undefined cover
undefined cover
#40 - Antoine Comte : Master, Crossfit, Rugby "Un athlète de Crossfit sera le 1er nulle part mais le 2ème partout !" cover
#40 - Antoine Comte : Master, Crossfit, Rugby "Un athlète de Crossfit sera le 1er nulle part mais le 2ème partout !" cover
Kinédit

#40 - Antoine Comte : Master, Crossfit, Rugby "Un athlète de Crossfit sera le 1er nulle part mais le 2ème partout !"

#40 - Antoine Comte : Master, Crossfit, Rugby "Un athlète de Crossfit sera le 1er nulle part mais le 2ème partout !"

57min |15/04/2024|

219

Play
undefined cover
undefined cover
#40 - Antoine Comte : Master, Crossfit, Rugby "Un athlète de Crossfit sera le 1er nulle part mais le 2ème partout !" cover
#40 - Antoine Comte : Master, Crossfit, Rugby "Un athlète de Crossfit sera le 1er nulle part mais le 2ème partout !" cover
Kinédit

#40 - Antoine Comte : Master, Crossfit, Rugby "Un athlète de Crossfit sera le 1er nulle part mais le 2ème partout !"

#40 - Antoine Comte : Master, Crossfit, Rugby "Un athlète de Crossfit sera le 1er nulle part mais le 2ème partout !"

57min |15/04/2024|

219

Play

Description

Pour cet épisode j’ai le plaisir d’échanger avec Antoine Comte (@antoine_physio_in_paris), kiné à Paris dans une salle de crossfit, et aussi préparateur physique pour une équipe de rugby à Boulogne. Antoine est aussi cofondateur de PTjab, un organisme de formations.

Antoine va nous parler de son parcours, de ses formations, en thérapie manuelle en Belgique mais aussi de son Master en kiné du sport qu’il poursuit à Bath et de son cabinet à Paris dans le 11ème, K11 (d’ailleurs j’en profite pour saluer toute l’équipe de kiné ;)

Avec Antoine on va parler du crossfit, des pathologies liées au crossfit et qui peuvent toucher les épaules, les lombaires et les genoux.

Puis Antoine va nous parler de son expérience avec l’équipe de rugby qu’il accompagne, de la préparation physique des joueurs, de la récupération, mais aussi des pathologies rencontrées dans ce sport. 


Sites internet en lien avec l'épisode :

https://ptjab.fr/

https://www.kinesportparis11.com/le-cabinet




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur Kineady. Pour cet épisode, j'ai le plaisir d'échanger avec Antoine Comte, qui naît à Paris dans une salle de crossfit et aussi préparateur physique pour une équipe de rugby à Boulogne. Antoine est aussi cofondateur de Pity Jab, un organisme de formation. Antoine va nous parler de son parcours, de ses formations en thérapie manuelle en Belgique, mais aussi de son master en kiné du sport qu'il poursuit à Basse et de son cabinet à Paris dans le 11e, K11. D'ailleurs, j'en profite pour saluer toute l'équipe de kiné. Avec Antoine, on va parler du crossfit, des pathologies liées au crossfit et qui peuvent toucher les épaules, les lombaires et les genoux. Puis Antoine va nous parler de son expérience avec l'équipe de rugby qui l'accompagne, de la préparation physique des joueurs, de la récupération, mais aussi des pathologies rencontrées dans ce sport. Si ce n'est pas déjà fait, j'en profite aussi pour vous demander de prendre deux petites secondes pour liker l'épisode, partager l'épisode et vous abonner au podcast. Comme ça, ça m'aidera à faire grandir le podcast et vous proposer du contenu intéressant chaque lundi. Salut Antoine et bienvenue sur Kineady, tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Salut Gabrielle, merci pour l'invitation, je vais très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ecoute super, je suis très contente de te recevoir au micro. Donc pour la petite anecdote, Antoine je l'ai rencontré parce que j'ai fait un remplacement pour lui, je t'ai remplacé pendant deux semaines dans ton super cabinet à Paris dans le 11ème et j'ai adoré en fait l'énergie et l'ambiance qu'il y avait au cabinet. donc c'est pour ça ça m'a donné aussi envie de t'interviewer

  • Speaker #1

    Eh bien, ça fait super plaisir, mais c'est pareil pour moi. Écoute, j'étais super content de tomber sur toi pour le rempli. On avait déjà eu l'occasion d'en parler, mais c'est vrai que ce n'est pas toujours facile quand on a son activité de partir, de ne pas trop savoir comment les soins vont être suivis, surtout qu'on est dans un contexte un peu particulier dans mon cabinet. Et que ce soit moi ou les patients, on a senti que tout allait bien se passer très vite. Tu t'es hyper bien intégré, ce qui n'est pas facile en si peu de temps quand c'est des systèmes de remplacement. Et du coup, j'étais encore plus content de pouvoir faire ce podcast. Et en plus, en regardant un peu la chaîne de Kineady, en fait, franchement, il y a plein de sujets hyper intéressants qui sont abordés. Donc, tu vois, si on avait pu se remplacer, je n'aurais pas entendu parler de ce podcast. C'est forcément de première écoute. Donc, j'étais très content.

  • Speaker #0

    Écoute, génial, c'est bon, on a fini. Bon, alors Antoine, avant qu'on commence, est-ce que tu veux bien nous parler un peu de toi, nous parler de ton parcours et comment tu travailles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ouais alors du coup moi je suis initialement diplômé de l'IFMK d'Assas de 2016. Une fois que j'ai eu mon diplôme j'ai travaillé d'abord en hôpital parce que j'ai fait un CFA avec un hôpital qui m'a financé deux années d'études et pour lequel je devais travailler deux ans. Et en fait, c'est à la sortie du diplôme que je pense qu'il y a eu un premier virage qui est arrivé. J'ai bossé à l'hôpital d'Aubonne avec un ancien prof à moi qui s'appelle Adrien Palot, que peut-être pas mal de gens connaissent.

  • Speaker #0

    Oui, oui, je l'ai aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, super. Et en fait, à ce moment-là, c'était assez drôle. Adrien venait d'arriver à Aubonne. J'étais... d'abord aller là-bas en tant que stagiaire étudiant, et j'étais son premier stagiaire. et il voulait mettre en place un parcours de stage où on abordait l'EBP. Alors, moi, j'étais en première année, je n'avais pas eu tout ce que c'est l'EBP, vraiment, on attaque, et j'ai trouvé ça vraiment intéressant. Et quand j'ai été diplômé, je me suis retrouvé à nouveau à Aubonne, où j'étais parti en stage, mais cette fois, du coup, Adrien était là depuis quelques années, et j'ai participé avec lui à intégrer les stagiaires, à essayer de discuter d'EBP. là-dessus. Et Adrien ne restait plus très longtemps dans cet hôpital-là, il allait partir, mais avant qu'il parte, du coup, j'ai discuté avec lui de mon envie de continuer à me former, et à ce moment-là, je sentais que je manquais d'outils sur ma pratique, notamment sur le trouble musculosquelettique, et on va dire que les principales formations continues qu'on visait à ce moment-là, c'était soit ostéo, ou des formations de thérapie manuelle très end zone. Et d'un côté, ça m'attirait parce que je me disais qu'il y avait des outils. Et en même temps, par rapport aux données scientifiques et à mes réflexions evidence-based, je n'étais pas non plus hyper convaincu de l'approche à prendre. C'est là qu'il m'a dit, bah écoute, en fait, Antoine, si tu as envie de faire quelque chose d'un peu plus construit niveau ressources et que tu es prêt à pas spécialement rester sur Paris, il y a des formations en Belgique qui sont vraiment d'un très bon niveau. aux universités, soit de Bruxelles, soit de Louvain, soit de Liège. Donc j'ai commencé à regarder ça, ça m'a pas mal intéressé. Et il y a eu le congrès des JFK de 2017, où aux JFK il y a beaucoup d'étudiants et de professeurs belges qui interviennent. Et là je me suis dit, ah ouais, en fait il y a un... Je me suis senti vraiment dépassé par leur niveau. Ce n'était pas comparable. Après, j'étais jeune diplômé. Ce congrès-là était en 2017, j'avais à peine un an de diplôme. Mais quand ils sont jeunes diplômés, ils ont leurs quatre ans d'études, donc déjà un an de plus que moi, plus pour un certain nombre d'entre eux, déjà un ou deux ans de master derrière. C'est normal qu'il y ait ce truc-là, qu'il y ait ce décalage-là, mais je me suis dit, en fait, j'ai envie d'aller voir ce qui se passe là-bas. Donc, formation continue en Belgique. Je suis parti sur une formation de deux ans. C'est un certificat de thérapie manuelle orthopédique qui avait lieu un week-end sur deux, un week-end sur trois, sur trois à quatre jours. Donc là, le principe de la thérapie manuelle orthopédique, c'était de faire un gros focus sur le raisonnement clinique, d'aborder les différents courants de TMO qu'on peut connaître. Dans la TMO, il y a plein de choses, que ce soit Maitland, Mulligan, McKenzie, des séminaires sur la communication, des séminaires sur l'ATM. Tout ça, ça rentrait dans le certificat et eux, leur but, c'était de nous ouvrir la réflexion sur ces différents courants. Et s'il y en avait un qui nous plaisait plus, là, ils nous engageaient à nous former plus loin dedans. Mais ce que j'aimais beaucoup, c'est de me dire, je ne vais pas faire une formation pour devenir expert d'une méthode. Je n'ai pas envie de devenir expert Bethlehem ou expert Mulligan. J'ai envie de devenir... plus expert dans le tromusque squelettique. Et ça a répondu complètement à mes attentes là-dessus, avec des cours sur la littérature, sur comment il y a un article, comment est-ce qu'on le critique. Je trouvais ça vraiment qualitatif comme formation. Et après ça, je suis revenu sur Paris. A partir de là, pile quand cette formation-là c'est fini, j'ai commencé à travailler à K-11, en cabinet actuel du coup, qui se trouve dans une salle de CrossFit, donc je me suis retrouvé un peu plus plongé dans le milieu du sport. Ce n'était pas autant que maintenant, on va dire que j'avais une population plus générale dans un environnement sportif. J'étais très bien dans cet entre-deux-là, mais je me disais quand même qu'il y a un moment où ce serait bien de chercher une formation plus axée sport pour développer les compétences dans ce milieu, parce que je me retrouve un petit peu limité. Et du coup, les choix que j'avais, c'était soit de me tourner vers des formations d'un an qu'on trouve pas mal en France, soit des certificats, soit des DU, soit… on a plusieurs types de formations qui existent, mais j'étais au moment où pareil, je sais que j'aime bien avoir les formations un peu plus longues. je suis un petit peu lent au démarrage les trucs sur un an j'apprends plein de choses mais je m'épanouis plus quand j'ai quelque chose qui est plus long et du coup je sentais aussi que c'était temps pour j'avais envie d'aller vers un grade master pas seulement pour le grade mais aussi parce que le côté théorique réflexion sur sa pratique développement de process m'intéressait pas mal autant quand j'ai choisi d'aller en Belgique pour un DU, je ne voulais pas quelque chose de trop théorique. Je voulais plein d'outils. C'était ça qui me manquait. Là, maintenant, je sentais que des outils, j'en avais, mais que ma réflexion, elle n'allait parfois pas assez loin. J'avais besoin de pousser ça. Et pour moi, ce qui représente le master, c'est ça. On ne va pas faire un master pour avoir des outils de terrain. On va faire un master pour développer des compétences de réflexion, pour contourner les problèmes, innover face à des situations, ce genre de choses. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça s'est débloqué exactement comme en Belgique. Je suis allé à un congrès. Et à un congrès, on m'a dit, écoute, Antoine, si tu es prêt à bouger un peu, il y a le master de l'université de Basse. Donc, ce qu'on avait parlé, c'était François Fourcher, un membre de la SFMKS qui travaille à l'hôpital de la Tour, qui peut retrouver pareil sur plein de ressources en France, et qui m'a dit, écoute, moi j'ai pas mal de gens qui partent là-bas et on est toujours très satisfaits de, eux sont très satisfaits et nous satisfaits de leur travail. je te conseille d'y jeter un oeil. J'ai regardé ça et je me suis dit, bon, go, c'est parti. Ça a l'air trop bien, ce master.

  • Speaker #0

    C'est sympa, Tom Ville.

  • Speaker #1

    Oui, c'est super sympa, mais c'était que du distanciel, presque. Je savais que j'allais peu y aller. Mais voilà, entre la Belgique, j'ai laissé un an où je n'ai pas fait de formation. et au bout de cette année là j'ai dit allez là ça part pour un master et je partais pour 3 à 5 ans donc je suis j'ai commencé en 2020 donc je suis dans la quatrième année et et

  • Speaker #0

    C'est long pour un master.

  • Speaker #1

    C'est long, c'est très long.

  • Speaker #0

    C'est courageux.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas que courageux. Moi, je partais pour trois ans. Je n'avais pas compris. Toute la promo n'avait pas compris un truc. C'est qu'en fait, le master, ils disent que c'est sur trois à cinq ans parce qu'on a deux ans de cours incompressibles et ensuite le projet de recherche. Donc, nous, on avait compris que les deux ans de cours, ils pouvaient s'étaler entre deux et quatre. Et puis après, il y a un an de recherche. En fait, c'est l'inverse.

  • Speaker #0

    C'est presque comme un doctorat, en fait.

  • Speaker #1

    Alors, ça, en gros, sur la longueur, ça ressemble vraiment à un doctorat. Ce qui différencie là-dessus, c'est qu'au final, on ne produit qu'une seule étude à la fin. En fait, on a deux ans de cours, puis ensuite, notre projet de recherche, on peut choisir des choses plus ou moins difficiles. On peut toujours, même pour un niveau master, on peut faire un niveau de recherche qui est tellement élevé que ça ressemblerait à... à une thèse, mais dans tous les cas, une thèse, ça demande plusieurs projets de recherche. Donc, on va dire que ça ne se ressemble que par la longueur, mais par le contenu, maintenant que j'ai échangé avec pas mal d'étudiants en thèse, je sais qu'il y a encore un step. D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est un master spécialisé kinésport ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, au Royaume-Uni, quand les étudiants kinés deviennent kinés, ils sont en bachelor. et une fois qu'ils décident d'évoluer dans un domaine, par exemple le sport, ils vont faire des masters. dans cette filière-là, parce que nous, on a moins en France. Là, par exemple, au Royaume-Uni, une fois qu'on a le master de l'université de basse, on peut prétendre à des titres ou à des postes de chef des physios d'une équipe, ou avoir ce poste de responsabilité, parce qu'on a un diplôme qui permet de prendre ce poste avec plus de responsabilité. que chez nous on a tous notre diplôme d'état après on se distingue par des formations ou autres mais en termes de de certification on est tous au même niveau plus ou moins d'ailleurs tu pourrais travailler en Angleterre avec ce master ? normalement je pourrais travailler là dessus je pense que ça dépend en Angleterre oui Dans d'autres pays, je pense que des pays où ce serait plus compliqué, je pense par exemple aux États-Unis, je pense que, je ne sais pas à quel point le master permettrait d'obtenir une équivalence. C'est sûr que ça débloquerait des portes, souvent quand on se pose la question d'aller travailler à l'étranger, il faut des équivalences. Le fait que le master rentre dans le système universitaire. Il a cette reconnaissance internationale, donc c'est pratique. L'université de Basse a un rayonnement international aussi sur le domaine sport, prévention, santé. Donc pareil, ça ouvre des portes là-dessus. Mais comme ce n'était pas trop dans mes projets, je ne suis pas plus renseigné que ça.

  • Speaker #0

    Oui, ok. Alors du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté dans ta pratique, ce master ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est la bonne question. Alors, ce que ce master m'a apporté, en fait, ça a été beaucoup de remise en question sur ma pratique. Si je dois comparer le DU et le master... Je commence un peu à prendre du recul maintenant pour comprendre un peu ça. C'est assez frais dans ma tête. Mais le DU, ça a été deux années où je n'ai pas trop pris de formation complémentaire parce que presque tous les week-ends ou un week-end sur deux, j'allais apprendre des nouveaux trucs et j'appliquais ça au cabinet. que pendant mes années de master, c'est là que j'ai pris énormément de formations complémentaires parce qu'en gros au master, je réfléchissais sur ma pratique, je me disais en général je me retrouve face à telle pathologie ou tel patient, là je sens que je ne suis pas optimal dans mon traitement, du coup je réfléchissais à ce qui me manquait, je trouvais que ce qui me manquait c'était que je n'étais pas assez calé sur tel type de traitement ou tel type de pathologie, j'allais chercher une formation sur ça. Et en fait, ça fait que j'ai développé beaucoup de compétences, j'ai cherché à développer beaucoup de compétences dans plein de domaines parce qu'à chaque fois que je me trouve face à une limite, je me dis, bon, il faut que je la contourne, donc je vais chercher ça. Donc, c'est par exemple avec le master que j'ai cherché à développer mes capacités, à développer mes... les mesures en bilan, donc les mesures de force via les dynamomètres, via les plateformes de force, via de l'observation. Il y a plein de choses comme ça, par exemple, que j'ai dû faire avancer. Il y a aussi beaucoup de liens que j'ai faits avec la préparation physique. Il y a beaucoup de traitements qui reposent sur cette notion de charge. Or, être capable d'appliquer de la charge, la monitorer, la prescrire, il y a des compétences kiné, mais il y a aussi beaucoup de choses qui sont vues en préparation physique. Donc, plus je sentais que j'avais besoin d'aller loin là-dedans, plus j'allais chercher un peu des deux côtés, du côté kiné et du côté des formations en préparation physique pour développer mes traitements. pour le projet de recherche aussi le projet de recherche c'est un peu j'avais mon entretien ce matin avec mon superviseur et on faisait un peu le point aussi pareil sur le parcours et ce qui était drôle c'est que je me rends compte qu'en fait mon master, enfin mon projet de recherche il a été dessiné juste par mes envies d'apprendre des trucs quoi j'avais envie d'apprendre à utiliser des plateformes de force du coup je me suis dit on va faire un projet de recherche qui abonne les plateformes de force j'avais envie d'apprendre à faire des profils force vitesse et à les analyser. J'ai dit on va mettre des profils force vitesse dans mon master. Là, j'ai envie de apprendre à gérer des données, faire du traitement de données statistiques. Donc on va utiliser le logiciel RStudio pour essayer d'apprendre à gérer les statistiques et faire de la visualisation de données. En fait, c'est ce master là, ça m'a appris à me dire de quoi j'ai besoin pour évoluer dans ma pratique et d'aller le chercher. super ouais c'est génial c'est vachement motivant en fait c'est la curiosité c'est ça quoi ça part de là c'est ça c'est ça c'est ça ça donne envie et puis après du coup ça demande du temps mais c'est

  • Speaker #0

    cool d'ailleurs justement en parlant de temps comment t'as fait pour t'organiser avec le cabinet et ton master

  • Speaker #1

    il y a encore les formations que tu faisais à côté alors en gros le master ce qu'il préconisait c'était d'allouer 10 heures par semaine au master donc moi pour faire ces 10 heures je me donnais deux après-midi enfin deux demi-journées obligatoires matinée ou après-midi si on répartit dans mon paletton ou je ne suis pas au cabinet une troisième qui était optionnelle et puis c'est à dire que s'il y a des périodes où j'étais bien niveau timing je pouvais utiliser pour des activités perso faire du sport, faire d'autres trucs etc. Quand c'était un petit peu chaud, bah là du coup j'allouais cette cette demi-journée supplémentaire au master et quand c'était vraiment chaud là j'allais piocher sur le week-end j'avais un peu 3 répartitions 2 demi-journées quand c'est bien 3 si c'est un peu chaud 4 par exemple la semaine la semaine avant chaque rendu c'était toujours la même chose c'est super comme organisation c'est pas mal après avec le recul je me rends compte que cette organisation elle a bien fonctionné 2 ans deux ans et demi sur la troisième année là je commençais à un peu un peu saturé donc il ya eu des périodes quand même qui était plus plus flou ou quand je rendais un truc, je sortais complètement de ça. Et puis après, je me mettais un petit peu dans le jus sur la phase d'après. Donc en fait, c'était un petit peu en danse. Mais c'est là que le choix du master compte beaucoup. C'est en fait, comme on est tous professionnels dans ce master-là, ils sont très flexibles sur les dates de rendu, de devoir, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas l'école.

  • Speaker #1

    Exactement. Il faut rendre un devoir à telle date, si on leur envoie un message en disant à telle date-là, je sais que moi ça ne va pas être possible, je vais le rendre un mois après il n'y a aucun problème tant qu'on les prévient avant. Il ne faut juste pas les prévenir le jour du rendu, là ça ne compte pas, mais si c'est avant, ils sont très flexibles pour nous permettre de travailler en même temps.

  • Speaker #0

    ok donc avec la distance maintenant la perspective est ce que tu le referais le master si tu avais le choix

  • Speaker #1

    Le master, je le referai si c'était à refaire. J'ai eu un petit moment de doute là-dessus. En fait, quand les cours finissent et qu'on est seul sur son projet de recherche, il y a un petit temps où je me suis dit Ah bon, j'ai appris plein de trucs, mais je me suis un peu… En fait, le système du master, c'était plus qu'on nous lançait des sujets, on devait faire nos revues de littérature sur des sujets. Du coup, on apprend plein de trucs, mais qu'on se construit nous-mêmes. Ensuite derrière il y a un système d'évaluation qui voit si on est passé à côté de la plaque etc. ou pas, mais on n'a pas vraiment un cours sur l'épaule, un cours sur ça, un cours sur la performance, c'est plus nous qui construisons notre propre cours. Et je me suis demandé, ah ouais mais est-ce que j'ai bien fait de faire ça ou est-ce qu'au final j'aurais dû le faire tout seul et prendre des formations plus pratiques. Et en fait maintenant quand je regarde les outils que ça m'a forcé à apprendre à maîtriser, ça m'a permis de faire des cours sur le En fait, non. Ce que j'ai, c'est peut-être que d'un certain point de vue, c'est plus solide que parfois des compétences apprises très vite parce qu'on nous les donne comme ça. Donc, je ne sais pas, l'un est mieux que l'autre, mais c'est plus, en fait, je pense que j'ai fait le bon choix et je suis content de ça maintenant.

  • Speaker #0

    ok super tant mieux alors on va parler un petit peu du crossfit donc déjà le cabinet de kiné donc c'est titulaire du cabinet on est deux titulaires avec Alicia et Daniel et Alicia vous êtes titulaire d'un cabinet qui est dans une salle de crossfit c'est ça Alors c'est venu comment d'ailleurs ? Est-ce que ça a toujours été comme ça ?

  • Speaker #1

    Alors en fait c'est venu grâce à Alicia. Alicia fait du CrossFit depuis de nombreuses années et elle est diplômée d'un an avant moi. Et en fait elle s'est toujours entraînée avec la salle de CrossFit Original Addicts que je salue au passage. Et ces fois en fait... déménageaient de lieu à un moment et il y avait un local qui pouvait se prêter à créer un cabinet. Et comme cette salle de CrossFit développe une vraie identité sport santé, leur but c'est plus d'avoir des pratiquants en bonne santé, d'améliorer leur fitness pour leur santé que de chercher leur performance. L'idée d'avoir un cabinet dedans était carrément cohérente. Il y avait d'un côté Alicia qui... Prad qui connaît le crossfit, qui est professionnel de santé, qui a toutes les compétences pour faire ça, et d'un autre côté une salle de crossfit qui a des coachs sensibilisés à la santé, qui a envie d'intégrer un espace santé, et ça a créé ça. Et moi en fait c'était au moment où Alicia a du coup fait cette annonce-là sur le réseau des kinés, en disant qu'elle cherchait quelqu'un pour... pour intégrer une cabinet qui allait ouvrir. Moi, je revenais sur Paris. Donc, j'ai… Enfin, c'était après la formation en Belgique. J'ai dit, bah, go. Moi, c'est un projet qui me convient bien. Donc, voilà. Et on a ouvert en mars 2019.

  • Speaker #0

    OK. Donc, vous avez beaucoup de patients qui vous viennent du CrossFit ? Ou pas tant que ça ?

  • Speaker #1

    En quantité, on n'en a pas tant que ça, parce qu'en fait, les patients qui viennent du CrossFit, ils connaissent un peu le process, ils viennent, ils font leur bilan, on leur donne leurs exercices à faire, à intégrer avant les séances de CrossFit ou après les séances de CrossFit ou dans leur quotidien, et ils ont un fonctionnement assez autonome. C'est un peu le système CrossFit, on arrive, on voit ce qu'il y a au tableau, ensuite on fait notre entraînement et c'est bon. Mais du coup, ils sont assez auto-efficient en fait. On leur donne un truc, ils vont le faire, ils vont le mettre en place. Et du coup, ce n'est pas forcément les patients qu'on voit le plus, ni le plus souvent au cabinet. Ça dépend après des pathologies, il y en a forcément, ça peut arriver malheureusement qu'il y ait des cas par exemple en rupture des ligaments croisés, opérés, bah oui on va les voir plus, mais sinon sur la majorité des pratiquants de CrossFit, ils sont assez autonomes.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est vrai, ils arrivent, ils font leur WOD, Workout of the Day.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, justement, tu parlais de pathologie. Alors, c'est quoi, d'après ce que tu as vu, les pathologies qu'on voit le plus au CrossFit ?

  • Speaker #1

    Alors, justement, il y a des études qui ont été faites là-dessus. On en a plusieurs, des assez grosses études en international. Je crois qu'en France, on en a eu… Je sais qu'on en a eu une d'un… Toujours la même chose, c'est que les trois zones qui sont pas mal touchées, c'est les épaules, les lombaires, les genoux. On est beaucoup exposé à des blessures de surcharge. En fait, soit les personnes qui ont tendance à se blesser, c'est soit les débutants. qui commencent et qui n'ont pas forcément une bonne technique ou une bonne notion de ce qu'ils peuvent faire et pas faire ou qui sont pas voilà très encore très éduqués à ce sport soit les pratiquants de haut niveau qui eux sont exposés à de très gros charges très souvent avec beaucoup de répétitions et qui vont à qui arrive aussi à se faire mal mais on va dire que entre les deux on est sur un on va dire du coup sur la plupart des participants qui ont sortent de cette étape débutant et ne sont pas dans les niveaux compétiteurs haut niveau, on est sur un sport où on se blesse. moins ou autant que sur des sports qu'on a plus l'habitude de voir, sport collectif ou autre. En fait, cette image qu'on a du crossfit, on voit des gens faire des mouvements un peu barjots, on se dit ah mais ils vont forcément se faire mal au final, ils ne se font pas plus mal que les autres, et le sport a toujours cette ambivalence, où d'un côté ça nous protège d'énormément de pathologies. auquel on pourrait faire face si on était sédentaire. Et en même temps, ça nous expose quand même à des risques un peu sur les troubles musculoskeletiques là-dessus. Mais la balance reste en général, enfin si il ne faut pas se poser la est-ce qu'il faut faire du sport ou pas de sport, la balance est quand même plus sur le c'est mieux de faire du sport. Je peux raisonner, c'est même mieux d'en faire.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Oui, ça, on est d'accord, je pense.

  • Speaker #1

    Mais oui, après, sur les blessures, les trois régions qui ressortaient, c'était épaules, lombaires, genoux, plutôt sur des syndromes de surcharge.

  • Speaker #0

    Épaules, c'est dans quels mouvements ? Les lifts avec les poids ?

  • Speaker #1

    Alors il y a deux, en fait il y a deux, quand on parle de mouvements overhead, du coup où les mains se retrouvent au-dessus de la tête, et là il y a deux choses qui peuvent arriver, il y a soit les mouvements avec des charges, alter, barre d'altero, où on amène la charge au-dessus de sa tête, donc c'est des positions qui sont assez challengeantes d'un point de vue stabilité, et aussi d'un point de vue recrutement, charge sur les structures de l'épaule. Donc voilà, plus on met lourd, plus c'est dur, plus on va vite, plus ça met de la contrainte, ça c'est une première chose. Et les autres mouvements overhead qui sont assez sollicitants, c'est les mouvements où on est suspendu à une barre. Du coup, les mouvements de poids de corps, où on est sur des tractions, des muscle-ups, des tractions avec de l'élan, les fameux keeping, où en fait, parfois il y a un peu un... une confusion qui est faite dans la logique crossfit il faut d'abord développer de la force pour avoir par exemple des tractions strictes qui sont correctes qui sont propres pour pouvoir ensuite rajouter de l'élan et pouvoir faire des tractions en keeping on voit des athlètes enchaîner plein de tractions parce qu'ils utilisent un gros élan des jambes et du reste du corps etc sauf qu'effectivement parfois il y a des personnes qui ont commencé par utiliser le keeping beaucoup d'élan sur leurs épaules qui n'ont pas forcément la force de les stabiliser. Et du coup, on se retrouve face à des épaules qui sont un peu mises en danger parce qu'il n'y a pas la force nécessaire pour contenir toute cette vitesse, toute cette inertie. Donc, il y a un entre-deux là-dedans. C'est-à-dire que le keeping, c'est aussi quand même sympa. Ça permet à des personnes qui ont du mal à débloquer leur première traction de ne pas rester trois ans. à faire zéro traction. C'est quand même sympa de passer la première, ça débloque un peu des situations. Mais du coup, quand on identifie qu'une personne n'a pas assez de force d'épaule pour soutenir sa charge de travail, c'est là qu'il faut être vigilant.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Je les ai vus, c'est impressionnant. Je n'avais jamais vu ça avant.

  • Speaker #1

    on dirait qu'ils vont percer le plafond c'est un peu ça c'est sympa à voir franchement sympa à voir, sympa à faire c'est cool, une fois que c'est maîtrisé c'est plaisant je pense que c'est un sport qui amène beaucoup cette satisfaction là que ce soit sur les tractions sur faire l'équilibre sur les mains En fait, il y a plein de personnes qui ont commencé le CrossFit en se disant moi je sais que je ne peux pas me mettre en équilibre sur les mains puis un jour ils se retrouvent dans un entraînement où il faut se mettre sur les mains. La méthode et les coachs sont là pour donner plein d'exercices intermédiaires.

  • Speaker #0

    pour se trouver le niveau auquel on peut démarrer. Puis, en fait, cette compétence de se mettre sur les mains qui nous semblait complètement hors sujet pour nous, finalement, en commençant un négocié intermédiaire, on se dit Ah, finalement, ça, je ne me débrouille pas trop mal, j'essaie le niveau d'après. Puis à la fin, devenir sur les mains, ça devient un objectif. Puis à la fin, ça devient un objectif atteint. Et cette progression-là, elle est hyper satisfaisante.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    parfois c'est aussi compliqué parce qu'on veut atteindre un objectif et on ne l'atteint pas, ça ne met plus de temps que prévu ça ne se passe pas comme prévu, il y a plein de choses qui peuvent arriver mais on va dire ce système de je te montre qu'en fait il y a un chemin pour aller vers un truc qui te semble hors sujet ça c'est vachement cool

  • Speaker #1

    Oui. Et en termes de lombaires, c'est quoi ce que tu vois comme pathologie du crossfit ?

  • Speaker #0

    Sur les lombaires, il y a beaucoup de lombalgies mécaniques qui se mettent en place, un peu sur le même système de surcharge. Il y a un lien entre la technique, la charge utilisée, la répétition de charge. Parce que voilà, on peut prendre l'exemple du soulevé de terre. Il y a des personnes qui vont faire des soulevés de terre, qui vont avoir une technique parfaite, mais qui peuvent avoir des douleurs lombaires parce qu'ils ont mis trop lourd trop souvent. Par exemple, des personnes qui ne faisaient pas de soulevé de terre ou pas tellement de renforcement musculaire avant, qui se mettent au crossfit, ça se passe bien parce qu'ils ont des bonnes capacités et qui montent, du coup, qui prennent confiance dans le mouvement, qui vont peut-être un peu trop vite, trop fort. ou alors des personnes qui vont bien, qui arrêtent un moment pour une raison X ou Y, vacances, je suis tombé malade, je n'étais pas dispo, et qui reviennent au sport, qui veulent se défouler et qui mettent une grosse séance d'un coup sans passer par une petite période de mise en charge. Voilà, c'est le genre de cas qu'on voit aussi. Après, il y a des personnes qui sont bien préparées, mais qui parfois sont exposées à des... Là, je pense qu'on a... Pour l'instant, je n'ai pas eu de personnes qui sont venues me consulter après les épreuves des Open. En ce moment, il y a les Open de CrossFit. Du coup, c'est une compétition qui a lieu sur trois semaines où le monde entier reçoit le même circuit. Il y a une semaine égale un circuit et on a une semaine pour le faire. Et ensuite, on a un classement mondial qui va sortir, etc. Et là, sur les deux premières semaines, on a des mouvements qui chargent énormément les lombaires, la chaîne postérieure. Donc... Ça ne veut pas dire qu'on va forcément se blesser, mais c'est juste que quand on le fait, il faut être conscient que ça va charger les lombaires. Donc, il faut essayer de bien contrôler sa technique, même si on veut faire de bonnes performances. Ça veut dire qu'avant, il faut bien se préparer à faire ces exercices-là et que si après les avoir faits, on a des douleurs, peut-être qu'il y a des zones qu'on peut aller chercher à renforcer, à traiter, à améliorer pour pouvoir en faire plus, mieux et sans se faire mal.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très complet le crossfit, ça travaille vraiment à toutes les chaînes musculaires.

  • Speaker #0

    L'idée de ce sport, c'est d'être le sport le moins spécifique pour être préparé à tout. La philosophie, c'est un peu un athlète de crossfit, ce sera le premier nulle part, mais ce sera le deuxième partout. il y aura toujours on prend les athlètes de crossfit on dit je suis sûr qu'il court moins vite que tel sprinter, évidemment qu'il va courir moins vite qu'un sprinter, un sprinter il s'entraîne à sprinter par contre il aura peut-être un meilleur arraché que le sprinter mais en même temps le crossfitter est-ce qu'il aura le meilleur arraché que les altérophiles olympiques ben non, il aura un moins bon arraché enfin bon il sera moins bon en altéro qu'un altérophile par contre il courra sûrement plus vite que lui, peut-être donc c'est un peu cette idée de faut être exposé à tout et quand on a cette image des salles de crossfit on voit ce qui se passe dans la salle mais quand on regarde les compétitions de crossfit il peut se passer encore plus de trucs il peut y avoir de la natation, du vélo l'environnement peut complètement changer il peut y avoir un trail dans une compétition de crossfit c'est juste que l'entraînement qu'on voit il faut que ça ait lieu quelque part que ce soit un peu standardisé pour que les gens... viennent pas le lundi matin à la salle et qu'on leur dise ok tous dans le bus on va aller faire un trail mais je dois aller au bureau en fait à 9h à bas des volets ce sera pas pour aujourd'hui et alors tu as parlé des pathologies d'épaule de lombaires et des genoux alors c'est quoi pour les crossfit heures alors pareil sur les genoux il ya beaucoup de syndrome de surcharge de tendinopathie qui peuvent arriver de aussi des... Des douleurs type syndrome de lessive glace ou des douleurs latérales de genoux parce qu'on est sur beaucoup de mouvements de flexion répétée, parfois avec des sauts, parfois avec de la course et de la course sous fatigue. C'est-à-dire qu'on n'est pas, enfin c'est vrai quand on regarde les crossfitters courir, on n'est pas sur une technique optimale de course. Parfois parce qu'ils ne savent pas le faire et parfois juste parce qu'avant ils ont eu, je ne sais pas, 300 répétitions d'un mouvement qui leur a épuisé les jambes et on leur demande d'aller courir à 800 mètres après ça. Donc ils vont courir en essayant d'économiser leurs jambes, donc ils vont se relâcher un peu, ce qui n'est pas idéal. Mais voilà, des fois, ça se justifie un petit peu sur de la stratégie. On va dire je vais moins fatiguer mes jambes parce qu'après je dois revenir et faire 300 squats. Donc je cours un peu autrement. Il y a quand même des pathologies type de traumatisme qui arrivent avec des lésions meniscales, parfois sur des personnes qui. encore une fois, portent beaucoup de charge, vont contrôler un petit peu moins leur fin de squat, rebondir un peu sur le bas du squat, réceptionner des barres dans des positions un peu contraignantes pour le genou. Il n'y a pas d'impact comme sur des sports de contact, mais il y a un impact avec des réceptions de barres, des réceptions de sauts, dans des amplitudes assez importantes. Donc en fait, tout ça, ça expose aussi à des pathologies un peu traumatiques.

  • Speaker #1

    on va passer du crossfit et on va aller au rugby maintenant parce que tout autre chose mais tout autre sujet parce que si tu accompagnes en tant que kiné une équipe de rugby en Ile-de-France c'est ça ?

  • Speaker #0

    c'est ça, l'équipe de rugby de Boulogne-Billancourt

  • Speaker #1

    Ok, alors toi tu fais du rugby ?

  • Speaker #0

    Moi je ne fais pas de rugby. Non,

  • Speaker #1

    plus du crossfit mais pas de rugby.

  • Speaker #0

    C'est ça, moi je fais du crossfit et de la lutte et je ne fais pas de rugby.

  • Speaker #1

    Alors qu'est-ce qui t'a donné envie de rejoindre l'équipe ?

  • Speaker #0

    En fait ça s'est passé aussi en 2019 quand j'ai commencé à travailler à Caronze, l'équipe de Boulogne-Biancourt qui avait… Donc il y avait un staff médical en fait, il y a un des membres du staff médical qui a décidé de jouer un match avec l'équipe réserve du club en fait pour aller faire un peu de rugby et qui sait qu'il y a une fracture du fémur en allant faire ça. Donc à partir de là, un membre en moins dans la salle médicale, il fallait trouver quelqu'un. Ils ont entendu parler de moi via un collègue, Monsieur Thibault Thérésy, que je salue. Et en fait, ils m'ont dit voilà, on cherche un kiné, est-ce que ça te dit de venir travailler chez nous ? Et je suis arrivé à Boulogne-Biancourt en 2019. Et en fait, à partir de là, mon poste a pas mal évolué. Je suis arrivé en tant que kiné là-bas. Donc en fait j'arrivais pour faire des séances de soins, massage récup et un peu de triage un ou deux soirs par semaine. En fait il y avait la table dans les vestiaires et hop les joueurs arrivent, j'ai mal là. Donc soit tu les masses, soit tu leur dis ah bah ça a l'air d'être quand même, enfin il y a une suspicion de blessure, il faudra que tu fasses une imagerie, tu vois ton médecin ou tu lances de la rééducation dans un cabinet. Et voilà c'était tout. Puis à partir de là, j'ai installé la table de kiné dans la salle de muscu parce qu'il y a trop de moments où je disais aux joueurs qu'il fallait faire ça comme exercice. Au final, comme je suis dans le vestiaire, je ne suis pas sûr qu'il y ait trop de... Entre le vestiaire et le terrain, ils n'allaient pas jusqu'à la muscu pour faire l'exercice, donc j'ai mis la table là-bas. De la muscu, j'ai commencé à faire un peu plus de réathlétisation sur des joueurs qui étaient blessés. Et ensuite, il y a eu un changement au niveau de la préparation physique du club, le préparateur physique partait. Du coup, ils m'ont proposé d'intégrer la préparation physique en binôme avec une autre... Je suis coach Tamara, qui est aussi sprinteuse du Liban. Du coup, on gérait la prépa à nous deux, moi plutôt sur les avant, elle plutôt sur les arrière. Et maintenant, je gère tout seul la préparation physique de Boulogne depuis ça. Et donc, j'interviens parfois en tant qu'inné, mais maintenant, la plupart du temps, pour la préparation physique du club.

  • Speaker #1

    Ok, et c'est à raison de combien d'heures par semaine ? Comment tu t'organises ?

  • Speaker #0

    Je fais deux soirées par semaine. Donc, c'est environ une heure d'entraînement et une heure de préparation avant. J'ai les adultes et les jeunes deux heures par semaine. Ça me fait heureux. Je passe deux soirées plus une après-midi là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, alors pour quelqu'un qui ne connaît pas grand-chose en rugby, même si je regarde de temps en temps les matchs, mais c'est quoi les qualités physiques et les qualités requises pour un joueur de rugby ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a plein de ressources hyper intéressantes là-dessus. Juste en tapant cette question-là, que ce soit sur Google, sur YouTube, en cherchant un petit peu, même sur PubMed, les qualités physiques de l'ennui, il y a plein d'articles là-dessus. Je pense que c'est des ressources intéressantes, il y en a qui se posent la question. Mais pour la... Alors, déjà, il n'y a pas tellement... C'est difficile de chercher les qualités physiques qui vont faire qu'un joueur est bon en rugby. On peut chercher les qualités physiques qui vont l'orienter vers une bonne performance, mais après, c'est aussi la magie du sport collectif, c'est qu'on peut avoir des joueurs qui éclatent tous les scores sur les tests physiques et qui ne feront pas la différence sur un terrain parce qu'ils n'ont pas ces qualités rugbystiques. Mais si on regarde vraiment d'un point de vue physique, on est exposé... à des efforts de haute intensité en termes de vitesse. On est exposé à des efforts à haute intensité en termes de contact. Donc il faut être rapide et puissant. il faut être capable de répéter des efforts de haute intensité, c'est-à-dire par rapport à un sprinter qui sera peut-être meilleur sur un sprint. Le joueur de rugby aura besoin peut-être d'être moins rapide que le sprinter. Par contre, il va falloir qu'il soit capable de sprinter et re-sprinter et re-sprinter et re-sprinter à de nombreuses reprises selon les situations de jeu qu'il va y avoir. Il faut être capable d'être... puissant ou d'être impactant ou d'être indéformable au contact. En fait, il y a beaucoup de moments où il y a des phases de jeu où on cherche à traverser un bloc adverse. Donc, on peut avoir un joueur qui est rapide, mais s'il n'est pas impactant, il va avoir du mal à traverser ou va avoir du mal à défendre parce qu'il faut essayer d'éviter que les autres ne traversent aussi. Donc ça, ça joue pas mal. Il faut avoir une capacité d'endurance globale qui est aussi suffisante pour tenir le... le temps de jeu qui est assez long, les distances de course qui sont assez longues. Donc ça, ça varie vraiment en fonction des divisions qu'on va avoir. Mais par exemple, dans les divisions pro, il y a pas mal de recherches qui sont faites là-dessus. On sait qu'il y a des postes qui vont courir jusqu'à 7, 8 kilomètres par match. Si on a une endurance qui nous permet d'en courir que 4 et qu'après… On n'est pas capable de maintenir cette qualité ou cette intensité. Soit c'est prévu dans la rotation, et c'est pour ça que le physique ne fait pas tout. Il y a une stratégie par rapport au coach, par rapport au remplaçant, par rapport à tout le sport. Mais si on n'est pas capable de tenir cette endurance-là, il faut que les coachs le prennent en compte pour avoir une stratégie qui colle aux capacités des joueurs.

  • Speaker #1

    Toi, qu'est-ce que tu recommanderais comme sport complémentaire pour un joueur de rugby, pour prévenir les blessures ? C'est très vaste ce que je dis, prévenir les blessures. Il y a tellement d'impact.

  • Speaker #0

    C'est difficile à dire un sport complémentaire. En fait, ce n'est pas tellement qu'il y a un sport qui préviendrait les blessures. C'est plutôt qu'il faut... planifier en fait ce qu'on fait pour atteindre des capacités qui répondent à la demande de ce sport. Globalement, quand on prépare des joueurs à une saison de rugby, on a une grosse partie de hors-saison où on augmente leur capacité de travail, on augmente leur capacité technique, on travaille sur toutes ces petites choses qu'on a le temps de faire parce qu'il n'y a pas des matchs tous les week-ends. Parce qu'une fois que les matchs sont lancés tous les week-ends, là on est plus sur du travail en réaction. On a beaucoup moins de temps de construire des choses. Et donc, on va dire le premier truc qu'il faut, c'est préparer sa saison, préparer son corps, préparer ses capacités pour pouvoir diminuer déjà son risque de blessure quand la saison va commencer. Et une fois qu'on est un joueur en saison qui a des matchs tous les week-ends, il y a les piliers de la... de la récupération et qui vont directement influer sur le risque de blessure, à savoir une hygiène de vie qui est optimisée, avec un sommeil suffisant, avec une nutrition qui est adaptée, avec des... en gros oui voilà une hygiène de vie qui est qui répond à la situation avoir un entraînement qui est cohérent par rapport à ce qu'on doit faire aussi c'est à dire que si je me dis ah bah j'ai envie d'être meilleur rugby et de moins blessé mais du coup je vais faire de la muscu tous les jours plus des matches le dimanche non on va juste s'exposer à une sur fatigue la surcharge on va se blesser si on dit ah bah je vais faire l'inverse je vais pas m'entraîner du tout je vais que aller au match et je vais tout déchiré au match En fait, au fur et à mesure de l'année, on va diminuer ses capacités, s'exposer à plus de risques de blessures, et là, ça ne va pas aller. Tous les sports peuvent aller, juste il faut s'exposer à un renforcement qui est régulier, à protéger les zones qui sont à risque. Par exemple, je sais que j'ai des épaules qui sont fragiles, qui ont déjà eu des blessures, avoir peut-être un peu plus de renforcement d'épaule que des personnes qui ne se sont pas blessées à l'épaule. Faire attention à, en renforcement spécifique, on prend souvent au cervical parce que les joueurs sont exposés au contact. Et... et du coup il faut avoir du renforcement cervical il y a des personnes qui vont manquer de mobilité on va faire plus de focus sur la mobilité il y a des personnes qui vont être trop mobiles voire hyperlaxes et on veut éviter qu'ils soient dans des situations à l'aise donc on va les renforcer pour diminuer

  • Speaker #1

    ce risque là ça c'est vraiment de l'individualisation et ça dépend aussi de leur placement je ne sais pas comment on appelle ça de leur poste voilà

  • Speaker #0

    après moi je suis pas je suis pas je pense qu'il y a plein de personnes bien plus qualifiées que moi sur ces analyses le club dont je m'occupe on est en fédéral 3 je suis là depuis quelques années mais c'est vrai que si on est dans un contexte idéal on pourrait faire un suivi qui n'est la préparation physique individualisée au poste mais ça demanderait plein de monde Beaucoup de ressources, ça demande aussi beaucoup d'éducation de la part des joueurs, de la part du staff. Il y a plein de choses qui seraient intéressantes, de tout individualiser au poste, et en même temps il y a plein de limites qui font que ce n'est pas forcément cohérent, et il y a quand même aussi une cohésion de groupe qu'il faut avoir, si chaque joueur avait son entraînement individuel qui ne ferait rien comme les autres, je pense que les joueurs ne le vivraient pas forcément mieux. Là, pour avoir été à quelques séances de préparation physique ou de musculation dans des équipes professionnelles, L'ambiance qui est mise en salle de muscu, ça joue aussi sur la motivation qu'il faut avoir. Ce n'est pas facile d'avoir des matchs avec une intensité énorme le vendredi et le samedi. Et le lundi, il faut être là le matin parce qu'il y a muscu au programme et il faut y aller. C'est plus sympa si on sait qu'on rejoint son équipe, son groupe, et que ce n'est pas toi tu vas faire ça tout seul là-bas et toi tu vas faire ça tout seul là-bas

  • Speaker #1

    Oui. à part tout ce qui est traumatique fracture impact violent c'est quoi les pathologies qu'on peut remarquer mais hors match j'ai envie de dire je sais pas si c'est clair ma question les pathologies les pathologies de la troisième mi-temps je sais pas non mais tu vois qu'ils peuvent développer comme pathologie mais sans percussion sans impact direct avec le

  • Speaker #0

    sol ou un autre joueur tu peux avoir aussi beaucoup de pathologies de surcharge déjà parce qu'ils ont mineurien pas mal de distance de course donc ils ont pas tous la même, ils ont pas non plus tous la même morphologie et en fait Il y a plein de joueurs qui vont être exposés aux facites plantaires, aux périostites, aux tendinopathies rotuliennes. Ça, ça peut arriver pas mal. Il y a aussi pas mal de joueurs qui se plaignent de douleurs de hanche, parce qu'en fait, il y a beaucoup de... Pour certains joueurs, notamment pour les postes avant, de positions... accroupis, que ce soit en mêlée, que ce soit de descendre bas pour plaquer. Donc, ils vont fléchir, retendre, fléchir, retendre. Et il y en a chez qui ça peut provoquer aussi ce type de douleur-là.

  • Speaker #1

    De l'intérêt de la mobilité, là.

  • Speaker #0

    De l'intérêt de la mobilité. Les pubalgies, on est pas mal exposés à ça aussi. En fait, il y a beaucoup de blessures du membre inférieur qu'on retrouve dans plein de sports collectifs. et qui sont un peu ces signes de surcharge. Après, il y a l'éternelle lésion du licame en croisé sans contact qui est hyper présente, ou parfois avec un contact indirect auquel les joueurs sont très exposés. C'est tout un... Même là, au congrès de Monaco, où le thème était sur la prévention, Il y a encore énormément d'études qui sont faites pour essayer de prévenir cette pathologie qui a une prévalence énorme chez les joueurs qu'on suit. On peut imaginer qu'en rugby, il y a un joueur qui peut avoir une rupture du ligament croisé parce qu'un autre joueur tombe sur son genou. et qu'il n'y a aucun moyen de se protéger, bon voilà, là on est vraiment sur l'accident. Après, on a aussi la rupture du ligament croisé qui arrive parce que le joueur fait un changement de direction tout seul pour déborder un adversaire, ou suivre le ballon, ou n'importe quelle situation. Et là, aussi, il subit une rupture du ligament croisé. Et c'est pour ces ruptures-là, sans contact, qu'on cherche à prévenir. Parce qu'on ne va pas empêcher un joueur de tomber sur le genou d'un autre. ou alors parfois c'est que les règles du sport ne conviennent pas, il y a parfois des modifications qui sont faites là-dessus, mais sinon les ruptures sans contact, là on essaie de faire un maximum de choses sur ça. Mais globalement, s'il y a un message qui ressort, que je trouvais très intéressant au congrès de Monaco, c'est que grâce à toute la recherche qui a été faite, et à ce qui a été mis en place, aujourd'hui on est quand même beaucoup plus confiant sur nos capacités. à réduire les blessures, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on sait ce qu'il faut faire pour réduire le risque de blessure. Je ne dis pas l'amener à zéro. C'est pas possible. Mais réduire les risques du blessure dû à l'exposition au sport, on sait faire. Par contre, comment les intégrer dans la pratique sportive auprès des clubs, auprès des staffs, auprès des joueurs, pour assurer qu'il y ait une bonne adhérence, un bon maintien, que ce soit des protocoles d'exercice, de l'éducation mise en place, etc. Ça, c'est le challenge de maintenant. Super. mais voilà des études sur recherche d'un protocole pour diminuer le risque de pubalgie chez des joueurs de sport collectif il y en a plein et tous les protocoles présentent une amélioration significative du diminution significative du risque de blessure, ça c'est cool. Par contre, quand on regarde en pratique, quand on fait des questionnaires auprès des clubs, est-ce que vous arrivez à mettre en place cette batterie d'exo, il y a marqué qu'il faut le faire trois fois par semaine, ça prend 20 minutes. La réponse en général, c'est qu'en fait, on n'a pas trois fois 20 minutes à mettre quand on a deux heures d'entraînement dans la semaine, plus les matchs, c'est hors de question. Et en fait, ce qu'on se rend compte, c'est que si on regarde vraiment précisément ce que les clubs font, ils ne sont pas obligés de suivre l'entièreté des protocoles parce qu'ils en appliquent déjà une partie spontanément dans leur entraînement. Et notre boulot en tant que kiné, quand on suit une équipe, c'est d'être capable de chercher peut-être ce qui manque pour optimiser leur prévention de blessures. Ce n'est pas de prendre tout le protocole qui est publié dans l'étude et de l'appliquer, c'est de dire bon bah... ça vous en avez besoin, ça vous en avez pas besoin et comment est-ce que vous pouvez l'appliquer comme ça, comme ça, ce serait cohérent et ensuite de regarder si ça a un effet sur le risque de blessure, si ça en a un tant mieux, si ça en a pas, comprendre pourquoi ça marche pas, essayer de contourner le problème et c'est, je trouve que c'est une vraie, enfin j'étais très content d'entendre ce message là, parce que j'ai l'impression qu'on est toujours au même point c'est du progrès quand même ça met du temps mais ça avance, ça c'est cool super dernière question antoine aimerait voir évoluer dans le métier de la kiné je pense que un peu comme tous les gens que j'ai entendu passer du coup sur ton podcast la reconnaissance serait ce qu'elle évolue et notre connaissance ça ce serait cool C'est un truc, je pense que je vois qu'on y est plein à faire plein d'efforts pour se former, pour développer nos compétences, pour être là où il faut, quand il faut. Et il faudrait que ça se ressente plus. mais je pense aussi qu'il y a d'un point de vue plus personnel je pense qu'un truc qui va peut-être évoluer ce serait les questions de spécialisation c'est vrai qu'aujourd'hui on a un corps de métier qui est super large quand on sort de notre diplôme quelqu'un qui dit juste bah oui maintenant je suis kiné ça peut être une personne qui va travailler en hôpital qui va être plus spécialisé dans des pathologies en pneumologie, sur plaquiner respiratoire, ou qui va être plus spécialisé en gériatrie, sur la gestion des pathologies liées à la personne âgée, ou des traitements mis en place à la personne âgée, ou un kinésithérapeute du sport. En fait, on a énormément de corps de métier qui sont très différents. Et en fait, on est tous sous le même... En fait, on appartient tous au métier de kiné. On est tous juste kinés diplômés d'État. Et je pense que ça, ça rend le truc peut-être un peu difficile à développer. Peut-être que c'est un frein aussi, pas à la reconnaissance de nos compétences, mais plus à l'identification de notre métier, de notre impact. sur ces différents environnements-là. Je pense que peut-être la spécialisation, que ce soit dans la formation, dans l'exercice une fois qu'il commence à être fait, peut-être que c'est quelque chose qui arrivera. Je ne pense pas qu'il faille avoir des kinés spécialistes d'une pathologie. Je suis spécialiste de l'entorche de cheville et je ne fais rien d'autre. Mais à vrai dire, il y a des chercheurs qui sont spécialistes d'une pathologie. Donc, ça ne me choquerait pas non plus de voir ça.

  • Speaker #1

    Oui. C'est assez recurrent d'ailleurs, il y en a pas mal qui en parlent justement de cette envie de se spécialiser, de ce besoin de se spécialiser.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Après sinon je pensais aux spécialisations parfois par compétences. Par exemple, les notions de triage, il faut qu'on développe tous des compétences là-dessus, mais il y en a certains qui iront plus loin et qui seront forcément plus experts de cette compétence-là. J'avais vu, il y a un podcast intéressant d'un... d'un kiné australien qui s'appelle Jared Powell désolé pour l'accent The Shoulder Physio c'est bon j'ai compris et qui fait des podcasts qui s'appellent On the Shoulder of Giants où il récupérait deux personnes qui n'étaient pas d'accord sur un débat un peu houleux et il les met en débat et c'est super intéressant parce qu'il prend des personnes aussi vraiment top niveau, par exemple il a pris Chad Cook et Adam Mickens donc Chad Cook qui est un kiné qui a beaucoup travaillé sur de la thérapie manuelle fait de la recherche sur le trouble musculosquelétique a écrit un livre sur les tests orthopédiques pour discuter de leur validité etc. et Adam Mickens qui a une position assez contre le Enzone et en fait on a eu une discussion hyper intéressante sur les deux qui nous disent bah ouais en fait Il y a toujours une zone en entre deux où la thérapie annuelle apporte du plus, là notamment il parlait des notions de triage, de bilan, etc. Mais que ça ne fait pas tout sur les patients. Donc en gros, je pense que cette notion-là, elle peut être intéressante à développer. Oui. Des kinés qui se spécialisent dans la prévention, dans l'accompagnement en activités physiques adaptées. En fait, on ne peut pas être partout. tout le temps. Et je pense qu'on peut forcément être meilleur sur un terrain, décider de développer une expertise sur un terrain, mais le côté très large où on est partout, je pense que celui-là, il est peut-être... Peut-être qu'il va changer au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Bah écoute, Antoine, merci. C'était super. Tu vois, j'ai une mini-formation sur le rugby et le crossfit.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression d'avoir énormément parlé.

  • Speaker #1

    C'est le but aussi, mais c'était super intéressant.

  • Speaker #0

    Merci, Gabrielle.

  • Speaker #1

    Allez, je te souhaite une bonne journée. Ciao.

Description

Pour cet épisode j’ai le plaisir d’échanger avec Antoine Comte (@antoine_physio_in_paris), kiné à Paris dans une salle de crossfit, et aussi préparateur physique pour une équipe de rugby à Boulogne. Antoine est aussi cofondateur de PTjab, un organisme de formations.

Antoine va nous parler de son parcours, de ses formations, en thérapie manuelle en Belgique mais aussi de son Master en kiné du sport qu’il poursuit à Bath et de son cabinet à Paris dans le 11ème, K11 (d’ailleurs j’en profite pour saluer toute l’équipe de kiné ;)

Avec Antoine on va parler du crossfit, des pathologies liées au crossfit et qui peuvent toucher les épaules, les lombaires et les genoux.

Puis Antoine va nous parler de son expérience avec l’équipe de rugby qu’il accompagne, de la préparation physique des joueurs, de la récupération, mais aussi des pathologies rencontrées dans ce sport. 


Sites internet en lien avec l'épisode :

https://ptjab.fr/

https://www.kinesportparis11.com/le-cabinet




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur Kineady. Pour cet épisode, j'ai le plaisir d'échanger avec Antoine Comte, qui naît à Paris dans une salle de crossfit et aussi préparateur physique pour une équipe de rugby à Boulogne. Antoine est aussi cofondateur de Pity Jab, un organisme de formation. Antoine va nous parler de son parcours, de ses formations en thérapie manuelle en Belgique, mais aussi de son master en kiné du sport qu'il poursuit à Basse et de son cabinet à Paris dans le 11e, K11. D'ailleurs, j'en profite pour saluer toute l'équipe de kiné. Avec Antoine, on va parler du crossfit, des pathologies liées au crossfit et qui peuvent toucher les épaules, les lombaires et les genoux. Puis Antoine va nous parler de son expérience avec l'équipe de rugby qui l'accompagne, de la préparation physique des joueurs, de la récupération, mais aussi des pathologies rencontrées dans ce sport. Si ce n'est pas déjà fait, j'en profite aussi pour vous demander de prendre deux petites secondes pour liker l'épisode, partager l'épisode et vous abonner au podcast. Comme ça, ça m'aidera à faire grandir le podcast et vous proposer du contenu intéressant chaque lundi. Salut Antoine et bienvenue sur Kineady, tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Salut Gabrielle, merci pour l'invitation, je vais très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ecoute super, je suis très contente de te recevoir au micro. Donc pour la petite anecdote, Antoine je l'ai rencontré parce que j'ai fait un remplacement pour lui, je t'ai remplacé pendant deux semaines dans ton super cabinet à Paris dans le 11ème et j'ai adoré en fait l'énergie et l'ambiance qu'il y avait au cabinet. donc c'est pour ça ça m'a donné aussi envie de t'interviewer

  • Speaker #1

    Eh bien, ça fait super plaisir, mais c'est pareil pour moi. Écoute, j'étais super content de tomber sur toi pour le rempli. On avait déjà eu l'occasion d'en parler, mais c'est vrai que ce n'est pas toujours facile quand on a son activité de partir, de ne pas trop savoir comment les soins vont être suivis, surtout qu'on est dans un contexte un peu particulier dans mon cabinet. Et que ce soit moi ou les patients, on a senti que tout allait bien se passer très vite. Tu t'es hyper bien intégré, ce qui n'est pas facile en si peu de temps quand c'est des systèmes de remplacement. Et du coup, j'étais encore plus content de pouvoir faire ce podcast. Et en plus, en regardant un peu la chaîne de Kineady, en fait, franchement, il y a plein de sujets hyper intéressants qui sont abordés. Donc, tu vois, si on avait pu se remplacer, je n'aurais pas entendu parler de ce podcast. C'est forcément de première écoute. Donc, j'étais très content.

  • Speaker #0

    Écoute, génial, c'est bon, on a fini. Bon, alors Antoine, avant qu'on commence, est-ce que tu veux bien nous parler un peu de toi, nous parler de ton parcours et comment tu travailles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ouais alors du coup moi je suis initialement diplômé de l'IFMK d'Assas de 2016. Une fois que j'ai eu mon diplôme j'ai travaillé d'abord en hôpital parce que j'ai fait un CFA avec un hôpital qui m'a financé deux années d'études et pour lequel je devais travailler deux ans. Et en fait, c'est à la sortie du diplôme que je pense qu'il y a eu un premier virage qui est arrivé. J'ai bossé à l'hôpital d'Aubonne avec un ancien prof à moi qui s'appelle Adrien Palot, que peut-être pas mal de gens connaissent.

  • Speaker #0

    Oui, oui, je l'ai aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, super. Et en fait, à ce moment-là, c'était assez drôle. Adrien venait d'arriver à Aubonne. J'étais... d'abord aller là-bas en tant que stagiaire étudiant, et j'étais son premier stagiaire. et il voulait mettre en place un parcours de stage où on abordait l'EBP. Alors, moi, j'étais en première année, je n'avais pas eu tout ce que c'est l'EBP, vraiment, on attaque, et j'ai trouvé ça vraiment intéressant. Et quand j'ai été diplômé, je me suis retrouvé à nouveau à Aubonne, où j'étais parti en stage, mais cette fois, du coup, Adrien était là depuis quelques années, et j'ai participé avec lui à intégrer les stagiaires, à essayer de discuter d'EBP. là-dessus. Et Adrien ne restait plus très longtemps dans cet hôpital-là, il allait partir, mais avant qu'il parte, du coup, j'ai discuté avec lui de mon envie de continuer à me former, et à ce moment-là, je sentais que je manquais d'outils sur ma pratique, notamment sur le trouble musculosquelettique, et on va dire que les principales formations continues qu'on visait à ce moment-là, c'était soit ostéo, ou des formations de thérapie manuelle très end zone. Et d'un côté, ça m'attirait parce que je me disais qu'il y avait des outils. Et en même temps, par rapport aux données scientifiques et à mes réflexions evidence-based, je n'étais pas non plus hyper convaincu de l'approche à prendre. C'est là qu'il m'a dit, bah écoute, en fait, Antoine, si tu as envie de faire quelque chose d'un peu plus construit niveau ressources et que tu es prêt à pas spécialement rester sur Paris, il y a des formations en Belgique qui sont vraiment d'un très bon niveau. aux universités, soit de Bruxelles, soit de Louvain, soit de Liège. Donc j'ai commencé à regarder ça, ça m'a pas mal intéressé. Et il y a eu le congrès des JFK de 2017, où aux JFK il y a beaucoup d'étudiants et de professeurs belges qui interviennent. Et là je me suis dit, ah ouais, en fait il y a un... Je me suis senti vraiment dépassé par leur niveau. Ce n'était pas comparable. Après, j'étais jeune diplômé. Ce congrès-là était en 2017, j'avais à peine un an de diplôme. Mais quand ils sont jeunes diplômés, ils ont leurs quatre ans d'études, donc déjà un an de plus que moi, plus pour un certain nombre d'entre eux, déjà un ou deux ans de master derrière. C'est normal qu'il y ait ce truc-là, qu'il y ait ce décalage-là, mais je me suis dit, en fait, j'ai envie d'aller voir ce qui se passe là-bas. Donc, formation continue en Belgique. Je suis parti sur une formation de deux ans. C'est un certificat de thérapie manuelle orthopédique qui avait lieu un week-end sur deux, un week-end sur trois, sur trois à quatre jours. Donc là, le principe de la thérapie manuelle orthopédique, c'était de faire un gros focus sur le raisonnement clinique, d'aborder les différents courants de TMO qu'on peut connaître. Dans la TMO, il y a plein de choses, que ce soit Maitland, Mulligan, McKenzie, des séminaires sur la communication, des séminaires sur l'ATM. Tout ça, ça rentrait dans le certificat et eux, leur but, c'était de nous ouvrir la réflexion sur ces différents courants. Et s'il y en avait un qui nous plaisait plus, là, ils nous engageaient à nous former plus loin dedans. Mais ce que j'aimais beaucoup, c'est de me dire, je ne vais pas faire une formation pour devenir expert d'une méthode. Je n'ai pas envie de devenir expert Bethlehem ou expert Mulligan. J'ai envie de devenir... plus expert dans le tromusque squelettique. Et ça a répondu complètement à mes attentes là-dessus, avec des cours sur la littérature, sur comment il y a un article, comment est-ce qu'on le critique. Je trouvais ça vraiment qualitatif comme formation. Et après ça, je suis revenu sur Paris. A partir de là, pile quand cette formation-là c'est fini, j'ai commencé à travailler à K-11, en cabinet actuel du coup, qui se trouve dans une salle de CrossFit, donc je me suis retrouvé un peu plus plongé dans le milieu du sport. Ce n'était pas autant que maintenant, on va dire que j'avais une population plus générale dans un environnement sportif. J'étais très bien dans cet entre-deux-là, mais je me disais quand même qu'il y a un moment où ce serait bien de chercher une formation plus axée sport pour développer les compétences dans ce milieu, parce que je me retrouve un petit peu limité. Et du coup, les choix que j'avais, c'était soit de me tourner vers des formations d'un an qu'on trouve pas mal en France, soit des certificats, soit des DU, soit… on a plusieurs types de formations qui existent, mais j'étais au moment où pareil, je sais que j'aime bien avoir les formations un peu plus longues. je suis un petit peu lent au démarrage les trucs sur un an j'apprends plein de choses mais je m'épanouis plus quand j'ai quelque chose qui est plus long et du coup je sentais aussi que c'était temps pour j'avais envie d'aller vers un grade master pas seulement pour le grade mais aussi parce que le côté théorique réflexion sur sa pratique développement de process m'intéressait pas mal autant quand j'ai choisi d'aller en Belgique pour un DU, je ne voulais pas quelque chose de trop théorique. Je voulais plein d'outils. C'était ça qui me manquait. Là, maintenant, je sentais que des outils, j'en avais, mais que ma réflexion, elle n'allait parfois pas assez loin. J'avais besoin de pousser ça. Et pour moi, ce qui représente le master, c'est ça. On ne va pas faire un master pour avoir des outils de terrain. On va faire un master pour développer des compétences de réflexion, pour contourner les problèmes, innover face à des situations, ce genre de choses. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça s'est débloqué exactement comme en Belgique. Je suis allé à un congrès. Et à un congrès, on m'a dit, écoute, Antoine, si tu es prêt à bouger un peu, il y a le master de l'université de Basse. Donc, ce qu'on avait parlé, c'était François Fourcher, un membre de la SFMKS qui travaille à l'hôpital de la Tour, qui peut retrouver pareil sur plein de ressources en France, et qui m'a dit, écoute, moi j'ai pas mal de gens qui partent là-bas et on est toujours très satisfaits de, eux sont très satisfaits et nous satisfaits de leur travail. je te conseille d'y jeter un oeil. J'ai regardé ça et je me suis dit, bon, go, c'est parti. Ça a l'air trop bien, ce master.

  • Speaker #0

    C'est sympa, Tom Ville.

  • Speaker #1

    Oui, c'est super sympa, mais c'était que du distanciel, presque. Je savais que j'allais peu y aller. Mais voilà, entre la Belgique, j'ai laissé un an où je n'ai pas fait de formation. et au bout de cette année là j'ai dit allez là ça part pour un master et je partais pour 3 à 5 ans donc je suis j'ai commencé en 2020 donc je suis dans la quatrième année et et

  • Speaker #0

    C'est long pour un master.

  • Speaker #1

    C'est long, c'est très long.

  • Speaker #0

    C'est courageux.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas que courageux. Moi, je partais pour trois ans. Je n'avais pas compris. Toute la promo n'avait pas compris un truc. C'est qu'en fait, le master, ils disent que c'est sur trois à cinq ans parce qu'on a deux ans de cours incompressibles et ensuite le projet de recherche. Donc, nous, on avait compris que les deux ans de cours, ils pouvaient s'étaler entre deux et quatre. Et puis après, il y a un an de recherche. En fait, c'est l'inverse.

  • Speaker #0

    C'est presque comme un doctorat, en fait.

  • Speaker #1

    Alors, ça, en gros, sur la longueur, ça ressemble vraiment à un doctorat. Ce qui différencie là-dessus, c'est qu'au final, on ne produit qu'une seule étude à la fin. En fait, on a deux ans de cours, puis ensuite, notre projet de recherche, on peut choisir des choses plus ou moins difficiles. On peut toujours, même pour un niveau master, on peut faire un niveau de recherche qui est tellement élevé que ça ressemblerait à... à une thèse, mais dans tous les cas, une thèse, ça demande plusieurs projets de recherche. Donc, on va dire que ça ne se ressemble que par la longueur, mais par le contenu, maintenant que j'ai échangé avec pas mal d'étudiants en thèse, je sais qu'il y a encore un step. D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est un master spécialisé kinésport ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, au Royaume-Uni, quand les étudiants kinés deviennent kinés, ils sont en bachelor. et une fois qu'ils décident d'évoluer dans un domaine, par exemple le sport, ils vont faire des masters. dans cette filière-là, parce que nous, on a moins en France. Là, par exemple, au Royaume-Uni, une fois qu'on a le master de l'université de basse, on peut prétendre à des titres ou à des postes de chef des physios d'une équipe, ou avoir ce poste de responsabilité, parce qu'on a un diplôme qui permet de prendre ce poste avec plus de responsabilité. que chez nous on a tous notre diplôme d'état après on se distingue par des formations ou autres mais en termes de de certification on est tous au même niveau plus ou moins d'ailleurs tu pourrais travailler en Angleterre avec ce master ? normalement je pourrais travailler là dessus je pense que ça dépend en Angleterre oui Dans d'autres pays, je pense que des pays où ce serait plus compliqué, je pense par exemple aux États-Unis, je pense que, je ne sais pas à quel point le master permettrait d'obtenir une équivalence. C'est sûr que ça débloquerait des portes, souvent quand on se pose la question d'aller travailler à l'étranger, il faut des équivalences. Le fait que le master rentre dans le système universitaire. Il a cette reconnaissance internationale, donc c'est pratique. L'université de Basse a un rayonnement international aussi sur le domaine sport, prévention, santé. Donc pareil, ça ouvre des portes là-dessus. Mais comme ce n'était pas trop dans mes projets, je ne suis pas plus renseigné que ça.

  • Speaker #0

    Oui, ok. Alors du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté dans ta pratique, ce master ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est la bonne question. Alors, ce que ce master m'a apporté, en fait, ça a été beaucoup de remise en question sur ma pratique. Si je dois comparer le DU et le master... Je commence un peu à prendre du recul maintenant pour comprendre un peu ça. C'est assez frais dans ma tête. Mais le DU, ça a été deux années où je n'ai pas trop pris de formation complémentaire parce que presque tous les week-ends ou un week-end sur deux, j'allais apprendre des nouveaux trucs et j'appliquais ça au cabinet. que pendant mes années de master, c'est là que j'ai pris énormément de formations complémentaires parce qu'en gros au master, je réfléchissais sur ma pratique, je me disais en général je me retrouve face à telle pathologie ou tel patient, là je sens que je ne suis pas optimal dans mon traitement, du coup je réfléchissais à ce qui me manquait, je trouvais que ce qui me manquait c'était que je n'étais pas assez calé sur tel type de traitement ou tel type de pathologie, j'allais chercher une formation sur ça. Et en fait, ça fait que j'ai développé beaucoup de compétences, j'ai cherché à développer beaucoup de compétences dans plein de domaines parce qu'à chaque fois que je me trouve face à une limite, je me dis, bon, il faut que je la contourne, donc je vais chercher ça. Donc, c'est par exemple avec le master que j'ai cherché à développer mes capacités, à développer mes... les mesures en bilan, donc les mesures de force via les dynamomètres, via les plateformes de force, via de l'observation. Il y a plein de choses comme ça, par exemple, que j'ai dû faire avancer. Il y a aussi beaucoup de liens que j'ai faits avec la préparation physique. Il y a beaucoup de traitements qui reposent sur cette notion de charge. Or, être capable d'appliquer de la charge, la monitorer, la prescrire, il y a des compétences kiné, mais il y a aussi beaucoup de choses qui sont vues en préparation physique. Donc, plus je sentais que j'avais besoin d'aller loin là-dedans, plus j'allais chercher un peu des deux côtés, du côté kiné et du côté des formations en préparation physique pour développer mes traitements. pour le projet de recherche aussi le projet de recherche c'est un peu j'avais mon entretien ce matin avec mon superviseur et on faisait un peu le point aussi pareil sur le parcours et ce qui était drôle c'est que je me rends compte qu'en fait mon master, enfin mon projet de recherche il a été dessiné juste par mes envies d'apprendre des trucs quoi j'avais envie d'apprendre à utiliser des plateformes de force du coup je me suis dit on va faire un projet de recherche qui abonne les plateformes de force j'avais envie d'apprendre à faire des profils force vitesse et à les analyser. J'ai dit on va mettre des profils force vitesse dans mon master. Là, j'ai envie de apprendre à gérer des données, faire du traitement de données statistiques. Donc on va utiliser le logiciel RStudio pour essayer d'apprendre à gérer les statistiques et faire de la visualisation de données. En fait, c'est ce master là, ça m'a appris à me dire de quoi j'ai besoin pour évoluer dans ma pratique et d'aller le chercher. super ouais c'est génial c'est vachement motivant en fait c'est la curiosité c'est ça quoi ça part de là c'est ça c'est ça c'est ça ça donne envie et puis après du coup ça demande du temps mais c'est

  • Speaker #0

    cool d'ailleurs justement en parlant de temps comment t'as fait pour t'organiser avec le cabinet et ton master

  • Speaker #1

    il y a encore les formations que tu faisais à côté alors en gros le master ce qu'il préconisait c'était d'allouer 10 heures par semaine au master donc moi pour faire ces 10 heures je me donnais deux après-midi enfin deux demi-journées obligatoires matinée ou après-midi si on répartit dans mon paletton ou je ne suis pas au cabinet une troisième qui était optionnelle et puis c'est à dire que s'il y a des périodes où j'étais bien niveau timing je pouvais utiliser pour des activités perso faire du sport, faire d'autres trucs etc. Quand c'était un petit peu chaud, bah là du coup j'allouais cette cette demi-journée supplémentaire au master et quand c'était vraiment chaud là j'allais piocher sur le week-end j'avais un peu 3 répartitions 2 demi-journées quand c'est bien 3 si c'est un peu chaud 4 par exemple la semaine la semaine avant chaque rendu c'était toujours la même chose c'est super comme organisation c'est pas mal après avec le recul je me rends compte que cette organisation elle a bien fonctionné 2 ans deux ans et demi sur la troisième année là je commençais à un peu un peu saturé donc il ya eu des périodes quand même qui était plus plus flou ou quand je rendais un truc, je sortais complètement de ça. Et puis après, je me mettais un petit peu dans le jus sur la phase d'après. Donc en fait, c'était un petit peu en danse. Mais c'est là que le choix du master compte beaucoup. C'est en fait, comme on est tous professionnels dans ce master-là, ils sont très flexibles sur les dates de rendu, de devoir, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas l'école.

  • Speaker #1

    Exactement. Il faut rendre un devoir à telle date, si on leur envoie un message en disant à telle date-là, je sais que moi ça ne va pas être possible, je vais le rendre un mois après il n'y a aucun problème tant qu'on les prévient avant. Il ne faut juste pas les prévenir le jour du rendu, là ça ne compte pas, mais si c'est avant, ils sont très flexibles pour nous permettre de travailler en même temps.

  • Speaker #0

    ok donc avec la distance maintenant la perspective est ce que tu le referais le master si tu avais le choix

  • Speaker #1

    Le master, je le referai si c'était à refaire. J'ai eu un petit moment de doute là-dessus. En fait, quand les cours finissent et qu'on est seul sur son projet de recherche, il y a un petit temps où je me suis dit Ah bon, j'ai appris plein de trucs, mais je me suis un peu… En fait, le système du master, c'était plus qu'on nous lançait des sujets, on devait faire nos revues de littérature sur des sujets. Du coup, on apprend plein de trucs, mais qu'on se construit nous-mêmes. Ensuite derrière il y a un système d'évaluation qui voit si on est passé à côté de la plaque etc. ou pas, mais on n'a pas vraiment un cours sur l'épaule, un cours sur ça, un cours sur la performance, c'est plus nous qui construisons notre propre cours. Et je me suis demandé, ah ouais mais est-ce que j'ai bien fait de faire ça ou est-ce qu'au final j'aurais dû le faire tout seul et prendre des formations plus pratiques. Et en fait maintenant quand je regarde les outils que ça m'a forcé à apprendre à maîtriser, ça m'a permis de faire des cours sur le En fait, non. Ce que j'ai, c'est peut-être que d'un certain point de vue, c'est plus solide que parfois des compétences apprises très vite parce qu'on nous les donne comme ça. Donc, je ne sais pas, l'un est mieux que l'autre, mais c'est plus, en fait, je pense que j'ai fait le bon choix et je suis content de ça maintenant.

  • Speaker #0

    ok super tant mieux alors on va parler un petit peu du crossfit donc déjà le cabinet de kiné donc c'est titulaire du cabinet on est deux titulaires avec Alicia et Daniel et Alicia vous êtes titulaire d'un cabinet qui est dans une salle de crossfit c'est ça Alors c'est venu comment d'ailleurs ? Est-ce que ça a toujours été comme ça ?

  • Speaker #1

    Alors en fait c'est venu grâce à Alicia. Alicia fait du CrossFit depuis de nombreuses années et elle est diplômée d'un an avant moi. Et en fait elle s'est toujours entraînée avec la salle de CrossFit Original Addicts que je salue au passage. Et ces fois en fait... déménageaient de lieu à un moment et il y avait un local qui pouvait se prêter à créer un cabinet. Et comme cette salle de CrossFit développe une vraie identité sport santé, leur but c'est plus d'avoir des pratiquants en bonne santé, d'améliorer leur fitness pour leur santé que de chercher leur performance. L'idée d'avoir un cabinet dedans était carrément cohérente. Il y avait d'un côté Alicia qui... Prad qui connaît le crossfit, qui est professionnel de santé, qui a toutes les compétences pour faire ça, et d'un autre côté une salle de crossfit qui a des coachs sensibilisés à la santé, qui a envie d'intégrer un espace santé, et ça a créé ça. Et moi en fait c'était au moment où Alicia a du coup fait cette annonce-là sur le réseau des kinés, en disant qu'elle cherchait quelqu'un pour... pour intégrer une cabinet qui allait ouvrir. Moi, je revenais sur Paris. Donc, j'ai… Enfin, c'était après la formation en Belgique. J'ai dit, bah, go. Moi, c'est un projet qui me convient bien. Donc, voilà. Et on a ouvert en mars 2019.

  • Speaker #0

    OK. Donc, vous avez beaucoup de patients qui vous viennent du CrossFit ? Ou pas tant que ça ?

  • Speaker #1

    En quantité, on n'en a pas tant que ça, parce qu'en fait, les patients qui viennent du CrossFit, ils connaissent un peu le process, ils viennent, ils font leur bilan, on leur donne leurs exercices à faire, à intégrer avant les séances de CrossFit ou après les séances de CrossFit ou dans leur quotidien, et ils ont un fonctionnement assez autonome. C'est un peu le système CrossFit, on arrive, on voit ce qu'il y a au tableau, ensuite on fait notre entraînement et c'est bon. Mais du coup, ils sont assez auto-efficient en fait. On leur donne un truc, ils vont le faire, ils vont le mettre en place. Et du coup, ce n'est pas forcément les patients qu'on voit le plus, ni le plus souvent au cabinet. Ça dépend après des pathologies, il y en a forcément, ça peut arriver malheureusement qu'il y ait des cas par exemple en rupture des ligaments croisés, opérés, bah oui on va les voir plus, mais sinon sur la majorité des pratiquants de CrossFit, ils sont assez autonomes.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est vrai, ils arrivent, ils font leur WOD, Workout of the Day.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, justement, tu parlais de pathologie. Alors, c'est quoi, d'après ce que tu as vu, les pathologies qu'on voit le plus au CrossFit ?

  • Speaker #1

    Alors, justement, il y a des études qui ont été faites là-dessus. On en a plusieurs, des assez grosses études en international. Je crois qu'en France, on en a eu… Je sais qu'on en a eu une d'un… Toujours la même chose, c'est que les trois zones qui sont pas mal touchées, c'est les épaules, les lombaires, les genoux. On est beaucoup exposé à des blessures de surcharge. En fait, soit les personnes qui ont tendance à se blesser, c'est soit les débutants. qui commencent et qui n'ont pas forcément une bonne technique ou une bonne notion de ce qu'ils peuvent faire et pas faire ou qui sont pas voilà très encore très éduqués à ce sport soit les pratiquants de haut niveau qui eux sont exposés à de très gros charges très souvent avec beaucoup de répétitions et qui vont à qui arrive aussi à se faire mal mais on va dire que entre les deux on est sur un on va dire du coup sur la plupart des participants qui ont sortent de cette étape débutant et ne sont pas dans les niveaux compétiteurs haut niveau, on est sur un sport où on se blesse. moins ou autant que sur des sports qu'on a plus l'habitude de voir, sport collectif ou autre. En fait, cette image qu'on a du crossfit, on voit des gens faire des mouvements un peu barjots, on se dit ah mais ils vont forcément se faire mal au final, ils ne se font pas plus mal que les autres, et le sport a toujours cette ambivalence, où d'un côté ça nous protège d'énormément de pathologies. auquel on pourrait faire face si on était sédentaire. Et en même temps, ça nous expose quand même à des risques un peu sur les troubles musculoskeletiques là-dessus. Mais la balance reste en général, enfin si il ne faut pas se poser la est-ce qu'il faut faire du sport ou pas de sport, la balance est quand même plus sur le c'est mieux de faire du sport. Je peux raisonner, c'est même mieux d'en faire.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Oui, ça, on est d'accord, je pense.

  • Speaker #1

    Mais oui, après, sur les blessures, les trois régions qui ressortaient, c'était épaules, lombaires, genoux, plutôt sur des syndromes de surcharge.

  • Speaker #0

    Épaules, c'est dans quels mouvements ? Les lifts avec les poids ?

  • Speaker #1

    Alors il y a deux, en fait il y a deux, quand on parle de mouvements overhead, du coup où les mains se retrouvent au-dessus de la tête, et là il y a deux choses qui peuvent arriver, il y a soit les mouvements avec des charges, alter, barre d'altero, où on amène la charge au-dessus de sa tête, donc c'est des positions qui sont assez challengeantes d'un point de vue stabilité, et aussi d'un point de vue recrutement, charge sur les structures de l'épaule. Donc voilà, plus on met lourd, plus c'est dur, plus on va vite, plus ça met de la contrainte, ça c'est une première chose. Et les autres mouvements overhead qui sont assez sollicitants, c'est les mouvements où on est suspendu à une barre. Du coup, les mouvements de poids de corps, où on est sur des tractions, des muscle-ups, des tractions avec de l'élan, les fameux keeping, où en fait, parfois il y a un peu un... une confusion qui est faite dans la logique crossfit il faut d'abord développer de la force pour avoir par exemple des tractions strictes qui sont correctes qui sont propres pour pouvoir ensuite rajouter de l'élan et pouvoir faire des tractions en keeping on voit des athlètes enchaîner plein de tractions parce qu'ils utilisent un gros élan des jambes et du reste du corps etc sauf qu'effectivement parfois il y a des personnes qui ont commencé par utiliser le keeping beaucoup d'élan sur leurs épaules qui n'ont pas forcément la force de les stabiliser. Et du coup, on se retrouve face à des épaules qui sont un peu mises en danger parce qu'il n'y a pas la force nécessaire pour contenir toute cette vitesse, toute cette inertie. Donc, il y a un entre-deux là-dedans. C'est-à-dire que le keeping, c'est aussi quand même sympa. Ça permet à des personnes qui ont du mal à débloquer leur première traction de ne pas rester trois ans. à faire zéro traction. C'est quand même sympa de passer la première, ça débloque un peu des situations. Mais du coup, quand on identifie qu'une personne n'a pas assez de force d'épaule pour soutenir sa charge de travail, c'est là qu'il faut être vigilant.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Je les ai vus, c'est impressionnant. Je n'avais jamais vu ça avant.

  • Speaker #1

    on dirait qu'ils vont percer le plafond c'est un peu ça c'est sympa à voir franchement sympa à voir, sympa à faire c'est cool, une fois que c'est maîtrisé c'est plaisant je pense que c'est un sport qui amène beaucoup cette satisfaction là que ce soit sur les tractions sur faire l'équilibre sur les mains En fait, il y a plein de personnes qui ont commencé le CrossFit en se disant moi je sais que je ne peux pas me mettre en équilibre sur les mains puis un jour ils se retrouvent dans un entraînement où il faut se mettre sur les mains. La méthode et les coachs sont là pour donner plein d'exercices intermédiaires.

  • Speaker #0

    pour se trouver le niveau auquel on peut démarrer. Puis, en fait, cette compétence de se mettre sur les mains qui nous semblait complètement hors sujet pour nous, finalement, en commençant un négocié intermédiaire, on se dit Ah, finalement, ça, je ne me débrouille pas trop mal, j'essaie le niveau d'après. Puis à la fin, devenir sur les mains, ça devient un objectif. Puis à la fin, ça devient un objectif atteint. Et cette progression-là, elle est hyper satisfaisante.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    parfois c'est aussi compliqué parce qu'on veut atteindre un objectif et on ne l'atteint pas, ça ne met plus de temps que prévu ça ne se passe pas comme prévu, il y a plein de choses qui peuvent arriver mais on va dire ce système de je te montre qu'en fait il y a un chemin pour aller vers un truc qui te semble hors sujet ça c'est vachement cool

  • Speaker #1

    Oui. Et en termes de lombaires, c'est quoi ce que tu vois comme pathologie du crossfit ?

  • Speaker #0

    Sur les lombaires, il y a beaucoup de lombalgies mécaniques qui se mettent en place, un peu sur le même système de surcharge. Il y a un lien entre la technique, la charge utilisée, la répétition de charge. Parce que voilà, on peut prendre l'exemple du soulevé de terre. Il y a des personnes qui vont faire des soulevés de terre, qui vont avoir une technique parfaite, mais qui peuvent avoir des douleurs lombaires parce qu'ils ont mis trop lourd trop souvent. Par exemple, des personnes qui ne faisaient pas de soulevé de terre ou pas tellement de renforcement musculaire avant, qui se mettent au crossfit, ça se passe bien parce qu'ils ont des bonnes capacités et qui montent, du coup, qui prennent confiance dans le mouvement, qui vont peut-être un peu trop vite, trop fort. ou alors des personnes qui vont bien, qui arrêtent un moment pour une raison X ou Y, vacances, je suis tombé malade, je n'étais pas dispo, et qui reviennent au sport, qui veulent se défouler et qui mettent une grosse séance d'un coup sans passer par une petite période de mise en charge. Voilà, c'est le genre de cas qu'on voit aussi. Après, il y a des personnes qui sont bien préparées, mais qui parfois sont exposées à des... Là, je pense qu'on a... Pour l'instant, je n'ai pas eu de personnes qui sont venues me consulter après les épreuves des Open. En ce moment, il y a les Open de CrossFit. Du coup, c'est une compétition qui a lieu sur trois semaines où le monde entier reçoit le même circuit. Il y a une semaine égale un circuit et on a une semaine pour le faire. Et ensuite, on a un classement mondial qui va sortir, etc. Et là, sur les deux premières semaines, on a des mouvements qui chargent énormément les lombaires, la chaîne postérieure. Donc... Ça ne veut pas dire qu'on va forcément se blesser, mais c'est juste que quand on le fait, il faut être conscient que ça va charger les lombaires. Donc, il faut essayer de bien contrôler sa technique, même si on veut faire de bonnes performances. Ça veut dire qu'avant, il faut bien se préparer à faire ces exercices-là et que si après les avoir faits, on a des douleurs, peut-être qu'il y a des zones qu'on peut aller chercher à renforcer, à traiter, à améliorer pour pouvoir en faire plus, mieux et sans se faire mal.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très complet le crossfit, ça travaille vraiment à toutes les chaînes musculaires.

  • Speaker #0

    L'idée de ce sport, c'est d'être le sport le moins spécifique pour être préparé à tout. La philosophie, c'est un peu un athlète de crossfit, ce sera le premier nulle part, mais ce sera le deuxième partout. il y aura toujours on prend les athlètes de crossfit on dit je suis sûr qu'il court moins vite que tel sprinter, évidemment qu'il va courir moins vite qu'un sprinter, un sprinter il s'entraîne à sprinter par contre il aura peut-être un meilleur arraché que le sprinter mais en même temps le crossfitter est-ce qu'il aura le meilleur arraché que les altérophiles olympiques ben non, il aura un moins bon arraché enfin bon il sera moins bon en altéro qu'un altérophile par contre il courra sûrement plus vite que lui, peut-être donc c'est un peu cette idée de faut être exposé à tout et quand on a cette image des salles de crossfit on voit ce qui se passe dans la salle mais quand on regarde les compétitions de crossfit il peut se passer encore plus de trucs il peut y avoir de la natation, du vélo l'environnement peut complètement changer il peut y avoir un trail dans une compétition de crossfit c'est juste que l'entraînement qu'on voit il faut que ça ait lieu quelque part que ce soit un peu standardisé pour que les gens... viennent pas le lundi matin à la salle et qu'on leur dise ok tous dans le bus on va aller faire un trail mais je dois aller au bureau en fait à 9h à bas des volets ce sera pas pour aujourd'hui et alors tu as parlé des pathologies d'épaule de lombaires et des genoux alors c'est quoi pour les crossfit heures alors pareil sur les genoux il ya beaucoup de syndrome de surcharge de tendinopathie qui peuvent arriver de aussi des... Des douleurs type syndrome de lessive glace ou des douleurs latérales de genoux parce qu'on est sur beaucoup de mouvements de flexion répétée, parfois avec des sauts, parfois avec de la course et de la course sous fatigue. C'est-à-dire qu'on n'est pas, enfin c'est vrai quand on regarde les crossfitters courir, on n'est pas sur une technique optimale de course. Parfois parce qu'ils ne savent pas le faire et parfois juste parce qu'avant ils ont eu, je ne sais pas, 300 répétitions d'un mouvement qui leur a épuisé les jambes et on leur demande d'aller courir à 800 mètres après ça. Donc ils vont courir en essayant d'économiser leurs jambes, donc ils vont se relâcher un peu, ce qui n'est pas idéal. Mais voilà, des fois, ça se justifie un petit peu sur de la stratégie. On va dire je vais moins fatiguer mes jambes parce qu'après je dois revenir et faire 300 squats. Donc je cours un peu autrement. Il y a quand même des pathologies type de traumatisme qui arrivent avec des lésions meniscales, parfois sur des personnes qui. encore une fois, portent beaucoup de charge, vont contrôler un petit peu moins leur fin de squat, rebondir un peu sur le bas du squat, réceptionner des barres dans des positions un peu contraignantes pour le genou. Il n'y a pas d'impact comme sur des sports de contact, mais il y a un impact avec des réceptions de barres, des réceptions de sauts, dans des amplitudes assez importantes. Donc en fait, tout ça, ça expose aussi à des pathologies un peu traumatiques.

  • Speaker #1

    on va passer du crossfit et on va aller au rugby maintenant parce que tout autre chose mais tout autre sujet parce que si tu accompagnes en tant que kiné une équipe de rugby en Ile-de-France c'est ça ?

  • Speaker #0

    c'est ça, l'équipe de rugby de Boulogne-Billancourt

  • Speaker #1

    Ok, alors toi tu fais du rugby ?

  • Speaker #0

    Moi je ne fais pas de rugby. Non,

  • Speaker #1

    plus du crossfit mais pas de rugby.

  • Speaker #0

    C'est ça, moi je fais du crossfit et de la lutte et je ne fais pas de rugby.

  • Speaker #1

    Alors qu'est-ce qui t'a donné envie de rejoindre l'équipe ?

  • Speaker #0

    En fait ça s'est passé aussi en 2019 quand j'ai commencé à travailler à Caronze, l'équipe de Boulogne-Biancourt qui avait… Donc il y avait un staff médical en fait, il y a un des membres du staff médical qui a décidé de jouer un match avec l'équipe réserve du club en fait pour aller faire un peu de rugby et qui sait qu'il y a une fracture du fémur en allant faire ça. Donc à partir de là, un membre en moins dans la salle médicale, il fallait trouver quelqu'un. Ils ont entendu parler de moi via un collègue, Monsieur Thibault Thérésy, que je salue. Et en fait, ils m'ont dit voilà, on cherche un kiné, est-ce que ça te dit de venir travailler chez nous ? Et je suis arrivé à Boulogne-Biancourt en 2019. Et en fait, à partir de là, mon poste a pas mal évolué. Je suis arrivé en tant que kiné là-bas. Donc en fait j'arrivais pour faire des séances de soins, massage récup et un peu de triage un ou deux soirs par semaine. En fait il y avait la table dans les vestiaires et hop les joueurs arrivent, j'ai mal là. Donc soit tu les masses, soit tu leur dis ah bah ça a l'air d'être quand même, enfin il y a une suspicion de blessure, il faudra que tu fasses une imagerie, tu vois ton médecin ou tu lances de la rééducation dans un cabinet. Et voilà c'était tout. Puis à partir de là, j'ai installé la table de kiné dans la salle de muscu parce qu'il y a trop de moments où je disais aux joueurs qu'il fallait faire ça comme exercice. Au final, comme je suis dans le vestiaire, je ne suis pas sûr qu'il y ait trop de... Entre le vestiaire et le terrain, ils n'allaient pas jusqu'à la muscu pour faire l'exercice, donc j'ai mis la table là-bas. De la muscu, j'ai commencé à faire un peu plus de réathlétisation sur des joueurs qui étaient blessés. Et ensuite, il y a eu un changement au niveau de la préparation physique du club, le préparateur physique partait. Du coup, ils m'ont proposé d'intégrer la préparation physique en binôme avec une autre... Je suis coach Tamara, qui est aussi sprinteuse du Liban. Du coup, on gérait la prépa à nous deux, moi plutôt sur les avant, elle plutôt sur les arrière. Et maintenant, je gère tout seul la préparation physique de Boulogne depuis ça. Et donc, j'interviens parfois en tant qu'inné, mais maintenant, la plupart du temps, pour la préparation physique du club.

  • Speaker #1

    Ok, et c'est à raison de combien d'heures par semaine ? Comment tu t'organises ?

  • Speaker #0

    Je fais deux soirées par semaine. Donc, c'est environ une heure d'entraînement et une heure de préparation avant. J'ai les adultes et les jeunes deux heures par semaine. Ça me fait heureux. Je passe deux soirées plus une après-midi là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, alors pour quelqu'un qui ne connaît pas grand-chose en rugby, même si je regarde de temps en temps les matchs, mais c'est quoi les qualités physiques et les qualités requises pour un joueur de rugby ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a plein de ressources hyper intéressantes là-dessus. Juste en tapant cette question-là, que ce soit sur Google, sur YouTube, en cherchant un petit peu, même sur PubMed, les qualités physiques de l'ennui, il y a plein d'articles là-dessus. Je pense que c'est des ressources intéressantes, il y en a qui se posent la question. Mais pour la... Alors, déjà, il n'y a pas tellement... C'est difficile de chercher les qualités physiques qui vont faire qu'un joueur est bon en rugby. On peut chercher les qualités physiques qui vont l'orienter vers une bonne performance, mais après, c'est aussi la magie du sport collectif, c'est qu'on peut avoir des joueurs qui éclatent tous les scores sur les tests physiques et qui ne feront pas la différence sur un terrain parce qu'ils n'ont pas ces qualités rugbystiques. Mais si on regarde vraiment d'un point de vue physique, on est exposé... à des efforts de haute intensité en termes de vitesse. On est exposé à des efforts à haute intensité en termes de contact. Donc il faut être rapide et puissant. il faut être capable de répéter des efforts de haute intensité, c'est-à-dire par rapport à un sprinter qui sera peut-être meilleur sur un sprint. Le joueur de rugby aura besoin peut-être d'être moins rapide que le sprinter. Par contre, il va falloir qu'il soit capable de sprinter et re-sprinter et re-sprinter et re-sprinter à de nombreuses reprises selon les situations de jeu qu'il va y avoir. Il faut être capable d'être... puissant ou d'être impactant ou d'être indéformable au contact. En fait, il y a beaucoup de moments où il y a des phases de jeu où on cherche à traverser un bloc adverse. Donc, on peut avoir un joueur qui est rapide, mais s'il n'est pas impactant, il va avoir du mal à traverser ou va avoir du mal à défendre parce qu'il faut essayer d'éviter que les autres ne traversent aussi. Donc ça, ça joue pas mal. Il faut avoir une capacité d'endurance globale qui est aussi suffisante pour tenir le... le temps de jeu qui est assez long, les distances de course qui sont assez longues. Donc ça, ça varie vraiment en fonction des divisions qu'on va avoir. Mais par exemple, dans les divisions pro, il y a pas mal de recherches qui sont faites là-dessus. On sait qu'il y a des postes qui vont courir jusqu'à 7, 8 kilomètres par match. Si on a une endurance qui nous permet d'en courir que 4 et qu'après… On n'est pas capable de maintenir cette qualité ou cette intensité. Soit c'est prévu dans la rotation, et c'est pour ça que le physique ne fait pas tout. Il y a une stratégie par rapport au coach, par rapport au remplaçant, par rapport à tout le sport. Mais si on n'est pas capable de tenir cette endurance-là, il faut que les coachs le prennent en compte pour avoir une stratégie qui colle aux capacités des joueurs.

  • Speaker #1

    Toi, qu'est-ce que tu recommanderais comme sport complémentaire pour un joueur de rugby, pour prévenir les blessures ? C'est très vaste ce que je dis, prévenir les blessures. Il y a tellement d'impact.

  • Speaker #0

    C'est difficile à dire un sport complémentaire. En fait, ce n'est pas tellement qu'il y a un sport qui préviendrait les blessures. C'est plutôt qu'il faut... planifier en fait ce qu'on fait pour atteindre des capacités qui répondent à la demande de ce sport. Globalement, quand on prépare des joueurs à une saison de rugby, on a une grosse partie de hors-saison où on augmente leur capacité de travail, on augmente leur capacité technique, on travaille sur toutes ces petites choses qu'on a le temps de faire parce qu'il n'y a pas des matchs tous les week-ends. Parce qu'une fois que les matchs sont lancés tous les week-ends, là on est plus sur du travail en réaction. On a beaucoup moins de temps de construire des choses. Et donc, on va dire le premier truc qu'il faut, c'est préparer sa saison, préparer son corps, préparer ses capacités pour pouvoir diminuer déjà son risque de blessure quand la saison va commencer. Et une fois qu'on est un joueur en saison qui a des matchs tous les week-ends, il y a les piliers de la... de la récupération et qui vont directement influer sur le risque de blessure, à savoir une hygiène de vie qui est optimisée, avec un sommeil suffisant, avec une nutrition qui est adaptée, avec des... en gros oui voilà une hygiène de vie qui est qui répond à la situation avoir un entraînement qui est cohérent par rapport à ce qu'on doit faire aussi c'est à dire que si je me dis ah bah j'ai envie d'être meilleur rugby et de moins blessé mais du coup je vais faire de la muscu tous les jours plus des matches le dimanche non on va juste s'exposer à une sur fatigue la surcharge on va se blesser si on dit ah bah je vais faire l'inverse je vais pas m'entraîner du tout je vais que aller au match et je vais tout déchiré au match En fait, au fur et à mesure de l'année, on va diminuer ses capacités, s'exposer à plus de risques de blessures, et là, ça ne va pas aller. Tous les sports peuvent aller, juste il faut s'exposer à un renforcement qui est régulier, à protéger les zones qui sont à risque. Par exemple, je sais que j'ai des épaules qui sont fragiles, qui ont déjà eu des blessures, avoir peut-être un peu plus de renforcement d'épaule que des personnes qui ne se sont pas blessées à l'épaule. Faire attention à, en renforcement spécifique, on prend souvent au cervical parce que les joueurs sont exposés au contact. Et... et du coup il faut avoir du renforcement cervical il y a des personnes qui vont manquer de mobilité on va faire plus de focus sur la mobilité il y a des personnes qui vont être trop mobiles voire hyperlaxes et on veut éviter qu'ils soient dans des situations à l'aise donc on va les renforcer pour diminuer

  • Speaker #1

    ce risque là ça c'est vraiment de l'individualisation et ça dépend aussi de leur placement je ne sais pas comment on appelle ça de leur poste voilà

  • Speaker #0

    après moi je suis pas je suis pas je pense qu'il y a plein de personnes bien plus qualifiées que moi sur ces analyses le club dont je m'occupe on est en fédéral 3 je suis là depuis quelques années mais c'est vrai que si on est dans un contexte idéal on pourrait faire un suivi qui n'est la préparation physique individualisée au poste mais ça demanderait plein de monde Beaucoup de ressources, ça demande aussi beaucoup d'éducation de la part des joueurs, de la part du staff. Il y a plein de choses qui seraient intéressantes, de tout individualiser au poste, et en même temps il y a plein de limites qui font que ce n'est pas forcément cohérent, et il y a quand même aussi une cohésion de groupe qu'il faut avoir, si chaque joueur avait son entraînement individuel qui ne ferait rien comme les autres, je pense que les joueurs ne le vivraient pas forcément mieux. Là, pour avoir été à quelques séances de préparation physique ou de musculation dans des équipes professionnelles, L'ambiance qui est mise en salle de muscu, ça joue aussi sur la motivation qu'il faut avoir. Ce n'est pas facile d'avoir des matchs avec une intensité énorme le vendredi et le samedi. Et le lundi, il faut être là le matin parce qu'il y a muscu au programme et il faut y aller. C'est plus sympa si on sait qu'on rejoint son équipe, son groupe, et que ce n'est pas toi tu vas faire ça tout seul là-bas et toi tu vas faire ça tout seul là-bas

  • Speaker #1

    Oui. à part tout ce qui est traumatique fracture impact violent c'est quoi les pathologies qu'on peut remarquer mais hors match j'ai envie de dire je sais pas si c'est clair ma question les pathologies les pathologies de la troisième mi-temps je sais pas non mais tu vois qu'ils peuvent développer comme pathologie mais sans percussion sans impact direct avec le

  • Speaker #0

    sol ou un autre joueur tu peux avoir aussi beaucoup de pathologies de surcharge déjà parce qu'ils ont mineurien pas mal de distance de course donc ils ont pas tous la même, ils ont pas non plus tous la même morphologie et en fait Il y a plein de joueurs qui vont être exposés aux facites plantaires, aux périostites, aux tendinopathies rotuliennes. Ça, ça peut arriver pas mal. Il y a aussi pas mal de joueurs qui se plaignent de douleurs de hanche, parce qu'en fait, il y a beaucoup de... Pour certains joueurs, notamment pour les postes avant, de positions... accroupis, que ce soit en mêlée, que ce soit de descendre bas pour plaquer. Donc, ils vont fléchir, retendre, fléchir, retendre. Et il y en a chez qui ça peut provoquer aussi ce type de douleur-là.

  • Speaker #1

    De l'intérêt de la mobilité, là.

  • Speaker #0

    De l'intérêt de la mobilité. Les pubalgies, on est pas mal exposés à ça aussi. En fait, il y a beaucoup de blessures du membre inférieur qu'on retrouve dans plein de sports collectifs. et qui sont un peu ces signes de surcharge. Après, il y a l'éternelle lésion du licame en croisé sans contact qui est hyper présente, ou parfois avec un contact indirect auquel les joueurs sont très exposés. C'est tout un... Même là, au congrès de Monaco, où le thème était sur la prévention, Il y a encore énormément d'études qui sont faites pour essayer de prévenir cette pathologie qui a une prévalence énorme chez les joueurs qu'on suit. On peut imaginer qu'en rugby, il y a un joueur qui peut avoir une rupture du ligament croisé parce qu'un autre joueur tombe sur son genou. et qu'il n'y a aucun moyen de se protéger, bon voilà, là on est vraiment sur l'accident. Après, on a aussi la rupture du ligament croisé qui arrive parce que le joueur fait un changement de direction tout seul pour déborder un adversaire, ou suivre le ballon, ou n'importe quelle situation. Et là, aussi, il subit une rupture du ligament croisé. Et c'est pour ces ruptures-là, sans contact, qu'on cherche à prévenir. Parce qu'on ne va pas empêcher un joueur de tomber sur le genou d'un autre. ou alors parfois c'est que les règles du sport ne conviennent pas, il y a parfois des modifications qui sont faites là-dessus, mais sinon les ruptures sans contact, là on essaie de faire un maximum de choses sur ça. Mais globalement, s'il y a un message qui ressort, que je trouvais très intéressant au congrès de Monaco, c'est que grâce à toute la recherche qui a été faite, et à ce qui a été mis en place, aujourd'hui on est quand même beaucoup plus confiant sur nos capacités. à réduire les blessures, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on sait ce qu'il faut faire pour réduire le risque de blessure. Je ne dis pas l'amener à zéro. C'est pas possible. Mais réduire les risques du blessure dû à l'exposition au sport, on sait faire. Par contre, comment les intégrer dans la pratique sportive auprès des clubs, auprès des staffs, auprès des joueurs, pour assurer qu'il y ait une bonne adhérence, un bon maintien, que ce soit des protocoles d'exercice, de l'éducation mise en place, etc. Ça, c'est le challenge de maintenant. Super. mais voilà des études sur recherche d'un protocole pour diminuer le risque de pubalgie chez des joueurs de sport collectif il y en a plein et tous les protocoles présentent une amélioration significative du diminution significative du risque de blessure, ça c'est cool. Par contre, quand on regarde en pratique, quand on fait des questionnaires auprès des clubs, est-ce que vous arrivez à mettre en place cette batterie d'exo, il y a marqué qu'il faut le faire trois fois par semaine, ça prend 20 minutes. La réponse en général, c'est qu'en fait, on n'a pas trois fois 20 minutes à mettre quand on a deux heures d'entraînement dans la semaine, plus les matchs, c'est hors de question. Et en fait, ce qu'on se rend compte, c'est que si on regarde vraiment précisément ce que les clubs font, ils ne sont pas obligés de suivre l'entièreté des protocoles parce qu'ils en appliquent déjà une partie spontanément dans leur entraînement. Et notre boulot en tant que kiné, quand on suit une équipe, c'est d'être capable de chercher peut-être ce qui manque pour optimiser leur prévention de blessures. Ce n'est pas de prendre tout le protocole qui est publié dans l'étude et de l'appliquer, c'est de dire bon bah... ça vous en avez besoin, ça vous en avez pas besoin et comment est-ce que vous pouvez l'appliquer comme ça, comme ça, ce serait cohérent et ensuite de regarder si ça a un effet sur le risque de blessure, si ça en a un tant mieux, si ça en a pas, comprendre pourquoi ça marche pas, essayer de contourner le problème et c'est, je trouve que c'est une vraie, enfin j'étais très content d'entendre ce message là, parce que j'ai l'impression qu'on est toujours au même point c'est du progrès quand même ça met du temps mais ça avance, ça c'est cool super dernière question antoine aimerait voir évoluer dans le métier de la kiné je pense que un peu comme tous les gens que j'ai entendu passer du coup sur ton podcast la reconnaissance serait ce qu'elle évolue et notre connaissance ça ce serait cool C'est un truc, je pense que je vois qu'on y est plein à faire plein d'efforts pour se former, pour développer nos compétences, pour être là où il faut, quand il faut. Et il faudrait que ça se ressente plus. mais je pense aussi qu'il y a d'un point de vue plus personnel je pense qu'un truc qui va peut-être évoluer ce serait les questions de spécialisation c'est vrai qu'aujourd'hui on a un corps de métier qui est super large quand on sort de notre diplôme quelqu'un qui dit juste bah oui maintenant je suis kiné ça peut être une personne qui va travailler en hôpital qui va être plus spécialisé dans des pathologies en pneumologie, sur plaquiner respiratoire, ou qui va être plus spécialisé en gériatrie, sur la gestion des pathologies liées à la personne âgée, ou des traitements mis en place à la personne âgée, ou un kinésithérapeute du sport. En fait, on a énormément de corps de métier qui sont très différents. Et en fait, on est tous sous le même... En fait, on appartient tous au métier de kiné. On est tous juste kinés diplômés d'État. Et je pense que ça, ça rend le truc peut-être un peu difficile à développer. Peut-être que c'est un frein aussi, pas à la reconnaissance de nos compétences, mais plus à l'identification de notre métier, de notre impact. sur ces différents environnements-là. Je pense que peut-être la spécialisation, que ce soit dans la formation, dans l'exercice une fois qu'il commence à être fait, peut-être que c'est quelque chose qui arrivera. Je ne pense pas qu'il faille avoir des kinés spécialistes d'une pathologie. Je suis spécialiste de l'entorche de cheville et je ne fais rien d'autre. Mais à vrai dire, il y a des chercheurs qui sont spécialistes d'une pathologie. Donc, ça ne me choquerait pas non plus de voir ça.

  • Speaker #1

    Oui. C'est assez recurrent d'ailleurs, il y en a pas mal qui en parlent justement de cette envie de se spécialiser, de ce besoin de se spécialiser.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Après sinon je pensais aux spécialisations parfois par compétences. Par exemple, les notions de triage, il faut qu'on développe tous des compétences là-dessus, mais il y en a certains qui iront plus loin et qui seront forcément plus experts de cette compétence-là. J'avais vu, il y a un podcast intéressant d'un... d'un kiné australien qui s'appelle Jared Powell désolé pour l'accent The Shoulder Physio c'est bon j'ai compris et qui fait des podcasts qui s'appellent On the Shoulder of Giants où il récupérait deux personnes qui n'étaient pas d'accord sur un débat un peu houleux et il les met en débat et c'est super intéressant parce qu'il prend des personnes aussi vraiment top niveau, par exemple il a pris Chad Cook et Adam Mickens donc Chad Cook qui est un kiné qui a beaucoup travaillé sur de la thérapie manuelle fait de la recherche sur le trouble musculosquelétique a écrit un livre sur les tests orthopédiques pour discuter de leur validité etc. et Adam Mickens qui a une position assez contre le Enzone et en fait on a eu une discussion hyper intéressante sur les deux qui nous disent bah ouais en fait Il y a toujours une zone en entre deux où la thérapie annuelle apporte du plus, là notamment il parlait des notions de triage, de bilan, etc. Mais que ça ne fait pas tout sur les patients. Donc en gros, je pense que cette notion-là, elle peut être intéressante à développer. Oui. Des kinés qui se spécialisent dans la prévention, dans l'accompagnement en activités physiques adaptées. En fait, on ne peut pas être partout. tout le temps. Et je pense qu'on peut forcément être meilleur sur un terrain, décider de développer une expertise sur un terrain, mais le côté très large où on est partout, je pense que celui-là, il est peut-être... Peut-être qu'il va changer au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Bah écoute, Antoine, merci. C'était super. Tu vois, j'ai une mini-formation sur le rugby et le crossfit.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression d'avoir énormément parlé.

  • Speaker #1

    C'est le but aussi, mais c'était super intéressant.

  • Speaker #0

    Merci, Gabrielle.

  • Speaker #1

    Allez, je te souhaite une bonne journée. Ciao.

Share

Embed

You may also like

Description

Pour cet épisode j’ai le plaisir d’échanger avec Antoine Comte (@antoine_physio_in_paris), kiné à Paris dans une salle de crossfit, et aussi préparateur physique pour une équipe de rugby à Boulogne. Antoine est aussi cofondateur de PTjab, un organisme de formations.

Antoine va nous parler de son parcours, de ses formations, en thérapie manuelle en Belgique mais aussi de son Master en kiné du sport qu’il poursuit à Bath et de son cabinet à Paris dans le 11ème, K11 (d’ailleurs j’en profite pour saluer toute l’équipe de kiné ;)

Avec Antoine on va parler du crossfit, des pathologies liées au crossfit et qui peuvent toucher les épaules, les lombaires et les genoux.

Puis Antoine va nous parler de son expérience avec l’équipe de rugby qu’il accompagne, de la préparation physique des joueurs, de la récupération, mais aussi des pathologies rencontrées dans ce sport. 


Sites internet en lien avec l'épisode :

https://ptjab.fr/

https://www.kinesportparis11.com/le-cabinet




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur Kineady. Pour cet épisode, j'ai le plaisir d'échanger avec Antoine Comte, qui naît à Paris dans une salle de crossfit et aussi préparateur physique pour une équipe de rugby à Boulogne. Antoine est aussi cofondateur de Pity Jab, un organisme de formation. Antoine va nous parler de son parcours, de ses formations en thérapie manuelle en Belgique, mais aussi de son master en kiné du sport qu'il poursuit à Basse et de son cabinet à Paris dans le 11e, K11. D'ailleurs, j'en profite pour saluer toute l'équipe de kiné. Avec Antoine, on va parler du crossfit, des pathologies liées au crossfit et qui peuvent toucher les épaules, les lombaires et les genoux. Puis Antoine va nous parler de son expérience avec l'équipe de rugby qui l'accompagne, de la préparation physique des joueurs, de la récupération, mais aussi des pathologies rencontrées dans ce sport. Si ce n'est pas déjà fait, j'en profite aussi pour vous demander de prendre deux petites secondes pour liker l'épisode, partager l'épisode et vous abonner au podcast. Comme ça, ça m'aidera à faire grandir le podcast et vous proposer du contenu intéressant chaque lundi. Salut Antoine et bienvenue sur Kineady, tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Salut Gabrielle, merci pour l'invitation, je vais très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ecoute super, je suis très contente de te recevoir au micro. Donc pour la petite anecdote, Antoine je l'ai rencontré parce que j'ai fait un remplacement pour lui, je t'ai remplacé pendant deux semaines dans ton super cabinet à Paris dans le 11ème et j'ai adoré en fait l'énergie et l'ambiance qu'il y avait au cabinet. donc c'est pour ça ça m'a donné aussi envie de t'interviewer

  • Speaker #1

    Eh bien, ça fait super plaisir, mais c'est pareil pour moi. Écoute, j'étais super content de tomber sur toi pour le rempli. On avait déjà eu l'occasion d'en parler, mais c'est vrai que ce n'est pas toujours facile quand on a son activité de partir, de ne pas trop savoir comment les soins vont être suivis, surtout qu'on est dans un contexte un peu particulier dans mon cabinet. Et que ce soit moi ou les patients, on a senti que tout allait bien se passer très vite. Tu t'es hyper bien intégré, ce qui n'est pas facile en si peu de temps quand c'est des systèmes de remplacement. Et du coup, j'étais encore plus content de pouvoir faire ce podcast. Et en plus, en regardant un peu la chaîne de Kineady, en fait, franchement, il y a plein de sujets hyper intéressants qui sont abordés. Donc, tu vois, si on avait pu se remplacer, je n'aurais pas entendu parler de ce podcast. C'est forcément de première écoute. Donc, j'étais très content.

  • Speaker #0

    Écoute, génial, c'est bon, on a fini. Bon, alors Antoine, avant qu'on commence, est-ce que tu veux bien nous parler un peu de toi, nous parler de ton parcours et comment tu travailles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ouais alors du coup moi je suis initialement diplômé de l'IFMK d'Assas de 2016. Une fois que j'ai eu mon diplôme j'ai travaillé d'abord en hôpital parce que j'ai fait un CFA avec un hôpital qui m'a financé deux années d'études et pour lequel je devais travailler deux ans. Et en fait, c'est à la sortie du diplôme que je pense qu'il y a eu un premier virage qui est arrivé. J'ai bossé à l'hôpital d'Aubonne avec un ancien prof à moi qui s'appelle Adrien Palot, que peut-être pas mal de gens connaissent.

  • Speaker #0

    Oui, oui, je l'ai aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, super. Et en fait, à ce moment-là, c'était assez drôle. Adrien venait d'arriver à Aubonne. J'étais... d'abord aller là-bas en tant que stagiaire étudiant, et j'étais son premier stagiaire. et il voulait mettre en place un parcours de stage où on abordait l'EBP. Alors, moi, j'étais en première année, je n'avais pas eu tout ce que c'est l'EBP, vraiment, on attaque, et j'ai trouvé ça vraiment intéressant. Et quand j'ai été diplômé, je me suis retrouvé à nouveau à Aubonne, où j'étais parti en stage, mais cette fois, du coup, Adrien était là depuis quelques années, et j'ai participé avec lui à intégrer les stagiaires, à essayer de discuter d'EBP. là-dessus. Et Adrien ne restait plus très longtemps dans cet hôpital-là, il allait partir, mais avant qu'il parte, du coup, j'ai discuté avec lui de mon envie de continuer à me former, et à ce moment-là, je sentais que je manquais d'outils sur ma pratique, notamment sur le trouble musculosquelettique, et on va dire que les principales formations continues qu'on visait à ce moment-là, c'était soit ostéo, ou des formations de thérapie manuelle très end zone. Et d'un côté, ça m'attirait parce que je me disais qu'il y avait des outils. Et en même temps, par rapport aux données scientifiques et à mes réflexions evidence-based, je n'étais pas non plus hyper convaincu de l'approche à prendre. C'est là qu'il m'a dit, bah écoute, en fait, Antoine, si tu as envie de faire quelque chose d'un peu plus construit niveau ressources et que tu es prêt à pas spécialement rester sur Paris, il y a des formations en Belgique qui sont vraiment d'un très bon niveau. aux universités, soit de Bruxelles, soit de Louvain, soit de Liège. Donc j'ai commencé à regarder ça, ça m'a pas mal intéressé. Et il y a eu le congrès des JFK de 2017, où aux JFK il y a beaucoup d'étudiants et de professeurs belges qui interviennent. Et là je me suis dit, ah ouais, en fait il y a un... Je me suis senti vraiment dépassé par leur niveau. Ce n'était pas comparable. Après, j'étais jeune diplômé. Ce congrès-là était en 2017, j'avais à peine un an de diplôme. Mais quand ils sont jeunes diplômés, ils ont leurs quatre ans d'études, donc déjà un an de plus que moi, plus pour un certain nombre d'entre eux, déjà un ou deux ans de master derrière. C'est normal qu'il y ait ce truc-là, qu'il y ait ce décalage-là, mais je me suis dit, en fait, j'ai envie d'aller voir ce qui se passe là-bas. Donc, formation continue en Belgique. Je suis parti sur une formation de deux ans. C'est un certificat de thérapie manuelle orthopédique qui avait lieu un week-end sur deux, un week-end sur trois, sur trois à quatre jours. Donc là, le principe de la thérapie manuelle orthopédique, c'était de faire un gros focus sur le raisonnement clinique, d'aborder les différents courants de TMO qu'on peut connaître. Dans la TMO, il y a plein de choses, que ce soit Maitland, Mulligan, McKenzie, des séminaires sur la communication, des séminaires sur l'ATM. Tout ça, ça rentrait dans le certificat et eux, leur but, c'était de nous ouvrir la réflexion sur ces différents courants. Et s'il y en avait un qui nous plaisait plus, là, ils nous engageaient à nous former plus loin dedans. Mais ce que j'aimais beaucoup, c'est de me dire, je ne vais pas faire une formation pour devenir expert d'une méthode. Je n'ai pas envie de devenir expert Bethlehem ou expert Mulligan. J'ai envie de devenir... plus expert dans le tromusque squelettique. Et ça a répondu complètement à mes attentes là-dessus, avec des cours sur la littérature, sur comment il y a un article, comment est-ce qu'on le critique. Je trouvais ça vraiment qualitatif comme formation. Et après ça, je suis revenu sur Paris. A partir de là, pile quand cette formation-là c'est fini, j'ai commencé à travailler à K-11, en cabinet actuel du coup, qui se trouve dans une salle de CrossFit, donc je me suis retrouvé un peu plus plongé dans le milieu du sport. Ce n'était pas autant que maintenant, on va dire que j'avais une population plus générale dans un environnement sportif. J'étais très bien dans cet entre-deux-là, mais je me disais quand même qu'il y a un moment où ce serait bien de chercher une formation plus axée sport pour développer les compétences dans ce milieu, parce que je me retrouve un petit peu limité. Et du coup, les choix que j'avais, c'était soit de me tourner vers des formations d'un an qu'on trouve pas mal en France, soit des certificats, soit des DU, soit… on a plusieurs types de formations qui existent, mais j'étais au moment où pareil, je sais que j'aime bien avoir les formations un peu plus longues. je suis un petit peu lent au démarrage les trucs sur un an j'apprends plein de choses mais je m'épanouis plus quand j'ai quelque chose qui est plus long et du coup je sentais aussi que c'était temps pour j'avais envie d'aller vers un grade master pas seulement pour le grade mais aussi parce que le côté théorique réflexion sur sa pratique développement de process m'intéressait pas mal autant quand j'ai choisi d'aller en Belgique pour un DU, je ne voulais pas quelque chose de trop théorique. Je voulais plein d'outils. C'était ça qui me manquait. Là, maintenant, je sentais que des outils, j'en avais, mais que ma réflexion, elle n'allait parfois pas assez loin. J'avais besoin de pousser ça. Et pour moi, ce qui représente le master, c'est ça. On ne va pas faire un master pour avoir des outils de terrain. On va faire un master pour développer des compétences de réflexion, pour contourner les problèmes, innover face à des situations, ce genre de choses. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça s'est débloqué exactement comme en Belgique. Je suis allé à un congrès. Et à un congrès, on m'a dit, écoute, Antoine, si tu es prêt à bouger un peu, il y a le master de l'université de Basse. Donc, ce qu'on avait parlé, c'était François Fourcher, un membre de la SFMKS qui travaille à l'hôpital de la Tour, qui peut retrouver pareil sur plein de ressources en France, et qui m'a dit, écoute, moi j'ai pas mal de gens qui partent là-bas et on est toujours très satisfaits de, eux sont très satisfaits et nous satisfaits de leur travail. je te conseille d'y jeter un oeil. J'ai regardé ça et je me suis dit, bon, go, c'est parti. Ça a l'air trop bien, ce master.

  • Speaker #0

    C'est sympa, Tom Ville.

  • Speaker #1

    Oui, c'est super sympa, mais c'était que du distanciel, presque. Je savais que j'allais peu y aller. Mais voilà, entre la Belgique, j'ai laissé un an où je n'ai pas fait de formation. et au bout de cette année là j'ai dit allez là ça part pour un master et je partais pour 3 à 5 ans donc je suis j'ai commencé en 2020 donc je suis dans la quatrième année et et

  • Speaker #0

    C'est long pour un master.

  • Speaker #1

    C'est long, c'est très long.

  • Speaker #0

    C'est courageux.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas que courageux. Moi, je partais pour trois ans. Je n'avais pas compris. Toute la promo n'avait pas compris un truc. C'est qu'en fait, le master, ils disent que c'est sur trois à cinq ans parce qu'on a deux ans de cours incompressibles et ensuite le projet de recherche. Donc, nous, on avait compris que les deux ans de cours, ils pouvaient s'étaler entre deux et quatre. Et puis après, il y a un an de recherche. En fait, c'est l'inverse.

  • Speaker #0

    C'est presque comme un doctorat, en fait.

  • Speaker #1

    Alors, ça, en gros, sur la longueur, ça ressemble vraiment à un doctorat. Ce qui différencie là-dessus, c'est qu'au final, on ne produit qu'une seule étude à la fin. En fait, on a deux ans de cours, puis ensuite, notre projet de recherche, on peut choisir des choses plus ou moins difficiles. On peut toujours, même pour un niveau master, on peut faire un niveau de recherche qui est tellement élevé que ça ressemblerait à... à une thèse, mais dans tous les cas, une thèse, ça demande plusieurs projets de recherche. Donc, on va dire que ça ne se ressemble que par la longueur, mais par le contenu, maintenant que j'ai échangé avec pas mal d'étudiants en thèse, je sais qu'il y a encore un step. D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est un master spécialisé kinésport ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, au Royaume-Uni, quand les étudiants kinés deviennent kinés, ils sont en bachelor. et une fois qu'ils décident d'évoluer dans un domaine, par exemple le sport, ils vont faire des masters. dans cette filière-là, parce que nous, on a moins en France. Là, par exemple, au Royaume-Uni, une fois qu'on a le master de l'université de basse, on peut prétendre à des titres ou à des postes de chef des physios d'une équipe, ou avoir ce poste de responsabilité, parce qu'on a un diplôme qui permet de prendre ce poste avec plus de responsabilité. que chez nous on a tous notre diplôme d'état après on se distingue par des formations ou autres mais en termes de de certification on est tous au même niveau plus ou moins d'ailleurs tu pourrais travailler en Angleterre avec ce master ? normalement je pourrais travailler là dessus je pense que ça dépend en Angleterre oui Dans d'autres pays, je pense que des pays où ce serait plus compliqué, je pense par exemple aux États-Unis, je pense que, je ne sais pas à quel point le master permettrait d'obtenir une équivalence. C'est sûr que ça débloquerait des portes, souvent quand on se pose la question d'aller travailler à l'étranger, il faut des équivalences. Le fait que le master rentre dans le système universitaire. Il a cette reconnaissance internationale, donc c'est pratique. L'université de Basse a un rayonnement international aussi sur le domaine sport, prévention, santé. Donc pareil, ça ouvre des portes là-dessus. Mais comme ce n'était pas trop dans mes projets, je ne suis pas plus renseigné que ça.

  • Speaker #0

    Oui, ok. Alors du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté dans ta pratique, ce master ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est la bonne question. Alors, ce que ce master m'a apporté, en fait, ça a été beaucoup de remise en question sur ma pratique. Si je dois comparer le DU et le master... Je commence un peu à prendre du recul maintenant pour comprendre un peu ça. C'est assez frais dans ma tête. Mais le DU, ça a été deux années où je n'ai pas trop pris de formation complémentaire parce que presque tous les week-ends ou un week-end sur deux, j'allais apprendre des nouveaux trucs et j'appliquais ça au cabinet. que pendant mes années de master, c'est là que j'ai pris énormément de formations complémentaires parce qu'en gros au master, je réfléchissais sur ma pratique, je me disais en général je me retrouve face à telle pathologie ou tel patient, là je sens que je ne suis pas optimal dans mon traitement, du coup je réfléchissais à ce qui me manquait, je trouvais que ce qui me manquait c'était que je n'étais pas assez calé sur tel type de traitement ou tel type de pathologie, j'allais chercher une formation sur ça. Et en fait, ça fait que j'ai développé beaucoup de compétences, j'ai cherché à développer beaucoup de compétences dans plein de domaines parce qu'à chaque fois que je me trouve face à une limite, je me dis, bon, il faut que je la contourne, donc je vais chercher ça. Donc, c'est par exemple avec le master que j'ai cherché à développer mes capacités, à développer mes... les mesures en bilan, donc les mesures de force via les dynamomètres, via les plateformes de force, via de l'observation. Il y a plein de choses comme ça, par exemple, que j'ai dû faire avancer. Il y a aussi beaucoup de liens que j'ai faits avec la préparation physique. Il y a beaucoup de traitements qui reposent sur cette notion de charge. Or, être capable d'appliquer de la charge, la monitorer, la prescrire, il y a des compétences kiné, mais il y a aussi beaucoup de choses qui sont vues en préparation physique. Donc, plus je sentais que j'avais besoin d'aller loin là-dedans, plus j'allais chercher un peu des deux côtés, du côté kiné et du côté des formations en préparation physique pour développer mes traitements. pour le projet de recherche aussi le projet de recherche c'est un peu j'avais mon entretien ce matin avec mon superviseur et on faisait un peu le point aussi pareil sur le parcours et ce qui était drôle c'est que je me rends compte qu'en fait mon master, enfin mon projet de recherche il a été dessiné juste par mes envies d'apprendre des trucs quoi j'avais envie d'apprendre à utiliser des plateformes de force du coup je me suis dit on va faire un projet de recherche qui abonne les plateformes de force j'avais envie d'apprendre à faire des profils force vitesse et à les analyser. J'ai dit on va mettre des profils force vitesse dans mon master. Là, j'ai envie de apprendre à gérer des données, faire du traitement de données statistiques. Donc on va utiliser le logiciel RStudio pour essayer d'apprendre à gérer les statistiques et faire de la visualisation de données. En fait, c'est ce master là, ça m'a appris à me dire de quoi j'ai besoin pour évoluer dans ma pratique et d'aller le chercher. super ouais c'est génial c'est vachement motivant en fait c'est la curiosité c'est ça quoi ça part de là c'est ça c'est ça c'est ça ça donne envie et puis après du coup ça demande du temps mais c'est

  • Speaker #0

    cool d'ailleurs justement en parlant de temps comment t'as fait pour t'organiser avec le cabinet et ton master

  • Speaker #1

    il y a encore les formations que tu faisais à côté alors en gros le master ce qu'il préconisait c'était d'allouer 10 heures par semaine au master donc moi pour faire ces 10 heures je me donnais deux après-midi enfin deux demi-journées obligatoires matinée ou après-midi si on répartit dans mon paletton ou je ne suis pas au cabinet une troisième qui était optionnelle et puis c'est à dire que s'il y a des périodes où j'étais bien niveau timing je pouvais utiliser pour des activités perso faire du sport, faire d'autres trucs etc. Quand c'était un petit peu chaud, bah là du coup j'allouais cette cette demi-journée supplémentaire au master et quand c'était vraiment chaud là j'allais piocher sur le week-end j'avais un peu 3 répartitions 2 demi-journées quand c'est bien 3 si c'est un peu chaud 4 par exemple la semaine la semaine avant chaque rendu c'était toujours la même chose c'est super comme organisation c'est pas mal après avec le recul je me rends compte que cette organisation elle a bien fonctionné 2 ans deux ans et demi sur la troisième année là je commençais à un peu un peu saturé donc il ya eu des périodes quand même qui était plus plus flou ou quand je rendais un truc, je sortais complètement de ça. Et puis après, je me mettais un petit peu dans le jus sur la phase d'après. Donc en fait, c'était un petit peu en danse. Mais c'est là que le choix du master compte beaucoup. C'est en fait, comme on est tous professionnels dans ce master-là, ils sont très flexibles sur les dates de rendu, de devoir, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas l'école.

  • Speaker #1

    Exactement. Il faut rendre un devoir à telle date, si on leur envoie un message en disant à telle date-là, je sais que moi ça ne va pas être possible, je vais le rendre un mois après il n'y a aucun problème tant qu'on les prévient avant. Il ne faut juste pas les prévenir le jour du rendu, là ça ne compte pas, mais si c'est avant, ils sont très flexibles pour nous permettre de travailler en même temps.

  • Speaker #0

    ok donc avec la distance maintenant la perspective est ce que tu le referais le master si tu avais le choix

  • Speaker #1

    Le master, je le referai si c'était à refaire. J'ai eu un petit moment de doute là-dessus. En fait, quand les cours finissent et qu'on est seul sur son projet de recherche, il y a un petit temps où je me suis dit Ah bon, j'ai appris plein de trucs, mais je me suis un peu… En fait, le système du master, c'était plus qu'on nous lançait des sujets, on devait faire nos revues de littérature sur des sujets. Du coup, on apprend plein de trucs, mais qu'on se construit nous-mêmes. Ensuite derrière il y a un système d'évaluation qui voit si on est passé à côté de la plaque etc. ou pas, mais on n'a pas vraiment un cours sur l'épaule, un cours sur ça, un cours sur la performance, c'est plus nous qui construisons notre propre cours. Et je me suis demandé, ah ouais mais est-ce que j'ai bien fait de faire ça ou est-ce qu'au final j'aurais dû le faire tout seul et prendre des formations plus pratiques. Et en fait maintenant quand je regarde les outils que ça m'a forcé à apprendre à maîtriser, ça m'a permis de faire des cours sur le En fait, non. Ce que j'ai, c'est peut-être que d'un certain point de vue, c'est plus solide que parfois des compétences apprises très vite parce qu'on nous les donne comme ça. Donc, je ne sais pas, l'un est mieux que l'autre, mais c'est plus, en fait, je pense que j'ai fait le bon choix et je suis content de ça maintenant.

  • Speaker #0

    ok super tant mieux alors on va parler un petit peu du crossfit donc déjà le cabinet de kiné donc c'est titulaire du cabinet on est deux titulaires avec Alicia et Daniel et Alicia vous êtes titulaire d'un cabinet qui est dans une salle de crossfit c'est ça Alors c'est venu comment d'ailleurs ? Est-ce que ça a toujours été comme ça ?

  • Speaker #1

    Alors en fait c'est venu grâce à Alicia. Alicia fait du CrossFit depuis de nombreuses années et elle est diplômée d'un an avant moi. Et en fait elle s'est toujours entraînée avec la salle de CrossFit Original Addicts que je salue au passage. Et ces fois en fait... déménageaient de lieu à un moment et il y avait un local qui pouvait se prêter à créer un cabinet. Et comme cette salle de CrossFit développe une vraie identité sport santé, leur but c'est plus d'avoir des pratiquants en bonne santé, d'améliorer leur fitness pour leur santé que de chercher leur performance. L'idée d'avoir un cabinet dedans était carrément cohérente. Il y avait d'un côté Alicia qui... Prad qui connaît le crossfit, qui est professionnel de santé, qui a toutes les compétences pour faire ça, et d'un autre côté une salle de crossfit qui a des coachs sensibilisés à la santé, qui a envie d'intégrer un espace santé, et ça a créé ça. Et moi en fait c'était au moment où Alicia a du coup fait cette annonce-là sur le réseau des kinés, en disant qu'elle cherchait quelqu'un pour... pour intégrer une cabinet qui allait ouvrir. Moi, je revenais sur Paris. Donc, j'ai… Enfin, c'était après la formation en Belgique. J'ai dit, bah, go. Moi, c'est un projet qui me convient bien. Donc, voilà. Et on a ouvert en mars 2019.

  • Speaker #0

    OK. Donc, vous avez beaucoup de patients qui vous viennent du CrossFit ? Ou pas tant que ça ?

  • Speaker #1

    En quantité, on n'en a pas tant que ça, parce qu'en fait, les patients qui viennent du CrossFit, ils connaissent un peu le process, ils viennent, ils font leur bilan, on leur donne leurs exercices à faire, à intégrer avant les séances de CrossFit ou après les séances de CrossFit ou dans leur quotidien, et ils ont un fonctionnement assez autonome. C'est un peu le système CrossFit, on arrive, on voit ce qu'il y a au tableau, ensuite on fait notre entraînement et c'est bon. Mais du coup, ils sont assez auto-efficient en fait. On leur donne un truc, ils vont le faire, ils vont le mettre en place. Et du coup, ce n'est pas forcément les patients qu'on voit le plus, ni le plus souvent au cabinet. Ça dépend après des pathologies, il y en a forcément, ça peut arriver malheureusement qu'il y ait des cas par exemple en rupture des ligaments croisés, opérés, bah oui on va les voir plus, mais sinon sur la majorité des pratiquants de CrossFit, ils sont assez autonomes.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est vrai, ils arrivent, ils font leur WOD, Workout of the Day.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, justement, tu parlais de pathologie. Alors, c'est quoi, d'après ce que tu as vu, les pathologies qu'on voit le plus au CrossFit ?

  • Speaker #1

    Alors, justement, il y a des études qui ont été faites là-dessus. On en a plusieurs, des assez grosses études en international. Je crois qu'en France, on en a eu… Je sais qu'on en a eu une d'un… Toujours la même chose, c'est que les trois zones qui sont pas mal touchées, c'est les épaules, les lombaires, les genoux. On est beaucoup exposé à des blessures de surcharge. En fait, soit les personnes qui ont tendance à se blesser, c'est soit les débutants. qui commencent et qui n'ont pas forcément une bonne technique ou une bonne notion de ce qu'ils peuvent faire et pas faire ou qui sont pas voilà très encore très éduqués à ce sport soit les pratiquants de haut niveau qui eux sont exposés à de très gros charges très souvent avec beaucoup de répétitions et qui vont à qui arrive aussi à se faire mal mais on va dire que entre les deux on est sur un on va dire du coup sur la plupart des participants qui ont sortent de cette étape débutant et ne sont pas dans les niveaux compétiteurs haut niveau, on est sur un sport où on se blesse. moins ou autant que sur des sports qu'on a plus l'habitude de voir, sport collectif ou autre. En fait, cette image qu'on a du crossfit, on voit des gens faire des mouvements un peu barjots, on se dit ah mais ils vont forcément se faire mal au final, ils ne se font pas plus mal que les autres, et le sport a toujours cette ambivalence, où d'un côté ça nous protège d'énormément de pathologies. auquel on pourrait faire face si on était sédentaire. Et en même temps, ça nous expose quand même à des risques un peu sur les troubles musculoskeletiques là-dessus. Mais la balance reste en général, enfin si il ne faut pas se poser la est-ce qu'il faut faire du sport ou pas de sport, la balance est quand même plus sur le c'est mieux de faire du sport. Je peux raisonner, c'est même mieux d'en faire.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Oui, ça, on est d'accord, je pense.

  • Speaker #1

    Mais oui, après, sur les blessures, les trois régions qui ressortaient, c'était épaules, lombaires, genoux, plutôt sur des syndromes de surcharge.

  • Speaker #0

    Épaules, c'est dans quels mouvements ? Les lifts avec les poids ?

  • Speaker #1

    Alors il y a deux, en fait il y a deux, quand on parle de mouvements overhead, du coup où les mains se retrouvent au-dessus de la tête, et là il y a deux choses qui peuvent arriver, il y a soit les mouvements avec des charges, alter, barre d'altero, où on amène la charge au-dessus de sa tête, donc c'est des positions qui sont assez challengeantes d'un point de vue stabilité, et aussi d'un point de vue recrutement, charge sur les structures de l'épaule. Donc voilà, plus on met lourd, plus c'est dur, plus on va vite, plus ça met de la contrainte, ça c'est une première chose. Et les autres mouvements overhead qui sont assez sollicitants, c'est les mouvements où on est suspendu à une barre. Du coup, les mouvements de poids de corps, où on est sur des tractions, des muscle-ups, des tractions avec de l'élan, les fameux keeping, où en fait, parfois il y a un peu un... une confusion qui est faite dans la logique crossfit il faut d'abord développer de la force pour avoir par exemple des tractions strictes qui sont correctes qui sont propres pour pouvoir ensuite rajouter de l'élan et pouvoir faire des tractions en keeping on voit des athlètes enchaîner plein de tractions parce qu'ils utilisent un gros élan des jambes et du reste du corps etc sauf qu'effectivement parfois il y a des personnes qui ont commencé par utiliser le keeping beaucoup d'élan sur leurs épaules qui n'ont pas forcément la force de les stabiliser. Et du coup, on se retrouve face à des épaules qui sont un peu mises en danger parce qu'il n'y a pas la force nécessaire pour contenir toute cette vitesse, toute cette inertie. Donc, il y a un entre-deux là-dedans. C'est-à-dire que le keeping, c'est aussi quand même sympa. Ça permet à des personnes qui ont du mal à débloquer leur première traction de ne pas rester trois ans. à faire zéro traction. C'est quand même sympa de passer la première, ça débloque un peu des situations. Mais du coup, quand on identifie qu'une personne n'a pas assez de force d'épaule pour soutenir sa charge de travail, c'est là qu'il faut être vigilant.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Je les ai vus, c'est impressionnant. Je n'avais jamais vu ça avant.

  • Speaker #1

    on dirait qu'ils vont percer le plafond c'est un peu ça c'est sympa à voir franchement sympa à voir, sympa à faire c'est cool, une fois que c'est maîtrisé c'est plaisant je pense que c'est un sport qui amène beaucoup cette satisfaction là que ce soit sur les tractions sur faire l'équilibre sur les mains En fait, il y a plein de personnes qui ont commencé le CrossFit en se disant moi je sais que je ne peux pas me mettre en équilibre sur les mains puis un jour ils se retrouvent dans un entraînement où il faut se mettre sur les mains. La méthode et les coachs sont là pour donner plein d'exercices intermédiaires.

  • Speaker #0

    pour se trouver le niveau auquel on peut démarrer. Puis, en fait, cette compétence de se mettre sur les mains qui nous semblait complètement hors sujet pour nous, finalement, en commençant un négocié intermédiaire, on se dit Ah, finalement, ça, je ne me débrouille pas trop mal, j'essaie le niveau d'après. Puis à la fin, devenir sur les mains, ça devient un objectif. Puis à la fin, ça devient un objectif atteint. Et cette progression-là, elle est hyper satisfaisante.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    parfois c'est aussi compliqué parce qu'on veut atteindre un objectif et on ne l'atteint pas, ça ne met plus de temps que prévu ça ne se passe pas comme prévu, il y a plein de choses qui peuvent arriver mais on va dire ce système de je te montre qu'en fait il y a un chemin pour aller vers un truc qui te semble hors sujet ça c'est vachement cool

  • Speaker #1

    Oui. Et en termes de lombaires, c'est quoi ce que tu vois comme pathologie du crossfit ?

  • Speaker #0

    Sur les lombaires, il y a beaucoup de lombalgies mécaniques qui se mettent en place, un peu sur le même système de surcharge. Il y a un lien entre la technique, la charge utilisée, la répétition de charge. Parce que voilà, on peut prendre l'exemple du soulevé de terre. Il y a des personnes qui vont faire des soulevés de terre, qui vont avoir une technique parfaite, mais qui peuvent avoir des douleurs lombaires parce qu'ils ont mis trop lourd trop souvent. Par exemple, des personnes qui ne faisaient pas de soulevé de terre ou pas tellement de renforcement musculaire avant, qui se mettent au crossfit, ça se passe bien parce qu'ils ont des bonnes capacités et qui montent, du coup, qui prennent confiance dans le mouvement, qui vont peut-être un peu trop vite, trop fort. ou alors des personnes qui vont bien, qui arrêtent un moment pour une raison X ou Y, vacances, je suis tombé malade, je n'étais pas dispo, et qui reviennent au sport, qui veulent se défouler et qui mettent une grosse séance d'un coup sans passer par une petite période de mise en charge. Voilà, c'est le genre de cas qu'on voit aussi. Après, il y a des personnes qui sont bien préparées, mais qui parfois sont exposées à des... Là, je pense qu'on a... Pour l'instant, je n'ai pas eu de personnes qui sont venues me consulter après les épreuves des Open. En ce moment, il y a les Open de CrossFit. Du coup, c'est une compétition qui a lieu sur trois semaines où le monde entier reçoit le même circuit. Il y a une semaine égale un circuit et on a une semaine pour le faire. Et ensuite, on a un classement mondial qui va sortir, etc. Et là, sur les deux premières semaines, on a des mouvements qui chargent énormément les lombaires, la chaîne postérieure. Donc... Ça ne veut pas dire qu'on va forcément se blesser, mais c'est juste que quand on le fait, il faut être conscient que ça va charger les lombaires. Donc, il faut essayer de bien contrôler sa technique, même si on veut faire de bonnes performances. Ça veut dire qu'avant, il faut bien se préparer à faire ces exercices-là et que si après les avoir faits, on a des douleurs, peut-être qu'il y a des zones qu'on peut aller chercher à renforcer, à traiter, à améliorer pour pouvoir en faire plus, mieux et sans se faire mal.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très complet le crossfit, ça travaille vraiment à toutes les chaînes musculaires.

  • Speaker #0

    L'idée de ce sport, c'est d'être le sport le moins spécifique pour être préparé à tout. La philosophie, c'est un peu un athlète de crossfit, ce sera le premier nulle part, mais ce sera le deuxième partout. il y aura toujours on prend les athlètes de crossfit on dit je suis sûr qu'il court moins vite que tel sprinter, évidemment qu'il va courir moins vite qu'un sprinter, un sprinter il s'entraîne à sprinter par contre il aura peut-être un meilleur arraché que le sprinter mais en même temps le crossfitter est-ce qu'il aura le meilleur arraché que les altérophiles olympiques ben non, il aura un moins bon arraché enfin bon il sera moins bon en altéro qu'un altérophile par contre il courra sûrement plus vite que lui, peut-être donc c'est un peu cette idée de faut être exposé à tout et quand on a cette image des salles de crossfit on voit ce qui se passe dans la salle mais quand on regarde les compétitions de crossfit il peut se passer encore plus de trucs il peut y avoir de la natation, du vélo l'environnement peut complètement changer il peut y avoir un trail dans une compétition de crossfit c'est juste que l'entraînement qu'on voit il faut que ça ait lieu quelque part que ce soit un peu standardisé pour que les gens... viennent pas le lundi matin à la salle et qu'on leur dise ok tous dans le bus on va aller faire un trail mais je dois aller au bureau en fait à 9h à bas des volets ce sera pas pour aujourd'hui et alors tu as parlé des pathologies d'épaule de lombaires et des genoux alors c'est quoi pour les crossfit heures alors pareil sur les genoux il ya beaucoup de syndrome de surcharge de tendinopathie qui peuvent arriver de aussi des... Des douleurs type syndrome de lessive glace ou des douleurs latérales de genoux parce qu'on est sur beaucoup de mouvements de flexion répétée, parfois avec des sauts, parfois avec de la course et de la course sous fatigue. C'est-à-dire qu'on n'est pas, enfin c'est vrai quand on regarde les crossfitters courir, on n'est pas sur une technique optimale de course. Parfois parce qu'ils ne savent pas le faire et parfois juste parce qu'avant ils ont eu, je ne sais pas, 300 répétitions d'un mouvement qui leur a épuisé les jambes et on leur demande d'aller courir à 800 mètres après ça. Donc ils vont courir en essayant d'économiser leurs jambes, donc ils vont se relâcher un peu, ce qui n'est pas idéal. Mais voilà, des fois, ça se justifie un petit peu sur de la stratégie. On va dire je vais moins fatiguer mes jambes parce qu'après je dois revenir et faire 300 squats. Donc je cours un peu autrement. Il y a quand même des pathologies type de traumatisme qui arrivent avec des lésions meniscales, parfois sur des personnes qui. encore une fois, portent beaucoup de charge, vont contrôler un petit peu moins leur fin de squat, rebondir un peu sur le bas du squat, réceptionner des barres dans des positions un peu contraignantes pour le genou. Il n'y a pas d'impact comme sur des sports de contact, mais il y a un impact avec des réceptions de barres, des réceptions de sauts, dans des amplitudes assez importantes. Donc en fait, tout ça, ça expose aussi à des pathologies un peu traumatiques.

  • Speaker #1

    on va passer du crossfit et on va aller au rugby maintenant parce que tout autre chose mais tout autre sujet parce que si tu accompagnes en tant que kiné une équipe de rugby en Ile-de-France c'est ça ?

  • Speaker #0

    c'est ça, l'équipe de rugby de Boulogne-Billancourt

  • Speaker #1

    Ok, alors toi tu fais du rugby ?

  • Speaker #0

    Moi je ne fais pas de rugby. Non,

  • Speaker #1

    plus du crossfit mais pas de rugby.

  • Speaker #0

    C'est ça, moi je fais du crossfit et de la lutte et je ne fais pas de rugby.

  • Speaker #1

    Alors qu'est-ce qui t'a donné envie de rejoindre l'équipe ?

  • Speaker #0

    En fait ça s'est passé aussi en 2019 quand j'ai commencé à travailler à Caronze, l'équipe de Boulogne-Biancourt qui avait… Donc il y avait un staff médical en fait, il y a un des membres du staff médical qui a décidé de jouer un match avec l'équipe réserve du club en fait pour aller faire un peu de rugby et qui sait qu'il y a une fracture du fémur en allant faire ça. Donc à partir de là, un membre en moins dans la salle médicale, il fallait trouver quelqu'un. Ils ont entendu parler de moi via un collègue, Monsieur Thibault Thérésy, que je salue. Et en fait, ils m'ont dit voilà, on cherche un kiné, est-ce que ça te dit de venir travailler chez nous ? Et je suis arrivé à Boulogne-Biancourt en 2019. Et en fait, à partir de là, mon poste a pas mal évolué. Je suis arrivé en tant que kiné là-bas. Donc en fait j'arrivais pour faire des séances de soins, massage récup et un peu de triage un ou deux soirs par semaine. En fait il y avait la table dans les vestiaires et hop les joueurs arrivent, j'ai mal là. Donc soit tu les masses, soit tu leur dis ah bah ça a l'air d'être quand même, enfin il y a une suspicion de blessure, il faudra que tu fasses une imagerie, tu vois ton médecin ou tu lances de la rééducation dans un cabinet. Et voilà c'était tout. Puis à partir de là, j'ai installé la table de kiné dans la salle de muscu parce qu'il y a trop de moments où je disais aux joueurs qu'il fallait faire ça comme exercice. Au final, comme je suis dans le vestiaire, je ne suis pas sûr qu'il y ait trop de... Entre le vestiaire et le terrain, ils n'allaient pas jusqu'à la muscu pour faire l'exercice, donc j'ai mis la table là-bas. De la muscu, j'ai commencé à faire un peu plus de réathlétisation sur des joueurs qui étaient blessés. Et ensuite, il y a eu un changement au niveau de la préparation physique du club, le préparateur physique partait. Du coup, ils m'ont proposé d'intégrer la préparation physique en binôme avec une autre... Je suis coach Tamara, qui est aussi sprinteuse du Liban. Du coup, on gérait la prépa à nous deux, moi plutôt sur les avant, elle plutôt sur les arrière. Et maintenant, je gère tout seul la préparation physique de Boulogne depuis ça. Et donc, j'interviens parfois en tant qu'inné, mais maintenant, la plupart du temps, pour la préparation physique du club.

  • Speaker #1

    Ok, et c'est à raison de combien d'heures par semaine ? Comment tu t'organises ?

  • Speaker #0

    Je fais deux soirées par semaine. Donc, c'est environ une heure d'entraînement et une heure de préparation avant. J'ai les adultes et les jeunes deux heures par semaine. Ça me fait heureux. Je passe deux soirées plus une après-midi là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, alors pour quelqu'un qui ne connaît pas grand-chose en rugby, même si je regarde de temps en temps les matchs, mais c'est quoi les qualités physiques et les qualités requises pour un joueur de rugby ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a plein de ressources hyper intéressantes là-dessus. Juste en tapant cette question-là, que ce soit sur Google, sur YouTube, en cherchant un petit peu, même sur PubMed, les qualités physiques de l'ennui, il y a plein d'articles là-dessus. Je pense que c'est des ressources intéressantes, il y en a qui se posent la question. Mais pour la... Alors, déjà, il n'y a pas tellement... C'est difficile de chercher les qualités physiques qui vont faire qu'un joueur est bon en rugby. On peut chercher les qualités physiques qui vont l'orienter vers une bonne performance, mais après, c'est aussi la magie du sport collectif, c'est qu'on peut avoir des joueurs qui éclatent tous les scores sur les tests physiques et qui ne feront pas la différence sur un terrain parce qu'ils n'ont pas ces qualités rugbystiques. Mais si on regarde vraiment d'un point de vue physique, on est exposé... à des efforts de haute intensité en termes de vitesse. On est exposé à des efforts à haute intensité en termes de contact. Donc il faut être rapide et puissant. il faut être capable de répéter des efforts de haute intensité, c'est-à-dire par rapport à un sprinter qui sera peut-être meilleur sur un sprint. Le joueur de rugby aura besoin peut-être d'être moins rapide que le sprinter. Par contre, il va falloir qu'il soit capable de sprinter et re-sprinter et re-sprinter et re-sprinter à de nombreuses reprises selon les situations de jeu qu'il va y avoir. Il faut être capable d'être... puissant ou d'être impactant ou d'être indéformable au contact. En fait, il y a beaucoup de moments où il y a des phases de jeu où on cherche à traverser un bloc adverse. Donc, on peut avoir un joueur qui est rapide, mais s'il n'est pas impactant, il va avoir du mal à traverser ou va avoir du mal à défendre parce qu'il faut essayer d'éviter que les autres ne traversent aussi. Donc ça, ça joue pas mal. Il faut avoir une capacité d'endurance globale qui est aussi suffisante pour tenir le... le temps de jeu qui est assez long, les distances de course qui sont assez longues. Donc ça, ça varie vraiment en fonction des divisions qu'on va avoir. Mais par exemple, dans les divisions pro, il y a pas mal de recherches qui sont faites là-dessus. On sait qu'il y a des postes qui vont courir jusqu'à 7, 8 kilomètres par match. Si on a une endurance qui nous permet d'en courir que 4 et qu'après… On n'est pas capable de maintenir cette qualité ou cette intensité. Soit c'est prévu dans la rotation, et c'est pour ça que le physique ne fait pas tout. Il y a une stratégie par rapport au coach, par rapport au remplaçant, par rapport à tout le sport. Mais si on n'est pas capable de tenir cette endurance-là, il faut que les coachs le prennent en compte pour avoir une stratégie qui colle aux capacités des joueurs.

  • Speaker #1

    Toi, qu'est-ce que tu recommanderais comme sport complémentaire pour un joueur de rugby, pour prévenir les blessures ? C'est très vaste ce que je dis, prévenir les blessures. Il y a tellement d'impact.

  • Speaker #0

    C'est difficile à dire un sport complémentaire. En fait, ce n'est pas tellement qu'il y a un sport qui préviendrait les blessures. C'est plutôt qu'il faut... planifier en fait ce qu'on fait pour atteindre des capacités qui répondent à la demande de ce sport. Globalement, quand on prépare des joueurs à une saison de rugby, on a une grosse partie de hors-saison où on augmente leur capacité de travail, on augmente leur capacité technique, on travaille sur toutes ces petites choses qu'on a le temps de faire parce qu'il n'y a pas des matchs tous les week-ends. Parce qu'une fois que les matchs sont lancés tous les week-ends, là on est plus sur du travail en réaction. On a beaucoup moins de temps de construire des choses. Et donc, on va dire le premier truc qu'il faut, c'est préparer sa saison, préparer son corps, préparer ses capacités pour pouvoir diminuer déjà son risque de blessure quand la saison va commencer. Et une fois qu'on est un joueur en saison qui a des matchs tous les week-ends, il y a les piliers de la... de la récupération et qui vont directement influer sur le risque de blessure, à savoir une hygiène de vie qui est optimisée, avec un sommeil suffisant, avec une nutrition qui est adaptée, avec des... en gros oui voilà une hygiène de vie qui est qui répond à la situation avoir un entraînement qui est cohérent par rapport à ce qu'on doit faire aussi c'est à dire que si je me dis ah bah j'ai envie d'être meilleur rugby et de moins blessé mais du coup je vais faire de la muscu tous les jours plus des matches le dimanche non on va juste s'exposer à une sur fatigue la surcharge on va se blesser si on dit ah bah je vais faire l'inverse je vais pas m'entraîner du tout je vais que aller au match et je vais tout déchiré au match En fait, au fur et à mesure de l'année, on va diminuer ses capacités, s'exposer à plus de risques de blessures, et là, ça ne va pas aller. Tous les sports peuvent aller, juste il faut s'exposer à un renforcement qui est régulier, à protéger les zones qui sont à risque. Par exemple, je sais que j'ai des épaules qui sont fragiles, qui ont déjà eu des blessures, avoir peut-être un peu plus de renforcement d'épaule que des personnes qui ne se sont pas blessées à l'épaule. Faire attention à, en renforcement spécifique, on prend souvent au cervical parce que les joueurs sont exposés au contact. Et... et du coup il faut avoir du renforcement cervical il y a des personnes qui vont manquer de mobilité on va faire plus de focus sur la mobilité il y a des personnes qui vont être trop mobiles voire hyperlaxes et on veut éviter qu'ils soient dans des situations à l'aise donc on va les renforcer pour diminuer

  • Speaker #1

    ce risque là ça c'est vraiment de l'individualisation et ça dépend aussi de leur placement je ne sais pas comment on appelle ça de leur poste voilà

  • Speaker #0

    après moi je suis pas je suis pas je pense qu'il y a plein de personnes bien plus qualifiées que moi sur ces analyses le club dont je m'occupe on est en fédéral 3 je suis là depuis quelques années mais c'est vrai que si on est dans un contexte idéal on pourrait faire un suivi qui n'est la préparation physique individualisée au poste mais ça demanderait plein de monde Beaucoup de ressources, ça demande aussi beaucoup d'éducation de la part des joueurs, de la part du staff. Il y a plein de choses qui seraient intéressantes, de tout individualiser au poste, et en même temps il y a plein de limites qui font que ce n'est pas forcément cohérent, et il y a quand même aussi une cohésion de groupe qu'il faut avoir, si chaque joueur avait son entraînement individuel qui ne ferait rien comme les autres, je pense que les joueurs ne le vivraient pas forcément mieux. Là, pour avoir été à quelques séances de préparation physique ou de musculation dans des équipes professionnelles, L'ambiance qui est mise en salle de muscu, ça joue aussi sur la motivation qu'il faut avoir. Ce n'est pas facile d'avoir des matchs avec une intensité énorme le vendredi et le samedi. Et le lundi, il faut être là le matin parce qu'il y a muscu au programme et il faut y aller. C'est plus sympa si on sait qu'on rejoint son équipe, son groupe, et que ce n'est pas toi tu vas faire ça tout seul là-bas et toi tu vas faire ça tout seul là-bas

  • Speaker #1

    Oui. à part tout ce qui est traumatique fracture impact violent c'est quoi les pathologies qu'on peut remarquer mais hors match j'ai envie de dire je sais pas si c'est clair ma question les pathologies les pathologies de la troisième mi-temps je sais pas non mais tu vois qu'ils peuvent développer comme pathologie mais sans percussion sans impact direct avec le

  • Speaker #0

    sol ou un autre joueur tu peux avoir aussi beaucoup de pathologies de surcharge déjà parce qu'ils ont mineurien pas mal de distance de course donc ils ont pas tous la même, ils ont pas non plus tous la même morphologie et en fait Il y a plein de joueurs qui vont être exposés aux facites plantaires, aux périostites, aux tendinopathies rotuliennes. Ça, ça peut arriver pas mal. Il y a aussi pas mal de joueurs qui se plaignent de douleurs de hanche, parce qu'en fait, il y a beaucoup de... Pour certains joueurs, notamment pour les postes avant, de positions... accroupis, que ce soit en mêlée, que ce soit de descendre bas pour plaquer. Donc, ils vont fléchir, retendre, fléchir, retendre. Et il y en a chez qui ça peut provoquer aussi ce type de douleur-là.

  • Speaker #1

    De l'intérêt de la mobilité, là.

  • Speaker #0

    De l'intérêt de la mobilité. Les pubalgies, on est pas mal exposés à ça aussi. En fait, il y a beaucoup de blessures du membre inférieur qu'on retrouve dans plein de sports collectifs. et qui sont un peu ces signes de surcharge. Après, il y a l'éternelle lésion du licame en croisé sans contact qui est hyper présente, ou parfois avec un contact indirect auquel les joueurs sont très exposés. C'est tout un... Même là, au congrès de Monaco, où le thème était sur la prévention, Il y a encore énormément d'études qui sont faites pour essayer de prévenir cette pathologie qui a une prévalence énorme chez les joueurs qu'on suit. On peut imaginer qu'en rugby, il y a un joueur qui peut avoir une rupture du ligament croisé parce qu'un autre joueur tombe sur son genou. et qu'il n'y a aucun moyen de se protéger, bon voilà, là on est vraiment sur l'accident. Après, on a aussi la rupture du ligament croisé qui arrive parce que le joueur fait un changement de direction tout seul pour déborder un adversaire, ou suivre le ballon, ou n'importe quelle situation. Et là, aussi, il subit une rupture du ligament croisé. Et c'est pour ces ruptures-là, sans contact, qu'on cherche à prévenir. Parce qu'on ne va pas empêcher un joueur de tomber sur le genou d'un autre. ou alors parfois c'est que les règles du sport ne conviennent pas, il y a parfois des modifications qui sont faites là-dessus, mais sinon les ruptures sans contact, là on essaie de faire un maximum de choses sur ça. Mais globalement, s'il y a un message qui ressort, que je trouvais très intéressant au congrès de Monaco, c'est que grâce à toute la recherche qui a été faite, et à ce qui a été mis en place, aujourd'hui on est quand même beaucoup plus confiant sur nos capacités. à réduire les blessures, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on sait ce qu'il faut faire pour réduire le risque de blessure. Je ne dis pas l'amener à zéro. C'est pas possible. Mais réduire les risques du blessure dû à l'exposition au sport, on sait faire. Par contre, comment les intégrer dans la pratique sportive auprès des clubs, auprès des staffs, auprès des joueurs, pour assurer qu'il y ait une bonne adhérence, un bon maintien, que ce soit des protocoles d'exercice, de l'éducation mise en place, etc. Ça, c'est le challenge de maintenant. Super. mais voilà des études sur recherche d'un protocole pour diminuer le risque de pubalgie chez des joueurs de sport collectif il y en a plein et tous les protocoles présentent une amélioration significative du diminution significative du risque de blessure, ça c'est cool. Par contre, quand on regarde en pratique, quand on fait des questionnaires auprès des clubs, est-ce que vous arrivez à mettre en place cette batterie d'exo, il y a marqué qu'il faut le faire trois fois par semaine, ça prend 20 minutes. La réponse en général, c'est qu'en fait, on n'a pas trois fois 20 minutes à mettre quand on a deux heures d'entraînement dans la semaine, plus les matchs, c'est hors de question. Et en fait, ce qu'on se rend compte, c'est que si on regarde vraiment précisément ce que les clubs font, ils ne sont pas obligés de suivre l'entièreté des protocoles parce qu'ils en appliquent déjà une partie spontanément dans leur entraînement. Et notre boulot en tant que kiné, quand on suit une équipe, c'est d'être capable de chercher peut-être ce qui manque pour optimiser leur prévention de blessures. Ce n'est pas de prendre tout le protocole qui est publié dans l'étude et de l'appliquer, c'est de dire bon bah... ça vous en avez besoin, ça vous en avez pas besoin et comment est-ce que vous pouvez l'appliquer comme ça, comme ça, ce serait cohérent et ensuite de regarder si ça a un effet sur le risque de blessure, si ça en a un tant mieux, si ça en a pas, comprendre pourquoi ça marche pas, essayer de contourner le problème et c'est, je trouve que c'est une vraie, enfin j'étais très content d'entendre ce message là, parce que j'ai l'impression qu'on est toujours au même point c'est du progrès quand même ça met du temps mais ça avance, ça c'est cool super dernière question antoine aimerait voir évoluer dans le métier de la kiné je pense que un peu comme tous les gens que j'ai entendu passer du coup sur ton podcast la reconnaissance serait ce qu'elle évolue et notre connaissance ça ce serait cool C'est un truc, je pense que je vois qu'on y est plein à faire plein d'efforts pour se former, pour développer nos compétences, pour être là où il faut, quand il faut. Et il faudrait que ça se ressente plus. mais je pense aussi qu'il y a d'un point de vue plus personnel je pense qu'un truc qui va peut-être évoluer ce serait les questions de spécialisation c'est vrai qu'aujourd'hui on a un corps de métier qui est super large quand on sort de notre diplôme quelqu'un qui dit juste bah oui maintenant je suis kiné ça peut être une personne qui va travailler en hôpital qui va être plus spécialisé dans des pathologies en pneumologie, sur plaquiner respiratoire, ou qui va être plus spécialisé en gériatrie, sur la gestion des pathologies liées à la personne âgée, ou des traitements mis en place à la personne âgée, ou un kinésithérapeute du sport. En fait, on a énormément de corps de métier qui sont très différents. Et en fait, on est tous sous le même... En fait, on appartient tous au métier de kiné. On est tous juste kinés diplômés d'État. Et je pense que ça, ça rend le truc peut-être un peu difficile à développer. Peut-être que c'est un frein aussi, pas à la reconnaissance de nos compétences, mais plus à l'identification de notre métier, de notre impact. sur ces différents environnements-là. Je pense que peut-être la spécialisation, que ce soit dans la formation, dans l'exercice une fois qu'il commence à être fait, peut-être que c'est quelque chose qui arrivera. Je ne pense pas qu'il faille avoir des kinés spécialistes d'une pathologie. Je suis spécialiste de l'entorche de cheville et je ne fais rien d'autre. Mais à vrai dire, il y a des chercheurs qui sont spécialistes d'une pathologie. Donc, ça ne me choquerait pas non plus de voir ça.

  • Speaker #1

    Oui. C'est assez recurrent d'ailleurs, il y en a pas mal qui en parlent justement de cette envie de se spécialiser, de ce besoin de se spécialiser.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Après sinon je pensais aux spécialisations parfois par compétences. Par exemple, les notions de triage, il faut qu'on développe tous des compétences là-dessus, mais il y en a certains qui iront plus loin et qui seront forcément plus experts de cette compétence-là. J'avais vu, il y a un podcast intéressant d'un... d'un kiné australien qui s'appelle Jared Powell désolé pour l'accent The Shoulder Physio c'est bon j'ai compris et qui fait des podcasts qui s'appellent On the Shoulder of Giants où il récupérait deux personnes qui n'étaient pas d'accord sur un débat un peu houleux et il les met en débat et c'est super intéressant parce qu'il prend des personnes aussi vraiment top niveau, par exemple il a pris Chad Cook et Adam Mickens donc Chad Cook qui est un kiné qui a beaucoup travaillé sur de la thérapie manuelle fait de la recherche sur le trouble musculosquelétique a écrit un livre sur les tests orthopédiques pour discuter de leur validité etc. et Adam Mickens qui a une position assez contre le Enzone et en fait on a eu une discussion hyper intéressante sur les deux qui nous disent bah ouais en fait Il y a toujours une zone en entre deux où la thérapie annuelle apporte du plus, là notamment il parlait des notions de triage, de bilan, etc. Mais que ça ne fait pas tout sur les patients. Donc en gros, je pense que cette notion-là, elle peut être intéressante à développer. Oui. Des kinés qui se spécialisent dans la prévention, dans l'accompagnement en activités physiques adaptées. En fait, on ne peut pas être partout. tout le temps. Et je pense qu'on peut forcément être meilleur sur un terrain, décider de développer une expertise sur un terrain, mais le côté très large où on est partout, je pense que celui-là, il est peut-être... Peut-être qu'il va changer au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Bah écoute, Antoine, merci. C'était super. Tu vois, j'ai une mini-formation sur le rugby et le crossfit.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression d'avoir énormément parlé.

  • Speaker #1

    C'est le but aussi, mais c'était super intéressant.

  • Speaker #0

    Merci, Gabrielle.

  • Speaker #1

    Allez, je te souhaite une bonne journée. Ciao.

Description

Pour cet épisode j’ai le plaisir d’échanger avec Antoine Comte (@antoine_physio_in_paris), kiné à Paris dans une salle de crossfit, et aussi préparateur physique pour une équipe de rugby à Boulogne. Antoine est aussi cofondateur de PTjab, un organisme de formations.

Antoine va nous parler de son parcours, de ses formations, en thérapie manuelle en Belgique mais aussi de son Master en kiné du sport qu’il poursuit à Bath et de son cabinet à Paris dans le 11ème, K11 (d’ailleurs j’en profite pour saluer toute l’équipe de kiné ;)

Avec Antoine on va parler du crossfit, des pathologies liées au crossfit et qui peuvent toucher les épaules, les lombaires et les genoux.

Puis Antoine va nous parler de son expérience avec l’équipe de rugby qu’il accompagne, de la préparation physique des joueurs, de la récupération, mais aussi des pathologies rencontrées dans ce sport. 


Sites internet en lien avec l'épisode :

https://ptjab.fr/

https://www.kinesportparis11.com/le-cabinet




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue sur Kineady. Pour cet épisode, j'ai le plaisir d'échanger avec Antoine Comte, qui naît à Paris dans une salle de crossfit et aussi préparateur physique pour une équipe de rugby à Boulogne. Antoine est aussi cofondateur de Pity Jab, un organisme de formation. Antoine va nous parler de son parcours, de ses formations en thérapie manuelle en Belgique, mais aussi de son master en kiné du sport qu'il poursuit à Basse et de son cabinet à Paris dans le 11e, K11. D'ailleurs, j'en profite pour saluer toute l'équipe de kiné. Avec Antoine, on va parler du crossfit, des pathologies liées au crossfit et qui peuvent toucher les épaules, les lombaires et les genoux. Puis Antoine va nous parler de son expérience avec l'équipe de rugby qui l'accompagne, de la préparation physique des joueurs, de la récupération, mais aussi des pathologies rencontrées dans ce sport. Si ce n'est pas déjà fait, j'en profite aussi pour vous demander de prendre deux petites secondes pour liker l'épisode, partager l'épisode et vous abonner au podcast. Comme ça, ça m'aidera à faire grandir le podcast et vous proposer du contenu intéressant chaque lundi. Salut Antoine et bienvenue sur Kineady, tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Salut Gabrielle, merci pour l'invitation, je vais très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Ecoute super, je suis très contente de te recevoir au micro. Donc pour la petite anecdote, Antoine je l'ai rencontré parce que j'ai fait un remplacement pour lui, je t'ai remplacé pendant deux semaines dans ton super cabinet à Paris dans le 11ème et j'ai adoré en fait l'énergie et l'ambiance qu'il y avait au cabinet. donc c'est pour ça ça m'a donné aussi envie de t'interviewer

  • Speaker #1

    Eh bien, ça fait super plaisir, mais c'est pareil pour moi. Écoute, j'étais super content de tomber sur toi pour le rempli. On avait déjà eu l'occasion d'en parler, mais c'est vrai que ce n'est pas toujours facile quand on a son activité de partir, de ne pas trop savoir comment les soins vont être suivis, surtout qu'on est dans un contexte un peu particulier dans mon cabinet. Et que ce soit moi ou les patients, on a senti que tout allait bien se passer très vite. Tu t'es hyper bien intégré, ce qui n'est pas facile en si peu de temps quand c'est des systèmes de remplacement. Et du coup, j'étais encore plus content de pouvoir faire ce podcast. Et en plus, en regardant un peu la chaîne de Kineady, en fait, franchement, il y a plein de sujets hyper intéressants qui sont abordés. Donc, tu vois, si on avait pu se remplacer, je n'aurais pas entendu parler de ce podcast. C'est forcément de première écoute. Donc, j'étais très content.

  • Speaker #0

    Écoute, génial, c'est bon, on a fini. Bon, alors Antoine, avant qu'on commence, est-ce que tu veux bien nous parler un peu de toi, nous parler de ton parcours et comment tu travailles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ouais alors du coup moi je suis initialement diplômé de l'IFMK d'Assas de 2016. Une fois que j'ai eu mon diplôme j'ai travaillé d'abord en hôpital parce que j'ai fait un CFA avec un hôpital qui m'a financé deux années d'études et pour lequel je devais travailler deux ans. Et en fait, c'est à la sortie du diplôme que je pense qu'il y a eu un premier virage qui est arrivé. J'ai bossé à l'hôpital d'Aubonne avec un ancien prof à moi qui s'appelle Adrien Palot, que peut-être pas mal de gens connaissent.

  • Speaker #0

    Oui, oui, je l'ai aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, super. Et en fait, à ce moment-là, c'était assez drôle. Adrien venait d'arriver à Aubonne. J'étais... d'abord aller là-bas en tant que stagiaire étudiant, et j'étais son premier stagiaire. et il voulait mettre en place un parcours de stage où on abordait l'EBP. Alors, moi, j'étais en première année, je n'avais pas eu tout ce que c'est l'EBP, vraiment, on attaque, et j'ai trouvé ça vraiment intéressant. Et quand j'ai été diplômé, je me suis retrouvé à nouveau à Aubonne, où j'étais parti en stage, mais cette fois, du coup, Adrien était là depuis quelques années, et j'ai participé avec lui à intégrer les stagiaires, à essayer de discuter d'EBP. là-dessus. Et Adrien ne restait plus très longtemps dans cet hôpital-là, il allait partir, mais avant qu'il parte, du coup, j'ai discuté avec lui de mon envie de continuer à me former, et à ce moment-là, je sentais que je manquais d'outils sur ma pratique, notamment sur le trouble musculosquelettique, et on va dire que les principales formations continues qu'on visait à ce moment-là, c'était soit ostéo, ou des formations de thérapie manuelle très end zone. Et d'un côté, ça m'attirait parce que je me disais qu'il y avait des outils. Et en même temps, par rapport aux données scientifiques et à mes réflexions evidence-based, je n'étais pas non plus hyper convaincu de l'approche à prendre. C'est là qu'il m'a dit, bah écoute, en fait, Antoine, si tu as envie de faire quelque chose d'un peu plus construit niveau ressources et que tu es prêt à pas spécialement rester sur Paris, il y a des formations en Belgique qui sont vraiment d'un très bon niveau. aux universités, soit de Bruxelles, soit de Louvain, soit de Liège. Donc j'ai commencé à regarder ça, ça m'a pas mal intéressé. Et il y a eu le congrès des JFK de 2017, où aux JFK il y a beaucoup d'étudiants et de professeurs belges qui interviennent. Et là je me suis dit, ah ouais, en fait il y a un... Je me suis senti vraiment dépassé par leur niveau. Ce n'était pas comparable. Après, j'étais jeune diplômé. Ce congrès-là était en 2017, j'avais à peine un an de diplôme. Mais quand ils sont jeunes diplômés, ils ont leurs quatre ans d'études, donc déjà un an de plus que moi, plus pour un certain nombre d'entre eux, déjà un ou deux ans de master derrière. C'est normal qu'il y ait ce truc-là, qu'il y ait ce décalage-là, mais je me suis dit, en fait, j'ai envie d'aller voir ce qui se passe là-bas. Donc, formation continue en Belgique. Je suis parti sur une formation de deux ans. C'est un certificat de thérapie manuelle orthopédique qui avait lieu un week-end sur deux, un week-end sur trois, sur trois à quatre jours. Donc là, le principe de la thérapie manuelle orthopédique, c'était de faire un gros focus sur le raisonnement clinique, d'aborder les différents courants de TMO qu'on peut connaître. Dans la TMO, il y a plein de choses, que ce soit Maitland, Mulligan, McKenzie, des séminaires sur la communication, des séminaires sur l'ATM. Tout ça, ça rentrait dans le certificat et eux, leur but, c'était de nous ouvrir la réflexion sur ces différents courants. Et s'il y en avait un qui nous plaisait plus, là, ils nous engageaient à nous former plus loin dedans. Mais ce que j'aimais beaucoup, c'est de me dire, je ne vais pas faire une formation pour devenir expert d'une méthode. Je n'ai pas envie de devenir expert Bethlehem ou expert Mulligan. J'ai envie de devenir... plus expert dans le tromusque squelettique. Et ça a répondu complètement à mes attentes là-dessus, avec des cours sur la littérature, sur comment il y a un article, comment est-ce qu'on le critique. Je trouvais ça vraiment qualitatif comme formation. Et après ça, je suis revenu sur Paris. A partir de là, pile quand cette formation-là c'est fini, j'ai commencé à travailler à K-11, en cabinet actuel du coup, qui se trouve dans une salle de CrossFit, donc je me suis retrouvé un peu plus plongé dans le milieu du sport. Ce n'était pas autant que maintenant, on va dire que j'avais une population plus générale dans un environnement sportif. J'étais très bien dans cet entre-deux-là, mais je me disais quand même qu'il y a un moment où ce serait bien de chercher une formation plus axée sport pour développer les compétences dans ce milieu, parce que je me retrouve un petit peu limité. Et du coup, les choix que j'avais, c'était soit de me tourner vers des formations d'un an qu'on trouve pas mal en France, soit des certificats, soit des DU, soit… on a plusieurs types de formations qui existent, mais j'étais au moment où pareil, je sais que j'aime bien avoir les formations un peu plus longues. je suis un petit peu lent au démarrage les trucs sur un an j'apprends plein de choses mais je m'épanouis plus quand j'ai quelque chose qui est plus long et du coup je sentais aussi que c'était temps pour j'avais envie d'aller vers un grade master pas seulement pour le grade mais aussi parce que le côté théorique réflexion sur sa pratique développement de process m'intéressait pas mal autant quand j'ai choisi d'aller en Belgique pour un DU, je ne voulais pas quelque chose de trop théorique. Je voulais plein d'outils. C'était ça qui me manquait. Là, maintenant, je sentais que des outils, j'en avais, mais que ma réflexion, elle n'allait parfois pas assez loin. J'avais besoin de pousser ça. Et pour moi, ce qui représente le master, c'est ça. On ne va pas faire un master pour avoir des outils de terrain. On va faire un master pour développer des compétences de réflexion, pour contourner les problèmes, innover face à des situations, ce genre de choses. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai.

  • Speaker #1

    Et du coup, ça s'est débloqué exactement comme en Belgique. Je suis allé à un congrès. Et à un congrès, on m'a dit, écoute, Antoine, si tu es prêt à bouger un peu, il y a le master de l'université de Basse. Donc, ce qu'on avait parlé, c'était François Fourcher, un membre de la SFMKS qui travaille à l'hôpital de la Tour, qui peut retrouver pareil sur plein de ressources en France, et qui m'a dit, écoute, moi j'ai pas mal de gens qui partent là-bas et on est toujours très satisfaits de, eux sont très satisfaits et nous satisfaits de leur travail. je te conseille d'y jeter un oeil. J'ai regardé ça et je me suis dit, bon, go, c'est parti. Ça a l'air trop bien, ce master.

  • Speaker #0

    C'est sympa, Tom Ville.

  • Speaker #1

    Oui, c'est super sympa, mais c'était que du distanciel, presque. Je savais que j'allais peu y aller. Mais voilà, entre la Belgique, j'ai laissé un an où je n'ai pas fait de formation. et au bout de cette année là j'ai dit allez là ça part pour un master et je partais pour 3 à 5 ans donc je suis j'ai commencé en 2020 donc je suis dans la quatrième année et et

  • Speaker #0

    C'est long pour un master.

  • Speaker #1

    C'est long, c'est très long.

  • Speaker #0

    C'est courageux.

  • Speaker #1

    Alors, ce n'est pas que courageux. Moi, je partais pour trois ans. Je n'avais pas compris. Toute la promo n'avait pas compris un truc. C'est qu'en fait, le master, ils disent que c'est sur trois à cinq ans parce qu'on a deux ans de cours incompressibles et ensuite le projet de recherche. Donc, nous, on avait compris que les deux ans de cours, ils pouvaient s'étaler entre deux et quatre. Et puis après, il y a un an de recherche. En fait, c'est l'inverse.

  • Speaker #0

    C'est presque comme un doctorat, en fait.

  • Speaker #1

    Alors, ça, en gros, sur la longueur, ça ressemble vraiment à un doctorat. Ce qui différencie là-dessus, c'est qu'au final, on ne produit qu'une seule étude à la fin. En fait, on a deux ans de cours, puis ensuite, notre projet de recherche, on peut choisir des choses plus ou moins difficiles. On peut toujours, même pour un niveau master, on peut faire un niveau de recherche qui est tellement élevé que ça ressemblerait à... à une thèse, mais dans tous les cas, une thèse, ça demande plusieurs projets de recherche. Donc, on va dire que ça ne se ressemble que par la longueur, mais par le contenu, maintenant que j'ai échangé avec pas mal d'étudiants en thèse, je sais qu'il y a encore un step. D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, c'est un master spécialisé kinésport ?

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, au Royaume-Uni, quand les étudiants kinés deviennent kinés, ils sont en bachelor. et une fois qu'ils décident d'évoluer dans un domaine, par exemple le sport, ils vont faire des masters. dans cette filière-là, parce que nous, on a moins en France. Là, par exemple, au Royaume-Uni, une fois qu'on a le master de l'université de basse, on peut prétendre à des titres ou à des postes de chef des physios d'une équipe, ou avoir ce poste de responsabilité, parce qu'on a un diplôme qui permet de prendre ce poste avec plus de responsabilité. que chez nous on a tous notre diplôme d'état après on se distingue par des formations ou autres mais en termes de de certification on est tous au même niveau plus ou moins d'ailleurs tu pourrais travailler en Angleterre avec ce master ? normalement je pourrais travailler là dessus je pense que ça dépend en Angleterre oui Dans d'autres pays, je pense que des pays où ce serait plus compliqué, je pense par exemple aux États-Unis, je pense que, je ne sais pas à quel point le master permettrait d'obtenir une équivalence. C'est sûr que ça débloquerait des portes, souvent quand on se pose la question d'aller travailler à l'étranger, il faut des équivalences. Le fait que le master rentre dans le système universitaire. Il a cette reconnaissance internationale, donc c'est pratique. L'université de Basse a un rayonnement international aussi sur le domaine sport, prévention, santé. Donc pareil, ça ouvre des portes là-dessus. Mais comme ce n'était pas trop dans mes projets, je ne suis pas plus renseigné que ça.

  • Speaker #0

    Oui, ok. Alors du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté dans ta pratique, ce master ?

  • Speaker #1

    Ah, ça c'est la bonne question. Alors, ce que ce master m'a apporté, en fait, ça a été beaucoup de remise en question sur ma pratique. Si je dois comparer le DU et le master... Je commence un peu à prendre du recul maintenant pour comprendre un peu ça. C'est assez frais dans ma tête. Mais le DU, ça a été deux années où je n'ai pas trop pris de formation complémentaire parce que presque tous les week-ends ou un week-end sur deux, j'allais apprendre des nouveaux trucs et j'appliquais ça au cabinet. que pendant mes années de master, c'est là que j'ai pris énormément de formations complémentaires parce qu'en gros au master, je réfléchissais sur ma pratique, je me disais en général je me retrouve face à telle pathologie ou tel patient, là je sens que je ne suis pas optimal dans mon traitement, du coup je réfléchissais à ce qui me manquait, je trouvais que ce qui me manquait c'était que je n'étais pas assez calé sur tel type de traitement ou tel type de pathologie, j'allais chercher une formation sur ça. Et en fait, ça fait que j'ai développé beaucoup de compétences, j'ai cherché à développer beaucoup de compétences dans plein de domaines parce qu'à chaque fois que je me trouve face à une limite, je me dis, bon, il faut que je la contourne, donc je vais chercher ça. Donc, c'est par exemple avec le master que j'ai cherché à développer mes capacités, à développer mes... les mesures en bilan, donc les mesures de force via les dynamomètres, via les plateformes de force, via de l'observation. Il y a plein de choses comme ça, par exemple, que j'ai dû faire avancer. Il y a aussi beaucoup de liens que j'ai faits avec la préparation physique. Il y a beaucoup de traitements qui reposent sur cette notion de charge. Or, être capable d'appliquer de la charge, la monitorer, la prescrire, il y a des compétences kiné, mais il y a aussi beaucoup de choses qui sont vues en préparation physique. Donc, plus je sentais que j'avais besoin d'aller loin là-dedans, plus j'allais chercher un peu des deux côtés, du côté kiné et du côté des formations en préparation physique pour développer mes traitements. pour le projet de recherche aussi le projet de recherche c'est un peu j'avais mon entretien ce matin avec mon superviseur et on faisait un peu le point aussi pareil sur le parcours et ce qui était drôle c'est que je me rends compte qu'en fait mon master, enfin mon projet de recherche il a été dessiné juste par mes envies d'apprendre des trucs quoi j'avais envie d'apprendre à utiliser des plateformes de force du coup je me suis dit on va faire un projet de recherche qui abonne les plateformes de force j'avais envie d'apprendre à faire des profils force vitesse et à les analyser. J'ai dit on va mettre des profils force vitesse dans mon master. Là, j'ai envie de apprendre à gérer des données, faire du traitement de données statistiques. Donc on va utiliser le logiciel RStudio pour essayer d'apprendre à gérer les statistiques et faire de la visualisation de données. En fait, c'est ce master là, ça m'a appris à me dire de quoi j'ai besoin pour évoluer dans ma pratique et d'aller le chercher. super ouais c'est génial c'est vachement motivant en fait c'est la curiosité c'est ça quoi ça part de là c'est ça c'est ça c'est ça ça donne envie et puis après du coup ça demande du temps mais c'est

  • Speaker #0

    cool d'ailleurs justement en parlant de temps comment t'as fait pour t'organiser avec le cabinet et ton master

  • Speaker #1

    il y a encore les formations que tu faisais à côté alors en gros le master ce qu'il préconisait c'était d'allouer 10 heures par semaine au master donc moi pour faire ces 10 heures je me donnais deux après-midi enfin deux demi-journées obligatoires matinée ou après-midi si on répartit dans mon paletton ou je ne suis pas au cabinet une troisième qui était optionnelle et puis c'est à dire que s'il y a des périodes où j'étais bien niveau timing je pouvais utiliser pour des activités perso faire du sport, faire d'autres trucs etc. Quand c'était un petit peu chaud, bah là du coup j'allouais cette cette demi-journée supplémentaire au master et quand c'était vraiment chaud là j'allais piocher sur le week-end j'avais un peu 3 répartitions 2 demi-journées quand c'est bien 3 si c'est un peu chaud 4 par exemple la semaine la semaine avant chaque rendu c'était toujours la même chose c'est super comme organisation c'est pas mal après avec le recul je me rends compte que cette organisation elle a bien fonctionné 2 ans deux ans et demi sur la troisième année là je commençais à un peu un peu saturé donc il ya eu des périodes quand même qui était plus plus flou ou quand je rendais un truc, je sortais complètement de ça. Et puis après, je me mettais un petit peu dans le jus sur la phase d'après. Donc en fait, c'était un petit peu en danse. Mais c'est là que le choix du master compte beaucoup. C'est en fait, comme on est tous professionnels dans ce master-là, ils sont très flexibles sur les dates de rendu, de devoir, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, c'est pas l'école.

  • Speaker #1

    Exactement. Il faut rendre un devoir à telle date, si on leur envoie un message en disant à telle date-là, je sais que moi ça ne va pas être possible, je vais le rendre un mois après il n'y a aucun problème tant qu'on les prévient avant. Il ne faut juste pas les prévenir le jour du rendu, là ça ne compte pas, mais si c'est avant, ils sont très flexibles pour nous permettre de travailler en même temps.

  • Speaker #0

    ok donc avec la distance maintenant la perspective est ce que tu le referais le master si tu avais le choix

  • Speaker #1

    Le master, je le referai si c'était à refaire. J'ai eu un petit moment de doute là-dessus. En fait, quand les cours finissent et qu'on est seul sur son projet de recherche, il y a un petit temps où je me suis dit Ah bon, j'ai appris plein de trucs, mais je me suis un peu… En fait, le système du master, c'était plus qu'on nous lançait des sujets, on devait faire nos revues de littérature sur des sujets. Du coup, on apprend plein de trucs, mais qu'on se construit nous-mêmes. Ensuite derrière il y a un système d'évaluation qui voit si on est passé à côté de la plaque etc. ou pas, mais on n'a pas vraiment un cours sur l'épaule, un cours sur ça, un cours sur la performance, c'est plus nous qui construisons notre propre cours. Et je me suis demandé, ah ouais mais est-ce que j'ai bien fait de faire ça ou est-ce qu'au final j'aurais dû le faire tout seul et prendre des formations plus pratiques. Et en fait maintenant quand je regarde les outils que ça m'a forcé à apprendre à maîtriser, ça m'a permis de faire des cours sur le En fait, non. Ce que j'ai, c'est peut-être que d'un certain point de vue, c'est plus solide que parfois des compétences apprises très vite parce qu'on nous les donne comme ça. Donc, je ne sais pas, l'un est mieux que l'autre, mais c'est plus, en fait, je pense que j'ai fait le bon choix et je suis content de ça maintenant.

  • Speaker #0

    ok super tant mieux alors on va parler un petit peu du crossfit donc déjà le cabinet de kiné donc c'est titulaire du cabinet on est deux titulaires avec Alicia et Daniel et Alicia vous êtes titulaire d'un cabinet qui est dans une salle de crossfit c'est ça Alors c'est venu comment d'ailleurs ? Est-ce que ça a toujours été comme ça ?

  • Speaker #1

    Alors en fait c'est venu grâce à Alicia. Alicia fait du CrossFit depuis de nombreuses années et elle est diplômée d'un an avant moi. Et en fait elle s'est toujours entraînée avec la salle de CrossFit Original Addicts que je salue au passage. Et ces fois en fait... déménageaient de lieu à un moment et il y avait un local qui pouvait se prêter à créer un cabinet. Et comme cette salle de CrossFit développe une vraie identité sport santé, leur but c'est plus d'avoir des pratiquants en bonne santé, d'améliorer leur fitness pour leur santé que de chercher leur performance. L'idée d'avoir un cabinet dedans était carrément cohérente. Il y avait d'un côté Alicia qui... Prad qui connaît le crossfit, qui est professionnel de santé, qui a toutes les compétences pour faire ça, et d'un autre côté une salle de crossfit qui a des coachs sensibilisés à la santé, qui a envie d'intégrer un espace santé, et ça a créé ça. Et moi en fait c'était au moment où Alicia a du coup fait cette annonce-là sur le réseau des kinés, en disant qu'elle cherchait quelqu'un pour... pour intégrer une cabinet qui allait ouvrir. Moi, je revenais sur Paris. Donc, j'ai… Enfin, c'était après la formation en Belgique. J'ai dit, bah, go. Moi, c'est un projet qui me convient bien. Donc, voilà. Et on a ouvert en mars 2019.

  • Speaker #0

    OK. Donc, vous avez beaucoup de patients qui vous viennent du CrossFit ? Ou pas tant que ça ?

  • Speaker #1

    En quantité, on n'en a pas tant que ça, parce qu'en fait, les patients qui viennent du CrossFit, ils connaissent un peu le process, ils viennent, ils font leur bilan, on leur donne leurs exercices à faire, à intégrer avant les séances de CrossFit ou après les séances de CrossFit ou dans leur quotidien, et ils ont un fonctionnement assez autonome. C'est un peu le système CrossFit, on arrive, on voit ce qu'il y a au tableau, ensuite on fait notre entraînement et c'est bon. Mais du coup, ils sont assez auto-efficient en fait. On leur donne un truc, ils vont le faire, ils vont le mettre en place. Et du coup, ce n'est pas forcément les patients qu'on voit le plus, ni le plus souvent au cabinet. Ça dépend après des pathologies, il y en a forcément, ça peut arriver malheureusement qu'il y ait des cas par exemple en rupture des ligaments croisés, opérés, bah oui on va les voir plus, mais sinon sur la majorité des pratiquants de CrossFit, ils sont assez autonomes.

  • Speaker #0

    Oui, parce que c'est vrai, ils arrivent, ils font leur WOD, Workout of the Day.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, justement, tu parlais de pathologie. Alors, c'est quoi, d'après ce que tu as vu, les pathologies qu'on voit le plus au CrossFit ?

  • Speaker #1

    Alors, justement, il y a des études qui ont été faites là-dessus. On en a plusieurs, des assez grosses études en international. Je crois qu'en France, on en a eu… Je sais qu'on en a eu une d'un… Toujours la même chose, c'est que les trois zones qui sont pas mal touchées, c'est les épaules, les lombaires, les genoux. On est beaucoup exposé à des blessures de surcharge. En fait, soit les personnes qui ont tendance à se blesser, c'est soit les débutants. qui commencent et qui n'ont pas forcément une bonne technique ou une bonne notion de ce qu'ils peuvent faire et pas faire ou qui sont pas voilà très encore très éduqués à ce sport soit les pratiquants de haut niveau qui eux sont exposés à de très gros charges très souvent avec beaucoup de répétitions et qui vont à qui arrive aussi à se faire mal mais on va dire que entre les deux on est sur un on va dire du coup sur la plupart des participants qui ont sortent de cette étape débutant et ne sont pas dans les niveaux compétiteurs haut niveau, on est sur un sport où on se blesse. moins ou autant que sur des sports qu'on a plus l'habitude de voir, sport collectif ou autre. En fait, cette image qu'on a du crossfit, on voit des gens faire des mouvements un peu barjots, on se dit ah mais ils vont forcément se faire mal au final, ils ne se font pas plus mal que les autres, et le sport a toujours cette ambivalence, où d'un côté ça nous protège d'énormément de pathologies. auquel on pourrait faire face si on était sédentaire. Et en même temps, ça nous expose quand même à des risques un peu sur les troubles musculoskeletiques là-dessus. Mais la balance reste en général, enfin si il ne faut pas se poser la est-ce qu'il faut faire du sport ou pas de sport, la balance est quand même plus sur le c'est mieux de faire du sport. Je peux raisonner, c'est même mieux d'en faire.

  • Speaker #0

    C'est sûr. Oui, ça, on est d'accord, je pense.

  • Speaker #1

    Mais oui, après, sur les blessures, les trois régions qui ressortaient, c'était épaules, lombaires, genoux, plutôt sur des syndromes de surcharge.

  • Speaker #0

    Épaules, c'est dans quels mouvements ? Les lifts avec les poids ?

  • Speaker #1

    Alors il y a deux, en fait il y a deux, quand on parle de mouvements overhead, du coup où les mains se retrouvent au-dessus de la tête, et là il y a deux choses qui peuvent arriver, il y a soit les mouvements avec des charges, alter, barre d'altero, où on amène la charge au-dessus de sa tête, donc c'est des positions qui sont assez challengeantes d'un point de vue stabilité, et aussi d'un point de vue recrutement, charge sur les structures de l'épaule. Donc voilà, plus on met lourd, plus c'est dur, plus on va vite, plus ça met de la contrainte, ça c'est une première chose. Et les autres mouvements overhead qui sont assez sollicitants, c'est les mouvements où on est suspendu à une barre. Du coup, les mouvements de poids de corps, où on est sur des tractions, des muscle-ups, des tractions avec de l'élan, les fameux keeping, où en fait, parfois il y a un peu un... une confusion qui est faite dans la logique crossfit il faut d'abord développer de la force pour avoir par exemple des tractions strictes qui sont correctes qui sont propres pour pouvoir ensuite rajouter de l'élan et pouvoir faire des tractions en keeping on voit des athlètes enchaîner plein de tractions parce qu'ils utilisent un gros élan des jambes et du reste du corps etc sauf qu'effectivement parfois il y a des personnes qui ont commencé par utiliser le keeping beaucoup d'élan sur leurs épaules qui n'ont pas forcément la force de les stabiliser. Et du coup, on se retrouve face à des épaules qui sont un peu mises en danger parce qu'il n'y a pas la force nécessaire pour contenir toute cette vitesse, toute cette inertie. Donc, il y a un entre-deux là-dedans. C'est-à-dire que le keeping, c'est aussi quand même sympa. Ça permet à des personnes qui ont du mal à débloquer leur première traction de ne pas rester trois ans. à faire zéro traction. C'est quand même sympa de passer la première, ça débloque un peu des situations. Mais du coup, quand on identifie qu'une personne n'a pas assez de force d'épaule pour soutenir sa charge de travail, c'est là qu'il faut être vigilant.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Je les ai vus, c'est impressionnant. Je n'avais jamais vu ça avant.

  • Speaker #1

    on dirait qu'ils vont percer le plafond c'est un peu ça c'est sympa à voir franchement sympa à voir, sympa à faire c'est cool, une fois que c'est maîtrisé c'est plaisant je pense que c'est un sport qui amène beaucoup cette satisfaction là que ce soit sur les tractions sur faire l'équilibre sur les mains En fait, il y a plein de personnes qui ont commencé le CrossFit en se disant moi je sais que je ne peux pas me mettre en équilibre sur les mains puis un jour ils se retrouvent dans un entraînement où il faut se mettre sur les mains. La méthode et les coachs sont là pour donner plein d'exercices intermédiaires.

  • Speaker #0

    pour se trouver le niveau auquel on peut démarrer. Puis, en fait, cette compétence de se mettre sur les mains qui nous semblait complètement hors sujet pour nous, finalement, en commençant un négocié intermédiaire, on se dit Ah, finalement, ça, je ne me débrouille pas trop mal, j'essaie le niveau d'après. Puis à la fin, devenir sur les mains, ça devient un objectif. Puis à la fin, ça devient un objectif atteint. Et cette progression-là, elle est hyper satisfaisante.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    parfois c'est aussi compliqué parce qu'on veut atteindre un objectif et on ne l'atteint pas, ça ne met plus de temps que prévu ça ne se passe pas comme prévu, il y a plein de choses qui peuvent arriver mais on va dire ce système de je te montre qu'en fait il y a un chemin pour aller vers un truc qui te semble hors sujet ça c'est vachement cool

  • Speaker #1

    Oui. Et en termes de lombaires, c'est quoi ce que tu vois comme pathologie du crossfit ?

  • Speaker #0

    Sur les lombaires, il y a beaucoup de lombalgies mécaniques qui se mettent en place, un peu sur le même système de surcharge. Il y a un lien entre la technique, la charge utilisée, la répétition de charge. Parce que voilà, on peut prendre l'exemple du soulevé de terre. Il y a des personnes qui vont faire des soulevés de terre, qui vont avoir une technique parfaite, mais qui peuvent avoir des douleurs lombaires parce qu'ils ont mis trop lourd trop souvent. Par exemple, des personnes qui ne faisaient pas de soulevé de terre ou pas tellement de renforcement musculaire avant, qui se mettent au crossfit, ça se passe bien parce qu'ils ont des bonnes capacités et qui montent, du coup, qui prennent confiance dans le mouvement, qui vont peut-être un peu trop vite, trop fort. ou alors des personnes qui vont bien, qui arrêtent un moment pour une raison X ou Y, vacances, je suis tombé malade, je n'étais pas dispo, et qui reviennent au sport, qui veulent se défouler et qui mettent une grosse séance d'un coup sans passer par une petite période de mise en charge. Voilà, c'est le genre de cas qu'on voit aussi. Après, il y a des personnes qui sont bien préparées, mais qui parfois sont exposées à des... Là, je pense qu'on a... Pour l'instant, je n'ai pas eu de personnes qui sont venues me consulter après les épreuves des Open. En ce moment, il y a les Open de CrossFit. Du coup, c'est une compétition qui a lieu sur trois semaines où le monde entier reçoit le même circuit. Il y a une semaine égale un circuit et on a une semaine pour le faire. Et ensuite, on a un classement mondial qui va sortir, etc. Et là, sur les deux premières semaines, on a des mouvements qui chargent énormément les lombaires, la chaîne postérieure. Donc... Ça ne veut pas dire qu'on va forcément se blesser, mais c'est juste que quand on le fait, il faut être conscient que ça va charger les lombaires. Donc, il faut essayer de bien contrôler sa technique, même si on veut faire de bonnes performances. Ça veut dire qu'avant, il faut bien se préparer à faire ces exercices-là et que si après les avoir faits, on a des douleurs, peut-être qu'il y a des zones qu'on peut aller chercher à renforcer, à traiter, à améliorer pour pouvoir en faire plus, mieux et sans se faire mal.

  • Speaker #1

    Oui, c'est très complet le crossfit, ça travaille vraiment à toutes les chaînes musculaires.

  • Speaker #0

    L'idée de ce sport, c'est d'être le sport le moins spécifique pour être préparé à tout. La philosophie, c'est un peu un athlète de crossfit, ce sera le premier nulle part, mais ce sera le deuxième partout. il y aura toujours on prend les athlètes de crossfit on dit je suis sûr qu'il court moins vite que tel sprinter, évidemment qu'il va courir moins vite qu'un sprinter, un sprinter il s'entraîne à sprinter par contre il aura peut-être un meilleur arraché que le sprinter mais en même temps le crossfitter est-ce qu'il aura le meilleur arraché que les altérophiles olympiques ben non, il aura un moins bon arraché enfin bon il sera moins bon en altéro qu'un altérophile par contre il courra sûrement plus vite que lui, peut-être donc c'est un peu cette idée de faut être exposé à tout et quand on a cette image des salles de crossfit on voit ce qui se passe dans la salle mais quand on regarde les compétitions de crossfit il peut se passer encore plus de trucs il peut y avoir de la natation, du vélo l'environnement peut complètement changer il peut y avoir un trail dans une compétition de crossfit c'est juste que l'entraînement qu'on voit il faut que ça ait lieu quelque part que ce soit un peu standardisé pour que les gens... viennent pas le lundi matin à la salle et qu'on leur dise ok tous dans le bus on va aller faire un trail mais je dois aller au bureau en fait à 9h à bas des volets ce sera pas pour aujourd'hui et alors tu as parlé des pathologies d'épaule de lombaires et des genoux alors c'est quoi pour les crossfit heures alors pareil sur les genoux il ya beaucoup de syndrome de surcharge de tendinopathie qui peuvent arriver de aussi des... Des douleurs type syndrome de lessive glace ou des douleurs latérales de genoux parce qu'on est sur beaucoup de mouvements de flexion répétée, parfois avec des sauts, parfois avec de la course et de la course sous fatigue. C'est-à-dire qu'on n'est pas, enfin c'est vrai quand on regarde les crossfitters courir, on n'est pas sur une technique optimale de course. Parfois parce qu'ils ne savent pas le faire et parfois juste parce qu'avant ils ont eu, je ne sais pas, 300 répétitions d'un mouvement qui leur a épuisé les jambes et on leur demande d'aller courir à 800 mètres après ça. Donc ils vont courir en essayant d'économiser leurs jambes, donc ils vont se relâcher un peu, ce qui n'est pas idéal. Mais voilà, des fois, ça se justifie un petit peu sur de la stratégie. On va dire je vais moins fatiguer mes jambes parce qu'après je dois revenir et faire 300 squats. Donc je cours un peu autrement. Il y a quand même des pathologies type de traumatisme qui arrivent avec des lésions meniscales, parfois sur des personnes qui. encore une fois, portent beaucoup de charge, vont contrôler un petit peu moins leur fin de squat, rebondir un peu sur le bas du squat, réceptionner des barres dans des positions un peu contraignantes pour le genou. Il n'y a pas d'impact comme sur des sports de contact, mais il y a un impact avec des réceptions de barres, des réceptions de sauts, dans des amplitudes assez importantes. Donc en fait, tout ça, ça expose aussi à des pathologies un peu traumatiques.

  • Speaker #1

    on va passer du crossfit et on va aller au rugby maintenant parce que tout autre chose mais tout autre sujet parce que si tu accompagnes en tant que kiné une équipe de rugby en Ile-de-France c'est ça ?

  • Speaker #0

    c'est ça, l'équipe de rugby de Boulogne-Billancourt

  • Speaker #1

    Ok, alors toi tu fais du rugby ?

  • Speaker #0

    Moi je ne fais pas de rugby. Non,

  • Speaker #1

    plus du crossfit mais pas de rugby.

  • Speaker #0

    C'est ça, moi je fais du crossfit et de la lutte et je ne fais pas de rugby.

  • Speaker #1

    Alors qu'est-ce qui t'a donné envie de rejoindre l'équipe ?

  • Speaker #0

    En fait ça s'est passé aussi en 2019 quand j'ai commencé à travailler à Caronze, l'équipe de Boulogne-Biancourt qui avait… Donc il y avait un staff médical en fait, il y a un des membres du staff médical qui a décidé de jouer un match avec l'équipe réserve du club en fait pour aller faire un peu de rugby et qui sait qu'il y a une fracture du fémur en allant faire ça. Donc à partir de là, un membre en moins dans la salle médicale, il fallait trouver quelqu'un. Ils ont entendu parler de moi via un collègue, Monsieur Thibault Thérésy, que je salue. Et en fait, ils m'ont dit voilà, on cherche un kiné, est-ce que ça te dit de venir travailler chez nous ? Et je suis arrivé à Boulogne-Biancourt en 2019. Et en fait, à partir de là, mon poste a pas mal évolué. Je suis arrivé en tant que kiné là-bas. Donc en fait j'arrivais pour faire des séances de soins, massage récup et un peu de triage un ou deux soirs par semaine. En fait il y avait la table dans les vestiaires et hop les joueurs arrivent, j'ai mal là. Donc soit tu les masses, soit tu leur dis ah bah ça a l'air d'être quand même, enfin il y a une suspicion de blessure, il faudra que tu fasses une imagerie, tu vois ton médecin ou tu lances de la rééducation dans un cabinet. Et voilà c'était tout. Puis à partir de là, j'ai installé la table de kiné dans la salle de muscu parce qu'il y a trop de moments où je disais aux joueurs qu'il fallait faire ça comme exercice. Au final, comme je suis dans le vestiaire, je ne suis pas sûr qu'il y ait trop de... Entre le vestiaire et le terrain, ils n'allaient pas jusqu'à la muscu pour faire l'exercice, donc j'ai mis la table là-bas. De la muscu, j'ai commencé à faire un peu plus de réathlétisation sur des joueurs qui étaient blessés. Et ensuite, il y a eu un changement au niveau de la préparation physique du club, le préparateur physique partait. Du coup, ils m'ont proposé d'intégrer la préparation physique en binôme avec une autre... Je suis coach Tamara, qui est aussi sprinteuse du Liban. Du coup, on gérait la prépa à nous deux, moi plutôt sur les avant, elle plutôt sur les arrière. Et maintenant, je gère tout seul la préparation physique de Boulogne depuis ça. Et donc, j'interviens parfois en tant qu'inné, mais maintenant, la plupart du temps, pour la préparation physique du club.

  • Speaker #1

    Ok, et c'est à raison de combien d'heures par semaine ? Comment tu t'organises ?

  • Speaker #0

    Je fais deux soirées par semaine. Donc, c'est environ une heure d'entraînement et une heure de préparation avant. J'ai les adultes et les jeunes deux heures par semaine. Ça me fait heureux. Je passe deux soirées plus une après-midi là-bas.

  • Speaker #1

    Ok, alors pour quelqu'un qui ne connaît pas grand-chose en rugby, même si je regarde de temps en temps les matchs, mais c'est quoi les qualités physiques et les qualités requises pour un joueur de rugby ?

  • Speaker #0

    Alors, il y a plein de ressources hyper intéressantes là-dessus. Juste en tapant cette question-là, que ce soit sur Google, sur YouTube, en cherchant un petit peu, même sur PubMed, les qualités physiques de l'ennui, il y a plein d'articles là-dessus. Je pense que c'est des ressources intéressantes, il y en a qui se posent la question. Mais pour la... Alors, déjà, il n'y a pas tellement... C'est difficile de chercher les qualités physiques qui vont faire qu'un joueur est bon en rugby. On peut chercher les qualités physiques qui vont l'orienter vers une bonne performance, mais après, c'est aussi la magie du sport collectif, c'est qu'on peut avoir des joueurs qui éclatent tous les scores sur les tests physiques et qui ne feront pas la différence sur un terrain parce qu'ils n'ont pas ces qualités rugbystiques. Mais si on regarde vraiment d'un point de vue physique, on est exposé... à des efforts de haute intensité en termes de vitesse. On est exposé à des efforts à haute intensité en termes de contact. Donc il faut être rapide et puissant. il faut être capable de répéter des efforts de haute intensité, c'est-à-dire par rapport à un sprinter qui sera peut-être meilleur sur un sprint. Le joueur de rugby aura besoin peut-être d'être moins rapide que le sprinter. Par contre, il va falloir qu'il soit capable de sprinter et re-sprinter et re-sprinter et re-sprinter à de nombreuses reprises selon les situations de jeu qu'il va y avoir. Il faut être capable d'être... puissant ou d'être impactant ou d'être indéformable au contact. En fait, il y a beaucoup de moments où il y a des phases de jeu où on cherche à traverser un bloc adverse. Donc, on peut avoir un joueur qui est rapide, mais s'il n'est pas impactant, il va avoir du mal à traverser ou va avoir du mal à défendre parce qu'il faut essayer d'éviter que les autres ne traversent aussi. Donc ça, ça joue pas mal. Il faut avoir une capacité d'endurance globale qui est aussi suffisante pour tenir le... le temps de jeu qui est assez long, les distances de course qui sont assez longues. Donc ça, ça varie vraiment en fonction des divisions qu'on va avoir. Mais par exemple, dans les divisions pro, il y a pas mal de recherches qui sont faites là-dessus. On sait qu'il y a des postes qui vont courir jusqu'à 7, 8 kilomètres par match. Si on a une endurance qui nous permet d'en courir que 4 et qu'après… On n'est pas capable de maintenir cette qualité ou cette intensité. Soit c'est prévu dans la rotation, et c'est pour ça que le physique ne fait pas tout. Il y a une stratégie par rapport au coach, par rapport au remplaçant, par rapport à tout le sport. Mais si on n'est pas capable de tenir cette endurance-là, il faut que les coachs le prennent en compte pour avoir une stratégie qui colle aux capacités des joueurs.

  • Speaker #1

    Toi, qu'est-ce que tu recommanderais comme sport complémentaire pour un joueur de rugby, pour prévenir les blessures ? C'est très vaste ce que je dis, prévenir les blessures. Il y a tellement d'impact.

  • Speaker #0

    C'est difficile à dire un sport complémentaire. En fait, ce n'est pas tellement qu'il y a un sport qui préviendrait les blessures. C'est plutôt qu'il faut... planifier en fait ce qu'on fait pour atteindre des capacités qui répondent à la demande de ce sport. Globalement, quand on prépare des joueurs à une saison de rugby, on a une grosse partie de hors-saison où on augmente leur capacité de travail, on augmente leur capacité technique, on travaille sur toutes ces petites choses qu'on a le temps de faire parce qu'il n'y a pas des matchs tous les week-ends. Parce qu'une fois que les matchs sont lancés tous les week-ends, là on est plus sur du travail en réaction. On a beaucoup moins de temps de construire des choses. Et donc, on va dire le premier truc qu'il faut, c'est préparer sa saison, préparer son corps, préparer ses capacités pour pouvoir diminuer déjà son risque de blessure quand la saison va commencer. Et une fois qu'on est un joueur en saison qui a des matchs tous les week-ends, il y a les piliers de la... de la récupération et qui vont directement influer sur le risque de blessure, à savoir une hygiène de vie qui est optimisée, avec un sommeil suffisant, avec une nutrition qui est adaptée, avec des... en gros oui voilà une hygiène de vie qui est qui répond à la situation avoir un entraînement qui est cohérent par rapport à ce qu'on doit faire aussi c'est à dire que si je me dis ah bah j'ai envie d'être meilleur rugby et de moins blessé mais du coup je vais faire de la muscu tous les jours plus des matches le dimanche non on va juste s'exposer à une sur fatigue la surcharge on va se blesser si on dit ah bah je vais faire l'inverse je vais pas m'entraîner du tout je vais que aller au match et je vais tout déchiré au match En fait, au fur et à mesure de l'année, on va diminuer ses capacités, s'exposer à plus de risques de blessures, et là, ça ne va pas aller. Tous les sports peuvent aller, juste il faut s'exposer à un renforcement qui est régulier, à protéger les zones qui sont à risque. Par exemple, je sais que j'ai des épaules qui sont fragiles, qui ont déjà eu des blessures, avoir peut-être un peu plus de renforcement d'épaule que des personnes qui ne se sont pas blessées à l'épaule. Faire attention à, en renforcement spécifique, on prend souvent au cervical parce que les joueurs sont exposés au contact. Et... et du coup il faut avoir du renforcement cervical il y a des personnes qui vont manquer de mobilité on va faire plus de focus sur la mobilité il y a des personnes qui vont être trop mobiles voire hyperlaxes et on veut éviter qu'ils soient dans des situations à l'aise donc on va les renforcer pour diminuer

  • Speaker #1

    ce risque là ça c'est vraiment de l'individualisation et ça dépend aussi de leur placement je ne sais pas comment on appelle ça de leur poste voilà

  • Speaker #0

    après moi je suis pas je suis pas je pense qu'il y a plein de personnes bien plus qualifiées que moi sur ces analyses le club dont je m'occupe on est en fédéral 3 je suis là depuis quelques années mais c'est vrai que si on est dans un contexte idéal on pourrait faire un suivi qui n'est la préparation physique individualisée au poste mais ça demanderait plein de monde Beaucoup de ressources, ça demande aussi beaucoup d'éducation de la part des joueurs, de la part du staff. Il y a plein de choses qui seraient intéressantes, de tout individualiser au poste, et en même temps il y a plein de limites qui font que ce n'est pas forcément cohérent, et il y a quand même aussi une cohésion de groupe qu'il faut avoir, si chaque joueur avait son entraînement individuel qui ne ferait rien comme les autres, je pense que les joueurs ne le vivraient pas forcément mieux. Là, pour avoir été à quelques séances de préparation physique ou de musculation dans des équipes professionnelles, L'ambiance qui est mise en salle de muscu, ça joue aussi sur la motivation qu'il faut avoir. Ce n'est pas facile d'avoir des matchs avec une intensité énorme le vendredi et le samedi. Et le lundi, il faut être là le matin parce qu'il y a muscu au programme et il faut y aller. C'est plus sympa si on sait qu'on rejoint son équipe, son groupe, et que ce n'est pas toi tu vas faire ça tout seul là-bas et toi tu vas faire ça tout seul là-bas

  • Speaker #1

    Oui. à part tout ce qui est traumatique fracture impact violent c'est quoi les pathologies qu'on peut remarquer mais hors match j'ai envie de dire je sais pas si c'est clair ma question les pathologies les pathologies de la troisième mi-temps je sais pas non mais tu vois qu'ils peuvent développer comme pathologie mais sans percussion sans impact direct avec le

  • Speaker #0

    sol ou un autre joueur tu peux avoir aussi beaucoup de pathologies de surcharge déjà parce qu'ils ont mineurien pas mal de distance de course donc ils ont pas tous la même, ils ont pas non plus tous la même morphologie et en fait Il y a plein de joueurs qui vont être exposés aux facites plantaires, aux périostites, aux tendinopathies rotuliennes. Ça, ça peut arriver pas mal. Il y a aussi pas mal de joueurs qui se plaignent de douleurs de hanche, parce qu'en fait, il y a beaucoup de... Pour certains joueurs, notamment pour les postes avant, de positions... accroupis, que ce soit en mêlée, que ce soit de descendre bas pour plaquer. Donc, ils vont fléchir, retendre, fléchir, retendre. Et il y en a chez qui ça peut provoquer aussi ce type de douleur-là.

  • Speaker #1

    De l'intérêt de la mobilité, là.

  • Speaker #0

    De l'intérêt de la mobilité. Les pubalgies, on est pas mal exposés à ça aussi. En fait, il y a beaucoup de blessures du membre inférieur qu'on retrouve dans plein de sports collectifs. et qui sont un peu ces signes de surcharge. Après, il y a l'éternelle lésion du licame en croisé sans contact qui est hyper présente, ou parfois avec un contact indirect auquel les joueurs sont très exposés. C'est tout un... Même là, au congrès de Monaco, où le thème était sur la prévention, Il y a encore énormément d'études qui sont faites pour essayer de prévenir cette pathologie qui a une prévalence énorme chez les joueurs qu'on suit. On peut imaginer qu'en rugby, il y a un joueur qui peut avoir une rupture du ligament croisé parce qu'un autre joueur tombe sur son genou. et qu'il n'y a aucun moyen de se protéger, bon voilà, là on est vraiment sur l'accident. Après, on a aussi la rupture du ligament croisé qui arrive parce que le joueur fait un changement de direction tout seul pour déborder un adversaire, ou suivre le ballon, ou n'importe quelle situation. Et là, aussi, il subit une rupture du ligament croisé. Et c'est pour ces ruptures-là, sans contact, qu'on cherche à prévenir. Parce qu'on ne va pas empêcher un joueur de tomber sur le genou d'un autre. ou alors parfois c'est que les règles du sport ne conviennent pas, il y a parfois des modifications qui sont faites là-dessus, mais sinon les ruptures sans contact, là on essaie de faire un maximum de choses sur ça. Mais globalement, s'il y a un message qui ressort, que je trouvais très intéressant au congrès de Monaco, c'est que grâce à toute la recherche qui a été faite, et à ce qui a été mis en place, aujourd'hui on est quand même beaucoup plus confiant sur nos capacités. à réduire les blessures, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on sait ce qu'il faut faire pour réduire le risque de blessure. Je ne dis pas l'amener à zéro. C'est pas possible. Mais réduire les risques du blessure dû à l'exposition au sport, on sait faire. Par contre, comment les intégrer dans la pratique sportive auprès des clubs, auprès des staffs, auprès des joueurs, pour assurer qu'il y ait une bonne adhérence, un bon maintien, que ce soit des protocoles d'exercice, de l'éducation mise en place, etc. Ça, c'est le challenge de maintenant. Super. mais voilà des études sur recherche d'un protocole pour diminuer le risque de pubalgie chez des joueurs de sport collectif il y en a plein et tous les protocoles présentent une amélioration significative du diminution significative du risque de blessure, ça c'est cool. Par contre, quand on regarde en pratique, quand on fait des questionnaires auprès des clubs, est-ce que vous arrivez à mettre en place cette batterie d'exo, il y a marqué qu'il faut le faire trois fois par semaine, ça prend 20 minutes. La réponse en général, c'est qu'en fait, on n'a pas trois fois 20 minutes à mettre quand on a deux heures d'entraînement dans la semaine, plus les matchs, c'est hors de question. Et en fait, ce qu'on se rend compte, c'est que si on regarde vraiment précisément ce que les clubs font, ils ne sont pas obligés de suivre l'entièreté des protocoles parce qu'ils en appliquent déjà une partie spontanément dans leur entraînement. Et notre boulot en tant que kiné, quand on suit une équipe, c'est d'être capable de chercher peut-être ce qui manque pour optimiser leur prévention de blessures. Ce n'est pas de prendre tout le protocole qui est publié dans l'étude et de l'appliquer, c'est de dire bon bah... ça vous en avez besoin, ça vous en avez pas besoin et comment est-ce que vous pouvez l'appliquer comme ça, comme ça, ce serait cohérent et ensuite de regarder si ça a un effet sur le risque de blessure, si ça en a un tant mieux, si ça en a pas, comprendre pourquoi ça marche pas, essayer de contourner le problème et c'est, je trouve que c'est une vraie, enfin j'étais très content d'entendre ce message là, parce que j'ai l'impression qu'on est toujours au même point c'est du progrès quand même ça met du temps mais ça avance, ça c'est cool super dernière question antoine aimerait voir évoluer dans le métier de la kiné je pense que un peu comme tous les gens que j'ai entendu passer du coup sur ton podcast la reconnaissance serait ce qu'elle évolue et notre connaissance ça ce serait cool C'est un truc, je pense que je vois qu'on y est plein à faire plein d'efforts pour se former, pour développer nos compétences, pour être là où il faut, quand il faut. Et il faudrait que ça se ressente plus. mais je pense aussi qu'il y a d'un point de vue plus personnel je pense qu'un truc qui va peut-être évoluer ce serait les questions de spécialisation c'est vrai qu'aujourd'hui on a un corps de métier qui est super large quand on sort de notre diplôme quelqu'un qui dit juste bah oui maintenant je suis kiné ça peut être une personne qui va travailler en hôpital qui va être plus spécialisé dans des pathologies en pneumologie, sur plaquiner respiratoire, ou qui va être plus spécialisé en gériatrie, sur la gestion des pathologies liées à la personne âgée, ou des traitements mis en place à la personne âgée, ou un kinésithérapeute du sport. En fait, on a énormément de corps de métier qui sont très différents. Et en fait, on est tous sous le même... En fait, on appartient tous au métier de kiné. On est tous juste kinés diplômés d'État. Et je pense que ça, ça rend le truc peut-être un peu difficile à développer. Peut-être que c'est un frein aussi, pas à la reconnaissance de nos compétences, mais plus à l'identification de notre métier, de notre impact. sur ces différents environnements-là. Je pense que peut-être la spécialisation, que ce soit dans la formation, dans l'exercice une fois qu'il commence à être fait, peut-être que c'est quelque chose qui arrivera. Je ne pense pas qu'il faille avoir des kinés spécialistes d'une pathologie. Je suis spécialiste de l'entorche de cheville et je ne fais rien d'autre. Mais à vrai dire, il y a des chercheurs qui sont spécialistes d'une pathologie. Donc, ça ne me choquerait pas non plus de voir ça.

  • Speaker #1

    Oui. C'est assez recurrent d'ailleurs, il y en a pas mal qui en parlent justement de cette envie de se spécialiser, de ce besoin de se spécialiser.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Après sinon je pensais aux spécialisations parfois par compétences. Par exemple, les notions de triage, il faut qu'on développe tous des compétences là-dessus, mais il y en a certains qui iront plus loin et qui seront forcément plus experts de cette compétence-là. J'avais vu, il y a un podcast intéressant d'un... d'un kiné australien qui s'appelle Jared Powell désolé pour l'accent The Shoulder Physio c'est bon j'ai compris et qui fait des podcasts qui s'appellent On the Shoulder of Giants où il récupérait deux personnes qui n'étaient pas d'accord sur un débat un peu houleux et il les met en débat et c'est super intéressant parce qu'il prend des personnes aussi vraiment top niveau, par exemple il a pris Chad Cook et Adam Mickens donc Chad Cook qui est un kiné qui a beaucoup travaillé sur de la thérapie manuelle fait de la recherche sur le trouble musculosquelétique a écrit un livre sur les tests orthopédiques pour discuter de leur validité etc. et Adam Mickens qui a une position assez contre le Enzone et en fait on a eu une discussion hyper intéressante sur les deux qui nous disent bah ouais en fait Il y a toujours une zone en entre deux où la thérapie annuelle apporte du plus, là notamment il parlait des notions de triage, de bilan, etc. Mais que ça ne fait pas tout sur les patients. Donc en gros, je pense que cette notion-là, elle peut être intéressante à développer. Oui. Des kinés qui se spécialisent dans la prévention, dans l'accompagnement en activités physiques adaptées. En fait, on ne peut pas être partout. tout le temps. Et je pense qu'on peut forcément être meilleur sur un terrain, décider de développer une expertise sur un terrain, mais le côté très large où on est partout, je pense que celui-là, il est peut-être... Peut-être qu'il va changer au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Oui, je suis d'accord avec toi. Bah écoute, Antoine, merci. C'était super. Tu vois, j'ai une mini-formation sur le rugby et le crossfit.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression d'avoir énormément parlé.

  • Speaker #1

    C'est le but aussi, mais c'était super intéressant.

  • Speaker #0

    Merci, Gabrielle.

  • Speaker #1

    Allez, je te souhaite une bonne journée. Ciao.

Share

Embed

You may also like