Description
Héritage direct de la Seconde Guerre mondiale, la conquête spatiale fascine autant qu’elle interroge. Propulsée par un élan technologique, scientifique et philosophique, elle s’est accompagnée d’une réflexion sur l’inéluctabilité de cette quête.
Tout commence dans les années 1940 : les ingénieurs allemands, auteurs des V2, sont recrutés par les grandes puissances. Leurs recherches, conçues pour des missiles balistiques, servent bientôt à un combat inédit. La guerre froide se transforme en course à la suprématie technologique : l’URSS frappe avec Sputnik en 1957 puis Gagarine en 1961, les États-Unis répondent avec la Lune en 1969.
Ces exploits issus de missiles reconvertis nourrissent l’imaginaire collectif, mais restent l’apanage de quelques États — puis d’entreprises comme SpaceX. Aujourd’hui, si la propulsion touche ses limites, les applications commerciales se multiplient : satellites de communication, GPS, observation de la Terre, télescopes spatiaux. La conquête façonne nos vies autant que nos savoirs.
Les sondes explorent planètes et astéroïdes, enrichissant notre vision du cosmos au moment même où l’artificialisation de la vie nous coupe de la nature environnante et intérieure. Mais rien ne suscite plus de passion que le vol habité et la colonisation. Malgré défis physiologiques, techniques et financiers, la science-fiction entretient le rêve d’un destin humain écrit ailleurs.
Reste une question : si cet objectif est atteint, il ne le sera pas par tous, mais par certains peuples, certaines civilisations. Est-ce une nécessité évolutive ou un fantasme coûteux ? Et, en cas de succès, que ferons-nous ? Créer un monde nouveau, répéter les erreurs terrestres, ou partir pour mieux revenir, forts de l’expérience acquise ?
Pour aborder ce sujet, nous recevons :
▸ Christophe Belleval, astrophysicien et maître de conférences. Après un début de carrière dans l’industrie, il a réalisé une première thèse de doctorat, à l’invitation du Professeur Jacques Blamont, cofondateur du Centre national d'études spatiales (CNES), qui souhaitait renouveler les méthodes de conception et de réalisation de systèmes spatiaux innovants. Il est de même titulaire d’un doctorat d’astrophysique à l’Observatoire de Paris en radioastronomie. Il est auditeur du Centre des hautes études de l’Armement (CHEAr) et publie des articles scientifiques dans la revue Éléments.
▸ Et Gersende Bessède, écrivain de science-fiction, techno-accélérationniste et ancienne assistante de Maurice Dantec.
Vous pourrez retrouver les chroniques des auditeurs de l’Iliade :
▸ "Perspectives identitaires" de Raphaël Ayma, auditeur de la promotion Frédéric Mistral de l’Institut Iliade.
▸ Autour d'un vers, le rendez-vous poétique de Frédérique de Saint-Quio, auditrice de la promotion Homère.
▸ Les chroniques musicales de Pierre Leprince, auditeur de la promotion Patrick Pearse de l’Iliade.
▸ La boussole artistique de Gabrielle Fouquet.
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