- Speaker #0
L'horreur du dimanche, l'horreur du dimanche, l'horreur du dimanche,
- Speaker #1
l'horreur du dimanche... Salut les gens, ça va ? Ouais,
- Speaker #0
ça va. Bienvenue dans l'horreur du dimanche, le podcast des recommandations ciné sympa pour passer un bon week-end avant la reprise le lundi. Alors, sachez les gens qu'on n'a jamais aussi bien porté notre nom. L'horreur du dimanche, c'est ce que vous pouvez vivre si, comme moi, vous décidez d'enchaîner plus d'un film de la sélection de ce soir. Donc attention, disclaimer, ce soir on va pas se marrer.
- Speaker #1
Non,
- Speaker #0
ça va tout mettre en avant. Je vais lutter contre mon envie répressible de rire de ce qui est interdit, mais je ne garantis rien. Bon alors, le thème de ce soir c'était balade. Ça vous donne une idée du niveau de cynisme de mes camarades qui vont devoir rendre des comptes ce soir. C'est un rando, comme on dit. Elle est venue en sautillant toute guillarette tant elle a été enjouée par la sélection de ce soir. Psychopath alert. Ça va, Camille ?
- Speaker #2
Je me prépare pour un trail. Encore plus psychopathe.
- Speaker #0
Tu peux poser ton couteau, s'il te plaît ? Lola, quant à elle, a traversé le bush néo-zélandais sous les coups de bec. Ça va, Lola ?
- Speaker #3
Oui, je me suis fait mal au dos.
- Speaker #0
et Merde, moi j'espoile en plus.
- Speaker #1
Dans la vraie vie en plus.
- Speaker #0
Et Lélé, lui, il inodure sa nouvelle chronique Superfilm ou Tube oublié d'Indochine. Ça va Lélé ?
- Speaker #1
Non, t'as pas le droit. Je t'avais interdit de le faire.
- Speaker #0
Et à la technique, c'est son dernier soir parmi nous. Bah oui, nous aussi on l'a censuré. Non, il part pour exercer des fonctions supérieures. Le cornu 1, le cornu 2, puis l'Elysée l'a appelé pour exercer la fonction de premier mi-bris. car un pays bien gouverné c'est un pays bien sonorisé merci Brice oh merci Brice, ministre du son c'est un nouveau ministère l'horreur du dimanche épisode 62 c'est parti c'est maintenant et on commence tout de suite avec le film de
- Speaker #3
Camille moi je vais vous parler de Angst
- Speaker #4
« Nuit de grâces ! Votre meurtre tue trois personnes à pure joie ! » « Fou ! » on dit au public ça dit ce que les prix ce qu'il a dit l'ost maraçal il a bien l'exploit mais elle est belle C'est un film de la série J'ai jamais commis un crime. Il y a toujours eu quelque chose qui a été reçu. Angst. Un film de Gerald Cargill et Oscar-prézé Zbigniew Rybczynski au cinéma.
- Speaker #2
Angst. Tu vas traduire un peu ? Oui, angst, ça veut dire donc la peur. En français, nous, on l'a traduit par Schizophrenia. C'est un film de 1983, signé Gerald Cargill. Film autrichien. Bon, alors moi je suis trop contente. Oui,
- Speaker #0
c'est grave.
- Speaker #2
Parce que Ang se faisait partie des petits films, je sais pas, des petites pépites que j'avais envie de découvrir grâce à l'horreur du dimanche. Comme le visage d'un autre. Celui-là, c'est vraiment trop trop bien. Je suis trop contente de l'avoir vu. Effectivement, c'est pas un film C'est pas un film doudou, quoique c'est celui de Gaspard Noé.
- Speaker #1
Oui, doudou pour Gaspard Noé, c'est bien mal précisé.
- Speaker #2
Je pense qu'il faudrait le mettre sur l'emballage. Et c'est un film qui est important à la fois pour son histoire, mais aussi surtout pour son esthétique, parce que c'est un vrai coup de poing. C'est un film très court, il dure 1h27 dans sa version longue. longue parce qu'à l'origine il devait faire à peu près 1h10 1h17 selon les volontés de Gérald Cargill qui a dû rajouter à la demande de son distributeur un petit préquel, enfin c'est pas vraiment un préquel c'est une sorte d'inkipit quoi un propos introductif qui n'est pas très fun puisqu'il commence par le film commence donc par un homme qui marche je suis dans le thème Je suis contente. Oui, Camille, il est debout. Il est debout,
- Speaker #1
il met un pied devant l'autre. Non,
- Speaker #2
il marche et on le suit sur le chemin. On le suit sur le chemin d'une banlieue pavillonnaire autrichienne. Je n'ai pas besoin d'en dire plus, je crois. Donc, c'est l'angoisse. Et du coup, il pousse un portail. Il rentre dans une propriété, sonne à la porte. Et une vieille dame lui répond. Et là, il lui dit juste « Ich schisse jetzt » , qui veut dire « je tire » . Maintenant. Et c'est exactement ce qu'il fait. Puisqu'il gunne la vieille dame. Ouais. Il a gommé sa mère. Et donc là, on se rend compte qu'en fait, ce monsieur, qui est donc notre héros, est un personnage qui va donc aller en taule directement pour dix ans à peu près. Et on en apprend un peu plus sur ses antécédents, parce que c'est un homme qui a déjà eu des gros problèmes avec la justice. Il a poignardé sa mère, si je me souviens bien. vers ses 13 ans je crois il a des rapports très compliqués avec elle et donc on nous fait une espèce de portrait presque documentaire de ce personnage qu'on connait pas vraiment nous et en fait on va le découvrir à sa sortie de prison 10 ans sont passés, il sort de prison et en fait là on rentre dans sa tête puisqu'il y a une voix off qui va être permanente pendant tout le film et qui va nous en apprendre un peu plus sur ses motivations et du coup sur son désir, son unique désir à ce personnage qui est en fait de perpétrer un nouveau crime. Voilà, c'est un mec un peu monomaniaque on va dire. Il faut dire aussi que...
- Speaker #0
Une petite araignée au plafond. Oui,
- Speaker #2
c'est un film qui s'inspire directement d'un fait divers qui a secoué l'Autriche des années 80, puisque début 80 je crois, il y a un homme multirécidiviste qui sort de prison et qui... Il tue une famille qui n'avait rien demandé, qu'il ne connaissait pas, vraiment de façon pulsionnelle, dès sa sortie de prison. Et ça a un énorme retentissement en Autriche. Tous les médias, évidemment, en parlent. Vous imaginez bien si ça arrive aujourd'hui. C'est à peu près ce qu'on vit quotidiennement, grâce à nos chères chaînes de télé. Et donc, Gérald Cargill, lui, décide d'écrire un scénario à propos de cette histoire-là. Il va en faire un film. de faire un long métrage, je précise que c'est son premier et dernier long métrage qui va en fait être un film qui va être fait à quatre mains parce qu'il y a le réalisateur Gérald Cargill et puis il y a, alors attention, accrochez-vous Zbigniew Zbigniew Rybzinski qu'on appellera Zbigniew j'avais peur de devoir le dire qui est son chef-op et qui est vraiment son duo de réalisation, son co-réalisateur on pourrait dire, et co-scénariste aussi, et qui est absolument fantastique, qui est donc lui polonais, qui travaille en Autriche à ce moment-là, et qui est déjà repéré par un peu tout le monde du cinéma pour ses talents, parce qu'il reçoit très peu de temps après un Oscar pour un court-métrage qu'il réalise, qu'il met en scène. Et c'est vrai que le film et la qualité du film repose beaucoup, beaucoup, beaucoup sur les délires esthétiques et surtout la capacité à montrer l'état psychique d'un homme qui se délave à travers des images et des techniques aussi. Hyper novatrice pour un film qui a coûté très peu cher parce qu'en fait, c'est un film qui s'est fait en autoproduction. Gérald Cargill, en fait, c'est lui qui a mis tout l'argent ... dans ce film-là, à tel point que le film, quand il est sorti, a été évidemment interdit. Enfin, je dis évidemment, parce qu'il faut voir le film pour se rendre compte effectivement de l'aura de film interdit qu'il peut avoir. Le film sort, il est interdit dans énormément de pays en Europe, et aux Etats-Unis, il se tape un triple X. Ce qui veut dire que le film est condamné à ne sortir que dans les cinémas pornos. Et donc, ça veut dire évidemment un gouffre financier à sa sortie qui va endetter personnellement Gerald Cargill, qui pendant dix ans quand même va être obligé de travailler dans la pub pour repayer, en fait, rembourser les dettes accumulées à cause de Angst. Ce qui est très triste parce que c'est quand même un super film. Et moi, j'aurais adoré voir d'autres films de Gerald Cargill, mais bon. On ne pourra pas. Donc, bon, là, je parle beaucoup, mais alors, attends, je vais essayer d'aller vite dans ce que je veux dire. Oui, autre personnage extrêmement important, c'est le héros, parce qu'on va suivre ce héros à la trace, dans ses pérégrinations, la meurtrière, dans sa folie meurtrière. Et il est interprété par un acteur qui est absolument incroyable, qui s'appelle Erwin Leder. Erwin Leder. Non, Erwin Leder, qui est une gueule de cinéma, comme on dit. Il avait déjà joué dans Das Boot, un film important dans un sous-marin. Coucou papa ! Et on va le retrouver ensuite dans Underworld. Ah, j'aime bien le voir ça sur Twitter ! C'est vrai qu'il est dans
- Speaker #0
Underworld, wow !
- Speaker #2
Il a une gueule vraiment émaciée, il a un physique assez perturbant et surtout il est filmé de façon très étrange dans ce film parce qu'il y a deux choses sur lesquelles je voulais m'arrêter un peu plus longuement. En fait, il y a deux créations de Zbigg pour ce film. il y a un harnais. Zbigni a la très bonne idée de mettre un harnais autour du personnage principal avec un pylône central ce qui fait que la caméra tourne autour du personnage et surtout elle le suit dans ses déplacements mais avec une cadence un peu plus douce et stabilisée que les déplacements du personnage principal. Ce qui fait qu'on a un peu la sensation qu'il se filme avec une perche à selfie. une selfie stick mais derrière lui et dans des angles qu'on comprend pas trop donc ça c'est la première trouvaille la deuxième trouvaille c'est aussi d'avoir mis en place tout un jeu de miroirs à travers lesquels il filme son personnage principal ce qui fait qu'en fait le visage du personnage on le voit sous plein d'angles très particuliers qu'on a pas l'habitude de voir et qui lui donne un air bizarre quoi et qui je trouve montre bien aussi le chaos mental et le chaos des scènes ça rajoute encore plus avec tout ça il y a eu plein d'idées dans le film ils ont fait des travelling avec des tyroliennes il y a des plans on dirait que c'est des plans délicats mais évidemment ils n'avaient pas l'argent pour ça donc c'est avec une grue de chantier c'est avec une luma c'est une grue française t'as
- Speaker #1
la marque de la grue ?
- Speaker #3
non mais c'est un dispositif luma c'est un gros groupement du nom des techniciens qui ont créé de Lavalou et Masseron
- Speaker #1
De quoi rater.
- Speaker #3
On les embrasse.
- Speaker #1
Big up.
- Speaker #2
C'est un film très ingénieux dans sa réalisation et qui bénéficie aussi d'une musique absolument géniale qui est signée par Klaus Schulz qui est un des membres de Tangerine Dream qu'on avait déjà rencontré. Qui donne une ambiance ça ajouté à la voix off c'est une ambiance vraiment très eux pesante, fantomatique c'est des nappes de santé beaucoup oui, comme vous l'avez un peu entendu, il y a des nappes de santé au milieu du fracas, du bordel parce que je ne l'ai pas dit, mais oui, le personnage va évidemment réussir à assouvir ses fantasmes et à liquider une famille c'est très très violent je dis ça en riant la psychopathe
- Speaker #3
Camille, pose ce couteau non
- Speaker #2
Non, mais c'est effectivement très violent parce qu'en fait, c'est hyper réaliste. La mise en scène, elle est faite avec très peu de moyens et ça se voit même au niveau du décor. On est dans une maison, enfin, ils rentrent dans une maison qui est étrange, avec un décor extrêmement minimaliste où il y a trois personnages. Et il est d'une violence folle avec eux physiquement. Et en même temps, on entend ces pensées obsédantes qui tournent et qui parfois n'ont aucun rapport avec l'action violente qu'on voit. Ce qui fait qu'il y a un décalage qui nous met très mal à l'aise. En fait, parce qu'on n'est ni du côté de la victime, ni du côté du tueur. On est vraiment spectateur, comme ça, d'une violence qui s'exerce. Pas non plus à la façon de Anneke. On est quand même dans autre chose. Mais voilà, effectivement, c'est un film qui est à voir pour les gens qui adorent Caspar Noé. Parce qu'on y trouve énormément de ses inspirations, d'idées, etc. Enfin bref, je me calme. Qu'est-ce que vous en avez pens
- Speaker #3
Moi j'ai adoré le TKL, le personnage oublié du film,
- Speaker #0
le petit chien qui survit jusqu'au bout.
- Speaker #2
Le chien saucisse ?
- Speaker #3
Non mais ouais c'est trop bien, t'as bien fait ton travail technique ? J'ai vu que t'étais en mode... Ouais non c'est ouf, effectivement il arrive à... arrive à aboutir à des perspectives et des angles de vue qui sont normalement impossibles comme tu disais qu'on n'a pas l'habitude de voir au cinéma et puis en plus auxquels on pense pas, vraiment on se dit pas qu'on va filmer quelqu'un comme ça et non c'est très très bien moi qu'est-ce que j'ai bien aimé j'ai bien aimé hormis le tekel, vraiment qui avait une place importante dans mon coeur j'ai bien aimé le côté comme tu disais très réaliste mais en même temps c'est un fait divers Mais du tueur qui n'agit que par pulsion et qui ne se préoccupe pas du tout de s'il va se faire prendre ou reprendre. C'est quand même quelqu'un qui sort de prison et qui ne pense qu'à une chose en sortant de prison, c'est à recommencer et qui ne va même pas se dire, penser à camoufler ce qu'il a fait pour pouvoir continuer, ce qui est assez étrange parce que c'est ce qui l'anime de tuer des gens, en tout cas de faire du mal. Moi, je trouvais ça assez fascinant. Ce côté-là d'être suffisamment déconnecté. C'est une maladie, mais d'être déconnecté à ce point de la réalité pour agir comme ça et de ne pas se préoccuper de ne pas pouvoir continuer à agir comme ça. En fait, il y a un truc qu'on ne voit pas beaucoup dans les films. Je ne sais pas comment le dire. Souvent, c'est trop scénarisé. Oui et puis c'est pas assez réel quoi,
- Speaker #2
là c'est vraiment le mec juste agit sous une pulsion et en plus quand il a souffert sa pulsion en fait il a pas le calme, il va trop loin par rapport à son fantasme en fait, il n'atteint jamais cette espèce d'idéal ou de bonheur, je sais pas trop comment dire, en tout cas de calme on pourrait dire.
- Speaker #3
auquel il aspire et en fait il n'y a pas quoi donc il répète il répète et souvent dans les films avec les serial killers il y a cette recherche là de tout bien cliner pour pouvoir recommencer mais en fait ce qui j'imagine n'arrive pas si fréquemment il est un peu foutra moi
- Speaker #0
je pense que c'est une des grandes enfin j'ai pas regardé c'est dommage moi j'ai le DVD là de Carlotta il y a une interview de Carlotta j'ai pas eu le temps de la regarder parce qu'on a rushé les films là Mais il y a... Moi, je pense que ça fait partie de... Je ne sais pas ce qu'il en dirait, mais de son ambition de faire une espèce d'antifilme de tueur, quoi. Parce qu'en fait, là, on va... Comment dire ? Retirer les éléments qui font, je trouve, d'un film de super-héros... De super-héros ? De serial killer. Non, mais justement, le lapsus est intéressant. Parce que, tu vois, dans les films de serial killer, en fait, t'as une espèce de fantasme t'as une espèce de recherche de ce qu'il y a de cinématographique autour du serial killer donc la personnalité un mec qui peut être très manipulateur avec une manière de procéder qui est très organisée la mise en scène des victimes ce qu'on voit beaucoup avec les séries en ce moment Monster et compagnie toute cette matière que tu peux créer autour de hum... de la figure d'un serial killer et bah lui il rejette ça il dit en fait moi ça m'intéresse pas ce qui m'intéresse c'est de montrer que c'est pas possible j'ai l'impression en tout cas de faire un film là dessus et donc il se concentre exclusivement sur la forme et tu disais qu'il prenait ni le parti des victimes ni celui du tueur mais en fait moi je trouve qu'il prend quand même il se met quand même, on est quand même beaucoup du côté du tueur parce qu'il y a tout un il y a quand même tout un truc non pas qu'il cherche à l'humaniser tout ça c'est pas la question mais ... Mais en tout cas, tout est fait pour qu'on ne soit pas non plus trop parasité par ce qui est en train de se passer. Les victimes ne font aucun bruit, quasiment. Il n'y a pas de cris. Comme si c'était sa manière de les voir, eux, parce qu'on imagine que ce n'est pas comme ça que ça se passe.
- Speaker #1
Il n'y a même pas vraiment de poursuite.
- Speaker #0
Il n'y a pas de cris. Même les personnages, les victimes, ils sont bizarres. la dame elle est bizarre dans son comportement tout est un peu vraiment l'impression que c'est filmé comme si c'est peut-être la manière dont lui les perçoit on a un peu l'impression que c'est ça donc on est débarrassé je trouve de toute la matière classiquement la matière de Tout le cinéma qu'on fait autour des serial killers classiquement, et là on a une espèce d'expérience un peu brutale. Et donc c'est pas facile à regarder. Moi j'ai trouvé ça super dur à regarder. En fait j'ai le film depuis 5, 6, 7 ans que je l'ai, et que j'ose pas le regarder parce que je m'attendais précisément à ça. C'est un film qui me met mal aise, mais dans le bon sens du terme. Je veux dire, ça bouscule, c'est un peu ce qu'on demande quand même à un film de temps en temps. C'est vraiment à voir. Bon, après, tout le monde ne peut pas le regarder. Pas à n'importe quel âge, évidemment. Mais je veux dire, c'est quand même un film important. Et il y a, je trouve, à ce jour, que ce film-là qui fait ça. Et aujourd'hui, on est dans des... Effectivement, on a reconstruit l'image du serial killer.
- Speaker #1
Moi, ce qui m'est pas mal mal à l'aise dans tous les trucs de True Crime et de fétichisation un peu des serial killers ou de fantasmes. Fétichisation,
- Speaker #0
c'était le bon terme.
- Speaker #1
Et là oui, là c'est pas ça, c'est extrêmement cru, c'est extrêmement brutal, il n'y a pas de procédé, c'est juste que tu es dans la tête de quelqu'un de malade qui, à peine sorti de prison, va rechercher à souvire ses fantasmes. En fait ça aboutit jamais vraiment, c'est pas satisfaisant, c'est juste pénible à voir ça pour le coup, je suis d'accord, mais je trouve ça quand même plus intéressant et finalement moins malsain. Propos, en tout cas, avec beaucoup plus de recul sur ce que ça veut montrer que pas mal de productions récentes qu'on peut voir sur du true crime et des serial killers, en fait. Ça n'a pas grand-chose à voir, même.
- Speaker #3
Il y a peut-être aussi... Moi, j'ai pensé à la critique du milieu carcéral. Pour ces gens-là, ça ne sert à rien. C'est pas comme ça que ça fonctionne. Oui, et surtout, on ne devrait pas s'en occuper comme ça.
- Speaker #2
Dès le départ, on entend justement dans l'espèce de premier chapitre... qu'il a dû rajouter après, on entend la voix d'un psychiatre qui le déclare pas fou, en fait. Alors que nous, on voit bien, en fait, que ça s'apparente beaucoup plus à un esprit psychotique, à quelqu'un qui aurait maniocé depuis longtemps ses crimes et tout ça. Donc ça vient complètement de l'ESA. Et puis, en fait, je trouve qu'il y a un ton qui est hyper intéressant, de l'ordre presque de la farce. Tu vois la scène de Diner qu'on a deux fois, les personnages sont des personnages de théâtre qui sont là et qui, comme tu dis, sont des sujets de projection du héros,
- Speaker #1
mais c'est tout quoi. raccourcis peut-être plus c'est des PNG de jeux vidéo c'est des personnages qui ont un pattern et qui ne sont pas écrits particulièrement même la famille c'est ça qui crée un truc étrange on les perçoit comme des presque comme lui, comme des objets là pour assouvir ses pulsions et tout et le fait qu'ils ne soient pas écrits les personnages qui ont très peu de dialogue avec eux ou d'interaction c'est très perturbant, je pense que moi c'est ça le truc qui m'a le plus mis mal à l'aise, c'est la froideur des interactions avec le monde qu'il a Oui. Et juste le manque de construction qu'il y a autour de lui. C'est très très vide.
- Speaker #2
Et je pense que c'est ça qui a créé une réaction aussi violente face au film. Parce que moi je suis assez étonnée qu'il ait aussi peu marché. Parce que en termes d'objet, c'est quand même un truc hyper... Enfin j'ai un peu facilement rentré dedans, c'est très court et tout ça. Mais non, je pense qu'il y a quelque chose qui rebute, c'est la moralité totale.
- Speaker #0
Oui, c'est clair.
- Speaker #3
J'allais dire, techniquement, reparler de ça, c'est un film qui est hyper important, qui a utilisé vraiment le... je ne prononcerai pas ce mot... le Zbigg. Il a vraiment regroupé plein de techniques cinématographiques qu'on utilisait dans plein de pays et il a bricolé plein de trucs. C'est vraiment quelque chose d'incroyable. Je ne sais même pas si aujourd'hui, on utilise encore cette espèce de rail 360, le harnais qu'on met.
- Speaker #1
C'est un truc de ouf. C'est un truc qu'il a construit. T'as raison. En plus de parler de bricolage, on n'est pas dans une débauche d'effets de style en mode, là, on va faire ça. Non, en fait, c'est vraiment du bricolage. Et c'est ça qui est hyper intéressant.
- Speaker #3
Il a construit des espèces de tyroliennes avec des caméras. Aujourd'hui, on en a des trucs, des styler cam, des trucs. Et ça peut coûter très cher. mais là...
- Speaker #0
et puis c'est pas le même effet il y a un truc un peu plus crade ça va avec le caractère désorganisé alors que Gaspard Noé qui retourne sa caméra à la fin de son film là ça coulait plus cher la scène de couloir de
- Speaker #2
Irréversible elle est clairement citée c'est une citation d'ailleurs il s'en cache pas il le dit une poursuite dans le couloir oh la vache
- Speaker #0
J'en ai... Heureusement qu'il y a le tekel.
- Speaker #1
Ouais, le tekel, il te raccroche un peu.
- Speaker #0
Moi, je pense qu'il a été mis là pour ça.
- Speaker #1
Moi,
- Speaker #3
je pense que c'était une allusion à la saucisse. Ah,
- Speaker #1
le chien saucisse, ouais. Ouais. C'est mon analyse. T'as eu peur qu'il le mange ?
- Speaker #3
Je me suis dit peut-être. Ah ouais,
- Speaker #1
ok.
- Speaker #3
C'est le seul qui s'en sort bien. Un mouchou ! C'est pas la maligne.
- Speaker #0
Le choix étrange de le faire monter dans la voiture, c'est pareil, ça met un peu le malaise.
- Speaker #1
Et puis le fait qu'il tanque tout le monde dans le coffre, cette scène est horrible aussi.
- Speaker #2
Son grand fantasme, après avoir tué tout le monde, c'est de se dire que les gens vont avoir peur. C'est de susciter la peur, mais en fait, il suscite autre chose. C'est un bordel.
- Speaker #0
Mais même cette scène de fin, qui est extrêmement calme.
- Speaker #3
Je suis désolée mais c'est quoi cette voiture où il y a un coffre où on peut mettre 3 cadavres dedans ? C'est le coffre magique Quel est le modèle de cette voiture ? Je sais pas, dans un scénic Ça avait l'air facile
- Speaker #1
Et après la voiture Le truc aussi que je trouve et t'en as parlé un petit peu c'est le jeu corporel de l'acteur Il est terrifiant Le malaise il est aussi là Il est tout le temps un peu recroquevillé Il est tout le temps à moitié en souffrance à moitié en... satisfaction bizarre et il le joue extrêmement bien il y a des séquences où il a son futal sur les chevilles et il rampe à moitié comme ça moi ça ça ça fait très peur t'as pas trouvé ça t'as pas emballé
- Speaker #0
je me suis un peu caché les yeux deuxième épisode de est-ce que les autrichiens vont bien ah oui oui c'est vrai on a un petit panel là ça va pas fort à part Non, non, c'est clairement sur un échantillon de deux films. On s'inquiète. On s'inquiète. Ok. Eh bien, on va continuer. Non, on va moins s'inquiéter. On va continuer à se promener. On va continuer à se promener, par contre. Ça va être le film que moi, j'ai choisi. Et une fois n'est pas coutume dans l'horreur du dimanche, on va parler d'un film récent, presque d'actu on pourrait dire.
- Speaker #3
Et pas d'horreur ?
- Speaker #0
Ouais mais ça c'est pas coutume, double négation.
- Speaker #1
Il en faut bien un dans la sélection quand même.
- Speaker #0
On va parler de mon film de l'année 2024.
- Speaker #1
de Misericorde.
- Speaker #5
Où est-ce que tu étais encore passé toute la journée ?
- Speaker #1
J'étais avec le curé.
- Speaker #5
Bon lui, il ferait mieux de dire des messes plutôt que de se promener.
- Speaker #0
Je peux rester ?
- Speaker #5
Ce soir ? Même quelques jours ?
- Speaker #1
Enfin, tu fais ce que tu veux.
- Speaker #5
Il y a toujours la chambre de Vincent.
- Speaker #1
Pourquoi tu restes ici ? Tu l'aimes bien ma mère ? Ouais.
- Speaker #5
Je vais faire une machine. Il y a quelqu'un ?
- Speaker #1
On se voyait un peu à l'époque.
- Speaker #0
On se fréquentait pas beaucoup. Et moi je t'appréciais.
- Speaker #1
Il ne va pas falloir que tu t'installes. Ça, c'est pas à toi d'en décider.
- Speaker #0
Tu me lâches maintenant ?
- Speaker #1
C'est comme ça que vous cherchez des champignons ?
- Speaker #5
Vincent n'est pas rentré de la nuit. Tu ne l'aurais pas croisé.
- Speaker #0
Casse-toi !
- Speaker #5
Allez !
- Speaker #0
Quelqu'un l'aurait bien vu s'il avait eu un accident.
- Speaker #5
Ça, c'est toujours ce qu'on se dit.
- Speaker #0
Chacun a le droit à une vie privée, pas vrai ?
- Speaker #1
Vous pensez laisser dire que vous vous voyez beaucoup dans la forêt tous les deux ?
- Speaker #5
Il y a quelque chose que tu n'oses pas me dire avec Vincent ?
- Speaker #1
Que faisiez-vous sur cette route ? Vous ne pourrez pas toujours vivre avec ce secret.
- Speaker #3
Tu étais où ? Et quels sont vos rapports avec l'Ave Grisel ?
- Speaker #1
On pense qu'il nous cache quelque chose.
- Speaker #5
Et qu'est-ce qu'il pourrait bien nous cacher ? Ça on peut pas savoir, parce que justement il nous le cache.
- Speaker #0
C'est pas con comme réponse Donc Miséricorde Miséricorde, film d'Alain Guiraudy sorti en 2024 et au casting vous avez sûrement reconnu la voix la voix à Catoche et la voix de Catherine Fraud et on retrouve aussi Jean-Baptiste Durand dans le rôle de Vincent Rigal Jean-Baptiste Durand c'est pas qu'un acteur, c'est aussi le réalisateur de Chien de la Casse qui est sorti récemment Et dans le rôle principal, on retrouve, je crois que c'est son premier rôle, Félix Kizil, qui joue le rôle de Jérémy. Alors, Alain Guiraudy, c'est un écrivain et un cinéaste français, surtout un cinéaste, mais qui a essayé de commencer une carrière d'écrivain avant d'être cinéaste. Maintenant, il écrit. Et d'ailleurs, il y a un bon nombre de ses films qui sont un peu des extensions de ses bouquins. Donc c'est un monsieur qui est originaire du sud-ouest, région qu'il filme souvent, voire quasiment systématiquement, même si j'ai pas vu à ce jour l'intégralité de sa filmographie et le rythme effréné d'enregistrement des épisodes ne m'a pas permis de la rattraper, mais de ce que j'ai vu, le gars filme quand même beaucoup la ruralité, et ce qu'on pourrait appeler la région, avec un angle qui n'est pas complètement classique. La campagne chez Ghirodis c'est aussi un lieu un peu hors du... c'est souvent un lieu un peu hors du... temps. Et Ghirodis est aussi illustré en filmant surtout l'homosexualité masculine sous une forme qui va à l'encontre de sa représentation hégémonique, tant en termes de corps, il filme des petits, des gros, des vieux, qu'en termes de lieu, parce qu'il filme souvent la campagne. Je tiens en préambule à renvoyer nos auditeurs et nos auditrices qui ont aimé le film vers la critique qu'en a faite le critiqué, mais présent quand même François Bégodeau dans La Gêne occasionnée. que j'ai réécouté pour l'occasion et je pense qu'il a dit beaucoup de choses intéressantes sur le film et c'est tout pour moi du coup je ne savais pas que vous aviez le droit de faire ça clope de fin en tout cas voilà, il faut aller l'écouter si le film vous a intéressé ceci étant dit ce que j'ai pu y entendre là dans la gêne occasionnée ou ailleurs à propos du film n'a pas modifié à posteriori mon appréciation Parce que pour moi, le film a été un peu un choc dès le générique, dès que je suis sorti de la salle. Et l'effet est venu tardivement. Il est arrivé tard parce que, en fait, Miséricorde, à mon sens, c'est un film dont le propos et le sens se déploient sur la longueur. Et c'est donc pour ça qu'il est impossible d'en parler plus sans spoiler. Alors, qu'est-ce que c'est que ce Miséricorde ? On pourrait dire que c'est une espèce de thriller rural, peut-être un conte. Le conte, je crois que ça marche bien pour en parler. Et le film raconte l'histoire du personnage de Jérémy. Jérémy Boulanger, la trentaine, qui revient dans son village d'enfance, Villeneuve, on ne sait pas trop quel Villeneuve, il y en a plein en France, pour assister à l'enterrement de Jean-Pierre, le boulanger du village dont il a été l'apprenti. Et c'est pour lui l'occasion de retrouver Martine, la veuve, et Vincent, le fils, et puis il y a aussi le curé, le père Grisole. Alors qu'il devait faire l'aller-retour dans la journée, Jérémy passe la nuit chez Martine, puis la cérémonie... Pardon ! Il passe une première nuit chez Martine, puis une deuxième nuit, puis une semaine, puis en fait on sait plus trop combien de temps il reste. Le soir, le premier soir en tout cas, il contemple avec intensité une photo de Jean-Pierre en maillot de bain. Ouais, très post-sleep. Et on croit deviner qu'une relation possiblement amoureuse existait entre Jérémy et son mentor. Puis il se met à dormir dans la chambre de Vincent, où il va dormir pendant l'intégralité du film. Chambre de Vincent qui est une espèce de chambre d'ado figée dans le temps. Donc je vous disais, une nuit, puis deux, puis une semaine, puis on sait plus trop, on va aux champignons, on retrouve d'autres copains, Walter et Vincent, puis il y a une rivalité qui se poursuit entre Jérémy et Vincent, le dernier prétextant que l'autre chercherait à séduire sa mère, donc Martine. Il l'invite donc à se barrer et à rentrer chez lui. Et puis de chamaillerie en menace, les gars s'engraignent, finissent par vraiment se foutre sur la gueule jusqu'à ce que Jérémy... tue avec impulsivité certes, mais volontairement, Vincent. Le film devrait-il changer dès lors que survient cet événement, ce meurtre ? Alors dans la théorie, on se dit que oui, en fait, théoriquement. Il y a des gendarmes qui enquêtent, Jérémy qui met en place plein de stratégies de dissimulation, de mensonges pas très crédibles, et le curé, lui, semble l'avoir démasqué. Mais dans la pratique, non, le film ne change pas. L'enquête... Elle est ultra gaise, elle est peu trépidante, pour ne pas dire complètement flinguée, et l'alibi de Jérémy ne tient jamais la route. On sait dès lors que l'intérêt du film ne se situera pas dans la jouissance éprouvée à regarder le jeu de chat et de souris entre des enquêteurs et un criminel. Donc clairement, le film n'est pas là. C'est le curé qui va venir nous clarifier, qui va venir expliquer un peu de quoi il s'agit. Alors que Jérémy est bourré de remords, prêt à en finir en se jetant... d'une falaise, il est sauvé par le père Griseul. Il est sauvé lorsque celui-ci lui explique non pas que le suicide est un péché, mais plutôt en lui confiant qu'il a besoin que Jérémie reste, car il le désire, certes chastement, mais de tout son être. Que son existence à lui dépend de celle de Jérémie. Et puis, il y a aussi autre chose. Un meurtre, certes, c'est grave et ça entraîne des remords, mais ne participons-nous tous ? Pas tous et toutes activement à toutes les horreurs de ce monde ? Ne nous accommodons-nous pas de la catastrophe permanente, de l'idée que tout est foutu et que tout cela est vain ? Ben oui, on continue à regarder la télé et aller au foot. L'entorse à la morale, Jérémy, si tu es capable de la faire sans effort pour les meurtres auxquels tu ne participes pas de tes mains, mais auxquels nous participons tous et toutes collectivement, pourquoi ne pas la faire pour les beaux yeux du père Griseul ? Pourquoi ne pas la faire dans ce micro-monde où le désir est roi ? L'absolution du crime par un curé figure de la morale s'il en est, au nom du désir. C'est ça, la grande réussite du film, et je vais laisser un peu parler Alain.
- Speaker #1
C'est peut-être que tu étais un peu jaloux.
- Speaker #2
L'idée c'était comment de faire... c'était effectivement, même c'était annoncé dans ma note d'intention, de faire un film érotique sans actes sexuels, quoi, voilà. Il y a du désir qui circule un peu dans tous les sens. Pas forcément d'ailleurs de l'un pour l'autre. Tout le monde ne se désire pas non plus dans le film. Mais en tout cas, c'est que ça c'est beaucoup... Je pense que même on a beaucoup travaillé le cadre comme ça. Je pense qu'on a fait des cadres, on a filmé d'une façon désirante. Je pense que c'est ça. Et après, je ne sais pas... Ouais, c'est ça, c'est toujours un peu mon truc à moi, qui fait que c'est pas une idée qui est très neuve chez moi, c'est cette idée qu'un désir, d'ailleurs le film a beaucoup à voir, et ce vieux rêve qui bouge pour ça aussi, c'est qu'un désir qui ne s'accomplirait pas dans le sexe, ne s'assouvirait pas dans le sexe, finalement deviendrait un désir éternel. Voilà, j'ai quand même cette... J'ai toujours cette grande idée en tête, qui d'ailleurs, je pense, qui rejoint, qui est quelque chose qui peut rejoindre même quelque chose de l'ordre de la chasteté des prêtres. Il y a quelque chose qui est comme ça. Je ne suis pas hyper sûr de mon coup, mais quand même, intuitivement, je sens qu'il y a quelque chose de cet ordre-là.
- Speaker #0
Alain il est pas sûr de son coup mais c'est très bien quand même tu lui as fait un hommage en bonne et due forme en fait je sais pas ce qui suscite exactement à l'intérieur le film mais il fait un truc et notamment pour moi le coup de génie du film c'est de le faire au cours de deux scènes qui donnent Merci. qui explique le film et qui lui donne tout son sens et je trouve que l'effet que ça produit en tout cas moi ça m'a fait un effet assez dingue quand j'ai vu le film pour la première fois donc je sais pas si ça vous a plu alors c'est pas un film d'horreur mais il y a un peu du thriller il y a un peu de la grisaille il y a un peu des champignons et il y a une étrangeté aussi oui qui est tante
- Speaker #3
toujours et du coup si je prends le diable s'habille en prada la prochaine fois ça marche ?
- Speaker #0
ah bah non c'est un film noir mais pour autre chose c'est ultra gaze ultra gaze c'était bien moi c'est un film que j'ai trouvé très amusant à regarder amusant ?
- Speaker #1
ouais je sais pas je trouve que les interactions entre les personnages sont surprenantes et j'aime bien le jeu j'aime bien l'ambiance du film c'est assez ASMR je trouve il y a un côté un peu relaxant au film je trouve je sais pas et ouais par contre pourquoi tout ce village veut pécho pécho ce gars quoi en fait ça ouais tout le monde veut le pécho c'est plutôt lui qui veut pécho tout le monde ouais mais c'est un peu il y a quand même souvent un jeu qui se crée tout
- Speaker #0
le monde veut un peu le pécho aussi quand même après il est beau gosse ouais ouais ouais c'est à dire qu'à côté de Walter et du père Griseul oui ah oui c'est vrai
- Speaker #1
Les séquences avec Walter sont trop bien. Oui, elles sont trop bien. C'est très chouette.
- Speaker #3
Le cureton est bégé. Ça va pas ou quoi ?
- Speaker #1
Je sais pas, je trouve que comme toi, je saurais pas dire pourquoi, mais j'ai vraiment passé un très bon moment dans le film. J'en suis ressorti en mode, j'ai pas trop compris le propos pour l'instant. Mais il y a des choses qui m'ont fait rire, il y a des choses que j'ai trouvées touchantes, il y a des interactions entre les personnages que j'ai trouvées superbes. Les flics, je les trouve hyper drôles. Alors que bon, voilà.
- Speaker #0
ça change un peu ça change un peu et je sais pas c'est très plaisant à voir comme film c'est très réussi je trouve le truc qui est apaisant je trouve c'est que c'est d'inscrire ce meurtre dans une espèce de cycle de la vie c'est ça que je trouvais c'est un événement qui est violent quand il arrive mais qui est pas mis en scène non plus comme un truc ultra violent. Il y a un peu de cet ordre-là, je trouve, quand on le regarde. Ça fait réfléchir là-dessus, en tout cas.
- Speaker #3
Oui, je pense que ce qui fait du bien...
- Speaker #0
Je ne suis pas en train de faire l'apologie du meurtre. Non,
- Speaker #3
bien sûr. Camille l'a déjà fait avant. Pas du tout. Le film ne fait pas l'apologie du meurtre, évidemment. Mais je pense qu'il y a... Moi, c'est ce que j'ai aimé, mais c'est la simplicité de l'histoire et sur laquelle on ne pose à aucun moment un jugement. Et je pense que c'est ça qui fait du bien, en fait, quand on regarde le film, malgré tout ce qu'on montre qui peut être choquant et répréhensible, évidemment. Là, et puis d'ailleurs, quel très beau titre. Il ne pouvait pas trouver meilleur titre que Mésiricorde, qui est un mot de notre langue, je trouve, qui est... probablement un des plus jolis, avec un sens très important. Et là, je ne sais pas, je trouve que c'est sorti en 2024, mais là, sortir un film qui s'appelle comme ça et qui clairement lance un appel à la tolérance et au pardon, moi, j'ai trouvé ça aussi... Ouais, ce n'est pas déprimant, c'est beau. Il y a un truc, et puis le curé dit à un moment donné, j'ai appris à les aimer tous, à la fin je crois, il dit ça. Pour moi c'est tout le film, en fait on pardonne aux coupables, et aux coupables que nous sommes toutes et tous. Donc je trouve que le film a ça pour lui de réussir à faire passer ce message-là. Et je pense qu'on ne le comprend pas trop, parce que ce n'est pas hyper instinctif.
- Speaker #1
Non mais ça reste, après je trouve. Mais en fait, c'est assez...
- Speaker #3
Enfin en fait, on le ressent. Je ne sais pas trop comment l'expliquer.
- Speaker #1
Le deuxième film anticarcéral de la soirée.
- Speaker #3
Et pour le pardon. Pour en tout cas faire autrement.
- Speaker #4
Oui, c'est ça. Après, moi, j'ai tendance avec le travail de Giraudi à le voir comme une proposition artistique à laquelle on n'est pas obligé de souscrire. le premier degré parce que je trouve que lui en permanence c'est ça qui est très fort toute sa mise en scène contribue à nous faire croire qu'il y a des histoires qu'on va avoir des révélations sur les rapports entre les personnages et donc ça va éclairer toutes les motivations et qu'il y aura de la lumière et qu'on va tout comprendre et en fait ça il le refuse en permanence ce qui fait que nous on a un rôle actif comme face à un bouquin, en fait. C'est-à-dire que notre imagination, elle est permanente. Dans chaque dialogue se cache un secret potentiel et tout ça. Moi, ça, j'adore. Je trouve que c'est hyper bien fait. Et surtout, c'est ça qui est très amusant aussi dans le film, c'est que ça commence comme un film français du dimanche avec le poulet et la chasse aux champignons. Et en fait, on vire complètement vers quelque chose où là, on parle... de tabous, de sexe de... Moi je pense qu'il y a quand même un vrai sujet sur le secret de l'église qui s'accommode bien des petits secrets de désirs inassouvis et qui en même temps sclérosent un peu tout le monde. Moi je trouve qu'il y a un truc quand même un peu inquiétant sur ce village où en fait le personnage de Jérémy arrive au départ on pense qu'il est victime en fait de... je sais pas, de l'ostracisme des gens du coin et en fait et de la violence de ces gens là et en fait ça se retourne, c'est lui qui devient le violent et à la fin en fait il ne peut jamais s'échapper parce que dès qu'il est dehors on vient le chercher en lui disant t'étais où ? t'étais avec qui ?
- Speaker #1
et ça c'est très angoissant les gens portent son secret maintenant et à la fin il est prisonnier exactement elle est là sa peine en fait je trouve que derrière le mot de Misericorde Guillaureti
- Speaker #4
cache beaucoup de choses aussi ou d'un seul coup t'es circonscrit à un territoire t'es circonscrit à un lieu presque dans un j'ai presque l'impression que c'était des fantômes à un moment donné de la nuit moi j'adore
- Speaker #1
il y a beaucoup de vent aussi le vent acteur principal du film on m'a dit que c'était peut-être pas le vrai vent que ça avait été rajouté c'est du vent de post-prod Oui, oui.
- Speaker #0
je sais pas les champignons aussi les champignons ouais ouais c'est là on a deux deux interprétations du mot miséricorde en tout cas ce que je peux vous dire c'est qu'il le dit dans l'interview dont je vous ai passé un extrait mais l'extrait volontairement le moins clair de Girodi où il essaye de plus expliquer le sens de son film c'est ça qui est intéressant c'est qu'il essaye là où il arrive au moment où tu vois et en fait tu sens qu'il y a quelque chose qui lui échappe là-dedans mais qui perçoit quoi et en même temps oui Merci. Dans cette interview, il dit un peu plus tôt que Miséricorde, c'est la seule chose dont il a toujours été très sûr, et le seul titre parmi l'ensemble de ses films qu'il n'a jamais modifié. Il a dit que c'est le titre, alors que tous les autres, il dit qu'il essaie toujours de les améliorer, de les rendre plus ou moins explicites, de les rendre toujours plus ou moins un peu aguicheurs. Mais Miséricorde, il dit que c'était dès le début, c'est comme ça et on n'y a pas touché. Oui, il y a quelque chose de très important autour de ce terme. Mais oui, qui peut être un truc ambigu complètement.
- Speaker #4
Et puis je trouve que le personnage du prêtre, qui est joué par Jacques Develay, qui est absolument génial, au fur et à mesure, il devient presque un personnage de SF. Il devient une espèce de... Ça tombe dans le fantastique, moi, je trouve, dans le monde du film. Voilà, exactement. Il n'est plus dans le monde des vivants. justement avec son Son discours sur le pardon général, je sais pas quoi et tout. Moi je me disais mais qu'est-ce que... On est où là ? Tu vois ce que je veux dire ? C'est très beau mais moi je trouve que ça n'appartient pas aux vivants Je sais pas, il y a un truc particulier qui se joue dans cette scène là pour moi Ah ouais ?
- Speaker #0
Pour moi elle s'appliquait clairement à la situation du personnage et je trouvais ça très juste
- Speaker #1
Je le trouve porté par un truc très vital Moi je trouve qu'il y a ce virage un peu fantastique Le jeu de Chey avec La souris avec les flics il tombe dans le fantastique aussi assez rapidement Avec les sortes de rêves qu'il fait la nuit où il vient l'interroger pendant son sommeil, où il y a toujours un peu un doute de est-ce que c'est vrai ou pas, pour moi on tombe un moment du film dans du fantastique et c'est assez cool. Et que ce soit ambigu là-dessus aussi en fait, ça installe l'ambiance.
- Speaker #0
Bah ouais, moi je sais pas,
- Speaker #1
c'est un film... Ouais, franchement c'est très chouette, je trouve que ça se regarde... Et surtout moi j'imaginais,
- Speaker #4
bon c'est mon côté pas sympa, mais je riais comme une débile devant le film. En imaginant monsieur et madame, tout le monde qui sont allés voir le film parce qu'il y a Catherine Frohe au café. Et que ça a l'air sympa parce que la bande-annonce fait peu de scénarios.
- Speaker #1
Alors il y a un curé, il y a Catherine Frohe, il y a des champignons.
- Speaker #0
Dans le chlombe du curé en 4K.
- Speaker #4
C'est autre chose.
- Speaker #3
Et je riais comme une neuneu en disant, il est trop fort.
- Speaker #1
Il les a bien nus.
- Speaker #3
Et puis même à l'âge, on les préjugait, tu vois.
- Speaker #0
Oui, il y a une scène. Prothèse ou pas prothèse ? Dites-nous, je ne sais pas.
- Speaker #3
Moi je pense que c'est pas une poté Je pense qu'il y a une substance chimique qui est pour beaucoup dans la scène
- Speaker #0
C'est le secret de tournage
- Speaker #3
On a pas encore le DVD
- Speaker #1
On a pas vu les bonus On a entendu un bout de l'interview qui était pas clair
- Speaker #0
Bah ouais mais c'est clair et pas clair en même temps C'est ça que j'aime bien C'est bien pour nous aussi Et puis c'est vrai qu'on a pas
- Speaker #3
Moi, j'ai vu deux ans plus tôt Asbestas de Sorogoyen en mode drame rural. Et je ne sais pas, pour moi, c'est un peu deux films français d'il n'y a pas longtemps qui sont importants. C'est différent, mais...
- Speaker #0
Ce n'est pas la même ambiance.
- Speaker #3
Non, ce n'est pas la même ambiance. Mais je ne sais pas, j'ai forcément pensé à Asbestas en regardant ce film. Je ne sais pas pourquoi. Ah ouais ? Parce que c'est juste la campagne, en fait. une grosse citadine de merde c'est pas du tout les mêmes films non mais je sais pas dans l'ambiance je sais pas dans l'ambiance voisin bizarre et puis cette vie de village en fait dont on ne parle pas dans le cinéma en général le premier plan du film est quand même hyper anxiogène l'arrivée
- Speaker #1
en silence en voiture dans le village avec tous les regards sur le chemin et tout c'est le moment un peu angste du film après c'est désamorcé parce que le film est très doux avec ses persos parce que c'est un plan subjectif en plus
- Speaker #3
il y a des liens tu arrives à la boulangerie ça m'a fait penser à Teddy aussi tous les films français à la campagne
- Speaker #4
Louis Labroquant avec Ghirodi il fait vraiment partie de ces voix singulières du cinéma actuel c'est vraiment trop beau à chaque fois que je vois un film de lui on part d'un point A et on sait pas où on va arriver il nous emmène ouais Enfin là, ça fait très premier degré, très connasse. Derrière son micro. Un voyage. Allez, stop.
- Speaker #3
C'est bon, les deux parisiennes. Oui. Ah, mais moi, j'ai senti le pétrichard, là.
- Speaker #1
Ah là là, ouais, ouais. Sous cette façade rustre, en fait, ce cache des cœurs.
- Speaker #3
Sous ce Marcel.
- Speaker #0
Ah ouais, les Marcel chez Virodi, c'est important.
- Speaker #1
Sous ce verre de Ricard bien chargé le midi, en fait, on trouve... Oui,
- Speaker #3
parce que, par contre, ils boivent l'apéro. Moi, j'ai essayé de... d'établir une chronologie du film mais je me disais mais à quelle heure ils boivent l'apéro c'est des sacrés Ricard qui se servent quand même le
- Speaker #0
Marcel de Walter il est exceptionnel c'est vraiment l'accessoire préféré de Ghirodi le Marcel il y a toujours un Marcel dans les films de Ghirodi et un slip aussi Bon, en parlant de slip Ah non, rien à voir
- Speaker #4
Bon courage pour la transition Je disais que les flics étaient très drôles dans celui-là Ah oui,
- Speaker #1
on va parler d'un film où les flics ne sont pas drôles
- Speaker #3
Bravo Qui est pour que Camille fasse Non,
- Speaker #4
non Faut faire glousser derrière
- Speaker #0
Allô ? Oui ?
- Speaker #1
Allô ?
- Speaker #0
Oui ? Lélé ? Oui ? C'est toi ? Je te reçois. Oui.
- Speaker #1
Ok. C'est à moi ?
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Ah,
- Speaker #0
ça a commencé ?
- Speaker #1
L'émission a commencé ?
- Speaker #0
Allô ?
- Speaker #1
Pardon.
- Speaker #0
L'émission a commencé, ouais. Waouh.
- Speaker #1
Ben moi, je vais vous parler de Punishment Park.
- Speaker #5
Le président est alors autorisé à appréhender et détainer chaque personne à qui il y a de la raison pour croire, qui probablement s'engager dans certains d'autres actes de sabotage.
- Speaker #0
Ouais donc là c'est déjà en smart.
- Speaker #1
Déjà en spoil. On a une bande-son aussi qui est super drôle comme celle de Camille, donc c'est top. Punishment Park, sorti en 1971, film politique quasi docu-fiction de Peter Watkins. Peter Watkins que je vais commencer je pense par vous présenter un petit peu, parce que je pense que c'est important de savoir qui c'est qui le super monsieur en premier.
- Speaker #3
Bah oui, on n'en a jamais parlé. C'est Sherpeter. C'est Sherpeter, ouais.
- Speaker #1
Ce pomme-cast. Oui en même temps c'est un peu compliqué En tout cas Peter Watkins c'est un réalisateur britannique Né en 1935 Et une carrière bien remplie C'est un monsieur qui réfléchit particulièrement A la forme documentaire Et encore plus particulièrement aux docu-fictions Pour faire passer des messages Éminemment politiques dans son cinéma Qu'on pourrait parfois qualifier de radical Même si en vrai je trouve qu'il faut se calmer un petit peu Communiste ! Mais c'est surtout important de présenter Peter par son militantisme, car c'est ce militantisme qui motive principalement sa création cinématographique et sa réflexion même sur la forme audiovisuelle. Vous connaissez peut-être son docu-fiction La Bombe, je pense qu'il est peut-être un des plus connus, commandé par la BBC, qui explore les perspectives réjouissantes d'une guerre nucléaire, et surtout pour les populations civiles, et vous le connaissez aussi peut-être, mais ça je pense peut-être moins, pour son invention du terme monoforme. pour parler de l'uniformisation des médias et de leur utilisation de plus en plus marquée par des forces politiques pour étouffer les débats publics.
- Speaker #0
Dans le turfu.
- Speaker #1
Dans le turfu, il est très remonté depuis pas mal de décennies maintenant contre les masses médias. Et il a théorisé pas mal de trucs là-dessus. Donc voilà, si vous voulez lire tout ça, vous pouvez le retrouver sur Internet de toute façon.
- Speaker #0
Sur ton blog.
- Speaker #1
Sur mon blog de pamphlet Vénère contre Macron. J'ai pas ça, vraiment. J'aimerais bien, mais bon.
- Speaker #0
C'est ce mec cool, quoi. Qui a un blog...
- Speaker #1
Un skyblog.
- Speaker #3
On a ouvert un blog ?
- Speaker #1
Ouais, un blog Mediapart. Ah oui, le coin de Mediapart,
- Speaker #4
d'accord.
- Speaker #1
Bref, voilà le portrait du boug. Avec Peter, on adore Doumé. et moi perso j'ai aussi regardé son docu-fiction façon théâtre de 6h sur la commune de Paris oui moi j'ai pas osé voir ça c'est pas très facile d'accès vous n'êtes pas obligé de vous infliger ça mais oui c'est très bien et de toute façon l'histoire de la commune de Paris c'est très intéressant non mais en vrai c'est très chouette, c'est pas facilement abordable Peter Watkins parce que la forme elle est assez dure quand même à chaque fois je pense qu'il faut le dire, le côté docu-fiction il est très bien fait et il est très perturbant et c'est vrai qu'en fait il a souvent fait des formats relativement longs alors là le film dont on va parler ce soir non et la bombe non plus mais après il a quand même une succession de documentaires ou d'oeuvres en tout cas qui durent plusieurs heures, 4 heures 5 heures, 6 heures ça dure assez longtemps donc il faut vraiment être très intéressé je pense par les sujets pour regarder ça quand même et on en reparlera peut-être de l'accessibilité ou de à qui ça s'adresse après en tout cas parce que c'est aussi une question je pense qu'on peut se poser surtout quand on parle de politique et c'est le moment peut-être de parler du film
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
S'il te plaît, ouais.
- Speaker #0
Ouais. Donc Punishment Park, c'est un docu-fiction.
- Speaker #1
Tu veux aller au Punishment Park ?
- Speaker #0
Ah non, putain, s'il te plaît. Au but de chaumont ?
- Speaker #1
Non, c'est dans le... Faire les crottes de mouchous. Au Center Parks ?
- Speaker #0
Non. Pardon. Ah oui ? Quoi ? Bon, j'arrête. C'est ma punition personnelle, ça. Punishment Park, c'est un docu-fiction basé sur une expérimentation, une uchronie qui n'en est pas tant une, en fait, qui se situe quelque part au début des années 1970 à... Plus ou moins la fin de la guerre du Vietnam, Richard Nixon déclare l'état d'urgence grâce au Macaron Act, un vrai article pour le coup de la constitution américaine qui permet de déclarer l'état d'urgence et d'enfermer tout plein de gens en cas de menace pour la sécurité intérieure du pays. Son but est simple, organiser une purge systématique des éléments séditieux qui menacent les Etats-Unis. Militants et militantes antiracistes pour les droits civiques, hippies, pacifistes, féministes, déserteurs et communistes sont arrêtés arbitrairement partout sur le territoire. Déportés dans des camions militaires, on les emmène dans des camps de tri improvisés. Sur place, un procès sommaire expéditif a lieu sous les tentes de l'armée. On leur propose ce qui ressemble à un choix au début. 15 ans de pénitencier ou 3 jours dans le fameux Punishment Park. Beaucoup des accusés sont sous le choc, évidemment, de ces arrestations et de ce jugement et choisissent les 3 jours dans le Punishment Park qu'ils ne connaissent pas pensant que rien ne peut être pire que 15 ans derrière les barreaux, en fait. On comprend très rapidement, nous, en tant que spectateurs, par l'anxiété complète de ce qu'on voit et aussi grâce à un montage interposé le principe de fonctionnement du parc. Les condamnés devront parcourir 85 km en 3 jours, le tout sous 40 degrés en plein désert et 16 degrés la nuit, attention il fait froid aussi, sans eau, pour atteindre un drapeau états-unien et être graciés. Le tout en étant poursuivis par des forces armées qui, si elles les attrapent, les conduiront purger leur peine initiale de prison ou pire. Donc une chasse à l'homme dans le désert, globalement, c'est ça qu'on leur propose. C'est sympa. Bah ouais, sympa, ouais. Bah c'est ça la rando que j'ai choisie pour ce thème, donc voilà, c'est super.
- Speaker #2
De toute façon, personne n'en a rien eu à foutre de ce thème.
- Speaker #0
Bah moi, on est dans le thème, là. On marche. Là, on est vraiment sur une rando en plein désert. C'est vrai, c'est vrai. À pieds sans eau, par contre.
- Speaker #1
t'as hésité entre ça et Anger Games et de labyrinthe aussi,
- Speaker #0
j'ai beaucoup hésité mais tu t'es dit bon quand même on a déjà parlé de Dylan O'Brien il n'y a pas longtemps oui c'est vrai t'as dit que t'allais probablement choquer des gens en parlant du labyrinthe en tout cas on suit via les images d'une équipe de télé étrangère d'Allemagne de l'Ouest je crois je ne sais plus, je ne veux pas dire de conneries non plus le calvaire de plusieurs groupes de prisonniers et prisonnières, sévices morales et physiques humiliation et exécution sommaire ... On suit aussi en parallèle l'extrême violence banalisée du dispositif policier et militaire mis en place pour encadrer tout ce beau monde. Démonstration d'armes à feu, blagues nauséabondes sur les militants inculpés et justification morale de mise à mort en pagaille. Bref, une démonstration en bonne et due forme de la mise en place du fascisme. Et globalement, voilà pour Punish Men Park. C'est un film assez choc qui fait quand même toujours mal. Et qui malheureusement résonne de nouveau avec la mise en place généralisée des discours et du fascisme à l'échelle internationale. Je l'avais vu il y a quelques années quand c'était pas encore autant la merde et c'était déjà un choc. Et je pense que c'est encore plus doumesque maintenant et c'est pas un film qui fait du bien. Et on peut penser notamment, par exemple, pour rester aux Etats-Unis vu que c'est le contexte du film, aux déportations massives de la ICE, la police des frontières actuellement, à la classification du mouvement Antifa comme entité terroriste et aux attaques violentes. contre la communauté LGBTQIA+, et même à la presse américaine et aux journalistes. Mais bon, ce qui frappe, en tout cas, c'est la constance des discours réactionnaires, et je pense que c'était aussi un peu le propos de Watkins, qui traversent les âges, et pour ça, je vais citer le discours d'un flic extrait du film, je préviens, c'est quand même un peu violent, mais je pense que les points communs se comprennent facilement. Donc je cite, « Les Noirs ont plus de télé et de voitures que tous les Russes communistes réunis, ils ont un meilleur niveau de vie que quiconque, On peut dire la même chose des animaux du zoo. C'est très cru, mais en fait je pense que ça ne prend pas de pincette avec des discours qu'on peut vraiment retrouver chez les forces de police, même en France par exemple. Et pour ces discours en France, on n'est pas en reste non plus, et ça c'est toujours actuellement. Des appels répétés à la non-séparation des pouvoirs par des représentants politiques, des dispositifs de répression policière de plus en plus violents, une chasse aux sorcières organisée et un fichage des militants et des militantes. Racisme, islamophobie d'État, bref, j'arrête parce que là ça commence à être vraiment très badant. Voilà, vous avez aimé Punishment Park ?
- Speaker #1
Ouais, c'est trop bien ! Ouh ! Tu l'as bien dit parce que oui, ce qui est trop bizarre, on le met au programme du podcast là, mais c'est un film que beaucoup de gens ont vu, c'est quand même un film culte, c'est un film qui a eu beaucoup de succès, enfin qui a eu beaucoup de succès, pas au moment de sa sortie parce qu'il s'est fait tracher je crois le film, mais qui est quand même... Un truc qui est assez connu, que beaucoup de gens ont vu. Et alors, le voir maintenant, c'est vraiment... C'est dur, quoi. Parce qu'il y a vraiment... Bon, il y a le dispositif, il y a tout ce que tu as fait, avec le parallèle avec la situation actuelle et ce qui se passe aux Etats-Unis et plus globalement dans le monde, effectivement. Mais, moi, le truc qui m'a le plus choqué, au-delà de ça, c'est les éléments de langage. des chairmen, des tribunaux des éléments de langage qui sont mis dans le visage qui sont opposés en tout cas les arguments qui sont opposés aux accusés c'est vraiment extrêmement proche de certains trucs qu'on entend maintenant sur des plateaux télé ouais et puis même pas que, oui sur des plateaux télé et puis même dans les discours de certains présidents et tout ça Trump il dit des trucs qui sont largement équivalents Merci. notamment dans le truc de retourner le... de ce truc qui je pense n'était pas vraiment concevable en tant que tel je sais pas, je l'ai pas vécu et tout ça à l'époque en tout cas j'ai du mal à imaginer qu'on arrive à anticiper ça à l'époque mais ce truc de dire que c'est les accusés qui sont les oppresseurs ils leur disent c'est vous les fascistes c'est vous les fascistes, c'est vous les bordélisateurs, c'est vous les fascistes et tout et c'est un truc qu'on entend en permanence et alors maintenant et je trouve ça hallucinant que ce retournement de situation, Watkins, il est plus le pré-shot 50 ans avant. Je trouve ça complètement dingue. Alors peut-être qu'à l'époque, je ne sais pas comment les gens percevaient le film à l'époque, est-ce que c'était un truc qui était effectivement un film très engagé politiquement, qui satisfaisait probablement les gens qui partageaient ces idées-là ? J'ai du mal à imaginer que les personnes qui voyaient le film à l'époque puissent se sentir proches de ce qu'ils voyaient. J'ai du mal à l'imaginer. Et ce que je trouve dingue, c'est que maintenant, on y est.
- Speaker #0
Le film propose un constat de long terme, même sur les Etats-Unis, la mise en place de discours réactionnaires, c'est un constat de long terme. Il est là pour durer et son propos est toujours valable longtemps après. Je pense que ça, ce n'était peut-être pas prévu par contre, malheureusement. Mais voilà, c'est un film qui fait écho longtemps après.
- Speaker #2
Moi, je pense qu'au contraire, il y a une permanence de cette inversion de la charge dont tu parles. Parce qu'à l'époque, je pense que c'était... Tous les discours autour de la sécurité de l'État, c'est vraiment des discours qui préexistent à notre époque et qui ont toujours été utilisés par les pouvoirs en place pour mettre une énorme étiquette sur un ensemble d'oppositions. et surtout d'une façon de dénigrer absolument tous les arguments et de ne pas répondre sur le fond des arguments qui leur sont opposés, mais plus de radicaliser l'opposition et d'être dans un discours de c'est eux contre nous. Ça c'est un truc qui existait je pense bien avant l'époque qu'on vit aujourd'hui, c'est juste que maintenant c'est vrai qu'on se la tape beaucoup, et puis nous en tant que citoyens c'est de plus en plus large cette définition. commençaient à en faire partie malgré nous, manifestement. Simplement, oui, c'est quand même un film manifeste, extrêmement puissant, très efficace dans sa mise en scène. Tous les acteurs sont excellents. Il me semble qu'il y en a certains qui sont des vrais militants, je crois. Un truc qui joue entre... à brouiller la distinction entre fiction et réalité. Et ça, c'est vraiment très efficace parce que les scènes de... dont tu parlais là de procès mais qui en fait sont des scènes d'exécution clairement elles sont glaçantes je pense que c'est difficile de rester de marbre face à l'injustice à laquelle on assiste etc moi je trouve que c'est un film qui me met évidemment très en colère, je pense qu'il a une capacité de mobilisation des gens qui sont déjà touchés par ces sujets là et qui ont déjà un avis politique assez tranché Merci. je me demande s'il arrive à convaincre des gens qui sont un peu plus lointains, je suis pas sûre parce que c'est quand même une forme très in your face, c'est vraiment dans ta tête, tu te prends tout ça, tout le dispositif enfin parce que je ne sais pas mais j'imagine qu'il y a dû avoir des grosses critiques de le dispositif, on est pris en otage blablabla machin parce que le dispositif est tellement parfait ... L'exercice est parfait pour montrer une situation d'injustice et de fascisme insupportable. Et j'imagine que les détracteurs de Watkins ont dû gueuler là-dessus. Donc c'est juste la petite truc.
- Speaker #1
Oui bien sûr, mais je suis d'accord avec toi. C'est ce que j'essayais de dire, mais on n'a rien compris comme d'hab. C'est vrai. Ce que j'essayais de dire tout à l'heure, c'est que je pense que ça, c'est valable à T0, au moment où le film sort. Mais ce qui, je pense, peut convaincre quand même, c'est que c'est de voir le film 50 ans après. Oui, tout à fait. Ça lui donne une forme de validité. C'est vrai. Qui était, à mon avis, pas anticipable et pas anticipée à l'époque. Je trouve que c'est quand même compliqué euh de reprocher ça au film aujourd'hui, de lui reprocher son dispositif parce qu'en fait il a prouvé que Watkins a prouvé que son propos était quand même un truc d'actualité encore je pense que ça donne une force quand même au film et c'est pour ça que c'est très très difficile à revoir parce que en fait quand tu le regardes déconnecté complètement d'un...
- Speaker #0
du contexte actuel quand tu le regardes quelques années avant peut-être qu'on était soit moins politisé ou alors le monde n'était pas aussi merdique c'est choc mais tu le replaces plus dans ce contexte historique alors que maintenant je trouve que c'est presque plus compliqué de le replacer dans le contexte historique de la guerre du Vietnam tellement ça colle à des choses qu'on peut se prendre ou qu'on entend au quotidien toi Lola c'était la première fois que tu le voyais ou pas ?
- Speaker #3
ouais j'ai adoré le film et je suis grave d'accord avec tout ce que vous avez dit Merci. Maintenant, cela étant dit, en le voyant aujourd'hui, je pense que c'est un film indispensable à voir. Je trouve qu'il est important aujourd'hui, en tout cas, parce que je le trouve plus dangereux que n'importe quelle arme. Faire des films comme ça, c'est dangereux, et c'est dans le bon sens du terme, j'entends. C'est dangereux pour l'autoritarisme, pour les médias poubelles, tous les trash médias qu'on a aujourd'hui. Et ouais, je pense qu'il y a plein de gens qui devraient le voir, si ce n'est tout le monde, parce que peut-être que c'est un peu choc, peut-être que c'est trop brut, mais en l'occurrence, c'est une vraie leçon de vie qui va venir remuer le couteau dans la plébéante du fascisme qui est en train de monter dans plein de pays dans le monde. Et moi, je trouve que ça le montre d'une manière tellement intelligente. et ça montre la dictature qui se déguise en démocratie partout en fait, de manière assez lente, assez simple, assez évidente. J'ai eu un peu une piqûre de rappel, un peu un rappel vital que... Que le fascisme c'était mal. Que le fascisme c'était mal, évidemment.
- Speaker #1
Parce que c'est vrai que toi t'es quand même la facho de la team. Ouais c'est vrai. d'habitude t'es T'es plutôt pour et puis là tu te dis bon...
- Speaker #3
Non non mais... Oui, c'est un film important et à voir aujourd'hui si vous ne l'avez pas déjà vu parce que ça fait quand même encore une fois une piqûre de rappel que les droits humains sont bafoués tous les jours et ce film est là pour nous rappeler que déjà il y a 50 ans on en parlait, on y pensait et... Que ces discours ont pas... bouger en fait je sais pas si c'est pire mais en tout cas c'est là il faut voir ce film c'est important il y a un autre truc que je trouve assez intéressant et ça c'est tout le jeu avec la forme du faux documentaire de Peter Watkins là
- Speaker #0
il y a quand même une critique un peu en arrière plan aussi de la responsabilité journalistique à montrer des événements et de comment on en parle et quelle distance on met avec Et en fait, il ne faut pas oublier que le film, il est construit comme un documentaire d'une télé étrangère qui est partie prenante à ce dispositif qu'on invite pour filmer.
- Speaker #1
Qui met un peu de temps à trouver que c'est scandaleux ce qu'ils voient.
- Speaker #0
Beaucoup de temps à trouver que c'est scandaleux ce qu'ils voient, jusqu'au point où ce n'est plus possible et où leur propre vie est en jeu. Et en fait, c'est ce qui l'amorce après, même dans sa carrière, sur la critique du journalisme et de comment on montre... comment on montre une actualité, comment on montre quelque chose et à quel point cette idée de neutralité journalistique ne tient pas la route quand on est face à des dispositifs pareils et qu'à un moment, il ne faut pas y prendre partie ou alors il faut y prendre partie clairement avec un plan de militant. Et ça, je trouve que c'est un truc assez intéressant. Moi, j'avais vu il n'y a pas si longtemps, et en fait, ce n'était pas trop le propos non plus, mais le film d'Alex Garland, La Civil War, qui met en scène aussi des photoreporteurs et des journalistes. que je trouve assez méchant avec et en fait finalement pas tant que ça selon des interviews que j'ai vu de lui et c'est un truc que je retrouve pas mal dans Punishment Park et que je trouve assez intéressant sur le piédestal concret au journalisme comme complètement détaché de la politique en fait c'est le petit sous-texte du film que je trouve encore plus sympa
- Speaker #1
intéressant à voir en tout cas ouais ouais ouais et puis bon bah la forme est quand même tu l'as dit, c'est un faux documentaire et tout, je suis pas certain que ce genre de dispositif alors je suis pas un très bon historien du cinéma, je ne suis même pas du tout mais masque de tombe ah bon ? ne le saviez-vous pas déjà je suis pas sûr que cette forme là c'était un truc très fréquent ça l'est toujours pas mais en tout cas le film c'est quand même En termes de forme, un truc qu'on ne voit pas si souvent et qui est extrêmement... Le montage, c'est d'une efficacité mais c'est hallucinant. C'est assez clinique. C'est hallucinant de faire ça. Donc bon, c'est bien.
- Speaker #2
Ça nous a cloué le bec. Il y a des vraies trouvailles de dialogue. Tu citais tout à l'heure un des flics. Moi, j'avais noté et Je ne sais plus qui dit ça, mais il y a un dialogue qui dit « L'Amérique est aussi psychotique qu'elle est puissante » . Je trouve que c'est une bonne définition. Oui,
- Speaker #0
c'est très très méchant. En plus, Peter Watkins, il est britannique, il ne va pas hésiter à taper... Enfin, je ne dis pas ça, c'est juste qu'en fait, il y a une distance aussi vis-à-vis de ce qu'il propose sur la lecture des Etats-Unis qui est appréciable et qui évite... Enfin, en tout cas, qui permet un recul critique assez énorme. Oui. Et surtout, le film est sorti en 71, en fait. Et La guerre du Vietnam s'est finie en 75. Et ce film-là sort avant. Pour moi, c'est ouf le recul qu'il a déjà là-dessus. Oui, c'est clair.
- Speaker #3
Mais on lui a reproché d'être britannique et de juger ce qui se passait aux Etats-Unis. Mais bon, comme d'habitude.
- Speaker #0
Oui, et où ?
- Speaker #2
Sur une touche plus...
- Speaker #1
Plus légère. Oui, faites mes transitions. Sur une touche plus légère. C'est vraiment sur une touche plus légère. J'ai l'impression de faire une pub pour de la crème fraîche. Ok, bon. Sur une touche plus légère.
- Speaker #2
Prenez vos sacs à dos et puis c'est parti.
- Speaker #1
Voilà, le film de Lola. Euh, Lola ?
- Speaker #3
Bonsoir.
- Speaker #1
On rigole enfin ? On a le droit de rire et d'être un peu heureux ? Ben oui,
- Speaker #3
mais moi je suis là en fin d'épisode pour vous remonter le moral. Alors du coup j'ai choisi de vous parler de Looptrack.
- Speaker #4
C'est Monica, c'est Austin, ils sont d'Australie. Il est si calme ici. Ian,
- Speaker #3
tu vas bien ?
- Speaker #0
Tu n'as jamais senti que tu étais vu ?
- Speaker #3
Par le gouvernement ?
- Speaker #0
Non, il y a quelque chose dans les arbres.
- Speaker #4
Qu'est-ce que tu cherches ? Tu as vu ça ? Votre quoi ? La chose qui m'a chassé.
- Speaker #5
Les choses peuvent sembler beaucoup plus grandes que ce qu'elles sont en fait. Parfois,
- Speaker #2
elles ne sont pas même là, peut-être.
- Speaker #4
Vous pensez tous que je vois des choses qui n'existent pas. Mais vous savez,
- Speaker #2
ça n'existe pas. C'est vrai ?
- Speaker #3
Mais là vous vous demandez tous qu'est-ce que c'est que ce film ? C'est quoi ce monstre ? Du coup non, un film c'est rare, un film néo-zélandais qui n'est pas fait par Taiga Waititi là qui est fait par Thomas Sainsbury et qui est sorti en 2023 donc ça parle de Yann qui est joué par Thomas Sainsbury Donc Yann qui est dépressif, paranoïaque, peureux et plutôt en mauvaise condition physique. Si on doit faire un petit bilan, il est plutôt au bout du rouleau. Et pour se sortir de cette mauvaise passe, il a la bonne idée de partir randonner quelques jours seul sur une des grandes pistes de trail dans le Bouches néo-zélandais. Pour son plus grand déplaisir, il rencontre... sur son chemin, Niki, le relou, qui voyage solo dans le but de serrer des meufs. Trop bizarre, d'ailleurs. Mais il y en a.
- Speaker #1
Trop bizarre comme stratégie. C'est pas rentable, je comprends pas.
- Speaker #3
Peut-être que c'est rentable, parce que j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui font ça. En tout cas, ils rencontrent Niki et aussi le couple Monica et Austin, des Australiens en lune de miel. Et pompons sur la Garonne. Yann a constamment l'impression que quelque chose dans les arbres, dans la forêt tout du moins, les surveille et les suit. Voilà, pour le petit résumé, j'ai envie de vous demander qui a-t-il de plus angoissant qu'un type que vous ne connaissez pas, qui vient vous parler pendant une redonnée alors que tout ce que vous voulez, vous, c'est être solo. Il y a Annie, un relou, qui insiste pour randonner avec vous et qui, en plus, trouve un moyen de vous embarquer avec un couple de randonneurs, histoire de maintenant vous forcer à interagir, non pas avec une, mais trois personnes. Voilà. Donc moi, ça, déjà, ça me glace le sang. Mais vraiment, vous me connaissez, je vous jure, ça, c'est dans mon top 3 des situations cauchemardesques. Il y a devoir sociabiliser avec des inconnus alors que je suis dans le bad. juste avant de voir sociabiliser avec des inconnus alors que je vais bien juste avant de voir sociabiliser tout court donc vraiment ça tu forces mais je comprends c'est vrai que le gars t'as envie de lui dire read the room quoi ça se voit qu'il a pas envie quoi genre stop donc voilà heureusement dans la vraie vie Thomas Sainsbury Thomas Sainsbury du coup qui joue Yann, il est poteau avec Aiden G. Will qui joue Nicky. Ils ont déjà fait un film ensemble qui était réalisé par Aiden G. Will. Le film s'appelle Dead. Je ne l'ai pas vu. J'ai commencé à le voir et je trouvais ça un peu chiant. J'ai arrêté. En tout cas, Thomas Sainsbury, c'est quelqu'un qui a surtout eu une carrière dans le théâtre. jusqu'à présent. Alors on l'a vu apparaître dans The Rule of Jenny Penn, qui est sorti il n'y a pas longtemps. Une autre pépite néo-zélandaise.
- Speaker #1
C'est néo-zélandais, Rule of Jenny Penn ?
- Speaker #3
Oui.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #3
Donc, j'étais sûre que tu réagirais, c'est pour ça que je l'ai noté. Donc toujours avec une affection particulière à la comédie. Et ça se ressent parce que je trouve que l'ooptrack est drôle, tout en justesse. Je précise qu'il l'a réalisé. Il joue le personnage principal de Yen, mais il l'a écrit en plus. Son personnage, il m'a beaucoup fait rire. Je l'ai vu deux fois, le film. Je l'ai vu une première fois et je l'ai revu pour l'épisode. Il est drôle, mais il est drôle triste. Il fait rire, mais ça trouve... C'est un peu clown triste, l'ambiance. Voilà, t'as un peu les boules pour lui. Donc son personnage, ses maladresses, ses réactions paniquées, ses efforts désespérés pour être normal. C'est assez drôle. Je n'ai pas la sensation qu'on se moque de lui dans le film. D'ailleurs, au contraire, je trouve qu'on compatit plutôt pour la vulnérabilité qu'il va exposer. Mais en même temps, on va montrer l'absurdité comique de l'anxiété, la l'anxiété que lui représente. Mais en général, j'ai trouvé ça assez bien fait. J'aime bien ses interactions. avec les autres la scène du steak et puis même les interactions entre les personnages en général je trouve que ça met bien le malaise et puis ça va venir renforcer la tension moi je trouve que c'est un film qui progressivement même si on s'y attend va venir nous mettre en tension parce qu'on rigole un peu mais on sent toujours que à un moment donné, ça va basculer. Voilà. Donc, en fait, on rentre avec Yann dans cette parano assez facilement. En tout cas, moi, les deux fois où je l'ai vu, alors que je savais ce qui allait se passer, ça m'a fait le même effet. À tel point que moi, je voyais des trucs aussi parce qu'on a des super plans.
- Speaker #0
Des champs contre champs de Yann qui d'un seul coup se retourne en randonnée et croit voir quelque chose dans la forêt, dans les arbres. Moi, je voyais ces trucs-là. Je suis en mode, ah oui, j'avoue, il y a une ombre bizarre. Alors que c'est un arbre, en fait. C'était Brice. C'était peut-être Brice ou Mouchou. Mais déjà, du coup, il y a ce décor, ce bush néo-zélandais qui fonctionne bien. et qui est tout le temps renouvelé et qui est moteur du suspense du film. Je trouve que ça, pour un premier film, c'est très réussi, c'est très bien maîtrisé. Et puis, quelle fin ? Ah ah ah, j'avais marqué.
- Speaker #1
MDR, on sent que tu as été emportée.
- Speaker #0
Oui, j'ai été emportée. Après, je pense que... Haters gonna hate, mais moi j'ai aimé cette fin. Effectivement, il y a un changement de ton qui est un peu brutal, mais moi je l'ai trouvé cathartique parce que pendant tout le film, on a envie qu'il y ait une rupture dans ce ton du film, et là il nous donne cette rupture. On est face à quelque chose, en l'occurrence une créature, voilà, pour le moins surprenante.
- Speaker #1
Un dindon géant, littéralement.
- Speaker #0
Bon voilà, je ne voulais pas le dire, mais il l'a dit.
- Speaker #1
Ils appellent ça un kiwi, pour moi c'est un gros dindon. Alors, le kiwi,
- Speaker #2
c'est ça.
- Speaker #0
Ouais, je sais.
- Speaker #1
C'est trop mignon. Léo montre un kiwi sur son téléphone. Le kiwi loiseau.
- Speaker #0
Bon, ils ont tout spoilé. Il est super.
- Speaker #2
C'est une petite boule de poil avec un long bec, mais tout petit.
- Speaker #0
Non mais c'est très mignon. Mais en tout cas, moi ça ne m'a pas dérangé ce truc un peu étonnant. Et d'ailleurs Thomas Sainsbury le dit en interview, lui il vient du théâtre, il vient de la comédie, et il adore le genre horrifique, et bon il voulait faire un film d'horreur. Et bon, ce qu'il sait faire, c'est faire rire. et du coup il a qualifié la fin de son film, en tout cas son film de Inevently Silly donc je pense qu'on pourrait le traduire par intrinsèquement loufoque ou bête intrinsèquement loufoque j'aime bien ça se la pète un peu intrinsèquement loufoque ne ne 3000 bon c'est la traduction de Camille t'as mis des kiwis d'un don géant bon reste tranquille non mais enfin je sais pas il y a pas Alors après voilà, il n'y a pas un milliard de trucs à dire sur ce film après être passé, après les films que vous avez cités.
- Speaker #1
Non mais ce qui est intéressant c'est de savoir l'effet qu'il produit sur...
- Speaker #0
Mais moi je trouve que c'est réussi, je suis contente d'en parler parce que ça faisait un moment que je voulais le caler. Et bon là, dans Marche à pied, randonnée, balade, effectivement c'est un mec en rando donc ça marchait bien. Et puis mais pas le bad comme tous vos films quoi. Ça fait deux épisodes que vous nous foutez le seum et moi je suis là en mode... Je vous mets des films un peu intrinsèquement neuneu.
- Speaker #1
Genre Good Night Mommy. Ouais, ouais,
- Speaker #2
ouais. C'est bien marrant.
- Speaker #0
Cotillon et paillettes, quoi. Pas du tout.
- Speaker #2
Goofy, goofy.
- Speaker #0
Non, mais c'est un peu goofy.
- Speaker #1
Non, mais moi, je prends la défense du... En fait, moi, j'aime bien la première partie. Alors moi c'est un film qui m'a fait un grand effet parce que je l'ai regardé sans savoir...
- Speaker #0
Ça fait deux fois que tu dis ça dans le podcast et c'est deux fois que ça me dégoûte.
- Speaker #1
Ouais bah écoute... Je tiens à le préciser,
- Speaker #0
quand tu dis ça me fait grand effet, ça me dégoûte.
- Speaker #1
Non mais en tout cas ça m'a vraiment... J'ai pas d'autre manière de le dire donc je vais le répéter. Grand effet. Ouais, ça fait grand effet, voilà ce que je te dis. Je l'ai vu sans savoir de quoi ça parlait, je savais pas du tout ce que c'était, un soir, enfin même une nuit où j'arrivais pas à dormir. J'étais tout seul avec mes écouteurs et je suis tombé sur ce truc. J'ai trouvé ça vraiment surprenant dans le bon sens du terme. Ça résiste moins bien à un deuxième visionnage. Mais par contre, il y a vraiment des trucs qui sont très réussis. Je parlais de la scène du steak. Moi, j'aime beaucoup cette scène.
- Speaker #0
Ça me fait trop de peine.
- Speaker #1
Voilà. Je vais vous dire,
- Speaker #0
mais range ton steak.
- Speaker #1
Il arrive à...
- Speaker #0
On ne ramène pas de steak en rando.
- Speaker #1
Il arrive à capter un truc un peu de... Ce mec, il est un peu gênant. Et en même temps, tu ne peux pas ressentir autre chose que de l'empathie pour lui. Moi, ce moment-là du film, la scène du steak me met mal à l'aise. fou quoi je suis partagé entre l'idée de lui dire ouais range ton steak de lui faire un câlin tu vois je sais pas tu sais pas trop quoi donc non ça marche très très bien les personnages secondaires et en particulier le personnage de Niki lui il est un peu over the top tu vois t'y crois pas trop tellement il est relou mais je trouve que le couple qui les rejoint eux ils marchent bien ils sont suffisamment énervants pour que t'aies envie euh qui se prennent un coup de bec. Et en même temps, ils sont un peu sympas aussi. Moi, je trouve qu'il y a une forme de justesse là-dedans qui fonctionne assez bien. Après, il est vrai qu'en termes de rythme, il y a un petit problème sur la... Attends,
- Speaker #0
t'es un malade. Dis-le,
- Speaker #1
dis-le. Je trouve qu'il y a un petit problème sur la fin. En tout cas, la révélation, en fait, ce qui est bien, c'est que ça dure suffisamment longtemps pour qu'il y ait... Comment dire ? Suffisamment peu de temps,
- Speaker #0
moi, je trouve.
- Speaker #1
Non, mais la première partie du film, je veux dire, dure suffisamment longtemps pour que le moment où l'étrange, où le monstre fait son apparition, on soit surpris. Parce qu'on finissait par se dire qu'il n'allait rien se passer. Mais bon, ce qu'il en fait après, c'est un peu plus compliqué. Cette deuxième partie de film qui dure peut-être les 20 dernières minutes ou les 25 dernières minutes, c'est un peu plus compliqué. Le film, tu sens que là, c'est un peu... Ça se casse un peu, ça se prend un peu les pieds dans le tapis, ça se casse un peu la gagne. C'est un film qui n'a pas de budget. Mais bon voilà, non, je ne suis pas hostile à ce film, j'aime bien. Je le trouve rigolo. Vous ne battez pas, vous ne battez pas.
- Speaker #3
On ne sait pas,
- Speaker #2
bec et ongles.
- Speaker #3
Bon bah moi je me suis sentie attaquée personnellement quand on a dit haters gonna hate, parce que je me place dans cette catégorie malheureusement. Oui, non, non, je ne vais pas en faire des tonnes, moi je n'ai pas détesté. mais j'ai vraiment pas aimé non plus ça reste je trouve que c'est pas très beau le film tu parlais des plans sur la forêt moi je trouve qu'au contraire ils sont pas beaux personnellement les profondeurs de champ et tout je les trouvais pas suffisamment ou pas suffisamment long pour justement y voir quelque chose parce que moi j'attendais j'aimais bien cette idée de la masse sombre qui les suit un peu comme une sorte d'ombre ou je ne sais quoi Merci. Et en fait, j'arrivais pas du tout à voir quoi que ce soit.
- Speaker #0
C'est ça qui fait bugger, c'est que t'es obligé de repartir en arrière et de re-regarder la scène.
- Speaker #3
Ah oui, j'avoue que je me suis pas impliquée chez ça, j'ai pas été jusque là. Mais non, je suis un peu méchante, mais sincèrement, moi j'ai pas trouvé ça très intéressant, parce que justement, je trouve que ça n'assume pas suffisamment son registre comique. en fait Je trouve qu'on est tout le temps... Le cul entre deux chaises. Exactement. Je suis d'accord. Et ça ne me dérange pas en soi, mais je trouve que ça ne va ni d'un côté ni de l'autre de façon assez puissante. Ce qui fait que la fin, qui est un peu loufoque, effectivement, moi, ne m'a fait ni décoller, je veux dire, ni partir en fourrir comme ça aurait pu le faire, si on avait été dans une ambiance extrêmement tendue tout le début, ni, je ne sais pas, être vraiment angoissée comme dans un film d'horreur où tu as une créature qui fait peur. si on avait été dans un registre, j'en sais rien, plus premier degré ou un truc comme ça. Ce qui fait que du coup, moi j'ai eu l'impression de voir un film. Alors c'est logique.
- Speaker #1
Ah bon ? A priori, c'est ce qui a dû se passer. Putain, merde.
- Speaker #3
Après avoir vécu des moments de cinéma... On sort de film. C'est vrai. Il se peut que je l'ai vu entre deux... Ça ne l'a pas aidé. Non mais voilà, j'ai trouvé que les personnages étaient quand même assez caricaturaux. Même dans le jeu, c'est quand même assez... Je ne sais pas, ça ressemble vraiment à des films qu'on a déjà vus, sincèrement. Mais qui sont moins réussis, je trouvais. Lui, il n'est pas si mal, mais je ne sais pas. Je n'arrivais pas à rentrer en empathie totale avec ce personnage. J'aurais bien voulu savoir un peu plus sur lui, vraiment. ou qui dégénère vraiment parce que moi j'ai bien aimé le moment où ça basculait un peu et ça j'aurais voulu on y aille ça se trouve il n'y a pas d'oiseau c'est lui qui tue les gens ou qui s'habille en oiseau ouais ouais mais
- Speaker #2
je sais pas moi j'ai quand même globalement bien aimé déjà c'est quand même chouette de voir un film d'horreur petit budget néo-zélandais donc très cool Merci. Très chouette. C'est un film de sélection, je trouve. Je ne sais pas, sélection, production horrifique néo-zélandaise, très cool, super. Moi je suis un peu d'accord sur le côté que le film n'arrive pas à se décider et je trouve que c'était un peu dommage parce que en termes d'intensité, de malaise, on a d'autres exemples et en vrai on s'en fout d'avoir des exemples ou pas tu vois mais genre Magic Magic horrible par exemple sur l'anxiété sociale. Là c'est marrant mais c'est pas assez assumé marrant je suis d'accord et le côté horrifique des oiseaux pareil dans ce cas là vraie rupture et on y va à fond dans Gore et dans un film qui switch complètement pourquoi pas. Mais c'est un peu frileux comme film, je trouve. C'est un petit peu frileux. Et c'est un premier film.
- Speaker #0
Oui, oui,
- Speaker #2
oui. Donc c'est un chouette premier film. En vrai, il n'y a pas de soucis là-dessus. Je trouve que c'est un chouette premier film, fantastique, horrifique.
- Speaker #1
Et vous ne trouvez pas qu'il y a... Moi, il y a quand même dans le côté... Moi, ça m'a fait marrer quand même. Oui, oui, moi aussi. Quand l'oiseau arrive, enfin l'oiseau géant, le monstre, le kiwi, le dindon, je ne sais pas quoi. quand il arrive et qu'il l'emporte la première victime c'est tes tes chocs barres quoi il y a un choc et tu te dis attends mais c'est ça tu vois 1h10 pour ça c'est qui te nique la gueule pour ça c'est vrai que c'est très drôle t'es trahi en fait il y a un truc comme ça t'étais en train de me faire un film sur un mec qui avait des problèmes d'anxiété et je trouve que la rupture fonctionne quand même jusqu'à ce moment là ça fonctionne et après t'as envie que ça aille plus loin c'est pour ça que je dis qu'il y a un petit problème dans la deuxième partie le problème c'est qu'une fois que cette idée qui est une bonne idée je trouve arrive et crée une espèce de rupture de ton avec le film après il a du mal à en faire quelque chose il a du mal à faire quelque chose de cette créature il a du mal à faire quelque chose de son personnage dont il a probablement pas assez peut-être donner de background ou d'éléments. Tu vois, c'est un peu compliqué. C'était volontaire.
- Speaker #0
Il a dit qu'il ne voulait pas avoir trop de backstory sur ce personnage.
- Speaker #1
Mais ce qui fonctionne bien dans un premier temps, parce que ça crée un peu d'inquiétude aussi. Oui, tous les moments,
- Speaker #0
il va se cacher et tout ça, ça c'est chouette.
- Speaker #1
Quand il dit j'étais marié, on se demande s'il n'a pas tué sa femme. Oui, exactement. Ça fonctionne. Mais le problème, c'est qu'après, il y a ce dindon qui arrive. Et qu'est-ce qu'on en fait de ce dindon ? le dindon de la farce une fois qu'il a tué tout le monde et donc il n'y a pas un dindon, il y a des dindons et il y a des oeufs de dindon aussi tu vois on se dit mais attends du coup on fait quoi là et c'est là que je trouve que c'est dommage mais c'est un problème qui est un peu récurrent dans ce genre de film après
- Speaker #2
je trouve qu'il y a des idées que j'ai trouvé cool M sur la première partie du film le fait de se faire un parcours personnel et de se rajouter des obstacles dans sa randonnée pour éviter des gens, ça j'ai trouvé que c'était très chouette, le fait qu'il se cache dans des buissons qui prennent des chemins de traverse alors qu'on lui a dit qu'il y avait des pièges de fous dans la forêt de trappeurs et tout il y a des trucs qui marchent assez bien comme ça niveau esthétique de la forêt, je n'ai pas trouvé ça foufou non plus, mais les scènes de nuit dans le refuge sont chouettes, je trouve ça par contre c'était assez bien foutu et assez beau Et ouais, donc voilà quoi. C'est un chouette film à voir. Je pense quand même, si vous voulez voir des films néo-zélandais, il est sur Shadows en plus. Shadows, si vous voulez, peut-être.
- Speaker #3
Mais quoi ?
- Speaker #1
Carrément, on en est là. Là, tu fais la mendicité directement.
- Speaker #3
D'habitude, c'est Thomas qui le fait avec son groupe de compagnies.
- Speaker #1
Je fais passer le chapeau. Bah ouais, ouais. Non, mais je... Non,
- Speaker #3
mais on a choisi le thème grâce à ce film. Donc rien que pour ça, merci Loubtrack.
- Speaker #2
Et curieux de voir les prochains films, en vrai. Parce que pour un premier film, il y a quand même pas mal de choses. Il y a des trucs qui marchent bien, d'autres qui vont bien. Mais chaud de voir la suite, quoi. En tout cas.
- Speaker #1
Moi, je te dis, je pense que ce qui manque au film, c'est qu'il fasse une Giroudi. Et qu'à la fin, le Kiwi ait une grosse... il manque un peu de budget ne laissez pas réaliser des films il manque un petit billet et là le film aurait été vraiment donner plus de sous non pas à Thomas du podcast mais à Thomas l'idée elle est bonne franchement moi je fais le 2 et ça va pas être la même histoire un gros kiwi le schlong du kiwi ça s'appellera le schlong du kiwi oh non
- Speaker #3
ne lui donnez pas d'argent s'il vous plaît une belle façon de combattre le fascisme actuel franchement on retient bien la notion on parlait de Punishment Park et je me suis dit comment
- Speaker #1
je pourrais moi aussi m'inscrire dans la lutte pourquoi pas c'est pas une mauvaise idée On pourrait le tourner à côté de chez les parents, peut-être. Ça pourrait être sympa.
- Speaker #0
Pour tous les ornithologues.
- Speaker #1
Sur ce, nous allons passer à la dernière rubrique de l'émission. C'est la rubrique « Qu'as-tu fait dimanche dernier ? » Il n'y a pas de générique. C'est dommage. Pour la prochaine saison, peut-être. Ça aurait été bien. Bah oui Brice, si tu pouvais bosser un peu ça serait bien.
- Speaker #0
Il n'en a plus rien à foutre, il s'en va, il prend la tour de demain matin. C'est vrai, c'est vrai. Il n'en a rien à foutre.
- Speaker #1
Oui parce que t'es quand même grassement payé donc... Ok, ok. C'est ça, c'est ça. Ok, est-ce que quelqu'un a sa petite recommandation du dimanche ? Bah tout le monde. Tout le monde sauf moi, alors commencez, moi je cherche, allez-y.
- Speaker #0
Ok, je commence. Moi, comme dirait Thomas, je vous recommande le Instagram.
- Speaker #1
Ah oui, moi je dis.
- Speaker #0
Non, je vous recommande le compte Insta. En tout cas, je ne sais pas peut-être qui est sur d'autres réseaux sociaux, mais de Boustapha Benaibout, qui fait des petites vidéos cartoon politiques, qui sont extrêmement drôles. Je ne peux pas vous les décrire, vous les regarderez, c'est trop bien, je ne sais pas si avec de l'IA ou pas, mais on s'en fout, mais c'est trop bien, Moustapha Benaïlout et... C'est vraiment rigolo, des petites actus politiques du moment, c'est très rigolo.
- Speaker #1
Mais c'est quoi ces vidéos d'animation dont tu ne sais pas si elles sont faites en IA ou pas ?
- Speaker #0
En tout cas c'est très rigolo, il met la tête de Macron et la tête de Lecornu un peu en mode cartoon. il crée des petites histoires il y a notamment une Une vidéo à un réel, comme disent les jeunes, où il y a un truc avec l'appel de Cthulhu, donc Lovecraft, un petit hommage par rapport au romaniment. Ok, ok,
- Speaker #1
c'est un peu South Park. Ouais, carrément. Ok, je l'ai dit.
- Speaker #2
Ok.
- Speaker #1
Lélé ?
- Speaker #2
Moi c'est une petite reco musicale.
- Speaker #1
Ah ouais ?
- Speaker #2
Ouais.
- Speaker #0
Tu vas chanter ?
- Speaker #2
Ouais. A Capella, je vous chante l'international ce soir C'est la lutte Non j'arrête Allez Ah ouais ouais Non mais là je vais arrêter de chanter Camille Je pense que les gens vont partir Pour Noël tu nous ferais une compil J'espère C'est un groupe Punk Noise Garage Nantais Je vous recommande ce soir Là on ne sont plus trop hype en ce moment Mais dis-nous tout ça s'appelle Trix T-R-E-A-K-S et c'est un trio assez cool que j'ai vu en concert avant-hier et c'était très chouette et voilà du coup je voulais vous recommander ce groupe de Punk Noise ce soir parce que franchement c'est cool si vous avez l'occasion de les voir en concert je pense que peut-être ça va tourner un petit peu n'hésitez pas il suffisait de dire un groupe nantais
- Speaker #1
C'est pas obligé de préciser, un peu noise garage, machin. Ça peut être nantais.
- Speaker #2
En tout cas, c'est très cool. Thomas, honte d'être nantais. Je crois qu'il y a eu un album.
- Speaker #1
Je force à tous les nantais.
- Speaker #2
C'est quand leur dernier album que je vous recommande ? 2025. c'est Ego, leur dernier album qui est sorti il y a vraiment pas longtemps et enfin en avril donc quand même un peu longtemps la précision de fou la précision de fou je sais qu'il va y avoir plusieurs concerts prévus dans le Turfu mais le Turfu pas si lointain donc allez écouter si vous les voyez près de chez vous c'est très chouette, ça vous grave le coup en concert, c'est trop cool Ok, Camille ?
- Speaker #3
Oui, moi je recommande un documentaire sur France Télévisions, sur Lio, la chanteuse. Bananas, split et tout, tout pime là, parce que déjà...
- Speaker #0
Les bruits de combat pour des prix.
- Speaker #3
Oui, t'avais... mon vieux t'es un connard. Il ne fallait pas commencer Et donc Lio déjà Parce que sa musique est très cool Et puis parce que c'est aussi une figure Une voix importante du féminisme En France Une femme courageuse Et le documentaire Il est dispo sur France Télé C'était fait par Un monsieur qui s'appelle Tristan Le Guillaume Et il a le mérite d'être euh... Je trouve très simple en termes de réalisation et on est vraiment proche je trouve de ses propos, son discours, tout est très clair. Il y a des gens qui l'ont... On se pue pas mal parce qu'il trouve qu'elle est un peu too much. Et moi, je trouve que c'est cool d'être too much à son âge et de s'assumer complètement comme ça et puis de mener les bons combats parce qu'elle les a menés même quand c'était pas du tout la mode. Donc voilà,
- Speaker #0
il y a une grande vague.
- Speaker #1
Et le clip des brunes compte pas pour des prunes est quand même exceptionnel.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
J'adore le revoir. Surtout les musiciens avec la... Il y en a un avec une trompette,
- Speaker #2
il est très drôle.
- Speaker #1
Voilà. Moi je vais vous recommander Punishment Park mais d'Indochine Tu ne l'as même pas mis dans l'extraire D'ailleurs C'est Thomas qui vous l'a fait Il y a peut-être plein de fans d'Indochine qui nous écoutent Moi j'ai été fan d'Indochine quand j'étais adulte Il est tout le pas mal Franchement Léo
- Speaker #0
Et en termes de style
- Speaker #1
Nicolas Sirky c'est un bon style encore J'aime bien euh... Non, par contre, la vraie recommandation, c'est, parce que je l'ai reçu il n'y a pas longtemps, c'est Frustration Magazine. Ah, je l'ai vu dans tes chiottes. Ouais, voilà. Merde.
- Speaker #2
Il se torche avec. Rendez-vous compte.
- Speaker #1
Pardon Nicolas Fremont, je suis désolé. En plus, il a mis un petit mot dedans, parce que, en gros, ce qui est bien, c'est un site internet qui est gratuit, on peut lire des articles, il y a de la politique beaucoup, mais il y a aussi... Il y a aussi des trucs où il recommande des séries, ça critique des films. Mais bon, c'est éminemment politique. Et bon, c'est un truc de gauchiste. Et si on soutient le Frustration Magazine en ligne, on reçoit la version papier de Frustration Magazine. Et donc c'est très beau, il est bien le magazine, je l'ai reçu, c'est gros, il y a plein de trucs à lire.
- Speaker #0
Il est doux !
- Speaker #2
Est-ce qu'il sent bon ?
- Speaker #0
Je peux vous dire qu'il est doux !
- Speaker #1
Non mais en vrai c'est super bien, et donc je crois qu'il fait ça en plus, vraiment ils sont pas beaucoup à faire ça. c'est une petite équipe et il passe beaucoup de temps Nicolas Framont, je crois qu'il fait plusieurs métiers en même temps il écrit des bouquins dont le dernier je suis en train de le lire, c'est bien double recours ça y est, c'est parti je crois qu'il vend des légumes bio et puis il fait Frustration Magazine ça intéresse Lola pour ses recours d'automne donc voilà donc ma recours c'est Nicolas Framont Voilà. Frustration magazine très doux c'est doux bon bah on espère que ça vous a plu ouais c'est voilà nous c'était c'était pas facile quand même là on a enchaîné on a enchaîné on va faire un petit un petit break le temps que que Brice aille accomplir sa mission ouais de rechanger
- Speaker #2
le temps de recharger nos batteries j'adore les gens qui disent ça mais vous vous n'allez pas le sentir c'est vrai vous vous n'allez pas le sentir sinon les gens ils arrêtent d'écouter là c'est vrai ce sera un flux continu de conneries ne vous inquiétez pas un flux continu d'imprécision pour
- Speaker #1
être plus politiquement correct d'imprécision d'approximation éventuellement de contresens de contresens Et surtout, deux phrases non terminées. Parce que moi, j'y tiens, c'est ma DA. Je ne termine pas mes phrases. Et je bafouille. Mais je tiens à ce que ça reste comme ça. Il ne faudrait pas devenir trop professionnel. Bon, du coup, merci en tout cas d'écouter.
- Speaker #2
Et on coupe. Voilà. Vu qu'on ne finit pas les phrases. Ah,
- Speaker #1
putain ! les idées de mise en scène allez mettez des likes des étoiles on vote pour ça bisous