Speaker #0Je suis encore étonnée du nombre de personnes qui ont un trésor tellement beau, tellement grand, mais qui n'osent pas toujours en parler. Je me souviens du cas d'une dame qui, tous les matins, je croisais régulièrement sur le chemin de l'école en déposant mes enfants. Elle était entourée de ses trois ou quatre garçons. Et un jour, après plusieurs mois d'ailleurs, elle m'avoue qu'elle a deux petites filles. Deux jumelles qui avaient à peine quelques mois. Mais ce qui m'avait touchée, c'est qu'elle en parlait de manière très discrète. Elle me dit « Oui, mais j'ai déjà pas mal d'enfants. Si je commence à dire que j'ai encore des filles à la maison qui m'attendent, les gens vont parler, vont sûrement se dire que celle-là, elle abuse. » à l'abus du système, etc. Et là, je me suis dit, « Waouh ! Depuis quand le fait d'avoir un enfant, d'avoir une famille nombreuse, est quelque chose qui doit être utilisé comme un outil de critique ? » D'ailleurs, c'est quand même plaisant quand j'entends qu'il y a des programmes où on met en avant les familles nombreuses. Parce qu'à la base, c'est vrai, quand on parle du côté pratique, on va dire technique au niveau organisation, clairement ce n'est pas évident. Mais je pense que lorsqu'on a d'abord la foi, l'amour, la passion. Tous les jours, on peut accomplir des belles choses et finalement le temps y passe, ses enfants grandiront et ça devient comme le plus joli des trophées qu'on peut avoir dans une vie. Ce qui peut être peut-être, je ne dirais pas inquiétant, mais important, c'est la communication. La communication... Déjà, ce n'est pas évident entre adultes, mais la communication d'un adulte en tant que parent vers un enfant a aussi, comment est-ce que je pourrais expliquer ça, une certaine forme de challenge. Les enfants sont vraiment un don parce que ce sont les adultes de demain. On souhaite à tout temps que ce soit des adultes équilibrés, des adultes avec un sens de raisonnement et des adultes qui ont vraiment mûri. Et on va constater d'ailleurs beaucoup de bouquins psychologiques en parlent. La communication est vraiment le moule premier dans lequel un enfant se forme. Et lorsque je regarde la parole de Dieu, je regarde la Bible, je me souviens que la parole a donné vie à toute chose. Et il y a plusieurs versets qui nous rappellent que la langue a le pouvoir de vie et de mort. Dans Proverbe 18, 21, on dit que ceux qui aiment parler en goûteront les fruits. Donc ça veut dire que parler... est quelque chose de très très important mais ce qu'on dit ce qui sort de nos bouches on peut avoir un objectif de construction de destruction je me souviens d'un homme de dieu qui disait aussi Dieu est parfois sévère avec ses enfants mais il ne faut surtout pas confondre la sévérité et la méchanceté et c'est tellement vrai c'est tellement vrai parce que lorsque La sévérité est utilisée pour exprimer, on peut exprimer avec des mots une certaine attitude de paix tout en étant réfléchi et en gardant en esprit que l'objectif est de faire en sorte de donner les meilleures bases aux enfants, à notre enfant. Et par contre, lorsque l'on s'exprime avec méchanceté, de manière compulsive, avec des mots inappropriés, une attitude aussi injustuelle, dans ce cas-là, on est malheureusement dans un cas de destruction. Autrement dit, lorsqu'on regarde ce cercle familial, le premier agresseur potentiel d'un enfant Par les mots, ce sont les parents. Wow ! Et là c'est juste effrayant. Chaque parent a potentiellement quelque part ce risque d'être le premier agresseur dans la vie de son enfant. Et je pense que c'est pour ça que ce message va quelque part... Permettre à quelqu'un de prendre une certaine conscience sur le vocabulaire choisi tous les jours, sur le ton, parce que la tonalité aussi peut jouer, par lequel on s'adresse à un enfant. Absolument tout peut prendre sens. Dans Colossiens 3.21, il est dit « Père, n'évitez pas vos enfants afin qu'ils ne soient pas découragés » . Lorsqu'on irrite ne plus qu'un adulte, l'adulte a l'avantage de pouvoir peut-être frontalement se défendre, mais généralement l'enfant vis-à-vis de son parent est moins volubile, j'ai envie de dire. Et quand on parle d'irrité, d'irritation, c'est vraiment l'antonyme de l'apaisement du côté acte. calmé, du côté attentif. Et c'est par là effectivement qu'on en arrive parfois à décourager un enfant. Et quand on décourage un enfant par les paroles, ce qui se produit n'est pas visible à l'œil, mais tout se passe à l'intérieur. Il y a une perte d'énergie, une perte d'envie. une certaine démotivation qui s'installe progressivement. Et quand ça va beaucoup plus loin, ça donne place à la tristesse, à la déception, à la lassitude, aux inquiétudes. Mais comme l'enfant ne sait pas l'expliquer, c'est quelque chose qui reste en lui et qui va forcément quelque part sculpter son trait de caractère. Alors oui, personne n'est parfait, ça c'est sûr. Mais je crois que c'est important de pouvoir comprendre que ce que nous disons, les mots qu'on utilise, la manière dont ceux-ci sont communiqués vers un enfant contribuent énormément à l'adulte de demain. Merci d'avoir écouté cet épisode. A bientôt.