undefined cover
undefined cover
EP60 : Lola Burton - Le chien sensible cover
EP60 : Lola Burton - Le chien sensible cover
La Niche Aventure

EP60 : Lola Burton - Le chien sensible

EP60 : Lola Burton - Le chien sensible

1h08 |24/04/2024
Play
undefined cover
undefined cover
EP60 : Lola Burton - Le chien sensible cover
EP60 : Lola Burton - Le chien sensible cover
La Niche Aventure

EP60 : Lola Burton - Le chien sensible

EP60 : Lola Burton - Le chien sensible

1h08 |24/04/2024
Play

Description

đŸ“ŁđŸŒŸÂ Les info pratique et le formulaire de prĂ©-inscription pour les balades canines en Provence 2024 : https://forms.gle/w7xNgsC4uRvvhoJ7A


Dans ce nouvel Ă©pisode, je suis ravie de vous partager ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spĂ©cialisĂ©e dans l’accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux
 Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ses chiens et comment un voyage en Asie a changĂ© sa vie. De son intĂ©rĂȘt pour les chiens des rues Ă  son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l’accompagnement des chiens dit sensibles. Que signifie cette Ă©tiquette, qu’est-ce qu’un traumatisme, comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce dĂ©licat sujet.


⭐ Soutien ce podcast en lui donnant de la force sur Tipeee ! Tu y trouveras de chouettes contreparties dont un super Ebook sur la balade avec son chien : https://fr.tipeee.com/la-niche-aventure ⭐


💌 Inscris-toi Ă  ma newsletter pour recevoir toutes l'actualitĂ© de La Niche, des conseils et exclusivitĂ© directement dans votre boite mail : https://laniche-aventure.fr/newsletter  💌


Sommaire :

  • 00:10 : PrĂ©sentation du podcast

  • 01:24 : PrĂ©sentation de Lola et ses chiens

  • 15:00 : Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

  • 28:00 : Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

  • 40:00 : Les consĂ©quences du stress et ses solutions

  • 54:00 : Eviter les traumatismes

  • 01:05:00 : Soutenir le podcast


On en parle dans cet épisode : 



Poursuivez votre Ă©coute en suivant La Niche sur :


Musique : Dolling - Cybersdf


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bon aprĂšs-midi ou bonsoir Ă  tous et bienvenue dans le podcast de La Niche Aventure. Je suis Claire et je suis ravie de vous retrouver pour un tout nouvel Ă©pisode du podcast. Dans la vie, je suis Ă©ducatrice comportementaliste canin et crĂ©atrice de contenu sur Internet et ma mission, c'est d'aider un maximum de monde Ă  comprendre son chien. Toutes les deux semaines, je vous partage mes conversations avec des personnes passionnĂ©es autour des divers sujets du monde canin. Mes invitĂ©s viennent raconter Ă  mon micro les expĂ©riences et aventures qu'ils ont vĂ©cues avec leurs chiens, leurs rĂ©ussites, leurs plus beaux moments, mais aussi leurs difficultĂ©s et les leçons qu'ils en ont tirĂ©es. Juste avant de lancer cet Ă©pisode, je vous invite, si ce n'est pas dĂ©jĂ  fait, Ă  me soutenir financiĂšrement sur Tipeee si vous le souhaitez, ou plus simplement Ă  vous abonner et Ă  laisser 5 Ă©toiles et un commentaire sympa sur l'Ă©mission dans votre appli de podcast prĂ©fĂ©rĂ©e. Votre soutien m'aide Ă©normĂ©ment Ă  faire connaĂźtre mon travail au plus grand nombre, et je vous en remercie. Pour encore plus de dĂ©couvertes, de conseils et d'inspiration, je vous invite aussi Ă  vous abonner Ă  ma newsletter en barre d'infos de cet Ă©pisode. Et je suis ravie de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spĂ©cialisĂ©e dans l'accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux. Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ces chiens et comment un voyage en Asie a complĂštement changĂ© sa vie. De son intĂ©rĂȘt pour les chiens des rues Ă  son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l'accompagnement des chiens dits sensibles. Que signifie cette Ă©tiquette ? Qu'est-ce qu'un traumatisme ? Comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce dĂ©licat sujet. alors que vous soyez dĂ©jĂ  humain d'un chien ou que vous vous apprĂȘtiez Ă  le devenir cet Ă©pisode est pour vous mais je ne vous en dis pas plus et je vous invite tout de suite Ă  rejoindre ma conversation avec Lola et bah salut Lola salut Claire Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci. Et toi ? Merci de m'avoir invitĂ©e.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Ă  toi d'avoir acceptĂ© mon invitation. Je suis trop contente de te recevoir au micro de la niche. Surtout que je crois que tu Ă©coutes la niche depuis super longtemps. Ça me fait d'autant plus plaisir de te donner le micro.

  • Speaker #1

    Depuis le début, j'ai eu la chance d'écouter tes podcasts. Trop cool.

  • Speaker #0

    TrÚs, trÚs bien. On va commencer par les présentations, si tu veux bien. Qui es-tu, Lola ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Lola, je suis comportementaliste canin. J'exerce à Bruxelles, mais aussi en ligne. Je m'intéresse principalement aux chiens qu'on va étiqueter de sensibles, anxieux, peureux, etc. Et à cÎté de ça, je suis infirmiÚre en santé communautaire. Je suis belge et ça n'existe pas la santé communautaire, mais en soi c'est de voir la santé. d'un point de vue global, et c'est un peu infirmiÚre sociale. Et j'offre des services d'accompagnement, des institutions qui accueillent un public précaire pour accueillir un public précaire avec chien.

  • Speaker #0

    Ok, trÚs bien, trop cool. On va reparler un peu plus de ton parcours. Tu as plusieurs chiens, je crois, est-ce que tu peux nous les présenter ?

  • Speaker #1

    Donc moi je vis avec Samy, qui est un chien de La RĂ©union, qui est un gros sensible en intĂ©rieur, pas en extĂ©rieur. Et Calo, un chien Ă  trois pattes, qui vient aussi de La RĂ©union, qui est une petite terreur que j'adore, un vrai petit clown. Et il y a un troisiĂšme chien Ă  la maison qui est le chien de mon coloc, qui s'appelle RĂ©a, qui est un mix porte et fenĂȘtre, mais qui ressemble Ă  un chien de berger.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Avant de revenir un peu sur ton parcours et le sujet d'aujourd'hui, on va parler justement des chiens dissensibles Est-ce que tu peux nous raconter, toi, est-ce que tu as toujours été au contact des chiens ou est-ce que c'est venu un peu plus sur le tard ? C'était quoi ton histoire commune avec les chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va prendre tout le podcast si je parle de toute ma vie des chiens. Donc, j'ai eu un chien qui Ă©tait en jeĂ»ne, oĂč j'ai tannĂ© ma mĂšre pour l'avoir, une Golden Retriever que j'ai adorĂ©e. Et puis aprĂšs, j'ai eu Rorschach, qui Ă©tait un dogue de Bordeaux. VoilĂ , j'aimais les chiens, mais je n'avais pas de connaissances spĂ©cifiques Ă  ce moment-lĂ . Tout a commencĂ©, vraiment, mon amour des chiens, on va dire, en voyage, puisque je suis partie... Un an et demi, deux ans en Asie, en voyage en sac Ă  dos. Et quand je suis partie, au fur et Ă  mesure, j'ai commencĂ© Ă  m'intĂ©resser trĂšs fort aux chiens des rues, Ă  les observer tout le temps. À la fin, ce n'Ă©tait plus que ça, parce qu'en plus, ça a fini avec le Covid. Donc, je n'avais plus rien d'autre Ă  faire que ça, parce que j'Ă©tais coincĂ©e en Inde. Et donc, j'ai commencĂ© Ă  faire du work away dans un... Dans un refuge, dans un sanctuaire en ThaĂŻlande, de chats et de chiens, c'Ă©tait super chouette, c'Ă©tait trop trop chouette parce que j'avais peur d'arriver dans un endroit oĂč ils Ă©taient enfermĂ©s non-stop et en fait, ce n'Ă©tait pas trop le cas. Donc, ça a Ă©tĂ© une super chouette expĂ©rience. J'Ă©tais censĂ©e rester lĂ  trois semaines et pour finir, je suis restĂ©e plus longtemps. Et Ă  cĂŽtĂ© de ça, je bossais, le work away, tu bosses, t'es nourrie, logĂ©e, blanchie. En contrepartie, tu bosses quelques heures par jour. Et aprĂšs ces 4 heures de boulot par jour, je faisais quoi ? J'allais voir les chiens des rues. Et donc lĂ , ça a vraiment commencĂ© Ă  ĂȘtre un petit peu mon focus. Puis j'ai Ă©tĂ© dans d'autres pays oĂč j'adorais les observer. Et donc pour finir, je me suis retrouvĂ©e en Inde. Et comme je suis infirmiĂšre, j'y ai bossĂ© aussi lĂ -bas, Ă  Varanasi, une rĂ©gion de l'Inde qu'on connaĂźt souvent. Tu vois, c'est des escaliers. Si on connaĂźt un peu l'Inde, souvent on a cette image d'escalier le long du Gange. et des corps qu'on brĂ»le dessus. Et donc, j'ai Ă©tĂ© quelques mois pour bosser. Et puis aprĂšs, je suis restĂ©e sur place parce qu'il y a eu le Covid et qu'entre-temps, je suis tombĂ©e. grave amoureuse des chiens des rues lĂ -bas, mais d'une chienne en particulier, que j'ai ramenĂ©e en Belgique. Et que je ne pouvais pas la prendre avec le Covid, parce que tout ce qui Ă©tait... Il y a plein de choses Ă  faire d'un point de vue rage et tout ça. Et donc l'ambassade m'avait dit, soit tu rentres sans elle, soit tu restes sur place. Et j'ai dit, je reste sur place. Et puis quand elle a eu ses vaccins, quand il y a eu le titrage chĂ©rique, donc une prise de sang qui montre qu'elle est bien vaccinĂ©e pour la rage, Il n'y avait plus d'avion. Donc, j'ai dĂ» attendre qu'il y ait de nouveau des avions. Donc, voilĂ , la premiĂšre crise Covid, ça a Ă©tĂ©... J'ai passĂ© mon temps Ă  observer les chiens des rues en Inde. C'Ă©tait gĂ©nial. Avec ma petite Naou que j'avais promenĂ©e.

  • Speaker #0

    OK. Tu l'as rencontrée comment, du coup, cette petite chienne ?

  • Speaker #1

    Alors, l'histoire de Naou, j'arrive Ă  Varanasi. Donc, je viens de... L'Inde, on en parle souvent, mais c'est... C'est fatigant, quoi. Mentalement, tu prends le train, il y a beaucoup de monde partout. Et donc, j'arrive Ă  Varanasi, je viens de prendre le train, de prendre un tuktuk, tu sors de lĂ , il y a plein de choses qui se passent. Et pour finir, j'arrive dans cette ville, je suis complĂštement paumĂ©e, et lĂ , j'en peux plus, puisque tout le monde me propose, et moi, je cherche ma guest house, que j'ai dĂ©jĂ , parce que je vais travailler sur place. Et donc, Ă  un moment, je suis vraiment trop fatiguĂ©e. Je me dis, bon, je vais dans une petite ruelle. Je vais me poser cinq minutes. Je vais respirer un petit coup lĂ  oĂč il n'y a pas de monde, oĂč personne ne va venir me parler. Et donc, je vais me poser lĂ . Et Ă  quoi ? Il y a une chienne avec son long nez. Elle avait un long nez qui arrive comme ça Ă  toutes mes grichottes. Et lĂ , on se fait un moment cĂąlin et tout ça. Et puis, je vois quoi ? Deux petites crottes. croquettes de chiots qui arrivent tout derriĂšre. De toute façon, il y en a plein partout, je ne sais pas pourquoi. Je crois qu'Ă  ce moment-lĂ , au niveau Ă©motionnel, j'Ă©tais lĂ . J'ai eu un gros flash sur la maman. Et donc j'allais la nourrir tous les jours. Je passais mon temps, encore une fois, le long du grand, j'observais les chiens, mais je ne rentrais pas forcĂ©ment en contact avec tous les chiens, parce que si tu rentres en contact avec, tu ne sais pas plus observer les mĂȘmes choses. Mais avec elle, tous les jours, j'allais lui apporter un petit peu de bouffe, elle Ă©tait Ă  cĂŽtĂ© du commissariat, ils m'ont regardĂ© tous bizarre d'ailleurs. Bref. Et donc j'allais la nourrir tous les jours, parce qu'elle Ă©tait trĂšs trĂšs maigrichonne et qu'elle la laitait les deux petits. Et voilĂ , c'est devenu un petit rituel. Et puis un jour, en Inde, il faut savoir qu'il y a... Tout le temps, des Ă©vĂ©nements. Tu ne sais pas pourquoi, dans la rue, il y a un gros tambour. Et un jour, je reviens du boulot et on me dit qu'il y a eu un gros Ă©vĂ©nement dans la rue de TĂ©chienne. Des Indiens qui me disent ça. Du coup, je vois Ă  la tĂȘte qu'il y a un truc chelou. Bref, j'y vais, je veux voir direct. Et lĂ , il n'y a pas la maman. Et il y a la petite chienne qui Ă©tait blanche. que j'appelais NaĂŻ Ă  l'Ă©poque, qui veut dire non, pour te dire si j'Ă©tais en positif. Bref. Et l'autre chienne, j'avais appelĂ© Babou. Et Babou, qui veut dire enfant. On dit Ă  tous les enfants, on dit Babou, Babou, Babou. Et donc la babou, elle n'Ă©tait plus lĂ . Et donc je demande, mais il ne parle pas trĂšs bien anglais. Donc je demande. Et ces personnes-lĂ  ne parlaient pas trĂšs bien anglais en l'occurrence. Et il me laisse comprendre qu'en fait, elle est morte, la petite babou, et qu'ils l'ont dĂ©jĂ  mis dans le gange. Et la maman n'Ă©tait pas lĂ . Et lĂ , il y avait la petite NaĂŻ, qui Ă©tait lĂ  avec deux chips devant elle, et elle n'a pas tout pĂ©tĂ©. Et lĂ , mon sang, il n'a fait qu'un tour. Je l'ai prise et je l'ai amenĂ©e dans un... dans un endroit pour qu'ils la soignent et tout ça. Donc elle est restĂ©e lĂ -bas quelques jours. Et puis aprĂšs, ils m'ont appelĂ©e, ils m'ont dit, on va la remettre en rue. Et j'ai dit, non, vous ne la remettez pas en rue, je viens la chercher. Et donc lĂ , j'ai Ă©tĂ© la chercher. Elle a attrapĂ© la maladie du carrĂ©. Donc, il n'y en a plus dans nos pays, heureusement. Mais c'est une maladie qu'il y a Ă©normĂ©ment dans les pays oĂč il y a Ă©normĂ©ment de chiens des rues. Et c'est une maladie qui fait des dĂ©gĂąts au niveau cĂ©rĂ©bral. Et donc, elle avait une sorte de hochement de tĂȘte tout le temps. Elle disait oui tout le temps. Et donc, de NaĂŻ, elle est passĂ©e Ă  Naou pour un petit signe pour sa petite sƓur. NaĂŻ et Babou, j'ai mis ensemble, ça a donnĂ© Naou. Et puis voilĂ , la maman a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e, programme TNVR, donc c'est opĂ©ration stĂ©rilisation et remise en rue. Donc, je ne pouvais pas prendre la maman. Souvent, on me pose la question pour la maman, qui Ă©tait mon gros coup de coureur. Mais voilĂ , je ne pouvais pas la prendre parce que je pense qu'elle ne se serait pas forcĂ©ment habituĂ©e dans notre environnement. Elle allait ĂȘtre le mien, bruxellois, quoi. Et voilĂ .

  • Speaker #0

    Ok, et du coup alors Naou tu l'as ramenée en Belgique t'as fini par y arriver au bout de quelques mois Quel a été la suite de l'histoire du coup avec Naou, comment est-ce que ça t'a amenée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors Naou elle s'est super bien adaptĂ©e vraiment on est arrivĂ©, je crois qu'elle devait avoir 6 mois juste avant la pĂ©riode d'adolescence et elle s'est vraiment super bien habituĂ©e dans un premier temps parce qu'en plus j'ai Ă©tĂ© re-squatĂ©e chez ma soeur parce que je suis rentrĂ©e, j'avais pas d'appart et c'Ă©tait dans le centre de Bruxelles, donc Lola elle a pas fait les choses Ă  moitiĂ© et elle s'est super bien habituĂ©e assez rapidement je pense que je le verrai avec mes yeux D'aujourd'hui, je me dirais, peut-ĂȘtre que j'aurais pu faire ça autrement, Ă©videmment. Mais globalement, elle Ă©tait bien. Et il y a une pĂ©riode comme ça, oĂč tout d'un coup, en tout cas de mes yeux Ă  ce moment-lĂ , tout d'un coup, elle a commencĂ© Ă  avoir... À avoir des gros stress en extĂ©rieur, oĂč elle avait vraiment des sortes de crises de panique, je le voyais comme ça, oĂč je ne savais pas d'oĂč ça venait, elle semblait regarder le ciel, et c'Ă©tait vraiment Ă  la sortie de la maison, comme ça. Et bon, c'Ă©tait un quartier assez dynamique, et ça a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs compliquĂ© de sortir de cette anxiĂ©tĂ© qui s'Ă©tait placĂ©e, oĂč je me suis un peu posĂ© des questions. de ce que je pouvais faire, oĂč je me suis retrouvĂ©e un petit peu dĂ©munie. À cĂŽtĂ© de ça, j'avais commencĂ© une formation et j'ai fait des belles erreurs avec elle aussi. Et donc voilĂ . Et donc ça, ça a Ă©tĂ© ma premiĂšre confrontation, on va dire, avec tout ce qui est en lien avec ce que je vais appeler un chien sensible. Et puis elle a commencĂ© vraiment Ă  avoir des phobies en extĂ©rieur. Heureusement, ça s'est rĂ©glĂ© parce que malgrĂ© mes erreurs, il y a eu des choses qui ont Ă©tĂ© mises en place et qui ont bien fonctionnĂ©. J'ai le chien d'une amie qui m'a beaucoup aidĂ©e, Nina, qui Ă©tait lĂ  sa meilleure pote. La chance du Covid, Ă  chaque fois, il y avait le confinement. Donc, une bonne gestion de l'environnement, trop bien. Il n'y a plus de bruit, il n'y a plus rien. Toutes les boucheries sont fermĂ©es. Pourquoi boucheries ? Parce que je pense que c'Ă©tait en lien avec les odeurs de boucherie. J'ai compris ça aprĂšs. VoilĂ , donc une bonne gestion de l'environnement. On a fait du billet. On a changĂ© un peu en optimisme tout ça. Et puis, ça s'est arrangĂ© au fur et Ă  mesure. Et c'est parti Ă  peu prĂšs comme c'est venu. Donc, elle a eu une maladie auto-immune oĂč elle se dĂ©truisait les muscles. les muscles temporaux et frontaux. Et on a essayĂ© un traitement, ça n'a pas fonctionnĂ©. Et donc, j'ai pris la dĂ©cision de l'euthanasier pour qu'elle parte sans douleur.

  • Speaker #0

    Elle avait quel Ăąge Ă  ce moment-lĂ  ?

  • Speaker #1

    Elle Ă©tait trĂšs jeune. Elle avait un an et quelques mois. Donc, ça a Ă©tĂ© vraiment trĂšs difficile. J'ai dĂ©jĂ  perdu des chiens. Mais le fait que tu ne t'y attendes pas comme ça, d'avoir... On a vĂ©cu des grosses histoires, elle et moi, oĂč on s'est retrouvĂ©s coincĂ©s en Inde, tout ça, tout ça.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et voilà, donc ça n'a été pas forcément évident de la perdre aussi vite.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et du coup, tu nous as dit que tu avais commencĂ© dĂ©jĂ  une formation alors qu'elle Ă©tait encore lĂ . Qu'est-ce qui a fait dĂ©clic ? À quel moment est-ce que tu t'es dĂ©cidĂ©e de creuser le sujet plus plus au point d'en faire une partie de ton mĂ©tier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Eh bien, en Inde déjà. Enfin, en Asie, en fait. Là, j'ai commencé parce que c'est vrai que j'ai dit que j'allais observer les chiens des rues, mais j'allais observer les chiens des rues. Je rentrais, je lisais sur les chiens et voilà. Et en fait, là, j'ai commencé à déconstruire toutes mes croyances qui étaient autour de mes connaissances basiques. Mais voilà, avec ma golden, la pauvre, on a été au dressage quand j'avais 14 ans. C'était la condition pour... Pour pouvoir avoir un chien, c'est d'aller au dressage, de la promener tous les jours et tout ça. Donc j'avais, par ce fameux dressage, j'avais des connaissances qui ne sont pas du tout à jour. Et donc en fait, là, ça m'a interpellée. J'ai commencé à lire, à me rendre compte qu'il y avait plein de trucs qui étaient de l'ordre de la croyance et que j'ai remis en question. tout ce moment-là, j'avais plus ça à faire de ma journée parce que je faisais infirmiÚre, mais c'est trÚs logique, le centre a fermé quand il y a eu le Covid, donc j'avais plus rien à faire. Tranquille. Voilà.

  • Speaker #0

    Vous Ă©tiez la seule infirmiĂšre au chĂŽmage pendant ce palais,

  • Speaker #1

    c'est ça ? VoilĂ , pendant le Mais moi, ça m'a arrangĂ©e d'un cĂŽtĂ© en rapport avec Naou, parce que comme elle a Ă©tĂ© bĂ©bĂ©, la solitude, c'Ă©tait pas... Enfin voilĂ , ça se travaillait petit Ă  petit et elle y Ă©tait pas... PrĂȘte, Ă  ce moment-lĂ , c'Ă©tait trop jeune pour travailler Ă  la solitude, donc ça m'a arrangĂ©e, l'air de rien. Et donc lĂ , j'ai commencĂ© Ă  creuser le sujet, parce qu'en plus, je n'avais plus que ça Ă  faire, et en fait, ça m'obsĂ©dait aussi. Et puis, je suis rentrĂ©e en Belgique, et Ă©videmment, ça a continuĂ©, continuĂ©. Donc, j'ai commencĂ© Ă  faire des cours en ligne, sur la plateforme Museo, par exemple. Et puis aprĂšs, j'ai pris un cours que je ne citerai pas forcĂ©ment parce que je ne le recommande pas. Et donc, j'ai commencĂ© Ă  faire cette formation. Et puis, j'ai fait quasi tous les modules. Et puis, Naou est dĂ©cĂ©dĂ©. Et lĂ , j'ai fait une grosse pause parce que je voulais... plus entendre parler de chiens, je ne voulais plus voir de chiens, c'Ă©tait trop dur pour moi. Et puis aprĂšs, ça m'a rattrapĂ©e trĂšs rapidement, on ne va pas se mentir. Et lĂ , j'ai commencĂ© Ă  lire aussi d'autres choses, et je me suis rendue compte qu'en fait, cette formation, je n'Ă©tais pas en valeur avec ce qu'elle enseignait, et puis que les connaissances n'Ă©taient pas forcĂ©ment non plus trĂšs Ă  jour, bref. Donc, je n'ai pas fini cette formation. En tout cas, je n'ai pas passĂ© l'examen parce que ça ne me mollait pas. J'aurais peut-ĂȘtre dĂ» le faire, mais je ne l'ai pas fait parce que ça ne m'intĂ©ressait pas forcĂ©ment d'avoir ça sur mon CV. AprĂšs ça, j'ai fait des webinaires, des choses. Et puis, j'aurais souhaitĂ© faire un mentorat. J'Ă©tais complĂštement fan de GĂ©raldine MĂ©ry, de Vox Canis. qui est fan des chiens des rues, qui est spĂ©cialiste dans les chiens des rues et dans les troubles anxieux. Et donc, pour moi, c'Ă©tait juste, voilĂ , trop fan d'elle.

  • Speaker #0

    Une star.

  • Speaker #1

    Une star. De mon monde de chiens, une star, quoi. Et donc, du coup, je ne pensais pas qu'un mentorat était imaginable avec elle. Et en fait, je lui ai demandé et elle m'a dit oui, avec grand plaisir. Et donc, maintenant, ça fait un an et demi que je suis mentorée par... Géraldine Méry de Vox Canis qui est, elle, un cursus universitaire en Angleterre dans le domaine canin que tu as déjà interviewé sur les chaßnes de rue.

  • Speaker #0

    Exactement, je remettrai le lien de l'épisode si vous ne l'avez pas écouté, il est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais, et donc voilĂ . AprĂšs, j'ai lu Ă©normĂ©ment d'Ă©tudes, je me suis vraiment passionnĂ©e lĂ -dessus, j'ai lu des bouquins, des choses comme ça, mais j'avais quand mĂȘme envie d'avoir un petit papier certifiant, parce que c'est aussi important d'avoir des certifications, mĂȘme si ça ne fait pas tout, Ă©videmment. Et Ă  ce moment-lĂ , j'Ă©tais un peu plus, au tout dĂ©but oĂč j'Ă©tais avec GĂ©raldine Merry, j'Ă©tais un peu plus dans l'ABA, et donc du coup, j'ai fait Suzanne Friedman. LLA, Living and Learning with Animals, et puis voilĂ . Et lĂ , je viens de finir Trauma en Forme Pet Professional de Daniel Shaw, que j'ai beaucoup aimĂ©. Et puis, j'ai Ă©videmment commencĂ© depuis un petit temps. Enfin, je dis Ă©videmment, c'est parce que pour moi, dans ma tĂȘte, il ne faut pas que j'oublie. L'ISCP, donc lĂ , qui est une formation un peu plus consĂ©quente, qui demande beaucoup de temps et qui demande de faire des travaux Ă  cĂŽtĂ©. Et voilĂ , donc j'avance depuis un petit bout de temps lĂ -dessus. Je suis en retard, mais je vais me rattraper. VoilĂ , donc petit Ă  petit, celle-lĂ , elle est plus fameuse. Donc, c'est une autre histoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc du coup, ta spécialisation, c'est vraiment les chiens des rues et chiens dits anxieux, sensibles, etc. C'est ça. Ce qui est intéressant, c'est que finalement, c'est vraiment le sujet de départ. C'est ça qui t'a amené en Asie voir des chiens. C'est ça qui t'a guidé tout au long de ton parcours. Et c'est aussi, j'imagine, ce que tu rencontres avec tes chiens aujourd'hui. Du coup, comment est-ce qu'ils sont arrivés dans ta vie en parallÚle de tout ça ?

  • Speaker #1

    En parallĂšle de tout ça, il y a Naou qui est dĂ©cĂ©dĂ©. Et en fait, je me suis dit, il ne faut pas prendre un chien trop vite, parce que c'est un petit peu ce qu'on me dit. On me dit, il faut que tu fasses ton deuil. Heureusement, parce que comme je n'ai pas fini mon deuil, trois ans plus tard, je n'en aurais pas. Donc, Ă  un moment, je me suis dit, tu sais quoi, on s'en fiche, tu ressens le besoin. J'avais vraiment, j'ai ce besoin de chien, en fait. Je trouve que ma vie est nulle sans chien. Et donc... LĂ , je me suis dit, bon, OK, c'est pas grave, Lola, tu vas prendre un chien OK qui ne ressemble pas du tout Ă  Naou. On va dans les critĂšres physiques complĂštement inverses. Mais si tu as besoin de ça pour t'Ă©panouir, et en fait, peut-ĂȘtre que ça va t'aider aussi Ă  traverser tout ça. Donc lĂ , j'ai dĂ©cidĂ© que j'allais adopter un chien, un autre chien. J'ai pris un mĂąle pour qu'il ne ressemble pas trop Ă  Naou. Premier chien mĂąle, d'ailleurs, dans toute mon histoire. et donc je voulais un chien des rues parce que bon je crois qu'on a compris je suis une petite chienne des rues et j'aime bien aussi bon c'est un gros clichĂ© mais c'est des chiens quand mĂȘme gĂ©nĂ©ralement plus calmes et moi je suis j'ai pas envie d'aller faire de l'agility tu me verras pas avec un chien courir bon dĂ©jĂ  courir laisse tomber donc voilĂ  je voulais aussi une sĂ©lection oĂč chacun correspondait bien Ă  l'autre pourquoi ? et donc je n'avais pas envie d'un chien en fait je faisais aussi de la mĂ©diation animale dans mon autre boulot en tant qu'infirmiĂšre en santĂ© communautaire avec Naou Ă©videmment pas le moment oĂč elle avait des grosses anxiĂ©tĂ©s parce qu'il te faut un chien bien dans les pattes pour ça et donc je voulais un chien qui avait potentiellement ce profil lĂ  donc il fallait un chien plus ou moins bien dans ses pattes donc c'est Samy qui semblait Rejoindre ce critĂšre-lĂ . Et donc, voilĂ , via une association, je leur avais parlĂ© de mon projet et tout ça. Et j'ai Ă©tĂ© plus vers la RĂ©union plutĂŽt que vers des chiens de la Roumanie parce qu'Ă  ce moment-lĂ , ça me semblait mieux correspondre. Donc, j'ai Ă©tĂ© vers la RĂ©union oĂč il y a aussi des chiens des rues. Donc, c'est français. Et puis, voilĂ , je l'ai adoptĂ©. J'ai adoptĂ© le petit Samy. Et il n'a pas montrĂ© tout de suite que c'Ă©tait un chien sensible, un petit peu, parce qu'il avait peur des bruits et des choses comme ça en intĂ©rieur. Mais voilĂ , c'Ă©tait un chien qui a Ă©tĂ© retrouvĂ© en rue, trĂšs, trĂšs, trĂšs maigre. On ne dirait plus aujourd'hui, mais je te jure, trĂšs, trĂšs maigre. Et qui allait aller en fourriĂšre. et donc ĂȘtre euthanasiĂ© avant qu'il soit rĂ©cupĂ©rĂ© par cet assos. Et donc, voilĂ , il est venu Ă  la maison, mais je pense qu'il avait jamais connu avant ça une maison Ă  part entiĂšre. Et puis, c'est un chien qui semble avoir vĂ©cu des gros traumas, en fait, au niveau des bruits et des choses dont il a peur, mĂȘme encore Ă  l'heure actuelle, quand je mets une gamelle d'eau au sol, il faut... Il est trĂšs Ă©loignĂ©, je la dĂ©pose, il va attendre que l'eau ne bouge plus, il va aller boire. Donc il y a des trucs encore qui restent Ă  l'heure aujourd'hui. VoilĂ , ça reste un gros sensible. Mais je l'ai vu qu'au fur et Ă  mesure, en fait.

  • Speaker #0

    Il est arrivé petit, du coup, Samy, ou il est arrivé adulte ?

  • Speaker #1

    Ah non, j'ai eu Naou petite. J'ai fait tous les trucs de chiot du monde, je l'ai adorĂ©, cette chienne, mais je n'Ă©tais pas prĂȘte Ă  revivre la... Oh non, non, non. D'ailleurs, je ne sais pas si un jour, j'aurai encore des chiots. J'adore les chiots de mes clients et de mes amis, mais c'est fatigant, c'est 20 ans. Et donc, Ă  ce moment-lĂ , je n'avais plus trop envie de chiots. Et donc, non, il est arrivĂ©, il devait avoir deux ans, quelque chose comme ça. Et voilĂ . Et il Ă©tait rĂ©actif, congĂ©nĂšre, mal, principalement. Mais ça, maintenant, c'est plus que OK. C'est juste un chien qui n'a pas Ă©normĂ©ment besoin de rapports sociaux. Il a fallu aussi que je... Que Lola prenne ça et qu'elle fasse le deuil du chien de Disney et des choses comme ça. Donc aprĂšs le deuil du chien de Disney, tout s'est relativement bien passĂ©. Mais il y a vraiment cette sensibilitĂ© au bruit, au mouvement Ă  la maison qui a Ă©tĂ© trĂšs forte chez lui. Et qui est toujours lĂ . Ça restera sans doute Ă  vie, mais avec des petits moyens mis en place. Au niveau de sa qualitĂ© de vie, on a rĂ©ussi Ă  travailler. Ă  travailler ça et je lui offre plus de prĂ©visibilitĂ©, etc. et ma petite caca c'est Calo du coup c'est ma petite chienne Ă  trois pattes aprĂšs un an que j'avais Samy je me suis rĂ©veillĂ©e un bon matin Et je voulais une chienne, une nouvelle chienne, petite. Et en fait, je ne suis pas infirmiĂšre pour rien, je ne travaille pas dans le social pour rien, je voulais un chien handicapĂ©. Je ne sais pas pourquoi. Je me suis rĂ©veillĂ©e, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi j'ai envie d'un chien handicapĂ©. Mais je ne voulais pas qu'elle meure tĂŽt, parce que voilĂ . Et en fait, je pense que je l'avais vue sur Facebook, et que je n'avais pas rĂ©alisĂ© que ça a dĂ» faire un truc dans ma tĂȘte, parce que je me suis rĂ©veillĂ©e et je me suis dit, je veux un chien Ă  trois pattes. Je ne sais pas. C'Ă©tait trop bizarre. Et le mĂȘme jour, j'ai vu ça sur Facebook. AprĂšs, calot sur Facebook. Et je me suis dit... Donc, il a dĂ» avoir un truc inconscient. Elle vient aussi de la mĂȘme assos que Samy. Maintenant, j'ai appris. J'ai arrĂȘtĂ© de suivre ces pages Facebook pour ne pas que je me retrouve avec ces chiens.

  • Speaker #0

    Conseil.

  • Speaker #1

    En fait, de la gestion d'environnement. Oui, c'est ça. Donc, voilĂ . Ça a dĂ» faire un truc inconscient dans ma petite tĂȘte. Peut-ĂȘtre, je ne sais pas. Mais je me suis rĂ©veillĂ©e un bon matin. Évidemment, j'ai mon coloc. Je ne vis pas toute seule. Donc, il fallait qu'il soit OK. Mais il a Ă©tĂ© OK. Et puis, j'ai adoptĂ© ce monstre. Et lĂ , j'Ă©tais dĂ©jĂ  un peu sensibilisĂ©e. Enfin, voilĂ , j'aimais beaucoup les chiens sensibles dĂ©jĂ . en fait j'Ă©tais prĂȘte Ă  traverser ça j'Ă©tais prĂȘte Ă  l'accompagner lĂ -dedans Ă  changer ma vie en fonction d'elle et de son arrivĂ©e sauf que j'ai pas du tout eu je suis insensible j'ai eu Un Jack, tu sais ce que c'est, un Jack Parson, comme ça, avec l'Ă©nergie d'un Jack, mais avec trois pattes. Et donc du coup, ça a Ă©tĂ© compliquĂ© dans le sens oĂč elle est pleine de vie, c'est vraiment un petit clown, je l'adore, je l'aurais pas, enfin voilĂ , je l'adore, mais j'Ă©tais pas prĂȘte Ă  avoir ça, un petit torrent dans notre vie. Et le petit souci, c'est que lĂ , ça a sensibilisĂ©, ça a mis encore plus au bruit, parce que Kalo est pleine de vie, elle saute de partout, elle est pleine de dynamisme, et donc du coup, elle fait du bruit. Elle joue avec l'autre chienne, et quand elle joue, elle fait tomber des trucs, et puis donc ça a sensibilisĂ© trĂšs fort, ça a mis au bruit, on a fait un gros... VoilĂ , il y a une... Une bonne dĂ©gression Ă  ce moment-lĂ . Et bon, maintenant, on a mis les choses en place. Et donc, c'est de nouveau OK. Mais ça a Ă©tĂ© un torrent dans toutes nos vies, cette petite chienne. Elle a quand mĂȘme de sensibilitĂ© Ă  l'extĂ©rieur. Mais en tout cas, c'est clair que dans son quotidien, elle est bien. Mais sinon, elle est rĂ©active, vĂ©lo, enfant, humain, en fait. Elle a tout. Mais ça se passe trĂšs, trĂšs bien. Parce qu'on arrive Ă  gĂ©rer tout ça. Et on avance petit Ă  petit. En tout cas, en intĂ©rieur, elle est plus que bien.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Bon, trop chouette. Du coup, je te propose qu'on passe un peu dans le vif du sujet de l'épisode d'aujourd'hui, qui est cette fameuse sensibilité. Pour commencer, comment est-ce que tu définirais, toi, un chien dit sensible, peureux, anxieux ? Qu'est-ce que ça veut dire, ce terme-là ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une belle Ă©tiquette que je mets parce que je trouve que c'est compliquĂ© de vraiment cibler exactement ce que c'est. C'est une belle Ă©tiquette qui rassemble pas mal de choses, la sensibilitĂ©. C'est ce qui me semblait le mieux correspondre, mĂȘme si c'est trĂšs variant d'un chien Ă  un autre. Si on veut ĂȘtre exact, ce que j'appelle un petit peu la sensibilitĂ© de nos kikis, un chien sensible, c'est plutĂŽt un chien que j'Ă©tiquette... Je vais plus parler de trouble anxieux, en fait. Mais quand on parle de troubles anxieux, je pense que les personnes... se sentent un peu moins concernĂ©s lĂ -dedans, ou que ça fait trĂšs vite diagnostic, et que ça peut faire trĂšs vite peur. Donc du coup, on va dire qu'en tout cas pour moi, au quotidien, c'est des chiens stressĂ©s de façon aiguĂ« ou chronique, oĂč il va y avoir un Ă©ventuel trauma. Ça peut ĂȘtre des chiens oĂč on va plus aller vers un petit peu ce qu'on nommerait des comportements comme dĂ©pressifs. Donc voilĂ , c'est un peu toute cette palette-lĂ . que j'appelle. Donc, c'est plutĂŽt... Moi, ce que j'appelle des chiens sensibles, c'est des chiens, mĂȘme quand il y a rĂ©activitĂ© ou, en fait, l'Ă©motion principale va ĂȘtre liĂ©e Ă  la peur. VoilĂ .

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je traite un peu moins de... MĂȘme si ça peut ĂȘtre en lien aussi, mais je traite un peu moins de la frustration. C'est moins des thĂ©matiques qui me parlent. C'est plus vraiment liĂ© Ă  tout ce qui est peur.

  • Speaker #0

    Peur. Ok. Ce qui est intĂ©ressant, et peut-ĂȘtre ce qui nous parle beaucoup, nous, en tant qu'Ă©duc, mais peut-ĂȘtre moins des... des particuliers ou des nĂ©ophytes qui Ă©couteraient cet Ă©pisode c'est effectivement cette notion d'Ă©tiquette qu'on met ou qu'on ne met pas pour qualifier un chien est-ce que tu peux peut-ĂȘtre y revenir parce que je crois qu'on n'en a jamais parlĂ© dans le podcast et c'est

  • Speaker #1

    quand mĂȘme assez intĂ©ressant je pense et ça s'y prĂȘte bien alors l'Ă©tiquette pour moi elle peut ĂȘtre positive comme nĂ©gative donc l'Ă©tiquette c'est quoi ? c'est de dire qu'un chien est comme ça Donc, la plus connue, c'est Mon chien est dominant Qui n'est pas vrai, mais je veux dire Ou mon chien est tĂȘtu Toi, tu as un Jack Russell, tu vas voir sur l'affiche des Jack Russell, et puis il est mis Chien tĂȘtu Et donc, mettre une Ă©tiquette, c'est dĂ©finir... quelqu'un avec un mot oĂč en fait, il faut rĂ©aliser que tout comportement a une fonction. Et en fait, en mettant cette Ă©tiquette-lĂ , on peut oublier qu'en fait, on voit qu'avec ce prisme-lĂ , ça devient problĂ©matique parce qu'on ne veut plus, on ne va pas travailler ce rappel ou on ne va pas travailler telle chose. Pourquoi ? Parce qu'en fait, de toute façon, il l'est comme ça. Alors que non, il n'est pas comme ça. C'est juste, le comportement, il a un but, il a une fonction. Et voilĂ , il y a toutes des choses Ă  faire pour essayer de le renforcer ou de le travailler, de faire de la gestion d'environnement. Il y a plein de choses Ă  faire. Mais en tout cas, mettre l'Ă©tiquette, c'est dĂ©finir notre chien et ça nous empĂȘche parfois de voir plus loin. Mais Ă  contrario, ça peut ĂȘtre super utile, par exemple, chez les humains aussi, quand on a une neurodivergence ou quand on a des troubles. Je ne sais pas, dĂ©pressif ? En fait, ça peut aider de mettre une Ă©tiquette et de se rendre compte qu'en fait, on n'est pas anormal. C'est juste, c'est des choses... VoilĂ , on est diffĂ©rents, par exemple, avec la neurodivergence. On n'a pas le cerveau, entre guillemets, et trĂšs vulgarisĂ©, qui fonctionne de la mĂȘme façon. Et c'est OK, en fait. Et on va pouvoir aussi faire un travail lĂ -dessus, sur nous-mĂȘmes, et comprendre que ce n'est pas grave. Et c'est la mĂȘme chose avec les chiens. Se dire, avoir une Ă©tiquette, parfois, ça permet de travailler, je ne sais pas, de se rendre compte que notre chien est sensible et que... C'est une bonne question, en fait. Mais l'Ă©tiquette, je pense qu'elle peut ĂȘtre utile pour le chien.

  • Speaker #0

    Peut-ĂȘtre qu'elle est utile quand elle s'apparente Ă  un diagnostic qui amĂšne des solutions, alors qu'une Ă©tiquette posĂ©e comme ça, juste avec un qualificatif, ça empĂȘche de voir ce que le chien fait et plutĂŽt de tout apprĂ©hender par rapport Ă  ce qu'il est prĂ©sumĂ© ĂȘtre et non pas faire.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, peut-ĂȘtre par rapport Ă  un diagnostic, mais encore ce mot-lĂ , moi j'accorde une importance trĂšs importante au mot, tu vois, et la notion de diagnostic, il y a Kalo qui vient avec nous, elle vient s'installer, si vous l'entendez. Elle est trop mignonne. Mignonne avec ses grosses moustaches. Elle est trop mignonne. Et en fait, je pense que le diagnostic... En tout cas, moi, je pense que c'est difficile de dire que je pose un diagnostic vu que je ne suis pas vĂ©to-comportementaliste. Mais je pense que pouvoir dire, OK, ton chien, il rĂ©agit comme ça parce qu'il a peur, c'est un chien sensible, en fait, c'est une Ă©tiquette qui va pouvoir aider l'humain Ă  expliquer aussi Ă  sa famille, Ă  pouvoir expliquer en fait ce qui se passe derriĂšre. et que non justement c'est pas un chien dominant alors on remplace une Ă©tiquette par une autre mais si Ă  chaque fois on doit expliquer chaque comportement a une fonction et il fait ça parce qu'en fait il est dans l'Ă©vitement etc non ça nous permet mais ce qu'il faut retenir c'est que mĂȘme en utilisant l'Ă©tiquette sensible je pense que c'est important de garder Ă  l'oeil que ce n'est que une Ă©tiquette mais en mĂȘme temps c'est intĂ©ressant de se dire ok au quotidien elle me sert cette Ă©tiquette et C'est pas vouloir arracher toutes les Ă©tiquettes Ă  tout prix, ça permet de...

  • Speaker #0

    Socialement, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    ok je pense tu nous as dit que les cas toi qui t'intéressais le plus étaient tout ce qui s'apparentait à l'émotion de la peur on va dire au stress que tu as pu citer comment est-ce que tu pourrais définir toi ce stress cette peur le stress c'est un peu tricky parce qu'il y a ce qu'on appelle le stress c'est quelque chose de bien

  • Speaker #1

    qui nous permet de survivre, en fait, tout simplement. Donc, qu'est-ce qui se passe durant un stress oĂč il y a une menace qui est perçue ? Donc, tu vas avoir... tu vas avoir toute une cascade au niveau du corps qui va se mettre en route et qui va au final, je rĂ©sume trĂšs trĂšs fort, qui va dĂ©gager des glucocorticoĂŻdes qui vont permettre au cƓur de s'accĂ©lĂ©rer, Ă  la tension artĂ©rielle de monter et en gros qui va permettre Ă  ce qu'il y ait... le corps qui se met en action. Donc c'est super important parce que ça va nous permettre d'Ă©chapper Ă  une mort probable. Si on s'est dit, ok, ça c'est menaçant, si l'amidale a commencĂ© Ă  clignoter, c'est une petite partie dans le cerveau, attention, attention, attention, c'est intĂ©ressant de pouvoir faire quelque chose. Toute cette cascade qui va se mettre en action, et puis Ă  un moment, on va pouvoir Ă©ventuellement redescendre de stress, parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait, Sur la pluie de fenĂȘtre, c'Ă©tait pas un monstre sanguinaire, mais c'Ă©tait juste un petit pigeon, en fait. Et donc, il y a le prĂ©frontal qui va faire... Donc, devant, au niveau du front, dans le cerveau, qui va dire, non, mais gars, tu t'es encore emballĂ©. Et qui va dire Ă  Amidal, OK, on redescend. Et donc, tout va redescendre. Et donc, tout ça pour dire que tout ce qui s'y joue, lĂ , c'est super intĂ©ressant. Parce que si on n'avait pas ça... on serait sans doute pas lĂ  en train d'en discuter. Si la voiture passe et que tu te laisses Ă©craser, ce n'est pas trĂšs utile. Donc, c'est normal d'avoir du stress. Et il ne faut pas le voir comme quelque chose de nĂ©faste parce que ça nous sauve la vie. Par contre, du stress maladaptif ou du stress chronique, souvent le stress chronique, les humains, des chiens avec du stress chronique, ils peuvent moins le voir. Parce que le stress aigu, c'est le chien qui panique d'un coup pour je ne sais pas trop quoi. Imaginons justement ce monstre sanguinaire qui Ă©tait un pigeon. Et donc les comportements, on peut les voir trĂšs fort. Tandis que le stress chronique, on va potentiellement en tant qu'humain moins le voir. Parce que ça va ĂȘtre moins des comportements qui vont surgir comme ça. L'idĂ©e, c'est d'aprĂšs un stress, pouvoir redescendre. Et ça, c'est ce qu'on appelle la rĂ©silience aussi. C'est la capacitĂ© pour, encore une fois, en rĂ©sumant trĂšs fort, de communication entre la mĂ©dale et le prĂ©frontal qui va faire Ok, on redescend tout C'est vraiment trĂšs fort rĂ©sumĂ©. Et c'est la capacitĂ© de se remettre d'un stress, ça c'est super important aussi. Tout ça pour dire que quand du stress chronique ou... pour vraiment, encore une fois, trĂšs fort vulgariser, la peur d'avoir peur, l'anxiĂ©tĂ© est en place, en fait, c'est nĂ©faste pour la santĂ© physique et Ă©motionnelle, et ça impacte aussi au niveau cĂ©rĂ©bral, parce que plus on a peur, en fait, plus on est susceptible d'avoir peur. Donc, plus on met cette cascade en action, plus cette cascade est susceptible de se mettre en action. Donc en fait, souvent on parle justement quand notre chien est rĂ©actif ou a peur de beaucoup de choses, on va parler de travailler en contre-conditionnement et en dĂ©sensibilisation systĂ©matique. Mais le problĂšme c'est que de toute façon, sans avoir pris le temps de s'intĂ©resser d'abord Ă  ce stress, Ă  redescendre la pression, Ă  revenir Ă  ce qu'on appelle la baseline, donc revenir Ă  l'Ă©tat basique de notre chien, eh bien en fait, on aura beau travailler ça. travailler ça, travailler ça. Si on n'arrive pas Ă  lui fournir, si on ne s'intĂ©resse pas Ă  plein de choses en parallĂšle, en fait, on va un peu pĂ©daler dans le vide.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et tu as commencé à nous citer un peu les risques du stress souvent quand on arrive chez des clients et qu'on est appelé pour des problématiques comme tu disais de réactivité ou de peur d'un truc etc souvent c'est certainement humain mais le problÚme est vu d'un point de vue humain justement en ça me dérange parce que mon chien fait ça alors qu'il y a aussi beaucoup de risques que intrinsÚques, qui potentiellement peuvent impacter le chien. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de ces risques à avoir un chien qui reste dans un état anxieux ou trÚs stressé comme ça, de maniÚre chronique ?

  • Speaker #1

    De maniĂšre chronique, les dommages, ils sont dĂ©jĂ , comme on le disait, le stress amĂšne du stress. Le stress chronique, il y a quand mĂȘme un gros risque d'anxiĂ©tĂ©. En tout cas, pour la santĂ© mentale, ça va avoir des impacts assez gros sur l'hippocampe et l'hypothalamus. Je te passe les dĂ©tails, mais en gros... Ça va ĂȘtre de pire. Le bien-ĂȘtre...

  • Speaker #0

    Ça ne va pas s'arranger tout seul.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas s'arranger tout seul. En tout cas, si on n'essaye pas de retourner Ă  sa baseline. Ça ne va pas s'arranger. Et puis son bien-ĂȘtre au niveau psychique, au niveau de sa qualitĂ© de vie et physique. Parce que ça a des gros dommages au niveau physique aussi. Au niveau de la perception de la douleur aussi. En fait, c'est un cercle vicieux pour plein de choses. on aura sans doute l'occasion de reparler de la douleur, ou en tout cas toi. Par exemple, la perception de la douleur, elle peut ĂȘtre plus forte quand on a un chien stressĂ©, et quand on a un chien douloureux, on peut avoir un chien plus stressĂ©. Donc c'est des cercles vicieux, et souvent, dans ces systĂšmes-lĂ , c'est des cercles vicieux, tout simplement. Et au niveau aussi cardiaque, il y a plein de dommages au stress. C'est comme chez l'humain, on parle souvent... des effets nĂ©fastes du stress, en fait, c'est la mĂȘme chose chez nos kikis, enfin, chez nos chiens, pardon. Donc, voilĂ .

  • Speaker #0

    T'as dit une chose intĂ©ressante, c'est que gĂ©nĂ©ralement, les gens nous appellent pour un problĂšme bien prĂ©cis. Et quand on se rend compte qu'il y a un niveau de stress, un niveau de sensibilitĂ© qui est tel, qu'en fait, on ne va pas pouvoir traiter le sujet lĂ  tout de suite maintenant, il va dĂ©jĂ  falloir faire redescendre la pression. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de tout ce travail en amont ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour... aller jusqu'Ă  cette Ă©tape oĂč effectivement on va travailler peut-ĂȘtre de la sensibilisation sur les croisements qu'on gĂ©nĂšre mais avant d'en arriver lĂ  quel levier d'action est-ce qu'on a disponible ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a vraiment pas mal. Le souci, c'est que parfois, l'humain, l'humaine ne comprennent pas trop le lien. Par exemple, moi, avant de voir mes clients et tout ça, je demande mille vidĂ©os. Je demande des vidĂ©os de quand ils mangent, des vidĂ©os de quand ils font dodo, des vidĂ©os. Et au dĂ©part, les humains, ils ne comprennent pas forcĂ©ment pourquoi. Non, mais je l'appelle parce que mon chien est actif, congĂ©nĂšre. En fait, justement, c'est parce que tu vas creuser plein de choses pour voir les... les piliers sur lesquels tu pourrais jouer pour justement... DĂ©jĂ , t'assurer qu'il n'y a pas du stress chronique. Est-ce qu'il dort bien ? Dans quelle position est-ce qu'il dort ? Et voir un petit peu les dĂ©tails. Au niveau de tout ce qu'il y aurait Ă  faire dans l'iceberg, il y a 36 milliards de choses Ă  faire. Mais les plus globaux que moi je vais essayer de voir, en tout cas, ça va ĂȘtre de s'intĂ©resser Ă  la relation, dĂ©jĂ , avec l'humain. Parce que la relation, on a pu mettre en Ă©vidence que le lien d'attachement humain-chien Ă©tait le mĂȘme que le lien d'attachement... Enfant-parent. Alors ça ne veut pas dire qu'on aime autant nos enfants qu'on aime nos chiens, ça c'est propre Ă  chaque individu. Ça veut juste dire que ce petit fil qui relie mon cƓur Ă  celui de mon chien, il est exactement composĂ© des mĂȘmes hormones que celui de l'humain et de son enfant. Donc c'est juste ça que ça dit. Et donc on peut mettre en rapport tous les liens d'attachement comme avec les enfants. Avoir une relation sĂ©cure avec son chien, ce sera une importance clĂ©. Donc comment est-ce qu'on fait pour avoir un lien sĂ©cure ? DĂ©jĂ  ĂȘtre lĂ  avec son chien, pouvoir ĂȘtre lĂ  quand il a peur, l'aider Ă  s'Ă©loigner, ne pas faire d'immersion, utiliser le renforcement positif. Et je pense prendre du temps pour soi, ça c'est clair. Aussi quand on a un chien sensible, si on veut... Entretenir notre relation avec notre chien, il faut savoir prendre soin de soi, parce que c'est sur un long moment. Il ne faut pas qu'il y ait une injonction Ă  ça, mais prendre soin de soi en tant qu'humain, si on en ressent le besoin, c'est entretenir aussi sa relation. Donc ça, c'est un point hyper important pour moi. Puis la priorisation, on va dire, d'un chien bien dans ses pattes plutĂŽt qu'un chien qui obĂ©it. Et ça, c'est aussi se questionner quant Ă  la place du chien. Est-ce qu'on est une famille post-moderne oĂč le chien est un individu ou est-ce qu'on est une famille doministique, je ne sais pas le terme en français, mais oĂč il y a une hiĂ©rarchie dedans et oĂč le chien a peu de... Choi, peu d'empowerment, donc empowerment c'est la capacitĂ© d'agir sur sa vie, donc donner du choix, donner de la gentilitĂ©. Avec les chiens sensibles, avoir du choix, de l'empowerment, de la gentilitĂ©, pouvoir te rendre compte qu'en fait, quand tu Ă©mets tel comportement, il y a telle consĂ©quence, c'est vraiment super important parce que moi, quand je regarde mon chien Samy, au dĂ©part, il ne sautait jamais sur moi, il ne m'Ă©mettait aucun comportement. Enfin, si, on ne peut pas ne pas avoir de comportement, mais je veux dire, vite paniquer. Et maintenant, de pouvoir partir d'une piĂšce quand il y a du bruit, quand je le prĂ©viens qu'il va avoir du bruit et qu'il n'a pas envie, il part, quand je rentre Ă  la maison, il me saute dessus, pour moi, c'est une grosse, grosse victoire. VoilĂ , j'ai mon chien qui est optimiste, il est super content, et c'est super chouette Ă  voir. C'est des points Ă  aller voir aussi, s'intĂ©resser, c'est vraiment ça, l'optimisme du chien, ça c'est super intĂ©ressant. Comment est-ce qu'il interagit avec un nouvel objet, est-ce qu'il est plutĂŽt pessimiste, optimiste ? Et c'est des choses qu'on va pouvoir travailler indirectement, en fait. Et tant qu'on ne change pas les lunettes de comment notre chien voit le monde, en fait, il faut d'abord jouer sur son quotidien. S'intĂ©resser au sommeil, le sommeil est primordial. C'est super important dans le stress de pouvoir redescendre. Et Ă  cĂŽtĂ© de ça, si on a des chiens qui ne dorment pas bien, qui sont prĂȘts Ă  bouger au moindre petit truc, qui, dans leur environnement, est un peu aux aguets, on va avoir un chien qui ne sera plus... Et c'est comme je disais tout Ă  l'heure avec le cercle vicieux de la douleur. En fait, moins ton chien dort, plus il est stressĂ©, plus il est stressĂ©, moins bien il dort. Donc, c'est vraiment aller voir tout ça, tous ces petits Ă©lĂ©ments-lĂ , qui paraissent petits, mais en fait, qui sont super, super, super importants, en tout cas Ă  mes yeux. VoilĂ , parce que... Ah oui, et le jeu. Le jeu, le jeu, le jeu. Camille a en parlĂ© de Playway et ça va beaucoup aider la relation aussi. Parce que quand on parle de jeu, moi, je ne parle pas de lancer la balle Ă  son chien qui va la chercher et qui revient. C'est vraiment jouer chien. Alors, il y a le chien qui peut jouer tout seul. Ça aussi, c'est trĂšs bien. Le chien qui peut jouer avec des congĂ©nĂšres. S'il est social, non rĂ©actif et qu'il aime ça, c'est super bien aussi. Et puis, jouer avec l'humain. façon chien, façon play-way, justement. Et ça, c'est play-way, peut-ĂȘtre qu'on pourra remettre un lien. par rapport Ă  ça. Et c'est super chouette parce qu'en fait, le jeu, ça crĂ©e du BDNF, juste pour dire le nom, pour me la pĂ©ter. Mais ça crĂ©e une sorte, j'aime bien le simplifier, par un petit infirmier dans le cerveau qui vient voir, OK, est-ce que tout est en place ? Dans plus ou moins l'intĂ©gralitĂ© du cerveau. Et en fait, en jouant, ça va en crĂ©er. Et donc, ça va ĂȘtre un peu prophylaxique. Donc, ça va ĂȘtre dans la prĂ©vention. Et le jeu, en fait, il permet... il va jouer sur d'autres Ă©lĂ©ments aussi. Et donc ça, c'est super chouette. Par contre, il y a des fois, il faut apprendre. Avec les chiens les plus sensibles, c'est ce que j'ai eu avec mon chien, on a dĂ» apprendre Ă  jouer ensemble. Parce que justement, avec les gros traumas qu'il a eus, ça a Ă©tĂ© quelque chose oĂč on a dĂ» vraiment y aller au fur et Ă  mesure. Et parfois, c'est juste. 10 secondes, on joue 10 secondes, il faut que le chien soit preneur, c'est toujours lui qui s'engage, on va jouer, et ça va ĂȘtre 10 secondes, et puis aprĂšs ce sera tout. Et bien c'est dĂ©jĂ  ça, et petit Ă  petit, avec la motivation du chien, on va travailler ça, et peut-ĂȘtre qu'un jour on aura 2 minutes oĂč on joue ensemble, mais mĂȘme si c'est 10 secondes, c'est 10 secondes. Et donc voilĂ , ça pour moi c'est vraiment toutes ces facettes-lĂ , et s'intĂ©resser Ă  la rĂ©silience du chien. plutĂŽt que vouloir contrĂŽler le chien avec tout ce qui est justement autocontrĂŽle et tout ça, et de demander au chien de ne pas Ă©mettre, on ne peut pas ne pas Ă©mettre un comportement, mais de rester lĂ  et de rien faire, essayer justement de lui donner l'empowerment, du pouvoir sur sa vie, de l'encourager quand il fait des petits trucs, de se dire ouais, ouais, super ! Moi, mon chien, quand il passe devant moi, j'ouvre la porte, il passe devant moi, trop bien, il a envie de partir en balade en fait ! Avec ces chiens-lĂ , en fait, l'optimisme... Et puis, je pense que c'est important en tant qu'humain de voir tout l'optimisme comme une rĂ©ussite en soi. Parce qu'en fait, avec ces chiens-lĂ , c'est aussi super important d'ĂȘtre super heureux de ces petites victoires, de fĂȘter ces petites victoires.

  • Speaker #0

    De cĂ©lĂ©brer tout ça, oui. Et je trouve que c'est hyper intĂ©ressant parce que pour avoir croisĂ© la route de quelques clients... qui se sont trouvĂ©s avec des chiens trĂšs sensibles, trĂšs anxieux, oĂč il y avait justement tout ça Ă  mettre et tout ça Ă  dĂ©construire, on est vite dĂ©semparĂ© Ă  se dire, waouh, qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on met en place ? Et le quotidien, il est vite trĂšs, trĂšs difficile parce qu'il faut aussi faire le deuil du chien Disney, comme tu disais tout Ă  l'heure, quand on a un chien sensible qui ne peut pas sortir, qui ne peut pas... qui ne nous regarde pas, qui n'est pas dans la mĂȘme piĂšce que nous, des choses comme ça, ça peut ĂȘtre trĂšs compliquĂ© Ă  gĂ©rer humainement. Donc c'est vrai que de se mettre dans cet Ă©tat d'esprit de Ok, on va cĂ©lĂ©brer toute la moindre petite avancĂ©e et on va vraiment l'accompagner lĂ -dedans c'est vraiment chouette. dans les outils dans les choses qui peuvent intervenir pour accompagner le chien lĂ -dedans dans cette retour Ă  la baseline il peut y avoir la mĂ©dication, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu, est-ce que c'est quelque chose avec laquelle tu travailles, comment est-ce que tu le vois je pense qu'il y a pas mal Ă  dĂ©diaboliser, on en a dĂ©jĂ  parlĂ© pas mal sur ce podcast mais je pense que ça peut ĂȘtre intĂ©ressant de le placer dans cet Ă©pisode aussi

  • Speaker #1

    La mĂ©dication, je pense... En tout cas, moi, ça arrive souvent que je conseille Ă  mes clients la mĂ©dication. Et en fait, je pense qu'il y a plein de prĂ©jugĂ©s avec la mĂ©dication, comme avec les humains et la mĂ©dication aussi. Comme si le chien ou l'humain allaient complĂštement dĂ©pendants de ça et qu'on le rendait zombie. Alors que si ton chien est zombie avec une mĂ©dication, c'est que le dosage, il n'est pas bon. Donc, ce n'est vraiment pas l'idĂ©e. L'idĂ©e de la mĂ©dication, c'est qu'il va sans doute avoir une mĂ©dication. Ça dĂ©pend des chiens et de quoi ils souffrent au quotidien. Est-ce que ça peut redescendre tout seul ? Ou justement, est-ce que les aider Ă  redescendre Ă  leur baseline, la mĂ©dication peut ĂȘtre utile ? Et c'est la grosse question Ă  se poser. Et la grosse question, c'est surtout, quel est le bĂ©nĂ©fice ? Quel est le risque ? Faire la balance bĂ©nĂ©fice-risque. Et je pense qu'Ă  partir du moment oĂč... le bien-ĂȘtre de notre chien est impactĂ© par le stress quotidien, par de l'anxiĂ©tĂ© ou quoi ou qu'est-ce, ben en fait... Le risque, il est plus grand pour la santĂ© physique et Ă©motionnelle du chien de ne pas s'outiller de quelque chose qui pourra permettre justement au chien de s'apaiser. Et c'est juste une bĂ©quille en soi, c'est juste une bĂ©quille. Il peut avoir ces bĂ©quilles qui vont aider justement Ă  la crĂ©ation d'optimisme, Ă  ce que ces stress soient moins ancrĂ©s. Il va avoir tous ces outils-lĂ . Et puis, je n'ai pas parlĂ© avant de ça de la gestion de l'environnement aussi, parce qu'Ă©videmment, ce sera identifier un peu le trigger, ce qui rend notre chien comme ça, ce sera essentiel, et de faire de l'arrangement d'environnement. Donc, d'essayer de faire en sorte qu'il ne soit plus au quotidien face Ă  cet Ă©lĂ©ment qui lui fait peur. Et parfois, en fait, la mĂ©dication, elle va ĂȘtre utile aussi. Quand justement, on ne sait pas faire de l'arrangement d'environnement, on ne sait pas gĂ©rer ça. Mais de toute façon, mĂȘme s'il y a du bon arrangement d'environnement, en fait, c'est juste une bĂ©quille pour redescendre. Et il faut vraiment se poser cette question-lĂ . Qu'est-ce que sont les risques, mais les rĂ©els, pas ceux qu'on croit qui vont rendre zombies et tout ça. Peut-ĂȘtre aller voir un ou une comportementaliste vĂ©tĂ©rinaire, ou en parler avec sa comportementaliste dĂ©jĂ , voir quelles sont les options, et puis juste en discuter, de savoir, quels sont les effets indĂ©sirables de ce mĂ©dicament. quels sont les plus, quels sont les moins, et vraiment de s'interroger sur cette question-lĂ . Mais ce qu'il faut rĂ©aliser, c'est que le stress chronique, il a un gros impact. Un gros impact. Et que de toute façon, il y a peu de chances qu'une mĂ©dication, si Ă©videmment elle est donnĂ©e par un vĂ©to-comportementaliste, ait pas plus de bĂ©nĂ©fices que de rester dans un stress aussi intense. En fait, il faut qu'on dĂ©diabolise, Ă  mon sens, la mĂ©dication, qui est juste une bĂ©quille. et qu'on se rende compte au quotidien que le stress chronique a un gros impact. Donc, en fait, pour moi, il y a deux trucs Ă  voir. C'est que c'est pas si grave, la mĂ©dication. Enfin, c'est pas grave du tout. C'est une super bĂ©quille. Et arrĂȘter de se dire Ah ouais, mais combien de fois j'entends pas des choses de Oh, il fait encore son cinĂ©ma quand un chien a peur. Et en fait, de se dire que les animaux en rajoutent et Oh mais non, il a pas Ă  avoir peur. Mais en fait, qui dĂ©cide de ce qui fait peur ? C'est le chien. Donc si pour le chien, ce stress, il est lĂ  de façon chronique, il faut le prendre en soin. Il faut. C'est une question d'Ă©thique, c'est une question d'Ă©thique, mais aussi de s'occuper de son chien. Ça rĂ©pondra Ă  ses besoins de base, en fait. La sĂ©curisation, c'est un besoin de base. Et si pour la sĂ©curisation, on a besoin d'une mĂ©dication, Ă  mon sens, ça devrait rĂ©sonner. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Ça devrait faire sens.

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. Il y avait d'autres... D'autres choses que tu voulais amener sur ce sujet de la sensibilité qui te paraissent un peu sous-cotées, dont on ne parle pas assez ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a un. En fait, déjà, quand notre Kiki... Je dis toujours Kiki avec un stress aigu.

  • Speaker #0

    C'est trĂšs bien, c'est trĂšs bien.

  • Speaker #1

    C'est toi. Quand notre Kiki a vĂ©cu un stress, on pourrait essayer d'Ă©viter que ça se modifie, un stress aigu. Et en fait, il faut essayer que ça ne se change pas en trauma. Donc, un trauma, c'est quelque chose qui va avoir un impact au niveau Ă©motionnel, cĂ©rĂ©bral, pendant plus de trois semaines. Et donc pour essayer que ce gros stress ait le moins d'impact, il y a des petits conseils aprĂšs un gros stress qu'on peut mettre en place. C'est par exemple privilĂ©gier des activitĂ©s, oui, parce que c'est super important les activitĂ©s aprĂšs un stress, mais calme. Donc on va Ă©viter le footing, on va Ă©viter l'agility, on va Ă©viter les trucs trĂšs intenses, parce que dans ces moments-lĂ , l'idĂ©al ce sera d'essayer de ne pas, la cascade qu'on parlait tout Ă  l'heure, de ne pas l'activer. Et le sport intense, l'active. Donc on va privilĂ©gier les balades oĂč le chien sent beaucoup, on va privilĂ©gier Ă©videmment, ça peut ĂȘtre des activitĂ©s olfactives Ă  la maison, on va complĂ©ter Ă©videmment, j'en ai pas parlĂ©, mais les besoins de base de notre chien qui vont des activitĂ©s apaisantes telles que lĂ©cher, mastiquer, sentir, ça on en parlait, qui vont complĂ©ter l'hĂ©tĂ©rogramme de notre chien. Donc voilĂ , ça, ça va ĂȘtre vraiment la prioritĂ©. Encore une fois, on ne veut pas activer cette cascade. Donc, on va Ă©viter tout ce qui est excitation, et donc on va Ă©viter tout ce qui est autocontrĂŽle, encore une fois, les exercices d'autocontrĂŽle. De toute façon, Daniel Shaw, dans ma derniĂšre formation que j'ai faite, il revient lĂ -dessus, et pas directement les autocontrĂŽles, parce que ce terme-lĂ , ce n'est pas vraiment celui-lĂ  utilisĂ© en anglais, mais il explique qu'en fait, ces autocontrĂŽles, elles ne sont pas utiles pour le chiot, dĂ©jĂ , il vaut mieux mĂȘme les Ă©viter, parce que justement, au niveau du prĂ©frontal... ils sont trĂšs trĂšs nuls pour ça, et qu'on va les Ă©viter avec les chiens avec des traumas. Donc les autocontrĂŽles, c'est les exercices oĂč on descend la nourriture et puis on la relĂšve si le chien revient, mĂȘme si on le fait en errorless, en renforcement, ce ne sont pas des comportements qu'on devrait travailler, ce ne sont pas des Ă©lĂ©ments qu'on devrait travailler avec nos chiens avec des traumas. On va plutĂŽt les Ă©viter. Et justement, on va lui donner de la gentilitĂ©, et tout ce qu'on parlait tout Ă  l'heure. Donc se rappeler que... le sport intense et l'excitation sont Ă  essayer de proscrire dans ces moments-lĂ . Donc privilĂ©gier des activitĂ©s de calme, faire une safe zone si notre chien en a dĂ©jĂ  une, c'est super mais vraiment si on peut mettre un peu de reggae, un peu de musique classique ou si notre chien a l'habitude qu'on Ă©coute des podcasts et qu'il dort quand on Ă©coute la niche aventure, ben on peut lui mettre la niche aventure en fond. Des petits endroits, on va surtout essayer qu'il se dĂ©tende un maximum. Donc ça c'est vraiment aprĂšs un gros stress, on va privilĂ©gier ça.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intĂ©ressant parce qu'effectivement, ça rĂ©sonne aussi beaucoup sur le... Ça marche aussi avec les chiots, sur le traumatisme. Et du coup, c'est vrai que c'est toujours intĂ©ressant d'avoir des outils et de se rappeler que, ok, bon, on va faire en sorte qu'on en ressorte grandi de cette expĂ©rience-lĂ .

  • Speaker #1

    Oui, et juste pour, tant qu'on parle du traumatisme, juste pour expliquer, le traumatisme, c'est comme, ce n'est pas juste un chien qui, enfin juste, c'est dĂ©jĂ  Ă©norme, mais un chien qui se fait battre ou un sĂ©isme ou un truc comme ça. Le trauma, ça peut ĂȘtre ne pas complĂ©ter les besoins de base de notre chien. Ça peut laisser des impacts pendant plus de trois semaines. Enfin voilĂ , donc ça rentre dans la dĂ©finition. Il y a ce qu'on appelle les traumas, enfin Daniel Shaw, il dit ça, des traumas positifs. qui sont par l'ajout de quelque chose, donc un chien qui va se faire taper par exemple, ou un sĂ©isme, et puis il y a les traumas nĂ©gatifs qui vont ĂȘtre le retrait de quelque chose, donc la sĂ©paration avec l'humain, le fait de ne pas combler les besoins, oĂč justement ce sont des choses qui ne seront pas mises en place. Donc le traumatisme, ce n'est pas comme la violence non Ă©ducative ordinaire. Mais tout ça pour dire que ce n'est pas qu'un truc Ă©norme, un trauma. C'est juste quelque chose qui va impacter. Et ça peut ĂȘtre le fait de ne pas rĂ©pondre aux besoins de base de notre chien et Ă  son besoin de sĂ©curisation, entre autres.

  • Speaker #0

    pour te poser la question signature un peu du podcast, qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ta vie de vivre avec des chiens mais en mĂȘme temps j'ai envie de dire, t'as toujours vĂ©cu avec des chiens donc peut-ĂȘtre qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ta vie d'avoir rencontrĂ© Naou ?

  • Speaker #1

    Oula, ça a tout changĂ© Ă  ma vie qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ma vie ouais je pense que DĂ©jĂ , ça a fait que j'ai eu un intĂ©rĂȘt, dĂ©jĂ  avant elle, mais aux chiens des rues. En fait, je pense que quand j'ai eu Naou, je me suis dit, OK, Lola, si tu la prends, cette chienne, elle doit... Parce qu'il y avait quand mĂȘme... C'Ă©tait pas le chien le plus malheureux du monde. Je veux pas dire que les chiens des rues sont heureux, mais en l'occurrence, dans son cas, sa qualitĂ© de vie n'Ă©tait pas horrible, de mon point de vue. Et je me suis dit, Lola, si tu la prends, Par contre, tu dois garantir Ă  cette chienne qu'elle est plus un mieux-ĂȘtre que si elle Ă©tait en rue. Donc comme j'avais dĂ©jĂ  observĂ© que les chiens avaient beaucoup de choix, ça dĂ©pend, encore une fois, tous les chiens des rues n'ont pas beaucoup de choix. Mais en l'occurrence, dans ce contexte-lĂ , qui Ă©tait le sien, elle avait un degrĂ© de libertĂ© plus ou moins relativement... important mĂȘme si elle ne pouvait pas aller dans beaucoup de rues, elle faisait du foraging, elle faisait des choses comme ça, et je me suis dit, si tu la prends, tu dois lui offrir plus de bien-ĂȘtre que ce qu'elle en aurait en rue. et donc je pense que c'est avec cette grosse question lĂ  qui a fait que je me suis vraiment encore plus intĂ©ressĂ©e Ă  ok, qu'est-ce que je dois mettre en place et je me suis fort intĂ©ressĂ©e Ă  la question du choix de l'empowerment, de la gentilitĂ© et toutes ces notions qui pour moi sont plus qu'essentielles c'est intĂ©ressant parce qu'effectivement dans le dans le

  • Speaker #0

    Enfin, on repart un peu dans le sujet des chiens des rues. Mais il y a quand mĂȘme ce degrĂ©, effectivement pas systĂ©matiquement, mais ce degrĂ© de libertĂ© oĂč finalement... ils vivent tout seuls, ils vivent sans nous, en tout cas sans humains. Ce qui n'est pas le cas dans nos sociĂ©tĂ©s occidentales. Je pense que c'est un Ă©lĂ©ment hyper important Ă  avoir en tĂȘte quand on adopte un chien des rues. Aussi que si on adopte un chien qui a eu ce degrĂ© de libertĂ© sans dĂ©pendance Ă  l'humain, c'est un Ă©norme changement qu'on lui impose. pour son bien ou pas.

  • Speaker #1

    Oui. AprĂšs, lĂ  oĂč je mettrais des guillemets, c'est quand on dit qu'il y a beaucoup de degrĂ©s de libertĂ©, il faut, Ă  mon sens, prendre Ă©normĂ©ment de pincettes parce que ça me fait vite peur que ce soit mal compris, dans le sens oĂč le degrĂ© de libertĂ©, c'est aussi en fonction des ressources qu'il y a. Par exemple, en Inde, il n'y a qu'un chien dans la mĂȘme rue. Le degrĂ© de libertĂ©, il y a des chiens qui ne bougeaient pas de leur rue, parce que sinon, ils se faisaient... Et puis, il y a quand mĂȘme un Ă©tat de santĂ© qui est vraiment Ă©norme. Il y a un taux de mortalitĂ© qui est Ă©norme. Donc, je ne veux pas dire que la vie des chiens des rues, elle est... Mais par contre... Il faut trouver un juste Ă©quilibre. On ne peut pas se dire, OK, ils viennent chez nous et puis je vais tout contrĂŽler. Non, en fait. On peut, au quotidien, leur amener une vie meilleure qu'ils avaient en rue en leur donnant un peu plus de contrĂŽle sur leur propre vie, en se disant juste, OK, peut-ĂȘtre que c'est un individu qui peut faire des choix, peut-ĂȘtre que je peux lui faire confiance, peut-ĂȘtre que c'est beau Ă  voir. Et pas... Et voilĂ , je pense qu'il faut juste faire attention Ă  ce qu'il n'y ait pas de chiens en rue libertĂ©. Oui, bien sĂ»r. Parce qu'il y a plein de risques d'ĂȘtre en rue et ça dĂ©pend de plein de choses. Mais en tout cas, c'est clair que quand on accueille un chien des rues chez nous, pour moi, il faut veiller Ă  ça. Moi, quand je vois des chiens de Roumanie au collier Ă©trangleur dans mon quartier, ça me rend folle. AprĂšs, pour tous les chiens, ça me rend folle, on est d'accord. Mais comme en plus j'ai cette sensibilitĂ©-lĂ , ça me rend tarĂ©e, quoi. Oui.

  • Speaker #0

    ok est-ce qu'il y a des ressources que tu aimerais partager Ă  nos auditeurs sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    il y a Ă©videmment le blog de Vox Canis de GĂ©raldine MĂ©ry avec plein d'articles Au niveau du stress, il y a un super livre, mais malheureusement, il est en anglais. Stress Factor in Dogs, de Christina Spaulding. Sinon, je dirais d'aller voir Krisha Stewart, tout ce qui est BAT, Behavior Adjustment Training. J'aime beaucoup cette mĂ©thodologie-lĂ  pour travailler avec nos chiens rĂ©actifs. Et puis comme ça de tĂȘte play away et c'est Ă  peu prĂšs tout de tĂȘte comme ça je dirais

  • Speaker #0

    Ok parfait, trop bien AprĂšs,

  • Speaker #1

    il y a plein de trucs.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'on peut creuser le sujet. Mais chaque ressource en amĂšne d'autres.

  • Speaker #1

    Behaviour Vet, j'allais oublier. Behaviour Vet aussi. Ils ont plein de... Toujours en anglais, mais ils ont plein de webinaires super intĂ©ressants. Évidemment, pour celles et ceux qui sont intĂ©ressĂ©s pour avoir trauma informed care, il y a aussi Daniel Shaw qui donne un cours lĂ -dessus qui est assez intĂ©ressant, je trouve.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Trop bien, merci pour ces ressources on notera tout ça à qui est-ce que tu passeras le micro pour un prochain épisode ?

  • Speaker #1

    Oh lĂ  lĂ , j'ai trois noms. J'ai rĂ©flĂ©chi, j'ai trois noms. Alors j'aurais envie de passer le micro Ă ... Je ne vais pas citer le nom, c'est ma sƓur, mais je ne vais pas citer le nom de son magasin parce que sinon ça fait commercial. Mais c'est un genre de magasin qui rĂ©pond aux besoins des chiens, qui met des harnais, qui ne vend pas tout ce qui n'est pas Ă©thiquement bon pour le chien. Et je trouve que c'est super, ces petites boutiques-lĂ , ce qu'elles font au quotidien, c'est-Ă -dire ĂȘtre un petit peu le premier levier. Il y a des gens pas sensibilisĂ©s Ă  l'Ă©ducation positive, et en fait, elles sont de cette premiĂšre arrivĂ©e, donc je trouve ça magnifique, parce qu'il faut ĂȘtre patient, purĂ©e, parfois, et savoir prendre sur soi. À cĂŽtĂ© de ça, sinon, au niveau d'une autre personne que j'aurais envie d'inviter, c'est les... PremiĂšre personne concernĂ©e. Moi, c'est mon boulot en tant qu'infirmiĂšre. L'autre boulot, c'est de donner le micro. On a une Ă©mission de radio, d'ailleurs. Donner le micro aux personnes concernĂ©es. Et j'aurais eu envie d'inviter Amandine, de Petit Courageux qui s'ignore, qui, je trouve, a fait... C'est une particuliĂšre, donc ce n'est pas une pro, mais elle s'est beaucoup intĂ©ressĂ©e Ă  la question, elle a mis beaucoup de choses en place pour le mieux-ĂȘtre de son kiki, elle a eu un travail de rĂ©flexion sur elle-mĂȘme qui est juste bluffant. Je trouve trĂšs trĂšs touchant cette personne et toute son histoire. Et enfin, le troisiĂšme nom, ce serait Marie de Dog Day, pour qu'elle parle un petit peu de... l'information que tu peux avoir quand tu vas vers des mĂ©decines alternatives et comment regarder ça avec un Ɠil un petit peu plus objectif. VoilĂ , et elle aime beaucoup les billets cognitifs et je trouve ça trĂšs intĂ©ressant aussi. Donc voilĂ .

  • Speaker #0

    ok,

  • Speaker #1

    trop cool tu pourras choisir,

  • Speaker #0

    t'auras le choix j'aurai du choix et j'aurai de quoi aller creuser tout ça trop cool, trop trop bien bon bah chouette, et oĂč est-ce qu'on redirige les auditeurs qui souhaiteraient dĂ©couvrir ton travail te suivre, voir un petit peu ce que tu fais

  • Speaker #1

    Alors, j'ai ma page Instagram, pas trĂšs originale. Elle s'appelle Lola Burton. VoilĂ , comportement canin. Et j'ai mon site Internet qui s'appelle Lola Burton. Et puis, c'est Ă  peu prĂšs tout. Ah oui, j'ai mon Facebook qui s'appelle Lola Burton aussi.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. trop bien merci beaucoup Lola en tout cas pour ce super moment, c'était hyper intéressant,

  • Speaker #1

    j'ai trop hùte de faire le montage de cet épisode comme d'hab merci beaucoup en tout cas merci à toi de m'avoir accordé du temps c'était super chouette et puis je suis super ravie d'avoir eu ce micro trop bien,

  • Speaker #0

    trop cool Ă  bientĂŽt salut

  • Speaker #2

    Merci beaucoup de vous ĂȘtre joint Ă  ma conversation avec Lola et de l'avoir Ă©coutĂ©e jusqu'au bout. J'espĂšre que ce nouvel Ă©pisode vous a plu et si c'est le cas, je vous invite Ă  en parler autour de vous et Ă  le partager sur les rĂ©seaux sociaux en nous taguant arrobase lolaburton.comportementcanin et arrobase lanichaventure. Pour enrichir votre Ă©coute, ne rien rater des prochaines sorties et pourquoi pas vous faire accompagner dans l'Ă©ducation de votre chien. N'hĂ©sitez pas Ă  visiter mon site, Ă  soutenir mon travail sur Tipeee, Ă  vous abonner Ă  la newsletter et Ă  me rejoindre sur les rĂ©seaux sociaux. D'ici lĂ , prenez soin d'eux, prenez soin de vous, et je vous dis Ă  la prochaine !

Chapters

  • PrĂ©sentation du podcast

    01:12

  • PrĂ©sentation de Lola et ses chiens

    02:26

  • Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

    16:02

  • Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

    29:02

  • Les consĂ©quences du stress et ses solutions

    41:02

  • Eviter les traumatismes

    55:02

  • Soutenir le podcast

    01:06:02

Description

đŸ“ŁđŸŒŸÂ Les info pratique et le formulaire de prĂ©-inscription pour les balades canines en Provence 2024 : https://forms.gle/w7xNgsC4uRvvhoJ7A


Dans ce nouvel Ă©pisode, je suis ravie de vous partager ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spĂ©cialisĂ©e dans l’accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux
 Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ses chiens et comment un voyage en Asie a changĂ© sa vie. De son intĂ©rĂȘt pour les chiens des rues Ă  son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l’accompagnement des chiens dit sensibles. Que signifie cette Ă©tiquette, qu’est-ce qu’un traumatisme, comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce dĂ©licat sujet.


⭐ Soutien ce podcast en lui donnant de la force sur Tipeee ! Tu y trouveras de chouettes contreparties dont un super Ebook sur la balade avec son chien : https://fr.tipeee.com/la-niche-aventure ⭐


💌 Inscris-toi Ă  ma newsletter pour recevoir toutes l'actualitĂ© de La Niche, des conseils et exclusivitĂ© directement dans votre boite mail : https://laniche-aventure.fr/newsletter  💌


Sommaire :

  • 00:10 : PrĂ©sentation du podcast

  • 01:24 : PrĂ©sentation de Lola et ses chiens

  • 15:00 : Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

  • 28:00 : Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

  • 40:00 : Les consĂ©quences du stress et ses solutions

  • 54:00 : Eviter les traumatismes

  • 01:05:00 : Soutenir le podcast


On en parle dans cet épisode : 



Poursuivez votre Ă©coute en suivant La Niche sur :


Musique : Dolling - Cybersdf


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bon aprĂšs-midi ou bonsoir Ă  tous et bienvenue dans le podcast de La Niche Aventure. Je suis Claire et je suis ravie de vous retrouver pour un tout nouvel Ă©pisode du podcast. Dans la vie, je suis Ă©ducatrice comportementaliste canin et crĂ©atrice de contenu sur Internet et ma mission, c'est d'aider un maximum de monde Ă  comprendre son chien. Toutes les deux semaines, je vous partage mes conversations avec des personnes passionnĂ©es autour des divers sujets du monde canin. Mes invitĂ©s viennent raconter Ă  mon micro les expĂ©riences et aventures qu'ils ont vĂ©cues avec leurs chiens, leurs rĂ©ussites, leurs plus beaux moments, mais aussi leurs difficultĂ©s et les leçons qu'ils en ont tirĂ©es. Juste avant de lancer cet Ă©pisode, je vous invite, si ce n'est pas dĂ©jĂ  fait, Ă  me soutenir financiĂšrement sur Tipeee si vous le souhaitez, ou plus simplement Ă  vous abonner et Ă  laisser 5 Ă©toiles et un commentaire sympa sur l'Ă©mission dans votre appli de podcast prĂ©fĂ©rĂ©e. Votre soutien m'aide Ă©normĂ©ment Ă  faire connaĂźtre mon travail au plus grand nombre, et je vous en remercie. Pour encore plus de dĂ©couvertes, de conseils et d'inspiration, je vous invite aussi Ă  vous abonner Ă  ma newsletter en barre d'infos de cet Ă©pisode. Et je suis ravie de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spĂ©cialisĂ©e dans l'accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux. Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ces chiens et comment un voyage en Asie a complĂštement changĂ© sa vie. De son intĂ©rĂȘt pour les chiens des rues Ă  son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l'accompagnement des chiens dits sensibles. Que signifie cette Ă©tiquette ? Qu'est-ce qu'un traumatisme ? Comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce dĂ©licat sujet. alors que vous soyez dĂ©jĂ  humain d'un chien ou que vous vous apprĂȘtiez Ă  le devenir cet Ă©pisode est pour vous mais je ne vous en dis pas plus et je vous invite tout de suite Ă  rejoindre ma conversation avec Lola et bah salut Lola salut Claire Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci. Et toi ? Merci de m'avoir invitĂ©e.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Ă  toi d'avoir acceptĂ© mon invitation. Je suis trop contente de te recevoir au micro de la niche. Surtout que je crois que tu Ă©coutes la niche depuis super longtemps. Ça me fait d'autant plus plaisir de te donner le micro.

  • Speaker #1

    Depuis le début, j'ai eu la chance d'écouter tes podcasts. Trop cool.

  • Speaker #0

    TrÚs, trÚs bien. On va commencer par les présentations, si tu veux bien. Qui es-tu, Lola ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Lola, je suis comportementaliste canin. J'exerce à Bruxelles, mais aussi en ligne. Je m'intéresse principalement aux chiens qu'on va étiqueter de sensibles, anxieux, peureux, etc. Et à cÎté de ça, je suis infirmiÚre en santé communautaire. Je suis belge et ça n'existe pas la santé communautaire, mais en soi c'est de voir la santé. d'un point de vue global, et c'est un peu infirmiÚre sociale. Et j'offre des services d'accompagnement, des institutions qui accueillent un public précaire pour accueillir un public précaire avec chien.

  • Speaker #0

    Ok, trÚs bien, trop cool. On va reparler un peu plus de ton parcours. Tu as plusieurs chiens, je crois, est-ce que tu peux nous les présenter ?

  • Speaker #1

    Donc moi je vis avec Samy, qui est un chien de La RĂ©union, qui est un gros sensible en intĂ©rieur, pas en extĂ©rieur. Et Calo, un chien Ă  trois pattes, qui vient aussi de La RĂ©union, qui est une petite terreur que j'adore, un vrai petit clown. Et il y a un troisiĂšme chien Ă  la maison qui est le chien de mon coloc, qui s'appelle RĂ©a, qui est un mix porte et fenĂȘtre, mais qui ressemble Ă  un chien de berger.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Avant de revenir un peu sur ton parcours et le sujet d'aujourd'hui, on va parler justement des chiens dissensibles Est-ce que tu peux nous raconter, toi, est-ce que tu as toujours été au contact des chiens ou est-ce que c'est venu un peu plus sur le tard ? C'était quoi ton histoire commune avec les chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va prendre tout le podcast si je parle de toute ma vie des chiens. Donc, j'ai eu un chien qui Ă©tait en jeĂ»ne, oĂč j'ai tannĂ© ma mĂšre pour l'avoir, une Golden Retriever que j'ai adorĂ©e. Et puis aprĂšs, j'ai eu Rorschach, qui Ă©tait un dogue de Bordeaux. VoilĂ , j'aimais les chiens, mais je n'avais pas de connaissances spĂ©cifiques Ă  ce moment-lĂ . Tout a commencĂ©, vraiment, mon amour des chiens, on va dire, en voyage, puisque je suis partie... Un an et demi, deux ans en Asie, en voyage en sac Ă  dos. Et quand je suis partie, au fur et Ă  mesure, j'ai commencĂ© Ă  m'intĂ©resser trĂšs fort aux chiens des rues, Ă  les observer tout le temps. À la fin, ce n'Ă©tait plus que ça, parce qu'en plus, ça a fini avec le Covid. Donc, je n'avais plus rien d'autre Ă  faire que ça, parce que j'Ă©tais coincĂ©e en Inde. Et donc, j'ai commencĂ© Ă  faire du work away dans un... Dans un refuge, dans un sanctuaire en ThaĂŻlande, de chats et de chiens, c'Ă©tait super chouette, c'Ă©tait trop trop chouette parce que j'avais peur d'arriver dans un endroit oĂč ils Ă©taient enfermĂ©s non-stop et en fait, ce n'Ă©tait pas trop le cas. Donc, ça a Ă©tĂ© une super chouette expĂ©rience. J'Ă©tais censĂ©e rester lĂ  trois semaines et pour finir, je suis restĂ©e plus longtemps. Et Ă  cĂŽtĂ© de ça, je bossais, le work away, tu bosses, t'es nourrie, logĂ©e, blanchie. En contrepartie, tu bosses quelques heures par jour. Et aprĂšs ces 4 heures de boulot par jour, je faisais quoi ? J'allais voir les chiens des rues. Et donc lĂ , ça a vraiment commencĂ© Ă  ĂȘtre un petit peu mon focus. Puis j'ai Ă©tĂ© dans d'autres pays oĂč j'adorais les observer. Et donc pour finir, je me suis retrouvĂ©e en Inde. Et comme je suis infirmiĂšre, j'y ai bossĂ© aussi lĂ -bas, Ă  Varanasi, une rĂ©gion de l'Inde qu'on connaĂźt souvent. Tu vois, c'est des escaliers. Si on connaĂźt un peu l'Inde, souvent on a cette image d'escalier le long du Gange. et des corps qu'on brĂ»le dessus. Et donc, j'ai Ă©tĂ© quelques mois pour bosser. Et puis aprĂšs, je suis restĂ©e sur place parce qu'il y a eu le Covid et qu'entre-temps, je suis tombĂ©e. grave amoureuse des chiens des rues lĂ -bas, mais d'une chienne en particulier, que j'ai ramenĂ©e en Belgique. Et que je ne pouvais pas la prendre avec le Covid, parce que tout ce qui Ă©tait... Il y a plein de choses Ă  faire d'un point de vue rage et tout ça. Et donc l'ambassade m'avait dit, soit tu rentres sans elle, soit tu restes sur place. Et j'ai dit, je reste sur place. Et puis quand elle a eu ses vaccins, quand il y a eu le titrage chĂ©rique, donc une prise de sang qui montre qu'elle est bien vaccinĂ©e pour la rage, Il n'y avait plus d'avion. Donc, j'ai dĂ» attendre qu'il y ait de nouveau des avions. Donc, voilĂ , la premiĂšre crise Covid, ça a Ă©tĂ©... J'ai passĂ© mon temps Ă  observer les chiens des rues en Inde. C'Ă©tait gĂ©nial. Avec ma petite Naou que j'avais promenĂ©e.

  • Speaker #0

    OK. Tu l'as rencontrée comment, du coup, cette petite chienne ?

  • Speaker #1

    Alors, l'histoire de Naou, j'arrive Ă  Varanasi. Donc, je viens de... L'Inde, on en parle souvent, mais c'est... C'est fatigant, quoi. Mentalement, tu prends le train, il y a beaucoup de monde partout. Et donc, j'arrive Ă  Varanasi, je viens de prendre le train, de prendre un tuktuk, tu sors de lĂ , il y a plein de choses qui se passent. Et pour finir, j'arrive dans cette ville, je suis complĂštement paumĂ©e, et lĂ , j'en peux plus, puisque tout le monde me propose, et moi, je cherche ma guest house, que j'ai dĂ©jĂ , parce que je vais travailler sur place. Et donc, Ă  un moment, je suis vraiment trop fatiguĂ©e. Je me dis, bon, je vais dans une petite ruelle. Je vais me poser cinq minutes. Je vais respirer un petit coup lĂ  oĂč il n'y a pas de monde, oĂč personne ne va venir me parler. Et donc, je vais me poser lĂ . Et Ă  quoi ? Il y a une chienne avec son long nez. Elle avait un long nez qui arrive comme ça Ă  toutes mes grichottes. Et lĂ , on se fait un moment cĂąlin et tout ça. Et puis, je vois quoi ? Deux petites crottes. croquettes de chiots qui arrivent tout derriĂšre. De toute façon, il y en a plein partout, je ne sais pas pourquoi. Je crois qu'Ă  ce moment-lĂ , au niveau Ă©motionnel, j'Ă©tais lĂ . J'ai eu un gros flash sur la maman. Et donc j'allais la nourrir tous les jours. Je passais mon temps, encore une fois, le long du grand, j'observais les chiens, mais je ne rentrais pas forcĂ©ment en contact avec tous les chiens, parce que si tu rentres en contact avec, tu ne sais pas plus observer les mĂȘmes choses. Mais avec elle, tous les jours, j'allais lui apporter un petit peu de bouffe, elle Ă©tait Ă  cĂŽtĂ© du commissariat, ils m'ont regardĂ© tous bizarre d'ailleurs. Bref. Et donc j'allais la nourrir tous les jours, parce qu'elle Ă©tait trĂšs trĂšs maigrichonne et qu'elle la laitait les deux petits. Et voilĂ , c'est devenu un petit rituel. Et puis un jour, en Inde, il faut savoir qu'il y a... Tout le temps, des Ă©vĂ©nements. Tu ne sais pas pourquoi, dans la rue, il y a un gros tambour. Et un jour, je reviens du boulot et on me dit qu'il y a eu un gros Ă©vĂ©nement dans la rue de TĂ©chienne. Des Indiens qui me disent ça. Du coup, je vois Ă  la tĂȘte qu'il y a un truc chelou. Bref, j'y vais, je veux voir direct. Et lĂ , il n'y a pas la maman. Et il y a la petite chienne qui Ă©tait blanche. que j'appelais NaĂŻ Ă  l'Ă©poque, qui veut dire non, pour te dire si j'Ă©tais en positif. Bref. Et l'autre chienne, j'avais appelĂ© Babou. Et Babou, qui veut dire enfant. On dit Ă  tous les enfants, on dit Babou, Babou, Babou. Et donc la babou, elle n'Ă©tait plus lĂ . Et donc je demande, mais il ne parle pas trĂšs bien anglais. Donc je demande. Et ces personnes-lĂ  ne parlaient pas trĂšs bien anglais en l'occurrence. Et il me laisse comprendre qu'en fait, elle est morte, la petite babou, et qu'ils l'ont dĂ©jĂ  mis dans le gange. Et la maman n'Ă©tait pas lĂ . Et lĂ , il y avait la petite NaĂŻ, qui Ă©tait lĂ  avec deux chips devant elle, et elle n'a pas tout pĂ©tĂ©. Et lĂ , mon sang, il n'a fait qu'un tour. Je l'ai prise et je l'ai amenĂ©e dans un... dans un endroit pour qu'ils la soignent et tout ça. Donc elle est restĂ©e lĂ -bas quelques jours. Et puis aprĂšs, ils m'ont appelĂ©e, ils m'ont dit, on va la remettre en rue. Et j'ai dit, non, vous ne la remettez pas en rue, je viens la chercher. Et donc lĂ , j'ai Ă©tĂ© la chercher. Elle a attrapĂ© la maladie du carrĂ©. Donc, il n'y en a plus dans nos pays, heureusement. Mais c'est une maladie qu'il y a Ă©normĂ©ment dans les pays oĂč il y a Ă©normĂ©ment de chiens des rues. Et c'est une maladie qui fait des dĂ©gĂąts au niveau cĂ©rĂ©bral. Et donc, elle avait une sorte de hochement de tĂȘte tout le temps. Elle disait oui tout le temps. Et donc, de NaĂŻ, elle est passĂ©e Ă  Naou pour un petit signe pour sa petite sƓur. NaĂŻ et Babou, j'ai mis ensemble, ça a donnĂ© Naou. Et puis voilĂ , la maman a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e, programme TNVR, donc c'est opĂ©ration stĂ©rilisation et remise en rue. Donc, je ne pouvais pas prendre la maman. Souvent, on me pose la question pour la maman, qui Ă©tait mon gros coup de coureur. Mais voilĂ , je ne pouvais pas la prendre parce que je pense qu'elle ne se serait pas forcĂ©ment habituĂ©e dans notre environnement. Elle allait ĂȘtre le mien, bruxellois, quoi. Et voilĂ .

  • Speaker #0

    Ok, et du coup alors Naou tu l'as ramenée en Belgique t'as fini par y arriver au bout de quelques mois Quel a été la suite de l'histoire du coup avec Naou, comment est-ce que ça t'a amenée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors Naou elle s'est super bien adaptĂ©e vraiment on est arrivĂ©, je crois qu'elle devait avoir 6 mois juste avant la pĂ©riode d'adolescence et elle s'est vraiment super bien habituĂ©e dans un premier temps parce qu'en plus j'ai Ă©tĂ© re-squatĂ©e chez ma soeur parce que je suis rentrĂ©e, j'avais pas d'appart et c'Ă©tait dans le centre de Bruxelles, donc Lola elle a pas fait les choses Ă  moitiĂ© et elle s'est super bien habituĂ©e assez rapidement je pense que je le verrai avec mes yeux D'aujourd'hui, je me dirais, peut-ĂȘtre que j'aurais pu faire ça autrement, Ă©videmment. Mais globalement, elle Ă©tait bien. Et il y a une pĂ©riode comme ça, oĂč tout d'un coup, en tout cas de mes yeux Ă  ce moment-lĂ , tout d'un coup, elle a commencĂ© Ă  avoir... À avoir des gros stress en extĂ©rieur, oĂč elle avait vraiment des sortes de crises de panique, je le voyais comme ça, oĂč je ne savais pas d'oĂč ça venait, elle semblait regarder le ciel, et c'Ă©tait vraiment Ă  la sortie de la maison, comme ça. Et bon, c'Ă©tait un quartier assez dynamique, et ça a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs compliquĂ© de sortir de cette anxiĂ©tĂ© qui s'Ă©tait placĂ©e, oĂč je me suis un peu posĂ© des questions. de ce que je pouvais faire, oĂč je me suis retrouvĂ©e un petit peu dĂ©munie. À cĂŽtĂ© de ça, j'avais commencĂ© une formation et j'ai fait des belles erreurs avec elle aussi. Et donc voilĂ . Et donc ça, ça a Ă©tĂ© ma premiĂšre confrontation, on va dire, avec tout ce qui est en lien avec ce que je vais appeler un chien sensible. Et puis elle a commencĂ© vraiment Ă  avoir des phobies en extĂ©rieur. Heureusement, ça s'est rĂ©glĂ© parce que malgrĂ© mes erreurs, il y a eu des choses qui ont Ă©tĂ© mises en place et qui ont bien fonctionnĂ©. J'ai le chien d'une amie qui m'a beaucoup aidĂ©e, Nina, qui Ă©tait lĂ  sa meilleure pote. La chance du Covid, Ă  chaque fois, il y avait le confinement. Donc, une bonne gestion de l'environnement, trop bien. Il n'y a plus de bruit, il n'y a plus rien. Toutes les boucheries sont fermĂ©es. Pourquoi boucheries ? Parce que je pense que c'Ă©tait en lien avec les odeurs de boucherie. J'ai compris ça aprĂšs. VoilĂ , donc une bonne gestion de l'environnement. On a fait du billet. On a changĂ© un peu en optimisme tout ça. Et puis, ça s'est arrangĂ© au fur et Ă  mesure. Et c'est parti Ă  peu prĂšs comme c'est venu. Donc, elle a eu une maladie auto-immune oĂč elle se dĂ©truisait les muscles. les muscles temporaux et frontaux. Et on a essayĂ© un traitement, ça n'a pas fonctionnĂ©. Et donc, j'ai pris la dĂ©cision de l'euthanasier pour qu'elle parte sans douleur.

  • Speaker #0

    Elle avait quel Ăąge Ă  ce moment-lĂ  ?

  • Speaker #1

    Elle Ă©tait trĂšs jeune. Elle avait un an et quelques mois. Donc, ça a Ă©tĂ© vraiment trĂšs difficile. J'ai dĂ©jĂ  perdu des chiens. Mais le fait que tu ne t'y attendes pas comme ça, d'avoir... On a vĂ©cu des grosses histoires, elle et moi, oĂč on s'est retrouvĂ©s coincĂ©s en Inde, tout ça, tout ça.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et voilà, donc ça n'a été pas forcément évident de la perdre aussi vite.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et du coup, tu nous as dit que tu avais commencĂ© dĂ©jĂ  une formation alors qu'elle Ă©tait encore lĂ . Qu'est-ce qui a fait dĂ©clic ? À quel moment est-ce que tu t'es dĂ©cidĂ©e de creuser le sujet plus plus au point d'en faire une partie de ton mĂ©tier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Eh bien, en Inde déjà. Enfin, en Asie, en fait. Là, j'ai commencé parce que c'est vrai que j'ai dit que j'allais observer les chiens des rues, mais j'allais observer les chiens des rues. Je rentrais, je lisais sur les chiens et voilà. Et en fait, là, j'ai commencé à déconstruire toutes mes croyances qui étaient autour de mes connaissances basiques. Mais voilà, avec ma golden, la pauvre, on a été au dressage quand j'avais 14 ans. C'était la condition pour... Pour pouvoir avoir un chien, c'est d'aller au dressage, de la promener tous les jours et tout ça. Donc j'avais, par ce fameux dressage, j'avais des connaissances qui ne sont pas du tout à jour. Et donc en fait, là, ça m'a interpellée. J'ai commencé à lire, à me rendre compte qu'il y avait plein de trucs qui étaient de l'ordre de la croyance et que j'ai remis en question. tout ce moment-là, j'avais plus ça à faire de ma journée parce que je faisais infirmiÚre, mais c'est trÚs logique, le centre a fermé quand il y a eu le Covid, donc j'avais plus rien à faire. Tranquille. Voilà.

  • Speaker #0

    Vous Ă©tiez la seule infirmiĂšre au chĂŽmage pendant ce palais,

  • Speaker #1

    c'est ça ? VoilĂ , pendant le Mais moi, ça m'a arrangĂ©e d'un cĂŽtĂ© en rapport avec Naou, parce que comme elle a Ă©tĂ© bĂ©bĂ©, la solitude, c'Ă©tait pas... Enfin voilĂ , ça se travaillait petit Ă  petit et elle y Ă©tait pas... PrĂȘte, Ă  ce moment-lĂ , c'Ă©tait trop jeune pour travailler Ă  la solitude, donc ça m'a arrangĂ©e, l'air de rien. Et donc lĂ , j'ai commencĂ© Ă  creuser le sujet, parce qu'en plus, je n'avais plus que ça Ă  faire, et en fait, ça m'obsĂ©dait aussi. Et puis, je suis rentrĂ©e en Belgique, et Ă©videmment, ça a continuĂ©, continuĂ©. Donc, j'ai commencĂ© Ă  faire des cours en ligne, sur la plateforme Museo, par exemple. Et puis aprĂšs, j'ai pris un cours que je ne citerai pas forcĂ©ment parce que je ne le recommande pas. Et donc, j'ai commencĂ© Ă  faire cette formation. Et puis, j'ai fait quasi tous les modules. Et puis, Naou est dĂ©cĂ©dĂ©. Et lĂ , j'ai fait une grosse pause parce que je voulais... plus entendre parler de chiens, je ne voulais plus voir de chiens, c'Ă©tait trop dur pour moi. Et puis aprĂšs, ça m'a rattrapĂ©e trĂšs rapidement, on ne va pas se mentir. Et lĂ , j'ai commencĂ© Ă  lire aussi d'autres choses, et je me suis rendue compte qu'en fait, cette formation, je n'Ă©tais pas en valeur avec ce qu'elle enseignait, et puis que les connaissances n'Ă©taient pas forcĂ©ment non plus trĂšs Ă  jour, bref. Donc, je n'ai pas fini cette formation. En tout cas, je n'ai pas passĂ© l'examen parce que ça ne me mollait pas. J'aurais peut-ĂȘtre dĂ» le faire, mais je ne l'ai pas fait parce que ça ne m'intĂ©ressait pas forcĂ©ment d'avoir ça sur mon CV. AprĂšs ça, j'ai fait des webinaires, des choses. Et puis, j'aurais souhaitĂ© faire un mentorat. J'Ă©tais complĂštement fan de GĂ©raldine MĂ©ry, de Vox Canis. qui est fan des chiens des rues, qui est spĂ©cialiste dans les chiens des rues et dans les troubles anxieux. Et donc, pour moi, c'Ă©tait juste, voilĂ , trop fan d'elle.

  • Speaker #0

    Une star.

  • Speaker #1

    Une star. De mon monde de chiens, une star, quoi. Et donc, du coup, je ne pensais pas qu'un mentorat était imaginable avec elle. Et en fait, je lui ai demandé et elle m'a dit oui, avec grand plaisir. Et donc, maintenant, ça fait un an et demi que je suis mentorée par... Géraldine Méry de Vox Canis qui est, elle, un cursus universitaire en Angleterre dans le domaine canin que tu as déjà interviewé sur les chaßnes de rue.

  • Speaker #0

    Exactement, je remettrai le lien de l'épisode si vous ne l'avez pas écouté, il est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais, et donc voilĂ . AprĂšs, j'ai lu Ă©normĂ©ment d'Ă©tudes, je me suis vraiment passionnĂ©e lĂ -dessus, j'ai lu des bouquins, des choses comme ça, mais j'avais quand mĂȘme envie d'avoir un petit papier certifiant, parce que c'est aussi important d'avoir des certifications, mĂȘme si ça ne fait pas tout, Ă©videmment. Et Ă  ce moment-lĂ , j'Ă©tais un peu plus, au tout dĂ©but oĂč j'Ă©tais avec GĂ©raldine Merry, j'Ă©tais un peu plus dans l'ABA, et donc du coup, j'ai fait Suzanne Friedman. LLA, Living and Learning with Animals, et puis voilĂ . Et lĂ , je viens de finir Trauma en Forme Pet Professional de Daniel Shaw, que j'ai beaucoup aimĂ©. Et puis, j'ai Ă©videmment commencĂ© depuis un petit temps. Enfin, je dis Ă©videmment, c'est parce que pour moi, dans ma tĂȘte, il ne faut pas que j'oublie. L'ISCP, donc lĂ , qui est une formation un peu plus consĂ©quente, qui demande beaucoup de temps et qui demande de faire des travaux Ă  cĂŽtĂ©. Et voilĂ , donc j'avance depuis un petit bout de temps lĂ -dessus. Je suis en retard, mais je vais me rattraper. VoilĂ , donc petit Ă  petit, celle-lĂ , elle est plus fameuse. Donc, c'est une autre histoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc du coup, ta spécialisation, c'est vraiment les chiens des rues et chiens dits anxieux, sensibles, etc. C'est ça. Ce qui est intéressant, c'est que finalement, c'est vraiment le sujet de départ. C'est ça qui t'a amené en Asie voir des chiens. C'est ça qui t'a guidé tout au long de ton parcours. Et c'est aussi, j'imagine, ce que tu rencontres avec tes chiens aujourd'hui. Du coup, comment est-ce qu'ils sont arrivés dans ta vie en parallÚle de tout ça ?

  • Speaker #1

    En parallĂšle de tout ça, il y a Naou qui est dĂ©cĂ©dĂ©. Et en fait, je me suis dit, il ne faut pas prendre un chien trop vite, parce que c'est un petit peu ce qu'on me dit. On me dit, il faut que tu fasses ton deuil. Heureusement, parce que comme je n'ai pas fini mon deuil, trois ans plus tard, je n'en aurais pas. Donc, Ă  un moment, je me suis dit, tu sais quoi, on s'en fiche, tu ressens le besoin. J'avais vraiment, j'ai ce besoin de chien, en fait. Je trouve que ma vie est nulle sans chien. Et donc... LĂ , je me suis dit, bon, OK, c'est pas grave, Lola, tu vas prendre un chien OK qui ne ressemble pas du tout Ă  Naou. On va dans les critĂšres physiques complĂštement inverses. Mais si tu as besoin de ça pour t'Ă©panouir, et en fait, peut-ĂȘtre que ça va t'aider aussi Ă  traverser tout ça. Donc lĂ , j'ai dĂ©cidĂ© que j'allais adopter un chien, un autre chien. J'ai pris un mĂąle pour qu'il ne ressemble pas trop Ă  Naou. Premier chien mĂąle, d'ailleurs, dans toute mon histoire. et donc je voulais un chien des rues parce que bon je crois qu'on a compris je suis une petite chienne des rues et j'aime bien aussi bon c'est un gros clichĂ© mais c'est des chiens quand mĂȘme gĂ©nĂ©ralement plus calmes et moi je suis j'ai pas envie d'aller faire de l'agility tu me verras pas avec un chien courir bon dĂ©jĂ  courir laisse tomber donc voilĂ  je voulais aussi une sĂ©lection oĂč chacun correspondait bien Ă  l'autre pourquoi ? et donc je n'avais pas envie d'un chien en fait je faisais aussi de la mĂ©diation animale dans mon autre boulot en tant qu'infirmiĂšre en santĂ© communautaire avec Naou Ă©videmment pas le moment oĂč elle avait des grosses anxiĂ©tĂ©s parce qu'il te faut un chien bien dans les pattes pour ça et donc je voulais un chien qui avait potentiellement ce profil lĂ  donc il fallait un chien plus ou moins bien dans ses pattes donc c'est Samy qui semblait Rejoindre ce critĂšre-lĂ . Et donc, voilĂ , via une association, je leur avais parlĂ© de mon projet et tout ça. Et j'ai Ă©tĂ© plus vers la RĂ©union plutĂŽt que vers des chiens de la Roumanie parce qu'Ă  ce moment-lĂ , ça me semblait mieux correspondre. Donc, j'ai Ă©tĂ© vers la RĂ©union oĂč il y a aussi des chiens des rues. Donc, c'est français. Et puis, voilĂ , je l'ai adoptĂ©. J'ai adoptĂ© le petit Samy. Et il n'a pas montrĂ© tout de suite que c'Ă©tait un chien sensible, un petit peu, parce qu'il avait peur des bruits et des choses comme ça en intĂ©rieur. Mais voilĂ , c'Ă©tait un chien qui a Ă©tĂ© retrouvĂ© en rue, trĂšs, trĂšs, trĂšs maigre. On ne dirait plus aujourd'hui, mais je te jure, trĂšs, trĂšs maigre. Et qui allait aller en fourriĂšre. et donc ĂȘtre euthanasiĂ© avant qu'il soit rĂ©cupĂ©rĂ© par cet assos. Et donc, voilĂ , il est venu Ă  la maison, mais je pense qu'il avait jamais connu avant ça une maison Ă  part entiĂšre. Et puis, c'est un chien qui semble avoir vĂ©cu des gros traumas, en fait, au niveau des bruits et des choses dont il a peur, mĂȘme encore Ă  l'heure actuelle, quand je mets une gamelle d'eau au sol, il faut... Il est trĂšs Ă©loignĂ©, je la dĂ©pose, il va attendre que l'eau ne bouge plus, il va aller boire. Donc il y a des trucs encore qui restent Ă  l'heure aujourd'hui. VoilĂ , ça reste un gros sensible. Mais je l'ai vu qu'au fur et Ă  mesure, en fait.

  • Speaker #0

    Il est arrivé petit, du coup, Samy, ou il est arrivé adulte ?

  • Speaker #1

    Ah non, j'ai eu Naou petite. J'ai fait tous les trucs de chiot du monde, je l'ai adorĂ©, cette chienne, mais je n'Ă©tais pas prĂȘte Ă  revivre la... Oh non, non, non. D'ailleurs, je ne sais pas si un jour, j'aurai encore des chiots. J'adore les chiots de mes clients et de mes amis, mais c'est fatigant, c'est 20 ans. Et donc, Ă  ce moment-lĂ , je n'avais plus trop envie de chiots. Et donc, non, il est arrivĂ©, il devait avoir deux ans, quelque chose comme ça. Et voilĂ . Et il Ă©tait rĂ©actif, congĂ©nĂšre, mal, principalement. Mais ça, maintenant, c'est plus que OK. C'est juste un chien qui n'a pas Ă©normĂ©ment besoin de rapports sociaux. Il a fallu aussi que je... Que Lola prenne ça et qu'elle fasse le deuil du chien de Disney et des choses comme ça. Donc aprĂšs le deuil du chien de Disney, tout s'est relativement bien passĂ©. Mais il y a vraiment cette sensibilitĂ© au bruit, au mouvement Ă  la maison qui a Ă©tĂ© trĂšs forte chez lui. Et qui est toujours lĂ . Ça restera sans doute Ă  vie, mais avec des petits moyens mis en place. Au niveau de sa qualitĂ© de vie, on a rĂ©ussi Ă  travailler. Ă  travailler ça et je lui offre plus de prĂ©visibilitĂ©, etc. et ma petite caca c'est Calo du coup c'est ma petite chienne Ă  trois pattes aprĂšs un an que j'avais Samy je me suis rĂ©veillĂ©e un bon matin Et je voulais une chienne, une nouvelle chienne, petite. Et en fait, je ne suis pas infirmiĂšre pour rien, je ne travaille pas dans le social pour rien, je voulais un chien handicapĂ©. Je ne sais pas pourquoi. Je me suis rĂ©veillĂ©e, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi j'ai envie d'un chien handicapĂ©. Mais je ne voulais pas qu'elle meure tĂŽt, parce que voilĂ . Et en fait, je pense que je l'avais vue sur Facebook, et que je n'avais pas rĂ©alisĂ© que ça a dĂ» faire un truc dans ma tĂȘte, parce que je me suis rĂ©veillĂ©e et je me suis dit, je veux un chien Ă  trois pattes. Je ne sais pas. C'Ă©tait trop bizarre. Et le mĂȘme jour, j'ai vu ça sur Facebook. AprĂšs, calot sur Facebook. Et je me suis dit... Donc, il a dĂ» avoir un truc inconscient. Elle vient aussi de la mĂȘme assos que Samy. Maintenant, j'ai appris. J'ai arrĂȘtĂ© de suivre ces pages Facebook pour ne pas que je me retrouve avec ces chiens.

  • Speaker #0

    Conseil.

  • Speaker #1

    En fait, de la gestion d'environnement. Oui, c'est ça. Donc, voilĂ . Ça a dĂ» faire un truc inconscient dans ma petite tĂȘte. Peut-ĂȘtre, je ne sais pas. Mais je me suis rĂ©veillĂ©e un bon matin. Évidemment, j'ai mon coloc. Je ne vis pas toute seule. Donc, il fallait qu'il soit OK. Mais il a Ă©tĂ© OK. Et puis, j'ai adoptĂ© ce monstre. Et lĂ , j'Ă©tais dĂ©jĂ  un peu sensibilisĂ©e. Enfin, voilĂ , j'aimais beaucoup les chiens sensibles dĂ©jĂ . en fait j'Ă©tais prĂȘte Ă  traverser ça j'Ă©tais prĂȘte Ă  l'accompagner lĂ -dedans Ă  changer ma vie en fonction d'elle et de son arrivĂ©e sauf que j'ai pas du tout eu je suis insensible j'ai eu Un Jack, tu sais ce que c'est, un Jack Parson, comme ça, avec l'Ă©nergie d'un Jack, mais avec trois pattes. Et donc du coup, ça a Ă©tĂ© compliquĂ© dans le sens oĂč elle est pleine de vie, c'est vraiment un petit clown, je l'adore, je l'aurais pas, enfin voilĂ , je l'adore, mais j'Ă©tais pas prĂȘte Ă  avoir ça, un petit torrent dans notre vie. Et le petit souci, c'est que lĂ , ça a sensibilisĂ©, ça a mis encore plus au bruit, parce que Kalo est pleine de vie, elle saute de partout, elle est pleine de dynamisme, et donc du coup, elle fait du bruit. Elle joue avec l'autre chienne, et quand elle joue, elle fait tomber des trucs, et puis donc ça a sensibilisĂ© trĂšs fort, ça a mis au bruit, on a fait un gros... VoilĂ , il y a une... Une bonne dĂ©gression Ă  ce moment-lĂ . Et bon, maintenant, on a mis les choses en place. Et donc, c'est de nouveau OK. Mais ça a Ă©tĂ© un torrent dans toutes nos vies, cette petite chienne. Elle a quand mĂȘme de sensibilitĂ© Ă  l'extĂ©rieur. Mais en tout cas, c'est clair que dans son quotidien, elle est bien. Mais sinon, elle est rĂ©active, vĂ©lo, enfant, humain, en fait. Elle a tout. Mais ça se passe trĂšs, trĂšs bien. Parce qu'on arrive Ă  gĂ©rer tout ça. Et on avance petit Ă  petit. En tout cas, en intĂ©rieur, elle est plus que bien.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Bon, trop chouette. Du coup, je te propose qu'on passe un peu dans le vif du sujet de l'épisode d'aujourd'hui, qui est cette fameuse sensibilité. Pour commencer, comment est-ce que tu définirais, toi, un chien dit sensible, peureux, anxieux ? Qu'est-ce que ça veut dire, ce terme-là ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une belle Ă©tiquette que je mets parce que je trouve que c'est compliquĂ© de vraiment cibler exactement ce que c'est. C'est une belle Ă©tiquette qui rassemble pas mal de choses, la sensibilitĂ©. C'est ce qui me semblait le mieux correspondre, mĂȘme si c'est trĂšs variant d'un chien Ă  un autre. Si on veut ĂȘtre exact, ce que j'appelle un petit peu la sensibilitĂ© de nos kikis, un chien sensible, c'est plutĂŽt un chien que j'Ă©tiquette... Je vais plus parler de trouble anxieux, en fait. Mais quand on parle de troubles anxieux, je pense que les personnes... se sentent un peu moins concernĂ©s lĂ -dedans, ou que ça fait trĂšs vite diagnostic, et que ça peut faire trĂšs vite peur. Donc du coup, on va dire qu'en tout cas pour moi, au quotidien, c'est des chiens stressĂ©s de façon aiguĂ« ou chronique, oĂč il va y avoir un Ă©ventuel trauma. Ça peut ĂȘtre des chiens oĂč on va plus aller vers un petit peu ce qu'on nommerait des comportements comme dĂ©pressifs. Donc voilĂ , c'est un peu toute cette palette-lĂ . que j'appelle. Donc, c'est plutĂŽt... Moi, ce que j'appelle des chiens sensibles, c'est des chiens, mĂȘme quand il y a rĂ©activitĂ© ou, en fait, l'Ă©motion principale va ĂȘtre liĂ©e Ă  la peur. VoilĂ .

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je traite un peu moins de... MĂȘme si ça peut ĂȘtre en lien aussi, mais je traite un peu moins de la frustration. C'est moins des thĂ©matiques qui me parlent. C'est plus vraiment liĂ© Ă  tout ce qui est peur.

  • Speaker #0

    Peur. Ok. Ce qui est intĂ©ressant, et peut-ĂȘtre ce qui nous parle beaucoup, nous, en tant qu'Ă©duc, mais peut-ĂȘtre moins des... des particuliers ou des nĂ©ophytes qui Ă©couteraient cet Ă©pisode c'est effectivement cette notion d'Ă©tiquette qu'on met ou qu'on ne met pas pour qualifier un chien est-ce que tu peux peut-ĂȘtre y revenir parce que je crois qu'on n'en a jamais parlĂ© dans le podcast et c'est

  • Speaker #1

    quand mĂȘme assez intĂ©ressant je pense et ça s'y prĂȘte bien alors l'Ă©tiquette pour moi elle peut ĂȘtre positive comme nĂ©gative donc l'Ă©tiquette c'est quoi ? c'est de dire qu'un chien est comme ça Donc, la plus connue, c'est Mon chien est dominant Qui n'est pas vrai, mais je veux dire Ou mon chien est tĂȘtu Toi, tu as un Jack Russell, tu vas voir sur l'affiche des Jack Russell, et puis il est mis Chien tĂȘtu Et donc, mettre une Ă©tiquette, c'est dĂ©finir... quelqu'un avec un mot oĂč en fait, il faut rĂ©aliser que tout comportement a une fonction. Et en fait, en mettant cette Ă©tiquette-lĂ , on peut oublier qu'en fait, on voit qu'avec ce prisme-lĂ , ça devient problĂ©matique parce qu'on ne veut plus, on ne va pas travailler ce rappel ou on ne va pas travailler telle chose. Pourquoi ? Parce qu'en fait, de toute façon, il l'est comme ça. Alors que non, il n'est pas comme ça. C'est juste, le comportement, il a un but, il a une fonction. Et voilĂ , il y a toutes des choses Ă  faire pour essayer de le renforcer ou de le travailler, de faire de la gestion d'environnement. Il y a plein de choses Ă  faire. Mais en tout cas, mettre l'Ă©tiquette, c'est dĂ©finir notre chien et ça nous empĂȘche parfois de voir plus loin. Mais Ă  contrario, ça peut ĂȘtre super utile, par exemple, chez les humains aussi, quand on a une neurodivergence ou quand on a des troubles. Je ne sais pas, dĂ©pressif ? En fait, ça peut aider de mettre une Ă©tiquette et de se rendre compte qu'en fait, on n'est pas anormal. C'est juste, c'est des choses... VoilĂ , on est diffĂ©rents, par exemple, avec la neurodivergence. On n'a pas le cerveau, entre guillemets, et trĂšs vulgarisĂ©, qui fonctionne de la mĂȘme façon. Et c'est OK, en fait. Et on va pouvoir aussi faire un travail lĂ -dessus, sur nous-mĂȘmes, et comprendre que ce n'est pas grave. Et c'est la mĂȘme chose avec les chiens. Se dire, avoir une Ă©tiquette, parfois, ça permet de travailler, je ne sais pas, de se rendre compte que notre chien est sensible et que... C'est une bonne question, en fait. Mais l'Ă©tiquette, je pense qu'elle peut ĂȘtre utile pour le chien.

  • Speaker #0

    Peut-ĂȘtre qu'elle est utile quand elle s'apparente Ă  un diagnostic qui amĂšne des solutions, alors qu'une Ă©tiquette posĂ©e comme ça, juste avec un qualificatif, ça empĂȘche de voir ce que le chien fait et plutĂŽt de tout apprĂ©hender par rapport Ă  ce qu'il est prĂ©sumĂ© ĂȘtre et non pas faire.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, peut-ĂȘtre par rapport Ă  un diagnostic, mais encore ce mot-lĂ , moi j'accorde une importance trĂšs importante au mot, tu vois, et la notion de diagnostic, il y a Kalo qui vient avec nous, elle vient s'installer, si vous l'entendez. Elle est trop mignonne. Mignonne avec ses grosses moustaches. Elle est trop mignonne. Et en fait, je pense que le diagnostic... En tout cas, moi, je pense que c'est difficile de dire que je pose un diagnostic vu que je ne suis pas vĂ©to-comportementaliste. Mais je pense que pouvoir dire, OK, ton chien, il rĂ©agit comme ça parce qu'il a peur, c'est un chien sensible, en fait, c'est une Ă©tiquette qui va pouvoir aider l'humain Ă  expliquer aussi Ă  sa famille, Ă  pouvoir expliquer en fait ce qui se passe derriĂšre. et que non justement c'est pas un chien dominant alors on remplace une Ă©tiquette par une autre mais si Ă  chaque fois on doit expliquer chaque comportement a une fonction et il fait ça parce qu'en fait il est dans l'Ă©vitement etc non ça nous permet mais ce qu'il faut retenir c'est que mĂȘme en utilisant l'Ă©tiquette sensible je pense que c'est important de garder Ă  l'oeil que ce n'est que une Ă©tiquette mais en mĂȘme temps c'est intĂ©ressant de se dire ok au quotidien elle me sert cette Ă©tiquette et C'est pas vouloir arracher toutes les Ă©tiquettes Ă  tout prix, ça permet de...

  • Speaker #0

    Socialement, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    ok je pense tu nous as dit que les cas toi qui t'intéressais le plus étaient tout ce qui s'apparentait à l'émotion de la peur on va dire au stress que tu as pu citer comment est-ce que tu pourrais définir toi ce stress cette peur le stress c'est un peu tricky parce qu'il y a ce qu'on appelle le stress c'est quelque chose de bien

  • Speaker #1

    qui nous permet de survivre, en fait, tout simplement. Donc, qu'est-ce qui se passe durant un stress oĂč il y a une menace qui est perçue ? Donc, tu vas avoir... tu vas avoir toute une cascade au niveau du corps qui va se mettre en route et qui va au final, je rĂ©sume trĂšs trĂšs fort, qui va dĂ©gager des glucocorticoĂŻdes qui vont permettre au cƓur de s'accĂ©lĂ©rer, Ă  la tension artĂ©rielle de monter et en gros qui va permettre Ă  ce qu'il y ait... le corps qui se met en action. Donc c'est super important parce que ça va nous permettre d'Ă©chapper Ă  une mort probable. Si on s'est dit, ok, ça c'est menaçant, si l'amidale a commencĂ© Ă  clignoter, c'est une petite partie dans le cerveau, attention, attention, attention, c'est intĂ©ressant de pouvoir faire quelque chose. Toute cette cascade qui va se mettre en action, et puis Ă  un moment, on va pouvoir Ă©ventuellement redescendre de stress, parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait, Sur la pluie de fenĂȘtre, c'Ă©tait pas un monstre sanguinaire, mais c'Ă©tait juste un petit pigeon, en fait. Et donc, il y a le prĂ©frontal qui va faire... Donc, devant, au niveau du front, dans le cerveau, qui va dire, non, mais gars, tu t'es encore emballĂ©. Et qui va dire Ă  Amidal, OK, on redescend. Et donc, tout va redescendre. Et donc, tout ça pour dire que tout ce qui s'y joue, lĂ , c'est super intĂ©ressant. Parce que si on n'avait pas ça... on serait sans doute pas lĂ  en train d'en discuter. Si la voiture passe et que tu te laisses Ă©craser, ce n'est pas trĂšs utile. Donc, c'est normal d'avoir du stress. Et il ne faut pas le voir comme quelque chose de nĂ©faste parce que ça nous sauve la vie. Par contre, du stress maladaptif ou du stress chronique, souvent le stress chronique, les humains, des chiens avec du stress chronique, ils peuvent moins le voir. Parce que le stress aigu, c'est le chien qui panique d'un coup pour je ne sais pas trop quoi. Imaginons justement ce monstre sanguinaire qui Ă©tait un pigeon. Et donc les comportements, on peut les voir trĂšs fort. Tandis que le stress chronique, on va potentiellement en tant qu'humain moins le voir. Parce que ça va ĂȘtre moins des comportements qui vont surgir comme ça. L'idĂ©e, c'est d'aprĂšs un stress, pouvoir redescendre. Et ça, c'est ce qu'on appelle la rĂ©silience aussi. C'est la capacitĂ© pour, encore une fois, en rĂ©sumant trĂšs fort, de communication entre la mĂ©dale et le prĂ©frontal qui va faire Ok, on redescend tout C'est vraiment trĂšs fort rĂ©sumĂ©. Et c'est la capacitĂ© de se remettre d'un stress, ça c'est super important aussi. Tout ça pour dire que quand du stress chronique ou... pour vraiment, encore une fois, trĂšs fort vulgariser, la peur d'avoir peur, l'anxiĂ©tĂ© est en place, en fait, c'est nĂ©faste pour la santĂ© physique et Ă©motionnelle, et ça impacte aussi au niveau cĂ©rĂ©bral, parce que plus on a peur, en fait, plus on est susceptible d'avoir peur. Donc, plus on met cette cascade en action, plus cette cascade est susceptible de se mettre en action. Donc en fait, souvent on parle justement quand notre chien est rĂ©actif ou a peur de beaucoup de choses, on va parler de travailler en contre-conditionnement et en dĂ©sensibilisation systĂ©matique. Mais le problĂšme c'est que de toute façon, sans avoir pris le temps de s'intĂ©resser d'abord Ă  ce stress, Ă  redescendre la pression, Ă  revenir Ă  ce qu'on appelle la baseline, donc revenir Ă  l'Ă©tat basique de notre chien, eh bien en fait, on aura beau travailler ça. travailler ça, travailler ça. Si on n'arrive pas Ă  lui fournir, si on ne s'intĂ©resse pas Ă  plein de choses en parallĂšle, en fait, on va un peu pĂ©daler dans le vide.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et tu as commencé à nous citer un peu les risques du stress souvent quand on arrive chez des clients et qu'on est appelé pour des problématiques comme tu disais de réactivité ou de peur d'un truc etc souvent c'est certainement humain mais le problÚme est vu d'un point de vue humain justement en ça me dérange parce que mon chien fait ça alors qu'il y a aussi beaucoup de risques que intrinsÚques, qui potentiellement peuvent impacter le chien. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de ces risques à avoir un chien qui reste dans un état anxieux ou trÚs stressé comme ça, de maniÚre chronique ?

  • Speaker #1

    De maniĂšre chronique, les dommages, ils sont dĂ©jĂ , comme on le disait, le stress amĂšne du stress. Le stress chronique, il y a quand mĂȘme un gros risque d'anxiĂ©tĂ©. En tout cas, pour la santĂ© mentale, ça va avoir des impacts assez gros sur l'hippocampe et l'hypothalamus. Je te passe les dĂ©tails, mais en gros... Ça va ĂȘtre de pire. Le bien-ĂȘtre...

  • Speaker #0

    Ça ne va pas s'arranger tout seul.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas s'arranger tout seul. En tout cas, si on n'essaye pas de retourner Ă  sa baseline. Ça ne va pas s'arranger. Et puis son bien-ĂȘtre au niveau psychique, au niveau de sa qualitĂ© de vie et physique. Parce que ça a des gros dommages au niveau physique aussi. Au niveau de la perception de la douleur aussi. En fait, c'est un cercle vicieux pour plein de choses. on aura sans doute l'occasion de reparler de la douleur, ou en tout cas toi. Par exemple, la perception de la douleur, elle peut ĂȘtre plus forte quand on a un chien stressĂ©, et quand on a un chien douloureux, on peut avoir un chien plus stressĂ©. Donc c'est des cercles vicieux, et souvent, dans ces systĂšmes-lĂ , c'est des cercles vicieux, tout simplement. Et au niveau aussi cardiaque, il y a plein de dommages au stress. C'est comme chez l'humain, on parle souvent... des effets nĂ©fastes du stress, en fait, c'est la mĂȘme chose chez nos kikis, enfin, chez nos chiens, pardon. Donc, voilĂ .

  • Speaker #0

    T'as dit une chose intĂ©ressante, c'est que gĂ©nĂ©ralement, les gens nous appellent pour un problĂšme bien prĂ©cis. Et quand on se rend compte qu'il y a un niveau de stress, un niveau de sensibilitĂ© qui est tel, qu'en fait, on ne va pas pouvoir traiter le sujet lĂ  tout de suite maintenant, il va dĂ©jĂ  falloir faire redescendre la pression. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de tout ce travail en amont ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour... aller jusqu'Ă  cette Ă©tape oĂč effectivement on va travailler peut-ĂȘtre de la sensibilisation sur les croisements qu'on gĂ©nĂšre mais avant d'en arriver lĂ  quel levier d'action est-ce qu'on a disponible ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a vraiment pas mal. Le souci, c'est que parfois, l'humain, l'humaine ne comprennent pas trop le lien. Par exemple, moi, avant de voir mes clients et tout ça, je demande mille vidĂ©os. Je demande des vidĂ©os de quand ils mangent, des vidĂ©os de quand ils font dodo, des vidĂ©os. Et au dĂ©part, les humains, ils ne comprennent pas forcĂ©ment pourquoi. Non, mais je l'appelle parce que mon chien est actif, congĂ©nĂšre. En fait, justement, c'est parce que tu vas creuser plein de choses pour voir les... les piliers sur lesquels tu pourrais jouer pour justement... DĂ©jĂ , t'assurer qu'il n'y a pas du stress chronique. Est-ce qu'il dort bien ? Dans quelle position est-ce qu'il dort ? Et voir un petit peu les dĂ©tails. Au niveau de tout ce qu'il y aurait Ă  faire dans l'iceberg, il y a 36 milliards de choses Ă  faire. Mais les plus globaux que moi je vais essayer de voir, en tout cas, ça va ĂȘtre de s'intĂ©resser Ă  la relation, dĂ©jĂ , avec l'humain. Parce que la relation, on a pu mettre en Ă©vidence que le lien d'attachement humain-chien Ă©tait le mĂȘme que le lien d'attachement... Enfant-parent. Alors ça ne veut pas dire qu'on aime autant nos enfants qu'on aime nos chiens, ça c'est propre Ă  chaque individu. Ça veut juste dire que ce petit fil qui relie mon cƓur Ă  celui de mon chien, il est exactement composĂ© des mĂȘmes hormones que celui de l'humain et de son enfant. Donc c'est juste ça que ça dit. Et donc on peut mettre en rapport tous les liens d'attachement comme avec les enfants. Avoir une relation sĂ©cure avec son chien, ce sera une importance clĂ©. Donc comment est-ce qu'on fait pour avoir un lien sĂ©cure ? DĂ©jĂ  ĂȘtre lĂ  avec son chien, pouvoir ĂȘtre lĂ  quand il a peur, l'aider Ă  s'Ă©loigner, ne pas faire d'immersion, utiliser le renforcement positif. Et je pense prendre du temps pour soi, ça c'est clair. Aussi quand on a un chien sensible, si on veut... Entretenir notre relation avec notre chien, il faut savoir prendre soin de soi, parce que c'est sur un long moment. Il ne faut pas qu'il y ait une injonction Ă  ça, mais prendre soin de soi en tant qu'humain, si on en ressent le besoin, c'est entretenir aussi sa relation. Donc ça, c'est un point hyper important pour moi. Puis la priorisation, on va dire, d'un chien bien dans ses pattes plutĂŽt qu'un chien qui obĂ©it. Et ça, c'est aussi se questionner quant Ă  la place du chien. Est-ce qu'on est une famille post-moderne oĂč le chien est un individu ou est-ce qu'on est une famille doministique, je ne sais pas le terme en français, mais oĂč il y a une hiĂ©rarchie dedans et oĂč le chien a peu de... Choi, peu d'empowerment, donc empowerment c'est la capacitĂ© d'agir sur sa vie, donc donner du choix, donner de la gentilitĂ©. Avec les chiens sensibles, avoir du choix, de l'empowerment, de la gentilitĂ©, pouvoir te rendre compte qu'en fait, quand tu Ă©mets tel comportement, il y a telle consĂ©quence, c'est vraiment super important parce que moi, quand je regarde mon chien Samy, au dĂ©part, il ne sautait jamais sur moi, il ne m'Ă©mettait aucun comportement. Enfin, si, on ne peut pas ne pas avoir de comportement, mais je veux dire, vite paniquer. Et maintenant, de pouvoir partir d'une piĂšce quand il y a du bruit, quand je le prĂ©viens qu'il va avoir du bruit et qu'il n'a pas envie, il part, quand je rentre Ă  la maison, il me saute dessus, pour moi, c'est une grosse, grosse victoire. VoilĂ , j'ai mon chien qui est optimiste, il est super content, et c'est super chouette Ă  voir. C'est des points Ă  aller voir aussi, s'intĂ©resser, c'est vraiment ça, l'optimisme du chien, ça c'est super intĂ©ressant. Comment est-ce qu'il interagit avec un nouvel objet, est-ce qu'il est plutĂŽt pessimiste, optimiste ? Et c'est des choses qu'on va pouvoir travailler indirectement, en fait. Et tant qu'on ne change pas les lunettes de comment notre chien voit le monde, en fait, il faut d'abord jouer sur son quotidien. S'intĂ©resser au sommeil, le sommeil est primordial. C'est super important dans le stress de pouvoir redescendre. Et Ă  cĂŽtĂ© de ça, si on a des chiens qui ne dorment pas bien, qui sont prĂȘts Ă  bouger au moindre petit truc, qui, dans leur environnement, est un peu aux aguets, on va avoir un chien qui ne sera plus... Et c'est comme je disais tout Ă  l'heure avec le cercle vicieux de la douleur. En fait, moins ton chien dort, plus il est stressĂ©, plus il est stressĂ©, moins bien il dort. Donc, c'est vraiment aller voir tout ça, tous ces petits Ă©lĂ©ments-lĂ , qui paraissent petits, mais en fait, qui sont super, super, super importants, en tout cas Ă  mes yeux. VoilĂ , parce que... Ah oui, et le jeu. Le jeu, le jeu, le jeu. Camille a en parlĂ© de Playway et ça va beaucoup aider la relation aussi. Parce que quand on parle de jeu, moi, je ne parle pas de lancer la balle Ă  son chien qui va la chercher et qui revient. C'est vraiment jouer chien. Alors, il y a le chien qui peut jouer tout seul. Ça aussi, c'est trĂšs bien. Le chien qui peut jouer avec des congĂ©nĂšres. S'il est social, non rĂ©actif et qu'il aime ça, c'est super bien aussi. Et puis, jouer avec l'humain. façon chien, façon play-way, justement. Et ça, c'est play-way, peut-ĂȘtre qu'on pourra remettre un lien. par rapport Ă  ça. Et c'est super chouette parce qu'en fait, le jeu, ça crĂ©e du BDNF, juste pour dire le nom, pour me la pĂ©ter. Mais ça crĂ©e une sorte, j'aime bien le simplifier, par un petit infirmier dans le cerveau qui vient voir, OK, est-ce que tout est en place ? Dans plus ou moins l'intĂ©gralitĂ© du cerveau. Et en fait, en jouant, ça va en crĂ©er. Et donc, ça va ĂȘtre un peu prophylaxique. Donc, ça va ĂȘtre dans la prĂ©vention. Et le jeu, en fait, il permet... il va jouer sur d'autres Ă©lĂ©ments aussi. Et donc ça, c'est super chouette. Par contre, il y a des fois, il faut apprendre. Avec les chiens les plus sensibles, c'est ce que j'ai eu avec mon chien, on a dĂ» apprendre Ă  jouer ensemble. Parce que justement, avec les gros traumas qu'il a eus, ça a Ă©tĂ© quelque chose oĂč on a dĂ» vraiment y aller au fur et Ă  mesure. Et parfois, c'est juste. 10 secondes, on joue 10 secondes, il faut que le chien soit preneur, c'est toujours lui qui s'engage, on va jouer, et ça va ĂȘtre 10 secondes, et puis aprĂšs ce sera tout. Et bien c'est dĂ©jĂ  ça, et petit Ă  petit, avec la motivation du chien, on va travailler ça, et peut-ĂȘtre qu'un jour on aura 2 minutes oĂč on joue ensemble, mais mĂȘme si c'est 10 secondes, c'est 10 secondes. Et donc voilĂ , ça pour moi c'est vraiment toutes ces facettes-lĂ , et s'intĂ©resser Ă  la rĂ©silience du chien. plutĂŽt que vouloir contrĂŽler le chien avec tout ce qui est justement autocontrĂŽle et tout ça, et de demander au chien de ne pas Ă©mettre, on ne peut pas ne pas Ă©mettre un comportement, mais de rester lĂ  et de rien faire, essayer justement de lui donner l'empowerment, du pouvoir sur sa vie, de l'encourager quand il fait des petits trucs, de se dire ouais, ouais, super ! Moi, mon chien, quand il passe devant moi, j'ouvre la porte, il passe devant moi, trop bien, il a envie de partir en balade en fait ! Avec ces chiens-lĂ , en fait, l'optimisme... Et puis, je pense que c'est important en tant qu'humain de voir tout l'optimisme comme une rĂ©ussite en soi. Parce qu'en fait, avec ces chiens-lĂ , c'est aussi super important d'ĂȘtre super heureux de ces petites victoires, de fĂȘter ces petites victoires.

  • Speaker #0

    De cĂ©lĂ©brer tout ça, oui. Et je trouve que c'est hyper intĂ©ressant parce que pour avoir croisĂ© la route de quelques clients... qui se sont trouvĂ©s avec des chiens trĂšs sensibles, trĂšs anxieux, oĂč il y avait justement tout ça Ă  mettre et tout ça Ă  dĂ©construire, on est vite dĂ©semparĂ© Ă  se dire, waouh, qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on met en place ? Et le quotidien, il est vite trĂšs, trĂšs difficile parce qu'il faut aussi faire le deuil du chien Disney, comme tu disais tout Ă  l'heure, quand on a un chien sensible qui ne peut pas sortir, qui ne peut pas... qui ne nous regarde pas, qui n'est pas dans la mĂȘme piĂšce que nous, des choses comme ça, ça peut ĂȘtre trĂšs compliquĂ© Ă  gĂ©rer humainement. Donc c'est vrai que de se mettre dans cet Ă©tat d'esprit de Ok, on va cĂ©lĂ©brer toute la moindre petite avancĂ©e et on va vraiment l'accompagner lĂ -dedans c'est vraiment chouette. dans les outils dans les choses qui peuvent intervenir pour accompagner le chien lĂ -dedans dans cette retour Ă  la baseline il peut y avoir la mĂ©dication, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu, est-ce que c'est quelque chose avec laquelle tu travailles, comment est-ce que tu le vois je pense qu'il y a pas mal Ă  dĂ©diaboliser, on en a dĂ©jĂ  parlĂ© pas mal sur ce podcast mais je pense que ça peut ĂȘtre intĂ©ressant de le placer dans cet Ă©pisode aussi

  • Speaker #1

    La mĂ©dication, je pense... En tout cas, moi, ça arrive souvent que je conseille Ă  mes clients la mĂ©dication. Et en fait, je pense qu'il y a plein de prĂ©jugĂ©s avec la mĂ©dication, comme avec les humains et la mĂ©dication aussi. Comme si le chien ou l'humain allaient complĂštement dĂ©pendants de ça et qu'on le rendait zombie. Alors que si ton chien est zombie avec une mĂ©dication, c'est que le dosage, il n'est pas bon. Donc, ce n'est vraiment pas l'idĂ©e. L'idĂ©e de la mĂ©dication, c'est qu'il va sans doute avoir une mĂ©dication. Ça dĂ©pend des chiens et de quoi ils souffrent au quotidien. Est-ce que ça peut redescendre tout seul ? Ou justement, est-ce que les aider Ă  redescendre Ă  leur baseline, la mĂ©dication peut ĂȘtre utile ? Et c'est la grosse question Ă  se poser. Et la grosse question, c'est surtout, quel est le bĂ©nĂ©fice ? Quel est le risque ? Faire la balance bĂ©nĂ©fice-risque. Et je pense qu'Ă  partir du moment oĂč... le bien-ĂȘtre de notre chien est impactĂ© par le stress quotidien, par de l'anxiĂ©tĂ© ou quoi ou qu'est-ce, ben en fait... Le risque, il est plus grand pour la santĂ© physique et Ă©motionnelle du chien de ne pas s'outiller de quelque chose qui pourra permettre justement au chien de s'apaiser. Et c'est juste une bĂ©quille en soi, c'est juste une bĂ©quille. Il peut avoir ces bĂ©quilles qui vont aider justement Ă  la crĂ©ation d'optimisme, Ă  ce que ces stress soient moins ancrĂ©s. Il va avoir tous ces outils-lĂ . Et puis, je n'ai pas parlĂ© avant de ça de la gestion de l'environnement aussi, parce qu'Ă©videmment, ce sera identifier un peu le trigger, ce qui rend notre chien comme ça, ce sera essentiel, et de faire de l'arrangement d'environnement. Donc, d'essayer de faire en sorte qu'il ne soit plus au quotidien face Ă  cet Ă©lĂ©ment qui lui fait peur. Et parfois, en fait, la mĂ©dication, elle va ĂȘtre utile aussi. Quand justement, on ne sait pas faire de l'arrangement d'environnement, on ne sait pas gĂ©rer ça. Mais de toute façon, mĂȘme s'il y a du bon arrangement d'environnement, en fait, c'est juste une bĂ©quille pour redescendre. Et il faut vraiment se poser cette question-lĂ . Qu'est-ce que sont les risques, mais les rĂ©els, pas ceux qu'on croit qui vont rendre zombies et tout ça. Peut-ĂȘtre aller voir un ou une comportementaliste vĂ©tĂ©rinaire, ou en parler avec sa comportementaliste dĂ©jĂ , voir quelles sont les options, et puis juste en discuter, de savoir, quels sont les effets indĂ©sirables de ce mĂ©dicament. quels sont les plus, quels sont les moins, et vraiment de s'interroger sur cette question-lĂ . Mais ce qu'il faut rĂ©aliser, c'est que le stress chronique, il a un gros impact. Un gros impact. Et que de toute façon, il y a peu de chances qu'une mĂ©dication, si Ă©videmment elle est donnĂ©e par un vĂ©to-comportementaliste, ait pas plus de bĂ©nĂ©fices que de rester dans un stress aussi intense. En fait, il faut qu'on dĂ©diabolise, Ă  mon sens, la mĂ©dication, qui est juste une bĂ©quille. et qu'on se rende compte au quotidien que le stress chronique a un gros impact. Donc, en fait, pour moi, il y a deux trucs Ă  voir. C'est que c'est pas si grave, la mĂ©dication. Enfin, c'est pas grave du tout. C'est une super bĂ©quille. Et arrĂȘter de se dire Ah ouais, mais combien de fois j'entends pas des choses de Oh, il fait encore son cinĂ©ma quand un chien a peur. Et en fait, de se dire que les animaux en rajoutent et Oh mais non, il a pas Ă  avoir peur. Mais en fait, qui dĂ©cide de ce qui fait peur ? C'est le chien. Donc si pour le chien, ce stress, il est lĂ  de façon chronique, il faut le prendre en soin. Il faut. C'est une question d'Ă©thique, c'est une question d'Ă©thique, mais aussi de s'occuper de son chien. Ça rĂ©pondra Ă  ses besoins de base, en fait. La sĂ©curisation, c'est un besoin de base. Et si pour la sĂ©curisation, on a besoin d'une mĂ©dication, Ă  mon sens, ça devrait rĂ©sonner. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Ça devrait faire sens.

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. Il y avait d'autres... D'autres choses que tu voulais amener sur ce sujet de la sensibilité qui te paraissent un peu sous-cotées, dont on ne parle pas assez ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a un. En fait, déjà, quand notre Kiki... Je dis toujours Kiki avec un stress aigu.

  • Speaker #0

    C'est trĂšs bien, c'est trĂšs bien.

  • Speaker #1

    C'est toi. Quand notre Kiki a vĂ©cu un stress, on pourrait essayer d'Ă©viter que ça se modifie, un stress aigu. Et en fait, il faut essayer que ça ne se change pas en trauma. Donc, un trauma, c'est quelque chose qui va avoir un impact au niveau Ă©motionnel, cĂ©rĂ©bral, pendant plus de trois semaines. Et donc pour essayer que ce gros stress ait le moins d'impact, il y a des petits conseils aprĂšs un gros stress qu'on peut mettre en place. C'est par exemple privilĂ©gier des activitĂ©s, oui, parce que c'est super important les activitĂ©s aprĂšs un stress, mais calme. Donc on va Ă©viter le footing, on va Ă©viter l'agility, on va Ă©viter les trucs trĂšs intenses, parce que dans ces moments-lĂ , l'idĂ©al ce sera d'essayer de ne pas, la cascade qu'on parlait tout Ă  l'heure, de ne pas l'activer. Et le sport intense, l'active. Donc on va privilĂ©gier les balades oĂč le chien sent beaucoup, on va privilĂ©gier Ă©videmment, ça peut ĂȘtre des activitĂ©s olfactives Ă  la maison, on va complĂ©ter Ă©videmment, j'en ai pas parlĂ©, mais les besoins de base de notre chien qui vont des activitĂ©s apaisantes telles que lĂ©cher, mastiquer, sentir, ça on en parlait, qui vont complĂ©ter l'hĂ©tĂ©rogramme de notre chien. Donc voilĂ , ça, ça va ĂȘtre vraiment la prioritĂ©. Encore une fois, on ne veut pas activer cette cascade. Donc, on va Ă©viter tout ce qui est excitation, et donc on va Ă©viter tout ce qui est autocontrĂŽle, encore une fois, les exercices d'autocontrĂŽle. De toute façon, Daniel Shaw, dans ma derniĂšre formation que j'ai faite, il revient lĂ -dessus, et pas directement les autocontrĂŽles, parce que ce terme-lĂ , ce n'est pas vraiment celui-lĂ  utilisĂ© en anglais, mais il explique qu'en fait, ces autocontrĂŽles, elles ne sont pas utiles pour le chiot, dĂ©jĂ , il vaut mieux mĂȘme les Ă©viter, parce que justement, au niveau du prĂ©frontal... ils sont trĂšs trĂšs nuls pour ça, et qu'on va les Ă©viter avec les chiens avec des traumas. Donc les autocontrĂŽles, c'est les exercices oĂč on descend la nourriture et puis on la relĂšve si le chien revient, mĂȘme si on le fait en errorless, en renforcement, ce ne sont pas des comportements qu'on devrait travailler, ce ne sont pas des Ă©lĂ©ments qu'on devrait travailler avec nos chiens avec des traumas. On va plutĂŽt les Ă©viter. Et justement, on va lui donner de la gentilitĂ©, et tout ce qu'on parlait tout Ă  l'heure. Donc se rappeler que... le sport intense et l'excitation sont Ă  essayer de proscrire dans ces moments-lĂ . Donc privilĂ©gier des activitĂ©s de calme, faire une safe zone si notre chien en a dĂ©jĂ  une, c'est super mais vraiment si on peut mettre un peu de reggae, un peu de musique classique ou si notre chien a l'habitude qu'on Ă©coute des podcasts et qu'il dort quand on Ă©coute la niche aventure, ben on peut lui mettre la niche aventure en fond. Des petits endroits, on va surtout essayer qu'il se dĂ©tende un maximum. Donc ça c'est vraiment aprĂšs un gros stress, on va privilĂ©gier ça.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intĂ©ressant parce qu'effectivement, ça rĂ©sonne aussi beaucoup sur le... Ça marche aussi avec les chiots, sur le traumatisme. Et du coup, c'est vrai que c'est toujours intĂ©ressant d'avoir des outils et de se rappeler que, ok, bon, on va faire en sorte qu'on en ressorte grandi de cette expĂ©rience-lĂ .

  • Speaker #1

    Oui, et juste pour, tant qu'on parle du traumatisme, juste pour expliquer, le traumatisme, c'est comme, ce n'est pas juste un chien qui, enfin juste, c'est dĂ©jĂ  Ă©norme, mais un chien qui se fait battre ou un sĂ©isme ou un truc comme ça. Le trauma, ça peut ĂȘtre ne pas complĂ©ter les besoins de base de notre chien. Ça peut laisser des impacts pendant plus de trois semaines. Enfin voilĂ , donc ça rentre dans la dĂ©finition. Il y a ce qu'on appelle les traumas, enfin Daniel Shaw, il dit ça, des traumas positifs. qui sont par l'ajout de quelque chose, donc un chien qui va se faire taper par exemple, ou un sĂ©isme, et puis il y a les traumas nĂ©gatifs qui vont ĂȘtre le retrait de quelque chose, donc la sĂ©paration avec l'humain, le fait de ne pas combler les besoins, oĂč justement ce sont des choses qui ne seront pas mises en place. Donc le traumatisme, ce n'est pas comme la violence non Ă©ducative ordinaire. Mais tout ça pour dire que ce n'est pas qu'un truc Ă©norme, un trauma. C'est juste quelque chose qui va impacter. Et ça peut ĂȘtre le fait de ne pas rĂ©pondre aux besoins de base de notre chien et Ă  son besoin de sĂ©curisation, entre autres.

  • Speaker #0

    pour te poser la question signature un peu du podcast, qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ta vie de vivre avec des chiens mais en mĂȘme temps j'ai envie de dire, t'as toujours vĂ©cu avec des chiens donc peut-ĂȘtre qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ta vie d'avoir rencontrĂ© Naou ?

  • Speaker #1

    Oula, ça a tout changĂ© Ă  ma vie qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ma vie ouais je pense que DĂ©jĂ , ça a fait que j'ai eu un intĂ©rĂȘt, dĂ©jĂ  avant elle, mais aux chiens des rues. En fait, je pense que quand j'ai eu Naou, je me suis dit, OK, Lola, si tu la prends, cette chienne, elle doit... Parce qu'il y avait quand mĂȘme... C'Ă©tait pas le chien le plus malheureux du monde. Je veux pas dire que les chiens des rues sont heureux, mais en l'occurrence, dans son cas, sa qualitĂ© de vie n'Ă©tait pas horrible, de mon point de vue. Et je me suis dit, Lola, si tu la prends, Par contre, tu dois garantir Ă  cette chienne qu'elle est plus un mieux-ĂȘtre que si elle Ă©tait en rue. Donc comme j'avais dĂ©jĂ  observĂ© que les chiens avaient beaucoup de choix, ça dĂ©pend, encore une fois, tous les chiens des rues n'ont pas beaucoup de choix. Mais en l'occurrence, dans ce contexte-lĂ , qui Ă©tait le sien, elle avait un degrĂ© de libertĂ© plus ou moins relativement... important mĂȘme si elle ne pouvait pas aller dans beaucoup de rues, elle faisait du foraging, elle faisait des choses comme ça, et je me suis dit, si tu la prends, tu dois lui offrir plus de bien-ĂȘtre que ce qu'elle en aurait en rue. et donc je pense que c'est avec cette grosse question lĂ  qui a fait que je me suis vraiment encore plus intĂ©ressĂ©e Ă  ok, qu'est-ce que je dois mettre en place et je me suis fort intĂ©ressĂ©e Ă  la question du choix de l'empowerment, de la gentilitĂ© et toutes ces notions qui pour moi sont plus qu'essentielles c'est intĂ©ressant parce qu'effectivement dans le dans le

  • Speaker #0

    Enfin, on repart un peu dans le sujet des chiens des rues. Mais il y a quand mĂȘme ce degrĂ©, effectivement pas systĂ©matiquement, mais ce degrĂ© de libertĂ© oĂč finalement... ils vivent tout seuls, ils vivent sans nous, en tout cas sans humains. Ce qui n'est pas le cas dans nos sociĂ©tĂ©s occidentales. Je pense que c'est un Ă©lĂ©ment hyper important Ă  avoir en tĂȘte quand on adopte un chien des rues. Aussi que si on adopte un chien qui a eu ce degrĂ© de libertĂ© sans dĂ©pendance Ă  l'humain, c'est un Ă©norme changement qu'on lui impose. pour son bien ou pas.

  • Speaker #1

    Oui. AprĂšs, lĂ  oĂč je mettrais des guillemets, c'est quand on dit qu'il y a beaucoup de degrĂ©s de libertĂ©, il faut, Ă  mon sens, prendre Ă©normĂ©ment de pincettes parce que ça me fait vite peur que ce soit mal compris, dans le sens oĂč le degrĂ© de libertĂ©, c'est aussi en fonction des ressources qu'il y a. Par exemple, en Inde, il n'y a qu'un chien dans la mĂȘme rue. Le degrĂ© de libertĂ©, il y a des chiens qui ne bougeaient pas de leur rue, parce que sinon, ils se faisaient... Et puis, il y a quand mĂȘme un Ă©tat de santĂ© qui est vraiment Ă©norme. Il y a un taux de mortalitĂ© qui est Ă©norme. Donc, je ne veux pas dire que la vie des chiens des rues, elle est... Mais par contre... Il faut trouver un juste Ă©quilibre. On ne peut pas se dire, OK, ils viennent chez nous et puis je vais tout contrĂŽler. Non, en fait. On peut, au quotidien, leur amener une vie meilleure qu'ils avaient en rue en leur donnant un peu plus de contrĂŽle sur leur propre vie, en se disant juste, OK, peut-ĂȘtre que c'est un individu qui peut faire des choix, peut-ĂȘtre que je peux lui faire confiance, peut-ĂȘtre que c'est beau Ă  voir. Et pas... Et voilĂ , je pense qu'il faut juste faire attention Ă  ce qu'il n'y ait pas de chiens en rue libertĂ©. Oui, bien sĂ»r. Parce qu'il y a plein de risques d'ĂȘtre en rue et ça dĂ©pend de plein de choses. Mais en tout cas, c'est clair que quand on accueille un chien des rues chez nous, pour moi, il faut veiller Ă  ça. Moi, quand je vois des chiens de Roumanie au collier Ă©trangleur dans mon quartier, ça me rend folle. AprĂšs, pour tous les chiens, ça me rend folle, on est d'accord. Mais comme en plus j'ai cette sensibilitĂ©-lĂ , ça me rend tarĂ©e, quoi. Oui.

  • Speaker #0

    ok est-ce qu'il y a des ressources que tu aimerais partager Ă  nos auditeurs sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    il y a Ă©videmment le blog de Vox Canis de GĂ©raldine MĂ©ry avec plein d'articles Au niveau du stress, il y a un super livre, mais malheureusement, il est en anglais. Stress Factor in Dogs, de Christina Spaulding. Sinon, je dirais d'aller voir Krisha Stewart, tout ce qui est BAT, Behavior Adjustment Training. J'aime beaucoup cette mĂ©thodologie-lĂ  pour travailler avec nos chiens rĂ©actifs. Et puis comme ça de tĂȘte play away et c'est Ă  peu prĂšs tout de tĂȘte comme ça je dirais

  • Speaker #0

    Ok parfait, trop bien AprĂšs,

  • Speaker #1

    il y a plein de trucs.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'on peut creuser le sujet. Mais chaque ressource en amĂšne d'autres.

  • Speaker #1

    Behaviour Vet, j'allais oublier. Behaviour Vet aussi. Ils ont plein de... Toujours en anglais, mais ils ont plein de webinaires super intĂ©ressants. Évidemment, pour celles et ceux qui sont intĂ©ressĂ©s pour avoir trauma informed care, il y a aussi Daniel Shaw qui donne un cours lĂ -dessus qui est assez intĂ©ressant, je trouve.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Trop bien, merci pour ces ressources on notera tout ça à qui est-ce que tu passeras le micro pour un prochain épisode ?

  • Speaker #1

    Oh lĂ  lĂ , j'ai trois noms. J'ai rĂ©flĂ©chi, j'ai trois noms. Alors j'aurais envie de passer le micro Ă ... Je ne vais pas citer le nom, c'est ma sƓur, mais je ne vais pas citer le nom de son magasin parce que sinon ça fait commercial. Mais c'est un genre de magasin qui rĂ©pond aux besoins des chiens, qui met des harnais, qui ne vend pas tout ce qui n'est pas Ă©thiquement bon pour le chien. Et je trouve que c'est super, ces petites boutiques-lĂ , ce qu'elles font au quotidien, c'est-Ă -dire ĂȘtre un petit peu le premier levier. Il y a des gens pas sensibilisĂ©s Ă  l'Ă©ducation positive, et en fait, elles sont de cette premiĂšre arrivĂ©e, donc je trouve ça magnifique, parce qu'il faut ĂȘtre patient, purĂ©e, parfois, et savoir prendre sur soi. À cĂŽtĂ© de ça, sinon, au niveau d'une autre personne que j'aurais envie d'inviter, c'est les... PremiĂšre personne concernĂ©e. Moi, c'est mon boulot en tant qu'infirmiĂšre. L'autre boulot, c'est de donner le micro. On a une Ă©mission de radio, d'ailleurs. Donner le micro aux personnes concernĂ©es. Et j'aurais eu envie d'inviter Amandine, de Petit Courageux qui s'ignore, qui, je trouve, a fait... C'est une particuliĂšre, donc ce n'est pas une pro, mais elle s'est beaucoup intĂ©ressĂ©e Ă  la question, elle a mis beaucoup de choses en place pour le mieux-ĂȘtre de son kiki, elle a eu un travail de rĂ©flexion sur elle-mĂȘme qui est juste bluffant. Je trouve trĂšs trĂšs touchant cette personne et toute son histoire. Et enfin, le troisiĂšme nom, ce serait Marie de Dog Day, pour qu'elle parle un petit peu de... l'information que tu peux avoir quand tu vas vers des mĂ©decines alternatives et comment regarder ça avec un Ɠil un petit peu plus objectif. VoilĂ , et elle aime beaucoup les billets cognitifs et je trouve ça trĂšs intĂ©ressant aussi. Donc voilĂ .

  • Speaker #0

    ok,

  • Speaker #1

    trop cool tu pourras choisir,

  • Speaker #0

    t'auras le choix j'aurai du choix et j'aurai de quoi aller creuser tout ça trop cool, trop trop bien bon bah chouette, et oĂč est-ce qu'on redirige les auditeurs qui souhaiteraient dĂ©couvrir ton travail te suivre, voir un petit peu ce que tu fais

  • Speaker #1

    Alors, j'ai ma page Instagram, pas trĂšs originale. Elle s'appelle Lola Burton. VoilĂ , comportement canin. Et j'ai mon site Internet qui s'appelle Lola Burton. Et puis, c'est Ă  peu prĂšs tout. Ah oui, j'ai mon Facebook qui s'appelle Lola Burton aussi.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. trop bien merci beaucoup Lola en tout cas pour ce super moment, c'était hyper intéressant,

  • Speaker #1

    j'ai trop hùte de faire le montage de cet épisode comme d'hab merci beaucoup en tout cas merci à toi de m'avoir accordé du temps c'était super chouette et puis je suis super ravie d'avoir eu ce micro trop bien,

  • Speaker #0

    trop cool Ă  bientĂŽt salut

  • Speaker #2

    Merci beaucoup de vous ĂȘtre joint Ă  ma conversation avec Lola et de l'avoir Ă©coutĂ©e jusqu'au bout. J'espĂšre que ce nouvel Ă©pisode vous a plu et si c'est le cas, je vous invite Ă  en parler autour de vous et Ă  le partager sur les rĂ©seaux sociaux en nous taguant arrobase lolaburton.comportementcanin et arrobase lanichaventure. Pour enrichir votre Ă©coute, ne rien rater des prochaines sorties et pourquoi pas vous faire accompagner dans l'Ă©ducation de votre chien. N'hĂ©sitez pas Ă  visiter mon site, Ă  soutenir mon travail sur Tipeee, Ă  vous abonner Ă  la newsletter et Ă  me rejoindre sur les rĂ©seaux sociaux. D'ici lĂ , prenez soin d'eux, prenez soin de vous, et je vous dis Ă  la prochaine !

Chapters

  • PrĂ©sentation du podcast

    01:12

  • PrĂ©sentation de Lola et ses chiens

    02:26

  • Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

    16:02

  • Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

    29:02

  • Les consĂ©quences du stress et ses solutions

    41:02

  • Eviter les traumatismes

    55:02

  • Soutenir le podcast

    01:06:02

Share

Embed

You may also like

Description

đŸ“ŁđŸŒŸÂ Les info pratique et le formulaire de prĂ©-inscription pour les balades canines en Provence 2024 : https://forms.gle/w7xNgsC4uRvvhoJ7A


Dans ce nouvel Ă©pisode, je suis ravie de vous partager ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spĂ©cialisĂ©e dans l’accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux
 Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ses chiens et comment un voyage en Asie a changĂ© sa vie. De son intĂ©rĂȘt pour les chiens des rues Ă  son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l’accompagnement des chiens dit sensibles. Que signifie cette Ă©tiquette, qu’est-ce qu’un traumatisme, comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce dĂ©licat sujet.


⭐ Soutien ce podcast en lui donnant de la force sur Tipeee ! Tu y trouveras de chouettes contreparties dont un super Ebook sur la balade avec son chien : https://fr.tipeee.com/la-niche-aventure ⭐


💌 Inscris-toi Ă  ma newsletter pour recevoir toutes l'actualitĂ© de La Niche, des conseils et exclusivitĂ© directement dans votre boite mail : https://laniche-aventure.fr/newsletter  💌


Sommaire :

  • 00:10 : PrĂ©sentation du podcast

  • 01:24 : PrĂ©sentation de Lola et ses chiens

  • 15:00 : Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

  • 28:00 : Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

  • 40:00 : Les consĂ©quences du stress et ses solutions

  • 54:00 : Eviter les traumatismes

  • 01:05:00 : Soutenir le podcast


On en parle dans cet épisode : 



Poursuivez votre Ă©coute en suivant La Niche sur :


Musique : Dolling - Cybersdf


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bon aprĂšs-midi ou bonsoir Ă  tous et bienvenue dans le podcast de La Niche Aventure. Je suis Claire et je suis ravie de vous retrouver pour un tout nouvel Ă©pisode du podcast. Dans la vie, je suis Ă©ducatrice comportementaliste canin et crĂ©atrice de contenu sur Internet et ma mission, c'est d'aider un maximum de monde Ă  comprendre son chien. Toutes les deux semaines, je vous partage mes conversations avec des personnes passionnĂ©es autour des divers sujets du monde canin. Mes invitĂ©s viennent raconter Ă  mon micro les expĂ©riences et aventures qu'ils ont vĂ©cues avec leurs chiens, leurs rĂ©ussites, leurs plus beaux moments, mais aussi leurs difficultĂ©s et les leçons qu'ils en ont tirĂ©es. Juste avant de lancer cet Ă©pisode, je vous invite, si ce n'est pas dĂ©jĂ  fait, Ă  me soutenir financiĂšrement sur Tipeee si vous le souhaitez, ou plus simplement Ă  vous abonner et Ă  laisser 5 Ă©toiles et un commentaire sympa sur l'Ă©mission dans votre appli de podcast prĂ©fĂ©rĂ©e. Votre soutien m'aide Ă©normĂ©ment Ă  faire connaĂźtre mon travail au plus grand nombre, et je vous en remercie. Pour encore plus de dĂ©couvertes, de conseils et d'inspiration, je vous invite aussi Ă  vous abonner Ă  ma newsletter en barre d'infos de cet Ă©pisode. Et je suis ravie de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spĂ©cialisĂ©e dans l'accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux. Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ces chiens et comment un voyage en Asie a complĂštement changĂ© sa vie. De son intĂ©rĂȘt pour les chiens des rues Ă  son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l'accompagnement des chiens dits sensibles. Que signifie cette Ă©tiquette ? Qu'est-ce qu'un traumatisme ? Comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce dĂ©licat sujet. alors que vous soyez dĂ©jĂ  humain d'un chien ou que vous vous apprĂȘtiez Ă  le devenir cet Ă©pisode est pour vous mais je ne vous en dis pas plus et je vous invite tout de suite Ă  rejoindre ma conversation avec Lola et bah salut Lola salut Claire Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci. Et toi ? Merci de m'avoir invitĂ©e.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Ă  toi d'avoir acceptĂ© mon invitation. Je suis trop contente de te recevoir au micro de la niche. Surtout que je crois que tu Ă©coutes la niche depuis super longtemps. Ça me fait d'autant plus plaisir de te donner le micro.

  • Speaker #1

    Depuis le début, j'ai eu la chance d'écouter tes podcasts. Trop cool.

  • Speaker #0

    TrÚs, trÚs bien. On va commencer par les présentations, si tu veux bien. Qui es-tu, Lola ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Lola, je suis comportementaliste canin. J'exerce à Bruxelles, mais aussi en ligne. Je m'intéresse principalement aux chiens qu'on va étiqueter de sensibles, anxieux, peureux, etc. Et à cÎté de ça, je suis infirmiÚre en santé communautaire. Je suis belge et ça n'existe pas la santé communautaire, mais en soi c'est de voir la santé. d'un point de vue global, et c'est un peu infirmiÚre sociale. Et j'offre des services d'accompagnement, des institutions qui accueillent un public précaire pour accueillir un public précaire avec chien.

  • Speaker #0

    Ok, trÚs bien, trop cool. On va reparler un peu plus de ton parcours. Tu as plusieurs chiens, je crois, est-ce que tu peux nous les présenter ?

  • Speaker #1

    Donc moi je vis avec Samy, qui est un chien de La RĂ©union, qui est un gros sensible en intĂ©rieur, pas en extĂ©rieur. Et Calo, un chien Ă  trois pattes, qui vient aussi de La RĂ©union, qui est une petite terreur que j'adore, un vrai petit clown. Et il y a un troisiĂšme chien Ă  la maison qui est le chien de mon coloc, qui s'appelle RĂ©a, qui est un mix porte et fenĂȘtre, mais qui ressemble Ă  un chien de berger.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Avant de revenir un peu sur ton parcours et le sujet d'aujourd'hui, on va parler justement des chiens dissensibles Est-ce que tu peux nous raconter, toi, est-ce que tu as toujours été au contact des chiens ou est-ce que c'est venu un peu plus sur le tard ? C'était quoi ton histoire commune avec les chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va prendre tout le podcast si je parle de toute ma vie des chiens. Donc, j'ai eu un chien qui Ă©tait en jeĂ»ne, oĂč j'ai tannĂ© ma mĂšre pour l'avoir, une Golden Retriever que j'ai adorĂ©e. Et puis aprĂšs, j'ai eu Rorschach, qui Ă©tait un dogue de Bordeaux. VoilĂ , j'aimais les chiens, mais je n'avais pas de connaissances spĂ©cifiques Ă  ce moment-lĂ . Tout a commencĂ©, vraiment, mon amour des chiens, on va dire, en voyage, puisque je suis partie... Un an et demi, deux ans en Asie, en voyage en sac Ă  dos. Et quand je suis partie, au fur et Ă  mesure, j'ai commencĂ© Ă  m'intĂ©resser trĂšs fort aux chiens des rues, Ă  les observer tout le temps. À la fin, ce n'Ă©tait plus que ça, parce qu'en plus, ça a fini avec le Covid. Donc, je n'avais plus rien d'autre Ă  faire que ça, parce que j'Ă©tais coincĂ©e en Inde. Et donc, j'ai commencĂ© Ă  faire du work away dans un... Dans un refuge, dans un sanctuaire en ThaĂŻlande, de chats et de chiens, c'Ă©tait super chouette, c'Ă©tait trop trop chouette parce que j'avais peur d'arriver dans un endroit oĂč ils Ă©taient enfermĂ©s non-stop et en fait, ce n'Ă©tait pas trop le cas. Donc, ça a Ă©tĂ© une super chouette expĂ©rience. J'Ă©tais censĂ©e rester lĂ  trois semaines et pour finir, je suis restĂ©e plus longtemps. Et Ă  cĂŽtĂ© de ça, je bossais, le work away, tu bosses, t'es nourrie, logĂ©e, blanchie. En contrepartie, tu bosses quelques heures par jour. Et aprĂšs ces 4 heures de boulot par jour, je faisais quoi ? J'allais voir les chiens des rues. Et donc lĂ , ça a vraiment commencĂ© Ă  ĂȘtre un petit peu mon focus. Puis j'ai Ă©tĂ© dans d'autres pays oĂč j'adorais les observer. Et donc pour finir, je me suis retrouvĂ©e en Inde. Et comme je suis infirmiĂšre, j'y ai bossĂ© aussi lĂ -bas, Ă  Varanasi, une rĂ©gion de l'Inde qu'on connaĂźt souvent. Tu vois, c'est des escaliers. Si on connaĂźt un peu l'Inde, souvent on a cette image d'escalier le long du Gange. et des corps qu'on brĂ»le dessus. Et donc, j'ai Ă©tĂ© quelques mois pour bosser. Et puis aprĂšs, je suis restĂ©e sur place parce qu'il y a eu le Covid et qu'entre-temps, je suis tombĂ©e. grave amoureuse des chiens des rues lĂ -bas, mais d'une chienne en particulier, que j'ai ramenĂ©e en Belgique. Et que je ne pouvais pas la prendre avec le Covid, parce que tout ce qui Ă©tait... Il y a plein de choses Ă  faire d'un point de vue rage et tout ça. Et donc l'ambassade m'avait dit, soit tu rentres sans elle, soit tu restes sur place. Et j'ai dit, je reste sur place. Et puis quand elle a eu ses vaccins, quand il y a eu le titrage chĂ©rique, donc une prise de sang qui montre qu'elle est bien vaccinĂ©e pour la rage, Il n'y avait plus d'avion. Donc, j'ai dĂ» attendre qu'il y ait de nouveau des avions. Donc, voilĂ , la premiĂšre crise Covid, ça a Ă©tĂ©... J'ai passĂ© mon temps Ă  observer les chiens des rues en Inde. C'Ă©tait gĂ©nial. Avec ma petite Naou que j'avais promenĂ©e.

  • Speaker #0

    OK. Tu l'as rencontrée comment, du coup, cette petite chienne ?

  • Speaker #1

    Alors, l'histoire de Naou, j'arrive Ă  Varanasi. Donc, je viens de... L'Inde, on en parle souvent, mais c'est... C'est fatigant, quoi. Mentalement, tu prends le train, il y a beaucoup de monde partout. Et donc, j'arrive Ă  Varanasi, je viens de prendre le train, de prendre un tuktuk, tu sors de lĂ , il y a plein de choses qui se passent. Et pour finir, j'arrive dans cette ville, je suis complĂštement paumĂ©e, et lĂ , j'en peux plus, puisque tout le monde me propose, et moi, je cherche ma guest house, que j'ai dĂ©jĂ , parce que je vais travailler sur place. Et donc, Ă  un moment, je suis vraiment trop fatiguĂ©e. Je me dis, bon, je vais dans une petite ruelle. Je vais me poser cinq minutes. Je vais respirer un petit coup lĂ  oĂč il n'y a pas de monde, oĂč personne ne va venir me parler. Et donc, je vais me poser lĂ . Et Ă  quoi ? Il y a une chienne avec son long nez. Elle avait un long nez qui arrive comme ça Ă  toutes mes grichottes. Et lĂ , on se fait un moment cĂąlin et tout ça. Et puis, je vois quoi ? Deux petites crottes. croquettes de chiots qui arrivent tout derriĂšre. De toute façon, il y en a plein partout, je ne sais pas pourquoi. Je crois qu'Ă  ce moment-lĂ , au niveau Ă©motionnel, j'Ă©tais lĂ . J'ai eu un gros flash sur la maman. Et donc j'allais la nourrir tous les jours. Je passais mon temps, encore une fois, le long du grand, j'observais les chiens, mais je ne rentrais pas forcĂ©ment en contact avec tous les chiens, parce que si tu rentres en contact avec, tu ne sais pas plus observer les mĂȘmes choses. Mais avec elle, tous les jours, j'allais lui apporter un petit peu de bouffe, elle Ă©tait Ă  cĂŽtĂ© du commissariat, ils m'ont regardĂ© tous bizarre d'ailleurs. Bref. Et donc j'allais la nourrir tous les jours, parce qu'elle Ă©tait trĂšs trĂšs maigrichonne et qu'elle la laitait les deux petits. Et voilĂ , c'est devenu un petit rituel. Et puis un jour, en Inde, il faut savoir qu'il y a... Tout le temps, des Ă©vĂ©nements. Tu ne sais pas pourquoi, dans la rue, il y a un gros tambour. Et un jour, je reviens du boulot et on me dit qu'il y a eu un gros Ă©vĂ©nement dans la rue de TĂ©chienne. Des Indiens qui me disent ça. Du coup, je vois Ă  la tĂȘte qu'il y a un truc chelou. Bref, j'y vais, je veux voir direct. Et lĂ , il n'y a pas la maman. Et il y a la petite chienne qui Ă©tait blanche. que j'appelais NaĂŻ Ă  l'Ă©poque, qui veut dire non, pour te dire si j'Ă©tais en positif. Bref. Et l'autre chienne, j'avais appelĂ© Babou. Et Babou, qui veut dire enfant. On dit Ă  tous les enfants, on dit Babou, Babou, Babou. Et donc la babou, elle n'Ă©tait plus lĂ . Et donc je demande, mais il ne parle pas trĂšs bien anglais. Donc je demande. Et ces personnes-lĂ  ne parlaient pas trĂšs bien anglais en l'occurrence. Et il me laisse comprendre qu'en fait, elle est morte, la petite babou, et qu'ils l'ont dĂ©jĂ  mis dans le gange. Et la maman n'Ă©tait pas lĂ . Et lĂ , il y avait la petite NaĂŻ, qui Ă©tait lĂ  avec deux chips devant elle, et elle n'a pas tout pĂ©tĂ©. Et lĂ , mon sang, il n'a fait qu'un tour. Je l'ai prise et je l'ai amenĂ©e dans un... dans un endroit pour qu'ils la soignent et tout ça. Donc elle est restĂ©e lĂ -bas quelques jours. Et puis aprĂšs, ils m'ont appelĂ©e, ils m'ont dit, on va la remettre en rue. Et j'ai dit, non, vous ne la remettez pas en rue, je viens la chercher. Et donc lĂ , j'ai Ă©tĂ© la chercher. Elle a attrapĂ© la maladie du carrĂ©. Donc, il n'y en a plus dans nos pays, heureusement. Mais c'est une maladie qu'il y a Ă©normĂ©ment dans les pays oĂč il y a Ă©normĂ©ment de chiens des rues. Et c'est une maladie qui fait des dĂ©gĂąts au niveau cĂ©rĂ©bral. Et donc, elle avait une sorte de hochement de tĂȘte tout le temps. Elle disait oui tout le temps. Et donc, de NaĂŻ, elle est passĂ©e Ă  Naou pour un petit signe pour sa petite sƓur. NaĂŻ et Babou, j'ai mis ensemble, ça a donnĂ© Naou. Et puis voilĂ , la maman a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e, programme TNVR, donc c'est opĂ©ration stĂ©rilisation et remise en rue. Donc, je ne pouvais pas prendre la maman. Souvent, on me pose la question pour la maman, qui Ă©tait mon gros coup de coureur. Mais voilĂ , je ne pouvais pas la prendre parce que je pense qu'elle ne se serait pas forcĂ©ment habituĂ©e dans notre environnement. Elle allait ĂȘtre le mien, bruxellois, quoi. Et voilĂ .

  • Speaker #0

    Ok, et du coup alors Naou tu l'as ramenée en Belgique t'as fini par y arriver au bout de quelques mois Quel a été la suite de l'histoire du coup avec Naou, comment est-ce que ça t'a amenée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors Naou elle s'est super bien adaptĂ©e vraiment on est arrivĂ©, je crois qu'elle devait avoir 6 mois juste avant la pĂ©riode d'adolescence et elle s'est vraiment super bien habituĂ©e dans un premier temps parce qu'en plus j'ai Ă©tĂ© re-squatĂ©e chez ma soeur parce que je suis rentrĂ©e, j'avais pas d'appart et c'Ă©tait dans le centre de Bruxelles, donc Lola elle a pas fait les choses Ă  moitiĂ© et elle s'est super bien habituĂ©e assez rapidement je pense que je le verrai avec mes yeux D'aujourd'hui, je me dirais, peut-ĂȘtre que j'aurais pu faire ça autrement, Ă©videmment. Mais globalement, elle Ă©tait bien. Et il y a une pĂ©riode comme ça, oĂč tout d'un coup, en tout cas de mes yeux Ă  ce moment-lĂ , tout d'un coup, elle a commencĂ© Ă  avoir... À avoir des gros stress en extĂ©rieur, oĂč elle avait vraiment des sortes de crises de panique, je le voyais comme ça, oĂč je ne savais pas d'oĂč ça venait, elle semblait regarder le ciel, et c'Ă©tait vraiment Ă  la sortie de la maison, comme ça. Et bon, c'Ă©tait un quartier assez dynamique, et ça a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs compliquĂ© de sortir de cette anxiĂ©tĂ© qui s'Ă©tait placĂ©e, oĂč je me suis un peu posĂ© des questions. de ce que je pouvais faire, oĂč je me suis retrouvĂ©e un petit peu dĂ©munie. À cĂŽtĂ© de ça, j'avais commencĂ© une formation et j'ai fait des belles erreurs avec elle aussi. Et donc voilĂ . Et donc ça, ça a Ă©tĂ© ma premiĂšre confrontation, on va dire, avec tout ce qui est en lien avec ce que je vais appeler un chien sensible. Et puis elle a commencĂ© vraiment Ă  avoir des phobies en extĂ©rieur. Heureusement, ça s'est rĂ©glĂ© parce que malgrĂ© mes erreurs, il y a eu des choses qui ont Ă©tĂ© mises en place et qui ont bien fonctionnĂ©. J'ai le chien d'une amie qui m'a beaucoup aidĂ©e, Nina, qui Ă©tait lĂ  sa meilleure pote. La chance du Covid, Ă  chaque fois, il y avait le confinement. Donc, une bonne gestion de l'environnement, trop bien. Il n'y a plus de bruit, il n'y a plus rien. Toutes les boucheries sont fermĂ©es. Pourquoi boucheries ? Parce que je pense que c'Ă©tait en lien avec les odeurs de boucherie. J'ai compris ça aprĂšs. VoilĂ , donc une bonne gestion de l'environnement. On a fait du billet. On a changĂ© un peu en optimisme tout ça. Et puis, ça s'est arrangĂ© au fur et Ă  mesure. Et c'est parti Ă  peu prĂšs comme c'est venu. Donc, elle a eu une maladie auto-immune oĂč elle se dĂ©truisait les muscles. les muscles temporaux et frontaux. Et on a essayĂ© un traitement, ça n'a pas fonctionnĂ©. Et donc, j'ai pris la dĂ©cision de l'euthanasier pour qu'elle parte sans douleur.

  • Speaker #0

    Elle avait quel Ăąge Ă  ce moment-lĂ  ?

  • Speaker #1

    Elle Ă©tait trĂšs jeune. Elle avait un an et quelques mois. Donc, ça a Ă©tĂ© vraiment trĂšs difficile. J'ai dĂ©jĂ  perdu des chiens. Mais le fait que tu ne t'y attendes pas comme ça, d'avoir... On a vĂ©cu des grosses histoires, elle et moi, oĂč on s'est retrouvĂ©s coincĂ©s en Inde, tout ça, tout ça.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et voilà, donc ça n'a été pas forcément évident de la perdre aussi vite.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et du coup, tu nous as dit que tu avais commencĂ© dĂ©jĂ  une formation alors qu'elle Ă©tait encore lĂ . Qu'est-ce qui a fait dĂ©clic ? À quel moment est-ce que tu t'es dĂ©cidĂ©e de creuser le sujet plus plus au point d'en faire une partie de ton mĂ©tier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Eh bien, en Inde déjà. Enfin, en Asie, en fait. Là, j'ai commencé parce que c'est vrai que j'ai dit que j'allais observer les chiens des rues, mais j'allais observer les chiens des rues. Je rentrais, je lisais sur les chiens et voilà. Et en fait, là, j'ai commencé à déconstruire toutes mes croyances qui étaient autour de mes connaissances basiques. Mais voilà, avec ma golden, la pauvre, on a été au dressage quand j'avais 14 ans. C'était la condition pour... Pour pouvoir avoir un chien, c'est d'aller au dressage, de la promener tous les jours et tout ça. Donc j'avais, par ce fameux dressage, j'avais des connaissances qui ne sont pas du tout à jour. Et donc en fait, là, ça m'a interpellée. J'ai commencé à lire, à me rendre compte qu'il y avait plein de trucs qui étaient de l'ordre de la croyance et que j'ai remis en question. tout ce moment-là, j'avais plus ça à faire de ma journée parce que je faisais infirmiÚre, mais c'est trÚs logique, le centre a fermé quand il y a eu le Covid, donc j'avais plus rien à faire. Tranquille. Voilà.

  • Speaker #0

    Vous Ă©tiez la seule infirmiĂšre au chĂŽmage pendant ce palais,

  • Speaker #1

    c'est ça ? VoilĂ , pendant le Mais moi, ça m'a arrangĂ©e d'un cĂŽtĂ© en rapport avec Naou, parce que comme elle a Ă©tĂ© bĂ©bĂ©, la solitude, c'Ă©tait pas... Enfin voilĂ , ça se travaillait petit Ă  petit et elle y Ă©tait pas... PrĂȘte, Ă  ce moment-lĂ , c'Ă©tait trop jeune pour travailler Ă  la solitude, donc ça m'a arrangĂ©e, l'air de rien. Et donc lĂ , j'ai commencĂ© Ă  creuser le sujet, parce qu'en plus, je n'avais plus que ça Ă  faire, et en fait, ça m'obsĂ©dait aussi. Et puis, je suis rentrĂ©e en Belgique, et Ă©videmment, ça a continuĂ©, continuĂ©. Donc, j'ai commencĂ© Ă  faire des cours en ligne, sur la plateforme Museo, par exemple. Et puis aprĂšs, j'ai pris un cours que je ne citerai pas forcĂ©ment parce que je ne le recommande pas. Et donc, j'ai commencĂ© Ă  faire cette formation. Et puis, j'ai fait quasi tous les modules. Et puis, Naou est dĂ©cĂ©dĂ©. Et lĂ , j'ai fait une grosse pause parce que je voulais... plus entendre parler de chiens, je ne voulais plus voir de chiens, c'Ă©tait trop dur pour moi. Et puis aprĂšs, ça m'a rattrapĂ©e trĂšs rapidement, on ne va pas se mentir. Et lĂ , j'ai commencĂ© Ă  lire aussi d'autres choses, et je me suis rendue compte qu'en fait, cette formation, je n'Ă©tais pas en valeur avec ce qu'elle enseignait, et puis que les connaissances n'Ă©taient pas forcĂ©ment non plus trĂšs Ă  jour, bref. Donc, je n'ai pas fini cette formation. En tout cas, je n'ai pas passĂ© l'examen parce que ça ne me mollait pas. J'aurais peut-ĂȘtre dĂ» le faire, mais je ne l'ai pas fait parce que ça ne m'intĂ©ressait pas forcĂ©ment d'avoir ça sur mon CV. AprĂšs ça, j'ai fait des webinaires, des choses. Et puis, j'aurais souhaitĂ© faire un mentorat. J'Ă©tais complĂštement fan de GĂ©raldine MĂ©ry, de Vox Canis. qui est fan des chiens des rues, qui est spĂ©cialiste dans les chiens des rues et dans les troubles anxieux. Et donc, pour moi, c'Ă©tait juste, voilĂ , trop fan d'elle.

  • Speaker #0

    Une star.

  • Speaker #1

    Une star. De mon monde de chiens, une star, quoi. Et donc, du coup, je ne pensais pas qu'un mentorat était imaginable avec elle. Et en fait, je lui ai demandé et elle m'a dit oui, avec grand plaisir. Et donc, maintenant, ça fait un an et demi que je suis mentorée par... Géraldine Méry de Vox Canis qui est, elle, un cursus universitaire en Angleterre dans le domaine canin que tu as déjà interviewé sur les chaßnes de rue.

  • Speaker #0

    Exactement, je remettrai le lien de l'épisode si vous ne l'avez pas écouté, il est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais, et donc voilĂ . AprĂšs, j'ai lu Ă©normĂ©ment d'Ă©tudes, je me suis vraiment passionnĂ©e lĂ -dessus, j'ai lu des bouquins, des choses comme ça, mais j'avais quand mĂȘme envie d'avoir un petit papier certifiant, parce que c'est aussi important d'avoir des certifications, mĂȘme si ça ne fait pas tout, Ă©videmment. Et Ă  ce moment-lĂ , j'Ă©tais un peu plus, au tout dĂ©but oĂč j'Ă©tais avec GĂ©raldine Merry, j'Ă©tais un peu plus dans l'ABA, et donc du coup, j'ai fait Suzanne Friedman. LLA, Living and Learning with Animals, et puis voilĂ . Et lĂ , je viens de finir Trauma en Forme Pet Professional de Daniel Shaw, que j'ai beaucoup aimĂ©. Et puis, j'ai Ă©videmment commencĂ© depuis un petit temps. Enfin, je dis Ă©videmment, c'est parce que pour moi, dans ma tĂȘte, il ne faut pas que j'oublie. L'ISCP, donc lĂ , qui est une formation un peu plus consĂ©quente, qui demande beaucoup de temps et qui demande de faire des travaux Ă  cĂŽtĂ©. Et voilĂ , donc j'avance depuis un petit bout de temps lĂ -dessus. Je suis en retard, mais je vais me rattraper. VoilĂ , donc petit Ă  petit, celle-lĂ , elle est plus fameuse. Donc, c'est une autre histoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc du coup, ta spécialisation, c'est vraiment les chiens des rues et chiens dits anxieux, sensibles, etc. C'est ça. Ce qui est intéressant, c'est que finalement, c'est vraiment le sujet de départ. C'est ça qui t'a amené en Asie voir des chiens. C'est ça qui t'a guidé tout au long de ton parcours. Et c'est aussi, j'imagine, ce que tu rencontres avec tes chiens aujourd'hui. Du coup, comment est-ce qu'ils sont arrivés dans ta vie en parallÚle de tout ça ?

  • Speaker #1

    En parallĂšle de tout ça, il y a Naou qui est dĂ©cĂ©dĂ©. Et en fait, je me suis dit, il ne faut pas prendre un chien trop vite, parce que c'est un petit peu ce qu'on me dit. On me dit, il faut que tu fasses ton deuil. Heureusement, parce que comme je n'ai pas fini mon deuil, trois ans plus tard, je n'en aurais pas. Donc, Ă  un moment, je me suis dit, tu sais quoi, on s'en fiche, tu ressens le besoin. J'avais vraiment, j'ai ce besoin de chien, en fait. Je trouve que ma vie est nulle sans chien. Et donc... LĂ , je me suis dit, bon, OK, c'est pas grave, Lola, tu vas prendre un chien OK qui ne ressemble pas du tout Ă  Naou. On va dans les critĂšres physiques complĂštement inverses. Mais si tu as besoin de ça pour t'Ă©panouir, et en fait, peut-ĂȘtre que ça va t'aider aussi Ă  traverser tout ça. Donc lĂ , j'ai dĂ©cidĂ© que j'allais adopter un chien, un autre chien. J'ai pris un mĂąle pour qu'il ne ressemble pas trop Ă  Naou. Premier chien mĂąle, d'ailleurs, dans toute mon histoire. et donc je voulais un chien des rues parce que bon je crois qu'on a compris je suis une petite chienne des rues et j'aime bien aussi bon c'est un gros clichĂ© mais c'est des chiens quand mĂȘme gĂ©nĂ©ralement plus calmes et moi je suis j'ai pas envie d'aller faire de l'agility tu me verras pas avec un chien courir bon dĂ©jĂ  courir laisse tomber donc voilĂ  je voulais aussi une sĂ©lection oĂč chacun correspondait bien Ă  l'autre pourquoi ? et donc je n'avais pas envie d'un chien en fait je faisais aussi de la mĂ©diation animale dans mon autre boulot en tant qu'infirmiĂšre en santĂ© communautaire avec Naou Ă©videmment pas le moment oĂč elle avait des grosses anxiĂ©tĂ©s parce qu'il te faut un chien bien dans les pattes pour ça et donc je voulais un chien qui avait potentiellement ce profil lĂ  donc il fallait un chien plus ou moins bien dans ses pattes donc c'est Samy qui semblait Rejoindre ce critĂšre-lĂ . Et donc, voilĂ , via une association, je leur avais parlĂ© de mon projet et tout ça. Et j'ai Ă©tĂ© plus vers la RĂ©union plutĂŽt que vers des chiens de la Roumanie parce qu'Ă  ce moment-lĂ , ça me semblait mieux correspondre. Donc, j'ai Ă©tĂ© vers la RĂ©union oĂč il y a aussi des chiens des rues. Donc, c'est français. Et puis, voilĂ , je l'ai adoptĂ©. J'ai adoptĂ© le petit Samy. Et il n'a pas montrĂ© tout de suite que c'Ă©tait un chien sensible, un petit peu, parce qu'il avait peur des bruits et des choses comme ça en intĂ©rieur. Mais voilĂ , c'Ă©tait un chien qui a Ă©tĂ© retrouvĂ© en rue, trĂšs, trĂšs, trĂšs maigre. On ne dirait plus aujourd'hui, mais je te jure, trĂšs, trĂšs maigre. Et qui allait aller en fourriĂšre. et donc ĂȘtre euthanasiĂ© avant qu'il soit rĂ©cupĂ©rĂ© par cet assos. Et donc, voilĂ , il est venu Ă  la maison, mais je pense qu'il avait jamais connu avant ça une maison Ă  part entiĂšre. Et puis, c'est un chien qui semble avoir vĂ©cu des gros traumas, en fait, au niveau des bruits et des choses dont il a peur, mĂȘme encore Ă  l'heure actuelle, quand je mets une gamelle d'eau au sol, il faut... Il est trĂšs Ă©loignĂ©, je la dĂ©pose, il va attendre que l'eau ne bouge plus, il va aller boire. Donc il y a des trucs encore qui restent Ă  l'heure aujourd'hui. VoilĂ , ça reste un gros sensible. Mais je l'ai vu qu'au fur et Ă  mesure, en fait.

  • Speaker #0

    Il est arrivé petit, du coup, Samy, ou il est arrivé adulte ?

  • Speaker #1

    Ah non, j'ai eu Naou petite. J'ai fait tous les trucs de chiot du monde, je l'ai adorĂ©, cette chienne, mais je n'Ă©tais pas prĂȘte Ă  revivre la... Oh non, non, non. D'ailleurs, je ne sais pas si un jour, j'aurai encore des chiots. J'adore les chiots de mes clients et de mes amis, mais c'est fatigant, c'est 20 ans. Et donc, Ă  ce moment-lĂ , je n'avais plus trop envie de chiots. Et donc, non, il est arrivĂ©, il devait avoir deux ans, quelque chose comme ça. Et voilĂ . Et il Ă©tait rĂ©actif, congĂ©nĂšre, mal, principalement. Mais ça, maintenant, c'est plus que OK. C'est juste un chien qui n'a pas Ă©normĂ©ment besoin de rapports sociaux. Il a fallu aussi que je... Que Lola prenne ça et qu'elle fasse le deuil du chien de Disney et des choses comme ça. Donc aprĂšs le deuil du chien de Disney, tout s'est relativement bien passĂ©. Mais il y a vraiment cette sensibilitĂ© au bruit, au mouvement Ă  la maison qui a Ă©tĂ© trĂšs forte chez lui. Et qui est toujours lĂ . Ça restera sans doute Ă  vie, mais avec des petits moyens mis en place. Au niveau de sa qualitĂ© de vie, on a rĂ©ussi Ă  travailler. Ă  travailler ça et je lui offre plus de prĂ©visibilitĂ©, etc. et ma petite caca c'est Calo du coup c'est ma petite chienne Ă  trois pattes aprĂšs un an que j'avais Samy je me suis rĂ©veillĂ©e un bon matin Et je voulais une chienne, une nouvelle chienne, petite. Et en fait, je ne suis pas infirmiĂšre pour rien, je ne travaille pas dans le social pour rien, je voulais un chien handicapĂ©. Je ne sais pas pourquoi. Je me suis rĂ©veillĂ©e, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi j'ai envie d'un chien handicapĂ©. Mais je ne voulais pas qu'elle meure tĂŽt, parce que voilĂ . Et en fait, je pense que je l'avais vue sur Facebook, et que je n'avais pas rĂ©alisĂ© que ça a dĂ» faire un truc dans ma tĂȘte, parce que je me suis rĂ©veillĂ©e et je me suis dit, je veux un chien Ă  trois pattes. Je ne sais pas. C'Ă©tait trop bizarre. Et le mĂȘme jour, j'ai vu ça sur Facebook. AprĂšs, calot sur Facebook. Et je me suis dit... Donc, il a dĂ» avoir un truc inconscient. Elle vient aussi de la mĂȘme assos que Samy. Maintenant, j'ai appris. J'ai arrĂȘtĂ© de suivre ces pages Facebook pour ne pas que je me retrouve avec ces chiens.

  • Speaker #0

    Conseil.

  • Speaker #1

    En fait, de la gestion d'environnement. Oui, c'est ça. Donc, voilĂ . Ça a dĂ» faire un truc inconscient dans ma petite tĂȘte. Peut-ĂȘtre, je ne sais pas. Mais je me suis rĂ©veillĂ©e un bon matin. Évidemment, j'ai mon coloc. Je ne vis pas toute seule. Donc, il fallait qu'il soit OK. Mais il a Ă©tĂ© OK. Et puis, j'ai adoptĂ© ce monstre. Et lĂ , j'Ă©tais dĂ©jĂ  un peu sensibilisĂ©e. Enfin, voilĂ , j'aimais beaucoup les chiens sensibles dĂ©jĂ . en fait j'Ă©tais prĂȘte Ă  traverser ça j'Ă©tais prĂȘte Ă  l'accompagner lĂ -dedans Ă  changer ma vie en fonction d'elle et de son arrivĂ©e sauf que j'ai pas du tout eu je suis insensible j'ai eu Un Jack, tu sais ce que c'est, un Jack Parson, comme ça, avec l'Ă©nergie d'un Jack, mais avec trois pattes. Et donc du coup, ça a Ă©tĂ© compliquĂ© dans le sens oĂč elle est pleine de vie, c'est vraiment un petit clown, je l'adore, je l'aurais pas, enfin voilĂ , je l'adore, mais j'Ă©tais pas prĂȘte Ă  avoir ça, un petit torrent dans notre vie. Et le petit souci, c'est que lĂ , ça a sensibilisĂ©, ça a mis encore plus au bruit, parce que Kalo est pleine de vie, elle saute de partout, elle est pleine de dynamisme, et donc du coup, elle fait du bruit. Elle joue avec l'autre chienne, et quand elle joue, elle fait tomber des trucs, et puis donc ça a sensibilisĂ© trĂšs fort, ça a mis au bruit, on a fait un gros... VoilĂ , il y a une... Une bonne dĂ©gression Ă  ce moment-lĂ . Et bon, maintenant, on a mis les choses en place. Et donc, c'est de nouveau OK. Mais ça a Ă©tĂ© un torrent dans toutes nos vies, cette petite chienne. Elle a quand mĂȘme de sensibilitĂ© Ă  l'extĂ©rieur. Mais en tout cas, c'est clair que dans son quotidien, elle est bien. Mais sinon, elle est rĂ©active, vĂ©lo, enfant, humain, en fait. Elle a tout. Mais ça se passe trĂšs, trĂšs bien. Parce qu'on arrive Ă  gĂ©rer tout ça. Et on avance petit Ă  petit. En tout cas, en intĂ©rieur, elle est plus que bien.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Bon, trop chouette. Du coup, je te propose qu'on passe un peu dans le vif du sujet de l'épisode d'aujourd'hui, qui est cette fameuse sensibilité. Pour commencer, comment est-ce que tu définirais, toi, un chien dit sensible, peureux, anxieux ? Qu'est-ce que ça veut dire, ce terme-là ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une belle Ă©tiquette que je mets parce que je trouve que c'est compliquĂ© de vraiment cibler exactement ce que c'est. C'est une belle Ă©tiquette qui rassemble pas mal de choses, la sensibilitĂ©. C'est ce qui me semblait le mieux correspondre, mĂȘme si c'est trĂšs variant d'un chien Ă  un autre. Si on veut ĂȘtre exact, ce que j'appelle un petit peu la sensibilitĂ© de nos kikis, un chien sensible, c'est plutĂŽt un chien que j'Ă©tiquette... Je vais plus parler de trouble anxieux, en fait. Mais quand on parle de troubles anxieux, je pense que les personnes... se sentent un peu moins concernĂ©s lĂ -dedans, ou que ça fait trĂšs vite diagnostic, et que ça peut faire trĂšs vite peur. Donc du coup, on va dire qu'en tout cas pour moi, au quotidien, c'est des chiens stressĂ©s de façon aiguĂ« ou chronique, oĂč il va y avoir un Ă©ventuel trauma. Ça peut ĂȘtre des chiens oĂč on va plus aller vers un petit peu ce qu'on nommerait des comportements comme dĂ©pressifs. Donc voilĂ , c'est un peu toute cette palette-lĂ . que j'appelle. Donc, c'est plutĂŽt... Moi, ce que j'appelle des chiens sensibles, c'est des chiens, mĂȘme quand il y a rĂ©activitĂ© ou, en fait, l'Ă©motion principale va ĂȘtre liĂ©e Ă  la peur. VoilĂ .

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je traite un peu moins de... MĂȘme si ça peut ĂȘtre en lien aussi, mais je traite un peu moins de la frustration. C'est moins des thĂ©matiques qui me parlent. C'est plus vraiment liĂ© Ă  tout ce qui est peur.

  • Speaker #0

    Peur. Ok. Ce qui est intĂ©ressant, et peut-ĂȘtre ce qui nous parle beaucoup, nous, en tant qu'Ă©duc, mais peut-ĂȘtre moins des... des particuliers ou des nĂ©ophytes qui Ă©couteraient cet Ă©pisode c'est effectivement cette notion d'Ă©tiquette qu'on met ou qu'on ne met pas pour qualifier un chien est-ce que tu peux peut-ĂȘtre y revenir parce que je crois qu'on n'en a jamais parlĂ© dans le podcast et c'est

  • Speaker #1

    quand mĂȘme assez intĂ©ressant je pense et ça s'y prĂȘte bien alors l'Ă©tiquette pour moi elle peut ĂȘtre positive comme nĂ©gative donc l'Ă©tiquette c'est quoi ? c'est de dire qu'un chien est comme ça Donc, la plus connue, c'est Mon chien est dominant Qui n'est pas vrai, mais je veux dire Ou mon chien est tĂȘtu Toi, tu as un Jack Russell, tu vas voir sur l'affiche des Jack Russell, et puis il est mis Chien tĂȘtu Et donc, mettre une Ă©tiquette, c'est dĂ©finir... quelqu'un avec un mot oĂč en fait, il faut rĂ©aliser que tout comportement a une fonction. Et en fait, en mettant cette Ă©tiquette-lĂ , on peut oublier qu'en fait, on voit qu'avec ce prisme-lĂ , ça devient problĂ©matique parce qu'on ne veut plus, on ne va pas travailler ce rappel ou on ne va pas travailler telle chose. Pourquoi ? Parce qu'en fait, de toute façon, il l'est comme ça. Alors que non, il n'est pas comme ça. C'est juste, le comportement, il a un but, il a une fonction. Et voilĂ , il y a toutes des choses Ă  faire pour essayer de le renforcer ou de le travailler, de faire de la gestion d'environnement. Il y a plein de choses Ă  faire. Mais en tout cas, mettre l'Ă©tiquette, c'est dĂ©finir notre chien et ça nous empĂȘche parfois de voir plus loin. Mais Ă  contrario, ça peut ĂȘtre super utile, par exemple, chez les humains aussi, quand on a une neurodivergence ou quand on a des troubles. Je ne sais pas, dĂ©pressif ? En fait, ça peut aider de mettre une Ă©tiquette et de se rendre compte qu'en fait, on n'est pas anormal. C'est juste, c'est des choses... VoilĂ , on est diffĂ©rents, par exemple, avec la neurodivergence. On n'a pas le cerveau, entre guillemets, et trĂšs vulgarisĂ©, qui fonctionne de la mĂȘme façon. Et c'est OK, en fait. Et on va pouvoir aussi faire un travail lĂ -dessus, sur nous-mĂȘmes, et comprendre que ce n'est pas grave. Et c'est la mĂȘme chose avec les chiens. Se dire, avoir une Ă©tiquette, parfois, ça permet de travailler, je ne sais pas, de se rendre compte que notre chien est sensible et que... C'est une bonne question, en fait. Mais l'Ă©tiquette, je pense qu'elle peut ĂȘtre utile pour le chien.

  • Speaker #0

    Peut-ĂȘtre qu'elle est utile quand elle s'apparente Ă  un diagnostic qui amĂšne des solutions, alors qu'une Ă©tiquette posĂ©e comme ça, juste avec un qualificatif, ça empĂȘche de voir ce que le chien fait et plutĂŽt de tout apprĂ©hender par rapport Ă  ce qu'il est prĂ©sumĂ© ĂȘtre et non pas faire.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, peut-ĂȘtre par rapport Ă  un diagnostic, mais encore ce mot-lĂ , moi j'accorde une importance trĂšs importante au mot, tu vois, et la notion de diagnostic, il y a Kalo qui vient avec nous, elle vient s'installer, si vous l'entendez. Elle est trop mignonne. Mignonne avec ses grosses moustaches. Elle est trop mignonne. Et en fait, je pense que le diagnostic... En tout cas, moi, je pense que c'est difficile de dire que je pose un diagnostic vu que je ne suis pas vĂ©to-comportementaliste. Mais je pense que pouvoir dire, OK, ton chien, il rĂ©agit comme ça parce qu'il a peur, c'est un chien sensible, en fait, c'est une Ă©tiquette qui va pouvoir aider l'humain Ă  expliquer aussi Ă  sa famille, Ă  pouvoir expliquer en fait ce qui se passe derriĂšre. et que non justement c'est pas un chien dominant alors on remplace une Ă©tiquette par une autre mais si Ă  chaque fois on doit expliquer chaque comportement a une fonction et il fait ça parce qu'en fait il est dans l'Ă©vitement etc non ça nous permet mais ce qu'il faut retenir c'est que mĂȘme en utilisant l'Ă©tiquette sensible je pense que c'est important de garder Ă  l'oeil que ce n'est que une Ă©tiquette mais en mĂȘme temps c'est intĂ©ressant de se dire ok au quotidien elle me sert cette Ă©tiquette et C'est pas vouloir arracher toutes les Ă©tiquettes Ă  tout prix, ça permet de...

  • Speaker #0

    Socialement, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    ok je pense tu nous as dit que les cas toi qui t'intéressais le plus étaient tout ce qui s'apparentait à l'émotion de la peur on va dire au stress que tu as pu citer comment est-ce que tu pourrais définir toi ce stress cette peur le stress c'est un peu tricky parce qu'il y a ce qu'on appelle le stress c'est quelque chose de bien

  • Speaker #1

    qui nous permet de survivre, en fait, tout simplement. Donc, qu'est-ce qui se passe durant un stress oĂč il y a une menace qui est perçue ? Donc, tu vas avoir... tu vas avoir toute une cascade au niveau du corps qui va se mettre en route et qui va au final, je rĂ©sume trĂšs trĂšs fort, qui va dĂ©gager des glucocorticoĂŻdes qui vont permettre au cƓur de s'accĂ©lĂ©rer, Ă  la tension artĂ©rielle de monter et en gros qui va permettre Ă  ce qu'il y ait... le corps qui se met en action. Donc c'est super important parce que ça va nous permettre d'Ă©chapper Ă  une mort probable. Si on s'est dit, ok, ça c'est menaçant, si l'amidale a commencĂ© Ă  clignoter, c'est une petite partie dans le cerveau, attention, attention, attention, c'est intĂ©ressant de pouvoir faire quelque chose. Toute cette cascade qui va se mettre en action, et puis Ă  un moment, on va pouvoir Ă©ventuellement redescendre de stress, parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait, Sur la pluie de fenĂȘtre, c'Ă©tait pas un monstre sanguinaire, mais c'Ă©tait juste un petit pigeon, en fait. Et donc, il y a le prĂ©frontal qui va faire... Donc, devant, au niveau du front, dans le cerveau, qui va dire, non, mais gars, tu t'es encore emballĂ©. Et qui va dire Ă  Amidal, OK, on redescend. Et donc, tout va redescendre. Et donc, tout ça pour dire que tout ce qui s'y joue, lĂ , c'est super intĂ©ressant. Parce que si on n'avait pas ça... on serait sans doute pas lĂ  en train d'en discuter. Si la voiture passe et que tu te laisses Ă©craser, ce n'est pas trĂšs utile. Donc, c'est normal d'avoir du stress. Et il ne faut pas le voir comme quelque chose de nĂ©faste parce que ça nous sauve la vie. Par contre, du stress maladaptif ou du stress chronique, souvent le stress chronique, les humains, des chiens avec du stress chronique, ils peuvent moins le voir. Parce que le stress aigu, c'est le chien qui panique d'un coup pour je ne sais pas trop quoi. Imaginons justement ce monstre sanguinaire qui Ă©tait un pigeon. Et donc les comportements, on peut les voir trĂšs fort. Tandis que le stress chronique, on va potentiellement en tant qu'humain moins le voir. Parce que ça va ĂȘtre moins des comportements qui vont surgir comme ça. L'idĂ©e, c'est d'aprĂšs un stress, pouvoir redescendre. Et ça, c'est ce qu'on appelle la rĂ©silience aussi. C'est la capacitĂ© pour, encore une fois, en rĂ©sumant trĂšs fort, de communication entre la mĂ©dale et le prĂ©frontal qui va faire Ok, on redescend tout C'est vraiment trĂšs fort rĂ©sumĂ©. Et c'est la capacitĂ© de se remettre d'un stress, ça c'est super important aussi. Tout ça pour dire que quand du stress chronique ou... pour vraiment, encore une fois, trĂšs fort vulgariser, la peur d'avoir peur, l'anxiĂ©tĂ© est en place, en fait, c'est nĂ©faste pour la santĂ© physique et Ă©motionnelle, et ça impacte aussi au niveau cĂ©rĂ©bral, parce que plus on a peur, en fait, plus on est susceptible d'avoir peur. Donc, plus on met cette cascade en action, plus cette cascade est susceptible de se mettre en action. Donc en fait, souvent on parle justement quand notre chien est rĂ©actif ou a peur de beaucoup de choses, on va parler de travailler en contre-conditionnement et en dĂ©sensibilisation systĂ©matique. Mais le problĂšme c'est que de toute façon, sans avoir pris le temps de s'intĂ©resser d'abord Ă  ce stress, Ă  redescendre la pression, Ă  revenir Ă  ce qu'on appelle la baseline, donc revenir Ă  l'Ă©tat basique de notre chien, eh bien en fait, on aura beau travailler ça. travailler ça, travailler ça. Si on n'arrive pas Ă  lui fournir, si on ne s'intĂ©resse pas Ă  plein de choses en parallĂšle, en fait, on va un peu pĂ©daler dans le vide.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et tu as commencé à nous citer un peu les risques du stress souvent quand on arrive chez des clients et qu'on est appelé pour des problématiques comme tu disais de réactivité ou de peur d'un truc etc souvent c'est certainement humain mais le problÚme est vu d'un point de vue humain justement en ça me dérange parce que mon chien fait ça alors qu'il y a aussi beaucoup de risques que intrinsÚques, qui potentiellement peuvent impacter le chien. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de ces risques à avoir un chien qui reste dans un état anxieux ou trÚs stressé comme ça, de maniÚre chronique ?

  • Speaker #1

    De maniĂšre chronique, les dommages, ils sont dĂ©jĂ , comme on le disait, le stress amĂšne du stress. Le stress chronique, il y a quand mĂȘme un gros risque d'anxiĂ©tĂ©. En tout cas, pour la santĂ© mentale, ça va avoir des impacts assez gros sur l'hippocampe et l'hypothalamus. Je te passe les dĂ©tails, mais en gros... Ça va ĂȘtre de pire. Le bien-ĂȘtre...

  • Speaker #0

    Ça ne va pas s'arranger tout seul.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas s'arranger tout seul. En tout cas, si on n'essaye pas de retourner Ă  sa baseline. Ça ne va pas s'arranger. Et puis son bien-ĂȘtre au niveau psychique, au niveau de sa qualitĂ© de vie et physique. Parce que ça a des gros dommages au niveau physique aussi. Au niveau de la perception de la douleur aussi. En fait, c'est un cercle vicieux pour plein de choses. on aura sans doute l'occasion de reparler de la douleur, ou en tout cas toi. Par exemple, la perception de la douleur, elle peut ĂȘtre plus forte quand on a un chien stressĂ©, et quand on a un chien douloureux, on peut avoir un chien plus stressĂ©. Donc c'est des cercles vicieux, et souvent, dans ces systĂšmes-lĂ , c'est des cercles vicieux, tout simplement. Et au niveau aussi cardiaque, il y a plein de dommages au stress. C'est comme chez l'humain, on parle souvent... des effets nĂ©fastes du stress, en fait, c'est la mĂȘme chose chez nos kikis, enfin, chez nos chiens, pardon. Donc, voilĂ .

  • Speaker #0

    T'as dit une chose intĂ©ressante, c'est que gĂ©nĂ©ralement, les gens nous appellent pour un problĂšme bien prĂ©cis. Et quand on se rend compte qu'il y a un niveau de stress, un niveau de sensibilitĂ© qui est tel, qu'en fait, on ne va pas pouvoir traiter le sujet lĂ  tout de suite maintenant, il va dĂ©jĂ  falloir faire redescendre la pression. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de tout ce travail en amont ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour... aller jusqu'Ă  cette Ă©tape oĂč effectivement on va travailler peut-ĂȘtre de la sensibilisation sur les croisements qu'on gĂ©nĂšre mais avant d'en arriver lĂ  quel levier d'action est-ce qu'on a disponible ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a vraiment pas mal. Le souci, c'est que parfois, l'humain, l'humaine ne comprennent pas trop le lien. Par exemple, moi, avant de voir mes clients et tout ça, je demande mille vidĂ©os. Je demande des vidĂ©os de quand ils mangent, des vidĂ©os de quand ils font dodo, des vidĂ©os. Et au dĂ©part, les humains, ils ne comprennent pas forcĂ©ment pourquoi. Non, mais je l'appelle parce que mon chien est actif, congĂ©nĂšre. En fait, justement, c'est parce que tu vas creuser plein de choses pour voir les... les piliers sur lesquels tu pourrais jouer pour justement... DĂ©jĂ , t'assurer qu'il n'y a pas du stress chronique. Est-ce qu'il dort bien ? Dans quelle position est-ce qu'il dort ? Et voir un petit peu les dĂ©tails. Au niveau de tout ce qu'il y aurait Ă  faire dans l'iceberg, il y a 36 milliards de choses Ă  faire. Mais les plus globaux que moi je vais essayer de voir, en tout cas, ça va ĂȘtre de s'intĂ©resser Ă  la relation, dĂ©jĂ , avec l'humain. Parce que la relation, on a pu mettre en Ă©vidence que le lien d'attachement humain-chien Ă©tait le mĂȘme que le lien d'attachement... Enfant-parent. Alors ça ne veut pas dire qu'on aime autant nos enfants qu'on aime nos chiens, ça c'est propre Ă  chaque individu. Ça veut juste dire que ce petit fil qui relie mon cƓur Ă  celui de mon chien, il est exactement composĂ© des mĂȘmes hormones que celui de l'humain et de son enfant. Donc c'est juste ça que ça dit. Et donc on peut mettre en rapport tous les liens d'attachement comme avec les enfants. Avoir une relation sĂ©cure avec son chien, ce sera une importance clĂ©. Donc comment est-ce qu'on fait pour avoir un lien sĂ©cure ? DĂ©jĂ  ĂȘtre lĂ  avec son chien, pouvoir ĂȘtre lĂ  quand il a peur, l'aider Ă  s'Ă©loigner, ne pas faire d'immersion, utiliser le renforcement positif. Et je pense prendre du temps pour soi, ça c'est clair. Aussi quand on a un chien sensible, si on veut... Entretenir notre relation avec notre chien, il faut savoir prendre soin de soi, parce que c'est sur un long moment. Il ne faut pas qu'il y ait une injonction Ă  ça, mais prendre soin de soi en tant qu'humain, si on en ressent le besoin, c'est entretenir aussi sa relation. Donc ça, c'est un point hyper important pour moi. Puis la priorisation, on va dire, d'un chien bien dans ses pattes plutĂŽt qu'un chien qui obĂ©it. Et ça, c'est aussi se questionner quant Ă  la place du chien. Est-ce qu'on est une famille post-moderne oĂč le chien est un individu ou est-ce qu'on est une famille doministique, je ne sais pas le terme en français, mais oĂč il y a une hiĂ©rarchie dedans et oĂč le chien a peu de... Choi, peu d'empowerment, donc empowerment c'est la capacitĂ© d'agir sur sa vie, donc donner du choix, donner de la gentilitĂ©. Avec les chiens sensibles, avoir du choix, de l'empowerment, de la gentilitĂ©, pouvoir te rendre compte qu'en fait, quand tu Ă©mets tel comportement, il y a telle consĂ©quence, c'est vraiment super important parce que moi, quand je regarde mon chien Samy, au dĂ©part, il ne sautait jamais sur moi, il ne m'Ă©mettait aucun comportement. Enfin, si, on ne peut pas ne pas avoir de comportement, mais je veux dire, vite paniquer. Et maintenant, de pouvoir partir d'une piĂšce quand il y a du bruit, quand je le prĂ©viens qu'il va avoir du bruit et qu'il n'a pas envie, il part, quand je rentre Ă  la maison, il me saute dessus, pour moi, c'est une grosse, grosse victoire. VoilĂ , j'ai mon chien qui est optimiste, il est super content, et c'est super chouette Ă  voir. C'est des points Ă  aller voir aussi, s'intĂ©resser, c'est vraiment ça, l'optimisme du chien, ça c'est super intĂ©ressant. Comment est-ce qu'il interagit avec un nouvel objet, est-ce qu'il est plutĂŽt pessimiste, optimiste ? Et c'est des choses qu'on va pouvoir travailler indirectement, en fait. Et tant qu'on ne change pas les lunettes de comment notre chien voit le monde, en fait, il faut d'abord jouer sur son quotidien. S'intĂ©resser au sommeil, le sommeil est primordial. C'est super important dans le stress de pouvoir redescendre. Et Ă  cĂŽtĂ© de ça, si on a des chiens qui ne dorment pas bien, qui sont prĂȘts Ă  bouger au moindre petit truc, qui, dans leur environnement, est un peu aux aguets, on va avoir un chien qui ne sera plus... Et c'est comme je disais tout Ă  l'heure avec le cercle vicieux de la douleur. En fait, moins ton chien dort, plus il est stressĂ©, plus il est stressĂ©, moins bien il dort. Donc, c'est vraiment aller voir tout ça, tous ces petits Ă©lĂ©ments-lĂ , qui paraissent petits, mais en fait, qui sont super, super, super importants, en tout cas Ă  mes yeux. VoilĂ , parce que... Ah oui, et le jeu. Le jeu, le jeu, le jeu. Camille a en parlĂ© de Playway et ça va beaucoup aider la relation aussi. Parce que quand on parle de jeu, moi, je ne parle pas de lancer la balle Ă  son chien qui va la chercher et qui revient. C'est vraiment jouer chien. Alors, il y a le chien qui peut jouer tout seul. Ça aussi, c'est trĂšs bien. Le chien qui peut jouer avec des congĂ©nĂšres. S'il est social, non rĂ©actif et qu'il aime ça, c'est super bien aussi. Et puis, jouer avec l'humain. façon chien, façon play-way, justement. Et ça, c'est play-way, peut-ĂȘtre qu'on pourra remettre un lien. par rapport Ă  ça. Et c'est super chouette parce qu'en fait, le jeu, ça crĂ©e du BDNF, juste pour dire le nom, pour me la pĂ©ter. Mais ça crĂ©e une sorte, j'aime bien le simplifier, par un petit infirmier dans le cerveau qui vient voir, OK, est-ce que tout est en place ? Dans plus ou moins l'intĂ©gralitĂ© du cerveau. Et en fait, en jouant, ça va en crĂ©er. Et donc, ça va ĂȘtre un peu prophylaxique. Donc, ça va ĂȘtre dans la prĂ©vention. Et le jeu, en fait, il permet... il va jouer sur d'autres Ă©lĂ©ments aussi. Et donc ça, c'est super chouette. Par contre, il y a des fois, il faut apprendre. Avec les chiens les plus sensibles, c'est ce que j'ai eu avec mon chien, on a dĂ» apprendre Ă  jouer ensemble. Parce que justement, avec les gros traumas qu'il a eus, ça a Ă©tĂ© quelque chose oĂč on a dĂ» vraiment y aller au fur et Ă  mesure. Et parfois, c'est juste. 10 secondes, on joue 10 secondes, il faut que le chien soit preneur, c'est toujours lui qui s'engage, on va jouer, et ça va ĂȘtre 10 secondes, et puis aprĂšs ce sera tout. Et bien c'est dĂ©jĂ  ça, et petit Ă  petit, avec la motivation du chien, on va travailler ça, et peut-ĂȘtre qu'un jour on aura 2 minutes oĂč on joue ensemble, mais mĂȘme si c'est 10 secondes, c'est 10 secondes. Et donc voilĂ , ça pour moi c'est vraiment toutes ces facettes-lĂ , et s'intĂ©resser Ă  la rĂ©silience du chien. plutĂŽt que vouloir contrĂŽler le chien avec tout ce qui est justement autocontrĂŽle et tout ça, et de demander au chien de ne pas Ă©mettre, on ne peut pas ne pas Ă©mettre un comportement, mais de rester lĂ  et de rien faire, essayer justement de lui donner l'empowerment, du pouvoir sur sa vie, de l'encourager quand il fait des petits trucs, de se dire ouais, ouais, super ! Moi, mon chien, quand il passe devant moi, j'ouvre la porte, il passe devant moi, trop bien, il a envie de partir en balade en fait ! Avec ces chiens-lĂ , en fait, l'optimisme... Et puis, je pense que c'est important en tant qu'humain de voir tout l'optimisme comme une rĂ©ussite en soi. Parce qu'en fait, avec ces chiens-lĂ , c'est aussi super important d'ĂȘtre super heureux de ces petites victoires, de fĂȘter ces petites victoires.

  • Speaker #0

    De cĂ©lĂ©brer tout ça, oui. Et je trouve que c'est hyper intĂ©ressant parce que pour avoir croisĂ© la route de quelques clients... qui se sont trouvĂ©s avec des chiens trĂšs sensibles, trĂšs anxieux, oĂč il y avait justement tout ça Ă  mettre et tout ça Ă  dĂ©construire, on est vite dĂ©semparĂ© Ă  se dire, waouh, qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on met en place ? Et le quotidien, il est vite trĂšs, trĂšs difficile parce qu'il faut aussi faire le deuil du chien Disney, comme tu disais tout Ă  l'heure, quand on a un chien sensible qui ne peut pas sortir, qui ne peut pas... qui ne nous regarde pas, qui n'est pas dans la mĂȘme piĂšce que nous, des choses comme ça, ça peut ĂȘtre trĂšs compliquĂ© Ă  gĂ©rer humainement. Donc c'est vrai que de se mettre dans cet Ă©tat d'esprit de Ok, on va cĂ©lĂ©brer toute la moindre petite avancĂ©e et on va vraiment l'accompagner lĂ -dedans c'est vraiment chouette. dans les outils dans les choses qui peuvent intervenir pour accompagner le chien lĂ -dedans dans cette retour Ă  la baseline il peut y avoir la mĂ©dication, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu, est-ce que c'est quelque chose avec laquelle tu travailles, comment est-ce que tu le vois je pense qu'il y a pas mal Ă  dĂ©diaboliser, on en a dĂ©jĂ  parlĂ© pas mal sur ce podcast mais je pense que ça peut ĂȘtre intĂ©ressant de le placer dans cet Ă©pisode aussi

  • Speaker #1

    La mĂ©dication, je pense... En tout cas, moi, ça arrive souvent que je conseille Ă  mes clients la mĂ©dication. Et en fait, je pense qu'il y a plein de prĂ©jugĂ©s avec la mĂ©dication, comme avec les humains et la mĂ©dication aussi. Comme si le chien ou l'humain allaient complĂštement dĂ©pendants de ça et qu'on le rendait zombie. Alors que si ton chien est zombie avec une mĂ©dication, c'est que le dosage, il n'est pas bon. Donc, ce n'est vraiment pas l'idĂ©e. L'idĂ©e de la mĂ©dication, c'est qu'il va sans doute avoir une mĂ©dication. Ça dĂ©pend des chiens et de quoi ils souffrent au quotidien. Est-ce que ça peut redescendre tout seul ? Ou justement, est-ce que les aider Ă  redescendre Ă  leur baseline, la mĂ©dication peut ĂȘtre utile ? Et c'est la grosse question Ă  se poser. Et la grosse question, c'est surtout, quel est le bĂ©nĂ©fice ? Quel est le risque ? Faire la balance bĂ©nĂ©fice-risque. Et je pense qu'Ă  partir du moment oĂč... le bien-ĂȘtre de notre chien est impactĂ© par le stress quotidien, par de l'anxiĂ©tĂ© ou quoi ou qu'est-ce, ben en fait... Le risque, il est plus grand pour la santĂ© physique et Ă©motionnelle du chien de ne pas s'outiller de quelque chose qui pourra permettre justement au chien de s'apaiser. Et c'est juste une bĂ©quille en soi, c'est juste une bĂ©quille. Il peut avoir ces bĂ©quilles qui vont aider justement Ă  la crĂ©ation d'optimisme, Ă  ce que ces stress soient moins ancrĂ©s. Il va avoir tous ces outils-lĂ . Et puis, je n'ai pas parlĂ© avant de ça de la gestion de l'environnement aussi, parce qu'Ă©videmment, ce sera identifier un peu le trigger, ce qui rend notre chien comme ça, ce sera essentiel, et de faire de l'arrangement d'environnement. Donc, d'essayer de faire en sorte qu'il ne soit plus au quotidien face Ă  cet Ă©lĂ©ment qui lui fait peur. Et parfois, en fait, la mĂ©dication, elle va ĂȘtre utile aussi. Quand justement, on ne sait pas faire de l'arrangement d'environnement, on ne sait pas gĂ©rer ça. Mais de toute façon, mĂȘme s'il y a du bon arrangement d'environnement, en fait, c'est juste une bĂ©quille pour redescendre. Et il faut vraiment se poser cette question-lĂ . Qu'est-ce que sont les risques, mais les rĂ©els, pas ceux qu'on croit qui vont rendre zombies et tout ça. Peut-ĂȘtre aller voir un ou une comportementaliste vĂ©tĂ©rinaire, ou en parler avec sa comportementaliste dĂ©jĂ , voir quelles sont les options, et puis juste en discuter, de savoir, quels sont les effets indĂ©sirables de ce mĂ©dicament. quels sont les plus, quels sont les moins, et vraiment de s'interroger sur cette question-lĂ . Mais ce qu'il faut rĂ©aliser, c'est que le stress chronique, il a un gros impact. Un gros impact. Et que de toute façon, il y a peu de chances qu'une mĂ©dication, si Ă©videmment elle est donnĂ©e par un vĂ©to-comportementaliste, ait pas plus de bĂ©nĂ©fices que de rester dans un stress aussi intense. En fait, il faut qu'on dĂ©diabolise, Ă  mon sens, la mĂ©dication, qui est juste une bĂ©quille. et qu'on se rende compte au quotidien que le stress chronique a un gros impact. Donc, en fait, pour moi, il y a deux trucs Ă  voir. C'est que c'est pas si grave, la mĂ©dication. Enfin, c'est pas grave du tout. C'est une super bĂ©quille. Et arrĂȘter de se dire Ah ouais, mais combien de fois j'entends pas des choses de Oh, il fait encore son cinĂ©ma quand un chien a peur. Et en fait, de se dire que les animaux en rajoutent et Oh mais non, il a pas Ă  avoir peur. Mais en fait, qui dĂ©cide de ce qui fait peur ? C'est le chien. Donc si pour le chien, ce stress, il est lĂ  de façon chronique, il faut le prendre en soin. Il faut. C'est une question d'Ă©thique, c'est une question d'Ă©thique, mais aussi de s'occuper de son chien. Ça rĂ©pondra Ă  ses besoins de base, en fait. La sĂ©curisation, c'est un besoin de base. Et si pour la sĂ©curisation, on a besoin d'une mĂ©dication, Ă  mon sens, ça devrait rĂ©sonner. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Ça devrait faire sens.

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. Il y avait d'autres... D'autres choses que tu voulais amener sur ce sujet de la sensibilité qui te paraissent un peu sous-cotées, dont on ne parle pas assez ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a un. En fait, déjà, quand notre Kiki... Je dis toujours Kiki avec un stress aigu.

  • Speaker #0

    C'est trĂšs bien, c'est trĂšs bien.

  • Speaker #1

    C'est toi. Quand notre Kiki a vĂ©cu un stress, on pourrait essayer d'Ă©viter que ça se modifie, un stress aigu. Et en fait, il faut essayer que ça ne se change pas en trauma. Donc, un trauma, c'est quelque chose qui va avoir un impact au niveau Ă©motionnel, cĂ©rĂ©bral, pendant plus de trois semaines. Et donc pour essayer que ce gros stress ait le moins d'impact, il y a des petits conseils aprĂšs un gros stress qu'on peut mettre en place. C'est par exemple privilĂ©gier des activitĂ©s, oui, parce que c'est super important les activitĂ©s aprĂšs un stress, mais calme. Donc on va Ă©viter le footing, on va Ă©viter l'agility, on va Ă©viter les trucs trĂšs intenses, parce que dans ces moments-lĂ , l'idĂ©al ce sera d'essayer de ne pas, la cascade qu'on parlait tout Ă  l'heure, de ne pas l'activer. Et le sport intense, l'active. Donc on va privilĂ©gier les balades oĂč le chien sent beaucoup, on va privilĂ©gier Ă©videmment, ça peut ĂȘtre des activitĂ©s olfactives Ă  la maison, on va complĂ©ter Ă©videmment, j'en ai pas parlĂ©, mais les besoins de base de notre chien qui vont des activitĂ©s apaisantes telles que lĂ©cher, mastiquer, sentir, ça on en parlait, qui vont complĂ©ter l'hĂ©tĂ©rogramme de notre chien. Donc voilĂ , ça, ça va ĂȘtre vraiment la prioritĂ©. Encore une fois, on ne veut pas activer cette cascade. Donc, on va Ă©viter tout ce qui est excitation, et donc on va Ă©viter tout ce qui est autocontrĂŽle, encore une fois, les exercices d'autocontrĂŽle. De toute façon, Daniel Shaw, dans ma derniĂšre formation que j'ai faite, il revient lĂ -dessus, et pas directement les autocontrĂŽles, parce que ce terme-lĂ , ce n'est pas vraiment celui-lĂ  utilisĂ© en anglais, mais il explique qu'en fait, ces autocontrĂŽles, elles ne sont pas utiles pour le chiot, dĂ©jĂ , il vaut mieux mĂȘme les Ă©viter, parce que justement, au niveau du prĂ©frontal... ils sont trĂšs trĂšs nuls pour ça, et qu'on va les Ă©viter avec les chiens avec des traumas. Donc les autocontrĂŽles, c'est les exercices oĂč on descend la nourriture et puis on la relĂšve si le chien revient, mĂȘme si on le fait en errorless, en renforcement, ce ne sont pas des comportements qu'on devrait travailler, ce ne sont pas des Ă©lĂ©ments qu'on devrait travailler avec nos chiens avec des traumas. On va plutĂŽt les Ă©viter. Et justement, on va lui donner de la gentilitĂ©, et tout ce qu'on parlait tout Ă  l'heure. Donc se rappeler que... le sport intense et l'excitation sont Ă  essayer de proscrire dans ces moments-lĂ . Donc privilĂ©gier des activitĂ©s de calme, faire une safe zone si notre chien en a dĂ©jĂ  une, c'est super mais vraiment si on peut mettre un peu de reggae, un peu de musique classique ou si notre chien a l'habitude qu'on Ă©coute des podcasts et qu'il dort quand on Ă©coute la niche aventure, ben on peut lui mettre la niche aventure en fond. Des petits endroits, on va surtout essayer qu'il se dĂ©tende un maximum. Donc ça c'est vraiment aprĂšs un gros stress, on va privilĂ©gier ça.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intĂ©ressant parce qu'effectivement, ça rĂ©sonne aussi beaucoup sur le... Ça marche aussi avec les chiots, sur le traumatisme. Et du coup, c'est vrai que c'est toujours intĂ©ressant d'avoir des outils et de se rappeler que, ok, bon, on va faire en sorte qu'on en ressorte grandi de cette expĂ©rience-lĂ .

  • Speaker #1

    Oui, et juste pour, tant qu'on parle du traumatisme, juste pour expliquer, le traumatisme, c'est comme, ce n'est pas juste un chien qui, enfin juste, c'est dĂ©jĂ  Ă©norme, mais un chien qui se fait battre ou un sĂ©isme ou un truc comme ça. Le trauma, ça peut ĂȘtre ne pas complĂ©ter les besoins de base de notre chien. Ça peut laisser des impacts pendant plus de trois semaines. Enfin voilĂ , donc ça rentre dans la dĂ©finition. Il y a ce qu'on appelle les traumas, enfin Daniel Shaw, il dit ça, des traumas positifs. qui sont par l'ajout de quelque chose, donc un chien qui va se faire taper par exemple, ou un sĂ©isme, et puis il y a les traumas nĂ©gatifs qui vont ĂȘtre le retrait de quelque chose, donc la sĂ©paration avec l'humain, le fait de ne pas combler les besoins, oĂč justement ce sont des choses qui ne seront pas mises en place. Donc le traumatisme, ce n'est pas comme la violence non Ă©ducative ordinaire. Mais tout ça pour dire que ce n'est pas qu'un truc Ă©norme, un trauma. C'est juste quelque chose qui va impacter. Et ça peut ĂȘtre le fait de ne pas rĂ©pondre aux besoins de base de notre chien et Ă  son besoin de sĂ©curisation, entre autres.

  • Speaker #0

    pour te poser la question signature un peu du podcast, qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ta vie de vivre avec des chiens mais en mĂȘme temps j'ai envie de dire, t'as toujours vĂ©cu avec des chiens donc peut-ĂȘtre qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ta vie d'avoir rencontrĂ© Naou ?

  • Speaker #1

    Oula, ça a tout changĂ© Ă  ma vie qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ma vie ouais je pense que DĂ©jĂ , ça a fait que j'ai eu un intĂ©rĂȘt, dĂ©jĂ  avant elle, mais aux chiens des rues. En fait, je pense que quand j'ai eu Naou, je me suis dit, OK, Lola, si tu la prends, cette chienne, elle doit... Parce qu'il y avait quand mĂȘme... C'Ă©tait pas le chien le plus malheureux du monde. Je veux pas dire que les chiens des rues sont heureux, mais en l'occurrence, dans son cas, sa qualitĂ© de vie n'Ă©tait pas horrible, de mon point de vue. Et je me suis dit, Lola, si tu la prends, Par contre, tu dois garantir Ă  cette chienne qu'elle est plus un mieux-ĂȘtre que si elle Ă©tait en rue. Donc comme j'avais dĂ©jĂ  observĂ© que les chiens avaient beaucoup de choix, ça dĂ©pend, encore une fois, tous les chiens des rues n'ont pas beaucoup de choix. Mais en l'occurrence, dans ce contexte-lĂ , qui Ă©tait le sien, elle avait un degrĂ© de libertĂ© plus ou moins relativement... important mĂȘme si elle ne pouvait pas aller dans beaucoup de rues, elle faisait du foraging, elle faisait des choses comme ça, et je me suis dit, si tu la prends, tu dois lui offrir plus de bien-ĂȘtre que ce qu'elle en aurait en rue. et donc je pense que c'est avec cette grosse question lĂ  qui a fait que je me suis vraiment encore plus intĂ©ressĂ©e Ă  ok, qu'est-ce que je dois mettre en place et je me suis fort intĂ©ressĂ©e Ă  la question du choix de l'empowerment, de la gentilitĂ© et toutes ces notions qui pour moi sont plus qu'essentielles c'est intĂ©ressant parce qu'effectivement dans le dans le

  • Speaker #0

    Enfin, on repart un peu dans le sujet des chiens des rues. Mais il y a quand mĂȘme ce degrĂ©, effectivement pas systĂ©matiquement, mais ce degrĂ© de libertĂ© oĂč finalement... ils vivent tout seuls, ils vivent sans nous, en tout cas sans humains. Ce qui n'est pas le cas dans nos sociĂ©tĂ©s occidentales. Je pense que c'est un Ă©lĂ©ment hyper important Ă  avoir en tĂȘte quand on adopte un chien des rues. Aussi que si on adopte un chien qui a eu ce degrĂ© de libertĂ© sans dĂ©pendance Ă  l'humain, c'est un Ă©norme changement qu'on lui impose. pour son bien ou pas.

  • Speaker #1

    Oui. AprĂšs, lĂ  oĂč je mettrais des guillemets, c'est quand on dit qu'il y a beaucoup de degrĂ©s de libertĂ©, il faut, Ă  mon sens, prendre Ă©normĂ©ment de pincettes parce que ça me fait vite peur que ce soit mal compris, dans le sens oĂč le degrĂ© de libertĂ©, c'est aussi en fonction des ressources qu'il y a. Par exemple, en Inde, il n'y a qu'un chien dans la mĂȘme rue. Le degrĂ© de libertĂ©, il y a des chiens qui ne bougeaient pas de leur rue, parce que sinon, ils se faisaient... Et puis, il y a quand mĂȘme un Ă©tat de santĂ© qui est vraiment Ă©norme. Il y a un taux de mortalitĂ© qui est Ă©norme. Donc, je ne veux pas dire que la vie des chiens des rues, elle est... Mais par contre... Il faut trouver un juste Ă©quilibre. On ne peut pas se dire, OK, ils viennent chez nous et puis je vais tout contrĂŽler. Non, en fait. On peut, au quotidien, leur amener une vie meilleure qu'ils avaient en rue en leur donnant un peu plus de contrĂŽle sur leur propre vie, en se disant juste, OK, peut-ĂȘtre que c'est un individu qui peut faire des choix, peut-ĂȘtre que je peux lui faire confiance, peut-ĂȘtre que c'est beau Ă  voir. Et pas... Et voilĂ , je pense qu'il faut juste faire attention Ă  ce qu'il n'y ait pas de chiens en rue libertĂ©. Oui, bien sĂ»r. Parce qu'il y a plein de risques d'ĂȘtre en rue et ça dĂ©pend de plein de choses. Mais en tout cas, c'est clair que quand on accueille un chien des rues chez nous, pour moi, il faut veiller Ă  ça. Moi, quand je vois des chiens de Roumanie au collier Ă©trangleur dans mon quartier, ça me rend folle. AprĂšs, pour tous les chiens, ça me rend folle, on est d'accord. Mais comme en plus j'ai cette sensibilitĂ©-lĂ , ça me rend tarĂ©e, quoi. Oui.

  • Speaker #0

    ok est-ce qu'il y a des ressources que tu aimerais partager Ă  nos auditeurs sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    il y a Ă©videmment le blog de Vox Canis de GĂ©raldine MĂ©ry avec plein d'articles Au niveau du stress, il y a un super livre, mais malheureusement, il est en anglais. Stress Factor in Dogs, de Christina Spaulding. Sinon, je dirais d'aller voir Krisha Stewart, tout ce qui est BAT, Behavior Adjustment Training. J'aime beaucoup cette mĂ©thodologie-lĂ  pour travailler avec nos chiens rĂ©actifs. Et puis comme ça de tĂȘte play away et c'est Ă  peu prĂšs tout de tĂȘte comme ça je dirais

  • Speaker #0

    Ok parfait, trop bien AprĂšs,

  • Speaker #1

    il y a plein de trucs.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'on peut creuser le sujet. Mais chaque ressource en amĂšne d'autres.

  • Speaker #1

    Behaviour Vet, j'allais oublier. Behaviour Vet aussi. Ils ont plein de... Toujours en anglais, mais ils ont plein de webinaires super intĂ©ressants. Évidemment, pour celles et ceux qui sont intĂ©ressĂ©s pour avoir trauma informed care, il y a aussi Daniel Shaw qui donne un cours lĂ -dessus qui est assez intĂ©ressant, je trouve.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Trop bien, merci pour ces ressources on notera tout ça à qui est-ce que tu passeras le micro pour un prochain épisode ?

  • Speaker #1

    Oh lĂ  lĂ , j'ai trois noms. J'ai rĂ©flĂ©chi, j'ai trois noms. Alors j'aurais envie de passer le micro Ă ... Je ne vais pas citer le nom, c'est ma sƓur, mais je ne vais pas citer le nom de son magasin parce que sinon ça fait commercial. Mais c'est un genre de magasin qui rĂ©pond aux besoins des chiens, qui met des harnais, qui ne vend pas tout ce qui n'est pas Ă©thiquement bon pour le chien. Et je trouve que c'est super, ces petites boutiques-lĂ , ce qu'elles font au quotidien, c'est-Ă -dire ĂȘtre un petit peu le premier levier. Il y a des gens pas sensibilisĂ©s Ă  l'Ă©ducation positive, et en fait, elles sont de cette premiĂšre arrivĂ©e, donc je trouve ça magnifique, parce qu'il faut ĂȘtre patient, purĂ©e, parfois, et savoir prendre sur soi. À cĂŽtĂ© de ça, sinon, au niveau d'une autre personne que j'aurais envie d'inviter, c'est les... PremiĂšre personne concernĂ©e. Moi, c'est mon boulot en tant qu'infirmiĂšre. L'autre boulot, c'est de donner le micro. On a une Ă©mission de radio, d'ailleurs. Donner le micro aux personnes concernĂ©es. Et j'aurais eu envie d'inviter Amandine, de Petit Courageux qui s'ignore, qui, je trouve, a fait... C'est une particuliĂšre, donc ce n'est pas une pro, mais elle s'est beaucoup intĂ©ressĂ©e Ă  la question, elle a mis beaucoup de choses en place pour le mieux-ĂȘtre de son kiki, elle a eu un travail de rĂ©flexion sur elle-mĂȘme qui est juste bluffant. Je trouve trĂšs trĂšs touchant cette personne et toute son histoire. Et enfin, le troisiĂšme nom, ce serait Marie de Dog Day, pour qu'elle parle un petit peu de... l'information que tu peux avoir quand tu vas vers des mĂ©decines alternatives et comment regarder ça avec un Ɠil un petit peu plus objectif. VoilĂ , et elle aime beaucoup les billets cognitifs et je trouve ça trĂšs intĂ©ressant aussi. Donc voilĂ .

  • Speaker #0

    ok,

  • Speaker #1

    trop cool tu pourras choisir,

  • Speaker #0

    t'auras le choix j'aurai du choix et j'aurai de quoi aller creuser tout ça trop cool, trop trop bien bon bah chouette, et oĂč est-ce qu'on redirige les auditeurs qui souhaiteraient dĂ©couvrir ton travail te suivre, voir un petit peu ce que tu fais

  • Speaker #1

    Alors, j'ai ma page Instagram, pas trĂšs originale. Elle s'appelle Lola Burton. VoilĂ , comportement canin. Et j'ai mon site Internet qui s'appelle Lola Burton. Et puis, c'est Ă  peu prĂšs tout. Ah oui, j'ai mon Facebook qui s'appelle Lola Burton aussi.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. trop bien merci beaucoup Lola en tout cas pour ce super moment, c'était hyper intéressant,

  • Speaker #1

    j'ai trop hùte de faire le montage de cet épisode comme d'hab merci beaucoup en tout cas merci à toi de m'avoir accordé du temps c'était super chouette et puis je suis super ravie d'avoir eu ce micro trop bien,

  • Speaker #0

    trop cool Ă  bientĂŽt salut

  • Speaker #2

    Merci beaucoup de vous ĂȘtre joint Ă  ma conversation avec Lola et de l'avoir Ă©coutĂ©e jusqu'au bout. J'espĂšre que ce nouvel Ă©pisode vous a plu et si c'est le cas, je vous invite Ă  en parler autour de vous et Ă  le partager sur les rĂ©seaux sociaux en nous taguant arrobase lolaburton.comportementcanin et arrobase lanichaventure. Pour enrichir votre Ă©coute, ne rien rater des prochaines sorties et pourquoi pas vous faire accompagner dans l'Ă©ducation de votre chien. N'hĂ©sitez pas Ă  visiter mon site, Ă  soutenir mon travail sur Tipeee, Ă  vous abonner Ă  la newsletter et Ă  me rejoindre sur les rĂ©seaux sociaux. D'ici lĂ , prenez soin d'eux, prenez soin de vous, et je vous dis Ă  la prochaine !

Chapters

  • PrĂ©sentation du podcast

    01:12

  • PrĂ©sentation de Lola et ses chiens

    02:26

  • Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

    16:02

  • Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

    29:02

  • Les consĂ©quences du stress et ses solutions

    41:02

  • Eviter les traumatismes

    55:02

  • Soutenir le podcast

    01:06:02

Description

đŸ“ŁđŸŒŸÂ Les info pratique et le formulaire de prĂ©-inscription pour les balades canines en Provence 2024 : https://forms.gle/w7xNgsC4uRvvhoJ7A


Dans ce nouvel Ă©pisode, je suis ravie de vous partager ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spĂ©cialisĂ©e dans l’accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux
 Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ses chiens et comment un voyage en Asie a changĂ© sa vie. De son intĂ©rĂȘt pour les chiens des rues Ă  son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l’accompagnement des chiens dit sensibles. Que signifie cette Ă©tiquette, qu’est-ce qu’un traumatisme, comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce dĂ©licat sujet.


⭐ Soutien ce podcast en lui donnant de la force sur Tipeee ! Tu y trouveras de chouettes contreparties dont un super Ebook sur la balade avec son chien : https://fr.tipeee.com/la-niche-aventure ⭐


💌 Inscris-toi Ă  ma newsletter pour recevoir toutes l'actualitĂ© de La Niche, des conseils et exclusivitĂ© directement dans votre boite mail : https://laniche-aventure.fr/newsletter  💌


Sommaire :

  • 00:10 : PrĂ©sentation du podcast

  • 01:24 : PrĂ©sentation de Lola et ses chiens

  • 15:00 : Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

  • 28:00 : Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

  • 40:00 : Les consĂ©quences du stress et ses solutions

  • 54:00 : Eviter les traumatismes

  • 01:05:00 : Soutenir le podcast


On en parle dans cet épisode : 



Poursuivez votre Ă©coute en suivant La Niche sur :


Musique : Dolling - Cybersdf


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bon aprĂšs-midi ou bonsoir Ă  tous et bienvenue dans le podcast de La Niche Aventure. Je suis Claire et je suis ravie de vous retrouver pour un tout nouvel Ă©pisode du podcast. Dans la vie, je suis Ă©ducatrice comportementaliste canin et crĂ©atrice de contenu sur Internet et ma mission, c'est d'aider un maximum de monde Ă  comprendre son chien. Toutes les deux semaines, je vous partage mes conversations avec des personnes passionnĂ©es autour des divers sujets du monde canin. Mes invitĂ©s viennent raconter Ă  mon micro les expĂ©riences et aventures qu'ils ont vĂ©cues avec leurs chiens, leurs rĂ©ussites, leurs plus beaux moments, mais aussi leurs difficultĂ©s et les leçons qu'ils en ont tirĂ©es. Juste avant de lancer cet Ă©pisode, je vous invite, si ce n'est pas dĂ©jĂ  fait, Ă  me soutenir financiĂšrement sur Tipeee si vous le souhaitez, ou plus simplement Ă  vous abonner et Ă  laisser 5 Ă©toiles et un commentaire sympa sur l'Ă©mission dans votre appli de podcast prĂ©fĂ©rĂ©e. Votre soutien m'aide Ă©normĂ©ment Ă  faire connaĂźtre mon travail au plus grand nombre, et je vous en remercie. Pour encore plus de dĂ©couvertes, de conseils et d'inspiration, je vous invite aussi Ă  vous abonner Ă  ma newsletter en barre d'infos de cet Ă©pisode. Et je suis ravie de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spĂ©cialisĂ©e dans l'accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux. Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ces chiens et comment un voyage en Asie a complĂštement changĂ© sa vie. De son intĂ©rĂȘt pour les chiens des rues Ă  son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l'accompagnement des chiens dits sensibles. Que signifie cette Ă©tiquette ? Qu'est-ce qu'un traumatisme ? Comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce dĂ©licat sujet. alors que vous soyez dĂ©jĂ  humain d'un chien ou que vous vous apprĂȘtiez Ă  le devenir cet Ă©pisode est pour vous mais je ne vous en dis pas plus et je vous invite tout de suite Ă  rejoindre ma conversation avec Lola et bah salut Lola salut Claire Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci. Et toi ? Merci de m'avoir invitĂ©e.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Ă  toi d'avoir acceptĂ© mon invitation. Je suis trop contente de te recevoir au micro de la niche. Surtout que je crois que tu Ă©coutes la niche depuis super longtemps. Ça me fait d'autant plus plaisir de te donner le micro.

  • Speaker #1

    Depuis le début, j'ai eu la chance d'écouter tes podcasts. Trop cool.

  • Speaker #0

    TrÚs, trÚs bien. On va commencer par les présentations, si tu veux bien. Qui es-tu, Lola ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Lola, je suis comportementaliste canin. J'exerce à Bruxelles, mais aussi en ligne. Je m'intéresse principalement aux chiens qu'on va étiqueter de sensibles, anxieux, peureux, etc. Et à cÎté de ça, je suis infirmiÚre en santé communautaire. Je suis belge et ça n'existe pas la santé communautaire, mais en soi c'est de voir la santé. d'un point de vue global, et c'est un peu infirmiÚre sociale. Et j'offre des services d'accompagnement, des institutions qui accueillent un public précaire pour accueillir un public précaire avec chien.

  • Speaker #0

    Ok, trÚs bien, trop cool. On va reparler un peu plus de ton parcours. Tu as plusieurs chiens, je crois, est-ce que tu peux nous les présenter ?

  • Speaker #1

    Donc moi je vis avec Samy, qui est un chien de La RĂ©union, qui est un gros sensible en intĂ©rieur, pas en extĂ©rieur. Et Calo, un chien Ă  trois pattes, qui vient aussi de La RĂ©union, qui est une petite terreur que j'adore, un vrai petit clown. Et il y a un troisiĂšme chien Ă  la maison qui est le chien de mon coloc, qui s'appelle RĂ©a, qui est un mix porte et fenĂȘtre, mais qui ressemble Ă  un chien de berger.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Avant de revenir un peu sur ton parcours et le sujet d'aujourd'hui, on va parler justement des chiens dissensibles Est-ce que tu peux nous raconter, toi, est-ce que tu as toujours été au contact des chiens ou est-ce que c'est venu un peu plus sur le tard ? C'était quoi ton histoire commune avec les chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va prendre tout le podcast si je parle de toute ma vie des chiens. Donc, j'ai eu un chien qui Ă©tait en jeĂ»ne, oĂč j'ai tannĂ© ma mĂšre pour l'avoir, une Golden Retriever que j'ai adorĂ©e. Et puis aprĂšs, j'ai eu Rorschach, qui Ă©tait un dogue de Bordeaux. VoilĂ , j'aimais les chiens, mais je n'avais pas de connaissances spĂ©cifiques Ă  ce moment-lĂ . Tout a commencĂ©, vraiment, mon amour des chiens, on va dire, en voyage, puisque je suis partie... Un an et demi, deux ans en Asie, en voyage en sac Ă  dos. Et quand je suis partie, au fur et Ă  mesure, j'ai commencĂ© Ă  m'intĂ©resser trĂšs fort aux chiens des rues, Ă  les observer tout le temps. À la fin, ce n'Ă©tait plus que ça, parce qu'en plus, ça a fini avec le Covid. Donc, je n'avais plus rien d'autre Ă  faire que ça, parce que j'Ă©tais coincĂ©e en Inde. Et donc, j'ai commencĂ© Ă  faire du work away dans un... Dans un refuge, dans un sanctuaire en ThaĂŻlande, de chats et de chiens, c'Ă©tait super chouette, c'Ă©tait trop trop chouette parce que j'avais peur d'arriver dans un endroit oĂč ils Ă©taient enfermĂ©s non-stop et en fait, ce n'Ă©tait pas trop le cas. Donc, ça a Ă©tĂ© une super chouette expĂ©rience. J'Ă©tais censĂ©e rester lĂ  trois semaines et pour finir, je suis restĂ©e plus longtemps. Et Ă  cĂŽtĂ© de ça, je bossais, le work away, tu bosses, t'es nourrie, logĂ©e, blanchie. En contrepartie, tu bosses quelques heures par jour. Et aprĂšs ces 4 heures de boulot par jour, je faisais quoi ? J'allais voir les chiens des rues. Et donc lĂ , ça a vraiment commencĂ© Ă  ĂȘtre un petit peu mon focus. Puis j'ai Ă©tĂ© dans d'autres pays oĂč j'adorais les observer. Et donc pour finir, je me suis retrouvĂ©e en Inde. Et comme je suis infirmiĂšre, j'y ai bossĂ© aussi lĂ -bas, Ă  Varanasi, une rĂ©gion de l'Inde qu'on connaĂźt souvent. Tu vois, c'est des escaliers. Si on connaĂźt un peu l'Inde, souvent on a cette image d'escalier le long du Gange. et des corps qu'on brĂ»le dessus. Et donc, j'ai Ă©tĂ© quelques mois pour bosser. Et puis aprĂšs, je suis restĂ©e sur place parce qu'il y a eu le Covid et qu'entre-temps, je suis tombĂ©e. grave amoureuse des chiens des rues lĂ -bas, mais d'une chienne en particulier, que j'ai ramenĂ©e en Belgique. Et que je ne pouvais pas la prendre avec le Covid, parce que tout ce qui Ă©tait... Il y a plein de choses Ă  faire d'un point de vue rage et tout ça. Et donc l'ambassade m'avait dit, soit tu rentres sans elle, soit tu restes sur place. Et j'ai dit, je reste sur place. Et puis quand elle a eu ses vaccins, quand il y a eu le titrage chĂ©rique, donc une prise de sang qui montre qu'elle est bien vaccinĂ©e pour la rage, Il n'y avait plus d'avion. Donc, j'ai dĂ» attendre qu'il y ait de nouveau des avions. Donc, voilĂ , la premiĂšre crise Covid, ça a Ă©tĂ©... J'ai passĂ© mon temps Ă  observer les chiens des rues en Inde. C'Ă©tait gĂ©nial. Avec ma petite Naou que j'avais promenĂ©e.

  • Speaker #0

    OK. Tu l'as rencontrée comment, du coup, cette petite chienne ?

  • Speaker #1

    Alors, l'histoire de Naou, j'arrive Ă  Varanasi. Donc, je viens de... L'Inde, on en parle souvent, mais c'est... C'est fatigant, quoi. Mentalement, tu prends le train, il y a beaucoup de monde partout. Et donc, j'arrive Ă  Varanasi, je viens de prendre le train, de prendre un tuktuk, tu sors de lĂ , il y a plein de choses qui se passent. Et pour finir, j'arrive dans cette ville, je suis complĂštement paumĂ©e, et lĂ , j'en peux plus, puisque tout le monde me propose, et moi, je cherche ma guest house, que j'ai dĂ©jĂ , parce que je vais travailler sur place. Et donc, Ă  un moment, je suis vraiment trop fatiguĂ©e. Je me dis, bon, je vais dans une petite ruelle. Je vais me poser cinq minutes. Je vais respirer un petit coup lĂ  oĂč il n'y a pas de monde, oĂč personne ne va venir me parler. Et donc, je vais me poser lĂ . Et Ă  quoi ? Il y a une chienne avec son long nez. Elle avait un long nez qui arrive comme ça Ă  toutes mes grichottes. Et lĂ , on se fait un moment cĂąlin et tout ça. Et puis, je vois quoi ? Deux petites crottes. croquettes de chiots qui arrivent tout derriĂšre. De toute façon, il y en a plein partout, je ne sais pas pourquoi. Je crois qu'Ă  ce moment-lĂ , au niveau Ă©motionnel, j'Ă©tais lĂ . J'ai eu un gros flash sur la maman. Et donc j'allais la nourrir tous les jours. Je passais mon temps, encore une fois, le long du grand, j'observais les chiens, mais je ne rentrais pas forcĂ©ment en contact avec tous les chiens, parce que si tu rentres en contact avec, tu ne sais pas plus observer les mĂȘmes choses. Mais avec elle, tous les jours, j'allais lui apporter un petit peu de bouffe, elle Ă©tait Ă  cĂŽtĂ© du commissariat, ils m'ont regardĂ© tous bizarre d'ailleurs. Bref. Et donc j'allais la nourrir tous les jours, parce qu'elle Ă©tait trĂšs trĂšs maigrichonne et qu'elle la laitait les deux petits. Et voilĂ , c'est devenu un petit rituel. Et puis un jour, en Inde, il faut savoir qu'il y a... Tout le temps, des Ă©vĂ©nements. Tu ne sais pas pourquoi, dans la rue, il y a un gros tambour. Et un jour, je reviens du boulot et on me dit qu'il y a eu un gros Ă©vĂ©nement dans la rue de TĂ©chienne. Des Indiens qui me disent ça. Du coup, je vois Ă  la tĂȘte qu'il y a un truc chelou. Bref, j'y vais, je veux voir direct. Et lĂ , il n'y a pas la maman. Et il y a la petite chienne qui Ă©tait blanche. que j'appelais NaĂŻ Ă  l'Ă©poque, qui veut dire non, pour te dire si j'Ă©tais en positif. Bref. Et l'autre chienne, j'avais appelĂ© Babou. Et Babou, qui veut dire enfant. On dit Ă  tous les enfants, on dit Babou, Babou, Babou. Et donc la babou, elle n'Ă©tait plus lĂ . Et donc je demande, mais il ne parle pas trĂšs bien anglais. Donc je demande. Et ces personnes-lĂ  ne parlaient pas trĂšs bien anglais en l'occurrence. Et il me laisse comprendre qu'en fait, elle est morte, la petite babou, et qu'ils l'ont dĂ©jĂ  mis dans le gange. Et la maman n'Ă©tait pas lĂ . Et lĂ , il y avait la petite NaĂŻ, qui Ă©tait lĂ  avec deux chips devant elle, et elle n'a pas tout pĂ©tĂ©. Et lĂ , mon sang, il n'a fait qu'un tour. Je l'ai prise et je l'ai amenĂ©e dans un... dans un endroit pour qu'ils la soignent et tout ça. Donc elle est restĂ©e lĂ -bas quelques jours. Et puis aprĂšs, ils m'ont appelĂ©e, ils m'ont dit, on va la remettre en rue. Et j'ai dit, non, vous ne la remettez pas en rue, je viens la chercher. Et donc lĂ , j'ai Ă©tĂ© la chercher. Elle a attrapĂ© la maladie du carrĂ©. Donc, il n'y en a plus dans nos pays, heureusement. Mais c'est une maladie qu'il y a Ă©normĂ©ment dans les pays oĂč il y a Ă©normĂ©ment de chiens des rues. Et c'est une maladie qui fait des dĂ©gĂąts au niveau cĂ©rĂ©bral. Et donc, elle avait une sorte de hochement de tĂȘte tout le temps. Elle disait oui tout le temps. Et donc, de NaĂŻ, elle est passĂ©e Ă  Naou pour un petit signe pour sa petite sƓur. NaĂŻ et Babou, j'ai mis ensemble, ça a donnĂ© Naou. Et puis voilĂ , la maman a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e, programme TNVR, donc c'est opĂ©ration stĂ©rilisation et remise en rue. Donc, je ne pouvais pas prendre la maman. Souvent, on me pose la question pour la maman, qui Ă©tait mon gros coup de coureur. Mais voilĂ , je ne pouvais pas la prendre parce que je pense qu'elle ne se serait pas forcĂ©ment habituĂ©e dans notre environnement. Elle allait ĂȘtre le mien, bruxellois, quoi. Et voilĂ .

  • Speaker #0

    Ok, et du coup alors Naou tu l'as ramenée en Belgique t'as fini par y arriver au bout de quelques mois Quel a été la suite de l'histoire du coup avec Naou, comment est-ce que ça t'a amenée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors Naou elle s'est super bien adaptĂ©e vraiment on est arrivĂ©, je crois qu'elle devait avoir 6 mois juste avant la pĂ©riode d'adolescence et elle s'est vraiment super bien habituĂ©e dans un premier temps parce qu'en plus j'ai Ă©tĂ© re-squatĂ©e chez ma soeur parce que je suis rentrĂ©e, j'avais pas d'appart et c'Ă©tait dans le centre de Bruxelles, donc Lola elle a pas fait les choses Ă  moitiĂ© et elle s'est super bien habituĂ©e assez rapidement je pense que je le verrai avec mes yeux D'aujourd'hui, je me dirais, peut-ĂȘtre que j'aurais pu faire ça autrement, Ă©videmment. Mais globalement, elle Ă©tait bien. Et il y a une pĂ©riode comme ça, oĂč tout d'un coup, en tout cas de mes yeux Ă  ce moment-lĂ , tout d'un coup, elle a commencĂ© Ă  avoir... À avoir des gros stress en extĂ©rieur, oĂč elle avait vraiment des sortes de crises de panique, je le voyais comme ça, oĂč je ne savais pas d'oĂč ça venait, elle semblait regarder le ciel, et c'Ă©tait vraiment Ă  la sortie de la maison, comme ça. Et bon, c'Ă©tait un quartier assez dynamique, et ça a Ă©tĂ© trĂšs trĂšs compliquĂ© de sortir de cette anxiĂ©tĂ© qui s'Ă©tait placĂ©e, oĂč je me suis un peu posĂ© des questions. de ce que je pouvais faire, oĂč je me suis retrouvĂ©e un petit peu dĂ©munie. À cĂŽtĂ© de ça, j'avais commencĂ© une formation et j'ai fait des belles erreurs avec elle aussi. Et donc voilĂ . Et donc ça, ça a Ă©tĂ© ma premiĂšre confrontation, on va dire, avec tout ce qui est en lien avec ce que je vais appeler un chien sensible. Et puis elle a commencĂ© vraiment Ă  avoir des phobies en extĂ©rieur. Heureusement, ça s'est rĂ©glĂ© parce que malgrĂ© mes erreurs, il y a eu des choses qui ont Ă©tĂ© mises en place et qui ont bien fonctionnĂ©. J'ai le chien d'une amie qui m'a beaucoup aidĂ©e, Nina, qui Ă©tait lĂ  sa meilleure pote. La chance du Covid, Ă  chaque fois, il y avait le confinement. Donc, une bonne gestion de l'environnement, trop bien. Il n'y a plus de bruit, il n'y a plus rien. Toutes les boucheries sont fermĂ©es. Pourquoi boucheries ? Parce que je pense que c'Ă©tait en lien avec les odeurs de boucherie. J'ai compris ça aprĂšs. VoilĂ , donc une bonne gestion de l'environnement. On a fait du billet. On a changĂ© un peu en optimisme tout ça. Et puis, ça s'est arrangĂ© au fur et Ă  mesure. Et c'est parti Ă  peu prĂšs comme c'est venu. Donc, elle a eu une maladie auto-immune oĂč elle se dĂ©truisait les muscles. les muscles temporaux et frontaux. Et on a essayĂ© un traitement, ça n'a pas fonctionnĂ©. Et donc, j'ai pris la dĂ©cision de l'euthanasier pour qu'elle parte sans douleur.

  • Speaker #0

    Elle avait quel Ăąge Ă  ce moment-lĂ  ?

  • Speaker #1

    Elle Ă©tait trĂšs jeune. Elle avait un an et quelques mois. Donc, ça a Ă©tĂ© vraiment trĂšs difficile. J'ai dĂ©jĂ  perdu des chiens. Mais le fait que tu ne t'y attendes pas comme ça, d'avoir... On a vĂ©cu des grosses histoires, elle et moi, oĂč on s'est retrouvĂ©s coincĂ©s en Inde, tout ça, tout ça.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et voilà, donc ça n'a été pas forcément évident de la perdre aussi vite.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et du coup, tu nous as dit que tu avais commencĂ© dĂ©jĂ  une formation alors qu'elle Ă©tait encore lĂ . Qu'est-ce qui a fait dĂ©clic ? À quel moment est-ce que tu t'es dĂ©cidĂ©e de creuser le sujet plus plus au point d'en faire une partie de ton mĂ©tier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Eh bien, en Inde déjà. Enfin, en Asie, en fait. Là, j'ai commencé parce que c'est vrai que j'ai dit que j'allais observer les chiens des rues, mais j'allais observer les chiens des rues. Je rentrais, je lisais sur les chiens et voilà. Et en fait, là, j'ai commencé à déconstruire toutes mes croyances qui étaient autour de mes connaissances basiques. Mais voilà, avec ma golden, la pauvre, on a été au dressage quand j'avais 14 ans. C'était la condition pour... Pour pouvoir avoir un chien, c'est d'aller au dressage, de la promener tous les jours et tout ça. Donc j'avais, par ce fameux dressage, j'avais des connaissances qui ne sont pas du tout à jour. Et donc en fait, là, ça m'a interpellée. J'ai commencé à lire, à me rendre compte qu'il y avait plein de trucs qui étaient de l'ordre de la croyance et que j'ai remis en question. tout ce moment-là, j'avais plus ça à faire de ma journée parce que je faisais infirmiÚre, mais c'est trÚs logique, le centre a fermé quand il y a eu le Covid, donc j'avais plus rien à faire. Tranquille. Voilà.

  • Speaker #0

    Vous Ă©tiez la seule infirmiĂšre au chĂŽmage pendant ce palais,

  • Speaker #1

    c'est ça ? VoilĂ , pendant le Mais moi, ça m'a arrangĂ©e d'un cĂŽtĂ© en rapport avec Naou, parce que comme elle a Ă©tĂ© bĂ©bĂ©, la solitude, c'Ă©tait pas... Enfin voilĂ , ça se travaillait petit Ă  petit et elle y Ă©tait pas... PrĂȘte, Ă  ce moment-lĂ , c'Ă©tait trop jeune pour travailler Ă  la solitude, donc ça m'a arrangĂ©e, l'air de rien. Et donc lĂ , j'ai commencĂ© Ă  creuser le sujet, parce qu'en plus, je n'avais plus que ça Ă  faire, et en fait, ça m'obsĂ©dait aussi. Et puis, je suis rentrĂ©e en Belgique, et Ă©videmment, ça a continuĂ©, continuĂ©. Donc, j'ai commencĂ© Ă  faire des cours en ligne, sur la plateforme Museo, par exemple. Et puis aprĂšs, j'ai pris un cours que je ne citerai pas forcĂ©ment parce que je ne le recommande pas. Et donc, j'ai commencĂ© Ă  faire cette formation. Et puis, j'ai fait quasi tous les modules. Et puis, Naou est dĂ©cĂ©dĂ©. Et lĂ , j'ai fait une grosse pause parce que je voulais... plus entendre parler de chiens, je ne voulais plus voir de chiens, c'Ă©tait trop dur pour moi. Et puis aprĂšs, ça m'a rattrapĂ©e trĂšs rapidement, on ne va pas se mentir. Et lĂ , j'ai commencĂ© Ă  lire aussi d'autres choses, et je me suis rendue compte qu'en fait, cette formation, je n'Ă©tais pas en valeur avec ce qu'elle enseignait, et puis que les connaissances n'Ă©taient pas forcĂ©ment non plus trĂšs Ă  jour, bref. Donc, je n'ai pas fini cette formation. En tout cas, je n'ai pas passĂ© l'examen parce que ça ne me mollait pas. J'aurais peut-ĂȘtre dĂ» le faire, mais je ne l'ai pas fait parce que ça ne m'intĂ©ressait pas forcĂ©ment d'avoir ça sur mon CV. AprĂšs ça, j'ai fait des webinaires, des choses. Et puis, j'aurais souhaitĂ© faire un mentorat. J'Ă©tais complĂštement fan de GĂ©raldine MĂ©ry, de Vox Canis. qui est fan des chiens des rues, qui est spĂ©cialiste dans les chiens des rues et dans les troubles anxieux. Et donc, pour moi, c'Ă©tait juste, voilĂ , trop fan d'elle.

  • Speaker #0

    Une star.

  • Speaker #1

    Une star. De mon monde de chiens, une star, quoi. Et donc, du coup, je ne pensais pas qu'un mentorat était imaginable avec elle. Et en fait, je lui ai demandé et elle m'a dit oui, avec grand plaisir. Et donc, maintenant, ça fait un an et demi que je suis mentorée par... Géraldine Méry de Vox Canis qui est, elle, un cursus universitaire en Angleterre dans le domaine canin que tu as déjà interviewé sur les chaßnes de rue.

  • Speaker #0

    Exactement, je remettrai le lien de l'épisode si vous ne l'avez pas écouté, il est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais, et donc voilĂ . AprĂšs, j'ai lu Ă©normĂ©ment d'Ă©tudes, je me suis vraiment passionnĂ©e lĂ -dessus, j'ai lu des bouquins, des choses comme ça, mais j'avais quand mĂȘme envie d'avoir un petit papier certifiant, parce que c'est aussi important d'avoir des certifications, mĂȘme si ça ne fait pas tout, Ă©videmment. Et Ă  ce moment-lĂ , j'Ă©tais un peu plus, au tout dĂ©but oĂč j'Ă©tais avec GĂ©raldine Merry, j'Ă©tais un peu plus dans l'ABA, et donc du coup, j'ai fait Suzanne Friedman. LLA, Living and Learning with Animals, et puis voilĂ . Et lĂ , je viens de finir Trauma en Forme Pet Professional de Daniel Shaw, que j'ai beaucoup aimĂ©. Et puis, j'ai Ă©videmment commencĂ© depuis un petit temps. Enfin, je dis Ă©videmment, c'est parce que pour moi, dans ma tĂȘte, il ne faut pas que j'oublie. L'ISCP, donc lĂ , qui est une formation un peu plus consĂ©quente, qui demande beaucoup de temps et qui demande de faire des travaux Ă  cĂŽtĂ©. Et voilĂ , donc j'avance depuis un petit bout de temps lĂ -dessus. Je suis en retard, mais je vais me rattraper. VoilĂ , donc petit Ă  petit, celle-lĂ , elle est plus fameuse. Donc, c'est une autre histoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc du coup, ta spécialisation, c'est vraiment les chiens des rues et chiens dits anxieux, sensibles, etc. C'est ça. Ce qui est intéressant, c'est que finalement, c'est vraiment le sujet de départ. C'est ça qui t'a amené en Asie voir des chiens. C'est ça qui t'a guidé tout au long de ton parcours. Et c'est aussi, j'imagine, ce que tu rencontres avec tes chiens aujourd'hui. Du coup, comment est-ce qu'ils sont arrivés dans ta vie en parallÚle de tout ça ?

  • Speaker #1

    En parallĂšle de tout ça, il y a Naou qui est dĂ©cĂ©dĂ©. Et en fait, je me suis dit, il ne faut pas prendre un chien trop vite, parce que c'est un petit peu ce qu'on me dit. On me dit, il faut que tu fasses ton deuil. Heureusement, parce que comme je n'ai pas fini mon deuil, trois ans plus tard, je n'en aurais pas. Donc, Ă  un moment, je me suis dit, tu sais quoi, on s'en fiche, tu ressens le besoin. J'avais vraiment, j'ai ce besoin de chien, en fait. Je trouve que ma vie est nulle sans chien. Et donc... LĂ , je me suis dit, bon, OK, c'est pas grave, Lola, tu vas prendre un chien OK qui ne ressemble pas du tout Ă  Naou. On va dans les critĂšres physiques complĂštement inverses. Mais si tu as besoin de ça pour t'Ă©panouir, et en fait, peut-ĂȘtre que ça va t'aider aussi Ă  traverser tout ça. Donc lĂ , j'ai dĂ©cidĂ© que j'allais adopter un chien, un autre chien. J'ai pris un mĂąle pour qu'il ne ressemble pas trop Ă  Naou. Premier chien mĂąle, d'ailleurs, dans toute mon histoire. et donc je voulais un chien des rues parce que bon je crois qu'on a compris je suis une petite chienne des rues et j'aime bien aussi bon c'est un gros clichĂ© mais c'est des chiens quand mĂȘme gĂ©nĂ©ralement plus calmes et moi je suis j'ai pas envie d'aller faire de l'agility tu me verras pas avec un chien courir bon dĂ©jĂ  courir laisse tomber donc voilĂ  je voulais aussi une sĂ©lection oĂč chacun correspondait bien Ă  l'autre pourquoi ? et donc je n'avais pas envie d'un chien en fait je faisais aussi de la mĂ©diation animale dans mon autre boulot en tant qu'infirmiĂšre en santĂ© communautaire avec Naou Ă©videmment pas le moment oĂč elle avait des grosses anxiĂ©tĂ©s parce qu'il te faut un chien bien dans les pattes pour ça et donc je voulais un chien qui avait potentiellement ce profil lĂ  donc il fallait un chien plus ou moins bien dans ses pattes donc c'est Samy qui semblait Rejoindre ce critĂšre-lĂ . Et donc, voilĂ , via une association, je leur avais parlĂ© de mon projet et tout ça. Et j'ai Ă©tĂ© plus vers la RĂ©union plutĂŽt que vers des chiens de la Roumanie parce qu'Ă  ce moment-lĂ , ça me semblait mieux correspondre. Donc, j'ai Ă©tĂ© vers la RĂ©union oĂč il y a aussi des chiens des rues. Donc, c'est français. Et puis, voilĂ , je l'ai adoptĂ©. J'ai adoptĂ© le petit Samy. Et il n'a pas montrĂ© tout de suite que c'Ă©tait un chien sensible, un petit peu, parce qu'il avait peur des bruits et des choses comme ça en intĂ©rieur. Mais voilĂ , c'Ă©tait un chien qui a Ă©tĂ© retrouvĂ© en rue, trĂšs, trĂšs, trĂšs maigre. On ne dirait plus aujourd'hui, mais je te jure, trĂšs, trĂšs maigre. Et qui allait aller en fourriĂšre. et donc ĂȘtre euthanasiĂ© avant qu'il soit rĂ©cupĂ©rĂ© par cet assos. Et donc, voilĂ , il est venu Ă  la maison, mais je pense qu'il avait jamais connu avant ça une maison Ă  part entiĂšre. Et puis, c'est un chien qui semble avoir vĂ©cu des gros traumas, en fait, au niveau des bruits et des choses dont il a peur, mĂȘme encore Ă  l'heure actuelle, quand je mets une gamelle d'eau au sol, il faut... Il est trĂšs Ă©loignĂ©, je la dĂ©pose, il va attendre que l'eau ne bouge plus, il va aller boire. Donc il y a des trucs encore qui restent Ă  l'heure aujourd'hui. VoilĂ , ça reste un gros sensible. Mais je l'ai vu qu'au fur et Ă  mesure, en fait.

  • Speaker #0

    Il est arrivé petit, du coup, Samy, ou il est arrivé adulte ?

  • Speaker #1

    Ah non, j'ai eu Naou petite. J'ai fait tous les trucs de chiot du monde, je l'ai adorĂ©, cette chienne, mais je n'Ă©tais pas prĂȘte Ă  revivre la... Oh non, non, non. D'ailleurs, je ne sais pas si un jour, j'aurai encore des chiots. J'adore les chiots de mes clients et de mes amis, mais c'est fatigant, c'est 20 ans. Et donc, Ă  ce moment-lĂ , je n'avais plus trop envie de chiots. Et donc, non, il est arrivĂ©, il devait avoir deux ans, quelque chose comme ça. Et voilĂ . Et il Ă©tait rĂ©actif, congĂ©nĂšre, mal, principalement. Mais ça, maintenant, c'est plus que OK. C'est juste un chien qui n'a pas Ă©normĂ©ment besoin de rapports sociaux. Il a fallu aussi que je... Que Lola prenne ça et qu'elle fasse le deuil du chien de Disney et des choses comme ça. Donc aprĂšs le deuil du chien de Disney, tout s'est relativement bien passĂ©. Mais il y a vraiment cette sensibilitĂ© au bruit, au mouvement Ă  la maison qui a Ă©tĂ© trĂšs forte chez lui. Et qui est toujours lĂ . Ça restera sans doute Ă  vie, mais avec des petits moyens mis en place. Au niveau de sa qualitĂ© de vie, on a rĂ©ussi Ă  travailler. Ă  travailler ça et je lui offre plus de prĂ©visibilitĂ©, etc. et ma petite caca c'est Calo du coup c'est ma petite chienne Ă  trois pattes aprĂšs un an que j'avais Samy je me suis rĂ©veillĂ©e un bon matin Et je voulais une chienne, une nouvelle chienne, petite. Et en fait, je ne suis pas infirmiĂšre pour rien, je ne travaille pas dans le social pour rien, je voulais un chien handicapĂ©. Je ne sais pas pourquoi. Je me suis rĂ©veillĂ©e, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi j'ai envie d'un chien handicapĂ©. Mais je ne voulais pas qu'elle meure tĂŽt, parce que voilĂ . Et en fait, je pense que je l'avais vue sur Facebook, et que je n'avais pas rĂ©alisĂ© que ça a dĂ» faire un truc dans ma tĂȘte, parce que je me suis rĂ©veillĂ©e et je me suis dit, je veux un chien Ă  trois pattes. Je ne sais pas. C'Ă©tait trop bizarre. Et le mĂȘme jour, j'ai vu ça sur Facebook. AprĂšs, calot sur Facebook. Et je me suis dit... Donc, il a dĂ» avoir un truc inconscient. Elle vient aussi de la mĂȘme assos que Samy. Maintenant, j'ai appris. J'ai arrĂȘtĂ© de suivre ces pages Facebook pour ne pas que je me retrouve avec ces chiens.

  • Speaker #0

    Conseil.

  • Speaker #1

    En fait, de la gestion d'environnement. Oui, c'est ça. Donc, voilĂ . Ça a dĂ» faire un truc inconscient dans ma petite tĂȘte. Peut-ĂȘtre, je ne sais pas. Mais je me suis rĂ©veillĂ©e un bon matin. Évidemment, j'ai mon coloc. Je ne vis pas toute seule. Donc, il fallait qu'il soit OK. Mais il a Ă©tĂ© OK. Et puis, j'ai adoptĂ© ce monstre. Et lĂ , j'Ă©tais dĂ©jĂ  un peu sensibilisĂ©e. Enfin, voilĂ , j'aimais beaucoup les chiens sensibles dĂ©jĂ . en fait j'Ă©tais prĂȘte Ă  traverser ça j'Ă©tais prĂȘte Ă  l'accompagner lĂ -dedans Ă  changer ma vie en fonction d'elle et de son arrivĂ©e sauf que j'ai pas du tout eu je suis insensible j'ai eu Un Jack, tu sais ce que c'est, un Jack Parson, comme ça, avec l'Ă©nergie d'un Jack, mais avec trois pattes. Et donc du coup, ça a Ă©tĂ© compliquĂ© dans le sens oĂč elle est pleine de vie, c'est vraiment un petit clown, je l'adore, je l'aurais pas, enfin voilĂ , je l'adore, mais j'Ă©tais pas prĂȘte Ă  avoir ça, un petit torrent dans notre vie. Et le petit souci, c'est que lĂ , ça a sensibilisĂ©, ça a mis encore plus au bruit, parce que Kalo est pleine de vie, elle saute de partout, elle est pleine de dynamisme, et donc du coup, elle fait du bruit. Elle joue avec l'autre chienne, et quand elle joue, elle fait tomber des trucs, et puis donc ça a sensibilisĂ© trĂšs fort, ça a mis au bruit, on a fait un gros... VoilĂ , il y a une... Une bonne dĂ©gression Ă  ce moment-lĂ . Et bon, maintenant, on a mis les choses en place. Et donc, c'est de nouveau OK. Mais ça a Ă©tĂ© un torrent dans toutes nos vies, cette petite chienne. Elle a quand mĂȘme de sensibilitĂ© Ă  l'extĂ©rieur. Mais en tout cas, c'est clair que dans son quotidien, elle est bien. Mais sinon, elle est rĂ©active, vĂ©lo, enfant, humain, en fait. Elle a tout. Mais ça se passe trĂšs, trĂšs bien. Parce qu'on arrive Ă  gĂ©rer tout ça. Et on avance petit Ă  petit. En tout cas, en intĂ©rieur, elle est plus que bien.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Bon, trop chouette. Du coup, je te propose qu'on passe un peu dans le vif du sujet de l'épisode d'aujourd'hui, qui est cette fameuse sensibilité. Pour commencer, comment est-ce que tu définirais, toi, un chien dit sensible, peureux, anxieux ? Qu'est-ce que ça veut dire, ce terme-là ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une belle Ă©tiquette que je mets parce que je trouve que c'est compliquĂ© de vraiment cibler exactement ce que c'est. C'est une belle Ă©tiquette qui rassemble pas mal de choses, la sensibilitĂ©. C'est ce qui me semblait le mieux correspondre, mĂȘme si c'est trĂšs variant d'un chien Ă  un autre. Si on veut ĂȘtre exact, ce que j'appelle un petit peu la sensibilitĂ© de nos kikis, un chien sensible, c'est plutĂŽt un chien que j'Ă©tiquette... Je vais plus parler de trouble anxieux, en fait. Mais quand on parle de troubles anxieux, je pense que les personnes... se sentent un peu moins concernĂ©s lĂ -dedans, ou que ça fait trĂšs vite diagnostic, et que ça peut faire trĂšs vite peur. Donc du coup, on va dire qu'en tout cas pour moi, au quotidien, c'est des chiens stressĂ©s de façon aiguĂ« ou chronique, oĂč il va y avoir un Ă©ventuel trauma. Ça peut ĂȘtre des chiens oĂč on va plus aller vers un petit peu ce qu'on nommerait des comportements comme dĂ©pressifs. Donc voilĂ , c'est un peu toute cette palette-lĂ . que j'appelle. Donc, c'est plutĂŽt... Moi, ce que j'appelle des chiens sensibles, c'est des chiens, mĂȘme quand il y a rĂ©activitĂ© ou, en fait, l'Ă©motion principale va ĂȘtre liĂ©e Ă  la peur. VoilĂ .

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je traite un peu moins de... MĂȘme si ça peut ĂȘtre en lien aussi, mais je traite un peu moins de la frustration. C'est moins des thĂ©matiques qui me parlent. C'est plus vraiment liĂ© Ă  tout ce qui est peur.

  • Speaker #0

    Peur. Ok. Ce qui est intĂ©ressant, et peut-ĂȘtre ce qui nous parle beaucoup, nous, en tant qu'Ă©duc, mais peut-ĂȘtre moins des... des particuliers ou des nĂ©ophytes qui Ă©couteraient cet Ă©pisode c'est effectivement cette notion d'Ă©tiquette qu'on met ou qu'on ne met pas pour qualifier un chien est-ce que tu peux peut-ĂȘtre y revenir parce que je crois qu'on n'en a jamais parlĂ© dans le podcast et c'est

  • Speaker #1

    quand mĂȘme assez intĂ©ressant je pense et ça s'y prĂȘte bien alors l'Ă©tiquette pour moi elle peut ĂȘtre positive comme nĂ©gative donc l'Ă©tiquette c'est quoi ? c'est de dire qu'un chien est comme ça Donc, la plus connue, c'est Mon chien est dominant Qui n'est pas vrai, mais je veux dire Ou mon chien est tĂȘtu Toi, tu as un Jack Russell, tu vas voir sur l'affiche des Jack Russell, et puis il est mis Chien tĂȘtu Et donc, mettre une Ă©tiquette, c'est dĂ©finir... quelqu'un avec un mot oĂč en fait, il faut rĂ©aliser que tout comportement a une fonction. Et en fait, en mettant cette Ă©tiquette-lĂ , on peut oublier qu'en fait, on voit qu'avec ce prisme-lĂ , ça devient problĂ©matique parce qu'on ne veut plus, on ne va pas travailler ce rappel ou on ne va pas travailler telle chose. Pourquoi ? Parce qu'en fait, de toute façon, il l'est comme ça. Alors que non, il n'est pas comme ça. C'est juste, le comportement, il a un but, il a une fonction. Et voilĂ , il y a toutes des choses Ă  faire pour essayer de le renforcer ou de le travailler, de faire de la gestion d'environnement. Il y a plein de choses Ă  faire. Mais en tout cas, mettre l'Ă©tiquette, c'est dĂ©finir notre chien et ça nous empĂȘche parfois de voir plus loin. Mais Ă  contrario, ça peut ĂȘtre super utile, par exemple, chez les humains aussi, quand on a une neurodivergence ou quand on a des troubles. Je ne sais pas, dĂ©pressif ? En fait, ça peut aider de mettre une Ă©tiquette et de se rendre compte qu'en fait, on n'est pas anormal. C'est juste, c'est des choses... VoilĂ , on est diffĂ©rents, par exemple, avec la neurodivergence. On n'a pas le cerveau, entre guillemets, et trĂšs vulgarisĂ©, qui fonctionne de la mĂȘme façon. Et c'est OK, en fait. Et on va pouvoir aussi faire un travail lĂ -dessus, sur nous-mĂȘmes, et comprendre que ce n'est pas grave. Et c'est la mĂȘme chose avec les chiens. Se dire, avoir une Ă©tiquette, parfois, ça permet de travailler, je ne sais pas, de se rendre compte que notre chien est sensible et que... C'est une bonne question, en fait. Mais l'Ă©tiquette, je pense qu'elle peut ĂȘtre utile pour le chien.

  • Speaker #0

    Peut-ĂȘtre qu'elle est utile quand elle s'apparente Ă  un diagnostic qui amĂšne des solutions, alors qu'une Ă©tiquette posĂ©e comme ça, juste avec un qualificatif, ça empĂȘche de voir ce que le chien fait et plutĂŽt de tout apprĂ©hender par rapport Ă  ce qu'il est prĂ©sumĂ© ĂȘtre et non pas faire.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, peut-ĂȘtre par rapport Ă  un diagnostic, mais encore ce mot-lĂ , moi j'accorde une importance trĂšs importante au mot, tu vois, et la notion de diagnostic, il y a Kalo qui vient avec nous, elle vient s'installer, si vous l'entendez. Elle est trop mignonne. Mignonne avec ses grosses moustaches. Elle est trop mignonne. Et en fait, je pense que le diagnostic... En tout cas, moi, je pense que c'est difficile de dire que je pose un diagnostic vu que je ne suis pas vĂ©to-comportementaliste. Mais je pense que pouvoir dire, OK, ton chien, il rĂ©agit comme ça parce qu'il a peur, c'est un chien sensible, en fait, c'est une Ă©tiquette qui va pouvoir aider l'humain Ă  expliquer aussi Ă  sa famille, Ă  pouvoir expliquer en fait ce qui se passe derriĂšre. et que non justement c'est pas un chien dominant alors on remplace une Ă©tiquette par une autre mais si Ă  chaque fois on doit expliquer chaque comportement a une fonction et il fait ça parce qu'en fait il est dans l'Ă©vitement etc non ça nous permet mais ce qu'il faut retenir c'est que mĂȘme en utilisant l'Ă©tiquette sensible je pense que c'est important de garder Ă  l'oeil que ce n'est que une Ă©tiquette mais en mĂȘme temps c'est intĂ©ressant de se dire ok au quotidien elle me sert cette Ă©tiquette et C'est pas vouloir arracher toutes les Ă©tiquettes Ă  tout prix, ça permet de...

  • Speaker #0

    Socialement, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    ok je pense tu nous as dit que les cas toi qui t'intéressais le plus étaient tout ce qui s'apparentait à l'émotion de la peur on va dire au stress que tu as pu citer comment est-ce que tu pourrais définir toi ce stress cette peur le stress c'est un peu tricky parce qu'il y a ce qu'on appelle le stress c'est quelque chose de bien

  • Speaker #1

    qui nous permet de survivre, en fait, tout simplement. Donc, qu'est-ce qui se passe durant un stress oĂč il y a une menace qui est perçue ? Donc, tu vas avoir... tu vas avoir toute une cascade au niveau du corps qui va se mettre en route et qui va au final, je rĂ©sume trĂšs trĂšs fort, qui va dĂ©gager des glucocorticoĂŻdes qui vont permettre au cƓur de s'accĂ©lĂ©rer, Ă  la tension artĂ©rielle de monter et en gros qui va permettre Ă  ce qu'il y ait... le corps qui se met en action. Donc c'est super important parce que ça va nous permettre d'Ă©chapper Ă  une mort probable. Si on s'est dit, ok, ça c'est menaçant, si l'amidale a commencĂ© Ă  clignoter, c'est une petite partie dans le cerveau, attention, attention, attention, c'est intĂ©ressant de pouvoir faire quelque chose. Toute cette cascade qui va se mettre en action, et puis Ă  un moment, on va pouvoir Ă©ventuellement redescendre de stress, parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait, Sur la pluie de fenĂȘtre, c'Ă©tait pas un monstre sanguinaire, mais c'Ă©tait juste un petit pigeon, en fait. Et donc, il y a le prĂ©frontal qui va faire... Donc, devant, au niveau du front, dans le cerveau, qui va dire, non, mais gars, tu t'es encore emballĂ©. Et qui va dire Ă  Amidal, OK, on redescend. Et donc, tout va redescendre. Et donc, tout ça pour dire que tout ce qui s'y joue, lĂ , c'est super intĂ©ressant. Parce que si on n'avait pas ça... on serait sans doute pas lĂ  en train d'en discuter. Si la voiture passe et que tu te laisses Ă©craser, ce n'est pas trĂšs utile. Donc, c'est normal d'avoir du stress. Et il ne faut pas le voir comme quelque chose de nĂ©faste parce que ça nous sauve la vie. Par contre, du stress maladaptif ou du stress chronique, souvent le stress chronique, les humains, des chiens avec du stress chronique, ils peuvent moins le voir. Parce que le stress aigu, c'est le chien qui panique d'un coup pour je ne sais pas trop quoi. Imaginons justement ce monstre sanguinaire qui Ă©tait un pigeon. Et donc les comportements, on peut les voir trĂšs fort. Tandis que le stress chronique, on va potentiellement en tant qu'humain moins le voir. Parce que ça va ĂȘtre moins des comportements qui vont surgir comme ça. L'idĂ©e, c'est d'aprĂšs un stress, pouvoir redescendre. Et ça, c'est ce qu'on appelle la rĂ©silience aussi. C'est la capacitĂ© pour, encore une fois, en rĂ©sumant trĂšs fort, de communication entre la mĂ©dale et le prĂ©frontal qui va faire Ok, on redescend tout C'est vraiment trĂšs fort rĂ©sumĂ©. Et c'est la capacitĂ© de se remettre d'un stress, ça c'est super important aussi. Tout ça pour dire que quand du stress chronique ou... pour vraiment, encore une fois, trĂšs fort vulgariser, la peur d'avoir peur, l'anxiĂ©tĂ© est en place, en fait, c'est nĂ©faste pour la santĂ© physique et Ă©motionnelle, et ça impacte aussi au niveau cĂ©rĂ©bral, parce que plus on a peur, en fait, plus on est susceptible d'avoir peur. Donc, plus on met cette cascade en action, plus cette cascade est susceptible de se mettre en action. Donc en fait, souvent on parle justement quand notre chien est rĂ©actif ou a peur de beaucoup de choses, on va parler de travailler en contre-conditionnement et en dĂ©sensibilisation systĂ©matique. Mais le problĂšme c'est que de toute façon, sans avoir pris le temps de s'intĂ©resser d'abord Ă  ce stress, Ă  redescendre la pression, Ă  revenir Ă  ce qu'on appelle la baseline, donc revenir Ă  l'Ă©tat basique de notre chien, eh bien en fait, on aura beau travailler ça. travailler ça, travailler ça. Si on n'arrive pas Ă  lui fournir, si on ne s'intĂ©resse pas Ă  plein de choses en parallĂšle, en fait, on va un peu pĂ©daler dans le vide.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et tu as commencé à nous citer un peu les risques du stress souvent quand on arrive chez des clients et qu'on est appelé pour des problématiques comme tu disais de réactivité ou de peur d'un truc etc souvent c'est certainement humain mais le problÚme est vu d'un point de vue humain justement en ça me dérange parce que mon chien fait ça alors qu'il y a aussi beaucoup de risques que intrinsÚques, qui potentiellement peuvent impacter le chien. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de ces risques à avoir un chien qui reste dans un état anxieux ou trÚs stressé comme ça, de maniÚre chronique ?

  • Speaker #1

    De maniĂšre chronique, les dommages, ils sont dĂ©jĂ , comme on le disait, le stress amĂšne du stress. Le stress chronique, il y a quand mĂȘme un gros risque d'anxiĂ©tĂ©. En tout cas, pour la santĂ© mentale, ça va avoir des impacts assez gros sur l'hippocampe et l'hypothalamus. Je te passe les dĂ©tails, mais en gros... Ça va ĂȘtre de pire. Le bien-ĂȘtre...

  • Speaker #0

    Ça ne va pas s'arranger tout seul.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas s'arranger tout seul. En tout cas, si on n'essaye pas de retourner Ă  sa baseline. Ça ne va pas s'arranger. Et puis son bien-ĂȘtre au niveau psychique, au niveau de sa qualitĂ© de vie et physique. Parce que ça a des gros dommages au niveau physique aussi. Au niveau de la perception de la douleur aussi. En fait, c'est un cercle vicieux pour plein de choses. on aura sans doute l'occasion de reparler de la douleur, ou en tout cas toi. Par exemple, la perception de la douleur, elle peut ĂȘtre plus forte quand on a un chien stressĂ©, et quand on a un chien douloureux, on peut avoir un chien plus stressĂ©. Donc c'est des cercles vicieux, et souvent, dans ces systĂšmes-lĂ , c'est des cercles vicieux, tout simplement. Et au niveau aussi cardiaque, il y a plein de dommages au stress. C'est comme chez l'humain, on parle souvent... des effets nĂ©fastes du stress, en fait, c'est la mĂȘme chose chez nos kikis, enfin, chez nos chiens, pardon. Donc, voilĂ .

  • Speaker #0

    T'as dit une chose intĂ©ressante, c'est que gĂ©nĂ©ralement, les gens nous appellent pour un problĂšme bien prĂ©cis. Et quand on se rend compte qu'il y a un niveau de stress, un niveau de sensibilitĂ© qui est tel, qu'en fait, on ne va pas pouvoir traiter le sujet lĂ  tout de suite maintenant, il va dĂ©jĂ  falloir faire redescendre la pression. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de tout ce travail en amont ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour... aller jusqu'Ă  cette Ă©tape oĂč effectivement on va travailler peut-ĂȘtre de la sensibilisation sur les croisements qu'on gĂ©nĂšre mais avant d'en arriver lĂ  quel levier d'action est-ce qu'on a disponible ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a vraiment pas mal. Le souci, c'est que parfois, l'humain, l'humaine ne comprennent pas trop le lien. Par exemple, moi, avant de voir mes clients et tout ça, je demande mille vidĂ©os. Je demande des vidĂ©os de quand ils mangent, des vidĂ©os de quand ils font dodo, des vidĂ©os. Et au dĂ©part, les humains, ils ne comprennent pas forcĂ©ment pourquoi. Non, mais je l'appelle parce que mon chien est actif, congĂ©nĂšre. En fait, justement, c'est parce que tu vas creuser plein de choses pour voir les... les piliers sur lesquels tu pourrais jouer pour justement... DĂ©jĂ , t'assurer qu'il n'y a pas du stress chronique. Est-ce qu'il dort bien ? Dans quelle position est-ce qu'il dort ? Et voir un petit peu les dĂ©tails. Au niveau de tout ce qu'il y aurait Ă  faire dans l'iceberg, il y a 36 milliards de choses Ă  faire. Mais les plus globaux que moi je vais essayer de voir, en tout cas, ça va ĂȘtre de s'intĂ©resser Ă  la relation, dĂ©jĂ , avec l'humain. Parce que la relation, on a pu mettre en Ă©vidence que le lien d'attachement humain-chien Ă©tait le mĂȘme que le lien d'attachement... Enfant-parent. Alors ça ne veut pas dire qu'on aime autant nos enfants qu'on aime nos chiens, ça c'est propre Ă  chaque individu. Ça veut juste dire que ce petit fil qui relie mon cƓur Ă  celui de mon chien, il est exactement composĂ© des mĂȘmes hormones que celui de l'humain et de son enfant. Donc c'est juste ça que ça dit. Et donc on peut mettre en rapport tous les liens d'attachement comme avec les enfants. Avoir une relation sĂ©cure avec son chien, ce sera une importance clĂ©. Donc comment est-ce qu'on fait pour avoir un lien sĂ©cure ? DĂ©jĂ  ĂȘtre lĂ  avec son chien, pouvoir ĂȘtre lĂ  quand il a peur, l'aider Ă  s'Ă©loigner, ne pas faire d'immersion, utiliser le renforcement positif. Et je pense prendre du temps pour soi, ça c'est clair. Aussi quand on a un chien sensible, si on veut... Entretenir notre relation avec notre chien, il faut savoir prendre soin de soi, parce que c'est sur un long moment. Il ne faut pas qu'il y ait une injonction Ă  ça, mais prendre soin de soi en tant qu'humain, si on en ressent le besoin, c'est entretenir aussi sa relation. Donc ça, c'est un point hyper important pour moi. Puis la priorisation, on va dire, d'un chien bien dans ses pattes plutĂŽt qu'un chien qui obĂ©it. Et ça, c'est aussi se questionner quant Ă  la place du chien. Est-ce qu'on est une famille post-moderne oĂč le chien est un individu ou est-ce qu'on est une famille doministique, je ne sais pas le terme en français, mais oĂč il y a une hiĂ©rarchie dedans et oĂč le chien a peu de... Choi, peu d'empowerment, donc empowerment c'est la capacitĂ© d'agir sur sa vie, donc donner du choix, donner de la gentilitĂ©. Avec les chiens sensibles, avoir du choix, de l'empowerment, de la gentilitĂ©, pouvoir te rendre compte qu'en fait, quand tu Ă©mets tel comportement, il y a telle consĂ©quence, c'est vraiment super important parce que moi, quand je regarde mon chien Samy, au dĂ©part, il ne sautait jamais sur moi, il ne m'Ă©mettait aucun comportement. Enfin, si, on ne peut pas ne pas avoir de comportement, mais je veux dire, vite paniquer. Et maintenant, de pouvoir partir d'une piĂšce quand il y a du bruit, quand je le prĂ©viens qu'il va avoir du bruit et qu'il n'a pas envie, il part, quand je rentre Ă  la maison, il me saute dessus, pour moi, c'est une grosse, grosse victoire. VoilĂ , j'ai mon chien qui est optimiste, il est super content, et c'est super chouette Ă  voir. C'est des points Ă  aller voir aussi, s'intĂ©resser, c'est vraiment ça, l'optimisme du chien, ça c'est super intĂ©ressant. Comment est-ce qu'il interagit avec un nouvel objet, est-ce qu'il est plutĂŽt pessimiste, optimiste ? Et c'est des choses qu'on va pouvoir travailler indirectement, en fait. Et tant qu'on ne change pas les lunettes de comment notre chien voit le monde, en fait, il faut d'abord jouer sur son quotidien. S'intĂ©resser au sommeil, le sommeil est primordial. C'est super important dans le stress de pouvoir redescendre. Et Ă  cĂŽtĂ© de ça, si on a des chiens qui ne dorment pas bien, qui sont prĂȘts Ă  bouger au moindre petit truc, qui, dans leur environnement, est un peu aux aguets, on va avoir un chien qui ne sera plus... Et c'est comme je disais tout Ă  l'heure avec le cercle vicieux de la douleur. En fait, moins ton chien dort, plus il est stressĂ©, plus il est stressĂ©, moins bien il dort. Donc, c'est vraiment aller voir tout ça, tous ces petits Ă©lĂ©ments-lĂ , qui paraissent petits, mais en fait, qui sont super, super, super importants, en tout cas Ă  mes yeux. VoilĂ , parce que... Ah oui, et le jeu. Le jeu, le jeu, le jeu. Camille a en parlĂ© de Playway et ça va beaucoup aider la relation aussi. Parce que quand on parle de jeu, moi, je ne parle pas de lancer la balle Ă  son chien qui va la chercher et qui revient. C'est vraiment jouer chien. Alors, il y a le chien qui peut jouer tout seul. Ça aussi, c'est trĂšs bien. Le chien qui peut jouer avec des congĂ©nĂšres. S'il est social, non rĂ©actif et qu'il aime ça, c'est super bien aussi. Et puis, jouer avec l'humain. façon chien, façon play-way, justement. Et ça, c'est play-way, peut-ĂȘtre qu'on pourra remettre un lien. par rapport Ă  ça. Et c'est super chouette parce qu'en fait, le jeu, ça crĂ©e du BDNF, juste pour dire le nom, pour me la pĂ©ter. Mais ça crĂ©e une sorte, j'aime bien le simplifier, par un petit infirmier dans le cerveau qui vient voir, OK, est-ce que tout est en place ? Dans plus ou moins l'intĂ©gralitĂ© du cerveau. Et en fait, en jouant, ça va en crĂ©er. Et donc, ça va ĂȘtre un peu prophylaxique. Donc, ça va ĂȘtre dans la prĂ©vention. Et le jeu, en fait, il permet... il va jouer sur d'autres Ă©lĂ©ments aussi. Et donc ça, c'est super chouette. Par contre, il y a des fois, il faut apprendre. Avec les chiens les plus sensibles, c'est ce que j'ai eu avec mon chien, on a dĂ» apprendre Ă  jouer ensemble. Parce que justement, avec les gros traumas qu'il a eus, ça a Ă©tĂ© quelque chose oĂč on a dĂ» vraiment y aller au fur et Ă  mesure. Et parfois, c'est juste. 10 secondes, on joue 10 secondes, il faut que le chien soit preneur, c'est toujours lui qui s'engage, on va jouer, et ça va ĂȘtre 10 secondes, et puis aprĂšs ce sera tout. Et bien c'est dĂ©jĂ  ça, et petit Ă  petit, avec la motivation du chien, on va travailler ça, et peut-ĂȘtre qu'un jour on aura 2 minutes oĂč on joue ensemble, mais mĂȘme si c'est 10 secondes, c'est 10 secondes. Et donc voilĂ , ça pour moi c'est vraiment toutes ces facettes-lĂ , et s'intĂ©resser Ă  la rĂ©silience du chien. plutĂŽt que vouloir contrĂŽler le chien avec tout ce qui est justement autocontrĂŽle et tout ça, et de demander au chien de ne pas Ă©mettre, on ne peut pas ne pas Ă©mettre un comportement, mais de rester lĂ  et de rien faire, essayer justement de lui donner l'empowerment, du pouvoir sur sa vie, de l'encourager quand il fait des petits trucs, de se dire ouais, ouais, super ! Moi, mon chien, quand il passe devant moi, j'ouvre la porte, il passe devant moi, trop bien, il a envie de partir en balade en fait ! Avec ces chiens-lĂ , en fait, l'optimisme... Et puis, je pense que c'est important en tant qu'humain de voir tout l'optimisme comme une rĂ©ussite en soi. Parce qu'en fait, avec ces chiens-lĂ , c'est aussi super important d'ĂȘtre super heureux de ces petites victoires, de fĂȘter ces petites victoires.

  • Speaker #0

    De cĂ©lĂ©brer tout ça, oui. Et je trouve que c'est hyper intĂ©ressant parce que pour avoir croisĂ© la route de quelques clients... qui se sont trouvĂ©s avec des chiens trĂšs sensibles, trĂšs anxieux, oĂč il y avait justement tout ça Ă  mettre et tout ça Ă  dĂ©construire, on est vite dĂ©semparĂ© Ă  se dire, waouh, qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on met en place ? Et le quotidien, il est vite trĂšs, trĂšs difficile parce qu'il faut aussi faire le deuil du chien Disney, comme tu disais tout Ă  l'heure, quand on a un chien sensible qui ne peut pas sortir, qui ne peut pas... qui ne nous regarde pas, qui n'est pas dans la mĂȘme piĂšce que nous, des choses comme ça, ça peut ĂȘtre trĂšs compliquĂ© Ă  gĂ©rer humainement. Donc c'est vrai que de se mettre dans cet Ă©tat d'esprit de Ok, on va cĂ©lĂ©brer toute la moindre petite avancĂ©e et on va vraiment l'accompagner lĂ -dedans c'est vraiment chouette. dans les outils dans les choses qui peuvent intervenir pour accompagner le chien lĂ -dedans dans cette retour Ă  la baseline il peut y avoir la mĂ©dication, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu, est-ce que c'est quelque chose avec laquelle tu travailles, comment est-ce que tu le vois je pense qu'il y a pas mal Ă  dĂ©diaboliser, on en a dĂ©jĂ  parlĂ© pas mal sur ce podcast mais je pense que ça peut ĂȘtre intĂ©ressant de le placer dans cet Ă©pisode aussi

  • Speaker #1

    La mĂ©dication, je pense... En tout cas, moi, ça arrive souvent que je conseille Ă  mes clients la mĂ©dication. Et en fait, je pense qu'il y a plein de prĂ©jugĂ©s avec la mĂ©dication, comme avec les humains et la mĂ©dication aussi. Comme si le chien ou l'humain allaient complĂštement dĂ©pendants de ça et qu'on le rendait zombie. Alors que si ton chien est zombie avec une mĂ©dication, c'est que le dosage, il n'est pas bon. Donc, ce n'est vraiment pas l'idĂ©e. L'idĂ©e de la mĂ©dication, c'est qu'il va sans doute avoir une mĂ©dication. Ça dĂ©pend des chiens et de quoi ils souffrent au quotidien. Est-ce que ça peut redescendre tout seul ? Ou justement, est-ce que les aider Ă  redescendre Ă  leur baseline, la mĂ©dication peut ĂȘtre utile ? Et c'est la grosse question Ă  se poser. Et la grosse question, c'est surtout, quel est le bĂ©nĂ©fice ? Quel est le risque ? Faire la balance bĂ©nĂ©fice-risque. Et je pense qu'Ă  partir du moment oĂč... le bien-ĂȘtre de notre chien est impactĂ© par le stress quotidien, par de l'anxiĂ©tĂ© ou quoi ou qu'est-ce, ben en fait... Le risque, il est plus grand pour la santĂ© physique et Ă©motionnelle du chien de ne pas s'outiller de quelque chose qui pourra permettre justement au chien de s'apaiser. Et c'est juste une bĂ©quille en soi, c'est juste une bĂ©quille. Il peut avoir ces bĂ©quilles qui vont aider justement Ă  la crĂ©ation d'optimisme, Ă  ce que ces stress soient moins ancrĂ©s. Il va avoir tous ces outils-lĂ . Et puis, je n'ai pas parlĂ© avant de ça de la gestion de l'environnement aussi, parce qu'Ă©videmment, ce sera identifier un peu le trigger, ce qui rend notre chien comme ça, ce sera essentiel, et de faire de l'arrangement d'environnement. Donc, d'essayer de faire en sorte qu'il ne soit plus au quotidien face Ă  cet Ă©lĂ©ment qui lui fait peur. Et parfois, en fait, la mĂ©dication, elle va ĂȘtre utile aussi. Quand justement, on ne sait pas faire de l'arrangement d'environnement, on ne sait pas gĂ©rer ça. Mais de toute façon, mĂȘme s'il y a du bon arrangement d'environnement, en fait, c'est juste une bĂ©quille pour redescendre. Et il faut vraiment se poser cette question-lĂ . Qu'est-ce que sont les risques, mais les rĂ©els, pas ceux qu'on croit qui vont rendre zombies et tout ça. Peut-ĂȘtre aller voir un ou une comportementaliste vĂ©tĂ©rinaire, ou en parler avec sa comportementaliste dĂ©jĂ , voir quelles sont les options, et puis juste en discuter, de savoir, quels sont les effets indĂ©sirables de ce mĂ©dicament. quels sont les plus, quels sont les moins, et vraiment de s'interroger sur cette question-lĂ . Mais ce qu'il faut rĂ©aliser, c'est que le stress chronique, il a un gros impact. Un gros impact. Et que de toute façon, il y a peu de chances qu'une mĂ©dication, si Ă©videmment elle est donnĂ©e par un vĂ©to-comportementaliste, ait pas plus de bĂ©nĂ©fices que de rester dans un stress aussi intense. En fait, il faut qu'on dĂ©diabolise, Ă  mon sens, la mĂ©dication, qui est juste une bĂ©quille. et qu'on se rende compte au quotidien que le stress chronique a un gros impact. Donc, en fait, pour moi, il y a deux trucs Ă  voir. C'est que c'est pas si grave, la mĂ©dication. Enfin, c'est pas grave du tout. C'est une super bĂ©quille. Et arrĂȘter de se dire Ah ouais, mais combien de fois j'entends pas des choses de Oh, il fait encore son cinĂ©ma quand un chien a peur. Et en fait, de se dire que les animaux en rajoutent et Oh mais non, il a pas Ă  avoir peur. Mais en fait, qui dĂ©cide de ce qui fait peur ? C'est le chien. Donc si pour le chien, ce stress, il est lĂ  de façon chronique, il faut le prendre en soin. Il faut. C'est une question d'Ă©thique, c'est une question d'Ă©thique, mais aussi de s'occuper de son chien. Ça rĂ©pondra Ă  ses besoins de base, en fait. La sĂ©curisation, c'est un besoin de base. Et si pour la sĂ©curisation, on a besoin d'une mĂ©dication, Ă  mon sens, ça devrait rĂ©sonner. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Ça devrait faire sens.

  • Speaker #0

    Oui, complÚtement. Il y avait d'autres... D'autres choses que tu voulais amener sur ce sujet de la sensibilité qui te paraissent un peu sous-cotées, dont on ne parle pas assez ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a un. En fait, déjà, quand notre Kiki... Je dis toujours Kiki avec un stress aigu.

  • Speaker #0

    C'est trĂšs bien, c'est trĂšs bien.

  • Speaker #1

    C'est toi. Quand notre Kiki a vĂ©cu un stress, on pourrait essayer d'Ă©viter que ça se modifie, un stress aigu. Et en fait, il faut essayer que ça ne se change pas en trauma. Donc, un trauma, c'est quelque chose qui va avoir un impact au niveau Ă©motionnel, cĂ©rĂ©bral, pendant plus de trois semaines. Et donc pour essayer que ce gros stress ait le moins d'impact, il y a des petits conseils aprĂšs un gros stress qu'on peut mettre en place. C'est par exemple privilĂ©gier des activitĂ©s, oui, parce que c'est super important les activitĂ©s aprĂšs un stress, mais calme. Donc on va Ă©viter le footing, on va Ă©viter l'agility, on va Ă©viter les trucs trĂšs intenses, parce que dans ces moments-lĂ , l'idĂ©al ce sera d'essayer de ne pas, la cascade qu'on parlait tout Ă  l'heure, de ne pas l'activer. Et le sport intense, l'active. Donc on va privilĂ©gier les balades oĂč le chien sent beaucoup, on va privilĂ©gier Ă©videmment, ça peut ĂȘtre des activitĂ©s olfactives Ă  la maison, on va complĂ©ter Ă©videmment, j'en ai pas parlĂ©, mais les besoins de base de notre chien qui vont des activitĂ©s apaisantes telles que lĂ©cher, mastiquer, sentir, ça on en parlait, qui vont complĂ©ter l'hĂ©tĂ©rogramme de notre chien. Donc voilĂ , ça, ça va ĂȘtre vraiment la prioritĂ©. Encore une fois, on ne veut pas activer cette cascade. Donc, on va Ă©viter tout ce qui est excitation, et donc on va Ă©viter tout ce qui est autocontrĂŽle, encore une fois, les exercices d'autocontrĂŽle. De toute façon, Daniel Shaw, dans ma derniĂšre formation que j'ai faite, il revient lĂ -dessus, et pas directement les autocontrĂŽles, parce que ce terme-lĂ , ce n'est pas vraiment celui-lĂ  utilisĂ© en anglais, mais il explique qu'en fait, ces autocontrĂŽles, elles ne sont pas utiles pour le chiot, dĂ©jĂ , il vaut mieux mĂȘme les Ă©viter, parce que justement, au niveau du prĂ©frontal... ils sont trĂšs trĂšs nuls pour ça, et qu'on va les Ă©viter avec les chiens avec des traumas. Donc les autocontrĂŽles, c'est les exercices oĂč on descend la nourriture et puis on la relĂšve si le chien revient, mĂȘme si on le fait en errorless, en renforcement, ce ne sont pas des comportements qu'on devrait travailler, ce ne sont pas des Ă©lĂ©ments qu'on devrait travailler avec nos chiens avec des traumas. On va plutĂŽt les Ă©viter. Et justement, on va lui donner de la gentilitĂ©, et tout ce qu'on parlait tout Ă  l'heure. Donc se rappeler que... le sport intense et l'excitation sont Ă  essayer de proscrire dans ces moments-lĂ . Donc privilĂ©gier des activitĂ©s de calme, faire une safe zone si notre chien en a dĂ©jĂ  une, c'est super mais vraiment si on peut mettre un peu de reggae, un peu de musique classique ou si notre chien a l'habitude qu'on Ă©coute des podcasts et qu'il dort quand on Ă©coute la niche aventure, ben on peut lui mettre la niche aventure en fond. Des petits endroits, on va surtout essayer qu'il se dĂ©tende un maximum. Donc ça c'est vraiment aprĂšs un gros stress, on va privilĂ©gier ça.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intĂ©ressant parce qu'effectivement, ça rĂ©sonne aussi beaucoup sur le... Ça marche aussi avec les chiots, sur le traumatisme. Et du coup, c'est vrai que c'est toujours intĂ©ressant d'avoir des outils et de se rappeler que, ok, bon, on va faire en sorte qu'on en ressorte grandi de cette expĂ©rience-lĂ .

  • Speaker #1

    Oui, et juste pour, tant qu'on parle du traumatisme, juste pour expliquer, le traumatisme, c'est comme, ce n'est pas juste un chien qui, enfin juste, c'est dĂ©jĂ  Ă©norme, mais un chien qui se fait battre ou un sĂ©isme ou un truc comme ça. Le trauma, ça peut ĂȘtre ne pas complĂ©ter les besoins de base de notre chien. Ça peut laisser des impacts pendant plus de trois semaines. Enfin voilĂ , donc ça rentre dans la dĂ©finition. Il y a ce qu'on appelle les traumas, enfin Daniel Shaw, il dit ça, des traumas positifs. qui sont par l'ajout de quelque chose, donc un chien qui va se faire taper par exemple, ou un sĂ©isme, et puis il y a les traumas nĂ©gatifs qui vont ĂȘtre le retrait de quelque chose, donc la sĂ©paration avec l'humain, le fait de ne pas combler les besoins, oĂč justement ce sont des choses qui ne seront pas mises en place. Donc le traumatisme, ce n'est pas comme la violence non Ă©ducative ordinaire. Mais tout ça pour dire que ce n'est pas qu'un truc Ă©norme, un trauma. C'est juste quelque chose qui va impacter. Et ça peut ĂȘtre le fait de ne pas rĂ©pondre aux besoins de base de notre chien et Ă  son besoin de sĂ©curisation, entre autres.

  • Speaker #0

    pour te poser la question signature un peu du podcast, qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ta vie de vivre avec des chiens mais en mĂȘme temps j'ai envie de dire, t'as toujours vĂ©cu avec des chiens donc peut-ĂȘtre qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ta vie d'avoir rencontrĂ© Naou ?

  • Speaker #1

    Oula, ça a tout changĂ© Ă  ma vie qu'est-ce que ça a changĂ© Ă  ma vie ouais je pense que DĂ©jĂ , ça a fait que j'ai eu un intĂ©rĂȘt, dĂ©jĂ  avant elle, mais aux chiens des rues. En fait, je pense que quand j'ai eu Naou, je me suis dit, OK, Lola, si tu la prends, cette chienne, elle doit... Parce qu'il y avait quand mĂȘme... C'Ă©tait pas le chien le plus malheureux du monde. Je veux pas dire que les chiens des rues sont heureux, mais en l'occurrence, dans son cas, sa qualitĂ© de vie n'Ă©tait pas horrible, de mon point de vue. Et je me suis dit, Lola, si tu la prends, Par contre, tu dois garantir Ă  cette chienne qu'elle est plus un mieux-ĂȘtre que si elle Ă©tait en rue. Donc comme j'avais dĂ©jĂ  observĂ© que les chiens avaient beaucoup de choix, ça dĂ©pend, encore une fois, tous les chiens des rues n'ont pas beaucoup de choix. Mais en l'occurrence, dans ce contexte-lĂ , qui Ă©tait le sien, elle avait un degrĂ© de libertĂ© plus ou moins relativement... important mĂȘme si elle ne pouvait pas aller dans beaucoup de rues, elle faisait du foraging, elle faisait des choses comme ça, et je me suis dit, si tu la prends, tu dois lui offrir plus de bien-ĂȘtre que ce qu'elle en aurait en rue. et donc je pense que c'est avec cette grosse question lĂ  qui a fait que je me suis vraiment encore plus intĂ©ressĂ©e Ă  ok, qu'est-ce que je dois mettre en place et je me suis fort intĂ©ressĂ©e Ă  la question du choix de l'empowerment, de la gentilitĂ© et toutes ces notions qui pour moi sont plus qu'essentielles c'est intĂ©ressant parce qu'effectivement dans le dans le

  • Speaker #0

    Enfin, on repart un peu dans le sujet des chiens des rues. Mais il y a quand mĂȘme ce degrĂ©, effectivement pas systĂ©matiquement, mais ce degrĂ© de libertĂ© oĂč finalement... ils vivent tout seuls, ils vivent sans nous, en tout cas sans humains. Ce qui n'est pas le cas dans nos sociĂ©tĂ©s occidentales. Je pense que c'est un Ă©lĂ©ment hyper important Ă  avoir en tĂȘte quand on adopte un chien des rues. Aussi que si on adopte un chien qui a eu ce degrĂ© de libertĂ© sans dĂ©pendance Ă  l'humain, c'est un Ă©norme changement qu'on lui impose. pour son bien ou pas.

  • Speaker #1

    Oui. AprĂšs, lĂ  oĂč je mettrais des guillemets, c'est quand on dit qu'il y a beaucoup de degrĂ©s de libertĂ©, il faut, Ă  mon sens, prendre Ă©normĂ©ment de pincettes parce que ça me fait vite peur que ce soit mal compris, dans le sens oĂč le degrĂ© de libertĂ©, c'est aussi en fonction des ressources qu'il y a. Par exemple, en Inde, il n'y a qu'un chien dans la mĂȘme rue. Le degrĂ© de libertĂ©, il y a des chiens qui ne bougeaient pas de leur rue, parce que sinon, ils se faisaient... Et puis, il y a quand mĂȘme un Ă©tat de santĂ© qui est vraiment Ă©norme. Il y a un taux de mortalitĂ© qui est Ă©norme. Donc, je ne veux pas dire que la vie des chiens des rues, elle est... Mais par contre... Il faut trouver un juste Ă©quilibre. On ne peut pas se dire, OK, ils viennent chez nous et puis je vais tout contrĂŽler. Non, en fait. On peut, au quotidien, leur amener une vie meilleure qu'ils avaient en rue en leur donnant un peu plus de contrĂŽle sur leur propre vie, en se disant juste, OK, peut-ĂȘtre que c'est un individu qui peut faire des choix, peut-ĂȘtre que je peux lui faire confiance, peut-ĂȘtre que c'est beau Ă  voir. Et pas... Et voilĂ , je pense qu'il faut juste faire attention Ă  ce qu'il n'y ait pas de chiens en rue libertĂ©. Oui, bien sĂ»r. Parce qu'il y a plein de risques d'ĂȘtre en rue et ça dĂ©pend de plein de choses. Mais en tout cas, c'est clair que quand on accueille un chien des rues chez nous, pour moi, il faut veiller Ă  ça. Moi, quand je vois des chiens de Roumanie au collier Ă©trangleur dans mon quartier, ça me rend folle. AprĂšs, pour tous les chiens, ça me rend folle, on est d'accord. Mais comme en plus j'ai cette sensibilitĂ©-lĂ , ça me rend tarĂ©e, quoi. Oui.

  • Speaker #0

    ok est-ce qu'il y a des ressources que tu aimerais partager Ă  nos auditeurs sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    il y a Ă©videmment le blog de Vox Canis de GĂ©raldine MĂ©ry avec plein d'articles Au niveau du stress, il y a un super livre, mais malheureusement, il est en anglais. Stress Factor in Dogs, de Christina Spaulding. Sinon, je dirais d'aller voir Krisha Stewart, tout ce qui est BAT, Behavior Adjustment Training. J'aime beaucoup cette mĂ©thodologie-lĂ  pour travailler avec nos chiens rĂ©actifs. Et puis comme ça de tĂȘte play away et c'est Ă  peu prĂšs tout de tĂȘte comme ça je dirais

  • Speaker #0

    Ok parfait, trop bien AprĂšs,

  • Speaker #1

    il y a plein de trucs.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'on peut creuser le sujet. Mais chaque ressource en amĂšne d'autres.

  • Speaker #1

    Behaviour Vet, j'allais oublier. Behaviour Vet aussi. Ils ont plein de... Toujours en anglais, mais ils ont plein de webinaires super intĂ©ressants. Évidemment, pour celles et ceux qui sont intĂ©ressĂ©s pour avoir trauma informed care, il y a aussi Daniel Shaw qui donne un cours lĂ -dessus qui est assez intĂ©ressant, je trouve.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Trop bien, merci pour ces ressources on notera tout ça à qui est-ce que tu passeras le micro pour un prochain épisode ?

  • Speaker #1

    Oh lĂ  lĂ , j'ai trois noms. J'ai rĂ©flĂ©chi, j'ai trois noms. Alors j'aurais envie de passer le micro Ă ... Je ne vais pas citer le nom, c'est ma sƓur, mais je ne vais pas citer le nom de son magasin parce que sinon ça fait commercial. Mais c'est un genre de magasin qui rĂ©pond aux besoins des chiens, qui met des harnais, qui ne vend pas tout ce qui n'est pas Ă©thiquement bon pour le chien. Et je trouve que c'est super, ces petites boutiques-lĂ , ce qu'elles font au quotidien, c'est-Ă -dire ĂȘtre un petit peu le premier levier. Il y a des gens pas sensibilisĂ©s Ă  l'Ă©ducation positive, et en fait, elles sont de cette premiĂšre arrivĂ©e, donc je trouve ça magnifique, parce qu'il faut ĂȘtre patient, purĂ©e, parfois, et savoir prendre sur soi. À cĂŽtĂ© de ça, sinon, au niveau d'une autre personne que j'aurais envie d'inviter, c'est les... PremiĂšre personne concernĂ©e. Moi, c'est mon boulot en tant qu'infirmiĂšre. L'autre boulot, c'est de donner le micro. On a une Ă©mission de radio, d'ailleurs. Donner le micro aux personnes concernĂ©es. Et j'aurais eu envie d'inviter Amandine, de Petit Courageux qui s'ignore, qui, je trouve, a fait... C'est une particuliĂšre, donc ce n'est pas une pro, mais elle s'est beaucoup intĂ©ressĂ©e Ă  la question, elle a mis beaucoup de choses en place pour le mieux-ĂȘtre de son kiki, elle a eu un travail de rĂ©flexion sur elle-mĂȘme qui est juste bluffant. Je trouve trĂšs trĂšs touchant cette personne et toute son histoire. Et enfin, le troisiĂšme nom, ce serait Marie de Dog Day, pour qu'elle parle un petit peu de... l'information que tu peux avoir quand tu vas vers des mĂ©decines alternatives et comment regarder ça avec un Ɠil un petit peu plus objectif. VoilĂ , et elle aime beaucoup les billets cognitifs et je trouve ça trĂšs intĂ©ressant aussi. Donc voilĂ .

  • Speaker #0

    ok,

  • Speaker #1

    trop cool tu pourras choisir,

  • Speaker #0

    t'auras le choix j'aurai du choix et j'aurai de quoi aller creuser tout ça trop cool, trop trop bien bon bah chouette, et oĂč est-ce qu'on redirige les auditeurs qui souhaiteraient dĂ©couvrir ton travail te suivre, voir un petit peu ce que tu fais

  • Speaker #1

    Alors, j'ai ma page Instagram, pas trĂšs originale. Elle s'appelle Lola Burton. VoilĂ , comportement canin. Et j'ai mon site Internet qui s'appelle Lola Burton. Et puis, c'est Ă  peu prĂšs tout. Ah oui, j'ai mon Facebook qui s'appelle Lola Burton aussi.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. trop bien merci beaucoup Lola en tout cas pour ce super moment, c'était hyper intéressant,

  • Speaker #1

    j'ai trop hùte de faire le montage de cet épisode comme d'hab merci beaucoup en tout cas merci à toi de m'avoir accordé du temps c'était super chouette et puis je suis super ravie d'avoir eu ce micro trop bien,

  • Speaker #0

    trop cool Ă  bientĂŽt salut

  • Speaker #2

    Merci beaucoup de vous ĂȘtre joint Ă  ma conversation avec Lola et de l'avoir Ă©coutĂ©e jusqu'au bout. J'espĂšre que ce nouvel Ă©pisode vous a plu et si c'est le cas, je vous invite Ă  en parler autour de vous et Ă  le partager sur les rĂ©seaux sociaux en nous taguant arrobase lolaburton.comportementcanin et arrobase lanichaventure. Pour enrichir votre Ă©coute, ne rien rater des prochaines sorties et pourquoi pas vous faire accompagner dans l'Ă©ducation de votre chien. N'hĂ©sitez pas Ă  visiter mon site, Ă  soutenir mon travail sur Tipeee, Ă  vous abonner Ă  la newsletter et Ă  me rejoindre sur les rĂ©seaux sociaux. D'ici lĂ , prenez soin d'eux, prenez soin de vous, et je vous dis Ă  la prochaine !

Chapters

  • PrĂ©sentation du podcast

    01:12

  • PrĂ©sentation de Lola et ses chiens

    02:26

  • Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

    16:02

  • Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

    29:02

  • Les consĂ©quences du stress et ses solutions

    41:02

  • Eviter les traumatismes

    55:02

  • Soutenir le podcast

    01:06:02

Share

Embed

You may also like