Description
Hier – et peut-être demain – pratique utilitaire, aujourd’hui loisir, la chasse est par excellence un art identitaire, et pour nous, Européens, l’un de ceux où la triade homérienne peut se déployer d’une manière particulièrement vive, contrecarrant chez celui qui le pratique les effets délétères du déracinement qu’impose la vie moderne.
La chasse distingue, parce qu’elle offre l’occasion de porter une arme, marque des hommes – et des femmes – libres, et de donner la mort, dans une société qui flatte les esclaves et tente de rendre la mort invisible ; ainsi le chasseur réintègre-t-il par la pratique de son art la chaîne de prédation et donc la Nature, que le Moderne abhorre. Consciemment ou inconsciemment, la chasse devient un acte politique et métapolitique.
La chasse éduque, parce qu’elle oblige à maîtriser ses armes, mortelles, à savoir, non pas seulement par les livres, mais aussi par l’observation, les habitudes et les mœurs de l’animal de chasse, et au-delà, des habitants des plaines, des bois, des forêts, des montagnes, comme elle force à l’enracinement le chasseur qui arpentera assidûment un même territoire jusqu’à en découvrir tous les secrets.
La chasse, enfin, relie, d’abord aux générations qui nous ont précédés, jusqu’à nos lointains ancêtres du Paléolithique, mais aussi à nos contemporains, singulièrement ceux avec lesquels nous en partageons les joies et la liturgie au cours de parties de chasse communautaires ; elle relie, finalement, au sens le plus élevé, en ce qu’elle nous donne à contempler la beauté de la Nature, et à participer de cette beauté.
Un sujet que nous aborderons en compagnie de :
• Denis Plat, officier d'active pendant 36 ans puis rédacteur en chef de J'aime la chasse et enfin fondateur de Chroniques cynégétiques, un web média consacré à la chasse et à son lien avec notre identité.
et
• François Veaunes. Marin et chasseur, germanophone, François Veaunes a autrefois longuement arpenté les abysses et parcouru les royaumes de Poséidon. Depuis qu'il a regagné la terre ferme, c'est à Artémis, la déesse vierge, qu'il consacre une part significative de son temps, des rivages de la Baltique aux Alpes autrichiennes, de la Bretagne à la Haute-Franconie. Formateur de l'Institut Iliade, il anime une causerie sur la chasse avec les stagiaires de la formation longue.
⚔️ Chronique culturelle
Né à l’est de l’Europe au début des années 2000 dans sa version moderne et popularisé en France par notre invité du jour Édouard Eme, le béhourd est du combat médiéval en armure. Un sport qui fait l’objet de compétitions nationales et internationales, dans lequel les participants doivent combattre avec armures et armes historiquement analogues à celles du XIIIe au XVIIe siècle. Partons à la découverte de ce phénomène tout à fait exceptionnel qui au-delà de l’aspect sportif, porte en lui des vertus et un être au monde qui parlera aux vieux Européens que nous sommes.
Enfin, vous pourrez découvrir les chroniques des auditeurs de l’Iliade :
• "Perspectives identitaires" de Raphaël Ayma, activiste provençal et auditeur de la promotion Frédéric Mistral de l’Institut Iliade
• Autour d'un vers, le rendez-vous poétique de Frédérique de Saint-Quio, auditrice de la promotion Homère
• Les chroniques musicales de Pierre Leprince, auditeur de la promotion Patrick Pearse de l’Iliade
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