- Christine Degioanni
je pense que la personnalité de chacun et de chacune fait l'identité de son business aussi et il ne faut pas avoir peur de ça vous écoutez l'instant indigo le podcast des prises de conscience qui vous aide dans votre développement entrepreneurial si vous êtes à la recherche d'une dose d'inspiration dans votre vie d'entrepreneur souvent solitaire et débordée vous êtes au bon endroit Seule ou avec mes invités, on va parler d'état d'esprit, de philosophie, de spiritualité, mais aussi d'actions concrètes à poser pour que vous retrouviez joie et sérénité dans votre business. Je suis Christine Degioanni du site Supermagic.me. C'est parti ! Une aventure entrepreneuriale, ça commence souvent comme ça. Une prise de conscience qui te fait dire, ça ne peut plus continuer. Une injustice insupportable, un service défaillant, un licenciement qui remet tout en cause, une maladie qui ouvre les yeux ou encore un burn-out. Ou bien, un changement majeur de vie. Pour Sophie, cela a été la naissance de son fils. Vous allez faire la connaissance d'une entrepreneuse épatante dans quelques secondes. Je la rencontrais dans un atelier d'entrepreneur et j'étais frappée par sa capacité à toujours proposer des solutions, là où d'autres voient des impôts. passe. Vous allez voir parmi les éléments qui font le succès de son entreprise, la bulle des émotions, il y a du test and learn, des jolies rencontres qui changent tout, un entourage soutenant, de la gratitude de et pour sa communauté et de l'accueil de ses émotions. Aujourd'hui je reçois la pétillante Sophie Lemillour.
- Sophie Le Millour
Bonjour Sophie. Bonjour Christine.
- Christine Degioanni
Comment vas-tu ?
- Sophie Le Millour
Eh bien écoute je vais bien, je vais très bien, je suis ravie de partager ce petit moment avec toi. Merci de ton invitation.
- Christine Degioanni
Tu es la première interviewée, je ne sais même pas si c'est une interview, ça va être surtout une conversation, plus qu'une interview. Et justement, on va parler de nos vies d'entrepreneurs, on va parler peut-être de ton quotidien, ce que tu auras envie de partager. Mais tout d'abord, ton business à toi, c'est quoi ? Qu'est-ce que tu fais ? Par exemple, si tu devais l'expliquer à un enfant de 7 ans, tu lui dirais quoi ?
- Sophie Le Millour
Alors, moi, je lui dirais que j'aide les petits et grands à se sentir bien dans leur corps, dans leur tête, dans leur cœur, grâce à la sophrologie. Et la sophrologie, ça a trois ingrédients magiques, c'est la respiration, la détente du corps et la visualisation positive.
- Christine Degioanni
Alors la visualisation positive, pour que...
- Sophie Le Millour
La visualisation positive, c'est l'idée d'imaginer des situations futures où tout se passe bien, où se remémorer des moments qui se sont bien passés. Le cerveau ne fait pas la différence entre ce qui est visualisé, donc imaginer, de ce qui est réellement vécu. Donc quand on imagine réellement quelque chose qui se passe bien, ou quand on revit, c'est-à-dire qu'on... on se remémore quelque chose, on ressent à nouveau toutes les sensations positives dans son corps et puis ça engendre de l'action positive aussi derrière. Donc on rentre dans un cercle vertueux. La visualisation positive est très importante. Ça permet de mettre les chances de son côté, de se rappeler des choses positives, de ressentir à nouveau la sérénité, la confiance, toutes les choses qui font bien au corps, à la tête et au cœur.
- Christine Degioanni
C'est facile pour un enfant d'y arriver ?
- Sophie Le Millour
Oui, c'est ce que j'allais te dire, c'est plus facile. En fait, ce qui permet de rentrer dans l'imaginaire, c'est le cortex préfrontal. Et en fait, il grandit avec l'âge. Donc forcément, quand ça grandit, quand on grandit, la porte de l'imaginaire, elle se ferme. Alors, il y a des adultes, heureusement, qui restent de grands-enfants. Moi, je sais que j'ai beaucoup d'imagination et je suis toujours dedans, mais c'est beaucoup plus facile avec les enfants. Ils sont d'ailleurs en état de conscience modifié quasiment tout le temps. et le fait de leur dire et fait comme s'ils imaginent alors eux ils partent tout de suite donc c'est très facile avec les enfants et ça fait combien de temps que tu fais alors ça fait depuis 2014 et ton parcours si tu devais nous donner 3 dates clés sur ton parcours ce serait alors je dirais première date 2013 la naissance de mon fils, de mon premier enfant qui a été une révélation pour moi dans le sens où je me suis rendu compte que ce que j'étais en train de faire comme métier ne m'allait plus que je n'avais plus envie de travailler 12 heures par jour et de ne pas voir mon fils grandir.
- Christine Degioanni
Tu faisais quoi ?
- Sophie Le Millour
Ah, je faisais quoi ? Je croyais que tu me disais quoi. Oui, tu faisais quoi ? Je travaillais dans une grosse société, j'étais directrice d'un service client, je ne me suis pas partie, enfin, des trucs pas très drôles. Rien à voir avec ce que je vois. J'ai passé un bon moment, j'ai appris plein de choses, c'était très bien. Mais à un moment donné, je ne me sentais pas du tout alignée avec ça et surtout, ce n'était plus du tout en adéquation avec ma vie de famille. Et du coup, 2013 a vraiment été la révélation en me disant Ok, je vais faire autre chose et j'ai envie d'aider les gens. J'ai vraiment envie d'accompagner les gens. Et c'est grâce à l'adolescence de mon fils à ma grossesse que j'ai fait la rencontre de la sophrologie. Donc ça, je dirais que c'est la première vraie date, 2013, donc j'ai commencé ma formation. Ensuite, la deuxième date, c'est 2015, 1er septembre 2015, la création de la bulle des émotions, donc là où j'ai déposé mon concept de sophrologie, d'atelier de sophrologie pour les enfants, ce qui n'existait pas vraiment à l'époque. Enfin non, ça n'existait pas d'ailleurs. Les ateliers, en tout cas, ça pouvait exister, mais pas de manière assez ludique pour que les enfants aient envie de faire de la sophro. Donc voilà, ça, ça a été la date clé aussi, 2015. Et je dirais que la dernière date, même si elle remonte à loin, mais quelque part après, c'est plus de l'évolution. Je dirais que la troisième date, ça serait 2017. C'était la première fois où j'ai formé des sophrologues à rentrer dans la bulle. Donc, c'est la création du réseau. Moi, j'ai créé mes ateliers en 2015. Je les ai testés, je les ai rodés sur le terrain. Donc, j'ai vu que ça fonctionnait très bien. Et quand une copine sophro m'a dit, j'adore ce que tu fais, j'aimerais bien faire pareil. Et là, je me suis dit, bon, ok. en fait ça peut peut-être intéresser d'autres sophrologues et du coup le bénéfice vraiment de tout ça c'est de me dire bah tiens il y a plein d'enfants partout en France qui vont pouvoir bénéficier de cette technique là et donc voilà 2017 c'est le début de la grande aventure de la bulle des émotions en tout cas de son réseau et de toutes les pétillantes de la bulle des émotions.
- Christine Degioanni
Bah oui surtout tu parles de réseau, c'est un réseau quand même très conséquent, tu as combien de franchisés ou de personnes ?
- Sophie Le Millour
On est deux fois en France et à l'étranger
- Christine Degioanni
T'as créé l'atelier et est-ce que c'est à ce moment là tu dis Ok, c'est bon, je suis sur la bonne voie et je suis à ma place ou alors ça a été un autre… Je pense que véritablement,
- Sophie Le Millour
ça a été juste avant de former les pétillantes, la première formation au réseau. Je me rappelle avoir posté sur un groupe Facebook de sophrologues parce que ma formation ne s'adresse qu'aux sophrologues et j'avais posté comme ça un soir. parce que ça faisait un moment que ça me trottait dans la tête quand même, qu'on me disait c'est génial ce que tu fais, machin et je me suis dit bah tiens, effectivement, peut-être que je pourrais conceptualiser cet atelier-là sachant que moi, dans mon passé, c'était toute la partie commerciale, communication, c'était mon job, donc je maîtrisais ces choses-là, et j'avais bien vu que pendant ma formation de sophro, les sophrologues, c'était un peu leur talon d'Achille, ça, de comment se faire connaître, comment démarcher. voire même c'était juste impossible pour elle de se vendre parce qu'on est dans l'accompagnement et qu'on ne peut pas être commercial aussi en même temps. Donc, je me suis dit, tiens, pourquoi pas créer un concept client. Et je me rappelle de ce moment, j'ai juste lancé l'idée comme ça sur un groupe Facebook en disant, voilà, j'ai créé un atelier pour enfants, ça s'appelle la bulle des émotions, sous la forme d'un contrat de licence de marque, est-ce que ça intéresserait quelqu'un ? J'ai juste, tu vois, lancé une bouteille à la mer comme ça, en disant, bon, je vois si ça prend ou pas. et je me suis réveillée le lendemain donc j'avais dû poster ça à 23h le matin je me lève j'avais une cinquantaine de mails de sofrer qui me disaient mais oui mais moi ça m'intéresse carrément et là je me rappelle être sur le chemin pour aller au cabinet j'ai la chance de pouvoir aller travailler à pied je suis à 10 minutes à pied et je suis en train de marcher et je me rappelle regarder le ciel tout ce qui m'entoure et de m'être dit tiens c'est un moment que je dois me rappeler je dois ancrer ce moment là c'est un changement, c'est un tournant dans ma carrière dans mon business et je sentais que ça pétillait en moi c'était vraiment, je pétillais de bonheur à l'idée de me dire waouh en fait ce que j'imaginais ça va se réaliser probablement et on va pouvoir permettre à tous ces enfants de découvrir ce que c'est que la sophrologie de pouvoir mieux vivre leurs émotions puis après tu te mets à rêver tiens on va construire un monde meilleur tu vois
- Christine Degioanni
donc ouais je me rappelle très bien de cette marche là en allant au cabinet en me disant ouais il s'est passé un truc là cette nuit et c'est le début de quelque chose alors c'est top parce que quand tu parles on entend beaucoup ça pétillait la bulle des émotions donc fatalement je fais la relation mais est-ce que tu te souviens du moment où tu t'es dit bah tiens ça va s'appeler la bulle des émotions pourquoi la bulle ?
- Sophie Le Millour
je me rappelle très bien de ce moment là j'avais été contactée par une structure sur Marseille donc là où je vis pour animer des ateliers je me et donc j'avais proposé mes ateliers de Sofo tels que je les avais construits, j'avais pas encore le nom et c'était quelque chose qui était en cours de réflexion et la jeune femme Sandra je sais pas si elle écoutera ce podcast mais je l'ai recroisé il y a pas longtemps je pense qu'elle savait pas qu'elle était à l'origine de ça et je lui ai dit, je pense que ça l'a touché Sandra me dit écoute ça serait bien sur la plaquette de mettre un nom comment tu veux l'appeler ton atelier ? et puis je lui dis bah écoute en fait je suis en cours de réflexion pour moi tu vois c'est vraiment je veux que ça parle des émotions parce que c'est quand même au centre de mon atelier et puis en même temps je veux qu'ils se sentent dans une bulle les enfants où ils se sentent autorisés à être qui sont à parler etc et puis elle me dit et c'est là elle me dit bulle d'émotions je crois qu'elle me dit bulle d'émotions et là je lui dis la bulle des émotions et en fait c'est venu comme ça juste avec un dialogue un échange sur qu'est-ce qu'on met sur la plaquette ça arrivait très spontanément et quand elle m'a dit bulle d'émotion tout de suite ça m'est venu la bulle des émotions et j'ai su tout de suite que c'était ce mot là c'était ça,
- Christine Degioanni
c'était ancré dans le marbre mais c'est vrai que souvent ça arrive de nulle part tu as une idée,
- Sophie Le Millour
tu dis ok mince vite il faut que je trouve quelque chose c'est la bonne idée c'est exactement ce qui s'est passé on le sent,
- Christine Degioanni
il y a une telle j'allais dire même amour pour ce que tu fais c'est l'amour avec un grand A qui est génial à entendre je me demandais,
- Sophie Le Millour
est-ce qu'il y a des passions ou de centres d'intérêt si c'est pas aussi fort qu'une passion qui interagissent avec ce que tu fais au quotidien en tant qu'entrepreneur moi j'étais depuis toujours en fait je suis attirée par les pratiques de bien-être donc moi Je fais du yoga, par exemple, depuis de nombreuses années. Je suis professeure de yoga pour enfants, d'ailleurs, et je travaillais dans les centres de fitness avant. Donc, c'est des choses qui... Mes centres d'intérêt, comme le yoga, la méditation, ce genre de choses, ça a toujours été présent. Et je pense qu'inconsciemment, ça m'a guidée dans mes choix. Et concrètement, quand j'ai quitté mon ancien boulot, j'avais vraiment envie d'être dans... Dans l'accompagnement, j'avais envie d'aider. J'avais souvent des retours aussi de mes amis, de mes proches, qui me disaient mais toi, tu sais écouter, tu es toujours de bons conseils Et donc, je me disais que probablement, en tout cas, j'allais essayer de voir si ça pouvait fonctionner, si j'étais douée dans ce domaine-là ou pas. Mais oui, ça m'a influencée dans le sens où j'avais vraiment envie de partager ça avec les gens, j'avais envie d'être auprès d'eux, j'avais envie de partager du bien-être, du bonheur, de l'amour, comme tu dis, d'essayer de faire en sorte que les gens se sentent mieux. et puis la sophrologie c'est un formidable outil pour ça donc quand je me suis formée je ne me suis même pas posé la question de deux secondes j'ai fait mes premiers jours de formation je savais que j'étais à ma place
- Christine Degioanni
Alors en termes d'évidence est-ce que ça a été aussi une évidence par exemple pour ton entourage ?
- Sophie Le Millour
Alors oui, bizarrement parce que je crois que c'était plus évident pour eux que pour moi il faut savoir que moi quand même quand j'ai entrepris cette reconversion professionnelle ça faisait 12 ans que j'étais dans un poste à responsabilité où j'avais un très bon salaire clairement, je pense que tout le monde me disait, tu fais une erreur. Au départ, c'était, non mais attends, Sophie, tu vas partir faire de la sophrologie. Tu vas vivre sous le pont. Non mais attends, on ne te laisse pas un an avant de revenir. Je me rappelle de mon DAF qui m'avait dit, non mais Sophie, faire de la sophrologie, mais tu ne vas jamais gagner ta vie. et je me rappelle lui avoir répondu mais écoute je préfère gagner deux fois moins que de rester bosser avec toi c'était pas c'était pas un problème mais voilà je sentais que je n'étais plus du tout alignée avec ces chiffres ces fichiers Excel et ces reporting quotidiens enfin voilà c'était plus moi et pour revenir à ta question quand j'ai entrepris ma reconversion déjà je crois que quoi que j'ai entrepris enfin même si j'avais entrepris autre chose j'ai un entourage quand même proche qui me connaît et qui est très soutenant et en fait ils me font confiance et ils font confiance en ma capacité de savoir rebondir et de faire des bons choix et je me suis jamais plantée dans la vie en tout cas et quand j'ai pas fait forcément les bons choix j'ai toujours su rebondir ça m'a toujours appris quelque chose il n'y a pas d'échec il n'y a que des apprentissages et du coup alors déjà il y a mon chéri que je remercierai jamais assez mais je me mets juste à sa place de dire tiens elle quitte tout voilà on venait d'acheter une maison à l'époque c'est chaud quand même tu vois je sais pas si j'aurais été je pense que t'as le droit d'avoir peur en fait à ce moment là et il ne me l'a pas du tout fait ressentir il m'a dit mais en fait je te fais confiance, tu le fais et puis au pire c'est pas grave si on doit revendre la maison on vendra la maison et l'important c'est d'être ensemble c'est tout quoi et donc du coup c'était hyper encourageant de sentir que j'étais soutenue mes parents c'est mes premiers fans depuis toujours tu vois là ils écouteront le podcast je suis sûre que je vais avoir un petit message à prendre on est tellement fiers de toi ouais ouais j'ai grandi et voilà moi j'ai grandi dans un environnement familial rempli d'amour et de et de bienveillance où on pouvait parler dire les choses où les émotions étaient accueillies j'ai eu cette chance là je suis de 78 donc c'est pas évident moi quand je parle avec mes amis on n'a pas toujours eu ça donc on va dire je suis née comme une bonne étoile avec un bon environnement qui fait que moi même j'ai jamais trop douté je me suis toujours dit allez de toute façon si ça marche pas c'est pas grave je ferai autre chose Donc quand j'ai dit allez je fais ça, je me reconvertis tout le monde m'a dit bon bah ok allez on te suit quoi et le choix n'a pas été forcément une surprise parce que comme je te disais j'ai toujours été attirée par le yoga, la méditation le bien-être de manière générale et donc du coup c'était assez évident je pense pour tout le monde
- Christine Degioanni
Par rapport, donc tu es maman, tu nous as parlé de la naissance de ton fils en 2013, quelles sont les choses qu'on n'apprend pas à l'école par rapport au système, par rapport au programme, mais que toi tu aimerais transmettre à un enfant, voire à tes enfants ?
- Sophie Le Millour
Oui, parce que j'ai ma fille après qui est arrivée en 2016. Moi, ce que je remarque quand même, c'est que mes enfants, ils ont quand même grandi avec la sophrologie. Donc, depuis tout petit, on parle d'émotions. On est dans la bienveillance, on est dans l'éducation bienveillante, ce qui ne veut pas dire laxisme, c'est-à-dire qu'il y a un cadre, il y a des règles. Mais je vois que mes enfants vivent bien leurs émotions, qu'ils savent l'exprimer aujourd'hui et surtout, ils sont très empathiques et beaucoup dans la bienveillance et la gentillesse avec les autres enfants. Et je pense que ce qu'on devrait apprendre à l'école et qui devrait être dans le programme, tout simplement, c'est l'empathie, la bienveillance. c'est pour favoriser le vivre ensemble, c'est important. Et il y a des pays, je pense aux pays nordiques notamment, qui ont mis ça en place. C'est hyper important et il y a une vraie demande des enseignants aussi d'avoir des outils pour mettre ça en place. Donc là, l'idée, c'est… Je pense que ce serait intéressant d'apprendre ça aux enfants. Et d'ailleurs, fin de l'année dernière, en décembre, j'ai créé avec des pétillantes un atelier qui s'appelle Sophropédagogie. qui est un atelier à destination des enseignants qui souhaitent justement mettre en place des parcours au sein de leur classe pour apprendre aux enfants à mieux vivre ensemble, à accueillir leurs émotions, travailler la confiance en soi, la mémorisation, la concentration.
- Christine Degioanni
Si vous aimez ce que vous écoutez, n'hésitez pas à mettre un maximum d'étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify. Cela aide les algorithmes à donner plus de visibilité au podcast et ainsi permettre à plus de personnes de le découvrir. Pour avoir plus d'informations sur l'univers de mon invité, rendez-vous sur le site de Supermagic.me. Allez, on retourne à l'épisode. On va revenir justement sur l'atelier pédagogique dont tu viens de nous parler. Mais alors, les enseignants... peuvent eux-mêmes faire des séances de sophrologie ou c'est la possibilité d'accueillir un sophrologue dans leur classe ?
- Sophie Le Millour
L'atelier de sophropédagogie, c'est on leur donne des outils pour qu'eux-mêmes puissent proposer des pratiques. Alors, ça ne fait pas d'eux des sophrologues, on utilise des outils simples et il n'y a pas que de la sophro. D'ailleurs, dans la sophro, tu sais, la sophrologie, c'est inspiré de plusieurs techniques, c'est inspiré de l'hypnose, du zen, du yoga. Et donc en fait, on va proposer de la méditation, du brain gym, des petites histoires justement pour parler des émotions, ce qu'on appelle des sophronisations, donc c'est des visualisations positives dont on parlait, des exercices de relaxation dynamique. Tout ça, c'est rédigé. En fait, c'est une sorte de mini-formation qu'elles vont pouvoir acquérir. Et ensuite, elles ont tous les parcours avec tous les outils qui sont rédigés. Et il suffit tous les jours de dire, tiens, aujourd'hui, je vais faire mon parcours vivre ensemble, par exemple. Et donc, tout au long de la journée, elle saura exactement quelle pratique proposer. Elle n'aura plus qu'à lire son script, en fait.
- Christine Degioanni
le brain gym c'est ça ?
- Sophie Le Millour
c'est la gymnastique du cerveau ça permet en tout cas d'améliorer les apprentissages donc on parle de concentration de mémorisation d'attention et ça permet de faire tu sais souvent avant de de Il y a souvent des rythmes au sein de la classe, c'est-à-dire qu'avant une évaluation, le retour après la récréation, le retour au calme, le passage entre les deux matières. Donc c'est bien d'avoir des petites soupapes de décompression, des sasses de décompression, et de proposer des pratiques. Et donc là, en l'occurrence, le Brain Gym, ça peut être, OK, on vient de finir quelque chose, on rentre de récréation et on va avoir un travail à faire. Dans ce cas-là, on va faire un exercice de brain gym. Le brain gym, ça peut être l'exercice du 8 couché, les mouvements croisés. On va travailler la synchronisation entre les deux hémisphères du cerveau pour justement favoriser les apprentissages. Donc, c'est des petites techniques. C'est toujours du ludique, des petits outils comme ça.
- Christine Degioanni
Mais comment ce serait... trop important en entreprise. Tu sais, allez, ça y est, c'est bon, on sort de réunion, allez un petit peu, ça ferait tellement de bien. Est-ce que tu as ça aussi pour les adultes ?
- Sophie Le Millour
alors on a un module adulte qu'on fait en atelier et moi, je suis intervenue plusieurs fois en entreprise, dans des grosses entreprises justement pour proposer des séances de sophrologie, pour sur des thèmes bien particuliers. J'étais intervenue notamment dans une entreprise qui avait fait passer son équipe dans un open space et du coup, pour la concentration et puis, ce qui n'était pas toujours évident. Travailler aussi l'adaptabilité quand il y a des changements au niveau des équipes. j'ai proposé des séances de méditation aussi au sein de la SNCF par exemple tu vois sur la régionale ouais donc voilà et évidemment pour les adultes c'est important aussi d'ailleurs les adultes c'est venu parce que les enfants, les parents venaient chercher les enfants aux ateliers et à chaque fois ils me disaient mais quand est-ce qu'on en a des ateliers pour nous aussi parce que c'est génial et nous on nous a pas appris non plus à accueillir nos émotions on aimerait bien prendre le plat et donc du coup c'est comme ça que ça s'est fait sachant que j'avais déjà mis en place ces ateliers par enfant parce que pour moi c'était évident qu'il fallait inclure les parents dans cet apprentissage-là, dans cette intelligence émotionnelle, parce qu'on ne peut pas demander à un enfant d'être dans l'accueil de ses émotions, de les exprimer si en face on n'a pas une posture d'accueil. Et du coup le parent c'était important aussi qu'il sache que pour accueillir une émotion il faut être dans cette posture-là, qu'est-ce qu'on peut proposer à son enfant quand il se sent comme ça, quel exercice est le plus adapté dans ces moments-là, d'avoir vraiment une boîte à outils à la maison. pour pouvoir répondre à des débordements et des vagues émotionnelles.
- Christine Degioanni
Et d'ailleurs, quel est le meilleur conseil que tu pourrais donner à une maman qui nous écoute, qui découvre la sophrologie et qui se sent un peu débordée dans son rôle de maman ?
- Sophie Le Millour
Alors, le premier conseil, c'est de ne pas culpabiliser, de dire qu'on est, je dis toujours, on est tous parfaitement imparfaits, on fait du mieux qu'on peut. Et ça, c'est la première chose, parce qu'on entend tellement de choses aujourd'hui sur l'éducation bienveillante, sur il faut faire ci, il faut faire ça, il y a plein d'injonctions, et du coup, ça nous renvoie toujours vers le... La posture de en fait, moi je suis nulle, je ne sais pas faire Donc déjà, on fait un pas de côté, on respire, on se recentre. C'est important aussi d'être dans l'analyse de son émotion à soi. On ne peut pas arriver à accueillir l'émotion de son enfant ou en tout cas réussir à l'apaiser si nous-mêmes, on est dans une émotion qui n'est pas neutre. J'entends de la colère, de la peur ou de la tristesse. donc c'est important d'être dans quelque chose de positif ou en tout cas neutre pour être dans cette posture d'accueil et accueillir une émotion ça passe par trois étapes j'ai envie de dire, la première étape c'est l'accueil en nommant l'émotion en disant à son enfant par exemple je vois que tu es en colère il faut surtout ne pas accueillir ça veut dire ne pas minimiser, ne pas refouler ne pas dire calme-toi, ne sois pas triste il faut vraiment être dans l'accueil en disant je vois que tu es en colère et je peux comprendre que tu sois en colère la reconnaissance permet d'apaiser l'enfant tout de suite il va se sentir compris ça évite la surenchère en fait si on dit à un enfant mais te mets pas en colère pour ça ça sert à rien il va se sentir incompris ça va renforcer ce sentiment d'injustice et ça va être encore pire donc le fait d'accueillir voire même de prendre dans ses bras lui faire un câlin je sais que c'est compliqué parfois nous même ça nous met en colère on a pas tout le temps envie de ça mais ça permet vraiment d'abaisser le niveau de colère et après c'est de pouvoir en parler, deuxième étape c'est d'expliquer la situation, explique moi ce que tu ressens pourquoi, c'est quoi le déclencheur d'en parler, de rappeler les règles si nécessaire, ça peut être j'ai bien compris que tu avais très envie de manger ce carré de chocolat maintenant, sauf que tu sais qu'on va manger dans 5 minutes et que on mange pas du chocolat avant de passer à table et que c'est comme ça, mais si tu veux tu l'auras en dessert par exemple c'est de trouver une alternative en tout cas d'en parler et puis la troisième étape ça va être de reparler de la situation si c'est nécessaire une fois que la crise est passée souvent quand on est dans l'émotion on peut pas faire grand chose alors oui le conseil avec la parole ça c'est aussi de proposer un exercice par exemple de sophrologie on peut proposer une respiration ça peut être simplement quand on est dans les bras l'un de l'autre de synchroniser les respirations pour pouvoir réussir à apaiser son enfant après ça dépend quel âge a son enfant à 12 ans il va peut-être pas avoir envie de vous faire un câlin de respirer en revanche on peut lui demander de sauter sur place de taper dans un coussin, de respirer enfin voilà il y a plein d'autres astuces et surtout voilà le fait après à tête reposée de dire bon tu vois ce qui s'est passé hier là alors évidemment c'est pour un carré de chocolat que ça s'est apaisé ça sert à rien d'en reparler le lendemain mais sur une situation qui va être un peu récurrente qui va être source de conflits Ça peut être intéressant de dire, tu vois ce qui s'est passé hier, j'aimerais bien qu'on en reparle. Est-ce que tu peux me dire, c'est quoi en fait le point de départ, qu'est-ce qui a déclenché ça ? Et de réfléchir ensemble sur comment on pourrait faire différemment la prochaine fois, pour essayer d'apprendre à chaque fois de ces crises-là, de manière à ce que ça soit de moins en moins fort et qu'elles disparaissent, qu'elles disparaissent en fait. Donc l'idée, c'est vraiment d'être dans l'accueil, de parler de ça. de proposer un exercice, d'avoir son petit sas de décompression pour se libérer des sensations désagréables et de pouvoir en reparler à froid pour pouvoir apprendre aussi de ces émotions-là.
- Christine Degioanni
justement quand on revient dans un côté tu vas avoir la transition de ce côté donc du coup plus apaisé donc sans transition aucune du coup, toi qu'est-ce qui te met la patate à chaque fois que tu le fais ?
- Sophie Le Millour
tu sais quand t'as un coup de moins bien ou alors peut-être même célébrer quelque chose ouais alors moi j'ai un truc parfois je me dis s'il y avait des caméras chez moi on dirait que je suis folle moi j'adore danser Et en fait, quand j'ai un coup de mou, quand je vais bien, je mets la musique à fond et je danse en fait. Et tu vois, moi je fais de la danse contemporaine, donc là tous les mardis soir j'ai mon cours de danse. C'est le soir, c'est en fin de journée, je suis fatiguée, parfois j'ai pas envie d'y aller. Mais j'y vais parce que je sais que ça me fait du bien, parce que je sais que je me sens bien après ça. Et la danse, enfin à la maison tout le monde danse, tu vois ma fille fait de la danse aussi, mon fils il adore danser, mon mari danse aussi. Et très souvent on met la musique à fond et on danse. tous les quatre c'est des moments de qualité, c'est des moments privilégiés et voilà on adore ça on adore faire la fête même si on est que tous les quatre parfois le samedi soir on se dit bah tiens on fait la fête et on danse et ça ça me met la patate à chaque fois la musique,
- Christine Degioanni
la danse question mystère c'est ce que j'ai envie de mettre dans les interviews la question mystère pour toi Sophie c'est quel est le plus beau compliment qu'on te fasse ?
- Sophie Le Millour
Elle est dure cette question. Je dirais que... Je vais... Parce que le plus beau, il y en a eu plein. Puis je crois que la qualité du compliment dépend aussi de la personne qui te le donne, qui te l'offre. donc forcément quand j'ai les compliments de mes enfants c'est juste magique mes enfants tous les matins ils me disent maman t'es la meilleure maman du monde je crois que ça ça n'a pas de prix donc ça je dirais que c'est les plus beaux compliments et après j'ai la chance d'avoir une communauté de 200 sophrologues qui très régulièrement sont dans la gratitude me font des retours juste super à chaque fois que je termine une formation j'ai les larmes aux yeux, on a fait un séminaire où il y a tellement d'amour de gratitude que je finis en pleurant à chaque fois parce que ça me remplit d'amour donc j'ai l'amour les compliments de mes enfants chaque jour qui me disent que je suis la meilleure maman du monde donc ça c'est génial et après les compliments mais j'allais dire c'est même pas des compliments, c'est de la gratitude en fait, par rapport à tout ce qui m'entoure, donc les pétillantes, et puis évidemment, mon chéri, ma famille.
- Christine Degioanni
Et pour finir, ce sera toujours, je pense, la même question pour finir, c'est quel est l'ingrédient secret qui fait que ton business est celui qu'il est ?
- Sophie Le Millour
Je dirais l'authenticité. Je pense que c'est important quand on se lance dans un business d'être aligné avec ses valeurs. Il y a une notion de congruence dans ce que tu fais, ce que tu dis, ce que tu partages, etc. Et je suis toujours à l'écoute de mes envies, de mes besoins. C'est-à-dire que mon business, il évolue comme moi j'évolue. Et je ne me freine pas dans mes idées, dans mes idées farfelues parfois, mes nouveaux projets en me disant Ok, c'est ce qui m'anime là, c'est ce que j'ai envie de faire, et donc j'y vais. et je pense que tout le monde je pense que la personnalité de chacun et de chacune fait l'identité de son business aussi et il ne faut pas avoir peur de ça on peut on peut s'inspirer tu vois de personnes on peut avoir des personnes en se disant c'est génial voilà moi j'en attends beaucoup autour de moi qui me disent bah moi j'adore ce que tu fais ça m'inspire beaucoup mais je vois pas comment je peux prendre ma place en fait vu que tu le fais déjà très bien et en fait moi je réponds qu'il y a de la place pour tout le monde et que surtout on attire pas les mêmes personnes de par notre personnalité notre intensité et voilà moi souvent ce qu'on me dit c'est que ah bah tu représentes bah ça pétille c'est dynamique c'est la bonne humeur etc enfin en tout cas quand on voit mon compte Instagram c'est ce qu'on me partage à chaque fois et du coup je vais attirer les gens qui sont sensibles à ça et qui sont un peu comme moi et qui vont rechercher ça et les personnes qui vont avoir besoin de plus de douceur ils vont peut-être pas venir forcément vers moi tu vois donc je pense que l'ingrédient secret c'est vraiment de s'autoriser à être soi-même s'autoriser à être soi-même tu vois et du coup il y a une notion d'authenticité, de congruence et de se faire confiance et prendre du plaisir aussi surtout parce que quand on parle d'authenticité aussi c'est pas de faire les choses parce qu'il faut les faire comme ça et parce que c'est le moment de les faire comme ça c'est aussi de savoir si c'est ok pour toi de le faire comme ça et si tu prends plaisir surtout en tout cas ça s'entend dans ta voix que tu trouves ce que tu fais en tout cas c'est vraiment ça le jour où je kiffe plus ce que je fais je change en fait parce que je pense qu'il y a une question d'énergie aussi et je pense qu'on est bon dans ce qu'on fait quand on met la bonne énergie et si on y va contre courant et qu'on n'est pas hyper convaincu ou parce qu'on traîne les pieds en se disant ça me saoule ça se ressent aussi et on fait pas du bon job à ce moment là
- Christine Degioanni
C'est très clair. Amen à ça. Absolument d'accord. Bon, mais en tout cas, Sophie, ça a été un vrai plaisir.
- Sophie Le Millour
Un honneur de t'avoir en tant que partenaire. Oui, mais c'est ce que j'allais te dire, un honneur pour moi aussi d'être la première interviewée. Merci beaucoup pour ta confiance et c'était un chouette moment.
- Christine Degioanni
Je mettrai dans les notes de l'épisode tous les liens pour te retrouver sur ton site, sur ton compte Instagram dans lequel tu fais des reels incroyables. Merci infiniment, Sophie.
- Sophie Le Millour
Merci à toi, Christine. À bientôt.
- Christine Degioanni
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