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KINECAST, Podcast Kiné

Kiné-Ostéo : Reconnaissance et défense d'un exercice particulier

Kiné-Ostéo : Reconnaissance et défense d'un exercice particulier

48min |10/04/2025
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Description

🎙️ Kiné-ostéo : Reconnaissance et défense d’un exercice particulier

 

Dans cet épisode, je reçois Philippe Gaston, kinésithérapeute-ostéopathe à Auxerre et président de l’AMKO (Association des Masseurs-Kinésithérapeutes Ostéopathes).

Il partage son parcours, son choix d’intégrer l’ostéopathie à sa pratique et les enjeux actuels autour de cette double compétence.

 

📖 Son parcours et l’histoire de l’ostéopathie

Son parcours professionnel, Quel est l’origine de l’ostéopathie? Comment s’est-elle développée ? Et surtout, quelle place pour les kinésithérapeutes-ostéopathes aujourd’hui en France ?

 

🏛️ L’AMKO : une association pour défendre les kinés-ostéos

Face aux évolutions du secteur et à la multiplication des ostéopathes non professionnels, l’AMKO s’engage pour :

Protéger les kinésithérapeutes-ostéopathes et leur expertise

Défendre la qualité des soins pour les patients

Valoriser cette double compétence auprès des instances de santé

 

🤝 Un partenariat stratégique : AMKO x FFMKR

L’AMKO collabore avec la FFMKR pour :

✔️ Renforcer la reconnaissance des kinés-ostéopathes

✔️ Améliorer la formation et encadrer la profession

 

🎯 Pourquoi adhérer à l’AMKO ?

Rejoindre l’AMKO, c’est soutenir une association qui œuvre pour la défense des kinés-ostéopathes et garantir une pratique de qualité.

Philippe explique les avantages concrets de cette adhésion et l’impact collectif qu’elle peut avoir.

 

⚖️ Kinés-ostéos vs ostéopathes : une opposition ou une nécessité de clarification ?

Comment mieux différencier les pratiques ? Comment protéger les patients et les professionnels ? Philippe partage son analyse et ses propositions.

 

🔎 Un épisode essentiel pour comprendre les enjeux et l’avenir des kinésithérapeutes-ostéopathes.

 

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Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


Site web AMKO : https://www.amko.ffmkr.org/
Page
Facebook de l’AMKO : https://www.facebook.com/share/18ZtSJmvrF/?mibextid=wwXIfrhttps://www.ffmkr.org/

http://www.youtube.com/@FFMKRcCLAIR
https://www.ffmkr.org/



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formations continues et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession. Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui intéresse beaucoup de kinésithérapeutes, c'est le lien entre l'ostéopathie et la kinésithérapie. Alors pour cela, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Philippe Gaston, qui est kinésithérapeute ostéopathe à Auxerre, et aussi président de l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Bonjour Philippe.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, merci.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te propose de revenir sur ton parcours professionnel, voir un petit peu comment tu t'organises entre l'ostéopathie, la kinésithérapie, comment tu imbriques ces... ces deux techniques. Et aussi, on va parler de l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Je te propose tout d'abord de te présenter.

  • Speaker #1

    Déjà, merci de me recevoir et parler un petit peu de l'ostéopathie pour les kinés, puisque c'est un petit peu notre fer de lance. Je suis kinésithérapeute depuis très longtemps. 1982, ostéopathe depuis 1987. J'ai un beau diplôme Master in Osteopathie délivré par la Nouvelle-Zélande en 87 et autorisé officiellement à exercer l'ostéopathie et porter, user le titre d'ostéopathe en France depuis 2007.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi tu as voulu aller justement jusqu'à l'ostéopathie ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, notre chemin nous amène à un sommet de rencontres, d'opportunités, et puis certaines fois on choisit des pistes qu'on n'avait pas forcément initialement prévues. J'ai très tôt eu envie d'être kiné, puisque j'en ai côtoyé, et leur façon d'exercer correspondait bien à mon caractère un petit peu indépendant. Pour ne pas dire beaucoup, il faut quand même remettre le contexte. On était dans les années... Mon adolescence, c'est l'après 68. Donc, il était interdit d'interdire. On avait une vision un petit peu différente de ce qu'on peut rencontrer maintenant. Je ne dis pas ni mieux ni moins bien, mais différente. Et donc, je n'ai pas vraiment été embêté par mon choix. Dès la seconde, j'ai orienté mon cursus pour aller vers un bac D à l'époque et puis entamer une formation de kiné. que j'ai suivi sur Paris. Et puis, à l'époque, on faisait des stages, mais principalement à l'hôpital. Et j'ai eu l'opportunité, notre école avait signé un partenariat avec deux anciens élèves qui avaient un cabinet libéral et qui recevaient des stagiaires. Et là, en fait, j'ai découvert des professionnels qui exerçaient la kinésithérapie bien différemment de ce que je pouvais voir dans mes stages hospitaliers. Parce que d'abord, c'était une clientèle libérale, donc ce n'est pas du tout la même chose. Et puis, une façon d'exercer complètement, je dirais, ouverte. Quand je faisais mes études à l'époque, on était vraiment formés et formatés pour appliquer une prescription médicale qualitative et quantitative. Et c'est ce qu'on retrouvait sur les terrains de stages hospitaliers. On était dans un modèle de santé, ça c'est après d'autres expériences qui m'invitent, mais qui est un modèle très biomédical, en fait, centré sur la maladie.

  • Speaker #0

    Très technicien.

  • Speaker #1

    Très technicien, voilà. On était pour appliquer, sans vraiment, je ne dirais pas réfléchir, mais on était vraiment des agents exécutants, dans les triptyques d'Ardoineau, vraiment l'agent. Et puis, en côtoyant ces kiné-ostéopathes, en fait, on est... inconsciemment basculer dans le modèle de santé global, où en fait on n'est plus centré sur la maladie mais sur le malade. C'est une approche totalement différente. Et après, avec l'évolution naturelle, qui permet en fait de partir d'une page blanche. Et ça, franchement, je trouve ça passionnant. C'est l'adrénaline. Je ne dis pas qu'en tant que kiné, on n'a pas de l'adrénaline. Et je ne veux surtout pas qu'on oppose les kinés et les kiné-ostéopathes. On est un exercice spécifique avec deux... Proposition complémentaire. On est vraiment... Mais c'est complémentaire et on doit travailler ensemble. Je pense que ça, c'est très important. Donc, cette vision m'a amené ensuite à m'engager... avec d'autres professionnels de ma promotion sur cette formation en ostéopathie qui n'était pas reconnue à l'époque c'était la condamnation sur si on se faisait arrêter arrêté par la patrouille, c'était la condamnation pour exercice illégal de la médecine. La France, c'est tout ce qui n'est pas noir sur blanc autorisé et forcément interdit. C'est du domaine réservé médical. Donc, entre 87 et 2007, il a bien fallu travailler, il a bien fallu continuer à développer et à pratiquer cette technique, parce que c'est vraiment quelque chose, je pense, comme la kinésithérapie qu'on a dans les mains. Il y a le côté technique qu'on a besoin de pratiquer. Et puis, cette vision des choses aussi, donc beaucoup plus sur accès. sur le malade, le patient, l'usager du terme. Donc on a fait pour éviter les sanctions, on a fait de la thérapie manuelle et heureusement la reconnaissance de l'ostéopathie d'abord en 2002 avec la loi Kouchner et puis ensuite en 2007 des ostéopathes, même si ça s'est pas super bien passé je pense qu'on reviendra dessus, mais nous a permis de pouvoir avoir en toute... liberté, cet exercice conjoint, spécifique, de kiné, avec deux volets bien spécifiques. Pas opposés, mais complémentaires. Et surtout, dans l'exercice, on ne mélange pas. S'il y a un message, entre autres, c'est vraiment... on reçoit, on accompagne notre patient en tant que kinésithérapeute et puis on a des créneaux, on a des horaires, on a des moments privilégiés, complémentaires en tant qu'ostéopathe. Et on retrouve sur notre exercice cette... exercice, cette activité complémentaire avec la notion d'urgence. Et on voit bien qu'avec petit à petit une porte qui s'entrouve pour les kinés concernant l'accès direct, les ostéopathes, depuis 2007, on a officiellement l'accès direct. C'est quand même une aberration de penser qu'un professionnel de santé kiné n'avait pas l'accès direct alors qu'un ostéopathe non professionnel de santé avait l'accès direct. À l'accès direct. Et donc... Cette organisation au niveau de notre quotidien, elle est importante parce que ça nous fait, au-delà de la démarche technique, avancer, réfléchir au niveau de l'accompagnement qu'on peut proposer. On n'est plus sur notre démarche, comme tu disais, purement masso-kinesithérapie liée à la prescription, à l'indication thérapeutique. On est vraiment sur une autre façon de réfléchir. Et c'est ça qui est important, c'est de conserver notre... façon de penser, de voir les choses.

  • Speaker #0

    Alors tu es un kiné ostéopathe très engagé, je pense que tu as aussi d'autres fonctions.

  • Speaker #1

    Alors j'ai depuis très très longtemps été syndiqué, adhérent d'un syndicat. Là aussi c'est une question de rencontre. Une de mes consoeurs, son premier cabinet, c'était la collaboratrice d'un conseiller fédéral FFMKR, à l'époque il n'y avait que la FFMKR, on n'a pas trop réfléchi, on a adhéré à la FFMKR parce que je pense qu'il est important de se syndiquer pour avoir le nombre et pouvoir ensuite aller négocier avec nos tutelles et plus on est et plus ils nous écoutent même si certaines fois on ne sait pas sûr qu'ils nous entendent. Il faut répéter parfois. Voilà, il faut un peu répéter. J'ai été pendant très longtemps président de la FFMKR, j'ai été président de la FFMKR, mon syndicat départemental dans Lyon, parce que j'ai eu 10 années, 10 premières années, un petit peu de cheminement pour parfaire mes connaissances, ma vision de ce que j'avais envie de faire. Et puis, ça m'allait plutôt bien. J'avais participé au développement, à la mise en place de l'ordre. J'ai eu des fonctions ordinales au niveau départemental, régional. J'étais suppléant au niveau national. Donc, voilà, c'était... Important pour moi qu'il y ait quelqu'un au face de nos interlocuteurs qui représente la profession. Alors, ça aurait été d'autres, ça aurait été très bien. Mais bon, bien souvent, il y avait un petit problème de motivation. J'ai pris ma responsabilité, j'y suis allé. Et puis j'ai fait une autre rencontre d'un monsieur qui s'appelle Sébastien Guérard, je ne sais pas si tu connais. Un petit peu. C'était au congrès de la FFMKR de Cahors, avec un discours très novateur, une vision qui... qui là aussi me plaisait beaucoup et à laquelle j'ai adhéré. Et avec Laurent Rousseau, ils m'ont travaillé un petit peu au corps. Et je me suis lancé dans... dans l'élection au Conseil fédéral, donc en 2015. Et au bout de quatre ans, en 2019, ça a été l'arrivée de cette nouvelle gouvernance qui correspond bien à ma façon de voir les choses, de voir et de défendre la kinésithérapie d'abord, et puis l'ostéopathie en complément.

  • Speaker #0

    Tu me tends une perche. On va revenir sur l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Alors dis-moi, quand est-ce qu'elle a été créée ? Pourquoi ? Dans quel contexte ? Par qui ?

  • Speaker #1

    Alors, l'ostéopathie, en fait, on va faire un rapide, on n'a peut-être pas trois heures. Oh, si on a le temps ! Retour sur l'ostéopathie. En fait, dans les années 1860-1870, le père de l'ostéopathie, Andrew Taylor Steele, C'était un soignant itinérant et en fait il partait de ses observations, il essaie d'apporter ce qu'on pouvait apporter dans ces années-là aux Etats-Unis, à des patients en souffrance. Et donc, il a rompu avec la médecine conventionnelle et en partant sur des principes, alors qu'on peut remettre en question, on ne va pas refaire l'histoire ni la guerre qu'il peut y avoir entre la médecine conventionnelle et la médecine ostéopathique. Il a été convaincu de sa vision des choses et donc il a fondé l'American College of Osteopathy aux Etats-Unis. Ça a mis du temps avant qu'un de ses disciples voit le British College of Osteopathy. Et en fait, la mise en place en France a été bloquée en fin des années 50 par les représentants du Conseil national de l'ordre des médecins, qui était le seul ordre qui nous représentait à l'époque. Et donc, ils sont repartis en... au Royaume-Uni, à Maidstone. Et en fait, les kinés français qui voulaient se former en osteopathie faisaient aller faire Maidstone. Et puis, ça c'était dans les années 70, moi j'ai eu la chance d'arriver après avec... des disciples de Medstone qui ouvraient des écoles d'ostéopathie en France mais réservées à l'époque aux médecins et aux kinés. Donc, avec un exercice, je le rappelle, illégal. C'est-à-dire qu'en fait, on se formait, on faisait cinq ans, des études en complément de notre activité parce qu'on avait notre cabinet à tenir. Il fallait, derrière, perdre ni la main ni la démarche. Donc, en 2002, la loi Kouchner, qui nous a apporté deux points importants, entre autres, la reconnaissance de l'ostéopathie et... le fait que le patient soit co-auteur de ses soins. Donc on changeait là aussi complètement de paradigme. Entre 2002 et 2007, de nombreuses interventions de nos représentants à l'époque pour essayer de cantonner la reconnaissance des ostéopathes aux professionnels de santé, médecins et kinés principalement. Alors qu'en parallèle, compte tenu que l'ostéopathie était désormais reconnue en France, il y a eu... prolifération d'écoles directement de formation en ostéopathie post-bac. Et finalement, ça s'est terminé en 2007 avec un arbitrage interministériel du cabinet du Premier ministre, M. De Villepin, qui a dit finalement sous le lobbying des professionnels de santé et des non-professionnels de santé, tout le monde est beau, tout le monde est gentil, tout le monde est ostéopathe. Donc ça, c'était 2007. En 2010, un premier rapport de l'IGAS concernant la formation en ostéopathie montre que cette formation est très insuffisante. Et donc, les ostéopathes non professionnels de santé montent au créneau pour éloigner de plus en plus les kiné-ostéopathes de la formation. d'ostéopathie en augmentant façon importante, le nombre d'heures de formation nécessaires pour valider un diplôme en ostéopathie.

  • Speaker #0

    Les décourager en fait ?

  • Speaker #1

    Les décourager, tout à fait. Donc à partir de là, la FFMKR a créé en 2012 l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes qui a trois grands objectifs, c'est défendre l'exercice effectivement, mais ce qui avant tout, pour moi le plus important, c'est de défendre l'usage du titre d'ostéopathe pour les masseurs kinésithérapeutes. Ça c'est vraiment notre... notre fer de lance, notre cheval de bataille, parce qu'actuellement, on voit bien que l'ostéopathie est attaquée, avec un flux sur les réseaux sociaux, il suffit d'aller voir pour trouver facilement tout, et beaucoup de choses incorrectes, on va dire. Et surtout, on est en train de nous expliquer que finalement, il faut faire un choix, soit on est ostéopathe, et à ce moment-là, on n'est pas kiné, soit on est kiné. À ce moment-là, on n'est pas ostéopathe. Donc voilà, c'était vraiment l'objectif, c'était de défendre. La troisième mission, c'est d'avoir un regard sur la formation. Parce qu'effectivement, il est important que l'on puisse permettre aux kinés et aux ostéopathes d'avoir une formation qui soit conforme aux attendus.

  • Speaker #0

    Donc là, tu as rappelé ces missions. Alors, comment a évolué cette association, justement, au fil des années ?

  • Speaker #1

    Donc en fait, en 2012, les statuts ont été déposés. Dans les statuts, il y a un bureau de la MKO qui est composé de quatre membres nommés par la FFMKR, plus deux élus par l'Assemblée Générale de la MKO. Donc la volonté, c'est vraiment d'avoir ce partenariat. On travaille, on a dit, la main dans la main. On est kiné, ostéopathe, mais on est avant tout kiné. Donc il faut vraiment que ce soit l'intérêt global. du Kineostéo, mais des Kineocis qui soient mis en avant. Et donc, la première équipe qui a monté la MKO en 2015 n'a pas renouvelé leur mandat de conseiller fédéral. Donc, quatre nouvelles personnes ont été nommées par la FFMKR, si j'ai au bureau. En l'occurrence, Yann Chapoton a pris la présidence. Moi, j'ai pris la secrétaire générale. On était sur les balbutiements. On a eu pendant quatre ans, entre 2015 et 2019, cette mise en place. Et en fait, un souci relatif, c'est qu'il fallait vraiment que chaque structure, que ce soit la FFMKR et la MKO, trouve ses places. C'est-à-dire ne pas empiéter l'un sur l'autre, mais marcher vraiment ensemble.

  • Speaker #0

    Main dans la main.

  • Speaker #1

    Main dans la main. Avec l'arrivée de la nouvelle gouvernance, que je remercie, et que je ne remercierai jamais suffisamment. À la FFMKR, quatre nouveaux ont été nommés en 2019, dont je fais partie. Et Yann Chapoton, qui était notre président, est devenu vice-président de la FFMKR, donc il souhaitait dégager un petit peu de temps. Donc j'ai continué son œuvre avec, comme je le disais tout à l'heure, de nouvelles conditions de travail, parce que vraiment on a l'écoute et on a le soutien. On travaille dans l'intérêt des MKO, mais aussi et avant tout dans l'intérêt des kinés.

  • Speaker #0

    Alors comment vous accompagnez vos adhérents ?

  • Speaker #1

    Alors l'objectif, ça a été de mettre en place, en fait on est sur beaucoup de bases juridiques. Donc de permettre à nos adhérents d'avoir un exercice que je qualifierais de serein. On veut vraiment apporter sur notre site des réponses précises, c'est-à-dire opposables. comme on aime dire dans nos relations avec les tutelles. Tous nos textes sont les textes réglementaires. Si jamais le professionnel rencontre des difficultés, on a une adresse contact qui leur permet de poser des questions. Ces questions, on les fait valider par nos partenaires, assurances juridiques, etc. On veut apporter vraiment un exercice serein. S'il y a un mot à ressortir, c'est vraiment ça. De façon à ce que les professionnels, dans leur cabinet, qui sont un petit peu le nez dans le guidon, parce que quand on est quitté, on est plutôt occupé. Quand on est ostéo, on est plutôt occupé. Quand on est les deux, forcément. C'est d'avoir vraiment cette sérénité. Et puis, quand il y a des difficultés ponctuelles ou des interrogations, avoir quelqu'un de fiable sur qui on peut se retourner.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Le deuxième volet, c'est notre présentation au niveau des tutelles. Donc... Il y a eu une enquête de représentativité en 2020 qui a reconnu la FFMKR-AMKO représentative des ostéopathes masseurs-kinésithérapeutes. Donc nous siégeons à ce titre en CCNA, Mission Consultative Nationale d'Agrément des Établissements de Formation en Ostéopathie et en Chiropraxie, donc en l'occurrence nous que l'ostéopathie. Et on a à ce titre des échanges avec la DGOS, Direction Générale de l'Offre de Soins, et l'IGAS, notamment dans le cadre des rapports. On a travaillé, l'IGAS, suite à une mission ministérielle de M. Véran, a fait un rapport en 2022 sur lequel on a travaillé. Donc l'Inspection Générale des Affaires Sociales, pour essayer d'améliorer là aussi la formation. Ça, c'est notre... nos tutelles, on va dire, ministérielles et officielles. On essaye de travailler avec le Conseil national de l'ordre des masseurs-kinesithérapeutes. Il y a des éléments qui sont déontologiques, qui relèvent du Conseil national de l'ordre. Donc on est un relais. Au titre de la commission consultative, on a travaillé avec la MIPRO. prof, mission interministérielle de lutte contre les violences faites aux femmes, etc. Pour l'élaboration justement d'un guide qui est sur notre site, on a fait évoluer la fiche de consentement éclairé du patient, qui est très importante, qui est très importante pour le kiné, mais encore plus pour l'ostéopathe, puisqu'on intervient, on disait tout à l'heure, sur une feuille blanche, donc il faut vraiment que le discours et ... le partenariat soit correctement signé entre le professionnel et l'usager. Et puis c'est déjà pas mal. Oui,

  • Speaker #0

    vous proposez d'autres services aussi, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, comme on travaille en partenariat avec la FFMKR, on a les adhérents qui ont la double adhésion, ont tous les services liés à l'adhésion FFMKR. Ça nous a permis aussi de négocier avec le partenaire qu'est la MACSF des tarifs préférentiels concernant la responsabilité civile professionnelle, ce qui est important aussi.

  • Speaker #0

    Quels sont les grands défis, les grands enjeux actuels sur lesquels l'AMKO travaille ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, on a une finalisation de notre organisation structurelle. Donc on a notre site, on a notre contact. On a une page Facebook.

  • Speaker #0

    On ajoutera les liens.

  • Speaker #1

    On ajoutera, oui, voilà. Merci. On est en train, avec le développement de notre association, il nous a paru important d'avoir dans les départements des référents MKO à MKO qui travaillent en partenariat avec les bureaux syndicaux de la FFMKR. Donc,

  • Speaker #0

    également.

  • Speaker #1

    Voilà. que le message puisse passer dans les deux sens. C'est-à-dire qu'on puisse avoir des interlocuteurs qui reçoivent des informations nationales en complément de tout ce qu'on peut publier directement et puis qui fassent remonter d'éventuelles problématiques locales. Ça, c'est l'organisation structurelle. C'est le gros point, plus des aménagements en parallèle à l'aménagement du site FFMKR. Voilà, un peu plus de modernité, mais les éléments sûrs. C'est curisé, ils sont déjà sur le site. J'ai oublié tout à l'heure notre foire à questions, parce qu'on avait beaucoup de contacts. Donc, des questions un peu récurrentes, on a créé une foire aux questions, qui se retrouve aussi sur le site. Je crois que Rudy est en train de préparer une neuvième à mettre. Ça, c'est en interne. En externe, le gros souci, c'est de défendre l'usage du titre d'ostéopathe pour les kinés. Si on reprend les chiffres, en 2010, le premier rapport IGAS sur la formation, on était à 54% d'ostéopathes professionnels de santé et les kinés représentaient, de l'ensemble des ostéopathes, 43%. Il y avait à peu près 11 000 ostéopathes en France. Le dernier rapport IGAS en 2022, on est à plus de 36 000 ostéopathes et on n'est plus qu'à 29% de kinés. C'est-à-dire qu'en fait, les usagers qui ont recours à un ostéopathe ils ont deux chances sur trois de tomber sur un ostéopathe non professionnel de santé. Ça, c'est un point qui nous interpelle un petit peu. On parle beaucoup, et en accord avec le Conseil national de l'ordre des masseurs-cliniciens, de qualité des soins et de sécurité des patients. Et régulièrement, je suis confronté à des patients qui ont déjà été voir d'autres ostéopathes. Et je leur demande, mais vous avez été voir cet ostéopathe ? Pourquoi ? Et la première réponse qu'ils méritent, c'est déjà, ah parce qu'un médecin m'a dit d'aller voir un ostéopathe. Et on est confronté à une orientation vers un ostéopathe, mais de façon tout à fait anodine. Voilà, aller voir un ostéopathe sans faire aucun distinguo entre les ostéopathes professionnels de santé et les ostéopathes non professionnels de santé. Et donc là, je leur réponds, mais est-ce que vous confieriez votre belle voiture que vous bichonnez à votre boulanger ou votre boucher ? J'ai rien contre ni les boulangers, ni ils font du très bon pain. Et non, donc vous confiez pas votre voiture à votre boulanger, mais vous allez confier votre santé à un non professionnel de santé. Ça interpelle un petit peu au niveau de la démarche. Effectivement, là, ils commencent à un petit peu réfléchir. Donc, il y a cette absence d'orientation distincte. Et deuxièmement, on voit bien qu'il y a un excédent d'ostéopathes. On en forme, d'après les rapports IGAS, beaucoup trop. Et on a beau essayer de serrer un petit peu la vis au niveau de la CCNA, les agréments qui sont donnés aujourd'hui, si on laisse faire, on sort grosso modo 2000 nouveaux ostéopathes chaque année. Si les capacitaires sont tous remplis au niveau des établissements, en 2026 on en sortira 2300. On est le pays avec la plus forte densité, on est de l'ordre de 41 pour 100 000, toujours d'après le rapport IGAS 2022. A titre d'exemple, les kinés, on est en national, en libéral à 131. Moi dans mon petit département de Lyon, on est à 60. On va bientôt avoir plus d'ostéopathes que de kinés. Et ils viennent s'installer, entre guillemets, au milieu de nulle part. Donc c'est vrai que c'est assez interrogatif. Selon le même rapport IGAS, excuse-moi, je donne un peu de chiffres, mais là... C'est important,

  • Speaker #0

    je pense, justement, pour contextualiser cette problématique.

  • Speaker #1

    80% des ostéopathes non professionnels de santé ne vivent pas de leur activité. Ils ont fait cinq ans d'études avec un coût non négligeable et ils n'en vivent pas. Donc 80% sont obligés d'avoir une activité secondaire. Donc, ils ont un excédent démographique qui continue à flamber, c'est incontestable. Et en conséquence, ils viennent empiéter sur tous les domaines, dont les domaines du kiné. C'est pour ça qu'il est important, en défendant le MKO, de défendre aussi et avant tout le kiné. On les retrouve... en pédiatrie. On a vu en décembre dernier un communiqué de presse de l'Académie de médecine qui s'étonnait de voir autant d'ostéopathes dans les services de pédiatrie. On les retrouve en prévention. Ils nous expliquent qu'ils savent mieux faire la prévention que nous kinés. L'activité physique, ils savent aussi mieux faire. On les retrouve maintenant, j'ai été confronté il y a quelques mois à un petit séjour hospitalier. Avec le discours que j'avais entendu dans la bouche de mes patients, mais auquel je n'osais croire, de dire « bon, on a vérifié, tout va bien, allez faire vérifier tout ça par un ostéopathe » . Alors qu'ils avaient en toute connaissance de gousse, ils savaient que j'étais kiné. Donc, il faut qu'on arrive à réguler un petit peu tout ça, mais c'est compliqué parce que derrière, il y a des gros... gros intérêt économique. Les établissements sont des véritables usines. On a 30 établissements qui sont actuellement agréés. Il va y avoir 28 qui redemanderont un agrément l'année prochaine, en 2026. On a une véritable attractivité des professionnels. Si vous demandez à un jeune « Tu vas faire kiné ou ostéo ? » « Ah non, je vais faire ostéo. » C'est 5 ans, c'est le même coût et on n'a quand même pas tout à fait le même débouché, à mon sens. Et puis, on a un cette façon de vivre la santé que j'ai un petit peu évoquée tout à l'heure, qui m'interroge, c'est, le dernier sondage montrait que 54% des Français font confiance à leur ostéopathe pour traiter leurs problèmes. Le kiné, je ne sais pas pourquoi, n'arrive pas en première intention. Alors, s'il y a un phénomène de mode, ça fait bien, ça fait chic, je vois bien. Mais on est quand même sur une intervention complémentaire. Le décret de 2007 qui donne la reconnaissance d'ostéopathes dit clairement que l'ostéopathe intervient sur des troubles fonctionnels, entre guillemets, en dehors de toute pathologie. Donc en fait, la démarche de dire tiens, allez, je vais me faire faire une révision fonctionnelle, je vais voir un ostéopathe, ok. Mais quand on est déjà rentré dans le système de santé et qu'on va aller... courir les ostéopathes, chiropracteurs et autres professionnels, ça interpelle un petit peu. Ce n'est pas notre démarche de professionnels de santé. Et je crois que ce travail-là, cette démarche...

  • Speaker #0

    Elle est compliquée pour nous amener, mais c'est un véritable combat. Et pour arriver à avoir un rééquilibrage, pour sortir de cette évolution qui est en train de, quelque part, de faire un petit peu disparaître du champ, on va dire, globalement de la santé, le MKO, aujourd'hui, avec la réforme de 2015 de la formation de l'osteopathie, un kiné qui a fait déjà ses cinq ans d'études, doit refaire 1892 heures avec les dispenses qui n'ont pas, plus 150 consultations validées, les dispenses n'ont pas intégré la réforme de notre formation initiale. Donc j'ai fait un petit calcul avec les ECTS, en temps, pour être kinostéo, il faut dépasser les 10 000 heures de formation. Un ostéopathe qui va pouvoir mettre sa plaque, il a besoin de moins de 5 000 heures. On a un véritable problème. Donc c'est un combat... qu'on essaie de mener et c'est compliqué parce que ça passe par le ministère, la DGOS, c'est de dire ça va pas, il faut réviser ces dispenses à la baisse de façon à permettre plus facilement aux kinés qui ont choisi cet exercice spécifique c'est pas une spécificité d'exercice telle que l'entend le Conseil National de l'Ordre c'est vraiment un exercice spécifique mais il faut leur permettre d'y aller plus et de revenir ... à des bases qui sont plus conformes, je pense, à la démarche de santé telle qu'elle était conçue initialement. Si tu permets, je vais lire, je prends le texte, parce que je trouve qu'il est très intéressant. Rapport de Ligaz 2010 concernant la formation en ostéopathie qui conclut « Aux anciens ostéopathes, le plus souvent formés à la masokinésithérapie et à ce titre professionnel de santé qualifié, se substitueront des jeunes professionnels plus ou moins bien formés et pour l'essentiel avec des pratiques cliniques dissemblables. Voilà, 2010, c'était dévoyant. Le souci c'est qu'on refait un nouveau rapport IGAS sur la formation des ostéopathes en 2022, qui sortit en 2022, où on a été auditionné entre autres. Et ce rapport IGAS... sur la formation, nous dit, ben, 2010, la formation, c'était pas bon. On a fait la réforme de la formation d'ostéopathie en 2014 pour la rentrée 2015. En 2022, c'est toujours pas bon. Et qu'est-ce qu'on fait ? Alors, je vais pas le dire, mais moi, j'ai une petite idée de ce qu'on peut faire. Puisqu'il y a un distinguo très net entre les ostéopathes professionnels de santé et les ostéopathes non professionnels de santé, ben, on peut peut-être faire un choix. Et ce rapport, il y a, je vais me permettre encore de lire, parce qu'il est... Il nous dit, oui, ça ne va pas, la formation, ce n'est pas bon, formation de qualité très hétérogène. Et dans ses conclusions, le rapport IGAS propose, sous réserve d'une évaluation de ses pratiques, l'intégration de dispositions spécifiques aux ostéopathes et chiropracteurs au livre 3 du Code de la santé publique, à l'instar d'autres professions de santé récemment réglementées, sans pour autant changer les caractéristiques de leurs exercices. Enfin, avant, ils viennent de dire profession de santé. ouvrirait des possibilités de réguler la numérographie de ces professionnels, de s'assurer de la qualité de la formation et de sécuriser les pratiques. Donc en fait, on nous dit ça ne va pas parce qu'ils sont professionnels de santé et au lieu de changer le système, on dit non, finalement, on va leur donner le label professionnel de santé. Comme ça, ça va devenir bien. J'ai beaucoup de mal avec ce genre de démarche. Et cette volonté contre laquelle on lutte, Elle a été confirmée. Et ce qui, à mon sens, perturbe encore plus les usagers, c'est que depuis le mois d'octobre 2024, les ostéopathes non professionnels de santé sont inscrits au RPPS. Donc, en fait, ils vont avoir un numéro RPPS comme tout professionnel de santé. On nous dit oui, mais ce sera des professionnels de le volet santé bien-être. Je veux bien, mais pour l'usager, pour lui. il voit RPPS, il voit un numéro Adélie qu'ils avaient déjà. Lui, il ne fait pas le distinguo. Il fait d'autant moins le distinguo qu'il n'a pas été orienté au départ au niveau de la possibilité de consulter un ostéopathe et que pour lui, oui, qu'il y ait la plaque ostéo-kiné, ostéo-médecin ou ostéo-tout court, ça ne va pas changer grand-chose.

  • Speaker #1

    Donc l'association AMKO travaille vraiment pour la revalorisation. ma soeur qui n'existe pas, elle est thérapeute, ostéopathe.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On est dans cette démarche et je vais le répéter encore, je considère, peut-être à tort, mais que le MKO, Master Kinesi Thérapeute Ostéopathe, est un peu le moteur du Master Kinesi Thérapeute. On a parlé tout à l'heure de l'accès direct. Je vais parler d'un sujet qui peut fâcher un petit peu, c'est les honoraires. L'ostéopathe a des honoraires libres. La feuille de route... Je veux bien travailler et continuer à travailler sur indications thérapeutiques, mais c'est vrai que notre expérience dans le cadre de l'accès direct, aujourd'hui on nous dit qu'il va falloir au niveau des CPTS expérimenter l'accès direct pour savoir si les kinés sont prêts ou pas à se l'approprier. Et j'aurais tendance à répondre mais allez-y, il y a déjà un kiné libéral sur huit qui par son statut de MKO est habitué à l'accès direct, est habitué au triage. est habitué à cette réorientation, parce que c'est un point qu'on n'a pas encore évoqué, mais c'est vrai qu'on ne peut pas tout faire. Il faut être clair, conscient, il faut en être conscient. On n'a pas besoin, parce qu'on a cette double casquette, de faire, entre guillemets, de l'alimentaire. On a notre responsabilité de professionnel de santé, ça c'est important. Donc, quand on est confronté à une situation sur laquelle on peut avoir une interrogation, un doute, on ne va pas plus loin, on réoriente. C'est notre mission. On est vraiment, on a été formé et formaté en tant qu'exécutant, on a un petit peu évolué, beaucoup j'espère, mais surtout c'est important, c'est qu'on a gardé ces réflexes, ces bases de professionnels de santé. Et c'est ça qui, je pense, n'arrive pas à inculquer quand il y a des formations en post-bac à ce moule professionnel de santé dans lequel on est trempé je dirais pas. depuis tout petit, mais depuis le début, et dont on ne sort pas. On voit bien les oppositions entre la médecine conventionnelle et la médecine ostéopathique. Elle est basée principalement sur la peur de l'inconnu, une méconnaissance de l'autre. C'est des choses complémentaires. Quand on reprend les principes de l'ostéopathie, c'est que du bon sens. Et quand c'est bien fait dans le respect de la réglementation, il n'y a aucun souci.

  • Speaker #1

    Là, tu as mis le doigt, même plusieurs doigts, on va dire la main, sur les nombreuses incohérences. Alors, est-ce qu'il y a un petit coin de ciel bleu ? Comment, à leur échelon, les MKO pourraient influencer un petit peu, justement, et essayer de travailler sur cette revalorisation ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'on va espérer, mais ce n'est pas gagner à voir. Enfin... Des tutelles un peu stables, on est quand même à 9 ministres de la Santé. Donc au niveau de la DGOS, il y a un turnover, une réorganisation, enfin on appelle ça comme on veut, mais qui est un petit peu permanente. Donc c'est vrai qu'il faudrait qu'on arrive à faire bouger à ce niveau-là. Et pour faire bouger, il faut qu'on ait du poids. Pour avoir du poids, il faut déjà qu'on ait, nous, qui sommes la première syndicat, la première association représentative des oestropates. kinés, plus on est nombreux et mieux ça vaut, comme toute syndicalisation. Je pense que si à la FFMKR, on avait encore plus, on serait encore plus écoutés, peut-être enfin entendus. Ça, c'est un volet général. Et je pense qu'il faut que toutes les représentations officielles de notre profession, je vais me répéter, mais on est quand même un kiné libéral sur huit et à ce double casquette, œuvrent dans le même sens. pour obtenir une petite prise en compte déjà de la situation, parce que c'est bien de missionner l'IGAS comme on disait tout à l'heure, mais quand il y a des rapports et qu'on dit oui, bon tiens, ça fait un rapport de plus, ça va caler mon bureau, c'est pas forcément indispensable. Et puis surtout, c'est l'intérêt général. C'est vraiment tout le monde, il faut qu'on tire ensemble dans la même direction. Notre slogan, c'est ensemble faisons progresser l'ostéopathie. pour les kinés. C'est vraiment cette démarche, c'est toutes les forces vives qui doivent essayer de se battre pour arriver à avoir une reconnaissance et surtout de ne pas perdre l'usage de ce titre parce que si on laisse glisser l'avenir n'est pas si bleu que nous le souhaiterions.

  • Speaker #1

    Donc comment les MKO peuvent essayer de vous soutenir ? Comment ils pourraient adhérer ? Quelle est la démarche ?

  • Speaker #0

    Alors, Pour adhérer, soit on a déjà une adhésion à la FFMKR et sur le bulletin d'adhésion annuel, il y a une petite case en bas. J'adhère à la MKO. Pour les adhérents à la FFMKR, c'est la modeste somme de 15 euros par an. Je pense que c'est un petit investissement. Et puis, au-delà de l'investissement financier, c'est surtout le fait de dire, je suis MKO, j'exerce cet exercice spécifique. Pourquoi ne pas me faire identifier au niveau de mon département ? Si on n'est pas adhérent à l'AFFMKR, on accepte aussi les MKO qui peuvent adhérer. On a notre bulletin d'adhésion sur le site amko.fr. Donc c'est un petit peu plus cher. Il faut bien que les adhérents à l'AFFMKR aient des petits avantages supplémentaires. C'est quand même notre maison mère. Et puis nous soutenir... toutes les bonnes volontés, toutes les idées. Chaque année, lors de notre AG, on écoute, on prend note des idées nouvelles parce que chacun a sa vision et chacun peut apporter. Donc, tout ce qui est bien, on retient. Puis même ce qui est plus compliqué à mettre en place, on prend quand même, on essaye. Il y a vraiment cette vision de faire comme montrer son exercice spécifique, de ne pas oublier, et j'insiste là-dessus, qu'on est kiné avant tout, et qu'on est là pour travailler avec les kinés, même ceux qui ont choisi d'autres spécificités d'exercice. C'est vraiment les intérêts. On voit bien leurs difficultés pour leur reconnaissance. On en commence à en parler un petit peu, de leur reconnaissance de spécificité. Mais bon, pour la matérialiser financièrement, il y a encore un petit peu de chemin. Donc voilà, mais on est vraiment... Ce moteur, on a... Toujours essayer de mettre en avant le sérieux, la qualité. Je pense que ça, c'est des termes qui plaisent beaucoup à certaines oreilles de nos tutelles. Et surtout, pas hésiter au moindre problème. On est là, on répond présent et rapidement parce que c'est important. On sait bien que les mi- Les kinés, les MKO sont un peu le nez dans le guidon du quotidien. Donc, quand il y a des problèmes, il ne faut pas hésiter. C'est vraiment du sérieux et de la disponibilité.

  • Speaker #1

    Vous avez d'autres projets en cours, d'autres chevals de bataille, d'autres idées qui émergent ? Quelques idées de travailler ?

  • Speaker #0

    Là, j'avoue que le gros dossier, c'est de faire avancer cette... aux réformes des dispenses. C'est vraiment ça. J'ai passé pas mal de temps, on a passé ensemble à échanger sur l'année dernière, à regrouper tous les textes parce qu'on veut vraiment monter un dossier qui soit là aussi sérieux, qui soit étayé. Donc on a retrouvé tout ce qui avait pu être décidé officiellement et les positionnements depuis que la reconnaissance de l'ostéopathie des ostéopathes en 2007. Donc le dossier il est monté, on fait une proposition le... Bien en dessous du nombre d'heures que proposait le benchmark concernant la formation en ostéopathie, puisqu'il proposait en 2010, pour un professionnel de santé, il estimait que la formation devait équivaloir à 1000 heures. Aujourd'hui, on est à plus du double. Donc, je pense qu'il faut revenir à des valeurs raisonnables qui permettent aux kinés qui souhaitent faire une formation complémentaire en ostéopathie d'avoir une formation tout à fait correcte, cohérente et surtout qui réponde à son cadre d'exercice.

  • Speaker #1

    Alors Philippe, est-ce que tu pourrais nous partager une dernière réflexion ?

  • Speaker #0

    Alors pour les professionnels, d'abord de nous rejoindre si vous êtes MKO, ou sinon de nous expliquer pourquoi vous ne voulez pas nous rejoindre, parce que c'est intéressant. On va partir de vous. J'ai dit tout à l'heure que l'ostéopathe partait du patient et non pas de la maladie. Nous, on va partir de vous. Donc dites-nous. quels sont les freins éventuels et puis on essaiera de voir si on a des arguments à vous opposer ou pas d'ailleurs, pourquoi pas et puis je pense qu'on est vraiment là pour vous apporter un exercice serein, c'est important, on est en train de travailler sur des fiches puisqu'il y a deux points sur lesquels on... On peut être amené à choper ou avoir une interprétation un petit peu différente, c'est les mobilisations cervicales et les touchers pelviens, des sujets très sensibles. Donc on est en train de travailler pour vraiment cadrer avec notre partenaire assurantiel, que je remercie, la MACSF. On a bouclé le dossier concernant les mobilisations, manipulations cervicales, c'est un petit peu plus sensible sur le dossier. Détoucher Pellevien parce qu'il y a des avis qui ne sont pas forcément explicites. Donc voilà, ça c'est les derniers projets un petit peu en route pour l'immédiat. Mais vraiment, je vais me faire un peu de pub, allez sur notre site amko.fr, contactez-nous, contactez amko.fr, suivez-nous sur amkosteo sur Facebook. Et puis n'hésitez pas, toutes les questions sont lues, une rapport s'est apporté, ça peut demander deux ou trois jours parce qu'il faut qu'on aille l'étayer, la valider par le partenaire. Mais on est vraiment là pour porter et puis je pense que c'est important et je le répète, j'en ai dit beaucoup aujourd'hui, mais les MKO sont vraiment des ostéopathes mais avant tout. kinésithérapeute, masseur kinésithérapeute, même si on a changé notre nom. Et on est vraiment là pour défendre cet exercice spécifique, mais dans le cadre de la masse au kinésithérapie. Ça, ça nous tient vraiment à cœur.

  • Speaker #1

    Un grand merci, Philippe.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci pour ces temps d'échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à tous les auditeurs et auditrices de nous avoir écoutés. Et puis, comme disait Philippe, que les kiné-ostéopathes n'hésitent pas. pas et qui n'est aussi à s'informer, à venir sur le site web. Je pense qu'on l'a compris, mais on ressort vraiment de tout ça, de vos expertises et d'avoir vraiment des informations éclairées. Je pense que vous avez vraiment des partenariats qui permettent d'avoir des informations fluables. Donc je pense que parfois, plutôt que de s'informer sur certains réseaux sociaux, ça peut être intéressant d'aller vers vous. et les ressources que vous avez.

  • Speaker #0

    Tout à fait, merci. Juste un petit mot, parce que je suis très bavard. Oui, la démarche, elle est avant tout pédagogique. Je préfère que quelqu'un vienne nous solliciter, même au niveau kiné, pour demander si je fais ça, qu'est-ce qui va se passer, plutôt que de venir après dire, ah bah ouais, j'ai fait ça, ça s'est mal passé, et qu'est-ce que je fais maintenant ? Voilà, donc le côté pédagogique est très important. Mais merci, merci beaucoup de nous permettre d'exprimer et de porter un petit peu cette... l'association des MKO.

  • Speaker #1

    Merci Philippe.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le-nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Tu envisages de t'installer et tu te poses des questions sur le zonage ? Zone prioritaire ? Aide ? Dérogation ? Difficile de s'y retrouver ? Avec Arnaud Barbier et Thomas Pratt, on fait le point pour t'aider à mieux comprendre les règles du jeu. Un épisode pour éclairer tes choix et construire ton projet professionnel en toute connaissance de cause. À la semaine prochaine sur Kinecast. Kine Actualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formations continues et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualité, le magazine de référence pour la profession.

Description

🎙️ Kiné-ostéo : Reconnaissance et défense d’un exercice particulier

 

Dans cet épisode, je reçois Philippe Gaston, kinésithérapeute-ostéopathe à Auxerre et président de l’AMKO (Association des Masseurs-Kinésithérapeutes Ostéopathes).

Il partage son parcours, son choix d’intégrer l’ostéopathie à sa pratique et les enjeux actuels autour de cette double compétence.

 

📖 Son parcours et l’histoire de l’ostéopathie

Son parcours professionnel, Quel est l’origine de l’ostéopathie? Comment s’est-elle développée ? Et surtout, quelle place pour les kinésithérapeutes-ostéopathes aujourd’hui en France ?

 

🏛️ L’AMKO : une association pour défendre les kinés-ostéos

Face aux évolutions du secteur et à la multiplication des ostéopathes non professionnels, l’AMKO s’engage pour :

Protéger les kinésithérapeutes-ostéopathes et leur expertise

Défendre la qualité des soins pour les patients

Valoriser cette double compétence auprès des instances de santé

 

🤝 Un partenariat stratégique : AMKO x FFMKR

L’AMKO collabore avec la FFMKR pour :

✔️ Renforcer la reconnaissance des kinés-ostéopathes

✔️ Améliorer la formation et encadrer la profession

 

🎯 Pourquoi adhérer à l’AMKO ?

Rejoindre l’AMKO, c’est soutenir une association qui œuvre pour la défense des kinés-ostéopathes et garantir une pratique de qualité.

Philippe explique les avantages concrets de cette adhésion et l’impact collectif qu’elle peut avoir.

 

⚖️ Kinés-ostéos vs ostéopathes : une opposition ou une nécessité de clarification ?

Comment mieux différencier les pratiques ? Comment protéger les patients et les professionnels ? Philippe partage son analyse et ses propositions.

 

🔎 Un épisode essentiel pour comprendre les enjeux et l’avenir des kinésithérapeutes-ostéopathes.

 

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Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formations continues et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession. Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui intéresse beaucoup de kinésithérapeutes, c'est le lien entre l'ostéopathie et la kinésithérapie. Alors pour cela, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Philippe Gaston, qui est kinésithérapeute ostéopathe à Auxerre, et aussi président de l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Bonjour Philippe.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, merci.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te propose de revenir sur ton parcours professionnel, voir un petit peu comment tu t'organises entre l'ostéopathie, la kinésithérapie, comment tu imbriques ces... ces deux techniques. Et aussi, on va parler de l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Je te propose tout d'abord de te présenter.

  • Speaker #1

    Déjà, merci de me recevoir et parler un petit peu de l'ostéopathie pour les kinés, puisque c'est un petit peu notre fer de lance. Je suis kinésithérapeute depuis très longtemps. 1982, ostéopathe depuis 1987. J'ai un beau diplôme Master in Osteopathie délivré par la Nouvelle-Zélande en 87 et autorisé officiellement à exercer l'ostéopathie et porter, user le titre d'ostéopathe en France depuis 2007.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi tu as voulu aller justement jusqu'à l'ostéopathie ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, notre chemin nous amène à un sommet de rencontres, d'opportunités, et puis certaines fois on choisit des pistes qu'on n'avait pas forcément initialement prévues. J'ai très tôt eu envie d'être kiné, puisque j'en ai côtoyé, et leur façon d'exercer correspondait bien à mon caractère un petit peu indépendant. Pour ne pas dire beaucoup, il faut quand même remettre le contexte. On était dans les années... Mon adolescence, c'est l'après 68. Donc, il était interdit d'interdire. On avait une vision un petit peu différente de ce qu'on peut rencontrer maintenant. Je ne dis pas ni mieux ni moins bien, mais différente. Et donc, je n'ai pas vraiment été embêté par mon choix. Dès la seconde, j'ai orienté mon cursus pour aller vers un bac D à l'époque et puis entamer une formation de kiné. que j'ai suivi sur Paris. Et puis, à l'époque, on faisait des stages, mais principalement à l'hôpital. Et j'ai eu l'opportunité, notre école avait signé un partenariat avec deux anciens élèves qui avaient un cabinet libéral et qui recevaient des stagiaires. Et là, en fait, j'ai découvert des professionnels qui exerçaient la kinésithérapie bien différemment de ce que je pouvais voir dans mes stages hospitaliers. Parce que d'abord, c'était une clientèle libérale, donc ce n'est pas du tout la même chose. Et puis, une façon d'exercer complètement, je dirais, ouverte. Quand je faisais mes études à l'époque, on était vraiment formés et formatés pour appliquer une prescription médicale qualitative et quantitative. Et c'est ce qu'on retrouvait sur les terrains de stages hospitaliers. On était dans un modèle de santé, ça c'est après d'autres expériences qui m'invitent, mais qui est un modèle très biomédical, en fait, centré sur la maladie.

  • Speaker #0

    Très technicien.

  • Speaker #1

    Très technicien, voilà. On était pour appliquer, sans vraiment, je ne dirais pas réfléchir, mais on était vraiment des agents exécutants, dans les triptyques d'Ardoineau, vraiment l'agent. Et puis, en côtoyant ces kiné-ostéopathes, en fait, on est... inconsciemment basculer dans le modèle de santé global, où en fait on n'est plus centré sur la maladie mais sur le malade. C'est une approche totalement différente. Et après, avec l'évolution naturelle, qui permet en fait de partir d'une page blanche. Et ça, franchement, je trouve ça passionnant. C'est l'adrénaline. Je ne dis pas qu'en tant que kiné, on n'a pas de l'adrénaline. Et je ne veux surtout pas qu'on oppose les kinés et les kiné-ostéopathes. On est un exercice spécifique avec deux... Proposition complémentaire. On est vraiment... Mais c'est complémentaire et on doit travailler ensemble. Je pense que ça, c'est très important. Donc, cette vision m'a amené ensuite à m'engager... avec d'autres professionnels de ma promotion sur cette formation en ostéopathie qui n'était pas reconnue à l'époque c'était la condamnation sur si on se faisait arrêter arrêté par la patrouille, c'était la condamnation pour exercice illégal de la médecine. La France, c'est tout ce qui n'est pas noir sur blanc autorisé et forcément interdit. C'est du domaine réservé médical. Donc, entre 87 et 2007, il a bien fallu travailler, il a bien fallu continuer à développer et à pratiquer cette technique, parce que c'est vraiment quelque chose, je pense, comme la kinésithérapie qu'on a dans les mains. Il y a le côté technique qu'on a besoin de pratiquer. Et puis, cette vision des choses aussi, donc beaucoup plus sur accès. sur le malade, le patient, l'usager du terme. Donc on a fait pour éviter les sanctions, on a fait de la thérapie manuelle et heureusement la reconnaissance de l'ostéopathie d'abord en 2002 avec la loi Kouchner et puis ensuite en 2007 des ostéopathes, même si ça s'est pas super bien passé je pense qu'on reviendra dessus, mais nous a permis de pouvoir avoir en toute... liberté, cet exercice conjoint, spécifique, de kiné, avec deux volets bien spécifiques. Pas opposés, mais complémentaires. Et surtout, dans l'exercice, on ne mélange pas. S'il y a un message, entre autres, c'est vraiment... on reçoit, on accompagne notre patient en tant que kinésithérapeute et puis on a des créneaux, on a des horaires, on a des moments privilégiés, complémentaires en tant qu'ostéopathe. Et on retrouve sur notre exercice cette... exercice, cette activité complémentaire avec la notion d'urgence. Et on voit bien qu'avec petit à petit une porte qui s'entrouve pour les kinés concernant l'accès direct, les ostéopathes, depuis 2007, on a officiellement l'accès direct. C'est quand même une aberration de penser qu'un professionnel de santé kiné n'avait pas l'accès direct alors qu'un ostéopathe non professionnel de santé avait l'accès direct. À l'accès direct. Et donc... Cette organisation au niveau de notre quotidien, elle est importante parce que ça nous fait, au-delà de la démarche technique, avancer, réfléchir au niveau de l'accompagnement qu'on peut proposer. On n'est plus sur notre démarche, comme tu disais, purement masso-kinesithérapie liée à la prescription, à l'indication thérapeutique. On est vraiment sur une autre façon de réfléchir. Et c'est ça qui est important, c'est de conserver notre... façon de penser, de voir les choses.

  • Speaker #0

    Alors tu es un kiné ostéopathe très engagé, je pense que tu as aussi d'autres fonctions.

  • Speaker #1

    Alors j'ai depuis très très longtemps été syndiqué, adhérent d'un syndicat. Là aussi c'est une question de rencontre. Une de mes consoeurs, son premier cabinet, c'était la collaboratrice d'un conseiller fédéral FFMKR, à l'époque il n'y avait que la FFMKR, on n'a pas trop réfléchi, on a adhéré à la FFMKR parce que je pense qu'il est important de se syndiquer pour avoir le nombre et pouvoir ensuite aller négocier avec nos tutelles et plus on est et plus ils nous écoutent même si certaines fois on ne sait pas sûr qu'ils nous entendent. Il faut répéter parfois. Voilà, il faut un peu répéter. J'ai été pendant très longtemps président de la FFMKR, j'ai été président de la FFMKR, mon syndicat départemental dans Lyon, parce que j'ai eu 10 années, 10 premières années, un petit peu de cheminement pour parfaire mes connaissances, ma vision de ce que j'avais envie de faire. Et puis, ça m'allait plutôt bien. J'avais participé au développement, à la mise en place de l'ordre. J'ai eu des fonctions ordinales au niveau départemental, régional. J'étais suppléant au niveau national. Donc, voilà, c'était... Important pour moi qu'il y ait quelqu'un au face de nos interlocuteurs qui représente la profession. Alors, ça aurait été d'autres, ça aurait été très bien. Mais bon, bien souvent, il y avait un petit problème de motivation. J'ai pris ma responsabilité, j'y suis allé. Et puis j'ai fait une autre rencontre d'un monsieur qui s'appelle Sébastien Guérard, je ne sais pas si tu connais. Un petit peu. C'était au congrès de la FFMKR de Cahors, avec un discours très novateur, une vision qui... qui là aussi me plaisait beaucoup et à laquelle j'ai adhéré. Et avec Laurent Rousseau, ils m'ont travaillé un petit peu au corps. Et je me suis lancé dans... dans l'élection au Conseil fédéral, donc en 2015. Et au bout de quatre ans, en 2019, ça a été l'arrivée de cette nouvelle gouvernance qui correspond bien à ma façon de voir les choses, de voir et de défendre la kinésithérapie d'abord, et puis l'ostéopathie en complément.

  • Speaker #0

    Tu me tends une perche. On va revenir sur l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Alors dis-moi, quand est-ce qu'elle a été créée ? Pourquoi ? Dans quel contexte ? Par qui ?

  • Speaker #1

    Alors, l'ostéopathie, en fait, on va faire un rapide, on n'a peut-être pas trois heures. Oh, si on a le temps ! Retour sur l'ostéopathie. En fait, dans les années 1860-1870, le père de l'ostéopathie, Andrew Taylor Steele, C'était un soignant itinérant et en fait il partait de ses observations, il essaie d'apporter ce qu'on pouvait apporter dans ces années-là aux Etats-Unis, à des patients en souffrance. Et donc, il a rompu avec la médecine conventionnelle et en partant sur des principes, alors qu'on peut remettre en question, on ne va pas refaire l'histoire ni la guerre qu'il peut y avoir entre la médecine conventionnelle et la médecine ostéopathique. Il a été convaincu de sa vision des choses et donc il a fondé l'American College of Osteopathy aux Etats-Unis. Ça a mis du temps avant qu'un de ses disciples voit le British College of Osteopathy. Et en fait, la mise en place en France a été bloquée en fin des années 50 par les représentants du Conseil national de l'ordre des médecins, qui était le seul ordre qui nous représentait à l'époque. Et donc, ils sont repartis en... au Royaume-Uni, à Maidstone. Et en fait, les kinés français qui voulaient se former en osteopathie faisaient aller faire Maidstone. Et puis, ça c'était dans les années 70, moi j'ai eu la chance d'arriver après avec... des disciples de Medstone qui ouvraient des écoles d'ostéopathie en France mais réservées à l'époque aux médecins et aux kinés. Donc, avec un exercice, je le rappelle, illégal. C'est-à-dire qu'en fait, on se formait, on faisait cinq ans, des études en complément de notre activité parce qu'on avait notre cabinet à tenir. Il fallait, derrière, perdre ni la main ni la démarche. Donc, en 2002, la loi Kouchner, qui nous a apporté deux points importants, entre autres, la reconnaissance de l'ostéopathie et... le fait que le patient soit co-auteur de ses soins. Donc on changeait là aussi complètement de paradigme. Entre 2002 et 2007, de nombreuses interventions de nos représentants à l'époque pour essayer de cantonner la reconnaissance des ostéopathes aux professionnels de santé, médecins et kinés principalement. Alors qu'en parallèle, compte tenu que l'ostéopathie était désormais reconnue en France, il y a eu... prolifération d'écoles directement de formation en ostéopathie post-bac. Et finalement, ça s'est terminé en 2007 avec un arbitrage interministériel du cabinet du Premier ministre, M. De Villepin, qui a dit finalement sous le lobbying des professionnels de santé et des non-professionnels de santé, tout le monde est beau, tout le monde est gentil, tout le monde est ostéopathe. Donc ça, c'était 2007. En 2010, un premier rapport de l'IGAS concernant la formation en ostéopathie montre que cette formation est très insuffisante. Et donc, les ostéopathes non professionnels de santé montent au créneau pour éloigner de plus en plus les kiné-ostéopathes de la formation. d'ostéopathie en augmentant façon importante, le nombre d'heures de formation nécessaires pour valider un diplôme en ostéopathie.

  • Speaker #0

    Les décourager en fait ?

  • Speaker #1

    Les décourager, tout à fait. Donc à partir de là, la FFMKR a créé en 2012 l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes qui a trois grands objectifs, c'est défendre l'exercice effectivement, mais ce qui avant tout, pour moi le plus important, c'est de défendre l'usage du titre d'ostéopathe pour les masseurs kinésithérapeutes. Ça c'est vraiment notre... notre fer de lance, notre cheval de bataille, parce qu'actuellement, on voit bien que l'ostéopathie est attaquée, avec un flux sur les réseaux sociaux, il suffit d'aller voir pour trouver facilement tout, et beaucoup de choses incorrectes, on va dire. Et surtout, on est en train de nous expliquer que finalement, il faut faire un choix, soit on est ostéopathe, et à ce moment-là, on n'est pas kiné, soit on est kiné. À ce moment-là, on n'est pas ostéopathe. Donc voilà, c'était vraiment l'objectif, c'était de défendre. La troisième mission, c'est d'avoir un regard sur la formation. Parce qu'effectivement, il est important que l'on puisse permettre aux kinés et aux ostéopathes d'avoir une formation qui soit conforme aux attendus.

  • Speaker #0

    Donc là, tu as rappelé ces missions. Alors, comment a évolué cette association, justement, au fil des années ?

  • Speaker #1

    Donc en fait, en 2012, les statuts ont été déposés. Dans les statuts, il y a un bureau de la MKO qui est composé de quatre membres nommés par la FFMKR, plus deux élus par l'Assemblée Générale de la MKO. Donc la volonté, c'est vraiment d'avoir ce partenariat. On travaille, on a dit, la main dans la main. On est kiné, ostéopathe, mais on est avant tout kiné. Donc il faut vraiment que ce soit l'intérêt global. du Kineostéo, mais des Kineocis qui soient mis en avant. Et donc, la première équipe qui a monté la MKO en 2015 n'a pas renouvelé leur mandat de conseiller fédéral. Donc, quatre nouvelles personnes ont été nommées par la FFMKR, si j'ai au bureau. En l'occurrence, Yann Chapoton a pris la présidence. Moi, j'ai pris la secrétaire générale. On était sur les balbutiements. On a eu pendant quatre ans, entre 2015 et 2019, cette mise en place. Et en fait, un souci relatif, c'est qu'il fallait vraiment que chaque structure, que ce soit la FFMKR et la MKO, trouve ses places. C'est-à-dire ne pas empiéter l'un sur l'autre, mais marcher vraiment ensemble.

  • Speaker #0

    Main dans la main.

  • Speaker #1

    Main dans la main. Avec l'arrivée de la nouvelle gouvernance, que je remercie, et que je ne remercierai jamais suffisamment. À la FFMKR, quatre nouveaux ont été nommés en 2019, dont je fais partie. Et Yann Chapoton, qui était notre président, est devenu vice-président de la FFMKR, donc il souhaitait dégager un petit peu de temps. Donc j'ai continué son œuvre avec, comme je le disais tout à l'heure, de nouvelles conditions de travail, parce que vraiment on a l'écoute et on a le soutien. On travaille dans l'intérêt des MKO, mais aussi et avant tout dans l'intérêt des kinés.

  • Speaker #0

    Alors comment vous accompagnez vos adhérents ?

  • Speaker #1

    Alors l'objectif, ça a été de mettre en place, en fait on est sur beaucoup de bases juridiques. Donc de permettre à nos adhérents d'avoir un exercice que je qualifierais de serein. On veut vraiment apporter sur notre site des réponses précises, c'est-à-dire opposables. comme on aime dire dans nos relations avec les tutelles. Tous nos textes sont les textes réglementaires. Si jamais le professionnel rencontre des difficultés, on a une adresse contact qui leur permet de poser des questions. Ces questions, on les fait valider par nos partenaires, assurances juridiques, etc. On veut apporter vraiment un exercice serein. S'il y a un mot à ressortir, c'est vraiment ça. De façon à ce que les professionnels, dans leur cabinet, qui sont un petit peu le nez dans le guidon, parce que quand on est quitté, on est plutôt occupé. Quand on est ostéo, on est plutôt occupé. Quand on est les deux, forcément. C'est d'avoir vraiment cette sérénité. Et puis, quand il y a des difficultés ponctuelles ou des interrogations, avoir quelqu'un de fiable sur qui on peut se retourner.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Le deuxième volet, c'est notre présentation au niveau des tutelles. Donc... Il y a eu une enquête de représentativité en 2020 qui a reconnu la FFMKR-AMKO représentative des ostéopathes masseurs-kinésithérapeutes. Donc nous siégeons à ce titre en CCNA, Mission Consultative Nationale d'Agrément des Établissements de Formation en Ostéopathie et en Chiropraxie, donc en l'occurrence nous que l'ostéopathie. Et on a à ce titre des échanges avec la DGOS, Direction Générale de l'Offre de Soins, et l'IGAS, notamment dans le cadre des rapports. On a travaillé, l'IGAS, suite à une mission ministérielle de M. Véran, a fait un rapport en 2022 sur lequel on a travaillé. Donc l'Inspection Générale des Affaires Sociales, pour essayer d'améliorer là aussi la formation. Ça, c'est notre... nos tutelles, on va dire, ministérielles et officielles. On essaye de travailler avec le Conseil national de l'ordre des masseurs-kinesithérapeutes. Il y a des éléments qui sont déontologiques, qui relèvent du Conseil national de l'ordre. Donc on est un relais. Au titre de la commission consultative, on a travaillé avec la MIPRO. prof, mission interministérielle de lutte contre les violences faites aux femmes, etc. Pour l'élaboration justement d'un guide qui est sur notre site, on a fait évoluer la fiche de consentement éclairé du patient, qui est très importante, qui est très importante pour le kiné, mais encore plus pour l'ostéopathe, puisqu'on intervient, on disait tout à l'heure, sur une feuille blanche, donc il faut vraiment que le discours et ... le partenariat soit correctement signé entre le professionnel et l'usager. Et puis c'est déjà pas mal. Oui,

  • Speaker #0

    vous proposez d'autres services aussi, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, comme on travaille en partenariat avec la FFMKR, on a les adhérents qui ont la double adhésion, ont tous les services liés à l'adhésion FFMKR. Ça nous a permis aussi de négocier avec le partenaire qu'est la MACSF des tarifs préférentiels concernant la responsabilité civile professionnelle, ce qui est important aussi.

  • Speaker #0

    Quels sont les grands défis, les grands enjeux actuels sur lesquels l'AMKO travaille ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, on a une finalisation de notre organisation structurelle. Donc on a notre site, on a notre contact. On a une page Facebook.

  • Speaker #0

    On ajoutera les liens.

  • Speaker #1

    On ajoutera, oui, voilà. Merci. On est en train, avec le développement de notre association, il nous a paru important d'avoir dans les départements des référents MKO à MKO qui travaillent en partenariat avec les bureaux syndicaux de la FFMKR. Donc,

  • Speaker #0

    également.

  • Speaker #1

    Voilà. que le message puisse passer dans les deux sens. C'est-à-dire qu'on puisse avoir des interlocuteurs qui reçoivent des informations nationales en complément de tout ce qu'on peut publier directement et puis qui fassent remonter d'éventuelles problématiques locales. Ça, c'est l'organisation structurelle. C'est le gros point, plus des aménagements en parallèle à l'aménagement du site FFMKR. Voilà, un peu plus de modernité, mais les éléments sûrs. C'est curisé, ils sont déjà sur le site. J'ai oublié tout à l'heure notre foire à questions, parce qu'on avait beaucoup de contacts. Donc, des questions un peu récurrentes, on a créé une foire aux questions, qui se retrouve aussi sur le site. Je crois que Rudy est en train de préparer une neuvième à mettre. Ça, c'est en interne. En externe, le gros souci, c'est de défendre l'usage du titre d'ostéopathe pour les kinés. Si on reprend les chiffres, en 2010, le premier rapport IGAS sur la formation, on était à 54% d'ostéopathes professionnels de santé et les kinés représentaient, de l'ensemble des ostéopathes, 43%. Il y avait à peu près 11 000 ostéopathes en France. Le dernier rapport IGAS en 2022, on est à plus de 36 000 ostéopathes et on n'est plus qu'à 29% de kinés. C'est-à-dire qu'en fait, les usagers qui ont recours à un ostéopathe ils ont deux chances sur trois de tomber sur un ostéopathe non professionnel de santé. Ça, c'est un point qui nous interpelle un petit peu. On parle beaucoup, et en accord avec le Conseil national de l'ordre des masseurs-cliniciens, de qualité des soins et de sécurité des patients. Et régulièrement, je suis confronté à des patients qui ont déjà été voir d'autres ostéopathes. Et je leur demande, mais vous avez été voir cet ostéopathe ? Pourquoi ? Et la première réponse qu'ils méritent, c'est déjà, ah parce qu'un médecin m'a dit d'aller voir un ostéopathe. Et on est confronté à une orientation vers un ostéopathe, mais de façon tout à fait anodine. Voilà, aller voir un ostéopathe sans faire aucun distinguo entre les ostéopathes professionnels de santé et les ostéopathes non professionnels de santé. Et donc là, je leur réponds, mais est-ce que vous confieriez votre belle voiture que vous bichonnez à votre boulanger ou votre boucher ? J'ai rien contre ni les boulangers, ni ils font du très bon pain. Et non, donc vous confiez pas votre voiture à votre boulanger, mais vous allez confier votre santé à un non professionnel de santé. Ça interpelle un petit peu au niveau de la démarche. Effectivement, là, ils commencent à un petit peu réfléchir. Donc, il y a cette absence d'orientation distincte. Et deuxièmement, on voit bien qu'il y a un excédent d'ostéopathes. On en forme, d'après les rapports IGAS, beaucoup trop. Et on a beau essayer de serrer un petit peu la vis au niveau de la CCNA, les agréments qui sont donnés aujourd'hui, si on laisse faire, on sort grosso modo 2000 nouveaux ostéopathes chaque année. Si les capacitaires sont tous remplis au niveau des établissements, en 2026 on en sortira 2300. On est le pays avec la plus forte densité, on est de l'ordre de 41 pour 100 000, toujours d'après le rapport IGAS 2022. A titre d'exemple, les kinés, on est en national, en libéral à 131. Moi dans mon petit département de Lyon, on est à 60. On va bientôt avoir plus d'ostéopathes que de kinés. Et ils viennent s'installer, entre guillemets, au milieu de nulle part. Donc c'est vrai que c'est assez interrogatif. Selon le même rapport IGAS, excuse-moi, je donne un peu de chiffres, mais là... C'est important,

  • Speaker #0

    je pense, justement, pour contextualiser cette problématique.

  • Speaker #1

    80% des ostéopathes non professionnels de santé ne vivent pas de leur activité. Ils ont fait cinq ans d'études avec un coût non négligeable et ils n'en vivent pas. Donc 80% sont obligés d'avoir une activité secondaire. Donc, ils ont un excédent démographique qui continue à flamber, c'est incontestable. Et en conséquence, ils viennent empiéter sur tous les domaines, dont les domaines du kiné. C'est pour ça qu'il est important, en défendant le MKO, de défendre aussi et avant tout le kiné. On les retrouve... en pédiatrie. On a vu en décembre dernier un communiqué de presse de l'Académie de médecine qui s'étonnait de voir autant d'ostéopathes dans les services de pédiatrie. On les retrouve en prévention. Ils nous expliquent qu'ils savent mieux faire la prévention que nous kinés. L'activité physique, ils savent aussi mieux faire. On les retrouve maintenant, j'ai été confronté il y a quelques mois à un petit séjour hospitalier. Avec le discours que j'avais entendu dans la bouche de mes patients, mais auquel je n'osais croire, de dire « bon, on a vérifié, tout va bien, allez faire vérifier tout ça par un ostéopathe » . Alors qu'ils avaient en toute connaissance de gousse, ils savaient que j'étais kiné. Donc, il faut qu'on arrive à réguler un petit peu tout ça, mais c'est compliqué parce que derrière, il y a des gros... gros intérêt économique. Les établissements sont des véritables usines. On a 30 établissements qui sont actuellement agréés. Il va y avoir 28 qui redemanderont un agrément l'année prochaine, en 2026. On a une véritable attractivité des professionnels. Si vous demandez à un jeune « Tu vas faire kiné ou ostéo ? » « Ah non, je vais faire ostéo. » C'est 5 ans, c'est le même coût et on n'a quand même pas tout à fait le même débouché, à mon sens. Et puis, on a un cette façon de vivre la santé que j'ai un petit peu évoquée tout à l'heure, qui m'interroge, c'est, le dernier sondage montrait que 54% des Français font confiance à leur ostéopathe pour traiter leurs problèmes. Le kiné, je ne sais pas pourquoi, n'arrive pas en première intention. Alors, s'il y a un phénomène de mode, ça fait bien, ça fait chic, je vois bien. Mais on est quand même sur une intervention complémentaire. Le décret de 2007 qui donne la reconnaissance d'ostéopathes dit clairement que l'ostéopathe intervient sur des troubles fonctionnels, entre guillemets, en dehors de toute pathologie. Donc en fait, la démarche de dire tiens, allez, je vais me faire faire une révision fonctionnelle, je vais voir un ostéopathe, ok. Mais quand on est déjà rentré dans le système de santé et qu'on va aller... courir les ostéopathes, chiropracteurs et autres professionnels, ça interpelle un petit peu. Ce n'est pas notre démarche de professionnels de santé. Et je crois que ce travail-là, cette démarche...

  • Speaker #0

    Elle est compliquée pour nous amener, mais c'est un véritable combat. Et pour arriver à avoir un rééquilibrage, pour sortir de cette évolution qui est en train de, quelque part, de faire un petit peu disparaître du champ, on va dire, globalement de la santé, le MKO, aujourd'hui, avec la réforme de 2015 de la formation de l'osteopathie, un kiné qui a fait déjà ses cinq ans d'études, doit refaire 1892 heures avec les dispenses qui n'ont pas, plus 150 consultations validées, les dispenses n'ont pas intégré la réforme de notre formation initiale. Donc j'ai fait un petit calcul avec les ECTS, en temps, pour être kinostéo, il faut dépasser les 10 000 heures de formation. Un ostéopathe qui va pouvoir mettre sa plaque, il a besoin de moins de 5 000 heures. On a un véritable problème. Donc c'est un combat... qu'on essaie de mener et c'est compliqué parce que ça passe par le ministère, la DGOS, c'est de dire ça va pas, il faut réviser ces dispenses à la baisse de façon à permettre plus facilement aux kinés qui ont choisi cet exercice spécifique c'est pas une spécificité d'exercice telle que l'entend le Conseil National de l'Ordre c'est vraiment un exercice spécifique mais il faut leur permettre d'y aller plus et de revenir ... à des bases qui sont plus conformes, je pense, à la démarche de santé telle qu'elle était conçue initialement. Si tu permets, je vais lire, je prends le texte, parce que je trouve qu'il est très intéressant. Rapport de Ligaz 2010 concernant la formation en ostéopathie qui conclut « Aux anciens ostéopathes, le plus souvent formés à la masokinésithérapie et à ce titre professionnel de santé qualifié, se substitueront des jeunes professionnels plus ou moins bien formés et pour l'essentiel avec des pratiques cliniques dissemblables. Voilà, 2010, c'était dévoyant. Le souci c'est qu'on refait un nouveau rapport IGAS sur la formation des ostéopathes en 2022, qui sortit en 2022, où on a été auditionné entre autres. Et ce rapport IGAS... sur la formation, nous dit, ben, 2010, la formation, c'était pas bon. On a fait la réforme de la formation d'ostéopathie en 2014 pour la rentrée 2015. En 2022, c'est toujours pas bon. Et qu'est-ce qu'on fait ? Alors, je vais pas le dire, mais moi, j'ai une petite idée de ce qu'on peut faire. Puisqu'il y a un distinguo très net entre les ostéopathes professionnels de santé et les ostéopathes non professionnels de santé, ben, on peut peut-être faire un choix. Et ce rapport, il y a, je vais me permettre encore de lire, parce qu'il est... Il nous dit, oui, ça ne va pas, la formation, ce n'est pas bon, formation de qualité très hétérogène. Et dans ses conclusions, le rapport IGAS propose, sous réserve d'une évaluation de ses pratiques, l'intégration de dispositions spécifiques aux ostéopathes et chiropracteurs au livre 3 du Code de la santé publique, à l'instar d'autres professions de santé récemment réglementées, sans pour autant changer les caractéristiques de leurs exercices. Enfin, avant, ils viennent de dire profession de santé. ouvrirait des possibilités de réguler la numérographie de ces professionnels, de s'assurer de la qualité de la formation et de sécuriser les pratiques. Donc en fait, on nous dit ça ne va pas parce qu'ils sont professionnels de santé et au lieu de changer le système, on dit non, finalement, on va leur donner le label professionnel de santé. Comme ça, ça va devenir bien. J'ai beaucoup de mal avec ce genre de démarche. Et cette volonté contre laquelle on lutte, Elle a été confirmée. Et ce qui, à mon sens, perturbe encore plus les usagers, c'est que depuis le mois d'octobre 2024, les ostéopathes non professionnels de santé sont inscrits au RPPS. Donc, en fait, ils vont avoir un numéro RPPS comme tout professionnel de santé. On nous dit oui, mais ce sera des professionnels de le volet santé bien-être. Je veux bien, mais pour l'usager, pour lui. il voit RPPS, il voit un numéro Adélie qu'ils avaient déjà. Lui, il ne fait pas le distinguo. Il fait d'autant moins le distinguo qu'il n'a pas été orienté au départ au niveau de la possibilité de consulter un ostéopathe et que pour lui, oui, qu'il y ait la plaque ostéo-kiné, ostéo-médecin ou ostéo-tout court, ça ne va pas changer grand-chose.

  • Speaker #1

    Donc l'association AMKO travaille vraiment pour la revalorisation. ma soeur qui n'existe pas, elle est thérapeute, ostéopathe.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On est dans cette démarche et je vais le répéter encore, je considère, peut-être à tort, mais que le MKO, Master Kinesi Thérapeute Ostéopathe, est un peu le moteur du Master Kinesi Thérapeute. On a parlé tout à l'heure de l'accès direct. Je vais parler d'un sujet qui peut fâcher un petit peu, c'est les honoraires. L'ostéopathe a des honoraires libres. La feuille de route... Je veux bien travailler et continuer à travailler sur indications thérapeutiques, mais c'est vrai que notre expérience dans le cadre de l'accès direct, aujourd'hui on nous dit qu'il va falloir au niveau des CPTS expérimenter l'accès direct pour savoir si les kinés sont prêts ou pas à se l'approprier. Et j'aurais tendance à répondre mais allez-y, il y a déjà un kiné libéral sur huit qui par son statut de MKO est habitué à l'accès direct, est habitué au triage. est habitué à cette réorientation, parce que c'est un point qu'on n'a pas encore évoqué, mais c'est vrai qu'on ne peut pas tout faire. Il faut être clair, conscient, il faut en être conscient. On n'a pas besoin, parce qu'on a cette double casquette, de faire, entre guillemets, de l'alimentaire. On a notre responsabilité de professionnel de santé, ça c'est important. Donc, quand on est confronté à une situation sur laquelle on peut avoir une interrogation, un doute, on ne va pas plus loin, on réoriente. C'est notre mission. On est vraiment, on a été formé et formaté en tant qu'exécutant, on a un petit peu évolué, beaucoup j'espère, mais surtout c'est important, c'est qu'on a gardé ces réflexes, ces bases de professionnels de santé. Et c'est ça qui, je pense, n'arrive pas à inculquer quand il y a des formations en post-bac à ce moule professionnel de santé dans lequel on est trempé je dirais pas. depuis tout petit, mais depuis le début, et dont on ne sort pas. On voit bien les oppositions entre la médecine conventionnelle et la médecine ostéopathique. Elle est basée principalement sur la peur de l'inconnu, une méconnaissance de l'autre. C'est des choses complémentaires. Quand on reprend les principes de l'ostéopathie, c'est que du bon sens. Et quand c'est bien fait dans le respect de la réglementation, il n'y a aucun souci.

  • Speaker #1

    Là, tu as mis le doigt, même plusieurs doigts, on va dire la main, sur les nombreuses incohérences. Alors, est-ce qu'il y a un petit coin de ciel bleu ? Comment, à leur échelon, les MKO pourraient influencer un petit peu, justement, et essayer de travailler sur cette revalorisation ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'on va espérer, mais ce n'est pas gagner à voir. Enfin... Des tutelles un peu stables, on est quand même à 9 ministres de la Santé. Donc au niveau de la DGOS, il y a un turnover, une réorganisation, enfin on appelle ça comme on veut, mais qui est un petit peu permanente. Donc c'est vrai qu'il faudrait qu'on arrive à faire bouger à ce niveau-là. Et pour faire bouger, il faut qu'on ait du poids. Pour avoir du poids, il faut déjà qu'on ait, nous, qui sommes la première syndicat, la première association représentative des oestropates. kinés, plus on est nombreux et mieux ça vaut, comme toute syndicalisation. Je pense que si à la FFMKR, on avait encore plus, on serait encore plus écoutés, peut-être enfin entendus. Ça, c'est un volet général. Et je pense qu'il faut que toutes les représentations officielles de notre profession, je vais me répéter, mais on est quand même un kiné libéral sur huit et à ce double casquette, œuvrent dans le même sens. pour obtenir une petite prise en compte déjà de la situation, parce que c'est bien de missionner l'IGAS comme on disait tout à l'heure, mais quand il y a des rapports et qu'on dit oui, bon tiens, ça fait un rapport de plus, ça va caler mon bureau, c'est pas forcément indispensable. Et puis surtout, c'est l'intérêt général. C'est vraiment tout le monde, il faut qu'on tire ensemble dans la même direction. Notre slogan, c'est ensemble faisons progresser l'ostéopathie. pour les kinés. C'est vraiment cette démarche, c'est toutes les forces vives qui doivent essayer de se battre pour arriver à avoir une reconnaissance et surtout de ne pas perdre l'usage de ce titre parce que si on laisse glisser l'avenir n'est pas si bleu que nous le souhaiterions.

  • Speaker #1

    Donc comment les MKO peuvent essayer de vous soutenir ? Comment ils pourraient adhérer ? Quelle est la démarche ?

  • Speaker #0

    Alors, Pour adhérer, soit on a déjà une adhésion à la FFMKR et sur le bulletin d'adhésion annuel, il y a une petite case en bas. J'adhère à la MKO. Pour les adhérents à la FFMKR, c'est la modeste somme de 15 euros par an. Je pense que c'est un petit investissement. Et puis, au-delà de l'investissement financier, c'est surtout le fait de dire, je suis MKO, j'exerce cet exercice spécifique. Pourquoi ne pas me faire identifier au niveau de mon département ? Si on n'est pas adhérent à l'AFFMKR, on accepte aussi les MKO qui peuvent adhérer. On a notre bulletin d'adhésion sur le site amko.fr. Donc c'est un petit peu plus cher. Il faut bien que les adhérents à l'AFFMKR aient des petits avantages supplémentaires. C'est quand même notre maison mère. Et puis nous soutenir... toutes les bonnes volontés, toutes les idées. Chaque année, lors de notre AG, on écoute, on prend note des idées nouvelles parce que chacun a sa vision et chacun peut apporter. Donc, tout ce qui est bien, on retient. Puis même ce qui est plus compliqué à mettre en place, on prend quand même, on essaye. Il y a vraiment cette vision de faire comme montrer son exercice spécifique, de ne pas oublier, et j'insiste là-dessus, qu'on est kiné avant tout, et qu'on est là pour travailler avec les kinés, même ceux qui ont choisi d'autres spécificités d'exercice. C'est vraiment les intérêts. On voit bien leurs difficultés pour leur reconnaissance. On en commence à en parler un petit peu, de leur reconnaissance de spécificité. Mais bon, pour la matérialiser financièrement, il y a encore un petit peu de chemin. Donc voilà, mais on est vraiment... Ce moteur, on a... Toujours essayer de mettre en avant le sérieux, la qualité. Je pense que ça, c'est des termes qui plaisent beaucoup à certaines oreilles de nos tutelles. Et surtout, pas hésiter au moindre problème. On est là, on répond présent et rapidement parce que c'est important. On sait bien que les mi- Les kinés, les MKO sont un peu le nez dans le guidon du quotidien. Donc, quand il y a des problèmes, il ne faut pas hésiter. C'est vraiment du sérieux et de la disponibilité.

  • Speaker #1

    Vous avez d'autres projets en cours, d'autres chevals de bataille, d'autres idées qui émergent ? Quelques idées de travailler ?

  • Speaker #0

    Là, j'avoue que le gros dossier, c'est de faire avancer cette... aux réformes des dispenses. C'est vraiment ça. J'ai passé pas mal de temps, on a passé ensemble à échanger sur l'année dernière, à regrouper tous les textes parce qu'on veut vraiment monter un dossier qui soit là aussi sérieux, qui soit étayé. Donc on a retrouvé tout ce qui avait pu être décidé officiellement et les positionnements depuis que la reconnaissance de l'ostéopathie des ostéopathes en 2007. Donc le dossier il est monté, on fait une proposition le... Bien en dessous du nombre d'heures que proposait le benchmark concernant la formation en ostéopathie, puisqu'il proposait en 2010, pour un professionnel de santé, il estimait que la formation devait équivaloir à 1000 heures. Aujourd'hui, on est à plus du double. Donc, je pense qu'il faut revenir à des valeurs raisonnables qui permettent aux kinés qui souhaitent faire une formation complémentaire en ostéopathie d'avoir une formation tout à fait correcte, cohérente et surtout qui réponde à son cadre d'exercice.

  • Speaker #1

    Alors Philippe, est-ce que tu pourrais nous partager une dernière réflexion ?

  • Speaker #0

    Alors pour les professionnels, d'abord de nous rejoindre si vous êtes MKO, ou sinon de nous expliquer pourquoi vous ne voulez pas nous rejoindre, parce que c'est intéressant. On va partir de vous. J'ai dit tout à l'heure que l'ostéopathe partait du patient et non pas de la maladie. Nous, on va partir de vous. Donc dites-nous. quels sont les freins éventuels et puis on essaiera de voir si on a des arguments à vous opposer ou pas d'ailleurs, pourquoi pas et puis je pense qu'on est vraiment là pour vous apporter un exercice serein, c'est important, on est en train de travailler sur des fiches puisqu'il y a deux points sur lesquels on... On peut être amené à choper ou avoir une interprétation un petit peu différente, c'est les mobilisations cervicales et les touchers pelviens, des sujets très sensibles. Donc on est en train de travailler pour vraiment cadrer avec notre partenaire assurantiel, que je remercie, la MACSF. On a bouclé le dossier concernant les mobilisations, manipulations cervicales, c'est un petit peu plus sensible sur le dossier. Détoucher Pellevien parce qu'il y a des avis qui ne sont pas forcément explicites. Donc voilà, ça c'est les derniers projets un petit peu en route pour l'immédiat. Mais vraiment, je vais me faire un peu de pub, allez sur notre site amko.fr, contactez-nous, contactez amko.fr, suivez-nous sur amkosteo sur Facebook. Et puis n'hésitez pas, toutes les questions sont lues, une rapport s'est apporté, ça peut demander deux ou trois jours parce qu'il faut qu'on aille l'étayer, la valider par le partenaire. Mais on est vraiment là pour porter et puis je pense que c'est important et je le répète, j'en ai dit beaucoup aujourd'hui, mais les MKO sont vraiment des ostéopathes mais avant tout. kinésithérapeute, masseur kinésithérapeute, même si on a changé notre nom. Et on est vraiment là pour défendre cet exercice spécifique, mais dans le cadre de la masse au kinésithérapie. Ça, ça nous tient vraiment à cœur.

  • Speaker #1

    Un grand merci, Philippe.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci pour ces temps d'échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à tous les auditeurs et auditrices de nous avoir écoutés. Et puis, comme disait Philippe, que les kiné-ostéopathes n'hésitent pas. pas et qui n'est aussi à s'informer, à venir sur le site web. Je pense qu'on l'a compris, mais on ressort vraiment de tout ça, de vos expertises et d'avoir vraiment des informations éclairées. Je pense que vous avez vraiment des partenariats qui permettent d'avoir des informations fluables. Donc je pense que parfois, plutôt que de s'informer sur certains réseaux sociaux, ça peut être intéressant d'aller vers vous. et les ressources que vous avez.

  • Speaker #0

    Tout à fait, merci. Juste un petit mot, parce que je suis très bavard. Oui, la démarche, elle est avant tout pédagogique. Je préfère que quelqu'un vienne nous solliciter, même au niveau kiné, pour demander si je fais ça, qu'est-ce qui va se passer, plutôt que de venir après dire, ah bah ouais, j'ai fait ça, ça s'est mal passé, et qu'est-ce que je fais maintenant ? Voilà, donc le côté pédagogique est très important. Mais merci, merci beaucoup de nous permettre d'exprimer et de porter un petit peu cette... l'association des MKO.

  • Speaker #1

    Merci Philippe.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le-nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Tu envisages de t'installer et tu te poses des questions sur le zonage ? Zone prioritaire ? Aide ? Dérogation ? Difficile de s'y retrouver ? Avec Arnaud Barbier et Thomas Pratt, on fait le point pour t'aider à mieux comprendre les règles du jeu. Un épisode pour éclairer tes choix et construire ton projet professionnel en toute connaissance de cause. À la semaine prochaine sur Kinecast. Kine Actualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formations continues et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualité, le magazine de référence pour la profession.

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Description

🎙️ Kiné-ostéo : Reconnaissance et défense d’un exercice particulier

 

Dans cet épisode, je reçois Philippe Gaston, kinésithérapeute-ostéopathe à Auxerre et président de l’AMKO (Association des Masseurs-Kinésithérapeutes Ostéopathes).

Il partage son parcours, son choix d’intégrer l’ostéopathie à sa pratique et les enjeux actuels autour de cette double compétence.

 

📖 Son parcours et l’histoire de l’ostéopathie

Son parcours professionnel, Quel est l’origine de l’ostéopathie? Comment s’est-elle développée ? Et surtout, quelle place pour les kinésithérapeutes-ostéopathes aujourd’hui en France ?

 

🏛️ L’AMKO : une association pour défendre les kinés-ostéos

Face aux évolutions du secteur et à la multiplication des ostéopathes non professionnels, l’AMKO s’engage pour :

Protéger les kinésithérapeutes-ostéopathes et leur expertise

Défendre la qualité des soins pour les patients

Valoriser cette double compétence auprès des instances de santé

 

🤝 Un partenariat stratégique : AMKO x FFMKR

L’AMKO collabore avec la FFMKR pour :

✔️ Renforcer la reconnaissance des kinés-ostéopathes

✔️ Améliorer la formation et encadrer la profession

 

🎯 Pourquoi adhérer à l’AMKO ?

Rejoindre l’AMKO, c’est soutenir une association qui œuvre pour la défense des kinés-ostéopathes et garantir une pratique de qualité.

Philippe explique les avantages concrets de cette adhésion et l’impact collectif qu’elle peut avoir.

 

⚖️ Kinés-ostéos vs ostéopathes : une opposition ou une nécessité de clarification ?

Comment mieux différencier les pratiques ? Comment protéger les patients et les professionnels ? Philippe partage son analyse et ses propositions.

 

🔎 Un épisode essentiel pour comprendre les enjeux et l’avenir des kinésithérapeutes-ostéopathes.

 

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formations continues et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession. Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui intéresse beaucoup de kinésithérapeutes, c'est le lien entre l'ostéopathie et la kinésithérapie. Alors pour cela, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Philippe Gaston, qui est kinésithérapeute ostéopathe à Auxerre, et aussi président de l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Bonjour Philippe.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, merci.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te propose de revenir sur ton parcours professionnel, voir un petit peu comment tu t'organises entre l'ostéopathie, la kinésithérapie, comment tu imbriques ces... ces deux techniques. Et aussi, on va parler de l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Je te propose tout d'abord de te présenter.

  • Speaker #1

    Déjà, merci de me recevoir et parler un petit peu de l'ostéopathie pour les kinés, puisque c'est un petit peu notre fer de lance. Je suis kinésithérapeute depuis très longtemps. 1982, ostéopathe depuis 1987. J'ai un beau diplôme Master in Osteopathie délivré par la Nouvelle-Zélande en 87 et autorisé officiellement à exercer l'ostéopathie et porter, user le titre d'ostéopathe en France depuis 2007.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi tu as voulu aller justement jusqu'à l'ostéopathie ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, notre chemin nous amène à un sommet de rencontres, d'opportunités, et puis certaines fois on choisit des pistes qu'on n'avait pas forcément initialement prévues. J'ai très tôt eu envie d'être kiné, puisque j'en ai côtoyé, et leur façon d'exercer correspondait bien à mon caractère un petit peu indépendant. Pour ne pas dire beaucoup, il faut quand même remettre le contexte. On était dans les années... Mon adolescence, c'est l'après 68. Donc, il était interdit d'interdire. On avait une vision un petit peu différente de ce qu'on peut rencontrer maintenant. Je ne dis pas ni mieux ni moins bien, mais différente. Et donc, je n'ai pas vraiment été embêté par mon choix. Dès la seconde, j'ai orienté mon cursus pour aller vers un bac D à l'époque et puis entamer une formation de kiné. que j'ai suivi sur Paris. Et puis, à l'époque, on faisait des stages, mais principalement à l'hôpital. Et j'ai eu l'opportunité, notre école avait signé un partenariat avec deux anciens élèves qui avaient un cabinet libéral et qui recevaient des stagiaires. Et là, en fait, j'ai découvert des professionnels qui exerçaient la kinésithérapie bien différemment de ce que je pouvais voir dans mes stages hospitaliers. Parce que d'abord, c'était une clientèle libérale, donc ce n'est pas du tout la même chose. Et puis, une façon d'exercer complètement, je dirais, ouverte. Quand je faisais mes études à l'époque, on était vraiment formés et formatés pour appliquer une prescription médicale qualitative et quantitative. Et c'est ce qu'on retrouvait sur les terrains de stages hospitaliers. On était dans un modèle de santé, ça c'est après d'autres expériences qui m'invitent, mais qui est un modèle très biomédical, en fait, centré sur la maladie.

  • Speaker #0

    Très technicien.

  • Speaker #1

    Très technicien, voilà. On était pour appliquer, sans vraiment, je ne dirais pas réfléchir, mais on était vraiment des agents exécutants, dans les triptyques d'Ardoineau, vraiment l'agent. Et puis, en côtoyant ces kiné-ostéopathes, en fait, on est... inconsciemment basculer dans le modèle de santé global, où en fait on n'est plus centré sur la maladie mais sur le malade. C'est une approche totalement différente. Et après, avec l'évolution naturelle, qui permet en fait de partir d'une page blanche. Et ça, franchement, je trouve ça passionnant. C'est l'adrénaline. Je ne dis pas qu'en tant que kiné, on n'a pas de l'adrénaline. Et je ne veux surtout pas qu'on oppose les kinés et les kiné-ostéopathes. On est un exercice spécifique avec deux... Proposition complémentaire. On est vraiment... Mais c'est complémentaire et on doit travailler ensemble. Je pense que ça, c'est très important. Donc, cette vision m'a amené ensuite à m'engager... avec d'autres professionnels de ma promotion sur cette formation en ostéopathie qui n'était pas reconnue à l'époque c'était la condamnation sur si on se faisait arrêter arrêté par la patrouille, c'était la condamnation pour exercice illégal de la médecine. La France, c'est tout ce qui n'est pas noir sur blanc autorisé et forcément interdit. C'est du domaine réservé médical. Donc, entre 87 et 2007, il a bien fallu travailler, il a bien fallu continuer à développer et à pratiquer cette technique, parce que c'est vraiment quelque chose, je pense, comme la kinésithérapie qu'on a dans les mains. Il y a le côté technique qu'on a besoin de pratiquer. Et puis, cette vision des choses aussi, donc beaucoup plus sur accès. sur le malade, le patient, l'usager du terme. Donc on a fait pour éviter les sanctions, on a fait de la thérapie manuelle et heureusement la reconnaissance de l'ostéopathie d'abord en 2002 avec la loi Kouchner et puis ensuite en 2007 des ostéopathes, même si ça s'est pas super bien passé je pense qu'on reviendra dessus, mais nous a permis de pouvoir avoir en toute... liberté, cet exercice conjoint, spécifique, de kiné, avec deux volets bien spécifiques. Pas opposés, mais complémentaires. Et surtout, dans l'exercice, on ne mélange pas. S'il y a un message, entre autres, c'est vraiment... on reçoit, on accompagne notre patient en tant que kinésithérapeute et puis on a des créneaux, on a des horaires, on a des moments privilégiés, complémentaires en tant qu'ostéopathe. Et on retrouve sur notre exercice cette... exercice, cette activité complémentaire avec la notion d'urgence. Et on voit bien qu'avec petit à petit une porte qui s'entrouve pour les kinés concernant l'accès direct, les ostéopathes, depuis 2007, on a officiellement l'accès direct. C'est quand même une aberration de penser qu'un professionnel de santé kiné n'avait pas l'accès direct alors qu'un ostéopathe non professionnel de santé avait l'accès direct. À l'accès direct. Et donc... Cette organisation au niveau de notre quotidien, elle est importante parce que ça nous fait, au-delà de la démarche technique, avancer, réfléchir au niveau de l'accompagnement qu'on peut proposer. On n'est plus sur notre démarche, comme tu disais, purement masso-kinesithérapie liée à la prescription, à l'indication thérapeutique. On est vraiment sur une autre façon de réfléchir. Et c'est ça qui est important, c'est de conserver notre... façon de penser, de voir les choses.

  • Speaker #0

    Alors tu es un kiné ostéopathe très engagé, je pense que tu as aussi d'autres fonctions.

  • Speaker #1

    Alors j'ai depuis très très longtemps été syndiqué, adhérent d'un syndicat. Là aussi c'est une question de rencontre. Une de mes consoeurs, son premier cabinet, c'était la collaboratrice d'un conseiller fédéral FFMKR, à l'époque il n'y avait que la FFMKR, on n'a pas trop réfléchi, on a adhéré à la FFMKR parce que je pense qu'il est important de se syndiquer pour avoir le nombre et pouvoir ensuite aller négocier avec nos tutelles et plus on est et plus ils nous écoutent même si certaines fois on ne sait pas sûr qu'ils nous entendent. Il faut répéter parfois. Voilà, il faut un peu répéter. J'ai été pendant très longtemps président de la FFMKR, j'ai été président de la FFMKR, mon syndicat départemental dans Lyon, parce que j'ai eu 10 années, 10 premières années, un petit peu de cheminement pour parfaire mes connaissances, ma vision de ce que j'avais envie de faire. Et puis, ça m'allait plutôt bien. J'avais participé au développement, à la mise en place de l'ordre. J'ai eu des fonctions ordinales au niveau départemental, régional. J'étais suppléant au niveau national. Donc, voilà, c'était... Important pour moi qu'il y ait quelqu'un au face de nos interlocuteurs qui représente la profession. Alors, ça aurait été d'autres, ça aurait été très bien. Mais bon, bien souvent, il y avait un petit problème de motivation. J'ai pris ma responsabilité, j'y suis allé. Et puis j'ai fait une autre rencontre d'un monsieur qui s'appelle Sébastien Guérard, je ne sais pas si tu connais. Un petit peu. C'était au congrès de la FFMKR de Cahors, avec un discours très novateur, une vision qui... qui là aussi me plaisait beaucoup et à laquelle j'ai adhéré. Et avec Laurent Rousseau, ils m'ont travaillé un petit peu au corps. Et je me suis lancé dans... dans l'élection au Conseil fédéral, donc en 2015. Et au bout de quatre ans, en 2019, ça a été l'arrivée de cette nouvelle gouvernance qui correspond bien à ma façon de voir les choses, de voir et de défendre la kinésithérapie d'abord, et puis l'ostéopathie en complément.

  • Speaker #0

    Tu me tends une perche. On va revenir sur l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Alors dis-moi, quand est-ce qu'elle a été créée ? Pourquoi ? Dans quel contexte ? Par qui ?

  • Speaker #1

    Alors, l'ostéopathie, en fait, on va faire un rapide, on n'a peut-être pas trois heures. Oh, si on a le temps ! Retour sur l'ostéopathie. En fait, dans les années 1860-1870, le père de l'ostéopathie, Andrew Taylor Steele, C'était un soignant itinérant et en fait il partait de ses observations, il essaie d'apporter ce qu'on pouvait apporter dans ces années-là aux Etats-Unis, à des patients en souffrance. Et donc, il a rompu avec la médecine conventionnelle et en partant sur des principes, alors qu'on peut remettre en question, on ne va pas refaire l'histoire ni la guerre qu'il peut y avoir entre la médecine conventionnelle et la médecine ostéopathique. Il a été convaincu de sa vision des choses et donc il a fondé l'American College of Osteopathy aux Etats-Unis. Ça a mis du temps avant qu'un de ses disciples voit le British College of Osteopathy. Et en fait, la mise en place en France a été bloquée en fin des années 50 par les représentants du Conseil national de l'ordre des médecins, qui était le seul ordre qui nous représentait à l'époque. Et donc, ils sont repartis en... au Royaume-Uni, à Maidstone. Et en fait, les kinés français qui voulaient se former en osteopathie faisaient aller faire Maidstone. Et puis, ça c'était dans les années 70, moi j'ai eu la chance d'arriver après avec... des disciples de Medstone qui ouvraient des écoles d'ostéopathie en France mais réservées à l'époque aux médecins et aux kinés. Donc, avec un exercice, je le rappelle, illégal. C'est-à-dire qu'en fait, on se formait, on faisait cinq ans, des études en complément de notre activité parce qu'on avait notre cabinet à tenir. Il fallait, derrière, perdre ni la main ni la démarche. Donc, en 2002, la loi Kouchner, qui nous a apporté deux points importants, entre autres, la reconnaissance de l'ostéopathie et... le fait que le patient soit co-auteur de ses soins. Donc on changeait là aussi complètement de paradigme. Entre 2002 et 2007, de nombreuses interventions de nos représentants à l'époque pour essayer de cantonner la reconnaissance des ostéopathes aux professionnels de santé, médecins et kinés principalement. Alors qu'en parallèle, compte tenu que l'ostéopathie était désormais reconnue en France, il y a eu... prolifération d'écoles directement de formation en ostéopathie post-bac. Et finalement, ça s'est terminé en 2007 avec un arbitrage interministériel du cabinet du Premier ministre, M. De Villepin, qui a dit finalement sous le lobbying des professionnels de santé et des non-professionnels de santé, tout le monde est beau, tout le monde est gentil, tout le monde est ostéopathe. Donc ça, c'était 2007. En 2010, un premier rapport de l'IGAS concernant la formation en ostéopathie montre que cette formation est très insuffisante. Et donc, les ostéopathes non professionnels de santé montent au créneau pour éloigner de plus en plus les kiné-ostéopathes de la formation. d'ostéopathie en augmentant façon importante, le nombre d'heures de formation nécessaires pour valider un diplôme en ostéopathie.

  • Speaker #0

    Les décourager en fait ?

  • Speaker #1

    Les décourager, tout à fait. Donc à partir de là, la FFMKR a créé en 2012 l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes qui a trois grands objectifs, c'est défendre l'exercice effectivement, mais ce qui avant tout, pour moi le plus important, c'est de défendre l'usage du titre d'ostéopathe pour les masseurs kinésithérapeutes. Ça c'est vraiment notre... notre fer de lance, notre cheval de bataille, parce qu'actuellement, on voit bien que l'ostéopathie est attaquée, avec un flux sur les réseaux sociaux, il suffit d'aller voir pour trouver facilement tout, et beaucoup de choses incorrectes, on va dire. Et surtout, on est en train de nous expliquer que finalement, il faut faire un choix, soit on est ostéopathe, et à ce moment-là, on n'est pas kiné, soit on est kiné. À ce moment-là, on n'est pas ostéopathe. Donc voilà, c'était vraiment l'objectif, c'était de défendre. La troisième mission, c'est d'avoir un regard sur la formation. Parce qu'effectivement, il est important que l'on puisse permettre aux kinés et aux ostéopathes d'avoir une formation qui soit conforme aux attendus.

  • Speaker #0

    Donc là, tu as rappelé ces missions. Alors, comment a évolué cette association, justement, au fil des années ?

  • Speaker #1

    Donc en fait, en 2012, les statuts ont été déposés. Dans les statuts, il y a un bureau de la MKO qui est composé de quatre membres nommés par la FFMKR, plus deux élus par l'Assemblée Générale de la MKO. Donc la volonté, c'est vraiment d'avoir ce partenariat. On travaille, on a dit, la main dans la main. On est kiné, ostéopathe, mais on est avant tout kiné. Donc il faut vraiment que ce soit l'intérêt global. du Kineostéo, mais des Kineocis qui soient mis en avant. Et donc, la première équipe qui a monté la MKO en 2015 n'a pas renouvelé leur mandat de conseiller fédéral. Donc, quatre nouvelles personnes ont été nommées par la FFMKR, si j'ai au bureau. En l'occurrence, Yann Chapoton a pris la présidence. Moi, j'ai pris la secrétaire générale. On était sur les balbutiements. On a eu pendant quatre ans, entre 2015 et 2019, cette mise en place. Et en fait, un souci relatif, c'est qu'il fallait vraiment que chaque structure, que ce soit la FFMKR et la MKO, trouve ses places. C'est-à-dire ne pas empiéter l'un sur l'autre, mais marcher vraiment ensemble.

  • Speaker #0

    Main dans la main.

  • Speaker #1

    Main dans la main. Avec l'arrivée de la nouvelle gouvernance, que je remercie, et que je ne remercierai jamais suffisamment. À la FFMKR, quatre nouveaux ont été nommés en 2019, dont je fais partie. Et Yann Chapoton, qui était notre président, est devenu vice-président de la FFMKR, donc il souhaitait dégager un petit peu de temps. Donc j'ai continué son œuvre avec, comme je le disais tout à l'heure, de nouvelles conditions de travail, parce que vraiment on a l'écoute et on a le soutien. On travaille dans l'intérêt des MKO, mais aussi et avant tout dans l'intérêt des kinés.

  • Speaker #0

    Alors comment vous accompagnez vos adhérents ?

  • Speaker #1

    Alors l'objectif, ça a été de mettre en place, en fait on est sur beaucoup de bases juridiques. Donc de permettre à nos adhérents d'avoir un exercice que je qualifierais de serein. On veut vraiment apporter sur notre site des réponses précises, c'est-à-dire opposables. comme on aime dire dans nos relations avec les tutelles. Tous nos textes sont les textes réglementaires. Si jamais le professionnel rencontre des difficultés, on a une adresse contact qui leur permet de poser des questions. Ces questions, on les fait valider par nos partenaires, assurances juridiques, etc. On veut apporter vraiment un exercice serein. S'il y a un mot à ressortir, c'est vraiment ça. De façon à ce que les professionnels, dans leur cabinet, qui sont un petit peu le nez dans le guidon, parce que quand on est quitté, on est plutôt occupé. Quand on est ostéo, on est plutôt occupé. Quand on est les deux, forcément. C'est d'avoir vraiment cette sérénité. Et puis, quand il y a des difficultés ponctuelles ou des interrogations, avoir quelqu'un de fiable sur qui on peut se retourner.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Le deuxième volet, c'est notre présentation au niveau des tutelles. Donc... Il y a eu une enquête de représentativité en 2020 qui a reconnu la FFMKR-AMKO représentative des ostéopathes masseurs-kinésithérapeutes. Donc nous siégeons à ce titre en CCNA, Mission Consultative Nationale d'Agrément des Établissements de Formation en Ostéopathie et en Chiropraxie, donc en l'occurrence nous que l'ostéopathie. Et on a à ce titre des échanges avec la DGOS, Direction Générale de l'Offre de Soins, et l'IGAS, notamment dans le cadre des rapports. On a travaillé, l'IGAS, suite à une mission ministérielle de M. Véran, a fait un rapport en 2022 sur lequel on a travaillé. Donc l'Inspection Générale des Affaires Sociales, pour essayer d'améliorer là aussi la formation. Ça, c'est notre... nos tutelles, on va dire, ministérielles et officielles. On essaye de travailler avec le Conseil national de l'ordre des masseurs-kinesithérapeutes. Il y a des éléments qui sont déontologiques, qui relèvent du Conseil national de l'ordre. Donc on est un relais. Au titre de la commission consultative, on a travaillé avec la MIPRO. prof, mission interministérielle de lutte contre les violences faites aux femmes, etc. Pour l'élaboration justement d'un guide qui est sur notre site, on a fait évoluer la fiche de consentement éclairé du patient, qui est très importante, qui est très importante pour le kiné, mais encore plus pour l'ostéopathe, puisqu'on intervient, on disait tout à l'heure, sur une feuille blanche, donc il faut vraiment que le discours et ... le partenariat soit correctement signé entre le professionnel et l'usager. Et puis c'est déjà pas mal. Oui,

  • Speaker #0

    vous proposez d'autres services aussi, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, comme on travaille en partenariat avec la FFMKR, on a les adhérents qui ont la double adhésion, ont tous les services liés à l'adhésion FFMKR. Ça nous a permis aussi de négocier avec le partenaire qu'est la MACSF des tarifs préférentiels concernant la responsabilité civile professionnelle, ce qui est important aussi.

  • Speaker #0

    Quels sont les grands défis, les grands enjeux actuels sur lesquels l'AMKO travaille ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, on a une finalisation de notre organisation structurelle. Donc on a notre site, on a notre contact. On a une page Facebook.

  • Speaker #0

    On ajoutera les liens.

  • Speaker #1

    On ajoutera, oui, voilà. Merci. On est en train, avec le développement de notre association, il nous a paru important d'avoir dans les départements des référents MKO à MKO qui travaillent en partenariat avec les bureaux syndicaux de la FFMKR. Donc,

  • Speaker #0

    également.

  • Speaker #1

    Voilà. que le message puisse passer dans les deux sens. C'est-à-dire qu'on puisse avoir des interlocuteurs qui reçoivent des informations nationales en complément de tout ce qu'on peut publier directement et puis qui fassent remonter d'éventuelles problématiques locales. Ça, c'est l'organisation structurelle. C'est le gros point, plus des aménagements en parallèle à l'aménagement du site FFMKR. Voilà, un peu plus de modernité, mais les éléments sûrs. C'est curisé, ils sont déjà sur le site. J'ai oublié tout à l'heure notre foire à questions, parce qu'on avait beaucoup de contacts. Donc, des questions un peu récurrentes, on a créé une foire aux questions, qui se retrouve aussi sur le site. Je crois que Rudy est en train de préparer une neuvième à mettre. Ça, c'est en interne. En externe, le gros souci, c'est de défendre l'usage du titre d'ostéopathe pour les kinés. Si on reprend les chiffres, en 2010, le premier rapport IGAS sur la formation, on était à 54% d'ostéopathes professionnels de santé et les kinés représentaient, de l'ensemble des ostéopathes, 43%. Il y avait à peu près 11 000 ostéopathes en France. Le dernier rapport IGAS en 2022, on est à plus de 36 000 ostéopathes et on n'est plus qu'à 29% de kinés. C'est-à-dire qu'en fait, les usagers qui ont recours à un ostéopathe ils ont deux chances sur trois de tomber sur un ostéopathe non professionnel de santé. Ça, c'est un point qui nous interpelle un petit peu. On parle beaucoup, et en accord avec le Conseil national de l'ordre des masseurs-cliniciens, de qualité des soins et de sécurité des patients. Et régulièrement, je suis confronté à des patients qui ont déjà été voir d'autres ostéopathes. Et je leur demande, mais vous avez été voir cet ostéopathe ? Pourquoi ? Et la première réponse qu'ils méritent, c'est déjà, ah parce qu'un médecin m'a dit d'aller voir un ostéopathe. Et on est confronté à une orientation vers un ostéopathe, mais de façon tout à fait anodine. Voilà, aller voir un ostéopathe sans faire aucun distinguo entre les ostéopathes professionnels de santé et les ostéopathes non professionnels de santé. Et donc là, je leur réponds, mais est-ce que vous confieriez votre belle voiture que vous bichonnez à votre boulanger ou votre boucher ? J'ai rien contre ni les boulangers, ni ils font du très bon pain. Et non, donc vous confiez pas votre voiture à votre boulanger, mais vous allez confier votre santé à un non professionnel de santé. Ça interpelle un petit peu au niveau de la démarche. Effectivement, là, ils commencent à un petit peu réfléchir. Donc, il y a cette absence d'orientation distincte. Et deuxièmement, on voit bien qu'il y a un excédent d'ostéopathes. On en forme, d'après les rapports IGAS, beaucoup trop. Et on a beau essayer de serrer un petit peu la vis au niveau de la CCNA, les agréments qui sont donnés aujourd'hui, si on laisse faire, on sort grosso modo 2000 nouveaux ostéopathes chaque année. Si les capacitaires sont tous remplis au niveau des établissements, en 2026 on en sortira 2300. On est le pays avec la plus forte densité, on est de l'ordre de 41 pour 100 000, toujours d'après le rapport IGAS 2022. A titre d'exemple, les kinés, on est en national, en libéral à 131. Moi dans mon petit département de Lyon, on est à 60. On va bientôt avoir plus d'ostéopathes que de kinés. Et ils viennent s'installer, entre guillemets, au milieu de nulle part. Donc c'est vrai que c'est assez interrogatif. Selon le même rapport IGAS, excuse-moi, je donne un peu de chiffres, mais là... C'est important,

  • Speaker #0

    je pense, justement, pour contextualiser cette problématique.

  • Speaker #1

    80% des ostéopathes non professionnels de santé ne vivent pas de leur activité. Ils ont fait cinq ans d'études avec un coût non négligeable et ils n'en vivent pas. Donc 80% sont obligés d'avoir une activité secondaire. Donc, ils ont un excédent démographique qui continue à flamber, c'est incontestable. Et en conséquence, ils viennent empiéter sur tous les domaines, dont les domaines du kiné. C'est pour ça qu'il est important, en défendant le MKO, de défendre aussi et avant tout le kiné. On les retrouve... en pédiatrie. On a vu en décembre dernier un communiqué de presse de l'Académie de médecine qui s'étonnait de voir autant d'ostéopathes dans les services de pédiatrie. On les retrouve en prévention. Ils nous expliquent qu'ils savent mieux faire la prévention que nous kinés. L'activité physique, ils savent aussi mieux faire. On les retrouve maintenant, j'ai été confronté il y a quelques mois à un petit séjour hospitalier. Avec le discours que j'avais entendu dans la bouche de mes patients, mais auquel je n'osais croire, de dire « bon, on a vérifié, tout va bien, allez faire vérifier tout ça par un ostéopathe » . Alors qu'ils avaient en toute connaissance de gousse, ils savaient que j'étais kiné. Donc, il faut qu'on arrive à réguler un petit peu tout ça, mais c'est compliqué parce que derrière, il y a des gros... gros intérêt économique. Les établissements sont des véritables usines. On a 30 établissements qui sont actuellement agréés. Il va y avoir 28 qui redemanderont un agrément l'année prochaine, en 2026. On a une véritable attractivité des professionnels. Si vous demandez à un jeune « Tu vas faire kiné ou ostéo ? » « Ah non, je vais faire ostéo. » C'est 5 ans, c'est le même coût et on n'a quand même pas tout à fait le même débouché, à mon sens. Et puis, on a un cette façon de vivre la santé que j'ai un petit peu évoquée tout à l'heure, qui m'interroge, c'est, le dernier sondage montrait que 54% des Français font confiance à leur ostéopathe pour traiter leurs problèmes. Le kiné, je ne sais pas pourquoi, n'arrive pas en première intention. Alors, s'il y a un phénomène de mode, ça fait bien, ça fait chic, je vois bien. Mais on est quand même sur une intervention complémentaire. Le décret de 2007 qui donne la reconnaissance d'ostéopathes dit clairement que l'ostéopathe intervient sur des troubles fonctionnels, entre guillemets, en dehors de toute pathologie. Donc en fait, la démarche de dire tiens, allez, je vais me faire faire une révision fonctionnelle, je vais voir un ostéopathe, ok. Mais quand on est déjà rentré dans le système de santé et qu'on va aller... courir les ostéopathes, chiropracteurs et autres professionnels, ça interpelle un petit peu. Ce n'est pas notre démarche de professionnels de santé. Et je crois que ce travail-là, cette démarche...

  • Speaker #0

    Elle est compliquée pour nous amener, mais c'est un véritable combat. Et pour arriver à avoir un rééquilibrage, pour sortir de cette évolution qui est en train de, quelque part, de faire un petit peu disparaître du champ, on va dire, globalement de la santé, le MKO, aujourd'hui, avec la réforme de 2015 de la formation de l'osteopathie, un kiné qui a fait déjà ses cinq ans d'études, doit refaire 1892 heures avec les dispenses qui n'ont pas, plus 150 consultations validées, les dispenses n'ont pas intégré la réforme de notre formation initiale. Donc j'ai fait un petit calcul avec les ECTS, en temps, pour être kinostéo, il faut dépasser les 10 000 heures de formation. Un ostéopathe qui va pouvoir mettre sa plaque, il a besoin de moins de 5 000 heures. On a un véritable problème. Donc c'est un combat... qu'on essaie de mener et c'est compliqué parce que ça passe par le ministère, la DGOS, c'est de dire ça va pas, il faut réviser ces dispenses à la baisse de façon à permettre plus facilement aux kinés qui ont choisi cet exercice spécifique c'est pas une spécificité d'exercice telle que l'entend le Conseil National de l'Ordre c'est vraiment un exercice spécifique mais il faut leur permettre d'y aller plus et de revenir ... à des bases qui sont plus conformes, je pense, à la démarche de santé telle qu'elle était conçue initialement. Si tu permets, je vais lire, je prends le texte, parce que je trouve qu'il est très intéressant. Rapport de Ligaz 2010 concernant la formation en ostéopathie qui conclut « Aux anciens ostéopathes, le plus souvent formés à la masokinésithérapie et à ce titre professionnel de santé qualifié, se substitueront des jeunes professionnels plus ou moins bien formés et pour l'essentiel avec des pratiques cliniques dissemblables. Voilà, 2010, c'était dévoyant. Le souci c'est qu'on refait un nouveau rapport IGAS sur la formation des ostéopathes en 2022, qui sortit en 2022, où on a été auditionné entre autres. Et ce rapport IGAS... sur la formation, nous dit, ben, 2010, la formation, c'était pas bon. On a fait la réforme de la formation d'ostéopathie en 2014 pour la rentrée 2015. En 2022, c'est toujours pas bon. Et qu'est-ce qu'on fait ? Alors, je vais pas le dire, mais moi, j'ai une petite idée de ce qu'on peut faire. Puisqu'il y a un distinguo très net entre les ostéopathes professionnels de santé et les ostéopathes non professionnels de santé, ben, on peut peut-être faire un choix. Et ce rapport, il y a, je vais me permettre encore de lire, parce qu'il est... Il nous dit, oui, ça ne va pas, la formation, ce n'est pas bon, formation de qualité très hétérogène. Et dans ses conclusions, le rapport IGAS propose, sous réserve d'une évaluation de ses pratiques, l'intégration de dispositions spécifiques aux ostéopathes et chiropracteurs au livre 3 du Code de la santé publique, à l'instar d'autres professions de santé récemment réglementées, sans pour autant changer les caractéristiques de leurs exercices. Enfin, avant, ils viennent de dire profession de santé. ouvrirait des possibilités de réguler la numérographie de ces professionnels, de s'assurer de la qualité de la formation et de sécuriser les pratiques. Donc en fait, on nous dit ça ne va pas parce qu'ils sont professionnels de santé et au lieu de changer le système, on dit non, finalement, on va leur donner le label professionnel de santé. Comme ça, ça va devenir bien. J'ai beaucoup de mal avec ce genre de démarche. Et cette volonté contre laquelle on lutte, Elle a été confirmée. Et ce qui, à mon sens, perturbe encore plus les usagers, c'est que depuis le mois d'octobre 2024, les ostéopathes non professionnels de santé sont inscrits au RPPS. Donc, en fait, ils vont avoir un numéro RPPS comme tout professionnel de santé. On nous dit oui, mais ce sera des professionnels de le volet santé bien-être. Je veux bien, mais pour l'usager, pour lui. il voit RPPS, il voit un numéro Adélie qu'ils avaient déjà. Lui, il ne fait pas le distinguo. Il fait d'autant moins le distinguo qu'il n'a pas été orienté au départ au niveau de la possibilité de consulter un ostéopathe et que pour lui, oui, qu'il y ait la plaque ostéo-kiné, ostéo-médecin ou ostéo-tout court, ça ne va pas changer grand-chose.

  • Speaker #1

    Donc l'association AMKO travaille vraiment pour la revalorisation. ma soeur qui n'existe pas, elle est thérapeute, ostéopathe.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On est dans cette démarche et je vais le répéter encore, je considère, peut-être à tort, mais que le MKO, Master Kinesi Thérapeute Ostéopathe, est un peu le moteur du Master Kinesi Thérapeute. On a parlé tout à l'heure de l'accès direct. Je vais parler d'un sujet qui peut fâcher un petit peu, c'est les honoraires. L'ostéopathe a des honoraires libres. La feuille de route... Je veux bien travailler et continuer à travailler sur indications thérapeutiques, mais c'est vrai que notre expérience dans le cadre de l'accès direct, aujourd'hui on nous dit qu'il va falloir au niveau des CPTS expérimenter l'accès direct pour savoir si les kinés sont prêts ou pas à se l'approprier. Et j'aurais tendance à répondre mais allez-y, il y a déjà un kiné libéral sur huit qui par son statut de MKO est habitué à l'accès direct, est habitué au triage. est habitué à cette réorientation, parce que c'est un point qu'on n'a pas encore évoqué, mais c'est vrai qu'on ne peut pas tout faire. Il faut être clair, conscient, il faut en être conscient. On n'a pas besoin, parce qu'on a cette double casquette, de faire, entre guillemets, de l'alimentaire. On a notre responsabilité de professionnel de santé, ça c'est important. Donc, quand on est confronté à une situation sur laquelle on peut avoir une interrogation, un doute, on ne va pas plus loin, on réoriente. C'est notre mission. On est vraiment, on a été formé et formaté en tant qu'exécutant, on a un petit peu évolué, beaucoup j'espère, mais surtout c'est important, c'est qu'on a gardé ces réflexes, ces bases de professionnels de santé. Et c'est ça qui, je pense, n'arrive pas à inculquer quand il y a des formations en post-bac à ce moule professionnel de santé dans lequel on est trempé je dirais pas. depuis tout petit, mais depuis le début, et dont on ne sort pas. On voit bien les oppositions entre la médecine conventionnelle et la médecine ostéopathique. Elle est basée principalement sur la peur de l'inconnu, une méconnaissance de l'autre. C'est des choses complémentaires. Quand on reprend les principes de l'ostéopathie, c'est que du bon sens. Et quand c'est bien fait dans le respect de la réglementation, il n'y a aucun souci.

  • Speaker #1

    Là, tu as mis le doigt, même plusieurs doigts, on va dire la main, sur les nombreuses incohérences. Alors, est-ce qu'il y a un petit coin de ciel bleu ? Comment, à leur échelon, les MKO pourraient influencer un petit peu, justement, et essayer de travailler sur cette revalorisation ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'on va espérer, mais ce n'est pas gagner à voir. Enfin... Des tutelles un peu stables, on est quand même à 9 ministres de la Santé. Donc au niveau de la DGOS, il y a un turnover, une réorganisation, enfin on appelle ça comme on veut, mais qui est un petit peu permanente. Donc c'est vrai qu'il faudrait qu'on arrive à faire bouger à ce niveau-là. Et pour faire bouger, il faut qu'on ait du poids. Pour avoir du poids, il faut déjà qu'on ait, nous, qui sommes la première syndicat, la première association représentative des oestropates. kinés, plus on est nombreux et mieux ça vaut, comme toute syndicalisation. Je pense que si à la FFMKR, on avait encore plus, on serait encore plus écoutés, peut-être enfin entendus. Ça, c'est un volet général. Et je pense qu'il faut que toutes les représentations officielles de notre profession, je vais me répéter, mais on est quand même un kiné libéral sur huit et à ce double casquette, œuvrent dans le même sens. pour obtenir une petite prise en compte déjà de la situation, parce que c'est bien de missionner l'IGAS comme on disait tout à l'heure, mais quand il y a des rapports et qu'on dit oui, bon tiens, ça fait un rapport de plus, ça va caler mon bureau, c'est pas forcément indispensable. Et puis surtout, c'est l'intérêt général. C'est vraiment tout le monde, il faut qu'on tire ensemble dans la même direction. Notre slogan, c'est ensemble faisons progresser l'ostéopathie. pour les kinés. C'est vraiment cette démarche, c'est toutes les forces vives qui doivent essayer de se battre pour arriver à avoir une reconnaissance et surtout de ne pas perdre l'usage de ce titre parce que si on laisse glisser l'avenir n'est pas si bleu que nous le souhaiterions.

  • Speaker #1

    Donc comment les MKO peuvent essayer de vous soutenir ? Comment ils pourraient adhérer ? Quelle est la démarche ?

  • Speaker #0

    Alors, Pour adhérer, soit on a déjà une adhésion à la FFMKR et sur le bulletin d'adhésion annuel, il y a une petite case en bas. J'adhère à la MKO. Pour les adhérents à la FFMKR, c'est la modeste somme de 15 euros par an. Je pense que c'est un petit investissement. Et puis, au-delà de l'investissement financier, c'est surtout le fait de dire, je suis MKO, j'exerce cet exercice spécifique. Pourquoi ne pas me faire identifier au niveau de mon département ? Si on n'est pas adhérent à l'AFFMKR, on accepte aussi les MKO qui peuvent adhérer. On a notre bulletin d'adhésion sur le site amko.fr. Donc c'est un petit peu plus cher. Il faut bien que les adhérents à l'AFFMKR aient des petits avantages supplémentaires. C'est quand même notre maison mère. Et puis nous soutenir... toutes les bonnes volontés, toutes les idées. Chaque année, lors de notre AG, on écoute, on prend note des idées nouvelles parce que chacun a sa vision et chacun peut apporter. Donc, tout ce qui est bien, on retient. Puis même ce qui est plus compliqué à mettre en place, on prend quand même, on essaye. Il y a vraiment cette vision de faire comme montrer son exercice spécifique, de ne pas oublier, et j'insiste là-dessus, qu'on est kiné avant tout, et qu'on est là pour travailler avec les kinés, même ceux qui ont choisi d'autres spécificités d'exercice. C'est vraiment les intérêts. On voit bien leurs difficultés pour leur reconnaissance. On en commence à en parler un petit peu, de leur reconnaissance de spécificité. Mais bon, pour la matérialiser financièrement, il y a encore un petit peu de chemin. Donc voilà, mais on est vraiment... Ce moteur, on a... Toujours essayer de mettre en avant le sérieux, la qualité. Je pense que ça, c'est des termes qui plaisent beaucoup à certaines oreilles de nos tutelles. Et surtout, pas hésiter au moindre problème. On est là, on répond présent et rapidement parce que c'est important. On sait bien que les mi- Les kinés, les MKO sont un peu le nez dans le guidon du quotidien. Donc, quand il y a des problèmes, il ne faut pas hésiter. C'est vraiment du sérieux et de la disponibilité.

  • Speaker #1

    Vous avez d'autres projets en cours, d'autres chevals de bataille, d'autres idées qui émergent ? Quelques idées de travailler ?

  • Speaker #0

    Là, j'avoue que le gros dossier, c'est de faire avancer cette... aux réformes des dispenses. C'est vraiment ça. J'ai passé pas mal de temps, on a passé ensemble à échanger sur l'année dernière, à regrouper tous les textes parce qu'on veut vraiment monter un dossier qui soit là aussi sérieux, qui soit étayé. Donc on a retrouvé tout ce qui avait pu être décidé officiellement et les positionnements depuis que la reconnaissance de l'ostéopathie des ostéopathes en 2007. Donc le dossier il est monté, on fait une proposition le... Bien en dessous du nombre d'heures que proposait le benchmark concernant la formation en ostéopathie, puisqu'il proposait en 2010, pour un professionnel de santé, il estimait que la formation devait équivaloir à 1000 heures. Aujourd'hui, on est à plus du double. Donc, je pense qu'il faut revenir à des valeurs raisonnables qui permettent aux kinés qui souhaitent faire une formation complémentaire en ostéopathie d'avoir une formation tout à fait correcte, cohérente et surtout qui réponde à son cadre d'exercice.

  • Speaker #1

    Alors Philippe, est-ce que tu pourrais nous partager une dernière réflexion ?

  • Speaker #0

    Alors pour les professionnels, d'abord de nous rejoindre si vous êtes MKO, ou sinon de nous expliquer pourquoi vous ne voulez pas nous rejoindre, parce que c'est intéressant. On va partir de vous. J'ai dit tout à l'heure que l'ostéopathe partait du patient et non pas de la maladie. Nous, on va partir de vous. Donc dites-nous. quels sont les freins éventuels et puis on essaiera de voir si on a des arguments à vous opposer ou pas d'ailleurs, pourquoi pas et puis je pense qu'on est vraiment là pour vous apporter un exercice serein, c'est important, on est en train de travailler sur des fiches puisqu'il y a deux points sur lesquels on... On peut être amené à choper ou avoir une interprétation un petit peu différente, c'est les mobilisations cervicales et les touchers pelviens, des sujets très sensibles. Donc on est en train de travailler pour vraiment cadrer avec notre partenaire assurantiel, que je remercie, la MACSF. On a bouclé le dossier concernant les mobilisations, manipulations cervicales, c'est un petit peu plus sensible sur le dossier. Détoucher Pellevien parce qu'il y a des avis qui ne sont pas forcément explicites. Donc voilà, ça c'est les derniers projets un petit peu en route pour l'immédiat. Mais vraiment, je vais me faire un peu de pub, allez sur notre site amko.fr, contactez-nous, contactez amko.fr, suivez-nous sur amkosteo sur Facebook. Et puis n'hésitez pas, toutes les questions sont lues, une rapport s'est apporté, ça peut demander deux ou trois jours parce qu'il faut qu'on aille l'étayer, la valider par le partenaire. Mais on est vraiment là pour porter et puis je pense que c'est important et je le répète, j'en ai dit beaucoup aujourd'hui, mais les MKO sont vraiment des ostéopathes mais avant tout. kinésithérapeute, masseur kinésithérapeute, même si on a changé notre nom. Et on est vraiment là pour défendre cet exercice spécifique, mais dans le cadre de la masse au kinésithérapie. Ça, ça nous tient vraiment à cœur.

  • Speaker #1

    Un grand merci, Philippe.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci pour ces temps d'échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à tous les auditeurs et auditrices de nous avoir écoutés. Et puis, comme disait Philippe, que les kiné-ostéopathes n'hésitent pas. pas et qui n'est aussi à s'informer, à venir sur le site web. Je pense qu'on l'a compris, mais on ressort vraiment de tout ça, de vos expertises et d'avoir vraiment des informations éclairées. Je pense que vous avez vraiment des partenariats qui permettent d'avoir des informations fluables. Donc je pense que parfois, plutôt que de s'informer sur certains réseaux sociaux, ça peut être intéressant d'aller vers vous. et les ressources que vous avez.

  • Speaker #0

    Tout à fait, merci. Juste un petit mot, parce que je suis très bavard. Oui, la démarche, elle est avant tout pédagogique. Je préfère que quelqu'un vienne nous solliciter, même au niveau kiné, pour demander si je fais ça, qu'est-ce qui va se passer, plutôt que de venir après dire, ah bah ouais, j'ai fait ça, ça s'est mal passé, et qu'est-ce que je fais maintenant ? Voilà, donc le côté pédagogique est très important. Mais merci, merci beaucoup de nous permettre d'exprimer et de porter un petit peu cette... l'association des MKO.

  • Speaker #1

    Merci Philippe.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le-nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Tu envisages de t'installer et tu te poses des questions sur le zonage ? Zone prioritaire ? Aide ? Dérogation ? Difficile de s'y retrouver ? Avec Arnaud Barbier et Thomas Pratt, on fait le point pour t'aider à mieux comprendre les règles du jeu. Un épisode pour éclairer tes choix et construire ton projet professionnel en toute connaissance de cause. À la semaine prochaine sur Kinecast. Kine Actualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formations continues et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualité, le magazine de référence pour la profession.

Description

🎙️ Kiné-ostéo : Reconnaissance et défense d’un exercice particulier

 

Dans cet épisode, je reçois Philippe Gaston, kinésithérapeute-ostéopathe à Auxerre et président de l’AMKO (Association des Masseurs-Kinésithérapeutes Ostéopathes).

Il partage son parcours, son choix d’intégrer l’ostéopathie à sa pratique et les enjeux actuels autour de cette double compétence.

 

📖 Son parcours et l’histoire de l’ostéopathie

Son parcours professionnel, Quel est l’origine de l’ostéopathie? Comment s’est-elle développée ? Et surtout, quelle place pour les kinésithérapeutes-ostéopathes aujourd’hui en France ?

 

🏛️ L’AMKO : une association pour défendre les kinés-ostéos

Face aux évolutions du secteur et à la multiplication des ostéopathes non professionnels, l’AMKO s’engage pour :

Protéger les kinésithérapeutes-ostéopathes et leur expertise

Défendre la qualité des soins pour les patients

Valoriser cette double compétence auprès des instances de santé

 

🤝 Un partenariat stratégique : AMKO x FFMKR

L’AMKO collabore avec la FFMKR pour :

✔️ Renforcer la reconnaissance des kinés-ostéopathes

✔️ Améliorer la formation et encadrer la profession

 

🎯 Pourquoi adhérer à l’AMKO ?

Rejoindre l’AMKO, c’est soutenir une association qui œuvre pour la défense des kinés-ostéopathes et garantir une pratique de qualité.

Philippe explique les avantages concrets de cette adhésion et l’impact collectif qu’elle peut avoir.

 

⚖️ Kinés-ostéos vs ostéopathes : une opposition ou une nécessité de clarification ?

Comment mieux différencier les pratiques ? Comment protéger les patients et les professionnels ? Philippe partage son analyse et ses propositions.

 

🔎 Un épisode essentiel pour comprendre les enjeux et l’avenir des kinésithérapeutes-ostéopathes.

 

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Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formations continues et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession. Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui intéresse beaucoup de kinésithérapeutes, c'est le lien entre l'ostéopathie et la kinésithérapie. Alors pour cela, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Philippe Gaston, qui est kinésithérapeute ostéopathe à Auxerre, et aussi président de l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Bonjour Philippe.

  • Speaker #1

    Bonjour Céline.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, merci.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je te propose de revenir sur ton parcours professionnel, voir un petit peu comment tu t'organises entre l'ostéopathie, la kinésithérapie, comment tu imbriques ces... ces deux techniques. Et aussi, on va parler de l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Je te propose tout d'abord de te présenter.

  • Speaker #1

    Déjà, merci de me recevoir et parler un petit peu de l'ostéopathie pour les kinés, puisque c'est un petit peu notre fer de lance. Je suis kinésithérapeute depuis très longtemps. 1982, ostéopathe depuis 1987. J'ai un beau diplôme Master in Osteopathie délivré par la Nouvelle-Zélande en 87 et autorisé officiellement à exercer l'ostéopathie et porter, user le titre d'ostéopathe en France depuis 2007.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi tu as voulu aller justement jusqu'à l'ostéopathie ?

  • Speaker #1

    Alors en fait, notre chemin nous amène à un sommet de rencontres, d'opportunités, et puis certaines fois on choisit des pistes qu'on n'avait pas forcément initialement prévues. J'ai très tôt eu envie d'être kiné, puisque j'en ai côtoyé, et leur façon d'exercer correspondait bien à mon caractère un petit peu indépendant. Pour ne pas dire beaucoup, il faut quand même remettre le contexte. On était dans les années... Mon adolescence, c'est l'après 68. Donc, il était interdit d'interdire. On avait une vision un petit peu différente de ce qu'on peut rencontrer maintenant. Je ne dis pas ni mieux ni moins bien, mais différente. Et donc, je n'ai pas vraiment été embêté par mon choix. Dès la seconde, j'ai orienté mon cursus pour aller vers un bac D à l'époque et puis entamer une formation de kiné. que j'ai suivi sur Paris. Et puis, à l'époque, on faisait des stages, mais principalement à l'hôpital. Et j'ai eu l'opportunité, notre école avait signé un partenariat avec deux anciens élèves qui avaient un cabinet libéral et qui recevaient des stagiaires. Et là, en fait, j'ai découvert des professionnels qui exerçaient la kinésithérapie bien différemment de ce que je pouvais voir dans mes stages hospitaliers. Parce que d'abord, c'était une clientèle libérale, donc ce n'est pas du tout la même chose. Et puis, une façon d'exercer complètement, je dirais, ouverte. Quand je faisais mes études à l'époque, on était vraiment formés et formatés pour appliquer une prescription médicale qualitative et quantitative. Et c'est ce qu'on retrouvait sur les terrains de stages hospitaliers. On était dans un modèle de santé, ça c'est après d'autres expériences qui m'invitent, mais qui est un modèle très biomédical, en fait, centré sur la maladie.

  • Speaker #0

    Très technicien.

  • Speaker #1

    Très technicien, voilà. On était pour appliquer, sans vraiment, je ne dirais pas réfléchir, mais on était vraiment des agents exécutants, dans les triptyques d'Ardoineau, vraiment l'agent. Et puis, en côtoyant ces kiné-ostéopathes, en fait, on est... inconsciemment basculer dans le modèle de santé global, où en fait on n'est plus centré sur la maladie mais sur le malade. C'est une approche totalement différente. Et après, avec l'évolution naturelle, qui permet en fait de partir d'une page blanche. Et ça, franchement, je trouve ça passionnant. C'est l'adrénaline. Je ne dis pas qu'en tant que kiné, on n'a pas de l'adrénaline. Et je ne veux surtout pas qu'on oppose les kinés et les kiné-ostéopathes. On est un exercice spécifique avec deux... Proposition complémentaire. On est vraiment... Mais c'est complémentaire et on doit travailler ensemble. Je pense que ça, c'est très important. Donc, cette vision m'a amené ensuite à m'engager... avec d'autres professionnels de ma promotion sur cette formation en ostéopathie qui n'était pas reconnue à l'époque c'était la condamnation sur si on se faisait arrêter arrêté par la patrouille, c'était la condamnation pour exercice illégal de la médecine. La France, c'est tout ce qui n'est pas noir sur blanc autorisé et forcément interdit. C'est du domaine réservé médical. Donc, entre 87 et 2007, il a bien fallu travailler, il a bien fallu continuer à développer et à pratiquer cette technique, parce que c'est vraiment quelque chose, je pense, comme la kinésithérapie qu'on a dans les mains. Il y a le côté technique qu'on a besoin de pratiquer. Et puis, cette vision des choses aussi, donc beaucoup plus sur accès. sur le malade, le patient, l'usager du terme. Donc on a fait pour éviter les sanctions, on a fait de la thérapie manuelle et heureusement la reconnaissance de l'ostéopathie d'abord en 2002 avec la loi Kouchner et puis ensuite en 2007 des ostéopathes, même si ça s'est pas super bien passé je pense qu'on reviendra dessus, mais nous a permis de pouvoir avoir en toute... liberté, cet exercice conjoint, spécifique, de kiné, avec deux volets bien spécifiques. Pas opposés, mais complémentaires. Et surtout, dans l'exercice, on ne mélange pas. S'il y a un message, entre autres, c'est vraiment... on reçoit, on accompagne notre patient en tant que kinésithérapeute et puis on a des créneaux, on a des horaires, on a des moments privilégiés, complémentaires en tant qu'ostéopathe. Et on retrouve sur notre exercice cette... exercice, cette activité complémentaire avec la notion d'urgence. Et on voit bien qu'avec petit à petit une porte qui s'entrouve pour les kinés concernant l'accès direct, les ostéopathes, depuis 2007, on a officiellement l'accès direct. C'est quand même une aberration de penser qu'un professionnel de santé kiné n'avait pas l'accès direct alors qu'un ostéopathe non professionnel de santé avait l'accès direct. À l'accès direct. Et donc... Cette organisation au niveau de notre quotidien, elle est importante parce que ça nous fait, au-delà de la démarche technique, avancer, réfléchir au niveau de l'accompagnement qu'on peut proposer. On n'est plus sur notre démarche, comme tu disais, purement masso-kinesithérapie liée à la prescription, à l'indication thérapeutique. On est vraiment sur une autre façon de réfléchir. Et c'est ça qui est important, c'est de conserver notre... façon de penser, de voir les choses.

  • Speaker #0

    Alors tu es un kiné ostéopathe très engagé, je pense que tu as aussi d'autres fonctions.

  • Speaker #1

    Alors j'ai depuis très très longtemps été syndiqué, adhérent d'un syndicat. Là aussi c'est une question de rencontre. Une de mes consoeurs, son premier cabinet, c'était la collaboratrice d'un conseiller fédéral FFMKR, à l'époque il n'y avait que la FFMKR, on n'a pas trop réfléchi, on a adhéré à la FFMKR parce que je pense qu'il est important de se syndiquer pour avoir le nombre et pouvoir ensuite aller négocier avec nos tutelles et plus on est et plus ils nous écoutent même si certaines fois on ne sait pas sûr qu'ils nous entendent. Il faut répéter parfois. Voilà, il faut un peu répéter. J'ai été pendant très longtemps président de la FFMKR, j'ai été président de la FFMKR, mon syndicat départemental dans Lyon, parce que j'ai eu 10 années, 10 premières années, un petit peu de cheminement pour parfaire mes connaissances, ma vision de ce que j'avais envie de faire. Et puis, ça m'allait plutôt bien. J'avais participé au développement, à la mise en place de l'ordre. J'ai eu des fonctions ordinales au niveau départemental, régional. J'étais suppléant au niveau national. Donc, voilà, c'était... Important pour moi qu'il y ait quelqu'un au face de nos interlocuteurs qui représente la profession. Alors, ça aurait été d'autres, ça aurait été très bien. Mais bon, bien souvent, il y avait un petit problème de motivation. J'ai pris ma responsabilité, j'y suis allé. Et puis j'ai fait une autre rencontre d'un monsieur qui s'appelle Sébastien Guérard, je ne sais pas si tu connais. Un petit peu. C'était au congrès de la FFMKR de Cahors, avec un discours très novateur, une vision qui... qui là aussi me plaisait beaucoup et à laquelle j'ai adhéré. Et avec Laurent Rousseau, ils m'ont travaillé un petit peu au corps. Et je me suis lancé dans... dans l'élection au Conseil fédéral, donc en 2015. Et au bout de quatre ans, en 2019, ça a été l'arrivée de cette nouvelle gouvernance qui correspond bien à ma façon de voir les choses, de voir et de défendre la kinésithérapie d'abord, et puis l'ostéopathie en complément.

  • Speaker #0

    Tu me tends une perche. On va revenir sur l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes. Alors dis-moi, quand est-ce qu'elle a été créée ? Pourquoi ? Dans quel contexte ? Par qui ?

  • Speaker #1

    Alors, l'ostéopathie, en fait, on va faire un rapide, on n'a peut-être pas trois heures. Oh, si on a le temps ! Retour sur l'ostéopathie. En fait, dans les années 1860-1870, le père de l'ostéopathie, Andrew Taylor Steele, C'était un soignant itinérant et en fait il partait de ses observations, il essaie d'apporter ce qu'on pouvait apporter dans ces années-là aux Etats-Unis, à des patients en souffrance. Et donc, il a rompu avec la médecine conventionnelle et en partant sur des principes, alors qu'on peut remettre en question, on ne va pas refaire l'histoire ni la guerre qu'il peut y avoir entre la médecine conventionnelle et la médecine ostéopathique. Il a été convaincu de sa vision des choses et donc il a fondé l'American College of Osteopathy aux Etats-Unis. Ça a mis du temps avant qu'un de ses disciples voit le British College of Osteopathy. Et en fait, la mise en place en France a été bloquée en fin des années 50 par les représentants du Conseil national de l'ordre des médecins, qui était le seul ordre qui nous représentait à l'époque. Et donc, ils sont repartis en... au Royaume-Uni, à Maidstone. Et en fait, les kinés français qui voulaient se former en osteopathie faisaient aller faire Maidstone. Et puis, ça c'était dans les années 70, moi j'ai eu la chance d'arriver après avec... des disciples de Medstone qui ouvraient des écoles d'ostéopathie en France mais réservées à l'époque aux médecins et aux kinés. Donc, avec un exercice, je le rappelle, illégal. C'est-à-dire qu'en fait, on se formait, on faisait cinq ans, des études en complément de notre activité parce qu'on avait notre cabinet à tenir. Il fallait, derrière, perdre ni la main ni la démarche. Donc, en 2002, la loi Kouchner, qui nous a apporté deux points importants, entre autres, la reconnaissance de l'ostéopathie et... le fait que le patient soit co-auteur de ses soins. Donc on changeait là aussi complètement de paradigme. Entre 2002 et 2007, de nombreuses interventions de nos représentants à l'époque pour essayer de cantonner la reconnaissance des ostéopathes aux professionnels de santé, médecins et kinés principalement. Alors qu'en parallèle, compte tenu que l'ostéopathie était désormais reconnue en France, il y a eu... prolifération d'écoles directement de formation en ostéopathie post-bac. Et finalement, ça s'est terminé en 2007 avec un arbitrage interministériel du cabinet du Premier ministre, M. De Villepin, qui a dit finalement sous le lobbying des professionnels de santé et des non-professionnels de santé, tout le monde est beau, tout le monde est gentil, tout le monde est ostéopathe. Donc ça, c'était 2007. En 2010, un premier rapport de l'IGAS concernant la formation en ostéopathie montre que cette formation est très insuffisante. Et donc, les ostéopathes non professionnels de santé montent au créneau pour éloigner de plus en plus les kiné-ostéopathes de la formation. d'ostéopathie en augmentant façon importante, le nombre d'heures de formation nécessaires pour valider un diplôme en ostéopathie.

  • Speaker #0

    Les décourager en fait ?

  • Speaker #1

    Les décourager, tout à fait. Donc à partir de là, la FFMKR a créé en 2012 l'association des masseurs kinésithérapeutes ostéopathes qui a trois grands objectifs, c'est défendre l'exercice effectivement, mais ce qui avant tout, pour moi le plus important, c'est de défendre l'usage du titre d'ostéopathe pour les masseurs kinésithérapeutes. Ça c'est vraiment notre... notre fer de lance, notre cheval de bataille, parce qu'actuellement, on voit bien que l'ostéopathie est attaquée, avec un flux sur les réseaux sociaux, il suffit d'aller voir pour trouver facilement tout, et beaucoup de choses incorrectes, on va dire. Et surtout, on est en train de nous expliquer que finalement, il faut faire un choix, soit on est ostéopathe, et à ce moment-là, on n'est pas kiné, soit on est kiné. À ce moment-là, on n'est pas ostéopathe. Donc voilà, c'était vraiment l'objectif, c'était de défendre. La troisième mission, c'est d'avoir un regard sur la formation. Parce qu'effectivement, il est important que l'on puisse permettre aux kinés et aux ostéopathes d'avoir une formation qui soit conforme aux attendus.

  • Speaker #0

    Donc là, tu as rappelé ces missions. Alors, comment a évolué cette association, justement, au fil des années ?

  • Speaker #1

    Donc en fait, en 2012, les statuts ont été déposés. Dans les statuts, il y a un bureau de la MKO qui est composé de quatre membres nommés par la FFMKR, plus deux élus par l'Assemblée Générale de la MKO. Donc la volonté, c'est vraiment d'avoir ce partenariat. On travaille, on a dit, la main dans la main. On est kiné, ostéopathe, mais on est avant tout kiné. Donc il faut vraiment que ce soit l'intérêt global. du Kineostéo, mais des Kineocis qui soient mis en avant. Et donc, la première équipe qui a monté la MKO en 2015 n'a pas renouvelé leur mandat de conseiller fédéral. Donc, quatre nouvelles personnes ont été nommées par la FFMKR, si j'ai au bureau. En l'occurrence, Yann Chapoton a pris la présidence. Moi, j'ai pris la secrétaire générale. On était sur les balbutiements. On a eu pendant quatre ans, entre 2015 et 2019, cette mise en place. Et en fait, un souci relatif, c'est qu'il fallait vraiment que chaque structure, que ce soit la FFMKR et la MKO, trouve ses places. C'est-à-dire ne pas empiéter l'un sur l'autre, mais marcher vraiment ensemble.

  • Speaker #0

    Main dans la main.

  • Speaker #1

    Main dans la main. Avec l'arrivée de la nouvelle gouvernance, que je remercie, et que je ne remercierai jamais suffisamment. À la FFMKR, quatre nouveaux ont été nommés en 2019, dont je fais partie. Et Yann Chapoton, qui était notre président, est devenu vice-président de la FFMKR, donc il souhaitait dégager un petit peu de temps. Donc j'ai continué son œuvre avec, comme je le disais tout à l'heure, de nouvelles conditions de travail, parce que vraiment on a l'écoute et on a le soutien. On travaille dans l'intérêt des MKO, mais aussi et avant tout dans l'intérêt des kinés.

  • Speaker #0

    Alors comment vous accompagnez vos adhérents ?

  • Speaker #1

    Alors l'objectif, ça a été de mettre en place, en fait on est sur beaucoup de bases juridiques. Donc de permettre à nos adhérents d'avoir un exercice que je qualifierais de serein. On veut vraiment apporter sur notre site des réponses précises, c'est-à-dire opposables. comme on aime dire dans nos relations avec les tutelles. Tous nos textes sont les textes réglementaires. Si jamais le professionnel rencontre des difficultés, on a une adresse contact qui leur permet de poser des questions. Ces questions, on les fait valider par nos partenaires, assurances juridiques, etc. On veut apporter vraiment un exercice serein. S'il y a un mot à ressortir, c'est vraiment ça. De façon à ce que les professionnels, dans leur cabinet, qui sont un petit peu le nez dans le guidon, parce que quand on est quitté, on est plutôt occupé. Quand on est ostéo, on est plutôt occupé. Quand on est les deux, forcément. C'est d'avoir vraiment cette sérénité. Et puis, quand il y a des difficultés ponctuelles ou des interrogations, avoir quelqu'un de fiable sur qui on peut se retourner.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Le deuxième volet, c'est notre présentation au niveau des tutelles. Donc... Il y a eu une enquête de représentativité en 2020 qui a reconnu la FFMKR-AMKO représentative des ostéopathes masseurs-kinésithérapeutes. Donc nous siégeons à ce titre en CCNA, Mission Consultative Nationale d'Agrément des Établissements de Formation en Ostéopathie et en Chiropraxie, donc en l'occurrence nous que l'ostéopathie. Et on a à ce titre des échanges avec la DGOS, Direction Générale de l'Offre de Soins, et l'IGAS, notamment dans le cadre des rapports. On a travaillé, l'IGAS, suite à une mission ministérielle de M. Véran, a fait un rapport en 2022 sur lequel on a travaillé. Donc l'Inspection Générale des Affaires Sociales, pour essayer d'améliorer là aussi la formation. Ça, c'est notre... nos tutelles, on va dire, ministérielles et officielles. On essaye de travailler avec le Conseil national de l'ordre des masseurs-kinesithérapeutes. Il y a des éléments qui sont déontologiques, qui relèvent du Conseil national de l'ordre. Donc on est un relais. Au titre de la commission consultative, on a travaillé avec la MIPRO. prof, mission interministérielle de lutte contre les violences faites aux femmes, etc. Pour l'élaboration justement d'un guide qui est sur notre site, on a fait évoluer la fiche de consentement éclairé du patient, qui est très importante, qui est très importante pour le kiné, mais encore plus pour l'ostéopathe, puisqu'on intervient, on disait tout à l'heure, sur une feuille blanche, donc il faut vraiment que le discours et ... le partenariat soit correctement signé entre le professionnel et l'usager. Et puis c'est déjà pas mal. Oui,

  • Speaker #0

    vous proposez d'autres services aussi, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, comme on travaille en partenariat avec la FFMKR, on a les adhérents qui ont la double adhésion, ont tous les services liés à l'adhésion FFMKR. Ça nous a permis aussi de négocier avec le partenaire qu'est la MACSF des tarifs préférentiels concernant la responsabilité civile professionnelle, ce qui est important aussi.

  • Speaker #0

    Quels sont les grands défis, les grands enjeux actuels sur lesquels l'AMKO travaille ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, on a une finalisation de notre organisation structurelle. Donc on a notre site, on a notre contact. On a une page Facebook.

  • Speaker #0

    On ajoutera les liens.

  • Speaker #1

    On ajoutera, oui, voilà. Merci. On est en train, avec le développement de notre association, il nous a paru important d'avoir dans les départements des référents MKO à MKO qui travaillent en partenariat avec les bureaux syndicaux de la FFMKR. Donc,

  • Speaker #0

    également.

  • Speaker #1

    Voilà. que le message puisse passer dans les deux sens. C'est-à-dire qu'on puisse avoir des interlocuteurs qui reçoivent des informations nationales en complément de tout ce qu'on peut publier directement et puis qui fassent remonter d'éventuelles problématiques locales. Ça, c'est l'organisation structurelle. C'est le gros point, plus des aménagements en parallèle à l'aménagement du site FFMKR. Voilà, un peu plus de modernité, mais les éléments sûrs. C'est curisé, ils sont déjà sur le site. J'ai oublié tout à l'heure notre foire à questions, parce qu'on avait beaucoup de contacts. Donc, des questions un peu récurrentes, on a créé une foire aux questions, qui se retrouve aussi sur le site. Je crois que Rudy est en train de préparer une neuvième à mettre. Ça, c'est en interne. En externe, le gros souci, c'est de défendre l'usage du titre d'ostéopathe pour les kinés. Si on reprend les chiffres, en 2010, le premier rapport IGAS sur la formation, on était à 54% d'ostéopathes professionnels de santé et les kinés représentaient, de l'ensemble des ostéopathes, 43%. Il y avait à peu près 11 000 ostéopathes en France. Le dernier rapport IGAS en 2022, on est à plus de 36 000 ostéopathes et on n'est plus qu'à 29% de kinés. C'est-à-dire qu'en fait, les usagers qui ont recours à un ostéopathe ils ont deux chances sur trois de tomber sur un ostéopathe non professionnel de santé. Ça, c'est un point qui nous interpelle un petit peu. On parle beaucoup, et en accord avec le Conseil national de l'ordre des masseurs-cliniciens, de qualité des soins et de sécurité des patients. Et régulièrement, je suis confronté à des patients qui ont déjà été voir d'autres ostéopathes. Et je leur demande, mais vous avez été voir cet ostéopathe ? Pourquoi ? Et la première réponse qu'ils méritent, c'est déjà, ah parce qu'un médecin m'a dit d'aller voir un ostéopathe. Et on est confronté à une orientation vers un ostéopathe, mais de façon tout à fait anodine. Voilà, aller voir un ostéopathe sans faire aucun distinguo entre les ostéopathes professionnels de santé et les ostéopathes non professionnels de santé. Et donc là, je leur réponds, mais est-ce que vous confieriez votre belle voiture que vous bichonnez à votre boulanger ou votre boucher ? J'ai rien contre ni les boulangers, ni ils font du très bon pain. Et non, donc vous confiez pas votre voiture à votre boulanger, mais vous allez confier votre santé à un non professionnel de santé. Ça interpelle un petit peu au niveau de la démarche. Effectivement, là, ils commencent à un petit peu réfléchir. Donc, il y a cette absence d'orientation distincte. Et deuxièmement, on voit bien qu'il y a un excédent d'ostéopathes. On en forme, d'après les rapports IGAS, beaucoup trop. Et on a beau essayer de serrer un petit peu la vis au niveau de la CCNA, les agréments qui sont donnés aujourd'hui, si on laisse faire, on sort grosso modo 2000 nouveaux ostéopathes chaque année. Si les capacitaires sont tous remplis au niveau des établissements, en 2026 on en sortira 2300. On est le pays avec la plus forte densité, on est de l'ordre de 41 pour 100 000, toujours d'après le rapport IGAS 2022. A titre d'exemple, les kinés, on est en national, en libéral à 131. Moi dans mon petit département de Lyon, on est à 60. On va bientôt avoir plus d'ostéopathes que de kinés. Et ils viennent s'installer, entre guillemets, au milieu de nulle part. Donc c'est vrai que c'est assez interrogatif. Selon le même rapport IGAS, excuse-moi, je donne un peu de chiffres, mais là... C'est important,

  • Speaker #0

    je pense, justement, pour contextualiser cette problématique.

  • Speaker #1

    80% des ostéopathes non professionnels de santé ne vivent pas de leur activité. Ils ont fait cinq ans d'études avec un coût non négligeable et ils n'en vivent pas. Donc 80% sont obligés d'avoir une activité secondaire. Donc, ils ont un excédent démographique qui continue à flamber, c'est incontestable. Et en conséquence, ils viennent empiéter sur tous les domaines, dont les domaines du kiné. C'est pour ça qu'il est important, en défendant le MKO, de défendre aussi et avant tout le kiné. On les retrouve... en pédiatrie. On a vu en décembre dernier un communiqué de presse de l'Académie de médecine qui s'étonnait de voir autant d'ostéopathes dans les services de pédiatrie. On les retrouve en prévention. Ils nous expliquent qu'ils savent mieux faire la prévention que nous kinés. L'activité physique, ils savent aussi mieux faire. On les retrouve maintenant, j'ai été confronté il y a quelques mois à un petit séjour hospitalier. Avec le discours que j'avais entendu dans la bouche de mes patients, mais auquel je n'osais croire, de dire « bon, on a vérifié, tout va bien, allez faire vérifier tout ça par un ostéopathe » . Alors qu'ils avaient en toute connaissance de gousse, ils savaient que j'étais kiné. Donc, il faut qu'on arrive à réguler un petit peu tout ça, mais c'est compliqué parce que derrière, il y a des gros... gros intérêt économique. Les établissements sont des véritables usines. On a 30 établissements qui sont actuellement agréés. Il va y avoir 28 qui redemanderont un agrément l'année prochaine, en 2026. On a une véritable attractivité des professionnels. Si vous demandez à un jeune « Tu vas faire kiné ou ostéo ? » « Ah non, je vais faire ostéo. » C'est 5 ans, c'est le même coût et on n'a quand même pas tout à fait le même débouché, à mon sens. Et puis, on a un cette façon de vivre la santé que j'ai un petit peu évoquée tout à l'heure, qui m'interroge, c'est, le dernier sondage montrait que 54% des Français font confiance à leur ostéopathe pour traiter leurs problèmes. Le kiné, je ne sais pas pourquoi, n'arrive pas en première intention. Alors, s'il y a un phénomène de mode, ça fait bien, ça fait chic, je vois bien. Mais on est quand même sur une intervention complémentaire. Le décret de 2007 qui donne la reconnaissance d'ostéopathes dit clairement que l'ostéopathe intervient sur des troubles fonctionnels, entre guillemets, en dehors de toute pathologie. Donc en fait, la démarche de dire tiens, allez, je vais me faire faire une révision fonctionnelle, je vais voir un ostéopathe, ok. Mais quand on est déjà rentré dans le système de santé et qu'on va aller... courir les ostéopathes, chiropracteurs et autres professionnels, ça interpelle un petit peu. Ce n'est pas notre démarche de professionnels de santé. Et je crois que ce travail-là, cette démarche...

  • Speaker #0

    Elle est compliquée pour nous amener, mais c'est un véritable combat. Et pour arriver à avoir un rééquilibrage, pour sortir de cette évolution qui est en train de, quelque part, de faire un petit peu disparaître du champ, on va dire, globalement de la santé, le MKO, aujourd'hui, avec la réforme de 2015 de la formation de l'osteopathie, un kiné qui a fait déjà ses cinq ans d'études, doit refaire 1892 heures avec les dispenses qui n'ont pas, plus 150 consultations validées, les dispenses n'ont pas intégré la réforme de notre formation initiale. Donc j'ai fait un petit calcul avec les ECTS, en temps, pour être kinostéo, il faut dépasser les 10 000 heures de formation. Un ostéopathe qui va pouvoir mettre sa plaque, il a besoin de moins de 5 000 heures. On a un véritable problème. Donc c'est un combat... qu'on essaie de mener et c'est compliqué parce que ça passe par le ministère, la DGOS, c'est de dire ça va pas, il faut réviser ces dispenses à la baisse de façon à permettre plus facilement aux kinés qui ont choisi cet exercice spécifique c'est pas une spécificité d'exercice telle que l'entend le Conseil National de l'Ordre c'est vraiment un exercice spécifique mais il faut leur permettre d'y aller plus et de revenir ... à des bases qui sont plus conformes, je pense, à la démarche de santé telle qu'elle était conçue initialement. Si tu permets, je vais lire, je prends le texte, parce que je trouve qu'il est très intéressant. Rapport de Ligaz 2010 concernant la formation en ostéopathie qui conclut « Aux anciens ostéopathes, le plus souvent formés à la masokinésithérapie et à ce titre professionnel de santé qualifié, se substitueront des jeunes professionnels plus ou moins bien formés et pour l'essentiel avec des pratiques cliniques dissemblables. Voilà, 2010, c'était dévoyant. Le souci c'est qu'on refait un nouveau rapport IGAS sur la formation des ostéopathes en 2022, qui sortit en 2022, où on a été auditionné entre autres. Et ce rapport IGAS... sur la formation, nous dit, ben, 2010, la formation, c'était pas bon. On a fait la réforme de la formation d'ostéopathie en 2014 pour la rentrée 2015. En 2022, c'est toujours pas bon. Et qu'est-ce qu'on fait ? Alors, je vais pas le dire, mais moi, j'ai une petite idée de ce qu'on peut faire. Puisqu'il y a un distinguo très net entre les ostéopathes professionnels de santé et les ostéopathes non professionnels de santé, ben, on peut peut-être faire un choix. Et ce rapport, il y a, je vais me permettre encore de lire, parce qu'il est... Il nous dit, oui, ça ne va pas, la formation, ce n'est pas bon, formation de qualité très hétérogène. Et dans ses conclusions, le rapport IGAS propose, sous réserve d'une évaluation de ses pratiques, l'intégration de dispositions spécifiques aux ostéopathes et chiropracteurs au livre 3 du Code de la santé publique, à l'instar d'autres professions de santé récemment réglementées, sans pour autant changer les caractéristiques de leurs exercices. Enfin, avant, ils viennent de dire profession de santé. ouvrirait des possibilités de réguler la numérographie de ces professionnels, de s'assurer de la qualité de la formation et de sécuriser les pratiques. Donc en fait, on nous dit ça ne va pas parce qu'ils sont professionnels de santé et au lieu de changer le système, on dit non, finalement, on va leur donner le label professionnel de santé. Comme ça, ça va devenir bien. J'ai beaucoup de mal avec ce genre de démarche. Et cette volonté contre laquelle on lutte, Elle a été confirmée. Et ce qui, à mon sens, perturbe encore plus les usagers, c'est que depuis le mois d'octobre 2024, les ostéopathes non professionnels de santé sont inscrits au RPPS. Donc, en fait, ils vont avoir un numéro RPPS comme tout professionnel de santé. On nous dit oui, mais ce sera des professionnels de le volet santé bien-être. Je veux bien, mais pour l'usager, pour lui. il voit RPPS, il voit un numéro Adélie qu'ils avaient déjà. Lui, il ne fait pas le distinguo. Il fait d'autant moins le distinguo qu'il n'a pas été orienté au départ au niveau de la possibilité de consulter un ostéopathe et que pour lui, oui, qu'il y ait la plaque ostéo-kiné, ostéo-médecin ou ostéo-tout court, ça ne va pas changer grand-chose.

  • Speaker #1

    Donc l'association AMKO travaille vraiment pour la revalorisation. ma soeur qui n'existe pas, elle est thérapeute, ostéopathe.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On est dans cette démarche et je vais le répéter encore, je considère, peut-être à tort, mais que le MKO, Master Kinesi Thérapeute Ostéopathe, est un peu le moteur du Master Kinesi Thérapeute. On a parlé tout à l'heure de l'accès direct. Je vais parler d'un sujet qui peut fâcher un petit peu, c'est les honoraires. L'ostéopathe a des honoraires libres. La feuille de route... Je veux bien travailler et continuer à travailler sur indications thérapeutiques, mais c'est vrai que notre expérience dans le cadre de l'accès direct, aujourd'hui on nous dit qu'il va falloir au niveau des CPTS expérimenter l'accès direct pour savoir si les kinés sont prêts ou pas à se l'approprier. Et j'aurais tendance à répondre mais allez-y, il y a déjà un kiné libéral sur huit qui par son statut de MKO est habitué à l'accès direct, est habitué au triage. est habitué à cette réorientation, parce que c'est un point qu'on n'a pas encore évoqué, mais c'est vrai qu'on ne peut pas tout faire. Il faut être clair, conscient, il faut en être conscient. On n'a pas besoin, parce qu'on a cette double casquette, de faire, entre guillemets, de l'alimentaire. On a notre responsabilité de professionnel de santé, ça c'est important. Donc, quand on est confronté à une situation sur laquelle on peut avoir une interrogation, un doute, on ne va pas plus loin, on réoriente. C'est notre mission. On est vraiment, on a été formé et formaté en tant qu'exécutant, on a un petit peu évolué, beaucoup j'espère, mais surtout c'est important, c'est qu'on a gardé ces réflexes, ces bases de professionnels de santé. Et c'est ça qui, je pense, n'arrive pas à inculquer quand il y a des formations en post-bac à ce moule professionnel de santé dans lequel on est trempé je dirais pas. depuis tout petit, mais depuis le début, et dont on ne sort pas. On voit bien les oppositions entre la médecine conventionnelle et la médecine ostéopathique. Elle est basée principalement sur la peur de l'inconnu, une méconnaissance de l'autre. C'est des choses complémentaires. Quand on reprend les principes de l'ostéopathie, c'est que du bon sens. Et quand c'est bien fait dans le respect de la réglementation, il n'y a aucun souci.

  • Speaker #1

    Là, tu as mis le doigt, même plusieurs doigts, on va dire la main, sur les nombreuses incohérences. Alors, est-ce qu'il y a un petit coin de ciel bleu ? Comment, à leur échelon, les MKO pourraient influencer un petit peu, justement, et essayer de travailler sur cette revalorisation ?

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'on va espérer, mais ce n'est pas gagner à voir. Enfin... Des tutelles un peu stables, on est quand même à 9 ministres de la Santé. Donc au niveau de la DGOS, il y a un turnover, une réorganisation, enfin on appelle ça comme on veut, mais qui est un petit peu permanente. Donc c'est vrai qu'il faudrait qu'on arrive à faire bouger à ce niveau-là. Et pour faire bouger, il faut qu'on ait du poids. Pour avoir du poids, il faut déjà qu'on ait, nous, qui sommes la première syndicat, la première association représentative des oestropates. kinés, plus on est nombreux et mieux ça vaut, comme toute syndicalisation. Je pense que si à la FFMKR, on avait encore plus, on serait encore plus écoutés, peut-être enfin entendus. Ça, c'est un volet général. Et je pense qu'il faut que toutes les représentations officielles de notre profession, je vais me répéter, mais on est quand même un kiné libéral sur huit et à ce double casquette, œuvrent dans le même sens. pour obtenir une petite prise en compte déjà de la situation, parce que c'est bien de missionner l'IGAS comme on disait tout à l'heure, mais quand il y a des rapports et qu'on dit oui, bon tiens, ça fait un rapport de plus, ça va caler mon bureau, c'est pas forcément indispensable. Et puis surtout, c'est l'intérêt général. C'est vraiment tout le monde, il faut qu'on tire ensemble dans la même direction. Notre slogan, c'est ensemble faisons progresser l'ostéopathie. pour les kinés. C'est vraiment cette démarche, c'est toutes les forces vives qui doivent essayer de se battre pour arriver à avoir une reconnaissance et surtout de ne pas perdre l'usage de ce titre parce que si on laisse glisser l'avenir n'est pas si bleu que nous le souhaiterions.

  • Speaker #1

    Donc comment les MKO peuvent essayer de vous soutenir ? Comment ils pourraient adhérer ? Quelle est la démarche ?

  • Speaker #0

    Alors, Pour adhérer, soit on a déjà une adhésion à la FFMKR et sur le bulletin d'adhésion annuel, il y a une petite case en bas. J'adhère à la MKO. Pour les adhérents à la FFMKR, c'est la modeste somme de 15 euros par an. Je pense que c'est un petit investissement. Et puis, au-delà de l'investissement financier, c'est surtout le fait de dire, je suis MKO, j'exerce cet exercice spécifique. Pourquoi ne pas me faire identifier au niveau de mon département ? Si on n'est pas adhérent à l'AFFMKR, on accepte aussi les MKO qui peuvent adhérer. On a notre bulletin d'adhésion sur le site amko.fr. Donc c'est un petit peu plus cher. Il faut bien que les adhérents à l'AFFMKR aient des petits avantages supplémentaires. C'est quand même notre maison mère. Et puis nous soutenir... toutes les bonnes volontés, toutes les idées. Chaque année, lors de notre AG, on écoute, on prend note des idées nouvelles parce que chacun a sa vision et chacun peut apporter. Donc, tout ce qui est bien, on retient. Puis même ce qui est plus compliqué à mettre en place, on prend quand même, on essaye. Il y a vraiment cette vision de faire comme montrer son exercice spécifique, de ne pas oublier, et j'insiste là-dessus, qu'on est kiné avant tout, et qu'on est là pour travailler avec les kinés, même ceux qui ont choisi d'autres spécificités d'exercice. C'est vraiment les intérêts. On voit bien leurs difficultés pour leur reconnaissance. On en commence à en parler un petit peu, de leur reconnaissance de spécificité. Mais bon, pour la matérialiser financièrement, il y a encore un petit peu de chemin. Donc voilà, mais on est vraiment... Ce moteur, on a... Toujours essayer de mettre en avant le sérieux, la qualité. Je pense que ça, c'est des termes qui plaisent beaucoup à certaines oreilles de nos tutelles. Et surtout, pas hésiter au moindre problème. On est là, on répond présent et rapidement parce que c'est important. On sait bien que les mi- Les kinés, les MKO sont un peu le nez dans le guidon du quotidien. Donc, quand il y a des problèmes, il ne faut pas hésiter. C'est vraiment du sérieux et de la disponibilité.

  • Speaker #1

    Vous avez d'autres projets en cours, d'autres chevals de bataille, d'autres idées qui émergent ? Quelques idées de travailler ?

  • Speaker #0

    Là, j'avoue que le gros dossier, c'est de faire avancer cette... aux réformes des dispenses. C'est vraiment ça. J'ai passé pas mal de temps, on a passé ensemble à échanger sur l'année dernière, à regrouper tous les textes parce qu'on veut vraiment monter un dossier qui soit là aussi sérieux, qui soit étayé. Donc on a retrouvé tout ce qui avait pu être décidé officiellement et les positionnements depuis que la reconnaissance de l'ostéopathie des ostéopathes en 2007. Donc le dossier il est monté, on fait une proposition le... Bien en dessous du nombre d'heures que proposait le benchmark concernant la formation en ostéopathie, puisqu'il proposait en 2010, pour un professionnel de santé, il estimait que la formation devait équivaloir à 1000 heures. Aujourd'hui, on est à plus du double. Donc, je pense qu'il faut revenir à des valeurs raisonnables qui permettent aux kinés qui souhaitent faire une formation complémentaire en ostéopathie d'avoir une formation tout à fait correcte, cohérente et surtout qui réponde à son cadre d'exercice.

  • Speaker #1

    Alors Philippe, est-ce que tu pourrais nous partager une dernière réflexion ?

  • Speaker #0

    Alors pour les professionnels, d'abord de nous rejoindre si vous êtes MKO, ou sinon de nous expliquer pourquoi vous ne voulez pas nous rejoindre, parce que c'est intéressant. On va partir de vous. J'ai dit tout à l'heure que l'ostéopathe partait du patient et non pas de la maladie. Nous, on va partir de vous. Donc dites-nous. quels sont les freins éventuels et puis on essaiera de voir si on a des arguments à vous opposer ou pas d'ailleurs, pourquoi pas et puis je pense qu'on est vraiment là pour vous apporter un exercice serein, c'est important, on est en train de travailler sur des fiches puisqu'il y a deux points sur lesquels on... On peut être amené à choper ou avoir une interprétation un petit peu différente, c'est les mobilisations cervicales et les touchers pelviens, des sujets très sensibles. Donc on est en train de travailler pour vraiment cadrer avec notre partenaire assurantiel, que je remercie, la MACSF. On a bouclé le dossier concernant les mobilisations, manipulations cervicales, c'est un petit peu plus sensible sur le dossier. Détoucher Pellevien parce qu'il y a des avis qui ne sont pas forcément explicites. Donc voilà, ça c'est les derniers projets un petit peu en route pour l'immédiat. Mais vraiment, je vais me faire un peu de pub, allez sur notre site amko.fr, contactez-nous, contactez amko.fr, suivez-nous sur amkosteo sur Facebook. Et puis n'hésitez pas, toutes les questions sont lues, une rapport s'est apporté, ça peut demander deux ou trois jours parce qu'il faut qu'on aille l'étayer, la valider par le partenaire. Mais on est vraiment là pour porter et puis je pense que c'est important et je le répète, j'en ai dit beaucoup aujourd'hui, mais les MKO sont vraiment des ostéopathes mais avant tout. kinésithérapeute, masseur kinésithérapeute, même si on a changé notre nom. Et on est vraiment là pour défendre cet exercice spécifique, mais dans le cadre de la masse au kinésithérapie. Ça, ça nous tient vraiment à cœur.

  • Speaker #1

    Un grand merci, Philippe.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci pour ces temps d'échange.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci à tous les auditeurs et auditrices de nous avoir écoutés. Et puis, comme disait Philippe, que les kiné-ostéopathes n'hésitent pas. pas et qui n'est aussi à s'informer, à venir sur le site web. Je pense qu'on l'a compris, mais on ressort vraiment de tout ça, de vos expertises et d'avoir vraiment des informations éclairées. Je pense que vous avez vraiment des partenariats qui permettent d'avoir des informations fluables. Donc je pense que parfois, plutôt que de s'informer sur certains réseaux sociaux, ça peut être intéressant d'aller vers vous. et les ressources que vous avez.

  • Speaker #0

    Tout à fait, merci. Juste un petit mot, parce que je suis très bavard. Oui, la démarche, elle est avant tout pédagogique. Je préfère que quelqu'un vienne nous solliciter, même au niveau kiné, pour demander si je fais ça, qu'est-ce qui va se passer, plutôt que de venir après dire, ah bah ouais, j'ai fait ça, ça s'est mal passé, et qu'est-ce que je fais maintenant ? Voilà, donc le côté pédagogique est très important. Mais merci, merci beaucoup de nous permettre d'exprimer et de porter un petit peu cette... l'association des MKO.

  • Speaker #1

    Merci Philippe.

  • Speaker #0

    Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quel sujet vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le-nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Tu envisages de t'installer et tu te poses des questions sur le zonage ? Zone prioritaire ? Aide ? Dérogation ? Difficile de s'y retrouver ? Avec Arnaud Barbier et Thomas Pratt, on fait le point pour t'aider à mieux comprendre les règles du jeu. Un épisode pour éclairer tes choix et construire ton projet professionnel en toute connaissance de cause. À la semaine prochaine sur Kinecast. Kine Actualité est partenaire de Kinecast. Actualité, interviews, reportages, mais aussi formations continues et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualité, le magazine de référence pour la profession.

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