et puissants et tout. Surtout qu'on m'a vu que les émotions je les vis fois mille.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #0

    ça me fait toujours un truc bizarre, mais c'est toujours triste au final.

  • Speaker #1

    Ouais, mais quelque part, après, je pense que ça te permet quand même d'avancer. Et quand tu disais oui, mais on a tous ce petit truc qui dit on aurait pu profiter plus. Au fond, qu'est-ce qui nous dit que si on avait plus profité, entre guillemets ? Parce que bien sûr, quand on dit profiter plus, on se fait des films dans notre tête. Et en vrai, ce n'est pas du tout comme ça que ça se passerait. parce qu'on retourne dans le passé, on essaye de faire la même chose et au final c'est pas du tout comme ça que ça se passera est-ce qu'on serait les mêmes personnes aujourd'hui ? au fond, je pense que non donc c'est vrai moi j'essaie toujours un petit peu de me rattacher à ce truc en disant les et si c'est cool mais en vrai de vrai tu te rends compte que bah ça se passerait pas forcément comme tu l'entends bah après

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que tu vois, quand on est nostalgique, qu'on est un peu triste et tout, même si on se dit et si, et si, après, on revient toujours à la réalité. Une fois que cette petite phase est passée, on revient à la réalité. Et là, on se dit, ouais, non, en fait, c'est mieux comme ça. Et sans ces choses-là, je ne serais pas là où je suis aujourd'hui. Mais ça, pareil, c'est encore quelque chose de très logique.

  • Speaker #1

    Et là, la personne qui, cette fois, est dans le métro, elle se dit,

  • Speaker #0

    ah ouais. ouais bah en fait ouais d'accord après c'est les choses les plus logiques qui nous impactent le plus oui au final c'est un scénario très simple Riley elle vit quelque chose de totalement normal que beaucoup peuvent vivre on la place pas dans quelque chose de non plus très très traumatisant non plus mais ça montre à quel point la contrariété ça peut être être quelque chose de super fort, en fait, à un jeune âge comme ça ?

  • Speaker #1

    Surtout à ces âges-là, je dirais, où t'es vraiment en période de... Transition. De transition, voilà, exactement. Et d'ailleurs, petite anecdote, mais ce film, Pete Docter, qui est un des réals, le réal principal, il a été assisté par une autre personne, s'est inspiré de sa fille, en fait. pour écrire cette histoire où, en gros, il a vu sa fille avoir cette transition. Et c'est grâce à ce passage de sa vie à lui qu'il a écrit ce film. Donc, en soi, ce n'est pas anodin.

  • Speaker #0

    Je ne savais pas.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas anodin, quoi. C'est vraiment... On vit tous la même chose, en fait. C'est ça qui est marrant, en soi.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est sûr. Mais pourtant,

  • Speaker #1

    on est tous différents.

  • Speaker #0

    On est tous différents et on vit tous les mêmes choses. Mais après, on ne les ressent pas de la même manière. Mais c'est vrai que quand je parle à mes amis, etc., ça me fait du bien de me dire que je ne suis pas la seule à avoir traversé ça, ou à penser comme ça, etc. Et quand on voit dans les films, c'est encore plus poignant. C'est ça que je trouve incroyable avec le cinéma, c'est que des fois, on va regarder des films... où il y a un personnage, ça va être nous, ou alors l'histoire va décrire parfaitement une période de notre vie, une relation, un changement, quelque chose qui a été vraiment très présent dans notre vie. Et du coup, l'impact, il est puissant. Et du coup, je pense que c'est pour ça que Vice Versa a eu un impact sur toi. Je pense qu'un enfant de 6 ans... qui regardent vice-versa, il va trouver ça rigolo, mais je veux dire, ça va pas l'impacter plus que ça.

  • Speaker #1

    Bah non, bien sûr, il aura pas du tout la même visibilité.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a pas le même recul, la même maturité. Bah après, moi, même tous les Disney, honnêtement, j'ai été bercée par les Disney toute mon enfance, comme beaucoup, et des fois, ça m'arrive d'en regarder de temps en temps, et les messages cachés qu'on comprend pas étant enfant et tout... toute la symbolique, en fait, à travers le parcours du héros, etc. En fait, des fois, on se dit que ce n'est pas pour les enfants, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah non, oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est pour les enfants, mais il y a des messages que les enfants ne peuvent pas comprendre, mais qui sont quand même bien présents. C'est quand tu dis que les Pixar et les Disney, en général, ils s'adaptent à toutes les générations. Et si ça fonctionne autant aussi, c'est bien pour ça.

  • Speaker #1

    Ah bah bien sûr, parce que tu prendrais un... C'est simple, il suffit de regarder les dessins animés le matin sur les chaînes d'aujourd'hui qui passent. Bon, ça va cinq minutes, mais un adulte ne va pas regarder ça. Alors qu'il peut regarder, mais il n'y a pas de message, les histoires sont très simplistes. Que par contre, tu prends cette même personne, tu l'emmènes au cinéma voir un Disney ou un Dreamworks ou un film d'animation vraiment en général. il va normalement beaucoup plus apprécié parce qu'il y aura un message qu'il pourra comprendre, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Je pense qu'on a fait un peu le tour par rapport à Vice Versa, à moins que tu aies quelque chose à rajouter, quelque chose que tu avais envie de parler.

  • Speaker #1

    Non, vraiment, c'est un film, vraiment, je trouve vraiment marquant sur la musique. Vraiment, les petites notes au piano. Bon, moi, j'adore. j'adore les musiques avec les petites notes au piano moi je t'avoue que c'est pas la musique que j'ai retenue de vice versa mais elle est vraiment bien il faut dire écouter la bio et je dirais il y a deux scènes vraiment marquantes vraiment qui sont vraiment marquantes je vais prendre des petites notes pour situer un petit peu les gens vers la 19ème minute c'est deux scènes je vais pas vous faire tout le détail du film Vers la 19ème minute, Riley fait un cauchemar. Et à la suite de ça, la joie décide de faire passer... Alors, c'est la joie qui décide. Bref, il y a un souvenir qui passe. Elle fait de la patinoire avec ses darons. Et la joie est admirative devant cette image. Et moi, j'ai trouvé ça vraiment... Les parents qui font de la patinoire avec la fille et qui s'amusent. Vraiment, avec la musique au piano. Faites au ralenti cette fois-ci. Et là, je l'ai vraiment trouvé... Vraiment, c'est marquant, je trouve. Et il y a une scène vraiment particulièrement qui m'a marqué. C'est à la 32e minute, quand t'as Lille, des bêtises qui s'effondrent. Et dès qu'elles s'effondrent, la joie, elle regarde Lille s'effondrer et il y a des flashbacks qui apparaissent à l'écran. Ou justement, ces fameux flashbacks de Riley qui était petite, qui courait partout, qui faisait des bêtises, etc. Et en fait, je trouve ça vraiment impactant parce que vraiment, c'est... période de ta vie te fait même perdre pour moi une des choses qui est la plus essentielle c'est les bêtises en fait c'est les conneries, c'est les blagues que tu peux faire pour moi vraiment quelqu'un qui après c'est ma version mais pour être heureux on a besoin de faire des bêtises, de déconner un peu avec tout le monde, d'être soi en fait Et du coup, j'ai vraiment trouvé ça impactant parce que l'île s'écroule et tu te dis, mince, elle ne va peut-être plus jamais faire de bêtises. Bon, au final, ce n'est pas ça. Parlons du spoil. Bon, c'était en 2015, on est en 2023.

  • Speaker #0

    Je pense que vous l'avez vu. Si vous ne l'avez pas vu,

  • Speaker #1

    allez le voir.

  • Speaker #0

    Moi, tu vois, bizarrement, ce ne sont pas du tout les mêmes moments qui m'ont marqué dans Vice Versa. Moi, je pense que le moment qui m'a le plus marqué, c'est...

  • Speaker #1

    Attention.

  • Speaker #0

    Ah bah oui ! C'est comme le petit éléphant, il se sacrifie. Il se sacrifie pour joie. Ça me fait pleurer. J'ai pleuré. En plus, ce son, il avait été repris sur

  • Speaker #1

    TikTok. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et toutes les vidéos TikTok avec ce son me déchiraient le cœur. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    On n'est pas là pour parler de TikTok. Mais oui, moi, je pense que c'est vraiment ce moment-là qui m'a marquée. Et si je devais en choisir un deuxième... L'île des bêtises, c'est vrai que c'était un peu marquant quand même. Je vais être honnête, c'est le seul moment du film qui m'a vraiment marqué.

  • Speaker #1

    C'est vrai que cette scène est impactante quand même.

  • Speaker #0

    Elle est belle, elle est puissante.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Les amis imaginaires, c'est vrai qu'on en a tous eu. Ou alors on l'a tous représenté avec notre doudou.

  • Speaker #0

    C'était qui ton ami imaginaire, toi ? T'en avais un ? Parce que moi, c'est la honte.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai pas... En fait, quand j'ai vu le film, j'ai pas de souvenirs. Moi, Bim Bom, je l'ai vraiment associé à mes deux doudous que j'ai transportés partout, avec lesquels je jouais tout le temps, tu vois. Pour moi, c'était des êtres vivants. Alors qu'ils étaient pas vivants, mais j'avais un lapin et une peluche avec une clochette. Et vraiment, eux, c'était mes deux meilleurs potes, quoi.

  • Speaker #0

    Moi, je jouais pas trop avec mes doudous. J'ai mon doudou, là, que j'ai toujours. Mais je jouais pas avec, je lui parlais pas. C'était juste un doudou. Mais par contre, la vie imaginaire, ça, je crois que j'ai eu...

  • Speaker #1

    C'était quoi ?

  • Speaker #0

    C'était à l'époque. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est imaginaire aussi.

  • Speaker #0

    Voilà, je devais avoir... Enfin, à l'époque, j'étais quand même pas si petite que ça, parce que je devais avoir eu en 6-7 ans.

  • Speaker #1

    Ça va !

  • Speaker #0

    Et en fait, à ce moment-là, donc avec cette fameuse voisine que j'avais, qui habitait juste à côté de chez moi, on traversait le jardin, on était chez l'une et chez l'autre. quand on jouait, on avait toujours des amoureux. On jouait tes papas, maman, et nous, on était des grandes sœurs, et on avait des petits copains.

  • Speaker #1

    Le classique !

  • Speaker #0

    Parce que nous, on avait grandi avec Disney Channel, et les séries où c'est des ados qui ont des petits copains. Les sorciers de Waverly Place ! Anna Montana, tous ces trucs-là. Et bon, on avait chacune nos amoureux qui variaient. Alors des fois, c'était Harry Potter, des fois c'était Jack Sparrow, des fois c'était... Zake Kodi de La vie de croisière de Zake Kodi. Et des fois, c'était également Peter Pan, parce que je pense que toutes les filles de ma génération qui ont vu Peter Pan, le film, le film avec le live action, quoi. Hook ? Non, c'est pas Hook, c'est vraiment Pan, ou Peter Pan. C'est un film début des années 2000, je crois. Et en fait, il y a ce truc... Les filles, vous savez de quoi je parle, de qui je parle, l'acteur, là. Bref, et donc j'étais persuadée que... Mon amoureux parfois était Peter Pan, mais j'étais persuadée que son ombre me suivait partout dans la réalité. Et donc j'ai des souvenirs où vraiment des fois je suis en classe, ça m'a marquée, j'étais en classe et je croyais vraiment dur comme fer qu'il y avait l'ombre de Peter Pan. Donc au tableau je voyais des ombres passer, je sais pas pourquoi je suis pas allée voir un psychologue quand j'étais petite, et en fait il y avait des ombres et je murmurais genre... « Arrête, Peter ! » Et ça fait qu'à un moment donné, ma voisine de classe m'avait cramé. Elle me dit « Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? » Je lui ai dit « Non, c'est rien, t'inquiète, c'est privé. » Et j'étais persuadée que Peter Pan était là pour m'accompagner, qui me suivait partout.

  • Speaker #1

    En vrai, ça ne me choque pas, étant donné que Peter Pan vit dans un monde imaginaire. Oui,

  • Speaker #0

    mais moi, je pensais que c'était vraiment réel.

  • Speaker #1

    Oui, mais du coup, toi, tu t'es associée vraiment à ce côté-là, en fait.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais moi, déjà très petite, j'avais ce fantasme que tout ce qui était un peu magique, ce qui était un peu impossible, comme tous les petits garçons, les petits filles.

  • Speaker #1

    C'est le but, c'est clairement... Voilà, tu n'as pas à avoir honte, d'accord ?

  • Speaker #0

    Ça me rassure beaucoup, Jérémy. Merci beaucoup pour ton soutien. Et là,

  • Speaker #1

    toutes les personnes, actuellement, sont en train de se remémorer les souvenirs d'amis imaginaires et de leurs doudous.

  • Speaker #0

    Non, mais je serais curieuse si, dans les auditeurs, il y en a certains qui ont eu des amis imaginaires. Mettez-le.

  • Speaker #1

    Eh bien, rédigez des avis. Bref, voilà.

  • Speaker #0

    On va clôturer, on va passer au quiz. Le quiz de fin. Donc, je t'ai envoyé des questions.

  • Speaker #1

    je prends mes notes parce que je t'ai envoyé des questions tu as préparé les réponses de ton côté je ne connais pas les réponses et donc je vais les découvrir on va voir si nous sommes sur la même longueur donc Jérémy oui allez c'est parti tes films préférés un top 3 alors sache que ça a été extrêmement difficile parce qu'il faut savoir il faut savoir quand même actuellement que j'ai compté hier j'ai 211 Blu-ray chez moi et Je les aime tous, je les affectionne tous. Pour moi, c'est comme mes petits, quoi. Extrêmement difficile de choisir. Mais j'ai quand même fait une petite liste, quand même. Enfin, j'en ai trois, du coup, que j'ai sélectionnées. J'ai Avengers Endgame, Le Roi Lion, Interstellar.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc quand même...

  • Speaker #1

    On est sur des pôles différents.

  • Speaker #0

    On part sur des choses...

  • Speaker #1

    Là, tout le monde est en train de se dire, oh là là, le mec, qu'est-ce que... Oui, écoutez, pas de jugement.

  • Speaker #0

    La bande originale que tu préfères ?

  • Speaker #1

    Là, il y en a une qui est absolument incroyable. C'est l'abandon original de Batman The Dark Knight, de Hans Zimmer.

  • Speaker #0

    Hans Zimmer en même temps.

  • Speaker #1

    C'est le sang.

  • Speaker #0

    C'est le sang.

  • Speaker #1

    C'est le sang.

  • Speaker #0

    Ton réalisateur ou ta réalisatrice préférée ?

  • Speaker #1

    Là, les gens vont dire, putain, mais le mec, il faut qu'il arrête. Nolan. Christopher Nolan, quoi. J'ai pas de... Voilà, quoi.

  • Speaker #0

    Ton actrice préférée ?

  • Speaker #1

    Emma Stone.

  • Speaker #0

    Oui. Elle est incroyable. Elle est incroyable. Ton acteur préféré ?

  • Speaker #1

    Robert Downey Jr.

  • Speaker #0

    Le film qui t'a fait pleurer ?

  • Speaker #1

    Avengers Endgame. Je te jure, c'est le seul qui m'a vraiment fait chialer. Mais comme impossible. Je te jure. Genre vraiment, vraiment.

  • Speaker #0

    Tu es rire ? Moi, je n'ai jamais pleuré devant un Marvel, honnêtement.

  • Speaker #1

    Tu veux que je te raconte comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Bah non. Mais moi, je crois que je ne l'ai même pas vu.

  • Speaker #1

    Non, mais je ne te raconte pas de la scène. Mais en gros...

  • Speaker #0

    Mais je sais ce qui se passe. Enfin, j'ai été spoilée.

  • Speaker #1

    Je savais que ça arriverait un jour.

  • Speaker #0

    Et c'est arrivé.

  • Speaker #1

    Et j'étais au ciné. Et je te jure, en plus, j'avais une meuf à cette époque, on l'a vu ensemble, mais j'ai chialé, mais comme pas possible. Elle me voyait chialer, j'avais un mec qui était assis à côté de moi, mais je chialais comme pas possible.

  • Speaker #0

    T'avais la larme allée ou vraiment tu chialais en mode... Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Ah non, mais vraiment,

  • Speaker #0

    vraiment. Ah, t'étais vraiment...

  • Speaker #1

    J'avais des larmes, vraiment les larmes, genre je chialais.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Voilà, excusez-moi.

  • Speaker #0

    Le film qui t'a fait rire ?

  • Speaker #1

    Alors, le film qui me fait rire et qui me fera toujours rire, c'est Les Sous-Dos et Passe-le-Bac. C'est vraiment le film que je peux regarder 8 milliards de fois et je rigole à chaque fois.

  • Speaker #0

    Purée, moi mes parents m'avaient montré les sous-doués en vacances. Ah ouais,

  • Speaker #1

    incroyable aussi. Quand j'étais petite,

  • Speaker #0

    je ne l'ai pas revu depuis mais ça m'avait marqué quand même. Le film qui t'a fait peur ?

  • Speaker #1

    Celui qui m'a fait vraiment le plus peur, c'est Sinister.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai pas vu. Tu n'avais que un loup-garou là ?

  • Speaker #1

    Non, c'est l'histoire d'un mec qui écrit des livres et qui fait des enquêtes sur des meurtres. et en fait à chaque fois qu'il va faire des enquêtes il l'emménage dans la maison en question là il l'emménage dans une maison et il y a eu une famille qui s'est pendue c'est vraiment la première scène donc il n'y a aucun spoil donc je ne spoilerai pas le truc mais en gros lui enquête sur ce qui s'est passé et on se rend compte qu'en fait les meurtres qui se passent ils ne sont pas vraiment faits par quelqu'un qui est physiquement réel mais moi j'étais persuadée

  • Speaker #0

    Que Sinister, c'est un truc avec un loup, une bête, un truc comme ça, non ? Non, non,

  • Speaker #1

    non. Franchement, ce film-là...

  • Speaker #0

    Je suis très mal renseignée.

  • Speaker #1

    Il m'a vraiment... Genre, je le regarde encore aujourd'hui et c'est vraiment un film qui est marquant. Il est trop bien.

  • Speaker #0

    Ok, je vais noter, il faut que je le regarde. Pas seul, mais je le regarderai. Si tu étais réalisateur et que tu devais choisir une musique à mettre dans ton film sur une scène en particulier, quelle serait la musique et quelle serait la scène ?

  • Speaker #1

    Alors... c'est très simple la musique c'est de Max Richer ouais son album c'est Three World et c'est la troisième musique je crois c'est War and Them Ansem ouais je connais pas voilà quoi vous m'avez capté et une musique qui me qui me fait beaucoup réfléchir moi parce que elle s'intensifie au fur et à mesure des minutes elle dure 6 ou 7 minutes je crois et euh Et ce serait sur une scène vraiment où il s'est passé un événement et le personnage principal se retrouve, je n'en sais rien, dans la nature ou quoi, et à réfléchir en fait.

  • Speaker #0

    Par événement, tu entends quoi ? Parce que tout est un événement.

  • Speaker #1

    Tout est un événement, tout à fait.

  • Speaker #0

    Un événement quoi ?

  • Speaker #1

    C'est pas un anniversaire, c'est un truc dramatique. Un événement dramatique.

  • Speaker #0

    Un truc vraiment impactant,

  • Speaker #1

    qui va impacter vraiment le personnage principal.

  • Speaker #0

    Ok. Et enfin, pour clôturer, quel serait le titre du film de ta vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais la bonne étoile.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, ça te va bien. Ça te va bien.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Je t'ai vu monter.

  • Speaker #1

    Monter, redescendre, puis remonter, puis redescendre.

  • Speaker #0

    Je ne crois pas t'avoir vu redescendre.

  • Speaker #1

    Non, je ne pense pas,

  • Speaker #0

    en vrai. Non ? Non ? Tu es une étoile montante, Jérémy.

  • Speaker #1

    Jusqu'à où ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Tu es bientôt partie de la grande famille du cinéma.

  • Speaker #1

    Alors, on ne va quand même pas abuser. Je suis un tout petit, moi. Harry Kiki, même. Wait and see, on verra.

  • Speaker #0

    Henri Kiki, mais t'as quand même bossé sur des beaux projets quand même. Oui,

  • Speaker #1

    pour l'instant.

  • Speaker #0

    Des grosses prods, etc.

  • Speaker #1

    Toujours se dire que tout peut s'arrêter du jour au lendemain.

  • Speaker #0

    Toujours le verre à moitié plein, Jérémy.

  • Speaker #1

    Oui, mais ne jamais se dire que tout est acquis, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il faut toujours bosser davantage.

  • Speaker #1

    Il y a toujours quelque chose à apprendre. Chaque jour est une nouvelle épreuve.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un très beau mot de la fin.

  • Speaker #1

    T'as vu ça ? C'est beau.

  • Speaker #0

    C'est très beau. Merci pour ton temps. Merci d'être venu de Paris pour enregistrer ce premier épisode.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une petite phrase de conclusion par rapport à tout ce qu'on vient de dire ? Je ne sais pas, un message que tu voudrais transmettre, peut-être ?

  • Speaker #1

    Ça fait vraiment que c'est les émissions de télé... Non, non, non. Alors, moi, ce que je pourrais conclure, c'est que vraiment, je vivrais très clairement avec le cinéma et que les films, pour moi, sont vraiment importants, quels que soient les films qui sont regardés, enfin, regardés et appréciés pour quelle que soit la personne. Ils sont importants sur l'évolution de soi, je pense, et les analyses aussi de la vie, des choses de la vie, en fait. Ça peut partir d'un rien. Et voilà, donc moi, je pense que continuer à consommer du film.

  • Speaker #0

    Et aller dans les salles.

  • Speaker #1

    Et aller dans les salles et acheter des blu-rays. Toi,

  • Speaker #0

    avec tes blu-rays.

  • Speaker #1

    C'est important. Et voilà, et de vraiment en regarder. Moi, par exemple, je suis à 6, 7 films par semaine. Ouais, c'est important. C'est important. Là, je pense que les personnes dans les voitures, les métros et tout, ils sont en mode « Waouh, mais quelle réflexion,

  • Speaker #0

    merci Jérémy ! » En fait, ce podcast était tellement intense en termes de réflexion, de choses vraiment qu'on a d'analyse, surtout, beaucoup.

  • Speaker #1

    Là, ils sont en train de se dire « Putain, qu'est-ce qu'ils sont en train de faire ? Je vais raccrocher, je vais arrêter mon téléphone ! » Écoutez, en tout cas, merci pour cette invitation. C'était un plaisir. et puis bah je souhaite que du bonheur à ce magnifique podcast et ce sera avec plaisir que je reviendrai et bah pourquoi pas pour une nouvelle présentation de film ou autre chose on ne sait pas on verra comment le podcast va évoluer exactement et bien écoutez ciao ciao merci

  • Speaker #0

    à Nathan Morliva-Griveaux qui a monté cet épisode et à Clémentine qui a réalisé l'illustration Si vous aimez ce podcast, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et à vous abonner pour ne rien manquer. Bien sûr, merci à vous d'avoir écouté cet épisode, et moi je vous dis à très vite dans Il était un film.

Description

Pour Jérémy, régisseur et collectionneur de blu-ray, le choix du film n'était pas facile à faire. C'est finalement à travers Vice Versa que Jérémy a décidé de se livrer, un film d'animation qui l'a profondément touché et qui a fait écho à son histoire...


N'hésitez pas à vous abonner pour ne rien manquer, et à mettre 5 étoiles si le podcast vous plaît ⭐


Mon Instagram : @iletaitunfilmpodcast


Mixage : Nathan Morlevat-Grivot  


Instagram de Clémentine : @clemouillelolfaitdesdessins  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, et bienvenue dans Il était un film. Alors aujourd'hui, je suis vraiment super contente d'ouvrir le bal de cette saison 1 avec Jérémy, un régisseur qui bosse bien, mais surtout un ami. On s'est rencontrés il y a un peu plus de deux ans en école de ciné, il était assistant réalisateur sur mon tout premier court-métrage, et il avait quand même plus d'expérience que moi, ce qui m'intimidait un petit peu. Très vite, j'ai appris à le connaître, et j'ai découvert quelqu'un d'une grande sensibilité, une sensibilité qui me ressemble. Jérémy est collectionneur de Blu-ray, fan de l'univers Disney et Marvel, et vous invite fortement à prendre un abonnement pour aller voir les films à leur sortie en salle. Aujourd'hui, il a décidé de nous parler de lui à travers Vice Versa, un film d'animation réalisé par Pete Docter, c'est un film Disney que vous connaissez sûrement. Ce film se distingue par ses nombreuses récompenses, notamment l'Oscar du meilleur film d'animation en 2016. Dans cet épisode, les émotions sont à l'honneur, avec un film comme Vice Versa,

  • Speaker #1

    c'était un petit peu obligatoire.

  • Speaker #0

    Mais on a aussi parlé de notre rapport aux souvenirs et de la manière dont on a traversé différentes étapes de vie. Donc c'était vraiment un échange super intéressant et assez drôle. Avant toute chose, je m'excuse pour la qualité sonore de cet épisode. Vous remarquerez qu'on ne m'entend pas très très bien comparé à Jérémy. En fait, j'ai un petit souci avec un de mes deux micros qui visiblement est défectueux, mais je m'en suis rendu compte qu'après.

  • Speaker #1

    Donc voilà,

  • Speaker #0

    je vais essayer de m'en procurer un autre et de régler ça rapidement. En tout cas, j'espère que ça ne sera pas trop trop embêtant pour vous. Quoi qu'il en soit, j'ai adoré cette discussion et on a passé un super moment, alors je vous invite à le partager avec nous. Quoi que vous fassiez, où que vous soyez, laissez-vous porter par Il était un film. Bonne écoute.

  • Speaker #1

    Salut Jérémy.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    Ça va ?

  • Speaker #2

    Oui, et toi ? Oui.

  • Speaker #1

    Pas trop stressé ?

  • Speaker #2

    Écoute, voilà, en tant que premier invité, un petit peu, mais tout va bien.

  • Speaker #1

    Mais tout va bien. Alors Jérémy, donc Jérémy, avant d'être mon ami, tu es aussi... régisseur, n'est-ce pas ? Avant qu'on commence vraiment à rentrer dans le vif du sujet, moi j'avais envie que tu parles un peu de ton rapport au cinéma en tant que spectateur mais aussi maintenant que tu es dans la fabrication du film est-ce que ton rapport a changé ou pas ? Parle-moi un peu de ça.

  • Speaker #2

    Déjà, on va dire de comment ça se fait que j'étais un spectateur vraiment On va dire que c'est un peu mes parents qui m'ont un peu initié, parce que tous les dimanches, on avait cette tradition vraiment d'aller au vidéoclub pour louer notre petit DVD à l'époque. Et en plus de ça, tous les anniversaires, les Noëls, ma famille m'achetait des cassettes, comme on disait à l'époque. Les fameuses cassettes. Et puis après, j'ai régulièrement vu des films, etc. Mais vraiment, c'était vraiment du divertissement étant petit. Et puis, ensuite, est venue cette manie de commencer un peu à collectionner des films, à regarder de plus en plus. J'ai beaucoup été attiré par le cinéma américain, les blockbusters, etc. Vraiment jusqu'à ce que j'intègre une école de cinéma, où là, je me suis beaucoup plus diverti en termes de genre de film. Et puis, après, comment c'est venu ? De vouloir travailler dans le cinéma, c'est venu tout simplement de cette époque où je commençais vraiment à collectionner énormément de Blu-ray. J'en achetais toutes les semaines, etc. Et j'étais un peu perdu au niveau scolaire. Et un jour, ma mère a vu un truc qui passait sur les informations, où en gros, c'était un projectionniste. Donc, le projectionniste, pour ceux qui ne savent pas, c'est la personne dans les salles de cinéma qui s'occupe de projeter le film. tout simplement sur le grand écran. Et elle m'a dit, tiens, pourquoi pas t'intéresser à ce genre de métier. Et le soir même, dans mon lit, je me suis mis à chercher sur Google des écoles de ciné. Et donc, voilà, c'est là où vraiment est venue cette idée de travailler dans le cinéma. Avant ça, j'étais un peu comme tous les spectateurs traditionnels, avant de se dire, putain, c'est un... C'est un monde de rêve.

  • Speaker #1

    Oui, ça fait rêver.

  • Speaker #2

    Tu as l'impression que tourner un film, c'est ce que tu vois juste à l'image. Et quand j'ai intégré cette école, c'est vrai que j'étais, dès les premières semaines, assez estomaqué parce que je ne savais pas du tout à quel point, quelle ampleur c'était. C'est une usine, c'est une entreprise qui tourne pour faire ce film. N'importe quel film, n'importe quelle série. Et du coup, c'est vraiment de là qu'est venue cette passion.

  • Speaker #1

    Cette passion, c'est encore plus décuplé en étant en école de cinéma. Ah oui,

  • Speaker #2

    très clairement. Aujourd'hui, je ne regarde plus les films de la même manière. Moi, ce n'est pas rien. C'est assez impressionnant.

  • Speaker #1

    Je m'en dis tout. Non, mais vraiment, c'est vrai que depuis que... Parce que du coup, on a fait la même école de cinéma. Depuis que je suis en école... Depuis que je suis rentrée en école de cinéma, j'ai cette perception maintenant où je vais analyser par exemple en mode cette scène-là, est-ce que c'est un décor studio ? Est-ce que c'est un décor naturel ? Comment il a écrit cette scène-là ? Tous ces trucs-là, je suis omnibulée par comment le réalisateur a fait pour mettre en place tout ça. Mais ce qui ne m'empêche pas de profiter du film aussi pleinement.

  • Speaker #2

    Moi, je dirais que j'ai deux modes enclenchés. c'est si je vais voir un film vraiment en mode détente je vais pas forcément l'analyser si je suis vraiment plongé dedans, par contre si dans un film je ne suis pas du tout plongé dedans et que je le trouve nul je vais analyser tous les raccords et tout ce qui se passe ça m'est arrivé au ciné vraiment la fois où ça m'a le plus marqué je pense que c'est pour le film Les Misérables Merci. Moi, je n'ai pas accroché en termes d'histoire. Le réalisateur n'a pas réussi à me plonger dedans dès le début. Et du coup, tout le film, je me suis mis à analyser les faux raccords, etc. C'était assez incroyable. Mais c'est vrai que dans tous les cas, aujourd'hui, je ne regarde plus les films de la même manière qu'à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est clair. Moi, c'est dans Babylone récemment. La première séquence, mais la grande séquence au début. De fait, là, je me suis dit euh Comment il a fait ? Comment tu mets en scène tout ça ? Comment tu mets en place tout ça ? Comment tu t'organises ? Ça devait être juste incroyable. Mais oui, c'est vrai que le rapport au cinéma, il change vachement quand on est derrière, en fait, plus dans les coulisses. C'est là qu'on se dit, c'est pas si facile au final.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement, ouais. Après, ce que j'ai envie de dire quand même, c'est que là, tournant pour des prods, etc. Moi, mon métier fait que déjà, je suis... très écarté un peu du plateau. Je ne vois pas tellement ce qui se passe à l'image. Mon métier, en fait, je n'ai pas besoin de savoir que un tel dit telle phrase à un tel, etc. Moi, ça ne m'intéresse peu. Le tout, c'est de voir qu'ils sont dans le bon décor, qu'ils sont bien calés, etc. Qu'ils sont confortables, qu'ils ont tout ce qu'il faut, etc. Et c'est vrai que quand je suis en tournage, quelque part, il y en a qui... Je pense qu'il y en a beaucoup qui se diraient, tiens, quand tu es en tournage, tu as l'impression de voir le film. Et en fait, pas du tout. Et c'est vrai que je ne suis pas du tout dans cette optique de « waouh, je m'éclate » , etc. Après, j'ai fait aussi des séries pour l'instant qui ne m'intéressent pas forcément. Peut-être que je n'ai pas ce petit truc qui fait que j'ai envie d'assister à toutes les scènes. Mais c'est vrai que quand tu es au travail, ce n'est pas la même chose. Je dirais que c'est un peu comme... Comme, je ne sais pas, le boulanger. On se dit souvent, il a de la chance, il prépare ses croissants, il ne doit pas arrêter d'en manger et tout. Je pense que tu n'as pas cette... En tant que fabricant de croissants, tu n'as pas du tout le même regard que l'acheteur qui va venir le matin pour prendre son croissant et son café. Donc, c'est un peu le même délire. Donc, voilà. Mais j'ai envie de dire que je prends tout à fait un kiff parce que oui, c'est mon univers et que je vis constamment dedans.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est génial. Non mais oui, t'as raison, mais de toute façon, moi j'avais peur, au contraire, en intégrant une école de cinéma, j'avais vraiment peur que cette passion s'éteigne en connaissant tous les rouages et comment ça fonctionne. Et au final, ça n'a fait que décupler et d'accroître un peu ma culture, et puis de découvrir tous les autres métiers, parce que moi j'étais en filière scénario. Mais je ne connaissais rien du tout. Je ne connaissais pas le métier de régisseur. Moi, les régisseurs, c'était dans les concerts. Quand il y a les chanteurs, ils disent merci à la régie, ceux qui gèrent les lumières et tout. Mais en fait, pas du tout. Et c'est vrai que mon rapport au cinéma, il a aussi beaucoup évolué. Mais en bien. Alors, on va rentrer un petit peu dans la thématique de cet épisode.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Jérémy, peux-tu nous dire quel est le film qui a marqué marqué ta vie, une période de ta vie ? Pourquoi ? Comment ?

  • Speaker #2

    Alors...

  • Speaker #1

    Moi, je sais, le film...

  • Speaker #2

    Suspense pour Émilie. Non, le film qui m'a marqué... Déjà, je ne vais pas le dire tout de suite. Je vais d'abord introduire de pourquoi il m'a marqué. Moi, je suis quelqu'un où, déjà... Ce que j'aime dans les films, c'est vraiment quelque chose quand tu as un message, en fait, quand tu en tires un message. Pour moi, chaque film, tu peux en tirer un message d'une leçon de vie. je suis très attiré un peu par toutes ces choses, ces leçons de vie etc et je suis très marqué par les films qui me font hérisser le poids vraiment au sens littéral il y a des scènes où un personnage peut mourir qui était vraiment essentiel il y a un film où je sais pas, il y a une maladie ou un film où tout va se résoudre et t'es ultra content etc bref, t'as une multitude de choses et en fait C'était en 2015. Donc, le film est sorti en 2015. Donc, le film, c'est vice-versa de Pixar.

  • Speaker #1

    Les gens, ils se disent, c'est un film d'auteur français. Non, c'est un Disney.

  • Speaker #2

    C'est un Disney. Voilà. Donc, ce film, moi, je l'ai découvert deux ans après la sortie, je crois. Bon. C'est la vie, comme on dit. Mais on ne le remarque jamais. Mais non, en fait, ce qui m'a marqué dans ce film, c'est tout ce rapport, déjà, par rapport au... au mental, à ton cerveau qui fonctionne, comment est-ce qu'il fonctionne. C'est très imagé dans le film, mais en vrai, quand tu y penses, c'est clairement ça. Et toute cette... En fait, je suis très marqué par cette enfance, etc., ce vécu. Donc, non pas que moi, j'ai eu une enfance traumatisante, loin de là, mais justement, en fait, tous ces passages que Riley vit dans ce film, en fait, on le vit. tous plus ou moins accentués et c'est vrai que c'est assez bouleversant et j'en suis sorti vraiment, j'étais en mode waouh, tu réfléchis à plusieurs fois et tu te dis en fait c'est marquant ce qui se passe et ouais franchement un film vraiment qui m'a marqué justement pour ce côté de message sur l'enfance, de réflexion de maturité que tu gagnes au fur et à mesure tes différentes euh pensées qui sont imagées par les cinq... Attends. La joie,

  • Speaker #1

    colère, tristesse, dégoût et peur.

  • Speaker #2

    Cinq, ouais, c'est ça. Et qui sont imagées et qui, en fait, sont clairement les cinq émotions les plus importantes et que tu vis tous les jours avec. Et bon, après, j'avoue, après le film, je me dis pas qu'il y a les cinq personnages dans ma tête. Mais c'est clairement ça. Donc voilà. Donc voilà, le film vraiment qui m'a marqué. Oui,

  • Speaker #1

    ben moi, tu vois, contrairement à toi, moi, la première fois que je l'ai vu, alors je ne sais plus si je l'avais vu au cinéma ou si je l'avais regardé, je pense quelques mois plus tard en DVD avec mes petits cousins, mais sur le moment, c'est vrai que ça ne m'a pas spécialement... J'ai adoré. En 2015, je ne sais plus quel âge j'avais, mais j'avais vraiment adoré. Mais je ne m'étais pas posé toutes ces questions-là. Mais par contre, récemment, du coup, je l'ai revu pour préparer cet épisode. Et c'est là où... J'ai vraiment ressenti les choses différemment. Et je me suis vraiment dit, en fait, c'est vrai que ce passage-là, je l'ai vraiment... Moi, mon passage de l'enfance et l'adolescence, et puis même... Enfin, je pense que toute notre vie, on a des phases de transition. Toutes les phases de transition, on les vit un petit peu comme ça. C'est-à-dire qu'il y a des souvenirs qui s'en vont, des souvenirs qui changent aussi notre perception. Je pense notamment, je ne sais pas, moi, quand tu as une amitié qui se termine... Au début, tu vas avoir les souvenirs très nostalgiques, toujours un peu positifs. Et puis après, si la colère prend le dessus, bam, t'as l'île de l'amitié qui va s'effondrer. Et c'est vrai que c'est hyper intéressant. J'ai hâte de la suite. Du coup, tu m'as dit qu'il y allait y avoir une suite.

  • Speaker #2

    Tout à fait, normalement, et qui est en préparation depuis quelques années. Mais on n'en sait pas plus.

  • Speaker #1

    Parce que c'est vrai que ce film, quand on le regarde d'un œil plus adulte, en fait On a beaucoup plus conscience des choses. Moi, vraiment, quand je l'ai revu, en vrai, ça m'a fait plaisir.

  • Speaker #2

    Ah bah, clairement. Et puis, ce qui est impressionnant, après, moi, c'est mon point de vue et je pense que c'est un point de vue quand même qui est valable. Tous les Pixar se destinent à un public d'enfants, en premier lieu, quoi qu'on en dise. Mais il y a quand même... Le but, c'est qu'il y ait plusieurs messages pour les adultes. et c'est ça qui est marquant, mis à part certains films Pixar que je trouve vraiment les plus récents en deçà vraiment il y a toujours un message et c'est ça qui est impressionnant et c'est vrai que Vice Versa m'a vraiment marqué et à la suite de ce film l'autre film qui m'a vraiment marqué et pour moi c'est valable pour un 2 c'est un Vice Versa 2 c'est Saul oui il était super beau ce film c'est incroyable parce que ça te parle de la mort, c'est un message, quand même, la mort qui m'a toujours questionné. Et c'est vrai que là, vu comment il s'est mis en scène, etc., par un petit bonhomme bleu, tout mignon, en plus agréable à l'œil à regarder, c'est incroyable, quoi.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, par rapport à Vice Versa, étant donné que c'est un film qui a marqué une part de ta vie, donc 2015, tu avais 15 ans à peu près ? Ouais. 14-15 ans ? J'ai 15 ans,

  • Speaker #2

    ouais.

  • Speaker #1

    15 ans. Toi, en quoi, dans ta vie, de jeune homme qui passe de l'enfance à l'adolescence, enfin là, à 15 ans, c'est plutôt de... d'une préadolescence vers une adolescence adulte. Comment, toi, tu étais à ce moment-là pour que ça te marque autant ? Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont fait vraiment écho par rapport à ta vie perso ? Je veux dire, est-ce que, je ne sais pas moi, le déménagement, c'est quelque chose que tu as pu vivre ? Est-ce que la crise d'ado, tu l'as vécue ? Réponse-moi un peu tout ça.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. moi je l'ai vu, je l'ai pas vu en 2015 du coup pile parce que je l'ai vu chez moi je l'ai acheté je pense que c'était en 2016-2017 et c'était vraiment une période un peu marquante pour moi parce que déjà passage au lycée, un peu compliqué on va dire ce petit passage où j'ai vécu une année assez compliquée et en fait le film déjà commence par le La petite fille, donc Riley, qui grandit avec ses parents. Et moi, c'est vrai que j'ai toujours vécu comme ça avec mes parents, où vraiment, la petite famille, tout se passe bien, etc. Léo et les bas. Quand tu vois les scènes où elle fait des conneries, elle court à poil dans la maison et tout. Ça, c'est clairement moi, en fait. J'étais exactement pareil. Je pense que beaucoup se reconnaissent, d'ailleurs, dans ce genre de trucs. Voilà, s'amuser, pleurer. jouer avec ses amis, les scènes avec les amis, etc., d'enfance, etc. Et ensuite, ce film commence où elle, elle a 11 ans, oui, c'est 11 ans, et elle déménage. Moi, j'ai déménagé beaucoup de fois quand j'étais petit. On était dans la même région, mais à peu près tous les 6 ans, on déménageait. Donc, c'est vrai que forcément, quoi qu'on en dise, c'est quand même une épreuve pour un enfant, le déménagement.

  • Speaker #1

    Mon premier déménagement, c'était vraiment horrible.

  • Speaker #2

    Ouais, bah, voilà, donc il peut... Il peut être bien ingéré, digéré, enfin bon bref. Mais c'est vrai qu'il y a toujours cet effet marquant quand même, quoi qu'on en dise. Parce que tu changes quand même tes habitudes, tu changes de pièce, tu changes de chambre. Tes murs, au lieu d'être blancs, ils sont bleus et tout. Ça paraît anodin, mais c'est quand même... Et donc, il y a cet épisode-là. Et à partir de ce moment-là, elle commence vraiment à être dans le côté un peu sombre. quand elle va en classe, qu'elle se présente à tout le monde. Moi, je l'ai vécu. C'est vrai que tout le monde se connaît. Toi, tu es le seul qui connaît personne.

  • Speaker #1

    Tu as déjà déménagé en milieu d'année ?

  • Speaker #2

    Alors, pas en milieu d'année, mais... Alors, moi, j'ai déménagé à mes 3 ans, à mes 6 ans.

  • Speaker #1

    Et à chaque fois, du coup, tu devais changer d'école ?

  • Speaker #2

    Alors, justement, c'est au déménagement de mes... Alors, pour le déménagement de mes 3 ans, je devais forcément changer d'école puisque je passais en moyenne section. Donc en vrai, ça m'a peu impacté. Mais par contre, j'ai déménagé en CE2. Donc ouais, j'avais 7 ans. Et du coup, je suis allé dans une autre école. Et en fait, il faut savoir que cette école, il n'y avait qu'une classe par... Non, il y avait deux classes par niveau. Donc tout le monde se connaissait. Depuis la maternelle, tout le monde vivait son cycle scolaire ensemble. Et moi, quand je suis arrivé, en fait, tout le monde se connaissait. Et toi, tu arrives dans la classe et... C'est horrible. Alors que c'était en début d'année, c'était en septembre, franchement. Oui,

  • Speaker #1

    mais même, il y a très peu de nouveaux.

  • Speaker #2

    Très peu de nouveaux, voilà, exactement. Et du coup, tu te présentes face à tout le monde, tu vois qu'il y a déjà des clans entre chaque personne et tout. Ouais, ouais, c'est vrai que c'est marquant. En vrai, c'est marquant. Après, je me suis très bien intégré. Mais c'est vrai qu'au début, oui, t'as les chocottes, comme on dit. Mais voilà, donc il y a ce passage-là. Et après, ce passage, oui, effectivement, du père. qui est H24 à son taf moi je l'ai vécu parce que mon père partait du lundi au vendredi il partait travailler dans le sud de la France donc c'est vrai que je le voyais pas du lundi au vendredi et du coup j'ai vécu vraiment avec ma mère et pendant ce temps là moi je faisais d'énormes conneries donc ça n'a pas été facile désolé maman mais du coup je pense que ce film vraiment il y a énormément de passages dans le film qui m'ont fait écho ... Et à la fin, cette fameuse fugue, moi, je ne l'ai pas fait en fugue, mais ouais, j'ai eu des petites pensées où je me suis dit, bon, fait chier, quoi. T'as envie de tout plaquer, et puis voilà, quoi. Donc, voilà. Voilà pourquoi ce film m'a vraiment marqué, parce que pour moi, c'était vraiment une étape, plusieurs étapes que j'ai vécues dans mon enfance. Mais je pense que je ne suis pas le seul. En fait, je pense qu'on vit tous ces passages-là plus ou moins marqués, marquants. Mais on les vit tous.

  • Speaker #1

    Oui, et puis il y a différentes périodes de vie aussi.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce que moi, c'est vrai que tout ce que Riley vit dans le film, moi, c'est des choses que j'ai vécues, mais à des moments assez espacés, en fait. Moi, mon déménagement, par exemple, c'était... Je déménageais, j'habitais dans un petit village, et je déménageais dans le même village, mais dans une autre maison qu'on venait de construire. Sauf que moi, ça m'a un peu traumatisée, parce qu'à ce moment-là, en fait, depuis que j'étais toute petite, j'avais ma voisine, donc on avait le jardin qui était quasiment collé, donc c'était trop facile d'aller toquer chez l'une, chez l'autre, pour aller jouer, etc. Et c'était un quartier, tout le monde se connaissait, on avait nos petites habitudes, etc. donc c'était vachement cool Et d'un coup, j'ai dû passer dans une maison qu'on avait louée dans le village d'à côté, le temps que notre maison se construise. Je ne pouvais plus aller aussi facilement chez ma copine, etc. Et je me souviens, je le vivais trop mal, je pleurais tout le temps. Je disais, je suis tout le temps toute seule, alors que vraiment, en cinq minutes, en vélo, j'y étais. Mais je n'avais plus cette habitude-là. Et c'est vrai qu'en fait, que tu changes de maison, même si dans la même ville, ou que tu changes carrément de ville, etc. en fait donc tous les cas, c'est hyper compliqué. Moi, je suis toujours hyper impressionnée par les enfants, notamment de gendarmes, qui, eux, doivent déménager tous les 3-4 ans, etc. Je trouve ça... Moi, je pourrais pas, c'est refaire une vie. C'est compliqué. Mais après, bon, c'est habitué au déménagement. Oui ! Quand on... Plus on grandit, même moi, quand mes parents sont séparés, du coup, j'ai déménagé plusieurs fois avec mon père. Là, je m'attachais beaucoup moins au lieu, parce que c'est pas des endroits où j'ai grandi, mais...

  • Speaker #2

    Oui, non, mais bien sûr. Et puis, et après, moi, j'ai revécu, en fait, un déménagement à la suite de ça, juste avant avoir vu le film, en fait. Ou vraiment, c'était en 2015, j'ai déménagé, je suis passé d'un appart à une maison. Et pareil, changement de vie, changement, je suis allé au lycée, donc passage du collège au lycée. Mon frère qui s'en va de la maison parce qu'il est plus grand et qui fait des études. Tout un tas d'événements qui font que, ouais, quand j'ai regardé ce film, vraiment, tu te rends compte que, ouais... qu'en fait, ce sont des choses de la vie qui peuvent être marquantes. Marquantes, pardon.

  • Speaker #1

    Les choses de la vie.

  • Speaker #2

    Exactement, comme on dit toujours.

  • Speaker #1

    Pour revenir du coup sur le film, donc Vice Versa, c'est oui, comme on vient d'en parler, le passage de l'enfance à l'adolescence, mais c'est aussi un film vraiment basé sur les émotions qu'on vit et comment elles vont diriger nos... notre vie en général, s'il y en a qui sont plus dominantes que d'autres, notamment la tristesse ou la colère, etc., c'est des émotions quand même assez fortes et qui peuvent clairement nous gâcher la vie. On va parler français, ça peut nous gâcher la vie. Et du coup, moi, je voulais savoir comment toi, au quotidien, enfin, non, je reformule ma question, comment toi, depuis que tu es petit, tu vis tes émotions et comment ça a évolué ? C'est-à-dire, comment tu... Quand on est enfant, forcément, on vit les émotions de manière assez vive, assez forte. Et des fois, quand on grandit, soit ça s'apaise, soit ça s'accentue. Comment toi, du coup, on va dire, l'enfance, l'adolescence, et toi maintenant, à l'âge adulte, comment tu as vécu tes émotions dans ces trois périodes ?

  • Speaker #2

    Je dirais déjà, alors, je pense que je vais... Merde, je vais taper dans le câble. Pour commencer déjà, je pense que, petite analyse sur le film... toute simple. On voit déjà dans Riley que le personnage qui dirige les cinq, c'est la joie. On voit dans le personnage du Daron que celui qui dirige dans les cinq, c'est la colère. On voit que dans le personnage de la Daron, celle qui dirige les cinq émotions, c'est la tristesse. Donc, quelque part, je pense qu'on a toujours une émotion prédominante qui ne reste pas à vie, bien sûr, en fonction de ses passages de vie. Moi, je dirais qu'en enfance, j'étais beaucoup joyeux et aussi beaucoup colère. C'était vraiment les deux émotions prédominantes. C'est-à-dire que je pouvais être au top de ma life, comme d'un coup, je pouvais être une boule de nerfs et exploser. Je pense qu'en mon enfance, c'était vraiment ça, les deux émotions vraiment prédominantes. Bien sûr, le pleur, etc. La colère engendre le pleur, etc. Surtout quand tu es petit. Ensuite, en adolescence, ça a été beaucoup la tristesse, la peur. la joie un peu moins présente, bien sûr. Parce que je pense que en vrai, la puberté joue énormément sur ce changement, puisqu'en fait, tu te rends compte que déjà ton corps change, que ta voix change. Ça paraît anodin, mais c'est vrai que c'est quand même très étrange. C'est perturbant. Tu apprends de plus en plus de choses à l'école, des sujets un peu plus sérieux. Voilà. En primaire, tu apprends les hommes préhistoriques. Au collège, tu commences à apprendre un peu les guerres, etc. Pour parler par exemple là d'histoire. Mais c'est vrai que tu parles de sujets un peu plus sérieux, un peu plus...

  • Speaker #1

    Tu parles de politique.

  • Speaker #2

    Exactement. Ce qui fait qu'au fur et à mesure de ces années, tu évolues en termes de réflexion. Et tu constates aussi que tous tes amis, c'est pareil, tout le monde évolue. Donc c'est vrai que je l'ai un peu... Je ne dirais pas que ça a été vraiment difficile, mais c'est vrai qu'il y a eu des passages compliqués. Voilà, je dirais ça. Et aujourd'hui, je dirais, le prédominant, c'est joie, ça c'est sûr. La peur aussi. Et la colère, plus ça va, plus elle s'apaise. Aujourd'hui, des fois, je m'épate parce qu'il y a des trucs qui se passent où je pourrais partir au quart de tour il y a quelques années en arrière, qu'aujourd'hui... Ça m'arrive que mon sang ne fasse qu'un tour, comme on dit, mais je ne m'énerve plus du tout. Et c'est pour ça que dans le film, d'ailleurs, ce qui est très représentatif et que je trouve incroyable, c'est qu'au début, la joie veut qu'il n'y ait que de la joie dans la sphère où il y a les cinq boules prédominantes. Et à la fin, les émotions sont mélangées entre elles. T'as la paix. peur avec la colère, la joie avec la tristesse et tout, qui s'installe entre elles. Et en fait, c'est vrai que c'est ça aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça crée des nouvelles émotions, finalement.

  • Speaker #2

    Exactement. Et que passer par une émotion te permet, par la suite, de vivre une autre émotion.

  • Speaker #1

    Moi, de toute façon, je dis toujours qu'on ne peut pas être heureux sans avoir vécu des périodes moins fun, parce que je pense que c'est la vie aussi. Et je pense que si tout allait tout le temps bien, on ne saurait pas ce que c'est que... que d'être bien, finalement.

  • Speaker #2

    Non, parce que ça paraîtrait très normal. En fait, on ne se poserait même pas la question des émotions.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Mais c'est intéressant parce que c'est vrai que moi, quand tu me parles de la l'heure actuelle, que tu me dis que c'est la peur et la joie qui sont dominantes, moi, je suis assez d'accord avec toi. Je suis dans le même état d'esprit maintenant. Moi, c'est vrai qu'à l'enfance... J'étais pas vraiment dans la colère, du moins dans mes souvenirs, j'ai pas l'impression d'avoir été beaucoup dans la colère. J'étais beaucoup dans la peur et la joie. La tristesse, c'était des caprices, comme les plupart des enfants.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est plus colère, caprice, tu vois,

  • Speaker #1

    à la rire. Oui, colère. Contre mon frère, notamment. et après au collège Au collège, c'est bizarre, mais je n'ai pas vraiment de souvenirs d'émotions très marquantes. Comme beaucoup de collégiens, collégiennes, pas beaucoup de croissance en soi. Je ne sais pas quelles émotions on pourrait traduire par ça. La peur, peur des autres, peur du jugement. Et après, l'adolescence, le lycée. Alors là, c'est là où... où vraiment, je pense qu'au niveau des émotions, c'était quand même assez... En globalité, je dirais que la joie a dominé parce que c'était une nouvelle vie qui s'offre à moi. Je ne connaissais personne dans mon lycée. Je me suis fait des nouveaux amis, etc. J'adorais ce mode de vie. Et puis après, vers la fin, il y a eu plus les sentiments un peu négatifs, dégoût, dégoût, tristesse. Tous ces trucs-là, tu vois liés à un passage aussi à l'âge adulte qui est compliqué.

  • Speaker #0

    Et puis après, pendant mes deux ans d'école de cinéma, t'étais là, de toute façon, t'as bien vu, je passe de la joie extrême à la tristesse extrême, et ça fluctuait tout le temps, en fait. Et maintenant, je pense que c'est la joie qui...

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    La joie qui domine, et il y a la peur qui essaie toujours de mettre un peu son grain de sel, tu vois, mais...

  • Speaker #1

    Il faut, il faut.

  • Speaker #0

    Il faut, non mais c'est sûr que... Oui, pas trop, pas trop, mais... Mais il faut. Et du coup, dans Vice Versa, tu sais, il y a des petits bonhommes qui vont nettoyer un peu les souvenirs, qui font un peu le tri. Et moi, je voulais savoir, toi, au niveau de tous les souvenirs que tu as, comment se fait un peu le tri dans le sens... Est-ce que tu es quelqu'un qui est très rattaché aux souvenirs du passé, qui va beaucoup ressasser le passé, un peu comme l'émotion joie, qui se rattache beaucoup à des souvenirs très joyeux ? Ou est-ce qu'au contraire, t'es quelqu'un qui va, je veux pas dire oublier, mais qui va plutôt aller vers l'avant et prendre les émotions et les choses comme elles viennent ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi, j'ai une énorme mémoire visuelle. Je peux me souvenir de trucs qui peuvent tâter de ouf. Ça veut dire que je ne trie pas forcément tout. Je ne supprime pas tout. Je suis très attaché, moi, aux souvenirs plus familiaux. Je suis très attaché à mes parents, à mes grands-parents, etc. Donc je dirais que ces souvenirs-là, vraiment, j'en ai plein. J'ai pas mal de souvenirs d'enfance, etc., vraiment, voilà, diverses émotions. Mais c'est vrai que je ne suis pas non plus forcément trop, trop nostalgique. Ça dépend des périodes. On se sait. On se sait. Ça dépend des périodes, en fait. Il y a des périodes où tout va bien, où je pense à rien. Et des périodes vraiment où c'est nostalgie de ouf. Mais en vrai, je suis quelqu'un qui avance beaucoup dans le step by step,

  • Speaker #0

    comme on dit.

  • Speaker #1

    Très régulièrement, je me fais une rétrospective et dans ma tête, je valide comme si j'avais une mise à jour. En mode, wow, j'ai un peu upgrade. Des fois, je ressens que j'ai upgrade sur certains trucs souvent en termes de communication avec les autres, souvent en termes de moi, de ma façon de vivre. Donc voilà, je pense que quand même, on a besoin de ces souvenirs pour avancer. Moi, personnellement, j'en ai besoin. Donc, voilà ce que je peux dire. Je ne suis pas vraiment nostalgique tous les jours, mais de temps en temps, j'ai besoin d'être nostalgique pour ensuite aller de l'avant. Et puis, voilà. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Après, je pense qu'il y a la bonne nostalgie et la mauvaise nostalgie. Oui. On se sait, encore une fois.

  • Speaker #1

    Mais la mauvaise, elle est là quand il ne faut pas. De toute façon, elle n'est jamais là quand il faut. mais je pense que bon quelque part si elle est là c'est pas non plus anodin qu'est-ce que tu en penses toi ? comment tu vis toi la nostalgie toi ?

  • Speaker #0

    déjà alors moi je peux en général je le vis très mal alors ça dépend non ça dépend pas je le vis quand même majoritairement très mal parce que en fait moi c'est un peu comme quand joie et tristesse fusionnent. En soi, ça donne un peu de la nostalgie. Et en fait, moi, ça me rend triste de me dire que cette période est révolue et j'ai toujours cette petite phrase, ce petit démon dans ma tête qui me dit « Tu n'as pas assez profité de ces moments-là. » Alors que si, sur le moment, je les vivais, donc j'en profitais. Mais il y a ce truc tout le temps, du temps qui passe, tu vois, et qui te ramène toujours à ça, c'est un temps révolu. Tu vois, par exemple... Des fois, je me balade dans les rues de Dijon. Et Dijon, ça a quand même beaucoup évolué au fil des années. Et je me souviens de quand j'étais petite, de ce que je ressentais quand j'allais en ville, des magasins qu'il y avait, etc. Et maintenant, de voir qu'ils ne sont plus là, par exemple, ça va me rendre hyper triste. Alors que c'est peut-être mieux comme ça, tu vois. Ou pareil, quand je vais repenser à des moments de mon lycée ou même de quand j'étais en école de cinéma, des fois, je me dis « putain, merde ! » C'était vraiment cool, il y a des choses qui étaient cool et j'ai passé mon temps à être un peu triste, à être pas dans mon assiette, etc. Alors j'aurais pu profiter mieux. Donc en fait, pour moi, c'est quand même souvent négatif. Mais après, ça dépend de l'état d'esprit dans lequel je suis aussi. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a des moments quand je suis bien lunée. Tu vois, si on est là, on est tous les deux. Si on se remémore tous nos souvenirs qu'on a eus en école de cinéma, avec Rigolade et tout, c'est de la nostalgie, mais c'est de la nostalgie qui ne va pas nous rendre tristes. Par contre, des fois, je vais mettre ma musique, puis en aléatoire, il y a une musique qui me fait penser à quelqu'un ou à une période. Et là... Et là, tu te regardes dans le miroir et là, tu te dis, « Merde, je suis passée à côté de quelque chose. » Ah, mais c'est horrible. Ça,

  • Speaker #1

    c'est horrible.

  • Speaker #0

    Oh là là. Et en hiver, mais ça te tape dedans. Encore en été. Enfin, moi, en été, je suis quasiment jamais dans la nostalgie ou quoi. Mais alors, en hiver, là, quand il fait bien froid, bien moins 15 degrés.

  • Speaker #1

    Ça, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Ah, c'est la catastrophe.

  • Speaker #1

    Tu sais, quand tu fais les playlists avec des personnes et que ces personnes, aujourd'hui, tu ne les côtoies plus et qu'il y a des musiques comme ça, c'est qu'ils passent dans ton flot.

  • Speaker #0

    et t'es en mode ou t'sais quand t'es dans des endroits genre t'es en soirée ou alors t'es dans un magasin et y'a une musique qui passe et t'sais là t'as la musique qui te qui te rappelle quelque chose et là t'es le personnage principal genre tu te crois trop dans ton film et t'es en mode période là elle me manque tellement ou ah ça me rappelle ça me rappelle quelqu'un t'es dans ce truc moi j'aime trop faire ça non nuance Oh ! Non, c'est pas que j'aime trop faire ça, c'est juste que quand ça m'arrive, d'un côté ça me rend triste mais d'un côté j'aime le fait que ça me rend triste. C'est trop bizarre.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #0

    Il y a ce truc en mode, tu sais, tu te places la main derrière l'oreille comme ça. T'as vu des TikToks de personnes qui font des parodies en mode c'est le personnage principal de ta vie. Et bah tu sais, ça me fait cette sensation en mode ça me rappelle des moments tellement intenses et puissants et tout. Surtout qu'on m'a vu que les émotions je les vis fois mille.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #0

    ça me fait toujours un truc bizarre, mais c'est toujours triste au final.

  • Speaker #1

    Ouais, mais quelque part, après, je pense que ça te permet quand même d'avancer. Et quand tu disais oui, mais on a tous ce petit truc qui dit on aurait pu profiter plus. Au fond, qu'est-ce qui nous dit que si on avait plus profité, entre guillemets ? Parce que bien sûr, quand on dit profiter plus, on se fait des films dans notre tête. Et en vrai, ce n'est pas du tout comme ça que ça se passerait. parce qu'on retourne dans le passé, on essaye de faire la même chose et au final c'est pas du tout comme ça que ça se passera est-ce qu'on serait les mêmes personnes aujourd'hui ? au fond, je pense que non donc c'est vrai moi j'essaie toujours un petit peu de me rattacher à ce truc en disant les et si c'est cool mais en vrai de vrai tu te rends compte que bah ça se passerait pas forcément comme tu l'entends bah après

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que tu vois, quand on est nostalgique, qu'on est un peu triste et tout, même si on se dit et si, et si, après, on revient toujours à la réalité. Une fois que cette petite phase est passée, on revient à la réalité. Et là, on se dit, ouais, non, en fait, c'est mieux comme ça. Et sans ces choses-là, je ne serais pas là où je suis aujourd'hui. Mais ça, pareil, c'est encore quelque chose de très logique.

  • Speaker #1

    Et là, la personne qui, cette fois, est dans le métro, elle se dit,

  • Speaker #0

    ah ouais. ouais bah en fait ouais d'accord après c'est les choses les plus logiques qui nous impactent le plus oui au final c'est un scénario très simple Riley elle vit quelque chose de totalement normal que beaucoup peuvent vivre on la place pas dans quelque chose de non plus très très traumatisant non plus mais ça montre à quel point la contrariété ça peut être être quelque chose de super fort, en fait, à un jeune âge comme ça ?

  • Speaker #1

    Surtout à ces âges-là, je dirais, où t'es vraiment en période de... Transition. De transition, voilà, exactement. Et d'ailleurs, petite anecdote, mais ce film, Pete Docter, qui est un des réals, le réal principal, il a été assisté par une autre personne, s'est inspiré de sa fille, en fait. pour écrire cette histoire où, en gros, il a vu sa fille avoir cette transition. Et c'est grâce à ce passage de sa vie à lui qu'il a écrit ce film. Donc, en soi, ce n'est pas anodin.

  • Speaker #0

    Je ne savais pas.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas anodin, quoi. C'est vraiment... On vit tous la même chose, en fait. C'est ça qui est marrant, en soi.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est sûr. Mais pourtant,

  • Speaker #1

    on est tous différents.

  • Speaker #0

    On est tous différents et on vit tous les mêmes choses. Mais après, on ne les ressent pas de la même manière. Mais c'est vrai que quand je parle à mes amis, etc., ça me fait du bien de me dire que je ne suis pas la seule à avoir traversé ça, ou à penser comme ça, etc. Et quand on voit dans les films, c'est encore plus poignant. C'est ça que je trouve incroyable avec le cinéma, c'est que des fois, on va regarder des films... où il y a un personnage, ça va être nous, ou alors l'histoire va décrire parfaitement une période de notre vie, une relation, un changement, quelque chose qui a été vraiment très présent dans notre vie. Et du coup, l'impact, il est puissant. Et du coup, je pense que c'est pour ça que Vice Versa a eu un impact sur toi. Je pense qu'un enfant de 6 ans... qui regardent vice-versa, il va trouver ça rigolo, mais je veux dire, ça va pas l'impacter plus que ça.

  • Speaker #1

    Bah non, bien sûr, il aura pas du tout la même visibilité.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a pas le même recul, la même maturité. Bah après, moi, même tous les Disney, honnêtement, j'ai été bercée par les Disney toute mon enfance, comme beaucoup, et des fois, ça m'arrive d'en regarder de temps en temps, et les messages cachés qu'on comprend pas étant enfant et tout... toute la symbolique, en fait, à travers le parcours du héros, etc. En fait, des fois, on se dit que ce n'est pas pour les enfants, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah non, oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est pour les enfants, mais il y a des messages que les enfants ne peuvent pas comprendre, mais qui sont quand même bien présents. C'est quand tu dis que les Pixar et les Disney, en général, ils s'adaptent à toutes les générations. Et si ça fonctionne autant aussi, c'est bien pour ça.

  • Speaker #1

    Ah bah bien sûr, parce que tu prendrais un... C'est simple, il suffit de regarder les dessins animés le matin sur les chaînes d'aujourd'hui qui passent. Bon, ça va cinq minutes, mais un adulte ne va pas regarder ça. Alors qu'il peut regarder, mais il n'y a pas de message, les histoires sont très simplistes. Que par contre, tu prends cette même personne, tu l'emmènes au cinéma voir un Disney ou un Dreamworks ou un film d'animation vraiment en général. il va normalement beaucoup plus apprécié parce qu'il y aura un message qu'il pourra comprendre, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Je pense qu'on a fait un peu le tour par rapport à Vice Versa, à moins que tu aies quelque chose à rajouter, quelque chose que tu avais envie de parler.

  • Speaker #1

    Non, vraiment, c'est un film, vraiment, je trouve vraiment marquant sur la musique. Vraiment, les petites notes au piano. Bon, moi, j'adore. j'adore les musiques avec les petites notes au piano moi je t'avoue que c'est pas la musique que j'ai retenue de vice versa mais elle est vraiment bien il faut dire écouter la bio et je dirais il y a deux scènes vraiment marquantes vraiment qui sont vraiment marquantes je vais prendre des petites notes pour situer un petit peu les gens vers la 19ème minute c'est deux scènes je vais pas vous faire tout le détail du film Vers la 19ème minute, Riley fait un cauchemar. Et à la suite de ça, la joie décide de faire passer... Alors, c'est la joie qui décide. Bref, il y a un souvenir qui passe. Elle fait de la patinoire avec ses darons. Et la joie est admirative devant cette image. Et moi, j'ai trouvé ça vraiment... Les parents qui font de la patinoire avec la fille et qui s'amusent. Vraiment, avec la musique au piano. Faites au ralenti cette fois-ci. Et là, je l'ai vraiment trouvé... Vraiment, c'est marquant, je trouve. Et il y a une scène vraiment particulièrement qui m'a marqué. C'est à la 32e minute, quand t'as Lille, des bêtises qui s'effondrent. Et dès qu'elles s'effondrent, la joie, elle regarde Lille s'effondrer et il y a des flashbacks qui apparaissent à l'écran. Ou justement, ces fameux flashbacks de Riley qui était petite, qui courait partout, qui faisait des bêtises, etc. Et en fait, je trouve ça vraiment impactant parce que vraiment, c'est... période de ta vie te fait même perdre pour moi une des choses qui est la plus essentielle c'est les bêtises en fait c'est les conneries, c'est les blagues que tu peux faire pour moi vraiment quelqu'un qui après c'est ma version mais pour être heureux on a besoin de faire des bêtises, de déconner un peu avec tout le monde, d'être soi en fait Et du coup, j'ai vraiment trouvé ça impactant parce que l'île s'écroule et tu te dis, mince, elle ne va peut-être plus jamais faire de bêtises. Bon, au final, ce n'est pas ça. Parlons du spoil. Bon, c'était en 2015, on est en 2023.

  • Speaker #0

    Je pense que vous l'avez vu. Si vous ne l'avez pas vu,

  • Speaker #1

    allez le voir.

  • Speaker #0

    Moi, tu vois, bizarrement, ce ne sont pas du tout les mêmes moments qui m'ont marqué dans Vice Versa. Moi, je pense que le moment qui m'a le plus marqué, c'est...

  • Speaker #1

    Attention.

  • Speaker #0

    Ah bah oui ! C'est comme le petit éléphant, il se sacrifie. Il se sacrifie pour joie. Ça me fait pleurer. J'ai pleuré. En plus, ce son, il avait été repris sur

  • Speaker #1

    TikTok. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et toutes les vidéos TikTok avec ce son me déchiraient le cœur. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    On n'est pas là pour parler de TikTok. Mais oui, moi, je pense que c'est vraiment ce moment-là qui m'a marquée. Et si je devais en choisir un deuxième... L'île des bêtises, c'est vrai que c'était un peu marquant quand même. Je vais être honnête, c'est le seul moment du film qui m'a vraiment marqué.

  • Speaker #1

    C'est vrai que cette scène est impactante quand même.

  • Speaker #0

    Elle est belle, elle est puissante.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Les amis imaginaires, c'est vrai qu'on en a tous eu. Ou alors on l'a tous représenté avec notre doudou.

  • Speaker #0

    C'était qui ton ami imaginaire, toi ? T'en avais un ? Parce que moi, c'est la honte.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai pas... En fait, quand j'ai vu le film, j'ai pas de souvenirs. Moi, Bim Bom, je l'ai vraiment associé à mes deux doudous que j'ai transportés partout, avec lesquels je jouais tout le temps, tu vois. Pour moi, c'était des êtres vivants. Alors qu'ils étaient pas vivants, mais j'avais un lapin et une peluche avec une clochette. Et vraiment, eux, c'était mes deux meilleurs potes, quoi.

  • Speaker #0

    Moi, je jouais pas trop avec mes doudous. J'ai mon doudou, là, que j'ai toujours. Mais je jouais pas avec, je lui parlais pas. C'était juste un doudou. Mais par contre, la vie imaginaire, ça, je crois que j'ai eu...

  • Speaker #1

    C'était quoi ?

  • Speaker #0

    C'était à l'époque. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est imaginaire aussi.

  • Speaker #0

    Voilà, je devais avoir... Enfin, à l'époque, j'étais quand même pas si petite que ça, parce que je devais avoir eu en 6-7 ans.

  • Speaker #1

    Ça va !

  • Speaker #0

    Et en fait, à ce moment-là, donc avec cette fameuse voisine que j'avais, qui habitait juste à côté de chez moi, on traversait le jardin, on était chez l'une et chez l'autre. quand on jouait, on avait toujours des amoureux. On jouait tes papas, maman, et nous, on était des grandes sœurs, et on avait des petits copains.

  • Speaker #1

    Le classique !

  • Speaker #0

    Parce que nous, on avait grandi avec Disney Channel, et les séries où c'est des ados qui ont des petits copains. Les sorciers de Waverly Place ! Anna Montana, tous ces trucs-là. Et bon, on avait chacune nos amoureux qui variaient. Alors des fois, c'était Harry Potter, des fois c'était Jack Sparrow, des fois c'était... Zake Kodi de La vie de croisière de Zake Kodi. Et des fois, c'était également Peter Pan, parce que je pense que toutes les filles de ma génération qui ont vu Peter Pan, le film, le film avec le live action, quoi. Hook ? Non, c'est pas Hook, c'est vraiment Pan, ou Peter Pan. C'est un film début des années 2000, je crois. Et en fait, il y a ce truc... Les filles, vous savez de quoi je parle, de qui je parle, l'acteur, là. Bref, et donc j'étais persuadée que... Mon amoureux parfois était Peter Pan, mais j'étais persuadée que son ombre me suivait partout dans la réalité. Et donc j'ai des souvenirs où vraiment des fois je suis en classe, ça m'a marquée, j'étais en classe et je croyais vraiment dur comme fer qu'il y avait l'ombre de Peter Pan. Donc au tableau je voyais des ombres passer, je sais pas pourquoi je suis pas allée voir un psychologue quand j'étais petite, et en fait il y avait des ombres et je murmurais genre... « Arrête, Peter ! » Et ça fait qu'à un moment donné, ma voisine de classe m'avait cramé. Elle me dit « Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? » Je lui ai dit « Non, c'est rien, t'inquiète, c'est privé. » Et j'étais persuadée que Peter Pan était là pour m'accompagner, qui me suivait partout.

  • Speaker #1

    En vrai, ça ne me choque pas, étant donné que Peter Pan vit dans un monde imaginaire. Oui,

  • Speaker #0

    mais moi, je pensais que c'était vraiment réel.

  • Speaker #1

    Oui, mais du coup, toi, tu t'es associée vraiment à ce côté-là, en fait.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais moi, déjà très petite, j'avais ce fantasme que tout ce qui était un peu magique, ce qui était un peu impossible, comme tous les petits garçons, les petits filles.

  • Speaker #1

    C'est le but, c'est clairement... Voilà, tu n'as pas à avoir honte, d'accord ?

  • Speaker #0

    Ça me rassure beaucoup, Jérémy. Merci beaucoup pour ton soutien. Et là,

  • Speaker #1

    toutes les personnes, actuellement, sont en train de se remémorer les souvenirs d'amis imaginaires et de leurs doudous.

  • Speaker #0

    Non, mais je serais curieuse si, dans les auditeurs, il y en a certains qui ont eu des amis imaginaires. Mettez-le.

  • Speaker #1

    Eh bien, rédigez des avis. Bref, voilà.

  • Speaker #0

    On va clôturer, on va passer au quiz. Le quiz de fin. Donc, je t'ai envoyé des questions.

  • Speaker #1

    je prends mes notes parce que je t'ai envoyé des questions tu as préparé les réponses de ton côté je ne connais pas les réponses et donc je vais les découvrir on va voir si nous sommes sur la même longueur donc Jérémy oui allez c'est parti tes films préférés un top 3 alors sache que ça a été extrêmement difficile parce qu'il faut savoir il faut savoir quand même actuellement que j'ai compté hier j'ai 211 Blu-ray chez moi et Je les aime tous, je les affectionne tous. Pour moi, c'est comme mes petits, quoi. Extrêmement difficile de choisir. Mais j'ai quand même fait une petite liste, quand même. Enfin, j'en ai trois, du coup, que j'ai sélectionnées. J'ai Avengers Endgame, Le Roi Lion, Interstellar.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc quand même...

  • Speaker #1

    On est sur des pôles différents.

  • Speaker #0

    On part sur des choses...

  • Speaker #1

    Là, tout le monde est en train de se dire, oh là là, le mec, qu'est-ce que... Oui, écoutez, pas de jugement.

  • Speaker #0

    La bande originale que tu préfères ?

  • Speaker #1

    Là, il y en a une qui est absolument incroyable. C'est l'abandon original de Batman The Dark Knight, de Hans Zimmer.

  • Speaker #0

    Hans Zimmer en même temps.

  • Speaker #1

    C'est le sang.

  • Speaker #0

    C'est le sang.

  • Speaker #1

    C'est le sang.

  • Speaker #0

    Ton réalisateur ou ta réalisatrice préférée ?

  • Speaker #1

    Là, les gens vont dire, putain, mais le mec, il faut qu'il arrête. Nolan. Christopher Nolan, quoi. J'ai pas de... Voilà, quoi.

  • Speaker #0

    Ton actrice préférée ?

  • Speaker #1

    Emma Stone.

  • Speaker #0

    Oui. Elle est incroyable. Elle est incroyable. Ton acteur préféré ?

  • Speaker #1

    Robert Downey Jr.

  • Speaker #0

    Le film qui t'a fait pleurer ?

  • Speaker #1

    Avengers Endgame. Je te jure, c'est le seul qui m'a vraiment fait chialer. Mais comme impossible. Je te jure. Genre vraiment, vraiment.

  • Speaker #0

    Tu es rire ? Moi, je n'ai jamais pleuré devant un Marvel, honnêtement.

  • Speaker #1

    Tu veux que je te raconte comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Bah non. Mais moi, je crois que je ne l'ai même pas vu.

  • Speaker #1

    Non, mais je ne te raconte pas de la scène. Mais en gros...

  • Speaker #0

    Mais je sais ce qui se passe. Enfin, j'ai été spoilée.

  • Speaker #1

    Je savais que ça arriverait un jour.

  • Speaker #0

    Et c'est arrivé.

  • Speaker #1

    Et j'étais au ciné. Et je te jure, en plus, j'avais une meuf à cette époque, on l'a vu ensemble, mais j'ai chialé, mais comme pas possible. Elle me voyait chialer, j'avais un mec qui était assis à côté de moi, mais je chialais comme pas possible.

  • Speaker #0

    T'avais la larme allée ou vraiment tu chialais en mode... Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Ah non, mais vraiment,

  • Speaker #0

    vraiment. Ah, t'étais vraiment...

  • Speaker #1

    J'avais des larmes, vraiment les larmes, genre je chialais.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Voilà, excusez-moi.

  • Speaker #0

    Le film qui t'a fait rire ?

  • Speaker #1

    Alors, le film qui me fait rire et qui me fera toujours rire, c'est Les Sous-Dos et Passe-le-Bac. C'est vraiment le film que je peux regarder 8 milliards de fois et je rigole à chaque fois.

  • Speaker #0

    Purée, moi mes parents m'avaient montré les sous-doués en vacances. Ah ouais,

  • Speaker #1

    incroyable aussi. Quand j'étais petite,

  • Speaker #0

    je ne l'ai pas revu depuis mais ça m'avait marqué quand même. Le film qui t'a fait peur ?

  • Speaker #1

    Celui qui m'a fait vraiment le plus peur, c'est Sinister.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai pas vu. Tu n'avais que un loup-garou là ?

  • Speaker #1

    Non, c'est l'histoire d'un mec qui écrit des livres et qui fait des enquêtes sur des meurtres. et en fait à chaque fois qu'il va faire des enquêtes il l'emménage dans la maison en question là il l'emménage dans une maison et il y a eu une famille qui s'est pendue c'est vraiment la première scène donc il n'y a aucun spoil donc je ne spoilerai pas le truc mais en gros lui enquête sur ce qui s'est passé et on se rend compte qu'en fait les meurtres qui se passent ils ne sont pas vraiment faits par quelqu'un qui est physiquement réel mais moi j'étais persuadée

  • Speaker #0

    Que Sinister, c'est un truc avec un loup, une bête, un truc comme ça, non ? Non, non,

  • Speaker #1

    non. Franchement, ce film-là...

  • Speaker #0

    Je suis très mal renseignée.

  • Speaker #1

    Il m'a vraiment... Genre, je le regarde encore aujourd'hui et c'est vraiment un film qui est marquant. Il est trop bien.

  • Speaker #0

    Ok, je vais noter, il faut que je le regarde. Pas seul, mais je le regarderai. Si tu étais réalisateur et que tu devais choisir une musique à mettre dans ton film sur une scène en particulier, quelle serait la musique et quelle serait la scène ?

  • Speaker #1

    Alors... c'est très simple la musique c'est de Max Richer ouais son album c'est Three World et c'est la troisième musique je crois c'est War and Them Ansem ouais je connais pas voilà quoi vous m'avez capté et une musique qui me qui me fait beaucoup réfléchir moi parce que elle s'intensifie au fur et à mesure des minutes elle dure 6 ou 7 minutes je crois et euh Et ce serait sur une scène vraiment où il s'est passé un événement et le personnage principal se retrouve, je n'en sais rien, dans la nature ou quoi, et à réfléchir en fait.

  • Speaker #0

    Par événement, tu entends quoi ? Parce que tout est un événement.

  • Speaker #1

    Tout est un événement, tout à fait.

  • Speaker #0

    Un événement quoi ?

  • Speaker #1

    C'est pas un anniversaire, c'est un truc dramatique. Un événement dramatique.

  • Speaker #0

    Un truc vraiment impactant,

  • Speaker #1

    qui va impacter vraiment le personnage principal.

  • Speaker #0

    Ok. Et enfin, pour clôturer, quel serait le titre du film de ta vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais la bonne étoile.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, ça te va bien. Ça te va bien.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Je t'ai vu monter.

  • Speaker #1

    Monter, redescendre, puis remonter, puis redescendre.

  • Speaker #0

    Je ne crois pas t'avoir vu redescendre.

  • Speaker #1

    Non, je ne pense pas,

  • Speaker #0

    en vrai. Non ? Non ? Tu es une étoile montante, Jérémy.

  • Speaker #1

    Jusqu'à où ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Tu es bientôt partie de la grande famille du cinéma.

  • Speaker #1

    Alors, on ne va quand même pas abuser. Je suis un tout petit, moi. Harry Kiki, même. Wait and see, on verra.

  • Speaker #0

    Henri Kiki, mais t'as quand même bossé sur des beaux projets quand même. Oui,

  • Speaker #1

    pour l'instant.

  • Speaker #0

    Des grosses prods, etc.

  • Speaker #1

    Toujours se dire que tout peut s'arrêter du jour au lendemain.

  • Speaker #0

    Toujours le verre à moitié plein, Jérémy.

  • Speaker #1

    Oui, mais ne jamais se dire que tout est acquis, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il faut toujours bosser davantage.

  • Speaker #1

    Il y a toujours quelque chose à apprendre. Chaque jour est une nouvelle épreuve.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un très beau mot de la fin.

  • Speaker #1

    T'as vu ça ? C'est beau.

  • Speaker #0

    C'est très beau. Merci pour ton temps. Merci d'être venu de Paris pour enregistrer ce premier épisode.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une petite phrase de conclusion par rapport à tout ce qu'on vient de dire ? Je ne sais pas, un message que tu voudrais transmettre, peut-être ?

  • Speaker #1

    Ça fait vraiment que c'est les émissions de télé... Non, non, non. Alors, moi, ce que je pourrais conclure, c'est que vraiment, je vivrais très clairement avec le cinéma et que les films, pour moi, sont vraiment importants, quels que soient les films qui sont regardés, enfin, regardés et appréciés pour quelle que soit la personne. Ils sont importants sur l'évolution de soi, je pense, et les analyses aussi de la vie, des choses de la vie, en fait. Ça peut partir d'un rien. Et voilà, donc moi, je pense que continuer à consommer du film.

  • Speaker #0

    Et aller dans les salles.

  • Speaker #1

    Et aller dans les salles et acheter des blu-rays. Toi,

  • Speaker #0

    avec tes blu-rays.

  • Speaker #1

    C'est important. Et voilà, et de vraiment en regarder. Moi, par exemple, je suis à 6, 7 films par semaine. Ouais, c'est important. C'est important. Là, je pense que les personnes dans les voitures, les métros et tout, ils sont en mode « Waouh, mais quelle réflexion,

  • Speaker #0

    merci Jérémy ! » En fait, ce podcast était tellement intense en termes de réflexion, de choses vraiment qu'on a d'analyse, surtout, beaucoup.

  • Speaker #1

    Là, ils sont en train de se dire « Putain, qu'est-ce qu'ils sont en train de faire ? Je vais raccrocher, je vais arrêter mon téléphone ! » Écoutez, en tout cas, merci pour cette invitation. C'était un plaisir. et puis bah je souhaite que du bonheur à ce magnifique podcast et ce sera avec plaisir que je reviendrai et bah pourquoi pas pour une nouvelle présentation de film ou autre chose on ne sait pas on verra comment le podcast va évoluer exactement et bien écoutez ciao ciao merci

  • Speaker #0

    à Nathan Morliva-Griveaux qui a monté cet épisode et à Clémentine qui a réalisé l'illustration Si vous aimez ce podcast, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et à vous abonner pour ne rien manquer. Bien sûr, merci à vous d'avoir écouté cet épisode, et moi je vous dis à très vite dans Il était un film.

Share

Embed

You may also like

Description

Pour Jérémy, régisseur et collectionneur de blu-ray, le choix du film n'était pas facile à faire. C'est finalement à travers Vice Versa que Jérémy a décidé de se livrer, un film d'animation qui l'a profondément touché et qui a fait écho à son histoire...


N'hésitez pas à vous abonner pour ne rien manquer, et à mettre 5 étoiles si le podcast vous plaît ⭐


Mon Instagram : @iletaitunfilmpodcast


Mixage : Nathan Morlevat-Grivot  


Instagram de Clémentine : @clemouillelolfaitdesdessins  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, et bienvenue dans Il était un film. Alors aujourd'hui, je suis vraiment super contente d'ouvrir le bal de cette saison 1 avec Jérémy, un régisseur qui bosse bien, mais surtout un ami. On s'est rencontrés il y a un peu plus de deux ans en école de ciné, il était assistant réalisateur sur mon tout premier court-métrage, et il avait quand même plus d'expérience que moi, ce qui m'intimidait un petit peu. Très vite, j'ai appris à le connaître, et j'ai découvert quelqu'un d'une grande sensibilité, une sensibilité qui me ressemble. Jérémy est collectionneur de Blu-ray, fan de l'univers Disney et Marvel, et vous invite fortement à prendre un abonnement pour aller voir les films à leur sortie en salle. Aujourd'hui, il a décidé de nous parler de lui à travers Vice Versa, un film d'animation réalisé par Pete Docter, c'est un film Disney que vous connaissez sûrement. Ce film se distingue par ses nombreuses récompenses, notamment l'Oscar du meilleur film d'animation en 2016. Dans cet épisode, les émotions sont à l'honneur, avec un film comme Vice Versa,

  • Speaker #1

    c'était un petit peu obligatoire.

  • Speaker #0

    Mais on a aussi parlé de notre rapport aux souvenirs et de la manière dont on a traversé différentes étapes de vie. Donc c'était vraiment un échange super intéressant et assez drôle. Avant toute chose, je m'excuse pour la qualité sonore de cet épisode. Vous remarquerez qu'on ne m'entend pas très très bien comparé à Jérémy. En fait, j'ai un petit souci avec un de mes deux micros qui visiblement est défectueux, mais je m'en suis rendu compte qu'après.

  • Speaker #1

    Donc voilà,

  • Speaker #0

    je vais essayer de m'en procurer un autre et de régler ça rapidement. En tout cas, j'espère que ça ne sera pas trop trop embêtant pour vous. Quoi qu'il en soit, j'ai adoré cette discussion et on a passé un super moment, alors je vous invite à le partager avec nous. Quoi que vous fassiez, où que vous soyez, laissez-vous porter par Il était un film. Bonne écoute.

  • Speaker #1

    Salut Jérémy.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    Ça va ?

  • Speaker #2

    Oui, et toi ? Oui.

  • Speaker #1

    Pas trop stressé ?

  • Speaker #2

    Écoute, voilà, en tant que premier invité, un petit peu, mais tout va bien.

  • Speaker #1

    Mais tout va bien. Alors Jérémy, donc Jérémy, avant d'être mon ami, tu es aussi... régisseur, n'est-ce pas ? Avant qu'on commence vraiment à rentrer dans le vif du sujet, moi j'avais envie que tu parles un peu de ton rapport au cinéma en tant que spectateur mais aussi maintenant que tu es dans la fabrication du film est-ce que ton rapport a changé ou pas ? Parle-moi un peu de ça.

  • Speaker #2

    Déjà, on va dire de comment ça se fait que j'étais un spectateur vraiment On va dire que c'est un peu mes parents qui m'ont un peu initié, parce que tous les dimanches, on avait cette tradition vraiment d'aller au vidéoclub pour louer notre petit DVD à l'époque. Et en plus de ça, tous les anniversaires, les Noëls, ma famille m'achetait des cassettes, comme on disait à l'époque. Les fameuses cassettes. Et puis après, j'ai régulièrement vu des films, etc. Mais vraiment, c'était vraiment du divertissement étant petit. Et puis, ensuite, est venue cette manie de commencer un peu à collectionner des films, à regarder de plus en plus. J'ai beaucoup été attiré par le cinéma américain, les blockbusters, etc. Vraiment jusqu'à ce que j'intègre une école de cinéma, où là, je me suis beaucoup plus diverti en termes de genre de film. Et puis, après, comment c'est venu ? De vouloir travailler dans le cinéma, c'est venu tout simplement de cette époque où je commençais vraiment à collectionner énormément de Blu-ray. J'en achetais toutes les semaines, etc. Et j'étais un peu perdu au niveau scolaire. Et un jour, ma mère a vu un truc qui passait sur les informations, où en gros, c'était un projectionniste. Donc, le projectionniste, pour ceux qui ne savent pas, c'est la personne dans les salles de cinéma qui s'occupe de projeter le film. tout simplement sur le grand écran. Et elle m'a dit, tiens, pourquoi pas t'intéresser à ce genre de métier. Et le soir même, dans mon lit, je me suis mis à chercher sur Google des écoles de ciné. Et donc, voilà, c'est là où vraiment est venue cette idée de travailler dans le cinéma. Avant ça, j'étais un peu comme tous les spectateurs traditionnels, avant de se dire, putain, c'est un... C'est un monde de rêve.

  • Speaker #1

    Oui, ça fait rêver.

  • Speaker #2

    Tu as l'impression que tourner un film, c'est ce que tu vois juste à l'image. Et quand j'ai intégré cette école, c'est vrai que j'étais, dès les premières semaines, assez estomaqué parce que je ne savais pas du tout à quel point, quelle ampleur c'était. C'est une usine, c'est une entreprise qui tourne pour faire ce film. N'importe quel film, n'importe quelle série. Et du coup, c'est vraiment de là qu'est venue cette passion.

  • Speaker #1

    Cette passion, c'est encore plus décuplé en étant en école de cinéma. Ah oui,

  • Speaker #2

    très clairement. Aujourd'hui, je ne regarde plus les films de la même manière. Moi, ce n'est pas rien. C'est assez impressionnant.

  • Speaker #1

    Je m'en dis tout. Non, mais vraiment, c'est vrai que depuis que... Parce que du coup, on a fait la même école de cinéma. Depuis que je suis en école... Depuis que je suis rentrée en école de cinéma, j'ai cette perception maintenant où je vais analyser par exemple en mode cette scène-là, est-ce que c'est un décor studio ? Est-ce que c'est un décor naturel ? Comment il a écrit cette scène-là ? Tous ces trucs-là, je suis omnibulée par comment le réalisateur a fait pour mettre en place tout ça. Mais ce qui ne m'empêche pas de profiter du film aussi pleinement.

  • Speaker #2

    Moi, je dirais que j'ai deux modes enclenchés. c'est si je vais voir un film vraiment en mode détente je vais pas forcément l'analyser si je suis vraiment plongé dedans, par contre si dans un film je ne suis pas du tout plongé dedans et que je le trouve nul je vais analyser tous les raccords et tout ce qui se passe ça m'est arrivé au ciné vraiment la fois où ça m'a le plus marqué je pense que c'est pour le film Les Misérables Merci. Moi, je n'ai pas accroché en termes d'histoire. Le réalisateur n'a pas réussi à me plonger dedans dès le début. Et du coup, tout le film, je me suis mis à analyser les faux raccords, etc. C'était assez incroyable. Mais c'est vrai que dans tous les cas, aujourd'hui, je ne regarde plus les films de la même manière qu'à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est clair. Moi, c'est dans Babylone récemment. La première séquence, mais la grande séquence au début. De fait, là, je me suis dit euh Comment il a fait ? Comment tu mets en scène tout ça ? Comment tu mets en place tout ça ? Comment tu t'organises ? Ça devait être juste incroyable. Mais oui, c'est vrai que le rapport au cinéma, il change vachement quand on est derrière, en fait, plus dans les coulisses. C'est là qu'on se dit, c'est pas si facile au final.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement, ouais. Après, ce que j'ai envie de dire quand même, c'est que là, tournant pour des prods, etc. Moi, mon métier fait que déjà, je suis... très écarté un peu du plateau. Je ne vois pas tellement ce qui se passe à l'image. Mon métier, en fait, je n'ai pas besoin de savoir que un tel dit telle phrase à un tel, etc. Moi, ça ne m'intéresse peu. Le tout, c'est de voir qu'ils sont dans le bon décor, qu'ils sont bien calés, etc. Qu'ils sont confortables, qu'ils ont tout ce qu'il faut, etc. Et c'est vrai que quand je suis en tournage, quelque part, il y en a qui... Je pense qu'il y en a beaucoup qui se diraient, tiens, quand tu es en tournage, tu as l'impression de voir le film. Et en fait, pas du tout. Et c'est vrai que je ne suis pas du tout dans cette optique de « waouh, je m'éclate » , etc. Après, j'ai fait aussi des séries pour l'instant qui ne m'intéressent pas forcément. Peut-être que je n'ai pas ce petit truc qui fait que j'ai envie d'assister à toutes les scènes. Mais c'est vrai que quand tu es au travail, ce n'est pas la même chose. Je dirais que c'est un peu comme... Comme, je ne sais pas, le boulanger. On se dit souvent, il a de la chance, il prépare ses croissants, il ne doit pas arrêter d'en manger et tout. Je pense que tu n'as pas cette... En tant que fabricant de croissants, tu n'as pas du tout le même regard que l'acheteur qui va venir le matin pour prendre son croissant et son café. Donc, c'est un peu le même délire. Donc, voilà. Mais j'ai envie de dire que je prends tout à fait un kiff parce que oui, c'est mon univers et que je vis constamment dedans.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est génial. Non mais oui, t'as raison, mais de toute façon, moi j'avais peur, au contraire, en intégrant une école de cinéma, j'avais vraiment peur que cette passion s'éteigne en connaissant tous les rouages et comment ça fonctionne. Et au final, ça n'a fait que décupler et d'accroître un peu ma culture, et puis de découvrir tous les autres métiers, parce que moi j'étais en filière scénario. Mais je ne connaissais rien du tout. Je ne connaissais pas le métier de régisseur. Moi, les régisseurs, c'était dans les concerts. Quand il y a les chanteurs, ils disent merci à la régie, ceux qui gèrent les lumières et tout. Mais en fait, pas du tout. Et c'est vrai que mon rapport au cinéma, il a aussi beaucoup évolué. Mais en bien. Alors, on va rentrer un petit peu dans la thématique de cet épisode.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Jérémy, peux-tu nous dire quel est le film qui a marqué marqué ta vie, une période de ta vie ? Pourquoi ? Comment ?

  • Speaker #2

    Alors...

  • Speaker #1

    Moi, je sais, le film...

  • Speaker #2

    Suspense pour Émilie. Non, le film qui m'a marqué... Déjà, je ne vais pas le dire tout de suite. Je vais d'abord introduire de pourquoi il m'a marqué. Moi, je suis quelqu'un où, déjà... Ce que j'aime dans les films, c'est vraiment quelque chose quand tu as un message, en fait, quand tu en tires un message. Pour moi, chaque film, tu peux en tirer un message d'une leçon de vie. je suis très attiré un peu par toutes ces choses, ces leçons de vie etc et je suis très marqué par les films qui me font hérisser le poids vraiment au sens littéral il y a des scènes où un personnage peut mourir qui était vraiment essentiel il y a un film où je sais pas, il y a une maladie ou un film où tout va se résoudre et t'es ultra content etc bref, t'as une multitude de choses et en fait C'était en 2015. Donc, le film est sorti en 2015. Donc, le film, c'est vice-versa de Pixar.

  • Speaker #1

    Les gens, ils se disent, c'est un film d'auteur français. Non, c'est un Disney.

  • Speaker #2

    C'est un Disney. Voilà. Donc, ce film, moi, je l'ai découvert deux ans après la sortie, je crois. Bon. C'est la vie, comme on dit. Mais on ne le remarque jamais. Mais non, en fait, ce qui m'a marqué dans ce film, c'est tout ce rapport, déjà, par rapport au... au mental, à ton cerveau qui fonctionne, comment est-ce qu'il fonctionne. C'est très imagé dans le film, mais en vrai, quand tu y penses, c'est clairement ça. Et toute cette... En fait, je suis très marqué par cette enfance, etc., ce vécu. Donc, non pas que moi, j'ai eu une enfance traumatisante, loin de là, mais justement, en fait, tous ces passages que Riley vit dans ce film, en fait, on le vit. tous plus ou moins accentués et c'est vrai que c'est assez bouleversant et j'en suis sorti vraiment, j'étais en mode waouh, tu réfléchis à plusieurs fois et tu te dis en fait c'est marquant ce qui se passe et ouais franchement un film vraiment qui m'a marqué justement pour ce côté de message sur l'enfance, de réflexion de maturité que tu gagnes au fur et à mesure tes différentes euh pensées qui sont imagées par les cinq... Attends. La joie,

  • Speaker #1

    colère, tristesse, dégoût et peur.

  • Speaker #2

    Cinq, ouais, c'est ça. Et qui sont imagées et qui, en fait, sont clairement les cinq émotions les plus importantes et que tu vis tous les jours avec. Et bon, après, j'avoue, après le film, je me dis pas qu'il y a les cinq personnages dans ma tête. Mais c'est clairement ça. Donc voilà. Donc voilà, le film vraiment qui m'a marqué. Oui,

  • Speaker #1

    ben moi, tu vois, contrairement à toi, moi, la première fois que je l'ai vu, alors je ne sais plus si je l'avais vu au cinéma ou si je l'avais regardé, je pense quelques mois plus tard en DVD avec mes petits cousins, mais sur le moment, c'est vrai que ça ne m'a pas spécialement... J'ai adoré. En 2015, je ne sais plus quel âge j'avais, mais j'avais vraiment adoré. Mais je ne m'étais pas posé toutes ces questions-là. Mais par contre, récemment, du coup, je l'ai revu pour préparer cet épisode. Et c'est là où... J'ai vraiment ressenti les choses différemment. Et je me suis vraiment dit, en fait, c'est vrai que ce passage-là, je l'ai vraiment... Moi, mon passage de l'enfance et l'adolescence, et puis même... Enfin, je pense que toute notre vie, on a des phases de transition. Toutes les phases de transition, on les vit un petit peu comme ça. C'est-à-dire qu'il y a des souvenirs qui s'en vont, des souvenirs qui changent aussi notre perception. Je pense notamment, je ne sais pas, moi, quand tu as une amitié qui se termine... Au début, tu vas avoir les souvenirs très nostalgiques, toujours un peu positifs. Et puis après, si la colère prend le dessus, bam, t'as l'île de l'amitié qui va s'effondrer. Et c'est vrai que c'est hyper intéressant. J'ai hâte de la suite. Du coup, tu m'as dit qu'il y allait y avoir une suite.

  • Speaker #2

    Tout à fait, normalement, et qui est en préparation depuis quelques années. Mais on n'en sait pas plus.

  • Speaker #1

    Parce que c'est vrai que ce film, quand on le regarde d'un œil plus adulte, en fait On a beaucoup plus conscience des choses. Moi, vraiment, quand je l'ai revu, en vrai, ça m'a fait plaisir.

  • Speaker #2

    Ah bah, clairement. Et puis, ce qui est impressionnant, après, moi, c'est mon point de vue et je pense que c'est un point de vue quand même qui est valable. Tous les Pixar se destinent à un public d'enfants, en premier lieu, quoi qu'on en dise. Mais il y a quand même... Le but, c'est qu'il y ait plusieurs messages pour les adultes. et c'est ça qui est marquant, mis à part certains films Pixar que je trouve vraiment les plus récents en deçà vraiment il y a toujours un message et c'est ça qui est impressionnant et c'est vrai que Vice Versa m'a vraiment marqué et à la suite de ce film l'autre film qui m'a vraiment marqué et pour moi c'est valable pour un 2 c'est un Vice Versa 2 c'est Saul oui il était super beau ce film c'est incroyable parce que ça te parle de la mort, c'est un message, quand même, la mort qui m'a toujours questionné. Et c'est vrai que là, vu comment il s'est mis en scène, etc., par un petit bonhomme bleu, tout mignon, en plus agréable à l'œil à regarder, c'est incroyable, quoi.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, par rapport à Vice Versa, étant donné que c'est un film qui a marqué une part de ta vie, donc 2015, tu avais 15 ans à peu près ? Ouais. 14-15 ans ? J'ai 15 ans,

  • Speaker #2

    ouais.

  • Speaker #1

    15 ans. Toi, en quoi, dans ta vie, de jeune homme qui passe de l'enfance à l'adolescence, enfin là, à 15 ans, c'est plutôt de... d'une préadolescence vers une adolescence adulte. Comment, toi, tu étais à ce moment-là pour que ça te marque autant ? Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont fait vraiment écho par rapport à ta vie perso ? Je veux dire, est-ce que, je ne sais pas moi, le déménagement, c'est quelque chose que tu as pu vivre ? Est-ce que la crise d'ado, tu l'as vécue ? Réponse-moi un peu tout ça.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. moi je l'ai vu, je l'ai pas vu en 2015 du coup pile parce que je l'ai vu chez moi je l'ai acheté je pense que c'était en 2016-2017 et c'était vraiment une période un peu marquante pour moi parce que déjà passage au lycée, un peu compliqué on va dire ce petit passage où j'ai vécu une année assez compliquée et en fait le film déjà commence par le La petite fille, donc Riley, qui grandit avec ses parents. Et moi, c'est vrai que j'ai toujours vécu comme ça avec mes parents, où vraiment, la petite famille, tout se passe bien, etc. Léo et les bas. Quand tu vois les scènes où elle fait des conneries, elle court à poil dans la maison et tout. Ça, c'est clairement moi, en fait. J'étais exactement pareil. Je pense que beaucoup se reconnaissent, d'ailleurs, dans ce genre de trucs. Voilà, s'amuser, pleurer. jouer avec ses amis, les scènes avec les amis, etc., d'enfance, etc. Et ensuite, ce film commence où elle, elle a 11 ans, oui, c'est 11 ans, et elle déménage. Moi, j'ai déménagé beaucoup de fois quand j'étais petit. On était dans la même région, mais à peu près tous les 6 ans, on déménageait. Donc, c'est vrai que forcément, quoi qu'on en dise, c'est quand même une épreuve pour un enfant, le déménagement.

  • Speaker #1

    Mon premier déménagement, c'était vraiment horrible.

  • Speaker #2

    Ouais, bah, voilà, donc il peut... Il peut être bien ingéré, digéré, enfin bon bref. Mais c'est vrai qu'il y a toujours cet effet marquant quand même, quoi qu'on en dise. Parce que tu changes quand même tes habitudes, tu changes de pièce, tu changes de chambre. Tes murs, au lieu d'être blancs, ils sont bleus et tout. Ça paraît anodin, mais c'est quand même... Et donc, il y a cet épisode-là. Et à partir de ce moment-là, elle commence vraiment à être dans le côté un peu sombre. quand elle va en classe, qu'elle se présente à tout le monde. Moi, je l'ai vécu. C'est vrai que tout le monde se connaît. Toi, tu es le seul qui connaît personne.

  • Speaker #1

    Tu as déjà déménagé en milieu d'année ?

  • Speaker #2

    Alors, pas en milieu d'année, mais... Alors, moi, j'ai déménagé à mes 3 ans, à mes 6 ans.

  • Speaker #1

    Et à chaque fois, du coup, tu devais changer d'école ?

  • Speaker #2

    Alors, justement, c'est au déménagement de mes... Alors, pour le déménagement de mes 3 ans, je devais forcément changer d'école puisque je passais en moyenne section. Donc en vrai, ça m'a peu impacté. Mais par contre, j'ai déménagé en CE2. Donc ouais, j'avais 7 ans. Et du coup, je suis allé dans une autre école. Et en fait, il faut savoir que cette école, il n'y avait qu'une classe par... Non, il y avait deux classes par niveau. Donc tout le monde se connaissait. Depuis la maternelle, tout le monde vivait son cycle scolaire ensemble. Et moi, quand je suis arrivé, en fait, tout le monde se connaissait. Et toi, tu arrives dans la classe et... C'est horrible. Alors que c'était en début d'année, c'était en septembre, franchement. Oui,

  • Speaker #1

    mais même, il y a très peu de nouveaux.

  • Speaker #2

    Très peu de nouveaux, voilà, exactement. Et du coup, tu te présentes face à tout le monde, tu vois qu'il y a déjà des clans entre chaque personne et tout. Ouais, ouais, c'est vrai que c'est marquant. En vrai, c'est marquant. Après, je me suis très bien intégré. Mais c'est vrai qu'au début, oui, t'as les chocottes, comme on dit. Mais voilà, donc il y a ce passage-là. Et après, ce passage, oui, effectivement, du père. qui est H24 à son taf moi je l'ai vécu parce que mon père partait du lundi au vendredi il partait travailler dans le sud de la France donc c'est vrai que je le voyais pas du lundi au vendredi et du coup j'ai vécu vraiment avec ma mère et pendant ce temps là moi je faisais d'énormes conneries donc ça n'a pas été facile désolé maman mais du coup je pense que ce film vraiment il y a énormément de passages dans le film qui m'ont fait écho ... Et à la fin, cette fameuse fugue, moi, je ne l'ai pas fait en fugue, mais ouais, j'ai eu des petites pensées où je me suis dit, bon, fait chier, quoi. T'as envie de tout plaquer, et puis voilà, quoi. Donc, voilà. Voilà pourquoi ce film m'a vraiment marqué, parce que pour moi, c'était vraiment une étape, plusieurs étapes que j'ai vécues dans mon enfance. Mais je pense que je ne suis pas le seul. En fait, je pense qu'on vit tous ces passages-là plus ou moins marqués, marquants. Mais on les vit tous.

  • Speaker #1

    Oui, et puis il y a différentes périodes de vie aussi.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce que moi, c'est vrai que tout ce que Riley vit dans le film, moi, c'est des choses que j'ai vécues, mais à des moments assez espacés, en fait. Moi, mon déménagement, par exemple, c'était... Je déménageais, j'habitais dans un petit village, et je déménageais dans le même village, mais dans une autre maison qu'on venait de construire. Sauf que moi, ça m'a un peu traumatisée, parce qu'à ce moment-là, en fait, depuis que j'étais toute petite, j'avais ma voisine, donc on avait le jardin qui était quasiment collé, donc c'était trop facile d'aller toquer chez l'une, chez l'autre, pour aller jouer, etc. Et c'était un quartier, tout le monde se connaissait, on avait nos petites habitudes, etc. donc c'était vachement cool Et d'un coup, j'ai dû passer dans une maison qu'on avait louée dans le village d'à côté, le temps que notre maison se construise. Je ne pouvais plus aller aussi facilement chez ma copine, etc. Et je me souviens, je le vivais trop mal, je pleurais tout le temps. Je disais, je suis tout le temps toute seule, alors que vraiment, en cinq minutes, en vélo, j'y étais. Mais je n'avais plus cette habitude-là. Et c'est vrai qu'en fait, que tu changes de maison, même si dans la même ville, ou que tu changes carrément de ville, etc. en fait donc tous les cas, c'est hyper compliqué. Moi, je suis toujours hyper impressionnée par les enfants, notamment de gendarmes, qui, eux, doivent déménager tous les 3-4 ans, etc. Je trouve ça... Moi, je pourrais pas, c'est refaire une vie. C'est compliqué. Mais après, bon, c'est habitué au déménagement. Oui ! Quand on... Plus on grandit, même moi, quand mes parents sont séparés, du coup, j'ai déménagé plusieurs fois avec mon père. Là, je m'attachais beaucoup moins au lieu, parce que c'est pas des endroits où j'ai grandi, mais...

  • Speaker #2

    Oui, non, mais bien sûr. Et puis, et après, moi, j'ai revécu, en fait, un déménagement à la suite de ça, juste avant avoir vu le film, en fait. Ou vraiment, c'était en 2015, j'ai déménagé, je suis passé d'un appart à une maison. Et pareil, changement de vie, changement, je suis allé au lycée, donc passage du collège au lycée. Mon frère qui s'en va de la maison parce qu'il est plus grand et qui fait des études. Tout un tas d'événements qui font que, ouais, quand j'ai regardé ce film, vraiment, tu te rends compte que, ouais... qu'en fait, ce sont des choses de la vie qui peuvent être marquantes. Marquantes, pardon.

  • Speaker #1

    Les choses de la vie.

  • Speaker #2

    Exactement, comme on dit toujours.

  • Speaker #1

    Pour revenir du coup sur le film, donc Vice Versa, c'est oui, comme on vient d'en parler, le passage de l'enfance à l'adolescence, mais c'est aussi un film vraiment basé sur les émotions qu'on vit et comment elles vont diriger nos... notre vie en général, s'il y en a qui sont plus dominantes que d'autres, notamment la tristesse ou la colère, etc., c'est des émotions quand même assez fortes et qui peuvent clairement nous gâcher la vie. On va parler français, ça peut nous gâcher la vie. Et du coup, moi, je voulais savoir comment toi, au quotidien, enfin, non, je reformule ma question, comment toi, depuis que tu es petit, tu vis tes émotions et comment ça a évolué ? C'est-à-dire, comment tu... Quand on est enfant, forcément, on vit les émotions de manière assez vive, assez forte. Et des fois, quand on grandit, soit ça s'apaise, soit ça s'accentue. Comment toi, du coup, on va dire, l'enfance, l'adolescence, et toi maintenant, à l'âge adulte, comment tu as vécu tes émotions dans ces trois périodes ?

  • Speaker #2

    Je dirais déjà, alors, je pense que je vais... Merde, je vais taper dans le câble. Pour commencer déjà, je pense que, petite analyse sur le film... toute simple. On voit déjà dans Riley que le personnage qui dirige les cinq, c'est la joie. On voit dans le personnage du Daron que celui qui dirige dans les cinq, c'est la colère. On voit que dans le personnage de la Daron, celle qui dirige les cinq émotions, c'est la tristesse. Donc, quelque part, je pense qu'on a toujours une émotion prédominante qui ne reste pas à vie, bien sûr, en fonction de ses passages de vie. Moi, je dirais qu'en enfance, j'étais beaucoup joyeux et aussi beaucoup colère. C'était vraiment les deux émotions prédominantes. C'est-à-dire que je pouvais être au top de ma life, comme d'un coup, je pouvais être une boule de nerfs et exploser. Je pense qu'en mon enfance, c'était vraiment ça, les deux émotions vraiment prédominantes. Bien sûr, le pleur, etc. La colère engendre le pleur, etc. Surtout quand tu es petit. Ensuite, en adolescence, ça a été beaucoup la tristesse, la peur. la joie un peu moins présente, bien sûr. Parce que je pense que en vrai, la puberté joue énormément sur ce changement, puisqu'en fait, tu te rends compte que déjà ton corps change, que ta voix change. Ça paraît anodin, mais c'est vrai que c'est quand même très étrange. C'est perturbant. Tu apprends de plus en plus de choses à l'école, des sujets un peu plus sérieux. Voilà. En primaire, tu apprends les hommes préhistoriques. Au collège, tu commences à apprendre un peu les guerres, etc. Pour parler par exemple là d'histoire. Mais c'est vrai que tu parles de sujets un peu plus sérieux, un peu plus...

  • Speaker #1

    Tu parles de politique.

  • Speaker #2

    Exactement. Ce qui fait qu'au fur et à mesure de ces années, tu évolues en termes de réflexion. Et tu constates aussi que tous tes amis, c'est pareil, tout le monde évolue. Donc c'est vrai que je l'ai un peu... Je ne dirais pas que ça a été vraiment difficile, mais c'est vrai qu'il y a eu des passages compliqués. Voilà, je dirais ça. Et aujourd'hui, je dirais, le prédominant, c'est joie, ça c'est sûr. La peur aussi. Et la colère, plus ça va, plus elle s'apaise. Aujourd'hui, des fois, je m'épate parce qu'il y a des trucs qui se passent où je pourrais partir au quart de tour il y a quelques années en arrière, qu'aujourd'hui... Ça m'arrive que mon sang ne fasse qu'un tour, comme on dit, mais je ne m'énerve plus du tout. Et c'est pour ça que dans le film, d'ailleurs, ce qui est très représentatif et que je trouve incroyable, c'est qu'au début, la joie veut qu'il n'y ait que de la joie dans la sphère où il y a les cinq boules prédominantes. Et à la fin, les émotions sont mélangées entre elles. T'as la paix. peur avec la colère, la joie avec la tristesse et tout, qui s'installe entre elles. Et en fait, c'est vrai que c'est ça aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça crée des nouvelles émotions, finalement.

  • Speaker #2

    Exactement. Et que passer par une émotion te permet, par la suite, de vivre une autre émotion.

  • Speaker #1

    Moi, de toute façon, je dis toujours qu'on ne peut pas être heureux sans avoir vécu des périodes moins fun, parce que je pense que c'est la vie aussi. Et je pense que si tout allait tout le temps bien, on ne saurait pas ce que c'est que... que d'être bien, finalement.

  • Speaker #2

    Non, parce que ça paraîtrait très normal. En fait, on ne se poserait même pas la question des émotions.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Mais c'est intéressant parce que c'est vrai que moi, quand tu me parles de la l'heure actuelle, que tu me dis que c'est la peur et la joie qui sont dominantes, moi, je suis assez d'accord avec toi. Je suis dans le même état d'esprit maintenant. Moi, c'est vrai qu'à l'enfance... J'étais pas vraiment dans la colère, du moins dans mes souvenirs, j'ai pas l'impression d'avoir été beaucoup dans la colère. J'étais beaucoup dans la peur et la joie. La tristesse, c'était des caprices, comme les plupart des enfants.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est plus colère, caprice, tu vois,

  • Speaker #1

    à la rire. Oui, colère. Contre mon frère, notamment. et après au collège Au collège, c'est bizarre, mais je n'ai pas vraiment de souvenirs d'émotions très marquantes. Comme beaucoup de collégiens, collégiennes, pas beaucoup de croissance en soi. Je ne sais pas quelles émotions on pourrait traduire par ça. La peur, peur des autres, peur du jugement. Et après, l'adolescence, le lycée. Alors là, c'est là où... où vraiment, je pense qu'au niveau des émotions, c'était quand même assez... En globalité, je dirais que la joie a dominé parce que c'était une nouvelle vie qui s'offre à moi. Je ne connaissais personne dans mon lycée. Je me suis fait des nouveaux amis, etc. J'adorais ce mode de vie. Et puis après, vers la fin, il y a eu plus les sentiments un peu négatifs, dégoût, dégoût, tristesse. Tous ces trucs-là, tu vois liés à un passage aussi à l'âge adulte qui est compliqué.

  • Speaker #0

    Et puis après, pendant mes deux ans d'école de cinéma, t'étais là, de toute façon, t'as bien vu, je passe de la joie extrême à la tristesse extrême, et ça fluctuait tout le temps, en fait. Et maintenant, je pense que c'est la joie qui...

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    La joie qui domine, et il y a la peur qui essaie toujours de mettre un peu son grain de sel, tu vois, mais...

  • Speaker #1

    Il faut, il faut.

  • Speaker #0

    Il faut, non mais c'est sûr que... Oui, pas trop, pas trop, mais... Mais il faut. Et du coup, dans Vice Versa, tu sais, il y a des petits bonhommes qui vont nettoyer un peu les souvenirs, qui font un peu le tri. Et moi, je voulais savoir, toi, au niveau de tous les souvenirs que tu as, comment se fait un peu le tri dans le sens... Est-ce que tu es quelqu'un qui est très rattaché aux souvenirs du passé, qui va beaucoup ressasser le passé, un peu comme l'émotion joie, qui se rattache beaucoup à des souvenirs très joyeux ? Ou est-ce qu'au contraire, t'es quelqu'un qui va, je veux pas dire oublier, mais qui va plutôt aller vers l'avant et prendre les émotions et les choses comme elles viennent ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi, j'ai une énorme mémoire visuelle. Je peux me souvenir de trucs qui peuvent tâter de ouf. Ça veut dire que je ne trie pas forcément tout. Je ne supprime pas tout. Je suis très attaché, moi, aux souvenirs plus familiaux. Je suis très attaché à mes parents, à mes grands-parents, etc. Donc je dirais que ces souvenirs-là, vraiment, j'en ai plein. J'ai pas mal de souvenirs d'enfance, etc., vraiment, voilà, diverses émotions. Mais c'est vrai que je ne suis pas non plus forcément trop, trop nostalgique. Ça dépend des périodes. On se sait. On se sait. Ça dépend des périodes, en fait. Il y a des périodes où tout va bien, où je pense à rien. Et des périodes vraiment où c'est nostalgie de ouf. Mais en vrai, je suis quelqu'un qui avance beaucoup dans le step by step,

  • Speaker #0

    comme on dit.

  • Speaker #1

    Très régulièrement, je me fais une rétrospective et dans ma tête, je valide comme si j'avais une mise à jour. En mode, wow, j'ai un peu upgrade. Des fois, je ressens que j'ai upgrade sur certains trucs souvent en termes de communication avec les autres, souvent en termes de moi, de ma façon de vivre. Donc voilà, je pense que quand même, on a besoin de ces souvenirs pour avancer. Moi, personnellement, j'en ai besoin. Donc, voilà ce que je peux dire. Je ne suis pas vraiment nostalgique tous les jours, mais de temps en temps, j'ai besoin d'être nostalgique pour ensuite aller de l'avant. Et puis, voilà. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Après, je pense qu'il y a la bonne nostalgie et la mauvaise nostalgie. Oui. On se sait, encore une fois.

  • Speaker #1

    Mais la mauvaise, elle est là quand il ne faut pas. De toute façon, elle n'est jamais là quand il faut. mais je pense que bon quelque part si elle est là c'est pas non plus anodin qu'est-ce que tu en penses toi ? comment tu vis toi la nostalgie toi ?

  • Speaker #0

    déjà alors moi je peux en général je le vis très mal alors ça dépend non ça dépend pas je le vis quand même majoritairement très mal parce que en fait moi c'est un peu comme quand joie et tristesse fusionnent. En soi, ça donne un peu de la nostalgie. Et en fait, moi, ça me rend triste de me dire que cette période est révolue et j'ai toujours cette petite phrase, ce petit démon dans ma tête qui me dit « Tu n'as pas assez profité de ces moments-là. » Alors que si, sur le moment, je les vivais, donc j'en profitais. Mais il y a ce truc tout le temps, du temps qui passe, tu vois, et qui te ramène toujours à ça, c'est un temps révolu. Tu vois, par exemple... Des fois, je me balade dans les rues de Dijon. Et Dijon, ça a quand même beaucoup évolué au fil des années. Et je me souviens de quand j'étais petite, de ce que je ressentais quand j'allais en ville, des magasins qu'il y avait, etc. Et maintenant, de voir qu'ils ne sont plus là, par exemple, ça va me rendre hyper triste. Alors que c'est peut-être mieux comme ça, tu vois. Ou pareil, quand je vais repenser à des moments de mon lycée ou même de quand j'étais en école de cinéma, des fois, je me dis « putain, merde ! » C'était vraiment cool, il y a des choses qui étaient cool et j'ai passé mon temps à être un peu triste, à être pas dans mon assiette, etc. Alors j'aurais pu profiter mieux. Donc en fait, pour moi, c'est quand même souvent négatif. Mais après, ça dépend de l'état d'esprit dans lequel je suis aussi. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a des moments quand je suis bien lunée. Tu vois, si on est là, on est tous les deux. Si on se remémore tous nos souvenirs qu'on a eus en école de cinéma, avec Rigolade et tout, c'est de la nostalgie, mais c'est de la nostalgie qui ne va pas nous rendre tristes. Par contre, des fois, je vais mettre ma musique, puis en aléatoire, il y a une musique qui me fait penser à quelqu'un ou à une période. Et là... Et là, tu te regardes dans le miroir et là, tu te dis, « Merde, je suis passée à côté de quelque chose. » Ah, mais c'est horrible. Ça,

  • Speaker #1

    c'est horrible.

  • Speaker #0

    Oh là là. Et en hiver, mais ça te tape dedans. Encore en été. Enfin, moi, en été, je suis quasiment jamais dans la nostalgie ou quoi. Mais alors, en hiver, là, quand il fait bien froid, bien moins 15 degrés.

  • Speaker #1

    Ça, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Ah, c'est la catastrophe.

  • Speaker #1

    Tu sais, quand tu fais les playlists avec des personnes et que ces personnes, aujourd'hui, tu ne les côtoies plus et qu'il y a des musiques comme ça, c'est qu'ils passent dans ton flot.

  • Speaker #0

    et t'es en mode ou t'sais quand t'es dans des endroits genre t'es en soirée ou alors t'es dans un magasin et y'a une musique qui passe et t'sais là t'as la musique qui te qui te rappelle quelque chose et là t'es le personnage principal genre tu te crois trop dans ton film et t'es en mode période là elle me manque tellement ou ah ça me rappelle ça me rappelle quelqu'un t'es dans ce truc moi j'aime trop faire ça non nuance Oh ! Non, c'est pas que j'aime trop faire ça, c'est juste que quand ça m'arrive, d'un côté ça me rend triste mais d'un côté j'aime le fait que ça me rend triste. C'est trop bizarre.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #0

    Il y a ce truc en mode, tu sais, tu te places la main derrière l'oreille comme ça. T'as vu des TikToks de personnes qui font des parodies en mode c'est le personnage principal de ta vie. Et bah tu sais, ça me fait cette sensation en mode ça me rappelle des moments tellement intenses et puissants et tout. Surtout qu'on m'a vu que les émotions je les vis fois mille.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #0

    ça me fait toujours un truc bizarre, mais c'est toujours triste au final.

  • Speaker #1

    Ouais, mais quelque part, après, je pense que ça te permet quand même d'avancer. Et quand tu disais oui, mais on a tous ce petit truc qui dit on aurait pu profiter plus. Au fond, qu'est-ce qui nous dit que si on avait plus profité, entre guillemets ? Parce que bien sûr, quand on dit profiter plus, on se fait des films dans notre tête. Et en vrai, ce n'est pas du tout comme ça que ça se passerait. parce qu'on retourne dans le passé, on essaye de faire la même chose et au final c'est pas du tout comme ça que ça se passera est-ce qu'on serait les mêmes personnes aujourd'hui ? au fond, je pense que non donc c'est vrai moi j'essaie toujours un petit peu de me rattacher à ce truc en disant les et si c'est cool mais en vrai de vrai tu te rends compte que bah ça se passerait pas forcément comme tu l'entends bah après

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que tu vois, quand on est nostalgique, qu'on est un peu triste et tout, même si on se dit et si, et si, après, on revient toujours à la réalité. Une fois que cette petite phase est passée, on revient à la réalité. Et là, on se dit, ouais, non, en fait, c'est mieux comme ça. Et sans ces choses-là, je ne serais pas là où je suis aujourd'hui. Mais ça, pareil, c'est encore quelque chose de très logique.

  • Speaker #1

    Et là, la personne qui, cette fois, est dans le métro, elle se dit,

  • Speaker #0

    ah ouais. ouais bah en fait ouais d'accord après c'est les choses les plus logiques qui nous impactent le plus oui au final c'est un scénario très simple Riley elle vit quelque chose de totalement normal que beaucoup peuvent vivre on la place pas dans quelque chose de non plus très très traumatisant non plus mais ça montre à quel point la contrariété ça peut être être quelque chose de super fort, en fait, à un jeune âge comme ça ?

  • Speaker #1

    Surtout à ces âges-là, je dirais, où t'es vraiment en période de... Transition. De transition, voilà, exactement. Et d'ailleurs, petite anecdote, mais ce film, Pete Docter, qui est un des réals, le réal principal, il a été assisté par une autre personne, s'est inspiré de sa fille, en fait. pour écrire cette histoire où, en gros, il a vu sa fille avoir cette transition. Et c'est grâce à ce passage de sa vie à lui qu'il a écrit ce film. Donc, en soi, ce n'est pas anodin.

  • Speaker #0

    Je ne savais pas.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas anodin, quoi. C'est vraiment... On vit tous la même chose, en fait. C'est ça qui est marrant, en soi.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est sûr. Mais pourtant,

  • Speaker #1

    on est tous différents.

  • Speaker #0

    On est tous différents et on vit tous les mêmes choses. Mais après, on ne les ressent pas de la même manière. Mais c'est vrai que quand je parle à mes amis, etc., ça me fait du bien de me dire que je ne suis pas la seule à avoir traversé ça, ou à penser comme ça, etc. Et quand on voit dans les films, c'est encore plus poignant. C'est ça que je trouve incroyable avec le cinéma, c'est que des fois, on va regarder des films... où il y a un personnage, ça va être nous, ou alors l'histoire va décrire parfaitement une période de notre vie, une relation, un changement, quelque chose qui a été vraiment très présent dans notre vie. Et du coup, l'impact, il est puissant. Et du coup, je pense que c'est pour ça que Vice Versa a eu un impact sur toi. Je pense qu'un enfant de 6 ans... qui regardent vice-versa, il va trouver ça rigolo, mais je veux dire, ça va pas l'impacter plus que ça.

  • Speaker #1

    Bah non, bien sûr, il aura pas du tout la même visibilité.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a pas le même recul, la même maturité. Bah après, moi, même tous les Disney, honnêtement, j'ai été bercée par les Disney toute mon enfance, comme beaucoup, et des fois, ça m'arrive d'en regarder de temps en temps, et les messages cachés qu'on comprend pas étant enfant et tout... toute la symbolique, en fait, à travers le parcours du héros, etc. En fait, des fois, on se dit que ce n'est pas pour les enfants, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah non, oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est pour les enfants, mais il y a des messages que les enfants ne peuvent pas comprendre, mais qui sont quand même bien présents. C'est quand tu dis que les Pixar et les Disney, en général, ils s'adaptent à toutes les générations. Et si ça fonctionne autant aussi, c'est bien pour ça.

  • Speaker #1

    Ah bah bien sûr, parce que tu prendrais un... C'est simple, il suffit de regarder les dessins animés le matin sur les chaînes d'aujourd'hui qui passent. Bon, ça va cinq minutes, mais un adulte ne va pas regarder ça. Alors qu'il peut regarder, mais il n'y a pas de message, les histoires sont très simplistes. Que par contre, tu prends cette même personne, tu l'emmènes au cinéma voir un Disney ou un Dreamworks ou un film d'animation vraiment en général. il va normalement beaucoup plus apprécié parce qu'il y aura un message qu'il pourra comprendre, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Je pense qu'on a fait un peu le tour par rapport à Vice Versa, à moins que tu aies quelque chose à rajouter, quelque chose que tu avais envie de parler.

  • Speaker #1

    Non, vraiment, c'est un film, vraiment, je trouve vraiment marquant sur la musique. Vraiment, les petites notes au piano. Bon, moi, j'adore. j'adore les musiques avec les petites notes au piano moi je t'avoue que c'est pas la musique que j'ai retenue de vice versa mais elle est vraiment bien il faut dire écouter la bio et je dirais il y a deux scènes vraiment marquantes vraiment qui sont vraiment marquantes je vais prendre des petites notes pour situer un petit peu les gens vers la 19ème minute c'est deux scènes je vais pas vous faire tout le détail du film Vers la 19ème minute, Riley fait un cauchemar. Et à la suite de ça, la joie décide de faire passer... Alors, c'est la joie qui décide. Bref, il y a un souvenir qui passe. Elle fait de la patinoire avec ses darons. Et la joie est admirative devant cette image. Et moi, j'ai trouvé ça vraiment... Les parents qui font de la patinoire avec la fille et qui s'amusent. Vraiment, avec la musique au piano. Faites au ralenti cette fois-ci. Et là, je l'ai vraiment trouvé... Vraiment, c'est marquant, je trouve. Et il y a une scène vraiment particulièrement qui m'a marqué. C'est à la 32e minute, quand t'as Lille, des bêtises qui s'effondrent. Et dès qu'elles s'effondrent, la joie, elle regarde Lille s'effondrer et il y a des flashbacks qui apparaissent à l'écran. Ou justement, ces fameux flashbacks de Riley qui était petite, qui courait partout, qui faisait des bêtises, etc. Et en fait, je trouve ça vraiment impactant parce que vraiment, c'est... période de ta vie te fait même perdre pour moi une des choses qui est la plus essentielle c'est les bêtises en fait c'est les conneries, c'est les blagues que tu peux faire pour moi vraiment quelqu'un qui après c'est ma version mais pour être heureux on a besoin de faire des bêtises, de déconner un peu avec tout le monde, d'être soi en fait Et du coup, j'ai vraiment trouvé ça impactant parce que l'île s'écroule et tu te dis, mince, elle ne va peut-être plus jamais faire de bêtises. Bon, au final, ce n'est pas ça. Parlons du spoil. Bon, c'était en 2015, on est en 2023.

  • Speaker #0

    Je pense que vous l'avez vu. Si vous ne l'avez pas vu,

  • Speaker #1

    allez le voir.

  • Speaker #0

    Moi, tu vois, bizarrement, ce ne sont pas du tout les mêmes moments qui m'ont marqué dans Vice Versa. Moi, je pense que le moment qui m'a le plus marqué, c'est...

  • Speaker #1

    Attention.

  • Speaker #0

    Ah bah oui ! C'est comme le petit éléphant, il se sacrifie. Il se sacrifie pour joie. Ça me fait pleurer. J'ai pleuré. En plus, ce son, il avait été repris sur

  • Speaker #1

    TikTok. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et toutes les vidéos TikTok avec ce son me déchiraient le cœur. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    On n'est pas là pour parler de TikTok. Mais oui, moi, je pense que c'est vraiment ce moment-là qui m'a marquée. Et si je devais en choisir un deuxième... L'île des bêtises, c'est vrai que c'était un peu marquant quand même. Je vais être honnête, c'est le seul moment du film qui m'a vraiment marqué.

  • Speaker #1

    C'est vrai que cette scène est impactante quand même.

  • Speaker #0

    Elle est belle, elle est puissante.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Les amis imaginaires, c'est vrai qu'on en a tous eu. Ou alors on l'a tous représenté avec notre doudou.

  • Speaker #0

    C'était qui ton ami imaginaire, toi ? T'en avais un ? Parce que moi, c'est la honte.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai pas... En fait, quand j'ai vu le film, j'ai pas de souvenirs. Moi, Bim Bom, je l'ai vraiment associé à mes deux doudous que j'ai transportés partout, avec lesquels je jouais tout le temps, tu vois. Pour moi, c'était des êtres vivants. Alors qu'ils étaient pas vivants, mais j'avais un lapin et une peluche avec une clochette. Et vraiment, eux, c'était mes deux meilleurs potes, quoi.

  • Speaker #0

    Moi, je jouais pas trop avec mes doudous. J'ai mon doudou, là, que j'ai toujours. Mais je jouais pas avec, je lui parlais pas. C'était juste un doudou. Mais par contre, la vie imaginaire, ça, je crois que j'ai eu...

  • Speaker #1

    C'était quoi ?

  • Speaker #0

    C'était à l'époque. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est imaginaire aussi.

  • Speaker #0

    Voilà, je devais avoir... Enfin, à l'époque, j'étais quand même pas si petite que ça, parce que je devais avoir eu en 6-7 ans.

  • Speaker #1

    Ça va !

  • Speaker #0

    Et en fait, à ce moment-là, donc avec cette fameuse voisine que j'avais, qui habitait juste à côté de chez moi, on traversait le jardin, on était chez l'une et chez l'autre. quand on jouait, on avait toujours des amoureux. On jouait tes papas, maman, et nous, on était des grandes sœurs, et on avait des petits copains.

  • Speaker #1

    Le classique !

  • Speaker #0

    Parce que nous, on avait grandi avec Disney Channel, et les séries où c'est des ados qui ont des petits copains. Les sorciers de Waverly Place ! Anna Montana, tous ces trucs-là. Et bon, on avait chacune nos amoureux qui variaient. Alors des fois, c'était Harry Potter, des fois c'était Jack Sparrow, des fois c'était... Zake Kodi de La vie de croisière de Zake Kodi. Et des fois, c'était également Peter Pan, parce que je pense que toutes les filles de ma génération qui ont vu Peter Pan, le film, le film avec le live action, quoi. Hook ? Non, c'est pas Hook, c'est vraiment Pan, ou Peter Pan. C'est un film début des années 2000, je crois. Et en fait, il y a ce truc... Les filles, vous savez de quoi je parle, de qui je parle, l'acteur, là. Bref, et donc j'étais persuadée que... Mon amoureux parfois était Peter Pan, mais j'étais persuadée que son ombre me suivait partout dans la réalité. Et donc j'ai des souvenirs où vraiment des fois je suis en classe, ça m'a marquée, j'étais en classe et je croyais vraiment dur comme fer qu'il y avait l'ombre de Peter Pan. Donc au tableau je voyais des ombres passer, je sais pas pourquoi je suis pas allée voir un psychologue quand j'étais petite, et en fait il y avait des ombres et je murmurais genre... « Arrête, Peter ! » Et ça fait qu'à un moment donné, ma voisine de classe m'avait cramé. Elle me dit « Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? » Je lui ai dit « Non, c'est rien, t'inquiète, c'est privé. » Et j'étais persuadée que Peter Pan était là pour m'accompagner, qui me suivait partout.

  • Speaker #1

    En vrai, ça ne me choque pas, étant donné que Peter Pan vit dans un monde imaginaire. Oui,

  • Speaker #0

    mais moi, je pensais que c'était vraiment réel.

  • Speaker #1

    Oui, mais du coup, toi, tu t'es associée vraiment à ce côté-là, en fait.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais moi, déjà très petite, j'avais ce fantasme que tout ce qui était un peu magique, ce qui était un peu impossible, comme tous les petits garçons, les petits filles.

  • Speaker #1

    C'est le but, c'est clairement... Voilà, tu n'as pas à avoir honte, d'accord ?

  • Speaker #0

    Ça me rassure beaucoup, Jérémy. Merci beaucoup pour ton soutien. Et là,

  • Speaker #1

    toutes les personnes, actuellement, sont en train de se remémorer les souvenirs d'amis imaginaires et de leurs doudous.

  • Speaker #0

    Non, mais je serais curieuse si, dans les auditeurs, il y en a certains qui ont eu des amis imaginaires. Mettez-le.

  • Speaker #1

    Eh bien, rédigez des avis. Bref, voilà.

  • Speaker #0

    On va clôturer, on va passer au quiz. Le quiz de fin. Donc, je t'ai envoyé des questions.

  • Speaker #1

    je prends mes notes parce que je t'ai envoyé des questions tu as préparé les réponses de ton côté je ne connais pas les réponses et donc je vais les découvrir on va voir si nous sommes sur la même longueur donc Jérémy oui allez c'est parti tes films préférés un top 3 alors sache que ça a été extrêmement difficile parce qu'il faut savoir il faut savoir quand même actuellement que j'ai compté hier j'ai 211 Blu-ray chez moi et Je les aime tous, je les affectionne tous. Pour moi, c'est comme mes petits, quoi. Extrêmement difficile de choisir. Mais j'ai quand même fait une petite liste, quand même. Enfin, j'en ai trois, du coup, que j'ai sélectionnées. J'ai Avengers Endgame, Le Roi Lion, Interstellar.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc quand même...

  • Speaker #1

    On est sur des pôles différents.

  • Speaker #0

    On part sur des choses...

  • Speaker #1

    Là, tout le monde est en train de se dire, oh là là, le mec, qu'est-ce que... Oui, écoutez, pas de jugement.

  • Speaker #0

    La bande originale que tu préfères ?

  • Speaker #1

    Là, il y en a une qui est absolument incroyable. C'est l'abandon original de Batman The Dark Knight, de Hans Zimmer.

  • Speaker #0

    Hans Zimmer en même temps.

  • Speaker #1

    C'est le sang.

  • Speaker #0

    C'est le sang.

  • Speaker #1

    C'est le sang.

  • Speaker #0

    Ton réalisateur ou ta réalisatrice préférée ?

  • Speaker #1

    Là, les gens vont dire, putain, mais le mec, il faut qu'il arrête. Nolan. Christopher Nolan, quoi. J'ai pas de... Voilà, quoi.

  • Speaker #0

    Ton actrice préférée ?

  • Speaker #1

    Emma Stone.

  • Speaker #0

    Oui. Elle est incroyable. Elle est incroyable. Ton acteur préféré ?

  • Speaker #1

    Robert Downey Jr.

  • Speaker #0

    Le film qui t'a fait pleurer ?

  • Speaker #1

    Avengers Endgame. Je te jure, c'est le seul qui m'a vraiment fait chialer. Mais comme impossible. Je te jure. Genre vraiment, vraiment.

  • Speaker #0

    Tu es rire ? Moi, je n'ai jamais pleuré devant un Marvel, honnêtement.

  • Speaker #1

    Tu veux que je te raconte comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Bah non. Mais moi, je crois que je ne l'ai même pas vu.

  • Speaker #1

    Non, mais je ne te raconte pas de la scène. Mais en gros...

  • Speaker #0

    Mais je sais ce qui se passe. Enfin, j'ai été spoilée.

  • Speaker #1

    Je savais que ça arriverait un jour.

  • Speaker #0

    Et c'est arrivé.

  • Speaker #1

    Et j'étais au ciné. Et je te jure, en plus, j'avais une meuf à cette époque, on l'a vu ensemble, mais j'ai chialé, mais comme pas possible. Elle me voyait chialer, j'avais un mec qui était assis à côté de moi, mais je chialais comme pas possible.

  • Speaker #0

    T'avais la larme allée ou vraiment tu chialais en mode... Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Ah non, mais vraiment,

  • Speaker #0

    vraiment. Ah, t'étais vraiment...

  • Speaker #1

    J'avais des larmes, vraiment les larmes, genre je chialais.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Voilà, excusez-moi.

  • Speaker #0

    Le film qui t'a fait rire ?

  • Speaker #1

    Alors, le film qui me fait rire et qui me fera toujours rire, c'est Les Sous-Dos et Passe-le-Bac. C'est vraiment le film que je peux regarder 8 milliards de fois et je rigole à chaque fois.

  • Speaker #0

    Purée, moi mes parents m'avaient montré les sous-doués en vacances. Ah ouais,

  • Speaker #1

    incroyable aussi. Quand j'étais petite,

  • Speaker #0

    je ne l'ai pas revu depuis mais ça m'avait marqué quand même. Le film qui t'a fait peur ?

  • Speaker #1

    Celui qui m'a fait vraiment le plus peur, c'est Sinister.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai pas vu. Tu n'avais que un loup-garou là ?

  • Speaker #1

    Non, c'est l'histoire d'un mec qui écrit des livres et qui fait des enquêtes sur des meurtres. et en fait à chaque fois qu'il va faire des enquêtes il l'emménage dans la maison en question là il l'emménage dans une maison et il y a eu une famille qui s'est pendue c'est vraiment la première scène donc il n'y a aucun spoil donc je ne spoilerai pas le truc mais en gros lui enquête sur ce qui s'est passé et on se rend compte qu'en fait les meurtres qui se passent ils ne sont pas vraiment faits par quelqu'un qui est physiquement réel mais moi j'étais persuadée

  • Speaker #0

    Que Sinister, c'est un truc avec un loup, une bête, un truc comme ça, non ? Non, non,

  • Speaker #1

    non. Franchement, ce film-là...

  • Speaker #0

    Je suis très mal renseignée.

  • Speaker #1

    Il m'a vraiment... Genre, je le regarde encore aujourd'hui et c'est vraiment un film qui est marquant. Il est trop bien.

  • Speaker #0

    Ok, je vais noter, il faut que je le regarde. Pas seul, mais je le regarderai. Si tu étais réalisateur et que tu devais choisir une musique à mettre dans ton film sur une scène en particulier, quelle serait la musique et quelle serait la scène ?

  • Speaker #1

    Alors... c'est très simple la musique c'est de Max Richer ouais son album c'est Three World et c'est la troisième musique je crois c'est War and Them Ansem ouais je connais pas voilà quoi vous m'avez capté et une musique qui me qui me fait beaucoup réfléchir moi parce que elle s'intensifie au fur et à mesure des minutes elle dure 6 ou 7 minutes je crois et euh Et ce serait sur une scène vraiment où il s'est passé un événement et le personnage principal se retrouve, je n'en sais rien, dans la nature ou quoi, et à réfléchir en fait.

  • Speaker #0

    Par événement, tu entends quoi ? Parce que tout est un événement.

  • Speaker #1

    Tout est un événement, tout à fait.

  • Speaker #0

    Un événement quoi ?

  • Speaker #1

    C'est pas un anniversaire, c'est un truc dramatique. Un événement dramatique.

  • Speaker #0

    Un truc vraiment impactant,

  • Speaker #1

    qui va impacter vraiment le personnage principal.

  • Speaker #0

    Ok. Et enfin, pour clôturer, quel serait le titre du film de ta vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais la bonne étoile.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, ça te va bien. Ça te va bien.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Je t'ai vu monter.

  • Speaker #1

    Monter, redescendre, puis remonter, puis redescendre.

  • Speaker #0

    Je ne crois pas t'avoir vu redescendre.

  • Speaker #1

    Non, je ne pense pas,

  • Speaker #0

    en vrai. Non ? Non ? Tu es une étoile montante, Jérémy.

  • Speaker #1

    Jusqu'à où ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Tu es bientôt partie de la grande famille du cinéma.

  • Speaker #1

    Alors, on ne va quand même pas abuser. Je suis un tout petit, moi. Harry Kiki, même. Wait and see, on verra.

  • Speaker #0

    Henri Kiki, mais t'as quand même bossé sur des beaux projets quand même. Oui,

  • Speaker #1

    pour l'instant.

  • Speaker #0

    Des grosses prods, etc.

  • Speaker #1

    Toujours se dire que tout peut s'arrêter du jour au lendemain.

  • Speaker #0

    Toujours le verre à moitié plein, Jérémy.

  • Speaker #1

    Oui, mais ne jamais se dire que tout est acquis, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il faut toujours bosser davantage.

  • Speaker #1

    Il y a toujours quelque chose à apprendre. Chaque jour est une nouvelle épreuve.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un très beau mot de la fin.

  • Speaker #1

    T'as vu ça ? C'est beau.

  • Speaker #0

    C'est très beau. Merci pour ton temps. Merci d'être venu de Paris pour enregistrer ce premier épisode.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une petite phrase de conclusion par rapport à tout ce qu'on vient de dire ? Je ne sais pas, un message que tu voudrais transmettre, peut-être ?

  • Speaker #1

    Ça fait vraiment que c'est les émissions de télé... Non, non, non. Alors, moi, ce que je pourrais conclure, c'est que vraiment, je vivrais très clairement avec le cinéma et que les films, pour moi, sont vraiment importants, quels que soient les films qui sont regardés, enfin, regardés et appréciés pour quelle que soit la personne. Ils sont importants sur l'évolution de soi, je pense, et les analyses aussi de la vie, des choses de la vie, en fait. Ça peut partir d'un rien. Et voilà, donc moi, je pense que continuer à consommer du film.

  • Speaker #0

    Et aller dans les salles.

  • Speaker #1

    Et aller dans les salles et acheter des blu-rays. Toi,

  • Speaker #0

    avec tes blu-rays.

  • Speaker #1

    C'est important. Et voilà, et de vraiment en regarder. Moi, par exemple, je suis à 6, 7 films par semaine. Ouais, c'est important. C'est important. Là, je pense que les personnes dans les voitures, les métros et tout, ils sont en mode « Waouh, mais quelle réflexion,

  • Speaker #0

    merci Jérémy ! » En fait, ce podcast était tellement intense en termes de réflexion, de choses vraiment qu'on a d'analyse, surtout, beaucoup.

  • Speaker #1

    Là, ils sont en train de se dire « Putain, qu'est-ce qu'ils sont en train de faire ? Je vais raccrocher, je vais arrêter mon téléphone ! » Écoutez, en tout cas, merci pour cette invitation. C'était un plaisir. et puis bah je souhaite que du bonheur à ce magnifique podcast et ce sera avec plaisir que je reviendrai et bah pourquoi pas pour une nouvelle présentation de film ou autre chose on ne sait pas on verra comment le podcast va évoluer exactement et bien écoutez ciao ciao merci

  • Speaker #0

    à Nathan Morliva-Griveaux qui a monté cet épisode et à Clémentine qui a réalisé l'illustration Si vous aimez ce podcast, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et à vous abonner pour ne rien manquer. Bien sûr, merci à vous d'avoir écouté cet épisode, et moi je vous dis à très vite dans Il était un film.

Description

Pour Jérémy, régisseur et collectionneur de blu-ray, le choix du film n'était pas facile à faire. C'est finalement à travers Vice Versa que Jérémy a décidé de se livrer, un film d'animation qui l'a profondément touché et qui a fait écho à son histoire...


N'hésitez pas à vous abonner pour ne rien manquer, et à mettre 5 étoiles si le podcast vous plaît ⭐


Mon Instagram : @iletaitunfilmpodcast


Mixage : Nathan Morlevat-Grivot  


Instagram de Clémentine : @clemouillelolfaitdesdessins  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, et bienvenue dans Il était un film. Alors aujourd'hui, je suis vraiment super contente d'ouvrir le bal de cette saison 1 avec Jérémy, un régisseur qui bosse bien, mais surtout un ami. On s'est rencontrés il y a un peu plus de deux ans en école de ciné, il était assistant réalisateur sur mon tout premier court-métrage, et il avait quand même plus d'expérience que moi, ce qui m'intimidait un petit peu. Très vite, j'ai appris à le connaître, et j'ai découvert quelqu'un d'une grande sensibilité, une sensibilité qui me ressemble. Jérémy est collectionneur de Blu-ray, fan de l'univers Disney et Marvel, et vous invite fortement à prendre un abonnement pour aller voir les films à leur sortie en salle. Aujourd'hui, il a décidé de nous parler de lui à travers Vice Versa, un film d'animation réalisé par Pete Docter, c'est un film Disney que vous connaissez sûrement. Ce film se distingue par ses nombreuses récompenses, notamment l'Oscar du meilleur film d'animation en 2016. Dans cet épisode, les émotions sont à l'honneur, avec un film comme Vice Versa,

  • Speaker #1

    c'était un petit peu obligatoire.

  • Speaker #0

    Mais on a aussi parlé de notre rapport aux souvenirs et de la manière dont on a traversé différentes étapes de vie. Donc c'était vraiment un échange super intéressant et assez drôle. Avant toute chose, je m'excuse pour la qualité sonore de cet épisode. Vous remarquerez qu'on ne m'entend pas très très bien comparé à Jérémy. En fait, j'ai un petit souci avec un de mes deux micros qui visiblement est défectueux, mais je m'en suis rendu compte qu'après.

  • Speaker #1

    Donc voilà,

  • Speaker #0

    je vais essayer de m'en procurer un autre et de régler ça rapidement. En tout cas, j'espère que ça ne sera pas trop trop embêtant pour vous. Quoi qu'il en soit, j'ai adoré cette discussion et on a passé un super moment, alors je vous invite à le partager avec nous. Quoi que vous fassiez, où que vous soyez, laissez-vous porter par Il était un film. Bonne écoute.

  • Speaker #1

    Salut Jérémy.

  • Speaker #2

    Salut.

  • Speaker #1

    Ça va ?

  • Speaker #2

    Oui, et toi ? Oui.

  • Speaker #1

    Pas trop stressé ?

  • Speaker #2

    Écoute, voilà, en tant que premier invité, un petit peu, mais tout va bien.

  • Speaker #1

    Mais tout va bien. Alors Jérémy, donc Jérémy, avant d'être mon ami, tu es aussi... régisseur, n'est-ce pas ? Avant qu'on commence vraiment à rentrer dans le vif du sujet, moi j'avais envie que tu parles un peu de ton rapport au cinéma en tant que spectateur mais aussi maintenant que tu es dans la fabrication du film est-ce que ton rapport a changé ou pas ? Parle-moi un peu de ça.

  • Speaker #2

    Déjà, on va dire de comment ça se fait que j'étais un spectateur vraiment On va dire que c'est un peu mes parents qui m'ont un peu initié, parce que tous les dimanches, on avait cette tradition vraiment d'aller au vidéoclub pour louer notre petit DVD à l'époque. Et en plus de ça, tous les anniversaires, les Noëls, ma famille m'achetait des cassettes, comme on disait à l'époque. Les fameuses cassettes. Et puis après, j'ai régulièrement vu des films, etc. Mais vraiment, c'était vraiment du divertissement étant petit. Et puis, ensuite, est venue cette manie de commencer un peu à collectionner des films, à regarder de plus en plus. J'ai beaucoup été attiré par le cinéma américain, les blockbusters, etc. Vraiment jusqu'à ce que j'intègre une école de cinéma, où là, je me suis beaucoup plus diverti en termes de genre de film. Et puis, après, comment c'est venu ? De vouloir travailler dans le cinéma, c'est venu tout simplement de cette époque où je commençais vraiment à collectionner énormément de Blu-ray. J'en achetais toutes les semaines, etc. Et j'étais un peu perdu au niveau scolaire. Et un jour, ma mère a vu un truc qui passait sur les informations, où en gros, c'était un projectionniste. Donc, le projectionniste, pour ceux qui ne savent pas, c'est la personne dans les salles de cinéma qui s'occupe de projeter le film. tout simplement sur le grand écran. Et elle m'a dit, tiens, pourquoi pas t'intéresser à ce genre de métier. Et le soir même, dans mon lit, je me suis mis à chercher sur Google des écoles de ciné. Et donc, voilà, c'est là où vraiment est venue cette idée de travailler dans le cinéma. Avant ça, j'étais un peu comme tous les spectateurs traditionnels, avant de se dire, putain, c'est un... C'est un monde de rêve.

  • Speaker #1

    Oui, ça fait rêver.

  • Speaker #2

    Tu as l'impression que tourner un film, c'est ce que tu vois juste à l'image. Et quand j'ai intégré cette école, c'est vrai que j'étais, dès les premières semaines, assez estomaqué parce que je ne savais pas du tout à quel point, quelle ampleur c'était. C'est une usine, c'est une entreprise qui tourne pour faire ce film. N'importe quel film, n'importe quelle série. Et du coup, c'est vraiment de là qu'est venue cette passion.

  • Speaker #1

    Cette passion, c'est encore plus décuplé en étant en école de cinéma. Ah oui,

  • Speaker #2

    très clairement. Aujourd'hui, je ne regarde plus les films de la même manière. Moi, ce n'est pas rien. C'est assez impressionnant.

  • Speaker #1

    Je m'en dis tout. Non, mais vraiment, c'est vrai que depuis que... Parce que du coup, on a fait la même école de cinéma. Depuis que je suis en école... Depuis que je suis rentrée en école de cinéma, j'ai cette perception maintenant où je vais analyser par exemple en mode cette scène-là, est-ce que c'est un décor studio ? Est-ce que c'est un décor naturel ? Comment il a écrit cette scène-là ? Tous ces trucs-là, je suis omnibulée par comment le réalisateur a fait pour mettre en place tout ça. Mais ce qui ne m'empêche pas de profiter du film aussi pleinement.

  • Speaker #2

    Moi, je dirais que j'ai deux modes enclenchés. c'est si je vais voir un film vraiment en mode détente je vais pas forcément l'analyser si je suis vraiment plongé dedans, par contre si dans un film je ne suis pas du tout plongé dedans et que je le trouve nul je vais analyser tous les raccords et tout ce qui se passe ça m'est arrivé au ciné vraiment la fois où ça m'a le plus marqué je pense que c'est pour le film Les Misérables Merci. Moi, je n'ai pas accroché en termes d'histoire. Le réalisateur n'a pas réussi à me plonger dedans dès le début. Et du coup, tout le film, je me suis mis à analyser les faux raccords, etc. C'était assez incroyable. Mais c'est vrai que dans tous les cas, aujourd'hui, je ne regarde plus les films de la même manière qu'à l'époque.

  • Speaker #1

    C'est clair. Moi, c'est dans Babylone récemment. La première séquence, mais la grande séquence au début. De fait, là, je me suis dit euh Comment il a fait ? Comment tu mets en scène tout ça ? Comment tu mets en place tout ça ? Comment tu t'organises ? Ça devait être juste incroyable. Mais oui, c'est vrai que le rapport au cinéma, il change vachement quand on est derrière, en fait, plus dans les coulisses. C'est là qu'on se dit, c'est pas si facile au final.

  • Speaker #2

    Ouais, clairement, ouais. Après, ce que j'ai envie de dire quand même, c'est que là, tournant pour des prods, etc. Moi, mon métier fait que déjà, je suis... très écarté un peu du plateau. Je ne vois pas tellement ce qui se passe à l'image. Mon métier, en fait, je n'ai pas besoin de savoir que un tel dit telle phrase à un tel, etc. Moi, ça ne m'intéresse peu. Le tout, c'est de voir qu'ils sont dans le bon décor, qu'ils sont bien calés, etc. Qu'ils sont confortables, qu'ils ont tout ce qu'il faut, etc. Et c'est vrai que quand je suis en tournage, quelque part, il y en a qui... Je pense qu'il y en a beaucoup qui se diraient, tiens, quand tu es en tournage, tu as l'impression de voir le film. Et en fait, pas du tout. Et c'est vrai que je ne suis pas du tout dans cette optique de « waouh, je m'éclate » , etc. Après, j'ai fait aussi des séries pour l'instant qui ne m'intéressent pas forcément. Peut-être que je n'ai pas ce petit truc qui fait que j'ai envie d'assister à toutes les scènes. Mais c'est vrai que quand tu es au travail, ce n'est pas la même chose. Je dirais que c'est un peu comme... Comme, je ne sais pas, le boulanger. On se dit souvent, il a de la chance, il prépare ses croissants, il ne doit pas arrêter d'en manger et tout. Je pense que tu n'as pas cette... En tant que fabricant de croissants, tu n'as pas du tout le même regard que l'acheteur qui va venir le matin pour prendre son croissant et son café. Donc, c'est un peu le même délire. Donc, voilà. Mais j'ai envie de dire que je prends tout à fait un kiff parce que oui, c'est mon univers et que je vis constamment dedans.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est génial. Non mais oui, t'as raison, mais de toute façon, moi j'avais peur, au contraire, en intégrant une école de cinéma, j'avais vraiment peur que cette passion s'éteigne en connaissant tous les rouages et comment ça fonctionne. Et au final, ça n'a fait que décupler et d'accroître un peu ma culture, et puis de découvrir tous les autres métiers, parce que moi j'étais en filière scénario. Mais je ne connaissais rien du tout. Je ne connaissais pas le métier de régisseur. Moi, les régisseurs, c'était dans les concerts. Quand il y a les chanteurs, ils disent merci à la régie, ceux qui gèrent les lumières et tout. Mais en fait, pas du tout. Et c'est vrai que mon rapport au cinéma, il a aussi beaucoup évolué. Mais en bien. Alors, on va rentrer un petit peu dans la thématique de cet épisode.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Jérémy, peux-tu nous dire quel est le film qui a marqué marqué ta vie, une période de ta vie ? Pourquoi ? Comment ?

  • Speaker #2

    Alors...

  • Speaker #1

    Moi, je sais, le film...

  • Speaker #2

    Suspense pour Émilie. Non, le film qui m'a marqué... Déjà, je ne vais pas le dire tout de suite. Je vais d'abord introduire de pourquoi il m'a marqué. Moi, je suis quelqu'un où, déjà... Ce que j'aime dans les films, c'est vraiment quelque chose quand tu as un message, en fait, quand tu en tires un message. Pour moi, chaque film, tu peux en tirer un message d'une leçon de vie. je suis très attiré un peu par toutes ces choses, ces leçons de vie etc et je suis très marqué par les films qui me font hérisser le poids vraiment au sens littéral il y a des scènes où un personnage peut mourir qui était vraiment essentiel il y a un film où je sais pas, il y a une maladie ou un film où tout va se résoudre et t'es ultra content etc bref, t'as une multitude de choses et en fait C'était en 2015. Donc, le film est sorti en 2015. Donc, le film, c'est vice-versa de Pixar.

  • Speaker #1

    Les gens, ils se disent, c'est un film d'auteur français. Non, c'est un Disney.

  • Speaker #2

    C'est un Disney. Voilà. Donc, ce film, moi, je l'ai découvert deux ans après la sortie, je crois. Bon. C'est la vie, comme on dit. Mais on ne le remarque jamais. Mais non, en fait, ce qui m'a marqué dans ce film, c'est tout ce rapport, déjà, par rapport au... au mental, à ton cerveau qui fonctionne, comment est-ce qu'il fonctionne. C'est très imagé dans le film, mais en vrai, quand tu y penses, c'est clairement ça. Et toute cette... En fait, je suis très marqué par cette enfance, etc., ce vécu. Donc, non pas que moi, j'ai eu une enfance traumatisante, loin de là, mais justement, en fait, tous ces passages que Riley vit dans ce film, en fait, on le vit. tous plus ou moins accentués et c'est vrai que c'est assez bouleversant et j'en suis sorti vraiment, j'étais en mode waouh, tu réfléchis à plusieurs fois et tu te dis en fait c'est marquant ce qui se passe et ouais franchement un film vraiment qui m'a marqué justement pour ce côté de message sur l'enfance, de réflexion de maturité que tu gagnes au fur et à mesure tes différentes euh pensées qui sont imagées par les cinq... Attends. La joie,

  • Speaker #1

    colère, tristesse, dégoût et peur.

  • Speaker #2

    Cinq, ouais, c'est ça. Et qui sont imagées et qui, en fait, sont clairement les cinq émotions les plus importantes et que tu vis tous les jours avec. Et bon, après, j'avoue, après le film, je me dis pas qu'il y a les cinq personnages dans ma tête. Mais c'est clairement ça. Donc voilà. Donc voilà, le film vraiment qui m'a marqué. Oui,

  • Speaker #1

    ben moi, tu vois, contrairement à toi, moi, la première fois que je l'ai vu, alors je ne sais plus si je l'avais vu au cinéma ou si je l'avais regardé, je pense quelques mois plus tard en DVD avec mes petits cousins, mais sur le moment, c'est vrai que ça ne m'a pas spécialement... J'ai adoré. En 2015, je ne sais plus quel âge j'avais, mais j'avais vraiment adoré. Mais je ne m'étais pas posé toutes ces questions-là. Mais par contre, récemment, du coup, je l'ai revu pour préparer cet épisode. Et c'est là où... J'ai vraiment ressenti les choses différemment. Et je me suis vraiment dit, en fait, c'est vrai que ce passage-là, je l'ai vraiment... Moi, mon passage de l'enfance et l'adolescence, et puis même... Enfin, je pense que toute notre vie, on a des phases de transition. Toutes les phases de transition, on les vit un petit peu comme ça. C'est-à-dire qu'il y a des souvenirs qui s'en vont, des souvenirs qui changent aussi notre perception. Je pense notamment, je ne sais pas, moi, quand tu as une amitié qui se termine... Au début, tu vas avoir les souvenirs très nostalgiques, toujours un peu positifs. Et puis après, si la colère prend le dessus, bam, t'as l'île de l'amitié qui va s'effondrer. Et c'est vrai que c'est hyper intéressant. J'ai hâte de la suite. Du coup, tu m'as dit qu'il y allait y avoir une suite.

  • Speaker #2

    Tout à fait, normalement, et qui est en préparation depuis quelques années. Mais on n'en sait pas plus.

  • Speaker #1

    Parce que c'est vrai que ce film, quand on le regarde d'un œil plus adulte, en fait On a beaucoup plus conscience des choses. Moi, vraiment, quand je l'ai revu, en vrai, ça m'a fait plaisir.

  • Speaker #2

    Ah bah, clairement. Et puis, ce qui est impressionnant, après, moi, c'est mon point de vue et je pense que c'est un point de vue quand même qui est valable. Tous les Pixar se destinent à un public d'enfants, en premier lieu, quoi qu'on en dise. Mais il y a quand même... Le but, c'est qu'il y ait plusieurs messages pour les adultes. et c'est ça qui est marquant, mis à part certains films Pixar que je trouve vraiment les plus récents en deçà vraiment il y a toujours un message et c'est ça qui est impressionnant et c'est vrai que Vice Versa m'a vraiment marqué et à la suite de ce film l'autre film qui m'a vraiment marqué et pour moi c'est valable pour un 2 c'est un Vice Versa 2 c'est Saul oui il était super beau ce film c'est incroyable parce que ça te parle de la mort, c'est un message, quand même, la mort qui m'a toujours questionné. Et c'est vrai que là, vu comment il s'est mis en scène, etc., par un petit bonhomme bleu, tout mignon, en plus agréable à l'œil à regarder, c'est incroyable, quoi.

  • Speaker #1

    Et du coup, toi, par rapport à Vice Versa, étant donné que c'est un film qui a marqué une part de ta vie, donc 2015, tu avais 15 ans à peu près ? Ouais. 14-15 ans ? J'ai 15 ans,

  • Speaker #2

    ouais.

  • Speaker #1

    15 ans. Toi, en quoi, dans ta vie, de jeune homme qui passe de l'enfance à l'adolescence, enfin là, à 15 ans, c'est plutôt de... d'une préadolescence vers une adolescence adulte. Comment, toi, tu étais à ce moment-là pour que ça te marque autant ? Est-ce qu'il y a des choses qui t'ont fait vraiment écho par rapport à ta vie perso ? Je veux dire, est-ce que, je ne sais pas moi, le déménagement, c'est quelque chose que tu as pu vivre ? Est-ce que la crise d'ado, tu l'as vécue ? Réponse-moi un peu tout ça.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. moi je l'ai vu, je l'ai pas vu en 2015 du coup pile parce que je l'ai vu chez moi je l'ai acheté je pense que c'était en 2016-2017 et c'était vraiment une période un peu marquante pour moi parce que déjà passage au lycée, un peu compliqué on va dire ce petit passage où j'ai vécu une année assez compliquée et en fait le film déjà commence par le La petite fille, donc Riley, qui grandit avec ses parents. Et moi, c'est vrai que j'ai toujours vécu comme ça avec mes parents, où vraiment, la petite famille, tout se passe bien, etc. Léo et les bas. Quand tu vois les scènes où elle fait des conneries, elle court à poil dans la maison et tout. Ça, c'est clairement moi, en fait. J'étais exactement pareil. Je pense que beaucoup se reconnaissent, d'ailleurs, dans ce genre de trucs. Voilà, s'amuser, pleurer. jouer avec ses amis, les scènes avec les amis, etc., d'enfance, etc. Et ensuite, ce film commence où elle, elle a 11 ans, oui, c'est 11 ans, et elle déménage. Moi, j'ai déménagé beaucoup de fois quand j'étais petit. On était dans la même région, mais à peu près tous les 6 ans, on déménageait. Donc, c'est vrai que forcément, quoi qu'on en dise, c'est quand même une épreuve pour un enfant, le déménagement.

  • Speaker #1

    Mon premier déménagement, c'était vraiment horrible.

  • Speaker #2

    Ouais, bah, voilà, donc il peut... Il peut être bien ingéré, digéré, enfin bon bref. Mais c'est vrai qu'il y a toujours cet effet marquant quand même, quoi qu'on en dise. Parce que tu changes quand même tes habitudes, tu changes de pièce, tu changes de chambre. Tes murs, au lieu d'être blancs, ils sont bleus et tout. Ça paraît anodin, mais c'est quand même... Et donc, il y a cet épisode-là. Et à partir de ce moment-là, elle commence vraiment à être dans le côté un peu sombre. quand elle va en classe, qu'elle se présente à tout le monde. Moi, je l'ai vécu. C'est vrai que tout le monde se connaît. Toi, tu es le seul qui connaît personne.

  • Speaker #1

    Tu as déjà déménagé en milieu d'année ?

  • Speaker #2

    Alors, pas en milieu d'année, mais... Alors, moi, j'ai déménagé à mes 3 ans, à mes 6 ans.

  • Speaker #1

    Et à chaque fois, du coup, tu devais changer d'école ?

  • Speaker #2

    Alors, justement, c'est au déménagement de mes... Alors, pour le déménagement de mes 3 ans, je devais forcément changer d'école puisque je passais en moyenne section. Donc en vrai, ça m'a peu impacté. Mais par contre, j'ai déménagé en CE2. Donc ouais, j'avais 7 ans. Et du coup, je suis allé dans une autre école. Et en fait, il faut savoir que cette école, il n'y avait qu'une classe par... Non, il y avait deux classes par niveau. Donc tout le monde se connaissait. Depuis la maternelle, tout le monde vivait son cycle scolaire ensemble. Et moi, quand je suis arrivé, en fait, tout le monde se connaissait. Et toi, tu arrives dans la classe et... C'est horrible. Alors que c'était en début d'année, c'était en septembre, franchement. Oui,

  • Speaker #1

    mais même, il y a très peu de nouveaux.

  • Speaker #2

    Très peu de nouveaux, voilà, exactement. Et du coup, tu te présentes face à tout le monde, tu vois qu'il y a déjà des clans entre chaque personne et tout. Ouais, ouais, c'est vrai que c'est marquant. En vrai, c'est marquant. Après, je me suis très bien intégré. Mais c'est vrai qu'au début, oui, t'as les chocottes, comme on dit. Mais voilà, donc il y a ce passage-là. Et après, ce passage, oui, effectivement, du père. qui est H24 à son taf moi je l'ai vécu parce que mon père partait du lundi au vendredi il partait travailler dans le sud de la France donc c'est vrai que je le voyais pas du lundi au vendredi et du coup j'ai vécu vraiment avec ma mère et pendant ce temps là moi je faisais d'énormes conneries donc ça n'a pas été facile désolé maman mais du coup je pense que ce film vraiment il y a énormément de passages dans le film qui m'ont fait écho ... Et à la fin, cette fameuse fugue, moi, je ne l'ai pas fait en fugue, mais ouais, j'ai eu des petites pensées où je me suis dit, bon, fait chier, quoi. T'as envie de tout plaquer, et puis voilà, quoi. Donc, voilà. Voilà pourquoi ce film m'a vraiment marqué, parce que pour moi, c'était vraiment une étape, plusieurs étapes que j'ai vécues dans mon enfance. Mais je pense que je ne suis pas le seul. En fait, je pense qu'on vit tous ces passages-là plus ou moins marqués, marquants. Mais on les vit tous.

  • Speaker #1

    Oui, et puis il y a différentes périodes de vie aussi.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    Parce que moi, c'est vrai que tout ce que Riley vit dans le film, moi, c'est des choses que j'ai vécues, mais à des moments assez espacés, en fait. Moi, mon déménagement, par exemple, c'était... Je déménageais, j'habitais dans un petit village, et je déménageais dans le même village, mais dans une autre maison qu'on venait de construire. Sauf que moi, ça m'a un peu traumatisée, parce qu'à ce moment-là, en fait, depuis que j'étais toute petite, j'avais ma voisine, donc on avait le jardin qui était quasiment collé, donc c'était trop facile d'aller toquer chez l'une, chez l'autre, pour aller jouer, etc. Et c'était un quartier, tout le monde se connaissait, on avait nos petites habitudes, etc. donc c'était vachement cool Et d'un coup, j'ai dû passer dans une maison qu'on avait louée dans le village d'à côté, le temps que notre maison se construise. Je ne pouvais plus aller aussi facilement chez ma copine, etc. Et je me souviens, je le vivais trop mal, je pleurais tout le temps. Je disais, je suis tout le temps toute seule, alors que vraiment, en cinq minutes, en vélo, j'y étais. Mais je n'avais plus cette habitude-là. Et c'est vrai qu'en fait, que tu changes de maison, même si dans la même ville, ou que tu changes carrément de ville, etc. en fait donc tous les cas, c'est hyper compliqué. Moi, je suis toujours hyper impressionnée par les enfants, notamment de gendarmes, qui, eux, doivent déménager tous les 3-4 ans, etc. Je trouve ça... Moi, je pourrais pas, c'est refaire une vie. C'est compliqué. Mais après, bon, c'est habitué au déménagement. Oui ! Quand on... Plus on grandit, même moi, quand mes parents sont séparés, du coup, j'ai déménagé plusieurs fois avec mon père. Là, je m'attachais beaucoup moins au lieu, parce que c'est pas des endroits où j'ai grandi, mais...

  • Speaker #2

    Oui, non, mais bien sûr. Et puis, et après, moi, j'ai revécu, en fait, un déménagement à la suite de ça, juste avant avoir vu le film, en fait. Ou vraiment, c'était en 2015, j'ai déménagé, je suis passé d'un appart à une maison. Et pareil, changement de vie, changement, je suis allé au lycée, donc passage du collège au lycée. Mon frère qui s'en va de la maison parce qu'il est plus grand et qui fait des études. Tout un tas d'événements qui font que, ouais, quand j'ai regardé ce film, vraiment, tu te rends compte que, ouais... qu'en fait, ce sont des choses de la vie qui peuvent être marquantes. Marquantes, pardon.

  • Speaker #1

    Les choses de la vie.

  • Speaker #2

    Exactement, comme on dit toujours.

  • Speaker #1

    Pour revenir du coup sur le film, donc Vice Versa, c'est oui, comme on vient d'en parler, le passage de l'enfance à l'adolescence, mais c'est aussi un film vraiment basé sur les émotions qu'on vit et comment elles vont diriger nos... notre vie en général, s'il y en a qui sont plus dominantes que d'autres, notamment la tristesse ou la colère, etc., c'est des émotions quand même assez fortes et qui peuvent clairement nous gâcher la vie. On va parler français, ça peut nous gâcher la vie. Et du coup, moi, je voulais savoir comment toi, au quotidien, enfin, non, je reformule ma question, comment toi, depuis que tu es petit, tu vis tes émotions et comment ça a évolué ? C'est-à-dire, comment tu... Quand on est enfant, forcément, on vit les émotions de manière assez vive, assez forte. Et des fois, quand on grandit, soit ça s'apaise, soit ça s'accentue. Comment toi, du coup, on va dire, l'enfance, l'adolescence, et toi maintenant, à l'âge adulte, comment tu as vécu tes émotions dans ces trois périodes ?

  • Speaker #2

    Je dirais déjà, alors, je pense que je vais... Merde, je vais taper dans le câble. Pour commencer déjà, je pense que, petite analyse sur le film... toute simple. On voit déjà dans Riley que le personnage qui dirige les cinq, c'est la joie. On voit dans le personnage du Daron que celui qui dirige dans les cinq, c'est la colère. On voit que dans le personnage de la Daron, celle qui dirige les cinq émotions, c'est la tristesse. Donc, quelque part, je pense qu'on a toujours une émotion prédominante qui ne reste pas à vie, bien sûr, en fonction de ses passages de vie. Moi, je dirais qu'en enfance, j'étais beaucoup joyeux et aussi beaucoup colère. C'était vraiment les deux émotions prédominantes. C'est-à-dire que je pouvais être au top de ma life, comme d'un coup, je pouvais être une boule de nerfs et exploser. Je pense qu'en mon enfance, c'était vraiment ça, les deux émotions vraiment prédominantes. Bien sûr, le pleur, etc. La colère engendre le pleur, etc. Surtout quand tu es petit. Ensuite, en adolescence, ça a été beaucoup la tristesse, la peur. la joie un peu moins présente, bien sûr. Parce que je pense que en vrai, la puberté joue énormément sur ce changement, puisqu'en fait, tu te rends compte que déjà ton corps change, que ta voix change. Ça paraît anodin, mais c'est vrai que c'est quand même très étrange. C'est perturbant. Tu apprends de plus en plus de choses à l'école, des sujets un peu plus sérieux. Voilà. En primaire, tu apprends les hommes préhistoriques. Au collège, tu commences à apprendre un peu les guerres, etc. Pour parler par exemple là d'histoire. Mais c'est vrai que tu parles de sujets un peu plus sérieux, un peu plus...

  • Speaker #1

    Tu parles de politique.

  • Speaker #2

    Exactement. Ce qui fait qu'au fur et à mesure de ces années, tu évolues en termes de réflexion. Et tu constates aussi que tous tes amis, c'est pareil, tout le monde évolue. Donc c'est vrai que je l'ai un peu... Je ne dirais pas que ça a été vraiment difficile, mais c'est vrai qu'il y a eu des passages compliqués. Voilà, je dirais ça. Et aujourd'hui, je dirais, le prédominant, c'est joie, ça c'est sûr. La peur aussi. Et la colère, plus ça va, plus elle s'apaise. Aujourd'hui, des fois, je m'épate parce qu'il y a des trucs qui se passent où je pourrais partir au quart de tour il y a quelques années en arrière, qu'aujourd'hui... Ça m'arrive que mon sang ne fasse qu'un tour, comme on dit, mais je ne m'énerve plus du tout. Et c'est pour ça que dans le film, d'ailleurs, ce qui est très représentatif et que je trouve incroyable, c'est qu'au début, la joie veut qu'il n'y ait que de la joie dans la sphère où il y a les cinq boules prédominantes. Et à la fin, les émotions sont mélangées entre elles. T'as la paix. peur avec la colère, la joie avec la tristesse et tout, qui s'installe entre elles. Et en fait, c'est vrai que c'est ça aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça crée des nouvelles émotions, finalement.

  • Speaker #2

    Exactement. Et que passer par une émotion te permet, par la suite, de vivre une autre émotion.

  • Speaker #1

    Moi, de toute façon, je dis toujours qu'on ne peut pas être heureux sans avoir vécu des périodes moins fun, parce que je pense que c'est la vie aussi. Et je pense que si tout allait tout le temps bien, on ne saurait pas ce que c'est que... que d'être bien, finalement.

  • Speaker #2

    Non, parce que ça paraîtrait très normal. En fait, on ne se poserait même pas la question des émotions.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair. Mais c'est intéressant parce que c'est vrai que moi, quand tu me parles de la l'heure actuelle, que tu me dis que c'est la peur et la joie qui sont dominantes, moi, je suis assez d'accord avec toi. Je suis dans le même état d'esprit maintenant. Moi, c'est vrai qu'à l'enfance... J'étais pas vraiment dans la colère, du moins dans mes souvenirs, j'ai pas l'impression d'avoir été beaucoup dans la colère. J'étais beaucoup dans la peur et la joie. La tristesse, c'était des caprices, comme les plupart des enfants.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est plus colère, caprice, tu vois,

  • Speaker #1

    à la rire. Oui, colère. Contre mon frère, notamment. et après au collège Au collège, c'est bizarre, mais je n'ai pas vraiment de souvenirs d'émotions très marquantes. Comme beaucoup de collégiens, collégiennes, pas beaucoup de croissance en soi. Je ne sais pas quelles émotions on pourrait traduire par ça. La peur, peur des autres, peur du jugement. Et après, l'adolescence, le lycée. Alors là, c'est là où... où vraiment, je pense qu'au niveau des émotions, c'était quand même assez... En globalité, je dirais que la joie a dominé parce que c'était une nouvelle vie qui s'offre à moi. Je ne connaissais personne dans mon lycée. Je me suis fait des nouveaux amis, etc. J'adorais ce mode de vie. Et puis après, vers la fin, il y a eu plus les sentiments un peu négatifs, dégoût, dégoût, tristesse. Tous ces trucs-là, tu vois liés à un passage aussi à l'âge adulte qui est compliqué.

  • Speaker #0

    Et puis après, pendant mes deux ans d'école de cinéma, t'étais là, de toute façon, t'as bien vu, je passe de la joie extrême à la tristesse extrême, et ça fluctuait tout le temps, en fait. Et maintenant, je pense que c'est la joie qui...

  • Speaker #1

    Bah oui.

  • Speaker #0

    La joie qui domine, et il y a la peur qui essaie toujours de mettre un peu son grain de sel, tu vois, mais...

  • Speaker #1

    Il faut, il faut.

  • Speaker #0

    Il faut, non mais c'est sûr que... Oui, pas trop, pas trop, mais... Mais il faut. Et du coup, dans Vice Versa, tu sais, il y a des petits bonhommes qui vont nettoyer un peu les souvenirs, qui font un peu le tri. Et moi, je voulais savoir, toi, au niveau de tous les souvenirs que tu as, comment se fait un peu le tri dans le sens... Est-ce que tu es quelqu'un qui est très rattaché aux souvenirs du passé, qui va beaucoup ressasser le passé, un peu comme l'émotion joie, qui se rattache beaucoup à des souvenirs très joyeux ? Ou est-ce qu'au contraire, t'es quelqu'un qui va, je veux pas dire oublier, mais qui va plutôt aller vers l'avant et prendre les émotions et les choses comme elles viennent ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi, j'ai une énorme mémoire visuelle. Je peux me souvenir de trucs qui peuvent tâter de ouf. Ça veut dire que je ne trie pas forcément tout. Je ne supprime pas tout. Je suis très attaché, moi, aux souvenirs plus familiaux. Je suis très attaché à mes parents, à mes grands-parents, etc. Donc je dirais que ces souvenirs-là, vraiment, j'en ai plein. J'ai pas mal de souvenirs d'enfance, etc., vraiment, voilà, diverses émotions. Mais c'est vrai que je ne suis pas non plus forcément trop, trop nostalgique. Ça dépend des périodes. On se sait. On se sait. Ça dépend des périodes, en fait. Il y a des périodes où tout va bien, où je pense à rien. Et des périodes vraiment où c'est nostalgie de ouf. Mais en vrai, je suis quelqu'un qui avance beaucoup dans le step by step,

  • Speaker #0

    comme on dit.

  • Speaker #1

    Très régulièrement, je me fais une rétrospective et dans ma tête, je valide comme si j'avais une mise à jour. En mode, wow, j'ai un peu upgrade. Des fois, je ressens que j'ai upgrade sur certains trucs souvent en termes de communication avec les autres, souvent en termes de moi, de ma façon de vivre. Donc voilà, je pense que quand même, on a besoin de ces souvenirs pour avancer. Moi, personnellement, j'en ai besoin. Donc, voilà ce que je peux dire. Je ne suis pas vraiment nostalgique tous les jours, mais de temps en temps, j'ai besoin d'être nostalgique pour ensuite aller de l'avant. Et puis, voilà. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Après, je pense qu'il y a la bonne nostalgie et la mauvaise nostalgie. Oui. On se sait, encore une fois.

  • Speaker #1

    Mais la mauvaise, elle est là quand il ne faut pas. De toute façon, elle n'est jamais là quand il faut. mais je pense que bon quelque part si elle est là c'est pas non plus anodin qu'est-ce que tu en penses toi ? comment tu vis toi la nostalgie toi ?

  • Speaker #0

    déjà alors moi je peux en général je le vis très mal alors ça dépend non ça dépend pas je le vis quand même majoritairement très mal parce que en fait moi c'est un peu comme quand joie et tristesse fusionnent. En soi, ça donne un peu de la nostalgie. Et en fait, moi, ça me rend triste de me dire que cette période est révolue et j'ai toujours cette petite phrase, ce petit démon dans ma tête qui me dit « Tu n'as pas assez profité de ces moments-là. » Alors que si, sur le moment, je les vivais, donc j'en profitais. Mais il y a ce truc tout le temps, du temps qui passe, tu vois, et qui te ramène toujours à ça, c'est un temps révolu. Tu vois, par exemple... Des fois, je me balade dans les rues de Dijon. Et Dijon, ça a quand même beaucoup évolué au fil des années. Et je me souviens de quand j'étais petite, de ce que je ressentais quand j'allais en ville, des magasins qu'il y avait, etc. Et maintenant, de voir qu'ils ne sont plus là, par exemple, ça va me rendre hyper triste. Alors que c'est peut-être mieux comme ça, tu vois. Ou pareil, quand je vais repenser à des moments de mon lycée ou même de quand j'étais en école de cinéma, des fois, je me dis « putain, merde ! » C'était vraiment cool, il y a des choses qui étaient cool et j'ai passé mon temps à être un peu triste, à être pas dans mon assiette, etc. Alors j'aurais pu profiter mieux. Donc en fait, pour moi, c'est quand même souvent négatif. Mais après, ça dépend de l'état d'esprit dans lequel je suis aussi. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a des moments quand je suis bien lunée. Tu vois, si on est là, on est tous les deux. Si on se remémore tous nos souvenirs qu'on a eus en école de cinéma, avec Rigolade et tout, c'est de la nostalgie, mais c'est de la nostalgie qui ne va pas nous rendre tristes. Par contre, des fois, je vais mettre ma musique, puis en aléatoire, il y a une musique qui me fait penser à quelqu'un ou à une période. Et là... Et là, tu te regardes dans le miroir et là, tu te dis, « Merde, je suis passée à côté de quelque chose. » Ah, mais c'est horrible. Ça,

  • Speaker #1

    c'est horrible.

  • Speaker #0

    Oh là là. Et en hiver, mais ça te tape dedans. Encore en été. Enfin, moi, en été, je suis quasiment jamais dans la nostalgie ou quoi. Mais alors, en hiver, là, quand il fait bien froid, bien moins 15 degrés.

  • Speaker #1

    Ça, c'est horrible.

  • Speaker #0

    Ah, c'est la catastrophe.

  • Speaker #1

    Tu sais, quand tu fais les playlists avec des personnes et que ces personnes, aujourd'hui, tu ne les côtoies plus et qu'il y a des musiques comme ça, c'est qu'ils passent dans ton flot.

  • Speaker #0

    et t'es en mode ou t'sais quand t'es dans des endroits genre t'es en soirée ou alors t'es dans un magasin et y'a une musique qui passe et t'sais là t'as la musique qui te qui te rappelle quelque chose et là t'es le personnage principal genre tu te crois trop dans ton film et t'es en mode période là elle me manque tellement ou ah ça me rappelle ça me rappelle quelqu'un t'es dans ce truc moi j'aime trop faire ça non nuance Oh ! Non, c'est pas que j'aime trop faire ça, c'est juste que quand ça m'arrive, d'un côté ça me rend triste mais d'un côté j'aime le fait que ça me rend triste. C'est trop bizarre.

  • Speaker #1

    Oui, je vois.

  • Speaker #0

    Il y a ce truc en mode, tu sais, tu te places la main derrière l'oreille comme ça. T'as vu des TikToks de personnes qui font des parodies en mode c'est le personnage principal de ta vie. Et bah tu sais, ça me fait cette sensation en mode ça me rappelle des moments tellement intenses et puissants et tout. Surtout qu'on m'a vu que les émotions je les vis fois mille.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #0

    ça me fait toujours un truc bizarre, mais c'est toujours triste au final.

  • Speaker #1

    Ouais, mais quelque part, après, je pense que ça te permet quand même d'avancer. Et quand tu disais oui, mais on a tous ce petit truc qui dit on aurait pu profiter plus. Au fond, qu'est-ce qui nous dit que si on avait plus profité, entre guillemets ? Parce que bien sûr, quand on dit profiter plus, on se fait des films dans notre tête. Et en vrai, ce n'est pas du tout comme ça que ça se passerait. parce qu'on retourne dans le passé, on essaye de faire la même chose et au final c'est pas du tout comme ça que ça se passera est-ce qu'on serait les mêmes personnes aujourd'hui ? au fond, je pense que non donc c'est vrai moi j'essaie toujours un petit peu de me rattacher à ce truc en disant les et si c'est cool mais en vrai de vrai tu te rends compte que bah ça se passerait pas forcément comme tu l'entends bah après

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr que tu vois, quand on est nostalgique, qu'on est un peu triste et tout, même si on se dit et si, et si, après, on revient toujours à la réalité. Une fois que cette petite phase est passée, on revient à la réalité. Et là, on se dit, ouais, non, en fait, c'est mieux comme ça. Et sans ces choses-là, je ne serais pas là où je suis aujourd'hui. Mais ça, pareil, c'est encore quelque chose de très logique.

  • Speaker #1

    Et là, la personne qui, cette fois, est dans le métro, elle se dit,

  • Speaker #0

    ah ouais. ouais bah en fait ouais d'accord après c'est les choses les plus logiques qui nous impactent le plus oui au final c'est un scénario très simple Riley elle vit quelque chose de totalement normal que beaucoup peuvent vivre on la place pas dans quelque chose de non plus très très traumatisant non plus mais ça montre à quel point la contrariété ça peut être être quelque chose de super fort, en fait, à un jeune âge comme ça ?

  • Speaker #1

    Surtout à ces âges-là, je dirais, où t'es vraiment en période de... Transition. De transition, voilà, exactement. Et d'ailleurs, petite anecdote, mais ce film, Pete Docter, qui est un des réals, le réal principal, il a été assisté par une autre personne, s'est inspiré de sa fille, en fait. pour écrire cette histoire où, en gros, il a vu sa fille avoir cette transition. Et c'est grâce à ce passage de sa vie à lui qu'il a écrit ce film. Donc, en soi, ce n'est pas anodin.

  • Speaker #0

    Je ne savais pas.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas anodin, quoi. C'est vraiment... On vit tous la même chose, en fait. C'est ça qui est marrant, en soi.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est sûr. Mais pourtant,

  • Speaker #1

    on est tous différents.

  • Speaker #0

    On est tous différents et on vit tous les mêmes choses. Mais après, on ne les ressent pas de la même manière. Mais c'est vrai que quand je parle à mes amis, etc., ça me fait du bien de me dire que je ne suis pas la seule à avoir traversé ça, ou à penser comme ça, etc. Et quand on voit dans les films, c'est encore plus poignant. C'est ça que je trouve incroyable avec le cinéma, c'est que des fois, on va regarder des films... où il y a un personnage, ça va être nous, ou alors l'histoire va décrire parfaitement une période de notre vie, une relation, un changement, quelque chose qui a été vraiment très présent dans notre vie. Et du coup, l'impact, il est puissant. Et du coup, je pense que c'est pour ça que Vice Versa a eu un impact sur toi. Je pense qu'un enfant de 6 ans... qui regardent vice-versa, il va trouver ça rigolo, mais je veux dire, ça va pas l'impacter plus que ça.

  • Speaker #1

    Bah non, bien sûr, il aura pas du tout la même visibilité.

  • Speaker #0

    Parce qu'on a pas le même recul, la même maturité. Bah après, moi, même tous les Disney, honnêtement, j'ai été bercée par les Disney toute mon enfance, comme beaucoup, et des fois, ça m'arrive d'en regarder de temps en temps, et les messages cachés qu'on comprend pas étant enfant et tout... toute la symbolique, en fait, à travers le parcours du héros, etc. En fait, des fois, on se dit que ce n'est pas pour les enfants, tu vois.

  • Speaker #1

    Ah bah non, oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est pour les enfants, mais il y a des messages que les enfants ne peuvent pas comprendre, mais qui sont quand même bien présents. C'est quand tu dis que les Pixar et les Disney, en général, ils s'adaptent à toutes les générations. Et si ça fonctionne autant aussi, c'est bien pour ça.

  • Speaker #1

    Ah bah bien sûr, parce que tu prendrais un... C'est simple, il suffit de regarder les dessins animés le matin sur les chaînes d'aujourd'hui qui passent. Bon, ça va cinq minutes, mais un adulte ne va pas regarder ça. Alors qu'il peut regarder, mais il n'y a pas de message, les histoires sont très simplistes. Que par contre, tu prends cette même personne, tu l'emmènes au cinéma voir un Disney ou un Dreamworks ou un film d'animation vraiment en général. il va normalement beaucoup plus apprécié parce qu'il y aura un message qu'il pourra comprendre, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement. Je pense qu'on a fait un peu le tour par rapport à Vice Versa, à moins que tu aies quelque chose à rajouter, quelque chose que tu avais envie de parler.

  • Speaker #1

    Non, vraiment, c'est un film, vraiment, je trouve vraiment marquant sur la musique. Vraiment, les petites notes au piano. Bon, moi, j'adore. j'adore les musiques avec les petites notes au piano moi je t'avoue que c'est pas la musique que j'ai retenue de vice versa mais elle est vraiment bien il faut dire écouter la bio et je dirais il y a deux scènes vraiment marquantes vraiment qui sont vraiment marquantes je vais prendre des petites notes pour situer un petit peu les gens vers la 19ème minute c'est deux scènes je vais pas vous faire tout le détail du film Vers la 19ème minute, Riley fait un cauchemar. Et à la suite de ça, la joie décide de faire passer... Alors, c'est la joie qui décide. Bref, il y a un souvenir qui passe. Elle fait de la patinoire avec ses darons. Et la joie est admirative devant cette image. Et moi, j'ai trouvé ça vraiment... Les parents qui font de la patinoire avec la fille et qui s'amusent. Vraiment, avec la musique au piano. Faites au ralenti cette fois-ci. Et là, je l'ai vraiment trouvé... Vraiment, c'est marquant, je trouve. Et il y a une scène vraiment particulièrement qui m'a marqué. C'est à la 32e minute, quand t'as Lille, des bêtises qui s'effondrent. Et dès qu'elles s'effondrent, la joie, elle regarde Lille s'effondrer et il y a des flashbacks qui apparaissent à l'écran. Ou justement, ces fameux flashbacks de Riley qui était petite, qui courait partout, qui faisait des bêtises, etc. Et en fait, je trouve ça vraiment impactant parce que vraiment, c'est... période de ta vie te fait même perdre pour moi une des choses qui est la plus essentielle c'est les bêtises en fait c'est les conneries, c'est les blagues que tu peux faire pour moi vraiment quelqu'un qui après c'est ma version mais pour être heureux on a besoin de faire des bêtises, de déconner un peu avec tout le monde, d'être soi en fait Et du coup, j'ai vraiment trouvé ça impactant parce que l'île s'écroule et tu te dis, mince, elle ne va peut-être plus jamais faire de bêtises. Bon, au final, ce n'est pas ça. Parlons du spoil. Bon, c'était en 2015, on est en 2023.

  • Speaker #0

    Je pense que vous l'avez vu. Si vous ne l'avez pas vu,

  • Speaker #1

    allez le voir.

  • Speaker #0

    Moi, tu vois, bizarrement, ce ne sont pas du tout les mêmes moments qui m'ont marqué dans Vice Versa. Moi, je pense que le moment qui m'a le plus marqué, c'est...

  • Speaker #1

    Attention.

  • Speaker #0

    Ah bah oui ! C'est comme le petit éléphant, il se sacrifie. Il se sacrifie pour joie. Ça me fait pleurer. J'ai pleuré. En plus, ce son, il avait été repris sur

  • Speaker #1

    TikTok. Oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et toutes les vidéos TikTok avec ce son me déchiraient le cœur. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    On n'est pas là pour parler de TikTok. Mais oui, moi, je pense que c'est vraiment ce moment-là qui m'a marquée. Et si je devais en choisir un deuxième... L'île des bêtises, c'est vrai que c'était un peu marquant quand même. Je vais être honnête, c'est le seul moment du film qui m'a vraiment marqué.

  • Speaker #1

    C'est vrai que cette scène est impactante quand même.

  • Speaker #0

    Elle est belle, elle est puissante.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Les amis imaginaires, c'est vrai qu'on en a tous eu. Ou alors on l'a tous représenté avec notre doudou.

  • Speaker #0

    C'était qui ton ami imaginaire, toi ? T'en avais un ? Parce que moi, c'est la honte.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'ai pas... En fait, quand j'ai vu le film, j'ai pas de souvenirs. Moi, Bim Bom, je l'ai vraiment associé à mes deux doudous que j'ai transportés partout, avec lesquels je jouais tout le temps, tu vois. Pour moi, c'était des êtres vivants. Alors qu'ils étaient pas vivants, mais j'avais un lapin et une peluche avec une clochette. Et vraiment, eux, c'était mes deux meilleurs potes, quoi.

  • Speaker #0

    Moi, je jouais pas trop avec mes doudous. J'ai mon doudou, là, que j'ai toujours. Mais je jouais pas avec, je lui parlais pas. C'était juste un doudou. Mais par contre, la vie imaginaire, ça, je crois que j'ai eu...

  • Speaker #1

    C'était quoi ?

  • Speaker #0

    C'était à l'époque. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est imaginaire aussi.

  • Speaker #0

    Voilà, je devais avoir... Enfin, à l'époque, j'étais quand même pas si petite que ça, parce que je devais avoir eu en 6-7 ans.

  • Speaker #1

    Ça va !

  • Speaker #0

    Et en fait, à ce moment-là, donc avec cette fameuse voisine que j'avais, qui habitait juste à côté de chez moi, on traversait le jardin, on était chez l'une et chez l'autre. quand on jouait, on avait toujours des amoureux. On jouait tes papas, maman, et nous, on était des grandes sœurs, et on avait des petits copains.

  • Speaker #1

    Le classique !

  • Speaker #0

    Parce que nous, on avait grandi avec Disney Channel, et les séries où c'est des ados qui ont des petits copains. Les sorciers de Waverly Place ! Anna Montana, tous ces trucs-là. Et bon, on avait chacune nos amoureux qui variaient. Alors des fois, c'était Harry Potter, des fois c'était Jack Sparrow, des fois c'était... Zake Kodi de La vie de croisière de Zake Kodi. Et des fois, c'était également Peter Pan, parce que je pense que toutes les filles de ma génération qui ont vu Peter Pan, le film, le film avec le live action, quoi. Hook ? Non, c'est pas Hook, c'est vraiment Pan, ou Peter Pan. C'est un film début des années 2000, je crois. Et en fait, il y a ce truc... Les filles, vous savez de quoi je parle, de qui je parle, l'acteur, là. Bref, et donc j'étais persuadée que... Mon amoureux parfois était Peter Pan, mais j'étais persuadée que son ombre me suivait partout dans la réalité. Et donc j'ai des souvenirs où vraiment des fois je suis en classe, ça m'a marquée, j'étais en classe et je croyais vraiment dur comme fer qu'il y avait l'ombre de Peter Pan. Donc au tableau je voyais des ombres passer, je sais pas pourquoi je suis pas allée voir un psychologue quand j'étais petite, et en fait il y avait des ombres et je murmurais genre... « Arrête, Peter ! » Et ça fait qu'à un moment donné, ma voisine de classe m'avait cramé. Elle me dit « Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? » Je lui ai dit « Non, c'est rien, t'inquiète, c'est privé. » Et j'étais persuadée que Peter Pan était là pour m'accompagner, qui me suivait partout.

  • Speaker #1

    En vrai, ça ne me choque pas, étant donné que Peter Pan vit dans un monde imaginaire. Oui,

  • Speaker #0

    mais moi, je pensais que c'était vraiment réel.

  • Speaker #1

    Oui, mais du coup, toi, tu t'es associée vraiment à ce côté-là, en fait.

  • Speaker #0

    Ah oui, mais moi, déjà très petite, j'avais ce fantasme que tout ce qui était un peu magique, ce qui était un peu impossible, comme tous les petits garçons, les petits filles.

  • Speaker #1

    C'est le but, c'est clairement... Voilà, tu n'as pas à avoir honte, d'accord ?

  • Speaker #0

    Ça me rassure beaucoup, Jérémy. Merci beaucoup pour ton soutien. Et là,

  • Speaker #1

    toutes les personnes, actuellement, sont en train de se remémorer les souvenirs d'amis imaginaires et de leurs doudous.

  • Speaker #0

    Non, mais je serais curieuse si, dans les auditeurs, il y en a certains qui ont eu des amis imaginaires. Mettez-le.

  • Speaker #1

    Eh bien, rédigez des avis. Bref, voilà.

  • Speaker #0

    On va clôturer, on va passer au quiz. Le quiz de fin. Donc, je t'ai envoyé des questions.

  • Speaker #1

    je prends mes notes parce que je t'ai envoyé des questions tu as préparé les réponses de ton côté je ne connais pas les réponses et donc je vais les découvrir on va voir si nous sommes sur la même longueur donc Jérémy oui allez c'est parti tes films préférés un top 3 alors sache que ça a été extrêmement difficile parce qu'il faut savoir il faut savoir quand même actuellement que j'ai compté hier j'ai 211 Blu-ray chez moi et Je les aime tous, je les affectionne tous. Pour moi, c'est comme mes petits, quoi. Extrêmement difficile de choisir. Mais j'ai quand même fait une petite liste, quand même. Enfin, j'en ai trois, du coup, que j'ai sélectionnées. J'ai Avengers Endgame, Le Roi Lion, Interstellar.

  • Speaker #0

    Ah oui, donc quand même...

  • Speaker #1

    On est sur des pôles différents.

  • Speaker #0

    On part sur des choses...

  • Speaker #1

    Là, tout le monde est en train de se dire, oh là là, le mec, qu'est-ce que... Oui, écoutez, pas de jugement.

  • Speaker #0

    La bande originale que tu préfères ?

  • Speaker #1

    Là, il y en a une qui est absolument incroyable. C'est l'abandon original de Batman The Dark Knight, de Hans Zimmer.

  • Speaker #0

    Hans Zimmer en même temps.

  • Speaker #1

    C'est le sang.

  • Speaker #0

    C'est le sang.

  • Speaker #1

    C'est le sang.

  • Speaker #0

    Ton réalisateur ou ta réalisatrice préférée ?

  • Speaker #1

    Là, les gens vont dire, putain, mais le mec, il faut qu'il arrête. Nolan. Christopher Nolan, quoi. J'ai pas de... Voilà, quoi.

  • Speaker #0

    Ton actrice préférée ?

  • Speaker #1

    Emma Stone.

  • Speaker #0

    Oui. Elle est incroyable. Elle est incroyable. Ton acteur préféré ?

  • Speaker #1

    Robert Downey Jr.

  • Speaker #0

    Le film qui t'a fait pleurer ?

  • Speaker #1

    Avengers Endgame. Je te jure, c'est le seul qui m'a vraiment fait chialer. Mais comme impossible. Je te jure. Genre vraiment, vraiment.

  • Speaker #0

    Tu es rire ? Moi, je n'ai jamais pleuré devant un Marvel, honnêtement.

  • Speaker #1

    Tu veux que je te raconte comment ça s'est passé ?

  • Speaker #0

    Bah non. Mais moi, je crois que je ne l'ai même pas vu.

  • Speaker #1

    Non, mais je ne te raconte pas de la scène. Mais en gros...

  • Speaker #0

    Mais je sais ce qui se passe. Enfin, j'ai été spoilée.

  • Speaker #1

    Je savais que ça arriverait un jour.

  • Speaker #0

    Et c'est arrivé.

  • Speaker #1

    Et j'étais au ciné. Et je te jure, en plus, j'avais une meuf à cette époque, on l'a vu ensemble, mais j'ai chialé, mais comme pas possible. Elle me voyait chialer, j'avais un mec qui était assis à côté de moi, mais je chialais comme pas possible.

  • Speaker #0

    T'avais la larme allée ou vraiment tu chialais en mode... Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, oui. Ah non, mais vraiment,

  • Speaker #0

    vraiment. Ah, t'étais vraiment...

  • Speaker #1

    J'avais des larmes, vraiment les larmes, genre je chialais.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #1

    Voilà, excusez-moi.

  • Speaker #0

    Le film qui t'a fait rire ?

  • Speaker #1

    Alors, le film qui me fait rire et qui me fera toujours rire, c'est Les Sous-Dos et Passe-le-Bac. C'est vraiment le film que je peux regarder 8 milliards de fois et je rigole à chaque fois.

  • Speaker #0

    Purée, moi mes parents m'avaient montré les sous-doués en vacances. Ah ouais,

  • Speaker #1

    incroyable aussi. Quand j'étais petite,

  • Speaker #0

    je ne l'ai pas revu depuis mais ça m'avait marqué quand même. Le film qui t'a fait peur ?

  • Speaker #1

    Celui qui m'a fait vraiment le plus peur, c'est Sinister.

  • Speaker #0

    Je ne l'ai pas vu. Tu n'avais que un loup-garou là ?

  • Speaker #1

    Non, c'est l'histoire d'un mec qui écrit des livres et qui fait des enquêtes sur des meurtres. et en fait à chaque fois qu'il va faire des enquêtes il l'emménage dans la maison en question là il l'emménage dans une maison et il y a eu une famille qui s'est pendue c'est vraiment la première scène donc il n'y a aucun spoil donc je ne spoilerai pas le truc mais en gros lui enquête sur ce qui s'est passé et on se rend compte qu'en fait les meurtres qui se passent ils ne sont pas vraiment faits par quelqu'un qui est physiquement réel mais moi j'étais persuadée

  • Speaker #0

    Que Sinister, c'est un truc avec un loup, une bête, un truc comme ça, non ? Non, non,

  • Speaker #1

    non. Franchement, ce film-là...

  • Speaker #0

    Je suis très mal renseignée.

  • Speaker #1

    Il m'a vraiment... Genre, je le regarde encore aujourd'hui et c'est vraiment un film qui est marquant. Il est trop bien.

  • Speaker #0

    Ok, je vais noter, il faut que je le regarde. Pas seul, mais je le regarderai. Si tu étais réalisateur et que tu devais choisir une musique à mettre dans ton film sur une scène en particulier, quelle serait la musique et quelle serait la scène ?

  • Speaker #1

    Alors... c'est très simple la musique c'est de Max Richer ouais son album c'est Three World et c'est la troisième musique je crois c'est War and Them Ansem ouais je connais pas voilà quoi vous m'avez capté et une musique qui me qui me fait beaucoup réfléchir moi parce que elle s'intensifie au fur et à mesure des minutes elle dure 6 ou 7 minutes je crois et euh Et ce serait sur une scène vraiment où il s'est passé un événement et le personnage principal se retrouve, je n'en sais rien, dans la nature ou quoi, et à réfléchir en fait.

  • Speaker #0

    Par événement, tu entends quoi ? Parce que tout est un événement.

  • Speaker #1

    Tout est un événement, tout à fait.

  • Speaker #0

    Un événement quoi ?

  • Speaker #1

    C'est pas un anniversaire, c'est un truc dramatique. Un événement dramatique.

  • Speaker #0

    Un truc vraiment impactant,

  • Speaker #1

    qui va impacter vraiment le personnage principal.

  • Speaker #0

    Ok. Et enfin, pour clôturer, quel serait le titre du film de ta vie ?

  • Speaker #1

    Je dirais la bonne étoile.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, ça te va bien. Ça te va bien.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Je t'ai vu monter.

  • Speaker #1

    Monter, redescendre, puis remonter, puis redescendre.

  • Speaker #0

    Je ne crois pas t'avoir vu redescendre.

  • Speaker #1

    Non, je ne pense pas,

  • Speaker #0

    en vrai. Non ? Non ? Tu es une étoile montante, Jérémy.

  • Speaker #1

    Jusqu'à où ? Je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Tu es bientôt partie de la grande famille du cinéma.

  • Speaker #1

    Alors, on ne va quand même pas abuser. Je suis un tout petit, moi. Harry Kiki, même. Wait and see, on verra.

  • Speaker #0

    Henri Kiki, mais t'as quand même bossé sur des beaux projets quand même. Oui,

  • Speaker #1

    pour l'instant.

  • Speaker #0

    Des grosses prods, etc.

  • Speaker #1

    Toujours se dire que tout peut s'arrêter du jour au lendemain.

  • Speaker #0

    Toujours le verre à moitié plein, Jérémy.

  • Speaker #1

    Oui, mais ne jamais se dire que tout est acquis, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Il faut toujours bosser davantage.

  • Speaker #1

    Il y a toujours quelque chose à apprendre. Chaque jour est une nouvelle épreuve.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est un très beau mot de la fin.

  • Speaker #1

    T'as vu ça ? C'est beau.

  • Speaker #0

    C'est très beau. Merci pour ton temps. Merci d'être venu de Paris pour enregistrer ce premier épisode.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une petite phrase de conclusion par rapport à tout ce qu'on vient de dire ? Je ne sais pas, un message que tu voudrais transmettre, peut-être ?

  • Speaker #1

    Ça fait vraiment que c'est les émissions de télé... Non, non, non. Alors, moi, ce que je pourrais conclure, c'est que vraiment, je vivrais très clairement avec le cinéma et que les films, pour moi, sont vraiment importants, quels que soient les films qui sont regardés, enfin, regardés et appréciés pour quelle que soit la personne. Ils sont importants sur l'évolution de soi, je pense, et les analyses aussi de la vie, des choses de la vie, en fait. Ça peut partir d'un rien. Et voilà, donc moi, je pense que continuer à consommer du film.

  • Speaker #0

    Et aller dans les salles.

  • Speaker #1

    Et aller dans les salles et acheter des blu-rays. Toi,

  • Speaker #0

    avec tes blu-rays.

  • Speaker #1

    C'est important. Et voilà, et de vraiment en regarder. Moi, par exemple, je suis à 6, 7 films par semaine. Ouais, c'est important. C'est important. Là, je pense que les personnes dans les voitures, les métros et tout, ils sont en mode « Waouh, mais quelle réflexion,

  • Speaker #0

    merci Jérémy ! » En fait, ce podcast était tellement intense en termes de réflexion, de choses vraiment qu'on a d'analyse, surtout, beaucoup.

  • Speaker #1

    Là, ils sont en train de se dire « Putain, qu'est-ce qu'ils sont en train de faire ? Je vais raccrocher, je vais arrêter mon téléphone ! » Écoutez, en tout cas, merci pour cette invitation. C'était un plaisir. et puis bah je souhaite que du bonheur à ce magnifique podcast et ce sera avec plaisir que je reviendrai et bah pourquoi pas pour une nouvelle présentation de film ou autre chose on ne sait pas on verra comment le podcast va évoluer exactement et bien écoutez ciao ciao merci

  • Speaker #0

    à Nathan Morliva-Griveaux qui a monté cet épisode et à Clémentine qui a réalisé l'illustration Si vous aimez ce podcast, n'hésitez pas à mettre 5 étoiles et à vous abonner pour ne rien manquer. Bien sûr, merci à vous d'avoir écouté cet épisode, et moi je vous dis à très vite dans Il était un film.

Share

Embed

You may also like