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La Fabrique à Polyglottes

55. Ce que les neurosciences peuvent faire pour ton anglais, avec Paola Natalucci - English Neurolanguage Coach®.

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29min |14/04/2024|

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Description

⏳ Le compte à rebours est lancé ! Jusqu'au 30/08/2024, récupère ton Polyglotte Booster avant qu'il ne disparaisse : https://lafabriqueapolyglottes.podia.com/polyglottebooster

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Si tu te sens dépassé par toutes les options d'apprentissage de l'anglais qui existent, tu n'es pas seul. Entre les applications, les écoles en ligne, les séjours linguistiques, et bien plus encore, on peut vite se sentir perdu.

Mais parmi toutes ces possibilités, il y a le coaching en neurolangage, une approche basée sur les avancées des neurosciences. Et pour t'aider à y voir plus clair, j'ai invité Paola Natalucci, une coach certifiée en neurolangage pour l'anglais.

Dans cet épisode, on aborde sérieusement, mais avec une touche de légèreté, les solutions offertes par cette discipline. Si tu as déjà pensé que tu étais nul en langues ou que tu avais un cerveau "mal foutu", cet épisode est pour toi.

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Les liens utiles 🌐 : 

— Le compte LinkedIn de Paola : https://www.linkedin.com/in/paola-natalucci-englishlanguagecoach/

— Son site Internet avec ses deux guides téléchargeables gratuits : https://flowingenglish.carrd.co/

— Son compte Instagram : https://www.instagram.com/flowing.english/

— L’épisode de podcast n°31 sur Le Cercle des Langues : https://smartlink.ausha.co/la-fabrique-a-polyglottes/31-apres-130h-d-anglais-avec-le-cercle-des-langues-christine-lance-son-podcast-en-anglais

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Paola

    Bienvenue sur la Fabrique à Polyglotte, le podcast qui va changer ta vision de l'apprentissage des langues. Je suis Coralie, ton hôte, et je suis là pour te montrer que devenir polyglotte, ça n'est pas réservé à quelques élus. Si tu as déjà rêvé de parler plusieurs langues couramment, alors tu es au bon endroit. Ici, nous allons briser les mythes de l'apprentissage des langues. Non, tu n'as pas besoin de talent extraordinaire ni de passer des heures interminables à étudier. Je vais te révéler des méthodes pratiques. des astuces inédites et des ressources précieuses qui vont transformer ton apprentissage autodidacte. Que tu sois débutant ou en quête de perfectionnement, la Fabrique Polyglotte est ton compagnon de route idéal. Alors prépare-toi à explorer le monde des langues avec un nouveau regard et abonne-toi dès maintenant pour ne rien manquer de cette aventure multilingue. Quand on veut prendre en main ou reprendre en main son apprentissage des langues, comme son apprentissage de l'anglais par exemple, on peut ne plus savoir où donner de la tête entre les applications en tout genre qui existent, les écoles en ligne, les grandes institutions de langue, les séjours linguistiques à l'étranger, les clubs associatifs de notre ville, les cahiers ou livres assimilés, les autres livres affriolants qu'on peut croiser à la FNAC, les centaines de chaînes YouTube qui nous donnent des hacks, des tips ou des astuces en veux-tu en voilà. Sans compter les milliers de comptes sur les réseaux sociaux qui nous inspirent, les podcasts, les abonnements privés, les plateformes de mise en relation avec des tuteurs, les applications de tandem linguistique, bref, j'en ai déjà le tournis, et j'imagine que toi aussi. Et puis, dans tout cela, il y a aussi le coaching, et le coaching en neurolangage, qui nous vient des connaissances développées par les neurosciences. Et c'est pour t'aider à envisager cette option-là, à comprendre le paysage de l'apprentissage des langues, que j'ai fait cet épisode. Et pas toute seule ! Aujourd'hui on est accompagné de Paola Natalucci qui est certifiée en Neuro Language Coaching pour l'anglais. Et je sais que vous êtes beaucoup à vous poser des questions sur votre anglais. Pour aborder donc avec sérieux, curiosité et une forme de légèreté, comme toujours, légèreté émotionnelle, j'espère pas trop intellectuelle, bref, pour aborder les solutions que propose cette discipline du Neuro Language Coaching, discipline relativement récente, j'ai envie de répondre à tous ceux qui se sont dit un jour Ah si seulement je pouvais parler telle langue ! J'ai tout essayé avec cette langue ! Avec mon anglais, rien n'y fait. Je suis une buse en langue. Vraiment, je suis mal foutue. J'ai le cerveau monté à l'envers. Pourquoi cette personne n'y arrivait pas, moi ? C'est de l'inné, les langues. Et moi, je n'ai pas le truc des langues, tu vois. Bref, si tu t'es dit une de ces phrases un jour, reste bien jusqu'au bout de l'épisode, parce qu'il a été pensé pour toi. Et on va poser à Paola toutes les questions qui t'aideront à choisir comment, toi, en tant qu'adulte, tu peux reprendre les rênes de ton apprentissage des langues, reprendre les rênes et la confiance de ton anglais, par exemple, mais ça s'applique d'ailleurs à toutes les langues, en quoi le coach diffère du tuteur, du professeur de conversation, en quoi le travail individuel diffère du travail de groupe, qu'est-ce que le coaching en neuro-langue ajoute au coaching plus traditionnel, bref, ce sont tout un tas de questions qui nous habitent sur ce sujet, alors sans plus tarder, je te laisse te faire une idée plus précise sur cette discipline et affiner ta lecture du paysage de l'apprentissage des langues avec cette interview. Bonne écoute ! Bonjour Paola, je suis ravie de t'avoir sur la Fabrique à Polyglotte. La première question que je vais te poser, la première question habituelle sur ce podcast, c'est quelle apprenante tu es ? Comment tu es tombée dans le bain des langues et combien de langues est-ce que tu parles ? Alors bonjour Coralie, bonjour aux écouteurs, c'est un plaisir d'être ici. Moi j'ai grandi depuis petite en parlant italien et anglais parce que mes parents sont italiens. Je parle le français, l'espagnol, l'allemand, le thaïlandais à niveau intermédiaire parce que j'ai habité à Bangkok 4 ans. et je parlais le turc parce que j'habitais à Istanbul. Donc, ça aussi donne un élément sur le type d'apprenante que je suis parce que je suis une apprenante pragmatique. Quand je suis dans un lieu, je fais l'effort d'apprendre la langue parce que ça donne un autre type d'accès à la société où on vit. Pour moi, en fait, les relations sont un grand stimulus. La lecture, c'est quelque chose qui me motive beaucoup et le cinéma, donc les histoires. Je suis un peu un petit story junkie.

  • Coralie

    Aujourd'hui, tu es coach spécialisé dans les neuro-langues. Et ma question c'est, pourquoi être allé vers cette discipline-là, le coaching ? C'est quoi la différence entre un professeur de langue et un coach de langue ? Et un coach de langue formé en neurosciences comme tu l'es ?

  • Paola

    La différence entre un prof et un coach, c'est la relation entre le prof et l'apprenant. Parce que dans le coaching, la personne qui apprend une langue et la personne qui transmet cette connaissance sont au même niveau. Il n'y a pas exactement cette attitude du prof qui dit Ok, aujourd'hui on fait ça et demain on fait cet autre thème et on le fera dans cette heure et on parlera de ces arguments. Il y a beaucoup de personnalisation. Il y a aussi un demain permis Est-ce que ça va si on fait ça ? Est-ce que ça va si on fait ça ? Il semble une différence seulement sémantique, mais ce ne l'est pas. Parce qu'en demandant à la personne en face de toi Est-ce que ça va si on fait ça ? Est-ce que ça va si on fait ça ? Qu'est-ce que tu penses de ça ? Ce qui se passe, c'est que la personne prend charge de son processus d'apprentissage. Ils doivent contribuer. Donc, tu es là pour aider le comment et le quoi, mais... Le thème, c'est la personne qui apprend, qui le décide. Moi, dans le type de coaching que moi, je fais. Et aussi, le coaching a beaucoup d'attention sur le côté émotionnel. On fait attention à créer une bonne ambiance. C'est un peu plus holistique. Moi, j'utiliserais ce mot. et moi j'ai été prof pendant 20 ans et je pense que ce n'est pas que une chose est bonne et l'autre est négative il faut aussi avoir un prof de langue mais un coach peut aider surtout pour passer du niveau intermédiaire à un niveau avancé parce que quand on est en train d'apprendre avec le niveau plus élémentaire avoir un guide c'est bien c'est normal mais le problème c'est que beaucoup de gens ont le problème à passer d'intermédiaire à avancé à être à l'aisance dans le parler. Et c'est là que le coaching peut aider. Ce qu'on fait avec le Neural Language Coaching, c'est de donner beaucoup d'attention à l'état mental. On a beaucoup de parties dans notre cerveau, mais beaucoup, beaucoup de gens sentent quelque chose de très similaire au panique quand ils doivent parler une langue étrangère. L'anxiété, la peur, tout ça réside dans l'amygdale. qui est la partie qui processe le stress, le danger. Ce qui se passe si on active l'amygdale, et je crois que tout le monde ici qui écoute, et toi aussi, et moi aussi, on a tous eu un prof ou une prof qui nous faisait un peu peur parce qu'ils n'étaient pas patients. Ce genre de choses, c'est exactement ce qui n'aide pas le cerveau à être dans un état d'apprentissage optimal. Donc ce qu'on essaie, c'est de toujours... Garder le cerveau dans une situation d'apprentissage optimal qu'on appelle le flow. On joue un peu avec les différentes ondes électromagnétiques du cerveau parce que ton état émotionnel s'exprime dans ton cerveau. Je crois que c'est ça le terme en français. C'est mon quatrième langue. Et donc tous nos états d'âme s'expriment dans notre cerveau. Et un cerveau stressé est un cerveau qui n'apprend pas. Et donc c'est aussi un peu le travail de mindset. garder le cerveau calme. Ok, tu as fait cette erreur. Pourquoi c'est une erreur ? On parle beaucoup de la langue au niveau analytique. On parle beaucoup de la langue comme objet. Dans le coaching, il y a beaucoup, beaucoup de conversations sur la langue pour développer la conscience linguistique parce que l'objectif d'un coach est de disparaître, de ne pas être utile. Et aussi, on travaille beaucoup avec l'instrument du coaching en soi, qui est l'établissement d'objectifs. C'est l'apprenant qui choisit les objectifs, qui choisit la quantité de temps qu'il pense qu'il aura besoin, dont il aura besoin pour travailler sur ses objectifs. Et mensuellement, plus ou moins, tous les quatre semaines, on fait un check. Donc, comment ça va ? Comment tu te sens sur l'objectif 1, l'objectif 2 ? Donc, c'est beaucoup de choses. J'ai essayé de donner un peu d'informations sur les neurolangues et sur l'instrument de coaching. Le neurolanguage coaching unit un peu l'instrument de la neurosciences et du coaching qui donne une structure. Moi, j'ai choisi de passer de l'enseignement au coaching parce que pour moi, l'enseignement n'était plus assez.

  • Coralie

    Toi, tu fais un accompagnement uniquement pour l'anglais, si je ne me trompe pas. Oui. Pourquoi cette langue-là ? Est-ce que c'est parce qu'il y a beaucoup plus de demandes ? Est-ce que c'est parce que c'est une langue que tu as appris dès petite ?

  • Paola

    Moi, j'ai travaillé comme prof d'italien quand j'étais beaucoup plus jeune. Et j'adore enseigner l'italien aussi parce que c'est partager ta culture. Et les nécessités des personnes qui apprennent l'italien sont toujours très légères. Oui. Parce que c'est une langue boutique. On apprend l'italien parce que c'est beau. Donc... Tu sais, ça aussi c'est différent et c'est pour ça que je dis peut-être dans le futur je vais retourner à ça parce que c'est très divertido. Je ne sais pas pourquoi le mot me vient en espagnol. C'est très drôle. Ce qui se passe avec l'anglais, je crois que l'anglais a une capacité de changer des vies que l'italien n'a pas. Parce que moi j'ai travaillé dans plusieurs pays comme la Turquie, comme la Thaïlande, comme... l'Argentine, où les gens ont besoin de faire des visas pour aller étudier ou travailler dans un autre pays. Moi, j'adore la charge transformationnelle, disons, qui a notre travail, parce que c'est un travail utile. Et c'est mal payé, très souvent. L'enseignement, c'est difficile, c'est compliqué, c'est pas assez respecté, mais c'est un travail immensement utile et immensement transformationnel pour les vies. des gens qu'on rencontre. Donc, moi, je suis une petite idéaliste. Donc, on peut être d'accord qu'il n'est pas juste que l'anglais soit une langue tant puissante, beaucoup plus que les autres. Mais, c'est comme ça. Et donc, comme j'ai déjà dit, moi, je suis une personne très pragmatique. Donc, c'est comme ça. On ne peut pas le changer. Pourquoi pas nous changer la perspective et l'utiliser à notre faveur parce que moi, je l'ai fait. Et ça fait 20 ans que je... Voyage dans le monde en enseignant l'anglais, pas l'italien.

  • Coralie

    Je comprends, c'est pour avoir un vrai impact. Et apporter un changement considérable dans la vie des gens. Et souvent, une fois qu'ils ont pris confiance avec l'anglais, ça peut leur permettre de s'ouvrir d'autres portes pour l'espagnol, pour l'allemand, pour d'autres langues.

  • Paola

    Exactement.

  • Coralie

    Est-ce que... Les blocages auxquels tu apportes des solutions pour tes coachés, c'est des blocages que tu as eus toi-même, que tu as eus à travers ça quand tu as appris des langues ou au contraire, toi, tu as eu des facilités avec les langues et c'est plus facile pour toi d'accompagner les blocages de tes coachés ?

  • Paola

    Non, moi, malheureusement, moi, je n'ai pas de honte. Je n'ai jamais eu de blocage. Très souvent, les gens qui travaillent avec moi sont des gens un peu introvertis, un peu timides, qui manquent de confiance en soi. C'est le caractère, on ne peut pas changer ça. Mais... On peut changer ses habitudes cognitives. On peut changer sa perspective sur les choses. Il ne faut pas changer sa personnalité. Parce qu'on est dans un monde de gens extrovertis qui hurlent tout le temps. Il nous faut avoir aussi des introvertis entre nous. Mais pour l'apprentissage de langue, pour vaincre ces blocages, moi ce que je dis toujours, c'est tu dois perdre ta honte. Et comment on fait ça ? Comment on perd la honte ? Il y a beaucoup de manières de rationaliser. parce que moi je ne peux pas être un modèle au niveau des blocages parce que je ne laisse pas que le perfectionnisme me bloque. Ça c'est un des problèmes les plus communs. Absolument, les gens disent non mais moi je vais attendre jusqu'à ce que je peux le faire parfaitement. Ben alors tu ne le feras jamais parce que la perfection n'est pas de ce monde. Très souvent c'est aussi une question d'image de soi qui bloque les personnes. Donc oui, ce que je fais de mon perspective de personne sans honte, c'est d'aider les personnes à dire ok, mais c'est quoi vraiment ta peur ?

  • Coralie

    Oui, parce que ça repose toujours sur des peurs fondamentales qui sont d'être rejeté, d'être repoussé, de mourir finalement. Est-ce que l'accompagnement en neuro-langue ou en neurosciences, c'est uniquement pour les personnes timides ? ou les personnes introverties, ou les personnes qui ont peur, comment je peux identifier, moi, que j'ai besoin d'un accompagnement en neurocoaching pour mon apprentissage des langues ?

  • Paola

    Moi, je dirais, pour le savoir, si c'est une bonne idée d'essayer ce type d'accompagnement de neurolanguage coaching, c'est une question de sentir. Si tu te sens très désespéré, si tu te dis, ah non, moi, jamais je ne vais apprendre cette langue, mais moi, jamais je pourrais faire ça, si tu parles d'un terme absolu, c'est que... ça va au-delà de la langue, déjà. Quand on parle dans le terme absolu, avec des jamais, avec des toujours, la langue nous parle de nos pensées et de nos sensations. Mais si tu sens très fort, ça signifie que peut-être il y a un blocage qui n'a rien à voir avec la langue. Il semble avoir quelque chose à faire avec la langue, mais c'est une peur qui te protège, comme on disait avant. C'est le bon moment pour essayer quelque chose de nouveau. Parce que quand je parle avec les clients qui arrivent, ils me disent Regarde, moi, j'ai fait des millions d'heures de cours d'anglais, mais j'ai encore peur. Mais c'est bien d'avoir des retos, comment ça se dit, des challenges, tu vois. Tu peux laisser tout ça dans l'enregistrement final parce que c'est un exemple. Moi, je suis à un niveau intermédiaire en français, mais... On m'a demandé d'envoyer une proposition de conférence, une conférence de profs de français pour apporter une perspective étrangère d'apprenante de français qui est aussi prof. Si ça va, moi je devrais parler en face de presque 300 personnes. Je suis terrifiée. Mais ça va, ça va. Parce que c'est comme ça qu'on fait le progrès.

  • Coralie

    C'est bien de replacer les choses dans leur contexte que parler une langue, ce n'est pas passer continuellement un examen où on sera noté toujours sur notre capacité à maîtriser des structures grammaticales ou un type de vocabulaire précis. Mais c'est être capable de, dans une situation donnée, communiquer son idée. Et puis de toute manière, la peur, elle partira jamais. Parce qu'on aura toujours des défis de plus en plus grands.

  • Paola

    300 personnes dans une salle, moi je suis terrifiée là. Mais mon contact m'a dit, je te prohibe de dire non. C'est aussi très bien d'avoir des alliés dans son parcours. C'est ça que le coach fait aussi.

  • Coralie

    De ce que je comprends dans le neuro-language coaching, on travaille principalement sur le fait de débloquer quelque chose qui est émotionnel. Comment ça ressemble à une séance où tu as quelqu'un par exemple en face de toi qui est très stressé ? Comment tu vas, pour illustrer la chose, comment tu vas l'aider à se détendre ?

  • Paola

    Ça change clairement aussi de personne à personne parce que c'est le genre de choses où il y a beaucoup... de la personnalité de coach. Moi, j'utilise beaucoup aussi l'humeur, comme tu as déjà vu, parce que pour moi, vraiment, maîtriser l'humeur, c'est une manière hyper efficace de contrôler l'attention. Autre chose, il y a beaucoup d'espace pour le silence dans le coaching. Donc, tu ne complètes pas les phrases de ton client. Si le mot ne lui vient pas, tu ne l'aides pas parce que c'est pas forcément qu'il ne sait pas le mot. Des fois, il a seulement besoin de temps de processement, de recalling, on dit en neurosciences, de recalling the vocabulary. Des fois, c'est un peu plus long, donc silence. calme, rythme lent. Une autre chose qui est très commune, c'est aussi de ne jamais poser des questions trop directes. Donc, on n'utilise jamais le mot Pourquoi ? Comment ? Parce que même si tu poses ces questions de manière gentille et relaxée, apparemment, pour le cerveau, pour certains cerveaux, ça peut créer de l'attention. Je dois motiver ma réponse. OK. Je dois expliquer un processus. Donc, il y a beaucoup de paraphrases dans le coaching. Et ce sont toutes des micro-actions qui aident le cerveau à se calmer. Autre chose très importante, on essaie de travailler avec l'apprentissage conscient et inconscient. C'est pour ça que je dis que c'est une discipline assez holistique. Et c'est pour ça que je l'aime bien. Parce que dans chaque session, on a, disons, deux sections. Une qui s'occupe plus de maîtrise. Et on qui se coupe plus de la mécanique. Figure-toi, on l'appelle mécanique et pas grammaire parce que c'est démontré qu'il y a des personnes qui écoutent le mot grammaire et ils ont une réaction limbique. Ah, grammaire, école, terrible, non, je recours, ah ! Donc, on l'appelle parlant de la mécanique de la langue. Le present perfect, comment ça marche ? Ce qu'on fait, on voit, qu'est-ce que tu sais déjà ? Ok, cool, explique-moi. et puis on essaie de le mettre en pratique. Quand on est adulte, on apprend avec le scaffolding. Ça signifie que la construction de la langue est quelque chose qu'on fait rationnellement après l'âge de 7 ans. Quand on est adulte, c'est une bonne idée de comparer la langue qu'on apprend, la structure de la langue qu'on apprend, à la structure de la sienne. Comparer. Donc, ok, comment ça marche en italien ? Comment ça marche ? Le present perfect, ok, d'accord. Et avec l'utilisation, qu'est-ce que tu me dis ? Donc, c'est une conversation très tranquille. Il n'y a pas de possibilité de faire erreur là-bas parce qu'on est en train de bavarder. Ce n'est pas défendu de parler sa langue, c'est encouragé. Et la partie de maîtrise, cette partie de mastery, là, tu n'analyses pas. C'est une approche plus phraseologique, plus de chunk, des parties de langage. Là, il y a beaucoup de manières de le mettre en pratique qui dépendent aussi du client. C'est le client qui décide. Nous, on donne des options. Quand on fait le plan initial de coaching pour la partie mécanique et pour la partie de maîtrise, c'est le client qui choisit.

  • Coralie

    Est-ce que c'est facile pour les personnes que tu accompagnes de se fixer des objectifs ?

  • Paola

    La première fois, les gens sont un peu perdus. Ils disent Mais qu'est-ce que je sais, moi ? C'est toi la prof, non ? C'est toi qui dois me dire. Quoi faire, non ? Et donc, je lui dis non. On a un premier appel, un appel qui dure assez de temps. C'est une heure, une heure et quart. Un appel diagnostique, disons, où on aide les personnes à trouver ses objectifs. On est en conversation. Et puis, je lui dis, regarde, moi, j'ai écouté ça, ça, ça, ça. Qu'est-ce que tu en penses de ce thème ? Ça pourrait être l'utilisation de l'article. Moi, je les écoute parler. Et puis, je lui donne des options. C'est important ça, de lui donner tant d'autonomie parce que des fois, j'ai eu des gens qui disaient mais tu me poses trop de questions. Je te promets que prendre tant de décisions, ça va t'aider à avancer parce que tu ne sentiras jamais l'obligation de rien.

  • Coralie

    Mais c'est vraiment un équilibre très délicat à trouver entre je crée un cadre pour toi et en même temps, je te donne les outils pour te responsabiliser. Moi, je n'ai absolument aucune formation de coach. J'ai fait seulement des cours de conversation pendant un an. Et c'est vrai qu'au début, pour créer des plans sur 12 séances, 6 séances, 18 séances, je prenais un premier rendez-vous qui était sur Qu'est-ce que tu veux faire avec le français ? puisque j'accompagnais pour le français. Et c'est vrai que j'étais confrontée à des personnes qui ne sont pas du tout habituées à décider pour les langues. Ils étaient assez perdus et je n'avais pas les outils du coaching ou du... neuro-language coaching pour les amener à se responsabiliser. Mais je sais que quand on a emmagasiné très fort les mécanismes de l'école, on n'est plus habitué à décider et à comprendre qu'on peut choisir ce qu'on apprend dans une langue, en fait, parce qu'une langue, c'est hyper vaste. Mais en tout cas, déjà, là, t'as répondu à plein de questions que j'avais en tête. Les questions que je me posais, c'est est-ce que c'est uniquement un accompagnement émotionnel ou est-ce qu'on va dans le dur et dans la grammaire ? Tu m'as dit qu'on apprend tout ce qui est mécanique. Et une autre question qui me vient, c'est comment...

  • Paola

    C'est ce que je disais, c'est très important parce qu'on mesure le progrès avec la personne. Le contrôle qu'on fait du progrès, c'est avec le contrôle périodique des objectifs que je disais avant. Moi, normalement, je le fais toutes les quatre sessions. C'est une conversation spécifique de quelques minutes où on regarde les objectifs qu'on avait et on dit, OK, ça, on a travaillé sur ça. Comment tu te sens ? Est-ce que c'est plus clair ? Si la réponse est oui, très bien. Le prochain objectif, si on ne se sent pas encore forcément bien, alors on travaille encore. Je crois que c'est la meilleure manière. Tu lui demanderas ça dans son target language. Donc, il devra déjà te dire en anglais, est-ce que ça va à ce point ou pas ? Et si toi, comme coach, tu peut-être n'es pas d'accord, tu dis peut-être non, mais il croit que c'est clair. Des fois, on ne sait pas ce que l'on sait, non ? Donc, on ne lui dit pas Non, tu n'as rien compris, il faut continuer On le met en question. Donc, est-ce que tu es sûr que tu as compris ce point-là ? Parce que j'ai écouté, quand on a fait une pratique de mécanique, qu'il y avait cette question. C'est très spécifique. Encore une fois, ce n'est pas sur la personne, mais sur le point de langue. Parce que parler de la personne, parlerait dans sa tête de la valeur. de la personne, ou non, je n'ai rien, même avec le coaching, je n'ai pas pu, comme je travaille avec les privés, je n'aime pas les standardized tests, ce genre de, la situation de test déclenche déjà une réaction limbique. Le coaching, le premier coach de l'histoire, c'était Socrates. C'est une approche vraiment socratique. Le dialogue, l'approche dialogique de coaching, c'est ce que j'aime, moi, de coaching, parce que c'est très respectueux. devoir répondre à des questions, analyser toi-même, analyser ta langue, analyser ta capacité d'expression. Et ça déclenche une évolution presque automatiquement.

  • Coralie

    Mais c'est vrai que l'auto-évaluation, c'est un des outils, je ne sais pas si ça découle directement des neurosciences ou quoi, mais certaines applications qui se basent sur les neurosciences, je pense par exemple à MosaLingua. intègre des petits moments d'auto-évaluation parce que ça aide à se situer. La question que je voudrais te poser, c'est est-ce que... Il y a des moments où on a absolument besoin de passer par quelqu'un d'autre, d'être accompagné par quelqu'un en individuel. Ça, c'est évident. Est-ce que tu crois pour autant que des personnes plus autonomes peuvent s'auto-coacher, peuvent utiliser sur elles-mêmes des outils de coaching ou alors est-ce qu'il faut nécessairement passer par quelqu'un d'autre, par un autre cerveau ?

  • Paola

    Alors, moi je vois qu'avoir fait une formation de coaching, que même mon rapport avec moi-même s'est changé. Je crois qu'il est absolument possible de s'auto-coacher après qu'on a fait du coaching au moins une fois. Il y a beaucoup de personnes comme toi, ce que tu disais sur tes cours de conversation, déjà tu te bougeais dans la direction du coaching en demandant pourquoi tu veux apprendre le français. Donc, il est absolument possible de faire du self-coaching si quelqu'un te donne les instruments, au moins une fois. Parce que, comme je disais, moi l'objectif, c'est de devenir inutile. Il y a beaucoup de réflexion sur soi-même. Sur tous les mensonges qu'on se raconte des fois pour se protéger, agir et réagir, ce n'est pas la même chose. Donc, si tu fais un peu de coaching, moi je crois que dans ta vie en général, ça va t'aider beaucoup, exactement comme la psychothérapie, qui va beaucoup plus en profondité, à être moins réactif.

  • Coralie

    Donc, on peut dire que le coaching en neurosciences, c'est presque... une école où on va découvrir tous les outils du neurocoaching qu'après, éventuellement plus tard, on pourra appliquer dans sa vie. Et tu fais bien de le dire. Toute la maîtrise émotionnelle qu'on peut gagner dans le terrain des langues, qui est rarement un terrain vital, c'est quelque chose qui va nous servir dans toutes les situations. C'est des choses qu'on gagne pour toute sa vie en général. Et la vraie liberté, la vraie liberté dans l'existence, c'est de ne pas être une espèce de petite chose qui réagit en permanence, mais d'être capable de dire, ah, il vient de se passer ça, Je choisis ma réaction. Alors c'est évidemment un processus assez long. Ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais c'est la vraie liberté, je crois.

  • Paola

    C'est ce que les bouddhistes appellent pratiquer la pause. Ça c'est intéressant, dans le neuro-language coaching, quand on fait les cours, la positivité de la non-réactivité, de pratiquer la pause, c'était Bouddha qui le disait, c'est la psychothérapie, c'était Viktor Frankl qui est un philosophe autrichien que je connais vraiment. À tous de lire. quelconque traduction vous trouvez. Et c'est aussi, par exemple, une des astuces que je donne toujours à mes clients.

  • Coralie

    Tu parlais du fait que tu avais d'autres formations qui t'intéressaient. Comment tu vois l'avenir du Neuro Language Coaching ? Moi,

  • Paola

    je parle de mon académie parce que c'est ce que je connais. Avec Madame Rachel Bailing, qui aussi habite à plein de Barcelone. Elle a commencé avec les profs de langue, mais je vois qu'elle fait des cours maintenant aussi pour les professeurs d'autres matières, parce qu'ils ont commencé à contacter l'école en demandant s'il y avait des cours aussi pour les profs d'autres matières. Je crois et j'espère que cette conscience majeure du public général de l'importance possible. de coaching, de l'importance possible de la neurosciences, de connaître le fonctionnement du cerveau aussi à un niveau très basique.

  • Coralie

    J'espère aussi qu'on prendra de plus en plus en compte l'émotion, mais tu as raison dans toutes les matières, un professeur, un bon pédagogue normalement arrive à gérer l'émotion de ses élèves. Si parmi les gens qui nous écoutent, il y a des personnes convaincues qui veulent faire appel à toi pour leur anglais, où est-ce qu'on peut te rejoindre ?

  • Paola

    Moi, je dirais que la chose la plus facile c'est de me trouver dans LinkedIn. Il y a tout aussi, les les références à ma web, je l'ai créée parce que je voulais donner des petits instruments de self-coaching. Donc, on peut décharger un petit guide que j'ai fait. Et de l'autre côté, j'ai aussi fait un petit guide pour faire des self-talk practice, donc des pratiques pour parler toute seule, ce que je disais avant, parler toute seule en s'enregistrant.

  • Coralie

    Effectivement, les guides seront en description de l'épisode. Est-ce que tu as une personne En tête, une personne francophone qui devrait aussi venir à la fabrique à Polyglotte pour y partager son savoir sur les langues. Oui,

  • Paola

    c'est Julie Lecomte qui, dans Instagram, a un nom très très très sympa. Moi, je suis amoureuse de son nom. Julie the French. Je crois que peut-être avec elle, tu pourrais parler de l'importance de l'humeur. C'est ce que je disais au début. L'humeur, c'est une des armes les plus utiles. contre la peur, contre l'anxiété.

  • Coralie

    L'humour comme arme pour apprendre. Cool. Maintenant, je vais te laisser la dure tâche de clôturer cet échange. Je te donne le mot de la fin. Qu'est-ce qu'on va retenir absolument sur le Neural Language Coaching ?

  • Paola

    C'est seulement, encore une fois, une question de changer ses habitudes et ses préconciliations sur ce qui est l'apprentissage de langue. Donc, moi, ce que je dis toujours avec le Neural Language Coaching, Moi, je commence avec la langue. Je travaille sûrement sur la langue parce que moi, je ne suis pas psychothérapeute, mais je vois des changements au-delà de la langue qui me rendent normalement très heureuse dans la vie des personnes qui bossent avec moi. Donc, c'est cool.

  • Coralie

    Merci beaucoup d'être venue, Paola, sur ce podcast. Merci d'avoir écouté cet épisode de la Fabrique à Polyglotte jusqu'à la fin. J'espère sincèrement qu'il a été enrichissant pour toi. Si c'est le cas, j'ai une faveur à te demander. Pour soutenir notre communauté polyglotte grandissante, pourrais-tu prendre un instant pour attribuer 5 étoiles à ce podcast sur ta plateforme d'écoute et le partager autour de toi ? Ton soutien, c'est la clé de la longévité de ce podcast. Je te remercie chaleureusement pour ce geste. Et en attendant notre prochain rendez-vous, je te souhaite d'incroyables conversations en langue étrangère, Mais surtout, reste curieuse, reste curieux.

Description

⏳ Le compte à rebours est lancé ! Jusqu'au 30/08/2024, récupère ton Polyglotte Booster avant qu'il ne disparaisse : https://lafabriqueapolyglottes.podia.com/polyglottebooster

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Si tu te sens dépassé par toutes les options d'apprentissage de l'anglais qui existent, tu n'es pas seul. Entre les applications, les écoles en ligne, les séjours linguistiques, et bien plus encore, on peut vite se sentir perdu.

Mais parmi toutes ces possibilités, il y a le coaching en neurolangage, une approche basée sur les avancées des neurosciences. Et pour t'aider à y voir plus clair, j'ai invité Paola Natalucci, une coach certifiée en neurolangage pour l'anglais.

Dans cet épisode, on aborde sérieusement, mais avec une touche de légèreté, les solutions offertes par cette discipline. Si tu as déjà pensé que tu étais nul en langues ou que tu avais un cerveau "mal foutu", cet épisode est pour toi.

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Les liens utiles 🌐 : 

— Le compte LinkedIn de Paola : https://www.linkedin.com/in/paola-natalucci-englishlanguagecoach/

— Son site Internet avec ses deux guides téléchargeables gratuits : https://flowingenglish.carrd.co/

— Son compte Instagram : https://www.instagram.com/flowing.english/

— L’épisode de podcast n°31 sur Le Cercle des Langues : https://smartlink.ausha.co/la-fabrique-a-polyglottes/31-apres-130h-d-anglais-avec-le-cercle-des-langues-christine-lance-son-podcast-en-anglais

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Paola

    Bienvenue sur la Fabrique à Polyglotte, le podcast qui va changer ta vision de l'apprentissage des langues. Je suis Coralie, ton hôte, et je suis là pour te montrer que devenir polyglotte, ça n'est pas réservé à quelques élus. Si tu as déjà rêvé de parler plusieurs langues couramment, alors tu es au bon endroit. Ici, nous allons briser les mythes de l'apprentissage des langues. Non, tu n'as pas besoin de talent extraordinaire ni de passer des heures interminables à étudier. Je vais te révéler des méthodes pratiques. des astuces inédites et des ressources précieuses qui vont transformer ton apprentissage autodidacte. Que tu sois débutant ou en quête de perfectionnement, la Fabrique Polyglotte est ton compagnon de route idéal. Alors prépare-toi à explorer le monde des langues avec un nouveau regard et abonne-toi dès maintenant pour ne rien manquer de cette aventure multilingue. Quand on veut prendre en main ou reprendre en main son apprentissage des langues, comme son apprentissage de l'anglais par exemple, on peut ne plus savoir où donner de la tête entre les applications en tout genre qui existent, les écoles en ligne, les grandes institutions de langue, les séjours linguistiques à l'étranger, les clubs associatifs de notre ville, les cahiers ou livres assimilés, les autres livres affriolants qu'on peut croiser à la FNAC, les centaines de chaînes YouTube qui nous donnent des hacks, des tips ou des astuces en veux-tu en voilà. Sans compter les milliers de comptes sur les réseaux sociaux qui nous inspirent, les podcasts, les abonnements privés, les plateformes de mise en relation avec des tuteurs, les applications de tandem linguistique, bref, j'en ai déjà le tournis, et j'imagine que toi aussi. Et puis, dans tout cela, il y a aussi le coaching, et le coaching en neurolangage, qui nous vient des connaissances développées par les neurosciences. Et c'est pour t'aider à envisager cette option-là, à comprendre le paysage de l'apprentissage des langues, que j'ai fait cet épisode. Et pas toute seule ! Aujourd'hui on est accompagné de Paola Natalucci qui est certifiée en Neuro Language Coaching pour l'anglais. Et je sais que vous êtes beaucoup à vous poser des questions sur votre anglais. Pour aborder donc avec sérieux, curiosité et une forme de légèreté, comme toujours, légèreté émotionnelle, j'espère pas trop intellectuelle, bref, pour aborder les solutions que propose cette discipline du Neuro Language Coaching, discipline relativement récente, j'ai envie de répondre à tous ceux qui se sont dit un jour Ah si seulement je pouvais parler telle langue ! J'ai tout essayé avec cette langue ! Avec mon anglais, rien n'y fait. Je suis une buse en langue. Vraiment, je suis mal foutue. J'ai le cerveau monté à l'envers. Pourquoi cette personne n'y arrivait pas, moi ? C'est de l'inné, les langues. Et moi, je n'ai pas le truc des langues, tu vois. Bref, si tu t'es dit une de ces phrases un jour, reste bien jusqu'au bout de l'épisode, parce qu'il a été pensé pour toi. Et on va poser à Paola toutes les questions qui t'aideront à choisir comment, toi, en tant qu'adulte, tu peux reprendre les rênes de ton apprentissage des langues, reprendre les rênes et la confiance de ton anglais, par exemple, mais ça s'applique d'ailleurs à toutes les langues, en quoi le coach diffère du tuteur, du professeur de conversation, en quoi le travail individuel diffère du travail de groupe, qu'est-ce que le coaching en neuro-langue ajoute au coaching plus traditionnel, bref, ce sont tout un tas de questions qui nous habitent sur ce sujet, alors sans plus tarder, je te laisse te faire une idée plus précise sur cette discipline et affiner ta lecture du paysage de l'apprentissage des langues avec cette interview. Bonne écoute ! Bonjour Paola, je suis ravie de t'avoir sur la Fabrique à Polyglotte. La première question que je vais te poser, la première question habituelle sur ce podcast, c'est quelle apprenante tu es ? Comment tu es tombée dans le bain des langues et combien de langues est-ce que tu parles ? Alors bonjour Coralie, bonjour aux écouteurs, c'est un plaisir d'être ici. Moi j'ai grandi depuis petite en parlant italien et anglais parce que mes parents sont italiens. Je parle le français, l'espagnol, l'allemand, le thaïlandais à niveau intermédiaire parce que j'ai habité à Bangkok 4 ans. et je parlais le turc parce que j'habitais à Istanbul. Donc, ça aussi donne un élément sur le type d'apprenante que je suis parce que je suis une apprenante pragmatique. Quand je suis dans un lieu, je fais l'effort d'apprendre la langue parce que ça donne un autre type d'accès à la société où on vit. Pour moi, en fait, les relations sont un grand stimulus. La lecture, c'est quelque chose qui me motive beaucoup et le cinéma, donc les histoires. Je suis un peu un petit story junkie.

  • Coralie

    Aujourd'hui, tu es coach spécialisé dans les neuro-langues. Et ma question c'est, pourquoi être allé vers cette discipline-là, le coaching ? C'est quoi la différence entre un professeur de langue et un coach de langue ? Et un coach de langue formé en neurosciences comme tu l'es ?

  • Paola

    La différence entre un prof et un coach, c'est la relation entre le prof et l'apprenant. Parce que dans le coaching, la personne qui apprend une langue et la personne qui transmet cette connaissance sont au même niveau. Il n'y a pas exactement cette attitude du prof qui dit Ok, aujourd'hui on fait ça et demain on fait cet autre thème et on le fera dans cette heure et on parlera de ces arguments. Il y a beaucoup de personnalisation. Il y a aussi un demain permis Est-ce que ça va si on fait ça ? Est-ce que ça va si on fait ça ? Il semble une différence seulement sémantique, mais ce ne l'est pas. Parce qu'en demandant à la personne en face de toi Est-ce que ça va si on fait ça ? Est-ce que ça va si on fait ça ? Qu'est-ce que tu penses de ça ? Ce qui se passe, c'est que la personne prend charge de son processus d'apprentissage. Ils doivent contribuer. Donc, tu es là pour aider le comment et le quoi, mais... Le thème, c'est la personne qui apprend, qui le décide. Moi, dans le type de coaching que moi, je fais. Et aussi, le coaching a beaucoup d'attention sur le côté émotionnel. On fait attention à créer une bonne ambiance. C'est un peu plus holistique. Moi, j'utiliserais ce mot. et moi j'ai été prof pendant 20 ans et je pense que ce n'est pas que une chose est bonne et l'autre est négative il faut aussi avoir un prof de langue mais un coach peut aider surtout pour passer du niveau intermédiaire à un niveau avancé parce que quand on est en train d'apprendre avec le niveau plus élémentaire avoir un guide c'est bien c'est normal mais le problème c'est que beaucoup de gens ont le problème à passer d'intermédiaire à avancé à être à l'aisance dans le parler. Et c'est là que le coaching peut aider. Ce qu'on fait avec le Neural Language Coaching, c'est de donner beaucoup d'attention à l'état mental. On a beaucoup de parties dans notre cerveau, mais beaucoup, beaucoup de gens sentent quelque chose de très similaire au panique quand ils doivent parler une langue étrangère. L'anxiété, la peur, tout ça réside dans l'amygdale. qui est la partie qui processe le stress, le danger. Ce qui se passe si on active l'amygdale, et je crois que tout le monde ici qui écoute, et toi aussi, et moi aussi, on a tous eu un prof ou une prof qui nous faisait un peu peur parce qu'ils n'étaient pas patients. Ce genre de choses, c'est exactement ce qui n'aide pas le cerveau à être dans un état d'apprentissage optimal. Donc ce qu'on essaie, c'est de toujours... Garder le cerveau dans une situation d'apprentissage optimal qu'on appelle le flow. On joue un peu avec les différentes ondes électromagnétiques du cerveau parce que ton état émotionnel s'exprime dans ton cerveau. Je crois que c'est ça le terme en français. C'est mon quatrième langue. Et donc tous nos états d'âme s'expriment dans notre cerveau. Et un cerveau stressé est un cerveau qui n'apprend pas. Et donc c'est aussi un peu le travail de mindset. garder le cerveau calme. Ok, tu as fait cette erreur. Pourquoi c'est une erreur ? On parle beaucoup de la langue au niveau analytique. On parle beaucoup de la langue comme objet. Dans le coaching, il y a beaucoup, beaucoup de conversations sur la langue pour développer la conscience linguistique parce que l'objectif d'un coach est de disparaître, de ne pas être utile. Et aussi, on travaille beaucoup avec l'instrument du coaching en soi, qui est l'établissement d'objectifs. C'est l'apprenant qui choisit les objectifs, qui choisit la quantité de temps qu'il pense qu'il aura besoin, dont il aura besoin pour travailler sur ses objectifs. Et mensuellement, plus ou moins, tous les quatre semaines, on fait un check. Donc, comment ça va ? Comment tu te sens sur l'objectif 1, l'objectif 2 ? Donc, c'est beaucoup de choses. J'ai essayé de donner un peu d'informations sur les neurolangues et sur l'instrument de coaching. Le neurolanguage coaching unit un peu l'instrument de la neurosciences et du coaching qui donne une structure. Moi, j'ai choisi de passer de l'enseignement au coaching parce que pour moi, l'enseignement n'était plus assez.

  • Coralie

    Toi, tu fais un accompagnement uniquement pour l'anglais, si je ne me trompe pas. Oui. Pourquoi cette langue-là ? Est-ce que c'est parce qu'il y a beaucoup plus de demandes ? Est-ce que c'est parce que c'est une langue que tu as appris dès petite ?

  • Paola

    Moi, j'ai travaillé comme prof d'italien quand j'étais beaucoup plus jeune. Et j'adore enseigner l'italien aussi parce que c'est partager ta culture. Et les nécessités des personnes qui apprennent l'italien sont toujours très légères. Oui. Parce que c'est une langue boutique. On apprend l'italien parce que c'est beau. Donc... Tu sais, ça aussi c'est différent et c'est pour ça que je dis peut-être dans le futur je vais retourner à ça parce que c'est très divertido. Je ne sais pas pourquoi le mot me vient en espagnol. C'est très drôle. Ce qui se passe avec l'anglais, je crois que l'anglais a une capacité de changer des vies que l'italien n'a pas. Parce que moi j'ai travaillé dans plusieurs pays comme la Turquie, comme la Thaïlande, comme... l'Argentine, où les gens ont besoin de faire des visas pour aller étudier ou travailler dans un autre pays. Moi, j'adore la charge transformationnelle, disons, qui a notre travail, parce que c'est un travail utile. Et c'est mal payé, très souvent. L'enseignement, c'est difficile, c'est compliqué, c'est pas assez respecté, mais c'est un travail immensement utile et immensement transformationnel pour les vies. des gens qu'on rencontre. Donc, moi, je suis une petite idéaliste. Donc, on peut être d'accord qu'il n'est pas juste que l'anglais soit une langue tant puissante, beaucoup plus que les autres. Mais, c'est comme ça. Et donc, comme j'ai déjà dit, moi, je suis une personne très pragmatique. Donc, c'est comme ça. On ne peut pas le changer. Pourquoi pas nous changer la perspective et l'utiliser à notre faveur parce que moi, je l'ai fait. Et ça fait 20 ans que je... Voyage dans le monde en enseignant l'anglais, pas l'italien.

  • Coralie

    Je comprends, c'est pour avoir un vrai impact. Et apporter un changement considérable dans la vie des gens. Et souvent, une fois qu'ils ont pris confiance avec l'anglais, ça peut leur permettre de s'ouvrir d'autres portes pour l'espagnol, pour l'allemand, pour d'autres langues.

  • Paola

    Exactement.

  • Coralie

    Est-ce que... Les blocages auxquels tu apportes des solutions pour tes coachés, c'est des blocages que tu as eus toi-même, que tu as eus à travers ça quand tu as appris des langues ou au contraire, toi, tu as eu des facilités avec les langues et c'est plus facile pour toi d'accompagner les blocages de tes coachés ?

  • Paola

    Non, moi, malheureusement, moi, je n'ai pas de honte. Je n'ai jamais eu de blocage. Très souvent, les gens qui travaillent avec moi sont des gens un peu introvertis, un peu timides, qui manquent de confiance en soi. C'est le caractère, on ne peut pas changer ça. Mais... On peut changer ses habitudes cognitives. On peut changer sa perspective sur les choses. Il ne faut pas changer sa personnalité. Parce qu'on est dans un monde de gens extrovertis qui hurlent tout le temps. Il nous faut avoir aussi des introvertis entre nous. Mais pour l'apprentissage de langue, pour vaincre ces blocages, moi ce que je dis toujours, c'est tu dois perdre ta honte. Et comment on fait ça ? Comment on perd la honte ? Il y a beaucoup de manières de rationaliser. parce que moi je ne peux pas être un modèle au niveau des blocages parce que je ne laisse pas que le perfectionnisme me bloque. Ça c'est un des problèmes les plus communs. Absolument, les gens disent non mais moi je vais attendre jusqu'à ce que je peux le faire parfaitement. Ben alors tu ne le feras jamais parce que la perfection n'est pas de ce monde. Très souvent c'est aussi une question d'image de soi qui bloque les personnes. Donc oui, ce que je fais de mon perspective de personne sans honte, c'est d'aider les personnes à dire ok, mais c'est quoi vraiment ta peur ?

  • Coralie

    Oui, parce que ça repose toujours sur des peurs fondamentales qui sont d'être rejeté, d'être repoussé, de mourir finalement. Est-ce que l'accompagnement en neuro-langue ou en neurosciences, c'est uniquement pour les personnes timides ? ou les personnes introverties, ou les personnes qui ont peur, comment je peux identifier, moi, que j'ai besoin d'un accompagnement en neurocoaching pour mon apprentissage des langues ?

  • Paola

    Moi, je dirais, pour le savoir, si c'est une bonne idée d'essayer ce type d'accompagnement de neurolanguage coaching, c'est une question de sentir. Si tu te sens très désespéré, si tu te dis, ah non, moi, jamais je ne vais apprendre cette langue, mais moi, jamais je pourrais faire ça, si tu parles d'un terme absolu, c'est que... ça va au-delà de la langue, déjà. Quand on parle dans le terme absolu, avec des jamais, avec des toujours, la langue nous parle de nos pensées et de nos sensations. Mais si tu sens très fort, ça signifie que peut-être il y a un blocage qui n'a rien à voir avec la langue. Il semble avoir quelque chose à faire avec la langue, mais c'est une peur qui te protège, comme on disait avant. C'est le bon moment pour essayer quelque chose de nouveau. Parce que quand je parle avec les clients qui arrivent, ils me disent Regarde, moi, j'ai fait des millions d'heures de cours d'anglais, mais j'ai encore peur. Mais c'est bien d'avoir des retos, comment ça se dit, des challenges, tu vois. Tu peux laisser tout ça dans l'enregistrement final parce que c'est un exemple. Moi, je suis à un niveau intermédiaire en français, mais... On m'a demandé d'envoyer une proposition de conférence, une conférence de profs de français pour apporter une perspective étrangère d'apprenante de français qui est aussi prof. Si ça va, moi je devrais parler en face de presque 300 personnes. Je suis terrifiée. Mais ça va, ça va. Parce que c'est comme ça qu'on fait le progrès.

  • Coralie

    C'est bien de replacer les choses dans leur contexte que parler une langue, ce n'est pas passer continuellement un examen où on sera noté toujours sur notre capacité à maîtriser des structures grammaticales ou un type de vocabulaire précis. Mais c'est être capable de, dans une situation donnée, communiquer son idée. Et puis de toute manière, la peur, elle partira jamais. Parce qu'on aura toujours des défis de plus en plus grands.

  • Paola

    300 personnes dans une salle, moi je suis terrifiée là. Mais mon contact m'a dit, je te prohibe de dire non. C'est aussi très bien d'avoir des alliés dans son parcours. C'est ça que le coach fait aussi.

  • Coralie

    De ce que je comprends dans le neuro-language coaching, on travaille principalement sur le fait de débloquer quelque chose qui est émotionnel. Comment ça ressemble à une séance où tu as quelqu'un par exemple en face de toi qui est très stressé ? Comment tu vas, pour illustrer la chose, comment tu vas l'aider à se détendre ?

  • Paola

    Ça change clairement aussi de personne à personne parce que c'est le genre de choses où il y a beaucoup... de la personnalité de coach. Moi, j'utilise beaucoup aussi l'humeur, comme tu as déjà vu, parce que pour moi, vraiment, maîtriser l'humeur, c'est une manière hyper efficace de contrôler l'attention. Autre chose, il y a beaucoup d'espace pour le silence dans le coaching. Donc, tu ne complètes pas les phrases de ton client. Si le mot ne lui vient pas, tu ne l'aides pas parce que c'est pas forcément qu'il ne sait pas le mot. Des fois, il a seulement besoin de temps de processement, de recalling, on dit en neurosciences, de recalling the vocabulary. Des fois, c'est un peu plus long, donc silence. calme, rythme lent. Une autre chose qui est très commune, c'est aussi de ne jamais poser des questions trop directes. Donc, on n'utilise jamais le mot Pourquoi ? Comment ? Parce que même si tu poses ces questions de manière gentille et relaxée, apparemment, pour le cerveau, pour certains cerveaux, ça peut créer de l'attention. Je dois motiver ma réponse. OK. Je dois expliquer un processus. Donc, il y a beaucoup de paraphrases dans le coaching. Et ce sont toutes des micro-actions qui aident le cerveau à se calmer. Autre chose très importante, on essaie de travailler avec l'apprentissage conscient et inconscient. C'est pour ça que je dis que c'est une discipline assez holistique. Et c'est pour ça que je l'aime bien. Parce que dans chaque session, on a, disons, deux sections. Une qui s'occupe plus de maîtrise. Et on qui se coupe plus de la mécanique. Figure-toi, on l'appelle mécanique et pas grammaire parce que c'est démontré qu'il y a des personnes qui écoutent le mot grammaire et ils ont une réaction limbique. Ah, grammaire, école, terrible, non, je recours, ah ! Donc, on l'appelle parlant de la mécanique de la langue. Le present perfect, comment ça marche ? Ce qu'on fait, on voit, qu'est-ce que tu sais déjà ? Ok, cool, explique-moi. et puis on essaie de le mettre en pratique. Quand on est adulte, on apprend avec le scaffolding. Ça signifie que la construction de la langue est quelque chose qu'on fait rationnellement après l'âge de 7 ans. Quand on est adulte, c'est une bonne idée de comparer la langue qu'on apprend, la structure de la langue qu'on apprend, à la structure de la sienne. Comparer. Donc, ok, comment ça marche en italien ? Comment ça marche ? Le present perfect, ok, d'accord. Et avec l'utilisation, qu'est-ce que tu me dis ? Donc, c'est une conversation très tranquille. Il n'y a pas de possibilité de faire erreur là-bas parce qu'on est en train de bavarder. Ce n'est pas défendu de parler sa langue, c'est encouragé. Et la partie de maîtrise, cette partie de mastery, là, tu n'analyses pas. C'est une approche plus phraseologique, plus de chunk, des parties de langage. Là, il y a beaucoup de manières de le mettre en pratique qui dépendent aussi du client. C'est le client qui décide. Nous, on donne des options. Quand on fait le plan initial de coaching pour la partie mécanique et pour la partie de maîtrise, c'est le client qui choisit.

  • Coralie

    Est-ce que c'est facile pour les personnes que tu accompagnes de se fixer des objectifs ?

  • Paola

    La première fois, les gens sont un peu perdus. Ils disent Mais qu'est-ce que je sais, moi ? C'est toi la prof, non ? C'est toi qui dois me dire. Quoi faire, non ? Et donc, je lui dis non. On a un premier appel, un appel qui dure assez de temps. C'est une heure, une heure et quart. Un appel diagnostique, disons, où on aide les personnes à trouver ses objectifs. On est en conversation. Et puis, je lui dis, regarde, moi, j'ai écouté ça, ça, ça, ça. Qu'est-ce que tu en penses de ce thème ? Ça pourrait être l'utilisation de l'article. Moi, je les écoute parler. Et puis, je lui donne des options. C'est important ça, de lui donner tant d'autonomie parce que des fois, j'ai eu des gens qui disaient mais tu me poses trop de questions. Je te promets que prendre tant de décisions, ça va t'aider à avancer parce que tu ne sentiras jamais l'obligation de rien.

  • Coralie

    Mais c'est vraiment un équilibre très délicat à trouver entre je crée un cadre pour toi et en même temps, je te donne les outils pour te responsabiliser. Moi, je n'ai absolument aucune formation de coach. J'ai fait seulement des cours de conversation pendant un an. Et c'est vrai qu'au début, pour créer des plans sur 12 séances, 6 séances, 18 séances, je prenais un premier rendez-vous qui était sur Qu'est-ce que tu veux faire avec le français ? puisque j'accompagnais pour le français. Et c'est vrai que j'étais confrontée à des personnes qui ne sont pas du tout habituées à décider pour les langues. Ils étaient assez perdus et je n'avais pas les outils du coaching ou du... neuro-language coaching pour les amener à se responsabiliser. Mais je sais que quand on a emmagasiné très fort les mécanismes de l'école, on n'est plus habitué à décider et à comprendre qu'on peut choisir ce qu'on apprend dans une langue, en fait, parce qu'une langue, c'est hyper vaste. Mais en tout cas, déjà, là, t'as répondu à plein de questions que j'avais en tête. Les questions que je me posais, c'est est-ce que c'est uniquement un accompagnement émotionnel ou est-ce qu'on va dans le dur et dans la grammaire ? Tu m'as dit qu'on apprend tout ce qui est mécanique. Et une autre question qui me vient, c'est comment...

  • Paola

    C'est ce que je disais, c'est très important parce qu'on mesure le progrès avec la personne. Le contrôle qu'on fait du progrès, c'est avec le contrôle périodique des objectifs que je disais avant. Moi, normalement, je le fais toutes les quatre sessions. C'est une conversation spécifique de quelques minutes où on regarde les objectifs qu'on avait et on dit, OK, ça, on a travaillé sur ça. Comment tu te sens ? Est-ce que c'est plus clair ? Si la réponse est oui, très bien. Le prochain objectif, si on ne se sent pas encore forcément bien, alors on travaille encore. Je crois que c'est la meilleure manière. Tu lui demanderas ça dans son target language. Donc, il devra déjà te dire en anglais, est-ce que ça va à ce point ou pas ? Et si toi, comme coach, tu peut-être n'es pas d'accord, tu dis peut-être non, mais il croit que c'est clair. Des fois, on ne sait pas ce que l'on sait, non ? Donc, on ne lui dit pas Non, tu n'as rien compris, il faut continuer On le met en question. Donc, est-ce que tu es sûr que tu as compris ce point-là ? Parce que j'ai écouté, quand on a fait une pratique de mécanique, qu'il y avait cette question. C'est très spécifique. Encore une fois, ce n'est pas sur la personne, mais sur le point de langue. Parce que parler de la personne, parlerait dans sa tête de la valeur. de la personne, ou non, je n'ai rien, même avec le coaching, je n'ai pas pu, comme je travaille avec les privés, je n'aime pas les standardized tests, ce genre de, la situation de test déclenche déjà une réaction limbique. Le coaching, le premier coach de l'histoire, c'était Socrates. C'est une approche vraiment socratique. Le dialogue, l'approche dialogique de coaching, c'est ce que j'aime, moi, de coaching, parce que c'est très respectueux. devoir répondre à des questions, analyser toi-même, analyser ta langue, analyser ta capacité d'expression. Et ça déclenche une évolution presque automatiquement.

  • Coralie

    Mais c'est vrai que l'auto-évaluation, c'est un des outils, je ne sais pas si ça découle directement des neurosciences ou quoi, mais certaines applications qui se basent sur les neurosciences, je pense par exemple à MosaLingua. intègre des petits moments d'auto-évaluation parce que ça aide à se situer. La question que je voudrais te poser, c'est est-ce que... Il y a des moments où on a absolument besoin de passer par quelqu'un d'autre, d'être accompagné par quelqu'un en individuel. Ça, c'est évident. Est-ce que tu crois pour autant que des personnes plus autonomes peuvent s'auto-coacher, peuvent utiliser sur elles-mêmes des outils de coaching ou alors est-ce qu'il faut nécessairement passer par quelqu'un d'autre, par un autre cerveau ?

  • Paola

    Alors, moi je vois qu'avoir fait une formation de coaching, que même mon rapport avec moi-même s'est changé. Je crois qu'il est absolument possible de s'auto-coacher après qu'on a fait du coaching au moins une fois. Il y a beaucoup de personnes comme toi, ce que tu disais sur tes cours de conversation, déjà tu te bougeais dans la direction du coaching en demandant pourquoi tu veux apprendre le français. Donc, il est absolument possible de faire du self-coaching si quelqu'un te donne les instruments, au moins une fois. Parce que, comme je disais, moi l'objectif, c'est de devenir inutile. Il y a beaucoup de réflexion sur soi-même. Sur tous les mensonges qu'on se raconte des fois pour se protéger, agir et réagir, ce n'est pas la même chose. Donc, si tu fais un peu de coaching, moi je crois que dans ta vie en général, ça va t'aider beaucoup, exactement comme la psychothérapie, qui va beaucoup plus en profondité, à être moins réactif.

  • Coralie

    Donc, on peut dire que le coaching en neurosciences, c'est presque... une école où on va découvrir tous les outils du neurocoaching qu'après, éventuellement plus tard, on pourra appliquer dans sa vie. Et tu fais bien de le dire. Toute la maîtrise émotionnelle qu'on peut gagner dans le terrain des langues, qui est rarement un terrain vital, c'est quelque chose qui va nous servir dans toutes les situations. C'est des choses qu'on gagne pour toute sa vie en général. Et la vraie liberté, la vraie liberté dans l'existence, c'est de ne pas être une espèce de petite chose qui réagit en permanence, mais d'être capable de dire, ah, il vient de se passer ça, Je choisis ma réaction. Alors c'est évidemment un processus assez long. Ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais c'est la vraie liberté, je crois.

  • Paola

    C'est ce que les bouddhistes appellent pratiquer la pause. Ça c'est intéressant, dans le neuro-language coaching, quand on fait les cours, la positivité de la non-réactivité, de pratiquer la pause, c'était Bouddha qui le disait, c'est la psychothérapie, c'était Viktor Frankl qui est un philosophe autrichien que je connais vraiment. À tous de lire. quelconque traduction vous trouvez. Et c'est aussi, par exemple, une des astuces que je donne toujours à mes clients.

  • Coralie

    Tu parlais du fait que tu avais d'autres formations qui t'intéressaient. Comment tu vois l'avenir du Neuro Language Coaching ? Moi,

  • Paola

    je parle de mon académie parce que c'est ce que je connais. Avec Madame Rachel Bailing, qui aussi habite à plein de Barcelone. Elle a commencé avec les profs de langue, mais je vois qu'elle fait des cours maintenant aussi pour les professeurs d'autres matières, parce qu'ils ont commencé à contacter l'école en demandant s'il y avait des cours aussi pour les profs d'autres matières. Je crois et j'espère que cette conscience majeure du public général de l'importance possible. de coaching, de l'importance possible de la neurosciences, de connaître le fonctionnement du cerveau aussi à un niveau très basique.

  • Coralie

    J'espère aussi qu'on prendra de plus en plus en compte l'émotion, mais tu as raison dans toutes les matières, un professeur, un bon pédagogue normalement arrive à gérer l'émotion de ses élèves. Si parmi les gens qui nous écoutent, il y a des personnes convaincues qui veulent faire appel à toi pour leur anglais, où est-ce qu'on peut te rejoindre ?

  • Paola

    Moi, je dirais que la chose la plus facile c'est de me trouver dans LinkedIn. Il y a tout aussi, les les références à ma web, je l'ai créée parce que je voulais donner des petits instruments de self-coaching. Donc, on peut décharger un petit guide que j'ai fait. Et de l'autre côté, j'ai aussi fait un petit guide pour faire des self-talk practice, donc des pratiques pour parler toute seule, ce que je disais avant, parler toute seule en s'enregistrant.

  • Coralie

    Effectivement, les guides seront en description de l'épisode. Est-ce que tu as une personne En tête, une personne francophone qui devrait aussi venir à la fabrique à Polyglotte pour y partager son savoir sur les langues. Oui,

  • Paola

    c'est Julie Lecomte qui, dans Instagram, a un nom très très très sympa. Moi, je suis amoureuse de son nom. Julie the French. Je crois que peut-être avec elle, tu pourrais parler de l'importance de l'humeur. C'est ce que je disais au début. L'humeur, c'est une des armes les plus utiles. contre la peur, contre l'anxiété.

  • Coralie

    L'humour comme arme pour apprendre. Cool. Maintenant, je vais te laisser la dure tâche de clôturer cet échange. Je te donne le mot de la fin. Qu'est-ce qu'on va retenir absolument sur le Neural Language Coaching ?

  • Paola

    C'est seulement, encore une fois, une question de changer ses habitudes et ses préconciliations sur ce qui est l'apprentissage de langue. Donc, moi, ce que je dis toujours avec le Neural Language Coaching, Moi, je commence avec la langue. Je travaille sûrement sur la langue parce que moi, je ne suis pas psychothérapeute, mais je vois des changements au-delà de la langue qui me rendent normalement très heureuse dans la vie des personnes qui bossent avec moi. Donc, c'est cool.

  • Coralie

    Merci beaucoup d'être venue, Paola, sur ce podcast. Merci d'avoir écouté cet épisode de la Fabrique à Polyglotte jusqu'à la fin. J'espère sincèrement qu'il a été enrichissant pour toi. Si c'est le cas, j'ai une faveur à te demander. Pour soutenir notre communauté polyglotte grandissante, pourrais-tu prendre un instant pour attribuer 5 étoiles à ce podcast sur ta plateforme d'écoute et le partager autour de toi ? Ton soutien, c'est la clé de la longévité de ce podcast. Je te remercie chaleureusement pour ce geste. Et en attendant notre prochain rendez-vous, je te souhaite d'incroyables conversations en langue étrangère, Mais surtout, reste curieuse, reste curieux.

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⏳ Le compte à rebours est lancé ! Jusqu'au 30/08/2024, récupère ton Polyglotte Booster avant qu'il ne disparaisse : https://lafabriqueapolyglottes.podia.com/polyglottebooster

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Si tu te sens dépassé par toutes les options d'apprentissage de l'anglais qui existent, tu n'es pas seul. Entre les applications, les écoles en ligne, les séjours linguistiques, et bien plus encore, on peut vite se sentir perdu.

Mais parmi toutes ces possibilités, il y a le coaching en neurolangage, une approche basée sur les avancées des neurosciences. Et pour t'aider à y voir plus clair, j'ai invité Paola Natalucci, une coach certifiée en neurolangage pour l'anglais.

Dans cet épisode, on aborde sérieusement, mais avec une touche de légèreté, les solutions offertes par cette discipline. Si tu as déjà pensé que tu étais nul en langues ou que tu avais un cerveau "mal foutu", cet épisode est pour toi.

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Les liens utiles 🌐 : 

— Le compte LinkedIn de Paola : https://www.linkedin.com/in/paola-natalucci-englishlanguagecoach/

— Son site Internet avec ses deux guides téléchargeables gratuits : https://flowingenglish.carrd.co/

— Son compte Instagram : https://www.instagram.com/flowing.english/

— L’épisode de podcast n°31 sur Le Cercle des Langues : https://smartlink.ausha.co/la-fabrique-a-polyglottes/31-apres-130h-d-anglais-avec-le-cercle-des-langues-christine-lance-son-podcast-en-anglais

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Paola

    Bienvenue sur la Fabrique à Polyglotte, le podcast qui va changer ta vision de l'apprentissage des langues. Je suis Coralie, ton hôte, et je suis là pour te montrer que devenir polyglotte, ça n'est pas réservé à quelques élus. Si tu as déjà rêvé de parler plusieurs langues couramment, alors tu es au bon endroit. Ici, nous allons briser les mythes de l'apprentissage des langues. Non, tu n'as pas besoin de talent extraordinaire ni de passer des heures interminables à étudier. Je vais te révéler des méthodes pratiques. des astuces inédites et des ressources précieuses qui vont transformer ton apprentissage autodidacte. Que tu sois débutant ou en quête de perfectionnement, la Fabrique Polyglotte est ton compagnon de route idéal. Alors prépare-toi à explorer le monde des langues avec un nouveau regard et abonne-toi dès maintenant pour ne rien manquer de cette aventure multilingue. Quand on veut prendre en main ou reprendre en main son apprentissage des langues, comme son apprentissage de l'anglais par exemple, on peut ne plus savoir où donner de la tête entre les applications en tout genre qui existent, les écoles en ligne, les grandes institutions de langue, les séjours linguistiques à l'étranger, les clubs associatifs de notre ville, les cahiers ou livres assimilés, les autres livres affriolants qu'on peut croiser à la FNAC, les centaines de chaînes YouTube qui nous donnent des hacks, des tips ou des astuces en veux-tu en voilà. Sans compter les milliers de comptes sur les réseaux sociaux qui nous inspirent, les podcasts, les abonnements privés, les plateformes de mise en relation avec des tuteurs, les applications de tandem linguistique, bref, j'en ai déjà le tournis, et j'imagine que toi aussi. Et puis, dans tout cela, il y a aussi le coaching, et le coaching en neurolangage, qui nous vient des connaissances développées par les neurosciences. Et c'est pour t'aider à envisager cette option-là, à comprendre le paysage de l'apprentissage des langues, que j'ai fait cet épisode. Et pas toute seule ! Aujourd'hui on est accompagné de Paola Natalucci qui est certifiée en Neuro Language Coaching pour l'anglais. Et je sais que vous êtes beaucoup à vous poser des questions sur votre anglais. Pour aborder donc avec sérieux, curiosité et une forme de légèreté, comme toujours, légèreté émotionnelle, j'espère pas trop intellectuelle, bref, pour aborder les solutions que propose cette discipline du Neuro Language Coaching, discipline relativement récente, j'ai envie de répondre à tous ceux qui se sont dit un jour Ah si seulement je pouvais parler telle langue ! J'ai tout essayé avec cette langue ! Avec mon anglais, rien n'y fait. Je suis une buse en langue. Vraiment, je suis mal foutue. J'ai le cerveau monté à l'envers. Pourquoi cette personne n'y arrivait pas, moi ? C'est de l'inné, les langues. Et moi, je n'ai pas le truc des langues, tu vois. Bref, si tu t'es dit une de ces phrases un jour, reste bien jusqu'au bout de l'épisode, parce qu'il a été pensé pour toi. Et on va poser à Paola toutes les questions qui t'aideront à choisir comment, toi, en tant qu'adulte, tu peux reprendre les rênes de ton apprentissage des langues, reprendre les rênes et la confiance de ton anglais, par exemple, mais ça s'applique d'ailleurs à toutes les langues, en quoi le coach diffère du tuteur, du professeur de conversation, en quoi le travail individuel diffère du travail de groupe, qu'est-ce que le coaching en neuro-langue ajoute au coaching plus traditionnel, bref, ce sont tout un tas de questions qui nous habitent sur ce sujet, alors sans plus tarder, je te laisse te faire une idée plus précise sur cette discipline et affiner ta lecture du paysage de l'apprentissage des langues avec cette interview. Bonne écoute ! Bonjour Paola, je suis ravie de t'avoir sur la Fabrique à Polyglotte. La première question que je vais te poser, la première question habituelle sur ce podcast, c'est quelle apprenante tu es ? Comment tu es tombée dans le bain des langues et combien de langues est-ce que tu parles ? Alors bonjour Coralie, bonjour aux écouteurs, c'est un plaisir d'être ici. Moi j'ai grandi depuis petite en parlant italien et anglais parce que mes parents sont italiens. Je parle le français, l'espagnol, l'allemand, le thaïlandais à niveau intermédiaire parce que j'ai habité à Bangkok 4 ans. et je parlais le turc parce que j'habitais à Istanbul. Donc, ça aussi donne un élément sur le type d'apprenante que je suis parce que je suis une apprenante pragmatique. Quand je suis dans un lieu, je fais l'effort d'apprendre la langue parce que ça donne un autre type d'accès à la société où on vit. Pour moi, en fait, les relations sont un grand stimulus. La lecture, c'est quelque chose qui me motive beaucoup et le cinéma, donc les histoires. Je suis un peu un petit story junkie.

  • Coralie

    Aujourd'hui, tu es coach spécialisé dans les neuro-langues. Et ma question c'est, pourquoi être allé vers cette discipline-là, le coaching ? C'est quoi la différence entre un professeur de langue et un coach de langue ? Et un coach de langue formé en neurosciences comme tu l'es ?

  • Paola

    La différence entre un prof et un coach, c'est la relation entre le prof et l'apprenant. Parce que dans le coaching, la personne qui apprend une langue et la personne qui transmet cette connaissance sont au même niveau. Il n'y a pas exactement cette attitude du prof qui dit Ok, aujourd'hui on fait ça et demain on fait cet autre thème et on le fera dans cette heure et on parlera de ces arguments. Il y a beaucoup de personnalisation. Il y a aussi un demain permis Est-ce que ça va si on fait ça ? Est-ce que ça va si on fait ça ? Il semble une différence seulement sémantique, mais ce ne l'est pas. Parce qu'en demandant à la personne en face de toi Est-ce que ça va si on fait ça ? Est-ce que ça va si on fait ça ? Qu'est-ce que tu penses de ça ? Ce qui se passe, c'est que la personne prend charge de son processus d'apprentissage. Ils doivent contribuer. Donc, tu es là pour aider le comment et le quoi, mais... Le thème, c'est la personne qui apprend, qui le décide. Moi, dans le type de coaching que moi, je fais. Et aussi, le coaching a beaucoup d'attention sur le côté émotionnel. On fait attention à créer une bonne ambiance. C'est un peu plus holistique. Moi, j'utiliserais ce mot. et moi j'ai été prof pendant 20 ans et je pense que ce n'est pas que une chose est bonne et l'autre est négative il faut aussi avoir un prof de langue mais un coach peut aider surtout pour passer du niveau intermédiaire à un niveau avancé parce que quand on est en train d'apprendre avec le niveau plus élémentaire avoir un guide c'est bien c'est normal mais le problème c'est que beaucoup de gens ont le problème à passer d'intermédiaire à avancé à être à l'aisance dans le parler. Et c'est là que le coaching peut aider. Ce qu'on fait avec le Neural Language Coaching, c'est de donner beaucoup d'attention à l'état mental. On a beaucoup de parties dans notre cerveau, mais beaucoup, beaucoup de gens sentent quelque chose de très similaire au panique quand ils doivent parler une langue étrangère. L'anxiété, la peur, tout ça réside dans l'amygdale. qui est la partie qui processe le stress, le danger. Ce qui se passe si on active l'amygdale, et je crois que tout le monde ici qui écoute, et toi aussi, et moi aussi, on a tous eu un prof ou une prof qui nous faisait un peu peur parce qu'ils n'étaient pas patients. Ce genre de choses, c'est exactement ce qui n'aide pas le cerveau à être dans un état d'apprentissage optimal. Donc ce qu'on essaie, c'est de toujours... Garder le cerveau dans une situation d'apprentissage optimal qu'on appelle le flow. On joue un peu avec les différentes ondes électromagnétiques du cerveau parce que ton état émotionnel s'exprime dans ton cerveau. Je crois que c'est ça le terme en français. C'est mon quatrième langue. Et donc tous nos états d'âme s'expriment dans notre cerveau. Et un cerveau stressé est un cerveau qui n'apprend pas. Et donc c'est aussi un peu le travail de mindset. garder le cerveau calme. Ok, tu as fait cette erreur. Pourquoi c'est une erreur ? On parle beaucoup de la langue au niveau analytique. On parle beaucoup de la langue comme objet. Dans le coaching, il y a beaucoup, beaucoup de conversations sur la langue pour développer la conscience linguistique parce que l'objectif d'un coach est de disparaître, de ne pas être utile. Et aussi, on travaille beaucoup avec l'instrument du coaching en soi, qui est l'établissement d'objectifs. C'est l'apprenant qui choisit les objectifs, qui choisit la quantité de temps qu'il pense qu'il aura besoin, dont il aura besoin pour travailler sur ses objectifs. Et mensuellement, plus ou moins, tous les quatre semaines, on fait un check. Donc, comment ça va ? Comment tu te sens sur l'objectif 1, l'objectif 2 ? Donc, c'est beaucoup de choses. J'ai essayé de donner un peu d'informations sur les neurolangues et sur l'instrument de coaching. Le neurolanguage coaching unit un peu l'instrument de la neurosciences et du coaching qui donne une structure. Moi, j'ai choisi de passer de l'enseignement au coaching parce que pour moi, l'enseignement n'était plus assez.

  • Coralie

    Toi, tu fais un accompagnement uniquement pour l'anglais, si je ne me trompe pas. Oui. Pourquoi cette langue-là ? Est-ce que c'est parce qu'il y a beaucoup plus de demandes ? Est-ce que c'est parce que c'est une langue que tu as appris dès petite ?

  • Paola

    Moi, j'ai travaillé comme prof d'italien quand j'étais beaucoup plus jeune. Et j'adore enseigner l'italien aussi parce que c'est partager ta culture. Et les nécessités des personnes qui apprennent l'italien sont toujours très légères. Oui. Parce que c'est une langue boutique. On apprend l'italien parce que c'est beau. Donc... Tu sais, ça aussi c'est différent et c'est pour ça que je dis peut-être dans le futur je vais retourner à ça parce que c'est très divertido. Je ne sais pas pourquoi le mot me vient en espagnol. C'est très drôle. Ce qui se passe avec l'anglais, je crois que l'anglais a une capacité de changer des vies que l'italien n'a pas. Parce que moi j'ai travaillé dans plusieurs pays comme la Turquie, comme la Thaïlande, comme... l'Argentine, où les gens ont besoin de faire des visas pour aller étudier ou travailler dans un autre pays. Moi, j'adore la charge transformationnelle, disons, qui a notre travail, parce que c'est un travail utile. Et c'est mal payé, très souvent. L'enseignement, c'est difficile, c'est compliqué, c'est pas assez respecté, mais c'est un travail immensement utile et immensement transformationnel pour les vies. des gens qu'on rencontre. Donc, moi, je suis une petite idéaliste. Donc, on peut être d'accord qu'il n'est pas juste que l'anglais soit une langue tant puissante, beaucoup plus que les autres. Mais, c'est comme ça. Et donc, comme j'ai déjà dit, moi, je suis une personne très pragmatique. Donc, c'est comme ça. On ne peut pas le changer. Pourquoi pas nous changer la perspective et l'utiliser à notre faveur parce que moi, je l'ai fait. Et ça fait 20 ans que je... Voyage dans le monde en enseignant l'anglais, pas l'italien.

  • Coralie

    Je comprends, c'est pour avoir un vrai impact. Et apporter un changement considérable dans la vie des gens. Et souvent, une fois qu'ils ont pris confiance avec l'anglais, ça peut leur permettre de s'ouvrir d'autres portes pour l'espagnol, pour l'allemand, pour d'autres langues.

  • Paola

    Exactement.

  • Coralie

    Est-ce que... Les blocages auxquels tu apportes des solutions pour tes coachés, c'est des blocages que tu as eus toi-même, que tu as eus à travers ça quand tu as appris des langues ou au contraire, toi, tu as eu des facilités avec les langues et c'est plus facile pour toi d'accompagner les blocages de tes coachés ?

  • Paola

    Non, moi, malheureusement, moi, je n'ai pas de honte. Je n'ai jamais eu de blocage. Très souvent, les gens qui travaillent avec moi sont des gens un peu introvertis, un peu timides, qui manquent de confiance en soi. C'est le caractère, on ne peut pas changer ça. Mais... On peut changer ses habitudes cognitives. On peut changer sa perspective sur les choses. Il ne faut pas changer sa personnalité. Parce qu'on est dans un monde de gens extrovertis qui hurlent tout le temps. Il nous faut avoir aussi des introvertis entre nous. Mais pour l'apprentissage de langue, pour vaincre ces blocages, moi ce que je dis toujours, c'est tu dois perdre ta honte. Et comment on fait ça ? Comment on perd la honte ? Il y a beaucoup de manières de rationaliser. parce que moi je ne peux pas être un modèle au niveau des blocages parce que je ne laisse pas que le perfectionnisme me bloque. Ça c'est un des problèmes les plus communs. Absolument, les gens disent non mais moi je vais attendre jusqu'à ce que je peux le faire parfaitement. Ben alors tu ne le feras jamais parce que la perfection n'est pas de ce monde. Très souvent c'est aussi une question d'image de soi qui bloque les personnes. Donc oui, ce que je fais de mon perspective de personne sans honte, c'est d'aider les personnes à dire ok, mais c'est quoi vraiment ta peur ?

  • Coralie

    Oui, parce que ça repose toujours sur des peurs fondamentales qui sont d'être rejeté, d'être repoussé, de mourir finalement. Est-ce que l'accompagnement en neuro-langue ou en neurosciences, c'est uniquement pour les personnes timides ? ou les personnes introverties, ou les personnes qui ont peur, comment je peux identifier, moi, que j'ai besoin d'un accompagnement en neurocoaching pour mon apprentissage des langues ?

  • Paola

    Moi, je dirais, pour le savoir, si c'est une bonne idée d'essayer ce type d'accompagnement de neurolanguage coaching, c'est une question de sentir. Si tu te sens très désespéré, si tu te dis, ah non, moi, jamais je ne vais apprendre cette langue, mais moi, jamais je pourrais faire ça, si tu parles d'un terme absolu, c'est que... ça va au-delà de la langue, déjà. Quand on parle dans le terme absolu, avec des jamais, avec des toujours, la langue nous parle de nos pensées et de nos sensations. Mais si tu sens très fort, ça signifie que peut-être il y a un blocage qui n'a rien à voir avec la langue. Il semble avoir quelque chose à faire avec la langue, mais c'est une peur qui te protège, comme on disait avant. C'est le bon moment pour essayer quelque chose de nouveau. Parce que quand je parle avec les clients qui arrivent, ils me disent Regarde, moi, j'ai fait des millions d'heures de cours d'anglais, mais j'ai encore peur. Mais c'est bien d'avoir des retos, comment ça se dit, des challenges, tu vois. Tu peux laisser tout ça dans l'enregistrement final parce que c'est un exemple. Moi, je suis à un niveau intermédiaire en français, mais... On m'a demandé d'envoyer une proposition de conférence, une conférence de profs de français pour apporter une perspective étrangère d'apprenante de français qui est aussi prof. Si ça va, moi je devrais parler en face de presque 300 personnes. Je suis terrifiée. Mais ça va, ça va. Parce que c'est comme ça qu'on fait le progrès.

  • Coralie

    C'est bien de replacer les choses dans leur contexte que parler une langue, ce n'est pas passer continuellement un examen où on sera noté toujours sur notre capacité à maîtriser des structures grammaticales ou un type de vocabulaire précis. Mais c'est être capable de, dans une situation donnée, communiquer son idée. Et puis de toute manière, la peur, elle partira jamais. Parce qu'on aura toujours des défis de plus en plus grands.

  • Paola

    300 personnes dans une salle, moi je suis terrifiée là. Mais mon contact m'a dit, je te prohibe de dire non. C'est aussi très bien d'avoir des alliés dans son parcours. C'est ça que le coach fait aussi.

  • Coralie

    De ce que je comprends dans le neuro-language coaching, on travaille principalement sur le fait de débloquer quelque chose qui est émotionnel. Comment ça ressemble à une séance où tu as quelqu'un par exemple en face de toi qui est très stressé ? Comment tu vas, pour illustrer la chose, comment tu vas l'aider à se détendre ?

  • Paola

    Ça change clairement aussi de personne à personne parce que c'est le genre de choses où il y a beaucoup... de la personnalité de coach. Moi, j'utilise beaucoup aussi l'humeur, comme tu as déjà vu, parce que pour moi, vraiment, maîtriser l'humeur, c'est une manière hyper efficace de contrôler l'attention. Autre chose, il y a beaucoup d'espace pour le silence dans le coaching. Donc, tu ne complètes pas les phrases de ton client. Si le mot ne lui vient pas, tu ne l'aides pas parce que c'est pas forcément qu'il ne sait pas le mot. Des fois, il a seulement besoin de temps de processement, de recalling, on dit en neurosciences, de recalling the vocabulary. Des fois, c'est un peu plus long, donc silence. calme, rythme lent. Une autre chose qui est très commune, c'est aussi de ne jamais poser des questions trop directes. Donc, on n'utilise jamais le mot Pourquoi ? Comment ? Parce que même si tu poses ces questions de manière gentille et relaxée, apparemment, pour le cerveau, pour certains cerveaux, ça peut créer de l'attention. Je dois motiver ma réponse. OK. Je dois expliquer un processus. Donc, il y a beaucoup de paraphrases dans le coaching. Et ce sont toutes des micro-actions qui aident le cerveau à se calmer. Autre chose très importante, on essaie de travailler avec l'apprentissage conscient et inconscient. C'est pour ça que je dis que c'est une discipline assez holistique. Et c'est pour ça que je l'aime bien. Parce que dans chaque session, on a, disons, deux sections. Une qui s'occupe plus de maîtrise. Et on qui se coupe plus de la mécanique. Figure-toi, on l'appelle mécanique et pas grammaire parce que c'est démontré qu'il y a des personnes qui écoutent le mot grammaire et ils ont une réaction limbique. Ah, grammaire, école, terrible, non, je recours, ah ! Donc, on l'appelle parlant de la mécanique de la langue. Le present perfect, comment ça marche ? Ce qu'on fait, on voit, qu'est-ce que tu sais déjà ? Ok, cool, explique-moi. et puis on essaie de le mettre en pratique. Quand on est adulte, on apprend avec le scaffolding. Ça signifie que la construction de la langue est quelque chose qu'on fait rationnellement après l'âge de 7 ans. Quand on est adulte, c'est une bonne idée de comparer la langue qu'on apprend, la structure de la langue qu'on apprend, à la structure de la sienne. Comparer. Donc, ok, comment ça marche en italien ? Comment ça marche ? Le present perfect, ok, d'accord. Et avec l'utilisation, qu'est-ce que tu me dis ? Donc, c'est une conversation très tranquille. Il n'y a pas de possibilité de faire erreur là-bas parce qu'on est en train de bavarder. Ce n'est pas défendu de parler sa langue, c'est encouragé. Et la partie de maîtrise, cette partie de mastery, là, tu n'analyses pas. C'est une approche plus phraseologique, plus de chunk, des parties de langage. Là, il y a beaucoup de manières de le mettre en pratique qui dépendent aussi du client. C'est le client qui décide. Nous, on donne des options. Quand on fait le plan initial de coaching pour la partie mécanique et pour la partie de maîtrise, c'est le client qui choisit.

  • Coralie

    Est-ce que c'est facile pour les personnes que tu accompagnes de se fixer des objectifs ?

  • Paola

    La première fois, les gens sont un peu perdus. Ils disent Mais qu'est-ce que je sais, moi ? C'est toi la prof, non ? C'est toi qui dois me dire. Quoi faire, non ? Et donc, je lui dis non. On a un premier appel, un appel qui dure assez de temps. C'est une heure, une heure et quart. Un appel diagnostique, disons, où on aide les personnes à trouver ses objectifs. On est en conversation. Et puis, je lui dis, regarde, moi, j'ai écouté ça, ça, ça, ça. Qu'est-ce que tu en penses de ce thème ? Ça pourrait être l'utilisation de l'article. Moi, je les écoute parler. Et puis, je lui donne des options. C'est important ça, de lui donner tant d'autonomie parce que des fois, j'ai eu des gens qui disaient mais tu me poses trop de questions. Je te promets que prendre tant de décisions, ça va t'aider à avancer parce que tu ne sentiras jamais l'obligation de rien.

  • Coralie

    Mais c'est vraiment un équilibre très délicat à trouver entre je crée un cadre pour toi et en même temps, je te donne les outils pour te responsabiliser. Moi, je n'ai absolument aucune formation de coach. J'ai fait seulement des cours de conversation pendant un an. Et c'est vrai qu'au début, pour créer des plans sur 12 séances, 6 séances, 18 séances, je prenais un premier rendez-vous qui était sur Qu'est-ce que tu veux faire avec le français ? puisque j'accompagnais pour le français. Et c'est vrai que j'étais confrontée à des personnes qui ne sont pas du tout habituées à décider pour les langues. Ils étaient assez perdus et je n'avais pas les outils du coaching ou du... neuro-language coaching pour les amener à se responsabiliser. Mais je sais que quand on a emmagasiné très fort les mécanismes de l'école, on n'est plus habitué à décider et à comprendre qu'on peut choisir ce qu'on apprend dans une langue, en fait, parce qu'une langue, c'est hyper vaste. Mais en tout cas, déjà, là, t'as répondu à plein de questions que j'avais en tête. Les questions que je me posais, c'est est-ce que c'est uniquement un accompagnement émotionnel ou est-ce qu'on va dans le dur et dans la grammaire ? Tu m'as dit qu'on apprend tout ce qui est mécanique. Et une autre question qui me vient, c'est comment...

  • Paola

    C'est ce que je disais, c'est très important parce qu'on mesure le progrès avec la personne. Le contrôle qu'on fait du progrès, c'est avec le contrôle périodique des objectifs que je disais avant. Moi, normalement, je le fais toutes les quatre sessions. C'est une conversation spécifique de quelques minutes où on regarde les objectifs qu'on avait et on dit, OK, ça, on a travaillé sur ça. Comment tu te sens ? Est-ce que c'est plus clair ? Si la réponse est oui, très bien. Le prochain objectif, si on ne se sent pas encore forcément bien, alors on travaille encore. Je crois que c'est la meilleure manière. Tu lui demanderas ça dans son target language. Donc, il devra déjà te dire en anglais, est-ce que ça va à ce point ou pas ? Et si toi, comme coach, tu peut-être n'es pas d'accord, tu dis peut-être non, mais il croit que c'est clair. Des fois, on ne sait pas ce que l'on sait, non ? Donc, on ne lui dit pas Non, tu n'as rien compris, il faut continuer On le met en question. Donc, est-ce que tu es sûr que tu as compris ce point-là ? Parce que j'ai écouté, quand on a fait une pratique de mécanique, qu'il y avait cette question. C'est très spécifique. Encore une fois, ce n'est pas sur la personne, mais sur le point de langue. Parce que parler de la personne, parlerait dans sa tête de la valeur. de la personne, ou non, je n'ai rien, même avec le coaching, je n'ai pas pu, comme je travaille avec les privés, je n'aime pas les standardized tests, ce genre de, la situation de test déclenche déjà une réaction limbique. Le coaching, le premier coach de l'histoire, c'était Socrates. C'est une approche vraiment socratique. Le dialogue, l'approche dialogique de coaching, c'est ce que j'aime, moi, de coaching, parce que c'est très respectueux. devoir répondre à des questions, analyser toi-même, analyser ta langue, analyser ta capacité d'expression. Et ça déclenche une évolution presque automatiquement.

  • Coralie

    Mais c'est vrai que l'auto-évaluation, c'est un des outils, je ne sais pas si ça découle directement des neurosciences ou quoi, mais certaines applications qui se basent sur les neurosciences, je pense par exemple à MosaLingua. intègre des petits moments d'auto-évaluation parce que ça aide à se situer. La question que je voudrais te poser, c'est est-ce que... Il y a des moments où on a absolument besoin de passer par quelqu'un d'autre, d'être accompagné par quelqu'un en individuel. Ça, c'est évident. Est-ce que tu crois pour autant que des personnes plus autonomes peuvent s'auto-coacher, peuvent utiliser sur elles-mêmes des outils de coaching ou alors est-ce qu'il faut nécessairement passer par quelqu'un d'autre, par un autre cerveau ?

  • Paola

    Alors, moi je vois qu'avoir fait une formation de coaching, que même mon rapport avec moi-même s'est changé. Je crois qu'il est absolument possible de s'auto-coacher après qu'on a fait du coaching au moins une fois. Il y a beaucoup de personnes comme toi, ce que tu disais sur tes cours de conversation, déjà tu te bougeais dans la direction du coaching en demandant pourquoi tu veux apprendre le français. Donc, il est absolument possible de faire du self-coaching si quelqu'un te donne les instruments, au moins une fois. Parce que, comme je disais, moi l'objectif, c'est de devenir inutile. Il y a beaucoup de réflexion sur soi-même. Sur tous les mensonges qu'on se raconte des fois pour se protéger, agir et réagir, ce n'est pas la même chose. Donc, si tu fais un peu de coaching, moi je crois que dans ta vie en général, ça va t'aider beaucoup, exactement comme la psychothérapie, qui va beaucoup plus en profondité, à être moins réactif.

  • Coralie

    Donc, on peut dire que le coaching en neurosciences, c'est presque... une école où on va découvrir tous les outils du neurocoaching qu'après, éventuellement plus tard, on pourra appliquer dans sa vie. Et tu fais bien de le dire. Toute la maîtrise émotionnelle qu'on peut gagner dans le terrain des langues, qui est rarement un terrain vital, c'est quelque chose qui va nous servir dans toutes les situations. C'est des choses qu'on gagne pour toute sa vie en général. Et la vraie liberté, la vraie liberté dans l'existence, c'est de ne pas être une espèce de petite chose qui réagit en permanence, mais d'être capable de dire, ah, il vient de se passer ça, Je choisis ma réaction. Alors c'est évidemment un processus assez long. Ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais c'est la vraie liberté, je crois.

  • Paola

    C'est ce que les bouddhistes appellent pratiquer la pause. Ça c'est intéressant, dans le neuro-language coaching, quand on fait les cours, la positivité de la non-réactivité, de pratiquer la pause, c'était Bouddha qui le disait, c'est la psychothérapie, c'était Viktor Frankl qui est un philosophe autrichien que je connais vraiment. À tous de lire. quelconque traduction vous trouvez. Et c'est aussi, par exemple, une des astuces que je donne toujours à mes clients.

  • Coralie

    Tu parlais du fait que tu avais d'autres formations qui t'intéressaient. Comment tu vois l'avenir du Neuro Language Coaching ? Moi,

  • Paola

    je parle de mon académie parce que c'est ce que je connais. Avec Madame Rachel Bailing, qui aussi habite à plein de Barcelone. Elle a commencé avec les profs de langue, mais je vois qu'elle fait des cours maintenant aussi pour les professeurs d'autres matières, parce qu'ils ont commencé à contacter l'école en demandant s'il y avait des cours aussi pour les profs d'autres matières. Je crois et j'espère que cette conscience majeure du public général de l'importance possible. de coaching, de l'importance possible de la neurosciences, de connaître le fonctionnement du cerveau aussi à un niveau très basique.

  • Coralie

    J'espère aussi qu'on prendra de plus en plus en compte l'émotion, mais tu as raison dans toutes les matières, un professeur, un bon pédagogue normalement arrive à gérer l'émotion de ses élèves. Si parmi les gens qui nous écoutent, il y a des personnes convaincues qui veulent faire appel à toi pour leur anglais, où est-ce qu'on peut te rejoindre ?

  • Paola

    Moi, je dirais que la chose la plus facile c'est de me trouver dans LinkedIn. Il y a tout aussi, les les références à ma web, je l'ai créée parce que je voulais donner des petits instruments de self-coaching. Donc, on peut décharger un petit guide que j'ai fait. Et de l'autre côté, j'ai aussi fait un petit guide pour faire des self-talk practice, donc des pratiques pour parler toute seule, ce que je disais avant, parler toute seule en s'enregistrant.

  • Coralie

    Effectivement, les guides seront en description de l'épisode. Est-ce que tu as une personne En tête, une personne francophone qui devrait aussi venir à la fabrique à Polyglotte pour y partager son savoir sur les langues. Oui,

  • Paola

    c'est Julie Lecomte qui, dans Instagram, a un nom très très très sympa. Moi, je suis amoureuse de son nom. Julie the French. Je crois que peut-être avec elle, tu pourrais parler de l'importance de l'humeur. C'est ce que je disais au début. L'humeur, c'est une des armes les plus utiles. contre la peur, contre l'anxiété.

  • Coralie

    L'humour comme arme pour apprendre. Cool. Maintenant, je vais te laisser la dure tâche de clôturer cet échange. Je te donne le mot de la fin. Qu'est-ce qu'on va retenir absolument sur le Neural Language Coaching ?

  • Paola

    C'est seulement, encore une fois, une question de changer ses habitudes et ses préconciliations sur ce qui est l'apprentissage de langue. Donc, moi, ce que je dis toujours avec le Neural Language Coaching, Moi, je commence avec la langue. Je travaille sûrement sur la langue parce que moi, je ne suis pas psychothérapeute, mais je vois des changements au-delà de la langue qui me rendent normalement très heureuse dans la vie des personnes qui bossent avec moi. Donc, c'est cool.

  • Coralie

    Merci beaucoup d'être venue, Paola, sur ce podcast. Merci d'avoir écouté cet épisode de la Fabrique à Polyglotte jusqu'à la fin. J'espère sincèrement qu'il a été enrichissant pour toi. Si c'est le cas, j'ai une faveur à te demander. Pour soutenir notre communauté polyglotte grandissante, pourrais-tu prendre un instant pour attribuer 5 étoiles à ce podcast sur ta plateforme d'écoute et le partager autour de toi ? Ton soutien, c'est la clé de la longévité de ce podcast. Je te remercie chaleureusement pour ce geste. Et en attendant notre prochain rendez-vous, je te souhaite d'incroyables conversations en langue étrangère, Mais surtout, reste curieuse, reste curieux.

Description

⏳ Le compte à rebours est lancé ! Jusqu'au 30/08/2024, récupère ton Polyglotte Booster avant qu'il ne disparaisse : https://lafabriqueapolyglottes.podia.com/polyglottebooster

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Si tu te sens dépassé par toutes les options d'apprentissage de l'anglais qui existent, tu n'es pas seul. Entre les applications, les écoles en ligne, les séjours linguistiques, et bien plus encore, on peut vite se sentir perdu.

Mais parmi toutes ces possibilités, il y a le coaching en neurolangage, une approche basée sur les avancées des neurosciences. Et pour t'aider à y voir plus clair, j'ai invité Paola Natalucci, une coach certifiée en neurolangage pour l'anglais.

Dans cet épisode, on aborde sérieusement, mais avec une touche de légèreté, les solutions offertes par cette discipline. Si tu as déjà pensé que tu étais nul en langues ou que tu avais un cerveau "mal foutu", cet épisode est pour toi.

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Les liens utiles 🌐 : 

— Le compte LinkedIn de Paola : https://www.linkedin.com/in/paola-natalucci-englishlanguagecoach/

— Son site Internet avec ses deux guides téléchargeables gratuits : https://flowingenglish.carrd.co/

— Son compte Instagram : https://www.instagram.com/flowing.english/

— L’épisode de podcast n°31 sur Le Cercle des Langues : https://smartlink.ausha.co/la-fabrique-a-polyglottes/31-apres-130h-d-anglais-avec-le-cercle-des-langues-christine-lance-son-podcast-en-anglais

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Paola

    Bienvenue sur la Fabrique à Polyglotte, le podcast qui va changer ta vision de l'apprentissage des langues. Je suis Coralie, ton hôte, et je suis là pour te montrer que devenir polyglotte, ça n'est pas réservé à quelques élus. Si tu as déjà rêvé de parler plusieurs langues couramment, alors tu es au bon endroit. Ici, nous allons briser les mythes de l'apprentissage des langues. Non, tu n'as pas besoin de talent extraordinaire ni de passer des heures interminables à étudier. Je vais te révéler des méthodes pratiques. des astuces inédites et des ressources précieuses qui vont transformer ton apprentissage autodidacte. Que tu sois débutant ou en quête de perfectionnement, la Fabrique Polyglotte est ton compagnon de route idéal. Alors prépare-toi à explorer le monde des langues avec un nouveau regard et abonne-toi dès maintenant pour ne rien manquer de cette aventure multilingue. Quand on veut prendre en main ou reprendre en main son apprentissage des langues, comme son apprentissage de l'anglais par exemple, on peut ne plus savoir où donner de la tête entre les applications en tout genre qui existent, les écoles en ligne, les grandes institutions de langue, les séjours linguistiques à l'étranger, les clubs associatifs de notre ville, les cahiers ou livres assimilés, les autres livres affriolants qu'on peut croiser à la FNAC, les centaines de chaînes YouTube qui nous donnent des hacks, des tips ou des astuces en veux-tu en voilà. Sans compter les milliers de comptes sur les réseaux sociaux qui nous inspirent, les podcasts, les abonnements privés, les plateformes de mise en relation avec des tuteurs, les applications de tandem linguistique, bref, j'en ai déjà le tournis, et j'imagine que toi aussi. Et puis, dans tout cela, il y a aussi le coaching, et le coaching en neurolangage, qui nous vient des connaissances développées par les neurosciences. Et c'est pour t'aider à envisager cette option-là, à comprendre le paysage de l'apprentissage des langues, que j'ai fait cet épisode. Et pas toute seule ! Aujourd'hui on est accompagné de Paola Natalucci qui est certifiée en Neuro Language Coaching pour l'anglais. Et je sais que vous êtes beaucoup à vous poser des questions sur votre anglais. Pour aborder donc avec sérieux, curiosité et une forme de légèreté, comme toujours, légèreté émotionnelle, j'espère pas trop intellectuelle, bref, pour aborder les solutions que propose cette discipline du Neuro Language Coaching, discipline relativement récente, j'ai envie de répondre à tous ceux qui se sont dit un jour Ah si seulement je pouvais parler telle langue ! J'ai tout essayé avec cette langue ! Avec mon anglais, rien n'y fait. Je suis une buse en langue. Vraiment, je suis mal foutue. J'ai le cerveau monté à l'envers. Pourquoi cette personne n'y arrivait pas, moi ? C'est de l'inné, les langues. Et moi, je n'ai pas le truc des langues, tu vois. Bref, si tu t'es dit une de ces phrases un jour, reste bien jusqu'au bout de l'épisode, parce qu'il a été pensé pour toi. Et on va poser à Paola toutes les questions qui t'aideront à choisir comment, toi, en tant qu'adulte, tu peux reprendre les rênes de ton apprentissage des langues, reprendre les rênes et la confiance de ton anglais, par exemple, mais ça s'applique d'ailleurs à toutes les langues, en quoi le coach diffère du tuteur, du professeur de conversation, en quoi le travail individuel diffère du travail de groupe, qu'est-ce que le coaching en neuro-langue ajoute au coaching plus traditionnel, bref, ce sont tout un tas de questions qui nous habitent sur ce sujet, alors sans plus tarder, je te laisse te faire une idée plus précise sur cette discipline et affiner ta lecture du paysage de l'apprentissage des langues avec cette interview. Bonne écoute ! Bonjour Paola, je suis ravie de t'avoir sur la Fabrique à Polyglotte. La première question que je vais te poser, la première question habituelle sur ce podcast, c'est quelle apprenante tu es ? Comment tu es tombée dans le bain des langues et combien de langues est-ce que tu parles ? Alors bonjour Coralie, bonjour aux écouteurs, c'est un plaisir d'être ici. Moi j'ai grandi depuis petite en parlant italien et anglais parce que mes parents sont italiens. Je parle le français, l'espagnol, l'allemand, le thaïlandais à niveau intermédiaire parce que j'ai habité à Bangkok 4 ans. et je parlais le turc parce que j'habitais à Istanbul. Donc, ça aussi donne un élément sur le type d'apprenante que je suis parce que je suis une apprenante pragmatique. Quand je suis dans un lieu, je fais l'effort d'apprendre la langue parce que ça donne un autre type d'accès à la société où on vit. Pour moi, en fait, les relations sont un grand stimulus. La lecture, c'est quelque chose qui me motive beaucoup et le cinéma, donc les histoires. Je suis un peu un petit story junkie.

  • Coralie

    Aujourd'hui, tu es coach spécialisé dans les neuro-langues. Et ma question c'est, pourquoi être allé vers cette discipline-là, le coaching ? C'est quoi la différence entre un professeur de langue et un coach de langue ? Et un coach de langue formé en neurosciences comme tu l'es ?

  • Paola

    La différence entre un prof et un coach, c'est la relation entre le prof et l'apprenant. Parce que dans le coaching, la personne qui apprend une langue et la personne qui transmet cette connaissance sont au même niveau. Il n'y a pas exactement cette attitude du prof qui dit Ok, aujourd'hui on fait ça et demain on fait cet autre thème et on le fera dans cette heure et on parlera de ces arguments. Il y a beaucoup de personnalisation. Il y a aussi un demain permis Est-ce que ça va si on fait ça ? Est-ce que ça va si on fait ça ? Il semble une différence seulement sémantique, mais ce ne l'est pas. Parce qu'en demandant à la personne en face de toi Est-ce que ça va si on fait ça ? Est-ce que ça va si on fait ça ? Qu'est-ce que tu penses de ça ? Ce qui se passe, c'est que la personne prend charge de son processus d'apprentissage. Ils doivent contribuer. Donc, tu es là pour aider le comment et le quoi, mais... Le thème, c'est la personne qui apprend, qui le décide. Moi, dans le type de coaching que moi, je fais. Et aussi, le coaching a beaucoup d'attention sur le côté émotionnel. On fait attention à créer une bonne ambiance. C'est un peu plus holistique. Moi, j'utiliserais ce mot. et moi j'ai été prof pendant 20 ans et je pense que ce n'est pas que une chose est bonne et l'autre est négative il faut aussi avoir un prof de langue mais un coach peut aider surtout pour passer du niveau intermédiaire à un niveau avancé parce que quand on est en train d'apprendre avec le niveau plus élémentaire avoir un guide c'est bien c'est normal mais le problème c'est que beaucoup de gens ont le problème à passer d'intermédiaire à avancé à être à l'aisance dans le parler. Et c'est là que le coaching peut aider. Ce qu'on fait avec le Neural Language Coaching, c'est de donner beaucoup d'attention à l'état mental. On a beaucoup de parties dans notre cerveau, mais beaucoup, beaucoup de gens sentent quelque chose de très similaire au panique quand ils doivent parler une langue étrangère. L'anxiété, la peur, tout ça réside dans l'amygdale. qui est la partie qui processe le stress, le danger. Ce qui se passe si on active l'amygdale, et je crois que tout le monde ici qui écoute, et toi aussi, et moi aussi, on a tous eu un prof ou une prof qui nous faisait un peu peur parce qu'ils n'étaient pas patients. Ce genre de choses, c'est exactement ce qui n'aide pas le cerveau à être dans un état d'apprentissage optimal. Donc ce qu'on essaie, c'est de toujours... Garder le cerveau dans une situation d'apprentissage optimal qu'on appelle le flow. On joue un peu avec les différentes ondes électromagnétiques du cerveau parce que ton état émotionnel s'exprime dans ton cerveau. Je crois que c'est ça le terme en français. C'est mon quatrième langue. Et donc tous nos états d'âme s'expriment dans notre cerveau. Et un cerveau stressé est un cerveau qui n'apprend pas. Et donc c'est aussi un peu le travail de mindset. garder le cerveau calme. Ok, tu as fait cette erreur. Pourquoi c'est une erreur ? On parle beaucoup de la langue au niveau analytique. On parle beaucoup de la langue comme objet. Dans le coaching, il y a beaucoup, beaucoup de conversations sur la langue pour développer la conscience linguistique parce que l'objectif d'un coach est de disparaître, de ne pas être utile. Et aussi, on travaille beaucoup avec l'instrument du coaching en soi, qui est l'établissement d'objectifs. C'est l'apprenant qui choisit les objectifs, qui choisit la quantité de temps qu'il pense qu'il aura besoin, dont il aura besoin pour travailler sur ses objectifs. Et mensuellement, plus ou moins, tous les quatre semaines, on fait un check. Donc, comment ça va ? Comment tu te sens sur l'objectif 1, l'objectif 2 ? Donc, c'est beaucoup de choses. J'ai essayé de donner un peu d'informations sur les neurolangues et sur l'instrument de coaching. Le neurolanguage coaching unit un peu l'instrument de la neurosciences et du coaching qui donne une structure. Moi, j'ai choisi de passer de l'enseignement au coaching parce que pour moi, l'enseignement n'était plus assez.

  • Coralie

    Toi, tu fais un accompagnement uniquement pour l'anglais, si je ne me trompe pas. Oui. Pourquoi cette langue-là ? Est-ce que c'est parce qu'il y a beaucoup plus de demandes ? Est-ce que c'est parce que c'est une langue que tu as appris dès petite ?

  • Paola

    Moi, j'ai travaillé comme prof d'italien quand j'étais beaucoup plus jeune. Et j'adore enseigner l'italien aussi parce que c'est partager ta culture. Et les nécessités des personnes qui apprennent l'italien sont toujours très légères. Oui. Parce que c'est une langue boutique. On apprend l'italien parce que c'est beau. Donc... Tu sais, ça aussi c'est différent et c'est pour ça que je dis peut-être dans le futur je vais retourner à ça parce que c'est très divertido. Je ne sais pas pourquoi le mot me vient en espagnol. C'est très drôle. Ce qui se passe avec l'anglais, je crois que l'anglais a une capacité de changer des vies que l'italien n'a pas. Parce que moi j'ai travaillé dans plusieurs pays comme la Turquie, comme la Thaïlande, comme... l'Argentine, où les gens ont besoin de faire des visas pour aller étudier ou travailler dans un autre pays. Moi, j'adore la charge transformationnelle, disons, qui a notre travail, parce que c'est un travail utile. Et c'est mal payé, très souvent. L'enseignement, c'est difficile, c'est compliqué, c'est pas assez respecté, mais c'est un travail immensement utile et immensement transformationnel pour les vies. des gens qu'on rencontre. Donc, moi, je suis une petite idéaliste. Donc, on peut être d'accord qu'il n'est pas juste que l'anglais soit une langue tant puissante, beaucoup plus que les autres. Mais, c'est comme ça. Et donc, comme j'ai déjà dit, moi, je suis une personne très pragmatique. Donc, c'est comme ça. On ne peut pas le changer. Pourquoi pas nous changer la perspective et l'utiliser à notre faveur parce que moi, je l'ai fait. Et ça fait 20 ans que je... Voyage dans le monde en enseignant l'anglais, pas l'italien.

  • Coralie

    Je comprends, c'est pour avoir un vrai impact. Et apporter un changement considérable dans la vie des gens. Et souvent, une fois qu'ils ont pris confiance avec l'anglais, ça peut leur permettre de s'ouvrir d'autres portes pour l'espagnol, pour l'allemand, pour d'autres langues.

  • Paola

    Exactement.

  • Coralie

    Est-ce que... Les blocages auxquels tu apportes des solutions pour tes coachés, c'est des blocages que tu as eus toi-même, que tu as eus à travers ça quand tu as appris des langues ou au contraire, toi, tu as eu des facilités avec les langues et c'est plus facile pour toi d'accompagner les blocages de tes coachés ?

  • Paola

    Non, moi, malheureusement, moi, je n'ai pas de honte. Je n'ai jamais eu de blocage. Très souvent, les gens qui travaillent avec moi sont des gens un peu introvertis, un peu timides, qui manquent de confiance en soi. C'est le caractère, on ne peut pas changer ça. Mais... On peut changer ses habitudes cognitives. On peut changer sa perspective sur les choses. Il ne faut pas changer sa personnalité. Parce qu'on est dans un monde de gens extrovertis qui hurlent tout le temps. Il nous faut avoir aussi des introvertis entre nous. Mais pour l'apprentissage de langue, pour vaincre ces blocages, moi ce que je dis toujours, c'est tu dois perdre ta honte. Et comment on fait ça ? Comment on perd la honte ? Il y a beaucoup de manières de rationaliser. parce que moi je ne peux pas être un modèle au niveau des blocages parce que je ne laisse pas que le perfectionnisme me bloque. Ça c'est un des problèmes les plus communs. Absolument, les gens disent non mais moi je vais attendre jusqu'à ce que je peux le faire parfaitement. Ben alors tu ne le feras jamais parce que la perfection n'est pas de ce monde. Très souvent c'est aussi une question d'image de soi qui bloque les personnes. Donc oui, ce que je fais de mon perspective de personne sans honte, c'est d'aider les personnes à dire ok, mais c'est quoi vraiment ta peur ?

  • Coralie

    Oui, parce que ça repose toujours sur des peurs fondamentales qui sont d'être rejeté, d'être repoussé, de mourir finalement. Est-ce que l'accompagnement en neuro-langue ou en neurosciences, c'est uniquement pour les personnes timides ? ou les personnes introverties, ou les personnes qui ont peur, comment je peux identifier, moi, que j'ai besoin d'un accompagnement en neurocoaching pour mon apprentissage des langues ?

  • Paola

    Moi, je dirais, pour le savoir, si c'est une bonne idée d'essayer ce type d'accompagnement de neurolanguage coaching, c'est une question de sentir. Si tu te sens très désespéré, si tu te dis, ah non, moi, jamais je ne vais apprendre cette langue, mais moi, jamais je pourrais faire ça, si tu parles d'un terme absolu, c'est que... ça va au-delà de la langue, déjà. Quand on parle dans le terme absolu, avec des jamais, avec des toujours, la langue nous parle de nos pensées et de nos sensations. Mais si tu sens très fort, ça signifie que peut-être il y a un blocage qui n'a rien à voir avec la langue. Il semble avoir quelque chose à faire avec la langue, mais c'est une peur qui te protège, comme on disait avant. C'est le bon moment pour essayer quelque chose de nouveau. Parce que quand je parle avec les clients qui arrivent, ils me disent Regarde, moi, j'ai fait des millions d'heures de cours d'anglais, mais j'ai encore peur. Mais c'est bien d'avoir des retos, comment ça se dit, des challenges, tu vois. Tu peux laisser tout ça dans l'enregistrement final parce que c'est un exemple. Moi, je suis à un niveau intermédiaire en français, mais... On m'a demandé d'envoyer une proposition de conférence, une conférence de profs de français pour apporter une perspective étrangère d'apprenante de français qui est aussi prof. Si ça va, moi je devrais parler en face de presque 300 personnes. Je suis terrifiée. Mais ça va, ça va. Parce que c'est comme ça qu'on fait le progrès.

  • Coralie

    C'est bien de replacer les choses dans leur contexte que parler une langue, ce n'est pas passer continuellement un examen où on sera noté toujours sur notre capacité à maîtriser des structures grammaticales ou un type de vocabulaire précis. Mais c'est être capable de, dans une situation donnée, communiquer son idée. Et puis de toute manière, la peur, elle partira jamais. Parce qu'on aura toujours des défis de plus en plus grands.

  • Paola

    300 personnes dans une salle, moi je suis terrifiée là. Mais mon contact m'a dit, je te prohibe de dire non. C'est aussi très bien d'avoir des alliés dans son parcours. C'est ça que le coach fait aussi.

  • Coralie

    De ce que je comprends dans le neuro-language coaching, on travaille principalement sur le fait de débloquer quelque chose qui est émotionnel. Comment ça ressemble à une séance où tu as quelqu'un par exemple en face de toi qui est très stressé ? Comment tu vas, pour illustrer la chose, comment tu vas l'aider à se détendre ?

  • Paola

    Ça change clairement aussi de personne à personne parce que c'est le genre de choses où il y a beaucoup... de la personnalité de coach. Moi, j'utilise beaucoup aussi l'humeur, comme tu as déjà vu, parce que pour moi, vraiment, maîtriser l'humeur, c'est une manière hyper efficace de contrôler l'attention. Autre chose, il y a beaucoup d'espace pour le silence dans le coaching. Donc, tu ne complètes pas les phrases de ton client. Si le mot ne lui vient pas, tu ne l'aides pas parce que c'est pas forcément qu'il ne sait pas le mot. Des fois, il a seulement besoin de temps de processement, de recalling, on dit en neurosciences, de recalling the vocabulary. Des fois, c'est un peu plus long, donc silence. calme, rythme lent. Une autre chose qui est très commune, c'est aussi de ne jamais poser des questions trop directes. Donc, on n'utilise jamais le mot Pourquoi ? Comment ? Parce que même si tu poses ces questions de manière gentille et relaxée, apparemment, pour le cerveau, pour certains cerveaux, ça peut créer de l'attention. Je dois motiver ma réponse. OK. Je dois expliquer un processus. Donc, il y a beaucoup de paraphrases dans le coaching. Et ce sont toutes des micro-actions qui aident le cerveau à se calmer. Autre chose très importante, on essaie de travailler avec l'apprentissage conscient et inconscient. C'est pour ça que je dis que c'est une discipline assez holistique. Et c'est pour ça que je l'aime bien. Parce que dans chaque session, on a, disons, deux sections. Une qui s'occupe plus de maîtrise. Et on qui se coupe plus de la mécanique. Figure-toi, on l'appelle mécanique et pas grammaire parce que c'est démontré qu'il y a des personnes qui écoutent le mot grammaire et ils ont une réaction limbique. Ah, grammaire, école, terrible, non, je recours, ah ! Donc, on l'appelle parlant de la mécanique de la langue. Le present perfect, comment ça marche ? Ce qu'on fait, on voit, qu'est-ce que tu sais déjà ? Ok, cool, explique-moi. et puis on essaie de le mettre en pratique. Quand on est adulte, on apprend avec le scaffolding. Ça signifie que la construction de la langue est quelque chose qu'on fait rationnellement après l'âge de 7 ans. Quand on est adulte, c'est une bonne idée de comparer la langue qu'on apprend, la structure de la langue qu'on apprend, à la structure de la sienne. Comparer. Donc, ok, comment ça marche en italien ? Comment ça marche ? Le present perfect, ok, d'accord. Et avec l'utilisation, qu'est-ce que tu me dis ? Donc, c'est une conversation très tranquille. Il n'y a pas de possibilité de faire erreur là-bas parce qu'on est en train de bavarder. Ce n'est pas défendu de parler sa langue, c'est encouragé. Et la partie de maîtrise, cette partie de mastery, là, tu n'analyses pas. C'est une approche plus phraseologique, plus de chunk, des parties de langage. Là, il y a beaucoup de manières de le mettre en pratique qui dépendent aussi du client. C'est le client qui décide. Nous, on donne des options. Quand on fait le plan initial de coaching pour la partie mécanique et pour la partie de maîtrise, c'est le client qui choisit.

  • Coralie

    Est-ce que c'est facile pour les personnes que tu accompagnes de se fixer des objectifs ?

  • Paola

    La première fois, les gens sont un peu perdus. Ils disent Mais qu'est-ce que je sais, moi ? C'est toi la prof, non ? C'est toi qui dois me dire. Quoi faire, non ? Et donc, je lui dis non. On a un premier appel, un appel qui dure assez de temps. C'est une heure, une heure et quart. Un appel diagnostique, disons, où on aide les personnes à trouver ses objectifs. On est en conversation. Et puis, je lui dis, regarde, moi, j'ai écouté ça, ça, ça, ça. Qu'est-ce que tu en penses de ce thème ? Ça pourrait être l'utilisation de l'article. Moi, je les écoute parler. Et puis, je lui donne des options. C'est important ça, de lui donner tant d'autonomie parce que des fois, j'ai eu des gens qui disaient mais tu me poses trop de questions. Je te promets que prendre tant de décisions, ça va t'aider à avancer parce que tu ne sentiras jamais l'obligation de rien.

  • Coralie

    Mais c'est vraiment un équilibre très délicat à trouver entre je crée un cadre pour toi et en même temps, je te donne les outils pour te responsabiliser. Moi, je n'ai absolument aucune formation de coach. J'ai fait seulement des cours de conversation pendant un an. Et c'est vrai qu'au début, pour créer des plans sur 12 séances, 6 séances, 18 séances, je prenais un premier rendez-vous qui était sur Qu'est-ce que tu veux faire avec le français ? puisque j'accompagnais pour le français. Et c'est vrai que j'étais confrontée à des personnes qui ne sont pas du tout habituées à décider pour les langues. Ils étaient assez perdus et je n'avais pas les outils du coaching ou du... neuro-language coaching pour les amener à se responsabiliser. Mais je sais que quand on a emmagasiné très fort les mécanismes de l'école, on n'est plus habitué à décider et à comprendre qu'on peut choisir ce qu'on apprend dans une langue, en fait, parce qu'une langue, c'est hyper vaste. Mais en tout cas, déjà, là, t'as répondu à plein de questions que j'avais en tête. Les questions que je me posais, c'est est-ce que c'est uniquement un accompagnement émotionnel ou est-ce qu'on va dans le dur et dans la grammaire ? Tu m'as dit qu'on apprend tout ce qui est mécanique. Et une autre question qui me vient, c'est comment...

  • Paola

    C'est ce que je disais, c'est très important parce qu'on mesure le progrès avec la personne. Le contrôle qu'on fait du progrès, c'est avec le contrôle périodique des objectifs que je disais avant. Moi, normalement, je le fais toutes les quatre sessions. C'est une conversation spécifique de quelques minutes où on regarde les objectifs qu'on avait et on dit, OK, ça, on a travaillé sur ça. Comment tu te sens ? Est-ce que c'est plus clair ? Si la réponse est oui, très bien. Le prochain objectif, si on ne se sent pas encore forcément bien, alors on travaille encore. Je crois que c'est la meilleure manière. Tu lui demanderas ça dans son target language. Donc, il devra déjà te dire en anglais, est-ce que ça va à ce point ou pas ? Et si toi, comme coach, tu peut-être n'es pas d'accord, tu dis peut-être non, mais il croit que c'est clair. Des fois, on ne sait pas ce que l'on sait, non ? Donc, on ne lui dit pas Non, tu n'as rien compris, il faut continuer On le met en question. Donc, est-ce que tu es sûr que tu as compris ce point-là ? Parce que j'ai écouté, quand on a fait une pratique de mécanique, qu'il y avait cette question. C'est très spécifique. Encore une fois, ce n'est pas sur la personne, mais sur le point de langue. Parce que parler de la personne, parlerait dans sa tête de la valeur. de la personne, ou non, je n'ai rien, même avec le coaching, je n'ai pas pu, comme je travaille avec les privés, je n'aime pas les standardized tests, ce genre de, la situation de test déclenche déjà une réaction limbique. Le coaching, le premier coach de l'histoire, c'était Socrates. C'est une approche vraiment socratique. Le dialogue, l'approche dialogique de coaching, c'est ce que j'aime, moi, de coaching, parce que c'est très respectueux. devoir répondre à des questions, analyser toi-même, analyser ta langue, analyser ta capacité d'expression. Et ça déclenche une évolution presque automatiquement.

  • Coralie

    Mais c'est vrai que l'auto-évaluation, c'est un des outils, je ne sais pas si ça découle directement des neurosciences ou quoi, mais certaines applications qui se basent sur les neurosciences, je pense par exemple à MosaLingua. intègre des petits moments d'auto-évaluation parce que ça aide à se situer. La question que je voudrais te poser, c'est est-ce que... Il y a des moments où on a absolument besoin de passer par quelqu'un d'autre, d'être accompagné par quelqu'un en individuel. Ça, c'est évident. Est-ce que tu crois pour autant que des personnes plus autonomes peuvent s'auto-coacher, peuvent utiliser sur elles-mêmes des outils de coaching ou alors est-ce qu'il faut nécessairement passer par quelqu'un d'autre, par un autre cerveau ?

  • Paola

    Alors, moi je vois qu'avoir fait une formation de coaching, que même mon rapport avec moi-même s'est changé. Je crois qu'il est absolument possible de s'auto-coacher après qu'on a fait du coaching au moins une fois. Il y a beaucoup de personnes comme toi, ce que tu disais sur tes cours de conversation, déjà tu te bougeais dans la direction du coaching en demandant pourquoi tu veux apprendre le français. Donc, il est absolument possible de faire du self-coaching si quelqu'un te donne les instruments, au moins une fois. Parce que, comme je disais, moi l'objectif, c'est de devenir inutile. Il y a beaucoup de réflexion sur soi-même. Sur tous les mensonges qu'on se raconte des fois pour se protéger, agir et réagir, ce n'est pas la même chose. Donc, si tu fais un peu de coaching, moi je crois que dans ta vie en général, ça va t'aider beaucoup, exactement comme la psychothérapie, qui va beaucoup plus en profondité, à être moins réactif.

  • Coralie

    Donc, on peut dire que le coaching en neurosciences, c'est presque... une école où on va découvrir tous les outils du neurocoaching qu'après, éventuellement plus tard, on pourra appliquer dans sa vie. Et tu fais bien de le dire. Toute la maîtrise émotionnelle qu'on peut gagner dans le terrain des langues, qui est rarement un terrain vital, c'est quelque chose qui va nous servir dans toutes les situations. C'est des choses qu'on gagne pour toute sa vie en général. Et la vraie liberté, la vraie liberté dans l'existence, c'est de ne pas être une espèce de petite chose qui réagit en permanence, mais d'être capable de dire, ah, il vient de se passer ça, Je choisis ma réaction. Alors c'est évidemment un processus assez long. Ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais c'est la vraie liberté, je crois.

  • Paola

    C'est ce que les bouddhistes appellent pratiquer la pause. Ça c'est intéressant, dans le neuro-language coaching, quand on fait les cours, la positivité de la non-réactivité, de pratiquer la pause, c'était Bouddha qui le disait, c'est la psychothérapie, c'était Viktor Frankl qui est un philosophe autrichien que je connais vraiment. À tous de lire. quelconque traduction vous trouvez. Et c'est aussi, par exemple, une des astuces que je donne toujours à mes clients.

  • Coralie

    Tu parlais du fait que tu avais d'autres formations qui t'intéressaient. Comment tu vois l'avenir du Neuro Language Coaching ? Moi,

  • Paola

    je parle de mon académie parce que c'est ce que je connais. Avec Madame Rachel Bailing, qui aussi habite à plein de Barcelone. Elle a commencé avec les profs de langue, mais je vois qu'elle fait des cours maintenant aussi pour les professeurs d'autres matières, parce qu'ils ont commencé à contacter l'école en demandant s'il y avait des cours aussi pour les profs d'autres matières. Je crois et j'espère que cette conscience majeure du public général de l'importance possible. de coaching, de l'importance possible de la neurosciences, de connaître le fonctionnement du cerveau aussi à un niveau très basique.

  • Coralie

    J'espère aussi qu'on prendra de plus en plus en compte l'émotion, mais tu as raison dans toutes les matières, un professeur, un bon pédagogue normalement arrive à gérer l'émotion de ses élèves. Si parmi les gens qui nous écoutent, il y a des personnes convaincues qui veulent faire appel à toi pour leur anglais, où est-ce qu'on peut te rejoindre ?

  • Paola

    Moi, je dirais que la chose la plus facile c'est de me trouver dans LinkedIn. Il y a tout aussi, les les références à ma web, je l'ai créée parce que je voulais donner des petits instruments de self-coaching. Donc, on peut décharger un petit guide que j'ai fait. Et de l'autre côté, j'ai aussi fait un petit guide pour faire des self-talk practice, donc des pratiques pour parler toute seule, ce que je disais avant, parler toute seule en s'enregistrant.

  • Coralie

    Effectivement, les guides seront en description de l'épisode. Est-ce que tu as une personne En tête, une personne francophone qui devrait aussi venir à la fabrique à Polyglotte pour y partager son savoir sur les langues. Oui,

  • Paola

    c'est Julie Lecomte qui, dans Instagram, a un nom très très très sympa. Moi, je suis amoureuse de son nom. Julie the French. Je crois que peut-être avec elle, tu pourrais parler de l'importance de l'humeur. C'est ce que je disais au début. L'humeur, c'est une des armes les plus utiles. contre la peur, contre l'anxiété.

  • Coralie

    L'humour comme arme pour apprendre. Cool. Maintenant, je vais te laisser la dure tâche de clôturer cet échange. Je te donne le mot de la fin. Qu'est-ce qu'on va retenir absolument sur le Neural Language Coaching ?

  • Paola

    C'est seulement, encore une fois, une question de changer ses habitudes et ses préconciliations sur ce qui est l'apprentissage de langue. Donc, moi, ce que je dis toujours avec le Neural Language Coaching, Moi, je commence avec la langue. Je travaille sûrement sur la langue parce que moi, je ne suis pas psychothérapeute, mais je vois des changements au-delà de la langue qui me rendent normalement très heureuse dans la vie des personnes qui bossent avec moi. Donc, c'est cool.

  • Coralie

    Merci beaucoup d'être venue, Paola, sur ce podcast. Merci d'avoir écouté cet épisode de la Fabrique à Polyglotte jusqu'à la fin. J'espère sincèrement qu'il a été enrichissant pour toi. Si c'est le cas, j'ai une faveur à te demander. Pour soutenir notre communauté polyglotte grandissante, pourrais-tu prendre un instant pour attribuer 5 étoiles à ce podcast sur ta plateforme d'écoute et le partager autour de toi ? Ton soutien, c'est la clé de la longévité de ce podcast. Je te remercie chaleureusement pour ce geste. Et en attendant notre prochain rendez-vous, je te souhaite d'incroyables conversations en langue étrangère, Mais surtout, reste curieuse, reste curieux.

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