Speaker #0Bonjour, je m'appelle Laurent Larcher, je travaille au service international de la Croix, où je couvre l'Afrique subsaharienne. Je vais vous raconter mon enquête consacrée à Agatha Birimana, qui est présentée dans beaucoup de dossiers comme la responsable du groupe d'extrémistes. qui a préparé, conçu et exécuté le génocide perpétré contre les Tutsis, le dernier génocide du XXe siècle, entre le mois d'avril 1994 et le mois de juillet 1994, trois mois, qui a vu l'extermination d'un million de Tutsis en raison de ce qu'ils étaient simplement Tutsis. Les causes de ce génocide sont évidemment multiples et variées. Mais la première peut-être de ces causes effarantes est que Tutsi et Hutu n'étaient pas deux ethnies différentes. D'ailleurs le mot ethnie n'existe pas dans la langue randaise. C'était le même peuple à qui le colon a fait croire qu'il était composé de deux peuples différents, de deux ethnies. Ils ont fait d'une différence sociale, les Hutus étant les agriculteurs et les Tutsis les éleveurs, une différence raciale. Différence raciale, donc, hier, trouvait son apocalypse au mois d'avril 1994, où les extrémistes Hutus ont décidé d'en finir définitivement avec leur minorité Tutsi. Cette histoire est une histoire terrible d'abord pour le Rwanda, mais c'est une histoire terrible pour l'Afrique. C'est une histoire terrible pour notre condition humaine, pour nous, les hommes. Mais c'est aussi notre histoire, nous, Français, puisque dans cette horreur... Nous avons été les parrains, les tuteurs, les protecteurs du régime qui a préparé, qui a pensé et qui a exécuté le plan mis en place au printemps 94. Nous, la France, du moins l'exécutif de l'époque. Il est important pour toutes ces raisons de s'y intéresser, d'autant qu'il y a tellement de zones d'ombre encore qu'il mériterait d'être éclairé. C'est le minimum que nous devons aux victimes de ce génocide. Et parmi ces zones d'ombre, il y a donc Agatha Biarimana. Agatha Biarimana était l'épouse de Juvenal Abiarimana, le président rwandais. Cet homme qui, à un coup d'État, s'est emparé du pouvoir en 1973 au Rwanda. et qu'il a gardé jusqu'au 6 avril 1994, date à laquelle il périt dans un attentat, dans l'avion Falcon 50 donné par François Mitterrand. Il revenait de Tanzanie. Agatha Abiyarimana est considérée comme étant la chef d'une structure qu'on appelait la Kazoo, la petite maison, qui réunissait des membres de sa famille, des très proches. dont le trait commun était leur extrémisme et leur antitoutsisme. Et on attribue à cette structure, la casou, la préparation, la planification et l'exécution du génocide. C'est pour ça qu'elle est présentée comme étant au cœur du système génocidaire. À la demande de François Mitterrand, elle a été exfiltrée par les soldats français le 9 avril 1994 de Kigali. Elle a été accueillie à Paris. On lui a donné 200 000 francs. Et on l'a aussi accueillie avec un bouquet de fleurs. Sachez que l'armée française n'a exfiltré aucun membre de l'opposition, n'a exfiltré quasiment aucun Tutsi. Mais on a fait ça pour elle, elle et ses proches. Et elle vit en France depuis 1998. Elle n'a pas été condamnée par la justice française, c'est important de le dire. Elle est poursuivie pour complicité de crime de génocide depuis 2007 en France. A ce stade, la procédure judiciaire n'est pas terminée. Elle est donc présumée innocente. À cela s'ajoute quand même une chose, c'est que l'administration française lui a refusé de lui accorder des papiers. Elle est en situation irrégulière. Et la raison pour laquelle l'OFPRA, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, et puis toutes les juridictions devant lesquelles elle a fait appel jusqu'au Conseil d'État, a refusé de la régulariser, c'est justement pour son rôle présumé dans le processus qui a conduit au génocide. La commission de recours des réfugiés a conclu qu'Agatha Abiyarimana s'est trouvée, dit-elle dans son jugement, au cœur du régime génocidaire responsable de la préparation et de l'exécution des génocides qu'a connus le Rwanda durant l'année 94. Donc la justice française ne l'a pas condamnée, elle n'a pas été jugée, mais l'administration française... On a fait un personnage clé du régime génocidaire. Donc j'ai voulu comprendre qui elle était, où elle vivait, comment elle vivait, et pourquoi cette étrange et sidérante situation de cette femme soupçonnée de complicité de crime de génocide, qui n'a pas été jugée, pourquoi ? Et pourquoi chez nous ? Pourquoi encore chez nous ? C'est tout l'enjeu de cette enquête. Ça fait longtemps que je travaille sur le génocide. En 1994, j'étais professeur d'histoire et je préparais un doctorat. J'étais encore assez jeune à l'époque, quand cet événement monstre a surgi dans notre actualité. Je fais partie d'une génération, je suis la troisième génération après la Seconde Guerre mondiale, qui non seulement a été, je dirais, éduquée dans la prise de conscience de la singularité de la Shoah, d'une part, mais également nous étions assez sévères avec la génération de nos grands-parents. Nous pensions qu'elles n'avaient pas su protéger les Juifs vivants en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Il se trouve que dans ma famille, ces questions-là sont importantes. J'ai un frère, par exemple, cambodgien, donc un rescapé du cauchemar avec mes rouges. Tout ça fait que, lorsqu'en 1994, nous avons pris conscience qu'aujourd'hui, devant nous, il y avait à nouveau un génocide, il m'a semblé essentiel de ne pas rester inactif. D'autant que moi, nous, nous n'avions pas l'excuse, si je peux dire, de l'occupation. Ça faisait partie, évidemment, de la difficulté pour... pour sauver, protéger les Juifs en France sous le régime de Vichy et de l'occupation nazie. Ce n'était pas le cas en 1994. Alors que faire ? Comment faire ? J'ai essayé de faire quelque chose, j'ai travaillé pour une ONG. J'ai passé l'été 94 à essayer de sauver les Tutsis, sans me rendre compte qu'ils étaient presque tous morts, et que ceux que nous sauvions étaient au fond ceux qui avaient voulu les tuer, les Hutus, réfugiés dans les camps de Goma et de Bukavu, dans l'ex-Zahir, aujourd'hui la RDC. Et pour autant, voilà, je n'ai pas oublié. Ça a été d'ailleurs le premier article que j'ai écrit dans la presse, d'ailleurs dans la Croix, à la fin de l'été 94. Car j'ai découvert pendant l'été 94 que ce génocide avait une histoire, c'était pas une bouffée de haine qui avait surgi de rien, mais qui était au contraire inscrite dans une durée. Et donc j'ai posé la question dans un article qui s'appelait Au rendez-vous en 1963 déjà, à l'occasion d'un pogrom de Tutsi à la Noël 63, la question des causes et des responsabilités. Et ces causes et ces responsabilités ne m'ont pas quitté, bien entendu. Je suis devenu journaliste, j'ai arrêté mon doctorat, j'ai arrêté l'enseignement, j'ai couvert pendant des années pratiquement tous les conflits, je voulais être au plus près de ces choses ultra-violentes pour essayer de les lutter contre, pas comme un militaire ou un médecin, mais comme un journaliste, en alertant, en informant. Donc c'est pour ça que cette histoire ne m'a pas quitté depuis. D'autant que peu à peu, je me suis rendu compte de l'immense rôle à la fois de la France, dont j'ignorais tout à l'époque, mais également de l'Église catholique. Car l'Église catholique au Rwanda est liée à cette histoire tragique. Et il m'a fallu du temps pour le comprendre, pour en prendre la mesure surtout. Il faut savoir que la plupart des crimes ont eu lieu dans les églises, par exemple. Les églises catholiques ont été des zones d'abattoir au Rwanda. Qu'on a vu des évêques ou des prêtres, du côté des génocidaires, des religieux et des religieuses. Bien sûr qu'il y a eu des prêtres, des religieux et des religieuses qui ont été tués. Mais l'institution, le clergé et je dirais les bourreaux, 80% de la population a participé au génocide, étaient dans son immense majorité catholiques. Alors pourquoi ? Pourquoi des hommes et des femmes qui vont à la messe ensemble ? Côte à côte, le dimanche, ils sont capables de massacrer leurs voisins ou leurs voisines, le lendemain ou le surlendemain. Pourquoi ils sont capables de tuer leur prêtre ? Parce qu'il est tout-ci. Celui qui les a confessés, celui qui leur a donné la communion, celui qui a baptisé leurs enfants, qui les a mariés et même enterré leurs parents. Presque rien n'a résisté à cette extermination de masse et de volonté de tuer l'autre. J'ai commencé cette enquête depuis des années, bien entendu. J'ai écrit plusieurs livres sur le Rwanda, mais tout mon travail a consisté jusqu'à maintenant à élucider le rôle de la France. Et cette fois-ci, je me suis penché non pas sur la dimension française de cette histoire, encore que, mais sur un personnage clé de l'histoire du Rwanda, Agatha Birimana. Je commence cette enquête, au fond, avec le discours d'Emmanuel Macron lorsqu'il est venu à Kigali, en mai 2021, pour reconnaître la responsabilité accablante de notre pays, la France, dans le processus qui a conduit au génocide perpétré contre les Tutsis. C'était la première fois, depuis 1994, qu'un président de la République a reconnu cela. Aucun ministre des affaires étrangères depuis 30 ans, aucun chef d'état-major des armées, aucun premier ministre, et donc aucun président n'avait dit cela. Je tiens aussi à dire que le président Macron a dit cela au mémorial de Kigali, là où sont inhumées 250 000 victimes du génocide. Donc vous voyez un peu où on se situe et où on est. Et juste après cette déclaration publique forte et historique, a été organisée une conférence de presse, où la presse internationale était invitée et où nous avons été autorisés à poser deux questions. C'est notre consoeur Françoise Jolie de TV5Monde qui a pu poser une question en notre nom au président Emmanuel Macron. Et elle s'est tournée vers moi puisqu'elle savait que je travaillais sur le Randon depuis des années. Et elle m'a demandé quelles questions poserais-je. Et je lui ai suggéré de l'interroger sur le cas spécifique d'Agatha Bir-Emana. Et à travers elle, de tous ces présumés génocidaires que la France a accueillis depuis 1994 sur son sol, Emmanuel Macron avait déclaré qu'il allait faciliter les enquêtes, qu'il allait faciliter les extraditions entre Paris et Kigali. Et donc je proposais à Françoise de lui dire concrètement qu'est-ce qu'on fait pour Agathe. Car Agathe Abirimana est en France depuis 1998 quand même. Et donc je commence l'enquête en apportant la réponse du président Emmanuel Macron, qui était une forme d'engagement à faciliter les choses. Et il se trouve que trois ans plus tard, on peut observer que rien n'a vraiment changé sur ce plan-là. Pourquoi alors ? J'ai été voir les uns et les autres, ceux qui s'occupent des enquêtes, les avocats d'Agatha Birémana et de ceux qui ont porté plainte contre elle en France. J'ai essayé de trouver ceux qui l'ont connue au Rwanda, les Français qui l'ont connue au Rwanda, bien sûr. J'ai découvert où elle habitait. Parmi les choses que je découvre dans cette enquête en France, l'un des évêques que j'interroge qui l'a connue, Du diocèse d'Evry, où Agathe habite, m'apprend qu'Agathe Abiarimana va encore à la messe. Et assez rapidement, je comprends qu'elle va dans plusieurs messes, en réalité. Et je décide de m'y présenter. Mais j'y allais avec une forme de tremblement intérieur, si je peux dire. Donc j'ai demandé à l'un de mes amis, à l'ancien grand porteur du Noël Observateur, Jean-Baptiste Nodet, de m'accompagner. C'est ainsi qu'on s'est présenté un samedi matin, dans cette chapelle où on nous avait dit qu'elle serait. On est arrivé dans la chapelle, donc il y avait une rangée de chaises à gauche et à droite, Jean-Baptiste assis à gauche, moi je me suis assis à droite, et en m'assayant, je me suis rendu compte qu'à cinq places de la mienne, dans la même rangée, elle était là, en train de prier, abîmée dans sa prière. Je crois qu'elle récitait son chapelet, comme si de rien n'était. Et puis ensuite on a participé ensemble à la messe, comme si de rien n'était. Elle a d'ailleurs communié comme si de rien n'était, au corps et au sang du Christ. Le Père qui célébrait la messe l'a célébré comme si de rien n'était. Un serment comme si de rien n'était. On a prié de notre Père comme si de rien n'était. On s'est même échangé la paix du Christ comme si de rien n'était. Puis ensuite, la messe s'est terminée, une jeune femme est venue la voir, je crois. J'ai hésité à l'aborder, je me suis dit est-ce que je l'aborde ou pas, j'ai refusé de le faire. Parce qu'on est dans un lieu, une chapelle, et puis... Et puis j'avais demandé à son avocat de la rencontrer, donc je me suis dit que je pouvais mettre en péril, si je peux dire, cette rencontre cadrée et officielle. par une intervention comme ça, un peu inopunée. Et puis je me suis dit que ça ne servirait pas à grand-chose, que de toute façon, elle ne m'aurait rien dit. Et puis c'est une femme âgée. J'étais gêné avec l'idée de l'aborder comme ça, sans prévenir. Donc c'est dans l'idée que peut-être j'allais la rencontrer d'une manière plus franche, que je n'ai pas voulu lui parler. Donc après cette enquête, en France, j'ai donc décidé d'aller évidemment au Rwanda. D'abord, il faut savoir que 70% de la population rwandaise est née après le génocide. Donc la plupart des gens à qui vous adressez sont des gens qui n'ont pas été des témoins, des acteurs ou des victimes du génocide. Et que le nom d'Agatha Biryamana, en fait, était un nom qui ne leur disait pas tant que ça. C'est une jeunesse qui est très tournée vers le futur, qui a évidemment conscience d'être sortie de l'abîme, mais qui a décidé de travailler ensemble pour construire ce pays, pour construire le présent en vue d'un futur meilleur. Et donc, de leur part, j'ai eu assez peu de choses, même rien sur Agatha, Abir et Manon. En revanche, évidemment, les personnes les plus âgées auraient pu en parler, mais j'ai aussi constaté assez vite que... C'est un sujet difficile, qu'au fond, peu de personnes l'ont fréquenté, ou plutôt, les personnes qui l'ont fréquenté sont soit en prison, condamnées pour crime de génocide, ou bien sont mortes, ou bien ont fui le pays. Donc il n'a pas été facile de trouver des témoins, j'en ai trouvé quand même, mais il m'a paru assez vite clair qu'il fallait aller au moins sur les lieux de son existence, du moins les lieux qui étaient importants pour elle. Dans la résidence présidentielle, dans l'orphelinat Saint-Agathe, qui était sa grande œuvre. Et puis j'ai aussi voulu aller dans le centre Christus, le centre des Jésuites, qui a été l'objet d'un massacre terrifiant le 7 avril 1994. Et on pense que la raison pour laquelle ce massacre a eu lieu dans ce centre des Jésuites... A l'évidence, ils étaient sur une liste de ceux qu'il fallait tuer au plus vite. Il se trouve que parmi ces jésuites, il y a un prêtre, Tutsi, qui était connu pour être un confident du président Juvenal Abiyarimana. Et on soupçonne l'entourage d'Agathe d'avoir été jaloux du lien très fort qui pouvait unir ce prêtre jésuite avec ce président. On soupçonne que l'ordre a été donné de l'exécuter. Il se trouve qu'il y a encore aujourd'hui des... des prêtres qui étaient prêtres à Kigali ou du mont Rwanda ou dans la région des Grands Lacs à l'époque, et qui évidemment connaissent cette histoire de près. Puis évidemment, j'ai décidé d'aller dans le fief Nagatabirimana, dans le nord-ouest du Rwanda. Et j'ai retrouvé sa maison natale, qui a été rasée. Et là, on voit dans quel paysage elle a vécu, un paysage encaissé, enclavé. J'ai retrouvé sa maison de campagne, qu'elle partageait avec son mari, là où elle fêtait Noël, les fêtes religieuses très importantes pour eux, et pour elle surtout. Là donc, elle passait ses vacances, là où elle a été sans doute très heureuse. Ce qui m'a frappé dans cette maison, c'est qu'il y a une terrasse en hauteur au premier étage, qui donne sur une chapelle. Et dans la résidence présidentielle à Kigali, et dans sa maison de campagne, il y avait une chapelle privée, où elle priait, dit-on tous les jours. Dans cette maison de campagne, donc sur cette terrasse, il y avait des crucifix partout. Des crucifix qui ont été abîmés par le temps, sans doute par les orages ou les éclairs. Donc un peu tordus, mais toujours là. Et puis là, il y avait des gens autour de cette maison, dans cette maison, qui visiblement, je ne dis pas la surveillaient, mais... En tout cas, ne l'abîmait pas. C'était comme un temple qu'on voulait garder. Des gens qui étaient fermés, des gens de la terre. Mais quand ils ont su que j'étais français, j'ai eu l'impression qu'ils se sont un peu déridés. Et puis... On a parlé d'Agatha et de Bérémana, je voulais savoir ce qu'ils en pensaient. Ils ne m'en disaient rien, bien sûr, au début, mais quand je leur ai dit que j'avais été à la messe avec elles quelques jours auparavant, là, leur regard, leur visage s'est déverrouillé. Et ils m'ont dit tout le bien qu'ils pensaient d'elles, en regrettant son départ, appelant à son retour, priant pour elle. Une dame a dit tous les jours, là, dans son fief, Dans ce lieu où tous les Tutsis ont été tués, bien sûr, notamment les prêtres Tutsis de la paroisse, tous ces gens m'exprimaient leur tristesse. de ne plus voir Madame, puisque c'est ainsi qu'on l'appelle, avec eux et parmi eux. Donc 30 ans après, son souvenir était là, mais plus que son souvenir, son absence était vécue comme une souffrance, et d'une certaine manière, dans cette absence, elle était extraordinairement présente, 30 ans après. De retour en France se pose évidemment la question qu'est-ce que je fais de toute cette matière ? Comment d'abord on écrit sur un sujet pareil ? Quand on écrit ce genre de reportage ou d'enquête, du moins c'est là où je me situe moi, je pense aux un million de personnes qui ont été tuées. C'est-à-dire que quand on se lance dans une enquête pareille, ou quand un journal publie ce type de travail, on se pose tous la question, est-ce que c'est à la hauteur, est-ce que c'est digne des un million de personnes que nous avons abandonnées au printemps 94, aux tueurs ? C'est à ce niveau-là que je me situe, bien sûr. Ensuite, comment rendre compte d'une histoire si complexe sans se perdre, et sans perdre le lecteur ? Voilà, c'est avec ces attentions que j'ai écrit. La Croix à l'hebdom a donné beaucoup de place, qui est aussi à souligner. Je ne sais pas si mon sujet est réussi, mais du moins c'est à la hauteur du sujet en tant qu'il est un sujet dramatique.