- Speaker #0
Bonjour et bienvenue chez Innovart Business, la multipotentialité au cœur de l'entrepreneuriat. Je suis Cécile et je suis ravie de te retrouver pour une nouvelle exploration de l'univers fascinant de la multipotentialité dans le monde de l'entrepreneuriat. Que tu sois entrepreneur, freelance, créatif ou simplement curieux d'en savoir plus sur la manière d'intégrer avec succès des multiples passions et talents dans ton activité professionnelle, tu es au bon endroit. Ensemble, nous allons découvrir comment embrasser et canaliser notre multipotentialité pour enrichir nos vies personnelles et professionnelles. Alors, installe-toi confortablement et embarquons dans cette aventure inspirante. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de New Art Business. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Véronique et Anthony. Merci beaucoup d'avoir répondu à mon invitation. Et je vais vous laisser vous présenter qui êtes-vous et que faites-vous.
- Speaker #1
Bonjour, je suis Véronique et je suis associée d'Anthony, de notre société qui s'appelle Anthony Buck Photographe. Et donc, moi, j'ai 38 ans et je suis issue du milieu de l'administration culturelle. J'ai fait un parcours dans ce domaine-là, les études et toutes les expériences professionnelles. et c'est dans le cadre de ma dernière expérience professionnelle que j'ai rencontré Anthony avec qui ça a plutôt bien matché au point que on décide de créer notre société tous les deux
- Speaker #2
D'accord et Anthony voilà du coup moi je suis Anthony l'autre partie de la collaboration et moi je m'occupe je m'occupe de l'aspect artistique
- Speaker #0
je suis photographe entre autres un peu d'art de la photographie d'art essentiellement est-ce que tu aimes ? oui Qu'est-ce que tu aimes le plus dans la photo ? Qu'est-ce que tu proposes le plus ?
- Speaker #2
On tourne autour de différentes visions autour du portrait principalement. Il y a plein de séries qui seront à venir mais on essaye d'apporter une vision. une vision interrogative sur la vie, l'environnement et les interactions humaines tu as un parcours,
- Speaker #0
on a discuté un petit peu bien évidemment avant de faire le podcast c'est un parcours qui est riche est varié est-ce que tu peux nous donner quelques-unes de tes expériences nous dire par quel métier tu es passé pas forcément dans l'ordre peu importe mais voilà t'as plusieurs casquettes ah
- Speaker #2
oui j'ai toujours je me destinais je me destinais après le bac à être dans les sciences surtout un côté très scientifique parce que j'aime bien la méthodologie et Du coup, je me suis dirigé vers les sciences humaines par la psychologie. Et puis, au bout d'un moment... Le parcours psychologique m'a déplu dans sa façon d'être. J'avais déjà commencé un peu la photo, et du coup je me suis réorienté vers un travail de photographie. J'ai fait de la photo de presse, photo d'artiste, parce que c'est des milieux que je fréquentais déjà, parce que j'étais au conservatoire, tout ça. Et puis après quelques litiges, j'ai été... Je me suis réorienté vers une autre forme d'art et du coup j'ai été musicien et prof d'instrument.
- Speaker #0
Quel instrument ?
- Speaker #2
Guitare et chant.
- Speaker #0
Et donc tu fais toujours de la guitare et du chant ?
- Speaker #2
Je fais toujours de la guitare et du chant.
- Speaker #0
Pour le produit ou en tant que professionnel ?
- Speaker #2
Non, j'ai toujours des projets professionnels en rapport avec ça quand même. Même s'ils sont un peu moindres depuis le Covid, ça a été un peu compliqué. Mais...
- Speaker #0
Tu peux animer quel genre de choses ? Tu es tout seul ? Tu as du monde avec toi ?
- Speaker #2
Non, je joue avec ma compagne. On est en duo. C'est vrai qu'on a fait pas mal. On a eu toute une partie développement artistique où on proposait nos propres morceaux. Avant Covid, ça commençait à bien marcher. On faisait des salles pleines les unes après les autres de plus en plus. On a même fait le festival d'Evreux devant plus de 5000 personnes. C'était des moments riches. C'est quoi ton plus ? Ensuite il y a eu le Covid, ça nous a un peu remis à plat. Et puis du coup toute la réorientation professionnelle qui est allée avec parce que pendant le Covid du coup... Toute la partie musicale artistique a disparu. Il a fallu faire autre chose pour combler les revenus qui avaient disparu. Du coup, on s'est retrouvé avec la moitié des revenus en moins. C'était un peu bizarre. On s'est un peu plus dirigé sur les cours. Et puis la problématique qui s'est posée, parce que je suis comme ça, je fais plusieurs choses dans plusieurs domaines, c'est que quand on arrive prof et que moi je suis arrivé à avoir une centaine d'élèves, le parcours est terminé. On ne peut pas devenir plus prof que ça, que prof à temps plein. Donc je me suis dit, j'ai fini.
- Speaker #0
Il faut aller se nourrir.
- Speaker #2
C'est ça. Le niveau du jeu, il est fini. Là, j'ai fini le jeu.
- Speaker #0
C'est ce qu'on appelle un multipotentiel dans tout son splendeur. Il ne savait pas ou il ne voulait pas le savoir. Mais en tout cas, effectivement, c'est un peu ça. Et donc, c'est à ce moment-là que tu es revenu à la photo ? Oui. comment votre histoire à tous les deux a commencé parce qu'on va expliquer à nos auditeurs que vous n'êtes pas un couple vous êtes un couple de travail mais pas un couple à la ville et donc peut-être je vais te relaisser la parole Véronique, comment vous vous êtes rencontrée et comment est venue cette idée d'association et de d'entreprise parce qu'on a presque envie de dire qu'on a un artiste et un manager donc Comment ? Enfin, c'est ce que je ressens. Donc, vas-y, t'écoutes.
- Speaker #1
Ok, bon, alors en fait, moi, je suis arrivée en 2021 à ERE pour un poste de direction d'une structure associative dans laquelle, du coup, Anthony était professeur de guitare et de chant. Et dès la première rencontre, ça a plutôt bien matché et où je me suis dit, il n'est pas au bout de ce qu'il peut faire. Et moi, peut-être que ma compétence à moi, ou en tout cas une de mes forces, c'est de plutôt bien cerner les gens, de capter leurs forces et de positionner en fait. les personnes là où c'est mieux qu'elles soient, pour elles-mêmes déjà, et puis dans les entreprises ou les structures dans lesquelles on est. Et donc j'avais fait pas mal de mouvements dans la structure, il y a eu pas mal de départs avec mon arrivée, mais il y a eu aussi des mouvements et des embauches. Et j'ai proposé, il y avait un secteur de la MJC qui était un petit peu en deçà de ses capacités, je souhaitais le développer, et on a... pas mal discuté et je me suis dit qu'il était vraiment fait pour pouvoir gérer ce secteur-là. Et donc, comme il m'avait dit que de toute façon, il allait arrêter les cours à la MJC, j'ai dit écoute, on va proposer ce poste-là. Et la MJC a lancé une offre interne en fait. D'abord, ils sont deux à avoir postulé. Et donc, c'est lui qui a eu le poste. Et malheureusement, ça n'a pas duré très très très longtemps cette histoire parce que tout ce qui... Ce qui a été fait à ce moment-là, sur cette courte période, a été très bénéfique pour nous comme pour les structures. Et c'est là où on a vraiment pu travailler ensemble, se rendre compte de nos valeurs communes, de nos envies communes, et de notre vision aussi, de ce qu'on souhaitait présenter aux gens, ce qu'on avait envie de porter, en fait. Et ça n'a pas été possible dans la structure où on se trouvait. Ça ne correspondait pas. Soit c'est la structure qui ne correspondait pas, soit c'est nous qui ne correspondions pas, mais en tout cas, il y a un problème de correspondance.
- Speaker #2
Divergence d'opinion. Voilà,
- Speaker #1
divergence d'opinion. Oui, tout à fait.
- Speaker #0
Quand on a une vision, c'est ce qui est essentiel. Quand on crée une entreprise, le plus dur, c'est de trouver sa vision. Donc déjà, si vous aviez la vision, c'était déjà pas mal.
- Speaker #1
C'était déjà pas mal. Après, la MJC, puisque c'est cette structure-là, c'était une association qui a une soixantaine d'années, donc avec une assise quand même assez forte et un ancrage bien costaud.
- Speaker #0
Oui, évidemment.
- Speaker #1
Et du coup, avec... avec un positionnement, une envie de mouvement, mais pas forcément la volonté profonde de le faire. En tout cas, pas tout de suite. C'était compliqué. Et donc, on a eu des divergences, effectivement, internes, entre la volonté vraiment de la structure de bouger et en même temps, la non-mise en.
- Speaker #2
possibilité de ce mouvement en fait et donc on dit stop tous les deux c'est pas facile quand il y a une vision surtout que là c'était commun on a été réunis par la vision et c'est pas forcément facile de dire On a la vision, on connaît les moyens d'y arriver, mais on ne peut pas le faire.
- Speaker #0
Il faut partir. Il fallait partir.
- Speaker #2
Ce n'est pas forcément facile parce qu'on voyait le potentiel. Quand tout est aligné pour le faire et qu'il y a juste un truc qui bloque, se dire qu'il faut partir, ce n'est pas la première solution. Avant, on en tombe malade, on en rage.
- Speaker #0
Pas la nuit.
- Speaker #1
On quitte un poste qui est rémunéré à hauteur de... sympathiquement, quand même. C'est ça. Sur 35 heures. Enfin, voilà, un cadre qui est...
- Speaker #2
Qui est toute la sécurité.
- Speaker #0
Qui a beaucoup de sécurité et qui est le salariat pour l'entrepreneuriat. Enfin, il n'y a pas de secret. Là,
- Speaker #1
en l'occurrence, on quittait surtout le salariat pour le chômage. Il fallait quand même...
- Speaker #0
Mais parce qu'il fallait une phase de transition qui était peut-être nécessaire. Oui. Parce que le chômage, ce qui ne vous a pas permis de construire l'entreprise.
- Speaker #1
Alors, du coup, en fait... Notre premier point clair dans la mare... Ça a été de créer une autre association, la nôtre. On a créé une autre asso qui s'appelle le Kraken, qui est une association tentaculturelle, comme on l'a appelée, c'est le mot trouvé par Anthony.
- Speaker #2
C'est un vrai bazar.
- Speaker #1
Un bazar. Avec différentes thématiques, il y avait trois axes principaux. Une structure très essentielle pour nous, parce qu'elle nous a permis de nous trouver, pour le coup, vraiment. tous les deux, d'échanger vraiment et d'avoir ce temps-là pour nous. Malheureusement, la vie associative, c'est compliqué.
- Speaker #2
c'est très politique là pour le coup c'est de nouveau très politique ça a été compliqué parce que c'était politique on s'est un peu fait absorber par ça ça a été un peu compliqué et puis à un moment on s'est dit ça
- Speaker #1
va pas dans le sens de nos valeurs en fait quand on s'est retrouvé à se disputer mais à un niveau vraiment on a eu une clade d'un autre monde où vraiment on se déchirait et on s'est dit C'est pas possible. On peut pas se...
- Speaker #2
Pour essayer de... Les deux avaient tort. On était en train de se disputer pour dire que quelqu'un d'autre essayait d'avoir raison sur nous. C'est atroce.
- Speaker #1
Donc finalement, on a pas abandonné. L'association existe toujours. Elle est là. Elle est retournée dans son trou d'eau. Notre petit kraken, il s'est replanqué pour le moment. Et du coup, on a réfléchi sur autre chose. On s'est dit, bon, nous, en fait, on veut travailler ensemble. On veut créer quelque chose ensemble. c'est vraiment important pour nous, c'est ça qui nous porte. Malgré les difficultés. Et donc, on a réfléchi autrement. Et on est parti sur un système de société. Et on a créé d'abord une holding. Qui est notre société mère. Et à partir de celle-là, on a créé ensuite AB Photo. Donc Anthony Buck Photographe. Qui est la première de nos sociétés filles. Parce que nous avons plein d'idées.
- Speaker #2
C'est le problème de la multipotentité.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #2
C'est qu'il y a une logistique et une ingénierie entrepreneuriale derrière qui doit être cohérente.
- Speaker #0
Voilà, c'est pas évident. On en parle souvent dans les podcasts. Ce qui est hyper difficile, c'est quand tu as plusieurs domaines de compétences, mais que tu les mets à un niveau professionnel, c'est comment expliquer qui tu es, ce que tu fais. Est-ce qu'il y a des points communs et que tu arrives à rassembler les deux ou est-ce qu'il faut séparer ? Moi, j'ai fait des formations. Je l'ai expliqué dans des podcasts précédents. On m'a dit, tu fais trop de choses, il faut séparer, après on m'a dit non, il faut regrouper. Je me suis retrouvée à un moment donné où j'étais complètement perdue. Donc j'ai de nouveau pour l'instant groupé un certain nombre de choses parce que je suis en pause dans les activités professionnelles. C'est le podcast et la lecture qui prennent le dessus. Mais notamment j'ai eu une conversation avec quelqu'un que vous connaissez très bien, que j'aurai bientôt. mon micro qui est Christelle Froger et Christelle un jour je l'ai au téléphone et elle me dit parce que en multipotentialité on peut pas faire mieux je pense et Christelle me dit écoute Cécile je pense que tu as trop de pages ou trop de comptes ou trop de choses ouvertes je dis ouais mais les gens m'ont dit qu'ils se retrouvaient plus un coup je fais des bougies un coup je crie un coup je fais ceci un coup je fais cela elle me dit ouais mais il faut que t'expliques aux gens que t'es comme ça et en fait on t'aime comme tu es pour ce que tu es et ce que tu fais. Et une fois que les gens ont intégré... Tu étais comme ça, que tu faisais plein de choses en même temps. Alors, j'insiste sur ce terme de multipotentialité parce que les gens ne le connaissent pas bien. Et encore une fois, ça n'a rien à voir avec le potentiel intellectuel ou autre. Ça peut être associé, ça arrive quand même souvent que ce soit associé, mais ce n'est pas une obligation. Et effectivement, quand on arrive à trouver sa ligne directrice, c'est beaucoup plus simple en termes de communication, en termes de temps, en termes d'images. C'est ça. Et à la limite, on en revient à ta spécialité Anthony qui est le portrait, mais à la limite, comme tu es le reflet de ton entreprise, c'est un peu toi le produit. En gros, tu as une photo de toi et tu vends tout ce que tu fais ailleurs parce que les gens viennent pour ce que tu fais. Et ça, c'est donc un service que tu proposes, tu es passionné par le portrait.
- Speaker #2
Oui, mais effectivement, comme tu disais, c'est assez difficile de définir. de définir ce qu'on fait quand on fait plein de choses, même au sein d'une même branche, parce que je sais que j'ai une autre entreprise avec ma compagne, où ça supporte notre activité musicale, mais ça supporte aussi des ateliers culturels, il y a même pendant un moment on vendait des instruments, on faisait de la production déléguée, s'il y avait besoin d'enregistrer un groupe, c'était possible, et ça c'est que la partie musique. parce qu'il y a la partie photo aussi et donc du coup quand on se retrouve avec quelqu'un qui nous dit qu'est-ce que tu fais bah assis-toi pour la prochaine demi-heure je vais t'expliquer ce que je fais c'est pas facilement intégrable c'est pas facile à intégrer socialement je sais on va passer une demi-heure à parler de ce que moi je fais alors qu'il a posé sans doute une question anodine à laquelle il voulait que je réponde je suis gestionnaire de patrimoine c'est très très compliqué et moi je rigole beaucoup parce que euh
- Speaker #0
On s'est rencontré la semaine dernière lors de la porte ouverte qu'on a fait pour l'assaut L au pluriel. Et du coup, ce qui est très rigolo, c'est que j'ai eu beaucoup de femmes au téléphone avant qu'elles viennent pour me donner des crémeaux horaires, des heures de passage, etc. Même si au final, on a été complètement débordés, il faut le dire. Notre événement a très bien fonctionné. Et il y a beaucoup de femmes que j'ai eues. au téléphone avant. Et justement, comment détecter un multipotentiel ? Et bien c'est très simple. Quand tu dis, que fais-tu ? Et que la personne te dit, alors.
- Speaker #2
Ça commence toujours comme ça.
- Speaker #0
Et donc là, je rigole, et du coup ça met tout de suite à l'aise la personne. Je le dis maintenant directement, je pense que je suis face à une personne multipotentielle, et du coup les gens, ou même s'ils ne connaissent pas le mot, je vais rentrer un petit peu En fait, tu fais plein de choses, etc. Et tout de suite, la personne, elle est... C'est comme le ballon qui s'est dégonflé. Elle se dit, je suis en face de quelqu'un qui comprend qu'on peut faire plein de trucs. Et là, elle va y aller, elle va se confier, elle va s'ouvrir. Et c'est hyper important, je trouve, d'en parler parce qu'on n'en parle pas assez. On a été mis dans des cases. On vient d'une époque où il fallait avoir le métier, le CDI, hyper important. Et puis, en gros, tu es marié avec ta boîte et ton boulot pour toute ta vie. Et puis... Et puis tu as cette case et tu ne peux pas en sortir. Mais moi, je ne suis pas d'accord. Et pour moi, il n'y a pas une seule voie professionnelle. Il y en a plein. Il n'y a pas qu'un loisir. Il y en a plein. Après, le plus difficile est peut-être de réussir à tout allier. Donc en faisant plusieurs boîtes ou une seule et en voyant les choses. Quel avenir vous imaginez ? Comment vous voyez le développement d'entreprise ? Qu'est-ce qui vous anime aujourd'hui ? Qu'est-ce que vous voudriez transmettre ?
- Speaker #2
Merci.
- Speaker #0
C'était une grande question.
- Speaker #2
On a à peu près les mêmes valeurs. Donc on se bat pour les mêmes choses. C'est à la fois l'expressivité, il y a toujours de l'art dedans. Et donc du coup, même si là on passe par la photo, moi ça me ferait du bien d'avoir une activité photo qui soit saine par rapport à celle que j'avais vue précédemment où j'étais tout seul. Et en gros, je me suis... tu es fait un peu broyer par le milieu donc là d'avoir une activité artistique saine c'est toujours plaisant mais ça permettra aussi on espère d'ouvrir d'autres choses c'est
- Speaker #1
le but c'est le but je sais que je ne me dis pas du tout artiste parce que je ne pense pas l'être ce qui ne m'empêche pas d'être créative merci en revanche j'aime les artistes profondément c'est des gens qui me passionnent qui ne sont pas forcément toujours simples
- Speaker #0
C'est le côté artiste, c'est normal.
- Speaker #1
Il y a à aborder,
- Speaker #0
à accompagner,
- Speaker #1
il y a des phases un peu difficiles, de remise en question, de stress, d'angoisse, et puis de légitimité aussi, en tant qu'artiste, de se dire, pourquoi plus qu'un autre ? Mais moi, j'ai cette...
- Speaker #2
Le bon gros complexe.
- Speaker #1
Le bon gros complexe.
- Speaker #0
De l'imposteur. On l'a tous.
- Speaker #1
Il y en a plus que d'autres. Bien sûr.
- Speaker #0
C'est ça. On essaye, et pareil au pluriel, on essaye aussi avec des ateliers. On se rend compte qu'on est confrontés tous aux mêmes problèmes.
- Speaker #1
La légitimité en tant que personne déjà, dans une société, et de valoriser ce qu'on est. Et moi, je travaille avec beaucoup d'artistes de plusieurs disciplines. La chose revient toujours, ce côté... c'est terrible à dire mais avec un égo qui cache beaucoup de manque de confiance d'angoisse etc mais donc un égo quand même assez fort parce qu'il faut bien être là et du coup il faut aussi dire mais non c'est pas parce que t'as cet égo que t'es sur l'activité artistique y'a pas le choix c'est important mais du coup c'est aussi dire ça t'as le droit d'y aller et on va faire en sorte que et donc moi mon rôle il est aussi là c'est De voir des talents, de voir des artistes et de dire, là, il y a quelque chose et vraiment, écoute-toi et on y va. Et donc sur les photos, notamment pour Anthony, moi je l'ai connu, il était prof de chant et de guitare et je n'ai rien à en dire à part que c'est impeccable. Il est très bon et très doué, tout va bien. Mais la photo, bizarrement, il la mettait en arrière-plan. Alors qu'en fait, c'est celle-là qui, à mon sens, nécessitait d'être vraiment... Oui,
- Speaker #0
mais parce qu'à ce moment-là, Anthony, dans ta vie, tu étais prof de chant, prof d'éditeur peut-être.
- Speaker #1
Mais il a toujours été photographe quand même. Oui, mais c'est difficile.
- Speaker #0
On en revient à ce que je disais. C'est tellement difficile d'assumer plusieurs casquettes en même temps. Parce que, regarde, si tu remplis un formulaire profession, tu mets quoi ?
- Speaker #2
Tu fais tout.
- Speaker #1
Tu mets chef d'entreprise.
- Speaker #0
J'allais dire, c'est exactement ce que j'allais dire. Mais du coup, il n'y a que cette possibilité-là. Il est sorti. Il faut partir du monde salarial.
- Speaker #1
Il faut pouvoir se coincer.
- Speaker #2
Après, la question se posait moins parce que j'avais vécu quasiment un traumatisme avec ce truc-là. Donc, jamais je ne me serais dit photographe parce que la dernière fois que je l'ai dit, je me suis pris des coups de bâton comme jamais. Du coup, il y avait ce truc de qu'est-ce que tu fais ? Je fais sans doute tout, mais pas photographe. Ne serait-ce que revenir, c'est déjà un chemin.
- Speaker #0
C'est un beau chemin. On est content de t'avoir, alors on t'a connu, moi j'ai fait ta connaissance aujourd'hui même, donc c'est génial d'enregistrer le podcast directement. J'ai rencontré Véronique la semaine dernière lors des Portes Ouvertes, et quand j'ai demandé à Véronique ce qu'elle faisait, elle m'a dit qu'elle était là pour permettre à son associé d'exercer son art. Donc en fait, c'est toi qui a été mis en avant tout de suite, et pas elle, et... Après elle m'a expliqué qu'elle était là Pour gérer Tout ce qui est autour Pour que toi tu puisses te consacrer A ce qui te passionne Est-ce que je me trompe ?
- Speaker #2
Non franchement ce serait vraiment génial si c'était ça Malheureusement
- Speaker #0
Mais c'est pas grave
- Speaker #1
Alors moi c'est ce que je pense Lui c'est pas ce qu'il pense
- Speaker #2
Malheureusement je me retrouve quand même à faire de l'administratif Et ça c'est vraiment étrange Ouais mais
- Speaker #0
Je sais. On était tous obligés.
- Speaker #1
C'est terrible. Non, non, mais c'est lui qui a fait les statues de la société. J'ai honte.
- Speaker #2
C'est hautement artistique.
- Speaker #1
C'est hautement artistique.
- Speaker #2
C'est une activité de haut vol. Non, mais du coup, on ne veut pas... Oui, c'est ça. Mais en plus, on ne veut pas... On ne veut pas se limiter à ça, on ne veut pas juste se limiter à ce que... Alors, que moi je puisse m'exprimer, c'est exceptionnel, c'est super bien, mais on se tournera sans doute vers d'autres artistes à un moment, si on pouvait ouvrir des lieux qui accueillent de l'art... d'autant mieux et en fait tout dans cette lignée là de donner de la dynamique et un pouvoir d'expression à ceux qui ne l'ont pas forcément peut-être rendre aussi l'art accessible à pas mal de gens parce
- Speaker #0
qu'on croit souvent que l'art est inconcevable mais accessible c'est pas vrai, on peut pas spécialement penser qu'aux beaux-arts ou aux choses comme ça, alors moi c'est un domaine qui me parle parce que si j'ai J'aurais fait l'école Boulle, Paris, et voilà, et ma vie en a décidé autrement, le chemin qu'il a fallu que j'emprunte a été différent, mais ça restera quelque chose de très fort, et d'ailleurs l'école Boulle est hyper présente dans les bouquins que j'ai écrits, et ce n'est pas pour rien, mais rien n'est par hasard, après on ne revient pas sur ce qu'on est, mais c'est vrai que l'art, il y a plein plein de façons de s'exprimer par l'art, et on est, donc nous on est à côté des Vaux, on est en Normandie, et là on est en Normandie, On enregistre le podcast chez la présidente de l'association Hello Curiel, donc chez Katia, et on est à l'auberge de la Comtesse. Et du coup, en étant à l'auberge de la Comtesse, on a un très beau lieu, qui est aussi une salle de réception, et potentiellement, à revoir avec Katia, mais Katia c'est quelqu'un qui adore l'art et qui adore la culture, et peut-être qu'on pourra faire un projet ici, ou ouvrir peut-être une expo. On pense à faire avec l'asso différents salons sur différents domaines. Tu as complètement ta place sur l'art, sur la caractère, etc. Après, est-ce que c'est un lieu qui t'inspire ? Est-ce que c'est un lieu dans lequel tu te vois venir faire des photos ?
- Speaker #2
C'est texturé, il y a du bois, on s'y sent bien, c'est naturel, c'est lumineux. C'est l'endroit parfait, effectivement. On aime un peu les deux choses. C'est très grand. Et puis ouais, l'accessibilité de l'art, c'est vraiment quelque chose qui est... C'est un combat qui est très compliqué. Parce qu'on se bat pas pour... C'est pas comme si les gens voulaient accéder à l'art et y avaient pas le droit. C'est vraiment genre, les gens n'accèdent pas à l'art parce qu'ils pensent ne pas y avoir le droit. C'est ça,
- Speaker #0
parce que ça paraît tout de suite... Quand tu parles des besoins, etc., c'est églitisme. Moi, j'ai fait... J'ai redoublé ma seconde. Ma première année de seconde, je voulais absolument faire art plastique. Et donc, j'ai fait un plastique. Tu vois, j'ai fait un plastique. Mais sauf que ça n'a pas collé du tout. Mais sur les gens qui étaient complètement fumés, mais fumés qui, voilà,
- Speaker #2
qui arrivaient en cours dans un délétant, qui fumaient des choses,
- Speaker #0
ce qui n'était absolument pas mon cas, parce que pour le coup, moi, j'étais quelqu'un d'hyper cadré, je n'ai pas compris cette espèce de, de soi-disant fibre artistique, parce que quand je parle des gens qui étaient fumés, et je... Tu parles de ma prof aussi. C'était deux profs, une femme, la femme particulièrement. Et du coup, je ne me suis pas retrouvée dans ce monde où ça ne parlait que du magazine des beaux-arts, apprendre des trucs, Gauguin, machin, truc bidule. Et finalement, on te donne un texte et on te dit tu dois interpréter ça sur une toile et on te juge là-dessus. Mais comment on peut te juger sur... Enfin, chacun a sa propre interprétation d'une chose et tu te retrouves avec... Tu ne sais pas comment on peut te juger. Donc ça, ça m'a fortement dépu. Et ça me fait penser à une petite anecdote. Mon fils, je ne sais plus du tout en quelle année de collège c'était. Il a beaucoup de qualité, mais il est quand même partisan du moindre effort. Et le dessin, ce n'est pas son truc. Et le prof d'art plastique a donné un sujet qui était le minimalisme.
- Speaker #1
Il a fait un point ?
- Speaker #0
Il a fait un point sur une feuille, il a donné. Et il a hésité à rien faire. Et il a rendu la feuille blanche. mais il a eu peur d'avoir d'avoir d'avoir la ville était le culot et en fait il a eu une excellente note et moi jamais j'aurais fait ça j'aurais fait un petit truc mais j'aurais fait un truc menu il a fait que le point et bah oui ça peut être une forme d'art et tu vois des choses donc donc on est d'études d'art classique n'ont pas plu en l'occurrence parce que tu trouvais que ce monde était trop en plus j'étais dans un lycée de chartres assez bourgeois tout ce monde était trop trop inaccessible Oui.
- Speaker #2
Je pense qu'il y a une partie où c'est un peu fait exprès aussi. C'est fait exprès. Ça permet de garder... Ça permet de se donner une... une sorte de niveau en fait on n'est pas comme les autres on a le privilège de comprendre l'art alors que n'importe qui peut être critique de ce qu'il voit on en a parlé tout à l'heure chacun est capable de dire tout le monde n'est pas capable de dire ce qui se passe dans les oeuvres ce qui est fait, les techniques et tout ça tout le monde n'est pas capable de parler de ça par contre tout le monde est capable de dire s'il aime bien ou s'il n'aime pas si ça le touche si ça ne le touche pas et de donner justement aussi un ressenti,
- Speaker #1
c'est à dire juste dire j'aime, j'aime pas, bon oui mais qu'est-ce que tu entends par ça, qu'est-ce qui te parle et là les gens vont vous dire des choses et c'est ça là,
- Speaker #2
c'est ce qu'on ressent et moi j'ai eu j'aime pas du tout ça parce que ça me rappelle mon chien qui était une saloperie il était un petit peu
- Speaker #1
mais en fait de toute façon ça fait toujours un écho à soi On ne peut pas être... Les gens qui disent qu'ils sont insensibles à l'art... C'est pas possible.
- Speaker #0
Parce qu'en fait,
- Speaker #1
l'art, déjà, il est partout.
- Speaker #2
Et puis c'est quelque chose d'interne, l'art. C'est privé. L'art, c'est pas uniquement imprimé sur l'œuvre. L'art, c'est pas l'œuvre, c'est ce que l'œuvre fait chez soi. Et c'est ça, l'art, c'est la communication entre l'œuvre, enfin, entre l'artiste par l'œuvre avec le lecteur. Oui. Et c'est comme un bouquin, c'est comme n'importe quoi, en fait. C'est comment on va le lire et ce que ça va dire.
- Speaker #1
de ce qu'on pense par exemple j'ai un petit garçon qui a 5 ans je lui fais découvrir plein de choses là je découvre en ce moment que sa passion c'est vraiment le rock limite le métal alors que c'est pas du tout un univers musical moi par exemple c'est le rock mais le métal pas vraiment et en fait je lui ai demandé un peu ce qui se provoque chez lui et c'est la batterie c'est la guitare c'est le rythme voilà des choses comme ça. Il n'a que 5 ans. Donc ça veut dire que déjà, ancré en lui, il se passe des choses. Donc l'objectif derrière, quand on est parent, mais pas que, l'école, le reste de l'environnement, il est aussi là pour nourrir ça et dire, mais tu as tout à fait le droit et tu peux y aller et puis tu vas découvrir aussi d'autres choses parce que c'est aussi ça l'intérêt. Et tu es spectateur avant d'être acteur en fait de quelque chose. Donc tu as le droit de découvrir plein de choses, etc. et je trouve que c'est quand on n'est pas artiste soi-même parce que tout le monde ne l'est pas on n'est pas tous dans cette expression là on a par contre tous cette sensibilité là de ressentir quelque chose quand on voit ou qu'on entend une oeuvre j'aime ou j'aime pas c'est tout le monde ce que tu dis mais après ce qui est intéressant c'est de l'expliquer de mettre des mots dessus mais tu n'es pas capable de le faire comme les lampadaires il a fait une série sur les lampadaires et on
- Speaker #0
C'est marrant, Anthony, on s'est rencontrés que depuis quelques heures.
- Speaker #2
Enfin malade.
- Speaker #0
On a énormément de points communs.
- Speaker #1
Toi aussi tu aimes les lampadaires ?
- Speaker #0
J'aime les lampadaires et j'aime les portes, on peut peut-être en parler parce que...
- Speaker #2
En fait j'ai fait une série de photos instantanées. En fait, je les ai appelés comme ça, c'est les neufs. D'accord. Parce que c'est neuf photos instantanées. Je n'ai pas le droit à plus sur un sujet. Alors là, j'ai commencé par les lampadaires. Parce que les lampadaires, je trouve ça fantastique. Parce que genre, ils ne servent quasiment pas. Mais ils sont tout le temps là. Mais ils ne servent quasiment pas. Ils servent quelques heures. Mais la plupart du temps, ils sont éteints. Et ils sont là. Et ils sont présents. Ils sont très présents. Et puis, ils font de la lumière. lumière vers le sol, donc il nous empêche un peu de regarder les étoiles et tout. C'est des espèces de... On râle quand ils sont éteints. Des monstres nocturnes, oui, on râle quand ils sont éteints. Quand ils sont allumés, on râle aussi parce que c'est de la pollution lumineuse. Je veux dire,
- Speaker #0
ça dépend où, ça dépend des moments. Oui,
- Speaker #2
voilà, ça dépend où, mais ça dépend des moments. Mais sauf qu'ils sont tout le temps là et ils ne servent pas tout le temps. Et donc, du coup, c'est un peu étrange. Mais du coup, c'est des séries un peu obsessionnelles en se disant j'ai pris neuf... lampadaire différent et j'ai pas le droit à plus j'ai juste besoin de je me fais du mal je me fais du mal je me fais du mal et du coup je me dis j'ai 9 photos pour pour couvrir le le principe des lampadaires.
- Speaker #0
Mais du coup, c'est vachement bien parce qu'on revient à ce qu'on a dit tout à l'heure avant d'enregistrer le podcast. On parlait de la pollution numérique. Et on bombarde de photos. On revient de vacances, on a 3000 photos qui vont rester dans le téléphone. Moi, je sais que je me force à les trier, mais même en sortant, je me force à les trier parce que j'en fais des albums photos. Moi, je n'ai plus en photos, mais en albums maintenant, en coulisses. Et donc là, c'est bien obligé de faire un choix parce que ça compte. quand même une fortune, un album comme ça. Et puis du coup, on y fasse parce qu'en fait, elle ne te sert à rien. Et là, du coup, ton approche, elle est aussi géniale dans le sens où, je ne dis pas que tu ne vas prendre qu'une seule photo, tu te limites à neuf photos, mais sur une photo que tu vas avoir, tu vas avoir plusieurs essais. Ou alors,
- Speaker #2
tu fais vraiment... Ah non, c'est neuf photos.
- Speaker #0
C'est vraiment un one-shot.
- Speaker #2
J'ai neuf photos. C'est vraiment un one-shot. Si elle est ratée, c'est foutu. C'est foutu.
- Speaker #0
Elle n'est pas ratée, elle fait partie de la série. Voilà. C'est foutu.
- Speaker #2
et elle expliquera que à ce moment là j'ai merdé ça arrive mais il y a ce truc c'est vraiment cette contrainte là de dire tu n'as pas le choix et en plus c'est instantané donc c'est pas retouchable je peux rien y faire en fait génial comme tu disais tout à l'heure t'avais ton appareil photo de jetable c'est exactement ça sauf que là j'ai 9 prises et pas plus et donc du coup comment couvrir un sujet avec 9 prises surtout qu'on en parle mais aujourd'hui il a faut... Tu dis la photo elle est partout et surtout que la photo elle a toujours une fonction c'est à dire qu'on prend les événements par exemple tu vois il y a un anniversaire on prend le gâteau avec la personne qui souffle elle a fonction de témoin là quand je prends les lampadaires il n'y a pas de fonction il y a juste expression c'est un peu étrange mais ça conduit exactement à ce qu'a dit ton fils quand tu l'as vu c'est genre mais pourquoi il a pris des photos en photo des lampadaires
- Speaker #0
par contre moi tu vois comme quoi c'est subjectif parce que moi je vais adorer parce que les lampadaires sont souvent différentes ils ont des formes qui m'interpellent et en fait je trouve qu'il y a une beauté il y a de l'art dedans donc pour moi c'est une oeuvre d'art la
- Speaker #2
question c'est pourquoi il a pris en photo des lampadaires est-ce que tu trouves ça beau ça ça va être propre à chacun est-ce que tu trouves ça beau et si tu trouves ça beau pourquoi tu trouves ça beau Si tu trouves ça moche, pourquoi tu trouves ça moche ? Parce que ça peut être l'expression urbaine, c'est du béton, c'est du métal, c'est moche, ou les formations ne sont pas très esthétiques et tout. Oui, mais du coup, c'est des trucs que tu ne regardes pas. On ne les regarde jamais, les lampadaires.
- Speaker #0
Sauf des gens comme nous.
- Speaker #2
Sauf des gens qui marchent la tête en l'air.
- Speaker #0
qui se fait en voiture et qui dit arrête toi là parce que là il y a le lampadaire non mais en même temps c'est ce qui donne aussi un sens et peut-être aussi une je cherche mon mot Je veux dire une traçabilité, c'est pas ça le mot mais répertorié à un moment donné de la vie il y a eu ces lampadaires là, puis après cela moi je pense à mon village qui est en travaux parce qu'ils enterrent des lignes et du coup les lampadaires changent, ils sont plus reliés avec les fils, ils sont beaucoup plus beaux,
- Speaker #2
ils ressemblent il y a une question esthétique c'est esthétique,
- Speaker #0
c'est joli mais à côté de ça tous les travaux qu'on fait pour ça Est-ce que ça vaut le coup ? Est-ce que ça vaut le coup de ne plus pouvoir circuler, de payer autant de travaux, de défoncer toutes nos routes pour enterrer des lignes, pour que ça soit juste un peu plus beau lorsqu'elles sont déjà là, pour nous mettre à l'abri ? Attention, je suis hyper consommatrice d'internet, etc. Mais c'est vrai que ça ne fonctionne jamais comme il faut. On râle tout le temps. Et donc, enterrer tous ces réseaux-là, ça va nous permettre d'avoir un certain confort. Mais voilà, est-ce que ça vaut le coup ? Tu vois, on peut rentrer dans plein, plein... ...de questionnement avec une photo...
- Speaker #2
Avec une photo, c'est ça ? C'est ça, c'est... C'est ça le but,
- Speaker #1
effectivement.
- Speaker #2
Et on prend sur soi le... Le truc de se poser la question, de poser la question juste aux autres. D'interroger, c'est ça, d'interroger, de se dire... Alors, moi, ça me fait du bien. Photographiquement, ça me fait du bien. Parce que du coup, je me dis... C'est une autre façon de penser la photo. D'habitude, je prends de la photo numérique. Je peux faire 15 essais, 20 essais. Je peux retraiter. Ensuite, s'il y a un truc qui ne va pas, je peux corriger. Là, je n'ai aucun choix. J'ai à peine des réglages parce que les appareils instantanés permettent vraiment très peu de réglages et donc là il faut que je fasse avec ce que j'ai et je me dis quand même il ne faut pas que je foire et tout si j'en ai une de foirée ça fait partie du jeu voilà exactement en disant bon bah là les conditions étaient peut-être pas bonnes mais c'est quand même assez difficile de s'imposer ça parce que c'est difficile de trouver 9 lampadaires différents euh et puis il y en a des il y en a des bien, il y en a des pas bien pour moi, il y en a qui représentait quelque chose, il y en a d'autres non c'était assez difficile et puis effectivement il y en avait des lignes enterrées des lignes pas enterrées je t'explique pas le moment, il a fallu les ranger les mettre côté à côté et elles ont un ordre elles sont pas rangées et c'est ça la difficulté je pense de l'art aussi et c'est pour ça que je pense que le côté art artistique et pas forcément accessible c'est parce que c'est compliqué à expliquer moi j'aurais du mal à expliquer déjà pourquoi c'est dans cet ordre là et pas dans un autre mais par contre je pourrais le montrer je les mets dans cet ordre là et j'échange de photos et je dis est-ce que c'est bien ? Bah non c'est moins bien Vous ne pouvez pas expliquer Je ne peux pas expliquer Et pourtant Et pourtant il y a du Comment on appelle ça ? Une espèce de concordance des avis. C'est-à-dire que si je les mets autrement, on va me dire que c'est peut-être un peu moins bien que tout à l'heure.
- Speaker #0
Peut-être qu'il y avait une suite, une évolution dans la forme ou dans la lumière.
- Speaker #1
Non, mais en fait,
- Speaker #2
c'est vrai. Et puis, il y a des choses qui sont... On croirait que c'est objectif et que c'est subjectif et que ce n'est pas forcément. C'est-à-dire qu'il y a une espèce de subjectivité commune. Un peu.
- Speaker #1
Parce que quand on a positionné les photos, c'est vrai que nous deux déjà,
- Speaker #0
les choses bougeaient.
- Speaker #1
Il y avait un ordre qui se créait lui-même et quand à un moment donné il y a eu un mouvement... Ça a plu. C'était assez surprenant. Et on ne se l'est pas demandé. On se l'est dit entre nous. Mais c'est un peu comme quand vous allez voir un concert. Pourquoi il y a une chanson, tout le monde l'adore. Et tout le monde aime cette chanson-là en particulier. Parce que dans cette chanson-là, il y a des accords qui parlent à tout le monde, qui vont faire vibrer en même temps.
- Speaker #2
Ils sont plus expressifs que d'autres.
- Speaker #1
Il y a des pièces de spectacle, des pièces de théâtre. Pourquoi tout le monde l'adore ? Pourquoi on parle toujours de Shakespeare ? Est-ce qu'il est plus exceptionnel ? qu'un autre auteur, certainement qu'il a une manière, une approche, une façon d'écrire qui, nous, êtres humains, va peut-être plus nous tenir. Donc, évidemment, il y a de l'art partout. Il y a quand même des choses qui font plus consensus que d'autres. Et le but, par contre, c'est toujours de dire, vous avez le droit à. Ça, c'est un essentiel.
- Speaker #2
Mais c'est compréhensible que ce n'est pas forcément facile. Parce que là, tu dis à un mec, par exemple, un long. On va expliquer là, dans ce podcast, je prends 9 lampadaires en couteau et je fais des portraits de légumes. Il y a un moment où vous allez dire, le mec est complètement allumé en fait.
- Speaker #0
Mais pourquoi tu dis portrait de légumes ? Dis, je prends des photos de légumes. C'est pas choqué, c'est parce que tu dis portrait de légumes.
- Speaker #2
C'est parce que c'est ce que c'est.
- Speaker #0
Le mec dans notre tête, ça n'a pas sens, on n'est pas habitué comme ça. On va dire que c'est un potager, il adore ça. et bah quand on va faire les récoltes je prends les photos alors ils vont être, toi tu m'as montré des belles photos de choses en décomposition moi je vais les prendre bien fraîches au contraire qu'ils sortent du potager avant d'être cuisinés mais combien t'as de photos de tomates, de courgettes et de machins t'es contente parce que c'est ta récolte parce que t'as plein de couleurs parce qu'on fait des tomates les cerises plus petites, plus grosses en forme de poire, des machins, t'as des oranges t'as des rouges, t'as des tomates vertes j'adore les tomates vertes c'est trop bon de dire et Anthony te l'a fait quand elle est séchée voilà mais j'y penserai la prochaine fois je vais te laisser un lot de tomates si tu veux bien pour ta série de 9 tomates parce qu'en fait maintenant il l'a faite donc il veut autre chose tu peux te lancer un défi c'est comme un exutoire je suis fan d'un truc tu vas voir que c'est bizarre moi aussi alors moi je suis passionnée par les voitures
- Speaker #2
et je suis fan des jantes ah oui ça ça pourrait faire partie des neufs si un jour t'as envie je te lance un défi je peux complètement la série des neufs ça ça rentre complètement ça rentre complètement dans ce truc parce que dans les séries des neufs j'avais les lampadaires j'ai aussi cette affaire encore j'ai les abribus c'est des trucs qui servent à rien on s'en sert Une fois dix minutes, et puis voilà, on s'en sert à la suspension.
- Speaker #1
Avec les jambes de voiture.
- Speaker #0
c'est esthétique plus que si on part bien de jante et pas dans Jolive dans Jolive, on va en jante et moi c'est un critère j'adore les bagnoles ça fait des années que je ne peux pas changer de voiture je suis une fan de voiture mais c'est quelque chose que je trouve beau moi une voiture je trouve ça beau je trouve ça féminin je trouve ça un peu taré elles
- Speaker #2
ont des visages en plus Oui Ce truc avec les phares, la calandre Et tout les autres Et tête de voiture Je vous dérange pas
- Speaker #0
Mais c'est comme quand je regarde un nuage Quand je regarde la lune J'ai un moiré et il me regarde Et il me dit ça va pas non Mais si il y a ses yeux là, il y a sa bouche, il y a son nez
- Speaker #2
Tu vois je trouve que La série des neufs C'est ça C'est cette espèce d'obsession Tu pourrais t'en emparer Et dire je vais prendre 9 nuages Qui me font penser à une forme Et tu vois ça pour le lecteur Alors forcément T'es quelqu'un de fêlé parce que t'as pris 9 photos De nuages
- Speaker #0
Est-ce qu'on fait pas tous Quand on est gamin s'allonger dans l'air Regarder les nuages
- Speaker #1
Tu te dis oh là on dirait si
- Speaker #0
Pourquoi on les prenait pas en photo On avait rien pour les prendre en photo Moi je suis sûre que ma fille elle le fait Je te demanderai, parce que j'ai réussi à se transmettre en tout cas ça. Elle m'appelle, maman, maman, viens voir le ciel. Et là, c'est heureux, quand il y a un ciel rose, un ciel, tu vois, qui est changeant, etc.
- Speaker #1
C'est tellement beau,
- Speaker #0
et après tu te retrouves avec beaucoup plus que neuf photos de ciels différents, quand il va y avoir des choses,
- Speaker #2
quand il y a des choses,
- Speaker #0
quand le ciel est moutonne, quand ça...
- Speaker #2
en ce moment ma passion c'est les arcs en ciel le ciel les couchers de soleil par exemple c'est hyper frustrant parce que tu peux quasiment pas les prendre en photo non mais les capteurs sont pas assez performants pour comprendre toutes les strates de couleurs qu'il y a une photo de coucher de soleil sera forcément décevante parce que à l'oeil on voit c'est un dégradé quasiment continu Et il peut y avoir un million de couleurs que l'appareil comprend assez mal.
- Speaker #0
Donc ça vous réveille le vent quand vous êtes au-dessus de ce soleil en fait.
- Speaker #2
C'est ça.
- Speaker #1
Je te parle de l'arc-en-ciel. La dernière fois je suis très heureuse parce que j'ai eu un arc-en-ciel exceptionnel devant chez moi qui était resté très longtemps et j'ai eu le temps. de faire une vraie photo et de pouvoir voir toutes les couleurs de l'arc-en-ciel sauf que malgré tout même si elle s'est réussie et bien malgré tout quand je retirais l'appareil c'est pas encore ça c'est
- Speaker #2
pas encore ça il y aura toujours cette frustration le côté un peu important de la photo c'est que c'est le côté instant et que il y a plein de trucs sur lesquels ça s'applique pas par exemple le baiser de l'hôtel de ville Moi j'ai été dégoûté d'apprendre que c'était une mise en scène Que du coup ils ont fait ça 36 fois Le mec qui penche la fille pour l'embrasser La photo est bien Mais quand on connait l'histoire C'est un peu dommage C'est la spontanéité C'est ce qui arrive,
- Speaker #0
c'est ce qui se dégage
- Speaker #2
C'est dire l'instant C'est surtout que Ça fait comme toute forme d'art Ça arrive aussi en musique Quand on joue de la musique, sur par exemple des parties improvisées ou sur la façon de le jouer, il n'y a pas deux fois où on va le jouer pareil. Là, c'est pareil. C'est-à-dire que si on ne prend pas ce moment-là, on n'aura plus jamais aucune occasion de le prendre. Genre, c'est terminé. Si tu ne l'as pas eu... C'est foutu T'auras avant, t'auras après Ouais c'est ça
- Speaker #0
Et puis si tu
- Speaker #2
La prends maintenant Peut-être que tu vas pas avoir celui d'après qui était peut-être un peu mieux
- Speaker #0
mais tu ne peux pas prendre le risque de dire peut-être que ce sera moins bien la gestion des opportunités c'est un peu compliqué il faut se saisir un instant c'est important que chacun se réalise dans ce qu'il fait dans le moment dans lequel il est dans les valeurs qu'il a envie de représenter. Ça, c'est hyper important, parce qu'on revient là-dessus, parce qu'on pourrait parler des œuvres. Mais voilà, de se retrouver dans ce qu'on fait, c'est une évidence. Ce n'est pas facile de changer de voie, de changer le métier, ou de quitter le salariat. Je ne dis pas qu'il faut tous être entrepreneurs, mais on s'aperçoit quand même, beaucoup, moi, je m'en aperçois avec Katia, par rapport à l'assaut, que ceux qui sont devenus, en tout cas, celles, parce qu'Anthony tu es là grâce à Véro qui est une femme sinon tu ne serais pas là je pense que c'est un homme normal dans un coin un peu nul mais en fait ce que je veux dire aussi et je l'ai souvent dit on va faire aussi la promotion de l'artisanat nous en général donc on a le mari de notre Cricri qui est savonnier, on le met à l'honneur il ne fait pas partie de l'assaut mais bien évidemment C'est un artisan, c'est local, on en parle. Donc moi, j'ai envie de dire à tout le monde, il faut oser. Et quand tu n'es plus aligné avec tes valeurs, où tu n'es plus bien avec la place, il faut partir en fait. Il faut réussir à partir.
- Speaker #1
Il faut réussir à partir. Et là où c'est compliqué aussi, c'est quand tu sais que tu peux apporter quelque chose, quand tu sais que tu n'es pas incompétent, quand tu sais que tu as des bonnes valeurs, que vraiment, il peut se passer des belles... des choses, et tu le sais, mais que... Pour... Tout un tas de raisons, ça ne peut pas matcher. C'est hyper douloureux. Parce que tu sais qu'il y a tout cet environnement qui est un peu néfaste, qui est un peu toxique, qui va te faire du mal, qui va te blesser, mais qui, pour autant, pourrait être hyper porteur. On pourrait vraiment s'appuyer dessus. Mais malheureusement, on ne correspond pas toujours. On n'est pas toujours en phase.
- Speaker #2
Le moment où ça va plus... le moment où tu peux plus t'exprimer peu importe que ce soit les gens peuvent avoir une activité salariale ça leur apporte la sécurité pas de soucis effectivement il ne faut pas demander à tout le monde de devenir entrepreneur parce que c'est la merde en plus il faut arrêter de dire que l'entrepreneuriat c'est trop bien il faut arrêter d'idéaliser il faut aller juste dans la plage et je fais 10 000 euros par mois et c'est tranquille il faut se suivre de la télé il faut se faire sur Insta il faut arrêter d'idéaliser ça c'est beaucoup de travail mais surtout on peut avoir un travail salarié et très bien être dedans à partir du moment où on a la place pour s'exprimer en dehors ou en dedans du travail. Et ça se passe mal à partir du moment où on n'a plus le droit de s'exprimer. En fait, l'humain ne peut pas vivre sans s'exprimer, sans expression. Donc faites-le, écrivez, faites des photos, chantez, dansez. Non, ne faites pas du théâtre quand même, n'allez pas jusque-là. Il y a des erreurs à ne pas faire. Je ne veux même pas.
- Speaker #1
Moi,
- Speaker #0
je te retrouve complètement parce que je... Je l'ai dit dans l'histoire de ce podcast, cette pause professionnelle forcée que je suis... m'a amenée ou m'a ramenée à l'écriture. Et j'aurais jamais écrit de bouquin si je n'avais pas fait ce chemin. Là, je suis allée au Salon du Livre de Paris, j'ai rencontré des auteurs qui m'ont dédicacé des bouquins, qui m'ont donné des conseils, qui m'ont dit que ce que j'écrivais avait du sens. Voilà, c'est un public pour tout. J'ai enfin lancé le podcast sur lequel je réfléchissais parce que aujourd'hui, je suis dans une situation où professionnellement, je n'ai plus rien j'ai passé de longs mois à ne plus pouvoir faire de choses et puis après tu reviens à la place que tu as dans la société et moi j'avais ce sentiment
- Speaker #2
de servir à rien, de ne plus avoir de place,
- Speaker #0
de ne plus être légitime, de ne servir à rien. Et en écrivant un bouquin et en publiant, ou en faisant un podcast, je me suis retrouvée. Je me suis dit, ou avec l'assaut. Tu vois, ce ne sont pas des choses rémunératrices. Je ne gagne pas d'argent. Je galère même financièrement en ce moment. Mais ce n'est pas grave. Ce qui m'aide à remonter la pente, c'est d'essayer d'aider un petit peu les autres et quand même de me réaliser quelque part, même si ce n'est pas rémunérateur. On ne peut pas faire ça toute la vie. On est d'accord. On est d'accord.
- Speaker #2
retrouver ce petit truc qui t'anime à un moment donné parce que sinon c'est c'est dur de remonter une pente quand on s'écrase au sol j'allais te dire dans cette situation là quand c'est difficile et tout on s'enferme dans une sorte de mutisme un peu est-ce que toi t'as ressenti ça comme le moment où t'as un peu libéré la vanne genre t'as eu une sorte de torrent d'expressivité genre t'avais besoin de d'exprimer à peu près sur tous les médias. Je me suis tué pendant trop longtemps, il faut que je fasse des trucs à peu près partout.
- Speaker #0
C'est rigolo ce que tu dis. Alors, moi, perso... qui a fait rire un peu ma famille. Je n'ai pas encore beaucoup diffusé. J'ai écrit les livres et j'ai communiqué sur les livres. Et quand j'étais gamine, mes émotions étaient passées par le journal intime que souvent on a eu. Surtout nous, les filles. Les garçons, je ne suis pas sûre qu'ils aient rempli les journées intimes, mais ils avaient le droit. Mais j'écrivais beaucoup de poèmes quand quelque chose me contrariait, plus sous un genre de... Je pourrais dire rap à l'époque, et je dirais slam aujourd'hui. Et du coup, je mettais mes émotions, qui étaient généralement de la haine et de la rancœur, par écrit. Et du coup, là, je suis revenue à ça, et ça me fait du bien. Et tu vois, la dernière fois, j'ai été sur un... Je raconte souvent, j'ai écrit un texte qui s'appelle Le Monde, qui est sur mon blog. Ce texte-là, je l'ai écrit parce que j'ai vu un post Facebook qui m'a révoltée. Le post Facebook, il faut savoir qu'Evreux a ouvert récemment un magasin du monde qui s'appelle Triangle. Et moi, quand j'ai vu la pub un magasin du monde, je me suis dit... Génial ! une fille qui adore manger asiatique, je me suis dit on va trouver, je pense à notre ami Christelle Fogé qui cuisine partout, je me dis on va trouver des choses pour faire de la cuisine plus exotique, ça va être super.
- Speaker #2
C'est cool.
- Speaker #0
C'est cool. Mais, je vais dire mais, parce que le fond du problème qui n'est pas le mien, attention, il y a une boucherie. Et bien la boucherie elle est halal, puis ce magasin se trouve au cœur de la Madeleine, à Évreux, enfin dans le quartier de la zone commerciale de la Madeleine. Et il y a eu un déferlement de haine. les réseaux sociaux, envers les musulmans et envers ce magasin par rapport à la boucherie halal mais qu'est-ce que ça peut faire aux gens c'est-à-dire pas t'as pas besoin d'avoir ce déferlement de haine surtout que c'est pas en remplacement, il y a d'autres boucheries mais moi dans un cas comme ça encore une fois il n'y a pas de politique ici chacun fait ce qu'il veut c'est juste pour expliquer que j'ai eu besoin de m'exprimer et là je me suis dit je vais répondre à un commentaire merci Je me suis dit, non, je ne vais pas le faire.
- Speaker #2
Il y a une règle simple, il ne faut jamais le faire.
- Speaker #0
Parce que je me suis dit, je vais m'exposer à une haine à laquelle je ne suis pas prête. Je ne peux pas oublier que c'est ça. Et en fait, ça ne m'appartient pas. Par contre, mon opinion, moi, m'appartient. Et donc, j'ai écrit un texte. Et je me suis libérée comme ça.
- Speaker #2
C'est le plus simple... Je pense que ça, c'est un truc qui pourrait sauver l'humanité. C'est le plus simple. Au lieu de critiquer les trucs sur les réseaux sociaux, juste... écrivez de votre côté pour vous même et puis en plus il y a un truc aussi ça c'est pareil moi je l'avais fait pas mal aussi sur la composition en musique de dire C'est important, je crois, de démystifier l'écriture. La composition, ça marche pareil. J'avais fait, à la NGC notamment, j'avais fait une espèce de conférence en ligne où j'expliquais la composition un peu, en démystifiant ça, en disant en fait, il faut arrêter d'attendre d'être touché par la grâce de Dieu pour écrire des trucs bien ou composer des trucs bien et tout. Vous pouvez le faire, règle simple. Et puis alors, il y a un truc qui est commun à tous les gens qui écrivent, qui composent et qui... peignent et qui font de la photo tous les trucs que vous avez fait au début ça va être de la merde et puis c'est pas grave et puis ça va être vraiment pourri au début et c'est pas grave il faut continuer et au bout d'un moment ça va avoir un vrai sens parce que vous allez prendre vos marques parce que vous allez savoir ce qu'il faut ce que vous vous avez envie d'exprimer et ça c'est défini et dans plein de langues moi j'ai entendu parce que je suivais des interviews comme ça d'Ed Sheeran ou ou plus vieux Paul McCartney qui ont à peu près la même direction et ils définissent ça tous les deux de la même façon c'est à dire qu'au début ils disent que vous ouvrez le robinet,
- Speaker #0
c'est de l'eau avec de la boue et puis au bout d'un moment ça devient de l'eau claire donc en fait il faut se lancer il faut le faire on peut remettre ça à l'entrepreneuriat et à nos auditeurs c'est qu'à un moment donné il faut oser il faut y aller, il faut oser et il faut quand même faire son projet on y est fait mère sur cette terre quand même, faut pas l'oublier et on se on court après je sais pas après quoi on court mais de toute façon on est tous au même endroit donc peut-être qu'il faut essayer de se réaliser ça apporterait un peu de bien-être quand même c'est plus facile de vivre avec un truc qu'on a fait et qui a pas marché que
- Speaker #2
de pas faire un truc
- Speaker #1
Mais ça, c'est...
- Speaker #0
Ne pas avoir de regrets.
- Speaker #1
Ça, c'est quelque chose qui est super compliqué, évidemment. Il y a beaucoup de personnes qui n'osent pas faire ça parce que la crainte de l'échec, c'est terrible pour beaucoup de monde.
- Speaker #0
Mais tu apprends comme ça.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. On apprend toujours de ça, mais ce n'est pas quelque chose de forcément très simple. Je vais prendre mon exemple qui est tout bête, mais moi, j'ai commencé dans le niveau associatif. J'ai touché un petit coup. Je suis allée un peu en collectivité territoriale. j'étais vraiment dans le salariat pur et dur, le jour où, en fait, je ne sais même plus trop comment, je ne pouvais plus, alors qu'après avoir quitté la MJC, j'ai postulé à d'autres choses, quand on a créé notre asso, je postulais quand même ailleurs, mais il y a eu le côté où d'un coup, Tony m'a beaucoup... amené vers ça mais je commence à en parler du coup à ma famille à mes proches et me disent parmi mon cas être entrepreneur toi mais vraiment tu as ta lame pour ça et j'avoue mais moi je la suis pas rendu compte mais en même temps c'est plus comme ça on avait besoin d'avoir la valeur validation donc en fait on existe à travers le regard de l'eau oui mais c'est aussi de se dire je ne l'avais même pas perçu je ne me le suis pas dit à moi même et c'est mieux Enfin, tu l'es ! je dirais c'est pas du tout la même chose parce qu'Anthony il l'avait déjà fait la photo mais quand je lui dis mais hé,
- Speaker #2
il s'attend par exemple on est arrivé enfin je veux dire on est arrivé à la même conclusion par deux chemins différents c'est à dire que là où tout à l'heure toi tu disais que en gros t'avais une grosse période de creux et tout et de dire que là tu te retrouvais à aider d'autres à donner dans l'assaut moi ça a été le contraire j'ai beaucoup donné en assaut et en gros là jusqu'à la fin j'en ai souffert de plus en plus et en gros je suis arrivé à un moment où on a ouvert une autre assaut ça a pas marché, on aurait pu, on aurait dû ouvrir une autre assaut parce qu'on était dans l'associatif et moi j'ai dit en fait j'ai plus rien à donner genre je suis vide Il faut que je fasse des trucs pour moi.
- Speaker #0
Nous, on a un équilibre. J'ai peur de ça. Avec Katia, on est hyper complémentaires de manière à désamorcer les situations si quelqu'un me prend trop. Alors attention,
- Speaker #2
moi je progresse beaucoup,
- Speaker #0
je me soigne. J'en perds sans aucun tabou parce que j'ai une thérapeute extraordinaire et l'hypnose m'a vraiment, je trouve, sauvé la vie. Et du coup, j'apprends. à mettre un recul que je n'étais pas capable de mettre avant. Et j'apprends à... Je vais être peinée pour toi, si ça ne marche pas ou si tu ne réussis pas. Mais je ne vais plus prendre ton émotion. Ça va être la tienne et pas la mienne. Et ça, c'est énorme. C'est ce travail-là qui est énorme. C'est arrêter de subir. Et des fois, ça m'est arrivé de téléphoner à Katia en me disant avec quelle fille il se passe ça ou elle subit ça, machin. Et elle me dit, mais tu n'es pas sa mère ou ce n'est pas ta copine ou ce n'est pas ton employé. Et Katia va avoir ce côté rationnel. Tu n'es pas leur maman, Cécile, en fait. Et il faut que tu laisses. C'est vrai, mais j'ai toujours cette volonté, pour l'instant en tout cas, vu que j'ai besoin d'exister pour me reconstruire et que je ne peux pas le faire professionnellement et de manière rémunératrice, je le fais de cette manière-là.
- Speaker #2
Mais en plus, on a cette fâcheuse tendance à essayer de vouloir sauver tout le monde, alors qu'on est sans doute les premiers à savoir, quand on a eu un parcours de vie avec des situations difficiles. on est les premiers à savoir qu'une tarte dans la gueule de temps en temps ça fait pas de mal ça remet droit des fois et donc du coup il y en a on essaie, nous naturellement on essaierait de sauver tout le monde je vais te préserver de ça alors que parfois il y a des gens qui ont besoin de ça et qui il faut pas empêcher la vie de faire son cours peut-être que ça n'arrive pas à hasard tout à l'heure j'étais en
- Speaker #0
interview avant vous, j'étais au pink spot Kofi donc chez notre ami et ça m'a raconté des choses de la vie Parce que je disais souvent le hasard fait bien les choses et il n'y a pas de rencontre au hasard. Elle nous racontait qu'un jour elle se trouve en panne sur l'autoroute. Elle se trouve en panne avec son mari, etc. au Maroc. Et donc la jauge d'essence déconnée. Et ils sont vraiment en panne d'essence parce qu'ils ne voyaient pas le niveau de la jauge. Bon, mais ils avaient un jerrycan dans la bagnole. Son mari a fait des kilomètres à pied, il est allé prendre de l'essence, armé, ils sont repartis. Et bien qu'est-ce qui s'est passé ? ils ont évité un énorme carambolage avec beaucoup de voitures elle m'a dit ça cet après-midi mais peut-être que c'était pas pour rien cette jauge qui déconnait c'était pas l'horreur ils se seraient certainement retrouvés à ce timing près se retrouver dans ce... sur le moment c'est la merde mais peut-être qu'après il faut apprendre à relativiser je dis pas que tout ce qu'il y a de bien chacun pense ce qu'il veut et j'ai pas envie de dire quand tu... Tu tombes très bas. C'est parce que j'ai capable de surmonter l'épreuve.
- Speaker #2
Oui, non, il ne faut pas aller dans l'extrême non plus.
- Speaker #0
Non, c'est l'extrême là. Mais les choses sont ce qu'elles sont. Et on ne peut pas les changer. Il y a beaucoup de choses qu'on ne peut pas changer. Donc, essayons peut-être de les apprivoiser et de faire de notre mieux pour vivre rien contre nous déjà, ensemble.
- Speaker #2
Ça fait partie de chacun. Et puis,
- Speaker #1
accepter les parts plus sombres, pour accéder à la vie. C'était qu'on n'est pas infaillible, qu'on critique ses valeurs,
- Speaker #0
qu'on ne partage pas le même point de vue, qu'on n'a pas le même sens d'intérêt.
- Speaker #1
Et que même quand on est dans une association, comme nous on l'est, de personnes qui portent des valeurs communes, on n'avance pas au même rythme, forcément. il n'y a pas de caméra c'est dommage pardon mais ce rire c'est parce que en gros j'avance pas assez vite moi je dis rien non non mais c'est il y a des moments où c'est plus long on
- Speaker #0
accepte pas tous au même rythme pour bondir c'est dur quoi enfin voilà il y a des étapes c'est dur je vous tiens le chapeau fonctionner à deux c'est pas facile ça peut être bénéfique comme tu disais pour avoir le temps d'exprimer ton âme machin truc, mais en même temps si toi tu vas plus vite que l'autre t'es frustrée parce que ça n'a pas été fait moi je sais que je suis comme ça et c'est comme ça que je me suis aperçue que j'étais une maniaque du contrôle, mais moi je suis une maniaque de rien du tout, je ne suis surtout pas maniaque d'hyménage d'ailleurs, mais en fait c'est pas vrai de s'accorder, mais c'est un partenaire de travail c'est comme un partenaire dans la vie tes collègues de boulot il faut que tu sois en adéquation tu vois, moi j'ai rencontré À un moment donné, on m'invite des problèmes avec des collègues parce que c'est des gens qui n'arrivaient pas à faire la part des choses entre je ne suis pas d'accord sur le montage de dossier. J'étais employé de banque. Non, là, je ne prêterai pas. Tandis que toi, tu prêterais. En banque, on a des codes, des alertes. Soit tout est vert et ça passe tout seul. Soit tout est rouge. Tu ne peux pas aller à la question. Tu ne peux rien faire. Soit c'est orange. Et tout est orange. C'est un peu le sujet d'interprétation. Voilà, le sujet d'interprétation. Et moi, quand je suis rentrée dans la banque, on m'a dit quelque chose de très très simple, que j'applique avec elle au pluriel en plus. Moi, on m'a dit, imagine que c'est ton argent. Tu le prêtes ou tu ne le prêtes pas. C'est facile après de prendre une décision. Tu crois en la personne ou tu ne crois pas. Et dans l'assaut, quand les femmes m'appellent et que j'ai des conversations, je ressens les gens. Je ne sais pas comment expliquer ça. Et je ne dis pas que je ne fais pas d'erreur et que tout se passera bien. Mais il y a quelques personnes où je dis non. Ce n'est pas nos valeurs. Ce n'est pas ce qu'on recherche. Ce n'est pas ça le principe. Et il faut réussir à se dire toutes ces choses-là. Je trouve vraiment... que ça aille bien donc il faut réussir à accepter d'être critiqué il faut critiquer dans le bon sens du terme pour avancer et il faut je pense on se vient toujours même de la bienveillance de la tolérance et
- Speaker #2
c'est ce qui fera avancer les choses et puis il vaut mieux être à un endroit dans lequel on est bien plutôt que de forcer dans un endroit comme tu parlais des valeurs si vous n'avez pas les mêmes valeurs n'essayez pas de forcer dans un truc allez dans un autre groupe bonjour c'est bien, vous allez forcer pour y rentrer et vous allez y rentrer et vous y serez pas bien et du coup ça va vous faire chier non acceptez l'athlétique c'est exactement la bonne comparaison ça peut vous faire plaisir de rentrer dans les 38 mais si c'est pas votre taille c'est
- Speaker #0
exactement ça et pour l'assaut on a des valeurs on a des principes de chute Tu rentres, on n'est pas mariés, si tu as envie de sortir, tu sors. Si j'ai envie que tu sortes, c'est un peu plus tard en temps. Alors, je ne vais pas prendre la décision toute seule, mais tu vas sortir aussi. C'est-à-dire qu'à un moment donné, je vais prendre le téléphone et dire là, il y a un truc qui déconne ou que je ne comprends pas. Soit on se met d'accord et hop, c'est reparti comme en 40, comme disait mon grand-mère. Ou alors, nos chemins s'arrêtent, nos chemins se séparent provisoirement ou définitivement. Mieux. c'est hyper important et moi je vois les choses comme ça et en affaires aussi et avec tes clients aussi enfin dans ton business en ton client un client tu sens pas dès le début tu auras que des liens un dossier c'est sûr tu as une merde à la banque faut pas hésiter à dire non aussi il faut savoir dire non il faut savoir refuser un projet c'est très difficile de dire non mais en fait tu gagnes un temps fou tu gagnes une énergie folle tu veux à tout prix faire
- Speaker #2
ça donne de la valeur ça donne de la valeur à ce qu'on fait aussi et t'as le droit de choisir ton client pour moi c'est comme quand tu signes un contrat de travail avec un employeur c'est dans les sens ça
- Speaker #1
y'a peu de personnes quand ils postulent qui arrivent à se mettre ça dans la tête parce qu'ils se disent je suis à la merci de, c'est lui qui a mon salaire ouais mais attends c'est un donnant donnant c'est hyper essentiel d'avoir ça et... Donc dans une collaboration, qu'elle soit là comme nous, en duo, dans une société où effectivement l'entreprise passe à un client, peu importe en fait, c'est de la... ça matche ou pas en fait.
- Speaker #2
et parfois des prises de tête il y en a c'est compliqué surtout quand on est en caractère comme ça oui il parle de lui oui en plus ouais un peu non
- Speaker #1
mais c'est là encore c'est-à-dire quand on a deux fonctionnements différents on est deux personnes différentes mais par contre unis par les mêmes valeurs on s'accroche à nos valeurs même quand ça se fight
- Speaker #2
c'est toujours ça qui nous rapproche on pourrait dire qu'on s'attache mais on s'empoisonne mais rien n'empêche
- Speaker #0
tu fais une chanson ça comment tu peux citer comme ça il n'y a pas de jugement de valeur je connais que c'est avec Christophe moi je voudrais soulever un problème je vais citer tonton David c'est
- Speaker #2
pas ouf on n'a pas le même âge et ça se ressent il m'a sorti la référence il me fait ah t'as une référence de Dieu je suis mais toi aussi tu l'as parce qu'on a 5 ans d'écart ça fait beaucoup ça fait beaucoup ça fait beaucoup ça dépend de la période c'est quand l'autre est plus vieux que ça fait beaucoup ça dépend à 5 ans près il y a des gens qui connaissaient le téléphone d'autres pas c'était les toilettes au fond du jardin 5 ans ça peut jouer beaucoup moi je voulais soulever un problème principal avec elle au pluriel on a les mêmes valeurs mais j'ai pas le bon sexe donc comment on fait ? Véronique là c'est donc ça l'association
- Speaker #0
Oh, dire ça comme ça ! Non, mais...
- Speaker #1
Je porte les ovaires pour deux.
- Speaker #2
Cool ! Alors si vous voulez fonctionner en association Assurez-vous que quelqu'un ait des oeuvres
- Speaker #0
On va avoir des problèmes de statut J'ai pas envie qu'on rentre dans ce débat On va avoir des problèmes de statut En l'occurrence par rapport A nos statuts actuels Quand effectivement Véronique parlait de toi la semaine dernière Parce qu'elle se présente Mais c'est toi qu'elle met en avant Elle dit non mais je suis actionnaire majoritaire Ah oui Limite limite mais elle se met un pourcentage, enfin deux pour le coup, au-dessus de toi et du coup, comme tu es l'artiste et que c'est la commerciale et que vous êtes un tout, vous ne pouvez pas avoir l'un sans l'autre du coup on a décidé, lui et eux, on vous ferait entrer dans l'ensemble parce que c'est les deux ou rien c'est les deux ou rien, tu l'as dit et puis et puis encore une fois on va bien voir si ça match on voit aujourd'hui que ça a l'air de matcher et que oui parce qu'en fait il est beaucoup plus simple voilà fini par venir je vais venir en réunion un peu travestie je sais pas si ça passe c'est
- Speaker #2
rapide non je peux ok d'accord tu fais bien plus c'est juste je peux pas adhérer quoi vous voulez pas en fait vous voulez pas de moi
- Speaker #0
Véro à l'adhère donc ok d'accord
- Speaker #2
Là,
- Speaker #0
on a aussi envie de faire un don.
- Speaker #2
Ce qui te frustre,
- Speaker #0
c'est d'avoir l'impression de ne pas payer quelque chose. Tu es membre noir, tu peux faire un don.
- Speaker #2
Tu sais, vous voyez les jeunes, ce que c'est d'avoir l'esprit d'entreprise.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça.
- Speaker #1
C'est vraiment raciste.
- Speaker #0
À un moment donné, si pour que tu sois légitime,
- Speaker #2
il faut que tu payes,
- Speaker #0
parce que je peux comprendre,
- Speaker #1
il n'y a pas de problème.
- Speaker #0
Il prend les virements.
- Speaker #1
Il est légitime.
- Speaker #0
par son association avec moi je pense que vous faites franchement un beau duo je suis super contente que vous soyez avec nous au sein de l'asso je suis super contente qu'on l'a enregistré parce que je l'avais dit à Anthony que c'est un peu chimique que ce serait vraiment sur le ton d'une discussion amicale on a dit pas mal de choses et on va s'arrêter là parce qu'il est déjà tard merci Et on a bien parlé, mais franchement, c'est super agréable. Et encore une fois, si vous avez envie de venir autour du micro, de parler, de raconter votre parcours de vie, votre parcours pro, faire des échanges, du partage, adhérez ou pas à notre asso si vous êtes dans le coin. Mais moi, j'ai rencontré quelqu'un sur les réseaux sociaux, deux personnes, deux filles de Toulouse. En plus, c'est rigolo et le courant, ça a matché. Donc, les réseaux, ça peut apporter aussi des belles... voilà non alors moi je pense pas aux saucisses de Toulouse je venais d'écrire je venais de finir mon troisième bouquin et dans mon troisième bouquin juste pour l'anecdote il y a un des gamins qui passe parce qu'il faut que je fasse une continuité dans mon histoire c'est une saga familiale et donc il y a un gamin que j'avais mis fan d'astronomie et lui il quitte la maison et il faut que je fasse des études et je cherche et le meilleur truc c'est à Toulouse Donc je le colle à Toulouse, ce qui est rigolo. Je suis contractée en même temps par une femme de Toulouse. C'est drôle. Et au moment où j'ai fait des recherches sur Toulouse, évidemment, ton téléphone, il est très intelligent. Si tu as fait des recherches sur Toulouse, on te propose des choses sur Toulouse. Je tombe sur Claude Nougaro avec Cécile, ma fille. Et mon père me chantait toujours cette chanson avec sa guitare. Mon père est parti il y a 22 ans, tu vois. Je le porte, sa gourmette à mon poignet. Mon père me chantait... C'est Cécile ma fille. Je n'y ai pas pensé pendant que j'ai écrit le livre. Mais quand je fais toujours mon avant-propos, une fois que le livre a terminé, j'ai eu Nougarou sur mon téléphone. Et là, je me suis dit, Cécile. Enfin, tu vois, c'est bizarre. Et c'est très étrange. Alors après, les choses comme on les prend, moi, je ne suis pas comme toi du tout à la base. Mais c'est très drôle. Donc, dans Toulouse, excuse-moi, je ne vais pas rester sur la saucisse. Je vais rester sur Claude Nougarou. c'était deux filles de Toulouse c'est forcément des saucisses moi je pense à l'airbus moi je pense à la vie rose parce que c'est ma couleur on n'avait pas remarqué que ta couleur c'était le rose on n'a pas remarqué c'est
- Speaker #2
parce que c'est une chien non mais après on reviendra souvent dans les podcasts avec plaisir on a plein de trucs à dire on peut même parler de
- Speaker #0
On va parler de la série des neuf jantes.
- Speaker #2
Ah, tout à fait. Je peux revenir.
- Speaker #0
On se défie avec grand plaisir.
- Speaker #1
Je tiens à dire quand même que moi, j'attends les autres séries des neufs. Je ne connais que la série des lampadaires.
- Speaker #0
On va avoir les jantes.
- Speaker #1
J'attends les jantes. Il y en a d'autres parce qu'il n'a pas tout dit. Mais il y en a d'autres qui sont en attente. Et j'adore les voir.
- Speaker #2
C'est très compliqué. Je suis un peu coincé sur les instantanés.
- Speaker #1
On est d'accord.
- Speaker #2
je suis sur une série difficile qui est sur mes propres tabous d'accord du coup c'est très difficile à sortir est-ce que tu peux pas faire des intermédiaires avec d'autres séries qui arrivent en toiton alors
- Speaker #0
ça on se le demande dis donc parce qu'à un moment tu peux laisser la chose poser pour qu'elle n'y arrive pas je vais vous faire une comparaison c'est assez simple c'est c'est
- Speaker #2
Moi, quand je crée une œuvre, c'est un peu comme accoucher. Est-ce que vous pourriez être enceinte d'autres choses avant d'accoucher du premier enfant ? D'autres choses ? D'un autre enfant ? En parallèle, c'est difficile. Parce que c'est vraiment...
- Speaker #0
C'est ce qui te concerne.
- Speaker #1
Il y a une difficulté à passer.
- Speaker #2
Et c'est vraiment pas une difficulté technique, c'est pas un manque de temps, c'est vraiment genre j'y arrive pas, j'arrive pas à prendre l'appareil photo pour faire la photo. C'est psychologique. Oui, c'est vraiment, j'y arrive pas. C'est un blocage. C'est parce que c'est vraiment un sujet relativement compliqué, qui une fois que ce sera sorti, je les ai déjà en tête, une fois que ce sera sorti, c'est basta.
- Speaker #0
Bah oui, mais il va falloir que tu les pondes rapidement si ça t'empêche de créer autre chose.
- Speaker #2
Ah oui ?
- Speaker #1
Alors, ça aussi. il y a une série récente qui a été faite un peu sous Césarienne où il a fallu y aller quand même mais c'est alors je suis pas là du tout pour me jeter des fleurs mais rien c'est pas ça d'accompagner les artistes c'est aussi ça c'est pas qu'une question administrative une question de vente, de commerce c'est aussi ça c'est de comprendre c'est de le comprendre quelle difficulté il peut se trouver, c'est de savoir dans quel état d'esprit à ce moment-là il va être, parce que moi je sais ce qui peut être en lui, je le connais suffisamment maintenant aussi, et de savoir qu'est-ce qui peut bloquer, etc. Il y a des moments, ça ne sert à rien d'aller appuyer sur le bouton,
- Speaker #0
parce qu'il n'y aura rien qui sortira,
- Speaker #1
et puis il y a des moments, c'est le moment.
- Speaker #2
Je ne sais pas si tu connais ces cycles, ces phases, ces phases ascendantes, phases descendantes,
- Speaker #0
etc. Moi tu vois, je rencontrais une auteure, je la salue, elle fait partie maintenant de l'Opuriel, moi je recrute beaucoup. Je l'ai rencontrée par le comptoir des loisirs à Évreux, elle habite quelques mètres de chez moi, on est du même village, c'est assez extraordinaire. Je fais coucou à Sarah Eliard, on n'écrit pas du tout de la même façon, on a lu nos bouquins, on ne fonctionne pas de la même façon mais ça a été une rencontre. On se rencontre dans le village, vraiment génial. Et elle, pourquoi je parlais d'elle ? Parce que sa façon d'écriture... Elle se met, elle s'oblige, elle écrit son mot par jeu. elle se met devant mon interne et je dois faire 500 mots et quand Anna expliquait ça je me disais mais je ne peux pas moi mon premier livre je l'ai écrit jour et nuit en 4 jours il ne fallait pas me déranger tout était dans ma tête ça sortait comme ça comme si j'étais possédée le deuxième j'étais un peu plus de temps le troisième encore plus élaboré et maintenant je reprends le premier parce que j'ai envie de le présenter différemment et puis surtout le premier traite aussi du sujet du burn out que j'ai fait beaucoup trop en douceur parce que je n'étais pas capable d'y aller à fond au moment où j'ai fait le livre. Et les gens voient une très belle histoire d'amour lorsqu'au fond, pour moi, c'est une quête de sens énorme. Donc je reprends, tu vois, presque un an après le truc, et c'est hyper intéressant. Mais jamais je ne pourrais me mettre en face de mon ordi et me dire tous les jours que je dois faire 500 mots. C'est un jour avec ou c'est un jour sans. Je veux dire, quand je fais des bougies, c'est aujourd'hui, j'ai envie d'en faire. Enfin, physiquement, je peux en faire parce que j'ai des soucis de santé.
- Speaker #1
c'est pas la peine si tu le sens pas il n'y a rien qui sortira de ton peau tu peux pas tu peux pas ben non il n'y a pas l'obligation ou quoi que ce soit par contre c'est plutôt de se dire de sentir en fait que là C'est mûr. Il faut y aller. Mais que c'est difficile et que ce n'est pas tout de suite, forcément. Mais ça va être des discussions. Ça va être garder le truc. Ecoute, cette chose-là, ça fait un moment que tu en parles. Et je sais bien que c'est là. Et donc, à un moment donné, boum ! Et parfois, il faut juste le petit coup de pied au cul. Je dis ça, je le fais, mais il m'en fait aussi. Il me booste aussi à sa manière. Il va me remuer sur des sujets où je ne veux pas aller.
- Speaker #0
À sa manière.
- Speaker #2
mais non mais à ta manière à toi c'est à dire que moi j'ai la mienne t'as la tienne qu'est ce que tu veux dire c'est ce qu'on disait par exemple sur les sur la série des neufs c'est ce que j'ai dit à Véronique je vais m'acheter un appareil instantané avec des cartouches et tout et je vais faire des séries comme ça je vais l'expliquer où je vais me mettre des contraintes justement parce que je détesterais avoir des contraintes sur les autres séries ce serait juste impossible de sortir les autres séries sous contrainte ça me ferait mal au coeur ça me déchirera tu les feras pas sous contrainte génial parce qu'on a hâte de voir les photos vous allez vous détester
- Speaker #1
on s'est fait des affaires face aux miroirs dis-toi déjà un truc ce qui va être terrible parce que là on rigole et tout mais je suis dans l'association je fais donc partie de ces femmes qui sont censées être prises en photo ça c'est ce que je te l'ai dit et ça je sais pas si vous imaginez ce que ça peut être pour moi tu m'as dit moi tu veux qu'ils me prennent en photo moi j'ai mis de la vie je veux qu'ils me prennent en photo c'est pas possible parce que je sais trop bien ce que c'est ces photos et en même temps je veux pas me voir comme lui il est capable de me voir moi je veux pas me voir je peux me voir dans l'iPad tout à l'heure
- Speaker #0
Il y a, j'ai enregistré avec Nathalie au Pink Spot, et il y a Raphaël du comptoir des loisirs qui est passé au moment où on enregistrait. Elle a pris des photos, elle m'a envoyé les photos. Mon Dieu, c'est insupportable, c'est insupportable. J'ai l'air d'un choune avec le casque, t'as le bille qui dépasse, t'as le louve-le-montre, enfin voilà. Mais en même temps, t'étais comme ça à ce moment-là, tu enregistres, t'étais comme ça. C'est très très dur à accepter. Moi aussi c'est très très dur.
- Speaker #2
Mais si plus c'est... c'est difficile à accepter de soi même pour soi même parce que clairement à l'extérieur on s'en fout moi je trouve ça cool de voir quelqu'un qui travaille oui c'est ça c'est juste moi je me pose pas la question surtout quand je prends les photos des fois Je fais des portraits et les personnes me disent Ah, je ne m'aime pas sur celle-là et tout. Je ne suis pas belle et tout. Moi, je ne peux pas laisser dire ça. Parce que moi, je ne te connais pas beaucoup, mais je te trouve belle. Parce que d'ailleurs, si je ne te trouvais pas belle, je ne t'aurais même pas proposé la photo. Une photo où tu as un oeil qui ferme, un bout de bave, jamais je ne te propose...
- Speaker #0
C'est pas pour les...
- Speaker #2
Non,
- Speaker #0
mais ça dépend. Il y a une beauté dans tout. On ne va pas tous être sensibles à la même chose. Regarde, tu dis lui il est beau, elle elle est moche. C'est complètement subjectif. De toute façon, tu vas aller, mais c'est comme les gens que tu postes au quotidien. Tu vas vers des gens qui t'attirent. Pour une certaine raison. Par un magnétisme, par un physique, par une façon de penser. Mais tu ne vas pas faire une asso avec des gens qui sont à l'opposé de toi. C'est pas...
- Speaker #1
Je ne sais pas.
- Speaker #0
Ils sont complémentaires. qui sont complémentaires mais pas complètement opposées.
- Speaker #1
Et bah c'est les deux. Opposées et complémentaires. Ouais. Oh si arrête.
- Speaker #0
Archi opposées. Non vous avez des valeurs communes. Voilà. Vous n'êtes pas opposées.
- Speaker #2
Non mais elle dit n'importe quoi.
- Speaker #0
Faut pas Non mais je comprends ce que tu veux dire. Je Attends attends. C'est une femme. Moi je comprends ce qu'elle veut dire. Ah oui. Je rentre dans son cerveau. Ah oui.
- Speaker #2
Vous voulez que je sorte, peut-être ? Non, non.
- Speaker #0
On va passer au mot de la fin, quand même. Est-ce qu'il y a un petit mot de fin ? Vous voulez dire ?
- Speaker #2
On est un peu bavard. Mais c'est pas grave, on reviendra pour des podcasts. Ne vous inquiétez pas. Donc,
- Speaker #0
je ne vais pas me faire ça.
- Speaker #2
Collez au micro.
- Speaker #1
On peut venir avec Christelle.
- Speaker #2
On va venir avec plein de gens. On va te présenter plein de gens et à chaque fois... absolument on va aller chez elle on sera là on va manger le midi je pense que tu n'as pas le temps de nous écouter mais je fais certainement cet enregistrement la
- Speaker #0
dernière fois tu m'as dit de passer quand je voulais parce qu'il y avait toujours à boire et à manger donc sache que je vais passer avec Véronique et Anthony et on fera un podcast plein d'études On sera tous les 4 ou 5 ou 6 après tout. C'est comme tu veux.
- Speaker #1
On s'invite Sabah parce qu'elle fait des super gâteaux.
- Speaker #0
Sabah n'a pas voulu que j'enregistre aujourd'hui. Elle avait trop de travail. Mais je vais l'enregistrer. Mais quand elle commence à papoter, elle sait qu'elle ne pourrait pas gérer son emploi du temps après. En tout cas, moi, je vous remercie beaucoup. On a passé un super moment.
- Speaker #2
Merci à toi.
- Speaker #0
J'espère que les auditeurs vont adorer. Si c'est un peu long, vous mettez x1,25 Vous comprendrez quand même ce qu'on dit pour accélérer la vitesse de lecture du podcast. On a des trucs super intéressants.
- Speaker #2
C'est vraiment 1,25, c'est vraiment réduire le temps de plaisir.
- Speaker #0
chacun fait comme il veut là on va arrêter le débat on va les écouter en voiture on va les écouter en voiture avec Antoine il ne peut pas s'arrêter je dis bien qu'il est hyper renfermé avant d'enregistrer le podcast nous pour nous vu l'heure qu'il est on va dire bonjour parce qu'il est revenu on va aller manger bon appétit bonne soirée ça sera diffusé du matin à 7h il n'est pas 7h il n'est pas 7h il est 20h15 et merci beaucoup merci Yannick,
- Speaker #2
merci Anthony à très bientôt bisous
- Speaker #0
Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui sur Innovart Business. Merci d'avoir été à l'écoute. J'espère que tu as trouvé de l'inspiration et des idées utiles pour appliquer la multipotentialité dans ton quotidien entrepreneurial. N'oublie pas, la diversité de tes talents, c'est une force, pas une faiblesse. Reste connecté pour de nouvelles histoires, de nouveaux conseils, des discussions passionnantes dans notre prochain épisode. D'ici là, continue à explorer, créer et innover. Si ce podcast t'a plu, n'oublie pas de noter 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute préférée. A très bientôt !