#97 - Les aliments aphrodisiaques, érotiques et leur histoire sexuelle cover
#97 - Les aliments aphrodisiaques, érotiques et leur histoire sexuelle cover
KISS

#97 - Les aliments aphrodisiaques, érotiques et leur histoire sexuelle

#97 - Les aliments aphrodisiaques, érotiques et leur histoire sexuelle

1h10 |23/09/2024
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#97 - Les aliments aphrodisiaques, érotiques et leur histoire sexuelle cover
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#97 - Les aliments aphrodisiaques, érotiques et leur histoire sexuelle

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Description

Dans cet épisode, Luca, Sarah et Tamara reçoivent Violetta, Esther (la Femme aux livres) et Philippe Ligron pour aborder les aliments aphrodisiaques, érotiques et leur histoire sexuelle. Par exemple, est-ce que le gingembre est-il vraiment aphrodisiaque? Et quelle est l'histoire des huitres et le rapport au sexe? Et le chocolat, est-ce réellement aphrodisiaque? D'ailleurs, quelle est l'histoire d'Aphrodite? Et les aliments avec la forme phallique, d'où viennent leur histoire et lien avec le sexe? Nos invités et hosts partagent leur connaissance pour aborder avec vous tout ce qui touche aux aliments aphrodisiaques... mais pas que! Ecoutez bien cet épisode jusqu'au bout, un élément aphrodisiaque vous y attend...

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et tu aimes bien ça, faire l'amour ? J'ai aimé tes lettres. Je me suis dit, il vous doit bien en passer. J'ai aimé tes... Vous connaissez ? Il m'a interpellé. C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je trouve que les mecs plus âgés sont sexy.

  • Speaker #2

    Vous êtes des jeunes ?

  • Speaker #0

    Je sais que t'es toute excitée. Moi aussi, je le suis.

  • Speaker #1

    Mais là,

  • Speaker #0

    tu vas un peu fort.

  • Speaker #2

    Alors ?

  • Speaker #0

    Non. Non.

  • Speaker #2

    Je couche pas avec toi.

  • Speaker #0

    C'est pas la bonne semaine ? Attends, il y en a plus pour ça. Vous êtes un sacré dragueur, vous.

  • Speaker #3

    Et ciao.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #3

    Je vais peut-être vous surprendre, mais ce n'est pas sans vous aujourd'hui. Je suis Luca de Mighty Lulu et aujourd'hui, je suis accompagné de Sarah. Comment ça va, Sarah ?

  • Speaker #2

    Ça va très bien, merci.

  • Speaker #3

    Tu as toujours la même réponse. C'est fou, hein ?

  • Speaker #2

    C'est épisode 100, c'est la centième fois la même réponse. Merci.

  • Speaker #3

    Très bien, merci. Je suis avec Tamara Coeur-Sucre. Comment allez-vous ?

  • Speaker #4

    Ça va, merci.

  • Speaker #3

    Et toi ? Écoute, je me porte à merveille malgré la chaleur, encore une fois. Mais aujourd'hui, une émission très spéciale parce que oui, une pensée pour Sandro qui n'est pas avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Mais tu n'aurais pas dit bienvenue dans un nouvel épisode de Kiss.

  • Speaker #3

    Ah, alors je reprends. Bienvenue dans un nouvel épisode de Kiss. Aujourd'hui, nous recevons des magnifiques invités. C'est juste ou pas ?

  • Speaker #0

    C'est juste,

  • Speaker #3

    c'est juste. Bravo. Alors en premier, on va accueillir Violetta. Violetta, comment ça va ?

  • Speaker #5

    Eh bien, ça va très bien.

  • Speaker #3

    Super, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots, d'où tu viens, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #5

    Alors je suis entre autres effeuilleuse burlesque, j'ai 44 ans, mon nom de scène c'est Violetta Onyit et puis je suis les cours à l'école Secret Folies qui est donc sur Lausanne, Genève et Neuchâtel

  • Speaker #3

    Ok super, on reviendra après sur l'art de l'effeuillage entre autres et aujourd'hui on est aussi avec Philippe Ligron, comment ça va Philippe ?

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ça va bien Ben ouais, très heureux de vous retrouver toute l'équipe, c'est assez sympa.

  • Speaker #3

    Alors Philippe, vous le connaissez peut-être d'un autre podcast que j'ai avec lui, qui s'appelle Les pieds dans le plat, où on parle de gastronomie, et ça tombe bien parce qu'aujourd'hui on va parler carrément gastronomie. On va y revenir tout de suite, d'abord on va aussi accueillir Esther. Comment ça va Esther ?

  • Speaker #1

    Ça va bien, et vous ?

  • Speaker #3

    Ben écoute, moi toujours nickel.

  • Speaker #0

    Toujours nickel,

  • Speaker #1

    c'est bien. Alors je m'appelle Esther, j'ai 47 ans, j'ai un métier qui n'est pas très érotique, je suis de formation historienne spécialisée... spécialisée dans la Shoah, mais je me suis reconvertie dans la création d'événementiels culturels.

  • Speaker #3

    Ok, super. Et aujourd'hui, tu viens expressément pour faire des lectures un peu olé olé, comme on dit.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Des fois, je m'amuse à en faire en public pour des amis aussi. J'écris aussi des textes érotiques, mais là, je prête ma voix à une auteur.

  • Speaker #3

    Ok, super. Eh bien, les amis, sans plus tarder, on va jumper dans le vif du sujet, parce qu'aujourd'hui, on va parler... aliments aphrodisiaques, tout simplement. Est-ce que vous, les filles, Sarah, Tamara, est-ce qu'il y a un aliment aphrodisiaque qui vous vient en tête ?

  • Speaker #4

    Le gingembre.

  • Speaker #3

    Le gingembre. Alors, écoute, on va direct se révéler à l'expert. Est-ce que le gingembre, c'est quelque chose d'érotique ? Moi, personnellement, je ne peux pas pérer ça, le gingembre.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas pérer ça.

  • Speaker #4

    Érotique.

  • Speaker #0

    Érotique.

  • Speaker #3

    Faut tomber,

  • Speaker #0

    un aliment... Exotique,

  • Speaker #3

    faux-femme. Érotique.

  • Speaker #0

    Ah, érotique,

  • Speaker #3

    un aliment érotique. Bon,

  • Speaker #0

    peut-être la forme, mais il faut avoir de l'imagination. Pour répondre à votre question, oui, le gingembre est considéré comme un aliment aphrodisiaque, mais ce, pour une bonne raison, c'est qu'en fait, il a des vertus, des propriétés vasodilatatrices. C'est-à-dire qu'en fait, il facilite un peu la circulation du sang, donc on peut imaginer que ça facilite certaines constructions pas musculaire, mais spongieuse. Je ne sais pas, c'est très érotique ce que je vous raconte. Mais enfin, quand même, rassurez-vous, avant que ça ne passe de l'effet, il faudrait vous en taper trois palettes par jour. Donc il faut aimer ça.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il existe ? Je peux poser une question ou pas ? Est-ce qu'il existe vraiment ? Parce que moi, j'ai cette idée que c'est un peu du pipeau, ce truc de d'aliments aphrodisiaques, et justement, il en faudrait des tonnes et des tonnes jusqu'à l'indigestion pour que l'effet ait ce compté. Est-ce qu'il existe un aliment ou plusieurs aliments qui, effectivement, ont de l'effet à petite dose ? Enfin, à dose raisonnable, on va dire.

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'à part des petites pilules bleues, je verrais ça d'une manière un peu plus poétique. J'ai envie de vous dire que les aliments aphrodisiaques sont ceux de chaque jour. Ça dépend tout de la manière dont on les prépare. Où on va les déguster ? Avec qui on va les déguster ? Dans quelle ambiance ? Dans quelle atmosphère ? C'est pour ça qu'aujourd'hui, c'est important qu'on ait aussi ces autres invités que sont Esther et Violetta. Parce qu'il y a toute une ambiance. Je veux dire, tu peux avoir le meilleur repas du monde, mais si tu n'as pas le feu sacré, si tu n'as pas la flamme, le désir dans le regard de l'autre qui est en face de toi, ça peut devenir très platonique, voire ennuyeux.

  • Speaker #3

    Donc, on peut d'entrée dire qu'Aphrodisiaque, ça ne veut pas dire magique. On est d'accord.

  • Speaker #0

    Non, il y a tout un univers autour de ça. Après, c'est clair que le fait de manger du gingembre, comme tu disais avant Tamara, on se dit Allez, on va manger du gingembre !

  • Speaker #4

    On se conditionne.

  • Speaker #0

    On se conditionne.

  • Speaker #2

    T'es fait placebo.

  • Speaker #0

    Mais ça ne fait pas tout.

  • Speaker #2

    Et ça vient d'où cette idée qu'il y aurait des aliments qui sont aphrodisiaques ? Peut-être que je te pose une colle, mais est-ce qu'on a... Toi, l'historienne, mais ça n'a rien à voir. Désolée. Vraiment, j'ai dit historienne, elle va tout savoir. Est-ce qu'on arrive à retracer dans l'histoire un moment où on s'est dit que certains aliments étaient...

  • Speaker #0

    Clairement, mais depuis le début. Depuis le début, depuis l'Antiquité, depuis qu'on a commencé à écrire, à écrire de manière poétique, de manière philosophique, de manière presque théologienne, j'ai envie de dire, par rapport au Dieu, par rapport à tout ça. Et l'exemple flagrant, c'est Aphrodite. Aphrodite qui est la déesse de l'amour parce qu'elle était très très belle. Je ne sais pas si vous connaissez un peu l'histoire d'Aphrodite. Aphrodite, c'est... En fait, tout commence par une bagarre entre deux dieux, qui est le père et le fils, Ouranos et Kronos, qui commencent à se... mais à se fighter méchants. Et puis, Oranos s'énerve, il prend un couteau et il coupe le sexe de son père et il le jette violemment dans la mer. Parce que quand ils sont dans la mer, je pense qu'ils ont l'eau aux chevilles. Moi, si tu me mets dans la mer, tu ne me vois plus. Mais là, voilà. En tout cas, ils avaient pied, visiblement. Et jeter le sexe de son père dans la mer provoque une écume. Et Aphrodite, ça vient de Aphros, qui signifie écume de mer. Et la légende dit que de cette écume de mer a jailli, j'en ai un cher de poule, on va en parler parce que c'est une très belle histoire, a jailli une femme. Très, très belle, magnifique, nue.

  • Speaker #2

    Donc la plus belle femme serait née d'un pénis ?

  • Speaker #0

    D'un écume produite par la chute du pénis.

  • Speaker #2

    Ah ouais, ça gâche tout ! Ça gâche le mythe !

  • Speaker #0

    Non, c'est un peu la même chose, quoi, en fait, je veux dire. Et puis, donc, Aphrodite allait se noyer, elle était dans la mer, elle a failli se noyer, puis elle s'est... Je sais pas ce que prenaient les sages qui ont écrit la mythologie grecque, mais ça devait être de la bonne, parce qu'ils ont de l'imagination. Et elle s'accroche à une coquille d'huître géante, elle monte dessus et elle dérive comme ça pendant plusieurs jours. Et puis, du coup, l'huître est devenue aphrodisiaque. Vous allez me dire pourquoi l'huître est aphrodisiaque. Alors, j'en parle dans un spectacle que je joue actuellement avec Nathalie Devanté. Donc, je ne vais pas tout lâcher, mais pas tout révéler. Mais enfin, on est quand même d'accord que la forme de l'huître a quand même un aspect qui peut laisser penser à... Une vulve. Au sexe d'une femme, voilà, une vulve, exactement. Et puis, en plus, il faut savoir que dans la... Ce n'est pas vraiment l'huître qui est aphrodisiaque, mais dans la coquille d'huître. Et là, on revient au bon vieux remède de l'Antiquité. La coquille d'huître, à l'époque, dans l'Antiquité, était pilée. En fait, on en faisait de la poudre et on la consommait comme ingrédient, comme médicament aphrodisiaque pour se donner de la vigueur parce qu'il y a du zinc à l'intérieur. Je ne sais pas s'ils avaient déjà compris qu'il y avait du zinc. Mais en tout cas, voilà l'histoire des premiers aliments aphrodisiaques, selon moi. Après, l'huître est revenu. Je vous en reparlerai dans l'Antiquité. Mais là, on est vraiment au début de l'Antiquité, avec toute la mythologie grecque qui a un peu mis le feu aux poudres.

  • Speaker #3

    Wow, c'est joliment dit.

  • Speaker #4

    Tu vois, moi, je pensais que les huîtres étaient aphrodisiaques parce que justement, la forme de l'huître ressemble à une vulve et que c'était la manière de lécher, de gober l'huître qui rendait l'aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #3

    Ok,

  • Speaker #2

    ok. Moi, je me disais juste que c'est iodé.

  • Speaker #5

    Je me disais la même chose.

  • Speaker #2

    Il doit y avoir un lien avec l'iode.

  • Speaker #3

    Voilà, super. Parce qu'en soi, maintenant, l'huître est réellement un ingrédient aphrodisiaque, un aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #0

    On dit un repas d'huître, ça met un peu à Noël, on va faire un repas d'huître aux chandelles avec des fraises d'ailleurs, qui est une absurdité totale puisqu'il n'y a pas de fraises à Noël. Mais voilà, il y a ces ingrédients qui représentent un peu comment dire... ce côté un peu aphrodisiaque. Effectivement, comme tu disais, il y a de l'iode dedans, il y a la mer, il y a ce côté frais. Il faut savoir que l'iode, en fait, n'a aucune vertu aphrodisiaque. Ça combat plutôt le crétinisme. C'est vrai, ça. Eh oui. D'ailleurs, certains devraient en reprendre.

  • Speaker #4

    C'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà. L'huître a toute cette imagerie. Mais je pense, effectivement, l'aspect visuel de l'huître a un effet. Mais après, Aphrodite a une histoire incroyable. Je vous le fais vite. Elle a été mariée au dieu forgeron Héphaïstos, qui était un dieu boiteux, très jaloux, qui lui avait même fait... qui l'avait enfermée dans un filet de fer qu'il avait lui-même forgé. Elle a eu de nombreux amants, dont Arès, je crois. Je vous fais tout ça de tête, je ne sais pas si vous remarquez. Arès, avec qui elle a eu beaucoup d'enfants. Et elle a eu ensuite comme amant Hermès, qu'on connaît tous. C'était le dieu du foulard. Là, je ne suis pas sûr que je pourrais m'en voir.

  • Speaker #2

    Moi je suis... Elle était comme ça quand vous ouvrez, elle a une seconde de référence, elle s'est dit quoi ?

  • Speaker #4

    C'était le messager des dieux.

  • Speaker #3

    Effectivement, effectivement. Ok, Afrodite, voilà, mais du coup si on repart sur le principe de la forme de l'huître qui fait penser à une vulve, est-ce que du coup on peut considérer qu'un concombre ou une banane c'est un aphrodisiaque ? Bah oui, tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #2

    On utilise quand même, avec le langage emoji, on utilise quand même beaucoup les fruits et légumes pour représenter ce qu'on a envie de représenter. C'est quand même beaucoup mieux d'envoyer une aubergine que d'écrire bite

  • Speaker #4

    D'ailleurs, en parlant de ça, pourquoi une aubergine ? C'est beaucoup plus facile de mettre dans la bouche en entier une banane qu'une aubergine.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est le petit capuchon, c'est le petit truc, je ne sais pas comment tu appelles ça, mais c'est le petit capuchon. Oh là les cristaux ! Le capuchon !

  • Speaker #0

    La petite tite !

  • Speaker #2

    Le pédoncule ! Le pédoncule ! Oui ! Je vous ai dit que ma culture culinaire était extrêmement limitée. Qui fait un peu gland.

  • Speaker #0

    Mais puisqu'on parle de ça, on est sans tabou on a dit. Moi je vais vous raconter une histoire qui m'est arrivée avec une auditrice qui voulait absolument que j'aille passer que j'aille passer un moment, elle voulait m'inviter à boire un verre chez elle, et puis je lui ai dit que non, ça n'allait pas le faire, etc. Puis elle insistait un petit peu, puis au bout d'un moment, je lui ai dit, mais viens. À l'époque, je travaillais dans un endroit, je ne vais pas citer le nom, où on faisait beaucoup de cours de cuisine, d'atelier de cuisine, et je lui ai dit, viens suivre un atelier de cuisine avec moi, si tu as envie de me voir. Et elle m'envoyait, c'était impressionnant, rien que d'y penser, ça me fait bizarre, elle m'envoyait une photo d'elle, nue, la porte de son frigo ouverte. Donc, je pense qu'elle avait le cul dans le frigo. Ce n'était pas très agréable. Et avec une courgette comme ça, ou un concombre, le long de sa joue. Et là, je me suis dit, peut-être que finalement, le concombre, évidemment, c'est un symbole phallique, disons-le. Et on va le retrouver, ce symbole phallique, avec un des ingrédients aphrodisiaques que je vous ai préparé aujourd'hui. Enfin, en tout cas, au niveau de l'inventaire. C'est le clou de girofle. Le clou de girofle a été très longtemps un aliment aphrodisiaque. Il n'a aucune vertu, comment dirais-je, chimique. Mais c'est juste peut-être sa forme. Il a de la tige avec la boule au bout qui peut peut-être faire penser à un gland.

  • Speaker #1

    Anti-inflammatoire, comme anesthésiant.

  • Speaker #0

    Alors, c'est un anesthésiant. D'ailleurs, en cuisine, quand j'étais jeune, quand on avait une rage de dents, on se mettait un clou de girofle sous la dent. D'ailleurs, chez le dentiste, ça sent le clou de girofle. Mais voilà, je pense qu'au Moyen-Âge, sauf erreur, c'était un aliment aphrodisiaque parce que sa forme fait penser à un pénis.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose de... aussi en lien avec la rareté de certains aliments ?

  • Speaker #0

    La cherté. Ça se dit la cherté. Franchement, moi... Oui, bien sûr, tout ce qui est cher et précieux, tout ce qui est précieux, prend une symbolique toute autre. Et puis, effectivement, les épices... Je ne vais pas vous faire tout un truc sur les épices, mais la route de la soie et la route des épices a été très importante depuis l'Antiquité jusqu'au XVIIe, XVIIIe siècle. les routes maritimes, etc. Et c'était très cher. Au Moyen-Âge, il fallait à peine 100 grammes de coriandre pour acheter un mouton entier en Europe. Donc, pour vous dire, ça coûtait très très cher. Maintenant, je ne suis pas sûr que tu pourrais aller avec tes 100 grammes de coriandre chez un éleveur et dire, allez, je vous prends celui-là.

  • Speaker #4

    C'est un goût de lessive,

  • Speaker #0

    ton truc. Ah oui,

  • Speaker #2

    parce qu'il y a ce truc aussi de... Est-ce que les gens qui ont le goût de savon en mangeant de la coriandre, c'est eux qui sont...

  • Speaker #4

    Est-ce que c'est génétique déjà ?

  • Speaker #2

    Mais je crois que oui, je crois qu'il y a un genre de mutation. Est-ce que c'est normal d'aimer la coriandre ou est-ce que c'est normal de ne pas aimer la coriandre ?

  • Speaker #3

    Sauf erreur, je crois que c'est normal de ne pas aimer la coriandre.

  • Speaker #2

    Oui, je crois que c'est ça.

  • Speaker #1

    Ah bon, parce que moi j'adore ça. Moi aussi j'adore ça.

  • Speaker #0

    Moi aussi, mais alors je vais vous dire, c'est culturel. C'est culturel. Chez les Asiatiques, c'est pas du tout comme ça que c'est perçu. Et chez les Européens, ça change. Moi, je détestais ça avant et maintenant je suis genre à folle. Ah ! Ouais.

  • Speaker #3

    Comme quoi,

  • Speaker #0

    ça change.

  • Speaker #3

    Comme quoi, tout arrive. Tout arrive. Est-ce qu'on peut citer dans les aliments aphrodisiaques, peut-être le chocolat, qui me semble être un aphrodisiaque puissant ? Alors,

  • Speaker #0

    le chocolat, j'ai une très longue histoire à vous raconter à propos du chocolat. Et puis, on va arriver à parler d'une dame extraordinaire qui s'appelait Madame de Pompadour, Jeanne Poisson de son vrai nom. Il faut savoir que le chocolat est originaire d'Amérique du Sud et c'était une boisson qui se buvait très chaudes et très épicées. Ce n'était pas une boisson qu'on buvait pour se faire monter la pression entre coups, dans un couple ou entre deux personnes, mais c'était plutôt une boisson qui était tellement épicée qu'elle permettait de rentrer en contact avec les dieux. On faisait même boire du chocolat très chaud à l'époque des Aztèques et des Mayas pour condamner ceux qui allaient être sacrifiés. Quand les conquistadors espagnols sont arrivés sur le continent américain, ils ont été pris pour... Côtes-la-Coeque, c'est-à-dire le serpent à plumes, puisqu'en partant, il avait dit dans la mythologie aztèque, je reviendrai dans un habit de lumière. Et eux, ils débarquent avec des armures. Forcément, il y a eu une erreur d'interprétation au niveau des Aztèques et des Mayas à l'époque. Ils les ont pris pour des dieux et ils leur ont donné ce qu'ils avaient de plus sacré. Et pour eux, ce qui était plus sacré, ce n'était pas l'or que recherchaient les conquistadors, c'était le chocolat. Et d'ailleurs, Christophe Colomb est revenu lors de son deuxième ou troisième voyage avec une petite cargaison de chocolat. Et il s'est dit, ils sont foutus de ma gueule, ils m'ont foutu des crottes de chèvre, enfin des excréments d'aliments dans des sacs. Mais ce chocolat à riz en Europe, il est très mal perçu parce qu'il échauffe l'esprit. Tout ce qui échauffe l'esprit, il faut savoir qu'on est en pleine... On sort de l'Inquisition, donc la religion catholique, et surtout en Espagne et en Italie chez les Vénitiens, est très très forte. Et on est vraiment ancré là-dedans. Les moines cisterciens avaient hiérarchisé les aliments en fonction de leur... Ils leur avaient donné des grades en fait. en fonction de leur statut naturel. Si tu pousses sous terre, tu es proche de l'enfer. Si tu pousses dans le ciel comme des pommes, tu es proche du Seigneur. Donc tout ça, c'était très hiérarchisé, mais aussi en fonction de la force, de caractère, du goût, et aussi en fonction de la couleur. Le chocolat est noir. Noir, c'est le symbole du diable en fait. Donc le chocolat a toujours été très très mal vu et il a tout de suite eu cette relation à l'aphrodisiaque très très fort. Et donc il avait cette réputation. Et Madame de Pompadour était la maîtresse de Louis XV. Et Louis XV, je ne sais pas si vous savez, on est en plein siècle libertin, c'est un show de la braise.

  • Speaker #2

    Il n'a pas plein de MST.

  • Speaker #0

    Il y en avait plein partout, mais je crois qu'à l'époque, c'était monnaie courante. Enfin, c'était un sniper, le gars, pour parler poliment. Et Mme de Pompadour, qui était sa favorite, avait des rapports douloureux. Elle n'osait pas le dire à Louis XV. Et pour se donner du cœur à l'ouvrage, elle consommait énormément de chocolat. Voilà comment le chocolat est entré dans les mœurs à la Cour de France. Et après, c'est répondu. Mais sachez quand même, je ne sais pas si vous savez, que jusqu'en 1770, le chocolat a été interdit en Suisse. Il a fallu qu'il y ait, sauf erreur, un municipal zurichois qui s'appelait M. Muller ou M. Meyer, je ne me rappelle plus, qui faisait des voyages à Bruxelles et qui consommait du chocolat là-bas. Il se dit, mais c'est complètement absurde. Je ne mange pas du chocolat, je ne saute pas toujours la première dame venue. Donc, il a réussi à faire accepter le chocolat qui est arrivé par Zurich en Suisse au XVIIIe siècle. Donc, il y a une longue histoire au travers de ce chocolat qui est parfois sous-estimée.

  • Speaker #2

    Donc, on a fini par dépasser les Belges alors qu'ils étaient... Vous avez de l'avance sur nous, du coup ?

  • Speaker #0

    Alors ça, d'un sûr que les Belges géraient la même chose, mais...

  • Speaker #2

    Selon moi... Désolée pour tous les Belges qui m'écoutent. J'en ai fait déjà des cérémonies du cacao. Oui, j'en ai fait des cérémonies du cacao, donc je vois très bien de quoi tu parles.

  • Speaker #3

    T'as fait ça où ?

  • Speaker #2

    J'ai fait ça ici.

  • Speaker #3

    Ok.

  • Speaker #2

    J'ai fait ça ici. Ça consiste en quoi ? C'est typiquement des... Ça peut être des chamanes ou des personnes qui sont plutôt dans la spiritualité. New Age, on va dire ça comme ça, parce que ce n'est pas forcément toujours représentatif de la culture ou des traditions païennes d'Amérique centrale ou d'Amérique du Sud. Mais c'est vrai que c'est des gens qui ont ces influences-là, qui reproduisent ici ce genre de cérémonie. On peut parler d'ayahuasca, de trucs comme ça, etc. La cérémonie du cacao, ce n'est pas du tout, ce n'est pas très hallucinogène. Il n'y a pas du tout ce genre de trucs. mais ça consiste à boire effectivement du cacao donc c'est pas du tout un petit chocolat chaud tout délicieux c'est vraiment un chocolat très fort et ensuite c'est plusieurs

  • Speaker #3

    heures de méditation voilà mais chimiquement il y a quelque chose qui produit avec le chocolat ?

  • Speaker #0

    magnésium peut-être mais je pense plutôt que c'est la chaleur c'est le goût qui est douce, amère, c'est ce contraste et la couleur. Nous, on vit dans un monde qui est quand même aseptisé, qui est quand même très libéralisé. Mais à cette époque-là, on était quand même dans des carcans religieux, philosophiques, qui étaient quand même assez forts. Et je pense que le chocolat avait toute sa place là-dedans en termes de restrictions parce qu'il remplissait toutes les cases.

  • Speaker #3

    Mise à part le chocolat qu'on consomme en France, quantité massive en Suisse, et c'est pas pour autant j'ai l'impression qu'on est plus actif que d'autres. Mais qu'est-ce qu'on aurait d'autre comme aliment aphrodisiaque ? Tu as toute la liste complète, il me semble.

  • Speaker #0

    Oui, oui, alors il y en a plein. Je dis ça pour meubler en attendant que je mette mes lunettes, n'est-ce pas ? Il y a le gizeng, qui est une plante originaire d'Asie du Nord-Est, dont la racine est réputée pour ses vertus aphrodisiaques. Mais on est toujours dans le... Allez, je vais faire mon chimiste, dans le vaseau, dans... mon physicien, mais dans le vasodilatateur. C'est-à-dire, ça excite la circulation sanguine et puis de ce fait, ça peut aider. Voilà. Donc, on a les huîtres, j'en ai parlé. On a le clou de girofle, j'en ai parlé aussi. Il y a la cannelle. La cannelle a été longtemps aussi, surtout au Moyen-Âge, un aliment aphrodisiaque. Est-ce que c'est peut-être parce que sa forme de tige peut faire penser à un faluche ? Je n'en sais rien. Le safran aussi. Le safran a des vertus aphrodisiaques comparables à ceux des hormones chez la femme. Donc, il contient... Il a une grande teneur en phytostérole et qui a des effets comparables, comme je disais, aux hormones de la femme. Il y a aussi, qu'est-ce qu'on a encore comme aliment aphrodisiaque ? Eh bien, on va faire une petite coupure. La truffe.

  • Speaker #2

    Mais tout ça, tout ce que ces trucs-là ont en commun, c'est que c'est vraiment très fort en goût et en odeur.

  • Speaker #0

    Et souvent très cher, ne l'oublions pas. J'arrive à la truffe, la truffe noire, la truffe qui est secrète. C'est quand même quelque chose qu'on arrive. pas à faire pousser, enfin très très mal. Longtemps, on a cru que c'était le diable qui envoyait des éclairs et que les truffes poussaient là où la foudre tombait. Il y a toute cette mythologie autour de ça. Et puis en plus de ça, la truffe, alors, on la trouve avec les chiens, mais on la trouve aussi avec les vérats. Je ne sais pas si vous savez ce que c'est que les vérats. Les vérats, ce sont des cochons qui ne sont pas castrés. Et pourquoi ça ? Je vais vous raconter un truc qui n'est pas très très glamour, mais c'est la vérité. La truffe dégage des arômes, des molécules aromatiques qui sont très volatiles et qui sont très semblables aux hormones diffusées par la truie en chaleur. Donc, c'est pour ça qu'on utilise des verres. Voilà.

  • Speaker #4

    La prochaine fois que je suis devant mon plat de pâtes à la truffe, je vais penser à la truie en chaleur en moi.

  • Speaker #3

    Elles sont déjà dans ton plat, les truffes, il n'y a pas besoin de les trouver. Je n'ai pas le droit.

  • Speaker #4

    Et donc, du coup, si tu devais préparer un plat aphrodisiaque, tu utiliserais quoi comme ingrédient ?

  • Speaker #2

    Ou un menu. Oui, un menu.

  • Speaker #0

    Un menu à colorer, j'utiliserais du rouge. Les couleurs ont aussi beaucoup d'importance. La forme dans l'assiette a beaucoup d'importance. On sous-estime la contradiction dans les textures aussi, parce que tu manges quelque chose de mou, mais il y a du croustillant derrière ça. Enfin, indirectement, ça te prend. Et puis, pour répondre à ta question, donc... Je mettrais du rouge parce que le rouge est un excitant. Moi, j'ai déjà fait expérience à l'école hôtelière, pas au niveau aphrodisiaque, bien sûr, mais quand j'étais prof à l'école hôtelière, je mettais mes étudiants sous pression, comme ça, un petit moment, et après, je leur disais, allez me chercher un légume au frigo. Ils ramenaient tous des tomates. Pour dire que c'est incroyable. Après, tes aînes, ils vont tous te ramener un truc vert.

  • Speaker #1

    Tout de plus que la tomate est un fruit. Oui. En plus. Donc, il est repointé.

  • Speaker #0

    non fruit un légume fruit oui voilà c'est encore différent comme l'avocat c'est aussi un légume fruit ou c'est un non c'est un fruit ça c'est un fruit l'avocat c'est un fruit l'avocat c'est un fruit et il y a quoi d'autre qu'un légume fruit aucune idée poivron concombre courge

  • Speaker #2

    tout ça c'est considéré comme des légumes fruits parce qu'on ne savait pas décider parce que je ne vois pas qu'est-ce qu'il y a on peut faire de la confiture la confiture de courge c'est super bon la confiture de tomate aussi c'est très bon C'est une confiture de concombre.

  • Speaker #4

    Je n'ai pas testé.

  • Speaker #2

    Ça a l'air dégueu.

  • Speaker #3

    Par contre, ça peut être excitant. D'où la forme. Ah oui, tout est envisageable. OK, très bien. Où en étions-nous ?

  • Speaker #4

    Je lui ai demandé le menu.

  • Speaker #0

    Alors, coloré, je mettrais du poisson.

  • Speaker #3

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a ce côté frais qui est très intéressant. Il faudrait de la rondeur. donc un beurre, un beurre blanc, mais légèrement acidulé, pour avoir une contradiction dans les textures. Il faut qu'il y ait le doux, qu'il y ait l'excitant à côté. Et puis, il faut une ambiance. Je veux dire, je ne ferais pas ça en takeaway dans un trolleybus.

  • Speaker #4

    Ah non, non, mais genre,

  • Speaker #0

    tu as un date,

  • Speaker #4

    et puis tu vas accueillir une personne chez toi.

  • Speaker #3

    Je me permets d'expliquer, le date, c'est un rendez-vous.

  • Speaker #0

    Je sais que je fais partie du crétacé supérieur, mais quand même. parce que je t'ai vous sourcier quand on a parlé de mojo berger alors et mojito j'étais un peu perdu je ne sais même pas le répéter ce mot mais pour revenir à ta question donc voilà et pas des grosses portions parce que des grosses portions mais après ça te cale la personne tu vois quand elle a un pot de pierre qui commence à vaciller tu dis bon ben voilà on va regarder la télé finalement et puis ouais j'ai l'ambiance moi je trouve que l'ambiance est super importante vraiment c'est très amusé ouais shabat abad a et puis la voix la voix et puisque c'est vrai que peut-être le fait qu'Esther parle ça me fait penser à ça tu commences à dire tu rôles sur la personne tu vas y avoir peur ça va pas le faire mais peut-être que si t'as une voix si t'es posé si t'es respectueux si t'es tendre toutes ces choses-là font qu'il y a il y a une ambiance je veux dire après il se passe ce qui se passera ou ce qui se passera pas il y a un peu d'effeuillage voilà après ça peut inciter à l'effeuillage à tout le temps

  • Speaker #4

    Moi, je voulais que tu me donnes des idées, entrées, plats, desserts, aussi pour que les auditeurices aient un petit aperçu de ce qu'on pourrait faire.

  • Speaker #0

    Alors, une entrée froide avec des couleurs, des légumes, beaucoup de légumes, qui pourraient donner la forme aussi, rappeler la forme, avoir quelque chose de frais dans la bouche. Après, un poisson, comme je le disais avant, avec un petit beurre blanc peut-être. Du riz vénéré, parce qu'il y a cette couleur noire comme ça. Et puis, un autre légume à côté. Puis, un dessert, bien sûr, du chocolat. avec des fraises et du piment le piment c'est aphrodisiaque moi je suis très sensible à la fève tonka alors ouais mais alors alors moi la fève tonka par contre ça me fait partir en courant quoi donc tout ça c'est subjectif c'est pas le goût mais l'odeur l'odeur mais c'est très vanier c'est moins simple c'est beaucoup ça pour qui nous écoutez on vous donnera les cordes annuelles d'Esther Orantel 079

  • Speaker #3

    Sarah elle demandait si le piment vous avez parti peut-être des aliments aphrodisiaques c'est un excitant,

  • Speaker #0

    après est-ce que ça a vraiment des vertus aphrodisiaques, je ne pense pas mais c'est un excitant faire attention parce que j'ai aussi, pareil on peut aussi parler de choses très crues j'ai en mémoire l'expérience d'une amie qui me disait qu'un soir elle a mangé très très épicé avec son amoureux surtout lui, et après ils sont partis faire l'amour et elle dit que au moment où il lui a fait un cunnilingus et elle dit deux minutes après j'étais vite aux toilettes et je me suis passé ouais à cause du piment ouais c'était insupportable il paraît qu'elle en plaît plus, elle lui a coupé la soirée donc faites attention quand même messieurs et mesdames et vous lavez-vous les mains parce que c'était bien beau, tu lui prépares un beau petit repas tu coupes ton petit piment et après et moi je sais qu'à l'école écolière quand j'étais enseignant qu'on faisait des piments très très fort... pour les banquets, je demandais toujours aux étudiants de mettre deux paires de gants, l'une sur l'autre, de surtout pas se toucher les yeux, et de pas faire attention quand ils allaient aux toilettes après. Moi, j'ai vu deux étudiants sortir des toilettes, je peux dire qu'elles dansaient la rumba sans musique, dans la cuisine, et elles n'étaient pas à l'aise. Ça peut être très, très douloureux, très rapidement.

  • Speaker #3

    Ouais, attention, tu vois, on a un podcast prévention aussi.

  • Speaker #0

    Prévention, prévention.

  • Speaker #2

    Il faut quand même y penser, en fait, c'est vrai que...

  • Speaker #3

    Ouais, en tout cas, on va penser à un menu qu'on vous postera sur les réseaux. Si ça vous intéresse, vous n'avez qu'à commenter Tamara en cuisine.

  • Speaker #0

    Pour une fois, ce n'est pas toi qui l'a éprouvé.

  • Speaker #3

    Moi, je supervise. Ce sera beaucoup plus drôle. Très bien. On parlait d'ambiance, très importante, de poser sa voix. Est-ce qu'Esther, tu voudrais nous faire une démonstration de comment on pose sa voix ? pour envoûter quelqu'un lors d'un repas, par exemple.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, je vais commencer par Edmond Drostand et puis une scène de Cyrano.

  • Speaker #3

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Baiser, le mot est doux. Je ne vois pas pourquoi vous l'ultra-lèvre de l'ose. S'il la brûle déjà, que sera-ce la chose ? Ne vous en faites pas un épouvantement. N'avez-vous pas tantôt, presque insensiblement, quitté le badinage et glissé sans alarme ? De sourire aux soupirs et de soupir aux larmes. Glisser encore un peu d'insensible façon, des larmes au baiser, il n'y a qu'un frisson. Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer. C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille. Une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le cœur et d'un peu se goûter au bord des lèvres l'âme.

  • Speaker #4

    Bravo,

  • Speaker #2

    merci.

  • Speaker #3

    Ok, ok,

  • Speaker #0

    qu'est-ce qu'on mange ? On est dans le soft. Esther nous a prévu quelque chose de beaucoup plus pointu, beaucoup plus corse, plus calme.

  • Speaker #3

    Chocolaté, on peut dire.

  • Speaker #5

    Je répète,

  • Speaker #1

    qu'est-ce qu'on boit ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'on boit ? Qu'est-ce qu'on boit ?

  • Speaker #3

    Est-ce que le champagne, c'est la fois d'Isia qu'on soit ?

  • Speaker #0

    C'est un excitant.

  • Speaker #3

    Elle a ta réponse à tout.

  • Speaker #0

    C'est pas ça. Le champagne, je crois qu'il y a le côté prestigieux, le côté cher, le côté... On revient à Madame de Pompadour à nouveau. Madame de Pompadour qui était une grande consommatrice de champagne, qui était d'ailleurs une erreur à l'origine. C'est les Anglais qui consommaient du champagne et donc les Français n'en consommaient pas même s'ils le fabriquaient, mais parce que les Anglais en consommaient, eux-mêmes n'en consommaient pas. Puisque Madame de Pompadour qui l'a introduit à la Cour de France dit... parce qu'elle adorait ça. D'ailleurs, on dit que la coupe de champagne qui aurait été moulée, bien évidemment, c'est la légende, aurait été moulée sur le sein de Madame de Pompadour.

  • Speaker #3

    Oh là là !

  • Speaker #5

    Et la flûte ?

  • Speaker #0

    La flûte a été moulée sur... C'est pas mal,

  • Speaker #2

    vraiment pas mal.

  • Speaker #3

    Louis XV. Louis XV lui-même. Ok, ok. Sinon, une idée ? À part un thé au gingembre, peut-être, je ne sais pas. Qu'est-ce qu'on pourrait consommer ? L'absinthe a sûrement des vertus aphrodisiaques.

  • Speaker #0

    Ça dépend. Honnêtement, j'en sais rien. Je pense qu'un bon vin... Un vin charpenté, un vin qui te fait voyager, un vin qui te pose et qui t'emmène dans des arômes. Ça peut être quelque chose de génial. En même temps que je dis ça, vous avez vu que ma voix hésitait parce que j'étais en train de partir sur le poivre. Moi, je suis un grand amateur de poivre. J'adore le poivre de Kampot au Cambodge. Il y a le poivre de Pondichéry aussi, le poivre de Guinée, qui sont des poivres extraordinaires. Je vous recommande vraiment, si vous avez envie de vous lancer dans cette aventure, achetez. de la maniguette, la maniguette ou la graine de paradis, qui est le poivre qu'on utilisait couramment au Moyen-Âge. Et c'est un poivre qui est incroyable. Et déjà, ça ressemble à une graine de sarrasin. Vous croquez dedans et quand vous croquez dedans, vous avez de la cardamome qui arrive. Il y a de la cannelle. Il y a toutes sortes de choses. C'est absolument extraordinaire. Et ça n'agresse pas comme certains poivres plus ou moins industriels qu'on peut avoir maintenant. Mais le poivre de compote. Mais là, je commence à me sortir de la question. Dans ma réponse, on revient au vin. Moi, je pense qu'un vin bien rond. Alors après, on peut penser aussi à ces vins un peu doux, comme un sauterne, un truc comme ça, qui peuvent amener aussi ce côté un peu rassurant, parce que le côté sucré rassure, apaise.

  • Speaker #3

    Après, je pense que du moment qu'il y a de l'alcool sur la table, quelque chose de désinhibant, ça fait le taf. Après, je ne vous dis pas de prendre une...

  • Speaker #2

    Ça ne revient pas forcément aphrodisiaque et érotique.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Ça dépend de la réaction de la personne qui a bu. Tu vas commencer à avoir les yeux qui tournent, douchés ou...

  • Speaker #2

    Parfois, l'alcool, ça a aussi un effet plus vulgaire. Quand j'entends aphrodisiaque, je m'imagine tout ce qu'on s'est dit. Il a une ambiance, un truc intimiste, de la séduction, etc. Pas de bourré qui...

  • Speaker #3

    Disons que tu vois plus un mec en train de décanter un grand vin rouge ou comme ça. Plutôt qu'un gars qui te fait un... Un jean-tau.

  • Speaker #2

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ou au futur, sa canette d'un Nikon.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Elle n'est pas fraîche.

  • Speaker #3

    C'est clair, c'est clair. Quand on aborde le sujet d'un menu aphrodisiaque, d'une soirée aphrodisiaque réussie, on en vient aussi après à l'effeuillage. Est-ce que Violetta, tu as envie d'entrer en scène ? Pour nous expliquer un peu plus les dessous de ton art.

  • Speaker #5

    Oui, alors je pense que dans le cadre d'un repas en amoureux, avec des aliments aphrodisiaques, avec du champagne, avec du vin, On peut tout à fait imaginer un numéro, on va dire, des feuillages, donc de séduction, lié avec un côté, c'est très sensuel. On va s'effeuiller, donc on va enlever les couches, on va beaucoup teaser, donc on ne va pas arriver et hop, se déshabiller. On va vraiment dire, regarde, là, je vais enlever un petit peu, je vais te montrer mon poignet, je vais retirer ma manche, je vais retirer mon peignoir. Il y a moyen de... de faire un numéro à son amoureux et que ça prenne du temps. Peut-être, pourquoi pas, le faire au fil du repas. Un habit, après ça, après un verre, après le dessert. Et après le dessert, arrivera ce qui peut arriver.

  • Speaker #2

    J'ai une petite anecdote sur les feuillages. Parce qu'il fut un temps, mon premier métier, c'est esthéticienne. Donc, pas tout le monde le sait maintenant. Vous le savez. Et je travaillais à l'époque dans un salon de beauté pas loin d'ici, on va dire, à Morges, en fait, ce flou, on va dire. Et je travaillais pour, je pense, le seul esthéticien de la région lémanique à l'époque, qui était quand même pas mal touché, quoi. On va dire, il n'était pas tout le temps... Non, présent, pour les clients, les clientes, etc. C'était un peu la galère. Donc, on était tous très soudés dans l'institut, avec les coiffeuses qui étaient là, les autres esthéticiennes. J'avais fini mon apprentissage là-bas et j'ai travaillé encore un an après. Et un jour, il s'est dit que ça serait une bonne idée qu'on fasse tous ensemble un workshop des feuillages. Donc, lui et nous. Et en fait, on était... Bon, on s'est pris au jeu et c'était vraiment très marrant. Et on a tiré au sort des animaux. Est-ce que c'est un truc que vous faites en initiation ? On a tiré au sort des animaux et il fallait... Il fallait devant ses collègues, genre s'effeuiller sur le thème d'un animal. Donc il y avait la panthère, le lion ou la lionne.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas,

  • Speaker #5

    ce serait félin.

  • Speaker #2

    Voilà, le serpent, des trucs comme ça. Et je veux savoir si c'est vraiment quelque chose qui se... au travers duquel tu peux trouver ton inspiration dans la vie sauvage, la faune, la flore, je n'en sais rien, ou si c'était complètement inventé par...

  • Speaker #5

    Alors, je pense que c'est très intéressant comme exercice. Mais c'est vrai que c'est souvent... Voilà, les félins, on parle de la catwalk quand on veut marcher avec les hanches qui balancent. Donc oui, il y a toujours un côté très félin. Alors après, je ne sais pas les autres animaux qui ont été proposés, je n'ose pas trop imaginer.

  • Speaker #2

    Je ne m'en souviens pas. Je me souviens.

  • Speaker #3

    Mais on a la vidéo, alors !

  • Speaker #2

    Ça aurait pu être marrant, parce que si j'avais une vidéo, je vous aurais montré le plaisir, mais je n'en avais pas. Mais je trouve que c'est très audacieux comme activité.

  • Speaker #4

    Avec son boss ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était un homme.

  • Speaker #2

    Oui, très homosexuel.

  • Speaker #4

    Ah d'accord.

  • Speaker #2

    Pas du tout intéressé par... Il était intéressé par ses feuillets aussi.

  • Speaker #1

    Ah ok.

  • Speaker #2

    Ça n'avait rien de...

  • Speaker #4

    Ça n'avait absolument rien de...

  • Speaker #2

    Ça n'avait absolument rien de pervers. Simplement, c'est très drôle, je trouve, de voir faire ça avec ses employés.

  • Speaker #0

    Mais moi, j'ai une question à Violetta, puis à toi aussi peut-être. Le fait de ses feuillets, on pense toujours que c'est un présent qu'on offre à celui qui regarde. Mais est-ce que soi-même... Ça procure un certain plaisir. Je veux dire, est-ce que ça procure de la gêne ? Est-ce que ça a aussi peut-être quelque part des vertus aphrodisiaques ? Je ne sais pas, je me pose la question. Je ne me suis jamais effeuillé.

  • Speaker #5

    Alors, tu devrais essayer tous les soirs quand tu arrives chez toi. Je pense que ça fait beaucoup de bien à l'estime, en fait, de se dire, oui, c'est vrai, on se caresse, on se touche, c'est mon corps, c'est le mien. Je le trouve beau, je vais le dévoiler petit à petit, je vais le dévoiler par étapes, je vais teaser comme on dit. Et je pense que c'est déjà très agréable de le faire à soi-même.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, à chaque fois qu'on parle des feuillages, on pense toujours aux femmes qui font le striptease. Moi, une fois, mon anniversaire, j'ai eu mon compagnon qui m'a fait un striptease et franchement, c'était très sympa.

  • Speaker #5

    Et la discipline, elle existe professionnellement, ça s'appelle du boylesque.

  • Speaker #2

    Du boylesque... Ah non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'était très sympa. Je veux dire, c'était sympa, c'était rigolo ou c'était sympa, ça t'a fait de l'effet ?

  • Speaker #1

    Ah, du tout ?

  • Speaker #0

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #1

    il était mignon en plus.

  • Speaker #3

    Ok, donc c'était vraiment un acte... C'était pas une absence.

  • Speaker #1

    Salut, si tu m'écoutes.

  • Speaker #2

    Moi, j'aime ça. Moi, je trouve ça top parce que c'est un peu contraire aux stéréotypes masculins, etc. Donc, de faire ça avec sérieux, même si c'est... un peu fun parce que c'est aussi on peut aussi s'amuser dans le couple on peut aussi rire et rire c'est aussi érotique enfin je veux dire une femme qui rit à moitié dans son lit c'est pas ça qu'on dit ?

  • Speaker #0

    ah ouais quand on me guérit vite on s'enfuit c'est tirable du spectacle j'ai avec Nathalie elle dit je lui dis ouais mais comique c'est bien le spectacle le chef c'est moi non c'est moi on se prend la tête relation homme-femme sur scène c'est pas ça Et puis, là, je fais un peu mon teaser, mais... Et puis, elle dit, elle, ouais, toi, t'as de la chance parce que t'es cuisinier. Quand t'es cuisinier, ça aide. Enfin, c'est... Voilà. Et puis, moi, je... Enfin, elle me dit, la cuisine est le chemin le plus direct pour aller à la chambre. Et je lui dis, non, en fait, les humoristes comme toi, parce qu'elle est humoriste, je lui dis, c'est quand même pas mal parce qu'on dit femme qui rit et femme... femme à moitié dans ton lit. Et puis elle dit oui, pour les femmes ça marche, mais pour les hommes, quand tu te déshabilles et que tu vois l'homme rire, en général, c'est que c'est mal parti. Mais c'est un spectacle d'humour, je répète. C'est un spectacle d'humour, parce que là, à ce moment-là, elle a envie un peu la situation de l'homme, qui est parfois beaucoup plus sympa, facile que pour les femmes, qui se posent trop de questions.

  • Speaker #3

    Très bien. Très bien. Mais du coup, pour en revenir à l'effeuillage, tu as dû faire une école, quelque chose, une formation là-dedans ?

  • Speaker #5

    Alors oui, tout à fait. Je suis des cours encore aujourd'hui chez Secret Follies, qui est donc une école qui est sur Genève, Lausanne et Neuchâtel. Et il y a plusieurs disciplines. Il n'y a pas que l'effeuillage burlesque, il y a du cabaret.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence cabaret, EPL, burlesque ?

  • Speaker #5

    Un effeuillage burlesque, on s'effeuille. C'est vraiment ça. Donc, on va se déshabiller. Enlever des accessoires, des habits. Comme c'est très créatif, les numéros peuvent raconter à peu près tout et n'importe quoi. Des fois, on n'effeuille pas forcément des habits, on effeuille des accessoires ou autre chose. Mais le cabaret, souvent, c'est une chorégraphie où on arrive avec un costume, on fait notre chorégraphie et on repart comme on est arrivé.

  • Speaker #3

    Et l'effeuillage, c'est jusqu'aux nuits intégrales ? Pas forcément.

  • Speaker #5

    C'est selon l'artiste. Ça peut arriver,

  • Speaker #0

    tout à fait. Ah oui ?

  • Speaker #5

    Oui. En général, quand même, on s'arrête aux nippies et aux cash-ex.

  • Speaker #3

    Ok. J'allais en dire, c'est peut-être des fois tout aussi excitant de ne pas tout effeuiller, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, les subjectifs.

  • Speaker #5

    On peut faire des numéros aussi à l'envers, c'est-à-dire arriver pas très habillés et...

  • Speaker #4

    Se rhabiller au courant.

  • Speaker #5

    Se rhabiller.

  • Speaker #3

    Comment on appellerait ça ?

  • Speaker #0

    Du défeuillage. De l'embarquillage.

  • Speaker #2

    Du feuillage.

  • Speaker #0

    Gros-mère feuillage. On parle des feuillages et feuilles, ça me fait penser à un livre, ça me fait penser peut-être à la littérature érotique, on en est où avec ça ? Est-ce que c'est un domaine qui a vraiment sa place maintenant ?

  • Speaker #1

    D'ailleurs, il y a à Lausanne, une librairie qui s'appelle Oumous, qui est le plus grand fonds européen. de littérature érotique.

  • Speaker #0

    Oh wow !

  • Speaker #2

    Et est-ce que tu as lu les livres de Marlène Schiappa, la politicienne française qui écrit des livres érotiques ?

  • Speaker #1

    Alors non. Non,

  • Speaker #2

    j'avoue que c'est un gros petit scandale à la française qui était là. ministre de l'égalité qui a une grosse obsession pour les mecs de cité. D'ailleurs,

  • Speaker #1

    elle a été posée pour Playboy.

  • Speaker #2

    Oui, je crois. Dans ses livres, elle avait un pseudonyme. On l'a trouvée. La rue l'a démasquée. Elle a une grosse obsession pour les mecs de cité. Elle a écrit des trucs érotiques. qui sort avec des mecs de cité. Ah,

  • Speaker #1

    elle a des mauvais garçons.

  • Speaker #2

    C'est ce qu'elle aime, apparemment.

  • Speaker #3

    Est-ce que, je vais très bas tôt, parce que moi je ne m'y connais pas forcément en lecture érotique, mais est-ce que Fifty Shades of Grey, c'est une trilogie, c'est quoi ? C'est une saga ?

  • Speaker #1

    C'est une trilogie,

  • Speaker #3

    oui. Mais ça c'est considéré comme des lectures érotiques ou pas ? Ou un roman plutôt ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une... C'est un roman érotique pour les ménagères de plus de 45 ans.

  • Speaker #3

    Wow, ça dénonce !

  • Speaker #4

    Ça fait mal ça,

  • Speaker #0

    parce que moi j'ai lu ça,

  • Speaker #4

    j'avais 25 ans !

  • Speaker #2

    Moi, j'allais dire, franchement, autour de moi, moi, je n'ai pas lu, mais il y a beaucoup de nanas qui ont adoré.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, ça fait exploser les ventes de menottes et de cravaches. J'en ai une certaine converse.

  • Speaker #3

    Bien sûr, on a un copain qui est à kisskiss.ch qui nous a dit que les éditions Fifty Shades of Grey, des Beaux-Royaux, ça fonctionnait.

  • Speaker #2

    Mais du coup, ce serait quoi la différence entre un livre de type Fifty Shades et ce que toi tu écris par exemple ? C'est beaucoup plus cru ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'écris, c'est plutôt de la poésie érotique. Je peux avoir des mots très crus. Je peux écrire pratiquement à Ico avec un texte presque musical. Les choses sont à peine effleurées, à vous de les imaginer, mais je peux être très très directe aussi.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu nous feras un extrait après ?

  • Speaker #1

    De mes textes ? Oui, si on a le temps, mais c'était prévu que j'écris, je livre un texte.

  • Speaker #0

    Un texte de Yasmine Char, qui est une auteure, on peut dire, lausannoise, qui écrit des très beaux livres. Et on a pris un extrait, avec son autorisation à Yasmine, si elle nous écoute, on l'embrasse, d'un livre qui s'appelle À deux doigts

  • Speaker #3

    à deux doigts.

  • Speaker #1

    Voilà, et la scène se passe dans un restaurant lausannois.

  • Speaker #3

    Ah, on peut se localiser chez nous, très bien. Quel restaurant ?

  • Speaker #1

    Alors là, dans l'extrait que j'ai eu dessus, il n'est pas nommé.

  • Speaker #0

    Très bien. C'est libre par l'imagination.

  • Speaker #2

    Ah,

  • Speaker #3

    ok. Je vous propose qu'on écoute le récit, et que derrière, on essaie de se dire où est-ce qu'on imaginerait cette scène.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est Zoria.

  • Speaker #1

    Il découvre avec autant de ravissement que ses cheveux tombent jusqu'au rein, qu'un grain de beauté en cache un autre, que ses attaches sont fines, qu'elle n'a pas les fesses pointues. Satisfait de ce constat mutuel et muet, il décide de manger. La description du repas est fastidieuse. L'important, c'est l'instant où il décide de la reprendre sur ses genoux. Il étale sa jupe en corolle. C'est délicat, cette manière de ne pas vouloir froisser le tissu, ou intentionnelle. Ses fesses reposent à présent nues sur le pantalon. Elle a un peu bu. Quand elle a un peu bu, elle imagine que ce serait très jouissif de manger avec une bite plantée dans son sexe, qui lui donnerait des ordres. Bois un coup. Mange, un autre, bois, encore un coup. Lorsque le vin lui chauffe l'estomac, cette femme devient totalement impudique. En pensée seulement, l'apparence est sauve, excepté les yeux qui brillent, bouffés par la rage de se faire mettre. L'homme, le baiser de Toulousane et environ, est sur le point de tomber dans le piège. De ce corps immobile, des mains froides, des paupières baissées, il se penche inquiet et reçoit de plein fouet la chaleur de cette femelle, qui appelle le mal, n'importe lequel. pourvu qu'on la couve. Il l'entraîne sur la banquette qui vient de se libérer. Dans un brouhaha de conversation, le bistrot est plein de Suisses qui vont dormir à l'heure de dormir, qui parlent plus qu'ils ne jouissent. Mais les Suisses détendent-ils la palme ? Il soulève ses pétales de tissu et l'acier sur sa queue, là où elle doit être. Il commande un café, elle pousse un soupir de soulagement. Tout en haut de l'unijambiste continue d'admirer le lever du soleil. Sur Noumont, rose est le lac placide. Elle est le frêle esquif qui plane au-dessus de l'eau vers le soleil éblouissant. L'aurore est boréale, le plaisir n'a pas de nom, elle chavire. Plus tard, ils sont sortis du bistrot. Elle est très reconnaissante. Elle voudrait lui prendre la main. Le voyant rouge s'allume. C'est zone interdite, réservée ou légitime. Elle trouve un compromis. Elle marche en se frottant contre lui, comme pour le bousculer d'être entré si brutalement dans sa vie. Il suggère Je vous raccompagne Ce n'est pas la peine. Elle s'encouvre dans le taxi. Il tourne le dos et s'éloigne. Il ne m'aime pas, réagit son cerveau. Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part. La gare, s'il vous plaît, monsieur le chauffeur. Puis il imagine le froid, le train, une demi-heure de trajet, le froid et la maison.

  • Speaker #0

    Wow !

  • Speaker #2

    Bravo !

  • Speaker #4

    Vous allez manger bugué sur le femelle et le mâle qui veut la couver !

  • Speaker #0

    De lâcher bugué !

  • Speaker #3

    En tout cas, il fait un peu plus chaud.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #3

    C'est un effet immédiat. Franchement, très impressionnant. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    C'est vrai que ta voix est incroyable. 50 Shades.

  • Speaker #4

    Sa voix est incroyable. Quand elle pose sa voix sur le texte, c'est très envoûtant.

  • Speaker #1

    J'ai des amis qui m'appellent Fanny Ardente quand je lis.

  • Speaker #2

    Est-ce que t'as déjà pensé à le porno audio ? T'as déjà pensé à prêter ta voix ? Genre, il y a Vox.

  • Speaker #1

    Oui, je sais pas. Oui, j'aimerais bien.

  • Speaker #2

    Vox, ils font du porno audio et je sais qu'ils cherchent tout le temps des gens qui poseraient leur voix. Oui, je t'enverrai. Je te montrerai leur compte. Je sais qu'ils sont...

  • Speaker #1

    Alors, très volontiers.

  • Speaker #2

    J'ai vu plusieurs fois des trucs passer comme quoi ils cherchaient des personnes qui avaient envie de poser leur voix et des hommes aussi, d'ailleurs, parce que souvent, c'est des femmes qui le font et ils cherchent aussi des hommes parce qu'il y a différents textes. avec des dialogues ou voilà des fois c'est que une voix qui se parle à elle-même et parfois c'est des dialogues entre hommes femmes je sais pas si il y a du je sais pas si sur Vox il y a aussi des du porno gay mais je pense que oui j'ai pas exploré tout leur contenu mais ah bah j'ai jamais testé mais moi je trouve ça hyper sympa pour les personnes qui aiment pas le porno, enfin qui sont pas forcément axés porno mais qui cherchent un truc justement pour un peu érotique pour... Oui,

  • Speaker #1

    c'est plus...

  • Speaker #5

    Pour imaginer un peu plus...

  • Speaker #2

    Pour imaginer, pour enfin...

  • Speaker #1

    Voilà, c'est plus sapiosexuel au fait.

  • Speaker #2

    Exactement, exactement. Et même à écouter, c'est assez doux. Malgré des mots qui peuvent être crus comme là, c'est comme bite, comme tout ça, mais c'est... C'est plutôt doux à écouter, c'est pas trop vulgaire.

  • Speaker #3

    Est-ce que vous vous êtes projetée et avez imaginé un peu le lieu pendant qu'elle faisait la lecture ou pas ?

  • Speaker #2

    J'ai imaginé genre... Comment il s'appelle ce café sous la gare ? Le Simplon ? Non,

  • Speaker #4

    le Café de Grandcy ?

  • Speaker #2

    Café Grandcy, ouais.

  • Speaker #3

    Café de Grandcy, ok.

  • Speaker #2

    Genre décor...

  • Speaker #3

    Un peu trop ouvert pour moi, mais moi j'avais direct antenne la Brasserie Grandchêne du Lausanne Palace.

  • Speaker #2

    un peu sombre comme ça avec les banquettes etc et pourquoi pas après au lieu de la raccompagner l'emmener dans une chambre libre à vous d'imaginer la suite tout de suite un truc très haut de gamme moi j'étais direct dans le truc

  • Speaker #3

    ah ouais moi je croyais que tu disais le tibit le McDo le

  • Speaker #2

    McDo de la gare tu sais à l'étage ouais on va se mettre bien

  • Speaker #4

    moi à partir du moment où elle a parlé du plus grand baiser de Lausanne moi j'étais en train d'imaginer tous les chiens de la casque que je connais honnêtement je ne vais pas dire que j'ai eu une image en tête ah oui c'est vrai j'ai eu quelqu'un qui m'est venu en tête ok c'est pas positif ah bon d'accord bah on le salue si ça doit être lui dans quelle forme ok

  • Speaker #3

    ok très bien et ça donc c'est aussi un extrait du spectacle que tu avais eu fait c'est ça c'est l'histoire des aliments aphrodisiaques au fil des pages avec Apolline

  • Speaker #0

    Et le spectacle était basé sur la nourriture, bien sûr, sur le côté aphrodisiaque. Et aussi sur tout ce qui touche à la sensualité. Et on était sur scène en dualité. C'est-à-dire qu'il y en avait toujours un qui était dans le noir et l'autre qui était dans la lumière. Et puis, à Pauline, l'Isée, c'est un de ses textes qu'a superbement lu Esther maintenant. Et puis, on avait rajouté les aliments aphrodisiaques. Et à la fin, elle retournait dans le noir. Et moi, je... cassait toute l'ambiance en disant, vous avez remarqué ce texte ? C'est incroyable, non ? Et les gens étaient encore tout émoustillés de ce qu'elle venait de lire. Vous vous rendez compte ? Elle a dit qu'il y avait du piment dans la pizza. Et puis, bien sûr, c'était complètement absurde. Et puis je partais dans le piment et puis je racontais le côté plus scientifique, plus historique autour de l'aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #2

    Il y a une vraie possibilité de concept autour du spectacle, de manger, de s'effeuiller. Bien sûr. Je ne sais pas. Pour mettre les gens, en fait, je pense, comme tu le dis, quand on entend des choses, ça les met en condition, dans des conditions dans lesquelles ils ne se mettraient peut-être pas tout seuls.

  • Speaker #0

    Oui, et puis amener des situations incongrues, je veux dire, avec... Avec notre projet que nous avons avec Violetta, moi je fais des conférences sur l'histoire de la gastronomie, donc là on n'est pas du tout quoi que, dans le glamour un petit peu. Et puis en général il y a un repas, c'est-à-dire qu'on part dans l'idée qu'il y a cinq services dans le repas. Chaque service est présenté de manière historique par mois, où je raconte l'histoire de la période. Donc si on parle de l'Antiquité, je dis ben voilà, l'Antiquité il se passait ça, ça et ça. Et avec Violetta on a le projet qu'on parte de cinq femmes. Et ces cinq femmes, en fait, chacune d'une période différente. Après, Violetta interprète la personne féminine de cette période-là et interprète une prestation artistique très courte, parce qu'il ne faut pas non plus que le repas dure deux ans. Et moi, je trouve qu'on mélange les genres. C'est-à-dire que là, on a de la gastronomie, on a de la connaissance qui vient historique avec moi. Et puis, on a... ou partie d'imagination, de sensualité qui arrive avec Violetta. Et je trouve que c'est bien de mêler toutes ces choses ensemble parce que les gens ont besoin de ça maintenant, clairement. On n'est pas dans la verticalité comme on l'est parfois trop souvent.

  • Speaker #1

    Mais les gens, ils mangeraient du coup à ce spectacle ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est repas compris, bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que c'est tellement sous-coté tout ce qui touche au repas-spectacle qui se fait plus trop et de revenir avec un concept comme ça. En plus, avec quelque chose d'un peu érotique, qui parle à tout le monde, qu'on le veuille ou non, ben c'est bingo. Donc, vous avez déjà une idée de quand...

  • Speaker #0

    Alors, on a une date prévue, le 8 mars, mais après, il y a des histoires de rentabilité. Donc voilà, après, il faut que ce soit rentable, donc il faut un minimum de personnes. Mais le spectacle est assez bien avancé. Enfin, je veux dire, on a déjà les cinq héroïnes, donc cinq périodes, l'Antiquité avec... Enfin... même l'Antiquité, avant l'Antiquité avec Aphrodite. Donc là, on est dans la méthologie. Après l'Antiquité avec Léopâtre, parce que Léopâtre était une reine très sensuelle, qui a eu de nombreux amants, elle aussi, des histoires complètement incongrues avec ses nombreux partenaires. Après le Moyen-Âge avec Eleonore d'Aquitaine, qui a été aussi quand même, il faut le mentionner, une reine qui a eu la particularité d'être reine de France. Et puis elle a trouvé que c'était un peu... un peu un blaireau son roi. Alors elle s'est fait répudier parce qu'à l'époque, les femmes n'avaient pas le droit de divorce. Et puis elle est allée vite, sans presser, de se marier avec Henri Plantagenet qui était son adversaire le plus terrible roi d'Angleterre. Donc elle a eu quand même deux maris. Elle a eu une descendance qu'elle a beaucoup accompagnée. C'est une femme, une femme moderne, j'ai envie de dire. Donc on avait envie d'interpréter. Après, la Marguerite de Valois, la fameuse reine Margot, femme d'Henri IV, première femme d'Henri IV, qui était cette femme avec une... comment dirais-je, une vie quand même un peu dissolue avec aussi de nombreux amants qui avaient énormément de succès auprès des hommes et je dois quand même le mentionner qu'elle était obèse, elle était chauve, elle n'avait qu'une dent comme quoi les critères de beauté ont beaucoup changé depuis et...

  • Speaker #2

    Attends mais elle était riche !

  • Speaker #0

    C'était Isabella Gianni qui l'a interprétée mais enfin là je parle d'elle sur la fin de sa vie pas Isabella Gianni mais à Marguerite de Valois qui a d'ailleurs été ma mascotte... Notre mascotte avec Dujad dans toutes nos émissions radio sur la première et sur Couleur 3. Et puis après, on voulait passer à Madame de Pompadour, dont j'ai parlé avant, avec toute l'histoire du chocolat et du siècle libertin. Ça a quand même été un sacré truc, ce 18e siècle.

  • Speaker #1

    Et c'est toi, Violetta, qui ferait toutes les dames ou tu aurais d'autres collègues avec toi ?

  • Speaker #2

    Alors, dans l'idée, on serait deux, effectivement. Moi, je suis au taquet pour faire la pompadour et m'enfiler du champagne et du chocolat. Un peu moins pour avoir cuivré le dent. Voilà, exactement. Non, dans l'idée, on serait deux effeuilleuses, avec des numéros quand même très différents, mais toujours portés sur la femme, sur l'histoire de chaque femme, et voilà, histoire d'offrir des beaux tableaux.

  • Speaker #0

    Et de l'époque aussi, parce que... On a tendance à croire que dans le passé, c'était très calme et chaste. Je peux te dire que ce n'était pas du tout le cas.

  • Speaker #1

    Toi qui as organisé des orgies romaines, j'imagine que ça ne se finissait pas comme à l'époque.

  • Speaker #0

    J'ai organisé des orgies romaines avec des danseuses du ventre, d'ailleurs. Je n'avais rien dit à personne. C'était dans les arènes d'Avanche. C'était en 2015, sauf erreur, c'était pour le 2000e anniversaire d'Avantico. Et j'avais fait des orgies. C'était assez surprenant. C'était fait d'ailleurs. On était assez étonnés parce qu'on avait prévu 80 personnes environ à chaque repas. Mais 80 personnes, ça veut dire une personne, quand elle mange, elle est à peu près à 80, 1 mètre linéaire. C'est-à-dire qu'elle prend 80 cm de la table. Mais là, quand les gens mangent allongés, on s'est dit qu'on allait devoir prendre toutes les arènes d'aventure. Et puis, je n'avais rien dit à personne parce qu'au bout d'un moment, il y a ces danseuses magnifiques. Je les remercie encore si elles nous écoutent, qui avaient fait un travail superbe et qui étaient venus faire des danses érotiques sur les tables. Parce qu'on oublie souvent que l'Empire romain, c'était l'Empire romain d'Occident, mais c'était aussi l'Empire byzantin qui était très proche des Ottomans et du Proche-Orient et de tout ça. Donc il y a toute une sensualité aussi dans ces pays-là. Malheureusement, certains ne vivent pas ça actuellement, parce qu'ils sont partis dans la noirceur et dans l'obscurantisme le plus total. Mais c'est quand même aussi de ces régions-là qu'est venu l'érotisme beaucoup plus rapidement que chez nous. On était encore des grenouilles de bénitier.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'il y avait des dons sœurs aussi ? C'est Zorji ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait pas de danseurs, mais il faut savoir que les mœurs étaient très libérées, puisque certaines bourgeoises aristocrates romaines se payaient le luxe des services de gladiateurs. Et quand elles... Oui, bien sûr, c'était aussi...

  • Speaker #2

    Ça, c'est la classe ! Ça, moi j'ai regardé Tamara, elle a fait... Elle a dit, ok, là tu parles mon langage, ça y est !

  • Speaker #0

    Non mais c'est vrai, parce que maintenant, tu as un homme qui trompe sa femme, bon ça va ! T'as une femme qui trompe son âme, là ça va pas du tout. Mais à l'époque, c'était quand même relativement assez libre. D'ailleurs, l'homosexualité était beaucoup moins taboue qu'elle ne l'a été plus tard. Et pour revenir à ça, elle se payait le luxe d'un esclave, avec certaines restrictions, quand même, il fallait pas qu'il lui fasse un enfant. Donc je pense qu'ils prenaient leurs précautions.

  • Speaker #1

    Hum hum. Ben tu vois... Je pense que Tamara, t'as aussi eu un visu Russell Crowe. En fait. En fait.

  • Speaker #3

    J'ai adoré.

  • Speaker #1

    Oui, mais un gladiateur, à mon avis, c'était pas forcément... Disons qu'on aurait été heureux s'il avait toutes ses mains. Je pense que c'est moins glamour que ce que tu penses.

  • Speaker #2

    Mais pas forcément.

  • Speaker #1

    Non, pas forcément.

  • Speaker #2

    Ils peuvent aussi être très beaux.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Un œil en moins, c'est toujours sexy.

  • Speaker #2

    Oui, ça peut.

  • Speaker #1

    Très bien. Et du coup, Esther, est-ce que tu voulais nous faire part d'un... tes IQ IQ un texte un texte à toi très bien nous allons meubler pendant ce temps je voulais te demander Philippe quelle est ton actu du coup érotique non ah oui où t'en es c'est assez calme justement t'as une petite annonce d'Elysée Moon je vous rappelle qu'il parle de ma tante alors ah c'est bien merci Du coup, je voulais ton actue au niveau spectacle, au niveau, je sais qu'on t'entend, le matin sur Couleur 3.

  • Speaker #0

    Tous les lundis matins, à 7h40 environ sur Couleur 3, dans une chronique qui s'appelle À Table, dans l'émission Fuego, avec Renaud De Vargas et Marie Giovannola que j'embrasse. Et puis l'idée, c'est de faire découvrir notre patrimoine culinaire suisse à travers son histoire, mais aussi à travers son histoire contemporaine. C'est-à-dire qu'il y a toute une actue, c'est génial. La semaine prochaine, on va faire peut-être la Bénichon. On va parler de cette boule d'art de Bénichon. On va parler de toutes ces choses. C'est quand même étrange que ces Fribourgeois aient pu avoir des épices si chères et si rares il y a si longtemps. Et puis, deux spectacles qui tournent. Ça commence là-bas. C'est la rentrée, donc là, je suis pied au plancher. J'avoue que j'ai de la peine à suivre. Un spectacle qui s'appelle Le chef, c'est moi, non, c'est moi, avec Nathalie Devanté. C'est une sorte de duel, de joute sportive entre la relation homme et femme. Et puis elle, Nathalie, règle ses comptes avec la jante masculine, avec un humour incroyable, une très belle écriture. Et puis moi, je reste dans mon dicastère. C'est-à-dire, je m'en fous de ses attaques. Je reste dans mon histoire de la gastronomie. Mais à la fin, quand même, elle prend un bon retour de manivelle. Donc un spectacle à voir jusqu'au bout. Et puis un deuxième spectacle qui s'appelle Bon Appétit, trois points de suspension, où là, je suis seul en scène pendant une heure et quart environ. Et je serai le 10 octobre. Je ne sais pas si ce sera passé à ce moment-là. C'est possible. On est encore dans les clous. 10 ou 11 octobre, je ne sais plus, je serai à Amozara-Paillernes avec une très belle première partie puisque j'ai ma nièce qui va venir de Paris, qui fait le cours Florent, qui est auteur, interprète, compositrice et qui va faire la première partie. Et ce spectacle, Bon Appétit, 3 points de suspension, c'est une satire humoristique de notre manière de consommer et de s'alimenter. Avec, je l'espère, de l'humour, il y a des moments très sombres et puis il y a beaucoup d'émotions parce que l'idée, c'est ça, c'est de vous embarquer dans mon monde qui est un monde de sensations et de respect. de soi-même, surtout. Et puis, après, des podcasts avec toi, mon cher Lili. Et puis, encore plein d'autres choses, des conférences, beaucoup de conférences. Et puis, j'en oublie certainement.

  • Speaker #1

    Alors, pour avoir vu le spectacle, et Sarah aussi, y a assisté, elle est venue avec moi une fois te voir. Je vous le recommande, on apprend plein, plein de choses, et on change beaucoup d'habitude alimentaire après. Après avoir écouté. L'idée,

  • Speaker #0

    ce n'est pas culpabiliser. L'idée, c'est d'appuyer. Ça fait mal de se moquer de nous, en fait. Enfin, de rire de nous, parce qu'on a tous des travers. Moi aussi, j'ai aussi des travers alimentaires. Mais puis, d'expliquer et d'expliciter notre alimentation. Quoi qu'on a bien besoin, parce qu'on est inondé d'informations et qui sont, pour la plupart du temps, assez fausses.

  • Speaker #1

    Très bien, très bien. Et toi, Violetta, est-ce que tu as une actu à nous faire part ? Peut-être qu'on peut te retrouver sur les réseaux ?

  • Speaker #2

    Alors sur les réseaux, oui, sur Instagram, Violetta On It. Pour ce qui est des spectacles, il y a deux, trois choses en préparation, mais pas encore de date. Violetta On It, genre on it, c'est genre dessus ? Non, haut. Comme la particule. OK. Knit. OK. Comme le tricot.

  • Speaker #1

    OK, je vois. OK. Très bien.

  • Speaker #2

    On it, genre OK. C'est direct dans le...

  • Speaker #1

    Explicite.

  • Speaker #2

    OK, elle parle tout doucement et tout. On it.

  • Speaker #1

    Sarah, Tamara, est-ce que vous avez encore des questions pour les invités ?

  • Speaker #3

    Non,

  • Speaker #2

    moi, je n'ai pas de questions.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai des suggestions.

  • Speaker #1

    La suggestion de la semaine.

  • Speaker #0

    La suggestion de la semaine.

  • Speaker #3

    Je trouve qu'on ne parle pas assez du visuel des aliments qui ne sont pas forcément aphrodisiaques. Mais si vous n'avez jamais vu la vidéo des Néo-Zélandais manger de la papaye,

  • Speaker #1

    faites-le.

  • Speaker #2

    Tu l'as vu cette vidéo ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr que je l'ai vue. Toujours sur les bons filons.

  • Speaker #2

    I'm a papaya.

  • Speaker #1

    Ok, très bien. On ira voir ça avec Philou.

  • Speaker #2

    En tout cas, j'ai appris plein de trucs.

  • Speaker #3

    Oui, c'était super intéressant.

  • Speaker #2

    Merci infiniment.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup les amis. Esther, est-ce que tu veux nous lire ton texte ?

  • Speaker #3

    Ok. Enfilé des bas de soie comme prélude à ses caresses, ajusté la dentelle qui sera délicatement enlevée dans quelques heures, le frôlement des doigts sur ma peau comme préambule à la caresse des lèvres, m'enveloppé de douceur en attendant la chaleur de son corps contre le mien. Il y aura d'abord la porte qui se clôt pour enfermer le monde à l'extérieur, les trois petits pas pour se débarrasser du superflu, et deux souffles noyés d'images mille fois rêvées. Retrouver la douceur de sa peau et engloutir ma bouche dans la sienne, le laisser s'emparer de mes lèvres, ses mains enveloppant ma taille, les miennes en coupe autour de son visage pour caillir nos baisers, ses doigts effeuillant une par une chaque courbe de mon corps jusqu'à les mettre à nu. Il y aura mon corps qui chavire sous le poids de sa présence, mes soupirs sous les promesses de ses lèvres, ma nuque frissonnante dans le cru de ses murmures, mon abondant tout entier à sa peau, moi fondante dans la chaleur de son emprise. Sa langue qui inventera de nouveaux mots le long de mes jambes, mes bras qui l'enlaceront pour mieux se perdre, mes mains en exploration tout autour de lui pour ne pas rester aveugle. Il y aura ma peau rougissante sous ses baisers rugueux, mes cheveux emmêlés dans ses doigts, mon plaisir à goûter sa saveur, mon chant soupirant sur son tempo. Il y aura son cœur à gripper à mes hanches, la bourre au bourre des lèvres, ses mains pour me retenir et m'emporter, la marée montante des vagues et contre-vagues de son souffle sur ma gorge, le basculement dans ses bras qui m'étreignent de plus en plus fort, ce frissonnement tremblant et vibrant au cru de nos ventres qui battent la chamade. Il y aura lui, son corps, sa peau, ses caresses, son regard, ses mots, égarés dans les draps avec moi, enchevêtrés avec mes soupirs, mes sourires, mes murmures, mes effreulements. Il y aura le temps suspendu à la douceur de ces instants entrelacés, ces heures épanouies derrière la porte close et précieusement enfermées dans la soie de mes bas, remontées à doigts tremblants et capturées son parfum sur ma peau, pour prolonger encore un peu ses caresses, m'envelopper du sang. du souvenir de sa chaleur. Des bas de soie pour m'abriter du monde qui s'engouffre quand la porte s'ouvre. Il y aura ? Dis-moi que ces heures viendront.

  • Speaker #2

    Ouah ! Oh, beau ! J'adore ! Magnifique !

  • Speaker #3

    Merci !

  • Speaker #1

    Très, très beau !

  • Speaker #2

    Oui, on s'y croit.

  • Speaker #1

    On y était, on y était.

  • Speaker #2

    On y était.

  • Speaker #1

    Incroyable, Esther.

  • Speaker #2

    Je vous rassure.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver, Esther ? Sur les réseaux ?

  • Speaker #3

    J'ai un compte Instagram qui s'appelle La Femme au Livre. Alors, de temps en temps, je poste un texte érotique. Bon, là, je parle pas mal de culture et de salon littéraire dans lequel j'ai participé pour d'autres événements, notamment une maison d'édition qui s'appelle La Claque. Ouais, on reste dans l'heure.

  • Speaker #1

    Dans le thème.

  • Speaker #3

    Dans le thème. Mais voilà, c'est surtout des coups de cœur, des citations.

  • Speaker #2

    Il y a des maisons d'édition qui sont spécialisées vraiment dans tout ce qui est héros.

  • Speaker #3

    Tout le monde en fait un petit peu.

  • Speaker #2

    Je vais te poser une question, savoir ce que t'en penses. Je ne sais pas si vous êtes spammé, vous aussi, ou peut-être plutôt toi, parce qu'on est des gonzesses, alors on est spammé par différents trucs. Mais j'étais spammée à un moment sur Facebook, sur les pubs, beaucoup sur Facebook. Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'ils ne targetent pas très bien. Mais sur les... Comment ça s'appelle ces bouquins érotiques entre des... humains et des gens elfes ou loups-garous, je sais pas quoi. Il y a un nom spécifique pour ça. C'est un mot que j'ai pas cherché avant parce que j'ai pas...

  • Speaker #1

    Erotique fantasy ?

  • Speaker #3

    Oui, l'érotique fantasy.

  • Speaker #2

    Erotique fantasy ?

  • Speaker #3

    Je crois qu'il y a un nom spécifique à ça.

  • Speaker #2

    J'ai l'impression qu'il y a une culture autour de ça. Et j'étais tombée sur un TikTok qui disait que c'était devenu hyper populaire, justement, un peu chez la ménagère. Voilà, Solou, quand tes enfants sont à l'école, c'était devenu une grosse tendance. Oui,

  • Speaker #3

    j'en ai entendu parler.

  • Speaker #2

    Mais tu n'as pas exploré ?

  • Speaker #3

    C'était au salon de prix, il y avait deux auteurs, autrices pardon, qui étaient spécialisées là-dedans, mais comme j'étais responsable d'accueil des auteurs, je n'ai pas eu le temps de...

  • Speaker #2

    Tu n'as pas eu le temps de...

  • Speaker #3

    Je courais.

  • Speaker #2

    C'est vrai que je me demandais si c'était vraiment... Moi, je ne sais pas... Oui,

  • Speaker #3

    il y a un filon,

  • Speaker #2

    c'est le genre de consommatrice de livres de manière générale. Mais je me demandais si la qualité derrière ça, d'un point de vue de quelqu'un qui écrit...

  • Speaker #3

    Il faut fantasmer sur une licorne, déjà, pour lire ce genre de livre. Franchement, la licorne, ça ne me dit pas grand-chose. Mais l'elfe, non plus.

  • Speaker #1

    Comment ça, moi,

  • Speaker #2

    non plus ? Quoi, quelle école ? Ça ne sont pas mes préférées.

  • Speaker #1

    Ok très bien les amis je pense qu'on a gentiment fait le tour du sujet même si on finit jamais de faire le tour, n'hésitez pas à nous mettre en commentaire si vous avez des questions évidemment vous avez quelque chose à ajouter les filles peut-être ? Je ne pense pas. Fort bien, merci à vous trois d'avoir répondu à l'appel, à l'invitation, c'était un plaisir de vous avoir avec nous on espère que vous avez apprécié votre moment avec nous votre moment en notre compagnie, excusez-moi. Tamara, Sarah, merci beaucoup de nous avoir accompagnés là-dedans. Un gros big up à Sandro qui n'a malheureusement pas pu être présent avec nous aujourd'hui, mais qu'on salue tout fort. Merci à vous, chers auditeurs, auditrices, d'être restés jusqu'à la fin de ce podcast. N'oubliez pas de nous mettre un petit 5 étoiles sur les plateformes, ça fait toujours plaisir. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux. On a toujours le jeu. Kiss qui est disponible sur le site web. Donc, n'hésitez pas à y aller et à partager si ça vous a plu. Oui, tout simplement. Un petit mot pour la fin ?

  • Speaker #2

    Tu me prends trop au dépourvu, là.

  • Speaker #0

    D'abord,

  • Speaker #1

    c'est le mot. Oui.

  • Speaker #2

    Carotte.

  • Speaker #3

    Aubergine.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est comme ça qu'on conclut. Merci à tous et à très vite. Bisous.

  • Speaker #2

    Bye. Merci.

  • Speaker #0

    Kiss.

Description

Dans cet épisode, Luca, Sarah et Tamara reçoivent Violetta, Esther (la Femme aux livres) et Philippe Ligron pour aborder les aliments aphrodisiaques, érotiques et leur histoire sexuelle. Par exemple, est-ce que le gingembre est-il vraiment aphrodisiaque? Et quelle est l'histoire des huitres et le rapport au sexe? Et le chocolat, est-ce réellement aphrodisiaque? D'ailleurs, quelle est l'histoire d'Aphrodite? Et les aliments avec la forme phallique, d'où viennent leur histoire et lien avec le sexe? Nos invités et hosts partagent leur connaissance pour aborder avec vous tout ce qui touche aux aliments aphrodisiaques... mais pas que! Ecoutez bien cet épisode jusqu'au bout, un élément aphrodisiaque vous y attend...

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et tu aimes bien ça, faire l'amour ? J'ai aimé tes lettres. Je me suis dit, il vous doit bien en passer. J'ai aimé tes... Vous connaissez ? Il m'a interpellé. C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je trouve que les mecs plus âgés sont sexy.

  • Speaker #2

    Vous êtes des jeunes ?

  • Speaker #0

    Je sais que t'es toute excitée. Moi aussi, je le suis.

  • Speaker #1

    Mais là,

  • Speaker #0

    tu vas un peu fort.

  • Speaker #2

    Alors ?

  • Speaker #0

    Non. Non.

  • Speaker #2

    Je couche pas avec toi.

  • Speaker #0

    C'est pas la bonne semaine ? Attends, il y en a plus pour ça. Vous êtes un sacré dragueur, vous.

  • Speaker #3

    Et ciao.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #3

    Je vais peut-être vous surprendre, mais ce n'est pas sans vous aujourd'hui. Je suis Luca de Mighty Lulu et aujourd'hui, je suis accompagné de Sarah. Comment ça va, Sarah ?

  • Speaker #2

    Ça va très bien, merci.

  • Speaker #3

    Tu as toujours la même réponse. C'est fou, hein ?

  • Speaker #2

    C'est épisode 100, c'est la centième fois la même réponse. Merci.

  • Speaker #3

    Très bien, merci. Je suis avec Tamara Coeur-Sucre. Comment allez-vous ?

  • Speaker #4

    Ça va, merci.

  • Speaker #3

    Et toi ? Écoute, je me porte à merveille malgré la chaleur, encore une fois. Mais aujourd'hui, une émission très spéciale parce que oui, une pensée pour Sandro qui n'est pas avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Mais tu n'aurais pas dit bienvenue dans un nouvel épisode de Kiss.

  • Speaker #3

    Ah, alors je reprends. Bienvenue dans un nouvel épisode de Kiss. Aujourd'hui, nous recevons des magnifiques invités. C'est juste ou pas ?

  • Speaker #0

    C'est juste,

  • Speaker #3

    c'est juste. Bravo. Alors en premier, on va accueillir Violetta. Violetta, comment ça va ?

  • Speaker #5

    Eh bien, ça va très bien.

  • Speaker #3

    Super, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots, d'où tu viens, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #5

    Alors je suis entre autres effeuilleuse burlesque, j'ai 44 ans, mon nom de scène c'est Violetta Onyit et puis je suis les cours à l'école Secret Folies qui est donc sur Lausanne, Genève et Neuchâtel

  • Speaker #3

    Ok super, on reviendra après sur l'art de l'effeuillage entre autres et aujourd'hui on est aussi avec Philippe Ligron, comment ça va Philippe ?

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ça va bien Ben ouais, très heureux de vous retrouver toute l'équipe, c'est assez sympa.

  • Speaker #3

    Alors Philippe, vous le connaissez peut-être d'un autre podcast que j'ai avec lui, qui s'appelle Les pieds dans le plat, où on parle de gastronomie, et ça tombe bien parce qu'aujourd'hui on va parler carrément gastronomie. On va y revenir tout de suite, d'abord on va aussi accueillir Esther. Comment ça va Esther ?

  • Speaker #1

    Ça va bien, et vous ?

  • Speaker #3

    Ben écoute, moi toujours nickel.

  • Speaker #0

    Toujours nickel,

  • Speaker #1

    c'est bien. Alors je m'appelle Esther, j'ai 47 ans, j'ai un métier qui n'est pas très érotique, je suis de formation historienne spécialisée... spécialisée dans la Shoah, mais je me suis reconvertie dans la création d'événementiels culturels.

  • Speaker #3

    Ok, super. Et aujourd'hui, tu viens expressément pour faire des lectures un peu olé olé, comme on dit.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Des fois, je m'amuse à en faire en public pour des amis aussi. J'écris aussi des textes érotiques, mais là, je prête ma voix à une auteur.

  • Speaker #3

    Ok, super. Eh bien, les amis, sans plus tarder, on va jumper dans le vif du sujet, parce qu'aujourd'hui, on va parler... aliments aphrodisiaques, tout simplement. Est-ce que vous, les filles, Sarah, Tamara, est-ce qu'il y a un aliment aphrodisiaque qui vous vient en tête ?

  • Speaker #4

    Le gingembre.

  • Speaker #3

    Le gingembre. Alors, écoute, on va direct se révéler à l'expert. Est-ce que le gingembre, c'est quelque chose d'érotique ? Moi, personnellement, je ne peux pas pérer ça, le gingembre.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas pérer ça.

  • Speaker #4

    Érotique.

  • Speaker #0

    Érotique.

  • Speaker #3

    Faut tomber,

  • Speaker #0

    un aliment... Exotique,

  • Speaker #3

    faux-femme. Érotique.

  • Speaker #0

    Ah, érotique,

  • Speaker #3

    un aliment érotique. Bon,

  • Speaker #0

    peut-être la forme, mais il faut avoir de l'imagination. Pour répondre à votre question, oui, le gingembre est considéré comme un aliment aphrodisiaque, mais ce, pour une bonne raison, c'est qu'en fait, il a des vertus, des propriétés vasodilatatrices. C'est-à-dire qu'en fait, il facilite un peu la circulation du sang, donc on peut imaginer que ça facilite certaines constructions pas musculaire, mais spongieuse. Je ne sais pas, c'est très érotique ce que je vous raconte. Mais enfin, quand même, rassurez-vous, avant que ça ne passe de l'effet, il faudrait vous en taper trois palettes par jour. Donc il faut aimer ça.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il existe ? Je peux poser une question ou pas ? Est-ce qu'il existe vraiment ? Parce que moi, j'ai cette idée que c'est un peu du pipeau, ce truc de d'aliments aphrodisiaques, et justement, il en faudrait des tonnes et des tonnes jusqu'à l'indigestion pour que l'effet ait ce compté. Est-ce qu'il existe un aliment ou plusieurs aliments qui, effectivement, ont de l'effet à petite dose ? Enfin, à dose raisonnable, on va dire.

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'à part des petites pilules bleues, je verrais ça d'une manière un peu plus poétique. J'ai envie de vous dire que les aliments aphrodisiaques sont ceux de chaque jour. Ça dépend tout de la manière dont on les prépare. Où on va les déguster ? Avec qui on va les déguster ? Dans quelle ambiance ? Dans quelle atmosphère ? C'est pour ça qu'aujourd'hui, c'est important qu'on ait aussi ces autres invités que sont Esther et Violetta. Parce qu'il y a toute une ambiance. Je veux dire, tu peux avoir le meilleur repas du monde, mais si tu n'as pas le feu sacré, si tu n'as pas la flamme, le désir dans le regard de l'autre qui est en face de toi, ça peut devenir très platonique, voire ennuyeux.

  • Speaker #3

    Donc, on peut d'entrée dire qu'Aphrodisiaque, ça ne veut pas dire magique. On est d'accord.

  • Speaker #0

    Non, il y a tout un univers autour de ça. Après, c'est clair que le fait de manger du gingembre, comme tu disais avant Tamara, on se dit Allez, on va manger du gingembre !

  • Speaker #4

    On se conditionne.

  • Speaker #0

    On se conditionne.

  • Speaker #2

    T'es fait placebo.

  • Speaker #0

    Mais ça ne fait pas tout.

  • Speaker #2

    Et ça vient d'où cette idée qu'il y aurait des aliments qui sont aphrodisiaques ? Peut-être que je te pose une colle, mais est-ce qu'on a... Toi, l'historienne, mais ça n'a rien à voir. Désolée. Vraiment, j'ai dit historienne, elle va tout savoir. Est-ce qu'on arrive à retracer dans l'histoire un moment où on s'est dit que certains aliments étaient...

  • Speaker #0

    Clairement, mais depuis le début. Depuis le début, depuis l'Antiquité, depuis qu'on a commencé à écrire, à écrire de manière poétique, de manière philosophique, de manière presque théologienne, j'ai envie de dire, par rapport au Dieu, par rapport à tout ça. Et l'exemple flagrant, c'est Aphrodite. Aphrodite qui est la déesse de l'amour parce qu'elle était très très belle. Je ne sais pas si vous connaissez un peu l'histoire d'Aphrodite. Aphrodite, c'est... En fait, tout commence par une bagarre entre deux dieux, qui est le père et le fils, Ouranos et Kronos, qui commencent à se... mais à se fighter méchants. Et puis, Oranos s'énerve, il prend un couteau et il coupe le sexe de son père et il le jette violemment dans la mer. Parce que quand ils sont dans la mer, je pense qu'ils ont l'eau aux chevilles. Moi, si tu me mets dans la mer, tu ne me vois plus. Mais là, voilà. En tout cas, ils avaient pied, visiblement. Et jeter le sexe de son père dans la mer provoque une écume. Et Aphrodite, ça vient de Aphros, qui signifie écume de mer. Et la légende dit que de cette écume de mer a jailli, j'en ai un cher de poule, on va en parler parce que c'est une très belle histoire, a jailli une femme. Très, très belle, magnifique, nue.

  • Speaker #2

    Donc la plus belle femme serait née d'un pénis ?

  • Speaker #0

    D'un écume produite par la chute du pénis.

  • Speaker #2

    Ah ouais, ça gâche tout ! Ça gâche le mythe !

  • Speaker #0

    Non, c'est un peu la même chose, quoi, en fait, je veux dire. Et puis, donc, Aphrodite allait se noyer, elle était dans la mer, elle a failli se noyer, puis elle s'est... Je sais pas ce que prenaient les sages qui ont écrit la mythologie grecque, mais ça devait être de la bonne, parce qu'ils ont de l'imagination. Et elle s'accroche à une coquille d'huître géante, elle monte dessus et elle dérive comme ça pendant plusieurs jours. Et puis, du coup, l'huître est devenue aphrodisiaque. Vous allez me dire pourquoi l'huître est aphrodisiaque. Alors, j'en parle dans un spectacle que je joue actuellement avec Nathalie Devanté. Donc, je ne vais pas tout lâcher, mais pas tout révéler. Mais enfin, on est quand même d'accord que la forme de l'huître a quand même un aspect qui peut laisser penser à... Une vulve. Au sexe d'une femme, voilà, une vulve, exactement. Et puis, en plus, il faut savoir que dans la... Ce n'est pas vraiment l'huître qui est aphrodisiaque, mais dans la coquille d'huître. Et là, on revient au bon vieux remède de l'Antiquité. La coquille d'huître, à l'époque, dans l'Antiquité, était pilée. En fait, on en faisait de la poudre et on la consommait comme ingrédient, comme médicament aphrodisiaque pour se donner de la vigueur parce qu'il y a du zinc à l'intérieur. Je ne sais pas s'ils avaient déjà compris qu'il y avait du zinc. Mais en tout cas, voilà l'histoire des premiers aliments aphrodisiaques, selon moi. Après, l'huître est revenu. Je vous en reparlerai dans l'Antiquité. Mais là, on est vraiment au début de l'Antiquité, avec toute la mythologie grecque qui a un peu mis le feu aux poudres.

  • Speaker #3

    Wow, c'est joliment dit.

  • Speaker #4

    Tu vois, moi, je pensais que les huîtres étaient aphrodisiaques parce que justement, la forme de l'huître ressemble à une vulve et que c'était la manière de lécher, de gober l'huître qui rendait l'aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #3

    Ok,

  • Speaker #2

    ok. Moi, je me disais juste que c'est iodé.

  • Speaker #5

    Je me disais la même chose.

  • Speaker #2

    Il doit y avoir un lien avec l'iode.

  • Speaker #3

    Voilà, super. Parce qu'en soi, maintenant, l'huître est réellement un ingrédient aphrodisiaque, un aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #0

    On dit un repas d'huître, ça met un peu à Noël, on va faire un repas d'huître aux chandelles avec des fraises d'ailleurs, qui est une absurdité totale puisqu'il n'y a pas de fraises à Noël. Mais voilà, il y a ces ingrédients qui représentent un peu comment dire... ce côté un peu aphrodisiaque. Effectivement, comme tu disais, il y a de l'iode dedans, il y a la mer, il y a ce côté frais. Il faut savoir que l'iode, en fait, n'a aucune vertu aphrodisiaque. Ça combat plutôt le crétinisme. C'est vrai, ça. Eh oui. D'ailleurs, certains devraient en reprendre.

  • Speaker #4

    C'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà. L'huître a toute cette imagerie. Mais je pense, effectivement, l'aspect visuel de l'huître a un effet. Mais après, Aphrodite a une histoire incroyable. Je vous le fais vite. Elle a été mariée au dieu forgeron Héphaïstos, qui était un dieu boiteux, très jaloux, qui lui avait même fait... qui l'avait enfermée dans un filet de fer qu'il avait lui-même forgé. Elle a eu de nombreux amants, dont Arès, je crois. Je vous fais tout ça de tête, je ne sais pas si vous remarquez. Arès, avec qui elle a eu beaucoup d'enfants. Et elle a eu ensuite comme amant Hermès, qu'on connaît tous. C'était le dieu du foulard. Là, je ne suis pas sûr que je pourrais m'en voir.

  • Speaker #2

    Moi je suis... Elle était comme ça quand vous ouvrez, elle a une seconde de référence, elle s'est dit quoi ?

  • Speaker #4

    C'était le messager des dieux.

  • Speaker #3

    Effectivement, effectivement. Ok, Afrodite, voilà, mais du coup si on repart sur le principe de la forme de l'huître qui fait penser à une vulve, est-ce que du coup on peut considérer qu'un concombre ou une banane c'est un aphrodisiaque ? Bah oui, tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #2

    On utilise quand même, avec le langage emoji, on utilise quand même beaucoup les fruits et légumes pour représenter ce qu'on a envie de représenter. C'est quand même beaucoup mieux d'envoyer une aubergine que d'écrire bite

  • Speaker #4

    D'ailleurs, en parlant de ça, pourquoi une aubergine ? C'est beaucoup plus facile de mettre dans la bouche en entier une banane qu'une aubergine.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est le petit capuchon, c'est le petit truc, je ne sais pas comment tu appelles ça, mais c'est le petit capuchon. Oh là les cristaux ! Le capuchon !

  • Speaker #0

    La petite tite !

  • Speaker #2

    Le pédoncule ! Le pédoncule ! Oui ! Je vous ai dit que ma culture culinaire était extrêmement limitée. Qui fait un peu gland.

  • Speaker #0

    Mais puisqu'on parle de ça, on est sans tabou on a dit. Moi je vais vous raconter une histoire qui m'est arrivée avec une auditrice qui voulait absolument que j'aille passer que j'aille passer un moment, elle voulait m'inviter à boire un verre chez elle, et puis je lui ai dit que non, ça n'allait pas le faire, etc. Puis elle insistait un petit peu, puis au bout d'un moment, je lui ai dit, mais viens. À l'époque, je travaillais dans un endroit, je ne vais pas citer le nom, où on faisait beaucoup de cours de cuisine, d'atelier de cuisine, et je lui ai dit, viens suivre un atelier de cuisine avec moi, si tu as envie de me voir. Et elle m'envoyait, c'était impressionnant, rien que d'y penser, ça me fait bizarre, elle m'envoyait une photo d'elle, nue, la porte de son frigo ouverte. Donc, je pense qu'elle avait le cul dans le frigo. Ce n'était pas très agréable. Et avec une courgette comme ça, ou un concombre, le long de sa joue. Et là, je me suis dit, peut-être que finalement, le concombre, évidemment, c'est un symbole phallique, disons-le. Et on va le retrouver, ce symbole phallique, avec un des ingrédients aphrodisiaques que je vous ai préparé aujourd'hui. Enfin, en tout cas, au niveau de l'inventaire. C'est le clou de girofle. Le clou de girofle a été très longtemps un aliment aphrodisiaque. Il n'a aucune vertu, comment dirais-je, chimique. Mais c'est juste peut-être sa forme. Il a de la tige avec la boule au bout qui peut peut-être faire penser à un gland.

  • Speaker #1

    Anti-inflammatoire, comme anesthésiant.

  • Speaker #0

    Alors, c'est un anesthésiant. D'ailleurs, en cuisine, quand j'étais jeune, quand on avait une rage de dents, on se mettait un clou de girofle sous la dent. D'ailleurs, chez le dentiste, ça sent le clou de girofle. Mais voilà, je pense qu'au Moyen-Âge, sauf erreur, c'était un aliment aphrodisiaque parce que sa forme fait penser à un pénis.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose de... aussi en lien avec la rareté de certains aliments ?

  • Speaker #0

    La cherté. Ça se dit la cherté. Franchement, moi... Oui, bien sûr, tout ce qui est cher et précieux, tout ce qui est précieux, prend une symbolique toute autre. Et puis, effectivement, les épices... Je ne vais pas vous faire tout un truc sur les épices, mais la route de la soie et la route des épices a été très importante depuis l'Antiquité jusqu'au XVIIe, XVIIIe siècle. les routes maritimes, etc. Et c'était très cher. Au Moyen-Âge, il fallait à peine 100 grammes de coriandre pour acheter un mouton entier en Europe. Donc, pour vous dire, ça coûtait très très cher. Maintenant, je ne suis pas sûr que tu pourrais aller avec tes 100 grammes de coriandre chez un éleveur et dire, allez, je vous prends celui-là.

  • Speaker #4

    C'est un goût de lessive,

  • Speaker #0

    ton truc. Ah oui,

  • Speaker #2

    parce qu'il y a ce truc aussi de... Est-ce que les gens qui ont le goût de savon en mangeant de la coriandre, c'est eux qui sont...

  • Speaker #4

    Est-ce que c'est génétique déjà ?

  • Speaker #2

    Mais je crois que oui, je crois qu'il y a un genre de mutation. Est-ce que c'est normal d'aimer la coriandre ou est-ce que c'est normal de ne pas aimer la coriandre ?

  • Speaker #3

    Sauf erreur, je crois que c'est normal de ne pas aimer la coriandre.

  • Speaker #2

    Oui, je crois que c'est ça.

  • Speaker #1

    Ah bon, parce que moi j'adore ça. Moi aussi j'adore ça.

  • Speaker #0

    Moi aussi, mais alors je vais vous dire, c'est culturel. C'est culturel. Chez les Asiatiques, c'est pas du tout comme ça que c'est perçu. Et chez les Européens, ça change. Moi, je détestais ça avant et maintenant je suis genre à folle. Ah ! Ouais.

  • Speaker #3

    Comme quoi,

  • Speaker #0

    ça change.

  • Speaker #3

    Comme quoi, tout arrive. Tout arrive. Est-ce qu'on peut citer dans les aliments aphrodisiaques, peut-être le chocolat, qui me semble être un aphrodisiaque puissant ? Alors,

  • Speaker #0

    le chocolat, j'ai une très longue histoire à vous raconter à propos du chocolat. Et puis, on va arriver à parler d'une dame extraordinaire qui s'appelait Madame de Pompadour, Jeanne Poisson de son vrai nom. Il faut savoir que le chocolat est originaire d'Amérique du Sud et c'était une boisson qui se buvait très chaudes et très épicées. Ce n'était pas une boisson qu'on buvait pour se faire monter la pression entre coups, dans un couple ou entre deux personnes, mais c'était plutôt une boisson qui était tellement épicée qu'elle permettait de rentrer en contact avec les dieux. On faisait même boire du chocolat très chaud à l'époque des Aztèques et des Mayas pour condamner ceux qui allaient être sacrifiés. Quand les conquistadors espagnols sont arrivés sur le continent américain, ils ont été pris pour... Côtes-la-Coeque, c'est-à-dire le serpent à plumes, puisqu'en partant, il avait dit dans la mythologie aztèque, je reviendrai dans un habit de lumière. Et eux, ils débarquent avec des armures. Forcément, il y a eu une erreur d'interprétation au niveau des Aztèques et des Mayas à l'époque. Ils les ont pris pour des dieux et ils leur ont donné ce qu'ils avaient de plus sacré. Et pour eux, ce qui était plus sacré, ce n'était pas l'or que recherchaient les conquistadors, c'était le chocolat. Et d'ailleurs, Christophe Colomb est revenu lors de son deuxième ou troisième voyage avec une petite cargaison de chocolat. Et il s'est dit, ils sont foutus de ma gueule, ils m'ont foutu des crottes de chèvre, enfin des excréments d'aliments dans des sacs. Mais ce chocolat à riz en Europe, il est très mal perçu parce qu'il échauffe l'esprit. Tout ce qui échauffe l'esprit, il faut savoir qu'on est en pleine... On sort de l'Inquisition, donc la religion catholique, et surtout en Espagne et en Italie chez les Vénitiens, est très très forte. Et on est vraiment ancré là-dedans. Les moines cisterciens avaient hiérarchisé les aliments en fonction de leur... Ils leur avaient donné des grades en fait. en fonction de leur statut naturel. Si tu pousses sous terre, tu es proche de l'enfer. Si tu pousses dans le ciel comme des pommes, tu es proche du Seigneur. Donc tout ça, c'était très hiérarchisé, mais aussi en fonction de la force, de caractère, du goût, et aussi en fonction de la couleur. Le chocolat est noir. Noir, c'est le symbole du diable en fait. Donc le chocolat a toujours été très très mal vu et il a tout de suite eu cette relation à l'aphrodisiaque très très fort. Et donc il avait cette réputation. Et Madame de Pompadour était la maîtresse de Louis XV. Et Louis XV, je ne sais pas si vous savez, on est en plein siècle libertin, c'est un show de la braise.

  • Speaker #2

    Il n'a pas plein de MST.

  • Speaker #0

    Il y en avait plein partout, mais je crois qu'à l'époque, c'était monnaie courante. Enfin, c'était un sniper, le gars, pour parler poliment. Et Mme de Pompadour, qui était sa favorite, avait des rapports douloureux. Elle n'osait pas le dire à Louis XV. Et pour se donner du cœur à l'ouvrage, elle consommait énormément de chocolat. Voilà comment le chocolat est entré dans les mœurs à la Cour de France. Et après, c'est répondu. Mais sachez quand même, je ne sais pas si vous savez, que jusqu'en 1770, le chocolat a été interdit en Suisse. Il a fallu qu'il y ait, sauf erreur, un municipal zurichois qui s'appelait M. Muller ou M. Meyer, je ne me rappelle plus, qui faisait des voyages à Bruxelles et qui consommait du chocolat là-bas. Il se dit, mais c'est complètement absurde. Je ne mange pas du chocolat, je ne saute pas toujours la première dame venue. Donc, il a réussi à faire accepter le chocolat qui est arrivé par Zurich en Suisse au XVIIIe siècle. Donc, il y a une longue histoire au travers de ce chocolat qui est parfois sous-estimée.

  • Speaker #2

    Donc, on a fini par dépasser les Belges alors qu'ils étaient... Vous avez de l'avance sur nous, du coup ?

  • Speaker #0

    Alors ça, d'un sûr que les Belges géraient la même chose, mais...

  • Speaker #2

    Selon moi... Désolée pour tous les Belges qui m'écoutent. J'en ai fait déjà des cérémonies du cacao. Oui, j'en ai fait des cérémonies du cacao, donc je vois très bien de quoi tu parles.

  • Speaker #3

    T'as fait ça où ?

  • Speaker #2

    J'ai fait ça ici.

  • Speaker #3

    Ok.

  • Speaker #2

    J'ai fait ça ici. Ça consiste en quoi ? C'est typiquement des... Ça peut être des chamanes ou des personnes qui sont plutôt dans la spiritualité. New Age, on va dire ça comme ça, parce que ce n'est pas forcément toujours représentatif de la culture ou des traditions païennes d'Amérique centrale ou d'Amérique du Sud. Mais c'est vrai que c'est des gens qui ont ces influences-là, qui reproduisent ici ce genre de cérémonie. On peut parler d'ayahuasca, de trucs comme ça, etc. La cérémonie du cacao, ce n'est pas du tout, ce n'est pas très hallucinogène. Il n'y a pas du tout ce genre de trucs. mais ça consiste à boire effectivement du cacao donc c'est pas du tout un petit chocolat chaud tout délicieux c'est vraiment un chocolat très fort et ensuite c'est plusieurs

  • Speaker #3

    heures de méditation voilà mais chimiquement il y a quelque chose qui produit avec le chocolat ?

  • Speaker #0

    magnésium peut-être mais je pense plutôt que c'est la chaleur c'est le goût qui est douce, amère, c'est ce contraste et la couleur. Nous, on vit dans un monde qui est quand même aseptisé, qui est quand même très libéralisé. Mais à cette époque-là, on était quand même dans des carcans religieux, philosophiques, qui étaient quand même assez forts. Et je pense que le chocolat avait toute sa place là-dedans en termes de restrictions parce qu'il remplissait toutes les cases.

  • Speaker #3

    Mise à part le chocolat qu'on consomme en France, quantité massive en Suisse, et c'est pas pour autant j'ai l'impression qu'on est plus actif que d'autres. Mais qu'est-ce qu'on aurait d'autre comme aliment aphrodisiaque ? Tu as toute la liste complète, il me semble.

  • Speaker #0

    Oui, oui, alors il y en a plein. Je dis ça pour meubler en attendant que je mette mes lunettes, n'est-ce pas ? Il y a le gizeng, qui est une plante originaire d'Asie du Nord-Est, dont la racine est réputée pour ses vertus aphrodisiaques. Mais on est toujours dans le... Allez, je vais faire mon chimiste, dans le vaseau, dans... mon physicien, mais dans le vasodilatateur. C'est-à-dire, ça excite la circulation sanguine et puis de ce fait, ça peut aider. Voilà. Donc, on a les huîtres, j'en ai parlé. On a le clou de girofle, j'en ai parlé aussi. Il y a la cannelle. La cannelle a été longtemps aussi, surtout au Moyen-Âge, un aliment aphrodisiaque. Est-ce que c'est peut-être parce que sa forme de tige peut faire penser à un faluche ? Je n'en sais rien. Le safran aussi. Le safran a des vertus aphrodisiaques comparables à ceux des hormones chez la femme. Donc, il contient... Il a une grande teneur en phytostérole et qui a des effets comparables, comme je disais, aux hormones de la femme. Il y a aussi, qu'est-ce qu'on a encore comme aliment aphrodisiaque ? Eh bien, on va faire une petite coupure. La truffe.

  • Speaker #2

    Mais tout ça, tout ce que ces trucs-là ont en commun, c'est que c'est vraiment très fort en goût et en odeur.

  • Speaker #0

    Et souvent très cher, ne l'oublions pas. J'arrive à la truffe, la truffe noire, la truffe qui est secrète. C'est quand même quelque chose qu'on arrive. pas à faire pousser, enfin très très mal. Longtemps, on a cru que c'était le diable qui envoyait des éclairs et que les truffes poussaient là où la foudre tombait. Il y a toute cette mythologie autour de ça. Et puis en plus de ça, la truffe, alors, on la trouve avec les chiens, mais on la trouve aussi avec les vérats. Je ne sais pas si vous savez ce que c'est que les vérats. Les vérats, ce sont des cochons qui ne sont pas castrés. Et pourquoi ça ? Je vais vous raconter un truc qui n'est pas très très glamour, mais c'est la vérité. La truffe dégage des arômes, des molécules aromatiques qui sont très volatiles et qui sont très semblables aux hormones diffusées par la truie en chaleur. Donc, c'est pour ça qu'on utilise des verres. Voilà.

  • Speaker #4

    La prochaine fois que je suis devant mon plat de pâtes à la truffe, je vais penser à la truie en chaleur en moi.

  • Speaker #3

    Elles sont déjà dans ton plat, les truffes, il n'y a pas besoin de les trouver. Je n'ai pas le droit.

  • Speaker #4

    Et donc, du coup, si tu devais préparer un plat aphrodisiaque, tu utiliserais quoi comme ingrédient ?

  • Speaker #2

    Ou un menu. Oui, un menu.

  • Speaker #0

    Un menu à colorer, j'utiliserais du rouge. Les couleurs ont aussi beaucoup d'importance. La forme dans l'assiette a beaucoup d'importance. On sous-estime la contradiction dans les textures aussi, parce que tu manges quelque chose de mou, mais il y a du croustillant derrière ça. Enfin, indirectement, ça te prend. Et puis, pour répondre à ta question, donc... Je mettrais du rouge parce que le rouge est un excitant. Moi, j'ai déjà fait expérience à l'école hôtelière, pas au niveau aphrodisiaque, bien sûr, mais quand j'étais prof à l'école hôtelière, je mettais mes étudiants sous pression, comme ça, un petit moment, et après, je leur disais, allez me chercher un légume au frigo. Ils ramenaient tous des tomates. Pour dire que c'est incroyable. Après, tes aînes, ils vont tous te ramener un truc vert.

  • Speaker #1

    Tout de plus que la tomate est un fruit. Oui. En plus. Donc, il est repointé.

  • Speaker #0

    non fruit un légume fruit oui voilà c'est encore différent comme l'avocat c'est aussi un légume fruit ou c'est un non c'est un fruit ça c'est un fruit l'avocat c'est un fruit l'avocat c'est un fruit et il y a quoi d'autre qu'un légume fruit aucune idée poivron concombre courge

  • Speaker #2

    tout ça c'est considéré comme des légumes fruits parce qu'on ne savait pas décider parce que je ne vois pas qu'est-ce qu'il y a on peut faire de la confiture la confiture de courge c'est super bon la confiture de tomate aussi c'est très bon C'est une confiture de concombre.

  • Speaker #4

    Je n'ai pas testé.

  • Speaker #2

    Ça a l'air dégueu.

  • Speaker #3

    Par contre, ça peut être excitant. D'où la forme. Ah oui, tout est envisageable. OK, très bien. Où en étions-nous ?

  • Speaker #4

    Je lui ai demandé le menu.

  • Speaker #0

    Alors, coloré, je mettrais du poisson.

  • Speaker #3

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a ce côté frais qui est très intéressant. Il faudrait de la rondeur. donc un beurre, un beurre blanc, mais légèrement acidulé, pour avoir une contradiction dans les textures. Il faut qu'il y ait le doux, qu'il y ait l'excitant à côté. Et puis, il faut une ambiance. Je veux dire, je ne ferais pas ça en takeaway dans un trolleybus.

  • Speaker #4

    Ah non, non, mais genre,

  • Speaker #0

    tu as un date,

  • Speaker #4

    et puis tu vas accueillir une personne chez toi.

  • Speaker #3

    Je me permets d'expliquer, le date, c'est un rendez-vous.

  • Speaker #0

    Je sais que je fais partie du crétacé supérieur, mais quand même. parce que je t'ai vous sourcier quand on a parlé de mojo berger alors et mojito j'étais un peu perdu je ne sais même pas le répéter ce mot mais pour revenir à ta question donc voilà et pas des grosses portions parce que des grosses portions mais après ça te cale la personne tu vois quand elle a un pot de pierre qui commence à vaciller tu dis bon ben voilà on va regarder la télé finalement et puis ouais j'ai l'ambiance moi je trouve que l'ambiance est super importante vraiment c'est très amusé ouais shabat abad a et puis la voix la voix et puisque c'est vrai que peut-être le fait qu'Esther parle ça me fait penser à ça tu commences à dire tu rôles sur la personne tu vas y avoir peur ça va pas le faire mais peut-être que si t'as une voix si t'es posé si t'es respectueux si t'es tendre toutes ces choses-là font qu'il y a il y a une ambiance je veux dire après il se passe ce qui se passera ou ce qui se passera pas il y a un peu d'effeuillage voilà après ça peut inciter à l'effeuillage à tout le temps

  • Speaker #4

    Moi, je voulais que tu me donnes des idées, entrées, plats, desserts, aussi pour que les auditeurices aient un petit aperçu de ce qu'on pourrait faire.

  • Speaker #0

    Alors, une entrée froide avec des couleurs, des légumes, beaucoup de légumes, qui pourraient donner la forme aussi, rappeler la forme, avoir quelque chose de frais dans la bouche. Après, un poisson, comme je le disais avant, avec un petit beurre blanc peut-être. Du riz vénéré, parce qu'il y a cette couleur noire comme ça. Et puis, un autre légume à côté. Puis, un dessert, bien sûr, du chocolat. avec des fraises et du piment le piment c'est aphrodisiaque moi je suis très sensible à la fève tonka alors ouais mais alors alors moi la fève tonka par contre ça me fait partir en courant quoi donc tout ça c'est subjectif c'est pas le goût mais l'odeur l'odeur mais c'est très vanier c'est moins simple c'est beaucoup ça pour qui nous écoutez on vous donnera les cordes annuelles d'Esther Orantel 079

  • Speaker #3

    Sarah elle demandait si le piment vous avez parti peut-être des aliments aphrodisiaques c'est un excitant,

  • Speaker #0

    après est-ce que ça a vraiment des vertus aphrodisiaques, je ne pense pas mais c'est un excitant faire attention parce que j'ai aussi, pareil on peut aussi parler de choses très crues j'ai en mémoire l'expérience d'une amie qui me disait qu'un soir elle a mangé très très épicé avec son amoureux surtout lui, et après ils sont partis faire l'amour et elle dit que au moment où il lui a fait un cunnilingus et elle dit deux minutes après j'étais vite aux toilettes et je me suis passé ouais à cause du piment ouais c'était insupportable il paraît qu'elle en plaît plus, elle lui a coupé la soirée donc faites attention quand même messieurs et mesdames et vous lavez-vous les mains parce que c'était bien beau, tu lui prépares un beau petit repas tu coupes ton petit piment et après et moi je sais qu'à l'école écolière quand j'étais enseignant qu'on faisait des piments très très fort... pour les banquets, je demandais toujours aux étudiants de mettre deux paires de gants, l'une sur l'autre, de surtout pas se toucher les yeux, et de pas faire attention quand ils allaient aux toilettes après. Moi, j'ai vu deux étudiants sortir des toilettes, je peux dire qu'elles dansaient la rumba sans musique, dans la cuisine, et elles n'étaient pas à l'aise. Ça peut être très, très douloureux, très rapidement.

  • Speaker #3

    Ouais, attention, tu vois, on a un podcast prévention aussi.

  • Speaker #0

    Prévention, prévention.

  • Speaker #2

    Il faut quand même y penser, en fait, c'est vrai que...

  • Speaker #3

    Ouais, en tout cas, on va penser à un menu qu'on vous postera sur les réseaux. Si ça vous intéresse, vous n'avez qu'à commenter Tamara en cuisine.

  • Speaker #0

    Pour une fois, ce n'est pas toi qui l'a éprouvé.

  • Speaker #3

    Moi, je supervise. Ce sera beaucoup plus drôle. Très bien. On parlait d'ambiance, très importante, de poser sa voix. Est-ce qu'Esther, tu voudrais nous faire une démonstration de comment on pose sa voix ? pour envoûter quelqu'un lors d'un repas, par exemple.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, je vais commencer par Edmond Drostand et puis une scène de Cyrano.

  • Speaker #3

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Baiser, le mot est doux. Je ne vois pas pourquoi vous l'ultra-lèvre de l'ose. S'il la brûle déjà, que sera-ce la chose ? Ne vous en faites pas un épouvantement. N'avez-vous pas tantôt, presque insensiblement, quitté le badinage et glissé sans alarme ? De sourire aux soupirs et de soupir aux larmes. Glisser encore un peu d'insensible façon, des larmes au baiser, il n'y a qu'un frisson. Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer. C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille. Une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le cœur et d'un peu se goûter au bord des lèvres l'âme.

  • Speaker #4

    Bravo,

  • Speaker #2

    merci.

  • Speaker #3

    Ok, ok,

  • Speaker #0

    qu'est-ce qu'on mange ? On est dans le soft. Esther nous a prévu quelque chose de beaucoup plus pointu, beaucoup plus corse, plus calme.

  • Speaker #3

    Chocolaté, on peut dire.

  • Speaker #5

    Je répète,

  • Speaker #1

    qu'est-ce qu'on boit ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'on boit ? Qu'est-ce qu'on boit ?

  • Speaker #3

    Est-ce que le champagne, c'est la fois d'Isia qu'on soit ?

  • Speaker #0

    C'est un excitant.

  • Speaker #3

    Elle a ta réponse à tout.

  • Speaker #0

    C'est pas ça. Le champagne, je crois qu'il y a le côté prestigieux, le côté cher, le côté... On revient à Madame de Pompadour à nouveau. Madame de Pompadour qui était une grande consommatrice de champagne, qui était d'ailleurs une erreur à l'origine. C'est les Anglais qui consommaient du champagne et donc les Français n'en consommaient pas même s'ils le fabriquaient, mais parce que les Anglais en consommaient, eux-mêmes n'en consommaient pas. Puisque Madame de Pompadour qui l'a introduit à la Cour de France dit... parce qu'elle adorait ça. D'ailleurs, on dit que la coupe de champagne qui aurait été moulée, bien évidemment, c'est la légende, aurait été moulée sur le sein de Madame de Pompadour.

  • Speaker #3

    Oh là là !

  • Speaker #5

    Et la flûte ?

  • Speaker #0

    La flûte a été moulée sur... C'est pas mal,

  • Speaker #2

    vraiment pas mal.

  • Speaker #3

    Louis XV. Louis XV lui-même. Ok, ok. Sinon, une idée ? À part un thé au gingembre, peut-être, je ne sais pas. Qu'est-ce qu'on pourrait consommer ? L'absinthe a sûrement des vertus aphrodisiaques.

  • Speaker #0

    Ça dépend. Honnêtement, j'en sais rien. Je pense qu'un bon vin... Un vin charpenté, un vin qui te fait voyager, un vin qui te pose et qui t'emmène dans des arômes. Ça peut être quelque chose de génial. En même temps que je dis ça, vous avez vu que ma voix hésitait parce que j'étais en train de partir sur le poivre. Moi, je suis un grand amateur de poivre. J'adore le poivre de Kampot au Cambodge. Il y a le poivre de Pondichéry aussi, le poivre de Guinée, qui sont des poivres extraordinaires. Je vous recommande vraiment, si vous avez envie de vous lancer dans cette aventure, achetez. de la maniguette, la maniguette ou la graine de paradis, qui est le poivre qu'on utilisait couramment au Moyen-Âge. Et c'est un poivre qui est incroyable. Et déjà, ça ressemble à une graine de sarrasin. Vous croquez dedans et quand vous croquez dedans, vous avez de la cardamome qui arrive. Il y a de la cannelle. Il y a toutes sortes de choses. C'est absolument extraordinaire. Et ça n'agresse pas comme certains poivres plus ou moins industriels qu'on peut avoir maintenant. Mais le poivre de compote. Mais là, je commence à me sortir de la question. Dans ma réponse, on revient au vin. Moi, je pense qu'un vin bien rond. Alors après, on peut penser aussi à ces vins un peu doux, comme un sauterne, un truc comme ça, qui peuvent amener aussi ce côté un peu rassurant, parce que le côté sucré rassure, apaise.

  • Speaker #3

    Après, je pense que du moment qu'il y a de l'alcool sur la table, quelque chose de désinhibant, ça fait le taf. Après, je ne vous dis pas de prendre une...

  • Speaker #2

    Ça ne revient pas forcément aphrodisiaque et érotique.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Ça dépend de la réaction de la personne qui a bu. Tu vas commencer à avoir les yeux qui tournent, douchés ou...

  • Speaker #2

    Parfois, l'alcool, ça a aussi un effet plus vulgaire. Quand j'entends aphrodisiaque, je m'imagine tout ce qu'on s'est dit. Il a une ambiance, un truc intimiste, de la séduction, etc. Pas de bourré qui...

  • Speaker #3

    Disons que tu vois plus un mec en train de décanter un grand vin rouge ou comme ça. Plutôt qu'un gars qui te fait un... Un jean-tau.

  • Speaker #2

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ou au futur, sa canette d'un Nikon.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Elle n'est pas fraîche.

  • Speaker #3

    C'est clair, c'est clair. Quand on aborde le sujet d'un menu aphrodisiaque, d'une soirée aphrodisiaque réussie, on en vient aussi après à l'effeuillage. Est-ce que Violetta, tu as envie d'entrer en scène ? Pour nous expliquer un peu plus les dessous de ton art.

  • Speaker #5

    Oui, alors je pense que dans le cadre d'un repas en amoureux, avec des aliments aphrodisiaques, avec du champagne, avec du vin, On peut tout à fait imaginer un numéro, on va dire, des feuillages, donc de séduction, lié avec un côté, c'est très sensuel. On va s'effeuiller, donc on va enlever les couches, on va beaucoup teaser, donc on ne va pas arriver et hop, se déshabiller. On va vraiment dire, regarde, là, je vais enlever un petit peu, je vais te montrer mon poignet, je vais retirer ma manche, je vais retirer mon peignoir. Il y a moyen de... de faire un numéro à son amoureux et que ça prenne du temps. Peut-être, pourquoi pas, le faire au fil du repas. Un habit, après ça, après un verre, après le dessert. Et après le dessert, arrivera ce qui peut arriver.

  • Speaker #2

    J'ai une petite anecdote sur les feuillages. Parce qu'il fut un temps, mon premier métier, c'est esthéticienne. Donc, pas tout le monde le sait maintenant. Vous le savez. Et je travaillais à l'époque dans un salon de beauté pas loin d'ici, on va dire, à Morges, en fait, ce flou, on va dire. Et je travaillais pour, je pense, le seul esthéticien de la région lémanique à l'époque, qui était quand même pas mal touché, quoi. On va dire, il n'était pas tout le temps... Non, présent, pour les clients, les clientes, etc. C'était un peu la galère. Donc, on était tous très soudés dans l'institut, avec les coiffeuses qui étaient là, les autres esthéticiennes. J'avais fini mon apprentissage là-bas et j'ai travaillé encore un an après. Et un jour, il s'est dit que ça serait une bonne idée qu'on fasse tous ensemble un workshop des feuillages. Donc, lui et nous. Et en fait, on était... Bon, on s'est pris au jeu et c'était vraiment très marrant. Et on a tiré au sort des animaux. Est-ce que c'est un truc que vous faites en initiation ? On a tiré au sort des animaux et il fallait... Il fallait devant ses collègues, genre s'effeuiller sur le thème d'un animal. Donc il y avait la panthère, le lion ou la lionne.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas,

  • Speaker #5

    ce serait félin.

  • Speaker #2

    Voilà, le serpent, des trucs comme ça. Et je veux savoir si c'est vraiment quelque chose qui se... au travers duquel tu peux trouver ton inspiration dans la vie sauvage, la faune, la flore, je n'en sais rien, ou si c'était complètement inventé par...

  • Speaker #5

    Alors, je pense que c'est très intéressant comme exercice. Mais c'est vrai que c'est souvent... Voilà, les félins, on parle de la catwalk quand on veut marcher avec les hanches qui balancent. Donc oui, il y a toujours un côté très félin. Alors après, je ne sais pas les autres animaux qui ont été proposés, je n'ose pas trop imaginer.

  • Speaker #2

    Je ne m'en souviens pas. Je me souviens.

  • Speaker #3

    Mais on a la vidéo, alors !

  • Speaker #2

    Ça aurait pu être marrant, parce que si j'avais une vidéo, je vous aurais montré le plaisir, mais je n'en avais pas. Mais je trouve que c'est très audacieux comme activité.

  • Speaker #4

    Avec son boss ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était un homme.

  • Speaker #2

    Oui, très homosexuel.

  • Speaker #4

    Ah d'accord.

  • Speaker #2

    Pas du tout intéressé par... Il était intéressé par ses feuillets aussi.

  • Speaker #1

    Ah ok.

  • Speaker #2

    Ça n'avait rien de...

  • Speaker #4

    Ça n'avait absolument rien de...

  • Speaker #2

    Ça n'avait absolument rien de pervers. Simplement, c'est très drôle, je trouve, de voir faire ça avec ses employés.

  • Speaker #0

    Mais moi, j'ai une question à Violetta, puis à toi aussi peut-être. Le fait de ses feuillets, on pense toujours que c'est un présent qu'on offre à celui qui regarde. Mais est-ce que soi-même... Ça procure un certain plaisir. Je veux dire, est-ce que ça procure de la gêne ? Est-ce que ça a aussi peut-être quelque part des vertus aphrodisiaques ? Je ne sais pas, je me pose la question. Je ne me suis jamais effeuillé.

  • Speaker #5

    Alors, tu devrais essayer tous les soirs quand tu arrives chez toi. Je pense que ça fait beaucoup de bien à l'estime, en fait, de se dire, oui, c'est vrai, on se caresse, on se touche, c'est mon corps, c'est le mien. Je le trouve beau, je vais le dévoiler petit à petit, je vais le dévoiler par étapes, je vais teaser comme on dit. Et je pense que c'est déjà très agréable de le faire à soi-même.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, à chaque fois qu'on parle des feuillages, on pense toujours aux femmes qui font le striptease. Moi, une fois, mon anniversaire, j'ai eu mon compagnon qui m'a fait un striptease et franchement, c'était très sympa.

  • Speaker #5

    Et la discipline, elle existe professionnellement, ça s'appelle du boylesque.

  • Speaker #2

    Du boylesque... Ah non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'était très sympa. Je veux dire, c'était sympa, c'était rigolo ou c'était sympa, ça t'a fait de l'effet ?

  • Speaker #1

    Ah, du tout ?

  • Speaker #0

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #1

    il était mignon en plus.

  • Speaker #3

    Ok, donc c'était vraiment un acte... C'était pas une absence.

  • Speaker #1

    Salut, si tu m'écoutes.

  • Speaker #2

    Moi, j'aime ça. Moi, je trouve ça top parce que c'est un peu contraire aux stéréotypes masculins, etc. Donc, de faire ça avec sérieux, même si c'est... un peu fun parce que c'est aussi on peut aussi s'amuser dans le couple on peut aussi rire et rire c'est aussi érotique enfin je veux dire une femme qui rit à moitié dans son lit c'est pas ça qu'on dit ?

  • Speaker #0

    ah ouais quand on me guérit vite on s'enfuit c'est tirable du spectacle j'ai avec Nathalie elle dit je lui dis ouais mais comique c'est bien le spectacle le chef c'est moi non c'est moi on se prend la tête relation homme-femme sur scène c'est pas ça Et puis, là, je fais un peu mon teaser, mais... Et puis, elle dit, elle, ouais, toi, t'as de la chance parce que t'es cuisinier. Quand t'es cuisinier, ça aide. Enfin, c'est... Voilà. Et puis, moi, je... Enfin, elle me dit, la cuisine est le chemin le plus direct pour aller à la chambre. Et je lui dis, non, en fait, les humoristes comme toi, parce qu'elle est humoriste, je lui dis, c'est quand même pas mal parce qu'on dit femme qui rit et femme... femme à moitié dans ton lit. Et puis elle dit oui, pour les femmes ça marche, mais pour les hommes, quand tu te déshabilles et que tu vois l'homme rire, en général, c'est que c'est mal parti. Mais c'est un spectacle d'humour, je répète. C'est un spectacle d'humour, parce que là, à ce moment-là, elle a envie un peu la situation de l'homme, qui est parfois beaucoup plus sympa, facile que pour les femmes, qui se posent trop de questions.

  • Speaker #3

    Très bien. Très bien. Mais du coup, pour en revenir à l'effeuillage, tu as dû faire une école, quelque chose, une formation là-dedans ?

  • Speaker #5

    Alors oui, tout à fait. Je suis des cours encore aujourd'hui chez Secret Follies, qui est donc une école qui est sur Genève, Lausanne et Neuchâtel. Et il y a plusieurs disciplines. Il n'y a pas que l'effeuillage burlesque, il y a du cabaret.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence cabaret, EPL, burlesque ?

  • Speaker #5

    Un effeuillage burlesque, on s'effeuille. C'est vraiment ça. Donc, on va se déshabiller. Enlever des accessoires, des habits. Comme c'est très créatif, les numéros peuvent raconter à peu près tout et n'importe quoi. Des fois, on n'effeuille pas forcément des habits, on effeuille des accessoires ou autre chose. Mais le cabaret, souvent, c'est une chorégraphie où on arrive avec un costume, on fait notre chorégraphie et on repart comme on est arrivé.

  • Speaker #3

    Et l'effeuillage, c'est jusqu'aux nuits intégrales ? Pas forcément.

  • Speaker #5

    C'est selon l'artiste. Ça peut arriver,

  • Speaker #0

    tout à fait. Ah oui ?

  • Speaker #5

    Oui. En général, quand même, on s'arrête aux nippies et aux cash-ex.

  • Speaker #3

    Ok. J'allais en dire, c'est peut-être des fois tout aussi excitant de ne pas tout effeuiller, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, les subjectifs.

  • Speaker #5

    On peut faire des numéros aussi à l'envers, c'est-à-dire arriver pas très habillés et...

  • Speaker #4

    Se rhabiller au courant.

  • Speaker #5

    Se rhabiller.

  • Speaker #3

    Comment on appellerait ça ?

  • Speaker #0

    Du défeuillage. De l'embarquillage.

  • Speaker #2

    Du feuillage.

  • Speaker #0

    Gros-mère feuillage. On parle des feuillages et feuilles, ça me fait penser à un livre, ça me fait penser peut-être à la littérature érotique, on en est où avec ça ? Est-ce que c'est un domaine qui a vraiment sa place maintenant ?

  • Speaker #1

    D'ailleurs, il y a à Lausanne, une librairie qui s'appelle Oumous, qui est le plus grand fonds européen. de littérature érotique.

  • Speaker #0

    Oh wow !

  • Speaker #2

    Et est-ce que tu as lu les livres de Marlène Schiappa, la politicienne française qui écrit des livres érotiques ?

  • Speaker #1

    Alors non. Non,

  • Speaker #2

    j'avoue que c'est un gros petit scandale à la française qui était là. ministre de l'égalité qui a une grosse obsession pour les mecs de cité. D'ailleurs,

  • Speaker #1

    elle a été posée pour Playboy.

  • Speaker #2

    Oui, je crois. Dans ses livres, elle avait un pseudonyme. On l'a trouvée. La rue l'a démasquée. Elle a une grosse obsession pour les mecs de cité. Elle a écrit des trucs érotiques. qui sort avec des mecs de cité. Ah,

  • Speaker #1

    elle a des mauvais garçons.

  • Speaker #2

    C'est ce qu'elle aime, apparemment.

  • Speaker #3

    Est-ce que, je vais très bas tôt, parce que moi je ne m'y connais pas forcément en lecture érotique, mais est-ce que Fifty Shades of Grey, c'est une trilogie, c'est quoi ? C'est une saga ?

  • Speaker #1

    C'est une trilogie,

  • Speaker #3

    oui. Mais ça c'est considéré comme des lectures érotiques ou pas ? Ou un roman plutôt ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une... C'est un roman érotique pour les ménagères de plus de 45 ans.

  • Speaker #3

    Wow, ça dénonce !

  • Speaker #4

    Ça fait mal ça,

  • Speaker #0

    parce que moi j'ai lu ça,

  • Speaker #4

    j'avais 25 ans !

  • Speaker #2

    Moi, j'allais dire, franchement, autour de moi, moi, je n'ai pas lu, mais il y a beaucoup de nanas qui ont adoré.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, ça fait exploser les ventes de menottes et de cravaches. J'en ai une certaine converse.

  • Speaker #3

    Bien sûr, on a un copain qui est à kisskiss.ch qui nous a dit que les éditions Fifty Shades of Grey, des Beaux-Royaux, ça fonctionnait.

  • Speaker #2

    Mais du coup, ce serait quoi la différence entre un livre de type Fifty Shades et ce que toi tu écris par exemple ? C'est beaucoup plus cru ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'écris, c'est plutôt de la poésie érotique. Je peux avoir des mots très crus. Je peux écrire pratiquement à Ico avec un texte presque musical. Les choses sont à peine effleurées, à vous de les imaginer, mais je peux être très très directe aussi.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu nous feras un extrait après ?

  • Speaker #1

    De mes textes ? Oui, si on a le temps, mais c'était prévu que j'écris, je livre un texte.

  • Speaker #0

    Un texte de Yasmine Char, qui est une auteure, on peut dire, lausannoise, qui écrit des très beaux livres. Et on a pris un extrait, avec son autorisation à Yasmine, si elle nous écoute, on l'embrasse, d'un livre qui s'appelle À deux doigts

  • Speaker #3

    à deux doigts.

  • Speaker #1

    Voilà, et la scène se passe dans un restaurant lausannois.

  • Speaker #3

    Ah, on peut se localiser chez nous, très bien. Quel restaurant ?

  • Speaker #1

    Alors là, dans l'extrait que j'ai eu dessus, il n'est pas nommé.

  • Speaker #0

    Très bien. C'est libre par l'imagination.

  • Speaker #2

    Ah,

  • Speaker #3

    ok. Je vous propose qu'on écoute le récit, et que derrière, on essaie de se dire où est-ce qu'on imaginerait cette scène.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est Zoria.

  • Speaker #1

    Il découvre avec autant de ravissement que ses cheveux tombent jusqu'au rein, qu'un grain de beauté en cache un autre, que ses attaches sont fines, qu'elle n'a pas les fesses pointues. Satisfait de ce constat mutuel et muet, il décide de manger. La description du repas est fastidieuse. L'important, c'est l'instant où il décide de la reprendre sur ses genoux. Il étale sa jupe en corolle. C'est délicat, cette manière de ne pas vouloir froisser le tissu, ou intentionnelle. Ses fesses reposent à présent nues sur le pantalon. Elle a un peu bu. Quand elle a un peu bu, elle imagine que ce serait très jouissif de manger avec une bite plantée dans son sexe, qui lui donnerait des ordres. Bois un coup. Mange, un autre, bois, encore un coup. Lorsque le vin lui chauffe l'estomac, cette femme devient totalement impudique. En pensée seulement, l'apparence est sauve, excepté les yeux qui brillent, bouffés par la rage de se faire mettre. L'homme, le baiser de Toulousane et environ, est sur le point de tomber dans le piège. De ce corps immobile, des mains froides, des paupières baissées, il se penche inquiet et reçoit de plein fouet la chaleur de cette femelle, qui appelle le mal, n'importe lequel. pourvu qu'on la couve. Il l'entraîne sur la banquette qui vient de se libérer. Dans un brouhaha de conversation, le bistrot est plein de Suisses qui vont dormir à l'heure de dormir, qui parlent plus qu'ils ne jouissent. Mais les Suisses détendent-ils la palme ? Il soulève ses pétales de tissu et l'acier sur sa queue, là où elle doit être. Il commande un café, elle pousse un soupir de soulagement. Tout en haut de l'unijambiste continue d'admirer le lever du soleil. Sur Noumont, rose est le lac placide. Elle est le frêle esquif qui plane au-dessus de l'eau vers le soleil éblouissant. L'aurore est boréale, le plaisir n'a pas de nom, elle chavire. Plus tard, ils sont sortis du bistrot. Elle est très reconnaissante. Elle voudrait lui prendre la main. Le voyant rouge s'allume. C'est zone interdite, réservée ou légitime. Elle trouve un compromis. Elle marche en se frottant contre lui, comme pour le bousculer d'être entré si brutalement dans sa vie. Il suggère Je vous raccompagne Ce n'est pas la peine. Elle s'encouvre dans le taxi. Il tourne le dos et s'éloigne. Il ne m'aime pas, réagit son cerveau. Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part. La gare, s'il vous plaît, monsieur le chauffeur. Puis il imagine le froid, le train, une demi-heure de trajet, le froid et la maison.

  • Speaker #0

    Wow !

  • Speaker #2

    Bravo !

  • Speaker #4

    Vous allez manger bugué sur le femelle et le mâle qui veut la couver !

  • Speaker #0

    De lâcher bugué !

  • Speaker #3

    En tout cas, il fait un peu plus chaud.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #3

    C'est un effet immédiat. Franchement, très impressionnant. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    C'est vrai que ta voix est incroyable. 50 Shades.

  • Speaker #4

    Sa voix est incroyable. Quand elle pose sa voix sur le texte, c'est très envoûtant.

  • Speaker #1

    J'ai des amis qui m'appellent Fanny Ardente quand je lis.

  • Speaker #2

    Est-ce que t'as déjà pensé à le porno audio ? T'as déjà pensé à prêter ta voix ? Genre, il y a Vox.

  • Speaker #1

    Oui, je sais pas. Oui, j'aimerais bien.

  • Speaker #2

    Vox, ils font du porno audio et je sais qu'ils cherchent tout le temps des gens qui poseraient leur voix. Oui, je t'enverrai. Je te montrerai leur compte. Je sais qu'ils sont...

  • Speaker #1

    Alors, très volontiers.

  • Speaker #2

    J'ai vu plusieurs fois des trucs passer comme quoi ils cherchaient des personnes qui avaient envie de poser leur voix et des hommes aussi, d'ailleurs, parce que souvent, c'est des femmes qui le font et ils cherchent aussi des hommes parce qu'il y a différents textes. avec des dialogues ou voilà des fois c'est que une voix qui se parle à elle-même et parfois c'est des dialogues entre hommes femmes je sais pas si il y a du je sais pas si sur Vox il y a aussi des du porno gay mais je pense que oui j'ai pas exploré tout leur contenu mais ah bah j'ai jamais testé mais moi je trouve ça hyper sympa pour les personnes qui aiment pas le porno, enfin qui sont pas forcément axés porno mais qui cherchent un truc justement pour un peu érotique pour... Oui,

  • Speaker #1

    c'est plus...

  • Speaker #5

    Pour imaginer un peu plus...

  • Speaker #2

    Pour imaginer, pour enfin...

  • Speaker #1

    Voilà, c'est plus sapiosexuel au fait.

  • Speaker #2

    Exactement, exactement. Et même à écouter, c'est assez doux. Malgré des mots qui peuvent être crus comme là, c'est comme bite, comme tout ça, mais c'est... C'est plutôt doux à écouter, c'est pas trop vulgaire.

  • Speaker #3

    Est-ce que vous vous êtes projetée et avez imaginé un peu le lieu pendant qu'elle faisait la lecture ou pas ?

  • Speaker #2

    J'ai imaginé genre... Comment il s'appelle ce café sous la gare ? Le Simplon ? Non,

  • Speaker #4

    le Café de Grandcy ?

  • Speaker #2

    Café Grandcy, ouais.

  • Speaker #3

    Café de Grandcy, ok.

  • Speaker #2

    Genre décor...

  • Speaker #3

    Un peu trop ouvert pour moi, mais moi j'avais direct antenne la Brasserie Grandchêne du Lausanne Palace.

  • Speaker #2

    un peu sombre comme ça avec les banquettes etc et pourquoi pas après au lieu de la raccompagner l'emmener dans une chambre libre à vous d'imaginer la suite tout de suite un truc très haut de gamme moi j'étais direct dans le truc

  • Speaker #3

    ah ouais moi je croyais que tu disais le tibit le McDo le

  • Speaker #2

    McDo de la gare tu sais à l'étage ouais on va se mettre bien

  • Speaker #4

    moi à partir du moment où elle a parlé du plus grand baiser de Lausanne moi j'étais en train d'imaginer tous les chiens de la casque que je connais honnêtement je ne vais pas dire que j'ai eu une image en tête ah oui c'est vrai j'ai eu quelqu'un qui m'est venu en tête ok c'est pas positif ah bon d'accord bah on le salue si ça doit être lui dans quelle forme ok

  • Speaker #3

    ok très bien et ça donc c'est aussi un extrait du spectacle que tu avais eu fait c'est ça c'est l'histoire des aliments aphrodisiaques au fil des pages avec Apolline

  • Speaker #0

    Et le spectacle était basé sur la nourriture, bien sûr, sur le côté aphrodisiaque. Et aussi sur tout ce qui touche à la sensualité. Et on était sur scène en dualité. C'est-à-dire qu'il y en avait toujours un qui était dans le noir et l'autre qui était dans la lumière. Et puis, à Pauline, l'Isée, c'est un de ses textes qu'a superbement lu Esther maintenant. Et puis, on avait rajouté les aliments aphrodisiaques. Et à la fin, elle retournait dans le noir. Et moi, je... cassait toute l'ambiance en disant, vous avez remarqué ce texte ? C'est incroyable, non ? Et les gens étaient encore tout émoustillés de ce qu'elle venait de lire. Vous vous rendez compte ? Elle a dit qu'il y avait du piment dans la pizza. Et puis, bien sûr, c'était complètement absurde. Et puis je partais dans le piment et puis je racontais le côté plus scientifique, plus historique autour de l'aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #2

    Il y a une vraie possibilité de concept autour du spectacle, de manger, de s'effeuiller. Bien sûr. Je ne sais pas. Pour mettre les gens, en fait, je pense, comme tu le dis, quand on entend des choses, ça les met en condition, dans des conditions dans lesquelles ils ne se mettraient peut-être pas tout seuls.

  • Speaker #0

    Oui, et puis amener des situations incongrues, je veux dire, avec... Avec notre projet que nous avons avec Violetta, moi je fais des conférences sur l'histoire de la gastronomie, donc là on n'est pas du tout quoi que, dans le glamour un petit peu. Et puis en général il y a un repas, c'est-à-dire qu'on part dans l'idée qu'il y a cinq services dans le repas. Chaque service est présenté de manière historique par mois, où je raconte l'histoire de la période. Donc si on parle de l'Antiquité, je dis ben voilà, l'Antiquité il se passait ça, ça et ça. Et avec Violetta on a le projet qu'on parte de cinq femmes. Et ces cinq femmes, en fait, chacune d'une période différente. Après, Violetta interprète la personne féminine de cette période-là et interprète une prestation artistique très courte, parce qu'il ne faut pas non plus que le repas dure deux ans. Et moi, je trouve qu'on mélange les genres. C'est-à-dire que là, on a de la gastronomie, on a de la connaissance qui vient historique avec moi. Et puis, on a... ou partie d'imagination, de sensualité qui arrive avec Violetta. Et je trouve que c'est bien de mêler toutes ces choses ensemble parce que les gens ont besoin de ça maintenant, clairement. On n'est pas dans la verticalité comme on l'est parfois trop souvent.

  • Speaker #1

    Mais les gens, ils mangeraient du coup à ce spectacle ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est repas compris, bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que c'est tellement sous-coté tout ce qui touche au repas-spectacle qui se fait plus trop et de revenir avec un concept comme ça. En plus, avec quelque chose d'un peu érotique, qui parle à tout le monde, qu'on le veuille ou non, ben c'est bingo. Donc, vous avez déjà une idée de quand...

  • Speaker #0

    Alors, on a une date prévue, le 8 mars, mais après, il y a des histoires de rentabilité. Donc voilà, après, il faut que ce soit rentable, donc il faut un minimum de personnes. Mais le spectacle est assez bien avancé. Enfin, je veux dire, on a déjà les cinq héroïnes, donc cinq périodes, l'Antiquité avec... Enfin... même l'Antiquité, avant l'Antiquité avec Aphrodite. Donc là, on est dans la méthologie. Après l'Antiquité avec Léopâtre, parce que Léopâtre était une reine très sensuelle, qui a eu de nombreux amants, elle aussi, des histoires complètement incongrues avec ses nombreux partenaires. Après le Moyen-Âge avec Eleonore d'Aquitaine, qui a été aussi quand même, il faut le mentionner, une reine qui a eu la particularité d'être reine de France. Et puis elle a trouvé que c'était un peu... un peu un blaireau son roi. Alors elle s'est fait répudier parce qu'à l'époque, les femmes n'avaient pas le droit de divorce. Et puis elle est allée vite, sans presser, de se marier avec Henri Plantagenet qui était son adversaire le plus terrible roi d'Angleterre. Donc elle a eu quand même deux maris. Elle a eu une descendance qu'elle a beaucoup accompagnée. C'est une femme, une femme moderne, j'ai envie de dire. Donc on avait envie d'interpréter. Après, la Marguerite de Valois, la fameuse reine Margot, femme d'Henri IV, première femme d'Henri IV, qui était cette femme avec une... comment dirais-je, une vie quand même un peu dissolue avec aussi de nombreux amants qui avaient énormément de succès auprès des hommes et je dois quand même le mentionner qu'elle était obèse, elle était chauve, elle n'avait qu'une dent comme quoi les critères de beauté ont beaucoup changé depuis et...

  • Speaker #2

    Attends mais elle était riche !

  • Speaker #0

    C'était Isabella Gianni qui l'a interprétée mais enfin là je parle d'elle sur la fin de sa vie pas Isabella Gianni mais à Marguerite de Valois qui a d'ailleurs été ma mascotte... Notre mascotte avec Dujad dans toutes nos émissions radio sur la première et sur Couleur 3. Et puis après, on voulait passer à Madame de Pompadour, dont j'ai parlé avant, avec toute l'histoire du chocolat et du siècle libertin. Ça a quand même été un sacré truc, ce 18e siècle.

  • Speaker #1

    Et c'est toi, Violetta, qui ferait toutes les dames ou tu aurais d'autres collègues avec toi ?

  • Speaker #2

    Alors, dans l'idée, on serait deux, effectivement. Moi, je suis au taquet pour faire la pompadour et m'enfiler du champagne et du chocolat. Un peu moins pour avoir cuivré le dent. Voilà, exactement. Non, dans l'idée, on serait deux effeuilleuses, avec des numéros quand même très différents, mais toujours portés sur la femme, sur l'histoire de chaque femme, et voilà, histoire d'offrir des beaux tableaux.

  • Speaker #0

    Et de l'époque aussi, parce que... On a tendance à croire que dans le passé, c'était très calme et chaste. Je peux te dire que ce n'était pas du tout le cas.

  • Speaker #1

    Toi qui as organisé des orgies romaines, j'imagine que ça ne se finissait pas comme à l'époque.

  • Speaker #0

    J'ai organisé des orgies romaines avec des danseuses du ventre, d'ailleurs. Je n'avais rien dit à personne. C'était dans les arènes d'Avanche. C'était en 2015, sauf erreur, c'était pour le 2000e anniversaire d'Avantico. Et j'avais fait des orgies. C'était assez surprenant. C'était fait d'ailleurs. On était assez étonnés parce qu'on avait prévu 80 personnes environ à chaque repas. Mais 80 personnes, ça veut dire une personne, quand elle mange, elle est à peu près à 80, 1 mètre linéaire. C'est-à-dire qu'elle prend 80 cm de la table. Mais là, quand les gens mangent allongés, on s'est dit qu'on allait devoir prendre toutes les arènes d'aventure. Et puis, je n'avais rien dit à personne parce qu'au bout d'un moment, il y a ces danseuses magnifiques. Je les remercie encore si elles nous écoutent, qui avaient fait un travail superbe et qui étaient venus faire des danses érotiques sur les tables. Parce qu'on oublie souvent que l'Empire romain, c'était l'Empire romain d'Occident, mais c'était aussi l'Empire byzantin qui était très proche des Ottomans et du Proche-Orient et de tout ça. Donc il y a toute une sensualité aussi dans ces pays-là. Malheureusement, certains ne vivent pas ça actuellement, parce qu'ils sont partis dans la noirceur et dans l'obscurantisme le plus total. Mais c'est quand même aussi de ces régions-là qu'est venu l'érotisme beaucoup plus rapidement que chez nous. On était encore des grenouilles de bénitier.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'il y avait des dons sœurs aussi ? C'est Zorji ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait pas de danseurs, mais il faut savoir que les mœurs étaient très libérées, puisque certaines bourgeoises aristocrates romaines se payaient le luxe des services de gladiateurs. Et quand elles... Oui, bien sûr, c'était aussi...

  • Speaker #2

    Ça, c'est la classe ! Ça, moi j'ai regardé Tamara, elle a fait... Elle a dit, ok, là tu parles mon langage, ça y est !

  • Speaker #0

    Non mais c'est vrai, parce que maintenant, tu as un homme qui trompe sa femme, bon ça va ! T'as une femme qui trompe son âme, là ça va pas du tout. Mais à l'époque, c'était quand même relativement assez libre. D'ailleurs, l'homosexualité était beaucoup moins taboue qu'elle ne l'a été plus tard. Et pour revenir à ça, elle se payait le luxe d'un esclave, avec certaines restrictions, quand même, il fallait pas qu'il lui fasse un enfant. Donc je pense qu'ils prenaient leurs précautions.

  • Speaker #1

    Hum hum. Ben tu vois... Je pense que Tamara, t'as aussi eu un visu Russell Crowe. En fait. En fait.

  • Speaker #3

    J'ai adoré.

  • Speaker #1

    Oui, mais un gladiateur, à mon avis, c'était pas forcément... Disons qu'on aurait été heureux s'il avait toutes ses mains. Je pense que c'est moins glamour que ce que tu penses.

  • Speaker #2

    Mais pas forcément.

  • Speaker #1

    Non, pas forcément.

  • Speaker #2

    Ils peuvent aussi être très beaux.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Un œil en moins, c'est toujours sexy.

  • Speaker #2

    Oui, ça peut.

  • Speaker #1

    Très bien. Et du coup, Esther, est-ce que tu voulais nous faire part d'un... tes IQ IQ un texte un texte à toi très bien nous allons meubler pendant ce temps je voulais te demander Philippe quelle est ton actu du coup érotique non ah oui où t'en es c'est assez calme justement t'as une petite annonce d'Elysée Moon je vous rappelle qu'il parle de ma tante alors ah c'est bien merci Du coup, je voulais ton actue au niveau spectacle, au niveau, je sais qu'on t'entend, le matin sur Couleur 3.

  • Speaker #0

    Tous les lundis matins, à 7h40 environ sur Couleur 3, dans une chronique qui s'appelle À Table, dans l'émission Fuego, avec Renaud De Vargas et Marie Giovannola que j'embrasse. Et puis l'idée, c'est de faire découvrir notre patrimoine culinaire suisse à travers son histoire, mais aussi à travers son histoire contemporaine. C'est-à-dire qu'il y a toute une actue, c'est génial. La semaine prochaine, on va faire peut-être la Bénichon. On va parler de cette boule d'art de Bénichon. On va parler de toutes ces choses. C'est quand même étrange que ces Fribourgeois aient pu avoir des épices si chères et si rares il y a si longtemps. Et puis, deux spectacles qui tournent. Ça commence là-bas. C'est la rentrée, donc là, je suis pied au plancher. J'avoue que j'ai de la peine à suivre. Un spectacle qui s'appelle Le chef, c'est moi, non, c'est moi, avec Nathalie Devanté. C'est une sorte de duel, de joute sportive entre la relation homme et femme. Et puis elle, Nathalie, règle ses comptes avec la jante masculine, avec un humour incroyable, une très belle écriture. Et puis moi, je reste dans mon dicastère. C'est-à-dire, je m'en fous de ses attaques. Je reste dans mon histoire de la gastronomie. Mais à la fin, quand même, elle prend un bon retour de manivelle. Donc un spectacle à voir jusqu'au bout. Et puis un deuxième spectacle qui s'appelle Bon Appétit, trois points de suspension, où là, je suis seul en scène pendant une heure et quart environ. Et je serai le 10 octobre. Je ne sais pas si ce sera passé à ce moment-là. C'est possible. On est encore dans les clous. 10 ou 11 octobre, je ne sais plus, je serai à Amozara-Paillernes avec une très belle première partie puisque j'ai ma nièce qui va venir de Paris, qui fait le cours Florent, qui est auteur, interprète, compositrice et qui va faire la première partie. Et ce spectacle, Bon Appétit, 3 points de suspension, c'est une satire humoristique de notre manière de consommer et de s'alimenter. Avec, je l'espère, de l'humour, il y a des moments très sombres et puis il y a beaucoup d'émotions parce que l'idée, c'est ça, c'est de vous embarquer dans mon monde qui est un monde de sensations et de respect. de soi-même, surtout. Et puis, après, des podcasts avec toi, mon cher Lili. Et puis, encore plein d'autres choses, des conférences, beaucoup de conférences. Et puis, j'en oublie certainement.

  • Speaker #1

    Alors, pour avoir vu le spectacle, et Sarah aussi, y a assisté, elle est venue avec moi une fois te voir. Je vous le recommande, on apprend plein, plein de choses, et on change beaucoup d'habitude alimentaire après. Après avoir écouté. L'idée,

  • Speaker #0

    ce n'est pas culpabiliser. L'idée, c'est d'appuyer. Ça fait mal de se moquer de nous, en fait. Enfin, de rire de nous, parce qu'on a tous des travers. Moi aussi, j'ai aussi des travers alimentaires. Mais puis, d'expliquer et d'expliciter notre alimentation. Quoi qu'on a bien besoin, parce qu'on est inondé d'informations et qui sont, pour la plupart du temps, assez fausses.

  • Speaker #1

    Très bien, très bien. Et toi, Violetta, est-ce que tu as une actu à nous faire part ? Peut-être qu'on peut te retrouver sur les réseaux ?

  • Speaker #2

    Alors sur les réseaux, oui, sur Instagram, Violetta On It. Pour ce qui est des spectacles, il y a deux, trois choses en préparation, mais pas encore de date. Violetta On It, genre on it, c'est genre dessus ? Non, haut. Comme la particule. OK. Knit. OK. Comme le tricot.

  • Speaker #1

    OK, je vois. OK. Très bien.

  • Speaker #2

    On it, genre OK. C'est direct dans le...

  • Speaker #1

    Explicite.

  • Speaker #2

    OK, elle parle tout doucement et tout. On it.

  • Speaker #1

    Sarah, Tamara, est-ce que vous avez encore des questions pour les invités ?

  • Speaker #3

    Non,

  • Speaker #2

    moi, je n'ai pas de questions.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai des suggestions.

  • Speaker #1

    La suggestion de la semaine.

  • Speaker #0

    La suggestion de la semaine.

  • Speaker #3

    Je trouve qu'on ne parle pas assez du visuel des aliments qui ne sont pas forcément aphrodisiaques. Mais si vous n'avez jamais vu la vidéo des Néo-Zélandais manger de la papaye,

  • Speaker #1

    faites-le.

  • Speaker #2

    Tu l'as vu cette vidéo ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr que je l'ai vue. Toujours sur les bons filons.

  • Speaker #2

    I'm a papaya.

  • Speaker #1

    Ok, très bien. On ira voir ça avec Philou.

  • Speaker #2

    En tout cas, j'ai appris plein de trucs.

  • Speaker #3

    Oui, c'était super intéressant.

  • Speaker #2

    Merci infiniment.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup les amis. Esther, est-ce que tu veux nous lire ton texte ?

  • Speaker #3

    Ok. Enfilé des bas de soie comme prélude à ses caresses, ajusté la dentelle qui sera délicatement enlevée dans quelques heures, le frôlement des doigts sur ma peau comme préambule à la caresse des lèvres, m'enveloppé de douceur en attendant la chaleur de son corps contre le mien. Il y aura d'abord la porte qui se clôt pour enfermer le monde à l'extérieur, les trois petits pas pour se débarrasser du superflu, et deux souffles noyés d'images mille fois rêvées. Retrouver la douceur de sa peau et engloutir ma bouche dans la sienne, le laisser s'emparer de mes lèvres, ses mains enveloppant ma taille, les miennes en coupe autour de son visage pour caillir nos baisers, ses doigts effeuillant une par une chaque courbe de mon corps jusqu'à les mettre à nu. Il y aura mon corps qui chavire sous le poids de sa présence, mes soupirs sous les promesses de ses lèvres, ma nuque frissonnante dans le cru de ses murmures, mon abondant tout entier à sa peau, moi fondante dans la chaleur de son emprise. Sa langue qui inventera de nouveaux mots le long de mes jambes, mes bras qui l'enlaceront pour mieux se perdre, mes mains en exploration tout autour de lui pour ne pas rester aveugle. Il y aura ma peau rougissante sous ses baisers rugueux, mes cheveux emmêlés dans ses doigts, mon plaisir à goûter sa saveur, mon chant soupirant sur son tempo. Il y aura son cœur à gripper à mes hanches, la bourre au bourre des lèvres, ses mains pour me retenir et m'emporter, la marée montante des vagues et contre-vagues de son souffle sur ma gorge, le basculement dans ses bras qui m'étreignent de plus en plus fort, ce frissonnement tremblant et vibrant au cru de nos ventres qui battent la chamade. Il y aura lui, son corps, sa peau, ses caresses, son regard, ses mots, égarés dans les draps avec moi, enchevêtrés avec mes soupirs, mes sourires, mes murmures, mes effreulements. Il y aura le temps suspendu à la douceur de ces instants entrelacés, ces heures épanouies derrière la porte close et précieusement enfermées dans la soie de mes bas, remontées à doigts tremblants et capturées son parfum sur ma peau, pour prolonger encore un peu ses caresses, m'envelopper du sang. du souvenir de sa chaleur. Des bas de soie pour m'abriter du monde qui s'engouffre quand la porte s'ouvre. Il y aura ? Dis-moi que ces heures viendront.

  • Speaker #2

    Ouah ! Oh, beau ! J'adore ! Magnifique !

  • Speaker #3

    Merci !

  • Speaker #1

    Très, très beau !

  • Speaker #2

    Oui, on s'y croit.

  • Speaker #1

    On y était, on y était.

  • Speaker #2

    On y était.

  • Speaker #1

    Incroyable, Esther.

  • Speaker #2

    Je vous rassure.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver, Esther ? Sur les réseaux ?

  • Speaker #3

    J'ai un compte Instagram qui s'appelle La Femme au Livre. Alors, de temps en temps, je poste un texte érotique. Bon, là, je parle pas mal de culture et de salon littéraire dans lequel j'ai participé pour d'autres événements, notamment une maison d'édition qui s'appelle La Claque. Ouais, on reste dans l'heure.

  • Speaker #1

    Dans le thème.

  • Speaker #3

    Dans le thème. Mais voilà, c'est surtout des coups de cœur, des citations.

  • Speaker #2

    Il y a des maisons d'édition qui sont spécialisées vraiment dans tout ce qui est héros.

  • Speaker #3

    Tout le monde en fait un petit peu.

  • Speaker #2

    Je vais te poser une question, savoir ce que t'en penses. Je ne sais pas si vous êtes spammé, vous aussi, ou peut-être plutôt toi, parce qu'on est des gonzesses, alors on est spammé par différents trucs. Mais j'étais spammée à un moment sur Facebook, sur les pubs, beaucoup sur Facebook. Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'ils ne targetent pas très bien. Mais sur les... Comment ça s'appelle ces bouquins érotiques entre des... humains et des gens elfes ou loups-garous, je sais pas quoi. Il y a un nom spécifique pour ça. C'est un mot que j'ai pas cherché avant parce que j'ai pas...

  • Speaker #1

    Erotique fantasy ?

  • Speaker #3

    Oui, l'érotique fantasy.

  • Speaker #2

    Erotique fantasy ?

  • Speaker #3

    Je crois qu'il y a un nom spécifique à ça.

  • Speaker #2

    J'ai l'impression qu'il y a une culture autour de ça. Et j'étais tombée sur un TikTok qui disait que c'était devenu hyper populaire, justement, un peu chez la ménagère. Voilà, Solou, quand tes enfants sont à l'école, c'était devenu une grosse tendance. Oui,

  • Speaker #3

    j'en ai entendu parler.

  • Speaker #2

    Mais tu n'as pas exploré ?

  • Speaker #3

    C'était au salon de prix, il y avait deux auteurs, autrices pardon, qui étaient spécialisées là-dedans, mais comme j'étais responsable d'accueil des auteurs, je n'ai pas eu le temps de...

  • Speaker #2

    Tu n'as pas eu le temps de...

  • Speaker #3

    Je courais.

  • Speaker #2

    C'est vrai que je me demandais si c'était vraiment... Moi, je ne sais pas... Oui,

  • Speaker #3

    il y a un filon,

  • Speaker #2

    c'est le genre de consommatrice de livres de manière générale. Mais je me demandais si la qualité derrière ça, d'un point de vue de quelqu'un qui écrit...

  • Speaker #3

    Il faut fantasmer sur une licorne, déjà, pour lire ce genre de livre. Franchement, la licorne, ça ne me dit pas grand-chose. Mais l'elfe, non plus.

  • Speaker #1

    Comment ça, moi,

  • Speaker #2

    non plus ? Quoi, quelle école ? Ça ne sont pas mes préférées.

  • Speaker #1

    Ok très bien les amis je pense qu'on a gentiment fait le tour du sujet même si on finit jamais de faire le tour, n'hésitez pas à nous mettre en commentaire si vous avez des questions évidemment vous avez quelque chose à ajouter les filles peut-être ? Je ne pense pas. Fort bien, merci à vous trois d'avoir répondu à l'appel, à l'invitation, c'était un plaisir de vous avoir avec nous on espère que vous avez apprécié votre moment avec nous votre moment en notre compagnie, excusez-moi. Tamara, Sarah, merci beaucoup de nous avoir accompagnés là-dedans. Un gros big up à Sandro qui n'a malheureusement pas pu être présent avec nous aujourd'hui, mais qu'on salue tout fort. Merci à vous, chers auditeurs, auditrices, d'être restés jusqu'à la fin de ce podcast. N'oubliez pas de nous mettre un petit 5 étoiles sur les plateformes, ça fait toujours plaisir. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux. On a toujours le jeu. Kiss qui est disponible sur le site web. Donc, n'hésitez pas à y aller et à partager si ça vous a plu. Oui, tout simplement. Un petit mot pour la fin ?

  • Speaker #2

    Tu me prends trop au dépourvu, là.

  • Speaker #0

    D'abord,

  • Speaker #1

    c'est le mot. Oui.

  • Speaker #2

    Carotte.

  • Speaker #3

    Aubergine.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est comme ça qu'on conclut. Merci à tous et à très vite. Bisous.

  • Speaker #2

    Bye. Merci.

  • Speaker #0

    Kiss.

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Description

Dans cet épisode, Luca, Sarah et Tamara reçoivent Violetta, Esther (la Femme aux livres) et Philippe Ligron pour aborder les aliments aphrodisiaques, érotiques et leur histoire sexuelle. Par exemple, est-ce que le gingembre est-il vraiment aphrodisiaque? Et quelle est l'histoire des huitres et le rapport au sexe? Et le chocolat, est-ce réellement aphrodisiaque? D'ailleurs, quelle est l'histoire d'Aphrodite? Et les aliments avec la forme phallique, d'où viennent leur histoire et lien avec le sexe? Nos invités et hosts partagent leur connaissance pour aborder avec vous tout ce qui touche aux aliments aphrodisiaques... mais pas que! Ecoutez bien cet épisode jusqu'au bout, un élément aphrodisiaque vous y attend...

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et tu aimes bien ça, faire l'amour ? J'ai aimé tes lettres. Je me suis dit, il vous doit bien en passer. J'ai aimé tes... Vous connaissez ? Il m'a interpellé. C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je trouve que les mecs plus âgés sont sexy.

  • Speaker #2

    Vous êtes des jeunes ?

  • Speaker #0

    Je sais que t'es toute excitée. Moi aussi, je le suis.

  • Speaker #1

    Mais là,

  • Speaker #0

    tu vas un peu fort.

  • Speaker #2

    Alors ?

  • Speaker #0

    Non. Non.

  • Speaker #2

    Je couche pas avec toi.

  • Speaker #0

    C'est pas la bonne semaine ? Attends, il y en a plus pour ça. Vous êtes un sacré dragueur, vous.

  • Speaker #3

    Et ciao.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #3

    Je vais peut-être vous surprendre, mais ce n'est pas sans vous aujourd'hui. Je suis Luca de Mighty Lulu et aujourd'hui, je suis accompagné de Sarah. Comment ça va, Sarah ?

  • Speaker #2

    Ça va très bien, merci.

  • Speaker #3

    Tu as toujours la même réponse. C'est fou, hein ?

  • Speaker #2

    C'est épisode 100, c'est la centième fois la même réponse. Merci.

  • Speaker #3

    Très bien, merci. Je suis avec Tamara Coeur-Sucre. Comment allez-vous ?

  • Speaker #4

    Ça va, merci.

  • Speaker #3

    Et toi ? Écoute, je me porte à merveille malgré la chaleur, encore une fois. Mais aujourd'hui, une émission très spéciale parce que oui, une pensée pour Sandro qui n'est pas avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Mais tu n'aurais pas dit bienvenue dans un nouvel épisode de Kiss.

  • Speaker #3

    Ah, alors je reprends. Bienvenue dans un nouvel épisode de Kiss. Aujourd'hui, nous recevons des magnifiques invités. C'est juste ou pas ?

  • Speaker #0

    C'est juste,

  • Speaker #3

    c'est juste. Bravo. Alors en premier, on va accueillir Violetta. Violetta, comment ça va ?

  • Speaker #5

    Eh bien, ça va très bien.

  • Speaker #3

    Super, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots, d'où tu viens, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #5

    Alors je suis entre autres effeuilleuse burlesque, j'ai 44 ans, mon nom de scène c'est Violetta Onyit et puis je suis les cours à l'école Secret Folies qui est donc sur Lausanne, Genève et Neuchâtel

  • Speaker #3

    Ok super, on reviendra après sur l'art de l'effeuillage entre autres et aujourd'hui on est aussi avec Philippe Ligron, comment ça va Philippe ?

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ça va bien Ben ouais, très heureux de vous retrouver toute l'équipe, c'est assez sympa.

  • Speaker #3

    Alors Philippe, vous le connaissez peut-être d'un autre podcast que j'ai avec lui, qui s'appelle Les pieds dans le plat, où on parle de gastronomie, et ça tombe bien parce qu'aujourd'hui on va parler carrément gastronomie. On va y revenir tout de suite, d'abord on va aussi accueillir Esther. Comment ça va Esther ?

  • Speaker #1

    Ça va bien, et vous ?

  • Speaker #3

    Ben écoute, moi toujours nickel.

  • Speaker #0

    Toujours nickel,

  • Speaker #1

    c'est bien. Alors je m'appelle Esther, j'ai 47 ans, j'ai un métier qui n'est pas très érotique, je suis de formation historienne spécialisée... spécialisée dans la Shoah, mais je me suis reconvertie dans la création d'événementiels culturels.

  • Speaker #3

    Ok, super. Et aujourd'hui, tu viens expressément pour faire des lectures un peu olé olé, comme on dit.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Des fois, je m'amuse à en faire en public pour des amis aussi. J'écris aussi des textes érotiques, mais là, je prête ma voix à une auteur.

  • Speaker #3

    Ok, super. Eh bien, les amis, sans plus tarder, on va jumper dans le vif du sujet, parce qu'aujourd'hui, on va parler... aliments aphrodisiaques, tout simplement. Est-ce que vous, les filles, Sarah, Tamara, est-ce qu'il y a un aliment aphrodisiaque qui vous vient en tête ?

  • Speaker #4

    Le gingembre.

  • Speaker #3

    Le gingembre. Alors, écoute, on va direct se révéler à l'expert. Est-ce que le gingembre, c'est quelque chose d'érotique ? Moi, personnellement, je ne peux pas pérer ça, le gingembre.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas pérer ça.

  • Speaker #4

    Érotique.

  • Speaker #0

    Érotique.

  • Speaker #3

    Faut tomber,

  • Speaker #0

    un aliment... Exotique,

  • Speaker #3

    faux-femme. Érotique.

  • Speaker #0

    Ah, érotique,

  • Speaker #3

    un aliment érotique. Bon,

  • Speaker #0

    peut-être la forme, mais il faut avoir de l'imagination. Pour répondre à votre question, oui, le gingembre est considéré comme un aliment aphrodisiaque, mais ce, pour une bonne raison, c'est qu'en fait, il a des vertus, des propriétés vasodilatatrices. C'est-à-dire qu'en fait, il facilite un peu la circulation du sang, donc on peut imaginer que ça facilite certaines constructions pas musculaire, mais spongieuse. Je ne sais pas, c'est très érotique ce que je vous raconte. Mais enfin, quand même, rassurez-vous, avant que ça ne passe de l'effet, il faudrait vous en taper trois palettes par jour. Donc il faut aimer ça.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il existe ? Je peux poser une question ou pas ? Est-ce qu'il existe vraiment ? Parce que moi, j'ai cette idée que c'est un peu du pipeau, ce truc de d'aliments aphrodisiaques, et justement, il en faudrait des tonnes et des tonnes jusqu'à l'indigestion pour que l'effet ait ce compté. Est-ce qu'il existe un aliment ou plusieurs aliments qui, effectivement, ont de l'effet à petite dose ? Enfin, à dose raisonnable, on va dire.

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'à part des petites pilules bleues, je verrais ça d'une manière un peu plus poétique. J'ai envie de vous dire que les aliments aphrodisiaques sont ceux de chaque jour. Ça dépend tout de la manière dont on les prépare. Où on va les déguster ? Avec qui on va les déguster ? Dans quelle ambiance ? Dans quelle atmosphère ? C'est pour ça qu'aujourd'hui, c'est important qu'on ait aussi ces autres invités que sont Esther et Violetta. Parce qu'il y a toute une ambiance. Je veux dire, tu peux avoir le meilleur repas du monde, mais si tu n'as pas le feu sacré, si tu n'as pas la flamme, le désir dans le regard de l'autre qui est en face de toi, ça peut devenir très platonique, voire ennuyeux.

  • Speaker #3

    Donc, on peut d'entrée dire qu'Aphrodisiaque, ça ne veut pas dire magique. On est d'accord.

  • Speaker #0

    Non, il y a tout un univers autour de ça. Après, c'est clair que le fait de manger du gingembre, comme tu disais avant Tamara, on se dit Allez, on va manger du gingembre !

  • Speaker #4

    On se conditionne.

  • Speaker #0

    On se conditionne.

  • Speaker #2

    T'es fait placebo.

  • Speaker #0

    Mais ça ne fait pas tout.

  • Speaker #2

    Et ça vient d'où cette idée qu'il y aurait des aliments qui sont aphrodisiaques ? Peut-être que je te pose une colle, mais est-ce qu'on a... Toi, l'historienne, mais ça n'a rien à voir. Désolée. Vraiment, j'ai dit historienne, elle va tout savoir. Est-ce qu'on arrive à retracer dans l'histoire un moment où on s'est dit que certains aliments étaient...

  • Speaker #0

    Clairement, mais depuis le début. Depuis le début, depuis l'Antiquité, depuis qu'on a commencé à écrire, à écrire de manière poétique, de manière philosophique, de manière presque théologienne, j'ai envie de dire, par rapport au Dieu, par rapport à tout ça. Et l'exemple flagrant, c'est Aphrodite. Aphrodite qui est la déesse de l'amour parce qu'elle était très très belle. Je ne sais pas si vous connaissez un peu l'histoire d'Aphrodite. Aphrodite, c'est... En fait, tout commence par une bagarre entre deux dieux, qui est le père et le fils, Ouranos et Kronos, qui commencent à se... mais à se fighter méchants. Et puis, Oranos s'énerve, il prend un couteau et il coupe le sexe de son père et il le jette violemment dans la mer. Parce que quand ils sont dans la mer, je pense qu'ils ont l'eau aux chevilles. Moi, si tu me mets dans la mer, tu ne me vois plus. Mais là, voilà. En tout cas, ils avaient pied, visiblement. Et jeter le sexe de son père dans la mer provoque une écume. Et Aphrodite, ça vient de Aphros, qui signifie écume de mer. Et la légende dit que de cette écume de mer a jailli, j'en ai un cher de poule, on va en parler parce que c'est une très belle histoire, a jailli une femme. Très, très belle, magnifique, nue.

  • Speaker #2

    Donc la plus belle femme serait née d'un pénis ?

  • Speaker #0

    D'un écume produite par la chute du pénis.

  • Speaker #2

    Ah ouais, ça gâche tout ! Ça gâche le mythe !

  • Speaker #0

    Non, c'est un peu la même chose, quoi, en fait, je veux dire. Et puis, donc, Aphrodite allait se noyer, elle était dans la mer, elle a failli se noyer, puis elle s'est... Je sais pas ce que prenaient les sages qui ont écrit la mythologie grecque, mais ça devait être de la bonne, parce qu'ils ont de l'imagination. Et elle s'accroche à une coquille d'huître géante, elle monte dessus et elle dérive comme ça pendant plusieurs jours. Et puis, du coup, l'huître est devenue aphrodisiaque. Vous allez me dire pourquoi l'huître est aphrodisiaque. Alors, j'en parle dans un spectacle que je joue actuellement avec Nathalie Devanté. Donc, je ne vais pas tout lâcher, mais pas tout révéler. Mais enfin, on est quand même d'accord que la forme de l'huître a quand même un aspect qui peut laisser penser à... Une vulve. Au sexe d'une femme, voilà, une vulve, exactement. Et puis, en plus, il faut savoir que dans la... Ce n'est pas vraiment l'huître qui est aphrodisiaque, mais dans la coquille d'huître. Et là, on revient au bon vieux remède de l'Antiquité. La coquille d'huître, à l'époque, dans l'Antiquité, était pilée. En fait, on en faisait de la poudre et on la consommait comme ingrédient, comme médicament aphrodisiaque pour se donner de la vigueur parce qu'il y a du zinc à l'intérieur. Je ne sais pas s'ils avaient déjà compris qu'il y avait du zinc. Mais en tout cas, voilà l'histoire des premiers aliments aphrodisiaques, selon moi. Après, l'huître est revenu. Je vous en reparlerai dans l'Antiquité. Mais là, on est vraiment au début de l'Antiquité, avec toute la mythologie grecque qui a un peu mis le feu aux poudres.

  • Speaker #3

    Wow, c'est joliment dit.

  • Speaker #4

    Tu vois, moi, je pensais que les huîtres étaient aphrodisiaques parce que justement, la forme de l'huître ressemble à une vulve et que c'était la manière de lécher, de gober l'huître qui rendait l'aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #3

    Ok,

  • Speaker #2

    ok. Moi, je me disais juste que c'est iodé.

  • Speaker #5

    Je me disais la même chose.

  • Speaker #2

    Il doit y avoir un lien avec l'iode.

  • Speaker #3

    Voilà, super. Parce qu'en soi, maintenant, l'huître est réellement un ingrédient aphrodisiaque, un aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #0

    On dit un repas d'huître, ça met un peu à Noël, on va faire un repas d'huître aux chandelles avec des fraises d'ailleurs, qui est une absurdité totale puisqu'il n'y a pas de fraises à Noël. Mais voilà, il y a ces ingrédients qui représentent un peu comment dire... ce côté un peu aphrodisiaque. Effectivement, comme tu disais, il y a de l'iode dedans, il y a la mer, il y a ce côté frais. Il faut savoir que l'iode, en fait, n'a aucune vertu aphrodisiaque. Ça combat plutôt le crétinisme. C'est vrai, ça. Eh oui. D'ailleurs, certains devraient en reprendre.

  • Speaker #4

    C'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà. L'huître a toute cette imagerie. Mais je pense, effectivement, l'aspect visuel de l'huître a un effet. Mais après, Aphrodite a une histoire incroyable. Je vous le fais vite. Elle a été mariée au dieu forgeron Héphaïstos, qui était un dieu boiteux, très jaloux, qui lui avait même fait... qui l'avait enfermée dans un filet de fer qu'il avait lui-même forgé. Elle a eu de nombreux amants, dont Arès, je crois. Je vous fais tout ça de tête, je ne sais pas si vous remarquez. Arès, avec qui elle a eu beaucoup d'enfants. Et elle a eu ensuite comme amant Hermès, qu'on connaît tous. C'était le dieu du foulard. Là, je ne suis pas sûr que je pourrais m'en voir.

  • Speaker #2

    Moi je suis... Elle était comme ça quand vous ouvrez, elle a une seconde de référence, elle s'est dit quoi ?

  • Speaker #4

    C'était le messager des dieux.

  • Speaker #3

    Effectivement, effectivement. Ok, Afrodite, voilà, mais du coup si on repart sur le principe de la forme de l'huître qui fait penser à une vulve, est-ce que du coup on peut considérer qu'un concombre ou une banane c'est un aphrodisiaque ? Bah oui, tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #2

    On utilise quand même, avec le langage emoji, on utilise quand même beaucoup les fruits et légumes pour représenter ce qu'on a envie de représenter. C'est quand même beaucoup mieux d'envoyer une aubergine que d'écrire bite

  • Speaker #4

    D'ailleurs, en parlant de ça, pourquoi une aubergine ? C'est beaucoup plus facile de mettre dans la bouche en entier une banane qu'une aubergine.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est le petit capuchon, c'est le petit truc, je ne sais pas comment tu appelles ça, mais c'est le petit capuchon. Oh là les cristaux ! Le capuchon !

  • Speaker #0

    La petite tite !

  • Speaker #2

    Le pédoncule ! Le pédoncule ! Oui ! Je vous ai dit que ma culture culinaire était extrêmement limitée. Qui fait un peu gland.

  • Speaker #0

    Mais puisqu'on parle de ça, on est sans tabou on a dit. Moi je vais vous raconter une histoire qui m'est arrivée avec une auditrice qui voulait absolument que j'aille passer que j'aille passer un moment, elle voulait m'inviter à boire un verre chez elle, et puis je lui ai dit que non, ça n'allait pas le faire, etc. Puis elle insistait un petit peu, puis au bout d'un moment, je lui ai dit, mais viens. À l'époque, je travaillais dans un endroit, je ne vais pas citer le nom, où on faisait beaucoup de cours de cuisine, d'atelier de cuisine, et je lui ai dit, viens suivre un atelier de cuisine avec moi, si tu as envie de me voir. Et elle m'envoyait, c'était impressionnant, rien que d'y penser, ça me fait bizarre, elle m'envoyait une photo d'elle, nue, la porte de son frigo ouverte. Donc, je pense qu'elle avait le cul dans le frigo. Ce n'était pas très agréable. Et avec une courgette comme ça, ou un concombre, le long de sa joue. Et là, je me suis dit, peut-être que finalement, le concombre, évidemment, c'est un symbole phallique, disons-le. Et on va le retrouver, ce symbole phallique, avec un des ingrédients aphrodisiaques que je vous ai préparé aujourd'hui. Enfin, en tout cas, au niveau de l'inventaire. C'est le clou de girofle. Le clou de girofle a été très longtemps un aliment aphrodisiaque. Il n'a aucune vertu, comment dirais-je, chimique. Mais c'est juste peut-être sa forme. Il a de la tige avec la boule au bout qui peut peut-être faire penser à un gland.

  • Speaker #1

    Anti-inflammatoire, comme anesthésiant.

  • Speaker #0

    Alors, c'est un anesthésiant. D'ailleurs, en cuisine, quand j'étais jeune, quand on avait une rage de dents, on se mettait un clou de girofle sous la dent. D'ailleurs, chez le dentiste, ça sent le clou de girofle. Mais voilà, je pense qu'au Moyen-Âge, sauf erreur, c'était un aliment aphrodisiaque parce que sa forme fait penser à un pénis.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose de... aussi en lien avec la rareté de certains aliments ?

  • Speaker #0

    La cherté. Ça se dit la cherté. Franchement, moi... Oui, bien sûr, tout ce qui est cher et précieux, tout ce qui est précieux, prend une symbolique toute autre. Et puis, effectivement, les épices... Je ne vais pas vous faire tout un truc sur les épices, mais la route de la soie et la route des épices a été très importante depuis l'Antiquité jusqu'au XVIIe, XVIIIe siècle. les routes maritimes, etc. Et c'était très cher. Au Moyen-Âge, il fallait à peine 100 grammes de coriandre pour acheter un mouton entier en Europe. Donc, pour vous dire, ça coûtait très très cher. Maintenant, je ne suis pas sûr que tu pourrais aller avec tes 100 grammes de coriandre chez un éleveur et dire, allez, je vous prends celui-là.

  • Speaker #4

    C'est un goût de lessive,

  • Speaker #0

    ton truc. Ah oui,

  • Speaker #2

    parce qu'il y a ce truc aussi de... Est-ce que les gens qui ont le goût de savon en mangeant de la coriandre, c'est eux qui sont...

  • Speaker #4

    Est-ce que c'est génétique déjà ?

  • Speaker #2

    Mais je crois que oui, je crois qu'il y a un genre de mutation. Est-ce que c'est normal d'aimer la coriandre ou est-ce que c'est normal de ne pas aimer la coriandre ?

  • Speaker #3

    Sauf erreur, je crois que c'est normal de ne pas aimer la coriandre.

  • Speaker #2

    Oui, je crois que c'est ça.

  • Speaker #1

    Ah bon, parce que moi j'adore ça. Moi aussi j'adore ça.

  • Speaker #0

    Moi aussi, mais alors je vais vous dire, c'est culturel. C'est culturel. Chez les Asiatiques, c'est pas du tout comme ça que c'est perçu. Et chez les Européens, ça change. Moi, je détestais ça avant et maintenant je suis genre à folle. Ah ! Ouais.

  • Speaker #3

    Comme quoi,

  • Speaker #0

    ça change.

  • Speaker #3

    Comme quoi, tout arrive. Tout arrive. Est-ce qu'on peut citer dans les aliments aphrodisiaques, peut-être le chocolat, qui me semble être un aphrodisiaque puissant ? Alors,

  • Speaker #0

    le chocolat, j'ai une très longue histoire à vous raconter à propos du chocolat. Et puis, on va arriver à parler d'une dame extraordinaire qui s'appelait Madame de Pompadour, Jeanne Poisson de son vrai nom. Il faut savoir que le chocolat est originaire d'Amérique du Sud et c'était une boisson qui se buvait très chaudes et très épicées. Ce n'était pas une boisson qu'on buvait pour se faire monter la pression entre coups, dans un couple ou entre deux personnes, mais c'était plutôt une boisson qui était tellement épicée qu'elle permettait de rentrer en contact avec les dieux. On faisait même boire du chocolat très chaud à l'époque des Aztèques et des Mayas pour condamner ceux qui allaient être sacrifiés. Quand les conquistadors espagnols sont arrivés sur le continent américain, ils ont été pris pour... Côtes-la-Coeque, c'est-à-dire le serpent à plumes, puisqu'en partant, il avait dit dans la mythologie aztèque, je reviendrai dans un habit de lumière. Et eux, ils débarquent avec des armures. Forcément, il y a eu une erreur d'interprétation au niveau des Aztèques et des Mayas à l'époque. Ils les ont pris pour des dieux et ils leur ont donné ce qu'ils avaient de plus sacré. Et pour eux, ce qui était plus sacré, ce n'était pas l'or que recherchaient les conquistadors, c'était le chocolat. Et d'ailleurs, Christophe Colomb est revenu lors de son deuxième ou troisième voyage avec une petite cargaison de chocolat. Et il s'est dit, ils sont foutus de ma gueule, ils m'ont foutu des crottes de chèvre, enfin des excréments d'aliments dans des sacs. Mais ce chocolat à riz en Europe, il est très mal perçu parce qu'il échauffe l'esprit. Tout ce qui échauffe l'esprit, il faut savoir qu'on est en pleine... On sort de l'Inquisition, donc la religion catholique, et surtout en Espagne et en Italie chez les Vénitiens, est très très forte. Et on est vraiment ancré là-dedans. Les moines cisterciens avaient hiérarchisé les aliments en fonction de leur... Ils leur avaient donné des grades en fait. en fonction de leur statut naturel. Si tu pousses sous terre, tu es proche de l'enfer. Si tu pousses dans le ciel comme des pommes, tu es proche du Seigneur. Donc tout ça, c'était très hiérarchisé, mais aussi en fonction de la force, de caractère, du goût, et aussi en fonction de la couleur. Le chocolat est noir. Noir, c'est le symbole du diable en fait. Donc le chocolat a toujours été très très mal vu et il a tout de suite eu cette relation à l'aphrodisiaque très très fort. Et donc il avait cette réputation. Et Madame de Pompadour était la maîtresse de Louis XV. Et Louis XV, je ne sais pas si vous savez, on est en plein siècle libertin, c'est un show de la braise.

  • Speaker #2

    Il n'a pas plein de MST.

  • Speaker #0

    Il y en avait plein partout, mais je crois qu'à l'époque, c'était monnaie courante. Enfin, c'était un sniper, le gars, pour parler poliment. Et Mme de Pompadour, qui était sa favorite, avait des rapports douloureux. Elle n'osait pas le dire à Louis XV. Et pour se donner du cœur à l'ouvrage, elle consommait énormément de chocolat. Voilà comment le chocolat est entré dans les mœurs à la Cour de France. Et après, c'est répondu. Mais sachez quand même, je ne sais pas si vous savez, que jusqu'en 1770, le chocolat a été interdit en Suisse. Il a fallu qu'il y ait, sauf erreur, un municipal zurichois qui s'appelait M. Muller ou M. Meyer, je ne me rappelle plus, qui faisait des voyages à Bruxelles et qui consommait du chocolat là-bas. Il se dit, mais c'est complètement absurde. Je ne mange pas du chocolat, je ne saute pas toujours la première dame venue. Donc, il a réussi à faire accepter le chocolat qui est arrivé par Zurich en Suisse au XVIIIe siècle. Donc, il y a une longue histoire au travers de ce chocolat qui est parfois sous-estimée.

  • Speaker #2

    Donc, on a fini par dépasser les Belges alors qu'ils étaient... Vous avez de l'avance sur nous, du coup ?

  • Speaker #0

    Alors ça, d'un sûr que les Belges géraient la même chose, mais...

  • Speaker #2

    Selon moi... Désolée pour tous les Belges qui m'écoutent. J'en ai fait déjà des cérémonies du cacao. Oui, j'en ai fait des cérémonies du cacao, donc je vois très bien de quoi tu parles.

  • Speaker #3

    T'as fait ça où ?

  • Speaker #2

    J'ai fait ça ici.

  • Speaker #3

    Ok.

  • Speaker #2

    J'ai fait ça ici. Ça consiste en quoi ? C'est typiquement des... Ça peut être des chamanes ou des personnes qui sont plutôt dans la spiritualité. New Age, on va dire ça comme ça, parce que ce n'est pas forcément toujours représentatif de la culture ou des traditions païennes d'Amérique centrale ou d'Amérique du Sud. Mais c'est vrai que c'est des gens qui ont ces influences-là, qui reproduisent ici ce genre de cérémonie. On peut parler d'ayahuasca, de trucs comme ça, etc. La cérémonie du cacao, ce n'est pas du tout, ce n'est pas très hallucinogène. Il n'y a pas du tout ce genre de trucs. mais ça consiste à boire effectivement du cacao donc c'est pas du tout un petit chocolat chaud tout délicieux c'est vraiment un chocolat très fort et ensuite c'est plusieurs

  • Speaker #3

    heures de méditation voilà mais chimiquement il y a quelque chose qui produit avec le chocolat ?

  • Speaker #0

    magnésium peut-être mais je pense plutôt que c'est la chaleur c'est le goût qui est douce, amère, c'est ce contraste et la couleur. Nous, on vit dans un monde qui est quand même aseptisé, qui est quand même très libéralisé. Mais à cette époque-là, on était quand même dans des carcans religieux, philosophiques, qui étaient quand même assez forts. Et je pense que le chocolat avait toute sa place là-dedans en termes de restrictions parce qu'il remplissait toutes les cases.

  • Speaker #3

    Mise à part le chocolat qu'on consomme en France, quantité massive en Suisse, et c'est pas pour autant j'ai l'impression qu'on est plus actif que d'autres. Mais qu'est-ce qu'on aurait d'autre comme aliment aphrodisiaque ? Tu as toute la liste complète, il me semble.

  • Speaker #0

    Oui, oui, alors il y en a plein. Je dis ça pour meubler en attendant que je mette mes lunettes, n'est-ce pas ? Il y a le gizeng, qui est une plante originaire d'Asie du Nord-Est, dont la racine est réputée pour ses vertus aphrodisiaques. Mais on est toujours dans le... Allez, je vais faire mon chimiste, dans le vaseau, dans... mon physicien, mais dans le vasodilatateur. C'est-à-dire, ça excite la circulation sanguine et puis de ce fait, ça peut aider. Voilà. Donc, on a les huîtres, j'en ai parlé. On a le clou de girofle, j'en ai parlé aussi. Il y a la cannelle. La cannelle a été longtemps aussi, surtout au Moyen-Âge, un aliment aphrodisiaque. Est-ce que c'est peut-être parce que sa forme de tige peut faire penser à un faluche ? Je n'en sais rien. Le safran aussi. Le safran a des vertus aphrodisiaques comparables à ceux des hormones chez la femme. Donc, il contient... Il a une grande teneur en phytostérole et qui a des effets comparables, comme je disais, aux hormones de la femme. Il y a aussi, qu'est-ce qu'on a encore comme aliment aphrodisiaque ? Eh bien, on va faire une petite coupure. La truffe.

  • Speaker #2

    Mais tout ça, tout ce que ces trucs-là ont en commun, c'est que c'est vraiment très fort en goût et en odeur.

  • Speaker #0

    Et souvent très cher, ne l'oublions pas. J'arrive à la truffe, la truffe noire, la truffe qui est secrète. C'est quand même quelque chose qu'on arrive. pas à faire pousser, enfin très très mal. Longtemps, on a cru que c'était le diable qui envoyait des éclairs et que les truffes poussaient là où la foudre tombait. Il y a toute cette mythologie autour de ça. Et puis en plus de ça, la truffe, alors, on la trouve avec les chiens, mais on la trouve aussi avec les vérats. Je ne sais pas si vous savez ce que c'est que les vérats. Les vérats, ce sont des cochons qui ne sont pas castrés. Et pourquoi ça ? Je vais vous raconter un truc qui n'est pas très très glamour, mais c'est la vérité. La truffe dégage des arômes, des molécules aromatiques qui sont très volatiles et qui sont très semblables aux hormones diffusées par la truie en chaleur. Donc, c'est pour ça qu'on utilise des verres. Voilà.

  • Speaker #4

    La prochaine fois que je suis devant mon plat de pâtes à la truffe, je vais penser à la truie en chaleur en moi.

  • Speaker #3

    Elles sont déjà dans ton plat, les truffes, il n'y a pas besoin de les trouver. Je n'ai pas le droit.

  • Speaker #4

    Et donc, du coup, si tu devais préparer un plat aphrodisiaque, tu utiliserais quoi comme ingrédient ?

  • Speaker #2

    Ou un menu. Oui, un menu.

  • Speaker #0

    Un menu à colorer, j'utiliserais du rouge. Les couleurs ont aussi beaucoup d'importance. La forme dans l'assiette a beaucoup d'importance. On sous-estime la contradiction dans les textures aussi, parce que tu manges quelque chose de mou, mais il y a du croustillant derrière ça. Enfin, indirectement, ça te prend. Et puis, pour répondre à ta question, donc... Je mettrais du rouge parce que le rouge est un excitant. Moi, j'ai déjà fait expérience à l'école hôtelière, pas au niveau aphrodisiaque, bien sûr, mais quand j'étais prof à l'école hôtelière, je mettais mes étudiants sous pression, comme ça, un petit moment, et après, je leur disais, allez me chercher un légume au frigo. Ils ramenaient tous des tomates. Pour dire que c'est incroyable. Après, tes aînes, ils vont tous te ramener un truc vert.

  • Speaker #1

    Tout de plus que la tomate est un fruit. Oui. En plus. Donc, il est repointé.

  • Speaker #0

    non fruit un légume fruit oui voilà c'est encore différent comme l'avocat c'est aussi un légume fruit ou c'est un non c'est un fruit ça c'est un fruit l'avocat c'est un fruit l'avocat c'est un fruit et il y a quoi d'autre qu'un légume fruit aucune idée poivron concombre courge

  • Speaker #2

    tout ça c'est considéré comme des légumes fruits parce qu'on ne savait pas décider parce que je ne vois pas qu'est-ce qu'il y a on peut faire de la confiture la confiture de courge c'est super bon la confiture de tomate aussi c'est très bon C'est une confiture de concombre.

  • Speaker #4

    Je n'ai pas testé.

  • Speaker #2

    Ça a l'air dégueu.

  • Speaker #3

    Par contre, ça peut être excitant. D'où la forme. Ah oui, tout est envisageable. OK, très bien. Où en étions-nous ?

  • Speaker #4

    Je lui ai demandé le menu.

  • Speaker #0

    Alors, coloré, je mettrais du poisson.

  • Speaker #3

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a ce côté frais qui est très intéressant. Il faudrait de la rondeur. donc un beurre, un beurre blanc, mais légèrement acidulé, pour avoir une contradiction dans les textures. Il faut qu'il y ait le doux, qu'il y ait l'excitant à côté. Et puis, il faut une ambiance. Je veux dire, je ne ferais pas ça en takeaway dans un trolleybus.

  • Speaker #4

    Ah non, non, mais genre,

  • Speaker #0

    tu as un date,

  • Speaker #4

    et puis tu vas accueillir une personne chez toi.

  • Speaker #3

    Je me permets d'expliquer, le date, c'est un rendez-vous.

  • Speaker #0

    Je sais que je fais partie du crétacé supérieur, mais quand même. parce que je t'ai vous sourcier quand on a parlé de mojo berger alors et mojito j'étais un peu perdu je ne sais même pas le répéter ce mot mais pour revenir à ta question donc voilà et pas des grosses portions parce que des grosses portions mais après ça te cale la personne tu vois quand elle a un pot de pierre qui commence à vaciller tu dis bon ben voilà on va regarder la télé finalement et puis ouais j'ai l'ambiance moi je trouve que l'ambiance est super importante vraiment c'est très amusé ouais shabat abad a et puis la voix la voix et puisque c'est vrai que peut-être le fait qu'Esther parle ça me fait penser à ça tu commences à dire tu rôles sur la personne tu vas y avoir peur ça va pas le faire mais peut-être que si t'as une voix si t'es posé si t'es respectueux si t'es tendre toutes ces choses-là font qu'il y a il y a une ambiance je veux dire après il se passe ce qui se passera ou ce qui se passera pas il y a un peu d'effeuillage voilà après ça peut inciter à l'effeuillage à tout le temps

  • Speaker #4

    Moi, je voulais que tu me donnes des idées, entrées, plats, desserts, aussi pour que les auditeurices aient un petit aperçu de ce qu'on pourrait faire.

  • Speaker #0

    Alors, une entrée froide avec des couleurs, des légumes, beaucoup de légumes, qui pourraient donner la forme aussi, rappeler la forme, avoir quelque chose de frais dans la bouche. Après, un poisson, comme je le disais avant, avec un petit beurre blanc peut-être. Du riz vénéré, parce qu'il y a cette couleur noire comme ça. Et puis, un autre légume à côté. Puis, un dessert, bien sûr, du chocolat. avec des fraises et du piment le piment c'est aphrodisiaque moi je suis très sensible à la fève tonka alors ouais mais alors alors moi la fève tonka par contre ça me fait partir en courant quoi donc tout ça c'est subjectif c'est pas le goût mais l'odeur l'odeur mais c'est très vanier c'est moins simple c'est beaucoup ça pour qui nous écoutez on vous donnera les cordes annuelles d'Esther Orantel 079

  • Speaker #3

    Sarah elle demandait si le piment vous avez parti peut-être des aliments aphrodisiaques c'est un excitant,

  • Speaker #0

    après est-ce que ça a vraiment des vertus aphrodisiaques, je ne pense pas mais c'est un excitant faire attention parce que j'ai aussi, pareil on peut aussi parler de choses très crues j'ai en mémoire l'expérience d'une amie qui me disait qu'un soir elle a mangé très très épicé avec son amoureux surtout lui, et après ils sont partis faire l'amour et elle dit que au moment où il lui a fait un cunnilingus et elle dit deux minutes après j'étais vite aux toilettes et je me suis passé ouais à cause du piment ouais c'était insupportable il paraît qu'elle en plaît plus, elle lui a coupé la soirée donc faites attention quand même messieurs et mesdames et vous lavez-vous les mains parce que c'était bien beau, tu lui prépares un beau petit repas tu coupes ton petit piment et après et moi je sais qu'à l'école écolière quand j'étais enseignant qu'on faisait des piments très très fort... pour les banquets, je demandais toujours aux étudiants de mettre deux paires de gants, l'une sur l'autre, de surtout pas se toucher les yeux, et de pas faire attention quand ils allaient aux toilettes après. Moi, j'ai vu deux étudiants sortir des toilettes, je peux dire qu'elles dansaient la rumba sans musique, dans la cuisine, et elles n'étaient pas à l'aise. Ça peut être très, très douloureux, très rapidement.

  • Speaker #3

    Ouais, attention, tu vois, on a un podcast prévention aussi.

  • Speaker #0

    Prévention, prévention.

  • Speaker #2

    Il faut quand même y penser, en fait, c'est vrai que...

  • Speaker #3

    Ouais, en tout cas, on va penser à un menu qu'on vous postera sur les réseaux. Si ça vous intéresse, vous n'avez qu'à commenter Tamara en cuisine.

  • Speaker #0

    Pour une fois, ce n'est pas toi qui l'a éprouvé.

  • Speaker #3

    Moi, je supervise. Ce sera beaucoup plus drôle. Très bien. On parlait d'ambiance, très importante, de poser sa voix. Est-ce qu'Esther, tu voudrais nous faire une démonstration de comment on pose sa voix ? pour envoûter quelqu'un lors d'un repas, par exemple.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, je vais commencer par Edmond Drostand et puis une scène de Cyrano.

  • Speaker #3

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Baiser, le mot est doux. Je ne vois pas pourquoi vous l'ultra-lèvre de l'ose. S'il la brûle déjà, que sera-ce la chose ? Ne vous en faites pas un épouvantement. N'avez-vous pas tantôt, presque insensiblement, quitté le badinage et glissé sans alarme ? De sourire aux soupirs et de soupir aux larmes. Glisser encore un peu d'insensible façon, des larmes au baiser, il n'y a qu'un frisson. Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer. C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille. Une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le cœur et d'un peu se goûter au bord des lèvres l'âme.

  • Speaker #4

    Bravo,

  • Speaker #2

    merci.

  • Speaker #3

    Ok, ok,

  • Speaker #0

    qu'est-ce qu'on mange ? On est dans le soft. Esther nous a prévu quelque chose de beaucoup plus pointu, beaucoup plus corse, plus calme.

  • Speaker #3

    Chocolaté, on peut dire.

  • Speaker #5

    Je répète,

  • Speaker #1

    qu'est-ce qu'on boit ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'on boit ? Qu'est-ce qu'on boit ?

  • Speaker #3

    Est-ce que le champagne, c'est la fois d'Isia qu'on soit ?

  • Speaker #0

    C'est un excitant.

  • Speaker #3

    Elle a ta réponse à tout.

  • Speaker #0

    C'est pas ça. Le champagne, je crois qu'il y a le côté prestigieux, le côté cher, le côté... On revient à Madame de Pompadour à nouveau. Madame de Pompadour qui était une grande consommatrice de champagne, qui était d'ailleurs une erreur à l'origine. C'est les Anglais qui consommaient du champagne et donc les Français n'en consommaient pas même s'ils le fabriquaient, mais parce que les Anglais en consommaient, eux-mêmes n'en consommaient pas. Puisque Madame de Pompadour qui l'a introduit à la Cour de France dit... parce qu'elle adorait ça. D'ailleurs, on dit que la coupe de champagne qui aurait été moulée, bien évidemment, c'est la légende, aurait été moulée sur le sein de Madame de Pompadour.

  • Speaker #3

    Oh là là !

  • Speaker #5

    Et la flûte ?

  • Speaker #0

    La flûte a été moulée sur... C'est pas mal,

  • Speaker #2

    vraiment pas mal.

  • Speaker #3

    Louis XV. Louis XV lui-même. Ok, ok. Sinon, une idée ? À part un thé au gingembre, peut-être, je ne sais pas. Qu'est-ce qu'on pourrait consommer ? L'absinthe a sûrement des vertus aphrodisiaques.

  • Speaker #0

    Ça dépend. Honnêtement, j'en sais rien. Je pense qu'un bon vin... Un vin charpenté, un vin qui te fait voyager, un vin qui te pose et qui t'emmène dans des arômes. Ça peut être quelque chose de génial. En même temps que je dis ça, vous avez vu que ma voix hésitait parce que j'étais en train de partir sur le poivre. Moi, je suis un grand amateur de poivre. J'adore le poivre de Kampot au Cambodge. Il y a le poivre de Pondichéry aussi, le poivre de Guinée, qui sont des poivres extraordinaires. Je vous recommande vraiment, si vous avez envie de vous lancer dans cette aventure, achetez. de la maniguette, la maniguette ou la graine de paradis, qui est le poivre qu'on utilisait couramment au Moyen-Âge. Et c'est un poivre qui est incroyable. Et déjà, ça ressemble à une graine de sarrasin. Vous croquez dedans et quand vous croquez dedans, vous avez de la cardamome qui arrive. Il y a de la cannelle. Il y a toutes sortes de choses. C'est absolument extraordinaire. Et ça n'agresse pas comme certains poivres plus ou moins industriels qu'on peut avoir maintenant. Mais le poivre de compote. Mais là, je commence à me sortir de la question. Dans ma réponse, on revient au vin. Moi, je pense qu'un vin bien rond. Alors après, on peut penser aussi à ces vins un peu doux, comme un sauterne, un truc comme ça, qui peuvent amener aussi ce côté un peu rassurant, parce que le côté sucré rassure, apaise.

  • Speaker #3

    Après, je pense que du moment qu'il y a de l'alcool sur la table, quelque chose de désinhibant, ça fait le taf. Après, je ne vous dis pas de prendre une...

  • Speaker #2

    Ça ne revient pas forcément aphrodisiaque et érotique.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Ça dépend de la réaction de la personne qui a bu. Tu vas commencer à avoir les yeux qui tournent, douchés ou...

  • Speaker #2

    Parfois, l'alcool, ça a aussi un effet plus vulgaire. Quand j'entends aphrodisiaque, je m'imagine tout ce qu'on s'est dit. Il a une ambiance, un truc intimiste, de la séduction, etc. Pas de bourré qui...

  • Speaker #3

    Disons que tu vois plus un mec en train de décanter un grand vin rouge ou comme ça. Plutôt qu'un gars qui te fait un... Un jean-tau.

  • Speaker #2

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ou au futur, sa canette d'un Nikon.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Elle n'est pas fraîche.

  • Speaker #3

    C'est clair, c'est clair. Quand on aborde le sujet d'un menu aphrodisiaque, d'une soirée aphrodisiaque réussie, on en vient aussi après à l'effeuillage. Est-ce que Violetta, tu as envie d'entrer en scène ? Pour nous expliquer un peu plus les dessous de ton art.

  • Speaker #5

    Oui, alors je pense que dans le cadre d'un repas en amoureux, avec des aliments aphrodisiaques, avec du champagne, avec du vin, On peut tout à fait imaginer un numéro, on va dire, des feuillages, donc de séduction, lié avec un côté, c'est très sensuel. On va s'effeuiller, donc on va enlever les couches, on va beaucoup teaser, donc on ne va pas arriver et hop, se déshabiller. On va vraiment dire, regarde, là, je vais enlever un petit peu, je vais te montrer mon poignet, je vais retirer ma manche, je vais retirer mon peignoir. Il y a moyen de... de faire un numéro à son amoureux et que ça prenne du temps. Peut-être, pourquoi pas, le faire au fil du repas. Un habit, après ça, après un verre, après le dessert. Et après le dessert, arrivera ce qui peut arriver.

  • Speaker #2

    J'ai une petite anecdote sur les feuillages. Parce qu'il fut un temps, mon premier métier, c'est esthéticienne. Donc, pas tout le monde le sait maintenant. Vous le savez. Et je travaillais à l'époque dans un salon de beauté pas loin d'ici, on va dire, à Morges, en fait, ce flou, on va dire. Et je travaillais pour, je pense, le seul esthéticien de la région lémanique à l'époque, qui était quand même pas mal touché, quoi. On va dire, il n'était pas tout le temps... Non, présent, pour les clients, les clientes, etc. C'était un peu la galère. Donc, on était tous très soudés dans l'institut, avec les coiffeuses qui étaient là, les autres esthéticiennes. J'avais fini mon apprentissage là-bas et j'ai travaillé encore un an après. Et un jour, il s'est dit que ça serait une bonne idée qu'on fasse tous ensemble un workshop des feuillages. Donc, lui et nous. Et en fait, on était... Bon, on s'est pris au jeu et c'était vraiment très marrant. Et on a tiré au sort des animaux. Est-ce que c'est un truc que vous faites en initiation ? On a tiré au sort des animaux et il fallait... Il fallait devant ses collègues, genre s'effeuiller sur le thème d'un animal. Donc il y avait la panthère, le lion ou la lionne.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas,

  • Speaker #5

    ce serait félin.

  • Speaker #2

    Voilà, le serpent, des trucs comme ça. Et je veux savoir si c'est vraiment quelque chose qui se... au travers duquel tu peux trouver ton inspiration dans la vie sauvage, la faune, la flore, je n'en sais rien, ou si c'était complètement inventé par...

  • Speaker #5

    Alors, je pense que c'est très intéressant comme exercice. Mais c'est vrai que c'est souvent... Voilà, les félins, on parle de la catwalk quand on veut marcher avec les hanches qui balancent. Donc oui, il y a toujours un côté très félin. Alors après, je ne sais pas les autres animaux qui ont été proposés, je n'ose pas trop imaginer.

  • Speaker #2

    Je ne m'en souviens pas. Je me souviens.

  • Speaker #3

    Mais on a la vidéo, alors !

  • Speaker #2

    Ça aurait pu être marrant, parce que si j'avais une vidéo, je vous aurais montré le plaisir, mais je n'en avais pas. Mais je trouve que c'est très audacieux comme activité.

  • Speaker #4

    Avec son boss ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était un homme.

  • Speaker #2

    Oui, très homosexuel.

  • Speaker #4

    Ah d'accord.

  • Speaker #2

    Pas du tout intéressé par... Il était intéressé par ses feuillets aussi.

  • Speaker #1

    Ah ok.

  • Speaker #2

    Ça n'avait rien de...

  • Speaker #4

    Ça n'avait absolument rien de...

  • Speaker #2

    Ça n'avait absolument rien de pervers. Simplement, c'est très drôle, je trouve, de voir faire ça avec ses employés.

  • Speaker #0

    Mais moi, j'ai une question à Violetta, puis à toi aussi peut-être. Le fait de ses feuillets, on pense toujours que c'est un présent qu'on offre à celui qui regarde. Mais est-ce que soi-même... Ça procure un certain plaisir. Je veux dire, est-ce que ça procure de la gêne ? Est-ce que ça a aussi peut-être quelque part des vertus aphrodisiaques ? Je ne sais pas, je me pose la question. Je ne me suis jamais effeuillé.

  • Speaker #5

    Alors, tu devrais essayer tous les soirs quand tu arrives chez toi. Je pense que ça fait beaucoup de bien à l'estime, en fait, de se dire, oui, c'est vrai, on se caresse, on se touche, c'est mon corps, c'est le mien. Je le trouve beau, je vais le dévoiler petit à petit, je vais le dévoiler par étapes, je vais teaser comme on dit. Et je pense que c'est déjà très agréable de le faire à soi-même.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, à chaque fois qu'on parle des feuillages, on pense toujours aux femmes qui font le striptease. Moi, une fois, mon anniversaire, j'ai eu mon compagnon qui m'a fait un striptease et franchement, c'était très sympa.

  • Speaker #5

    Et la discipline, elle existe professionnellement, ça s'appelle du boylesque.

  • Speaker #2

    Du boylesque... Ah non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'était très sympa. Je veux dire, c'était sympa, c'était rigolo ou c'était sympa, ça t'a fait de l'effet ?

  • Speaker #1

    Ah, du tout ?

  • Speaker #0

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #1

    il était mignon en plus.

  • Speaker #3

    Ok, donc c'était vraiment un acte... C'était pas une absence.

  • Speaker #1

    Salut, si tu m'écoutes.

  • Speaker #2

    Moi, j'aime ça. Moi, je trouve ça top parce que c'est un peu contraire aux stéréotypes masculins, etc. Donc, de faire ça avec sérieux, même si c'est... un peu fun parce que c'est aussi on peut aussi s'amuser dans le couple on peut aussi rire et rire c'est aussi érotique enfin je veux dire une femme qui rit à moitié dans son lit c'est pas ça qu'on dit ?

  • Speaker #0

    ah ouais quand on me guérit vite on s'enfuit c'est tirable du spectacle j'ai avec Nathalie elle dit je lui dis ouais mais comique c'est bien le spectacle le chef c'est moi non c'est moi on se prend la tête relation homme-femme sur scène c'est pas ça Et puis, là, je fais un peu mon teaser, mais... Et puis, elle dit, elle, ouais, toi, t'as de la chance parce que t'es cuisinier. Quand t'es cuisinier, ça aide. Enfin, c'est... Voilà. Et puis, moi, je... Enfin, elle me dit, la cuisine est le chemin le plus direct pour aller à la chambre. Et je lui dis, non, en fait, les humoristes comme toi, parce qu'elle est humoriste, je lui dis, c'est quand même pas mal parce qu'on dit femme qui rit et femme... femme à moitié dans ton lit. Et puis elle dit oui, pour les femmes ça marche, mais pour les hommes, quand tu te déshabilles et que tu vois l'homme rire, en général, c'est que c'est mal parti. Mais c'est un spectacle d'humour, je répète. C'est un spectacle d'humour, parce que là, à ce moment-là, elle a envie un peu la situation de l'homme, qui est parfois beaucoup plus sympa, facile que pour les femmes, qui se posent trop de questions.

  • Speaker #3

    Très bien. Très bien. Mais du coup, pour en revenir à l'effeuillage, tu as dû faire une école, quelque chose, une formation là-dedans ?

  • Speaker #5

    Alors oui, tout à fait. Je suis des cours encore aujourd'hui chez Secret Follies, qui est donc une école qui est sur Genève, Lausanne et Neuchâtel. Et il y a plusieurs disciplines. Il n'y a pas que l'effeuillage burlesque, il y a du cabaret.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence cabaret, EPL, burlesque ?

  • Speaker #5

    Un effeuillage burlesque, on s'effeuille. C'est vraiment ça. Donc, on va se déshabiller. Enlever des accessoires, des habits. Comme c'est très créatif, les numéros peuvent raconter à peu près tout et n'importe quoi. Des fois, on n'effeuille pas forcément des habits, on effeuille des accessoires ou autre chose. Mais le cabaret, souvent, c'est une chorégraphie où on arrive avec un costume, on fait notre chorégraphie et on repart comme on est arrivé.

  • Speaker #3

    Et l'effeuillage, c'est jusqu'aux nuits intégrales ? Pas forcément.

  • Speaker #5

    C'est selon l'artiste. Ça peut arriver,

  • Speaker #0

    tout à fait. Ah oui ?

  • Speaker #5

    Oui. En général, quand même, on s'arrête aux nippies et aux cash-ex.

  • Speaker #3

    Ok. J'allais en dire, c'est peut-être des fois tout aussi excitant de ne pas tout effeuiller, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, les subjectifs.

  • Speaker #5

    On peut faire des numéros aussi à l'envers, c'est-à-dire arriver pas très habillés et...

  • Speaker #4

    Se rhabiller au courant.

  • Speaker #5

    Se rhabiller.

  • Speaker #3

    Comment on appellerait ça ?

  • Speaker #0

    Du défeuillage. De l'embarquillage.

  • Speaker #2

    Du feuillage.

  • Speaker #0

    Gros-mère feuillage. On parle des feuillages et feuilles, ça me fait penser à un livre, ça me fait penser peut-être à la littérature érotique, on en est où avec ça ? Est-ce que c'est un domaine qui a vraiment sa place maintenant ?

  • Speaker #1

    D'ailleurs, il y a à Lausanne, une librairie qui s'appelle Oumous, qui est le plus grand fonds européen. de littérature érotique.

  • Speaker #0

    Oh wow !

  • Speaker #2

    Et est-ce que tu as lu les livres de Marlène Schiappa, la politicienne française qui écrit des livres érotiques ?

  • Speaker #1

    Alors non. Non,

  • Speaker #2

    j'avoue que c'est un gros petit scandale à la française qui était là. ministre de l'égalité qui a une grosse obsession pour les mecs de cité. D'ailleurs,

  • Speaker #1

    elle a été posée pour Playboy.

  • Speaker #2

    Oui, je crois. Dans ses livres, elle avait un pseudonyme. On l'a trouvée. La rue l'a démasquée. Elle a une grosse obsession pour les mecs de cité. Elle a écrit des trucs érotiques. qui sort avec des mecs de cité. Ah,

  • Speaker #1

    elle a des mauvais garçons.

  • Speaker #2

    C'est ce qu'elle aime, apparemment.

  • Speaker #3

    Est-ce que, je vais très bas tôt, parce que moi je ne m'y connais pas forcément en lecture érotique, mais est-ce que Fifty Shades of Grey, c'est une trilogie, c'est quoi ? C'est une saga ?

  • Speaker #1

    C'est une trilogie,

  • Speaker #3

    oui. Mais ça c'est considéré comme des lectures érotiques ou pas ? Ou un roman plutôt ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une... C'est un roman érotique pour les ménagères de plus de 45 ans.

  • Speaker #3

    Wow, ça dénonce !

  • Speaker #4

    Ça fait mal ça,

  • Speaker #0

    parce que moi j'ai lu ça,

  • Speaker #4

    j'avais 25 ans !

  • Speaker #2

    Moi, j'allais dire, franchement, autour de moi, moi, je n'ai pas lu, mais il y a beaucoup de nanas qui ont adoré.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, ça fait exploser les ventes de menottes et de cravaches. J'en ai une certaine converse.

  • Speaker #3

    Bien sûr, on a un copain qui est à kisskiss.ch qui nous a dit que les éditions Fifty Shades of Grey, des Beaux-Royaux, ça fonctionnait.

  • Speaker #2

    Mais du coup, ce serait quoi la différence entre un livre de type Fifty Shades et ce que toi tu écris par exemple ? C'est beaucoup plus cru ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'écris, c'est plutôt de la poésie érotique. Je peux avoir des mots très crus. Je peux écrire pratiquement à Ico avec un texte presque musical. Les choses sont à peine effleurées, à vous de les imaginer, mais je peux être très très directe aussi.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu nous feras un extrait après ?

  • Speaker #1

    De mes textes ? Oui, si on a le temps, mais c'était prévu que j'écris, je livre un texte.

  • Speaker #0

    Un texte de Yasmine Char, qui est une auteure, on peut dire, lausannoise, qui écrit des très beaux livres. Et on a pris un extrait, avec son autorisation à Yasmine, si elle nous écoute, on l'embrasse, d'un livre qui s'appelle À deux doigts

  • Speaker #3

    à deux doigts.

  • Speaker #1

    Voilà, et la scène se passe dans un restaurant lausannois.

  • Speaker #3

    Ah, on peut se localiser chez nous, très bien. Quel restaurant ?

  • Speaker #1

    Alors là, dans l'extrait que j'ai eu dessus, il n'est pas nommé.

  • Speaker #0

    Très bien. C'est libre par l'imagination.

  • Speaker #2

    Ah,

  • Speaker #3

    ok. Je vous propose qu'on écoute le récit, et que derrière, on essaie de se dire où est-ce qu'on imaginerait cette scène.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est Zoria.

  • Speaker #1

    Il découvre avec autant de ravissement que ses cheveux tombent jusqu'au rein, qu'un grain de beauté en cache un autre, que ses attaches sont fines, qu'elle n'a pas les fesses pointues. Satisfait de ce constat mutuel et muet, il décide de manger. La description du repas est fastidieuse. L'important, c'est l'instant où il décide de la reprendre sur ses genoux. Il étale sa jupe en corolle. C'est délicat, cette manière de ne pas vouloir froisser le tissu, ou intentionnelle. Ses fesses reposent à présent nues sur le pantalon. Elle a un peu bu. Quand elle a un peu bu, elle imagine que ce serait très jouissif de manger avec une bite plantée dans son sexe, qui lui donnerait des ordres. Bois un coup. Mange, un autre, bois, encore un coup. Lorsque le vin lui chauffe l'estomac, cette femme devient totalement impudique. En pensée seulement, l'apparence est sauve, excepté les yeux qui brillent, bouffés par la rage de se faire mettre. L'homme, le baiser de Toulousane et environ, est sur le point de tomber dans le piège. De ce corps immobile, des mains froides, des paupières baissées, il se penche inquiet et reçoit de plein fouet la chaleur de cette femelle, qui appelle le mal, n'importe lequel. pourvu qu'on la couve. Il l'entraîne sur la banquette qui vient de se libérer. Dans un brouhaha de conversation, le bistrot est plein de Suisses qui vont dormir à l'heure de dormir, qui parlent plus qu'ils ne jouissent. Mais les Suisses détendent-ils la palme ? Il soulève ses pétales de tissu et l'acier sur sa queue, là où elle doit être. Il commande un café, elle pousse un soupir de soulagement. Tout en haut de l'unijambiste continue d'admirer le lever du soleil. Sur Noumont, rose est le lac placide. Elle est le frêle esquif qui plane au-dessus de l'eau vers le soleil éblouissant. L'aurore est boréale, le plaisir n'a pas de nom, elle chavire. Plus tard, ils sont sortis du bistrot. Elle est très reconnaissante. Elle voudrait lui prendre la main. Le voyant rouge s'allume. C'est zone interdite, réservée ou légitime. Elle trouve un compromis. Elle marche en se frottant contre lui, comme pour le bousculer d'être entré si brutalement dans sa vie. Il suggère Je vous raccompagne Ce n'est pas la peine. Elle s'encouvre dans le taxi. Il tourne le dos et s'éloigne. Il ne m'aime pas, réagit son cerveau. Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part. La gare, s'il vous plaît, monsieur le chauffeur. Puis il imagine le froid, le train, une demi-heure de trajet, le froid et la maison.

  • Speaker #0

    Wow !

  • Speaker #2

    Bravo !

  • Speaker #4

    Vous allez manger bugué sur le femelle et le mâle qui veut la couver !

  • Speaker #0

    De lâcher bugué !

  • Speaker #3

    En tout cas, il fait un peu plus chaud.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #3

    C'est un effet immédiat. Franchement, très impressionnant. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    C'est vrai que ta voix est incroyable. 50 Shades.

  • Speaker #4

    Sa voix est incroyable. Quand elle pose sa voix sur le texte, c'est très envoûtant.

  • Speaker #1

    J'ai des amis qui m'appellent Fanny Ardente quand je lis.

  • Speaker #2

    Est-ce que t'as déjà pensé à le porno audio ? T'as déjà pensé à prêter ta voix ? Genre, il y a Vox.

  • Speaker #1

    Oui, je sais pas. Oui, j'aimerais bien.

  • Speaker #2

    Vox, ils font du porno audio et je sais qu'ils cherchent tout le temps des gens qui poseraient leur voix. Oui, je t'enverrai. Je te montrerai leur compte. Je sais qu'ils sont...

  • Speaker #1

    Alors, très volontiers.

  • Speaker #2

    J'ai vu plusieurs fois des trucs passer comme quoi ils cherchaient des personnes qui avaient envie de poser leur voix et des hommes aussi, d'ailleurs, parce que souvent, c'est des femmes qui le font et ils cherchent aussi des hommes parce qu'il y a différents textes. avec des dialogues ou voilà des fois c'est que une voix qui se parle à elle-même et parfois c'est des dialogues entre hommes femmes je sais pas si il y a du je sais pas si sur Vox il y a aussi des du porno gay mais je pense que oui j'ai pas exploré tout leur contenu mais ah bah j'ai jamais testé mais moi je trouve ça hyper sympa pour les personnes qui aiment pas le porno, enfin qui sont pas forcément axés porno mais qui cherchent un truc justement pour un peu érotique pour... Oui,

  • Speaker #1

    c'est plus...

  • Speaker #5

    Pour imaginer un peu plus...

  • Speaker #2

    Pour imaginer, pour enfin...

  • Speaker #1

    Voilà, c'est plus sapiosexuel au fait.

  • Speaker #2

    Exactement, exactement. Et même à écouter, c'est assez doux. Malgré des mots qui peuvent être crus comme là, c'est comme bite, comme tout ça, mais c'est... C'est plutôt doux à écouter, c'est pas trop vulgaire.

  • Speaker #3

    Est-ce que vous vous êtes projetée et avez imaginé un peu le lieu pendant qu'elle faisait la lecture ou pas ?

  • Speaker #2

    J'ai imaginé genre... Comment il s'appelle ce café sous la gare ? Le Simplon ? Non,

  • Speaker #4

    le Café de Grandcy ?

  • Speaker #2

    Café Grandcy, ouais.

  • Speaker #3

    Café de Grandcy, ok.

  • Speaker #2

    Genre décor...

  • Speaker #3

    Un peu trop ouvert pour moi, mais moi j'avais direct antenne la Brasserie Grandchêne du Lausanne Palace.

  • Speaker #2

    un peu sombre comme ça avec les banquettes etc et pourquoi pas après au lieu de la raccompagner l'emmener dans une chambre libre à vous d'imaginer la suite tout de suite un truc très haut de gamme moi j'étais direct dans le truc

  • Speaker #3

    ah ouais moi je croyais que tu disais le tibit le McDo le

  • Speaker #2

    McDo de la gare tu sais à l'étage ouais on va se mettre bien

  • Speaker #4

    moi à partir du moment où elle a parlé du plus grand baiser de Lausanne moi j'étais en train d'imaginer tous les chiens de la casque que je connais honnêtement je ne vais pas dire que j'ai eu une image en tête ah oui c'est vrai j'ai eu quelqu'un qui m'est venu en tête ok c'est pas positif ah bon d'accord bah on le salue si ça doit être lui dans quelle forme ok

  • Speaker #3

    ok très bien et ça donc c'est aussi un extrait du spectacle que tu avais eu fait c'est ça c'est l'histoire des aliments aphrodisiaques au fil des pages avec Apolline

  • Speaker #0

    Et le spectacle était basé sur la nourriture, bien sûr, sur le côté aphrodisiaque. Et aussi sur tout ce qui touche à la sensualité. Et on était sur scène en dualité. C'est-à-dire qu'il y en avait toujours un qui était dans le noir et l'autre qui était dans la lumière. Et puis, à Pauline, l'Isée, c'est un de ses textes qu'a superbement lu Esther maintenant. Et puis, on avait rajouté les aliments aphrodisiaques. Et à la fin, elle retournait dans le noir. Et moi, je... cassait toute l'ambiance en disant, vous avez remarqué ce texte ? C'est incroyable, non ? Et les gens étaient encore tout émoustillés de ce qu'elle venait de lire. Vous vous rendez compte ? Elle a dit qu'il y avait du piment dans la pizza. Et puis, bien sûr, c'était complètement absurde. Et puis je partais dans le piment et puis je racontais le côté plus scientifique, plus historique autour de l'aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #2

    Il y a une vraie possibilité de concept autour du spectacle, de manger, de s'effeuiller. Bien sûr. Je ne sais pas. Pour mettre les gens, en fait, je pense, comme tu le dis, quand on entend des choses, ça les met en condition, dans des conditions dans lesquelles ils ne se mettraient peut-être pas tout seuls.

  • Speaker #0

    Oui, et puis amener des situations incongrues, je veux dire, avec... Avec notre projet que nous avons avec Violetta, moi je fais des conférences sur l'histoire de la gastronomie, donc là on n'est pas du tout quoi que, dans le glamour un petit peu. Et puis en général il y a un repas, c'est-à-dire qu'on part dans l'idée qu'il y a cinq services dans le repas. Chaque service est présenté de manière historique par mois, où je raconte l'histoire de la période. Donc si on parle de l'Antiquité, je dis ben voilà, l'Antiquité il se passait ça, ça et ça. Et avec Violetta on a le projet qu'on parte de cinq femmes. Et ces cinq femmes, en fait, chacune d'une période différente. Après, Violetta interprète la personne féminine de cette période-là et interprète une prestation artistique très courte, parce qu'il ne faut pas non plus que le repas dure deux ans. Et moi, je trouve qu'on mélange les genres. C'est-à-dire que là, on a de la gastronomie, on a de la connaissance qui vient historique avec moi. Et puis, on a... ou partie d'imagination, de sensualité qui arrive avec Violetta. Et je trouve que c'est bien de mêler toutes ces choses ensemble parce que les gens ont besoin de ça maintenant, clairement. On n'est pas dans la verticalité comme on l'est parfois trop souvent.

  • Speaker #1

    Mais les gens, ils mangeraient du coup à ce spectacle ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est repas compris, bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que c'est tellement sous-coté tout ce qui touche au repas-spectacle qui se fait plus trop et de revenir avec un concept comme ça. En plus, avec quelque chose d'un peu érotique, qui parle à tout le monde, qu'on le veuille ou non, ben c'est bingo. Donc, vous avez déjà une idée de quand...

  • Speaker #0

    Alors, on a une date prévue, le 8 mars, mais après, il y a des histoires de rentabilité. Donc voilà, après, il faut que ce soit rentable, donc il faut un minimum de personnes. Mais le spectacle est assez bien avancé. Enfin, je veux dire, on a déjà les cinq héroïnes, donc cinq périodes, l'Antiquité avec... Enfin... même l'Antiquité, avant l'Antiquité avec Aphrodite. Donc là, on est dans la méthologie. Après l'Antiquité avec Léopâtre, parce que Léopâtre était une reine très sensuelle, qui a eu de nombreux amants, elle aussi, des histoires complètement incongrues avec ses nombreux partenaires. Après le Moyen-Âge avec Eleonore d'Aquitaine, qui a été aussi quand même, il faut le mentionner, une reine qui a eu la particularité d'être reine de France. Et puis elle a trouvé que c'était un peu... un peu un blaireau son roi. Alors elle s'est fait répudier parce qu'à l'époque, les femmes n'avaient pas le droit de divorce. Et puis elle est allée vite, sans presser, de se marier avec Henri Plantagenet qui était son adversaire le plus terrible roi d'Angleterre. Donc elle a eu quand même deux maris. Elle a eu une descendance qu'elle a beaucoup accompagnée. C'est une femme, une femme moderne, j'ai envie de dire. Donc on avait envie d'interpréter. Après, la Marguerite de Valois, la fameuse reine Margot, femme d'Henri IV, première femme d'Henri IV, qui était cette femme avec une... comment dirais-je, une vie quand même un peu dissolue avec aussi de nombreux amants qui avaient énormément de succès auprès des hommes et je dois quand même le mentionner qu'elle était obèse, elle était chauve, elle n'avait qu'une dent comme quoi les critères de beauté ont beaucoup changé depuis et...

  • Speaker #2

    Attends mais elle était riche !

  • Speaker #0

    C'était Isabella Gianni qui l'a interprétée mais enfin là je parle d'elle sur la fin de sa vie pas Isabella Gianni mais à Marguerite de Valois qui a d'ailleurs été ma mascotte... Notre mascotte avec Dujad dans toutes nos émissions radio sur la première et sur Couleur 3. Et puis après, on voulait passer à Madame de Pompadour, dont j'ai parlé avant, avec toute l'histoire du chocolat et du siècle libertin. Ça a quand même été un sacré truc, ce 18e siècle.

  • Speaker #1

    Et c'est toi, Violetta, qui ferait toutes les dames ou tu aurais d'autres collègues avec toi ?

  • Speaker #2

    Alors, dans l'idée, on serait deux, effectivement. Moi, je suis au taquet pour faire la pompadour et m'enfiler du champagne et du chocolat. Un peu moins pour avoir cuivré le dent. Voilà, exactement. Non, dans l'idée, on serait deux effeuilleuses, avec des numéros quand même très différents, mais toujours portés sur la femme, sur l'histoire de chaque femme, et voilà, histoire d'offrir des beaux tableaux.

  • Speaker #0

    Et de l'époque aussi, parce que... On a tendance à croire que dans le passé, c'était très calme et chaste. Je peux te dire que ce n'était pas du tout le cas.

  • Speaker #1

    Toi qui as organisé des orgies romaines, j'imagine que ça ne se finissait pas comme à l'époque.

  • Speaker #0

    J'ai organisé des orgies romaines avec des danseuses du ventre, d'ailleurs. Je n'avais rien dit à personne. C'était dans les arènes d'Avanche. C'était en 2015, sauf erreur, c'était pour le 2000e anniversaire d'Avantico. Et j'avais fait des orgies. C'était assez surprenant. C'était fait d'ailleurs. On était assez étonnés parce qu'on avait prévu 80 personnes environ à chaque repas. Mais 80 personnes, ça veut dire une personne, quand elle mange, elle est à peu près à 80, 1 mètre linéaire. C'est-à-dire qu'elle prend 80 cm de la table. Mais là, quand les gens mangent allongés, on s'est dit qu'on allait devoir prendre toutes les arènes d'aventure. Et puis, je n'avais rien dit à personne parce qu'au bout d'un moment, il y a ces danseuses magnifiques. Je les remercie encore si elles nous écoutent, qui avaient fait un travail superbe et qui étaient venus faire des danses érotiques sur les tables. Parce qu'on oublie souvent que l'Empire romain, c'était l'Empire romain d'Occident, mais c'était aussi l'Empire byzantin qui était très proche des Ottomans et du Proche-Orient et de tout ça. Donc il y a toute une sensualité aussi dans ces pays-là. Malheureusement, certains ne vivent pas ça actuellement, parce qu'ils sont partis dans la noirceur et dans l'obscurantisme le plus total. Mais c'est quand même aussi de ces régions-là qu'est venu l'érotisme beaucoup plus rapidement que chez nous. On était encore des grenouilles de bénitier.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'il y avait des dons sœurs aussi ? C'est Zorji ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait pas de danseurs, mais il faut savoir que les mœurs étaient très libérées, puisque certaines bourgeoises aristocrates romaines se payaient le luxe des services de gladiateurs. Et quand elles... Oui, bien sûr, c'était aussi...

  • Speaker #2

    Ça, c'est la classe ! Ça, moi j'ai regardé Tamara, elle a fait... Elle a dit, ok, là tu parles mon langage, ça y est !

  • Speaker #0

    Non mais c'est vrai, parce que maintenant, tu as un homme qui trompe sa femme, bon ça va ! T'as une femme qui trompe son âme, là ça va pas du tout. Mais à l'époque, c'était quand même relativement assez libre. D'ailleurs, l'homosexualité était beaucoup moins taboue qu'elle ne l'a été plus tard. Et pour revenir à ça, elle se payait le luxe d'un esclave, avec certaines restrictions, quand même, il fallait pas qu'il lui fasse un enfant. Donc je pense qu'ils prenaient leurs précautions.

  • Speaker #1

    Hum hum. Ben tu vois... Je pense que Tamara, t'as aussi eu un visu Russell Crowe. En fait. En fait.

  • Speaker #3

    J'ai adoré.

  • Speaker #1

    Oui, mais un gladiateur, à mon avis, c'était pas forcément... Disons qu'on aurait été heureux s'il avait toutes ses mains. Je pense que c'est moins glamour que ce que tu penses.

  • Speaker #2

    Mais pas forcément.

  • Speaker #1

    Non, pas forcément.

  • Speaker #2

    Ils peuvent aussi être très beaux.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Un œil en moins, c'est toujours sexy.

  • Speaker #2

    Oui, ça peut.

  • Speaker #1

    Très bien. Et du coup, Esther, est-ce que tu voulais nous faire part d'un... tes IQ IQ un texte un texte à toi très bien nous allons meubler pendant ce temps je voulais te demander Philippe quelle est ton actu du coup érotique non ah oui où t'en es c'est assez calme justement t'as une petite annonce d'Elysée Moon je vous rappelle qu'il parle de ma tante alors ah c'est bien merci Du coup, je voulais ton actue au niveau spectacle, au niveau, je sais qu'on t'entend, le matin sur Couleur 3.

  • Speaker #0

    Tous les lundis matins, à 7h40 environ sur Couleur 3, dans une chronique qui s'appelle À Table, dans l'émission Fuego, avec Renaud De Vargas et Marie Giovannola que j'embrasse. Et puis l'idée, c'est de faire découvrir notre patrimoine culinaire suisse à travers son histoire, mais aussi à travers son histoire contemporaine. C'est-à-dire qu'il y a toute une actue, c'est génial. La semaine prochaine, on va faire peut-être la Bénichon. On va parler de cette boule d'art de Bénichon. On va parler de toutes ces choses. C'est quand même étrange que ces Fribourgeois aient pu avoir des épices si chères et si rares il y a si longtemps. Et puis, deux spectacles qui tournent. Ça commence là-bas. C'est la rentrée, donc là, je suis pied au plancher. J'avoue que j'ai de la peine à suivre. Un spectacle qui s'appelle Le chef, c'est moi, non, c'est moi, avec Nathalie Devanté. C'est une sorte de duel, de joute sportive entre la relation homme et femme. Et puis elle, Nathalie, règle ses comptes avec la jante masculine, avec un humour incroyable, une très belle écriture. Et puis moi, je reste dans mon dicastère. C'est-à-dire, je m'en fous de ses attaques. Je reste dans mon histoire de la gastronomie. Mais à la fin, quand même, elle prend un bon retour de manivelle. Donc un spectacle à voir jusqu'au bout. Et puis un deuxième spectacle qui s'appelle Bon Appétit, trois points de suspension, où là, je suis seul en scène pendant une heure et quart environ. Et je serai le 10 octobre. Je ne sais pas si ce sera passé à ce moment-là. C'est possible. On est encore dans les clous. 10 ou 11 octobre, je ne sais plus, je serai à Amozara-Paillernes avec une très belle première partie puisque j'ai ma nièce qui va venir de Paris, qui fait le cours Florent, qui est auteur, interprète, compositrice et qui va faire la première partie. Et ce spectacle, Bon Appétit, 3 points de suspension, c'est une satire humoristique de notre manière de consommer et de s'alimenter. Avec, je l'espère, de l'humour, il y a des moments très sombres et puis il y a beaucoup d'émotions parce que l'idée, c'est ça, c'est de vous embarquer dans mon monde qui est un monde de sensations et de respect. de soi-même, surtout. Et puis, après, des podcasts avec toi, mon cher Lili. Et puis, encore plein d'autres choses, des conférences, beaucoup de conférences. Et puis, j'en oublie certainement.

  • Speaker #1

    Alors, pour avoir vu le spectacle, et Sarah aussi, y a assisté, elle est venue avec moi une fois te voir. Je vous le recommande, on apprend plein, plein de choses, et on change beaucoup d'habitude alimentaire après. Après avoir écouté. L'idée,

  • Speaker #0

    ce n'est pas culpabiliser. L'idée, c'est d'appuyer. Ça fait mal de se moquer de nous, en fait. Enfin, de rire de nous, parce qu'on a tous des travers. Moi aussi, j'ai aussi des travers alimentaires. Mais puis, d'expliquer et d'expliciter notre alimentation. Quoi qu'on a bien besoin, parce qu'on est inondé d'informations et qui sont, pour la plupart du temps, assez fausses.

  • Speaker #1

    Très bien, très bien. Et toi, Violetta, est-ce que tu as une actu à nous faire part ? Peut-être qu'on peut te retrouver sur les réseaux ?

  • Speaker #2

    Alors sur les réseaux, oui, sur Instagram, Violetta On It. Pour ce qui est des spectacles, il y a deux, trois choses en préparation, mais pas encore de date. Violetta On It, genre on it, c'est genre dessus ? Non, haut. Comme la particule. OK. Knit. OK. Comme le tricot.

  • Speaker #1

    OK, je vois. OK. Très bien.

  • Speaker #2

    On it, genre OK. C'est direct dans le...

  • Speaker #1

    Explicite.

  • Speaker #2

    OK, elle parle tout doucement et tout. On it.

  • Speaker #1

    Sarah, Tamara, est-ce que vous avez encore des questions pour les invités ?

  • Speaker #3

    Non,

  • Speaker #2

    moi, je n'ai pas de questions.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai des suggestions.

  • Speaker #1

    La suggestion de la semaine.

  • Speaker #0

    La suggestion de la semaine.

  • Speaker #3

    Je trouve qu'on ne parle pas assez du visuel des aliments qui ne sont pas forcément aphrodisiaques. Mais si vous n'avez jamais vu la vidéo des Néo-Zélandais manger de la papaye,

  • Speaker #1

    faites-le.

  • Speaker #2

    Tu l'as vu cette vidéo ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr que je l'ai vue. Toujours sur les bons filons.

  • Speaker #2

    I'm a papaya.

  • Speaker #1

    Ok, très bien. On ira voir ça avec Philou.

  • Speaker #2

    En tout cas, j'ai appris plein de trucs.

  • Speaker #3

    Oui, c'était super intéressant.

  • Speaker #2

    Merci infiniment.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup les amis. Esther, est-ce que tu veux nous lire ton texte ?

  • Speaker #3

    Ok. Enfilé des bas de soie comme prélude à ses caresses, ajusté la dentelle qui sera délicatement enlevée dans quelques heures, le frôlement des doigts sur ma peau comme préambule à la caresse des lèvres, m'enveloppé de douceur en attendant la chaleur de son corps contre le mien. Il y aura d'abord la porte qui se clôt pour enfermer le monde à l'extérieur, les trois petits pas pour se débarrasser du superflu, et deux souffles noyés d'images mille fois rêvées. Retrouver la douceur de sa peau et engloutir ma bouche dans la sienne, le laisser s'emparer de mes lèvres, ses mains enveloppant ma taille, les miennes en coupe autour de son visage pour caillir nos baisers, ses doigts effeuillant une par une chaque courbe de mon corps jusqu'à les mettre à nu. Il y aura mon corps qui chavire sous le poids de sa présence, mes soupirs sous les promesses de ses lèvres, ma nuque frissonnante dans le cru de ses murmures, mon abondant tout entier à sa peau, moi fondante dans la chaleur de son emprise. Sa langue qui inventera de nouveaux mots le long de mes jambes, mes bras qui l'enlaceront pour mieux se perdre, mes mains en exploration tout autour de lui pour ne pas rester aveugle. Il y aura ma peau rougissante sous ses baisers rugueux, mes cheveux emmêlés dans ses doigts, mon plaisir à goûter sa saveur, mon chant soupirant sur son tempo. Il y aura son cœur à gripper à mes hanches, la bourre au bourre des lèvres, ses mains pour me retenir et m'emporter, la marée montante des vagues et contre-vagues de son souffle sur ma gorge, le basculement dans ses bras qui m'étreignent de plus en plus fort, ce frissonnement tremblant et vibrant au cru de nos ventres qui battent la chamade. Il y aura lui, son corps, sa peau, ses caresses, son regard, ses mots, égarés dans les draps avec moi, enchevêtrés avec mes soupirs, mes sourires, mes murmures, mes effreulements. Il y aura le temps suspendu à la douceur de ces instants entrelacés, ces heures épanouies derrière la porte close et précieusement enfermées dans la soie de mes bas, remontées à doigts tremblants et capturées son parfum sur ma peau, pour prolonger encore un peu ses caresses, m'envelopper du sang. du souvenir de sa chaleur. Des bas de soie pour m'abriter du monde qui s'engouffre quand la porte s'ouvre. Il y aura ? Dis-moi que ces heures viendront.

  • Speaker #2

    Ouah ! Oh, beau ! J'adore ! Magnifique !

  • Speaker #3

    Merci !

  • Speaker #1

    Très, très beau !

  • Speaker #2

    Oui, on s'y croit.

  • Speaker #1

    On y était, on y était.

  • Speaker #2

    On y était.

  • Speaker #1

    Incroyable, Esther.

  • Speaker #2

    Je vous rassure.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver, Esther ? Sur les réseaux ?

  • Speaker #3

    J'ai un compte Instagram qui s'appelle La Femme au Livre. Alors, de temps en temps, je poste un texte érotique. Bon, là, je parle pas mal de culture et de salon littéraire dans lequel j'ai participé pour d'autres événements, notamment une maison d'édition qui s'appelle La Claque. Ouais, on reste dans l'heure.

  • Speaker #1

    Dans le thème.

  • Speaker #3

    Dans le thème. Mais voilà, c'est surtout des coups de cœur, des citations.

  • Speaker #2

    Il y a des maisons d'édition qui sont spécialisées vraiment dans tout ce qui est héros.

  • Speaker #3

    Tout le monde en fait un petit peu.

  • Speaker #2

    Je vais te poser une question, savoir ce que t'en penses. Je ne sais pas si vous êtes spammé, vous aussi, ou peut-être plutôt toi, parce qu'on est des gonzesses, alors on est spammé par différents trucs. Mais j'étais spammée à un moment sur Facebook, sur les pubs, beaucoup sur Facebook. Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'ils ne targetent pas très bien. Mais sur les... Comment ça s'appelle ces bouquins érotiques entre des... humains et des gens elfes ou loups-garous, je sais pas quoi. Il y a un nom spécifique pour ça. C'est un mot que j'ai pas cherché avant parce que j'ai pas...

  • Speaker #1

    Erotique fantasy ?

  • Speaker #3

    Oui, l'érotique fantasy.

  • Speaker #2

    Erotique fantasy ?

  • Speaker #3

    Je crois qu'il y a un nom spécifique à ça.

  • Speaker #2

    J'ai l'impression qu'il y a une culture autour de ça. Et j'étais tombée sur un TikTok qui disait que c'était devenu hyper populaire, justement, un peu chez la ménagère. Voilà, Solou, quand tes enfants sont à l'école, c'était devenu une grosse tendance. Oui,

  • Speaker #3

    j'en ai entendu parler.

  • Speaker #2

    Mais tu n'as pas exploré ?

  • Speaker #3

    C'était au salon de prix, il y avait deux auteurs, autrices pardon, qui étaient spécialisées là-dedans, mais comme j'étais responsable d'accueil des auteurs, je n'ai pas eu le temps de...

  • Speaker #2

    Tu n'as pas eu le temps de...

  • Speaker #3

    Je courais.

  • Speaker #2

    C'est vrai que je me demandais si c'était vraiment... Moi, je ne sais pas... Oui,

  • Speaker #3

    il y a un filon,

  • Speaker #2

    c'est le genre de consommatrice de livres de manière générale. Mais je me demandais si la qualité derrière ça, d'un point de vue de quelqu'un qui écrit...

  • Speaker #3

    Il faut fantasmer sur une licorne, déjà, pour lire ce genre de livre. Franchement, la licorne, ça ne me dit pas grand-chose. Mais l'elfe, non plus.

  • Speaker #1

    Comment ça, moi,

  • Speaker #2

    non plus ? Quoi, quelle école ? Ça ne sont pas mes préférées.

  • Speaker #1

    Ok très bien les amis je pense qu'on a gentiment fait le tour du sujet même si on finit jamais de faire le tour, n'hésitez pas à nous mettre en commentaire si vous avez des questions évidemment vous avez quelque chose à ajouter les filles peut-être ? Je ne pense pas. Fort bien, merci à vous trois d'avoir répondu à l'appel, à l'invitation, c'était un plaisir de vous avoir avec nous on espère que vous avez apprécié votre moment avec nous votre moment en notre compagnie, excusez-moi. Tamara, Sarah, merci beaucoup de nous avoir accompagnés là-dedans. Un gros big up à Sandro qui n'a malheureusement pas pu être présent avec nous aujourd'hui, mais qu'on salue tout fort. Merci à vous, chers auditeurs, auditrices, d'être restés jusqu'à la fin de ce podcast. N'oubliez pas de nous mettre un petit 5 étoiles sur les plateformes, ça fait toujours plaisir. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux. On a toujours le jeu. Kiss qui est disponible sur le site web. Donc, n'hésitez pas à y aller et à partager si ça vous a plu. Oui, tout simplement. Un petit mot pour la fin ?

  • Speaker #2

    Tu me prends trop au dépourvu, là.

  • Speaker #0

    D'abord,

  • Speaker #1

    c'est le mot. Oui.

  • Speaker #2

    Carotte.

  • Speaker #3

    Aubergine.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est comme ça qu'on conclut. Merci à tous et à très vite. Bisous.

  • Speaker #2

    Bye. Merci.

  • Speaker #0

    Kiss.

Description

Dans cet épisode, Luca, Sarah et Tamara reçoivent Violetta, Esther (la Femme aux livres) et Philippe Ligron pour aborder les aliments aphrodisiaques, érotiques et leur histoire sexuelle. Par exemple, est-ce que le gingembre est-il vraiment aphrodisiaque? Et quelle est l'histoire des huitres et le rapport au sexe? Et le chocolat, est-ce réellement aphrodisiaque? D'ailleurs, quelle est l'histoire d'Aphrodite? Et les aliments avec la forme phallique, d'où viennent leur histoire et lien avec le sexe? Nos invités et hosts partagent leur connaissance pour aborder avec vous tout ce qui touche aux aliments aphrodisiaques... mais pas que! Ecoutez bien cet épisode jusqu'au bout, un élément aphrodisiaque vous y attend...

Bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et tu aimes bien ça, faire l'amour ? J'ai aimé tes lettres. Je me suis dit, il vous doit bien en passer. J'ai aimé tes... Vous connaissez ? Il m'a interpellé. C'est vrai, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je trouve que les mecs plus âgés sont sexy.

  • Speaker #2

    Vous êtes des jeunes ?

  • Speaker #0

    Je sais que t'es toute excitée. Moi aussi, je le suis.

  • Speaker #1

    Mais là,

  • Speaker #0

    tu vas un peu fort.

  • Speaker #2

    Alors ?

  • Speaker #0

    Non. Non.

  • Speaker #2

    Je couche pas avec toi.

  • Speaker #0

    C'est pas la bonne semaine ? Attends, il y en a plus pour ça. Vous êtes un sacré dragueur, vous.

  • Speaker #3

    Et ciao.

  • Speaker #0

    Ciao.

  • Speaker #3

    Je vais peut-être vous surprendre, mais ce n'est pas sans vous aujourd'hui. Je suis Luca de Mighty Lulu et aujourd'hui, je suis accompagné de Sarah. Comment ça va, Sarah ?

  • Speaker #2

    Ça va très bien, merci.

  • Speaker #3

    Tu as toujours la même réponse. C'est fou, hein ?

  • Speaker #2

    C'est épisode 100, c'est la centième fois la même réponse. Merci.

  • Speaker #3

    Très bien, merci. Je suis avec Tamara Coeur-Sucre. Comment allez-vous ?

  • Speaker #4

    Ça va, merci.

  • Speaker #3

    Et toi ? Écoute, je me porte à merveille malgré la chaleur, encore une fois. Mais aujourd'hui, une émission très spéciale parce que oui, une pensée pour Sandro qui n'est pas avec nous aujourd'hui.

  • Speaker #2

    Mais tu n'aurais pas dit bienvenue dans un nouvel épisode de Kiss.

  • Speaker #3

    Ah, alors je reprends. Bienvenue dans un nouvel épisode de Kiss. Aujourd'hui, nous recevons des magnifiques invités. C'est juste ou pas ?

  • Speaker #0

    C'est juste,

  • Speaker #3

    c'est juste. Bravo. Alors en premier, on va accueillir Violetta. Violetta, comment ça va ?

  • Speaker #5

    Eh bien, ça va très bien.

  • Speaker #3

    Super, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots, d'où tu viens, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

  • Speaker #5

    Alors je suis entre autres effeuilleuse burlesque, j'ai 44 ans, mon nom de scène c'est Violetta Onyit et puis je suis les cours à l'école Secret Folies qui est donc sur Lausanne, Genève et Neuchâtel

  • Speaker #3

    Ok super, on reviendra après sur l'art de l'effeuillage entre autres et aujourd'hui on est aussi avec Philippe Ligron, comment ça va Philippe ?

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ça va bien Ben ouais, très heureux de vous retrouver toute l'équipe, c'est assez sympa.

  • Speaker #3

    Alors Philippe, vous le connaissez peut-être d'un autre podcast que j'ai avec lui, qui s'appelle Les pieds dans le plat, où on parle de gastronomie, et ça tombe bien parce qu'aujourd'hui on va parler carrément gastronomie. On va y revenir tout de suite, d'abord on va aussi accueillir Esther. Comment ça va Esther ?

  • Speaker #1

    Ça va bien, et vous ?

  • Speaker #3

    Ben écoute, moi toujours nickel.

  • Speaker #0

    Toujours nickel,

  • Speaker #1

    c'est bien. Alors je m'appelle Esther, j'ai 47 ans, j'ai un métier qui n'est pas très érotique, je suis de formation historienne spécialisée... spécialisée dans la Shoah, mais je me suis reconvertie dans la création d'événementiels culturels.

  • Speaker #3

    Ok, super. Et aujourd'hui, tu viens expressément pour faire des lectures un peu olé olé, comme on dit.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Des fois, je m'amuse à en faire en public pour des amis aussi. J'écris aussi des textes érotiques, mais là, je prête ma voix à une auteur.

  • Speaker #3

    Ok, super. Eh bien, les amis, sans plus tarder, on va jumper dans le vif du sujet, parce qu'aujourd'hui, on va parler... aliments aphrodisiaques, tout simplement. Est-ce que vous, les filles, Sarah, Tamara, est-ce qu'il y a un aliment aphrodisiaque qui vous vient en tête ?

  • Speaker #4

    Le gingembre.

  • Speaker #3

    Le gingembre. Alors, écoute, on va direct se révéler à l'expert. Est-ce que le gingembre, c'est quelque chose d'érotique ? Moi, personnellement, je ne peux pas pérer ça, le gingembre.

  • Speaker #0

    Je ne peux pas pérer ça.

  • Speaker #4

    Érotique.

  • Speaker #0

    Érotique.

  • Speaker #3

    Faut tomber,

  • Speaker #0

    un aliment... Exotique,

  • Speaker #3

    faux-femme. Érotique.

  • Speaker #0

    Ah, érotique,

  • Speaker #3

    un aliment érotique. Bon,

  • Speaker #0

    peut-être la forme, mais il faut avoir de l'imagination. Pour répondre à votre question, oui, le gingembre est considéré comme un aliment aphrodisiaque, mais ce, pour une bonne raison, c'est qu'en fait, il a des vertus, des propriétés vasodilatatrices. C'est-à-dire qu'en fait, il facilite un peu la circulation du sang, donc on peut imaginer que ça facilite certaines constructions pas musculaire, mais spongieuse. Je ne sais pas, c'est très érotique ce que je vous raconte. Mais enfin, quand même, rassurez-vous, avant que ça ne passe de l'effet, il faudrait vous en taper trois palettes par jour. Donc il faut aimer ça.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il existe ? Je peux poser une question ou pas ? Est-ce qu'il existe vraiment ? Parce que moi, j'ai cette idée que c'est un peu du pipeau, ce truc de d'aliments aphrodisiaques, et justement, il en faudrait des tonnes et des tonnes jusqu'à l'indigestion pour que l'effet ait ce compté. Est-ce qu'il existe un aliment ou plusieurs aliments qui, effectivement, ont de l'effet à petite dose ? Enfin, à dose raisonnable, on va dire.

  • Speaker #0

    Alors, je pense qu'à part des petites pilules bleues, je verrais ça d'une manière un peu plus poétique. J'ai envie de vous dire que les aliments aphrodisiaques sont ceux de chaque jour. Ça dépend tout de la manière dont on les prépare. Où on va les déguster ? Avec qui on va les déguster ? Dans quelle ambiance ? Dans quelle atmosphère ? C'est pour ça qu'aujourd'hui, c'est important qu'on ait aussi ces autres invités que sont Esther et Violetta. Parce qu'il y a toute une ambiance. Je veux dire, tu peux avoir le meilleur repas du monde, mais si tu n'as pas le feu sacré, si tu n'as pas la flamme, le désir dans le regard de l'autre qui est en face de toi, ça peut devenir très platonique, voire ennuyeux.

  • Speaker #3

    Donc, on peut d'entrée dire qu'Aphrodisiaque, ça ne veut pas dire magique. On est d'accord.

  • Speaker #0

    Non, il y a tout un univers autour de ça. Après, c'est clair que le fait de manger du gingembre, comme tu disais avant Tamara, on se dit Allez, on va manger du gingembre !

  • Speaker #4

    On se conditionne.

  • Speaker #0

    On se conditionne.

  • Speaker #2

    T'es fait placebo.

  • Speaker #0

    Mais ça ne fait pas tout.

  • Speaker #2

    Et ça vient d'où cette idée qu'il y aurait des aliments qui sont aphrodisiaques ? Peut-être que je te pose une colle, mais est-ce qu'on a... Toi, l'historienne, mais ça n'a rien à voir. Désolée. Vraiment, j'ai dit historienne, elle va tout savoir. Est-ce qu'on arrive à retracer dans l'histoire un moment où on s'est dit que certains aliments étaient...

  • Speaker #0

    Clairement, mais depuis le début. Depuis le début, depuis l'Antiquité, depuis qu'on a commencé à écrire, à écrire de manière poétique, de manière philosophique, de manière presque théologienne, j'ai envie de dire, par rapport au Dieu, par rapport à tout ça. Et l'exemple flagrant, c'est Aphrodite. Aphrodite qui est la déesse de l'amour parce qu'elle était très très belle. Je ne sais pas si vous connaissez un peu l'histoire d'Aphrodite. Aphrodite, c'est... En fait, tout commence par une bagarre entre deux dieux, qui est le père et le fils, Ouranos et Kronos, qui commencent à se... mais à se fighter méchants. Et puis, Oranos s'énerve, il prend un couteau et il coupe le sexe de son père et il le jette violemment dans la mer. Parce que quand ils sont dans la mer, je pense qu'ils ont l'eau aux chevilles. Moi, si tu me mets dans la mer, tu ne me vois plus. Mais là, voilà. En tout cas, ils avaient pied, visiblement. Et jeter le sexe de son père dans la mer provoque une écume. Et Aphrodite, ça vient de Aphros, qui signifie écume de mer. Et la légende dit que de cette écume de mer a jailli, j'en ai un cher de poule, on va en parler parce que c'est une très belle histoire, a jailli une femme. Très, très belle, magnifique, nue.

  • Speaker #2

    Donc la plus belle femme serait née d'un pénis ?

  • Speaker #0

    D'un écume produite par la chute du pénis.

  • Speaker #2

    Ah ouais, ça gâche tout ! Ça gâche le mythe !

  • Speaker #0

    Non, c'est un peu la même chose, quoi, en fait, je veux dire. Et puis, donc, Aphrodite allait se noyer, elle était dans la mer, elle a failli se noyer, puis elle s'est... Je sais pas ce que prenaient les sages qui ont écrit la mythologie grecque, mais ça devait être de la bonne, parce qu'ils ont de l'imagination. Et elle s'accroche à une coquille d'huître géante, elle monte dessus et elle dérive comme ça pendant plusieurs jours. Et puis, du coup, l'huître est devenue aphrodisiaque. Vous allez me dire pourquoi l'huître est aphrodisiaque. Alors, j'en parle dans un spectacle que je joue actuellement avec Nathalie Devanté. Donc, je ne vais pas tout lâcher, mais pas tout révéler. Mais enfin, on est quand même d'accord que la forme de l'huître a quand même un aspect qui peut laisser penser à... Une vulve. Au sexe d'une femme, voilà, une vulve, exactement. Et puis, en plus, il faut savoir que dans la... Ce n'est pas vraiment l'huître qui est aphrodisiaque, mais dans la coquille d'huître. Et là, on revient au bon vieux remède de l'Antiquité. La coquille d'huître, à l'époque, dans l'Antiquité, était pilée. En fait, on en faisait de la poudre et on la consommait comme ingrédient, comme médicament aphrodisiaque pour se donner de la vigueur parce qu'il y a du zinc à l'intérieur. Je ne sais pas s'ils avaient déjà compris qu'il y avait du zinc. Mais en tout cas, voilà l'histoire des premiers aliments aphrodisiaques, selon moi. Après, l'huître est revenu. Je vous en reparlerai dans l'Antiquité. Mais là, on est vraiment au début de l'Antiquité, avec toute la mythologie grecque qui a un peu mis le feu aux poudres.

  • Speaker #3

    Wow, c'est joliment dit.

  • Speaker #4

    Tu vois, moi, je pensais que les huîtres étaient aphrodisiaques parce que justement, la forme de l'huître ressemble à une vulve et que c'était la manière de lécher, de gober l'huître qui rendait l'aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #3

    Ok,

  • Speaker #2

    ok. Moi, je me disais juste que c'est iodé.

  • Speaker #5

    Je me disais la même chose.

  • Speaker #2

    Il doit y avoir un lien avec l'iode.

  • Speaker #3

    Voilà, super. Parce qu'en soi, maintenant, l'huître est réellement un ingrédient aphrodisiaque, un aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #0

    On dit un repas d'huître, ça met un peu à Noël, on va faire un repas d'huître aux chandelles avec des fraises d'ailleurs, qui est une absurdité totale puisqu'il n'y a pas de fraises à Noël. Mais voilà, il y a ces ingrédients qui représentent un peu comment dire... ce côté un peu aphrodisiaque. Effectivement, comme tu disais, il y a de l'iode dedans, il y a la mer, il y a ce côté frais. Il faut savoir que l'iode, en fait, n'a aucune vertu aphrodisiaque. Ça combat plutôt le crétinisme. C'est vrai, ça. Eh oui. D'ailleurs, certains devraient en reprendre.

  • Speaker #4

    C'est pas le cas.

  • Speaker #0

    Enfin, voilà. L'huître a toute cette imagerie. Mais je pense, effectivement, l'aspect visuel de l'huître a un effet. Mais après, Aphrodite a une histoire incroyable. Je vous le fais vite. Elle a été mariée au dieu forgeron Héphaïstos, qui était un dieu boiteux, très jaloux, qui lui avait même fait... qui l'avait enfermée dans un filet de fer qu'il avait lui-même forgé. Elle a eu de nombreux amants, dont Arès, je crois. Je vous fais tout ça de tête, je ne sais pas si vous remarquez. Arès, avec qui elle a eu beaucoup d'enfants. Et elle a eu ensuite comme amant Hermès, qu'on connaît tous. C'était le dieu du foulard. Là, je ne suis pas sûr que je pourrais m'en voir.

  • Speaker #2

    Moi je suis... Elle était comme ça quand vous ouvrez, elle a une seconde de référence, elle s'est dit quoi ?

  • Speaker #4

    C'était le messager des dieux.

  • Speaker #3

    Effectivement, effectivement. Ok, Afrodite, voilà, mais du coup si on repart sur le principe de la forme de l'huître qui fait penser à une vulve, est-ce que du coup on peut considérer qu'un concombre ou une banane c'est un aphrodisiaque ? Bah oui, tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #2

    On utilise quand même, avec le langage emoji, on utilise quand même beaucoup les fruits et légumes pour représenter ce qu'on a envie de représenter. C'est quand même beaucoup mieux d'envoyer une aubergine que d'écrire bite

  • Speaker #4

    D'ailleurs, en parlant de ça, pourquoi une aubergine ? C'est beaucoup plus facile de mettre dans la bouche en entier une banane qu'une aubergine.

  • Speaker #2

    Je pense que c'est le petit capuchon, c'est le petit truc, je ne sais pas comment tu appelles ça, mais c'est le petit capuchon. Oh là les cristaux ! Le capuchon !

  • Speaker #0

    La petite tite !

  • Speaker #2

    Le pédoncule ! Le pédoncule ! Oui ! Je vous ai dit que ma culture culinaire était extrêmement limitée. Qui fait un peu gland.

  • Speaker #0

    Mais puisqu'on parle de ça, on est sans tabou on a dit. Moi je vais vous raconter une histoire qui m'est arrivée avec une auditrice qui voulait absolument que j'aille passer que j'aille passer un moment, elle voulait m'inviter à boire un verre chez elle, et puis je lui ai dit que non, ça n'allait pas le faire, etc. Puis elle insistait un petit peu, puis au bout d'un moment, je lui ai dit, mais viens. À l'époque, je travaillais dans un endroit, je ne vais pas citer le nom, où on faisait beaucoup de cours de cuisine, d'atelier de cuisine, et je lui ai dit, viens suivre un atelier de cuisine avec moi, si tu as envie de me voir. Et elle m'envoyait, c'était impressionnant, rien que d'y penser, ça me fait bizarre, elle m'envoyait une photo d'elle, nue, la porte de son frigo ouverte. Donc, je pense qu'elle avait le cul dans le frigo. Ce n'était pas très agréable. Et avec une courgette comme ça, ou un concombre, le long de sa joue. Et là, je me suis dit, peut-être que finalement, le concombre, évidemment, c'est un symbole phallique, disons-le. Et on va le retrouver, ce symbole phallique, avec un des ingrédients aphrodisiaques que je vous ai préparé aujourd'hui. Enfin, en tout cas, au niveau de l'inventaire. C'est le clou de girofle. Le clou de girofle a été très longtemps un aliment aphrodisiaque. Il n'a aucune vertu, comment dirais-je, chimique. Mais c'est juste peut-être sa forme. Il a de la tige avec la boule au bout qui peut peut-être faire penser à un gland.

  • Speaker #1

    Anti-inflammatoire, comme anesthésiant.

  • Speaker #0

    Alors, c'est un anesthésiant. D'ailleurs, en cuisine, quand j'étais jeune, quand on avait une rage de dents, on se mettait un clou de girofle sous la dent. D'ailleurs, chez le dentiste, ça sent le clou de girofle. Mais voilà, je pense qu'au Moyen-Âge, sauf erreur, c'était un aliment aphrodisiaque parce que sa forme fait penser à un pénis.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'il y a quelque chose de... aussi en lien avec la rareté de certains aliments ?

  • Speaker #0

    La cherté. Ça se dit la cherté. Franchement, moi... Oui, bien sûr, tout ce qui est cher et précieux, tout ce qui est précieux, prend une symbolique toute autre. Et puis, effectivement, les épices... Je ne vais pas vous faire tout un truc sur les épices, mais la route de la soie et la route des épices a été très importante depuis l'Antiquité jusqu'au XVIIe, XVIIIe siècle. les routes maritimes, etc. Et c'était très cher. Au Moyen-Âge, il fallait à peine 100 grammes de coriandre pour acheter un mouton entier en Europe. Donc, pour vous dire, ça coûtait très très cher. Maintenant, je ne suis pas sûr que tu pourrais aller avec tes 100 grammes de coriandre chez un éleveur et dire, allez, je vous prends celui-là.

  • Speaker #4

    C'est un goût de lessive,

  • Speaker #0

    ton truc. Ah oui,

  • Speaker #2

    parce qu'il y a ce truc aussi de... Est-ce que les gens qui ont le goût de savon en mangeant de la coriandre, c'est eux qui sont...

  • Speaker #4

    Est-ce que c'est génétique déjà ?

  • Speaker #2

    Mais je crois que oui, je crois qu'il y a un genre de mutation. Est-ce que c'est normal d'aimer la coriandre ou est-ce que c'est normal de ne pas aimer la coriandre ?

  • Speaker #3

    Sauf erreur, je crois que c'est normal de ne pas aimer la coriandre.

  • Speaker #2

    Oui, je crois que c'est ça.

  • Speaker #1

    Ah bon, parce que moi j'adore ça. Moi aussi j'adore ça.

  • Speaker #0

    Moi aussi, mais alors je vais vous dire, c'est culturel. C'est culturel. Chez les Asiatiques, c'est pas du tout comme ça que c'est perçu. Et chez les Européens, ça change. Moi, je détestais ça avant et maintenant je suis genre à folle. Ah ! Ouais.

  • Speaker #3

    Comme quoi,

  • Speaker #0

    ça change.

  • Speaker #3

    Comme quoi, tout arrive. Tout arrive. Est-ce qu'on peut citer dans les aliments aphrodisiaques, peut-être le chocolat, qui me semble être un aphrodisiaque puissant ? Alors,

  • Speaker #0

    le chocolat, j'ai une très longue histoire à vous raconter à propos du chocolat. Et puis, on va arriver à parler d'une dame extraordinaire qui s'appelait Madame de Pompadour, Jeanne Poisson de son vrai nom. Il faut savoir que le chocolat est originaire d'Amérique du Sud et c'était une boisson qui se buvait très chaudes et très épicées. Ce n'était pas une boisson qu'on buvait pour se faire monter la pression entre coups, dans un couple ou entre deux personnes, mais c'était plutôt une boisson qui était tellement épicée qu'elle permettait de rentrer en contact avec les dieux. On faisait même boire du chocolat très chaud à l'époque des Aztèques et des Mayas pour condamner ceux qui allaient être sacrifiés. Quand les conquistadors espagnols sont arrivés sur le continent américain, ils ont été pris pour... Côtes-la-Coeque, c'est-à-dire le serpent à plumes, puisqu'en partant, il avait dit dans la mythologie aztèque, je reviendrai dans un habit de lumière. Et eux, ils débarquent avec des armures. Forcément, il y a eu une erreur d'interprétation au niveau des Aztèques et des Mayas à l'époque. Ils les ont pris pour des dieux et ils leur ont donné ce qu'ils avaient de plus sacré. Et pour eux, ce qui était plus sacré, ce n'était pas l'or que recherchaient les conquistadors, c'était le chocolat. Et d'ailleurs, Christophe Colomb est revenu lors de son deuxième ou troisième voyage avec une petite cargaison de chocolat. Et il s'est dit, ils sont foutus de ma gueule, ils m'ont foutu des crottes de chèvre, enfin des excréments d'aliments dans des sacs. Mais ce chocolat à riz en Europe, il est très mal perçu parce qu'il échauffe l'esprit. Tout ce qui échauffe l'esprit, il faut savoir qu'on est en pleine... On sort de l'Inquisition, donc la religion catholique, et surtout en Espagne et en Italie chez les Vénitiens, est très très forte. Et on est vraiment ancré là-dedans. Les moines cisterciens avaient hiérarchisé les aliments en fonction de leur... Ils leur avaient donné des grades en fait. en fonction de leur statut naturel. Si tu pousses sous terre, tu es proche de l'enfer. Si tu pousses dans le ciel comme des pommes, tu es proche du Seigneur. Donc tout ça, c'était très hiérarchisé, mais aussi en fonction de la force, de caractère, du goût, et aussi en fonction de la couleur. Le chocolat est noir. Noir, c'est le symbole du diable en fait. Donc le chocolat a toujours été très très mal vu et il a tout de suite eu cette relation à l'aphrodisiaque très très fort. Et donc il avait cette réputation. Et Madame de Pompadour était la maîtresse de Louis XV. Et Louis XV, je ne sais pas si vous savez, on est en plein siècle libertin, c'est un show de la braise.

  • Speaker #2

    Il n'a pas plein de MST.

  • Speaker #0

    Il y en avait plein partout, mais je crois qu'à l'époque, c'était monnaie courante. Enfin, c'était un sniper, le gars, pour parler poliment. Et Mme de Pompadour, qui était sa favorite, avait des rapports douloureux. Elle n'osait pas le dire à Louis XV. Et pour se donner du cœur à l'ouvrage, elle consommait énormément de chocolat. Voilà comment le chocolat est entré dans les mœurs à la Cour de France. Et après, c'est répondu. Mais sachez quand même, je ne sais pas si vous savez, que jusqu'en 1770, le chocolat a été interdit en Suisse. Il a fallu qu'il y ait, sauf erreur, un municipal zurichois qui s'appelait M. Muller ou M. Meyer, je ne me rappelle plus, qui faisait des voyages à Bruxelles et qui consommait du chocolat là-bas. Il se dit, mais c'est complètement absurde. Je ne mange pas du chocolat, je ne saute pas toujours la première dame venue. Donc, il a réussi à faire accepter le chocolat qui est arrivé par Zurich en Suisse au XVIIIe siècle. Donc, il y a une longue histoire au travers de ce chocolat qui est parfois sous-estimée.

  • Speaker #2

    Donc, on a fini par dépasser les Belges alors qu'ils étaient... Vous avez de l'avance sur nous, du coup ?

  • Speaker #0

    Alors ça, d'un sûr que les Belges géraient la même chose, mais...

  • Speaker #2

    Selon moi... Désolée pour tous les Belges qui m'écoutent. J'en ai fait déjà des cérémonies du cacao. Oui, j'en ai fait des cérémonies du cacao, donc je vois très bien de quoi tu parles.

  • Speaker #3

    T'as fait ça où ?

  • Speaker #2

    J'ai fait ça ici.

  • Speaker #3

    Ok.

  • Speaker #2

    J'ai fait ça ici. Ça consiste en quoi ? C'est typiquement des... Ça peut être des chamanes ou des personnes qui sont plutôt dans la spiritualité. New Age, on va dire ça comme ça, parce que ce n'est pas forcément toujours représentatif de la culture ou des traditions païennes d'Amérique centrale ou d'Amérique du Sud. Mais c'est vrai que c'est des gens qui ont ces influences-là, qui reproduisent ici ce genre de cérémonie. On peut parler d'ayahuasca, de trucs comme ça, etc. La cérémonie du cacao, ce n'est pas du tout, ce n'est pas très hallucinogène. Il n'y a pas du tout ce genre de trucs. mais ça consiste à boire effectivement du cacao donc c'est pas du tout un petit chocolat chaud tout délicieux c'est vraiment un chocolat très fort et ensuite c'est plusieurs

  • Speaker #3

    heures de méditation voilà mais chimiquement il y a quelque chose qui produit avec le chocolat ?

  • Speaker #0

    magnésium peut-être mais je pense plutôt que c'est la chaleur c'est le goût qui est douce, amère, c'est ce contraste et la couleur. Nous, on vit dans un monde qui est quand même aseptisé, qui est quand même très libéralisé. Mais à cette époque-là, on était quand même dans des carcans religieux, philosophiques, qui étaient quand même assez forts. Et je pense que le chocolat avait toute sa place là-dedans en termes de restrictions parce qu'il remplissait toutes les cases.

  • Speaker #3

    Mise à part le chocolat qu'on consomme en France, quantité massive en Suisse, et c'est pas pour autant j'ai l'impression qu'on est plus actif que d'autres. Mais qu'est-ce qu'on aurait d'autre comme aliment aphrodisiaque ? Tu as toute la liste complète, il me semble.

  • Speaker #0

    Oui, oui, alors il y en a plein. Je dis ça pour meubler en attendant que je mette mes lunettes, n'est-ce pas ? Il y a le gizeng, qui est une plante originaire d'Asie du Nord-Est, dont la racine est réputée pour ses vertus aphrodisiaques. Mais on est toujours dans le... Allez, je vais faire mon chimiste, dans le vaseau, dans... mon physicien, mais dans le vasodilatateur. C'est-à-dire, ça excite la circulation sanguine et puis de ce fait, ça peut aider. Voilà. Donc, on a les huîtres, j'en ai parlé. On a le clou de girofle, j'en ai parlé aussi. Il y a la cannelle. La cannelle a été longtemps aussi, surtout au Moyen-Âge, un aliment aphrodisiaque. Est-ce que c'est peut-être parce que sa forme de tige peut faire penser à un faluche ? Je n'en sais rien. Le safran aussi. Le safran a des vertus aphrodisiaques comparables à ceux des hormones chez la femme. Donc, il contient... Il a une grande teneur en phytostérole et qui a des effets comparables, comme je disais, aux hormones de la femme. Il y a aussi, qu'est-ce qu'on a encore comme aliment aphrodisiaque ? Eh bien, on va faire une petite coupure. La truffe.

  • Speaker #2

    Mais tout ça, tout ce que ces trucs-là ont en commun, c'est que c'est vraiment très fort en goût et en odeur.

  • Speaker #0

    Et souvent très cher, ne l'oublions pas. J'arrive à la truffe, la truffe noire, la truffe qui est secrète. C'est quand même quelque chose qu'on arrive. pas à faire pousser, enfin très très mal. Longtemps, on a cru que c'était le diable qui envoyait des éclairs et que les truffes poussaient là où la foudre tombait. Il y a toute cette mythologie autour de ça. Et puis en plus de ça, la truffe, alors, on la trouve avec les chiens, mais on la trouve aussi avec les vérats. Je ne sais pas si vous savez ce que c'est que les vérats. Les vérats, ce sont des cochons qui ne sont pas castrés. Et pourquoi ça ? Je vais vous raconter un truc qui n'est pas très très glamour, mais c'est la vérité. La truffe dégage des arômes, des molécules aromatiques qui sont très volatiles et qui sont très semblables aux hormones diffusées par la truie en chaleur. Donc, c'est pour ça qu'on utilise des verres. Voilà.

  • Speaker #4

    La prochaine fois que je suis devant mon plat de pâtes à la truffe, je vais penser à la truie en chaleur en moi.

  • Speaker #3

    Elles sont déjà dans ton plat, les truffes, il n'y a pas besoin de les trouver. Je n'ai pas le droit.

  • Speaker #4

    Et donc, du coup, si tu devais préparer un plat aphrodisiaque, tu utiliserais quoi comme ingrédient ?

  • Speaker #2

    Ou un menu. Oui, un menu.

  • Speaker #0

    Un menu à colorer, j'utiliserais du rouge. Les couleurs ont aussi beaucoup d'importance. La forme dans l'assiette a beaucoup d'importance. On sous-estime la contradiction dans les textures aussi, parce que tu manges quelque chose de mou, mais il y a du croustillant derrière ça. Enfin, indirectement, ça te prend. Et puis, pour répondre à ta question, donc... Je mettrais du rouge parce que le rouge est un excitant. Moi, j'ai déjà fait expérience à l'école hôtelière, pas au niveau aphrodisiaque, bien sûr, mais quand j'étais prof à l'école hôtelière, je mettais mes étudiants sous pression, comme ça, un petit moment, et après, je leur disais, allez me chercher un légume au frigo. Ils ramenaient tous des tomates. Pour dire que c'est incroyable. Après, tes aînes, ils vont tous te ramener un truc vert.

  • Speaker #1

    Tout de plus que la tomate est un fruit. Oui. En plus. Donc, il est repointé.

  • Speaker #0

    non fruit un légume fruit oui voilà c'est encore différent comme l'avocat c'est aussi un légume fruit ou c'est un non c'est un fruit ça c'est un fruit l'avocat c'est un fruit l'avocat c'est un fruit et il y a quoi d'autre qu'un légume fruit aucune idée poivron concombre courge

  • Speaker #2

    tout ça c'est considéré comme des légumes fruits parce qu'on ne savait pas décider parce que je ne vois pas qu'est-ce qu'il y a on peut faire de la confiture la confiture de courge c'est super bon la confiture de tomate aussi c'est très bon C'est une confiture de concombre.

  • Speaker #4

    Je n'ai pas testé.

  • Speaker #2

    Ça a l'air dégueu.

  • Speaker #3

    Par contre, ça peut être excitant. D'où la forme. Ah oui, tout est envisageable. OK, très bien. Où en étions-nous ?

  • Speaker #4

    Je lui ai demandé le menu.

  • Speaker #0

    Alors, coloré, je mettrais du poisson.

  • Speaker #3

    Ouais.

  • Speaker #0

    Parce qu'il y a ce côté frais qui est très intéressant. Il faudrait de la rondeur. donc un beurre, un beurre blanc, mais légèrement acidulé, pour avoir une contradiction dans les textures. Il faut qu'il y ait le doux, qu'il y ait l'excitant à côté. Et puis, il faut une ambiance. Je veux dire, je ne ferais pas ça en takeaway dans un trolleybus.

  • Speaker #4

    Ah non, non, mais genre,

  • Speaker #0

    tu as un date,

  • Speaker #4

    et puis tu vas accueillir une personne chez toi.

  • Speaker #3

    Je me permets d'expliquer, le date, c'est un rendez-vous.

  • Speaker #0

    Je sais que je fais partie du crétacé supérieur, mais quand même. parce que je t'ai vous sourcier quand on a parlé de mojo berger alors et mojito j'étais un peu perdu je ne sais même pas le répéter ce mot mais pour revenir à ta question donc voilà et pas des grosses portions parce que des grosses portions mais après ça te cale la personne tu vois quand elle a un pot de pierre qui commence à vaciller tu dis bon ben voilà on va regarder la télé finalement et puis ouais j'ai l'ambiance moi je trouve que l'ambiance est super importante vraiment c'est très amusé ouais shabat abad a et puis la voix la voix et puisque c'est vrai que peut-être le fait qu'Esther parle ça me fait penser à ça tu commences à dire tu rôles sur la personne tu vas y avoir peur ça va pas le faire mais peut-être que si t'as une voix si t'es posé si t'es respectueux si t'es tendre toutes ces choses-là font qu'il y a il y a une ambiance je veux dire après il se passe ce qui se passera ou ce qui se passera pas il y a un peu d'effeuillage voilà après ça peut inciter à l'effeuillage à tout le temps

  • Speaker #4

    Moi, je voulais que tu me donnes des idées, entrées, plats, desserts, aussi pour que les auditeurices aient un petit aperçu de ce qu'on pourrait faire.

  • Speaker #0

    Alors, une entrée froide avec des couleurs, des légumes, beaucoup de légumes, qui pourraient donner la forme aussi, rappeler la forme, avoir quelque chose de frais dans la bouche. Après, un poisson, comme je le disais avant, avec un petit beurre blanc peut-être. Du riz vénéré, parce qu'il y a cette couleur noire comme ça. Et puis, un autre légume à côté. Puis, un dessert, bien sûr, du chocolat. avec des fraises et du piment le piment c'est aphrodisiaque moi je suis très sensible à la fève tonka alors ouais mais alors alors moi la fève tonka par contre ça me fait partir en courant quoi donc tout ça c'est subjectif c'est pas le goût mais l'odeur l'odeur mais c'est très vanier c'est moins simple c'est beaucoup ça pour qui nous écoutez on vous donnera les cordes annuelles d'Esther Orantel 079

  • Speaker #3

    Sarah elle demandait si le piment vous avez parti peut-être des aliments aphrodisiaques c'est un excitant,

  • Speaker #0

    après est-ce que ça a vraiment des vertus aphrodisiaques, je ne pense pas mais c'est un excitant faire attention parce que j'ai aussi, pareil on peut aussi parler de choses très crues j'ai en mémoire l'expérience d'une amie qui me disait qu'un soir elle a mangé très très épicé avec son amoureux surtout lui, et après ils sont partis faire l'amour et elle dit que au moment où il lui a fait un cunnilingus et elle dit deux minutes après j'étais vite aux toilettes et je me suis passé ouais à cause du piment ouais c'était insupportable il paraît qu'elle en plaît plus, elle lui a coupé la soirée donc faites attention quand même messieurs et mesdames et vous lavez-vous les mains parce que c'était bien beau, tu lui prépares un beau petit repas tu coupes ton petit piment et après et moi je sais qu'à l'école écolière quand j'étais enseignant qu'on faisait des piments très très fort... pour les banquets, je demandais toujours aux étudiants de mettre deux paires de gants, l'une sur l'autre, de surtout pas se toucher les yeux, et de pas faire attention quand ils allaient aux toilettes après. Moi, j'ai vu deux étudiants sortir des toilettes, je peux dire qu'elles dansaient la rumba sans musique, dans la cuisine, et elles n'étaient pas à l'aise. Ça peut être très, très douloureux, très rapidement.

  • Speaker #3

    Ouais, attention, tu vois, on a un podcast prévention aussi.

  • Speaker #0

    Prévention, prévention.

  • Speaker #2

    Il faut quand même y penser, en fait, c'est vrai que...

  • Speaker #3

    Ouais, en tout cas, on va penser à un menu qu'on vous postera sur les réseaux. Si ça vous intéresse, vous n'avez qu'à commenter Tamara en cuisine.

  • Speaker #0

    Pour une fois, ce n'est pas toi qui l'a éprouvé.

  • Speaker #3

    Moi, je supervise. Ce sera beaucoup plus drôle. Très bien. On parlait d'ambiance, très importante, de poser sa voix. Est-ce qu'Esther, tu voudrais nous faire une démonstration de comment on pose sa voix ? pour envoûter quelqu'un lors d'un repas, par exemple.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, je vais commencer par Edmond Drostand et puis une scène de Cyrano.

  • Speaker #3

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Baiser, le mot est doux. Je ne vois pas pourquoi vous l'ultra-lèvre de l'ose. S'il la brûle déjà, que sera-ce la chose ? Ne vous en faites pas un épouvantement. N'avez-vous pas tantôt, presque insensiblement, quitté le badinage et glissé sans alarme ? De sourire aux soupirs et de soupir aux larmes. Glisser encore un peu d'insensible façon, des larmes au baiser, il n'y a qu'un frisson. Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer. C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille. Une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le cœur et d'un peu se goûter au bord des lèvres l'âme.

  • Speaker #4

    Bravo,

  • Speaker #2

    merci.

  • Speaker #3

    Ok, ok,

  • Speaker #0

    qu'est-ce qu'on mange ? On est dans le soft. Esther nous a prévu quelque chose de beaucoup plus pointu, beaucoup plus corse, plus calme.

  • Speaker #3

    Chocolaté, on peut dire.

  • Speaker #5

    Je répète,

  • Speaker #1

    qu'est-ce qu'on boit ?

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qu'on boit ? Qu'est-ce qu'on boit ?

  • Speaker #3

    Est-ce que le champagne, c'est la fois d'Isia qu'on soit ?

  • Speaker #0

    C'est un excitant.

  • Speaker #3

    Elle a ta réponse à tout.

  • Speaker #0

    C'est pas ça. Le champagne, je crois qu'il y a le côté prestigieux, le côté cher, le côté... On revient à Madame de Pompadour à nouveau. Madame de Pompadour qui était une grande consommatrice de champagne, qui était d'ailleurs une erreur à l'origine. C'est les Anglais qui consommaient du champagne et donc les Français n'en consommaient pas même s'ils le fabriquaient, mais parce que les Anglais en consommaient, eux-mêmes n'en consommaient pas. Puisque Madame de Pompadour qui l'a introduit à la Cour de France dit... parce qu'elle adorait ça. D'ailleurs, on dit que la coupe de champagne qui aurait été moulée, bien évidemment, c'est la légende, aurait été moulée sur le sein de Madame de Pompadour.

  • Speaker #3

    Oh là là !

  • Speaker #5

    Et la flûte ?

  • Speaker #0

    La flûte a été moulée sur... C'est pas mal,

  • Speaker #2

    vraiment pas mal.

  • Speaker #3

    Louis XV. Louis XV lui-même. Ok, ok. Sinon, une idée ? À part un thé au gingembre, peut-être, je ne sais pas. Qu'est-ce qu'on pourrait consommer ? L'absinthe a sûrement des vertus aphrodisiaques.

  • Speaker #0

    Ça dépend. Honnêtement, j'en sais rien. Je pense qu'un bon vin... Un vin charpenté, un vin qui te fait voyager, un vin qui te pose et qui t'emmène dans des arômes. Ça peut être quelque chose de génial. En même temps que je dis ça, vous avez vu que ma voix hésitait parce que j'étais en train de partir sur le poivre. Moi, je suis un grand amateur de poivre. J'adore le poivre de Kampot au Cambodge. Il y a le poivre de Pondichéry aussi, le poivre de Guinée, qui sont des poivres extraordinaires. Je vous recommande vraiment, si vous avez envie de vous lancer dans cette aventure, achetez. de la maniguette, la maniguette ou la graine de paradis, qui est le poivre qu'on utilisait couramment au Moyen-Âge. Et c'est un poivre qui est incroyable. Et déjà, ça ressemble à une graine de sarrasin. Vous croquez dedans et quand vous croquez dedans, vous avez de la cardamome qui arrive. Il y a de la cannelle. Il y a toutes sortes de choses. C'est absolument extraordinaire. Et ça n'agresse pas comme certains poivres plus ou moins industriels qu'on peut avoir maintenant. Mais le poivre de compote. Mais là, je commence à me sortir de la question. Dans ma réponse, on revient au vin. Moi, je pense qu'un vin bien rond. Alors après, on peut penser aussi à ces vins un peu doux, comme un sauterne, un truc comme ça, qui peuvent amener aussi ce côté un peu rassurant, parce que le côté sucré rassure, apaise.

  • Speaker #3

    Après, je pense que du moment qu'il y a de l'alcool sur la table, quelque chose de désinhibant, ça fait le taf. Après, je ne vous dis pas de prendre une...

  • Speaker #2

    Ça ne revient pas forcément aphrodisiaque et érotique.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Ça dépend de la réaction de la personne qui a bu. Tu vas commencer à avoir les yeux qui tournent, douchés ou...

  • Speaker #2

    Parfois, l'alcool, ça a aussi un effet plus vulgaire. Quand j'entends aphrodisiaque, je m'imagine tout ce qu'on s'est dit. Il a une ambiance, un truc intimiste, de la séduction, etc. Pas de bourré qui...

  • Speaker #3

    Disons que tu vois plus un mec en train de décanter un grand vin rouge ou comme ça. Plutôt qu'un gars qui te fait un... Un jean-tau.

  • Speaker #2

    Voilà.

  • Speaker #1

    Ou au futur, sa canette d'un Nikon.

  • Speaker #0

    Ouais, voilà. Elle n'est pas fraîche.

  • Speaker #3

    C'est clair, c'est clair. Quand on aborde le sujet d'un menu aphrodisiaque, d'une soirée aphrodisiaque réussie, on en vient aussi après à l'effeuillage. Est-ce que Violetta, tu as envie d'entrer en scène ? Pour nous expliquer un peu plus les dessous de ton art.

  • Speaker #5

    Oui, alors je pense que dans le cadre d'un repas en amoureux, avec des aliments aphrodisiaques, avec du champagne, avec du vin, On peut tout à fait imaginer un numéro, on va dire, des feuillages, donc de séduction, lié avec un côté, c'est très sensuel. On va s'effeuiller, donc on va enlever les couches, on va beaucoup teaser, donc on ne va pas arriver et hop, se déshabiller. On va vraiment dire, regarde, là, je vais enlever un petit peu, je vais te montrer mon poignet, je vais retirer ma manche, je vais retirer mon peignoir. Il y a moyen de... de faire un numéro à son amoureux et que ça prenne du temps. Peut-être, pourquoi pas, le faire au fil du repas. Un habit, après ça, après un verre, après le dessert. Et après le dessert, arrivera ce qui peut arriver.

  • Speaker #2

    J'ai une petite anecdote sur les feuillages. Parce qu'il fut un temps, mon premier métier, c'est esthéticienne. Donc, pas tout le monde le sait maintenant. Vous le savez. Et je travaillais à l'époque dans un salon de beauté pas loin d'ici, on va dire, à Morges, en fait, ce flou, on va dire. Et je travaillais pour, je pense, le seul esthéticien de la région lémanique à l'époque, qui était quand même pas mal touché, quoi. On va dire, il n'était pas tout le temps... Non, présent, pour les clients, les clientes, etc. C'était un peu la galère. Donc, on était tous très soudés dans l'institut, avec les coiffeuses qui étaient là, les autres esthéticiennes. J'avais fini mon apprentissage là-bas et j'ai travaillé encore un an après. Et un jour, il s'est dit que ça serait une bonne idée qu'on fasse tous ensemble un workshop des feuillages. Donc, lui et nous. Et en fait, on était... Bon, on s'est pris au jeu et c'était vraiment très marrant. Et on a tiré au sort des animaux. Est-ce que c'est un truc que vous faites en initiation ? On a tiré au sort des animaux et il fallait... Il fallait devant ses collègues, genre s'effeuiller sur le thème d'un animal. Donc il y avait la panthère, le lion ou la lionne.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas,

  • Speaker #5

    ce serait félin.

  • Speaker #2

    Voilà, le serpent, des trucs comme ça. Et je veux savoir si c'est vraiment quelque chose qui se... au travers duquel tu peux trouver ton inspiration dans la vie sauvage, la faune, la flore, je n'en sais rien, ou si c'était complètement inventé par...

  • Speaker #5

    Alors, je pense que c'est très intéressant comme exercice. Mais c'est vrai que c'est souvent... Voilà, les félins, on parle de la catwalk quand on veut marcher avec les hanches qui balancent. Donc oui, il y a toujours un côté très félin. Alors après, je ne sais pas les autres animaux qui ont été proposés, je n'ose pas trop imaginer.

  • Speaker #2

    Je ne m'en souviens pas. Je me souviens.

  • Speaker #3

    Mais on a la vidéo, alors !

  • Speaker #2

    Ça aurait pu être marrant, parce que si j'avais une vidéo, je vous aurais montré le plaisir, mais je n'en avais pas. Mais je trouve que c'est très audacieux comme activité.

  • Speaker #4

    Avec son boss ?

  • Speaker #0

    Oui, c'était un homme.

  • Speaker #2

    Oui, très homosexuel.

  • Speaker #4

    Ah d'accord.

  • Speaker #2

    Pas du tout intéressé par... Il était intéressé par ses feuillets aussi.

  • Speaker #1

    Ah ok.

  • Speaker #2

    Ça n'avait rien de...

  • Speaker #4

    Ça n'avait absolument rien de...

  • Speaker #2

    Ça n'avait absolument rien de pervers. Simplement, c'est très drôle, je trouve, de voir faire ça avec ses employés.

  • Speaker #0

    Mais moi, j'ai une question à Violetta, puis à toi aussi peut-être. Le fait de ses feuillets, on pense toujours que c'est un présent qu'on offre à celui qui regarde. Mais est-ce que soi-même... Ça procure un certain plaisir. Je veux dire, est-ce que ça procure de la gêne ? Est-ce que ça a aussi peut-être quelque part des vertus aphrodisiaques ? Je ne sais pas, je me pose la question. Je ne me suis jamais effeuillé.

  • Speaker #5

    Alors, tu devrais essayer tous les soirs quand tu arrives chez toi. Je pense que ça fait beaucoup de bien à l'estime, en fait, de se dire, oui, c'est vrai, on se caresse, on se touche, c'est mon corps, c'est le mien. Je le trouve beau, je vais le dévoiler petit à petit, je vais le dévoiler par étapes, je vais teaser comme on dit. Et je pense que c'est déjà très agréable de le faire à soi-même.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, à chaque fois qu'on parle des feuillages, on pense toujours aux femmes qui font le striptease. Moi, une fois, mon anniversaire, j'ai eu mon compagnon qui m'a fait un striptease et franchement, c'était très sympa.

  • Speaker #5

    Et la discipline, elle existe professionnellement, ça s'appelle du boylesque.

  • Speaker #2

    Du boylesque... Ah non, je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'était très sympa. Je veux dire, c'était sympa, c'était rigolo ou c'était sympa, ça t'a fait de l'effet ?

  • Speaker #1

    Ah, du tout ?

  • Speaker #0

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #1

    il était mignon en plus.

  • Speaker #3

    Ok, donc c'était vraiment un acte... C'était pas une absence.

  • Speaker #1

    Salut, si tu m'écoutes.

  • Speaker #2

    Moi, j'aime ça. Moi, je trouve ça top parce que c'est un peu contraire aux stéréotypes masculins, etc. Donc, de faire ça avec sérieux, même si c'est... un peu fun parce que c'est aussi on peut aussi s'amuser dans le couple on peut aussi rire et rire c'est aussi érotique enfin je veux dire une femme qui rit à moitié dans son lit c'est pas ça qu'on dit ?

  • Speaker #0

    ah ouais quand on me guérit vite on s'enfuit c'est tirable du spectacle j'ai avec Nathalie elle dit je lui dis ouais mais comique c'est bien le spectacle le chef c'est moi non c'est moi on se prend la tête relation homme-femme sur scène c'est pas ça Et puis, là, je fais un peu mon teaser, mais... Et puis, elle dit, elle, ouais, toi, t'as de la chance parce que t'es cuisinier. Quand t'es cuisinier, ça aide. Enfin, c'est... Voilà. Et puis, moi, je... Enfin, elle me dit, la cuisine est le chemin le plus direct pour aller à la chambre. Et je lui dis, non, en fait, les humoristes comme toi, parce qu'elle est humoriste, je lui dis, c'est quand même pas mal parce qu'on dit femme qui rit et femme... femme à moitié dans ton lit. Et puis elle dit oui, pour les femmes ça marche, mais pour les hommes, quand tu te déshabilles et que tu vois l'homme rire, en général, c'est que c'est mal parti. Mais c'est un spectacle d'humour, je répète. C'est un spectacle d'humour, parce que là, à ce moment-là, elle a envie un peu la situation de l'homme, qui est parfois beaucoup plus sympa, facile que pour les femmes, qui se posent trop de questions.

  • Speaker #3

    Très bien. Très bien. Mais du coup, pour en revenir à l'effeuillage, tu as dû faire une école, quelque chose, une formation là-dedans ?

  • Speaker #5

    Alors oui, tout à fait. Je suis des cours encore aujourd'hui chez Secret Follies, qui est donc une école qui est sur Genève, Lausanne et Neuchâtel. Et il y a plusieurs disciplines. Il n'y a pas que l'effeuillage burlesque, il y a du cabaret.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence cabaret, EPL, burlesque ?

  • Speaker #5

    Un effeuillage burlesque, on s'effeuille. C'est vraiment ça. Donc, on va se déshabiller. Enlever des accessoires, des habits. Comme c'est très créatif, les numéros peuvent raconter à peu près tout et n'importe quoi. Des fois, on n'effeuille pas forcément des habits, on effeuille des accessoires ou autre chose. Mais le cabaret, souvent, c'est une chorégraphie où on arrive avec un costume, on fait notre chorégraphie et on repart comme on est arrivé.

  • Speaker #3

    Et l'effeuillage, c'est jusqu'aux nuits intégrales ? Pas forcément.

  • Speaker #5

    C'est selon l'artiste. Ça peut arriver,

  • Speaker #0

    tout à fait. Ah oui ?

  • Speaker #5

    Oui. En général, quand même, on s'arrête aux nippies et aux cash-ex.

  • Speaker #3

    Ok. J'allais en dire, c'est peut-être des fois tout aussi excitant de ne pas tout effeuiller, en fait.

  • Speaker #0

    Bien sûr, les subjectifs.

  • Speaker #5

    On peut faire des numéros aussi à l'envers, c'est-à-dire arriver pas très habillés et...

  • Speaker #4

    Se rhabiller au courant.

  • Speaker #5

    Se rhabiller.

  • Speaker #3

    Comment on appellerait ça ?

  • Speaker #0

    Du défeuillage. De l'embarquillage.

  • Speaker #2

    Du feuillage.

  • Speaker #0

    Gros-mère feuillage. On parle des feuillages et feuilles, ça me fait penser à un livre, ça me fait penser peut-être à la littérature érotique, on en est où avec ça ? Est-ce que c'est un domaine qui a vraiment sa place maintenant ?

  • Speaker #1

    D'ailleurs, il y a à Lausanne, une librairie qui s'appelle Oumous, qui est le plus grand fonds européen. de littérature érotique.

  • Speaker #0

    Oh wow !

  • Speaker #2

    Et est-ce que tu as lu les livres de Marlène Schiappa, la politicienne française qui écrit des livres érotiques ?

  • Speaker #1

    Alors non. Non,

  • Speaker #2

    j'avoue que c'est un gros petit scandale à la française qui était là. ministre de l'égalité qui a une grosse obsession pour les mecs de cité. D'ailleurs,

  • Speaker #1

    elle a été posée pour Playboy.

  • Speaker #2

    Oui, je crois. Dans ses livres, elle avait un pseudonyme. On l'a trouvée. La rue l'a démasquée. Elle a une grosse obsession pour les mecs de cité. Elle a écrit des trucs érotiques. qui sort avec des mecs de cité. Ah,

  • Speaker #1

    elle a des mauvais garçons.

  • Speaker #2

    C'est ce qu'elle aime, apparemment.

  • Speaker #3

    Est-ce que, je vais très bas tôt, parce que moi je ne m'y connais pas forcément en lecture érotique, mais est-ce que Fifty Shades of Grey, c'est une trilogie, c'est quoi ? C'est une saga ?

  • Speaker #1

    C'est une trilogie,

  • Speaker #3

    oui. Mais ça c'est considéré comme des lectures érotiques ou pas ? Ou un roman plutôt ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une... C'est un roman érotique pour les ménagères de plus de 45 ans.

  • Speaker #3

    Wow, ça dénonce !

  • Speaker #4

    Ça fait mal ça,

  • Speaker #0

    parce que moi j'ai lu ça,

  • Speaker #4

    j'avais 25 ans !

  • Speaker #2

    Moi, j'allais dire, franchement, autour de moi, moi, je n'ai pas lu, mais il y a beaucoup de nanas qui ont adoré.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, ça fait exploser les ventes de menottes et de cravaches. J'en ai une certaine converse.

  • Speaker #3

    Bien sûr, on a un copain qui est à kisskiss.ch qui nous a dit que les éditions Fifty Shades of Grey, des Beaux-Royaux, ça fonctionnait.

  • Speaker #2

    Mais du coup, ce serait quoi la différence entre un livre de type Fifty Shades et ce que toi tu écris par exemple ? C'est beaucoup plus cru ?

  • Speaker #1

    Moi, ce que j'écris, c'est plutôt de la poésie érotique. Je peux avoir des mots très crus. Je peux écrire pratiquement à Ico avec un texte presque musical. Les choses sont à peine effleurées, à vous de les imaginer, mais je peux être très très directe aussi.

  • Speaker #3

    Est-ce que tu nous feras un extrait après ?

  • Speaker #1

    De mes textes ? Oui, si on a le temps, mais c'était prévu que j'écris, je livre un texte.

  • Speaker #0

    Un texte de Yasmine Char, qui est une auteure, on peut dire, lausannoise, qui écrit des très beaux livres. Et on a pris un extrait, avec son autorisation à Yasmine, si elle nous écoute, on l'embrasse, d'un livre qui s'appelle À deux doigts

  • Speaker #3

    à deux doigts.

  • Speaker #1

    Voilà, et la scène se passe dans un restaurant lausannois.

  • Speaker #3

    Ah, on peut se localiser chez nous, très bien. Quel restaurant ?

  • Speaker #1

    Alors là, dans l'extrait que j'ai eu dessus, il n'est pas nommé.

  • Speaker #0

    Très bien. C'est libre par l'imagination.

  • Speaker #2

    Ah,

  • Speaker #3

    ok. Je vous propose qu'on écoute le récit, et que derrière, on essaie de se dire où est-ce qu'on imaginerait cette scène.

  • Speaker #0

    Ah ouais, c'est Zoria.

  • Speaker #1

    Il découvre avec autant de ravissement que ses cheveux tombent jusqu'au rein, qu'un grain de beauté en cache un autre, que ses attaches sont fines, qu'elle n'a pas les fesses pointues. Satisfait de ce constat mutuel et muet, il décide de manger. La description du repas est fastidieuse. L'important, c'est l'instant où il décide de la reprendre sur ses genoux. Il étale sa jupe en corolle. C'est délicat, cette manière de ne pas vouloir froisser le tissu, ou intentionnelle. Ses fesses reposent à présent nues sur le pantalon. Elle a un peu bu. Quand elle a un peu bu, elle imagine que ce serait très jouissif de manger avec une bite plantée dans son sexe, qui lui donnerait des ordres. Bois un coup. Mange, un autre, bois, encore un coup. Lorsque le vin lui chauffe l'estomac, cette femme devient totalement impudique. En pensée seulement, l'apparence est sauve, excepté les yeux qui brillent, bouffés par la rage de se faire mettre. L'homme, le baiser de Toulousane et environ, est sur le point de tomber dans le piège. De ce corps immobile, des mains froides, des paupières baissées, il se penche inquiet et reçoit de plein fouet la chaleur de cette femelle, qui appelle le mal, n'importe lequel. pourvu qu'on la couve. Il l'entraîne sur la banquette qui vient de se libérer. Dans un brouhaha de conversation, le bistrot est plein de Suisses qui vont dormir à l'heure de dormir, qui parlent plus qu'ils ne jouissent. Mais les Suisses détendent-ils la palme ? Il soulève ses pétales de tissu et l'acier sur sa queue, là où elle doit être. Il commande un café, elle pousse un soupir de soulagement. Tout en haut de l'unijambiste continue d'admirer le lever du soleil. Sur Noumont, rose est le lac placide. Elle est le frêle esquif qui plane au-dessus de l'eau vers le soleil éblouissant. L'aurore est boréale, le plaisir n'a pas de nom, elle chavire. Plus tard, ils sont sortis du bistrot. Elle est très reconnaissante. Elle voudrait lui prendre la main. Le voyant rouge s'allume. C'est zone interdite, réservée ou légitime. Elle trouve un compromis. Elle marche en se frottant contre lui, comme pour le bousculer d'être entré si brutalement dans sa vie. Il suggère Je vous raccompagne Ce n'est pas la peine. Elle s'encouvre dans le taxi. Il tourne le dos et s'éloigne. Il ne m'aime pas, réagit son cerveau. Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part. La gare, s'il vous plaît, monsieur le chauffeur. Puis il imagine le froid, le train, une demi-heure de trajet, le froid et la maison.

  • Speaker #0

    Wow !

  • Speaker #2

    Bravo !

  • Speaker #4

    Vous allez manger bugué sur le femelle et le mâle qui veut la couver !

  • Speaker #0

    De lâcher bugué !

  • Speaker #3

    En tout cas, il fait un peu plus chaud.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai.

  • Speaker #3

    C'est un effet immédiat. Franchement, très impressionnant. Merci beaucoup.

  • Speaker #2

    C'est vrai que ta voix est incroyable. 50 Shades.

  • Speaker #4

    Sa voix est incroyable. Quand elle pose sa voix sur le texte, c'est très envoûtant.

  • Speaker #1

    J'ai des amis qui m'appellent Fanny Ardente quand je lis.

  • Speaker #2

    Est-ce que t'as déjà pensé à le porno audio ? T'as déjà pensé à prêter ta voix ? Genre, il y a Vox.

  • Speaker #1

    Oui, je sais pas. Oui, j'aimerais bien.

  • Speaker #2

    Vox, ils font du porno audio et je sais qu'ils cherchent tout le temps des gens qui poseraient leur voix. Oui, je t'enverrai. Je te montrerai leur compte. Je sais qu'ils sont...

  • Speaker #1

    Alors, très volontiers.

  • Speaker #2

    J'ai vu plusieurs fois des trucs passer comme quoi ils cherchaient des personnes qui avaient envie de poser leur voix et des hommes aussi, d'ailleurs, parce que souvent, c'est des femmes qui le font et ils cherchent aussi des hommes parce qu'il y a différents textes. avec des dialogues ou voilà des fois c'est que une voix qui se parle à elle-même et parfois c'est des dialogues entre hommes femmes je sais pas si il y a du je sais pas si sur Vox il y a aussi des du porno gay mais je pense que oui j'ai pas exploré tout leur contenu mais ah bah j'ai jamais testé mais moi je trouve ça hyper sympa pour les personnes qui aiment pas le porno, enfin qui sont pas forcément axés porno mais qui cherchent un truc justement pour un peu érotique pour... Oui,

  • Speaker #1

    c'est plus...

  • Speaker #5

    Pour imaginer un peu plus...

  • Speaker #2

    Pour imaginer, pour enfin...

  • Speaker #1

    Voilà, c'est plus sapiosexuel au fait.

  • Speaker #2

    Exactement, exactement. Et même à écouter, c'est assez doux. Malgré des mots qui peuvent être crus comme là, c'est comme bite, comme tout ça, mais c'est... C'est plutôt doux à écouter, c'est pas trop vulgaire.

  • Speaker #3

    Est-ce que vous vous êtes projetée et avez imaginé un peu le lieu pendant qu'elle faisait la lecture ou pas ?

  • Speaker #2

    J'ai imaginé genre... Comment il s'appelle ce café sous la gare ? Le Simplon ? Non,

  • Speaker #4

    le Café de Grandcy ?

  • Speaker #2

    Café Grandcy, ouais.

  • Speaker #3

    Café de Grandcy, ok.

  • Speaker #2

    Genre décor...

  • Speaker #3

    Un peu trop ouvert pour moi, mais moi j'avais direct antenne la Brasserie Grandchêne du Lausanne Palace.

  • Speaker #2

    un peu sombre comme ça avec les banquettes etc et pourquoi pas après au lieu de la raccompagner l'emmener dans une chambre libre à vous d'imaginer la suite tout de suite un truc très haut de gamme moi j'étais direct dans le truc

  • Speaker #3

    ah ouais moi je croyais que tu disais le tibit le McDo le

  • Speaker #2

    McDo de la gare tu sais à l'étage ouais on va se mettre bien

  • Speaker #4

    moi à partir du moment où elle a parlé du plus grand baiser de Lausanne moi j'étais en train d'imaginer tous les chiens de la casque que je connais honnêtement je ne vais pas dire que j'ai eu une image en tête ah oui c'est vrai j'ai eu quelqu'un qui m'est venu en tête ok c'est pas positif ah bon d'accord bah on le salue si ça doit être lui dans quelle forme ok

  • Speaker #3

    ok très bien et ça donc c'est aussi un extrait du spectacle que tu avais eu fait c'est ça c'est l'histoire des aliments aphrodisiaques au fil des pages avec Apolline

  • Speaker #0

    Et le spectacle était basé sur la nourriture, bien sûr, sur le côté aphrodisiaque. Et aussi sur tout ce qui touche à la sensualité. Et on était sur scène en dualité. C'est-à-dire qu'il y en avait toujours un qui était dans le noir et l'autre qui était dans la lumière. Et puis, à Pauline, l'Isée, c'est un de ses textes qu'a superbement lu Esther maintenant. Et puis, on avait rajouté les aliments aphrodisiaques. Et à la fin, elle retournait dans le noir. Et moi, je... cassait toute l'ambiance en disant, vous avez remarqué ce texte ? C'est incroyable, non ? Et les gens étaient encore tout émoustillés de ce qu'elle venait de lire. Vous vous rendez compte ? Elle a dit qu'il y avait du piment dans la pizza. Et puis, bien sûr, c'était complètement absurde. Et puis je partais dans le piment et puis je racontais le côté plus scientifique, plus historique autour de l'aliment aphrodisiaque.

  • Speaker #2

    Il y a une vraie possibilité de concept autour du spectacle, de manger, de s'effeuiller. Bien sûr. Je ne sais pas. Pour mettre les gens, en fait, je pense, comme tu le dis, quand on entend des choses, ça les met en condition, dans des conditions dans lesquelles ils ne se mettraient peut-être pas tout seuls.

  • Speaker #0

    Oui, et puis amener des situations incongrues, je veux dire, avec... Avec notre projet que nous avons avec Violetta, moi je fais des conférences sur l'histoire de la gastronomie, donc là on n'est pas du tout quoi que, dans le glamour un petit peu. Et puis en général il y a un repas, c'est-à-dire qu'on part dans l'idée qu'il y a cinq services dans le repas. Chaque service est présenté de manière historique par mois, où je raconte l'histoire de la période. Donc si on parle de l'Antiquité, je dis ben voilà, l'Antiquité il se passait ça, ça et ça. Et avec Violetta on a le projet qu'on parte de cinq femmes. Et ces cinq femmes, en fait, chacune d'une période différente. Après, Violetta interprète la personne féminine de cette période-là et interprète une prestation artistique très courte, parce qu'il ne faut pas non plus que le repas dure deux ans. Et moi, je trouve qu'on mélange les genres. C'est-à-dire que là, on a de la gastronomie, on a de la connaissance qui vient historique avec moi. Et puis, on a... ou partie d'imagination, de sensualité qui arrive avec Violetta. Et je trouve que c'est bien de mêler toutes ces choses ensemble parce que les gens ont besoin de ça maintenant, clairement. On n'est pas dans la verticalité comme on l'est parfois trop souvent.

  • Speaker #1

    Mais les gens, ils mangeraient du coup à ce spectacle ?

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. C'est repas compris, bien sûr.

  • Speaker #1

    Moi, je trouve que c'est tellement sous-coté tout ce qui touche au repas-spectacle qui se fait plus trop et de revenir avec un concept comme ça. En plus, avec quelque chose d'un peu érotique, qui parle à tout le monde, qu'on le veuille ou non, ben c'est bingo. Donc, vous avez déjà une idée de quand...

  • Speaker #0

    Alors, on a une date prévue, le 8 mars, mais après, il y a des histoires de rentabilité. Donc voilà, après, il faut que ce soit rentable, donc il faut un minimum de personnes. Mais le spectacle est assez bien avancé. Enfin, je veux dire, on a déjà les cinq héroïnes, donc cinq périodes, l'Antiquité avec... Enfin... même l'Antiquité, avant l'Antiquité avec Aphrodite. Donc là, on est dans la méthologie. Après l'Antiquité avec Léopâtre, parce que Léopâtre était une reine très sensuelle, qui a eu de nombreux amants, elle aussi, des histoires complètement incongrues avec ses nombreux partenaires. Après le Moyen-Âge avec Eleonore d'Aquitaine, qui a été aussi quand même, il faut le mentionner, une reine qui a eu la particularité d'être reine de France. Et puis elle a trouvé que c'était un peu... un peu un blaireau son roi. Alors elle s'est fait répudier parce qu'à l'époque, les femmes n'avaient pas le droit de divorce. Et puis elle est allée vite, sans presser, de se marier avec Henri Plantagenet qui était son adversaire le plus terrible roi d'Angleterre. Donc elle a eu quand même deux maris. Elle a eu une descendance qu'elle a beaucoup accompagnée. C'est une femme, une femme moderne, j'ai envie de dire. Donc on avait envie d'interpréter. Après, la Marguerite de Valois, la fameuse reine Margot, femme d'Henri IV, première femme d'Henri IV, qui était cette femme avec une... comment dirais-je, une vie quand même un peu dissolue avec aussi de nombreux amants qui avaient énormément de succès auprès des hommes et je dois quand même le mentionner qu'elle était obèse, elle était chauve, elle n'avait qu'une dent comme quoi les critères de beauté ont beaucoup changé depuis et...

  • Speaker #2

    Attends mais elle était riche !

  • Speaker #0

    C'était Isabella Gianni qui l'a interprétée mais enfin là je parle d'elle sur la fin de sa vie pas Isabella Gianni mais à Marguerite de Valois qui a d'ailleurs été ma mascotte... Notre mascotte avec Dujad dans toutes nos émissions radio sur la première et sur Couleur 3. Et puis après, on voulait passer à Madame de Pompadour, dont j'ai parlé avant, avec toute l'histoire du chocolat et du siècle libertin. Ça a quand même été un sacré truc, ce 18e siècle.

  • Speaker #1

    Et c'est toi, Violetta, qui ferait toutes les dames ou tu aurais d'autres collègues avec toi ?

  • Speaker #2

    Alors, dans l'idée, on serait deux, effectivement. Moi, je suis au taquet pour faire la pompadour et m'enfiler du champagne et du chocolat. Un peu moins pour avoir cuivré le dent. Voilà, exactement. Non, dans l'idée, on serait deux effeuilleuses, avec des numéros quand même très différents, mais toujours portés sur la femme, sur l'histoire de chaque femme, et voilà, histoire d'offrir des beaux tableaux.

  • Speaker #0

    Et de l'époque aussi, parce que... On a tendance à croire que dans le passé, c'était très calme et chaste. Je peux te dire que ce n'était pas du tout le cas.

  • Speaker #1

    Toi qui as organisé des orgies romaines, j'imagine que ça ne se finissait pas comme à l'époque.

  • Speaker #0

    J'ai organisé des orgies romaines avec des danseuses du ventre, d'ailleurs. Je n'avais rien dit à personne. C'était dans les arènes d'Avanche. C'était en 2015, sauf erreur, c'était pour le 2000e anniversaire d'Avantico. Et j'avais fait des orgies. C'était assez surprenant. C'était fait d'ailleurs. On était assez étonnés parce qu'on avait prévu 80 personnes environ à chaque repas. Mais 80 personnes, ça veut dire une personne, quand elle mange, elle est à peu près à 80, 1 mètre linéaire. C'est-à-dire qu'elle prend 80 cm de la table. Mais là, quand les gens mangent allongés, on s'est dit qu'on allait devoir prendre toutes les arènes d'aventure. Et puis, je n'avais rien dit à personne parce qu'au bout d'un moment, il y a ces danseuses magnifiques. Je les remercie encore si elles nous écoutent, qui avaient fait un travail superbe et qui étaient venus faire des danses érotiques sur les tables. Parce qu'on oublie souvent que l'Empire romain, c'était l'Empire romain d'Occident, mais c'était aussi l'Empire byzantin qui était très proche des Ottomans et du Proche-Orient et de tout ça. Donc il y a toute une sensualité aussi dans ces pays-là. Malheureusement, certains ne vivent pas ça actuellement, parce qu'ils sont partis dans la noirceur et dans l'obscurantisme le plus total. Mais c'est quand même aussi de ces régions-là qu'est venu l'érotisme beaucoup plus rapidement que chez nous. On était encore des grenouilles de bénitier.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'il y avait des dons sœurs aussi ? C'est Zorji ou pas ?

  • Speaker #0

    Non, il n'y avait pas de danseurs, mais il faut savoir que les mœurs étaient très libérées, puisque certaines bourgeoises aristocrates romaines se payaient le luxe des services de gladiateurs. Et quand elles... Oui, bien sûr, c'était aussi...

  • Speaker #2

    Ça, c'est la classe ! Ça, moi j'ai regardé Tamara, elle a fait... Elle a dit, ok, là tu parles mon langage, ça y est !

  • Speaker #0

    Non mais c'est vrai, parce que maintenant, tu as un homme qui trompe sa femme, bon ça va ! T'as une femme qui trompe son âme, là ça va pas du tout. Mais à l'époque, c'était quand même relativement assez libre. D'ailleurs, l'homosexualité était beaucoup moins taboue qu'elle ne l'a été plus tard. Et pour revenir à ça, elle se payait le luxe d'un esclave, avec certaines restrictions, quand même, il fallait pas qu'il lui fasse un enfant. Donc je pense qu'ils prenaient leurs précautions.

  • Speaker #1

    Hum hum. Ben tu vois... Je pense que Tamara, t'as aussi eu un visu Russell Crowe. En fait. En fait.

  • Speaker #3

    J'ai adoré.

  • Speaker #1

    Oui, mais un gladiateur, à mon avis, c'était pas forcément... Disons qu'on aurait été heureux s'il avait toutes ses mains. Je pense que c'est moins glamour que ce que tu penses.

  • Speaker #2

    Mais pas forcément.

  • Speaker #1

    Non, pas forcément.

  • Speaker #2

    Ils peuvent aussi être très beaux.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Un œil en moins, c'est toujours sexy.

  • Speaker #2

    Oui, ça peut.

  • Speaker #1

    Très bien. Et du coup, Esther, est-ce que tu voulais nous faire part d'un... tes IQ IQ un texte un texte à toi très bien nous allons meubler pendant ce temps je voulais te demander Philippe quelle est ton actu du coup érotique non ah oui où t'en es c'est assez calme justement t'as une petite annonce d'Elysée Moon je vous rappelle qu'il parle de ma tante alors ah c'est bien merci Du coup, je voulais ton actue au niveau spectacle, au niveau, je sais qu'on t'entend, le matin sur Couleur 3.

  • Speaker #0

    Tous les lundis matins, à 7h40 environ sur Couleur 3, dans une chronique qui s'appelle À Table, dans l'émission Fuego, avec Renaud De Vargas et Marie Giovannola que j'embrasse. Et puis l'idée, c'est de faire découvrir notre patrimoine culinaire suisse à travers son histoire, mais aussi à travers son histoire contemporaine. C'est-à-dire qu'il y a toute une actue, c'est génial. La semaine prochaine, on va faire peut-être la Bénichon. On va parler de cette boule d'art de Bénichon. On va parler de toutes ces choses. C'est quand même étrange que ces Fribourgeois aient pu avoir des épices si chères et si rares il y a si longtemps. Et puis, deux spectacles qui tournent. Ça commence là-bas. C'est la rentrée, donc là, je suis pied au plancher. J'avoue que j'ai de la peine à suivre. Un spectacle qui s'appelle Le chef, c'est moi, non, c'est moi, avec Nathalie Devanté. C'est une sorte de duel, de joute sportive entre la relation homme et femme. Et puis elle, Nathalie, règle ses comptes avec la jante masculine, avec un humour incroyable, une très belle écriture. Et puis moi, je reste dans mon dicastère. C'est-à-dire, je m'en fous de ses attaques. Je reste dans mon histoire de la gastronomie. Mais à la fin, quand même, elle prend un bon retour de manivelle. Donc un spectacle à voir jusqu'au bout. Et puis un deuxième spectacle qui s'appelle Bon Appétit, trois points de suspension, où là, je suis seul en scène pendant une heure et quart environ. Et je serai le 10 octobre. Je ne sais pas si ce sera passé à ce moment-là. C'est possible. On est encore dans les clous. 10 ou 11 octobre, je ne sais plus, je serai à Amozara-Paillernes avec une très belle première partie puisque j'ai ma nièce qui va venir de Paris, qui fait le cours Florent, qui est auteur, interprète, compositrice et qui va faire la première partie. Et ce spectacle, Bon Appétit, 3 points de suspension, c'est une satire humoristique de notre manière de consommer et de s'alimenter. Avec, je l'espère, de l'humour, il y a des moments très sombres et puis il y a beaucoup d'émotions parce que l'idée, c'est ça, c'est de vous embarquer dans mon monde qui est un monde de sensations et de respect. de soi-même, surtout. Et puis, après, des podcasts avec toi, mon cher Lili. Et puis, encore plein d'autres choses, des conférences, beaucoup de conférences. Et puis, j'en oublie certainement.

  • Speaker #1

    Alors, pour avoir vu le spectacle, et Sarah aussi, y a assisté, elle est venue avec moi une fois te voir. Je vous le recommande, on apprend plein, plein de choses, et on change beaucoup d'habitude alimentaire après. Après avoir écouté. L'idée,

  • Speaker #0

    ce n'est pas culpabiliser. L'idée, c'est d'appuyer. Ça fait mal de se moquer de nous, en fait. Enfin, de rire de nous, parce qu'on a tous des travers. Moi aussi, j'ai aussi des travers alimentaires. Mais puis, d'expliquer et d'expliciter notre alimentation. Quoi qu'on a bien besoin, parce qu'on est inondé d'informations et qui sont, pour la plupart du temps, assez fausses.

  • Speaker #1

    Très bien, très bien. Et toi, Violetta, est-ce que tu as une actu à nous faire part ? Peut-être qu'on peut te retrouver sur les réseaux ?

  • Speaker #2

    Alors sur les réseaux, oui, sur Instagram, Violetta On It. Pour ce qui est des spectacles, il y a deux, trois choses en préparation, mais pas encore de date. Violetta On It, genre on it, c'est genre dessus ? Non, haut. Comme la particule. OK. Knit. OK. Comme le tricot.

  • Speaker #1

    OK, je vois. OK. Très bien.

  • Speaker #2

    On it, genre OK. C'est direct dans le...

  • Speaker #1

    Explicite.

  • Speaker #2

    OK, elle parle tout doucement et tout. On it.

  • Speaker #1

    Sarah, Tamara, est-ce que vous avez encore des questions pour les invités ?

  • Speaker #3

    Non,

  • Speaker #2

    moi, je n'ai pas de questions.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai des suggestions.

  • Speaker #1

    La suggestion de la semaine.

  • Speaker #0

    La suggestion de la semaine.

  • Speaker #3

    Je trouve qu'on ne parle pas assez du visuel des aliments qui ne sont pas forcément aphrodisiaques. Mais si vous n'avez jamais vu la vidéo des Néo-Zélandais manger de la papaye,

  • Speaker #1

    faites-le.

  • Speaker #2

    Tu l'as vu cette vidéo ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr que je l'ai vue. Toujours sur les bons filons.

  • Speaker #2

    I'm a papaya.

  • Speaker #1

    Ok, très bien. On ira voir ça avec Philou.

  • Speaker #2

    En tout cas, j'ai appris plein de trucs.

  • Speaker #3

    Oui, c'était super intéressant.

  • Speaker #2

    Merci infiniment.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup les amis. Esther, est-ce que tu veux nous lire ton texte ?

  • Speaker #3

    Ok. Enfilé des bas de soie comme prélude à ses caresses, ajusté la dentelle qui sera délicatement enlevée dans quelques heures, le frôlement des doigts sur ma peau comme préambule à la caresse des lèvres, m'enveloppé de douceur en attendant la chaleur de son corps contre le mien. Il y aura d'abord la porte qui se clôt pour enfermer le monde à l'extérieur, les trois petits pas pour se débarrasser du superflu, et deux souffles noyés d'images mille fois rêvées. Retrouver la douceur de sa peau et engloutir ma bouche dans la sienne, le laisser s'emparer de mes lèvres, ses mains enveloppant ma taille, les miennes en coupe autour de son visage pour caillir nos baisers, ses doigts effeuillant une par une chaque courbe de mon corps jusqu'à les mettre à nu. Il y aura mon corps qui chavire sous le poids de sa présence, mes soupirs sous les promesses de ses lèvres, ma nuque frissonnante dans le cru de ses murmures, mon abondant tout entier à sa peau, moi fondante dans la chaleur de son emprise. Sa langue qui inventera de nouveaux mots le long de mes jambes, mes bras qui l'enlaceront pour mieux se perdre, mes mains en exploration tout autour de lui pour ne pas rester aveugle. Il y aura ma peau rougissante sous ses baisers rugueux, mes cheveux emmêlés dans ses doigts, mon plaisir à goûter sa saveur, mon chant soupirant sur son tempo. Il y aura son cœur à gripper à mes hanches, la bourre au bourre des lèvres, ses mains pour me retenir et m'emporter, la marée montante des vagues et contre-vagues de son souffle sur ma gorge, le basculement dans ses bras qui m'étreignent de plus en plus fort, ce frissonnement tremblant et vibrant au cru de nos ventres qui battent la chamade. Il y aura lui, son corps, sa peau, ses caresses, son regard, ses mots, égarés dans les draps avec moi, enchevêtrés avec mes soupirs, mes sourires, mes murmures, mes effreulements. Il y aura le temps suspendu à la douceur de ces instants entrelacés, ces heures épanouies derrière la porte close et précieusement enfermées dans la soie de mes bas, remontées à doigts tremblants et capturées son parfum sur ma peau, pour prolonger encore un peu ses caresses, m'envelopper du sang. du souvenir de sa chaleur. Des bas de soie pour m'abriter du monde qui s'engouffre quand la porte s'ouvre. Il y aura ? Dis-moi que ces heures viendront.

  • Speaker #2

    Ouah ! Oh, beau ! J'adore ! Magnifique !

  • Speaker #3

    Merci !

  • Speaker #1

    Très, très beau !

  • Speaker #2

    Oui, on s'y croit.

  • Speaker #1

    On y était, on y était.

  • Speaker #2

    On y était.

  • Speaker #1

    Incroyable, Esther.

  • Speaker #2

    Je vous rassure.

  • Speaker #1

    Où est-ce qu'on peut te retrouver, Esther ? Sur les réseaux ?

  • Speaker #3

    J'ai un compte Instagram qui s'appelle La Femme au Livre. Alors, de temps en temps, je poste un texte érotique. Bon, là, je parle pas mal de culture et de salon littéraire dans lequel j'ai participé pour d'autres événements, notamment une maison d'édition qui s'appelle La Claque. Ouais, on reste dans l'heure.

  • Speaker #1

    Dans le thème.

  • Speaker #3

    Dans le thème. Mais voilà, c'est surtout des coups de cœur, des citations.

  • Speaker #2

    Il y a des maisons d'édition qui sont spécialisées vraiment dans tout ce qui est héros.

  • Speaker #3

    Tout le monde en fait un petit peu.

  • Speaker #2

    Je vais te poser une question, savoir ce que t'en penses. Je ne sais pas si vous êtes spammé, vous aussi, ou peut-être plutôt toi, parce qu'on est des gonzesses, alors on est spammé par différents trucs. Mais j'étais spammée à un moment sur Facebook, sur les pubs, beaucoup sur Facebook. Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression qu'ils ne targetent pas très bien. Mais sur les... Comment ça s'appelle ces bouquins érotiques entre des... humains et des gens elfes ou loups-garous, je sais pas quoi. Il y a un nom spécifique pour ça. C'est un mot que j'ai pas cherché avant parce que j'ai pas...

  • Speaker #1

    Erotique fantasy ?

  • Speaker #3

    Oui, l'érotique fantasy.

  • Speaker #2

    Erotique fantasy ?

  • Speaker #3

    Je crois qu'il y a un nom spécifique à ça.

  • Speaker #2

    J'ai l'impression qu'il y a une culture autour de ça. Et j'étais tombée sur un TikTok qui disait que c'était devenu hyper populaire, justement, un peu chez la ménagère. Voilà, Solou, quand tes enfants sont à l'école, c'était devenu une grosse tendance. Oui,

  • Speaker #3

    j'en ai entendu parler.

  • Speaker #2

    Mais tu n'as pas exploré ?

  • Speaker #3

    C'était au salon de prix, il y avait deux auteurs, autrices pardon, qui étaient spécialisées là-dedans, mais comme j'étais responsable d'accueil des auteurs, je n'ai pas eu le temps de...

  • Speaker #2

    Tu n'as pas eu le temps de...

  • Speaker #3

    Je courais.

  • Speaker #2

    C'est vrai que je me demandais si c'était vraiment... Moi, je ne sais pas... Oui,

  • Speaker #3

    il y a un filon,

  • Speaker #2

    c'est le genre de consommatrice de livres de manière générale. Mais je me demandais si la qualité derrière ça, d'un point de vue de quelqu'un qui écrit...

  • Speaker #3

    Il faut fantasmer sur une licorne, déjà, pour lire ce genre de livre. Franchement, la licorne, ça ne me dit pas grand-chose. Mais l'elfe, non plus.

  • Speaker #1

    Comment ça, moi,

  • Speaker #2

    non plus ? Quoi, quelle école ? Ça ne sont pas mes préférées.

  • Speaker #1

    Ok très bien les amis je pense qu'on a gentiment fait le tour du sujet même si on finit jamais de faire le tour, n'hésitez pas à nous mettre en commentaire si vous avez des questions évidemment vous avez quelque chose à ajouter les filles peut-être ? Je ne pense pas. Fort bien, merci à vous trois d'avoir répondu à l'appel, à l'invitation, c'était un plaisir de vous avoir avec nous on espère que vous avez apprécié votre moment avec nous votre moment en notre compagnie, excusez-moi. Tamara, Sarah, merci beaucoup de nous avoir accompagnés là-dedans. Un gros big up à Sandro qui n'a malheureusement pas pu être présent avec nous aujourd'hui, mais qu'on salue tout fort. Merci à vous, chers auditeurs, auditrices, d'être restés jusqu'à la fin de ce podcast. N'oubliez pas de nous mettre un petit 5 étoiles sur les plateformes, ça fait toujours plaisir. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux. On a toujours le jeu. Kiss qui est disponible sur le site web. Donc, n'hésitez pas à y aller et à partager si ça vous a plu. Oui, tout simplement. Un petit mot pour la fin ?

  • Speaker #2

    Tu me prends trop au dépourvu, là.

  • Speaker #0

    D'abord,

  • Speaker #1

    c'est le mot. Oui.

  • Speaker #2

    Carotte.

  • Speaker #3

    Aubergine.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est comme ça qu'on conclut. Merci à tous et à très vite. Bisous.

  • Speaker #2

    Bye. Merci.

  • Speaker #0

    Kiss.

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