- Speaker #0
Hello, bienvenue dans Imprévu, le podcast qui te fait découvrir les dessous de l'entrepreneuriat. On raconte ici des parcours d'entrepreneurs, le mien, celui des autres, ces chemins qui peuvent parfois te sembler tout tracés mais qui en réalité sont semés d'embûches. Parce que l'imprévu fait partie de notre quotidien, il est temps de valoriser notre capacité à transformer les obstacles en opportunités. Je m'appelle Alexane Roux, je suis entrepreneur depuis plus de 10 ans et fondatrice de l'Académie 100K. L'accélérateur dédié aux femmes entrepreneurs. On se retrouve un lundi sur deux pour entrer dans l'intimité de ceux qui inspirent, qui marquent l'histoire à leur façon et qui face à l'imprévu n'abandonnent jamais. On se retrouve pour une nouvelle interview du podcast et aujourd'hui j'accueille Julie Boucon, fondatrice de Holy Owly, une application qui aide les enfants à maîtriser la langue anglaise, je crois. On va en reparler avec Julie tout à l'heure. Elle a fondé cette application avec sa sœur en 2017. Elle a depuis revendu son application à un groupe suédois. J'ai hâte d'en savoir plus. Salut Julie !
- Speaker #1
Salut, ravie d'être là aujourd'hui avec toi.
- Speaker #0
Merci beaucoup d'avoir accepté ton invitation. Quelque chose que je n'ai pas dit, que je me sens obligée de préciser. Julie est une entrepreneuse byzantine. Donc, j'avais encore plus hâte de la recevoir dans le podcast et montrer qu'à Besançon aussi, on crée des choses incroyables.
- Speaker #1
Alors, en effet, je suis née à Besançon. J'y ai fait une partie de mes études, mais je suis partie après le bac, faire mes études supérieures à Paris. Et à l'époque, j'ai fait une école de commerce où je me suis spécialisée dans le management et marketing du luxe. Et j'ai commencé à travailler pendant les cinq premières années de ma vie professionnelle dans le luxe. Mais je dirais que le syndrome de l'entrepreneuriat m'avait déjà piqué depuis toujours. Puisque même à l'époque, dans des grands groupes comme LVMH ou L'Oréal, j'avais déjà eu des idées tech que j'ai eu le plaisir de voir sortir par la suite, notamment dans tout l'entrepreneuriat déjà. Exactement, dans tous les outils pour aider à la formation des gens sur le terrain. pas mal de choses auxquelles j'avais pensé. Et je vois qu'aujourd'hui... Oui, la formation, oui. Très rigolo. Donc, toujours cette idée de vouloir entreprendre avec ma sœur. Et on avait eu différentes idées où on avait un peu creusé le marché et on s'était dit soit c'est pas le bon timing, soit c'est pas la bonne idée.
- Speaker #0
Je crois que vous démarrez en 2015 d'ailleurs, en créant une école,
- Speaker #1
c'est ça ? Oui, on démarre en 2015. En fait, ma sœur est partie s'expatrier, donc Donc, dans ses fonctions précédentes, elle était directrice achat chez Général Électrique. Et donc, elle a eu la possibilité de partir travailler un an en Chine, où elle a emmené sa famille. Son mari également était professionnellement en Chine, donc c'était parfait. Et elle a scolarisé à ce moment-là les enfants au lycée français. Et là, elle a pu voir avec quelle facilité... Juste en étant dans des classes bilingues français-anglais, les enfants sont devenus bilingues immédiatement, sans prédisposition particulière. Donc, à 6 ans, son fils, qui avait fait son année de CP, est rentré fluent en anglais et il maîtrisait pas mal le chinois. Il avait vraiment une super prononciation, il arrivait à se faire comprendre. Et quand elle est rentrée en Franche-Comté,
- Speaker #0
elle s'est dit comment au moins maintenir.
- Speaker #1
l'anglais. Elle s'est dit, bon, le chinois, ça va peut-être être plus compliqué, mais au moins maintenir l'anglais. Et là, en fait, on a creusé le marché et on s'est rendu compte qu'en région, alors à Paris, c'est différent, parce qu'il y a des écoles internationales, etc., mais en région, si vraiment on veut réussir à permettre aux enfants à côté de l'école, parce qu'aujourd'hui, l'école ne permet pas aux enfants d'apprendre correctement les langues, de pouvoir parler anglais et de pouvoir l'apprendre à l'âge où ils ont les meilleures prédispositions, il n'y avait pas de solution existante. Donc elle est rentrée avec cette idée de se dire, il faut qu'on crée un outil tech pour l'apprentissage des langues pour les enfants. Et c'est là qu'est né notre centre linguistique qui était basé à Valentin, qu'on a ouvert en 2015.
- Speaker #0
L'école Valentin près de Besançon, parce qu'il y a plein d'auditeurs sur le podcast qui viennent d'autres endroits que Besançon.
- Speaker #1
Tout à fait. Donc, c'est dans cet endroit-là qu'on a créé notre centre linguistique qui a été notre laboratoire de recherche et développement et dans lequel on a pu développer et tester notre méthode pédagogique sur 200 enfants. Et à l'époque, on était accompagné de chercheurs linguistes, de professeurs, de natifs et donc évidemment d'enfants. Et ça, ça nous a permis, donc c'est aussi la grande valeur du produit qu'on a créé, de créer 30 000 exercices en anglais, ce qui nous permet en fait de pouvoir... accompagner les enfants de 3 à 12 ans. en leur proposant du contenu toujours différent. Donc, ce qu'on a fait à l'époque, c'est qu'on avait une application web. Donc, on remettait aux enfants une tablette, ils travaillaient cinq minutes par jour. C'était déjà la méthode pédagogique. C'était déjà la même méthode pédagogique. Donc, en cette étape, les enfants apprennent trois mots ou trois phrases autour d'une thématique hebdomadaire. Et donc, ils venaient une fois par semaine dans notre centre pour pouvoir justement discuter de tout. tout ce qu'ils avaient appris avec des natifs et que nous, on puisse mesurer quel était le niveau de progression, qu'est-ce qu'il fallait ajuster, etc. Et donc, suite à ça, en 2017, on a créé une première version que l'on a pu déployer de façon nationale pour permettre à tout le monde...
- Speaker #0
Donc là, c'est Oli Oli qui naît.
- Speaker #1
C'est Oli Oli qui naît, tout à fait.
- Speaker #0
Tu parles de laboratoire, c'est-à-dire que dès les premiers instants de la création de votre centre linguistique, il y avait déjà cette idée d'application derrière ou pas ?
- Speaker #1
Mie. Il y avait cette idée d'application, mais on était justement en train de chercher à avoir la preuve de concept sur la méthodologie, sur la façon de pouvoir apprendre l'anglais aux enfants. Donc, notre idée depuis le début, c'était vraiment d'utiliser le pouvoir des écrans au service de l'éducation et donc de surfer sur l'attraction que les écrans ont pour les enfants en leur proposant un produit pédagogique. qui leur permettraient d'apprendre des langues en 5 minutes par jour, pas plus. Donc vraiment du micro-learning. Et on voulait vraiment aussi intégrer la reconnaissance vocale dans l'outil pour que les enfants puissent s'entraîner à l'oral, puisque ce qu'on peut encore constater aujourd'hui, c'est que ce qui est mal appris à l'école, c'est l'oral. En fait, le taux de participation orale d'un enfant pendant toute sa scolarité, à partir du moment où il apprend les langues sérieusement, à savoir la sixième, elle est quasiment inexistante. On ne focus que sur l'écrit et une fois qu'on est diplômé, on sait envoyer des e-mails, écrire, néanmoins prendre la parole et avoir une prononciation où on arrive à se faire comprendre, c'est un autre sujet. Donc l'idée, c'était vraiment de pouvoir donner un coup d'avance aux enfants sur leur capacité à pouvoir entendre correctement une langue et cette capacité à la restituer. Et justement, ce que notre laboratoire d'expérience nous a appris, C'est qu'avant 6 ans, lorsqu'un enfant apprend une langue étrangère, on parle encore d'acquisition du langage. Passé 6 ans, on va parler d'apprentissage. Il y a pas mal de mécanismes d'imitation qui commencent à disparaître à partir de 7 ans. Et à partir de 8 ans, le larynx est définitivement formé, ce qui fait que pour pouvoir avoir une prononciation native, il va falloir énormément de temps.
- Speaker #0
Ok. Est-ce que tu peux revenir un peu sur les coulisses du lancement ? Parce que du coup, vous passez quand même du centre linguistique à l'application. avec une vision du coup nationale, voire peut-être même déjà plus à ce moment-là. Comment est-ce que ça se passe ? Comment est-ce que vous recrutez finalement vos premiers clients, vos premiers utilisateurs de l'application ? Est-ce que là, ça se passe comme prévu ou pas ?
- Speaker #1
Alors à l'époque, pendant longtemps, on n'a été que les deux avec ma sœur, donc à tout faire évidemment. Donc quand on se lance dans l'entrepreneuriat, il faut quand même avoir cette humilité de se dire, on avait quitté des jobs dans des grands groupes. et avec un niveau plutôt intéressant. Là, il faut se dire, on repart de zéro. Et puis aussi, le message que je veux faire passer, c'est que moi, je viens de l'industrie du luxe à l'origine. Ma sœur venait de l'industrie lourde. Ni elle ni moi n'avions aucune compétence tech. Donc, c'est vrai qu'au début, on fait des erreurs parce qu'on ne connaît pas le milieu de la tech. Et puis, c'est là où il ne faut pas faire de mauvais choix. sur les personnes qui vont nous accompagner parce que ce qu'on a fait au début, c'est qu'on a fait appel à des studios d'application pour pouvoir nous produire la technique. Et quand ça se passe bien, c'est bien. Mais quand ça se passe mal, c'est compliqué. Et puis, rapidement, ça coûte très, très cher. Oui,
- Speaker #0
complètement.
- Speaker #1
Donc, ce qu'on a fait, on a été les deux longtemps. On passait par des sous-traitants pour la tech, mais c'est vrai qu'on avait du mal quand même à évoluer puisqu'on était enfermés dans des techs qui étaient... Pas tellement ce qui nous fait.
- Speaker #0
Mais tu veux ajouter du coup une fonctionnalité autre, ça va par coût de 5000 balles.
- Speaker #1
Exactement, ça coûte vite une fortune. Et la première personne en fait qu'on a salariée, c'était notre growth hacker. C'était pour nous la possibilité de pouvoir marketer le produit, réussir à le vendre auprès des utilisateurs, etc. Donc du coup, on a lancé cette première version. en mars 2017 et on a réussi à convertir nos 700 premiers utilisateurs payants. Partout en France, cette première étape qui nous a permis de réaliser notre première levée de fonds. OK. Donc, la première levée de fonds, elle a eu lieu en juillet 2019. Donc, il y a quand même eu un peu de temps parce qu'à partir du moment où tu souhaites lever et le moment où tu réussis à le faire, ça a été très, très compliqué. et c'est vrai que... Les biais cognitifs des investisseurs ou quand tu es une femme dans la tech, il faut démontrer pas deux fois, mais 100 fois plus. C'est une réalité. Donc, on a eu pas mal de déboires.
- Speaker #0
Et je pense que ce qu'on peut ajouter, ce qui me semble important aussi, parce que du coup, je me suis retrouvée avec deux de mes startups dans ce... dans ces sujets de levée de fonds aussi pour deux entreprises tech. Donc, pour le coup, je partage ton opinion sur le fait que déjà, en tant que femme dans la tech, il faut vraiment montrer, surtout quand ce n'est pas notre domaine de prédilection au départ et qu'on a appris beaucoup sur le terrain. Mais malgré tout, il y a toujours une question de timing qui est super dure à juger dans les levées de fonds. Il ne faut pas que ce soit trop tôt, trop tard. Enfin, à un moment, c'est dur, je trouve, de se positionner. C'est quoi le bon moment ? Dès que tu commences à avoir un peu de clients, on en veut plus. Quand on n'en a pas encore, on me dit que c'est trop tôt. Et alors après, est-ce que c'est des excuses qu'on te donne pour juste ne pas investir parce qu'on n'y croit pas pour x ou y raison et peut-être même juste par notre posture de femme ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, je trouve que ce timing est vraiment très, très difficile à juger. Il y a des levées de fonds qui peuvent se passer très vite. Mais franchement, globalement, c'est toujours très compliqué de savoir ce que veulent vraiment les investisseurs au bout du compte.
- Speaker #1
Alors, en effet, c'est hyper compliqué et c'est là l'enjeu, à mon sens, d'arriver à intégrer des écosystèmes où tu vas pouvoir bénéficier de l'expertise d'entrepreneurs qui sont passés par là et qui vont te donner les bons conseils. Parce qu'en plus, le milieu des VCs, c'est très évolutif. Les codes sont très évolutifs. Nous, il faut savoir qu'on a levé à une époque où moi, je trouvais ça complètement dingue parce que je venais d'entreprises dans lesquelles... Le nerf de la guerre, c'était la rentabilité. Et là, j'arrivais dans le milieu de la tech. Et en fait, il fallait lever parce que sinon, tu n'étais personne déjà. Tu as besoin, tu n'as pas besoin. Il fallait lever, sinon tu n'étais personne. Et après, il fallait avoir un plan pour réussir à cramer ta levée en 18 mois et avoir recruté limite 100 personnes. Je grossis un peu le trait, mais c'est un peu ça l'idée. Et il n'y avait pas justement cette notion de se dire, non, finalement, ce qu'on vit, c'est la rentabilité, ce n'est pas l'hypercroissance.
- Speaker #0
Puis on en parle du nombre de boîtes qui, du coup, se crachent très, très vite, du coup, avec cette logique d'hypercroissance.
- Speaker #1
Avec justement la crise qu'on a rencontrée ces dernières années, c'est vrai que ça a un petit peu replacé quand même l'église au centre du village. et cette notion de rentabilité est enfin arrivée au niveau des... des standards d'investissement des VCs. Donc, c'est vrai qu'il y a pas mal de boîtes qui se sont retrouvées sur le côté, parce que quand ton plan, c'était justement d'arriver à vendre de l'hypercroissance pour réussir à lever, et que là, on te demande de faire de la rentabilité, si tu as déjà recruté 40 personnes...
- Speaker #0
C'est le principe de base pour un investisseur, de toute façon, à un moment, s'il veut pouvoir... Faire une bonne opération, une bonne sortie, il va forcément falloir qu'il y ait de la rentabilité derrière ou des levées de fonds encore plus importantes.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
il y en a qui fonctionnent comme ça.
- Speaker #1
C'est des schémas qui sont différents et entendables. Néanmoins, je trouve que ça a ramené quand même pas mal de bon sens dans ce domaine. Et c'est vrai que quand tu as déjà créé une première boîte et que tu vas aller à nouveau voir des investisseurs, déjà, ils te connaissent. tu as réussi à démontrer de par ce que tu as fait avant que c'était un succès ou que tu n'es pas réussi. Parce que je dirais que dans l'échec, tu apprends beaucoup aussi. Et dans les schémas d'entrepreneurs, ce qu'on voit souvent, c'est la sortie, l'exit, etc. Mais ce qu'il ne faut pas oublier, c'est tout le chemin de croix qui était derrière pour y parvenir. Et la vie d'un entrepreneur, c'est jamais un long fleuve tranquille. Il y a toujours des crises. Il se passe toujours... plein de choses qui font qu'il y a des périodes très, très compliquées à vivre et auxquelles il faut résister. Donc, la levée de fonds, la première levée de fonds, ça a été très, très compliqué, mais on a quand même réussi à…
- Speaker #0
Compliquer sur quel plan exactement ? Sur trouver des investisseurs ou réussir à convaincre ?
- Speaker #1
Parce que c'est vrai que ça a été des discussions où à chaque fois, on nous challengeait davantage. et à chaque fois, on passait les étapes. Mais on nous re-challengeait de nouveau. Et puis un jour, il y avait un fonds, que je ne citerai pas, qui était super motivé pour co-investir avec un autre fonds et nous financer. Et puis, on apprend la veille de la décision que c'est un vote à l'unanimité. Donc, il fallait qu'il y ait huit personnes dans une salle qui disent... OK, on y va, sachant que le boss du fond lui était à fond, il était OK. Mais il fallait que les huit personnes disent on y va. Donc dans l'Assemblée, huit hommes, moyenne d'âge 65 ans, je pense.
- Speaker #0
C'est là où tu dis en tant que femme avec une entreprise dans la tech.
- Speaker #1
Dans la tech et qui porte un sujet qui est quand même sociétalement porté par les femmes. Parce que finalement, l'éducation, ça reste quand même quelque chose qui est vraiment porté par les mamans. Donc du coup, ils ont voté. Et ce qui est ressorti de ce vote, c'est qu'il y a deux personnes qui ont dit « Non, nous, on ne va pas y aller parce que les maris n'ont pas investi dans leur entreprise, ce qui n'est pas un signe de confiance. » Et en fait, là... D'ailleurs, le boss du fonds lui a été scandalisé d'avoir entendu ça et il nous l'a dit, il nous a donné la vraie réponse. Ça a été un choc d'entendre ça et suite à ça, ma sœur a écrit à Stéphane Soumier. Elle lui a envoyé un message à l'époque sur Twitter en lui disant, est-ce que vraiment, en 2019, on peut encore dire à des femmes qu'on n'investira pas dans leur boîte ? parce que leur mari n'a pas investi dans leur entreprise. Et il a dit, écoutez, venez m'en parler demain sur le plateau de BFM TV. Donc, elle y a été. Et ils ont passé 80% du temps, enfin même 90% du temps à parler de la boîte. Et les dernières minutes étaient justement pour parler de la difficulté des femmes à réussir à lever des fonds dans la tech. Et suite à ça, en fait, on a eu plein de coups de fil d'investisseurs. Incroyable. Chantal Baudron, qui investit chez nous, qui est la plus grande femme business angel en France. Et le fait qu'elle dise « moi j'investisse » , c'était pourtant le plus petit ticket de la levée, ça a donné l'impulsion à deux autres fonds d'investissement qui nous regardaient depuis un moment et qui ont dit « bon, allez, c'est bon, on y va » . Donc là, on a réussi à faire cette levée. Et suite à cette levée, ce qu'on a fait, c'est qu'on a décidé de mettre toute la tech à la poubelle. Et là, on a recruté tous les techs et UX, UI, designer, etc. pour pouvoir créer l'application de nos rêves. Et on a développé pendant le Covid en neuf mois une nouvelle application qui est sortie en septembre 2020. À l'époque, on a intégré justement des algorithmes pour pouvoir générer des parcours personnalisés pour chaque enfant. Donc en fait, chaque enfant a vraiment un parcours personnalisé en fonction. de sa performance et de l'âge qu'il a évidemment. Et donc, on a sorti un super produit en septembre 2020 qui rapidement a rencontré le marché. Et c'est là où on a enregistré une croissance qui a été vraiment exponentielle. Et où, en peu de temps, on est devenu leader du marché français.
- Speaker #0
Quelque chose de très important. Deux choses sur lesquelles je veux revenir déjà, c'est que vous avez jeté toute la tech à la poubelle. On a vécu exactement la même chose avec nos shows. On n'était pas passés par des agences externes, puisqu'on l'avait déjà fait sur une de nos précédentes boîtes. Tout ça s'était mal passé, ça s'était fini entre avocats, même tribunal d'ailleurs. Bref, passons sur ce sujet-là. On avait tout de suite voulu s'associer avec un dev à l'époque du lancement de nos shows, notre startup tech. et du coup, bon, ça s'est passé. Tout à fait passé comme prévu. C'est difficile quand toi-même, tu ne sais pas coder, de juger du coup si c'est bon ou pas bon, ce qui est en train de se passer. Et on a lancé du coup quand même notre premier app. Au final, on n'a pas réussi. Enfin, il s'est désengagé, donc il ne s'est pas associé avec nous. Donc au final, on l'a payé en prestat pour un travail qui a été plus que bâclé. Il partait après en road trip. L'app n'était pas finie. On était plus qu'en retard. Il nous a plantés. On s'est dit, mais c'est un enfer sur Terre. Là, on a de fil en aiguille trouvé un dev qui, du coup, a repris un peu, puis qui nous a dit à un moment, en fait, là, il va falloir reprendre à zéro parce que ça ne marchera pas. Donc, énormément de pertes de temps, d'énergie, beaucoup de frustration de se dire, purée, mais tout ce qu'on a investi, on le met à la poubelle. Mais à un moment, des fois, en tant qu'entrepreneur, c'est ce genre de décision aussi qui peuvent tout changer, qui, je pense, a tout changé, du coup, pour toi, pour votre développement et qui a tout changé pour nous aussi. donc des fois de se dire euh Tant pis, on s'assoit sur ça. C'est aussi pour repartir sur des bases solides et peut-être que c'est ça aussi qui va nous permettre d'aller beaucoup plus vite et beaucoup plus loin. Donc ça, je trouve que c'est hyper important. Tu as parlé aussi du fait d'être accompagné, soutenu. Là, on parle de langage un peu. Et moi, je vois que je suis déjà sortie de ça, pour le coup, parce qu'il y a tous les termes qui sont spécifiques aussi au lever de fonds et aux startups, d'ailleurs, de façon générale. Ils sont hyper spécifiques. Et c'est quand même, je trouve dur, en fait, d'acquérir aussi tous ces termes. Et puis, des fois, de ne pas passer pour des nazes quand on ne comprend pas ce que dire. Oui,
- Speaker #1
c'est sûr.
- Speaker #0
Donc, c'est aussi l'avantage de pouvoir être accompagnée, soutenue, de rencontrer des personnes qui vont clairement... nous expliquer tout ça et qui vont pouvoir vulgariser ces choses-là pour qu'on puisse apprendre à les maîtriser, en fait. L'idée de ne pas avancer tout seul, quoi.
- Speaker #1
Oui. Et ce que je n'ai pas dit, d'ailleurs, dans l'évolution de l'entreprise, c'est qu'on avait intégré aussi la Station F en décembre 2019, voilà, à Paris, donc le plus gros incubateur de startups au monde. Et ça nous a quand même vraiment... propulsé dans les entrepreneurs que l'on était. Parce que tu t'ouvres à un réseau qui est vraiment ultra intéressant. Il y avait tout le système de fonctionnement de Guild où tu es avec d'autres applications qui n'ont pas forcément de lien avec la tienne, mais où finalement,
- Speaker #0
tu apprends énormément de choses.
- Speaker #1
Et à l'époque aussi, ce qu'on avait fait, c'est qu'on avait possibilité de candidater pour intégrer un... comment dire, un programme Apple Store pour intégrer donc Apple Store. Et donc, quand on intègre en décembre, on nous dit non, en fait, il n'y a plus de place et tout. Et on les a tellement harcelés. On a tellement forcé, forcé, forcé. Ils nous ont dit bon, ok, allez, venez. Et ça, en fait, c'était vraiment incroyable parce que, à l'étape où on en était, étant donné qu'on avait tout mis. à la poubelle et qu'on en était au démarrage du développement, ils ne nous disent jamais ce qu'il faut faire. Néanmoins, ils nous amènent à nous poser les bonnes questions. Ok.
- Speaker #0
C'est vraiment un programme d'accompagnement aussi ?
- Speaker #1
C'est un programme d'accompagnement où tu vas avoir différents workshops, etc., où ils vont aborder différents sujets, mais qui sont super pertinents. Et puis, à chaque échange où tu leur montres des choses et ils t'amènent certaines réflexions, finalement, en fait, ça te permet de prendre les bonnes décisions. Et je dirais que cet accompagnement, il a quand même porté ses fruits puisqu'en 2022, on s'est retrouvé élus meilleure application Apple Store au niveau européen. Donc on était, je crois, 7-8 applications au niveau européen, mais là on était la seule française. Celle qui l'avait été en France par le passé, c'était Yuka. Donc, c'était quand même une très, très belle reconnaissance. Et ça, ça nous a permis d'être mis en avant dans 42 stores de façon gratuite, parce qu'en fait, c'était pas du tout sponsorisé. C'était de façon éditoriale et de pouvoir tâtonner des nouveaux marchés au niveau européen. Donc, c'était juste incroyable. Et ce qui nous a permis justement d'avoir... Parce qu'il y a un moment, on leur a posé la question à Apple en disant « mais en fait, pourquoi nous ? » Et ils nous ont dit « c'est pas parce qu'on vous aime bien, c'est parce qu'aujourd'hui, quand vous faites faire votre semaine d'essai gratuite à vos utilisateurs, vous réussissez à convertir 72% des utilisateurs en abonnements. » Et ils disaient « ça, c'est exceptionnel ! »
- Speaker #0
Ça, je l'ai effectivement lu, parce que je fais quelques recherches quand même avant. Et c'est justement pendant la période Covid où vous aviez offert l'application aux écoles et familles qui le souhaitaient et que justement après ça, vous avez eu un taux de conversion incroyable. Non, c'est pas comme ça l'enchaînement.
- Speaker #1
En fait, ça, ça nous a permis de... On l'a ouvert pendant le Covid avec l'ancienne version.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Et ça, ça nous a permis finalement, déjà d'avoir un geste sociétal par rapport à toutes les familles qui se retrouvaient enfermées avec les enfants à vouloir leur faire faire des choses intelligentes. Mais ça a eu le bénéfice de faire connaître davantage notre application et de la faire utiliser. Ce qui fait qu'après, les gens étaient dans notre base. Et quand on a lancé la nouvelle version, ça nous a fait un vivier d'utilisateurs potentiels vers qui on a pu pousser la nouvelle version de l'application. Mais l'histoire du taux de conversion, c'était vraiment lié déjà à notre business model. Le fait de pouvoir le faire tester gratuitement une semaine et d'avoir cet effet waouh. qui, lorsque tu le testes, finalement, on est quasiment sûr que les gens derrière vont acheter. Donc, notre enjeu, c'était vraiment plutôt de réussir à faire tester le produit pour la première fois. Parce qu'une fois qu'il était testé, il était quasiment adopté.
- Speaker #0
Ok, incroyable. Et avant, du coup, cette mise en avant d'Apple, parce que du coup, il y a plein de choses qui se passent, votre acquisition principale, c'est par le biais de la pub ?
- Speaker #1
Oui. C'était la pub via Meta.
- Speaker #0
Et est-ce que tu te souviens encore du coût de votre coût d'acquisition ?
- Speaker #1
Le problème, c'est que ça n'a plus tellement de valeur entre eux. On avait des taux d'acquisition tout à fait chouettes, mais je dirais que ça a beaucoup évolué maintenant. D'ailleurs, l'acquisition via Meta, c'est devenu extrêmement cher aujourd'hui. mais par contre ce que je ne t'ai pas dit c'est que nous depuis toujours on a toujours eu cette cette gestion qu'on appelle de bon père de famille. Et c'est vrai qu'avec notre levée de fonds, on a réussi à aller loin dans le temps. Pourtant, on a recruté 15 personnes, etc. Et l'entreprise, quand on l'a vendue, elle n'était pas encore rentable. Donc, on brûlait encore du cash. Mais néanmoins, on a toujours fait attention à chaque euro dépensé. Et donc toujours à surveiller le coût d'acquisition. Mais on a toujours eu cette stratégie de croissance organique. Donc depuis le début et au moment du lancement de la nouvelle version de l'application, j'avais dealé à l'époque un partenariat commercial avec la marque de vêtements Tape à l'œil. Donc les vêtements pour enfants qui fait partie du groupe Mullier. et en fait à chaque fois qu'ils avaient des nouveaux clients porteurs de la carte fidélité ou alors tous les anciens d'ailleurs, on offrait un mois gratuit à l'application et en fait il y avait un système de rémunération sur la première prise d'abonnement etc. Et nous ça nous permettait de nous faire connaître. Et d'ailleurs, ils ont ce qu'on appelle un Family Lab qui avait participé justement au test de la nouvelle version et qui nous avait fait des vrais retours d'expérience et le fait que ce soit validé par leur Family Lab Merci. Ça permettait finalement aux clients porteurs de la carte fidélité d'utiliser le produit en toute confiance. Et au moment du lancement de l'application et pendant, on va dire, les périodes où le partenariat était très, très actif, ça représentait quand même 10% de nos utilisateurs. Donc, ce n'était pas rien. Et des partenariats comme ça, pas commerciaux, mais des partenariats aussi gratuits, on en a initié énormément. Et moi, j'ai toujours aussi beaucoup travaillé sur toute la partie RP, donc tout ce qui était relations presse, etc. Donc en version gratuite pour nous obtenir énormément de visibilité. Donc tout ce travail-là aussi avec la micro-influence, ça nous a permis de travailler la notoriété.
- Speaker #0
C'est un travail de dingue.
- Speaker #1
Gros travail de fond, mais qui est très payant et qui permet en fait d'équilibrer les coûts d'acquisition. Donc, dans ton investissement global et dans la masse des utilisateurs, quand notamment il y a aussi des sujets de levée de fonds, c'est super important parce que tous les produits comme...
- Speaker #0
Tu as réussi à poser ton autorité. Du coup, ça, c'est hyper précieux pour les investisseurs. Ils voient qu'il y a des choses qui se passent, qu'on parle de vous et du coup, ça les rassure.
- Speaker #1
Et dans le modèle économique aussi, d'avoir un produit B2C où tu arrives à démontrer que c'est... et pas uniquement basé sur de l'investissement marketing où les coûts d'acquisition peuvent être assez fluctuants, finalement, c'est très rassurant.
- Speaker #0
B2C, tu parles, est-ce que vous avez quand même une cible B2B avec Oliouli ou pas ? Alors oui,
- Speaker #1
tout à fait. Donc, c'est vrai que nous, dans notre logique de vouloir pouvoir... démocratiser l'apprentissage des langues pour les enfants. Il y a un moment au début, quand on a démarré, on s'est dit, si on veut pouvoir amener plus d'égalité des chances, il faudra évidemment que ça passe par les écoles. Simplement, on s'est rapidement rendu compte que le premier degré, donc la cible d'âge à laquelle on s'adresse, est super mal financée. Donc, quand on est une start-up, c'est très compliqué d'arriver, sur le premier degré, à créer des entreprises rentables. Et du coup, soit on est sur le B2B et le B2C, mais le B2B, ça va être vraiment le geste sociétal. Donc, on l'avait fait une première fois.
- Speaker #0
Ça tournait un peu, mais bon, ce n'était pas incroyable. Puis on n'y mettait pas énormément d'efforts. Et derrière, il y a Bordas qui est venu nous chercher en disant « En fait, ce que vous faites, c'est vraiment incroyable. Ce qu'on voudrait, c'est développer une application avec vous. Et puis nous, on la distribuera avec notre réseau. » On s'est dit « Bon, avec Bordas, ça va être incroyable. » Et finalement, on s'est rendu compte que ok c'est hum C'est bordasse, mais néanmoins, c'est un marché qui est extrêmement compliqué à pénétrer parce que les écoles sont très mal numérisées, numérisées de façon très hétérogène. Et il n'y a absolument pas de logique aussi, de stratégie d'achat de ressources. Ça commence un peu à se faire, mais c'est encore très hétérogène.
- Speaker #1
Là, on est en 2025, tu parles de ça, on est en quelle année du coup ?
- Speaker #0
Donc, quand on a commencé à bosser avec les écoles, c'était en 2018.
- Speaker #1
Oui, bon. Donc, effectivement, les choses ont encore évolué et puis devront encore.
- Speaker #0
Devront encore évoluer, mais il n'y a pas de volonté réelle de permettre aux enfants d'apprendre les langues dès les primaires. Même si les professeurs des écoles ont l'obligation de le faire à raison de 2 fois 45 minutes par semaine à partir du CP. Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui, ils ont... pas l'obligation pour être professeur des écoles de maîtriser l'anglais. Donc c'est un peu compliqué. Ils n'ont pas de méthode commune d'apprentissage, ils ne parlent pas anglais. C'est pour ça que les ressources finalement numériques peuvent être une chance pour les professeurs de pouvoir réussir à créer ce bain de langue quotidien. Mais malheureusement, il n'y a pas d'investissement du gouvernement dans ce sens aujourd'hui.
- Speaker #1
Après, tout l'intérêt aussi pour les parents de prendre conscience de l'importance de tout ça. Moi, je sais que je ne maîtrise pas du tout l'anglais. Je ne suis pas du tout douée. J'ai repris des cours de langue il y a combien de temps ? 4-5 ans maintenant, je me suis rendu compte que j'avais déjà ma start-up et du coup, que ça demandait aussi beaucoup de temps et d'énergie. Et malheureusement, c'est passé au second plan. Mais là, on le voit aussi par le biais des enfants, par le biais du monde qui évolue, que vraiment, ça va devenir une priorité fondamentale et qu'il faut... aussi montrer à quel point c'est intéressant à nos enfants. Moi, je sais que notre grande-fille, alors la petite de 3 ans, on n'en parle pas encore avec elle, mais notre grande-fille de 9 ans, elle commence à avoir l'anglais et tout ça, et on la pousse, et des fois, elle a pas trop envie de faire ses devoirs. C'est aussi toute la logique, en fait. Et je pense que c'est l'avantage de l'application aussi, de rendre la chose ludique.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
On le met comme une contrainte, alors que ça devrait juste être un truc trop cool à faire. Donc, le côté ludique que vous apportez par l'application, ça est juste génial. À ceux qui nous entendent ici, pour vos enfants. Et puis, que les choses se démocratisent, on l'espère petit à petit.
- Speaker #0
Oui, non, non, mais clairement. Et puis, les enfants ont vraiment des capacités, en fait, illimitées dès le plus jeune âge, qui vont perdre par la suite. Donc après, ça va devenir encore plus pénible pour eux de s'y mettre. Et on s'en rend compte quand on est adulte et qu'on décide d'apprendre une nouvelle langue. C'est super difficile. Et c'est un vrai différenciateur, pouvoir décrocher des belles écoles par la suite. Ça reste un vrai facteur de réussite, en fait, par la suite, que ce soit sur les premiers jobs, etc. Donc, c'est vraiment important de pouvoir mettre les enfants sur l'apprentissage des langues le plus jeune possible. Et nous, on s'en est rendu compte. En fait, notre cible, elle n'est pas du tout CSP+. Alors, il y a des CSPP. plus, qui sont en région évidemment, qui choisissent notre solution. Mais en fait elle est très mass market. Tous les parents aujourd'hui ont cette conscience de se dire mon enfant, il faudra qu'il parle au moins l'anglais. Et pour se faire des solutions comme des applications, eux ça les déculpabilise parce qu'ils se disent,
- Speaker #1
je fais quelque chose Je peux laisser mon enfant devant la tablette, c'est ok !
- Speaker #0
Et à faire quelque chose d'intelligent qui leur permettra d'avoir plus le goût de l'apprentissage des langues par la suite.
- Speaker #1
Ok, incroyable. Tu parlais de la première levée de fonds, il y en a eu d'autres du coup ?
- Speaker #0
Alors, en 2022, en fait, on a justement souhaité à nouveau lever des fonds, parce que nos investisseurs nous poussaient à fond, ils nous disaient mais attendez, mais regardez la croissance, elle est dingue. Enfin, tout était super aligné. Donc, on a commencé à creuser le marché pour pouvoir à nouveau lever des fonds et on a senti que le marché commençait à se resserrer. Donc en fait, il y avait vraiment les... premiers indicateurs de ce qui s'est passé après en 2023-2024 et les fonds d'investissement commençaient déjà à se mettre en retrait et à ne plus investir.
- Speaker #1
Et plus actifs en attendant de voir comment les choses évoluent.
- Speaker #0
Exactement. donc du coup Ce qu'il faut savoir, c'est que le groupe suédois qui nous a rachetés, ça faisait un an et demi qu'ils nous sollicitaient. Et nous, on n'était absolument pas dans cette optique-là. Donc, en fait, on ne leur répondait pas. Et du coup, on a eu deux offres de rachat de groupes français qui sont arrivées, alors qu'on ne cherchait pas à vendre.
- Speaker #1
Parce que là, on est d'accord qu'à ce moment-là,
- Speaker #0
on cherchait à lever des fonds.
- Speaker #1
On cherchait à lever des fonds, c'est toujours lever des fonds.
- Speaker #0
On a levé des fonds et en fait, c'est des offres de rachat qui sont arrivées. Et quand on a les deux Français qui sont arrivés, on s'est dit, bon, ben... On va quand même peut-être regarder parce que si on n'arrive pas à lever, plusieurs possibilités, soit ça peut mal se passer, soit après, peut-être il faut couper l'équipe en deux, chose qu'on ne voulait pas faire. Ou peut-être on vise une croissance beaucoup moins rapide. Ça changeait complètement la stratégie. Donc, on s'est dit, on va quand même regarder quelles sont les offres. Et c'est là où on a fait rentrer aussi le Suédois dans l'analyse. C'est ce que... On s'est dit, il faut regarder toutes les possibilités. Et finalement, en fait, les Suédois, depuis le début, il y a eu un matching. Les deux entrepreneurs qui ont lancé ce groupe, on était très alignés sur la vision. Eux, ils avaient lancé des applications aussi B2C, mais avec un ancrage très scientifique, donc pour les maths, les sciences, etc. Et derrière, en fait, ils avaient fait de la croissance externe en rachetant d'autres boîtes. et donc là l'ambition pour eux c'était parce que c'est un groupe qui est coté en bourse, l'ambition pour eux, c'était de racheter 3-4 boîtes en même temps en décembre 2022, sachant qu'on a commencé à discuter avec eux en septembre. Donc, du coup, ils nous ont dit, mais ça fait un an et demi qu'on essaye de vous contacter, etc.
- Speaker #1
Ça veut dire aussi que ça laisse peu de temps pour prendre la décision, parce que pour le coup, un rachat rapide, je l'ai connu, nos shows, pour le coup... entre les vraies discussions. Alors, un peu le même principe, en fait, on devait être racheté par une autre entreprise qui, du coup, s'est rétractée à deux, trois jours de la signature. Donc, c'était un peu dur pour nous. Alors, nous, on avait vraiment la volonté de vendre. Donc, pour le coup, la démarche est un peu différente. Et on avait laissé sur le côté Fiducial puisque ça matchait énormément avec l'autre entreprise qui devait nous racheter. Et du coup, ça ne s'est pas fait. On a recontacté Fiducial. Et là, entre la prise de contact et du coup le rachat, il s'est passé trois mois. donc euh grosso modo comme vous, ça allait très très vite, mais nous, on savait qu'on voulait vendre, ce qui n'était du coup pas du tout le vôtre cas.
- Speaker #0
Nous, on ne savait pas encore, et puis, en fait, quand tu vends ta boîte, il y a énormément de choses à faire au niveau structuration, paperasse, c'est un truc de malade.
- Speaker #1
Vous avez eu beaucoup d'audits.
- Speaker #0
Oui, il y a eu les audits, etc. Et puis, quand tu n'es pas dans l'ambition de vendre, Tu n'as pas préparé tout ça. Donc, il faut aller très, très vite.
- Speaker #1
Je ne sais pas si je vais te rassurer ou pas, mais on peut anticiper tout ce que ça demanderait. Les audits, on a vraiment eu l'impression d'être passé sous un rouleau compresseur. Tout était analysé en loin, large, en travers. On avait l'impression qu'on allait finir par trouver quelque chose qui n'allait pas et qu'allait remettre en question la vente. Mais c'est normal, ils rachètent. Donc, il faut qu'ils aillent regarder partout, notamment à la tech. qui est un gros sujet, encore une fois, que nous, on ne maîtrisait pas. Et du coup, il y avait toujours cette appréhension de se dire, j'espère juste qu'on a choisi la bonne équipe, que ça a été bien fait et que ça va fitter.
- Speaker #0
Tout à fait. Et puis là, en plus, on se revendait à un groupe international. Donc, c'était des moments super intéressants, franchement très enrichissants. Maintenant, il a fallu faire tout très vite et jusqu'à la signature. Mais on était...
- Speaker #1
À quel moment dans le processus vous vous dites, en fait, OK, il faut vendre ?
- Speaker #0
Dans le process, rapidement, quand on est rentré dans le process en septembre, que là, on a vu les offres qui commençaient à s'aligner, etc. De toute façon, à partir du moment où tu commences à signer une LOI, après, tu es coincé, tu ne peux plus discuter avec les autres. Et tu as aussi le risque que potentiellement, ça n'aille pas au bout. Et après, tu peux reprendre la discussion avec les autres. Mais là, en l'occurrence, ça a été très vite. Et puis, on a signé en trois mois.
- Speaker #1
Parce qu'au final, du coup, vous n'aviez pas forcément de... Tu parlais de levée de fonds juste avant. Tu sentais que ça n'allait pas forcément prendre sur la levée de fonds et qu'il fallait quand même plutôt prendre cette voie-là ?
- Speaker #0
On avait un gros doute, franchement. Enfin, nous, notre ambition, c'était de devenir le Babel des enfants. Donc, on avait vraiment cette ambition. on commençait à aller aux États-Unis. C'était pour ça qu'on voulait lever, parce que là-bas, il y a vraiment une culture de la consommation des produits tech qui est très ancrée. et où on a vu pas mal de boîtes décoller sur des produits justement B2C grâce aux US. Donc, c'était la volonté. Maintenant, on a senti, on a rapidement pris la température. Et franchement, vu les chiffres qu'on avait, tout était aligné, on s'est dit.
- Speaker #1
C'est maintenant ou jamais.
- Speaker #0
Et vu le nombre de boîtes très chouettes que j'ai vu déposer par la suite. Je me dis qu'on a pris une super décision, vraiment. Et puis derrière, voilà la période...
- Speaker #1
Je m'imagine qu'il n'y a aussi pas qu'une question de fonds, pour le coup. Il y a aussi aller attaquer un marché qu'on ne connaît pas forcément. Donc là, en l'occurrence, être acheté par une boîte internationale, du coup, ils avaient déjà aussi la maîtrise et la possibilité d'emmener Olioli là où vous aviez l'ambition de l'emmener, non ?
- Speaker #0
Ils ont un ancrage très important dans les pays nordiques, ce qui sont pas mal implantés. Et puis, c'est vrai qu'ils sont aussi au UK et une des boîtes est bien implantée aussi aux US. Donc, c'est vrai que...
- Speaker #1
Il y a une connaissance du marché.
- Speaker #0
Tout à fait. Donc, ça permettait de se dire, en plus, ça sécurise l'évolution future de la boîte. Et donc, après, on est rentré dans le groupe à partir de janvier. Et puis, on avait comme engagement de rester six mois dans l'entreprise. Eux devaient nous garder minimum... un an si on souhaitait rester. Finalement, je suis restée deux ans puisque j'ai quitté la boîte en décembre dernier. Récemment. Et ça a été une chouette aventure parce qu'on a pu relancer un produit pour l'apprentissage des mathématiques en France, sous le nom de Olioli.
- Speaker #1
Plus entrepreneuriat à nouveau, presque. La position est quand même différente pour le coup.
- Speaker #0
C'est différent, mais quand on a lancé l'application de maths, on avait complètement les mains libres. Vraiment, ils nous ont fait confiance. On a encapsulé en fait une partie de leur contenu dans une application OliOli, justement pour profiter de la confiance et de la notoriété qu'on avait déjà sur le marché français avec notre produit. Et on a intégré l'effet Wahoo de notre gamification aussi pour pouvoir convertir les utilisateurs de la même façon. Donc ça, c'était encore très, très challengeant pour nous. Et puis, il a fallu...
- Speaker #1
Qu'est-ce qui était challengeant, du coup ?
- Speaker #0
Moi, les lancements de produits, j'adore ça. J'adore créer, avoir des nouvelles idées, rechercher des nouveaux canaux d'acquisition. Il y a plein, plein, plein de choses auxquelles j'ai pensé.
- Speaker #1
Comment est-ce que du coup, vis-à-vis de l'entreprise, notamment sur toute la partie économique, financière, tu as de la liberté ou pas ? Ou est-ce que c'est hyper encadré ? Comment est-ce que ça se passe ? Parce que pour le coup, ça devient les finances du groupe et non plus...
- Speaker #0
Alors, pour le coup, on a toujours eu la confiance et la liberté de faire comme on le souhaitait jusqu'à, je dirais, il y a quelques mois. où ça s'est un peu plus structuré.
- Speaker #1
Ils ont continué à grossir du coup par des rachats de boîtes externes ?
- Speaker #0
Non, ils n'ont pas refait de croissance externe. Et il faut dire que le marché au niveau global a été plus compliqué ces dernières années. Donc l'ambition c'était plus de structurer et puis d'arriver à créer quelque chose de solide. en fait pour qu'il y ait un bon fonctionnement. Et c'est vrai que nous, ces derniers mois, on s'est aussi beaucoup concentrés sur cette partie d'arriver à bien intégrer les équipes, etc. Et aussi préparer le départ, parce que tu veux aussi que ça fonctionne quand tu n'es plus là.
- Speaker #1
Une finie, c'était quand même une idée de toute façon.
- Speaker #0
Depuis le début, au moment où ils nous ont raché, ils nous ont justement toujours posé cette question de dire... Est-ce que vous voulez rester ? Parce qu'il y a des boîtes qu'ils ont rachetées où l'idée, c'était de les intégrer complètement au groupe. Et nous, depuis le début, on l'a dit, non, on ne restera pas parce que trop d'envie de recréer aussi d'autres boîtes. Et puis, quand ce n'est plus ton entreprise, pour l'avoir après vécu de l'intérieur, ce n'est quand même pas pareil. Donc, au final, c'est sans regret d'avoir vendu. Très heureuse de l'avoir fait, très heureuse de toutes les étapes, tout ce qu'on a appris parce que toute cette structuration et cette intégration à un grand groupe aussi, on apprend énormément parce que on continue à grandir. On profite de l'expertise aussi d'un grand groupe sur... pas mal de process, et c'était ultra intéressant.
- Speaker #1
Tu repars avec plein de nouvelles armes pour créer d'autres entreprises maintenant, j'imagine, dans le futur.
- Speaker #0
Oui, très armées dans tout ce que j'ai appris ces dix dernières années. Et puis, je profite aussi en ce moment pour me former à l'IA et à tous les outils NoCode. qui te permettent justement d'automatiser pas mal de choses quand tu crées une boîte ou de pouvoir potentiellement aussi aider des boîtes déjà créées à pouvoir justement intégrer ces outils pour gagner des heures chaque semaine et puis réussir à automatiser des tâches chronophages où on n'a aucune valeur ajoutée finalement. Donc je me forme et je m'intéresse à tous ces outils. En ce moment, je profite de cette... période pour pouvoir regarder en profondeur tout ça. Ça, c'est jamais gravement,
- Speaker #1
en fait.
- Speaker #0
Non, puis je pense que quand tu t'arrêtes, t'es malheureux. Oui, c'est clair.
- Speaker #1
De belles choses qui nous attendent. On en parlait toutes les deux en off et c'est l'occasion aussi de faire passer le message. Je sais qu'il y a encore beaucoup d'entrepreneurs qui ont eu peur de l'arrivée de l'IA, de la perte de compétences sur certains sujets, mais l'IA ne nous remplacera jamais totalement. Par contre, à nous de comprendre aussi ce qui se joue maintenant. Je pense qu'on a une mutation aujourd'hui du marché qui est juste phénoménale, en plus avec toutes les crises qu'on a traversées sur ces dernières années. Pour être entrepreneur comme toi depuis 12 ans maintenant, je sens que l'entrepreneuriat d'il y a 10-12 ans et l'entrepreneuriat aujourd'hui n'a plus rien à voir. C'est là où il faut comprendre, c'est difficile de se remettre en question aussi, de se dire il faut aller chercher de nouvelles compétences, je ne peux pas rester sur mes acquis, il faut toujours sortir de sa zone de confort. Mais c'est aussi comme ça qu'on continue à faire des choses incroyables et continuer dans le move, je crois, du marché aussi. Et puis, ne pas laisser son entreprise mourir à petits feux et se laisser dépasser par d'autres qui auront compris ces enjeux-là.
- Speaker #0
Ah oui, c'est tout à fait ça. Et c'est vrai que ce n'est pas toujours évident, quand tu as la tête d'une boîte, de lever la tête du guidon et d'arriver à prioriser ce qui te paraît secondaire aujourd'hui. Mais je pense qu'en fait, tous ces outils-là, ceux qui vont prendre le pas, de les intégrer aujourd'hui, vont gagner un temps colossal. En revanche, ceux qui ne le feront pas, je pense que ça va être la décroissance à venir qu'ils n'auront pas vu venir.
- Speaker #1
Complètement. Julie, je voulais quand même qu'on aborde un sujet, si c'est OK pour toi, s'il n'y a pas trop de tabous, qui est du coup le montant de la revente de Oli Oli, parce que je trouve qu'il y a beaucoup trop de tabous autour de ça, beaucoup trop de mauvaises croyances aussi. Je n'ai pas le montant exact, mais je crois que tu as vendu plus de 3 millions. Oui,
- Speaker #0
c'était 3,6 millions.
- Speaker #1
3,6 millions. Je voudrais juste qu'on revienne sur ce sujet de la valorisation, de ce qui nous revient in fine, sans forcément donner exactement les chiffres. Mais parce que je trouve que véritablement, les gens, mais même les entrepreneurs, ne se rendent pas réellement compte de ce que c'est vendre une boîte, de tout ce que ça implique. On vend, mais après, il y a des engagements à tenir pour nous aussi en tant qu'entrepreneurs.
- Speaker #0
La gap.
- Speaker #1
Voilà, je suis passée par là moi aussi. Alors sur une autre valorisation, l'entreprise a été valorisée, revendue 460 000 euros. Nous avons vendu le fonds, nous n'avons pas vendu la société. Donc in fine, on a dû rembourser l'endettement, plus effectivement payer cette fameuse flat tax. Donc il se passe beaucoup de choses en fait après la revente et pour le coup, le gap est énorme entre ce qu'on a vendu, ce qu'on en retire. part sans rien. Il faut juste dire qu'il faut faire attention avec ces chiffres et la façon dont on les intègre. Et c'est la même chose d'ailleurs en levée de fonds. La valorisation, ce n'est qu'un chiffre finalement sur le papier. Et derrière ça, il y a plein de choses qui se jouent finalement.
- Speaker #0
En effet. Oui, oui, tout à fait. Parce que quand tu vends ta boîte, tu as des investisseurs si tu as levé qui étaient aussi dans l'entreprise. Et puis, tu pars de la dette également. Donc, c'est à considérer dans ce qui te restera à la fin.
- Speaker #1
Donc ça, c'est vraiment très important qu'on puisse l'entendre et qu'on ne se dise pas juste cette personne a vendu 460, cette personne a vendu 3,6 millions. Encore une fois, il y a beaucoup de choses derrière. Du coup, ça m'amène une question parce que tu parlais effectivement des investisseurs. Tout le monde était aligné avec cette idée de revente parce que j'imagine qu'il y avait aussi une décision quand même collective.
- Speaker #0
Avec les investisseurs, oui, oui. Non, ça n'a pas été simple. En fait, sur les investisseurs, oui, il y en avait... Deux qui ont vraiment collaboré. Ça a été vraiment hyper vite. Et un troisième qu'il a fallu driver. Et c'est là où on a transpiré. Vraiment jusqu'à la dernière minute. Ça s'est bien passé, mais c'est vrai qu'il faut quand même les convaincre et il faut qu'ils te fassent confiance aussi parce qu'ils sont actionnaires de ta boîte, donc ils ont aussi des enjeux financiers importants.
- Speaker #1
Ça représentait combien de pourcents du coup au total les investisseurs ?
- Speaker #0
Alors nous à l'époque, on avait vendu, c'était 23%. Ok. Puisqu'on n'avait pas refait de levée. Ok.
- Speaker #1
Bon, incroyable, une aventure complètement incroyable.
- Speaker #0
Oui, incroyable et en famille. Donc, c'était vraiment très chouette.
- Speaker #1
Oui, avec ta sœur, tu me confiais tout à l'heure en off aussi que tu es aussi maman de deux petites filles, c'est ça ? Deux petites grandes filles du Grand 18. Donc, il faut réussir à jongler avec tous ces rôles. Mais on en parlait aussi toutes les deux. On est capable, en fait, d'être des femmes, des épouses, des mères, des entrepreneuses. ventes. peu. Alors, ce n'est pas forcément toujours évident. La notion d'équilibre est, je crois, en mouvance constante.
- Speaker #0
Oui, mais après, quand tu es entrepreneur, je pense qu'une des plus grandes qualités, c'est l'adaptabilité. Et je dirais que l'avantage que j'ai eu là-dedans, quand j'ai eu ma première fille, en fait, à l'époque, j'étais salariée et j'ai quand même assez souffert de ces deux mois et demi de congé maternité où il a fallu que je confie mon bébé. Et que je parte rebosser. Et c'est vrai que là, en fait, j'ai eu une perte de sens complète. Ça, ça a été un peu un déclic où je me suis dit, j'ai envie de changement. Et entre-temps, ma sœur a eu son idée. Donc, en fait, tout était vraiment aligné. C'était incroyable. Et quand on a décidé de créer la boîte, j'étais enceinte de ma deuxième fille. Ma première fille était très petite parce qu'elles n'ont que 17 mois d'écart. Et c'est vrai que je me suis... Je parlais de l'idée et je lui ai dit, allez, go. Il n'y a pas un moment où je me suis dit, ça va être compliqué. Et ma deuxième fille, je n'ai pas eu de crèche avant ces neuf mois. Donc, je faisais les rendez-vous investisseurs avec elle, au centre linguistique, je l'avais, etc. Mais j'ai profité de chaque instant et c'était magique. Et je dirais que dans la vie de mes filles, alors on parle souvent de charge mentale. Alors oui, on se met certainement à rude épreuve de vouloir toujours réussir à tout faire. Après, c'est une question d'organisation. Pendant longtemps, j'ai rouvert mon ordinateur à 21 heures et puis je bossais jusqu'à une heure du mat. Mais tant pis, tu le fais à des périodes et puis à des périodes où tu ne le fais plus. Donc après, tu t'adaptes à tout. Le plus important,
- Speaker #1
c'est juste d'être aligné avec ce qui est OK et que ça ne devienne pas un poids.
- Speaker #0
Si ça devient compliqué, il faut rechanger des choses, mais ça laisse quand même une flexibilité de pouvoir... arrêter de bosser à telle heure pour aller voir un truc des enfants qui est hyper important, où tu te dis ils s'en souviendront toute leur vie, donc il faut que je sois là. Flexibilité que tu n'aurais peut-être pas eu en tant que salarié. Et puis, par ailleurs, évidemment, il faut se dire que quand tu es entrepreneur, tu bosses tout le temps. Donc, tu bosses aussi le week-end, tu bosses aussi en vacances. Donc, moi, les premières fois où j'ai vraiment réussi à braquer, c'est quand on a été rachetés. Là, j'ai fait des vraies vacances déconnectées.
- Speaker #1
Après, je pense que pour le coup, j'ai peut-être à peine plus de recul sur la revente de notre société, en tout cas du fait d'être vraiment complètement sortie du schéma. Je sais que là, avec les nouvelles boîtes qu'on a créées, on a justement réfléchi à ça. Comment ça pouvait ne pas dépendre de nous totalement ? Mais ça va un peu dans le sujet que tu parlais tout à l'heure de l'utilisation d'IA et de pouvoir justement briquer beaucoup plus facilement. Parce que moi, effectivement, à un moment, ma charge mentale était juste devenue trop importante. Je n'arrivais plus à gérer. J'avais l'impression que je faisais tout à moitié. et C'était vraiment devenu difficile. Là, aujourd'hui, j'ai retrouvé un équilibre de vie. Les lundis, vendredis, on récupère les enfants à 16h30. Enfin, voilà ce qui n'aurait jamais été possible dans notre vie d'avant, où pour le coup, on avait juste des horaires de dingue. Et le soir, il fallait vite se dépêcher de faire le bain des enfants, les coucher pour retravailler derrière. Aujourd'hui, notre réalité, elle a énormément changé, mais on apprend. Et puis, ça ne veut pas dire que des fois, on n'est pas obligé d'avoir de nouveau des périodes de rush, où pour le coup, on est de nouveau fond dedans. Et parfois, les enfants nous disent... Quand vous arrêtez de travailler,
- Speaker #0
ça nous arrive.
- Speaker #1
C'est en mouvance constante.
- Speaker #0
C'est le bénéfice aussi de l'expérience. Parce que je dirais qu'à l'avenir, avec ce que j'ai appris, tu arrives à recréer des boîtes où tu n'es plus dans ce rush. Mais quand tu es sur ta première boîte, tu es obligé d'être très courageux et très résilient. Et si c'est des âges où tu fais des enfants en même temps, il faut tout faire en même temps, mais ce n'est pas impossible. Et puis après, les enfants grandissent. Après, c'est plus facile. Donc, il faut y aller.
- Speaker #1
Merci de partager tout ça. J'ai eu les deux filles, alors pour le coup, j'avais déjà démarré dans l'entrepreneuriat. Anna, la plus grande, est arrivée à peine un an après la création de la société. Margot, en plein processus de vente de notre startup. Donc, c'est clair que ce n'est pas toujours évident, mais c'est possible et ça, il faut vraiment le retenir. Et je trouve que c'est aussi des valeurs incroyables qu'on transmet à nos enfants. Moi, je le vois, je sens qu'elles commencent déjà à comprendre ce que c'est une entreprise. comprendre le commerce et je trouve que c'est aussi des choses importantes qui vont leur être utiles de toute façon à un mot.
- Speaker #0
Dans la transmission des valeurs, c'est essentiel.
- Speaker #1
Bon Julie, si tout ça était à refaire ?
- Speaker #0
Ah ben, mille fois !
- Speaker #1
D'ailleurs, tu vas te relancer, on a hâte d'en savoir plus. Il y a des choses qui, du coup, sont encore en train d'émerger pour le futur, en tout cas.
- Speaker #0
Je réfléchis à différentes choses aujourd'hui, il n'y a rien de...
- Speaker #1
On en saura plus dans quelques mois. On sait aller suivre Julie sur les réseaux pour être au courant de ses nouvelles aventures. Merci beaucoup, Julie, pour ton passage dans le podcast et puis tout de bon pour ce futur entrepreneurial et personnel.
- Speaker #0
Merci beaucoup à toi pour cette invitation. J'étais vraiment ravie.
- Speaker #1
Merci, à bientôt.
- Speaker #0
À bientôt.
- Speaker #1
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