Speaker #0Bonjour les amis, ici Cédric Esserméant. Comme d'habitude, bienvenue dans ce nouvel épisode de l'art et la science de la performance équilibrée. Aujourd'hui, un épisode sur l'éducation des enfants. C'est un épisode très spécial parce que c'est un sujet que j'ai longtemps reporté, dévoqué. C'est un sujet qui peut même être parfois un peu émotionnel, donc vous verrez que il se peut que je monte un peu dans les tours dans cet épisode parce qu'il y a beaucoup de passion sur ce sujet. J'ai... Vous l'avez compris, dans les natures d'intelligence, moi j'ai une nature protectrice très forte. Et j'ai tendance à me comporter comme ça, comme être celui qui veut protéger, notamment les enfants, mais en fait, je veux aussi protéger les adultes. Protéger, préserver, veiller sur. C'est comme ça que j'ai tendance à fonctionner. Et je pense que vous avez aussi cette part-là, en tant que parent, en tant qu'éducateur, vous voulez le meilleur pour vos enfants. Vous voulez le meilleur pour eux, vous voulez qu'ils aient une belle réussite, une belle vie, une belle santé, qu'ils soient heureux, bref, vous voulez qu'ils vivent l'harmonie. C'est un cap, une direction, on sait que ça sera probablement pas parfait, mais en fait on aspire à ça pour eux. Autrement dit, vous voulez qu'ils aient, qu'ils fassent l'expérience d'une performance équilibrée. Et c'est pour ça que cet épisode a un double intérêt. d'être présent ici, c'est non seulement parce que c'est ça que vous voulez pour eux, mais c'est que si vous les aidez à l'avoir, vous êtes vous-même dans une performance équilibrée, puisque vous êtes dans cette harmonie d'avoir aussi complété, avec la checklist, il y a un check, vous avez coché la case, j'ai aidé mes enfants à être heureux. Donc, on sait qu'il n'y a pas de mode d'emploi pour élever les enfants. Alors, en fait, si, Isabelle Filosa a écrit des livres incroyables sur le sujet, ici, on va... couvrir certains des éléments qu'elle couvre elle-même, mais elle, elle n'a pas d'enfant, et nous on en a deux. Donc je pense que j'ai des choses à dire aussi. En tout cas, il y a tellement de personnes qui m'ont dit « Ced, quand est-ce que tu parles de tout ça ? De ta façon de voir la famille, de ta façon de voir l'éducation, de ta façon de voir ces choses-là ? » Donc l'idée, c'est de vous proposer des éléments, des ingrédients supplémentaires dans votre façon à vous d'élever vos enfants, de les éduquer, de les accompagner à être et à devenir heureux. les adultes qu'ils deviendront et qui récupéreront le monde qu'on va leur laisser. Et en fait, si vous voulez amener de l'harmonie dans leur vie, il y a définitivement des ingrédients à fournir, des conditions à remplir. Ça ne se fait pas au pif, ça ne se fait pas avec de la chance. Et c'est justement ce qu'on va voir dans cet épisode, inspiré par ma fille de 15 ans qui, il y a quelques jours à peine, m'a dit « Merci pour mon enfance, merci pour l'enfance qu'on a eue, merci pour les parents que vous êtes. » Et voilà l'histoire. Bienvenue dans l'art et la science de la performance équilibrée. Il est temps d'en finir avec cette culture absurde du sacrifice, alors on va découvrir les mécanismes qui vont te permettre de créer une vie géniale, à tout point de vue. Tu bâtiras chaque jour un peu plus le plus bel héritage que tu vas léguer à tes enfants, l'art et la science de la performance équilibrée. Alors je tiens à préciser un truc, c'est que cet épisode va être un petit peu de challengeant, je l'ai dit. Il va y avoir beaucoup de choses qui vont venir frotter un certain nombre de croyances que vous avez. un certain nombre de principes que vous avez appliqués avec vos enfants depuis qu'ils sont petits. Et donc, il y a des chances que ça crée de la friction avec votre égo qui va se dire « Ah, je suis en train d'en prendre plein la gueule » . Je vous invite vraiment à ne pas prendre les choses personnellement, mais à considérer que ce sont différents points peut-être de progression, si vous pouvez entendre les arguments qui sont proposés. Si ce n'est pas le cas, si ça ne vous parle pas, etc., juste ne prenez pas ce que je vous donne. En tout cas, la dernière chose que je m'attends à ce que vous fassiez, c'est que vous vous sentiez éventuellement coupable. ça n'aurait pas de sens de se sentir coupable d'avoir mal fait, je pense que tout le monde fait de son mieux, on en est vraiment tous là, et moi le premier, je suis loin d'être parfait en tant que papa, ça c'est très clair, donc voilà, avec tout l'amour qu'on porte pour nos gamins, ça reste quand même souvent un gros défi d'avoir des enfants, il y a des conflits, il y a des réactions, il y a des mensonges, il y a des portes qui claquent, on vit plein de choses avec les enfants au fur et à mesure qu'ils grandissent, ils désobéissent, ils nous tiennent tête, ça peut être vraiment chaud. Et parfois, on se demande si on a mal fait un truc en tant qu'éducateur. L'idée ici, c'est de ne pas, encore une fois, se culpabiliser, mais au contraire, de se dire, OK, il y a deux, trois infos ici que je peux récupérer pour ajuster les trucs avec mes propres enfants. Il y a des chances que vous appreniez des choses, non seulement pour vous-même, pour vos gamins, mais si vous avez des employés dans votre entreprise, une équipe à gérer ou quoi, il y a des chances que ça vous donne des clés aussi du fonctionnement humain, parce qu'en fait, on est tous des enfants. même si j'ai 46 ans aujourd'hui ça fait 46 ans que je suis un enfant comme je vous le disais hier ma cadette de 15 ans m'a fait le même coup, nous a fait le même coup que sa grande sœur deux ans auparavant. Elle nous a remercié pour l'enfance qu'elle a eue. Et en fait, comment ça s'est arrivé ? L'histoire c'est ça, c'est que récemment c'était les vacances scolaires. Et nous aujourd'hui on habite dans le sud, on est originaire de Grenoble. On habite dans le sud à Uzès, à côté du pont du Gard. Et donc pour les vacances scolaires, elle est remontée à Grenoble voir ses grands-parents, mais aussi voir ses copines, ses copines d'avant. Et elle a eu l'occasion de passer deux jours... chez une copine, et donc en immersion dans une autre famille. Et elle s'est aperçue de ce que nous on voit depuis qu'on est parents, depuis 17 ans, parce que notre fille de 15 ans a une grande sœur, elle s'est aperçue des écarts d'éducation qui résidaient entre ce qui se passe dans notre famille et ce qui se passe dans cette famille-là en particulier, mais dans plein d'autres familles. Qu'est-ce qui se passe dans cette famille qu'elle a ? dans laquelle elle a vécu pendant deux jours. En fait, il y a plusieurs éléments. Le premier, c'est qu'elle s'est aperçue qu'il y avait beaucoup d'interdictions, beaucoup de non, beaucoup de refus, un cadre un petit peu trop serré dans lequel sa copine avait la chance de pouvoir évoluer. Donc il y a beaucoup de « je ne peux pas » , « je n'ai pas le droit » , « ça, je n'ai pas la permission » , etc. Donc c'est un cadre étroit, et dans un cadre étroit, malheureusement, un enfant a du mal à s'épanouir, parce qu'il a du mal à explorer quand le cadre est trop serré. Il y a aussi beaucoup de surveillance. Ça, c'est pas nécessairement vrai dans cette famille-là, on a pu le voir à d'autres endroits, c'est, j'ai entendu récemment cette histoire de cette maman qui tient sa fille au téléphone pendant qu'elle est dans le bus ou dans le train ou machin, et quand la fille est arrivée à destination, la maman lui dit « bon, ben c'est bon, je peux raccrocher maintenant que t'es arrivée » . En gros, elle l'a gardée au téléphone pour être sûre qu'il lui arriverait rien pendant le trajet. Donc ça, ça crée de la, tu sais, on appelle ça couver ses enfants, mais c'est vachement étouffant pour les gamins aussi. Autre élément qu'on observe très souvent, c'est « il ne faut pas que mes parents apprennent ça, sinon ils vont me tuer » . Je suis sûr que tu l'as déjà dit toi-même quand tu étais petit, tu l'as déjà entendu de la part d'autres quand tu étais plus jeune. On s'aperçoit que pourquoi est-ce que les parents font ça ? Pourquoi est-ce que les enfants grandissent dans un cadre, et je parle vraiment, c'est tellement courant, ce n'est pas juste cette famille-là, je l'ai tellement vu. Pourquoi les enfants grandissent dans un cadre comme ça ? En fait, pourquoi il y a beaucoup d'interdictions ? Il y a deux raisons. La première, c'est que soit j'ai pas trop réfléchi au truc, et donc je dis non plus par habitude, ou parce que moi j'ai grandi dans un modèle comme ça, et donc en fait moi j'avais pas le droit, donc du coup je te dis que t'as pas le droit, et puis j'ai pas trop réfléchi au truc, et puis pourquoi on aurait pas le droit, tu vois ? Ou alors c'est parce qu'on a peur. J'ai peur pour mes enfants, donc j'ai peur pour toi, donc du coup je te dis non, parce que j'ai l'impression que comme ça je te protège. Mais je suis dans une réaction émotionnelle. et pas du tout dans une action intentionnelle. Et si je suis sur une réaction émotionnelle, je suis en train de proposer quelque chose, encore une fois, auquel je n'ai pas nécessairement réfléchi. On dit souvent qu'on essaie d'être des humains rationnels et logiques, mais en vrai, on est tellement pris dans des réactions émotionnelles tout le temps qu'il n'y a pas grand-chose de vraiment rationnel dans les réactions émotionnelles, on s'entend. Le pire de tout ça, c'est qu'on se finit par se retrouver avec des enfants qui disent « Il ne faut pas que mes parents l'apprennent, sinon ils vont me tuer. » Autrement dit, ils sont en train de dire « j'ai peur de mes parents, j'ai peur de leur réaction » . Ça veut dire que les enfants ont conscience, à un moment donné, qu'ils grandissent dans un cadre, dans une culture familiale qui est un cadre d'insécurité. Il ne faut pas que mes parents l'apprennent, sinon ils vont me tuer. C'est notre responsabilité en tant qu'éducateur de créer un cadre dans lequel nos enfants se sentent en sécurité. Parce que... intrinsèquement, si je crée une culture familiale d'insécurité, plutôt qu'une culture de sécurité, si je crée une culture familiale d'insécurité, quand mes enfants grandissent là-dedans, en fait, leur système de vigilance, parce que le cerveau humain est quand même foutu comme ça, il a quand même tendance à regarder tout ce qu'il craint, et tout ce qui est menaçant, etc., en permanence, en fait, on continue d'alimenter en permanence le système de vigilance et la tour de contrôle à l'intérieur du cerveau des enfants. Et donc en fait ils grandissent en ne faisant que regarder ce qui peut potentiellement arriver de mal. Et sur ce chemin-là, on n'est pas nécessairement en train de les amener sur la voie de « tu vas être heureux, tu vas avoir confiance en toi, tu vas bâtir de la sécurité, tu vas être libre dans ta vie » . On n'est pas sur le bon chemin là. Un élément qui m'amène à le constater, c'est notamment les choix d'orientation scolaire. et donc de carrière professionnelle. Je m'intéresse au sujet depuis 2013. J'ai eu l'occasion d'être interviewé par plusieurs dizaines, j'ai presque 60 étudiants post-bac, donc études supérieures, qui voulaient découvrir un peu le métier d'entrepreneur. Et j'ai remarqué quelque chose de vraiment frappant, parce que c'est aussi fin des années 2010, on est en 2018-2020, essayer aussi de proposer des offres de services pour les jeunes, pour les aider dans leur orientation scolaire, etc. Parce que j'ai bien vu qu'il y avait un vrai problème ici, les jeunes étaient profondément malheureux. dans leur orientation scolaire et dans les études qu'ils poursuivaient. Et en fait, la grande tendance, c'est que ce qui va conditionner les choix de carrière des enfants, ce sont les parents. C'est l'avis des parents, l'opinion des parents, qui, à la fin, fait que l'enfant va prendre telle voie plutôt que telle autre. Ce qui n'est pas un problème en soi, si les parents avaient la compétence pour décider de ce qu'est la meilleure orientation pour leur gamin. Or, La plupart des choix sont faits sur la base des résultats scolaires. Bon, t'as des bonnes notes en maths, donc il faut que t'ailles en scientifique. Même si le gamin voulait être photographe ou artiste, peu importe, et à la limite, il va faire des maths, tu vois. On ne s'intéresse pas à savoir s'il a juste la compétence, ou s'il a la compétence et le désir et l'envie d'en faire son métier. Et puis, il y a aussi beaucoup la notion de la peur, du manque de débouchés. Si tu vas faire telles études, même si ça te passionne, tu n'auras pas de travail. Et là, on revient sur la notion de sécurité ou d'insécurité. En tant que parent, on est câblé parce qu'on veut de la sécurité pour nos gamins. Donc on va vouloir mécaniquement leur choisir, en faisant de notre mieux ici, on va vouloir leur choisir une trajectoire d'études dans laquelle il y aura du travail après. Mais c'est un choix qui est basé sur de la peur, c'est un choix qui est basé sur une projection. Le temps qu'ils finissent leurs études à la vitesse où va le monde, on n'est pas du tout sûr que... nos croyances de « il y a du travail dans cette voie-là » sera toujours vraie, et quand bien même, on sait très bien aussi que nos gamins ne feront pas le même métier pendant 40 ans. Donc le mieux qu'on puisse faire à cet endroit-là, c'est de leur dire « écoute, fais les études qui te font kiffer, commence par un job qui te fait plaisir, et tu verras bien, de toute façon, tu ne peux pas te tromper, tu vas juste ajuster ta trajectoire au fur et à mesure, puisque tu ne feras pas le même métier pendant 40 ans. » Contrairement à ce que nos parents nous ont dit à nous. puisqu'on doit avoir sensiblement le même âge. Nos parents, à nous, ils pensaient qu'une fois que tu avais choisi un métier, tu avais cette carrière-là toute ta vie. Mon père s'est fait dire par sa mère, par ma grand-mère, « Moi, je veux que tu rentres chez EDF. » Pourquoi ? Pas parce que EDF, c'était génial, mais parce qu'EDF, ça représentait la sécurité. On veut donc de la sécurité pour nos enfants. On veut qu'ils aient des bonnes notes, un bon diplôme, un job fixe et garanti, qu'ils aient un emploi, parce que comme ça, ils ont un CDI. Parce que le CDI, on croit que ça représente de la sécurité. Ce qui est complètement faux, en passant, mais c'est pas le sujet. On veut de la sécurité pour eux, mais pourtant, on va avoir tendance à les élever dans un climat où nous-mêmes on fait des choix basés sur de la peur. On va les élever dans un climat où on leur dit non en permanence, ils grandissent dans un cadre qui est trop serré, ils grandissent à un endroit où ils finissent par se dire il faut pas que mes parents apprennent ça, sinon ils vont me tuer. Et je pense qu'il y a une vraie dissonance et une incohérence ici, un vrai paradoxe. Et c'est pour ça que j'ai envie de vous proposer ces cinq règles qui vont peut-être vous permettre d'ajuster un petit peu les choses et de vous assurer que vous êtes en conscience en train de faire ce qui est le mieux pour eux et pas ce qui vous rassure vous, ce qui n'est pas nécessairement au même endroit. Vous voyez ? Ce qui me permet d'oser vous poser ça aujourd'hui, c'est que... il y a quelques mois, j'ai eu pré-conscience d'un truc, c'est que je pouvais mourir demain, mon job était terminé. Ça, c'est arrivé parce que ma grande-fille de 17 ans est reconnue comme une jeune adulte, responsable, mature, elle bosse... En fait, elle va pas à l'école, elle va... Merde, elle étudie au CNED, donc elle bosse à distance, donc elle bosse deux heures par jour, c'est court, à tout casser. Et ça suffit. Et le reste du temps, en fait, elle s'était trouvé l'été dernier un job d'été dans la restauration, parce qu'elle veut être chef de cuisine comme carrière. Elle s'est trouvé un job d'été, et en fait, à la fin, ils lui ont dit, ben en fait, est-ce que tu peux rester ? Ils lui ont filé un CDI pour la garder, parce qu'en fait, ils étaient tellement contents d'elle. Ce que ses patrons, le couple qui dirige le restaurant, nous ont dit à chaque fois qu'on y est allé, c'est, qu'est-ce que vous pouvez être fier d'elle ? Qu'est-ce que vous pouvez être fier d'elle ? Et de temps en temps, ils nous rajoutaient, qu'est-ce que vous pouvez être fier d'elle ? Elle est reconnue comme un rayon de soleil, compétente, mature, capable, volontaire. Elle a 17 ans, quoi. Et en parallèle de ça, ma fille de 15 ans... qui, après avoir été, pareil, au CNED, donc école à distance pendant deux ans, puisqu'on a beaucoup voyagé, on a fait « tour du monde » , une grosse douzaine de pays en un an, il y a deux ans. Elle retourne au collège, là, après deux ans en n'étant pas à l'école. Et elle se retrouve à déléguer de classe, elle se retrouve à siéger au conseil d'administration de l'école, elle se retrouve à être connue et reconnue par tous les adultes du collège. Je te parle de la gardienne à l'entrée, je te parle de... Du proviseur et de tous les profs, je te parle du personnel de la restauration scolaire, tout le monde la kiffe. Ils m'ont à plusieurs reprises fait des compliments. Elle est incroyable, elle est géniale, mon petit ange. Ah, vous êtes son papa, votre fille est tellement formidable. Je ne suis pas en train de te dire que je suis génial. Je suis en train de te dire que les conseils que je m'apprête à te partager, ces principes-là donnent des enfants qui sont reconnus comme ayant de la valeur intrinsèque parce que ce sont des enfants qui vont bien, qui sont capables de parler à un adulte comme s'ils avaient le même âge. voire même de dire à des adultes change rien tu es quelqu'un de formidable et j'ai les adultes qui ont 50 ans en face de les larmes aux yeux à qui ça que ça touche et que ça leur fait du bien on a on a la chance d'avoir deux filles aujourd'hui qui vont bien qui sont solides et qui sont construites sur des fondations solides et c'est ça que je voulais vous partager donc ça c'est les cinq règles d'éducation qu'on a ni nos filles chacune leur tour, puisque la grande nous a fait le coup il y a deux ans, et la deuxième, à son tour là, récemment, à nous remercier pour leur enfance, pour les parents qu'on a été, et je vois bien qu'elles sont déjà prêtes à vivre leur vie sans nous, parce qu'elles se sentent en sécurité, parce qu'elles se sentent capables. Et ça, c'est la première règle, c'est comment est-ce qu'on bâtit de la véritable sécurité à l'intérieur des enfants. Peut-être que tu as entendu parler de cette métaphore qui dit qu'un oiseau est en sécurité sur sa branche, donc loin de la menace du chat par exemple. Un oiseau est en sécurité sur sa branche non pas parce que la branche est solide, mais parce que même si la branche casse, il peut compter sur ses propres ailes. Ça veut dire que sa liberté est basée sur son autonomie, et pas sur le support qui le garde en sécurité. Sa liberté, et donc sa sécurité, est basé sur ses propres ailes et non pas sur le support qui le tient en sécurité. Ça veut dire quoi ? La première chose, c'est que la plupart du temps, les humains vont opposer sécurité et liberté, c'est soit l'un, soit l'autre. On a vécu, en période Covid, un truc déhérent, je pense qu'avec le recul, quelle qu'ait été ton opinion pendant, tu dois quand même bien voir qu'on s'est quand même bien foutu de notre gueule là-haut, et que sous couvert de sécurité, ils nous ont fait avaler de ces trucs, avec les auto-autorisations qu'il fallait... se signer à soi-même pour s'autoriser à aller faire les courses. Je pense qu'on a quand même bien touché le fond en termes de logique. Et en fait, ils nous ont glissé, mais tout ce qu'ils voulaient, sous le couvert de « c'est pour votre bien, c'est pour la sécurité, sinon vous allez tuer les vieux » , ils nous ont tout fait passer. Et c'est passé, mais crème, tu regardes au niveau de la population, sous couvert de sécurité, vous pouvez... fermez les yeux sur votre liberté, vous l'accepterez. Parce qu'ils savent que le cerveau humain, s'il doit choisir, il va préférer la sécurité à la liberté. Sauf quelques-uns, qui ont pris des flashballs dans la gueule et qui ont fini par perdre un oeil, une oreille ou une main, avec les flics. Mais ça, c'était les gilets jaunes. Donc déjà, l'idée, c'est de ne pas avoir nécessairement à... à distinguer ou à séparer ou à opposer sécurité et liberté. On peut avoir les deux. On est sur le podcast, sur un podcast qui s'appelle Performance équilibrée, dans lequel on ne met que des « et » , non pas des « ou » , puisque l'idée c'est d'avoir tout dans l'harmonie. Sécurité plus liberté, je te propose une équation ici. Sécurité plus liberté, pour moi ça donne autonomie. Sécurité plus liberté égale autonomie. C'est l'oiseau sur sa branche. C'est parce qu'il est autonome avec ses propres ailes qu'il est « et » sécure à distance de la menace et autonome parce qu'il peut il a plus d'options que s'il était juste les deux pieds au sol et coincé comme ça, parce qu'il peut voler. Parce que la liberté, au final, c'est juste d'avoir des options. Ça, c'est la véritable sécurité, c'est l'autonomie. Si on revient aux enfants, aider nos enfants à être autonomes, c'est les aider à être en sécurité et libres. Tu me suis ? Sauf que, la plupart du temps, quand un enfant n'arrive pas à faire un truc, ou qui nous demande de l'aide, quand on va voir l'aider, tu peux regarder ça comme tu veux, 99 fois sur 100, le parent, l'éducateur, pour pouvoir aider l'enfant, en fait, il va le faire à sa place. Aide-moi à faire mes lacets. Tiens, donne mon chéri, je vais te faire tes lacets à ta place. Au lieu de prendre plusieurs minutes à lui enseigner comment, on va faire à sa place. Ben oui, évidemment, ça va plus vite. Dans un monde dans lequel on court après le temps tout le temps, on n'a pas le temps, on n'a pas le temps. On n'a pas le temps, mais tu regardes les heures qu'on passe sur nos smartphones, du temps bouffé, on en a. On pourrait juste l'utiliser différemment. Mais en fait, à chaque fois que je fais les choses à sa place, Quand mon enfant me dit, papa, comment on dit tel mot en anglais ? Si je lui donne la réponse, est-ce qu'il est autonome ? Au lieu de lui dire, va chercher dans le dictionnaire. Alors, c'est sûr que mes gamines, ça les saoulait, elles ne venaient plus rien me demander pendant un temps. Parce qu'elles savaient que soit je répondais à leur question par une autre question, soit je les emmenais à trouver la solution par elles-mêmes, soit je leur disais à quel endroit se trouvait la réponse, mais je les poussais. à aller chercher la réponse par elle-même. Mais c'est aujourd'hui, quand elles ont 15 et 17, qu'elles nous remercient pour ça. Mais c'est certain que pendant les premiers 10-12 ans, il faut tenir ta ligne, il faut que tu saches, que tu sois sûr que ce que tu fais, c'est bon pour elles, même si à court terme, ça frotte et que ça grince et que c'est pas content en face, tu vois. Donc c'est vraiment important, je crois, de prendre conscience qu'à chaque fois qu'un enfant fournit une demande... que notre réponse ne soit pas à un endroit où on fait à sa place, mais que notre réponse lui permette de se bâtir lui-même sa capacité à obtenir ses propres réponses. Même s'ils ne sont pas contents. Parce qu'être un bon parent, pour autant que ça existe, ce n'est pas nécessairement avoir des enfants qui nous kiffent. Moi, j'ai connu des gens... qui avait une famille très aimante, très centrée sur elle-même, tout le monde était très lié, etc. Sauf qu'en fait, à la fin, on se retrouve avec des enfants qui sont dépendants de leurs parents. Parce qu'à chaque fois qu'ils doivent faire quelque chose, il faut que je demande à ma mère. Chaque fois que je ne sais pas faire quelque chose, je vais demander à mon père de m'aider, de le faire à ma place. Quand ils doivent quitter le nid familial, c'est un drame. Quand ils doivent se retrouver face à la vie et prendre des décisions tout seuls en tant qu'adultes, c'est « je ne sais pas faire » . Alors c'est sûr que... Ils ont eu une belle enfance. Mais une enfance confortable dans laquelle on est couvé n'est pas une enfance qui nous prépare à la vie. Lorsque ma première fille est née, il y a ce gars-là qui me dit, c'est un client, il me dit, alors, c'est un garçon ou une fille ? C'est une fille. Je me dis, génial, tant mieux, félicitations. Il me dit, bon, par contre, tu verras, les filles, c'est l'enfer. Quand elles sont adolescentes, oh là là, c'est des pestes, c'est horrible. Et c'est marrant parce que du départ, je n'ai pas acheté son idée. Du départ, je savais que ça, cette idée-là ne me concernait pas. Évidemment, ce mec-là, quand il me dit ça, il ne dit pas une vérité, il ne parle que de lui et de son expérience de la vie. Il n'a pas été en mesure de faire en sorte que les choses se passent autrement. Mais dans la plupart des cas, on essaye que nos enfants soient heureux à court terme, sans nécessairement se projeter à long terme sur ce que ça va donner, sur est-ce qu'ils vont être capables de vivre sans nous. Et lorsque ma première fille est née, je reviens là-dessus, en fait, une des premières choses que je me suis dit, c'est je veux qu'elle soit autonome de moi le plus tôt possible, le plus jeune possible. Que si je dois mourir demain, en fait, oui, elle sera triste, mais qu'elle puisse vivre sans moi. Il n'y a pas des pièces qui manquent dans le puzzle de son éducation, si tu veux. Donc mon rôle en tant qu'éducateur, ce n'était pas qu'elle m'aime, ce n'était pas qu'elle m'apprécie, ce n'était pas qu'elle me trouve génial. c'était que je fasse en sorte qu'elle soit équipée. Alors attention, encore une fois, on n'oppose pas. Vu qu'on est dans un podcast qui s'appelle Performance équilibrée, on met du « et » . Donc pour moi, j'ai tenu cette ligne-là, je n'étais pas là pour qu'elle m'aime, mais je choisissais aussi d'être un meilleur ami pour mes enfants. Ce qui n'a pas manqué de faire grincer certaines personnes quand je leur ai dit ça, qui m'ont opposé des idées absurdes du genre On parle pas de nos problèmes de couple ou de sexe à nos gamins, tu vois. Non, mais c'est pas un absolu, tu sais. Être un meilleur ami pour ses enfants, c'est pas n'être que ça. Donc reste avec moi parce que ici, il y a beaucoup de choses qui semblent paradoxales ou ne pas aller ensemble, alors qu'en fait, on peut tout mettre dans le même paquet. Donc faire à sa place, en fait, c'est éduquer nos enfants. Ne pas faire à leur place, c'est éduquer nos enfants pour qu'ils soient libres et heureux. et pas pour qu'ils soient dépendants de nous. Donc la véritable sécurité qu'on va leur permettre d'avoir, c'est qu'ils soient autonomes, c'est-à-dire qu'ils soient capables de faire sans nous. Donc c'est sûr que pour certains d'entre nous, certains parents parmi nous, ça va piquer un petit peu parce qu'on a besoin de se sentir important vis-à-vis de nos gamins. On a besoin que nos enfants nous aiment, on a besoin qu'ils nous reconnaissent, on est là en train de me dire « j'ai pas hâte qu'ils quittent la maison parce que qu'est-ce que je vais devenir sans mes gamins ? Ma vie n'a plus de sens, qui suis-je sans mes enfants ? » Mais s'il y a un « qui suis-je sans mes enfants ? » c'est que je suis tellement lié à eux par rapport à ça que mes propres failles à l'intérieur font que je me comporte comme un parent qui et en train de rendre mes gamins dépendants de moi, de manière à ce que mes enfants me considèrent, qu'ils me nourrissent de leurs propres considérations. Mais je ne suis pas en train de rendre mes gamins autonomes de moi, là. Je suis en train de les rendre dépendants de moi. Sauf qu'un jour ou l'autre, je vais mourir. Et un jour ou l'autre, mes enfants vont avoir à vivre sans moi. Et si je ne veux pas que mes enfants soient détruits par ma mort, ce qui est souvent le cas, un de mes tout premiers clients en coaching, il a été totalement dévasté à l'âge de 50 et quelques années quand son père à lui est décédé. Il était... complètement perdu, il avait plus de repères, il avait plus rien, parce qu'il a été élevé, éduqué dans un cadre où ses parents étaient tout pour lui. Donc évidemment que le père de ce gars-là a fait de son mieux. Mais n'empêche qu'à la fin, on se retrouve avec des adultes de plus de 50 ans complètement dévastés par le décès de leurs parents. C'est inévitable. Et oui, bien sûr qu'on va être triste, on va avoir à faire un deuil, mais que ça nous handicape à ce point-là, que cette disparition nous handicape, c'est juste, à mon avis, c'est handicapant. précisément et donc c'est un résultat qui est l'antithèse de ce que l'on veut pour nos gamins tu me suis donc ça c'était la première règle c'est que si on veut pouvoir leur offrir de la véritable sécurité on doit leur offrir de l'automne la deuxième règle c'est que mes émotions ne sont pas un critère d'éducation et je vais notamment parler ici de la peur sentiment bien connu par tout le monde Je te raconte une histoire. Ma fille qui a 2 ans avait à peu près 8 ans, et elle prenait des cours de guitare. Le cours de guitare se situait à littéralement 500 mètres de la maison. Pour rejoindre le cours de guitare, on y allait donc à pied, et c'était le mercredi après, c'est moi qui l'emmenais, parce que ma femme était orthophoniste à l'époque, et une orthophoniste le mercredi là, c'est la grosse journée, tu me suis. Donc c'est moi qui l'emmenais. Et on y allait à pied, c'était à côté. Et comme... J'ai toujours élevé mes enfants dans une logique d'autonomie. Il devait arriver ce qui devait arriver. Il arriva ce qui devait arriver. À 8 ans, ma petite Laura, elle me dit « Papa, est-ce que je peux aller à la guitare toute seule ? » Pourquoi, à ton avis, elle me pose la question ? Parce que ça représente quelque chose pour elle. Si elle va à la guitare toute seule, elle va se sentir grande dans l'esprit d'une fille de 8 ans. Se sentir grande, ça veut dire quoi ? Ça veut dire mature, autonome. Capable, ça veut dire confiance, ça veut dire sécurité. Donc ma poulette, elle me dit, papa, est-ce que je peux aller à la guitare toute seule la semaine prochaine ? Évidemment que moi, le papa, ça me fout la trouille. Il y a deux routes à traverser, on peut l'enlever, il peut arriver n'importe quoi. Si elle se fait percuter par une voiture, je ne le saurais pas avant des heures. Il y a tout qui vient, évidemment. Évidemment qu'il y a tout qui vient. Maintenant, du coup, j'ai deux choix par rapport à cette question. Lui dire oui ou lui dire non. Pas 50 options, là. Si je lui dis non, basé sur ma peur, basé sur les projections horribles que je fais dans ma tête, si je suis malmené par mes émotions en réaction émotionnelle, que je ne sais pas faire un choix intentionnel ici, mais que c'est mes émotions qui mènent, qu'est-ce qui se passe ? Je lui dis non. Qu'est-ce que ça représente dans sa tête ? Parce qu'une de mes spécialités, une de mes expertises, c'est travailler sur l'inconscient. Et un inconscient fonctionne exclusivement sur la base des représentations symboliques. Autrement dit, ce qui compte, ce n'est pas ce qui t'arrive, c'est ce que ça représente pour toi. Qu'est-ce que ça signifie ? Et c'est ça qui s'intègre et qui s'imprègne dans ton système inconscient. Donc si cette petite fille de 8 ans, je lui dis non, que ce soit basé sur de la beurre, basé sur une espèce de logique boiteuse ou peu importe, elle va comprendre quoi ? Qu'est-ce que ça va signifier ? Qu'est-ce que ça va présupposer ? Ça présuppose, j'ai pas confiance en toi. Ça présuppose t'es pas capable d'y aller toute seule, ça présuppose le monde est trop dangereux dehors. Voilà ce qu'une petite fille de 8 ans va entendre à travers ces simples trois lettres non. Maintenant si je lui dis oui malgré le fait que j'ai peur, qu'est-ce qu'elle va absorber comme information subconsciente ? J'ai confiance en toi, mon père pense que je suis capable, peut-être que le monde il est ce qu'il est dehors mais en fait... Mon père pense que je vais savoir gérer, savoir comment naviguer à l'intérieur. Je suis grande. Tout ça, ça constitue... de la nourriture pour la construction psychique d'une enfant de 8 ans qui vient nourrir sa confiance, son estime d'elle-même, son sentiment de capacité. Donc évidemment que j'avais peur. Mais évidemment que j'ai dit oui. Et ma fille, pour me rassurer, de me dire, si tu veux, papa, la semaine prochaine, je partirai devant et tu me suis un petit peu derrière, comme ça tu vois si je fais tout bien pour traverser la route et tout. Elle voulait me montrer, je pense qu'elle avait dû sentir que j'avais la trouille, Elle voulait me montrer que je pouvais lui faire confiance. Donc on a fait ça la semaine d'après. Et la semaine encore suivante, elle me dit, elle était prête en avance et tout. Papa, je vais à la guitare toute seule. Évidemment, j'ai le ventre qui se tord, mais je lui dis, OK, ma chérie, j'ai confiance en toi, à tout à l'heure. Et ça bâtit la jeune fille aujourd'hui qui est reconnue par tous les adultes du collège comme étant une élève. Alors que ça fait quoi ? Ça fait à peine six mois qu'elle est là. Elle n'était pas dans cet établissement avant parce qu'on a changé de région, tu vois. Tout le monde la connaît, la reconnaît comme une gamine. Hors du commun, mais c'est juste parce qu'elle est bien dans ses pompes, pas parce que c'est une jeune fille hors du commun. Donc si tu veux créer de la santé, pardon, si tu veux créer de la sécurité psychique interne, de confiance et d'autonomie à l'intérieur de tes enfants, tu dois choisir la réponse que tu donnes aux questions de tes enfants. Mais si ma peur à moi conditionne l'éducation que je leur donne, en fait je suis en train de conditionner mes gamins à vivre dans de la peur. à être en réaction à ce qui se passe dans le monde, plutôt que d'aller en choix intentionnel, avec bonheur, liberté, etc. Mais c'est certain que, tu vois bien, si tu regardes la télé régulièrement, si tu regardes les nouvelles, tu vois bien que tout est fait pour garder les gens actifs, réactifs, à de la peur en permanence. C'est de la réaction émotionnelle contrôlée, les gens savent très bien, de l'autre côté de l'écran, ce qui... crée les nouvelles et les machins comme ça, ils savent bien ce qu'ils font, ils savent bien ce qui se passe au niveau de la population quand ils te rosent de mauvaises nouvelles en permanence, quand il y a toujours, si tu connais le triangle de Karpman, triangle sauveur bourreau, oui, victime sauveur bourreau, pardon, tu sais bien qu'il y aura toujours une menace quelque part, il y aura toujours un sauveur, il y a toujours une victime, il y a toujours quelque chose. Et comme ils passent notre temps à nous nourrir avec ça, en fait, nous, on est super réactifs à de la peur et en fait, on est conditionnés là-dedans. On doit, en tant qu'adulte responsable et surtout en tant qu'éducateur, choisir d'arriver à gérer nos émotions, à maîtriser notre calme intérieur pour pouvoir faire des choix intentionnels plutôt que d'être en permanence dans de la réaction émotionnelle. Tant qu'on réagira aux mauvaises nouvelles, on se sentira mal et anxieux, on ne sera pas heureux. Et ça nous amène à nous poser la question, qu'est-ce qu'on veut pour nos enfants ? Est-ce qu'on veut qu'ils aient peur toute leur vie ? Comme nous ? Où est-ce qu'on veut qu'ils aient confiance en eux, qu'ils se sentent en sécurité, qu'ils se sentent libres, qu'ils se sentent autonomes, malgré le contexte ? Parce qu'on ne peut pas avoir la main, on n'a pas la main sur l'état du monde. Et littéralement, si tu regardes sur les 20 dernières années, on ne peut pas dire que si on laisse le monde aller tel qu'il est et qu'on le laisse faire, les choses s'améliorent. On ne peut pas dire que les choses s'améliorent. Depuis que je suis gamin, j'entends qu'il y a des crises, des crises, des crises, des crises, il y a toujours des crises. En parlant, je n'ai pas l'impression que le monde ressorte. On est en train d'aller ressortir vers le haut. Donc, si on veut que nos gamins soient libres, heureux, confiants, sécures, il faut qu'ils soient autonomes, et pour ça, il faut qu'on leur enseigne à l'être. Ils ne vont pas être autonomes au pif, c'est ce qu'on disait tout à l'heure. Règle numéro 3, avoir une bonne raison de dire non. C'est très facile en tant qu'éducateur de prendre la posture de celui qui décide. Et donc, l'automatisme le plus courant, c'est quand on a un gamin qui nous demande et que ça ne nous arrange pas, on dit non. Sans avoir justifié. C'est très facile, je suis l'adulte, t'es l'enfant, j'ai raison, t'as tort, moi je sais, toi tu sais pas. Là encore, ça ne va pas tellement aider le gamin à nourrir le « je suis grand, je suis capable, je suis autonome » . Tu vois, on a besoin à un moment donné d'avoir une vraie raison de dire non. Comme on est l'autorité parentale, nos gamins nous demandent la permission. Ils ont capté que c'était comme ça que ça marchait. J'ouvre une parenthèse ici, s'ils n'en font déjà qu'à leur tête, il y a des chances qu'ils soient déjà en rébellion à cause de trop de contraintes. Ça, on l'a vu plein de fois, des gamins qui sont soi-disant difficiles à cadrer, c'est des gamins qui sont asphyxiés par un cadre trop serré, ils n'ont pas le droit de se salir, ils n'ont pas le droit de jouer, ils n'ont même pas le droit de poser les mains par terre quand ils sont bébés. La maman, elle leur saute dessus avec une lingette antibactérienne pour pas qu'ils se salissent, pour pas qu'ils aient de microbes. On se retrouve avec des gamins qui sont allergiques à tout ce qui est naturel et qui pètent des câbles parce que... parce qu'ils sont en réaction avec un cadre d'éducation qui est trop serré. Donc, évidemment que tous ces parents font de leur mieux, mais je veux juste m'assurer qu'on soit, nous, en tant qu'éducateurs, dans un cadre d'éducation qui soit choisi, et non pas qui soit habituel ou automatique, tu vois. Donc, je disais, les gamins, ils demandent la permission. Et quand ils demandent, avant de dire non trop vite... que ce soit par peur ou par conditionnement ou parce qu'on a toujours fait comme ça ou parce que parce que tout le monde fait comme ça et pourquoi autrement tu vois demande toi si tu as une vraie bonne raison de dire non et crois moi là on n'en a pas beaucoup on a vraiment rarement des vrais putain de bonnes raisons de dire juste non en fait on a quand même surtout pas le choix de dire beaucoup oui évidemment évidemment que tant qu'il est question de garder l'enfant en sécurité, on va pas lui dire oui pour aller jouer sur l'autoroute, on s'entend. Je te prends un exemple. Ma fille de 17 ans qui a aujourd'hui 17 ans, je pense que c'était il y a un an ou deux, elle me dit elle s'était fait des boucles d'oreilles, elle aimait ça et donc évidemment petite elle avait juste deux boucles dans les lobes et puis petit à petit elle a voulu se faire faire des piercings plus haut sur le lobe de l'oreille, tu vois ça remontait, pas le lobe, l'arrondi de l'oreille sur le pavillon. Et à un moment donné elle me dit, parce qu'on parlait beaucoup de ces soit en coiffure, en cili, en ça, machin. Puis à chaque fois, elle nous disait, tiens, j'envisage de me faire poser encore des boucles d'oreilles. OK, OK, OK. Pas de raison valable de dire non, tu vois. Et à un moment donné, elle me dit, papa, j'envisage de porter un plug. Un plug, c'est une espèce de boucle d'oreille, c'est un anneau. Mais pas un anneau, tu sais, c'est un anneau qui va dans le lobe de l'oreille. Donc il y a un trou, tu vois à travers le lobe. Donc il y a une incision, tu mets un anneau, et puis de plus en plus, tu vas mettre un anneau qui est tout petit, puis de... À mesure que le temps passe et que l'oreille cicatrise, tu vas mettre des anneaux. de plus en plus grand pour vraiment que tu aies un trou, genre un centimètre de diamètre de trou dans le lobe de l'oreille. Je te parle d'une culture qui, en Afrique, c'est le standard, tu vois. Dans certaines zones d'Afrique, ça peut être un standard. Et donc elle me dit, j'envisage ça. Ça se voit, de temps en temps, des humains en Occident qui portent ça. Moi, je t'avoue que ça me fait bizarre, pour deux raisons. La première, c'est que pour moi, c'est de la mutilation. Tu abîmes ton corps de façon irréversible. Et la deuxième, c'est que je pouvais pressentir qu'à un moment donné, vu que c'est irréversible, tu regrettes ce genre de truc. Je ne compte plus le nombre de mecs qui se sont fait tatouer quand ils avaient 18 ou 20 balais, et puis qui me disent après, bon, j'avais 20 ans, bon, voilà. Et donc là, je lui ai dit, écoute, moi, ça me tord le ventre. de savoir que tu veux te faire faire ça, déjà parce que c'est de la mutilation, et deuxièmement parce que je suis persuadé que dans 10 ans, tu vas me reprocher de t'avoir dit oui. Donc voilà ce que je ressens. Je lui ai dit ni oui, ni non. Je lui ai simplement partagé ce que je sentais qui était présent en moi. Et au final, elle a dit oui, je comprends, ok. Et elle a laissé tomber l'idée. Je n'ai même pas eu besoin de lui dire non, tu ne le feras pas, parce que si, parce que ça. Je lui ai donné le choix. Je l'ai considéré en tant qu'adulte alors qu'elle avait 15 ou 16 ans, tu vois. Cette même jeune fille, ma fille aînée, je pense qu'elle avait 14 ans quand elle nous a demandé si elle pouvait fêter son anniversaire avec des copains à la maison sans nous. Là encore, pourquoi cette demande ? Parce qu'organiser un anniversaire dans la maison où elle vit, mais sans ses parents, ça veut dire « je suis grande, je suis autonome, je suis capable » . mes parents ont confiance en moi, donc je suis capable, etc. Tu vois encore une fois les présupposés qui vont avec. On a évidemment prévenu en toute transparence tous les parents que nous, on ne serait pas là. Donc quand je dis on ne serait pas là, on ne s'est pas barré à 100 bornes de là, on était dans le parc d'à côté à 400 mètres, et que s'il y avait le moindre problème, elle était briefée, elle avait le numéro de téléphone qui était enregistré, elle appuyait sur deux touches et on était là en deux minutes. S'il y avait le moindre problème. On a eu nos propres peurs à gérer, évidemment, par rapport à ça. On a prévenu tous les parents. Il y a un copain qui n'a pas pu venir. Il n'a pas eu le droit. Sa mère était trop terrorisée parce que dans son enfance à elle, elle avait son frère à elle qui était passé à travers une baie vitrée en étant enfant, en jouant avec des copains. Un jour, il n'y avait pas les parents. Le frangin s'est retrouvé esquinté par rapport à ça. Donc du coup, sa mère a projeté cet événement-là. par rapport à la sécurité de son fils, elle a interdit à son fils d'y aller. Donc le garçon en question se retrouve le seul à ne pas avoir le droit d'aller à l'école, à la fête, ce qui n'est quand même pas très cool. Évidemment, la fête s'est bien passée, et les... Les peurs de la mère n'étaient pas fondées. Par définition, c'était de la peur. Le point important ici, c'est que le oui doit toujours être assuré. Il est hors de question, évidemment, de dire un oui et de laisser l'enfant sortir d'un cadre de sécurité. En tant qu'éducateur, nous sommes les garants et les gardiens du cadre de sécurité. Donc quand on dit oui, on assure toujours les arrières. Tu sais, quand les enfants sont tout petits, ils apprennent à marcher, et puis ils commencent à devenir de plus en plus dégourdis, et puis là, ils commencent à avoir envie d'explorer le monde avec leur corps, et puis ils commencent à grimper partout, et les machins. Et puis régulièrement, ça t'est peut-être arrivé aussi, les gamins, ils veulent faire la poutre, dès qu'il y a un muret ou quelque chose, ils veulent monter dessus, et puis faire l'équilibre, et machin. Ils trouvent ça amusant, et ça l'est. C'est de l'exploration corporelle. Donc évidemment, au début, tu dis d'accord, mais tu me donnes la main, on assure la sécurité, et puis au bout d'un moment, au fur et à mesure qu'ils grandissent, ils disent non, tu me donnes plus la main. C'est genre, je veux le faire tout seul. Mais toi, tu sais qu'ils vont se casser la gueule, qu'à un moment donné, il y aura un pas qui va se faire à côté du muret, qu'ils peuvent se faire mal, voire pire, se blesser. Donc moi, ce que je faisais, c'est que je dis « Ok, je ne te donne pas la main, mais je te tiens dans le dos. » Par la veste ou par le t-shirt, tu vois. Parce que ça n'a pas manqué d'arriver plusieurs fois, il y a un pas qui se met à côté du muret et le gamin trébuche. Sauf que moi, je suis là pour le récupérer. Pendant que lui, il a le sentiment d'être libre en ayant les mains libres et moi, je l'ai calé en sécurité parce que je le tiens derrière. Sécurité plus liberté. Tu vois ? Non, ça, c'était la règle numéro 3. La règle numéro 4, c'est que pour que tes enfants t'écoutent, il faut respecter l'équilibre. J'ai joué au football américain pendant 12 ans, et j'ai eu la chance d'être entraîneur adjoint en équipe de France Junior pendant deux campagnes, 2008 et 2009. Et dans cette culture du foot américain, j'ai appris un truc. Un jour, ils parlaient du coach radio. C'est quoi un coach radio ? c'est un coach qui est tout le temps en train de parler. Il a tout le temps un truc à dire, une correction, un machin, il raconte sa vie. Il parle, il parle, il parle, il parle. Comme une radio qui serait allumée dans la cuisine en permanence, tu vois. Une radio allumée dans la cuisine en permanence, tu finis par entendre le bruit, mais tu n'écoutes pas le bruit. Tu entends, mais t'écoutes pas. Et donc, si tu veux que tes enfants t'écoutent, déjà, tu veux pas être un parent radio. Déjà, parce que ça saoule. Trop critiquer, à trop reprendre, à trop corriger, à trop parler. Si tu veux que la critique et la correction soient entendues, tu dois d'abord avoir gagné le droit de critiquer et de corriger. Tu vas dire, mais attends, je suis l'adulte, je suis le parent, je suis l'éducateur. Oui, mais ça ne veut pas dire que tu as gagné ce droit d'être écouté et d'être entendu. Tu as une posture qui te donne la possibilité... d'avoir l'autorité, mais tu peux aussi faire le choix de gagner ça. Parce que en gagnant la confiance de l'enfant, parce que la confiance ça se gagne, tu le sais, en gagnant la confiance de l'enfant, tu vas créer un canal de conversation qui va être beaucoup plus intéressant et équilibré et sain si l'enfant te dit, si tu dis non et que l'enfant te dit « Ok, je n'ai pas tout compris, mais je te crois, je te fais confiance » plutôt que Putain, mon père, il me fait chier, ma mère, elle m'emmerde, c'est toujours pareil, machin, et puis en fait, ils vont tricher, ils vont faire le mur, ils vont se barrer quand même, tu vois ? Donc, pour que ton enfant ait confiance dans ton opinion d'éducateur, en fait, il faut partir du principe que la confiance est comme un compte en banque. Pour pouvoir faire des retraits, tu dois avoir fait au préalable des dépôts. La confiance nécessite de faire des dépôts en amont. Par contre, si tu retires trop sans avoir déposé suffisamment, t'as de la perte de confiance. Et là, les gamins, ils n'écoutent plus. C'est quoi de faire des dépôts dans le capital confiance ? Ça, c'est vrai pour les enfants, mais c'est vrai en tant que manager, en tant que leader d'équipe. C'est la considération et la reconnaissance. La considération, c'est je vois ta valeur intrinsèque. La reconnaissance, c'est je vois la valeur de tes actes. Donc, bravo, je te félicite. C'est super. Continue comme ça. Eh, ça, c'était très bien, etc. C'est de la validation qui vient nourrir le... sentiment de confiance et l'agréabilité de la relation. Ce qui fait que quand tu viens derrière dire « non, ça, ça va pas » , les gamins vont sentir que c'est équilibré et que c'est juste. Parce que si tu ne fais que dire ce qui va pas sans jamais dire ce qui va bien, je prends un cas polarisé inverse, en fait, ils vont dire « me saoule celui-là, elle me saoule celle-là » . Si tu fais des retraits payants, c'est-à-dire si tu... Ne justifie pas ton nom. C'est complètement possible. Si tu as déposé un capital confiance suffisant, tu vas pouvoir faire des retraits payants absolument en disant « Écoute, non, là, ce coup-là, ce n'est pas possible. » Et peut-être même que tu n'auras pas besoin de te justifier parce que le capital confiance sera déposé. Mais tu peux faire des retraits gratuits aussi en disant « Alors, ici, je vais dire non, et voilà pourquoi. » Et si tu as la capacité de déposer une raison valable, tu as gagné. Ça, c'était la règle numéro 4. La règle numéro 5, la dernière. C'est un ajout à la règle numéro 4, si tu veux qu'ils t'écoutent, sois crédible. Je me rappelle de cette scène, je suis avec plusieurs adultes, puis il y a des enfants tout petits, et ce petit garçon-là, il doit avoir quoi ? 3 ans, à tout casser. Donc il marche, mais c'est encore à peu près incertain. Et puis comme c'est un petit garçon, ça explore les garçons. Et donc ils étaient en train de finir de manger les petits bouts, tu sais, c'est au moment où... les parents surveillent les gamins pendant qu'ils sont en train de manger, puis après les gamins vont faire leur vie, ils vont jouer, puis nous on peut passer à table. Et donc il y avait une chaise à cet endroit-là, et en fait il commence à vouloir grimper sur la chaise, à monter debout sur l'assise de la chaise. Donc la maman qui était à côté lui dit « Non, tu montes pas ! » Donc elle le fait redescendre. Et là ce qui se passe instantanément, c'est que le gamin regarde sa mère et il remonte sur la chaise. Il teste les limites, normal. Mais là ce qui se passe, c'est ça qui est frappant, c'est que la mère ne réagit pas. Elle ne dit rien. Elle vient de dire non, tu ne montes pas sur la chaise. Elle le fait descendre. L'enfant remonte sur la chaise en regardant sa mère dans les yeux. Et elle ne réagit pas, elle le laisse faire. Qu'est-ce qui se passe dans la tête du petit garçon ? C'est une maman radio. Sa parole d'éducatrice n'a aucune valeur. Tu me suis ? Ça s'appelle faire respecter la ligne. Tout simplement parce qu'un enfant, pour bien grandir, il a besoin d'un cadre large et clair. Il y a trois mots clés ici. Cadre, large et clair. Un cadre, c'est quoi ? Un cadre, c'est une ligne qui se referme. Ça peut être un carré ou un cercle, visuellement, tu vois. À l'intérieur duquel il y a le oui, à l'extérieur duquel il y a le non. On sait ce qui est dedans, on sait ce qui est dehors. Ça s'appelle un cadre. Pour l'enfant, le cadre doit exister. Donc il doit y avoir du oui et du non et je dois connaître la limite entre les deux. Le cadre, il doit être large. Il faut qu'il y ait beaucoup plus de oui que de non. C'est ça qui permet de créer un champ d'exploration potentiel dans lequel l'enfant va pouvoir explorer, se tromper, faire des erreurs, apprendre. Pour autant, le cadre doit être large, mais il doit être sécurisé. Nous sommes les gardiens de la sécurité et de l'intégrité des enfants. Donc on ne va pas les laisser explorer tout et n'importe quoi sous le couvert de leur dire oui, en les laissant se mettre en danger. On ne va évidemment pas faire ça. mais on doit avoir un cadre qui doit être large, c'est-à-dire il y a beaucoup plus de oui que de non. Et c'est un cadre qui doit être clair. Un cadre clair, c'est un cadre qui n'est pas flou. Quand c'est oui, c'est oui, quand c'est non, c'est non. Un enfant qui va monter sur la chaise, déjà quand tu le fais redescendre, tu peux lui expliquer pourquoi, et non pas tu vas tomber, ce qui est une erreur typique, mais il y a des chances que tu tombes, il y a un risque que tu te fasses mal, donc je ne te permets pas parce que ça c'est contre ta sécurité. va faire autre chose et le gamin va passer à autre chose en deux secondes. Mais s'il teste la ligne et que la ligne est floue, c'est-à-dire un coup tu le fais respecter, un coup tu le fais pas respecter, le gamin il sait pas en fait et du coup il est perdu dans sa construction. Et il sait plus si ta parole a de la valeur ou pas. Donc tu as besoin, en tant qu'éducateur, de créer un cadre qui soit clair. Mais tu as aussi besoin d'être aligné, c'est-à-dire si tu dis il faut pas fumer des cigarettes et que t'as toi-même la clope au bec, tu te rends bien compte que ça marche pas. Si tu lui dis « arrête d'être sur tes écrans, mais tu as toujours le nez sur Instagram ou sur Facebook » , tu te rends bien compte que ça ne marche pas non plus. On a besoin d'être cohérent, d'être congruent aussi. Donc évidemment qu'en tant qu'adulte, en tant que parent, en tant qu'éducateur, c'est inconfortable, c'est voire c'est difficile même. Parce qu'en fait, éduquer, ce n'est pas donner des consignes. Éduquer, c'est montrer l'exemple. C'est les bases du leadership. Le leadership, c'est d'enseigner par l'exemple, l'exemplarité. Être exemplaire, ça ne veut pas être parfait. Ça ne veut pas dire être parfait. Ça veut dire que ce que je dis et ce que je fais, c'est cohérent, tu vois. Je ne peux pas donner une consigne et ne pas la respecter moi-même. Donc, il y a ce que tu leur demandes, ce que tu leur dis, les consignes que tu leur donnes, ça vaut à peu près pour 20% de l'éducation que tu leur donnes. Et en fait, il y a ce que tu montres par tes actes, ce que tu dis aux autres adultes, ce que toi tu fais, ça, ça pèse pour 80%. Parce que nos gamins, ils n'écoutent pas beaucoup ce qu'on leur dit. Mais regarde ce qu'on fait. En gros, pour tirer le bilan de ce podcast, de cet épisode, si tu veux que tes enfants grandissent en ayant confiance en eux... Si tu veux qu'ils soient libres et autonomes, si tu veux qu'ils réussissent leur vie, entre guillemets, en fait, ça dépend de toi, ça dépend de nous, ça dépend de l'exemple qu'on leur montre, ça dépend de notre maîtrise de nous-mêmes, notamment de nos émotions, parce que l'idée, c'est de pouvoir faire des choix intentionnels plutôt que d'être dans la réaction émotionnelle. Et même si tes gamins sont déjà grands, tu peux changer les règles du jeu dès maintenant et leur montrer qu'on peut s'améliorer à tout âge. et qui seront inspirés par toi, par ton exemple. Tu vois ? Donc, c'est ça. Si jamais tu as aimé ce qui a été dit ici, je t'invite à mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify. Si tu as des questions, si tu as envie qu'on se parle, tu sais où me trouver. Mes coordonnées sont dans la description. Essaye de me mettre un commentaire si tu as la possibilité sur ta plateforme. Ça fera toujours plaisir. Peut-être que tu es sur YouTube. J'apprécierais grandement que tu t'abonnes, que tu likes et que tu... que tu commentes cet épisode. En tout cas, ça a été un plaisir pour moi de te partager ce en quoi je crois, parce que vraiment, l'avenir de nos gamins, c'est pour moi ce qu'il y a de plus précieux. Quand je dis les nôtres, c'est les tiens, les miens, et tous les enfants du monde. C'est ce qu'il y a de plus précieux, parce que c'est... Pourquoi c'est ce qu'il y a de plus précieux ? Parce que c'est eux qui vont récupérer le monde qu'on va leur laisser. parce que ce sont eux l'avenir, parce qu'ils sont la meilleure chose qu'on ait pu faire dans notre vie. Je ne sais pas si tu seras d'accord avec ça, mais ta vie et la mienne ont changé, nos vies ont changé dès qu'on a été parents la première fois. Notre cadre de référence, tout ce qui a de la valeur dans la vie est passé après. Ça c'est un truc, tu l'as peut-être remarqué, tout ce qui était important dans ta vie est passé en dessous de tes enfants. Et donc pour moi forcément... prendre soin d'eux, ça passe par appliquer toutes ces idées-là, ces concepts-là pour faire d'eux des enfants autonomes. Et bien sûr que je suis fier qu'il m'ait dit merci pour notre enfance, merci pour les parents que vous êtes. Bien sûr que je suis fier de tous ces amis qui nous ont dit, après avoir passé 2-3 jours à la maison, je ne savais pas qu'une famille comme ça pouvait exister et qu'ils sont allés faire des messages sur Facebook en disant les amis, j'ai découvert une famille qui est comme ci, comme ça, oui, ça existe. Bien sûr que je suis fier de ça, mais ... Mais je ne l'ai pas fait pour être reconnu par les adultes. Je l'ai uniquement fait pour que mes enfants soient autonomes de moi et que je puisse mourir demain en paix, en me disant « j'ai fait ce que je devais » . Je te souhaite une excellente fin de journée. On se retrouve bientôt dans ce podcast « Performance équilibrée » . Je te dis à bientôt. Ciao.