Description
Chaque vendredi à 16h30 sur Radio Shalom, une grande émission de pensée juive et de Torah. Cette semaine, Paracha Devarim.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Chaque vendredi à 16h30 sur Radio Shalom, une grande émission de pensée juive et de Torah. Cette semaine, Paracha Devarim.
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Transcription
Et on retrouve tout de suite Kabbalat Shabbat, une émission qui vous est présentée par Bernard Aboif.
Et nous sommes en ligne avec Ravelli Lemel. Ravelli Lemel, bonsoir et Shabbat shalom.
Bonsoir et Shabbat shalom.
Alors, Ravelli Lemel, on va, comme chaque vendredi soir, poursuivre notre étude de la paracha, ce passage que nous lisons dans nos communautés chaque semaine. On arrive à Devarim, c'est un beau livre, mais c'est la première paracha de ce très beau livre qui s'appelle Devarim. Et ici, il y a quelque chose de très émouvant parce que c'est le discours de départ de Moshe Rabbeinu. C'est la dernière fois où il s'adresse aux juifs, il leur fait des remontrances, c'est très émouvant. Et il y a plein de détails qui... qui surprennent nos maîtres. Par exemple, on nous donne des détails géographiques. Par exemple, on commence à évoquer le fait où il sera inhumé. On ne peut pas savoir où c'est, c'est volontaire. On ne doit pas savoir, mais on a des indications. Et c'est sur ça que vous voulez intervenir ce soir. Ravelli le met.
Exact, alors en effet on commence Dvarim, on ne va pas ici déjà parler de son lieu d'inhumation, mais comme vous l'avez parfaitement dit, on démarre le livre de Dvarim avec ses dernières paroles que Moshe va adresser au peuple, et puis le livre de Dvarim va aussi parler du départ de Moshe, va nous parler aussi du lieu dans lequel il est inhumé, qu'on connaît sans connaître. C'est très curieux, pourquoi est-ce que la Torah a-t-elle besoin de nous donner tous ces éléments ? Alors tout d'abord... Et là, à Dvarim, à Cherdiber, Moshé, El-Benei, Israël, il y a une caractéristique très particulière dans le livre de Dvarim. C'est qu'au fond, Moshé parle au peuple d'Israël. Et d'ailleurs, on discute dans le Talmud pour savoir, mais c'est Moshé de lui-même qui dit tout ça, ou ce cinquième livre est d'inspiration divine aussi. Et on arrive à la conclusion, en tout cas, c'est comme ça que le développe le Degon de Vilna, c'est que... Moshe va dire des choses au peuple d'Israël, mais la manière dont ça va être dit, ça c'est Dieu qui le lui dicte. En tout état de cause, il est là et il leur parle. Il leur parle et il leur fait des recommandations. Et ce qui est très intéressant, c'est que le point de départ de ces recommandations, eh bien, on y voit une forme d'allusion à travers un midrash très intéressant. Ele ha-devarim Voici les paroles Et si vous prenez le mot ele qui veut dire voici Eh bien, vous avez la valeur numérique de 36. Et puis après, dévarime les paroles, donc c'est un pluriel. Alors le minimum du pluriel, c'est 2. Donc 36 et 2, ça fait 38. Et puis, ha, dévarime les paroles, pronom défini. Et là, dit le Midrash, ça fait un de plus, ça fait 39. Et vous savez que le Midrash, il ne joue pas comme cela. Il dit, en effet, ça fait allusion aux 39 travaux interdits du Shabbat, comme si au fond, Moshe, quand il commence à parler au peuple d'Israël, il leur dit, vous savez... Au fond, l'enjeu, ça va être le Shabbat, ces 39 travaux interdits qui symbolisent en effet la notion de menoukha, la notion de calme, de repos, de sérénité, de finalité. Eh bien, c'est là où d'abord vous devez réaliser que tout va se jouer, parce que la terre d'Israël, c'est le lieu dans lequel en effet le peuple juif va devoir à un moment se retrouver dans la sérénité, dans le calme pour servir le créateur de l'univers qui préfigure à terme le holamaba, le monde à venir. Intéressant de voir que... Justement, on commence par des allusions. Et ce qui est extraordinaire, c'est que c'est là où, en effet, on commence à nous dire, voilà, sachez la dimension fondamentale et absolue du Shabbat, non seulement dans son respect, mais dans tout ce qu'il symbolise, c'est-à-dire un monde dans lequel, eh bien, la finalité, ce n'est pas nous-mêmes, mais c'est avant tout le projet qu'on doit y mener et que toutes nos actions ne sont là que pour pouvoir remplir la mission qui est la nôtre. Et donc, dès lors qu'elles doivent, eh bien... On doit s'arrêter de produire, on s'arrête de produire et on se retourne vers l'essentiel. Ça c'est le point de départ. Et puis après, le texte nous dit, voici les paroles qu'il adresse. Dans le désert, Barava, Molsouf, Ben Paran ou Bentofel, plein d'indications géographiques. Et Rachid sur place s'arrête évidemment et dit, très curieux, mais toutes ces indications géographiques ne correspondent pas à des lieux que l'on connaît. Et Rachid veut nous dire, oui en effet, on ne parle pas ici de lieux géographiques, mais on parle ici de mots qui font allusion à des étapes. dans lequel le peuple d'Israël malheureusement a dysfonctionné. Un exemple, un des lieux qui sont cités, c'est Dizahav. Et d'Izahav peut se traduire par Day Zahav c'est-à-dire beaucoup d'or, trop d'or Ça fait allusion au veau d'or, mais qui quelque part nous ouvre à cette faute que le peuple d'Israël va commettre, parce que justement, il y a de l'or. C'est-à-dire, pour nous, ça veut dire que dès le moment où l'individu pense qu'il possède de l'or, donc un métaux précieux, dès le moment où il pense qu'il maîtrise tout, dès le moment où il pense qu'il est totalement indépendant, il se débarrasse du créateur. Intéressant de voir que justement, dans ces paroles que Moshe adresse au peuple d'Israël, et le livre de Devarim en est le début, eh bien on parle au début par allusion. Pourquoi ? Parce qu'il faut chercher à découvrir, parce qu'il faut chercher à comprendre, parce qu'il faut aller un petit peu dans l'au-delà des mots, parce que dès le moment où vous faites l'effort de comprendre qu'est-ce qu'on est véritablement en train de vous dire, alors dans ce cas-là vous vous appropriez le message. Par contre si le discours est très binaire, on a entendu et puis on passe à autre chose. Et donc, il y a aussi ici comme une forme d'indication sur la manière dont le peuple d'Israël va devoir appréhender son futur, c'est-à-dire s'inscrire dans un monde dans lequel il va devoir chercher à comprendre ce qui se passe, ne pas voir une lecture basique des événements ou des textes, mais chercher à les décrypter, chercher à percevoir ce qu'on est en train de lui dire, j'ai presque envie de dire, c'est l'au-delà du mot. Et c'est ça au fond. que Moshe peut-être veut aussi dire au peuple d'Israël. Sachez que c'est cet état d'esprit-là que vous allez devoir transporter dans toute votre histoire. Et d'ailleurs, c'est un petit peu cette singularité, cette particularité du peuple juif, qui est d'interroger les événements, qui est d'interroger le texte, qui est de chercher à comprendre, de ne pas être dans une lecture basique et binaire des choses, mais aller un tout petit peu plus loin. Et alors, ce qui est très intéressant, c'est que justement, Moshe va disparaître. C'est-à-dire, lorsque... On va se retrouver à la fin de son existence, et bien on va retrouver exactement la même chose, puisque la Torah nous dit que lorsqu'un moshé disparaît, alors on l'enterre dans un endroit, on ne sait pas où il va être enterré, mais on l'enterre dans un endroit qui est moule, bête, peu hors. On nous donne une indication géographique qui est moule en face de bête, peu hors, de la maison de peu hors. Et peu hors c'est quoi ? C'est cette divinité dans laquelle le peuple d'Israël s'est laissé entraîner et qui est véritablement une divinité horrible. Ils ont fait, on se rappelle dans le désert, ils ont à un moment chuté dans cet avocat d'Azara, dans ce culte idolâtre. Et peu hors, c'est faire ces excréments devant l'idole. Donc c'est l'horreur, c'est vraiment horrible, c'est nul, absolu. Et on dit, ben Moshe, il est enterré en face. Alors qu'est-ce qu'on est en train de nous dire là ? De nouveau, la fin de l'histoire, on nous fait de nouveau une allusion. Alors soit on dit, bon, on nous indique, mais on réfléchit, on dit, mais qu'est-ce que la Torah est en train de nous dire ici ? Pehor, c'est les mêmes lettres que le mot Horef. Horef, c'est quoi ? C'est la nuque. La nuque, c'est tourner le dos. La nuque, c'est quelque chose qui ne vous permet pas d'identifier la personne, parce qu'on identifie quelqu'un à travers son visage. La nuque, c'est l'absence de singularité. Et justement, on dit que Moshe, il est en face de Beth Pehor. C'est-à-dire que justement, tout le message de Moshe, c'est justement de rechercher la singularité, de rechercher ce qui nous permet de mieux comprendre les choses, de ne pas tourner le dos. aux enseignements de l'histoire et à tous les événements auxquels nous sommes confrontés. Et ce qui est très intéressant de voir, c'est que justement, le Peor, c'est le déni absolu du divin, c'est-à-dire même la représentation idolâtre, au fond, on crache dessus, ça ne vaut rien, c'est un concept, on en fait ce qu'on veut, alors qu'en vérité, ce n'est pas nous qui inventons les concepts pour par la suite en faire ce que l'on veut, mais ils sont là, la réalité du divin, c'est l'existence dans laquelle nous nous retrouvons toutes et tous, et c'est... comme cela en vérité que le peuple d'Israël va avancer dans l'histoire. Et je trouve très intéressant de voir que dans ces dernières paroles que Moshe va adresser au peuple d'Israël, au début comme à la fin, on se retrouve avec cette nécessité d'aller chercher à comprendre, d'aller chercher à interroger, d'aller chercher à comprendre, de véritablement décrypter le texte. Et lorsque Moshe part, c'est la même chose, on nous rappelle au fond ces fondamentaux-là. que le peuple d'Israël, justement, il est en face du Peor. Et on rappelle que le début, justement, de cette parole, c'est, rappelez-vous de l'importance du Shabbat, le Shabbat qui est le témoignage qu'il y a un créateur de l'univers, que le créateur de l'univers nous sort d'Égypte et qu'à ce moment-là, nous assumons pleinement, totalement et absolument notre responsabilité en tant que clade d'Israël.
Aveli Lemel, j'avais entendu une fois, je ne sais pas où, peut-être que... que Moïse, Moshé dit à Dieu, il lui dit Mais quoi, il n'y a personne à mon enterrement ? Alors Dieu lui dit Moi, je viendrai. Et Moshé lui dit, mais tu viens à l'enterrement de tous les tzadikim ? Et Dieu lui répond, oui, mais au tien, il n'y aura que moi. Et j'ai trouvé cet ancien image, vraiment, j'ai oublié la source, mais je trouve ça tellement beau, c'est tellement simple. Mais toi et moi, il n'y aura que moi.
On sait absolument que Moshé, il y a une relation absolument unique et particulière, puisque c'est Panim, El Panim, c'est face à face, Moshé. C'est le seul de tous les prophètes qui en... en pleine possession de ces moyens quand Dieu se révèle à lui. Et donc c'est sûr et certain qu'il y a une histoire qui est totalement différente et singulière, mais qui nous est rapportée parce que justement nous devons tendre vers cette création de lien avec le Créateur de l'univers, pas se dire c'est réservé, voilà, il y a des êtres particuliers, mais non, chacune, chacun d'entre nous, et bien peut et doit en effet tendre vers cette relation d'intimité avec le Créateur de l'univers.
Ravili Lemel, je vous remercie. Et Shabbat shalom.
Shabbat shalom.
Et nous sommes en ligne avec Rav Mordechai Piton qui est âgé à Ouzalem. Bonsoir Rav Mordechai et Shabbat Shalom. Rav Mordechai, alors vous, vous voulez intervenir sur un sujet qui est central dans la Torah, qui est la réprimande. La réprimande. Comment est-ce que ça fonctionne ? Et il se trouve d'abord déjà que tout des varim est concerné par ce sujet. On est là dans le cinquième livre qui fait un peu le résumé, le bilan de ce qui s'est passé auparavant. Il y a beaucoup de réprimande, mais c'est aussi un sujet central dans notre paracha de cette semaine.
Eh oui, mon cher Bernard, shalom aleichem, shabbat shalom à toutes et à tous. Effectivement, la paracha de varim, c'est la paracha des réprimandes. Au début, les réprimandes sont exprimées de manière allusive, mais ensuite, tout au long du Sefer Devarim, durant lequel Moshe Rabbeinu va adresser au Bnéi Israël des réprimandes, en même temps des prophéties, en même temps un rappel de la Torah, ce livre qui nous raconte ce que Moshe Rabbeinu va raconter pendant 37 jours. C'est la durée de ce livre. Là, Moshe Rabbeinu s'exprime vis-à-vis des Bnéi Israël, mais ce livre comprend des réprimandes, ce qui est de plus en plus insistant et clair, sur l'histoire des explorateurs. Il y a quand même un fait qui est intéressant, c'est qu'à plusieurs reprises, Moshe Rabbeinu rappelle que s'il ne rentre pas en Israël, c'est à cause des Bnéi Israël. Il faut un peu comprendre pourquoi, parce que tout le monde sait qu'il ne rentre pas à cause de la faute du rocher. N'est-ce pas les fameux épisodes où il aurait dû dire des livres et Torah devant le rocher, et où il a frappé le rocher. Donc, du fait que vous n'avez pas donné suffisamment d'émunas de foi aux Bnéi Israël, donc vous avez en quelque sorte biaisé. Vous êtes un petit peu passé à côté, d'une certaine manière, d'un moment clé dans l'histoire spirituelle du peuple juif. Vous avez donné beaucoup d'émunas aux Bnéi Israël avant de rentrer en Eretz Israël et vous ne l'avez pas fait. Alors, on sait que c'est pour ça que Moshé Rabbeinu ne rentre pas en Eretz Israël. Pourquoi il dit à cause de vous ? L'idée, elle est la suivante. C'est que la faute des méraglimes, la faute des explorateurs, elle est intervenue parce que les Bnéi Israël ont insisté auprès de Moshé Rabbeinu pour qu'il les... il envoie des explorateurs en Israël. Or lui, Moshé Rabbeinu ne voulait pas. Hachem ne voulait pas. Mais finalement, Moshé Rabbeinu va accepter avec l'idée que les Israéles verront la beauté de la terre, l'intérêt de rentrer en Israël. Et finalement, la suite, on la connaît. Ce n'est pas ce qui va se passer. Et finalement, d'une certaine manière, il est un petit peu mêlé, malgré lui, à cette histoire-là puisqu'il envoie des miraclements, il envoie des explorateurs. Cela dit, la question fondamentale qui se pose ici, c'est la question de la tohaha, c'est la question de la réprimande. Est-ce que c'est bien de faire des réprimandes ? Comment est-ce qu'on fait des réprimandes ? Pourquoi est-ce qu'on fait des réprimandes ? En réalité, la question fondamentale qui est posée par cette paracha, c'est celle-là. Alors, on voit que tout au long de l'histoire du peuple juif, les prophètes ont adressé des réprimandes très dures au peuple. Et là, ici, on a une première indication qui est très intéressante. On voit qu'Eliyahu Hanavi, par exemple, à un moment donné, va devoir fuir, car il est persécuté par Ahav et par Isabelle, qui ont déjà tué les prophètes d'Israël. Lui s'enfuit jusqu'au Mont Sinai et là il dit à Hachem, ton peuple a fauté, ton peuple a fauté et ils ont tué les prophètes. Et moi je suis venu devant toi. Et là on voit qu'Hachem automatiquement ordonne que Elisha devienne le prophète qui prophétisera en Israël et comme si en quelque sorte Eliyahu à la vie était entre guillemets déchu de son poste de prophète. Et l'idée est la suivante. finalement un équilibre à trouver. Les prophètes doivent réprimander, mais ils sont là pour défendre. Comment c'est possible ? Ils sont là vis-à-vis d'Ibn Israël pour défendre Hachem. défendre la Torah et donc adresser des réprimandes au peuple. Mais vis-à-vis d'Hachem, ils sont là pour défendre, inconditionnellement. Et à un moment donné, donc, Keli Yahoua Lavi va, entre guillemets, faillir à ce rôle. C'est la raison pour laquelle il ne sera pas là. Moshé Rabbeinu, ce qui donne de la valeur à ces Torahot, à ces réprimandes, c'est que c'était un défenseur inconditionnel du peuple juif. Et on a là un premier point qui est un point d'équilibre. On peut, oui, adresser des réprimandes, à condition d'être capable de voir le bien de la personne que l'on réprimande. En fait, si la réprimande qu'on adresse, elle est chargée d'amour, elle est chargée d'affection pour la personne qu'on réprimande, on sera capable de défendre cette personne-là vis-à-vis d'autres personnes. C'est finalement le point d'équilibre. Au fond, les réprimandes que Moshé Rabbein doit adresser au peuple juif sont des réprimandes qui venaient d'un amour profond, sincère, inconditionnel pour le peuple juif. Et c'est le premier point le plus fondamental. Je ne peux faire des réprimandes que si... j'aime la personne à laquelle je fais des répéments, ça veut dire que si je développe un regard positif, que si je sais m'adresser positivement à cette personne, que si je sais voir en elle à la fois ses bons côtés, en même temps son potentiel, en même temps tout ce qu'elle réalise là maintenant, je ne peux réprimander une personne, je ne peux représenter que les personnes que j'aime, c'est-à-dire vis-à-vis desquelles je développe une logique d'amour. Ce qui nous explique pourquoi si... On fait des réprimandes à un imbécile, il va nous haïr, mais si on a une vraie présence d'un quelqu'un qui est intelligent, il nous aimera. La personne intelligente est capable de voir l'amour que nous lui donnons au travers des réprimandes. Mais surtout, elle sait, elle perçoit dans nos propos, la volonté de s'associer d'une certaine manière à son chemin. Alors, c'est une clé tout à fait fondamentale, notamment dans l'éducation. On ne peut pas adresser une réprimande à un enfant si on ne l'abreuve pas de paroles positives. de paroles d'encouragement, de remerciements, de valorisation. C'est la première chose. Deuxième chose également qu'il faut savoir dans l'éducation, c'est qu'on n'adresse jamais de réprimande à un enfant au moment où il a fauté, où il fait n'importe quoi. Quand un enfant fait n'importe quoi, on le montre qu'on n'est pas content, bien sûr, mais la réprimande viendra plus tard, à un moment où on est dans une relation positive avec l'enfant et où on peut s'adresser à lui en lui disant Tu sais, ce que tu as fait, finalement, ça ne te ressemble pas. Moi, je pense que tu peux faire beaucoup mieux que ça. Mais à un moment où on s'est calmé, à un moment où on est beaucoup plus tranquille, à un moment où on est beaucoup plus aimant vis-à-vis de l'enfant. Ça, c'est un des points qu'on peut voir dans cette paracha. Le deuxième point qu'on peut voir dans cette paracha, qui est un point au moins aussi important, c'est qu'en fait, tout au long du Sefer Devarim, on le voit spécifiquement ici, en fait, Moshé Rabbeinu prépare les Bné Israël à l'entrée en Eretz Israël. Après les avoir fait sortir d'Égypte, après les avoir accompagnés pendant 40 ans dans le désert, après avoir été celui par lequel... la Torah a été transmise au peuple juif, il les prépare à entrer en Eretz Yisrael. Et on voit que tout au long de la paracha, tout au long de cette paracha, et tout au long des textes qui vont suivre la paracha la semaine prochaine, dans Vaytranan, et tout ce qui va suivre, en fait Moshé Rabbeinu va beaucoup insister sur un fait qui est un fait fondamental et qui est d'une actualité brûlante. C'est que nous n'avons aucune légitimité sur Eretz Yisrael si ça pourrait cracher à la face du bon Dieu. Aucune. aucune, aucune, aucune. Il faut le dire, il faut le répéter. Nous n'avons aucune légitimité sur ce pays si nous crachons à la face du Créateur. L'Eretz Yisrael a été donné comme ustensile. C'est un ustensile. C'est une terre qui ne nous appartient pas, elle appartient à Hachem. On n'est que locataire là-bas. Et on s'est déjà fait sortir deux fois. Et Rav Char disait en son temps qu'on pourrait s'en faire sortir une troisième fois. Pourquoi ? Parce que c'est un ustensile qui a été donné. D'abord pour accomplir les mitzvot dépendant de la terre d'Israël. Si vous regardez bien ces mitzvot, ce sont des mitzvot qui sont destinés à muscler notre emunah, notre foi, donner des prélèvements sur les champs, donner des prélèvements sur la récolte, donner aux pauvres, il y a trois prélèvements pour les pauvres, des prélèvements pour les koalim, des prélèvements pour les lévim, des prélèvements qu'on va donner au Bethabikdash, au temple. Bref, il y a toute une série de prélèvements qui sont destinés à nous rappeler que ce que nous avons, ce que nous obtenons par la culture de la terre, par notre présence sur la terre, par notre... le travail, tout ça vient d'abord et avant tout et seulement finalement d'Hachem. Et ça c'est tout à fait fondamental. Yasser Arafat en son temps avait demandé à des journalistes de Haaretz, je ne comprends pas, vous faites venir des Russes qui ne sont pas Juifs, plein de Juifs, plein de Russes qui ne sont pas Juifs, et moi vous m'empêchez de retourner sur mon village. Quand les gouvernements israéliens traitent la terre d'Israël comme une terre, comme toutes les autres terres, Et le peuple qui réside comme un peuple, comme tous les autres peuples, ils se mettent en danger. Même nos ennemis le savent, ils le comprennent. Nos ennemis savent très très bien l'importance des rêves d'Israël pendant une longue période, très très bien compris, même s'ils la contestent. Ça c'est un point qui est tout à fait fondamental et qui est d'une actualité brûlante. On a déjà vu dans Parashat Bekoukotai, à la fin du Sefer Devarim, donc du Lévitique, que la condition numéro un, c'est que l'étude de la Torah soit une valeur centrale et une valeur dynamique. En Eretz Yisrael, encore plus en Eretz Yisrael, en dehors d'Eretz Yisrael, bien sûr, parce que c'est ce qui garantit le maintien de l'identité, le maintien de la relation avec Hachem, et qui fait que les juifs ne disparaissent pas physiquement. Parce que s'il n'y a pas de Torah, il n'y a pas de judaïsme, s'il n'y a pas de judaïsme, les juifs s'assimilent et puis après il n'y a même plus de juifs, comme on l'a vu tout au long des 2000 ans d'exil qu'on vient de passer. Mais en Eretz Yisrael, c'est une condition sine qua non. Sans l'étude de la Torah, qui en valeur centrale est dynamique, on perd le droit d'habiter en Eretz Yisrael, et sans l'accomplissement d'Eretz Israël, on perd le droit d'y être. Et sans l'accomplissement des autres mitzvot, encore plus. Donc là, ici, il y a un point qui est tout à fait fondamental, c'est le lien spécifique entre la présence, le droit à la présence en Eretz Israël et l'accomplissement des mitzvot. Voilà, mes chers amis, moi j'ai envie de vous dire qu'aujourd'hui, notre génération, c'est une génération magnifique. Parce que contrairement à ce que les médias ou les politiques laissent penser, il y a tellement de gens qui font le tchouba, il y a tellement de gens qui étudient, il y a tellement de gens qui font des mitzvot, il y a tellement de gens qui sont amoureux. à la fois du peuple, à la fois de la terre, à la fois de la Torah. Il y a tellement de rapprochements, il y a tellement de spiritualité que tout ça me donne beaucoup d'espoir et je suis sûr que nous allons passer les jours que nous sommes en train de passer avec que Hachem va nous aider.
Rav Mordechai, merci. Bonsoir à vous et Jérusalem, dans la chaleur, un grand Shabbat Shalom.
Shabbat Shalom.
Shabbat Shalom.
Et nous sommes en ligne avec Ravguet. Ravguet, bonsoir et Shabbat shalom.
Bonsoir et Shabbat shalom.
Ravguet, alors vous, ce soir, vous allez nous parler de la paracha évidemment, c'est un passage obligé, mais vous avez aussi envie de partager un enseignement avec nous sur le Harizal. Alors le Harizal c'est vraiment... D'ailleurs j'ai vu quelque part que c'était l'un des personnages qui faisait l'unanimité et que c'était quelque part le seul. Après vous allez me dire si je me trompe, je ne vais pas faire la drache à votre place. Mais après les richesses... c'est le seul qui a cette unanimité bref c'est le harizal c'est celui qui nous a donné des enseignements kabbalistique et vous voulez nous parler de lui aujourd'hui parce que c'est ça il ou là exactement il est niftar le 5 av l'univers
le 5 av à l'âge de 37 38 ans avant il n'avait pas 40 ans donc je sais pas c'était 37 38 ans autour de cela il était il était donc un maître incontesté de la kabbala C'est un homme qui s'appelle en fait Rav Yitzhak Louria. Rav Yitzhak Zal Zichono Livrafa. Alors, le Rav Yitzhak Louria, effectivement, a fait l'unanimité parce qu'il a un statut particulier qu'aucun Rav au monde n'a depuis Moshe Rabbeinu. Et ce que je vous dis là, je l'ai reçu du Rav Moshe Shapira Zichono Livrafa, qui était un grand kabbaliste aussi, qui avait une vraie compréhension du Harizal, une vraie connaissance. qui a dit qu'en fait, le Harizal, il faut comprendre que les 18 derniers mois de sa vie, il a eu des révélations, donc d'Eliyahu Hanavi, ou dans son rêve, ou souvent en dormant, mais pas seulement, mais en étant en réveil aussi, des révélations absolument incroyables. Et mon maître, le Rav Moshe Japera, disait que c'était un deuxième Kabbalat à Torah, une deuxième acceptation de la Torah, une deuxième réception de la Torah, après Moshe Rabbeinu. Pour vous dire jusqu'à quel niveau c'était. C'est-à-dire que ce qu'il a révélé au monde, ce qu'on lui a révélé en 18 mois à peine, je vous rappelle qu'il n'a rien écrit. C'est son élève Raphaël Vital qui a su tout enregistrer, ce qui est absolument inhumain, parce que c'est au-delà des capacités humaines, qui a donc enregistré tout dans son cerveau, qui après l'a écrit dans plusieurs livres. Et tout ce qu'il dit, comme vous dites, c'est fait à l'unanimité. Tout le monde sait que c'est de la bouche des luanavis, que c'est des choses révélées. Et donc personne ne discute. Après, il a mis en place un certain nombre de halakho, de règles, que tout le monde ne respecte pas, ça il faut le savoir. Certains disent que tout ce que dit le Harizal, il faut le prendre au pied de la lettre et l'accomplir. D'autres disent que c'est midat rassidut, c'est-à-dire que ça correspond à une élite, des gens qui vivent à un niveau spirituel très élevé, ou qui ont une tradition familiale, qui ont reçu de leurs parents. qui sont d'une certaine communauté, souvent les chassidim. prennent beaucoup du Harizal, un certain nombre de Sfaradim aussi, et donc il y a des Shiva de Mekoubalim, etc. Donc le Harizal fait vraiment exception à tous les autres rabbinim qui ont vécu depuis Moshé Rabbeinon, du fait qu'il a reçu cette révélation incroyable pendant 18 mois, et qui a bouleversé, qui bouleverse au niveau de la tefilah, mais pas seulement, tout le judaïsme dans son ensemble. Donc je voulais juste dire ce mot-là, parce que c'est important de le citer. Cet homme qui, je vous le rappelle, est enterré à Tsfat. Dans le cimetière de Tsfat, il y a souvent des grandes iloulottes, des grands pèlerinages qui sont organisés autour de sa tombe, toute l'année d'ailleurs. Et c'est un endroit que je conseille vivement d'aller visiter pour faire des dphilotes, parce qu'on est certain qu'il est bien enterré à cet endroit-là. Et je vous rappelle qu'il a vécu au XVIe siècle et qu'il a marié un de ses enfants avec un des enfants du Rabbi Yosef Caro. qui lui aussi est l'auteur du Shukran Aruch, l'auteur de l'Alapha, donc l'Alapha, la Kabbalah, qui sont enterrés à quelques mètres l'un de l'autre, et ce sont vraiment des grands maîtres qu'il faut connaître du XVIe siècle qui ont changé le monde juif d'une façon très pérenne. Parce que le Shukran Aruch, c'est le Rav Yosef Karo, a écrit aussi un livre qui a fait référence lui aussi jusqu'à aujourd'hui. Alors, ça c'était pour parler du Harizal, maintenant je voudrais parler de la Paracha, Paracha d'Evarim. On rappelle la faute des explorateurs. On nous rappelle une phrase, Vateragnou berol ephem Ils étaient donc les béné Israël narganim Alors nargan c'est un mot un peu rare, mais c'est surtout la suite de la phrase que je voudrais après expliquer également. Besinat Hachem otanon Parce qu'Hachem nous détestait, Otianon meitris raim Nous en ressortir du pays d'Egypte. Quand on réalisait ce que ça veut dire, les Juifs disent la nuit du 9 av après le retour des explorateurs, ils disent Hachem nous a détestés Et parce qu'il nous a détestés, il a décidé de nous sortir d'Égypte pour nous livrer en pâture au roi de Kénan. On a du mal même à entendre ce que je suis en train de dire, mais c'est les versets de la Torah qui le disent. Et on parle du monde Nargan. Nargan est défini par le rabbin Oyona, un grand maître espagnol du Moyen-Âge. C'est-à-dire quoi un nargan ? Un nargan, c'est une attitude de quelqu'un qui pense que chaque fois qu'on lui fait quelque chose, c'est toujours un acte malveillant. C'est-à-dire que personne n'est bienveillant envers lui, il pense que toute chose est calculée, même lorsqu'on lui fait quelque chose de positif et a priori de très sympathique à son égard, il est toujours en train de penser qu'en fait il y a un calcul derrière et qu'on attend, etc. Cette incapacité de voir de la bienveillance autour de soi. Ça s'appelle la Narganote. Là, les Juifs ont été accompagnés dans le désert, avec les nuées, avec le puits de Myriam, avec la manne. Ils sont sortis d'Égypte d'une façon absolument extraordinaire. Et qu'est-ce qu'ils trouvent à dire ? Hachem nous déteste, et c'est pour cela qu'il nous amène ici, pour nous livrer en pâture aux géants et aux grands rois de Canaan, dont les explorateurs ont fait une description terrifiante. Cette incapacité, de voir l'autre, alors là il s'agit de Dieu, mais ça peut se faire aussi avec les hommes, d'avoir toujours le sentiment que tout le monde a des mauvaises intentions, de voir de la malveillance partout, cette incapacité de voir de la bienveillance et de l'amour, ça c'est un très grand défaut, et que nous payons très très cher, puisque nous sommes en exil parce que le deuxième temple a été détruit. Je vous rappelle que mardi, donc à partir de lundi soir et mardi, c'est un grand jour, ça s'appelle le jour de Tisha B'Av. où nous marquons la destruction du premier et du second temple, entre autres, parce qu'il y a eu d'autres choses qui se sont passées, comme par exemple l'expulsion des Juifs d'Espagne lors de 1492, tout le monde connaît bien cette date, et c'était donc l'ultimatum du départ de toute la communauté juive à expirer le jour du 9 avril. Et donc c'est encore un autre exemple, mais évidemment il y a eu d'autres, la destruction de Bétar, etc. Donc cette nuit-là, les Juifs se réunissent et pleurent parce qu'ils se disent Dieu nous déteste, Dieu ne nous aime pas Et nous, nous sommes en exil parce qu'il y a eu la destruction du second temple, il y a eu ce qu'on appelle Sinatrinam la haine gratuite.
Qu'est-ce que ça veut dire la haine gratuite ? C'est-à-dire penser que tout, c'est sûr que l'autre, il n'aime même pas, il a des intentions négatives. Incapacité de juger l'autre favorablement, de voir de la bienveillance chez l'autre. Et ça, c'est extrêmement destructeur, c'est ce qu'on appelle la haine gratuite. C'est-à-dire croire que l'autre pense à l'intention, nous regarde d'un drôle d'air, etc. Donc moi je pense qu'il y a un vrai travail à faire. Chaque fois qu'arrive Tisha B'Av, en particulier cette année, ce travail c'est justement d'essayer au contraire... de capter les sourires, la bienveillance, et essayer de chasser toutes les pensées négatives aux complotistes dans lesquels on se dit Non, celui-là, c'est sûr, il pensait, il a voulu. C'est absolument horrible de vivre comme ça. Et c'est terriblement destructeur dans un couple, et dans une famille, et dans une communauté, et d'une façon générale, lorsque nous sommes un peuple juif qui doit absolument apprendre à avoir de la bienveillance l'un vers l'autre, et de se dire que finalement, On ne veut pas tant de mal que ça, qu'il y a entre nous beaucoup plus de choses qui nous réunissent, qui nous séparent. À l'époque du second temps, il y avait des gens qui étudiaient la Torah, des différents bâtés midrashot, et chacun regardait l'autre avec méfiance et avec malveillance. Donc si on veut vraiment que le troisième bêta midrash soit reconstruit, je pense qu'on le veut cette année plus encore que toutes les autres années, il faut d'abord réparer cette chose-là. Et le Harizal, pour revenir à lui... Qu'est-ce qu'il nous a apporté ? La profondeur de la Torah, la compréhension des choses très profondes qui, jusqu'à présent, enfin jusqu'à sa venue sur terre, sa courte venue sur terre, restait très très difficile à comprendre. Hachem nous a fait ce cadeau de nous révéler des choses pour nous montrer la beauté de la Torah, la grandeur de la Torah, la profondeur de la Torah. Et qu'on se rende compte qu'Hachem nous a fait un grand cadeau en nous donnant la Torah. Et d'avoir aussi un regard bienveillant sur Hachem lorsqu'il nous demande. pendant cette période de faire un peu de restrictions en termes de plaisir jusqu'à mardi soir inclus, jusqu'à mardi soir fin de Tisha B'Av, même si ça nous coûte, mais combien la perte du troisième temple et cet éloignement que nous avons de Dieu et cette désunion, ce manque de leadership qui réunissent tout le peuple juif et dont nous sommes tous fiers, ce qui nous manque tellement, c'est des bonnes raisons, je pense, et cette année un peu plus que nos quatre autres années. de prier très fort pour la reconstruction du troisième bétamique d'âge et en faisant en œuvrant pour que les causes de la destruction du deuxième disparaissent. Donc chaque fois qu'on entend une parole négative sur l'autre et sur ses intentions de la malveillance, son contraire, disons que non, certainement il n'avait pas eu l'intention, au contraire il est bienveillant, et cette bienveillance-là que nous avons vers l'autre, eh bien que maïm panim el panim. Si on voit les autres d'une façon bienveillante, ils nous le verront aussi également. Et je sais que... Malheureusement, les médias qui souvent alimentent ce genre de choses, il faut que... c'est difficile malheureusement à se battre contre cela, mais il faudrait qu'on arrive, malgré l'importance de la démocratie qui nous donne la parole et qui nous permet de nous exprimer et de contester, de critiquer. Alors c'est vrai que la critique peut être constructive, et elle l'est souvent, mais elle est souvent aussi destructive. Donc finalement, on apprend à voir chez tous les hommes politiques, chez tous les hommes qui... parlent, qui font, toujours des idées très négatives et très destructrices. Et ce regard qui au départ est là pour nous apprendre à être un peu critiques et constructifs, devient destructeur. C'est ça sur lequel il faut un petit peu se battre. Je pense que c'est une urgence absolue vu la situation en Eretz-Israël et partout dans le monde qui exige de notre part un sursaut très rapide et très profond. Faisons disparaître la synatrinam, faisons disparaître la narganoute, cette incapacité de voir la bienveillance chez l'autre, et essayons de reconstruire lentement, peut-être même rapidement, le troisième bêta-migdash. Un très bon shabbat à tous et une reconstruction rapide du bêta-migdash, je l'espère, cette année encore.
Amen, on peut cette année bien sûr. Ravgué, je vous remercie et shabbat shalom.
Shabbat shalom.
Voilà, cette émission est à présent terminée. Excellente soirée à toutes et à tous et c'est à mon tour.
Description
Chaque vendredi à 16h30 sur Radio Shalom, une grande émission de pensée juive et de Torah. Cette semaine, Paracha Devarim.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Et on retrouve tout de suite Kabbalat Shabbat, une émission qui vous est présentée par Bernard Aboif.
Et nous sommes en ligne avec Ravelli Lemel. Ravelli Lemel, bonsoir et Shabbat shalom.
Bonsoir et Shabbat shalom.
Alors, Ravelli Lemel, on va, comme chaque vendredi soir, poursuivre notre étude de la paracha, ce passage que nous lisons dans nos communautés chaque semaine. On arrive à Devarim, c'est un beau livre, mais c'est la première paracha de ce très beau livre qui s'appelle Devarim. Et ici, il y a quelque chose de très émouvant parce que c'est le discours de départ de Moshe Rabbeinu. C'est la dernière fois où il s'adresse aux juifs, il leur fait des remontrances, c'est très émouvant. Et il y a plein de détails qui... qui surprennent nos maîtres. Par exemple, on nous donne des détails géographiques. Par exemple, on commence à évoquer le fait où il sera inhumé. On ne peut pas savoir où c'est, c'est volontaire. On ne doit pas savoir, mais on a des indications. Et c'est sur ça que vous voulez intervenir ce soir. Ravelli le met.
Exact, alors en effet on commence Dvarim, on ne va pas ici déjà parler de son lieu d'inhumation, mais comme vous l'avez parfaitement dit, on démarre le livre de Dvarim avec ses dernières paroles que Moshe va adresser au peuple, et puis le livre de Dvarim va aussi parler du départ de Moshe, va nous parler aussi du lieu dans lequel il est inhumé, qu'on connaît sans connaître. C'est très curieux, pourquoi est-ce que la Torah a-t-elle besoin de nous donner tous ces éléments ? Alors tout d'abord... Et là, à Dvarim, à Cherdiber, Moshé, El-Benei, Israël, il y a une caractéristique très particulière dans le livre de Dvarim. C'est qu'au fond, Moshé parle au peuple d'Israël. Et d'ailleurs, on discute dans le Talmud pour savoir, mais c'est Moshé de lui-même qui dit tout ça, ou ce cinquième livre est d'inspiration divine aussi. Et on arrive à la conclusion, en tout cas, c'est comme ça que le développe le Degon de Vilna, c'est que... Moshe va dire des choses au peuple d'Israël, mais la manière dont ça va être dit, ça c'est Dieu qui le lui dicte. En tout état de cause, il est là et il leur parle. Il leur parle et il leur fait des recommandations. Et ce qui est très intéressant, c'est que le point de départ de ces recommandations, eh bien, on y voit une forme d'allusion à travers un midrash très intéressant. Ele ha-devarim Voici les paroles Et si vous prenez le mot ele qui veut dire voici Eh bien, vous avez la valeur numérique de 36. Et puis après, dévarime les paroles, donc c'est un pluriel. Alors le minimum du pluriel, c'est 2. Donc 36 et 2, ça fait 38. Et puis, ha, dévarime les paroles, pronom défini. Et là, dit le Midrash, ça fait un de plus, ça fait 39. Et vous savez que le Midrash, il ne joue pas comme cela. Il dit, en effet, ça fait allusion aux 39 travaux interdits du Shabbat, comme si au fond, Moshe, quand il commence à parler au peuple d'Israël, il leur dit, vous savez... Au fond, l'enjeu, ça va être le Shabbat, ces 39 travaux interdits qui symbolisent en effet la notion de menoukha, la notion de calme, de repos, de sérénité, de finalité. Eh bien, c'est là où d'abord vous devez réaliser que tout va se jouer, parce que la terre d'Israël, c'est le lieu dans lequel en effet le peuple juif va devoir à un moment se retrouver dans la sérénité, dans le calme pour servir le créateur de l'univers qui préfigure à terme le holamaba, le monde à venir. Intéressant de voir que... Justement, on commence par des allusions. Et ce qui est extraordinaire, c'est que c'est là où, en effet, on commence à nous dire, voilà, sachez la dimension fondamentale et absolue du Shabbat, non seulement dans son respect, mais dans tout ce qu'il symbolise, c'est-à-dire un monde dans lequel, eh bien, la finalité, ce n'est pas nous-mêmes, mais c'est avant tout le projet qu'on doit y mener et que toutes nos actions ne sont là que pour pouvoir remplir la mission qui est la nôtre. Et donc, dès lors qu'elles doivent, eh bien... On doit s'arrêter de produire, on s'arrête de produire et on se retourne vers l'essentiel. Ça c'est le point de départ. Et puis après, le texte nous dit, voici les paroles qu'il adresse. Dans le désert, Barava, Molsouf, Ben Paran ou Bentofel, plein d'indications géographiques. Et Rachid sur place s'arrête évidemment et dit, très curieux, mais toutes ces indications géographiques ne correspondent pas à des lieux que l'on connaît. Et Rachid veut nous dire, oui en effet, on ne parle pas ici de lieux géographiques, mais on parle ici de mots qui font allusion à des étapes. dans lequel le peuple d'Israël malheureusement a dysfonctionné. Un exemple, un des lieux qui sont cités, c'est Dizahav. Et d'Izahav peut se traduire par Day Zahav c'est-à-dire beaucoup d'or, trop d'or Ça fait allusion au veau d'or, mais qui quelque part nous ouvre à cette faute que le peuple d'Israël va commettre, parce que justement, il y a de l'or. C'est-à-dire, pour nous, ça veut dire que dès le moment où l'individu pense qu'il possède de l'or, donc un métaux précieux, dès le moment où il pense qu'il maîtrise tout, dès le moment où il pense qu'il est totalement indépendant, il se débarrasse du créateur. Intéressant de voir que justement, dans ces paroles que Moshe adresse au peuple d'Israël, et le livre de Devarim en est le début, eh bien on parle au début par allusion. Pourquoi ? Parce qu'il faut chercher à découvrir, parce qu'il faut chercher à comprendre, parce qu'il faut aller un petit peu dans l'au-delà des mots, parce que dès le moment où vous faites l'effort de comprendre qu'est-ce qu'on est véritablement en train de vous dire, alors dans ce cas-là vous vous appropriez le message. Par contre si le discours est très binaire, on a entendu et puis on passe à autre chose. Et donc, il y a aussi ici comme une forme d'indication sur la manière dont le peuple d'Israël va devoir appréhender son futur, c'est-à-dire s'inscrire dans un monde dans lequel il va devoir chercher à comprendre ce qui se passe, ne pas voir une lecture basique des événements ou des textes, mais chercher à les décrypter, chercher à percevoir ce qu'on est en train de lui dire, j'ai presque envie de dire, c'est l'au-delà du mot. Et c'est ça au fond. que Moshe peut-être veut aussi dire au peuple d'Israël. Sachez que c'est cet état d'esprit-là que vous allez devoir transporter dans toute votre histoire. Et d'ailleurs, c'est un petit peu cette singularité, cette particularité du peuple juif, qui est d'interroger les événements, qui est d'interroger le texte, qui est de chercher à comprendre, de ne pas être dans une lecture basique et binaire des choses, mais aller un tout petit peu plus loin. Et alors, ce qui est très intéressant, c'est que justement, Moshe va disparaître. C'est-à-dire, lorsque... On va se retrouver à la fin de son existence, et bien on va retrouver exactement la même chose, puisque la Torah nous dit que lorsqu'un moshé disparaît, alors on l'enterre dans un endroit, on ne sait pas où il va être enterré, mais on l'enterre dans un endroit qui est moule, bête, peu hors. On nous donne une indication géographique qui est moule en face de bête, peu hors, de la maison de peu hors. Et peu hors c'est quoi ? C'est cette divinité dans laquelle le peuple d'Israël s'est laissé entraîner et qui est véritablement une divinité horrible. Ils ont fait, on se rappelle dans le désert, ils ont à un moment chuté dans cet avocat d'Azara, dans ce culte idolâtre. Et peu hors, c'est faire ces excréments devant l'idole. Donc c'est l'horreur, c'est vraiment horrible, c'est nul, absolu. Et on dit, ben Moshe, il est enterré en face. Alors qu'est-ce qu'on est en train de nous dire là ? De nouveau, la fin de l'histoire, on nous fait de nouveau une allusion. Alors soit on dit, bon, on nous indique, mais on réfléchit, on dit, mais qu'est-ce que la Torah est en train de nous dire ici ? Pehor, c'est les mêmes lettres que le mot Horef. Horef, c'est quoi ? C'est la nuque. La nuque, c'est tourner le dos. La nuque, c'est quelque chose qui ne vous permet pas d'identifier la personne, parce qu'on identifie quelqu'un à travers son visage. La nuque, c'est l'absence de singularité. Et justement, on dit que Moshe, il est en face de Beth Pehor. C'est-à-dire que justement, tout le message de Moshe, c'est justement de rechercher la singularité, de rechercher ce qui nous permet de mieux comprendre les choses, de ne pas tourner le dos. aux enseignements de l'histoire et à tous les événements auxquels nous sommes confrontés. Et ce qui est très intéressant de voir, c'est que justement, le Peor, c'est le déni absolu du divin, c'est-à-dire même la représentation idolâtre, au fond, on crache dessus, ça ne vaut rien, c'est un concept, on en fait ce qu'on veut, alors qu'en vérité, ce n'est pas nous qui inventons les concepts pour par la suite en faire ce que l'on veut, mais ils sont là, la réalité du divin, c'est l'existence dans laquelle nous nous retrouvons toutes et tous, et c'est... comme cela en vérité que le peuple d'Israël va avancer dans l'histoire. Et je trouve très intéressant de voir que dans ces dernières paroles que Moshe va adresser au peuple d'Israël, au début comme à la fin, on se retrouve avec cette nécessité d'aller chercher à comprendre, d'aller chercher à interroger, d'aller chercher à comprendre, de véritablement décrypter le texte. Et lorsque Moshe part, c'est la même chose, on nous rappelle au fond ces fondamentaux-là. que le peuple d'Israël, justement, il est en face du Peor. Et on rappelle que le début, justement, de cette parole, c'est, rappelez-vous de l'importance du Shabbat, le Shabbat qui est le témoignage qu'il y a un créateur de l'univers, que le créateur de l'univers nous sort d'Égypte et qu'à ce moment-là, nous assumons pleinement, totalement et absolument notre responsabilité en tant que clade d'Israël.
Aveli Lemel, j'avais entendu une fois, je ne sais pas où, peut-être que... que Moïse, Moshé dit à Dieu, il lui dit Mais quoi, il n'y a personne à mon enterrement ? Alors Dieu lui dit Moi, je viendrai. Et Moshé lui dit, mais tu viens à l'enterrement de tous les tzadikim ? Et Dieu lui répond, oui, mais au tien, il n'y aura que moi. Et j'ai trouvé cet ancien image, vraiment, j'ai oublié la source, mais je trouve ça tellement beau, c'est tellement simple. Mais toi et moi, il n'y aura que moi.
On sait absolument que Moshé, il y a une relation absolument unique et particulière, puisque c'est Panim, El Panim, c'est face à face, Moshé. C'est le seul de tous les prophètes qui en... en pleine possession de ces moyens quand Dieu se révèle à lui. Et donc c'est sûr et certain qu'il y a une histoire qui est totalement différente et singulière, mais qui nous est rapportée parce que justement nous devons tendre vers cette création de lien avec le Créateur de l'univers, pas se dire c'est réservé, voilà, il y a des êtres particuliers, mais non, chacune, chacun d'entre nous, et bien peut et doit en effet tendre vers cette relation d'intimité avec le Créateur de l'univers.
Ravili Lemel, je vous remercie. Et Shabbat shalom.
Shabbat shalom.
Et nous sommes en ligne avec Rav Mordechai Piton qui est âgé à Ouzalem. Bonsoir Rav Mordechai et Shabbat Shalom. Rav Mordechai, alors vous, vous voulez intervenir sur un sujet qui est central dans la Torah, qui est la réprimande. La réprimande. Comment est-ce que ça fonctionne ? Et il se trouve d'abord déjà que tout des varim est concerné par ce sujet. On est là dans le cinquième livre qui fait un peu le résumé, le bilan de ce qui s'est passé auparavant. Il y a beaucoup de réprimande, mais c'est aussi un sujet central dans notre paracha de cette semaine.
Eh oui, mon cher Bernard, shalom aleichem, shabbat shalom à toutes et à tous. Effectivement, la paracha de varim, c'est la paracha des réprimandes. Au début, les réprimandes sont exprimées de manière allusive, mais ensuite, tout au long du Sefer Devarim, durant lequel Moshe Rabbeinu va adresser au Bnéi Israël des réprimandes, en même temps des prophéties, en même temps un rappel de la Torah, ce livre qui nous raconte ce que Moshe Rabbeinu va raconter pendant 37 jours. C'est la durée de ce livre. Là, Moshe Rabbeinu s'exprime vis-à-vis des Bnéi Israël, mais ce livre comprend des réprimandes, ce qui est de plus en plus insistant et clair, sur l'histoire des explorateurs. Il y a quand même un fait qui est intéressant, c'est qu'à plusieurs reprises, Moshe Rabbeinu rappelle que s'il ne rentre pas en Israël, c'est à cause des Bnéi Israël. Il faut un peu comprendre pourquoi, parce que tout le monde sait qu'il ne rentre pas à cause de la faute du rocher. N'est-ce pas les fameux épisodes où il aurait dû dire des livres et Torah devant le rocher, et où il a frappé le rocher. Donc, du fait que vous n'avez pas donné suffisamment d'émunas de foi aux Bnéi Israël, donc vous avez en quelque sorte biaisé. Vous êtes un petit peu passé à côté, d'une certaine manière, d'un moment clé dans l'histoire spirituelle du peuple juif. Vous avez donné beaucoup d'émunas aux Bnéi Israël avant de rentrer en Eretz Israël et vous ne l'avez pas fait. Alors, on sait que c'est pour ça que Moshé Rabbeinu ne rentre pas en Eretz Israël. Pourquoi il dit à cause de vous ? L'idée, elle est la suivante. C'est que la faute des méraglimes, la faute des explorateurs, elle est intervenue parce que les Bnéi Israël ont insisté auprès de Moshé Rabbeinu pour qu'il les... il envoie des explorateurs en Israël. Or lui, Moshé Rabbeinu ne voulait pas. Hachem ne voulait pas. Mais finalement, Moshé Rabbeinu va accepter avec l'idée que les Israéles verront la beauté de la terre, l'intérêt de rentrer en Israël. Et finalement, la suite, on la connaît. Ce n'est pas ce qui va se passer. Et finalement, d'une certaine manière, il est un petit peu mêlé, malgré lui, à cette histoire-là puisqu'il envoie des miraclements, il envoie des explorateurs. Cela dit, la question fondamentale qui se pose ici, c'est la question de la tohaha, c'est la question de la réprimande. Est-ce que c'est bien de faire des réprimandes ? Comment est-ce qu'on fait des réprimandes ? Pourquoi est-ce qu'on fait des réprimandes ? En réalité, la question fondamentale qui est posée par cette paracha, c'est celle-là. Alors, on voit que tout au long de l'histoire du peuple juif, les prophètes ont adressé des réprimandes très dures au peuple. Et là, ici, on a une première indication qui est très intéressante. On voit qu'Eliyahu Hanavi, par exemple, à un moment donné, va devoir fuir, car il est persécuté par Ahav et par Isabelle, qui ont déjà tué les prophètes d'Israël. Lui s'enfuit jusqu'au Mont Sinai et là il dit à Hachem, ton peuple a fauté, ton peuple a fauté et ils ont tué les prophètes. Et moi je suis venu devant toi. Et là on voit qu'Hachem automatiquement ordonne que Elisha devienne le prophète qui prophétisera en Israël et comme si en quelque sorte Eliyahu à la vie était entre guillemets déchu de son poste de prophète. Et l'idée est la suivante. finalement un équilibre à trouver. Les prophètes doivent réprimander, mais ils sont là pour défendre. Comment c'est possible ? Ils sont là vis-à-vis d'Ibn Israël pour défendre Hachem. défendre la Torah et donc adresser des réprimandes au peuple. Mais vis-à-vis d'Hachem, ils sont là pour défendre, inconditionnellement. Et à un moment donné, donc, Keli Yahoua Lavi va, entre guillemets, faillir à ce rôle. C'est la raison pour laquelle il ne sera pas là. Moshé Rabbeinu, ce qui donne de la valeur à ces Torahot, à ces réprimandes, c'est que c'était un défenseur inconditionnel du peuple juif. Et on a là un premier point qui est un point d'équilibre. On peut, oui, adresser des réprimandes, à condition d'être capable de voir le bien de la personne que l'on réprimande. En fait, si la réprimande qu'on adresse, elle est chargée d'amour, elle est chargée d'affection pour la personne qu'on réprimande, on sera capable de défendre cette personne-là vis-à-vis d'autres personnes. C'est finalement le point d'équilibre. Au fond, les réprimandes que Moshé Rabbein doit adresser au peuple juif sont des réprimandes qui venaient d'un amour profond, sincère, inconditionnel pour le peuple juif. Et c'est le premier point le plus fondamental. Je ne peux faire des réprimandes que si... j'aime la personne à laquelle je fais des répéments, ça veut dire que si je développe un regard positif, que si je sais m'adresser positivement à cette personne, que si je sais voir en elle à la fois ses bons côtés, en même temps son potentiel, en même temps tout ce qu'elle réalise là maintenant, je ne peux réprimander une personne, je ne peux représenter que les personnes que j'aime, c'est-à-dire vis-à-vis desquelles je développe une logique d'amour. Ce qui nous explique pourquoi si... On fait des réprimandes à un imbécile, il va nous haïr, mais si on a une vraie présence d'un quelqu'un qui est intelligent, il nous aimera. La personne intelligente est capable de voir l'amour que nous lui donnons au travers des réprimandes. Mais surtout, elle sait, elle perçoit dans nos propos, la volonté de s'associer d'une certaine manière à son chemin. Alors, c'est une clé tout à fait fondamentale, notamment dans l'éducation. On ne peut pas adresser une réprimande à un enfant si on ne l'abreuve pas de paroles positives. de paroles d'encouragement, de remerciements, de valorisation. C'est la première chose. Deuxième chose également qu'il faut savoir dans l'éducation, c'est qu'on n'adresse jamais de réprimande à un enfant au moment où il a fauté, où il fait n'importe quoi. Quand un enfant fait n'importe quoi, on le montre qu'on n'est pas content, bien sûr, mais la réprimande viendra plus tard, à un moment où on est dans une relation positive avec l'enfant et où on peut s'adresser à lui en lui disant Tu sais, ce que tu as fait, finalement, ça ne te ressemble pas. Moi, je pense que tu peux faire beaucoup mieux que ça. Mais à un moment où on s'est calmé, à un moment où on est beaucoup plus tranquille, à un moment où on est beaucoup plus aimant vis-à-vis de l'enfant. Ça, c'est un des points qu'on peut voir dans cette paracha. Le deuxième point qu'on peut voir dans cette paracha, qui est un point au moins aussi important, c'est qu'en fait, tout au long du Sefer Devarim, on le voit spécifiquement ici, en fait, Moshé Rabbeinu prépare les Bné Israël à l'entrée en Eretz Israël. Après les avoir fait sortir d'Égypte, après les avoir accompagnés pendant 40 ans dans le désert, après avoir été celui par lequel... la Torah a été transmise au peuple juif, il les prépare à entrer en Eretz Yisrael. Et on voit que tout au long de la paracha, tout au long de cette paracha, et tout au long des textes qui vont suivre la paracha la semaine prochaine, dans Vaytranan, et tout ce qui va suivre, en fait Moshé Rabbeinu va beaucoup insister sur un fait qui est un fait fondamental et qui est d'une actualité brûlante. C'est que nous n'avons aucune légitimité sur Eretz Yisrael si ça pourrait cracher à la face du bon Dieu. Aucune. aucune, aucune, aucune. Il faut le dire, il faut le répéter. Nous n'avons aucune légitimité sur ce pays si nous crachons à la face du Créateur. L'Eretz Yisrael a été donné comme ustensile. C'est un ustensile. C'est une terre qui ne nous appartient pas, elle appartient à Hachem. On n'est que locataire là-bas. Et on s'est déjà fait sortir deux fois. Et Rav Char disait en son temps qu'on pourrait s'en faire sortir une troisième fois. Pourquoi ? Parce que c'est un ustensile qui a été donné. D'abord pour accomplir les mitzvot dépendant de la terre d'Israël. Si vous regardez bien ces mitzvot, ce sont des mitzvot qui sont destinés à muscler notre emunah, notre foi, donner des prélèvements sur les champs, donner des prélèvements sur la récolte, donner aux pauvres, il y a trois prélèvements pour les pauvres, des prélèvements pour les koalim, des prélèvements pour les lévim, des prélèvements qu'on va donner au Bethabikdash, au temple. Bref, il y a toute une série de prélèvements qui sont destinés à nous rappeler que ce que nous avons, ce que nous obtenons par la culture de la terre, par notre présence sur la terre, par notre... le travail, tout ça vient d'abord et avant tout et seulement finalement d'Hachem. Et ça c'est tout à fait fondamental. Yasser Arafat en son temps avait demandé à des journalistes de Haaretz, je ne comprends pas, vous faites venir des Russes qui ne sont pas Juifs, plein de Juifs, plein de Russes qui ne sont pas Juifs, et moi vous m'empêchez de retourner sur mon village. Quand les gouvernements israéliens traitent la terre d'Israël comme une terre, comme toutes les autres terres, Et le peuple qui réside comme un peuple, comme tous les autres peuples, ils se mettent en danger. Même nos ennemis le savent, ils le comprennent. Nos ennemis savent très très bien l'importance des rêves d'Israël pendant une longue période, très très bien compris, même s'ils la contestent. Ça c'est un point qui est tout à fait fondamental et qui est d'une actualité brûlante. On a déjà vu dans Parashat Bekoukotai, à la fin du Sefer Devarim, donc du Lévitique, que la condition numéro un, c'est que l'étude de la Torah soit une valeur centrale et une valeur dynamique. En Eretz Yisrael, encore plus en Eretz Yisrael, en dehors d'Eretz Yisrael, bien sûr, parce que c'est ce qui garantit le maintien de l'identité, le maintien de la relation avec Hachem, et qui fait que les juifs ne disparaissent pas physiquement. Parce que s'il n'y a pas de Torah, il n'y a pas de judaïsme, s'il n'y a pas de judaïsme, les juifs s'assimilent et puis après il n'y a même plus de juifs, comme on l'a vu tout au long des 2000 ans d'exil qu'on vient de passer. Mais en Eretz Yisrael, c'est une condition sine qua non. Sans l'étude de la Torah, qui en valeur centrale est dynamique, on perd le droit d'habiter en Eretz Yisrael, et sans l'accomplissement d'Eretz Israël, on perd le droit d'y être. Et sans l'accomplissement des autres mitzvot, encore plus. Donc là, ici, il y a un point qui est tout à fait fondamental, c'est le lien spécifique entre la présence, le droit à la présence en Eretz Israël et l'accomplissement des mitzvot. Voilà, mes chers amis, moi j'ai envie de vous dire qu'aujourd'hui, notre génération, c'est une génération magnifique. Parce que contrairement à ce que les médias ou les politiques laissent penser, il y a tellement de gens qui font le tchouba, il y a tellement de gens qui étudient, il y a tellement de gens qui font des mitzvot, il y a tellement de gens qui sont amoureux. à la fois du peuple, à la fois de la terre, à la fois de la Torah. Il y a tellement de rapprochements, il y a tellement de spiritualité que tout ça me donne beaucoup d'espoir et je suis sûr que nous allons passer les jours que nous sommes en train de passer avec que Hachem va nous aider.
Rav Mordechai, merci. Bonsoir à vous et Jérusalem, dans la chaleur, un grand Shabbat Shalom.
Shabbat Shalom.
Shabbat Shalom.
Et nous sommes en ligne avec Ravguet. Ravguet, bonsoir et Shabbat shalom.
Bonsoir et Shabbat shalom.
Ravguet, alors vous, ce soir, vous allez nous parler de la paracha évidemment, c'est un passage obligé, mais vous avez aussi envie de partager un enseignement avec nous sur le Harizal. Alors le Harizal c'est vraiment... D'ailleurs j'ai vu quelque part que c'était l'un des personnages qui faisait l'unanimité et que c'était quelque part le seul. Après vous allez me dire si je me trompe, je ne vais pas faire la drache à votre place. Mais après les richesses... c'est le seul qui a cette unanimité bref c'est le harizal c'est celui qui nous a donné des enseignements kabbalistique et vous voulez nous parler de lui aujourd'hui parce que c'est ça il ou là exactement il est niftar le 5 av l'univers
le 5 av à l'âge de 37 38 ans avant il n'avait pas 40 ans donc je sais pas c'était 37 38 ans autour de cela il était il était donc un maître incontesté de la kabbala C'est un homme qui s'appelle en fait Rav Yitzhak Louria. Rav Yitzhak Zal Zichono Livrafa. Alors, le Rav Yitzhak Louria, effectivement, a fait l'unanimité parce qu'il a un statut particulier qu'aucun Rav au monde n'a depuis Moshe Rabbeinu. Et ce que je vous dis là, je l'ai reçu du Rav Moshe Shapira Zichono Livrafa, qui était un grand kabbaliste aussi, qui avait une vraie compréhension du Harizal, une vraie connaissance. qui a dit qu'en fait, le Harizal, il faut comprendre que les 18 derniers mois de sa vie, il a eu des révélations, donc d'Eliyahu Hanavi, ou dans son rêve, ou souvent en dormant, mais pas seulement, mais en étant en réveil aussi, des révélations absolument incroyables. Et mon maître, le Rav Moshe Japera, disait que c'était un deuxième Kabbalat à Torah, une deuxième acceptation de la Torah, une deuxième réception de la Torah, après Moshe Rabbeinu. Pour vous dire jusqu'à quel niveau c'était. C'est-à-dire que ce qu'il a révélé au monde, ce qu'on lui a révélé en 18 mois à peine, je vous rappelle qu'il n'a rien écrit. C'est son élève Raphaël Vital qui a su tout enregistrer, ce qui est absolument inhumain, parce que c'est au-delà des capacités humaines, qui a donc enregistré tout dans son cerveau, qui après l'a écrit dans plusieurs livres. Et tout ce qu'il dit, comme vous dites, c'est fait à l'unanimité. Tout le monde sait que c'est de la bouche des luanavis, que c'est des choses révélées. Et donc personne ne discute. Après, il a mis en place un certain nombre de halakho, de règles, que tout le monde ne respecte pas, ça il faut le savoir. Certains disent que tout ce que dit le Harizal, il faut le prendre au pied de la lettre et l'accomplir. D'autres disent que c'est midat rassidut, c'est-à-dire que ça correspond à une élite, des gens qui vivent à un niveau spirituel très élevé, ou qui ont une tradition familiale, qui ont reçu de leurs parents. qui sont d'une certaine communauté, souvent les chassidim. prennent beaucoup du Harizal, un certain nombre de Sfaradim aussi, et donc il y a des Shiva de Mekoubalim, etc. Donc le Harizal fait vraiment exception à tous les autres rabbinim qui ont vécu depuis Moshé Rabbeinon, du fait qu'il a reçu cette révélation incroyable pendant 18 mois, et qui a bouleversé, qui bouleverse au niveau de la tefilah, mais pas seulement, tout le judaïsme dans son ensemble. Donc je voulais juste dire ce mot-là, parce que c'est important de le citer. Cet homme qui, je vous le rappelle, est enterré à Tsfat. Dans le cimetière de Tsfat, il y a souvent des grandes iloulottes, des grands pèlerinages qui sont organisés autour de sa tombe, toute l'année d'ailleurs. Et c'est un endroit que je conseille vivement d'aller visiter pour faire des dphilotes, parce qu'on est certain qu'il est bien enterré à cet endroit-là. Et je vous rappelle qu'il a vécu au XVIe siècle et qu'il a marié un de ses enfants avec un des enfants du Rabbi Yosef Caro. qui lui aussi est l'auteur du Shukran Aruch, l'auteur de l'Alapha, donc l'Alapha, la Kabbalah, qui sont enterrés à quelques mètres l'un de l'autre, et ce sont vraiment des grands maîtres qu'il faut connaître du XVIe siècle qui ont changé le monde juif d'une façon très pérenne. Parce que le Shukran Aruch, c'est le Rav Yosef Karo, a écrit aussi un livre qui a fait référence lui aussi jusqu'à aujourd'hui. Alors, ça c'était pour parler du Harizal, maintenant je voudrais parler de la Paracha, Paracha d'Evarim. On rappelle la faute des explorateurs. On nous rappelle une phrase, Vateragnou berol ephem Ils étaient donc les béné Israël narganim Alors nargan c'est un mot un peu rare, mais c'est surtout la suite de la phrase que je voudrais après expliquer également. Besinat Hachem otanon Parce qu'Hachem nous détestait, Otianon meitris raim Nous en ressortir du pays d'Egypte. Quand on réalisait ce que ça veut dire, les Juifs disent la nuit du 9 av après le retour des explorateurs, ils disent Hachem nous a détestés Et parce qu'il nous a détestés, il a décidé de nous sortir d'Égypte pour nous livrer en pâture au roi de Kénan. On a du mal même à entendre ce que je suis en train de dire, mais c'est les versets de la Torah qui le disent. Et on parle du monde Nargan. Nargan est défini par le rabbin Oyona, un grand maître espagnol du Moyen-Âge. C'est-à-dire quoi un nargan ? Un nargan, c'est une attitude de quelqu'un qui pense que chaque fois qu'on lui fait quelque chose, c'est toujours un acte malveillant. C'est-à-dire que personne n'est bienveillant envers lui, il pense que toute chose est calculée, même lorsqu'on lui fait quelque chose de positif et a priori de très sympathique à son égard, il est toujours en train de penser qu'en fait il y a un calcul derrière et qu'on attend, etc. Cette incapacité de voir de la bienveillance autour de soi. Ça s'appelle la Narganote. Là, les Juifs ont été accompagnés dans le désert, avec les nuées, avec le puits de Myriam, avec la manne. Ils sont sortis d'Égypte d'une façon absolument extraordinaire. Et qu'est-ce qu'ils trouvent à dire ? Hachem nous déteste, et c'est pour cela qu'il nous amène ici, pour nous livrer en pâture aux géants et aux grands rois de Canaan, dont les explorateurs ont fait une description terrifiante. Cette incapacité, de voir l'autre, alors là il s'agit de Dieu, mais ça peut se faire aussi avec les hommes, d'avoir toujours le sentiment que tout le monde a des mauvaises intentions, de voir de la malveillance partout, cette incapacité de voir de la bienveillance et de l'amour, ça c'est un très grand défaut, et que nous payons très très cher, puisque nous sommes en exil parce que le deuxième temple a été détruit. Je vous rappelle que mardi, donc à partir de lundi soir et mardi, c'est un grand jour, ça s'appelle le jour de Tisha B'Av. où nous marquons la destruction du premier et du second temple, entre autres, parce qu'il y a eu d'autres choses qui se sont passées, comme par exemple l'expulsion des Juifs d'Espagne lors de 1492, tout le monde connaît bien cette date, et c'était donc l'ultimatum du départ de toute la communauté juive à expirer le jour du 9 avril. Et donc c'est encore un autre exemple, mais évidemment il y a eu d'autres, la destruction de Bétar, etc. Donc cette nuit-là, les Juifs se réunissent et pleurent parce qu'ils se disent Dieu nous déteste, Dieu ne nous aime pas Et nous, nous sommes en exil parce qu'il y a eu la destruction du second temple, il y a eu ce qu'on appelle Sinatrinam la haine gratuite.
Qu'est-ce que ça veut dire la haine gratuite ? C'est-à-dire penser que tout, c'est sûr que l'autre, il n'aime même pas, il a des intentions négatives. Incapacité de juger l'autre favorablement, de voir de la bienveillance chez l'autre. Et ça, c'est extrêmement destructeur, c'est ce qu'on appelle la haine gratuite. C'est-à-dire croire que l'autre pense à l'intention, nous regarde d'un drôle d'air, etc. Donc moi je pense qu'il y a un vrai travail à faire. Chaque fois qu'arrive Tisha B'Av, en particulier cette année, ce travail c'est justement d'essayer au contraire... de capter les sourires, la bienveillance, et essayer de chasser toutes les pensées négatives aux complotistes dans lesquels on se dit Non, celui-là, c'est sûr, il pensait, il a voulu. C'est absolument horrible de vivre comme ça. Et c'est terriblement destructeur dans un couple, et dans une famille, et dans une communauté, et d'une façon générale, lorsque nous sommes un peuple juif qui doit absolument apprendre à avoir de la bienveillance l'un vers l'autre, et de se dire que finalement, On ne veut pas tant de mal que ça, qu'il y a entre nous beaucoup plus de choses qui nous réunissent, qui nous séparent. À l'époque du second temps, il y avait des gens qui étudiaient la Torah, des différents bâtés midrashot, et chacun regardait l'autre avec méfiance et avec malveillance. Donc si on veut vraiment que le troisième bêta midrash soit reconstruit, je pense qu'on le veut cette année plus encore que toutes les autres années, il faut d'abord réparer cette chose-là. Et le Harizal, pour revenir à lui... Qu'est-ce qu'il nous a apporté ? La profondeur de la Torah, la compréhension des choses très profondes qui, jusqu'à présent, enfin jusqu'à sa venue sur terre, sa courte venue sur terre, restait très très difficile à comprendre. Hachem nous a fait ce cadeau de nous révéler des choses pour nous montrer la beauté de la Torah, la grandeur de la Torah, la profondeur de la Torah. Et qu'on se rende compte qu'Hachem nous a fait un grand cadeau en nous donnant la Torah. Et d'avoir aussi un regard bienveillant sur Hachem lorsqu'il nous demande. pendant cette période de faire un peu de restrictions en termes de plaisir jusqu'à mardi soir inclus, jusqu'à mardi soir fin de Tisha B'Av, même si ça nous coûte, mais combien la perte du troisième temple et cet éloignement que nous avons de Dieu et cette désunion, ce manque de leadership qui réunissent tout le peuple juif et dont nous sommes tous fiers, ce qui nous manque tellement, c'est des bonnes raisons, je pense, et cette année un peu plus que nos quatre autres années. de prier très fort pour la reconstruction du troisième bétamique d'âge et en faisant en œuvrant pour que les causes de la destruction du deuxième disparaissent. Donc chaque fois qu'on entend une parole négative sur l'autre et sur ses intentions de la malveillance, son contraire, disons que non, certainement il n'avait pas eu l'intention, au contraire il est bienveillant, et cette bienveillance-là que nous avons vers l'autre, eh bien que maïm panim el panim. Si on voit les autres d'une façon bienveillante, ils nous le verront aussi également. Et je sais que... Malheureusement, les médias qui souvent alimentent ce genre de choses, il faut que... c'est difficile malheureusement à se battre contre cela, mais il faudrait qu'on arrive, malgré l'importance de la démocratie qui nous donne la parole et qui nous permet de nous exprimer et de contester, de critiquer. Alors c'est vrai que la critique peut être constructive, et elle l'est souvent, mais elle est souvent aussi destructive. Donc finalement, on apprend à voir chez tous les hommes politiques, chez tous les hommes qui... parlent, qui font, toujours des idées très négatives et très destructrices. Et ce regard qui au départ est là pour nous apprendre à être un peu critiques et constructifs, devient destructeur. C'est ça sur lequel il faut un petit peu se battre. Je pense que c'est une urgence absolue vu la situation en Eretz-Israël et partout dans le monde qui exige de notre part un sursaut très rapide et très profond. Faisons disparaître la synatrinam, faisons disparaître la narganoute, cette incapacité de voir la bienveillance chez l'autre, et essayons de reconstruire lentement, peut-être même rapidement, le troisième bêta-migdash. Un très bon shabbat à tous et une reconstruction rapide du bêta-migdash, je l'espère, cette année encore.
Amen, on peut cette année bien sûr. Ravgué, je vous remercie et shabbat shalom.
Shabbat shalom.
Voilà, cette émission est à présent terminée. Excellente soirée à toutes et à tous et c'est à mon tour.
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Description
Chaque vendredi à 16h30 sur Radio Shalom, une grande émission de pensée juive et de Torah. Cette semaine, Paracha Devarim.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Et on retrouve tout de suite Kabbalat Shabbat, une émission qui vous est présentée par Bernard Aboif.
Et nous sommes en ligne avec Ravelli Lemel. Ravelli Lemel, bonsoir et Shabbat shalom.
Bonsoir et Shabbat shalom.
Alors, Ravelli Lemel, on va, comme chaque vendredi soir, poursuivre notre étude de la paracha, ce passage que nous lisons dans nos communautés chaque semaine. On arrive à Devarim, c'est un beau livre, mais c'est la première paracha de ce très beau livre qui s'appelle Devarim. Et ici, il y a quelque chose de très émouvant parce que c'est le discours de départ de Moshe Rabbeinu. C'est la dernière fois où il s'adresse aux juifs, il leur fait des remontrances, c'est très émouvant. Et il y a plein de détails qui... qui surprennent nos maîtres. Par exemple, on nous donne des détails géographiques. Par exemple, on commence à évoquer le fait où il sera inhumé. On ne peut pas savoir où c'est, c'est volontaire. On ne doit pas savoir, mais on a des indications. Et c'est sur ça que vous voulez intervenir ce soir. Ravelli le met.
Exact, alors en effet on commence Dvarim, on ne va pas ici déjà parler de son lieu d'inhumation, mais comme vous l'avez parfaitement dit, on démarre le livre de Dvarim avec ses dernières paroles que Moshe va adresser au peuple, et puis le livre de Dvarim va aussi parler du départ de Moshe, va nous parler aussi du lieu dans lequel il est inhumé, qu'on connaît sans connaître. C'est très curieux, pourquoi est-ce que la Torah a-t-elle besoin de nous donner tous ces éléments ? Alors tout d'abord... Et là, à Dvarim, à Cherdiber, Moshé, El-Benei, Israël, il y a une caractéristique très particulière dans le livre de Dvarim. C'est qu'au fond, Moshé parle au peuple d'Israël. Et d'ailleurs, on discute dans le Talmud pour savoir, mais c'est Moshé de lui-même qui dit tout ça, ou ce cinquième livre est d'inspiration divine aussi. Et on arrive à la conclusion, en tout cas, c'est comme ça que le développe le Degon de Vilna, c'est que... Moshe va dire des choses au peuple d'Israël, mais la manière dont ça va être dit, ça c'est Dieu qui le lui dicte. En tout état de cause, il est là et il leur parle. Il leur parle et il leur fait des recommandations. Et ce qui est très intéressant, c'est que le point de départ de ces recommandations, eh bien, on y voit une forme d'allusion à travers un midrash très intéressant. Ele ha-devarim Voici les paroles Et si vous prenez le mot ele qui veut dire voici Eh bien, vous avez la valeur numérique de 36. Et puis après, dévarime les paroles, donc c'est un pluriel. Alors le minimum du pluriel, c'est 2. Donc 36 et 2, ça fait 38. Et puis, ha, dévarime les paroles, pronom défini. Et là, dit le Midrash, ça fait un de plus, ça fait 39. Et vous savez que le Midrash, il ne joue pas comme cela. Il dit, en effet, ça fait allusion aux 39 travaux interdits du Shabbat, comme si au fond, Moshe, quand il commence à parler au peuple d'Israël, il leur dit, vous savez... Au fond, l'enjeu, ça va être le Shabbat, ces 39 travaux interdits qui symbolisent en effet la notion de menoukha, la notion de calme, de repos, de sérénité, de finalité. Eh bien, c'est là où d'abord vous devez réaliser que tout va se jouer, parce que la terre d'Israël, c'est le lieu dans lequel en effet le peuple juif va devoir à un moment se retrouver dans la sérénité, dans le calme pour servir le créateur de l'univers qui préfigure à terme le holamaba, le monde à venir. Intéressant de voir que... Justement, on commence par des allusions. Et ce qui est extraordinaire, c'est que c'est là où, en effet, on commence à nous dire, voilà, sachez la dimension fondamentale et absolue du Shabbat, non seulement dans son respect, mais dans tout ce qu'il symbolise, c'est-à-dire un monde dans lequel, eh bien, la finalité, ce n'est pas nous-mêmes, mais c'est avant tout le projet qu'on doit y mener et que toutes nos actions ne sont là que pour pouvoir remplir la mission qui est la nôtre. Et donc, dès lors qu'elles doivent, eh bien... On doit s'arrêter de produire, on s'arrête de produire et on se retourne vers l'essentiel. Ça c'est le point de départ. Et puis après, le texte nous dit, voici les paroles qu'il adresse. Dans le désert, Barava, Molsouf, Ben Paran ou Bentofel, plein d'indications géographiques. Et Rachid sur place s'arrête évidemment et dit, très curieux, mais toutes ces indications géographiques ne correspondent pas à des lieux que l'on connaît. Et Rachid veut nous dire, oui en effet, on ne parle pas ici de lieux géographiques, mais on parle ici de mots qui font allusion à des étapes. dans lequel le peuple d'Israël malheureusement a dysfonctionné. Un exemple, un des lieux qui sont cités, c'est Dizahav. Et d'Izahav peut se traduire par Day Zahav c'est-à-dire beaucoup d'or, trop d'or Ça fait allusion au veau d'or, mais qui quelque part nous ouvre à cette faute que le peuple d'Israël va commettre, parce que justement, il y a de l'or. C'est-à-dire, pour nous, ça veut dire que dès le moment où l'individu pense qu'il possède de l'or, donc un métaux précieux, dès le moment où il pense qu'il maîtrise tout, dès le moment où il pense qu'il est totalement indépendant, il se débarrasse du créateur. Intéressant de voir que justement, dans ces paroles que Moshe adresse au peuple d'Israël, et le livre de Devarim en est le début, eh bien on parle au début par allusion. Pourquoi ? Parce qu'il faut chercher à découvrir, parce qu'il faut chercher à comprendre, parce qu'il faut aller un petit peu dans l'au-delà des mots, parce que dès le moment où vous faites l'effort de comprendre qu'est-ce qu'on est véritablement en train de vous dire, alors dans ce cas-là vous vous appropriez le message. Par contre si le discours est très binaire, on a entendu et puis on passe à autre chose. Et donc, il y a aussi ici comme une forme d'indication sur la manière dont le peuple d'Israël va devoir appréhender son futur, c'est-à-dire s'inscrire dans un monde dans lequel il va devoir chercher à comprendre ce qui se passe, ne pas voir une lecture basique des événements ou des textes, mais chercher à les décrypter, chercher à percevoir ce qu'on est en train de lui dire, j'ai presque envie de dire, c'est l'au-delà du mot. Et c'est ça au fond. que Moshe peut-être veut aussi dire au peuple d'Israël. Sachez que c'est cet état d'esprit-là que vous allez devoir transporter dans toute votre histoire. Et d'ailleurs, c'est un petit peu cette singularité, cette particularité du peuple juif, qui est d'interroger les événements, qui est d'interroger le texte, qui est de chercher à comprendre, de ne pas être dans une lecture basique et binaire des choses, mais aller un tout petit peu plus loin. Et alors, ce qui est très intéressant, c'est que justement, Moshe va disparaître. C'est-à-dire, lorsque... On va se retrouver à la fin de son existence, et bien on va retrouver exactement la même chose, puisque la Torah nous dit que lorsqu'un moshé disparaît, alors on l'enterre dans un endroit, on ne sait pas où il va être enterré, mais on l'enterre dans un endroit qui est moule, bête, peu hors. On nous donne une indication géographique qui est moule en face de bête, peu hors, de la maison de peu hors. Et peu hors c'est quoi ? C'est cette divinité dans laquelle le peuple d'Israël s'est laissé entraîner et qui est véritablement une divinité horrible. Ils ont fait, on se rappelle dans le désert, ils ont à un moment chuté dans cet avocat d'Azara, dans ce culte idolâtre. Et peu hors, c'est faire ces excréments devant l'idole. Donc c'est l'horreur, c'est vraiment horrible, c'est nul, absolu. Et on dit, ben Moshe, il est enterré en face. Alors qu'est-ce qu'on est en train de nous dire là ? De nouveau, la fin de l'histoire, on nous fait de nouveau une allusion. Alors soit on dit, bon, on nous indique, mais on réfléchit, on dit, mais qu'est-ce que la Torah est en train de nous dire ici ? Pehor, c'est les mêmes lettres que le mot Horef. Horef, c'est quoi ? C'est la nuque. La nuque, c'est tourner le dos. La nuque, c'est quelque chose qui ne vous permet pas d'identifier la personne, parce qu'on identifie quelqu'un à travers son visage. La nuque, c'est l'absence de singularité. Et justement, on dit que Moshe, il est en face de Beth Pehor. C'est-à-dire que justement, tout le message de Moshe, c'est justement de rechercher la singularité, de rechercher ce qui nous permet de mieux comprendre les choses, de ne pas tourner le dos. aux enseignements de l'histoire et à tous les événements auxquels nous sommes confrontés. Et ce qui est très intéressant de voir, c'est que justement, le Peor, c'est le déni absolu du divin, c'est-à-dire même la représentation idolâtre, au fond, on crache dessus, ça ne vaut rien, c'est un concept, on en fait ce qu'on veut, alors qu'en vérité, ce n'est pas nous qui inventons les concepts pour par la suite en faire ce que l'on veut, mais ils sont là, la réalité du divin, c'est l'existence dans laquelle nous nous retrouvons toutes et tous, et c'est... comme cela en vérité que le peuple d'Israël va avancer dans l'histoire. Et je trouve très intéressant de voir que dans ces dernières paroles que Moshe va adresser au peuple d'Israël, au début comme à la fin, on se retrouve avec cette nécessité d'aller chercher à comprendre, d'aller chercher à interroger, d'aller chercher à comprendre, de véritablement décrypter le texte. Et lorsque Moshe part, c'est la même chose, on nous rappelle au fond ces fondamentaux-là. que le peuple d'Israël, justement, il est en face du Peor. Et on rappelle que le début, justement, de cette parole, c'est, rappelez-vous de l'importance du Shabbat, le Shabbat qui est le témoignage qu'il y a un créateur de l'univers, que le créateur de l'univers nous sort d'Égypte et qu'à ce moment-là, nous assumons pleinement, totalement et absolument notre responsabilité en tant que clade d'Israël.
Aveli Lemel, j'avais entendu une fois, je ne sais pas où, peut-être que... que Moïse, Moshé dit à Dieu, il lui dit Mais quoi, il n'y a personne à mon enterrement ? Alors Dieu lui dit Moi, je viendrai. Et Moshé lui dit, mais tu viens à l'enterrement de tous les tzadikim ? Et Dieu lui répond, oui, mais au tien, il n'y aura que moi. Et j'ai trouvé cet ancien image, vraiment, j'ai oublié la source, mais je trouve ça tellement beau, c'est tellement simple. Mais toi et moi, il n'y aura que moi.
On sait absolument que Moshé, il y a une relation absolument unique et particulière, puisque c'est Panim, El Panim, c'est face à face, Moshé. C'est le seul de tous les prophètes qui en... en pleine possession de ces moyens quand Dieu se révèle à lui. Et donc c'est sûr et certain qu'il y a une histoire qui est totalement différente et singulière, mais qui nous est rapportée parce que justement nous devons tendre vers cette création de lien avec le Créateur de l'univers, pas se dire c'est réservé, voilà, il y a des êtres particuliers, mais non, chacune, chacun d'entre nous, et bien peut et doit en effet tendre vers cette relation d'intimité avec le Créateur de l'univers.
Ravili Lemel, je vous remercie. Et Shabbat shalom.
Shabbat shalom.
Et nous sommes en ligne avec Rav Mordechai Piton qui est âgé à Ouzalem. Bonsoir Rav Mordechai et Shabbat Shalom. Rav Mordechai, alors vous, vous voulez intervenir sur un sujet qui est central dans la Torah, qui est la réprimande. La réprimande. Comment est-ce que ça fonctionne ? Et il se trouve d'abord déjà que tout des varim est concerné par ce sujet. On est là dans le cinquième livre qui fait un peu le résumé, le bilan de ce qui s'est passé auparavant. Il y a beaucoup de réprimande, mais c'est aussi un sujet central dans notre paracha de cette semaine.
Eh oui, mon cher Bernard, shalom aleichem, shabbat shalom à toutes et à tous. Effectivement, la paracha de varim, c'est la paracha des réprimandes. Au début, les réprimandes sont exprimées de manière allusive, mais ensuite, tout au long du Sefer Devarim, durant lequel Moshe Rabbeinu va adresser au Bnéi Israël des réprimandes, en même temps des prophéties, en même temps un rappel de la Torah, ce livre qui nous raconte ce que Moshe Rabbeinu va raconter pendant 37 jours. C'est la durée de ce livre. Là, Moshe Rabbeinu s'exprime vis-à-vis des Bnéi Israël, mais ce livre comprend des réprimandes, ce qui est de plus en plus insistant et clair, sur l'histoire des explorateurs. Il y a quand même un fait qui est intéressant, c'est qu'à plusieurs reprises, Moshe Rabbeinu rappelle que s'il ne rentre pas en Israël, c'est à cause des Bnéi Israël. Il faut un peu comprendre pourquoi, parce que tout le monde sait qu'il ne rentre pas à cause de la faute du rocher. N'est-ce pas les fameux épisodes où il aurait dû dire des livres et Torah devant le rocher, et où il a frappé le rocher. Donc, du fait que vous n'avez pas donné suffisamment d'émunas de foi aux Bnéi Israël, donc vous avez en quelque sorte biaisé. Vous êtes un petit peu passé à côté, d'une certaine manière, d'un moment clé dans l'histoire spirituelle du peuple juif. Vous avez donné beaucoup d'émunas aux Bnéi Israël avant de rentrer en Eretz Israël et vous ne l'avez pas fait. Alors, on sait que c'est pour ça que Moshé Rabbeinu ne rentre pas en Eretz Israël. Pourquoi il dit à cause de vous ? L'idée, elle est la suivante. C'est que la faute des méraglimes, la faute des explorateurs, elle est intervenue parce que les Bnéi Israël ont insisté auprès de Moshé Rabbeinu pour qu'il les... il envoie des explorateurs en Israël. Or lui, Moshé Rabbeinu ne voulait pas. Hachem ne voulait pas. Mais finalement, Moshé Rabbeinu va accepter avec l'idée que les Israéles verront la beauté de la terre, l'intérêt de rentrer en Israël. Et finalement, la suite, on la connaît. Ce n'est pas ce qui va se passer. Et finalement, d'une certaine manière, il est un petit peu mêlé, malgré lui, à cette histoire-là puisqu'il envoie des miraclements, il envoie des explorateurs. Cela dit, la question fondamentale qui se pose ici, c'est la question de la tohaha, c'est la question de la réprimande. Est-ce que c'est bien de faire des réprimandes ? Comment est-ce qu'on fait des réprimandes ? Pourquoi est-ce qu'on fait des réprimandes ? En réalité, la question fondamentale qui est posée par cette paracha, c'est celle-là. Alors, on voit que tout au long de l'histoire du peuple juif, les prophètes ont adressé des réprimandes très dures au peuple. Et là, ici, on a une première indication qui est très intéressante. On voit qu'Eliyahu Hanavi, par exemple, à un moment donné, va devoir fuir, car il est persécuté par Ahav et par Isabelle, qui ont déjà tué les prophètes d'Israël. Lui s'enfuit jusqu'au Mont Sinai et là il dit à Hachem, ton peuple a fauté, ton peuple a fauté et ils ont tué les prophètes. Et moi je suis venu devant toi. Et là on voit qu'Hachem automatiquement ordonne que Elisha devienne le prophète qui prophétisera en Israël et comme si en quelque sorte Eliyahu à la vie était entre guillemets déchu de son poste de prophète. Et l'idée est la suivante. finalement un équilibre à trouver. Les prophètes doivent réprimander, mais ils sont là pour défendre. Comment c'est possible ? Ils sont là vis-à-vis d'Ibn Israël pour défendre Hachem. défendre la Torah et donc adresser des réprimandes au peuple. Mais vis-à-vis d'Hachem, ils sont là pour défendre, inconditionnellement. Et à un moment donné, donc, Keli Yahoua Lavi va, entre guillemets, faillir à ce rôle. C'est la raison pour laquelle il ne sera pas là. Moshé Rabbeinu, ce qui donne de la valeur à ces Torahot, à ces réprimandes, c'est que c'était un défenseur inconditionnel du peuple juif. Et on a là un premier point qui est un point d'équilibre. On peut, oui, adresser des réprimandes, à condition d'être capable de voir le bien de la personne que l'on réprimande. En fait, si la réprimande qu'on adresse, elle est chargée d'amour, elle est chargée d'affection pour la personne qu'on réprimande, on sera capable de défendre cette personne-là vis-à-vis d'autres personnes. C'est finalement le point d'équilibre. Au fond, les réprimandes que Moshé Rabbein doit adresser au peuple juif sont des réprimandes qui venaient d'un amour profond, sincère, inconditionnel pour le peuple juif. Et c'est le premier point le plus fondamental. Je ne peux faire des réprimandes que si... j'aime la personne à laquelle je fais des répéments, ça veut dire que si je développe un regard positif, que si je sais m'adresser positivement à cette personne, que si je sais voir en elle à la fois ses bons côtés, en même temps son potentiel, en même temps tout ce qu'elle réalise là maintenant, je ne peux réprimander une personne, je ne peux représenter que les personnes que j'aime, c'est-à-dire vis-à-vis desquelles je développe une logique d'amour. Ce qui nous explique pourquoi si... On fait des réprimandes à un imbécile, il va nous haïr, mais si on a une vraie présence d'un quelqu'un qui est intelligent, il nous aimera. La personne intelligente est capable de voir l'amour que nous lui donnons au travers des réprimandes. Mais surtout, elle sait, elle perçoit dans nos propos, la volonté de s'associer d'une certaine manière à son chemin. Alors, c'est une clé tout à fait fondamentale, notamment dans l'éducation. On ne peut pas adresser une réprimande à un enfant si on ne l'abreuve pas de paroles positives. de paroles d'encouragement, de remerciements, de valorisation. C'est la première chose. Deuxième chose également qu'il faut savoir dans l'éducation, c'est qu'on n'adresse jamais de réprimande à un enfant au moment où il a fauté, où il fait n'importe quoi. Quand un enfant fait n'importe quoi, on le montre qu'on n'est pas content, bien sûr, mais la réprimande viendra plus tard, à un moment où on est dans une relation positive avec l'enfant et où on peut s'adresser à lui en lui disant Tu sais, ce que tu as fait, finalement, ça ne te ressemble pas. Moi, je pense que tu peux faire beaucoup mieux que ça. Mais à un moment où on s'est calmé, à un moment où on est beaucoup plus tranquille, à un moment où on est beaucoup plus aimant vis-à-vis de l'enfant. Ça, c'est un des points qu'on peut voir dans cette paracha. Le deuxième point qu'on peut voir dans cette paracha, qui est un point au moins aussi important, c'est qu'en fait, tout au long du Sefer Devarim, on le voit spécifiquement ici, en fait, Moshé Rabbeinu prépare les Bné Israël à l'entrée en Eretz Israël. Après les avoir fait sortir d'Égypte, après les avoir accompagnés pendant 40 ans dans le désert, après avoir été celui par lequel... la Torah a été transmise au peuple juif, il les prépare à entrer en Eretz Yisrael. Et on voit que tout au long de la paracha, tout au long de cette paracha, et tout au long des textes qui vont suivre la paracha la semaine prochaine, dans Vaytranan, et tout ce qui va suivre, en fait Moshé Rabbeinu va beaucoup insister sur un fait qui est un fait fondamental et qui est d'une actualité brûlante. C'est que nous n'avons aucune légitimité sur Eretz Yisrael si ça pourrait cracher à la face du bon Dieu. Aucune. aucune, aucune, aucune. Il faut le dire, il faut le répéter. Nous n'avons aucune légitimité sur ce pays si nous crachons à la face du Créateur. L'Eretz Yisrael a été donné comme ustensile. C'est un ustensile. C'est une terre qui ne nous appartient pas, elle appartient à Hachem. On n'est que locataire là-bas. Et on s'est déjà fait sortir deux fois. Et Rav Char disait en son temps qu'on pourrait s'en faire sortir une troisième fois. Pourquoi ? Parce que c'est un ustensile qui a été donné. D'abord pour accomplir les mitzvot dépendant de la terre d'Israël. Si vous regardez bien ces mitzvot, ce sont des mitzvot qui sont destinés à muscler notre emunah, notre foi, donner des prélèvements sur les champs, donner des prélèvements sur la récolte, donner aux pauvres, il y a trois prélèvements pour les pauvres, des prélèvements pour les koalim, des prélèvements pour les lévim, des prélèvements qu'on va donner au Bethabikdash, au temple. Bref, il y a toute une série de prélèvements qui sont destinés à nous rappeler que ce que nous avons, ce que nous obtenons par la culture de la terre, par notre présence sur la terre, par notre... le travail, tout ça vient d'abord et avant tout et seulement finalement d'Hachem. Et ça c'est tout à fait fondamental. Yasser Arafat en son temps avait demandé à des journalistes de Haaretz, je ne comprends pas, vous faites venir des Russes qui ne sont pas Juifs, plein de Juifs, plein de Russes qui ne sont pas Juifs, et moi vous m'empêchez de retourner sur mon village. Quand les gouvernements israéliens traitent la terre d'Israël comme une terre, comme toutes les autres terres, Et le peuple qui réside comme un peuple, comme tous les autres peuples, ils se mettent en danger. Même nos ennemis le savent, ils le comprennent. Nos ennemis savent très très bien l'importance des rêves d'Israël pendant une longue période, très très bien compris, même s'ils la contestent. Ça c'est un point qui est tout à fait fondamental et qui est d'une actualité brûlante. On a déjà vu dans Parashat Bekoukotai, à la fin du Sefer Devarim, donc du Lévitique, que la condition numéro un, c'est que l'étude de la Torah soit une valeur centrale et une valeur dynamique. En Eretz Yisrael, encore plus en Eretz Yisrael, en dehors d'Eretz Yisrael, bien sûr, parce que c'est ce qui garantit le maintien de l'identité, le maintien de la relation avec Hachem, et qui fait que les juifs ne disparaissent pas physiquement. Parce que s'il n'y a pas de Torah, il n'y a pas de judaïsme, s'il n'y a pas de judaïsme, les juifs s'assimilent et puis après il n'y a même plus de juifs, comme on l'a vu tout au long des 2000 ans d'exil qu'on vient de passer. Mais en Eretz Yisrael, c'est une condition sine qua non. Sans l'étude de la Torah, qui en valeur centrale est dynamique, on perd le droit d'habiter en Eretz Yisrael, et sans l'accomplissement d'Eretz Israël, on perd le droit d'y être. Et sans l'accomplissement des autres mitzvot, encore plus. Donc là, ici, il y a un point qui est tout à fait fondamental, c'est le lien spécifique entre la présence, le droit à la présence en Eretz Israël et l'accomplissement des mitzvot. Voilà, mes chers amis, moi j'ai envie de vous dire qu'aujourd'hui, notre génération, c'est une génération magnifique. Parce que contrairement à ce que les médias ou les politiques laissent penser, il y a tellement de gens qui font le tchouba, il y a tellement de gens qui étudient, il y a tellement de gens qui font des mitzvot, il y a tellement de gens qui sont amoureux. à la fois du peuple, à la fois de la terre, à la fois de la Torah. Il y a tellement de rapprochements, il y a tellement de spiritualité que tout ça me donne beaucoup d'espoir et je suis sûr que nous allons passer les jours que nous sommes en train de passer avec que Hachem va nous aider.
Rav Mordechai, merci. Bonsoir à vous et Jérusalem, dans la chaleur, un grand Shabbat Shalom.
Shabbat Shalom.
Shabbat Shalom.
Et nous sommes en ligne avec Ravguet. Ravguet, bonsoir et Shabbat shalom.
Bonsoir et Shabbat shalom.
Ravguet, alors vous, ce soir, vous allez nous parler de la paracha évidemment, c'est un passage obligé, mais vous avez aussi envie de partager un enseignement avec nous sur le Harizal. Alors le Harizal c'est vraiment... D'ailleurs j'ai vu quelque part que c'était l'un des personnages qui faisait l'unanimité et que c'était quelque part le seul. Après vous allez me dire si je me trompe, je ne vais pas faire la drache à votre place. Mais après les richesses... c'est le seul qui a cette unanimité bref c'est le harizal c'est celui qui nous a donné des enseignements kabbalistique et vous voulez nous parler de lui aujourd'hui parce que c'est ça il ou là exactement il est niftar le 5 av l'univers
le 5 av à l'âge de 37 38 ans avant il n'avait pas 40 ans donc je sais pas c'était 37 38 ans autour de cela il était il était donc un maître incontesté de la kabbala C'est un homme qui s'appelle en fait Rav Yitzhak Louria. Rav Yitzhak Zal Zichono Livrafa. Alors, le Rav Yitzhak Louria, effectivement, a fait l'unanimité parce qu'il a un statut particulier qu'aucun Rav au monde n'a depuis Moshe Rabbeinu. Et ce que je vous dis là, je l'ai reçu du Rav Moshe Shapira Zichono Livrafa, qui était un grand kabbaliste aussi, qui avait une vraie compréhension du Harizal, une vraie connaissance. qui a dit qu'en fait, le Harizal, il faut comprendre que les 18 derniers mois de sa vie, il a eu des révélations, donc d'Eliyahu Hanavi, ou dans son rêve, ou souvent en dormant, mais pas seulement, mais en étant en réveil aussi, des révélations absolument incroyables. Et mon maître, le Rav Moshe Japera, disait que c'était un deuxième Kabbalat à Torah, une deuxième acceptation de la Torah, une deuxième réception de la Torah, après Moshe Rabbeinu. Pour vous dire jusqu'à quel niveau c'était. C'est-à-dire que ce qu'il a révélé au monde, ce qu'on lui a révélé en 18 mois à peine, je vous rappelle qu'il n'a rien écrit. C'est son élève Raphaël Vital qui a su tout enregistrer, ce qui est absolument inhumain, parce que c'est au-delà des capacités humaines, qui a donc enregistré tout dans son cerveau, qui après l'a écrit dans plusieurs livres. Et tout ce qu'il dit, comme vous dites, c'est fait à l'unanimité. Tout le monde sait que c'est de la bouche des luanavis, que c'est des choses révélées. Et donc personne ne discute. Après, il a mis en place un certain nombre de halakho, de règles, que tout le monde ne respecte pas, ça il faut le savoir. Certains disent que tout ce que dit le Harizal, il faut le prendre au pied de la lettre et l'accomplir. D'autres disent que c'est midat rassidut, c'est-à-dire que ça correspond à une élite, des gens qui vivent à un niveau spirituel très élevé, ou qui ont une tradition familiale, qui ont reçu de leurs parents. qui sont d'une certaine communauté, souvent les chassidim. prennent beaucoup du Harizal, un certain nombre de Sfaradim aussi, et donc il y a des Shiva de Mekoubalim, etc. Donc le Harizal fait vraiment exception à tous les autres rabbinim qui ont vécu depuis Moshé Rabbeinon, du fait qu'il a reçu cette révélation incroyable pendant 18 mois, et qui a bouleversé, qui bouleverse au niveau de la tefilah, mais pas seulement, tout le judaïsme dans son ensemble. Donc je voulais juste dire ce mot-là, parce que c'est important de le citer. Cet homme qui, je vous le rappelle, est enterré à Tsfat. Dans le cimetière de Tsfat, il y a souvent des grandes iloulottes, des grands pèlerinages qui sont organisés autour de sa tombe, toute l'année d'ailleurs. Et c'est un endroit que je conseille vivement d'aller visiter pour faire des dphilotes, parce qu'on est certain qu'il est bien enterré à cet endroit-là. Et je vous rappelle qu'il a vécu au XVIe siècle et qu'il a marié un de ses enfants avec un des enfants du Rabbi Yosef Caro. qui lui aussi est l'auteur du Shukran Aruch, l'auteur de l'Alapha, donc l'Alapha, la Kabbalah, qui sont enterrés à quelques mètres l'un de l'autre, et ce sont vraiment des grands maîtres qu'il faut connaître du XVIe siècle qui ont changé le monde juif d'une façon très pérenne. Parce que le Shukran Aruch, c'est le Rav Yosef Karo, a écrit aussi un livre qui a fait référence lui aussi jusqu'à aujourd'hui. Alors, ça c'était pour parler du Harizal, maintenant je voudrais parler de la Paracha, Paracha d'Evarim. On rappelle la faute des explorateurs. On nous rappelle une phrase, Vateragnou berol ephem Ils étaient donc les béné Israël narganim Alors nargan c'est un mot un peu rare, mais c'est surtout la suite de la phrase que je voudrais après expliquer également. Besinat Hachem otanon Parce qu'Hachem nous détestait, Otianon meitris raim Nous en ressortir du pays d'Egypte. Quand on réalisait ce que ça veut dire, les Juifs disent la nuit du 9 av après le retour des explorateurs, ils disent Hachem nous a détestés Et parce qu'il nous a détestés, il a décidé de nous sortir d'Égypte pour nous livrer en pâture au roi de Kénan. On a du mal même à entendre ce que je suis en train de dire, mais c'est les versets de la Torah qui le disent. Et on parle du monde Nargan. Nargan est défini par le rabbin Oyona, un grand maître espagnol du Moyen-Âge. C'est-à-dire quoi un nargan ? Un nargan, c'est une attitude de quelqu'un qui pense que chaque fois qu'on lui fait quelque chose, c'est toujours un acte malveillant. C'est-à-dire que personne n'est bienveillant envers lui, il pense que toute chose est calculée, même lorsqu'on lui fait quelque chose de positif et a priori de très sympathique à son égard, il est toujours en train de penser qu'en fait il y a un calcul derrière et qu'on attend, etc. Cette incapacité de voir de la bienveillance autour de soi. Ça s'appelle la Narganote. Là, les Juifs ont été accompagnés dans le désert, avec les nuées, avec le puits de Myriam, avec la manne. Ils sont sortis d'Égypte d'une façon absolument extraordinaire. Et qu'est-ce qu'ils trouvent à dire ? Hachem nous déteste, et c'est pour cela qu'il nous amène ici, pour nous livrer en pâture aux géants et aux grands rois de Canaan, dont les explorateurs ont fait une description terrifiante. Cette incapacité, de voir l'autre, alors là il s'agit de Dieu, mais ça peut se faire aussi avec les hommes, d'avoir toujours le sentiment que tout le monde a des mauvaises intentions, de voir de la malveillance partout, cette incapacité de voir de la bienveillance et de l'amour, ça c'est un très grand défaut, et que nous payons très très cher, puisque nous sommes en exil parce que le deuxième temple a été détruit. Je vous rappelle que mardi, donc à partir de lundi soir et mardi, c'est un grand jour, ça s'appelle le jour de Tisha B'Av. où nous marquons la destruction du premier et du second temple, entre autres, parce qu'il y a eu d'autres choses qui se sont passées, comme par exemple l'expulsion des Juifs d'Espagne lors de 1492, tout le monde connaît bien cette date, et c'était donc l'ultimatum du départ de toute la communauté juive à expirer le jour du 9 avril. Et donc c'est encore un autre exemple, mais évidemment il y a eu d'autres, la destruction de Bétar, etc. Donc cette nuit-là, les Juifs se réunissent et pleurent parce qu'ils se disent Dieu nous déteste, Dieu ne nous aime pas Et nous, nous sommes en exil parce qu'il y a eu la destruction du second temple, il y a eu ce qu'on appelle Sinatrinam la haine gratuite.
Qu'est-ce que ça veut dire la haine gratuite ? C'est-à-dire penser que tout, c'est sûr que l'autre, il n'aime même pas, il a des intentions négatives. Incapacité de juger l'autre favorablement, de voir de la bienveillance chez l'autre. Et ça, c'est extrêmement destructeur, c'est ce qu'on appelle la haine gratuite. C'est-à-dire croire que l'autre pense à l'intention, nous regarde d'un drôle d'air, etc. Donc moi je pense qu'il y a un vrai travail à faire. Chaque fois qu'arrive Tisha B'Av, en particulier cette année, ce travail c'est justement d'essayer au contraire... de capter les sourires, la bienveillance, et essayer de chasser toutes les pensées négatives aux complotistes dans lesquels on se dit Non, celui-là, c'est sûr, il pensait, il a voulu. C'est absolument horrible de vivre comme ça. Et c'est terriblement destructeur dans un couple, et dans une famille, et dans une communauté, et d'une façon générale, lorsque nous sommes un peuple juif qui doit absolument apprendre à avoir de la bienveillance l'un vers l'autre, et de se dire que finalement, On ne veut pas tant de mal que ça, qu'il y a entre nous beaucoup plus de choses qui nous réunissent, qui nous séparent. À l'époque du second temps, il y avait des gens qui étudiaient la Torah, des différents bâtés midrashot, et chacun regardait l'autre avec méfiance et avec malveillance. Donc si on veut vraiment que le troisième bêta midrash soit reconstruit, je pense qu'on le veut cette année plus encore que toutes les autres années, il faut d'abord réparer cette chose-là. Et le Harizal, pour revenir à lui... Qu'est-ce qu'il nous a apporté ? La profondeur de la Torah, la compréhension des choses très profondes qui, jusqu'à présent, enfin jusqu'à sa venue sur terre, sa courte venue sur terre, restait très très difficile à comprendre. Hachem nous a fait ce cadeau de nous révéler des choses pour nous montrer la beauté de la Torah, la grandeur de la Torah, la profondeur de la Torah. Et qu'on se rende compte qu'Hachem nous a fait un grand cadeau en nous donnant la Torah. Et d'avoir aussi un regard bienveillant sur Hachem lorsqu'il nous demande. pendant cette période de faire un peu de restrictions en termes de plaisir jusqu'à mardi soir inclus, jusqu'à mardi soir fin de Tisha B'Av, même si ça nous coûte, mais combien la perte du troisième temple et cet éloignement que nous avons de Dieu et cette désunion, ce manque de leadership qui réunissent tout le peuple juif et dont nous sommes tous fiers, ce qui nous manque tellement, c'est des bonnes raisons, je pense, et cette année un peu plus que nos quatre autres années. de prier très fort pour la reconstruction du troisième bétamique d'âge et en faisant en œuvrant pour que les causes de la destruction du deuxième disparaissent. Donc chaque fois qu'on entend une parole négative sur l'autre et sur ses intentions de la malveillance, son contraire, disons que non, certainement il n'avait pas eu l'intention, au contraire il est bienveillant, et cette bienveillance-là que nous avons vers l'autre, eh bien que maïm panim el panim. Si on voit les autres d'une façon bienveillante, ils nous le verront aussi également. Et je sais que... Malheureusement, les médias qui souvent alimentent ce genre de choses, il faut que... c'est difficile malheureusement à se battre contre cela, mais il faudrait qu'on arrive, malgré l'importance de la démocratie qui nous donne la parole et qui nous permet de nous exprimer et de contester, de critiquer. Alors c'est vrai que la critique peut être constructive, et elle l'est souvent, mais elle est souvent aussi destructive. Donc finalement, on apprend à voir chez tous les hommes politiques, chez tous les hommes qui... parlent, qui font, toujours des idées très négatives et très destructrices. Et ce regard qui au départ est là pour nous apprendre à être un peu critiques et constructifs, devient destructeur. C'est ça sur lequel il faut un petit peu se battre. Je pense que c'est une urgence absolue vu la situation en Eretz-Israël et partout dans le monde qui exige de notre part un sursaut très rapide et très profond. Faisons disparaître la synatrinam, faisons disparaître la narganoute, cette incapacité de voir la bienveillance chez l'autre, et essayons de reconstruire lentement, peut-être même rapidement, le troisième bêta-migdash. Un très bon shabbat à tous et une reconstruction rapide du bêta-migdash, je l'espère, cette année encore.
Amen, on peut cette année bien sûr. Ravgué, je vous remercie et shabbat shalom.
Shabbat shalom.
Voilà, cette émission est à présent terminée. Excellente soirée à toutes et à tous et c'est à mon tour.
Description
Chaque vendredi à 16h30 sur Radio Shalom, une grande émission de pensée juive et de Torah. Cette semaine, Paracha Devarim.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Et on retrouve tout de suite Kabbalat Shabbat, une émission qui vous est présentée par Bernard Aboif.
Et nous sommes en ligne avec Ravelli Lemel. Ravelli Lemel, bonsoir et Shabbat shalom.
Bonsoir et Shabbat shalom.
Alors, Ravelli Lemel, on va, comme chaque vendredi soir, poursuivre notre étude de la paracha, ce passage que nous lisons dans nos communautés chaque semaine. On arrive à Devarim, c'est un beau livre, mais c'est la première paracha de ce très beau livre qui s'appelle Devarim. Et ici, il y a quelque chose de très émouvant parce que c'est le discours de départ de Moshe Rabbeinu. C'est la dernière fois où il s'adresse aux juifs, il leur fait des remontrances, c'est très émouvant. Et il y a plein de détails qui... qui surprennent nos maîtres. Par exemple, on nous donne des détails géographiques. Par exemple, on commence à évoquer le fait où il sera inhumé. On ne peut pas savoir où c'est, c'est volontaire. On ne doit pas savoir, mais on a des indications. Et c'est sur ça que vous voulez intervenir ce soir. Ravelli le met.
Exact, alors en effet on commence Dvarim, on ne va pas ici déjà parler de son lieu d'inhumation, mais comme vous l'avez parfaitement dit, on démarre le livre de Dvarim avec ses dernières paroles que Moshe va adresser au peuple, et puis le livre de Dvarim va aussi parler du départ de Moshe, va nous parler aussi du lieu dans lequel il est inhumé, qu'on connaît sans connaître. C'est très curieux, pourquoi est-ce que la Torah a-t-elle besoin de nous donner tous ces éléments ? Alors tout d'abord... Et là, à Dvarim, à Cherdiber, Moshé, El-Benei, Israël, il y a une caractéristique très particulière dans le livre de Dvarim. C'est qu'au fond, Moshé parle au peuple d'Israël. Et d'ailleurs, on discute dans le Talmud pour savoir, mais c'est Moshé de lui-même qui dit tout ça, ou ce cinquième livre est d'inspiration divine aussi. Et on arrive à la conclusion, en tout cas, c'est comme ça que le développe le Degon de Vilna, c'est que... Moshe va dire des choses au peuple d'Israël, mais la manière dont ça va être dit, ça c'est Dieu qui le lui dicte. En tout état de cause, il est là et il leur parle. Il leur parle et il leur fait des recommandations. Et ce qui est très intéressant, c'est que le point de départ de ces recommandations, eh bien, on y voit une forme d'allusion à travers un midrash très intéressant. Ele ha-devarim Voici les paroles Et si vous prenez le mot ele qui veut dire voici Eh bien, vous avez la valeur numérique de 36. Et puis après, dévarime les paroles, donc c'est un pluriel. Alors le minimum du pluriel, c'est 2. Donc 36 et 2, ça fait 38. Et puis, ha, dévarime les paroles, pronom défini. Et là, dit le Midrash, ça fait un de plus, ça fait 39. Et vous savez que le Midrash, il ne joue pas comme cela. Il dit, en effet, ça fait allusion aux 39 travaux interdits du Shabbat, comme si au fond, Moshe, quand il commence à parler au peuple d'Israël, il leur dit, vous savez... Au fond, l'enjeu, ça va être le Shabbat, ces 39 travaux interdits qui symbolisent en effet la notion de menoukha, la notion de calme, de repos, de sérénité, de finalité. Eh bien, c'est là où d'abord vous devez réaliser que tout va se jouer, parce que la terre d'Israël, c'est le lieu dans lequel en effet le peuple juif va devoir à un moment se retrouver dans la sérénité, dans le calme pour servir le créateur de l'univers qui préfigure à terme le holamaba, le monde à venir. Intéressant de voir que... Justement, on commence par des allusions. Et ce qui est extraordinaire, c'est que c'est là où, en effet, on commence à nous dire, voilà, sachez la dimension fondamentale et absolue du Shabbat, non seulement dans son respect, mais dans tout ce qu'il symbolise, c'est-à-dire un monde dans lequel, eh bien, la finalité, ce n'est pas nous-mêmes, mais c'est avant tout le projet qu'on doit y mener et que toutes nos actions ne sont là que pour pouvoir remplir la mission qui est la nôtre. Et donc, dès lors qu'elles doivent, eh bien... On doit s'arrêter de produire, on s'arrête de produire et on se retourne vers l'essentiel. Ça c'est le point de départ. Et puis après, le texte nous dit, voici les paroles qu'il adresse. Dans le désert, Barava, Molsouf, Ben Paran ou Bentofel, plein d'indications géographiques. Et Rachid sur place s'arrête évidemment et dit, très curieux, mais toutes ces indications géographiques ne correspondent pas à des lieux que l'on connaît. Et Rachid veut nous dire, oui en effet, on ne parle pas ici de lieux géographiques, mais on parle ici de mots qui font allusion à des étapes. dans lequel le peuple d'Israël malheureusement a dysfonctionné. Un exemple, un des lieux qui sont cités, c'est Dizahav. Et d'Izahav peut se traduire par Day Zahav c'est-à-dire beaucoup d'or, trop d'or Ça fait allusion au veau d'or, mais qui quelque part nous ouvre à cette faute que le peuple d'Israël va commettre, parce que justement, il y a de l'or. C'est-à-dire, pour nous, ça veut dire que dès le moment où l'individu pense qu'il possède de l'or, donc un métaux précieux, dès le moment où il pense qu'il maîtrise tout, dès le moment où il pense qu'il est totalement indépendant, il se débarrasse du créateur. Intéressant de voir que justement, dans ces paroles que Moshe adresse au peuple d'Israël, et le livre de Devarim en est le début, eh bien on parle au début par allusion. Pourquoi ? Parce qu'il faut chercher à découvrir, parce qu'il faut chercher à comprendre, parce qu'il faut aller un petit peu dans l'au-delà des mots, parce que dès le moment où vous faites l'effort de comprendre qu'est-ce qu'on est véritablement en train de vous dire, alors dans ce cas-là vous vous appropriez le message. Par contre si le discours est très binaire, on a entendu et puis on passe à autre chose. Et donc, il y a aussi ici comme une forme d'indication sur la manière dont le peuple d'Israël va devoir appréhender son futur, c'est-à-dire s'inscrire dans un monde dans lequel il va devoir chercher à comprendre ce qui se passe, ne pas voir une lecture basique des événements ou des textes, mais chercher à les décrypter, chercher à percevoir ce qu'on est en train de lui dire, j'ai presque envie de dire, c'est l'au-delà du mot. Et c'est ça au fond. que Moshe peut-être veut aussi dire au peuple d'Israël. Sachez que c'est cet état d'esprit-là que vous allez devoir transporter dans toute votre histoire. Et d'ailleurs, c'est un petit peu cette singularité, cette particularité du peuple juif, qui est d'interroger les événements, qui est d'interroger le texte, qui est de chercher à comprendre, de ne pas être dans une lecture basique et binaire des choses, mais aller un tout petit peu plus loin. Et alors, ce qui est très intéressant, c'est que justement, Moshe va disparaître. C'est-à-dire, lorsque... On va se retrouver à la fin de son existence, et bien on va retrouver exactement la même chose, puisque la Torah nous dit que lorsqu'un moshé disparaît, alors on l'enterre dans un endroit, on ne sait pas où il va être enterré, mais on l'enterre dans un endroit qui est moule, bête, peu hors. On nous donne une indication géographique qui est moule en face de bête, peu hors, de la maison de peu hors. Et peu hors c'est quoi ? C'est cette divinité dans laquelle le peuple d'Israël s'est laissé entraîner et qui est véritablement une divinité horrible. Ils ont fait, on se rappelle dans le désert, ils ont à un moment chuté dans cet avocat d'Azara, dans ce culte idolâtre. Et peu hors, c'est faire ces excréments devant l'idole. Donc c'est l'horreur, c'est vraiment horrible, c'est nul, absolu. Et on dit, ben Moshe, il est enterré en face. Alors qu'est-ce qu'on est en train de nous dire là ? De nouveau, la fin de l'histoire, on nous fait de nouveau une allusion. Alors soit on dit, bon, on nous indique, mais on réfléchit, on dit, mais qu'est-ce que la Torah est en train de nous dire ici ? Pehor, c'est les mêmes lettres que le mot Horef. Horef, c'est quoi ? C'est la nuque. La nuque, c'est tourner le dos. La nuque, c'est quelque chose qui ne vous permet pas d'identifier la personne, parce qu'on identifie quelqu'un à travers son visage. La nuque, c'est l'absence de singularité. Et justement, on dit que Moshe, il est en face de Beth Pehor. C'est-à-dire que justement, tout le message de Moshe, c'est justement de rechercher la singularité, de rechercher ce qui nous permet de mieux comprendre les choses, de ne pas tourner le dos. aux enseignements de l'histoire et à tous les événements auxquels nous sommes confrontés. Et ce qui est très intéressant de voir, c'est que justement, le Peor, c'est le déni absolu du divin, c'est-à-dire même la représentation idolâtre, au fond, on crache dessus, ça ne vaut rien, c'est un concept, on en fait ce qu'on veut, alors qu'en vérité, ce n'est pas nous qui inventons les concepts pour par la suite en faire ce que l'on veut, mais ils sont là, la réalité du divin, c'est l'existence dans laquelle nous nous retrouvons toutes et tous, et c'est... comme cela en vérité que le peuple d'Israël va avancer dans l'histoire. Et je trouve très intéressant de voir que dans ces dernières paroles que Moshe va adresser au peuple d'Israël, au début comme à la fin, on se retrouve avec cette nécessité d'aller chercher à comprendre, d'aller chercher à interroger, d'aller chercher à comprendre, de véritablement décrypter le texte. Et lorsque Moshe part, c'est la même chose, on nous rappelle au fond ces fondamentaux-là. que le peuple d'Israël, justement, il est en face du Peor. Et on rappelle que le début, justement, de cette parole, c'est, rappelez-vous de l'importance du Shabbat, le Shabbat qui est le témoignage qu'il y a un créateur de l'univers, que le créateur de l'univers nous sort d'Égypte et qu'à ce moment-là, nous assumons pleinement, totalement et absolument notre responsabilité en tant que clade d'Israël.
Aveli Lemel, j'avais entendu une fois, je ne sais pas où, peut-être que... que Moïse, Moshé dit à Dieu, il lui dit Mais quoi, il n'y a personne à mon enterrement ? Alors Dieu lui dit Moi, je viendrai. Et Moshé lui dit, mais tu viens à l'enterrement de tous les tzadikim ? Et Dieu lui répond, oui, mais au tien, il n'y aura que moi. Et j'ai trouvé cet ancien image, vraiment, j'ai oublié la source, mais je trouve ça tellement beau, c'est tellement simple. Mais toi et moi, il n'y aura que moi.
On sait absolument que Moshé, il y a une relation absolument unique et particulière, puisque c'est Panim, El Panim, c'est face à face, Moshé. C'est le seul de tous les prophètes qui en... en pleine possession de ces moyens quand Dieu se révèle à lui. Et donc c'est sûr et certain qu'il y a une histoire qui est totalement différente et singulière, mais qui nous est rapportée parce que justement nous devons tendre vers cette création de lien avec le Créateur de l'univers, pas se dire c'est réservé, voilà, il y a des êtres particuliers, mais non, chacune, chacun d'entre nous, et bien peut et doit en effet tendre vers cette relation d'intimité avec le Créateur de l'univers.
Ravili Lemel, je vous remercie. Et Shabbat shalom.
Shabbat shalom.
Et nous sommes en ligne avec Rav Mordechai Piton qui est âgé à Ouzalem. Bonsoir Rav Mordechai et Shabbat Shalom. Rav Mordechai, alors vous, vous voulez intervenir sur un sujet qui est central dans la Torah, qui est la réprimande. La réprimande. Comment est-ce que ça fonctionne ? Et il se trouve d'abord déjà que tout des varim est concerné par ce sujet. On est là dans le cinquième livre qui fait un peu le résumé, le bilan de ce qui s'est passé auparavant. Il y a beaucoup de réprimande, mais c'est aussi un sujet central dans notre paracha de cette semaine.
Eh oui, mon cher Bernard, shalom aleichem, shabbat shalom à toutes et à tous. Effectivement, la paracha de varim, c'est la paracha des réprimandes. Au début, les réprimandes sont exprimées de manière allusive, mais ensuite, tout au long du Sefer Devarim, durant lequel Moshe Rabbeinu va adresser au Bnéi Israël des réprimandes, en même temps des prophéties, en même temps un rappel de la Torah, ce livre qui nous raconte ce que Moshe Rabbeinu va raconter pendant 37 jours. C'est la durée de ce livre. Là, Moshe Rabbeinu s'exprime vis-à-vis des Bnéi Israël, mais ce livre comprend des réprimandes, ce qui est de plus en plus insistant et clair, sur l'histoire des explorateurs. Il y a quand même un fait qui est intéressant, c'est qu'à plusieurs reprises, Moshe Rabbeinu rappelle que s'il ne rentre pas en Israël, c'est à cause des Bnéi Israël. Il faut un peu comprendre pourquoi, parce que tout le monde sait qu'il ne rentre pas à cause de la faute du rocher. N'est-ce pas les fameux épisodes où il aurait dû dire des livres et Torah devant le rocher, et où il a frappé le rocher. Donc, du fait que vous n'avez pas donné suffisamment d'émunas de foi aux Bnéi Israël, donc vous avez en quelque sorte biaisé. Vous êtes un petit peu passé à côté, d'une certaine manière, d'un moment clé dans l'histoire spirituelle du peuple juif. Vous avez donné beaucoup d'émunas aux Bnéi Israël avant de rentrer en Eretz Israël et vous ne l'avez pas fait. Alors, on sait que c'est pour ça que Moshé Rabbeinu ne rentre pas en Eretz Israël. Pourquoi il dit à cause de vous ? L'idée, elle est la suivante. C'est que la faute des méraglimes, la faute des explorateurs, elle est intervenue parce que les Bnéi Israël ont insisté auprès de Moshé Rabbeinu pour qu'il les... il envoie des explorateurs en Israël. Or lui, Moshé Rabbeinu ne voulait pas. Hachem ne voulait pas. Mais finalement, Moshé Rabbeinu va accepter avec l'idée que les Israéles verront la beauté de la terre, l'intérêt de rentrer en Israël. Et finalement, la suite, on la connaît. Ce n'est pas ce qui va se passer. Et finalement, d'une certaine manière, il est un petit peu mêlé, malgré lui, à cette histoire-là puisqu'il envoie des miraclements, il envoie des explorateurs. Cela dit, la question fondamentale qui se pose ici, c'est la question de la tohaha, c'est la question de la réprimande. Est-ce que c'est bien de faire des réprimandes ? Comment est-ce qu'on fait des réprimandes ? Pourquoi est-ce qu'on fait des réprimandes ? En réalité, la question fondamentale qui est posée par cette paracha, c'est celle-là. Alors, on voit que tout au long de l'histoire du peuple juif, les prophètes ont adressé des réprimandes très dures au peuple. Et là, ici, on a une première indication qui est très intéressante. On voit qu'Eliyahu Hanavi, par exemple, à un moment donné, va devoir fuir, car il est persécuté par Ahav et par Isabelle, qui ont déjà tué les prophètes d'Israël. Lui s'enfuit jusqu'au Mont Sinai et là il dit à Hachem, ton peuple a fauté, ton peuple a fauté et ils ont tué les prophètes. Et moi je suis venu devant toi. Et là on voit qu'Hachem automatiquement ordonne que Elisha devienne le prophète qui prophétisera en Israël et comme si en quelque sorte Eliyahu à la vie était entre guillemets déchu de son poste de prophète. Et l'idée est la suivante. finalement un équilibre à trouver. Les prophètes doivent réprimander, mais ils sont là pour défendre. Comment c'est possible ? Ils sont là vis-à-vis d'Ibn Israël pour défendre Hachem. défendre la Torah et donc adresser des réprimandes au peuple. Mais vis-à-vis d'Hachem, ils sont là pour défendre, inconditionnellement. Et à un moment donné, donc, Keli Yahoua Lavi va, entre guillemets, faillir à ce rôle. C'est la raison pour laquelle il ne sera pas là. Moshé Rabbeinu, ce qui donne de la valeur à ces Torahot, à ces réprimandes, c'est que c'était un défenseur inconditionnel du peuple juif. Et on a là un premier point qui est un point d'équilibre. On peut, oui, adresser des réprimandes, à condition d'être capable de voir le bien de la personne que l'on réprimande. En fait, si la réprimande qu'on adresse, elle est chargée d'amour, elle est chargée d'affection pour la personne qu'on réprimande, on sera capable de défendre cette personne-là vis-à-vis d'autres personnes. C'est finalement le point d'équilibre. Au fond, les réprimandes que Moshé Rabbein doit adresser au peuple juif sont des réprimandes qui venaient d'un amour profond, sincère, inconditionnel pour le peuple juif. Et c'est le premier point le plus fondamental. Je ne peux faire des réprimandes que si... j'aime la personne à laquelle je fais des répéments, ça veut dire que si je développe un regard positif, que si je sais m'adresser positivement à cette personne, que si je sais voir en elle à la fois ses bons côtés, en même temps son potentiel, en même temps tout ce qu'elle réalise là maintenant, je ne peux réprimander une personne, je ne peux représenter que les personnes que j'aime, c'est-à-dire vis-à-vis desquelles je développe une logique d'amour. Ce qui nous explique pourquoi si... On fait des réprimandes à un imbécile, il va nous haïr, mais si on a une vraie présence d'un quelqu'un qui est intelligent, il nous aimera. La personne intelligente est capable de voir l'amour que nous lui donnons au travers des réprimandes. Mais surtout, elle sait, elle perçoit dans nos propos, la volonté de s'associer d'une certaine manière à son chemin. Alors, c'est une clé tout à fait fondamentale, notamment dans l'éducation. On ne peut pas adresser une réprimande à un enfant si on ne l'abreuve pas de paroles positives. de paroles d'encouragement, de remerciements, de valorisation. C'est la première chose. Deuxième chose également qu'il faut savoir dans l'éducation, c'est qu'on n'adresse jamais de réprimande à un enfant au moment où il a fauté, où il fait n'importe quoi. Quand un enfant fait n'importe quoi, on le montre qu'on n'est pas content, bien sûr, mais la réprimande viendra plus tard, à un moment où on est dans une relation positive avec l'enfant et où on peut s'adresser à lui en lui disant Tu sais, ce que tu as fait, finalement, ça ne te ressemble pas. Moi, je pense que tu peux faire beaucoup mieux que ça. Mais à un moment où on s'est calmé, à un moment où on est beaucoup plus tranquille, à un moment où on est beaucoup plus aimant vis-à-vis de l'enfant. Ça, c'est un des points qu'on peut voir dans cette paracha. Le deuxième point qu'on peut voir dans cette paracha, qui est un point au moins aussi important, c'est qu'en fait, tout au long du Sefer Devarim, on le voit spécifiquement ici, en fait, Moshé Rabbeinu prépare les Bné Israël à l'entrée en Eretz Israël. Après les avoir fait sortir d'Égypte, après les avoir accompagnés pendant 40 ans dans le désert, après avoir été celui par lequel... la Torah a été transmise au peuple juif, il les prépare à entrer en Eretz Yisrael. Et on voit que tout au long de la paracha, tout au long de cette paracha, et tout au long des textes qui vont suivre la paracha la semaine prochaine, dans Vaytranan, et tout ce qui va suivre, en fait Moshé Rabbeinu va beaucoup insister sur un fait qui est un fait fondamental et qui est d'une actualité brûlante. C'est que nous n'avons aucune légitimité sur Eretz Yisrael si ça pourrait cracher à la face du bon Dieu. Aucune. aucune, aucune, aucune. Il faut le dire, il faut le répéter. Nous n'avons aucune légitimité sur ce pays si nous crachons à la face du Créateur. L'Eretz Yisrael a été donné comme ustensile. C'est un ustensile. C'est une terre qui ne nous appartient pas, elle appartient à Hachem. On n'est que locataire là-bas. Et on s'est déjà fait sortir deux fois. Et Rav Char disait en son temps qu'on pourrait s'en faire sortir une troisième fois. Pourquoi ? Parce que c'est un ustensile qui a été donné. D'abord pour accomplir les mitzvot dépendant de la terre d'Israël. Si vous regardez bien ces mitzvot, ce sont des mitzvot qui sont destinés à muscler notre emunah, notre foi, donner des prélèvements sur les champs, donner des prélèvements sur la récolte, donner aux pauvres, il y a trois prélèvements pour les pauvres, des prélèvements pour les koalim, des prélèvements pour les lévim, des prélèvements qu'on va donner au Bethabikdash, au temple. Bref, il y a toute une série de prélèvements qui sont destinés à nous rappeler que ce que nous avons, ce que nous obtenons par la culture de la terre, par notre présence sur la terre, par notre... le travail, tout ça vient d'abord et avant tout et seulement finalement d'Hachem. Et ça c'est tout à fait fondamental. Yasser Arafat en son temps avait demandé à des journalistes de Haaretz, je ne comprends pas, vous faites venir des Russes qui ne sont pas Juifs, plein de Juifs, plein de Russes qui ne sont pas Juifs, et moi vous m'empêchez de retourner sur mon village. Quand les gouvernements israéliens traitent la terre d'Israël comme une terre, comme toutes les autres terres, Et le peuple qui réside comme un peuple, comme tous les autres peuples, ils se mettent en danger. Même nos ennemis le savent, ils le comprennent. Nos ennemis savent très très bien l'importance des rêves d'Israël pendant une longue période, très très bien compris, même s'ils la contestent. Ça c'est un point qui est tout à fait fondamental et qui est d'une actualité brûlante. On a déjà vu dans Parashat Bekoukotai, à la fin du Sefer Devarim, donc du Lévitique, que la condition numéro un, c'est que l'étude de la Torah soit une valeur centrale et une valeur dynamique. En Eretz Yisrael, encore plus en Eretz Yisrael, en dehors d'Eretz Yisrael, bien sûr, parce que c'est ce qui garantit le maintien de l'identité, le maintien de la relation avec Hachem, et qui fait que les juifs ne disparaissent pas physiquement. Parce que s'il n'y a pas de Torah, il n'y a pas de judaïsme, s'il n'y a pas de judaïsme, les juifs s'assimilent et puis après il n'y a même plus de juifs, comme on l'a vu tout au long des 2000 ans d'exil qu'on vient de passer. Mais en Eretz Yisrael, c'est une condition sine qua non. Sans l'étude de la Torah, qui en valeur centrale est dynamique, on perd le droit d'habiter en Eretz Yisrael, et sans l'accomplissement d'Eretz Israël, on perd le droit d'y être. Et sans l'accomplissement des autres mitzvot, encore plus. Donc là, ici, il y a un point qui est tout à fait fondamental, c'est le lien spécifique entre la présence, le droit à la présence en Eretz Israël et l'accomplissement des mitzvot. Voilà, mes chers amis, moi j'ai envie de vous dire qu'aujourd'hui, notre génération, c'est une génération magnifique. Parce que contrairement à ce que les médias ou les politiques laissent penser, il y a tellement de gens qui font le tchouba, il y a tellement de gens qui étudient, il y a tellement de gens qui font des mitzvot, il y a tellement de gens qui sont amoureux. à la fois du peuple, à la fois de la terre, à la fois de la Torah. Il y a tellement de rapprochements, il y a tellement de spiritualité que tout ça me donne beaucoup d'espoir et je suis sûr que nous allons passer les jours que nous sommes en train de passer avec que Hachem va nous aider.
Rav Mordechai, merci. Bonsoir à vous et Jérusalem, dans la chaleur, un grand Shabbat Shalom.
Shabbat Shalom.
Shabbat Shalom.
Et nous sommes en ligne avec Ravguet. Ravguet, bonsoir et Shabbat shalom.
Bonsoir et Shabbat shalom.
Ravguet, alors vous, ce soir, vous allez nous parler de la paracha évidemment, c'est un passage obligé, mais vous avez aussi envie de partager un enseignement avec nous sur le Harizal. Alors le Harizal c'est vraiment... D'ailleurs j'ai vu quelque part que c'était l'un des personnages qui faisait l'unanimité et que c'était quelque part le seul. Après vous allez me dire si je me trompe, je ne vais pas faire la drache à votre place. Mais après les richesses... c'est le seul qui a cette unanimité bref c'est le harizal c'est celui qui nous a donné des enseignements kabbalistique et vous voulez nous parler de lui aujourd'hui parce que c'est ça il ou là exactement il est niftar le 5 av l'univers
le 5 av à l'âge de 37 38 ans avant il n'avait pas 40 ans donc je sais pas c'était 37 38 ans autour de cela il était il était donc un maître incontesté de la kabbala C'est un homme qui s'appelle en fait Rav Yitzhak Louria. Rav Yitzhak Zal Zichono Livrafa. Alors, le Rav Yitzhak Louria, effectivement, a fait l'unanimité parce qu'il a un statut particulier qu'aucun Rav au monde n'a depuis Moshe Rabbeinu. Et ce que je vous dis là, je l'ai reçu du Rav Moshe Shapira Zichono Livrafa, qui était un grand kabbaliste aussi, qui avait une vraie compréhension du Harizal, une vraie connaissance. qui a dit qu'en fait, le Harizal, il faut comprendre que les 18 derniers mois de sa vie, il a eu des révélations, donc d'Eliyahu Hanavi, ou dans son rêve, ou souvent en dormant, mais pas seulement, mais en étant en réveil aussi, des révélations absolument incroyables. Et mon maître, le Rav Moshe Japera, disait que c'était un deuxième Kabbalat à Torah, une deuxième acceptation de la Torah, une deuxième réception de la Torah, après Moshe Rabbeinu. Pour vous dire jusqu'à quel niveau c'était. C'est-à-dire que ce qu'il a révélé au monde, ce qu'on lui a révélé en 18 mois à peine, je vous rappelle qu'il n'a rien écrit. C'est son élève Raphaël Vital qui a su tout enregistrer, ce qui est absolument inhumain, parce que c'est au-delà des capacités humaines, qui a donc enregistré tout dans son cerveau, qui après l'a écrit dans plusieurs livres. Et tout ce qu'il dit, comme vous dites, c'est fait à l'unanimité. Tout le monde sait que c'est de la bouche des luanavis, que c'est des choses révélées. Et donc personne ne discute. Après, il a mis en place un certain nombre de halakho, de règles, que tout le monde ne respecte pas, ça il faut le savoir. Certains disent que tout ce que dit le Harizal, il faut le prendre au pied de la lettre et l'accomplir. D'autres disent que c'est midat rassidut, c'est-à-dire que ça correspond à une élite, des gens qui vivent à un niveau spirituel très élevé, ou qui ont une tradition familiale, qui ont reçu de leurs parents. qui sont d'une certaine communauté, souvent les chassidim. prennent beaucoup du Harizal, un certain nombre de Sfaradim aussi, et donc il y a des Shiva de Mekoubalim, etc. Donc le Harizal fait vraiment exception à tous les autres rabbinim qui ont vécu depuis Moshé Rabbeinon, du fait qu'il a reçu cette révélation incroyable pendant 18 mois, et qui a bouleversé, qui bouleverse au niveau de la tefilah, mais pas seulement, tout le judaïsme dans son ensemble. Donc je voulais juste dire ce mot-là, parce que c'est important de le citer. Cet homme qui, je vous le rappelle, est enterré à Tsfat. Dans le cimetière de Tsfat, il y a souvent des grandes iloulottes, des grands pèlerinages qui sont organisés autour de sa tombe, toute l'année d'ailleurs. Et c'est un endroit que je conseille vivement d'aller visiter pour faire des dphilotes, parce qu'on est certain qu'il est bien enterré à cet endroit-là. Et je vous rappelle qu'il a vécu au XVIe siècle et qu'il a marié un de ses enfants avec un des enfants du Rabbi Yosef Caro. qui lui aussi est l'auteur du Shukran Aruch, l'auteur de l'Alapha, donc l'Alapha, la Kabbalah, qui sont enterrés à quelques mètres l'un de l'autre, et ce sont vraiment des grands maîtres qu'il faut connaître du XVIe siècle qui ont changé le monde juif d'une façon très pérenne. Parce que le Shukran Aruch, c'est le Rav Yosef Karo, a écrit aussi un livre qui a fait référence lui aussi jusqu'à aujourd'hui. Alors, ça c'était pour parler du Harizal, maintenant je voudrais parler de la Paracha, Paracha d'Evarim. On rappelle la faute des explorateurs. On nous rappelle une phrase, Vateragnou berol ephem Ils étaient donc les béné Israël narganim Alors nargan c'est un mot un peu rare, mais c'est surtout la suite de la phrase que je voudrais après expliquer également. Besinat Hachem otanon Parce qu'Hachem nous détestait, Otianon meitris raim Nous en ressortir du pays d'Egypte. Quand on réalisait ce que ça veut dire, les Juifs disent la nuit du 9 av après le retour des explorateurs, ils disent Hachem nous a détestés Et parce qu'il nous a détestés, il a décidé de nous sortir d'Égypte pour nous livrer en pâture au roi de Kénan. On a du mal même à entendre ce que je suis en train de dire, mais c'est les versets de la Torah qui le disent. Et on parle du monde Nargan. Nargan est défini par le rabbin Oyona, un grand maître espagnol du Moyen-Âge. C'est-à-dire quoi un nargan ? Un nargan, c'est une attitude de quelqu'un qui pense que chaque fois qu'on lui fait quelque chose, c'est toujours un acte malveillant. C'est-à-dire que personne n'est bienveillant envers lui, il pense que toute chose est calculée, même lorsqu'on lui fait quelque chose de positif et a priori de très sympathique à son égard, il est toujours en train de penser qu'en fait il y a un calcul derrière et qu'on attend, etc. Cette incapacité de voir de la bienveillance autour de soi. Ça s'appelle la Narganote. Là, les Juifs ont été accompagnés dans le désert, avec les nuées, avec le puits de Myriam, avec la manne. Ils sont sortis d'Égypte d'une façon absolument extraordinaire. Et qu'est-ce qu'ils trouvent à dire ? Hachem nous déteste, et c'est pour cela qu'il nous amène ici, pour nous livrer en pâture aux géants et aux grands rois de Canaan, dont les explorateurs ont fait une description terrifiante. Cette incapacité, de voir l'autre, alors là il s'agit de Dieu, mais ça peut se faire aussi avec les hommes, d'avoir toujours le sentiment que tout le monde a des mauvaises intentions, de voir de la malveillance partout, cette incapacité de voir de la bienveillance et de l'amour, ça c'est un très grand défaut, et que nous payons très très cher, puisque nous sommes en exil parce que le deuxième temple a été détruit. Je vous rappelle que mardi, donc à partir de lundi soir et mardi, c'est un grand jour, ça s'appelle le jour de Tisha B'Av. où nous marquons la destruction du premier et du second temple, entre autres, parce qu'il y a eu d'autres choses qui se sont passées, comme par exemple l'expulsion des Juifs d'Espagne lors de 1492, tout le monde connaît bien cette date, et c'était donc l'ultimatum du départ de toute la communauté juive à expirer le jour du 9 avril. Et donc c'est encore un autre exemple, mais évidemment il y a eu d'autres, la destruction de Bétar, etc. Donc cette nuit-là, les Juifs se réunissent et pleurent parce qu'ils se disent Dieu nous déteste, Dieu ne nous aime pas Et nous, nous sommes en exil parce qu'il y a eu la destruction du second temple, il y a eu ce qu'on appelle Sinatrinam la haine gratuite.
Qu'est-ce que ça veut dire la haine gratuite ? C'est-à-dire penser que tout, c'est sûr que l'autre, il n'aime même pas, il a des intentions négatives. Incapacité de juger l'autre favorablement, de voir de la bienveillance chez l'autre. Et ça, c'est extrêmement destructeur, c'est ce qu'on appelle la haine gratuite. C'est-à-dire croire que l'autre pense à l'intention, nous regarde d'un drôle d'air, etc. Donc moi je pense qu'il y a un vrai travail à faire. Chaque fois qu'arrive Tisha B'Av, en particulier cette année, ce travail c'est justement d'essayer au contraire... de capter les sourires, la bienveillance, et essayer de chasser toutes les pensées négatives aux complotistes dans lesquels on se dit Non, celui-là, c'est sûr, il pensait, il a voulu. C'est absolument horrible de vivre comme ça. Et c'est terriblement destructeur dans un couple, et dans une famille, et dans une communauté, et d'une façon générale, lorsque nous sommes un peuple juif qui doit absolument apprendre à avoir de la bienveillance l'un vers l'autre, et de se dire que finalement, On ne veut pas tant de mal que ça, qu'il y a entre nous beaucoup plus de choses qui nous réunissent, qui nous séparent. À l'époque du second temps, il y avait des gens qui étudiaient la Torah, des différents bâtés midrashot, et chacun regardait l'autre avec méfiance et avec malveillance. Donc si on veut vraiment que le troisième bêta midrash soit reconstruit, je pense qu'on le veut cette année plus encore que toutes les autres années, il faut d'abord réparer cette chose-là. Et le Harizal, pour revenir à lui... Qu'est-ce qu'il nous a apporté ? La profondeur de la Torah, la compréhension des choses très profondes qui, jusqu'à présent, enfin jusqu'à sa venue sur terre, sa courte venue sur terre, restait très très difficile à comprendre. Hachem nous a fait ce cadeau de nous révéler des choses pour nous montrer la beauté de la Torah, la grandeur de la Torah, la profondeur de la Torah. Et qu'on se rende compte qu'Hachem nous a fait un grand cadeau en nous donnant la Torah. Et d'avoir aussi un regard bienveillant sur Hachem lorsqu'il nous demande. pendant cette période de faire un peu de restrictions en termes de plaisir jusqu'à mardi soir inclus, jusqu'à mardi soir fin de Tisha B'Av, même si ça nous coûte, mais combien la perte du troisième temple et cet éloignement que nous avons de Dieu et cette désunion, ce manque de leadership qui réunissent tout le peuple juif et dont nous sommes tous fiers, ce qui nous manque tellement, c'est des bonnes raisons, je pense, et cette année un peu plus que nos quatre autres années. de prier très fort pour la reconstruction du troisième bétamique d'âge et en faisant en œuvrant pour que les causes de la destruction du deuxième disparaissent. Donc chaque fois qu'on entend une parole négative sur l'autre et sur ses intentions de la malveillance, son contraire, disons que non, certainement il n'avait pas eu l'intention, au contraire il est bienveillant, et cette bienveillance-là que nous avons vers l'autre, eh bien que maïm panim el panim. Si on voit les autres d'une façon bienveillante, ils nous le verront aussi également. Et je sais que... Malheureusement, les médias qui souvent alimentent ce genre de choses, il faut que... c'est difficile malheureusement à se battre contre cela, mais il faudrait qu'on arrive, malgré l'importance de la démocratie qui nous donne la parole et qui nous permet de nous exprimer et de contester, de critiquer. Alors c'est vrai que la critique peut être constructive, et elle l'est souvent, mais elle est souvent aussi destructive. Donc finalement, on apprend à voir chez tous les hommes politiques, chez tous les hommes qui... parlent, qui font, toujours des idées très négatives et très destructrices. Et ce regard qui au départ est là pour nous apprendre à être un peu critiques et constructifs, devient destructeur. C'est ça sur lequel il faut un petit peu se battre. Je pense que c'est une urgence absolue vu la situation en Eretz-Israël et partout dans le monde qui exige de notre part un sursaut très rapide et très profond. Faisons disparaître la synatrinam, faisons disparaître la narganoute, cette incapacité de voir la bienveillance chez l'autre, et essayons de reconstruire lentement, peut-être même rapidement, le troisième bêta-migdash. Un très bon shabbat à tous et une reconstruction rapide du bêta-migdash, je l'espère, cette année encore.
Amen, on peut cette année bien sûr. Ravgué, je vous remercie et shabbat shalom.
Shabbat shalom.
Voilà, cette émission est à présent terminée. Excellente soirée à toutes et à tous et c'est à mon tour.
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