Description
Les vacances en Norvège, chez sa cousine viking Fréya, touchaient à leur fin. Il était temps pour Marguerite et Chismoute de retourner sur leur île. Ils embarquèrent dans un petit Drakkar et quittèrent les fjords en direction du sud. Tout se passait pour le mieux... Du moins jusqu'à ce que Poséidon et Eole ne s'en mêlent !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Salut la compagnie ! Bienvenue dans l'Odyssée de Marguerite, le recueil d'histoires qui relate les aventures d'une petite guerrière amazone, courageuse, intelligente et curieuse de tout. Accompagnée de son fidèle compagnon, Shismut, un petit lézard magique qui se transforme en dragon dès qu'il entend le mot magique. La pauvre petite parcourt le monde, mais a beaucoup de mal à retourner chez elle à cause des querelles incessantes des dieux de l'Olympe. « Ne perdons pas plus de temps, voulez-vous ? Installez-vous confortablement et ouvrez grand vos oreilles, car la vie de Marguerite n'est qu'une suite d'aventures extraordinaires ! » Marguerite chez les Inuits Les vacances en Norvège, chez sa cousine viking Freya, touchaient à leur fin. Marguerite devait retourner sur son île. Un petit dracar avait été préparé à cette occasion. et attendait nos deux compagnons amarrés dans les eaux calmes du fjord. Pour ceux qui l'ignorent, un drakkar est un bateau viking avec une proue sculptée en forme de dragon. En gros, il y avait une grosse tête de dragon sculptée à l'avant du bateau. Après avoir salué Freya et Freki, elle embarqua avec Shismoud dans le petit drakkar et quitta les fjords en direction du sud. Mais le voyage du retour promet d'être semé d'embûches. Pour s'occuper durant le long voyage du retour, Marguerite lisait des livres sur les aurores boréales que lui avait gentiment donné sa cousine viking. Plus elle en apprenait sur ce phénomène et plus elle avait envie de voir ces grandes traînées de couleurs fluorescentes, vertes, oranges et pourpres, avec des nuances de rouge, de rose, de bleu ou encore de jaune qui illuminaient le ciel nocturne des régions polaires. De son côté, quand il ne faisait pas bronzette, Chismoud passait le temps contemplant les dauphins qui s'amusaient dans le sillage du dracas. Sur l'Olympe, comme souvent, une querelle éclata. Arès avait eu un différent avec l'un des fils de Poséidon. Le dieu de la mer, rancunier, ne comptait pas rester les bras croisés. Il apprit que la petite protégée d'Arès était en mer.
« Voilà une belle occasion de se venger ! »
Il ordonna à Éole, le maître des vents, de déchaîner une tempête pendant que lui s'occuperait des vagues et des courants. Après deux jours de voyage, la mer devint de plus en plus agitée et des vents violents s'engouffraient dans la voile du petit dracar. Le ciel devint noir, les nuages étaient bas, le vent soufflait si fort qu'il aurait pu déraciner un arbre. De grandes vagues vinrent s'exclaser violemment contre la coque du bateau, le faisant presque chavirer. Des trompes de pluie mitraillaient la surface de l'eau. Chismoud, qui n'aimait pas la mer, s'agrippait désespérément à Marguerite, qui elle-même s'accrochait fortement aux mains pour ne pas tomber du bateau. Le dracar résista à la tempête, mais sa voile était complètement déchirée. Marguerite ne pouvait plus diriger le bateau qui dérivait au gré des courants. Poséidon et Éole se regardèrent satisfaits. Les jours défilaient, les réserves de nourriture et d'eau étaient presque terminées et il n'y avait que de la mer à perte de vue. Arès était très inquiet. Il alla se plaindre auprès de Xeuse qui ordonna à Poséidon et à Éole de faire en sorte que le bateau touche la terre ferme Au plus vite, finalement, un matin, une secousse réveilla brusquement Marguerite et Chismoute. Le dracar avait heurté la terre ferme quelque part entre le Groenland et le Canada. Une gigantesque étendue de glace s'étendait devant eux comme une patinoire infinie. C'était la banquise. Les deux compagnons n'avaient pas d'autre choix que de s'aventurer dans ce désert de glace où il faisait un froid de canard.
Oh, Chismoute ! Qu'est-ce qu'il fait froid ici ?
Un pas après l'autre, il s'enfonçait dans l'inconnu en grelottant. Il n'y avait rien. Il congelait littéralement mais marchait. Il marchait encore, au milieu des bourrasques de vent et de neige. Il marchait et continuait de marcher en grelottant. Et marchait encore. Et encore. heureusement ils aperçurent un petit garçon qui somnolait paisiblement un fil de pêche à la main au bord d'un trou taillé dans la glace ohé s'il vous plaît aidez-nous cria Marguerite en se précipitant vers le petit garçon. « Oh,
ça va pas la tête ! Tu veux attirer tous les ours polaires de la région ? »
s'inquiéta le jeune garçon qui s'était redressé brusquement. Kivyuk, c'était son nom, fut très surpris en voyant une petite fille si légèrement vêtue avec des cheveux blonds et de grands yeux bleus. Il n'avait jamais vu quelqu'un comme ça. Les habitants de la région avaient plutôt les cheveux noirs, raides, et les yeux bridés pour se protéger de la réverbération du soleil sur la banquise.
Et dis donc, c'est normal que tu te balades sur la banquise en petite jupe, avec ce froid ? T'es complètement folle, tu vas tomber malade ! Je m'appelle Marguerite, et voici chez Smut. Nous étions en vacances en Norvège, chez ma cousine Vicky. On s'est fait prendre dans une tempête Et mon traqueur a échoué ici Nous avons froid et faim Tu peux nous aider s'il te plaît ? Il fait tellement froid Il n'y a pas de mauvaise température Seulement des mauvaises façons de s'habiller Je n'ai rien compris du tout à ton histoire Mais une chose est sûre Je ne peux pas te laisser comme ça Allez, suis-moi Je t'emmène dans mon village
Marguerite était soulagée et Arès tout autant. Elle avait hâte de se retrouver à l'abri dans une bonne maison bien chaude. Sur le chemin, Kiviuque expliqua à Marguerite qu'il faisait partie de la tribu des Inuits. Les Inuits vivaient dans les régions polaires du Canada et du Groenland. Il y faisait toujours froid et durant toute l'année, les Inuits portaient de gros manteaux de fourrure pour se tenir chaud. Ils chassaient le phoque et pêchaient des poissons en faisant des trous dans la banquise.
Donc, quand on s'est rencontrés, t'étais en train de pêcher ? J'essayais de pêcher. Depuis plusieurs jours, il n'y a plus un seul phoque et nous ne pêchons plus aucun poisson. Ma maman dit que Sedna est fâchée. Mais c'est qui Sedna ? Mais c'est la déesse de la mer ! C'est une sirène aux longs cheveux. Ma mère dit que quand ses cheveux sont emmêlés, Sedna devient furieuse. tous les poissons et les autres animaux se cachent. Elle a qu'à se démêler les cheveux. Bah, elle peut pas. Tout le monde sait que Sedna n'a pas de main. Oh la pauvre ! On n'a qu'à aller l'aider. Sedna se calmera, les poissons reviendront et vous pourrez de nouveau manger à votre faim. C'est une super idée, Marguerite !
Conclut Kivyuk en arrivant au village. Marguerite ne s'attendait pas vraiment à ce genre de village. Le village Inuit était composé de quelques dômes de glace regroupés au beau milieu de la banquise.
« Allez viens, on va se réchauffer dans mon igloo ! »
l'invita Kivyuk pressé de proposer son plan aux autres membres du village.
« Pas sûr qu'on se réchauffe, monsieur Schmout ! »
Elle fut très surprise de constater que la température à l'intérieur de l'igloo était presque agréable. Elle se réchauffa les mains et les pieds à la flamme d'une bougie qui se reflétait sur les parois de la maison de glace. Les Inuits appelait cette précieuse bougie le « culèque » . Chismoute alla se blottir dans la grosse fourrure de l'énorme manteau que la maman de Kivyuk donna à Marguerite.
« Malheureusement, ma pauvre enfant,
je n'ai que des restes de poisson et de l'eau chaude à te proposer. » dit la maman de Kivyuk en lui tendant un bol presque vide et une tasse fumante.
« Merci beaucoup, madame, c'est très bien. »
Chismoute n'était pas du tout de la vie de la petite amazone. Il avait faim ! Son ventre ne cessait de gargouiller. Il aurait mangé un ours tout entier. Le soir, les deux nouveaux amis expliquèrent leur plan aux membres de la tribu. L'aventure était dangereuse, mais il fallait la tenter. Encore quelques jours comme ça, et c'est tout le village qui n'aurait plus rien à manger. Malheureusement, malgré l'enthousiasme des deux enfants, les adultes refusèrent ce plan. Personne n'avait le courage de laisser les deux enfants se perdre dans la banquise et risquer leur vie pour une mission aussi incertaine. Kivyuk tenta bien d'insister, mais en vain. « Laissez-nous ! Ça suffit, on n'est pas en train de jouer là ! Ils ont de la survie de nos familles ! Non mais, c'est pas bientôt fini à la fin ! Dehors ! » « Non mais c'est quoi ces histoires ? » Marguerite, Chismout et Kivyuk sortirent de l'igloo. Une fois dans le froid polaire, Kivyuk entraîna Marguerite à l'arrière de l'igloo. Il savait qu'il y avait une fissure entre deux gros blocs de glace. Kivyuk s'approcha et y colla son oreille. Il entendait les aînés débattre et demandait conseil Ausha, le sorcier du village.
« Les enfants n'ont pas tort,
on ne va pas rester les bras croisés. » « Ok, mais on fait quoi ? » « Et si on essayait de retrouver Sedna, comme l'ont proposé les petits ? » « T'es pas sérieux, là ? Et elle habite où, Sedna ? » « T'as déjà été invitée chez une déesse, toi ? » Tout le monde commençait à parler en même temps, et les esprits s'échauffaient un peu. Soudain, le chaman prit la parole.
Oh loi, en direction du nord, écoute bien toi qui es dehors. Dans une grotte, la déesse a sa résidence, où les aurores boréales prennent naissance. Qui peut dire si elles viennent du ciel, ou si elles sont artificielles ? Dans la grotte aux mille couleurs, toutes les réponses demeurent.
Le chaman se leva et quitta l'assemblée. Le chahut reprit de plus belle, chacun essayant de trouver un sens à ses rimes décousues. De son côté, Kivyuk se répétait en boucle les paroles du chaman. Il était persuadé qu'elles lui étaient destinées. Après tout, n'avait-il pas dit « Écoute bien, toi qui es dehors ! » Il n'y avait que lui et Marguerite dehors ! Inutile de rester là et mourir de faim. Le message était clair. Il s'était persuadé que pour trouver Sedna, il fallait partir à la recherche d'une grotte d'où jaillissaient les aurores boréales. Ça paraissait assez insensé. C'était même complètement absurde. Les aurores boréales sont dans le ciel, comment pourraient-elles jaillir d'une grotte ? L'idée était folle. Mais il fallait bien tenter quelque chose. Le lendemain, au petit matin. Marguerite, Chismout et Kivyuk montèrent sur un traîneau poussé par six chiens. Ils prirent la direction du nord, persuadés que là-bas, ils trouveraient la déesse Sedna. Au grand désespoir de Chismout, le voyage dans le désert de glace commence pour nos aventuriers. Arriveront-ils à retrouver la mystérieuse déesse et sauver la tribu ? Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir. Reste à l'écoute !
Description
Les vacances en Norvège, chez sa cousine viking Fréya, touchaient à leur fin. Il était temps pour Marguerite et Chismoute de retourner sur leur île. Ils embarquèrent dans un petit Drakkar et quittèrent les fjords en direction du sud. Tout se passait pour le mieux... Du moins jusqu'à ce que Poséidon et Eole ne s'en mêlent !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Salut la compagnie ! Bienvenue dans l'Odyssée de Marguerite, le recueil d'histoires qui relate les aventures d'une petite guerrière amazone, courageuse, intelligente et curieuse de tout. Accompagnée de son fidèle compagnon, Shismut, un petit lézard magique qui se transforme en dragon dès qu'il entend le mot magique. La pauvre petite parcourt le monde, mais a beaucoup de mal à retourner chez elle à cause des querelles incessantes des dieux de l'Olympe. « Ne perdons pas plus de temps, voulez-vous ? Installez-vous confortablement et ouvrez grand vos oreilles, car la vie de Marguerite n'est qu'une suite d'aventures extraordinaires ! » Marguerite chez les Inuits Les vacances en Norvège, chez sa cousine viking Freya, touchaient à leur fin. Marguerite devait retourner sur son île. Un petit dracar avait été préparé à cette occasion. et attendait nos deux compagnons amarrés dans les eaux calmes du fjord. Pour ceux qui l'ignorent, un drakkar est un bateau viking avec une proue sculptée en forme de dragon. En gros, il y avait une grosse tête de dragon sculptée à l'avant du bateau. Après avoir salué Freya et Freki, elle embarqua avec Shismoud dans le petit drakkar et quitta les fjords en direction du sud. Mais le voyage du retour promet d'être semé d'embûches. Pour s'occuper durant le long voyage du retour, Marguerite lisait des livres sur les aurores boréales que lui avait gentiment donné sa cousine viking. Plus elle en apprenait sur ce phénomène et plus elle avait envie de voir ces grandes traînées de couleurs fluorescentes, vertes, oranges et pourpres, avec des nuances de rouge, de rose, de bleu ou encore de jaune qui illuminaient le ciel nocturne des régions polaires. De son côté, quand il ne faisait pas bronzette, Chismoud passait le temps contemplant les dauphins qui s'amusaient dans le sillage du dracas. Sur l'Olympe, comme souvent, une querelle éclata. Arès avait eu un différent avec l'un des fils de Poséidon. Le dieu de la mer, rancunier, ne comptait pas rester les bras croisés. Il apprit que la petite protégée d'Arès était en mer.
« Voilà une belle occasion de se venger ! »
Il ordonna à Éole, le maître des vents, de déchaîner une tempête pendant que lui s'occuperait des vagues et des courants. Après deux jours de voyage, la mer devint de plus en plus agitée et des vents violents s'engouffraient dans la voile du petit dracar. Le ciel devint noir, les nuages étaient bas, le vent soufflait si fort qu'il aurait pu déraciner un arbre. De grandes vagues vinrent s'exclaser violemment contre la coque du bateau, le faisant presque chavirer. Des trompes de pluie mitraillaient la surface de l'eau. Chismoud, qui n'aimait pas la mer, s'agrippait désespérément à Marguerite, qui elle-même s'accrochait fortement aux mains pour ne pas tomber du bateau. Le dracar résista à la tempête, mais sa voile était complètement déchirée. Marguerite ne pouvait plus diriger le bateau qui dérivait au gré des courants. Poséidon et Éole se regardèrent satisfaits. Les jours défilaient, les réserves de nourriture et d'eau étaient presque terminées et il n'y avait que de la mer à perte de vue. Arès était très inquiet. Il alla se plaindre auprès de Xeuse qui ordonna à Poséidon et à Éole de faire en sorte que le bateau touche la terre ferme Au plus vite, finalement, un matin, une secousse réveilla brusquement Marguerite et Chismoute. Le dracar avait heurté la terre ferme quelque part entre le Groenland et le Canada. Une gigantesque étendue de glace s'étendait devant eux comme une patinoire infinie. C'était la banquise. Les deux compagnons n'avaient pas d'autre choix que de s'aventurer dans ce désert de glace où il faisait un froid de canard.
Oh, Chismoute ! Qu'est-ce qu'il fait froid ici ?
Un pas après l'autre, il s'enfonçait dans l'inconnu en grelottant. Il n'y avait rien. Il congelait littéralement mais marchait. Il marchait encore, au milieu des bourrasques de vent et de neige. Il marchait et continuait de marcher en grelottant. Et marchait encore. Et encore. heureusement ils aperçurent un petit garçon qui somnolait paisiblement un fil de pêche à la main au bord d'un trou taillé dans la glace ohé s'il vous plaît aidez-nous cria Marguerite en se précipitant vers le petit garçon. « Oh,
ça va pas la tête ! Tu veux attirer tous les ours polaires de la région ? »
s'inquiéta le jeune garçon qui s'était redressé brusquement. Kivyuk, c'était son nom, fut très surpris en voyant une petite fille si légèrement vêtue avec des cheveux blonds et de grands yeux bleus. Il n'avait jamais vu quelqu'un comme ça. Les habitants de la région avaient plutôt les cheveux noirs, raides, et les yeux bridés pour se protéger de la réverbération du soleil sur la banquise.
Et dis donc, c'est normal que tu te balades sur la banquise en petite jupe, avec ce froid ? T'es complètement folle, tu vas tomber malade ! Je m'appelle Marguerite, et voici chez Smut. Nous étions en vacances en Norvège, chez ma cousine Vicky. On s'est fait prendre dans une tempête Et mon traqueur a échoué ici Nous avons froid et faim Tu peux nous aider s'il te plaît ? Il fait tellement froid Il n'y a pas de mauvaise température Seulement des mauvaises façons de s'habiller Je n'ai rien compris du tout à ton histoire Mais une chose est sûre Je ne peux pas te laisser comme ça Allez, suis-moi Je t'emmène dans mon village
Marguerite était soulagée et Arès tout autant. Elle avait hâte de se retrouver à l'abri dans une bonne maison bien chaude. Sur le chemin, Kiviuque expliqua à Marguerite qu'il faisait partie de la tribu des Inuits. Les Inuits vivaient dans les régions polaires du Canada et du Groenland. Il y faisait toujours froid et durant toute l'année, les Inuits portaient de gros manteaux de fourrure pour se tenir chaud. Ils chassaient le phoque et pêchaient des poissons en faisant des trous dans la banquise.
Donc, quand on s'est rencontrés, t'étais en train de pêcher ? J'essayais de pêcher. Depuis plusieurs jours, il n'y a plus un seul phoque et nous ne pêchons plus aucun poisson. Ma maman dit que Sedna est fâchée. Mais c'est qui Sedna ? Mais c'est la déesse de la mer ! C'est une sirène aux longs cheveux. Ma mère dit que quand ses cheveux sont emmêlés, Sedna devient furieuse. tous les poissons et les autres animaux se cachent. Elle a qu'à se démêler les cheveux. Bah, elle peut pas. Tout le monde sait que Sedna n'a pas de main. Oh la pauvre ! On n'a qu'à aller l'aider. Sedna se calmera, les poissons reviendront et vous pourrez de nouveau manger à votre faim. C'est une super idée, Marguerite !
Conclut Kivyuk en arrivant au village. Marguerite ne s'attendait pas vraiment à ce genre de village. Le village Inuit était composé de quelques dômes de glace regroupés au beau milieu de la banquise.
« Allez viens, on va se réchauffer dans mon igloo ! »
l'invita Kivyuk pressé de proposer son plan aux autres membres du village.
« Pas sûr qu'on se réchauffe, monsieur Schmout ! »
Elle fut très surprise de constater que la température à l'intérieur de l'igloo était presque agréable. Elle se réchauffa les mains et les pieds à la flamme d'une bougie qui se reflétait sur les parois de la maison de glace. Les Inuits appelait cette précieuse bougie le « culèque » . Chismoute alla se blottir dans la grosse fourrure de l'énorme manteau que la maman de Kivyuk donna à Marguerite.
« Malheureusement, ma pauvre enfant,
je n'ai que des restes de poisson et de l'eau chaude à te proposer. » dit la maman de Kivyuk en lui tendant un bol presque vide et une tasse fumante.
« Merci beaucoup, madame, c'est très bien. »
Chismoute n'était pas du tout de la vie de la petite amazone. Il avait faim ! Son ventre ne cessait de gargouiller. Il aurait mangé un ours tout entier. Le soir, les deux nouveaux amis expliquèrent leur plan aux membres de la tribu. L'aventure était dangereuse, mais il fallait la tenter. Encore quelques jours comme ça, et c'est tout le village qui n'aurait plus rien à manger. Malheureusement, malgré l'enthousiasme des deux enfants, les adultes refusèrent ce plan. Personne n'avait le courage de laisser les deux enfants se perdre dans la banquise et risquer leur vie pour une mission aussi incertaine. Kivyuk tenta bien d'insister, mais en vain. « Laissez-nous ! Ça suffit, on n'est pas en train de jouer là ! Ils ont de la survie de nos familles ! Non mais, c'est pas bientôt fini à la fin ! Dehors ! » « Non mais c'est quoi ces histoires ? » Marguerite, Chismout et Kivyuk sortirent de l'igloo. Une fois dans le froid polaire, Kivyuk entraîna Marguerite à l'arrière de l'igloo. Il savait qu'il y avait une fissure entre deux gros blocs de glace. Kivyuk s'approcha et y colla son oreille. Il entendait les aînés débattre et demandait conseil Ausha, le sorcier du village.
« Les enfants n'ont pas tort,
on ne va pas rester les bras croisés. » « Ok, mais on fait quoi ? » « Et si on essayait de retrouver Sedna, comme l'ont proposé les petits ? » « T'es pas sérieux, là ? Et elle habite où, Sedna ? » « T'as déjà été invitée chez une déesse, toi ? » Tout le monde commençait à parler en même temps, et les esprits s'échauffaient un peu. Soudain, le chaman prit la parole.
Oh loi, en direction du nord, écoute bien toi qui es dehors. Dans une grotte, la déesse a sa résidence, où les aurores boréales prennent naissance. Qui peut dire si elles viennent du ciel, ou si elles sont artificielles ? Dans la grotte aux mille couleurs, toutes les réponses demeurent.
Le chaman se leva et quitta l'assemblée. Le chahut reprit de plus belle, chacun essayant de trouver un sens à ses rimes décousues. De son côté, Kivyuk se répétait en boucle les paroles du chaman. Il était persuadé qu'elles lui étaient destinées. Après tout, n'avait-il pas dit « Écoute bien, toi qui es dehors ! » Il n'y avait que lui et Marguerite dehors ! Inutile de rester là et mourir de faim. Le message était clair. Il s'était persuadé que pour trouver Sedna, il fallait partir à la recherche d'une grotte d'où jaillissaient les aurores boréales. Ça paraissait assez insensé. C'était même complètement absurde. Les aurores boréales sont dans le ciel, comment pourraient-elles jaillir d'une grotte ? L'idée était folle. Mais il fallait bien tenter quelque chose. Le lendemain, au petit matin. Marguerite, Chismout et Kivyuk montèrent sur un traîneau poussé par six chiens. Ils prirent la direction du nord, persuadés que là-bas, ils trouveraient la déesse Sedna. Au grand désespoir de Chismout, le voyage dans le désert de glace commence pour nos aventuriers. Arriveront-ils à retrouver la mystérieuse déesse et sauver la tribu ? Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir. Reste à l'écoute !
Share
Embed
You may also like
Description
Les vacances en Norvège, chez sa cousine viking Fréya, touchaient à leur fin. Il était temps pour Marguerite et Chismoute de retourner sur leur île. Ils embarquèrent dans un petit Drakkar et quittèrent les fjords en direction du sud. Tout se passait pour le mieux... Du moins jusqu'à ce que Poséidon et Eole ne s'en mêlent !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Salut la compagnie ! Bienvenue dans l'Odyssée de Marguerite, le recueil d'histoires qui relate les aventures d'une petite guerrière amazone, courageuse, intelligente et curieuse de tout. Accompagnée de son fidèle compagnon, Shismut, un petit lézard magique qui se transforme en dragon dès qu'il entend le mot magique. La pauvre petite parcourt le monde, mais a beaucoup de mal à retourner chez elle à cause des querelles incessantes des dieux de l'Olympe. « Ne perdons pas plus de temps, voulez-vous ? Installez-vous confortablement et ouvrez grand vos oreilles, car la vie de Marguerite n'est qu'une suite d'aventures extraordinaires ! » Marguerite chez les Inuits Les vacances en Norvège, chez sa cousine viking Freya, touchaient à leur fin. Marguerite devait retourner sur son île. Un petit dracar avait été préparé à cette occasion. et attendait nos deux compagnons amarrés dans les eaux calmes du fjord. Pour ceux qui l'ignorent, un drakkar est un bateau viking avec une proue sculptée en forme de dragon. En gros, il y avait une grosse tête de dragon sculptée à l'avant du bateau. Après avoir salué Freya et Freki, elle embarqua avec Shismoud dans le petit drakkar et quitta les fjords en direction du sud. Mais le voyage du retour promet d'être semé d'embûches. Pour s'occuper durant le long voyage du retour, Marguerite lisait des livres sur les aurores boréales que lui avait gentiment donné sa cousine viking. Plus elle en apprenait sur ce phénomène et plus elle avait envie de voir ces grandes traînées de couleurs fluorescentes, vertes, oranges et pourpres, avec des nuances de rouge, de rose, de bleu ou encore de jaune qui illuminaient le ciel nocturne des régions polaires. De son côté, quand il ne faisait pas bronzette, Chismoud passait le temps contemplant les dauphins qui s'amusaient dans le sillage du dracas. Sur l'Olympe, comme souvent, une querelle éclata. Arès avait eu un différent avec l'un des fils de Poséidon. Le dieu de la mer, rancunier, ne comptait pas rester les bras croisés. Il apprit que la petite protégée d'Arès était en mer.
« Voilà une belle occasion de se venger ! »
Il ordonna à Éole, le maître des vents, de déchaîner une tempête pendant que lui s'occuperait des vagues et des courants. Après deux jours de voyage, la mer devint de plus en plus agitée et des vents violents s'engouffraient dans la voile du petit dracar. Le ciel devint noir, les nuages étaient bas, le vent soufflait si fort qu'il aurait pu déraciner un arbre. De grandes vagues vinrent s'exclaser violemment contre la coque du bateau, le faisant presque chavirer. Des trompes de pluie mitraillaient la surface de l'eau. Chismoud, qui n'aimait pas la mer, s'agrippait désespérément à Marguerite, qui elle-même s'accrochait fortement aux mains pour ne pas tomber du bateau. Le dracar résista à la tempête, mais sa voile était complètement déchirée. Marguerite ne pouvait plus diriger le bateau qui dérivait au gré des courants. Poséidon et Éole se regardèrent satisfaits. Les jours défilaient, les réserves de nourriture et d'eau étaient presque terminées et il n'y avait que de la mer à perte de vue. Arès était très inquiet. Il alla se plaindre auprès de Xeuse qui ordonna à Poséidon et à Éole de faire en sorte que le bateau touche la terre ferme Au plus vite, finalement, un matin, une secousse réveilla brusquement Marguerite et Chismoute. Le dracar avait heurté la terre ferme quelque part entre le Groenland et le Canada. Une gigantesque étendue de glace s'étendait devant eux comme une patinoire infinie. C'était la banquise. Les deux compagnons n'avaient pas d'autre choix que de s'aventurer dans ce désert de glace où il faisait un froid de canard.
Oh, Chismoute ! Qu'est-ce qu'il fait froid ici ?
Un pas après l'autre, il s'enfonçait dans l'inconnu en grelottant. Il n'y avait rien. Il congelait littéralement mais marchait. Il marchait encore, au milieu des bourrasques de vent et de neige. Il marchait et continuait de marcher en grelottant. Et marchait encore. Et encore. heureusement ils aperçurent un petit garçon qui somnolait paisiblement un fil de pêche à la main au bord d'un trou taillé dans la glace ohé s'il vous plaît aidez-nous cria Marguerite en se précipitant vers le petit garçon. « Oh,
ça va pas la tête ! Tu veux attirer tous les ours polaires de la région ? »
s'inquiéta le jeune garçon qui s'était redressé brusquement. Kivyuk, c'était son nom, fut très surpris en voyant une petite fille si légèrement vêtue avec des cheveux blonds et de grands yeux bleus. Il n'avait jamais vu quelqu'un comme ça. Les habitants de la région avaient plutôt les cheveux noirs, raides, et les yeux bridés pour se protéger de la réverbération du soleil sur la banquise.
Et dis donc, c'est normal que tu te balades sur la banquise en petite jupe, avec ce froid ? T'es complètement folle, tu vas tomber malade ! Je m'appelle Marguerite, et voici chez Smut. Nous étions en vacances en Norvège, chez ma cousine Vicky. On s'est fait prendre dans une tempête Et mon traqueur a échoué ici Nous avons froid et faim Tu peux nous aider s'il te plaît ? Il fait tellement froid Il n'y a pas de mauvaise température Seulement des mauvaises façons de s'habiller Je n'ai rien compris du tout à ton histoire Mais une chose est sûre Je ne peux pas te laisser comme ça Allez, suis-moi Je t'emmène dans mon village
Marguerite était soulagée et Arès tout autant. Elle avait hâte de se retrouver à l'abri dans une bonne maison bien chaude. Sur le chemin, Kiviuque expliqua à Marguerite qu'il faisait partie de la tribu des Inuits. Les Inuits vivaient dans les régions polaires du Canada et du Groenland. Il y faisait toujours froid et durant toute l'année, les Inuits portaient de gros manteaux de fourrure pour se tenir chaud. Ils chassaient le phoque et pêchaient des poissons en faisant des trous dans la banquise.
Donc, quand on s'est rencontrés, t'étais en train de pêcher ? J'essayais de pêcher. Depuis plusieurs jours, il n'y a plus un seul phoque et nous ne pêchons plus aucun poisson. Ma maman dit que Sedna est fâchée. Mais c'est qui Sedna ? Mais c'est la déesse de la mer ! C'est une sirène aux longs cheveux. Ma mère dit que quand ses cheveux sont emmêlés, Sedna devient furieuse. tous les poissons et les autres animaux se cachent. Elle a qu'à se démêler les cheveux. Bah, elle peut pas. Tout le monde sait que Sedna n'a pas de main. Oh la pauvre ! On n'a qu'à aller l'aider. Sedna se calmera, les poissons reviendront et vous pourrez de nouveau manger à votre faim. C'est une super idée, Marguerite !
Conclut Kivyuk en arrivant au village. Marguerite ne s'attendait pas vraiment à ce genre de village. Le village Inuit était composé de quelques dômes de glace regroupés au beau milieu de la banquise.
« Allez viens, on va se réchauffer dans mon igloo ! »
l'invita Kivyuk pressé de proposer son plan aux autres membres du village.
« Pas sûr qu'on se réchauffe, monsieur Schmout ! »
Elle fut très surprise de constater que la température à l'intérieur de l'igloo était presque agréable. Elle se réchauffa les mains et les pieds à la flamme d'une bougie qui se reflétait sur les parois de la maison de glace. Les Inuits appelait cette précieuse bougie le « culèque » . Chismoute alla se blottir dans la grosse fourrure de l'énorme manteau que la maman de Kivyuk donna à Marguerite.
« Malheureusement, ma pauvre enfant,
je n'ai que des restes de poisson et de l'eau chaude à te proposer. » dit la maman de Kivyuk en lui tendant un bol presque vide et une tasse fumante.
« Merci beaucoup, madame, c'est très bien. »
Chismoute n'était pas du tout de la vie de la petite amazone. Il avait faim ! Son ventre ne cessait de gargouiller. Il aurait mangé un ours tout entier. Le soir, les deux nouveaux amis expliquèrent leur plan aux membres de la tribu. L'aventure était dangereuse, mais il fallait la tenter. Encore quelques jours comme ça, et c'est tout le village qui n'aurait plus rien à manger. Malheureusement, malgré l'enthousiasme des deux enfants, les adultes refusèrent ce plan. Personne n'avait le courage de laisser les deux enfants se perdre dans la banquise et risquer leur vie pour une mission aussi incertaine. Kivyuk tenta bien d'insister, mais en vain. « Laissez-nous ! Ça suffit, on n'est pas en train de jouer là ! Ils ont de la survie de nos familles ! Non mais, c'est pas bientôt fini à la fin ! Dehors ! » « Non mais c'est quoi ces histoires ? » Marguerite, Chismout et Kivyuk sortirent de l'igloo. Une fois dans le froid polaire, Kivyuk entraîna Marguerite à l'arrière de l'igloo. Il savait qu'il y avait une fissure entre deux gros blocs de glace. Kivyuk s'approcha et y colla son oreille. Il entendait les aînés débattre et demandait conseil Ausha, le sorcier du village.
« Les enfants n'ont pas tort,
on ne va pas rester les bras croisés. » « Ok, mais on fait quoi ? » « Et si on essayait de retrouver Sedna, comme l'ont proposé les petits ? » « T'es pas sérieux, là ? Et elle habite où, Sedna ? » « T'as déjà été invitée chez une déesse, toi ? » Tout le monde commençait à parler en même temps, et les esprits s'échauffaient un peu. Soudain, le chaman prit la parole.
Oh loi, en direction du nord, écoute bien toi qui es dehors. Dans une grotte, la déesse a sa résidence, où les aurores boréales prennent naissance. Qui peut dire si elles viennent du ciel, ou si elles sont artificielles ? Dans la grotte aux mille couleurs, toutes les réponses demeurent.
Le chaman se leva et quitta l'assemblée. Le chahut reprit de plus belle, chacun essayant de trouver un sens à ses rimes décousues. De son côté, Kivyuk se répétait en boucle les paroles du chaman. Il était persuadé qu'elles lui étaient destinées. Après tout, n'avait-il pas dit « Écoute bien, toi qui es dehors ! » Il n'y avait que lui et Marguerite dehors ! Inutile de rester là et mourir de faim. Le message était clair. Il s'était persuadé que pour trouver Sedna, il fallait partir à la recherche d'une grotte d'où jaillissaient les aurores boréales. Ça paraissait assez insensé. C'était même complètement absurde. Les aurores boréales sont dans le ciel, comment pourraient-elles jaillir d'une grotte ? L'idée était folle. Mais il fallait bien tenter quelque chose. Le lendemain, au petit matin. Marguerite, Chismout et Kivyuk montèrent sur un traîneau poussé par six chiens. Ils prirent la direction du nord, persuadés que là-bas, ils trouveraient la déesse Sedna. Au grand désespoir de Chismout, le voyage dans le désert de glace commence pour nos aventuriers. Arriveront-ils à retrouver la mystérieuse déesse et sauver la tribu ? Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir. Reste à l'écoute !
Description
Les vacances en Norvège, chez sa cousine viking Fréya, touchaient à leur fin. Il était temps pour Marguerite et Chismoute de retourner sur leur île. Ils embarquèrent dans un petit Drakkar et quittèrent les fjords en direction du sud. Tout se passait pour le mieux... Du moins jusqu'à ce que Poséidon et Eole ne s'en mêlent !
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Salut la compagnie ! Bienvenue dans l'Odyssée de Marguerite, le recueil d'histoires qui relate les aventures d'une petite guerrière amazone, courageuse, intelligente et curieuse de tout. Accompagnée de son fidèle compagnon, Shismut, un petit lézard magique qui se transforme en dragon dès qu'il entend le mot magique. La pauvre petite parcourt le monde, mais a beaucoup de mal à retourner chez elle à cause des querelles incessantes des dieux de l'Olympe. « Ne perdons pas plus de temps, voulez-vous ? Installez-vous confortablement et ouvrez grand vos oreilles, car la vie de Marguerite n'est qu'une suite d'aventures extraordinaires ! » Marguerite chez les Inuits Les vacances en Norvège, chez sa cousine viking Freya, touchaient à leur fin. Marguerite devait retourner sur son île. Un petit dracar avait été préparé à cette occasion. et attendait nos deux compagnons amarrés dans les eaux calmes du fjord. Pour ceux qui l'ignorent, un drakkar est un bateau viking avec une proue sculptée en forme de dragon. En gros, il y avait une grosse tête de dragon sculptée à l'avant du bateau. Après avoir salué Freya et Freki, elle embarqua avec Shismoud dans le petit drakkar et quitta les fjords en direction du sud. Mais le voyage du retour promet d'être semé d'embûches. Pour s'occuper durant le long voyage du retour, Marguerite lisait des livres sur les aurores boréales que lui avait gentiment donné sa cousine viking. Plus elle en apprenait sur ce phénomène et plus elle avait envie de voir ces grandes traînées de couleurs fluorescentes, vertes, oranges et pourpres, avec des nuances de rouge, de rose, de bleu ou encore de jaune qui illuminaient le ciel nocturne des régions polaires. De son côté, quand il ne faisait pas bronzette, Chismoud passait le temps contemplant les dauphins qui s'amusaient dans le sillage du dracas. Sur l'Olympe, comme souvent, une querelle éclata. Arès avait eu un différent avec l'un des fils de Poséidon. Le dieu de la mer, rancunier, ne comptait pas rester les bras croisés. Il apprit que la petite protégée d'Arès était en mer.
« Voilà une belle occasion de se venger ! »
Il ordonna à Éole, le maître des vents, de déchaîner une tempête pendant que lui s'occuperait des vagues et des courants. Après deux jours de voyage, la mer devint de plus en plus agitée et des vents violents s'engouffraient dans la voile du petit dracar. Le ciel devint noir, les nuages étaient bas, le vent soufflait si fort qu'il aurait pu déraciner un arbre. De grandes vagues vinrent s'exclaser violemment contre la coque du bateau, le faisant presque chavirer. Des trompes de pluie mitraillaient la surface de l'eau. Chismoud, qui n'aimait pas la mer, s'agrippait désespérément à Marguerite, qui elle-même s'accrochait fortement aux mains pour ne pas tomber du bateau. Le dracar résista à la tempête, mais sa voile était complètement déchirée. Marguerite ne pouvait plus diriger le bateau qui dérivait au gré des courants. Poséidon et Éole se regardèrent satisfaits. Les jours défilaient, les réserves de nourriture et d'eau étaient presque terminées et il n'y avait que de la mer à perte de vue. Arès était très inquiet. Il alla se plaindre auprès de Xeuse qui ordonna à Poséidon et à Éole de faire en sorte que le bateau touche la terre ferme Au plus vite, finalement, un matin, une secousse réveilla brusquement Marguerite et Chismoute. Le dracar avait heurté la terre ferme quelque part entre le Groenland et le Canada. Une gigantesque étendue de glace s'étendait devant eux comme une patinoire infinie. C'était la banquise. Les deux compagnons n'avaient pas d'autre choix que de s'aventurer dans ce désert de glace où il faisait un froid de canard.
Oh, Chismoute ! Qu'est-ce qu'il fait froid ici ?
Un pas après l'autre, il s'enfonçait dans l'inconnu en grelottant. Il n'y avait rien. Il congelait littéralement mais marchait. Il marchait encore, au milieu des bourrasques de vent et de neige. Il marchait et continuait de marcher en grelottant. Et marchait encore. Et encore. heureusement ils aperçurent un petit garçon qui somnolait paisiblement un fil de pêche à la main au bord d'un trou taillé dans la glace ohé s'il vous plaît aidez-nous cria Marguerite en se précipitant vers le petit garçon. « Oh,
ça va pas la tête ! Tu veux attirer tous les ours polaires de la région ? »
s'inquiéta le jeune garçon qui s'était redressé brusquement. Kivyuk, c'était son nom, fut très surpris en voyant une petite fille si légèrement vêtue avec des cheveux blonds et de grands yeux bleus. Il n'avait jamais vu quelqu'un comme ça. Les habitants de la région avaient plutôt les cheveux noirs, raides, et les yeux bridés pour se protéger de la réverbération du soleil sur la banquise.
Et dis donc, c'est normal que tu te balades sur la banquise en petite jupe, avec ce froid ? T'es complètement folle, tu vas tomber malade ! Je m'appelle Marguerite, et voici chez Smut. Nous étions en vacances en Norvège, chez ma cousine Vicky. On s'est fait prendre dans une tempête Et mon traqueur a échoué ici Nous avons froid et faim Tu peux nous aider s'il te plaît ? Il fait tellement froid Il n'y a pas de mauvaise température Seulement des mauvaises façons de s'habiller Je n'ai rien compris du tout à ton histoire Mais une chose est sûre Je ne peux pas te laisser comme ça Allez, suis-moi Je t'emmène dans mon village
Marguerite était soulagée et Arès tout autant. Elle avait hâte de se retrouver à l'abri dans une bonne maison bien chaude. Sur le chemin, Kiviuque expliqua à Marguerite qu'il faisait partie de la tribu des Inuits. Les Inuits vivaient dans les régions polaires du Canada et du Groenland. Il y faisait toujours froid et durant toute l'année, les Inuits portaient de gros manteaux de fourrure pour se tenir chaud. Ils chassaient le phoque et pêchaient des poissons en faisant des trous dans la banquise.
Donc, quand on s'est rencontrés, t'étais en train de pêcher ? J'essayais de pêcher. Depuis plusieurs jours, il n'y a plus un seul phoque et nous ne pêchons plus aucun poisson. Ma maman dit que Sedna est fâchée. Mais c'est qui Sedna ? Mais c'est la déesse de la mer ! C'est une sirène aux longs cheveux. Ma mère dit que quand ses cheveux sont emmêlés, Sedna devient furieuse. tous les poissons et les autres animaux se cachent. Elle a qu'à se démêler les cheveux. Bah, elle peut pas. Tout le monde sait que Sedna n'a pas de main. Oh la pauvre ! On n'a qu'à aller l'aider. Sedna se calmera, les poissons reviendront et vous pourrez de nouveau manger à votre faim. C'est une super idée, Marguerite !
Conclut Kivyuk en arrivant au village. Marguerite ne s'attendait pas vraiment à ce genre de village. Le village Inuit était composé de quelques dômes de glace regroupés au beau milieu de la banquise.
« Allez viens, on va se réchauffer dans mon igloo ! »
l'invita Kivyuk pressé de proposer son plan aux autres membres du village.
« Pas sûr qu'on se réchauffe, monsieur Schmout ! »
Elle fut très surprise de constater que la température à l'intérieur de l'igloo était presque agréable. Elle se réchauffa les mains et les pieds à la flamme d'une bougie qui se reflétait sur les parois de la maison de glace. Les Inuits appelait cette précieuse bougie le « culèque » . Chismoute alla se blottir dans la grosse fourrure de l'énorme manteau que la maman de Kivyuk donna à Marguerite.
« Malheureusement, ma pauvre enfant,
je n'ai que des restes de poisson et de l'eau chaude à te proposer. » dit la maman de Kivyuk en lui tendant un bol presque vide et une tasse fumante.
« Merci beaucoup, madame, c'est très bien. »
Chismoute n'était pas du tout de la vie de la petite amazone. Il avait faim ! Son ventre ne cessait de gargouiller. Il aurait mangé un ours tout entier. Le soir, les deux nouveaux amis expliquèrent leur plan aux membres de la tribu. L'aventure était dangereuse, mais il fallait la tenter. Encore quelques jours comme ça, et c'est tout le village qui n'aurait plus rien à manger. Malheureusement, malgré l'enthousiasme des deux enfants, les adultes refusèrent ce plan. Personne n'avait le courage de laisser les deux enfants se perdre dans la banquise et risquer leur vie pour une mission aussi incertaine. Kivyuk tenta bien d'insister, mais en vain. « Laissez-nous ! Ça suffit, on n'est pas en train de jouer là ! Ils ont de la survie de nos familles ! Non mais, c'est pas bientôt fini à la fin ! Dehors ! » « Non mais c'est quoi ces histoires ? » Marguerite, Chismout et Kivyuk sortirent de l'igloo. Une fois dans le froid polaire, Kivyuk entraîna Marguerite à l'arrière de l'igloo. Il savait qu'il y avait une fissure entre deux gros blocs de glace. Kivyuk s'approcha et y colla son oreille. Il entendait les aînés débattre et demandait conseil Ausha, le sorcier du village.
« Les enfants n'ont pas tort,
on ne va pas rester les bras croisés. » « Ok, mais on fait quoi ? » « Et si on essayait de retrouver Sedna, comme l'ont proposé les petits ? » « T'es pas sérieux, là ? Et elle habite où, Sedna ? » « T'as déjà été invitée chez une déesse, toi ? » Tout le monde commençait à parler en même temps, et les esprits s'échauffaient un peu. Soudain, le chaman prit la parole.
Oh loi, en direction du nord, écoute bien toi qui es dehors. Dans une grotte, la déesse a sa résidence, où les aurores boréales prennent naissance. Qui peut dire si elles viennent du ciel, ou si elles sont artificielles ? Dans la grotte aux mille couleurs, toutes les réponses demeurent.
Le chaman se leva et quitta l'assemblée. Le chahut reprit de plus belle, chacun essayant de trouver un sens à ses rimes décousues. De son côté, Kivyuk se répétait en boucle les paroles du chaman. Il était persuadé qu'elles lui étaient destinées. Après tout, n'avait-il pas dit « Écoute bien, toi qui es dehors ! » Il n'y avait que lui et Marguerite dehors ! Inutile de rester là et mourir de faim. Le message était clair. Il s'était persuadé que pour trouver Sedna, il fallait partir à la recherche d'une grotte d'où jaillissaient les aurores boréales. Ça paraissait assez insensé. C'était même complètement absurde. Les aurores boréales sont dans le ciel, comment pourraient-elles jaillir d'une grotte ? L'idée était folle. Mais il fallait bien tenter quelque chose. Le lendemain, au petit matin. Marguerite, Chismout et Kivyuk montèrent sur un traîneau poussé par six chiens. Ils prirent la direction du nord, persuadés que là-bas, ils trouveraient la déesse Sedna. Au grand désespoir de Chismout, le voyage dans le désert de glace commence pour nos aventuriers. Arriveront-ils à retrouver la mystérieuse déesse et sauver la tribu ? Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir. Reste à l'écoute !
Share
Embed
You may also like
