undefined cover
undefined cover
#36 - Seul·e, esseulé·e et solitaire cover
#36 - Seul·e, esseulé·e et solitaire cover
L'Horreur Du Dimanche

#36 - Seul·e, esseulé·e et solitaire

#36 - Seul·e, esseulé·e et solitaire

1h40 |13/10/2024
Play
undefined cover
undefined cover
#36 - Seul·e, esseulé·e et solitaire cover
#36 - Seul·e, esseulé·e et solitaire cover
L'Horreur Du Dimanche

#36 - Seul·e, esseulé·e et solitaire

#36 - Seul·e, esseulé·e et solitaire

1h40 |13/10/2024
Play

Description

Oui oui la solitude t'as capté ? Ce dimanche, on parle de films d’horreur et de… solitude.


Les films de l'épisode 36 ET NON PAS 37 :


- 3’10’’ Booger [Mary Dauterman]

- 17’50’’ Les Innocents [Jack Clayton]

- 41’50’’ Tideland [Terry Gilliam]

- 68’03’’ La nuit a dévoré le monde [Dominique Rocher]


Et dimanche dernier alors (92’30'') ?


- Léo a joué au jeu vidéo The Invicible, adaptation d’une roman polonais (et pas russe comme il le dit dans l’épisode…c’est n’importe quoi la géographie en ce moment) de 1964.

- Lola recommence avec les légumes de saison, et là c’est le poireau qui est à l’honneur…

- Camille recommande le nouvel album de Rahim Redcar, « Hopecore » et vous invite au RexClub le 12 novembre pour le concert.

- Thomas recommande le groupe Wild Pink, qui a sorti un nouvel album « Dulling the horns »


⚠️ Un avertissement cependant, l'épisode du jour aborde des sujets sensibles tels que les aggressions sexuelles sur mineurs ⚠️


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Enregistrement et musique : Brice Thierion


Identité visuelle : Noah Ballul


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    et bonjour et bonsoir à tous tu es bienvenue dans l'horreur du dimanche l'émission qui vous tient compagnie dans les plus sombres moments de nos tristes existences fini Qui a suggéré ce thème ? Parce que là, je dois dire que je vais m'en donner à cœur joie. Alors, l'émission des films d'horreur et de genre, blablabla, l'émission du frisson mou, boubouboubou. Bon, c'est parti. C'est horrible,

  • Speaker #1

    Thomas, ton intro.

  • Speaker #0

    Je vais faire saigner mon cœur des mots à vif, parce que j'attends ça depuis tant d'années. Alors, la solitude, que vous racontez ? Tant de choses ont déjà été dites de Barbara. Laura Pausini en passant par Garou.

  • Speaker #2

    Non,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #3

    Les brises de Thomas seront bientôt disponibles.

  • Speaker #0

    Par où commencer ? Écoutez, je vais partir d'une expérience personnelle. Je me sens seul, souvent, même quand je suis entouré. Et parfois, je me sens bien, accompagné par ma solitude réelle. Non, alors ne me remerciez pas de vous donner des pistes de réflexion au début de l'épisode. Ne me remerciez pas de remplir vos cœurs de joie en ce dimanche qui sera plus vieux, je vous le prédis. Bon allez, arrêtons de nous morfondre et abordons les choses de manière un peu plus légère. Nous naissons seuls. Nous traversons une existence faite de labeurs et de pressions psychologiques pour les plus chanceux et chanceuses d'entre nous, que nous affrontons seuls. Nous sommes malmenés par des politiques qui décident seuls. En quête d'épanouissement personnel, nous n'atteignons jamais nos ambitions fixées bien trop hautes. pour une personne seule. Et nous nous décevons, seuls, pour finalement mourir, seuls. Et voilà, ça vous apprendra à me faire regarder les films désespérants que vous avez sélectionnés pour ce soir, en cette période d'automne pendant laquelle mon taux de sérotonine était au plus bas. Mais heureusement, aujourd'hui, je ne suis pas venu tout seul, je ne suis pas si bien accompagné, en revanche. Camille, comment ça va ?

  • Speaker #3

    Moi ça allait bien jusqu'à il y a trois minutes, et là c'est le gouffre. En plus je prends une année de plus. au moment de la diffusion de cette épisode oh là là bon anniversaire bon anniversaire c'est à moi bon anniversaire joyeux anniversaire la tristesse

  • Speaker #0

    Lolo ça va ?

  • Speaker #1

    bah oui heureusement que j'ai des antidépresseurs parce que

  • Speaker #0

    Lélé ça glande ?

  • Speaker #3

    bah il pleut quoi mais vitamine T les gars vitamine

  • Speaker #0

    T et derrière sa table de mix il est exilé solo sur solo derrière son manche de guitare dont il aime jouer unique garant de cette émission et de sa qualité Silencieux solitaire dont la présence est salutaire en ermite, il a choisi le Brexit C'est Brice On applaudit Brice quand même

  • Speaker #3

    On sait jamais

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche épisode 37 C'est parti, c'est maintenant et on va commencer pour la peine avec le film que j'ai sélectionné et c'est Booger Le spirit de CC ? Il n'est pas même mon chat. Il est mon ami.

  • Speaker #3

    Et elle est morte. Je n'attendais pas ce twist. Oh, viens ici.

  • Speaker #0

    Je veux juste que tu te rendes mieux. Tu ne peux pas me rendre mieux de l'Izzy qui meurt. Je l'ai perdu. C'est tout mon faute. Et c'est fini sur un petit Nyaou. Bon Camille, t'as pas regardé le film ?

  • Speaker #3

    Est-ce que tu peux expliquer pourquoi ? Parce que je veux bien qu'on me mette au pilori, mais quand même bien.

  • Speaker #2

    Il y a pas du tout un résumé de ce que tu penses que c'est fini ?

  • Speaker #0

    Bon oui, parce que moi j'avais choisi un film, j'avais choisi Mélodie pour un tueur, Fingers, et il s'avère que le réalisateur a quand même une énorme ordure, donc on a décidé de pas en parler, et donc j'ai fait un choix. J'ai changé pour Booger le jour de l'enregistrement du podcast.

  • Speaker #2

    Littéralement un choix de dernière minute.

  • Speaker #0

    C'est un choix de dernière minute.

  • Speaker #3

    Moi j'étais déjà en retard sur les films à regarder, je pouvais pas me permettre.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que t'as compris le film ?

  • Speaker #3

    Ah bah oui, c'est très clair je pense. C'est l'histoire d'un petit minou, qui a un nom de crotte de nez effectivement, et qui est cherché par Anna.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #3

    Il y a des gargarismes, quelqu'un qui ronfle, ça j'avoue que c'est encore un peu flou. Et voilà, ça a l'air de faire peur, mais ça finit bien avec un petit minou qui fait miaou !

  • Speaker #0

    Ouais, bah t'as deux, trois de mal.

  • Speaker #2

    Et globalement,

  • Speaker #3

    je fais le mal.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu penses qui arrive à Anna, tu vois, par exemple ? Ah non, regarde. Ah, au moins.

  • Speaker #3

    Je laisse, je vais pas expliquer à tout le monde.

  • Speaker #0

    Alors, Booger, film de 2023 qui est sorti. Ouais, alors j'ai pas bien suivi la sortie du film et sa distribution, mais je crois qu'il a été projeté dans des festivals en 2023 et qu'il est récemment sorti dans des salles de manière très, très limitée aux Etats-Unis. Et il est en VOD depuis le mois de septembre. Donc, c'est un film réalisé par Marie Dauterman qui est... Il l'a écrit vraisemblablement seul en compagnie de son chat dans son appartement new-yorkais pendant la pandémie de Covid-19. Et c'est son premier long-métrage. Alors comme je le disais, ce film n'a jamais vu le grand écran en France. C'est bien dommage, la faute à une discrète distribution. Et vous pouvez le voir en VOD sur des plateformes légales, probablement. Le film met en scène un casting de... d'inconnus. Si je me suis un peu renseigné, dans le rôle principal, dans le rôle d'Anna, c'est Grace Glowicki, qui est une actrice canadienne, qui est assez connue finalement dans le milieu du cinéma indé canadien. Et on retrouve une actrice dont c'est le premier rôle, qui s'appelle Sophia Dubrochin, que Marie Dauterman, la réalisatrice, a embauchée.

  • Speaker #1

    En parlant de crottes de nez.

  • Speaker #0

    C'est vraiment agréable. qui a été embauchée par Marie Dauterman parce qu'elle a travaillé avec elle sur des pubs, puisqu'elle a réalisé des pubs avant de réaliser Booger. Voilà, c'est à peu près tout. Booger, qu'est-ce que ça raconte ? Ça raconte le parcours d'Anna, une jeune New-Yorkaise de Brooklyn qui fait face au décès de sa meilleure amie, Izzy, disparue tout récemment dans un accident de vélo. Elle peine à payer ses factures ou à se rendre au boulot malgré les coups de fil incessants de Devon, son boss. Bref, elle peine à affronter son quotidien encore trop choqué par cette toute récente tragédie. Mais elle décide de canaliser son attention et ses efforts sur la recherche de boogers, crottes de nez en français, comme Lola vous l'a dit. Crottes de nez c'est donc le chat... C'est donc le chat Dizzy qui s'est accidentellement échappé par la fenêtre en l'agriffant au début du film. Alors qu'elle cherche désespérément la sale bête, sa plaie s'infecte et son corps change à mesure qu'Anna s'enfonce dans une détresse qu'elle peine à énoncer. Vous la voyez venir à 10 000 kilomètres avec ses gros sabots, mais Marie Dotherman, inspirée par la mouche ou encore le loup-garou de Londres, réalise... Un film qui parle d'une trajectoire de deuil relativement classique, surlignée par le recours au fantastique, par la mise en parallèle avec la métamorphose animale. Car oui, Anna se transforme en chat. Tu vas pourrir de l'intérieur l'avertit Joyce, la mère d'Easy. Alors là, effectivement, c'est un avertissement. Et métophobes, vous êtes prévenus. Anna passe une grande partie du film la tête au-dessus de la cuvette des chiottes, à cracher des boules de poils. Le procédé est relativement simple, ce qui se passe à l'intérieur du personnage devient le personnage. Sa peau, ses plaies, ses poils, sa voix, sa gestuelle, son désir, bref, c'est le body horror. Alors on l'avait beaucoup vu chez David Cronenberg, qui le fait, je trouve, avec plus de moyens et de conviction. Mais, mais, Booger... pour sa défense, explore une nouvelle facette du deuil. Une amitié féminine, configuration peu explorée au cinéma. Le film se déroule en tenant un difficile mélange des registres entre la comédie et le drame et je trouve touche une forme de subtilité malgré la simplicité apparente de son propos. Voilà, moi c'est un film que j'ai vu deux fois coup sur coup du coup et j'aime bien ce film.

  • Speaker #1

    Une fois avec moi qui ai failli vomir sur le canapé.

  • Speaker #0

    Ouais, j'étais un peu métophobe, ouais. Il y a du gargarisme, il y a du...

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de vomi, ouais, quand même.

  • Speaker #0

    Ouais. Ça t'a plu, toi, Léo ?

  • Speaker #2

    Ouais, et tout ce que j'aime bien dans un film avec des petits moyens, mais des bonnes idées qui sont bien mises en œuvre. Et les scènes comiques sont très bien gérées, je trouve. Et il y a plusieurs passages du film qui m'ont pas juste fait sourire, ou que j'ai trouvé vraiment bien écrits, vraiment rigolos.

  • Speaker #0

    émouvant même un peu.

  • Speaker #2

    Et du coup, ces passages comiques qui créent pas mal d'empathie avec les personnages. Il y a des situations que tu peux facilement relater. Et la relation entre la maman de sa meilleure amie et Anna, elle est super chouette par exemple. Ouais,

  • Speaker #0

    Joyce, la maman.

  • Speaker #2

    Et non, j'aime bien, j'aime bien. C'est des bonnes idées, c'est simple, mais c'est bien mis en scène et du coup c'est efficace. C'est un bon film, je trouve. J'ai passé un bon moment.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a une scène qui met presque la chiale, effectivement, la scène où elle discute... Ouais,

  • Speaker #2

    sur le lit.

  • Speaker #0

    Ouais alors il y a cette scène là, puis il y a la scène dans les toilettes à l'enterrement.

  • Speaker #2

    Oui c'est vraiment ce passage où quelqu'un de proche voit que tu vas pas bien et force en te tire les verres du nez pour entretenir les poils de la gorge. Mais non c'est chouette, après oui ça se rapproche presque plus du fantastique avec des éléments horrifiques que de l'horreur pure. C'est le body horror,

  • Speaker #1

    là je trouve qu'il est bien exploité.

  • Speaker #2

    Ouais il est bien exploité ouais.

  • Speaker #0

    Avec des petits moyens, parce qu'il n'y a pas d'effet spéciaux. Ce n'est pas David Cronenberg. Non, non, non. Mais c'est quand même assez bien géré. Il y a deux, trois idées qui sont cool.

  • Speaker #1

    Je trouve qu'il y a quand même des très, très belles scènes, notamment quand elle est en position fétale et qu'elle se déploie tel un chat sur un canapé dans ces espèces de poils noirs. Je ne sais pas, elle est sur un tapis. Je ne sais pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    C'est un peu onirique.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très joli. Je trouve que le body horror est vraiment hyper bien utilisé. Moi je ne suis pas trop une fan de body horror d'habitude et là j'ai trouvé que c'était vraiment joli. Et le film de Deuil on l'a vu et revu et là pareil, je trouve que c'est hyper juste, c'est fin, ça essaye pas d'en faire trop en même temps ça a peu de moyens. Et tu le disais, la relation entre deux amies femmes, jeunes femmes, on ne voit pas ça souvent. Et elle est hyper juste, cette amitié. On n'en voit pas beaucoup, mais dans le film, je veux dire, de scènes entre elles. Parce qu'en fait, tout est... Donc ça commence, c'est easy, elle est déjà morte, évidemment. Et donc en fait, on ne voit leur amitié qu'à travers des vidéos du téléphone, des souvenirs. Et je ne sais pas, c'est hyper réel en fait. Moi, ça m'a vachement aimé. Je trouve qu'on s'identifie très facilement à ces amitiés. Je sais pas si c'est juste quoi.

  • Speaker #2

    La solitude volontaire aussi, ça c'est... Du deuil. Ouais du deuil auquel on s'identifie vachement vite dans le film. C'est qu'on comprend évidemment pourquoi les personnes autour qui souffrent peut-être moins, même si c'est pas forcément jaugé comme ça dans le film, comprennent pas pourquoi elles se renferment comme ça. Et en fait on se met très très vite à sa place et c'est assez bien géré justement dans le film. Comment c'est montré cet enfermement qui est volontaire et qui est nécessaire au deuil. Donc non franchement...

  • Speaker #0

    Ce qui est relativement bien géré, c'est le côté... Moi, j'aime bien quand elle s'engueule avec son mec. Parce que Anna a un copain dans le film qui s'appelle Max. Et qui essaye un peu trop de l'aider à surmonter. En tout cas, il est un peu trop présent et pas très subtil dans sa manière de l'aider à surmonter le truc. Et en fait, elle a l'impression qu'il lui vole un peu sa peine. Et ça, je trouve qu'elle l'exprime et c'est un truc qu'on a tous plus ou moins ressenti dans différentes situations. Et je ne l'avais jamais vu traduit de manière aussi limpide à l'écran. Ce genre de situation.

  • Speaker #1

    Et puis d'utiliser le chat. Moi, je trouve ça vachement cool parce qu'on est dans un monde où aujourd'hui, le chat est forcément mignon. Il y a un truc...

  • Speaker #2

    Il a représenté toute l'ensemble de son sexe.

  • Speaker #1

    Voilà, il nous représente son sexe, on ne lui touche pas. Et là, on rentre dans la peau d'un chat et ça nous dégoûte profondément.

  • Speaker #0

    Elle est dégueulasse.

  • Speaker #1

    Parce qu'elle mange, il y a des scènes, Camille, tu n'as pas vu, mais elle mange de la pâté. Franchement.

  • Speaker #2

    Même quand elle mange ses cheveux.

  • Speaker #1

    Ses cheveux, et qu'elle vomit des boules de poils, enfin des boules de cheveux.

  • Speaker #0

    Et puis elle ne fait pas une putain de douche du film. non parce qu'ils se lâchent elles sont chacines elle elle est vraiment juste cracra d'ailleurs tu le ressens dans le film tu te dis attends c'est parce que c'est pas non plus, ils en font pas des caisses elle est pas maquillée de manière à être immonde mais c'est juste tu la vois faire des trucs enchaîner des trucs dégueux, pas prendre de douche tu te dis putain elle doit être sale et à la fin du film elle prend une douche et c'est une scène de libération même toi en tant que spectateur tu te dis wow ça fait du bien parce que là ouf

  • Speaker #1

    Mais même le truc de, enfin tu vois c'est des trucs vu et revu, même dans nos rêves de vomir quelque chose de dégoûtant, qu'on n'a pas l'habitude de vomir, un truc vraiment immonde, qui en fait on se libère de quelque chose. Enfin tu vois c'est gros et en même temps dans ce film là ça passe, enfin genre je sais pas il y a quelque chose de...

  • Speaker #2

    Mais ça passe bien.

  • Speaker #1

    Tu sais de quoi ça... tu te dis ok je comprends.

  • Speaker #2

    Ce chat qui représente sa culpabilité, le fait de l'avoir perdu il y a plusieurs années, bon là c'est la partie spoil du coup.

  • Speaker #1

    Mais c'était pas que N qui l'avait perdu ?

  • Speaker #2

    Non, non, c'est vrai. Mais en tout cas là elle le vit comme un...

  • Speaker #1

    Mais c'est de... En tout cas, de prendre le chat comme transformation pour le body horror, je trouvais ça assez original parce que c'est vrai qu'un chat c'est mignon. Mais là c'est pas mignon.

  • Speaker #2

    Méfiez-vous.

  • Speaker #1

    Camille, est-ce qu'on t'a donné envie de voir ?

  • Speaker #3

    Bah grave, mais surtout j'ai regardé, pendant que vous parliez, le trailer et je trouve que l'image est belle.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est très très beau.

  • Speaker #3

    C'est genre assez classe.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est hyper... comment dire... hyper sobre mais... New York est assez bien représentée.

  • Speaker #2

    J'aime bien les plans urbains, la caméra qui se pose dans les coins de rue quand elle se déplace. C'est une performance d'actrice.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #0

    mais ça n'en fait pas des caisses non plus. Elle n'en fait pas des tonnes sur le côté je suis un chat C'est des trucs assez… C'est des mises en scène, des situations dans lesquelles elle se trouve.

  • Speaker #1

    Elle a des très bons regards de chat.

  • Speaker #0

    C'est dans les regards et puis c'est aussi dans le...

  • Speaker #2

    Il y a des oiseaux dans le...

  • Speaker #0

    Elle s'endort sous une table, tu vois, par exemple, ce genre de truc, sur un tapis, où elle gratte son canapé, enfin, ce genre de truc.

  • Speaker #3

    Bah, vu qu'ils passent leur vie à pioncer, effectivement,

  • Speaker #2

    c'est un petit animal. Oui, ça qu'elle adore beaucoup. C'est vrai que c'est bien géré parce qu'on aurait pu s'attendre à un truc très kitsch, ou vraiment pas ouf, en mode elle devient littéralement un chat et en fait, c'est vachement bien géré là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, bon, sauf peut-être la fin quand elle rencontre le mec dans le bar et que...

  • Speaker #2

    Ah !

  • Speaker #0

    Et qu'elle lape. dans son shot bon c'est drôle et le film gère très bien cet équilibre entre la comédie et le le drame et avec un petit peu d'éléments horrifiques mais c'est pas non plus c'est pas un film qui fait peur non mais c'est la prochaine fois si on peut choisir le film avant même

  • Speaker #3

    je pense vraiment que ça t'aurait plu bah je pense ça m'aurait j'aurais préféré en fait c'est vrai tu as un peu côté public ce soir ouais Et bien vous êtes beaux d'ici !

  • Speaker #0

    Oh là là... Toi t'en fais des caisses par contre.

  • Speaker #3

    Oui bah oui ! Euh...

  • Speaker #0

    Bon, Booger. La croix de Ney.

  • Speaker #3

    Et c'est court en plus !

  • Speaker #0

    1h18. Ouais. Ça se regarde, tranquille. Euh... On passe au film d'après du coup. Oui oui. J'ai oublié qui c'était.

  • Speaker #3

    C'est moi !

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #3

    Je reviens dans le game.

  • Speaker #0

    Camille, quel est ce film que tu as choisi ?

  • Speaker #3

    Alors moi, je vais vous parler de

  • Speaker #0

    The Innocents. Ah, Léo ! Léo les grenots !

  • Speaker #2

    J'ai peur là, j'ai la haine.

  • Speaker #1

    Un film de 1971 Camille ! Tu as le char de poule !

  • Speaker #3

    Oui, je suis dans mon era patrimonial. Et c'est pas fini. Je te préviens. Non mais en fait, c'est des films que j'avais envie de voir depuis un certain temps. Et donc moi, j'ai décidé d'illustrer la solitude par le fait de se prendre des gros bâches, des gros vents, de parler comme dans l'extrait, en posant une question et que personne ne nous réponde.

  • Speaker #2

    Bah si, elle chante.

  • Speaker #3

    C'est horrible, quoi. La prochaine fois que tu me poses une question, je fais... Super ! Ça va être une belle coming question.

  • Speaker #2

    On va faire le podcast entier comme ça.

  • Speaker #3

    C'est sympa. Donc, Les Innocents, c'est un film de 61, de Jacques Clayton.

  • Speaker #1

    un britannique de Jacques

  • Speaker #3

    Jacques Clayton Jacques Clayton Jacques Clayton qui est à la base un producteur de films, c'est son deuxième long métrage en tant que réalisateur et c'est un film moi qui m'intéressais pas mal parce qu'il a inspiré pas mal d'autres films d'horreur donc je vais vous en parler un petit peu. En gros, c'est un film qui est donc inspiré par une nouvelle de Henry James qui s'appelle Le Tour des Crous, et dont le scénario a été retravaillé notamment par Truman Capote.

  • Speaker #0

    Ouais, rien que ça quoi.

  • Speaker #3

    Rien que ça. Et donc, Jack Clayton, il décide de se lancer dans ce film-là, et ça correspond en fait à la période, un peu comme dans l'épisode d'avant avec Psychose, c'est la période du cinéma. notamment anglais, de la nouvelle vague anglaise où les grands réalisateurs se permettent d'aller regarder du côté du film d'horreur alors qu'à l'époque il y avait un peu que la Hammer qui produisait les films d'horreur et c'était considéré un peu comme un sous-genre. Là d'un seul coup ils se permettent de faire du grand cinéma, enfin si on parle en catégorie avec les guillemets, avec les doigts là. Ouais du grand cinéma mais qui regarde du côté des films d'horreur. Donc de quoi ça parle, les innocents ? En fait, c'est assez simple, ça se passe à l'époque victorienne. Et c'est l'histoire de Miss Giddens, qui est donc une jeune femme qui est employée par Michael Redgrave, qu'on appellera l'oncle, pour devenir un peu la perceptrice, la préceptrice. Parce que la préceptrice,

  • Speaker #2

    c'est l'un des chars de l'argent.

  • Speaker #3

    C'est la période,

  • Speaker #1

    tu l'appelles.

  • Speaker #2

    Une formation professionnelle.

  • Speaker #1

    J'ai vu qu'elle n'avait pas adapté son taux,

  • Speaker #0

    à mon avis.

  • Speaker #3

    Je l'ai fait. La préceptrice de deux enfants qui sont orphelins. On va retrouver la petite mignonnette Flora et Miles, un gamin très sympathique mais qui agit vraiment comme un adulte.

  • Speaker #0

    C'est très inquiétant.

  • Speaker #3

    C'est inquiétant.

  • Speaker #0

    Bon, ouais. Et puis il a un style ça va pas du tout. Les vestons sur les enfants.

  • Speaker #2

    Son arrivée avec sa tête qui sort du train, il y fait déjà trop peur.

  • Speaker #3

    Ces deux gamins ils vivent dans un manoir avec leur bonne, leur nanny quoi. Et manoir qui s'appelle le Bly Manor.

  • Speaker #2

    Et oui. Comme c'est bizarre.

  • Speaker #3

    C'est parti des petites... truc dont on va pouvoir parler après. Mais en gros, ils vivent là-dedans et évidemment, c'est un peu bizarre pour des enfants d'être tout seuls dans un immense truc. Et on apprend au fur et à mesure qu'en fait, ils avaient une préceptrice qui a disparu dans des circonstances un peu étranges. Et au fur et à mesure, il y a des histoires qui commencent à être dites à Miss Giddens et qui commencent à, elle, voir les autres. The other. qui sont donc des espèces d'apparitions fantomatique où elle est en fait plus persuadée que des drames qui se joue voilà on revient oui c'est bon personne n'a été blessé

  • Speaker #1

    Seulement une bouteille de Beaujolais qui fait la tronche.

  • Speaker #2

    Et un tapis.

  • Speaker #0

    Une demi-bouteille de Beaujolais plus tard.

  • Speaker #3

    C'est ça d'enregistrer en direct aussi. C'est pas simple. En public, parce qu'en direct, c'est normal.

  • Speaker #0

    Tu disais, on allait à Bly.

  • Speaker #2

    Le manoir de Bly.

  • Speaker #0

    Au manoir de Bly sur la N20.

  • Speaker #3

    Il y a déjà 20 minutes. Au fait que Miss Giddens voit apparaître des fantômes. Et elle va en fait au fur et à mesure être assez persuadée que ces fantômes veulent absolument posséder les enfants et leur faire du mal. Là où ça devient très très intéressant, c'est que... Au départ le film est vraiment construit comme une histoire de fantôme assez classique, enfin je sais pas c'est vraiment très classique comme écriture. Et jusqu'au moment où en fait on se… c'est comme si on se décentrait d'un seul coup de Miss Giddens, qu'on ne voyait plus l'histoire uniquement par ses yeux, mais qu'on commençait à la voir elle et à dresser son portrait psychologique. Et en fait à se poser la question de est-ce que c'est pas en fait elle qui yoyote complètement. C'est ça parce que ce que j'ai oublié de dire, c'est que Miss Giddens, elle, elle vient d'un milieu très très pieux. On commence à comprendre qu'en fait, elle est extrêmement bigote, et très frustrée aussi. Elle a très peur des hommes et elle a très peur de la sexualité. Donc, dès qu'on évoque la sexualité, ça la terrifie. Et elle commence à en fait complètement vriller et à porter sur les enfants aussi une espèce de... de transfert extrêmement négatif, névrosé et assez nocif. Et là le film devient, je trouve vraiment très très bien parce que l'ambiguïté est permanente. Les enfants font très peur, ils sont très ambigus en permanence. Elle, elle est quand même pas non plus très rassurante. Elle est jouée par une grande actrice de l'époque, Déborah Kerr, qui est une femme qui à l'époque était vraiment très connue, qui avait reçu énormément de prix, et qui là, je trouve, porte le film et en fait un objet assez magnifique. Il faut dire aussi que c'est un très bel objet, c'est du noir et blanc. à la façon des grands films noir et blanc hollywoodiens quoi.

  • Speaker #0

    Ouais c'est trop trop beau.

  • Speaker #3

    Avec un chef-op qui s'appelle Freddy Francis qui fait une image... Oui alors bon... Pardon. Il a un patronyme sympathique mais... Freddy Francis ouais. Il sait quand même très bien ce qu'il fait avec...

  • Speaker #0

    Je compte dans la 13 aussi ouais.

  • Speaker #2

    Ah j'ai choisi ça.

  • Speaker #3

    Pour... Voilà, l'enfer c'est les autres et la solitude vous voyez. Donc Freddy Francis fait quand même une image absolument sublime. avec des lumières qui sont vraiment très très belles, un décor hyper exploité dans cette espèce de manoir délirant. Et il y a aussi la musique, qui est très très belle, l'ambiance musicale qui est très angoissante et qui se construit autour du thème que vous avez entendu dans l'extrait. Et ça, on le doit à Georges Auric, qui est un Français et qui lui a bossé avec... genre comment il s'appelle déjà Voilà c'est pour ça qu'il faut que je note en fait les trucs. Si le mec Cocteau voilà Et évidemment donc c'est un film qui a beaucoup influencé de gens. Il y a Bly Manor avec la série et puis il y a aussi toute l'intrigue qui peut-être vous aura rappelé les autres

  • Speaker #2

    de

  • Speaker #3

    Abenabar

  • Speaker #0

    Alejandro Abenabar c'est ça moi j'avais lu le tour des croûts c'est vrai que la fin est différente dans mon lointain souvenir mais moi j'avais adoré lire ce truc je ne sais pas je devais avoir une vingtaine il y avait des diplodocus à l'époque on lisait des livres pardon les jeunes non mais j'avais adoré et ce qui est dingue c'est que je trouve que quand t'as lu le bouquin je sais pas comment dire mais tu vois tout de suite la représentation qu'il en fait, en fait tu pouvais pas t'imaginais pas autre chose que ce truc là je veux dire il a très bien ce truc tu disais ça se passe pendant l'époque victorienne donc il y a ce truc un peu gothique... qui est présent partout et qui est un peu accentué, sublimé pourrait-on dire, par le noir et blanc. Et donc moi je trouve que c'est un film dont l'ambiance est incroyable. Avant même de discuter de la réécriture du scénario, de tout ça qui donne des trucs intéressants, mais tu dis ça reste quand même très classique pendant trois quarts du film, la fin est un peu surprenante et le moment où elle elle vrille, Miss Giddens. ça prend une autre dimension mais tu suis quand même un déroulé ultra classique et ça marche très bien encore aujourd'hui parce qu'il y a ce cachet j'ai rarement vu un film aussi beau il y a peut-être Crimson Peak qui est pas mal qui arrive à faire du gothique comme ça en un peu plus moderne mais sinon j'ai pas trop d'autres exemples de films qui arrivent à amener cette ambiance là ce malaise là et c'est pourtant lisse passe pas grand chose c'est pas le d'un grand moment de tension du film tourne autour d'une partie de cache cache mais c'est vraiment très très efficace quoi pour le coup même 60 ans après Bah oui.

  • Speaker #1

    On va pas tous à la fois les gars. Eh Cléo,

  • Speaker #2

    c'est ton film !

  • Speaker #0

    Ils sont en train de parler ! C'est l'angoisse, oui. C'est l'angoisse totale, ce film. Dès le départ, l'arrivée des enfants m'est hyper mal à l'aise. Et ce petit là, Miles, il est terrifiant. Dès les premiers plans, il a un visage à la fois angélique et avec une expression un peu malsaine la plupart du temps. Et il joue incroyablement bien. Flora aussi. Et il y a des... Plans et on en parlait la dernière fois dans l'épisode avec Psychose notamment et là moi j'ai vu des plans que je trouve assez fondateurs dans la manière d'amener un film de maison hantée notamment les fantômes, les figures fantomatiques qui passent dans un couloir avec un plan fixe il y a une scène que j'ai regardé du coup avec des amis et on discutait pendant le film oh là là Et il y a un moment où on a arrêté de discuter, c'est une scène...

  • Speaker #1

    On était sur TikTok.

  • Speaker #0

    On était sur TikTok, pas on est Jones, écoute, voilà. C'était stop ce que je viens de dire. Ça fait deux fois, pas moins.

  • Speaker #1

    Je ne regrette pas.

  • Speaker #0

    Il y a cette scène où en fait, il y a eu un direct silence, c'est l'apparition de la figure d'une des personnes décédées qui influencerait un des deux enfants qui apparaît à travers une fenêtre. Et en fait, c'est pas un... Un screamer, ce n'est pas quelque chose qui arrive comme ça de manière spontanée avec un cut sur un plan. C'est un visage qui apparaît derrière une fenêtre et qui repart dans le noir de la nuit. Et on voit juste des petits yeux brillés et c'est hyper bien éclairé en plus. Tu vois toutes les formes anguleuses du visage et tout. Et sur la gestion de la lumière, il y a toutes les scènes où elle se balade avec un chandelier dans la maison. Et la lumière la suit et c'est hyper bien foutu aussi, j'ai trouvé dans le film. Donc ouais, et... Pour le petit parallèle avec The Haunting of Bly Manor, il y a toutes ces choses-là qu'on retrouve dans la série, notamment les statues à l'extérieur. Il y a plein de statues qui font des figures humaines qui sont à l'extérieur de la maison. Et en fait, on les fait apparaître sciemment dans les plans pour toujours créer une sensation de malaise ou d'être observé par l'extérieur, par des figures humaines, etc. Et c'est trop bien fait. Très chouette. J'ai eu peur, j'ai eu peur. Ah ! T'as pas eu peur ? Non.

  • Speaker #2

    Non, moi j'ai pas eu tellement peur. J'ai pas peur. Je l'avais vu au lycée. Donc il y a... On fait genre on est jeune avec Léo, mais on est plus si jeune. Ouais. Donc ça commence à faire un petit moment. Et donc là, je l'ai revu. Donc non, comme vous le disiez, moi je trouve que c'est un des plus beaux films en noir et blanc que j'ai vu. Que ce soit le noir et blanc avant Technicolor ou après. Mais voilà, l'histoire de Miss Giddens m'est toujours un peu, comment dire, incompréhensible. En fait, j'ai du mal à... Il y a eu Bly Manor qui a pu éclairer certaines zones d'ombre, mais qui l'a, la série l'a réhabilité avec les enjeux de notre époque. Mais Miss Giddens en 61, il y a, moi j'avais étudié ça un peu, je l'avais étudié au lycée, et il y avait quand même la question de la pédophilie qui se posait.

  • Speaker #3

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et que je comprends pas trop.

  • Speaker #1

    Parce que galocher un gosse, c'est OK. C'est ce que je veux dire.

  • Speaker #2

    Non, parce que déjà, c'est une femme. Je ne sais pas, je trouve ça bizarre dans les années 60, déjà qu'on parle de pédophilie, c'est assez osé. Et là, qu'en plus, on mette une femme en tant que prédatrice, qui, comme on l'a dit, est une personne très pieuse. qui refoule complètement ses pulsions sexuelles et qui a visiblement une sexualité déviante, là, on a l'impression. Mais en fait, encore une fois, dans la série, ça a été réhabilité et elle est homosexuelle. Donc en fait, je ne sais pas si la pédophilie est un réel enjeu du film. Et en fait, ce qui me pose problème... vraiment plus c'est ce côté hystérie maladie chez la femme, un peu cliché mais après c'était dans les années 60 c'est une autre époque mais moi le personnage de Miss Giddens c'est un mystère j'ai beaucoup de mal je le trouve à la fois génial et à la fois hyper complexe j'ai du mal à savoir si je m'y attache ou si je la déteste en fait.

  • Speaker #3

    Mais c'est vraiment là-dessus que joue le film, je pense, à fond. C'est vraiment cette question de l'ambiguïté. Les personnages... Parce qu'en fait, par exemple, les comportements des enfants qui se comportent comme des adultes et qui au départ font très peur, en fait, au fur et à mesure, tu te demandes si c'est justement elles qui les voient comme ça.

  • Speaker #2

    Moi,

  • Speaker #3

    je pense que c'est ça. Qui projettent sur eux un rapport adulte alors qu'eux, ils s'en ont pas du tout. Et là, ça devient effectivement très gênant. très bizarre et vu que c'était en plus ce personnage qu'on suivait depuis le début, évidemment il y a un truc qui se passe je pense que ça correspond aussi à une période peut-être du cinéma où on s'intéresse sur les grandes névroses un peu les grands types comme ça et qu'elle, elle a un truc histrionique extrêmement fort Et frustré, et assez violent, et assez bigot.

  • Speaker #2

    Mais c'est assez ouf de faire un personnage comme ça qui embrasse des enfants. Enfin, je veux dire,

  • Speaker #3

    c'est à la fois,

  • Speaker #2

    je sais pas, osé, c'est intelligent, et en même temps, c'est à double tranchant. C'est très bizarre.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que c'est aussi toujours mis en parallèle dans le film avec ce que représente la figure masculine dans la famille. Et que ce soit l'oncle qui délègue complètement, même pas l'éducation, mais le fait de prendre soin de ses enfants à des tierces personnes et qui n'en a rien à foutre en fait. Ou alors cet ancien membre de la famille, le fantôme qui est censé posséder Miles. C'est pareil, c'est deux figures masculines extrêmement toxiques en fait. Et du coup, je trouve que c'est un peu contrebalancé par ça. Oui, mais toi,

  • Speaker #2

    c'est ce que tu vois aujourd'hui avec tes yeux en 2024, et en étant née à l'époque à laquelle tu es née. Je me demande, en 1961, on te montre un personnage féminin comme ça. Qu'est-ce que tu dis sur les femmes à cette époque ? Il y a une exploration de la psyché, comme disait Camille. Mais moi, je trouve que c'est des trucs qui ont, pour le coup, mal vieilli.

  • Speaker #1

    je bug un peu sur ce personnage parce que vraiment ça fait deux fois que je bug sur ce personnage moi je t'écoute depuis tout à l'heure et je sais pas dire si t'as raison ou tort mais c'est vrai que moi je sais pas vraiment quoi penser de Miss Giddens parce que c'est vrai que le retournement et la projection la projection hyper bizarre qu'elle fait sur Miles tu vois l'espèce de parce qu'à la fin elle l'isole quand même elle fait pétir tout le monde toute seule avec lui ce soir comme ça on va régler nos comptes ça met extrêmement mal à l'aise et en même temps le fait de voir t'es quand même un peu je sais pas comment l'exprimer mais c'est hyper intriguant ce qui est développé ce qui est tissé progressivement dans le film le rapport qu'elle a avec ses enfants il y a plein de Je sais pas, il y a tellement de niveaux de complexité qui sont déroulés pendant toute la deuxième partie du film qui fait que je sais pas, moi j'ai du mal à savoir quoi penser. Alors effectivement, la dernière scène, la dernière image, elle embrasse le gamin, c'est vrai que ça glace le sang. Mais parce que ça,

  • Speaker #3

    il y a beaucoup de gens aussi qui le rapprochent, comme je vous disais, des grands films. de l'époque qui s'attache en fait à l'étude psychologique de la folie en fait. Tu vois, une approche un peu des monstres quoi.

  • Speaker #0

    Moi ça me fait penser au film que tu nous avais présenté avec les jumeaux. Oui, l'autre. Ouais,

  • Speaker #3

    ouais. C'est la même période, il y a ça. Il y a aussi Psychose. Et le dernier que j'ai vu beaucoup mentionné pour parler du film, c'est Peeping Tom, dont je vais parler une prochaine fois.

  • Speaker #0

    Oh quoi ? Oh la la, oh le foreshadowing !

  • Speaker #1

    la trilogie des uns non mais c'est intéressant j'ai du mal à la cerner aussi mais je crois que c'est ce qui me plaît aussi dans le film d'avoir ce genre de personnage extrêmement ambigu et l'impression que la personne qui est derrière la caméra c'est pas exactement où elle va non plus dans l'exploration de ce truc là Du coup je trouve ça intéressant.

  • Speaker #2

    Bah oui et puis c'est surtout... ça a inspiré tellement de grands films après que... Enfin à lui seul c'est un grand film de toute façon donc voilà il faut voir ce classique. Et puis encore une fois pour le noir et blanc qui...

  • Speaker #0

    Ah il tue.

  • Speaker #2

    Il tue. C'est vraiment, vraiment...

  • Speaker #3

    Très très beau.

  • Speaker #2

    Personne n'a fait du noir et blanc comme ça. Franchement, désolé. Et je crois que d'ailleurs, il y a des scènes d'éclairage, j'avais vu, quand elle descend les escaliers, tu disais avec ses bougies et tout. Ça a pris un temps. C'est du suivi, en fait. Je crois que... Du coup, c'est des vraies bougies. C'était une galère.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en plus, ce truc-là, mettre en scène les bougies... dans les films où les conditions techniques étaient plus limitées qu'actuellement t'as souvent une lumière qui s'allume de manière globale dans une pièce, tu rentres tu fais un fade in sur la lumière mais ça éclaire toute la pièce et là il y a vraiment un petit spot de lumière qui la suit tout le temps c'est magnifique ce manoir,

  • Speaker #2

    je sais pas c'est tourné vraiment dans

  • Speaker #3

    Abli j'ai vu qu'il y avait un studio Et je crois que c'est devant un manoir. Je pense que c'est vraiment...

  • Speaker #2

    Parce que je crois que les extérieurs sont vraiment devant un manoir, mais il me semble qu'à l'intérieur, c'est en studio.

  • Speaker #3

    Sans doute, peut-être. J'avoue,

  • Speaker #2

    je sais pas. Mais c'est déambulation dans les couloirs, dans les escaliers. C'est un labyrinthe, quoi. Il y a un truc... Ça, c'est assez flippant.

  • Speaker #1

    On se repère pas tellement...

  • Speaker #2

    Non, moi, j'ai rien compris. Où était l'entrée, la chambre des enfants ? Je sais pas. T'as l'impression qu'ils passent par leurs fenêtres et qu'ils sont dans la salle de bain. Je comprends pas le manoir. bon mais non c'est mais ça qui est assez angoissant dans le film puisque c'est le fantôme le plan de le plan qui est pas qui est pas carré quoi l'architecte qui a fait du mauvais boulot ouais ouais c'est à dire est ce les poils lui met une mauvaise note mais non un grand film avoir évidemment ok un autre grand film avoir

  • Speaker #1

    C'est le film d'après ?

  • Speaker #0

    Oui. De Léo. Oui.

  • Speaker #1

    De Lélé.

  • Speaker #0

    C'est à moi. Merci de m'aider.

  • Speaker #2

    m m m

  • Speaker #0

    Peut-être que je vais dormir

  • Speaker #2

    dans ton rêve.

  • Speaker #1

    Ah, c'est quand ça pète à la fin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand ça pète à la fin.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #3

    Bon, rendez-vous chez l'ORL, c'est aussi pour les...

  • Speaker #0

    The end of the world. Et oui. Bon,

  • Speaker #1

    alors là, Léo, c'est le pompon sur la pomponette. Là,

  • Speaker #0

    c'est le pompon sur la joie de vivre, je crois.

  • Speaker #1

    C'est la cerise de caca sur le gâteau de merde. Là,

  • Speaker #2

    on était en forme.

  • Speaker #0

    Là, on était bien en forme. Et du coup, moi, je vais vous parler d'un film... Un film très poétique, cependant.

  • Speaker #1

    Oh, alors là, oui. Un peu de...

  • Speaker #0

    ouais c'est des poètes quoi alors là tu m'étonnes heureusement que c'est poétique en tout cas Thailand sorti en 2005 réalisé par Terry Gilliam qui va très bien oui bah oui qui va très bien en plus c'est un film qui est très personnel pour lui mais comme beaucoup de choses qu'il fait je pense donc je pense qu'il va très bien effectivement grosse forme Terry Terry Gilliam qui est un artiste pluridisciplinaire, qui est passé par de la BD, de la caricature, de l'animation, du stand-up, du skate.

  • Speaker #1

    Et je crois qu'il fait du rap maintenant.

  • Speaker #0

    Ouais, exactement, il fait de la drill. Mais bon voilà, la liste est longue, mise en scène, scénario et réalisation, rien que ça. Bon, maintenant la partie résumée, et c'est pas mon truc préféré mais je vais essayer. Et globalement...

  • Speaker #2

    T'as l'air enthousiaste.

  • Speaker #0

    Je suis très enthousiaste, là.

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on rajoute un petit peu de fun, là ?

  • Speaker #0

    Ouh !

  • Speaker #2

    Ouh ! C'est ce que je chante. Marc Lavoine.

  • Speaker #0

    Mais tout à l'heure, vous chantiez des trucs vraiment nuls, je crois. On va éviter, du coup. On va rester dans le silence. D'accord ?

  • Speaker #2

    Putain, mais c'est la dep, cet épisode.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce qui se passe,

  • Speaker #0

    là ? Bon, le résumé, le résumé, le résumé.

  • Speaker #1

    Attends, la solitude...

  • Speaker #0

    Globalement... Ah, ça suffit. Mais il y a Mouchou qui vient en plus.

  • Speaker #2

    Elle adore quand je chante.

  • Speaker #0

    En tout cas, globalement, Thaïlande, c'est Alice au Pays des Merveilles. Mais les merveilles, c'est un peu genre l'héroïne, la crasse, et la taxidermie ou l'embaumement, je ne sais plus trop, je n'ai pas trop compris l'explication. Mais bref, voilà. Vous avez compris. Et plus sérieusement, c'est l'immersion dans l'imagination d'une enfant, Jadisa Rose.

  • Speaker #1

    Jadisa Rose !

  • Speaker #0

    Jodel Ferland. Pardon. July the Rose qui se crée un monde parallèle pour se protéger d'un environnement hostile, d'une réalité impossible à vivre pour une enfant. Le papou de July the Rose, c'est Noah, interprété par Jeff Bridges, qui est le cousin de Diane.

  • Speaker #1

    C'est presque mon cousin du plus,

  • Speaker #0

    c'est... Ouais, voilà.

  • Speaker #1

    Salut Jeff !

  • Speaker #0

    Mon père va en vacances !

  • Speaker #3

    Il est déjà parti en vacances longue durée.

  • Speaker #0

    Il est parti en vacances longue durée et effectivement RTT longue durée fait une overdose après avoir…

  • Speaker #1

    Mangé trop de Kinder Bueno.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça pour le dire crûment. Et après avoir convaincu son papou de ne pas foutre le feu à l'immeuble pour pratiquer une cérémonie viking, parce que c'est Jeliza Rose qui s'occupe de son père, qui lui prépare même ses fixes, la petite famille part encore plus loin dans l'isolement. et accompagnée de ses trois amis tête de poupée, j'ai nommé Moustique, Satin Lips, Baby Blonde. Moustique,

  • Speaker #3

    non ? Parce que Moustique ?

  • Speaker #0

    Ah oui, mais elle prononce un peu Moustique.

  • Speaker #2

    C'est le Moustique.

  • Speaker #0

    Moustique. L'été, il y a toujours des Moustiques là. Pardon. Et la quatrième Glitter Gal, Jeliza et Noah retournent dans la demeure familiale, jadis occupée par la grand-mère. Pour pallier à la solitude grandissante et l'affreux des situations qui s'enchaînent, Jelaisa continue de se construire sa petite carapace, sa grande carapace imaginaire. Elle rencontre aussi d'autres personnages qui peuvent être des personnages de la vie. peuple ses contrées désolées. Voisins, voisines, tout aussi brisés et solitaires. On y trouve Dickens, un jeune homme handicapé qui s'est mis en tête de pourfendre un requin de métal et Del, la grande soeur de Dickens, passionnée de taxidermie mais apparemment on me dit que c'est pas trop ça et qui s'occupe seul de son petit frère. Et l'enjeu du film va se trouver dans l'équilibre précaire entre les relations interpersonnelles. la survie des personnages face à leur isolement et tout ce monde imaginaire ou cette folie pure ou la prise de drogue de chacun et de chacune pour y trouver une méthode pour supporter l'horreur qui les entoure. Donc voilà un petit résumé fort sympathique qui j'espère vous donnera du baume au coeur.

  • Speaker #1

    Ouais ça donne la pêche.

  • Speaker #0

    Ça donne la patate ouais. Tide Land s'accroche toutes les cases thématiques de Terry Gilliam. Donc il y a une construction de l'imaginaire pour pallier à l'horreur du quotidien ou en tout cas à un monde complètement horrifique qui a servi au brouhaha des personnages. On peut penser au labyrinthe de Pan par exemple qui utilise un peu le même procédé mais d'une manière différente parce que là il n'y a pas de twist, on voit la réalité quand même. Même si on les voit à travers les yeux de Jay Liza, on est quand même conscient de ce qui se passe. Terry Gilliam il adore les contes aussi. Ça c'est évident et ici bon le conte il est tordu à l'extrême. C'est une référence qui est assez directe et qui est assumée par le film à Alice au Pays des Merveilles. Évidemment c'est d'ailleurs tiré d'une nouvelle qui l'a considéré être une fusion, en tout cas un mélange entre Psychose et Alice au Pays des Merveilles. Tout est lié ? Oui tout est lié. La nouvelle porte le même nom si vous voulez la lire. J'ai plus l'auteur en tête.

  • Speaker #1

    Non bah ça va aller.

  • Speaker #2

    Pour un bon vendredi soir.

  • Speaker #0

    En tout cas, il y a aussi des plans de sorcières qui peuvent rappeler Blanche-Neige à certains moments avec le personnage de Del. Et voilà quoi.

  • Speaker #3

    C'est

  • Speaker #0

    Mitch Cullin qui a écrit Taïwan. Si vous voulez accompagner ce début d'automne...

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    Ne regardez pas le film non plus.

  • Speaker #3

    Feu de bois.

  • Speaker #0

    En tout cas si vous aimez le cinéma Terry Gilliam vous allez vous y retrouver même s'il est quand même assez dur on va pas se le cacher c'est pas un film facile et dure deux heures c'est extrêmement violent c'est extrêmement crade et extrêmement glauque mais c'est aussi un film qui est empreinte de beaucoup de poésie je trouve en tout cas il faut la chercher mais elle est là et elle est très présente moi il y a des trucs que j'adore qu'on retrouve de son cinéma moi s'il y a Déjà évidemment une petite caméra toujours un peu tremblante et penchée tout le film. Donc si vous avez la nausée ou vous aimez pas être en bateau avec l'horizon qui se déplace, ça va être compliqué.

  • Speaker #2

    C'est marrant parce que tu critiquais beaucoup Gaspard Noé à ce sujet.

  • Speaker #0

    Ouais mais là ça se pose quand même, c'est juste que t'as des plans pampés tout le temps. C'est un peu gerboulade en vrai quand même. C'est un petit peu gerboulade, il y a vraiment des passages.

  • Speaker #2

    Je note.

  • Speaker #0

    Non, mais il faut juste, voilà, si vous avez un peu la gueule de bois, c'est un peu compliqué de se repérer dans l'espace. Il y a aussi quelque chose que j'adore chez Terry Gilliam, c'est l'esthétique qui grade, les textures rugueuses, le loufoque mélangé au cru et à des scènes très violentes, moralement. C'est rempli de machines étranges et plein de petits détails faits maison, tout est crafté maison, en fait, à chaque fois dans ces films. Donc ça mélange l'animation. Il y a un passage qui est trop chouette, je trouve, qui est vraiment en mode full animation avec les poupées, que je trouve trop trop bien. Et il y a pas mal de scènes qui sont assez burlesques, parfois un peu comiques. Ouais.

  • Speaker #3

    On insiste sur le un peu

  • Speaker #0

    Un peu comique. Et au fur et à mesure, on se retrouve happé dans la construction imaginaire de July is a Rose Et la réalité sordide devient un décor du quotidien quasi routinier. Et je dirais pas qu'on l'oublie, mais en tout cas, c'est pas la même violence que les premiers plans qui nous sont présentés dans le film. Et cette réalité par contre, elle revient sous forme de vagues. D'où le nom du film, Le Pays des Vagues de la Marée.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    C'est pas Wavesland.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est Tideland, c'est la marée. C'est la même idée.

  • Speaker #1

    Ok. Ok, bon.

  • Speaker #0

    Voilà. Et vous avez bien aimé ? Vous avez passé un bon dimanche ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était délicieux. Moi j'aime bien Thierry Guilhem je sais pas d'accord c'est la grosse forme j'ai vu beaucoup de Thierry Guilhem mais à chaque fois je suis là j'aime bien l'armée des douceurs je dois reconnaître que celui-ci je l'ai revu pas mal de fois et je l'aime bien mais c'est pas celui dont on parle je suis pas un inconditionnel de Terry Gilliam même si je vois ce qu'il y a de chouette du côté la poésie du du crade du glauque je sais pas il y a un côté un peu comme ça moi j'ai toujours Je trouve qu'il y a toujours un petit problème de rythme dans les films et que ça traîne toujours un petit peu. Je me suis un peu arrêté, je n'ai pas vu les derniers. Le dernier que j'ai vu de lui, c'était Zero Teorem, je crois. Il avait vraiment un sérieux problème de rythme.

  • Speaker #0

    Ses retours, ce ne sont pas ses deux films les plus personnels, mais Thailand et Zero Teorem, il les définit et il en parle comme des films qui lui ont vraiment beaucoup tenu à cœur et où il a mis beaucoup de lui-même dedans.

  • Speaker #1

    Ça se voit, c'est des films torturés. mais là je trouve qu'il y a un truc intéressant dans le film c'est la fin parce que elle elle se fait c'est Maxi Spoil on peut y aller il y a le train qui se crache parce que le géant de le requin de métal ou de fer que Dickens essaye d'attraper il essaye de faire dérailler un train qui passe un peu à distance de sa maison et donc il met en place tout un tas de pièges. Il croit qu'il l'a pas en mettant des pièces sur les rails, tout un délire autour de ce truc là et à la fin il finit par foutre des bâtons de dynamite sur les rails et il fait tout péter. Et donc là le train déraille et la gamine se fait adopter. Et là il y a un truc intéressant à ce moment là, c'est que tu comprends un peu où il veut aller, c'est à dire qu'en fait il y a un acte de violence. énorme qui est commis, un train qui déraille avec probablement des centaines de morts blessées, pour que ces deux mondes se mélangent en fait. Le monde des laissés pour compte et celui de la société moderne. Et donc il faut cette espèce de grande violence, d'explosion et de train qui déraille pour que tout ça se mélange et qu'elle puisse finalement... accéder à, on imagine après, une éducation ou en tout cas être encadré d'adultes responsables. Et donc ça, je trouve ça intéressant. Après, c'est les cinq dernières minutes du film. Avant, on passe par... Non, mais avant, on passe par... Par 1h58. Non, mais en fait, par 1h58, on dépeint une ruralité qui est d'un... d'un glauque infini quoi, où on passe par plein d'archétypes de personnages. Et voilà, et là, il faut s'accrocher quoi. C'est-à-dire que la mère qui est accro à méthadone, qui meurt dans son lit en s'étouffant. Le père qui se fait préparer ses fixes par sa fille, qui meurt d'overdose dans son fauteuil. La gamine qui reste sur les genoux de son père, elle ne se rend pas compte qu'il est mort, et il y a le cadavre qui pourrit peu à peu.

  • Speaker #0

    Après, il se fait embaumer son papa par la voisine du coup.

  • Speaker #1

    Il se fait embaumer par la voisine qui se trouve avoir été l'ex du père. Enfin bref, c'est vraiment tout ce qu'on peut imaginer de pire se trouve là. Et puis, il y a aussi toute cette problématique de la pédophilie qui est abordée. Ça fait deux fois. Alors, il y a un truc que je trouve là-dedans. à peu près bien fait. Moi, je trouve qu'on est assez proche de la gamine, on est suffisamment proche pour comprendre. En tout cas, moi, ça m'a rappelé la manière dont j'imaginais certaines choses quand j'étais enfant. C'est-à-dire les relations entre les hommes et les femmes, tout ça. Toute cette simplicité, cette candeur avec laquelle elle aborde les choses, je trouve assez proche de ce dont moi, je me rappelle. de ce que je ressentais quand j'étais enfant, de ce que je pouvais ressentir en étant enfant. Voilà, moi, c'est ça que je retiens, qui marche bien. Après, il y a tout un tas de scènes assez gênantes, donc je ne sais pas trop quoi penser, mais Lola, tu avais envie de...

  • Speaker #2

    Non, mais je pense que tu as dit le plus grand intérêt du film, c'est de parler de cet enfant et de se mettre à sa hauteur, et effectivement, de montrer déjà plein de cauchemars d'enfants hyper réalistes, en fait. quand on plonge avec nos poupées, nos jouets, dans des histoires avec notre imagination. On se fait des histoires assez atroces comme ça. Le problème de Jelai Zaros, c'est que ces histoires atroces, elle n'a pas besoin de les imaginer parce qu'elles sont réelles dans son quotidien. Mais ça, c'est effectivement très bien fait. Et je pense aussi, il parle évidemment, parce qu'on parle de... Du mot avec un P majuscule, mais de la pédophilie. Depuis

  • Speaker #0

    Word. Depuis Word.

  • Speaker #2

    Depuis Word.

  • Speaker #1

    C'est gênant dit comme ça.

  • Speaker #2

    Mais je pense qu'il y a aussi cette espèce de... Il veut montrer le passage de l'enfance à l'adolescence de cet enfant. Je ne sais pas quel âge elle a, elle doit avoir...

  • Speaker #0

    10 ans, 8 ans, un truc comme ça.

  • Speaker #2

    Ouais, je dirais entre 10 et 12 ans. Enfin, il y a quelque chose où tu sais qu'elle a compris. Par son histoire, déjà beaucoup de choses quant à la sexualité, il y a ce truc un peu mignon, si j'ose dire, de comment on fait des enfants. Elle pense que c'est en faisant trop de bisous à un garçon qu'on tombe enceinte. Mais il y a ce passage assez difficile et assez horrifique chez les jeunes filles aussi, qui est poussé à l'extrême, mais qui marche bien à plein de moments. Voilà, tout le début du film.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'avec les plans de Traviol et tout, moi j'ai eu du mal à rester dedans plus de quelques secondes parce qu'en fait je trouve qu'on en ressort très rapidement. Enfin moi c'est un truc, ça me... Mais je me souviens ça m'avait fait pareil quand j'avais vu Las Vegas Parano, tu vois. Pourtant c'est des thèmes qui m'intéressent, mais Terry Gilliam il me sort rapidement de son histoire à chaque fois. Mais bon, au bout d'un moment, vu que le film est long... on s'habitue et on finit par adhérer à quelques idées qu'il propose et notamment à l'histoire de cette petite fille et de tout ce qu'elle traverse voilà maintenant les personnages qu'elle croit sur son chemin comme Thomas je sais pas trop quoi en penser ce personnage de Dickens dont elle tombe follement amoureuse c'est comme ça qu'elle le dit c'est voilà il y a des scènes très très très très problématiques et qui ont été je pense atroces à tourner, je sais pas comment ça s'est passé mais je pense à la scène où il se met au dessus d'elle et il se tire la langue en faisant des grimaces leurs langues sont à 2 cm l'une de l'autre et Dickens parle aussi enfin moi c'est ça aussi le truc qui peut passer,

  • Speaker #1

    enfin pas à la trappe mais de son enfance et du fait qu'il y a eu visiblement l'abus de la grand-mère parce que tous les comportements qui... cherche plus ou moins à reproduire son issue de Strowman en France. Ce n'est pas un film facile à regarder, c'est certain, et au bout de deux heures, tu ressors un peu lessivé, clairement.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai que quand je l'ai vu, j'ai compris pourquoi ça te plaisait. Non mais, effectivement, il y a un truc très onirique dans le marasme de cette vie, de rebut de la société, tout ça. On est à hauteur d'enfant, donc moi j'ai trouvé que c'était... C'est très beau ce paysage, parce qu'on dit la marée et tout ça, mais il n'y a aucun, quasiment aucun élément aquatique. On est vraiment dans la pampa.

  • Speaker #1

    Il y a des champs qui font des vagues.

  • Speaker #2

    Oui, d'accord, mais ça reste des champs. Oui,

  • Speaker #1

    mais du coup, l'imaginaire se construit même de Dickens sur le fait que ce soit un océan. Oui,

  • Speaker #0

    il y a des méga clins d'œil à Massacre à la tronçonneuse, avec ses champs et tout, et sa maison.

  • Speaker #2

    Oui, et puis moi, je voyais les moissons du ciel. genre tu vois toute cette partie là du grand cinéma américain où tu as ces belles maisons version un peu niqué c'est ça en fait c'est une version tordue de plein de choses en fait il y a cette maison toute seule avec ce paysage absolument incroyable et qui en même temps est extrêmement mortifère donc ça j'ai bien aimé je trouve qu'effectivement l'actrice elle est fantastique elle porte elle porte tout le film fin Jeff Bridges, il est bien aussi dans son interprétation et tout. Après, moi, c'est les films qui me mettent mal à l'aise, évidemment, et qui me déplaisent. Je pense que je ne suis pas trop le public parce que moi, je ne sais pas, j'ai besoin d'un peu de rigueur dans ce bordel, en fait. J'ai un peu tendance à me dire que fait la ZEU ? Tu vois, c'est pas possible. Et comment elle mange ? Oui, oui. En fait, moi, je reste...

  • Speaker #1

    cartésienne là dessus parce que je pense que ça m'angoissait en fait elle qui lui file de la bouffe et c'est d'elle qui la menace d'arrêter de lui filer de la bouffe en même temps d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Oui mais tu vois c'est trop bizarre enfin...

  • Speaker #1

    T'es très étrange après moi il y a un truc...

  • Speaker #2

    C'est une fois que le cauchemar et ça colle aussi.

  • Speaker #1

    Ouais ça colle. Ouais oui.

  • Speaker #2

    T'as l'impression que ça te s'exclure toi.

  • Speaker #1

    Ouais ouais ouais.

  • Speaker #2

    Ça c'est donc c'est pour ça que c'est je pense intéressant de voir effectivement le cinéma de Eric Guilhem. Ce que j'ai bien aimé aussi c'est que c'est un film de 2004-05 je crois.

  • Speaker #1

    Ouais il est sorti en 2005.

  • Speaker #2

    Ouais c'est ça. Au début, j'avais l'impression que c'était un peu comme cette période où tu avais des espèces de contes pour ados un peu tordus.

  • Speaker #1

    À cheval entre le fantastique et un passage vers le fantastique à un moment.

  • Speaker #2

    Sauf que là, c'est vraiment la version hyper trash, quand même très indé aussi, dans ce que ça présente des Etats-Unis. C'est tourné au Canada,

  • Speaker #1

    mais c'est censé se passer aux Etats-Unis.

  • Speaker #2

    au fin fond du Midwest. Et donc c'est vrai que c'est assez puissant sur la vision de ces gens.

  • Speaker #1

    Moi c'est ça qui me plaît aussi beaucoup, c'est ce que j'aime beaucoup avec les films de Rob Zombie par exemple, c'est le fait de mettre en scène aussi des personnes, des déshérités total de la société, des parias.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que j'ai retrouvé pas mal de tes intérêts dedans. Après moi je trouve que c'est trop long. C'est vraiment trop long, moi j'ai subi la fin, j'avais envie que ça s'arrête en fait. Je comprends.

  • Speaker #3

    Il y a quelque chose de difficile, qui est dans tous les films de Terry Gilliam, en tout cas ceux que j'ai vus, c'est ce truc de folie qui se confronte. De faire essayer de coexister les folies des différents personnages, de faire en sorte que... Parce qu'en fait ils ont tous... une forme de folie différente mais ils arrivent quand même à se comprendre et en fait leur leur violon s'accorde sur des trucs qui nous paraissent complètement dingues comme s'ils parlaient une autre langue et ça c'est vrai que c'est un peu les trucs qu'il aime bien faire c'est le cas dans le Brésil aussi, dans Las Vegas Parano, tous ces trucs là et toi c'est vrai que tu regardes ça lui je pense qu'il Il y voit du sens là-dedans. Au bout d'un moment, c'est un peu longue. C'est un peu parce qu'on a vite compris où il voulait en venir. Après, c'est toujours... On en a déjà parlé plein de fois avec Léo. Moi, je trouve que c'est toujours un exercice qui est super difficile de faire du... de connaître la limite entre ce qui tombe dans le misérabilisme, ce qui est... Tu vois, ce qui met en valeur les personnages et ce qui peut les desservir, tu vois, je trouve que c'est toujours très, très difficile. Alors là, il y a, je pense, une forme d'amour. T'as raison pour les personnages, notamment pour le personnage de Dickens. Moi, je pense qu'il l'a bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #3

    ce personnage et qu'il a envie d'en dire du bien.

  • Speaker #1

    Mais je comprends qu'il puisse y avoir des clés de compréhension. Je ne peux pas.

  • Speaker #3

    Il puisse y avoir débat, en tout cas quand tu vois le film. Et c'est vrai que c'est des films qui mettent. C'est un film qui me met mal à l'aise. Voilà.

  • Speaker #0

    Voilà. On n'est pas obligé de parler de mon film.

  • Speaker #3

    On n'est pas obligé de continuer ce podcast.

  • Speaker #1

    Ça suffit.

  • Speaker #3

    Non, mais c'est... Tu vois, je rechignais à le voir. J'ai regardé Seul la nuit.

  • Speaker #1

    C'est une super idée.

  • Speaker #3

    J'étais vraiment... J'ai passé une... délicieuse.

  • Speaker #1

    Un peu happy end, quand même. Ça va ?

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #2

    Moi, je disais, vite, allez, allez, c'est bon.

  • Speaker #0

    Moi, je la regardais en voiture avec des collègues. Enfin, je ne conduisais pas la voiture. Ah bon ? Et j'avais un peu peur parce que j'avais un collègue qui regardait mon écran.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est graphique, quand même.

  • Speaker #0

    Il y avait les sous-titres et j'avais peur qu'il pense que... Je sois déviante. Voilà. Mais il m'a dit c'est quoi ton film ?

  • Speaker #1

    Rien. T'as vu, il y a des passages où il pète Jeff Bridges. Oui.

  • Speaker #0

    Alors ça, ça m'a beaucoup fait rire.

  • Speaker #3

    Un peu de blague de paix.

  • Speaker #0

    Ça, j'avoue que c'était j'avais le sourire.

  • Speaker #3

    C'était l'apogée du film.

  • Speaker #2

    Et je me suis demandé d'ailleurs s'il n'y avait pas une citation dans The Perfection. de la scène du car parce que c'est la deuxième scène de car où les gens sont dégueulasses pendant ce loyer de transport c'est pas possible le car il est il y a du paix nécrophile il y a du paix nécrophile c'est pas une manière de donner aux gens envie de regarder le film paix de finalité et paix nécrophile voilà catégorie des sauts

  • Speaker #3

    Oh, et bah regardez, t'as Hitler en bas. C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Et Jeff Bridges a pas voulu du dummy pour jouer le mort. Ils avaient fait une poupée de lui, il a dit non, non, je vais jouer le mort.

  • Speaker #3

    Il est resté à bouger dans la chaise deux semaines.

  • Speaker #2

    Les escarots cul. Quel acteur !

  • Speaker #3

    C'est beau,

  • Speaker #1

    hein ? Franchement, bravo, tu lui passeras le bonjour de notre part.

  • Speaker #3

    À Jeff.

  • Speaker #0

    et ben on va passer au dernier film de la soirée ou bien moi de pédocriminalité ou de peine nécrophile avec le très très très beau film qui a un très très très beau titre La nuit a dévoré le monde

  • Speaker #3

    T'as échappé à tout Tu croyais que tu allais crever tranquillement dans ton sommeil.

  • Speaker #1

    Et il arrive.

  • Speaker #0

    Il y a quelqu'un ? Tu penses qu'il y a un moment ?

  • Speaker #3

    Je suis très content de vous avoir suivi et d'avoir pu vous présenter à la première fois. Je vous remercie. Tu ne comprends pas ça ?

  • Speaker #1

    Ah non, t'as su.

  • Speaker #0

    C'est très bien parce que c'est un film franco-italien.

  • Speaker #3

    Oui, j'ai fait de l'espagnol.

  • Speaker #0

    Et bien voilà, c'est pareil. Les langues latines. Bonjour. La nuit a dévoré le monde, comme je vous le disais. Donc, très très joli titre, je trouve. Un film de Dominique Rocher. qui est français, qui est sorti en 2018. Et donc, c'est franco-italien. Alors, la partie italienne, je ne l'ai pas. Je ne sais pas pourquoi. Personne n'est italien dans le casting.

  • Speaker #3

    Peut-être que Denis Lavan a des origines italiennes.

  • Speaker #0

    J'ai vérifié.

  • Speaker #1

    Il y a Bridges aussi,

  • Speaker #3

    je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Bon, je ne sais pas. Il a trouvé l'argent là où il l'a pu, parce qu'il n'y avait pas beaucoup. de thunes pour ce film, je pense. Ça va.

  • Speaker #3

    C'est un casting, ça va.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Si t'as part au Smanian, ça va. Ça va.

  • Speaker #0

    Bon, ok, let's go. On se réveille, parce que là, c'était la déprime. Là, c'est un film hyper joyeux. C'est avec l'acteur norvégien Anders Danielsen-Lee qui joue le personnage principal de Sam. la magnifique gold shifter Farah Hani qui joue Sarah et le grand Denis Lavan, qu'on connaît tous, qui joue le zombie Alfred.

  • Speaker #3

    Qui bouffe un barreau pendant tout le film.

  • Speaker #0

    Et qui le fait vachement bien. Personne n'a jamais aussi bien bouffé un barreau. Titre. Voilà. Ça se passe. Oui, mais je suis obligée de faire des blagues nulles pour réveiller un peu parce que... Ça se passe à Paris. Sam est un jeune musicien qui arrive dans l'appartement de son ex, Fanny, pour récupérer des cassettes emportées par erreur, on suppose, lors de leur rupture. Pas de bol, le soir de sa venue est également le soir de... Je sais pas, on pense que c'est une sacrée maillère. Ouais, voilà. Fanny fête quelque chose dans un nouvel appartement avec son nouveau gars Mathieu. Sam est un peu déprimé et surtout pas du tout dans le mood de la soirée et décide d'aller chercher ses cassettes lui-même. Bon Fanny l'a un peu poussé à le faire. Elle lui dit vas-y c'est dans mon bureau au fond de l'appartement Entre temps, sur ce court chemin, il se prend un coup d'épaule dans le nez par un mec bourré. Ça lui fait mal. Il arrive dans le bureau, il retrouve ses cassettes, il se rend compte qu'il saigne du nez, il se dit, vas-y, technique ancestrale, je vais mettre la tête en arrière sur un fauteuil, me poser un peu.

  • Speaker #2

    Ce qu'il ne faut jamais faire, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    Non, ouais, il faut moucher les caillots.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est la reco-médecine du soir. C'est le nouveau titre du film. D'ailleurs,

  • Speaker #0

    Dominique Rocher, il n'est pas médecin.

  • Speaker #1

    Dominique Caillot.

  • Speaker #3

    Non, c'est pas Dominique Rocher qui est médecin, c'est l'acteur.

  • Speaker #0

    Ah oui, bon bah voilà. Ah, c'est dommage. Non, il est norvégien, mais alors là, c'est une catastrophe ce soir au niveau des pays. Mais bon, voilà, espagnol, italien, norvégien, suédois. Donc, Sam, il s'endort avec son nez qui saigne et au petit matin, il sort de la pièce. Plus une trace de vie dans l'appartement, seulement des traces de sang et de tripes qui repeignent les murs. Sam est complètement seul.

  • Speaker #1

    C'est quoi le thème ?

  • Speaker #0

    Bah je sais plus.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #0

    Et donc, en une nuit, une épidémie de zombies a décimé Paris. En une nuit, le monde a été dévoré.

  • Speaker #1

    Miam miam.

  • Speaker #2

    A mon avis, c'est Paris rive gauche. Rive droite, on va très bien. On continue à faire la fête comme d'habitude.

  • Speaker #3

    Bah c'est parce qu'on mange bio dans des amas. Du coup, on ne s'est pas transformé en saloperie.

  • Speaker #2

    La butokaï résiste.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #3

    La butokaï, oui. C'est Lilo.

  • Speaker #1

    Lilo et Stitch.

  • Speaker #2

    C'est bon de dire ça, vraiment.

  • Speaker #3

    Rends-dors, toi.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais plus mou sur Thaïlande, là, je ne sais pas. Ok, Lilo et Stitch. Pourquoi pas. C'est un premier film et une adaptation du roman éponyme de Pete Hagerman. Moi j'avais vu ce film à sa sortie et c'est un film qui m'avait beaucoup touchée. On commence à me cerner au niveau de l'horreur. Peut-être que vous étiez surpris, surprise, je ne sais pas, de mon choix.

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #0

    Bon bah d'accord. Et bah d'accord. C'est quand même un film de courant. J'avais l'impression d'être un peu sortie de mon truc. C'est pas une zone de confort comme dirait Christina. Mais pas du tout. Bon alors ça s'est foiré. Donc je passe à la suite. Voilà donc c'est un film de zombies. Qui aborde ce sous-genre de manière complètement originale je trouve. Parce que déjà c'est français. Et parce qu'on ne suit que... qu'un seul personnage tout au long du film. Donc on exite complètement le stéréotype du groupe de survivants après une apocalypse de zombies.

  • Speaker #3

    Et je suis une légende avec Will Smith. C'est français peut-être ?

  • Speaker #1

    Il est insupportable.

  • Speaker #3

    Elle vient de me fusiller.

  • Speaker #1

    Là vous ne voyez pas mais...

  • Speaker #2

    Le dernier survivant aussi.

  • Speaker #3

    Seul sur Mars.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de zombies. Il y a des patates.

  • Speaker #0

    ils n'ont rien écouté à ce que j'ai dit j'ai dit justement c'est original parce que c'est français donc je suis une légende il n'y a pas un film avec Christian Clavier où il est tout seul c'est le moment de me sortir Christian Clavier dans

  • Speaker #1

    les visiteurs ah non il se retrouve

  • Speaker #3

    perdus dans les couloirs du temps.

  • Speaker #0

    C'est une catastrophe. Vous étiez endormi pendant... Ça fait une heure que vous êtes endormi, et là, vous vous faites chier.

  • Speaker #3

    C'est très bien quand c'est accru.

  • Speaker #0

    Non mais voilà. Oh merde. Donc bref, là, je voulais dire qu'on casse le stéréotype du groupe de survivants, comment on fait après une apocalypse zombie. Là, en fait, on n'est directement qu'avec Sam dans un immeuble haussmanien. Je précise haussmanien, parce que le choix de ce décor parisien type n'est pas du tout anodin. en France dans la pensée collective et là Léo tu vas devoir intervenir très bientôt parce que ça parle pour toi L'Haussmannien est relatif à la bourgeoisie de la capitale et là on va suivre l'évolution psychique et physique de Sam au fil des mois montant ou descendant des étages en fonction de ses besoins genre ?

  • Speaker #1

    Ascenseur social Ah ouais mais l'ascenseur est bloqué parce qu'il y a un zombie dedans

  • Speaker #0

    Mais il y a des escaliers.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #3

    Oh putain.

  • Speaker #1

    Le level d'analyse, là, continue, parce que c'est...

  • Speaker #0

    Donc, voilà, il y a chaque plan, moi, je trouve, est magnifique. Certains diront, des haters gonna hate, certains diront que tout est posé au millimètre près, fait exprès. Moi, je trouve que c'est des tableaux magnifiques. Et on doit cette photographie à une chef opératrice, Jordan Chouzenou. qui sublime l'horreur de la solitude où les moulures au plafond sont recouvertes de sang et les cheminées en barbe resservent à chauffer lorsqu'il fait froid il y a du coup je trouve une forme de pour le coup une poésie nihiliste certes mais une poésie voilà dans ce film ça interroge qu'est-ce que c'est d'être seul qu'est-ce qui m'arrive si je suis seul dans un pays comme la France a fortiori si je suis étranger... dans le pays parce que oui et c'est là où j'insiste sur le fait qu'il faut voir le film en français. Sam a un fort accent qui nous fait comprendre qu'il n'est pas français et donc le choix de cet acteur norvégien n'est pas non plus complètement irréfléchi et on a Golshifte Farahani qui est franco-iranienne donc qui parle français mais qui est quand même iranienne aussi donc c'est un casting qui est réfléchi et c'est là aussi qu'on a le zombie franco-français de Dani Lavan qui intervient. Encore un choix de casting hyper important, puisque lui-même est né à Neuilly-sur-Seine et est fils de médecin. Donc on comprend qu'il est issu de bourgeoisie intellectuelle de gauche. Et ce personnage-là va venir interroger sur l'empathie, notre rapport à l'autre, dont on rejette souvent la différence par peur de ce qu'on ne connaît pas, tout simplement. Et donc, pour moi, La Nuit à dévorer le monde, il a... pas du tout à rougir face aux grosses prods américaines de zombies. C'est là où tu peux parler de... Le sujet de légende. Voilà, Dominique Rocher, il s'est complètement réapproprié ce sous-genre avec beaucoup de finesse, en dénonçant les fractures de notre pays, et j'ai un peu envie de dire de notre monde, parce qu'on sait tout ce qui se passe en ce moment. Mais voilà, on a une fin avec, je sais pas... J'espère que vous allez parler du son parce que moi j'en parle pas sinon je vais parler pendant trois heures mais à la fin on entend des clochers, la scène finale il y a des clochers qui retentissent quand il est sur le toit et est-ce que ça sonnerait pas le début de quelque chose d'autre, d'une vie ensemble autrement qui est certes imposée par des morts vivants donc la fin de notre société telle qu'on la connaît voilà est-ce que c'est ce que le réalisateur a voulu dire Je sais pas mais en tout cas je pense que quand on fait un film avec des zombies et ça Léo toi t'aimes bien les films de zombies je pense qu'on dit souvent ça quand même.

  • Speaker #1

    Ah c'est social c'est une fable sociale.

  • Speaker #0

    Bah moi je trouve pas.

  • Speaker #3

    Et puis à la fin le clocher c'est à dire qu'on va pouvoir retourner à la messe c'est bien ça.

  • Speaker #1

    Le twist conservateur du chinois. Non mais c'est par contre c'est 100% le Sacré-Cœur le clocher moi je pense j'ai reconnu.

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs échos, on entend une cloche à côté de Montparnasse.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Il est dans le 6ème. Non mais vraiment il est dans le 6e ou le 7e ? Bah oui oui,

  • Speaker #3

    je pense

  • Speaker #0

    Mais on entend plusieurs cloches,

  • Speaker #1

    vous avez rien écouté Il y a plusieurs sons de cloches

  • Speaker #0

    Il se répondent, comme s'il y avait des survivants en fait

  • Speaker #1

    Bah oui Ça c'est bien aussi parce que la fin elle est en... Ouais bah c'est bien les derniers, pardon Vous avez détruit ce film Mais oui en plus

  • Speaker #0

    Vraiment

  • Speaker #1

    Mais tu parlais du son et là aussi c'est tout en finesse parce que même cette fin, c'est pas un happy ending très clair en fait. Faut tendre l'oreille pour entendre les sons de cloche, on te montre pas des clochers et des cloches en train de faire jglong, jglong, jglong comme ça. Je mime en même temps.

  • Speaker #0

    Tu mimes pas ?

  • Speaker #1

    Ouais. Et même le traitement des zombies, je le trouve très chouette et je trouve que c'est des zombies stricto sensu, comme tu disais, sur ce que ça représente sur les différentes strats sociales, etc. J'adore les jeux d'humanisation qu'il y a avec les zombies ou des déshumanisations.

  • Speaker #0

    Le zombie de Nile Avant,

  • Speaker #1

    il est incroyable.

  • Speaker #0

    Cette scène où il le sort de l'ascenseur et il le ramène dans son écartement.

  • Speaker #1

    Comme quoi avec un peu d'empathie.

  • Speaker #3

    Et puis ils ne font pas de bruit les zombies. Ça c'est original.

  • Speaker #1

    Ils ne poussent pas des cris. Bon ils courent quand même mais de façon un peu désordonnée. Ils ont créé presque de l'empathie pour les zombies parce qu'ils sont... Triste en fait, on a de la peine pour eux en fait, ils sont présentés de façon assez ridicule ou du coup on se dit mais ils sont tout déguingandés comme ça, ils se cassent à moitié la gueule, ils ont le regard dans le vide, ils essayent de choper un truc mais ils n'y arrivent pas, enfin c'est... Je sais pas, moi j'ai trouvé que le zombie était vachement bien traité dans ce film en tout cas.

  • Speaker #3

    Lola, pour Lola, il y a le bon film d'horreur et le mauvais film d'horreur. Pour Léo, il y a le bon zombie et le mauvais film d'horreur. Donc là, c'est plutôt bon zombie.

  • Speaker #1

    Plutôt bon zombie, oui. Et la scène avec le chat est très chouette aussi, je trouve. Oui,

  • Speaker #0

    mais il le déboîte. Parce qu'il est énervé, il a failli se faire tuer à cause du chat.

  • Speaker #1

    Ah oui, il tire sur le chat. Moi, je pensais qu'il tirait sur le zombie.

  • Speaker #3

    Ah non, il tire sur le chat.

  • Speaker #1

    Le film 0 sur 10.

  • Speaker #3

    à côté de Tide Land c'était moi j'ai trouvé ça trop bien j'avais pas vu c'est trop bien moi j'adore ça donne envie de zombie ? non mais de je trouve qu'il y a un truc dans la photo dans les décors et tout qui fait un peu carton pâte et que j'aime bien je trouve que ça je sais pas ça donne un côté euh un peu low budget mais tout en étant hyper travaillé, hyper beau. Je retrouve un peu ce qu'on a pu voir dans le Vourdalac, un truc un peu comme ça, presque mise en scène de théâtre sur certains décors. Donc moi j'adore. Et puis tout le passage avec Goldshifter, Farhani, c'est… super et traumatisant et hyper bien trouvé parce qu'on s'attend pas à ce que le film nous attrape sur un twist scénaristique comme ça à ce moment là il le fait quoi il prend 20 minutes pour le faire pour développer ce petit arc là et sinon l'heure 10 de film avance et c'est ça me récolte son os ça me se fait couler un bain ça me se fait chauffer un café Sam déboîte un enfant zombie, Sam va t'acheter des pâtes.

  • Speaker #1

    Sam sur des trucs en verre pour faire de la musique.

  • Speaker #3

    Voilà, il y a pas mal de scènes de musique parce que lui il est musicien. Les scènes sont dingues, il fait de la batterie. On est vraiment avec le personnage. Alors après, il y a deux ou trois moments où... qui te sortent un peu du film sur des réactions ou des trucs où tu te dis Ah ouais, là, je sais pas, j'achète pas le fait qu'ils réagissent comme ça face à telle situation et tout ça. Mais ça rentre dans le truc un peu carton-pâte du film. Et moi, ça me choque pas. Enfin, j'adhère. Je suspends mon incrédulité. Voilà. Et le film m'a emporté au bout de cinq minutes. Enfin, je suis resté dedans jusqu'au bout.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que vous avez dit à peu près tout. Moi, je suis un peu moins enthousiaste que vous, dans le sens où je trouve que c'est quand même très beau, très bien fait. J'aime beaucoup le fait que ce soit très silencieux. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de dialogue, il n'y a pas de flashback à la con, il n'y a pas de truc comme ça, pour forcer le dialogue. Là, c'est très naturel. J'aime bien aussi qu'on ne sache pas trop ce qu'il y a dans la tête de Sam, et qu'on s'en fout un peu. Je trouve ça marrant d'avoir créé un personnage qui est quand même LE personnage central et qui soit peu écrit en fait, c'est assez intéressant. Les décors, je trouve ça quand même très cool, le fait qu'il reste longtemps dans ces espaces qu'on connaisse au fur et à mesure et tout. Et les plans sont très beaux. Après, moi justement, l'arc scénaristique avec Gauche Stéphanie, moi j'ai tout de suite vu le truc.

  • Speaker #3

    T'as vu le coup de Trafalgar ?

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, tout de suite. tout de suite et justement je trouvais ça un peu dommage que ça prenne de la place comme ça en fait je sais pas il y a un petit souci je trouve en termes de le film t'as limite envie que ce soit une série en fait je trouve qu'en termes d'écriture c'est un peu bon bah ok il se passe ça très bien il allume jamais la radio ce qui est quand même très étrange parce que c'est le truc à faire je pense quand il se passe une énorme il n'y a plus d'électricité... Au début, il fait n'importe quoi avec son eau, son électricité. Ça, c'est des trucs qu'il ne fait pas. Je trouve ça un peu étrange. Je ne sais pas. En fait, je me demande, c'est très personnel, je me demande s'il n'y a pas eu un truc où je me suis dit oui, bon, ça va parce que c'est un peu le sentiment que j'ai eu avec le confinement. Donc être enfermé dans un espace et trouver des occupations si tu veux, j'ai l'impression qu'on a un peu vécu. Et donc je n'étais pas étonné.

  • Speaker #3

    Il y a un truc, c'est que tu as l'impression quand même que lui il aime bien Sam. Ah oui,

  • Speaker #2

    bien sûr.

  • Speaker #3

    Au début en tout cas, lui il n'a pas l'air d'être...

  • Speaker #1

    Dès le départ il cherche à s'isoler.

  • Speaker #3

    Il n'a pas l'air d'en avoir grand chose à foutre des autres et il a l'air d'être bien tout seul. et tranquille. Et je crois que ce qu'on te montre c'est qu'en fait il est plutôt, il se satisfait plutôt de ce mode de vie là et c'est d'ailleurs ce qu'il préserve de sombrer dans la folie quoi.

  • Speaker #2

    Ça tout à fait mais je me demande en fait si tu veux si ce film, enfin moi j'ai un peu le sentiment de rester vraiment sur ma faim quoi, enfin de me dire ah ok c'est intéressant, c'est quelqu'un manifestement qui sait faire du cinéma quoi et qui a bien choisi ses acteurs et qui les a bien construits et tout mais après bon, qu'est-ce qu'il m'en reste ? Pas grand chose. Donc voilà, un peu dubitatif.

  • Speaker #3

    Oui, je voyais plus une espèce de variation sur un genre de film qui a été fait 250 000 fois.

  • Speaker #0

    Et oui,

  • Speaker #3

    j'aime bien ces petites parenthèses.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un beau film de solitude.

  • Speaker #1

    L'aspect solitude et l'aspect apocalypse silencieuse est très chouette.

  • Speaker #2

    Justement pour la solitude, en fait moi j'ai besoin je crois de m'attacher au personnage Or là j'ai vraiment pas senti

  • Speaker #1

    C'est un peu le problème que j'ai eu De lien avec lui quoi Ouais et ça crée un personnage qui Moi il y a plusieurs moments du film où Le fait qu'il soit assez peu écrit Et assez peu défini par ses actions etc C'est intéressant Mais ça empêche la création d'un lien avec lui Et moi j'ai eu du mal avec ça pendant le film Et il m'a agacé à pas mal de moments du film en fait ce personnage Où je me suis retrouvé un peu sans intérêt pour ce qui lui est arrivé et vu que je le suis que lui, bah c'est un peu embêtant à un moment quoi.

  • Speaker #2

    Là où tu vois Denis Lavan, évidemment immense acteur, mais genre le peu de fois où il apparaît, il y a quelque chose dans son oeil, dans son corps qui fait que tu as envie de... Enfin je sais pas, tu projettes une émotion avec lui alors qu'avec le personnage principal pas du tout. Enfin moi j'ai pas envie.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que justement c'est un peu un monsieur tout le monde, je parle du personnage de Sam, mais qui est... qui est hyper facilement... Je trouve qu'on se l'approprie en fonction de... Justement il n'est pas écrit pour qu'on puisse le prendre et être avec lui pendant une heure et demie en fait et lui donner les caractéristiques qu'on a envie de lui donner et lui donner les angoisses qu'on a envie de lui donner si cette situation nous arrivait. Je trouve que justement il est vide pour que nous on puisse le remplir de ce qu'on veut aussi. Il n'est pas spécialement attachant, mais je trouve que c'est un peu un réceptacle moi Sam. Il y a un peu un truc de... Voilà, on le met là, l'acteur joue très bien, et il fait les trucs qu'il doit faire quand il doit bien jouer, à savoir de la batterie, à savoir crier à des moments quand il n'en peut plus, quand il en a marre. Mais moi je trouve que c'est ça qui est intéressant avec ce personnage, qui n'est pas attachant, mais je trouve que pour le coup, ce n'est pas... Je ressens pas le besoin de m'attacher à ce personnage dans le film. J'ai juste l'impression d'être dans cet immeuble et de me dire ouais, en fait, il se passe pas grand chose et on se fait pas chier. Après le film est pas long mais...

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je te dis, limite j'avais l'impression que sous une version de ta série, c'est-à-dire beaucoup plus longue, y a vraiment quelque chose qui se serait passé. Moi j'ai été un peu bon. Enfin, j'ai l'impression que c'est le prologue de quelque chose, tu vois.

  • Speaker #2

    Je capte, mais c'est vrai qu'après, sur le côté, c'est toi qui mets quelque chose dedans. En vrai, du coup, ça explique pas mal. Toi, t'as réussi, visiblement. Nous, on a moins réussi à le faire. Mais plus que l'aspect série, du coup, je trouve que ça fera un très bon personnage principal de jeu vidéo, par exemple. Où là, du coup, tu peux l'incarner et tu peux vraiment y insuffler toi-même en le jouant. Un truc comme ça, je trouve. Donc, je capte.

  • Speaker #0

    Ouais, OK. Et d'ailleurs, toutes les scènes où il est avec son paintball, où il tire à la fenêtre parce qu'il se fait chier. Enfin, tu vois, il y a pas mal de trucs.

  • Speaker #3

    Il essaie de tirer sur les gens de la soirée qui ont laissé leur Polaroid. Ouais, c'est pas mal. Je pense qu'il faut faire ça aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, moi, je me suis dit, c'est pas con. Non, et puis il y a tellement d'idées de mise en scène, de passer d'un appartement à l'autre. Ça, c'est chouette. Il ne prend pas que les escaliers. De passer par le plancher qui a été percé auparavant par une balle de fusil à pompe, par le voisin du dessous. Il y a des déplacements qui sont hyper intéressants dans ce décor. Encore une fois, c'est hyper bien trouvé. Tout est réfléchi.

  • Speaker #3

    Le trou qui est dans le... son plancher, il serre tout le fil.

  • Speaker #0

    Et tout serre à chaque fois. Et chaque fois qu'il fait quelque chose, tu sais que ça va resservir à un moment. C'est...

  • Speaker #3

    Je sais pas.

  • Speaker #0

    Il est très préparé à l'apocalypse. Il a des très bonnes réactions. Le mec, il commence à compter.

  • Speaker #2

    Même dès le début, moi, je vois ça, je suis une poule sans tête, je cours partout. Ouais, c'est vrai. Ah !

  • Speaker #3

    Et t'es mort.

  • Speaker #0

    Même moi aussi. Mais lui il est très... Il garde la tête froide.

  • Speaker #1

    Oui c'est rigolo ça pour le coup d'avoir des réactions comme ça où il se pose effectivement pas du tout cette question d'aller voir un acteur. Oui vraiment j'ai l'impression que lui il se voit bien genre il fait ta vie, ce truc là.

  • Speaker #3

    Moi c'est ce que je me suis dit, qu'il y a une partie de lui qui attendait que ça.

  • Speaker #2

    Ouais ouais on attend TROVERTIE x 1000.

  • Speaker #0

    Mais il y a une partie de lui à la fin qui est le... l'imaginaire du personnage de Sarah, qui lui dit qu'il faut qu'il bouge parce que sinon il va devenir fou, parce qu'il est en train de devenir fou. C'est pareil, c'est du déjà vu, mais ça marche bien aussi.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    bravo.

  • Speaker #0

    Moi, désolé, mais bravo. Merci de m'applaudir.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #3

    Non, mais Mathieu, je t'ai passé à côté, je suis content de l'avoir lu. Ça faisait partie de ma shame list. D'accord.

  • Speaker #2

    C'est une chéministe.

  • Speaker #3

    Mais en tout cas, ça faisait partie des films que j'aurais dû voir et que je n'avais pas vu. Comme tous les films de ce soir. À part... Non, en fait, j'avais rien vu. Tous les films. Donc c'est cool. Et donc, c'est là-dessus qu'on termine ce 37e épisode. Et avant de nous séparer, on va se raconter ce qu'on a fait dimanche dernier. Une petite volée de... de recommandations. Léo, tu vas commencer pour une fois.

  • Speaker #2

    Allez, j'étais déjà sur une reco jeux vidéo la dernière fois et je vais continuer parce que en ce moment je m'occupe comme ça. C'est cool, je suis tout seul chez moi et je joue aux jeux vidéo.

  • Speaker #3

    Mais oui, mais c'est bien.

  • Speaker #2

    Et c'est très très bien, je faisais très bon moment. Je me souviens de ton jeu de sandwich. Oui, oui, oui. Ben voilà, une apocalypse douce aussi, plus ou moins, sinon c'est pas pareil, c'est pas comparable. Bref. Faut se taper au tout doux,

  • Speaker #3

    ça c'est vrai.

  • Speaker #2

    Cette fois, j'ai joué à un jeu de SF rétro-futuriste avec pas mal d'éléments de survival horror dedans. Mais c'est pas un jeu qui demande du skill ou qui fait très peur. C'est très narratif, ça s'appelle The Invincible.

  • Speaker #3

    Ah oui ! J'ai pas fait, ça a l'air bien.

  • Speaker #2

    Chaudement, ouais. C'est tiré d'un... bouquin de SF russe. Et c'est très très chouette. Si, comme moi, vous n'aimez pas trop tout le petit skill dans les jeux vidéo ou, je sais pas, jouer à un Dead Space par exemple, moi ça me fout trop en l'air pour pouvoir y jouer, bah c'est une bonne possibilité. C'est de la SF et de l'horreur cosmique. Ça se joue très bien. La narration est super bien déroulée, les décors sont somptueux. Donc allez-y, voilà. Et c'est développé par Eleven Beats qui ont sorti un jeu qui s'appelle Indica qui a l'air très chouette aussi.

  • Speaker #3

    Ouais alors c'est édité par Eleven Beats mais c'est pas développé par Eleven Beats parce que Eleven Beats c'est eux qui font Frostpunk et tout.

  • Speaker #2

    Et Sword of Mine aussi qui est très bien.

  • Speaker #3

    Je sais pas mais c'est... ouais ils produisent. Ok cool, Lola ?

  • Speaker #0

    Ouais moi tu me prends au dépourvu parce que je n'avais rien noté. Du coup ça va être... Bah tiens, quelle saison on est ?

  • Speaker #1

    L'automne.

  • Speaker #2

    Avec de la bouffe.

  • Speaker #1

    La saison des courges.

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas encore repris la courge. En revanche, le poireau. Le poireau est de retour. Le poireau, le poireau, que dire ? La tarte au poireau, la soupe de poireau, le cake au poireau. C'est délicieux. Moi, je n'en avais pas mangé depuis un moment.

  • Speaker #3

    on reste tranquille dans les commentaires les poireaux c'est délicieux non voilà tarte poireau gorgonzola tarte poireau roquefort ah ouais si tu veux pas être emmerdé par les moussliques ou

  • Speaker #2

    personne si vous avez envie d'être tout seul de faire fuir les champs la recommandation solitude tarte poireau roquefort ok

  • Speaker #3

    Ok, ok. Bon, alors on va rebondir après. Camille, je te passe la balle.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si vous allez vouloir rester en ma compagnie après ma roco. Parce que roco qui peut porter un peu l'émission, moi je m'en fous. Jordan Bardella. Non,

  • Speaker #3

    non.

  • Speaker #2

    Cut, cut, cut. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Non, pas du tout. Rien à voir. Non, non, non. Moi, je vous invite à écouter le dernier projet de Reim Redcar, qui est donc... Le nouveau blaze porté par l'artiste de Christine and the Queen qui a sorti un EP ou album, je ne sais pas, qui s'appelle

  • Speaker #0

    Hope Core.

  • Speaker #1

    Comme l'espoir corps. C'est O-R-E.

  • Speaker #3

    Ah ouais, Hope Core quoi.

  • Speaker #1

    Hope Core. Qui est avec des sonorités très house, très... Vraiment c'est la grosse fête dans les années 90-2000. et qui lance sa tournée pour défendre ce projet dans le club de Franche et de Navarre. Donc, je serai normalement le 12 novembre au Rex Club. Oui, en semaine.

  • Speaker #2

    Tu donnes des rendez-vous maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est en semaine. C'est de pire en pire. Et oui, je vais devoir poser un congé payé. Parce que c'est toute la nuit.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #2

    Eh bien,

  • Speaker #3

    tes empereurs ont venu. je pose un congé merci de ne pas me foutre dans la société merci beaucoup ok et bien moi je vais faire j'ai pas trop le temps en ce moment de vivre vous l'avez entendu de manger des poils c'est dur par contre j'ai le temps d'écouter de la musique dans le milieu des transports en commun et je vous recommande un groupe dont je n'avais jamais parlé jusqu'à maintenant qui est trop bien qui s'appelle Wild Pink donc Sauvage Rose et donc Wild Pink ils sortent leur cinquième album je crois, ou quatrième ou cinquième album qui s'appelle Dulling the Horns Dulling the Horns et ça tue c'est trop bien c'est une espèce de mélange entre du... du punk un peu grunge et de la pop en fait. Et c'est vachement bien ce qu'il fait. Je dis il parce que c'est un projet plus ou moins solo. Et c'est super. Enfin voilà, allez écouter. Il avait fait un album magnifique qui s'appelait Yolk in the Fur. Qui était... très très grand album qui sortait en 2020 et entre les deux il y en a eu un qui s'appelle I Love You So Much et je crois que là ça doit être son quatrième effectivement donc Donning the Yarns, allez écouter Wild Thing c'est trop bien, je crois qu'il est en tournée enfin en tout cas qu'il est en train de reprendre le club le 12 novembre et s'il va y avoir des dates en France avec un cocktail au poivron voilà voilà voilà et bah c'est tout, c'est bien déjà

  • Speaker #2

    Et ouais, on va retourner seul chez nous maintenant. Adieu.

  • Speaker #1

    Envoyez des lettres d'amour à Léo. Là, il est dans le fond du seau. Ça y est.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si on peut...

  • Speaker #3

    Ouais, non, mais t'as raison, Léo. Je ne sais pas si on peut le dire, mais peut-être qu'on sera dans la carte blanche de Mylène, là. On peut le dire ou pas ?

  • Speaker #0

    Ah bah, si elle décide de ne pas nous annuler au dernier moment. Mais oui, je pense que...

  • Speaker #3

    ouais bon bah en tout cas allez voir la chaîne de la chaîne de mylène welcome to the prime time beach mylène de la sororité et qui fait un calendrier de l'avant pour halloween donc bah allez voir ça je pense que c'est cool et puis en plus on est dedans ouais et on est super beau ouais et puis il ya tout un tas de gens très bien les gens de james car de james qui up puis je crois qu'il y aura l'ami Il y a mis Maxence, Verena Stories aussi. Il y était.

  • Speaker #2

    Ah, tu me spoiles.

  • Speaker #3

    Je ne sais pas, il y a été avant, je crois.

  • Speaker #1

    Ça avance.

  • Speaker #3

    Ça se trouve, j'ai une connerie.

  • Speaker #0

    Fake news. Non, mais je ne sais pas. Je ne sais pas. Maxence ne m'a pas dit.

  • Speaker #3

    En tout cas, sinon, allez voir Verena Stories aussi. Et il y aura François Coe aussi de Discordia. Il y a plein de gens très bien. Donc, allez voir. On vous fait des gros bisous.

  • Speaker #1

    Et on se retrouve pour Halloween.

  • Speaker #3

    Et là, on sera en forme pour Halloween. On prépare un épisode spécial Christian Clavier. Ça y est. Non, ça ne sera pas ça. Ce sera pour Noël.

  • Speaker #2

    Petit cadeau pour vous.

  • Speaker #3

    Et surtout que là, il y a le nouveau... Comment s'appelle ?

  • Speaker #2

    Ouais, j'ai arrêté de dire aussi.

  • Speaker #3

    Avec Didier Bourdon.

  • Speaker #2

    Ah oui, super. La Dream Team.

  • Speaker #3

    Allez, des bisous. Ciao.

Description

Oui oui la solitude t'as capté ? Ce dimanche, on parle de films d’horreur et de… solitude.


Les films de l'épisode 36 ET NON PAS 37 :


- 3’10’’ Booger [Mary Dauterman]

- 17’50’’ Les Innocents [Jack Clayton]

- 41’50’’ Tideland [Terry Gilliam]

- 68’03’’ La nuit a dévoré le monde [Dominique Rocher]


Et dimanche dernier alors (92’30'') ?


- Léo a joué au jeu vidéo The Invicible, adaptation d’une roman polonais (et pas russe comme il le dit dans l’épisode…c’est n’importe quoi la géographie en ce moment) de 1964.

- Lola recommence avec les légumes de saison, et là c’est le poireau qui est à l’honneur…

- Camille recommande le nouvel album de Rahim Redcar, « Hopecore » et vous invite au RexClub le 12 novembre pour le concert.

- Thomas recommande le groupe Wild Pink, qui a sorti un nouvel album « Dulling the horns »


⚠️ Un avertissement cependant, l'épisode du jour aborde des sujets sensibles tels que les aggressions sexuelles sur mineurs ⚠️


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Enregistrement et musique : Brice Thierion


Identité visuelle : Noah Ballul


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    et bonjour et bonsoir à tous tu es bienvenue dans l'horreur du dimanche l'émission qui vous tient compagnie dans les plus sombres moments de nos tristes existences fini Qui a suggéré ce thème ? Parce que là, je dois dire que je vais m'en donner à cœur joie. Alors, l'émission des films d'horreur et de genre, blablabla, l'émission du frisson mou, boubouboubou. Bon, c'est parti. C'est horrible,

  • Speaker #1

    Thomas, ton intro.

  • Speaker #0

    Je vais faire saigner mon cœur des mots à vif, parce que j'attends ça depuis tant d'années. Alors, la solitude, que vous racontez ? Tant de choses ont déjà été dites de Barbara. Laura Pausini en passant par Garou.

  • Speaker #2

    Non,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #3

    Les brises de Thomas seront bientôt disponibles.

  • Speaker #0

    Par où commencer ? Écoutez, je vais partir d'une expérience personnelle. Je me sens seul, souvent, même quand je suis entouré. Et parfois, je me sens bien, accompagné par ma solitude réelle. Non, alors ne me remerciez pas de vous donner des pistes de réflexion au début de l'épisode. Ne me remerciez pas de remplir vos cœurs de joie en ce dimanche qui sera plus vieux, je vous le prédis. Bon allez, arrêtons de nous morfondre et abordons les choses de manière un peu plus légère. Nous naissons seuls. Nous traversons une existence faite de labeurs et de pressions psychologiques pour les plus chanceux et chanceuses d'entre nous, que nous affrontons seuls. Nous sommes malmenés par des politiques qui décident seuls. En quête d'épanouissement personnel, nous n'atteignons jamais nos ambitions fixées bien trop hautes. pour une personne seule. Et nous nous décevons, seuls, pour finalement mourir, seuls. Et voilà, ça vous apprendra à me faire regarder les films désespérants que vous avez sélectionnés pour ce soir, en cette période d'automne pendant laquelle mon taux de sérotonine était au plus bas. Mais heureusement, aujourd'hui, je ne suis pas venu tout seul, je ne suis pas si bien accompagné, en revanche. Camille, comment ça va ?

  • Speaker #3

    Moi ça allait bien jusqu'à il y a trois minutes, et là c'est le gouffre. En plus je prends une année de plus. au moment de la diffusion de cette épisode oh là là bon anniversaire bon anniversaire c'est à moi bon anniversaire joyeux anniversaire la tristesse

  • Speaker #0

    Lolo ça va ?

  • Speaker #1

    bah oui heureusement que j'ai des antidépresseurs parce que

  • Speaker #0

    Lélé ça glande ?

  • Speaker #3

    bah il pleut quoi mais vitamine T les gars vitamine

  • Speaker #0

    T et derrière sa table de mix il est exilé solo sur solo derrière son manche de guitare dont il aime jouer unique garant de cette émission et de sa qualité Silencieux solitaire dont la présence est salutaire en ermite, il a choisi le Brexit C'est Brice On applaudit Brice quand même

  • Speaker #3

    On sait jamais

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche épisode 37 C'est parti, c'est maintenant et on va commencer pour la peine avec le film que j'ai sélectionné et c'est Booger Le spirit de CC ? Il n'est pas même mon chat. Il est mon ami.

  • Speaker #3

    Et elle est morte. Je n'attendais pas ce twist. Oh, viens ici.

  • Speaker #0

    Je veux juste que tu te rendes mieux. Tu ne peux pas me rendre mieux de l'Izzy qui meurt. Je l'ai perdu. C'est tout mon faute. Et c'est fini sur un petit Nyaou. Bon Camille, t'as pas regardé le film ?

  • Speaker #3

    Est-ce que tu peux expliquer pourquoi ? Parce que je veux bien qu'on me mette au pilori, mais quand même bien.

  • Speaker #2

    Il y a pas du tout un résumé de ce que tu penses que c'est fini ?

  • Speaker #0

    Bon oui, parce que moi j'avais choisi un film, j'avais choisi Mélodie pour un tueur, Fingers, et il s'avère que le réalisateur a quand même une énorme ordure, donc on a décidé de pas en parler, et donc j'ai fait un choix. J'ai changé pour Booger le jour de l'enregistrement du podcast.

  • Speaker #2

    Littéralement un choix de dernière minute.

  • Speaker #0

    C'est un choix de dernière minute.

  • Speaker #3

    Moi j'étais déjà en retard sur les films à regarder, je pouvais pas me permettre.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que t'as compris le film ?

  • Speaker #3

    Ah bah oui, c'est très clair je pense. C'est l'histoire d'un petit minou, qui a un nom de crotte de nez effectivement, et qui est cherché par Anna.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #3

    Il y a des gargarismes, quelqu'un qui ronfle, ça j'avoue que c'est encore un peu flou. Et voilà, ça a l'air de faire peur, mais ça finit bien avec un petit minou qui fait miaou !

  • Speaker #0

    Ouais, bah t'as deux, trois de mal.

  • Speaker #2

    Et globalement,

  • Speaker #3

    je fais le mal.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu penses qui arrive à Anna, tu vois, par exemple ? Ah non, regarde. Ah, au moins.

  • Speaker #3

    Je laisse, je vais pas expliquer à tout le monde.

  • Speaker #0

    Alors, Booger, film de 2023 qui est sorti. Ouais, alors j'ai pas bien suivi la sortie du film et sa distribution, mais je crois qu'il a été projeté dans des festivals en 2023 et qu'il est récemment sorti dans des salles de manière très, très limitée aux Etats-Unis. Et il est en VOD depuis le mois de septembre. Donc, c'est un film réalisé par Marie Dauterman qui est... Il l'a écrit vraisemblablement seul en compagnie de son chat dans son appartement new-yorkais pendant la pandémie de Covid-19. Et c'est son premier long-métrage. Alors comme je le disais, ce film n'a jamais vu le grand écran en France. C'est bien dommage, la faute à une discrète distribution. Et vous pouvez le voir en VOD sur des plateformes légales, probablement. Le film met en scène un casting de... d'inconnus. Si je me suis un peu renseigné, dans le rôle principal, dans le rôle d'Anna, c'est Grace Glowicki, qui est une actrice canadienne, qui est assez connue finalement dans le milieu du cinéma indé canadien. Et on retrouve une actrice dont c'est le premier rôle, qui s'appelle Sophia Dubrochin, que Marie Dauterman, la réalisatrice, a embauchée.

  • Speaker #1

    En parlant de crottes de nez.

  • Speaker #0

    C'est vraiment agréable. qui a été embauchée par Marie Dauterman parce qu'elle a travaillé avec elle sur des pubs, puisqu'elle a réalisé des pubs avant de réaliser Booger. Voilà, c'est à peu près tout. Booger, qu'est-ce que ça raconte ? Ça raconte le parcours d'Anna, une jeune New-Yorkaise de Brooklyn qui fait face au décès de sa meilleure amie, Izzy, disparue tout récemment dans un accident de vélo. Elle peine à payer ses factures ou à se rendre au boulot malgré les coups de fil incessants de Devon, son boss. Bref, elle peine à affronter son quotidien encore trop choqué par cette toute récente tragédie. Mais elle décide de canaliser son attention et ses efforts sur la recherche de boogers, crottes de nez en français, comme Lola vous l'a dit. Crottes de nez c'est donc le chat... C'est donc le chat Dizzy qui s'est accidentellement échappé par la fenêtre en l'agriffant au début du film. Alors qu'elle cherche désespérément la sale bête, sa plaie s'infecte et son corps change à mesure qu'Anna s'enfonce dans une détresse qu'elle peine à énoncer. Vous la voyez venir à 10 000 kilomètres avec ses gros sabots, mais Marie Dotherman, inspirée par la mouche ou encore le loup-garou de Londres, réalise... Un film qui parle d'une trajectoire de deuil relativement classique, surlignée par le recours au fantastique, par la mise en parallèle avec la métamorphose animale. Car oui, Anna se transforme en chat. Tu vas pourrir de l'intérieur l'avertit Joyce, la mère d'Easy. Alors là, effectivement, c'est un avertissement. Et métophobes, vous êtes prévenus. Anna passe une grande partie du film la tête au-dessus de la cuvette des chiottes, à cracher des boules de poils. Le procédé est relativement simple, ce qui se passe à l'intérieur du personnage devient le personnage. Sa peau, ses plaies, ses poils, sa voix, sa gestuelle, son désir, bref, c'est le body horror. Alors on l'avait beaucoup vu chez David Cronenberg, qui le fait, je trouve, avec plus de moyens et de conviction. Mais, mais, Booger... pour sa défense, explore une nouvelle facette du deuil. Une amitié féminine, configuration peu explorée au cinéma. Le film se déroule en tenant un difficile mélange des registres entre la comédie et le drame et je trouve touche une forme de subtilité malgré la simplicité apparente de son propos. Voilà, moi c'est un film que j'ai vu deux fois coup sur coup du coup et j'aime bien ce film.

  • Speaker #1

    Une fois avec moi qui ai failli vomir sur le canapé.

  • Speaker #0

    Ouais, j'étais un peu métophobe, ouais. Il y a du gargarisme, il y a du...

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de vomi, ouais, quand même.

  • Speaker #0

    Ouais. Ça t'a plu, toi, Léo ?

  • Speaker #2

    Ouais, et tout ce que j'aime bien dans un film avec des petits moyens, mais des bonnes idées qui sont bien mises en œuvre. Et les scènes comiques sont très bien gérées, je trouve. Et il y a plusieurs passages du film qui m'ont pas juste fait sourire, ou que j'ai trouvé vraiment bien écrits, vraiment rigolos.

  • Speaker #0

    émouvant même un peu.

  • Speaker #2

    Et du coup, ces passages comiques qui créent pas mal d'empathie avec les personnages. Il y a des situations que tu peux facilement relater. Et la relation entre la maman de sa meilleure amie et Anna, elle est super chouette par exemple. Ouais,

  • Speaker #0

    Joyce, la maman.

  • Speaker #2

    Et non, j'aime bien, j'aime bien. C'est des bonnes idées, c'est simple, mais c'est bien mis en scène et du coup c'est efficace. C'est un bon film, je trouve. J'ai passé un bon moment.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a une scène qui met presque la chiale, effectivement, la scène où elle discute... Ouais,

  • Speaker #2

    sur le lit.

  • Speaker #0

    Ouais alors il y a cette scène là, puis il y a la scène dans les toilettes à l'enterrement.

  • Speaker #2

    Oui c'est vraiment ce passage où quelqu'un de proche voit que tu vas pas bien et force en te tire les verres du nez pour entretenir les poils de la gorge. Mais non c'est chouette, après oui ça se rapproche presque plus du fantastique avec des éléments horrifiques que de l'horreur pure. C'est le body horror,

  • Speaker #1

    là je trouve qu'il est bien exploité.

  • Speaker #2

    Ouais il est bien exploité ouais.

  • Speaker #0

    Avec des petits moyens, parce qu'il n'y a pas d'effet spéciaux. Ce n'est pas David Cronenberg. Non, non, non. Mais c'est quand même assez bien géré. Il y a deux, trois idées qui sont cool.

  • Speaker #1

    Je trouve qu'il y a quand même des très, très belles scènes, notamment quand elle est en position fétale et qu'elle se déploie tel un chat sur un canapé dans ces espèces de poils noirs. Je ne sais pas, elle est sur un tapis. Je ne sais pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    C'est un peu onirique.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très joli. Je trouve que le body horror est vraiment hyper bien utilisé. Moi je ne suis pas trop une fan de body horror d'habitude et là j'ai trouvé que c'était vraiment joli. Et le film de Deuil on l'a vu et revu et là pareil, je trouve que c'est hyper juste, c'est fin, ça essaye pas d'en faire trop en même temps ça a peu de moyens. Et tu le disais, la relation entre deux amies femmes, jeunes femmes, on ne voit pas ça souvent. Et elle est hyper juste, cette amitié. On n'en voit pas beaucoup, mais dans le film, je veux dire, de scènes entre elles. Parce qu'en fait, tout est... Donc ça commence, c'est easy, elle est déjà morte, évidemment. Et donc en fait, on ne voit leur amitié qu'à travers des vidéos du téléphone, des souvenirs. Et je ne sais pas, c'est hyper réel en fait. Moi, ça m'a vachement aimé. Je trouve qu'on s'identifie très facilement à ces amitiés. Je sais pas si c'est juste quoi.

  • Speaker #2

    La solitude volontaire aussi, ça c'est... Du deuil. Ouais du deuil auquel on s'identifie vachement vite dans le film. C'est qu'on comprend évidemment pourquoi les personnes autour qui souffrent peut-être moins, même si c'est pas forcément jaugé comme ça dans le film, comprennent pas pourquoi elles se renferment comme ça. Et en fait on se met très très vite à sa place et c'est assez bien géré justement dans le film. Comment c'est montré cet enfermement qui est volontaire et qui est nécessaire au deuil. Donc non franchement...

  • Speaker #0

    Ce qui est relativement bien géré, c'est le côté... Moi, j'aime bien quand elle s'engueule avec son mec. Parce que Anna a un copain dans le film qui s'appelle Max. Et qui essaye un peu trop de l'aider à surmonter. En tout cas, il est un peu trop présent et pas très subtil dans sa manière de l'aider à surmonter le truc. Et en fait, elle a l'impression qu'il lui vole un peu sa peine. Et ça, je trouve qu'elle l'exprime et c'est un truc qu'on a tous plus ou moins ressenti dans différentes situations. Et je ne l'avais jamais vu traduit de manière aussi limpide à l'écran. Ce genre de situation.

  • Speaker #1

    Et puis d'utiliser le chat. Moi, je trouve ça vachement cool parce qu'on est dans un monde où aujourd'hui, le chat est forcément mignon. Il y a un truc...

  • Speaker #2

    Il a représenté toute l'ensemble de son sexe.

  • Speaker #1

    Voilà, il nous représente son sexe, on ne lui touche pas. Et là, on rentre dans la peau d'un chat et ça nous dégoûte profondément.

  • Speaker #0

    Elle est dégueulasse.

  • Speaker #1

    Parce qu'elle mange, il y a des scènes, Camille, tu n'as pas vu, mais elle mange de la pâté. Franchement.

  • Speaker #2

    Même quand elle mange ses cheveux.

  • Speaker #1

    Ses cheveux, et qu'elle vomit des boules de poils, enfin des boules de cheveux.

  • Speaker #0

    Et puis elle ne fait pas une putain de douche du film. non parce qu'ils se lâchent elles sont chacines elle elle est vraiment juste cracra d'ailleurs tu le ressens dans le film tu te dis attends c'est parce que c'est pas non plus, ils en font pas des caisses elle est pas maquillée de manière à être immonde mais c'est juste tu la vois faire des trucs enchaîner des trucs dégueux, pas prendre de douche tu te dis putain elle doit être sale et à la fin du film elle prend une douche et c'est une scène de libération même toi en tant que spectateur tu te dis wow ça fait du bien parce que là ouf

  • Speaker #1

    Mais même le truc de, enfin tu vois c'est des trucs vu et revu, même dans nos rêves de vomir quelque chose de dégoûtant, qu'on n'a pas l'habitude de vomir, un truc vraiment immonde, qui en fait on se libère de quelque chose. Enfin tu vois c'est gros et en même temps dans ce film là ça passe, enfin genre je sais pas il y a quelque chose de...

  • Speaker #2

    Mais ça passe bien.

  • Speaker #1

    Tu sais de quoi ça... tu te dis ok je comprends.

  • Speaker #2

    Ce chat qui représente sa culpabilité, le fait de l'avoir perdu il y a plusieurs années, bon là c'est la partie spoil du coup.

  • Speaker #1

    Mais c'était pas que N qui l'avait perdu ?

  • Speaker #2

    Non, non, c'est vrai. Mais en tout cas là elle le vit comme un...

  • Speaker #1

    Mais c'est de... En tout cas, de prendre le chat comme transformation pour le body horror, je trouvais ça assez original parce que c'est vrai qu'un chat c'est mignon. Mais là c'est pas mignon.

  • Speaker #2

    Méfiez-vous.

  • Speaker #1

    Camille, est-ce qu'on t'a donné envie de voir ?

  • Speaker #3

    Bah grave, mais surtout j'ai regardé, pendant que vous parliez, le trailer et je trouve que l'image est belle.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est très très beau.

  • Speaker #3

    C'est genre assez classe.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est hyper... comment dire... hyper sobre mais... New York est assez bien représentée.

  • Speaker #2

    J'aime bien les plans urbains, la caméra qui se pose dans les coins de rue quand elle se déplace. C'est une performance d'actrice.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #0

    mais ça n'en fait pas des caisses non plus. Elle n'en fait pas des tonnes sur le côté je suis un chat C'est des trucs assez… C'est des mises en scène, des situations dans lesquelles elle se trouve.

  • Speaker #1

    Elle a des très bons regards de chat.

  • Speaker #0

    C'est dans les regards et puis c'est aussi dans le...

  • Speaker #2

    Il y a des oiseaux dans le...

  • Speaker #0

    Elle s'endort sous une table, tu vois, par exemple, ce genre de truc, sur un tapis, où elle gratte son canapé, enfin, ce genre de truc.

  • Speaker #3

    Bah, vu qu'ils passent leur vie à pioncer, effectivement,

  • Speaker #2

    c'est un petit animal. Oui, ça qu'elle adore beaucoup. C'est vrai que c'est bien géré parce qu'on aurait pu s'attendre à un truc très kitsch, ou vraiment pas ouf, en mode elle devient littéralement un chat et en fait, c'est vachement bien géré là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, bon, sauf peut-être la fin quand elle rencontre le mec dans le bar et que...

  • Speaker #2

    Ah !

  • Speaker #0

    Et qu'elle lape. dans son shot bon c'est drôle et le film gère très bien cet équilibre entre la comédie et le le drame et avec un petit peu d'éléments horrifiques mais c'est pas non plus c'est pas un film qui fait peur non mais c'est la prochaine fois si on peut choisir le film avant même

  • Speaker #3

    je pense vraiment que ça t'aurait plu bah je pense ça m'aurait j'aurais préféré en fait c'est vrai tu as un peu côté public ce soir ouais Et bien vous êtes beaux d'ici !

  • Speaker #0

    Oh là là... Toi t'en fais des caisses par contre.

  • Speaker #3

    Oui bah oui ! Euh...

  • Speaker #0

    Bon, Booger. La croix de Ney.

  • Speaker #3

    Et c'est court en plus !

  • Speaker #0

    1h18. Ouais. Ça se regarde, tranquille. Euh... On passe au film d'après du coup. Oui oui. J'ai oublié qui c'était.

  • Speaker #3

    C'est moi !

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #3

    Je reviens dans le game.

  • Speaker #0

    Camille, quel est ce film que tu as choisi ?

  • Speaker #3

    Alors moi, je vais vous parler de

  • Speaker #0

    The Innocents. Ah, Léo ! Léo les grenots !

  • Speaker #2

    J'ai peur là, j'ai la haine.

  • Speaker #1

    Un film de 1971 Camille ! Tu as le char de poule !

  • Speaker #3

    Oui, je suis dans mon era patrimonial. Et c'est pas fini. Je te préviens. Non mais en fait, c'est des films que j'avais envie de voir depuis un certain temps. Et donc moi, j'ai décidé d'illustrer la solitude par le fait de se prendre des gros bâches, des gros vents, de parler comme dans l'extrait, en posant une question et que personne ne nous réponde.

  • Speaker #2

    Bah si, elle chante.

  • Speaker #3

    C'est horrible, quoi. La prochaine fois que tu me poses une question, je fais... Super ! Ça va être une belle coming question.

  • Speaker #2

    On va faire le podcast entier comme ça.

  • Speaker #3

    C'est sympa. Donc, Les Innocents, c'est un film de 61, de Jacques Clayton.

  • Speaker #1

    un britannique de Jacques

  • Speaker #3

    Jacques Clayton Jacques Clayton Jacques Clayton qui est à la base un producteur de films, c'est son deuxième long métrage en tant que réalisateur et c'est un film moi qui m'intéressais pas mal parce qu'il a inspiré pas mal d'autres films d'horreur donc je vais vous en parler un petit peu. En gros, c'est un film qui est donc inspiré par une nouvelle de Henry James qui s'appelle Le Tour des Crous, et dont le scénario a été retravaillé notamment par Truman Capote.

  • Speaker #0

    Ouais, rien que ça quoi.

  • Speaker #3

    Rien que ça. Et donc, Jack Clayton, il décide de se lancer dans ce film-là, et ça correspond en fait à la période, un peu comme dans l'épisode d'avant avec Psychose, c'est la période du cinéma. notamment anglais, de la nouvelle vague anglaise où les grands réalisateurs se permettent d'aller regarder du côté du film d'horreur alors qu'à l'époque il y avait un peu que la Hammer qui produisait les films d'horreur et c'était considéré un peu comme un sous-genre. Là d'un seul coup ils se permettent de faire du grand cinéma, enfin si on parle en catégorie avec les guillemets, avec les doigts là. Ouais du grand cinéma mais qui regarde du côté des films d'horreur. Donc de quoi ça parle, les innocents ? En fait, c'est assez simple, ça se passe à l'époque victorienne. Et c'est l'histoire de Miss Giddens, qui est donc une jeune femme qui est employée par Michael Redgrave, qu'on appellera l'oncle, pour devenir un peu la perceptrice, la préceptrice. Parce que la préceptrice,

  • Speaker #2

    c'est l'un des chars de l'argent.

  • Speaker #3

    C'est la période,

  • Speaker #1

    tu l'appelles.

  • Speaker #2

    Une formation professionnelle.

  • Speaker #1

    J'ai vu qu'elle n'avait pas adapté son taux,

  • Speaker #0

    à mon avis.

  • Speaker #3

    Je l'ai fait. La préceptrice de deux enfants qui sont orphelins. On va retrouver la petite mignonnette Flora et Miles, un gamin très sympathique mais qui agit vraiment comme un adulte.

  • Speaker #0

    C'est très inquiétant.

  • Speaker #3

    C'est inquiétant.

  • Speaker #0

    Bon, ouais. Et puis il a un style ça va pas du tout. Les vestons sur les enfants.

  • Speaker #2

    Son arrivée avec sa tête qui sort du train, il y fait déjà trop peur.

  • Speaker #3

    Ces deux gamins ils vivent dans un manoir avec leur bonne, leur nanny quoi. Et manoir qui s'appelle le Bly Manor.

  • Speaker #2

    Et oui. Comme c'est bizarre.

  • Speaker #3

    C'est parti des petites... truc dont on va pouvoir parler après. Mais en gros, ils vivent là-dedans et évidemment, c'est un peu bizarre pour des enfants d'être tout seuls dans un immense truc. Et on apprend au fur et à mesure qu'en fait, ils avaient une préceptrice qui a disparu dans des circonstances un peu étranges. Et au fur et à mesure, il y a des histoires qui commencent à être dites à Miss Giddens et qui commencent à, elle, voir les autres. The other. qui sont donc des espèces d'apparitions fantomatique où elle est en fait plus persuadée que des drames qui se joue voilà on revient oui c'est bon personne n'a été blessé

  • Speaker #1

    Seulement une bouteille de Beaujolais qui fait la tronche.

  • Speaker #2

    Et un tapis.

  • Speaker #0

    Une demi-bouteille de Beaujolais plus tard.

  • Speaker #3

    C'est ça d'enregistrer en direct aussi. C'est pas simple. En public, parce qu'en direct, c'est normal.

  • Speaker #0

    Tu disais, on allait à Bly.

  • Speaker #2

    Le manoir de Bly.

  • Speaker #0

    Au manoir de Bly sur la N20.

  • Speaker #3

    Il y a déjà 20 minutes. Au fait que Miss Giddens voit apparaître des fantômes. Et elle va en fait au fur et à mesure être assez persuadée que ces fantômes veulent absolument posséder les enfants et leur faire du mal. Là où ça devient très très intéressant, c'est que... Au départ le film est vraiment construit comme une histoire de fantôme assez classique, enfin je sais pas c'est vraiment très classique comme écriture. Et jusqu'au moment où en fait on se… c'est comme si on se décentrait d'un seul coup de Miss Giddens, qu'on ne voyait plus l'histoire uniquement par ses yeux, mais qu'on commençait à la voir elle et à dresser son portrait psychologique. Et en fait à se poser la question de est-ce que c'est pas en fait elle qui yoyote complètement. C'est ça parce que ce que j'ai oublié de dire, c'est que Miss Giddens, elle, elle vient d'un milieu très très pieux. On commence à comprendre qu'en fait, elle est extrêmement bigote, et très frustrée aussi. Elle a très peur des hommes et elle a très peur de la sexualité. Donc, dès qu'on évoque la sexualité, ça la terrifie. Et elle commence à en fait complètement vriller et à porter sur les enfants aussi une espèce de... de transfert extrêmement négatif, névrosé et assez nocif. Et là le film devient, je trouve vraiment très très bien parce que l'ambiguïté est permanente. Les enfants font très peur, ils sont très ambigus en permanence. Elle, elle est quand même pas non plus très rassurante. Elle est jouée par une grande actrice de l'époque, Déborah Kerr, qui est une femme qui à l'époque était vraiment très connue, qui avait reçu énormément de prix, et qui là, je trouve, porte le film et en fait un objet assez magnifique. Il faut dire aussi que c'est un très bel objet, c'est du noir et blanc. à la façon des grands films noir et blanc hollywoodiens quoi.

  • Speaker #0

    Ouais c'est trop trop beau.

  • Speaker #3

    Avec un chef-op qui s'appelle Freddy Francis qui fait une image... Oui alors bon... Pardon. Il a un patronyme sympathique mais... Freddy Francis ouais. Il sait quand même très bien ce qu'il fait avec...

  • Speaker #0

    Je compte dans la 13 aussi ouais.

  • Speaker #2

    Ah j'ai choisi ça.

  • Speaker #3

    Pour... Voilà, l'enfer c'est les autres et la solitude vous voyez. Donc Freddy Francis fait quand même une image absolument sublime. avec des lumières qui sont vraiment très très belles, un décor hyper exploité dans cette espèce de manoir délirant. Et il y a aussi la musique, qui est très très belle, l'ambiance musicale qui est très angoissante et qui se construit autour du thème que vous avez entendu dans l'extrait. Et ça, on le doit à Georges Auric, qui est un Français et qui lui a bossé avec... genre comment il s'appelle déjà Voilà c'est pour ça qu'il faut que je note en fait les trucs. Si le mec Cocteau voilà Et évidemment donc c'est un film qui a beaucoup influencé de gens. Il y a Bly Manor avec la série et puis il y a aussi toute l'intrigue qui peut-être vous aura rappelé les autres

  • Speaker #2

    de

  • Speaker #3

    Abenabar

  • Speaker #0

    Alejandro Abenabar c'est ça moi j'avais lu le tour des croûts c'est vrai que la fin est différente dans mon lointain souvenir mais moi j'avais adoré lire ce truc je ne sais pas je devais avoir une vingtaine il y avait des diplodocus à l'époque on lisait des livres pardon les jeunes non mais j'avais adoré et ce qui est dingue c'est que je trouve que quand t'as lu le bouquin je sais pas comment dire mais tu vois tout de suite la représentation qu'il en fait, en fait tu pouvais pas t'imaginais pas autre chose que ce truc là je veux dire il a très bien ce truc tu disais ça se passe pendant l'époque victorienne donc il y a ce truc un peu gothique... qui est présent partout et qui est un peu accentué, sublimé pourrait-on dire, par le noir et blanc. Et donc moi je trouve que c'est un film dont l'ambiance est incroyable. Avant même de discuter de la réécriture du scénario, de tout ça qui donne des trucs intéressants, mais tu dis ça reste quand même très classique pendant trois quarts du film, la fin est un peu surprenante et le moment où elle elle vrille, Miss Giddens. ça prend une autre dimension mais tu suis quand même un déroulé ultra classique et ça marche très bien encore aujourd'hui parce qu'il y a ce cachet j'ai rarement vu un film aussi beau il y a peut-être Crimson Peak qui est pas mal qui arrive à faire du gothique comme ça en un peu plus moderne mais sinon j'ai pas trop d'autres exemples de films qui arrivent à amener cette ambiance là ce malaise là et c'est pourtant lisse passe pas grand chose c'est pas le d'un grand moment de tension du film tourne autour d'une partie de cache cache mais c'est vraiment très très efficace quoi pour le coup même 60 ans après Bah oui.

  • Speaker #1

    On va pas tous à la fois les gars. Eh Cléo,

  • Speaker #2

    c'est ton film !

  • Speaker #0

    Ils sont en train de parler ! C'est l'angoisse, oui. C'est l'angoisse totale, ce film. Dès le départ, l'arrivée des enfants m'est hyper mal à l'aise. Et ce petit là, Miles, il est terrifiant. Dès les premiers plans, il a un visage à la fois angélique et avec une expression un peu malsaine la plupart du temps. Et il joue incroyablement bien. Flora aussi. Et il y a des... Plans et on en parlait la dernière fois dans l'épisode avec Psychose notamment et là moi j'ai vu des plans que je trouve assez fondateurs dans la manière d'amener un film de maison hantée notamment les fantômes, les figures fantomatiques qui passent dans un couloir avec un plan fixe il y a une scène que j'ai regardé du coup avec des amis et on discutait pendant le film oh là là Et il y a un moment où on a arrêté de discuter, c'est une scène...

  • Speaker #1

    On était sur TikTok.

  • Speaker #0

    On était sur TikTok, pas on est Jones, écoute, voilà. C'était stop ce que je viens de dire. Ça fait deux fois, pas moins.

  • Speaker #1

    Je ne regrette pas.

  • Speaker #0

    Il y a cette scène où en fait, il y a eu un direct silence, c'est l'apparition de la figure d'une des personnes décédées qui influencerait un des deux enfants qui apparaît à travers une fenêtre. Et en fait, c'est pas un... Un screamer, ce n'est pas quelque chose qui arrive comme ça de manière spontanée avec un cut sur un plan. C'est un visage qui apparaît derrière une fenêtre et qui repart dans le noir de la nuit. Et on voit juste des petits yeux brillés et c'est hyper bien éclairé en plus. Tu vois toutes les formes anguleuses du visage et tout. Et sur la gestion de la lumière, il y a toutes les scènes où elle se balade avec un chandelier dans la maison. Et la lumière la suit et c'est hyper bien foutu aussi, j'ai trouvé dans le film. Donc ouais, et... Pour le petit parallèle avec The Haunting of Bly Manor, il y a toutes ces choses-là qu'on retrouve dans la série, notamment les statues à l'extérieur. Il y a plein de statues qui font des figures humaines qui sont à l'extérieur de la maison. Et en fait, on les fait apparaître sciemment dans les plans pour toujours créer une sensation de malaise ou d'être observé par l'extérieur, par des figures humaines, etc. Et c'est trop bien fait. Très chouette. J'ai eu peur, j'ai eu peur. Ah ! T'as pas eu peur ? Non.

  • Speaker #2

    Non, moi j'ai pas eu tellement peur. J'ai pas peur. Je l'avais vu au lycée. Donc il y a... On fait genre on est jeune avec Léo, mais on est plus si jeune. Ouais. Donc ça commence à faire un petit moment. Et donc là, je l'ai revu. Donc non, comme vous le disiez, moi je trouve que c'est un des plus beaux films en noir et blanc que j'ai vu. Que ce soit le noir et blanc avant Technicolor ou après. Mais voilà, l'histoire de Miss Giddens m'est toujours un peu, comment dire, incompréhensible. En fait, j'ai du mal à... Il y a eu Bly Manor qui a pu éclairer certaines zones d'ombre, mais qui l'a, la série l'a réhabilité avec les enjeux de notre époque. Mais Miss Giddens en 61, il y a, moi j'avais étudié ça un peu, je l'avais étudié au lycée, et il y avait quand même la question de la pédophilie qui se posait.

  • Speaker #3

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et que je comprends pas trop.

  • Speaker #1

    Parce que galocher un gosse, c'est OK. C'est ce que je veux dire.

  • Speaker #2

    Non, parce que déjà, c'est une femme. Je ne sais pas, je trouve ça bizarre dans les années 60, déjà qu'on parle de pédophilie, c'est assez osé. Et là, qu'en plus, on mette une femme en tant que prédatrice, qui, comme on l'a dit, est une personne très pieuse. qui refoule complètement ses pulsions sexuelles et qui a visiblement une sexualité déviante, là, on a l'impression. Mais en fait, encore une fois, dans la série, ça a été réhabilité et elle est homosexuelle. Donc en fait, je ne sais pas si la pédophilie est un réel enjeu du film. Et en fait, ce qui me pose problème... vraiment plus c'est ce côté hystérie maladie chez la femme, un peu cliché mais après c'était dans les années 60 c'est une autre époque mais moi le personnage de Miss Giddens c'est un mystère j'ai beaucoup de mal je le trouve à la fois génial et à la fois hyper complexe j'ai du mal à savoir si je m'y attache ou si je la déteste en fait.

  • Speaker #3

    Mais c'est vraiment là-dessus que joue le film, je pense, à fond. C'est vraiment cette question de l'ambiguïté. Les personnages... Parce qu'en fait, par exemple, les comportements des enfants qui se comportent comme des adultes et qui au départ font très peur, en fait, au fur et à mesure, tu te demandes si c'est justement elles qui les voient comme ça.

  • Speaker #2

    Moi,

  • Speaker #3

    je pense que c'est ça. Qui projettent sur eux un rapport adulte alors qu'eux, ils s'en ont pas du tout. Et là, ça devient effectivement très gênant. très bizarre et vu que c'était en plus ce personnage qu'on suivait depuis le début, évidemment il y a un truc qui se passe je pense que ça correspond aussi à une période peut-être du cinéma où on s'intéresse sur les grandes névroses un peu les grands types comme ça et qu'elle, elle a un truc histrionique extrêmement fort Et frustré, et assez violent, et assez bigot.

  • Speaker #2

    Mais c'est assez ouf de faire un personnage comme ça qui embrasse des enfants. Enfin, je veux dire,

  • Speaker #3

    c'est à la fois,

  • Speaker #2

    je sais pas, osé, c'est intelligent, et en même temps, c'est à double tranchant. C'est très bizarre.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que c'est aussi toujours mis en parallèle dans le film avec ce que représente la figure masculine dans la famille. Et que ce soit l'oncle qui délègue complètement, même pas l'éducation, mais le fait de prendre soin de ses enfants à des tierces personnes et qui n'en a rien à foutre en fait. Ou alors cet ancien membre de la famille, le fantôme qui est censé posséder Miles. C'est pareil, c'est deux figures masculines extrêmement toxiques en fait. Et du coup, je trouve que c'est un peu contrebalancé par ça. Oui, mais toi,

  • Speaker #2

    c'est ce que tu vois aujourd'hui avec tes yeux en 2024, et en étant née à l'époque à laquelle tu es née. Je me demande, en 1961, on te montre un personnage féminin comme ça. Qu'est-ce que tu dis sur les femmes à cette époque ? Il y a une exploration de la psyché, comme disait Camille. Mais moi, je trouve que c'est des trucs qui ont, pour le coup, mal vieilli.

  • Speaker #1

    je bug un peu sur ce personnage parce que vraiment ça fait deux fois que je bug sur ce personnage moi je t'écoute depuis tout à l'heure et je sais pas dire si t'as raison ou tort mais c'est vrai que moi je sais pas vraiment quoi penser de Miss Giddens parce que c'est vrai que le retournement et la projection la projection hyper bizarre qu'elle fait sur Miles tu vois l'espèce de parce qu'à la fin elle l'isole quand même elle fait pétir tout le monde toute seule avec lui ce soir comme ça on va régler nos comptes ça met extrêmement mal à l'aise et en même temps le fait de voir t'es quand même un peu je sais pas comment l'exprimer mais c'est hyper intriguant ce qui est développé ce qui est tissé progressivement dans le film le rapport qu'elle a avec ses enfants il y a plein de Je sais pas, il y a tellement de niveaux de complexité qui sont déroulés pendant toute la deuxième partie du film qui fait que je sais pas, moi j'ai du mal à savoir quoi penser. Alors effectivement, la dernière scène, la dernière image, elle embrasse le gamin, c'est vrai que ça glace le sang. Mais parce que ça,

  • Speaker #3

    il y a beaucoup de gens aussi qui le rapprochent, comme je vous disais, des grands films. de l'époque qui s'attache en fait à l'étude psychologique de la folie en fait. Tu vois, une approche un peu des monstres quoi.

  • Speaker #0

    Moi ça me fait penser au film que tu nous avais présenté avec les jumeaux. Oui, l'autre. Ouais,

  • Speaker #3

    ouais. C'est la même période, il y a ça. Il y a aussi Psychose. Et le dernier que j'ai vu beaucoup mentionné pour parler du film, c'est Peeping Tom, dont je vais parler une prochaine fois.

  • Speaker #0

    Oh quoi ? Oh la la, oh le foreshadowing !

  • Speaker #1

    la trilogie des uns non mais c'est intéressant j'ai du mal à la cerner aussi mais je crois que c'est ce qui me plaît aussi dans le film d'avoir ce genre de personnage extrêmement ambigu et l'impression que la personne qui est derrière la caméra c'est pas exactement où elle va non plus dans l'exploration de ce truc là Du coup je trouve ça intéressant.

  • Speaker #2

    Bah oui et puis c'est surtout... ça a inspiré tellement de grands films après que... Enfin à lui seul c'est un grand film de toute façon donc voilà il faut voir ce classique. Et puis encore une fois pour le noir et blanc qui...

  • Speaker #0

    Ah il tue.

  • Speaker #2

    Il tue. C'est vraiment, vraiment...

  • Speaker #3

    Très très beau.

  • Speaker #2

    Personne n'a fait du noir et blanc comme ça. Franchement, désolé. Et je crois que d'ailleurs, il y a des scènes d'éclairage, j'avais vu, quand elle descend les escaliers, tu disais avec ses bougies et tout. Ça a pris un temps. C'est du suivi, en fait. Je crois que... Du coup, c'est des vraies bougies. C'était une galère.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en plus, ce truc-là, mettre en scène les bougies... dans les films où les conditions techniques étaient plus limitées qu'actuellement t'as souvent une lumière qui s'allume de manière globale dans une pièce, tu rentres tu fais un fade in sur la lumière mais ça éclaire toute la pièce et là il y a vraiment un petit spot de lumière qui la suit tout le temps c'est magnifique ce manoir,

  • Speaker #2

    je sais pas c'est tourné vraiment dans

  • Speaker #3

    Abli j'ai vu qu'il y avait un studio Et je crois que c'est devant un manoir. Je pense que c'est vraiment...

  • Speaker #2

    Parce que je crois que les extérieurs sont vraiment devant un manoir, mais il me semble qu'à l'intérieur, c'est en studio.

  • Speaker #3

    Sans doute, peut-être. J'avoue,

  • Speaker #2

    je sais pas. Mais c'est déambulation dans les couloirs, dans les escaliers. C'est un labyrinthe, quoi. Il y a un truc... Ça, c'est assez flippant.

  • Speaker #1

    On se repère pas tellement...

  • Speaker #2

    Non, moi, j'ai rien compris. Où était l'entrée, la chambre des enfants ? Je sais pas. T'as l'impression qu'ils passent par leurs fenêtres et qu'ils sont dans la salle de bain. Je comprends pas le manoir. bon mais non c'est mais ça qui est assez angoissant dans le film puisque c'est le fantôme le plan de le plan qui est pas qui est pas carré quoi l'architecte qui a fait du mauvais boulot ouais ouais c'est à dire est ce les poils lui met une mauvaise note mais non un grand film avoir évidemment ok un autre grand film avoir

  • Speaker #1

    C'est le film d'après ?

  • Speaker #0

    Oui. De Léo. Oui.

  • Speaker #1

    De Lélé.

  • Speaker #0

    C'est à moi. Merci de m'aider.

  • Speaker #2

    m m m

  • Speaker #0

    Peut-être que je vais dormir

  • Speaker #2

    dans ton rêve.

  • Speaker #1

    Ah, c'est quand ça pète à la fin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand ça pète à la fin.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #3

    Bon, rendez-vous chez l'ORL, c'est aussi pour les...

  • Speaker #0

    The end of the world. Et oui. Bon,

  • Speaker #1

    alors là, Léo, c'est le pompon sur la pomponette. Là,

  • Speaker #0

    c'est le pompon sur la joie de vivre, je crois.

  • Speaker #1

    C'est la cerise de caca sur le gâteau de merde. Là,

  • Speaker #2

    on était en forme.

  • Speaker #0

    Là, on était bien en forme. Et du coup, moi, je vais vous parler d'un film... Un film très poétique, cependant.

  • Speaker #1

    Oh, alors là, oui. Un peu de...

  • Speaker #0

    ouais c'est des poètes quoi alors là tu m'étonnes heureusement que c'est poétique en tout cas Thailand sorti en 2005 réalisé par Terry Gilliam qui va très bien oui bah oui qui va très bien en plus c'est un film qui est très personnel pour lui mais comme beaucoup de choses qu'il fait je pense donc je pense qu'il va très bien effectivement grosse forme Terry Terry Gilliam qui est un artiste pluridisciplinaire, qui est passé par de la BD, de la caricature, de l'animation, du stand-up, du skate.

  • Speaker #1

    Et je crois qu'il fait du rap maintenant.

  • Speaker #0

    Ouais, exactement, il fait de la drill. Mais bon voilà, la liste est longue, mise en scène, scénario et réalisation, rien que ça. Bon, maintenant la partie résumée, et c'est pas mon truc préféré mais je vais essayer. Et globalement...

  • Speaker #2

    T'as l'air enthousiaste.

  • Speaker #0

    Je suis très enthousiaste, là.

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on rajoute un petit peu de fun, là ?

  • Speaker #0

    Ouh !

  • Speaker #2

    Ouh ! C'est ce que je chante. Marc Lavoine.

  • Speaker #0

    Mais tout à l'heure, vous chantiez des trucs vraiment nuls, je crois. On va éviter, du coup. On va rester dans le silence. D'accord ?

  • Speaker #2

    Putain, mais c'est la dep, cet épisode.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce qui se passe,

  • Speaker #0

    là ? Bon, le résumé, le résumé, le résumé.

  • Speaker #1

    Attends, la solitude...

  • Speaker #0

    Globalement... Ah, ça suffit. Mais il y a Mouchou qui vient en plus.

  • Speaker #2

    Elle adore quand je chante.

  • Speaker #0

    En tout cas, globalement, Thaïlande, c'est Alice au Pays des Merveilles. Mais les merveilles, c'est un peu genre l'héroïne, la crasse, et la taxidermie ou l'embaumement, je ne sais plus trop, je n'ai pas trop compris l'explication. Mais bref, voilà. Vous avez compris. Et plus sérieusement, c'est l'immersion dans l'imagination d'une enfant, Jadisa Rose.

  • Speaker #1

    Jadisa Rose !

  • Speaker #0

    Jodel Ferland. Pardon. July the Rose qui se crée un monde parallèle pour se protéger d'un environnement hostile, d'une réalité impossible à vivre pour une enfant. Le papou de July the Rose, c'est Noah, interprété par Jeff Bridges, qui est le cousin de Diane.

  • Speaker #1

    C'est presque mon cousin du plus,

  • Speaker #0

    c'est... Ouais, voilà.

  • Speaker #1

    Salut Jeff !

  • Speaker #0

    Mon père va en vacances !

  • Speaker #3

    Il est déjà parti en vacances longue durée.

  • Speaker #0

    Il est parti en vacances longue durée et effectivement RTT longue durée fait une overdose après avoir…

  • Speaker #1

    Mangé trop de Kinder Bueno.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça pour le dire crûment. Et après avoir convaincu son papou de ne pas foutre le feu à l'immeuble pour pratiquer une cérémonie viking, parce que c'est Jeliza Rose qui s'occupe de son père, qui lui prépare même ses fixes, la petite famille part encore plus loin dans l'isolement. et accompagnée de ses trois amis tête de poupée, j'ai nommé Moustique, Satin Lips, Baby Blonde. Moustique,

  • Speaker #3

    non ? Parce que Moustique ?

  • Speaker #0

    Ah oui, mais elle prononce un peu Moustique.

  • Speaker #2

    C'est le Moustique.

  • Speaker #0

    Moustique. L'été, il y a toujours des Moustiques là. Pardon. Et la quatrième Glitter Gal, Jeliza et Noah retournent dans la demeure familiale, jadis occupée par la grand-mère. Pour pallier à la solitude grandissante et l'affreux des situations qui s'enchaînent, Jelaisa continue de se construire sa petite carapace, sa grande carapace imaginaire. Elle rencontre aussi d'autres personnages qui peuvent être des personnages de la vie. peuple ses contrées désolées. Voisins, voisines, tout aussi brisés et solitaires. On y trouve Dickens, un jeune homme handicapé qui s'est mis en tête de pourfendre un requin de métal et Del, la grande soeur de Dickens, passionnée de taxidermie mais apparemment on me dit que c'est pas trop ça et qui s'occupe seul de son petit frère. Et l'enjeu du film va se trouver dans l'équilibre précaire entre les relations interpersonnelles. la survie des personnages face à leur isolement et tout ce monde imaginaire ou cette folie pure ou la prise de drogue de chacun et de chacune pour y trouver une méthode pour supporter l'horreur qui les entoure. Donc voilà un petit résumé fort sympathique qui j'espère vous donnera du baume au coeur.

  • Speaker #1

    Ouais ça donne la pêche.

  • Speaker #0

    Ça donne la patate ouais. Tide Land s'accroche toutes les cases thématiques de Terry Gilliam. Donc il y a une construction de l'imaginaire pour pallier à l'horreur du quotidien ou en tout cas à un monde complètement horrifique qui a servi au brouhaha des personnages. On peut penser au labyrinthe de Pan par exemple qui utilise un peu le même procédé mais d'une manière différente parce que là il n'y a pas de twist, on voit la réalité quand même. Même si on les voit à travers les yeux de Jay Liza, on est quand même conscient de ce qui se passe. Terry Gilliam il adore les contes aussi. Ça c'est évident et ici bon le conte il est tordu à l'extrême. C'est une référence qui est assez directe et qui est assumée par le film à Alice au Pays des Merveilles. Évidemment c'est d'ailleurs tiré d'une nouvelle qui l'a considéré être une fusion, en tout cas un mélange entre Psychose et Alice au Pays des Merveilles. Tout est lié ? Oui tout est lié. La nouvelle porte le même nom si vous voulez la lire. J'ai plus l'auteur en tête.

  • Speaker #1

    Non bah ça va aller.

  • Speaker #2

    Pour un bon vendredi soir.

  • Speaker #0

    En tout cas, il y a aussi des plans de sorcières qui peuvent rappeler Blanche-Neige à certains moments avec le personnage de Del. Et voilà quoi.

  • Speaker #3

    C'est

  • Speaker #0

    Mitch Cullin qui a écrit Taïwan. Si vous voulez accompagner ce début d'automne...

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    Ne regardez pas le film non plus.

  • Speaker #3

    Feu de bois.

  • Speaker #0

    En tout cas si vous aimez le cinéma Terry Gilliam vous allez vous y retrouver même s'il est quand même assez dur on va pas se le cacher c'est pas un film facile et dure deux heures c'est extrêmement violent c'est extrêmement crade et extrêmement glauque mais c'est aussi un film qui est empreinte de beaucoup de poésie je trouve en tout cas il faut la chercher mais elle est là et elle est très présente moi il y a des trucs que j'adore qu'on retrouve de son cinéma moi s'il y a Déjà évidemment une petite caméra toujours un peu tremblante et penchée tout le film. Donc si vous avez la nausée ou vous aimez pas être en bateau avec l'horizon qui se déplace, ça va être compliqué.

  • Speaker #2

    C'est marrant parce que tu critiquais beaucoup Gaspard Noé à ce sujet.

  • Speaker #0

    Ouais mais là ça se pose quand même, c'est juste que t'as des plans pampés tout le temps. C'est un peu gerboulade en vrai quand même. C'est un petit peu gerboulade, il y a vraiment des passages.

  • Speaker #2

    Je note.

  • Speaker #0

    Non, mais il faut juste, voilà, si vous avez un peu la gueule de bois, c'est un peu compliqué de se repérer dans l'espace. Il y a aussi quelque chose que j'adore chez Terry Gilliam, c'est l'esthétique qui grade, les textures rugueuses, le loufoque mélangé au cru et à des scènes très violentes, moralement. C'est rempli de machines étranges et plein de petits détails faits maison, tout est crafté maison, en fait, à chaque fois dans ces films. Donc ça mélange l'animation. Il y a un passage qui est trop chouette, je trouve, qui est vraiment en mode full animation avec les poupées, que je trouve trop trop bien. Et il y a pas mal de scènes qui sont assez burlesques, parfois un peu comiques. Ouais.

  • Speaker #3

    On insiste sur le un peu

  • Speaker #0

    Un peu comique. Et au fur et à mesure, on se retrouve happé dans la construction imaginaire de July is a Rose Et la réalité sordide devient un décor du quotidien quasi routinier. Et je dirais pas qu'on l'oublie, mais en tout cas, c'est pas la même violence que les premiers plans qui nous sont présentés dans le film. Et cette réalité par contre, elle revient sous forme de vagues. D'où le nom du film, Le Pays des Vagues de la Marée.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    C'est pas Wavesland.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est Tideland, c'est la marée. C'est la même idée.

  • Speaker #1

    Ok. Ok, bon.

  • Speaker #0

    Voilà. Et vous avez bien aimé ? Vous avez passé un bon dimanche ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était délicieux. Moi j'aime bien Thierry Guilhem je sais pas d'accord c'est la grosse forme j'ai vu beaucoup de Thierry Guilhem mais à chaque fois je suis là j'aime bien l'armée des douceurs je dois reconnaître que celui-ci je l'ai revu pas mal de fois et je l'aime bien mais c'est pas celui dont on parle je suis pas un inconditionnel de Terry Gilliam même si je vois ce qu'il y a de chouette du côté la poésie du du crade du glauque je sais pas il y a un côté un peu comme ça moi j'ai toujours Je trouve qu'il y a toujours un petit problème de rythme dans les films et que ça traîne toujours un petit peu. Je me suis un peu arrêté, je n'ai pas vu les derniers. Le dernier que j'ai vu de lui, c'était Zero Teorem, je crois. Il avait vraiment un sérieux problème de rythme.

  • Speaker #0

    Ses retours, ce ne sont pas ses deux films les plus personnels, mais Thailand et Zero Teorem, il les définit et il en parle comme des films qui lui ont vraiment beaucoup tenu à cœur et où il a mis beaucoup de lui-même dedans.

  • Speaker #1

    Ça se voit, c'est des films torturés. mais là je trouve qu'il y a un truc intéressant dans le film c'est la fin parce que elle elle se fait c'est Maxi Spoil on peut y aller il y a le train qui se crache parce que le géant de le requin de métal ou de fer que Dickens essaye d'attraper il essaye de faire dérailler un train qui passe un peu à distance de sa maison et donc il met en place tout un tas de pièges. Il croit qu'il l'a pas en mettant des pièces sur les rails, tout un délire autour de ce truc là et à la fin il finit par foutre des bâtons de dynamite sur les rails et il fait tout péter. Et donc là le train déraille et la gamine se fait adopter. Et là il y a un truc intéressant à ce moment là, c'est que tu comprends un peu où il veut aller, c'est à dire qu'en fait il y a un acte de violence. énorme qui est commis, un train qui déraille avec probablement des centaines de morts blessées, pour que ces deux mondes se mélangent en fait. Le monde des laissés pour compte et celui de la société moderne. Et donc il faut cette espèce de grande violence, d'explosion et de train qui déraille pour que tout ça se mélange et qu'elle puisse finalement... accéder à, on imagine après, une éducation ou en tout cas être encadré d'adultes responsables. Et donc ça, je trouve ça intéressant. Après, c'est les cinq dernières minutes du film. Avant, on passe par... Non, mais avant, on passe par... Par 1h58. Non, mais en fait, par 1h58, on dépeint une ruralité qui est d'un... d'un glauque infini quoi, où on passe par plein d'archétypes de personnages. Et voilà, et là, il faut s'accrocher quoi. C'est-à-dire que la mère qui est accro à méthadone, qui meurt dans son lit en s'étouffant. Le père qui se fait préparer ses fixes par sa fille, qui meurt d'overdose dans son fauteuil. La gamine qui reste sur les genoux de son père, elle ne se rend pas compte qu'il est mort, et il y a le cadavre qui pourrit peu à peu.

  • Speaker #0

    Après, il se fait embaumer son papa par la voisine du coup.

  • Speaker #1

    Il se fait embaumer par la voisine qui se trouve avoir été l'ex du père. Enfin bref, c'est vraiment tout ce qu'on peut imaginer de pire se trouve là. Et puis, il y a aussi toute cette problématique de la pédophilie qui est abordée. Ça fait deux fois. Alors, il y a un truc que je trouve là-dedans. à peu près bien fait. Moi, je trouve qu'on est assez proche de la gamine, on est suffisamment proche pour comprendre. En tout cas, moi, ça m'a rappelé la manière dont j'imaginais certaines choses quand j'étais enfant. C'est-à-dire les relations entre les hommes et les femmes, tout ça. Toute cette simplicité, cette candeur avec laquelle elle aborde les choses, je trouve assez proche de ce dont moi, je me rappelle. de ce que je ressentais quand j'étais enfant, de ce que je pouvais ressentir en étant enfant. Voilà, moi, c'est ça que je retiens, qui marche bien. Après, il y a tout un tas de scènes assez gênantes, donc je ne sais pas trop quoi penser, mais Lola, tu avais envie de...

  • Speaker #2

    Non, mais je pense que tu as dit le plus grand intérêt du film, c'est de parler de cet enfant et de se mettre à sa hauteur, et effectivement, de montrer déjà plein de cauchemars d'enfants hyper réalistes, en fait. quand on plonge avec nos poupées, nos jouets, dans des histoires avec notre imagination. On se fait des histoires assez atroces comme ça. Le problème de Jelai Zaros, c'est que ces histoires atroces, elle n'a pas besoin de les imaginer parce qu'elles sont réelles dans son quotidien. Mais ça, c'est effectivement très bien fait. Et je pense aussi, il parle évidemment, parce qu'on parle de... Du mot avec un P majuscule, mais de la pédophilie. Depuis

  • Speaker #0

    Word. Depuis Word.

  • Speaker #2

    Depuis Word.

  • Speaker #1

    C'est gênant dit comme ça.

  • Speaker #2

    Mais je pense qu'il y a aussi cette espèce de... Il veut montrer le passage de l'enfance à l'adolescence de cet enfant. Je ne sais pas quel âge elle a, elle doit avoir...

  • Speaker #0

    10 ans, 8 ans, un truc comme ça.

  • Speaker #2

    Ouais, je dirais entre 10 et 12 ans. Enfin, il y a quelque chose où tu sais qu'elle a compris. Par son histoire, déjà beaucoup de choses quant à la sexualité, il y a ce truc un peu mignon, si j'ose dire, de comment on fait des enfants. Elle pense que c'est en faisant trop de bisous à un garçon qu'on tombe enceinte. Mais il y a ce passage assez difficile et assez horrifique chez les jeunes filles aussi, qui est poussé à l'extrême, mais qui marche bien à plein de moments. Voilà, tout le début du film.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'avec les plans de Traviol et tout, moi j'ai eu du mal à rester dedans plus de quelques secondes parce qu'en fait je trouve qu'on en ressort très rapidement. Enfin moi c'est un truc, ça me... Mais je me souviens ça m'avait fait pareil quand j'avais vu Las Vegas Parano, tu vois. Pourtant c'est des thèmes qui m'intéressent, mais Terry Gilliam il me sort rapidement de son histoire à chaque fois. Mais bon, au bout d'un moment, vu que le film est long... on s'habitue et on finit par adhérer à quelques idées qu'il propose et notamment à l'histoire de cette petite fille et de tout ce qu'elle traverse voilà maintenant les personnages qu'elle croit sur son chemin comme Thomas je sais pas trop quoi en penser ce personnage de Dickens dont elle tombe follement amoureuse c'est comme ça qu'elle le dit c'est voilà il y a des scènes très très très très problématiques et qui ont été je pense atroces à tourner, je sais pas comment ça s'est passé mais je pense à la scène où il se met au dessus d'elle et il se tire la langue en faisant des grimaces leurs langues sont à 2 cm l'une de l'autre et Dickens parle aussi enfin moi c'est ça aussi le truc qui peut passer,

  • Speaker #1

    enfin pas à la trappe mais de son enfance et du fait qu'il y a eu visiblement l'abus de la grand-mère parce que tous les comportements qui... cherche plus ou moins à reproduire son issue de Strowman en France. Ce n'est pas un film facile à regarder, c'est certain, et au bout de deux heures, tu ressors un peu lessivé, clairement.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai que quand je l'ai vu, j'ai compris pourquoi ça te plaisait. Non mais, effectivement, il y a un truc très onirique dans le marasme de cette vie, de rebut de la société, tout ça. On est à hauteur d'enfant, donc moi j'ai trouvé que c'était... C'est très beau ce paysage, parce qu'on dit la marée et tout ça, mais il n'y a aucun, quasiment aucun élément aquatique. On est vraiment dans la pampa.

  • Speaker #1

    Il y a des champs qui font des vagues.

  • Speaker #2

    Oui, d'accord, mais ça reste des champs. Oui,

  • Speaker #1

    mais du coup, l'imaginaire se construit même de Dickens sur le fait que ce soit un océan. Oui,

  • Speaker #0

    il y a des méga clins d'œil à Massacre à la tronçonneuse, avec ses champs et tout, et sa maison.

  • Speaker #2

    Oui, et puis moi, je voyais les moissons du ciel. genre tu vois toute cette partie là du grand cinéma américain où tu as ces belles maisons version un peu niqué c'est ça en fait c'est une version tordue de plein de choses en fait il y a cette maison toute seule avec ce paysage absolument incroyable et qui en même temps est extrêmement mortifère donc ça j'ai bien aimé je trouve qu'effectivement l'actrice elle est fantastique elle porte elle porte tout le film fin Jeff Bridges, il est bien aussi dans son interprétation et tout. Après, moi, c'est les films qui me mettent mal à l'aise, évidemment, et qui me déplaisent. Je pense que je ne suis pas trop le public parce que moi, je ne sais pas, j'ai besoin d'un peu de rigueur dans ce bordel, en fait. J'ai un peu tendance à me dire que fait la ZEU ? Tu vois, c'est pas possible. Et comment elle mange ? Oui, oui. En fait, moi, je reste...

  • Speaker #1

    cartésienne là dessus parce que je pense que ça m'angoissait en fait elle qui lui file de la bouffe et c'est d'elle qui la menace d'arrêter de lui filer de la bouffe en même temps d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Oui mais tu vois c'est trop bizarre enfin...

  • Speaker #1

    T'es très étrange après moi il y a un truc...

  • Speaker #2

    C'est une fois que le cauchemar et ça colle aussi.

  • Speaker #1

    Ouais ça colle. Ouais oui.

  • Speaker #2

    T'as l'impression que ça te s'exclure toi.

  • Speaker #1

    Ouais ouais ouais.

  • Speaker #2

    Ça c'est donc c'est pour ça que c'est je pense intéressant de voir effectivement le cinéma de Eric Guilhem. Ce que j'ai bien aimé aussi c'est que c'est un film de 2004-05 je crois.

  • Speaker #1

    Ouais il est sorti en 2005.

  • Speaker #2

    Ouais c'est ça. Au début, j'avais l'impression que c'était un peu comme cette période où tu avais des espèces de contes pour ados un peu tordus.

  • Speaker #1

    À cheval entre le fantastique et un passage vers le fantastique à un moment.

  • Speaker #2

    Sauf que là, c'est vraiment la version hyper trash, quand même très indé aussi, dans ce que ça présente des Etats-Unis. C'est tourné au Canada,

  • Speaker #1

    mais c'est censé se passer aux Etats-Unis.

  • Speaker #2

    au fin fond du Midwest. Et donc c'est vrai que c'est assez puissant sur la vision de ces gens.

  • Speaker #1

    Moi c'est ça qui me plaît aussi beaucoup, c'est ce que j'aime beaucoup avec les films de Rob Zombie par exemple, c'est le fait de mettre en scène aussi des personnes, des déshérités total de la société, des parias.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que j'ai retrouvé pas mal de tes intérêts dedans. Après moi je trouve que c'est trop long. C'est vraiment trop long, moi j'ai subi la fin, j'avais envie que ça s'arrête en fait. Je comprends.

  • Speaker #3

    Il y a quelque chose de difficile, qui est dans tous les films de Terry Gilliam, en tout cas ceux que j'ai vus, c'est ce truc de folie qui se confronte. De faire essayer de coexister les folies des différents personnages, de faire en sorte que... Parce qu'en fait ils ont tous... une forme de folie différente mais ils arrivent quand même à se comprendre et en fait leur leur violon s'accorde sur des trucs qui nous paraissent complètement dingues comme s'ils parlaient une autre langue et ça c'est vrai que c'est un peu les trucs qu'il aime bien faire c'est le cas dans le Brésil aussi, dans Las Vegas Parano, tous ces trucs là et toi c'est vrai que tu regardes ça lui je pense qu'il Il y voit du sens là-dedans. Au bout d'un moment, c'est un peu longue. C'est un peu parce qu'on a vite compris où il voulait en venir. Après, c'est toujours... On en a déjà parlé plein de fois avec Léo. Moi, je trouve que c'est toujours un exercice qui est super difficile de faire du... de connaître la limite entre ce qui tombe dans le misérabilisme, ce qui est... Tu vois, ce qui met en valeur les personnages et ce qui peut les desservir, tu vois, je trouve que c'est toujours très, très difficile. Alors là, il y a, je pense, une forme d'amour. T'as raison pour les personnages, notamment pour le personnage de Dickens. Moi, je pense qu'il l'a bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #3

    ce personnage et qu'il a envie d'en dire du bien.

  • Speaker #1

    Mais je comprends qu'il puisse y avoir des clés de compréhension. Je ne peux pas.

  • Speaker #3

    Il puisse y avoir débat, en tout cas quand tu vois le film. Et c'est vrai que c'est des films qui mettent. C'est un film qui me met mal à l'aise. Voilà.

  • Speaker #0

    Voilà. On n'est pas obligé de parler de mon film.

  • Speaker #3

    On n'est pas obligé de continuer ce podcast.

  • Speaker #1

    Ça suffit.

  • Speaker #3

    Non, mais c'est... Tu vois, je rechignais à le voir. J'ai regardé Seul la nuit.

  • Speaker #1

    C'est une super idée.

  • Speaker #3

    J'étais vraiment... J'ai passé une... délicieuse.

  • Speaker #1

    Un peu happy end, quand même. Ça va ?

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #2

    Moi, je disais, vite, allez, allez, c'est bon.

  • Speaker #0

    Moi, je la regardais en voiture avec des collègues. Enfin, je ne conduisais pas la voiture. Ah bon ? Et j'avais un peu peur parce que j'avais un collègue qui regardait mon écran.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est graphique, quand même.

  • Speaker #0

    Il y avait les sous-titres et j'avais peur qu'il pense que... Je sois déviante. Voilà. Mais il m'a dit c'est quoi ton film ?

  • Speaker #1

    Rien. T'as vu, il y a des passages où il pète Jeff Bridges. Oui.

  • Speaker #0

    Alors ça, ça m'a beaucoup fait rire.

  • Speaker #3

    Un peu de blague de paix.

  • Speaker #0

    Ça, j'avoue que c'était j'avais le sourire.

  • Speaker #3

    C'était l'apogée du film.

  • Speaker #2

    Et je me suis demandé d'ailleurs s'il n'y avait pas une citation dans The Perfection. de la scène du car parce que c'est la deuxième scène de car où les gens sont dégueulasses pendant ce loyer de transport c'est pas possible le car il est il y a du paix nécrophile il y a du paix nécrophile c'est pas une manière de donner aux gens envie de regarder le film paix de finalité et paix nécrophile voilà catégorie des sauts

  • Speaker #3

    Oh, et bah regardez, t'as Hitler en bas. C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Et Jeff Bridges a pas voulu du dummy pour jouer le mort. Ils avaient fait une poupée de lui, il a dit non, non, je vais jouer le mort.

  • Speaker #3

    Il est resté à bouger dans la chaise deux semaines.

  • Speaker #2

    Les escarots cul. Quel acteur !

  • Speaker #3

    C'est beau,

  • Speaker #1

    hein ? Franchement, bravo, tu lui passeras le bonjour de notre part.

  • Speaker #3

    À Jeff.

  • Speaker #0

    et ben on va passer au dernier film de la soirée ou bien moi de pédocriminalité ou de peine nécrophile avec le très très très beau film qui a un très très très beau titre La nuit a dévoré le monde

  • Speaker #3

    T'as échappé à tout Tu croyais que tu allais crever tranquillement dans ton sommeil.

  • Speaker #1

    Et il arrive.

  • Speaker #0

    Il y a quelqu'un ? Tu penses qu'il y a un moment ?

  • Speaker #3

    Je suis très content de vous avoir suivi et d'avoir pu vous présenter à la première fois. Je vous remercie. Tu ne comprends pas ça ?

  • Speaker #1

    Ah non, t'as su.

  • Speaker #0

    C'est très bien parce que c'est un film franco-italien.

  • Speaker #3

    Oui, j'ai fait de l'espagnol.

  • Speaker #0

    Et bien voilà, c'est pareil. Les langues latines. Bonjour. La nuit a dévoré le monde, comme je vous le disais. Donc, très très joli titre, je trouve. Un film de Dominique Rocher. qui est français, qui est sorti en 2018. Et donc, c'est franco-italien. Alors, la partie italienne, je ne l'ai pas. Je ne sais pas pourquoi. Personne n'est italien dans le casting.

  • Speaker #3

    Peut-être que Denis Lavan a des origines italiennes.

  • Speaker #0

    J'ai vérifié.

  • Speaker #1

    Il y a Bridges aussi,

  • Speaker #3

    je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Bon, je ne sais pas. Il a trouvé l'argent là où il l'a pu, parce qu'il n'y avait pas beaucoup. de thunes pour ce film, je pense. Ça va.

  • Speaker #3

    C'est un casting, ça va.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Si t'as part au Smanian, ça va. Ça va.

  • Speaker #0

    Bon, ok, let's go. On se réveille, parce que là, c'était la déprime. Là, c'est un film hyper joyeux. C'est avec l'acteur norvégien Anders Danielsen-Lee qui joue le personnage principal de Sam. la magnifique gold shifter Farah Hani qui joue Sarah et le grand Denis Lavan, qu'on connaît tous, qui joue le zombie Alfred.

  • Speaker #3

    Qui bouffe un barreau pendant tout le film.

  • Speaker #0

    Et qui le fait vachement bien. Personne n'a jamais aussi bien bouffé un barreau. Titre. Voilà. Ça se passe. Oui, mais je suis obligée de faire des blagues nulles pour réveiller un peu parce que... Ça se passe à Paris. Sam est un jeune musicien qui arrive dans l'appartement de son ex, Fanny, pour récupérer des cassettes emportées par erreur, on suppose, lors de leur rupture. Pas de bol, le soir de sa venue est également le soir de... Je sais pas, on pense que c'est une sacrée maillère. Ouais, voilà. Fanny fête quelque chose dans un nouvel appartement avec son nouveau gars Mathieu. Sam est un peu déprimé et surtout pas du tout dans le mood de la soirée et décide d'aller chercher ses cassettes lui-même. Bon Fanny l'a un peu poussé à le faire. Elle lui dit vas-y c'est dans mon bureau au fond de l'appartement Entre temps, sur ce court chemin, il se prend un coup d'épaule dans le nez par un mec bourré. Ça lui fait mal. Il arrive dans le bureau, il retrouve ses cassettes, il se rend compte qu'il saigne du nez, il se dit, vas-y, technique ancestrale, je vais mettre la tête en arrière sur un fauteuil, me poser un peu.

  • Speaker #2

    Ce qu'il ne faut jamais faire, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    Non, ouais, il faut moucher les caillots.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est la reco-médecine du soir. C'est le nouveau titre du film. D'ailleurs,

  • Speaker #0

    Dominique Rocher, il n'est pas médecin.

  • Speaker #1

    Dominique Caillot.

  • Speaker #3

    Non, c'est pas Dominique Rocher qui est médecin, c'est l'acteur.

  • Speaker #0

    Ah oui, bon bah voilà. Ah, c'est dommage. Non, il est norvégien, mais alors là, c'est une catastrophe ce soir au niveau des pays. Mais bon, voilà, espagnol, italien, norvégien, suédois. Donc, Sam, il s'endort avec son nez qui saigne et au petit matin, il sort de la pièce. Plus une trace de vie dans l'appartement, seulement des traces de sang et de tripes qui repeignent les murs. Sam est complètement seul.

  • Speaker #1

    C'est quoi le thème ?

  • Speaker #0

    Bah je sais plus.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #0

    Et donc, en une nuit, une épidémie de zombies a décimé Paris. En une nuit, le monde a été dévoré.

  • Speaker #1

    Miam miam.

  • Speaker #2

    A mon avis, c'est Paris rive gauche. Rive droite, on va très bien. On continue à faire la fête comme d'habitude.

  • Speaker #3

    Bah c'est parce qu'on mange bio dans des amas. Du coup, on ne s'est pas transformé en saloperie.

  • Speaker #2

    La butokaï résiste.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #3

    La butokaï, oui. C'est Lilo.

  • Speaker #1

    Lilo et Stitch.

  • Speaker #2

    C'est bon de dire ça, vraiment.

  • Speaker #3

    Rends-dors, toi.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais plus mou sur Thaïlande, là, je ne sais pas. Ok, Lilo et Stitch. Pourquoi pas. C'est un premier film et une adaptation du roman éponyme de Pete Hagerman. Moi j'avais vu ce film à sa sortie et c'est un film qui m'avait beaucoup touchée. On commence à me cerner au niveau de l'horreur. Peut-être que vous étiez surpris, surprise, je ne sais pas, de mon choix.

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #0

    Bon bah d'accord. Et bah d'accord. C'est quand même un film de courant. J'avais l'impression d'être un peu sortie de mon truc. C'est pas une zone de confort comme dirait Christina. Mais pas du tout. Bon alors ça s'est foiré. Donc je passe à la suite. Voilà donc c'est un film de zombies. Qui aborde ce sous-genre de manière complètement originale je trouve. Parce que déjà c'est français. Et parce qu'on ne suit que... qu'un seul personnage tout au long du film. Donc on exite complètement le stéréotype du groupe de survivants après une apocalypse de zombies.

  • Speaker #3

    Et je suis une légende avec Will Smith. C'est français peut-être ?

  • Speaker #1

    Il est insupportable.

  • Speaker #3

    Elle vient de me fusiller.

  • Speaker #1

    Là vous ne voyez pas mais...

  • Speaker #2

    Le dernier survivant aussi.

  • Speaker #3

    Seul sur Mars.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de zombies. Il y a des patates.

  • Speaker #0

    ils n'ont rien écouté à ce que j'ai dit j'ai dit justement c'est original parce que c'est français donc je suis une légende il n'y a pas un film avec Christian Clavier où il est tout seul c'est le moment de me sortir Christian Clavier dans

  • Speaker #1

    les visiteurs ah non il se retrouve

  • Speaker #3

    perdus dans les couloirs du temps.

  • Speaker #0

    C'est une catastrophe. Vous étiez endormi pendant... Ça fait une heure que vous êtes endormi, et là, vous vous faites chier.

  • Speaker #3

    C'est très bien quand c'est accru.

  • Speaker #0

    Non mais voilà. Oh merde. Donc bref, là, je voulais dire qu'on casse le stéréotype du groupe de survivants, comment on fait après une apocalypse zombie. Là, en fait, on n'est directement qu'avec Sam dans un immeuble haussmanien. Je précise haussmanien, parce que le choix de ce décor parisien type n'est pas du tout anodin. en France dans la pensée collective et là Léo tu vas devoir intervenir très bientôt parce que ça parle pour toi L'Haussmannien est relatif à la bourgeoisie de la capitale et là on va suivre l'évolution psychique et physique de Sam au fil des mois montant ou descendant des étages en fonction de ses besoins genre ?

  • Speaker #1

    Ascenseur social Ah ouais mais l'ascenseur est bloqué parce qu'il y a un zombie dedans

  • Speaker #0

    Mais il y a des escaliers.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #3

    Oh putain.

  • Speaker #1

    Le level d'analyse, là, continue, parce que c'est...

  • Speaker #0

    Donc, voilà, il y a chaque plan, moi, je trouve, est magnifique. Certains diront, des haters gonna hate, certains diront que tout est posé au millimètre près, fait exprès. Moi, je trouve que c'est des tableaux magnifiques. Et on doit cette photographie à une chef opératrice, Jordan Chouzenou. qui sublime l'horreur de la solitude où les moulures au plafond sont recouvertes de sang et les cheminées en barbe resservent à chauffer lorsqu'il fait froid il y a du coup je trouve une forme de pour le coup une poésie nihiliste certes mais une poésie voilà dans ce film ça interroge qu'est-ce que c'est d'être seul qu'est-ce qui m'arrive si je suis seul dans un pays comme la France a fortiori si je suis étranger... dans le pays parce que oui et c'est là où j'insiste sur le fait qu'il faut voir le film en français. Sam a un fort accent qui nous fait comprendre qu'il n'est pas français et donc le choix de cet acteur norvégien n'est pas non plus complètement irréfléchi et on a Golshifte Farahani qui est franco-iranienne donc qui parle français mais qui est quand même iranienne aussi donc c'est un casting qui est réfléchi et c'est là aussi qu'on a le zombie franco-français de Dani Lavan qui intervient. Encore un choix de casting hyper important, puisque lui-même est né à Neuilly-sur-Seine et est fils de médecin. Donc on comprend qu'il est issu de bourgeoisie intellectuelle de gauche. Et ce personnage-là va venir interroger sur l'empathie, notre rapport à l'autre, dont on rejette souvent la différence par peur de ce qu'on ne connaît pas, tout simplement. Et donc, pour moi, La Nuit à dévorer le monde, il a... pas du tout à rougir face aux grosses prods américaines de zombies. C'est là où tu peux parler de... Le sujet de légende. Voilà, Dominique Rocher, il s'est complètement réapproprié ce sous-genre avec beaucoup de finesse, en dénonçant les fractures de notre pays, et j'ai un peu envie de dire de notre monde, parce qu'on sait tout ce qui se passe en ce moment. Mais voilà, on a une fin avec, je sais pas... J'espère que vous allez parler du son parce que moi j'en parle pas sinon je vais parler pendant trois heures mais à la fin on entend des clochers, la scène finale il y a des clochers qui retentissent quand il est sur le toit et est-ce que ça sonnerait pas le début de quelque chose d'autre, d'une vie ensemble autrement qui est certes imposée par des morts vivants donc la fin de notre société telle qu'on la connaît voilà est-ce que c'est ce que le réalisateur a voulu dire Je sais pas mais en tout cas je pense que quand on fait un film avec des zombies et ça Léo toi t'aimes bien les films de zombies je pense qu'on dit souvent ça quand même.

  • Speaker #1

    Ah c'est social c'est une fable sociale.

  • Speaker #0

    Bah moi je trouve pas.

  • Speaker #3

    Et puis à la fin le clocher c'est à dire qu'on va pouvoir retourner à la messe c'est bien ça.

  • Speaker #1

    Le twist conservateur du chinois. Non mais c'est par contre c'est 100% le Sacré-Cœur le clocher moi je pense j'ai reconnu.

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs échos, on entend une cloche à côté de Montparnasse.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Il est dans le 6ème. Non mais vraiment il est dans le 6e ou le 7e ? Bah oui oui,

  • Speaker #3

    je pense

  • Speaker #0

    Mais on entend plusieurs cloches,

  • Speaker #1

    vous avez rien écouté Il y a plusieurs sons de cloches

  • Speaker #0

    Il se répondent, comme s'il y avait des survivants en fait

  • Speaker #1

    Bah oui Ça c'est bien aussi parce que la fin elle est en... Ouais bah c'est bien les derniers, pardon Vous avez détruit ce film Mais oui en plus

  • Speaker #0

    Vraiment

  • Speaker #1

    Mais tu parlais du son et là aussi c'est tout en finesse parce que même cette fin, c'est pas un happy ending très clair en fait. Faut tendre l'oreille pour entendre les sons de cloche, on te montre pas des clochers et des cloches en train de faire jglong, jglong, jglong comme ça. Je mime en même temps.

  • Speaker #0

    Tu mimes pas ?

  • Speaker #1

    Ouais. Et même le traitement des zombies, je le trouve très chouette et je trouve que c'est des zombies stricto sensu, comme tu disais, sur ce que ça représente sur les différentes strats sociales, etc. J'adore les jeux d'humanisation qu'il y a avec les zombies ou des déshumanisations.

  • Speaker #0

    Le zombie de Nile Avant,

  • Speaker #1

    il est incroyable.

  • Speaker #0

    Cette scène où il le sort de l'ascenseur et il le ramène dans son écartement.

  • Speaker #1

    Comme quoi avec un peu d'empathie.

  • Speaker #3

    Et puis ils ne font pas de bruit les zombies. Ça c'est original.

  • Speaker #1

    Ils ne poussent pas des cris. Bon ils courent quand même mais de façon un peu désordonnée. Ils ont créé presque de l'empathie pour les zombies parce qu'ils sont... Triste en fait, on a de la peine pour eux en fait, ils sont présentés de façon assez ridicule ou du coup on se dit mais ils sont tout déguingandés comme ça, ils se cassent à moitié la gueule, ils ont le regard dans le vide, ils essayent de choper un truc mais ils n'y arrivent pas, enfin c'est... Je sais pas, moi j'ai trouvé que le zombie était vachement bien traité dans ce film en tout cas.

  • Speaker #3

    Lola, pour Lola, il y a le bon film d'horreur et le mauvais film d'horreur. Pour Léo, il y a le bon zombie et le mauvais film d'horreur. Donc là, c'est plutôt bon zombie.

  • Speaker #1

    Plutôt bon zombie, oui. Et la scène avec le chat est très chouette aussi, je trouve. Oui,

  • Speaker #0

    mais il le déboîte. Parce qu'il est énervé, il a failli se faire tuer à cause du chat.

  • Speaker #1

    Ah oui, il tire sur le chat. Moi, je pensais qu'il tirait sur le zombie.

  • Speaker #3

    Ah non, il tire sur le chat.

  • Speaker #1

    Le film 0 sur 10.

  • Speaker #3

    à côté de Tide Land c'était moi j'ai trouvé ça trop bien j'avais pas vu c'est trop bien moi j'adore ça donne envie de zombie ? non mais de je trouve qu'il y a un truc dans la photo dans les décors et tout qui fait un peu carton pâte et que j'aime bien je trouve que ça je sais pas ça donne un côté euh un peu low budget mais tout en étant hyper travaillé, hyper beau. Je retrouve un peu ce qu'on a pu voir dans le Vourdalac, un truc un peu comme ça, presque mise en scène de théâtre sur certains décors. Donc moi j'adore. Et puis tout le passage avec Goldshifter, Farhani, c'est… super et traumatisant et hyper bien trouvé parce qu'on s'attend pas à ce que le film nous attrape sur un twist scénaristique comme ça à ce moment là il le fait quoi il prend 20 minutes pour le faire pour développer ce petit arc là et sinon l'heure 10 de film avance et c'est ça me récolte son os ça me se fait couler un bain ça me se fait chauffer un café Sam déboîte un enfant zombie, Sam va t'acheter des pâtes.

  • Speaker #1

    Sam sur des trucs en verre pour faire de la musique.

  • Speaker #3

    Voilà, il y a pas mal de scènes de musique parce que lui il est musicien. Les scènes sont dingues, il fait de la batterie. On est vraiment avec le personnage. Alors après, il y a deux ou trois moments où... qui te sortent un peu du film sur des réactions ou des trucs où tu te dis Ah ouais, là, je sais pas, j'achète pas le fait qu'ils réagissent comme ça face à telle situation et tout ça. Mais ça rentre dans le truc un peu carton-pâte du film. Et moi, ça me choque pas. Enfin, j'adhère. Je suspends mon incrédulité. Voilà. Et le film m'a emporté au bout de cinq minutes. Enfin, je suis resté dedans jusqu'au bout.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que vous avez dit à peu près tout. Moi, je suis un peu moins enthousiaste que vous, dans le sens où je trouve que c'est quand même très beau, très bien fait. J'aime beaucoup le fait que ce soit très silencieux. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de dialogue, il n'y a pas de flashback à la con, il n'y a pas de truc comme ça, pour forcer le dialogue. Là, c'est très naturel. J'aime bien aussi qu'on ne sache pas trop ce qu'il y a dans la tête de Sam, et qu'on s'en fout un peu. Je trouve ça marrant d'avoir créé un personnage qui est quand même LE personnage central et qui soit peu écrit en fait, c'est assez intéressant. Les décors, je trouve ça quand même très cool, le fait qu'il reste longtemps dans ces espaces qu'on connaisse au fur et à mesure et tout. Et les plans sont très beaux. Après, moi justement, l'arc scénaristique avec Gauche Stéphanie, moi j'ai tout de suite vu le truc.

  • Speaker #3

    T'as vu le coup de Trafalgar ?

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, tout de suite. tout de suite et justement je trouvais ça un peu dommage que ça prenne de la place comme ça en fait je sais pas il y a un petit souci je trouve en termes de le film t'as limite envie que ce soit une série en fait je trouve qu'en termes d'écriture c'est un peu bon bah ok il se passe ça très bien il allume jamais la radio ce qui est quand même très étrange parce que c'est le truc à faire je pense quand il se passe une énorme il n'y a plus d'électricité... Au début, il fait n'importe quoi avec son eau, son électricité. Ça, c'est des trucs qu'il ne fait pas. Je trouve ça un peu étrange. Je ne sais pas. En fait, je me demande, c'est très personnel, je me demande s'il n'y a pas eu un truc où je me suis dit oui, bon, ça va parce que c'est un peu le sentiment que j'ai eu avec le confinement. Donc être enfermé dans un espace et trouver des occupations si tu veux, j'ai l'impression qu'on a un peu vécu. Et donc je n'étais pas étonné.

  • Speaker #3

    Il y a un truc, c'est que tu as l'impression quand même que lui il aime bien Sam. Ah oui,

  • Speaker #2

    bien sûr.

  • Speaker #3

    Au début en tout cas, lui il n'a pas l'air d'être...

  • Speaker #1

    Dès le départ il cherche à s'isoler.

  • Speaker #3

    Il n'a pas l'air d'en avoir grand chose à foutre des autres et il a l'air d'être bien tout seul. et tranquille. Et je crois que ce qu'on te montre c'est qu'en fait il est plutôt, il se satisfait plutôt de ce mode de vie là et c'est d'ailleurs ce qu'il préserve de sombrer dans la folie quoi.

  • Speaker #2

    Ça tout à fait mais je me demande en fait si tu veux si ce film, enfin moi j'ai un peu le sentiment de rester vraiment sur ma faim quoi, enfin de me dire ah ok c'est intéressant, c'est quelqu'un manifestement qui sait faire du cinéma quoi et qui a bien choisi ses acteurs et qui les a bien construits et tout mais après bon, qu'est-ce qu'il m'en reste ? Pas grand chose. Donc voilà, un peu dubitatif.

  • Speaker #3

    Oui, je voyais plus une espèce de variation sur un genre de film qui a été fait 250 000 fois.

  • Speaker #0

    Et oui,

  • Speaker #3

    j'aime bien ces petites parenthèses.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un beau film de solitude.

  • Speaker #1

    L'aspect solitude et l'aspect apocalypse silencieuse est très chouette.

  • Speaker #2

    Justement pour la solitude, en fait moi j'ai besoin je crois de m'attacher au personnage Or là j'ai vraiment pas senti

  • Speaker #1

    C'est un peu le problème que j'ai eu De lien avec lui quoi Ouais et ça crée un personnage qui Moi il y a plusieurs moments du film où Le fait qu'il soit assez peu écrit Et assez peu défini par ses actions etc C'est intéressant Mais ça empêche la création d'un lien avec lui Et moi j'ai eu du mal avec ça pendant le film Et il m'a agacé à pas mal de moments du film en fait ce personnage Où je me suis retrouvé un peu sans intérêt pour ce qui lui est arrivé et vu que je le suis que lui, bah c'est un peu embêtant à un moment quoi.

  • Speaker #2

    Là où tu vois Denis Lavan, évidemment immense acteur, mais genre le peu de fois où il apparaît, il y a quelque chose dans son oeil, dans son corps qui fait que tu as envie de... Enfin je sais pas, tu projettes une émotion avec lui alors qu'avec le personnage principal pas du tout. Enfin moi j'ai pas envie.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que justement c'est un peu un monsieur tout le monde, je parle du personnage de Sam, mais qui est... qui est hyper facilement... Je trouve qu'on se l'approprie en fonction de... Justement il n'est pas écrit pour qu'on puisse le prendre et être avec lui pendant une heure et demie en fait et lui donner les caractéristiques qu'on a envie de lui donner et lui donner les angoisses qu'on a envie de lui donner si cette situation nous arrivait. Je trouve que justement il est vide pour que nous on puisse le remplir de ce qu'on veut aussi. Il n'est pas spécialement attachant, mais je trouve que c'est un peu un réceptacle moi Sam. Il y a un peu un truc de... Voilà, on le met là, l'acteur joue très bien, et il fait les trucs qu'il doit faire quand il doit bien jouer, à savoir de la batterie, à savoir crier à des moments quand il n'en peut plus, quand il en a marre. Mais moi je trouve que c'est ça qui est intéressant avec ce personnage, qui n'est pas attachant, mais je trouve que pour le coup, ce n'est pas... Je ressens pas le besoin de m'attacher à ce personnage dans le film. J'ai juste l'impression d'être dans cet immeuble et de me dire ouais, en fait, il se passe pas grand chose et on se fait pas chier. Après le film est pas long mais...

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je te dis, limite j'avais l'impression que sous une version de ta série, c'est-à-dire beaucoup plus longue, y a vraiment quelque chose qui se serait passé. Moi j'ai été un peu bon. Enfin, j'ai l'impression que c'est le prologue de quelque chose, tu vois.

  • Speaker #2

    Je capte, mais c'est vrai qu'après, sur le côté, c'est toi qui mets quelque chose dedans. En vrai, du coup, ça explique pas mal. Toi, t'as réussi, visiblement. Nous, on a moins réussi à le faire. Mais plus que l'aspect série, du coup, je trouve que ça fera un très bon personnage principal de jeu vidéo, par exemple. Où là, du coup, tu peux l'incarner et tu peux vraiment y insuffler toi-même en le jouant. Un truc comme ça, je trouve. Donc, je capte.

  • Speaker #0

    Ouais, OK. Et d'ailleurs, toutes les scènes où il est avec son paintball, où il tire à la fenêtre parce qu'il se fait chier. Enfin, tu vois, il y a pas mal de trucs.

  • Speaker #3

    Il essaie de tirer sur les gens de la soirée qui ont laissé leur Polaroid. Ouais, c'est pas mal. Je pense qu'il faut faire ça aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, moi, je me suis dit, c'est pas con. Non, et puis il y a tellement d'idées de mise en scène, de passer d'un appartement à l'autre. Ça, c'est chouette. Il ne prend pas que les escaliers. De passer par le plancher qui a été percé auparavant par une balle de fusil à pompe, par le voisin du dessous. Il y a des déplacements qui sont hyper intéressants dans ce décor. Encore une fois, c'est hyper bien trouvé. Tout est réfléchi.

  • Speaker #3

    Le trou qui est dans le... son plancher, il serre tout le fil.

  • Speaker #0

    Et tout serre à chaque fois. Et chaque fois qu'il fait quelque chose, tu sais que ça va resservir à un moment. C'est...

  • Speaker #3

    Je sais pas.

  • Speaker #0

    Il est très préparé à l'apocalypse. Il a des très bonnes réactions. Le mec, il commence à compter.

  • Speaker #2

    Même dès le début, moi, je vois ça, je suis une poule sans tête, je cours partout. Ouais, c'est vrai. Ah !

  • Speaker #3

    Et t'es mort.

  • Speaker #0

    Même moi aussi. Mais lui il est très... Il garde la tête froide.

  • Speaker #1

    Oui c'est rigolo ça pour le coup d'avoir des réactions comme ça où il se pose effectivement pas du tout cette question d'aller voir un acteur. Oui vraiment j'ai l'impression que lui il se voit bien genre il fait ta vie, ce truc là.

  • Speaker #3

    Moi c'est ce que je me suis dit, qu'il y a une partie de lui qui attendait que ça.

  • Speaker #2

    Ouais ouais on attend TROVERTIE x 1000.

  • Speaker #0

    Mais il y a une partie de lui à la fin qui est le... l'imaginaire du personnage de Sarah, qui lui dit qu'il faut qu'il bouge parce que sinon il va devenir fou, parce qu'il est en train de devenir fou. C'est pareil, c'est du déjà vu, mais ça marche bien aussi.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    bravo.

  • Speaker #0

    Moi, désolé, mais bravo. Merci de m'applaudir.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #3

    Non, mais Mathieu, je t'ai passé à côté, je suis content de l'avoir lu. Ça faisait partie de ma shame list. D'accord.

  • Speaker #2

    C'est une chéministe.

  • Speaker #3

    Mais en tout cas, ça faisait partie des films que j'aurais dû voir et que je n'avais pas vu. Comme tous les films de ce soir. À part... Non, en fait, j'avais rien vu. Tous les films. Donc c'est cool. Et donc, c'est là-dessus qu'on termine ce 37e épisode. Et avant de nous séparer, on va se raconter ce qu'on a fait dimanche dernier. Une petite volée de... de recommandations. Léo, tu vas commencer pour une fois.

  • Speaker #2

    Allez, j'étais déjà sur une reco jeux vidéo la dernière fois et je vais continuer parce que en ce moment je m'occupe comme ça. C'est cool, je suis tout seul chez moi et je joue aux jeux vidéo.

  • Speaker #3

    Mais oui, mais c'est bien.

  • Speaker #2

    Et c'est très très bien, je faisais très bon moment. Je me souviens de ton jeu de sandwich. Oui, oui, oui. Ben voilà, une apocalypse douce aussi, plus ou moins, sinon c'est pas pareil, c'est pas comparable. Bref. Faut se taper au tout doux,

  • Speaker #3

    ça c'est vrai.

  • Speaker #2

    Cette fois, j'ai joué à un jeu de SF rétro-futuriste avec pas mal d'éléments de survival horror dedans. Mais c'est pas un jeu qui demande du skill ou qui fait très peur. C'est très narratif, ça s'appelle The Invincible.

  • Speaker #3

    Ah oui ! J'ai pas fait, ça a l'air bien.

  • Speaker #2

    Chaudement, ouais. C'est tiré d'un... bouquin de SF russe. Et c'est très très chouette. Si, comme moi, vous n'aimez pas trop tout le petit skill dans les jeux vidéo ou, je sais pas, jouer à un Dead Space par exemple, moi ça me fout trop en l'air pour pouvoir y jouer, bah c'est une bonne possibilité. C'est de la SF et de l'horreur cosmique. Ça se joue très bien. La narration est super bien déroulée, les décors sont somptueux. Donc allez-y, voilà. Et c'est développé par Eleven Beats qui ont sorti un jeu qui s'appelle Indica qui a l'air très chouette aussi.

  • Speaker #3

    Ouais alors c'est édité par Eleven Beats mais c'est pas développé par Eleven Beats parce que Eleven Beats c'est eux qui font Frostpunk et tout.

  • Speaker #2

    Et Sword of Mine aussi qui est très bien.

  • Speaker #3

    Je sais pas mais c'est... ouais ils produisent. Ok cool, Lola ?

  • Speaker #0

    Ouais moi tu me prends au dépourvu parce que je n'avais rien noté. Du coup ça va être... Bah tiens, quelle saison on est ?

  • Speaker #1

    L'automne.

  • Speaker #2

    Avec de la bouffe.

  • Speaker #1

    La saison des courges.

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas encore repris la courge. En revanche, le poireau. Le poireau est de retour. Le poireau, le poireau, que dire ? La tarte au poireau, la soupe de poireau, le cake au poireau. C'est délicieux. Moi, je n'en avais pas mangé depuis un moment.

  • Speaker #3

    on reste tranquille dans les commentaires les poireaux c'est délicieux non voilà tarte poireau gorgonzola tarte poireau roquefort ah ouais si tu veux pas être emmerdé par les moussliques ou

  • Speaker #2

    personne si vous avez envie d'être tout seul de faire fuir les champs la recommandation solitude tarte poireau roquefort ok

  • Speaker #3

    Ok, ok. Bon, alors on va rebondir après. Camille, je te passe la balle.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si vous allez vouloir rester en ma compagnie après ma roco. Parce que roco qui peut porter un peu l'émission, moi je m'en fous. Jordan Bardella. Non,

  • Speaker #3

    non.

  • Speaker #2

    Cut, cut, cut. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Non, pas du tout. Rien à voir. Non, non, non. Moi, je vous invite à écouter le dernier projet de Reim Redcar, qui est donc... Le nouveau blaze porté par l'artiste de Christine and the Queen qui a sorti un EP ou album, je ne sais pas, qui s'appelle

  • Speaker #0

    Hope Core.

  • Speaker #1

    Comme l'espoir corps. C'est O-R-E.

  • Speaker #3

    Ah ouais, Hope Core quoi.

  • Speaker #1

    Hope Core. Qui est avec des sonorités très house, très... Vraiment c'est la grosse fête dans les années 90-2000. et qui lance sa tournée pour défendre ce projet dans le club de Franche et de Navarre. Donc, je serai normalement le 12 novembre au Rex Club. Oui, en semaine.

  • Speaker #2

    Tu donnes des rendez-vous maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est en semaine. C'est de pire en pire. Et oui, je vais devoir poser un congé payé. Parce que c'est toute la nuit.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #2

    Eh bien,

  • Speaker #3

    tes empereurs ont venu. je pose un congé merci de ne pas me foutre dans la société merci beaucoup ok et bien moi je vais faire j'ai pas trop le temps en ce moment de vivre vous l'avez entendu de manger des poils c'est dur par contre j'ai le temps d'écouter de la musique dans le milieu des transports en commun et je vous recommande un groupe dont je n'avais jamais parlé jusqu'à maintenant qui est trop bien qui s'appelle Wild Pink donc Sauvage Rose et donc Wild Pink ils sortent leur cinquième album je crois, ou quatrième ou cinquième album qui s'appelle Dulling the Horns Dulling the Horns et ça tue c'est trop bien c'est une espèce de mélange entre du... du punk un peu grunge et de la pop en fait. Et c'est vachement bien ce qu'il fait. Je dis il parce que c'est un projet plus ou moins solo. Et c'est super. Enfin voilà, allez écouter. Il avait fait un album magnifique qui s'appelait Yolk in the Fur. Qui était... très très grand album qui sortait en 2020 et entre les deux il y en a eu un qui s'appelle I Love You So Much et je crois que là ça doit être son quatrième effectivement donc Donning the Yarns, allez écouter Wild Thing c'est trop bien, je crois qu'il est en tournée enfin en tout cas qu'il est en train de reprendre le club le 12 novembre et s'il va y avoir des dates en France avec un cocktail au poivron voilà voilà voilà et bah c'est tout, c'est bien déjà

  • Speaker #2

    Et ouais, on va retourner seul chez nous maintenant. Adieu.

  • Speaker #1

    Envoyez des lettres d'amour à Léo. Là, il est dans le fond du seau. Ça y est.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si on peut...

  • Speaker #3

    Ouais, non, mais t'as raison, Léo. Je ne sais pas si on peut le dire, mais peut-être qu'on sera dans la carte blanche de Mylène, là. On peut le dire ou pas ?

  • Speaker #0

    Ah bah, si elle décide de ne pas nous annuler au dernier moment. Mais oui, je pense que...

  • Speaker #3

    ouais bon bah en tout cas allez voir la chaîne de la chaîne de mylène welcome to the prime time beach mylène de la sororité et qui fait un calendrier de l'avant pour halloween donc bah allez voir ça je pense que c'est cool et puis en plus on est dedans ouais et on est super beau ouais et puis il ya tout un tas de gens très bien les gens de james car de james qui up puis je crois qu'il y aura l'ami Il y a mis Maxence, Verena Stories aussi. Il y était.

  • Speaker #2

    Ah, tu me spoiles.

  • Speaker #3

    Je ne sais pas, il y a été avant, je crois.

  • Speaker #1

    Ça avance.

  • Speaker #3

    Ça se trouve, j'ai une connerie.

  • Speaker #0

    Fake news. Non, mais je ne sais pas. Je ne sais pas. Maxence ne m'a pas dit.

  • Speaker #3

    En tout cas, sinon, allez voir Verena Stories aussi. Et il y aura François Coe aussi de Discordia. Il y a plein de gens très bien. Donc, allez voir. On vous fait des gros bisous.

  • Speaker #1

    Et on se retrouve pour Halloween.

  • Speaker #3

    Et là, on sera en forme pour Halloween. On prépare un épisode spécial Christian Clavier. Ça y est. Non, ça ne sera pas ça. Ce sera pour Noël.

  • Speaker #2

    Petit cadeau pour vous.

  • Speaker #3

    Et surtout que là, il y a le nouveau... Comment s'appelle ?

  • Speaker #2

    Ouais, j'ai arrêté de dire aussi.

  • Speaker #3

    Avec Didier Bourdon.

  • Speaker #2

    Ah oui, super. La Dream Team.

  • Speaker #3

    Allez, des bisous. Ciao.

Share

Embed

You may also like

Description

Oui oui la solitude t'as capté ? Ce dimanche, on parle de films d’horreur et de… solitude.


Les films de l'épisode 36 ET NON PAS 37 :


- 3’10’’ Booger [Mary Dauterman]

- 17’50’’ Les Innocents [Jack Clayton]

- 41’50’’ Tideland [Terry Gilliam]

- 68’03’’ La nuit a dévoré le monde [Dominique Rocher]


Et dimanche dernier alors (92’30'') ?


- Léo a joué au jeu vidéo The Invicible, adaptation d’une roman polonais (et pas russe comme il le dit dans l’épisode…c’est n’importe quoi la géographie en ce moment) de 1964.

- Lola recommence avec les légumes de saison, et là c’est le poireau qui est à l’honneur…

- Camille recommande le nouvel album de Rahim Redcar, « Hopecore » et vous invite au RexClub le 12 novembre pour le concert.

- Thomas recommande le groupe Wild Pink, qui a sorti un nouvel album « Dulling the horns »


⚠️ Un avertissement cependant, l'épisode du jour aborde des sujets sensibles tels que les aggressions sexuelles sur mineurs ⚠️


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Enregistrement et musique : Brice Thierion


Identité visuelle : Noah Ballul


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    et bonjour et bonsoir à tous tu es bienvenue dans l'horreur du dimanche l'émission qui vous tient compagnie dans les plus sombres moments de nos tristes existences fini Qui a suggéré ce thème ? Parce que là, je dois dire que je vais m'en donner à cœur joie. Alors, l'émission des films d'horreur et de genre, blablabla, l'émission du frisson mou, boubouboubou. Bon, c'est parti. C'est horrible,

  • Speaker #1

    Thomas, ton intro.

  • Speaker #0

    Je vais faire saigner mon cœur des mots à vif, parce que j'attends ça depuis tant d'années. Alors, la solitude, que vous racontez ? Tant de choses ont déjà été dites de Barbara. Laura Pausini en passant par Garou.

  • Speaker #2

    Non,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #3

    Les brises de Thomas seront bientôt disponibles.

  • Speaker #0

    Par où commencer ? Écoutez, je vais partir d'une expérience personnelle. Je me sens seul, souvent, même quand je suis entouré. Et parfois, je me sens bien, accompagné par ma solitude réelle. Non, alors ne me remerciez pas de vous donner des pistes de réflexion au début de l'épisode. Ne me remerciez pas de remplir vos cœurs de joie en ce dimanche qui sera plus vieux, je vous le prédis. Bon allez, arrêtons de nous morfondre et abordons les choses de manière un peu plus légère. Nous naissons seuls. Nous traversons une existence faite de labeurs et de pressions psychologiques pour les plus chanceux et chanceuses d'entre nous, que nous affrontons seuls. Nous sommes malmenés par des politiques qui décident seuls. En quête d'épanouissement personnel, nous n'atteignons jamais nos ambitions fixées bien trop hautes. pour une personne seule. Et nous nous décevons, seuls, pour finalement mourir, seuls. Et voilà, ça vous apprendra à me faire regarder les films désespérants que vous avez sélectionnés pour ce soir, en cette période d'automne pendant laquelle mon taux de sérotonine était au plus bas. Mais heureusement, aujourd'hui, je ne suis pas venu tout seul, je ne suis pas si bien accompagné, en revanche. Camille, comment ça va ?

  • Speaker #3

    Moi ça allait bien jusqu'à il y a trois minutes, et là c'est le gouffre. En plus je prends une année de plus. au moment de la diffusion de cette épisode oh là là bon anniversaire bon anniversaire c'est à moi bon anniversaire joyeux anniversaire la tristesse

  • Speaker #0

    Lolo ça va ?

  • Speaker #1

    bah oui heureusement que j'ai des antidépresseurs parce que

  • Speaker #0

    Lélé ça glande ?

  • Speaker #3

    bah il pleut quoi mais vitamine T les gars vitamine

  • Speaker #0

    T et derrière sa table de mix il est exilé solo sur solo derrière son manche de guitare dont il aime jouer unique garant de cette émission et de sa qualité Silencieux solitaire dont la présence est salutaire en ermite, il a choisi le Brexit C'est Brice On applaudit Brice quand même

  • Speaker #3

    On sait jamais

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche épisode 37 C'est parti, c'est maintenant et on va commencer pour la peine avec le film que j'ai sélectionné et c'est Booger Le spirit de CC ? Il n'est pas même mon chat. Il est mon ami.

  • Speaker #3

    Et elle est morte. Je n'attendais pas ce twist. Oh, viens ici.

  • Speaker #0

    Je veux juste que tu te rendes mieux. Tu ne peux pas me rendre mieux de l'Izzy qui meurt. Je l'ai perdu. C'est tout mon faute. Et c'est fini sur un petit Nyaou. Bon Camille, t'as pas regardé le film ?

  • Speaker #3

    Est-ce que tu peux expliquer pourquoi ? Parce que je veux bien qu'on me mette au pilori, mais quand même bien.

  • Speaker #2

    Il y a pas du tout un résumé de ce que tu penses que c'est fini ?

  • Speaker #0

    Bon oui, parce que moi j'avais choisi un film, j'avais choisi Mélodie pour un tueur, Fingers, et il s'avère que le réalisateur a quand même une énorme ordure, donc on a décidé de pas en parler, et donc j'ai fait un choix. J'ai changé pour Booger le jour de l'enregistrement du podcast.

  • Speaker #2

    Littéralement un choix de dernière minute.

  • Speaker #0

    C'est un choix de dernière minute.

  • Speaker #3

    Moi j'étais déjà en retard sur les films à regarder, je pouvais pas me permettre.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que t'as compris le film ?

  • Speaker #3

    Ah bah oui, c'est très clair je pense. C'est l'histoire d'un petit minou, qui a un nom de crotte de nez effectivement, et qui est cherché par Anna.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #3

    Il y a des gargarismes, quelqu'un qui ronfle, ça j'avoue que c'est encore un peu flou. Et voilà, ça a l'air de faire peur, mais ça finit bien avec un petit minou qui fait miaou !

  • Speaker #0

    Ouais, bah t'as deux, trois de mal.

  • Speaker #2

    Et globalement,

  • Speaker #3

    je fais le mal.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu penses qui arrive à Anna, tu vois, par exemple ? Ah non, regarde. Ah, au moins.

  • Speaker #3

    Je laisse, je vais pas expliquer à tout le monde.

  • Speaker #0

    Alors, Booger, film de 2023 qui est sorti. Ouais, alors j'ai pas bien suivi la sortie du film et sa distribution, mais je crois qu'il a été projeté dans des festivals en 2023 et qu'il est récemment sorti dans des salles de manière très, très limitée aux Etats-Unis. Et il est en VOD depuis le mois de septembre. Donc, c'est un film réalisé par Marie Dauterman qui est... Il l'a écrit vraisemblablement seul en compagnie de son chat dans son appartement new-yorkais pendant la pandémie de Covid-19. Et c'est son premier long-métrage. Alors comme je le disais, ce film n'a jamais vu le grand écran en France. C'est bien dommage, la faute à une discrète distribution. Et vous pouvez le voir en VOD sur des plateformes légales, probablement. Le film met en scène un casting de... d'inconnus. Si je me suis un peu renseigné, dans le rôle principal, dans le rôle d'Anna, c'est Grace Glowicki, qui est une actrice canadienne, qui est assez connue finalement dans le milieu du cinéma indé canadien. Et on retrouve une actrice dont c'est le premier rôle, qui s'appelle Sophia Dubrochin, que Marie Dauterman, la réalisatrice, a embauchée.

  • Speaker #1

    En parlant de crottes de nez.

  • Speaker #0

    C'est vraiment agréable. qui a été embauchée par Marie Dauterman parce qu'elle a travaillé avec elle sur des pubs, puisqu'elle a réalisé des pubs avant de réaliser Booger. Voilà, c'est à peu près tout. Booger, qu'est-ce que ça raconte ? Ça raconte le parcours d'Anna, une jeune New-Yorkaise de Brooklyn qui fait face au décès de sa meilleure amie, Izzy, disparue tout récemment dans un accident de vélo. Elle peine à payer ses factures ou à se rendre au boulot malgré les coups de fil incessants de Devon, son boss. Bref, elle peine à affronter son quotidien encore trop choqué par cette toute récente tragédie. Mais elle décide de canaliser son attention et ses efforts sur la recherche de boogers, crottes de nez en français, comme Lola vous l'a dit. Crottes de nez c'est donc le chat... C'est donc le chat Dizzy qui s'est accidentellement échappé par la fenêtre en l'agriffant au début du film. Alors qu'elle cherche désespérément la sale bête, sa plaie s'infecte et son corps change à mesure qu'Anna s'enfonce dans une détresse qu'elle peine à énoncer. Vous la voyez venir à 10 000 kilomètres avec ses gros sabots, mais Marie Dotherman, inspirée par la mouche ou encore le loup-garou de Londres, réalise... Un film qui parle d'une trajectoire de deuil relativement classique, surlignée par le recours au fantastique, par la mise en parallèle avec la métamorphose animale. Car oui, Anna se transforme en chat. Tu vas pourrir de l'intérieur l'avertit Joyce, la mère d'Easy. Alors là, effectivement, c'est un avertissement. Et métophobes, vous êtes prévenus. Anna passe une grande partie du film la tête au-dessus de la cuvette des chiottes, à cracher des boules de poils. Le procédé est relativement simple, ce qui se passe à l'intérieur du personnage devient le personnage. Sa peau, ses plaies, ses poils, sa voix, sa gestuelle, son désir, bref, c'est le body horror. Alors on l'avait beaucoup vu chez David Cronenberg, qui le fait, je trouve, avec plus de moyens et de conviction. Mais, mais, Booger... pour sa défense, explore une nouvelle facette du deuil. Une amitié féminine, configuration peu explorée au cinéma. Le film se déroule en tenant un difficile mélange des registres entre la comédie et le drame et je trouve touche une forme de subtilité malgré la simplicité apparente de son propos. Voilà, moi c'est un film que j'ai vu deux fois coup sur coup du coup et j'aime bien ce film.

  • Speaker #1

    Une fois avec moi qui ai failli vomir sur le canapé.

  • Speaker #0

    Ouais, j'étais un peu métophobe, ouais. Il y a du gargarisme, il y a du...

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de vomi, ouais, quand même.

  • Speaker #0

    Ouais. Ça t'a plu, toi, Léo ?

  • Speaker #2

    Ouais, et tout ce que j'aime bien dans un film avec des petits moyens, mais des bonnes idées qui sont bien mises en œuvre. Et les scènes comiques sont très bien gérées, je trouve. Et il y a plusieurs passages du film qui m'ont pas juste fait sourire, ou que j'ai trouvé vraiment bien écrits, vraiment rigolos.

  • Speaker #0

    émouvant même un peu.

  • Speaker #2

    Et du coup, ces passages comiques qui créent pas mal d'empathie avec les personnages. Il y a des situations que tu peux facilement relater. Et la relation entre la maman de sa meilleure amie et Anna, elle est super chouette par exemple. Ouais,

  • Speaker #0

    Joyce, la maman.

  • Speaker #2

    Et non, j'aime bien, j'aime bien. C'est des bonnes idées, c'est simple, mais c'est bien mis en scène et du coup c'est efficace. C'est un bon film, je trouve. J'ai passé un bon moment.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a une scène qui met presque la chiale, effectivement, la scène où elle discute... Ouais,

  • Speaker #2

    sur le lit.

  • Speaker #0

    Ouais alors il y a cette scène là, puis il y a la scène dans les toilettes à l'enterrement.

  • Speaker #2

    Oui c'est vraiment ce passage où quelqu'un de proche voit que tu vas pas bien et force en te tire les verres du nez pour entretenir les poils de la gorge. Mais non c'est chouette, après oui ça se rapproche presque plus du fantastique avec des éléments horrifiques que de l'horreur pure. C'est le body horror,

  • Speaker #1

    là je trouve qu'il est bien exploité.

  • Speaker #2

    Ouais il est bien exploité ouais.

  • Speaker #0

    Avec des petits moyens, parce qu'il n'y a pas d'effet spéciaux. Ce n'est pas David Cronenberg. Non, non, non. Mais c'est quand même assez bien géré. Il y a deux, trois idées qui sont cool.

  • Speaker #1

    Je trouve qu'il y a quand même des très, très belles scènes, notamment quand elle est en position fétale et qu'elle se déploie tel un chat sur un canapé dans ces espèces de poils noirs. Je ne sais pas, elle est sur un tapis. Je ne sais pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    C'est un peu onirique.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très joli. Je trouve que le body horror est vraiment hyper bien utilisé. Moi je ne suis pas trop une fan de body horror d'habitude et là j'ai trouvé que c'était vraiment joli. Et le film de Deuil on l'a vu et revu et là pareil, je trouve que c'est hyper juste, c'est fin, ça essaye pas d'en faire trop en même temps ça a peu de moyens. Et tu le disais, la relation entre deux amies femmes, jeunes femmes, on ne voit pas ça souvent. Et elle est hyper juste, cette amitié. On n'en voit pas beaucoup, mais dans le film, je veux dire, de scènes entre elles. Parce qu'en fait, tout est... Donc ça commence, c'est easy, elle est déjà morte, évidemment. Et donc en fait, on ne voit leur amitié qu'à travers des vidéos du téléphone, des souvenirs. Et je ne sais pas, c'est hyper réel en fait. Moi, ça m'a vachement aimé. Je trouve qu'on s'identifie très facilement à ces amitiés. Je sais pas si c'est juste quoi.

  • Speaker #2

    La solitude volontaire aussi, ça c'est... Du deuil. Ouais du deuil auquel on s'identifie vachement vite dans le film. C'est qu'on comprend évidemment pourquoi les personnes autour qui souffrent peut-être moins, même si c'est pas forcément jaugé comme ça dans le film, comprennent pas pourquoi elles se renferment comme ça. Et en fait on se met très très vite à sa place et c'est assez bien géré justement dans le film. Comment c'est montré cet enfermement qui est volontaire et qui est nécessaire au deuil. Donc non franchement...

  • Speaker #0

    Ce qui est relativement bien géré, c'est le côté... Moi, j'aime bien quand elle s'engueule avec son mec. Parce que Anna a un copain dans le film qui s'appelle Max. Et qui essaye un peu trop de l'aider à surmonter. En tout cas, il est un peu trop présent et pas très subtil dans sa manière de l'aider à surmonter le truc. Et en fait, elle a l'impression qu'il lui vole un peu sa peine. Et ça, je trouve qu'elle l'exprime et c'est un truc qu'on a tous plus ou moins ressenti dans différentes situations. Et je ne l'avais jamais vu traduit de manière aussi limpide à l'écran. Ce genre de situation.

  • Speaker #1

    Et puis d'utiliser le chat. Moi, je trouve ça vachement cool parce qu'on est dans un monde où aujourd'hui, le chat est forcément mignon. Il y a un truc...

  • Speaker #2

    Il a représenté toute l'ensemble de son sexe.

  • Speaker #1

    Voilà, il nous représente son sexe, on ne lui touche pas. Et là, on rentre dans la peau d'un chat et ça nous dégoûte profondément.

  • Speaker #0

    Elle est dégueulasse.

  • Speaker #1

    Parce qu'elle mange, il y a des scènes, Camille, tu n'as pas vu, mais elle mange de la pâté. Franchement.

  • Speaker #2

    Même quand elle mange ses cheveux.

  • Speaker #1

    Ses cheveux, et qu'elle vomit des boules de poils, enfin des boules de cheveux.

  • Speaker #0

    Et puis elle ne fait pas une putain de douche du film. non parce qu'ils se lâchent elles sont chacines elle elle est vraiment juste cracra d'ailleurs tu le ressens dans le film tu te dis attends c'est parce que c'est pas non plus, ils en font pas des caisses elle est pas maquillée de manière à être immonde mais c'est juste tu la vois faire des trucs enchaîner des trucs dégueux, pas prendre de douche tu te dis putain elle doit être sale et à la fin du film elle prend une douche et c'est une scène de libération même toi en tant que spectateur tu te dis wow ça fait du bien parce que là ouf

  • Speaker #1

    Mais même le truc de, enfin tu vois c'est des trucs vu et revu, même dans nos rêves de vomir quelque chose de dégoûtant, qu'on n'a pas l'habitude de vomir, un truc vraiment immonde, qui en fait on se libère de quelque chose. Enfin tu vois c'est gros et en même temps dans ce film là ça passe, enfin genre je sais pas il y a quelque chose de...

  • Speaker #2

    Mais ça passe bien.

  • Speaker #1

    Tu sais de quoi ça... tu te dis ok je comprends.

  • Speaker #2

    Ce chat qui représente sa culpabilité, le fait de l'avoir perdu il y a plusieurs années, bon là c'est la partie spoil du coup.

  • Speaker #1

    Mais c'était pas que N qui l'avait perdu ?

  • Speaker #2

    Non, non, c'est vrai. Mais en tout cas là elle le vit comme un...

  • Speaker #1

    Mais c'est de... En tout cas, de prendre le chat comme transformation pour le body horror, je trouvais ça assez original parce que c'est vrai qu'un chat c'est mignon. Mais là c'est pas mignon.

  • Speaker #2

    Méfiez-vous.

  • Speaker #1

    Camille, est-ce qu'on t'a donné envie de voir ?

  • Speaker #3

    Bah grave, mais surtout j'ai regardé, pendant que vous parliez, le trailer et je trouve que l'image est belle.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est très très beau.

  • Speaker #3

    C'est genre assez classe.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est hyper... comment dire... hyper sobre mais... New York est assez bien représentée.

  • Speaker #2

    J'aime bien les plans urbains, la caméra qui se pose dans les coins de rue quand elle se déplace. C'est une performance d'actrice.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #0

    mais ça n'en fait pas des caisses non plus. Elle n'en fait pas des tonnes sur le côté je suis un chat C'est des trucs assez… C'est des mises en scène, des situations dans lesquelles elle se trouve.

  • Speaker #1

    Elle a des très bons regards de chat.

  • Speaker #0

    C'est dans les regards et puis c'est aussi dans le...

  • Speaker #2

    Il y a des oiseaux dans le...

  • Speaker #0

    Elle s'endort sous une table, tu vois, par exemple, ce genre de truc, sur un tapis, où elle gratte son canapé, enfin, ce genre de truc.

  • Speaker #3

    Bah, vu qu'ils passent leur vie à pioncer, effectivement,

  • Speaker #2

    c'est un petit animal. Oui, ça qu'elle adore beaucoup. C'est vrai que c'est bien géré parce qu'on aurait pu s'attendre à un truc très kitsch, ou vraiment pas ouf, en mode elle devient littéralement un chat et en fait, c'est vachement bien géré là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, bon, sauf peut-être la fin quand elle rencontre le mec dans le bar et que...

  • Speaker #2

    Ah !

  • Speaker #0

    Et qu'elle lape. dans son shot bon c'est drôle et le film gère très bien cet équilibre entre la comédie et le le drame et avec un petit peu d'éléments horrifiques mais c'est pas non plus c'est pas un film qui fait peur non mais c'est la prochaine fois si on peut choisir le film avant même

  • Speaker #3

    je pense vraiment que ça t'aurait plu bah je pense ça m'aurait j'aurais préféré en fait c'est vrai tu as un peu côté public ce soir ouais Et bien vous êtes beaux d'ici !

  • Speaker #0

    Oh là là... Toi t'en fais des caisses par contre.

  • Speaker #3

    Oui bah oui ! Euh...

  • Speaker #0

    Bon, Booger. La croix de Ney.

  • Speaker #3

    Et c'est court en plus !

  • Speaker #0

    1h18. Ouais. Ça se regarde, tranquille. Euh... On passe au film d'après du coup. Oui oui. J'ai oublié qui c'était.

  • Speaker #3

    C'est moi !

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #3

    Je reviens dans le game.

  • Speaker #0

    Camille, quel est ce film que tu as choisi ?

  • Speaker #3

    Alors moi, je vais vous parler de

  • Speaker #0

    The Innocents. Ah, Léo ! Léo les grenots !

  • Speaker #2

    J'ai peur là, j'ai la haine.

  • Speaker #1

    Un film de 1971 Camille ! Tu as le char de poule !

  • Speaker #3

    Oui, je suis dans mon era patrimonial. Et c'est pas fini. Je te préviens. Non mais en fait, c'est des films que j'avais envie de voir depuis un certain temps. Et donc moi, j'ai décidé d'illustrer la solitude par le fait de se prendre des gros bâches, des gros vents, de parler comme dans l'extrait, en posant une question et que personne ne nous réponde.

  • Speaker #2

    Bah si, elle chante.

  • Speaker #3

    C'est horrible, quoi. La prochaine fois que tu me poses une question, je fais... Super ! Ça va être une belle coming question.

  • Speaker #2

    On va faire le podcast entier comme ça.

  • Speaker #3

    C'est sympa. Donc, Les Innocents, c'est un film de 61, de Jacques Clayton.

  • Speaker #1

    un britannique de Jacques

  • Speaker #3

    Jacques Clayton Jacques Clayton Jacques Clayton qui est à la base un producteur de films, c'est son deuxième long métrage en tant que réalisateur et c'est un film moi qui m'intéressais pas mal parce qu'il a inspiré pas mal d'autres films d'horreur donc je vais vous en parler un petit peu. En gros, c'est un film qui est donc inspiré par une nouvelle de Henry James qui s'appelle Le Tour des Crous, et dont le scénario a été retravaillé notamment par Truman Capote.

  • Speaker #0

    Ouais, rien que ça quoi.

  • Speaker #3

    Rien que ça. Et donc, Jack Clayton, il décide de se lancer dans ce film-là, et ça correspond en fait à la période, un peu comme dans l'épisode d'avant avec Psychose, c'est la période du cinéma. notamment anglais, de la nouvelle vague anglaise où les grands réalisateurs se permettent d'aller regarder du côté du film d'horreur alors qu'à l'époque il y avait un peu que la Hammer qui produisait les films d'horreur et c'était considéré un peu comme un sous-genre. Là d'un seul coup ils se permettent de faire du grand cinéma, enfin si on parle en catégorie avec les guillemets, avec les doigts là. Ouais du grand cinéma mais qui regarde du côté des films d'horreur. Donc de quoi ça parle, les innocents ? En fait, c'est assez simple, ça se passe à l'époque victorienne. Et c'est l'histoire de Miss Giddens, qui est donc une jeune femme qui est employée par Michael Redgrave, qu'on appellera l'oncle, pour devenir un peu la perceptrice, la préceptrice. Parce que la préceptrice,

  • Speaker #2

    c'est l'un des chars de l'argent.

  • Speaker #3

    C'est la période,

  • Speaker #1

    tu l'appelles.

  • Speaker #2

    Une formation professionnelle.

  • Speaker #1

    J'ai vu qu'elle n'avait pas adapté son taux,

  • Speaker #0

    à mon avis.

  • Speaker #3

    Je l'ai fait. La préceptrice de deux enfants qui sont orphelins. On va retrouver la petite mignonnette Flora et Miles, un gamin très sympathique mais qui agit vraiment comme un adulte.

  • Speaker #0

    C'est très inquiétant.

  • Speaker #3

    C'est inquiétant.

  • Speaker #0

    Bon, ouais. Et puis il a un style ça va pas du tout. Les vestons sur les enfants.

  • Speaker #2

    Son arrivée avec sa tête qui sort du train, il y fait déjà trop peur.

  • Speaker #3

    Ces deux gamins ils vivent dans un manoir avec leur bonne, leur nanny quoi. Et manoir qui s'appelle le Bly Manor.

  • Speaker #2

    Et oui. Comme c'est bizarre.

  • Speaker #3

    C'est parti des petites... truc dont on va pouvoir parler après. Mais en gros, ils vivent là-dedans et évidemment, c'est un peu bizarre pour des enfants d'être tout seuls dans un immense truc. Et on apprend au fur et à mesure qu'en fait, ils avaient une préceptrice qui a disparu dans des circonstances un peu étranges. Et au fur et à mesure, il y a des histoires qui commencent à être dites à Miss Giddens et qui commencent à, elle, voir les autres. The other. qui sont donc des espèces d'apparitions fantomatique où elle est en fait plus persuadée que des drames qui se joue voilà on revient oui c'est bon personne n'a été blessé

  • Speaker #1

    Seulement une bouteille de Beaujolais qui fait la tronche.

  • Speaker #2

    Et un tapis.

  • Speaker #0

    Une demi-bouteille de Beaujolais plus tard.

  • Speaker #3

    C'est ça d'enregistrer en direct aussi. C'est pas simple. En public, parce qu'en direct, c'est normal.

  • Speaker #0

    Tu disais, on allait à Bly.

  • Speaker #2

    Le manoir de Bly.

  • Speaker #0

    Au manoir de Bly sur la N20.

  • Speaker #3

    Il y a déjà 20 minutes. Au fait que Miss Giddens voit apparaître des fantômes. Et elle va en fait au fur et à mesure être assez persuadée que ces fantômes veulent absolument posséder les enfants et leur faire du mal. Là où ça devient très très intéressant, c'est que... Au départ le film est vraiment construit comme une histoire de fantôme assez classique, enfin je sais pas c'est vraiment très classique comme écriture. Et jusqu'au moment où en fait on se… c'est comme si on se décentrait d'un seul coup de Miss Giddens, qu'on ne voyait plus l'histoire uniquement par ses yeux, mais qu'on commençait à la voir elle et à dresser son portrait psychologique. Et en fait à se poser la question de est-ce que c'est pas en fait elle qui yoyote complètement. C'est ça parce que ce que j'ai oublié de dire, c'est que Miss Giddens, elle, elle vient d'un milieu très très pieux. On commence à comprendre qu'en fait, elle est extrêmement bigote, et très frustrée aussi. Elle a très peur des hommes et elle a très peur de la sexualité. Donc, dès qu'on évoque la sexualité, ça la terrifie. Et elle commence à en fait complètement vriller et à porter sur les enfants aussi une espèce de... de transfert extrêmement négatif, névrosé et assez nocif. Et là le film devient, je trouve vraiment très très bien parce que l'ambiguïté est permanente. Les enfants font très peur, ils sont très ambigus en permanence. Elle, elle est quand même pas non plus très rassurante. Elle est jouée par une grande actrice de l'époque, Déborah Kerr, qui est une femme qui à l'époque était vraiment très connue, qui avait reçu énormément de prix, et qui là, je trouve, porte le film et en fait un objet assez magnifique. Il faut dire aussi que c'est un très bel objet, c'est du noir et blanc. à la façon des grands films noir et blanc hollywoodiens quoi.

  • Speaker #0

    Ouais c'est trop trop beau.

  • Speaker #3

    Avec un chef-op qui s'appelle Freddy Francis qui fait une image... Oui alors bon... Pardon. Il a un patronyme sympathique mais... Freddy Francis ouais. Il sait quand même très bien ce qu'il fait avec...

  • Speaker #0

    Je compte dans la 13 aussi ouais.

  • Speaker #2

    Ah j'ai choisi ça.

  • Speaker #3

    Pour... Voilà, l'enfer c'est les autres et la solitude vous voyez. Donc Freddy Francis fait quand même une image absolument sublime. avec des lumières qui sont vraiment très très belles, un décor hyper exploité dans cette espèce de manoir délirant. Et il y a aussi la musique, qui est très très belle, l'ambiance musicale qui est très angoissante et qui se construit autour du thème que vous avez entendu dans l'extrait. Et ça, on le doit à Georges Auric, qui est un Français et qui lui a bossé avec... genre comment il s'appelle déjà Voilà c'est pour ça qu'il faut que je note en fait les trucs. Si le mec Cocteau voilà Et évidemment donc c'est un film qui a beaucoup influencé de gens. Il y a Bly Manor avec la série et puis il y a aussi toute l'intrigue qui peut-être vous aura rappelé les autres

  • Speaker #2

    de

  • Speaker #3

    Abenabar

  • Speaker #0

    Alejandro Abenabar c'est ça moi j'avais lu le tour des croûts c'est vrai que la fin est différente dans mon lointain souvenir mais moi j'avais adoré lire ce truc je ne sais pas je devais avoir une vingtaine il y avait des diplodocus à l'époque on lisait des livres pardon les jeunes non mais j'avais adoré et ce qui est dingue c'est que je trouve que quand t'as lu le bouquin je sais pas comment dire mais tu vois tout de suite la représentation qu'il en fait, en fait tu pouvais pas t'imaginais pas autre chose que ce truc là je veux dire il a très bien ce truc tu disais ça se passe pendant l'époque victorienne donc il y a ce truc un peu gothique... qui est présent partout et qui est un peu accentué, sublimé pourrait-on dire, par le noir et blanc. Et donc moi je trouve que c'est un film dont l'ambiance est incroyable. Avant même de discuter de la réécriture du scénario, de tout ça qui donne des trucs intéressants, mais tu dis ça reste quand même très classique pendant trois quarts du film, la fin est un peu surprenante et le moment où elle elle vrille, Miss Giddens. ça prend une autre dimension mais tu suis quand même un déroulé ultra classique et ça marche très bien encore aujourd'hui parce qu'il y a ce cachet j'ai rarement vu un film aussi beau il y a peut-être Crimson Peak qui est pas mal qui arrive à faire du gothique comme ça en un peu plus moderne mais sinon j'ai pas trop d'autres exemples de films qui arrivent à amener cette ambiance là ce malaise là et c'est pourtant lisse passe pas grand chose c'est pas le d'un grand moment de tension du film tourne autour d'une partie de cache cache mais c'est vraiment très très efficace quoi pour le coup même 60 ans après Bah oui.

  • Speaker #1

    On va pas tous à la fois les gars. Eh Cléo,

  • Speaker #2

    c'est ton film !

  • Speaker #0

    Ils sont en train de parler ! C'est l'angoisse, oui. C'est l'angoisse totale, ce film. Dès le départ, l'arrivée des enfants m'est hyper mal à l'aise. Et ce petit là, Miles, il est terrifiant. Dès les premiers plans, il a un visage à la fois angélique et avec une expression un peu malsaine la plupart du temps. Et il joue incroyablement bien. Flora aussi. Et il y a des... Plans et on en parlait la dernière fois dans l'épisode avec Psychose notamment et là moi j'ai vu des plans que je trouve assez fondateurs dans la manière d'amener un film de maison hantée notamment les fantômes, les figures fantomatiques qui passent dans un couloir avec un plan fixe il y a une scène que j'ai regardé du coup avec des amis et on discutait pendant le film oh là là Et il y a un moment où on a arrêté de discuter, c'est une scène...

  • Speaker #1

    On était sur TikTok.

  • Speaker #0

    On était sur TikTok, pas on est Jones, écoute, voilà. C'était stop ce que je viens de dire. Ça fait deux fois, pas moins.

  • Speaker #1

    Je ne regrette pas.

  • Speaker #0

    Il y a cette scène où en fait, il y a eu un direct silence, c'est l'apparition de la figure d'une des personnes décédées qui influencerait un des deux enfants qui apparaît à travers une fenêtre. Et en fait, c'est pas un... Un screamer, ce n'est pas quelque chose qui arrive comme ça de manière spontanée avec un cut sur un plan. C'est un visage qui apparaît derrière une fenêtre et qui repart dans le noir de la nuit. Et on voit juste des petits yeux brillés et c'est hyper bien éclairé en plus. Tu vois toutes les formes anguleuses du visage et tout. Et sur la gestion de la lumière, il y a toutes les scènes où elle se balade avec un chandelier dans la maison. Et la lumière la suit et c'est hyper bien foutu aussi, j'ai trouvé dans le film. Donc ouais, et... Pour le petit parallèle avec The Haunting of Bly Manor, il y a toutes ces choses-là qu'on retrouve dans la série, notamment les statues à l'extérieur. Il y a plein de statues qui font des figures humaines qui sont à l'extérieur de la maison. Et en fait, on les fait apparaître sciemment dans les plans pour toujours créer une sensation de malaise ou d'être observé par l'extérieur, par des figures humaines, etc. Et c'est trop bien fait. Très chouette. J'ai eu peur, j'ai eu peur. Ah ! T'as pas eu peur ? Non.

  • Speaker #2

    Non, moi j'ai pas eu tellement peur. J'ai pas peur. Je l'avais vu au lycée. Donc il y a... On fait genre on est jeune avec Léo, mais on est plus si jeune. Ouais. Donc ça commence à faire un petit moment. Et donc là, je l'ai revu. Donc non, comme vous le disiez, moi je trouve que c'est un des plus beaux films en noir et blanc que j'ai vu. Que ce soit le noir et blanc avant Technicolor ou après. Mais voilà, l'histoire de Miss Giddens m'est toujours un peu, comment dire, incompréhensible. En fait, j'ai du mal à... Il y a eu Bly Manor qui a pu éclairer certaines zones d'ombre, mais qui l'a, la série l'a réhabilité avec les enjeux de notre époque. Mais Miss Giddens en 61, il y a, moi j'avais étudié ça un peu, je l'avais étudié au lycée, et il y avait quand même la question de la pédophilie qui se posait.

  • Speaker #3

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et que je comprends pas trop.

  • Speaker #1

    Parce que galocher un gosse, c'est OK. C'est ce que je veux dire.

  • Speaker #2

    Non, parce que déjà, c'est une femme. Je ne sais pas, je trouve ça bizarre dans les années 60, déjà qu'on parle de pédophilie, c'est assez osé. Et là, qu'en plus, on mette une femme en tant que prédatrice, qui, comme on l'a dit, est une personne très pieuse. qui refoule complètement ses pulsions sexuelles et qui a visiblement une sexualité déviante, là, on a l'impression. Mais en fait, encore une fois, dans la série, ça a été réhabilité et elle est homosexuelle. Donc en fait, je ne sais pas si la pédophilie est un réel enjeu du film. Et en fait, ce qui me pose problème... vraiment plus c'est ce côté hystérie maladie chez la femme, un peu cliché mais après c'était dans les années 60 c'est une autre époque mais moi le personnage de Miss Giddens c'est un mystère j'ai beaucoup de mal je le trouve à la fois génial et à la fois hyper complexe j'ai du mal à savoir si je m'y attache ou si je la déteste en fait.

  • Speaker #3

    Mais c'est vraiment là-dessus que joue le film, je pense, à fond. C'est vraiment cette question de l'ambiguïté. Les personnages... Parce qu'en fait, par exemple, les comportements des enfants qui se comportent comme des adultes et qui au départ font très peur, en fait, au fur et à mesure, tu te demandes si c'est justement elles qui les voient comme ça.

  • Speaker #2

    Moi,

  • Speaker #3

    je pense que c'est ça. Qui projettent sur eux un rapport adulte alors qu'eux, ils s'en ont pas du tout. Et là, ça devient effectivement très gênant. très bizarre et vu que c'était en plus ce personnage qu'on suivait depuis le début, évidemment il y a un truc qui se passe je pense que ça correspond aussi à une période peut-être du cinéma où on s'intéresse sur les grandes névroses un peu les grands types comme ça et qu'elle, elle a un truc histrionique extrêmement fort Et frustré, et assez violent, et assez bigot.

  • Speaker #2

    Mais c'est assez ouf de faire un personnage comme ça qui embrasse des enfants. Enfin, je veux dire,

  • Speaker #3

    c'est à la fois,

  • Speaker #2

    je sais pas, osé, c'est intelligent, et en même temps, c'est à double tranchant. C'est très bizarre.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que c'est aussi toujours mis en parallèle dans le film avec ce que représente la figure masculine dans la famille. Et que ce soit l'oncle qui délègue complètement, même pas l'éducation, mais le fait de prendre soin de ses enfants à des tierces personnes et qui n'en a rien à foutre en fait. Ou alors cet ancien membre de la famille, le fantôme qui est censé posséder Miles. C'est pareil, c'est deux figures masculines extrêmement toxiques en fait. Et du coup, je trouve que c'est un peu contrebalancé par ça. Oui, mais toi,

  • Speaker #2

    c'est ce que tu vois aujourd'hui avec tes yeux en 2024, et en étant née à l'époque à laquelle tu es née. Je me demande, en 1961, on te montre un personnage féminin comme ça. Qu'est-ce que tu dis sur les femmes à cette époque ? Il y a une exploration de la psyché, comme disait Camille. Mais moi, je trouve que c'est des trucs qui ont, pour le coup, mal vieilli.

  • Speaker #1

    je bug un peu sur ce personnage parce que vraiment ça fait deux fois que je bug sur ce personnage moi je t'écoute depuis tout à l'heure et je sais pas dire si t'as raison ou tort mais c'est vrai que moi je sais pas vraiment quoi penser de Miss Giddens parce que c'est vrai que le retournement et la projection la projection hyper bizarre qu'elle fait sur Miles tu vois l'espèce de parce qu'à la fin elle l'isole quand même elle fait pétir tout le monde toute seule avec lui ce soir comme ça on va régler nos comptes ça met extrêmement mal à l'aise et en même temps le fait de voir t'es quand même un peu je sais pas comment l'exprimer mais c'est hyper intriguant ce qui est développé ce qui est tissé progressivement dans le film le rapport qu'elle a avec ses enfants il y a plein de Je sais pas, il y a tellement de niveaux de complexité qui sont déroulés pendant toute la deuxième partie du film qui fait que je sais pas, moi j'ai du mal à savoir quoi penser. Alors effectivement, la dernière scène, la dernière image, elle embrasse le gamin, c'est vrai que ça glace le sang. Mais parce que ça,

  • Speaker #3

    il y a beaucoup de gens aussi qui le rapprochent, comme je vous disais, des grands films. de l'époque qui s'attache en fait à l'étude psychologique de la folie en fait. Tu vois, une approche un peu des monstres quoi.

  • Speaker #0

    Moi ça me fait penser au film que tu nous avais présenté avec les jumeaux. Oui, l'autre. Ouais,

  • Speaker #3

    ouais. C'est la même période, il y a ça. Il y a aussi Psychose. Et le dernier que j'ai vu beaucoup mentionné pour parler du film, c'est Peeping Tom, dont je vais parler une prochaine fois.

  • Speaker #0

    Oh quoi ? Oh la la, oh le foreshadowing !

  • Speaker #1

    la trilogie des uns non mais c'est intéressant j'ai du mal à la cerner aussi mais je crois que c'est ce qui me plaît aussi dans le film d'avoir ce genre de personnage extrêmement ambigu et l'impression que la personne qui est derrière la caméra c'est pas exactement où elle va non plus dans l'exploration de ce truc là Du coup je trouve ça intéressant.

  • Speaker #2

    Bah oui et puis c'est surtout... ça a inspiré tellement de grands films après que... Enfin à lui seul c'est un grand film de toute façon donc voilà il faut voir ce classique. Et puis encore une fois pour le noir et blanc qui...

  • Speaker #0

    Ah il tue.

  • Speaker #2

    Il tue. C'est vraiment, vraiment...

  • Speaker #3

    Très très beau.

  • Speaker #2

    Personne n'a fait du noir et blanc comme ça. Franchement, désolé. Et je crois que d'ailleurs, il y a des scènes d'éclairage, j'avais vu, quand elle descend les escaliers, tu disais avec ses bougies et tout. Ça a pris un temps. C'est du suivi, en fait. Je crois que... Du coup, c'est des vraies bougies. C'était une galère.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en plus, ce truc-là, mettre en scène les bougies... dans les films où les conditions techniques étaient plus limitées qu'actuellement t'as souvent une lumière qui s'allume de manière globale dans une pièce, tu rentres tu fais un fade in sur la lumière mais ça éclaire toute la pièce et là il y a vraiment un petit spot de lumière qui la suit tout le temps c'est magnifique ce manoir,

  • Speaker #2

    je sais pas c'est tourné vraiment dans

  • Speaker #3

    Abli j'ai vu qu'il y avait un studio Et je crois que c'est devant un manoir. Je pense que c'est vraiment...

  • Speaker #2

    Parce que je crois que les extérieurs sont vraiment devant un manoir, mais il me semble qu'à l'intérieur, c'est en studio.

  • Speaker #3

    Sans doute, peut-être. J'avoue,

  • Speaker #2

    je sais pas. Mais c'est déambulation dans les couloirs, dans les escaliers. C'est un labyrinthe, quoi. Il y a un truc... Ça, c'est assez flippant.

  • Speaker #1

    On se repère pas tellement...

  • Speaker #2

    Non, moi, j'ai rien compris. Où était l'entrée, la chambre des enfants ? Je sais pas. T'as l'impression qu'ils passent par leurs fenêtres et qu'ils sont dans la salle de bain. Je comprends pas le manoir. bon mais non c'est mais ça qui est assez angoissant dans le film puisque c'est le fantôme le plan de le plan qui est pas qui est pas carré quoi l'architecte qui a fait du mauvais boulot ouais ouais c'est à dire est ce les poils lui met une mauvaise note mais non un grand film avoir évidemment ok un autre grand film avoir

  • Speaker #1

    C'est le film d'après ?

  • Speaker #0

    Oui. De Léo. Oui.

  • Speaker #1

    De Lélé.

  • Speaker #0

    C'est à moi. Merci de m'aider.

  • Speaker #2

    m m m

  • Speaker #0

    Peut-être que je vais dormir

  • Speaker #2

    dans ton rêve.

  • Speaker #1

    Ah, c'est quand ça pète à la fin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand ça pète à la fin.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #3

    Bon, rendez-vous chez l'ORL, c'est aussi pour les...

  • Speaker #0

    The end of the world. Et oui. Bon,

  • Speaker #1

    alors là, Léo, c'est le pompon sur la pomponette. Là,

  • Speaker #0

    c'est le pompon sur la joie de vivre, je crois.

  • Speaker #1

    C'est la cerise de caca sur le gâteau de merde. Là,

  • Speaker #2

    on était en forme.

  • Speaker #0

    Là, on était bien en forme. Et du coup, moi, je vais vous parler d'un film... Un film très poétique, cependant.

  • Speaker #1

    Oh, alors là, oui. Un peu de...

  • Speaker #0

    ouais c'est des poètes quoi alors là tu m'étonnes heureusement que c'est poétique en tout cas Thailand sorti en 2005 réalisé par Terry Gilliam qui va très bien oui bah oui qui va très bien en plus c'est un film qui est très personnel pour lui mais comme beaucoup de choses qu'il fait je pense donc je pense qu'il va très bien effectivement grosse forme Terry Terry Gilliam qui est un artiste pluridisciplinaire, qui est passé par de la BD, de la caricature, de l'animation, du stand-up, du skate.

  • Speaker #1

    Et je crois qu'il fait du rap maintenant.

  • Speaker #0

    Ouais, exactement, il fait de la drill. Mais bon voilà, la liste est longue, mise en scène, scénario et réalisation, rien que ça. Bon, maintenant la partie résumée, et c'est pas mon truc préféré mais je vais essayer. Et globalement...

  • Speaker #2

    T'as l'air enthousiaste.

  • Speaker #0

    Je suis très enthousiaste, là.

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on rajoute un petit peu de fun, là ?

  • Speaker #0

    Ouh !

  • Speaker #2

    Ouh ! C'est ce que je chante. Marc Lavoine.

  • Speaker #0

    Mais tout à l'heure, vous chantiez des trucs vraiment nuls, je crois. On va éviter, du coup. On va rester dans le silence. D'accord ?

  • Speaker #2

    Putain, mais c'est la dep, cet épisode.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce qui se passe,

  • Speaker #0

    là ? Bon, le résumé, le résumé, le résumé.

  • Speaker #1

    Attends, la solitude...

  • Speaker #0

    Globalement... Ah, ça suffit. Mais il y a Mouchou qui vient en plus.

  • Speaker #2

    Elle adore quand je chante.

  • Speaker #0

    En tout cas, globalement, Thaïlande, c'est Alice au Pays des Merveilles. Mais les merveilles, c'est un peu genre l'héroïne, la crasse, et la taxidermie ou l'embaumement, je ne sais plus trop, je n'ai pas trop compris l'explication. Mais bref, voilà. Vous avez compris. Et plus sérieusement, c'est l'immersion dans l'imagination d'une enfant, Jadisa Rose.

  • Speaker #1

    Jadisa Rose !

  • Speaker #0

    Jodel Ferland. Pardon. July the Rose qui se crée un monde parallèle pour se protéger d'un environnement hostile, d'une réalité impossible à vivre pour une enfant. Le papou de July the Rose, c'est Noah, interprété par Jeff Bridges, qui est le cousin de Diane.

  • Speaker #1

    C'est presque mon cousin du plus,

  • Speaker #0

    c'est... Ouais, voilà.

  • Speaker #1

    Salut Jeff !

  • Speaker #0

    Mon père va en vacances !

  • Speaker #3

    Il est déjà parti en vacances longue durée.

  • Speaker #0

    Il est parti en vacances longue durée et effectivement RTT longue durée fait une overdose après avoir…

  • Speaker #1

    Mangé trop de Kinder Bueno.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça pour le dire crûment. Et après avoir convaincu son papou de ne pas foutre le feu à l'immeuble pour pratiquer une cérémonie viking, parce que c'est Jeliza Rose qui s'occupe de son père, qui lui prépare même ses fixes, la petite famille part encore plus loin dans l'isolement. et accompagnée de ses trois amis tête de poupée, j'ai nommé Moustique, Satin Lips, Baby Blonde. Moustique,

  • Speaker #3

    non ? Parce que Moustique ?

  • Speaker #0

    Ah oui, mais elle prononce un peu Moustique.

  • Speaker #2

    C'est le Moustique.

  • Speaker #0

    Moustique. L'été, il y a toujours des Moustiques là. Pardon. Et la quatrième Glitter Gal, Jeliza et Noah retournent dans la demeure familiale, jadis occupée par la grand-mère. Pour pallier à la solitude grandissante et l'affreux des situations qui s'enchaînent, Jelaisa continue de se construire sa petite carapace, sa grande carapace imaginaire. Elle rencontre aussi d'autres personnages qui peuvent être des personnages de la vie. peuple ses contrées désolées. Voisins, voisines, tout aussi brisés et solitaires. On y trouve Dickens, un jeune homme handicapé qui s'est mis en tête de pourfendre un requin de métal et Del, la grande soeur de Dickens, passionnée de taxidermie mais apparemment on me dit que c'est pas trop ça et qui s'occupe seul de son petit frère. Et l'enjeu du film va se trouver dans l'équilibre précaire entre les relations interpersonnelles. la survie des personnages face à leur isolement et tout ce monde imaginaire ou cette folie pure ou la prise de drogue de chacun et de chacune pour y trouver une méthode pour supporter l'horreur qui les entoure. Donc voilà un petit résumé fort sympathique qui j'espère vous donnera du baume au coeur.

  • Speaker #1

    Ouais ça donne la pêche.

  • Speaker #0

    Ça donne la patate ouais. Tide Land s'accroche toutes les cases thématiques de Terry Gilliam. Donc il y a une construction de l'imaginaire pour pallier à l'horreur du quotidien ou en tout cas à un monde complètement horrifique qui a servi au brouhaha des personnages. On peut penser au labyrinthe de Pan par exemple qui utilise un peu le même procédé mais d'une manière différente parce que là il n'y a pas de twist, on voit la réalité quand même. Même si on les voit à travers les yeux de Jay Liza, on est quand même conscient de ce qui se passe. Terry Gilliam il adore les contes aussi. Ça c'est évident et ici bon le conte il est tordu à l'extrême. C'est une référence qui est assez directe et qui est assumée par le film à Alice au Pays des Merveilles. Évidemment c'est d'ailleurs tiré d'une nouvelle qui l'a considéré être une fusion, en tout cas un mélange entre Psychose et Alice au Pays des Merveilles. Tout est lié ? Oui tout est lié. La nouvelle porte le même nom si vous voulez la lire. J'ai plus l'auteur en tête.

  • Speaker #1

    Non bah ça va aller.

  • Speaker #2

    Pour un bon vendredi soir.

  • Speaker #0

    En tout cas, il y a aussi des plans de sorcières qui peuvent rappeler Blanche-Neige à certains moments avec le personnage de Del. Et voilà quoi.

  • Speaker #3

    C'est

  • Speaker #0

    Mitch Cullin qui a écrit Taïwan. Si vous voulez accompagner ce début d'automne...

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    Ne regardez pas le film non plus.

  • Speaker #3

    Feu de bois.

  • Speaker #0

    En tout cas si vous aimez le cinéma Terry Gilliam vous allez vous y retrouver même s'il est quand même assez dur on va pas se le cacher c'est pas un film facile et dure deux heures c'est extrêmement violent c'est extrêmement crade et extrêmement glauque mais c'est aussi un film qui est empreinte de beaucoup de poésie je trouve en tout cas il faut la chercher mais elle est là et elle est très présente moi il y a des trucs que j'adore qu'on retrouve de son cinéma moi s'il y a Déjà évidemment une petite caméra toujours un peu tremblante et penchée tout le film. Donc si vous avez la nausée ou vous aimez pas être en bateau avec l'horizon qui se déplace, ça va être compliqué.

  • Speaker #2

    C'est marrant parce que tu critiquais beaucoup Gaspard Noé à ce sujet.

  • Speaker #0

    Ouais mais là ça se pose quand même, c'est juste que t'as des plans pampés tout le temps. C'est un peu gerboulade en vrai quand même. C'est un petit peu gerboulade, il y a vraiment des passages.

  • Speaker #2

    Je note.

  • Speaker #0

    Non, mais il faut juste, voilà, si vous avez un peu la gueule de bois, c'est un peu compliqué de se repérer dans l'espace. Il y a aussi quelque chose que j'adore chez Terry Gilliam, c'est l'esthétique qui grade, les textures rugueuses, le loufoque mélangé au cru et à des scènes très violentes, moralement. C'est rempli de machines étranges et plein de petits détails faits maison, tout est crafté maison, en fait, à chaque fois dans ces films. Donc ça mélange l'animation. Il y a un passage qui est trop chouette, je trouve, qui est vraiment en mode full animation avec les poupées, que je trouve trop trop bien. Et il y a pas mal de scènes qui sont assez burlesques, parfois un peu comiques. Ouais.

  • Speaker #3

    On insiste sur le un peu

  • Speaker #0

    Un peu comique. Et au fur et à mesure, on se retrouve happé dans la construction imaginaire de July is a Rose Et la réalité sordide devient un décor du quotidien quasi routinier. Et je dirais pas qu'on l'oublie, mais en tout cas, c'est pas la même violence que les premiers plans qui nous sont présentés dans le film. Et cette réalité par contre, elle revient sous forme de vagues. D'où le nom du film, Le Pays des Vagues de la Marée.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    C'est pas Wavesland.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est Tideland, c'est la marée. C'est la même idée.

  • Speaker #1

    Ok. Ok, bon.

  • Speaker #0

    Voilà. Et vous avez bien aimé ? Vous avez passé un bon dimanche ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était délicieux. Moi j'aime bien Thierry Guilhem je sais pas d'accord c'est la grosse forme j'ai vu beaucoup de Thierry Guilhem mais à chaque fois je suis là j'aime bien l'armée des douceurs je dois reconnaître que celui-ci je l'ai revu pas mal de fois et je l'aime bien mais c'est pas celui dont on parle je suis pas un inconditionnel de Terry Gilliam même si je vois ce qu'il y a de chouette du côté la poésie du du crade du glauque je sais pas il y a un côté un peu comme ça moi j'ai toujours Je trouve qu'il y a toujours un petit problème de rythme dans les films et que ça traîne toujours un petit peu. Je me suis un peu arrêté, je n'ai pas vu les derniers. Le dernier que j'ai vu de lui, c'était Zero Teorem, je crois. Il avait vraiment un sérieux problème de rythme.

  • Speaker #0

    Ses retours, ce ne sont pas ses deux films les plus personnels, mais Thailand et Zero Teorem, il les définit et il en parle comme des films qui lui ont vraiment beaucoup tenu à cœur et où il a mis beaucoup de lui-même dedans.

  • Speaker #1

    Ça se voit, c'est des films torturés. mais là je trouve qu'il y a un truc intéressant dans le film c'est la fin parce que elle elle se fait c'est Maxi Spoil on peut y aller il y a le train qui se crache parce que le géant de le requin de métal ou de fer que Dickens essaye d'attraper il essaye de faire dérailler un train qui passe un peu à distance de sa maison et donc il met en place tout un tas de pièges. Il croit qu'il l'a pas en mettant des pièces sur les rails, tout un délire autour de ce truc là et à la fin il finit par foutre des bâtons de dynamite sur les rails et il fait tout péter. Et donc là le train déraille et la gamine se fait adopter. Et là il y a un truc intéressant à ce moment là, c'est que tu comprends un peu où il veut aller, c'est à dire qu'en fait il y a un acte de violence. énorme qui est commis, un train qui déraille avec probablement des centaines de morts blessées, pour que ces deux mondes se mélangent en fait. Le monde des laissés pour compte et celui de la société moderne. Et donc il faut cette espèce de grande violence, d'explosion et de train qui déraille pour que tout ça se mélange et qu'elle puisse finalement... accéder à, on imagine après, une éducation ou en tout cas être encadré d'adultes responsables. Et donc ça, je trouve ça intéressant. Après, c'est les cinq dernières minutes du film. Avant, on passe par... Non, mais avant, on passe par... Par 1h58. Non, mais en fait, par 1h58, on dépeint une ruralité qui est d'un... d'un glauque infini quoi, où on passe par plein d'archétypes de personnages. Et voilà, et là, il faut s'accrocher quoi. C'est-à-dire que la mère qui est accro à méthadone, qui meurt dans son lit en s'étouffant. Le père qui se fait préparer ses fixes par sa fille, qui meurt d'overdose dans son fauteuil. La gamine qui reste sur les genoux de son père, elle ne se rend pas compte qu'il est mort, et il y a le cadavre qui pourrit peu à peu.

  • Speaker #0

    Après, il se fait embaumer son papa par la voisine du coup.

  • Speaker #1

    Il se fait embaumer par la voisine qui se trouve avoir été l'ex du père. Enfin bref, c'est vraiment tout ce qu'on peut imaginer de pire se trouve là. Et puis, il y a aussi toute cette problématique de la pédophilie qui est abordée. Ça fait deux fois. Alors, il y a un truc que je trouve là-dedans. à peu près bien fait. Moi, je trouve qu'on est assez proche de la gamine, on est suffisamment proche pour comprendre. En tout cas, moi, ça m'a rappelé la manière dont j'imaginais certaines choses quand j'étais enfant. C'est-à-dire les relations entre les hommes et les femmes, tout ça. Toute cette simplicité, cette candeur avec laquelle elle aborde les choses, je trouve assez proche de ce dont moi, je me rappelle. de ce que je ressentais quand j'étais enfant, de ce que je pouvais ressentir en étant enfant. Voilà, moi, c'est ça que je retiens, qui marche bien. Après, il y a tout un tas de scènes assez gênantes, donc je ne sais pas trop quoi penser, mais Lola, tu avais envie de...

  • Speaker #2

    Non, mais je pense que tu as dit le plus grand intérêt du film, c'est de parler de cet enfant et de se mettre à sa hauteur, et effectivement, de montrer déjà plein de cauchemars d'enfants hyper réalistes, en fait. quand on plonge avec nos poupées, nos jouets, dans des histoires avec notre imagination. On se fait des histoires assez atroces comme ça. Le problème de Jelai Zaros, c'est que ces histoires atroces, elle n'a pas besoin de les imaginer parce qu'elles sont réelles dans son quotidien. Mais ça, c'est effectivement très bien fait. Et je pense aussi, il parle évidemment, parce qu'on parle de... Du mot avec un P majuscule, mais de la pédophilie. Depuis

  • Speaker #0

    Word. Depuis Word.

  • Speaker #2

    Depuis Word.

  • Speaker #1

    C'est gênant dit comme ça.

  • Speaker #2

    Mais je pense qu'il y a aussi cette espèce de... Il veut montrer le passage de l'enfance à l'adolescence de cet enfant. Je ne sais pas quel âge elle a, elle doit avoir...

  • Speaker #0

    10 ans, 8 ans, un truc comme ça.

  • Speaker #2

    Ouais, je dirais entre 10 et 12 ans. Enfin, il y a quelque chose où tu sais qu'elle a compris. Par son histoire, déjà beaucoup de choses quant à la sexualité, il y a ce truc un peu mignon, si j'ose dire, de comment on fait des enfants. Elle pense que c'est en faisant trop de bisous à un garçon qu'on tombe enceinte. Mais il y a ce passage assez difficile et assez horrifique chez les jeunes filles aussi, qui est poussé à l'extrême, mais qui marche bien à plein de moments. Voilà, tout le début du film.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'avec les plans de Traviol et tout, moi j'ai eu du mal à rester dedans plus de quelques secondes parce qu'en fait je trouve qu'on en ressort très rapidement. Enfin moi c'est un truc, ça me... Mais je me souviens ça m'avait fait pareil quand j'avais vu Las Vegas Parano, tu vois. Pourtant c'est des thèmes qui m'intéressent, mais Terry Gilliam il me sort rapidement de son histoire à chaque fois. Mais bon, au bout d'un moment, vu que le film est long... on s'habitue et on finit par adhérer à quelques idées qu'il propose et notamment à l'histoire de cette petite fille et de tout ce qu'elle traverse voilà maintenant les personnages qu'elle croit sur son chemin comme Thomas je sais pas trop quoi en penser ce personnage de Dickens dont elle tombe follement amoureuse c'est comme ça qu'elle le dit c'est voilà il y a des scènes très très très très problématiques et qui ont été je pense atroces à tourner, je sais pas comment ça s'est passé mais je pense à la scène où il se met au dessus d'elle et il se tire la langue en faisant des grimaces leurs langues sont à 2 cm l'une de l'autre et Dickens parle aussi enfin moi c'est ça aussi le truc qui peut passer,

  • Speaker #1

    enfin pas à la trappe mais de son enfance et du fait qu'il y a eu visiblement l'abus de la grand-mère parce que tous les comportements qui... cherche plus ou moins à reproduire son issue de Strowman en France. Ce n'est pas un film facile à regarder, c'est certain, et au bout de deux heures, tu ressors un peu lessivé, clairement.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai que quand je l'ai vu, j'ai compris pourquoi ça te plaisait. Non mais, effectivement, il y a un truc très onirique dans le marasme de cette vie, de rebut de la société, tout ça. On est à hauteur d'enfant, donc moi j'ai trouvé que c'était... C'est très beau ce paysage, parce qu'on dit la marée et tout ça, mais il n'y a aucun, quasiment aucun élément aquatique. On est vraiment dans la pampa.

  • Speaker #1

    Il y a des champs qui font des vagues.

  • Speaker #2

    Oui, d'accord, mais ça reste des champs. Oui,

  • Speaker #1

    mais du coup, l'imaginaire se construit même de Dickens sur le fait que ce soit un océan. Oui,

  • Speaker #0

    il y a des méga clins d'œil à Massacre à la tronçonneuse, avec ses champs et tout, et sa maison.

  • Speaker #2

    Oui, et puis moi, je voyais les moissons du ciel. genre tu vois toute cette partie là du grand cinéma américain où tu as ces belles maisons version un peu niqué c'est ça en fait c'est une version tordue de plein de choses en fait il y a cette maison toute seule avec ce paysage absolument incroyable et qui en même temps est extrêmement mortifère donc ça j'ai bien aimé je trouve qu'effectivement l'actrice elle est fantastique elle porte elle porte tout le film fin Jeff Bridges, il est bien aussi dans son interprétation et tout. Après, moi, c'est les films qui me mettent mal à l'aise, évidemment, et qui me déplaisent. Je pense que je ne suis pas trop le public parce que moi, je ne sais pas, j'ai besoin d'un peu de rigueur dans ce bordel, en fait. J'ai un peu tendance à me dire que fait la ZEU ? Tu vois, c'est pas possible. Et comment elle mange ? Oui, oui. En fait, moi, je reste...

  • Speaker #1

    cartésienne là dessus parce que je pense que ça m'angoissait en fait elle qui lui file de la bouffe et c'est d'elle qui la menace d'arrêter de lui filer de la bouffe en même temps d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Oui mais tu vois c'est trop bizarre enfin...

  • Speaker #1

    T'es très étrange après moi il y a un truc...

  • Speaker #2

    C'est une fois que le cauchemar et ça colle aussi.

  • Speaker #1

    Ouais ça colle. Ouais oui.

  • Speaker #2

    T'as l'impression que ça te s'exclure toi.

  • Speaker #1

    Ouais ouais ouais.

  • Speaker #2

    Ça c'est donc c'est pour ça que c'est je pense intéressant de voir effectivement le cinéma de Eric Guilhem. Ce que j'ai bien aimé aussi c'est que c'est un film de 2004-05 je crois.

  • Speaker #1

    Ouais il est sorti en 2005.

  • Speaker #2

    Ouais c'est ça. Au début, j'avais l'impression que c'était un peu comme cette période où tu avais des espèces de contes pour ados un peu tordus.

  • Speaker #1

    À cheval entre le fantastique et un passage vers le fantastique à un moment.

  • Speaker #2

    Sauf que là, c'est vraiment la version hyper trash, quand même très indé aussi, dans ce que ça présente des Etats-Unis. C'est tourné au Canada,

  • Speaker #1

    mais c'est censé se passer aux Etats-Unis.

  • Speaker #2

    au fin fond du Midwest. Et donc c'est vrai que c'est assez puissant sur la vision de ces gens.

  • Speaker #1

    Moi c'est ça qui me plaît aussi beaucoup, c'est ce que j'aime beaucoup avec les films de Rob Zombie par exemple, c'est le fait de mettre en scène aussi des personnes, des déshérités total de la société, des parias.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que j'ai retrouvé pas mal de tes intérêts dedans. Après moi je trouve que c'est trop long. C'est vraiment trop long, moi j'ai subi la fin, j'avais envie que ça s'arrête en fait. Je comprends.

  • Speaker #3

    Il y a quelque chose de difficile, qui est dans tous les films de Terry Gilliam, en tout cas ceux que j'ai vus, c'est ce truc de folie qui se confronte. De faire essayer de coexister les folies des différents personnages, de faire en sorte que... Parce qu'en fait ils ont tous... une forme de folie différente mais ils arrivent quand même à se comprendre et en fait leur leur violon s'accorde sur des trucs qui nous paraissent complètement dingues comme s'ils parlaient une autre langue et ça c'est vrai que c'est un peu les trucs qu'il aime bien faire c'est le cas dans le Brésil aussi, dans Las Vegas Parano, tous ces trucs là et toi c'est vrai que tu regardes ça lui je pense qu'il Il y voit du sens là-dedans. Au bout d'un moment, c'est un peu longue. C'est un peu parce qu'on a vite compris où il voulait en venir. Après, c'est toujours... On en a déjà parlé plein de fois avec Léo. Moi, je trouve que c'est toujours un exercice qui est super difficile de faire du... de connaître la limite entre ce qui tombe dans le misérabilisme, ce qui est... Tu vois, ce qui met en valeur les personnages et ce qui peut les desservir, tu vois, je trouve que c'est toujours très, très difficile. Alors là, il y a, je pense, une forme d'amour. T'as raison pour les personnages, notamment pour le personnage de Dickens. Moi, je pense qu'il l'a bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #3

    ce personnage et qu'il a envie d'en dire du bien.

  • Speaker #1

    Mais je comprends qu'il puisse y avoir des clés de compréhension. Je ne peux pas.

  • Speaker #3

    Il puisse y avoir débat, en tout cas quand tu vois le film. Et c'est vrai que c'est des films qui mettent. C'est un film qui me met mal à l'aise. Voilà.

  • Speaker #0

    Voilà. On n'est pas obligé de parler de mon film.

  • Speaker #3

    On n'est pas obligé de continuer ce podcast.

  • Speaker #1

    Ça suffit.

  • Speaker #3

    Non, mais c'est... Tu vois, je rechignais à le voir. J'ai regardé Seul la nuit.

  • Speaker #1

    C'est une super idée.

  • Speaker #3

    J'étais vraiment... J'ai passé une... délicieuse.

  • Speaker #1

    Un peu happy end, quand même. Ça va ?

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #2

    Moi, je disais, vite, allez, allez, c'est bon.

  • Speaker #0

    Moi, je la regardais en voiture avec des collègues. Enfin, je ne conduisais pas la voiture. Ah bon ? Et j'avais un peu peur parce que j'avais un collègue qui regardait mon écran.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est graphique, quand même.

  • Speaker #0

    Il y avait les sous-titres et j'avais peur qu'il pense que... Je sois déviante. Voilà. Mais il m'a dit c'est quoi ton film ?

  • Speaker #1

    Rien. T'as vu, il y a des passages où il pète Jeff Bridges. Oui.

  • Speaker #0

    Alors ça, ça m'a beaucoup fait rire.

  • Speaker #3

    Un peu de blague de paix.

  • Speaker #0

    Ça, j'avoue que c'était j'avais le sourire.

  • Speaker #3

    C'était l'apogée du film.

  • Speaker #2

    Et je me suis demandé d'ailleurs s'il n'y avait pas une citation dans The Perfection. de la scène du car parce que c'est la deuxième scène de car où les gens sont dégueulasses pendant ce loyer de transport c'est pas possible le car il est il y a du paix nécrophile il y a du paix nécrophile c'est pas une manière de donner aux gens envie de regarder le film paix de finalité et paix nécrophile voilà catégorie des sauts

  • Speaker #3

    Oh, et bah regardez, t'as Hitler en bas. C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Et Jeff Bridges a pas voulu du dummy pour jouer le mort. Ils avaient fait une poupée de lui, il a dit non, non, je vais jouer le mort.

  • Speaker #3

    Il est resté à bouger dans la chaise deux semaines.

  • Speaker #2

    Les escarots cul. Quel acteur !

  • Speaker #3

    C'est beau,

  • Speaker #1

    hein ? Franchement, bravo, tu lui passeras le bonjour de notre part.

  • Speaker #3

    À Jeff.

  • Speaker #0

    et ben on va passer au dernier film de la soirée ou bien moi de pédocriminalité ou de peine nécrophile avec le très très très beau film qui a un très très très beau titre La nuit a dévoré le monde

  • Speaker #3

    T'as échappé à tout Tu croyais que tu allais crever tranquillement dans ton sommeil.

  • Speaker #1

    Et il arrive.

  • Speaker #0

    Il y a quelqu'un ? Tu penses qu'il y a un moment ?

  • Speaker #3

    Je suis très content de vous avoir suivi et d'avoir pu vous présenter à la première fois. Je vous remercie. Tu ne comprends pas ça ?

  • Speaker #1

    Ah non, t'as su.

  • Speaker #0

    C'est très bien parce que c'est un film franco-italien.

  • Speaker #3

    Oui, j'ai fait de l'espagnol.

  • Speaker #0

    Et bien voilà, c'est pareil. Les langues latines. Bonjour. La nuit a dévoré le monde, comme je vous le disais. Donc, très très joli titre, je trouve. Un film de Dominique Rocher. qui est français, qui est sorti en 2018. Et donc, c'est franco-italien. Alors, la partie italienne, je ne l'ai pas. Je ne sais pas pourquoi. Personne n'est italien dans le casting.

  • Speaker #3

    Peut-être que Denis Lavan a des origines italiennes.

  • Speaker #0

    J'ai vérifié.

  • Speaker #1

    Il y a Bridges aussi,

  • Speaker #3

    je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Bon, je ne sais pas. Il a trouvé l'argent là où il l'a pu, parce qu'il n'y avait pas beaucoup. de thunes pour ce film, je pense. Ça va.

  • Speaker #3

    C'est un casting, ça va.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Si t'as part au Smanian, ça va. Ça va.

  • Speaker #0

    Bon, ok, let's go. On se réveille, parce que là, c'était la déprime. Là, c'est un film hyper joyeux. C'est avec l'acteur norvégien Anders Danielsen-Lee qui joue le personnage principal de Sam. la magnifique gold shifter Farah Hani qui joue Sarah et le grand Denis Lavan, qu'on connaît tous, qui joue le zombie Alfred.

  • Speaker #3

    Qui bouffe un barreau pendant tout le film.

  • Speaker #0

    Et qui le fait vachement bien. Personne n'a jamais aussi bien bouffé un barreau. Titre. Voilà. Ça se passe. Oui, mais je suis obligée de faire des blagues nulles pour réveiller un peu parce que... Ça se passe à Paris. Sam est un jeune musicien qui arrive dans l'appartement de son ex, Fanny, pour récupérer des cassettes emportées par erreur, on suppose, lors de leur rupture. Pas de bol, le soir de sa venue est également le soir de... Je sais pas, on pense que c'est une sacrée maillère. Ouais, voilà. Fanny fête quelque chose dans un nouvel appartement avec son nouveau gars Mathieu. Sam est un peu déprimé et surtout pas du tout dans le mood de la soirée et décide d'aller chercher ses cassettes lui-même. Bon Fanny l'a un peu poussé à le faire. Elle lui dit vas-y c'est dans mon bureau au fond de l'appartement Entre temps, sur ce court chemin, il se prend un coup d'épaule dans le nez par un mec bourré. Ça lui fait mal. Il arrive dans le bureau, il retrouve ses cassettes, il se rend compte qu'il saigne du nez, il se dit, vas-y, technique ancestrale, je vais mettre la tête en arrière sur un fauteuil, me poser un peu.

  • Speaker #2

    Ce qu'il ne faut jamais faire, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    Non, ouais, il faut moucher les caillots.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est la reco-médecine du soir. C'est le nouveau titre du film. D'ailleurs,

  • Speaker #0

    Dominique Rocher, il n'est pas médecin.

  • Speaker #1

    Dominique Caillot.

  • Speaker #3

    Non, c'est pas Dominique Rocher qui est médecin, c'est l'acteur.

  • Speaker #0

    Ah oui, bon bah voilà. Ah, c'est dommage. Non, il est norvégien, mais alors là, c'est une catastrophe ce soir au niveau des pays. Mais bon, voilà, espagnol, italien, norvégien, suédois. Donc, Sam, il s'endort avec son nez qui saigne et au petit matin, il sort de la pièce. Plus une trace de vie dans l'appartement, seulement des traces de sang et de tripes qui repeignent les murs. Sam est complètement seul.

  • Speaker #1

    C'est quoi le thème ?

  • Speaker #0

    Bah je sais plus.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #0

    Et donc, en une nuit, une épidémie de zombies a décimé Paris. En une nuit, le monde a été dévoré.

  • Speaker #1

    Miam miam.

  • Speaker #2

    A mon avis, c'est Paris rive gauche. Rive droite, on va très bien. On continue à faire la fête comme d'habitude.

  • Speaker #3

    Bah c'est parce qu'on mange bio dans des amas. Du coup, on ne s'est pas transformé en saloperie.

  • Speaker #2

    La butokaï résiste.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #3

    La butokaï, oui. C'est Lilo.

  • Speaker #1

    Lilo et Stitch.

  • Speaker #2

    C'est bon de dire ça, vraiment.

  • Speaker #3

    Rends-dors, toi.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais plus mou sur Thaïlande, là, je ne sais pas. Ok, Lilo et Stitch. Pourquoi pas. C'est un premier film et une adaptation du roman éponyme de Pete Hagerman. Moi j'avais vu ce film à sa sortie et c'est un film qui m'avait beaucoup touchée. On commence à me cerner au niveau de l'horreur. Peut-être que vous étiez surpris, surprise, je ne sais pas, de mon choix.

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #0

    Bon bah d'accord. Et bah d'accord. C'est quand même un film de courant. J'avais l'impression d'être un peu sortie de mon truc. C'est pas une zone de confort comme dirait Christina. Mais pas du tout. Bon alors ça s'est foiré. Donc je passe à la suite. Voilà donc c'est un film de zombies. Qui aborde ce sous-genre de manière complètement originale je trouve. Parce que déjà c'est français. Et parce qu'on ne suit que... qu'un seul personnage tout au long du film. Donc on exite complètement le stéréotype du groupe de survivants après une apocalypse de zombies.

  • Speaker #3

    Et je suis une légende avec Will Smith. C'est français peut-être ?

  • Speaker #1

    Il est insupportable.

  • Speaker #3

    Elle vient de me fusiller.

  • Speaker #1

    Là vous ne voyez pas mais...

  • Speaker #2

    Le dernier survivant aussi.

  • Speaker #3

    Seul sur Mars.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de zombies. Il y a des patates.

  • Speaker #0

    ils n'ont rien écouté à ce que j'ai dit j'ai dit justement c'est original parce que c'est français donc je suis une légende il n'y a pas un film avec Christian Clavier où il est tout seul c'est le moment de me sortir Christian Clavier dans

  • Speaker #1

    les visiteurs ah non il se retrouve

  • Speaker #3

    perdus dans les couloirs du temps.

  • Speaker #0

    C'est une catastrophe. Vous étiez endormi pendant... Ça fait une heure que vous êtes endormi, et là, vous vous faites chier.

  • Speaker #3

    C'est très bien quand c'est accru.

  • Speaker #0

    Non mais voilà. Oh merde. Donc bref, là, je voulais dire qu'on casse le stéréotype du groupe de survivants, comment on fait après une apocalypse zombie. Là, en fait, on n'est directement qu'avec Sam dans un immeuble haussmanien. Je précise haussmanien, parce que le choix de ce décor parisien type n'est pas du tout anodin. en France dans la pensée collective et là Léo tu vas devoir intervenir très bientôt parce que ça parle pour toi L'Haussmannien est relatif à la bourgeoisie de la capitale et là on va suivre l'évolution psychique et physique de Sam au fil des mois montant ou descendant des étages en fonction de ses besoins genre ?

  • Speaker #1

    Ascenseur social Ah ouais mais l'ascenseur est bloqué parce qu'il y a un zombie dedans

  • Speaker #0

    Mais il y a des escaliers.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #3

    Oh putain.

  • Speaker #1

    Le level d'analyse, là, continue, parce que c'est...

  • Speaker #0

    Donc, voilà, il y a chaque plan, moi, je trouve, est magnifique. Certains diront, des haters gonna hate, certains diront que tout est posé au millimètre près, fait exprès. Moi, je trouve que c'est des tableaux magnifiques. Et on doit cette photographie à une chef opératrice, Jordan Chouzenou. qui sublime l'horreur de la solitude où les moulures au plafond sont recouvertes de sang et les cheminées en barbe resservent à chauffer lorsqu'il fait froid il y a du coup je trouve une forme de pour le coup une poésie nihiliste certes mais une poésie voilà dans ce film ça interroge qu'est-ce que c'est d'être seul qu'est-ce qui m'arrive si je suis seul dans un pays comme la France a fortiori si je suis étranger... dans le pays parce que oui et c'est là où j'insiste sur le fait qu'il faut voir le film en français. Sam a un fort accent qui nous fait comprendre qu'il n'est pas français et donc le choix de cet acteur norvégien n'est pas non plus complètement irréfléchi et on a Golshifte Farahani qui est franco-iranienne donc qui parle français mais qui est quand même iranienne aussi donc c'est un casting qui est réfléchi et c'est là aussi qu'on a le zombie franco-français de Dani Lavan qui intervient. Encore un choix de casting hyper important, puisque lui-même est né à Neuilly-sur-Seine et est fils de médecin. Donc on comprend qu'il est issu de bourgeoisie intellectuelle de gauche. Et ce personnage-là va venir interroger sur l'empathie, notre rapport à l'autre, dont on rejette souvent la différence par peur de ce qu'on ne connaît pas, tout simplement. Et donc, pour moi, La Nuit à dévorer le monde, il a... pas du tout à rougir face aux grosses prods américaines de zombies. C'est là où tu peux parler de... Le sujet de légende. Voilà, Dominique Rocher, il s'est complètement réapproprié ce sous-genre avec beaucoup de finesse, en dénonçant les fractures de notre pays, et j'ai un peu envie de dire de notre monde, parce qu'on sait tout ce qui se passe en ce moment. Mais voilà, on a une fin avec, je sais pas... J'espère que vous allez parler du son parce que moi j'en parle pas sinon je vais parler pendant trois heures mais à la fin on entend des clochers, la scène finale il y a des clochers qui retentissent quand il est sur le toit et est-ce que ça sonnerait pas le début de quelque chose d'autre, d'une vie ensemble autrement qui est certes imposée par des morts vivants donc la fin de notre société telle qu'on la connaît voilà est-ce que c'est ce que le réalisateur a voulu dire Je sais pas mais en tout cas je pense que quand on fait un film avec des zombies et ça Léo toi t'aimes bien les films de zombies je pense qu'on dit souvent ça quand même.

  • Speaker #1

    Ah c'est social c'est une fable sociale.

  • Speaker #0

    Bah moi je trouve pas.

  • Speaker #3

    Et puis à la fin le clocher c'est à dire qu'on va pouvoir retourner à la messe c'est bien ça.

  • Speaker #1

    Le twist conservateur du chinois. Non mais c'est par contre c'est 100% le Sacré-Cœur le clocher moi je pense j'ai reconnu.

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs échos, on entend une cloche à côté de Montparnasse.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Il est dans le 6ème. Non mais vraiment il est dans le 6e ou le 7e ? Bah oui oui,

  • Speaker #3

    je pense

  • Speaker #0

    Mais on entend plusieurs cloches,

  • Speaker #1

    vous avez rien écouté Il y a plusieurs sons de cloches

  • Speaker #0

    Il se répondent, comme s'il y avait des survivants en fait

  • Speaker #1

    Bah oui Ça c'est bien aussi parce que la fin elle est en... Ouais bah c'est bien les derniers, pardon Vous avez détruit ce film Mais oui en plus

  • Speaker #0

    Vraiment

  • Speaker #1

    Mais tu parlais du son et là aussi c'est tout en finesse parce que même cette fin, c'est pas un happy ending très clair en fait. Faut tendre l'oreille pour entendre les sons de cloche, on te montre pas des clochers et des cloches en train de faire jglong, jglong, jglong comme ça. Je mime en même temps.

  • Speaker #0

    Tu mimes pas ?

  • Speaker #1

    Ouais. Et même le traitement des zombies, je le trouve très chouette et je trouve que c'est des zombies stricto sensu, comme tu disais, sur ce que ça représente sur les différentes strats sociales, etc. J'adore les jeux d'humanisation qu'il y a avec les zombies ou des déshumanisations.

  • Speaker #0

    Le zombie de Nile Avant,

  • Speaker #1

    il est incroyable.

  • Speaker #0

    Cette scène où il le sort de l'ascenseur et il le ramène dans son écartement.

  • Speaker #1

    Comme quoi avec un peu d'empathie.

  • Speaker #3

    Et puis ils ne font pas de bruit les zombies. Ça c'est original.

  • Speaker #1

    Ils ne poussent pas des cris. Bon ils courent quand même mais de façon un peu désordonnée. Ils ont créé presque de l'empathie pour les zombies parce qu'ils sont... Triste en fait, on a de la peine pour eux en fait, ils sont présentés de façon assez ridicule ou du coup on se dit mais ils sont tout déguingandés comme ça, ils se cassent à moitié la gueule, ils ont le regard dans le vide, ils essayent de choper un truc mais ils n'y arrivent pas, enfin c'est... Je sais pas, moi j'ai trouvé que le zombie était vachement bien traité dans ce film en tout cas.

  • Speaker #3

    Lola, pour Lola, il y a le bon film d'horreur et le mauvais film d'horreur. Pour Léo, il y a le bon zombie et le mauvais film d'horreur. Donc là, c'est plutôt bon zombie.

  • Speaker #1

    Plutôt bon zombie, oui. Et la scène avec le chat est très chouette aussi, je trouve. Oui,

  • Speaker #0

    mais il le déboîte. Parce qu'il est énervé, il a failli se faire tuer à cause du chat.

  • Speaker #1

    Ah oui, il tire sur le chat. Moi, je pensais qu'il tirait sur le zombie.

  • Speaker #3

    Ah non, il tire sur le chat.

  • Speaker #1

    Le film 0 sur 10.

  • Speaker #3

    à côté de Tide Land c'était moi j'ai trouvé ça trop bien j'avais pas vu c'est trop bien moi j'adore ça donne envie de zombie ? non mais de je trouve qu'il y a un truc dans la photo dans les décors et tout qui fait un peu carton pâte et que j'aime bien je trouve que ça je sais pas ça donne un côté euh un peu low budget mais tout en étant hyper travaillé, hyper beau. Je retrouve un peu ce qu'on a pu voir dans le Vourdalac, un truc un peu comme ça, presque mise en scène de théâtre sur certains décors. Donc moi j'adore. Et puis tout le passage avec Goldshifter, Farhani, c'est… super et traumatisant et hyper bien trouvé parce qu'on s'attend pas à ce que le film nous attrape sur un twist scénaristique comme ça à ce moment là il le fait quoi il prend 20 minutes pour le faire pour développer ce petit arc là et sinon l'heure 10 de film avance et c'est ça me récolte son os ça me se fait couler un bain ça me se fait chauffer un café Sam déboîte un enfant zombie, Sam va t'acheter des pâtes.

  • Speaker #1

    Sam sur des trucs en verre pour faire de la musique.

  • Speaker #3

    Voilà, il y a pas mal de scènes de musique parce que lui il est musicien. Les scènes sont dingues, il fait de la batterie. On est vraiment avec le personnage. Alors après, il y a deux ou trois moments où... qui te sortent un peu du film sur des réactions ou des trucs où tu te dis Ah ouais, là, je sais pas, j'achète pas le fait qu'ils réagissent comme ça face à telle situation et tout ça. Mais ça rentre dans le truc un peu carton-pâte du film. Et moi, ça me choque pas. Enfin, j'adhère. Je suspends mon incrédulité. Voilà. Et le film m'a emporté au bout de cinq minutes. Enfin, je suis resté dedans jusqu'au bout.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que vous avez dit à peu près tout. Moi, je suis un peu moins enthousiaste que vous, dans le sens où je trouve que c'est quand même très beau, très bien fait. J'aime beaucoup le fait que ce soit très silencieux. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de dialogue, il n'y a pas de flashback à la con, il n'y a pas de truc comme ça, pour forcer le dialogue. Là, c'est très naturel. J'aime bien aussi qu'on ne sache pas trop ce qu'il y a dans la tête de Sam, et qu'on s'en fout un peu. Je trouve ça marrant d'avoir créé un personnage qui est quand même LE personnage central et qui soit peu écrit en fait, c'est assez intéressant. Les décors, je trouve ça quand même très cool, le fait qu'il reste longtemps dans ces espaces qu'on connaisse au fur et à mesure et tout. Et les plans sont très beaux. Après, moi justement, l'arc scénaristique avec Gauche Stéphanie, moi j'ai tout de suite vu le truc.

  • Speaker #3

    T'as vu le coup de Trafalgar ?

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, tout de suite. tout de suite et justement je trouvais ça un peu dommage que ça prenne de la place comme ça en fait je sais pas il y a un petit souci je trouve en termes de le film t'as limite envie que ce soit une série en fait je trouve qu'en termes d'écriture c'est un peu bon bah ok il se passe ça très bien il allume jamais la radio ce qui est quand même très étrange parce que c'est le truc à faire je pense quand il se passe une énorme il n'y a plus d'électricité... Au début, il fait n'importe quoi avec son eau, son électricité. Ça, c'est des trucs qu'il ne fait pas. Je trouve ça un peu étrange. Je ne sais pas. En fait, je me demande, c'est très personnel, je me demande s'il n'y a pas eu un truc où je me suis dit oui, bon, ça va parce que c'est un peu le sentiment que j'ai eu avec le confinement. Donc être enfermé dans un espace et trouver des occupations si tu veux, j'ai l'impression qu'on a un peu vécu. Et donc je n'étais pas étonné.

  • Speaker #3

    Il y a un truc, c'est que tu as l'impression quand même que lui il aime bien Sam. Ah oui,

  • Speaker #2

    bien sûr.

  • Speaker #3

    Au début en tout cas, lui il n'a pas l'air d'être...

  • Speaker #1

    Dès le départ il cherche à s'isoler.

  • Speaker #3

    Il n'a pas l'air d'en avoir grand chose à foutre des autres et il a l'air d'être bien tout seul. et tranquille. Et je crois que ce qu'on te montre c'est qu'en fait il est plutôt, il se satisfait plutôt de ce mode de vie là et c'est d'ailleurs ce qu'il préserve de sombrer dans la folie quoi.

  • Speaker #2

    Ça tout à fait mais je me demande en fait si tu veux si ce film, enfin moi j'ai un peu le sentiment de rester vraiment sur ma faim quoi, enfin de me dire ah ok c'est intéressant, c'est quelqu'un manifestement qui sait faire du cinéma quoi et qui a bien choisi ses acteurs et qui les a bien construits et tout mais après bon, qu'est-ce qu'il m'en reste ? Pas grand chose. Donc voilà, un peu dubitatif.

  • Speaker #3

    Oui, je voyais plus une espèce de variation sur un genre de film qui a été fait 250 000 fois.

  • Speaker #0

    Et oui,

  • Speaker #3

    j'aime bien ces petites parenthèses.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un beau film de solitude.

  • Speaker #1

    L'aspect solitude et l'aspect apocalypse silencieuse est très chouette.

  • Speaker #2

    Justement pour la solitude, en fait moi j'ai besoin je crois de m'attacher au personnage Or là j'ai vraiment pas senti

  • Speaker #1

    C'est un peu le problème que j'ai eu De lien avec lui quoi Ouais et ça crée un personnage qui Moi il y a plusieurs moments du film où Le fait qu'il soit assez peu écrit Et assez peu défini par ses actions etc C'est intéressant Mais ça empêche la création d'un lien avec lui Et moi j'ai eu du mal avec ça pendant le film Et il m'a agacé à pas mal de moments du film en fait ce personnage Où je me suis retrouvé un peu sans intérêt pour ce qui lui est arrivé et vu que je le suis que lui, bah c'est un peu embêtant à un moment quoi.

  • Speaker #2

    Là où tu vois Denis Lavan, évidemment immense acteur, mais genre le peu de fois où il apparaît, il y a quelque chose dans son oeil, dans son corps qui fait que tu as envie de... Enfin je sais pas, tu projettes une émotion avec lui alors qu'avec le personnage principal pas du tout. Enfin moi j'ai pas envie.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que justement c'est un peu un monsieur tout le monde, je parle du personnage de Sam, mais qui est... qui est hyper facilement... Je trouve qu'on se l'approprie en fonction de... Justement il n'est pas écrit pour qu'on puisse le prendre et être avec lui pendant une heure et demie en fait et lui donner les caractéristiques qu'on a envie de lui donner et lui donner les angoisses qu'on a envie de lui donner si cette situation nous arrivait. Je trouve que justement il est vide pour que nous on puisse le remplir de ce qu'on veut aussi. Il n'est pas spécialement attachant, mais je trouve que c'est un peu un réceptacle moi Sam. Il y a un peu un truc de... Voilà, on le met là, l'acteur joue très bien, et il fait les trucs qu'il doit faire quand il doit bien jouer, à savoir de la batterie, à savoir crier à des moments quand il n'en peut plus, quand il en a marre. Mais moi je trouve que c'est ça qui est intéressant avec ce personnage, qui n'est pas attachant, mais je trouve que pour le coup, ce n'est pas... Je ressens pas le besoin de m'attacher à ce personnage dans le film. J'ai juste l'impression d'être dans cet immeuble et de me dire ouais, en fait, il se passe pas grand chose et on se fait pas chier. Après le film est pas long mais...

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je te dis, limite j'avais l'impression que sous une version de ta série, c'est-à-dire beaucoup plus longue, y a vraiment quelque chose qui se serait passé. Moi j'ai été un peu bon. Enfin, j'ai l'impression que c'est le prologue de quelque chose, tu vois.

  • Speaker #2

    Je capte, mais c'est vrai qu'après, sur le côté, c'est toi qui mets quelque chose dedans. En vrai, du coup, ça explique pas mal. Toi, t'as réussi, visiblement. Nous, on a moins réussi à le faire. Mais plus que l'aspect série, du coup, je trouve que ça fera un très bon personnage principal de jeu vidéo, par exemple. Où là, du coup, tu peux l'incarner et tu peux vraiment y insuffler toi-même en le jouant. Un truc comme ça, je trouve. Donc, je capte.

  • Speaker #0

    Ouais, OK. Et d'ailleurs, toutes les scènes où il est avec son paintball, où il tire à la fenêtre parce qu'il se fait chier. Enfin, tu vois, il y a pas mal de trucs.

  • Speaker #3

    Il essaie de tirer sur les gens de la soirée qui ont laissé leur Polaroid. Ouais, c'est pas mal. Je pense qu'il faut faire ça aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, moi, je me suis dit, c'est pas con. Non, et puis il y a tellement d'idées de mise en scène, de passer d'un appartement à l'autre. Ça, c'est chouette. Il ne prend pas que les escaliers. De passer par le plancher qui a été percé auparavant par une balle de fusil à pompe, par le voisin du dessous. Il y a des déplacements qui sont hyper intéressants dans ce décor. Encore une fois, c'est hyper bien trouvé. Tout est réfléchi.

  • Speaker #3

    Le trou qui est dans le... son plancher, il serre tout le fil.

  • Speaker #0

    Et tout serre à chaque fois. Et chaque fois qu'il fait quelque chose, tu sais que ça va resservir à un moment. C'est...

  • Speaker #3

    Je sais pas.

  • Speaker #0

    Il est très préparé à l'apocalypse. Il a des très bonnes réactions. Le mec, il commence à compter.

  • Speaker #2

    Même dès le début, moi, je vois ça, je suis une poule sans tête, je cours partout. Ouais, c'est vrai. Ah !

  • Speaker #3

    Et t'es mort.

  • Speaker #0

    Même moi aussi. Mais lui il est très... Il garde la tête froide.

  • Speaker #1

    Oui c'est rigolo ça pour le coup d'avoir des réactions comme ça où il se pose effectivement pas du tout cette question d'aller voir un acteur. Oui vraiment j'ai l'impression que lui il se voit bien genre il fait ta vie, ce truc là.

  • Speaker #3

    Moi c'est ce que je me suis dit, qu'il y a une partie de lui qui attendait que ça.

  • Speaker #2

    Ouais ouais on attend TROVERTIE x 1000.

  • Speaker #0

    Mais il y a une partie de lui à la fin qui est le... l'imaginaire du personnage de Sarah, qui lui dit qu'il faut qu'il bouge parce que sinon il va devenir fou, parce qu'il est en train de devenir fou. C'est pareil, c'est du déjà vu, mais ça marche bien aussi.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    bravo.

  • Speaker #0

    Moi, désolé, mais bravo. Merci de m'applaudir.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #3

    Non, mais Mathieu, je t'ai passé à côté, je suis content de l'avoir lu. Ça faisait partie de ma shame list. D'accord.

  • Speaker #2

    C'est une chéministe.

  • Speaker #3

    Mais en tout cas, ça faisait partie des films que j'aurais dû voir et que je n'avais pas vu. Comme tous les films de ce soir. À part... Non, en fait, j'avais rien vu. Tous les films. Donc c'est cool. Et donc, c'est là-dessus qu'on termine ce 37e épisode. Et avant de nous séparer, on va se raconter ce qu'on a fait dimanche dernier. Une petite volée de... de recommandations. Léo, tu vas commencer pour une fois.

  • Speaker #2

    Allez, j'étais déjà sur une reco jeux vidéo la dernière fois et je vais continuer parce que en ce moment je m'occupe comme ça. C'est cool, je suis tout seul chez moi et je joue aux jeux vidéo.

  • Speaker #3

    Mais oui, mais c'est bien.

  • Speaker #2

    Et c'est très très bien, je faisais très bon moment. Je me souviens de ton jeu de sandwich. Oui, oui, oui. Ben voilà, une apocalypse douce aussi, plus ou moins, sinon c'est pas pareil, c'est pas comparable. Bref. Faut se taper au tout doux,

  • Speaker #3

    ça c'est vrai.

  • Speaker #2

    Cette fois, j'ai joué à un jeu de SF rétro-futuriste avec pas mal d'éléments de survival horror dedans. Mais c'est pas un jeu qui demande du skill ou qui fait très peur. C'est très narratif, ça s'appelle The Invincible.

  • Speaker #3

    Ah oui ! J'ai pas fait, ça a l'air bien.

  • Speaker #2

    Chaudement, ouais. C'est tiré d'un... bouquin de SF russe. Et c'est très très chouette. Si, comme moi, vous n'aimez pas trop tout le petit skill dans les jeux vidéo ou, je sais pas, jouer à un Dead Space par exemple, moi ça me fout trop en l'air pour pouvoir y jouer, bah c'est une bonne possibilité. C'est de la SF et de l'horreur cosmique. Ça se joue très bien. La narration est super bien déroulée, les décors sont somptueux. Donc allez-y, voilà. Et c'est développé par Eleven Beats qui ont sorti un jeu qui s'appelle Indica qui a l'air très chouette aussi.

  • Speaker #3

    Ouais alors c'est édité par Eleven Beats mais c'est pas développé par Eleven Beats parce que Eleven Beats c'est eux qui font Frostpunk et tout.

  • Speaker #2

    Et Sword of Mine aussi qui est très bien.

  • Speaker #3

    Je sais pas mais c'est... ouais ils produisent. Ok cool, Lola ?

  • Speaker #0

    Ouais moi tu me prends au dépourvu parce que je n'avais rien noté. Du coup ça va être... Bah tiens, quelle saison on est ?

  • Speaker #1

    L'automne.

  • Speaker #2

    Avec de la bouffe.

  • Speaker #1

    La saison des courges.

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas encore repris la courge. En revanche, le poireau. Le poireau est de retour. Le poireau, le poireau, que dire ? La tarte au poireau, la soupe de poireau, le cake au poireau. C'est délicieux. Moi, je n'en avais pas mangé depuis un moment.

  • Speaker #3

    on reste tranquille dans les commentaires les poireaux c'est délicieux non voilà tarte poireau gorgonzola tarte poireau roquefort ah ouais si tu veux pas être emmerdé par les moussliques ou

  • Speaker #2

    personne si vous avez envie d'être tout seul de faire fuir les champs la recommandation solitude tarte poireau roquefort ok

  • Speaker #3

    Ok, ok. Bon, alors on va rebondir après. Camille, je te passe la balle.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si vous allez vouloir rester en ma compagnie après ma roco. Parce que roco qui peut porter un peu l'émission, moi je m'en fous. Jordan Bardella. Non,

  • Speaker #3

    non.

  • Speaker #2

    Cut, cut, cut. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Non, pas du tout. Rien à voir. Non, non, non. Moi, je vous invite à écouter le dernier projet de Reim Redcar, qui est donc... Le nouveau blaze porté par l'artiste de Christine and the Queen qui a sorti un EP ou album, je ne sais pas, qui s'appelle

  • Speaker #0

    Hope Core.

  • Speaker #1

    Comme l'espoir corps. C'est O-R-E.

  • Speaker #3

    Ah ouais, Hope Core quoi.

  • Speaker #1

    Hope Core. Qui est avec des sonorités très house, très... Vraiment c'est la grosse fête dans les années 90-2000. et qui lance sa tournée pour défendre ce projet dans le club de Franche et de Navarre. Donc, je serai normalement le 12 novembre au Rex Club. Oui, en semaine.

  • Speaker #2

    Tu donnes des rendez-vous maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est en semaine. C'est de pire en pire. Et oui, je vais devoir poser un congé payé. Parce que c'est toute la nuit.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #2

    Eh bien,

  • Speaker #3

    tes empereurs ont venu. je pose un congé merci de ne pas me foutre dans la société merci beaucoup ok et bien moi je vais faire j'ai pas trop le temps en ce moment de vivre vous l'avez entendu de manger des poils c'est dur par contre j'ai le temps d'écouter de la musique dans le milieu des transports en commun et je vous recommande un groupe dont je n'avais jamais parlé jusqu'à maintenant qui est trop bien qui s'appelle Wild Pink donc Sauvage Rose et donc Wild Pink ils sortent leur cinquième album je crois, ou quatrième ou cinquième album qui s'appelle Dulling the Horns Dulling the Horns et ça tue c'est trop bien c'est une espèce de mélange entre du... du punk un peu grunge et de la pop en fait. Et c'est vachement bien ce qu'il fait. Je dis il parce que c'est un projet plus ou moins solo. Et c'est super. Enfin voilà, allez écouter. Il avait fait un album magnifique qui s'appelait Yolk in the Fur. Qui était... très très grand album qui sortait en 2020 et entre les deux il y en a eu un qui s'appelle I Love You So Much et je crois que là ça doit être son quatrième effectivement donc Donning the Yarns, allez écouter Wild Thing c'est trop bien, je crois qu'il est en tournée enfin en tout cas qu'il est en train de reprendre le club le 12 novembre et s'il va y avoir des dates en France avec un cocktail au poivron voilà voilà voilà et bah c'est tout, c'est bien déjà

  • Speaker #2

    Et ouais, on va retourner seul chez nous maintenant. Adieu.

  • Speaker #1

    Envoyez des lettres d'amour à Léo. Là, il est dans le fond du seau. Ça y est.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si on peut...

  • Speaker #3

    Ouais, non, mais t'as raison, Léo. Je ne sais pas si on peut le dire, mais peut-être qu'on sera dans la carte blanche de Mylène, là. On peut le dire ou pas ?

  • Speaker #0

    Ah bah, si elle décide de ne pas nous annuler au dernier moment. Mais oui, je pense que...

  • Speaker #3

    ouais bon bah en tout cas allez voir la chaîne de la chaîne de mylène welcome to the prime time beach mylène de la sororité et qui fait un calendrier de l'avant pour halloween donc bah allez voir ça je pense que c'est cool et puis en plus on est dedans ouais et on est super beau ouais et puis il ya tout un tas de gens très bien les gens de james car de james qui up puis je crois qu'il y aura l'ami Il y a mis Maxence, Verena Stories aussi. Il y était.

  • Speaker #2

    Ah, tu me spoiles.

  • Speaker #3

    Je ne sais pas, il y a été avant, je crois.

  • Speaker #1

    Ça avance.

  • Speaker #3

    Ça se trouve, j'ai une connerie.

  • Speaker #0

    Fake news. Non, mais je ne sais pas. Je ne sais pas. Maxence ne m'a pas dit.

  • Speaker #3

    En tout cas, sinon, allez voir Verena Stories aussi. Et il y aura François Coe aussi de Discordia. Il y a plein de gens très bien. Donc, allez voir. On vous fait des gros bisous.

  • Speaker #1

    Et on se retrouve pour Halloween.

  • Speaker #3

    Et là, on sera en forme pour Halloween. On prépare un épisode spécial Christian Clavier. Ça y est. Non, ça ne sera pas ça. Ce sera pour Noël.

  • Speaker #2

    Petit cadeau pour vous.

  • Speaker #3

    Et surtout que là, il y a le nouveau... Comment s'appelle ?

  • Speaker #2

    Ouais, j'ai arrêté de dire aussi.

  • Speaker #3

    Avec Didier Bourdon.

  • Speaker #2

    Ah oui, super. La Dream Team.

  • Speaker #3

    Allez, des bisous. Ciao.

Description

Oui oui la solitude t'as capté ? Ce dimanche, on parle de films d’horreur et de… solitude.


Les films de l'épisode 36 ET NON PAS 37 :


- 3’10’’ Booger [Mary Dauterman]

- 17’50’’ Les Innocents [Jack Clayton]

- 41’50’’ Tideland [Terry Gilliam]

- 68’03’’ La nuit a dévoré le monde [Dominique Rocher]


Et dimanche dernier alors (92’30'') ?


- Léo a joué au jeu vidéo The Invicible, adaptation d’une roman polonais (et pas russe comme il le dit dans l’épisode…c’est n’importe quoi la géographie en ce moment) de 1964.

- Lola recommence avec les légumes de saison, et là c’est le poireau qui est à l’honneur…

- Camille recommande le nouvel album de Rahim Redcar, « Hopecore » et vous invite au RexClub le 12 novembre pour le concert.

- Thomas recommande le groupe Wild Pink, qui a sorti un nouvel album « Dulling the horns »


⚠️ Un avertissement cependant, l'épisode du jour aborde des sujets sensibles tels que les aggressions sexuelles sur mineurs ⚠️


⚠️ Attention aux spoilers ⚠️


Enregistrement et musique : Brice Thierion


Identité visuelle : Noah Ballul


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    et bonjour et bonsoir à tous tu es bienvenue dans l'horreur du dimanche l'émission qui vous tient compagnie dans les plus sombres moments de nos tristes existences fini Qui a suggéré ce thème ? Parce que là, je dois dire que je vais m'en donner à cœur joie. Alors, l'émission des films d'horreur et de genre, blablabla, l'émission du frisson mou, boubouboubou. Bon, c'est parti. C'est horrible,

  • Speaker #1

    Thomas, ton intro.

  • Speaker #0

    Je vais faire saigner mon cœur des mots à vif, parce que j'attends ça depuis tant d'années. Alors, la solitude, que vous racontez ? Tant de choses ont déjà été dites de Barbara. Laura Pausini en passant par Garou.

  • Speaker #2

    Non,

  • Speaker #0

    non.

  • Speaker #3

    Les brises de Thomas seront bientôt disponibles.

  • Speaker #0

    Par où commencer ? Écoutez, je vais partir d'une expérience personnelle. Je me sens seul, souvent, même quand je suis entouré. Et parfois, je me sens bien, accompagné par ma solitude réelle. Non, alors ne me remerciez pas de vous donner des pistes de réflexion au début de l'épisode. Ne me remerciez pas de remplir vos cœurs de joie en ce dimanche qui sera plus vieux, je vous le prédis. Bon allez, arrêtons de nous morfondre et abordons les choses de manière un peu plus légère. Nous naissons seuls. Nous traversons une existence faite de labeurs et de pressions psychologiques pour les plus chanceux et chanceuses d'entre nous, que nous affrontons seuls. Nous sommes malmenés par des politiques qui décident seuls. En quête d'épanouissement personnel, nous n'atteignons jamais nos ambitions fixées bien trop hautes. pour une personne seule. Et nous nous décevons, seuls, pour finalement mourir, seuls. Et voilà, ça vous apprendra à me faire regarder les films désespérants que vous avez sélectionnés pour ce soir, en cette période d'automne pendant laquelle mon taux de sérotonine était au plus bas. Mais heureusement, aujourd'hui, je ne suis pas venu tout seul, je ne suis pas si bien accompagné, en revanche. Camille, comment ça va ?

  • Speaker #3

    Moi ça allait bien jusqu'à il y a trois minutes, et là c'est le gouffre. En plus je prends une année de plus. au moment de la diffusion de cette épisode oh là là bon anniversaire bon anniversaire c'est à moi bon anniversaire joyeux anniversaire la tristesse

  • Speaker #0

    Lolo ça va ?

  • Speaker #1

    bah oui heureusement que j'ai des antidépresseurs parce que

  • Speaker #0

    Lélé ça glande ?

  • Speaker #3

    bah il pleut quoi mais vitamine T les gars vitamine

  • Speaker #0

    T et derrière sa table de mix il est exilé solo sur solo derrière son manche de guitare dont il aime jouer unique garant de cette émission et de sa qualité Silencieux solitaire dont la présence est salutaire en ermite, il a choisi le Brexit C'est Brice On applaudit Brice quand même

  • Speaker #3

    On sait jamais

  • Speaker #0

    L'horreur du dimanche épisode 37 C'est parti, c'est maintenant et on va commencer pour la peine avec le film que j'ai sélectionné et c'est Booger Le spirit de CC ? Il n'est pas même mon chat. Il est mon ami.

  • Speaker #3

    Et elle est morte. Je n'attendais pas ce twist. Oh, viens ici.

  • Speaker #0

    Je veux juste que tu te rendes mieux. Tu ne peux pas me rendre mieux de l'Izzy qui meurt. Je l'ai perdu. C'est tout mon faute. Et c'est fini sur un petit Nyaou. Bon Camille, t'as pas regardé le film ?

  • Speaker #3

    Est-ce que tu peux expliquer pourquoi ? Parce que je veux bien qu'on me mette au pilori, mais quand même bien.

  • Speaker #2

    Il y a pas du tout un résumé de ce que tu penses que c'est fini ?

  • Speaker #0

    Bon oui, parce que moi j'avais choisi un film, j'avais choisi Mélodie pour un tueur, Fingers, et il s'avère que le réalisateur a quand même une énorme ordure, donc on a décidé de pas en parler, et donc j'ai fait un choix. J'ai changé pour Booger le jour de l'enregistrement du podcast.

  • Speaker #2

    Littéralement un choix de dernière minute.

  • Speaker #0

    C'est un choix de dernière minute.

  • Speaker #3

    Moi j'étais déjà en retard sur les films à regarder, je pouvais pas me permettre.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que t'as compris le film ?

  • Speaker #3

    Ah bah oui, c'est très clair je pense. C'est l'histoire d'un petit minou, qui a un nom de crotte de nez effectivement, et qui est cherché par Anna.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #3

    Il y a des gargarismes, quelqu'un qui ronfle, ça j'avoue que c'est encore un peu flou. Et voilà, ça a l'air de faire peur, mais ça finit bien avec un petit minou qui fait miaou !

  • Speaker #0

    Ouais, bah t'as deux, trois de mal.

  • Speaker #2

    Et globalement,

  • Speaker #3

    je fais le mal.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu penses qui arrive à Anna, tu vois, par exemple ? Ah non, regarde. Ah, au moins.

  • Speaker #3

    Je laisse, je vais pas expliquer à tout le monde.

  • Speaker #0

    Alors, Booger, film de 2023 qui est sorti. Ouais, alors j'ai pas bien suivi la sortie du film et sa distribution, mais je crois qu'il a été projeté dans des festivals en 2023 et qu'il est récemment sorti dans des salles de manière très, très limitée aux Etats-Unis. Et il est en VOD depuis le mois de septembre. Donc, c'est un film réalisé par Marie Dauterman qui est... Il l'a écrit vraisemblablement seul en compagnie de son chat dans son appartement new-yorkais pendant la pandémie de Covid-19. Et c'est son premier long-métrage. Alors comme je le disais, ce film n'a jamais vu le grand écran en France. C'est bien dommage, la faute à une discrète distribution. Et vous pouvez le voir en VOD sur des plateformes légales, probablement. Le film met en scène un casting de... d'inconnus. Si je me suis un peu renseigné, dans le rôle principal, dans le rôle d'Anna, c'est Grace Glowicki, qui est une actrice canadienne, qui est assez connue finalement dans le milieu du cinéma indé canadien. Et on retrouve une actrice dont c'est le premier rôle, qui s'appelle Sophia Dubrochin, que Marie Dauterman, la réalisatrice, a embauchée.

  • Speaker #1

    En parlant de crottes de nez.

  • Speaker #0

    C'est vraiment agréable. qui a été embauchée par Marie Dauterman parce qu'elle a travaillé avec elle sur des pubs, puisqu'elle a réalisé des pubs avant de réaliser Booger. Voilà, c'est à peu près tout. Booger, qu'est-ce que ça raconte ? Ça raconte le parcours d'Anna, une jeune New-Yorkaise de Brooklyn qui fait face au décès de sa meilleure amie, Izzy, disparue tout récemment dans un accident de vélo. Elle peine à payer ses factures ou à se rendre au boulot malgré les coups de fil incessants de Devon, son boss. Bref, elle peine à affronter son quotidien encore trop choqué par cette toute récente tragédie. Mais elle décide de canaliser son attention et ses efforts sur la recherche de boogers, crottes de nez en français, comme Lola vous l'a dit. Crottes de nez c'est donc le chat... C'est donc le chat Dizzy qui s'est accidentellement échappé par la fenêtre en l'agriffant au début du film. Alors qu'elle cherche désespérément la sale bête, sa plaie s'infecte et son corps change à mesure qu'Anna s'enfonce dans une détresse qu'elle peine à énoncer. Vous la voyez venir à 10 000 kilomètres avec ses gros sabots, mais Marie Dotherman, inspirée par la mouche ou encore le loup-garou de Londres, réalise... Un film qui parle d'une trajectoire de deuil relativement classique, surlignée par le recours au fantastique, par la mise en parallèle avec la métamorphose animale. Car oui, Anna se transforme en chat. Tu vas pourrir de l'intérieur l'avertit Joyce, la mère d'Easy. Alors là, effectivement, c'est un avertissement. Et métophobes, vous êtes prévenus. Anna passe une grande partie du film la tête au-dessus de la cuvette des chiottes, à cracher des boules de poils. Le procédé est relativement simple, ce qui se passe à l'intérieur du personnage devient le personnage. Sa peau, ses plaies, ses poils, sa voix, sa gestuelle, son désir, bref, c'est le body horror. Alors on l'avait beaucoup vu chez David Cronenberg, qui le fait, je trouve, avec plus de moyens et de conviction. Mais, mais, Booger... pour sa défense, explore une nouvelle facette du deuil. Une amitié féminine, configuration peu explorée au cinéma. Le film se déroule en tenant un difficile mélange des registres entre la comédie et le drame et je trouve touche une forme de subtilité malgré la simplicité apparente de son propos. Voilà, moi c'est un film que j'ai vu deux fois coup sur coup du coup et j'aime bien ce film.

  • Speaker #1

    Une fois avec moi qui ai failli vomir sur le canapé.

  • Speaker #0

    Ouais, j'étais un peu métophobe, ouais. Il y a du gargarisme, il y a du...

  • Speaker #2

    Il y a beaucoup de vomi, ouais, quand même.

  • Speaker #0

    Ouais. Ça t'a plu, toi, Léo ?

  • Speaker #2

    Ouais, et tout ce que j'aime bien dans un film avec des petits moyens, mais des bonnes idées qui sont bien mises en œuvre. Et les scènes comiques sont très bien gérées, je trouve. Et il y a plusieurs passages du film qui m'ont pas juste fait sourire, ou que j'ai trouvé vraiment bien écrits, vraiment rigolos.

  • Speaker #0

    émouvant même un peu.

  • Speaker #2

    Et du coup, ces passages comiques qui créent pas mal d'empathie avec les personnages. Il y a des situations que tu peux facilement relater. Et la relation entre la maman de sa meilleure amie et Anna, elle est super chouette par exemple. Ouais,

  • Speaker #0

    Joyce, la maman.

  • Speaker #2

    Et non, j'aime bien, j'aime bien. C'est des bonnes idées, c'est simple, mais c'est bien mis en scène et du coup c'est efficace. C'est un bon film, je trouve. J'ai passé un bon moment.

  • Speaker #0

    Ouais, il y a une scène qui met presque la chiale, effectivement, la scène où elle discute... Ouais,

  • Speaker #2

    sur le lit.

  • Speaker #0

    Ouais alors il y a cette scène là, puis il y a la scène dans les toilettes à l'enterrement.

  • Speaker #2

    Oui c'est vraiment ce passage où quelqu'un de proche voit que tu vas pas bien et force en te tire les verres du nez pour entretenir les poils de la gorge. Mais non c'est chouette, après oui ça se rapproche presque plus du fantastique avec des éléments horrifiques que de l'horreur pure. C'est le body horror,

  • Speaker #1

    là je trouve qu'il est bien exploité.

  • Speaker #2

    Ouais il est bien exploité ouais.

  • Speaker #0

    Avec des petits moyens, parce qu'il n'y a pas d'effet spéciaux. Ce n'est pas David Cronenberg. Non, non, non. Mais c'est quand même assez bien géré. Il y a deux, trois idées qui sont cool.

  • Speaker #1

    Je trouve qu'il y a quand même des très, très belles scènes, notamment quand elle est en position fétale et qu'elle se déploie tel un chat sur un canapé dans ces espèces de poils noirs. Je ne sais pas, elle est sur un tapis. Je ne sais pas ce que c'est.

  • Speaker #0

    C'est un peu onirique.

  • Speaker #1

    Ça, c'est très joli. Je trouve que le body horror est vraiment hyper bien utilisé. Moi je ne suis pas trop une fan de body horror d'habitude et là j'ai trouvé que c'était vraiment joli. Et le film de Deuil on l'a vu et revu et là pareil, je trouve que c'est hyper juste, c'est fin, ça essaye pas d'en faire trop en même temps ça a peu de moyens. Et tu le disais, la relation entre deux amies femmes, jeunes femmes, on ne voit pas ça souvent. Et elle est hyper juste, cette amitié. On n'en voit pas beaucoup, mais dans le film, je veux dire, de scènes entre elles. Parce qu'en fait, tout est... Donc ça commence, c'est easy, elle est déjà morte, évidemment. Et donc en fait, on ne voit leur amitié qu'à travers des vidéos du téléphone, des souvenirs. Et je ne sais pas, c'est hyper réel en fait. Moi, ça m'a vachement aimé. Je trouve qu'on s'identifie très facilement à ces amitiés. Je sais pas si c'est juste quoi.

  • Speaker #2

    La solitude volontaire aussi, ça c'est... Du deuil. Ouais du deuil auquel on s'identifie vachement vite dans le film. C'est qu'on comprend évidemment pourquoi les personnes autour qui souffrent peut-être moins, même si c'est pas forcément jaugé comme ça dans le film, comprennent pas pourquoi elles se renferment comme ça. Et en fait on se met très très vite à sa place et c'est assez bien géré justement dans le film. Comment c'est montré cet enfermement qui est volontaire et qui est nécessaire au deuil. Donc non franchement...

  • Speaker #0

    Ce qui est relativement bien géré, c'est le côté... Moi, j'aime bien quand elle s'engueule avec son mec. Parce que Anna a un copain dans le film qui s'appelle Max. Et qui essaye un peu trop de l'aider à surmonter. En tout cas, il est un peu trop présent et pas très subtil dans sa manière de l'aider à surmonter le truc. Et en fait, elle a l'impression qu'il lui vole un peu sa peine. Et ça, je trouve qu'elle l'exprime et c'est un truc qu'on a tous plus ou moins ressenti dans différentes situations. Et je ne l'avais jamais vu traduit de manière aussi limpide à l'écran. Ce genre de situation.

  • Speaker #1

    Et puis d'utiliser le chat. Moi, je trouve ça vachement cool parce qu'on est dans un monde où aujourd'hui, le chat est forcément mignon. Il y a un truc...

  • Speaker #2

    Il a représenté toute l'ensemble de son sexe.

  • Speaker #1

    Voilà, il nous représente son sexe, on ne lui touche pas. Et là, on rentre dans la peau d'un chat et ça nous dégoûte profondément.

  • Speaker #0

    Elle est dégueulasse.

  • Speaker #1

    Parce qu'elle mange, il y a des scènes, Camille, tu n'as pas vu, mais elle mange de la pâté. Franchement.

  • Speaker #2

    Même quand elle mange ses cheveux.

  • Speaker #1

    Ses cheveux, et qu'elle vomit des boules de poils, enfin des boules de cheveux.

  • Speaker #0

    Et puis elle ne fait pas une putain de douche du film. non parce qu'ils se lâchent elles sont chacines elle elle est vraiment juste cracra d'ailleurs tu le ressens dans le film tu te dis attends c'est parce que c'est pas non plus, ils en font pas des caisses elle est pas maquillée de manière à être immonde mais c'est juste tu la vois faire des trucs enchaîner des trucs dégueux, pas prendre de douche tu te dis putain elle doit être sale et à la fin du film elle prend une douche et c'est une scène de libération même toi en tant que spectateur tu te dis wow ça fait du bien parce que là ouf

  • Speaker #1

    Mais même le truc de, enfin tu vois c'est des trucs vu et revu, même dans nos rêves de vomir quelque chose de dégoûtant, qu'on n'a pas l'habitude de vomir, un truc vraiment immonde, qui en fait on se libère de quelque chose. Enfin tu vois c'est gros et en même temps dans ce film là ça passe, enfin genre je sais pas il y a quelque chose de...

  • Speaker #2

    Mais ça passe bien.

  • Speaker #1

    Tu sais de quoi ça... tu te dis ok je comprends.

  • Speaker #2

    Ce chat qui représente sa culpabilité, le fait de l'avoir perdu il y a plusieurs années, bon là c'est la partie spoil du coup.

  • Speaker #1

    Mais c'était pas que N qui l'avait perdu ?

  • Speaker #2

    Non, non, c'est vrai. Mais en tout cas là elle le vit comme un...

  • Speaker #1

    Mais c'est de... En tout cas, de prendre le chat comme transformation pour le body horror, je trouvais ça assez original parce que c'est vrai qu'un chat c'est mignon. Mais là c'est pas mignon.

  • Speaker #2

    Méfiez-vous.

  • Speaker #1

    Camille, est-ce qu'on t'a donné envie de voir ?

  • Speaker #3

    Bah grave, mais surtout j'ai regardé, pendant que vous parliez, le trailer et je trouve que l'image est belle.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est très très beau.

  • Speaker #3

    C'est genre assez classe.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est hyper... comment dire... hyper sobre mais... New York est assez bien représentée.

  • Speaker #2

    J'aime bien les plans urbains, la caméra qui se pose dans les coins de rue quand elle se déplace. C'est une performance d'actrice.

  • Speaker #3

    Oui,

  • Speaker #0

    mais ça n'en fait pas des caisses non plus. Elle n'en fait pas des tonnes sur le côté je suis un chat C'est des trucs assez… C'est des mises en scène, des situations dans lesquelles elle se trouve.

  • Speaker #1

    Elle a des très bons regards de chat.

  • Speaker #0

    C'est dans les regards et puis c'est aussi dans le...

  • Speaker #2

    Il y a des oiseaux dans le...

  • Speaker #0

    Elle s'endort sous une table, tu vois, par exemple, ce genre de truc, sur un tapis, où elle gratte son canapé, enfin, ce genre de truc.

  • Speaker #3

    Bah, vu qu'ils passent leur vie à pioncer, effectivement,

  • Speaker #2

    c'est un petit animal. Oui, ça qu'elle adore beaucoup. C'est vrai que c'est bien géré parce qu'on aurait pu s'attendre à un truc très kitsch, ou vraiment pas ouf, en mode elle devient littéralement un chat et en fait, c'est vachement bien géré là-dessus.

  • Speaker #0

    Ouais, bon, sauf peut-être la fin quand elle rencontre le mec dans le bar et que...

  • Speaker #2

    Ah !

  • Speaker #0

    Et qu'elle lape. dans son shot bon c'est drôle et le film gère très bien cet équilibre entre la comédie et le le drame et avec un petit peu d'éléments horrifiques mais c'est pas non plus c'est pas un film qui fait peur non mais c'est la prochaine fois si on peut choisir le film avant même

  • Speaker #3

    je pense vraiment que ça t'aurait plu bah je pense ça m'aurait j'aurais préféré en fait c'est vrai tu as un peu côté public ce soir ouais Et bien vous êtes beaux d'ici !

  • Speaker #0

    Oh là là... Toi t'en fais des caisses par contre.

  • Speaker #3

    Oui bah oui ! Euh...

  • Speaker #0

    Bon, Booger. La croix de Ney.

  • Speaker #3

    Et c'est court en plus !

  • Speaker #0

    1h18. Ouais. Ça se regarde, tranquille. Euh... On passe au film d'après du coup. Oui oui. J'ai oublié qui c'était.

  • Speaker #3

    C'est moi !

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #3

    Je reviens dans le game.

  • Speaker #0

    Camille, quel est ce film que tu as choisi ?

  • Speaker #3

    Alors moi, je vais vous parler de

  • Speaker #0

    The Innocents. Ah, Léo ! Léo les grenots !

  • Speaker #2

    J'ai peur là, j'ai la haine.

  • Speaker #1

    Un film de 1971 Camille ! Tu as le char de poule !

  • Speaker #3

    Oui, je suis dans mon era patrimonial. Et c'est pas fini. Je te préviens. Non mais en fait, c'est des films que j'avais envie de voir depuis un certain temps. Et donc moi, j'ai décidé d'illustrer la solitude par le fait de se prendre des gros bâches, des gros vents, de parler comme dans l'extrait, en posant une question et que personne ne nous réponde.

  • Speaker #2

    Bah si, elle chante.

  • Speaker #3

    C'est horrible, quoi. La prochaine fois que tu me poses une question, je fais... Super ! Ça va être une belle coming question.

  • Speaker #2

    On va faire le podcast entier comme ça.

  • Speaker #3

    C'est sympa. Donc, Les Innocents, c'est un film de 61, de Jacques Clayton.

  • Speaker #1

    un britannique de Jacques

  • Speaker #3

    Jacques Clayton Jacques Clayton Jacques Clayton qui est à la base un producteur de films, c'est son deuxième long métrage en tant que réalisateur et c'est un film moi qui m'intéressais pas mal parce qu'il a inspiré pas mal d'autres films d'horreur donc je vais vous en parler un petit peu. En gros, c'est un film qui est donc inspiré par une nouvelle de Henry James qui s'appelle Le Tour des Crous, et dont le scénario a été retravaillé notamment par Truman Capote.

  • Speaker #0

    Ouais, rien que ça quoi.

  • Speaker #3

    Rien que ça. Et donc, Jack Clayton, il décide de se lancer dans ce film-là, et ça correspond en fait à la période, un peu comme dans l'épisode d'avant avec Psychose, c'est la période du cinéma. notamment anglais, de la nouvelle vague anglaise où les grands réalisateurs se permettent d'aller regarder du côté du film d'horreur alors qu'à l'époque il y avait un peu que la Hammer qui produisait les films d'horreur et c'était considéré un peu comme un sous-genre. Là d'un seul coup ils se permettent de faire du grand cinéma, enfin si on parle en catégorie avec les guillemets, avec les doigts là. Ouais du grand cinéma mais qui regarde du côté des films d'horreur. Donc de quoi ça parle, les innocents ? En fait, c'est assez simple, ça se passe à l'époque victorienne. Et c'est l'histoire de Miss Giddens, qui est donc une jeune femme qui est employée par Michael Redgrave, qu'on appellera l'oncle, pour devenir un peu la perceptrice, la préceptrice. Parce que la préceptrice,

  • Speaker #2

    c'est l'un des chars de l'argent.

  • Speaker #3

    C'est la période,

  • Speaker #1

    tu l'appelles.

  • Speaker #2

    Une formation professionnelle.

  • Speaker #1

    J'ai vu qu'elle n'avait pas adapté son taux,

  • Speaker #0

    à mon avis.

  • Speaker #3

    Je l'ai fait. La préceptrice de deux enfants qui sont orphelins. On va retrouver la petite mignonnette Flora et Miles, un gamin très sympathique mais qui agit vraiment comme un adulte.

  • Speaker #0

    C'est très inquiétant.

  • Speaker #3

    C'est inquiétant.

  • Speaker #0

    Bon, ouais. Et puis il a un style ça va pas du tout. Les vestons sur les enfants.

  • Speaker #2

    Son arrivée avec sa tête qui sort du train, il y fait déjà trop peur.

  • Speaker #3

    Ces deux gamins ils vivent dans un manoir avec leur bonne, leur nanny quoi. Et manoir qui s'appelle le Bly Manor.

  • Speaker #2

    Et oui. Comme c'est bizarre.

  • Speaker #3

    C'est parti des petites... truc dont on va pouvoir parler après. Mais en gros, ils vivent là-dedans et évidemment, c'est un peu bizarre pour des enfants d'être tout seuls dans un immense truc. Et on apprend au fur et à mesure qu'en fait, ils avaient une préceptrice qui a disparu dans des circonstances un peu étranges. Et au fur et à mesure, il y a des histoires qui commencent à être dites à Miss Giddens et qui commencent à, elle, voir les autres. The other. qui sont donc des espèces d'apparitions fantomatique où elle est en fait plus persuadée que des drames qui se joue voilà on revient oui c'est bon personne n'a été blessé

  • Speaker #1

    Seulement une bouteille de Beaujolais qui fait la tronche.

  • Speaker #2

    Et un tapis.

  • Speaker #0

    Une demi-bouteille de Beaujolais plus tard.

  • Speaker #3

    C'est ça d'enregistrer en direct aussi. C'est pas simple. En public, parce qu'en direct, c'est normal.

  • Speaker #0

    Tu disais, on allait à Bly.

  • Speaker #2

    Le manoir de Bly.

  • Speaker #0

    Au manoir de Bly sur la N20.

  • Speaker #3

    Il y a déjà 20 minutes. Au fait que Miss Giddens voit apparaître des fantômes. Et elle va en fait au fur et à mesure être assez persuadée que ces fantômes veulent absolument posséder les enfants et leur faire du mal. Là où ça devient très très intéressant, c'est que... Au départ le film est vraiment construit comme une histoire de fantôme assez classique, enfin je sais pas c'est vraiment très classique comme écriture. Et jusqu'au moment où en fait on se… c'est comme si on se décentrait d'un seul coup de Miss Giddens, qu'on ne voyait plus l'histoire uniquement par ses yeux, mais qu'on commençait à la voir elle et à dresser son portrait psychologique. Et en fait à se poser la question de est-ce que c'est pas en fait elle qui yoyote complètement. C'est ça parce que ce que j'ai oublié de dire, c'est que Miss Giddens, elle, elle vient d'un milieu très très pieux. On commence à comprendre qu'en fait, elle est extrêmement bigote, et très frustrée aussi. Elle a très peur des hommes et elle a très peur de la sexualité. Donc, dès qu'on évoque la sexualité, ça la terrifie. Et elle commence à en fait complètement vriller et à porter sur les enfants aussi une espèce de... de transfert extrêmement négatif, névrosé et assez nocif. Et là le film devient, je trouve vraiment très très bien parce que l'ambiguïté est permanente. Les enfants font très peur, ils sont très ambigus en permanence. Elle, elle est quand même pas non plus très rassurante. Elle est jouée par une grande actrice de l'époque, Déborah Kerr, qui est une femme qui à l'époque était vraiment très connue, qui avait reçu énormément de prix, et qui là, je trouve, porte le film et en fait un objet assez magnifique. Il faut dire aussi que c'est un très bel objet, c'est du noir et blanc. à la façon des grands films noir et blanc hollywoodiens quoi.

  • Speaker #0

    Ouais c'est trop trop beau.

  • Speaker #3

    Avec un chef-op qui s'appelle Freddy Francis qui fait une image... Oui alors bon... Pardon. Il a un patronyme sympathique mais... Freddy Francis ouais. Il sait quand même très bien ce qu'il fait avec...

  • Speaker #0

    Je compte dans la 13 aussi ouais.

  • Speaker #2

    Ah j'ai choisi ça.

  • Speaker #3

    Pour... Voilà, l'enfer c'est les autres et la solitude vous voyez. Donc Freddy Francis fait quand même une image absolument sublime. avec des lumières qui sont vraiment très très belles, un décor hyper exploité dans cette espèce de manoir délirant. Et il y a aussi la musique, qui est très très belle, l'ambiance musicale qui est très angoissante et qui se construit autour du thème que vous avez entendu dans l'extrait. Et ça, on le doit à Georges Auric, qui est un Français et qui lui a bossé avec... genre comment il s'appelle déjà Voilà c'est pour ça qu'il faut que je note en fait les trucs. Si le mec Cocteau voilà Et évidemment donc c'est un film qui a beaucoup influencé de gens. Il y a Bly Manor avec la série et puis il y a aussi toute l'intrigue qui peut-être vous aura rappelé les autres

  • Speaker #2

    de

  • Speaker #3

    Abenabar

  • Speaker #0

    Alejandro Abenabar c'est ça moi j'avais lu le tour des croûts c'est vrai que la fin est différente dans mon lointain souvenir mais moi j'avais adoré lire ce truc je ne sais pas je devais avoir une vingtaine il y avait des diplodocus à l'époque on lisait des livres pardon les jeunes non mais j'avais adoré et ce qui est dingue c'est que je trouve que quand t'as lu le bouquin je sais pas comment dire mais tu vois tout de suite la représentation qu'il en fait, en fait tu pouvais pas t'imaginais pas autre chose que ce truc là je veux dire il a très bien ce truc tu disais ça se passe pendant l'époque victorienne donc il y a ce truc un peu gothique... qui est présent partout et qui est un peu accentué, sublimé pourrait-on dire, par le noir et blanc. Et donc moi je trouve que c'est un film dont l'ambiance est incroyable. Avant même de discuter de la réécriture du scénario, de tout ça qui donne des trucs intéressants, mais tu dis ça reste quand même très classique pendant trois quarts du film, la fin est un peu surprenante et le moment où elle elle vrille, Miss Giddens. ça prend une autre dimension mais tu suis quand même un déroulé ultra classique et ça marche très bien encore aujourd'hui parce qu'il y a ce cachet j'ai rarement vu un film aussi beau il y a peut-être Crimson Peak qui est pas mal qui arrive à faire du gothique comme ça en un peu plus moderne mais sinon j'ai pas trop d'autres exemples de films qui arrivent à amener cette ambiance là ce malaise là et c'est pourtant lisse passe pas grand chose c'est pas le d'un grand moment de tension du film tourne autour d'une partie de cache cache mais c'est vraiment très très efficace quoi pour le coup même 60 ans après Bah oui.

  • Speaker #1

    On va pas tous à la fois les gars. Eh Cléo,

  • Speaker #2

    c'est ton film !

  • Speaker #0

    Ils sont en train de parler ! C'est l'angoisse, oui. C'est l'angoisse totale, ce film. Dès le départ, l'arrivée des enfants m'est hyper mal à l'aise. Et ce petit là, Miles, il est terrifiant. Dès les premiers plans, il a un visage à la fois angélique et avec une expression un peu malsaine la plupart du temps. Et il joue incroyablement bien. Flora aussi. Et il y a des... Plans et on en parlait la dernière fois dans l'épisode avec Psychose notamment et là moi j'ai vu des plans que je trouve assez fondateurs dans la manière d'amener un film de maison hantée notamment les fantômes, les figures fantomatiques qui passent dans un couloir avec un plan fixe il y a une scène que j'ai regardé du coup avec des amis et on discutait pendant le film oh là là Et il y a un moment où on a arrêté de discuter, c'est une scène...

  • Speaker #1

    On était sur TikTok.

  • Speaker #0

    On était sur TikTok, pas on est Jones, écoute, voilà. C'était stop ce que je viens de dire. Ça fait deux fois, pas moins.

  • Speaker #1

    Je ne regrette pas.

  • Speaker #0

    Il y a cette scène où en fait, il y a eu un direct silence, c'est l'apparition de la figure d'une des personnes décédées qui influencerait un des deux enfants qui apparaît à travers une fenêtre. Et en fait, c'est pas un... Un screamer, ce n'est pas quelque chose qui arrive comme ça de manière spontanée avec un cut sur un plan. C'est un visage qui apparaît derrière une fenêtre et qui repart dans le noir de la nuit. Et on voit juste des petits yeux brillés et c'est hyper bien éclairé en plus. Tu vois toutes les formes anguleuses du visage et tout. Et sur la gestion de la lumière, il y a toutes les scènes où elle se balade avec un chandelier dans la maison. Et la lumière la suit et c'est hyper bien foutu aussi, j'ai trouvé dans le film. Donc ouais, et... Pour le petit parallèle avec The Haunting of Bly Manor, il y a toutes ces choses-là qu'on retrouve dans la série, notamment les statues à l'extérieur. Il y a plein de statues qui font des figures humaines qui sont à l'extérieur de la maison. Et en fait, on les fait apparaître sciemment dans les plans pour toujours créer une sensation de malaise ou d'être observé par l'extérieur, par des figures humaines, etc. Et c'est trop bien fait. Très chouette. J'ai eu peur, j'ai eu peur. Ah ! T'as pas eu peur ? Non.

  • Speaker #2

    Non, moi j'ai pas eu tellement peur. J'ai pas peur. Je l'avais vu au lycée. Donc il y a... On fait genre on est jeune avec Léo, mais on est plus si jeune. Ouais. Donc ça commence à faire un petit moment. Et donc là, je l'ai revu. Donc non, comme vous le disiez, moi je trouve que c'est un des plus beaux films en noir et blanc que j'ai vu. Que ce soit le noir et blanc avant Technicolor ou après. Mais voilà, l'histoire de Miss Giddens m'est toujours un peu, comment dire, incompréhensible. En fait, j'ai du mal à... Il y a eu Bly Manor qui a pu éclairer certaines zones d'ombre, mais qui l'a, la série l'a réhabilité avec les enjeux de notre époque. Mais Miss Giddens en 61, il y a, moi j'avais étudié ça un peu, je l'avais étudié au lycée, et il y avait quand même la question de la pédophilie qui se posait.

  • Speaker #3

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et que je comprends pas trop.

  • Speaker #1

    Parce que galocher un gosse, c'est OK. C'est ce que je veux dire.

  • Speaker #2

    Non, parce que déjà, c'est une femme. Je ne sais pas, je trouve ça bizarre dans les années 60, déjà qu'on parle de pédophilie, c'est assez osé. Et là, qu'en plus, on mette une femme en tant que prédatrice, qui, comme on l'a dit, est une personne très pieuse. qui refoule complètement ses pulsions sexuelles et qui a visiblement une sexualité déviante, là, on a l'impression. Mais en fait, encore une fois, dans la série, ça a été réhabilité et elle est homosexuelle. Donc en fait, je ne sais pas si la pédophilie est un réel enjeu du film. Et en fait, ce qui me pose problème... vraiment plus c'est ce côté hystérie maladie chez la femme, un peu cliché mais après c'était dans les années 60 c'est une autre époque mais moi le personnage de Miss Giddens c'est un mystère j'ai beaucoup de mal je le trouve à la fois génial et à la fois hyper complexe j'ai du mal à savoir si je m'y attache ou si je la déteste en fait.

  • Speaker #3

    Mais c'est vraiment là-dessus que joue le film, je pense, à fond. C'est vraiment cette question de l'ambiguïté. Les personnages... Parce qu'en fait, par exemple, les comportements des enfants qui se comportent comme des adultes et qui au départ font très peur, en fait, au fur et à mesure, tu te demandes si c'est justement elles qui les voient comme ça.

  • Speaker #2

    Moi,

  • Speaker #3

    je pense que c'est ça. Qui projettent sur eux un rapport adulte alors qu'eux, ils s'en ont pas du tout. Et là, ça devient effectivement très gênant. très bizarre et vu que c'était en plus ce personnage qu'on suivait depuis le début, évidemment il y a un truc qui se passe je pense que ça correspond aussi à une période peut-être du cinéma où on s'intéresse sur les grandes névroses un peu les grands types comme ça et qu'elle, elle a un truc histrionique extrêmement fort Et frustré, et assez violent, et assez bigot.

  • Speaker #2

    Mais c'est assez ouf de faire un personnage comme ça qui embrasse des enfants. Enfin, je veux dire,

  • Speaker #3

    c'est à la fois,

  • Speaker #2

    je sais pas, osé, c'est intelligent, et en même temps, c'est à double tranchant. C'est très bizarre.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que c'est aussi toujours mis en parallèle dans le film avec ce que représente la figure masculine dans la famille. Et que ce soit l'oncle qui délègue complètement, même pas l'éducation, mais le fait de prendre soin de ses enfants à des tierces personnes et qui n'en a rien à foutre en fait. Ou alors cet ancien membre de la famille, le fantôme qui est censé posséder Miles. C'est pareil, c'est deux figures masculines extrêmement toxiques en fait. Et du coup, je trouve que c'est un peu contrebalancé par ça. Oui, mais toi,

  • Speaker #2

    c'est ce que tu vois aujourd'hui avec tes yeux en 2024, et en étant née à l'époque à laquelle tu es née. Je me demande, en 1961, on te montre un personnage féminin comme ça. Qu'est-ce que tu dis sur les femmes à cette époque ? Il y a une exploration de la psyché, comme disait Camille. Mais moi, je trouve que c'est des trucs qui ont, pour le coup, mal vieilli.

  • Speaker #1

    je bug un peu sur ce personnage parce que vraiment ça fait deux fois que je bug sur ce personnage moi je t'écoute depuis tout à l'heure et je sais pas dire si t'as raison ou tort mais c'est vrai que moi je sais pas vraiment quoi penser de Miss Giddens parce que c'est vrai que le retournement et la projection la projection hyper bizarre qu'elle fait sur Miles tu vois l'espèce de parce qu'à la fin elle l'isole quand même elle fait pétir tout le monde toute seule avec lui ce soir comme ça on va régler nos comptes ça met extrêmement mal à l'aise et en même temps le fait de voir t'es quand même un peu je sais pas comment l'exprimer mais c'est hyper intriguant ce qui est développé ce qui est tissé progressivement dans le film le rapport qu'elle a avec ses enfants il y a plein de Je sais pas, il y a tellement de niveaux de complexité qui sont déroulés pendant toute la deuxième partie du film qui fait que je sais pas, moi j'ai du mal à savoir quoi penser. Alors effectivement, la dernière scène, la dernière image, elle embrasse le gamin, c'est vrai que ça glace le sang. Mais parce que ça,

  • Speaker #3

    il y a beaucoup de gens aussi qui le rapprochent, comme je vous disais, des grands films. de l'époque qui s'attache en fait à l'étude psychologique de la folie en fait. Tu vois, une approche un peu des monstres quoi.

  • Speaker #0

    Moi ça me fait penser au film que tu nous avais présenté avec les jumeaux. Oui, l'autre. Ouais,

  • Speaker #3

    ouais. C'est la même période, il y a ça. Il y a aussi Psychose. Et le dernier que j'ai vu beaucoup mentionné pour parler du film, c'est Peeping Tom, dont je vais parler une prochaine fois.

  • Speaker #0

    Oh quoi ? Oh la la, oh le foreshadowing !

  • Speaker #1

    la trilogie des uns non mais c'est intéressant j'ai du mal à la cerner aussi mais je crois que c'est ce qui me plaît aussi dans le film d'avoir ce genre de personnage extrêmement ambigu et l'impression que la personne qui est derrière la caméra c'est pas exactement où elle va non plus dans l'exploration de ce truc là Du coup je trouve ça intéressant.

  • Speaker #2

    Bah oui et puis c'est surtout... ça a inspiré tellement de grands films après que... Enfin à lui seul c'est un grand film de toute façon donc voilà il faut voir ce classique. Et puis encore une fois pour le noir et blanc qui...

  • Speaker #0

    Ah il tue.

  • Speaker #2

    Il tue. C'est vraiment, vraiment...

  • Speaker #3

    Très très beau.

  • Speaker #2

    Personne n'a fait du noir et blanc comme ça. Franchement, désolé. Et je crois que d'ailleurs, il y a des scènes d'éclairage, j'avais vu, quand elle descend les escaliers, tu disais avec ses bougies et tout. Ça a pris un temps. C'est du suivi, en fait. Je crois que... Du coup, c'est des vraies bougies. C'était une galère.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'en plus, ce truc-là, mettre en scène les bougies... dans les films où les conditions techniques étaient plus limitées qu'actuellement t'as souvent une lumière qui s'allume de manière globale dans une pièce, tu rentres tu fais un fade in sur la lumière mais ça éclaire toute la pièce et là il y a vraiment un petit spot de lumière qui la suit tout le temps c'est magnifique ce manoir,

  • Speaker #2

    je sais pas c'est tourné vraiment dans

  • Speaker #3

    Abli j'ai vu qu'il y avait un studio Et je crois que c'est devant un manoir. Je pense que c'est vraiment...

  • Speaker #2

    Parce que je crois que les extérieurs sont vraiment devant un manoir, mais il me semble qu'à l'intérieur, c'est en studio.

  • Speaker #3

    Sans doute, peut-être. J'avoue,

  • Speaker #2

    je sais pas. Mais c'est déambulation dans les couloirs, dans les escaliers. C'est un labyrinthe, quoi. Il y a un truc... Ça, c'est assez flippant.

  • Speaker #1

    On se repère pas tellement...

  • Speaker #2

    Non, moi, j'ai rien compris. Où était l'entrée, la chambre des enfants ? Je sais pas. T'as l'impression qu'ils passent par leurs fenêtres et qu'ils sont dans la salle de bain. Je comprends pas le manoir. bon mais non c'est mais ça qui est assez angoissant dans le film puisque c'est le fantôme le plan de le plan qui est pas qui est pas carré quoi l'architecte qui a fait du mauvais boulot ouais ouais c'est à dire est ce les poils lui met une mauvaise note mais non un grand film avoir évidemment ok un autre grand film avoir

  • Speaker #1

    C'est le film d'après ?

  • Speaker #0

    Oui. De Léo. Oui.

  • Speaker #1

    De Lélé.

  • Speaker #0

    C'est à moi. Merci de m'aider.

  • Speaker #2

    m m m

  • Speaker #0

    Peut-être que je vais dormir

  • Speaker #2

    dans ton rêve.

  • Speaker #1

    Ah, c'est quand ça pète à la fin.

  • Speaker #0

    Oui, c'est quand ça pète à la fin.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #3

    Bon, rendez-vous chez l'ORL, c'est aussi pour les...

  • Speaker #0

    The end of the world. Et oui. Bon,

  • Speaker #1

    alors là, Léo, c'est le pompon sur la pomponette. Là,

  • Speaker #0

    c'est le pompon sur la joie de vivre, je crois.

  • Speaker #1

    C'est la cerise de caca sur le gâteau de merde. Là,

  • Speaker #2

    on était en forme.

  • Speaker #0

    Là, on était bien en forme. Et du coup, moi, je vais vous parler d'un film... Un film très poétique, cependant.

  • Speaker #1

    Oh, alors là, oui. Un peu de...

  • Speaker #0

    ouais c'est des poètes quoi alors là tu m'étonnes heureusement que c'est poétique en tout cas Thailand sorti en 2005 réalisé par Terry Gilliam qui va très bien oui bah oui qui va très bien en plus c'est un film qui est très personnel pour lui mais comme beaucoup de choses qu'il fait je pense donc je pense qu'il va très bien effectivement grosse forme Terry Terry Gilliam qui est un artiste pluridisciplinaire, qui est passé par de la BD, de la caricature, de l'animation, du stand-up, du skate.

  • Speaker #1

    Et je crois qu'il fait du rap maintenant.

  • Speaker #0

    Ouais, exactement, il fait de la drill. Mais bon voilà, la liste est longue, mise en scène, scénario et réalisation, rien que ça. Bon, maintenant la partie résumée, et c'est pas mon truc préféré mais je vais essayer. Et globalement...

  • Speaker #2

    T'as l'air enthousiaste.

  • Speaker #0

    Je suis très enthousiaste, là.

  • Speaker #3

    Est-ce qu'on rajoute un petit peu de fun, là ?

  • Speaker #0

    Ouh !

  • Speaker #2

    Ouh ! C'est ce que je chante. Marc Lavoine.

  • Speaker #0

    Mais tout à l'heure, vous chantiez des trucs vraiment nuls, je crois. On va éviter, du coup. On va rester dans le silence. D'accord ?

  • Speaker #2

    Putain, mais c'est la dep, cet épisode.

  • Speaker #3

    Qu'est-ce qui se passe,

  • Speaker #0

    là ? Bon, le résumé, le résumé, le résumé.

  • Speaker #1

    Attends, la solitude...

  • Speaker #0

    Globalement... Ah, ça suffit. Mais il y a Mouchou qui vient en plus.

  • Speaker #2

    Elle adore quand je chante.

  • Speaker #0

    En tout cas, globalement, Thaïlande, c'est Alice au Pays des Merveilles. Mais les merveilles, c'est un peu genre l'héroïne, la crasse, et la taxidermie ou l'embaumement, je ne sais plus trop, je n'ai pas trop compris l'explication. Mais bref, voilà. Vous avez compris. Et plus sérieusement, c'est l'immersion dans l'imagination d'une enfant, Jadisa Rose.

  • Speaker #1

    Jadisa Rose !

  • Speaker #0

    Jodel Ferland. Pardon. July the Rose qui se crée un monde parallèle pour se protéger d'un environnement hostile, d'une réalité impossible à vivre pour une enfant. Le papou de July the Rose, c'est Noah, interprété par Jeff Bridges, qui est le cousin de Diane.

  • Speaker #1

    C'est presque mon cousin du plus,

  • Speaker #0

    c'est... Ouais, voilà.

  • Speaker #1

    Salut Jeff !

  • Speaker #0

    Mon père va en vacances !

  • Speaker #3

    Il est déjà parti en vacances longue durée.

  • Speaker #0

    Il est parti en vacances longue durée et effectivement RTT longue durée fait une overdose après avoir…

  • Speaker #1

    Mangé trop de Kinder Bueno.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça pour le dire crûment. Et après avoir convaincu son papou de ne pas foutre le feu à l'immeuble pour pratiquer une cérémonie viking, parce que c'est Jeliza Rose qui s'occupe de son père, qui lui prépare même ses fixes, la petite famille part encore plus loin dans l'isolement. et accompagnée de ses trois amis tête de poupée, j'ai nommé Moustique, Satin Lips, Baby Blonde. Moustique,

  • Speaker #3

    non ? Parce que Moustique ?

  • Speaker #0

    Ah oui, mais elle prononce un peu Moustique.

  • Speaker #2

    C'est le Moustique.

  • Speaker #0

    Moustique. L'été, il y a toujours des Moustiques là. Pardon. Et la quatrième Glitter Gal, Jeliza et Noah retournent dans la demeure familiale, jadis occupée par la grand-mère. Pour pallier à la solitude grandissante et l'affreux des situations qui s'enchaînent, Jelaisa continue de se construire sa petite carapace, sa grande carapace imaginaire. Elle rencontre aussi d'autres personnages qui peuvent être des personnages de la vie. peuple ses contrées désolées. Voisins, voisines, tout aussi brisés et solitaires. On y trouve Dickens, un jeune homme handicapé qui s'est mis en tête de pourfendre un requin de métal et Del, la grande soeur de Dickens, passionnée de taxidermie mais apparemment on me dit que c'est pas trop ça et qui s'occupe seul de son petit frère. Et l'enjeu du film va se trouver dans l'équilibre précaire entre les relations interpersonnelles. la survie des personnages face à leur isolement et tout ce monde imaginaire ou cette folie pure ou la prise de drogue de chacun et de chacune pour y trouver une méthode pour supporter l'horreur qui les entoure. Donc voilà un petit résumé fort sympathique qui j'espère vous donnera du baume au coeur.

  • Speaker #1

    Ouais ça donne la pêche.

  • Speaker #0

    Ça donne la patate ouais. Tide Land s'accroche toutes les cases thématiques de Terry Gilliam. Donc il y a une construction de l'imaginaire pour pallier à l'horreur du quotidien ou en tout cas à un monde complètement horrifique qui a servi au brouhaha des personnages. On peut penser au labyrinthe de Pan par exemple qui utilise un peu le même procédé mais d'une manière différente parce que là il n'y a pas de twist, on voit la réalité quand même. Même si on les voit à travers les yeux de Jay Liza, on est quand même conscient de ce qui se passe. Terry Gilliam il adore les contes aussi. Ça c'est évident et ici bon le conte il est tordu à l'extrême. C'est une référence qui est assez directe et qui est assumée par le film à Alice au Pays des Merveilles. Évidemment c'est d'ailleurs tiré d'une nouvelle qui l'a considéré être une fusion, en tout cas un mélange entre Psychose et Alice au Pays des Merveilles. Tout est lié ? Oui tout est lié. La nouvelle porte le même nom si vous voulez la lire. J'ai plus l'auteur en tête.

  • Speaker #1

    Non bah ça va aller.

  • Speaker #2

    Pour un bon vendredi soir.

  • Speaker #0

    En tout cas, il y a aussi des plans de sorcières qui peuvent rappeler Blanche-Neige à certains moments avec le personnage de Del. Et voilà quoi.

  • Speaker #3

    C'est

  • Speaker #0

    Mitch Cullin qui a écrit Taïwan. Si vous voulez accompagner ce début d'automne...

  • Speaker #3

    Oui.

  • Speaker #1

    Ne regardez pas le film non plus.

  • Speaker #3

    Feu de bois.

  • Speaker #0

    En tout cas si vous aimez le cinéma Terry Gilliam vous allez vous y retrouver même s'il est quand même assez dur on va pas se le cacher c'est pas un film facile et dure deux heures c'est extrêmement violent c'est extrêmement crade et extrêmement glauque mais c'est aussi un film qui est empreinte de beaucoup de poésie je trouve en tout cas il faut la chercher mais elle est là et elle est très présente moi il y a des trucs que j'adore qu'on retrouve de son cinéma moi s'il y a Déjà évidemment une petite caméra toujours un peu tremblante et penchée tout le film. Donc si vous avez la nausée ou vous aimez pas être en bateau avec l'horizon qui se déplace, ça va être compliqué.

  • Speaker #2

    C'est marrant parce que tu critiquais beaucoup Gaspard Noé à ce sujet.

  • Speaker #0

    Ouais mais là ça se pose quand même, c'est juste que t'as des plans pampés tout le temps. C'est un peu gerboulade en vrai quand même. C'est un petit peu gerboulade, il y a vraiment des passages.

  • Speaker #2

    Je note.

  • Speaker #0

    Non, mais il faut juste, voilà, si vous avez un peu la gueule de bois, c'est un peu compliqué de se repérer dans l'espace. Il y a aussi quelque chose que j'adore chez Terry Gilliam, c'est l'esthétique qui grade, les textures rugueuses, le loufoque mélangé au cru et à des scènes très violentes, moralement. C'est rempli de machines étranges et plein de petits détails faits maison, tout est crafté maison, en fait, à chaque fois dans ces films. Donc ça mélange l'animation. Il y a un passage qui est trop chouette, je trouve, qui est vraiment en mode full animation avec les poupées, que je trouve trop trop bien. Et il y a pas mal de scènes qui sont assez burlesques, parfois un peu comiques. Ouais.

  • Speaker #3

    On insiste sur le un peu

  • Speaker #0

    Un peu comique. Et au fur et à mesure, on se retrouve happé dans la construction imaginaire de July is a Rose Et la réalité sordide devient un décor du quotidien quasi routinier. Et je dirais pas qu'on l'oublie, mais en tout cas, c'est pas la même violence que les premiers plans qui nous sont présentés dans le film. Et cette réalité par contre, elle revient sous forme de vagues. D'où le nom du film, Le Pays des Vagues de la Marée.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    C'est pas Wavesland.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est Tideland, c'est la marée. C'est la même idée.

  • Speaker #1

    Ok. Ok, bon.

  • Speaker #0

    Voilà. Et vous avez bien aimé ? Vous avez passé un bon dimanche ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était délicieux. Moi j'aime bien Thierry Guilhem je sais pas d'accord c'est la grosse forme j'ai vu beaucoup de Thierry Guilhem mais à chaque fois je suis là j'aime bien l'armée des douceurs je dois reconnaître que celui-ci je l'ai revu pas mal de fois et je l'aime bien mais c'est pas celui dont on parle je suis pas un inconditionnel de Terry Gilliam même si je vois ce qu'il y a de chouette du côté la poésie du du crade du glauque je sais pas il y a un côté un peu comme ça moi j'ai toujours Je trouve qu'il y a toujours un petit problème de rythme dans les films et que ça traîne toujours un petit peu. Je me suis un peu arrêté, je n'ai pas vu les derniers. Le dernier que j'ai vu de lui, c'était Zero Teorem, je crois. Il avait vraiment un sérieux problème de rythme.

  • Speaker #0

    Ses retours, ce ne sont pas ses deux films les plus personnels, mais Thailand et Zero Teorem, il les définit et il en parle comme des films qui lui ont vraiment beaucoup tenu à cœur et où il a mis beaucoup de lui-même dedans.

  • Speaker #1

    Ça se voit, c'est des films torturés. mais là je trouve qu'il y a un truc intéressant dans le film c'est la fin parce que elle elle se fait c'est Maxi Spoil on peut y aller il y a le train qui se crache parce que le géant de le requin de métal ou de fer que Dickens essaye d'attraper il essaye de faire dérailler un train qui passe un peu à distance de sa maison et donc il met en place tout un tas de pièges. Il croit qu'il l'a pas en mettant des pièces sur les rails, tout un délire autour de ce truc là et à la fin il finit par foutre des bâtons de dynamite sur les rails et il fait tout péter. Et donc là le train déraille et la gamine se fait adopter. Et là il y a un truc intéressant à ce moment là, c'est que tu comprends un peu où il veut aller, c'est à dire qu'en fait il y a un acte de violence. énorme qui est commis, un train qui déraille avec probablement des centaines de morts blessées, pour que ces deux mondes se mélangent en fait. Le monde des laissés pour compte et celui de la société moderne. Et donc il faut cette espèce de grande violence, d'explosion et de train qui déraille pour que tout ça se mélange et qu'elle puisse finalement... accéder à, on imagine après, une éducation ou en tout cas être encadré d'adultes responsables. Et donc ça, je trouve ça intéressant. Après, c'est les cinq dernières minutes du film. Avant, on passe par... Non, mais avant, on passe par... Par 1h58. Non, mais en fait, par 1h58, on dépeint une ruralité qui est d'un... d'un glauque infini quoi, où on passe par plein d'archétypes de personnages. Et voilà, et là, il faut s'accrocher quoi. C'est-à-dire que la mère qui est accro à méthadone, qui meurt dans son lit en s'étouffant. Le père qui se fait préparer ses fixes par sa fille, qui meurt d'overdose dans son fauteuil. La gamine qui reste sur les genoux de son père, elle ne se rend pas compte qu'il est mort, et il y a le cadavre qui pourrit peu à peu.

  • Speaker #0

    Après, il se fait embaumer son papa par la voisine du coup.

  • Speaker #1

    Il se fait embaumer par la voisine qui se trouve avoir été l'ex du père. Enfin bref, c'est vraiment tout ce qu'on peut imaginer de pire se trouve là. Et puis, il y a aussi toute cette problématique de la pédophilie qui est abordée. Ça fait deux fois. Alors, il y a un truc que je trouve là-dedans. à peu près bien fait. Moi, je trouve qu'on est assez proche de la gamine, on est suffisamment proche pour comprendre. En tout cas, moi, ça m'a rappelé la manière dont j'imaginais certaines choses quand j'étais enfant. C'est-à-dire les relations entre les hommes et les femmes, tout ça. Toute cette simplicité, cette candeur avec laquelle elle aborde les choses, je trouve assez proche de ce dont moi, je me rappelle. de ce que je ressentais quand j'étais enfant, de ce que je pouvais ressentir en étant enfant. Voilà, moi, c'est ça que je retiens, qui marche bien. Après, il y a tout un tas de scènes assez gênantes, donc je ne sais pas trop quoi penser, mais Lola, tu avais envie de...

  • Speaker #2

    Non, mais je pense que tu as dit le plus grand intérêt du film, c'est de parler de cet enfant et de se mettre à sa hauteur, et effectivement, de montrer déjà plein de cauchemars d'enfants hyper réalistes, en fait. quand on plonge avec nos poupées, nos jouets, dans des histoires avec notre imagination. On se fait des histoires assez atroces comme ça. Le problème de Jelai Zaros, c'est que ces histoires atroces, elle n'a pas besoin de les imaginer parce qu'elles sont réelles dans son quotidien. Mais ça, c'est effectivement très bien fait. Et je pense aussi, il parle évidemment, parce qu'on parle de... Du mot avec un P majuscule, mais de la pédophilie. Depuis

  • Speaker #0

    Word. Depuis Word.

  • Speaker #2

    Depuis Word.

  • Speaker #1

    C'est gênant dit comme ça.

  • Speaker #2

    Mais je pense qu'il y a aussi cette espèce de... Il veut montrer le passage de l'enfance à l'adolescence de cet enfant. Je ne sais pas quel âge elle a, elle doit avoir...

  • Speaker #0

    10 ans, 8 ans, un truc comme ça.

  • Speaker #2

    Ouais, je dirais entre 10 et 12 ans. Enfin, il y a quelque chose où tu sais qu'elle a compris. Par son histoire, déjà beaucoup de choses quant à la sexualité, il y a ce truc un peu mignon, si j'ose dire, de comment on fait des enfants. Elle pense que c'est en faisant trop de bisous à un garçon qu'on tombe enceinte. Mais il y a ce passage assez difficile et assez horrifique chez les jeunes filles aussi, qui est poussé à l'extrême, mais qui marche bien à plein de moments. Voilà, tout le début du film.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'avec les plans de Traviol et tout, moi j'ai eu du mal à rester dedans plus de quelques secondes parce qu'en fait je trouve qu'on en ressort très rapidement. Enfin moi c'est un truc, ça me... Mais je me souviens ça m'avait fait pareil quand j'avais vu Las Vegas Parano, tu vois. Pourtant c'est des thèmes qui m'intéressent, mais Terry Gilliam il me sort rapidement de son histoire à chaque fois. Mais bon, au bout d'un moment, vu que le film est long... on s'habitue et on finit par adhérer à quelques idées qu'il propose et notamment à l'histoire de cette petite fille et de tout ce qu'elle traverse voilà maintenant les personnages qu'elle croit sur son chemin comme Thomas je sais pas trop quoi en penser ce personnage de Dickens dont elle tombe follement amoureuse c'est comme ça qu'elle le dit c'est voilà il y a des scènes très très très très problématiques et qui ont été je pense atroces à tourner, je sais pas comment ça s'est passé mais je pense à la scène où il se met au dessus d'elle et il se tire la langue en faisant des grimaces leurs langues sont à 2 cm l'une de l'autre et Dickens parle aussi enfin moi c'est ça aussi le truc qui peut passer,

  • Speaker #1

    enfin pas à la trappe mais de son enfance et du fait qu'il y a eu visiblement l'abus de la grand-mère parce que tous les comportements qui... cherche plus ou moins à reproduire son issue de Strowman en France. Ce n'est pas un film facile à regarder, c'est certain, et au bout de deux heures, tu ressors un peu lessivé, clairement.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai que quand je l'ai vu, j'ai compris pourquoi ça te plaisait. Non mais, effectivement, il y a un truc très onirique dans le marasme de cette vie, de rebut de la société, tout ça. On est à hauteur d'enfant, donc moi j'ai trouvé que c'était... C'est très beau ce paysage, parce qu'on dit la marée et tout ça, mais il n'y a aucun, quasiment aucun élément aquatique. On est vraiment dans la pampa.

  • Speaker #1

    Il y a des champs qui font des vagues.

  • Speaker #2

    Oui, d'accord, mais ça reste des champs. Oui,

  • Speaker #1

    mais du coup, l'imaginaire se construit même de Dickens sur le fait que ce soit un océan. Oui,

  • Speaker #0

    il y a des méga clins d'œil à Massacre à la tronçonneuse, avec ses champs et tout, et sa maison.

  • Speaker #2

    Oui, et puis moi, je voyais les moissons du ciel. genre tu vois toute cette partie là du grand cinéma américain où tu as ces belles maisons version un peu niqué c'est ça en fait c'est une version tordue de plein de choses en fait il y a cette maison toute seule avec ce paysage absolument incroyable et qui en même temps est extrêmement mortifère donc ça j'ai bien aimé je trouve qu'effectivement l'actrice elle est fantastique elle porte elle porte tout le film fin Jeff Bridges, il est bien aussi dans son interprétation et tout. Après, moi, c'est les films qui me mettent mal à l'aise, évidemment, et qui me déplaisent. Je pense que je ne suis pas trop le public parce que moi, je ne sais pas, j'ai besoin d'un peu de rigueur dans ce bordel, en fait. J'ai un peu tendance à me dire que fait la ZEU ? Tu vois, c'est pas possible. Et comment elle mange ? Oui, oui. En fait, moi, je reste...

  • Speaker #1

    cartésienne là dessus parce que je pense que ça m'angoissait en fait elle qui lui file de la bouffe et c'est d'elle qui la menace d'arrêter de lui filer de la bouffe en même temps d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Oui mais tu vois c'est trop bizarre enfin...

  • Speaker #1

    T'es très étrange après moi il y a un truc...

  • Speaker #2

    C'est une fois que le cauchemar et ça colle aussi.

  • Speaker #1

    Ouais ça colle. Ouais oui.

  • Speaker #2

    T'as l'impression que ça te s'exclure toi.

  • Speaker #1

    Ouais ouais ouais.

  • Speaker #2

    Ça c'est donc c'est pour ça que c'est je pense intéressant de voir effectivement le cinéma de Eric Guilhem. Ce que j'ai bien aimé aussi c'est que c'est un film de 2004-05 je crois.

  • Speaker #1

    Ouais il est sorti en 2005.

  • Speaker #2

    Ouais c'est ça. Au début, j'avais l'impression que c'était un peu comme cette période où tu avais des espèces de contes pour ados un peu tordus.

  • Speaker #1

    À cheval entre le fantastique et un passage vers le fantastique à un moment.

  • Speaker #2

    Sauf que là, c'est vraiment la version hyper trash, quand même très indé aussi, dans ce que ça présente des Etats-Unis. C'est tourné au Canada,

  • Speaker #1

    mais c'est censé se passer aux Etats-Unis.

  • Speaker #2

    au fin fond du Midwest. Et donc c'est vrai que c'est assez puissant sur la vision de ces gens.

  • Speaker #1

    Moi c'est ça qui me plaît aussi beaucoup, c'est ce que j'aime beaucoup avec les films de Rob Zombie par exemple, c'est le fait de mettre en scène aussi des personnes, des déshérités total de la société, des parias.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que j'ai retrouvé pas mal de tes intérêts dedans. Après moi je trouve que c'est trop long. C'est vraiment trop long, moi j'ai subi la fin, j'avais envie que ça s'arrête en fait. Je comprends.

  • Speaker #3

    Il y a quelque chose de difficile, qui est dans tous les films de Terry Gilliam, en tout cas ceux que j'ai vus, c'est ce truc de folie qui se confronte. De faire essayer de coexister les folies des différents personnages, de faire en sorte que... Parce qu'en fait ils ont tous... une forme de folie différente mais ils arrivent quand même à se comprendre et en fait leur leur violon s'accorde sur des trucs qui nous paraissent complètement dingues comme s'ils parlaient une autre langue et ça c'est vrai que c'est un peu les trucs qu'il aime bien faire c'est le cas dans le Brésil aussi, dans Las Vegas Parano, tous ces trucs là et toi c'est vrai que tu regardes ça lui je pense qu'il Il y voit du sens là-dedans. Au bout d'un moment, c'est un peu longue. C'est un peu parce qu'on a vite compris où il voulait en venir. Après, c'est toujours... On en a déjà parlé plein de fois avec Léo. Moi, je trouve que c'est toujours un exercice qui est super difficile de faire du... de connaître la limite entre ce qui tombe dans le misérabilisme, ce qui est... Tu vois, ce qui met en valeur les personnages et ce qui peut les desservir, tu vois, je trouve que c'est toujours très, très difficile. Alors là, il y a, je pense, une forme d'amour. T'as raison pour les personnages, notamment pour le personnage de Dickens. Moi, je pense qu'il l'a bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #3

    ce personnage et qu'il a envie d'en dire du bien.

  • Speaker #1

    Mais je comprends qu'il puisse y avoir des clés de compréhension. Je ne peux pas.

  • Speaker #3

    Il puisse y avoir débat, en tout cas quand tu vois le film. Et c'est vrai que c'est des films qui mettent. C'est un film qui me met mal à l'aise. Voilà.

  • Speaker #0

    Voilà. On n'est pas obligé de parler de mon film.

  • Speaker #3

    On n'est pas obligé de continuer ce podcast.

  • Speaker #1

    Ça suffit.

  • Speaker #3

    Non, mais c'est... Tu vois, je rechignais à le voir. J'ai regardé Seul la nuit.

  • Speaker #1

    C'est une super idée.

  • Speaker #3

    J'étais vraiment... J'ai passé une... délicieuse.

  • Speaker #1

    Un peu happy end, quand même. Ça va ?

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #1

    ouais.

  • Speaker #2

    Moi, je disais, vite, allez, allez, c'est bon.

  • Speaker #0

    Moi, je la regardais en voiture avec des collègues. Enfin, je ne conduisais pas la voiture. Ah bon ? Et j'avais un peu peur parce que j'avais un collègue qui regardait mon écran.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est graphique, quand même.

  • Speaker #0

    Il y avait les sous-titres et j'avais peur qu'il pense que... Je sois déviante. Voilà. Mais il m'a dit c'est quoi ton film ?

  • Speaker #1

    Rien. T'as vu, il y a des passages où il pète Jeff Bridges. Oui.

  • Speaker #0

    Alors ça, ça m'a beaucoup fait rire.

  • Speaker #3

    Un peu de blague de paix.

  • Speaker #0

    Ça, j'avoue que c'était j'avais le sourire.

  • Speaker #3

    C'était l'apogée du film.

  • Speaker #2

    Et je me suis demandé d'ailleurs s'il n'y avait pas une citation dans The Perfection. de la scène du car parce que c'est la deuxième scène de car où les gens sont dégueulasses pendant ce loyer de transport c'est pas possible le car il est il y a du paix nécrophile il y a du paix nécrophile c'est pas une manière de donner aux gens envie de regarder le film paix de finalité et paix nécrophile voilà catégorie des sauts

  • Speaker #3

    Oh, et bah regardez, t'as Hitler en bas. C'est vraiment...

  • Speaker #1

    Et Jeff Bridges a pas voulu du dummy pour jouer le mort. Ils avaient fait une poupée de lui, il a dit non, non, je vais jouer le mort.

  • Speaker #3

    Il est resté à bouger dans la chaise deux semaines.

  • Speaker #2

    Les escarots cul. Quel acteur !

  • Speaker #3

    C'est beau,

  • Speaker #1

    hein ? Franchement, bravo, tu lui passeras le bonjour de notre part.

  • Speaker #3

    À Jeff.

  • Speaker #0

    et ben on va passer au dernier film de la soirée ou bien moi de pédocriminalité ou de peine nécrophile avec le très très très beau film qui a un très très très beau titre La nuit a dévoré le monde

  • Speaker #3

    T'as échappé à tout Tu croyais que tu allais crever tranquillement dans ton sommeil.

  • Speaker #1

    Et il arrive.

  • Speaker #0

    Il y a quelqu'un ? Tu penses qu'il y a un moment ?

  • Speaker #3

    Je suis très content de vous avoir suivi et d'avoir pu vous présenter à la première fois. Je vous remercie. Tu ne comprends pas ça ?

  • Speaker #1

    Ah non, t'as su.

  • Speaker #0

    C'est très bien parce que c'est un film franco-italien.

  • Speaker #3

    Oui, j'ai fait de l'espagnol.

  • Speaker #0

    Et bien voilà, c'est pareil. Les langues latines. Bonjour. La nuit a dévoré le monde, comme je vous le disais. Donc, très très joli titre, je trouve. Un film de Dominique Rocher. qui est français, qui est sorti en 2018. Et donc, c'est franco-italien. Alors, la partie italienne, je ne l'ai pas. Je ne sais pas pourquoi. Personne n'est italien dans le casting.

  • Speaker #3

    Peut-être que Denis Lavan a des origines italiennes.

  • Speaker #0

    J'ai vérifié.

  • Speaker #1

    Il y a Bridges aussi,

  • Speaker #3

    je ne sais pas.

  • Speaker #0

    Bon, je ne sais pas. Il a trouvé l'argent là où il l'a pu, parce qu'il n'y avait pas beaucoup. de thunes pour ce film, je pense. Ça va.

  • Speaker #3

    C'est un casting, ça va.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Si t'as part au Smanian, ça va. Ça va.

  • Speaker #0

    Bon, ok, let's go. On se réveille, parce que là, c'était la déprime. Là, c'est un film hyper joyeux. C'est avec l'acteur norvégien Anders Danielsen-Lee qui joue le personnage principal de Sam. la magnifique gold shifter Farah Hani qui joue Sarah et le grand Denis Lavan, qu'on connaît tous, qui joue le zombie Alfred.

  • Speaker #3

    Qui bouffe un barreau pendant tout le film.

  • Speaker #0

    Et qui le fait vachement bien. Personne n'a jamais aussi bien bouffé un barreau. Titre. Voilà. Ça se passe. Oui, mais je suis obligée de faire des blagues nulles pour réveiller un peu parce que... Ça se passe à Paris. Sam est un jeune musicien qui arrive dans l'appartement de son ex, Fanny, pour récupérer des cassettes emportées par erreur, on suppose, lors de leur rupture. Pas de bol, le soir de sa venue est également le soir de... Je sais pas, on pense que c'est une sacrée maillère. Ouais, voilà. Fanny fête quelque chose dans un nouvel appartement avec son nouveau gars Mathieu. Sam est un peu déprimé et surtout pas du tout dans le mood de la soirée et décide d'aller chercher ses cassettes lui-même. Bon Fanny l'a un peu poussé à le faire. Elle lui dit vas-y c'est dans mon bureau au fond de l'appartement Entre temps, sur ce court chemin, il se prend un coup d'épaule dans le nez par un mec bourré. Ça lui fait mal. Il arrive dans le bureau, il retrouve ses cassettes, il se rend compte qu'il saigne du nez, il se dit, vas-y, technique ancestrale, je vais mettre la tête en arrière sur un fauteuil, me poser un peu.

  • Speaker #2

    Ce qu'il ne faut jamais faire, d'ailleurs.

  • Speaker #3

    Non, ouais, il faut moucher les caillots.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est la reco-médecine du soir. C'est le nouveau titre du film. D'ailleurs,

  • Speaker #0

    Dominique Rocher, il n'est pas médecin.

  • Speaker #1

    Dominique Caillot.

  • Speaker #3

    Non, c'est pas Dominique Rocher qui est médecin, c'est l'acteur.

  • Speaker #0

    Ah oui, bon bah voilà. Ah, c'est dommage. Non, il est norvégien, mais alors là, c'est une catastrophe ce soir au niveau des pays. Mais bon, voilà, espagnol, italien, norvégien, suédois. Donc, Sam, il s'endort avec son nez qui saigne et au petit matin, il sort de la pièce. Plus une trace de vie dans l'appartement, seulement des traces de sang et de tripes qui repeignent les murs. Sam est complètement seul.

  • Speaker #1

    C'est quoi le thème ?

  • Speaker #0

    Bah je sais plus.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #0

    Et donc, en une nuit, une épidémie de zombies a décimé Paris. En une nuit, le monde a été dévoré.

  • Speaker #1

    Miam miam.

  • Speaker #2

    A mon avis, c'est Paris rive gauche. Rive droite, on va très bien. On continue à faire la fête comme d'habitude.

  • Speaker #3

    Bah c'est parce qu'on mange bio dans des amas. Du coup, on ne s'est pas transformé en saloperie.

  • Speaker #2

    La butokaï résiste.

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #3

    La butokaï, oui. C'est Lilo.

  • Speaker #1

    Lilo et Stitch.

  • Speaker #2

    C'est bon de dire ça, vraiment.

  • Speaker #3

    Rends-dors, toi.

  • Speaker #0

    Oui, tu étais plus mou sur Thaïlande, là, je ne sais pas. Ok, Lilo et Stitch. Pourquoi pas. C'est un premier film et une adaptation du roman éponyme de Pete Hagerman. Moi j'avais vu ce film à sa sortie et c'est un film qui m'avait beaucoup touchée. On commence à me cerner au niveau de l'horreur. Peut-être que vous étiez surpris, surprise, je ne sais pas, de mon choix.

  • Speaker #3

    Non.

  • Speaker #0

    Bon bah d'accord. Et bah d'accord. C'est quand même un film de courant. J'avais l'impression d'être un peu sortie de mon truc. C'est pas une zone de confort comme dirait Christina. Mais pas du tout. Bon alors ça s'est foiré. Donc je passe à la suite. Voilà donc c'est un film de zombies. Qui aborde ce sous-genre de manière complètement originale je trouve. Parce que déjà c'est français. Et parce qu'on ne suit que... qu'un seul personnage tout au long du film. Donc on exite complètement le stéréotype du groupe de survivants après une apocalypse de zombies.

  • Speaker #3

    Et je suis une légende avec Will Smith. C'est français peut-être ?

  • Speaker #1

    Il est insupportable.

  • Speaker #3

    Elle vient de me fusiller.

  • Speaker #1

    Là vous ne voyez pas mais...

  • Speaker #2

    Le dernier survivant aussi.

  • Speaker #3

    Seul sur Mars.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de zombies. Il y a des patates.

  • Speaker #0

    ils n'ont rien écouté à ce que j'ai dit j'ai dit justement c'est original parce que c'est français donc je suis une légende il n'y a pas un film avec Christian Clavier où il est tout seul c'est le moment de me sortir Christian Clavier dans

  • Speaker #1

    les visiteurs ah non il se retrouve

  • Speaker #3

    perdus dans les couloirs du temps.

  • Speaker #0

    C'est une catastrophe. Vous étiez endormi pendant... Ça fait une heure que vous êtes endormi, et là, vous vous faites chier.

  • Speaker #3

    C'est très bien quand c'est accru.

  • Speaker #0

    Non mais voilà. Oh merde. Donc bref, là, je voulais dire qu'on casse le stéréotype du groupe de survivants, comment on fait après une apocalypse zombie. Là, en fait, on n'est directement qu'avec Sam dans un immeuble haussmanien. Je précise haussmanien, parce que le choix de ce décor parisien type n'est pas du tout anodin. en France dans la pensée collective et là Léo tu vas devoir intervenir très bientôt parce que ça parle pour toi L'Haussmannien est relatif à la bourgeoisie de la capitale et là on va suivre l'évolution psychique et physique de Sam au fil des mois montant ou descendant des étages en fonction de ses besoins genre ?

  • Speaker #1

    Ascenseur social Ah ouais mais l'ascenseur est bloqué parce qu'il y a un zombie dedans

  • Speaker #0

    Mais il y a des escaliers.

  • Speaker #1

    C'est beau.

  • Speaker #3

    Oh putain.

  • Speaker #1

    Le level d'analyse, là, continue, parce que c'est...

  • Speaker #0

    Donc, voilà, il y a chaque plan, moi, je trouve, est magnifique. Certains diront, des haters gonna hate, certains diront que tout est posé au millimètre près, fait exprès. Moi, je trouve que c'est des tableaux magnifiques. Et on doit cette photographie à une chef opératrice, Jordan Chouzenou. qui sublime l'horreur de la solitude où les moulures au plafond sont recouvertes de sang et les cheminées en barbe resservent à chauffer lorsqu'il fait froid il y a du coup je trouve une forme de pour le coup une poésie nihiliste certes mais une poésie voilà dans ce film ça interroge qu'est-ce que c'est d'être seul qu'est-ce qui m'arrive si je suis seul dans un pays comme la France a fortiori si je suis étranger... dans le pays parce que oui et c'est là où j'insiste sur le fait qu'il faut voir le film en français. Sam a un fort accent qui nous fait comprendre qu'il n'est pas français et donc le choix de cet acteur norvégien n'est pas non plus complètement irréfléchi et on a Golshifte Farahani qui est franco-iranienne donc qui parle français mais qui est quand même iranienne aussi donc c'est un casting qui est réfléchi et c'est là aussi qu'on a le zombie franco-français de Dani Lavan qui intervient. Encore un choix de casting hyper important, puisque lui-même est né à Neuilly-sur-Seine et est fils de médecin. Donc on comprend qu'il est issu de bourgeoisie intellectuelle de gauche. Et ce personnage-là va venir interroger sur l'empathie, notre rapport à l'autre, dont on rejette souvent la différence par peur de ce qu'on ne connaît pas, tout simplement. Et donc, pour moi, La Nuit à dévorer le monde, il a... pas du tout à rougir face aux grosses prods américaines de zombies. C'est là où tu peux parler de... Le sujet de légende. Voilà, Dominique Rocher, il s'est complètement réapproprié ce sous-genre avec beaucoup de finesse, en dénonçant les fractures de notre pays, et j'ai un peu envie de dire de notre monde, parce qu'on sait tout ce qui se passe en ce moment. Mais voilà, on a une fin avec, je sais pas... J'espère que vous allez parler du son parce que moi j'en parle pas sinon je vais parler pendant trois heures mais à la fin on entend des clochers, la scène finale il y a des clochers qui retentissent quand il est sur le toit et est-ce que ça sonnerait pas le début de quelque chose d'autre, d'une vie ensemble autrement qui est certes imposée par des morts vivants donc la fin de notre société telle qu'on la connaît voilà est-ce que c'est ce que le réalisateur a voulu dire Je sais pas mais en tout cas je pense que quand on fait un film avec des zombies et ça Léo toi t'aimes bien les films de zombies je pense qu'on dit souvent ça quand même.

  • Speaker #1

    Ah c'est social c'est une fable sociale.

  • Speaker #0

    Bah moi je trouve pas.

  • Speaker #3

    Et puis à la fin le clocher c'est à dire qu'on va pouvoir retourner à la messe c'est bien ça.

  • Speaker #1

    Le twist conservateur du chinois. Non mais c'est par contre c'est 100% le Sacré-Cœur le clocher moi je pense j'ai reconnu.

  • Speaker #0

    Il y a plusieurs échos, on entend une cloche à côté de Montparnasse.

  • Speaker #1

    Ah ouais.

  • Speaker #2

    Il est dans le 6ème. Non mais vraiment il est dans le 6e ou le 7e ? Bah oui oui,

  • Speaker #3

    je pense

  • Speaker #0

    Mais on entend plusieurs cloches,

  • Speaker #1

    vous avez rien écouté Il y a plusieurs sons de cloches

  • Speaker #0

    Il se répondent, comme s'il y avait des survivants en fait

  • Speaker #1

    Bah oui Ça c'est bien aussi parce que la fin elle est en... Ouais bah c'est bien les derniers, pardon Vous avez détruit ce film Mais oui en plus

  • Speaker #0

    Vraiment

  • Speaker #1

    Mais tu parlais du son et là aussi c'est tout en finesse parce que même cette fin, c'est pas un happy ending très clair en fait. Faut tendre l'oreille pour entendre les sons de cloche, on te montre pas des clochers et des cloches en train de faire jglong, jglong, jglong comme ça. Je mime en même temps.

  • Speaker #0

    Tu mimes pas ?

  • Speaker #1

    Ouais. Et même le traitement des zombies, je le trouve très chouette et je trouve que c'est des zombies stricto sensu, comme tu disais, sur ce que ça représente sur les différentes strats sociales, etc. J'adore les jeux d'humanisation qu'il y a avec les zombies ou des déshumanisations.

  • Speaker #0

    Le zombie de Nile Avant,

  • Speaker #1

    il est incroyable.

  • Speaker #0

    Cette scène où il le sort de l'ascenseur et il le ramène dans son écartement.

  • Speaker #1

    Comme quoi avec un peu d'empathie.

  • Speaker #3

    Et puis ils ne font pas de bruit les zombies. Ça c'est original.

  • Speaker #1

    Ils ne poussent pas des cris. Bon ils courent quand même mais de façon un peu désordonnée. Ils ont créé presque de l'empathie pour les zombies parce qu'ils sont... Triste en fait, on a de la peine pour eux en fait, ils sont présentés de façon assez ridicule ou du coup on se dit mais ils sont tout déguingandés comme ça, ils se cassent à moitié la gueule, ils ont le regard dans le vide, ils essayent de choper un truc mais ils n'y arrivent pas, enfin c'est... Je sais pas, moi j'ai trouvé que le zombie était vachement bien traité dans ce film en tout cas.

  • Speaker #3

    Lola, pour Lola, il y a le bon film d'horreur et le mauvais film d'horreur. Pour Léo, il y a le bon zombie et le mauvais film d'horreur. Donc là, c'est plutôt bon zombie.

  • Speaker #1

    Plutôt bon zombie, oui. Et la scène avec le chat est très chouette aussi, je trouve. Oui,

  • Speaker #0

    mais il le déboîte. Parce qu'il est énervé, il a failli se faire tuer à cause du chat.

  • Speaker #1

    Ah oui, il tire sur le chat. Moi, je pensais qu'il tirait sur le zombie.

  • Speaker #3

    Ah non, il tire sur le chat.

  • Speaker #1

    Le film 0 sur 10.

  • Speaker #3

    à côté de Tide Land c'était moi j'ai trouvé ça trop bien j'avais pas vu c'est trop bien moi j'adore ça donne envie de zombie ? non mais de je trouve qu'il y a un truc dans la photo dans les décors et tout qui fait un peu carton pâte et que j'aime bien je trouve que ça je sais pas ça donne un côté euh un peu low budget mais tout en étant hyper travaillé, hyper beau. Je retrouve un peu ce qu'on a pu voir dans le Vourdalac, un truc un peu comme ça, presque mise en scène de théâtre sur certains décors. Donc moi j'adore. Et puis tout le passage avec Goldshifter, Farhani, c'est… super et traumatisant et hyper bien trouvé parce qu'on s'attend pas à ce que le film nous attrape sur un twist scénaristique comme ça à ce moment là il le fait quoi il prend 20 minutes pour le faire pour développer ce petit arc là et sinon l'heure 10 de film avance et c'est ça me récolte son os ça me se fait couler un bain ça me se fait chauffer un café Sam déboîte un enfant zombie, Sam va t'acheter des pâtes.

  • Speaker #1

    Sam sur des trucs en verre pour faire de la musique.

  • Speaker #3

    Voilà, il y a pas mal de scènes de musique parce que lui il est musicien. Les scènes sont dingues, il fait de la batterie. On est vraiment avec le personnage. Alors après, il y a deux ou trois moments où... qui te sortent un peu du film sur des réactions ou des trucs où tu te dis Ah ouais, là, je sais pas, j'achète pas le fait qu'ils réagissent comme ça face à telle situation et tout ça. Mais ça rentre dans le truc un peu carton-pâte du film. Et moi, ça me choque pas. Enfin, j'adhère. Je suspends mon incrédulité. Voilà. Et le film m'a emporté au bout de cinq minutes. Enfin, je suis resté dedans jusqu'au bout.

  • Speaker #2

    Oui, je pense que vous avez dit à peu près tout. Moi, je suis un peu moins enthousiaste que vous, dans le sens où je trouve que c'est quand même très beau, très bien fait. J'aime beaucoup le fait que ce soit très silencieux. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de dialogue, il n'y a pas de flashback à la con, il n'y a pas de truc comme ça, pour forcer le dialogue. Là, c'est très naturel. J'aime bien aussi qu'on ne sache pas trop ce qu'il y a dans la tête de Sam, et qu'on s'en fout un peu. Je trouve ça marrant d'avoir créé un personnage qui est quand même LE personnage central et qui soit peu écrit en fait, c'est assez intéressant. Les décors, je trouve ça quand même très cool, le fait qu'il reste longtemps dans ces espaces qu'on connaisse au fur et à mesure et tout. Et les plans sont très beaux. Après, moi justement, l'arc scénaristique avec Gauche Stéphanie, moi j'ai tout de suite vu le truc.

  • Speaker #3

    T'as vu le coup de Trafalgar ?

  • Speaker #2

    Ouais, ouais, tout de suite. tout de suite et justement je trouvais ça un peu dommage que ça prenne de la place comme ça en fait je sais pas il y a un petit souci je trouve en termes de le film t'as limite envie que ce soit une série en fait je trouve qu'en termes d'écriture c'est un peu bon bah ok il se passe ça très bien il allume jamais la radio ce qui est quand même très étrange parce que c'est le truc à faire je pense quand il se passe une énorme il n'y a plus d'électricité... Au début, il fait n'importe quoi avec son eau, son électricité. Ça, c'est des trucs qu'il ne fait pas. Je trouve ça un peu étrange. Je ne sais pas. En fait, je me demande, c'est très personnel, je me demande s'il n'y a pas eu un truc où je me suis dit oui, bon, ça va parce que c'est un peu le sentiment que j'ai eu avec le confinement. Donc être enfermé dans un espace et trouver des occupations si tu veux, j'ai l'impression qu'on a un peu vécu. Et donc je n'étais pas étonné.

  • Speaker #3

    Il y a un truc, c'est que tu as l'impression quand même que lui il aime bien Sam. Ah oui,

  • Speaker #2

    bien sûr.

  • Speaker #3

    Au début en tout cas, lui il n'a pas l'air d'être...

  • Speaker #1

    Dès le départ il cherche à s'isoler.

  • Speaker #3

    Il n'a pas l'air d'en avoir grand chose à foutre des autres et il a l'air d'être bien tout seul. et tranquille. Et je crois que ce qu'on te montre c'est qu'en fait il est plutôt, il se satisfait plutôt de ce mode de vie là et c'est d'ailleurs ce qu'il préserve de sombrer dans la folie quoi.

  • Speaker #2

    Ça tout à fait mais je me demande en fait si tu veux si ce film, enfin moi j'ai un peu le sentiment de rester vraiment sur ma faim quoi, enfin de me dire ah ok c'est intéressant, c'est quelqu'un manifestement qui sait faire du cinéma quoi et qui a bien choisi ses acteurs et qui les a bien construits et tout mais après bon, qu'est-ce qu'il m'en reste ? Pas grand chose. Donc voilà, un peu dubitatif.

  • Speaker #3

    Oui, je voyais plus une espèce de variation sur un genre de film qui a été fait 250 000 fois.

  • Speaker #0

    Et oui,

  • Speaker #3

    j'aime bien ces petites parenthèses.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un beau film de solitude.

  • Speaker #1

    L'aspect solitude et l'aspect apocalypse silencieuse est très chouette.

  • Speaker #2

    Justement pour la solitude, en fait moi j'ai besoin je crois de m'attacher au personnage Or là j'ai vraiment pas senti

  • Speaker #1

    C'est un peu le problème que j'ai eu De lien avec lui quoi Ouais et ça crée un personnage qui Moi il y a plusieurs moments du film où Le fait qu'il soit assez peu écrit Et assez peu défini par ses actions etc C'est intéressant Mais ça empêche la création d'un lien avec lui Et moi j'ai eu du mal avec ça pendant le film Et il m'a agacé à pas mal de moments du film en fait ce personnage Où je me suis retrouvé un peu sans intérêt pour ce qui lui est arrivé et vu que je le suis que lui, bah c'est un peu embêtant à un moment quoi.

  • Speaker #2

    Là où tu vois Denis Lavan, évidemment immense acteur, mais genre le peu de fois où il apparaît, il y a quelque chose dans son oeil, dans son corps qui fait que tu as envie de... Enfin je sais pas, tu projettes une émotion avec lui alors qu'avec le personnage principal pas du tout. Enfin moi j'ai pas envie.

  • Speaker #0

    Moi je trouve que justement c'est un peu un monsieur tout le monde, je parle du personnage de Sam, mais qui est... qui est hyper facilement... Je trouve qu'on se l'approprie en fonction de... Justement il n'est pas écrit pour qu'on puisse le prendre et être avec lui pendant une heure et demie en fait et lui donner les caractéristiques qu'on a envie de lui donner et lui donner les angoisses qu'on a envie de lui donner si cette situation nous arrivait. Je trouve que justement il est vide pour que nous on puisse le remplir de ce qu'on veut aussi. Il n'est pas spécialement attachant, mais je trouve que c'est un peu un réceptacle moi Sam. Il y a un peu un truc de... Voilà, on le met là, l'acteur joue très bien, et il fait les trucs qu'il doit faire quand il doit bien jouer, à savoir de la batterie, à savoir crier à des moments quand il n'en peut plus, quand il en a marre. Mais moi je trouve que c'est ça qui est intéressant avec ce personnage, qui n'est pas attachant, mais je trouve que pour le coup, ce n'est pas... Je ressens pas le besoin de m'attacher à ce personnage dans le film. J'ai juste l'impression d'être dans cet immeuble et de me dire ouais, en fait, il se passe pas grand chose et on se fait pas chier. Après le film est pas long mais...

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je te dis, limite j'avais l'impression que sous une version de ta série, c'est-à-dire beaucoup plus longue, y a vraiment quelque chose qui se serait passé. Moi j'ai été un peu bon. Enfin, j'ai l'impression que c'est le prologue de quelque chose, tu vois.

  • Speaker #2

    Je capte, mais c'est vrai qu'après, sur le côté, c'est toi qui mets quelque chose dedans. En vrai, du coup, ça explique pas mal. Toi, t'as réussi, visiblement. Nous, on a moins réussi à le faire. Mais plus que l'aspect série, du coup, je trouve que ça fera un très bon personnage principal de jeu vidéo, par exemple. Où là, du coup, tu peux l'incarner et tu peux vraiment y insuffler toi-même en le jouant. Un truc comme ça, je trouve. Donc, je capte.

  • Speaker #0

    Ouais, OK. Et d'ailleurs, toutes les scènes où il est avec son paintball, où il tire à la fenêtre parce qu'il se fait chier. Enfin, tu vois, il y a pas mal de trucs.

  • Speaker #3

    Il essaie de tirer sur les gens de la soirée qui ont laissé leur Polaroid. Ouais, c'est pas mal. Je pense qu'il faut faire ça aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, moi, je me suis dit, c'est pas con. Non, et puis il y a tellement d'idées de mise en scène, de passer d'un appartement à l'autre. Ça, c'est chouette. Il ne prend pas que les escaliers. De passer par le plancher qui a été percé auparavant par une balle de fusil à pompe, par le voisin du dessous. Il y a des déplacements qui sont hyper intéressants dans ce décor. Encore une fois, c'est hyper bien trouvé. Tout est réfléchi.

  • Speaker #3

    Le trou qui est dans le... son plancher, il serre tout le fil.

  • Speaker #0

    Et tout serre à chaque fois. Et chaque fois qu'il fait quelque chose, tu sais que ça va resservir à un moment. C'est...

  • Speaker #3

    Je sais pas.

  • Speaker #0

    Il est très préparé à l'apocalypse. Il a des très bonnes réactions. Le mec, il commence à compter.

  • Speaker #2

    Même dès le début, moi, je vois ça, je suis une poule sans tête, je cours partout. Ouais, c'est vrai. Ah !

  • Speaker #3

    Et t'es mort.

  • Speaker #0

    Même moi aussi. Mais lui il est très... Il garde la tête froide.

  • Speaker #1

    Oui c'est rigolo ça pour le coup d'avoir des réactions comme ça où il se pose effectivement pas du tout cette question d'aller voir un acteur. Oui vraiment j'ai l'impression que lui il se voit bien genre il fait ta vie, ce truc là.

  • Speaker #3

    Moi c'est ce que je me suis dit, qu'il y a une partie de lui qui attendait que ça.

  • Speaker #2

    Ouais ouais on attend TROVERTIE x 1000.

  • Speaker #0

    Mais il y a une partie de lui à la fin qui est le... l'imaginaire du personnage de Sarah, qui lui dit qu'il faut qu'il bouge parce que sinon il va devenir fou, parce qu'il est en train de devenir fou. C'est pareil, c'est du déjà vu, mais ça marche bien aussi.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    bravo.

  • Speaker #0

    Moi, désolé, mais bravo. Merci de m'applaudir.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #3

    Non, mais Mathieu, je t'ai passé à côté, je suis content de l'avoir lu. Ça faisait partie de ma shame list. D'accord.

  • Speaker #2

    C'est une chéministe.

  • Speaker #3

    Mais en tout cas, ça faisait partie des films que j'aurais dû voir et que je n'avais pas vu. Comme tous les films de ce soir. À part... Non, en fait, j'avais rien vu. Tous les films. Donc c'est cool. Et donc, c'est là-dessus qu'on termine ce 37e épisode. Et avant de nous séparer, on va se raconter ce qu'on a fait dimanche dernier. Une petite volée de... de recommandations. Léo, tu vas commencer pour une fois.

  • Speaker #2

    Allez, j'étais déjà sur une reco jeux vidéo la dernière fois et je vais continuer parce que en ce moment je m'occupe comme ça. C'est cool, je suis tout seul chez moi et je joue aux jeux vidéo.

  • Speaker #3

    Mais oui, mais c'est bien.

  • Speaker #2

    Et c'est très très bien, je faisais très bon moment. Je me souviens de ton jeu de sandwich. Oui, oui, oui. Ben voilà, une apocalypse douce aussi, plus ou moins, sinon c'est pas pareil, c'est pas comparable. Bref. Faut se taper au tout doux,

  • Speaker #3

    ça c'est vrai.

  • Speaker #2

    Cette fois, j'ai joué à un jeu de SF rétro-futuriste avec pas mal d'éléments de survival horror dedans. Mais c'est pas un jeu qui demande du skill ou qui fait très peur. C'est très narratif, ça s'appelle The Invincible.

  • Speaker #3

    Ah oui ! J'ai pas fait, ça a l'air bien.

  • Speaker #2

    Chaudement, ouais. C'est tiré d'un... bouquin de SF russe. Et c'est très très chouette. Si, comme moi, vous n'aimez pas trop tout le petit skill dans les jeux vidéo ou, je sais pas, jouer à un Dead Space par exemple, moi ça me fout trop en l'air pour pouvoir y jouer, bah c'est une bonne possibilité. C'est de la SF et de l'horreur cosmique. Ça se joue très bien. La narration est super bien déroulée, les décors sont somptueux. Donc allez-y, voilà. Et c'est développé par Eleven Beats qui ont sorti un jeu qui s'appelle Indica qui a l'air très chouette aussi.

  • Speaker #3

    Ouais alors c'est édité par Eleven Beats mais c'est pas développé par Eleven Beats parce que Eleven Beats c'est eux qui font Frostpunk et tout.

  • Speaker #2

    Et Sword of Mine aussi qui est très bien.

  • Speaker #3

    Je sais pas mais c'est... ouais ils produisent. Ok cool, Lola ?

  • Speaker #0

    Ouais moi tu me prends au dépourvu parce que je n'avais rien noté. Du coup ça va être... Bah tiens, quelle saison on est ?

  • Speaker #1

    L'automne.

  • Speaker #2

    Avec de la bouffe.

  • Speaker #1

    La saison des courges.

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas encore repris la courge. En revanche, le poireau. Le poireau est de retour. Le poireau, le poireau, que dire ? La tarte au poireau, la soupe de poireau, le cake au poireau. C'est délicieux. Moi, je n'en avais pas mangé depuis un moment.

  • Speaker #3

    on reste tranquille dans les commentaires les poireaux c'est délicieux non voilà tarte poireau gorgonzola tarte poireau roquefort ah ouais si tu veux pas être emmerdé par les moussliques ou

  • Speaker #2

    personne si vous avez envie d'être tout seul de faire fuir les champs la recommandation solitude tarte poireau roquefort ok

  • Speaker #3

    Ok, ok. Bon, alors on va rebondir après. Camille, je te passe la balle.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si vous allez vouloir rester en ma compagnie après ma roco. Parce que roco qui peut porter un peu l'émission, moi je m'en fous. Jordan Bardella. Non,

  • Speaker #3

    non.

  • Speaker #2

    Cut, cut, cut. Non,

  • Speaker #1

    pas du tout. Non, pas du tout. Rien à voir. Non, non, non. Moi, je vous invite à écouter le dernier projet de Reim Redcar, qui est donc... Le nouveau blaze porté par l'artiste de Christine and the Queen qui a sorti un EP ou album, je ne sais pas, qui s'appelle

  • Speaker #0

    Hope Core.

  • Speaker #1

    Comme l'espoir corps. C'est O-R-E.

  • Speaker #3

    Ah ouais, Hope Core quoi.

  • Speaker #1

    Hope Core. Qui est avec des sonorités très house, très... Vraiment c'est la grosse fête dans les années 90-2000. et qui lance sa tournée pour défendre ce projet dans le club de Franche et de Navarre. Donc, je serai normalement le 12 novembre au Rex Club. Oui, en semaine.

  • Speaker #2

    Tu donnes des rendez-vous maintenant.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est en semaine. C'est de pire en pire. Et oui, je vais devoir poser un congé payé. Parce que c'est toute la nuit.

  • Speaker #3

    Voilà.

  • Speaker #2

    Eh bien,

  • Speaker #3

    tes empereurs ont venu. je pose un congé merci de ne pas me foutre dans la société merci beaucoup ok et bien moi je vais faire j'ai pas trop le temps en ce moment de vivre vous l'avez entendu de manger des poils c'est dur par contre j'ai le temps d'écouter de la musique dans le milieu des transports en commun et je vous recommande un groupe dont je n'avais jamais parlé jusqu'à maintenant qui est trop bien qui s'appelle Wild Pink donc Sauvage Rose et donc Wild Pink ils sortent leur cinquième album je crois, ou quatrième ou cinquième album qui s'appelle Dulling the Horns Dulling the Horns et ça tue c'est trop bien c'est une espèce de mélange entre du... du punk un peu grunge et de la pop en fait. Et c'est vachement bien ce qu'il fait. Je dis il parce que c'est un projet plus ou moins solo. Et c'est super. Enfin voilà, allez écouter. Il avait fait un album magnifique qui s'appelait Yolk in the Fur. Qui était... très très grand album qui sortait en 2020 et entre les deux il y en a eu un qui s'appelle I Love You So Much et je crois que là ça doit être son quatrième effectivement donc Donning the Yarns, allez écouter Wild Thing c'est trop bien, je crois qu'il est en tournée enfin en tout cas qu'il est en train de reprendre le club le 12 novembre et s'il va y avoir des dates en France avec un cocktail au poivron voilà voilà voilà et bah c'est tout, c'est bien déjà

  • Speaker #2

    Et ouais, on va retourner seul chez nous maintenant. Adieu.

  • Speaker #1

    Envoyez des lettres d'amour à Léo. Là, il est dans le fond du seau. Ça y est.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas si on peut...

  • Speaker #3

    Ouais, non, mais t'as raison, Léo. Je ne sais pas si on peut le dire, mais peut-être qu'on sera dans la carte blanche de Mylène, là. On peut le dire ou pas ?

  • Speaker #0

    Ah bah, si elle décide de ne pas nous annuler au dernier moment. Mais oui, je pense que...

  • Speaker #3

    ouais bon bah en tout cas allez voir la chaîne de la chaîne de mylène welcome to the prime time beach mylène de la sororité et qui fait un calendrier de l'avant pour halloween donc bah allez voir ça je pense que c'est cool et puis en plus on est dedans ouais et on est super beau ouais et puis il ya tout un tas de gens très bien les gens de james car de james qui up puis je crois qu'il y aura l'ami Il y a mis Maxence, Verena Stories aussi. Il y était.

  • Speaker #2

    Ah, tu me spoiles.

  • Speaker #3

    Je ne sais pas, il y a été avant, je crois.

  • Speaker #1

    Ça avance.

  • Speaker #3

    Ça se trouve, j'ai une connerie.

  • Speaker #0

    Fake news. Non, mais je ne sais pas. Je ne sais pas. Maxence ne m'a pas dit.

  • Speaker #3

    En tout cas, sinon, allez voir Verena Stories aussi. Et il y aura François Coe aussi de Discordia. Il y a plein de gens très bien. Donc, allez voir. On vous fait des gros bisous.

  • Speaker #1

    Et on se retrouve pour Halloween.

  • Speaker #3

    Et là, on sera en forme pour Halloween. On prépare un épisode spécial Christian Clavier. Ça y est. Non, ça ne sera pas ça. Ce sera pour Noël.

  • Speaker #2

    Petit cadeau pour vous.

  • Speaker #3

    Et surtout que là, il y a le nouveau... Comment s'appelle ?

  • Speaker #2

    Ouais, j'ai arrêté de dire aussi.

  • Speaker #3

    Avec Didier Bourdon.

  • Speaker #2

    Ah oui, super. La Dream Team.

  • Speaker #3

    Allez, des bisous. Ciao.

Share

Embed

You may also like