EP10 L’art de diriger sans s’épuiser, avec Anne-Claire Coantic cover
EP10 L’art de diriger sans s’épuiser, avec Anne-Claire Coantic cover
Performance Équilibrée

EP10 L’art de diriger sans s’épuiser, avec Anne-Claire Coantic

EP10 L’art de diriger sans s’épuiser, avec Anne-Claire Coantic

46min |26/02/2025
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46min |26/02/2025
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Description

Travailler encore plus fort, s'acharner, tenir bon… Et si ce n’était pas la bonne approche ?


Dans cet épisode, Anne-Claire Coantic, ancienne chef d’orchestre et aujourd'hui coach de dirigeants, nous invite à changer de partition. Elle nous partage une vision puissante de l'efficience et du leadership : celle où l’on passe de l’acharnement à la maitrise, sans perdre en performance.


Comment retrouver du sens quand la flamme vacille ?

Comment sortir de la logique de la souffrance normale au travail ?

Comment diriger avec impact tout en respectant son propre équilibre ?


À travers des analogies inspirantes et des principes concrets, on explore comment un dirigeant peut réellement orchestrer son entreprise… et équilibrer sa vie de famille.


Un échange essentiel pour celles et ceux qui refusent de sacrifier leur énergie sur l’autel du succès. 🎶


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Transcription

  • Speaker #0

    Hey chers amis, bonjour, bienvenue à tous, ici Cédric Esserméant, comme d'habitude, et j'ai le plaisir aujourd'hui de recevoir Anne-Claire Coantique, qui est coach de dirigeant. Bienvenue Anne-Claire.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Les amis, pourquoi est-ce que j'ai choisi, pourquoi est-ce que j'ai voulu lui donner le micro ? Ce que j'aime beaucoup, c'est qu'il y a une jolie métaphore derrière son métier. Anne-Claire est un ancien chef d'orchestre, un vrai là, avec la baguette blanche et tout. Vous voyez un peu l'élégance de l'approche. Et il se trouve que son métier consiste à avoir créé le conservatoire des chefs d'entreprise pour justement amener cette posture de compositeur et de chef d'orchestre de leur propre entreprise. Vous avez probablement tous entendu parler de cette notion de travailler dans sa société ou travailler sur sa société, son entreprise. Ça peut être intéressant d'ailleurs, peut-être que tu nous éclaires, pour ceux qui n'auraient pas entendu cette notion-là, peut-être Anne-Claire. On commence juste rapidement par ça, avant d'aller plus loin, qui est, vous le savez maintenant, la notion de comment est-ce que je peux proposer une expansion naturelle à mon activité et à ma vie personnelle et familiale à côté de ça, plutôt que de m'acharner en serrant les dents et de me battre contre la vie. Donc, je reviens sur ça, sur cette question. Anne-Claire, est-ce que tu veux bien nous éclairer ce point-là pour commencer ? Travailler dans son entreprise, sur son entreprise, ou en tout cas, la notion de chef d'orchestre pour un dirigeant. Bienvenue dans l'art et la science de la performance équilibrée. Il est temps d'en finir avec cette culture absurde du sacrifice, alors on va découvrir les mécanismes qui vont te permettre de créer une vie géniale à tout point de vue. Tu bâtiras chaque jour un peu plus le plus bel héritage que tu vas léguer à tes enfants, l'art et la science de la performance équilibrée.

  • Speaker #1

    Oui, la notion de chef d'orchestre pour un dirigeant, elle commence déjà par être le compositeur de sa symphonie, donc le visionnaire, tu vois. Et une fois qu'on est le visionnaire, alors on peut être le strat... qui est celui qui va plutôt intégrer comme on dit être le chef ops et dans mon langage le chef d'orchestre et pouvoir faire l'orchestration de son entreprise donc derrière ça il y a la vision il y a la stratégie mais il y a aussi la délégation la structuration le pilotage cette difficulté qu'ont les chefs d'entreprise à être en même temps dans le présent et la construction du futur dans le long terme et la précision de troisième trombone, là c'est un fa dièse, la mesure numéro 3, etc. Tu vois, donc de rectifier le présent dans l'objectif de construire le futur long terme. Et ça rejoint un petit peu ce chef d'orchestre qui va jouer, sculpter la musique à la seconde près pour pouvoir créer la symphonie qu'il a en tête.

  • Speaker #0

    Ouais absolument, et du coup on peut bien sentir les différences avec l'homme orchestre qui joue de la trompette, de la batterie et des cymbales en même temps, qui essaye de tout faire tout seul. L'homme orchestre, je pense que vous pouvez sentir l'approche que vient de vous partager Anne-Claire, il y a quelque chose qui relève de la vision, de la coordination, avec beaucoup de précision et aussi de fluidité. Il y a quelque chose, une symphonie, vous vous sentez bien, c'est pas un truc qui est haché et qui est mâché, il y a quelque chose de... De fluide, ça parle d'une histoire, de quelque chose qui coule, qui a des variations, des pauses. J'adore cet univers-là, je suis moi-même un ancien musicien. J'ai connu ma femme à l'école de musique il y a 27 ans de ça, on s'est rencontrés grâce à la musique, donc autant me dire que ton univers me parle énormément. Et il se trouve que la notion de fluidité intervient mécaniquement dans le métier d'un clair par rapport à justement cette... peut-être culture populaire ou cette croyance, cette vieille normalité de la notion de sacrifice. Comment ça se fait, selon toi, qu'on a l'habitude de croire qu'il faut en chier pour réussir et que c'est comme ça que ça marche ?

  • Speaker #1

    On pourrait parler du conservatoire et des années de solfège qui ont créé de la souffrance à beaucoup. Mais au niveau de l'entreprise, oui, c'est... C'est souvent quelque chose qu'on retrouve chez les dirigeants, mais comme chez tout le monde, je dirais, dans la vie de nos peuples judéo-chrétiens, quelque part, c'est que la vie c'est difficile, la vie c'est compliqué, il faut souffrir. Voilà, on a un conditionnement qui est là, qui reste là et qui reste encore véhiculé à l'école, mine de rien, par nos parents, etc. et par les politiques parfois. Donc c'est difficile d'en sortir, c'est difficile de voir autrement, de prendre de la hauteur par rapport à ça. On a aussi ce conditionnement qui fait que le plaisir, c'est quelque chose qui… qui n'est pas forcément normale, qui est peut-être presque un péché, qu'on doit cacher, qu'on ne doit pas se permettre tout le temps, etc., ou qu'on doit mériter. Donc, il y a cette notion de souffrance et plaisir qui n'est pas saine, finalement, et qui ne nous permet pas d'être en harmonie, qui ne nous permet pas des fois de respecter notre tempo, le rythme de notre cœur, tout simplement. Et la proposition que tu fais avec ton podcast de « Entreprendre autrement » , notamment sans sacrifice, je crois qu'il faut déjà commencer par ça, c'est-à-dire qu'on a eu l'habitude de séparer le travail, le plaisir. Donc en gros je souffre au travail et si j'ai bien souffert alors je peux m'offrir en dehors du travail une bulle de plaisir que j'ai bien mérité à la hauteur de ce que j'ai donné comme effort etc. Donc ma proposition c'est de casser ça, de casser ça, de casser même le les deux cercles qui se rejoignent et se dirent « Ah ben, je peux trouver une petite part de plaisir dans mon travail, et le reste, ben, je souffre. » Et plutôt englober ces deux cercles en disant « Mais ça peut complètement se rejoindre, on peut même partir du plaisir pour trouver le travail qu'on doit faire dans ce monde, parce que finalement, notre travail, c'est aussi un peu notre mission, notre rôle, pourquoi on est là. » Et là, on va rejoindre l'Igai.

  • Speaker #0

    Alors, c'est ça. Là, on parle de l'ikigai, clairement. L'ikigai, précepte japonais très ancien qui parle de l'assemblage de quatre cercles et que le point de chevauchement de ces quatre cercles, c'est notre raison d'être. Je crois que l'ikigai, ça veut dire ça. Mais là, j'ai envie de te challenger, parce que je peux sentir que les gens qui nous écoutent sont en train de les crisper un petit peu, là. Comme si... Elle est bien gentille, la chef d'orchestre, mais c'est un peu utopique son truc là. On partirait du plaisir pour faire une entreprise prospère. Qu'est-ce qui te fait croire, Anne-Claire, que c'est même possible de faire comme ça ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait croire ça, peut-être je peux revenir à la métaphore de la musique, si c'est OK pour toi, si c'est entendable par ton audience. Parce qu'on ne commence pas par le solfège. On commence jamais à se mettre à la musique par le solfège. On commence par un coup de cœur, on commence par une inspiration, on commence par danser, on commence par chanter, tu vois. On commence par quelque chose qui a du sens et qui nous emporte. Donc quand on construit son entreprise...

  • Speaker #0

    Pardon, je te coupe. Tu parles des premiers contacts qu'on a dans notre vie avec la musique. C'est ça qui nous a mis ici. Qui fait que du coup, on se retrouve à faire du solfège pour...

  • Speaker #1

    Voilà. Parce que ça a du sens. Donc quand on construit une entreprise, quand on fonde une entreprise ou quand on en reprend une, peu importe, il y a du sens. En premier, c'est le sens, c'est une vision, c'est une inspiration. Et c'est ça qui va faire qu'on est effectivement capable de fournir un travail des fois extraordinaire, mais pas parce qu'on se dit on va souffrir, parce que c'est normal, mais parce que c'est tout simplement le flow. réaliser cette harmonie, cette musique, peu importe. Donc, ça va nous permettre d'aller là et pas à l'inverse.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc, ce qui est vraiment super important, j'aime beaucoup, mais quand tu parles du sens qui est le point de départ, c'est que ce qui est intéressant dans le sens, c'est que ce mot a deux sens. Il y a ce que ça signifie et il y a la direction que ça donne. Et donc, quand je mets du sens au départ, il y a la vibration que ça crée à l'intérieur de moi, mais il y a aussi la... l'élan dans lequel ça me met pour aller dans une certaine direction et absolument je te rejoins là dessus mais

  • Speaker #1

    Je voulais juste rebondir sur le mot direction c'est pas pour elle qu'on dit direction d'orchestre En anglais conducteur ce qui est aussi intéressant comme oui je te laisse finir

  • Speaker #0

    C'est super ça fait des parallèles à plein d'endroits et encore une fois ça donne du sens Ce que j'allais compléter, c'est que ça me semble assez facile de le perdre, ce truc-là, qui est peut-être la genèse de pourquoi j'ai créé ou repris cette boîte, parce qu'après on se retrouve le nez dans le guidon à faire les choses et peut-être qu'on perd un petit peu tout ça. Si on s'aperçoit, si quelqu'un qui nous écoute s'aperçoit que ça fait un bout de temps que je n'ai pas ressenti cette flamme, ce feu sacré, ce truc qui a du sens, comment est-ce qu'on peut le retrouver selon toi ?

  • Speaker #1

    Je pense revenir à la simplicité de ce que c'est. Parce que des fois, ça se résume à une demi-seconde d'inspiration, de béatitude, de je ne sais pas quoi, de connexion, tu vois, à plus grand que soi, à un mouvement, à quelque chose qui nous inspire au-delà de notre vie des fois, tu vois. Et quand on revient à cette vibration qu'on a eu à un moment qui a fait que… C'était évident pour nous. C'est une évidence qu'on est là pour ça. Et cultiver ce retour à cette sensation-là. Pour mes clients, tu vois, je les aide à se reconnecter à cette petite seconde de vibration tous les matins et à chaque fois qu'on en a besoin, quand on sent que là, j'ai perdu le fil, j'ai perdu le sens. Et quand on perd le sens, comme tu l'as dit, on perd la direction. Et on ne peut pas être dirigeant d'entreprise si on ne dirige pas vers une direction.

  • Speaker #0

    J'espère que vous vous laissez emmener par l'énergie de ce que Anne-Claire propose, parce que je peux sentir à l'intérieur de moi des vagues d'émotions qui sont liées à ces mots. Donc je vous invite vraiment à ne pas juste écouter ce qu'elle dit, mais aussi ressentir ce qui vient avec ce qu'elle dit de façon intangible. Bon, vous êtes habitués, je suis médium d'affaires, donc je ne parle pas que de logique et de statistiques. Il y a une dimension supplémentaire. Et moi, ça me touche énormément ce que tu dis. Quand tu as parlé de cette demi-seconde d'inspiration, c'est... Il y a quelque chose de fort qui est avec ça. Et ça me rappelle un client qui a avoué cette semaine, il me dit, mais je ne sais plus ce qui allume ma flamme à l'intérieur. Je lui dis, mais pourquoi tu as démarré ta boîte au début ? Il me dit, en fait, putain, tu as raison, j'ai oublié. Je voulais créer un nouveau modèle de... Et lui, il est boss dans la notion graphique, il a créé une nouvelle façon de créer des logos. Il avait oublié que c'était pour ça qu'il bossait. Et on fait exactement ça. Il s'y reconnecte régulièrement, et d'un seul coup, en fait, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour ça, si tu veux, si tu es en train de jouer de la trompette, de la clarinette et tu ne sais plus parce que tu n'as pas l'ensemble, il faut revenir sur l'estrade du chef d'orchestre, prendre de la hauteur et voir tout.

  • Speaker #0

    Et ça, ça demande de faire une pause, de faire deux pas en arrière, de retrouver la vue d'ensemble et de se dire où est-ce qu'on en est, où est-ce qu'on s'en va. En fait, c'est ça le mécanisme pour retrouver la vue d'ensemble. Tu nous disais. qu'on a appris que le plaisir et le travail, ça ne peut pas être mélangé. Et que consécutivement à ça, on finit par comprendre culturellement, dans notre monde occidental, que finalement, la vie c'est d'abord du labeur, et que si on se met à avoir plus grand, ça veut dire plus de labeur, plus de travail, plus de souffrance, et on peut se créer tout seul des plafonds pour ne pas aller à plus de souffrance que ce qu'on pourrait intolérer.

  • Speaker #1

    tu as une idée un petit peu différente ici sur le fait de voir grand j'ai adoré cette phrase quand on a préparé ce podcast est ce que tu peux nous emmener sur ce sur cette direction là s'il te plaît on s'est compliqué la vie comme on disait tout à l'heure et on a l'impression que on ne peut pas voir grand nous a même éduqué à ne pas voir si grand que ça dans le show up des qui toi pour penser que tu peux faire ça et c'est Donc, il y a vraiment ce côté de « non, je ne mérite pas de voir grand, c'est égoïste, etc. » Donc, on est encore sur le même conditionnement. Et pourtant, voir grand, ça peut être simple. Et en disant cette phrase, c'est vrai que ça peut paraître anodin, mais c'est énorme. Ça peut paraître présomptueux, ça peut, comme tu disais tout à l'heure, « oui, tu es bien gentil de dire ça, mais comment on fait ? » Et comment on fait, c'est justement de revenir à… Qu'est-ce qui m'anime ? Et on a vu tout à l'heure que ce n'était pas un truc compliqué, c'était une milliseconde. Si dans ma vie, je peux prendre par exemple une injustice qui me soulève, ça suffit en fait pour construire toute ma vie, parce que ça a du sens pour moi. Et c'est simple, je suis juste cette direction. J'ai la direction dont je la suis, et tant que je suis sur ce chemin, tout s'aligne. tout devient simple, j'ai rien d'autre à penser, j'ai rien à compliquer, j'ai pas d'histoire à me raconter, j'ai pas de supposition à faire, tout est une évidence. Et c'est là, je pense, la plus grande difficulté qu'on a, c'est qu'on se crée plein d'histoires, on se raconte plein de choses, on a des opinions, on a des explications, des justifications, des commentaires d'autres personnes, et on a un espèce de brouhaha autour de nous qui fait qu'on... On n'arrive même plus à voir ce qui est là.

  • Speaker #0

    C'est exactement là où je voulais t'emmener. Merci d'y aller toute seule. On ne perçoit plus ce qui est, mais ce que l'on croit que les choses sont ou ce que l'on croit que les choses devraient être. Mais du coup, on débranche la capacité à observer ce que sont les choses réellement. Finalement, on est d'accord que ça, c'est un phénomène de conscience. Et la conscience, ce n'est pas un espèce de truc spirituel perché. C'est un autre mécanisme. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut prendre la conscience, la conscience collective, comme une espèce d'internet sur lequel on peut se pluguer. Il y a plein d'acceptations du mot de la conscience. Je voudrais revenir simplement à ce que c'est la conscience, c'est ne pas être inconscient, tout simplement. Donc la conscience, c'est je suis présent, je suis là avec ce qui est, point. Et si je n'accepte pas ce qui est, je ne suis pas conscient. Je suis dans le passé, dans le futur d'inquiétude. dans mes rêves, mes histoires, etc. Mais je ne suis pas là, présent. Or, il n'y a qu'au présent qu'on peut impacter le monde. Il n'y a qu'au présent qu'on peut agir. Et donc, mon travail, mais tous les jours, c'est de dire, reviens, reviens là, reviens ici maintenant, regarde, regarde ce qui est autour de toi, regarde ce qui est en toi. Tant qu'on ne l'a pas vu et qu'on ne l'a pas accepté, on ne peut rien faire. Et souvent, je crée des prises de conscience pour que les gens voient les choses, mais des fois, ils ne les acceptent pas. Et c'est ça qui est difficile. C'est qu'on sait qu'on est réveillé que quand on est réveillé. Quand on est endormi, on ne le sait pas.

  • Speaker #0

    On n'est pas sûr.

  • Speaker #1

    On n'est pas sûr. Il se passe plein de trucs bizarres. Il y a des clowns qui paraissent.

  • Speaker #0

    On ne sait pas qu'on est endormi, c'est ça.

  • Speaker #1

    On ne sait pas qu'on est endormi. Donc, il nous faut des électrochocs pour nous réveiller. Et des fois, des électrochocs un petit peu compliqués dans notre vie, qui ne sont pas agréables sur le moment, mais qui sont finalement des cadeaux cachés derrière. Donc, on a plein de moyens, des drapeaux rouges, des moyens de prendre conscience dans sa vie qu'on était en train de rêver. C'est un petit peu le principe de la méditation. C'est un entraînement à revenir. Et se féliciter, à chaque fois que je reviens, je me félicite. Pour que dans la vie, je me dise, ah non, là, je suis en train de me raconter n'importe quoi. Ou je suis en train de faire une supposition. Il ne m'a pas dit ça tout à fait. Ça, c'est ce que j'ai compris, etc. Donc, de revenir à, qu'est-ce qui est là en moi ? Quelle est l'émotion ? Qu'est-ce qui est là dans mon corps ? Qu'est-ce que je ressens ? Qu'est-ce qu'il y a dans mon mental ? Qu'est-ce qu'il y a dans mon énergie ?

  • Speaker #0

    Je crois que c'est Eckhart Tolle qui disait que la souffrance est créée par la résistance à ce qui est. Est-ce que tu es d'accord avec cette affirmation ?

  • Speaker #1

    Oui, alors plus précisément, l'intensité de la souffrance correspond à l'intensité du décalage entre ce qui est, donc la réalité, et ce que je suppose que je dois vivre. Tu vois ? Si je pense que je devrais vivre autre chose, voilà, je crée de la souffrance par ça.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est ma résistance, c'est mon incapacité à accepter. Je suis censé vivre autre chose, mais je vis ça. Il y a un delta entre les deux, ça m'emmerde, je m'accroche, je me bats contre ce delta par rapport à ce qui est, ce que je suppose que je devrais vivre à la place.

  • Speaker #1

    Et là, on arrive à la puissance de la résilience qui n'a rien à voir avec j'abandonne. C'est énorme, le pouvoir de la résilience, c'est juste la capacité de revenir à ce qui est. Et du coup, revenir à ma capacité d'impacter le monde, d'agir, de créer des choses.

  • Speaker #0

    Peux-tu définir résilience si jamais ce mot n'est pas hyper clair pour tout le monde ?

  • Speaker #1

    Oui, résilience, je ne sais pas,

  • Speaker #0

    un élastique ? De me voir, c'était la capacité à traverser.

  • Speaker #1

    En fait, c'est un mot scientifique à la base, c'est, tu vois, un élastique, il a une forme, quand on ne le touche pas, il a une certaine forme. Si je tire dessus, je crée de la tension, d'accord ? Donc, on crée sans arrêt dans notre journée des tensions, des moments plus stretch. Et si je lâche l'élastique, il a cette capacité à revenir à la forme initiale. Donc, c'est ça la résilience en physique. Donc, nous, de quelle manière on peut lâcher une histoire si je te dis, là, tu es en train de me faire du bullshit, là, reviens. De quelle manière tu as cette capacité et cette rapidité à revenir à... Non, mais en fait, c'est ça qui est. Et je ne peux pas partir d'ailleurs que de la réalité qui est là. Je ne peux pas fonctionner à partir de quelqu'un que je ne suis pas ou que je crois être. Je ne peux que fonctionner à partir de qui je suis, avec mes capacités du moment, mes compétences du moment, et tout est OK.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et si je fonctionne à partir de quelqu'un que je crois être plutôt que la personne que je suis, je suis en train de tendre l'élastique, je sens la souffrance et la tension à l'intérieur de moi. Et si je n'écoute pas ça... Burn out, cancer, divorce, et là il y a toutes les merdes qui s'enchaînent et on a l'impression qu'on contrôle plus rien. Mais c'est parce qu'en fait on s'est laissé dériver, c'est un peu ça que tu nous expliques.

  • Speaker #1

    Oui, il y a la tension de l'élastique, mais il y a aussi le fait qu'il soit tendu tout le temps. C'est-à-dire qu'un élastique est tout le temps tendu. Imagine, tu as mis pendant un an un élastique en tension, je ne sais pas, entre deux arbres, peu importe. Tu récupères cet élastique, il ne va pas revenir à sa forme initiale. Il aura été blessé, tu vois. Donc, c'est ça aussi qu'il faut se dire, c'est que si la tension, elle est trop longue, trop répétées, forcément, on ne peut pas être indemne de ça. Donc, c'est important d'avoir une respiration, de faire une respiration entre j'ai des choses à régler, je n'ai pas de choses à régler. J'inspire, j'expire, je suis en mouvement, je suis en repos, je suis en tension, je suis en détente, etc. Donc, la respiration, là, on est sur de la temporalité, c'est ION, le cycle. le temps cyclique à tous les niveaux. Si on ne respecte pas ça, effectivement, on se brûle, on fait des dépressions, on fait un accident, il se passe quelque chose.

  • Speaker #0

    On pourrait se dire, je travaille, je prends des vacances, je travaille, je prends des vacances, je respire. Mais quand je travaille, je souffre et je prends des vacances parce que je recharge mes batteries. Moi, quand les gens me disent je prends les vacances pour recharger mes batteries, je leur dis, il y a un problème. Est-ce que travailler et recharger ses batteries, ça suffit ? Ou est-ce qu'on est encore à côté de la plaque sur « je respecte mon écologie personnelle » qui est le thème d'après sur lequel je vais t'emmener ?

  • Speaker #1

    Ouais, ben en fait, tu sais, tu peux te dire « je mange parce qu'il est midi » ou alors tu peux dire « je mange parce que j'ai faim » . Mais c'est quoi la différence ? C'est que je me connais, je sais m'écouter, je sais écouter mon corps et je sais respecter mes besoins. Pour ça, pour moi, ça passe d'abord par… la connaissance de soi et l'intégrité de respecter qui je suis et qui je suis c'est aussi ma parole ce que je me suis promis tu vois toutes les promesses qu'on se fait il y en a pas la moitié qu'on respecte il n'y en a pas la moitié qu'on voilà donc plus on revient à je fais ce que j'ai dit que j'allais faire au moment où j'ai dit que j'allais le faire qui est pour moi la définition de l'intégrité je suis ma parole je l'incarne plus On est fier de soi, on ne peut rien regretter et on apprend à se connaître vraiment avec ses forces, mais ses limites aussi. Je vous assure que passer, je ne sais pas moi, une journée à 100% d'intégrité, 100% ça veut dire j'ai checké toutes les promesses que je me suis faites, je les ai réalisées. D'accord ? C'est possible, on commence par des petits objectifs, etc. Mais à la fin de la journée, on a l'impression qu'on va mettre la cape et les collants. On est surpris. Mais non, ça nous donne une... pêche, on est complètement aligné, on est à la bonne place, c'est vraiment hyper puissant. Donc j'aide toujours mes clients à commencer par ça, pour qu'ils soient fiers de ça, et après on peut aller, tu sais, comme chez Google, à 80% d'intégrité, parce que si tu as plus, c'est que l'objectif n'était pas assez ambitieux, etc. Mais bon, là, pour moi, la première chose, c'est fais ce que tu dis que tu allais faire au moment où tu l'as fait. que tu allais le faire, ou alors c'est que tes objectifs ne sont pas les bons tu es en train de te mentir, c'est l'objectif du voisin c'est l'objectif que ta mère voulait,

  • Speaker #0

    etc ça parle d'honnêteté là du coup ?

  • Speaker #1

    ouais c'est même plus que ça tu vois il y a l'honnêteté il y a l'authenticité et l'intégrité, c'est vraiment pour moi je suis ma parole, j'ai dit, c'est à dire la parole dans le sens biblique Au début était le verbe, au commencement était le verbe, c'est-à-dire la parole, le mot en action. Là, tu vois, on parle, des fois on parle, ça ne veut rien dire, blablabla, mais donner sa parole, c'est quelque chose. Donc la parole est déjà créatrice, parce que tout ce qu'on crée a été d'abord pensé en langage. Je ne sais pas si tu as cette notion-là. même si on ne le dit pas, on le pense en langage avant de... Absolument, oui, oui. On est ça, au commencement, il y a le verbe, puis le verbe s'est fait chair. C'est ça, simplement, des fois, il y a un décalage. Donc, par exemple, si je dis, je me promets, je serai telle chose, ou j'aurai acquis telle chose. Bon, je fais d'abord la promesse en langage, et ensuite, ça intervient dans ma réalité, en fonction de mon niveau d'intégrité.

  • Speaker #0

    Hum. Ça m'amène la notion de respect, je pense qu'il y a plein de gens qui se disent pour moi le respect c'est important, mais quand je dis un truc que je ne respecte pas, déjà je ne suis pas en train de me respecter moi, je ne respecte pas ma propre parole, donc la notion de respect elle est juste, on est en train de s'essuyer les pieds dessus là. Et puis je sais aussi qu'il y a plein plein de gens qui sont persuadés que la famille est une valeur importante pour eux, que c'est une valeur, leur famille est plus importante que le travail, l'argent, etc. Mais qu'en vrai, ça ne se vérifie pas. parce que quand tu es chez toi avec tes enfants, tu es en train de penser à ta facturation ou que tu es en train de bosser le week-end parce qu'il fallait que tu prennes... Tu vois, je ne peux pas parce qu'il faut que je prenne mon ordi, etc. J'ai aimé cette phrase qui est passée sur LinkedIn où quelqu'un disait « Dans 20 ans, ceux qui se rappelleront que tu as bossé pendant tes vacances et que tu as répondu à tes mails, ce ne sont pas tes clients, ce sont tes enfants. »

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #0

    Et le respect, l'honnêteté, l'intégrité, tout ça, pour moi, c'est... Là, en gros, c'est une invitation à ce que tu nous proposes, à en faire quelque chose de concret et pas juste des espèces de concepts philosophiques qui restent dans un tiroir quand il est temps de passer à l'action. C'est un peu challengeant quand même ton approche. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Non, mais c'est vrai. D'ailleurs, j'ai des clients que j'accompagne pendant un an. Pendant six mois, ils font de la résistance. Et à partir du moment où ils y vont, ça change tout. C'est-à-dire, quand je dis ils y vont, c'est qu'ils assument Cette semaine, je suis à 20% d'intégrité. Et c'est OK. Et à partir de là, je peux y aller. Parce que, tu vois, moi, je travaille avec des mantras pour mon entreprise. Il y a face everything, avoid nothing. Vraiment, faire face à tout ce qui est, c'est hyper puissant. On n'a pas besoin de se cacher, en fait.

  • Speaker #0

    Alors, faire face, ça ne veut pas nécessairement dire se battre contre. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Nous, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et voilà. C'est accueillir. C'est encore une notion un peu automatique et c'est pour ça que c'est important. Est-ce que tu peux nous expliquer du coup, si ce n'est pas se battre contre, c'est quoi faire face ? Comment tu définirais, comment tu vois ça toi ?

  • Speaker #1

    Ok, je te donne un outil super puissant de mon coaching. Tu es d'accord ? Allez,

  • Speaker #0

    go. Cadeau. Génial.

  • Speaker #1

    C'est facile, ça tient dans la main. C'est la méthode CALDE. D'accord ? Donc, C-A-L-D-E. C comme conscience. Donc, je prends conscience de quelque chose. J'ai encore le choix. de dire ok ça bullshit je le mets sous le tapis j'ai pas envie de le voir le 2 c'est A comme accueil, acceptation, acknowledgement donc c'est ok pour moi, j'ai vu, c'est ok et là je suis en capacité de dire à mon coach, à mon mastermind, peu importe j'en suis à 20% d'intégrité, sans jugement, tu vois, sans jugement ensuite j'ai un L qui veut dire lâcher prise

  • Speaker #0

    finalement quand je vois ça et que j'accueille ça qu'est ce que je lâche prise et ça ça fait du bien on pense toujours action mais la première chose c'est en fait qu'est ce que je lâche c'est encore un concept qui est très mal connu et très mal compris le lâcher prise

  • Speaker #1

    Ensuite j'ai la capacité de décider quelque chose décider c'est pas encore s'engager c'est le point d'après s'engager c'est à dire je peux décider plein de choses mais si je décide par exemple de maigrir j'ai pas pris d'engagement l'engagement ça va être smart ça va être je vais perdre 3 kg avant la fin du mois tu vois c'est le cap d'au-dessus donc est vraiment le passage à la session et ça c'est moi que je trouve ouais et ça commence par conscience et acceptation donc on revient à ce que tu faisais tout à l'heure la conscience et le fait de dire c'est

  • Speaker #0

    ça qui est vraiment là ok

  • Speaker #1

    Et quand on parle de responsabilité, souvent on pense à la responsabilité de ses engagements. Tu vois ? Ouais. C'est-à-dire j'ai posé un objectif, j'ai la responsabilité de faire l'objectif. Mais on ne pense pas à la responsabilité de tout le reste. J'ai la responsabilité d'être conscient, j'ai la responsabilité d'accueillir ce qui est, j'ai la responsabilité de lâcher ce dont je n'ai pas besoin. Et puis j'ai la responsabilité de décider en conscience et en intégrité avec moi par rapport à... Voilà ce que je me suis laissé comme objectif plus grand par rapport à mes valeurs. Par exemple, tu parlais des valeurs.

  • Speaker #0

    Alors là, je suis obligé de t'amener à définir responsabilité parce que c'est encore souvent un mot qui est mal compris. Quelle est ta définition à toi de la responsabilité, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Le mot responsabilité, c'est facile, il se découpe en deux. C'est responsabilité, donc c'est l'habilité à répondre à la vie. La vie me fait des propositions. Et comment je réponds ? La façon dont je réponds, c'est ma responsabilité. Donc, ça veut dire que pour moi, je suis responsable à plein de niveaux. Quand je dis rien ou que je dis non, je suis responsable de ne rien dire ou de dire non.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ce qui fait que... Et des conséquences qui en découlent.

  • Speaker #0

    Et des conséquences qui en découlent, c'est-à-dire je suis responsable de ce que je fais et ce que je ne fais pas, de ce que je dis et ce que je ne dis pas, et du coup de la réaction des autres. Et on peut aller très loin, c'est-à-dire je peux être responsable de la famine en Afrique, si je vais très très loin.

  • Speaker #1

    Ouais. Tu vois ? Ouais. Donc, on est d'accord, Anne-Claire, que c'est bien différencié de la culpabilité, de dire je suis coupable d'eux et je suis responsable d'eux, c'est pas la même chose.

  • Speaker #0

    La responsabilité, c'est un pouvoir qu'on a, c'est un cadeau, c'est énorme. C'est votre droit de vote à chaque instant. C'est-à-dire que si dans ma journée, je me suis dit oui à chaque instant, à la fin de la journée, j'ai voté pour moi. Si j'ai dit oui à mon projet, j'ai voté pour le projet à la fin de la journée. Et très souvent, on est en train de dire non ou de mettre un bulletin blanc.

  • Speaker #1

    Je reviens sur « je suis responsable de comment les gens réagissent à ce que j'ai dit ou pas dit, fait ou pas fait » . On voit souvent sur le réseau un certain nombre de conneries qui circulent, incluant la phrase suivante « je suis responsable de ce que je dis, je ne suis pas responsable de ce que tu comprends » . Moi, cette phrase, elle me fait tomber de ma chaise à chaque fois. Je ne suis pas d'accord. Parce que si je suis responsable de ce que je dis mais pas de ce que tu comprends, je ne suis pas en train de communiquer, je suis en train de balancer. J'émets du bruit. communiquer c'est s'assurer que l'autre a compris ce qu'on voulait dire donc quand il nous amène sur je suis responsable de ce que je dis ce que je dis pas ce que je fais ce que je fais pas et comment les autres réagissent à ça oui là encore c'est pas confortable là encore tu nous challenge en disant c'est entre tes mains ça mais d'un autre côté comme tu le dis c'est un pouvoir est ce que tu peux développer un petit peu ce qui se tisse à partir de ce point de départ là parce que ça peut absolument juste cette notion là peut absolument tout changer dans la vie d'une personne et dans son entreprise en particulier.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, ça fait deux fois que tu dis « c'est pas confortable » . En fait, ça dépend du point de vue. Quelqu'un qui dira « purée, j'ai un pouvoir d'influence de dingue » , il ne dira pas « c'est pas confortable » , il va juste sauter sur l'opportunité. Tu vois ? Donc encore une fois…

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Jamais la notion de « c'est pas confortable » parce que ce n'est pas habituel, ça vient frotter avec les habitudes, l'ego qui préfère avoir raison plutôt que de se remettre en question et de se revoir, etc. Donc ça peut venir potentiellement un petit peu chiffonner des habitudes de vie, des croyances, etc. Donc pour moi, c'est à cet endroit-là que ça peut pas nécessairement être confortable et que ça peut être challengeant pour certains. Mais je trouve ça tellement intéressant. Revenons sur la notion de responsabilité, notamment les conséquences vis-à-vis des autres, ce qu'ils vont ressentir, dire ou faire, etc. Est-ce que tu peux nous donner des exemples sur... Est-ce que ça peut changer pour l'individu en général et son entreprise en particulier, la notion de responsabilité appliquée à cet endroit ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a une échelle qui fait que si tu ne prends pas ta responsabilité, tu ne peux que dégringoler dans cette échelle. Et les phases, je vais te les dire, c'est la première phase, c'est je fais des suppositions. J'attends que. Je suppose que les personnes vont réagir comme ça. Tu vois, j'ai des expectations. Quand j'en suis là, des attentes, voilà, pardon. Quand j'en suis là, si ce que je suis posé n'arrive pas, je ne peux que descendre et je vais commencer à me plaindre. Voilà, donc je suppose que mon boss va voir que je travaille bien et qu'il va m'augmenter. Bon, après, je me plains. Je me plains, ça n'arrive toujours pas, je reste sur mes suppositions. Là, on voit bien que je suis dans l'inconscient, je suis dans les suppositions, donc dans les histoires que je me raconte, ok ? Je ne suis pas consciente. Je me plains et finalement, je vais commencer à dégringoler dans la violence, la violence des mots. C'est un imbécile celui-là, il ne voit même pas ce que je fais, etc. Et puis finalement, bon, ça peut être plus violent, je ne veux pas prendre l'exemple trop violent, mais finalement… je vais forcément aller vers la démission ou la dépression. Voilà, la phase… En fait, c'est je lâche l'affaire et des fois, je me lâche moi-même avec. Donc, finalement, s'il ne voit rien du tout du travail que je fais, bon, je ne vais plus rien faire. Ce sera bien fait pour lui. C'est ça,

  • Speaker #1

    c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Alors qu'à tout moment… mais pour ça il faut que je me réveille, que j'ai une prise de conscience. Ah, je suis en train de me plaindre, drapeau rouge. Je peux prendre ma responsabilité. J'ai l'occasion de prendre ma responsabilité. Ça veut dire quoi ? D'aller dans n'importe quel niveau de prise de responsabilité. Par exemple, je peux faire une sollicitation, une demande, une requête peut-être même. Voilà, et je peux prendre le niveau que je veux, mais j'ai agi, j'ai fait quelque chose. Je ne suis quelque part pas responsable de sa réponse, c'est-à-dire, moi, je prends la responsabilité de faire l'action. qui n'est pas conditionné à sa réponse. C'est-à-dire, je vais faire ma demande d'augmentation, si je reprends le même exemple, que ce soit oui ou que ce soit non. Il y a énormément de gens qui ne font pas l'action de peur que ce soit non. Et ça nous arrive tout le temps.

  • Speaker #1

    Et quand bien même ce soit non, je suis responsable de récupérer ce non et de faire quelque chose avec.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc je peux prendre un autre niveau de responsabilité ou je peux changer de boîte. Tu vois, je ne suis pas obligée de rester dans le contexte dans lequel je suis pour vivre ce que j'ai à vivre. Je peux rien interroger le contexte.

  • Speaker #1

    Et là, on sort de la posture de victime et on reprend son pouvoir.

  • Speaker #0

    À chaque moment où on prend sa responsabilité, on est en mode créateur, acteur de sa vie et plus victime, effectivement.

  • Speaker #1

    Mais si vous avez bien écouté, bien suivi ce qu'Anne-Claire vous a dit, ça commence par la conscience. Pour sortir de l'état d'inconscience, et ça commence par la conscience. Donc visiblement, c'est à... Est-ce qu'à chaque fois, le point de départ, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, cela dit, comme je te disais tout à l'heure, quand on dort, on ne sait pas qu'on dort. Donc, ça ne sert à rien de dire aux gens « Sois conscient » . Par contre, je vous ai dit des trucs très importants, c'est à chaque fois que je suppose, là, je ne suis pas conscient. Je peux revenir quand je vois que je suis… Est-ce que c'est vraiment vrai ? Je m'interroge. Si je ne sais pas, je reviens à la conscience. À chaque fois que je me plains, bon, c'est quoi les petits mots que j'utilise quand je me plains ? drapeau rouge. Ah, je suis en train de me plaindre. Qu'est-ce que je peux faire ? À chaque fois que je dis des noms d'oiseaux ou que je commence à être violente, à chaque fois que je démissionne, etc.

  • Speaker #1

    Ce qui nous amène, quand tu parles de violence, notamment de la violence par rapport à soi, ce qui nous amène à, en tout cas, ce qui moi m'amène à l'envie de t'interroger sur la notion d'écologie personnelle. On a parlé de respect, d'intégrité, de plein de choses qui étaient très chouettes. cette notion d'écologie personnelle, de se connaître et de respecter qui on est, ses besoins, etc. Je sais que ça fait partie de ton approche, qui ne fait pas toujours partie de tous les accompagnements, parce que des fois, on reste sur des sujets plus techniques, même si c'est de la psychologie, sur « Ok, je te pose des questions, tu réponds à tel besoin, à tel besoin de l'entreprise, par exemple. » Oui. Mais là, ce que tu... propose comme chemin quand tu parles d'écologie personnelle ? Est-ce que c'est revenir sur les besoins fondamentaux, respecter les lois de la nature ? Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de tout ça ? Parce que je sens qu'il y a un espace qui est assez vaste.

  • Speaker #0

    Il me faudrait une autre heure pour tout explorer. Mais oui, fondamentalement, ce que je fais, c'est que j'accompagne le dirigeant effectivement dans des choses un peu techniques, genre pilotage, structuration d'entreprise, délégation, etc. Mais à chaque fois, en le remettant sur... sur son estrade de chef d'orchestre, sur cette prise de hauteur, et donc sur sa personne, sur son leadership, et sur sa manière d'être leader. Et on a aussi, dans cet inconscient collectif, développé un seul modèle de leader, le champion ou alors celui qui est en haut de la pyramide, etc., à la 19e siècle. Il y a plein de manières d'être leader, mais pour ça, il faut se connaître. Donc, on est obligé de passer par la connaissance de soi et par les valeurs. Tu vois, tout à l'heure, tu disais… La valeur famille, oui, oui, moi, c'est super important et en même temps, ma vie ne me démontre pas ça. Bon, typiquement, si tu ne connais pas tes valeurs, tu n'as pas ton mode d'emploi. Concrètement, c'est ça. Donc, les valeurs, ce n'est pas ce que tu décides. C'est comme la marque de ton entreprise. Tu as beau payer des branders et tout ça, la marque, c'est ce qu'on dit de toi quand tu n'es pas dans la pièce. Les valeurs, c'est pareil.

  • Speaker #1

    J'adore. La définition, j'adore. La marque de ta boîte, c'est ce qu'on dit de toi quand t'es pas dans la pièce.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ça, tu vois. L'impact, les valeurs, c'est pareil. C'est ce que ta vie démontre. Point. Donc, c'est OK que ta famille soit pas au numéro 1. Ça veut pas dire que tu l'aimes pas. C'est vraiment important de dire ça. Parce que peut-être que ta famille est très importante et que pour tes enfants, tu veux léguer quelque chose qui fait que tu bosses beaucoup. Et c'est ça que tu veux leur laisser comme fierté, peut-être comme trace, comme héritage, tu vois. Donc, peu importe de quelle manière tu le fais, simplement, il ne faut pas se mentir. C'est ça, c'est juste, il ne faut pas se mentir. Il y a beaucoup de gens qui se mentent sur leurs valeurs parce qu'ils n'ont pas compris. Des valeurs, moi j'utilise la méthode de Martini, c'est où est-ce que tu mets tes ressources ? Où est-ce que tu mets ton argent, ton temps, ton énergie, ton focus, ta mémoire, etc. Où est-ce que tu mets tes ressources ? C'est ça tes valeurs. Donc c'est ce que ta vie démontre. Et quand tu as cette grille de lecture de « Ah, mais je fonctionne comme ça ! » Mais tout devient plus simple. Et pour l'écologie personnelle, ça part des valeurs, je pense, mais ça part aussi de tous les besoins de nos quatre corps, physiques, émotionnels, mentaux et spirituels. Quand on connaît ces besoins-là, alors on peut répondre à ces besoins et ça peut être même le point de départ de ta boîte. Parce que ton entreprise, c'est qu'un outil pour que tu te développes. pour que tu remplisses une mission personnelle peut-être, pour que tu contribues à un mouvement, etc. C'est qu'un outil. Donc, il faut voir les choses dans le bon ordre.

  • Speaker #1

    C'est qu'un moyen et pas une finalité, tu as envie de nous dire ?

  • Speaker #0

    Oui, et même si ça englobe d'autres personnes, ça va être d'autres personnes qui ont un socle de valeur commune. Sinon, ça ne fonctionne pas.

  • Speaker #1

    Il y a des chances. Oui, effectivement. Tout ça nous ramène encore à la notion d'honnêteté. de connaître ses valeurs et ensuite d'avoir de la conscience sur est-ce que je les nourris, est-ce que je ne les nourris pas. Donc on revient toujours sur le phénomène de conscience. On a tous besoin de se mettre à la méditation finalement, non ?

  • Speaker #0

    Oui, mais alors pareil, tu vois, il y a plein de manières d'être leader, il y a plein de moyens d'avoir des moments méditatifs. Je n'utilise pas forcément le mot méditation, pour certains ça ne veut rien dire, c'est complètement impactant, pour d'autres, mais ça dépend de comment tu le fais. C'est-à-dire que... Quand on épluche ses légumes, quand on fait du jardinage, quand on caresse son chat, c'est un moment méditatif. Quand on regarde un beau paysage, on n'est pas obligé d'être dans une certaine position, les yeux fermés, en silence complètement. Non.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Voilà.

  • Speaker #0

    Et pour moi, j'utilise beaucoup ce côté, la méditation, c'est juste un entraînement. Pour que dans la vie... c'est cette faculté, tu vois.

  • Speaker #1

    Et là encore, ce n'est pas une finalité, absolument.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est comme si tu allais à la salle de sport, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, on peut justement être en train de méditer, pendant que je vais à la salle de sport, on est pris dans ma tête à gamberger, à faire des suppositions, je peux juste être en train d'observer le paysage, ressentir la fraîcheur de l'air où le sol ne se met pas, ça serait ça.

  • Speaker #0

    Oui, on revient à la respiration dont on parlait tout à l'heure, ça ne passe pas forcément par la méditation, mais quelque part le monde moderne a... a accueilli ce côté méditation pour nous permettre de faire des pauses, parce qu'on ne sait pas en faire, on ne sait plus, parce qu'on se retrouve là au niveau de notre écologie.

  • Speaker #1

    Bon, vous avez compris les amis qu'Anne-Claire a une proposition dans un univers, une proposition que vous emmenez dans un univers qui est très riche, très vaste. Je retiens vraiment la notion de conscience, qui est... Le point de départ, ensuite l'acceptation, ensuite il y a la notion d'intégrité que tu évoquais, qui parle de respecter sa parole et de s'aligner à ça. Merci aussi pour les nuances en disant « je suis à 20% d'intégrité et c'est OK » . Oui, ma vie ne démontre pas que ma famille est en numéro 1, mais ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas. Ça veut dire que ce que je crois que pour la servir, je dois me sacrifier et bosser comme un fou. alors que ce n'est pas nécessairement ça que finalement je voulais léguer à mes enfants. Bref, mais tout ça demande de la conscience au point de départ. Donc ça, j'aime beaucoup. Si on a envie de te suivre, de te retrouver quelque part, de garder le lien avec toi, de te contacter, Anne-Claire, comment est-ce qu'on doit procéder pour faire ça de façon la plus simple possible ?

  • Speaker #0

    De la façon la plus simple possible, ce serait sur LinkedIn. Mettez-moi un message en messagerie privée, j'adore ça. je réponds moi-même, je n'ai pas de robot, je n'ai pas d'équipe qui fait ça à ma place. Donc voilà, contactez-moi, dites-moi simplement « Ah, j'ai beaucoup aimé, point, ça suffit » pour commencer à connecter. Et puis voilà, c'est là que je poste aussi plusieurs fois par semaine, des fois tous les jours. Donc je vous répondrai avec grand plaisir. Voilà, je pense que c'est le lien le plus simple. Après, vous trouvez d'autres ressources. sur mon profil LinkedIn.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, comme tu publies régulièrement sur LinkedIn, les gens peuvent se régaler à aller voir le fil de tes publications. Donc, en allant sur son profil, vous allez dérouler son fil à elle et vous allez voir toutes ses publications. Et si effectivement, ce que vous pouvez lire, vous... vous happe et vous parle, un coucou par message lui fera très certainement plaisir.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir, merci beaucoup Cédric.

  • Speaker #1

    Merci infiniment pour ta participation à ce podcast, merci pour cet angle qui est celui, le prétexte de la musique, mais qui nous emmène dans un univers très complet, qui parle de se respecter soi, de respecter les autres, de respecter sa parole, son énergie, d'accepter ce qui est, beaucoup de... de préceptes, j'ai envie de dire philosophiques et bien pensants, mais finalement, toi, tu nous emmènes à les appliquer pour de vrai, et je trouve ça vraiment parfait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même ce que je voulais dire pour clôturer, parce que peut-être que pour certains auditeurs, ça paraît très méta, un petit peu perché dans mon métier. On est dans les tableaux de bord, on est dans les chiffres à la virgule près, on est vraiment, voilà, les choses sont tangibles, ça n'empêche pas d'aller explorer des choses qui sont un peu plus… personnel, vibratoire, de sens, etc. Je pense que les deux font un bon ménage. Comme dans la musique, on a besoin du solfège pour après être dans le flow, faire des impros jazz, etc.

  • Speaker #1

    Je pense que vous pouvez vraiment sentir qu'il y a du caractère chez Anne-Claire et qu'elle ne restera pas dans la philo, mais que si vous dites oui, oui et que vous ne faites pas, elle saura vous dire, là, tu n'as pas fait.

  • Speaker #0

    À la baguette.

  • Speaker #1

    Non, mais pour de vrai, après, à un moment donné, encore une fois, ça ne fait pas plaisir à l'ego, ce n'est pas confortable à court terme. Mais putain, quand c'est nécessaire, et derrière, de l'autre côté, on se dit, voilà, en fait, c'est... Bon, c'est pour ça qu'on te fait un coq,

  • Speaker #0

    je pense que c'est pas pour se caresser dans le sens du poil. Vous êtes bien vécu,

  • Speaker #1

    donc, oui, absolument. Donc, de façon très pragmatique, j'aime beaucoup. Merci très cher. Merci. Amitié à tout le monde. Bye bye, à chez vous, et à très bientôt pour un prochain épisode.

  • Speaker #0

    Merci.

Description

Travailler encore plus fort, s'acharner, tenir bon… Et si ce n’était pas la bonne approche ?


Dans cet épisode, Anne-Claire Coantic, ancienne chef d’orchestre et aujourd'hui coach de dirigeants, nous invite à changer de partition. Elle nous partage une vision puissante de l'efficience et du leadership : celle où l’on passe de l’acharnement à la maitrise, sans perdre en performance.


Comment retrouver du sens quand la flamme vacille ?

Comment sortir de la logique de la souffrance normale au travail ?

Comment diriger avec impact tout en respectant son propre équilibre ?


À travers des analogies inspirantes et des principes concrets, on explore comment un dirigeant peut réellement orchestrer son entreprise… et équilibrer sa vie de famille.


Un échange essentiel pour celles et ceux qui refusent de sacrifier leur énergie sur l’autel du succès. 🎶


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Transcription

  • Speaker #0

    Hey chers amis, bonjour, bienvenue à tous, ici Cédric Esserméant, comme d'habitude, et j'ai le plaisir aujourd'hui de recevoir Anne-Claire Coantique, qui est coach de dirigeant. Bienvenue Anne-Claire.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Les amis, pourquoi est-ce que j'ai choisi, pourquoi est-ce que j'ai voulu lui donner le micro ? Ce que j'aime beaucoup, c'est qu'il y a une jolie métaphore derrière son métier. Anne-Claire est un ancien chef d'orchestre, un vrai là, avec la baguette blanche et tout. Vous voyez un peu l'élégance de l'approche. Et il se trouve que son métier consiste à avoir créé le conservatoire des chefs d'entreprise pour justement amener cette posture de compositeur et de chef d'orchestre de leur propre entreprise. Vous avez probablement tous entendu parler de cette notion de travailler dans sa société ou travailler sur sa société, son entreprise. Ça peut être intéressant d'ailleurs, peut-être que tu nous éclaires, pour ceux qui n'auraient pas entendu cette notion-là, peut-être Anne-Claire. On commence juste rapidement par ça, avant d'aller plus loin, qui est, vous le savez maintenant, la notion de comment est-ce que je peux proposer une expansion naturelle à mon activité et à ma vie personnelle et familiale à côté de ça, plutôt que de m'acharner en serrant les dents et de me battre contre la vie. Donc, je reviens sur ça, sur cette question. Anne-Claire, est-ce que tu veux bien nous éclairer ce point-là pour commencer ? Travailler dans son entreprise, sur son entreprise, ou en tout cas, la notion de chef d'orchestre pour un dirigeant. Bienvenue dans l'art et la science de la performance équilibrée. Il est temps d'en finir avec cette culture absurde du sacrifice, alors on va découvrir les mécanismes qui vont te permettre de créer une vie géniale à tout point de vue. Tu bâtiras chaque jour un peu plus le plus bel héritage que tu vas léguer à tes enfants, l'art et la science de la performance équilibrée.

  • Speaker #1

    Oui, la notion de chef d'orchestre pour un dirigeant, elle commence déjà par être le compositeur de sa symphonie, donc le visionnaire, tu vois. Et une fois qu'on est le visionnaire, alors on peut être le strat... qui est celui qui va plutôt intégrer comme on dit être le chef ops et dans mon langage le chef d'orchestre et pouvoir faire l'orchestration de son entreprise donc derrière ça il y a la vision il y a la stratégie mais il y a aussi la délégation la structuration le pilotage cette difficulté qu'ont les chefs d'entreprise à être en même temps dans le présent et la construction du futur dans le long terme et la précision de troisième trombone, là c'est un fa dièse, la mesure numéro 3, etc. Tu vois, donc de rectifier le présent dans l'objectif de construire le futur long terme. Et ça rejoint un petit peu ce chef d'orchestre qui va jouer, sculpter la musique à la seconde près pour pouvoir créer la symphonie qu'il a en tête.

  • Speaker #0

    Ouais absolument, et du coup on peut bien sentir les différences avec l'homme orchestre qui joue de la trompette, de la batterie et des cymbales en même temps, qui essaye de tout faire tout seul. L'homme orchestre, je pense que vous pouvez sentir l'approche que vient de vous partager Anne-Claire, il y a quelque chose qui relève de la vision, de la coordination, avec beaucoup de précision et aussi de fluidité. Il y a quelque chose, une symphonie, vous vous sentez bien, c'est pas un truc qui est haché et qui est mâché, il y a quelque chose de... De fluide, ça parle d'une histoire, de quelque chose qui coule, qui a des variations, des pauses. J'adore cet univers-là, je suis moi-même un ancien musicien. J'ai connu ma femme à l'école de musique il y a 27 ans de ça, on s'est rencontrés grâce à la musique, donc autant me dire que ton univers me parle énormément. Et il se trouve que la notion de fluidité intervient mécaniquement dans le métier d'un clair par rapport à justement cette... peut-être culture populaire ou cette croyance, cette vieille normalité de la notion de sacrifice. Comment ça se fait, selon toi, qu'on a l'habitude de croire qu'il faut en chier pour réussir et que c'est comme ça que ça marche ?

  • Speaker #1

    On pourrait parler du conservatoire et des années de solfège qui ont créé de la souffrance à beaucoup. Mais au niveau de l'entreprise, oui, c'est... C'est souvent quelque chose qu'on retrouve chez les dirigeants, mais comme chez tout le monde, je dirais, dans la vie de nos peuples judéo-chrétiens, quelque part, c'est que la vie c'est difficile, la vie c'est compliqué, il faut souffrir. Voilà, on a un conditionnement qui est là, qui reste là et qui reste encore véhiculé à l'école, mine de rien, par nos parents, etc. et par les politiques parfois. Donc c'est difficile d'en sortir, c'est difficile de voir autrement, de prendre de la hauteur par rapport à ça. On a aussi ce conditionnement qui fait que le plaisir, c'est quelque chose qui… qui n'est pas forcément normale, qui est peut-être presque un péché, qu'on doit cacher, qu'on ne doit pas se permettre tout le temps, etc., ou qu'on doit mériter. Donc, il y a cette notion de souffrance et plaisir qui n'est pas saine, finalement, et qui ne nous permet pas d'être en harmonie, qui ne nous permet pas des fois de respecter notre tempo, le rythme de notre cœur, tout simplement. Et la proposition que tu fais avec ton podcast de « Entreprendre autrement » , notamment sans sacrifice, je crois qu'il faut déjà commencer par ça, c'est-à-dire qu'on a eu l'habitude de séparer le travail, le plaisir. Donc en gros je souffre au travail et si j'ai bien souffert alors je peux m'offrir en dehors du travail une bulle de plaisir que j'ai bien mérité à la hauteur de ce que j'ai donné comme effort etc. Donc ma proposition c'est de casser ça, de casser ça, de casser même le les deux cercles qui se rejoignent et se dirent « Ah ben, je peux trouver une petite part de plaisir dans mon travail, et le reste, ben, je souffre. » Et plutôt englober ces deux cercles en disant « Mais ça peut complètement se rejoindre, on peut même partir du plaisir pour trouver le travail qu'on doit faire dans ce monde, parce que finalement, notre travail, c'est aussi un peu notre mission, notre rôle, pourquoi on est là. » Et là, on va rejoindre l'Igai.

  • Speaker #0

    Alors, c'est ça. Là, on parle de l'ikigai, clairement. L'ikigai, précepte japonais très ancien qui parle de l'assemblage de quatre cercles et que le point de chevauchement de ces quatre cercles, c'est notre raison d'être. Je crois que l'ikigai, ça veut dire ça. Mais là, j'ai envie de te challenger, parce que je peux sentir que les gens qui nous écoutent sont en train de les crisper un petit peu, là. Comme si... Elle est bien gentille, la chef d'orchestre, mais c'est un peu utopique son truc là. On partirait du plaisir pour faire une entreprise prospère. Qu'est-ce qui te fait croire, Anne-Claire, que c'est même possible de faire comme ça ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait croire ça, peut-être je peux revenir à la métaphore de la musique, si c'est OK pour toi, si c'est entendable par ton audience. Parce qu'on ne commence pas par le solfège. On commence jamais à se mettre à la musique par le solfège. On commence par un coup de cœur, on commence par une inspiration, on commence par danser, on commence par chanter, tu vois. On commence par quelque chose qui a du sens et qui nous emporte. Donc quand on construit son entreprise...

  • Speaker #0

    Pardon, je te coupe. Tu parles des premiers contacts qu'on a dans notre vie avec la musique. C'est ça qui nous a mis ici. Qui fait que du coup, on se retrouve à faire du solfège pour...

  • Speaker #1

    Voilà. Parce que ça a du sens. Donc quand on construit une entreprise, quand on fonde une entreprise ou quand on en reprend une, peu importe, il y a du sens. En premier, c'est le sens, c'est une vision, c'est une inspiration. Et c'est ça qui va faire qu'on est effectivement capable de fournir un travail des fois extraordinaire, mais pas parce qu'on se dit on va souffrir, parce que c'est normal, mais parce que c'est tout simplement le flow. réaliser cette harmonie, cette musique, peu importe. Donc, ça va nous permettre d'aller là et pas à l'inverse.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc, ce qui est vraiment super important, j'aime beaucoup, mais quand tu parles du sens qui est le point de départ, c'est que ce qui est intéressant dans le sens, c'est que ce mot a deux sens. Il y a ce que ça signifie et il y a la direction que ça donne. Et donc, quand je mets du sens au départ, il y a la vibration que ça crée à l'intérieur de moi, mais il y a aussi la... l'élan dans lequel ça me met pour aller dans une certaine direction et absolument je te rejoins là dessus mais

  • Speaker #1

    Je voulais juste rebondir sur le mot direction c'est pas pour elle qu'on dit direction d'orchestre En anglais conducteur ce qui est aussi intéressant comme oui je te laisse finir

  • Speaker #0

    C'est super ça fait des parallèles à plein d'endroits et encore une fois ça donne du sens Ce que j'allais compléter, c'est que ça me semble assez facile de le perdre, ce truc-là, qui est peut-être la genèse de pourquoi j'ai créé ou repris cette boîte, parce qu'après on se retrouve le nez dans le guidon à faire les choses et peut-être qu'on perd un petit peu tout ça. Si on s'aperçoit, si quelqu'un qui nous écoute s'aperçoit que ça fait un bout de temps que je n'ai pas ressenti cette flamme, ce feu sacré, ce truc qui a du sens, comment est-ce qu'on peut le retrouver selon toi ?

  • Speaker #1

    Je pense revenir à la simplicité de ce que c'est. Parce que des fois, ça se résume à une demi-seconde d'inspiration, de béatitude, de je ne sais pas quoi, de connexion, tu vois, à plus grand que soi, à un mouvement, à quelque chose qui nous inspire au-delà de notre vie des fois, tu vois. Et quand on revient à cette vibration qu'on a eu à un moment qui a fait que… C'était évident pour nous. C'est une évidence qu'on est là pour ça. Et cultiver ce retour à cette sensation-là. Pour mes clients, tu vois, je les aide à se reconnecter à cette petite seconde de vibration tous les matins et à chaque fois qu'on en a besoin, quand on sent que là, j'ai perdu le fil, j'ai perdu le sens. Et quand on perd le sens, comme tu l'as dit, on perd la direction. Et on ne peut pas être dirigeant d'entreprise si on ne dirige pas vers une direction.

  • Speaker #0

    J'espère que vous vous laissez emmener par l'énergie de ce que Anne-Claire propose, parce que je peux sentir à l'intérieur de moi des vagues d'émotions qui sont liées à ces mots. Donc je vous invite vraiment à ne pas juste écouter ce qu'elle dit, mais aussi ressentir ce qui vient avec ce qu'elle dit de façon intangible. Bon, vous êtes habitués, je suis médium d'affaires, donc je ne parle pas que de logique et de statistiques. Il y a une dimension supplémentaire. Et moi, ça me touche énormément ce que tu dis. Quand tu as parlé de cette demi-seconde d'inspiration, c'est... Il y a quelque chose de fort qui est avec ça. Et ça me rappelle un client qui a avoué cette semaine, il me dit, mais je ne sais plus ce qui allume ma flamme à l'intérieur. Je lui dis, mais pourquoi tu as démarré ta boîte au début ? Il me dit, en fait, putain, tu as raison, j'ai oublié. Je voulais créer un nouveau modèle de... Et lui, il est boss dans la notion graphique, il a créé une nouvelle façon de créer des logos. Il avait oublié que c'était pour ça qu'il bossait. Et on fait exactement ça. Il s'y reconnecte régulièrement, et d'un seul coup, en fait, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour ça, si tu veux, si tu es en train de jouer de la trompette, de la clarinette et tu ne sais plus parce que tu n'as pas l'ensemble, il faut revenir sur l'estrade du chef d'orchestre, prendre de la hauteur et voir tout.

  • Speaker #0

    Et ça, ça demande de faire une pause, de faire deux pas en arrière, de retrouver la vue d'ensemble et de se dire où est-ce qu'on en est, où est-ce qu'on s'en va. En fait, c'est ça le mécanisme pour retrouver la vue d'ensemble. Tu nous disais. qu'on a appris que le plaisir et le travail, ça ne peut pas être mélangé. Et que consécutivement à ça, on finit par comprendre culturellement, dans notre monde occidental, que finalement, la vie c'est d'abord du labeur, et que si on se met à avoir plus grand, ça veut dire plus de labeur, plus de travail, plus de souffrance, et on peut se créer tout seul des plafonds pour ne pas aller à plus de souffrance que ce qu'on pourrait intolérer.

  • Speaker #1

    tu as une idée un petit peu différente ici sur le fait de voir grand j'ai adoré cette phrase quand on a préparé ce podcast est ce que tu peux nous emmener sur ce sur cette direction là s'il te plaît on s'est compliqué la vie comme on disait tout à l'heure et on a l'impression que on ne peut pas voir grand nous a même éduqué à ne pas voir si grand que ça dans le show up des qui toi pour penser que tu peux faire ça et c'est Donc, il y a vraiment ce côté de « non, je ne mérite pas de voir grand, c'est égoïste, etc. » Donc, on est encore sur le même conditionnement. Et pourtant, voir grand, ça peut être simple. Et en disant cette phrase, c'est vrai que ça peut paraître anodin, mais c'est énorme. Ça peut paraître présomptueux, ça peut, comme tu disais tout à l'heure, « oui, tu es bien gentil de dire ça, mais comment on fait ? » Et comment on fait, c'est justement de revenir à… Qu'est-ce qui m'anime ? Et on a vu tout à l'heure que ce n'était pas un truc compliqué, c'était une milliseconde. Si dans ma vie, je peux prendre par exemple une injustice qui me soulève, ça suffit en fait pour construire toute ma vie, parce que ça a du sens pour moi. Et c'est simple, je suis juste cette direction. J'ai la direction dont je la suis, et tant que je suis sur ce chemin, tout s'aligne. tout devient simple, j'ai rien d'autre à penser, j'ai rien à compliquer, j'ai pas d'histoire à me raconter, j'ai pas de supposition à faire, tout est une évidence. Et c'est là, je pense, la plus grande difficulté qu'on a, c'est qu'on se crée plein d'histoires, on se raconte plein de choses, on a des opinions, on a des explications, des justifications, des commentaires d'autres personnes, et on a un espèce de brouhaha autour de nous qui fait qu'on... On n'arrive même plus à voir ce qui est là.

  • Speaker #0

    C'est exactement là où je voulais t'emmener. Merci d'y aller toute seule. On ne perçoit plus ce qui est, mais ce que l'on croit que les choses sont ou ce que l'on croit que les choses devraient être. Mais du coup, on débranche la capacité à observer ce que sont les choses réellement. Finalement, on est d'accord que ça, c'est un phénomène de conscience. Et la conscience, ce n'est pas un espèce de truc spirituel perché. C'est un autre mécanisme. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut prendre la conscience, la conscience collective, comme une espèce d'internet sur lequel on peut se pluguer. Il y a plein d'acceptations du mot de la conscience. Je voudrais revenir simplement à ce que c'est la conscience, c'est ne pas être inconscient, tout simplement. Donc la conscience, c'est je suis présent, je suis là avec ce qui est, point. Et si je n'accepte pas ce qui est, je ne suis pas conscient. Je suis dans le passé, dans le futur d'inquiétude. dans mes rêves, mes histoires, etc. Mais je ne suis pas là, présent. Or, il n'y a qu'au présent qu'on peut impacter le monde. Il n'y a qu'au présent qu'on peut agir. Et donc, mon travail, mais tous les jours, c'est de dire, reviens, reviens là, reviens ici maintenant, regarde, regarde ce qui est autour de toi, regarde ce qui est en toi. Tant qu'on ne l'a pas vu et qu'on ne l'a pas accepté, on ne peut rien faire. Et souvent, je crée des prises de conscience pour que les gens voient les choses, mais des fois, ils ne les acceptent pas. Et c'est ça qui est difficile. C'est qu'on sait qu'on est réveillé que quand on est réveillé. Quand on est endormi, on ne le sait pas.

  • Speaker #0

    On n'est pas sûr.

  • Speaker #1

    On n'est pas sûr. Il se passe plein de trucs bizarres. Il y a des clowns qui paraissent.

  • Speaker #0

    On ne sait pas qu'on est endormi, c'est ça.

  • Speaker #1

    On ne sait pas qu'on est endormi. Donc, il nous faut des électrochocs pour nous réveiller. Et des fois, des électrochocs un petit peu compliqués dans notre vie, qui ne sont pas agréables sur le moment, mais qui sont finalement des cadeaux cachés derrière. Donc, on a plein de moyens, des drapeaux rouges, des moyens de prendre conscience dans sa vie qu'on était en train de rêver. C'est un petit peu le principe de la méditation. C'est un entraînement à revenir. Et se féliciter, à chaque fois que je reviens, je me félicite. Pour que dans la vie, je me dise, ah non, là, je suis en train de me raconter n'importe quoi. Ou je suis en train de faire une supposition. Il ne m'a pas dit ça tout à fait. Ça, c'est ce que j'ai compris, etc. Donc, de revenir à, qu'est-ce qui est là en moi ? Quelle est l'émotion ? Qu'est-ce qui est là dans mon corps ? Qu'est-ce que je ressens ? Qu'est-ce qu'il y a dans mon mental ? Qu'est-ce qu'il y a dans mon énergie ?

  • Speaker #0

    Je crois que c'est Eckhart Tolle qui disait que la souffrance est créée par la résistance à ce qui est. Est-ce que tu es d'accord avec cette affirmation ?

  • Speaker #1

    Oui, alors plus précisément, l'intensité de la souffrance correspond à l'intensité du décalage entre ce qui est, donc la réalité, et ce que je suppose que je dois vivre. Tu vois ? Si je pense que je devrais vivre autre chose, voilà, je crée de la souffrance par ça.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est ma résistance, c'est mon incapacité à accepter. Je suis censé vivre autre chose, mais je vis ça. Il y a un delta entre les deux, ça m'emmerde, je m'accroche, je me bats contre ce delta par rapport à ce qui est, ce que je suppose que je devrais vivre à la place.

  • Speaker #1

    Et là, on arrive à la puissance de la résilience qui n'a rien à voir avec j'abandonne. C'est énorme, le pouvoir de la résilience, c'est juste la capacité de revenir à ce qui est. Et du coup, revenir à ma capacité d'impacter le monde, d'agir, de créer des choses.

  • Speaker #0

    Peux-tu définir résilience si jamais ce mot n'est pas hyper clair pour tout le monde ?

  • Speaker #1

    Oui, résilience, je ne sais pas,

  • Speaker #0

    un élastique ? De me voir, c'était la capacité à traverser.

  • Speaker #1

    En fait, c'est un mot scientifique à la base, c'est, tu vois, un élastique, il a une forme, quand on ne le touche pas, il a une certaine forme. Si je tire dessus, je crée de la tension, d'accord ? Donc, on crée sans arrêt dans notre journée des tensions, des moments plus stretch. Et si je lâche l'élastique, il a cette capacité à revenir à la forme initiale. Donc, c'est ça la résilience en physique. Donc, nous, de quelle manière on peut lâcher une histoire si je te dis, là, tu es en train de me faire du bullshit, là, reviens. De quelle manière tu as cette capacité et cette rapidité à revenir à... Non, mais en fait, c'est ça qui est. Et je ne peux pas partir d'ailleurs que de la réalité qui est là. Je ne peux pas fonctionner à partir de quelqu'un que je ne suis pas ou que je crois être. Je ne peux que fonctionner à partir de qui je suis, avec mes capacités du moment, mes compétences du moment, et tout est OK.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et si je fonctionne à partir de quelqu'un que je crois être plutôt que la personne que je suis, je suis en train de tendre l'élastique, je sens la souffrance et la tension à l'intérieur de moi. Et si je n'écoute pas ça... Burn out, cancer, divorce, et là il y a toutes les merdes qui s'enchaînent et on a l'impression qu'on contrôle plus rien. Mais c'est parce qu'en fait on s'est laissé dériver, c'est un peu ça que tu nous expliques.

  • Speaker #1

    Oui, il y a la tension de l'élastique, mais il y a aussi le fait qu'il soit tendu tout le temps. C'est-à-dire qu'un élastique est tout le temps tendu. Imagine, tu as mis pendant un an un élastique en tension, je ne sais pas, entre deux arbres, peu importe. Tu récupères cet élastique, il ne va pas revenir à sa forme initiale. Il aura été blessé, tu vois. Donc, c'est ça aussi qu'il faut se dire, c'est que si la tension, elle est trop longue, trop répétées, forcément, on ne peut pas être indemne de ça. Donc, c'est important d'avoir une respiration, de faire une respiration entre j'ai des choses à régler, je n'ai pas de choses à régler. J'inspire, j'expire, je suis en mouvement, je suis en repos, je suis en tension, je suis en détente, etc. Donc, la respiration, là, on est sur de la temporalité, c'est ION, le cycle. le temps cyclique à tous les niveaux. Si on ne respecte pas ça, effectivement, on se brûle, on fait des dépressions, on fait un accident, il se passe quelque chose.

  • Speaker #0

    On pourrait se dire, je travaille, je prends des vacances, je travaille, je prends des vacances, je respire. Mais quand je travaille, je souffre et je prends des vacances parce que je recharge mes batteries. Moi, quand les gens me disent je prends les vacances pour recharger mes batteries, je leur dis, il y a un problème. Est-ce que travailler et recharger ses batteries, ça suffit ? Ou est-ce qu'on est encore à côté de la plaque sur « je respecte mon écologie personnelle » qui est le thème d'après sur lequel je vais t'emmener ?

  • Speaker #1

    Ouais, ben en fait, tu sais, tu peux te dire « je mange parce qu'il est midi » ou alors tu peux dire « je mange parce que j'ai faim » . Mais c'est quoi la différence ? C'est que je me connais, je sais m'écouter, je sais écouter mon corps et je sais respecter mes besoins. Pour ça, pour moi, ça passe d'abord par… la connaissance de soi et l'intégrité de respecter qui je suis et qui je suis c'est aussi ma parole ce que je me suis promis tu vois toutes les promesses qu'on se fait il y en a pas la moitié qu'on respecte il n'y en a pas la moitié qu'on voilà donc plus on revient à je fais ce que j'ai dit que j'allais faire au moment où j'ai dit que j'allais le faire qui est pour moi la définition de l'intégrité je suis ma parole je l'incarne plus On est fier de soi, on ne peut rien regretter et on apprend à se connaître vraiment avec ses forces, mais ses limites aussi. Je vous assure que passer, je ne sais pas moi, une journée à 100% d'intégrité, 100% ça veut dire j'ai checké toutes les promesses que je me suis faites, je les ai réalisées. D'accord ? C'est possible, on commence par des petits objectifs, etc. Mais à la fin de la journée, on a l'impression qu'on va mettre la cape et les collants. On est surpris. Mais non, ça nous donne une... pêche, on est complètement aligné, on est à la bonne place, c'est vraiment hyper puissant. Donc j'aide toujours mes clients à commencer par ça, pour qu'ils soient fiers de ça, et après on peut aller, tu sais, comme chez Google, à 80% d'intégrité, parce que si tu as plus, c'est que l'objectif n'était pas assez ambitieux, etc. Mais bon, là, pour moi, la première chose, c'est fais ce que tu dis que tu allais faire au moment où tu l'as fait. que tu allais le faire, ou alors c'est que tes objectifs ne sont pas les bons tu es en train de te mentir, c'est l'objectif du voisin c'est l'objectif que ta mère voulait,

  • Speaker #0

    etc ça parle d'honnêteté là du coup ?

  • Speaker #1

    ouais c'est même plus que ça tu vois il y a l'honnêteté il y a l'authenticité et l'intégrité, c'est vraiment pour moi je suis ma parole, j'ai dit, c'est à dire la parole dans le sens biblique Au début était le verbe, au commencement était le verbe, c'est-à-dire la parole, le mot en action. Là, tu vois, on parle, des fois on parle, ça ne veut rien dire, blablabla, mais donner sa parole, c'est quelque chose. Donc la parole est déjà créatrice, parce que tout ce qu'on crée a été d'abord pensé en langage. Je ne sais pas si tu as cette notion-là. même si on ne le dit pas, on le pense en langage avant de... Absolument, oui, oui. On est ça, au commencement, il y a le verbe, puis le verbe s'est fait chair. C'est ça, simplement, des fois, il y a un décalage. Donc, par exemple, si je dis, je me promets, je serai telle chose, ou j'aurai acquis telle chose. Bon, je fais d'abord la promesse en langage, et ensuite, ça intervient dans ma réalité, en fonction de mon niveau d'intégrité.

  • Speaker #0

    Hum. Ça m'amène la notion de respect, je pense qu'il y a plein de gens qui se disent pour moi le respect c'est important, mais quand je dis un truc que je ne respecte pas, déjà je ne suis pas en train de me respecter moi, je ne respecte pas ma propre parole, donc la notion de respect elle est juste, on est en train de s'essuyer les pieds dessus là. Et puis je sais aussi qu'il y a plein plein de gens qui sont persuadés que la famille est une valeur importante pour eux, que c'est une valeur, leur famille est plus importante que le travail, l'argent, etc. Mais qu'en vrai, ça ne se vérifie pas. parce que quand tu es chez toi avec tes enfants, tu es en train de penser à ta facturation ou que tu es en train de bosser le week-end parce qu'il fallait que tu prennes... Tu vois, je ne peux pas parce qu'il faut que je prenne mon ordi, etc. J'ai aimé cette phrase qui est passée sur LinkedIn où quelqu'un disait « Dans 20 ans, ceux qui se rappelleront que tu as bossé pendant tes vacances et que tu as répondu à tes mails, ce ne sont pas tes clients, ce sont tes enfants. »

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #0

    Et le respect, l'honnêteté, l'intégrité, tout ça, pour moi, c'est... Là, en gros, c'est une invitation à ce que tu nous proposes, à en faire quelque chose de concret et pas juste des espèces de concepts philosophiques qui restent dans un tiroir quand il est temps de passer à l'action. C'est un peu challengeant quand même ton approche. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Non, mais c'est vrai. D'ailleurs, j'ai des clients que j'accompagne pendant un an. Pendant six mois, ils font de la résistance. Et à partir du moment où ils y vont, ça change tout. C'est-à-dire, quand je dis ils y vont, c'est qu'ils assument Cette semaine, je suis à 20% d'intégrité. Et c'est OK. Et à partir de là, je peux y aller. Parce que, tu vois, moi, je travaille avec des mantras pour mon entreprise. Il y a face everything, avoid nothing. Vraiment, faire face à tout ce qui est, c'est hyper puissant. On n'a pas besoin de se cacher, en fait.

  • Speaker #0

    Alors, faire face, ça ne veut pas nécessairement dire se battre contre. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Nous, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et voilà. C'est accueillir. C'est encore une notion un peu automatique et c'est pour ça que c'est important. Est-ce que tu peux nous expliquer du coup, si ce n'est pas se battre contre, c'est quoi faire face ? Comment tu définirais, comment tu vois ça toi ?

  • Speaker #1

    Ok, je te donne un outil super puissant de mon coaching. Tu es d'accord ? Allez,

  • Speaker #0

    go. Cadeau. Génial.

  • Speaker #1

    C'est facile, ça tient dans la main. C'est la méthode CALDE. D'accord ? Donc, C-A-L-D-E. C comme conscience. Donc, je prends conscience de quelque chose. J'ai encore le choix. de dire ok ça bullshit je le mets sous le tapis j'ai pas envie de le voir le 2 c'est A comme accueil, acceptation, acknowledgement donc c'est ok pour moi, j'ai vu, c'est ok et là je suis en capacité de dire à mon coach, à mon mastermind, peu importe j'en suis à 20% d'intégrité, sans jugement, tu vois, sans jugement ensuite j'ai un L qui veut dire lâcher prise

  • Speaker #0

    finalement quand je vois ça et que j'accueille ça qu'est ce que je lâche prise et ça ça fait du bien on pense toujours action mais la première chose c'est en fait qu'est ce que je lâche c'est encore un concept qui est très mal connu et très mal compris le lâcher prise

  • Speaker #1

    Ensuite j'ai la capacité de décider quelque chose décider c'est pas encore s'engager c'est le point d'après s'engager c'est à dire je peux décider plein de choses mais si je décide par exemple de maigrir j'ai pas pris d'engagement l'engagement ça va être smart ça va être je vais perdre 3 kg avant la fin du mois tu vois c'est le cap d'au-dessus donc est vraiment le passage à la session et ça c'est moi que je trouve ouais et ça commence par conscience et acceptation donc on revient à ce que tu faisais tout à l'heure la conscience et le fait de dire c'est

  • Speaker #0

    ça qui est vraiment là ok

  • Speaker #1

    Et quand on parle de responsabilité, souvent on pense à la responsabilité de ses engagements. Tu vois ? Ouais. C'est-à-dire j'ai posé un objectif, j'ai la responsabilité de faire l'objectif. Mais on ne pense pas à la responsabilité de tout le reste. J'ai la responsabilité d'être conscient, j'ai la responsabilité d'accueillir ce qui est, j'ai la responsabilité de lâcher ce dont je n'ai pas besoin. Et puis j'ai la responsabilité de décider en conscience et en intégrité avec moi par rapport à... Voilà ce que je me suis laissé comme objectif plus grand par rapport à mes valeurs. Par exemple, tu parlais des valeurs.

  • Speaker #0

    Alors là, je suis obligé de t'amener à définir responsabilité parce que c'est encore souvent un mot qui est mal compris. Quelle est ta définition à toi de la responsabilité, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Le mot responsabilité, c'est facile, il se découpe en deux. C'est responsabilité, donc c'est l'habilité à répondre à la vie. La vie me fait des propositions. Et comment je réponds ? La façon dont je réponds, c'est ma responsabilité. Donc, ça veut dire que pour moi, je suis responsable à plein de niveaux. Quand je dis rien ou que je dis non, je suis responsable de ne rien dire ou de dire non.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ce qui fait que... Et des conséquences qui en découlent.

  • Speaker #0

    Et des conséquences qui en découlent, c'est-à-dire je suis responsable de ce que je fais et ce que je ne fais pas, de ce que je dis et ce que je ne dis pas, et du coup de la réaction des autres. Et on peut aller très loin, c'est-à-dire je peux être responsable de la famine en Afrique, si je vais très très loin.

  • Speaker #1

    Ouais. Tu vois ? Ouais. Donc, on est d'accord, Anne-Claire, que c'est bien différencié de la culpabilité, de dire je suis coupable d'eux et je suis responsable d'eux, c'est pas la même chose.

  • Speaker #0

    La responsabilité, c'est un pouvoir qu'on a, c'est un cadeau, c'est énorme. C'est votre droit de vote à chaque instant. C'est-à-dire que si dans ma journée, je me suis dit oui à chaque instant, à la fin de la journée, j'ai voté pour moi. Si j'ai dit oui à mon projet, j'ai voté pour le projet à la fin de la journée. Et très souvent, on est en train de dire non ou de mettre un bulletin blanc.

  • Speaker #1

    Je reviens sur « je suis responsable de comment les gens réagissent à ce que j'ai dit ou pas dit, fait ou pas fait » . On voit souvent sur le réseau un certain nombre de conneries qui circulent, incluant la phrase suivante « je suis responsable de ce que je dis, je ne suis pas responsable de ce que tu comprends » . Moi, cette phrase, elle me fait tomber de ma chaise à chaque fois. Je ne suis pas d'accord. Parce que si je suis responsable de ce que je dis mais pas de ce que tu comprends, je ne suis pas en train de communiquer, je suis en train de balancer. J'émets du bruit. communiquer c'est s'assurer que l'autre a compris ce qu'on voulait dire donc quand il nous amène sur je suis responsable de ce que je dis ce que je dis pas ce que je fais ce que je fais pas et comment les autres réagissent à ça oui là encore c'est pas confortable là encore tu nous challenge en disant c'est entre tes mains ça mais d'un autre côté comme tu le dis c'est un pouvoir est ce que tu peux développer un petit peu ce qui se tisse à partir de ce point de départ là parce que ça peut absolument juste cette notion là peut absolument tout changer dans la vie d'une personne et dans son entreprise en particulier.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, ça fait deux fois que tu dis « c'est pas confortable » . En fait, ça dépend du point de vue. Quelqu'un qui dira « purée, j'ai un pouvoir d'influence de dingue » , il ne dira pas « c'est pas confortable » , il va juste sauter sur l'opportunité. Tu vois ? Donc encore une fois…

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Jamais la notion de « c'est pas confortable » parce que ce n'est pas habituel, ça vient frotter avec les habitudes, l'ego qui préfère avoir raison plutôt que de se remettre en question et de se revoir, etc. Donc ça peut venir potentiellement un petit peu chiffonner des habitudes de vie, des croyances, etc. Donc pour moi, c'est à cet endroit-là que ça peut pas nécessairement être confortable et que ça peut être challengeant pour certains. Mais je trouve ça tellement intéressant. Revenons sur la notion de responsabilité, notamment les conséquences vis-à-vis des autres, ce qu'ils vont ressentir, dire ou faire, etc. Est-ce que tu peux nous donner des exemples sur... Est-ce que ça peut changer pour l'individu en général et son entreprise en particulier, la notion de responsabilité appliquée à cet endroit ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a une échelle qui fait que si tu ne prends pas ta responsabilité, tu ne peux que dégringoler dans cette échelle. Et les phases, je vais te les dire, c'est la première phase, c'est je fais des suppositions. J'attends que. Je suppose que les personnes vont réagir comme ça. Tu vois, j'ai des expectations. Quand j'en suis là, des attentes, voilà, pardon. Quand j'en suis là, si ce que je suis posé n'arrive pas, je ne peux que descendre et je vais commencer à me plaindre. Voilà, donc je suppose que mon boss va voir que je travaille bien et qu'il va m'augmenter. Bon, après, je me plains. Je me plains, ça n'arrive toujours pas, je reste sur mes suppositions. Là, on voit bien que je suis dans l'inconscient, je suis dans les suppositions, donc dans les histoires que je me raconte, ok ? Je ne suis pas consciente. Je me plains et finalement, je vais commencer à dégringoler dans la violence, la violence des mots. C'est un imbécile celui-là, il ne voit même pas ce que je fais, etc. Et puis finalement, bon, ça peut être plus violent, je ne veux pas prendre l'exemple trop violent, mais finalement… je vais forcément aller vers la démission ou la dépression. Voilà, la phase… En fait, c'est je lâche l'affaire et des fois, je me lâche moi-même avec. Donc, finalement, s'il ne voit rien du tout du travail que je fais, bon, je ne vais plus rien faire. Ce sera bien fait pour lui. C'est ça,

  • Speaker #1

    c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Alors qu'à tout moment… mais pour ça il faut que je me réveille, que j'ai une prise de conscience. Ah, je suis en train de me plaindre, drapeau rouge. Je peux prendre ma responsabilité. J'ai l'occasion de prendre ma responsabilité. Ça veut dire quoi ? D'aller dans n'importe quel niveau de prise de responsabilité. Par exemple, je peux faire une sollicitation, une demande, une requête peut-être même. Voilà, et je peux prendre le niveau que je veux, mais j'ai agi, j'ai fait quelque chose. Je ne suis quelque part pas responsable de sa réponse, c'est-à-dire, moi, je prends la responsabilité de faire l'action. qui n'est pas conditionné à sa réponse. C'est-à-dire, je vais faire ma demande d'augmentation, si je reprends le même exemple, que ce soit oui ou que ce soit non. Il y a énormément de gens qui ne font pas l'action de peur que ce soit non. Et ça nous arrive tout le temps.

  • Speaker #1

    Et quand bien même ce soit non, je suis responsable de récupérer ce non et de faire quelque chose avec.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc je peux prendre un autre niveau de responsabilité ou je peux changer de boîte. Tu vois, je ne suis pas obligée de rester dans le contexte dans lequel je suis pour vivre ce que j'ai à vivre. Je peux rien interroger le contexte.

  • Speaker #1

    Et là, on sort de la posture de victime et on reprend son pouvoir.

  • Speaker #0

    À chaque moment où on prend sa responsabilité, on est en mode créateur, acteur de sa vie et plus victime, effectivement.

  • Speaker #1

    Mais si vous avez bien écouté, bien suivi ce qu'Anne-Claire vous a dit, ça commence par la conscience. Pour sortir de l'état d'inconscience, et ça commence par la conscience. Donc visiblement, c'est à... Est-ce qu'à chaque fois, le point de départ, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, cela dit, comme je te disais tout à l'heure, quand on dort, on ne sait pas qu'on dort. Donc, ça ne sert à rien de dire aux gens « Sois conscient » . Par contre, je vous ai dit des trucs très importants, c'est à chaque fois que je suppose, là, je ne suis pas conscient. Je peux revenir quand je vois que je suis… Est-ce que c'est vraiment vrai ? Je m'interroge. Si je ne sais pas, je reviens à la conscience. À chaque fois que je me plains, bon, c'est quoi les petits mots que j'utilise quand je me plains ? drapeau rouge. Ah, je suis en train de me plaindre. Qu'est-ce que je peux faire ? À chaque fois que je dis des noms d'oiseaux ou que je commence à être violente, à chaque fois que je démissionne, etc.

  • Speaker #1

    Ce qui nous amène, quand tu parles de violence, notamment de la violence par rapport à soi, ce qui nous amène à, en tout cas, ce qui moi m'amène à l'envie de t'interroger sur la notion d'écologie personnelle. On a parlé de respect, d'intégrité, de plein de choses qui étaient très chouettes. cette notion d'écologie personnelle, de se connaître et de respecter qui on est, ses besoins, etc. Je sais que ça fait partie de ton approche, qui ne fait pas toujours partie de tous les accompagnements, parce que des fois, on reste sur des sujets plus techniques, même si c'est de la psychologie, sur « Ok, je te pose des questions, tu réponds à tel besoin, à tel besoin de l'entreprise, par exemple. » Oui. Mais là, ce que tu... propose comme chemin quand tu parles d'écologie personnelle ? Est-ce que c'est revenir sur les besoins fondamentaux, respecter les lois de la nature ? Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de tout ça ? Parce que je sens qu'il y a un espace qui est assez vaste.

  • Speaker #0

    Il me faudrait une autre heure pour tout explorer. Mais oui, fondamentalement, ce que je fais, c'est que j'accompagne le dirigeant effectivement dans des choses un peu techniques, genre pilotage, structuration d'entreprise, délégation, etc. Mais à chaque fois, en le remettant sur... sur son estrade de chef d'orchestre, sur cette prise de hauteur, et donc sur sa personne, sur son leadership, et sur sa manière d'être leader. Et on a aussi, dans cet inconscient collectif, développé un seul modèle de leader, le champion ou alors celui qui est en haut de la pyramide, etc., à la 19e siècle. Il y a plein de manières d'être leader, mais pour ça, il faut se connaître. Donc, on est obligé de passer par la connaissance de soi et par les valeurs. Tu vois, tout à l'heure, tu disais… La valeur famille, oui, oui, moi, c'est super important et en même temps, ma vie ne me démontre pas ça. Bon, typiquement, si tu ne connais pas tes valeurs, tu n'as pas ton mode d'emploi. Concrètement, c'est ça. Donc, les valeurs, ce n'est pas ce que tu décides. C'est comme la marque de ton entreprise. Tu as beau payer des branders et tout ça, la marque, c'est ce qu'on dit de toi quand tu n'es pas dans la pièce. Les valeurs, c'est pareil.

  • Speaker #1

    J'adore. La définition, j'adore. La marque de ta boîte, c'est ce qu'on dit de toi quand t'es pas dans la pièce.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ça, tu vois. L'impact, les valeurs, c'est pareil. C'est ce que ta vie démontre. Point. Donc, c'est OK que ta famille soit pas au numéro 1. Ça veut pas dire que tu l'aimes pas. C'est vraiment important de dire ça. Parce que peut-être que ta famille est très importante et que pour tes enfants, tu veux léguer quelque chose qui fait que tu bosses beaucoup. Et c'est ça que tu veux leur laisser comme fierté, peut-être comme trace, comme héritage, tu vois. Donc, peu importe de quelle manière tu le fais, simplement, il ne faut pas se mentir. C'est ça, c'est juste, il ne faut pas se mentir. Il y a beaucoup de gens qui se mentent sur leurs valeurs parce qu'ils n'ont pas compris. Des valeurs, moi j'utilise la méthode de Martini, c'est où est-ce que tu mets tes ressources ? Où est-ce que tu mets ton argent, ton temps, ton énergie, ton focus, ta mémoire, etc. Où est-ce que tu mets tes ressources ? C'est ça tes valeurs. Donc c'est ce que ta vie démontre. Et quand tu as cette grille de lecture de « Ah, mais je fonctionne comme ça ! » Mais tout devient plus simple. Et pour l'écologie personnelle, ça part des valeurs, je pense, mais ça part aussi de tous les besoins de nos quatre corps, physiques, émotionnels, mentaux et spirituels. Quand on connaît ces besoins-là, alors on peut répondre à ces besoins et ça peut être même le point de départ de ta boîte. Parce que ton entreprise, c'est qu'un outil pour que tu te développes. pour que tu remplisses une mission personnelle peut-être, pour que tu contribues à un mouvement, etc. C'est qu'un outil. Donc, il faut voir les choses dans le bon ordre.

  • Speaker #1

    C'est qu'un moyen et pas une finalité, tu as envie de nous dire ?

  • Speaker #0

    Oui, et même si ça englobe d'autres personnes, ça va être d'autres personnes qui ont un socle de valeur commune. Sinon, ça ne fonctionne pas.

  • Speaker #1

    Il y a des chances. Oui, effectivement. Tout ça nous ramène encore à la notion d'honnêteté. de connaître ses valeurs et ensuite d'avoir de la conscience sur est-ce que je les nourris, est-ce que je ne les nourris pas. Donc on revient toujours sur le phénomène de conscience. On a tous besoin de se mettre à la méditation finalement, non ?

  • Speaker #0

    Oui, mais alors pareil, tu vois, il y a plein de manières d'être leader, il y a plein de moyens d'avoir des moments méditatifs. Je n'utilise pas forcément le mot méditation, pour certains ça ne veut rien dire, c'est complètement impactant, pour d'autres, mais ça dépend de comment tu le fais. C'est-à-dire que... Quand on épluche ses légumes, quand on fait du jardinage, quand on caresse son chat, c'est un moment méditatif. Quand on regarde un beau paysage, on n'est pas obligé d'être dans une certaine position, les yeux fermés, en silence complètement. Non.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Voilà.

  • Speaker #0

    Et pour moi, j'utilise beaucoup ce côté, la méditation, c'est juste un entraînement. Pour que dans la vie... c'est cette faculté, tu vois.

  • Speaker #1

    Et là encore, ce n'est pas une finalité, absolument.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est comme si tu allais à la salle de sport, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, on peut justement être en train de méditer, pendant que je vais à la salle de sport, on est pris dans ma tête à gamberger, à faire des suppositions, je peux juste être en train d'observer le paysage, ressentir la fraîcheur de l'air où le sol ne se met pas, ça serait ça.

  • Speaker #0

    Oui, on revient à la respiration dont on parlait tout à l'heure, ça ne passe pas forcément par la méditation, mais quelque part le monde moderne a... a accueilli ce côté méditation pour nous permettre de faire des pauses, parce qu'on ne sait pas en faire, on ne sait plus, parce qu'on se retrouve là au niveau de notre écologie.

  • Speaker #1

    Bon, vous avez compris les amis qu'Anne-Claire a une proposition dans un univers, une proposition que vous emmenez dans un univers qui est très riche, très vaste. Je retiens vraiment la notion de conscience, qui est... Le point de départ, ensuite l'acceptation, ensuite il y a la notion d'intégrité que tu évoquais, qui parle de respecter sa parole et de s'aligner à ça. Merci aussi pour les nuances en disant « je suis à 20% d'intégrité et c'est OK » . Oui, ma vie ne démontre pas que ma famille est en numéro 1, mais ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas. Ça veut dire que ce que je crois que pour la servir, je dois me sacrifier et bosser comme un fou. alors que ce n'est pas nécessairement ça que finalement je voulais léguer à mes enfants. Bref, mais tout ça demande de la conscience au point de départ. Donc ça, j'aime beaucoup. Si on a envie de te suivre, de te retrouver quelque part, de garder le lien avec toi, de te contacter, Anne-Claire, comment est-ce qu'on doit procéder pour faire ça de façon la plus simple possible ?

  • Speaker #0

    De la façon la plus simple possible, ce serait sur LinkedIn. Mettez-moi un message en messagerie privée, j'adore ça. je réponds moi-même, je n'ai pas de robot, je n'ai pas d'équipe qui fait ça à ma place. Donc voilà, contactez-moi, dites-moi simplement « Ah, j'ai beaucoup aimé, point, ça suffit » pour commencer à connecter. Et puis voilà, c'est là que je poste aussi plusieurs fois par semaine, des fois tous les jours. Donc je vous répondrai avec grand plaisir. Voilà, je pense que c'est le lien le plus simple. Après, vous trouvez d'autres ressources. sur mon profil LinkedIn.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, comme tu publies régulièrement sur LinkedIn, les gens peuvent se régaler à aller voir le fil de tes publications. Donc, en allant sur son profil, vous allez dérouler son fil à elle et vous allez voir toutes ses publications. Et si effectivement, ce que vous pouvez lire, vous... vous happe et vous parle, un coucou par message lui fera très certainement plaisir.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir, merci beaucoup Cédric.

  • Speaker #1

    Merci infiniment pour ta participation à ce podcast, merci pour cet angle qui est celui, le prétexte de la musique, mais qui nous emmène dans un univers très complet, qui parle de se respecter soi, de respecter les autres, de respecter sa parole, son énergie, d'accepter ce qui est, beaucoup de... de préceptes, j'ai envie de dire philosophiques et bien pensants, mais finalement, toi, tu nous emmènes à les appliquer pour de vrai, et je trouve ça vraiment parfait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même ce que je voulais dire pour clôturer, parce que peut-être que pour certains auditeurs, ça paraît très méta, un petit peu perché dans mon métier. On est dans les tableaux de bord, on est dans les chiffres à la virgule près, on est vraiment, voilà, les choses sont tangibles, ça n'empêche pas d'aller explorer des choses qui sont un peu plus… personnel, vibratoire, de sens, etc. Je pense que les deux font un bon ménage. Comme dans la musique, on a besoin du solfège pour après être dans le flow, faire des impros jazz, etc.

  • Speaker #1

    Je pense que vous pouvez vraiment sentir qu'il y a du caractère chez Anne-Claire et qu'elle ne restera pas dans la philo, mais que si vous dites oui, oui et que vous ne faites pas, elle saura vous dire, là, tu n'as pas fait.

  • Speaker #0

    À la baguette.

  • Speaker #1

    Non, mais pour de vrai, après, à un moment donné, encore une fois, ça ne fait pas plaisir à l'ego, ce n'est pas confortable à court terme. Mais putain, quand c'est nécessaire, et derrière, de l'autre côté, on se dit, voilà, en fait, c'est... Bon, c'est pour ça qu'on te fait un coq,

  • Speaker #0

    je pense que c'est pas pour se caresser dans le sens du poil. Vous êtes bien vécu,

  • Speaker #1

    donc, oui, absolument. Donc, de façon très pragmatique, j'aime beaucoup. Merci très cher. Merci. Amitié à tout le monde. Bye bye, à chez vous, et à très bientôt pour un prochain épisode.

  • Speaker #0

    Merci.

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Description

Travailler encore plus fort, s'acharner, tenir bon… Et si ce n’était pas la bonne approche ?


Dans cet épisode, Anne-Claire Coantic, ancienne chef d’orchestre et aujourd'hui coach de dirigeants, nous invite à changer de partition. Elle nous partage une vision puissante de l'efficience et du leadership : celle où l’on passe de l’acharnement à la maitrise, sans perdre en performance.


Comment retrouver du sens quand la flamme vacille ?

Comment sortir de la logique de la souffrance normale au travail ?

Comment diriger avec impact tout en respectant son propre équilibre ?


À travers des analogies inspirantes et des principes concrets, on explore comment un dirigeant peut réellement orchestrer son entreprise… et équilibrer sa vie de famille.


Un échange essentiel pour celles et ceux qui refusent de sacrifier leur énergie sur l’autel du succès. 🎶


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Transcription

  • Speaker #0

    Hey chers amis, bonjour, bienvenue à tous, ici Cédric Esserméant, comme d'habitude, et j'ai le plaisir aujourd'hui de recevoir Anne-Claire Coantique, qui est coach de dirigeant. Bienvenue Anne-Claire.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Les amis, pourquoi est-ce que j'ai choisi, pourquoi est-ce que j'ai voulu lui donner le micro ? Ce que j'aime beaucoup, c'est qu'il y a une jolie métaphore derrière son métier. Anne-Claire est un ancien chef d'orchestre, un vrai là, avec la baguette blanche et tout. Vous voyez un peu l'élégance de l'approche. Et il se trouve que son métier consiste à avoir créé le conservatoire des chefs d'entreprise pour justement amener cette posture de compositeur et de chef d'orchestre de leur propre entreprise. Vous avez probablement tous entendu parler de cette notion de travailler dans sa société ou travailler sur sa société, son entreprise. Ça peut être intéressant d'ailleurs, peut-être que tu nous éclaires, pour ceux qui n'auraient pas entendu cette notion-là, peut-être Anne-Claire. On commence juste rapidement par ça, avant d'aller plus loin, qui est, vous le savez maintenant, la notion de comment est-ce que je peux proposer une expansion naturelle à mon activité et à ma vie personnelle et familiale à côté de ça, plutôt que de m'acharner en serrant les dents et de me battre contre la vie. Donc, je reviens sur ça, sur cette question. Anne-Claire, est-ce que tu veux bien nous éclairer ce point-là pour commencer ? Travailler dans son entreprise, sur son entreprise, ou en tout cas, la notion de chef d'orchestre pour un dirigeant. Bienvenue dans l'art et la science de la performance équilibrée. Il est temps d'en finir avec cette culture absurde du sacrifice, alors on va découvrir les mécanismes qui vont te permettre de créer une vie géniale à tout point de vue. Tu bâtiras chaque jour un peu plus le plus bel héritage que tu vas léguer à tes enfants, l'art et la science de la performance équilibrée.

  • Speaker #1

    Oui, la notion de chef d'orchestre pour un dirigeant, elle commence déjà par être le compositeur de sa symphonie, donc le visionnaire, tu vois. Et une fois qu'on est le visionnaire, alors on peut être le strat... qui est celui qui va plutôt intégrer comme on dit être le chef ops et dans mon langage le chef d'orchestre et pouvoir faire l'orchestration de son entreprise donc derrière ça il y a la vision il y a la stratégie mais il y a aussi la délégation la structuration le pilotage cette difficulté qu'ont les chefs d'entreprise à être en même temps dans le présent et la construction du futur dans le long terme et la précision de troisième trombone, là c'est un fa dièse, la mesure numéro 3, etc. Tu vois, donc de rectifier le présent dans l'objectif de construire le futur long terme. Et ça rejoint un petit peu ce chef d'orchestre qui va jouer, sculpter la musique à la seconde près pour pouvoir créer la symphonie qu'il a en tête.

  • Speaker #0

    Ouais absolument, et du coup on peut bien sentir les différences avec l'homme orchestre qui joue de la trompette, de la batterie et des cymbales en même temps, qui essaye de tout faire tout seul. L'homme orchestre, je pense que vous pouvez sentir l'approche que vient de vous partager Anne-Claire, il y a quelque chose qui relève de la vision, de la coordination, avec beaucoup de précision et aussi de fluidité. Il y a quelque chose, une symphonie, vous vous sentez bien, c'est pas un truc qui est haché et qui est mâché, il y a quelque chose de... De fluide, ça parle d'une histoire, de quelque chose qui coule, qui a des variations, des pauses. J'adore cet univers-là, je suis moi-même un ancien musicien. J'ai connu ma femme à l'école de musique il y a 27 ans de ça, on s'est rencontrés grâce à la musique, donc autant me dire que ton univers me parle énormément. Et il se trouve que la notion de fluidité intervient mécaniquement dans le métier d'un clair par rapport à justement cette... peut-être culture populaire ou cette croyance, cette vieille normalité de la notion de sacrifice. Comment ça se fait, selon toi, qu'on a l'habitude de croire qu'il faut en chier pour réussir et que c'est comme ça que ça marche ?

  • Speaker #1

    On pourrait parler du conservatoire et des années de solfège qui ont créé de la souffrance à beaucoup. Mais au niveau de l'entreprise, oui, c'est... C'est souvent quelque chose qu'on retrouve chez les dirigeants, mais comme chez tout le monde, je dirais, dans la vie de nos peuples judéo-chrétiens, quelque part, c'est que la vie c'est difficile, la vie c'est compliqué, il faut souffrir. Voilà, on a un conditionnement qui est là, qui reste là et qui reste encore véhiculé à l'école, mine de rien, par nos parents, etc. et par les politiques parfois. Donc c'est difficile d'en sortir, c'est difficile de voir autrement, de prendre de la hauteur par rapport à ça. On a aussi ce conditionnement qui fait que le plaisir, c'est quelque chose qui… qui n'est pas forcément normale, qui est peut-être presque un péché, qu'on doit cacher, qu'on ne doit pas se permettre tout le temps, etc., ou qu'on doit mériter. Donc, il y a cette notion de souffrance et plaisir qui n'est pas saine, finalement, et qui ne nous permet pas d'être en harmonie, qui ne nous permet pas des fois de respecter notre tempo, le rythme de notre cœur, tout simplement. Et la proposition que tu fais avec ton podcast de « Entreprendre autrement » , notamment sans sacrifice, je crois qu'il faut déjà commencer par ça, c'est-à-dire qu'on a eu l'habitude de séparer le travail, le plaisir. Donc en gros je souffre au travail et si j'ai bien souffert alors je peux m'offrir en dehors du travail une bulle de plaisir que j'ai bien mérité à la hauteur de ce que j'ai donné comme effort etc. Donc ma proposition c'est de casser ça, de casser ça, de casser même le les deux cercles qui se rejoignent et se dirent « Ah ben, je peux trouver une petite part de plaisir dans mon travail, et le reste, ben, je souffre. » Et plutôt englober ces deux cercles en disant « Mais ça peut complètement se rejoindre, on peut même partir du plaisir pour trouver le travail qu'on doit faire dans ce monde, parce que finalement, notre travail, c'est aussi un peu notre mission, notre rôle, pourquoi on est là. » Et là, on va rejoindre l'Igai.

  • Speaker #0

    Alors, c'est ça. Là, on parle de l'ikigai, clairement. L'ikigai, précepte japonais très ancien qui parle de l'assemblage de quatre cercles et que le point de chevauchement de ces quatre cercles, c'est notre raison d'être. Je crois que l'ikigai, ça veut dire ça. Mais là, j'ai envie de te challenger, parce que je peux sentir que les gens qui nous écoutent sont en train de les crisper un petit peu, là. Comme si... Elle est bien gentille, la chef d'orchestre, mais c'est un peu utopique son truc là. On partirait du plaisir pour faire une entreprise prospère. Qu'est-ce qui te fait croire, Anne-Claire, que c'est même possible de faire comme ça ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait croire ça, peut-être je peux revenir à la métaphore de la musique, si c'est OK pour toi, si c'est entendable par ton audience. Parce qu'on ne commence pas par le solfège. On commence jamais à se mettre à la musique par le solfège. On commence par un coup de cœur, on commence par une inspiration, on commence par danser, on commence par chanter, tu vois. On commence par quelque chose qui a du sens et qui nous emporte. Donc quand on construit son entreprise...

  • Speaker #0

    Pardon, je te coupe. Tu parles des premiers contacts qu'on a dans notre vie avec la musique. C'est ça qui nous a mis ici. Qui fait que du coup, on se retrouve à faire du solfège pour...

  • Speaker #1

    Voilà. Parce que ça a du sens. Donc quand on construit une entreprise, quand on fonde une entreprise ou quand on en reprend une, peu importe, il y a du sens. En premier, c'est le sens, c'est une vision, c'est une inspiration. Et c'est ça qui va faire qu'on est effectivement capable de fournir un travail des fois extraordinaire, mais pas parce qu'on se dit on va souffrir, parce que c'est normal, mais parce que c'est tout simplement le flow. réaliser cette harmonie, cette musique, peu importe. Donc, ça va nous permettre d'aller là et pas à l'inverse.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc, ce qui est vraiment super important, j'aime beaucoup, mais quand tu parles du sens qui est le point de départ, c'est que ce qui est intéressant dans le sens, c'est que ce mot a deux sens. Il y a ce que ça signifie et il y a la direction que ça donne. Et donc, quand je mets du sens au départ, il y a la vibration que ça crée à l'intérieur de moi, mais il y a aussi la... l'élan dans lequel ça me met pour aller dans une certaine direction et absolument je te rejoins là dessus mais

  • Speaker #1

    Je voulais juste rebondir sur le mot direction c'est pas pour elle qu'on dit direction d'orchestre En anglais conducteur ce qui est aussi intéressant comme oui je te laisse finir

  • Speaker #0

    C'est super ça fait des parallèles à plein d'endroits et encore une fois ça donne du sens Ce que j'allais compléter, c'est que ça me semble assez facile de le perdre, ce truc-là, qui est peut-être la genèse de pourquoi j'ai créé ou repris cette boîte, parce qu'après on se retrouve le nez dans le guidon à faire les choses et peut-être qu'on perd un petit peu tout ça. Si on s'aperçoit, si quelqu'un qui nous écoute s'aperçoit que ça fait un bout de temps que je n'ai pas ressenti cette flamme, ce feu sacré, ce truc qui a du sens, comment est-ce qu'on peut le retrouver selon toi ?

  • Speaker #1

    Je pense revenir à la simplicité de ce que c'est. Parce que des fois, ça se résume à une demi-seconde d'inspiration, de béatitude, de je ne sais pas quoi, de connexion, tu vois, à plus grand que soi, à un mouvement, à quelque chose qui nous inspire au-delà de notre vie des fois, tu vois. Et quand on revient à cette vibration qu'on a eu à un moment qui a fait que… C'était évident pour nous. C'est une évidence qu'on est là pour ça. Et cultiver ce retour à cette sensation-là. Pour mes clients, tu vois, je les aide à se reconnecter à cette petite seconde de vibration tous les matins et à chaque fois qu'on en a besoin, quand on sent que là, j'ai perdu le fil, j'ai perdu le sens. Et quand on perd le sens, comme tu l'as dit, on perd la direction. Et on ne peut pas être dirigeant d'entreprise si on ne dirige pas vers une direction.

  • Speaker #0

    J'espère que vous vous laissez emmener par l'énergie de ce que Anne-Claire propose, parce que je peux sentir à l'intérieur de moi des vagues d'émotions qui sont liées à ces mots. Donc je vous invite vraiment à ne pas juste écouter ce qu'elle dit, mais aussi ressentir ce qui vient avec ce qu'elle dit de façon intangible. Bon, vous êtes habitués, je suis médium d'affaires, donc je ne parle pas que de logique et de statistiques. Il y a une dimension supplémentaire. Et moi, ça me touche énormément ce que tu dis. Quand tu as parlé de cette demi-seconde d'inspiration, c'est... Il y a quelque chose de fort qui est avec ça. Et ça me rappelle un client qui a avoué cette semaine, il me dit, mais je ne sais plus ce qui allume ma flamme à l'intérieur. Je lui dis, mais pourquoi tu as démarré ta boîte au début ? Il me dit, en fait, putain, tu as raison, j'ai oublié. Je voulais créer un nouveau modèle de... Et lui, il est boss dans la notion graphique, il a créé une nouvelle façon de créer des logos. Il avait oublié que c'était pour ça qu'il bossait. Et on fait exactement ça. Il s'y reconnecte régulièrement, et d'un seul coup, en fait, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour ça, si tu veux, si tu es en train de jouer de la trompette, de la clarinette et tu ne sais plus parce que tu n'as pas l'ensemble, il faut revenir sur l'estrade du chef d'orchestre, prendre de la hauteur et voir tout.

  • Speaker #0

    Et ça, ça demande de faire une pause, de faire deux pas en arrière, de retrouver la vue d'ensemble et de se dire où est-ce qu'on en est, où est-ce qu'on s'en va. En fait, c'est ça le mécanisme pour retrouver la vue d'ensemble. Tu nous disais. qu'on a appris que le plaisir et le travail, ça ne peut pas être mélangé. Et que consécutivement à ça, on finit par comprendre culturellement, dans notre monde occidental, que finalement, la vie c'est d'abord du labeur, et que si on se met à avoir plus grand, ça veut dire plus de labeur, plus de travail, plus de souffrance, et on peut se créer tout seul des plafonds pour ne pas aller à plus de souffrance que ce qu'on pourrait intolérer.

  • Speaker #1

    tu as une idée un petit peu différente ici sur le fait de voir grand j'ai adoré cette phrase quand on a préparé ce podcast est ce que tu peux nous emmener sur ce sur cette direction là s'il te plaît on s'est compliqué la vie comme on disait tout à l'heure et on a l'impression que on ne peut pas voir grand nous a même éduqué à ne pas voir si grand que ça dans le show up des qui toi pour penser que tu peux faire ça et c'est Donc, il y a vraiment ce côté de « non, je ne mérite pas de voir grand, c'est égoïste, etc. » Donc, on est encore sur le même conditionnement. Et pourtant, voir grand, ça peut être simple. Et en disant cette phrase, c'est vrai que ça peut paraître anodin, mais c'est énorme. Ça peut paraître présomptueux, ça peut, comme tu disais tout à l'heure, « oui, tu es bien gentil de dire ça, mais comment on fait ? » Et comment on fait, c'est justement de revenir à… Qu'est-ce qui m'anime ? Et on a vu tout à l'heure que ce n'était pas un truc compliqué, c'était une milliseconde. Si dans ma vie, je peux prendre par exemple une injustice qui me soulève, ça suffit en fait pour construire toute ma vie, parce que ça a du sens pour moi. Et c'est simple, je suis juste cette direction. J'ai la direction dont je la suis, et tant que je suis sur ce chemin, tout s'aligne. tout devient simple, j'ai rien d'autre à penser, j'ai rien à compliquer, j'ai pas d'histoire à me raconter, j'ai pas de supposition à faire, tout est une évidence. Et c'est là, je pense, la plus grande difficulté qu'on a, c'est qu'on se crée plein d'histoires, on se raconte plein de choses, on a des opinions, on a des explications, des justifications, des commentaires d'autres personnes, et on a un espèce de brouhaha autour de nous qui fait qu'on... On n'arrive même plus à voir ce qui est là.

  • Speaker #0

    C'est exactement là où je voulais t'emmener. Merci d'y aller toute seule. On ne perçoit plus ce qui est, mais ce que l'on croit que les choses sont ou ce que l'on croit que les choses devraient être. Mais du coup, on débranche la capacité à observer ce que sont les choses réellement. Finalement, on est d'accord que ça, c'est un phénomène de conscience. Et la conscience, ce n'est pas un espèce de truc spirituel perché. C'est un autre mécanisme. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut prendre la conscience, la conscience collective, comme une espèce d'internet sur lequel on peut se pluguer. Il y a plein d'acceptations du mot de la conscience. Je voudrais revenir simplement à ce que c'est la conscience, c'est ne pas être inconscient, tout simplement. Donc la conscience, c'est je suis présent, je suis là avec ce qui est, point. Et si je n'accepte pas ce qui est, je ne suis pas conscient. Je suis dans le passé, dans le futur d'inquiétude. dans mes rêves, mes histoires, etc. Mais je ne suis pas là, présent. Or, il n'y a qu'au présent qu'on peut impacter le monde. Il n'y a qu'au présent qu'on peut agir. Et donc, mon travail, mais tous les jours, c'est de dire, reviens, reviens là, reviens ici maintenant, regarde, regarde ce qui est autour de toi, regarde ce qui est en toi. Tant qu'on ne l'a pas vu et qu'on ne l'a pas accepté, on ne peut rien faire. Et souvent, je crée des prises de conscience pour que les gens voient les choses, mais des fois, ils ne les acceptent pas. Et c'est ça qui est difficile. C'est qu'on sait qu'on est réveillé que quand on est réveillé. Quand on est endormi, on ne le sait pas.

  • Speaker #0

    On n'est pas sûr.

  • Speaker #1

    On n'est pas sûr. Il se passe plein de trucs bizarres. Il y a des clowns qui paraissent.

  • Speaker #0

    On ne sait pas qu'on est endormi, c'est ça.

  • Speaker #1

    On ne sait pas qu'on est endormi. Donc, il nous faut des électrochocs pour nous réveiller. Et des fois, des électrochocs un petit peu compliqués dans notre vie, qui ne sont pas agréables sur le moment, mais qui sont finalement des cadeaux cachés derrière. Donc, on a plein de moyens, des drapeaux rouges, des moyens de prendre conscience dans sa vie qu'on était en train de rêver. C'est un petit peu le principe de la méditation. C'est un entraînement à revenir. Et se féliciter, à chaque fois que je reviens, je me félicite. Pour que dans la vie, je me dise, ah non, là, je suis en train de me raconter n'importe quoi. Ou je suis en train de faire une supposition. Il ne m'a pas dit ça tout à fait. Ça, c'est ce que j'ai compris, etc. Donc, de revenir à, qu'est-ce qui est là en moi ? Quelle est l'émotion ? Qu'est-ce qui est là dans mon corps ? Qu'est-ce que je ressens ? Qu'est-ce qu'il y a dans mon mental ? Qu'est-ce qu'il y a dans mon énergie ?

  • Speaker #0

    Je crois que c'est Eckhart Tolle qui disait que la souffrance est créée par la résistance à ce qui est. Est-ce que tu es d'accord avec cette affirmation ?

  • Speaker #1

    Oui, alors plus précisément, l'intensité de la souffrance correspond à l'intensité du décalage entre ce qui est, donc la réalité, et ce que je suppose que je dois vivre. Tu vois ? Si je pense que je devrais vivre autre chose, voilà, je crée de la souffrance par ça.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est ma résistance, c'est mon incapacité à accepter. Je suis censé vivre autre chose, mais je vis ça. Il y a un delta entre les deux, ça m'emmerde, je m'accroche, je me bats contre ce delta par rapport à ce qui est, ce que je suppose que je devrais vivre à la place.

  • Speaker #1

    Et là, on arrive à la puissance de la résilience qui n'a rien à voir avec j'abandonne. C'est énorme, le pouvoir de la résilience, c'est juste la capacité de revenir à ce qui est. Et du coup, revenir à ma capacité d'impacter le monde, d'agir, de créer des choses.

  • Speaker #0

    Peux-tu définir résilience si jamais ce mot n'est pas hyper clair pour tout le monde ?

  • Speaker #1

    Oui, résilience, je ne sais pas,

  • Speaker #0

    un élastique ? De me voir, c'était la capacité à traverser.

  • Speaker #1

    En fait, c'est un mot scientifique à la base, c'est, tu vois, un élastique, il a une forme, quand on ne le touche pas, il a une certaine forme. Si je tire dessus, je crée de la tension, d'accord ? Donc, on crée sans arrêt dans notre journée des tensions, des moments plus stretch. Et si je lâche l'élastique, il a cette capacité à revenir à la forme initiale. Donc, c'est ça la résilience en physique. Donc, nous, de quelle manière on peut lâcher une histoire si je te dis, là, tu es en train de me faire du bullshit, là, reviens. De quelle manière tu as cette capacité et cette rapidité à revenir à... Non, mais en fait, c'est ça qui est. Et je ne peux pas partir d'ailleurs que de la réalité qui est là. Je ne peux pas fonctionner à partir de quelqu'un que je ne suis pas ou que je crois être. Je ne peux que fonctionner à partir de qui je suis, avec mes capacités du moment, mes compétences du moment, et tout est OK.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et si je fonctionne à partir de quelqu'un que je crois être plutôt que la personne que je suis, je suis en train de tendre l'élastique, je sens la souffrance et la tension à l'intérieur de moi. Et si je n'écoute pas ça... Burn out, cancer, divorce, et là il y a toutes les merdes qui s'enchaînent et on a l'impression qu'on contrôle plus rien. Mais c'est parce qu'en fait on s'est laissé dériver, c'est un peu ça que tu nous expliques.

  • Speaker #1

    Oui, il y a la tension de l'élastique, mais il y a aussi le fait qu'il soit tendu tout le temps. C'est-à-dire qu'un élastique est tout le temps tendu. Imagine, tu as mis pendant un an un élastique en tension, je ne sais pas, entre deux arbres, peu importe. Tu récupères cet élastique, il ne va pas revenir à sa forme initiale. Il aura été blessé, tu vois. Donc, c'est ça aussi qu'il faut se dire, c'est que si la tension, elle est trop longue, trop répétées, forcément, on ne peut pas être indemne de ça. Donc, c'est important d'avoir une respiration, de faire une respiration entre j'ai des choses à régler, je n'ai pas de choses à régler. J'inspire, j'expire, je suis en mouvement, je suis en repos, je suis en tension, je suis en détente, etc. Donc, la respiration, là, on est sur de la temporalité, c'est ION, le cycle. le temps cyclique à tous les niveaux. Si on ne respecte pas ça, effectivement, on se brûle, on fait des dépressions, on fait un accident, il se passe quelque chose.

  • Speaker #0

    On pourrait se dire, je travaille, je prends des vacances, je travaille, je prends des vacances, je respire. Mais quand je travaille, je souffre et je prends des vacances parce que je recharge mes batteries. Moi, quand les gens me disent je prends les vacances pour recharger mes batteries, je leur dis, il y a un problème. Est-ce que travailler et recharger ses batteries, ça suffit ? Ou est-ce qu'on est encore à côté de la plaque sur « je respecte mon écologie personnelle » qui est le thème d'après sur lequel je vais t'emmener ?

  • Speaker #1

    Ouais, ben en fait, tu sais, tu peux te dire « je mange parce qu'il est midi » ou alors tu peux dire « je mange parce que j'ai faim » . Mais c'est quoi la différence ? C'est que je me connais, je sais m'écouter, je sais écouter mon corps et je sais respecter mes besoins. Pour ça, pour moi, ça passe d'abord par… la connaissance de soi et l'intégrité de respecter qui je suis et qui je suis c'est aussi ma parole ce que je me suis promis tu vois toutes les promesses qu'on se fait il y en a pas la moitié qu'on respecte il n'y en a pas la moitié qu'on voilà donc plus on revient à je fais ce que j'ai dit que j'allais faire au moment où j'ai dit que j'allais le faire qui est pour moi la définition de l'intégrité je suis ma parole je l'incarne plus On est fier de soi, on ne peut rien regretter et on apprend à se connaître vraiment avec ses forces, mais ses limites aussi. Je vous assure que passer, je ne sais pas moi, une journée à 100% d'intégrité, 100% ça veut dire j'ai checké toutes les promesses que je me suis faites, je les ai réalisées. D'accord ? C'est possible, on commence par des petits objectifs, etc. Mais à la fin de la journée, on a l'impression qu'on va mettre la cape et les collants. On est surpris. Mais non, ça nous donne une... pêche, on est complètement aligné, on est à la bonne place, c'est vraiment hyper puissant. Donc j'aide toujours mes clients à commencer par ça, pour qu'ils soient fiers de ça, et après on peut aller, tu sais, comme chez Google, à 80% d'intégrité, parce que si tu as plus, c'est que l'objectif n'était pas assez ambitieux, etc. Mais bon, là, pour moi, la première chose, c'est fais ce que tu dis que tu allais faire au moment où tu l'as fait. que tu allais le faire, ou alors c'est que tes objectifs ne sont pas les bons tu es en train de te mentir, c'est l'objectif du voisin c'est l'objectif que ta mère voulait,

  • Speaker #0

    etc ça parle d'honnêteté là du coup ?

  • Speaker #1

    ouais c'est même plus que ça tu vois il y a l'honnêteté il y a l'authenticité et l'intégrité, c'est vraiment pour moi je suis ma parole, j'ai dit, c'est à dire la parole dans le sens biblique Au début était le verbe, au commencement était le verbe, c'est-à-dire la parole, le mot en action. Là, tu vois, on parle, des fois on parle, ça ne veut rien dire, blablabla, mais donner sa parole, c'est quelque chose. Donc la parole est déjà créatrice, parce que tout ce qu'on crée a été d'abord pensé en langage. Je ne sais pas si tu as cette notion-là. même si on ne le dit pas, on le pense en langage avant de... Absolument, oui, oui. On est ça, au commencement, il y a le verbe, puis le verbe s'est fait chair. C'est ça, simplement, des fois, il y a un décalage. Donc, par exemple, si je dis, je me promets, je serai telle chose, ou j'aurai acquis telle chose. Bon, je fais d'abord la promesse en langage, et ensuite, ça intervient dans ma réalité, en fonction de mon niveau d'intégrité.

  • Speaker #0

    Hum. Ça m'amène la notion de respect, je pense qu'il y a plein de gens qui se disent pour moi le respect c'est important, mais quand je dis un truc que je ne respecte pas, déjà je ne suis pas en train de me respecter moi, je ne respecte pas ma propre parole, donc la notion de respect elle est juste, on est en train de s'essuyer les pieds dessus là. Et puis je sais aussi qu'il y a plein plein de gens qui sont persuadés que la famille est une valeur importante pour eux, que c'est une valeur, leur famille est plus importante que le travail, l'argent, etc. Mais qu'en vrai, ça ne se vérifie pas. parce que quand tu es chez toi avec tes enfants, tu es en train de penser à ta facturation ou que tu es en train de bosser le week-end parce qu'il fallait que tu prennes... Tu vois, je ne peux pas parce qu'il faut que je prenne mon ordi, etc. J'ai aimé cette phrase qui est passée sur LinkedIn où quelqu'un disait « Dans 20 ans, ceux qui se rappelleront que tu as bossé pendant tes vacances et que tu as répondu à tes mails, ce ne sont pas tes clients, ce sont tes enfants. »

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #0

    Et le respect, l'honnêteté, l'intégrité, tout ça, pour moi, c'est... Là, en gros, c'est une invitation à ce que tu nous proposes, à en faire quelque chose de concret et pas juste des espèces de concepts philosophiques qui restent dans un tiroir quand il est temps de passer à l'action. C'est un peu challengeant quand même ton approche. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Non, mais c'est vrai. D'ailleurs, j'ai des clients que j'accompagne pendant un an. Pendant six mois, ils font de la résistance. Et à partir du moment où ils y vont, ça change tout. C'est-à-dire, quand je dis ils y vont, c'est qu'ils assument Cette semaine, je suis à 20% d'intégrité. Et c'est OK. Et à partir de là, je peux y aller. Parce que, tu vois, moi, je travaille avec des mantras pour mon entreprise. Il y a face everything, avoid nothing. Vraiment, faire face à tout ce qui est, c'est hyper puissant. On n'a pas besoin de se cacher, en fait.

  • Speaker #0

    Alors, faire face, ça ne veut pas nécessairement dire se battre contre. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Nous, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et voilà. C'est accueillir. C'est encore une notion un peu automatique et c'est pour ça que c'est important. Est-ce que tu peux nous expliquer du coup, si ce n'est pas se battre contre, c'est quoi faire face ? Comment tu définirais, comment tu vois ça toi ?

  • Speaker #1

    Ok, je te donne un outil super puissant de mon coaching. Tu es d'accord ? Allez,

  • Speaker #0

    go. Cadeau. Génial.

  • Speaker #1

    C'est facile, ça tient dans la main. C'est la méthode CALDE. D'accord ? Donc, C-A-L-D-E. C comme conscience. Donc, je prends conscience de quelque chose. J'ai encore le choix. de dire ok ça bullshit je le mets sous le tapis j'ai pas envie de le voir le 2 c'est A comme accueil, acceptation, acknowledgement donc c'est ok pour moi, j'ai vu, c'est ok et là je suis en capacité de dire à mon coach, à mon mastermind, peu importe j'en suis à 20% d'intégrité, sans jugement, tu vois, sans jugement ensuite j'ai un L qui veut dire lâcher prise

  • Speaker #0

    finalement quand je vois ça et que j'accueille ça qu'est ce que je lâche prise et ça ça fait du bien on pense toujours action mais la première chose c'est en fait qu'est ce que je lâche c'est encore un concept qui est très mal connu et très mal compris le lâcher prise

  • Speaker #1

    Ensuite j'ai la capacité de décider quelque chose décider c'est pas encore s'engager c'est le point d'après s'engager c'est à dire je peux décider plein de choses mais si je décide par exemple de maigrir j'ai pas pris d'engagement l'engagement ça va être smart ça va être je vais perdre 3 kg avant la fin du mois tu vois c'est le cap d'au-dessus donc est vraiment le passage à la session et ça c'est moi que je trouve ouais et ça commence par conscience et acceptation donc on revient à ce que tu faisais tout à l'heure la conscience et le fait de dire c'est

  • Speaker #0

    ça qui est vraiment là ok

  • Speaker #1

    Et quand on parle de responsabilité, souvent on pense à la responsabilité de ses engagements. Tu vois ? Ouais. C'est-à-dire j'ai posé un objectif, j'ai la responsabilité de faire l'objectif. Mais on ne pense pas à la responsabilité de tout le reste. J'ai la responsabilité d'être conscient, j'ai la responsabilité d'accueillir ce qui est, j'ai la responsabilité de lâcher ce dont je n'ai pas besoin. Et puis j'ai la responsabilité de décider en conscience et en intégrité avec moi par rapport à... Voilà ce que je me suis laissé comme objectif plus grand par rapport à mes valeurs. Par exemple, tu parlais des valeurs.

  • Speaker #0

    Alors là, je suis obligé de t'amener à définir responsabilité parce que c'est encore souvent un mot qui est mal compris. Quelle est ta définition à toi de la responsabilité, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Le mot responsabilité, c'est facile, il se découpe en deux. C'est responsabilité, donc c'est l'habilité à répondre à la vie. La vie me fait des propositions. Et comment je réponds ? La façon dont je réponds, c'est ma responsabilité. Donc, ça veut dire que pour moi, je suis responsable à plein de niveaux. Quand je dis rien ou que je dis non, je suis responsable de ne rien dire ou de dire non.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ce qui fait que... Et des conséquences qui en découlent.

  • Speaker #0

    Et des conséquences qui en découlent, c'est-à-dire je suis responsable de ce que je fais et ce que je ne fais pas, de ce que je dis et ce que je ne dis pas, et du coup de la réaction des autres. Et on peut aller très loin, c'est-à-dire je peux être responsable de la famine en Afrique, si je vais très très loin.

  • Speaker #1

    Ouais. Tu vois ? Ouais. Donc, on est d'accord, Anne-Claire, que c'est bien différencié de la culpabilité, de dire je suis coupable d'eux et je suis responsable d'eux, c'est pas la même chose.

  • Speaker #0

    La responsabilité, c'est un pouvoir qu'on a, c'est un cadeau, c'est énorme. C'est votre droit de vote à chaque instant. C'est-à-dire que si dans ma journée, je me suis dit oui à chaque instant, à la fin de la journée, j'ai voté pour moi. Si j'ai dit oui à mon projet, j'ai voté pour le projet à la fin de la journée. Et très souvent, on est en train de dire non ou de mettre un bulletin blanc.

  • Speaker #1

    Je reviens sur « je suis responsable de comment les gens réagissent à ce que j'ai dit ou pas dit, fait ou pas fait » . On voit souvent sur le réseau un certain nombre de conneries qui circulent, incluant la phrase suivante « je suis responsable de ce que je dis, je ne suis pas responsable de ce que tu comprends » . Moi, cette phrase, elle me fait tomber de ma chaise à chaque fois. Je ne suis pas d'accord. Parce que si je suis responsable de ce que je dis mais pas de ce que tu comprends, je ne suis pas en train de communiquer, je suis en train de balancer. J'émets du bruit. communiquer c'est s'assurer que l'autre a compris ce qu'on voulait dire donc quand il nous amène sur je suis responsable de ce que je dis ce que je dis pas ce que je fais ce que je fais pas et comment les autres réagissent à ça oui là encore c'est pas confortable là encore tu nous challenge en disant c'est entre tes mains ça mais d'un autre côté comme tu le dis c'est un pouvoir est ce que tu peux développer un petit peu ce qui se tisse à partir de ce point de départ là parce que ça peut absolument juste cette notion là peut absolument tout changer dans la vie d'une personne et dans son entreprise en particulier.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, ça fait deux fois que tu dis « c'est pas confortable » . En fait, ça dépend du point de vue. Quelqu'un qui dira « purée, j'ai un pouvoir d'influence de dingue » , il ne dira pas « c'est pas confortable » , il va juste sauter sur l'opportunité. Tu vois ? Donc encore une fois…

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Jamais la notion de « c'est pas confortable » parce que ce n'est pas habituel, ça vient frotter avec les habitudes, l'ego qui préfère avoir raison plutôt que de se remettre en question et de se revoir, etc. Donc ça peut venir potentiellement un petit peu chiffonner des habitudes de vie, des croyances, etc. Donc pour moi, c'est à cet endroit-là que ça peut pas nécessairement être confortable et que ça peut être challengeant pour certains. Mais je trouve ça tellement intéressant. Revenons sur la notion de responsabilité, notamment les conséquences vis-à-vis des autres, ce qu'ils vont ressentir, dire ou faire, etc. Est-ce que tu peux nous donner des exemples sur... Est-ce que ça peut changer pour l'individu en général et son entreprise en particulier, la notion de responsabilité appliquée à cet endroit ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a une échelle qui fait que si tu ne prends pas ta responsabilité, tu ne peux que dégringoler dans cette échelle. Et les phases, je vais te les dire, c'est la première phase, c'est je fais des suppositions. J'attends que. Je suppose que les personnes vont réagir comme ça. Tu vois, j'ai des expectations. Quand j'en suis là, des attentes, voilà, pardon. Quand j'en suis là, si ce que je suis posé n'arrive pas, je ne peux que descendre et je vais commencer à me plaindre. Voilà, donc je suppose que mon boss va voir que je travaille bien et qu'il va m'augmenter. Bon, après, je me plains. Je me plains, ça n'arrive toujours pas, je reste sur mes suppositions. Là, on voit bien que je suis dans l'inconscient, je suis dans les suppositions, donc dans les histoires que je me raconte, ok ? Je ne suis pas consciente. Je me plains et finalement, je vais commencer à dégringoler dans la violence, la violence des mots. C'est un imbécile celui-là, il ne voit même pas ce que je fais, etc. Et puis finalement, bon, ça peut être plus violent, je ne veux pas prendre l'exemple trop violent, mais finalement… je vais forcément aller vers la démission ou la dépression. Voilà, la phase… En fait, c'est je lâche l'affaire et des fois, je me lâche moi-même avec. Donc, finalement, s'il ne voit rien du tout du travail que je fais, bon, je ne vais plus rien faire. Ce sera bien fait pour lui. C'est ça,

  • Speaker #1

    c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Alors qu'à tout moment… mais pour ça il faut que je me réveille, que j'ai une prise de conscience. Ah, je suis en train de me plaindre, drapeau rouge. Je peux prendre ma responsabilité. J'ai l'occasion de prendre ma responsabilité. Ça veut dire quoi ? D'aller dans n'importe quel niveau de prise de responsabilité. Par exemple, je peux faire une sollicitation, une demande, une requête peut-être même. Voilà, et je peux prendre le niveau que je veux, mais j'ai agi, j'ai fait quelque chose. Je ne suis quelque part pas responsable de sa réponse, c'est-à-dire, moi, je prends la responsabilité de faire l'action. qui n'est pas conditionné à sa réponse. C'est-à-dire, je vais faire ma demande d'augmentation, si je reprends le même exemple, que ce soit oui ou que ce soit non. Il y a énormément de gens qui ne font pas l'action de peur que ce soit non. Et ça nous arrive tout le temps.

  • Speaker #1

    Et quand bien même ce soit non, je suis responsable de récupérer ce non et de faire quelque chose avec.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc je peux prendre un autre niveau de responsabilité ou je peux changer de boîte. Tu vois, je ne suis pas obligée de rester dans le contexte dans lequel je suis pour vivre ce que j'ai à vivre. Je peux rien interroger le contexte.

  • Speaker #1

    Et là, on sort de la posture de victime et on reprend son pouvoir.

  • Speaker #0

    À chaque moment où on prend sa responsabilité, on est en mode créateur, acteur de sa vie et plus victime, effectivement.

  • Speaker #1

    Mais si vous avez bien écouté, bien suivi ce qu'Anne-Claire vous a dit, ça commence par la conscience. Pour sortir de l'état d'inconscience, et ça commence par la conscience. Donc visiblement, c'est à... Est-ce qu'à chaque fois, le point de départ, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, cela dit, comme je te disais tout à l'heure, quand on dort, on ne sait pas qu'on dort. Donc, ça ne sert à rien de dire aux gens « Sois conscient » . Par contre, je vous ai dit des trucs très importants, c'est à chaque fois que je suppose, là, je ne suis pas conscient. Je peux revenir quand je vois que je suis… Est-ce que c'est vraiment vrai ? Je m'interroge. Si je ne sais pas, je reviens à la conscience. À chaque fois que je me plains, bon, c'est quoi les petits mots que j'utilise quand je me plains ? drapeau rouge. Ah, je suis en train de me plaindre. Qu'est-ce que je peux faire ? À chaque fois que je dis des noms d'oiseaux ou que je commence à être violente, à chaque fois que je démissionne, etc.

  • Speaker #1

    Ce qui nous amène, quand tu parles de violence, notamment de la violence par rapport à soi, ce qui nous amène à, en tout cas, ce qui moi m'amène à l'envie de t'interroger sur la notion d'écologie personnelle. On a parlé de respect, d'intégrité, de plein de choses qui étaient très chouettes. cette notion d'écologie personnelle, de se connaître et de respecter qui on est, ses besoins, etc. Je sais que ça fait partie de ton approche, qui ne fait pas toujours partie de tous les accompagnements, parce que des fois, on reste sur des sujets plus techniques, même si c'est de la psychologie, sur « Ok, je te pose des questions, tu réponds à tel besoin, à tel besoin de l'entreprise, par exemple. » Oui. Mais là, ce que tu... propose comme chemin quand tu parles d'écologie personnelle ? Est-ce que c'est revenir sur les besoins fondamentaux, respecter les lois de la nature ? Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de tout ça ? Parce que je sens qu'il y a un espace qui est assez vaste.

  • Speaker #0

    Il me faudrait une autre heure pour tout explorer. Mais oui, fondamentalement, ce que je fais, c'est que j'accompagne le dirigeant effectivement dans des choses un peu techniques, genre pilotage, structuration d'entreprise, délégation, etc. Mais à chaque fois, en le remettant sur... sur son estrade de chef d'orchestre, sur cette prise de hauteur, et donc sur sa personne, sur son leadership, et sur sa manière d'être leader. Et on a aussi, dans cet inconscient collectif, développé un seul modèle de leader, le champion ou alors celui qui est en haut de la pyramide, etc., à la 19e siècle. Il y a plein de manières d'être leader, mais pour ça, il faut se connaître. Donc, on est obligé de passer par la connaissance de soi et par les valeurs. Tu vois, tout à l'heure, tu disais… La valeur famille, oui, oui, moi, c'est super important et en même temps, ma vie ne me démontre pas ça. Bon, typiquement, si tu ne connais pas tes valeurs, tu n'as pas ton mode d'emploi. Concrètement, c'est ça. Donc, les valeurs, ce n'est pas ce que tu décides. C'est comme la marque de ton entreprise. Tu as beau payer des branders et tout ça, la marque, c'est ce qu'on dit de toi quand tu n'es pas dans la pièce. Les valeurs, c'est pareil.

  • Speaker #1

    J'adore. La définition, j'adore. La marque de ta boîte, c'est ce qu'on dit de toi quand t'es pas dans la pièce.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ça, tu vois. L'impact, les valeurs, c'est pareil. C'est ce que ta vie démontre. Point. Donc, c'est OK que ta famille soit pas au numéro 1. Ça veut pas dire que tu l'aimes pas. C'est vraiment important de dire ça. Parce que peut-être que ta famille est très importante et que pour tes enfants, tu veux léguer quelque chose qui fait que tu bosses beaucoup. Et c'est ça que tu veux leur laisser comme fierté, peut-être comme trace, comme héritage, tu vois. Donc, peu importe de quelle manière tu le fais, simplement, il ne faut pas se mentir. C'est ça, c'est juste, il ne faut pas se mentir. Il y a beaucoup de gens qui se mentent sur leurs valeurs parce qu'ils n'ont pas compris. Des valeurs, moi j'utilise la méthode de Martini, c'est où est-ce que tu mets tes ressources ? Où est-ce que tu mets ton argent, ton temps, ton énergie, ton focus, ta mémoire, etc. Où est-ce que tu mets tes ressources ? C'est ça tes valeurs. Donc c'est ce que ta vie démontre. Et quand tu as cette grille de lecture de « Ah, mais je fonctionne comme ça ! » Mais tout devient plus simple. Et pour l'écologie personnelle, ça part des valeurs, je pense, mais ça part aussi de tous les besoins de nos quatre corps, physiques, émotionnels, mentaux et spirituels. Quand on connaît ces besoins-là, alors on peut répondre à ces besoins et ça peut être même le point de départ de ta boîte. Parce que ton entreprise, c'est qu'un outil pour que tu te développes. pour que tu remplisses une mission personnelle peut-être, pour que tu contribues à un mouvement, etc. C'est qu'un outil. Donc, il faut voir les choses dans le bon ordre.

  • Speaker #1

    C'est qu'un moyen et pas une finalité, tu as envie de nous dire ?

  • Speaker #0

    Oui, et même si ça englobe d'autres personnes, ça va être d'autres personnes qui ont un socle de valeur commune. Sinon, ça ne fonctionne pas.

  • Speaker #1

    Il y a des chances. Oui, effectivement. Tout ça nous ramène encore à la notion d'honnêteté. de connaître ses valeurs et ensuite d'avoir de la conscience sur est-ce que je les nourris, est-ce que je ne les nourris pas. Donc on revient toujours sur le phénomène de conscience. On a tous besoin de se mettre à la méditation finalement, non ?

  • Speaker #0

    Oui, mais alors pareil, tu vois, il y a plein de manières d'être leader, il y a plein de moyens d'avoir des moments méditatifs. Je n'utilise pas forcément le mot méditation, pour certains ça ne veut rien dire, c'est complètement impactant, pour d'autres, mais ça dépend de comment tu le fais. C'est-à-dire que... Quand on épluche ses légumes, quand on fait du jardinage, quand on caresse son chat, c'est un moment méditatif. Quand on regarde un beau paysage, on n'est pas obligé d'être dans une certaine position, les yeux fermés, en silence complètement. Non.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Voilà.

  • Speaker #0

    Et pour moi, j'utilise beaucoup ce côté, la méditation, c'est juste un entraînement. Pour que dans la vie... c'est cette faculté, tu vois.

  • Speaker #1

    Et là encore, ce n'est pas une finalité, absolument.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est comme si tu allais à la salle de sport, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, on peut justement être en train de méditer, pendant que je vais à la salle de sport, on est pris dans ma tête à gamberger, à faire des suppositions, je peux juste être en train d'observer le paysage, ressentir la fraîcheur de l'air où le sol ne se met pas, ça serait ça.

  • Speaker #0

    Oui, on revient à la respiration dont on parlait tout à l'heure, ça ne passe pas forcément par la méditation, mais quelque part le monde moderne a... a accueilli ce côté méditation pour nous permettre de faire des pauses, parce qu'on ne sait pas en faire, on ne sait plus, parce qu'on se retrouve là au niveau de notre écologie.

  • Speaker #1

    Bon, vous avez compris les amis qu'Anne-Claire a une proposition dans un univers, une proposition que vous emmenez dans un univers qui est très riche, très vaste. Je retiens vraiment la notion de conscience, qui est... Le point de départ, ensuite l'acceptation, ensuite il y a la notion d'intégrité que tu évoquais, qui parle de respecter sa parole et de s'aligner à ça. Merci aussi pour les nuances en disant « je suis à 20% d'intégrité et c'est OK » . Oui, ma vie ne démontre pas que ma famille est en numéro 1, mais ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas. Ça veut dire que ce que je crois que pour la servir, je dois me sacrifier et bosser comme un fou. alors que ce n'est pas nécessairement ça que finalement je voulais léguer à mes enfants. Bref, mais tout ça demande de la conscience au point de départ. Donc ça, j'aime beaucoup. Si on a envie de te suivre, de te retrouver quelque part, de garder le lien avec toi, de te contacter, Anne-Claire, comment est-ce qu'on doit procéder pour faire ça de façon la plus simple possible ?

  • Speaker #0

    De la façon la plus simple possible, ce serait sur LinkedIn. Mettez-moi un message en messagerie privée, j'adore ça. je réponds moi-même, je n'ai pas de robot, je n'ai pas d'équipe qui fait ça à ma place. Donc voilà, contactez-moi, dites-moi simplement « Ah, j'ai beaucoup aimé, point, ça suffit » pour commencer à connecter. Et puis voilà, c'est là que je poste aussi plusieurs fois par semaine, des fois tous les jours. Donc je vous répondrai avec grand plaisir. Voilà, je pense que c'est le lien le plus simple. Après, vous trouvez d'autres ressources. sur mon profil LinkedIn.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, comme tu publies régulièrement sur LinkedIn, les gens peuvent se régaler à aller voir le fil de tes publications. Donc, en allant sur son profil, vous allez dérouler son fil à elle et vous allez voir toutes ses publications. Et si effectivement, ce que vous pouvez lire, vous... vous happe et vous parle, un coucou par message lui fera très certainement plaisir.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir, merci beaucoup Cédric.

  • Speaker #1

    Merci infiniment pour ta participation à ce podcast, merci pour cet angle qui est celui, le prétexte de la musique, mais qui nous emmène dans un univers très complet, qui parle de se respecter soi, de respecter les autres, de respecter sa parole, son énergie, d'accepter ce qui est, beaucoup de... de préceptes, j'ai envie de dire philosophiques et bien pensants, mais finalement, toi, tu nous emmènes à les appliquer pour de vrai, et je trouve ça vraiment parfait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même ce que je voulais dire pour clôturer, parce que peut-être que pour certains auditeurs, ça paraît très méta, un petit peu perché dans mon métier. On est dans les tableaux de bord, on est dans les chiffres à la virgule près, on est vraiment, voilà, les choses sont tangibles, ça n'empêche pas d'aller explorer des choses qui sont un peu plus… personnel, vibratoire, de sens, etc. Je pense que les deux font un bon ménage. Comme dans la musique, on a besoin du solfège pour après être dans le flow, faire des impros jazz, etc.

  • Speaker #1

    Je pense que vous pouvez vraiment sentir qu'il y a du caractère chez Anne-Claire et qu'elle ne restera pas dans la philo, mais que si vous dites oui, oui et que vous ne faites pas, elle saura vous dire, là, tu n'as pas fait.

  • Speaker #0

    À la baguette.

  • Speaker #1

    Non, mais pour de vrai, après, à un moment donné, encore une fois, ça ne fait pas plaisir à l'ego, ce n'est pas confortable à court terme. Mais putain, quand c'est nécessaire, et derrière, de l'autre côté, on se dit, voilà, en fait, c'est... Bon, c'est pour ça qu'on te fait un coq,

  • Speaker #0

    je pense que c'est pas pour se caresser dans le sens du poil. Vous êtes bien vécu,

  • Speaker #1

    donc, oui, absolument. Donc, de façon très pragmatique, j'aime beaucoup. Merci très cher. Merci. Amitié à tout le monde. Bye bye, à chez vous, et à très bientôt pour un prochain épisode.

  • Speaker #0

    Merci.

Description

Travailler encore plus fort, s'acharner, tenir bon… Et si ce n’était pas la bonne approche ?


Dans cet épisode, Anne-Claire Coantic, ancienne chef d’orchestre et aujourd'hui coach de dirigeants, nous invite à changer de partition. Elle nous partage une vision puissante de l'efficience et du leadership : celle où l’on passe de l’acharnement à la maitrise, sans perdre en performance.


Comment retrouver du sens quand la flamme vacille ?

Comment sortir de la logique de la souffrance normale au travail ?

Comment diriger avec impact tout en respectant son propre équilibre ?


À travers des analogies inspirantes et des principes concrets, on explore comment un dirigeant peut réellement orchestrer son entreprise… et équilibrer sa vie de famille.


Un échange essentiel pour celles et ceux qui refusent de sacrifier leur énergie sur l’autel du succès. 🎶


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Transcription

  • Speaker #0

    Hey chers amis, bonjour, bienvenue à tous, ici Cédric Esserméant, comme d'habitude, et j'ai le plaisir aujourd'hui de recevoir Anne-Claire Coantique, qui est coach de dirigeant. Bienvenue Anne-Claire.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. Les amis, pourquoi est-ce que j'ai choisi, pourquoi est-ce que j'ai voulu lui donner le micro ? Ce que j'aime beaucoup, c'est qu'il y a une jolie métaphore derrière son métier. Anne-Claire est un ancien chef d'orchestre, un vrai là, avec la baguette blanche et tout. Vous voyez un peu l'élégance de l'approche. Et il se trouve que son métier consiste à avoir créé le conservatoire des chefs d'entreprise pour justement amener cette posture de compositeur et de chef d'orchestre de leur propre entreprise. Vous avez probablement tous entendu parler de cette notion de travailler dans sa société ou travailler sur sa société, son entreprise. Ça peut être intéressant d'ailleurs, peut-être que tu nous éclaires, pour ceux qui n'auraient pas entendu cette notion-là, peut-être Anne-Claire. On commence juste rapidement par ça, avant d'aller plus loin, qui est, vous le savez maintenant, la notion de comment est-ce que je peux proposer une expansion naturelle à mon activité et à ma vie personnelle et familiale à côté de ça, plutôt que de m'acharner en serrant les dents et de me battre contre la vie. Donc, je reviens sur ça, sur cette question. Anne-Claire, est-ce que tu veux bien nous éclairer ce point-là pour commencer ? Travailler dans son entreprise, sur son entreprise, ou en tout cas, la notion de chef d'orchestre pour un dirigeant. Bienvenue dans l'art et la science de la performance équilibrée. Il est temps d'en finir avec cette culture absurde du sacrifice, alors on va découvrir les mécanismes qui vont te permettre de créer une vie géniale à tout point de vue. Tu bâtiras chaque jour un peu plus le plus bel héritage que tu vas léguer à tes enfants, l'art et la science de la performance équilibrée.

  • Speaker #1

    Oui, la notion de chef d'orchestre pour un dirigeant, elle commence déjà par être le compositeur de sa symphonie, donc le visionnaire, tu vois. Et une fois qu'on est le visionnaire, alors on peut être le strat... qui est celui qui va plutôt intégrer comme on dit être le chef ops et dans mon langage le chef d'orchestre et pouvoir faire l'orchestration de son entreprise donc derrière ça il y a la vision il y a la stratégie mais il y a aussi la délégation la structuration le pilotage cette difficulté qu'ont les chefs d'entreprise à être en même temps dans le présent et la construction du futur dans le long terme et la précision de troisième trombone, là c'est un fa dièse, la mesure numéro 3, etc. Tu vois, donc de rectifier le présent dans l'objectif de construire le futur long terme. Et ça rejoint un petit peu ce chef d'orchestre qui va jouer, sculpter la musique à la seconde près pour pouvoir créer la symphonie qu'il a en tête.

  • Speaker #0

    Ouais absolument, et du coup on peut bien sentir les différences avec l'homme orchestre qui joue de la trompette, de la batterie et des cymbales en même temps, qui essaye de tout faire tout seul. L'homme orchestre, je pense que vous pouvez sentir l'approche que vient de vous partager Anne-Claire, il y a quelque chose qui relève de la vision, de la coordination, avec beaucoup de précision et aussi de fluidité. Il y a quelque chose, une symphonie, vous vous sentez bien, c'est pas un truc qui est haché et qui est mâché, il y a quelque chose de... De fluide, ça parle d'une histoire, de quelque chose qui coule, qui a des variations, des pauses. J'adore cet univers-là, je suis moi-même un ancien musicien. J'ai connu ma femme à l'école de musique il y a 27 ans de ça, on s'est rencontrés grâce à la musique, donc autant me dire que ton univers me parle énormément. Et il se trouve que la notion de fluidité intervient mécaniquement dans le métier d'un clair par rapport à justement cette... peut-être culture populaire ou cette croyance, cette vieille normalité de la notion de sacrifice. Comment ça se fait, selon toi, qu'on a l'habitude de croire qu'il faut en chier pour réussir et que c'est comme ça que ça marche ?

  • Speaker #1

    On pourrait parler du conservatoire et des années de solfège qui ont créé de la souffrance à beaucoup. Mais au niveau de l'entreprise, oui, c'est... C'est souvent quelque chose qu'on retrouve chez les dirigeants, mais comme chez tout le monde, je dirais, dans la vie de nos peuples judéo-chrétiens, quelque part, c'est que la vie c'est difficile, la vie c'est compliqué, il faut souffrir. Voilà, on a un conditionnement qui est là, qui reste là et qui reste encore véhiculé à l'école, mine de rien, par nos parents, etc. et par les politiques parfois. Donc c'est difficile d'en sortir, c'est difficile de voir autrement, de prendre de la hauteur par rapport à ça. On a aussi ce conditionnement qui fait que le plaisir, c'est quelque chose qui… qui n'est pas forcément normale, qui est peut-être presque un péché, qu'on doit cacher, qu'on ne doit pas se permettre tout le temps, etc., ou qu'on doit mériter. Donc, il y a cette notion de souffrance et plaisir qui n'est pas saine, finalement, et qui ne nous permet pas d'être en harmonie, qui ne nous permet pas des fois de respecter notre tempo, le rythme de notre cœur, tout simplement. Et la proposition que tu fais avec ton podcast de « Entreprendre autrement » , notamment sans sacrifice, je crois qu'il faut déjà commencer par ça, c'est-à-dire qu'on a eu l'habitude de séparer le travail, le plaisir. Donc en gros je souffre au travail et si j'ai bien souffert alors je peux m'offrir en dehors du travail une bulle de plaisir que j'ai bien mérité à la hauteur de ce que j'ai donné comme effort etc. Donc ma proposition c'est de casser ça, de casser ça, de casser même le les deux cercles qui se rejoignent et se dirent « Ah ben, je peux trouver une petite part de plaisir dans mon travail, et le reste, ben, je souffre. » Et plutôt englober ces deux cercles en disant « Mais ça peut complètement se rejoindre, on peut même partir du plaisir pour trouver le travail qu'on doit faire dans ce monde, parce que finalement, notre travail, c'est aussi un peu notre mission, notre rôle, pourquoi on est là. » Et là, on va rejoindre l'Igai.

  • Speaker #0

    Alors, c'est ça. Là, on parle de l'ikigai, clairement. L'ikigai, précepte japonais très ancien qui parle de l'assemblage de quatre cercles et que le point de chevauchement de ces quatre cercles, c'est notre raison d'être. Je crois que l'ikigai, ça veut dire ça. Mais là, j'ai envie de te challenger, parce que je peux sentir que les gens qui nous écoutent sont en train de les crisper un petit peu, là. Comme si... Elle est bien gentille, la chef d'orchestre, mais c'est un peu utopique son truc là. On partirait du plaisir pour faire une entreprise prospère. Qu'est-ce qui te fait croire, Anne-Claire, que c'est même possible de faire comme ça ?

  • Speaker #1

    Ce qui me fait croire ça, peut-être je peux revenir à la métaphore de la musique, si c'est OK pour toi, si c'est entendable par ton audience. Parce qu'on ne commence pas par le solfège. On commence jamais à se mettre à la musique par le solfège. On commence par un coup de cœur, on commence par une inspiration, on commence par danser, on commence par chanter, tu vois. On commence par quelque chose qui a du sens et qui nous emporte. Donc quand on construit son entreprise...

  • Speaker #0

    Pardon, je te coupe. Tu parles des premiers contacts qu'on a dans notre vie avec la musique. C'est ça qui nous a mis ici. Qui fait que du coup, on se retrouve à faire du solfège pour...

  • Speaker #1

    Voilà. Parce que ça a du sens. Donc quand on construit une entreprise, quand on fonde une entreprise ou quand on en reprend une, peu importe, il y a du sens. En premier, c'est le sens, c'est une vision, c'est une inspiration. Et c'est ça qui va faire qu'on est effectivement capable de fournir un travail des fois extraordinaire, mais pas parce qu'on se dit on va souffrir, parce que c'est normal, mais parce que c'est tout simplement le flow. réaliser cette harmonie, cette musique, peu importe. Donc, ça va nous permettre d'aller là et pas à l'inverse.

  • Speaker #0

    Ouais. Donc, ce qui est vraiment super important, j'aime beaucoup, mais quand tu parles du sens qui est le point de départ, c'est que ce qui est intéressant dans le sens, c'est que ce mot a deux sens. Il y a ce que ça signifie et il y a la direction que ça donne. Et donc, quand je mets du sens au départ, il y a la vibration que ça crée à l'intérieur de moi, mais il y a aussi la... l'élan dans lequel ça me met pour aller dans une certaine direction et absolument je te rejoins là dessus mais

  • Speaker #1

    Je voulais juste rebondir sur le mot direction c'est pas pour elle qu'on dit direction d'orchestre En anglais conducteur ce qui est aussi intéressant comme oui je te laisse finir

  • Speaker #0

    C'est super ça fait des parallèles à plein d'endroits et encore une fois ça donne du sens Ce que j'allais compléter, c'est que ça me semble assez facile de le perdre, ce truc-là, qui est peut-être la genèse de pourquoi j'ai créé ou repris cette boîte, parce qu'après on se retrouve le nez dans le guidon à faire les choses et peut-être qu'on perd un petit peu tout ça. Si on s'aperçoit, si quelqu'un qui nous écoute s'aperçoit que ça fait un bout de temps que je n'ai pas ressenti cette flamme, ce feu sacré, ce truc qui a du sens, comment est-ce qu'on peut le retrouver selon toi ?

  • Speaker #1

    Je pense revenir à la simplicité de ce que c'est. Parce que des fois, ça se résume à une demi-seconde d'inspiration, de béatitude, de je ne sais pas quoi, de connexion, tu vois, à plus grand que soi, à un mouvement, à quelque chose qui nous inspire au-delà de notre vie des fois, tu vois. Et quand on revient à cette vibration qu'on a eu à un moment qui a fait que… C'était évident pour nous. C'est une évidence qu'on est là pour ça. Et cultiver ce retour à cette sensation-là. Pour mes clients, tu vois, je les aide à se reconnecter à cette petite seconde de vibration tous les matins et à chaque fois qu'on en a besoin, quand on sent que là, j'ai perdu le fil, j'ai perdu le sens. Et quand on perd le sens, comme tu l'as dit, on perd la direction. Et on ne peut pas être dirigeant d'entreprise si on ne dirige pas vers une direction.

  • Speaker #0

    J'espère que vous vous laissez emmener par l'énergie de ce que Anne-Claire propose, parce que je peux sentir à l'intérieur de moi des vagues d'émotions qui sont liées à ces mots. Donc je vous invite vraiment à ne pas juste écouter ce qu'elle dit, mais aussi ressentir ce qui vient avec ce qu'elle dit de façon intangible. Bon, vous êtes habitués, je suis médium d'affaires, donc je ne parle pas que de logique et de statistiques. Il y a une dimension supplémentaire. Et moi, ça me touche énormément ce que tu dis. Quand tu as parlé de cette demi-seconde d'inspiration, c'est... Il y a quelque chose de fort qui est avec ça. Et ça me rappelle un client qui a avoué cette semaine, il me dit, mais je ne sais plus ce qui allume ma flamme à l'intérieur. Je lui dis, mais pourquoi tu as démarré ta boîte au début ? Il me dit, en fait, putain, tu as raison, j'ai oublié. Je voulais créer un nouveau modèle de... Et lui, il est boss dans la notion graphique, il a créé une nouvelle façon de créer des logos. Il avait oublié que c'était pour ça qu'il bossait. Et on fait exactement ça. Il s'y reconnecte régulièrement, et d'un seul coup, en fait, c'est plus facile.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour ça, si tu veux, si tu es en train de jouer de la trompette, de la clarinette et tu ne sais plus parce que tu n'as pas l'ensemble, il faut revenir sur l'estrade du chef d'orchestre, prendre de la hauteur et voir tout.

  • Speaker #0

    Et ça, ça demande de faire une pause, de faire deux pas en arrière, de retrouver la vue d'ensemble et de se dire où est-ce qu'on en est, où est-ce qu'on s'en va. En fait, c'est ça le mécanisme pour retrouver la vue d'ensemble. Tu nous disais. qu'on a appris que le plaisir et le travail, ça ne peut pas être mélangé. Et que consécutivement à ça, on finit par comprendre culturellement, dans notre monde occidental, que finalement, la vie c'est d'abord du labeur, et que si on se met à avoir plus grand, ça veut dire plus de labeur, plus de travail, plus de souffrance, et on peut se créer tout seul des plafonds pour ne pas aller à plus de souffrance que ce qu'on pourrait intolérer.

  • Speaker #1

    tu as une idée un petit peu différente ici sur le fait de voir grand j'ai adoré cette phrase quand on a préparé ce podcast est ce que tu peux nous emmener sur ce sur cette direction là s'il te plaît on s'est compliqué la vie comme on disait tout à l'heure et on a l'impression que on ne peut pas voir grand nous a même éduqué à ne pas voir si grand que ça dans le show up des qui toi pour penser que tu peux faire ça et c'est Donc, il y a vraiment ce côté de « non, je ne mérite pas de voir grand, c'est égoïste, etc. » Donc, on est encore sur le même conditionnement. Et pourtant, voir grand, ça peut être simple. Et en disant cette phrase, c'est vrai que ça peut paraître anodin, mais c'est énorme. Ça peut paraître présomptueux, ça peut, comme tu disais tout à l'heure, « oui, tu es bien gentil de dire ça, mais comment on fait ? » Et comment on fait, c'est justement de revenir à… Qu'est-ce qui m'anime ? Et on a vu tout à l'heure que ce n'était pas un truc compliqué, c'était une milliseconde. Si dans ma vie, je peux prendre par exemple une injustice qui me soulève, ça suffit en fait pour construire toute ma vie, parce que ça a du sens pour moi. Et c'est simple, je suis juste cette direction. J'ai la direction dont je la suis, et tant que je suis sur ce chemin, tout s'aligne. tout devient simple, j'ai rien d'autre à penser, j'ai rien à compliquer, j'ai pas d'histoire à me raconter, j'ai pas de supposition à faire, tout est une évidence. Et c'est là, je pense, la plus grande difficulté qu'on a, c'est qu'on se crée plein d'histoires, on se raconte plein de choses, on a des opinions, on a des explications, des justifications, des commentaires d'autres personnes, et on a un espèce de brouhaha autour de nous qui fait qu'on... On n'arrive même plus à voir ce qui est là.

  • Speaker #0

    C'est exactement là où je voulais t'emmener. Merci d'y aller toute seule. On ne perçoit plus ce qui est, mais ce que l'on croit que les choses sont ou ce que l'on croit que les choses devraient être. Mais du coup, on débranche la capacité à observer ce que sont les choses réellement. Finalement, on est d'accord que ça, c'est un phénomène de conscience. Et la conscience, ce n'est pas un espèce de truc spirituel perché. C'est un autre mécanisme. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Oui, on peut prendre la conscience, la conscience collective, comme une espèce d'internet sur lequel on peut se pluguer. Il y a plein d'acceptations du mot de la conscience. Je voudrais revenir simplement à ce que c'est la conscience, c'est ne pas être inconscient, tout simplement. Donc la conscience, c'est je suis présent, je suis là avec ce qui est, point. Et si je n'accepte pas ce qui est, je ne suis pas conscient. Je suis dans le passé, dans le futur d'inquiétude. dans mes rêves, mes histoires, etc. Mais je ne suis pas là, présent. Or, il n'y a qu'au présent qu'on peut impacter le monde. Il n'y a qu'au présent qu'on peut agir. Et donc, mon travail, mais tous les jours, c'est de dire, reviens, reviens là, reviens ici maintenant, regarde, regarde ce qui est autour de toi, regarde ce qui est en toi. Tant qu'on ne l'a pas vu et qu'on ne l'a pas accepté, on ne peut rien faire. Et souvent, je crée des prises de conscience pour que les gens voient les choses, mais des fois, ils ne les acceptent pas. Et c'est ça qui est difficile. C'est qu'on sait qu'on est réveillé que quand on est réveillé. Quand on est endormi, on ne le sait pas.

  • Speaker #0

    On n'est pas sûr.

  • Speaker #1

    On n'est pas sûr. Il se passe plein de trucs bizarres. Il y a des clowns qui paraissent.

  • Speaker #0

    On ne sait pas qu'on est endormi, c'est ça.

  • Speaker #1

    On ne sait pas qu'on est endormi. Donc, il nous faut des électrochocs pour nous réveiller. Et des fois, des électrochocs un petit peu compliqués dans notre vie, qui ne sont pas agréables sur le moment, mais qui sont finalement des cadeaux cachés derrière. Donc, on a plein de moyens, des drapeaux rouges, des moyens de prendre conscience dans sa vie qu'on était en train de rêver. C'est un petit peu le principe de la méditation. C'est un entraînement à revenir. Et se féliciter, à chaque fois que je reviens, je me félicite. Pour que dans la vie, je me dise, ah non, là, je suis en train de me raconter n'importe quoi. Ou je suis en train de faire une supposition. Il ne m'a pas dit ça tout à fait. Ça, c'est ce que j'ai compris, etc. Donc, de revenir à, qu'est-ce qui est là en moi ? Quelle est l'émotion ? Qu'est-ce qui est là dans mon corps ? Qu'est-ce que je ressens ? Qu'est-ce qu'il y a dans mon mental ? Qu'est-ce qu'il y a dans mon énergie ?

  • Speaker #0

    Je crois que c'est Eckhart Tolle qui disait que la souffrance est créée par la résistance à ce qui est. Est-ce que tu es d'accord avec cette affirmation ?

  • Speaker #1

    Oui, alors plus précisément, l'intensité de la souffrance correspond à l'intensité du décalage entre ce qui est, donc la réalité, et ce que je suppose que je dois vivre. Tu vois ? Si je pense que je devrais vivre autre chose, voilà, je crée de la souffrance par ça.

  • Speaker #0

    Ok, donc c'est ma résistance, c'est mon incapacité à accepter. Je suis censé vivre autre chose, mais je vis ça. Il y a un delta entre les deux, ça m'emmerde, je m'accroche, je me bats contre ce delta par rapport à ce qui est, ce que je suppose que je devrais vivre à la place.

  • Speaker #1

    Et là, on arrive à la puissance de la résilience qui n'a rien à voir avec j'abandonne. C'est énorme, le pouvoir de la résilience, c'est juste la capacité de revenir à ce qui est. Et du coup, revenir à ma capacité d'impacter le monde, d'agir, de créer des choses.

  • Speaker #0

    Peux-tu définir résilience si jamais ce mot n'est pas hyper clair pour tout le monde ?

  • Speaker #1

    Oui, résilience, je ne sais pas,

  • Speaker #0

    un élastique ? De me voir, c'était la capacité à traverser.

  • Speaker #1

    En fait, c'est un mot scientifique à la base, c'est, tu vois, un élastique, il a une forme, quand on ne le touche pas, il a une certaine forme. Si je tire dessus, je crée de la tension, d'accord ? Donc, on crée sans arrêt dans notre journée des tensions, des moments plus stretch. Et si je lâche l'élastique, il a cette capacité à revenir à la forme initiale. Donc, c'est ça la résilience en physique. Donc, nous, de quelle manière on peut lâcher une histoire si je te dis, là, tu es en train de me faire du bullshit, là, reviens. De quelle manière tu as cette capacité et cette rapidité à revenir à... Non, mais en fait, c'est ça qui est. Et je ne peux pas partir d'ailleurs que de la réalité qui est là. Je ne peux pas fonctionner à partir de quelqu'un que je ne suis pas ou que je crois être. Je ne peux que fonctionner à partir de qui je suis, avec mes capacités du moment, mes compétences du moment, et tout est OK.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et si je fonctionne à partir de quelqu'un que je crois être plutôt que la personne que je suis, je suis en train de tendre l'élastique, je sens la souffrance et la tension à l'intérieur de moi. Et si je n'écoute pas ça... Burn out, cancer, divorce, et là il y a toutes les merdes qui s'enchaînent et on a l'impression qu'on contrôle plus rien. Mais c'est parce qu'en fait on s'est laissé dériver, c'est un peu ça que tu nous expliques.

  • Speaker #1

    Oui, il y a la tension de l'élastique, mais il y a aussi le fait qu'il soit tendu tout le temps. C'est-à-dire qu'un élastique est tout le temps tendu. Imagine, tu as mis pendant un an un élastique en tension, je ne sais pas, entre deux arbres, peu importe. Tu récupères cet élastique, il ne va pas revenir à sa forme initiale. Il aura été blessé, tu vois. Donc, c'est ça aussi qu'il faut se dire, c'est que si la tension, elle est trop longue, trop répétées, forcément, on ne peut pas être indemne de ça. Donc, c'est important d'avoir une respiration, de faire une respiration entre j'ai des choses à régler, je n'ai pas de choses à régler. J'inspire, j'expire, je suis en mouvement, je suis en repos, je suis en tension, je suis en détente, etc. Donc, la respiration, là, on est sur de la temporalité, c'est ION, le cycle. le temps cyclique à tous les niveaux. Si on ne respecte pas ça, effectivement, on se brûle, on fait des dépressions, on fait un accident, il se passe quelque chose.

  • Speaker #0

    On pourrait se dire, je travaille, je prends des vacances, je travaille, je prends des vacances, je respire. Mais quand je travaille, je souffre et je prends des vacances parce que je recharge mes batteries. Moi, quand les gens me disent je prends les vacances pour recharger mes batteries, je leur dis, il y a un problème. Est-ce que travailler et recharger ses batteries, ça suffit ? Ou est-ce qu'on est encore à côté de la plaque sur « je respecte mon écologie personnelle » qui est le thème d'après sur lequel je vais t'emmener ?

  • Speaker #1

    Ouais, ben en fait, tu sais, tu peux te dire « je mange parce qu'il est midi » ou alors tu peux dire « je mange parce que j'ai faim » . Mais c'est quoi la différence ? C'est que je me connais, je sais m'écouter, je sais écouter mon corps et je sais respecter mes besoins. Pour ça, pour moi, ça passe d'abord par… la connaissance de soi et l'intégrité de respecter qui je suis et qui je suis c'est aussi ma parole ce que je me suis promis tu vois toutes les promesses qu'on se fait il y en a pas la moitié qu'on respecte il n'y en a pas la moitié qu'on voilà donc plus on revient à je fais ce que j'ai dit que j'allais faire au moment où j'ai dit que j'allais le faire qui est pour moi la définition de l'intégrité je suis ma parole je l'incarne plus On est fier de soi, on ne peut rien regretter et on apprend à se connaître vraiment avec ses forces, mais ses limites aussi. Je vous assure que passer, je ne sais pas moi, une journée à 100% d'intégrité, 100% ça veut dire j'ai checké toutes les promesses que je me suis faites, je les ai réalisées. D'accord ? C'est possible, on commence par des petits objectifs, etc. Mais à la fin de la journée, on a l'impression qu'on va mettre la cape et les collants. On est surpris. Mais non, ça nous donne une... pêche, on est complètement aligné, on est à la bonne place, c'est vraiment hyper puissant. Donc j'aide toujours mes clients à commencer par ça, pour qu'ils soient fiers de ça, et après on peut aller, tu sais, comme chez Google, à 80% d'intégrité, parce que si tu as plus, c'est que l'objectif n'était pas assez ambitieux, etc. Mais bon, là, pour moi, la première chose, c'est fais ce que tu dis que tu allais faire au moment où tu l'as fait. que tu allais le faire, ou alors c'est que tes objectifs ne sont pas les bons tu es en train de te mentir, c'est l'objectif du voisin c'est l'objectif que ta mère voulait,

  • Speaker #0

    etc ça parle d'honnêteté là du coup ?

  • Speaker #1

    ouais c'est même plus que ça tu vois il y a l'honnêteté il y a l'authenticité et l'intégrité, c'est vraiment pour moi je suis ma parole, j'ai dit, c'est à dire la parole dans le sens biblique Au début était le verbe, au commencement était le verbe, c'est-à-dire la parole, le mot en action. Là, tu vois, on parle, des fois on parle, ça ne veut rien dire, blablabla, mais donner sa parole, c'est quelque chose. Donc la parole est déjà créatrice, parce que tout ce qu'on crée a été d'abord pensé en langage. Je ne sais pas si tu as cette notion-là. même si on ne le dit pas, on le pense en langage avant de... Absolument, oui, oui. On est ça, au commencement, il y a le verbe, puis le verbe s'est fait chair. C'est ça, simplement, des fois, il y a un décalage. Donc, par exemple, si je dis, je me promets, je serai telle chose, ou j'aurai acquis telle chose. Bon, je fais d'abord la promesse en langage, et ensuite, ça intervient dans ma réalité, en fonction de mon niveau d'intégrité.

  • Speaker #0

    Hum. Ça m'amène la notion de respect, je pense qu'il y a plein de gens qui se disent pour moi le respect c'est important, mais quand je dis un truc que je ne respecte pas, déjà je ne suis pas en train de me respecter moi, je ne respecte pas ma propre parole, donc la notion de respect elle est juste, on est en train de s'essuyer les pieds dessus là. Et puis je sais aussi qu'il y a plein plein de gens qui sont persuadés que la famille est une valeur importante pour eux, que c'est une valeur, leur famille est plus importante que le travail, l'argent, etc. Mais qu'en vrai, ça ne se vérifie pas. parce que quand tu es chez toi avec tes enfants, tu es en train de penser à ta facturation ou que tu es en train de bosser le week-end parce qu'il fallait que tu prennes... Tu vois, je ne peux pas parce qu'il faut que je prenne mon ordi, etc. J'ai aimé cette phrase qui est passée sur LinkedIn où quelqu'un disait « Dans 20 ans, ceux qui se rappelleront que tu as bossé pendant tes vacances et que tu as répondu à tes mails, ce ne sont pas tes clients, ce sont tes enfants. »

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #0

    Et le respect, l'honnêteté, l'intégrité, tout ça, pour moi, c'est... Là, en gros, c'est une invitation à ce que tu nous proposes, à en faire quelque chose de concret et pas juste des espèces de concepts philosophiques qui restent dans un tiroir quand il est temps de passer à l'action. C'est un peu challengeant quand même ton approche. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Non, mais c'est vrai. D'ailleurs, j'ai des clients que j'accompagne pendant un an. Pendant six mois, ils font de la résistance. Et à partir du moment où ils y vont, ça change tout. C'est-à-dire, quand je dis ils y vont, c'est qu'ils assument Cette semaine, je suis à 20% d'intégrité. Et c'est OK. Et à partir de là, je peux y aller. Parce que, tu vois, moi, je travaille avec des mantras pour mon entreprise. Il y a face everything, avoid nothing. Vraiment, faire face à tout ce qui est, c'est hyper puissant. On n'a pas besoin de se cacher, en fait.

  • Speaker #0

    Alors, faire face, ça ne veut pas nécessairement dire se battre contre. On est d'accord ?

  • Speaker #1

    Nous, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et voilà. C'est accueillir. C'est encore une notion un peu automatique et c'est pour ça que c'est important. Est-ce que tu peux nous expliquer du coup, si ce n'est pas se battre contre, c'est quoi faire face ? Comment tu définirais, comment tu vois ça toi ?

  • Speaker #1

    Ok, je te donne un outil super puissant de mon coaching. Tu es d'accord ? Allez,

  • Speaker #0

    go. Cadeau. Génial.

  • Speaker #1

    C'est facile, ça tient dans la main. C'est la méthode CALDE. D'accord ? Donc, C-A-L-D-E. C comme conscience. Donc, je prends conscience de quelque chose. J'ai encore le choix. de dire ok ça bullshit je le mets sous le tapis j'ai pas envie de le voir le 2 c'est A comme accueil, acceptation, acknowledgement donc c'est ok pour moi, j'ai vu, c'est ok et là je suis en capacité de dire à mon coach, à mon mastermind, peu importe j'en suis à 20% d'intégrité, sans jugement, tu vois, sans jugement ensuite j'ai un L qui veut dire lâcher prise

  • Speaker #0

    finalement quand je vois ça et que j'accueille ça qu'est ce que je lâche prise et ça ça fait du bien on pense toujours action mais la première chose c'est en fait qu'est ce que je lâche c'est encore un concept qui est très mal connu et très mal compris le lâcher prise

  • Speaker #1

    Ensuite j'ai la capacité de décider quelque chose décider c'est pas encore s'engager c'est le point d'après s'engager c'est à dire je peux décider plein de choses mais si je décide par exemple de maigrir j'ai pas pris d'engagement l'engagement ça va être smart ça va être je vais perdre 3 kg avant la fin du mois tu vois c'est le cap d'au-dessus donc est vraiment le passage à la session et ça c'est moi que je trouve ouais et ça commence par conscience et acceptation donc on revient à ce que tu faisais tout à l'heure la conscience et le fait de dire c'est

  • Speaker #0

    ça qui est vraiment là ok

  • Speaker #1

    Et quand on parle de responsabilité, souvent on pense à la responsabilité de ses engagements. Tu vois ? Ouais. C'est-à-dire j'ai posé un objectif, j'ai la responsabilité de faire l'objectif. Mais on ne pense pas à la responsabilité de tout le reste. J'ai la responsabilité d'être conscient, j'ai la responsabilité d'accueillir ce qui est, j'ai la responsabilité de lâcher ce dont je n'ai pas besoin. Et puis j'ai la responsabilité de décider en conscience et en intégrité avec moi par rapport à... Voilà ce que je me suis laissé comme objectif plus grand par rapport à mes valeurs. Par exemple, tu parlais des valeurs.

  • Speaker #0

    Alors là, je suis obligé de t'amener à définir responsabilité parce que c'est encore souvent un mot qui est mal compris. Quelle est ta définition à toi de la responsabilité, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Le mot responsabilité, c'est facile, il se découpe en deux. C'est responsabilité, donc c'est l'habilité à répondre à la vie. La vie me fait des propositions. Et comment je réponds ? La façon dont je réponds, c'est ma responsabilité. Donc, ça veut dire que pour moi, je suis responsable à plein de niveaux. Quand je dis rien ou que je dis non, je suis responsable de ne rien dire ou de dire non.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ce qui fait que... Et des conséquences qui en découlent.

  • Speaker #0

    Et des conséquences qui en découlent, c'est-à-dire je suis responsable de ce que je fais et ce que je ne fais pas, de ce que je dis et ce que je ne dis pas, et du coup de la réaction des autres. Et on peut aller très loin, c'est-à-dire je peux être responsable de la famine en Afrique, si je vais très très loin.

  • Speaker #1

    Ouais. Tu vois ? Ouais. Donc, on est d'accord, Anne-Claire, que c'est bien différencié de la culpabilité, de dire je suis coupable d'eux et je suis responsable d'eux, c'est pas la même chose.

  • Speaker #0

    La responsabilité, c'est un pouvoir qu'on a, c'est un cadeau, c'est énorme. C'est votre droit de vote à chaque instant. C'est-à-dire que si dans ma journée, je me suis dit oui à chaque instant, à la fin de la journée, j'ai voté pour moi. Si j'ai dit oui à mon projet, j'ai voté pour le projet à la fin de la journée. Et très souvent, on est en train de dire non ou de mettre un bulletin blanc.

  • Speaker #1

    Je reviens sur « je suis responsable de comment les gens réagissent à ce que j'ai dit ou pas dit, fait ou pas fait » . On voit souvent sur le réseau un certain nombre de conneries qui circulent, incluant la phrase suivante « je suis responsable de ce que je dis, je ne suis pas responsable de ce que tu comprends » . Moi, cette phrase, elle me fait tomber de ma chaise à chaque fois. Je ne suis pas d'accord. Parce que si je suis responsable de ce que je dis mais pas de ce que tu comprends, je ne suis pas en train de communiquer, je suis en train de balancer. J'émets du bruit. communiquer c'est s'assurer que l'autre a compris ce qu'on voulait dire donc quand il nous amène sur je suis responsable de ce que je dis ce que je dis pas ce que je fais ce que je fais pas et comment les autres réagissent à ça oui là encore c'est pas confortable là encore tu nous challenge en disant c'est entre tes mains ça mais d'un autre côté comme tu le dis c'est un pouvoir est ce que tu peux développer un petit peu ce qui se tisse à partir de ce point de départ là parce que ça peut absolument juste cette notion là peut absolument tout changer dans la vie d'une personne et dans son entreprise en particulier.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, ça fait deux fois que tu dis « c'est pas confortable » . En fait, ça dépend du point de vue. Quelqu'un qui dira « purée, j'ai un pouvoir d'influence de dingue » , il ne dira pas « c'est pas confortable » , il va juste sauter sur l'opportunité. Tu vois ? Donc encore une fois…

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Jamais la notion de « c'est pas confortable » parce que ce n'est pas habituel, ça vient frotter avec les habitudes, l'ego qui préfère avoir raison plutôt que de se remettre en question et de se revoir, etc. Donc ça peut venir potentiellement un petit peu chiffonner des habitudes de vie, des croyances, etc. Donc pour moi, c'est à cet endroit-là que ça peut pas nécessairement être confortable et que ça peut être challengeant pour certains. Mais je trouve ça tellement intéressant. Revenons sur la notion de responsabilité, notamment les conséquences vis-à-vis des autres, ce qu'ils vont ressentir, dire ou faire, etc. Est-ce que tu peux nous donner des exemples sur... Est-ce que ça peut changer pour l'individu en général et son entreprise en particulier, la notion de responsabilité appliquée à cet endroit ?

  • Speaker #0

    En fait, il y a une échelle qui fait que si tu ne prends pas ta responsabilité, tu ne peux que dégringoler dans cette échelle. Et les phases, je vais te les dire, c'est la première phase, c'est je fais des suppositions. J'attends que. Je suppose que les personnes vont réagir comme ça. Tu vois, j'ai des expectations. Quand j'en suis là, des attentes, voilà, pardon. Quand j'en suis là, si ce que je suis posé n'arrive pas, je ne peux que descendre et je vais commencer à me plaindre. Voilà, donc je suppose que mon boss va voir que je travaille bien et qu'il va m'augmenter. Bon, après, je me plains. Je me plains, ça n'arrive toujours pas, je reste sur mes suppositions. Là, on voit bien que je suis dans l'inconscient, je suis dans les suppositions, donc dans les histoires que je me raconte, ok ? Je ne suis pas consciente. Je me plains et finalement, je vais commencer à dégringoler dans la violence, la violence des mots. C'est un imbécile celui-là, il ne voit même pas ce que je fais, etc. Et puis finalement, bon, ça peut être plus violent, je ne veux pas prendre l'exemple trop violent, mais finalement… je vais forcément aller vers la démission ou la dépression. Voilà, la phase… En fait, c'est je lâche l'affaire et des fois, je me lâche moi-même avec. Donc, finalement, s'il ne voit rien du tout du travail que je fais, bon, je ne vais plus rien faire. Ce sera bien fait pour lui. C'est ça,

  • Speaker #1

    c'est comme ça.

  • Speaker #0

    Voilà. Alors qu'à tout moment… mais pour ça il faut que je me réveille, que j'ai une prise de conscience. Ah, je suis en train de me plaindre, drapeau rouge. Je peux prendre ma responsabilité. J'ai l'occasion de prendre ma responsabilité. Ça veut dire quoi ? D'aller dans n'importe quel niveau de prise de responsabilité. Par exemple, je peux faire une sollicitation, une demande, une requête peut-être même. Voilà, et je peux prendre le niveau que je veux, mais j'ai agi, j'ai fait quelque chose. Je ne suis quelque part pas responsable de sa réponse, c'est-à-dire, moi, je prends la responsabilité de faire l'action. qui n'est pas conditionné à sa réponse. C'est-à-dire, je vais faire ma demande d'augmentation, si je reprends le même exemple, que ce soit oui ou que ce soit non. Il y a énormément de gens qui ne font pas l'action de peur que ce soit non. Et ça nous arrive tout le temps.

  • Speaker #1

    Et quand bien même ce soit non, je suis responsable de récupérer ce non et de faire quelque chose avec.

  • Speaker #0

    C'est ça. Donc je peux prendre un autre niveau de responsabilité ou je peux changer de boîte. Tu vois, je ne suis pas obligée de rester dans le contexte dans lequel je suis pour vivre ce que j'ai à vivre. Je peux rien interroger le contexte.

  • Speaker #1

    Et là, on sort de la posture de victime et on reprend son pouvoir.

  • Speaker #0

    À chaque moment où on prend sa responsabilité, on est en mode créateur, acteur de sa vie et plus victime, effectivement.

  • Speaker #1

    Mais si vous avez bien écouté, bien suivi ce qu'Anne-Claire vous a dit, ça commence par la conscience. Pour sortir de l'état d'inconscience, et ça commence par la conscience. Donc visiblement, c'est à... Est-ce qu'à chaque fois, le point de départ, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, cela dit, comme je te disais tout à l'heure, quand on dort, on ne sait pas qu'on dort. Donc, ça ne sert à rien de dire aux gens « Sois conscient » . Par contre, je vous ai dit des trucs très importants, c'est à chaque fois que je suppose, là, je ne suis pas conscient. Je peux revenir quand je vois que je suis… Est-ce que c'est vraiment vrai ? Je m'interroge. Si je ne sais pas, je reviens à la conscience. À chaque fois que je me plains, bon, c'est quoi les petits mots que j'utilise quand je me plains ? drapeau rouge. Ah, je suis en train de me plaindre. Qu'est-ce que je peux faire ? À chaque fois que je dis des noms d'oiseaux ou que je commence à être violente, à chaque fois que je démissionne, etc.

  • Speaker #1

    Ce qui nous amène, quand tu parles de violence, notamment de la violence par rapport à soi, ce qui nous amène à, en tout cas, ce qui moi m'amène à l'envie de t'interroger sur la notion d'écologie personnelle. On a parlé de respect, d'intégrité, de plein de choses qui étaient très chouettes. cette notion d'écologie personnelle, de se connaître et de respecter qui on est, ses besoins, etc. Je sais que ça fait partie de ton approche, qui ne fait pas toujours partie de tous les accompagnements, parce que des fois, on reste sur des sujets plus techniques, même si c'est de la psychologie, sur « Ok, je te pose des questions, tu réponds à tel besoin, à tel besoin de l'entreprise, par exemple. » Oui. Mais là, ce que tu... propose comme chemin quand tu parles d'écologie personnelle ? Est-ce que c'est revenir sur les besoins fondamentaux, respecter les lois de la nature ? Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de tout ça ? Parce que je sens qu'il y a un espace qui est assez vaste.

  • Speaker #0

    Il me faudrait une autre heure pour tout explorer. Mais oui, fondamentalement, ce que je fais, c'est que j'accompagne le dirigeant effectivement dans des choses un peu techniques, genre pilotage, structuration d'entreprise, délégation, etc. Mais à chaque fois, en le remettant sur... sur son estrade de chef d'orchestre, sur cette prise de hauteur, et donc sur sa personne, sur son leadership, et sur sa manière d'être leader. Et on a aussi, dans cet inconscient collectif, développé un seul modèle de leader, le champion ou alors celui qui est en haut de la pyramide, etc., à la 19e siècle. Il y a plein de manières d'être leader, mais pour ça, il faut se connaître. Donc, on est obligé de passer par la connaissance de soi et par les valeurs. Tu vois, tout à l'heure, tu disais… La valeur famille, oui, oui, moi, c'est super important et en même temps, ma vie ne me démontre pas ça. Bon, typiquement, si tu ne connais pas tes valeurs, tu n'as pas ton mode d'emploi. Concrètement, c'est ça. Donc, les valeurs, ce n'est pas ce que tu décides. C'est comme la marque de ton entreprise. Tu as beau payer des branders et tout ça, la marque, c'est ce qu'on dit de toi quand tu n'es pas dans la pièce. Les valeurs, c'est pareil.

  • Speaker #1

    J'adore. La définition, j'adore. La marque de ta boîte, c'est ce qu'on dit de toi quand t'es pas dans la pièce.

  • Speaker #0

    Mais oui, c'est ça, tu vois. L'impact, les valeurs, c'est pareil. C'est ce que ta vie démontre. Point. Donc, c'est OK que ta famille soit pas au numéro 1. Ça veut pas dire que tu l'aimes pas. C'est vraiment important de dire ça. Parce que peut-être que ta famille est très importante et que pour tes enfants, tu veux léguer quelque chose qui fait que tu bosses beaucoup. Et c'est ça que tu veux leur laisser comme fierté, peut-être comme trace, comme héritage, tu vois. Donc, peu importe de quelle manière tu le fais, simplement, il ne faut pas se mentir. C'est ça, c'est juste, il ne faut pas se mentir. Il y a beaucoup de gens qui se mentent sur leurs valeurs parce qu'ils n'ont pas compris. Des valeurs, moi j'utilise la méthode de Martini, c'est où est-ce que tu mets tes ressources ? Où est-ce que tu mets ton argent, ton temps, ton énergie, ton focus, ta mémoire, etc. Où est-ce que tu mets tes ressources ? C'est ça tes valeurs. Donc c'est ce que ta vie démontre. Et quand tu as cette grille de lecture de « Ah, mais je fonctionne comme ça ! » Mais tout devient plus simple. Et pour l'écologie personnelle, ça part des valeurs, je pense, mais ça part aussi de tous les besoins de nos quatre corps, physiques, émotionnels, mentaux et spirituels. Quand on connaît ces besoins-là, alors on peut répondre à ces besoins et ça peut être même le point de départ de ta boîte. Parce que ton entreprise, c'est qu'un outil pour que tu te développes. pour que tu remplisses une mission personnelle peut-être, pour que tu contribues à un mouvement, etc. C'est qu'un outil. Donc, il faut voir les choses dans le bon ordre.

  • Speaker #1

    C'est qu'un moyen et pas une finalité, tu as envie de nous dire ?

  • Speaker #0

    Oui, et même si ça englobe d'autres personnes, ça va être d'autres personnes qui ont un socle de valeur commune. Sinon, ça ne fonctionne pas.

  • Speaker #1

    Il y a des chances. Oui, effectivement. Tout ça nous ramène encore à la notion d'honnêteté. de connaître ses valeurs et ensuite d'avoir de la conscience sur est-ce que je les nourris, est-ce que je ne les nourris pas. Donc on revient toujours sur le phénomène de conscience. On a tous besoin de se mettre à la méditation finalement, non ?

  • Speaker #0

    Oui, mais alors pareil, tu vois, il y a plein de manières d'être leader, il y a plein de moyens d'avoir des moments méditatifs. Je n'utilise pas forcément le mot méditation, pour certains ça ne veut rien dire, c'est complètement impactant, pour d'autres, mais ça dépend de comment tu le fais. C'est-à-dire que... Quand on épluche ses légumes, quand on fait du jardinage, quand on caresse son chat, c'est un moment méditatif. Quand on regarde un beau paysage, on n'est pas obligé d'être dans une certaine position, les yeux fermés, en silence complètement. Non.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Voilà.

  • Speaker #0

    Et pour moi, j'utilise beaucoup ce côté, la méditation, c'est juste un entraînement. Pour que dans la vie... c'est cette faculté, tu vois.

  • Speaker #1

    Et là encore, ce n'est pas une finalité, absolument.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est comme si tu allais à la salle de sport, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça, on peut justement être en train de méditer, pendant que je vais à la salle de sport, on est pris dans ma tête à gamberger, à faire des suppositions, je peux juste être en train d'observer le paysage, ressentir la fraîcheur de l'air où le sol ne se met pas, ça serait ça.

  • Speaker #0

    Oui, on revient à la respiration dont on parlait tout à l'heure, ça ne passe pas forcément par la méditation, mais quelque part le monde moderne a... a accueilli ce côté méditation pour nous permettre de faire des pauses, parce qu'on ne sait pas en faire, on ne sait plus, parce qu'on se retrouve là au niveau de notre écologie.

  • Speaker #1

    Bon, vous avez compris les amis qu'Anne-Claire a une proposition dans un univers, une proposition que vous emmenez dans un univers qui est très riche, très vaste. Je retiens vraiment la notion de conscience, qui est... Le point de départ, ensuite l'acceptation, ensuite il y a la notion d'intégrité que tu évoquais, qui parle de respecter sa parole et de s'aligner à ça. Merci aussi pour les nuances en disant « je suis à 20% d'intégrité et c'est OK » . Oui, ma vie ne démontre pas que ma famille est en numéro 1, mais ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas. Ça veut dire que ce que je crois que pour la servir, je dois me sacrifier et bosser comme un fou. alors que ce n'est pas nécessairement ça que finalement je voulais léguer à mes enfants. Bref, mais tout ça demande de la conscience au point de départ. Donc ça, j'aime beaucoup. Si on a envie de te suivre, de te retrouver quelque part, de garder le lien avec toi, de te contacter, Anne-Claire, comment est-ce qu'on doit procéder pour faire ça de façon la plus simple possible ?

  • Speaker #0

    De la façon la plus simple possible, ce serait sur LinkedIn. Mettez-moi un message en messagerie privée, j'adore ça. je réponds moi-même, je n'ai pas de robot, je n'ai pas d'équipe qui fait ça à ma place. Donc voilà, contactez-moi, dites-moi simplement « Ah, j'ai beaucoup aimé, point, ça suffit » pour commencer à connecter. Et puis voilà, c'est là que je poste aussi plusieurs fois par semaine, des fois tous les jours. Donc je vous répondrai avec grand plaisir. Voilà, je pense que c'est le lien le plus simple. Après, vous trouvez d'autres ressources. sur mon profil LinkedIn.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, comme tu publies régulièrement sur LinkedIn, les gens peuvent se régaler à aller voir le fil de tes publications. Donc, en allant sur son profil, vous allez dérouler son fil à elle et vous allez voir toutes ses publications. Et si effectivement, ce que vous pouvez lire, vous... vous happe et vous parle, un coucou par message lui fera très certainement plaisir.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir, merci beaucoup Cédric.

  • Speaker #1

    Merci infiniment pour ta participation à ce podcast, merci pour cet angle qui est celui, le prétexte de la musique, mais qui nous emmène dans un univers très complet, qui parle de se respecter soi, de respecter les autres, de respecter sa parole, son énergie, d'accepter ce qui est, beaucoup de... de préceptes, j'ai envie de dire philosophiques et bien pensants, mais finalement, toi, tu nous emmènes à les appliquer pour de vrai, et je trouve ça vraiment parfait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand même ce que je voulais dire pour clôturer, parce que peut-être que pour certains auditeurs, ça paraît très méta, un petit peu perché dans mon métier. On est dans les tableaux de bord, on est dans les chiffres à la virgule près, on est vraiment, voilà, les choses sont tangibles, ça n'empêche pas d'aller explorer des choses qui sont un peu plus… personnel, vibratoire, de sens, etc. Je pense que les deux font un bon ménage. Comme dans la musique, on a besoin du solfège pour après être dans le flow, faire des impros jazz, etc.

  • Speaker #1

    Je pense que vous pouvez vraiment sentir qu'il y a du caractère chez Anne-Claire et qu'elle ne restera pas dans la philo, mais que si vous dites oui, oui et que vous ne faites pas, elle saura vous dire, là, tu n'as pas fait.

  • Speaker #0

    À la baguette.

  • Speaker #1

    Non, mais pour de vrai, après, à un moment donné, encore une fois, ça ne fait pas plaisir à l'ego, ce n'est pas confortable à court terme. Mais putain, quand c'est nécessaire, et derrière, de l'autre côté, on se dit, voilà, en fait, c'est... Bon, c'est pour ça qu'on te fait un coq,

  • Speaker #0

    je pense que c'est pas pour se caresser dans le sens du poil. Vous êtes bien vécu,

  • Speaker #1

    donc, oui, absolument. Donc, de façon très pragmatique, j'aime beaucoup. Merci très cher. Merci. Amitié à tout le monde. Bye bye, à chez vous, et à très bientôt pour un prochain épisode.

  • Speaker #0

    Merci.

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