- Speaker #0
Chers amis, bonjour, ici Cédric Esserméant, bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Performance équilibrée. Aujourd'hui, mon invité, Jean-Luc Devacteur, coach, auteur, consultant, conférencier aussi, il va nous parler d'amour. On va mettre de l'amour dans l'entrepreneuriat. Alors je sais, une fois n'est pas coutume, ici encore, on va explorer un endroit qui n'a pas l'habitude d'être exploré dans le monde du business, de la carrière professionnelle, de la réussite ou de la performance. Mettre de l'amour, l'idée n'est pas de mettre... que de l'amour et d'exclure le reste. Au contraire, l'idée c'est de rééquilibrer la performance en mettant de l'amour en plus de tout le reste. C'est-à-dire qu'on n'est pas seulement dans le fait de faire, mais on va intégrer aussi le concept de être. On n'est pas seulement dans les actions, on est aussi dans le fait d'aimer, de s'inspirer, d'être inspiré. Bref, Jean-Luc va nous partager les 5 critères qui constituent une entreprise, un business bénédiction comme il l'appelle, c'est-à-dire une entreprise qui soit une bénédiction pour soi et pour les autres, pour le monde, pour le vivant. On va clairement faire de la philosophie, dépasser les approches et les angles de vue traditionnels pour aller à un tout autre niveau de conversation. On va littéralement augmenter le niveau de conversation ici. J'ai hâte de vous faire découvrir tout ça, c'est parti. Bienvenue dans l'art et la science de la performance équilibrée. Il est temps d'en finir avec cette culture absurde du sacrifice. Alors on va découvrir les mécanismes qui vont te permettre de créer une vie géniale à tout point de vue. Tu bâtiras chaque jour un peu plus le plus bel héritage que tu vas léguer à tes enfants, l'art et la science de la performance équilibrée. Bienvenue chers amis, bienvenue à tous, ici Cédric Esserméan, ravi de vous retrouver pour ce nouvel épisode et aujourd'hui est un jour excitant, particulier, j'ai le bonheur et le plaisir d'accueillir mon ami, mon coach, mon mentor, Jean-Luc Devacteur. Bienvenue Jean-Luc.
- Speaker #1
Salut Cédric, salut à tous. Merci de ton invitation, je suis très très heureux d'être là.
- Speaker #0
Pas tant que moi mon grand, pas tant que moi, sois-en sûr. Alors, les amis, si vous ne connaissez pas encore Jean-Luc Devacteur, Jean-Luc est auteur, coach, consultant, je rajouterais même deux mots, stratège et philosophe. Et c'est vraiment ça qui me plaît énormément dans le travail de Jean-Luc, c'est son approche philosophique de la vie en général et du business en particulier. Et vous pouvez vous attendre à... entendre des phrases, des idées, des concepts qui vont être amenés d'une façon un petit peu, pas un petit peu, carrément différente de ce qu'on peut entendre d'habitude de la part de coach business. En vrai, je ne suis pas certain, Jean-Luc, qu'on soit capable de te mettre dans la case des coach business, toi, exactement. Ça dépasse un petit peu du cadre, non
- Speaker #1
Oui, c'est un peu comme une identité d'infiltré, tu sais. Je suis un peu déguisé en coach business, mais c'est vrai que... Tu vois, mon mantra et le mantra de mon entreprise, c'est grandir en conscience pour grandir en résultat. Et je pense que je suis plus un prêtre sans église qu'un coach business. J'essaye d'amener des personnes à avoir des prises de conscience pour qu'elles puissent avoir des résultats qui sont plus équilibrés pour elles. Mais le but pour moi, ce n'est pas de rendre les gens riches uniquement matériellement, mais aussi immatériellement. Donc oui, je suis un coach business un peu infiltré.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, le cheval de Troyes du coach business. Alors du coup, ce que tu viens de dire est en plein dans l'axe de cette série d'épisodes de podcast. On est justement dans cette logique, comment est-ce qu'on renverse la culture, ou comment est-ce qu'on remplace plutôt la culture du travail souffrant qui est installée depuis très longtemps, et qu'on propose une alternative qui n'est pas contre, mais qui est à côté et qui pousse, et après rejoigne ceux qui veulent, à l'endroit où on peut proposer de l'expansion naturelle. Et tu viens de le dire, c'est pas juste être riche matériellement. Ce qui m'amène à ce premier angle, cette première question pour toi Jean-Luc. Quand on crée une entreprise, a priori de l'extérieur, on peut se dire c'est pour faire du pognon. Et c'est probablement vrai, mais pas que. C'est quoi ton regard à toi là-dessus
- Speaker #1
Il y a... Il y a deux choses principales par rapport à ça. La première, c'est quel est le point de départ Tu le dis bien, parfois, il y a des personnes qui créent une entreprise ou une activité, parfois même en déni du fait que ce serait bien qu'elles fassent de l'argent. On peut avoir le cas de figure de la personne qui crée une entreprise pour avoir un métier qui fait sens, pour avoir une nouvelle aventure de vie, et puis qui oublie de mettre au point de départ l'argent. On a ce genre de cas-là. Puis, il y a aussi évidemment le cas de la personne qui dit, moi, je m'en fous, je suis prêt à faire n'importe quoi, tout ce que je veux, c'est faire du pognon. Et c'est évidemment pas le même point de départ. Et je pense que les deux points de départ ont quelque chose à apprendre l'un de l'autre. Pour ma part, je pense que ça peut être l'un et l'autre. Et c'est même plutôt intéressant de le concevoir comme l'un et l'autre. Parce que quand on a un métier passion, un métier qui fait sens, quand on a une vision... plus on va gagner d'argent, plus cette vision va pouvoir s'expanser, plus on va pouvoir contribuer, plus on va pouvoir... Et je crois que l'idée, c'est de réunir le meilleur des deux mondes, plutôt que d'essayer de se demander à quel monde on appartient. Donc, ouais, il y a vraiment cette notion-là. C'est les deux ensemble.
- Speaker #0
Exactement. Et ici, tu as mentionné la notion du point de départ, qui n'est pas quelque chose qu'on entend tout le temps. Et tu as d'ailleurs une maxime à ce sujet. Est-ce que tu peux développer un peu et cette maxime et sa signification, s'il te plaît
- Speaker #1
Oui, ce que je dis toujours, c'est que ce qui est au point de départ sera à l'arrivée. Et ce qui n'y est pas n'a aucune chance d'arriver. Donc il y a deux parties à cette maxime. Il y a la première qui dit ce qui est au point de départ va arriver. Donc soigne ce que tu mets au point de départ. Parce que si tu ne mets pas le sens, si tu ne mets pas l'équilibre, si tu ne mets pas l'amour, si tu ne mets pas l'argent, si tu ne mets pas tout ça, ça n'apparaîtra pas. Donc on peut le comprendre tout de suite quand on plante une graine. de tomatier, je ne sais pas si on dit ça, mais d'arbre à tomate, il y a plus de chance qu'il donne des pêches. Donc, si ce n'est pas au point de départ, ça n'apparaîtra pas. Et cette deuxième partie de la Maxime nous permet de comprendre que ce qui est très important, c'est d'aller faire l'ingénierie de cette graine de départ et parfois même d'y revenir. On a le droit d'y revenir plus tard. On a le droit de refonder son entreprise. On a le droit de changer les statuts ou la raison d'être de l'entreprise. que ce soit symboliquement ou même structurellement. Et je pense que parfois, c'est bon de le faire si on se rend compte qu'on n'obtient pas les résultats, d'aller vérifier si on l'a bien mis au point de départ, si c'était bien au point de départ, pour ne pas s'acharner, comme tu le dis, dans quelque chose qui est dans un mauvais effort, alors qu'en fait, on peut pousser fort et longtemps. Si ce n'est pas là au point de départ, si ce n'est pas dans l'intention première, ça n'a aucune chance d'apparaître.
- Speaker #0
Dans les ingrédients que tu as cités sur... les différents éléments qu'on peut mettre au point de départ. Tu as cité l'amour. Ce n'est pas un mot qu'on utilise beaucoup en business. Qu'est-ce que tu veux dire par mettre de l'amour au point de départ
- Speaker #1
Moi, je suis un petit peu adepte de cette pensée bouddhiste. Tu vois, on récolte ce qu'on sème, on a tous déjà entendu ça, la loi du karma, tout ça. Moi, ce que j'aime bien me représenter, c'est de me dire quand je suis en train de faire quelque chose, je suis en train de semer une graine, cette graine, elle va donner des fruits, puis ces fruits, on va me demander de les manger à un moment donné. Donc, quand j'entends des graines, je pense que c'est juste juste parce que sinon, tu n'as pas conscience de ce que tu es en train de faire. Et pour avoir conscience de ce que tu es en train de faire, il faut que tu puisses connaître les résultats de tes actions. Donc, il y a quelque chose de logique là-dedans. Sinon, on est comme des enfants totalement irresponsables et on continue à répéter nos conneries jusqu'à la fin des temps. Or, ce n'est pas ça que j'observe. J'observe que quand on grandit en âge, et peut-être de vie en vie pour ceux qui croient ça, on grandit petit à petit en sagesse, en conscience et ça prend du temps, mais ça le fait quand même. Et donc quand je sème cette graine, si je sème une graine de fruits pourris, je vais récolter des fruits pourris, puis il faudra que je mange des fruits pourris, puis on n'a pas envie de manger des fruits pourris. Mais par contre, parfois, par manque de sagesse ou de conscience, on va semer des graines de fruits pourris. Et l'amour, si tu veux, c'est comme une espèce de de point d'ancrage pour moi de me dire, si ce que tu fais, tu le fais à partir de l'amour, ça donnera des fruits d'amour et tu mangeras de l'amour. Et c'est quand même comme perspective d'avenir beaucoup plus intéressant en termes de ce que je peux avoir envie de projeter pour moi dans les années et les vies à venir. Donc, l'amour au point de départ, c'est ça que je place et que je fais vraiment attention de mettre de la conscience là-dessus. C'est un mot vaste, mais bon.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Je comprends vraiment le mécanisme. Maintenant, quand tu parles d'amour en business, ça se concrétise de quelle façon, comment est-ce que quelqu'un qui nous écoute se dit Mais là, je mets de l'amour, je ne mets pas de l'amour, c'est comment je sais que j'y suis en fait. Tu vois l'amour dans les ingrédients business, toi qui connais bien la vie et le business des deux côtés.
- Speaker #1
Oui, tu vois l'amour pour moi, mais c'est quelque chose d'extrêmement personnel. Je pense que chacun va avoir son cheminement vers l'amour, tout le monde en parle. Mais quand je parle d'amour ici, les Grecs avaient plusieurs mots pour l'amour. Je parle de l'amour avec un grand A, je ne parle pas de l'affect ou des préférences. Toutes les choses que la psychologie moderne a très bien décrites, qui sont des constructions juste liées à notre environnement, liées à des choses qui sont assez identifiables. Je parle de quelque chose de plus universel, quelque chose qui nous relie, quelque chose qui nous fait verser une larme face à un coucher de soleil ou à la sortie d'un restaurant gastronomique ou à l'écoute d'une symphonie ou suite à une conversation dans laquelle vraiment on sent qu'il y a eu quelque chose de miraculeux qui s'est passé avec quelqu'un. C'est... petit moment d'amour dont parlent les poètes, dont parlent les mystiques, dont parlent tous les gens qui ont consacré leur vie à essayer d'aller toucher ce petit point-là, avec un grand A, le silence, le vaste silence, l'éternité, tout ça sont comme des points desquels on peut s'approcher au fil du temps, qui sont des eaux dans lesquelles on peut aller se baigner en lisant des textes sacrés, en côtoyant la poésie, en s'immergeant dans l'art au plus haut niveau. Il y a plein de manières d'accéder à ce silence universel. Quand on y est, on le sait. Quand quelqu'un en parle et qu'on l'a déjà goûté, on le sait aussi. Il y a quelque chose qui tout de suite pop. Et partir de là, c'est comme partir d'un endroit unifié. C'est le meilleur endroit que j'ai trouvé jusqu'à aujourd'hui pour du moins essayer de créer une vie qui soit harmonieuse, qui soit vraiment dans l'harmonie et l'équilibre. Parce que si je pars d'un désir ou d'une préférence, ce qui va juste se produire, c'est qu'à un moment donné, je vais récolter les résultats de mon désir, c'est-à-dire les résultats du manque qui se trouve dessous. Parce que tout désir est adossé à un manque. Et donc, en fait, en réalité, quand je suis en train de courir derrière un désir, je suis en train aussi de faire l'expérience d'un manque. Et cette expérience du L, là, elle n'est ni bien ni mal. Ce n'est pas la plus savoureuse qui soit donnée de vivre. Et pour ma part, le délice, c'est autre chose. J'essaye de faire partir mon entreprise et de proposer une approche où on part du délice, de l'Éden, du paradis, d'un espace non-duel, d'un espace unifié. On peut appeler ça de plein de manières différentes pour essayer de faire des business qui soient des bénédictions parce que c'est vraiment ça ma ligne et mon propos. Super.
- Speaker #0
d'un business une bénédiction, ça contiendrait, si j'essaie de reformuler, ça contiendrait des éléments de... Toi, tu dis amour, je peux entendre grâce, magie, il y a des éléments comme ça, en fait. Comment est-ce qu'on met ça au point de départ C'est quoi le... Parce que, on se dit ok, j'en fais l'expérience, donc ça arrive dans ma vie, c'est furtif, c'est fugace, c'est là, c'est pas là, je le maîtrise pas. Mais là, t'es en train de nous dire de mettre ça au point de départ, est-ce que c'est une intention Est-ce que... Est-ce qu'on peut acheter des graines chez Gamme Vert, de graines de magie, de d'amour Comment ça marche C'est quoi le truc
- Speaker #1
Je crois qu'il y a trois étapes. La première, c'est d'entendre quelqu'un en parler avec passion, au point que ça nous interpelle et ça nous questionne, et qu'on a envie d'aller voir par nous-mêmes. Deuxième étape, est-ce que c'est vrai ou est-ce que ce n'est pas vrai Et la seule manière de trancher cette question, est-ce que c'est possible, est-ce que c'est pas possible, est-ce que c'est vrai, est-ce que c'est pas vrai, c'est de partir de l'hypothèse et d'aller la tester, la vérifier par soi-même. Donc ça demande de laisser une chance à l'hypothèse, ça veut dire je vais pas la croire, mais je vais pas non plus la rejeter, je vais aller vérifier. Et une fois qu'on est vraiment dans cette démarche, je dirais presque scientifique, tu vois, de se dire je vais pas la prendre pour acquis, mais je vais pas non plus être suspicieux ou la rejeter, je vais aller vérifier. Là on peut commencer à se dire ok, comment je fais pour vérifier ça Comment je fais pour le vivre Et là, derrière, tu as la troisième étape qui est les moyens que chacun va se donner pour aller toucher ça. Il faut toucher ça en soi pour pouvoir le mettre dans ses actions. On ne peut pas mettre de l'amour dans sa parole, dans son geste, si on ne l'a pas connu à l'intérieur de soi. Et bien souvent, pour connaître cet amour à l'intérieur de soi, on va rencontrer quelqu'un qui va, par sa présence, par ce qu'il a vécu, le déclencher à l'intérieur de nous. Donc on peut lire des biographies de personnes qui ont accompli ça, on peut lire des textes sacrés ou des textes qui nous émeuvent profondément pour côtoyer ça. Ça va comme nous renseigner de quelque chose qui est à l'intérieur de nous et qui n'est pas activé dans nos actions et dans nos gestes. Comment on fait ça D'abord, il faut le vouloir, il faut en avoir envie, et puis il faut chercher. Moi, je ne vois que ça. Ce n'est pas quelque chose que tu peux prendre. c'est quelque chose qui te prend et après derrière tu vas automatiquement chercher parce que ça t'importe tu vois il y a des tas de choses qu'on a appris à faire dans la vie simplement parce que ça nous importait et on a trouvé les moyens de le faire on s'est démerdé, on a posé des questions on l'a fait, on sait pas comment on l'a fait si on nous demandait mais comment t'as fait ça on disait bah je l'ai fait mais juste parce que ça nous importait vraiment donc si tu veux la clé c'est comme disait Brel, le talent c'est de l'envie de faire les choses et après il y a de l'effort Il y a du travail, il y a de l'amour à user dessus. Donc, je n'ai pas de réponse. Désolé, je n'ai pas de réponse à copier-coller, mais je ne peux faire que pointer une direction. Parce qu'après, c'est à chacun déjà de savoir s'il a envie d'aller dans cette direction. Et à la hauteur de son envie, il rencontrera au bon moment les bons textes, les bonnes personnes, les bonnes situations qui vont juste l'aider dans cette direction-là. C'est tout ce que je pourrais dire en bas de ça.
- Speaker #0
Donc là, les amis qui nous écoutent, vous avez capté qu'en à peine un gros 10 minutes, on est déjà totalement ailleurs que de la stratégie business, de l'acquisition client, des techniques de commercialisation. On est sur un autre game là, je pense que vous avez saisi.
- Speaker #1
ce qui est important aussi c'est super important, c'est pas quelque chose à négliger moi mon approche c'est grandir en conscience pour grandir en résultat tout simplement parce qu'à un moment donné quand on va aller mettre les choses en place très concrètement si on a bien fait un bon travail ça va aller plus vite, ça va être plus simple et c'est ce que mon expérience m'a montré c'est si on fait pas ce travail là, on peut utiliser n'importe quelle méthode, ça marchera pas or aujourd'hui toi et moi on connait des gens qui font des millions avec des webinaires qui font des millions avec des VSL, qui font des millions avec des 5-Day Challenge, qui font des millions sans être sur Internet, qui font des millions, tu vois. Donc, tout marche, en fait. Ce n'est pas une méthode, ce n'est pas une technique qui fait que ça marche. Il y a autre chose. Il faut une recette de cuisine, mais après, il y a quelque chose d'indéfinissable qui va faire un grand plat ou un plat moyen. Mais c'est important. Je ne veux pas négliger cette partie-là en disant qu'on s'en fout, ce n'est pas important. C'est aussi important.
- Speaker #0
Merci de le rappeler, c'est effectivement pas là où je voulais aller mais c'est très très bien que tu le dises très clairement comme ça c'est certain que tout le monde connait probablement Paul Bocuse le grand cuisinier, le grand Paul Bocuse ce gars là a fait la carrière qu'il a eu avec des choses extrêmement simples j'ai lu récemment que quand Go et Mio, les deux potes du guide Go et Mio sont allés manger chez lui dans les années 70-80 la première fois à l'auberge familiale machin ils ont été bluffés par une salade de haricots verts. Le talent de Bocuse, c'était de prendre des ingrédients d'excellente qualité et de les travailler avec grand soin. Ce n'était pas d'avoir des recettes et des stratégies magiques ou différentes. Il avait les mêmes techniques de cuisine, mais par contre, il prenait plus de temps. Bref, là, si on retrouve l'analogie botanique, si je comprends bien Jean-Luc, ce que tu nous proposes, c'est oui, bien sûr, les techniques, le marketing, le business, évidemment, mais on peut préparer le terrain, la fertilisation du terrain avant de se mettre à planter. N'importe quel jardinier, même amateur, moi j'ai passé une grosse partie de mon week-end à planter des trucs dans la terre qui est à l'extérieur de cette maison, on prépare le terrain avant de planter les graines. Donc il y a la technique et il y a toute la préparation avant, donc d'avoir un terreau fertile, finalement c'est un peu ça que tu nous proposes comme l'angle de vue ici.
- Speaker #1
Ouais, l'analogie est géniale, je te l'emprunterai peut-être à l'occasion, parce qu'elle est vraiment parfaite. Et que tu parles de gastronomie, je trouve ça extraordinaire parce que c'est quelque chose que j'apprécie énormément. Et du coup, l'idée d'amener son entreprise comme une démarche gastronomique, comme une démarche artistique presque, ça me rejoint très, très fort. Et je te remercie parce que ça me permet d'encore clarifier plus concrètement mon approche.
- Speaker #0
Il y a artistique, puis il y a même artisanal. L'artisan, le sens noble de l'artisan qui est un artisan. artiste, mais qui est aussi quelqu'un qui fait avec ses mains, avec amour, avec soin. J'aime l'idée qu'on va retrouver des corporations d'artisans, avec des apprentis, des artisans, des maîtres artisans, une transmission non seulement d'une science, mais aussi d'un art. Et je trouve que t'es en plein en train de nourrir cet espace-là. J'aimerais revenir, si tu veux bien, sur la notion de graine, et donc je récolte ce que j'ai semé, ce qui est au point de départ sera à l'arrivée. On pourrait se dire en écoutant ton propos que, ok, est-ce que ça veut dire que le bordel que je suis en train de vivre là, tu veux dire que c'est moi qui l'ai créé C'est pas un peu culpabilisant comme sujet Qu'est-ce que tu aurais à dire à quelqu'un qui est en train de se sentir mal sur ce que tu proposes
- Speaker #1
On peut en dire plusieurs choses. La première, moi je suis un adepte de la responsabilité, pas de la culpabilité. Donc, respecter... Responsabilité, responsible, capable de réponse. J'aime bien me répéter encore et encore et encore que quoi qu'il arrive en face de moi, rien ne m'oblige à avoir une réponse. Je peux toujours, à un endroit, choisir de quel endroit de moi-même je vais poser la réponse. Je n'ai pas toujours le choix des circonstances, mais quoi qu'il arrive en face de moi, je suis capable de choisir la réponse que je vais placer en face. Tout du moins, je peux tendre vers ça. Ça, c'est, je pense, une capacité, une compétence qu'on peut développer. C'est comme un muscle. Et je crois que plus on fait ça, plus on a de pouvoir sur sa propre vie. Parce que quand on se rend responsable, on se rend aussi capable. Et donc, il y a vraiment cette notion double. Et je crois que quand on est dans une situation difficile, une situation délicate, on veut trouver du pouvoir sur cette situation pour avoir le levier de la transformer, de la changer. Donc, on ne veut pas la subir. On ne veut pas trouver un coupable à l'extérieur et on ne veut pas non plus trouver un coupable à l'intérieur. Je pense que les deux situations juste nous plombent notre énergie et nous servent vraiment à rien. Donc il y a d'une part cette notion de je me sens responsable quoi qu'il arrive en face de moi Après, on pourrait avoir une réflexion très profonde sur pourquoi cette chose est en train d'arriver devant moi, d'où elle provient, d'où elle émane. Et moi, j'ai tendance à penser qu'on a un inconscient, et on le sait, sans entrer dans le phénomène des visées antérieures ou de tous ces trucs ésotériques sur lesquels moi, je n'ai pas de certitude, ni d'un côté, ni de l'autre. Du moins, on est relativement certain aujourd'hui qu'il y a un inconscient et qu'il y a donc un ensemble de choses qui nous traversent plus que celles sur lesquelles on a vraiment du contrôle ou de la conscience. Ces choses-là, que je le veuille ou non, elles sont là. Elles vont produire des trucs. que je le veuille ou non, hier j'étais ignorant de plein de trucs, mais j'ai quand même fait certains gestes, ou j'ai quand même pas fait certains gestes, qui vont avoir des répercussions, et qui ont des répercussions sur ce que je vis aujourd'hui. Je prends un exemple tout con. Je n'ai pas eu d'éducation financière. Je n'ai pas eu des parents qui m'ont expliqué quoi faire avec l'argent. Bon, du coup, je n'ai pas mis de côté, je n'ai pas fait d'épargne, ou je n'ai pas fait d'investissement. Du coup, je me retrouve, à un moment donné de ma vie, en n'ayant pas capitalisé et investi cette somme. Du coup, je me retrouve à un moment donné dans ma vie où deux individus lambda ayant travaillé la même masse de temps, d'énergie de travail, à même compétence et même qualité, vont se retrouver dans des situations financières complètement différentes. Pas parce qu'il y en a un qui est bon et l'autre qui n'est pas bon, juste il y en a un qui a fait des trucs et l'autre qui ne les a pas faits. Et ça, je pense que c'est bien de comprendre que la situation dans laquelle on se trouve, il y a des éléments qui sont le reflet des choses qu'on a fait et qu'on n'a pas fait. Et puis, il y a des tas d'éléments qui viennent d'hérédité, de là d'où on part et on n'est pas tous égaux de là d'où on part. Tu vois, ce n'est pas la peine de se flageller avec ça en se disant je devrais être plus loin, je devrais machin, je devrais truc. Je crois que c'est bon de se dire je suis là exactement là où je suis. Je ne suis pas en déni sur ce qui est en face de moi. Je prends le maximum de responsabilité parce que c'est ça qui me permet d'avoir le pouvoir sur la situation. Et j'essaye d'adoucir ma vie, un pas à la fois, un jour à la fois. Et c'est déjà largement bien assez. Moi, je le prends de manière, tu vois, très pragmatique ce truc-là. Donc, ce n'est pas à prendre comme... Je suis coupable de ce qui m'arrive. Ce qui arrive est là. Qu'est-ce que j'en fais Et maintenant Tu vois, la culpabilité, ça vient juste derrière une déresponsabilisation. Quand je me déresponsabilise, je vais chercher un coupable. Et quand je ne suis pas quelqu'un d'agressif, je ne vais pas chercher un coupable à l'extérieur. Du coup, ça, forcément, moi. Si je ne peux pas jeter la culpabilité... Sur la tête de papa, de maman, de la société, de Macron, des hommes, des femmes, des chiens, des girafes et autres, automatiquement, ça retombe sur moi. C'est pire que tout. C'est d'une violence totale envers soi. La culpabilité, moi, je te jure, c'est un truc, ça me met le vertige à chaque fois. Et quand je vois la société dans laquelle on vit aujourd'hui, je me dis, putain de merde, où est-ce qu'on s'en va à se jeter la culpabilité ou les uns sur les autres C'est d'une violence terrible. C'est le contraire de l'amour pour moi. Si aujourd'hui je devais mettre le contraire de l'amour, la culpabilité serait le contraire de l'amour. Donc non, non, ne nous faisons pas cela.
- Speaker #0
C'est tout. Évitons donc cette maltraitance. Et j'ai envie, il y a quelque chose qui me vient, c'est comme si j'avais cette intuition qu'il y a un certain nombre de personnes qui écoutent et qui ne sont pas nécessairement des entrepreneurs. Auquel cas, employés, cadres dirigeants, peu importe. On pourrait se dire, mais j'ai quand même pas tant la main que ça sur les options. Comment est-ce que, dans une position, on va dire la plus défavorable en termes d'options, donc je suis salarié et au niveau de mon boulot, je n'ai pas trop trop la main, comment est-ce que je peux quand même semer d'autres graines Autrement dit, créer à partir d'un autre endroit que celui que jusque-là j'ai utilisé. Qu'est-ce que tu répondrais à cette personne-là qui se dit, mais j'ai pas tant la main que ça de mon côté
- Speaker #1
Je pense que si elle se dit je n'ai pas tant que ça à la main c'est qu'elle a déjà le désir, l'envie d'une transition. Peut-être parce qu'elle a une idée de quelque chose qu'elle veut, peut-être parce qu'elle en a marre de là où elle se trouve, ou qu'il y a quelque chose qui la gêne, ou quelque chose qui ne va plus là où elle se trouve. Auquel cas, je pense que le meilleur processus, c'est déjà de conscientiser à quel point ça nous gêne, ou à quel point on veut cette nouvelle chose. et de mettre la clarté sur une nouvelle destination. Parce qu'on ne peut pas transitionner depuis quelque chose vers rien ou depuis quelque chose vers on verra. Le cerveau n'aime tellement pas l'inconnu que si c'est transitionné vers on verra, on va attendre de plus en pouvoir et on va se mettre dans la merde, dans une espèce de crise qui peut être évitée simplement dans une écoute et des ajustements successifs. Moi, je pense que les crises viennent parce qu'on ne s'est pas écouté. et qu'à un moment donné, on s'est écarté de son chemin tellement fort. que vient l'heure où il faut revenir quand même sur son chemin, parce que sinon, c'est soit la mort, soit des gros problèmes. Du coup, ça revient, mais ça revient un peu fort, un peu vite. Puis parfois, on est obligé de traverser des choses qui ne sont vraiment pas confortables. Alors que si on apprend cet écoute-fine, mais c'est simple à dire, on s'entend, mais si on apprend cet écoute-fine et ce recalibrage progressif, je pense que quand les gens viennent chez toi en entretien, c'est pour voir clair, pouvoir justement ajuster et éviter les gros... Les grosses crises, pour pouvoir avoir un chemin plus fluide, plus direct, gagner du temps, je pense que mettre de la clarté sur ça, c'est quelque chose de très important. Et pour ça, savoir où on veut aller. Avoir un projet, mais un projet clair, défini. On peut être salarié et y penser, on peut être salarié et faire des plans, on peut être salarié et mettre de la pensée et de l'émotion sur la chose. Et ça, ça la densifie à un endroit, ça crée quelque chose qui commence à exister. Même si c'est dans notre tête, dans notre cœur, ça commence déjà à exister. Et puis, on va rester alerte. Et quand ce sera suffisamment chargé, parce qu'on aura vraiment envie de le faire, ou on aura vraiment pris le temps de réfléchir à comment le faire, je pense que les opportunités apparaissent d'elles-mêmes. C'est ce que j'ai pu observer, en tout cas, depuis le temps que je marche sur cette planète. Les transitions se font, mais elles se font plus doucement quand on précise et qu'on nourrit avec son cœur et sa tête cet endroit où on veut aller. Et ça, on peut le faire quand on est salarié, on peut le faire... Moi, j'apprends à mes clients à transitionner entre deux clients, entre deux offres, entre deux étapes. Ce n'est pas la même chose de faire 100 000 euros à l'année que de faire 300 000, que de faire un million, que de faire plus. Il y a chaque fois des transitions. Puis oui, ça se fait très bien, mais il faut mettre de la clarté sur où on s'en va.
- Speaker #0
Je lisais un livre hier de John Maxwell et il est noté notamment l'extrait d'un poème qui dit Tant que tu n'as pas de vision, tu es aveugle. Et si tu es aveugle, bon, après, je dérape du poème, mais en gros, si tu es aveugle, tu vas nulle part, tu ne peux pas avoir de direction. Donc là, ce que tu nous dis, c'est d'avoir une vision pour créer ne serait-ce qu'une direction déjà, pour transitionner de là où on est vers quelque chose. Ensuite, il y a le ressenti fin, c'est comme si ça parlait d'une sorte d'élastique qui se tend et qui se tend au fur et à mesure où on dérape de son axe. Donc ça, je pense que la tension constante, je pense que les gens qui se sentent mal tout le temps, en permanence, qui n'arrivent pas à se reposer, à mon avis, ça peut être des signes que tu es d'accord avec ça, qu'on est en train de déraper. Donc, peut-être cet élan de revenir vers quelque chose qui nous nourrit en termes de vision. J'aimerais que tu reviennes sur la notion de densification. C'est un mot qui est passé très vite, mais c'est un concept qui est très puissant, que j'ai appris avec toi il y a un an et demi, deux ans peut-être. Qu'est-ce que tu veux dire par densifier Parce que je trouve le concept vraiment puissant.
- Speaker #1
En fait... Il y a un principe assez simple qui est un principe ésotérique qu'on va retrouver dans toutes les traditions, qui est en gros, et dans toutes les traditions et dans la Silicon Valley, qui est en gros, l'énergie suit l'attention. Ce sur quoi tu portes ton attention, c'est ce sur quoi tu portes ton énergie. C'est la raison pour laquelle il y a tellement d'études qui sont faites aujourd'hui sur comment capter l'attention des gens. Parce qu'on sait que quand on capte l'attention des gens, derrière, ça vaut de l'argent parce que c'est de l'énergie. Donc, ce sur quoi je porte mon attention, c'est là que se dirige mon énergie. Et la densification, c'est simplement le fait que si je me mets à porter de l'attention sur ma vision, c'est elle qui va se densifier. On peut le comprendre tout bêtement. Si je porte de l'attention à un de mes amis, par exemple, la relation va se déployer. Si j'arrête de prendre des nouvelles d'un autre ami, la relation va progressivement diminuer en énergie et peut-être même faire apparaître des problèmes ou se dissoudre. Ils en aient de la même chose. avec les choses qui n'existent pas encore, dirions-nous, parce que quand je vais vraiment mettre mon attention, je vais y penser, je vais le ressentir, je vais réfléchir, je vais poser des questions. Tout ça, c'est de l'attention, de l'énergie. Et ça finit par se matérialiser. Je vais prendre un exemple. J'ai le projet d'avoir une maison. Je vais réfléchir. Je vais peut-être définir quels sont les critères. Je vais me renseigner. Je vais économiser. Je vais porter de l'attention dessus. Et mon projet, il va se... densifier. Et ça, on peut le faire même si on n'a pas un euro, même si on n'a pas beaucoup de temps, tout le monde peut faire ça. Et c'est ça que je veux dire par la densification. Ça se fait sur deux aspects, par l'énergie mentale, donc intellectuelle que je vais placer sur le projet et par l'énergie émotionnelle, c'est-à-dire du ressenti que je vais placer sur le projet. La relation, mais de ressenti positif, la relation amoureuse que je vais avoir avec le projet. Je vais... je vais me réjouir en l'imaginant, je vais être ému en l'imaginant, je vais être enthousiaste à l'idée que ça existe. Tout ça, c'est comme si ça nourrissait en énergie.
- Speaker #0
je dirais, densifiante. Après, à chaque fois que je vais faire j'y crois pas, j'y crois pas, j'y crois pas, je sais pas, je sais pas, je sais pas, ça diminue l'énergie. C'est une jauge, quoi. On pourrait dire ça comme ça.
- Speaker #1
Énergie mentale, énergie émotionnelle, forcément, les actions mécaniquement suivent. Donc, on commence à regarder les annonces, à mettre de l'argent de côté, etc. Donc, ça, c'est très clair. La question que je voulais te poser ici, c'est, tu as réévoqué la notion d'amour. Donc là, on la retrouve. Donc évidemment, j'imagine qu'il y a une différence entre il faut absolument que j'ai une maison parce que j'en ai marre d'habiter dans un bidonville, donc là ça part d'un manque, et puis il y a j'aime ce que j'ai et puis j'aspire à une évolution. Est-ce que tu pourrais nous aider à sentir et à savoir si on est sur un désir qui est la compensation d'un manque ou si on est vraiment dans l'amour de, non pas l'excitation mais l'émerveillement, quelque chose, comment est-ce qu'on distingue les deux s'il te plaît ?
- Speaker #0
Ouais. En fait, si je ne suis pas capable, et je vais le nuancer, mais si je ne suis pas capable d'aimer la maison dans laquelle je me trouve et d'aimer la maison dans laquelle je me projette, ça partira toujours d'un désir, donc d'un manque. Si c'est je ne me sens pas bien ici, donc je veux autre chose, cette autre chose sera remplie du manque de quelque chose. Et donc, c'est là où on peut rentrer dans une... comme une espèce de succession d'insatisfaction. J'obtiens la maison, mais finalement, juste derrière, je me sens de nouveau, et donc je désire une plus grande maison ou autre chose. Et là, ça n'en finit jamais. Par contre, si j'apprends à aimer ce qui est là, aimer ce qui est là, ça ne veut pas dire trouver que c'est parfait, ça ne veut pas dire s'en contenter ou s'y soumettre. Aimer ce qui est là, ça veut dire aimer ce qui est présent et ce qui n'est pas présent. Dans la maison qui est là, je peux aimer le fait d'être là. tout en voyant, c'est fin, c'est difficile à expliquer, j'ai peur de ne pas être clair.
- Speaker #1
Tu dis on peut choisir d'aimer, mais je pourrais te dire, oui mais je n'arrive pas à choisir d'aimer parce que je n'aime pas cette maison, comment je fais
- Speaker #0
Jean-Luc ? J'entends bien, c'est là où je vois bien que je ne suis pas clair. C'est compliqué parce que, en fait... Pour expliquer mon propos, je vais essayer de l'expliquer en prenant par l'inverse. Je me suis rendu compte que dès l'instant où je partais d'un désir et d'un manque, je n'avais pas de satisfaction, ni au moment où je désirais quelque chose, ni en l'ayant atteint. Donc je me dis, mais en fait, il n'y a que de l'insatisfaction, de la frustration, tout ça, de bout à bout.
- Speaker #1
Ouais, et je pense que tout le monde a vécu.
- Speaker #0
Et ça, c'est une impasse, comment on fait autrement ? Et je pense qu'en fait, c'est seulement... parce qu'on voit que ça, c'est une impasse et qu'on se dit, je dois trouver le moyen de faire autrement, qu'on va commencer à tourner son regard dans une autre direction et chercher comment je peux faire autrement. Et c'est là qu'on trouve cet autrement. Donc, c'est quelque chose qui n'est pas explicable. C'est quelque chose qui naît plutôt d'un mouvement intérieur. Ce que je vois aujourd'hui, c'est que j'ai à apprendre à aimer ce que j'ai, c'est-à-dire être content, pas être euphorique. mais à être content de ce qui est là et aussi content de ce qui n'est pas là. Si j'arrive à trouver comme une sorte d'espace dans lequel je suis ouvert à ce que ça reste ça et ouvert à ce qu'autre chose apparaisse et qu'il n'y a presque pas de polarité entre les deux, la transition entre les deux peut se faire de manière beaucoup plus fluide, beaucoup plus rapide.
- Speaker #1
Parce qu'on a changé le point de départ.
- Speaker #0
Parce qu'on a changé le point de départ.
- Speaker #1
qui n'était pas de la frustration et de la satisfaction mais on part d'un état de satisfaction ou est-ce que ça serait peut-être juste de paix ou d'acceptation d'une maison qu'on n'aime pas, pour reprendre cet exemple-là c'est je ne l'aime pas mais j'accepte que je ne l'aime pas, je suis en paix avec ça et ça me permet de bâtir à partir d'un autre endroit ça pourrait être ça par exemple ?
- Speaker #0
C'est une jolie manière de le faire, ouais c'est une jolie manière de suivre le fil les indiens appellent ça en sanskrit, on appelle ça Ausha, qui veut dire le contentement Et le contentement et peut-être l'apprentissage pour être content dans la vie, c'est apprendre à être content de ce qui est là et pas vouloir quelque chose d'autre que ce qui est là. Alors, c'est simple à dire, mais tendre vers ça, c'est ce qui nous mène à de plus en plus toucher ça. C'est ce qui nous mène à faire des choix pour ça. C'est ce qui nous mène à, quelque part, créer des business bénédictions et pas des business remplis de désirs et de doutes et de manques et tout ça.
- Speaker #1
Donc là, j'entends que l'invitation, c'est gagner en sagesse progressivement sur le chemin.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
J'aimerais que tu reviennes sur la notion de grandir en conscience et en résultat. Grandir en résultat, je pense que tout le monde voit bien de quoi il est question. Grandir en conscience, qu'est-ce que tu entends par là ? Parce que ça peut être vague comme concept. Est-ce que tu veux bien développer, s'il te plaît ? Et surtout la cohabitation des deux.
- Speaker #0
Oui. L'entrepreneuriat, c'est un truc assez simple, en fait. Il n'y a pas un milliard de critères à bouger. On les a tous plus ou moins identifiés. Et très souvent, là où ça commence, c'est « Ok, mais je fais comment ? » « Comment je fais pour avoir une meilleure offre ? » « Comment je fais pour avoir plus de clients ? » « Comment je fais pour… » avoir un meilleur branding ? Comment je fais pour croître ? Comment je fais pour vendre plus cher ? Etc. Et en fait, cette question du comment, elle est selon moi vraiment attirée dans il y a quelque chose qui doit bouger quelque part pour que ça devienne possible. On revient à cette notion de point de départ. Grandir en conscience, c'est à la fois être plus conscient de ce qui est et ce qui n'est pas au point de départ de mon entreprise pour pouvoir... bouger éventuellement des éléments. Et c'est aussi grandir en sagesse dans le même temps, c'est-à-dire toujours garder à l'esprit, je vais semer des graines qui vont produire des fruits. Est-ce que je suis prêt à manger les fruits des graines que je suis en train de semer ? Autrement dit, ok, là j'ai trouvé une astuce pour tripler mon chiffre d'affaires. Par contre, je vais te raconter une anecdote, il y a quelques années de ça, c'était le tout début du e-commerce. Et j'avais fait une formation en e-commerce à l'époque pour faire du dropshipping, c'est-à-dire aller sur AliExpress, trouver des produits pas chers. les revendre fois je ne sais pas combien sur une boutique que tu labellises, etc. pour marger sur le travail d'une production chinoise et te payer comme intermédiaire. En fait, j'aurais pu devenir millionnaire comme d'autres qui l'ont fait. Il y a plein de millionnaires de l'e-commerce qui ont surfé sur cette vague. Et je n'étais pas plus con qu'un autre et je n'étais pas moins travailleur qu'un autre. Sauf qu'à un moment donné, il y a un truc qui s'est déclenché chez moi où j'ai senti presque intuitivement que ça là, ça ne produisait pas que des bons fruits, puis qu'un jour ça allait me retomber dessus, que si je faisais des millions adossés à ça, j'allais devoir me lancer dans une course en avant, et j'allais devoir surtout marcher sur les richesses immatérielles, c'est-à-dire quelque chose de plus précieux que l'argent, quelque chose de plus précieux que le pouvoir, quelque chose de plus précieux qu'une belle villa ou un hélicoptère, et il y avait quelque chose chez moi qui disait il y a quelque chose de plus précieux que tout ça. Donc évidemment... Quand on ressent ça, on est très vite averti de l'intérieur en se disant « Oh, wow, stop. Non, ce n'est pas la bonne route. Il ne faut pas faire ça. » Et on peut affiner ça et continuer à affiner, prendre conscience de se dire « Ok, ce que je fais, ça a des répercussions sur mes clients, ça a des répercussions sur mes partenaires, ça a des répercussions sur mon marché, ça a des répercussions dans la société. » Et plus on fait attention à ça, plus on se dit « Ok, maintenant, je dois arrêter de faire ça. Je dois trouver une autre manière de faire ça. Je dois continuer à croître. » Mais par contre… je peux plus utiliser telle technique je peux plus parler aux gens comme ça je peux plus livrer mon offre comme ça je peux plus faire ceci je peux plus tu vois ou il faut que je trouve une nouvelle manière de faire les choses et donc c'est ça pour moi qui permet de tisser son parcours entrepreneurial dans toujours plus de conscience et je suis loin d'être un maître en la matière je suis un étudiant et j'accompagne des étudiants qui vont dans cette direction là mais on n'a jamais fini quoi la conscience la sagesse C'est de l'amour et c'est de l'information. On ne sait pas ce qu'on ne sait pas, mais une fois qu'on le sait, on le sait. Donc, qu'est-ce qu'on fait avec ce qu'on sait ? Est-ce qu'on essaye de maintenir de la cohérence ou bien est-ce qu'on se ment ? Je ne suis pas le dernier à me mentir et je ne jugerai personne pour ça, mais ça n'empêche qu'on peut quand même essayer de moins se mentir et d'être plus honnête avec soi et d'aligner sa démarche avec qui on devient et qui on est.
- Speaker #1
J'aimerais aller sur une question un peu intime, si tu permets. Libre à toi d'oser la réponse que tu veux donner. Tu parles de ce qui est précieux dans l'immatériel, au-delà de l'argent et de ce que l'argent peut acheter. Dans ton cas à toi, perso, qu'est-ce qui est précieux dans l'immatériel ?
- Speaker #0
La réponse est simple, l'infini silence dans lequel je suis en repos depuis toujours. dans lequel je m'éteindrai avec délectation.
- Speaker #1
Je vous laisse le temps de la mûrir, celle-là.
- Speaker #0
Ça parle comme ça à l'intérieur de moi. Je me traduis beaucoup, mais à l'intérieur de moi, ça parle comme ça. Désolé.
- Speaker #1
Non, non, non, c'est absolument parfait. Ça relève un peu le niveau de la conversation, c'est génial. Au lieu de « Ah, fais chier, t'as vu la météo, putain, un salaud de concurrent, ils m'ont baisé des clients. » On amène un peu d'oxygène dans le système. Non, non, c'est parfait. Est-ce que tu veux bien revenir sur la cohabitation entre grandir en conscience et grandir en résultat ? Comment est-ce que, par quel truchement, par quelle magie, tu arrives à faire cohabiter ces deux espaces-là, de la conscience, de ces trucs qui peuvent paraître un petit peu perchés pour ceux qui sont très business, très orientés résultats, et puis, pas être que perchés, mais aussi... créer des choses dans de la matière et des résultats tangibles. C'est quoi le lien que tu arrives à faire ? C'est quoi la magie pour avoir les deux ?
- Speaker #0
Je crois que tu vois, on est tous confrontés à ça. En fait, même le businessman qui fait beaucoup d'argent, il est confronté à certains moments de sa vie, à « je ne comprends pas, ça ne marche plus comme je voulais » ou bien « il y a un truc dans ma vie qui dégringole » . En général, les gens qui excellent dans le business, qui continuent d'exceller dans le business, il faut voir leur vie. Il faut voir leur vie personnelle, ce n'est pas toujours équilibré non plus. Donc, je pense qu'en tant qu'humain, on a toujours des challenges où la vie, à certains moments, vient nous dire « Hey, tu n'as pas vu ça ? Hey, regarde ça ! » et où c'est un temps de grandir en conscience. Et puis, on a aussi des obligations matérielles, des obligations de vie qui font qu'on est rappelé à l'ordre si on se perche, comme tu dis, et si, à un moment donné, on pense qu'apprendre ou méditer suffit. et bah non pour que tu apprennes et que tu médites il faut que des gens mettent des ressources derrière toi ou bien tu les mets toi-même ou bien quelqu'un les met derrière toi mais si personne les met derrière toi tu vas devoir aller chasser toi-même donc je pense qu'on vit tous une situation dans laquelle on est confronté aux deux tu vois tu peux même pas faire sans t'as les deux tout le monde a les deux et moi ce que j'ai envie de dire c'est bon puisqu'on a les deux prêtons attention aux deux et essayons de les faire grandir en harmonie l'un avec l'autre parce que si je fais un déni sur l'un en fait, c'est qu'une question de temps que ça vienne affecter l'autre. Et je pense que la croissance, à un moment donné, elle peut être capée, elle peut être limitée parce qu'il y a un truc qu'on doit comprendre, parce qu'il y a un truc avec lequel on n'est plus en alignement et que tant qu'on n'aura pas réaligné ça, le flux sera à moitié bloqué. Tu dois certainement le voir toi aussi dans les clients que tu as. À un certain moment, il y a des endroits où le flux est bloqué. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent extérieurement. Ça ne bouge plus, ça n'évolue plus parce qu'il y a un endroit où ils s'interdisent inconsciemment de lâcher l'énergie ou de lâcher le truc. C'est exactement de ça dont je parle. Tu vois, c'est comment est-ce qu'on le fait en gardant les deux, en marchant sur nos deux jambes. On grandit en conscience et on grandit en résultat. Puis on grandit en conscience et on grandit en résultat. Et pour être, puisqu'on est monté là, le fil du milieu entre les deux, entre les deux jambes, c'est ça le silence majestueux qui émane de celui qui marche le plus possible comme ça. Et on passe de la personne ivre de fin de soirée, tu vois, qui fait « je marche en conscience et en résultat, mais aussi en conscience et en résultat » à la démarche, tu vois, du mec qui marche avec grâce et tu fais « waouh, incroyable » , tu vois. Ben, on est tous là, tu vois. On marche à moitié ivre et on essaye de marcher comme le type qui a trouvé la grâce. Et voilà, et on s'édifie les uns les autres là-dedans si possible, tu vois. C'est ça.
- Speaker #1
Je le vois tellement. Je pense que vous l'avez aussi, le « conscience » . Et là, ça penche, c'est « Oh merde, je me casse la gueule ! » Non, c'est bon. On l'a tous. C'est ça. Bon. Génial. J'ai une dernière notion sur laquelle j'aimerais t'amener, Jean-Luc, parce que j'ai eu l'occasion de te citer à cet endroit-là pas plus tard qu'hier, en séance avec une cliente. C'est ça, c'est non négociable. Tout ce qui est négociable sera négocié. Alors celle-là, je m'en souviens, mais plusieurs fois par semaine, et j'ai même l'occasion de la brocher avec des clients, je te dis, comment ça se fait que parfois on a l'impression que les choses nous échappent, alors qu'en fait, justement, la graine de départ est une question de... Le truc de départ était négociable. Est-ce que tu peux expliquer le principe ? Parce que c'est d'une puissance. Moi, ça fait partie des... Tu te rappelles l'analogie de « on met les grosses pierres en premier dans le pot, après les graviers, après le sable, etc. » Moi, ça fait partie de mes grosses pierres dans les enseignements que j'ai reçus de toi. C'est cette notion-là. Est-ce que tu veux bien nous expliquer le concept ? Parce que pour moi, il est d'une puissance absolument fantastique.
- Speaker #0
Oui. C'est un concept, en fait, qui est... Je suis obligé de raconter très brièvement le point de naissance. qu'on comprenne d'où il vient. Parce que c'est ça qui fait que c'est pas juste une phrase et que c'est beaucoup plus que ça et que les personnes raisonnent comme toi avec cette phrase-là. Le concept est simple, c'est qu'absolument tout ce qui est négociable sera négocié. et ça on le comprend bien si je vais en négociation avec quelqu'un et que moi j'aimerais bien en avoir 100 000 euros mais que je suis prêt à descendre jusqu'à 60 000 on va probablement plus sortir de la négociation en se rapprochant de 60 000 que de 100 parce que l'autre machin puis finalement il y a quelque chose qui va avoir une marge entre guillemets qu'on tolère puis si on a un bon négociateur en face de nous ce sera 60 000, si on en a un très mauvais ce sera 90 000 mais ... Malgré tout, le sang ne sera pas là. Mais juste pour expliquer, Doussa Eman, au plus profond du plus profond de ma vie, un jour, ce que je désirais le plus ardemment, ce pour quoi j'étais prêt à donner ma vie, ce qui faisait tout le sens de ma vie et qui sans ça n'avait aucun sens, m'a été retiré. En tout cas, j'ai vu que je n'avais pas la force en moi de l'atteindre. Donc je m'étais retrouvé dans un endroit où j'avais tout sacrifié pour quelque chose qui m'était retiré. Mais j'étais dans un noir total. J'étais à terre et j'aurais voulu mourir, mais ça ne s'est pas produit. Donc il a fallu que quelque chose se relève. Et cette chose s'est relevée avec le « je dois trouver un moyen d'avoir la force que je n'ai pas » . Et je crois que ça a poussé un truc à l'intérieur de moi en me disant, tu n'as pas la force que tu penses avoir, tu as une force que tu ne te connais pas encore, mais pour que cette force-là soit présente, il faut qu'elle soit non négociable, parce que sinon elle sera négociée, et tu seras fragile, tu seras tiède, tu seras faible, tu n'auras pas la force nécessaire pour accomplir ce que tu sens que tu es capable de faire. ou que tu as besoin de faire. Moi, je pense que quand tu te sens capable de quelque chose et que tu as vraiment besoin de faire quelque chose, tu as en même temps, parce que sinon les dés sont pipés, la force de le faire. Mais si cette force est négociable, elle sera négociée par nos habitudes de fonctionnement, par notre psychologie, par notre transgénérationnel, par papa, maman, par ma chérie, par mon chéri, par mes enfants, par mon travail, par mon patron, par la société, tout ça. Et... Tout mon travail, si tu veux, c'est d'aller... Vraiment, l'essence de mon travail aujourd'hui, c'est d'aller essayer de comprendre avec beaucoup de finesse comment est-ce qu'on déclenche un choix non négociable à l'intérieur de soi. Et comment est-ce qu'on peut donc bâtir des fondations qui vont permettre de déployer une entreprise, qui vont permettre de déployer du chiffre d'affaires, qui vont permettre d'attirer des nouveaux clients, etc. Et ça se fait. J'ai identifié sept phénomènes internes. J'en parle beaucoup en ce moment dans certaines conférences. Les personnes qui regardent ce podcast pourront peut-être retrouver ça quelque part sur la toile. Et puis j'ai un protocole que j'ai inventé, qui est un protocole d'auto-coaching qui permet de justement passer par un certain nombre d'étapes et de questions pour installer en soi un choix non négociable. Ce concept-là, c'est clé. Parce que si je comprends ça, je peux récupérer énormément de puissance, de force et de clarté que j'ai laissé ou que j'ai sacrifié à des endroits sur l'autel de... du confort de l'autre, des croyances de l'autre, des croyances de la société, bref, toutes des choses qui ne me concernent pas, mais qui ont été plaquées sur moi, et je peux aller retrouver ma vraie force, mon vrai amour. Et puis, pour terminer juste sur ta question, parce que je suis obligé de le dire, quand je parle d'amour et de force, je suis obligé de dire qu'on ne peut pas aimer plus que la puissance qu'on est capable d'incarner, parce que l'amour qui n'a pas la puissance derrière lui, c'est... c'est pas de l'amour, c'est de la guimauve. L'amour, c'est quelque chose d'extrême qui est, pour moi, qui va avec la puissance. Je peux aimer à hauteur d'où je reconnais ma puissance. Et après, si ma puissance est sans amour, ça fait de la violence, puis c'est pas ce qu'on veut non plus. Mais bon, les deux ensemble, une fois de plus.
- Speaker #1
Une fois de plus. Merci beaucoup. Transition parfaite sur, justement, les points de contact. toutes celles et ceux qui ont aimé, adoré t'écouter, veulent garder tisser un fil avec toi garder le lien, où est-ce qu'on te retrouve c'est quoi le plus simple ?
- Speaker #0
le plus simple c'est mon site internet jeanlucdevactaire.com et après Google est notre ami mais sur mon site internet a priori il y a tout ce qu'il faut dans le bon ordre pour continuer la conversation parfait
- Speaker #1
parfait, excellent Merci infiniment pour ces éclairages, pour le niveau de cette conversation qui fait du bien, qui amène de l'oxygène. Merci beaucoup Jean-Luc.
- Speaker #0
Avec grand plaisir, merci de m'avoir... ouvert cette fenêtre d'expression, c'est toujours un bonheur. Et puis, quand on a un interlocuteur comme toi qui sait écouter, relancer et ouvrir un espace pour quelqu'un, c'est vraiment appréciable. Je te remercie, je passais un bon moment avec toi, c'était cool. Merci beaucoup.
- Speaker #1
Fantastique, c'est partagé. Merci mon ami. Bonjour à tous chez vous et prenez grand soin de vous. À bientôt.