- Speaker #0
Salut les gens, ça va ? Ouais !
- Speaker #1
C'est mieux là !
- Speaker #0
C'est bien là, ouais ! Ça faisait longtemps ! Ça va vous ?
- Speaker #2
Ouais !
- Speaker #0
Bon, puisque vous me demandez, moi ça va pas terrible. Mais oui, l'actualité est en ce qu'elle est. Je déréalise à chaque fois que je dois écrire une ligne pour l'horreur du dimanche. Mais trêve de ouinouinage, nous voilà une fois de plus réunis pour parler du cinéma qui nous fait doumer, plus que sursauter. Ce cinéma qui nous procure ce délicieux frisson mou sous le plaid le dimanche soir avant de reprendre le lundi matin en faisant la gueule. Le plaid,
- Speaker #3
il fait 40 degrés à l'ombre.
- Speaker #0
C'est vrai, c'est vrai. Mais bon, c'est important psychologiquement d'avoir le plaid, quoi. Alors, pour se remonter un peu le moral quand même, et rester un peu dans le déni du triste réel, nous avons sélectionné quatre films évoquant cette période bénie d'insouciance qu'est l'adolescence. You make me feel like I'm living a teenage dream The way you turn me on,
- Speaker #3
I can't sleep
- Speaker #2
Let's run away Salut !
- Speaker #0
Merci Merci
- Speaker #3
Je croyais que Katy Perry était partie dans l'espace mais elle est là
- Speaker #0
Alors thème adolescence Ah oui en fait non, le thème on me dit c'est plutôt découpage de teub en fait Je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir C'est une thématique récurrente dans les films de la sélection de ce soir et pour en discuter je suis avec Lola Comment ça va Lola ?
- Speaker #2
Super bien
- Speaker #0
Je suis également avec Lélé, Léo, Lélé, ça va ? Ouais. Et Camille, ça va ?
- Speaker #3
Très super.
- Speaker #0
Et à la technique, celui qui protège du vieillissement nos précieux tympans, celui qui préserve l'éclat et la jeunesse de nos voix, c'est Teenage Breeze The way you turn me on Oh, bizarre.
- Speaker #1
Il rigole tout rouge au fond de la pièce.
- Speaker #2
Il a enlevé son t-shirt.
- Speaker #0
Bizarre un peu, la fin de l'intro. L'horreur du dimanche, épisode 54. C'est parti, c'est maintenant et on commence avec le film que Lola a sélectionné je crois.
- Speaker #2
Oui, et moi j'ai choisi Teeth. Les dents. Tu es actif pour le sexe ? Non,
- Speaker #3
je veux juste...
- Speaker #2
être... vérifiée. Ok. Je pense qu'il y a quelque chose de bizarre à l'intérieur.
- Speaker #0
Qu'est-ce...
- Speaker #1
Qu'est-ce...
- Speaker #2
Qu'est-ce que tu as mis ici ? Oui, qu'est-ce que t'as mis là-dedans ? Comme il dit, je vous fais la traduction.
- Speaker #1
Ah oui,
- Speaker #0
je croyais que tu parlais à Brice par exemple. Oui,
- Speaker #2
c'est valable aussi pour Brice.
- Speaker #3
Ou réalisateur directement.
- Speaker #1
Qu'est-ce que t'as mis dans ton film ?
- Speaker #2
Réalisateur, du coup, Camille l'a bien dit, c'est un homme, Michel Lichtenstein, film qui est sorti en 2017. Et c'est... film américain 2007 2007 oui 2007 dit 2007 ah oui donc non n'importe quoi 2007 merci avec jessica weixler qui joue down le personnage principal john hensley connu pour la série nip tuck qui joue son demi frère brad et j'ai juste mis l apple man donc l'homme pomme je c'est le connard de toby ce conte toby ce conte toby alors ça parle de quoi La tisse, le titre si vous n'avez pas compris, ça veut dire les dents. Ça parle de Dawn O'Keefe, qui est une adolescente et membre actif d'un club de chasteté dans son lycée. C'est bizarre parce qu'elle ne fait pourtant pas partie d'une famille très pratiquante. Elle vit donc avec sa mère qui est malade, on le comprend rapidement, dont elle est très proche. Son beau-père, avec qui elle s'entend très bien aussi. Et Brad, comme je le disais, son demi-frère qui est très très violent et qui passe son temps dans sa chambre avec son rottweiler en cage, devant lequel il pratique continuellement le sexe anal avec sa copine, si je puis dire.
- Speaker #1
Il vit proche d'une centrale nucléaire aussi.
- Speaker #2
Oui, ça je vous laisserai, je ne vais pas trop parler, je crois qu'il y a beaucoup de métaphores avec la centrale nucléaire. pour en parler si tu veux. Et un jour Dawn rencontre Toby dans son groupe d'abstinence et catastrophe, elle ressent du désir sexuel pour ce garçon et c'est réciproque.
- Speaker #3
La théâtre est trop satanique.
- Speaker #2
Oui c'est vraiment très problématique.
- Speaker #1
Tu vois bien parce qu'elle a une vague de pureté.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #3
Et donc il... Jonas Brothers. Oui.
- Speaker #0
Quelle bande de cons les Etats-Unis, sans qu'ils connaissent. Non mais... Ah mais tu les...
- Speaker #2
Bon, oui, donc Down, Dawn, je sais pas comment dire, c'est l'aube en fait.
- Speaker #0
Ouais,
- Speaker #2
j'ai envie de l'appeler aube, c'est plus facile. Donc elle commence à traîner avec Toby jusqu'au moment de bascule dans le film qui arrive assez rapidement où en fait Toby la viole après lui avoir cogné la tête très violemment. Et quand elle reprend connaissance, il est du coup en elle. Et d'un seul coup, il hurle de douleur. Son pénis a été mordu par quelque chose.
- Speaker #3
Et toc !
- Speaker #2
Et toc ! Donc, vagina dentata. Le vagin denté. Ça vous parle ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #2
Donc, une légende venue d'un peu partout dans le monde. J'ai fait des recherches, c'est pas hyper clair. À mon sens, ça cristallise plutôt comme d'habitude. L'angoisse masculine de la castration. C'est pour ça que voilà. Et puis ça fait encore une histoire de plus où on peut dire que les femmes sont des monstres. Montre-moi la tienne maintenant. C'est ce que Brad dit enfant à sa soeur Dawn, sa demi-soeur, dans une piscine gonflable pendant que le père de Brad et la mère de Dawn se prélassent au soleil derrière, très amoureux.
- Speaker #0
Le film commence là-dessus.
- Speaker #2
Le film commence là-dessus. Et on comprend que Brad n'est pas content de la situation. Il refuse qu'on dise que c'est sa soeur. Donc tout est hors champ à ce moment là, on comprend que la très jeune fille est victime d'un attouchement sexuel incesteux, puis on a un cri de douleur de Brad, et là qui dévoile à la caméra son doigt coupé et ensanglanté, qui va venir confirmer qu'il y a eu quelque chose qui s'est passé, physiquement. La ellipse, Dawn a bien grandi et occupe une grande partie de son temps, comme je le disais, à répondre la sainte parole de l'abstinence avant le mariage, elle porte autour de son doigt Léo le disait, un anneau rouge, symbole de sa virginité, ce qui est assez étrange comme couleur parce que souvent c'est blanc. Et voilà, donc elle porte ça en attendant l'anneau doré de son futur époux.
- Speaker #1
Ah oui, c'est vrai qu'il y a un autre anneau après.
- Speaker #2
Ouais. Donc, vous l'aurez compris avec mon résumé, c'est un film très violent, sous couvert de son étiquette de comédie horrifique. Je pense qu'il faut faire attention quand même parce qu'il y a des scènes vraiment dures. Le personnage principal se fait quand même violer et abuser plusieurs fois en 1h30, ce qui n'est pas très long comme durée de film. Et beaucoup de membres vont être sectionnés.
- Speaker #1
Notamment ?
- Speaker #2
Des... Voilà.
- Speaker #0
Mais attendez, on n'est pas dans le... On est comme à l'école.
- Speaker #2
Comme à l'école du film. Des zizis.
- Speaker #0
Des zizis.
- Speaker #2
Voilà. Ce qui nous amène aux fameuses... Non !
- Speaker #3
C'est un cut and revenge.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #2
Donc...
- Speaker #3
Les dents dures.
- Speaker #2
Ah oui, mais elle, elle est très puritaine. Dawn découvre brutalement qu'elle est dotée de dents à l'intérieur de son vagin et que dès que quelque chose rentre sans son consentement, son corps le zigouille. Le zizigouille, si j'ose dire.
- Speaker #0
J'allais la faire. Oh là là là. Vas-y, ça passe.
- Speaker #2
Ouais, quoi d'autre à dire ? Encore un film qui parle de l'Amérique puritaine sans trop s'en moquer, finalement. On reste plutôt sur du classique avec les changements du corps à l'adolescence. Donc ici, vraiment axé sur le corps de la jeune femme. Et en fait, il y a une petite recette où on va pousser tout ça à son paroxysme et on va obtenir la métaphore de la violence de la puberté. Donc ça fait un mash-up un peu étrange entre Carrie, l'ange de la vengeance et American Pie, moi j'ai trouvé. Donc le vagin carnassier, c'était une bonne idée. Enfin, c'est une bonne idée, mais... Moi je trouve qu'on a l'impression que le réalisateur, donc Liechtenstein, va se sécuriser dans un comique un peu lourdingue, alors qu'il y a plein de bonnes idées dans son film. Par exemple, la scène que vous avez entendue en intro, qui est la scène avec son gynécologue, qui est une scène hyper forte. Et dans les années 2000, aux Etats-Unis, et même globalement dans le monde, parler des violences gynéco, c'était pas hyper d'actualité. Et puis surtout du traumatisme que ça peut être quand c'est la première fois. Elle est vraiment bien cette scène. C'est pour ça d'ailleurs que je l'ai choisie. Mais donc voilà, il y a de très bonnes idées. Mais encore une fois, ce réalisateur, je ne l'ai pas dit, mais c'est le fils d'une des figures du pop art, Roy
- Speaker #0
Licheflein.
- Speaker #2
Et voilà, c'était juste une petite parenthèse, mais lui, on a un peu l'impression qu'il reste bloqué dans cette obsession de la sexualité de la femme, comme si ça lui faisait peur à lui-même. Et alors j'ose dire ça parce que j'ai vu, il a fait quatre films je crois, et j'ai vu son dernier qui est sorti en 2015 qui s'appelle The Daughter, avec mon très bon accent, et qui se passe à l'époque victorienne et le personnage principal c'est encore une jeune femme et qui là doit s'abstenir. du sexe après avoir failli mourir à son accouchement et en fait après elle est hantée par une forme masculine qui vient toutes les nuits au dessus du lit de sa fille et qui laisse des traces visqueuses et blanches partout donc donc donc voilà c'est pour ça que je me permets de dire ça c'est parce qu'il y a eu ce film là qui est sorti après et qui a d'ailleurs été un peu un flop Mais c'est dommage parce que je trouve que Tiss, il y avait beaucoup de bonnes idées et surtout la performance de l'actrice principale de Jessica Wexler elle est vraiment vraiment bien, c'est une actrice que moi je connaissais pas. Mais sinon c'est rigolo mais en fait je trouve ça dommage, il aurait pu faire vachement plus de trucs avec ce thème, il était très intéressant.
- Speaker #1
L'humour moi ça m'a un peu dérangé dans le film aussi. En fait je trouve que la frontière entre ce qui est une blague dans le film ou pas, elle est assez floue. Et ça me dérange notamment quand tu parles d'inceste en fait. Et moi, la manière dont ça a mené à la fin, j'ai pas du tout aimé j'avoue. Ah ouais ? Ouais.
- Speaker #2
C'est rude.
- Speaker #1
Ouais c'est rude et en fait je trouve que c'est très gratuit. Et ça m'a un peu dérangé. C'est pas trop amené.
- Speaker #2
Je suis d'accord que c'est un peu maladroit à certains moments.
- Speaker #1
Mais après comme tu dis, il y a des séquences... Il y a un truc en fait. Il y a plein de petites idées mais le ton il passe pas, en tout cas pour moi. Pour moi, ça ne s'est vraiment pas passé. Ça ne m'a pas fait rire. Pourtant,
- Speaker #0
le truc de l'inceste, c'est là depuis le début. C'est la scène de la rupture. Oui,
- Speaker #1
mais le faire revenir à la fin du film de cette façon-là, en une scène random expédiée avec une blague en plus dessus, ça ne me fait pas rire.
- Speaker #2
Moi, j'ai un peu ressenti le « surtout, ne faites pas l'amour » .
- Speaker #3
C'est marrant parce que moi, je n'ai pas du tout ressenti ça. Un film que j'avais vu à sa sortie, parce que l'affiche était hyper belle, par contre, et assez incroyable. Si,
- Speaker #0
je l'ai vu à sa sortie, les vieux.
- Speaker #3
Sulphureux !
- Speaker #2
2007, mais vous aviez quel âge ? Je l'ai vu au
- Speaker #0
14 ans à Nantes.
- Speaker #3
Et là, je l'ai revu avec plaisir. Moi, je trouve que c'est un joli film, joli petit film. Déjà, esthétiquement, j'aime bien l'ambiance. J'adore cette actrice. Je trouve que... Le personnage, il y a une évolution hyper intéressante. Et moi, sincèrement, je trouve que c'est un film assez cool sur la découverte de son corps de femme et sur l'inquiétude qui existe autour de la question du mystère féminin. Parce qu'en fait, il y a quand même pas mal de petits indices, notamment la censure des livres de bio. Ça, c'est quand même assez intéressant.
- Speaker #2
C'est très chouette. En gros,
- Speaker #3
elle... pour les auditoristes, en gros, il y a un cours de biologie. Évidemment, l'appareil du producteur masculin, il l'étudie et tout. Et puis ensuite, il tourne la page, on passe à la vulve. Et là, il y a une énorme pastille qui vient cacher l'origine du monde. Et en fait, moi, je trouve que ça, c'est la piste, je trouve, la plus intéressante du film. En fait, c'est cette idée qu'elle, elle ne sait pas, en fait, donc elle a peur. d'elle-même en permanence et c'est pour ça qu'elle est abstinente, c'est parce qu'elle a peur de faire du mal. Et il y a quand même aussi cette notion qui est intéressante je trouve, c'est que en fait son... donc c'est un vagina d'entata là, ne se met en route que lorsque en fait elle n'est pas consentante. Donc c'est un mécanisme de défense plutôt que d'agression moi je trouve. Et c'est aussi... enfin il y a tout un truc sur la mutation qui permettrait... aux êtres qui mutent de pouvoir survivre face aux menaces extérieures et je trouve que c'est quand même intéressant oui c'est un peu gros sabots mais c'est quand même intéressant en 2007 de dire voilà en fait face aux jeunes femmes autour de toute cette question de la virginité il y a une espèce de frustration et de violence qui s'impose autour d'elles que ce soit par les médecins ou par les copains éventuels et en fait il y a le moment où elles découvrent la sexualité pour de vrai avec le mec qu'elles aiment bien et en fait elles se rendent compte que c'est un tocard et là...
- Speaker #2
Bah oui mais cette scène est quand même très bizarre aussi parce que ça commence, elle est pas très contente tu vois.
- Speaker #1
Ouais, ouais.
- Speaker #3
Ah c'est le film avec le vibromastre.
- Speaker #1
C'est la drogue en fait.
- Speaker #0
Ah oui ! Ah oui ! Ce mec est cringe.
- Speaker #1
Ah ouais, ouais, ouais.
- Speaker #2
Mais elle vit par amitié et puis elle prend du plaisir quoi.
- Speaker #0
Bah ouais mais il y a un truc que je comprends pas parce que vous dites ouais il fait du comique et tout mais moi je trouve ça en fait... Je trouve ça bien qu'on puisse... Parce que moi, justement, c'est ce que j'aime bien dans le film. C'est-à-dire qu'il y a des situations qui sont vraiment graves. Il y a des trucs qui sont vraiment très graves, qu'on voit, tu l'as dit, en très peu de temps de film. Que ce soit la scène de vie en gynécologie, ou même celle avec le mec qui est soi-disant, qui est dans le roleplay du preux chevalier, qui est en fait un peu une ordure et tout. Et en fait, ce que je trouve trop bien, c'est qu'il y a... Déjà, effectivement, il y a la capacité de ramener de la comédie dans certaines scènes. Alors, c'est très noir et tout, mais en fait, ça permet quand même de montrer les scènes. Ça permet quand même de faire vivre le film, parce que sinon, le film, il n'est juste pas soutenable. Et puis, je pense que c'est cohérent avec le trajet de, comment dire, je vais dire un gros mot, mais d'empowerment du personnage principal qui, à la fin, utilise ça comme... Enfin, c'est la dernière fois qu'on utilise ça comme une arme, un peu, quoi. On utilise ça pour se défendre. Et donc, moi, j'ai pas de problème avec le fait d'amener des notes de comédie là-dedans. Surtout que c'est quand même assez bien écrit. Enfin, je trouve que les situations, elles sont quand même... C'est des situations qui existent vraiment, quoi. Oui, oui, oui.
- Speaker #2
Moi, je trouve pas ça mal écrit. Et encore une fois, je vous invite à regarder le cinéma, en général, de ce réalisateur, qui est un peu plus étrange. Pour moi, c'est juste qu'elle a eu cette mutation. parce qu'elle s'est fait agresser toute petite. Ça,
- Speaker #0
on ne sait pas trop, parce que le générique, c'est des cellules qui se divisent et tout. Et puis,
- Speaker #3
il y a cette histoire, effectivement, de centrale nucléaire derrière, qui ressemble un peu à une sissonne.
- Speaker #0
C'est très prévisible.
- Speaker #3
Peut-être qu'il y a un truc moche.
- Speaker #0
Je pense qu'elle est comme ça. Et en plus cette scène, elle est, franchement, la scène du début avec son demi-frère dans la piste. Oui oui oui,
- Speaker #2
il y a plein de scènes très très bonnes.
- Speaker #1
En fait, ouais, moi je trouve qu'il y a, enfin encore une fois, le scénario et en tout cas les idées qui sont mises en avant dans le film, je trouve que c'est vraiment chouette la façon dont c'est fait. Moi j'ai vraiment un problème avec le ton. Mais c'est personnel, c'est juste avec moi ça passe pas. J'arrive pas à accrocher et à... Vraiment comprendre le positionnement qui est pris dans le film et voilà c'est juste du coup je pense que je passe à côté ces trucs là et et ouais en fait moi il y a enfin tous ces trucs là qui m'ont mis un peu mal à l'aise de ton où j'ai pas réussi à comprendre où est-ce que vous voulez m'emmener etc et je sais plus ce que je voulais dire donc je vous laisse prendre la suite
- Speaker #2
Je se vois aux yeux de Léo
- Speaker #0
Il se concentre et... Oui,
- Speaker #2
j'ai bien aimé.
- Speaker #0
C'est pas ça, en mode je comprends pas que tu comprennes. J'étais pas en train d'émettre une incompréhension sur ta non-appréciation des situations. C'est juste que pour moi, en tout cas, quand je regarde le film, je trouve ça important qu'on puisse sur ces situations-là, de la manière dont c'est filmé et tout ça, que le rire puisse aussi permettre... à elle quand on est victime. D'ailleurs, il y a des moments où sa position n'est pas complètement nette sur ce qui lui arrive, où elle est un peu dans le « je sais pas trop » , « est-ce que j'aime bien ? » « est-ce que j'aime pas ? » Et en fait, je trouve que c'est important que ces scènes soient un peu nuancées, que ce ne soient pas juste des scènes avec des gros méchants, et que ce soit justement des personnages ambigus qui paraissent gentils, qui en fait s'avèrent être des méchants, notamment le personnage du jeune... du preux chevalier là, je trouve ça bien parce qu'en fait ça donne un peu de... des situations qui sont un peu réelles et je pense qu'il y a beaucoup de de situations d'abus qui arrivent, enfin je pense pas, je le sais, on le sait mais qui arrivent dans des situations comme ça quoi donc je sais pas moi j'ai trouvé que c'était...
- Speaker #2
Je trouve que ça surfe un peu trop sur ce truc un peu, je disais American Pie mais je trouve qu'il y a vraiment un truc un peu comme ça et je trouve ça un peu dommage
- Speaker #0
Vous avez pas vu American Pie depuis longtemps
- Speaker #2
principalement le personnage de son frère peut-être ouais il y a beaucoup de gros clichés mais c'est pas pour ça qu'il me dérange d'ailleurs ça me dérange pas parce que c'est marrant tu vois en fait je trouve ça dommage je sais pas que je trouve que ça rend le film moins bien c'est que je pense que ça aurait pu être mieux et que je suis un peu frustrée parce qu'il y a tellement de bonnes idées l'actrice est tellement chouette effectivement c'est un petit film il y a eu un très petit budget qu'on a envie que ça soit plus approfondi c'est peut-être ça qui me...
- Speaker #3
Oui. Oui, non, c'est pas du tout un grand film, mais c'est vrai que c'est dommage parce que ça aurait pu être un film un peu plus majeur.
- Speaker #2
Carrément.
- Speaker #3
Et c'est un peu léger. Mais moi, j'ai pris du plaisir à le revoir.
- Speaker #2
Moi, j'ai été content de le voir.
- Speaker #0
J'ai bien aimé. Je trouve que c'est... Ça envoie le pâté. J'aurais pu trouver une meilleure concours.
- Speaker #3
Et puis le chien, il s'appelle Mother.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #3
Le chien de 12 ans.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai.
- Speaker #3
En parlant de pâté. Enfin bref.
- Speaker #2
Camille essaie de faire des... Elle essaie de te sauver.
- Speaker #0
Merci. Merci. Je n'ai pas su attraper la perche qu'elle m'attendait. Bon, sans transition.
- Speaker #1
Est-ce que je vais retrouver ce que je voulais dire ?
- Speaker #0
Ah, si alors. Vas-y.
- Speaker #1
Ouais, du coup, c'est des mêmes trucs qui peuvent me déranger et la même ambivalence. Avec le Repay and Revenge, où vraiment le positionnement est dur à avoir des fois, et tu sais pas, enfin en fait, ce truc-là, ce moyen de défense, ou cette proposition de défense, des fois t'es en mode, bah oui, mais en fait c'est juste pas possible. Ou en tout cas, la situation à laquelle elle arrive à la fin, c'est quand même... Moi je trouve que mettre en scène ça, c'est quand même un peu étrange. je ne sais pas,
- Speaker #0
après moi ça me fait penser à certains... Attention, peut-être qu'on coupera cette séquence. Je crois que nos avocats nous auront dit non. Non, mais ça me fait penser, et encore une fois, je suis un mec... Ça me fait penser à la manière dont, par exemple, Dépente peut aborder ces problématiques-là, en disant c'est quelque chose qui nous est arrivé et on a décidé d'en faire de... J'ai l'impression que c'est ça que le film veut un peu dire. C'est arrivé et du coup, je décide de dépasser et d'aller et de devenir une espèce de... Comment dire ? Ouais, non, je me perds. Mais non, mais en tout cas... En tout cas de...
- Speaker #3
Femme bionique.
- Speaker #0
Non, mais en tout cas de dépasser ce truc-là par la violence et la... Et la vengeance, quoi. Tu vois, il y a un truc un peu comme ça, mais c'est pas ce que Depende dit. Moi, j'y vois un peu ce truc-là, quoi. Mais voilà, c'est pas clair, on coupera. Oui,
- Speaker #3
mais moi, à la fin... Ça, c'est sûr que c'est mon cerveau qui fait des connexions qui sont pas nécessaires, mais la toute fin où elle finit à faire du stop, moi, j'ai vu un clin d'œil à Showgirls.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #3
Et pour moi, c'est un personnage qui a une évolution un peu comme le personnage de Toad.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça. Le petit pack,
- Speaker #3
c'est du niveau.
- Speaker #0
Non, non, mais oui.
- Speaker #3
Il y a beaucoup de personnages à Toad,
- Speaker #2
en effet.
- Speaker #0
Beaucoup de trucs.
- Speaker #2
Ce qui est beaucoup dommage à plein d'autres films.
- Speaker #0
Genre, voilà, il y a effectivement... Effectivement, elle, elle n'est jamais dans une position... Elle ne se met jamais dans une position de victime. Ce qui n'est pas effectivement le reflet de toutes les personnes auxquelles ça peut arriver. Tu vois, il y a des gens qui peuvent... pas le vivre comme ça et voilà mais du coup c'est un c'est une trajectoire de personnage le scénario lui en met quand même plein la gueule ça m'a l'air gratos pendant tout le film bah oui mais justement elle elle le tu vois elle elle le chaîne quoi en tout cas regardez au
- Speaker #2
moins ce docteur qui je trouve éclaire un peu sur la psyché peut-être du réalisateur qui a l'air assez obsédé par ce Merci. par la sexualité de la femme, enfin de la jeune femme, en l'occurrence.
- Speaker #0
Bon, peut-être qu'il faut s'arrêter au premier.
- Speaker #2
Non, mais... C'est intéressant, quand même.
- Speaker #3
On n'a pas regardé sa bio.
- Speaker #1
On n'a pas regardé. Moi, j'ai vu que c'était le fils de Roy Lichtenstein.
- Speaker #0
Oui, et puis...
- Speaker #3
Je vais me foutre dans la merde.
- Speaker #0
C'était pas clair, mon histoire dépend de la brise là-dessus.
- Speaker #1
T'inquiète, moi aussi, j'ai des trucs pas clairs.
- Speaker #0
Bon, du coup, film d'après ? Le Pathé, Pathé Mother...
- Speaker #1
Qu'est-ce qui se passe ?
- Speaker #0
Ah si, il y a du Pathé dans mon film ! Oui, c'est vrai. En parlant de Pathé, on va passer au film que j'ai sélectionné, Après la petite musique. Et bah moi le film que j'ai choisi pour ce soir c'est...
- Speaker #3
Heathers !
- Speaker #2
Je pense que je vais le boire juste parce que tu m'appelles Chicken. Juste donne-moi la cuve, t'es un bâtard. Sous-
- Speaker #0
Voilà. Donc, Heather... Ah oui, alors, petit résumé de la scène que vous venez de voir. C'est un des personnages, un des antagonistes du film, une des antagonistes du film, qui boit du desktop et qui meurt. en s'écrasant sur une table en verre. Voilà. Parce que la scène est un peu longue. Donc, Hazard, c'est un film états-unien, encore, qui est sorti en 89 aux Etats-Unis, et en 91, la glorieuse année de ma naissance en France. Et le titre français, parce que c'est vrai qu'il est plutôt référencé comme ça, c'est Fatal Games, après avoir été Lethal Games. Et même après avoir été au Québec, série noire au campus. Donc c'est un film réalisé par Michael Lehman sur un script de David Newman. Donc je les cite maintenant parce que ce sont des gens qui rêvaient d'une grande carrière et qui malheureusement n'en ont pas eu en partie à cause de la réception du film. à l'époque où il est sorti, parce qu'il a eu évidemment une espèce de réhabilitation après. Donc ça a été un film, Aether, ça a été un film qui a été très compliqué à faire. En fait, c'est adapté du script de David Newman, qui était un très très gros script de 300 pages, qu'il rêvait de faire adapter et qu'il avait même envoyé, donc apparemment qui était très bien écrit, énormément d'humour noir, beaucoup de scènes très très très dures. Et il avait envoyé son film en toute modestie, il avait envoyé son script à plusieurs reprises à Stanley Kubrick, qui ne lui a jamais répondu. Et il a fini par faire ce film avec un de ses amis, un des amis qu'il a rencontrés à Hollywood, qui s'appelait Michael Lehman. Et évidemment, ils se sont heurtés à énormément de difficultés pour faire ce film, dans la mesure où ça allait un petit peu à l'encontre des valeurs américaines de l'époque, et puis encore même de maintenant. Voilà, alors je vous dis un petit mot rapide sur l'histoire. Donc, Véronica, c'est une adolescente, donc elle est jouée par Winona Ryder. C'est une adolescente populaire, assez riche du lycée, qui est copine, qui... Enfin, on comprend qu'elle faisait pas forcément partie du groupe des populaires et en fait, elle l'est devenue. en devenant amie avec le groupe des Heathers, qui sont trois filles populaires, très populaires du lycée, qui organisent beaucoup de choses, qui ont beaucoup de pouvoir et d'influence sur l'ensemble de leurs camarades de classe au lycée. Et en fait, elle, on comprend qu'elle n'est pas dans les mêmes dispositions, elle n'a pas les mêmes aspirations qu'elle. et elle... elle tombe amoureuse d'un jeune outsider, qui est le personnage de JD, qui est joué par Christian Slater, qui n'était pas du tout connu à l'époque. C'est un des films qui l'a fait décoller. Et donc ce mec un peu bresson, Christian Slater, il entraîne Véronica dans une espèce de... Comment dire ça ? De cabale ! De cabale, quoi ! Contre les Heathers, contre les populaires du lycée. Et donc, ça ne va pas se limiter au trio de Heather, mais à d'autres personnages du lycée. Et la petite subtilité, c'est qu'ils font passer leur crime pour des suicides à chaque fois, ce qui déclenche une espèce de trend un peu malsaine dans le lycée, où au début, on est un peu choqué. Puis après, on trouve ça un peu stylé de s'être suicidé quand on était populaire.
- Speaker #2
C'était avant TikTok.
- Speaker #0
Oui, c'était avant TikTok, mais c'est un peu ça qui se passe dans le film quand même. Voilà, donc c'est un scénario qui est compliqué. C'est un film qui est compliqué à résumer comme ça, parce que c'est un film qui brasse énormément de choses. Et c'est d'ailleurs ce qui a fait qu'il a été compliqué à faire. Donc ça aborde énormément de thématiques compliquées, celle de la violence entre les élèves, entre les adolescents au lycée. On parle de domination de classe, de discrimination physique, et surtout... et c'est ça qui n'a pas plu aux Américains. On parle beaucoup de suicide des adolescents. Le tout en ayant un ton très... je dirais edgy, un peu tout du long du film où on va beaucoup, beaucoup, beaucoup. Enfin, en tout cas, je dis on, mais je m'inclus dedans, mais je n'ai rien à voir avec ça. Mais mais où les réalisateurs et et Newman ont beaucoup insisté sur le caractère satirique du film. Le film est vraiment, vraiment une satire. C'est un film qui a été une première fois pour. beaucoup, beaucoup de gens. Donc une première fois pour le script, quasiment une première fois pour le réalisateur. Et puis pour plein d'acteurs et d'actrices qui étaient authentiquement des adolescents. À part une des Heathers, celle qui veut bouffer tous les comprimés à la fin. Je n'ai pas noté le nom de l'actrice, mais elle, elle avait 23 ans. C'est la seule, c'est la plus âgée du cast. Mais tous les autres Winona Ryder à l'époque, elle avait 16 ans et tout. Un film qui a été tourné avec des vrais ados, ce qui a été compliqué parce que les parents n'étaient pas d'accord. C'est un film qui est très important pour l'époque. Je pense qu'on peut retrouver beaucoup d'Eathers dans plein de films disséminés un peu ça et là, dans plein de films, dans plein de teen movies actuels. Mais à l'époque, c'était déjà un film qui était très radical et surtout qui rentrait en opposition complète avec ce qu'était le teen movie de l'époque. le teen movie à la John Hughes. Et en fait, ça, c'était un vrai choc. Et c'est ce qui a fait que le film, une fois visionnable par des adolescents, a cartonné parce qu'il s'est fait ramasser la gueule à sa sortie. Et puis, il a eu de très mauvaises critiques, une très mauvaise presse. Il n'a pas du tout marché. Il n'a pas fait d'entrée. Et il a eu une seconde vie à partir du moment où les ados s'en sont emparés en VHS. Donc comme je disais avant, le script a été très très coupé par rapport aux matériaux d'origine, ce qui donne en fait une structure au film un peu bizarre, qui le rend un peu difficile à suivre. Il y a des ellipses, il y a des flashbacks, il y a des moments où on ne sait pas vraiment si ça se passe pour de vrai ou pas. Il y a tout un tas de moments... un peu pourrait un petit peu décrocher. Et puis je pense que c'est lié au découpage, mais c'est aussi lié au rythme qui est un peu étrange, qui est donné par le réalisateur, qui est un peu étrange. Il y a plusieurs petites histoires à l'intérieur de l'histoire avant d'arriver à une grosse conclusion à la fin. c'est vrai qu'il peut générer un peu de difficultés quand on le regarde pour la première fois, parce que c'est vrai qu'il y a des arcs narratifs qu'on a un peu de mal à suivre et on a un peu de mal à se repérer. Et puis comme il y a beaucoup de second degré, beaucoup d'ironie, Voilà, en fait, il y a des trucs qui ne sont pas forcément très, très clairs quand on regarde. Moi, c'est un film que j'aime beaucoup. C'est un film qui me fait pas mal rire. Et je trouve que c'est à peu près le seul film que j'ai vu, moi, en tout cas, personnellement, qui aborde de cette manière-là le suicide des ados. Sans en donner les causes et les explications, mais en tout cas, en se moquant de la... en se moquant de ce que peuvent en dire les adultes en fait et les adolescents eux-mêmes dans des communautés comme ça aux Etats-Unis, dans des communautés un peu conservatrices. Et donc je trouve le film assez intéressant pour ça. Après c'est vrai qu'il y a plein de choses qu'il fait, qu'on a revues. Mais heureusement qu'il a été là parce que sinon ça n'aurait pas existé. Voilà, moi j'aime bien Heathers. Qu'en avez-vous pensé ?
- Speaker #1
Moi j'aime beaucoup aussi
- Speaker #0
J'aime bien les coupes de cheveux aussi
- Speaker #1
Oui En termes de look C'est incroyable Veronica c'est vraiment une fashion queen
- Speaker #2
Les blazers
- Speaker #1
C'est vraiment trop cool Moi ce que j'aime bien aussi C'est l'idée qu'on ne sache pas trop On ne comprend pas trop Les liens entre Veronica et les Heathers Ce qui fait que Les motivations pour passer Merci. pour le passage à l'acte sont quand même très discutables seulement qu'on le sait et en fait je trouve ça aussi assez intelligent dans le sens où le personnage de GD Christian Slater qui est je trouve assez terrifiant physiquement il a un côté menaçant quoi euh... Eh bien, il y a toute cette dynamique, tu vois, du premier amour complètement aveuglé et aveuglant qui fait que, en fait, Véronica a l'impression que son consentement, enfin en tout cas sa liberté d'opinion, elle s'efface pendant une grande partie du film. En fait, elle va la récupérer à la fin.
- Speaker #0
Les deux terres du film, ouais.
- Speaker #1
Ouais, et d'ailleurs, je crois qu'elle finit le film en disant que les gars cools comme lui, en fait, elle les veut en dehors de sa vie maintenant. Donc, il y a quand même un truc assez intelligent là-dessus. Il y a beaucoup, beaucoup d'humour, effectivement, dans les dialogues. Enfin, moi, j'ai beaucoup rigolé sur... Il y a plein de mots d'esprit... Ça s'arrête pas. Je ne sais pas.
- Speaker #0
Avec les parents.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Et puis, les profs. Moi, c'est les profs qui m'ont fait le plus de...
- Speaker #2
Ah ouais, l'espèce de conseil de prof quand tu as eu un suicide et il y a une marche à suivre, tu vois.
- Speaker #1
C'est ça, parce que le proviseur, lui, il est complètement catastrophé, évidemment, parce qu'il pense à la mauvaise presse, alors qu'il y a la prof, je ne sais pas si c'est l'IT ou quoi que ce soit. ... Et elle est complètement exaltée parce qu'elle se dit « Ah super, on m'a enfin parlé des émotions ! »
- Speaker #2
On va pouvoir se rassembler.
- Speaker #0
Et il y en a une qui dit que c'est vachement bien que dans sa lettre de suicide, elle ait utilisé le terme « myriade »
- Speaker #2
parce qu'elle n'avait pas réussi à s'en servir à la fois.
- Speaker #1
Et puis ça, justement, ça fait partie des trucs très drôles du film. C'est qu'en fait, disons que le camouflage pour le faire passer pour un suicide, c'est quand même très grossier. et c'est assez nul.
- Speaker #2
Tout le monde tombe dans le panneau.
- Speaker #1
Exactement, personne ne se dit « Tiens, il y a un truc bizarre. » Ce qui fait qu'ils peuvent perpétrer leur truc complètement, n'importe comment.
- Speaker #0
C'est cette idée de dire que les ados, ils se suicident, c'est comme ça.
- Speaker #1
C'est une drôle d'espèce et on ne sait pas trop ce qu'ils ont à tête. En plus, moi j'adore effectivement le casting. On est vraiment dans les purs années 80, enfin début 90, absolument incroyable. Notamment, il y a une des Heathers, c'est Chanel Doherty.
- Speaker #0
Je l'ai pas dit. Elle, elle était pas très d'accord avec ce qu'elle avait à dire sur le tournage.
- Speaker #1
En fait, apparemment, elle a revu le film et elle a dit « Moi, j'avais pas compris que c'était une comédie. » On l'embrasse, même si elle est disparue il n'y a pas très longtemps, Chanel Doherty, malheureusement. Et je signale aussi le personnage de la mère de Véronica, qui est jouée par euh... J'ai noté son nom quelque part. Jennifer Rhodes, qui joue la grand-mère de Proulx, toujours dans Charmed.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Le petit cœur de Trilogie du Samedi a beaucoup battu pendant la source. J'ai bien aimé ce film.
- Speaker #2
Moi, il y a des... Les dialogues sont effectivement très drôles et très bien écrits. Et moi, ce qui m'a fait mourir de rire, c'est les scènes de criquet dans le jardin des parents bourgeois. Je sais pas, mais c'est très gouffi et bizarre, la mise en scène à chaque fois. C'est une espèce de compétition et en même temps genre d'habitue bourgeois et tout et ça dure tout le film même jusqu'à la fin il y a des séances de piqué.
- Speaker #0
Ça commence comme ça.
- Speaker #2
Ça commence comme ça ouais et ça dure jusqu'au bout.
- Speaker #3
J'ai pas compris la scène d'anthro avec la tête de Véronica.
- Speaker #0
Bah ça justifie le fait qu'elle ait envie de les tuer quoi. Enfin on imagine quoi.
- Speaker #2
Mais en fait c'est vrai qu'il manque des bouts dans le film je suis d'accord pour prendre les motivations.
- Speaker #0
Apparemment c'est un script massif le truc.
- Speaker #1
Je crois pas à Alice au pays des merveilles il y a une séance de piqué là dedans aussi non ?
- Speaker #0
Ouais, probablement.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #2
Mais ouais, cette espèce de switch où elle part en croisade contre les bullies et les populaires du lycée, c'est bizarrement amené. Et ouais, moi, le premier meurtre, j'étais choqué, j'étais comme, mais quoi ? Attends, mais d'un seul coup, comme ça ? C'est fou, quand même. Mais oui, il y a des petites longueurs. On sent que ça a été charcuté, que c'est un film qui a été pénible à faire. Ça, ça se sent pas mal. Mais en tout cas, le propos est là et le potentiel l'est clairement aussi. Donc ouais, j'ai bien aimé aussi.
- Speaker #0
Bah ouais, c'est vraiment un film qui a eu une réception, il ne faut pas l'oublier, mais une réception populaire qui a été très bien accueillie dans un second temps. Parce que je pense que les gens avaient envie de voir ça. enfin les ados en tout cas avaient envie de voir un film qui montrait qui montrait que l'adolescence, ce n'était pas juste un truc merveilleux qui était fait de changement, qu'il fallait accompagner et chérir parce qu'après, les choses se figent et qu'on vieillit en devenant... Il faut être un bon ado pour bien vieillir. Le film va largement au-delà de ça et montre qu'en fait, les ados... D'ailleurs, il s'est dit dans le film que les ados se comportent comme des adultes entre eux, voire même pire. et ça c'est... assez nouveau pour l'époque.
- Speaker #1
Ça a dû influencer Mean Girls aussi, je pense.
- Speaker #0
Oui, complètement. De manière totalement assumée. Oui,
- Speaker #1
c'est clair.
- Speaker #3
Mais de toute façon, comme Thomas, tu l'as dit, mais aujourd'hui, on a des Heathers dans toutes les productions qu'on va fleurir aujourd'hui, que ce soit des séries ou des films. Et même d'ailleurs le personnage du bad boy de JD qui va venir un peu... ternir l'image de cette jeune fille un peu parfaite là. Ça on le voit partout. Après moi j'étais... En fait pour moi c'était Mythic Heathers et je l'avais pas vu et j'étais un peu déçue parce que je m'attendais à ce que ce soit vraiment sur... les heathers et en fait elles meurent quasiment, elles n'ont pas vraiment de profondeur. Enfin, elles sont pas si méchantes. Pour moi la heather c'était vraiment la mean girl quoi. Il y avait vraiment un truc. Et je pense que je l'ai vu peut-être trop tard mais du coup j'étais un peu déçue de ça. Je pense que je m'en étais fait une idée absolument incroyable.
- Speaker #0
Ouais mais c'est ça qui est... En fait oui mais c'est ça qui est un peu... intéressant dans le film, c'est qu'en fait justement, il y a une réponse complètement disproportionnée de la part d'autres ados qui sont en fait un peu troublés aussi. C'est ça, le film aurait dû s'appeler Véronica.
- Speaker #3
Je ne comprenais pas.
- Speaker #0
Il n'y a pas vraiment de gentil et de méchant dans le film. C'est ça que je trouve intéressant, c'est-à-dire que la réponse, la solution apportée par JD au problème de Véronica, c'est quand même un peu énervé. Et puis on comprend bien que ça dépasse... les simples problématiques de rivalité qu'il peut y avoir au sein d'un lycée. Au-delà de ça, le mal-être du personnage de JD, c'est un mal-être qui est beaucoup plus profond. Oui,
- Speaker #3
je pense que je n'étais pas préparée.
- Speaker #1
Il est adoré par son père aussi. Il y a quand même pas mal de repels Stone. Oui,
- Speaker #2
il essaie vraiment ce jeu-là aussi.
- Speaker #1
Il y a un inversement entre le père et le fils.
- Speaker #3
On comprend qu'il n'a pas trop de modèles.
- Speaker #1
Exactement, et ce qui fait que j'ai dit qu'il est en roue libre totale. Il y a quand même, moi je trouve, des pics assez assumés et sérieux contre la société américaine. Il y a notamment un moment donné où ils disent que la société américaine se délecte des horreurs apportées par les ados. Je trouve que c'est quand même assez puissant de dire ça dans un pays où effectivement... on sait quoi, on a déjà parlé d'Elephant et tout ça
- Speaker #2
We Need To Talk About Kevin il y a quand même un questionnement là-dessus c'est un film qui arrive avant aussi tous ces phénomènes de tuerie de masse dans les écoles en tout cas il y a vraiment un truc de c'est pareil,
- Speaker #3
je crois que c'est Thomas qui l'a dit aussi mais où le film est difficile à suivre c'est un peu en effet c'est un peu charcuté c'est un peu Merci. Moi je m'attendais à un truc assez fluide, assez simple, juste un peu bourrin. En fait c'est beaucoup plus complexe que ça et peut-être que c'est plus intéressant du coup. Mais du coup moi, à chaud, j'étais un peu sur ma faim. Je comprends. Mais je pense que c'est un film qui mérite d'être réfléchi.
- Speaker #0
Et d'être vu. Moi j'ai plus aimé en le revoyant que la première fois.
- Speaker #3
T'as mis Sous-Picante sur Man Up.
- Speaker #0
Ouais,
- Speaker #2
dans ma bouche.
- Speaker #0
C'est dans ma bouche aussi. Je ne peux pas parler.
- Speaker #2
Mais c'est une bonne clé de compréhension pour ces archétypes de personnages qu'on voit beaucoup après aussi. Carrément.
- Speaker #3
C'est un modèle de tout ce qu'on voit aujourd'hui.
- Speaker #1
Ça vaut le coup.
- Speaker #3
Par contre, voilà, c'est ce qui a construit toutes les séries d'ados et les films.
- Speaker #2
Même Twilight, j'ai envie de dire.
- Speaker #0
Ouais,
- Speaker #1
complètement.
- Speaker #0
Complètement. Je l'ai dit, c'est complètement Edouard. Il n'a juste pas de crocs, mais c'est exactement le même personnage. T'as tout compris.
- Speaker #2
C'était ma lecture du film.
- Speaker #0
On peut toujours tout ramener à Twilight. C'est ça qui est intéressant, c'est comme le film. Le film est vide, tu peux tout mettre dedans.
- Speaker #2
Il est riche.
- Speaker #0
On a déjà beaucoup parlé de Twilight. Eh bien, je ne sais pas, on passe à celui d'après, non ? Non, c'est bien. Oui. Ah, le film, c'est le film que Camille a sélectionné le prochain. Tout à fait.
- Speaker #1
Et moi, je vais vous parler de Ginger Snaps. C'est parti. C'est parti. C'est parti. Voilà !
- Speaker #0
Juste pour passer la musique des années 2000.
- Speaker #1
Exactement ! Parce que « Ginger Snaps » c'est vraiment le film des années 2000. Il est sorti en 2000. Un film de John Fawcett. Un film canadien.
- Speaker #0
Oui oui !
- Speaker #1
Fait avec peu de moyens. Pour le coup,
- Speaker #3
je dirais pas.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #2
je suis d'accord. Ça va.
- Speaker #1
Ça va.
- Speaker #0
C'est juste qu'au début, le chien mort, on dirait qu'ils sont allés le récupérer au bord de la route.
- Speaker #1
C'est peut-être ça. Du coup. C'est un film où on retrouve... J'ai noté quelques noms du casting parce qu'ils ne sont pas très connus. On retrouve Catherine Isabelle qui joue Ginger Fitzgerald. Emily Perkins qui joue sa soeur Brigitte Fitzgerald Mimi Rogers qui joue Pamela c'est leur mère et je notais Chris
- Speaker #0
Lemche qui joue Sam le dealer au grand coeur lui il est un peu connu il a un peu fait des trucs il a fait des trucs nuls mais il a fait des trucs on l'embrasse
- Speaker #1
qui a fait des trucs nuls.
- Speaker #2
Des bisous.
- Speaker #1
Alors, de quoi ça parle Ginger Snaps ? Ça parle d'une ville canadienne très glauque. Vraiment, je ne vous conseille pas de partir en vacances à bas. Où un chien se fait éventrer et ça, c'est la scène d'exposition. Et il y a un charmant bambin qui joue avec son coussinet dans le bac à sable. Donc ça n'a pas beaucoup de sens. C'est normal, c'est Ginger Snaps. C'est un peu le trademark du film. Et donc on rencontre les voisines de ce chien éventré. C'est de me sortir de cette galère. Ginger et Brigitte, elles vivent dans cette bourgade-là avec leur maman Pam, qui les saoule. Il y a le papa, je n'ai même pas noté son nom parce qu'il est dépassé et transparent.
- Speaker #0
Je crois que lui, il n'a pas envie d'être là.
- Speaker #1
Ils ont aussi un charmant petit frère qui ne fait que jouer au hockey. Ah bon ? Ah non, c'est le voisin.
- Speaker #0
Je ne t'en m'attends pas,
- Speaker #2
je n'ai pas compris.
- Speaker #1
Je sais qu'ils ont un petit chien aussi.
- Speaker #0
Oui, Norman. Ah non,
- Speaker #2
c'est le chien du voisin normal.
- Speaker #1
Ça va, on est tous un peu le voisin de quelqu'un d'autre, de la famille de quelqu'un d'autre.
- Speaker #0
C'est ça. Elles passent leur temps à dire ferme ta gueule, normal.
- Speaker #1
Je pensais aussi qu'elles n'oseraient pas le faire avec le chien du voisin. Ces deux adolescentes saoulées par la vie, c'est le cas de le dire, ont un hobby qui les lie, c'est jouer aux mortes. Voilà. Très passionnant pour les parents, exactement.
- Speaker #0
Ils ne se disent même pas, c'est bizarre.
- Speaker #1
Donc, elles jouent à se mettre en scène dans des scènes de tout plus affreuses les unes que les autres le mercredi après-midi et ça donne l'occasion de voir je pense un des meilleurs génériques que j'ai vu, que j'ai jamais vu je crois oui parce qu'en fait c'est trop drôle, le générique c'est la vieille police avec la vieille police dessus, on comprend pas trop que c'est un générique en plus, enfin bref, j'adore donc ce qui fait qu'effectivement leurs parents sont un peu inquiets Merci. Et les professeurs, on les trouve glauques. C'est un peu les freaks du lycée.
- Speaker #2
Ils font des exposés sur la mort.
- Speaker #0
La mort. La mort.
- Speaker #1
Tout ce qui s'en rapproche. Et du coup, on l'apprend très vite, elles ont aussi une espèce de pacte de suicide entre elles qui dit qu'on doit être dehors à 16 ans. Donc on doit se barrer de cette ville glauque à 16 ans, ou alors on doit être mortes ensemble. Ensemble pour toujours.
- Speaker #0
Bon. Bon. Horé,
- Speaker #1
Berion. Bon, donc vraiment des sœurs qui s'aiment beaucoup, beaucoup. Ils sont en symbiose et presque, oui, un peu trop, on pourrait dire. Donc, retour à l'école où tout le monde fume, dans cette école d'ailleurs. Je ne sais pas si vous avez remarqué.
- Speaker #0
Ah bah non, les fois de ce soir, tout le monde fume.
- Speaker #1
C'est incroyable, il n'y avait pas encore la loi. C'est quoi déjà ?
- Speaker #0
Je ne sais plus comment elle s'appelle.
- Speaker #1
C'est le nom d'une femme.
- Speaker #0
Mais nous, on a un peu fumé au lycée à l'époque.
- Speaker #1
Mais dans le lycée ?
- Speaker #0
Oui, dans la cour. Pas dans les locaux, mais dans la cour, on pouvait fumer.
- Speaker #2
C'est bizarre, c'est bien.
- Speaker #1
Ah oui, et vin. Et vin. À la canadienne. Donc tout le monde fume dans ce bahut-là. Et je ne sais pas pourquoi, le sport national là-bas, c'est le hockey.
- Speaker #2
On se passait du kéo au kétouan.
- Speaker #1
Exactement. Et donc on comprend très vite que les sœurs Fitzgerald règlent un peu leurs différends avec les meufs pas sympas.
- Speaker #2
Les Ethers ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça, c'est un peu la même chose. À grands coups de crosse sur le terrain. Voilà, le décor est planté. Et donc Ginger et Brigitte se disent « Bon, ça suffit de se faire embêter par la meuf pas cool du lycée. j'essaie de pas dire des gros mots mon vocabulaire est très limité je crois la méchante la méchante du lycée et donc elle décide de se venger de façon radicale en allant chez elle la nuit et ventrer son chien comme ça c'est le truc à la mode apparemment donc voilà Pam donc là il y a une scène de dîner qui est très drôle parce que Pam demande à ses filles comment ça se passe au lycée, etc. Et en fait, on comprend qu'elle, elle a une obsession, c'est les mensuations de ses filles qui n'ont pas encore eu leurs règles, qui sont très en retard. Et donc, à la moindre douleur dans le dos, dans le ventre, vient la question « Mais est-ce que ça serait pas tes règles ? » Voilà, ça donne envie. Ouais,
- Speaker #2
c'est... Pas de famille sympa le soir.
- Speaker #1
La pression est présente. Donc...
- Speaker #0
Ce ne sont pas leurs mensouations, mais en tout cas, c'est la pleine lune. Vous me voyez venir avec les gros sabots. Et Brigitte et Ginger vont donc mener leur expédition punitive. Sauf que ça ne se passe pas bien du tout. Et elles se font choper. Ginger se fait choper par une créature dans le jardin municipal qui la trimballe dans tout le sous-bois. C'est une scène assez violente. Elle pète des allers-retours comme une poupée de chiffon. Je me dis, mais c'est pas possible ce truc.
- Speaker #1
La bête du Gévaudan.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #2
Non, c'est fractures multiples, ouvertes et tout. Là,
- Speaker #0
il y a une grosse griffure et la bête se fait rouler dessus par Sam, le dealer, avec son van.
- Speaker #2
Sam, alors, on ne dit pas à la campagne, on ne dit pas un dealer, on dit l'horticulteur.
- Speaker #1
Ah oui, c'est vrai, tu as raison. Le pépiniériste.
- Speaker #2
Le pépiniériste. Ils sont toujours les plus gros fumeurs de bœufs.
- Speaker #0
Donc, très rapidement, bon, là, vous avez quand même des indices graves et concordants. La grosse griffure, la pleine lune, la naïve, etc. Donc, très vite, la piste du lycanthrope va être suivie. Et c'est là où le film, pour moi, est intéressant. C'est qu'en fait, il va filer une métaphore pendant tout le reste de son intrigue, entre la transformation du lycanthrope et... le passage de la puberté et la transformation du corps de Ginger. Parce que la griffure coïncide aussi au moment où elle a ses premières règles. Et ces règles sont vécues comme aussi une malédiction par les filles, comme un truc à devoir porter, etc. Et je trouve que c'est quand même un sous-texte intéressant, assez innovant pour un film de 2000, et on n'en parle pas assez en fait. du motif des règles dans le cinéma et donc c'est intéressant de le voir là sous un prisme féministe moi je trouve en plus dans son dans son traitement quoi c'est pas assez dégueu c'est beaucoup plus fin que ça heureusement donc voilà c'est un film qui a été fait vraiment avec trois bouts de ficelle enfin il a été présenté je crois dans un festival au canada au moment de sa sortie mais il est sorti très rapidement à la télé en fait et petit à petit pareil, un peu comme Hazers il a vraiment bénéficié d'une redécouverte et d'une seconde vie et d'une relecture aussi et c'est un film qui est quand même assez important dans le motif du loup-garou parce que là il y a un prisme féministe parce qu'on va suivre Ginger qui se transforme au fur et à mesure plus elle se transforme, plus elle devient puissante que ça soit sexuellement elle devient prédatrice avec des garçons qui jusque là la traitaient comme une proie mais elle n'en est pas pour c'est un héros qui en même temps devient aussi l'ennemi la créature dangereuse parce qu'elle est dangereuse pour les autres autour d'elle notamment sa soeur il y a aussi le motif de la sororité évidemment qui est hyper présent parce qu'elles sont unies par une espèce d'amour euh... absolue qui ne supporte pas la différenciation entre elles deux en fait. Et au moment où Ginger, elle, devient quelqu'un d'autre, Brigitte ne le vit pas bien du tout. Alors petite mention quand même pour... J'aime beaucoup l'actrice qui joue Ginger, j'avoue que j'ai un peu plus de mal avec le jeu d'Emilie Perkins qui m'a fait penser à Bella Swan.
- Speaker #2
Petit côté Bella.
- Speaker #0
Les grands yeux, les mous, enfin voilà. Et puis elle a une wig, la pauvre, c'est pas de sa faute. Oui, oui,
- Speaker #1
oui. Les cheveux sont à 3 km de haut.
- Speaker #0
C'est un peu chiant. Mais bon, c'est très ado d'avoir une mèche qui traverse tout l'usage.
- Speaker #2
Je la trouvais convaincante dans son truc d'ado. Oui,
- Speaker #0
un peu renfroigné.
- Speaker #2
Oui, oui, voilà.
- Speaker #0
J'aime bien. Il y a pas mal de motifs assez cool, notamment le personnage de Pam, la maman. qui propose face au fait que Ginger commence à vraiment vriller et faire n'importe quoi elle propose à Brigitte comme solution de faire carrément exploser le pavillon pour tout reprendre à zéro avec le père à l'intérieur après tout pourquoi pas
- Speaker #2
L'amour n'est pas brûlant, parce que...
- Speaker #0
Mais ça c'est assez marrant parce que du coup il y aurait quand même une espèce de... Ça laisse penser qu'il y a peut-être une histoire aussi de filiation, quoi, autour du corps des femmes qui, au moment où elles deviennent femmes au sens biologique, enfin en tout cas femmes reproductives au sens biologique du terme, en fait sont enfermées dans des vies qui ne leur correspondent pas. Et voilà, enfin, et vois comme solution la violence en fait, parce que le personnage de Ginger c'est aussi un personnage violent qui couvre une espèce de colère féminine dont on entend beaucoup parler en général. Bah ouais,
- Speaker #2
bah moi c'est ça que j'aime.
- Speaker #0
Le petit film est chouette.
- Speaker #2
Ouais, moi c'est ça que j'aime bien justement. Mais c'est un peu le même truc qu'Actis en fait. C'est que j'aime bien ce personnage-là. Moi j'aime bien le personnage de Ginger.
- Speaker #3
Mais je trouve que c'est mieux fait que d'Actis.
- Speaker #2
Ouais, mais c'est...
- Speaker #3
Avec pas beaucoup plus de moyens, mais...
- Speaker #1
Ouais, c'est assez ouf. Moi je trouve qu'on dirait pas que le film est si cheap qu'il ne l'a été. C'est vraiment un typique film des années 2000, mais j'ai pas de sentiments. Ouais, ouais, ouais.
- Speaker #3
Mais alors qu'il y a des moments drôles, il y a...
- Speaker #1
Ouais, ouais, il y a un peu tout.
- Speaker #3
Il y a un peu de tout. Il y a vraiment le teenage movie classique. Mais je trouve que là, on aborde beaucoup mieux, en tout cas, cette question de... Est-ce que finalement, on ne meurt pas quand on devient une femme ? Comme disait Camille, quand on a nos règles et qu'on est capable de se reproduire. Ça me pose tout ce truc de... À partir du moment où la fille est sexualisée... Est-ce qu'on n'est pas condamné par la société de manière générale ? Et je trouve qu'un film comme ça, qui est un petit film, avec peu de moyens et tout, je le trouve hyper intelligent et hyper féministe. Et il aborde des... Franchement, j'en ai parlé d'Antis, mais il aborde des sujets qui se ressemblent, mais vraiment mieux. Alors qu'encore une fois, il n'y a pas beaucoup plus d'argent.
- Speaker #0
Il y a 4,5 millions de budget. Ah oui,
- Speaker #1
d'accord.
- Speaker #0
Je ne sais pas si le box-office a fait 500 000 dollars. Donc, c'est un catastrophe. Oui,
- Speaker #2
et puis les films sont quand même très différents. Je ne sais pas si...
- Speaker #3
Il y a quand même cette question centrale autour de la puberté chez la jeune femme. Moi, je trouve ça... Je ne sais pas. En tout cas, moi, ça m'a plus touchée.
- Speaker #1
Moi aussi.
- Speaker #3
Dans ces traités... dans Ginger Snaps et dans le pisse et pourtant le trope du loup garou il est un peu... Tu vois enfin...
- Speaker #1
Moi je trouve que c'est trop bien mais ça sert... Enfin c'est la puberté, ça parle aussi de MST, ça parle de plein de choses et... Des poils... Bah ouais ouais...
- Speaker #3
J'ai des poils qui me poussent ici, est-ce que c'est normal ? Oui,
- Speaker #0
tout ça, des symboles...
- Speaker #1
Hyper intelligent d'utiliser genre ça pour parler de plein de thématiques en fait, c'était vraiment chouette ouais. Ouais. commencer par un film, un comédie horrifique et finir avec un... Un sous-texte et un ton qui est beaucoup moins léger et beaucoup plus sérieux, j'ai trouvé ça assez fort aussi quand même. Tu t'y attends pas trop. Moi, la fin, tu parlais de sororité justement tout à l'heure. Le personnage de la mère, cette scène, moi, je la trouve incroyable. Dans la voiture où elle découvre que sa fille a tué des gens. Et en fait, le premier réflexe, c'est de dire ok, on crame tout. Et en fait, je suis là pour vous. C'est vraiment chouette. C'est quasi un truc un peu en mode... De compréhension mutuelle, ça fait presque un peu genre sorcière, tu vois. Tout à fait,
- Speaker #0
tout à fait.
- Speaker #3
Un peu clan,
- Speaker #1
ouais. Ouais, ouais, ouais, de fou.
- Speaker #0
Je tiens à signaler que c'est un scénario qui a été écrit par une femme, Karen Walker, qui est... En fait, John Fawcett l'a vraiment convaincue de travailler avec lui sur ce projet-là, autour de la question des adolescentes, en fait. C'était ça qui l'intéressait à elle. Et elle, elle a pas mal travaillé sur des projets autour de la communauté, avec des motifs queer, notamment. Elle a travaillé sur la série Queer as Folk, qui est quand même une série importante.
- Speaker #2
Oui. Non, mais ça sent qu'il y a une grande connaissance, en tout cas de l'âge de l'adolescence. Parce que même les deux persos... D'ailleurs, pourquoi ça s'appelle Brigitte ? Il n'y a pas eu de chance. Brigitte. Mais tu vois, Ginger, déjà, c'est pas facile, mais Brigitte... Je ne sais pas ce que je préfère. J'ai un jambes obligé. Mais il y a une bonne connaissance de ces persos qui sont... J'ai l'impression que j'en ai vu au lycée. Au collège, en tout cas, des meufs comme ça. Les personnages sont hyper crédibles. Encore une fois, ce que j'aime beaucoup, c'est l'idée d'aller au bout de la violence. D'aller au bout de cette idée de... de quête de puissance qu'elle a. Ce qui est toujours un peu difficile quand tu fais un film de loup-garou comme ça, de ne pas finir dans le truc, bah oui, en fait, elle a été dévorée par sa propre colère. C'est pas exactement ce qui se passe. Il y a un peu ça, parce que de toute façon, je pense que c'est difficile de terminer ce genre d'histoire autrement. Mais ça va un peu là où le film est assez malin, c'est qu'en fait on reste en tout cas moi en ce qui me concerne en le regardant on reste quand même de son côté les personnages la soeur ou la mère reste du côté de Ginger jusqu'à la fin du film et l'accompagne quoi, l'accompagne jusqu'à la fin. Mais ça, ça me plaît beaucoup dans le film. Ce qui me plaît un peu moins, c'est tout le côté loups-garous, on fait des remèdes. C'est drôle,
- Speaker #0
c'est le moment où on lui met un anodin de l'ombré de un cheval.
- Speaker #2
Ça c'est bien. Non mais c'est les scènes où ils préparent l'héroïne. Oui,
- Speaker #1
oui,
- Speaker #2
oui. D'ailleurs, je me suis dit, est-ce que tu vois, c'est pas vraiment traité, mais ces scènes-là, avec la cuillère que tu chauffes et le petit coton dedans.
- Speaker #1
Mais c'est pareil, en vrai, pas anodin non plus que ce soit là. Oui,
- Speaker #2
oui, mais en tout cas, c'est un lore. Voilà, je pense que les personnes qui ont écrit le film voulaient évoquer ça. Après, ce n'est pas traité, mais bon, c'est là. Mais bon, c'est un peu les allers-retours à la pépinière pour essayer d'élucider le mystère des longs garous. C'est vraiment, oui. Avec l'autre qui fait pousser sa weed. T'es là, bon.
- Speaker #0
C'est un peu long.
- Speaker #3
C'est cool, on allait vraiment à la pépinière.
- Speaker #2
Ah ouais ? C'est comme ça partout. Mais c'est voilà, il y a juste ça, quoi. C'est ce qui est un peu qui rajoute à peu près 20 minutes de film. Mais sinon, tout le reste très, très bien. Et ce qui est intéressant, c'est la répartition du temps d'écran entre les deux personnages, quoi, parce que les deux sœurs sont les personnages principales. Et il y en a une dont on pourrait considérer qu'en fait, sa trajectoire va être moins importante parce qu'en fait, elle n'est pas la loup-garou. Mais en fait, bah non, en fait, elle a une trajectoire qui est tout aussi importante. Et et. Et elle a une vraie évolution, alors qu'elle ne passe pas par le truc de la transformation physique. Mais en tout cas, elle, elle a un autre parcours. Elle a une découverte d'une relation avec un garçon, qui est donc Sam l'horticulteur. Et donc, en fait, il lui arrive d'autres choses aussi qui la font progresser aussi. Donc, je trouve que l'équilibre entre ce duo de personnages, ces deux sœurs là, qui sont très proches et très différentes, enfin, qui sont très proches par... par l'attachement, par l'amour qu'elles se portent l'une à l'autre, mais en même temps très différente, déjà physiquement très différenciée, puis il y en a une qui passe par le truc de la transformation physique, la puberté, tout ça, et pas l'autre. Et donc, moi, je trouve ça bien, parce qu'il y a un vrai traitement différent des deux, et voilà.
- Speaker #0
Oui, et puis, je pense que, tu vois, tu parles de l'amour entre elles, je pense qu'il y a quand même, enfin, moi, en tout cas, j'ai... vu quand même pas mal de motifs autour de la question de l'orientation sexuelle, dans le sens où Ginger, à cause de sa transformation sans doute, devient un personnage avec un appétit sexuel hétérosexuel assez fort. C'est-à-dire qu'elle veut coucher avec des garçons, et elle dit même au bout d'un moment, c'est pas juste sexuel, j'ai envie de tout déchiqueter. C'est vraiment un truc... Là-dedans, là où Brigitte, en fait, elle a un amour pour sa sœur qui est presque... qui prend parfois le costume d'un regard lesbien. C'est-à-dire, il y a des plans sur, justement, leurs interactions, sur le regard qu'elle porte sur sa sœur. C'est pas du tout incestueux, c'est pas du tout ce que je veux dire, mais c'est juste que c'est vraiment une question qui se pose entre elles.
- Speaker #2
Non mais je vois ce que tu veux dire.
- Speaker #0
Ce désintérêt des garçons qu'elles partagent tous les deux, d'un seul coup il est rompu par...
- Speaker #2
Oui, puis la relation qu'elle a avec le mec qui est plus âgé, elle est quand même très chaste. C'est d'ailleurs expédié dans le film. Mais c'est pas une...
- Speaker #3
C'est ça qui est vachement bien, c'est qu'on nous fait croire à un moment donné qu'il va y avoir ce chevalier blanc qui va accéder.
- Speaker #1
Et en fait,
- Speaker #3
pas du tout. La survie de Ginger va dépendre uniquement... De sa sœur ?
- Speaker #1
De fou, ouais. Mais ça c'est bien, c'est que tous les clichés qu'on pourrait attendre d'un film des années 2000 avec des loups-garous, ils sont désamorcés assez rapidement dans le film à chaque fois.
- Speaker #0
Et je suis étonnée que Léo ne le dise pas, donc je vais être obligée de le dire à sa place. Mais évidemment, il y a des gros liens avec Grave. J'ai mal à croire que Julien Ducournau n'ait pas vu ce film.
- Speaker #1
J'ai déjà failli parler de Titan juste avant, donc je me suis dit, tiens toi pour celui-là aussi.
- Speaker #3
Il est baïonné.
- Speaker #2
C'est une maladie mentale.
- Speaker #3
Il est en abstinence.
- Speaker #1
De pathologie, ouais.
- Speaker #2
Non mais là, moi je commence à être inquiet.
- Speaker #1
J'ai toujours pas vu Alpha là, je me gratte les bras tous les jours.
- Speaker #0
Mais il va sortir.
- Speaker #1
Non, mais bon il est sorti. J'allais pas aller à Cannes pour voir Alpha.
- Speaker #0
Non, c'est peut-être un peu trop.
- Speaker #2
Je suis phonétique et bon bon,
- Speaker #0
au bout d'un moment...
- Speaker #2
Vous dites ça, mais moi ça m'aurait pas surpris. Moi je dis pas oui, oui, on fait ça.
- Speaker #3
Là on voit Léo sur le tapis rouge.
- Speaker #2
On fait ça, très bien. Ouais non gros film, c'est pas mal, vraiment. Je l'avais pas vu.
- Speaker #3
Et les effets réels sont...
- Speaker #2
Ouais, le...
- Speaker #1
Le chien des giletés notamment.
- Speaker #2
Il y a une petite phase alien à la fin, avec les caves et tout. La transformation finale Super Saiyan de... Putain, pardon. La transformation finale tout court, pas super... de Ginger dans la bagnole à la fin et puis quand même le personnage de l'horticulteur comment il s'appelle ? Sam pas mal le perso lui pas mal il a une trajectoire il est pas si pire il a une trajectoire intéressante et il a une fin utile Vraiment pas mal.
- Speaker #3
On dirait que ça a été écrit par une fable,
- Speaker #1
je suis désolée,
- Speaker #3
mais à la différence de Tiss.
- Speaker #1
Non mais vraiment, c'est pas une blague.
- Speaker #3
Je trouve que c'est mieux animé.
- Speaker #1
Même sur les mises en scène de sexe, c'est pas du tout la même chose non plus.
- Speaker #0
Ah oui, c'est clair.
- Speaker #2
Ah bah c'est rien à voir. Et puis bah... Encore une fois, c'est un peu... Oui,
- Speaker #1
non mais on peut pas tout comparer non plus, je suis d'accord. Le regard, il est pas pareil.
- Speaker #2
Tiss existe parce que son concept repose sur le fait qu'il va y avoir des relations sexuelles. C'est très différent. C'est le genre snaps aussi. Littéralement, l'histoire de Tiss, c'est l'histoire d'une meuf qui a des dents dans le vagin. Je veux dire, à un moment donné, bon... Mais oui, je comprends ce que vous voulez dire sur le fait que je pense qu'il y a un regard sur l'adolescence et ses transformations qui est un peu... peut-être un peu plus développé dans Ginger Snaps. Oui,
- Speaker #0
et moi j'aime beaucoup qu'on parle frontalement des règles. Je trouve ça vraiment très cool. Et je pense que c'est très rafraîchissant pour beaucoup d'adolescentes.
- Speaker #2
Oui, qui s'occupent un gros temps de...
- Speaker #3
Qu'on ne nous mette pas un liquide bleu à la télé.
- Speaker #2
T'as vu les explications de l'infirmière, là ? Quand on s'est badant, là ? Oui,
- Speaker #0
elle dit que c'est une malédiction pour 30 ans, là. C'est parti.
- Speaker #3
Voilà, on meurt à partir du moment où c'est fini.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #3
Mais non, c'est pas vrai.
- Speaker #0
Pour continuer dans le doom, doom, doom.
- Speaker #3
Oh, c'est Camille qui va faire...
- Speaker #2
Non mais je pense qu'on va...
- Speaker #1
Ouais, ouais. Ah oui, je suis énervé de ça.
- Speaker #2
Il est là. Je vais vous parler de Titan. Ah bah non. Ah non, Alpha ? c'est des allergies en fait ça me toute l'année musique
- Speaker #0
Léo, regarde ce film !
- Speaker #1
Est-ce que vous voulez doomer ? Ouais ! On va doomer ensemble là. Mon film c'est The Doom Generation.
- Speaker #0
Fais attention, garçon. Qu'est-ce que tu vas faire, nous tuer ? Sprout ! Tu ne m'as pas demandé de faire des favoris ?
- Speaker #1
Pardonne-moi de me faire des ingrédients.
- Speaker #0
Le suspect semble être un ignorant. Je ne suis pas un chasseur. Je suis un professeur.
- Speaker #1
Je suis un homme. Tu m'as donné une érection.
- Speaker #0
C'est...
- Speaker #1
Je ne me souviens pas que tu as eu du sexe avec un homme.
- Speaker #0
C'est juste toi.
- Speaker #1
Alors, trigger warning, on va parler d'un film très très hétérosexuel, donc je préfère vous prévenir, attention.
- Speaker #0
C'est noté dans le générique, un film hétérosexuel de Greg Arack.
- Speaker #1
Et oui, voilà.
- Speaker #2
Un oxymore.
- Speaker #1
Greg Arakti dont on avait déjà parlé avec Kaboom qui avait choisi...
- Speaker #0
Il parle bien des hétéros haraki en vrai.
- Speaker #1
Oui oui et Kaboom qu'on avait aussi adoré. The Doom Generation c'est un film qui s'inscrit dans sa trilogie bien particulière, la Teenager Apocalypse, l'apocalypse adolescente en français, c'est Totally Fucked Up en 93, The Doom Degeneration en 95 et Nowhere en 97 avec pas mal de thèmes en commun.
- Speaker #0
Beaucoup d'acteurs en commun.
- Speaker #1
James Duval à chaque fois, je crois quasiment. Oui, dans les trois films, je crois. En tout cas, The Doom Generation, ça ne va pas être facile à résumer non plus. En tout cas, ce n'est pas le résumé particulièrement qui va vous donner envie de voir le film, je pense. Si ! The Doom Generation, c'est un road trip chaotique d'un triangle amical et amoureux à travers un Los Angeles anxiogène et quasi intégralement nocturne. Ce triangle se couple. au départ est composé d'Amy, interprétée par Rose McGowan et de son copain Jordan.
- Speaker #2
Encore charmed ! Encore charmed !
- Speaker #1
Pour Rose McGowan ?
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #3
Qui est une grande figure féministe.
- Speaker #2
Oui, oui, bien sûr.
- Speaker #1
Et son copain, Thomas vous l'a dit tout à l'heure, c'est James Duval, qui joue Jordan dans le film. Et les deux ados punks sont rapidement rejoints par Xavier X. Ex.
- Speaker #0
Mais le X !
- Speaker #1
Le X, apprêté par Jonathan Saïch. Je ne sais pas trop comment on prononce.
- Speaker #0
Si j'avais un pote Xavier, je l'appellerais comme ça. Le X.
- Speaker #1
En tout cas, Xavier, c'est un marginal aux intentions un peu floues, aussi magnétiques qu'inquiétantes.
- Speaker #2
Avec des sacrés abdos.
- Speaker #1
Et des sacrés abdos, oui. Et en tout cas, suite à...
- Speaker #0
Une sacrée jolie petite gueule.
- Speaker #1
Allez. On va enchaîner.
- Speaker #0
Bah c'est vrai !
- Speaker #1
Faut le dire ! C'est vrai, c'est vrai.
- Speaker #3
J'adore quand elle lui dit qu'il est trop beau.
- Speaker #1
En même temps, dans les films de Greg Araki, tout le monde est vraiment très beau, je trouve, de manière générale. Mais là,
- Speaker #3
elle lui dit qu'il est trop moche au début.
- Speaker #1
Oui, mais c'est parce que... Il se comporte aussi comme un trou de balle au départ. On apprend à le connaître ce Xavier, on va dire.
- Speaker #2
Sur le tatouage tribal, je crois.
- Speaker #3
J'ai jamais vu un tatouage ici.
- Speaker #1
Il est kitsch, mais il est bien. C'est le cœur tribal, là, sur le cœur.
- Speaker #0
C'est immonde.
- Speaker #3
Oui, mais il en a un autre, pourquoi ?
- Speaker #1
Il en a un autre sur... Le zizi.
- Speaker #0
Le zizi, oui. Oh putain, non mais... Non mais ça y est, Léo...
- Speaker #2
On est puritans. Oui, grave.
- Speaker #0
Léo a pété un câble. Il en a un sur le sexe.
- Speaker #1
En parlant de zizi, suite à une... commande de hot dog qui dégénère et une décapitation au fusil à pompe Xavier, Amy et Jordan prennent la fuite et s'embarquent dans un voyage punk introspectif et romantique dans un monde hostile qui s'évertue visiblement à leur appeler qu'ils et elles ne sont pas à leur place Euh... ici et ce ici dont on parle c'est spécifiquement les Etats-Unis où les messages publicitaires se mêlent au slogan puritain et autoritaire ce mélange violent et matraqué jusque dans la moindre Merci. épicerie de nuit. Il y en a vraiment partout. Fait directement écho aux années Reagan et à la complicité entre conservatisme et capitalisme. C'était aussi évidemment une réf à ses livres de Carpenter. Vous l'aurez compris parce que c'est littéralement marqué en gros au bail à un moment.
- Speaker #0
Ah oui, dans le bar.
- Speaker #3
J'écoute, t'allais dire à Los Angeles.
- Speaker #1
Bah alors... Putain ! En vrai oui ! Je trouve qu'il y a grave des liens. Franchement il y a des petits liens. Quand j'ai vu en plus le Obey écrit en gros, j'étais en mode ok ça va je suis pas en train de tisser des liens dans ma tête qui n'ont aucun sens. Il y a un lien, je pense, j'en perds mon casque. Mais en tout cas cette représentation des Etats-Unis elle résonne aussi actuellement malheureusement avec le retour des nazis homophobes, pour citer directement Greg Araki. acquis. Et c'est donc entre un talk show anxiogène et un fast food au concept absurde, le mégalo burger, que notre couple est rattrapé par la violence et le rejet. Et je vous en dis pas vraiment plus pour vous laisser découvrir ce chef-d'oeuvre qui bouleversera autant qu'il vous donnera du baume dans vos petits cœurs. Moi c'est la deuxième fois que je le vois, deuxième fois que tout me plaît dans ce film. Et vous le savez évidemment, parler de marginalité, de punk, de queer, de sexualité, le tout avec un propos politique si pertinent, c'est évident que ça va me plaire. Comme dans 30 jours de nuit. Comme dans 30 jours de nuit,
- Speaker #0
évidemment. Non mais, t'as vu comment il se la pète ? Impressionnant, quoi. Moi, je parle que de films...
- Speaker #1
Bah ouais, voilà, quoi.
- Speaker #0
Politiques.
- Speaker #1
Mais ça me fait plaisir que vous ayez parlé de Carpenter et de Los Angeles 2013 tout à l'heure, parce qu'on nous dépeint en Los Angeles qui ressemble beaucoup...
- Speaker #2
C'est pour ça qu'on en a parlé,
- Speaker #1
c'est toi qui l'as plus dit.
- Speaker #2
Dis-moi la manipulation mentale du mec.
- Speaker #0
Il est pied dans l'autoréférencement. C'est...
- Speaker #2
C'est sûr que vous en ayez parlé.
- Speaker #0
Merci beaucoup. C'est sûr que vous m'ayez parlé de Titan parce que justement...
- Speaker #1
Mais ouais, même esthétiquement, je trouve que c'est un super mélange entre Carpenter, il y a du Lynch, il y a plein de chambres d'hôtel avec des décors complètement flingués du crâne, j'ai envie de dire.
- Speaker #2
Et puis la lumière, magnifique.
- Speaker #1
La lumière est ouf. Et ce qui est beau, c'est que ce film s'adresse à tous les gens qui se sont sentis ou qui se sentent encore actuellement pas à leur place. En marge et malmené par un monde hostile, vous n'êtes pas seul. Derrière l'hostilité, on peut arriver à trouver de l'amour et des personnes qui nous comprennent. Et je trouve que c'est quand même beaucoup le propos et le cœur de The Doom Generation. Malgré son aspect rugueux, nihiliste et violent, parce que le film est quand même assez violent, se trouve un film romantique, doux et sensuel qui abolit beaucoup de clichés avec humour et bienveillance. En tout cas, merci Greg Araki et prenez soin de vous. J'espère que ça vous a plu aussi. Je crois que vous l'aviez déjà vu, non ? Cette nouvelle génération. En tout cas, Thomas, oui. toi tu l'as déjà vu aussi Camille
- Speaker #3
Moi je l'avais jamais vu.
- Speaker #1
Tu l'avais jamais vu ?
- Speaker #3
Non, j'avais jamais vu et j'ai beaucoup aimé. Moi j'adore parce que c'est vrai que tout le film apparaît un peu comme un bad trip en fait. Et on ne peut rien situer. Tu as dit que ça se passait à Los Angeles, je ne le savais même pas. Et tout est filmé de très très près. Et en fait nos yeux ils peuvent se raccrocher qu'aux couleurs hyper saturées, aux textures. Et en fait, les plans larges qui sont normalement là dans un film, dans n'importe quelle œuvre audiovisuelle, les plans larges, c'est fait pour respirer et pour permettre aux spectateurs de se repérer. Et là, c'est quasi inexistant. Et quand il y en a, ils sont bourrés d'éléments. Et en fait, ça ne nous permet pas de respirer, de nous repérer. Par exemple, tu parlais des décors, mais il y a cette chambre d'hôtel avec des carreaux noirs et blancs. Il y a aussi cette supérette. pour le premier meurtre, il y a des trucs partout en fait. Et du coup, on étouffe. Il y a la fumée de cigarette qui est là tout le temps. Et même pendant les scènes de sexe, la caméra est très, très proche.
- Speaker #0
Les scènes de le sexe.
- Speaker #3
De le sexe avec le zizi. On voit que Araki, il aime vraiment. J'allais dire un truc sérieux.
- Speaker #0
Oui, vas-y.
- Speaker #3
Mais non, mais on voit qu'il aime vraiment, mais vraiment. filmer les adolescents. Je trouve que ça, ça se ressent et qu'il est un peu fasciné par les pulsions sexuelles de cet âge-là. Peut-être de manière un peu bizarre de temps en temps, mais je trouve que dans ce film, c'est très sain.
- Speaker #1
C'est très personnel sur son adolescence à lui aussi. Sans doute,
- Speaker #3
mais en tout cas, je parlais d'étouffement, mais c'est vrai que il y a... pas beaucoup de films qui parlent de ce passage de la vie qui est quand même hyper violent, hyper vaporeux. Et là, on le ressent vraiment. Et du coup, il arrive à faire un film hyper flippant, avec toujours Amy Blue qui est au volant de cette voiture. Et en fait, c'est vrai qu'on ne sait pas où on va dans cette voiture.
- Speaker #1
Pas trop, c'est une fille. Moi,
- Speaker #3
je trouve ça trop beau de parler de l'adolescence comme ça, en fait. Il y a vraiment ça. Et il y a juste à la fin, on voit cette route qui nous resitue un peu, qui a un plan large. Et là, peut-être que ça se concrétise un peu et qu'il passe dans l'autre. Peut-être pas aussi. Mais je trouve ça trop beau.
- Speaker #2
Oui, et puis ce qui est vachement bien aussi, c'est la caractérisation de ces personnages, je trouve. Parce que Amy, elle a ce côté... Je vais être un peu connasse en parlant l'anglais, mais c'est vraiment feisty. Je ne sais pas comment dire, un peu assez insolente, pleine parfois d'agressivité. Elle peut être dure et tout ça. Elle jure beaucoup. très insolente quoi,
- Speaker #3
très acharnée,
- Speaker #2
mais elle a une espèce de puissance assez folle. Et puis Rose McGowan est spectaculaire. Ouais, elle est vraiment fascinante et j'aime beaucoup la relation qu'elle a avec Jordan. Oui, c'est chiant. Lui est un personnage genre tout doux, un peu, un peu lent, vraiment comme un ado quoi. C'est à dire,
- Speaker #0
c'est pas fini.
- Speaker #2
Il a tout le temps l'air fatigué, un peu d'arrivée en retard.
- Speaker #1
tard au cœur de l'action.
- Speaker #2
Il a tout le temps faim, il y a toujours un truc comme ça. Et j'aime beaucoup l'équilibre entre les deux. Et j'aime beaucoup leurs interactions, justement, avec X qui arrive. Parce que là où, bêtement, dans un trope hétérosexuel, on aurait une espèce de rivalité masculine à deux balles, là, c'est pas du tout ce qui se passe. C'est le contraire absolu. Et moi je trouve ça vraiment très agréable.
- Speaker #1
C'est une différence progressive. Et en fait ce que je trouve incroyable avec ce film, c'est que le sous-texte du début, en gros, « This is a heterosexual movie » , il est assez incroyable parce qu'on parle quand même de violence sociale et de rejet sociétal beaucoup dans le film. Et cette relation, elle n'aboutit jamais à l'image. Donc on reste dans un film qui parle de relations hétérosexuelles. Parce que les personnages sont empêchés. d'arriver à cet amour à trois ou en tout cas cet amour homosexuel.
- Speaker #0
Il y a quand même la scène d'offre.
- Speaker #1
Oui mais en fait quand tu vois... Oui c'est ça, qui est coupé par l'arrivée justement de cette fin atroce.
- Speaker #2
Il y a une scène de sexe à trois et ensuite au moment où il y a...
- Speaker #1
Oui mais la relation vraiment homosexuelle.
- Speaker #2
Oui, qui n'aboutit pas, qui est interdite. Mais là aussi où je trouve ça hyper fort de sa part, c'est qu'ils parlent évidemment. de la question homosexuelle en Amérique et des crimes homophobes et de la violence de la norme hétérosexuelle sur ceux qui n'en font pas partie. Mais il parle aussi beaucoup du regard de... Alors là, c'est hommes et femmes sur le corps de de... Comment ça s'appelle déjà ? Amy, qui en fait elle a une espèce de malédiction où en fait, dès qu'elle rencontre quelqu'un, cette personne est persuadée que c'est son ex. il doit la posséder, donc ça concerne aussi bien les hommes que les femmes. Et ça c'est quand même vachement intéressant.
- Speaker #0
C'est tout ce que j'aime dans le cinéma de Greg Araki, c'est cette manière de parler des individus presque indépendamment de leur genre. C'est presque le seul cinéaste qui propose ça, ou en tout cas qui l'ait proposé comme ça. Alors évidemment, comme il met beaucoup de couleurs pour insister sur des choses, de temps en temps, il prête des caractéristiques masculines ou des caractéristiques féminines de manière très stéréotypée à des personnages. Mais en fait, il en revient toujours à garder ses personnages de la même manière, que ce soit des hommes ou des femmes dans des relations homo ou hétéro. Donc ça, moi je trouve que c'est sa science. Et pour autant, le fait de regarder ça de cette manière-là ne le rend pas aseptique. Parce qu'en fait, c'est des personnages qui font du sexe. C'est bien montré. Qui font du sexe. Qui font du sexe avec... Ah non, je ne peux pas, je n'arrive pas à le dire. Je n'arrive pas à le dire. Mais donc, qui sont pour autant... très très sexualisé et qui parle que de ça et qui existe quasiment que pour ça. Et donc, enfin je sais pas, je trouve qu'il arrive à faire une espèce de... Il arrive toujours à cette espèce de truc que je trouve assez prodigieux dans ses films. Je vous avais pas mal bassiné avec un film qui s'appelle Splendor.
- Speaker #3
Ah oui, non.
- Speaker #0
Ah oui,
- Speaker #2
il est au sur-nœud, ton film.
- Speaker #0
Splendor. Qui sort après et qui va beaucoup plus loin sur la question des triangles amoureux. qui est exceptionnel. Donc en fait, moi je ne peux pas vraiment vous dire quoi que ce soit, parce que Greg Araki, ça fait partie de la shortlist des cinéastes que je préfère au monde, dont je revois régulièrement quasiment l'intégralité de la filmographie, je ne m'en lasse pas. Donc c'est quelqu'un qui a été très très important pour, en tout cas moi, quand j'ai commencé à regarder des films d'auteurs. Et voilà, je ne peux pas dire... une once de mal, vous pouvez mettre une once de critique par rapport à Doom Generation parce que j'y arrive pas, moi je suis complètement fasciné par le film du début à la fin, en plus il a la bonne durée, il dure 1h20 c'est parfait quoi il a été fait avec Eudale aussi, en budget de 700 000 de large quoi tu te fais pas chier une seconde donc non moi j'ai aucune réserve là dessus un jour j'aimerais bien vous parler de Mysterious Kinn dans ce podcast, parce que c'est un de ses shadow, je pense qu'il faudra un jour qu'on en discute quoi, enfin moi ou un autre.
- Speaker #1
Et d'ailleurs sur The Doom Generation, essayez vraiment de trouver la version remontée de Gregor, qui est celui qui a monté le film. Parce qu'elle a été coupée de 11 minutes sur les scènes, enfin que je trouve quasi les plus importantes de la fin, qui sont très chocs quand même.
- Speaker #0
Sur les scènes de le sexe beaucoup.
- Speaker #1
Ouais et même de la fin, de la violence en fait qui les rattrape. Et en fait, la version qui a été coupée et qui est sortie en salle en 95, c'est pas la version qu'il voulait et je pense que c'est vraiment important de voir la version que lui a montée et le film qu'il voulait faire.
- Speaker #2
Vous pouvez la trouver gratuitement sur Internet.
- Speaker #0
Archive.org Je pense qu'il n'est même pas sur YouTube le film.
- Speaker #1
C'est possible,
- Speaker #2
oui. Dans sa version en place ?
- Speaker #0
Oui, dans la N4, je crois qu'elle est sur YouTube. C'est possible,
- Speaker #1
oui. En tout cas, elle est sur Archive et il y a les sous-titres français sur la version d'Archive, donc téléchargez-la. Et voilà quoi, regardez ce... C'est drôle putain !
- Speaker #0
C'est marrant quand même,
- Speaker #1
j'sais pas...
- Speaker #0
La tête qui continue de parler et tout...
- Speaker #1
C'est trop bien et le propos politique il a pas vieilli d'un poil, je trouve au contraire il est encore plus...
- Speaker #0
Il y a les meilleures insultes quoi, en permanence quoi. Enfin genre les meilleures insultes dans... Je suis désolé, c'est dans ses films qu'il y a les meilleures insultes. Genre là je peux même pas les citer mais qu'est-ce qu'elle dit à un moment donné ?
- Speaker #2
Elle dit « Wake up and smell the cappuccino » .
- Speaker #1
un mec qui la saoule j'adore et ce running gag là de tout le monde la reconnait et la prend pour une de ses ex c'est marrant parce qu'en plus il a mis ça il voulait vraiment mettre un running gag dans le film et
- Speaker #0
il avait pas plus intellectualisé que ça tu vois il avait vraiment mis ce truc là en mode il y a ça et il y a les 6,66 euros 6,66 dollars bon ça c'est un peu c'est un peu j'ai 14 ans mais bon c'est rigolo c'est après 6 dollars 66 trop stylé je sais pas on l'aime c'est compliqué je suis désolé en plus vraiment premier degré vraiment premier degré ça fait partie des cinéastes il y en a d'autres mais qui parlent trop bien de Alors... qui parle très bien du milieu homo, du milieu de la culture queer, du milieu gay, parce que c'est ce qu'il a beaucoup fréquenté et c'est ce qu'il connaît le mieux. Mais c'est aussi quelqu'un qui parle très bien des hétéros. Donc même si vous êtes coincés et que vous avez peur, il faut regarder les films de Greg Araki. Même si c'est un truc, je ne sais pas, je pense que ça pourrait... décoincer beaucoup de gens par rapport à certaines questions existentielles qui peuvent se poser tout ça de voir les films d'ara qui parce qu'il ya toujours quelque chose de battu l'a dit de bienveillant mais il ya aussi il est c'est aussi toujours drôle c'est fun c'est il ya quelque chose de c'est grave et léger en même temps enfin je sais pas c'est non je dis de la merde mais mais c'est
- Speaker #1
c'est
- Speaker #0
Ouais C'est ça,
- Speaker #2
non mais tu sais c'est un peu... C'est hyper séduisant esthétiquement déjà, donc de toute façon quand on aime regarder des belles choses les acteurs ils sont tous incroyables, les looks ils sont fous de toute façon on passe un bon moment et c'est c'est malin, c'est coquin c'est malin, c'est cool c'est coquin c'est gourmand c'est kinky un peu
- Speaker #0
Non, voilà, il pourrait... Je te dis, moi, je connaissais... Moi, j'ai compris, vraiment, premier degré, quand j'étais ado, j'ai compris qu'on pouvait être amoureux à trois en regardant Greg Araki.
- Speaker #2
Ah, pas en regardant Julie Gim.
- Speaker #0
Ah ouais ? Ah non, justement. Ah, bonsoir,
- Speaker #1
notre époque. C'est sympa,
- Speaker #0
un petit... C'est pour ça que je dis aux gens, s'il y a des trucs que vous connaissez...
- Speaker #2
Voilà, petit adolescent.
- Speaker #0
C'est pour ça que le premier degré, quand je dis s'il y a des trucs que vous connaissez pas, en fait, il ne faut pas avoir peur d'y aller en se disant je ne vais pas connaître, je ne vais pas avoir les codes et tout. En fait, il y a vraiment des trucs qui sont presque didactiques.
- Speaker #2
Ils s'adressent à la Gen Z.
- Speaker #1
ils savent tout le film peut parler sur plein d'autres points surtout je trouve que même actuellement revoir ces 3 films et plus même ces autres films d'après c'est trop bien c'est hyper enrichissant
- Speaker #0
et rafraîchissant je dirais même un petit glaçon en plein été ça fait du bien j'ai l'impression que c'est le jury du meilleur pâtissier c'est l'enfer c'est l'enfer sur Terre Désolé Greg, si tu nous écoutes... D'ailleurs si tu veux venir...
- Speaker #1
Ah ben grave, franchement on est fous.
- Speaker #0
Pas de problème, pas de problème. Par contre...
- Speaker #2
J'en connais un qui avait une syncope.
- Speaker #0
Par contre ouais, puis il va t'arriver des bricoles je pense. Mais bon, parce qu'on est fan.
- Speaker #2
J'ai eu peur ! Qu'est-ce qu'il est en train de se dire ? Il est en train de briller. On t'y fait les 5 étoiles et tout et tout ?
- Speaker #0
Oui, oui, pardon. Non, j'étais en train de parler.
- Speaker #2
Avant de faire des menaces.
- Speaker #0
Alors, c'est fini ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Oui. Alors, non mais je demande, parce que... Avant de se quitter, déjà...
- Speaker #3
il faut qu'on se raconte ce qu'on a fait dimanche dernier ou celui d'avant ou parfois même le samedi soir ça peut compter moi je veux bien commencer parce qu'on était dans un truc sur les hétérosexuels et tout donc je pense que c'est bien dans la continuité moi je vous recommande le compte Instagram du Tréma le Tréma qui fait, peut-être que vous le connaissez parce qu'il fait beaucoup d'ASMR politique Merci.
- Speaker #1
Mais surtout,
- Speaker #3
les vidéos Est-ce que les hétérosexuels vont bien ? Et je vous laisse écouter un petit épisode qui dure quelques secondes.
- Speaker #1
Oui, c'est très gulot, il y en a plein en plus. Il y a un mot dans Est-ce que les hétérosexuels vont bien ? Est-ce que les hétérosexuels vont bien ?
- Speaker #3
Une question.
- Speaker #1
Est-ce que les hétérosexuels vont bien ? J'en suis un malin fort !
- Speaker #0
Voilà !
- Speaker #3
C'est trop bien, il fait que des vidéos comme ça. J'aime trop.
- Speaker #0
Ok, ok. Moi, je peux faire. Vas-y. En vrai, il y en a un peu d'émeu. J'ai été voir avec... Avec mon père, bisous si tu nous écoutes, bisous le daron, on a été voir Cloud, de Kiyoshi Kurosawa. Bah c'est trop bien, enfin voilà, bon c'est pas surprenant que ce soit bien, mais c'est trop bien. Un peu surprenant dans le rythme du film, il y a une première partie et il y a une deuxième partie, voilà. Faut s'y attendre, parce que ça fait bizarre quand ça arrive. Mais non, trop, trop. trop bien, c'est un film assez inédit film qui parle du business des scammers au Japon donc des gens qui achètent des trucs à très bas prix pour les revendre beaucoup plus cher et se faire une énorme marge et qui utilisent en l'occurrence c'est un business où les gens stockent tout chez eux et tout, vivent dans des tout petits apparts c'est assez angoissant leur vie et donc avec cette idée de base là il y a un thriller derrière, qui est extrêmement puissant. C'est trop cool. De toute façon, il a sorti Shyme en même temps. Alors, pas Shyme, la chanteuse, je veux dire. En le disant, je... Donc, C-H-I-M-E. Et il sort un truc qui est La Morsure du Serpent, qui sort en août, qui est le remake d'un de ses propres films qu'il a fait il y a longtemps et que je n'avais pas vu. Donc, voilà. Donc il y a Kyochi Kurosawa au cinéma tout l'été, donc il faut aller voir. Et vite fait, je suis en train de jouer à The Alters. Le nouveau jeu d'Eleven Vides Studio, c'est de la drogue dure. Vraiment, c'est un mélange de jeux d'exploration et de gestion. Je ne pense qu'à ça. Là, on termine et j'y vais. Ouais, bah je sais pas Lélé...
- Speaker #1
Ouais bah oui, moi je vais recommander un groupe du coup que j'ai découvert grâce à Greg Araki, il s'appelle Bely, c'est un groupe de rock alternatif des années 90 et ça tue de fou. Il y a quelques chansons dans The Doom Generation et c'est trop trop bien. Et ce sera ma seule recueille quoi, d'écouter ce groupe qui n'est plus actif.
- Speaker #0
Ouais c'est un peu ouais. Il y a du ride aussi dans Doom Generation, je crois, à un moment donné.
- Speaker #1
Ouais, il y a pas mal. Il y a Soul Dive aussi. Il y a plusieurs morceaux de Soul Dive. La bande-son, elle est incroyable.
- Speaker #0
C'est un peu toujours les mêmes playlists, mais...
- Speaker #1
Ouais, ouais,
- Speaker #0
ouais.
- Speaker #2
Camille ? Oui, moi, je vais vous parler d'un film que j'ai beaucoup aimé. C'est Only the River Flows. Un film qui est sorti en 2023. Un film chinois de Wei Chujun.
- Speaker #0
Je l'ai vu, c'est trop marrant. Je l'ai vu il y a dix jours.
- Speaker #2
Ah bah, moi j'ai adoré ce film. Je le trouve très intéressant. Ça commence comme un policier classique, ville dans laquelle coule une rivière, comme le dit le titre. Et il y a un inspecteur qui est mis sur une enquête d'un meurtre d'une vieille dame. Et lui, il s'apprête en fait à devenir papa avec sa conjointe qui est très enceinte. Et en fait, le film dans Moi je trouve qu'il y a des choix qui sont faits qui sont beaucoup plus intéressants que le thriller classique.
- Speaker #0
Le choix de ne pas être un thriller au premier coup.
- Speaker #2
C'est trop bien. C'est trop bien et c'est incroyable esthétiquement. C'est que de la pellicule. Sauf une séquence. La péloche ! Sauf une séquence. C'est très beau. Regardez ça, Only the River Flows.
- Speaker #0
Ouais. C'est trop marrant de ne pas en parler. J'avais oublié que je l'avais vu.
- Speaker #2
Et Shyme, il faut y aller. C'est trop bien.
- Speaker #0
C'est bon là ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
C'est bien. Donc là, je vais être un peu sérieux. Premier degré. Pendant 5 minutes. Il faut qu'on parle. Pendant 30 secondes.
- Speaker #2
Les gens vont partir.
- Speaker #0
Vous mettez des étoiles. Voilà. Vous mettez des étoiles parce que... Je ne sais pas pourquoi, mais ça nous fait plaisir. Il faut. Non, mais c'est parce que... Ça nous aide à être référencés, à être plus écoutés, à être...
- Speaker #2
À étendre notre influence !
- Speaker #0
Et comme on diffuse la sainte parole, ce qui serait bien, c'est d'en faire profiter un maximum de personnes.
- Speaker #1
Évidemment, évidemment !
- Speaker #0
Pour que, par exemple, plus de Français ou de francophones puissent voir les films de Greg Araki. Voilà, ça les rendra moins cons.
- Speaker #3
Et là, on a perdu !
- Speaker #1
Alors là, je ne suis pas sûr !
- Speaker #0
C'est pas grave.
- Speaker #2
Toujours dans l'intolérance et la merveillance,
- Speaker #0
évidemment.
- Speaker #2
Je l'entendais.
- Speaker #0
Voilà, donc mettez des étoiles, mettez des commentaires gentils. Si un truc vous fait penser à Titan, dites-le à Léo, ça lui fera plaisir. Par exemple, vous êtes levé ce matin, vous avez mangé des céréales, vous avez pensé à Titan, n'hésitez pas. À chaque fois que vous pensez à Titan ou à lui, à du Cournot, vous pouvez envoyer un message à Léo. Non,
- Speaker #1
s'il vous plaît, faites pas ça.
- Speaker #0
Campagne de harcèlement. organisé voilà et puis sinon c'est tout et puis on remercie encore Brice quand même pour la technique je le remercie pas souvent d'habitude c'est au début mais là c'est à la fin merci Brice merci beaucoup et puis on se voit enfin non on se voit pas vraiment on se retrouve dans 15 jours avec un épisode je peux te teaser un truc sur les poils et les cheveux c'est ça j'ai le droit de le dire ouais bah c'est pas trop facile oui Allez,
- Speaker #1
bisous.
- Speaker #0
Ciao.