- Speaker #0
Bienvenue dans la clé de la voix. Ensemble, partons à la rencontre d'artistes, de professionnels de la voix, de scientifiques et de thérapeutes holistiques pour vous aider à trouver votre voix dans tous les sens du terme. Je suis Clémentine Coppolaigne, créatrice de ce podcast, mais aussi praticienne en bref work, artiste et conférencière. Je suis experte de la voix et de la préparation mentale. Depuis 2008, j'accompagne des chanteurs, comédiens, orateurs, professionnels de tout horizon. Dans cette cinquième saison, nous aborderons bien plus que la technique vocale. Nous parlons de l'impact, de notre état d'esprit, de notre dialogue intérieur, de la manière dont notre corps et notre voix interagissent. Nous discutons aussi de la scène, de la créativité, de la carrière musicale, pour vous offrir des clés pour un bien-être vocal, mais aussi global. Pour discuter avec moi au micro de la Clé de la Voix, contactez-moi sur les réseaux sociaux à clémentinecopolène. C'est aussi l'endroit idéal pour suivre les coulisses du podcast. Merci pour vos centaines de milliers d'écoutes. Si vous souhaitez entendre vos artistes favoris dans les prochains épisodes, c'est simple. Abonnez-vous, laissez un commentaire et des étoiles sur votre plateforme d'écoute. Et n'hésitez pas à partager. Toutes les informations sont disponibles dans la description, ainsi qu'un lien pour télécharger. Trois exercices gratuits. Et maintenant, faisons résonner la magie de la voix. Geoffrey Seco est le créateur des concerts sous hypnose, une fusion unique entre hypnose et exploration de soi. En tant que saxophoniste, il a accompagné Charles Aznavour, Lady Gaga, Robbie Williams et Tito Puentes. Après avoir réalisé son rêve de jouer au Stade de France, Geoffrey commence à s'interroger sur ses véritables aspirations. Dans cet épisode, nous parlons de visualisation, d'état de flot et de croyance. Geoffrey nous dévoile. comment il compose un état de trance hypnotique pour offrir une expérience inédite à son public. Nous discutons également de coaching vocal, de l'ASEM, de la respiration et de ses propres accompagnements. C'est dans une démarche de transmission qu'il a écrit le livre Autobiographie d'une conscience et qu'il s'est formé auprès de deux anciens invités du podcast, Kevin Finnell en hypnose ericksonienne à l'Arche et à la méthode de changement de paradigme de Lacroche et Danner. Ensemble, nous abordons de nombreuses thèmes qui touchent les artistes. Vous découvrirez ces conseils holistiques et pratiques, fruits de dix ans d'expérience en tant que producteur et créateur de spectacles. Que ce soit dans cet épisode ou lors de ces concerts sous hypnose, Geoffrey nous invite à réfléchir sur nos rêves et à accéder à nos ressources inconscientes.
- Speaker #1
Bonjour Geoffrey.
- Speaker #2
Bonjour Clémentine.
- Speaker #1
Pour la petite histoire, on a démarré le podcast. Je n'ai pas l'habitude de filmer, c'est assez nouveau cette année. J'ai lancé le Zoom. Mais je n'ai pas lancé les enregistrements vidéo, donc tu as eu les débuts, les premières questions.
- Speaker #2
Oui, les deux premières questions. Donc, comme ça, on se chauffe.
- Speaker #1
Oui. Quel est ton premier souvenir marquant en lien avec la voix ?
- Speaker #2
Alors, je dirais, maintenant que j'ai eu le temps de chercher avec la première version, je pense certainement à la voix de ma mère, une voix très douce, qui peut-être me réconforte ou me cajole, ce genre de choses.
- Speaker #1
Est-ce que tu veux bien nous parler de tes débuts au conservatoire ?
- Speaker #2
Alors j'ai commencé le saxophone à 8 ans au conservatoire avec Jean-Michel Soudan, qui est un super prof de sax. Je crois que vraiment ce qui m'a plu avec ce prof, c'est que très rapidement, il m'a parlé d'énergie, d'imagination, de visualisation. Et ouais, c'est quelque chose qui m'a tout de suite plu en fait.
- Speaker #1
C'est rarissime de tomber sur un professeur au conservatoire enfant qui parle de visualisation. Il t'avait demandé de préparer ton audition. Avec l'imagerie mentale, est-ce que tu veux bien nous en parler ?
- Speaker #2
Oui, c'est ça. Donc c'est vrai que quand on rentre au conservatoire, assez rapidement, il y a des auditions à faire. Et donc lui me proposait de me préparer en visualisant l'audition le soir. Donc moi, en élève bien studio, tous les soirs, j'imaginais comment je rentrais sur scène, comment je posais la partition sur le pupitre, comment je m'accordais avec la pianiste accompagnatrice, comment je saluais le public, tout ça. Et après aussi, comment je jouais mon morceau. Et lui me disait, mais tu sais, une visualisation, c'est pas juste voir les choses, c'est aussi les ressentir, les entendre. Donc du coup, j'imaginais l'odeur du parquet, de la scène, tout ça, finalement tous les sens. Et donc on mettait pas le mot d'hypnose, mais nous on appelait ça les visualisations. Et j'ai gardé finalement cette technique tout le long, parce que ça a été mon prof pendant 10 ans. Et je me rappelle qu'après, bien plus tard, quand j'allais sur Paris. Dans le train, je visualisais comment bosser des... Donc, je faisais plutôt du jazz. Donc, comment bosser des systèmes, des concepts d'improvisation. Et je montais dans le train, je les bossais, je les visualisais. Et je redescendais du train et je pouvais les jouer. Donc, j'ai réalisé que finalement, par le mental, par la visualisation, on pouvait travailler autant qu'avec l'instrument.
- Speaker #1
Et ensuite, tu avais un autre professeur, Thierry Cazenave. Oui. Si vous avez dit, il ne faut pas penser au comment... Mais au quoi ? Est-ce que tu veux bien nous parler de cet état d'esprit et puis des synchronicités dans ta carrière ?
- Speaker #2
Alors Thierry Cazeneuve, c'est l'autre professeur hyper marquant de ma jeunesse. Autant Jean-Michel Soudan, c'était la rigueur, le classique, c'était un élève lui-même de maître, comme Marcel Mulle qui était le premier professeur de saxophone au conservatoire de Paris dans les années 40. Et Thierry Cazeneuve, c'était un peu le chaman. Et nous, il y avait les pratiques collectives à faire dans ce conservatoire et nous, notre pratique collective, c'était le groupe de variété. du conservatoire, avec le fameux Thierry Cazenave. Et là, c'était créer des projets. Donc c'était les gars, qu'est-ce que vous avez envie de faire à la fin de l'année ? Et nous, on se disait, on a envie de faire un opéra rock, on a envie de jouer avec un orchestre symphonique. On ne se posait pas trop de questions. La question qu'on se posait, c'est qu'est-ce qu'on a vraiment envie de faire ? Et en fait, il nous permettait de tout faire. Et donc ce groupe, justement, s'est appelé Carpe Diem, parce que notre prof, c'était vraiment comme le prof du Cercle des Poètes Disparus. Donc un prof génial qui nous a tous inspirés.
- Speaker #1
Qui est devenu chaman.
- Speaker #2
Et qui est devenu chamane. Donc c'est vrai qu'après, vers 17 ans, quand nous on avait 17 ans, tout ce groupe Carpe Diem, qui sont restés des copains depuis, on l'a vu évoluer vers le chamanisme. Et quand on avait 17-18 ans, il nous emmenait dans ses huttes de sudation, dans ses thèmes ascales. Et voilà, les quêtes de vision, tout ça. Donc je pense que dans son enseignement, il y avait déjà quelque chose d'un peu chamanique, et un peu de l'ordre du développement personnel, et de croire en soi et tout ça.
- Speaker #1
J'ai eu aucun professeur comme ça au conservatoire. Pas du tout. C'était plutôt nous jeter les chaises ou les partitions.
- Speaker #2
Alors après, j'ai eu des professeurs plus académiques, tu vois, l'orchestre avant du conservatoire avec le chef d'orchestre. Enfin, j'ai eu des cours normaux, mais c'est vrai que ces deux profs-là, qui étaient en plus très différents, finalement, je pense qu'ont vraiment construit ma personnalité. C'est un peu ma... Je pense qu'on a tous un peu une mythologie. Enfin, à l'enfance, je trouve qu'il y a quelque chose de mythologique. Et ouais, moi, ça fait partie de ma mythologie, ces deux personnes.
- Speaker #1
C'est merveilleux de les avoir eues sur ton chemin.
- Speaker #2
Ah ouais, ouais, ouais, vraiment.
- Speaker #1
Tu utilises ta respiration et ton souffle au saxophone, mais aussi avec ta voix, puisque tu parles beaucoup lors des concerts. Sous hypnose, est-ce que tu veux bien nous parler du souffle ?
- Speaker #2
Oui, je peux vous parler du souffle. Et alors, ce qui est drôle, c'est que tu me parlais de Raphaël Imbert, juste avant qu'on commence. Il y a un super saxophoniste marseillais que je viens de rencontrer, je ne connaissais pas du tout. La veille du concert sous hypnose, il y avait une réunion Selmer. Selmer, c'est une super marque de saxes qui a fait des saxophones de légende et qui ont marqué l'histoire, tout ça, tout ça. Et tous les deux ans, ils font une réunion où ils invitent plein de saxophonistes, des professeurs de toute la France. Et c'est dans ce cadre-là que je rencontre Raphaël Imbert. Et il y avait aussi Lisa Cadbero qui nous a donné un cours de respiration. Et ouais... Ouais, ouais, ouais. Et donc, Lisa Cadbero, qui est aussi chanteuse et qui a une sœur qui est assez connue dans le milieu du chant jazz. Et donc là, devant un parterre de 200 saxophonistes, elle nous donne un cours de respiration. Et c'est vrai que nous, les saxophonistes, en tout cas ceux de ma génération, on a toujours appris à respirer par le ventre. Donc, en gonflant le...
- Speaker #1
Au niveau plutôt costal.
- Speaker #2
Ouais, exactement. Je me sens pas limité, tu vois, dans ma façon de respirer, mais je me sens pas non plus archi légitime de donner des tuyaux là-dessus.
- Speaker #1
Après, ce qui compte, c'est vraiment ton expérience à toi. Par exemple, j'ai invité une kiné, des musiciens et des chanteurs qui m'ont formé. Elle, elle va donner vraiment ses conseils de professionnel. Quand j'invite un artiste, c'est plutôt pour avoir ses ressentis.
- Speaker #2
C'est vrai qu'en fait, il y a plein de super saxophonistes d'un super niveau qui ne se sont jamais trop posé la question de comment respirer parce que je pense qu'il n'y a pas besoin de la même rigueur qu'au chant ou qu'à la trompette.
- Speaker #1
Je devrais demander à Thomas de Pourquerie.
- Speaker #2
Ouais, bah ouais, ouais. Alors, elle s'est vraiment posé ces questions parce qu'elle s'est beaucoup blessée, elle s'est fait très mal au dos, elle n'a pas pu jouer de saxophone pendant deux ans. Elle a vraiment creusé le truc et elle nous a parlé finalement du périnée. Une demi-heure, c'était vraiment la base. Et c'est vrai que nous, on nous parle très peu du périnée. En faisant ces exercices, je me suis rendu compte que quand même mon périnée, sans dire qu'il soit contracté, mais il y a une, comment elle appelait ça ? Oui, une légère tension. C'est ça aussi la différence qu'on a quand on est saxophone, c'est qu'il y a l'anche qui crée déjà une résistance. Donc on n'a pas besoin de créer la résistance que vous, vous pouvez créer. Ça,
- Speaker #1
alors qu'en général, les chanteurs, d'abord, quand ils chauffent leur voix, ils vont utiliser une résistance avec les semi-occlusives ou un verre d'eau. pour avoir la résistance de l'eau. Mais maintenant, c'est très récent aussi.
- Speaker #2
Ah ouais. Ouais, vraiment, je connais moins ces trucs parce que je pense que le saxophone, c'est un instrument qui est assez facile, en fait, dans l'émission du son.
- Speaker #1
Est-ce que tu veux bien nous parler des respirations colorées ?
- Speaker #2
Les respirations colorées ? Alors, je ne suis pas sûr de savoir de quoi tu...
- Speaker #1
Dans ton livre, quand tu étais petite, ton professeur justement te demandait de respirer du bleu.
- Speaker #2
Ah ouais !
- Speaker #1
J'ai trouvé ça très beau, très imagé.
- Speaker #2
Oui, donc c'est vrai que ce professeur Jean-Michel Soudan, là, parlait beaucoup par métaphore. Parce que c'est vrai que c'est difficile de définir un son, de définir la musique. Le mieux peut-être pour la diriger, c'est de donner des images. Lui, c'était vraiment un classique et moi, j'ai fait du saxophone classique avec lui. Et donc, on travaillait l'interprétation et on pouvait rester une demi-heure sur quelques mesures. Pendant que je jouais ces mesures en boucle, lui me disait, effectivement, projette ton son comme s'il était bleu ou respire de façon colorée ou je ne sais pas quoi. Il mettait beaucoup d'autres sens, il créait de la synesthésie. Puis moi, je jouais, lui parlais, donc ça créait une forme de trance. Et on se faisait des ping-pong, lui il jouait avec son interprétation, il fallait que je le copie. Mais je trouve ça bien effectivement de parler de sons colorés, rugueux, de projeter à un kilomètre. Il y a une phrase de Wayne Shorter quand il parle à Herbie Hancock, qui est assez connue, qui lui dit est-ce que tu peux jouer plus mouillé ? Ok. Et donc, ouais, je pense que c'est quelque chose qui peut se faire souvent, d'évoquer comme ça d'autres éléments. d'autre sens.
- Speaker #1
Et justement, je voulais te demander si ta voix était une couleur, une matière, une forme, laquelle serait-elle ?
- Speaker #2
Ma voix, si elle était une couleur, là je vois du vert. Et une forme, je vois quelque chose de plutôt liquide.
- Speaker #1
Je crois que tu as pris plus de 200 heures de coaching vocal pour parler sur scène. Est-ce qu'il peut bien nous parler de ce qui t'a donné ? envie ou du besoin que tu as ressenti de faire ces coachings ?
- Speaker #2
Oui, comme je suis saxophoniste, je n'ai jamais trop parlé sur scène, j'ai toujours été derrière des chanteurs, voilà, saxophoniste, quoi. Et quand j'ai voulu faire ces concerts sous hypnose, bon déjà, je n'étais pas formé en hypnose, même si j'avais toujours fait de l'auto-hypnose sur moi. Bon, hypnotiser tout un public, c'était autre chose, donc je me suis formé en hypnose. À l'Arche ? À l'Arche, avec Kevin Finel et ses professeurs. et d'ailleurs au début des concerts c'était kevin qui faisait l'hypnose avec aussi d'autres hypnos et puis très vite je me suis dit en fait j'ai envie de faire l'hypnose moi même donc je me suis formé et c'était cool d'ailleurs ce que kevin m'a formé et en même temps m'a laissé de plus en plus de place dans les concerts jusqu'à ce que je puisse être autonome venu le moment de faire ces concerts ben ouais ok je savais hypnotisé jouer du sax mais je savais pas parler dans un micro et Et donc, j'ai eu la chance de me faire coacher par Karine Marquis, qui était la directrice des Feux de la Rampe, un théâtre juste à côté des Folies Bergères. Et qui, ouais, on se voyait 3-4 fois par semaine. Et elle m'apprenait à placer ma voix, mais aussi à rentrer sur scène. Enfin, tout un jeu d'acteurs, de mise en scène, de voix que je n'avais jamais fait étant instrumentiste. Ça m'a fait beaucoup de bien.
- Speaker #1
Et vous avez travaillé directement sur l'ossature de concerts sous hypnose ?
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #1
C'est bien, ouais.
- Speaker #2
Ouais, ouais, ouais. Elle m'a fait apprendre mes textes. Elle m'a fait rentrer sur scène. Justement,
- Speaker #1
comment as-tu tes textes ?
- Speaker #2
Alors, je me suis découvert une vraie facilité d'apprendre 10 pages. Quand j'ai vu que je devais apprendre 10 pages, je me suis dit, mais je ne vais jamais y arriver. Je n'ai jamais fait ça de ma vie. Et en fait, c'est rentré assez vite. Et euh... Comment j'apprends mes textes ? Je les lis, je les récite, je les récite en marchant, j'essaie de les réciter dans plein de situations différentes. Je les ai à peu près appris parce que je tiens en fait à continuer d'improviser sur scène. Donc il y a des phrases que je garde, que j'aime beaucoup. Et puis il y a d'autres passages où je trouve que c'est mieux d'être vraiment en interaction avec le public. Donc je connais surtout très très bien la trame, j'ai quelques phrases et le reste c'est de l'impro.
- Speaker #1
Je me disais... Ça devait être comme ça parce qu'il y avait aussi beaucoup de moments qui paraissaient improvisés.
- Speaker #2
Oui, et c'est pareil avec la musique. J'écris beaucoup de thèmes, d'arrangements. Ils ont des grosses partitions, les musiciens. Mais je laisse aussi beaucoup d'impro parce que c'est très motivant pour les musiciens de pouvoir improviser. Ça les garde, ça les conserve dans un état d'écoute et d'alerte que s'il n'y a que des... que si tout est écrit, ils n'ont pas ça. Donc, ça permet de les motiver, en fait, et puis de créer l'interaction. Enfin, moi, ça fait partie de mon écriture de laisser beaucoup d'espace à l'imprimé.
- Speaker #1
C'est vrai que j'ai orienté sur la mémorisation. Est-ce qu'il y a encore d'autres choses dont tu voulais nous parler par rapport au coaching ?
- Speaker #2
Alors, moi, j'ai beaucoup aimé son coaching parce qu'elle, à cette époque, elle se faisait former en phénoménologie. Elle était branchée...
- Speaker #1
Je ne sais pas ce que c'est.
- Speaker #2
je ne sais pas trop non plus ce que c'est, mais c'est un truc un peu psychologique, spirituel, tout ça. Je pense que ça ressemble un peu à la Gelschtat. Et donc, dans son coaching, il y avait tout un pan de la symbolique. Et donc, par exemple, sur quel pied être quand on parle ? On est rarement sur ces deux pieds. On me disait, ben voilà, toi, si tu as le pied gauche en avant, je ne sais pas, tu dégages un autre truc, ce genre de choses. Donc, euh... par quel pied commencer à rentrer. Donc, on était dans un truc un peu jungien, symbolique, jungien, et qui était très puissant. Et moi, qui m'a fait beaucoup de bien, j'ai beaucoup aimé ce coaching. Donc, tout ça pour dire que finalement, ce qui est important quand on se fait coacher, je crois que c'est d'avoir un bon lien avec son coach et sentir que ça nous parle complètement et que ça nous fait évoluer dans le champ de nos appétences.
- Speaker #1
Et pour ton autre spectacle, tu t'es aussi fait coacher ou est-ce que tu as plus ou moins répliqué ce que tu avais appris ?
- Speaker #2
Ouais, j'ai plutôt répliqué,
- Speaker #1
je ne me suis pas fait coacher Moi je vois que je me suis fait coacher pour ma première conférence et j'en avais une deuxième à faire Et puis ma coach m'avait dit non mais t'inquiète, la deuxième, même si ce n'est pas la même thématique, tu répliqueras ce qu'on a fait
- Speaker #2
J'en ai pas éprouvé le besoin, mais là, on est au lendemain du concert et ce matin j'avais un brunch avec... plein de copains qui étaient venus au concert justement hier, et ils m'ont donné deux, trois axes de progression. Par exemple, j'ai un petit tic de langage, je vais souvent faire, tu sais. Et donc ça, c'est un truc dont je suis conscient, que j'essaye de gommer, mais qui n'est pas complètement gommé.
- Speaker #1
Alors honnêtement, tout le monde, évidemment qu'on peut améliorer, mais tout le monde, j'ai réalisé une centaine d'interviews. Ouais. tout le monde a des tics de langage.
- Speaker #2
Non, mais c'est ça. Mais bon, j'imagine que quelqu'un qui a les yeux fermés et qui réalise que j'ai ce tic de langage, ça peut peut-être, par exemple, l'agacer ou le faire faire des trucs.
- Speaker #1
J'ai fait du mal avec ce bruit-là, parce que je coach aussi en prise de parole et j'ai pas mal de personnes qui ont ce tic-là et je leur ai remarqué. Mais hier, en tout cas, concert sous hypnose, comme mon intention et mon attention étaient ailleurs, je ne m'en suis pas rendue compte.
- Speaker #2
Ok, d'accord. Bon, voilà, en tout cas, regarde, tac, je viens de le faire. Donc voilà, c'est quelque chose que j'ai envie de gommer.
- Speaker #1
C'est vrai que c'est quelque chose que j'enlève tout le temps au montage. Je pense au confort de l'auditeur et je me dis, je ne diffuse pas une image fausse et réalisée de la prise de parole.
- Speaker #2
C'est sûr qu'aujourd'hui, avec tous les outils technologiques qu'on a, on peut tout améliorer jusqu'à presque un côté inhumain. Ça, on l'a vu. au JO, beaucoup de choses étaient en playback, repitchées, tout ça, tout ça, la cérémonie des JO, puis en fait c'est partout, donc aujourd'hui notre oeil est vraiment habitué à une forme de perfection, mais bon, je pense qu'il y a des trucs qu'on peut largement améliorer. Quelque chose que j'aimerais rajouter, ça m'a vraiment permis d'aimer ma voix, c'est-à-dire que quand j'enregistrais mes concerts sous hypnose, quand je n'étais pas coaché, j'écoutais et je trouvais ma voix, enfin je détestais ma voix. Et je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui, quand elles s'enregistrent, n'aiment pas leur voix. Et là, ça m'a au moins appris à aimer ma voix.
- Speaker #1
Et qu'est-ce qui a changé dans l'utilisation de ta voix ?
- Speaker #2
J'ai l'impression qu'elle est un petit peu plus moelleuse, un peu plus enveloppante. J'ai découvert que je n'avais pas qu'une voix, mais que j'ai plusieurs voix. Et que là, je ne parle pas de la même façon que quand je parle, par exemple, avec ma famille, que je prends mon accent savoyard, ce genre de truc.
- Speaker #1
Aussi, quand je parle, que je m'énerve, j'ai l'accent corse qui revient.
- Speaker #2
Ah ouais ? Donc ouais, c'est ça, on a plusieurs voix et c'est bien de se dire, ok, tiens, cette voix-là, elle me plaît bien dans tel contexte.
- Speaker #1
Est-ce que tu as écouté, tu t'es enregistré par rapport à l'émotion que tu voulais véhiculer au moment de l'hypnose, aussi pour donner une autorisation au spectateur d'aller aussi vers certaines émotions ? Tu as trouvé que certaines... couleurs correspondaient mieux ?
- Speaker #2
Alors, je crois que je ne suis pas allé aussi loin que ça. Mais par contre, souvent, je fais les voix off de mes teasers. Donc, c'est court. Ça fait une minute. Et j'ai beaucoup de plaisir à faire ça et à essayer de trouver la voix qui va donner l'envie, ce genre de trucs. Et c'est vrai que je me rends compte que la voix, c'est un outil de dingue. Alors, ce n'est pas mon outil principal. Même si je fais de l'hypnose, je considère que je suis... Je suis musicien et donc je n'ai pas travaillé ma voix autant que le sax. Mais ouais, c'est passionnant.
- Speaker #1
Et qu'est-ce que ta voix dit de toi que laisse-t-elle transparaître ?
- Speaker #2
Qu'est-ce qu'elle dit de moi ? Difficile d'en parler. J'imagine qu'elle dit... On me dit que j'ai une voix qui est plutôt douce, qui inspire plutôt confiance, qui dégage plutôt de la simplicité. Donc ça ne doit pas être une voix très sophistiquée. Je dirais ça, mais c'est plus des retours que j'ai.
- Speaker #1
Oui, non, tu n'as pas une voix de politicien.
- Speaker #2
L'homme a exploré beaucoup de territoires et il en resta un à découvrir, celui de votre esprit. Rendez-vous le 19 février à 21h avec Bernard Werber et Geoffrey Seco pour 5 méditations surprenantes en streaming live, interactives et en musique.
- Speaker #1
Les artistes lyriques me confient souvent la difficulté de maintenir leur niveau puisqu'ils sont constamment comparés pour des rôles similaires en termes de technicité, de virtuosité. Toi, en tant que musicien, tu racontes que Tito Point a transformé ta vision en te disant qu'il ne s'agissait pas d'être le meilleur, mais d'être différent. Comment est-ce que cela t'a-t-il aidé à changer ton rapport à toi-même, à la musique et à trouver ta propre singularité ?
- Speaker #2
Oui, ça m'a fait du bien qu'il nous dise ça. Je me rappelle, on était en répète. Il nous a dit à tous, j'ai pas besoin qu'on soit les meilleurs, j'ai besoin qu'on soit différents. Parce qu'il voulait vraiment... créé son style. Et moi, d'entendre ça, ça m'a fait changer de paradigme parce que je devais avoir 26 ou 27 ans. J'étais passé par des années de conservatoire à la recherche d'une excellence et puis en confrontation avec que des élèves de mon âge qui étaient archi doués. Et donc, il y avait une amitié, mais aussi une compète permanente. Et puis aussi, j'avais cette croyance aussi dans mon milieu familial qu'il fallait être le meilleur. Et là, d'entendre ça, ça m'a fait un énorme reset. Je me suis dit, mais en fait, oui, c'est vrai que je pourrais peut-être passer à autre chose et me sentir un peu mieux. Et là, après, j'ai plus cherché effectivement la différence, la singularité et l'authenticité.
- Speaker #1
Et comment est-ce que tu as fait ? Si tu as des conseils à donner pour les auditeurs qui écoutent ?
- Speaker #2
Je pense que c'est quelque chose qui peut prendre beaucoup de temps. Et donc déjà, le premier truc, c'est prendre du plaisir dans cette recherche-là, puisqu'elle va durer longtemps, même peut-être toute la vie. Donc, déjà, trouver du plaisir dans trouver sa singularité, chercher la voix, chercher le son, pour moi, au sax qui plaît. Et ça, ça peut évoluer aussi. Pas plus tard qu'il y a deux jours, j'ai acheté un nouveau bec parce que je suis à la recherche d'un nouveau son. Et après, moi, j'ai l'impression que la clé, mais ça, c'est selon mon expérience, je pense que la clé, c'est de réunir tout ce qu'on aime. Bon, moi, j'aime la musique et j'aime la spiritualité. Et justement, à partir de ce moment-là, je me suis dit comment je vais pouvoir réunir les deux. Et j'ai mis dix ans avant de trouver les concerts sous hypnose. Et là, je me sens dans ma singularité, je me sens dans ma réalisation, on va dire.
- Speaker #1
Oui, toi, ce n'était pas tant au niveau du son, au niveau du jeu, mais plus vraiment d'un projet qui réunisse toutes les parts de toi.
- Speaker #2
Oui, parce que le son, le jeu, pour moi, c'est... une facette de l'expression artistique, mais je trouve qu'on peut complètement remettre en question aussi la notion de concert, justement, de se dire Mais attends, bon, ok, j'aime à peu près mon son, ma voix, j'aime à peu près mon jeu, mon style de musique, tout ça, mais est-ce que vraiment, moi, en l'occurrence, faire des concerts jusqu'à 3h du mat devant des mecs surexcités qui sont alcoolisés ou qui sont avec leur téléphone ou... où le son est extrêmement fort, ce qu'on joue dans un Zenith, est-ce que c'est vraiment ça que j'ai envie de faire ? Est-ce que c'est vraiment ce contexte dans lequel j'ai envie de jouer ? Et moi, en fait, je ne me reconnaissais pas là-dedans. Pareil, jouer à la télé devant un public qui est complètement... On lui dit comment il faut réagir pour que ce soit télévisionnable, tu vois. Ouais, je ne pigeais pas. Donc finalement, moi, je me suis réinventé un peu mon contexte.
- Speaker #1
Juste après avoir réalisé ton rêve de jouer au Stade de France, où tu as accompagné Yannick Noah, tu fais référence à l'anthropologue René Girard et à sa théorie du désir mimétique, et tu expliques... que nous nous rêvons les uns et les autres à travers nos neurones miroirs et que ce rêve collectif était devenu le tien. Est-ce que tu veux bien nous parler de cette période de ta vie et comment le désir mimétique a influencé ta propre trajectoire ?
- Speaker #2
Oui, c'est puissant ça. Je pense qu'on peut réaliser des rêves qui ne sont pas complètement les nôtres, qui sont plus des rêves de la société ou des rêves de la famille. Et donc, on peut se retrouver médecin, finalement, parce que la famille l'a souhaité ou parce que pour la société, c'est bien.
- Speaker #1
Ça, beaucoup de gens le savent. Mais quand on est dans les métiers artistiques, beaucoup plus de personnes ont du mal à l'imaginer. Médecin, avocat, ils comprennent. Mais artiste...
- Speaker #2
Oui, c'est ça. Parce que je pense que c'est un total déni des artistes. Parce qu'ils ont tellement bossé. pour devenir artiste professionnel, que c'est dur de se dire au bout de 10 ans que tu es professionnel, de se dire, moi, en fait, je suis à côté de la plaque. Parce que quand tu es artiste, tu peux ne pas gagner beaucoup d'argent, tu as bossé comme un ouf, peut-être plus qu'un médecin, et au bout du compte, si tu te dis, en plus, je ne suis même pas vraiment heureux, je ne me sens même pas vraiment à la place, c'est trop difficile comme constat. Donc, on va préférer dire, moi, au moins, je suis artiste, je suis libre. Ben non, en fait. t'as juste fait un conservatoire et t'as juste fait comme tout le monde et tu vas faire des mariages ou des cocktails ou donner des cours pour gagner ta croûte et c'est peut-être pas exactement cette sensation et cette émotion que tu imaginais vivre quand t'avais 15 ans en imaginant qu'un jour tu pourrais vivre de la musique. Et donc je pense que c'est bien d'avoir l'honnêteté de se dire en fait, ok, je suis pro. Je fais plein de trucs que peut-être tout le monde rêve de faire. Genre moi, je fais le Stade de France. Mais en fait, je crois que j'ai envie de faire d'autres trucs.
- Speaker #1
Et moi, quand j'ai échangé avec toi au mois de juin, je crois que c'était juin les JO, je n'avais pas encore lu ton livre. Et tu me dis, pour l'interview, je serai à Paris. Je suis en répète avec Lady Gaga. Et moi, je t'ai fait, waouh ! Toi, tu me dis, avec beaucoup de détachement, ouais, c'est sympa de contribuer de temps en temps au rêve des autres. Et je me suis dit, mais il a raison, en fait. C'est très sain. D'avoir ce détachement-là et de ne pas chercher à nourrir son ego à travers ce qui paraît être vraiment le graal au niveau de la réussite.
- Speaker #2
La réalité de ce plan avec Lady Gaga, franchement, c'était vraiment pas dingue. Moi, je suis sorti un petit peu de ce milieu d'accompagner des artistes, de faire des tournées, tout ça. Et puis là, je ne sais pas comment, je me suis retrouvé, on m'appelle pour jouer au JO avec Lady Gaga. et avant ça fallait enregistrer justement la bande son des JO, donc de la cérémonie des JO donc je l'enregistre, en l'enregistrant je me dis bon si on l'enregistre c'est certainement que les JO vont être en playback donc après quand on m'a dit est-ce que tu peux jouer avec Lady Gaga aux JO je me suis bon c'est que ça va sûrement être du playback et après donc ma première réaction ça a été de refuser parce que ça ne m'intéresse plus de faire du playback Et après, je me suis dit, bon, c'est quand même les JO, je vais revoir les copains, ça me fait remonter à Paris, ça va être de bonnes conditions, allez, j'y vais.
- Speaker #0
Mais en fait, c'était pas si intéressant que ça. Mais voilà, je suis content d'avoir contribué à cet événement qui est chouette, mais que j'ai trouvé quand même très bizarre.
- Speaker #1
Dans le podcast, on parle souvent du son comme d'une approche thérapeutique. Donc depuis la nuit des temps, la musique, elle est utilisée pour communiquer avec les esprits, elle est tambour des chamanes. Dans quel état d'esprit as-tu composé ?
- Speaker #0
J'ai deux concerts sous hypnose. Le premier, donc le voyage du héros, j'ai d'abord composé la musique. Et donc la musique, je l'ai jouée en concert, en expliquant mon road trip en Australie, tout ça. Et c'est là où j'ai eu l'idée de faire des concerts sous hypnose. Donc cette première musique, je l'ai composée comme un jazzman qui a envie de se connecter aux éléments.
- Speaker #1
On a beaucoup de jazzmans. Il y a le livre, je ne sais pas si tu l'as lu, Jazz Suprême, qui parle du lien entre les jazzmans et la religion.
- Speaker #0
C'est de Raphaël Imbert ? Oui, c'est ça. Je l'ai pas lu, j'ai trop envie de le lire. Mais oui, des jazzmans qui ont composé sur les planètes, sur les chakras, les couleurs, les énergies. Je pense qu'il y en a plein. Je suis parti aussi là-dedans, donc c'était sur les cinq éléments. Et en fait, j'ai composé ça parce que j'adore le taoïsme, la médecine chinoise. Et puis, ça m'est arrivé d'entendre de la musique dans les éléments.
- Speaker #1
J'ai fait des épisodes avec des maîtres mongols et tout va, et ils nous disaient qu'ils imitaient le bruit de la nature, et que quand ils habitaient en ville, ils conseillaient d'imiter les bruits de la ville.
- Speaker #0
Ah bah c'est génial que tu dis ça. J'ai un peu la même anecdote. Moi, ce qui s'est passé un coup, c'est que j'ai pris une douche, et sous la douche, j'ai entendu une symphonie. Et je me suis dit, mais ça vient d'où ce truc ? j'entendais une symphonie, mais genre là, une symphonie céleste, un truc sublime. Et c'était tellement beau, je voulais l'enregistrer, mais en fait, c'était dans ma tête. Je me dis, mais c'est fou, quoi. Et donc, voilà, je sors de la douche, plus de symphonie, et je parle de ça à un pote ethnologue. Je lui dis, voilà, j'ai entendu ce truc-là. Il me dit, écoute, c'est comme ça que les moines tibétains, ils composent. Ils vont au bord des cascades de l'Himalaya, ils entendent ce bourdonnement. Tout le monde entend un bourdonnement, mais eux, ils sont dans un état de conscience modifié, ils n'entendent pas un bourdonnement. Ils entendent une symphonie, la même symphonie que toi, tu as entendue sous la douche. Et ils essayent de reproduire cette symphonie avec ce fameux chant diphonique dont tu parles. Et c'est pareil, eux, ils chantent ce chant diphonique. Donc nous, on entend tous un peu un sifflement. Mais si tu es dans un état de conscience modifié, on entend plus qu'un sifflement. On entend même plus que leurs harmoniques qui font.
- Speaker #1
Alors, j'ai fait une masterclass comme ça avec Lionel Sault. Il nous faisait écouter. écouter des chanteurs et il nous faisait écouter toutes les harmoniques qui étaient cachées derrière. Et c'était fascinant à quel point le cerveau, en fait, une fois qu'il a entendu, il peut le reconnaître. Mais tant qu'il n'a pas entendu, la plupart des gens ne l'entendent pas. Il y a eu des études là-dessus qui isolent justement et qui montrent les parties du cerveau qui sont connectées à ça.
- Speaker #0
Oui, il y a des études qui montrent aussi que le cerveau se nourrit d'harmoniques, que ça le fait se développer. Mais je trouve ça fou qu'il y ait des musiques qui...... qui était créé pour être écouté en état de conscience modifié, et qu'on n'entend pas la même chose en état de conscience modifié. Enfin, comme tu dis, en fait, on est éduqué à entendre les harmoniques et à entendre la musique d'une façon différente. Enfin, quand je dis on c'est les Tibétains dans leur pratique, les Moubles, tout ça. Et donc, ouais, moi, d'avoir vécu ça, je me suis dit bah allez, je vais faire ça avec toi tous les éléments et donc je suis parti en australie dans cette quête là de me dire je vais dans un pays où les éléments de 6 sont puissants et je vais essayer d'entendre cette musique là et donc je n'ai pas entendu partout et je l'ai entendu dans le vent je l'avais entendu une fois dans l'eau je n'ai pas entendu dans le feu mais bon voilà je l'imaginais Et donc j'ai fait cet album Element of Sun. Donc voilà, en tout cas, ce premier album, pour répondre à ta question, je l'ai composé dans ce goût-là. Et après, au-delà, j'ai d'abord écrit le scénario et ensuite j'ai écrit la musique. Donc plus un peu comme une musique de film.
- Speaker #1
Et qu'est-ce que tu visualisais ? Qu'est-ce que tu imaginais ? Qu'est-ce que tu voulais que les gens voient ?
- Speaker #0
Là, moi, je vivais les étapes. Donc d'abord, ce que je faisais, c'est que je me mettais en auto-division. en état d'auto-hypnose et je vivais chacune des étapes, donc par exemple la sortie de corps, tiens je suis une sortie de corps quelle musique j'ai envie d'entendre, et là il y avait des sons qui venaient à moi, donc après je ressortais de cet état, je me mettais au piano, j'enregistrais les trucs, je me remettais dans l'état, j'écoutais ce que j'avais enregistré dans cet état, tiens est-ce que vraiment ça m'aide ou pas, et donc j'ai fait plein d'aller-retours comme ça, jusqu'à ce que la musique vraiment m'accompagne dans ma propre expérience de... du concert et voilà donc j'ai composé une musique comme ça.
- Speaker #1
Et est-ce que tu demandais à des amis ou à des personnes d'être un peu tes bêta-testeurs ? Parce qu'en fait, les recherches pour le moment montrent que par exemple, dans la préparation mentale des sportifs, la musique elle est très présente, elle est même considérée parfois comme un dopage.
- Speaker #0
Ah ouais ? Wow !
- Speaker #1
On peut pas l'utiliser par exemple en athlétisme.
- Speaker #0
C'est fou, ça je savais pas !
- Speaker #1
Mais on l'utilise avant aux entraînements et juste avant pour se conditionner et ils se sont rendus compte qu'en fait elle pouvait avoir un impact énorme. Mais dans la mesure où elle crée une émotion chez la personne. Et la musique ne créera pas l'émotion. Donc, je voulais savoir si toi, tu avais fait tester ta musique.
- Speaker #0
Alors, déjà, je trouve que ce que tu dis, c'est très important. Parce que souvent, on nous dit oui. Enfin, moi, des fois, au concert, on me dit, est-ce que tu joues à 432 Hz ? Alors, je dis, ben non. Ah ouais, je le sentais, tu vois. 432 Hz, c'est la vibration de la Terre. Et tu sais, moi, je le sens si t'es connecté à la terre et tout. Et donc, moi, je me suis renseigné sur ce truc de 432 Hertz. Je me suis dit, putain, si je suis pas connecté à la terre, ça compte.
- Speaker #1
Mais la vibration de la terre, elle bouge tout le temps, de toute façon.
- Speaker #0
Mais oui ! Alors, donc, moi, j'en arrive exactement au même constat que toi. C'est que la musique, c'est avant tout de l'émotion. Et que le morceau que t'aimes bien, qu'il soit joué à 432 ou à 444, ça change que dalle. Ce qui compte, c'est quelle émotion ça procure. Et par exemple, bon, paraît-il que le canon de Pachinbel... et jouer à 432 Hz dans pas mal d'enregistrements. Déjà, il faut trouver l'enregistrement qui joue vraiment ça à 432 Hz. Et moi, par exemple, je n'aime pas du tout le cachon de la chaîne Bell. Je trouve ça chiant à mourir. Et quand je l'écoute, ça ne me fait pas du bien. qu'ils soient à 432, à 444, on nous dit que le canon de Pachembelle, ça vient restimuler des cellules parce qu'il y a des protéodies naturelles. Je ne sais pas si tu as entendu parler des protéodies.
- Speaker #1
J'en ai entendu parler des expériences dans les vignes où ils diffusaient de la piscine.
- Speaker #0
Oui, voilà. Sauf qu'une vigne, elle, elle n'a pas de sentiment. Donc, effectivement, elle reçoit des fréquences qui vont lui permettre de développer son immunité et de lutter contre tel champignon, etc. Nous, le problème, c'est que si on nous balance une musique comme dans une vigne, genre 4 fois par jour avec des sons horribles, ça va nous stresser et ça va peut-être développer 2-3 cellules, mais l'impact émotionnel va être tellement plus important que ce qui va se passer au niveau physiologique que je pense qu'il n'y a vraiment aucun intérêt.
- Speaker #1
Donc est-ce que des personnes ont écouté ton émulation ?
- Speaker #0
Ah oui, pardon ! Je trouve que ces histoires de fréquences...
- Speaker #1
Je ne sais pas si tu en as entendu parler, aussi pour les personnes qui ont... Parkinson, ils ont du mal à marcher et quand on leur met de la musique, d'un coup, ça va beaucoup plus vite, quel que soit le diapositive.
- Speaker #0
Bah oui, c'est ça. Et je reviens encore là-dessus, parce que l'autre fois, j'ai rencontré une dame qui se reconvertissait en DJ et qui était bercée par tous ces trucs de derts et jouer à 432 hertz. Donc, elle voulait être DJ. Et elle ne savait pas utiliser de logiciel, de son, de machin, mais elle voulait tout mixer à 432 Hz. Et donc, elle passait sa vie à tout remettre à 432, mais à le faire à moitié. Et je me dis, mais waouh ! En fait, elle veut mixer, mais elle ne mixe rien du tout. Elle est juste en train de perdre du temps. Bon, tout ça, on pourra le couper parce que c'est chiant. Après,
- Speaker #1
ça montre aussi, entre guillemets, certains dogmes.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça, il y a un dogme.
- Speaker #1
Moi, j'ai un peu un rejet. de ça, je trouve que j'aime pas et parfois en cours de chant il y a des gens qui viennent et je les envoie sur d'autres personnes parce que ils veulent plein de choses et je leur dis oulala c'est ça,
- Speaker #0
ils me placent des trucs c'est ça exactement tellement d'accord donc ta question c'était est-ce que j'ai fait tester ça alors bah oui je l'ai fait tester mais à un public je ne réduis pas spécialement à des amis avant d'enregistrer l'album Et avant de commencer la tournée, j'avais loué le studio Ferber et j'avais envoyé à ma mailing list parisienne, j'avais proposé de venir à des répétitions publiques.
- Speaker #1
Génial !
- Speaker #0
Ouais, donc on avait enregistré ça et filmé ça aussi. Et donc on avait fait trois mini-concerts de 45 minutes à Ferber. Il y avait trois groupes de 40 personnes qui étaient venues. On leur a joué ça, on a enregistré, on a filmé. Et on leur a demandé leur avis. Et puis nous aussi, ça nous a permis de voir comment ça réagissait.
- Speaker #1
Vous avez peut-être réajusté en fonction de certaines demandes ou certaines choses qui revenaient. Ou pas nécessairement, ça vous a juste donné la confirmation que c'était bon.
- Speaker #0
Oui, je crois que ça m'a plus donné un peu la légitimité ou la validation. Et d'ailleurs ce qu'on a enregistré à Ferber, c'est sur l'album, c'est les fameuses 45 minutes d'hypnose qu'il y a à la fin de mon CD, en fait c'est ça, puisque c'est une version un peu réduite du concert. Dans la tradition tibétaine, quand l'esprit quitte le corps, il s'élève doucement dans une enveloppe de lumière, reliée au corps physique par un cordon d'argent, un cordon flexible, extensible, à l'infini. Le corps s'élève comme un oiseau dans le ciel, très léger, extrêmement léger.
- Speaker #1
Maintenant, tu coaches aussi à l'hypnose les artistes, tu les fais travailler notamment sur le syndrome de la poster, j'imagine. Qu'est-ce que l'hypnose peut apporter dans la façon de se présenter à un public, dans la façon de se percevoir ? Et toi, comment est-ce que tu l'as expérimenté ?
- Speaker #0
Effectivement, je crois qu'au-delà de bien jouer... Il y a cette notion de comment se sentir. Et est-ce qu'on se sent légitime ? Est-ce qu'on a envie de se sentir davantage légitime ? Donc, il y a énormément de choses à travailler là-dessus.
- Speaker #1
Dans ton livre, tu parles de l'audition que tu as passée pour Patricia Cass, où tu devais apprendre à jouer de la clarinette. Donc, tu es saxophoniste, mais ce n'est pas tout à fait pareil. Est-ce que tu veux bien nous raconter ?
- Speaker #0
Donc oui, à un moment donné, on m'a proposé de faire une tournée avec Patricia Cass. Je voulais jouer sax, flûte, clarinette. piano. Moi, je savais jouer tout sauf de la carinette. Et donc, ce pote qui me propose de faire cette tournée, il me dit, alors, ça te penche ? Je dis, bah, oui, bien sûr. Il me dit, bon, bah, audition dans 15 jours. Et moi, je me dis, mince, j'ai 15 jours pour apprendre la carinette, comment je vais faire ? Donc, c'est vrai que c'est un peu proche du sax, mais c'est proche du sax comme l'italien est proche du français, quoi. Donc, faut un peu se mettre dedans. Et... Et je me suis dit, bon, là, je ne peux pas faire 20 ans de gamme en 15 jours. Donc, j'ai acheté un bouquin d'auto-hypnose de Jean Dorido. Et avec l'auto-hypnose, j'ai bossé la clarinette. Et j'ai bossé aussi la légitimité. Parce que très rapidement, je me suis dit, bon, quoi qu'il se passe, je vais passer cette audition. Il faut que j'ouvre la porte. Et que les gens, quand... Donc, en l'occurrence, il n'y avait pas Patrice Acas, mais il y avait le directeur artistique et la rythmique. quand ils vont rentrer, ils se disent Oh, quel gars, il est clarinettiste ! Donc, j'ai travaillé aussi ça. Ça peut paraître pas très important, mais en tout cas...
- Speaker #1
C'est une importance énorme.
- Speaker #0
Moi, je trouve que c'est énorme de se sentir clarinettiste, ou chanteur, ou saxophoniste, si on a envie de l'être. Après, bien sûr, il faut bosser un peu. Il y a plein de façons de bosser. Moi, en tout cas, pour la clarinette, j'ai bossé avec l'auto-hypnose. Euh... tout très très très très lentement. Et moi, la magie de cette période-là, donc j'ai eu 15 jours où j'ai bossé à fond avec l'auto-hypnose, la magie de cette période-là, c'est que du coup, j'étais en état d'hypnose toute la journée. Et je sais pas, j'ai eu l'idée, dans les morceaux que j'avais à travailler, de travailler une improvisation. Et je me rappelle, c'était un morceau qui était genre en solièse mineure ou en dodièse mineure. Donc je me suis dit, là, je vais travailler cette impro, parce que ce serait trop cool d'improviser un truc un peu New Orleans et tout là-dessus. Donc je bosse ça, j'arrive à l'audition, et là l'audition me demande d'improviser sur ce morceau. Et moi je l'avais préparé, et du coup j'ai pu faire une impro qui tenait la route, et j'ai été pris comme ça.
- Speaker #1
Et est-ce que tu as cherché, qu'est-ce que l'idée des clarinettistes ? À quoi pensaient les clarinettistes ? Comment s'habillaient les clarinettistes ? Est-ce qu'on a regardé des clarinettistes pour imprégner leur gestuel,
- Speaker #0
leur carisma ? Oui, c'est ça. Et puis bon, après, j'avais fait le conservatoire, donc les clarinettistes, on les voit bien. Ils sont un peu différents des saxophonistes. C'est vrai que je crois qu'il y a un peu une psychologie ou une morphologie des instruments. Je trouve que les trompettistes, généralement, j'ai l'impression que les trompettistes ne sont pas très grands. Ils sont un peu trapus, ils font des notes aiguës, ils ont l'accent du sud. Je trouve qu'il y a un... On le sait au fond de nous un peu, il y a une... Je ne sais pas, les bassistes sont un peu comme ça. Donc moi, j'ai essayé de me mettre un peu...
- Speaker #1
Parmi les gens que tu connaissais réellement.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, exactement. Et voilà, surtout, je trouve que l'auto-hypnose, moi, ça m'a ouvert à cette inspiration comme quoi il fallait que je travaille cette improvisation-là. Donc, aussi, c'est ça qui est intéressant. c'est que travailler les états de conscience modifiés, ça ouvre à des inspirations, à des synchronicités. On rentre un peu dans le monde du subconscient, où il peut se passer plein de trucs.
- Speaker #1
Et par rapport à l'image, quand on est artiste, en même temps, on a envie quelque part d'aller sur scène, de prendre la lumière. Et en même temps, on a quand même une éducation. Très souvent, on nous dit qu'il ne faut pas prendre trop de place. Et il peut y avoir une ambivalence entre le fait de vouloir se montrer et une part inconsciente qui pense que c'est mal. d'être sur scène. Est-ce que toi, c'est quelque chose que tu as ressenti ou que tu as rencontré avec des personnes que tu accompagnais ?
- Speaker #0
J'ai l'impression que je ne me suis jamais trop posé cette question.
- Speaker #1
Je pense que c'est peut-être une question qui est plus féminine.
- Speaker #0
Peut-être. En tout cas, je n'ai pas envie d'être dans un star system. pour justement avoir fait quelques concerts comme ça, genre avec Obispo, tout ça, où il y a vraiment un énorme star system, où il y a la star, le reste des musiciens et le public. Là, moi, j'aime bien le côté on va vivre une expérience ensemble Bon, il se trouve que c'est moi qui la guide, mais en fait, je suis juste là pour… Je suis une hôtesse de l'air, je vous embarque dans votre voyage, c'est votre expérience. Et moi, ça me plaît l'idée de me mettre au service de l'expérience, j'aime bien ça. Et donc, évidemment, je suis dans la lumière, je parle, je suis devant tout ça. Mais j'ai aussi envie d'être inspirant, mais d'être inspirant dans le sens, à ce gars-là, il n'est pas en train de se la raconter et d'être au-dessus ou d'être inaccessible. Je déteste ça. Donc, ça me plaît de... de sentir qu'on fait un truc ensemble.
- Speaker #1
Je voulais savoir aussi par rapport à l'image. Dans ton livre, tu racontes que quand tu étais en Corse avec Patricia Cass, tu as commencé à avoir des tâches de dépigmentation. Est-ce que tu as eu peur que ça ait un impact sur ta carrière ?
- Speaker #0
Oui, j'ai eu vraiment peur. Je pense que ça a eu un impact sur ma carrière. L'impact que j'ai créé moi-même par cette peur. Mais effectivement, en 2009... et bien je contracte un vitigo, donc une dépigmentation de la peau, une dépigmentation segmentaire, donc c'est que sur un côté, et dans les zones pileuses, et c'est très localisé là comme ça sur le visage, et ça a commencé juste avec un petit point, puis ça a commencé à grandir, un coup je vais chez le coiffeur me dire, ah tiens vous avez une mèche blanche dans les cheveux, je découvre ça, tu sais comme dans un cauchemar où d'un coup on te dit, t'as un truc bizarre, c'est genre une tente qui tombe ou je sais pas quoi, Et là, oui, effectivement, j'ai réalisé que j'essayais toujours de me mettre du bon côté de la caméra.
- Speaker #1
Ce n'était pas quelque chose qu'on te demandait à la télé, c'est que toi qui le faisais.
- Speaker #0
Oui, et c'est vrai qu'à cette époque, je faisais, je ne sais plus ce que, je crois que je faisais danser avec les stars, je ne sais plus quoi. Et je réalisais que je faisais gaffe de quel côté j'étais filmé. Et pareil, un rendez-vous, j'essayais toujours de me mettre du bon profil. Enfin, en fait, j'étais complexé. Et je me disais, mais mince, on est quand même dans un milieu où le physique compte, mine de rien. Et j'avais l'impression que ça allait être un sacré handicap. Et je pense que ça a contribué à me dire, ok, peut-être que ce métier-là, je ne pourrais pas le faire longtemps. Parce que si je suis défiguré, ça peut ressembler un peu à un brûlé, en fait. Et je me suis dit, si je suis défiguré, il faut peut-être que je... je trouve une autre façon de gagner ma croûte. C'est là aussi que je me suis vachement... J'ai toujours été intéressé par l'énergie, la spiritualité, tout ça, mais je me suis encore plus plongé à ce moment-là parce que ne trouvant pas de réponse, on va chercher un peu partout.
- Speaker #1
C'est ce que tu disais aussi tout à l'heure par rapport à la dame qui a des problèmes de dos, il va chercher. Et comment est-ce que c'est de faire, justement, tu disais tu es un peu l'hôtesse de l'air, de mettre les gens... Au début, ils ont les yeux ouverts, mais après, tu les invites à fermer les yeux. Comment est-ce de jouer devant un public qui a les yeux fermés ?
- Speaker #0
C'est très surprenant à chaque fois parce que c'est vrai qu'on n'a pas le retour habituel du public qui pourrait applaudir ou tout ça, le public qu'on va chauffer. Et là, l'interaction, elle est beaucoup plus subtile avec le public. Donc, généralement... J'essaie de regarder les personnes les plus réceptives pour me motiver, pour voir qu'il se passe vraiment quelque chose.
- Speaker #1
Est-ce que tu t'adaptes aussi à les personnes que tu vois ? Je pense que tu vois un petit peu dans l'épisode. On dirait que tu es quand même un peu plus... Oui, oui. Pour aussi donner un tempo, un rythme. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. En hypnose, on dit calibrer son client. Moi, j'essaie de... Je calibre le public. Et alors... Je sais que c'est mon défaut, je peux avoir tendance à me calibrer sur la personne la moins réceptive de la salle. Genre celle qui a les yeux ouverts, qui s'ennuie. Il y a toujours quelqu'un comme ça dans un concert. Surtout,
- Speaker #1
je pense à un concert de ce type-là. Il y a toujours des plus d'eux.
- Speaker #0
Voilà, exactement. Et donc, c'est souvent la personne au premier rang et tout. Donc, je sais que je... je peux me focaliser un peu sur cette personne et me dire, oh là là, c'est pas bon ce que je fais, tout ça. Mais bon, voilà, j'essaye de ne pas regarder cette personne-là et de voir ceux qui sont vraiment en train de triper. Et donc là, de me calibrer sur eux et de... d'amplifier leur état. Donc, c'est du mouvement, de dire qu'il y a de plus en plus de mouvements, la respiration, tout ça. Comme dans une séance d'hypnose. Mais voilà, je dirais que pour moi, le plus important, c'est de choisir les bonnes personnes sur lesquelles me calibrer.
- Speaker #1
Par rapport aussi à la construction du spectacle, comment est-ce que tu choisis ? Alors, je ne vais pas spoiler le spectacle, mais les voix que tu vas nous faire écouter ou certaines métaphores. Comment est-ce que tu construis le discours narratif ?
- Speaker #0
Alors là, pour l'introduction du spectacle, effectivement, il y a des voix qui sont diffusées. Ce sont les voix du documentaire de Sonia Barkala. Son documentaire, je ne sais plus comment il s'appelle, mais c'est un documentaire sur les expériences de mort imminente. Et elle m'avait généreusement offert ces voix-là, qu'elle a enregistrées, donc des témoignages de personnes qui ont vécu des expériences de mort imminente. Et moi, j'ai pris des bouts de chaque témoignage pour en faire une histoire. une histoire complète, une histoire de base d'une expérience de mort imminente. Donc ça dure, je ne sais pas, 40 secondes dans l'introduction. Et moi, je joue par-dessus. Et après, sinon, la construction de Au-delà, donc le concert sur l'Au-delà, sur les expériences de mort imminentes, je prends le scénario, tout simplement, d'une expérience de mort imminente, parce que, bon alors, ce scénario, il m'intéressait, parce que moi, je voulais partager l'extase et l'éveil. que j'avais pu vivre lors d'une cérémonie d'ayahuasca au Pérou. Et c'est tellement beau ce que j'ai pu vivre à ce moment-là, je me suis dit mais en fait, il faut que tout le monde vive ça, quoi Et je ne me voyais pas partager ça à travers une thématique qui serait le chamanisme, que je trouvais un peu trop compliqué d'accès. Tom, tu me disais, tiens, dans le livre, il y avait tout ce moment sur l'ayahuasca où tu as un peu décroché et tout. C'est vrai que si on ne l'a pas vécu, on peut se... On peut se dire, tiens, ça ne me parle pas, c'est trop loin de ce que je connais. Et donc je me suis dit, je vais partager cette notion d'éveil, d'unité, à travers les expériences de mort imminente. Moi, je n'ai pas fait d'expérience de mort imminente, parce que j'ai vécu pendant ces expériences chamaniques, et je pense que c'est assez proche. Et puis ce qui est intéressant dans ces expériences de mort imminente, c'est que c'est un protocole de transformation en soi. les personnes qui ont vécu ces expériences-là, elles reviennent transformées, l'amour est au centre de leur vie, des fois, elles vont faire des choix qui sont beaucoup plus, justement, personnels, singuliers, et... voilà, et donc, en fait, il y a déjà un scénario intrinsèque, et après, moi, ce qui m'intéresse aussi, ce qui m'intéresse dans les concerts sous hypnose, c'est qu'il y a un petit moment de, on va dire, vraiment de travail, et donc là, le moment de... de travail, je profite de cette notion dans une expérience de mort imminente d'un peu de jugement, de bilan de sa propre vie. Les personnes qui ont fait des expériences de mort imminente disent qu'elles se jugent elles-mêmes à l'aune de l'amour. Et là, dans le concert sous hypnose, les personnes sont invitées à se libérer de ce qui peut encore peser dans leur vie. Et ça, c'est un travail qui peut être vraiment puissant.
- Speaker #1
Oui. Qu'est-ce que tu aimes dans les... expériences, en tout cas dans les récits d'expériences transformatives ?
- Speaker #0
Je crois que j'aime l'espoir et l'ouverture que ça propose de se dire, quoi qu'il se passe, il y a toujours une solution.
- Speaker #1
C'est une belle autorisation en tout cas à aller de l'avant, à faire plein de choses. Moi, j'ai trouvé aussi qu'il y avait pas mal d'accent mis sur le libre-arbitre. Je sais que j'avais parlé du concert à la famille. Et il m'avait dit, ah, mais ça a l'air intéressant. Et on m'avait dit, ah oui, mais moi, ça me fait peur. Et moi, je me rappelle que pendant longtemps, j'avais très peur de l'hypnose parce que j'avais vu des films comme Le Sortilège du Scorpion de Jade, et j'ai dit, oh là là, ou Did again. Et c'est vrai qu'il y a une autorisation au libre arbitre pour ceux qui n'ont jamais fait d'hypnose.
- Speaker #0
Alors, écoute, ça, c'est un truc que j'ai rajouté hier. D'accord. Ouais. En fait, le dernier concert, on l'a fait en avril 2024. Et hier, c'était un peu le... Le premier concert de la tournée, c'est une reprise. Et je n'avais pas trop bossé mon texte. Et la veille, je relis mon texte et je relis l'intro et je me dis, je ne sais pas, il y a des trucs qui ne me conviennent pas trop. Et c'est là où j'ai, à un moment donné, j'ai dit, est-ce que vous êtes prêts pour faire ce voyage et tout ? Et puis après, j'ai dit, est-ce que vous êtes prêts pour faire une expérience de mort imminente ? Ouais, ouais. Et là, j'ai dit, mais attendez les gars. Donc, règle numéro un, oui, être motivé. Règle numéro deux, libre arbitre. Si vous entendez des choses dans ce concert qui ne vous conviennent pas complètement. Parce que voilà, l'idée, c'est... C'est pas d'être manipulé, c'est au contraire de retrouver plus de choix, plus de pouvoir.
- Speaker #1
Ça c'était bien de le dire, je pense pour les personnes qui connaissent pas.
- Speaker #0
Exactement. Les grands confiances. Ouais, moi ça me plaît ce côté un peu pédagogique dans le concert sous hypnose. Que ce soit un concert où il y a des super musiciens, de l'impro, une musique qui est pas forcément comme ça convenue. Et puis aussi qui est de l'hypnose ericksonienne.
- Speaker #1
Et tu as fait un petit jeu, je crois que c'était la première fois que tu le faisais ?
- Speaker #0
Ouais. Ouais ouais, à la fin du concert, j'ai proposé au public qu'on se retrouve le lendemain, donc ce matin, pour un questionnaire qui a été mis au point par Bruce Grayson, qui est un psychiatre américain, qui a donc créé un questionnaire de 16 questions pour évaluer l'intensité d'une expérience de mort imminente. Et donc j'ai proposé ce questionnaire au public pour qu'il puisse évaluer même. leur expérience.
- Speaker #1
Je trouve que c'est une très bonne idée, déjà, parce que les gens souvent adorent faire des tests pour un artiste. C'est une bonne façon aussi de garder un lien, proposer aux gens d'aller sur les réseaux sociaux, parce que tout le monde ne va pas sur les réseaux sociaux pour suivre quelqu'un qu'il a vu en concert. Comment est-ce que cette idée t'est venue ?
- Speaker #0
En fait, ça fait un moment que je voulais mettre en place un questionnaire, alors pas forcément sur les réseaux sociaux, mais sous forme de comment... De newsletter. Ouais, de newsletter. voilà, bonjour, vous êtes venu au concert et vous pouvez évaluer votre expérience en allant sur ce lien et puis là mettre un truc un peu Google Form et tout. Et en fait,
- Speaker #1
je pense que c'est bien de faire les deux.
- Speaker #0
Le Google Form, je ne suis pas arrivé à le mettre en place parce que les options proposées n'étaient pas suffisantes. Et du coup, je suis allé sur d'autres sites pour créer des formulaires en ligne. Et en fait, je ne suis pas arrivé à faire le truc. Je pense qu'il faudrait vraiment voir ça avec un développeur. Du coup, bref, je ne l'ai pas fait. Et là, je me suis... mais faudrait quand même vraiment le faire donc voilà, live insta et c'était vraiment chouette, il y avait du monde moi j'ai pris en cours la vidéo elle reste sur la page donc les gens pourront la regarder très chouette de proposer ça ouais ça m'a plu et puis voilà il y en a qui ont fait des expériences, ils sont montés à 25 donc pour résumer la note se situe entre 0 et 32 il y a 16 questions Et donc à ces 16 questions, on peut répondre de trois façons différentes. Zéro, un et deux. Voilà, et c'est en termes d'intensité. Donc, est-ce que vous avez eu la sensation de sortir de votre corps ? Zéro, pas du tout. Un, oui, un peu. Trois, mon corps n'existait plus, j'étais en plein voyage astral. Et donc, on considère qu'au-delà de sept, les gens ont fait des expériences de mort imminente. Et là, il y en a qui ont... qui ont eu 25. Alors, en l'occurrence, justement, c'est une personne qui avait déjà fait une expérience de mort imminente et qui a voulu venir au concert pour revivre ça.
- Speaker #1
Ça peut avoir beaucoup ce cas de figure, non ?
- Speaker #0
Bah, t'as vu, hier, là, j'ai posé la question, qui a vécu une expérience de mort imminente ? Il n'y en avait pas tant ça, il y en avait 5, 6. Mais je pense que, ouais, du coup, ils viennent vraiment pour retoucher ça, quoi.
- Speaker #1
Alors, moi, j'ai pas eu d'expérience de mort imminente, mais par contre, j'ai eu un grave accident et je sais que je suis restée 40 minutes à attendre avant que le secours arrive. OK. Et j'ai quand même eu...
- Speaker #0
cette impression de bilan quand t'as 46 minutes où tu sais pas trop ce qui va se passer ah ouais ouais c'est long ah ouais mais donc c'est un bilan qui est venu à toi tu t'es fait dire je vais faire le bilan t'as senti que là je suis en train de visualiser tout va bien je vais visualiser il marche pas mais t'as senti qu'il y a un bilan qui se faisait c'était le bilan il était là et c'était un bilan de quelle ordre comme peuvent le dire les expérienceurs genre Comment as-tu aimé ? Quel as-tu fait de ta vie ? Ce genre de choses.
- Speaker #1
C'était vraiment ça.
- Speaker #0
De cet endroit-là.
- Speaker #1
C'était vraiment ça. Mais pas du tout d'expérience de mort imminente,
- Speaker #0
pas de perte de connaissances. Je ne parle pas de tous les cas particuliers pendant le concert, parce que c'est un thème qu'on peut en parler pendant des jours. Le terme d'expérience de mort imminente, finalement, il n'est pas bon. Parce qu'on peut vivre une expérience de mort imminente, enfin, on peut vivre ce phénomène-là, c'est-à-dire sortir hors du corps, revoir sa vie. sentir l'amour inconditionnel sans mourir, sans être dans une mort clinique.
- Speaker #1
De ce que j'ai vécu hier, c'est un peu ce qu'on vit en général quand on va dans des états de conscience modifiés. En fait, on a l'impression que tout est tellement plus grand, qu'on est connecté à notre essence même. J'ai trouvé que c'était très universel et j'y suis allée sans attente particulière. Et j'ai trouvé que ça pouvait parler à tout le monde. J'ai beaucoup aimé.
- Speaker #0
Il y a des états de conscience comme ça qui se font de façon spontanée. Je crois que c'était Romain Rostand qui parlait d'état océanique. qui peut arriver comme ça à n'importe quel moment, où d'un coup, il y a une connexion.
- Speaker #1
On peut l'avoir aussi sur scène, mais là disons que c'est plus ouvert sur tout que quand on est sur scène, en général on est quand même concentré sur quelque chose de précis. On se laisse porter par les sons, mais finalement c'est des vibrations, c'est des couleurs, c'est presque même des senteurs, finalement tout le sens est en exergue. En fait, j'ai vécu un moment de grâce, vraiment. Des lumières assez incroyables.
- Speaker #0
Le fond d'or de la respiration a fait que c'est allé bien loin. J'ai pu voyager, clairement, m'élever. J'ai rencontré des choses.
- Speaker #1
Je me suis retrouvée effectivement ailleurs. Et j'ai retrouvé un copain que j'aime beaucoup, qui était mon ange gardien, donc c'était chouette. La musique est somptueuse, vraiment, c'est un travail d'une très très belle qualité. Par rapport au fait de se rendre compte qu'on avait investi énormément de temps, d'envie, moi j'ai beaucoup beaucoup d'auditrices du podcast. pas d'auditeurs, d'auditrices qui m'écrivent pour me dire qu'elles étaient chanteuses professionnelles, que c'était vraiment leur rêve de le devenir, et qu'assez vite, elles ont été dégoûtées et qu'elles avaient perdu l'envie de jouer. Beaucoup sont devenus ensuite professeurs de chant ou thérapeutes dans d'autres domaines. Et je sais que toi, il y a eu un moment, justement, après le Stade de France, où tu n'avais plus envie de jouer et tu te posais des questions sur ce que tu voulais faire.
- Speaker #0
Oui. En fait, le Stade de France, pour moi, c'était vraiment un rêve d'ado. C'est-à-dire que vers 15-16 ans, je voyais nulle part ailleurs à la télé, je voyais tous ces musiciens qui accompagnaient des stars et qui jouaient au Stade de France, tout ça. Et je me suis dit, mais moi, c'est ça que je veux faire. Je veux accompagner des stars au Stade de France. Et donc, quand je me suis retrouvé en 2011 à 31 ans au Stade de France avec Yannick Noah, en plus, j'avais fait ces arrangements, tout ça. Donc, c'était vraiment... super super truc quoi on fait le concert au stade de france justement moi je l'avais visualisé depuis 15 ans donc tellement de sensations de déjà vu de fin c'est un c'est un truc de fou j'avais l'impression de vivre comme un une initiation chamanique je pense que la vie j'étais une grande initiation chamanique mais bref donc la ce concert au stade de france de fou et puis le lendemain je me réveille j'ai mis mince je vais faire quoi j'ai plus de j'ai plus de rêve en fait et c'est la première fois que ça m'est arrivé de ne plus avoir de rêve et je me suis dit que je ne vais pas essayer de retrouver ce genre de plan jusqu'à la retraite. J'avais l'impression que ce serait du réchauffé et puis que même si je le refaisais, déjà on n'a pas la possibilité de jouer au Stade de France tous les 15 jours. Donc j'ai commencé à chercher ce que je pouvais faire d'autre.
- Speaker #1
quelle croyance aidante t'es-tu appuyé ou quelle croyance limitante as-tu transformé ?
- Speaker #0
Là, j'ai surtout commencé à me dire, bon, musicalement, enfin, professionnellement, je suis un peu coincé dans mon évolution parce que je ne vais pas pouvoir beaucoup évoluer. Et j'ai commencé à me former un peu en acupuncture, en énergétique. Et à composer aussi de la musique un peu plus. Et à chercher, en fait. À chercher, je ne sais pas, une nouvelle voie.
- Speaker #1
Tu as listé tout ce que tu aimais. Et puis, l'idée des concerts sous hypnose, t'es venue.
- Speaker #0
Alors, en fait, je n'ai pas fonctionné comme ça. C'est maintenant que je pourrais recommander aux gens de lister ce qu'ils aiment. Et d'essayer de résoudre l'équation de comment faire rentrer tout ça dans une... dans une bulle, mais j'ai pas fonctionné comme ça. En fait, j'ai fonctionné à tâtons, j'ai fait ce que j'aimais. Donc, un peu de... un peu de... comment... d'acupuncture, d'énergie éthique, de la méditation, plein, plein de trucs. Bon, je suis parti en Australie composer un album, j'ai fait un road trip.
- Speaker #1
C'était ton deuxième album, c'est ça ?
- Speaker #0
C'était mon deuxième album, que j'ai appelé Element of Sun parce que c'était un album sur les cinq éléments du Tao. Et c'est en rentrant d'Australie, j'ai enregistré l'album, on a fait une tournée, on a joué dans les clubs de jazz. Et en racontant mes anecdotes au public et en jouant ces morceaux-là, j'ai vu que le public partait un peu en transe. Et donc je me suis dit, tiens, je vais amplifier le phénomène. Et si je faisais des concerts sous hypnose ? Donc l'idée, elle est venue d'un constat, un petit peu par la force des choses. Voilà, donc je pense qu'il faut essayer, chercher. Et peut-être se faire accompagner, ça peut faire gagner du temps, effectivement.
- Speaker #1
Complètement. Toi-même, maintenant, tu accompagnes, tu proposes des stages d'initiation à l'hypnose pour les musiciens. Tu fais aussi du coaching, je crois. Oui. Est-ce que tu veux bien nous en parler ?
- Speaker #0
Oui, carrément. Alors, je n'en fais pas beaucoup parce que je ne communique pas du tout dessus. Et ce n'est pas une activité que je développe trop. Mais de temps en temps, deux, trois fois par an, ça me plaît d'accompagner quelqu'un. particulièrement sur les croyances parce que je trouve que c'est finalement la chose qui peut le plus nous freiner ou le plus nous faire évoluer de ce que je vois de mon expérience donc j'aime beaucoup proposer un accompagnement qui se rapproche de celui que j'ai suivi avec Eden que tu as eu comme invité et Eden moi j'ai adoré son accompagnement elle m'a accompagné pendant deux mois et je peux dire que ça a transformé ma vie... Et on a travaillé donc que sur les croyances. Et je fais des concerts sous hypnose. J'adore l'hypnose. Je me suis formé en hypnose. Mais au final, je trouve que bosser sur les croyances, c'est super puissant. Moi aussi,
- Speaker #1
je suis d'abord fait l'hypnose. Après, je me suis formé en sophrologie. Et après, j'ai travaillé sur les croyances. Et vraiment, les croyances, c'est surtout avec Eden.
- Speaker #0
Ouais, surtout avec Eden. Ouais, ouais, complètement. Et donc, je propose des formations d'auto-hypnose. Donc, pendant un week-end, pour les muses. spécialement pour les musiciens. Pendant un week-end, je leur donne plein de tuyaux pour faire de l'auto-hypnose. Alors par contre, je crois beaucoup en l'auto-hypnose et en l'autonomie. En fait, moi, ce qui me plaît, c'est que les gens puissent devenir autonomes et qu'ils aient des outils pour eux-mêmes, en cinq minutes, travailler sur une petite croyance limitante, ou sur une petite peur, ou sur une sensation et tout.
- Speaker #1
Est-ce que tu veux bien nous donner un exemple ?
- Speaker #0
Par exemple, le track.
- Speaker #1
Moi, souvent, c'est la porte d'entrée. Ils viennent pour le track et après, on déroule.
- Speaker #0
Ouais, bah ouais, alors dans les formations, je me dis, pourquoi vous êtes là ? Donc effectivement, il y a plein de thématiques, le track revient souvent, et puis en fait, on voit plein d'outils d'auto-hypnose, et puis de protocoles de comment travailler, transformer les choses, et le track, ça peut partir comme ça très rapidement en fait. Donc il y avait une musicienne qui était violoniste, soliste, et qui... ne pouvait plus jouer en duo. Elle pouvait jouer en orchestre, mais en duo, elle n'y arrivait plus. Elle avait trop le track. Et donc, elle a arrêté tous ses concerts en duo. Et donc, comme par hasard, juste après la formation, on lui a proposé un concert en duo qu'elle a accepté. Elle a fait ce concert. Et puis, elle m'a dit, j'ai plus peur. Donc, ça, c'est trop beau de voir ça.
- Speaker #1
Oui, c'est sûr que c'est plus belle des récompenses quand on a ces retours-là.
- Speaker #0
Complètement. Et donc, voilà, j'enseigne l'auto-hypnose. dans ces stages, mais aussi je fais des accompagnements, alors là c'est sur un mois, souvent c'est comment les personnes qui ont fait le stage qui se disent, tiens j'aimerais bien te raccompagner un peu plus longtemps et ou je le fais aussi avec des copains j'aime beaucoup ça, et notamment avec Rosita Milewska qui est une harpiste sur Nice qui joue monstrueux et elle un jour elle m'appelle et me dit j'ai plus le temps de rien je donne des cours alors je donne des cours je fais une heure de voiture aller une heure de voiture retour voilà c'est mal payé mais du coup faut que je bosse énormément après j'ai pas le temps de développer mes concerts machin moi mon rêve c'est de jouer avec Ibrahim Malouf enfin bref elle me parle de ça elle me dit ça va plus du tout donc on travaille sur sa croyance de base qui était j'ai pas le temps et donc à partir du moment elle a transformé en quoi j'ai pas le temps j'ai du temps tout simplement tout simplement et en fait moi elle avait pas de temps parce qu'elle avait un enfant de 10 ans mais qu'elle ne trouvait pas suffisamment autonome donc elle était tout le temps derrière lui mais en fait son enfant était autonome c'était juste elle, sa vision de lui, donc à partir de ce moment là elle a pu dégager du temps donner des cours en ligne elle a arrêté ses cours à distance, elle gagnait 3 fois plus d'argent en 2 fois plus de temps et elle a postulé un concours que proposait Ibrahim Malouf elle a gagné Et du coup, Ibrahim Mahlouf, quand il est venu à Nice, il a joué avec elle. Et ils sont partis en tournée ensemble. Et je me dis, mais ça, c'est génial. En fait, c'est juste en transformant ses croyances, sa façon de penser. Il y a tout qui se débloque. Et ça fait ça tous les coachings. Ça change tout.
- Speaker #1
Et tu l'as coaché sur combien de temps ?
- Speaker #0
Sur 15 jours, en fait. C'était une copine, c'était un petit coaching comme ça.
- Speaker #1
Donc c'était tous les jours.
- Speaker #0
Entre amis. Donc c'est tous les jours un coup de fil d'une heure par jour.
- Speaker #1
C'est chouette pour déloger les croyances. Parce que parfois, les gens veulent une seule fois. Alors une seule fois, je trouve que ça peut très bien marcher. Pour un artiste, par exemple, un bref work. Tu as commencé d'ailleurs ton concert hier par un bref. J'ai dit, oh, c'est génial. C'était un rebirth avec de la rétention. J'ai beaucoup aimé. Paulier ?
- Speaker #0
Commencez à respirer plus profondément.
- Speaker #2
Plus intensément. Vous suivez la musique. Imprégnez-vous de la musique, votre respiration s'imprègne de la musique. Vous entendez avec vos oreilles, mais vous entendez avec tout votre corps, vous entendez avec vos mouvements. Vous entendez avec votre respiration. Vous entendez avec votre imagination. Respirez de plus en plus fort, de plus en plus profondément.
- Speaker #0
C'est vous qui créez votre trance,
- Speaker #2
c'est vous qui créez votre hypnose. Allez au-delà de ce que vous imaginez. Laissez-vous aller au-delà de ce que vous imaginez, de ce que vous connaissez. Vous êtes là pour découvrir quelque chose d'autre. Encore, accompagnez-vous avec votre corps, accompagnez-vous avec votre tête, accompagnez-vous avec vos bras, accompagnez-vous avec votre colonne vertébrale. Laissez-vous posséder par le son, par le rythme, par votre respiration. Je vais compter jusqu'à 3, et après vous prendrez une respiration normale. Mais continuez ! 1, continuez encore !
- Speaker #3
2,
- Speaker #2
encore, encore, encore,
- Speaker #3
encore !
- Speaker #2
Quand la musique s'arrêtera, ça laissera place au mouvement, ça laissera place au rythme, ça laissera place au son à l'intérieur de vous. Et 3 !
- Speaker #1
Et je trouve que voilà, pour préparer un artiste, par exemple, à une scène, enlever le track, un coaching une fois, ça va. Mais sinon, il faut quand même que ce soit répété dans le temps.
- Speaker #0
Moi, en tout cas, de ce que je connais et de ce qui a fonctionné pour moi, la répétition, effectivement, elle est essentielle. Et de pouvoir appeler la personne une heure par jour pour travailler sur ses croyances, qui, en tout cas, moi, je n'arrive pas à faire disparaître les croyances des gens en une heure. Ben là, oui, avec la répétition, j'ai remarqué qu'effectivement, au bout de 15 jours, 3 semaines, ça part.
- Speaker #1
Alors, il faut vraiment que la personne soit très autonome et qu'elle applique tous les outils qu'on lui a donnés. Oui, après,
- Speaker #0
une fois que c'est fait, il y a comme un chemin qui s'est créé où déjà, on se rend compte que, ben voilà, ah ouais, d'accord, j'avais cette croyance-là il y a 3 semaines et maintenant, je ne l'ai plus. Voilà, donc une fois que le processus est connu, on peut le faire seul, quoi.
- Speaker #1
Et justement, Eden, dans l'épisode, parlait de toi, du fait que tu l'avais contacté parce qu'au début... tes concerts sous hypnose marchaient très bien, on prit deux suites, et qu'après il y a eu un moment où c'était plus compliqué de remplir les salles, et qu'elle t'avait travaillé sur le fait d'arrêter de faire, et beaucoup d'artistes sont dans le faire, parce qu'on apprend comme ça, avec la répétition dans la musique, etc., et qu'elle avait travaillé sur tes croyances pour que les salles soient de nouveau complètes, comme ce fut le cas hier soir. Est-ce que tu veux bien nous en parler ?
- Speaker #0
Oui, alors en fait, précisément, mes concerts, au début, ça a... ça marchait moyennement, fallait les faire connaître tout ça. Donc moi je bossais comme un fou, bon bah déjà artistiquement, mais aussi les deux sortes de coaching, écrire la musique, tout ça, mais aussi pour communiquer et remplir les salles. Et puis à un moment je me suis dit, je suis en train de me crever, j'en peux plus et j'ai l'impression de faire tout ce qu'il faut. Donc, finalement, ce qui doit... Si je fais ce qu'il faut, c'est que certainement, il y a un truc que je vois pas, que je piche pas, certainement de l'ordre des croyances. Donc là, je rentre en contact avec Eden et on travaille effectivement sur les croyances. Tous les jours, elle m'appelle pendant une heure. Et effectivement, moi, ma croyance de base, c'était... Je suis pas assez bon. Et je suis pas assez bon, j'en fais pas assez. Donc, forcément... comme je crois ça, la vie me montre ça, donc la vie me montre que j'en fais pas assez, que je suis pas assez bon, donc moi qu'est-ce que je fais ? Bah je bosse plus, et j'essaye de devenir meilleur, mais forcément la vie me montre que je suis toujours pas assez bon, et que j'en fais toujours pas assez, donc j'étais dans un truc où je me fatiguais de ouf, et là donc, évidemment, Eden elle voit ça direct, on travaille sur les croyances, donc par amour pour moi, je décide de croire que ce que je fais est complètement... suffisant, ça va me permettre de machin, blabla. Enfin bref, je suis mal à être au Père Noël. Donc évidemment, le lendemain, recoup de fil, ce que j'ai dit la veille, ça sonne faux. Je n'ai pas du jour au lendemain pensé que...
- Speaker #1
Je trouve que parfois, quand on y va un peu fort, avec certaines personnes, ça marche de suite, mais avec d'autres, de rajouter jour après jour, ça les aide à avoir peur.
- Speaker #0
Ah ouais, voilà, ouais. C'est vrai que ça peut être une bonne technique, carrément.
- Speaker #1
Ça dépend des gens.
- Speaker #0
En tout cas, je me rappelle très bien ce matin où je me suis réveillé là, 15 jours après le début du coaching, où je me suis réveillé, je me suis dit, j'ai senti que j'avais changé de croyance, de mindset et j'en faisais assez. Et là, la salle s'est remplie toute seule. Et donc, je jouais une fois par mois à Paris, une salle de 320 places. Donc, Eden, je l'avais appelé parce que les deux premiers concerts, il y avait genre 150 places et j'avais perdu de l'argent. Et là, à partir de là, c'était complet. Et là, elle me dit, écoute, il te reste encore un mois de coaching. Qu'est-ce que tu veux faire ? J'ai dit, j'aimerais bien trouver un producteur. Et là, on a travaillé pareil sur les croyances. Et je t'assure, genre trois jours après, il y a un producteur qui m'appelle, qui me dit, je te donne rendez-vous à Charles de Gaulle parce que j'arrive en jet privé, machin. Et donc, on a fait les concerts suivants avec lui.
- Speaker #1
Quand tu travailles sur des désirs, des objectifs comme intégrer une prestigieuse, école de jazz, partir en tournée mondiale ou créer des spectacles avec un vrai impact émotionnel et thérapeutique sur le public, comment places-tu une intention particulière derrière chaque envie ?
- Speaker #0
Alors, en fait, je crois qu'il n'y a rien à placer. C'est-à-dire que l'envie, elle émerge de notre être. Je crois que l'envie, c'est ce qui fait, c'est ce qui crée notre personnalité. En fait, ce qu'on aime crée notre personnalité, je pense.
- Speaker #1
Et tu racontais dans ton livre, quand tu avais préparé ton audition, où tu avais travaillé la forme, mais pas le fond, pour être surpris. Est-ce que tu peux bien nous en parler ?
- Speaker #0
Oui. Alors effectivement, pour rentrer à Berkeley, tout le monde peut rentrer à Berkeley en fait. Il suffit de payer la scolarité. Mais moi, j'en avais pas les moyens. Donc j'ai passé l'audition pour avoir une bourse. Et je me suis dit, bon, là, il y a tous les jeunes jazzmans de Paris qui vont passer cette audition avec la même envie que moi. Donc il faut que je sois différent, justement. Et je me suis dit, plutôt que de bosser... Fallait bosser 3 morceaux je crois Donc il y avait un morceau qui était imposé Un morceau à tirer Ausha Et puis il y avait peut-être un déchiffrage Et donc le morceau imposé Bon je l'ai bossé Mais le morceau à choisir Bah j'ai pas choisi de morceau Je me suis dit Je vais bosser comme un fou Plein de trucs Plein de concepts d'improvisation Mon son tout ça Le rythme tout ça Mais je vais pas bosser un morceau en particulier Le morceau ce morceau-là, je vais le choisir le matin même. Et donc, effectivement, le matin de l'audition, je vais dans un magasin de musique, j'achète une partition, enfin les Abersoldes, donc où tu as une dizaine de morceaux.
- Speaker #1
Quand j'étais étudiante, je faisais libraire musicale dans un magasin, il y avait un luthier aussi. Donc oui, j'en ai vendu un paquet.
- Speaker #0
Donc tu sais ce que c'est. Et moi, j'ai pris un Abersolde de Bill Evans et je suis arrivé donc à... à cette école où se passait l'audition avec donc tout le jury de profs américains et tout donc voilà et puis là j'ouvre ma partition au hasard fallait mettre le cd qui faisait l'accompagnement et donc c'était Very Early un morceau en trois temps avec plein d'harmonie bizarre et donc j'ai déchiffré ça devant le jury et je pense que Il y avait de la fraîcheur, il y avait de la surprise et je pense que eux, ils ont dû écouter 150 musiciens et ils se sont dit là, ah bah tiens, il y a de la fraîcheur, il y a de la surprise et c'était certainement ce dont ils avaient besoin. Donc j'ai été pris comme ça.
- Speaker #1
C'était Kevin Finnell dans son épisode aussi qui disait qu'il adorait aller sur scène sans savoir ce qu'il allait dire. Il dit évidemment que je ne faisais pas ça au début, mais c'est la chose que je préfère faire quand je peux le faire pour toucher les gens. Ça ne m'étonne pas que tu sois allé vers lui.
- Speaker #0
Oui, on a eu cette conversation avec Kevin, je me rappelle, il n'y a pas si longtemps justement, où il me disait, j'ai envie d'écrire un spectacle et de tout apprendre par cœur, que ce soit parfait, de la dentelle et tout. Et moi, je lui dis, mais Kevin, quand tu parles, c'est de la dentelle. Tu as une voix, tu as une expertise, tu as une expérience. Je lui dis, moi, je crois que ton truc, c'est justement ça, c'est de monter sur scène et de... de pouvoir parler de n'importe quoi. Donc, je ne sais pas si il t'a fait cette réflexion après ou pas, mais je sais que quand on a parlé de ça, c'est comme si d'un coup il avait jeté du revers son...
- Speaker #1
C'était en avril de l'année dernière. Pas cette année, ça date un peu.
- Speaker #0
Mais ouais, je sais que cette conversation, il m'a fait, ah mais ouais, en fait, je suis en train de partir dans un délire.
- Speaker #1
Comme quoi, on cherche et...
- Speaker #0
Ouais, c'est ça. Mais je pense que c'était peut-être juste une envie de... de faire quelque chose de très beau et que c'était de cette façon qu'il avait trouvé.
- Speaker #1
Par rapport à l'hypnose, par rapport aux ancrages, est-ce que tu veux bien nous donner ta façon d'ancrer ? Et puis qu'est-ce que tu aimes transmettre aux personnes qui viennent travailler avec toi pour les ancrages ?
- Speaker #0
Je leur propose de trouver même leur ancrage parce que des fois, ils ont besoin d'avoir un ancrage pendant qu'ils jouent. Donc voilà, ils ne peuvent peut-être pas le faire avec les mains. Donc ça peut être... Ça peut être une respiration, ça peut être ce genre de choses ou un appui sur le pied. Je pense que c'est aux musiciens de trouver leur propre ancrage. Et moi, je n'en utilise pas en ce moment des ancrages.
- Speaker #1
Dans ton livre, tu disais que c'était les solos que tu faisais le soir quand tu allais dans des clubs de jazz faire des jams, que c'est à ce moment-là que tu ancrais les solos que tu faisais. Tu avais l'impression de canaliser.
- Speaker #0
Il y a eu un coup où j'ai eu un état de flow de ouf et j'avais ancré cet état de flow. Je crois que c'est, en tout cas, moi, c'est vraiment ce que je recherche dans la musique.
- Speaker #1
Est-ce que tu veux bien donner des conseils ?
- Speaker #0
Essayez de retrouver un état de flow que vous avez vécu. Si vous êtes chanteur, si vous êtes musicien, c'est certainement que vous l'avez déjà vécu parce que généralement, on décide de devenir chanteur ou musicien parce qu'on l'a vécu et parce qu'il n'y a pas grand chose de plus beau que ça. Donc, il y a l'état de flow, c'est ce moment. ou vous avez l'impression de faire qu'un avec la musique ou avec votre instrument et qu'il y a comme une évidence. Aussi, c'est généralement un moment qui est créé quand il y a un peu un challenge à dépasser, quelque chose qui est un petit peu trop dur ou quelque chose qui est un peu difficile. Et là, vous y arrivez parce que vous êtes tellement concentré, absorbé. Donc déjà, premier truc, c'est retrouver ce souvenir-là. Et ce souvenir-là, justement, en le retrouvant, plonger complètement dedans, donc en allant sur les trois sens principaux, donc la vue, l'ouïe, le kinesthésique, le ressenti. Donc de retrouver tout ça. Et là, après, de travailler sur les sous-modalités. C'est-à-dire, quand vous êtes dans cet état-là, où est-ce que ça vibre en vous, par exemple ? Je ne sais pas, c'est dans le ventre, c'est dans la poitrine. Cette vibration, elle est de quelle couleur ? Ah, ben c'est plutôt lumineux, doré. Est-ce que ça... C'est quoi sa forme ? Est-ce que c'est une boule ? Est-ce que c'est machin ? Et donc, d'aller dans ces sous-modalités-là, c'est-à-dire que la représentation inconsciente, finalement, que vous vous faites de cet état-là. Donc, généralement, on se fait tous des représentations de plein d'états. Par exemple, si je suis mal à la tête, j'ai l'impression d'avoir une boule dans la tête et puis elle est noire, et puis elle prend beaucoup de place et elle vibre comme ça. En travaillant sur la sous-modalité, c'est-à-dire, tiens, cette boule, fais la plus petite, puis donne une autre couleur, tout ça, ça va créer de l'anesthésie, la douleur va pouvoir partir. Pareil avec un état positif, en le modélisant. vous allez pouvoir le conserver et ça justement vous pouvez l'ancrer c'est à dire ok maintenant je ressens bien l'état de flow l'ancrer avec un geste que vous pouvez faire quand vous jouez ou avant de jouer quand vous en avez besoin donc si vous êtes musicien peut-être pas trop avec les mains mais peut-être que les pieds ou je sais pas à vous de trouver
- Speaker #1
Bonjour, je suis Michael, et je vais vous parler de la réaction de la réaction de la réaction. Je suis un peu en train de me réagir. Je suis
- Speaker #2
par rapport aux émotions et à l'interprétation. Toi, comment est-ce que tu ressens les choses et quels conseils tu donnes, puisque tu transmets aussi en tant que pédagogue au sax ?
- Speaker #0
Je donne plus de cours de sax. D'accord.
- Speaker #2
Je croyais qu'il y avait des master sax.
- Speaker #0
Ah ouais, alors, il y a eu des master sax pendant le confinement où on ne pouvait plus prendre de cours et puis les musiciens pros, ils n'avaient plus de boulot, tout ça. Je me suis dit, tiens, justement, les pros avec lesquels moi, j'aimerais bien prendre des cours, si on... Si je les réunissais, on donne des cours à tous les saxophonistes qui en France n'ont plus de profs. On avait fait deux master sax comme ça et c'était vraiment très sympa. Mais finalement, je donnais des cours d'hypnose dans ce master sax. D'accord. Enfin d'auto-hypnose. Ok. Ouais. C'était quoi ta question ?
- Speaker #2
L'interprétation.
- Speaker #0
L'interprétation. Le sax, c'est un instrument qui est un peu spécial parce qu'il est très connoté. Un son de sax, ça nous plonge soit à Ibiza. en mode percusaxe pompedop, soit dans un jazz un peu new-yorkais pour faire simple, ou la variante des années 80. Contrairement, je trouve, au piano, qui a un champ d'expression et d'imaginaire, qui peut susciter un imaginaire beaucoup plus large. Donc moi je suis un peu embêté avec ces imaginaires justement du sax, parce qu'ils ne rentrent pas du tout dans le champ. de mes concerts sous hypnose, où j'ai plutôt envie d'aller dans un truc ethnique, cinématographique. Et donc, aujourd'hui, moi, je cherche à interpréter le sax dans un style, justement, un peu ethnique, qui puisse sonner comme un doudou ou comme une flûte. Et donc l'interprétation déjà ça passe par où est-ce que j'ai envie d'emmener le public ? Je pense que c'est ça surtout la grande question. Qu'est-ce que j'ai envie de faire vivre au public ? Et donc quel son je vais créer ? Quel que soit mon instrument, que ce soit la voix. Ouais je pense que c'est essentiel. En tout cas moi c'est la question que je me pose tout le temps. Et là je compose un troisième... concert sur la réincarnation. Donc, c'est au cœur de mes réflexions. La musique que je vais composer, il faut qu'à la fois, on sent qu'on va dans des époques qui sont plus anciennes et en même temps que ce ne soit pas trop connoté, que ça ne sonne pas trop Bach ou pas trop je ne sais pas quoi, égyptien. Pour laisser aux gens le libre arbitre de leur image. Exactement. Donc, il faut que je compose une musique qui va emmener vers le passé, mais qui pourrait être un peu de n'importe quelle époque.
- Speaker #2
Pour induire.
- Speaker #0
Ouais, pour pas induire exactement. Et moi, le sax, c'est l'instrument que j'ai joué, donc je vais en jouer. Mais pareil, il faut pas qu'il soit connoté. Donc, moi, je suis dans cette réflexion-là. Voilà, je peux qu'inviter les gens à avoir ce genre de réflexion dans leur... dans leur interprétation.
- Speaker #2
Et qu'est-ce que tu vois comme lien entre le public, ceux qui reçoivent, et la personne qui est sur scène ? Donc toi, tu l'as vécu en tant que musicien, donc c'est plutôt classique, on va dire, et tu le vis maintenant, ou tu es plutôt dans une forme d'accompagnement. Est-ce que tu sens vraiment une différence, ou est-ce qu'au final, le lien avec le public est un peu pareil et tu ressens les mêmes choses ?
- Speaker #0
Vraiment, oui, cet accompagnement dans un voyage qui... peut être qui peut être très intime très très profond et qui peut être bouleversant donc après moi j'ai des témoignages de gens et bas qui me disent pas là une personne qui me dit qu'elle est allée à l'avenir un cancer qu'elle écoutait mon album tous les jours que c'était une des seules choses qui lui permettait de ne pas souffrir de s'intervenir donc c'est des liens qui sont je connais pas cette personne mais qu'elle me dit ça je me dis ben wawa Si c'est utile comme ça, c'est trop bien. Disons que le concert, finalement, il n'y a pas beaucoup d'interactions. Les gens ont les yeux fermés.
- Speaker #2
Un moment à la fin où les gens chantent et sont debout.
- Speaker #0
Mais voilà, se rappeler que... Enfin, moi, je sais que je dois me rappeler que ça peut avoir beaucoup d'impact. Donc, j'essaie d'être vigilant à cette intention-là. parce que je sais que ça peut être puissant
- Speaker #2
Tu as des très belles affiches que ce soit au-delà qui est baigné de lumière ou le voyage du héros c'est beaucoup plus tribal comment est-ce que tu travailles sur le côté visuel ?
- Speaker #0
Alors j'ai le même photographe et la même graphiste depuis 10 ans
- Speaker #2
Tu connaisses bien ton univers Ouais
- Speaker #0
Et... Ouais, voilà, on s'entend bien, on travaille bien ensemble. Bon, on n'a fait que deux affiches en même temps, mais c'est vrai qu'avec la graphiste, l'affiche au-delà, on a mis longtemps à la faire, j'ai dû refaire des photos. Et c'est hyper intéressant pour moi, parce que le fait de faire l'affiche, ça m'aide aussi à mieux comprendre mon spectacle. Le fait d'avoir un visuel, ça me dirige aussi artistiquement. Et je trouve ça chouette de pouvoir faire les affiches très tôt. Et d'ailleurs, j'ai fait les séances... Là, je suis en train de choisir... On va faire la prochaine affiche prochainement, quoi. Et là, cette fois, avec une maquilleuse et puis avec une costumière.
- Speaker #2
D'accord. Ouais. À part à ton livre, comment est-ce que tu as eu envie d'écrire ton livre ? Moi, c'est un livre qui m'a beaucoup, beaucoup plu. J'ai aimé vraiment le style, l'écriture. Je trouve qu'on rentre dedans de suite. À la fois, c'est inspirant, en même temps, on apprend des choses et c'est pas ennuyant comme livre. C'est pas de l'antichnose et c'est vraiment un récit. C'est très incarné, donc j'ai vraiment beaucoup aimé. Est-ce que tu veux bien nous raconter ?
- Speaker #0
Ouais, carrément. Bah écoute, ça me fait plaisir que tu dises ça. Et c'est vrai que souvent, on me dit que c'est un bouquin qui se lit en deux, trois jours. Il est rapide à lire, on rentre bien dedans.
- Speaker #2
Comme il m'a beaucoup plu, quand un livre me plaît en général, j'essaye de le utiliser.
- Speaker #0
Ouais. J'ai plusieurs en même temps. Et... Alors, c'est venu tout seul l'écriture de ce livre. C'est-à-dire qu'un coup, je faisais une interview et la journaliste me dit Ouais, mais t'as plein de trucs à raconter, donc avec le chamanisme, l'auto-hypnose, machin. Je vais te présenter aux éditions Le Duc. Je suis sûr qu'ils vont adorer que t'écrives un livre. Donc là, elle me présente à Sandrine Navarro qui me suit.
- Speaker #2
Et toi, t'étais OK à l'idée d'écrire un livre ?
- Speaker #0
Et moi, ça faisait partie de mes rêves de un jour écrire un bouquin. Et j'ai toujours bien aimé écrire. Je ne suis pas quelqu'un non plus qui écrit tous les jours. Mais je me suis dit, vas-y, trop bien. Et donc, je rencontre Sandrine Navarro, éditrice aux éditions Le Duc. Elle adore. Et là, elle me dit justement, ce serait bien de genre écrire un bouquin. Comment réaliser ses rêves avec l'auto-hypnose. Et moi, je me suis dit, oh là là, encore un bouquin de développement personnel qui te donne les cinq clés du bien-être. Je trouve ça insupportable. Et je lui ai dit, ouais, moi, j'ai envie de donner plein de tuyaux parce qu'effectivement, je suis passé par... plein de maladies, le vitiligo, rectocolite hémorragique, machin, plein de trucs super bizarres dans ma vie que j'ai pu régler, avec, on va dire, avec la conscience, que ce soit avec l'auto-hypnose ou avec les plantes ou d'autres trucs. Et j'avais plutôt envie de parler de mon expérience, mais pas pour raconter ma vie, mais pour que les gens puissent s'identifier, pour la raconter de façon hypnotique. Donc, qu'ils puissent s'identifier et avoir aussi quelques clés, quelques tuyaux. Oui, en se disant,
- Speaker #2
si quelqu'un d'autre l'a fait,
- Speaker #0
je peux le faire. Oui, voilà, exactement. Et puis, que ce soit digeste, que ce soit fun, facile à lire et pas un truc qui ferait mode d'emploi. Et donc, du coup, ça s'est fait, en fait, très simplement. Et d'ailleurs, je trouve ça drôle que…
- Speaker #2
Ça t'a pris combien de temps pour l'écrire ?
- Speaker #0
Ça m'a pris un an. Mais, oui, ce que je trouve fou, c'est qu'en tant que musicien, je n'ai jamais trouvé de label. producteur bon j'ai eu un un producteur mais pareil compliqué de trouver des producteurs des tourneurs des machins et là le bouquin s'arrivait comme ça je sais pas et donc oui ça m'a pris un an pendant le pendant le confinement donc ça a été assez c'est bon moment pour l'écrire ouais et puis j'étais hyper bien accompagné avec cette éditrice et est top et je voulais te demander comment est ce que tu prends soin de ton énergie et de ta voix
- Speaker #2
au quotidien et si tu es malade puisqu'on devait se rencontrer je crois au printemps dernier.
- Speaker #0
Ah oui j'avais plus de voix.
- Speaker #2
Et t'avais plus de voix donc je voulais savoir comment tu visais dans ces cas là.
- Speaker #0
Alors ouais au printemps dernier justement donc j'arrivais en fin de tournée et c'était beaucoup de pression, beaucoup de boulot en dehors des concerts donc l'administratif le machin et en fait je m'en suis mis trop sur le dos et j'ai perdu ma voix j'ai dû annuler des concerts.
- Speaker #2
C'était une fatigue générale.
- Speaker #0
Ouais, je pense. Je me suis trop stressé. Et c'est la première fois que je perds ma voix et c'est tombé pile dans ces concerts. Donc, clairement, je ne pouvais plus faire mes concerts. Tu n'as pas voulu,
- Speaker #2
heureusement, prendre de la cortisone et forcer sur toi.
- Speaker #0
Ah ouais, j'ai pris de la cortisone, j'ai pris plein de trucs. J'ai mis 15 jours à retrouver ma voix. Malgré la...
- Speaker #2
Est-ce que... je sais pas si tu utilises par exemple un nébulisateur j'ai fait des inhalations j'ai fait des inhalations ça normalement c'est quelque chose à faire un peu au quotidien surtout quand on fait beaucoup de route, surtout pas c'est dur mais de pas parler dès qu'il y a du bruit, que ce soit le train la voiture, de pas parler parce qu'on parle c'est l'effet lombard, on fatigue la voix surtout que le corps n'est pas impliqué tous ces trucs de chanteurs je les connais pas et et
- Speaker #0
J'en ai pas eu besoin jusqu'à présent, mais c'est vrai que la dernière tournée, eh bien, en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a deux ans, j'ai fait une dizaine de dates, ça s'est très bien passé. Et je me suis dit, bon, ça serait bien, j'en fais 20. Mais là, en fait, 20, c'était simplement trop pour moi. Et je pense que non seulement, oui, j'ai pas fait attention à ma voix de cette façon-là, et puis qu'en plus, il y a eu le côté psychosomatique ou simplement même physique où j'étais exténué.
- Speaker #2
Là, tu vas faire comment pour la prochaine ?
- Speaker #0
Bah donc là déjà, j'ai quelqu'un qui s'occupe de tout l'administratif et tout, ces trucs qui me stressaient et qui... Ouais, ouais, c'était compliqué. En fait, l'année dernière, j'étais en pleine tournée et en même temps, il y avait mon comptable qui me disait Ah, il nous manque tel justificatif, machin Moi, j'avais perdu tous mes mails, donc les justificatifs, bon déjà, je comprenais pas pourquoi ils les avaient pas, mais en plus, j'arrivais pas à les retrouver. Bref, tout ça en pleine tournée, c'était... ça m'a stressé de fou, quoi.
- Speaker #2
Ouais.
- Speaker #0
À tel point que je me suis dit, je vais faire un break, mais heureusement, je me fais des...
- Speaker #2
Oui, c'est bien de s'écouter dans ces cas-là et de reporter. Est-ce que tu as des conseils, toi, pour prendre soin de...
- Speaker #0
Ah oui, de l'énergie. Oui. Alors, déjà, d'aller voir un bon énergéticien. Parce que, moi en ce qui me concerne, j'avais remarqué qu'après mes concerts sous hypnose, il y a un moment, j'étais crevé le lendemain, voire le surlendemain. Je pouvais mettre quelques jours à mort.
- Speaker #2
Plus que quand tu joues du sax en tant que musicien.
- Speaker #0
Ouais, exactement. Et donc, à cette époque-là, je me formais en énergétique. Et j'en ai parlé à ma prof d'énergie, d'énergie, d'énergie. Et là, elle m'a fait un soin. Et depuis, je suis... plus crever après ces concerts. Donc, elle, ce qu'elle me disait, c'est quand même des concerts particuliers, les gens, ils projettent plein de trucs sur toi, et ça peut te fatiguer. Et là, je sais pas, elle m'a fait une espèce de bulle de protection, et y'a pas eu besoin d'y retoucher depuis. Donc, moi, je crois beaucoup en ça, que vous pouvez faire des choses au quotidien, mais je pense que vous pouvez faire des choses aussi qui fonctionnent une bonne fois pour toutes. Et ça peut être fait avec un très bon énergéticien. il y a ça et après effectivement au quotidien ben moi je pense que le nos pensées nos croyances c'est vraiment ce qui ce qui ce qui est le plus puissant donc à la qualité de vos pensées veille à la qualité de vos pensées à l'hygiène de vos pensées ouais exactement parce que c'est ça en fait qui crée votre votre état d'esprit et Et donc sans même parler de l'énergie des autres et tout, déjà vous, votre propre énergie, déjà par les pensées.
- Speaker #2
Est-ce que toi, tu as des conseils ? Qu'est-ce qui fonctionne sur toi quand il y a un flot de pensées qui arrive ?
- Speaker #0
Franchement, la technique d'Eden, je trouve ça fou. Écrivez vos pensées de merde. De toute façon, tu as fait un podcast sur Eden.
- Speaker #2
Donnez le mode d'emploi.
- Speaker #0
Donc on ne va pas le refaire là. Je trouve que c'est... Enfin, moi, je fais ça en tout cas. Quand je vois que j'ai des pensées de merde, j'applique sa technique. Et puis après, faire des choses qui vous font du bien. Moi,
- Speaker #2
je pense que ça marche beaucoup d'aller marcher ou d'aller...
- Speaker #0
Ouais, même si vous avez beaucoup de travail, qu'il faudrait travailler, si vous ne vous sentez pas bien, faites une bonne pause, allez faire quelque chose qui vous remet d'à-pont. Parce que, mine de rien, le cerveau, le subconscient, il continue à travailler pendant ce moment-là. Et vous revenez et ça se trouve, le truc, il est réglé.
- Speaker #2
Et maintenant... tu es ton propre producteur, est-ce que tu veux bien nous parler de comment est-ce que tu gères par exemple pour un concert à l'européen comment est-ce ton rétro-planning, comment est-ce que tu arrives à concilier du temps pour l'artiste que tu es et en même temps le producteur de spectacle alors c'est une très bonne question et qui varie beaucoup selon les périodes là
- Speaker #0
je suis aidé par par par quelqu'un qui est venu à mon concert en fait il y a un an et qui suit tout concerne Elsa Elsa que j'ai remercié hier au concert donc Elsa il y a genre un an elle vient au concert elle m'envoie un message si t'as besoin d'un coup de main au niveau administratif je t'aide tout ça puis bon moi le message je sais pas pas ça l'attrape et au mois d'avril 2024 la dernière donc je termine ma tournée sur les rotules parce qu'effectivement l'administratif mais c'est un truc déjà qui me rend beaucoup de temps et en plus me stresse parce que j'ai toujours l'impression de pas bien faire le truc, de pas être assez bon en administratif. Et donc je me dis même, je crois que je vais prendre une année sabbatique et je vais composer mon album et tout. Et là, je me rappelle de ce message d'Elsa, donc je la recontacte, et là maintenant elle m'aide sur l'administratif, sur la régie, sur... Voilà, donc... Donc ça me laisse beaucoup de temps maintenant pour l'artistique. Et donc... C'est vrai que c'est hyper important de se faire aider, mais après, ça coûte de l'argent. Donc, il faut que le projet artistique génère suffisamment d'argent pour pouvoir payer quelqu'un. Et ça, c'est rare que ça arrive en deux secondes au début. Donc, moi, ce que je ne peux que conseiller, c'est déjà de savoir que ça peut être long, de tenir bon, parce qu'il y a un moment où le projet va être pérenne. et vous allez pouvoir gagner suffisamment d'argent pour pouvoir payer quelqu'un qui puisse faire ce que vous avez plus envie de faire. Moi, en l'occurrence, aujourd'hui, c'est tout ce qui est administratif, les montages, je faisais mes teasers, les subventions, tous ces trucs-là qui prennent énormément de temps. Et puis aussi, de peut-être pas tout donner à une seule personne, mais prendre quelqu'un pour la régie. quelqu'un pour le son, quelqu'un pour les subs, quelqu'un de répartir un petit peu les tâches.
- Speaker #2
Quelqu'un spécialisé pour les subventions.
- Speaker #0
Oui. Et les subventions, vous y penchez rapidement en fait, de ne pas attendre que le projet soit fini pour se pencher dessus.
- Speaker #2
C'est ce que tu fais pour ton prochain album ?
- Speaker #0
Ouais, mais finalement, ça fait 10 ans que je fais des concerts sous hypnose et des subventions. Justement, j'étais tellement sous l'eau que j'ai dû en avoir peut-être deux ou trois. Mais alors que, ouais, en fait, il y a des milliers de subventions qui existent. En fait, en tant que producteur, on cotise à des milliers de trucs. En fait, les subventions, j'ai l'impression, c'est juste aller chercher ce qu'on a donné.
- Speaker #2
C'est vrai que souvent, les dossiers, ça fait peur. Alors qu'il y a des festivals qui font ça tout le temps. Donc trouver les bonnes personnes. Et après, pour tout l'aspect communication, que ce soit dans les médias, déjà en soi, j'aime pas le mot concept. Mais quand même, le concept est très bon. Mais il y a le faire, mais aussi le faire savoir. C'est pas parce qu'on a un bon concept qu'on va de suite accrocher les médias qui ont beaucoup de sollicitations. Comment est-ce que tu as fait ? Est-ce que tu t'es fait aider de suite ?
- Speaker #0
Alors, quand j'ai commencé les concerts sous hypnose, le premier concert sous hypnose, j'ai juste mis un... Je crois que j'ai dû mettre une petite pub Facebook de 100 balles. Et c'était une salle de 120 places et ça a été complet. Mais c'était il y a 10 ans. Et là, c'est là où je me suis dit, trop bien, je joue mes morceaux de jazz, mes compos. C'est complet, je m'éclate. Les gens ont adoré. Ça m'a tout de suite donné un élan de fou. Et après, j'ai loué, c'était l'Apollo Théâtre, je crois qu'il faisait 300 places. Et j'y jouais une fois par mois. Là, c'était plus compliqué à remplir. Et là, je suis rentré un peu plus dans le système. Et le système que je connaissais. Parce que moi, j'avais fait les tournées au Bispo, Patricia Cass, tout ça. Donc, je voyais comment ils bossaient. Donc, ils avaient une attachée presse. Et ils faisaient les télés, les radios, les machins. Donc, moi, je me suis dit, je vais faire ça. Donc, j'ai pris une attachée presse. Et assez rapidement, on a eu... Alors, pas de télé, mais on a eu Le Monde, Le Parisien, Télé 7 jours. On a eu... assez rapidement de la bonne presse, de la presse aussi un peu spirituelle, genre ça m'intéresse. L'Inres aussi qui a vachement accroché sur le truc. Moi, je me suis formé à l'Arche, donc on est devenus copains avec Kevin, qui adore le concept. Vous avez bien un extrait d'ailleurs,
- Speaker #2
dans l'épisode de Kevin, on avait bien un extrait de cancer sous hypnose.
- Speaker #0
Ah ouais, ok. Je pense que du coup, pour l'Arche, je suis identifié comme quelqu'un déjà qui sait faire de l'hypnose ericksonienne. Donc je sais qu'il y a beaucoup de psychologues qui viennent tout ça et qui respectent le travail, ils voient que j'ai bossé l'hypnose. Donc je pense qu'il y a ça. Et puis après il y a eu le Covid. Et après le Covid, là j'ai un peu plus galéré à remplir les salles et je pense qu'il y a eu un vrai changement au niveau des médias. Alors j'ai... Depuis le Covid, j'ai pas eu de médiatisation. Je suis pas arrivé à choper de journaux, encore moins de télé. Pourtant, j'avais un nouvel album, on a joué au Trianon, donc des trucs...
- Speaker #2
Tout ce qu'il faut pour intéresser la presse.
- Speaker #0
Ouais, tout ce qu'il faut pour intéresser la presse. Avant, la presse et la télé nous disaient, ouais, mais vos salles, elles sont trop petites. Au début, elle disait, bon, on peut pas venir à ce concert. Donc je me dis, bon, ok, je vais jouer une fois par mois, comme ça, vraiment, je suis sûr qu'ils peuvent venir. Bon, alors même en organisant des concerts une fois par mois, la presse ne... Et... pas si souvent que ça. Et puis après, la télé me disait Ouais, mais la salle, c'est trop petit, on viendra pour un gros concert. Donc là, je me dis Ok, allez, je vais faire le Trianon. Mais là, il y a un conflit, je ne sais pas où, en Israël, machin et tout. Donc, c'est vrai que depuis le Covid, j'ai la sensation que la presse tourne en rond et qu'elle est un peu en train de mourir et qu'elle tourne avec les personnalités, les notoriétés. des années 90, 2000, 2010, mais qui n'a pas un effort de renouvellement. Et moi, je l'ai, clairement, mon attaché presse, on a les retours de la presse, de la télé. C'est, ah bah non, il n'est pas assez connu, il n'est pas assez machin, et il préfère parler des vieux, un peu des vieux artistes. Et je pense qu'en fait, je vais arrêter, en fait, de chercher de la presse, parce que ça ne marche pas. Et là, donc l'année dernière, j'ai eu un peu de mal à remplir les concerts sous hypnose. Parce que j'avais gardé cette stratégie de mettre peu d'argent dans les pubs subventionnées.
- Speaker #2
Alors qu'au final, c'est les réseaux sociaux d'entendre.
- Speaker #0
Exactement. Donc voilà, pour être complètement transparent, l'année dernière, je mettais à peu près 300-400 euros sur des pubs subventionnées. Et j'essayais d'avoir de la presse, désespérément, et je n'en avais pas. Et là, cette année, je paye toujours un attaché presse, mais je mets beaucoup plus. Par exemple, tu vois le concert que tu as vu hier, j'ai mis 1300 euros de pubs subventionnés. Je vous donne mes recettes en toute transparence. Mais n'empêche qu'en fait, c'est juste un produit encroi. Tu mets beaucoup d'argent, tu remplis. Après, effectivement, il faut que la communication soit bonne, que le concept soit bon, que ce soit de qualité. Mais comme tu dis, il y a le faire connaître. Et quand tu es entrepreneur, mine de rien... c'est quand même crucial parce que ça permet de faire vivre l'activité et tous les gens qui travaillent autour.
- Speaker #2
C'est ça, parce que tu n'es pas seul. Il y a tous les musiciens.
- Speaker #0
Il y a les musiciens, il y a Elsa. En fait, il faut que ça marche pour pouvoir payer le théâtre, tout.
- Speaker #2
Alors, on arrive sur la fin de l'épisode. Je vais te poser les questions habituelles. Si ta voix était verbe créateur, que souhaiterais-tu créer ?
- Speaker #0
Je vais dire un truc super bateau, mais c'est la paix dans le monde. Ok.
- Speaker #2
Quel chanteur ou professionnel de la voix ou artiste ou personne en lien avec l'état d'esprit aimerais-tu entendre parler dans le podcast ? Quelqu'un parle en français.
- Speaker #0
Ah, un invité ? Qui pourrait être le prochain invité ?
- Speaker #2
Est-ce que tu aimerais entendre ?
- Speaker #0
Ah ben, Raphaël Imbert.
- Speaker #2
On a passé toute une semaine en mer ensemble, on a fait le tour de l'Italie. La chanteuse, c'était Célia Camini, qui était la chanteuse avec eux, moi je faisais les premières parties. Et donc, on a fait le podcast avec Célia, mais avec Raphaël, on n'a jamais trouvé le temps.
- Speaker #0
Est-ce que je peux en donner un deuxième ou pas ? Bien sûr ! Eliott Meunier.
- Speaker #2
Ah, je connais pas.
- Speaker #0
Tu vas adorer. Il fait plein de vidéos sur YouTube, il est exceptionnel.
- Speaker #2
Est-ce qu'il y a un lien avec la voix ou l'état d'esprit ?
- Speaker #0
Alors, pas beaucoup. Pas beaucoup. Mais vu son cerveau, je pense qu'il peut en trouver un. D'accord. Vu son cerveau en ramification, là.
- Speaker #2
Je vais aller découvrir, merci beaucoup. Qu'est-ce que je peux te souhaiter pour être un artiste encore plus épanoui ?
- Speaker #0
De continuer comme ça.
- Speaker #2
Bah écoute,
- Speaker #0
c'est tout ce que je peux te souhaiter.
- Speaker #2
Plein de belles choses pour la suite et ton nouveau projet.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #2
Merci à toi. Au revoir.
- Speaker #0
Au revoir.
- Speaker #2
Pour faire vous aussi l'expérience des concerts sous hypnose avec Au-delà ou Le Voyage du Héros, vous pouvez retrouver Geoffrey à Paris au Théâtre de l'Européen le 5 février, le 12 mars et le 9 avril, ainsi qu'en tournée dans toute la France. Les dates sont à retrouver sur son site internet. La clé,
- Speaker #1
la voix.
- Speaker #2
J'espère que l'écoute de cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, parlez-en autour de vous. N'hésitez pas à partager sur les réseaux sociaux en me taguant Clémentine Coppolaigne ainsi qu'en taguant mon invité. Si le podcast est utile pour vous, s'il vous plaît, mettez un commentaire sur Spotify ou Apple Podcasts pour m'aider à le faire découvrir. Pour plus de renseignements sur mes accompagnements ou pour toutes questions, vous pouvez m'écrire par mail ou sur les réseaux. Mille merci d'avoir écouté la clé de la voix. A très vite pour un nouvel épisode.