- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans le podcast de Journal d'Endurance. Le championnat d'Europe Senior 2025 s'est tenu le 21 juin à Castiglione del Lago en Italie. Comme beaucoup, j'ai ressenti une certaine frustration de ne pas pouvoir suivre la course d'un peu plus près. Heureusement, France Paul, vice-championne d'Europe avec sa jument d'Arrose Rouge du Val, a accepté de répondre à mes questions pour revenir sur cette journée intense. Pour rappel, l'équipe de France est décomposée de C'est finalement Marijke Visser qui s'impose avec Chaitana des Chaises pour les Pays-Bas, quelques secondes devant France Paul, un sprint mémorable entre deux juments qui ont partagé les mêmes prix dans leur jeunesse. Bonne écoute ! Bonjour France, merci de m'accorder du temps parce que je crois que vous êtes fraîchement rentrée. après ce long long week-end je pense ne pas être la seule à avoir envie d'avoir plus d'informations sur ce week-end extraordinaire pour commencer, est-ce que tu pourrais présenter ta jument, ta rose rouge du Val, donc c'est une jument de 12 ans cette année qui je crois est née chez toi et ton conjoint Paul
- Speaker #1
Bonjour Hélène, merci de me questionner à propos de ce week-end, je t'avoue qu'on a beaucoup beaucoup d'émotions encore très fraîches Et c'est peut-être pas évident de réussir à trier et organiser tout ce que j'ai à te dire. Mais je suis ravie de commencer par présenter ma jument, D'Arohz Rouge, qui est une jument en effet qui est née chez Paul. Elle est née avant que je rencontre Paul. Je suis allée pour la première fois chez lui en 2014. Donc D'Arohz Rouge avait un an. Et quand il m'a présenté tous les chevaux de l'élevage, j'ai vraiment eu un coup de cœur pour cette petite alzane avec sa grosse liste. Et à partir de ce moment-là, j'ai eu vraiment le flash pour la jument. Et je l'ai considérée comme la mienne. Et c'est vrai que j'ai tout fait son parcours. Je l'ai démarré, je l'ai même débourré, alors que ce n'est pas du tout mon job. Normalement, c'est celui de Paul. Et voilà, ça a été vraiment un coup de cœur.
- Speaker #0
Déjà, à ce moment-là, tu avais un feeling particulier avec elle qui fait que tu t'es intéressée à elle. Mais peut-être que tu n'imaginais pas forcément que ça allait être une championne ou une jument avec... un potentiel aussi important ?
- Speaker #1
Non, pas du tout. J'ai vraiment flashé physiquement. J'adore les alezans. En plus, elle a une belle liste, très, très atypique. Et puis, elle a un super caractère. Elle est vraiment très indépendante. Elle fait sa vie. Elle ne se soucie pas beaucoup des autres. Et c'est vrai qu'elle attire un peu l'œil dans un parc. Au début, déjà, je ne connaissais pas ses origines. Elle a des origines quand même qui sont vraiment, vraiment très, très chouettes. Ce n'est pas énormément répandu, mais déjà, elle est très bien née. Quand je l'ai rencontrée, je ne le savais pas. C'est donc une arose de Maloute. Sa maman, c'est Gésara Despien, par Zadie Despien. Elle est issue en lignée maternelle de Sbah Hani, qu'on a plus à présenter. Paul avait acquis cette jument, Jesara d'Espiens, par l'intermédiaire de Jean de Chatillon. C'est-à-dire que Jean lui avait confié la jument, qui était pleine à ce moment-là, d'Arohz de Maloute. De ce croisement est né Chassagne de Sommant. Et quand Paul a vu Chassagne de Sommant naître chez lui, il a eu un coup de cœur pour le cheval. Il a dit, je voudrais refaire le même. Et Chassagne de Sommant, par la suite, a été exportée aux UAE. Et il a fait deuxième de la course Sh. Mohamed Cup. En plus, c'est un cheval qui a très bien fonctionné. Et de ça est né D'Arohz Rouge.
- Speaker #0
Au niveau déjà de la génétique et du modèle, Paul savait qu'à priori, D'Arohz Rouge du Val serait quand même assez bien née et bien faite.
- Speaker #1
C'est vrai qu'elle est bien née. De là, imaginez qu'elle allait un jour porter les couleurs de la France et aussi bien les représenter. Bon, ça, on ne peut pas le savoir, ça, c'est sûr.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Du coup, c'est une jument que tu as gardée. Aujourd'hui, elle a 12 ans. Mais est-ce que c'était une volonté de la garder et pas de la vendre ? Parce qu'aujourd'hui, c'est votre métier d'élever et de valoriser des chevaux. et on sait que ben La seule manière de gagner de l'argent en endurance, c'est de vendre les chevaux. Mais du coup, toi, est-ce que c'était une volonté de ta part de la garder ?
- Speaker #1
Oui, depuis le début, il a été convenu. Paul, il a été super. Il a dit "d'accord, si tu l'aimes, on la garde". C'est vrai qu'elle a beaucoup attiré l'œil au début des différents courtiers. Puis, au fur et à mesure des années des courses, ils se sont tous résignés. Ils ont bien compris qu'elle resterait à la maison, qu'elle ne bougerait pas de là. Et voilà, c'est pour ça que... C'est vrai que c'est énormément de concessions et d'efforts pour se permettre de garder un cheval de cette qualité. On ne peut pas se permettre de le faire avec tous. Sûrement que d'autres chevaux, s'ils étaient restés en France et avaient été bien exploités par des professionnels. On est obligé par la contrainte professionnelle de se séparer de certains. Mais c'est vrai qu'avec D'Arohz, on a eu la chance et on a fait le choix de la garder. Ne serait-ce qu'aussi pour l'élevage. D'ailleurs, elle a un poulain. Avant de démarrer, Paul voulait justement pouvoir bien conserver les origines. On ne savait pas de quoi l'avenir serait fait. Il avait décidé de la mettre à la reproduction à LAKSHMI Font Noir qui était arrivé chez mon papa pour la saison de monte. Il avait beaucoup aimé le cheval et ça a donné en Rouge et Noir.
- Speaker #0
En rouge et noir, c'est un étalon que vous avez encore et que vous exploitez pour la reproduction. Il y a une volonté de garder ses origines, mais est-ce que déjà à ce moment-là, vous aviez vu que D'Arohz Rouge avait un petit quelque chose qu'elle pourrait éventuellement transmettre ?
- Speaker #1
On a surtout beaucoup réfléchi comme éleveur à chercher vraiment cette lignée parce qu'elle est vraiment issue d'une très bonne lignée maternelle. Et puis, oui, c'est vrai que moi, j'ai toujours senti quelque chose de particulier. Et tout mon entourage pourrait te le dire. C'est vrai que j'ai énormément répété depuis le début D'Arohz Rouge ceci, D'Arohz Rouge cela. Voilà, depuis le début, je ne m'attendais pas forcément qu'elle me donne autant. Mais c'est vrai que j'ai vraiment eu tout simplement un vrai coup de cœur pour cette fumée.
- Speaker #0
OK, et une très bonne intuition, manifestement. Super. On va rentrer dans le vif du sujet de cette course de ce championnat d'Europe à Castiglione del Lago en Italie. Pour commencer, est-ce que tu peux nous raconter comment ça s'est passé quand vous êtes arrivés sur le site ? Vous êtes arrivés à peu près une semaine avant, je crois.
- Speaker #1
On s'était donné rendez-vous avec les différents membres de l'équipe de France mardi sur le site (la course était le Samedi). Comme on venait tous d'endroits un petit peu différents, chacun se débrouillait un petit peu pour faire son étape le lundi soir. Certains se sont retrouvés à Nice et puis nous, on a fait la première étape. directement en Italie. Donc, on s'est retrouvés mardi, on a ouvert le camion et on a crevé de chaud. Et là, on s'est dit qu'on allait vraiment s'attaquer à quelque chose de compliqué. Donc, toute la semaine a été orientée autour de ça, vraiment préserver les chevaux de cette chaleur, à la fois les acclimater et à la fois les préserver parce qu'on sait que c'est vraiment un facteur qui complique la performance.
- Speaker #0
Bien sûr. Quand tu dis les préserver, du coup, c'était surtout les maintenir à l'ombre, j'imagine, les rafraîchir.
- Speaker #1
Voilà, les assistants ont été vraiment incroyables tout au long de la semaine. C'est-à-dire que l'équipe de France, les cavaliers ont eu la chance d'être épargnés et très protégés. Ça, c'est une volonté du staff, d'ailleurs, que je remercie parce que j'ai, je pense, vraiment senti la différence. Ils nous ont protégés dans la journée, on est restés un peu plus au frais et ce sont les assistants qui ont géré nos chevaux. De déléguer, d'autant déléguer, c'est la première fois que ça m'arrivait et je pense que c'est quelque chose qui permet vraiment, vraiment d'être... au top le jour de la course. Et les assistants s'en sont occupés, les ont rafraîchis, maintenus à l'ombre le plus possible. Mais il faut savoir que les écuries sur le site, je crois entre 11h30 et 15h30, on n'avait pas le droit de sortir les chevaux de l'enceinte des box. Et dans l'enceinte des box, il y avait une petite herbe rase, pas d'air, rien du tout. En plus, les box des Français étaient orientés soleil. Ça, c'était vraiment pas évident à gérer. Donc, je remercie du fond du cœur toute l'équipe d'assistance qui nous a à qui on a pu déléguer toute cette partie-là. Évidemment, ils ont très bien fait, puisqu'en tout cas, ma jument, elle a bien supporté la chaleur.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Mais pourquoi est-ce que vous ne pouviez pas sortir les chevaux entre 11h et 15h ? Il y avait une raison particulière ?
- Speaker #1
Non. Pour ne pas critiquer l'organisation, il y a beaucoup de choses qui nous ont surpris tous tout au long de la semaine, qui étaient un petit peu contradictoires avec toute cette notion de bien-être et qu'il y a que l'on recherche à obtenir. et vraiment... à optimiser surtout. Il y avait des choses comme ça. Par exemple, l'organisation n'a pas souhaité glacer les bacs de la Fast Line. Donc, c'était le travail de chacun et de chaque équipe. Sous 35 degrés, ça paraît quand même assez curieux. Et d'autant plus qu'on ne pouvait plus racheter de glace, finalement, le jour de la course. Alors qu'ils nous avaient maintenu les jours précédents qu'il y aurait suffisamment de glace. Et arrivé le moment donné, il n'y en avait plus assez. Donc, quand tu arrives au kilomètres, 120 et 140, et qu'on te dit, il faut économiser la glace, c'est vrai que ça complique beaucoup la chose.
- Speaker #0
Oui, on a vu des magnifiques images de ce site. Ça avait l'air super beau. Le travail même de communication, de médiatisation de l'événement était assez beau comme rendu. Mais effectivement, a priori, pour vous cavaliers, assistants et les chevaux, il y avait quelques couacs en tout cas en termes de gestion de l'eau notamment. Et effectivement, je pense qu'aujourd'hui, l'un des axes principaux de chaque compétition devrait être préserver les chevaux, assurer leur bien-être. Et donc oui, il y avait quelques soucis quoi.
- Speaker #1
Oui, arrivé kilomètre 120, le groupe de tête, où j'étais encore avec mes collègues Julia et Mélo, on est rentrés quasiment en même temps dans l'aire vétérinaire, sauf que là, il n'y avait pas de vétérinaire disponible. Donc, on a attendu plein cagnard. On a essayé de glisser les chevaux sous l'ombre de la tente des vétérinaires, des endroits où il n'y avait même pas de chevaux. Et on s'est fait chasser, disant que non. Donc, là, Jean-Michel Grimal a un petit peu tapé du poing sur la table. Je le remercie parce qu'il a dit là, on marche sur la tête, on est kilomètre 120, le groupe de tête n'a pas de véto pour voir les chevaux. Et d'ailleurs, ça a énormément pénalisé Julia parce qu'elle a pris un second passage. Ça a dû réchauffer le fait d'être plein soleil à attendre pendant des minutes. Et c'est ce qui lui a valu son double passage à ce moment-là.
- Speaker #0
Ok, on va revenir sur le déroulé de la course. Juste pour revenir, tu nous expliques que vous étiez super entourée. par le staff de l'équipe de France. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu qui était autour de vous ? Il y avait donc le sélectionneur Jean-Michel Grimal, j'imagine, le vétérinaire. Explique-nous.
- Speaker #1
Voilà, il y avait Jean-Mi, le sélectionneur, Christophe Pellissier, le vétérinaire, qui a été vraiment extraordinaire toute la semaine et qui nous a beaucoup rassurés, et surtout le soir de la course, il a été vraiment très présent pour nous. Il y avait Clémentine, la nouvelle DTN, une femme dans le staff, c'était génial. Jérémy Jecker, le maréchal qui pareil a réussi en ce qui concerne ma jument, c'est Paul qui l'a fait mais du coup il a pu se décharger de ça le jour de la course et c'est vrai que pour changer les clous et tout, c'est vraiment très appréciable
- Speaker #0
D'accord, et vous avez changé des clous sur les fers qui peut-être avaient pris un coup pendant la course, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui voilà, nous on était ferrés en acier et c'est vrai qu'on n'a pas eu besoin de changer la ferrure, simplement de changer quelques clous au fur et à mesure de la journée
- Speaker #0
Ok, ça marche. Petite pause dans cet épisode pour vous parler du salon Endurance Summit, les rencontres de l'endurance. C'est un tout nouvel événement 100% dédié à notre discipline, avec au programme des conférences, une présentation des talents et de leur production, une vente de chevaux, ainsi qu'un salon professionnel. Le tout pensé pour favoriser les échanges entre passionnés. La billetterie et les inscriptions pour les chevaux ouvriront le 12 août prochain. En attendant, suivez-nous sur Facebook ou Instagram pour ne rien manquer. Et maintenant... Retour à notre conversation avec France Paul. Le départ de la course a été donné à 6h du matin.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Ça fait partie justement des choses qui leur étaient appréciables de modifier. On aurait pu partir une heure plus tôt, ça aurait protégé un peu nos chevaux une heure de plus.
- Speaker #0
Pour bénéficier d'un peu plus de fraîcheur, j'imagine. Assez rapidement, il y a un premier groupe de têtes qui se forme, donc les cavaliers français, les trois cavaliers espagnols, si je ne me trompe pas, Maria Alvarez Ponto, Gilles Bérenguer, Juma. Et il y a aussi Sabrina Arnold, Marichke Visserre, bien sûr, et je crois une Italienne de plus. Est-ce que tu peux nous raconter comment s'organise ce groupe ? Qu'est-ce que vous dites entre vous ? Qui c'est qui mène ?
- Speaker #1
Donc, on avait déjà travaillé entre nous toute la semaine pour essayer de trouver la meilleure organisation entre nous au départ, pour que chaque cheval soit le plus relâché possible et qu'on puisse travailler tous ensemble. Donc, il avait été décidé... que Melo parte devant. Une fois qu'elle avait choisi qu'elle prenait Caïs parce qu'elle avait le choix entre prendre Caïs et Yala. Une fois qu'elle a choisi de prendre Caïs, il était convenu qu'elle parte devant. Elle a quand même beaucoup d'expérience en championnat et puis son cheval est relativement gérable. On avait mis D'Arohz Rouge derrière parce que DArohz Rouge est aussi relativement sympa. Donc, s'il fallait faire tampon pour lâcher les Espagnols si ça allait trop vite ou autre, on avait prévu de mettre Darose Rouge devant. Et Philippe s'était glissé derrière moi parce que Biwaka était calme quand il était derrière D'Arohz Rouge. Ensuite, c'était Fazay et Chiara. On a passé la semaine à s'organiser pour savoir comment optimiser ce départ pour tous les chevaux. Le matin, on s'est échauffés dans cet ordre-là et on est partis. Les espagnols se sont révélés un peu plus agressifs que nous, donc ils se sont mis devant. On a suivi le train.
- Speaker #0
Votre objectif, c'était de ne pas lâcher la tête, c'est ça ?
- Speaker #1
L'objectif, c'était vraiment de faire une course d'équipe. en restant raisonnable. Comme le train n'était pas démesuré, on est tous restés ensemble et on a bien pu suivre la tête parce que l'objectif de la fédération reste quand même le résultat par équipe. Après, ça s'est dessiné également en individuel, mais comme ça se faisait finalement, on a suivi, personne ne souffrait de la vitesse. En discutant entre nous, on a estimé qu'on était quand même plutôt bien là où on était.
- Speaker #0
Ok. pendant la course tu nous as écrit quelques messages d'ailleurs merci d'avoir fait le temps d'envoyer un petit message whatsapp pour dire comment ça allait et tu nous as dit que vous souffriez de la chaleur raconte nous comment se passe la course Merci.
- Speaker #1
C'est vrai qu'il s'est mis à faire chaud très vite. La première boucle faisait 39 kilomètres, c'était la plus vallonnée, il y avait des vrais bosses. Il y avait des pauses qui s'imposaient, heureusement pour les chevaux. Sur la deuxième boucle, c'était sensiblement le même parcours avec de nouveau des belles bosses. Mais celle qui nous a le plus surpris, du moins moi, celle qui m'a le plus surpris, c'est la quatrième étape où il y avait de nouveau des grands hauts murs. à passer et là, quand on repassait au pas, c'était impressionnant la vague de chaleur que l'on prenait. C'était étouffant. L'herbe était très rase et brûlée. On était dans les chamblées, il n'y avait pas du tout d'air. C'était vraiment étouffant. Pour vous dire, on s'est tous arrêtés à tous les water points et même sur la dernière boucle, on s'est arrêtés pour faire boire nos chevaux. Par contre, c'est vrai qu'entre cavaliers, peu importe la nationalité, on avait l'air tous d'accord qu'il fallait qu'on fasse attention à nos chevaux On avait tous très peur de leur faire mal, étant donné le sol qui était vraiment difficile, très dur aux pieds, ça vibrait beaucoup dans les membres, et puis cette chaleur étouffante tout au long de la journée.
- Speaker #0
Donc vous étiez quand même tous dans la compétition, vous vous regardiez j'imagine quand même tous en vue de faire un podium, mais vous étiez d'accord sur le fait que la priorité c'est que les chevaux puissent être rafraîchis suffisamment, autant qu'ils le pouvaient.
- Speaker #1
Oui, tout le monde a joué le jeu. C'est vrai que dès qu'on arrivait au point d'assistance, tout le monde repassait au pas dès la première boucle. On a vraiment profité des points d'assistance pour bien glacer les chevaux. L'assistance a d'ailleurs vraiment assuré des litres et des litres d'eau glacée sur les chevaux. Et tout le monde était dans cette dynamique-là. Je veux dire, on était tous d'accord avec le fait qu'il fallait qu'on fasse attention à nos chevaux. On en avait discuté entre nous. J'en avais discuté avec Sabrina tout au long de la semaine. On avait vraiment peur de faire du mal à nos chevaux. Avec Marek aussi, la veille, on en a discuté. On espérait tous que ce soit une course où on prenait soin de nos chevaux. Comme on partait un petit peu tous dans l'inconnu de la piste, et par contre, en connaissant les conditions de chaleur qu'on allait avoir, c'est vrai qu'on a fait attention à nos chevaux toute la journée.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous raconter comment D'Arohz se comporte au fil des kilomètres ?
- Speaker #1
D'Arohz, c'est une jument qui est assez atypique parce qu'elle a l'air tout le temps cuite. Pour ceux qui ne la connaissent pas, c'est un petit peu particulier. Elle était relativement à l'ordre sur les premières boucles, mais fin de quatrième boucle, Sabrina est passée devant sur les derniers kilomètres et elle a gardé franchement de l'allure. Elle était quand même un peu plus agressive que le reste de la journée parce qu'elle savait que sa jumeau récupérait bien et il commençait à être temps de faire un petit peu du tri parce qu'on était encore nombreux. Et c'est là que Darose Rouge est vraiment appréciable, c'est-à-dire que je me suis mise dernière du groupe et je me suis un tout petit peu détachée, je les ai laissées, je pouvais faire plus de récup dans les virages. À la fois, elle ne veut pas lâcher le groupe de loin, mais à la fois, elle s'écoute énormément et elle me fait confiance. Maintenant, ça fait des années, malgré tout, qu'on court ensemble. Et je suis arrivée un tout petit peu détachée à la quatrième étape et je pense que ça a permis justement de continuer de faire des beaux vêtements. Le fait qu'elle arrive à se détacher et qu'elle ne subisse pas les à-coups des autres, je pense que c'est sa plus grande force, c'est vraiment ça.
- Speaker #0
Qu'elle puisse rester indépendante du groupe, ça permet de gérer l'allure comme tu voulais. Effectivement, tu fais des vet, je crois que ton plus long temps de vêtement, c'est deux minutes, c'est quand même, malgré une chaleur, des temps de vêtements extraordinaires, donc c'était facile pour elle.
- Speaker #1
Mais c'est surtout qu'elle aurait pu rentrer depuis longtemps, à chaque vet, elle était bonne, et j'attendais. J'attendais justement que des gens rentrent parce que je ne voulais pas repartir première, parce que c'était une course vraiment très stratégique. Il y en a qui avaient un petit peu du mal à prendre des relais sur la piste. Il y a l'impression que quand on s'installait devant, personne ne voulait prendre le relais. Donc j'ai vraiment joué la course comme une course réfléchie. Je me suis retenue de prendre trop les devants pour économiser ma juvent, alors que d'habitude, en temps normal, je mène beaucoup. beaucoup. Là, j'ai essayé de l'économiser au maximum. Donc, c'est pour ça que dans l'ère de grooming, j'attendais un petit peu que certains rentrent pour pouvoir rentrer derrière. Ce qui fait que quand elles rentraient, que le vétérinaire posait la poignée, j'avais des données incroyables. J'avais 48, 51, 52. Elle s'est vraiment, au niveau métabolique, elle s'est vraiment promenée toute la journée.
- Speaker #0
Effectivement, pendant longtemps, vous êtes restés tous un gros groupe. Vous étiez une dizaine de cavaliers presque dans ce groupe de tête. Parce que tout le monde se regardait un peu en fait. J'imagine que personne ne voulait aller trop vite pour essayer de ne pas trop subir la chaleur peut-être, mais en même temps ça restait la compétition.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. J'ai adoré, moi, justement. Sur le moment, c'est un petit peu rageant, mais j'ai vraiment, avec du recul, j'ai adoré cette stratégie de course tout au long de la journée. Maria Alvarez, quand elle arrivait devant, elle passait au pas et elle était capable de marcher 100 mètres jusqu'à ce que quelqu'un la double. Elle ne prenait jamais les devants. C'était vraiment comme on peut voir les pelotons de vélo à la télé. Tout le monde se regarde dans le blanc des yeux. Personne ne prend vraiment les devants. C'était très stratégique et ça, j'ai adoré. Et c'est vrai qu'il me tardait de concourir à un championnat parce que j'avais vraiment envie de vivre ça, la stratégie de course.
- Speaker #0
Trop bien. Bon, malheureusement, à la quatrième boucle, on perd un premier Français, donc Julien et Fazay Cabirat. Et ensuite, à la cinquième boucle, retentissement, puisque Marie-Alvarez et Sabrina Arnold se font sortir pour boiterie. Je pense qu'on était tous scotchés à Yamamah et on était là genre, oh non, waouh ! Et... Mais par contre, pour nous Français, on se dit, OK, potentiellement une médaille individuelle et presque la médaille par équipe assurée. Mais il y a eu d'autres retentissements. Malheureusement, Mélodie Théolissat et Julia Montagne se vont sortir à la toute fin. J'imagine leur déception après 160 kilomètres d'un championnat d'Europe aussi difficile. est ce que tu penses que ce groupe de tête tout autant que vous étiez est ce que vous avez Peut-être un peu sous-estimé à la difficulté de cette course, de cette piste, dans ces conditions-là ?
- Speaker #1
Non, je ne pense pas qu'on l'ait sous-estimé parce qu'on était justement tous frileux. Et moi, tu vois, tout au long de la journée, j'ai eu la sensation qu'on n'allait pas très vite. J'en ai rediscuté plus tard, hier justement, avec Virginie qui me dit « Tu sais, quand on sent ça, quand on a cette impression-là, c'est que nos chevaux sont vraiment en forme » . Toute la journée, je me disais « Bon, on ne va pas très très vite, on pourrait aller plus vite » . Mais tout en ne voulant pas le faire, parce qu'on savait qu'il fallait quand même préserver nos chevaux. Donc, je ne pense pas qu'on ait sous-estimé. On a tous fait attention. Je ne pense pas que ce soit… À mon avis, c'est vraiment ce cumul de tout qui a fait qu'on a perdu deux éléments à l'arrivée. Il n'a pas manqué grand-chose. C'est tellement difficile de se faire éliminer à l'arrivée. C'est notre angoisse un petit peu à tous en tant que cavaliers. Voilà, on veut dire, l'effort, il est fourni. Et c'est vrai que c'est très, très dur. C'est vraiment dur à accepter. D'ailleurs, j'ai eu beaucoup de mal à apprécier ma deuxième place le soir. Le fait d'avoir perdu des collègues en cours de route, j'apprécie quand même moins.
- Speaker #0
Bon, vous ne déméritez pas votre deuxième place. Et effectivement, j'imagine que si vous avez travaillé toute la semaine ensemble, et encore plus le jour de la course, ça a dû être dur de...
- Speaker #1
Oui, puisque l'effort est fourni, la course est finie. C'est vrai que cette élimination à l'arrivée est très rude à accepter en tant que cavalier. Je peux être sincère et dire que les vétérinaires ont été plutôt tolérants pour une fois avec ma jument, qui n'a pas fait son plus beau trotting au final. Elle n'a trotté qu'une fois, mais elle n'était pas très brillante. Les vétérinaires ont été tolérants pour une fois, j'ai apprécié. Mais c'est vrai qu'il y a un seuil de tolérance qu'on ne peut pas non plus dépasser. et voilà
- Speaker #0
Vous arrivez sur la ligne d'arrivée magnifiquement au sprint vous êtes 4 cavaliers puis vous vous détachez devant avec Marijke Visser et cette jument Chaitana Des Chaises on voit bien qu'à un moment tu la laisses partir peut-être pour préserver Darose ou tu sens bien que tu vas peut-être pas gagner ce sprint raconte-nous comment est-ce qu'on arrive comme ça à la fin d'un championnat d'Europe
- Speaker #1
Je me suis fait le film beaucoup de fois j'ai imaginé un petit peu tous les scénarios tous les scénarios possibles. Évidemment, quand tu pars en première position sur la dernière boucle, tu as envie de gagner. Mais il faut quand même penser à tout et savoir que les autres, ils ont aussi envie de gagner, vu qu'ils sont là. Et on s'est regardé dans le plan des yeux pendant 15 bornes. On n'a vraiment pas avancé. J'ai pris les devants, mais je me mettais à trotter tout doucement. Je regardais derrière. Tout le monde était caché derrière ses lunettes. Personne ne prenait d'initiative, rien du tout. Alors, ça... tourbillonnait dans tous les sens dans ma tête en réfléchissant à ce qu'il fallait faire parce que D'Arohz Rouge, je sentais qu'elle était fraîche, qu'elle était vraiment bien dans son corps et tout, qu'elle allait pouvoir donner quelque chose. Mais de là à faire une dernière boucle à fond en prenant trop de risques sur ce sol, je pense qu'on réfléchissait tous plus ou moins comme ça. Et à 5 km de l'arrivée, Marijke, elle a déboité, elle est partie très très fort et en fait les 5 derniers kilomètres, ça longeait le lac sur une piste cyclable. Avec des virages à 90 degrés, des ponts à passer, des ponts qu'ont passé au pas, voire au trot, les boucles précédentes. Là, on les a passées. à 35 à l'heure. C'était 5 derniers kilomètres de folie. Et donc, Marijke est parti devant, Gil derrière. J'étais troisième et Mélody Théolissat était derrière moi. Et Mélody, elle m'a soutenue tout du long. Elle m'a dit, tu ne lâches rien, tu ne perds pas un mètre. Elle m'a coachée tout du long. Je pense qu'elle devait sentir qu'elle allait, elle, peut-être, avoir du mal à jouer l'individuel. Mais du coup, elle m'a donné toute son énergie pour que moi, j'y arrive. Et je la remercie parce qu'on passe par une phase où... On doute quand même, je veux dire, est-ce que ma jument va pouvoir faire 5 km comme ça, à l'issue de 155, déjà difficile. Et elle m'a vraiment soutenue psychologiquement pour garder, j'avais la tête fixée, j'ai suivi, j'ai suivi, j'ai suivi. Et après, on rentre sur cet immense champ qui dure 1 km. Et ma règle est partie fort, D'Arohz Rouge a déboîté, j'ai passé Gil, elle a donné ce qu'elle pouvait, je suis arrivée à côté de Chaitana, sans jamais réussir à la passer. J'ai bien vu en regardant que chez Tana, elle n'avait encore sous le pied et que moi, je commençais à être un peu au taquet. Plutôt que de pousser démesurément jusqu'à la fin, j'ai dit c'est bon, elle est meilleure que moi, c'est déjà pas mal. J'ai déroulé les 100 derniers mètres. C'était vraiment incroyable et je sens que D'Arohz Rouge, elle s'est donnée, donnée. Elle était au taquet de sa vitesse. On a lancé loin, on a fait un kilomètre à fond. C'était incroyable.
- Speaker #0
Quel sentiment on a quand on franchit la ligne d'arrivée de ces premiers championnats d'Europe ? Parce que c'est ta première sélection en équipe de France. Je sais que c'était la quatrième fois pour toi que tu tentais une sélection. Donc, j'imagine qu'il y a beaucoup de boulot, beaucoup d'espoir d'arriver là. Alors, qu'est-ce que ça fait de traverser cette ligne d'arrivée en deuxième position ?
- Speaker #1
Tu as tout qui relâche. Vraiment, c'est incroyable. et puis j'y pense Tout plein d'émotions et tout plein de choses qui te traversent la tête, tout plein de pensées. Ça va à une vitesse où tu penses à tous ces gens qui sont là, tous tes assistants qui ont bossé toute la semaine. Tu es trop content de leur offrir ça. Moi, j'étais tellement contente de leur offrir ça pour le staff et tout, pour tous mes collègues d'équipe. Et puis pour ma jument, je me suis dit, je ne me plante pas. Ça fait des années, des années que je crois en elle. Elle est vraiment là. Elle est là le jour J. Et le staff de l'Equipe de France, je pense qu'il commence à en avoir marre de moi. Ça fait quatre fois que j'essaie les sélections, que j'insiste. que je me fâche, que je leur dis vous êtes chiants, je vous dis qu'elle est bonne, que ceci, que cela. Et je reviens parce que c'est quand même des gens que j'apprécie énormément et que j'avais vraiment envie de vivre un championnat. J'ai eu la chance d'en vivre en athlétisme en fait quand j'étais plus jeune. J'ai eu plusieurs sélections en équipe de France en athlète, mais jamais de médaille internationale. Alors là, je ressens vraiment ça comme une consécration. C'était vraiment mon objectif de réussir à porter les couleurs de la France dans un autre sport. Je me dis ça, c'est un super défi. Et les porter de cette manière, ma jument, ça m'a bluffée. Et quand on franchit cette ligne, tu as tout ça qui te submerge. Et c'est vraiment... Tu vois, ça me monte encore les émotions.
- Speaker #0
Bravo, franchement, bravo. J'imagine que c'est tellement d'années de travail et de patience aussi pour en arriver là.
- Speaker #1
De persévérance, parce que c'est vrai que j'ai reçu un message très sympa de Christophe Pélissier, après, qui m'a dit qu'il était quand même... assez impressionnée par ma détermination parce que j'ai vécu des vraies déceptions en n'étant pas sélectionnée trois fois consécutives alors que je croyais beaucoup en ma jument. Peut-être qu'ils ont eu raison que finalement de faire ça, ça lui a permis d'être plus forte. Elle a couru Montcuq, elle a couru Flora, qu'elle a fait des courses difficiles qui l'ont peut-être rendue encore plus forte. Ce qui fait que le jour où elle porte les couleurs, elle fait vice-championne d'Europe. Peut-être, je ne sais pas. Et puis, on ne le saura jamais, mais toujours est-il que... Je suis ravie d'avoir cru en elle et puis je suis ravie qu'on ait tous cru en elle, mon entourage. Parce qu'il faut savoir que je ne partais pas particulièrement aidée. Je ne sais pas si tu as eu des petits échos de ça, mais je me suis blessée il y a bientôt trois semaines. Il y a trois semaines à Barroca. Je me suis fait une entorse grave de la cheville avec plein de petites choses de cassées dedans. Et donc, c'est Paul, mon chéri, qui a assuré les 15 derniers jours d'entraînement de la jument et qui m'a dit « Mais comment tu fais pour là ? » monter !
- Speaker #0
Tu dois être un peu cassé et tu dois avoir un peu mal partout d'avoir compensé pendant 160 kilomètres.
- Speaker #1
C'est ça. C'est ça. Et on n'a pas suffisamment parlé, je ne sais pas si tu pourras glisser ça dans ton interview, mais je voudrais vraiment remercier Paul à 10 000% parce qu'il faut savoir que c'est lui l'éleveur de ces juments, c'est lui qui l'a entraîné les 15 derniers jours puisque moi je n'étais pas en capacité de le faire. C'est lui qui l'a ferré. Et c'est vraiment du homemade à 10 000 %.
- Speaker #0
Et ça marche.
- Speaker #1
Et ça a marché.
- Speaker #0
Bravo. Et en plus, donc Paul, ton conjoint qui était... réserviste avec aussi un cheval de la maison, si je ne me trompe pas.
- Speaker #1
Voilà, c'était vraiment incroyable de se dire que dans les six chevaux retenus par le staff, il y avait deux juments nées à la maison.
- Speaker #0
De juments qui ont vécu la neige de chez nous, qui ont vécu les 40 degrés de l'été. C'est vraiment incroyable. Et puis, comme je te disais, il y a une petite anecdote. Je ne sais pas si tu en as entendu parler, du coup. Cheytana Deschèzes, qui est donc née chez Bertrand Capitaine, à qui on pense très fort, et Muriel Judic, a été achetée par Paul à six mois. Et elle a grandi avec D'Arohz Rouge. Elles ont grandi ensemble chez nous. C'est incroyable. Donc, c'est pour ça que... Le message que j'ai fait à Marijke le soir, je lui ai dit « Je voulais bien me faire battre, mais que par toi ! »
- Speaker #1
Oui, ça doit être un sentiment particulier de faire ce sprint final des championnats d'Europe avec une jugement que potentiellement tu as travaillé et vu grandir aussi il y a des années, mais quand même !
- Speaker #0
C'est incroyable de se dire ça, vraiment. Je me rappelle d'une petite, de ma sœur qui l'appelait « bonbonne » parce que c'était une petite grosse. Et on l'a démarré on l'a démarré deux mois avant Uzès, elle gagne Uzès avec Paul elle m'a fait tomber c'était une chipie et puis en Anzac il a eu un coup de cœur pour cette jument vraiment il a eu l'œil il l'a vu à 5 ans il a eu un coup de cœur pour elle il l'a acheté ce jour-là et il l'a optimisé pas de meilleure façon en mettant une cavalière comme Marijke sur son dos et puis lui il a réussi à vraiment à l'emmener au plus haut niveau tout en la préservant puisqu'elle a 13 ans maintenant. Et c'était vraiment incroyable de se dire ça. Les jumeaux, ils ont grandi ensemble. C'est vraiment quelque chose.
- Speaker #1
Bravo. Elle a été aussi probablement très bien travaillée jeune pour arriver à ce niveau-là en si bel état. Génial. Franchement, est-ce que tu as un petit mot de la fin à rajouter ?
- Speaker #0
Un petit mot de la fin ? Je souhaiterais remercier vraiment beaucoup tous mes coéquipiers d'équipe. Pour cette première expérience, on a vraiment connu la difficulté parce que c'était vraiment une course qui nous a fait réfléchir, qui nous a fait nous remettre en question. Ils ont tous été là, la communication a été vraiment fluide. Et moi, c'était ce dont je rêvais, pouvoir communiquer avec eux, pouvoir profiter de toutes leurs expériences parce que j'avais la chance d'être avec quand même quatre collègues très expérimentés. Et le staff a été là pour nous. Et vraiment, je savoure cette première sélection. Et je les remercie tous beaucoup pour le soutien tout au long de la semaine.
- Speaker #1
Magnifique. Maintenant, c'est le temps de se reposer pour D'Arohz et pour toi aussi, de te soigner, j'imagine. Donc voilà, savourez bien, profitez bien. Et encore merci de nous avoir fait vivre une si belle course en Italie.
- Speaker #0
Merci Hélène.
- Speaker #1
Et voilà, vous êtes arrivés à la fin de cet épisode. C'est un nouveau format, un peu plus court que les formats portrait que vous avez l'habitude d'entendre, mais j'avoue, j'avais vraiment envie d'avoir le retour de France Paul et je pense que je n'étais pas la seule à vouloir l'écouter nous parler de ce championnat d'Europe. Pour le mot de la fin, je voudrais vous rappeler que vous attendrez le samedi 13 décembre à l'Hippodrome de Toulouse pour le salon Endurance Summit. Ce sera une grande fête de l'endurance et j'espère vous y voir. Je vous dis à très bientôt dans un... prochain épisode de podcast ou sur une course d'endurance.