- Speaker #0
Bonjour, je suis Mohamed Ouldochik, bienvenue sur Invest in Petcare, le podcast pour les investisseurs et les entrepreneurs sur le marché des animaux de compagnie. Bonjour à tous, aujourd'hui on va parler de bracelet connecté, de traceur GPS pour suivre et protéger son animal, on va parler de tech, de distribution aussi, et pour ça j'ai l'honneur et le plaisir de recevoir Bénédicte Deville-Meur. Salut Bénédicte.
- Speaker #1
Salut Mohamed.
- Speaker #0
Merci de te prêter au jeu, je suis hyper content de te recevoir.
- Speaker #1
C'est très partagé.
- Speaker #0
Nouveau studio et aussi relance de la saison 4. Les sujets que j'ai abordés, est-ce que ça te va ? Est-ce qu'il y a d'autres sujets sur lesquels tu veux qu'on travaille ou qu'on parle ?
- Speaker #1
Si la conversation s'y prête, on ouvrira le débat, mais pour l'instant ça me paraît pas mal, c'est complet ce que tu as préparé.
- Speaker #0
Formidable. Du coup, avant de rentrer dans le sujet, ce que je te propose Bénédicte, c'est... te présenter succinctement.
- Speaker #1
Oui, écoute, je suis, comme tu l'as dit, Bénédicte, je suis cofondatrice de Winect. Winect, c'est une entreprise qu'on a créée avec mes deux cofondateurs, Adrien et Ferdinand, il y a 12-13 ans, maintenant, tu vois, le temps passe, on oublie de compter les années. C'est une grosse partie de ma vie, mais j'ai aussi une grosse partie de ma vie qui est perso, j'ai 4 enfants, j'ai une... Je ne le dirai pas à mon âge, mais j'ai quelques années de métier. C'est un peu ma deuxième vie professionnelle, le Winect. Je viens d'un milieu complètement différent. Je vendais des ascenseurs. Pendant 15 ans, j'ai fait ça. Le point commun avec Winect, c'est que je suis toujours en charge chez Winect de tout ce qui est vente. et puis d'autres petits sujets quand on est cofondateur et dirigeant d'une petite entreprise, on ne se contente pas d'un sujet. Mais ceci dit, mon cœur de métier, ce que j'adore faire, c'est la vente. Et je continue à le faire chez WeNect, comme je l'ai fait depuis que j'ai commencé à travailler.
- Speaker #0
Moi, j'adore comprendre le parcours des gens. Et revenir en arrière, c'est aussi avoir une meilleure compréhension et ça donne un peu plus de teinte à ce que tu fais aujourd'hui. C'est quoi ton... Ton background, tu parlais des ascenseurs, mais avant les ascenseurs, qu'est-ce que tu as fait comme études et qu'est-ce qui t'avait poussé à faire ça ?
- Speaker #1
J'ai un parcours relativement classique. J'ai fait une école de commerce, Ausha, qui s'appelait à l'époque où je l'ai fait l'ESC Rouen. C'est une école que j'ai adorée, que je continue à suivre régulièrement. Je vais faire passer les entretiens pour recruter les nouveaux élèves. Moi, je suis. J'y ai passé de super années. J'ai rencontré mon mari, mine de rien, c'est quand même des choses importantes. Mais j'ai toujours su, et ce n'est pas forcément très banal dans une école de commerce, que je voulais le faire pour faire de la vente derrière. Souvent, quand on fait une école de commerce, on se dessine à faire de la finance, du market, des RH, plein de choses. Et le commerce, contrairement au nom que porte l'école, il n'y a pas forcément le parent pauvre. Mais moi, j'adore vendre, j'adore convaincre, je crois aux produits que je vends toujours. Et donc j'ai fait Neoma dans le but de faire de la vente derrière. Et c'est ce que j'ai fait en sortant de l'école. J'ai été embauchée chez Otis, une école de vente absolument phénoménale. Ce que je cherchais en faisant de la vente, j'avais envie de vendre des choses intelligentes. Mon idée, c'est toujours ça, c'est de dire je vends un produit, mais je vends sur de la durée. Quand on vend un ascenseur, évidemment, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Et donc c'est une relation qui se construit avec le client, qui s'entretient. C'est une relation de confiance, on ne vend pas n'importe quoi. Et c'est dans mes différentes expériences professionnelles et encore chez Winnex, c'est toujours la même chose. Alors les ascenseurs, tout le monde connaît quand on va les vendre. Évidemment, chez Winnex, c'était un petit peu différent et c'est toujours un peu différent parce que c'est souvent un produit que les gens ne connaissent pas. Et donc, il a fallu, il faut leur expliquer, il faut faire beaucoup de pédagogie, ça ne se fait pas du tout. Et donc, voilà, si je veux garder un fil conducteur, c'est la vente et la vente de produits intelligents.
- Speaker #0
Tu as parlé, moi je suis passionné aussi par... le développement commercial, la vente et toutes les techniques. Tu parlais de l'école Autis. Tu peux juste dire deux mots en quoi c'était une super école pour le développement commercial ?
- Speaker #1
Alors, on était ce qu'on appelait des ingénieurs commerciaux. Donc, c'est vraiment les deux sujets, c'est commerce et ingénieur. Évidemment, ce n'est pas moi qui conçois les ascenseurs, mais on nous forme à la relation longue durée sur un produit intelligent. Donc, il y a une grosse formation technique pour bien comprendre ce qu'ont nos clients. Et puis, il y a plein de techniques aussi de vente, de bonnes pratiques commerciales. Donc, comment je dis quelque chose à mon client et je m'y tiens. que ma parole m'engage, que je fais sur du long terme, que mes contrats aussi. Il y avait aussi des choses extrêmement pragmatiques qui doivent toujours, et surtout quand on lance une boîte, être ancrée dans la tête d'un commercial. C'est que l'entreprise, elle est là pour gagner de l'argent. Donc on ne vend pas n'importe quoi, n'importe comment, à n'importe quel prix. Saotis me l'a vraiment, vraiment, vraiment aidé. Et ça m'a toujours guidée.
- Speaker #0
Et ce qui est passionnant dans ces boîtes, c'est qu'au-delà de ce qu'ils t'apprennent, c'est qu'ils arrivent à l'apprendre. À une échelle qui est exceptionnelle. Que tu ne vois pas dans des startups que nous on connaît un peu plus. Le directeur Jean-Oui est souvent le bon commercial. Et là, ce qu'ils arrivent, c'est un playbook, un novice qui arrive, il suit, il est formé, coaché. Et puis là derrière, ça fait des résultats exceptionnels.
- Speaker #1
Oui, c'est vraiment ça. C'est une école de vente incroyable. D'ailleurs, ils ont une Otis Academy. Ils savent faire ça. C'est une boîte complètement internationale. Donc, ce n'est pas qu'en France. Mais ils ne sont pas leaders pour rien.
- Speaker #0
Et alors, qu'est-ce que tu fais après Otis et ce monde des ascenseurs ? Comment tu switches vers les startups ?
- Speaker #1
Alors, il y a aussi quelque chose que je retiens chez Otis, pardon, je reviens dessus.
- Speaker #0
Vas-y,
- Speaker #1
je t'en prie. C'est qu'on était un peu le patron de notre petit centre de profit quand même. Donc, il y avait déjà cet esprit PME, même dans cet énorme groupe. On avait notre portefeuille de clients avec une rentabilité à dégager, avec une équipe tech en face de nous à qui on vendait, à qui on... ont préparé enfin pour qui on vendait les chantiers donc on avait vraiment cette option cette idée on est responsable notre centre de profit et donc en fait j'avais un peu l'esprit pme aussi chez otis ouais ça a l'air d'avoir un esprit assez gestion management dirigeant et puis une certaine autonomie au final exactement l'autonomie bien sûr contrôler bien sûr on avait notre objectif annuel et il fallait se débrouiller pour y arriver avec toutes les tous les outils qu'on a Donc l'esprit PME autiste que j'avais, je suis ici d'une famille de créateurs d'entreprise. Mon père a créé son entreprise, mon arrière-grand-père l'avait créé aussi. J'ai des oncles qui sont tous créateurs d'entreprise, donc il y a vraiment cette aisance.
- Speaker #0
On sent que c'est dans l'ADN et qu'il y a un truc familial. Exactement.
- Speaker #1
Et donc au bout de quelques années, enfin beaucoup d'années chez les ascensoristes, je suis rentrée dans une petite start-up. Alors complètement par hasard, il se trouve que c'était déjà de la géologue, c'était de la géologue indoor. Donc l'idée c'était de se dire on est à l'intérieur des bâtiments et on va réussir à faire... les gens vont réussir à se repérer dans les bâtiments. Typiquement là on est chez Schema, on pourrait dire je dois aller dans le bureau à 22, comment je fais pour y arriver ? Donc on me localise et puis... Là ça a été une expérience un peu moins heureuse. D'abord j'ai été complètement en remote et c'était pas du tout... à l'époque du Covid je me sentais un peu solette et la solution était... pas complètement abouti. Donc, bon, ça n'a pas été mes meilleures années professionnelles.
- Speaker #0
Et qu'est-ce qui a fait que tu as changé ? C'est surtout ça qui peut être intéressant. À quel moment tu te dis, moi, les ascenseurs, j'en ai m'inclairé que je veux faire autre chose et je vais bosser dans une startup ? Ou à l'époque, j'imagine, tu dis, enfin, la startup, c'était pas le job qui était le plus évident après une grosse société comme celle que tu aurais pu faire ?
- Speaker #1
Ouais, alors, je te dis, je pense que j'avais quand même cette culture petite entreprise dans mon ADN familial. Donc, j'étais tentée par le principe d'une petite entreprise. On est venu me chercher et du coup, j'ai dit oui, c'est un peu ça.
- Speaker #0
Donc, le challenge et l'envie de découvrir autre chose.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
Et alors, pour revenir sur cette géolocalisation, je suis dans un bâtiment, je me cherche. Et toi, ton rôle, c'était quoi ? Comment, c'était quoi ? Pourquoi ils t'ont recruté ?
- Speaker #1
Devine. pour faire du commerce, du business développement.
- Speaker #0
Et à qui ça se vendait cette solution ?
- Speaker #1
C'était compliqué de le rendre justement. Les cibles c'était les grands centres commerciaux. Dans nos rêves les plus fous c'était typiquement la RATP, c'était tous les grands bâtiments, les parkings souterrains, tous ces bâtiments dans lesquels on se perd trop souvent. Donc l'idée était chouette.
- Speaker #0
Sur le papier, oui, c'est vraiment chouette. Après, j'imagine que tu as plein de pensées, ou en tout cas, le modèle que tu vas en faire, est-ce que tu peux pousser une publicité à tel endroit ? Sur le papier, moi, j'ai déjà rêvé de ce genre de truc.
- Speaker #1
C'est ça, exactement. Mais c'était un peu ça l'idée. C'était pas trop de faire... Enfin, c'était évidemment de guider, mais aussi de dire, tiens, tu passes devant telle boutique. Ah, ils ont une promo à tant de pourcents.
- Speaker #0
Sur le papier, c'est beau, ça.
- Speaker #1
Oui. Après, est-ce qu'on a envie de se faire bombarder ? Je me disais souvent, je pousse mon caddie de supermarché, parce que ça peut être aussi dans un supermarché. Je pousse mon caddie de supermarché, que j'ai mes enfants. Je ne regarde pas mon téléphone portable et les pushs pubs comme ça, ce n'était pas très client-friendly pour moi. Ça a été une expérience très intéressante aussi pour ce que je n'avais pas envie de faire.
- Speaker #0
C'est parce que là, on sent qu'il y a un gros challenge. Tu n'es pas dans une entreprise établie, la proposition de valeur n'est pas claire. Et c'est peut-être aussi dans ces moments où tu te fais bousculer que tu apprends énormément.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #0
Et alors, après ça, qu'est-ce que tu fais ? Après ça, au final, c'est Winnect.
- Speaker #1
Absolument. Après ça, c'est Winnect.
- Speaker #0
Et alors, il y a la géolocalisation dans Winnect, on va en parler. Est-ce que c'est ça qui a fait que tu as basculé vers le pet care ou c'est complètement autre chose ?
- Speaker #1
Alors, l'histoire de Winnect, quand on l'a lancé, ça s'appelait Ma Petite Balise. c'est un peu enfantin parce qu'au départ Winnect a été créé pour les enfants donc c'est ça qui m'a fait basculer comme je t'ai dit je suis toujours maman de 4 enfants mais à l'époque ils étaient tout petits maintenant ils sont plus grands et j'avais envie de leur donner de l'autonomie mais tout en les surveillant le principe c'était un petit GPS que tu leur glissais dans la poche ça existe toujours tu leur glisses dans la poche il y a un gros bouton d'urgence... S'ils ont un problème, ils appuient sur le bouton d'urgence, ça devient un téléphone et ils peuvent te parler. Donc l'idée, c'était d'avoir le téléphone sans les inconvénients du téléphone. Bien sûr. Donc c'est vraiment extrêmement efficace. Mes enfants ont tous été équipés de leur petite balise. Leurs copains aussi, parce qu'ils trouvaient que c'était hyper techno. Mais on a créé ça aussi pour les personnes âgées, un peu dépendantes. Mais on avait nos clients qui nous appelaient régulièrement en disant qu'on avait un petit problème. succès estime, ce n'était pas massif. Il disait, il est bien votre produit, je l'ai adapté pour le mettre sur le collier de mon chien. On s'est dit, il y a peut-être quelque chose là.
- Speaker #0
Comment tu fais la rencontre de tes associés ? La genèse du projet, j'entends en tout cas le besoin, et toi, c'était plutôt pour ta famille et tes enfants. Comment tu rencontres tes deux cofondateurs et où est-ce que vous vous alignez au moment de lancer la boîte ?
- Speaker #1
Alors c'est une rencontre qui est relativement improbable parce qu'ils ont 15 ans de moins que moi. Eux, c'est deux copains d'enfance. Quand je dis enfance, c'est vraiment... Ils ont été à côté dans le même landau quasiment. Donc vraiment des copains à la vie et à la mort. Ils sont parrains à l'un de leurs enfants respectifs maintenant. Et donc moi je suis arrivée là et j'avais lu un article sur eux parce que c'est eux qui ont lancé l'idée de la petite balise au départ. Et je me suis greffée assez vite au projet. Et j'avais lu un article sur eux et j'ai trouvé que c'était topissime. et du coup je leur ai envoyé un message on a pris un café ensemble je sais plus dans quel bar à paris et c'est comme ça que ça s'est lancé vraiment c'est absolument comme ça que ça s'est lancé.
- Speaker #0
Tu as été chercher le job de tes rêves au final ?
- Speaker #1
Ouais et mes associés de rêves.
- Speaker #0
Très bien alors raconte nous un peu le marché du pet care donc tu as un utilisateur au final qui se dit tiens je l'utilise pour mon animal tu vois c'est assez drôle parce que c'est souvent contre intuitif Quand tu es entrepreneur, tu dis qu'il faut prendre cette voie et c'est celle-ci. Parfois, on est un peu borné en se disant qu'il faut absolument suivre celle-ci. Et au final, il y a souvent un truc qui est totalement contre-intuitif. Est-ce que vous y avez pensé déjà aux animaux ou c'est vraiment un utilisateur qui vous a dit je le fais pour ça ?
- Speaker #1
Un peu des deux, mais... On l'a pensé parce que dans une famille, il y a les parents, les enfants, les grands-parents, et puis l'animal vient assez vite derrière. C'est relativement logique. On avait cette intuition, nos clients nous ont confirmé que c'était une intuition intéressante. Pendant quelques années, on a continué à travailler les quatre marchés. enfants, personnes âgées, chiens, Ausha. Avec un peu, on mettait tous nos moyens qui n'étaient quand même pas encore énormes, on divisait par 4 et puis à un moment on a réfléchi, on a dit on n'a pas assez de sous pour adresser les 4 marches en même temps donc on choisit un marché prioritaire et c'est le marché des animaux. On continue une fois de plus à faire les enfants et les personnes âgées mais c'est moins notre cœur de métier. Et effectivement, notre intuition a été bonne parce que ce qui était balbutiant et qui n'est pas massif pour les personnes âgées et pour les enfants, et pour le coup, massif pour les animaux.
- Speaker #0
Alors, c'est quoi le produit et comment il fonctionne ?
- Speaker #1
Alors, c'est un petit traceur GPS. En fait, j'ai coutume de dire que c'est comme le téléphone portable des animaux, sauf que vous ne parlez pas avec. Mais grosso modo, c'est un GPS que tu mets sur le collier de ton chien ou de ton chat, qui est équipé évidemment d'une antenne GPS et d'une carte SIM. L'antenne GPS permet de recevoir la position de l'animal. La carte SIM permet de communiquer avec l'animal. Donc, il envoie sa position via la carte SIM. Donc, vous savez en permanence où est l'animal. avec vraiment une rapidité de rafraîchissement qui est extraordinaire, parce que nous c'est toutes les secondes, donc c'est vraiment tout à fait remarquable. Et en plus vous pouvez communiquer avec lui, parce que vous pouvez lui envoyer des informations au traceur, comme le faire sonner et le faire vibrer, qui permet en fait d'éduquer son animal de façon hyper positive. Et on l'a testé, c'est Pavlovien un animal, donc quand il entend le traceur et qu'il sait qu'il s'est associé à quelque chose de sympa, comme une croquette, une caresse ou je ne sais quoi, il revient à la maison et il apprend les ordres qu'on a associés à ça.
- Speaker #0
C'est quoi le use case ? C'est le client idéal ou c'est qui achète un traceur pour son animal ?
- Speaker #1
Alors, il y a plein de cas différents. Il y a les curieux qui ont envie de savoir où est leur animal. Alors ça, c'est pas mal les propriétaires de Ausha.
- Speaker #0
De Ausha, oui, parce qu'un chat, c'est errant. C'est errant,
- Speaker #1
exactement.
- Speaker #0
Je ne sais pas trop où il est.
- Speaker #1
Il y a plein d'anecdotes super marrantes d'ailleurs qui disent mais il marche pas votre GPS moi j'ai un chien un chat qui c'est un vignes super paresseux il a fait 30 bornes aujourd'hui c'est pas possible et en fait non il a bien fait ça ou bien l'inverse mais je comprends pas mon chat c'est un aventurier et en fait il est chez les voisins toute la journée donc c'est assez assez sympa donc il y a évidemment ça le chat c'est un peu la découverte c'est aussi le retrouver ben on sait ça fait plusieurs jours qu'il a disparu où est ce qu'il est donc ça c'est C'est vraiment le principe du chat. Pour le chien, c'est vraiment le chien fugueur. Le chien qui...
- Speaker #0
Le chien un peu fou qui veut...
- Speaker #1
En fait, un peu fou qui est comme un enfant. Il ne se rend pas compte du danger. Donc, il se barre. Et pour les deux, et chat et chien, on suit l'activité de l'animal. On sait combien de kilomètres il a fait. S'il a trop couru, pas assez couru. On peut faire des diagnostics. On n'est pas des vétos, évidemment.
- Speaker #0
Mais tu donnes quand même des données que ta montre connectée pourrait te donner sur le nombre de pas que tu fais. Et puis, ça ne te dit pas que tu es malade ou pas. Ce n'est pas ton rôle de le faire, mais tu peux voir que ton animal est plutôt actif ou pas actif et qu'il faut le faire sortir ou pas faire sortir.
- Speaker #1
C'est exactement ça.
- Speaker #0
Et quelle interface il a le propriétaire pour avoir toutes ces données du coup ?
- Speaker #1
Il a deux interfaces possibles, soit sur le web sur un ordi, soit, et c'est ce qui est le plus souvent utilisé sur l'appli. Il a une application, il la télécharge et là il suit tout. Il le voit à la position en temps réel, il voit le niveau de batterie, quand il a fait des balades il a l'historique, il voit combien de kilomètres le chien a parcouru. S'il a plusieurs chiens ou plusieurs chiens et Ausha, il peut tout mettre sur la même appli. C'est connecté à tous ceux qui ont... l'appli est complètement gratuite. Donc ceux qui ont les codes pour rentrer dans le compte du propriétaire peuvent suivre. Donc toute la famille peut suivre, le pet-seater peut suivre.
- Speaker #0
Du coup, où est-ce que je me procure le bracelet ? Et puis tu as parlé de cartes SIM et tout, tu peux expliquer un petit peu le modèle pour le propriétaire qui veut acheter un traceur ?
- Speaker #1
Tu sais, j'ai évoqué tout à l'heure en disant que c'était le téléphone portable des animaux. Mais en fait, on fonctionne absolument comme ça. Le propriétaire achète le traceur. on essaye de le faire le moins cher possible pour que ça ne soit pas un frein pour lui et après comme un téléphone portable il a un abonnement et donc nous ça marche comme ça une carte sim qui est fournie avec et pas carte sim c'est les données en fait pour envoyer
- Speaker #0
les datas entre le traceur et le téléphone j'imagine ?
- Speaker #1
absolument là je donne un peu l'envers du décor le propriétaire n'a même pas à savoir qu'il y a une carte sim puisque
- Speaker #0
Elle est déjà intégrée. Je me souviens qu'à l'époque, tu avais des bracelets où il fallait que tu achètes en plus. C'était aux US qui faisaient ça, mais c'était avec un provider ou ITAT ou je ne sais plus ce que c'était. Tu t'es oublié d'avoir les deux en même temps. Toi, c'est intégré. Tu ne te poses même pas la question de te dire que tu mets une carte CI.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Ensuite, tu as le prix de l'abonnement qui est intégré.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #0
Et qui te permet d'avoir les datas. On dit comme ça, mais ça a l'air hyper complexe de monter un produit qui... Connecté, c'est du device, il faut le manufacturer. Comment vous êtes organisé pour ça ?
- Speaker #1
Ça, ça me fait vraiment plaisir que tu dises ça parce que nous, on n'a pas inventé le GPS, ça se saurait. Mais par contre, c'est effectivement un vrai bijou de technologie. D'abord, c'est tout petit. Donc ça, la miniaturisation dans la tech, c'est quelque chose d'extrêmement compliqué. Il y a un firmware, un software, il faut que ça fonctionne, il y a une antenne GPS. Donc c'est un très très gros boulot de R&D. On a des ingénieurs R&D, de développeurs qu'on ne voit pas, mais qui bossent vraiment beaucoup et qui sont un objet de sécurité. Donc notre traceur, s'il y a un bug, c'est une catastrophe pour les gens. Oui,
- Speaker #0
tu ne peux pas être approximatif.
- Speaker #1
Exactement, tu ne peux pas être approximatif et ne pas dire, écoutez, ça n'a pas marché aujourd'hui, débrouillez-vous.
- Speaker #0
Ou il est à 3 kilomètres. Oui,
- Speaker #1
exactement. À la ronde. C'est vraiment, c'est très compliqué d'ailleurs.
- Speaker #0
Et alors, comment vous avez fait pour, déjà les challenges que vous avez connus et comment vous les avez surmontés ?
- Speaker #1
Alors, il y a plein de challenges, mais la première chose, c'est effectivement ta raison, c'est avoir un produit fiable. Nous, on veut avoir un produit fiable. On est une entreprise. Enfin simple dans nos principes et dans nos valeurs c'est on veut le meilleur GPS au monde. C'est simple, c'est la promesse qu'on fait à nos clients et l'améliorer tout le temps. Donc on bosse beaucoup sur le hard, on a une entreprise, enfin on travaille avec un partenaire en Chine depuis toujours. Je sais que ça a parfois mauvaise presse mais nous on a un super partenariat avec eux et donc on développe ça en permanence. C'était tous les jours un appel, enfin on est tout le temps en visio avec eux pour en discuter. Après il y a le développement, il faut que le traceur discute avec le software. Là on a nos ingénieurs en interne qui développent, qui corrigent, qui améliorent. La roadmap est full pour plusieurs années. Et comment on a fonctionné ? En fait on a toujours un principe de précaution. On va petit à petit, pas à pas, on teste un truc, ça fonctionne très bien, on avance.
- Speaker #0
Oui, tu es dans une approche itérative en permanence. Exactement. Et puis la Chine, on a beau dire, mais si tu as sourcé le bon prestataire, ils sont capables de faire des choses exceptionnelles.
- Speaker #1
Exceptionnelles.
- Speaker #0
Après, juste pour peut-être expliquer aux auditeurs, tu as parlé de hard, c'est le hardware en fait, et c'est la partie, le produit en fait, le produit physique. Et le soft, c'est plutôt la partie logicielle qui est intégrée. Et ça, c'est une vraie prouesse. Il y a plein de startups françaises qui ont essayé de lancer des boîtiers à l'ère de l'IoT, donc l'Internet of Things ou les choses connectées, et en fait qui se sont pris des murs et qui n'ont pas réussi à passer le challenge que vous avez fait. Donc vous l'avez fait, c'est déjà quand même une belle prouesse. Maintenant, où vous en êtes sur la distrib et comment tu distribues ce produit et quels sont les résultats en termes d'acquis et de clients aujourd'hui ?
- Speaker #1
Alors, on a trois gros canaux de distribution chez nous. on a notre site internet c'est on a commencé par ça notre shop on à amazon et on a les boutiques et alors c'est quoi le split entre les trois c'est à peu près un tiers chacun ok à peu près je sens de vendre sur ton site que sur amazon j'imagine ou pour nous je ne sais pas si on peut alors après si on parle purement financier non amazon c'est pas très très cher mais en fait on est tous intérêts enfin les trois réseaux les trois canaux de distribution travaille pour les autres canaux en réalité. Quand Adrien travaille sur l'e-shop, les gens vont aller sur l'e-shop et après ils vont aller l'acheter en boutique.
- Speaker #0
C'est sur une approche omnicanale. Et en fait, plus tu as de la visibilité, plus ça servira à les autres canaux. Et puis ça dépendra du client et de son parcours d'achat au final.
- Speaker #1
Absolument. Et en fait, ça dépend de ce que le client préfère. Il y en a qui préfèrent l'acheter en ligne. On est dans un produit technique. Donc il y a des gens qui préfèrent l'acheter en animalerie, parce qu'ils ont des conseils. Enfin bon, voilà.
- Speaker #0
C'est un bon split, un tiers, un tiers, un tiers.
- Speaker #1
C'est génial. On est super fiers, surtout qu'on est parti de zéro. C'est vraiment un produit qui n'existait pas. Le traceur GPS pour chat ou chien, il y a 10, 12 ans, c'était inconnu au bataillon.
- Speaker #0
Alors, il y a quand même des acteurs qui sont lancés aux Etats-Unis, toujours pionniers sur ce marché, évidemment. Je pense à Whistle. qui a été revendu à Mars il y a longtemps c'était des balbutiements mais ils ont revendu assez rapidement sur la France c'est qui tes concurrents s'il y en a et en Europe et puis comment tu te positionnes par rapport à eux nous en France on est complètement leader
- Speaker #1
vraiment on est très bien placé après on a un gros concurrent qui est un autrichien qui est beaucoup plus gros que nous et qui fait un très bon produit... Très bon produit, mais évidemment, comme un petit frère regarderait son grand frère, on se compare et vraiment, non seulement on n'a pas rougé, mais on a un produit techniquement et en service rendu au client qui est meilleur. C'est très objectif, évidemment. Et eux, ils ont la particularité de ne vendre qu'en ligne. Pas en boutique, ce n'est pas leur canal de distribution.
- Speaker #0
Je pense qu'il y a une boîte qui s'appelle Tractive.
- Speaker #1
Oui, c'est celle-là.
- Speaker #0
Je ne savais pas qu'elle était au Trichet. Je pensais qu'elle était US. Et du coup, vous êtes...
- Speaker #1
Ils sont effectivement lancés aux US, comme nous d'ailleurs.
- Speaker #0
Vous êtes présents dans combien de pays ?
- Speaker #1
On est présents à peu près partout dans l'Europe de l'Ouest. Je dis l'Europe de l'Ouest un peu à dessein parce que c'est un peu arrêté là naturellement. Ça ne veut pas dire qu'on ne pourrait pas le faire ailleurs. Nos produits fonctionnent partout. Mais là aussi, c'est notre principe de précaution ou de vigilance. On ne se lance pas partout tête baissée en faisant n'importe quoi.
- Speaker #0
Oui, parce qu'ouvrir un pays, ce n'est pas juste aller vendre. C'est énorme. Il faut que ton application doit être à la langue prête. Il faut que tu aies une équipe commerciale et du marketing en local.
- Speaker #1
Du service client.
- Speaker #0
Service client.
- Speaker #1
pour la technologie oui tu pourrais le faire mais en final t'es pas juste un produit technologique absolument d'abord on est plus qu'un produit on est un service et donc qui dit service il faut avoir du service derrière et alors c'est quoi les services que vous proposez aux utilisateurs qui sont abonnés chez vous ce que je dis service c'est de retrouver son chiffre c'est un service on vend pas juste le GPS on vend vraiment le service qui est derrière le GPS c'est le moyen
- Speaker #0
Il y a combien d'utilisateurs chez Winact aujourd'hui ?
- Speaker #1
250 000, 300 000. On finira peut-être 2024 à 300 000.
- Speaker #0
Et c'est 300 000 qui restent abonnés pendant un an ?
- Speaker #1
Un peu plus, j'espère. Oui, c'est clair. C'est comme ça qu'il y a un abonnement.
- Speaker #0
Absolument. Et c'est quoi les projets pour le futur ?
- Speaker #1
Déjà, on vient de lancer un nouveau produit il y a deux mois.
- Speaker #0
Un nouveau produit ?
- Speaker #1
Toujours un traceur GPS, mais en XT. Donc plus gros, on a le XS qui est le plus petit du marché et le XT qui est plus gros pour les chiens plus costauds, plus aventuriers, plus baroudeurs, un peu pour les canicrossers, pour les randonneurs, pour les chasseurs. C'est équipé d'un collier juliusqué, donc tu sais on voit plein de harnais, on a plein de couleurs sympas. Donc là c'est un joli carton qui s'annonce, ça marche très bien. donc ça c'est il faut il faut bien le roder notre roadmap qui est hyper hyper fourni on a plein plein de projets de développement de fonction de fonctionnalités nouvelles pour nos utilisateurs on a le projet d'aller aux états unis enfin
- Speaker #0
on n'a pas le projet on est lancé alors comment on se lance aux états unis parce que ça c'est le rêve de tous les entrepreneurs européens de se dire american dream on y va et on commence comment enfin l'intérêt économique aucun doute La taille du marché est exceptionnelle. Tu as deux Américains sur trois qui ont un animal de compagnie. Ils sont vachement plus enclins à acheter du gadget ou en tout cas du service et des produits, à tester des nouvelles gadgets, ça c'est vrai. Mais comment on fait pour s'installer quand on a une boîte européenne aux Etats-Unis ?
- Speaker #1
On prend son temps, on le fait bien. Tu as raison parce que c'est effectivement le marché totalement colossal. mais il est aussi très risqué parce que c'est loin, parce que c'est pas la même culture, parce que ça coûte cher, donc on y est allé pas à pas, on a créé une filiale, on a créé des tas de choses comme ça. Je veux dire,
- Speaker #0
une filiale, vous avez créé une entité juridique sur place ? Oui, absolument. Est-ce que ça veut dire qu'il y a des gens aussi qui sont affiliés à cette filiale ou pour le moment il n'y a personne ?
- Speaker #1
Pour l'instant il n'y a personne.
- Speaker #0
Comment tu gères le développement du business sur place ?
- Speaker #1
Pour l'instant on ne le fait que sur Amazon. Donc un peu comme on a fait au début quand on est en Europe, on vendait que sur notre e-shop, puis sur Amazon, puis en boutique. On imagine bien une solution comme ça.
- Speaker #0
Amazon, c'est le plus pratique, j'imagine, pour tester l'appétence du marché, vendre sans avoir d'infrastructure ou d'équipe sur place. Et ensuite, ce serait quoi les next steps pour les US ? Toi, dans ton monde idéal ?
- Speaker #1
Dans mon mood idéal je voudrais que tous les chiens et les Ausha soient équipés d'un traceur GPS donc faire ce qu'on fait déjà en Europe il y a encore beaucoup de chemin parce que je dis qu'on a 300 000 utilisateurs je pense qu'il y a je ne veux pas dire une bêtise mais en France il y a 20 millions d'animaux, de chiens et de Ausha donc tu vois on est quand même encore loin d'avoir équipé toute l'Europe
- Speaker #0
Donc moi t'explique... que l'adoption allait Ce qui est intéressant, c'est que tu as un potentiel qui est très large, ça c'est sûr. Après, tu as une adoption aujourd'hui qui est en deçà de ce que ça pourrait être. Tu dis que ça pourrait être plus. Je vais le dire comme ça. Qu'est-ce qui fait selon toi qu'en France, il y a un petit peu moins d'adoptions ? Et qu'est-ce qu'il faudrait pour qu'il y ait plus de chiens et de chiens qui soient connectés ?
- Speaker #1
Ce n'est pas particulièrement la France, c'est l'Europe ou même les États-Unis. C'est que les gens... c'est pas qu'ils ne veulent pas, c'est qu'ils ne connaissent pas donc il y a un sujet d'éducation exactement, et donc ça c'est un gros pour moi c'est un gros enjeu des années à venir c'est il faut faire évidemment le meilleur produit du monde ça sert à rien, surtout une fois encore c'est un projet de sécurité donc il faut que ça soit juste parfait mais en plus il faut que les gens sachent que ça existe même mes copains ceux qui me connaissent heureusement maintenant savent que ça existe mais très souvent au début ah bon,
- Speaker #0
mais je ne sais même pas que ça existe c'est vrai
- Speaker #1
Pour moi, c'est un gros enjeu commercial.
- Speaker #0
Donc, gros enjeu commercial, gros enjeu d'éducation, gros enjeu d'éducation. Et tu vois, on est venu au marché US. Moi, j'aime bien comparer le marché européen au marché US parce que le marché US, ils sont toujours en avance d'une certaine manière. Oui, tout à fait. Comment tu vois évoluer le marché européen par rapport au marché américain ? Et quelles sont les tendances que tu vois sur le marché du pet care en ce moment ?
- Speaker #1
Écoute, je pense que le... Il y a quand même le bien-être animal qui est vraiment le sujet numéro un. Comment on fait pour que ça soit agréable, bien pensé ? Tout ce qui est collier à des charges, c'est complètement dépassé. Mais il y a aussi des litières auto-nettoyantes, il y a des distributeurs de nourriture automatique. Comment on prend soin de son animal ? qui est au cœur de la famille maintenant. Pour moi, c'est ça l'avenir de l'animalerie, enfin des animaux.
- Speaker #0
Tu as vu évoluer le marché européen, ça fait 13 ans que tu travailles au Wiener. On a l'impression qu'il y a un shift qui s'est passé. Toi, comment tu le perçois et comment tu l'expliques ?
- Speaker #1
Je l'expliquais, c'est un peu compliqué, mais je perçois qu'effectivement, l'animal est vraiment un membre de la famille. Ce n'est pas juste des mots. Après, chacun le place où il veut, mais c'est vraiment un accompagnateur. Les gens seuls, c'est l'animal et le centre de leur vie. C'est vraiment un compagnon de vie. Et donc, c'est ça, moi, je pense, le changement et qui, tous les ans, est de plus en plus vrai. Et le Covid, évidemment... à participer à ça, avec les déviances d'ailleurs, parce qu'il y a plein de gens qui sont équipés, qui ont adopté un animal, et qui après n'ont pas su le gérer. Donc il y a aussi l'éducation de la société à faire, parce que c'est bien gentil de prendre la responsabilité d'un animal, il faut l'assumer un peu comme des parents.
- Speaker #0
Tu as répondu partiellement à la question que je vais te poser, mais selon toi, qu'est-ce qui fait qu'il faut investir sur le marché du pet care ?
- Speaker #1
Parce que je pense que c'est le... Les gens, on a changé d'état d'esprit, on ne fait pas que nourrir son chien, on ne fait pas que nourrir son chat, on a envie de lui donner un cadeau à Noël, on a envie de lui fêter son anniversaire, c'est devenu une personne, ou en tout cas un membre de la famille une fois encore. C'est un peu fort, mais un membre de la famille.
- Speaker #0
Et du coup c'est un insight marketing où tu as des propriétaires qui de plus en plus... Oui, ils considèrent leurs animaux comme des membres de la famille et puis qui ont besoin de services et de produits qui sont en phase avec ce statut qu'on lui donne au final.
- Speaker #1
Absolument, ils ont besoin de ça. Après, les gens ne sont pas idiots. Ils savent très bien qu'ils n'achètent pas n'importe quoi non plus. Il faut de la qualité, il faut de la persévérance, il faut de l'éducation. Donc, c'est un marché relativement aguerri et éduqué quand même.
- Speaker #0
Oui, et c'est un marché qui n'est pas aussi facilement accessible qu'on le pense. Ce n'est pas juste, si c'est un gros marché, si on prenait 1%, on serait très bien. C'est un marché où il y a quand même des acteurs. Et le sérieux, la qualité, le professionnalisme fait qu'on peut rentrer dedans. Mais ce n'est pas quelque chose comme ça parce qu'il y a une tendance marché qui fait qu'on va réussir.
- Speaker #1
Non, non, mais tu as tout à fait raison. D'ailleurs, ce qui est très étonnant, c'est que tous les ans... Il y a je ne sais pas combien d'animaleries qui ouvrent, tous les grands groupes d'animaleries que je connais très bien puisque je travaille avec eux tous les jours et que j'apprécie beaucoup. Ils ouvrent énormément de boutiques parce que quoi ? Parce que les gens ils cherchent du conseil en réalité. Donc ils savent qu'il faut être plus près du client, c'est vraiment un lieu de rencontre et de conseil qui est hyper important.
- Speaker #0
Vous êtes combien chez WeNect ?
- Speaker #1
50 à peu près.
- Speaker #0
Vous êtes répartis où et comment ?
- Speaker #1
Alors, on a deux gros pôles. On a un pôle en France et un pôle en Belgique, à Bruxelles. On est quand même une... Parce que toi,
- Speaker #0
tu vis à Bruxelles ?
- Speaker #1
Oui, maintenant, je vis à Bruxelles. Je chapeaute à Bruxelles, moi, toute la partie commerciale, comme je te le disais, et service après-vente. Le service après-vente est dans nos bureaux. À Bruxelles, c'est plus facile de recruter des agents polyglottes à Bruxelles, en tout cas avec des langues... type le néerlandais, on n'en trouve pas beaucoup en France, on en trouve un peu plus à Bruxelles de fait. Donc on a ça, et puis comme moi j'ai des équipes commerciales, des business managers pour chaque zone européenne, la Belgique est relativement centrale pour l'Europe.
- Speaker #0
C'est vrai que c'est pratique d'un point de vue linguistique, c'est pratique pour te dispatcher un petit peu en Europe. Oui,
- Speaker #1
tout à fait.
- Speaker #0
Et c'est peut-être... Tu l'as mentionné un petit peu, la culture de l'entreprise, plutôt de comment nous, on gère notre boîte, mais la culture de l'entreprise, tu vois, les jeunes aujourd'hui, ils ont envie d'être dans une entreprise où on respecte certains codes de déontologie ou certaines façons d'agir. Chez vous, c'est quoi un petit peu la politique de leadership et comment toi, tu gères tes équipes ?
- Speaker #1
Alors, c'est une vraie question. Enfin, ce n'est pas quelque chose de très marrant, mais on est sérieux. ça va paraître...
- Speaker #0
C'est vraiment pas mal.
- Speaker #1
Mais en fait, on essaye d'être sérieux sans se prendre au sérieux. Et c'est vraiment la phrase que j'aime bien dire, c'est-à-dire qu'on fait les choses sérieusement, les gens, quand ils savent, quand on est au bureau, on bosse, on a un peu des façons de faire qui sont rigoureuses, mais on ne se la pète pas. Donc, on a le sens de la parole aussi, on sait se détendre, on n'est pas du tout... à dire aux gens qu'il faut bosser comme des chiens. Je ne crois pas une seconde. Au contraire, je pense qu'il faut bosser bien dans la quantité de travail, dans le temps où on est au bureau. Mais il faut aussi savoir lâcher prise pour mieux travailler derrière. Voilà, pour nous, c'est ça. C'est sérieux, sérieux, pro.
- Speaker #0
Là, c'est plutôt le côté responsabilité de l'entreprise qui recrute. Tu as aussi la responsabilité de l'entreprise qui est un acteur de la société. L'impact dans le pet care, il est important. Je pense qu'il y a une marque qui n'investit pas dans le bien-être animal. Et ça va contre sa mission, à mon sens. Mais toi et Winek, qu'est-ce que vous faites pour aider des propriétaires de chiens et de Ausha ou aider des refuges ou des associations ? Comment vous êtes engagés sur le bien-être animal ?
- Speaker #1
Oui, tu as raison parce que ça fait partie de notre job. On a... Typiquement, tu vois, là, à Noël, on a une opération qu'ils ont qu'en ligne, mais on a des petits bundles avec un collier, un traceur GPS, un petit jeu pour le chien et on reverse des sous à un refuge. On fait ça tous les ans, évidemment, à la période de Noël. Les animaux, je dirais que c'est classique, sont évidemment les bienvenus au bureau. On en a toujours un qui est là et c'est très sympa. Voilà, c'est... On ne cherche pas à faire du show. On essaye d'être très... très dans la vie et très dans le quotidien des gens.
- Speaker #0
On revient sur le marché du pet care, où c'est un gros marché, où il y a plein d'entrepreneurs qui se créent, il y a des animaleries qui se créent tous les jours, ça c'est sûr, mais tu as aussi plein d'entrepreneurs, on est tous passés par là. Qu'est-ce que tu conseillerais à un jeune entrepreneur ou une jeune entrepreneuse qui veut se lancer, s'investir dans le marché du pet care, aujourd'hui, en 2024 et 2025 ?
- Speaker #1
C'est marrant parce qu'en descendant du tram, tout à l'heure, on venait de rejoindre, je lui ai dit, tiens, si il me pose cette question-là, qu'est-ce que je vais dire ? Je dirais d'abord, écoute pas trop les conseils, fais toi confiance. Je sais que c'est pas quelque chose qu'on a tendance à dire parce qu'on dit ouais il faut vachement s'entourer, mais à force d'avoir trop de conseils finalement il faut pas se noyer non plus. Vraiment quand on a une idée, il faut y aller et je dirais qu'il faut y aller aussi étape par étape, pas vouloir aller trop vite partout. Il faut essayer, tenter, ça marche, ça marche pas, c'est pas la fin du monde, on revient en arrière, on recommence, au contraire ça fonctionne, on y va. Et puis, une fois encore, il faut être sérieux. Je suis désolée de redire ça parce que ça fait un peu vieille qui radote. Mais c'est-à-dire que vis-à-vis de nos clients, il faut faire une promesse à la tenir. Vis-à-vis de nos partenaires, il faut faire une promesse à la tenir. Nous, les boutiques, on y est vraiment très attachés. Vis-à-vis de nos salariés, il faut faire des promesses à les tenir. Donc voilà.
- Speaker #0
C'est un peu ce que vous avez fait avec Winact.
- Speaker #1
C'est ce qu'on essaye de faire en tout cas, le mieux possible.
- Speaker #0
Bon, et tu as l'air d'avoir plein de projets, une grosse roadmap, ça fait pas mal d'utilisateurs à gérer. Comment tu fais pour sortir un peu la tête du guidon et puis prendre soin de toi dans un monde où la santé mentale est de plus en plus forte ? On en parle même dans les budgets de l'État, c'est quelque chose qui est vraiment pris en charge et qu'on oublie parfois dans les entreprises, et surtout dans les entreprises à forte croissance comme la vôtre. Qu'est-ce que tu fais toi en tant que dirigeante pour prendre soin de toi ?
- Speaker #1
Alors moi, tu sais, comme je l'ai évoqué, j'ai des enfants, donc déjà eux...
- Speaker #0
Qui prétendent pas, j'ai l'air...
- Speaker #1
Non, mais ils me forcent à apprendre à sortir de temps en temps un peu de Weenect. C'est mes super supporters, je dirais que j'ai quelques gros supporters. C'était mon mari, c'était mes enfants, ma famille en général. Mais eux aussi me ramènent les pieds sur terre. Donc de temps en temps, ils me disent Maman, t'es sympa avec Weenect, mais lâche-nous un peu. Ou au contraire, ils vont me dire Ouais, ils vont... Et maintenant, ils sont grandes, donc ils vont sur LinkedIn. c'est génial ta dernière publication je suis trop fière et puis j'ai aussi un autre truc c'est que de temps en temps je pars en vacances régulièrement je pars en vacances et je coupe mon téléphone et tu sais quoi ?
- Speaker #0
Winnec ne s'effondre pas et le monde non plus et ça c'est une grosse leçon d'humilité aussi on sent que t'as réussi à trouver un bel équilibre vie pro vie familiale même si ça fait cliché mais en tout cas t'arrives à séparer à scinder les deux et puis l'un aide à l'autre au final
- Speaker #1
Je pense que ce n'est pas forcément ce que j'ai eu au début de ma carrière. On bossait beaucoup, on était au tout début des smartphones, on était assez content d'en avoir un, on trouvait ça chic et tout. Là, aujourd'hui, les jeunes qui arrivent dans nos boîtes, ce n'est pas du tout le même état d'esprit et je pense qu'ils ont raison. Quand ils sont au boulot, ils bossent et quand ils ont fini, ils ont fini.
- Speaker #0
C'est vrai qu'à l'époque, quand tu avais un BlackBerry, tu avais... Tu avais un BlackBerry, quand même. C'est clair.
- Speaker #1
Voilà, et maintenant c'est plus...
- Speaker #0
Comment ça, il n'y a que les managers qui ont des BlackBerry, moi j'en veux un, et puis là t'es prisonnier et tu reçois les messages le samedi et le dimanche et tu ne sais plus dire non au final.
- Speaker #1
Mais après, là c'est un balancier qui s'équilibre. Ouais,
- Speaker #0
avec le temps aussi j'imagine. Et comment tu fais pour progresser dans un marché qui est en... mutation permanente, tu as plein de challenges nouveaux, tu apprends des nouveaux trucs, comment tu fais pour progresser ?
- Speaker #1
Alors là, la vie, je dépeins un tableau tout rose, mais ce n'est pas toujours tout rose, donc rien que les petites baffes qu'on reçoit régulièrement de tous côtés, ça oblige à progresser, et surtout à réfléchir, à dire, tiens, qu'est-ce qu'il faut que je fasse, qu'est-ce qu'il faut que j'aille faire mieux ?
- Speaker #0
C'est vrai que c'est des belles leçons les échecs, quand même. Même si on a peur du mot échec en France et tout, mais quand tu es entrepreneur, je pense que tu es obligé de le mettre dans l'équation et de l'accepter parce qu'au final, les meilleures leçons viennent aussi de là.
- Speaker #1
Oui, absolument.
- Speaker #0
Parce que tu pourrais me dire, je lis les top 5 livres best-sellers aux US qui parlent de développement et tout. Au final, les meilleures leçons, c'est la connerie que tu as faite, le client que tu as perdu. C'est le quotidien.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
au final, surtout dans le business. Est-ce qu'il y a un livre que tu adores, que tu recommanderais, ou que tu offrirais aux gens que tu aimes pour le prochain Noël ?
- Speaker #1
Mais qui n'a rien à voir forcément...
- Speaker #0
Ça peut être n'importe quoi.
- Speaker #1
Eh bien, écoute, j'aime beaucoup lire, j'ai toujours un bouquin avec moi. Le dernier que j'ai lu, ça fait vraiment tarte à la crème, mais c'est le dernier de Gaëlle Fay, Jacques Aranda. J'avais adoré Petit Pays. Adoré, c'est un peu bizarre de dire ça sur ces livres-là qui sont quand même très poignons. mais celui-là je l'ai déjà réoffert plusieurs fois et je le recommande chaudement chaudement pour Noël je ne l'ai pas encore lu,
- Speaker #0
j'ai vécu au Burundi pendant 6 mois à Boujumbourin le premier évidemment ça me parlait j'avais des images, pas les images de torture et tout mais en tout cas les plaines,
- Speaker #1
la région des grands lacs et tout et ok je prends tu me diras il est absolument poignant et si tu te recroisais
- Speaker #0
Bénédicte au lycée la sortie de de ton bac, qu'est-ce que tu te dirais là ?
- Speaker #1
Ah fou, je me dirais, c'est pas si mal.
- Speaker #0
Parce qu'il y avait des appréhensions plus jeunes ?
- Speaker #1
Il y a toujours des appréhensions. A priori, je me dis que je ne suis pas du tout à me dire que c'est acquis, au contraire, j'ai tendance à me dire je ne vais sûrement pas réussir et tout. Donc finalement, avec un peu de recul, je me dirais que c'est pas si mal. Vas-y, qu'on recommence, fais-le !
- Speaker #0
Ouais. Donc, pas de regrets, continuez et puis garde cet état d'esprit.
- Speaker #1
J'ai rencontré plein de gens, vraiment. Alors, je cite Ferdinand Adrien parce que c'est vraiment, on s'engueule souvent, on n'est pas toujours d'accord. Mais c'est une rencontre quand même géniale, ça déjà. Tous les partenaires de boutique que j'ai rencontrés, le patron d'Animalis qui m'a fait confiance, alors que les GPS, c'était vendre des abonnements en boutique, c'était hyper compliqué. Et puis tous ceux qui ont suivi derrière, c'est des rencontres fabuleuses, les gens avec qui je bosse tous les jours, les partenaires. Par exemple, on travaille avec Santé Vête, l'équipe de Santé Vête, ils sont géniaux. C'est vraiment génial de bosser avec eux. C'est vraiment quelque chose que j'ai découvert en travaillant dans le monde de l'aïmannerie, de l'animal en général, c'est que les gens sont sympas.
- Speaker #0
et il n'y a pas c'est pas tordu comme milieu et ça c'est quand même super agréable c'est très tourné sur l'humain et c'est vrai qu'il y a quand même des belles rencontres qui se font dans ce secteur quel est le pire conseil qu'on t'ait donné dans ta vie d'entrepreneur et qu'il faudrait surtout pas écouter je m'en souviens plus tu l'as pas écouté alors le pire mais meilleur pour le coup c'est toujours intéressant le pire en général c'est t'arrêter Quelqu'un qui m'a dit ce truc, bon, c'est pas ton cas, mais un meilleur conseil qu'on t'ait donné et qui t'a servi peut-être dans ta carrière ou dans ta vie en général ?
- Speaker #1
Fais-toi confiance. Fais-toi confiance. T'es pas plus bête qu'une autre, vas-y.
- Speaker #0
Et qui tu penses qu'on devrait inviter dans ce podcast ? qu'on n'a pas encore invité ?
- Speaker #1
Justement, Santé Bête. C'est une magnifique entreprise. Ce n'est plus vraiment une start-up. Mais ils ont quand même cet esprit start-up. Ils sont vraiment top. Je pense à eux parce que je te dis, j'en connais beaucoup maintenant chez eux. Toutes les personnes de la boîte sont vraiment des gens très chouettes.
- Speaker #0
Avec plaisir, si je peux avoir une intro.
- Speaker #1
Tu peux compter sur moi.
- Speaker #0
Qu'est-ce que je peux te souhaiter pour 2025-2026 à toi, Bénédicte, et à toute ton équipe et ton projet WeNect ?
- Speaker #1
Qu'on continue à grandir, qu'on continue à protéger le plus de chiens et de Ausha possible, que notre lancement aux US se confirme bien, que WeNect continue à grandir.
- Speaker #0
sur des piliers solides et enfin c'est quoi ta définition du care ?
- Speaker #1
c'est dur comme question ça ma définition du care c'est pas besoin de faire des grandes choses agir au quotidien sur des petits sujets c'est pas des déclarations d'intention c'est du quotidien le care pour moi
- Speaker #0
Trop bien. Eh bien, écoute, c'était super cet échange avec toi, Bénédicte. C'est déjà fini ? Oui, c'est fini. On a parlé de traceurs GPS, bien protéger son animal, de tech, de distribution. On a surtout parlé de ta carrière qui est vibrante, ton énergie et puis tous les projets que tu as mis en place. Je te souhaite plein de succès pour la suite. Merci beaucoup. Je te remercie d'être venue et je remercie tous les auditeurs et auditrices d'être restés jusqu'à la fin. À bientôt pour le prochain épisode. Merci à tous d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère que vous avez appris des choses et que ça vous a plu. Si vous voulez continuer à suivre les prochains épisodes, vous pouvez liker notre page sur LinkedIn Invest in Pet Care. Je suis en parallèle cofondateur et CEO de Vet Assistance, une plateforme de téléconseil qui accompagne les marques du secteur animalier à mieux s'occuper ou mieux comprendre ses clients. On travaille principalement avec des entreprises du pet food ou des cliniques vétérinaires. On a des offres de téléconseils, d'engagement, d'enrichement et aussi d'ASV partagé. Donc, si ce sont des sujets qui vous intéressent, n'hésitez pas à me contacter sur LinkedIn. Moi-même et mes équipes serons ravis de vous accompagner dans vos projets. En tout cas, prenez bien soin de vous et je vous dis à très bientôt.