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Dungeon Crawler Carl, de Matt Diniman cover
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Inky et Peete se livrent - le podcast lecture qui donne voix aux premiers mots d’un livre

Dungeon Crawler Carl, de Matt Diniman

Dungeon Crawler Carl, de Matt Diniman

11min |17/10/2025
Play
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11min |17/10/2025
Play

Description

Connaissez vous Carl ?

💪🎖️💣

Et Princesse Donut ?

😻👑💅

Duo improbable et hilarant, ils vont devoir affronter et surmonter ensemble les différents niveaux du donjon qu'est devenue la planète Terre. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire...


📚 Références :

titre : Dungeon Crawler Carl

auteur : Matt Diniman

traductrice : Chloé Atangana

couverture : Luciano Fleitas

éditeur : Lorestone

site : https://www.lisez.com/livres-lorestone

à partir de 16 ans


🎙️ Au micro : Mafalda Vidal


🫶🏻 Abonnez-vous pour ne manquer aucun incipit !

Et si cet incipit vous a plu, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Deezer ou votre plateforme d'écoute ! Ainsi, ces incipits arriveront dans les oreilles d'autres amoureuses et amoureux des belles histoires (et cela donnera aussi de la force à Inky, Peete et moi pour continuer à vous parler de nos lectures).


🙀😻 Et retrouvez Inky et Peete sur Instagram.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La transformation a eu lieu vers 2h20, heure du Pacifique. Pour autant que j'ai pu en juger, toutes les personnes qui étaient à l'intérieur quand c'est arrivé sont mortes sur le coup. Si vous aviez au-dessus de votre tête quoi que ce soit qui ressemblait à un toit, vous étiez mort. Que vous vous soyez trouvé dans une voiture, un avion, le métro, même sous une tente ou une boîte en carton, sûrement aussi sous un parapluie, quoique, pas de certitude sur ce dernier point. Je ne vais pas vous mentir. Si vous faites partie de ceux qui étaient dedans, sans doute au chaud, à dormir, en train de rêver à je ne sais quelle connerie, je vous envie. Vous êtes les chanceux de l'histoire. Vous avez juste disparu. Vous avez été réduits en poussière pendant la transformation. C'est arrivé un mardi, quelques heures après minuit, on venait de passer au 3 janvier. Une tempête épouvantable se déchaînait en Amérique du Nord, et la moitié du pays était ensevelie sous la neige et le gel. À Seattle. ça n'est pas trop tombé cette nuit-là. Mais les températures étaient quand même descendues largement au-dessous de zéro, ce qui est inhabituel, même pour le début de l'année. Je suis sûre que dans d'autres régions du monde, plus chaudes et où ce n'était pas le milieu de la nuit, beaucoup plus de gens ont survécu. Beaucoup plus. Je parie aussi que la plupart d'entre eux portaient plus de fringues que moi, au moment où l'incidence s'est produite. Et ces gars-là, eux, ont probablement eu assez de bon sens pour ne pas aller vers la lumière. Moi, Je n'ai pas eu le choix. Comme je vous l'ai dit, ça caillait sévère. J'étais dehors, vêtue en tout et pour tout d'un boxeur, d'une veste en cuir et d'une paire de crocs roses dans lesquelles mes pieds rendraient à peine. En outre, j'avais dans les bras un chat, nommé Princesse Donut la Reine Anchonk, qui miaulait, me griffait et crachait en gesticulant dans tous les sens, un perçant écaille de tortue dont la valeur dépassait mon salaire annuel. Pour aller plus vite, mon ex l'appelait Princesse Donut, et moi, juste Donut. Bon, il faut que je vous rembobine un peu le film. Je ne vais pas vous étouffer sous une tartine de contexte, mais certains détails se révéleront peut-être importants. Mon nom, c'est Karl. J'ai 27 ans. Après un passage chez les gares de côte, j'ai commencé une carrière de technicien expert en marine, à réparer des systèmes électriques pour le compte de Riche Connard, propriétaire de bateaux de croisière. Jusqu'à quelques jours avant le début de ce merdier, je vivais avec ma copine dans notre appartement, assis à tel donc. Béatrice, elle s'appelait. Béa. Pour le nouvel an, elle était allée à une fête au Bahamas avec une bande de potes. Elle ne m'avait pas prévenu que son ex serait là. J'avais eu l'occasion de m'en rendre compte par moi-même en découvrant sur Insta une photo d'elle assise sur ses genoux. Je n'aime pas les drames. Et je ne suis pas douée pour ça. Qu'elle m'ait réellement trompée ou non, ça n'avait pas vraiment d'importance. Elle m'avait menti. Alors je l'avais appelée pour lui annoncer que c'était fini entre nous. Je lui avais dit que ses affaires seraient prêtes à son retour. Pas de drame, pas de si magré. C'était juste... terminé. Elle avait demandé à ses parents de venir chercher le chat, mais il vivait à l'autre bout de la chaîne des cascades. Impossible de s'engager sur les routes avec ce temps pourri. Je leur avais donc promis que je m'occuperais de Donut jusqu'au retour de Béa. Je dois vous parler un peu de ce chat. Comme je vous l'ai déjà dit... C'est l'une de ces créatures pelucheuses à face toute plate qui ferait très bien sur les genoux d'un méchant de James Bond. Béa et moi vivions dans un T3, et l'une des deux chambres lui était attribuée. Vous voyez le tableau. Pour être exact, la pièce servait d'entrepôt à tous les grands prix de beauté de Donut, à ses certificats de conformité à la race et à l'innombrable quantité de trophées et de clichés encadrés où elle figurait, assise sur une table, les poils en pétard et l'air en rogne. pendant que Béa et l'un des juges posaient derrière elle. Ces photos, Béa en avait probablement une bonne cinquantaine. Elle revenait avec des ribambelles de récompenses et autres prix à peu près chaque fois qu'elle amenait Donut à un concours. Et elle y amenait presque tous les week-ends, sa foutue bestiole. La famille entière était branchée à élevage et exposition de persans. Moi, le milieu des concours félins, je n'y connaissais pas grand-chose. Ça ne m'intéressait pas trop de m'impliquer là-dedans. Vous vous souvenez ? Les drames ? Pas ma cam. Et je vais vous dire un truc sur les fanas de chat. Plus précisément sur les fanas de concours de chat. En fait, non. Je les emmerde, ces cons. Ce qu'il faut retenir, c'est que Béa et Donut faisaient partie de cet univers auquel je ne voulais absolument pas être mêlée. Je ne me suis jamais considérée comme un grand fan de chat. Mais pour être tout à fait honnête avec vous, Donut, je l'aimais bien. Cette chatte se foutait de tout et de tous. Et je respectais ça chez elle. Si elle avait envie de s'installer sur mes genoux pendant que je dégommais tout sur ma plaie, Elle le faisait, point barre. Et si j'essayais de la virer, elle sifflait en me flanquant des coups de griffe et me remontait dessus aussi sec avant de lever vers moi sa gueule aplatie comme pour dire « qu'est-ce que tu vas faire ? » . Alors oui, j'avais plus d'une fois été tentée d'étrangler le machin. Mais je ne suis pas un monstre. Et puis, j'admirais sa ténacité à cette petite teigne. Certains de mes potes me chambraient là-dessus. Ça les faisait marrer que je passe tant de temps avec un matou lustré qui valait probablement plus que ce que je gagnais en un an. Mais moi... Ça me plaisait. Ça me plaisait d'avoir cette boule de poil sur les genoux. Vous écoutez Inky et Pete, ce livre, le podcast lecture en 15 minutes, à peu près, qui donne vie et voix aux premiers mots d'un livre et vous donne envie de découvrir les suivants. Ou pas. Je suis Mafalda Vidal, amoureuse des jolis mots et des belles histoires. Vous venez d'écouter l'Inkipit du premier tome de Dungeon Crawler Carl, écrit par Matt Diniman, traduit de l'anglais par Chloé Atangana et publié aux éditions Lordstone en 2024. Dungeon Crawler Carl, c'est l'histoire de Carl, un mec assez banal, un poil bouffe, un peu geek, qui va se trouver par hasard parmi les survivants d'une catastrophe planétaire orchestrée par des extraterrestres. Les dix extraterrestres ont anéanti la totalité des constructions à la surface de la Terre, et les êtres vivants qui se trouvaient dans les constructions, ben, ils sont anéantis eux aussi. Les survivants ont le choix, ou bien ils restent sur cette Terre toute nue et ils tentent de survivre, ou bien ils descendent sous Terre, où se trouve une sorte de labyrinthe géant, construit par les fameux extraterrestres. Un donjon, comme dans les jeux vidéo, mais grandeur nature, avec des vrais monstres qui veulent vraiment vous tuer pour de vrai. Au moment de la catastrophe, Carl se trouve dehors, parce que le chat de son ex-copine a décidé d'aller faire un tour au milieu de la nuit. Nuit glaciale de début janvier. Donc, Carl est en caleçon, dans le froid, avec son chat, qui est en fait une chatte, qu'on a rencontrée dans Linky Pit et qui s'appelle Princesse Donette. Pour lui, le choix est plutôt soit tu meurs de froid tout de suite, soit tu descends pour jouer et tu meurs peut-être, mais peut-être pas tout de suite, et peut-être pas du tout. Et comme Carl n'a pas prévu de mourir, il descend. Et il se retrouve donc prisonnier du donjon avec son chat, obligé d'affronter les monstres qui s'y trouvent, obligé de jouer aux jeux concoctés par les aliens. Jeux qui se révèlent être diffusés sous forme d'émissions de télé-réalité à travers toute la galaxie. Dungeon Crawler Carl, c'est un roman de lit-RPG, ça veut dire littérature role-playing game. C'est un genre littéraire qui combine les codes du roman imaginaire classique donc avec de la magie et tout ce qui en découle, et les codes du jeu vidéo. Au fur et à mesure que les personnages avancent, ils gagnent de l'expérience qui leur permet de monter des niveaux. Ils développent des compétences, ils trouvent des objets, des coffres, ils débloquent des succès. Et quand ils rencontrent des monstres, ils peuvent être blessés, subir des dégâts. Et si leur jauge de vie arrive à zéro, eh bien, ils meurent. Comme dans un jeu, en fait. Sauf que là, tout est vrai. Les héros et les héroïnes souffrent pour de vrai, et meurent pour de vrai. Tout le roman est porté par un duo très fort, Karl et Donut. Ils sont entrés dans le jeu ensemble et ils forment donc une équipe. Et ça tombe bien parce qu'ils sont très complémentaires. Karl, c'est un homme de formation militaire, il est costaud, il est bricoleur. Princesse Donut, eh bien, c'est un chat déjà. Donc ça veut dire ce que ça veut dire. À la fois très cool, très charismatique, très maligne, mais aussi elle n'en fait qu'à sa tête, donc potentiellement très agaçant. Et puis en plus, c'est une princesse. donc ça rajoute encore une couche de drama. Et Karl, le drama, on l'a vu dans Linky Pit, c'est pas son truc préféré au monde. Ils se retrouvent un peu forcés de rester ensemble, mais ils sont rarement d'accord. Et ça donne des dialogues hilarants et des situations délicieusement absurdes. Ce roman, c'est du divertissement, mais pas que. Karl n'est pas un idiot, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Et quand je dis « on » , je parle des lecteurices et aussi de Lya qui gère le jeu dans lequel il rentre. et qui lui attribue des stats d'intelligence de 3. Bien sûr, Karl est logique et stratégique. Donc pour lui, le plus important, c'est la survie. Mais c'est aussi un vrai gentil. Et il est bien plus intelligent que 3. Il se pose des questions sur de nombreux sujets, et les réponses vont le dévier de sa pure logique de survie. Par exemple, il reste avec sa chatte, qui est pour le moins attachante. Il aide les résidents d'une maison de retraite qui se sont trouvés piégés aussi. Il décèle l'humanité dans les monstres qu'il rencontre et qu'il est forcé de tuer. Son super pouvoir, c'est la gentillesse. Il refuse de jouer le jeu des extraterrestres qui tirent les ficelles, mais il veut vivre. Donc, il est forcé de jouer, et de tuer, et ça le rend malade. Dans Dungeon Crawler Carl, on passe par le jeu, pour critiquer l'industrie du divertissement et la société, de manière plus globale. Le jeu, mi-RPG, grandeur nature, mi-émission de télé-réalité, est en fait un excellent moyen de faire passer des messages. Et à travers les réflexions de Carl, à travers ses choix. C'est une critique de la société qui se dessine, notamment de la télé-réalité, mais pas que. Et ça, c'est fort. Dans ce roman, on a donc un équilibre entre humour décapant, critique acerbe et action à couper le souffle. Il y a aussi des passages bien gores. La traduction française de ce roman est assez géniale et la version audio, lue par Sylvain Agaès, est à mourir de rire. Il fait toutes les voix, dont celle de Donut et celle de Lya, et avec le ton parfait, C'est juste génial. Donc, si vous aimez les Ausha, ou pas d'ailleurs, et si vous aimez les jeux vidéo, ou pas d'ailleurs, lisez et ou écoutez Dungeon Crawler Carl de Matt Diniman aux éditions Lorestone. Merci de m'avoir écouté jusqu'au bout. Si vous avez passé un bon moment, dites-le moi. Dites-le aussi à votre plateforme d'écoute. Et n'hésitez pas à partager le podcast avec d'autres amoureux et amoureuses des mots. A bientôt.

Chapters

  • Incipit de Dungeon Crawler Carl, de Matt Diniman, lu par Mafalda Vidal

    00:00

  • Pourquoi lire Dungeon Crawler Carl, de Matt Diniman

    05:37

Description

Connaissez vous Carl ?

💪🎖️💣

Et Princesse Donut ?

😻👑💅

Duo improbable et hilarant, ils vont devoir affronter et surmonter ensemble les différents niveaux du donjon qu'est devenue la planète Terre. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire...


📚 Références :

titre : Dungeon Crawler Carl

auteur : Matt Diniman

traductrice : Chloé Atangana

couverture : Luciano Fleitas

éditeur : Lorestone

site : https://www.lisez.com/livres-lorestone

à partir de 16 ans


🎙️ Au micro : Mafalda Vidal


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Et si cet incipit vous a plu, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Deezer ou votre plateforme d'écoute ! Ainsi, ces incipits arriveront dans les oreilles d'autres amoureuses et amoureux des belles histoires (et cela donnera aussi de la force à Inky, Peete et moi pour continuer à vous parler de nos lectures).


🙀😻 Et retrouvez Inky et Peete sur Instagram.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La transformation a eu lieu vers 2h20, heure du Pacifique. Pour autant que j'ai pu en juger, toutes les personnes qui étaient à l'intérieur quand c'est arrivé sont mortes sur le coup. Si vous aviez au-dessus de votre tête quoi que ce soit qui ressemblait à un toit, vous étiez mort. Que vous vous soyez trouvé dans une voiture, un avion, le métro, même sous une tente ou une boîte en carton, sûrement aussi sous un parapluie, quoique, pas de certitude sur ce dernier point. Je ne vais pas vous mentir. Si vous faites partie de ceux qui étaient dedans, sans doute au chaud, à dormir, en train de rêver à je ne sais quelle connerie, je vous envie. Vous êtes les chanceux de l'histoire. Vous avez juste disparu. Vous avez été réduits en poussière pendant la transformation. C'est arrivé un mardi, quelques heures après minuit, on venait de passer au 3 janvier. Une tempête épouvantable se déchaînait en Amérique du Nord, et la moitié du pays était ensevelie sous la neige et le gel. À Seattle. ça n'est pas trop tombé cette nuit-là. Mais les températures étaient quand même descendues largement au-dessous de zéro, ce qui est inhabituel, même pour le début de l'année. Je suis sûre que dans d'autres régions du monde, plus chaudes et où ce n'était pas le milieu de la nuit, beaucoup plus de gens ont survécu. Beaucoup plus. Je parie aussi que la plupart d'entre eux portaient plus de fringues que moi, au moment où l'incidence s'est produite. Et ces gars-là, eux, ont probablement eu assez de bon sens pour ne pas aller vers la lumière. Moi, Je n'ai pas eu le choix. Comme je vous l'ai dit, ça caillait sévère. J'étais dehors, vêtue en tout et pour tout d'un boxeur, d'une veste en cuir et d'une paire de crocs roses dans lesquelles mes pieds rendraient à peine. En outre, j'avais dans les bras un chat, nommé Princesse Donut la Reine Anchonk, qui miaulait, me griffait et crachait en gesticulant dans tous les sens, un perçant écaille de tortue dont la valeur dépassait mon salaire annuel. Pour aller plus vite, mon ex l'appelait Princesse Donut, et moi, juste Donut. Bon, il faut que je vous rembobine un peu le film. Je ne vais pas vous étouffer sous une tartine de contexte, mais certains détails se révéleront peut-être importants. Mon nom, c'est Karl. J'ai 27 ans. Après un passage chez les gares de côte, j'ai commencé une carrière de technicien expert en marine, à réparer des systèmes électriques pour le compte de Riche Connard, propriétaire de bateaux de croisière. Jusqu'à quelques jours avant le début de ce merdier, je vivais avec ma copine dans notre appartement, assis à tel donc. Béatrice, elle s'appelait. Béa. Pour le nouvel an, elle était allée à une fête au Bahamas avec une bande de potes. Elle ne m'avait pas prévenu que son ex serait là. J'avais eu l'occasion de m'en rendre compte par moi-même en découvrant sur Insta une photo d'elle assise sur ses genoux. Je n'aime pas les drames. Et je ne suis pas douée pour ça. Qu'elle m'ait réellement trompée ou non, ça n'avait pas vraiment d'importance. Elle m'avait menti. Alors je l'avais appelée pour lui annoncer que c'était fini entre nous. Je lui avais dit que ses affaires seraient prêtes à son retour. Pas de drame, pas de si magré. C'était juste... terminé. Elle avait demandé à ses parents de venir chercher le chat, mais il vivait à l'autre bout de la chaîne des cascades. Impossible de s'engager sur les routes avec ce temps pourri. Je leur avais donc promis que je m'occuperais de Donut jusqu'au retour de Béa. Je dois vous parler un peu de ce chat. Comme je vous l'ai déjà dit... C'est l'une de ces créatures pelucheuses à face toute plate qui ferait très bien sur les genoux d'un méchant de James Bond. Béa et moi vivions dans un T3, et l'une des deux chambres lui était attribuée. Vous voyez le tableau. Pour être exact, la pièce servait d'entrepôt à tous les grands prix de beauté de Donut, à ses certificats de conformité à la race et à l'innombrable quantité de trophées et de clichés encadrés où elle figurait, assise sur une table, les poils en pétard et l'air en rogne. pendant que Béa et l'un des juges posaient derrière elle. Ces photos, Béa en avait probablement une bonne cinquantaine. Elle revenait avec des ribambelles de récompenses et autres prix à peu près chaque fois qu'elle amenait Donut à un concours. Et elle y amenait presque tous les week-ends, sa foutue bestiole. La famille entière était branchée à élevage et exposition de persans. Moi, le milieu des concours félins, je n'y connaissais pas grand-chose. Ça ne m'intéressait pas trop de m'impliquer là-dedans. Vous vous souvenez ? Les drames ? Pas ma cam. Et je vais vous dire un truc sur les fanas de chat. Plus précisément sur les fanas de concours de chat. En fait, non. Je les emmerde, ces cons. Ce qu'il faut retenir, c'est que Béa et Donut faisaient partie de cet univers auquel je ne voulais absolument pas être mêlée. Je ne me suis jamais considérée comme un grand fan de chat. Mais pour être tout à fait honnête avec vous, Donut, je l'aimais bien. Cette chatte se foutait de tout et de tous. Et je respectais ça chez elle. Si elle avait envie de s'installer sur mes genoux pendant que je dégommais tout sur ma plaie, Elle le faisait, point barre. Et si j'essayais de la virer, elle sifflait en me flanquant des coups de griffe et me remontait dessus aussi sec avant de lever vers moi sa gueule aplatie comme pour dire « qu'est-ce que tu vas faire ? » . Alors oui, j'avais plus d'une fois été tentée d'étrangler le machin. Mais je ne suis pas un monstre. Et puis, j'admirais sa ténacité à cette petite teigne. Certains de mes potes me chambraient là-dessus. Ça les faisait marrer que je passe tant de temps avec un matou lustré qui valait probablement plus que ce que je gagnais en un an. Mais moi... Ça me plaisait. Ça me plaisait d'avoir cette boule de poil sur les genoux. Vous écoutez Inky et Pete, ce livre, le podcast lecture en 15 minutes, à peu près, qui donne vie et voix aux premiers mots d'un livre et vous donne envie de découvrir les suivants. Ou pas. Je suis Mafalda Vidal, amoureuse des jolis mots et des belles histoires. Vous venez d'écouter l'Inkipit du premier tome de Dungeon Crawler Carl, écrit par Matt Diniman, traduit de l'anglais par Chloé Atangana et publié aux éditions Lordstone en 2024. Dungeon Crawler Carl, c'est l'histoire de Carl, un mec assez banal, un poil bouffe, un peu geek, qui va se trouver par hasard parmi les survivants d'une catastrophe planétaire orchestrée par des extraterrestres. Les dix extraterrestres ont anéanti la totalité des constructions à la surface de la Terre, et les êtres vivants qui se trouvaient dans les constructions, ben, ils sont anéantis eux aussi. Les survivants ont le choix, ou bien ils restent sur cette Terre toute nue et ils tentent de survivre, ou bien ils descendent sous Terre, où se trouve une sorte de labyrinthe géant, construit par les fameux extraterrestres. Un donjon, comme dans les jeux vidéo, mais grandeur nature, avec des vrais monstres qui veulent vraiment vous tuer pour de vrai. Au moment de la catastrophe, Carl se trouve dehors, parce que le chat de son ex-copine a décidé d'aller faire un tour au milieu de la nuit. Nuit glaciale de début janvier. Donc, Carl est en caleçon, dans le froid, avec son chat, qui est en fait une chatte, qu'on a rencontrée dans Linky Pit et qui s'appelle Princesse Donette. Pour lui, le choix est plutôt soit tu meurs de froid tout de suite, soit tu descends pour jouer et tu meurs peut-être, mais peut-être pas tout de suite, et peut-être pas du tout. Et comme Carl n'a pas prévu de mourir, il descend. Et il se retrouve donc prisonnier du donjon avec son chat, obligé d'affronter les monstres qui s'y trouvent, obligé de jouer aux jeux concoctés par les aliens. Jeux qui se révèlent être diffusés sous forme d'émissions de télé-réalité à travers toute la galaxie. Dungeon Crawler Carl, c'est un roman de lit-RPG, ça veut dire littérature role-playing game. C'est un genre littéraire qui combine les codes du roman imaginaire classique donc avec de la magie et tout ce qui en découle, et les codes du jeu vidéo. Au fur et à mesure que les personnages avancent, ils gagnent de l'expérience qui leur permet de monter des niveaux. Ils développent des compétences, ils trouvent des objets, des coffres, ils débloquent des succès. Et quand ils rencontrent des monstres, ils peuvent être blessés, subir des dégâts. Et si leur jauge de vie arrive à zéro, eh bien, ils meurent. Comme dans un jeu, en fait. Sauf que là, tout est vrai. Les héros et les héroïnes souffrent pour de vrai, et meurent pour de vrai. Tout le roman est porté par un duo très fort, Karl et Donut. Ils sont entrés dans le jeu ensemble et ils forment donc une équipe. Et ça tombe bien parce qu'ils sont très complémentaires. Karl, c'est un homme de formation militaire, il est costaud, il est bricoleur. Princesse Donut, eh bien, c'est un chat déjà. Donc ça veut dire ce que ça veut dire. À la fois très cool, très charismatique, très maligne, mais aussi elle n'en fait qu'à sa tête, donc potentiellement très agaçant. Et puis en plus, c'est une princesse. donc ça rajoute encore une couche de drama. Et Karl, le drama, on l'a vu dans Linky Pit, c'est pas son truc préféré au monde. Ils se retrouvent un peu forcés de rester ensemble, mais ils sont rarement d'accord. Et ça donne des dialogues hilarants et des situations délicieusement absurdes. Ce roman, c'est du divertissement, mais pas que. Karl n'est pas un idiot, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Et quand je dis « on » , je parle des lecteurices et aussi de Lya qui gère le jeu dans lequel il rentre. et qui lui attribue des stats d'intelligence de 3. Bien sûr, Karl est logique et stratégique. Donc pour lui, le plus important, c'est la survie. Mais c'est aussi un vrai gentil. Et il est bien plus intelligent que 3. Il se pose des questions sur de nombreux sujets, et les réponses vont le dévier de sa pure logique de survie. Par exemple, il reste avec sa chatte, qui est pour le moins attachante. Il aide les résidents d'une maison de retraite qui se sont trouvés piégés aussi. Il décèle l'humanité dans les monstres qu'il rencontre et qu'il est forcé de tuer. Son super pouvoir, c'est la gentillesse. Il refuse de jouer le jeu des extraterrestres qui tirent les ficelles, mais il veut vivre. Donc, il est forcé de jouer, et de tuer, et ça le rend malade. Dans Dungeon Crawler Carl, on passe par le jeu, pour critiquer l'industrie du divertissement et la société, de manière plus globale. Le jeu, mi-RPG, grandeur nature, mi-émission de télé-réalité, est en fait un excellent moyen de faire passer des messages. Et à travers les réflexions de Carl, à travers ses choix. C'est une critique de la société qui se dessine, notamment de la télé-réalité, mais pas que. Et ça, c'est fort. Dans ce roman, on a donc un équilibre entre humour décapant, critique acerbe et action à couper le souffle. Il y a aussi des passages bien gores. La traduction française de ce roman est assez géniale et la version audio, lue par Sylvain Agaès, est à mourir de rire. Il fait toutes les voix, dont celle de Donut et celle de Lya, et avec le ton parfait, C'est juste génial. Donc, si vous aimez les Ausha, ou pas d'ailleurs, et si vous aimez les jeux vidéo, ou pas d'ailleurs, lisez et ou écoutez Dungeon Crawler Carl de Matt Diniman aux éditions Lorestone. Merci de m'avoir écouté jusqu'au bout. Si vous avez passé un bon moment, dites-le moi. Dites-le aussi à votre plateforme d'écoute. Et n'hésitez pas à partager le podcast avec d'autres amoureux et amoureuses des mots. A bientôt.

Chapters

  • Incipit de Dungeon Crawler Carl, de Matt Diniman, lu par Mafalda Vidal

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  • Pourquoi lire Dungeon Crawler Carl, de Matt Diniman

    05:37

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Description

Connaissez vous Carl ?

💪🎖️💣

Et Princesse Donut ?

😻👑💅

Duo improbable et hilarant, ils vont devoir affronter et surmonter ensemble les différents niveaux du donjon qu'est devenue la planète Terre. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire...


📚 Références :

titre : Dungeon Crawler Carl

auteur : Matt Diniman

traductrice : Chloé Atangana

couverture : Luciano Fleitas

éditeur : Lorestone

site : https://www.lisez.com/livres-lorestone

à partir de 16 ans


🎙️ Au micro : Mafalda Vidal


🫶🏻 Abonnez-vous pour ne manquer aucun incipit !

Et si cet incipit vous a plu, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Deezer ou votre plateforme d'écoute ! Ainsi, ces incipits arriveront dans les oreilles d'autres amoureuses et amoureux des belles histoires (et cela donnera aussi de la force à Inky, Peete et moi pour continuer à vous parler de nos lectures).


🙀😻 Et retrouvez Inky et Peete sur Instagram.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La transformation a eu lieu vers 2h20, heure du Pacifique. Pour autant que j'ai pu en juger, toutes les personnes qui étaient à l'intérieur quand c'est arrivé sont mortes sur le coup. Si vous aviez au-dessus de votre tête quoi que ce soit qui ressemblait à un toit, vous étiez mort. Que vous vous soyez trouvé dans une voiture, un avion, le métro, même sous une tente ou une boîte en carton, sûrement aussi sous un parapluie, quoique, pas de certitude sur ce dernier point. Je ne vais pas vous mentir. Si vous faites partie de ceux qui étaient dedans, sans doute au chaud, à dormir, en train de rêver à je ne sais quelle connerie, je vous envie. Vous êtes les chanceux de l'histoire. Vous avez juste disparu. Vous avez été réduits en poussière pendant la transformation. C'est arrivé un mardi, quelques heures après minuit, on venait de passer au 3 janvier. Une tempête épouvantable se déchaînait en Amérique du Nord, et la moitié du pays était ensevelie sous la neige et le gel. À Seattle. ça n'est pas trop tombé cette nuit-là. Mais les températures étaient quand même descendues largement au-dessous de zéro, ce qui est inhabituel, même pour le début de l'année. Je suis sûre que dans d'autres régions du monde, plus chaudes et où ce n'était pas le milieu de la nuit, beaucoup plus de gens ont survécu. Beaucoup plus. Je parie aussi que la plupart d'entre eux portaient plus de fringues que moi, au moment où l'incidence s'est produite. Et ces gars-là, eux, ont probablement eu assez de bon sens pour ne pas aller vers la lumière. Moi, Je n'ai pas eu le choix. Comme je vous l'ai dit, ça caillait sévère. J'étais dehors, vêtue en tout et pour tout d'un boxeur, d'une veste en cuir et d'une paire de crocs roses dans lesquelles mes pieds rendraient à peine. En outre, j'avais dans les bras un chat, nommé Princesse Donut la Reine Anchonk, qui miaulait, me griffait et crachait en gesticulant dans tous les sens, un perçant écaille de tortue dont la valeur dépassait mon salaire annuel. Pour aller plus vite, mon ex l'appelait Princesse Donut, et moi, juste Donut. Bon, il faut que je vous rembobine un peu le film. Je ne vais pas vous étouffer sous une tartine de contexte, mais certains détails se révéleront peut-être importants. Mon nom, c'est Karl. J'ai 27 ans. Après un passage chez les gares de côte, j'ai commencé une carrière de technicien expert en marine, à réparer des systèmes électriques pour le compte de Riche Connard, propriétaire de bateaux de croisière. Jusqu'à quelques jours avant le début de ce merdier, je vivais avec ma copine dans notre appartement, assis à tel donc. Béatrice, elle s'appelait. Béa. Pour le nouvel an, elle était allée à une fête au Bahamas avec une bande de potes. Elle ne m'avait pas prévenu que son ex serait là. J'avais eu l'occasion de m'en rendre compte par moi-même en découvrant sur Insta une photo d'elle assise sur ses genoux. Je n'aime pas les drames. Et je ne suis pas douée pour ça. Qu'elle m'ait réellement trompée ou non, ça n'avait pas vraiment d'importance. Elle m'avait menti. Alors je l'avais appelée pour lui annoncer que c'était fini entre nous. Je lui avais dit que ses affaires seraient prêtes à son retour. Pas de drame, pas de si magré. C'était juste... terminé. Elle avait demandé à ses parents de venir chercher le chat, mais il vivait à l'autre bout de la chaîne des cascades. Impossible de s'engager sur les routes avec ce temps pourri. Je leur avais donc promis que je m'occuperais de Donut jusqu'au retour de Béa. Je dois vous parler un peu de ce chat. Comme je vous l'ai déjà dit... C'est l'une de ces créatures pelucheuses à face toute plate qui ferait très bien sur les genoux d'un méchant de James Bond. Béa et moi vivions dans un T3, et l'une des deux chambres lui était attribuée. Vous voyez le tableau. Pour être exact, la pièce servait d'entrepôt à tous les grands prix de beauté de Donut, à ses certificats de conformité à la race et à l'innombrable quantité de trophées et de clichés encadrés où elle figurait, assise sur une table, les poils en pétard et l'air en rogne. pendant que Béa et l'un des juges posaient derrière elle. Ces photos, Béa en avait probablement une bonne cinquantaine. Elle revenait avec des ribambelles de récompenses et autres prix à peu près chaque fois qu'elle amenait Donut à un concours. Et elle y amenait presque tous les week-ends, sa foutue bestiole. La famille entière était branchée à élevage et exposition de persans. Moi, le milieu des concours félins, je n'y connaissais pas grand-chose. Ça ne m'intéressait pas trop de m'impliquer là-dedans. Vous vous souvenez ? Les drames ? Pas ma cam. Et je vais vous dire un truc sur les fanas de chat. Plus précisément sur les fanas de concours de chat. En fait, non. Je les emmerde, ces cons. Ce qu'il faut retenir, c'est que Béa et Donut faisaient partie de cet univers auquel je ne voulais absolument pas être mêlée. Je ne me suis jamais considérée comme un grand fan de chat. Mais pour être tout à fait honnête avec vous, Donut, je l'aimais bien. Cette chatte se foutait de tout et de tous. Et je respectais ça chez elle. Si elle avait envie de s'installer sur mes genoux pendant que je dégommais tout sur ma plaie, Elle le faisait, point barre. Et si j'essayais de la virer, elle sifflait en me flanquant des coups de griffe et me remontait dessus aussi sec avant de lever vers moi sa gueule aplatie comme pour dire « qu'est-ce que tu vas faire ? » . Alors oui, j'avais plus d'une fois été tentée d'étrangler le machin. Mais je ne suis pas un monstre. Et puis, j'admirais sa ténacité à cette petite teigne. Certains de mes potes me chambraient là-dessus. Ça les faisait marrer que je passe tant de temps avec un matou lustré qui valait probablement plus que ce que je gagnais en un an. Mais moi... Ça me plaisait. Ça me plaisait d'avoir cette boule de poil sur les genoux. Vous écoutez Inky et Pete, ce livre, le podcast lecture en 15 minutes, à peu près, qui donne vie et voix aux premiers mots d'un livre et vous donne envie de découvrir les suivants. Ou pas. Je suis Mafalda Vidal, amoureuse des jolis mots et des belles histoires. Vous venez d'écouter l'Inkipit du premier tome de Dungeon Crawler Carl, écrit par Matt Diniman, traduit de l'anglais par Chloé Atangana et publié aux éditions Lordstone en 2024. Dungeon Crawler Carl, c'est l'histoire de Carl, un mec assez banal, un poil bouffe, un peu geek, qui va se trouver par hasard parmi les survivants d'une catastrophe planétaire orchestrée par des extraterrestres. Les dix extraterrestres ont anéanti la totalité des constructions à la surface de la Terre, et les êtres vivants qui se trouvaient dans les constructions, ben, ils sont anéantis eux aussi. Les survivants ont le choix, ou bien ils restent sur cette Terre toute nue et ils tentent de survivre, ou bien ils descendent sous Terre, où se trouve une sorte de labyrinthe géant, construit par les fameux extraterrestres. Un donjon, comme dans les jeux vidéo, mais grandeur nature, avec des vrais monstres qui veulent vraiment vous tuer pour de vrai. Au moment de la catastrophe, Carl se trouve dehors, parce que le chat de son ex-copine a décidé d'aller faire un tour au milieu de la nuit. Nuit glaciale de début janvier. Donc, Carl est en caleçon, dans le froid, avec son chat, qui est en fait une chatte, qu'on a rencontrée dans Linky Pit et qui s'appelle Princesse Donette. Pour lui, le choix est plutôt soit tu meurs de froid tout de suite, soit tu descends pour jouer et tu meurs peut-être, mais peut-être pas tout de suite, et peut-être pas du tout. Et comme Carl n'a pas prévu de mourir, il descend. Et il se retrouve donc prisonnier du donjon avec son chat, obligé d'affronter les monstres qui s'y trouvent, obligé de jouer aux jeux concoctés par les aliens. Jeux qui se révèlent être diffusés sous forme d'émissions de télé-réalité à travers toute la galaxie. Dungeon Crawler Carl, c'est un roman de lit-RPG, ça veut dire littérature role-playing game. C'est un genre littéraire qui combine les codes du roman imaginaire classique donc avec de la magie et tout ce qui en découle, et les codes du jeu vidéo. Au fur et à mesure que les personnages avancent, ils gagnent de l'expérience qui leur permet de monter des niveaux. Ils développent des compétences, ils trouvent des objets, des coffres, ils débloquent des succès. Et quand ils rencontrent des monstres, ils peuvent être blessés, subir des dégâts. Et si leur jauge de vie arrive à zéro, eh bien, ils meurent. Comme dans un jeu, en fait. Sauf que là, tout est vrai. Les héros et les héroïnes souffrent pour de vrai, et meurent pour de vrai. Tout le roman est porté par un duo très fort, Karl et Donut. Ils sont entrés dans le jeu ensemble et ils forment donc une équipe. Et ça tombe bien parce qu'ils sont très complémentaires. Karl, c'est un homme de formation militaire, il est costaud, il est bricoleur. Princesse Donut, eh bien, c'est un chat déjà. Donc ça veut dire ce que ça veut dire. À la fois très cool, très charismatique, très maligne, mais aussi elle n'en fait qu'à sa tête, donc potentiellement très agaçant. Et puis en plus, c'est une princesse. donc ça rajoute encore une couche de drama. Et Karl, le drama, on l'a vu dans Linky Pit, c'est pas son truc préféré au monde. Ils se retrouvent un peu forcés de rester ensemble, mais ils sont rarement d'accord. Et ça donne des dialogues hilarants et des situations délicieusement absurdes. Ce roman, c'est du divertissement, mais pas que. Karl n'est pas un idiot, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Et quand je dis « on » , je parle des lecteurices et aussi de Lya qui gère le jeu dans lequel il rentre. et qui lui attribue des stats d'intelligence de 3. Bien sûr, Karl est logique et stratégique. Donc pour lui, le plus important, c'est la survie. Mais c'est aussi un vrai gentil. Et il est bien plus intelligent que 3. Il se pose des questions sur de nombreux sujets, et les réponses vont le dévier de sa pure logique de survie. Par exemple, il reste avec sa chatte, qui est pour le moins attachante. Il aide les résidents d'une maison de retraite qui se sont trouvés piégés aussi. Il décèle l'humanité dans les monstres qu'il rencontre et qu'il est forcé de tuer. Son super pouvoir, c'est la gentillesse. Il refuse de jouer le jeu des extraterrestres qui tirent les ficelles, mais il veut vivre. Donc, il est forcé de jouer, et de tuer, et ça le rend malade. Dans Dungeon Crawler Carl, on passe par le jeu, pour critiquer l'industrie du divertissement et la société, de manière plus globale. Le jeu, mi-RPG, grandeur nature, mi-émission de télé-réalité, est en fait un excellent moyen de faire passer des messages. Et à travers les réflexions de Carl, à travers ses choix. C'est une critique de la société qui se dessine, notamment de la télé-réalité, mais pas que. Et ça, c'est fort. Dans ce roman, on a donc un équilibre entre humour décapant, critique acerbe et action à couper le souffle. Il y a aussi des passages bien gores. La traduction française de ce roman est assez géniale et la version audio, lue par Sylvain Agaès, est à mourir de rire. Il fait toutes les voix, dont celle de Donut et celle de Lya, et avec le ton parfait, C'est juste génial. Donc, si vous aimez les Ausha, ou pas d'ailleurs, et si vous aimez les jeux vidéo, ou pas d'ailleurs, lisez et ou écoutez Dungeon Crawler Carl de Matt Diniman aux éditions Lorestone. Merci de m'avoir écouté jusqu'au bout. Si vous avez passé un bon moment, dites-le moi. Dites-le aussi à votre plateforme d'écoute. Et n'hésitez pas à partager le podcast avec d'autres amoureux et amoureuses des mots. A bientôt.

Chapters

  • Incipit de Dungeon Crawler Carl, de Matt Diniman, lu par Mafalda Vidal

    00:00

  • Pourquoi lire Dungeon Crawler Carl, de Matt Diniman

    05:37

Description

Connaissez vous Carl ?

💪🎖️💣

Et Princesse Donut ?

😻👑💅

Duo improbable et hilarant, ils vont devoir affronter et surmonter ensemble les différents niveaux du donjon qu'est devenue la planète Terre. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire...


📚 Références :

titre : Dungeon Crawler Carl

auteur : Matt Diniman

traductrice : Chloé Atangana

couverture : Luciano Fleitas

éditeur : Lorestone

site : https://www.lisez.com/livres-lorestone

à partir de 16 ans


🎙️ Au micro : Mafalda Vidal


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Transcription

  • Speaker #0

    La transformation a eu lieu vers 2h20, heure du Pacifique. Pour autant que j'ai pu en juger, toutes les personnes qui étaient à l'intérieur quand c'est arrivé sont mortes sur le coup. Si vous aviez au-dessus de votre tête quoi que ce soit qui ressemblait à un toit, vous étiez mort. Que vous vous soyez trouvé dans une voiture, un avion, le métro, même sous une tente ou une boîte en carton, sûrement aussi sous un parapluie, quoique, pas de certitude sur ce dernier point. Je ne vais pas vous mentir. Si vous faites partie de ceux qui étaient dedans, sans doute au chaud, à dormir, en train de rêver à je ne sais quelle connerie, je vous envie. Vous êtes les chanceux de l'histoire. Vous avez juste disparu. Vous avez été réduits en poussière pendant la transformation. C'est arrivé un mardi, quelques heures après minuit, on venait de passer au 3 janvier. Une tempête épouvantable se déchaînait en Amérique du Nord, et la moitié du pays était ensevelie sous la neige et le gel. À Seattle. ça n'est pas trop tombé cette nuit-là. Mais les températures étaient quand même descendues largement au-dessous de zéro, ce qui est inhabituel, même pour le début de l'année. Je suis sûre que dans d'autres régions du monde, plus chaudes et où ce n'était pas le milieu de la nuit, beaucoup plus de gens ont survécu. Beaucoup plus. Je parie aussi que la plupart d'entre eux portaient plus de fringues que moi, au moment où l'incidence s'est produite. Et ces gars-là, eux, ont probablement eu assez de bon sens pour ne pas aller vers la lumière. Moi, Je n'ai pas eu le choix. Comme je vous l'ai dit, ça caillait sévère. J'étais dehors, vêtue en tout et pour tout d'un boxeur, d'une veste en cuir et d'une paire de crocs roses dans lesquelles mes pieds rendraient à peine. En outre, j'avais dans les bras un chat, nommé Princesse Donut la Reine Anchonk, qui miaulait, me griffait et crachait en gesticulant dans tous les sens, un perçant écaille de tortue dont la valeur dépassait mon salaire annuel. Pour aller plus vite, mon ex l'appelait Princesse Donut, et moi, juste Donut. Bon, il faut que je vous rembobine un peu le film. Je ne vais pas vous étouffer sous une tartine de contexte, mais certains détails se révéleront peut-être importants. Mon nom, c'est Karl. J'ai 27 ans. Après un passage chez les gares de côte, j'ai commencé une carrière de technicien expert en marine, à réparer des systèmes électriques pour le compte de Riche Connard, propriétaire de bateaux de croisière. Jusqu'à quelques jours avant le début de ce merdier, je vivais avec ma copine dans notre appartement, assis à tel donc. Béatrice, elle s'appelait. Béa. Pour le nouvel an, elle était allée à une fête au Bahamas avec une bande de potes. Elle ne m'avait pas prévenu que son ex serait là. J'avais eu l'occasion de m'en rendre compte par moi-même en découvrant sur Insta une photo d'elle assise sur ses genoux. Je n'aime pas les drames. Et je ne suis pas douée pour ça. Qu'elle m'ait réellement trompée ou non, ça n'avait pas vraiment d'importance. Elle m'avait menti. Alors je l'avais appelée pour lui annoncer que c'était fini entre nous. Je lui avais dit que ses affaires seraient prêtes à son retour. Pas de drame, pas de si magré. C'était juste... terminé. Elle avait demandé à ses parents de venir chercher le chat, mais il vivait à l'autre bout de la chaîne des cascades. Impossible de s'engager sur les routes avec ce temps pourri. Je leur avais donc promis que je m'occuperais de Donut jusqu'au retour de Béa. Je dois vous parler un peu de ce chat. Comme je vous l'ai déjà dit... C'est l'une de ces créatures pelucheuses à face toute plate qui ferait très bien sur les genoux d'un méchant de James Bond. Béa et moi vivions dans un T3, et l'une des deux chambres lui était attribuée. Vous voyez le tableau. Pour être exact, la pièce servait d'entrepôt à tous les grands prix de beauté de Donut, à ses certificats de conformité à la race et à l'innombrable quantité de trophées et de clichés encadrés où elle figurait, assise sur une table, les poils en pétard et l'air en rogne. pendant que Béa et l'un des juges posaient derrière elle. Ces photos, Béa en avait probablement une bonne cinquantaine. Elle revenait avec des ribambelles de récompenses et autres prix à peu près chaque fois qu'elle amenait Donut à un concours. Et elle y amenait presque tous les week-ends, sa foutue bestiole. La famille entière était branchée à élevage et exposition de persans. Moi, le milieu des concours félins, je n'y connaissais pas grand-chose. Ça ne m'intéressait pas trop de m'impliquer là-dedans. Vous vous souvenez ? Les drames ? Pas ma cam. Et je vais vous dire un truc sur les fanas de chat. Plus précisément sur les fanas de concours de chat. En fait, non. Je les emmerde, ces cons. Ce qu'il faut retenir, c'est que Béa et Donut faisaient partie de cet univers auquel je ne voulais absolument pas être mêlée. Je ne me suis jamais considérée comme un grand fan de chat. Mais pour être tout à fait honnête avec vous, Donut, je l'aimais bien. Cette chatte se foutait de tout et de tous. Et je respectais ça chez elle. Si elle avait envie de s'installer sur mes genoux pendant que je dégommais tout sur ma plaie, Elle le faisait, point barre. Et si j'essayais de la virer, elle sifflait en me flanquant des coups de griffe et me remontait dessus aussi sec avant de lever vers moi sa gueule aplatie comme pour dire « qu'est-ce que tu vas faire ? » . Alors oui, j'avais plus d'une fois été tentée d'étrangler le machin. Mais je ne suis pas un monstre. Et puis, j'admirais sa ténacité à cette petite teigne. Certains de mes potes me chambraient là-dessus. Ça les faisait marrer que je passe tant de temps avec un matou lustré qui valait probablement plus que ce que je gagnais en un an. Mais moi... Ça me plaisait. Ça me plaisait d'avoir cette boule de poil sur les genoux. Vous écoutez Inky et Pete, ce livre, le podcast lecture en 15 minutes, à peu près, qui donne vie et voix aux premiers mots d'un livre et vous donne envie de découvrir les suivants. Ou pas. Je suis Mafalda Vidal, amoureuse des jolis mots et des belles histoires. Vous venez d'écouter l'Inkipit du premier tome de Dungeon Crawler Carl, écrit par Matt Diniman, traduit de l'anglais par Chloé Atangana et publié aux éditions Lordstone en 2024. Dungeon Crawler Carl, c'est l'histoire de Carl, un mec assez banal, un poil bouffe, un peu geek, qui va se trouver par hasard parmi les survivants d'une catastrophe planétaire orchestrée par des extraterrestres. Les dix extraterrestres ont anéanti la totalité des constructions à la surface de la Terre, et les êtres vivants qui se trouvaient dans les constructions, ben, ils sont anéantis eux aussi. Les survivants ont le choix, ou bien ils restent sur cette Terre toute nue et ils tentent de survivre, ou bien ils descendent sous Terre, où se trouve une sorte de labyrinthe géant, construit par les fameux extraterrestres. Un donjon, comme dans les jeux vidéo, mais grandeur nature, avec des vrais monstres qui veulent vraiment vous tuer pour de vrai. Au moment de la catastrophe, Carl se trouve dehors, parce que le chat de son ex-copine a décidé d'aller faire un tour au milieu de la nuit. Nuit glaciale de début janvier. Donc, Carl est en caleçon, dans le froid, avec son chat, qui est en fait une chatte, qu'on a rencontrée dans Linky Pit et qui s'appelle Princesse Donette. Pour lui, le choix est plutôt soit tu meurs de froid tout de suite, soit tu descends pour jouer et tu meurs peut-être, mais peut-être pas tout de suite, et peut-être pas du tout. Et comme Carl n'a pas prévu de mourir, il descend. Et il se retrouve donc prisonnier du donjon avec son chat, obligé d'affronter les monstres qui s'y trouvent, obligé de jouer aux jeux concoctés par les aliens. Jeux qui se révèlent être diffusés sous forme d'émissions de télé-réalité à travers toute la galaxie. Dungeon Crawler Carl, c'est un roman de lit-RPG, ça veut dire littérature role-playing game. C'est un genre littéraire qui combine les codes du roman imaginaire classique donc avec de la magie et tout ce qui en découle, et les codes du jeu vidéo. Au fur et à mesure que les personnages avancent, ils gagnent de l'expérience qui leur permet de monter des niveaux. Ils développent des compétences, ils trouvent des objets, des coffres, ils débloquent des succès. Et quand ils rencontrent des monstres, ils peuvent être blessés, subir des dégâts. Et si leur jauge de vie arrive à zéro, eh bien, ils meurent. Comme dans un jeu, en fait. Sauf que là, tout est vrai. Les héros et les héroïnes souffrent pour de vrai, et meurent pour de vrai. Tout le roman est porté par un duo très fort, Karl et Donut. Ils sont entrés dans le jeu ensemble et ils forment donc une équipe. Et ça tombe bien parce qu'ils sont très complémentaires. Karl, c'est un homme de formation militaire, il est costaud, il est bricoleur. Princesse Donut, eh bien, c'est un chat déjà. Donc ça veut dire ce que ça veut dire. À la fois très cool, très charismatique, très maligne, mais aussi elle n'en fait qu'à sa tête, donc potentiellement très agaçant. Et puis en plus, c'est une princesse. donc ça rajoute encore une couche de drama. Et Karl, le drama, on l'a vu dans Linky Pit, c'est pas son truc préféré au monde. Ils se retrouvent un peu forcés de rester ensemble, mais ils sont rarement d'accord. Et ça donne des dialogues hilarants et des situations délicieusement absurdes. Ce roman, c'est du divertissement, mais pas que. Karl n'est pas un idiot, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Et quand je dis « on » , je parle des lecteurices et aussi de Lya qui gère le jeu dans lequel il rentre. et qui lui attribue des stats d'intelligence de 3. Bien sûr, Karl est logique et stratégique. Donc pour lui, le plus important, c'est la survie. Mais c'est aussi un vrai gentil. Et il est bien plus intelligent que 3. Il se pose des questions sur de nombreux sujets, et les réponses vont le dévier de sa pure logique de survie. Par exemple, il reste avec sa chatte, qui est pour le moins attachante. Il aide les résidents d'une maison de retraite qui se sont trouvés piégés aussi. Il décèle l'humanité dans les monstres qu'il rencontre et qu'il est forcé de tuer. Son super pouvoir, c'est la gentillesse. Il refuse de jouer le jeu des extraterrestres qui tirent les ficelles, mais il veut vivre. Donc, il est forcé de jouer, et de tuer, et ça le rend malade. Dans Dungeon Crawler Carl, on passe par le jeu, pour critiquer l'industrie du divertissement et la société, de manière plus globale. Le jeu, mi-RPG, grandeur nature, mi-émission de télé-réalité, est en fait un excellent moyen de faire passer des messages. Et à travers les réflexions de Carl, à travers ses choix. C'est une critique de la société qui se dessine, notamment de la télé-réalité, mais pas que. Et ça, c'est fort. Dans ce roman, on a donc un équilibre entre humour décapant, critique acerbe et action à couper le souffle. Il y a aussi des passages bien gores. La traduction française de ce roman est assez géniale et la version audio, lue par Sylvain Agaès, est à mourir de rire. Il fait toutes les voix, dont celle de Donut et celle de Lya, et avec le ton parfait, C'est juste génial. Donc, si vous aimez les Ausha, ou pas d'ailleurs, et si vous aimez les jeux vidéo, ou pas d'ailleurs, lisez et ou écoutez Dungeon Crawler Carl de Matt Diniman aux éditions Lorestone. Merci de m'avoir écouté jusqu'au bout. Si vous avez passé un bon moment, dites-le moi. Dites-le aussi à votre plateforme d'écoute. Et n'hésitez pas à partager le podcast avec d'autres amoureux et amoureuses des mots. A bientôt.

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  • Incipit de Dungeon Crawler Carl, de Matt Diniman, lu par Mafalda Vidal

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    05:37

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