- Speaker #0
Fermez les yeux un instant et imaginez qu'une autre façon du prendre soin existe, que la prévention et l'holistique sont des évidences, que vos maux et vos maladies trouvent leur sens dans la biologie de votre histoire et que votre parcours de soin ressemble à un voyage vers le bonheur avec pour escale des prises de conscience salvatrices. Bienvenue dans Je peux pas, j'ai l'une Le podcast dédié à la santé intégrative, animé par Fanny Froc, reporter multicasquette, de soignante passionnée à coach thérapeute engagée et même patiente proactive. Seule ou avec un ou une invitée, nous allons faire tomber les frontières entre les médecines conventionnelles et les thérapies complémentaires, créer des ponts entre elles et reparter avec des outils pour prendre soin de soi à mettre en application. de suite après l'écoute du podcast. Loin du carewashing, ce podcast est une véritable pépite pour le vivant, à commencer par la santé de celles et ceux qui prennent soin des autres. Bonne écoute ! Et bienvenue dans l'épisode numéro 23 du podcast Je peux pas, j'ai l'une Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Juliette de Careananda. C'est parti !
- Speaker #1
Bonjour Juliette ! Salut Fanny !
- Speaker #0
Comment vas-tu ?
- Speaker #1
Très bien !
- Speaker #0
Moi je suis ravie de t'accueillir sur cet épisode de podcast et puis tellement contente de passer cette heure, peut-être heure et demie ensemble. Alors Juliette, je vais te présenter un petit peu si tu es d'accord.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Donc tu es la fondatrice de Ker Ananda. C'est ça. Qui est à la fois un cabinet de massage et un centre de formation.
- Speaker #1
Alors
- Speaker #0
Carananda, c'est quoi ? C'est un pont entre deux cultures mais aussi deux continents. En tout cas, moi c'est comme ça que je le lis. Ker, ça veut dire le chez-soi, le village, la maison. Et ça vient du breton, de notre chère Bretagne. Et Ananda, qui vient du terme sanskrit, qui veut dire... Alors, dans les définitions, apparemment, c'est très, très, très large. Mais toi, tu as choisi de garder béatitude, joie de revenir à soi, faire l'expérience de sa propre énergie créatrice.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
C'est tout ça.
- Speaker #1
J'aime bien.
- Speaker #0
C'est beau. C'est à la fois simple, parce que Ker Ananda, ça paraît très simple, mais c'est finalement quand on fouille, parce que Care en breton, ça veut dire plein de choses, Ananda, ça veut dire plein de choses. Mais l'idée, si je comprends bien ce nom-là, c'était vraiment de pouvoir décrire toutes tes activités, tout ton travail, mais aussi ta philosophie peut-être de travailler et de vie, et tes valeurs.
- Speaker #1
Oui, c'est surtout l'expérience de ce moment de bien-être. Tu vois, c'est d'abord... Un moment où on revient à soi, un moment où on se sent bien, un moment où on accède effectivement quelque part à cet état de béatitude et qu'on le vive dans une séance, dans une formation. Enfin voilà, c'est créer un petit peu cette idée-là. Yes.
- Speaker #0
En fait, c'est une expérience. Ker ananda, c'est une expérience.
- Speaker #1
Ok. Ça me va. Et puis, c'est le moment où j'ai créé ce nom-là. Effectivement, je m'installais en Bretagne. Enfin, je prenais la décision de m'y installer complètement. alors j'avais vécu à Paris beaucoup avant et j'ai énormément voyagé en Asie donc pour moi ça avait du sens aussi d'aller ce côté maintenant je viens en Bretagne une histoire de ponts et de racines c'est ça,
- Speaker #0
magnifique alors tu t'es formée un peu partout avec des noms connus avec Joël Savatofsky et Christian Hieronimus que moi je connais pas mais est-ce que tu veux bien peut-être nous parler un petit peu
- Speaker #1
peu. Christian, c'est un grand monsieur du massage. Si tu n'as jamais lu ses bouquins, si vous n'avez jamais lu ses livres, il écrit merveilleusement sur le massage. En fait, il écrit comme tu voudrais écrire sur le massage. Tu lis ses livres et tu te dis, ah mais c'est ça que je voudrais dire, c'est comme ça que je voudrais le dire. Il écrit avec le cœur, avec l'âme, enfin voilà. Et c'est quelqu'un avec qui j'ai eu le grand plaisir et privilège de pouvoir me former aussi, qui a fait énormément évolué ma pratique parce que j'avais déjà beaucoup de formation dans les mains quand je suis allée me former avec lui et ça a été une grande phase de déconstruction synthèse, reconstruction comme souvent quand on vit une formation riche et profonde et Christian apporte notamment un travail avec le souffle qui est absolument passionnant étant lui aussi musicien en plus de Massé et il est psychanalyste aussi donc voilà il a porte vraiment une compréhension assez géniale du corps.
- Speaker #0
Je vais chercher quelqu'un juste avec ce que tu en dis.
- Speaker #1
Tu commences par un art de la relation. Le titre me parle,
- Speaker #0
mais tu vois, son nom ne me parle pas. Voilà, c'est comme ça. Tu as ensuite créé ta propre pratique. On en parlera un peu plus longuement. Donc, cette approche, tu l'as appelée toucher-présence. C'est très beau. Enfin, c'est deux mots qui vont très bien ensemble.
- Speaker #1
C'est un lien à mes deux mentors, en fait. Avec Joël, j'ai travaillé le toucher-massage. Avec Christian, j'ai bossé la présence. Donc, quelque part, voilà.
- Speaker #0
il y a un petit clin d'œil aussi c'est ça la Bretagne et l'Asie et là toucher présence avec tes deux mentors donc aujourd'hui t'enseignes cette pratique sur une formation longue de 210 heures pareil on en reparlera plus en détail tout à l'heure tu
- Speaker #1
es aussi également sur longue et modulaire quelqu'un qui est déjà formé peut venir faire un module de perfectionnement sur une technique, sur un public et puis un cursus long pour les gens qui veulent exercer ça professionnellement. Ouais,
- Speaker #0
super. On en parlera un peu plus en détail pour justement imaginer les différents parcours et cette facilité que tu proposes de se former avec toi.
- Speaker #1
Ouais, avec plaisir.
- Speaker #0
Tu es également membre active, je ne me trompe pas, de la FFMBE, membre active.
- Speaker #1
C'est actif, ouais. Donc moi, je sens que mon temps me le permet, mais... C'est ça. Historiquement, de toute façon, la FED, il y a un lien de cœur important. Je fais partie des gens qui, quelque part, l'ont créé, d'une certaine manière. Donc, la FED fait partie de mon histoire, de toute façon.
- Speaker #0
Et de ton ADN. Moi, je vais en parler un tout petit peu à ma façon. Et puis, tu nous en reparleras un peu plus loin dans l'épisode. C'est vrai que moi, j'ai été formée au Shiatsu entre 2010 et 2014. On a beaucoup parlé de la FFMBE à cette période-là, moi, quand je faisais mes études. Et j'ai trouvé, en fait, que c'était vraiment une fédération qui était assez active, assez présente pour soutenir les professionnels du massage, les professionnels des pratiques, dans le toucher, en tout cas,
- Speaker #1
parce qu'ils ont un massage large,
- Speaker #0
ils ne peuvent pas cantonner un petit massage. Et... Pareil, tu nous raconteras l'historique parce qu'au niveau de l'historique, il y a vraiment quelque chose, je trouve, d'important à savoir. Mais en tout cas, il faut savoir que c'est une fédération aujourd'hui qui travaille à la reconnaissance de nos métiers. Oui,
- Speaker #1
les métiers du bien-être, en fait, et du massage et du touper, de façon générale. Mais oui, je vais faire un peu de dinosaure de service quand même, si tu veux que je raconte l'historique de la fédé.
- Speaker #0
Oui, mais c'est important. Parce qu'en plus, quand on fait les recherches, on ne trouve pas forcément les détails. Et l'avantage d'un épisode de la case, c'est qu'on peut vraiment refaire un historique, en tout cas quand on l'a traversé. Et en tout cas, sachez, pour les auditeurs et auditrices qui nous écoutent, qu'aujourd'hui, on peut utiliser le terme de massage et qu'il n'est plus cantonné à un type de métier. Parce qu'il y a eu la guerre, il y a 15 ans. Il y a eu le massage, chacun tirait le bras en disant c'est à moi, c'est à moi.
- Speaker #1
Un peu plus de 15 ou 20 ans. Un petit peu plus. Du haut de mes 50 ans, un peu plus que tu aurais 25 ans.
- Speaker #0
25 ans ?
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
On y reviendra dans tous les cas. Et tu es aussi autrice de deux ouvrages. Et un ouvrage qui est sorti, là.
- Speaker #1
Hier, hier, hier.
- Speaker #0
Donc, le 6 juin 2024. Et pareil, on en parlera un petit peu plus. En tout cas, les deux ouvrages, je vais quand même dire les titres maintenant, histoire de donner envie. Le premier, c'est être zen pour mieux apprendre, favoriser la détente en classe, avec des fiches techniques. Donc ça, c'est chouette.
- Speaker #1
C'est des fiches pour les enseignants, en fait. C'est ça. Pour pouvoir mettre des activités très, très courtes en classe, sans matériel, sans aller en salle de motricité. Voilà, sans tous les freins qui font qu'on ne le fait jamais, en fait. C'est ça. À savoir, je ne suis pas formée, je n'ai pas le temps. j'ai pas la salle, installer les gamins au sol ça va être compliqué, non rien de tout ça en fait on fait debout, assis à sa place, sur soi, sans matériel, sans se déshabiller évidemment ça c'était un peu l'objectif du premier, pour faire des des breaks mentaux qui permettent de retrouver finalement de l'attention, de la concentration, la capacité de mémoriser et puis nourrir le climat scolaire parce que plus on est bien en classe Mieux on s'entend entre les élèves, mieux on s'entend avec son incite et mieux on apprend. Exact.
- Speaker #0
On le sait aujourd'hui en plus, c'est largement reconnu. Quand on est bien en soi et avec les autres, les apprentissages sont meilleurs. Et le petit dernier ?
- Speaker #1
Et le petit dernier, c'est l'application de Sam au sein de la FAM.
- Speaker #0
J'aime beaucoup l'idée. cultiver le bien-être et la complicité en famille.
- Speaker #1
Oui, la complicité surtout. Moi, je suis convaincue que ce dont les enfants ont le plus besoin pour s'épanouir, c'est de lire. Et en fait, c'est vrai qu'on vit dans un monde où le lien se distend, on a moins le temps, on est pris par son truc, on a plein d'outils technologiques, etc. Et en fait, revenir à une pratique par enfant, au sein de la fratrie, avec les potes... Voilà, et s'octroyer des petits moments plaisir, c'est ça.
- Speaker #0
Et démystifier qu'il y a besoin d'être surformé pour masser. Non,
- Speaker #1
non, non, c'est ça. Il y a quelques exercices de massage, mais il y a aussi des étirements, des respirations, des visualisations.
- Speaker #0
Ils font partie de toute façon de l'humain. Voilà, c'est ça. Bon, est-ce que ça va si on s'arrête là pour la présentation brève, ou est-ce qu'il y a un ou deux éléments que tu voudrais rajouter ?
- Speaker #1
Non, ça me paraît bien. Si tu veux qu'on en garde pour la suite. Oui, c'est ça.
- Speaker #0
On va rentrer dans le vif du sujet après. Alors, juste peut-être pour remettre un petit peu de contexte à cet objectif de cet épisode, de ce podcast, où je vais interviewer des professionnels dans l'accompagnement. Pour moi, il y a vraiment l'idée d'aller inspirer les auditeurs, les auditrices, vous qui nous écoutez, soit parce que vous avez une envie de reconversion professionnelle et de venir exercer un métier dans le bien-être, dans l'accompagnement, ou parce que vous y êtes déjà, mais il y a peut-être... quelques freins, vous avez... Puis, dans tous les cas, peu importe où on en est dans le métier, qu'on en ait deux heures, deux jours, deux ans, vingt ans, en fait, il y a besoin de nourrir, de se former, de s'inspirer, de remettre en question, trouver des mentors, c'est hyper important. Puis peut-être que Juliette ou moi, on peut être vos mentors, en tout cas, on l'espère.
- Speaker #1
Ah, nos mentors, je ne sais pas, mais en tout cas, on sait lui, elle, histoire, ça se fait pas mal.
- Speaker #0
On va inspirer, en tout cas. Et... Aujourd'hui, Juliette, pour moi, le grand sujet, en fait, c'est tu es ici pour nous partager comment on devient praticienne en massage. On rentre dans le livre du sujet ?
- Speaker #1
Allez !
- Speaker #0
Bon, c'est quoi être praticienne en massage ?
- Speaker #1
C'est quoi ? C'est ça ! Alors donc, le bac bientôt. C'est beaucoup de choses, en fait. On a la chance. et la complexité d'être dans un métier qui n'est pas réglementé. Donc être praticien en massage, ça peut être juste avoir appris un protocole de massage et l'appliquer.
- Speaker #0
Et vendre sa prestation.
- Speaker #1
Et vendre sa prestation. D'ailleurs, je fais souvent réfléchir à mes élèves à ce qu'ils veulent mettre en œuvre. C'est un produit ou un service. Finalement, il y a des dimensions importantes derrière. Il y a des gens pour qui le massage est un produit. Ce qui n'est pas mon cas. Et et Et en fait, tu vois, tu utilises ce terme de praticien en massage ou en massage de bien-être. Et c'est un mot qui est constamment en évolution. Et en fait, si tu as regardé sur ma plaque en bas, moi, j'ai marqué accompagnement corporel. Parce qu'en fait, dans ce terme juste de praticien en massage, je ne me reconnais pas trop. Alors, thérapeute, je n'aime pas et je ne veux pas parce que ce n'est pas nos métiers non plus. On ne fait pas du soin.
- Speaker #0
Et puis, c'est aussi réglementé.
- Speaker #1
C'est réglementé qui fait qu'on ne peut pas l'utiliser. Et puis en plus, moi, je ne me définis pas comme thérapeute. Même si on avait le droit de l'utiliser, ce n'est pas ma manière de travailler. Dans le côté praticien, j'aime bien cette idée de pratique. Et effectivement, on est pour moi dans un métier qui est du ressort de l'artisanat, d'un art aussi. On est entre l'artisan et l'artiste en fonction de la façon dont on travaille avec nos mains. Et du coup, moi, j'utilise plus ce terme d'accompagnement corporel parce que j'utilise le corps pour accompagner la personne dans son chemin. Et en fait, d'ailleurs, j'ai des gens qui viennent en séance et qui veulent une technique parce qu'ils ont vu sur le site et que du coup, quand ils prennent rendez-vous, ils veulent une technique spécifique. Mais j'ai beaucoup plus de gens qui me disent comment ils se sentent et comment ils auraient envie de... se sentir en partant et on discute ensemble et on trouve ensemble dans l'éventail des techniques avec lesquelles je travaille ce qui va leur faire le plus de bien ce jour-là. Et parfois c'est plus massage, parfois c'est plus énergétique, c'est aussi l'avantage des années et d'avoir des outils. Oui, bien sûr. Du coup, on peut faire des variantes. Et du coup, je crois qu'un praticien en massage, c'est quelqu'un qui travaille avec ses mains, qui va venir offrir aux personnes qui viennent en séance un moment de rencontre. avec eux-mêmes, en passant par le biais du corps. Mais après, il faudrait rentrer dans les différentes techniques de massage ici et les différents modes d'installation. Et là, ce n'est pas une heure. On va dire que c'est trois jours.
- Speaker #0
Combien de massages, justement, tu proposes ou combien de pratiques ? Parce que du coup, en effet, comme tu dis, il y a les années d'expérience. Est-ce que quand on a des années d'expérience, on a tellement créé sa pratique ? qu'on a du mal à dire, moi, je peux faire de la bianga, je peux faire du californien ? Raconte-nous un petit peu.
- Speaker #1
Alors, il y a un truc qui est clair, c'est que les années passant, je vais avoir 50 ans, non pas longtemps, je crois qu'on simplifie la vie un petit peu. C'est un des charmes de prendre de l'as. C'est ça. Alors, quand j'ai commencé à masser, j'avais une grande carte, tu vois, avec plein de techniques. Et puis maintenant, il y a séance. accompagnante corporelle aussi alors accompagnement corporel c'est pas être accompagnante corporelle non plus parce que le terme d'accompagnant corporel il est aussi utilisé pour l'accompagnement en handicap notamment de pouvoir vivre une sexualité etc et d'avoir un accompagnant corporel qui permet de vivre la sexualité donc c'est là où c'est super compliqué de trouver avec quel terme on existe aujourd'hui D'ailleurs, on en reparlera, tu disais, mais tout un volant d'action de la FED aujourd'hui de créer une nomenclature. Parce qu'en fait, le terme de massage, il est utilisé par les cliniques, par les esthéticiennes, par les praticiens de bien-être, par, par, par. Et puis, personne n'y comprend rien alors qu'on fait tous des choses différentes. Alors, du coup, j'aime bien ce terme de séance, effectivement. Mais on est aussi dans un monde de communication. Et si j'écris juste séance de massage sur mon site internet, ça ne marche pas. Oui. Parce que les gens qui viennent en séance, ils ont besoin, et c'est légitime, de pouvoir projeter ce qu'ils vont pouvoir recevoir. Et je suis en train de refaire complètement mon site, on en parlait tout à l'heure, et du coup de donner de la visibilité sur les différentes techniques que je propose en séance. Et du coup, il y a un petit peu ces deux facettes. C'est-à-dire que j'ai, je ne sais pas, une quinzaine de techniques dans les mains, si vraiment on doit faire un compte, 19. Je crois qu'il y a 19 pages sur les séances. Waouh ! Et en fait, dans la réalité des choses, il y a aussi ma main. Et du coup, qu'est-ce qui va être intéressant en séance ? C'est que ma main, elle puise dans toutes ces techniques-là pour aller faire le plus de bien à la personne par rapport à ses attentes et ses besoins aujourd'hui quand elle est dans ma pièce. Et comme j'ai en plus un agenda de rendez-vous qui est pris pas mal de temps à l'avance, Entre le moment où la personne a pris son rendez-vous ou elle a projeté une séance et le moment où elle vient, parfois il y a un décalage. Donc de toute façon, moi dans mon approche, il y a toujours un temps d'entretien préalable avant la séance pour voir là dans le moment qu'est-ce qui va faire le plus bien.
- Speaker #0
Tu prends combien de temps à peu près ?
- Speaker #1
Je prends une heure.
- Speaker #0
Donc une heure au total ? Oui,
- Speaker #1
une heure au total.
- Speaker #0
Et le temps d'échange au démarrage ?
- Speaker #1
10 minutes à peu près, 10-15 minutes. Après, ça dépend si c'est quelqu'un que je vois depuis très longtemps, si c'est quelqu'un que je vois pour une première fois, si c'est quelqu'un qui a l'habitude de se faire masser, qui connaît déjà des techniques, qui du coup a des questions spécifiques par rapport à ce que je fais, si c'est quelqu'un qui a déjà regardé le site avant de venir. En fait, on est dans nos métiers de l'humain et tu les connais aussi. On est dans du cas par cas absolu. Il n'y a pas deux structurations de séance qui vont être similaires.
- Speaker #0
Dans ce que tu dis par rapport aux différents massages, moi, j'entends aussi cette idée justement d'expérimenter. Tu dis ma main, elle sait Et en fait, j'ai l'impression que tu es l'accompagnante ou la praticienne, je ne sais pas comment tu veux que je t'appelle, ou la professionnelle. Tu es la professionnelle.
- Speaker #1
On commence même à avoir le droit d'utiliser le terme de masseuse, bien-être. Mais du coup… Ça, ça réduit au massage et moi, j'ai aussi d'autres techniques avec lesquelles je bosse.
- Speaker #0
En tout cas, la professionnelle que tu es aujourd'hui, elle a été teintée grâce à toutes les pratiques, toutes les techniques, toutes les approches que tu as eues. Est-ce que pour quelqu'un qui débute, pour quelqu'un qui se projette professionnel en massage, est-ce que tu conseilles en effet d'aller essayer une, deux, trois, quatre, dix-neuf techniques pour justement ensuite avoir une main ? Oui. et avoir une écoute et avoir cette main qui sait.
- Speaker #1
Dans tous les cas, quand j'ai des élèves qui me contactent en amont en disant je suis un peu perdue, je voudrais me former en massage, mais je ne sais pas à quelle technique, je n'ai pas beaucoup, etc. moi, je les invite déjà à se faire masser beaucoup. et à se faire masser beaucoup par des mains différentes, par des techniques différentes.
- Speaker #0
Super.
- Speaker #1
Pour définir déjà dans leur corps ce qu'ils aiment recevoir, parce qu'en formation, en tout cas dans la pédagogie telle que moi je la conçois, en formation de massage, on est amené à masser, mais aussi beaucoup à être massé. Et du coup, si on se lance dans un cursus de formation dans une technique qu'on n'aime pas recevoir, c'est un enfer. Alors, c'est vrai qu'il y a des écoles où on n'apprend qu'à masser. On masse sur des gens qui sont là pour prêter leur corps, entre guillemets, sur la durée de la formation. Je m'insurge absolument en faux contre cette Ausha pédagogique. Parce qu'en massage, et ça, ça fait partie aussi des choses que moi j'ai beaucoup entendues quand j'étais en Asie, mais on apprend en recevant.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et c'est en recevant que le corps d'un coup réalise et se dit, ça c'est trop bon, ça j'aime pas bien, tiens là c'est différent, qu'est-ce que t'as fait ? Et du coup, une formation où on ne reçoit pas, on n'apprend pas en fait.
- Speaker #0
Mais il manque 50%.
- Speaker #1
Il manque, voire peut-être même au-delà. 4,5, 5, 6, 8,
- Speaker #0
9,
- Speaker #1
10, 90% en France. Et du coup, en allant dans une formation où on va être amené à donner et recevoir, il faut absolument se former à une technique qu'on aime recevoir. Sinon, chaque moment d'échange, c'est un enfer en fait. Donc ça, ce n'est pas possible. Et le deuxième... Le truc, c'est quand même une formation de massage, c'est long, c'est un coup. Et donc, du coup, moi, j'incite les élèves beaucoup à aller faire un petit module, un atelier d'initiation, quelque chose, avec le formateur qui va les former. Oui,
- Speaker #0
bien sûr, avant.
- Speaker #1
Pour voir si humainement, pédagogiquement, dans l'espace, ça accroche ou pas. C'est une implication quand même de se lancer dans ces parcours-là. Le feeling, il est super important. Et il faut que le courant passe et que l'approche pédagogique, elle convienne, tu vois, parce que c'est pas rien, en fait, de faire une formation de massage, de se mettre à nu dans tous les sens du terme devant les autres personnes avec qui on va fonctionner. On se met à nu émotionnellement, on livre des choses extrêmement personnelles. Enfin, moi, je sais que les personnes avec qui je me suis formée, pour la plupart, sont restées des potes proches. parce qu'on vit quand même des choses pendant une formation de massage il y a plein d'émotions qui débordent il y a plein de choses dans nos histoires de vie qui remontent le tout-fait c'est quand même un des sens fondateurs de nos histoires de vie et donc il faut prendre le temps je crois vraiment de se faire masser de découvrir les techniques et de découvrir la pédagogie avant de se lancer pour le bref
- Speaker #0
Avant de dire, je veux faire cette technique et je serai professionnelle dans cette technique toute ma vie.
- Speaker #1
Carrément.
- Speaker #0
Tout à fait. Merci pour cette précision. Est-ce que, avant d'être professionnelle dans le massage, est-ce que tu as eu des métiers avant ?
- Speaker #1
Je ne sais pas, j'ai eu un certain nombre de vies dans cette vie-là. Déjà, pour une raison toute simple, c'est que quand j'ai commencé à me former, ce n'était pas un métier.
- Speaker #0
C'est ça, c'était pas pour une compagnie.
- Speaker #1
Non, mais c'était pas un métier. C'est-à-dire que ça n'existait pas. On n'avait même pas le droit d'exercer le massage. Quand même, en France, c'était le privilège, l'apanage des kinés. Et à l'époque où moi, je suis allée me former en école de massage, tous les gens qui se formaient avaient une autre vie, avaient un autre métier. On venait se former en loisirs. De toute façon, on ne pouvait pas exercer. Pour exercer en massage en France, il fallait être kiné, point barre. Donc, c'était une époque aussi un peu particulière, du coup, en formation de massage. Parce que tous les gens qui venaient là, venaient pour la plupart parce qu'ils bossaient déjà sur le corps. C'était des danseurs, c'était des circassiens, c'était des mimes, c'était des théâtreux, c'était des soignants. Mais que des gens pour qui le corps était déjà au cœur de... De leur quotidien. Et en fait, moi, je me suis tombée un peu dans la marmite par la danse. Moi, les premiers cours de massage que j'ai pris, et d'ailleurs avec Joël Sabatovski, donc, j'avais 15 ans. Ah ouais ! Et en fait, j'étais en stage de danse, et on dansait 6, 7, 8 heures par jour. Et en fin de journée, on avait un atelier massage. Ce qui est pas mal en termes de prévention des courbes à tuiles.
- Speaker #0
D'intérêt,
- Speaker #1
c'est un peu le même. Voilà. Et du coup, j'ai commencé à prendre des cours comme ça pour le plaisir. Et une de mes profs de danse était aussi formatrice en massage dans l'école de Joël. Et il se trouve qu'elle habitait aussi dans la ville où moi j'habitais avec ma mère à l'époque à Boulogne, en région parisienne. Et Janine, pour ne pas la nommer, animait une fois par mois un atelier qu'elle appelait Dimanche à Boulogne, où on faisait une journée entière de massage, mais pour le plaisir. Et moi je me suis formée comme ça pendant des années, avec cette logique d'atelier, mais toujours dans la technique de Savatovski en fait, c'est comme ça, mais c'est comme ça que j'y suis rentrée. et en fait de proche en proche j'ai suivi plein de modules, plein de formations j'ai rencontré une grosse partie de l'équipe et moi à l'époque j'ai fait une prépa je me sais j'étais en grande école à l'EDEC j'étais loin d'imaginer que le massage un jour ce serait ma vie professionnelle mais par contre dans tous les premiers métiers que j'ai eu, j'ai bossé dans le mécénat j'ai bossé en agence de com J'ai bossé dans l'édition, j'ai donné des cours en école de commerce et en école de journalisme, j'ai été directrice des études d'une école de journalisme. Ouais, j'ai eu plein de vie en fait, avant celle-là. Mais dans tous ces métiers-là, le soir, le week-end, sur mes vacances, il y avait que ma sec. Tu vois ? Et donc en fait, ça a toujours fait partie de moi et fait partie de ma vie. Et ça a tellement fait partie de ma vie que... Joël, il y a des années, mais ça fait 25 ans, je pense, peut-être même plus, m'avait tapé sur l'épaule un jour en me disant De toute façon, toi, tu finiras formatrice chez nous. Et ça m'avait fait doucement rigoler à l'époque, vraiment. Parce que moi, j'étais cadre en entreprise, pas du tout là-dedans. Et donc, je l'avais regardé genre Ouais, ouais, ouais. Cause toujours. Et en fait, Joël a de nombreuses qualités, mais c'est aussi un grand visionnaire. et le jour où effectivement après avoir fait tous les cursus de l'école parce qu'en fait Janine un jour m'a dit mais va faire les cursus à l'école maintenant que t'as fait autant d'ateliers avec moi, passe tes certifs on sait jamais ça pourrait te servir un jour donc du coup j'ai passé mes certifs entre 2001 et 2003 mais moi je suis née en 74 donc 15 ans en 89 tu vois donc j'ai commencé à suivre des cours entre 90 et 2000 J'ai eu mes certifs à l'école entre 2001 et 2003, mais ça faisait déjà des années et des années que je massais. Et X années après, j'ai suivi la formation de formateur, du coup, à l'école de Joël, parce que j'avais commencé à animer des ateliers en cadre associatif pour le plaisir de transmettre. Et puis qu'un jour, une école de massage m'a proposé de transmettre.
- Speaker #0
Et que là, d'un coup, je me suis dit, mais je ne suis pas formatrice. J'ai donné plein de cours en amphi et tout, mais je ne suis pas formatrice en massage.
- Speaker #1
C'est ça, c'est particulier.
- Speaker #0
C'était une pédagogie à part, oui. Et donc, j'en ai parlé avec Jacqueline Tonnet, qui était la directrice pédagogique de l'école et qui, d'ailleurs, a signé et rédigé la post-fast de mon nouveau bouquin. Et elle m'a dit, fais la formation de formateur. Et puis voilà. Donc, pendant deux ans, parce que c'est une grosse formation de formateur, j'ai suivi ce cursus. Et du coup, après, j'avais dans les mains ma technique de praticienne et les compétences de formation. Et je suis rentrée dans l'équipe pédagogique permanente de l'école et je me suis occupée des modules sur l'Ouest. Puisqu'entre-temps, j'avais pris la décision de vivre en Bretagne. Dans l'ordre, j'ai fait plein de séances à domicile quand j'étais à Paris. Donc, sans avoir le droit de le faire, mais...
- Speaker #1
Le bouche à oreille, le réseau !
- Speaker #0
À l'époque, on était tous un peu rebelles aussi. Oui. Donc, on passait comme on pouvait. Alors, ça va faire vraiment vieux, mais il n'y avait pas Internet à l'époque. On n'avait même pas le droit d'avoir une carte de visite sur laquelle il y avait écrit massage. Donc, c'était que du bouche à oreille. Donc, je faisais effectivement un peu de domicile, voilà. Mais je n'étais pas installée professionnellement. Je vivais d'autres métiers. Donc, en fait, je massais mes potes, mes proches. et quelques amis d'amis.
- Speaker #1
C'était une drogue du service, on s'entendait.
- Speaker #0
Très clairement. En fait, j'ai commencé vraiment à installer et à créer mon cabinet. Ma fille, elle avait un an, donc en 2008. Et en 2008, j'ai effectivement créé le nom de Karenanda. Je vivais déjà en Bretagne. Ma puce avait un an. Et j'ai installé mon cabinet de massage vraiment en Centre-Bretagne à l'époque.
- Speaker #1
Et tu avais encore un autre métier à côté ?
- Speaker #0
Oui, alors je faisais encore de la correction. pas mal et de la réécriture et encore un petit peu de maquettes mais principalement de la correction et de la réécriture parce que en étant jeune maman c'était vachement pratique ça me permettait aussi d'avoir du temps et de travailler c'est ça donc voilà mais c'est vrai que ça paraît très loin cette époque où notre métier existait pas et notre le temps terme même n'existait pas et on ne pouvait pas exercer sans prendre un procès d'équiné, de l'ordre d'équiné, pour exercice illégal du massage. Aujourd'hui, ça paraît complètement irréel, mais...
- Speaker #1
En vrai, c'était hier.
- Speaker #0
On en a parlé, mais Joël, il a écrit un bouquin là-dessus qui s'appelle l'affaire massage bien-être que moi, je conseille à tous mes élèves qui s'installent aujourd'hui pour... C'est pas si vieux, quoi. C'est il y a 25 ans. Et je crois que quand on exerce dans un métier, c'est important d'en connaître un peu l'histoire et de savoir dans quel contexte réglementaire on existe aujourd'hui. Alors oui, on est dans une profession dite non réglementée. Oui, il y a tous les abus possibles sur le marché, et on en parlera sûrement, j'imagine. Mais aujourd'hui, quand même, il y a une FEDE. Quand même, il y a un terme qui nous permet d'exister. On peut avoir de la com'aujourd'hui. Des fois, il y en a même trop, mais on peut avoir un site internet, une carte de visite, on peut exister, on peut avoir une plaque, on peut… Et on peut mettre le mot massage Et on peut mettre le mot massage parce que la santé publique, il a été réécrit, et que, ben voilà, Joël, il a gagné une première fois, quand il était en procès avec les kinés, ils ont fait appel, il a regagné, ils ont refait appel, enfin, ça a été des années et des années de combats, et aujourd'hui, mine de rien, même si tout est compliqué, C'est quand même vachement plus simple que ça l'était à une époque.
- Speaker #1
Je te rejoins vraiment sur l'historique du métier. Parce que ça peut peut-être expliquer, alors déjà, pourquoi on arrive au massage ? Peut-être qu'il y a aussi une résonance dans son histoire avec l'histoire du massage en France. Et peut-être aussi pourquoi il y a des résistances quand on s'installe. Enfin, en tout cas, là où je te rejoins vraiment, c'est important de comprendre d'où on vient, d'où sa profession vient. Et surtout, 25 ans, c'était hier.
- Speaker #0
C'est notre sac, toi. Moi, j'incite, plus, plus, plus d'ailleurs, mes élèves à lire des choses sur le massage, à être adhérents à la FEDE. Quand je dis la FEDE, c'est la FEMBE. Il y en a plusieurs des fédérations dans nos métiers. D'abord, moi, c'est là que je suis liée de cœur et professionnellement. Et c'est un acteur aujourd'hui absolument considérable. qui met un nombre de choses en place pour qu'on puisse... existé, pour de vrai, j'ai envie de dire, c'est-à-dire avoir un code NAF, avoir un code APE spécifique et pas juste le 96 d'entretien corporel qui est un peu trop vague. Pour tout. Voilà, qu'on ne soit plus une profession non réglementée, qu'on existe avec un intitulé qui, pour le grand public, donne une vraie clarté sur ce qu'on est, ce qu'on fait, qui est différent du boulot des kinés, qui est différent du boulot des esthéticiennes. Et qui est très différent entre un praticien qui a fait juste un atelier de trois jours et qui s'installe, parce qu'en fait, il y a rien qui l'en empêche, et quelqu'un qui a fait un cursus de 200 heures, 300 heures, 600 heures, 800 heures, ou qui a 20 ans de pratique. Et aujourd'hui, c'est extrêmement compliqué pour le grand public de s'y retrouver. Alors, il y a le label, la marque France Massage, qui a été créée par la FEDE il y a quelques années, mais c'est encore très récent et il n'y a pas encore eu assez de...
- Speaker #1
Et peut-être... pas suffisamment connu par le public extérieur. Mais c'est ça. Dans le milieu, j'ai l'impression que c'est connu, reconnu et que ça commence à parler.
- Speaker #0
Ça commence.
- Speaker #1
Mais dans le public extérieur, c'est fréquent. Je suis sûre que toi, ça t'arrive aussi. Je ne vais peut-être pas dire une fois par semaine, mais allez plusieurs fois par mois, qu'en effet, un professionnel en massage qui a fait un cursus de 200-300 heures est confondu avec l'esthéticienne. Et c'est dommage. Oui,
- Speaker #0
c'est inévitable. C'est inévitable parce qu'il y a... plein de gens qui découvrent le massage en institut et qui découvrent le plaisir de se faire masser dans le cadre d'un institut et qui après viennent en bien-être et disent avec beaucoup de gentillesse, de naïveté, enfin voilà. Ah mais c'est pas du tout pareil. Mais non, c'est pas du tout pareil parce qu'en fait, en école d'esthétique on apprend plein de trucs. Le massage c'est une discipline parmi plein. En école de massage on fait que du massage donc on a forcément une main différente et je crois que l'intention de notre main est aussi très différente moi j'ai envie que les gens quand ils sortent d'une séance, ils se sentent bien avec eux-mêmes, ils se sentent bien dans leur corps je vais moi aussi voir une esthéticienne et quand je vais en voir, je vois bien que son intention, c'est une intention corrective quelque part d'améliorer, de m'aider sur... Ah bah ta peau, elle est un peu sèche, elle pourrait être comme ci, elle pourrait être comme ça, et puis on pourrait faire ci et ça. Et c'est aussi complètement différent dans l'approche. Et c'est aussi indispensable et complémentaire que l'approche thérapeutique d'un kiné. Au moins, si j'ai quelqu'un qui vient me voir avec une entorse, ce n'est pas mon métier. Ou avec un besoin de faire de la rééduc ou de la récupération. Et je crois que la seule vraie intelligence, c'est d'avoir des termes différents et de bosser tous ensemble. Parce que moi, j'envoie mes clients chez le kiné, chez l'ostéo. Quand je dis j'envoie, quand je les vois, des fois, je leur dis peut-être que ce serait bien d'eux. On n'a pas toutes les compétences, ça c'est très clair. Et chaque approche en massage, elle va nourrir le corps différemment. Et en fait, idéalement, si on avait le temps, les sous, on aurait besoin de tout. Il faut un réseau, il faut bosser en réseau. avec des professionnels de confiance. Moi, j'ai quand même eu le corps très abîmé avec les problématiques de santé que j'ai confrontées. Et heureusement que j'ai eu sur ma route des kinés incroyables, des ostéos incroyables et des gens qui m'ont massée en bien-être et qui m'ont permis aussi de faire la paix avec mes 25 cm de balafre, avec mon corps qui a été quand même malmené et dans lequel je n'arrivais plus à vivre en étant bien. Et c'est parce que j'ai eu... et les approches thérapeutiques, et les approches de bien-être, et les approches esthétiques aussi, quelque part, qu'à un moment, j'ai pu me sentir à nouveau en amitié avec, quoi. Donc, non, non, c'est important. Mais par contre, il faut savoir où on va et ce qu'on va y chercher. Oui, c'est ça. Et ça, ça manque un peu de clôture.
- Speaker #1
Voilà, c'est le nom, l'indication, quoi. C'est presque ça, quoi. Comme on est en train de parler du... cadre, de la réglementation, de tout ce qui est en cours. Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu l'historique de la FFMBE ? On en parlait là un peu en off. En fait,
- Speaker #0
je pense que vraiment le point de départ, c'est les procès que Joël Svatowski a eus avec l'ordre des kinés, clairement.
- Speaker #1
Donc, années 90. Ouais.
- Speaker #0
Et en fait, Joël, il est kiné à la base. D'accord ? Et quand il a voulu... transmettre le massage pour tous et ouvrir le massage au plus grand nombre, c'est aussi parce que lui, dans ses études de kiné et dans sa vision de kiné, il trouvait un peu réducteur qu'il n'y ait que les kinés qui aient le droit de masser. Et en disant, mais... voilà Joël il a cette envie de changer le monde et ça fait vraiment partie de son énergie et de choses qui sont extrêmement attachantes chez lui et une de ses visions c'est que pour changer le monde il faut changer le rapport au toucher et je l'envoie en allant là-dessus t'as fait d'accord aussi et que si le fait que c'est un peu 68h et tout mais que si tout le monde se touchait mieux se massait mieux le monde irait mieux et en fait en créant du coup ça peut être la première école de massage bien-être, parce qu'il faut aussi lui rendre ça, c'est que le massage bien-être en France, quelque part, dans l'histoire, c'est quand même lui qui l'a amené avec ce combat de dire, c'est du massage pour tous. Et on n'a pas besoin de faire d'anatomie, on n'a pas besoin de scie et de ça, etc. Mais encore une fois, à l'époque, c'était du massage de loisir, d'agrément. C'est sûr que pour exercer professionnellement, on peut peut-être avoir un discours aujourd'hui un peu différent sur certains prérequis et certaines connaissances qu'il faut avoir au niveau du corps. Et du coup, Joël, à l'époque, a fait l'objet de procès par l'ordre des kinés, mais pas lui tout seul, aussi Jacqueline, qui était donc la directrice pédagogique de l'école, et aussi un certain nombre de formateurs, etc., qui étaient pris. dans ce focus fait par l'équiné sur cette nouvelle profession qui essayait de se développer, d'exister. De mémoire, c'était Isabelle Ausha qui défendait les procès de Joël à l'époque. Et une des stratégies a été de dire qu'il faudrait réunir des pétitions de gens qui seraient prêts à dire mais c'est cool ce que vous faites Et ça fait du bien. Et ouais, ce serait bien que vous existiez, etc. Et donc, on était un certain nombre, jeunes, disponibles, avec une vie pro qui nous laissait du temps, pas encore d'enfants. Tout ça, Paris. Je vous mets un peu le contexte. Voilà. Et régulièrement, on faisait des espèces d'happening, d'événementiel, en fait, à différents endroits dans Paris, dans le métro, dans les jardins, aux galeries. c'était de l'action c'était ouf sur le parvis de la mairie du 18ème devant l'assemblée nationale et on se retrouvait à x praticiens avec nos chaises de massage et on massait gratos et on faisait signer des papiers aux gens pour leur dire ma soeur bien-être à l'époque on ne savait pas trop comment dire on y croit, on trouve ça génial est-ce que vous voulez bien signer la pétition pour dire que vous nous soutenez merci Et donc, pour faire ça dans un cadre un peu propre, a été créée à l'époque l'Association de soutien au massage bien-être, l'ASMBE. C'était Martine Mouineau qui s'occupait de ça à l'époque, aux côtés de Joël, évidemment. Et on a, je dis on, parce que je fais partie des gens qui massaient, et il faut se remettre dans le contexte, on n'avait pas de téléphone portable, on n'avait pas Internet, il n'y avait pas de mail. Donc, pour organiser ça, c'était à l'ancienne, au téléphone, machin, voilà, c'était... Je crois qu'on en a tous des souvenirs aussi. Paul Clot. Et une fois qu'on avait massé, on avait nos piles de pétisements qu'on donnait et qu'on donnait à l'avocate, etc. Et un jour, cette joyeuse bande s'est dit que quitte à avoir réuni autant d'adhérents, autant de sympathisants, autant de gens finalement dans le massage qui y croyaient, peut-être qu'il fallait créer une fédé. Et donc, un samedi matin, de mémoire, dans un petit salon au premier étage de la Porte Maillot au Palais des Congrès à Paris, 50 gus, peut-être 60, 70, je ne sais plus combien on était, mais moi, je sais que j'avais la carte numéro 53 ou 56. Donc, voilà, on était dans ces Ausha. On participait à la création de ce qui, un jour, est devenu la FFMBE.
- Speaker #1
Et donc là, on était à peu près quelle année ?
- Speaker #0
Alors, je ne suis pas du tout calée dans le temps et je suis absolument nulle à ça. Mais oui, on était autour des années 2000.
- Speaker #1
Donc, il s'est passé quasiment dix ans ou un peu moins ?
- Speaker #0
Il s'est passé entre les premiers procès, la SMBE et la naissance de ce qui allait être la FEDE. Oui, je pense.
- Speaker #1
Quand même.
- Speaker #0
Oui, mais ça a été des années extrêmement lourdes à traverser pour Joël et pour toute l'équipe. C'était très dur, très très dur. Et c'est vrai que les premières victoires contre l'ordre des kinés, les procès en appel qui ont été aussi gagnés par Joël, puis la réécriture du code de santé publique, où il est clairement indiqué que le terme de massage est désormais ouvert à des nouvelles professions, ouais, champagne quoi. C'est vraiment la base de ce combat qui permet aujourd'hui de dire, mais mon métier c'est ça. Oui. et de faire de la formation professionnelle qui amène à pouvoir exercer un massage. Donc, c'est hyper important.
- Speaker #1
Super. Moi, je me souviens vraiment dans les années 2010, c'est là où j'ai fait ma formation en shiatsu, on parlait beaucoup des procès faits aux esthéticiennes qui n'avaient plus le droit d'utiliser justement sur leur communication.
- Speaker #0
Le mot massage, c'est devenu mot de l'âge. Mot de l'âge.
- Speaker #1
Finalement, pareil, procès, procès remporté pour les esthéticiennes.
- Speaker #0
À partir du moment où le Code de la santé publique a été réécrit, le mot massage est sorti de la définition. exclusive des kinés et qu'il y a eu cette petite phrase en bas qui dit le terme massage est désormais ouvert à l'exercice de nouvelles professions, en fait, il n'y a plus de raison de dire massage, modelage, etc., même si ça avait l'avantage à un moment que dans la tête des gens, modelage, c'était esthétique, massage, c'était bien-être. Mais ce n'était pas clair par rapport au kiné non plus. Donc, ce n'est quand même pas suffisant et pas... Voilà.
- Speaker #1
En tout cas, ça a été 20 années à peu près. de combat parce que moi je te parle là de 2010 mais moi je me souviens encore cette espèce de tu sais ça fait un peu comme un égrégore un peu moi je me souviens dans cette école qui était à la fois une école de shiatsu et massage il y avait quand même la peur en fait de dire ah oui mais moi quand je m'installerai je ne mettrai pas massage je mettrai modelage mais non pourquoi modelage chez les esthéticiennes donc c'était 2010 donc c'était hier et toi tu nous parles des années 90 c'est toujours en évolution parce que aujourd'hui
- Speaker #0
on dit massage bien-être oui En même temps, on nous dit qu'on n'a plus besoin d'écrire bien-être puisqu'on a le droit de dire massage. En même temps, il y a un nouveau terme qui est en train d'arriver autour de tout ce qui est prévention, etc.
- Speaker #1
C'est quoi ce terme ?
- Speaker #0
Il n'est pas défini. Il n'y a eu plusieurs propositions, mais ça fait partie justement du… Si tu veux, il faut être hyper vigilant de ne pas se positionner sur les questions de santé.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Et d'où bien-être. Il ne faut pas risquer d'associer dans la tête des gens qui viennent se faire masser qu'on est là pour les soigner. ce qui n'est absolument pas notre métier, on n'est pas des soignants et on n'est pas là pour faire du soin. Maintenant, cette dimension thérapeutique bien-être, elle est faussée aussi, parce que dans quelle mesure le bien-être n'a pas un effet thérapeutique sur le corps, on est d'accord ? À partir du moment où on est bien, sur tous les plans, notre immunité est meilleure, toutes nos hormones, nos neurotransmetteurs fonctionnent mieux aussi, donc dans quelle mesure ça n'a pas un impact ? sur le corps, et donc un aspect thérapeutique. Enfin, on est vraiment sur une confusion des genres qui est extrêmement complexe. Et du coup, il y a un terme autour de praticien, je n'ai même plus le mot exact en tête, tellement il fait deux lignes et 25 termes, tu vois. Et ce n'est pas possible, en fait. Il faut qu'on arrive à trouver, effectivement, quelque chose qui est simple et qui est clair. Et ce n'est pas le cas aujourd'hui.
- Speaker #1
C'est peut-être aussi l'inconvénient de la langue française.
- Speaker #0
Elle est tellement riche ! Elle a plein d'inconvénients de la langue française. Mais en même temps... C'est la difficulté de la création des nomenclatures, des codes NAV, des codes APE, etc. De la compréhension et de la projection que des gens ont encore sur nos métiers. Il y a toute la projection esthétique bien-être, il y a toute la projection bien-être thérapeutique, il y a toute la projection sexualité aussi. C'est sûr. Et la confusion avec la position, la position déguisée, les finitions, etc. Et où on continue d'avoir, ah, ton métier, c'est de masser. Oui,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #0
Et vraiment, on est sur des cœurs de métiers complètement différents et sur lesquels transmettre cette compréhension est très, très, très compliqué.
- Speaker #1
Pour faire un... Un petit lien avec ce que tu disais quand tu parlais de thérapie et bien-être. Je n'ai plus la définition exacte, mais la définition de l'OMS pour la santé, c'est un état de bien-être.
- Speaker #0
C'est ça. Et donc là, vous les bouclez. En même temps, moi, je tiens quand même à cette idée de bien-être. Moi, dans ma boucle de formation, j'ai commencé avec le massage bien-être. À un moment, je suis allée me former sur des techniques dites plus thérapeutiques. Et en fait, je suis revenue à l'idée de bien-être. Et souvent, en conférence, je la définis sur l'idée que le bien-être, c'est être bien. Et qu'en fait, être bien avec soi, avec son corps, avec les autres, c'est vachement plus vaste, quelque part, qu'une approche thérapeutique. Et encore une fois, je suis une fervente défenseuse de l'approche thérapeutique. Mon corps en est le résultat. Ce n'est pas du tout pour dire que c'est mieux, c'est moins bien, etc. C'est complémentaire. On parlait tout à l'heure des termes alternatifs, etc. Pour moi, le terme le plus important, c'est le complémentaire. On a besoin de tout ça. Et ce sont des métiers qui doivent coexister. Et en aucun cas, l'un doit prendre le pas sur les autres. Certainement pas.
- Speaker #1
Et c'est là où c'est important de savoir ce qu'on veut aussi, si on veut exercer ce métier. Est-ce qu'on veut être dans le thérapeutique et dans ce cas-là, on se forme, en bonne et due forme. Et si on est dans le bien-être,
- Speaker #0
on se forme aussi,
- Speaker #1
mais dans des voies au bien-être.
- Speaker #0
Et je crois que dans nos métiers, un truc très compliqué aussi, c'est ça. Alors aujourd'hui, il y a des jeunes qui se forment directement pour être praticiens au massage. Comme sur nos générations qui existent encore parce qu'on n'a que 50 ans, on a tous eu d'autres métiers. On est tous en fait le fruit d'une synthèse entre ce qu'on faisait avant et ce qu'on fait en bien-être. Et je crois que c'est ça qui donne aussi ce côté extrêmement complexe pour les gens à comprendre finalement un praticien par rapport à un autre parce qu'on exerce tous aussi avec cette complexité. et une écoute différente, des compétences différentes. Tu vois, moi, j'ai une sage-femme dans ma formation longue en ce moment. Sur certains trucs, je module parce que je dis à tout mon groupe, ça, vous ne pouvez pas, vous n'avez pas le droit, vous n'êtes pas soignante. Elle, oui. Elle, elle est soignante. Donc, elle, elle a des patients. Nous, on a des clients. Elle, elle a un positionnement différent parce qu'elle est soignante et qu'elle peut être amenée à exercer avec ses mains, mais dans le cadre de l'exercice de son métier. Donc, tout ça, c'est très différent aussi.
- Speaker #1
Et quand je t'écoute, là, c'est très judicieux. Merci d'appuyer là-dessus. En fait, il est question de quoi ? Il est question de la responsabilité individuelle. C'est-à-dire qu'en effet, si tu sais que tu es issue d'un métier du soin, donc là, sage-femme, par exemple, eh bien, tu sais que ton cadre de sage-femme, il est là. Tu sais que si tu te formes au massage, si c'est pour exercer dans ta profession, tu connais le cadre.
- Speaker #0
Si c'est pour exercer en plus, c'est encore un autre cadre. Alors, tu parles de responsabilité, je pense qu'il y a très clairement la responsabilité du praticien et qu'il y a, là aussi, on parlait de formation tout à l'heure, il y a toute la formation à la technique, mais il y a aussi toute la formation au savoir-être, à la posture, au contexte réglementaire, etc. Et il faut arrêter de penser qu'une formation massage, c'est juste d'apprendre à masser. Ça, c'est un bout, mais il y a aussi tout le côté installation professionnelle, être entrepreneur, etc. Et puis, toutes ces... compétences-là de savoir-être, j'ai envie de dire, qui sont super importantes dans l'exercice de nos métiers, mais c'est vraiment important d'être aussi dans la conscience que cette responsabilité, elle est partagée. Il y a la responsabilité du praticien, puis il y a la responsabilité du client aussi. Et la responsabilité du client, surtout aujourd'hui, où on est dans une société d'information, où quand même, avec Internet, tout est... ultra facile d'accès, c'est d'aller s'informer. Oui, tout à fait. Et avant d'aller se faire masser, de regarder le signe. Mais pas juste de regarder si les couleurs sont jolies ou si c'est bien écrit, mais de regarder si le praticien, il indique où il a été formé. Mais je crois que c'est vraiment important quand on se dit tiens, j'ai envie de me faire masser, vers qui je vais me tourner, de regarder si quelque part sur le site, il y a un peu de transparence. Est-ce qu'il y a des infos claires au niveau du statut ? Est-ce qu'il y a des infos claires au niveau de la formation, du nombre d'heures ? Est-ce qu'il y a un historique sur est-ce que la personne masse depuis deux mois ou depuis 20 ans ? Elle peut masser très, très bien en massant depuis deux mois. Je ne dis pas qu'il faut masser depuis longtemps pour être un bon praticien, mais je crois que c'est important pour les gens qui se font masser de savoir où ils vont un petit peu. Et il en va de ça en séance comme en formation d'ailleurs, d'avoir une vision un peu claire sur l'équipe. Est-ce que les gens qui forment, c'est des anciens élèves de l'année dernière qui d'un coup s'improvisent formateurs comme ça parce que comme l'école grandit, grandit, grandit dans chaque promotion, hop, on en prend deux, trois qui sont un peu bons puis ils deviennent formateurs mais on ne devient pas formateur comme ça, on apprend à former on apprend la pédagogie ça fait partie des trucs qui me font bondir il y a des attestations de compétences dans nos métiers mais le terme de certification ne peut être utilisé... que s'il y a un certificat, un CQP qui existe au niveau national. Et en massage, il n'y en a pas. Il y a un CQP, ce n'est pas praticien, mais il relève de l'esthétique, pas du bien-être. Il n'y a pas de CQP en bien-être pour le moment. Donc, le terme de certificat…
- Speaker #1
On ne peut pas l'hypnotiser.
- Speaker #0
Moi, je suis une école de formation. On délivre des attestations de compétences. On ne peut pas délivrer ni de diplôme ni de certificat. Donc, il faut être vigilant. Maintenant… Quand on a été formé en 2000, ce n'était pas super clair. Moi, sur certains de mes papiers, il y a écrit certificat. Mais aujourd'hui, quand même, avec le RNCP, les CQP, les diplômes d'État, etc., il y a plus de transparence, plus de clarté là-dessus. On va en parler longtemps, mais je crois que cette histoire de responsabilité, elle est essentielle. Et qu'il y a vraiment une responsabilité du praticien, et ça, moi, j'insiste dessus en formation énormément, mais il y a aussi une responsabilité du client qui, aujourd'hui, ne prend pas beaucoup le temps d'aller regarder les infos, alors qu'elles sont supposées être accessibles et accessibles facilement. Oui,
- Speaker #1
tout à fait. C'est de la responsabilité individuelle. Et en effet, elle est partout. Peut-être que là où... peut-être cet épisode, il participera à ça. Peut-être aussi qu'en tant que professionnel de l'accompagnement, on peut aussi donner cette info en disant à notre futur client, peut-être que ce sera avec moi, peut-être que ce ne sera pas avec moi que vous allez prendre la séance, mais en tout cas, prenez le temps, sachez qui je suis. Je pense que notre métier, il est là aussi, il est d'informer. L'autre est responsable de son corps, de son être. On ne remet pas son corps dans les mains de n'importe qui. Tu parlais de formation, Juliette, je veux bien qu'on aborde un petit peu ce côté de ta profession, de tes activités. Tu formes où, où est-ce qu'on te trouve, qui c'est qui peut venir te voir, c'est quoi tes modules, combien d'heures ?
- Speaker #0
Voilà ! Bon alors, je vais faire comme tout le monde, alors j'ai un site internet. Mais justement, dans cette envie de rendre l'info transparente, accessible, et quelque part... peu de faire figure d'exemple en disant voilà, moi je mets ça sur mon site, quelque part essayer d'aller chercher ce type d'info chez tout le monde en fait. C'est... Je ne sais pas si c'est juste, mais ça fait partie moi de mon envie d'informer. Alors, pour ce qui est des formations, je fais différentes choses. A la fois, je fais des ateliers d'initiation pour le grand public d'abord, parce que euh... Parce que c'est important. Moi, je suis venue au massage comme ça. Je suis venue au massage par le loisir, par le plaisir juste d'apprendre à masser, par l'envie de pouvoir masser mon conjoint, par ce plaisir juste d'apprendre le toucher. On apprend tout dans la vie à lire, à écrire, à compter, à cuisiner, à jardiner et on n'apprend pas à toucher. Tu vois, ça n'a pas de sens. Donc, quelque part, de pouvoir avoir un peu de technique. Et la technique en massage, ce n'est pas juste des gestes. C'est aussi comment je me positionne, c'est aussi comment j'utilise mon poids du corps, comment je ne me fatigue pas quand je masse. Ça, je rejoins Joël. Moi, je dis, ouais, allez, changeons le monde. Que tout le monde après se masse et à se toucher autrement. Et en plus, même dans une idée de prévention, tu vois, de toutes les violences, etc. Le consentement. Le consentement, c'est super important. Et en plus, En fait, dans le monde où on est, on fait de la prévention par le retrait. C'est-à-dire, on a peur de mal toucher les enfants, donc on ne les touche plus du tout. Mais en fait, moi je m'insurge complètement contre ça. On veut amener les enfants à identifier ce qu'est un toucher malveillant et à pouvoir le dire. Eh bien, apprenons-leur ce qu'est un toucher bienveillant. Parce que sinon, un enfant qui est mal touché, il sent bien dans son corps qu'il y a un truc qui ne va pas. Mais comme il ne sait pas ce que c'est un toucher qui va bien quelque part, en fait, il est dans le doute, il ne sait pas, il ne sait pas dire. Et puis, il n'a pas appris à mettre des mots. Tu sais, même en formation adulte, j'ai ça sur les premiers exercices de ressenti. mettre des mots pour qualifier le toucher, c'est ultra difficile. Et on voudrait qu'un petit bout de chou soit capable. Ben non, en fait. Oui, tout à fait. À part un gamin qui a, depuis tout petit, intégré ça et effectivement appris ce que c'est le toucher bienveillant, appris à mettre des mots sur ce qu'il ressent, on n'est pas éduqué, on n'est pas formé à ça du tout.
- Speaker #1
Ce n'est pas inné.
- Speaker #0
Quelque part, cette démarche d'atelier grand public, pour moi, elle amène ça. Oui, super. Et la démarche de mes bouquins, c'est ça aussi, en fait. Tu vois, c'est ma manière, moi, de vouloir changer le monde en amenant ça. En plus, les ateliers grand public, ils sont importants pour moi parce que quand j'ai des futurs élèves qui se posent la question, il y a une façon de leur dire, venez déjà tester sur un atelier qui est financièrement et en temps pas impliquant. C'est une soirée, c'est… voilà. Donc, pour ça, je fais des ateliers mensuels en collectif. Alors, moi, le collectif, c'est 8-10 personnes maximum. Petit goût.
- Speaker #1
À taille humaine.
- Speaker #0
Sinon, je ne vois pas comment je peux m'occuper d'eux, en fait. Je ne me vois pas trop à l'américaine avec un micro sur une estrade. Allez, on fait tous ce geste-là. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas moi, ça. Donc, je fais ces ateliers mensuels. Depuis le Covid, je fais des ateliers en privatif. C'était un truc que je ne faisais pas trop avant, mais qui m'a été demandé, en fait. Donc, je me suis mise à faire des ateliers en privatif en duo, en couple et en famille. Et donc, du coup, ça, c'est vraiment de la transmission loisir, plaisir, grand public. Et puis, j'ai tout un volant de mon activité qui est vraiment mon activité de formation pro où là, je vais avoir un cursus complet qui s'adresse aux gens qui veulent faire soit une reconversion, soit une primo-installation. Et en même temps, un accès à ce... cursus complet avec des modules qui permet à quelqu'un qui exerce déjà, tu vois, toi t'es formé en chiatsu, tu veux faire un cursus de massage à l'huile, c'est possible. T'es déjà formé à l'huile, tu veux apprendre le massage assis, c'est possible aussi. Tu travailles déjà à l'huile mais tu voudrais recevoir les femmes enceintes, j'ai un module autour de la maternité. Mais qui a le prérequis de s'adresser à des gens qui massent déjà et qui massent déjà professionnellement. Je sais pas. Pour moi, c'est un module de spécialité. Donc, dans un module de spécialité, je ne prends pas des gens qui débutent. Donc, j'ai comme ça, sur tout cet aspect professionnel, le cursus complet, qui est un cursus agréé par la FEDE, parce que mon centre de formation fait partie des écoles agréées en France. On est une trentaine. Pour vous donner une idée, il y a... je ne sais pas, 300, 350 écoles. On est 30 et quelques à être agréés.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
oui. Et du coup, cette entrée modulaire qui permet à... J'ai un module autour du massage du bébé pour quelqu'un qui travaille autour de la petite enfance, qui bosse en crèche. C'est possible de venir suivre ces deux jours-là. Tu peux ne pas avoir envie de te former de manière longue au massage, mais avoir besoin d'apprendre un truc spécifique. Donc, c'est pour ça que j'ai cette double entrée.
- Speaker #1
Ta formation longue, elle dure combien d'heures, combien de temps ? Pour rendre un peu concret les choses.
- Speaker #0
Elle dure 210 heures en salle, plus une bonne centaine d'heures de pratiques personnelles. Elle représente 30 jours de formation. En présentiel. 30 jours en présentiel sur un an, un an et demi, deux ans. Parce que le massage, ça s'intègre, ça s'infuse, ça prend du temps. Et en fait, globalement, moi, je forme le lundi et le mardi. Et je suis à mon cabinet mercredi, jeudi, vendredi. Après, j'ai quelques cursus qui sont sur trois jours. Et du coup, les élèves qui font, par exemple, le cursus de massage à l'huile, c'est dix jours, c'est cinq fois deux jours, et c'est deux jours par mois. Pour qu'à chaque fois, il y ait du temps pour pratiquer, pour s'entraîner. Pour que tout ce qui chemine en soi pendant la formation ait le temps de bouger aussi, parce qu'il ne faut pas se dorer, une formation de massage, c'est un travail sur soi énorme.
- Speaker #1
C'est une formation.
- Speaker #0
C'est une formation, c'est clairement ça. Et ça, ça nécessite du temps de digestion, en fait. Oui, tout à fait. Voilà, donc c'est 210 heures de présentiel en salle. Alors, il y en a qui le font sur six mois. Mais alors, eux, je les vois tous les lundis, tous les mardis, non-stop. En moyenne, les gens le font sur 12 à 15 mois, parce que j'ai mes modules qui sont programmés plusieurs fois dans l'année. Le piqué, voilà. Et puis, il y en a qui prennent le temps de prendre le temps. J'ai des élèves qui font un module ou deux modules par an, et ils vont peut-être mettre 3 ans, 4 ans, 5 ans à faire tous les modules. C'est le rythme et c'est très bien comme ça. Et je tiens absolument à ce que ça reste comme ça, même si l'informatique nous contraint à mettre des débuts de cursus, des fins de cursus, que mes formations, elles sont calupies, donc elles sont ouvertes à la prise en charge et que quand tu as une prise en charge, ça doit être fait dans l'année, etc. Donc, c'est très verrouillant. Mais en fait, en vrai, je crois qu'il faut apprendre à son rythme. Et si on n'avait pas tous ces verrouillages, parce qu'il faut cliquer dans des trucs et que ça doit tenir dans des cases, je pense qu'on apprend mieux quand on apprend dans la durée que quand on apprend tout d'un coup, où en fait, quand il reste 30%, c'est déjà pas si mal.
- Speaker #1
On revient un petit peu à ce qu'on disait au début, l'apprentissage sous contrainte, c'est pas de l'apprentissage,
- Speaker #0
c'est du bourrage de crâne.
- Speaker #1
Et là, clairement, on ne peut pas être du bourrage de crâne.
- Speaker #0
vraiment, s'il sait trop, c'est trop et il ne distingue pas donc c'est vrai que pour moi c'est important de prendre le temps sur un cursus de massage et je me rends compte que les élèves que j'ai eu il y a des années avec des cursus qui étaient sur 5 jours ou par exemple on faisait 10 jours à l'huile mais avec 2 semaines de 5 jours et ceux qui font 5 fois 2 jours il y a une différence dans la main parce qu'en fait on n'apprend pas pareil dans la durée Et je... Voilà, moi, j'aime bien qu'on puisse prendre le temps. C'est vrai que des fois, ça contrarie des élèves qui voudraient faire une formation et puis s'installer la semaine prochaine. C'est pas moi. C'est pas moi, c'est pas mon approche et c'est pas ce que je peux transmettre.
- Speaker #1
On en avait parlé encore avant qu'on programme ce podcast, cet enregistrement. Il y a aussi l'idée que... Il y a la formation en massage, mais il y a aussi le fait de s'installer à son compte, qui est aussi un autre métier. Et ça aussi, ça prend du temps. Ça aussi, il faut se former. Et puis, si on a toujours été salarié, par exemple,
- Speaker #0
c'est aussi un gros switch.
- Speaker #1
C'est ça au niveau de l'état d'esprit, parce que c'est un monde et puis on va vers un autre monde. Est-ce que, peut-être pour revenir toujours dans l'idée d'inspirer, de parler de ton exemple, est-ce que tu... peux nous raconter, toi, à quel moment tu t'es dit, voilà, ma fille a un an, je travaille à la maison, c'est pratique, je fais de l'édition, la relecture et tout ça, mais je fais aussi du massage, et à quel moment tu t'es dit, là, ça y est, c'est bon, je vais...
- Speaker #0
Alors déjà, moi, je me suis dit ça bien avant, parce que j'ai été salariée un petit peu dans ma vie, pas longtemps, juste assez pour me dire, ça, c'est pas pour moi, ça va pas être possible. Donc, moi-même, quand je faisais de la réécriture avant de faire de la correction, quand je faisais de la maquette, quand je donnais des cours dans différentes écoles et tout, j'étais déjà freelance, en fait. Tu avais déjà intégré la posture d'entrepreneur. Après, il y a un truc aussi, c'est que quand même, moi, je suis passée par une prépa HEC, par une grande école, parce que je suis diplômée de l'EDEC, et du coup, dans mes études, moi, j'ai appris tout ça. Moi, j'ai appris à gérer une boîte, j'ai appris à faire un business plan, j'ai eu des cours de finance, de market, de com, de droit.
- Speaker #1
Tu sais piloter. Moi,
- Speaker #0
je viens de là, en fait. Et du coup, quelque part, je n'ai même pas posé la question. Quand j'ai commencé à vouloir gérer mon activité, j'avais déjà le savoir-faire. À l'inverse, je me suis rendue compte, à l'époque où j'étais formatrice, avant d'avoir mon centre de formation, qu'il y avait un décalage entre des élèves qu'on voyait en formation, qui avaient des mains incroyables, une acquisition de technique fabuleuse, mais qui ne s'installaient pas, ou qui n'y arrivaient pas, ou qui, au bout de deux ans, renonçaient. Et en fait, ce qui pêchait, ce n'était pas la technique de massage, c'était la compétence de gestion. Parce que, encore une fois, ça va faire un peu vieux con, je suis désolée de ce côté un peu dinosaure, mais quand moi, j'étais en école, le statut de micro-entreprise, d'auto-entrepreneur, etc., il n'existait pas. Oui,
- Speaker #1
bien sûr, c'est récent.
- Speaker #0
Et encore une fois, Internet n'existait pas. Et donc, quand on voulait créer une boîte, on savait qu'on partait pour un an à trois ans de boulot préalable. Et que du coup, avant de monter son entreprise, il fallait se former à plein de choses. Et pour l'entreprise, elle existe, il fallait montrer un dossier comme ça. Oui. Alors, c'est sûr que le statut d'auto-entrepreneur, quand il a été créé, il a changé la vie parce qu'en trois clics, hop, tu crées ta boîte. Tout à fait. Mais ce n'est pas parce que tu crées un numéro administratif que tu as intégré une logique de créateur d'entreprise, que tu sais ce que c'est qu'avoir une posture d'entrepreneur, que tu es capable de faire et ta compta, et ta com, et ton marketing, et ci, et ça.
- Speaker #1
Et tes prévisionnaires, et ton plan d'action.
- Speaker #0
Et en fait, je trouve que ce statut, il est hyper... dangereux quelque part. Alors, il est génial parce que ça permet de ne plus avoir le frein administratif de se dire je vais monter une boîte.
- Speaker #1
Il est simple,
- Speaker #0
mais il est extrêmement dangereux parce qu'il fait croire que sous prétexte qu'on a créé un truc, on a créé sa boîte. Et ça, c'est pas vrai. Créer une boîte, être patron, être son propre patron, en fait, dans la vraie vie, ça veut dire que tu t'arrêtes plus jamais. Parce que... quand tu as fini tes séances, tu as tout ton administratif à faire. Quand tu as fini l'administratif, tu as tout de ta com. Quand tu as fini tout de ta com, tu as tout ton ménage. Enfin, voilà, le métier, il y a aussi toute la partie du andré, hein, qui est vraiment importante, l'enchiserie. Et en vrai, en vrai, un entrepreneur, c'est quelqu'un qui a le cerveau qui est à 2000% tout le temps. Il n'y a plus de jours fériés, il n'y a plus de week-ends, il n'y a plus... Il n'y a plus de vacances. On n'a pas une équipe. On est tout seul. Et on est tout seul à tout faire. Donc, il faut quand même avoir une personnalité un peu particulière. Tu vois ce que c'est ? Parce que toi, tu fais une formation pour aider les gens, justement, à passer dans cette faussure d'entreprise.
- Speaker #1
Je peux faire un podcast à part entière sur le sujet.
- Speaker #0
Le côté vive sa vocation, c'est ça, quoi. J'ai une envie, j'ai une idée, il y a une technique que j'aime, j'ai envie d'en vivre. Ok, c'est le point de départ.
- Speaker #1
Pour le petit aparté, j'en suis aussi arrivée à créer cet accompagnement, cette formation à l'entrepreneuriat parce que tellement attristée de voir des personnes qui avaient un potentiel dans leurs mains ou dans leur écoute et de me dire, mais pourquoi toi, tu ne te lances pas alors que sur le marché, il y a, pareil, on va dire les termes, il y a des charlatans, il y a des voleurs. Malheureusement, voilà, c'est comme ça. Et c'est... personnes qui ont des compétences extraordinaires n'y arrivent pas juste parce qu'en effet, elles n'ont pas le savoir-faire et le savoir-être, enfin les compétences d'un entrepreneur, d'un patron. Et du coup,
- Speaker #0
c'est vrai que dans nos métiers du bien-être, il y a beaucoup ce truc, j'ai fait un podcast il y a pas très longtemps qui était, est-ce qu'être maxeur, c'est un métier qui détend ?
- Speaker #1
Parce que ça dépend pas si...
- Speaker #0
Voilà, c'est ça, mais en fait, c'est un métier qui détend l'autre. Mais après, nous, il faut pas se leurrer, enfin, Moi, mes élèves, par exemple, ou mes clients, ils ont une vision de moi comme quelqu'un d'hyper détendu. C'est ça. Et souvent, mes élèves, je leur dis en rigolant, mais demandez à mon mari. Je peux être une pile, je peux faire mille trucs en même temps. Je peux me lever à 11h du soir alors que je suis en train de bouquiner pour descendre et noter un truc sur un post-it dans le bureau parce que je ne veux pas oublier. J'ai le cerveau qui tourne tout le temps, en fait. Après, ça va bien avec qui je suis aussi. te disais au début dans l'enregistrement, j'ai besoin de silence. Mais en fait, un des trucs que moi je trouve dans mon métier, dans ce qui m'apporte à moi, pas que j'apporte aux autres, mais qui m'apporte à moi, c'est ce côté méditatif et silencieux. Quand je masse, d'un coup, c'est comme si je me posais un peu sur et que je méditais.
- Speaker #1
J'ai plein de fric.
- Speaker #0
Ce que je n'ai pas dans mon quotidien. Dans mon quotidien d'entrepreneur, Et dans mon quotidien de directrice d'école, et dans mon quotidien de paperasse Calliope,
- Speaker #1
et dans mon quotidien de maman,
- Speaker #0
il n'y a pas de place pour ça.
- Speaker #1
Hyperactif.
- Speaker #0
Et on a beaucoup cette projection, je crois, quand on vient se former en bien-être, de se dire, je vais faire un métier à la poule, je vais faire un métier qui fait du bien, je vais donner du bien aux autres, et tout ça. Et ça, c'est génial, mais ça, c'est... petit bout émergé de l'iceberg, il y a tout le reste en dessous. Et je crois que malheureusement, il n'y a pas assez de transparence là-dessus, ou de prise de conscience de ça. Et du coup, moi, j'amène mes élèves à cheminer beaucoup là-dessus en formation. Alors, de temps en temps, ça fait des petits downs quand même pendant la formation, parce que d'un coup, ils ont un peu le poids du monde sur leurs épaules en se disant j'avais pas réalisé que c'était tout ça et j'y arriverais jamais etc. Donc, Il y a des outils, au niveau de la FEDE, les écoles agréées, où on a des partenariats et des avantages élèves avec plein de structures qui font de l'accompagnement. Moi, au niveau de mon école, je fais des partenariats aussi, puisqu'on en fait un d'ailleurs avec ta formation d'accompagnement là-dessus, pour essayer de leur donner un maximum d'outils. Mais après, ce n'est que des outils, c'est-à-dire qu'il faut se servir. Et ça, ça prend du temps et de l'énergie, et il ne faut pas se leurrer. Si on ne le fait pas, on va dans le mur. Et si c'est malheureux, c'est une réalité. Oui.
- Speaker #1
Et peut-être même encore plus aujourd'hui, je trouve, tu peux aussi, toi, me dire ce que tu en penses avec ce recul de ta posture de dinosaure. En tout cas, je trouve que post-Covid, alors désolé de reparler de ça aussi, il y a tellement un boom au niveau des réseaux sociaux qu'il y a aussi encore plus, tu parlais du statut d'auto-entrepreneur qui peut donner un côté édulcoré à être son propre patron. Et je trouve que les réseaux sociaux, vu qu'on a été à un moment donné que là-dedans, parce qu'on ne pouvait plus se voir, plus se toucher, etc., il y a eu tous les réseaux sociaux et le en ligne, avec du coup ce côté aussi très édulcoré de c'est facile, deux, trois clics, trois, quatre images en ligne et je vais être visible eh bien non, ce n'est pas suffisant, ce n'est pas que ça.
- Speaker #0
Je ne sais pas si on peut réduire ça aux réseaux sociaux. Je crois que c'est aussi l'évolution du monde dans lequel on est. Alors, le lien avec le Covid, oui, c'est clair. Parce que pendant le Covid, on a tout trouvé en ligne. On s'est formé en ligne et on a survécu comme on a pu, effectivement, au travers de l'ordi et de cette aspiration de contenu, d'inspiration, etc., qu'on pouvait faire avec Internet. Mais... Je crois qu'on est un peu dans cette illusion qu'on peut tout apprendre avec trois tutos. Et on le fait tous. Ce n'est pas moi, en général, c'est mon mari. On doit changer le joint de la machine à laver. On commence par aller regarder s'il y a un tuto. Après, il se trouve qu'il bricole très bien, donc en regardant le tuto, il s'en sort. Je pense que si moi, je le fais, jamais le joint n'est posé. Là,
- Speaker #1
c'est à titre. Tu vois, c'est... pour toi, je tais toi.
- Speaker #0
Mais cette extension-là, on l'a tout le temps. Et ça prend une telle proportion qu'aujourd'hui, on apprend le massage en ligne. Et moi, la première, j'ai dû enregistrer des modules de formation en ligne. Parce qu'un organisme de formation qui est Calliope, il doit proposer des choses aussi en ligne. Alors maintenant... Tout dépend comment tu le vends, entre guillemets. Tout à fait. Moi, je le vends en disant, la formation en ligne, c'est bien. Soit pour rencontrer indirectement le formateur et se dire, ça me plaît bien, j'irais bien me former. La formation, elle est dans 6-8 mois. J'ai l'impatience de commencer avant. Je me fais le e-learning pour le plaisir. Et après, je vais me former en présentiel. Et donc, dans ces cas-là, quelque part, c'est du blended. Et moi, je fais un tarif aux gens en présentiel quand ils ont fait du learning. Parce que quelque part, ils ont quand même appris des trucs. Bien sûr. Ça, c'est une bonne raison de faire de l'e-learning. La deuxième, c'est de réviser. Je peux avoir des gens qui sont venus à l'inverse en présentiel, qui pour mille raisons de vie, parce qu'on en a tous.
- Speaker #1
Et c'est génial.
- Speaker #0
Il y a des mois qui se sont passés entre la formation et le moment où ils se disent je vais me servir de la technique. Et là, tu te dis, même avec les supports pédagogiques, ce n'est pas assez. En fait, j'aurais besoin vraiment d'une piqûre de rappel. Alors, moi, j'ai fait le choix en tant que formatrice que tous mes élèves qui sont déjà venus en formation, ils peuvent revenir à vie autant qu'ils veulent, gratos, dans le module qu'ils ont suivi, évidemment. Mais parfois, parce qu'ils habitent à l'autre bout de la France, parce qu'il faut se loger, manger, etc., c'est moins coûteux pour eux d'avoir l'accès à l'e-learning pour réviser. Et là, c'est une autre très bonne manière pour moi d'utiliser un e-learning. La... troisième bonne, pour moi, utilisation, c'est quelqu'un qui masse déjà depuis des années, donc qui a déjà une posture, une compétence de massage et qui va suivre un e-learning pour enrichir son vocabulaire. Tu vois ? C'est-à-dire qu'effectivement, quand tu sais masser, si tu regardes une vidéo, tu peux apprendre des manoeuvres, bien sûr. Parce qu'en fait, il y a tout le non-dit qui n'est pas sur la vidéo. de placement, de poids du corps, de travail de la respiration, de qualité de toucher, de qualité de présence, enfin on pourrait en parler encore une journée, qui ne sont pas dits dans la vidéo, mais que toi tu as déjà. Et donc tu peux te contenter de prendre le geste, mais sinon le geste en lui-même, apprendre le massage en vidéo, ça veut dire réduire le massage à 10% de ce qu'est un massage. Juste apprendre des gestes et enchaîner les gestes. Et comme moi je suis... Je ne suis pas du tout dans une transmission protocolaire du massage. Pour autant, je transmets du cadre, beaucoup, mais pas de protocole. Je n'ai pas de mouvement 1, puis mouvement 2, puis mouvement 3. Tout le monde fait la même chose au même moment. Ce n'est pas possible pour moi. Et ce n'est pas possible dans ma... L'approche que j'ai de ressenti d'un corps. Il n'y a pas deux corps qui se ressemblent. Je ne vois pas pourquoi on pourrait masser deux corps de la même manière avec le même enchaînement de mouvements fait de la même façon. Le problème quand tu apprends en vidéo, c'est que tu apprends par imitation. Tu regardes et tu essayes de reproduire. Pire que tout, tu regardes la vidéo et tu t'entraînes en même temps. Et là, tu es avec la vidéo, tu n'es pas avec la personne que tu masses. Et ça... ça c'est le drame pour moi de l'apprentissage en vidéo ça peut être hyper intéressant et ça peut être catastrophique et d'ailleurs on a eu une grosse discussion à la FED l'autre jour sur est-ce qu'on permet la validation quelque part d'un cursus de formation en vidéo ou pas parce que aujourd'hui il y a plein d'écoles qui font tout l'enseignement en vidéo pas forcément dans les écoles de massage mais en esthétique notamment Moi, j'ai régulièrement des élèves qui m'envoient des candidatures en me disant, mais il faudrait que je touche quelqu'un au vrai, quoi. Et on ne peut pas apprendre le massage en formation initiale en vidéo. Ce n'est pas possible. Un tuto n'apprendra jamais à bien approcher un corps, à bien poser ses mains dessus, à l'écouter respirer, à en sentir la musique, comme dirait Christian et Ernie Mus, dont on parlait tout à l'heure. Et à caler une juste présence, une juste distance, une juste pression avec une vidéo, c'est... Non ? Bah non.
- Speaker #1
Oui, merci pour ce... C'est presque philosophique en fait, parce que ça vient vraiment poser la question de la relation en fait, de la relation à soi. Est-ce que soi-même, on est connecté à un ordi avant de se connecter à soi ? Enfin, c'est presque ça, si on pousse un peu.
- Speaker #0
Mais on est dans un métier de la relation.
- Speaker #1
Le schéma jusque-là, c'est ça. Et après, c'est comment je vais être en relation avec l'autre. Et je pense que là-dessus, on est assez d'accord sur l'aspect humain nécessaire, le fait de prendre son temps, le fait de questionner. Et puis peut-être pour un petit peu venir regrouper tout ce qu'on s'est dit là. En tout cas, processus de reconversion professionnelle ou même primo métier, oui. Mais peut-être dépassons, c'est peut-être notre message, tu me corriges si je me trompe, mais c'est de dire oui, c'est possible d'exercer ce métier en France aujourd'hui, même si ce n'est pas complètement finalisé dans la réglementation, le cadre, la dénomination, la certification qui n'existe pas.
- Speaker #0
Et c'est une force aussi. Parce qu'une fois que tout sera complètement défini, on sera enfermé dans un cadre.
- Speaker #1
Comme un kiné ou un ostéopathe.
- Speaker #0
On peut aussi tout inventer. Et du coup, moi j'ai cette double facette. C'est-à-dire qu'à la fois, j'aimerais qu'on soit dans un métier réglementé parce que ce serait plus simple pour mille raisons. Et en même temps, j'adore être dans un métier qui n'est pas réglementé parce qu'on peut tout inventer.
- Speaker #1
Et en tout cas, ça demande de le tester, de l'expérimenter, de prendre le temps. se former, peut-être aussi d'aller vers différents formateurs.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
On a une technique souche, et puis après, on se forme toute la vie. Il y a des techniques dans chaque culture, il y a des techniques dans tous les pays du monde. Je crois que c'est... Tu vois ? C'est ça. On s'y aspire. Et on change, nous, aussi, à mesure des années qui passent. Et à mesure qu'on change, on a envie de... J'ai ma prof de réflexo, François de Bureau, qui est en Suisse, qui disait, il faut ouvrir les yeux qu'on a au bout des doigts. Mais c'est vraiment ça. Quand on masse, on apprend à regarder avec nos doigts. Et il faut absolument une technique souches et il faut absolument remettre en question sa technique souches en la nourrissant avec d'autres techniques régulièrement. Je crois que c'est vital. Puis ça fait tellement bien d'être un peu sûre de...
- Speaker #1
D'apprenant tout seul. C'est clair. Ça, et puis le fait aussi de se dire que, oui, de se mettre à son compte, c'est de devenir son patron, sa patronne, que c'est un métier qui s'apprend aussi, et d'être en réseau. D'être en réseau, j'ai envie de dire multidisciplinaire, c'est-à-dire, oui, certes, on travaille dans un métier du toucher, mais on peut être en collaboration avec d'autres professions qui sont dans le métier du toucher, et non, ils ne sont pas nos. concurrents. Ce lounge où je te rejoins moi dans les dix années où j'ai travaillé en tant que praticienne en shiatsu, je travaillais en collaboration avec des ostéopathes, je travaillais en collaboration avec des kinés, et on s'envoyait mutuellement de monde.
- Speaker #0
Et aussi avec d'autres praticiens en matière de bien-être. D'abord parce que nous on a besoin de se faire masser aussi. Exactement. Et puis parce que... Ce serait, je pense, très orgueilleux et complètement illusoire de penser que notre main, notre être,
- Speaker #1
notre énergie… C'est la meilleure ou la seule.
- Speaker #0
Et convient à tout le monde.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
oui. C'est important aussi de pouvoir orienter quand… Je peux avoir quelqu'un qui veut une main très légère, par exemple, etc. Ce n'est pas ma main du tout. Et que je puisse l'orienter vers quelqu'un qui a une main plus… Effectivement plus douce, quelque part, que la mienne. et c'est pas du plus ou moins en termes de jugement c'est une énergie différente et je crois que c'est fondamental et moi quand je me ferme à ça j'adore me faire masser dans des techniques que je pratique pas parce que je le vois complètement et c'était hyper important et moi je travaille en réseau avec des métiers qui sont pas mon métier du tout mais aussi avec des gens qui font le même métier que moi mais qui l'exercent autrement
- Speaker #1
C'est génial. Merci de le préciser.
- Speaker #0
Et même des anciens élèves vers qui j'envoie aussi mes clients. Et c'est super important, je crois.
- Speaker #1
Génial. On se garde un petit temps, parce que je vois que le temps tourne. J'aimerais qu'on parle de tes livres.
- Speaker #0
Ah ouais.
- Speaker #1
J'aimerais qu'on parle de tes livres. Est-ce que tu les as avec toi ?
- Speaker #0
En plus, tu m'as dit de les avoir avec moi. Donc,
- Speaker #1
comment tu fais pour former, masser et en plus écrire ?
- Speaker #0
Je crois que c'est surtout que je ne pourrais pas faire autrement, en fait, en vrai. Quand je suis en séance, je suis dans une relation face-à-face, en duo, et une relation hyper privilégiée avec les gens que j'ai la chance, pour beaucoup, d'avoir depuis des années en séance. J'ai une clientèle qui est très fidèle et c'est des moments incroyablement... authentique et intense et voilà dans cette relation en duo et je m'appuie aussi sur la pratique que j'ai en cabinet dans ce que je raconte à mes élèves en formation c'est aussi pour ça que les formateurs qui sont juste des enseignants élèves et qui n'ont pas d'exercice quelque part je ne sais pas de quoi ils parlent en fait parce qu'ils n'ont pas leur pratique et leur expérience en cabinet pour raconter des choses qui sont de la vraie vie Et c'est aussi pour ça qu'un formateur qui ne pratique plus décroche et à un moment raconte des choses qui ne sont plus en adéquation avec la réalité du terrain et du métier, parce qu'on est dans un métier qui bouge aussi beaucoup. J'ai besoin aussi de la formation parce que la dynamique du groupe, c'est autre chose, parce que la transmission, c'est autre chose, parce que la pédagogie, c'est incroyablement nourrissant et comme je n'ai que des petits groupes, et des élèves quand même sur des cursus un peu longs, il y a des liens, il y a aussi quelque chose, tu vois, de la relation, là aussi, qui est inchaillablement intense. Et transmettre le toucher, ce n'est pas anodin, ce n'est pas neutre. Donc, je crois que je me nourris aussi énormément de ces moments-là de transmission en groupe. Et de la même manière que j'ai besoin de silence et que je trouve ce silence intérieur quand je masse, L'écriture, le rédactionnel, tout ça, ça fait partie de ma vie aussi. Et en fait, quand j'écris un bouquin, j'ai des temps de coupure quelque part. Alors, c'est une forme de coupure un peu... Voilà, parce qu'elle est sur ordinateur et tout ça. Je n'écris pas sur des cahiers avec une plume. Voilà. Donc, je ne suis pas complètement coupée. J'utilise Internet aussi et les logiciels que j'utilisais quand je faisais la correction, etc. Mais... Mais néanmoins, c'est des temps de recherche, c'est des moments de retour à soi, c'est des moments d'introspection aussi, c'est des moments de création. Et je trouve un équilibre dans les trois. Alors, là où effectivement ta question a du sens, c'est en termes horaires.
- Speaker #1
La journée fait 24 heures.
- Speaker #0
Voilà. Il y a des périodes où je me dis c'est trop. C'est comme ça que le premier bouquin, il est sorti en 2019. et que l'autre, il est sorti que en 2024 parce que des envies d'écrire, j'en ai plein. Des thématiques de bouquins, j'en ai plein en tête. Mais je crois que quand j'ai écrit un bouquin, ça a pris aussi tellement d'énergie aussi à la vie de la maison, à mes proches, autant que j'ai ou que je n'ai pas pour les enfants, qu'il faut une pause aussi entre deux livres. Et ce n'est pas pour juste retrouver de l'inspiration parce que je ne suis pas Je crois que j'ai déjà les deux ou trois prochains en tête. Mais pour retrouver le temps matériel. de plus être dans cette course effrénée que représente d'écrire un livre en plus de gérer un cabinet et de gérer une école.
- Speaker #1
Ça me fait penser un petit peu au cycle des saisons, ce que tu racontes là. C'est comme si, quand il y a les trois tout en même temps, c'est l'été qui est intense et il y a besoin de l'automne derrière. Et que voilà, ça fait un petit du cycle.
- Speaker #0
Et en même temps, on a toujours cette vision de l'hiver comme un moment où il ne se passe rien et tout. Mais en fait, tout se passe dans le tout. C'est ça. et il y a complètement cette énergie là et donc la petite actualité parle nous du dernier il est sorti le 6 juin autour des activités qu'on peut proposer en famille et de comment on peut gérer le lien autrement en famille, moi je me rends compte dans les ateliers que les enfants ils ont toujours énormément envie de donner et on est toujours nous dans notre posture d'adulte à vouloir transmettre à l'enfant montrer à l'enfant, faire faire à l'enfant Mais l'enfant, il a envie de faire avec, en fait. Et donc, tout l'objet de ce bouquin, c'est comment on fait ensemble. Et ça permet aussi à l'enfant d'apprendre à faire tout seul, parce qu'au fur et à mesure, il se réapproprie des techniques, et donc il est capable de les faire en autonomie. Mais à la base de la base, on fait avec. Et donc, on nourrit le lien et on nourrit la complicité autrement. Et un enfant qui est épanoui, il est épanoui aussi, parce qu'on l'a nourri sur tous ses plans-là. Et je crois que ça, c'est vraiment fondamental.
- Speaker #1
Quand j'ai vu, quand t'as communiqué un petit peu dessus et que j'ai vu le titre, je me suis dit, tiens, où est-ce que tu vas chercher l'inspiration ? Est-ce que c'est... Bon, la première chose qui m'est venue, c'est de me dire, sans doute avec tes enfants. Mais là, quand je t'écoute, tu me parles des ateliers, du coup, que tu fais.
- Speaker #0
Les deux, les deux. Évidemment, j'ai mis une petite dédicace à ma fille à la fin parce que... Oui, obligée. Il y a une grande partie de tout ce que j'ai pu inventer, créer, etc. que j'ai... expérimenté, nourri, inventé avec elle. Mais oui, bien sûr, tous les enfants que j'ai croisés en atelier, en atelier enfant, en atelier parent-enfant, ils ont fait naître tout ce qui est là-dedans, évidemment.
- Speaker #1
Excellent. À qui tu conseilles cet ouvrage ? Est-ce que c'est vraiment une famille avec des enfants bas âge, par exemple ? Est-ce que…
- Speaker #0
3-10 ans, 3-12 ans, Avant 3 ans, c'est compliqué parce qu'en termes de motricité, on n'est pas dans le niveau de motricité de ces exercices-là. Et après, selon les gamins, entre 12 et 15 ans, ils sont tous différents. Il y en a qui sont prêts à dos, à dos, tôt. Il y en a qui le sont plus tard. Et encore une fois, il y a plein d'exos où on ne touche pas l'autre. C'est de l'automassage ou alors c'est vraiment des pratiques différentes. Tu parlais du yoga tout à l'heure. Moi, j'en ai fait pendant 15 ans. Donc, il y a des choses qui viennent aussi d'autres disciplines que le massage, et des étirements, et des respirations, etc.
- Speaker #1
Donc, on peut aussi imaginer de se dire qu'il y a un parent qui peut être intéressé parce que, par exemple, les enfants sont grands, mais elle est tata, par exemple, on va imaginer ça, donc hop, elle peut se dire,
- Speaker #0
tiens, on est grand-parent,
- Speaker #1
mais ça se trouve, le grand, l'aîné, à 16 ans, va plonger dans le bouquin, et puis finalement, va avoir 2-3 trucs d'étirements, de respirations, il peut s'approprier.
- Speaker #0
C'est possible.
- Speaker #1
Est-ce que tu le conseillerais aussi aux professionnels qui bossent, par exemple, dans les crèches ou auprès des enseignants, si les enseignants ont pris ton premier drive ?
- Speaker #0
Effectivement, celui-là, il était sorti chez Atier. Et donc, Atier, c'est un éditeur scolaire. Donc, celui-là, il était spécifiquement dédié aux enseignants et aux enseignants de la grande section au CM2 6e, à peu près. avec l'idée d'avoir des outils à pratiquer en classe. Il y a une grande partie des exercices qui sont similaires, parce que ça reste ma base de travail, ça reste ce que je transmets dans la formation qui s'appelle AnimKids, qui est justement pour pouvoir animer des ateliers avec les enfants, les ados. Donc, je ne vais pas réinventer tout mon vocabulaire. Par contre, les fiches ne sont pas écrites du tout de la même manière, parce qu'on ne s'adresse pas pareil à un enseignant et à une famille. et l'objectif n'est pas le même. L'objectif dans les fiches que j'avais développées dans le premier était vraiment pour développer tout ce qui est attention, mémorisation, concentration, etc. et favoriser le climat scolaire. Celui-là, il est pour s'amuser, pour se défouler, pour rire un bon moment, donc la façon de transmettre l'exo est différente aussi. C'est en tout cas, voilà, ils sont un peu complémentaires et en même temps... peuvent peut-être faire un peu de double emploi pour les gens qu'on les veut. Je ne sais pas.
- Speaker #1
Et en même temps, quand on est dans les apprentissages, et moi, je l'ai appris, parce que j'ai pratiqué longtemps le Qigong, et les maîtres en Qigong, ils disent que c'est par la répétition et la répétition et la répétition qu'on intègre. Donc, peut-être que même s'il y a un enseignant qui a pris ton premier ouvrage, le deuxième, il entendra sur certains aspects une répétition.
- Speaker #0
Oui, et il entendra autre chose. Parce que lui, il osait différemment l'entendre différemment.
- Speaker #1
Il a peut-être évolué, puisque tu dis qu'il y a 5 ans, c'est ça, entre les deux ?
- Speaker #0
Oui, 2019 et 2024, c'est ça.
- Speaker #1
En 5 ans, eux aussi ont changé.
- Speaker #0
Et mon discours, il a dû changer aussi, même sur la base des mêmes exercices. Donc, de toute façon, voilà.
- Speaker #1
Cet ouvrage, pour terminer peut-être là-dessus, sauf si tu veux rajouter quelque chose, où est-ce qu'on peut le retrouver ?
- Speaker #0
Celui-là, il est sorti chez Errol, donc on peut le trouver dans toutes les librairies.
- Speaker #1
Est-ce que tu vas faire des signes ?
- Speaker #0
J'aimerais bien. Non, pas encore. Il y a une librairie avec qui on en parle depuis avant qui sort parce que c'est mes libraires de cœur.
- Speaker #1
Juliette, merci beaucoup.
- Speaker #0
Avec plaisir.
- Speaker #1
Est-ce que tu voudrais faire une phrase de fin,
- Speaker #2
un mot de la fin ?
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu voudrais offrir ? là, écoutons. Nos auditeurs, auditrices.
- Speaker #0
Beaucoup discuté. Oui, déjà. Je te remercie parce que tu me disais qu'on manque de témoignages, en fait. Et si mon petit bout d'histoire, je n'ai pas envie de dire inspiré, parce qu'il y a une dimension d'orgueil derrière, mais éclairé. En tout cas, pouvoir partager, raisonner, mettre en miroir des choses, etc. Pour d'autres, je pense que c'est... très précieux, ce que tu m'as proposé et offert. Voilà, et puis il y a quelque chose de pas si évident à être dans cette transmission, un peu dans ce côté gantage, là. Et en même temps qui n'est pas très confortable, mais qui est super émouvant aussi, parce que quelque part, revisiter tout ça, c'est intéressant et c'est étonnant aussi. Donc non, je crois que c'est... C'est un très, très, très beau métier d'être dans le bien-être. Et je crois que s'il y a un mot de la fin, c'est que si c'était à refaire, je referais la même. Clairement, parce que c'est un métier qui m'épanouit absolument. Mais qu'il ne faut pas imaginer que c'est un métier facile. Maintenant, est-ce qu'il y a un métier facile ? Je ne sais pas ce que je pense. Donc, à choisir. En fait, ce métier, il est chouette.
- Speaker #1
Oui, merci. Et puis, bon éclairage sur le chemin de chacun, chacune. Et qu'en effet, les mots qu'on a échangés ensemble puissent aider, soutenir, éclairer,
- Speaker #2
éclairer.
- Speaker #1
J'aime beaucoup ce mot. Merci, je vais le garder.
- Speaker #0
Avec plaisir. Merci à toi.
- Speaker #1
Et bien, à bientôt Juliette et merci encore.
- Speaker #2
Un grand merci à celles et ceux qui sont restés jusqu'au bout de cet épisode. Et oui, il est un peu long, une heure et demie, mais une heure et demie. Deux pépites, en tout cas j'espère sincèrement qu'il va éclairer votre chemin de professionnel dans l'accompagnement, de professionnel en reconversion, de professionnel en massage. Et puis pour le petit clin d'œil, Juliette a failli arriver en retard à son cours de pilates, tellement notre rendez-vous a été long.
- Speaker #1
Mais bien heureusement,
- Speaker #2
elle a pu assister à son cours, donc encore merci Juliette. Et retrouver l'ensemble des liens et références dont on a parlé avec Juliette. en commentaire de ce podcast. J'espère que cet épisode vous a plu et que vous avez appris plein de choses. Dites-le-moi en commentaire. Vous pouvez aussi me laisser un avis ou vos idées pour les prochains épisodes. Je vous lirai et répondrai avec grande joie. Pour faire vivre le podcast Je peux pas, j'ai l'une, merci de vous y abonner et de le partager.