- Speaker #0
Chers amis, bonjour, ici Cédric et Serméan, j'espère que vous allez bien. Bienvenue dans ce nouvel épisode de l'art et la science de la performance équilibrée. J'ai le plaisir d'avoir un invité aujourd'hui, Benjamin Etienne. Salut Benjamin.
- Speaker #1
Salut.
- Speaker #0
Les amis, on va parler de ressources humaines, mais Benjamin m'a dit un truc qui m'a bluffé. On va revenir sur son entreprise, OFT Group, qui est une entreprise spécialisée dans les panneaux solaires, les panneaux photovoltaïques. Et il m'a dit ce truc qui m'a... fais lui dire, est-ce qu'on pourrait enregistrer un podcast ? Cette phrase qu'il m'a dite, c'était, chez moi, c'est les gars, les employés, les poseurs qui décident si on prend le chantier ou pas. Bienvenue dans l'art et la science de la performance équilibrée. Il est temps d'en finir avec cette culture absurde du sacrifice, alors on va découvrir les mécanismes qui vont te permettre de créer une vie géniale, à tout point de vue. Tu bâtiras chaque jour un peu plus le plus bel héritage que tu vas léguer à tes enfants, l'art et la science de la performance équilibrée. Benjamin ! Merci de 30 dispos. Merci d'avoir pris du temps. Donc, tu as rejoint Yanis Balit dans OFT Group, qui est une entreprise dévouée ou spécialisée dans les panneaux solaires. Si j'ai bien compris, vous êtes plutôt spécialisé sur la pose, c'est ça ?
- Speaker #1
C'est ça. Aujourd'hui, nous sommes essentiellement spécialisés dans la partie pro. C'est-à-dire que notre clientèle essentielle et va être du domaine de l'agriculture, type agriculteur, éleveur bovin, au vin, bien sûr, céréalier et autres. Et à côté de ça, tout secteur tertiaire, artisanal, artisanal, oui, artisanal. Ouais. Et tout type de professionnel qui a un besoin, soit d'investir, soit de baisser ses factures d'électricité qui, aujourd'hui... sont quand même très élevés.
- Speaker #0
On avait vu venir le coup il y a quelques années, effectivement, je me rappelle avoir eu un morceau de ma carrière où je rendais des panneaux solaires, et les gars, on leur disait, ça va augmenter, ça va augmenter, puis les agriculteurs et les industriels disent, ouais, mais non, mais non, bon, je pense que là, ils sont tous au courant que ça va bien augmenter. Donc, je disais à les industriels, j'imagine que tout bâtiment qui a un toit est éligible à investir ou à récupérer de l'électricité pour faire baisser la facture. Vous faites aussi des champs solaires comme on voit parfois dans les champs, dans les forêts, ce genre de trucs ? Bien sûr.
- Speaker #1
Aujourd'hui, nos clients nous consultent effectivement pour installer des panneaux sur du sol. On appelle ça des centrales sol où on vient installer un grand nombre de panneaux pour pouvoir récupérer une puissance assez élevée et assez intéressante pour... Pour nos clients investisseurs, oui.
- Speaker #0
C'est ça, on est sur un produit d'investissement. Après, il va y avoir les ombrières, c'est-à-dire des parkings couverts avec des panneaux qui font le vent pour les bagnoles, etc. Donc, c'est tout ce genre de secteur d'activité que vous avez saisi. L'entreprise n'a que 4 ans, c'est bien ça, hein ? C'est bien ça. 2021.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Grosso modo, l'année de démarrage.
- Speaker #1
Créée par Yannis, oui.
- Speaker #0
Yannis Balit, fondateur, que toi, tu as rejoint il y a à peu près un an. Oui,
- Speaker #1
c'est ça.
- Speaker #0
Parfait. Vous êtes déjà une cinquantaine de personnes.
- Speaker #1
Oui. Oui, ce qui est logique. Alors, surprenant pour certains, oui, effectivement, peut-être que dans le choix, le choix et le marché ont fait que l'évolution pour nous est logique. À côté de ça, le photovoltaïque est un secteur où soit on décide de se lancer, de développer la chose. Soit de stagner et de rester à son petit niveau et rester dans sa zone de confort. Aujourd'hui, on le verra par la suite, mais on a cet esprit de compétition parce que nous sommes des anciens sportifs aussi. On est encore impliqués dans la vie de différents clubs et associations autant dans l'humanitaire que dans le sport. Mais effectivement, c'est un choix stratégique. qui aujourd'hui fait que l'entreprise commence à être un peu grande.
- Speaker #0
Qui dit sport, dit valeur.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Tu es un gars de rugby. Oui. Historiquement, on sait que le rugby porte avec lui des valeurs importantes humaines. Il y a des valeurs qui sont identifiées chez OFT Group. C'est lesquelles ?
- Speaker #1
Alors, les valeurs identifiées chez OFT Group, il y en a tellement que pour toutes les énumérer, ça serait très long. Mais les principales sont l'échange, le respect, la solidarité et surtout l'égalité. Parce qu'on est une équipe avant tout. C'est pas parce que je vais être directeur ou simple manœuvre que je n'aurai pas mon mot à dire et je n'aurai pas à m'exprimer sur le dossier en cours. C'est aujourd'hui, on prend des décisions collégiales, des décisions qui sont partagées et étudiées par tout le monde. Et c'est ce qui fait notre force aujourd'hui au sein de notre société. Aujourd'hui, l'importance, c'est de remettre l'humain au centre de l'activité. et pour ça en fait le Le pari lancé, c'est effectivement, serrons-nous les coudes, n'ayons pas peur de se dire les choses et de se faire confiance. Et grâce à ça, aujourd'hui, on arrive à l'ancêtre.
- Speaker #0
Donc il y a plein de mots-clés dans ce que tu viens de nous partager. On va avoir l'occasion d'y revenir. Donc si vous êtes passé à côté de la notion d'un manœuvre à autant son mot à dire qu'un directeur, et il y a eu la notion de confiance aussi, on va y revenir. Vous avez... Vous êtes dans un secteur qui est un peu en contraction aujourd'hui. Pourtant, en quatre ans, vous avez monté quelque chose de vraiment intéressant. Quand je t'ai demandé quel a été le secret de votre succès, parce qu'en quatre ans, arriver à une cinquantaine de personnes et le chiffre d'affaires et les résultats financiers qui vont avec, c'est quand même assez balèze. Tu m'as dit qu'on n'a pas eu peur d'aller chercher des gros clients, ce que les autres ne faisaient pas forcément. Quel était l'état d'esprit qui était le vôtre et pourquoi vous avez choisi cette trajectoire-là ?
- Speaker #1
Alors, pourquoi je choisis cette trajectoire-là ? c'est que... À un moment donné, le marché était très concurrentiel, et toujours très concurrentiel. Donc certains se sont levés un matin en se disant « Tiens, pourquoi je ne me lancerais pas dans Photovoltaïque ? » Oui, ok, pourquoi pas, il n'y a aucun problème, il y a de la place pour tout le monde. Après, aujourd'hui, sur l'évolution, on a su se démarquer par notre fiabilité, notre manière de monter nos chantiers. de mettre en place nos gars, tout ça fait que nos clients nous ont fait confiance à petite échelle, et on s'est dit, si à petite échelle ça fonctionne, pourquoi ça ne fonctionnerait pas à grande échelle ? Et du coup, proposer aussi de l'emploi à d'autres, et ouvrir nos portes à tout le monde, de manière à ce que, il y a un proverbe qui correspond très bien à cette manière de fonctionner, c'est seul, je vais vite, à plusieurs, on va loin. Et aujourd'hui, nous, on est là, comme je vais vous l'expliquer aussi, on est là en tant qu'installateur, mais sur du long terme, voire même du très long terme. OFT n'est pas qu'une entreprise, OFT, on veut en faire une marque. C'est-à-dire que quand j'appelle OFT, je suis sûr de la qualité. Je suis sûr d'avoir affaire à de réels techniciens, des gens qui vont pouvoir m'accompagner, autant avant, pendant et après l'installation. de manière à ce que je sois toujours en toute sécurité, en toute tranquillité, avec mon installation de panneaux photovoltaïques.
- Speaker #0
Donc finalement, c'est une activité de photovoltaïque, mais votre meilleure promesse, c'est de vous enlever le mal de tête de vos clients.
- Speaker #1
C'est ça. C'est aujourd'hui, en fait, pour vous expliquer un peu notre clientèle. Aujourd'hui, notre clientèle est composée de nos donneurs d'ordre, parce qu'on travaille énormément en sous-traitance. On va aller travailler sur... des chantiers fournis par des développeurs. Développeurs, pour grossir la chose, ce sont des bureaux d'études qui, eux, montent les dossiers techniques et derrière, sont à la recherche de poseurs de confiance pour mettre en place des partenaires sur la partie construction. Donc, partie construction, c'est-à-dire la partie terrain. Nous, aujourd'hui, ces développeurs ont énormément de travail à réaliser en amont. ont énormément de choses à penser dans leur bureau. Nous, aujourd'hui, le terrain, c'est notre dada, c'est la partie que l'on maîtrise. On est là pour les accompagner sur toutes les tâches possibles et imaginables. On n'est pas là pour leur rajouter un poids, sinon il n'y a pas de partenariat et ça ne servira à rien. On n'est pas là pour être le poids mort, la verrue de nos clients. Bien au contraire, on est là pour, du coup, les aider et leur permettre d'évoluer à eux aussi. C'est surtout ça. On est vraiment dans un partenariat d'échange. On ne parle pas de simple contrat de sous-traitance. C'est vraiment un partenariat. Un vrai partenariat.
- Speaker #0
C'est comme ça que vous voyez les choses. Quand je t'ai posé la question en préparant cette interview sur 50 bonhommes, c'est forcément un chiffre d'affaires qui va avec. Une boîte qui, en 4 ans, a un joli chiffre d'affaires que je ne connais pas, d'ailleurs.
- Speaker #1
On vient de dépasser les 4,5 millions de chiffres d'affaires.
- Speaker #0
OK. Quand je t'ai posé la question sur comment est-ce que ça se fait que vous avez un joli chiffre d'affaires comme ça, tu m'as dit au début on prenait les affaires dont personne ne voulait. en s'assurant de respecter les attentes clients même dans des circonstances un peu merdique autant dire et tu m'avais expliqué que ça ça crée de la confiance mais j'imagine que ça c'était uniquement parce que vous étiez ultra focus sur le fait que le chantier se passe ultra bien Etc et que ça ça avait créé les opportunités qui du coup un chantier en amène deux ces deux chantiers en amène quatre etc il y avait un phénomène de levier Basé uniquement sur, vous avez mis beaucoup d'attention à bien servir vos clients au départ. C'est ça. C'est ça.
- Speaker #1
C'est surtout, alors du coup, je me permets d'intervenir. Parce que dans toutes ces informations que tu as pu nous donner, il y a différents points qui sont primordiaux dans l'explication et le développement de la société. C'est qu'aujourd'hui, en fait, si tu préfères, on va être vraiment des accompagnateurs. pour nos clients, c'est-à-dire vraiment leur proposer une solution à la problématique et non pas faire une survente ou au contraire vendre un produit qui n'est pas adapté. On va répondre réellement à ce que souhaite le client. On n'est pas là pour faire les vendeurs de rêve, des vendeurs de tapis, comme on dit aussi. Notre but est là, et de conseiller au mieux. et c'est pour ça que... Comme on dit, le terrain, c'est notre dada. C'est qu'en fait, aujourd'hui, il y a la partie technique bureau, où les gens sont des têtes pensantes, ils sont là pour réfléchir, ils sont payés pour réfléchir. Nous, on est payé pour agir. C'est-à-dire qu'on est là pour mettre en œuvre au mieux la transmission d'informations que nous aura donnée la partie bureau d'études. Nous aussi, à un moment donné, et c'est là où je vais appuyer sur un point... surtout pour les parents, s'il y a des parents qui écoutent ce podcast, c'est que le bâtiment n'est pas une voie de garage. C'est que sur le terrain, on a besoin de réfléchir aussi. Ce n'est pas parce qu'on a décidé d'être technicien, d'être sur terrain, de faire de la pause, que de suite on a pris une voie de garage. Non, loin de là. En fait, on a de la lecture de plan à faire. On a du coup des informations à transmettre aussi aux têtes pensantes qui sont dans les bureaux. Parce qu'aujourd'hui, en fait, chacun... à ses atouts. Ce n'est pas parce que la personne qui va dans les bureaux sera plus intelligente. Non, il n'y a pas d'intelligence. On est tous sur le même piédestal. On est tous humains. On a tous un cerveau. Par contre, on est une chaîne. Et cette chaîne est composée de différents maillons. Et ce qui va faire la solidité de la chaîne, c'est que tous ces maillons soient bien à leur place. Et aujourd'hui, nous, on arrive à faire ça. Et c'est pour ça qu'on arrive à avancer.
- Speaker #0
Ça, ça en dit long ce que tu nous partages, Benjamin, sur la considération, le niveau de considération que vous avez pour les gars qui bossent pour vous. Parce que moi, ce que j'entends en filigrane de ce que tu nous dis, c'est une bonne idée, c'est une bonne idée. Et si un mec du terrain, un manœuvre, il dit « hé, là, on pourrait peut-être faire comme ça » , aussi bien c'est une idée qui va avoir mérite de remonter jusqu'au bureau d'études en disant « on a un gars qui a pensé à ça, qu'est-ce que vous en pensez ? » « Ah putain, génial, on va gagner du temps, on sera plus efficace » , ce genre de trucs. C'est ça que tu nous dis. Bien sûr.
- Speaker #1
Et ça arrive dans... Alors, je ne vais pas dire sur un chantier sur deux, mais c'est très souvent que le terrain fasse remonter les informations en amont, donc, du coup, au bureau, mais aussi à nos clients. Parce que nos clients aussi, on est là pour les informer. Attention, vous allez voir, par rapport aux informations que vous nous avez données, la section de câble déterminée est trop petite ou est trop grosse. Vous pouvez faire de l'optimisation de ce côté-là. On est vraiment là dans un accompagnement autant pour nos clients, mais parce qu'aujourd'hui, en fait, sur tous nos maillons de la chaîne, ils sont alignés correctement et ils sont autant solides les uns que les autres.
- Speaker #0
Je disais, c'est le niveau de considération qui règne chez OFT Group vis-à-vis de n'importe quelle personne dans l'équipe. La considération, c'est reconnaître la valeur intrinsèque de la personne. Et ça, c'est un mécanisme qui est sous-évalué et sous-exploité en management dans les boîtes. Bien sûr. avoir de la considération pour les gens, reconnaître qu'ils ont de la valeur, ça veut dire donne-moi ton avis, ça m'intéresse. En gros, c'est ce que tu as envie de m'expliquer. Ça, c'est un game changer complet sur le management. Tu nous as parlé que ça crée de la confiance.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
J'ai l'impression qu'il y a quand même autant d'essayer de bâtir de la confiance vis-à-vis de vos clients. Si vos clients vous font confiance, ils vous filent des chantiers, etc. Ça, ça se tient. Mais vous avez aussi confiance dans les gars pour que ces gars-là aient Merci. un avis à donner pour que ça puisse même remonter. Donc en fait, vous baignez dans un système de confiance. Comment vous avez créé une culture comme ça dans la boîte ? Parce que c'est pas si courant que ça.
- Speaker #1
Alors en fait, je pense que déjà, Yanis y est pour beaucoup. Parce que Yannis, c'est quelqu'un qui est... Comme on dit, c'est une belle âme, c'est une belle personne. Une très belle personne qui mérite le détour. Et moi, c'est pour ça que j'ai posé mes valises. Et aussi véhicule énormément de valeurs et de principes. Mais toujours dans la sagesse. Et sans forcément avoir ce changement d'intonation ou cette... ou cette double facette de la personne, un coup je suis énervé, un coup je ne suis pas énervé, en fait on va être identique, parce qu'aujourd'hui on a tous besoin de nos forces, on a tous besoin de nos forces, c'est-à-dire que ça ne sert à rien d'aller s'épuiser, d'aller défier les mecs, d'aller les provoquer, d'aller chercher l'embrouille pour rien, parce que c'est de l'énergie dépensée pour rien, à côté de ça, ce temps perdu pour certains, Et du temps gagné pour nous. Donc aujourd'hui, on est toujours dans du positif. Et du positif engendre du positif. Et on reste dans du positif.
- Speaker #0
Cercle vertueux.
- Speaker #1
Ce n'est pas pour autant qu'on n'a pas de problématiques. Des problématiques, il y en aura toujours. Et il y en aura pour tout le monde. Mais en étant positif, on arrive toujours à les résoudre plus facilement que les autres.
- Speaker #0
Plus vite. Oui, c'est ça. C'est ça, c'est ça. Donc ça, c'était le point pour expliquer pourquoi OFT Group a un joli chiffre d'affaires. Maintenant, chiffre d'affaires. on sait tous que ça ne veut absolument rien dire tu peux faire un chiffre d'affaires magnifique et bouffer du pognon tous les mois pourtant OFT Group est rentable comment est-ce que tu expliques que vous avez une activité qui est profitable et que votre entreprise par les temps qui courent en 2025, finalement elle se porte bien, elle est en bonne santé tu m'as dit on n'est pas les moins chers on a un positionnement prix qui est stratégique parle nous un petit peu de ça
- Speaker #1
Aujourd'hui, en fait, c'est, comme on dit, je reviens toujours à ces proverbes très français, tout travail mérite salaire. Effectivement, tout travail mérite salaire, effectivement, mais il faut le justifier à un moment donné. Aujourd'hui, nous le justifions, nous, par rapport à la qualité de notre travail, par rapport à la qualité de conseil que l'on peut donner, et surtout l'accompagnement. Nous, ce qu'on veut, c'est arriver là, en position de soulagement, on vient soulager nos clients en disant ne vous inquiétez pas, continuez à bosser, continuez à faire ce que vous avez à faire, nous on est là, on va gérer, il n'y a aucun problème, on va prendre votre chantier, on a des délais en plus de ça par rapport à notre maîtrise du sujet qui sont très courts, je vais prendre un exemple, mais ça ne va pas être parlant pour les personnes qui ne maîtrisent pas le sujet, mais un 500 kilos pour nous aujourd'hui en termes de pause, on va être sur une semaine de travail.
- Speaker #0
Alors que certains confrères mettraient combien de temps par exemple ?
- Speaker #1
Certains aujourd'hui mettent certains trois semaines. Mais aujourd'hui, c'est qu'en fait, nos équipes sont tellement rodées, se connaissent. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on est dans l'entraide, on revient toujours à ces valeurs de principe qu'on essaye de véhiculer et qu'on essaye vraiment de mettre en avant en permanence. C'est l'entraide, le conseil, l'accompagnement, le soutien. Et ces valeurs-là, en fait, nous permettent d'avancer naturellement, sans forcément que les mecs soient plus fatigués que les autres, sans forcément faire plus d'heures que les autres. Mais c'est surtout, en fait, c'est que... Et le fait aussi de leur donner confiance en eux fait qu'en fait, les choses vont beaucoup plus vite. Beaucoup plus vite. Et cette notion de respect est présente de partout.
- Speaker #0
Il y a un élément essentiel sur lequel on reviendra, parce qu'on va avoir une liste de... phrases typiques qu'on entend beaucoup Benjamin et moi chez plein de dirigeants et en fait on va tordre le cou à toutes ces phrases et toutes ces croyances, toutes ces légendes urbaines qui circulent autour des ressources humaines du recrutement etc, on y reviendra tout à l'heure mais t'as évoqué le fait qu'ici que les gars se connaissent bien et ça c'est pas souvent parce que dans beaucoup de boîtes il y a un certain turnover et donc ça empêche le fait que les gars se connaissent bien et du coup la mécanique soit bien huilée etc, je te repose la question tout à l'heure dans la liste des idées desquelles on va chercher à tordre le coup. Tu me disais aussi, on ne fait pas du one-shot. On joue à long terme et tu as même insisté en me disant qu'on joue à très long terme. Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Speaker #1
Aujourd'hui, c'est très simple. On n'est pas là pour répondre à une seule problématique de notre client. C'est-à-dire que, comme on l'a dit au début, et encore aujourd'hui, on le fait, on prend des moutons à cinq pattes. Parce qu'en plus de ça, on montre notre technicité, on fait travailler un peu les mélanges à tout le monde. Ça nous plaît parce que, du coup, cette partie vraiment technique est présente. Et ça nous permet aussi, nous, de nous remettre en question, de dire, est-ce qu'on est à jour ? Est-ce qu'on n'est pas à jour ? Est-ce qu'on est à la page ? Est-ce qu'on n'est pas à la page ? Est-ce qu'on va être en capacité de se lancer ce nouveau défi ? Et en fait, c'est ce qui est stimulant, c'est ce qui nous permet aussi d'avancer tous les jours, de se dire, voilà, ce client-là, en fait, ce projet, personne n'en veut. Nous, on va aller le prendre, il n'y a pas de souci. Alors effectivement, on ne va pas s'engager sur des délais. Parce qu'on ne sait jamais et on fait quand même le premier pas vers le client. On est sur du juste prix. On n'est pas là à être les moins chers ou les plus chers. Nos prix sont en fonction de nos capacités, de nos connaissances et notre savoir-faire. Tout est géré en interne. Même quand on a des problématiques. Avant de faire remonter la problématique au client, on la résout. C'est résoudre le problème avant d'en informer le client. Quand on réceptionne le chantier, on annonce au client, oui, on a eu cette problématique-là, mais ne t'inquiète pas, l'installation tourne et on n'a aucun problème.
- Speaker #0
Donc vous informez le client quand le problème a été réglé. C'est ça. Donc il sait qu'il y a eu un incident, mais que le truc a été réglé. C'est ça. Au lieu de lui dire, on a un problème. Ce qui lui mettrait de la charge mentale alors que justement votre stratégie c'est on lui enlève le mal de tête. Excellent. En quoi ça vous amène à jouer très long terme ?
- Speaker #1
À jouer très long terme ? En fait, c'est qu'en fait notre client en nous voyant répondre à la problématique que tout le monde a laissé de côté, il se dit en fait là aujourd'hui je suis face à une entreprise qui a su répondre à la problématique que personne ne voulait, qui m'a fait du travail très propre, à un prix juste, et qui en plus de ça est en capacité de continuer à accompagner sur l'intégralité de mes projets. Pourquoi pas continuer avec lui ? Et en plus de ça, on arrive à répondre sur des délais très brefs. On a des clients qui des fois nous appellent pour 15 jours à l'avance en nous disant « Messieurs, on est en galère, on a un chantier qui doit commencer dans 15 jours, on n'a personne, comment faire ? Vous inquiétez pas, on va résoudre le problème, il n'y a pas de souci. » On est là pour répondre réellement à toutes les attentes de nos clients.
- Speaker #0
En fait, ce que j'entends, c'est que ce qui vous fait kiffer, vous en équipe, donc la cinquantaine de personnes que vous êtes, c'est de résoudre des énigmes. C'est ça. Vous êtes des champions d'escape game du vrai business.
- Speaker #1
Et en fait, ton travail en devient un jeu. C'est ça. Et donc du coup, tu ne te lasses pas.
- Speaker #0
donc il y a de la stimulation intellectuelle du défi avec un mindset un peu de sportif tu disais tout à l'heure tu me disais aussi on est pas là pour se faire racheter dans 5 ans c'est ça pour quelle raison est-ce que vous avez pas envie de partir avec un chèque parce que ça ressemble à ça se faire racheter quand même pour
- Speaker #1
rester chez soi non aujourd'hui on est actif tout le monde est actif on est une équipe, tout fonctionne et on a envie que ça fonctionne le plus longtemps possible
- Speaker #0
Parce que vous prenez du plaisir à faire ce que vous voulez.
- Speaker #1
Bien sûr. Aujourd'hui, je pense que l'intégralité de l'équipe se lève le matin avec la banane et se couche le soir en se disant, une journée plus où on a résolu des problèmes et où on a pu avancer, prendre notre pied avec les copains. Parce qu'aujourd'hui, on va parler de copains aussi. Parce qu'on est toujours dans cet état d'esprit de sport.
- Speaker #0
Brickby un peu.
- Speaker #1
On est une bande de copains. On se serre les coudes et on avance ensemble.
- Speaker #0
Excellent. Alors en parallèle, moi je continue de noter des trucs sur les problématiques que j'entends beaucoup et j'y reviendrai tout à l'heure. J'ai un problème de motivation dans la boîte. On y reviendra, je te reposerai la question tout à l'heure. Donc on sait pourquoi la boîte fait du chiffre, on sait pourquoi la boîte est rentable. Mais la trésor, le cash, ça reste un sujet majeur, une épine dans le pied et un caillou dans la chaussure qu'il y a chez plein plein de dirigeants. Comment ça se fait que vous, vous avez une trésor qui va bien ? Tu m'as dit tout à l'heure, on a su serrer la ceinture au début, on a anticipé les choses.
- Speaker #1
Alors oui, effectivement, en fait, nous on est dans un milieu, le photovoltaïque, alors je ne vais pas dire qu'il est à la mode, mais qu'il est en plein développement, en plein essor, très concurrentiel, c'est une erreur, on peut tout arrêter de suite, du jour au lendemain, on peut se retrouver sans boulot. Nous, c'est pour ça qu'aujourd'hui, en fait, on essaye de maîtriser un maximum la maîtrise de nos gars, la formation. par des centres de formation qu'on a créés en interne. Du coup, on essaye de remettre au jour à jour toutes les connaissances. toutes les réglementations en permanence de nos gars, mais aussi, surtout, vraiment, rester humble. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui, on est en capacité de répondre à un volume énorme qu'on va aller chercher encore au plus gros. Aujourd'hui, c'est d'abord structurons, structurons intelligemment, d'accord ? On n'est pas là pour se mettre la tête sous l'eau. Aujourd'hui, on flotte, on est bien, on continue. on va continuer à flotter, le bateau ne prend pas l'eau et ne prendra pas l'eau. Pourquoi ? Parce qu'on a anticipé aussi une trésor. Demain, nous, on est tributaires aussi du temps. Un jour, il fait beau, un jour, il ne fait pas beau, il pleut, il neige, il vente. On travaille sur l'intégralité du territoire, ainsi qu'à l'international. Donc, sur le Maghreb, d'homme est homme. Un cyclone, c'est vite arrivé. en France Là, on le voit de plus en plus. Il pleut à droite, il pleut à gauche. Donc, on se retrouve des fois avec des équipes qui sont arrêtées pendant plusieurs jours. Nous, les engins, quand on est dans des terrains à type agricole, s'embourbent très rapidement parce que la terre a pris l'eau. Mais ça fait partie du jeu. Et puis, du coup, Yannis s'est dit, vu qu'il a commencé en mars, en bas de l'échelle, en tant que simple poseur, avant de monter tous ces échelons-là, on fait du chiffre, il n'y a pas de problème, on va coffrer aussi, de manière à ce qu'on ait une trésorerie stable, de manière à ce qu'on puisse voir arriver les choses aussi. Si demain on a un coup dur, on sera en capacité de... Tout peut arriver, tout peut arriver, on vit une période qui est assez particulière. On le voit, un coup c'est l'Espagne qui va se casser la gueule, un coup c'est l'Italie, un coup c'est la Grèce. Aujourd'hui, la France, on est comme tous les autres pays. On n'est pas les plus forts, on n'est pas les plus beaux, on n'est pas les meilleurs. Demain, ça peut très bien nous arriver. Mais on est sûr qu'on a sécurisé un minimum, de manière à ce qu'on puisse voir arriver quand même les choses à court-moyen terme.
- Speaker #0
Donc il y a un vrai focus sur la gestion de trésorerie et même sur la notion d'endettement. Tu me parlais notamment de véhicules. Vous avez eu une stratégie un petit peu contre-courant par rapport à ce qu'on voit beaucoup.
- Speaker #1
Contre-courant parce qu'aujourd'hui, en fait, on ne voulait pas se rajouter des contraintes. On voulait être autonome sur cette partie-là et aujourd'hui, nous le sommes. Nous le sommes, mais c'est un choix stratégique. C'est ne dépendre de personne. Nous, du coup, dans le photovoltaïque, il y a énormément de financiers présents parce qu'il y a une partie qui s'appelle tiers investisseurs où nos clients vont chercher un investisseur pour financer ces installations-là. Et c'est les investisseurs qui récupèrent le bénéfice des productions mises en place, installées par nos équipes. Et donc, du coup... Aller chercher du crédit, aller chercher... Oui, effectivement, il y a un enjeu pour... Aller chercher un crédit pour financer du photovoltaïque, oui, ok, il n'y a pas de problème, je l'entends, je le conçois, et il faut le faire. Pourquoi ? Parce que cette stratégie-là permet à certains agriculteurs de sortir la tête de l'eau, à un artisan qui a des besoins d'une toiture vétuste ou d'un bâtiment vétuste. de le rénover. Le photovoltaïque va permettre de toucher ce point-là. Mais nous, en interne, on ne dépend de personne. On avance sans forcément se soucier de ce qui se passe à côté et sans forcément avoir le devoir de rendre compte à d'autres personnes.
- Speaker #0
Voilà, votre autonomie. Donc là encore, c'est une question culturelle parce que comme vous avez, en tant que dirigeant, L'état d'esprit de l'autonomie, on va le retrouver aussi au niveau des gars. qui sont sur le terrain, autonomes, engagés, impliqués. On va y revenir. Donc ça, c'était pour un super beau panorama du fonctionnement d'OFT, autant sur le plan du chiffre d'affaires, de la renta que de la trésor. On va revenir maintenant sur les ressources humaines. Cette phrase que tu m'as dit qui m'a fait tilt, où j'ai ouvert grand les yeux, j'ai ouvert la bouche en me disant, il faut absolument que j'interviewe Benjamin, ce sont les gars qui décident si on prend le chantier ou pas. Je me rappelle que tu m'avais raconté l'anecdote d'un marécage ou un truc comme ça. Raconte-moi le fonctionnement. On prend ce chantier ou pas, c'est les gars qui décident. Explique-nous un peu avec un cas concret.
- Speaker #1
Sur un cas concret, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous ne prenons que des décisions collégiales. C'est-à-dire qu'il y a un tour de table qui est réalisé où on se pose la question du simple technicien, du simple poseur au directeur, de se dire, en fait, ce... projet là donc par exemple un projet qui peut être situé au fin fond de la chante avec certaines problématiques des axes est compliqué un terrain un peu marécageux des axes et en a celle difficile on se dit alors est ce qu'on fait le choix d'y aller et prendre le risque de passer au travers ou de se dire celui-là on le laisse de côté parce que c'est vraiment risqué et aujourd'hui on n'est pas là pour mettre en difficulté la société. Aujourd'hui tout le monde a son droit de parole, c'est super important parce que c'est pas la personne qui va être dans son bureau qui va prendre la décision de dire, ben oui on va aller le faire, ben non, parce qu'en fait le mec qui est sur place, lui vit la vraie galère et c'est lui qui va nous dire, qui va être en capacité de jauger, de dire là ça va être dur, là ça va être moins dur, oui effectivement on peut y aller, parce qu'on va compenser sur tel point, tel point, tel point. Et c'est là où en fait ça devient intéressant, et c'est là où en fait, c'est comme pendant un match de rugby, ou tout type de match dans le sport, on a des décisions à prendre en collectif. Et là aujourd'hui le collectif est super important, et est au centre des discussions.
- Speaker #0
Tu nous as dit tout à l'heure que... Vous avez fait votre réputation sur le fait que vous preniez les chantiers que les autres ne prenaient pas.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Parce que vous aimez les défis techniques, vous creusez la cervelle, relevez les défis, etc. Donc, c'est les gars qui décident si on prend le chantier ou pas. Ça arrive quand même que vous répondez à des chantiers parce que personne ne veut le prendre et que finalement, même vous, vous déclinez. Ça arrive quand même ?
- Speaker #1
Non, on ne décline pas parce qu'on ira toujours au bout. Même si demain, on est en déficit. C'est-à-dire qu'en fait, on a pris la décision, on va aller jusqu'au bout parce qu'on tient nos engagements.
- Speaker #0
Une fois que vous êtes dedans ?
- Speaker #1
Une fois qu'on est dedans.
- Speaker #0
Mais en amont, lorsque vous regardez avec les gars ?
- Speaker #1
Bien sûr, parce qu'aujourd'hui, c'est comme de partout. On a des propositions qui nous sont faites qui sont complètement délirantes.
- Speaker #0
Donc là, c'est finalement que c'est juste pas possible.
- Speaker #1
C'est juste pas possible.
- Speaker #0
Donc là, il n'y a personne qui peut le prendre.
- Speaker #1
Personne ne peut le prendre.
- Speaker #0
En gros, si vous, vous ne pouvez pas, personne ne peut.
- Speaker #1
Alors, effectivement, je vais tirer la couverture vers moi. Alors loin de là parce que je suis pas dans ces valeurs là, je vais pas dire je suis le plus haut ou le plus fort, mais effectivement c'est que avant que nous on refuse un chantier, c'est que réellement le chantier est réellement impossible à réaliser. On va aller chercher, on va se poser les méninges pour trouver une solution, mais quand c'est pas possible c'est pas possible.
- Speaker #0
Ouais, il est évidemment hors de question de mettre les gars en danger ou les mettre en galère.
- Speaker #1
ou tout le monde est perdu.
- Speaker #0
Et à la fin, finalement, ça peut être les gars qui mettent un veto en disant « Non, franchement, on a tout essayé, on a bien réfléchi, ça va être une tannée, mieux ne pas le faire. »
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Et là, vous allez les suivre.
- Speaker #1
C'est dur, parce que si eux ne se sentent pas, le chantier n'inventera pas.
- Speaker #0
Et voilà. Et là, on est en train de toucher, les amis, à un sujet qui est ultra important. On a parlé à plusieurs reprises de la notion de confiance. On peut sentir qu'il y a une espèce de mayonnaise dans l'entreprise. Un espèce de liant, un truc qui fait qu'en équipe, on y va ou en équipe, on n'y va pas. C'est ça. C'est les valeurs du sport, ça c'est clair. Mais du coup, ce niveau de confiance-là, il est ultra rare. Et c'est pour ça que je voulais vous présenter Benjamin et sa façon à lui, enfin à eux, avec Yanis, leur façon à eux de voir les choses. Alors maintenant, si tu veux bien, on va passer à travers la liste de toutes ces légendes urbaines, toutes ces phrases que j'entends beaucoup. Et j'aimerais bien avoir ta réponse et voir comment toi, tu vois les choses. On me dit très souvent, non mais de toute façon, les gens ne veulent plus bosser. Donc on est sur des problématiques de recrutement ou d'implication des salariés. Les gens ne veulent plus bosser. C'est quoi le problème ? Comment toi tu vois les choses ?
- Speaker #1
Alors aujourd'hui, les gens ne veulent plus bosser. En fait, pourquoi les gens ne veulent plus bosser ? Est-ce qu'on s'est déjà posé la question du pourquoi ? Je pense que beaucoup de personnes ne se la sont jamais posée. Aujourd'hui, je pense qu'il faut déjà donner envie à la personne de vouloir travailler et surtout faire confiance à la personne. Parce qu'aujourd'hui, il y a eu une évolution. Dans les années 70-80, effectivement tout marchait à la baguette, c'était celui qui gueulait le plus fort qui avait toujours raison, aujourd'hui ça n'existe plus, cette manière-là de fonctionner ne fonctionne pas. Aujourd'hui on est dans l'échange, on est dans le partage, on est là pour encourager aussi la jeunesse montante, mais c'est échanger, discuter, et déjà en discutant avec la personne, en prenant le temps de l'écouter, on va sûrement lui donner confiance et lui donner envie de nous rejoindre. Et c'est là où, en fait, du coup, on aura tout gagné. Alors, effectivement, il y en a certains qui ne voudront jamais travailler. Et ça, ça fait partie du jeu. Mais à côté de ça, de dire que personne ne veut travailler, c'est pas vrai.
- Speaker #0
Tu as parlé des jeunes à l'instant, je rebondis là-dessus, et ça tombe bien, c'était aussi un sujet qui était prévu d'être abordé, c'est les jeunes ne veulent plus bosser. conflit de génération qui se télescope et les anciens disent les jeunes ne veulent plus bosser. C'est vrai ou c'est pas vrai selon toi ?
- Speaker #1
Les jeunes ne veulent plus bosser. Alors, je vais vous parler parce qu'en plus de ça je vais parler avec une double casquette. La casquette de l'entraîneur de rugby, la casquette et la casquette de directeur de société. Ou en fait, du coup, les jeunes n'ont plus envie de travailler parce qu'on leur donne pas envie. Enfin, moi je me revois plus. plus jeune, âge 18 ans, fleur de l'âge, d'un côté les copines, les copains, les sorties, le sport, et à côté de ça un truc méga chiant avec un mec qui me gueule dessus, ouais dur, dur. Sauf qu'aujourd'hui en fait, pourquoi pas ramener, et on parle, et on le fait avec les nourrissons dès le plus jeune âge, et dans la méthode d'apprentissage. et d'évolution de l'enfant jusqu'à l'âge du CP, on est sur de l'éveil, sur de l'apprentissage, sur de l'accompagnement et sur de l'apprentissage par le jeu. Pourquoi pas lier l'utile à l'agréable ? C'est-à-dire qu'aujourd'hui, effectivement, jeune, tu te lances dans la vie, le travail, tu vas être obligé d'y passer. Ça, c'est sûr. Par contre, à côté de ça, le travail, pour toi, c'est une contrainte, mais pourquoi tu ne le tournes pas dans l'autre sens ? Parce qu'aujourd'hui, grâce au travail, tu vas pouvoir sortir, tu vas pouvoir te payer une voiture, tu vas pouvoir te payer un appartement, tu vas pouvoir sortir, aller au resto avec ta copine. C'est tourner la contrainte du travail et la bonifier en ressortant les éléments positifs qui vont faire que le jeune va dire... en fait tout compte fait le petit vieux pas si con que ça quoi et surtout va lui proposer un travail ludique et intéressant avec aussi l'opportunité et et une potentielle évolution dans la structure parce que c'est vrai qu'aujourd'hui aller travailler à l'usiné c'est un travail comme un autre il n'y a pas de souci mais l'évolution est beaucoup plus compliqué. Nous, la chance qu'on a, c'est qu'on est sur un métier qui est évolutif, où la réglementation change en permanence, où on intègre de plus en plus de nouvelles technologies comme la maîtrise et la programmation par téléphone, via des tablettes, via des ordinateurs. Tous ces jeunes qui arrivent là maintenant sont nés dans cette ère-là. Donc du coup, en fait, ils ont déjà un atout par rapport à d'autres. Et en fait, c'est du coup, oh, petit jeune, peut-être que toi, l'astuce d'aller plus vite sur cette partie-là, tu ne la maîtrises pas. Par contre, écoute, allumer le PC, pour moi, c'est une punition. Tu sais quoi ? Moi, je vais faire ça et toi, tu vas prendre le PC et tu vas programmer derrière. Et en fait, du coup, au final, on va valoriser le jeune en lui disant, tu n'es pas nul, tu as d'autres capacités que moi, je n'ai pas. et on va devenir complémentaire. Et c'est là où, en fait, du coup, on apporte cette importance. à cette nouvelle génération, et on donne envie aussi d'avancer à ces jeunes.
- Speaker #0
Carrément, carrément, carrément. D'une façon générale, il y a un certain nombre de dirigeants qui me disent qu'on ne trouve personne à recruter, dans le sens où il n'y a plus personne qui veut le bosser. Ils parlaient souvent du manque d'implication des employés, mais on a aussi visiblement un problème de recrutement. Est-ce que, selon toi, c'est vrai, de ton regard sur le marché de l'emploi, est-ce que c'est vrai que... Il n'y a plus de gens qui veulent travailler, qui veulent rentrer dans des boîtes, qui veulent être embauchés.
- Speaker #1
Alors, ce n'est pas vrai. Je pense qu'aujourd'hui, en fait, il faut aller chercher le personnel là où il est.
- Speaker #0
C'est-à-dire ?
- Speaker #1
Et il ne faut pas avoir peur de pousser certaines portes. C'est-à-dire qu'un jeune qui a grandi en cité, alors effectivement, certains vont avoir du mal et vont avoir peur d'aller faire confiance en certains de ces gamins. Mais aujourd'hui, en fait... Ces gamins-là ont peut-être plus faim que d'autres. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas grandi dans du confort, ils n'ont pas grandi dans des conditions idéales, mais par contre, eux sont là, ils sont présents. Et aujourd'hui, c'est peut-être eux qui vont avancer plus vite que certains qui auront déjà du métier, par l'envie. Et aujourd'hui, c'est... En fait, aujourd'hui, la société catégorise les gens. Et aujourd'hui, il faut sortir de ce contexte-là, surtout... à la période dans laquelle on vit, aujourd'hui, il faut casser ces barrières, il faut casser ces principes.
- Speaker #0
Les étiquettes qu'on met sur la gueule des gens.
- Speaker #1
C'est qu'aujourd'hui, en fait, combien d'avocats sortent de quartiers, combien de... Arrêtons de dire les quartiers, c'est les quartiers. Dans le sport, c'est exactement pareil. Les athlètes de haut niveau, combien d'athlètes de haut niveau sortent de ces zones sensibles ? C'est arrêtons de... En fait, d'une minorité, on va en faire une majorité. On va clincher tout le monde dans le même tiroir et ça, c'est pas bon. Donc, ouvrez les yeux. Allez chercher le personnel là où il est. Allez chercher les gens qui ont envie d'avancer là où ils sont. Et c'est pas parce que je suis fils de bonne famille que j'aurais envie de travailler.
- Speaker #0
Il n'y a pas nécessairement plus de mérite.
- Speaker #1
Et voilà. Aujourd'hui, il ne faut pas avoir peur. Il ne faut pas... Il ne faut pas catégoriser les gens. Il ne faut pas leur coller des étiquettes trop vite. Il faut vraiment ouvrir les yeux et se dire, je vais donner la chance à certains. Je vais aller les chercher et je vais leur proposer du job.
- Speaker #0
En gros, il faut avoir envie de leur donner envie.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Yes. On entend souvent aussi des complaintes à propos du turnover dans les boîtes.
- Speaker #1
C'est bizarre chez nous, on en appelle.
- Speaker #0
C'est pour ça que je t'en parle. Celui-là, je l'ai noté parce qu'on ne l'avait pas prévu. Mais pourquoi chez vous, il n'y en a pas ?
- Speaker #1
Pourquoi ? Parce qu'en fait, je pense qu'aujourd'hui, tout le monde est mis sur le même piédestal. Donc, il n'y a pas de... Déjà, on n'a pas de jalousie. On n'a pas de... Lui, il a fait ça. On n'a pas de balance. Pourquoi ? Parce qu'on travaille en équipe.
- Speaker #0
Les gens sont tous traités de la même façon.
- Speaker #1
On est tous traités de la même manière. On se traite tous de la même manière. On est tous des collègues de boulot. Et ce qu'il faut se dire, c'est qu'aujourd'hui, on passe plus de temps avec nos collègues de boulot qu'avec nos femmes et nos enfants. Donc, à un moment donné, il faut faire un choix. C'est est-ce que je vais me prendre la tête toute la journée avec mon collègue avec qui je suis assis à côté, quasiment tous les jours et presque toute ma vie ? Voilà, c'est faire des choix. Faire des choix de stratégie. Alors, je ne dirais même pas stratégie, parce que stratégie, ce n'est pas le mot adapté du tout, parce que ce n'est pas une stratégie.
- Speaker #0
Alors, ce serait quoi ?
- Speaker #1
C'est aujourd'hui, je pense, d'être naturel, de vouloir véhiculer des valeurs qui nous sont essentielles personnellement dans nos vies, que l'on a retranscrit au travail, fait que tout le monde a adhéré, tout le monde est dans la même dynamique. Et puis, bizarrement, avec le recul... 95% des employés de la structure sont des anciens sportifs ou ont été sportifs de haut niveau. Alors je me dis, est-ce que c'est fait exprès ? Est-ce que c'est voulu ? Est-ce que c'est souhaité ? Ou est-ce qu'en fait, c'est... Malheureusement et heureusement pour nous, du coup, on est en train de créer une communauté, une communauté de... personnes qui pensent pareil que nous, qui ont la même philosophie de vie que nous, et qui du coup se mettent dans le moule, enfin se mettent dans la vague, et veulent du coup... faire un bout de chemin à nos côtés et avancer.
- Speaker #0
Alimenter la vague avec. Moi, ce que je sens, ce que je perçois de façon un peu plus subtile dans le message que tu partages, j'ai l'impression que je vais valider ce sentiment avec toi, c'est comme si tu me disais, nous, avec Yannis, ce qu'on veut, on veut le meilleur pour les gens qui bossent pour nous.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Du coup, il y a toute cette considération qui est descendante, il y a ce même fil d'égalité de traitement et c'est vrai que la plupart des dirigeants pourraient se dire, moi aussi, je traite tout le monde de la même façon. Sauf que quand tu poses la question au gars, ce n'est pas tout à fait vrai parce qu'il y a un peu du favoritisme. Tiens, je t'aide machin, puis l'autre, je ne l'aide pas. Puis en fait, les gens ne sont pas cons, on le voit. Moi, j'ai eu un client en Alsace. Il y avait des remontées du terrain qui disaient qu'en fait, il fait du favoritisme, mais ce n'est pas juste. Alors, je suis persuadé que le dirigeant, il est sûr, il traite tout le monde de la même façon. Bien sûr,
- Speaker #1
mais c'est sans doute.
- Speaker #0
C'est ça. Il y a des angles morts. donc c'est important d'avoir des gens de l'extérieur un associé ou Un partenaire ou alors d'écouter, de mettre en place une culture du feedback qui fait remonter et qui permet aux gens de dire qu'en fait, on n'est pas tous traités de la même façon. Et le dire, oui, ce n'est pas vrai, c'est dire, ah, merde, il a peut-être vu un truc que je n'ai pas vu. Et ça, ça demande effectivement d'avoir l'esprit ouvert.
- Speaker #1
C'est une remise en question quotidienne. Après, je pense qu'autant le responsable de travaux, le directeur co, tous ces gens qui sont à ces postes-là, comme comme moi, comme Yanis, comme le chef d'équipe, comme le manœuvre, comme le technicien, le simple technicien, tous les matins, on se lève, on se dit, en fait, qu'est-ce qui n'allait pas hier ? Qu'est-ce que je dois arranger ? Qu'est-ce qui ira mieux demain ? Qu'est-ce qu'on est en perpétuelle remise en question ? Et aujourd'hui, en fait, c'est ce qui fait notre force. C'est ce qui fait notre force et c'est ce qui va nous permettre, et je le souhaite, et c'est ce qu'on veut. C'est ce qu'on veut ridiculer, c'est que, en fait, OFT ne meurt jamais. Ne meurt jamais et soit perpétuellement alimenté par cette mentalité-là de gens qui se disent, effectivement, on a des valeurs, on a des principes, on est une équipe, on va avancer tous ensemble et on va aller encore plus loin. Et toujours plus loin.
- Speaker #0
Les amis, c'est ce qui s'appelle créer une culture d'entreprise. C'est ça. Exactement. Qu'est-ce qu'on entend aussi souvent ? J'ai des problèmes, les gens ne sont pas motivés Les salariés ne sont pas motivés Il y a énormément de managers dans les grands groupes Dans les ETI Même dans les PME qui déplorent Le manque de motivation des salariés Qu'est-ce que tu répondrais à quelqu'un qui te dit Putain moi Benjamin,
- Speaker #1
les gars ne sont pas motivés Déjà en fait Je pense que nous déjà Dans la boîte Là on est dans un contexte un peu spécifique Dans les bureaux de Nîmes Mais à Bordeaux il n'y a pas de porte Merci. On est sur un open.
- Speaker #0
Dans les bureaux de Bordeaux chez vous.
- Speaker #1
C'est ça. Donc Yanis est assis à côté d'un commercial. Il est assis à côté de la comptable, de la responsable RH. Et du coup, en fait, toutes les discussions téléphoniques, c'est l'intégralité des personnes présentes qui entendent.
- Speaker #0
Il n'y a pas de secret.
- Speaker #1
On n'est pas là pour cacher les choses. Il n'y a aucun intérêt. C'est aujourd'hui, en fait. Et ça, moi, c'est depuis toujours. Quand je pousse la porte d'une entreprise pour venir y travailler, c'est d'un côté, je donne ma confiance à mon employeur en lui disant, aujourd'hui, je t'ouvre les portes de chez moi parce que c'est toi qui vas me permettre d'avancer dans la vie en me versant un salaire.
- Speaker #0
Je t'offre mon temps, quoi.
- Speaker #1
Mais je t'offre mon temps. Ouais. Ou du coup, en fait, toi, tu vas me le rendre par le biais du salaire. mais il n'y a pas que le salaire.
- Speaker #0
Aujourd'hui, oui. Aujourd'hui, oui. Il n'y a plus que ça.
- Speaker #1
Et donc là, malheureusement, par rapport à tout ce qu'on est en train de vivre, le salaire est plus qu'important. Mais il y a aussi, il y a toutes les valeurs qui sont véhiculées. Le temps de s'asseoir, boire un café ensemble. Les gars, alors ce week-end, qu'est-ce que tu as fait ce week-end ? Et toi, tes enfants, ta femme, tes parents, ça va ? C'est important d'échanger. Il n'y a pas que le travail. Alors, effectivement, oui, il y a le travail, mais il n'y a pas que le travail. On n'est pas là, on n'est pas des pions, on est des personnes. Tu es Cédric, je suis Benjamin, on est humain, on a deux bras, deux jambes, un cerveau, on est en capacité d'échanger. On n'est pas là que pour parler boulot.
- Speaker #0
C'est ça. Il y a d'autres éléments, selon toi, qui font partie des ingrédients de la motivation. Bien sûr. Dans ce que vous faites déjà, tu nous parles de ça,
- Speaker #1
il y a d'autres choses ? Déjà, avant de... Je pense... Et c'est là où il faut jouer carte sur table avec la personne que l'on embauche. Aujourd'hui en fait beaucoup d'employeurs disent votre contrat vous le recevrez par mail. Ouais ok, mais en fait du coup à quel moment il y a la relation humaine, à quel moment on va se serrer la même, d'un signe de confiance, d'un signe d'échange, d'un signe de dire ça y est le pacte on l'a signé ensemble.
- Speaker #0
Une poignée de mains, les yeux dans les yeux, certains disent que ça vaut plus qu'un contrat.
- Speaker #1
Bien sûr, mais bien sûr comme nous aujourd'hui un devis. Je fais l'effort de me déplacer chez le client, lui remettre en même temps. Parce que du coup, il y a une relecture qui est faite ensemble, et c'est là où on tisse du lien, et c'est là où on va faire la différence de la société concurrente. Parce que la société concurrente ne va pas prendre le temps d'avoir cet échange humain. Mais aujourd'hui, on ne prend plus le temps de l'humain, on ne prend plus ce temps de se dire... En fait, on est au boulot. Il n'y a pas que le boulot. Je parle quand même à un père de famille, une mère de famille, à une personne qui a peut-être perdu quelqu'un de proche il y a peu de temps, qui a besoin de discuter. Et en fait, aujourd'hui, c'est toutes ces valeurs-là qui font que... Alors après, moi, je fais souvent le parallèle. Et depuis toujours, quand je me présente auprès d'un employeur, je me suis toujours présenté avec deux CV. mon CV pro, mais aussi mon CV sportif, parce que du coup, il y a l'étiquette du sportif qui ressort sur tout ce qui va être valeur et principe, mais moi, je le vois aujourd'hui en tant qu'entraîneur, où quand les mecs arrivent en entraînement, si tu leur tapes pas sur les pas, on leur dit, les gars, comment ça va aujourd'hui ? Ils attaquent directement dans le vif du sujet, en leur disant, les gars, on part sur un fractionné, on part sur un exercice, on part sur du cardio, on part... sur des montées de genoux, sur des escaliers, on les perd de suite.
- Speaker #0
Tu leur tapes sur les doigts au lieu de leur taper sur l'épaule.
- Speaker #1
C'est ça. Et en fait, on est dans une société aujourd'hui où on est plus là, on a plus de facilité à enfoncer la personne la baguette, plutôt que d'attirer vers le haut. Et c'est ce qui est dommage.
- Speaker #0
Ce qui est génial dans tout ce que tu nous partages, c'est qu'en fait, la carotte et le bâton, c'est ni l'un ni l'autre, en fait. On n'est même pas sur de la notion de carotte, en fait, on est sur la notion de relation humaine, d'humain à humain et de considération Et de considération, de reconnaissance, et plus du tout sur la carotte et le bâton, avec les menaces ou le salaire, comme le vire. Excellent. On a évoqué aussi le fait d'aller débaucher des gens.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Qu'est-ce que t'en penses, toi ?
- Speaker #1
Quel intérêt d'aller débaucher des gens ? Alors ?
- Speaker #0
En se disant, j'imagine, en se disant, sur le marché, les gens qui sont dispos ne sont pas assez bons, je vais aller prendre les bons, parce que les bons, ils sont... occupés, ils sont déjà pris, j'imagine que ça peut être ça ?
- Speaker #1
Alors en fait, dans la notion d'aller débaucher des gens, ok. Certains ont cette stratégie-là, d'aller chercher chez la concurrence une personne clé à un poste clé. Ok, pas de problème. Mais cette personne-là, en fait, avec le peu d'arguments que vous lui avez avancé, si elle fait le choix de venir chez vous alors qu'elle est déjà installée et très bien, vous pensez réellement qu'elle va rester sur du long terme chez vous ? Alors que deux ans ou trois ans avant, vous êtes allé la voir en lui sortant deux arguments pourris parce que vous êtes comme tout le monde, comme toute entreprise, vous allez proposer la même chose que les autres. Là, vous allez tirer votre épingle du jeu parce que vous allez suivre la carréce dans le sens du poil. Mais je me dis qu'en fait, cette personne-là, si demain j'ai un concurrent qui vient le faire... elle sera en capacité de repartir, de partir chez un autre. Alors qu'en fait, à côté de ça, j'ai la porte. Devant la porte, s'entassent des personnes qui sont motivées pour travailler et qui sont motivées pour apprendre. Alors pourquoi pas donner, de faire confiance à une personne qui est motivée et qui a envie d'avancer, plutôt que d'aller chercher quelqu'un qui est déjà en poste. En plus de ça, vous allez peut-être surpayer, parce que du coup, après... Quand on arrive sur du débauchage, on surpaye les personnes dans la plupart du temps.
- Speaker #0
Oui, t'as pas beaucoup de levier là. Mais aujourd'hui,
- Speaker #1
réellement, comme on dit, aujourd'hui, c'est faire confiance et retrouver cette relation humaine. Il n'y a aucun intérêt dans les débouchés.
- Speaker #0
La dernière, la notion d'équilibre pro-perso est un vrai foutu sujet dans beaucoup de boîtes. Il y a à peu près 70% des salariés français qui sont en désengagement. Il y a un niveau de souffrance qui est absolument considérable. Il y a deux tiers, donc on est près dans les mêmes eaux, il y a deux tiers des actifs, des Français actifs qui sont en situation d'épuisement professionnel. Donc l'équilibre pro-perso est un vrai sujet Un vrai gros sujet Comment on règle ça pour toi ?
- Speaker #1
Déjà je pense qu'il faut se poser les bonnes questions Est-ce qu'on est réellement épanoui à son poste ? Déjà, ah ouais Parce que je pense que déjà le fait de ne pas être épanoui à son travail Fait qu'à un moment donné on en devient épuisé
- Speaker #0
Comment on fait pour C'est bien épuisant Alors 100% D'après toi comment on fait pour que la personne se sente épanouie à son poste ?
- Speaker #1
C'est la considérer déjà la considérer, lui donner des tâches, pas forcément que des tâches ingrates, parce que des tâches ingrates, on en fera tous, parce que ça fait partie du job, et qu'à tout poste, on a des tâches que personne n'a envie de réaliser, mais qu'on a l'obligation de réaliser. Ça, c'est le job. Mais à côté de ça, on en revient aux fondamentaux, on sait très bien le faire avec les nourrissons et les bébés, c'est du coup de créer... Donc, de l'amusement, enfin, alors de l'amusement, forcément de l'amusement, mais de rendre ludique le boulot. Et déjà, se dire, ah mais putain, toute la journée je suis dans le bureau avec Josiane qui a 55 ans, qui me raconte ses problèmes avec son mari, j'en ai marre. Ouais, mais parce qu'en fait, Josiane, si tu l'écoutes une fois, peut-être qu'elle arrêtera de te répéter sans cesse la même question. C'est juste qu'aujourd'hui, en fait, on oublie... On en oublie l'humain. On n'a plus aucune considération. Malheureusement, je vais catégoriser les gens. Parce qu'on est dans le sud. Mais on vit à la parisienne. Métro, boulot, dodo. Non, stop, arrêtez. Il n'y a pas de métro, boulot, dodo. C'est aujourd'hui. Déjà, c'est faire confiance en la personne. On a des personnes qui sont plus matinales. T'es matinale, pas de souci. Tu veux te lever à 7h. Tu veux attaquer à 7h, t'attaques à 7h. Tu finiras plus tôt. Je pense que c'est là où après, le fonctionnement français, des fois, est un peu trop raide dans ses réglementations. C'est que je pense qu'on a chacun nos facilités, on a chacun nos moments de productivité dans la journée. Et ces moments-là sont à respecter. Et c'est là où, en fait, on va venir respecter l'humain.
- Speaker #0
Et là, je peux facilement entendre un manager ou un dirigeant dire « Non mais attends, si le mec il se pointe à 7h alors que tout le monde arrive à 8h30, pendant 1h30, il peut très bien buller, pas produire, et il se fout de ma gueule et je perds du pognon. »
- Speaker #1
Mais dans une équipe, enfin non, je parle d'équipe, mais dans une entreprise, il n'y en a pas qu'une qui se dave à 7h. Il n'y en a pas qu'une qui a envie de commencer à 7h. Dans ces cas-là, tu sais que tu as une équipe qui va commencer tôt, et ces mecs-là, en fait, tu les encourages. vous voulez pas commencer tôt pas de souci commencer plus tôt vous avez votre véhicule Vous avez préparé votre chantier, vous avez vos outils, partez, il n'y a pas de problème. Par contre, vous allez rentrer plus tôt.
- Speaker #0
Mais ça, ça fonctionne parce que tu as ce billet, toi, et que tu vas faire confiance aux gens. Alors que quelqu'un qui va être méfiant a priori va dire je ne peux pas les faire commencer plus tôt parce que ça se trouve, ils vont m'enfler une heure et demie de...
- Speaker #1
Il y a des badges. Il y a des badges. Aujourd'hui, on est... En fait, on vit dans une nouvelle ère où en fait... C'est limite. En certains endroits, vous rentrez dans les chiottes, il y a des caméras qui vous regardent. On a des moyens. Celui qui me dit sur les véhicules, aujourd'hui, on peut faire signer des papiers, pareil aux employés, en disant le véhicule est tracé. Ben ouais, le véhicule est tracé.
- Speaker #0
Si jamais tu n'arrives pas à faire confiance à tes gars, tu as les moyens techniques. Mais sinon...
- Speaker #1
C'est dommage d'en arriver là.
- Speaker #0
Mais sinon, faire confiance,
- Speaker #1
ça marche aussi. Faire confiance. Faire confiance et... Et on en revient toujours au même mot, considérez la personne.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Considérez-la, vous verrez que la personne vous le rendra, mais mille fois.
- Speaker #0
On va rester sur cette dernière phrase qui résume vraiment très bien toute cette interview. Merci beaucoup, Benjamin, pour ton temps, pour cette sagesse. J'entends, en tout cas, je comprends qu'il y a un petit peu de Yanis qui a été exprimé à travers ce que tu nous partages, parce que c'est la culture de votre entreprise à tous les deux.
- Speaker #1
Ouais, enfin, toute l'équipe. à toute l'entreprise on est tous pareil comme je vous l'ai dit on est vraiment sur le c'est une façon de penser on est dans cette dynamique là ça fonctionne très bien tout le monde s'y plaît c'est un peu comme une famille parce qu'aujourd'hui on en revient toujours au temps passé avec les autres le travail c'est 95% de notre occupation aujourd'hui et ouais il faut faire avec on voit plus les gens du boulot que notre famille. Donc oui, ça en devient aussi une famille.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Et c'est là où on va avoir cette notion de plaisir et cette notion de... vouloir avancer et dépasser ses lignes
- Speaker #0
C'est comme dans le sport. Exact. Merci beaucoup, Benjamin. Merci à tous pour votre écoute. Merci d'avoir été là. Merci de suivre attentivement le podcast Performance équilibré. Abonnez-vous si ce n'est pas déjà fait. Likez, commentez, dépendamment de la plateforme sur laquelle vous écoutez ce podcast. J'espère que ça vous aura été profitable. J'espère que vous avez pris les notes parce qu'il y avait des sacrés pépites. Réécoutez cet épisode au besoin. Je vous souhaite une excellente fin de journée. Je vous dis à très bientôt dans le podcast. Ciao, les amis. Et merci Benjamin encore. Merci à toi.