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Insulaires Podcast

#2 - Nidhoir Daoud PARTIE 1 : L’importance de préparer et anticiper sa gestion budgétaire !

#2 - Nidhoir Daoud PARTIE 1 : L’importance de préparer et anticiper sa gestion budgétaire !

28min |26/04/2024
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#2 - Nidhoir Daoud PARTIE 1 : L’importance de préparer et anticiper sa gestion budgétaire !

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Description

Dans ce nouvel épisode d'Insulaires Podcast, réalisé en partenariat avec le podcast Petits Sous GROS SOUS, nous explorons le thème de l’éducation financière de la maternelle à l’université. Pour discuter de ce sujet super important, j'ai le plaisir d'accueillir Nidhoir Daoud, éducateur financier, fondateur du podcast Petits Sous GROS SOUS ou il partage son expertise depuis 5 ans.


Cet épisode est structuré en trois parties :
Partie 1 : Comment éduquer financièrement nos enfants en tant que parent ?
Partie 2 : Parents et futurs étudiants, qu'est-ce qu'il faut vérifier avant de partir étudier ? Et une fois sur place, comment gérer son argent ?
Partie 3 : Diplômés ! Quels sont les éléments les plus importants à prendre en compte lorsque l’on commence à toucher son premier vrai mais surtout GROS salaire. Et je te renvoie aussi à l'épisode de Petit Sous Gros Sous intitulé "Fin d'étude mes repères de vie" pour encore plus de conseils.


Pour en apprendre encore plus sur Nidhoir mais aussi comment passer de Petit Sous à de Gros Sous, je vous invite à aller jeter un œil à sa page LinkedIn et Instagram pour rester à jour sur ses dernières aventures et conseils en finance.


LinkedIn
https://www.linkedin.com/in/nidhoir/ 
Instagram
https://www.instagram.com/petits_sous_gros_sous?igsh=Y2h6NnZtb2Rkc2E4 
Site web
https://paef.live/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Insulaire, le podcast où on invite des personnes venant des îles à venir raconter leur parcours scolaire et professionnel. Je suis Laetitia, Data Manager Clinique, originaire de Mayotte et de Moélie. J'ai pour ambition de faire de ce podcast la source de référence pour nos jeunes. En effet, pour les personnes venant des îles, il est parfois compliqué d'avoir accès aux universités ou écoles lors des portes ouvertes. Alors imagine un endroit où on pourra regrouper une multitude de parcours scolaires et professionnels avec en plus un retour d'expérience. Cet endroit, tu l'as déjà et c'est Insulaire Podcast. Alors sans plus attendre, je te laisse découvrir l'invité du jour. Bonjour Nidhoir, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Très bien Laïtissia, bonjour. Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Je voulais tout d'abord commencer par te remercier d'avoir accepté cette invitation. Je suis ravie de te recevoir pour ce troisième épisode d'Insulaire, qui d'ailleurs ne sera pas le seul épisode, puisque quand je t'ai parlé de l'idée, tu m'as proposé d'en faire une série. Donc Nidhoir Daoud, conseiller clientèle. privé au groupe Crédit du Nord et titulaire d'un diplôme de conseiller en immobilier. Il est aussi le fondateur du podcast Petits Sous, Gros Sous. Mais ne t'inquiète pas, on va lui demander de nous expliquer tout ça. Donc aujourd'hui, c'est un épisode un peu spécial car nous n'allons pas nous attarder sur le parcours de Nidhoir. mais sur ce qu'il peut t'apporter à toi, Jonas Suler, qui va bientôt te préparer pour les études supérieures ou la vie professionnelle. Donc, pour rester dans le thème du podcast et avant de passer dans le vif du sujet, Nidhoir, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs et nous dire qui es-tu et d'où tu viens ?

  • Speaker #1

    Oui, mais merci Laetitia de me faire l'honneur et de m'inviter sur ton podcast. Pour résumer, je suis Nidhoir Daoud, j'ai 42 ans et je suis podcasteur depuis plus de 4 ans parce que j'ai démarré le podcast en 2000. 2019 pour accompagner les particuliers à lutter avant tout contre l'inflation. qui se mettaient en place. Et de fil en aiguille, le podcast a permis de s'orienter aussi vers l'accompagnement à l'investissement des particuliers. Comme tu l'as rappelé, je cumule aujourd'hui deux casquettes. Une casquette d'entrepreneur où le podcast, où j'accompagne bien sûr le public en donnant des conseils, mais aussi en les préparant psychologiquement à bien gérer leur argent. Et de l'autre côté, j'ai la casquette de conseiller financier dans une institution financière. J'ai la chance de cumuler. Les deux points de vue, c'est-à-dire un point de vue officiel, institutionnel, mais aussi un regard où moi-même je suis aussi une personne avec des difficultés ou pas financières. Donc j'ai la chance. de me retrouver dans les deux tableaux.

  • Speaker #0

    Merci pour l'explication. Et est-ce que tu peux nous expliquer brièvement ton métier ? Qu'est-ce que fait un conseiller clientèle privé ?

  • Speaker #1

    Un conseiller clientèle privé, c'est très simple. En fait, c'est un conseiller de chargé de clientèle haut de gamme. Mon but est d'accompagner une clientèle à partir d'un certain niveau de revenu. Donc, c'est des clients qui touchent, je dirais, plus de 6 000 euros. Je n'ai pas de limite. Donc, mon but est de les accompagner sur des problématiques, on va dire, d'investissement, donc de leur épargne. mais aussi d'acquisition de ce qu'on appelle de patrimoine, à savoir de l'immobilier ou même du patrimoine financier. Mais il y a aussi un autre volet qui consiste à les accompagner aussi sur des solutions de défiscalisation. Et quand j'accompagne mes clients, c'est surtout des foyers familiaux. Donc je prends un foyer, il y a les parents, il y a les enfants, et je suis là pour les accompagner sur des projets, donc des projets de vie. mais aussi des projets financiers. Une chose méconnue du public, moi je ne fais pas les comptes de mes clients, je ne leur dis pas comment dépenser et comment faire. Ça relève de leur fait privé. Mon travail va consister à les accompagner sur des projets et à les sensibiliser en disant attention, il y a tel point qui peut être optimisé pour atteindre... tel ou tel objectif et réaliser le projet. Et je m'appuie sur les solutions proposées par l'institution financière. Ce sont des solutions, des produits maison, en disant que ce produit-là pourrait vous convenir pour atteindre vos réalisations, vos buts de vie. Ce qui est différent de ce que je fais, parce qu'en tant que podcasteur, je me situe en amont, donc je vais t'accompagner pour optimiser tes finances personnelles de manière indépendante, puisque je ne propose pas, moi, des solutions bancaires. Je... Reste indépendant, donc... que c'est un travail, une approche qui est en amont, qui est différente. Je fais un diagnostic, je dis voici des solutions qui existent de part et d'autre dans le monde. Donc c'est à toi de voir si dans ta banque, si sur le marché, tu peux trouver ces solutions-là. Donc j'ai mis entre guillemets des ordonnances en disant voilà, voici ce qu'il faudrait faire ou comment se préparer pour ne pas tomber financièrement malade.

  • Speaker #0

    Si je comprends bien, je dois avoir un projet. Ou si je n'ai pas forcément besoin d'avoir un projet, je peux, par exemple, si j'ai envie de te contacter, pour qu'on fasse juste le point sur mes finances, sans forcément avoir de projet derrière, mais on peut discuter de futurs projets dont je n'aurais pas forcément pensé, c'est ça ?

  • Speaker #1

    En fait, la particularité des finances personnelles, c'est qu'à tout moment de vie, il y a des projets qui sont méconnus par le grand public. Un bébé, même... Quand il est né, ses parents peuvent déjà se dire je prépare l'avenir de mon enfant Donc un bébé sans le savoir, il a des projets. Un adolescent sans le savoir, ses parents préparent son entrée à l'université ou dans la vie active. Un jeune actif qui vient d'être diplômé, il doit préparer son entrée dans la vie active et préparer des projets de vie, à savoir se mettre en ménage, acheter des biens, des véhicules, investir. Et quelqu'un qui a déjà des années d'expérience dans la vie professionnelle doit penser à réaliser non seulement des projets de vie, mais aussi à penser à sa retraite. Un retraité doit penser à son coup de vie de retraite, mais aussi à se poser la question, quand il ne sera pas là, comment va vivre sa famille ou comment il va transmettre son patrimoine. Du fœtus jusqu'à la morgue, nous avons des projets qui sont déjà faits. À nous de s'en saisir et de se dire, est-ce que je les prépare, je les anticipe ? Est-ce que je les réalise ? Est-ce que je prends le taureau par les corps ? Voici comment ça se passe. Et moi, je suis là pour rappeler à chaque moment de vie quels sont les projets du moment et quels sont les projets de la vie. projets à venir et comment les anticiper.

  • Speaker #0

    Ça marche, merci beaucoup. Et concernant ton diplôme de conseiller en immobilier, est-ce que c'est une suite logique à ton diplôme en conseiller clientèle privé ou c'est vraiment un diplôme à part que tu as passé puisque tu avais d'autres ambitions aussi de ton côté ?

  • Speaker #1

    Quand on est conseiller financier, on accompagne les clients dans les moments de vie et dans la formation de conseiller financier, on est formé sur... L'épargne, on est formé sur les crédits, à savoir le crédit immobilier. On est formé sur l'assurance, à savoir comment conseiller les gens à se protéger, à protéger leurs biens. C'est une formation qui est pluridisciplinaire. Et puis, selon son appétence personnelle, on peut avoir une affinité ou une appétence pour l'immobilier ou pour la bourse, donc moins de nature. Quand j'étais à l'école, j'étais clurier disciplinaire, donc j'adore naviguer entre les disciplines et c'est ce qui me plaît le plus. Donc, bien sûr, j'ai rajouté dans cette corde, en fait, la partie mobilière. C'est une partie qui est très importante et qui est très demandée aussi par les clients.

  • Speaker #0

    Et tu nous as parlé aussi de ton podcast Petit Sous Gros Sous, brièvement tout à l'heure. Mais est-ce que là, actuellement, tu peux nous dire pourquoi on doit aller écouter Petit Sous Gros Sous et quels sont les sujets que tu abordes dans ce podcast-là ?

  • Speaker #1

    Alors, je recommande, c'est ma minute d'autopromotion. Petits sous, gros sous, donc tout est dans le titre. Moi, dans l'idée, on a une idée de progressivité. On a des petits sous qui deviennent des gros sous. Et en écoutant ce podcast, des petits sous deviennent de gros sous ou deviendront de gros sous. C'est un podcast, j'en suis à la dixième saison. Donc, j'ai commencé la saison 1 à parler de la prise de conscience de notre état de santé financière. La saison 2, j'ai parlé de comment... On doit gérer son budget. La saison 3, j'ai parlé de comment épargner. La saison 4, comment bien s'assurer. La saison 5, comment lutter contre les crises. Donc à chaque saison, ça prend 10 épisodes. J'essaie de parcourir différents sujets pour te permettre, selon tes envies, d'avoir des réponses concrètes. Donc aujourd'hui, avec plus de 130 épisodes, il y a différents sujets. Et ces différents sujets permettent de t'apporter une réponse précise. où cela te permet d'écouter en mode binge toute une saison pour être, je dirais, très avisé sur une question donnée. Et moi, j'ai pris le pari dès le départ d'accompagner un public, que je disais, un public de fauché, des gens qui pensent ou qui s'estiment ne pas avoir les moyens, d'où les petits sous. Et je dis, voilà, tu peux écouter en tant que personne ayant des petits sous, mais l'ambition est de te porter vers de gros sous. Et il y a des... technique, il y a des attitudes, il y a un comportement, il y a des façons de faire qui vont t'amener à. Donc, c'est un podcast où quand on démarre, justement, dans les finances personnelles, il faut passer par là pour s'en rendre compte et ma touche personnelle, c'est que j'ai aussi un passé d'étudiant fauché, modeste et je suis rentré dans la vie active et je me suis quand même petit à petit constitué aussi quelque chose, en fait. Donc, c'est aussi intéressant. d'apprendre un peu plus sur mon parcours personnel et je fais aussi un partage d'expérience.

  • Speaker #0

    moi je suis totalement le public visé j'ai des petits sous mais je veux des gros sous Et du coup, dernière question avant de clôturer cette présentation. Est-ce que tu peux nous parler de tes passions et intérêts ? Je pense qu'on a un peu deviné sur le début. Donc, il y a la partie, tout ce qui est finance, tout ce qui est immobilier. Mais j'ai aussi vu que tu étais beaucoup dans le bénévolat. Est-ce que tu peux nous parler de cette partie-là, de tes activités ou de ce que tu fais en dehors vraiment de ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai une passion, c'est j'écoute beaucoup de podcasts de fiction. parce que j'essaie de réduire l'impact des écrans dans ma vie. Donc, j'écoute beaucoup, beaucoup de podcasts de fiction. Ça peut parler de... De faits divers, comme ça peut parler de sujets très spécifiques. J'aime beaucoup le podcast Affaires Sensibles parce que ce n'est pas toujours la même chose. Donc ça peut parler de politique, comme demain matin. Ça peut parler d'un fait divers, ça peut parler des JO de 1975 ou de choses comme ça. Ça, c'est une de mes grandes passions. Mais je suis très investi dans des communautés physiques ou des communautés en ligne. Notamment, j'ai envie de parler de Comlink. Comlink, en fait, c'est une communauté d'entrepreneurs originaires. des îles Comores, de la Chivale des Comores. Et je suis très actif en fait dans cette communauté d'entrepreneurs parce qu'on est là avant tout pour s'entraider en tant qu'entrepreneur, mais aussi pour s'élever, pour réaliser des projets. Mais dans la vraie vie, je me suis pas mal investi aussi dans des actions ou dans des projets écologiques et solidaires parce que je pense que c'est une thématique du moment et du futur de pouvoir réaliser des projets écologiques. pour la préservation de la planète, mais aussi de pouvoir donner du métier ou de pouvoir rendre de la dignité à des personnes qui étaient exclues du milieu. Donc moi, dès qu'il y a un projet où il faut aider les gens à leur apprendre à pêcher, à trouver un métier ou à parfaire leur métier ou à s'en sortir, je suis preneur, ou un projet où on va... préserver en fait la biodiversité parce que quand on vient d'île, nous avons des environnements qui sont très fragiles. Moi, j'ai peur que mon île disparaisse demain ou ma ville ou mon village parce que nous sommes situés sur la mer et avec le changement climatique, j'ai peur que demain, le lieu où je suis né, où j'ai vu ma famille, où il y a toute ma famille, soit rayé de la carte du monde. Donc, je suis très sensible à ça, donc de m'impliquer sur ces projets-là.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai une question sur la partie écologique, parce qu'à chaque fois, je me demande, à notre petite échelle, qu'est-ce que nous pourrions faire pour justement agir sur cette partie écologique ? Et toi, de ton côté, en fait, quelles sont les actions, par exemple, que tu peux mener écologiquement pour te dire, je mène des actions écologiques pour protéger mon île ? Quelles sont ces actions-là et quels sont les impacts qu'on peut voir maintenant ou est-ce que les impacts, on va les voir plus tard ?

  • Speaker #1

    J'ai lu une fois un auteur qui s'appelle Pierre Rabhi. Bon, malheureusement, il est décédé. Et Pierre Rabhi, sans sensibilisation écologique, il parlait de la théorie du petit colibri. Le petit colibri, c'est un petit oiseau, il ne fait même pas la taille d'un doigt, qui essaie d'éteindre le feu dans une forêt. Et quand il a commencé, tout le monde se moquait en disant Mais toi, petit colibri, ton mec, il ne peut même pas ramener une petite goutte d'eau. Tu n'es pas capable d'éteindre la forêt. Mais le petit colibri ne les a pas écoutés. Mais il y a d'autres oiseaux qui l'ont imité, il y a d'autres animaux, et du coup l'éléphant s'y est mis, comme le lion, comme tout le monde, et ils ont réussi à contenir et à atteindre le feu dans la forêt. Moi, je pense que chaque action qu'on mène, on est aussi un modèle, on donne aussi l'exemple. Donc on peut inspirer son conjoint, ses voisins, ses enfants, et à petite échelle, si on additionne... l'ensemble de nos actions, ça a un impact écologique immédiat. Et je pense aussi que quand on va visiter nos îles, des fois, on fait des randos, des fois, on peut rencontrer une communauté de personnes. On peut aussi, à travers nos échanges, les inspirer ou tout simplement échanger en disant cette problématique, elle n'est pas unique ici, il y a déjà d'autres personnes qui luttent ailleurs. Je prends un exemple. Je suis allé cet été au Cobor et j'ai trouvé une association à Wani qui plantait des mangroves. pour lutter contre l'érosion côtière. L'association fait un travail formidable et j'ai même fait une interview avec un des chargés qui était sur place et je leur ai dit, vous savez qu'il y a des gens qui font la même chose en Tanzanie, il y a des gens qui font la même chose en fait au Maldives. Et je dis, ça peut être intéressant de vous mettre ensemble. Et je dis, c'est une problématique qui touche les côtes africaines, les pays côtiers, mais qui touche aussi des États insulaires. Et vous n'êtes pas seul. Et tout le monde, en fait, essaie des solutions qui auront des impacts dans l'avenir. Et moi, j'ai pu échanger avec eux. Je compte leur apporter mon soutien aussi parce qu'ils ont besoin de moyens. Mais c'est à travers des actions comme ça, de s'intéresser qu'on peut déjà arriver aussi à les remobiliser ou à les mobiliser. motivé pour qu'il continue parce que le bénéfice, en fait, il sera pour toute la communauté.

  • Speaker #0

    Merci pour ces explications. Donc, on va passer au sujet de ce premier épisode. Donc, juste pour rappel, comme je l'ai dit au début, pour cette suite d'épisodes avec Nézor, nous allons te parler d'argent. Donc, comment toi, insulaire, vivant parfois à des milliers de kilomètres de ton futur lieu d'études, tu vas quitter ton domicile familial pour aller dans un grand pays et puis... peut-être une grande ville, sans proches pour certains. Donc, comment est-ce que tu dois te préparer financièrement pour ce départ, mais aussi et surtout, comment mettre en pratique cette préparation ? On va se lancer sur le premier épisode. Pour ce premier épisode, je vais avoir le rôle d'un parent qui cherche à donner une éducation financière à son enfant. Je n'ai pas forcément reçu d'éducation financière durant ma jeunesse et ne voulant pas que mon enfant refasse les mêmes erreurs que moi. Est-ce que, Nidhoir, tu peux m'expliquer comment est-ce que je peux initier des conversations sur la gestion financière et l'importance de la budgétisation avec mes enfants ? Comment est-ce que j'aborde le sujet avec mes enfants ?

  • Speaker #1

    C'est très important et je te remercie de commencer par cette question. Je vais être un peu provocateur, mais il y a des parents qui découvrent que leur enfant est bachelier et qu'il doit quitter l'unifamilial. Bon, c'est très dommage. Sans vouloir donner de leçons, on est là pour partager et préparer les choses. L'éducation financière, je parle de ma propre expérience. Je l'ai dit, je suis né dans une épicerie. J'étais du côté caisse. Donc, j'étais initié, je pense que... Voilà, astuce. 5-6 ans, tout de suite, j'étais initié et j'étais proche déjà de l'argent. Alors, tout le monde ne sera pas né dans une épicerie ou ne va pas avoir des parents commerçants ou en rapport avec l'argent, mais de très jeune, en fait, de 7 ans jusqu'au collège, en fait, à l'âge de 7 ans, on doit déjà démarrer à... Une éducation financière. Et comment on peut déjà démarrer une éducation financière ? C'est qu'on peut donner de l'argent de poche à ses enfants. Et quand on leur donne de l'argent de poche, il faut les laisser faire des bêtises. Alors, c'est très étonnant, mais il faut les laisser, il faut leur donner une pièce. Par exemple, leur donner 5 euros ou 2 euros selon l'âge. Et il faut laisser faire des bêtises. C'est-à-dire, peut-être que l'enfant, avec ses deux pièces, va tout de suite claquer en bonbons, ou claquer en chocolat, ou claquer en quelque chose. Et par là, le parent peut. tout de suite commencer l'éducation en disant attention, je t'ai donné deux pièces, tu les as claquées tout de suite en chocolat, il faut faire attention il fallait peut-être diviser ta pièce en deux en disant j'achète une barre aujourd'hui et puis je laisse une barre demain, là on peut déjà démarrer une éducation, apprendre à l'enfant de ne pas tout dépenser, et plus on monte dans les montants, plus on peut lui apprendre à se dire, je dépense maintenant je mets de côté, et l'enfant a aussi des projets, des fois il veut s'acheter un jouet il veut s'acheter, il veut préparer l'anniversaire de quelqu'un où il va aller quelque part et lui dire je vais te donner de l'argent mais j'attends de toi aussi que tu gères ton argent que tu saches qu'il y a souvent trois cases je vais dépenser tout de suite je vais laisser de côté parce que j'en aurai besoin dans une semaine ou dans un mois et puis je prépare un projet et je commence vraiment à mettre de côté pour ce projet-là il y a des tire-lire qu'on trouve sur le marché et moi des fois je l'achète pour même pas un euro trois petites boîtes et je peux mettre un petit nom en disant ça, c'est mes projets dans un mois, ou ça, je me donne un challenge dans six mois, dans un an. Et il faut donner cet argent de poche, laisser l'enfant faire des erreurs, et à travers les erreurs, en tirer les leçons et lui apprendre. Et ça commence très tôt, en fait. Si on commence très tôt, et puis demain, on peut dire à l'enfant, écoute, pour tes achats d'école, je vais te donner une partie et tu gères. et comme ça, l'enfant fera forcément des bêtises, en fait. Il pourra peut-être mettre tout dans les baskets et oublier la tenue, mais en fait, par ces erreurs-là, il est en train d'économiser de l'argent parce qu'il ne faut pas attendre qu'il rentre à l'université pour claquer tout son budget. Donc, on est dans l'apprentissage, en fait, au quotidien. Donc, on va le préparer, en fait, comme ça et arriver, par exemple, à la fin du collège, le début du lycée, il faut que l'enfant, par exemple, en fait, ait des petits. son habitant lui disant je vais te donner le budget des goûters de la maison et je compte sur toi pour acheter ces goûters je compte sur enfin lui commencer à lui confier des responsabilités familiales pour le mettre dans le bain parce qu'il ne faut pas attendre la proclamation des résultats pour commencer à le former non c'est un travail qui doit se faire en amont et il ne faut pas hésiter à le tester dans ce test on peut aussi tester le ne t'éter laisser des billets traîner à la maison justement pour aussi lui inculquer des valeurs l'argent en disant tu ne dépenses pas ce qui n'est pas à toi, tu ne dépenses pas tout et même lui fixer des challenges. Moi, par exemple, avec mon enfant, je lui fixe des challenges et je lui donne de l'argent et comme je peux aussi lui mettre des pénalités en disant tu avais gagné de l'argent mais tu as eu un comportement qui n'est pas à la hauteur, je te mets des pénalités. c'est des sortes de frais bancaires ou des frais d'incident. Donc, l'enfance et l'adolescence doivent être des périodes de vie ou des périodes de la vie où les parents initient l'enfant. Et ce n'est pas en faisant preuve de radinerie ou en se disant, ah, gérer de l'argent, c'est mal, il ne faut pas jouer avec l'argent. Non, on peut initier du cash, de l'argent physique, comme on peut aujourd'hui, il y a des moyens qui existent d'avoir des cartes virtuelles en disant, je te donne une petite carte, je te donne un budget et tu le gères. Donc, c'est un travail qui est un amant.

  • Speaker #0

    D'accord. Et qu'est-ce que tu répondrais à un parent, parce que moi, je l'ai déjà entendu du coup chez moi, qui te dit je ne veux pas confier de l'argent à mon enfant trop tôt parce que j'ai peur qu'il devienne un voleur Alors,

  • Speaker #1

    c'est des fausses vérités, en fait, qui existent dans les sociétés parce qu'il faut savoir que dans chaque société, selon sa confession, on a un rapport avec l'argent qui est compliqué. Aujourd'hui, quand on donne de l'argent à l'enfant, il ne faut pas être un distributeur. Il ne faut pas être une cash machine où on délivre des billets ou des pièces. Quand tu donnes de l'argent à l'enfant, il y a aussi un effet pédagogique. Il y a aussi de la pédagogie à employer en disant, Bon, je t'explique. Nous sommes le premier. J'ai été payé hier ou j'ai gagné de l'argent hier par mon salaire. Je travaille. Donc, je veux te faire plaisir et je te confie et je te donne un peu d'argent de poche. et j'espère quand on prend soin. L'argent, ça ne doit pas être juste une transaction qui passe d'une main à l'autre. Mais l'argent, comme le disent certains, c'est l'énergie en fait. Donc du coup, on doit transférer aussi une leçon, une compétence. Et s'il n'y a pas de dialogue, déjà, dans la famille, et l'enfant reçoit 100 euros ou même 20 euros, l'enfant va comprendre qu'il y a un bouton, il y a un distributeur, on appuie, on reçoit de l'argent. L'enjeu ou le but, c'est pas de faire comme ça. C'est que même quand tu donnes 2 euros à l'enfant, il faut lui dire, j'étais content de te ranger ta chambre, que tu as été sage. Écoute, pour te faire plaisir, je te donne de l'argent parce que ça se passe comme ça. Il faut expliquer déjà d'où vient l'argent en fait, d'où vient l'argent des parents et leur donner en fait la pièce ou le billet. Quand on fait ce travail-là, de dialoguer autour de l'argent, l'enfant va comprendre les valeurs qui sont rattachées à l'argent et comment on gagne de l'argent. il comprendra que voler, c'est un délit et que c'est récupérer quelque chose qui ne t'appartient pas de manière malhonnête. Donc, il aura tout compris, en fait, la valeur et les valeurs qui entourent. l'argent. Donc, il ne faut pas avoir peur parce que tôt ou tard, ton enfant sera confronté à l'argent. Pour ceux qui vivent, par exemple, en France métropolitaine ou dans les zones urbaines, il y a des enfants qui sont employés par des trafiquants de drogue et les trafiquants, ils n'y vont pas de main morte. Ils peuvent donner à l'enfant 3 000 euros, 4 000 euros tout de suite. Donc, si l'enfant n'a pas eu les bases d'éducation, et d'éducation financière, il fera n'importe quoi. Donc, il ne faut pas avoir peur de ça. Il faut juste trouver un moyen de dialoguer, d'implanter des valeurs, de dire, bon, voilà, je te donne de l'argent ou l'argent vient comme ça et maintenant, à toi d'en faire bon usage. Et de laisser l'enfant en faire un usage, après, prendre plaisir aussi à rectifier la trajectoire de l'argent de l'enfant. Il ne faut pas tout contrôler. On inspire, on éduque et on vient corriger le tir si c'est nécessaire. La peur ne doit pas... dominer, l'éducation ne doit pas nous freiner dans notre élan de vouloir transmettre quelque chose.

  • Speaker #0

    D'accord. Et j'ai une autre question par rapport à cette partie-là. Du coup, moi personnellement, je donnais de l'argent à ma petite sœur, de l'argent de poche. Elle avait une carte aussi. À l'époque, elle avait moins de 18 ans. Je lui mettais de l'argent dessus et je lui disais, c'est ton argent de poche, tu gères comme tu veux, mais je veux qu'à la fin de l'année, il te reste une certaine somme dans ton compte. Et je me suis rendue compte qu'à la deuxième année... elle flambait tout. La première année, elle a réussi. La deuxième année, elle flambait tout son argent. Moi, pour la conseiller, je comparais à mon expérience personnelle. Est-ce que c'est comme ça que je dois, je devais le faire ? Parce que moi, je lui expliquais mon expérience d'adulte, finalement, pas mon expérience en tant qu'adolescente qui reçoit de l'argent et qui commence à utiliser de l'argent pour commander ses vêtements ou autres sur Internet.

  • Speaker #1

    Non mais bon, déjà, toi tu as fait les choses, je dirais en fait un peu à moitié. Moi, je sais qu'une transaction d'argent, ça dure une seconde. Que ce soit sur l'informatique ou même sur le terrain. Quand j'ai un billet de 20 euros à donner à mon enfant, ça dure une seconde. Par contre, avant de donner ce billet, j'explique et moi j'associe toujours le mot argent avec gagner de l'argent, mériter de l'argent. Donc quand tu associeras des verbes comme ça, mériter de l'argent, gagner de l'argent. à chacune de tes actions, tu seras en fait pédagogue. Et quand je donne de l'argent, qu'on me soit demandé ou tout simplement que j'ai envie de donner et j'ai envie d'être généreux avec mes proches, je creuse un peu le sujet. Parce que donner de l'argent à sa soeur, à sa petite soeur ou à son petit frère, ça ne doit pas juste s'ésumer à la phrase je t'ai donné de l'argent Parce que souvent, on pense qu'en disant ça, on est le roi du monde ou on est moralement supérieur. Non. Il faut inculquer la notion que l'argent, ça se mérite, ça se gagne. Donc, quand on prend le pari de dire que l'argent, ça se mérite, ça se gagne, et parfois, il faut, quitte à créer toi-même un challenge, un défi, un concours ou quelque chose pour justifier toi-même le fait que tu donnes de l'argent. Moi, avant de donner de l'argent, je dois le justifier. Pourquoi je dois lui donner de l'argent ? mais je vais créer aussi un esprit de l'autre côté, du mérite en disant, tu mérites ou tu vas mériter de l'argent. Et quand je le fais comme ça, on a aussi le plaisir de recevoir quelque chose qu'on a mérité. En fait, on est en train de transmettre des valeurs. C'est là où il faut qu'on comprenne l'argent pour l'argent. En fait, c'est complètement déconnant. En fait, on est à côté de la plaque, mais l'argent est un moyen de transmettre quelque chose. Tu dois le gagner, tu dois le mériter. Et on doit aussi... à travers cette éducation, en définir les valeurs. Il y a une action qui vaut 2 euros, il y a une action qui vaut 10 centimes, qui vaut 1 centime. On peut des fois rouspéter, on peut des fois mettre même une sanction en disant il était prévu que je te donne ça, mais c'est niet, ton comportement n'a pas été à la hauteur Quand on commence comme ça, on est en train aussi d'expliquer que... l'argent ne tombe pas du ciel. Et là, c'est là où on doit être vigilant. On ne doit pas se cacher ou se soustraire en se disant J'ai un devoir, oui, il y a peut-être un devoir alimentaire ou un devoir à donner ou à aider, mais on ne doit pas oublier notre devoir d'éducation, notre devoir de transmettre quelque chose. Et que ce soit vis-à-vis de la petite soeur, du petit frère. Et l'idée, ce n'est pas de faire un laïus en expliquant que J'ai travaillé 30 jours, j'ai trimé, j'ai pris les... Il faut le dire voilà. Aujourd'hui, ce que je suis en train de te donner, ça représente peut-être un jour de salaire ou même une semaine et que moi, pour en arriver là, j'ai dû être à l'heure, j'ai dû faire mon travail, j'ai dû être méritant, être noté. Il faut avoir ce discours adapté, bien sûr, selon l'âge. Un enfant de deux ans, on ne va pas non plus... le souler avec des choses très compliquées, mais à tout âge, on doit adapter les choses et que ces transactions d'une seconde, elles méritent d'avoir eu 60 secondes au moins d'explications et de pédagogie. Et quand on est capable d'en donner, on doit aussi être capable d'en reprendre, d'en sanctionner, parce que si on ne fait pas ce travail de dire je donne mais je reprends aussi, on ne sera pas complet dans la démarche.

  • Speaker #0

    Je vois. Je pense que comme je ne suis pas encore parent, je n'arrive pas à comprendre le dernier point que tu viens d'expliquer. Parce que moi, je partais du fait que si je donne, j'ai donné. Je n'ai plus à reprendre. Mais du coup, je note.

  • Speaker #1

    Alors, sachez que ce que tu as donné, peut-être que ce sera compliqué d'aller piocher dedans parce que peut-être que ça a déjà été utilisé. Mais il y a un autre challenge. Le challenge, si tu le réussis, je te donne 30 euros. Et puis voilà. Tu as réussi le challenge, tu as 30 euros, mais finalement c'est 10 euros parce que je sanctionne un comportement. Et ça fera mal, parce que la personne a gagné 30, se retrouve avec 10. Donc, il faut imaginer un moyen de faire passer un message. Et dans l'éducation, on promeut quelque chose, on fait gagner, on donne, mais on peut aussi sanctionner en fait, ça fait partie. du volet éducatif en disant il y a du mérite sur telle chose mais tu as des mérités sur telle chose aussi. Il faut qu'on puisse avoir cet équilibre dans la balance les plus et les moins.

  • Speaker #0

    Merci Nidhoir pour toutes ces réponses. C'est déjà la fin de cette première partie. Quant à toi qui nous écoutes, je te dis à très vite pour la deuxième partie de cet épisode où Nidhoir va nous partager ses conseils sur quels sont les éléments les plus importants à prendre en compte avant de se rendre sur son lieu d'études mais aussi une fois sur ton lieu d'études, comment toi en tant qu'étudiant peux-tu tu vas gérer ton budget. Merci de nous avoir écoutés. N'hésite pas à me laisser un petit commentaire pour me donner ton avis. Partagez l'épisode s'il t'a plu. Et on se retrouve pour le prochain épisode. Bye !

Description

Dans ce nouvel épisode d'Insulaires Podcast, réalisé en partenariat avec le podcast Petits Sous GROS SOUS, nous explorons le thème de l’éducation financière de la maternelle à l’université. Pour discuter de ce sujet super important, j'ai le plaisir d'accueillir Nidhoir Daoud, éducateur financier, fondateur du podcast Petits Sous GROS SOUS ou il partage son expertise depuis 5 ans.


Cet épisode est structuré en trois parties :
Partie 1 : Comment éduquer financièrement nos enfants en tant que parent ?
Partie 2 : Parents et futurs étudiants, qu'est-ce qu'il faut vérifier avant de partir étudier ? Et une fois sur place, comment gérer son argent ?
Partie 3 : Diplômés ! Quels sont les éléments les plus importants à prendre en compte lorsque l’on commence à toucher son premier vrai mais surtout GROS salaire. Et je te renvoie aussi à l'épisode de Petit Sous Gros Sous intitulé "Fin d'étude mes repères de vie" pour encore plus de conseils.


Pour en apprendre encore plus sur Nidhoir mais aussi comment passer de Petit Sous à de Gros Sous, je vous invite à aller jeter un œil à sa page LinkedIn et Instagram pour rester à jour sur ses dernières aventures et conseils en finance.


LinkedIn
https://www.linkedin.com/in/nidhoir/ 
Instagram
https://www.instagram.com/petits_sous_gros_sous?igsh=Y2h6NnZtb2Rkc2E4 
Site web
https://paef.live/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Insulaire, le podcast où on invite des personnes venant des îles à venir raconter leur parcours scolaire et professionnel. Je suis Laetitia, Data Manager Clinique, originaire de Mayotte et de Moélie. J'ai pour ambition de faire de ce podcast la source de référence pour nos jeunes. En effet, pour les personnes venant des îles, il est parfois compliqué d'avoir accès aux universités ou écoles lors des portes ouvertes. Alors imagine un endroit où on pourra regrouper une multitude de parcours scolaires et professionnels avec en plus un retour d'expérience. Cet endroit, tu l'as déjà et c'est Insulaire Podcast. Alors sans plus attendre, je te laisse découvrir l'invité du jour. Bonjour Nidhoir, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Très bien Laïtissia, bonjour. Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Je voulais tout d'abord commencer par te remercier d'avoir accepté cette invitation. Je suis ravie de te recevoir pour ce troisième épisode d'Insulaire, qui d'ailleurs ne sera pas le seul épisode, puisque quand je t'ai parlé de l'idée, tu m'as proposé d'en faire une série. Donc Nidhoir Daoud, conseiller clientèle. privé au groupe Crédit du Nord et titulaire d'un diplôme de conseiller en immobilier. Il est aussi le fondateur du podcast Petits Sous, Gros Sous. Mais ne t'inquiète pas, on va lui demander de nous expliquer tout ça. Donc aujourd'hui, c'est un épisode un peu spécial car nous n'allons pas nous attarder sur le parcours de Nidhoir. mais sur ce qu'il peut t'apporter à toi, Jonas Suler, qui va bientôt te préparer pour les études supérieures ou la vie professionnelle. Donc, pour rester dans le thème du podcast et avant de passer dans le vif du sujet, Nidhoir, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs et nous dire qui es-tu et d'où tu viens ?

  • Speaker #1

    Oui, mais merci Laetitia de me faire l'honneur et de m'inviter sur ton podcast. Pour résumer, je suis Nidhoir Daoud, j'ai 42 ans et je suis podcasteur depuis plus de 4 ans parce que j'ai démarré le podcast en 2000. 2019 pour accompagner les particuliers à lutter avant tout contre l'inflation. qui se mettaient en place. Et de fil en aiguille, le podcast a permis de s'orienter aussi vers l'accompagnement à l'investissement des particuliers. Comme tu l'as rappelé, je cumule aujourd'hui deux casquettes. Une casquette d'entrepreneur où le podcast, où j'accompagne bien sûr le public en donnant des conseils, mais aussi en les préparant psychologiquement à bien gérer leur argent. Et de l'autre côté, j'ai la casquette de conseiller financier dans une institution financière. J'ai la chance de cumuler. Les deux points de vue, c'est-à-dire un point de vue officiel, institutionnel, mais aussi un regard où moi-même je suis aussi une personne avec des difficultés ou pas financières. Donc j'ai la chance. de me retrouver dans les deux tableaux.

  • Speaker #0

    Merci pour l'explication. Et est-ce que tu peux nous expliquer brièvement ton métier ? Qu'est-ce que fait un conseiller clientèle privé ?

  • Speaker #1

    Un conseiller clientèle privé, c'est très simple. En fait, c'est un conseiller de chargé de clientèle haut de gamme. Mon but est d'accompagner une clientèle à partir d'un certain niveau de revenu. Donc, c'est des clients qui touchent, je dirais, plus de 6 000 euros. Je n'ai pas de limite. Donc, mon but est de les accompagner sur des problématiques, on va dire, d'investissement, donc de leur épargne. mais aussi d'acquisition de ce qu'on appelle de patrimoine, à savoir de l'immobilier ou même du patrimoine financier. Mais il y a aussi un autre volet qui consiste à les accompagner aussi sur des solutions de défiscalisation. Et quand j'accompagne mes clients, c'est surtout des foyers familiaux. Donc je prends un foyer, il y a les parents, il y a les enfants, et je suis là pour les accompagner sur des projets, donc des projets de vie. mais aussi des projets financiers. Une chose méconnue du public, moi je ne fais pas les comptes de mes clients, je ne leur dis pas comment dépenser et comment faire. Ça relève de leur fait privé. Mon travail va consister à les accompagner sur des projets et à les sensibiliser en disant attention, il y a tel point qui peut être optimisé pour atteindre... tel ou tel objectif et réaliser le projet. Et je m'appuie sur les solutions proposées par l'institution financière. Ce sont des solutions, des produits maison, en disant que ce produit-là pourrait vous convenir pour atteindre vos réalisations, vos buts de vie. Ce qui est différent de ce que je fais, parce qu'en tant que podcasteur, je me situe en amont, donc je vais t'accompagner pour optimiser tes finances personnelles de manière indépendante, puisque je ne propose pas, moi, des solutions bancaires. Je... Reste indépendant, donc... que c'est un travail, une approche qui est en amont, qui est différente. Je fais un diagnostic, je dis voici des solutions qui existent de part et d'autre dans le monde. Donc c'est à toi de voir si dans ta banque, si sur le marché, tu peux trouver ces solutions-là. Donc j'ai mis entre guillemets des ordonnances en disant voilà, voici ce qu'il faudrait faire ou comment se préparer pour ne pas tomber financièrement malade.

  • Speaker #0

    Si je comprends bien, je dois avoir un projet. Ou si je n'ai pas forcément besoin d'avoir un projet, je peux, par exemple, si j'ai envie de te contacter, pour qu'on fasse juste le point sur mes finances, sans forcément avoir de projet derrière, mais on peut discuter de futurs projets dont je n'aurais pas forcément pensé, c'est ça ?

  • Speaker #1

    En fait, la particularité des finances personnelles, c'est qu'à tout moment de vie, il y a des projets qui sont méconnus par le grand public. Un bébé, même... Quand il est né, ses parents peuvent déjà se dire je prépare l'avenir de mon enfant Donc un bébé sans le savoir, il a des projets. Un adolescent sans le savoir, ses parents préparent son entrée à l'université ou dans la vie active. Un jeune actif qui vient d'être diplômé, il doit préparer son entrée dans la vie active et préparer des projets de vie, à savoir se mettre en ménage, acheter des biens, des véhicules, investir. Et quelqu'un qui a déjà des années d'expérience dans la vie professionnelle doit penser à réaliser non seulement des projets de vie, mais aussi à penser à sa retraite. Un retraité doit penser à son coup de vie de retraite, mais aussi à se poser la question, quand il ne sera pas là, comment va vivre sa famille ou comment il va transmettre son patrimoine. Du fœtus jusqu'à la morgue, nous avons des projets qui sont déjà faits. À nous de s'en saisir et de se dire, est-ce que je les prépare, je les anticipe ? Est-ce que je les réalise ? Est-ce que je prends le taureau par les corps ? Voici comment ça se passe. Et moi, je suis là pour rappeler à chaque moment de vie quels sont les projets du moment et quels sont les projets de la vie. projets à venir et comment les anticiper.

  • Speaker #0

    Ça marche, merci beaucoup. Et concernant ton diplôme de conseiller en immobilier, est-ce que c'est une suite logique à ton diplôme en conseiller clientèle privé ou c'est vraiment un diplôme à part que tu as passé puisque tu avais d'autres ambitions aussi de ton côté ?

  • Speaker #1

    Quand on est conseiller financier, on accompagne les clients dans les moments de vie et dans la formation de conseiller financier, on est formé sur... L'épargne, on est formé sur les crédits, à savoir le crédit immobilier. On est formé sur l'assurance, à savoir comment conseiller les gens à se protéger, à protéger leurs biens. C'est une formation qui est pluridisciplinaire. Et puis, selon son appétence personnelle, on peut avoir une affinité ou une appétence pour l'immobilier ou pour la bourse, donc moins de nature. Quand j'étais à l'école, j'étais clurier disciplinaire, donc j'adore naviguer entre les disciplines et c'est ce qui me plaît le plus. Donc, bien sûr, j'ai rajouté dans cette corde, en fait, la partie mobilière. C'est une partie qui est très importante et qui est très demandée aussi par les clients.

  • Speaker #0

    Et tu nous as parlé aussi de ton podcast Petit Sous Gros Sous, brièvement tout à l'heure. Mais est-ce que là, actuellement, tu peux nous dire pourquoi on doit aller écouter Petit Sous Gros Sous et quels sont les sujets que tu abordes dans ce podcast-là ?

  • Speaker #1

    Alors, je recommande, c'est ma minute d'autopromotion. Petits sous, gros sous, donc tout est dans le titre. Moi, dans l'idée, on a une idée de progressivité. On a des petits sous qui deviennent des gros sous. Et en écoutant ce podcast, des petits sous deviennent de gros sous ou deviendront de gros sous. C'est un podcast, j'en suis à la dixième saison. Donc, j'ai commencé la saison 1 à parler de la prise de conscience de notre état de santé financière. La saison 2, j'ai parlé de comment... On doit gérer son budget. La saison 3, j'ai parlé de comment épargner. La saison 4, comment bien s'assurer. La saison 5, comment lutter contre les crises. Donc à chaque saison, ça prend 10 épisodes. J'essaie de parcourir différents sujets pour te permettre, selon tes envies, d'avoir des réponses concrètes. Donc aujourd'hui, avec plus de 130 épisodes, il y a différents sujets. Et ces différents sujets permettent de t'apporter une réponse précise. où cela te permet d'écouter en mode binge toute une saison pour être, je dirais, très avisé sur une question donnée. Et moi, j'ai pris le pari dès le départ d'accompagner un public, que je disais, un public de fauché, des gens qui pensent ou qui s'estiment ne pas avoir les moyens, d'où les petits sous. Et je dis, voilà, tu peux écouter en tant que personne ayant des petits sous, mais l'ambition est de te porter vers de gros sous. Et il y a des... technique, il y a des attitudes, il y a un comportement, il y a des façons de faire qui vont t'amener à. Donc, c'est un podcast où quand on démarre, justement, dans les finances personnelles, il faut passer par là pour s'en rendre compte et ma touche personnelle, c'est que j'ai aussi un passé d'étudiant fauché, modeste et je suis rentré dans la vie active et je me suis quand même petit à petit constitué aussi quelque chose, en fait. Donc, c'est aussi intéressant. d'apprendre un peu plus sur mon parcours personnel et je fais aussi un partage d'expérience.

  • Speaker #0

    moi je suis totalement le public visé j'ai des petits sous mais je veux des gros sous Et du coup, dernière question avant de clôturer cette présentation. Est-ce que tu peux nous parler de tes passions et intérêts ? Je pense qu'on a un peu deviné sur le début. Donc, il y a la partie, tout ce qui est finance, tout ce qui est immobilier. Mais j'ai aussi vu que tu étais beaucoup dans le bénévolat. Est-ce que tu peux nous parler de cette partie-là, de tes activités ou de ce que tu fais en dehors vraiment de ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai une passion, c'est j'écoute beaucoup de podcasts de fiction. parce que j'essaie de réduire l'impact des écrans dans ma vie. Donc, j'écoute beaucoup, beaucoup de podcasts de fiction. Ça peut parler de... De faits divers, comme ça peut parler de sujets très spécifiques. J'aime beaucoup le podcast Affaires Sensibles parce que ce n'est pas toujours la même chose. Donc ça peut parler de politique, comme demain matin. Ça peut parler d'un fait divers, ça peut parler des JO de 1975 ou de choses comme ça. Ça, c'est une de mes grandes passions. Mais je suis très investi dans des communautés physiques ou des communautés en ligne. Notamment, j'ai envie de parler de Comlink. Comlink, en fait, c'est une communauté d'entrepreneurs originaires. des îles Comores, de la Chivale des Comores. Et je suis très actif en fait dans cette communauté d'entrepreneurs parce qu'on est là avant tout pour s'entraider en tant qu'entrepreneur, mais aussi pour s'élever, pour réaliser des projets. Mais dans la vraie vie, je me suis pas mal investi aussi dans des actions ou dans des projets écologiques et solidaires parce que je pense que c'est une thématique du moment et du futur de pouvoir réaliser des projets écologiques. pour la préservation de la planète, mais aussi de pouvoir donner du métier ou de pouvoir rendre de la dignité à des personnes qui étaient exclues du milieu. Donc moi, dès qu'il y a un projet où il faut aider les gens à leur apprendre à pêcher, à trouver un métier ou à parfaire leur métier ou à s'en sortir, je suis preneur, ou un projet où on va... préserver en fait la biodiversité parce que quand on vient d'île, nous avons des environnements qui sont très fragiles. Moi, j'ai peur que mon île disparaisse demain ou ma ville ou mon village parce que nous sommes situés sur la mer et avec le changement climatique, j'ai peur que demain, le lieu où je suis né, où j'ai vu ma famille, où il y a toute ma famille, soit rayé de la carte du monde. Donc, je suis très sensible à ça, donc de m'impliquer sur ces projets-là.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai une question sur la partie écologique, parce qu'à chaque fois, je me demande, à notre petite échelle, qu'est-ce que nous pourrions faire pour justement agir sur cette partie écologique ? Et toi, de ton côté, en fait, quelles sont les actions, par exemple, que tu peux mener écologiquement pour te dire, je mène des actions écologiques pour protéger mon île ? Quelles sont ces actions-là et quels sont les impacts qu'on peut voir maintenant ou est-ce que les impacts, on va les voir plus tard ?

  • Speaker #1

    J'ai lu une fois un auteur qui s'appelle Pierre Rabhi. Bon, malheureusement, il est décédé. Et Pierre Rabhi, sans sensibilisation écologique, il parlait de la théorie du petit colibri. Le petit colibri, c'est un petit oiseau, il ne fait même pas la taille d'un doigt, qui essaie d'éteindre le feu dans une forêt. Et quand il a commencé, tout le monde se moquait en disant Mais toi, petit colibri, ton mec, il ne peut même pas ramener une petite goutte d'eau. Tu n'es pas capable d'éteindre la forêt. Mais le petit colibri ne les a pas écoutés. Mais il y a d'autres oiseaux qui l'ont imité, il y a d'autres animaux, et du coup l'éléphant s'y est mis, comme le lion, comme tout le monde, et ils ont réussi à contenir et à atteindre le feu dans la forêt. Moi, je pense que chaque action qu'on mène, on est aussi un modèle, on donne aussi l'exemple. Donc on peut inspirer son conjoint, ses voisins, ses enfants, et à petite échelle, si on additionne... l'ensemble de nos actions, ça a un impact écologique immédiat. Et je pense aussi que quand on va visiter nos îles, des fois, on fait des randos, des fois, on peut rencontrer une communauté de personnes. On peut aussi, à travers nos échanges, les inspirer ou tout simplement échanger en disant cette problématique, elle n'est pas unique ici, il y a déjà d'autres personnes qui luttent ailleurs. Je prends un exemple. Je suis allé cet été au Cobor et j'ai trouvé une association à Wani qui plantait des mangroves. pour lutter contre l'érosion côtière. L'association fait un travail formidable et j'ai même fait une interview avec un des chargés qui était sur place et je leur ai dit, vous savez qu'il y a des gens qui font la même chose en Tanzanie, il y a des gens qui font la même chose en fait au Maldives. Et je dis, ça peut être intéressant de vous mettre ensemble. Et je dis, c'est une problématique qui touche les côtes africaines, les pays côtiers, mais qui touche aussi des États insulaires. Et vous n'êtes pas seul. Et tout le monde, en fait, essaie des solutions qui auront des impacts dans l'avenir. Et moi, j'ai pu échanger avec eux. Je compte leur apporter mon soutien aussi parce qu'ils ont besoin de moyens. Mais c'est à travers des actions comme ça, de s'intéresser qu'on peut déjà arriver aussi à les remobiliser ou à les mobiliser. motivé pour qu'il continue parce que le bénéfice, en fait, il sera pour toute la communauté.

  • Speaker #0

    Merci pour ces explications. Donc, on va passer au sujet de ce premier épisode. Donc, juste pour rappel, comme je l'ai dit au début, pour cette suite d'épisodes avec Nézor, nous allons te parler d'argent. Donc, comment toi, insulaire, vivant parfois à des milliers de kilomètres de ton futur lieu d'études, tu vas quitter ton domicile familial pour aller dans un grand pays et puis... peut-être une grande ville, sans proches pour certains. Donc, comment est-ce que tu dois te préparer financièrement pour ce départ, mais aussi et surtout, comment mettre en pratique cette préparation ? On va se lancer sur le premier épisode. Pour ce premier épisode, je vais avoir le rôle d'un parent qui cherche à donner une éducation financière à son enfant. Je n'ai pas forcément reçu d'éducation financière durant ma jeunesse et ne voulant pas que mon enfant refasse les mêmes erreurs que moi. Est-ce que, Nidhoir, tu peux m'expliquer comment est-ce que je peux initier des conversations sur la gestion financière et l'importance de la budgétisation avec mes enfants ? Comment est-ce que j'aborde le sujet avec mes enfants ?

  • Speaker #1

    C'est très important et je te remercie de commencer par cette question. Je vais être un peu provocateur, mais il y a des parents qui découvrent que leur enfant est bachelier et qu'il doit quitter l'unifamilial. Bon, c'est très dommage. Sans vouloir donner de leçons, on est là pour partager et préparer les choses. L'éducation financière, je parle de ma propre expérience. Je l'ai dit, je suis né dans une épicerie. J'étais du côté caisse. Donc, j'étais initié, je pense que... Voilà, astuce. 5-6 ans, tout de suite, j'étais initié et j'étais proche déjà de l'argent. Alors, tout le monde ne sera pas né dans une épicerie ou ne va pas avoir des parents commerçants ou en rapport avec l'argent, mais de très jeune, en fait, de 7 ans jusqu'au collège, en fait, à l'âge de 7 ans, on doit déjà démarrer à... Une éducation financière. Et comment on peut déjà démarrer une éducation financière ? C'est qu'on peut donner de l'argent de poche à ses enfants. Et quand on leur donne de l'argent de poche, il faut les laisser faire des bêtises. Alors, c'est très étonnant, mais il faut les laisser, il faut leur donner une pièce. Par exemple, leur donner 5 euros ou 2 euros selon l'âge. Et il faut laisser faire des bêtises. C'est-à-dire, peut-être que l'enfant, avec ses deux pièces, va tout de suite claquer en bonbons, ou claquer en chocolat, ou claquer en quelque chose. Et par là, le parent peut. tout de suite commencer l'éducation en disant attention, je t'ai donné deux pièces, tu les as claquées tout de suite en chocolat, il faut faire attention il fallait peut-être diviser ta pièce en deux en disant j'achète une barre aujourd'hui et puis je laisse une barre demain, là on peut déjà démarrer une éducation, apprendre à l'enfant de ne pas tout dépenser, et plus on monte dans les montants, plus on peut lui apprendre à se dire, je dépense maintenant je mets de côté, et l'enfant a aussi des projets, des fois il veut s'acheter un jouet il veut s'acheter, il veut préparer l'anniversaire de quelqu'un où il va aller quelque part et lui dire je vais te donner de l'argent mais j'attends de toi aussi que tu gères ton argent que tu saches qu'il y a souvent trois cases je vais dépenser tout de suite je vais laisser de côté parce que j'en aurai besoin dans une semaine ou dans un mois et puis je prépare un projet et je commence vraiment à mettre de côté pour ce projet-là il y a des tire-lire qu'on trouve sur le marché et moi des fois je l'achète pour même pas un euro trois petites boîtes et je peux mettre un petit nom en disant ça, c'est mes projets dans un mois, ou ça, je me donne un challenge dans six mois, dans un an. Et il faut donner cet argent de poche, laisser l'enfant faire des erreurs, et à travers les erreurs, en tirer les leçons et lui apprendre. Et ça commence très tôt, en fait. Si on commence très tôt, et puis demain, on peut dire à l'enfant, écoute, pour tes achats d'école, je vais te donner une partie et tu gères. et comme ça, l'enfant fera forcément des bêtises, en fait. Il pourra peut-être mettre tout dans les baskets et oublier la tenue, mais en fait, par ces erreurs-là, il est en train d'économiser de l'argent parce qu'il ne faut pas attendre qu'il rentre à l'université pour claquer tout son budget. Donc, on est dans l'apprentissage, en fait, au quotidien. Donc, on va le préparer, en fait, comme ça et arriver, par exemple, à la fin du collège, le début du lycée, il faut que l'enfant, par exemple, en fait, ait des petits. son habitant lui disant je vais te donner le budget des goûters de la maison et je compte sur toi pour acheter ces goûters je compte sur enfin lui commencer à lui confier des responsabilités familiales pour le mettre dans le bain parce qu'il ne faut pas attendre la proclamation des résultats pour commencer à le former non c'est un travail qui doit se faire en amont et il ne faut pas hésiter à le tester dans ce test on peut aussi tester le ne t'éter laisser des billets traîner à la maison justement pour aussi lui inculquer des valeurs l'argent en disant tu ne dépenses pas ce qui n'est pas à toi, tu ne dépenses pas tout et même lui fixer des challenges. Moi, par exemple, avec mon enfant, je lui fixe des challenges et je lui donne de l'argent et comme je peux aussi lui mettre des pénalités en disant tu avais gagné de l'argent mais tu as eu un comportement qui n'est pas à la hauteur, je te mets des pénalités. c'est des sortes de frais bancaires ou des frais d'incident. Donc, l'enfance et l'adolescence doivent être des périodes de vie ou des périodes de la vie où les parents initient l'enfant. Et ce n'est pas en faisant preuve de radinerie ou en se disant, ah, gérer de l'argent, c'est mal, il ne faut pas jouer avec l'argent. Non, on peut initier du cash, de l'argent physique, comme on peut aujourd'hui, il y a des moyens qui existent d'avoir des cartes virtuelles en disant, je te donne une petite carte, je te donne un budget et tu le gères. Donc, c'est un travail qui est un amant.

  • Speaker #0

    D'accord. Et qu'est-ce que tu répondrais à un parent, parce que moi, je l'ai déjà entendu du coup chez moi, qui te dit je ne veux pas confier de l'argent à mon enfant trop tôt parce que j'ai peur qu'il devienne un voleur Alors,

  • Speaker #1

    c'est des fausses vérités, en fait, qui existent dans les sociétés parce qu'il faut savoir que dans chaque société, selon sa confession, on a un rapport avec l'argent qui est compliqué. Aujourd'hui, quand on donne de l'argent à l'enfant, il ne faut pas être un distributeur. Il ne faut pas être une cash machine où on délivre des billets ou des pièces. Quand tu donnes de l'argent à l'enfant, il y a aussi un effet pédagogique. Il y a aussi de la pédagogie à employer en disant, Bon, je t'explique. Nous sommes le premier. J'ai été payé hier ou j'ai gagné de l'argent hier par mon salaire. Je travaille. Donc, je veux te faire plaisir et je te confie et je te donne un peu d'argent de poche. et j'espère quand on prend soin. L'argent, ça ne doit pas être juste une transaction qui passe d'une main à l'autre. Mais l'argent, comme le disent certains, c'est l'énergie en fait. Donc du coup, on doit transférer aussi une leçon, une compétence. Et s'il n'y a pas de dialogue, déjà, dans la famille, et l'enfant reçoit 100 euros ou même 20 euros, l'enfant va comprendre qu'il y a un bouton, il y a un distributeur, on appuie, on reçoit de l'argent. L'enjeu ou le but, c'est pas de faire comme ça. C'est que même quand tu donnes 2 euros à l'enfant, il faut lui dire, j'étais content de te ranger ta chambre, que tu as été sage. Écoute, pour te faire plaisir, je te donne de l'argent parce que ça se passe comme ça. Il faut expliquer déjà d'où vient l'argent en fait, d'où vient l'argent des parents et leur donner en fait la pièce ou le billet. Quand on fait ce travail-là, de dialoguer autour de l'argent, l'enfant va comprendre les valeurs qui sont rattachées à l'argent et comment on gagne de l'argent. il comprendra que voler, c'est un délit et que c'est récupérer quelque chose qui ne t'appartient pas de manière malhonnête. Donc, il aura tout compris, en fait, la valeur et les valeurs qui entourent. l'argent. Donc, il ne faut pas avoir peur parce que tôt ou tard, ton enfant sera confronté à l'argent. Pour ceux qui vivent, par exemple, en France métropolitaine ou dans les zones urbaines, il y a des enfants qui sont employés par des trafiquants de drogue et les trafiquants, ils n'y vont pas de main morte. Ils peuvent donner à l'enfant 3 000 euros, 4 000 euros tout de suite. Donc, si l'enfant n'a pas eu les bases d'éducation, et d'éducation financière, il fera n'importe quoi. Donc, il ne faut pas avoir peur de ça. Il faut juste trouver un moyen de dialoguer, d'implanter des valeurs, de dire, bon, voilà, je te donne de l'argent ou l'argent vient comme ça et maintenant, à toi d'en faire bon usage. Et de laisser l'enfant en faire un usage, après, prendre plaisir aussi à rectifier la trajectoire de l'argent de l'enfant. Il ne faut pas tout contrôler. On inspire, on éduque et on vient corriger le tir si c'est nécessaire. La peur ne doit pas... dominer, l'éducation ne doit pas nous freiner dans notre élan de vouloir transmettre quelque chose.

  • Speaker #0

    D'accord. Et j'ai une autre question par rapport à cette partie-là. Du coup, moi personnellement, je donnais de l'argent à ma petite sœur, de l'argent de poche. Elle avait une carte aussi. À l'époque, elle avait moins de 18 ans. Je lui mettais de l'argent dessus et je lui disais, c'est ton argent de poche, tu gères comme tu veux, mais je veux qu'à la fin de l'année, il te reste une certaine somme dans ton compte. Et je me suis rendue compte qu'à la deuxième année... elle flambait tout. La première année, elle a réussi. La deuxième année, elle flambait tout son argent. Moi, pour la conseiller, je comparais à mon expérience personnelle. Est-ce que c'est comme ça que je dois, je devais le faire ? Parce que moi, je lui expliquais mon expérience d'adulte, finalement, pas mon expérience en tant qu'adolescente qui reçoit de l'argent et qui commence à utiliser de l'argent pour commander ses vêtements ou autres sur Internet.

  • Speaker #1

    Non mais bon, déjà, toi tu as fait les choses, je dirais en fait un peu à moitié. Moi, je sais qu'une transaction d'argent, ça dure une seconde. Que ce soit sur l'informatique ou même sur le terrain. Quand j'ai un billet de 20 euros à donner à mon enfant, ça dure une seconde. Par contre, avant de donner ce billet, j'explique et moi j'associe toujours le mot argent avec gagner de l'argent, mériter de l'argent. Donc quand tu associeras des verbes comme ça, mériter de l'argent, gagner de l'argent. à chacune de tes actions, tu seras en fait pédagogue. Et quand je donne de l'argent, qu'on me soit demandé ou tout simplement que j'ai envie de donner et j'ai envie d'être généreux avec mes proches, je creuse un peu le sujet. Parce que donner de l'argent à sa soeur, à sa petite soeur ou à son petit frère, ça ne doit pas juste s'ésumer à la phrase je t'ai donné de l'argent Parce que souvent, on pense qu'en disant ça, on est le roi du monde ou on est moralement supérieur. Non. Il faut inculquer la notion que l'argent, ça se mérite, ça se gagne. Donc, quand on prend le pari de dire que l'argent, ça se mérite, ça se gagne, et parfois, il faut, quitte à créer toi-même un challenge, un défi, un concours ou quelque chose pour justifier toi-même le fait que tu donnes de l'argent. Moi, avant de donner de l'argent, je dois le justifier. Pourquoi je dois lui donner de l'argent ? mais je vais créer aussi un esprit de l'autre côté, du mérite en disant, tu mérites ou tu vas mériter de l'argent. Et quand je le fais comme ça, on a aussi le plaisir de recevoir quelque chose qu'on a mérité. En fait, on est en train de transmettre des valeurs. C'est là où il faut qu'on comprenne l'argent pour l'argent. En fait, c'est complètement déconnant. En fait, on est à côté de la plaque, mais l'argent est un moyen de transmettre quelque chose. Tu dois le gagner, tu dois le mériter. Et on doit aussi... à travers cette éducation, en définir les valeurs. Il y a une action qui vaut 2 euros, il y a une action qui vaut 10 centimes, qui vaut 1 centime. On peut des fois rouspéter, on peut des fois mettre même une sanction en disant il était prévu que je te donne ça, mais c'est niet, ton comportement n'a pas été à la hauteur Quand on commence comme ça, on est en train aussi d'expliquer que... l'argent ne tombe pas du ciel. Et là, c'est là où on doit être vigilant. On ne doit pas se cacher ou se soustraire en se disant J'ai un devoir, oui, il y a peut-être un devoir alimentaire ou un devoir à donner ou à aider, mais on ne doit pas oublier notre devoir d'éducation, notre devoir de transmettre quelque chose. Et que ce soit vis-à-vis de la petite soeur, du petit frère. Et l'idée, ce n'est pas de faire un laïus en expliquant que J'ai travaillé 30 jours, j'ai trimé, j'ai pris les... Il faut le dire voilà. Aujourd'hui, ce que je suis en train de te donner, ça représente peut-être un jour de salaire ou même une semaine et que moi, pour en arriver là, j'ai dû être à l'heure, j'ai dû faire mon travail, j'ai dû être méritant, être noté. Il faut avoir ce discours adapté, bien sûr, selon l'âge. Un enfant de deux ans, on ne va pas non plus... le souler avec des choses très compliquées, mais à tout âge, on doit adapter les choses et que ces transactions d'une seconde, elles méritent d'avoir eu 60 secondes au moins d'explications et de pédagogie. Et quand on est capable d'en donner, on doit aussi être capable d'en reprendre, d'en sanctionner, parce que si on ne fait pas ce travail de dire je donne mais je reprends aussi, on ne sera pas complet dans la démarche.

  • Speaker #0

    Je vois. Je pense que comme je ne suis pas encore parent, je n'arrive pas à comprendre le dernier point que tu viens d'expliquer. Parce que moi, je partais du fait que si je donne, j'ai donné. Je n'ai plus à reprendre. Mais du coup, je note.

  • Speaker #1

    Alors, sachez que ce que tu as donné, peut-être que ce sera compliqué d'aller piocher dedans parce que peut-être que ça a déjà été utilisé. Mais il y a un autre challenge. Le challenge, si tu le réussis, je te donne 30 euros. Et puis voilà. Tu as réussi le challenge, tu as 30 euros, mais finalement c'est 10 euros parce que je sanctionne un comportement. Et ça fera mal, parce que la personne a gagné 30, se retrouve avec 10. Donc, il faut imaginer un moyen de faire passer un message. Et dans l'éducation, on promeut quelque chose, on fait gagner, on donne, mais on peut aussi sanctionner en fait, ça fait partie. du volet éducatif en disant il y a du mérite sur telle chose mais tu as des mérités sur telle chose aussi. Il faut qu'on puisse avoir cet équilibre dans la balance les plus et les moins.

  • Speaker #0

    Merci Nidhoir pour toutes ces réponses. C'est déjà la fin de cette première partie. Quant à toi qui nous écoutes, je te dis à très vite pour la deuxième partie de cet épisode où Nidhoir va nous partager ses conseils sur quels sont les éléments les plus importants à prendre en compte avant de se rendre sur son lieu d'études mais aussi une fois sur ton lieu d'études, comment toi en tant qu'étudiant peux-tu tu vas gérer ton budget. Merci de nous avoir écoutés. N'hésite pas à me laisser un petit commentaire pour me donner ton avis. Partagez l'épisode s'il t'a plu. Et on se retrouve pour le prochain épisode. Bye !

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Description

Dans ce nouvel épisode d'Insulaires Podcast, réalisé en partenariat avec le podcast Petits Sous GROS SOUS, nous explorons le thème de l’éducation financière de la maternelle à l’université. Pour discuter de ce sujet super important, j'ai le plaisir d'accueillir Nidhoir Daoud, éducateur financier, fondateur du podcast Petits Sous GROS SOUS ou il partage son expertise depuis 5 ans.


Cet épisode est structuré en trois parties :
Partie 1 : Comment éduquer financièrement nos enfants en tant que parent ?
Partie 2 : Parents et futurs étudiants, qu'est-ce qu'il faut vérifier avant de partir étudier ? Et une fois sur place, comment gérer son argent ?
Partie 3 : Diplômés ! Quels sont les éléments les plus importants à prendre en compte lorsque l’on commence à toucher son premier vrai mais surtout GROS salaire. Et je te renvoie aussi à l'épisode de Petit Sous Gros Sous intitulé "Fin d'étude mes repères de vie" pour encore plus de conseils.


Pour en apprendre encore plus sur Nidhoir mais aussi comment passer de Petit Sous à de Gros Sous, je vous invite à aller jeter un œil à sa page LinkedIn et Instagram pour rester à jour sur ses dernières aventures et conseils en finance.


LinkedIn
https://www.linkedin.com/in/nidhoir/ 
Instagram
https://www.instagram.com/petits_sous_gros_sous?igsh=Y2h6NnZtb2Rkc2E4 
Site web
https://paef.live/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Insulaire, le podcast où on invite des personnes venant des îles à venir raconter leur parcours scolaire et professionnel. Je suis Laetitia, Data Manager Clinique, originaire de Mayotte et de Moélie. J'ai pour ambition de faire de ce podcast la source de référence pour nos jeunes. En effet, pour les personnes venant des îles, il est parfois compliqué d'avoir accès aux universités ou écoles lors des portes ouvertes. Alors imagine un endroit où on pourra regrouper une multitude de parcours scolaires et professionnels avec en plus un retour d'expérience. Cet endroit, tu l'as déjà et c'est Insulaire Podcast. Alors sans plus attendre, je te laisse découvrir l'invité du jour. Bonjour Nidhoir, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Très bien Laïtissia, bonjour. Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Je voulais tout d'abord commencer par te remercier d'avoir accepté cette invitation. Je suis ravie de te recevoir pour ce troisième épisode d'Insulaire, qui d'ailleurs ne sera pas le seul épisode, puisque quand je t'ai parlé de l'idée, tu m'as proposé d'en faire une série. Donc Nidhoir Daoud, conseiller clientèle. privé au groupe Crédit du Nord et titulaire d'un diplôme de conseiller en immobilier. Il est aussi le fondateur du podcast Petits Sous, Gros Sous. Mais ne t'inquiète pas, on va lui demander de nous expliquer tout ça. Donc aujourd'hui, c'est un épisode un peu spécial car nous n'allons pas nous attarder sur le parcours de Nidhoir. mais sur ce qu'il peut t'apporter à toi, Jonas Suler, qui va bientôt te préparer pour les études supérieures ou la vie professionnelle. Donc, pour rester dans le thème du podcast et avant de passer dans le vif du sujet, Nidhoir, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs et nous dire qui es-tu et d'où tu viens ?

  • Speaker #1

    Oui, mais merci Laetitia de me faire l'honneur et de m'inviter sur ton podcast. Pour résumer, je suis Nidhoir Daoud, j'ai 42 ans et je suis podcasteur depuis plus de 4 ans parce que j'ai démarré le podcast en 2000. 2019 pour accompagner les particuliers à lutter avant tout contre l'inflation. qui se mettaient en place. Et de fil en aiguille, le podcast a permis de s'orienter aussi vers l'accompagnement à l'investissement des particuliers. Comme tu l'as rappelé, je cumule aujourd'hui deux casquettes. Une casquette d'entrepreneur où le podcast, où j'accompagne bien sûr le public en donnant des conseils, mais aussi en les préparant psychologiquement à bien gérer leur argent. Et de l'autre côté, j'ai la casquette de conseiller financier dans une institution financière. J'ai la chance de cumuler. Les deux points de vue, c'est-à-dire un point de vue officiel, institutionnel, mais aussi un regard où moi-même je suis aussi une personne avec des difficultés ou pas financières. Donc j'ai la chance. de me retrouver dans les deux tableaux.

  • Speaker #0

    Merci pour l'explication. Et est-ce que tu peux nous expliquer brièvement ton métier ? Qu'est-ce que fait un conseiller clientèle privé ?

  • Speaker #1

    Un conseiller clientèle privé, c'est très simple. En fait, c'est un conseiller de chargé de clientèle haut de gamme. Mon but est d'accompagner une clientèle à partir d'un certain niveau de revenu. Donc, c'est des clients qui touchent, je dirais, plus de 6 000 euros. Je n'ai pas de limite. Donc, mon but est de les accompagner sur des problématiques, on va dire, d'investissement, donc de leur épargne. mais aussi d'acquisition de ce qu'on appelle de patrimoine, à savoir de l'immobilier ou même du patrimoine financier. Mais il y a aussi un autre volet qui consiste à les accompagner aussi sur des solutions de défiscalisation. Et quand j'accompagne mes clients, c'est surtout des foyers familiaux. Donc je prends un foyer, il y a les parents, il y a les enfants, et je suis là pour les accompagner sur des projets, donc des projets de vie. mais aussi des projets financiers. Une chose méconnue du public, moi je ne fais pas les comptes de mes clients, je ne leur dis pas comment dépenser et comment faire. Ça relève de leur fait privé. Mon travail va consister à les accompagner sur des projets et à les sensibiliser en disant attention, il y a tel point qui peut être optimisé pour atteindre... tel ou tel objectif et réaliser le projet. Et je m'appuie sur les solutions proposées par l'institution financière. Ce sont des solutions, des produits maison, en disant que ce produit-là pourrait vous convenir pour atteindre vos réalisations, vos buts de vie. Ce qui est différent de ce que je fais, parce qu'en tant que podcasteur, je me situe en amont, donc je vais t'accompagner pour optimiser tes finances personnelles de manière indépendante, puisque je ne propose pas, moi, des solutions bancaires. Je... Reste indépendant, donc... que c'est un travail, une approche qui est en amont, qui est différente. Je fais un diagnostic, je dis voici des solutions qui existent de part et d'autre dans le monde. Donc c'est à toi de voir si dans ta banque, si sur le marché, tu peux trouver ces solutions-là. Donc j'ai mis entre guillemets des ordonnances en disant voilà, voici ce qu'il faudrait faire ou comment se préparer pour ne pas tomber financièrement malade.

  • Speaker #0

    Si je comprends bien, je dois avoir un projet. Ou si je n'ai pas forcément besoin d'avoir un projet, je peux, par exemple, si j'ai envie de te contacter, pour qu'on fasse juste le point sur mes finances, sans forcément avoir de projet derrière, mais on peut discuter de futurs projets dont je n'aurais pas forcément pensé, c'est ça ?

  • Speaker #1

    En fait, la particularité des finances personnelles, c'est qu'à tout moment de vie, il y a des projets qui sont méconnus par le grand public. Un bébé, même... Quand il est né, ses parents peuvent déjà se dire je prépare l'avenir de mon enfant Donc un bébé sans le savoir, il a des projets. Un adolescent sans le savoir, ses parents préparent son entrée à l'université ou dans la vie active. Un jeune actif qui vient d'être diplômé, il doit préparer son entrée dans la vie active et préparer des projets de vie, à savoir se mettre en ménage, acheter des biens, des véhicules, investir. Et quelqu'un qui a déjà des années d'expérience dans la vie professionnelle doit penser à réaliser non seulement des projets de vie, mais aussi à penser à sa retraite. Un retraité doit penser à son coup de vie de retraite, mais aussi à se poser la question, quand il ne sera pas là, comment va vivre sa famille ou comment il va transmettre son patrimoine. Du fœtus jusqu'à la morgue, nous avons des projets qui sont déjà faits. À nous de s'en saisir et de se dire, est-ce que je les prépare, je les anticipe ? Est-ce que je les réalise ? Est-ce que je prends le taureau par les corps ? Voici comment ça se passe. Et moi, je suis là pour rappeler à chaque moment de vie quels sont les projets du moment et quels sont les projets de la vie. projets à venir et comment les anticiper.

  • Speaker #0

    Ça marche, merci beaucoup. Et concernant ton diplôme de conseiller en immobilier, est-ce que c'est une suite logique à ton diplôme en conseiller clientèle privé ou c'est vraiment un diplôme à part que tu as passé puisque tu avais d'autres ambitions aussi de ton côté ?

  • Speaker #1

    Quand on est conseiller financier, on accompagne les clients dans les moments de vie et dans la formation de conseiller financier, on est formé sur... L'épargne, on est formé sur les crédits, à savoir le crédit immobilier. On est formé sur l'assurance, à savoir comment conseiller les gens à se protéger, à protéger leurs biens. C'est une formation qui est pluridisciplinaire. Et puis, selon son appétence personnelle, on peut avoir une affinité ou une appétence pour l'immobilier ou pour la bourse, donc moins de nature. Quand j'étais à l'école, j'étais clurier disciplinaire, donc j'adore naviguer entre les disciplines et c'est ce qui me plaît le plus. Donc, bien sûr, j'ai rajouté dans cette corde, en fait, la partie mobilière. C'est une partie qui est très importante et qui est très demandée aussi par les clients.

  • Speaker #0

    Et tu nous as parlé aussi de ton podcast Petit Sous Gros Sous, brièvement tout à l'heure. Mais est-ce que là, actuellement, tu peux nous dire pourquoi on doit aller écouter Petit Sous Gros Sous et quels sont les sujets que tu abordes dans ce podcast-là ?

  • Speaker #1

    Alors, je recommande, c'est ma minute d'autopromotion. Petits sous, gros sous, donc tout est dans le titre. Moi, dans l'idée, on a une idée de progressivité. On a des petits sous qui deviennent des gros sous. Et en écoutant ce podcast, des petits sous deviennent de gros sous ou deviendront de gros sous. C'est un podcast, j'en suis à la dixième saison. Donc, j'ai commencé la saison 1 à parler de la prise de conscience de notre état de santé financière. La saison 2, j'ai parlé de comment... On doit gérer son budget. La saison 3, j'ai parlé de comment épargner. La saison 4, comment bien s'assurer. La saison 5, comment lutter contre les crises. Donc à chaque saison, ça prend 10 épisodes. J'essaie de parcourir différents sujets pour te permettre, selon tes envies, d'avoir des réponses concrètes. Donc aujourd'hui, avec plus de 130 épisodes, il y a différents sujets. Et ces différents sujets permettent de t'apporter une réponse précise. où cela te permet d'écouter en mode binge toute une saison pour être, je dirais, très avisé sur une question donnée. Et moi, j'ai pris le pari dès le départ d'accompagner un public, que je disais, un public de fauché, des gens qui pensent ou qui s'estiment ne pas avoir les moyens, d'où les petits sous. Et je dis, voilà, tu peux écouter en tant que personne ayant des petits sous, mais l'ambition est de te porter vers de gros sous. Et il y a des... technique, il y a des attitudes, il y a un comportement, il y a des façons de faire qui vont t'amener à. Donc, c'est un podcast où quand on démarre, justement, dans les finances personnelles, il faut passer par là pour s'en rendre compte et ma touche personnelle, c'est que j'ai aussi un passé d'étudiant fauché, modeste et je suis rentré dans la vie active et je me suis quand même petit à petit constitué aussi quelque chose, en fait. Donc, c'est aussi intéressant. d'apprendre un peu plus sur mon parcours personnel et je fais aussi un partage d'expérience.

  • Speaker #0

    moi je suis totalement le public visé j'ai des petits sous mais je veux des gros sous Et du coup, dernière question avant de clôturer cette présentation. Est-ce que tu peux nous parler de tes passions et intérêts ? Je pense qu'on a un peu deviné sur le début. Donc, il y a la partie, tout ce qui est finance, tout ce qui est immobilier. Mais j'ai aussi vu que tu étais beaucoup dans le bénévolat. Est-ce que tu peux nous parler de cette partie-là, de tes activités ou de ce que tu fais en dehors vraiment de ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai une passion, c'est j'écoute beaucoup de podcasts de fiction. parce que j'essaie de réduire l'impact des écrans dans ma vie. Donc, j'écoute beaucoup, beaucoup de podcasts de fiction. Ça peut parler de... De faits divers, comme ça peut parler de sujets très spécifiques. J'aime beaucoup le podcast Affaires Sensibles parce que ce n'est pas toujours la même chose. Donc ça peut parler de politique, comme demain matin. Ça peut parler d'un fait divers, ça peut parler des JO de 1975 ou de choses comme ça. Ça, c'est une de mes grandes passions. Mais je suis très investi dans des communautés physiques ou des communautés en ligne. Notamment, j'ai envie de parler de Comlink. Comlink, en fait, c'est une communauté d'entrepreneurs originaires. des îles Comores, de la Chivale des Comores. Et je suis très actif en fait dans cette communauté d'entrepreneurs parce qu'on est là avant tout pour s'entraider en tant qu'entrepreneur, mais aussi pour s'élever, pour réaliser des projets. Mais dans la vraie vie, je me suis pas mal investi aussi dans des actions ou dans des projets écologiques et solidaires parce que je pense que c'est une thématique du moment et du futur de pouvoir réaliser des projets écologiques. pour la préservation de la planète, mais aussi de pouvoir donner du métier ou de pouvoir rendre de la dignité à des personnes qui étaient exclues du milieu. Donc moi, dès qu'il y a un projet où il faut aider les gens à leur apprendre à pêcher, à trouver un métier ou à parfaire leur métier ou à s'en sortir, je suis preneur, ou un projet où on va... préserver en fait la biodiversité parce que quand on vient d'île, nous avons des environnements qui sont très fragiles. Moi, j'ai peur que mon île disparaisse demain ou ma ville ou mon village parce que nous sommes situés sur la mer et avec le changement climatique, j'ai peur que demain, le lieu où je suis né, où j'ai vu ma famille, où il y a toute ma famille, soit rayé de la carte du monde. Donc, je suis très sensible à ça, donc de m'impliquer sur ces projets-là.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai une question sur la partie écologique, parce qu'à chaque fois, je me demande, à notre petite échelle, qu'est-ce que nous pourrions faire pour justement agir sur cette partie écologique ? Et toi, de ton côté, en fait, quelles sont les actions, par exemple, que tu peux mener écologiquement pour te dire, je mène des actions écologiques pour protéger mon île ? Quelles sont ces actions-là et quels sont les impacts qu'on peut voir maintenant ou est-ce que les impacts, on va les voir plus tard ?

  • Speaker #1

    J'ai lu une fois un auteur qui s'appelle Pierre Rabhi. Bon, malheureusement, il est décédé. Et Pierre Rabhi, sans sensibilisation écologique, il parlait de la théorie du petit colibri. Le petit colibri, c'est un petit oiseau, il ne fait même pas la taille d'un doigt, qui essaie d'éteindre le feu dans une forêt. Et quand il a commencé, tout le monde se moquait en disant Mais toi, petit colibri, ton mec, il ne peut même pas ramener une petite goutte d'eau. Tu n'es pas capable d'éteindre la forêt. Mais le petit colibri ne les a pas écoutés. Mais il y a d'autres oiseaux qui l'ont imité, il y a d'autres animaux, et du coup l'éléphant s'y est mis, comme le lion, comme tout le monde, et ils ont réussi à contenir et à atteindre le feu dans la forêt. Moi, je pense que chaque action qu'on mène, on est aussi un modèle, on donne aussi l'exemple. Donc on peut inspirer son conjoint, ses voisins, ses enfants, et à petite échelle, si on additionne... l'ensemble de nos actions, ça a un impact écologique immédiat. Et je pense aussi que quand on va visiter nos îles, des fois, on fait des randos, des fois, on peut rencontrer une communauté de personnes. On peut aussi, à travers nos échanges, les inspirer ou tout simplement échanger en disant cette problématique, elle n'est pas unique ici, il y a déjà d'autres personnes qui luttent ailleurs. Je prends un exemple. Je suis allé cet été au Cobor et j'ai trouvé une association à Wani qui plantait des mangroves. pour lutter contre l'érosion côtière. L'association fait un travail formidable et j'ai même fait une interview avec un des chargés qui était sur place et je leur ai dit, vous savez qu'il y a des gens qui font la même chose en Tanzanie, il y a des gens qui font la même chose en fait au Maldives. Et je dis, ça peut être intéressant de vous mettre ensemble. Et je dis, c'est une problématique qui touche les côtes africaines, les pays côtiers, mais qui touche aussi des États insulaires. Et vous n'êtes pas seul. Et tout le monde, en fait, essaie des solutions qui auront des impacts dans l'avenir. Et moi, j'ai pu échanger avec eux. Je compte leur apporter mon soutien aussi parce qu'ils ont besoin de moyens. Mais c'est à travers des actions comme ça, de s'intéresser qu'on peut déjà arriver aussi à les remobiliser ou à les mobiliser. motivé pour qu'il continue parce que le bénéfice, en fait, il sera pour toute la communauté.

  • Speaker #0

    Merci pour ces explications. Donc, on va passer au sujet de ce premier épisode. Donc, juste pour rappel, comme je l'ai dit au début, pour cette suite d'épisodes avec Nézor, nous allons te parler d'argent. Donc, comment toi, insulaire, vivant parfois à des milliers de kilomètres de ton futur lieu d'études, tu vas quitter ton domicile familial pour aller dans un grand pays et puis... peut-être une grande ville, sans proches pour certains. Donc, comment est-ce que tu dois te préparer financièrement pour ce départ, mais aussi et surtout, comment mettre en pratique cette préparation ? On va se lancer sur le premier épisode. Pour ce premier épisode, je vais avoir le rôle d'un parent qui cherche à donner une éducation financière à son enfant. Je n'ai pas forcément reçu d'éducation financière durant ma jeunesse et ne voulant pas que mon enfant refasse les mêmes erreurs que moi. Est-ce que, Nidhoir, tu peux m'expliquer comment est-ce que je peux initier des conversations sur la gestion financière et l'importance de la budgétisation avec mes enfants ? Comment est-ce que j'aborde le sujet avec mes enfants ?

  • Speaker #1

    C'est très important et je te remercie de commencer par cette question. Je vais être un peu provocateur, mais il y a des parents qui découvrent que leur enfant est bachelier et qu'il doit quitter l'unifamilial. Bon, c'est très dommage. Sans vouloir donner de leçons, on est là pour partager et préparer les choses. L'éducation financière, je parle de ma propre expérience. Je l'ai dit, je suis né dans une épicerie. J'étais du côté caisse. Donc, j'étais initié, je pense que... Voilà, astuce. 5-6 ans, tout de suite, j'étais initié et j'étais proche déjà de l'argent. Alors, tout le monde ne sera pas né dans une épicerie ou ne va pas avoir des parents commerçants ou en rapport avec l'argent, mais de très jeune, en fait, de 7 ans jusqu'au collège, en fait, à l'âge de 7 ans, on doit déjà démarrer à... Une éducation financière. Et comment on peut déjà démarrer une éducation financière ? C'est qu'on peut donner de l'argent de poche à ses enfants. Et quand on leur donne de l'argent de poche, il faut les laisser faire des bêtises. Alors, c'est très étonnant, mais il faut les laisser, il faut leur donner une pièce. Par exemple, leur donner 5 euros ou 2 euros selon l'âge. Et il faut laisser faire des bêtises. C'est-à-dire, peut-être que l'enfant, avec ses deux pièces, va tout de suite claquer en bonbons, ou claquer en chocolat, ou claquer en quelque chose. Et par là, le parent peut. tout de suite commencer l'éducation en disant attention, je t'ai donné deux pièces, tu les as claquées tout de suite en chocolat, il faut faire attention il fallait peut-être diviser ta pièce en deux en disant j'achète une barre aujourd'hui et puis je laisse une barre demain, là on peut déjà démarrer une éducation, apprendre à l'enfant de ne pas tout dépenser, et plus on monte dans les montants, plus on peut lui apprendre à se dire, je dépense maintenant je mets de côté, et l'enfant a aussi des projets, des fois il veut s'acheter un jouet il veut s'acheter, il veut préparer l'anniversaire de quelqu'un où il va aller quelque part et lui dire je vais te donner de l'argent mais j'attends de toi aussi que tu gères ton argent que tu saches qu'il y a souvent trois cases je vais dépenser tout de suite je vais laisser de côté parce que j'en aurai besoin dans une semaine ou dans un mois et puis je prépare un projet et je commence vraiment à mettre de côté pour ce projet-là il y a des tire-lire qu'on trouve sur le marché et moi des fois je l'achète pour même pas un euro trois petites boîtes et je peux mettre un petit nom en disant ça, c'est mes projets dans un mois, ou ça, je me donne un challenge dans six mois, dans un an. Et il faut donner cet argent de poche, laisser l'enfant faire des erreurs, et à travers les erreurs, en tirer les leçons et lui apprendre. Et ça commence très tôt, en fait. Si on commence très tôt, et puis demain, on peut dire à l'enfant, écoute, pour tes achats d'école, je vais te donner une partie et tu gères. et comme ça, l'enfant fera forcément des bêtises, en fait. Il pourra peut-être mettre tout dans les baskets et oublier la tenue, mais en fait, par ces erreurs-là, il est en train d'économiser de l'argent parce qu'il ne faut pas attendre qu'il rentre à l'université pour claquer tout son budget. Donc, on est dans l'apprentissage, en fait, au quotidien. Donc, on va le préparer, en fait, comme ça et arriver, par exemple, à la fin du collège, le début du lycée, il faut que l'enfant, par exemple, en fait, ait des petits. son habitant lui disant je vais te donner le budget des goûters de la maison et je compte sur toi pour acheter ces goûters je compte sur enfin lui commencer à lui confier des responsabilités familiales pour le mettre dans le bain parce qu'il ne faut pas attendre la proclamation des résultats pour commencer à le former non c'est un travail qui doit se faire en amont et il ne faut pas hésiter à le tester dans ce test on peut aussi tester le ne t'éter laisser des billets traîner à la maison justement pour aussi lui inculquer des valeurs l'argent en disant tu ne dépenses pas ce qui n'est pas à toi, tu ne dépenses pas tout et même lui fixer des challenges. Moi, par exemple, avec mon enfant, je lui fixe des challenges et je lui donne de l'argent et comme je peux aussi lui mettre des pénalités en disant tu avais gagné de l'argent mais tu as eu un comportement qui n'est pas à la hauteur, je te mets des pénalités. c'est des sortes de frais bancaires ou des frais d'incident. Donc, l'enfance et l'adolescence doivent être des périodes de vie ou des périodes de la vie où les parents initient l'enfant. Et ce n'est pas en faisant preuve de radinerie ou en se disant, ah, gérer de l'argent, c'est mal, il ne faut pas jouer avec l'argent. Non, on peut initier du cash, de l'argent physique, comme on peut aujourd'hui, il y a des moyens qui existent d'avoir des cartes virtuelles en disant, je te donne une petite carte, je te donne un budget et tu le gères. Donc, c'est un travail qui est un amant.

  • Speaker #0

    D'accord. Et qu'est-ce que tu répondrais à un parent, parce que moi, je l'ai déjà entendu du coup chez moi, qui te dit je ne veux pas confier de l'argent à mon enfant trop tôt parce que j'ai peur qu'il devienne un voleur Alors,

  • Speaker #1

    c'est des fausses vérités, en fait, qui existent dans les sociétés parce qu'il faut savoir que dans chaque société, selon sa confession, on a un rapport avec l'argent qui est compliqué. Aujourd'hui, quand on donne de l'argent à l'enfant, il ne faut pas être un distributeur. Il ne faut pas être une cash machine où on délivre des billets ou des pièces. Quand tu donnes de l'argent à l'enfant, il y a aussi un effet pédagogique. Il y a aussi de la pédagogie à employer en disant, Bon, je t'explique. Nous sommes le premier. J'ai été payé hier ou j'ai gagné de l'argent hier par mon salaire. Je travaille. Donc, je veux te faire plaisir et je te confie et je te donne un peu d'argent de poche. et j'espère quand on prend soin. L'argent, ça ne doit pas être juste une transaction qui passe d'une main à l'autre. Mais l'argent, comme le disent certains, c'est l'énergie en fait. Donc du coup, on doit transférer aussi une leçon, une compétence. Et s'il n'y a pas de dialogue, déjà, dans la famille, et l'enfant reçoit 100 euros ou même 20 euros, l'enfant va comprendre qu'il y a un bouton, il y a un distributeur, on appuie, on reçoit de l'argent. L'enjeu ou le but, c'est pas de faire comme ça. C'est que même quand tu donnes 2 euros à l'enfant, il faut lui dire, j'étais content de te ranger ta chambre, que tu as été sage. Écoute, pour te faire plaisir, je te donne de l'argent parce que ça se passe comme ça. Il faut expliquer déjà d'où vient l'argent en fait, d'où vient l'argent des parents et leur donner en fait la pièce ou le billet. Quand on fait ce travail-là, de dialoguer autour de l'argent, l'enfant va comprendre les valeurs qui sont rattachées à l'argent et comment on gagne de l'argent. il comprendra que voler, c'est un délit et que c'est récupérer quelque chose qui ne t'appartient pas de manière malhonnête. Donc, il aura tout compris, en fait, la valeur et les valeurs qui entourent. l'argent. Donc, il ne faut pas avoir peur parce que tôt ou tard, ton enfant sera confronté à l'argent. Pour ceux qui vivent, par exemple, en France métropolitaine ou dans les zones urbaines, il y a des enfants qui sont employés par des trafiquants de drogue et les trafiquants, ils n'y vont pas de main morte. Ils peuvent donner à l'enfant 3 000 euros, 4 000 euros tout de suite. Donc, si l'enfant n'a pas eu les bases d'éducation, et d'éducation financière, il fera n'importe quoi. Donc, il ne faut pas avoir peur de ça. Il faut juste trouver un moyen de dialoguer, d'implanter des valeurs, de dire, bon, voilà, je te donne de l'argent ou l'argent vient comme ça et maintenant, à toi d'en faire bon usage. Et de laisser l'enfant en faire un usage, après, prendre plaisir aussi à rectifier la trajectoire de l'argent de l'enfant. Il ne faut pas tout contrôler. On inspire, on éduque et on vient corriger le tir si c'est nécessaire. La peur ne doit pas... dominer, l'éducation ne doit pas nous freiner dans notre élan de vouloir transmettre quelque chose.

  • Speaker #0

    D'accord. Et j'ai une autre question par rapport à cette partie-là. Du coup, moi personnellement, je donnais de l'argent à ma petite sœur, de l'argent de poche. Elle avait une carte aussi. À l'époque, elle avait moins de 18 ans. Je lui mettais de l'argent dessus et je lui disais, c'est ton argent de poche, tu gères comme tu veux, mais je veux qu'à la fin de l'année, il te reste une certaine somme dans ton compte. Et je me suis rendue compte qu'à la deuxième année... elle flambait tout. La première année, elle a réussi. La deuxième année, elle flambait tout son argent. Moi, pour la conseiller, je comparais à mon expérience personnelle. Est-ce que c'est comme ça que je dois, je devais le faire ? Parce que moi, je lui expliquais mon expérience d'adulte, finalement, pas mon expérience en tant qu'adolescente qui reçoit de l'argent et qui commence à utiliser de l'argent pour commander ses vêtements ou autres sur Internet.

  • Speaker #1

    Non mais bon, déjà, toi tu as fait les choses, je dirais en fait un peu à moitié. Moi, je sais qu'une transaction d'argent, ça dure une seconde. Que ce soit sur l'informatique ou même sur le terrain. Quand j'ai un billet de 20 euros à donner à mon enfant, ça dure une seconde. Par contre, avant de donner ce billet, j'explique et moi j'associe toujours le mot argent avec gagner de l'argent, mériter de l'argent. Donc quand tu associeras des verbes comme ça, mériter de l'argent, gagner de l'argent. à chacune de tes actions, tu seras en fait pédagogue. Et quand je donne de l'argent, qu'on me soit demandé ou tout simplement que j'ai envie de donner et j'ai envie d'être généreux avec mes proches, je creuse un peu le sujet. Parce que donner de l'argent à sa soeur, à sa petite soeur ou à son petit frère, ça ne doit pas juste s'ésumer à la phrase je t'ai donné de l'argent Parce que souvent, on pense qu'en disant ça, on est le roi du monde ou on est moralement supérieur. Non. Il faut inculquer la notion que l'argent, ça se mérite, ça se gagne. Donc, quand on prend le pari de dire que l'argent, ça se mérite, ça se gagne, et parfois, il faut, quitte à créer toi-même un challenge, un défi, un concours ou quelque chose pour justifier toi-même le fait que tu donnes de l'argent. Moi, avant de donner de l'argent, je dois le justifier. Pourquoi je dois lui donner de l'argent ? mais je vais créer aussi un esprit de l'autre côté, du mérite en disant, tu mérites ou tu vas mériter de l'argent. Et quand je le fais comme ça, on a aussi le plaisir de recevoir quelque chose qu'on a mérité. En fait, on est en train de transmettre des valeurs. C'est là où il faut qu'on comprenne l'argent pour l'argent. En fait, c'est complètement déconnant. En fait, on est à côté de la plaque, mais l'argent est un moyen de transmettre quelque chose. Tu dois le gagner, tu dois le mériter. Et on doit aussi... à travers cette éducation, en définir les valeurs. Il y a une action qui vaut 2 euros, il y a une action qui vaut 10 centimes, qui vaut 1 centime. On peut des fois rouspéter, on peut des fois mettre même une sanction en disant il était prévu que je te donne ça, mais c'est niet, ton comportement n'a pas été à la hauteur Quand on commence comme ça, on est en train aussi d'expliquer que... l'argent ne tombe pas du ciel. Et là, c'est là où on doit être vigilant. On ne doit pas se cacher ou se soustraire en se disant J'ai un devoir, oui, il y a peut-être un devoir alimentaire ou un devoir à donner ou à aider, mais on ne doit pas oublier notre devoir d'éducation, notre devoir de transmettre quelque chose. Et que ce soit vis-à-vis de la petite soeur, du petit frère. Et l'idée, ce n'est pas de faire un laïus en expliquant que J'ai travaillé 30 jours, j'ai trimé, j'ai pris les... Il faut le dire voilà. Aujourd'hui, ce que je suis en train de te donner, ça représente peut-être un jour de salaire ou même une semaine et que moi, pour en arriver là, j'ai dû être à l'heure, j'ai dû faire mon travail, j'ai dû être méritant, être noté. Il faut avoir ce discours adapté, bien sûr, selon l'âge. Un enfant de deux ans, on ne va pas non plus... le souler avec des choses très compliquées, mais à tout âge, on doit adapter les choses et que ces transactions d'une seconde, elles méritent d'avoir eu 60 secondes au moins d'explications et de pédagogie. Et quand on est capable d'en donner, on doit aussi être capable d'en reprendre, d'en sanctionner, parce que si on ne fait pas ce travail de dire je donne mais je reprends aussi, on ne sera pas complet dans la démarche.

  • Speaker #0

    Je vois. Je pense que comme je ne suis pas encore parent, je n'arrive pas à comprendre le dernier point que tu viens d'expliquer. Parce que moi, je partais du fait que si je donne, j'ai donné. Je n'ai plus à reprendre. Mais du coup, je note.

  • Speaker #1

    Alors, sachez que ce que tu as donné, peut-être que ce sera compliqué d'aller piocher dedans parce que peut-être que ça a déjà été utilisé. Mais il y a un autre challenge. Le challenge, si tu le réussis, je te donne 30 euros. Et puis voilà. Tu as réussi le challenge, tu as 30 euros, mais finalement c'est 10 euros parce que je sanctionne un comportement. Et ça fera mal, parce que la personne a gagné 30, se retrouve avec 10. Donc, il faut imaginer un moyen de faire passer un message. Et dans l'éducation, on promeut quelque chose, on fait gagner, on donne, mais on peut aussi sanctionner en fait, ça fait partie. du volet éducatif en disant il y a du mérite sur telle chose mais tu as des mérités sur telle chose aussi. Il faut qu'on puisse avoir cet équilibre dans la balance les plus et les moins.

  • Speaker #0

    Merci Nidhoir pour toutes ces réponses. C'est déjà la fin de cette première partie. Quant à toi qui nous écoutes, je te dis à très vite pour la deuxième partie de cet épisode où Nidhoir va nous partager ses conseils sur quels sont les éléments les plus importants à prendre en compte avant de se rendre sur son lieu d'études mais aussi une fois sur ton lieu d'études, comment toi en tant qu'étudiant peux-tu tu vas gérer ton budget. Merci de nous avoir écoutés. N'hésite pas à me laisser un petit commentaire pour me donner ton avis. Partagez l'épisode s'il t'a plu. Et on se retrouve pour le prochain épisode. Bye !

Description

Dans ce nouvel épisode d'Insulaires Podcast, réalisé en partenariat avec le podcast Petits Sous GROS SOUS, nous explorons le thème de l’éducation financière de la maternelle à l’université. Pour discuter de ce sujet super important, j'ai le plaisir d'accueillir Nidhoir Daoud, éducateur financier, fondateur du podcast Petits Sous GROS SOUS ou il partage son expertise depuis 5 ans.


Cet épisode est structuré en trois parties :
Partie 1 : Comment éduquer financièrement nos enfants en tant que parent ?
Partie 2 : Parents et futurs étudiants, qu'est-ce qu'il faut vérifier avant de partir étudier ? Et une fois sur place, comment gérer son argent ?
Partie 3 : Diplômés ! Quels sont les éléments les plus importants à prendre en compte lorsque l’on commence à toucher son premier vrai mais surtout GROS salaire. Et je te renvoie aussi à l'épisode de Petit Sous Gros Sous intitulé "Fin d'étude mes repères de vie" pour encore plus de conseils.


Pour en apprendre encore plus sur Nidhoir mais aussi comment passer de Petit Sous à de Gros Sous, je vous invite à aller jeter un œil à sa page LinkedIn et Instagram pour rester à jour sur ses dernières aventures et conseils en finance.


LinkedIn
https://www.linkedin.com/in/nidhoir/ 
Instagram
https://www.instagram.com/petits_sous_gros_sous?igsh=Y2h6NnZtb2Rkc2E4 
Site web
https://paef.live/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Insulaire, le podcast où on invite des personnes venant des îles à venir raconter leur parcours scolaire et professionnel. Je suis Laetitia, Data Manager Clinique, originaire de Mayotte et de Moélie. J'ai pour ambition de faire de ce podcast la source de référence pour nos jeunes. En effet, pour les personnes venant des îles, il est parfois compliqué d'avoir accès aux universités ou écoles lors des portes ouvertes. Alors imagine un endroit où on pourra regrouper une multitude de parcours scolaires et professionnels avec en plus un retour d'expérience. Cet endroit, tu l'as déjà et c'est Insulaire Podcast. Alors sans plus attendre, je te laisse découvrir l'invité du jour. Bonjour Nidhoir, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Très bien Laïtissia, bonjour. Bonjour à toi.

  • Speaker #0

    Je voulais tout d'abord commencer par te remercier d'avoir accepté cette invitation. Je suis ravie de te recevoir pour ce troisième épisode d'Insulaire, qui d'ailleurs ne sera pas le seul épisode, puisque quand je t'ai parlé de l'idée, tu m'as proposé d'en faire une série. Donc Nidhoir Daoud, conseiller clientèle. privé au groupe Crédit du Nord et titulaire d'un diplôme de conseiller en immobilier. Il est aussi le fondateur du podcast Petits Sous, Gros Sous. Mais ne t'inquiète pas, on va lui demander de nous expliquer tout ça. Donc aujourd'hui, c'est un épisode un peu spécial car nous n'allons pas nous attarder sur le parcours de Nidhoir. mais sur ce qu'il peut t'apporter à toi, Jonas Suler, qui va bientôt te préparer pour les études supérieures ou la vie professionnelle. Donc, pour rester dans le thème du podcast et avant de passer dans le vif du sujet, Nidhoir, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs et nous dire qui es-tu et d'où tu viens ?

  • Speaker #1

    Oui, mais merci Laetitia de me faire l'honneur et de m'inviter sur ton podcast. Pour résumer, je suis Nidhoir Daoud, j'ai 42 ans et je suis podcasteur depuis plus de 4 ans parce que j'ai démarré le podcast en 2000. 2019 pour accompagner les particuliers à lutter avant tout contre l'inflation. qui se mettaient en place. Et de fil en aiguille, le podcast a permis de s'orienter aussi vers l'accompagnement à l'investissement des particuliers. Comme tu l'as rappelé, je cumule aujourd'hui deux casquettes. Une casquette d'entrepreneur où le podcast, où j'accompagne bien sûr le public en donnant des conseils, mais aussi en les préparant psychologiquement à bien gérer leur argent. Et de l'autre côté, j'ai la casquette de conseiller financier dans une institution financière. J'ai la chance de cumuler. Les deux points de vue, c'est-à-dire un point de vue officiel, institutionnel, mais aussi un regard où moi-même je suis aussi une personne avec des difficultés ou pas financières. Donc j'ai la chance. de me retrouver dans les deux tableaux.

  • Speaker #0

    Merci pour l'explication. Et est-ce que tu peux nous expliquer brièvement ton métier ? Qu'est-ce que fait un conseiller clientèle privé ?

  • Speaker #1

    Un conseiller clientèle privé, c'est très simple. En fait, c'est un conseiller de chargé de clientèle haut de gamme. Mon but est d'accompagner une clientèle à partir d'un certain niveau de revenu. Donc, c'est des clients qui touchent, je dirais, plus de 6 000 euros. Je n'ai pas de limite. Donc, mon but est de les accompagner sur des problématiques, on va dire, d'investissement, donc de leur épargne. mais aussi d'acquisition de ce qu'on appelle de patrimoine, à savoir de l'immobilier ou même du patrimoine financier. Mais il y a aussi un autre volet qui consiste à les accompagner aussi sur des solutions de défiscalisation. Et quand j'accompagne mes clients, c'est surtout des foyers familiaux. Donc je prends un foyer, il y a les parents, il y a les enfants, et je suis là pour les accompagner sur des projets, donc des projets de vie. mais aussi des projets financiers. Une chose méconnue du public, moi je ne fais pas les comptes de mes clients, je ne leur dis pas comment dépenser et comment faire. Ça relève de leur fait privé. Mon travail va consister à les accompagner sur des projets et à les sensibiliser en disant attention, il y a tel point qui peut être optimisé pour atteindre... tel ou tel objectif et réaliser le projet. Et je m'appuie sur les solutions proposées par l'institution financière. Ce sont des solutions, des produits maison, en disant que ce produit-là pourrait vous convenir pour atteindre vos réalisations, vos buts de vie. Ce qui est différent de ce que je fais, parce qu'en tant que podcasteur, je me situe en amont, donc je vais t'accompagner pour optimiser tes finances personnelles de manière indépendante, puisque je ne propose pas, moi, des solutions bancaires. Je... Reste indépendant, donc... que c'est un travail, une approche qui est en amont, qui est différente. Je fais un diagnostic, je dis voici des solutions qui existent de part et d'autre dans le monde. Donc c'est à toi de voir si dans ta banque, si sur le marché, tu peux trouver ces solutions-là. Donc j'ai mis entre guillemets des ordonnances en disant voilà, voici ce qu'il faudrait faire ou comment se préparer pour ne pas tomber financièrement malade.

  • Speaker #0

    Si je comprends bien, je dois avoir un projet. Ou si je n'ai pas forcément besoin d'avoir un projet, je peux, par exemple, si j'ai envie de te contacter, pour qu'on fasse juste le point sur mes finances, sans forcément avoir de projet derrière, mais on peut discuter de futurs projets dont je n'aurais pas forcément pensé, c'est ça ?

  • Speaker #1

    En fait, la particularité des finances personnelles, c'est qu'à tout moment de vie, il y a des projets qui sont méconnus par le grand public. Un bébé, même... Quand il est né, ses parents peuvent déjà se dire je prépare l'avenir de mon enfant Donc un bébé sans le savoir, il a des projets. Un adolescent sans le savoir, ses parents préparent son entrée à l'université ou dans la vie active. Un jeune actif qui vient d'être diplômé, il doit préparer son entrée dans la vie active et préparer des projets de vie, à savoir se mettre en ménage, acheter des biens, des véhicules, investir. Et quelqu'un qui a déjà des années d'expérience dans la vie professionnelle doit penser à réaliser non seulement des projets de vie, mais aussi à penser à sa retraite. Un retraité doit penser à son coup de vie de retraite, mais aussi à se poser la question, quand il ne sera pas là, comment va vivre sa famille ou comment il va transmettre son patrimoine. Du fœtus jusqu'à la morgue, nous avons des projets qui sont déjà faits. À nous de s'en saisir et de se dire, est-ce que je les prépare, je les anticipe ? Est-ce que je les réalise ? Est-ce que je prends le taureau par les corps ? Voici comment ça se passe. Et moi, je suis là pour rappeler à chaque moment de vie quels sont les projets du moment et quels sont les projets de la vie. projets à venir et comment les anticiper.

  • Speaker #0

    Ça marche, merci beaucoup. Et concernant ton diplôme de conseiller en immobilier, est-ce que c'est une suite logique à ton diplôme en conseiller clientèle privé ou c'est vraiment un diplôme à part que tu as passé puisque tu avais d'autres ambitions aussi de ton côté ?

  • Speaker #1

    Quand on est conseiller financier, on accompagne les clients dans les moments de vie et dans la formation de conseiller financier, on est formé sur... L'épargne, on est formé sur les crédits, à savoir le crédit immobilier. On est formé sur l'assurance, à savoir comment conseiller les gens à se protéger, à protéger leurs biens. C'est une formation qui est pluridisciplinaire. Et puis, selon son appétence personnelle, on peut avoir une affinité ou une appétence pour l'immobilier ou pour la bourse, donc moins de nature. Quand j'étais à l'école, j'étais clurier disciplinaire, donc j'adore naviguer entre les disciplines et c'est ce qui me plaît le plus. Donc, bien sûr, j'ai rajouté dans cette corde, en fait, la partie mobilière. C'est une partie qui est très importante et qui est très demandée aussi par les clients.

  • Speaker #0

    Et tu nous as parlé aussi de ton podcast Petit Sous Gros Sous, brièvement tout à l'heure. Mais est-ce que là, actuellement, tu peux nous dire pourquoi on doit aller écouter Petit Sous Gros Sous et quels sont les sujets que tu abordes dans ce podcast-là ?

  • Speaker #1

    Alors, je recommande, c'est ma minute d'autopromotion. Petits sous, gros sous, donc tout est dans le titre. Moi, dans l'idée, on a une idée de progressivité. On a des petits sous qui deviennent des gros sous. Et en écoutant ce podcast, des petits sous deviennent de gros sous ou deviendront de gros sous. C'est un podcast, j'en suis à la dixième saison. Donc, j'ai commencé la saison 1 à parler de la prise de conscience de notre état de santé financière. La saison 2, j'ai parlé de comment... On doit gérer son budget. La saison 3, j'ai parlé de comment épargner. La saison 4, comment bien s'assurer. La saison 5, comment lutter contre les crises. Donc à chaque saison, ça prend 10 épisodes. J'essaie de parcourir différents sujets pour te permettre, selon tes envies, d'avoir des réponses concrètes. Donc aujourd'hui, avec plus de 130 épisodes, il y a différents sujets. Et ces différents sujets permettent de t'apporter une réponse précise. où cela te permet d'écouter en mode binge toute une saison pour être, je dirais, très avisé sur une question donnée. Et moi, j'ai pris le pari dès le départ d'accompagner un public, que je disais, un public de fauché, des gens qui pensent ou qui s'estiment ne pas avoir les moyens, d'où les petits sous. Et je dis, voilà, tu peux écouter en tant que personne ayant des petits sous, mais l'ambition est de te porter vers de gros sous. Et il y a des... technique, il y a des attitudes, il y a un comportement, il y a des façons de faire qui vont t'amener à. Donc, c'est un podcast où quand on démarre, justement, dans les finances personnelles, il faut passer par là pour s'en rendre compte et ma touche personnelle, c'est que j'ai aussi un passé d'étudiant fauché, modeste et je suis rentré dans la vie active et je me suis quand même petit à petit constitué aussi quelque chose, en fait. Donc, c'est aussi intéressant. d'apprendre un peu plus sur mon parcours personnel et je fais aussi un partage d'expérience.

  • Speaker #0

    moi je suis totalement le public visé j'ai des petits sous mais je veux des gros sous Et du coup, dernière question avant de clôturer cette présentation. Est-ce que tu peux nous parler de tes passions et intérêts ? Je pense qu'on a un peu deviné sur le début. Donc, il y a la partie, tout ce qui est finance, tout ce qui est immobilier. Mais j'ai aussi vu que tu étais beaucoup dans le bénévolat. Est-ce que tu peux nous parler de cette partie-là, de tes activités ou de ce que tu fais en dehors vraiment de ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai une passion, c'est j'écoute beaucoup de podcasts de fiction. parce que j'essaie de réduire l'impact des écrans dans ma vie. Donc, j'écoute beaucoup, beaucoup de podcasts de fiction. Ça peut parler de... De faits divers, comme ça peut parler de sujets très spécifiques. J'aime beaucoup le podcast Affaires Sensibles parce que ce n'est pas toujours la même chose. Donc ça peut parler de politique, comme demain matin. Ça peut parler d'un fait divers, ça peut parler des JO de 1975 ou de choses comme ça. Ça, c'est une de mes grandes passions. Mais je suis très investi dans des communautés physiques ou des communautés en ligne. Notamment, j'ai envie de parler de Comlink. Comlink, en fait, c'est une communauté d'entrepreneurs originaires. des îles Comores, de la Chivale des Comores. Et je suis très actif en fait dans cette communauté d'entrepreneurs parce qu'on est là avant tout pour s'entraider en tant qu'entrepreneur, mais aussi pour s'élever, pour réaliser des projets. Mais dans la vraie vie, je me suis pas mal investi aussi dans des actions ou dans des projets écologiques et solidaires parce que je pense que c'est une thématique du moment et du futur de pouvoir réaliser des projets écologiques. pour la préservation de la planète, mais aussi de pouvoir donner du métier ou de pouvoir rendre de la dignité à des personnes qui étaient exclues du milieu. Donc moi, dès qu'il y a un projet où il faut aider les gens à leur apprendre à pêcher, à trouver un métier ou à parfaire leur métier ou à s'en sortir, je suis preneur, ou un projet où on va... préserver en fait la biodiversité parce que quand on vient d'île, nous avons des environnements qui sont très fragiles. Moi, j'ai peur que mon île disparaisse demain ou ma ville ou mon village parce que nous sommes situés sur la mer et avec le changement climatique, j'ai peur que demain, le lieu où je suis né, où j'ai vu ma famille, où il y a toute ma famille, soit rayé de la carte du monde. Donc, je suis très sensible à ça, donc de m'impliquer sur ces projets-là.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai une question sur la partie écologique, parce qu'à chaque fois, je me demande, à notre petite échelle, qu'est-ce que nous pourrions faire pour justement agir sur cette partie écologique ? Et toi, de ton côté, en fait, quelles sont les actions, par exemple, que tu peux mener écologiquement pour te dire, je mène des actions écologiques pour protéger mon île ? Quelles sont ces actions-là et quels sont les impacts qu'on peut voir maintenant ou est-ce que les impacts, on va les voir plus tard ?

  • Speaker #1

    J'ai lu une fois un auteur qui s'appelle Pierre Rabhi. Bon, malheureusement, il est décédé. Et Pierre Rabhi, sans sensibilisation écologique, il parlait de la théorie du petit colibri. Le petit colibri, c'est un petit oiseau, il ne fait même pas la taille d'un doigt, qui essaie d'éteindre le feu dans une forêt. Et quand il a commencé, tout le monde se moquait en disant Mais toi, petit colibri, ton mec, il ne peut même pas ramener une petite goutte d'eau. Tu n'es pas capable d'éteindre la forêt. Mais le petit colibri ne les a pas écoutés. Mais il y a d'autres oiseaux qui l'ont imité, il y a d'autres animaux, et du coup l'éléphant s'y est mis, comme le lion, comme tout le monde, et ils ont réussi à contenir et à atteindre le feu dans la forêt. Moi, je pense que chaque action qu'on mène, on est aussi un modèle, on donne aussi l'exemple. Donc on peut inspirer son conjoint, ses voisins, ses enfants, et à petite échelle, si on additionne... l'ensemble de nos actions, ça a un impact écologique immédiat. Et je pense aussi que quand on va visiter nos îles, des fois, on fait des randos, des fois, on peut rencontrer une communauté de personnes. On peut aussi, à travers nos échanges, les inspirer ou tout simplement échanger en disant cette problématique, elle n'est pas unique ici, il y a déjà d'autres personnes qui luttent ailleurs. Je prends un exemple. Je suis allé cet été au Cobor et j'ai trouvé une association à Wani qui plantait des mangroves. pour lutter contre l'érosion côtière. L'association fait un travail formidable et j'ai même fait une interview avec un des chargés qui était sur place et je leur ai dit, vous savez qu'il y a des gens qui font la même chose en Tanzanie, il y a des gens qui font la même chose en fait au Maldives. Et je dis, ça peut être intéressant de vous mettre ensemble. Et je dis, c'est une problématique qui touche les côtes africaines, les pays côtiers, mais qui touche aussi des États insulaires. Et vous n'êtes pas seul. Et tout le monde, en fait, essaie des solutions qui auront des impacts dans l'avenir. Et moi, j'ai pu échanger avec eux. Je compte leur apporter mon soutien aussi parce qu'ils ont besoin de moyens. Mais c'est à travers des actions comme ça, de s'intéresser qu'on peut déjà arriver aussi à les remobiliser ou à les mobiliser. motivé pour qu'il continue parce que le bénéfice, en fait, il sera pour toute la communauté.

  • Speaker #0

    Merci pour ces explications. Donc, on va passer au sujet de ce premier épisode. Donc, juste pour rappel, comme je l'ai dit au début, pour cette suite d'épisodes avec Nézor, nous allons te parler d'argent. Donc, comment toi, insulaire, vivant parfois à des milliers de kilomètres de ton futur lieu d'études, tu vas quitter ton domicile familial pour aller dans un grand pays et puis... peut-être une grande ville, sans proches pour certains. Donc, comment est-ce que tu dois te préparer financièrement pour ce départ, mais aussi et surtout, comment mettre en pratique cette préparation ? On va se lancer sur le premier épisode. Pour ce premier épisode, je vais avoir le rôle d'un parent qui cherche à donner une éducation financière à son enfant. Je n'ai pas forcément reçu d'éducation financière durant ma jeunesse et ne voulant pas que mon enfant refasse les mêmes erreurs que moi. Est-ce que, Nidhoir, tu peux m'expliquer comment est-ce que je peux initier des conversations sur la gestion financière et l'importance de la budgétisation avec mes enfants ? Comment est-ce que j'aborde le sujet avec mes enfants ?

  • Speaker #1

    C'est très important et je te remercie de commencer par cette question. Je vais être un peu provocateur, mais il y a des parents qui découvrent que leur enfant est bachelier et qu'il doit quitter l'unifamilial. Bon, c'est très dommage. Sans vouloir donner de leçons, on est là pour partager et préparer les choses. L'éducation financière, je parle de ma propre expérience. Je l'ai dit, je suis né dans une épicerie. J'étais du côté caisse. Donc, j'étais initié, je pense que... Voilà, astuce. 5-6 ans, tout de suite, j'étais initié et j'étais proche déjà de l'argent. Alors, tout le monde ne sera pas né dans une épicerie ou ne va pas avoir des parents commerçants ou en rapport avec l'argent, mais de très jeune, en fait, de 7 ans jusqu'au collège, en fait, à l'âge de 7 ans, on doit déjà démarrer à... Une éducation financière. Et comment on peut déjà démarrer une éducation financière ? C'est qu'on peut donner de l'argent de poche à ses enfants. Et quand on leur donne de l'argent de poche, il faut les laisser faire des bêtises. Alors, c'est très étonnant, mais il faut les laisser, il faut leur donner une pièce. Par exemple, leur donner 5 euros ou 2 euros selon l'âge. Et il faut laisser faire des bêtises. C'est-à-dire, peut-être que l'enfant, avec ses deux pièces, va tout de suite claquer en bonbons, ou claquer en chocolat, ou claquer en quelque chose. Et par là, le parent peut. tout de suite commencer l'éducation en disant attention, je t'ai donné deux pièces, tu les as claquées tout de suite en chocolat, il faut faire attention il fallait peut-être diviser ta pièce en deux en disant j'achète une barre aujourd'hui et puis je laisse une barre demain, là on peut déjà démarrer une éducation, apprendre à l'enfant de ne pas tout dépenser, et plus on monte dans les montants, plus on peut lui apprendre à se dire, je dépense maintenant je mets de côté, et l'enfant a aussi des projets, des fois il veut s'acheter un jouet il veut s'acheter, il veut préparer l'anniversaire de quelqu'un où il va aller quelque part et lui dire je vais te donner de l'argent mais j'attends de toi aussi que tu gères ton argent que tu saches qu'il y a souvent trois cases je vais dépenser tout de suite je vais laisser de côté parce que j'en aurai besoin dans une semaine ou dans un mois et puis je prépare un projet et je commence vraiment à mettre de côté pour ce projet-là il y a des tire-lire qu'on trouve sur le marché et moi des fois je l'achète pour même pas un euro trois petites boîtes et je peux mettre un petit nom en disant ça, c'est mes projets dans un mois, ou ça, je me donne un challenge dans six mois, dans un an. Et il faut donner cet argent de poche, laisser l'enfant faire des erreurs, et à travers les erreurs, en tirer les leçons et lui apprendre. Et ça commence très tôt, en fait. Si on commence très tôt, et puis demain, on peut dire à l'enfant, écoute, pour tes achats d'école, je vais te donner une partie et tu gères. et comme ça, l'enfant fera forcément des bêtises, en fait. Il pourra peut-être mettre tout dans les baskets et oublier la tenue, mais en fait, par ces erreurs-là, il est en train d'économiser de l'argent parce qu'il ne faut pas attendre qu'il rentre à l'université pour claquer tout son budget. Donc, on est dans l'apprentissage, en fait, au quotidien. Donc, on va le préparer, en fait, comme ça et arriver, par exemple, à la fin du collège, le début du lycée, il faut que l'enfant, par exemple, en fait, ait des petits. son habitant lui disant je vais te donner le budget des goûters de la maison et je compte sur toi pour acheter ces goûters je compte sur enfin lui commencer à lui confier des responsabilités familiales pour le mettre dans le bain parce qu'il ne faut pas attendre la proclamation des résultats pour commencer à le former non c'est un travail qui doit se faire en amont et il ne faut pas hésiter à le tester dans ce test on peut aussi tester le ne t'éter laisser des billets traîner à la maison justement pour aussi lui inculquer des valeurs l'argent en disant tu ne dépenses pas ce qui n'est pas à toi, tu ne dépenses pas tout et même lui fixer des challenges. Moi, par exemple, avec mon enfant, je lui fixe des challenges et je lui donne de l'argent et comme je peux aussi lui mettre des pénalités en disant tu avais gagné de l'argent mais tu as eu un comportement qui n'est pas à la hauteur, je te mets des pénalités. c'est des sortes de frais bancaires ou des frais d'incident. Donc, l'enfance et l'adolescence doivent être des périodes de vie ou des périodes de la vie où les parents initient l'enfant. Et ce n'est pas en faisant preuve de radinerie ou en se disant, ah, gérer de l'argent, c'est mal, il ne faut pas jouer avec l'argent. Non, on peut initier du cash, de l'argent physique, comme on peut aujourd'hui, il y a des moyens qui existent d'avoir des cartes virtuelles en disant, je te donne une petite carte, je te donne un budget et tu le gères. Donc, c'est un travail qui est un amant.

  • Speaker #0

    D'accord. Et qu'est-ce que tu répondrais à un parent, parce que moi, je l'ai déjà entendu du coup chez moi, qui te dit je ne veux pas confier de l'argent à mon enfant trop tôt parce que j'ai peur qu'il devienne un voleur Alors,

  • Speaker #1

    c'est des fausses vérités, en fait, qui existent dans les sociétés parce qu'il faut savoir que dans chaque société, selon sa confession, on a un rapport avec l'argent qui est compliqué. Aujourd'hui, quand on donne de l'argent à l'enfant, il ne faut pas être un distributeur. Il ne faut pas être une cash machine où on délivre des billets ou des pièces. Quand tu donnes de l'argent à l'enfant, il y a aussi un effet pédagogique. Il y a aussi de la pédagogie à employer en disant, Bon, je t'explique. Nous sommes le premier. J'ai été payé hier ou j'ai gagné de l'argent hier par mon salaire. Je travaille. Donc, je veux te faire plaisir et je te confie et je te donne un peu d'argent de poche. et j'espère quand on prend soin. L'argent, ça ne doit pas être juste une transaction qui passe d'une main à l'autre. Mais l'argent, comme le disent certains, c'est l'énergie en fait. Donc du coup, on doit transférer aussi une leçon, une compétence. Et s'il n'y a pas de dialogue, déjà, dans la famille, et l'enfant reçoit 100 euros ou même 20 euros, l'enfant va comprendre qu'il y a un bouton, il y a un distributeur, on appuie, on reçoit de l'argent. L'enjeu ou le but, c'est pas de faire comme ça. C'est que même quand tu donnes 2 euros à l'enfant, il faut lui dire, j'étais content de te ranger ta chambre, que tu as été sage. Écoute, pour te faire plaisir, je te donne de l'argent parce que ça se passe comme ça. Il faut expliquer déjà d'où vient l'argent en fait, d'où vient l'argent des parents et leur donner en fait la pièce ou le billet. Quand on fait ce travail-là, de dialoguer autour de l'argent, l'enfant va comprendre les valeurs qui sont rattachées à l'argent et comment on gagne de l'argent. il comprendra que voler, c'est un délit et que c'est récupérer quelque chose qui ne t'appartient pas de manière malhonnête. Donc, il aura tout compris, en fait, la valeur et les valeurs qui entourent. l'argent. Donc, il ne faut pas avoir peur parce que tôt ou tard, ton enfant sera confronté à l'argent. Pour ceux qui vivent, par exemple, en France métropolitaine ou dans les zones urbaines, il y a des enfants qui sont employés par des trafiquants de drogue et les trafiquants, ils n'y vont pas de main morte. Ils peuvent donner à l'enfant 3 000 euros, 4 000 euros tout de suite. Donc, si l'enfant n'a pas eu les bases d'éducation, et d'éducation financière, il fera n'importe quoi. Donc, il ne faut pas avoir peur de ça. Il faut juste trouver un moyen de dialoguer, d'implanter des valeurs, de dire, bon, voilà, je te donne de l'argent ou l'argent vient comme ça et maintenant, à toi d'en faire bon usage. Et de laisser l'enfant en faire un usage, après, prendre plaisir aussi à rectifier la trajectoire de l'argent de l'enfant. Il ne faut pas tout contrôler. On inspire, on éduque et on vient corriger le tir si c'est nécessaire. La peur ne doit pas... dominer, l'éducation ne doit pas nous freiner dans notre élan de vouloir transmettre quelque chose.

  • Speaker #0

    D'accord. Et j'ai une autre question par rapport à cette partie-là. Du coup, moi personnellement, je donnais de l'argent à ma petite sœur, de l'argent de poche. Elle avait une carte aussi. À l'époque, elle avait moins de 18 ans. Je lui mettais de l'argent dessus et je lui disais, c'est ton argent de poche, tu gères comme tu veux, mais je veux qu'à la fin de l'année, il te reste une certaine somme dans ton compte. Et je me suis rendue compte qu'à la deuxième année... elle flambait tout. La première année, elle a réussi. La deuxième année, elle flambait tout son argent. Moi, pour la conseiller, je comparais à mon expérience personnelle. Est-ce que c'est comme ça que je dois, je devais le faire ? Parce que moi, je lui expliquais mon expérience d'adulte, finalement, pas mon expérience en tant qu'adolescente qui reçoit de l'argent et qui commence à utiliser de l'argent pour commander ses vêtements ou autres sur Internet.

  • Speaker #1

    Non mais bon, déjà, toi tu as fait les choses, je dirais en fait un peu à moitié. Moi, je sais qu'une transaction d'argent, ça dure une seconde. Que ce soit sur l'informatique ou même sur le terrain. Quand j'ai un billet de 20 euros à donner à mon enfant, ça dure une seconde. Par contre, avant de donner ce billet, j'explique et moi j'associe toujours le mot argent avec gagner de l'argent, mériter de l'argent. Donc quand tu associeras des verbes comme ça, mériter de l'argent, gagner de l'argent. à chacune de tes actions, tu seras en fait pédagogue. Et quand je donne de l'argent, qu'on me soit demandé ou tout simplement que j'ai envie de donner et j'ai envie d'être généreux avec mes proches, je creuse un peu le sujet. Parce que donner de l'argent à sa soeur, à sa petite soeur ou à son petit frère, ça ne doit pas juste s'ésumer à la phrase je t'ai donné de l'argent Parce que souvent, on pense qu'en disant ça, on est le roi du monde ou on est moralement supérieur. Non. Il faut inculquer la notion que l'argent, ça se mérite, ça se gagne. Donc, quand on prend le pari de dire que l'argent, ça se mérite, ça se gagne, et parfois, il faut, quitte à créer toi-même un challenge, un défi, un concours ou quelque chose pour justifier toi-même le fait que tu donnes de l'argent. Moi, avant de donner de l'argent, je dois le justifier. Pourquoi je dois lui donner de l'argent ? mais je vais créer aussi un esprit de l'autre côté, du mérite en disant, tu mérites ou tu vas mériter de l'argent. Et quand je le fais comme ça, on a aussi le plaisir de recevoir quelque chose qu'on a mérité. En fait, on est en train de transmettre des valeurs. C'est là où il faut qu'on comprenne l'argent pour l'argent. En fait, c'est complètement déconnant. En fait, on est à côté de la plaque, mais l'argent est un moyen de transmettre quelque chose. Tu dois le gagner, tu dois le mériter. Et on doit aussi... à travers cette éducation, en définir les valeurs. Il y a une action qui vaut 2 euros, il y a une action qui vaut 10 centimes, qui vaut 1 centime. On peut des fois rouspéter, on peut des fois mettre même une sanction en disant il était prévu que je te donne ça, mais c'est niet, ton comportement n'a pas été à la hauteur Quand on commence comme ça, on est en train aussi d'expliquer que... l'argent ne tombe pas du ciel. Et là, c'est là où on doit être vigilant. On ne doit pas se cacher ou se soustraire en se disant J'ai un devoir, oui, il y a peut-être un devoir alimentaire ou un devoir à donner ou à aider, mais on ne doit pas oublier notre devoir d'éducation, notre devoir de transmettre quelque chose. Et que ce soit vis-à-vis de la petite soeur, du petit frère. Et l'idée, ce n'est pas de faire un laïus en expliquant que J'ai travaillé 30 jours, j'ai trimé, j'ai pris les... Il faut le dire voilà. Aujourd'hui, ce que je suis en train de te donner, ça représente peut-être un jour de salaire ou même une semaine et que moi, pour en arriver là, j'ai dû être à l'heure, j'ai dû faire mon travail, j'ai dû être méritant, être noté. Il faut avoir ce discours adapté, bien sûr, selon l'âge. Un enfant de deux ans, on ne va pas non plus... le souler avec des choses très compliquées, mais à tout âge, on doit adapter les choses et que ces transactions d'une seconde, elles méritent d'avoir eu 60 secondes au moins d'explications et de pédagogie. Et quand on est capable d'en donner, on doit aussi être capable d'en reprendre, d'en sanctionner, parce que si on ne fait pas ce travail de dire je donne mais je reprends aussi, on ne sera pas complet dans la démarche.

  • Speaker #0

    Je vois. Je pense que comme je ne suis pas encore parent, je n'arrive pas à comprendre le dernier point que tu viens d'expliquer. Parce que moi, je partais du fait que si je donne, j'ai donné. Je n'ai plus à reprendre. Mais du coup, je note.

  • Speaker #1

    Alors, sachez que ce que tu as donné, peut-être que ce sera compliqué d'aller piocher dedans parce que peut-être que ça a déjà été utilisé. Mais il y a un autre challenge. Le challenge, si tu le réussis, je te donne 30 euros. Et puis voilà. Tu as réussi le challenge, tu as 30 euros, mais finalement c'est 10 euros parce que je sanctionne un comportement. Et ça fera mal, parce que la personne a gagné 30, se retrouve avec 10. Donc, il faut imaginer un moyen de faire passer un message. Et dans l'éducation, on promeut quelque chose, on fait gagner, on donne, mais on peut aussi sanctionner en fait, ça fait partie. du volet éducatif en disant il y a du mérite sur telle chose mais tu as des mérités sur telle chose aussi. Il faut qu'on puisse avoir cet équilibre dans la balance les plus et les moins.

  • Speaker #0

    Merci Nidhoir pour toutes ces réponses. C'est déjà la fin de cette première partie. Quant à toi qui nous écoutes, je te dis à très vite pour la deuxième partie de cet épisode où Nidhoir va nous partager ses conseils sur quels sont les éléments les plus importants à prendre en compte avant de se rendre sur son lieu d'études mais aussi une fois sur ton lieu d'études, comment toi en tant qu'étudiant peux-tu tu vas gérer ton budget. Merci de nous avoir écoutés. N'hésite pas à me laisser un petit commentaire pour me donner ton avis. Partagez l'épisode s'il t'a plu. Et on se retrouve pour le prochain épisode. Bye !

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