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EP60 : Lola Burton - Le chien sensible cover
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Dans La Niche

EP60 : Lola Burton - Le chien sensible

EP60 : Lola Burton - Le chien sensible

1h08 |24/04/2024
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1h08 |24/04/2024
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Description

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Dans ce nouvel épisode, je suis ravie de vous partager ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spécialisée dans l’accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux… Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ses chiens et comment un voyage en Asie a changé sa vie. De son intérêt pour les chiens des rues à son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l’accompagnement des chiens dit sensibles. Que signifie cette étiquette, qu’est-ce qu’un traumatisme, comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce délicat sujet.


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Sommaire :

  • 00:10 : Présentation du podcast

  • 01:24 : Présentation de Lola et ses chiens

  • 15:00 : Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

  • 28:00 : Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

  • 40:00 : Les conséquences du stress et ses solutions

  • 54:00 : Eviter les traumatismes

  • 01:05:00 : Soutenir le podcast


On en parle dans cet épisode : 



Poursuivez votre écoute en suivant La Niche sur :


Musique : Dolling - Cybersdf


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bon après-midi ou bonsoir à tous et bienvenue dans le podcast de La Niche Aventure. Je suis Claire et je suis ravie de vous retrouver pour un tout nouvel épisode du podcast. Dans la vie, je suis éducatrice comportementaliste canin et créatrice de contenu sur Internet et ma mission, c'est d'aider un maximum de monde à comprendre son chien. Toutes les deux semaines, je vous partage mes conversations avec des personnes passionnées autour des divers sujets du monde canin. Mes invités viennent raconter à mon micro les expériences et aventures qu'ils ont vécues avec leurs chiens, leurs réussites, leurs plus beaux moments, mais aussi leurs difficultés et les leçons qu'ils en ont tirées. Juste avant de lancer cet épisode, je vous invite, si ce n'est pas déjà fait, à me soutenir financièrement sur Tipeee si vous le souhaitez, ou plus simplement à vous abonner et à laisser 5 étoiles et un commentaire sympa sur l'émission dans votre appli de podcast préférée. Votre soutien m'aide énormément à faire connaître mon travail au plus grand nombre, et je vous en remercie. Pour encore plus de découvertes, de conseils et d'inspiration, je vous invite aussi à vous abonner à ma newsletter en barre d'infos de cet épisode. Et je suis ravie de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spécialisée dans l'accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux. Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ces chiens et comment un voyage en Asie a complètement changé sa vie. De son intérêt pour les chiens des rues à son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l'accompagnement des chiens dits sensibles. Que signifie cette étiquette ? Qu'est-ce qu'un traumatisme ? Comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce délicat sujet. alors que vous soyez déjà humain d'un chien ou que vous vous apprêtiez à le devenir cet épisode est pour vous mais je ne vous en dis pas plus et je vous invite tout de suite à rejoindre ma conversation avec Lola et bah salut Lola salut Claire Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci. Et toi ? Merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à toi d'avoir accepté mon invitation. Je suis trop contente de te recevoir au micro de la niche. Surtout que je crois que tu écoutes la niche depuis super longtemps. Ça me fait d'autant plus plaisir de te donner le micro.

  • Speaker #1

    Depuis le début, j'ai eu la chance d'écouter tes podcasts. Trop cool.

  • Speaker #0

    Très, très bien. On va commencer par les présentations, si tu veux bien. Qui es-tu, Lola ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Lola, je suis comportementaliste canin. J'exerce à Bruxelles, mais aussi en ligne. Je m'intéresse principalement aux chiens qu'on va étiqueter de sensibles, anxieux, peureux, etc. Et à côté de ça, je suis infirmière en santé communautaire. Je suis belge et ça n'existe pas la santé communautaire, mais en soi c'est de voir la santé. d'un point de vue global, et c'est un peu infirmière sociale. Et j'offre des services d'accompagnement, des institutions qui accueillent un public précaire pour accueillir un public précaire avec chien.

  • Speaker #0

    Ok, très bien, trop cool. On va reparler un peu plus de ton parcours. Tu as plusieurs chiens, je crois, est-ce que tu peux nous les présenter ?

  • Speaker #1

    Donc moi je vis avec Samy, qui est un chien de La Réunion, qui est un gros sensible en intérieur, pas en extérieur. Et Calo, un chien à trois pattes, qui vient aussi de La Réunion, qui est une petite terreur que j'adore, un vrai petit clown. Et il y a un troisième chien à la maison qui est le chien de mon coloc, qui s'appelle Réa, qui est un mix porte et fenêtre, mais qui ressemble à un chien de berger.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Avant de revenir un peu sur ton parcours et le sujet d'aujourd'hui, on va parler justement des chiens dissensibles Est-ce que tu peux nous raconter, toi, est-ce que tu as toujours été au contact des chiens ou est-ce que c'est venu un peu plus sur le tard ? C'était quoi ton histoire commune avec les chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va prendre tout le podcast si je parle de toute ma vie des chiens. Donc, j'ai eu un chien qui était en jeûne, où j'ai tanné ma mère pour l'avoir, une Golden Retriever que j'ai adorée. Et puis après, j'ai eu Rorschach, qui était un dogue de Bordeaux. Voilà, j'aimais les chiens, mais je n'avais pas de connaissances spécifiques à ce moment-là. Tout a commencé, vraiment, mon amour des chiens, on va dire, en voyage, puisque je suis partie... Un an et demi, deux ans en Asie, en voyage en sac à dos. Et quand je suis partie, au fur et à mesure, j'ai commencé à m'intéresser très fort aux chiens des rues, à les observer tout le temps. À la fin, ce n'était plus que ça, parce qu'en plus, ça a fini avec le Covid. Donc, je n'avais plus rien d'autre à faire que ça, parce que j'étais coincée en Inde. Et donc, j'ai commencé à faire du work away dans un... Dans un refuge, dans un sanctuaire en Thaïlande, de chats et de chiens, c'était super chouette, c'était trop trop chouette parce que j'avais peur d'arriver dans un endroit où ils étaient enfermés non-stop et en fait, ce n'était pas trop le cas. Donc, ça a été une super chouette expérience. J'étais censée rester là trois semaines et pour finir, je suis restée plus longtemps. Et à côté de ça, je bossais, le work away, tu bosses, t'es nourrie, logée, blanchie. En contrepartie, tu bosses quelques heures par jour. Et après ces 4 heures de boulot par jour, je faisais quoi ? J'allais voir les chiens des rues. Et donc là, ça a vraiment commencé à être un petit peu mon focus. Puis j'ai été dans d'autres pays où j'adorais les observer. Et donc pour finir, je me suis retrouvée en Inde. Et comme je suis infirmière, j'y ai bossé aussi là-bas, à Varanasi, une région de l'Inde qu'on connaît souvent. Tu vois, c'est des escaliers. Si on connaît un peu l'Inde, souvent on a cette image d'escalier le long du Gange. et des corps qu'on brûle dessus. Et donc, j'ai été quelques mois pour bosser. Et puis après, je suis restée sur place parce qu'il y a eu le Covid et qu'entre-temps, je suis tombée. grave amoureuse des chiens des rues là-bas, mais d'une chienne en particulier, que j'ai ramenée en Belgique. Et que je ne pouvais pas la prendre avec le Covid, parce que tout ce qui était... Il y a plein de choses à faire d'un point de vue rage et tout ça. Et donc l'ambassade m'avait dit, soit tu rentres sans elle, soit tu restes sur place. Et j'ai dit, je reste sur place. Et puis quand elle a eu ses vaccins, quand il y a eu le titrage chérique, donc une prise de sang qui montre qu'elle est bien vaccinée pour la rage, Il n'y avait plus d'avion. Donc, j'ai dû attendre qu'il y ait de nouveau des avions. Donc, voilà, la première crise Covid, ça a été... J'ai passé mon temps à observer les chiens des rues en Inde. C'était génial. Avec ma petite Naou que j'avais promenée.

  • Speaker #0

    OK. Tu l'as rencontrée comment, du coup, cette petite chienne ?

  • Speaker #1

    Alors, l'histoire de Naou, j'arrive à Varanasi. Donc, je viens de... L'Inde, on en parle souvent, mais c'est... C'est fatigant, quoi. Mentalement, tu prends le train, il y a beaucoup de monde partout. Et donc, j'arrive à Varanasi, je viens de prendre le train, de prendre un tuktuk, tu sors de là, il y a plein de choses qui se passent. Et pour finir, j'arrive dans cette ville, je suis complètement paumée, et là, j'en peux plus, puisque tout le monde me propose, et moi, je cherche ma guest house, que j'ai déjà, parce que je vais travailler sur place. Et donc, à un moment, je suis vraiment trop fatiguée. Je me dis, bon, je vais dans une petite ruelle. Je vais me poser cinq minutes. Je vais respirer un petit coup là où il n'y a pas de monde, où personne ne va venir me parler. Et donc, je vais me poser là. Et à quoi ? Il y a une chienne avec son long nez. Elle avait un long nez qui arrive comme ça à toutes mes grichottes. Et là, on se fait un moment câlin et tout ça. Et puis, je vois quoi ? Deux petites crottes. croquettes de chiots qui arrivent tout derrière. De toute façon, il y en a plein partout, je ne sais pas pourquoi. Je crois qu'à ce moment-là, au niveau émotionnel, j'étais là. J'ai eu un gros flash sur la maman. Et donc j'allais la nourrir tous les jours. Je passais mon temps, encore une fois, le long du grand, j'observais les chiens, mais je ne rentrais pas forcément en contact avec tous les chiens, parce que si tu rentres en contact avec, tu ne sais pas plus observer les mêmes choses. Mais avec elle, tous les jours, j'allais lui apporter un petit peu de bouffe, elle était à côté du commissariat, ils m'ont regardé tous bizarre d'ailleurs. Bref. Et donc j'allais la nourrir tous les jours, parce qu'elle était très très maigrichonne et qu'elle la laitait les deux petits. Et voilà, c'est devenu un petit rituel. Et puis un jour, en Inde, il faut savoir qu'il y a... Tout le temps, des événements. Tu ne sais pas pourquoi, dans la rue, il y a un gros tambour. Et un jour, je reviens du boulot et on me dit qu'il y a eu un gros événement dans la rue de Téchienne. Des Indiens qui me disent ça. Du coup, je vois à la tête qu'il y a un truc chelou. Bref, j'y vais, je veux voir direct. Et là, il n'y a pas la maman. Et il y a la petite chienne qui était blanche. que j'appelais Naï à l'époque, qui veut dire non, pour te dire si j'étais en positif. Bref. Et l'autre chienne, j'avais appelé Babou. Et Babou, qui veut dire enfant. On dit à tous les enfants, on dit Babou, Babou, Babou. Et donc la babou, elle n'était plus là. Et donc je demande, mais il ne parle pas très bien anglais. Donc je demande. Et ces personnes-là ne parlaient pas très bien anglais en l'occurrence. Et il me laisse comprendre qu'en fait, elle est morte, la petite babou, et qu'ils l'ont déjà mis dans le gange. Et la maman n'était pas là. Et là, il y avait la petite Naï, qui était là avec deux chips devant elle, et elle n'a pas tout pété. Et là, mon sang, il n'a fait qu'un tour. Je l'ai prise et je l'ai amenée dans un... dans un endroit pour qu'ils la soignent et tout ça. Donc elle est restée là-bas quelques jours. Et puis après, ils m'ont appelée, ils m'ont dit, on va la remettre en rue. Et j'ai dit, non, vous ne la remettez pas en rue, je viens la chercher. Et donc là, j'ai été la chercher. Elle a attrapé la maladie du carré. Donc, il n'y en a plus dans nos pays, heureusement. Mais c'est une maladie qu'il y a énormément dans les pays où il y a énormément de chiens des rues. Et c'est une maladie qui fait des dégâts au niveau cérébral. Et donc, elle avait une sorte de hochement de tête tout le temps. Elle disait oui tout le temps. Et donc, de Naï, elle est passée à Naou pour un petit signe pour sa petite sœur. Naï et Babou, j'ai mis ensemble, ça a donné Naou. Et puis voilà, la maman a été opérée, programme TNVR, donc c'est opération stérilisation et remise en rue. Donc, je ne pouvais pas prendre la maman. Souvent, on me pose la question pour la maman, qui était mon gros coup de coureur. Mais voilà, je ne pouvais pas la prendre parce que je pense qu'elle ne se serait pas forcément habituée dans notre environnement. Elle allait être le mien, bruxellois, quoi. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup alors Naou tu l'as ramenée en Belgique t'as fini par y arriver au bout de quelques mois Quel a été la suite de l'histoire du coup avec Naou, comment est-ce que ça t'a amenée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors Naou elle s'est super bien adaptée vraiment on est arrivé, je crois qu'elle devait avoir 6 mois juste avant la période d'adolescence et elle s'est vraiment super bien habituée dans un premier temps parce qu'en plus j'ai été re-squatée chez ma soeur parce que je suis rentrée, j'avais pas d'appart et c'était dans le centre de Bruxelles, donc Lola elle a pas fait les choses à moitié et elle s'est super bien habituée assez rapidement je pense que je le verrai avec mes yeux D'aujourd'hui, je me dirais, peut-être que j'aurais pu faire ça autrement, évidemment. Mais globalement, elle était bien. Et il y a une période comme ça, où tout d'un coup, en tout cas de mes yeux à ce moment-là, tout d'un coup, elle a commencé à avoir... À avoir des gros stress en extérieur, où elle avait vraiment des sortes de crises de panique, je le voyais comme ça, où je ne savais pas d'où ça venait, elle semblait regarder le ciel, et c'était vraiment à la sortie de la maison, comme ça. Et bon, c'était un quartier assez dynamique, et ça a été très très compliqué de sortir de cette anxiété qui s'était placée, où je me suis un peu posé des questions. de ce que je pouvais faire, où je me suis retrouvée un petit peu démunie. À côté de ça, j'avais commencé une formation et j'ai fait des belles erreurs avec elle aussi. Et donc voilà. Et donc ça, ça a été ma première confrontation, on va dire, avec tout ce qui est en lien avec ce que je vais appeler un chien sensible. Et puis elle a commencé vraiment à avoir des phobies en extérieur. Heureusement, ça s'est réglé parce que malgré mes erreurs, il y a eu des choses qui ont été mises en place et qui ont bien fonctionné. J'ai le chien d'une amie qui m'a beaucoup aidée, Nina, qui était là sa meilleure pote. La chance du Covid, à chaque fois, il y avait le confinement. Donc, une bonne gestion de l'environnement, trop bien. Il n'y a plus de bruit, il n'y a plus rien. Toutes les boucheries sont fermées. Pourquoi boucheries ? Parce que je pense que c'était en lien avec les odeurs de boucherie. J'ai compris ça après. Voilà, donc une bonne gestion de l'environnement. On a fait du billet. On a changé un peu en optimisme tout ça. Et puis, ça s'est arrangé au fur et à mesure. Et c'est parti à peu près comme c'est venu. Donc, elle a eu une maladie auto-immune où elle se détruisait les muscles. les muscles temporaux et frontaux. Et on a essayé un traitement, ça n'a pas fonctionné. Et donc, j'ai pris la décision de l'euthanasier pour qu'elle parte sans douleur.

  • Speaker #0

    Elle avait quel âge à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Elle était très jeune. Elle avait un an et quelques mois. Donc, ça a été vraiment très difficile. J'ai déjà perdu des chiens. Mais le fait que tu ne t'y attendes pas comme ça, d'avoir... On a vécu des grosses histoires, elle et moi, où on s'est retrouvés coincés en Inde, tout ça, tout ça.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et voilà, donc ça n'a été pas forcément évident de la perdre aussi vite.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et du coup, tu nous as dit que tu avais commencé déjà une formation alors qu'elle était encore là. Qu'est-ce qui a fait déclic ? À quel moment est-ce que tu t'es décidée de creuser le sujet plus plus au point d'en faire une partie de ton métier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Eh bien, en Inde déjà. Enfin, en Asie, en fait. Là, j'ai commencé parce que c'est vrai que j'ai dit que j'allais observer les chiens des rues, mais j'allais observer les chiens des rues. Je rentrais, je lisais sur les chiens et voilà. Et en fait, là, j'ai commencé à déconstruire toutes mes croyances qui étaient autour de mes connaissances basiques. Mais voilà, avec ma golden, la pauvre, on a été au dressage quand j'avais 14 ans. C'était la condition pour... Pour pouvoir avoir un chien, c'est d'aller au dressage, de la promener tous les jours et tout ça. Donc j'avais, par ce fameux dressage, j'avais des connaissances qui ne sont pas du tout à jour. Et donc en fait, là, ça m'a interpellée. J'ai commencé à lire, à me rendre compte qu'il y avait plein de trucs qui étaient de l'ordre de la croyance et que j'ai remis en question. tout ce moment-là, j'avais plus ça à faire de ma journée parce que je faisais infirmière, mais c'est très logique, le centre a fermé quand il y a eu le Covid, donc j'avais plus rien à faire. Tranquille. Voilà.

  • Speaker #0

    Vous étiez la seule infirmière au chômage pendant ce palais,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Voilà, pendant le Mais moi, ça m'a arrangée d'un côté en rapport avec Naou, parce que comme elle a été bébé, la solitude, c'était pas... Enfin voilà, ça se travaillait petit à petit et elle y était pas... Prête, à ce moment-là, c'était trop jeune pour travailler à la solitude, donc ça m'a arrangée, l'air de rien. Et donc là, j'ai commencé à creuser le sujet, parce qu'en plus, je n'avais plus que ça à faire, et en fait, ça m'obsédait aussi. Et puis, je suis rentrée en Belgique, et évidemment, ça a continué, continué. Donc, j'ai commencé à faire des cours en ligne, sur la plateforme Museo, par exemple. Et puis après, j'ai pris un cours que je ne citerai pas forcément parce que je ne le recommande pas. Et donc, j'ai commencé à faire cette formation. Et puis, j'ai fait quasi tous les modules. Et puis, Naou est décédé. Et là, j'ai fait une grosse pause parce que je voulais... plus entendre parler de chiens, je ne voulais plus voir de chiens, c'était trop dur pour moi. Et puis après, ça m'a rattrapée très rapidement, on ne va pas se mentir. Et là, j'ai commencé à lire aussi d'autres choses, et je me suis rendue compte qu'en fait, cette formation, je n'étais pas en valeur avec ce qu'elle enseignait, et puis que les connaissances n'étaient pas forcément non plus très à jour, bref. Donc, je n'ai pas fini cette formation. En tout cas, je n'ai pas passé l'examen parce que ça ne me mollait pas. J'aurais peut-être dû le faire, mais je ne l'ai pas fait parce que ça ne m'intéressait pas forcément d'avoir ça sur mon CV. Après ça, j'ai fait des webinaires, des choses. Et puis, j'aurais souhaité faire un mentorat. J'étais complètement fan de Géraldine Méry, de Vox Canis. qui est fan des chiens des rues, qui est spécialiste dans les chiens des rues et dans les troubles anxieux. Et donc, pour moi, c'était juste, voilà, trop fan d'elle.

  • Speaker #0

    Une star.

  • Speaker #1

    Une star. De mon monde de chiens, une star, quoi. Et donc, du coup, je ne pensais pas qu'un mentorat était imaginable avec elle. Et en fait, je lui ai demandé et elle m'a dit oui, avec grand plaisir. Et donc, maintenant, ça fait un an et demi que je suis mentorée par... Géraldine Méry de Vox Canis qui est, elle, un cursus universitaire en Angleterre dans le domaine canin que tu as déjà interviewé sur les chaînes de rue.

  • Speaker #0

    Exactement, je remettrai le lien de l'épisode si vous ne l'avez pas écouté, il est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais, et donc voilà. Après, j'ai lu énormément d'études, je me suis vraiment passionnée là-dessus, j'ai lu des bouquins, des choses comme ça, mais j'avais quand même envie d'avoir un petit papier certifiant, parce que c'est aussi important d'avoir des certifications, même si ça ne fait pas tout, évidemment. Et à ce moment-là, j'étais un peu plus, au tout début où j'étais avec Géraldine Merry, j'étais un peu plus dans l'ABA, et donc du coup, j'ai fait Suzanne Friedman. LLA, Living and Learning with Animals, et puis voilà. Et là, je viens de finir Trauma en Forme Pet Professional de Daniel Shaw, que j'ai beaucoup aimé. Et puis, j'ai évidemment commencé depuis un petit temps. Enfin, je dis évidemment, c'est parce que pour moi, dans ma tête, il ne faut pas que j'oublie. L'ISCP, donc là, qui est une formation un peu plus conséquente, qui demande beaucoup de temps et qui demande de faire des travaux à côté. Et voilà, donc j'avance depuis un petit bout de temps là-dessus. Je suis en retard, mais je vais me rattraper. Voilà, donc petit à petit, celle-là, elle est plus fameuse. Donc, c'est une autre histoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc du coup, ta spécialisation, c'est vraiment les chiens des rues et chiens dits anxieux, sensibles, etc. C'est ça. Ce qui est intéressant, c'est que finalement, c'est vraiment le sujet de départ. C'est ça qui t'a amené en Asie voir des chiens. C'est ça qui t'a guidé tout au long de ton parcours. Et c'est aussi, j'imagine, ce que tu rencontres avec tes chiens aujourd'hui. Du coup, comment est-ce qu'ils sont arrivés dans ta vie en parallèle de tout ça ?

  • Speaker #1

    En parallèle de tout ça, il y a Naou qui est décédé. Et en fait, je me suis dit, il ne faut pas prendre un chien trop vite, parce que c'est un petit peu ce qu'on me dit. On me dit, il faut que tu fasses ton deuil. Heureusement, parce que comme je n'ai pas fini mon deuil, trois ans plus tard, je n'en aurais pas. Donc, à un moment, je me suis dit, tu sais quoi, on s'en fiche, tu ressens le besoin. J'avais vraiment, j'ai ce besoin de chien, en fait. Je trouve que ma vie est nulle sans chien. Et donc... Là, je me suis dit, bon, OK, c'est pas grave, Lola, tu vas prendre un chien OK qui ne ressemble pas du tout à Naou. On va dans les critères physiques complètement inverses. Mais si tu as besoin de ça pour t'épanouir, et en fait, peut-être que ça va t'aider aussi à traverser tout ça. Donc là, j'ai décidé que j'allais adopter un chien, un autre chien. J'ai pris un mâle pour qu'il ne ressemble pas trop à Naou. Premier chien mâle, d'ailleurs, dans toute mon histoire. et donc je voulais un chien des rues parce que bon je crois qu'on a compris je suis une petite chienne des rues et j'aime bien aussi bon c'est un gros cliché mais c'est des chiens quand même généralement plus calmes et moi je suis j'ai pas envie d'aller faire de l'agility tu me verras pas avec un chien courir bon déjà courir laisse tomber donc voilà je voulais aussi une sélection où chacun correspondait bien à l'autre pourquoi ? et donc je n'avais pas envie d'un chien en fait je faisais aussi de la médiation animale dans mon autre boulot en tant qu'infirmière en santé communautaire avec Naou évidemment pas le moment où elle avait des grosses anxiétés parce qu'il te faut un chien bien dans les pattes pour ça et donc je voulais un chien qui avait potentiellement ce profil là donc il fallait un chien plus ou moins bien dans ses pattes donc c'est Samy qui semblait Rejoindre ce critère-là. Et donc, voilà, via une association, je leur avais parlé de mon projet et tout ça. Et j'ai été plus vers la Réunion plutôt que vers des chiens de la Roumanie parce qu'à ce moment-là, ça me semblait mieux correspondre. Donc, j'ai été vers la Réunion où il y a aussi des chiens des rues. Donc, c'est français. Et puis, voilà, je l'ai adopté. J'ai adopté le petit Samy. Et il n'a pas montré tout de suite que c'était un chien sensible, un petit peu, parce qu'il avait peur des bruits et des choses comme ça en intérieur. Mais voilà, c'était un chien qui a été retrouvé en rue, très, très, très maigre. On ne dirait plus aujourd'hui, mais je te jure, très, très maigre. Et qui allait aller en fourrière. et donc être euthanasié avant qu'il soit récupéré par cet assos. Et donc, voilà, il est venu à la maison, mais je pense qu'il avait jamais connu avant ça une maison à part entière. Et puis, c'est un chien qui semble avoir vécu des gros traumas, en fait, au niveau des bruits et des choses dont il a peur, même encore à l'heure actuelle, quand je mets une gamelle d'eau au sol, il faut... Il est très éloigné, je la dépose, il va attendre que l'eau ne bouge plus, il va aller boire. Donc il y a des trucs encore qui restent à l'heure aujourd'hui. Voilà, ça reste un gros sensible. Mais je l'ai vu qu'au fur et à mesure, en fait.

  • Speaker #0

    Il est arrivé petit, du coup, Samy, ou il est arrivé adulte ?

  • Speaker #1

    Ah non, j'ai eu Naou petite. J'ai fait tous les trucs de chiot du monde, je l'ai adoré, cette chienne, mais je n'étais pas prête à revivre la... Oh non, non, non. D'ailleurs, je ne sais pas si un jour, j'aurai encore des chiots. J'adore les chiots de mes clients et de mes amis, mais c'est fatigant, c'est 20 ans. Et donc, à ce moment-là, je n'avais plus trop envie de chiots. Et donc, non, il est arrivé, il devait avoir deux ans, quelque chose comme ça. Et voilà. Et il était réactif, congénère, mal, principalement. Mais ça, maintenant, c'est plus que OK. C'est juste un chien qui n'a pas énormément besoin de rapports sociaux. Il a fallu aussi que je... Que Lola prenne ça et qu'elle fasse le deuil du chien de Disney et des choses comme ça. Donc après le deuil du chien de Disney, tout s'est relativement bien passé. Mais il y a vraiment cette sensibilité au bruit, au mouvement à la maison qui a été très forte chez lui. Et qui est toujours là. Ça restera sans doute à vie, mais avec des petits moyens mis en place. Au niveau de sa qualité de vie, on a réussi à travailler. à travailler ça et je lui offre plus de prévisibilité, etc. et ma petite caca c'est Calo du coup c'est ma petite chienne à trois pattes après un an que j'avais Samy je me suis réveillée un bon matin Et je voulais une chienne, une nouvelle chienne, petite. Et en fait, je ne suis pas infirmière pour rien, je ne travaille pas dans le social pour rien, je voulais un chien handicapé. Je ne sais pas pourquoi. Je me suis réveillée, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi j'ai envie d'un chien handicapé. Mais je ne voulais pas qu'elle meure tôt, parce que voilà. Et en fait, je pense que je l'avais vue sur Facebook, et que je n'avais pas réalisé que ça a dû faire un truc dans ma tête, parce que je me suis réveillée et je me suis dit, je veux un chien à trois pattes. Je ne sais pas. C'était trop bizarre. Et le même jour, j'ai vu ça sur Facebook. Après, calot sur Facebook. Et je me suis dit... Donc, il a dû avoir un truc inconscient. Elle vient aussi de la même assos que Samy. Maintenant, j'ai appris. J'ai arrêté de suivre ces pages Facebook pour ne pas que je me retrouve avec ces chiens.

  • Speaker #0

    Conseil.

  • Speaker #1

    En fait, de la gestion d'environnement. Oui, c'est ça. Donc, voilà. Ça a dû faire un truc inconscient dans ma petite tête. Peut-être, je ne sais pas. Mais je me suis réveillée un bon matin. Évidemment, j'ai mon coloc. Je ne vis pas toute seule. Donc, il fallait qu'il soit OK. Mais il a été OK. Et puis, j'ai adopté ce monstre. Et là, j'étais déjà un peu sensibilisée. Enfin, voilà, j'aimais beaucoup les chiens sensibles déjà. en fait j'étais prête à traverser ça j'étais prête à l'accompagner là-dedans à changer ma vie en fonction d'elle et de son arrivée sauf que j'ai pas du tout eu je suis insensible j'ai eu Un Jack, tu sais ce que c'est, un Jack Parson, comme ça, avec l'énergie d'un Jack, mais avec trois pattes. Et donc du coup, ça a été compliqué dans le sens où elle est pleine de vie, c'est vraiment un petit clown, je l'adore, je l'aurais pas, enfin voilà, je l'adore, mais j'étais pas prête à avoir ça, un petit torrent dans notre vie. Et le petit souci, c'est que là, ça a sensibilisé, ça a mis encore plus au bruit, parce que Kalo est pleine de vie, elle saute de partout, elle est pleine de dynamisme, et donc du coup, elle fait du bruit. Elle joue avec l'autre chienne, et quand elle joue, elle fait tomber des trucs, et puis donc ça a sensibilisé très fort, ça a mis au bruit, on a fait un gros... Voilà, il y a une... Une bonne dégression à ce moment-là. Et bon, maintenant, on a mis les choses en place. Et donc, c'est de nouveau OK. Mais ça a été un torrent dans toutes nos vies, cette petite chienne. Elle a quand même de sensibilité à l'extérieur. Mais en tout cas, c'est clair que dans son quotidien, elle est bien. Mais sinon, elle est réactive, vélo, enfant, humain, en fait. Elle a tout. Mais ça se passe très, très bien. Parce qu'on arrive à gérer tout ça. Et on avance petit à petit. En tout cas, en intérieur, elle est plus que bien.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Bon, trop chouette. Du coup, je te propose qu'on passe un peu dans le vif du sujet de l'épisode d'aujourd'hui, qui est cette fameuse sensibilité. Pour commencer, comment est-ce que tu définirais, toi, un chien dit sensible, peureux, anxieux ? Qu'est-ce que ça veut dire, ce terme-là ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une belle étiquette que je mets parce que je trouve que c'est compliqué de vraiment cibler exactement ce que c'est. C'est une belle étiquette qui rassemble pas mal de choses, la sensibilité. C'est ce qui me semblait le mieux correspondre, même si c'est très variant d'un chien à un autre. Si on veut être exact, ce que j'appelle un petit peu la sensibilité de nos kikis, un chien sensible, c'est plutôt un chien que j'étiquette... Je vais plus parler de trouble anxieux, en fait. Mais quand on parle de troubles anxieux, je pense que les personnes... se sentent un peu moins concernés là-dedans, ou que ça fait très vite diagnostic, et que ça peut faire très vite peur. Donc du coup, on va dire qu'en tout cas pour moi, au quotidien, c'est des chiens stressés de façon aiguë ou chronique, où il va y avoir un éventuel trauma. Ça peut être des chiens où on va plus aller vers un petit peu ce qu'on nommerait des comportements comme dépressifs. Donc voilà, c'est un peu toute cette palette-là. que j'appelle. Donc, c'est plutôt... Moi, ce que j'appelle des chiens sensibles, c'est des chiens, même quand il y a réactivité ou, en fait, l'émotion principale va être liée à la peur. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je traite un peu moins de... Même si ça peut être en lien aussi, mais je traite un peu moins de la frustration. C'est moins des thématiques qui me parlent. C'est plus vraiment lié à tout ce qui est peur.

  • Speaker #0

    Peur. Ok. Ce qui est intéressant, et peut-être ce qui nous parle beaucoup, nous, en tant qu'éduc, mais peut-être moins des... des particuliers ou des néophytes qui écouteraient cet épisode c'est effectivement cette notion d'étiquette qu'on met ou qu'on ne met pas pour qualifier un chien est-ce que tu peux peut-être y revenir parce que je crois qu'on n'en a jamais parlé dans le podcast et c'est

  • Speaker #1

    quand même assez intéressant je pense et ça s'y prête bien alors l'étiquette pour moi elle peut être positive comme négative donc l'étiquette c'est quoi ? c'est de dire qu'un chien est comme ça Donc, la plus connue, c'est Mon chien est dominant Qui n'est pas vrai, mais je veux dire Ou mon chien est têtu Toi, tu as un Jack Russell, tu vas voir sur l'affiche des Jack Russell, et puis il est mis Chien têtu Et donc, mettre une étiquette, c'est définir... quelqu'un avec un mot où en fait, il faut réaliser que tout comportement a une fonction. Et en fait, en mettant cette étiquette-là, on peut oublier qu'en fait, on voit qu'avec ce prisme-là, ça devient problématique parce qu'on ne veut plus, on ne va pas travailler ce rappel ou on ne va pas travailler telle chose. Pourquoi ? Parce qu'en fait, de toute façon, il l'est comme ça. Alors que non, il n'est pas comme ça. C'est juste, le comportement, il a un but, il a une fonction. Et voilà, il y a toutes des choses à faire pour essayer de le renforcer ou de le travailler, de faire de la gestion d'environnement. Il y a plein de choses à faire. Mais en tout cas, mettre l'étiquette, c'est définir notre chien et ça nous empêche parfois de voir plus loin. Mais à contrario, ça peut être super utile, par exemple, chez les humains aussi, quand on a une neurodivergence ou quand on a des troubles. Je ne sais pas, dépressif ? En fait, ça peut aider de mettre une étiquette et de se rendre compte qu'en fait, on n'est pas anormal. C'est juste, c'est des choses... Voilà, on est différents, par exemple, avec la neurodivergence. On n'a pas le cerveau, entre guillemets, et très vulgarisé, qui fonctionne de la même façon. Et c'est OK, en fait. Et on va pouvoir aussi faire un travail là-dessus, sur nous-mêmes, et comprendre que ce n'est pas grave. Et c'est la même chose avec les chiens. Se dire, avoir une étiquette, parfois, ça permet de travailler, je ne sais pas, de se rendre compte que notre chien est sensible et que... C'est une bonne question, en fait. Mais l'étiquette, je pense qu'elle peut être utile pour le chien.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'elle est utile quand elle s'apparente à un diagnostic qui amène des solutions, alors qu'une étiquette posée comme ça, juste avec un qualificatif, ça empêche de voir ce que le chien fait et plutôt de tout appréhender par rapport à ce qu'il est présumé être et non pas faire.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, peut-être par rapport à un diagnostic, mais encore ce mot-là, moi j'accorde une importance très importante au mot, tu vois, et la notion de diagnostic, il y a Kalo qui vient avec nous, elle vient s'installer, si vous l'entendez. Elle est trop mignonne. Mignonne avec ses grosses moustaches. Elle est trop mignonne. Et en fait, je pense que le diagnostic... En tout cas, moi, je pense que c'est difficile de dire que je pose un diagnostic vu que je ne suis pas véto-comportementaliste. Mais je pense que pouvoir dire, OK, ton chien, il réagit comme ça parce qu'il a peur, c'est un chien sensible, en fait, c'est une étiquette qui va pouvoir aider l'humain à expliquer aussi à sa famille, à pouvoir expliquer en fait ce qui se passe derrière. et que non justement c'est pas un chien dominant alors on remplace une étiquette par une autre mais si à chaque fois on doit expliquer chaque comportement a une fonction et il fait ça parce qu'en fait il est dans l'évitement etc non ça nous permet mais ce qu'il faut retenir c'est que même en utilisant l'étiquette sensible je pense que c'est important de garder à l'oeil que ce n'est que une étiquette mais en même temps c'est intéressant de se dire ok au quotidien elle me sert cette étiquette et C'est pas vouloir arracher toutes les étiquettes à tout prix, ça permet de...

  • Speaker #0

    Socialement, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    ok je pense tu nous as dit que les cas toi qui t'intéressais le plus étaient tout ce qui s'apparentait à l'émotion de la peur on va dire au stress que tu as pu citer comment est-ce que tu pourrais définir toi ce stress cette peur le stress c'est un peu tricky parce qu'il y a ce qu'on appelle le stress c'est quelque chose de bien

  • Speaker #1

    qui nous permet de survivre, en fait, tout simplement. Donc, qu'est-ce qui se passe durant un stress où il y a une menace qui est perçue ? Donc, tu vas avoir... tu vas avoir toute une cascade au niveau du corps qui va se mettre en route et qui va au final, je résume très très fort, qui va dégager des glucocorticoïdes qui vont permettre au cœur de s'accélérer, à la tension artérielle de monter et en gros qui va permettre à ce qu'il y ait... le corps qui se met en action. Donc c'est super important parce que ça va nous permettre d'échapper à une mort probable. Si on s'est dit, ok, ça c'est menaçant, si l'amidale a commencé à clignoter, c'est une petite partie dans le cerveau, attention, attention, attention, c'est intéressant de pouvoir faire quelque chose. Toute cette cascade qui va se mettre en action, et puis à un moment, on va pouvoir éventuellement redescendre de stress, parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait, Sur la pluie de fenêtre, c'était pas un monstre sanguinaire, mais c'était juste un petit pigeon, en fait. Et donc, il y a le préfrontal qui va faire... Donc, devant, au niveau du front, dans le cerveau, qui va dire, non, mais gars, tu t'es encore emballé. Et qui va dire à Amidal, OK, on redescend. Et donc, tout va redescendre. Et donc, tout ça pour dire que tout ce qui s'y joue, là, c'est super intéressant. Parce que si on n'avait pas ça... on serait sans doute pas là en train d'en discuter. Si la voiture passe et que tu te laisses écraser, ce n'est pas très utile. Donc, c'est normal d'avoir du stress. Et il ne faut pas le voir comme quelque chose de néfaste parce que ça nous sauve la vie. Par contre, du stress maladaptif ou du stress chronique, souvent le stress chronique, les humains, des chiens avec du stress chronique, ils peuvent moins le voir. Parce que le stress aigu, c'est le chien qui panique d'un coup pour je ne sais pas trop quoi. Imaginons justement ce monstre sanguinaire qui était un pigeon. Et donc les comportements, on peut les voir très fort. Tandis que le stress chronique, on va potentiellement en tant qu'humain moins le voir. Parce que ça va être moins des comportements qui vont surgir comme ça. L'idée, c'est d'après un stress, pouvoir redescendre. Et ça, c'est ce qu'on appelle la résilience aussi. C'est la capacité pour, encore une fois, en résumant très fort, de communication entre la médale et le préfrontal qui va faire Ok, on redescend tout C'est vraiment très fort résumé. Et c'est la capacité de se remettre d'un stress, ça c'est super important aussi. Tout ça pour dire que quand du stress chronique ou... pour vraiment, encore une fois, très fort vulgariser, la peur d'avoir peur, l'anxiété est en place, en fait, c'est néfaste pour la santé physique et émotionnelle, et ça impacte aussi au niveau cérébral, parce que plus on a peur, en fait, plus on est susceptible d'avoir peur. Donc, plus on met cette cascade en action, plus cette cascade est susceptible de se mettre en action. Donc en fait, souvent on parle justement quand notre chien est réactif ou a peur de beaucoup de choses, on va parler de travailler en contre-conditionnement et en désensibilisation systématique. Mais le problème c'est que de toute façon, sans avoir pris le temps de s'intéresser d'abord à ce stress, à redescendre la pression, à revenir à ce qu'on appelle la baseline, donc revenir à l'état basique de notre chien, eh bien en fait, on aura beau travailler ça. travailler ça, travailler ça. Si on n'arrive pas à lui fournir, si on ne s'intéresse pas à plein de choses en parallèle, en fait, on va un peu pédaler dans le vide.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et tu as commencé à nous citer un peu les risques du stress souvent quand on arrive chez des clients et qu'on est appelé pour des problématiques comme tu disais de réactivité ou de peur d'un truc etc souvent c'est certainement humain mais le problème est vu d'un point de vue humain justement en ça me dérange parce que mon chien fait ça alors qu'il y a aussi beaucoup de risques que intrinsèques, qui potentiellement peuvent impacter le chien. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de ces risques à avoir un chien qui reste dans un état anxieux ou très stressé comme ça, de manière chronique ?

  • Speaker #1

    De manière chronique, les dommages, ils sont déjà, comme on le disait, le stress amène du stress. Le stress chronique, il y a quand même un gros risque d'anxiété. En tout cas, pour la santé mentale, ça va avoir des impacts assez gros sur l'hippocampe et l'hypothalamus. Je te passe les détails, mais en gros... Ça va être de pire. Le bien-être...

  • Speaker #0

    Ça ne va pas s'arranger tout seul.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas s'arranger tout seul. En tout cas, si on n'essaye pas de retourner à sa baseline. Ça ne va pas s'arranger. Et puis son bien-être au niveau psychique, au niveau de sa qualité de vie et physique. Parce que ça a des gros dommages au niveau physique aussi. Au niveau de la perception de la douleur aussi. En fait, c'est un cercle vicieux pour plein de choses. on aura sans doute l'occasion de reparler de la douleur, ou en tout cas toi. Par exemple, la perception de la douleur, elle peut être plus forte quand on a un chien stressé, et quand on a un chien douloureux, on peut avoir un chien plus stressé. Donc c'est des cercles vicieux, et souvent, dans ces systèmes-là, c'est des cercles vicieux, tout simplement. Et au niveau aussi cardiaque, il y a plein de dommages au stress. C'est comme chez l'humain, on parle souvent... des effets néfastes du stress, en fait, c'est la même chose chez nos kikis, enfin, chez nos chiens, pardon. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    T'as dit une chose intéressante, c'est que généralement, les gens nous appellent pour un problème bien précis. Et quand on se rend compte qu'il y a un niveau de stress, un niveau de sensibilité qui est tel, qu'en fait, on ne va pas pouvoir traiter le sujet là tout de suite maintenant, il va déjà falloir faire redescendre la pression. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de tout ce travail en amont ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour... aller jusqu'à cette étape où effectivement on va travailler peut-être de la sensibilisation sur les croisements qu'on génère mais avant d'en arriver là quel levier d'action est-ce qu'on a disponible ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a vraiment pas mal. Le souci, c'est que parfois, l'humain, l'humaine ne comprennent pas trop le lien. Par exemple, moi, avant de voir mes clients et tout ça, je demande mille vidéos. Je demande des vidéos de quand ils mangent, des vidéos de quand ils font dodo, des vidéos. Et au départ, les humains, ils ne comprennent pas forcément pourquoi. Non, mais je l'appelle parce que mon chien est actif, congénère. En fait, justement, c'est parce que tu vas creuser plein de choses pour voir les... les piliers sur lesquels tu pourrais jouer pour justement... Déjà, t'assurer qu'il n'y a pas du stress chronique. Est-ce qu'il dort bien ? Dans quelle position est-ce qu'il dort ? Et voir un petit peu les détails. Au niveau de tout ce qu'il y aurait à faire dans l'iceberg, il y a 36 milliards de choses à faire. Mais les plus globaux que moi je vais essayer de voir, en tout cas, ça va être de s'intéresser à la relation, déjà, avec l'humain. Parce que la relation, on a pu mettre en évidence que le lien d'attachement humain-chien était le même que le lien d'attachement... Enfant-parent. Alors ça ne veut pas dire qu'on aime autant nos enfants qu'on aime nos chiens, ça c'est propre à chaque individu. Ça veut juste dire que ce petit fil qui relie mon cœur à celui de mon chien, il est exactement composé des mêmes hormones que celui de l'humain et de son enfant. Donc c'est juste ça que ça dit. Et donc on peut mettre en rapport tous les liens d'attachement comme avec les enfants. Avoir une relation sécure avec son chien, ce sera une importance clé. Donc comment est-ce qu'on fait pour avoir un lien sécure ? Déjà être là avec son chien, pouvoir être là quand il a peur, l'aider à s'éloigner, ne pas faire d'immersion, utiliser le renforcement positif. Et je pense prendre du temps pour soi, ça c'est clair. Aussi quand on a un chien sensible, si on veut... Entretenir notre relation avec notre chien, il faut savoir prendre soin de soi, parce que c'est sur un long moment. Il ne faut pas qu'il y ait une injonction à ça, mais prendre soin de soi en tant qu'humain, si on en ressent le besoin, c'est entretenir aussi sa relation. Donc ça, c'est un point hyper important pour moi. Puis la priorisation, on va dire, d'un chien bien dans ses pattes plutôt qu'un chien qui obéit. Et ça, c'est aussi se questionner quant à la place du chien. Est-ce qu'on est une famille post-moderne où le chien est un individu ou est-ce qu'on est une famille doministique, je ne sais pas le terme en français, mais où il y a une hiérarchie dedans et où le chien a peu de... Choi, peu d'empowerment, donc empowerment c'est la capacité d'agir sur sa vie, donc donner du choix, donner de la gentilité. Avec les chiens sensibles, avoir du choix, de l'empowerment, de la gentilité, pouvoir te rendre compte qu'en fait, quand tu émets tel comportement, il y a telle conséquence, c'est vraiment super important parce que moi, quand je regarde mon chien Samy, au départ, il ne sautait jamais sur moi, il ne m'émettait aucun comportement. Enfin, si, on ne peut pas ne pas avoir de comportement, mais je veux dire, vite paniquer. Et maintenant, de pouvoir partir d'une pièce quand il y a du bruit, quand je le préviens qu'il va avoir du bruit et qu'il n'a pas envie, il part, quand je rentre à la maison, il me saute dessus, pour moi, c'est une grosse, grosse victoire. Voilà, j'ai mon chien qui est optimiste, il est super content, et c'est super chouette à voir. C'est des points à aller voir aussi, s'intéresser, c'est vraiment ça, l'optimisme du chien, ça c'est super intéressant. Comment est-ce qu'il interagit avec un nouvel objet, est-ce qu'il est plutôt pessimiste, optimiste ? Et c'est des choses qu'on va pouvoir travailler indirectement, en fait. Et tant qu'on ne change pas les lunettes de comment notre chien voit le monde, en fait, il faut d'abord jouer sur son quotidien. S'intéresser au sommeil, le sommeil est primordial. C'est super important dans le stress de pouvoir redescendre. Et à côté de ça, si on a des chiens qui ne dorment pas bien, qui sont prêts à bouger au moindre petit truc, qui, dans leur environnement, est un peu aux aguets, on va avoir un chien qui ne sera plus... Et c'est comme je disais tout à l'heure avec le cercle vicieux de la douleur. En fait, moins ton chien dort, plus il est stressé, plus il est stressé, moins bien il dort. Donc, c'est vraiment aller voir tout ça, tous ces petits éléments-là, qui paraissent petits, mais en fait, qui sont super, super, super importants, en tout cas à mes yeux. Voilà, parce que... Ah oui, et le jeu. Le jeu, le jeu, le jeu. Camille a en parlé de Playway et ça va beaucoup aider la relation aussi. Parce que quand on parle de jeu, moi, je ne parle pas de lancer la balle à son chien qui va la chercher et qui revient. C'est vraiment jouer chien. Alors, il y a le chien qui peut jouer tout seul. Ça aussi, c'est très bien. Le chien qui peut jouer avec des congénères. S'il est social, non réactif et qu'il aime ça, c'est super bien aussi. Et puis, jouer avec l'humain. façon chien, façon play-way, justement. Et ça, c'est play-way, peut-être qu'on pourra remettre un lien. par rapport à ça. Et c'est super chouette parce qu'en fait, le jeu, ça crée du BDNF, juste pour dire le nom, pour me la péter. Mais ça crée une sorte, j'aime bien le simplifier, par un petit infirmier dans le cerveau qui vient voir, OK, est-ce que tout est en place ? Dans plus ou moins l'intégralité du cerveau. Et en fait, en jouant, ça va en créer. Et donc, ça va être un peu prophylaxique. Donc, ça va être dans la prévention. Et le jeu, en fait, il permet... il va jouer sur d'autres éléments aussi. Et donc ça, c'est super chouette. Par contre, il y a des fois, il faut apprendre. Avec les chiens les plus sensibles, c'est ce que j'ai eu avec mon chien, on a dû apprendre à jouer ensemble. Parce que justement, avec les gros traumas qu'il a eus, ça a été quelque chose où on a dû vraiment y aller au fur et à mesure. Et parfois, c'est juste. 10 secondes, on joue 10 secondes, il faut que le chien soit preneur, c'est toujours lui qui s'engage, on va jouer, et ça va être 10 secondes, et puis après ce sera tout. Et bien c'est déjà ça, et petit à petit, avec la motivation du chien, on va travailler ça, et peut-être qu'un jour on aura 2 minutes où on joue ensemble, mais même si c'est 10 secondes, c'est 10 secondes. Et donc voilà, ça pour moi c'est vraiment toutes ces facettes-là, et s'intéresser à la résilience du chien. plutôt que vouloir contrôler le chien avec tout ce qui est justement autocontrôle et tout ça, et de demander au chien de ne pas émettre, on ne peut pas ne pas émettre un comportement, mais de rester là et de rien faire, essayer justement de lui donner l'empowerment, du pouvoir sur sa vie, de l'encourager quand il fait des petits trucs, de se dire ouais, ouais, super ! Moi, mon chien, quand il passe devant moi, j'ouvre la porte, il passe devant moi, trop bien, il a envie de partir en balade en fait ! Avec ces chiens-là, en fait, l'optimisme... Et puis, je pense que c'est important en tant qu'humain de voir tout l'optimisme comme une réussite en soi. Parce qu'en fait, avec ces chiens-là, c'est aussi super important d'être super heureux de ces petites victoires, de fêter ces petites victoires.

  • Speaker #0

    De célébrer tout ça, oui. Et je trouve que c'est hyper intéressant parce que pour avoir croisé la route de quelques clients... qui se sont trouvés avec des chiens très sensibles, très anxieux, où il y avait justement tout ça à mettre et tout ça à déconstruire, on est vite désemparé à se dire, waouh, qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on met en place ? Et le quotidien, il est vite très, très difficile parce qu'il faut aussi faire le deuil du chien Disney, comme tu disais tout à l'heure, quand on a un chien sensible qui ne peut pas sortir, qui ne peut pas... qui ne nous regarde pas, qui n'est pas dans la même pièce que nous, des choses comme ça, ça peut être très compliqué à gérer humainement. Donc c'est vrai que de se mettre dans cet état d'esprit de Ok, on va célébrer toute la moindre petite avancée et on va vraiment l'accompagner là-dedans c'est vraiment chouette. dans les outils dans les choses qui peuvent intervenir pour accompagner le chien là-dedans dans cette retour à la baseline il peut y avoir la médication, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu, est-ce que c'est quelque chose avec laquelle tu travailles, comment est-ce que tu le vois je pense qu'il y a pas mal à dédiaboliser, on en a déjà parlé pas mal sur ce podcast mais je pense que ça peut être intéressant de le placer dans cet épisode aussi

  • Speaker #1

    La médication, je pense... En tout cas, moi, ça arrive souvent que je conseille à mes clients la médication. Et en fait, je pense qu'il y a plein de préjugés avec la médication, comme avec les humains et la médication aussi. Comme si le chien ou l'humain allaient complètement dépendants de ça et qu'on le rendait zombie. Alors que si ton chien est zombie avec une médication, c'est que le dosage, il n'est pas bon. Donc, ce n'est vraiment pas l'idée. L'idée de la médication, c'est qu'il va sans doute avoir une médication. Ça dépend des chiens et de quoi ils souffrent au quotidien. Est-ce que ça peut redescendre tout seul ? Ou justement, est-ce que les aider à redescendre à leur baseline, la médication peut être utile ? Et c'est la grosse question à se poser. Et la grosse question, c'est surtout, quel est le bénéfice ? Quel est le risque ? Faire la balance bénéfice-risque. Et je pense qu'à partir du moment où... le bien-être de notre chien est impacté par le stress quotidien, par de l'anxiété ou quoi ou qu'est-ce, ben en fait... Le risque, il est plus grand pour la santé physique et émotionnelle du chien de ne pas s'outiller de quelque chose qui pourra permettre justement au chien de s'apaiser. Et c'est juste une béquille en soi, c'est juste une béquille. Il peut avoir ces béquilles qui vont aider justement à la création d'optimisme, à ce que ces stress soient moins ancrés. Il va avoir tous ces outils-là. Et puis, je n'ai pas parlé avant de ça de la gestion de l'environnement aussi, parce qu'évidemment, ce sera identifier un peu le trigger, ce qui rend notre chien comme ça, ce sera essentiel, et de faire de l'arrangement d'environnement. Donc, d'essayer de faire en sorte qu'il ne soit plus au quotidien face à cet élément qui lui fait peur. Et parfois, en fait, la médication, elle va être utile aussi. Quand justement, on ne sait pas faire de l'arrangement d'environnement, on ne sait pas gérer ça. Mais de toute façon, même s'il y a du bon arrangement d'environnement, en fait, c'est juste une béquille pour redescendre. Et il faut vraiment se poser cette question-là. Qu'est-ce que sont les risques, mais les réels, pas ceux qu'on croit qui vont rendre zombies et tout ça. Peut-être aller voir un ou une comportementaliste vétérinaire, ou en parler avec sa comportementaliste déjà, voir quelles sont les options, et puis juste en discuter, de savoir, quels sont les effets indésirables de ce médicament. quels sont les plus, quels sont les moins, et vraiment de s'interroger sur cette question-là. Mais ce qu'il faut réaliser, c'est que le stress chronique, il a un gros impact. Un gros impact. Et que de toute façon, il y a peu de chances qu'une médication, si évidemment elle est donnée par un véto-comportementaliste, ait pas plus de bénéfices que de rester dans un stress aussi intense. En fait, il faut qu'on dédiabolise, à mon sens, la médication, qui est juste une béquille. et qu'on se rende compte au quotidien que le stress chronique a un gros impact. Donc, en fait, pour moi, il y a deux trucs à voir. C'est que c'est pas si grave, la médication. Enfin, c'est pas grave du tout. C'est une super béquille. Et arrêter de se dire Ah ouais, mais combien de fois j'entends pas des choses de Oh, il fait encore son cinéma quand un chien a peur. Et en fait, de se dire que les animaux en rajoutent et Oh mais non, il a pas à avoir peur. Mais en fait, qui décide de ce qui fait peur ? C'est le chien. Donc si pour le chien, ce stress, il est là de façon chronique, il faut le prendre en soin. Il faut. C'est une question d'éthique, c'est une question d'éthique, mais aussi de s'occuper de son chien. Ça répondra à ses besoins de base, en fait. La sécurisation, c'est un besoin de base. Et si pour la sécurisation, on a besoin d'une médication, à mon sens, ça devrait résonner. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Ça devrait faire sens.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Il y avait d'autres... D'autres choses que tu voulais amener sur ce sujet de la sensibilité qui te paraissent un peu sous-cotées, dont on ne parle pas assez ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a un. En fait, déjà, quand notre Kiki... Je dis toujours Kiki avec un stress aigu.

  • Speaker #0

    C'est très bien, c'est très bien.

  • Speaker #1

    C'est toi. Quand notre Kiki a vécu un stress, on pourrait essayer d'éviter que ça se modifie, un stress aigu. Et en fait, il faut essayer que ça ne se change pas en trauma. Donc, un trauma, c'est quelque chose qui va avoir un impact au niveau émotionnel, cérébral, pendant plus de trois semaines. Et donc pour essayer que ce gros stress ait le moins d'impact, il y a des petits conseils après un gros stress qu'on peut mettre en place. C'est par exemple privilégier des activités, oui, parce que c'est super important les activités après un stress, mais calme. Donc on va éviter le footing, on va éviter l'agility, on va éviter les trucs très intenses, parce que dans ces moments-là, l'idéal ce sera d'essayer de ne pas, la cascade qu'on parlait tout à l'heure, de ne pas l'activer. Et le sport intense, l'active. Donc on va privilégier les balades où le chien sent beaucoup, on va privilégier évidemment, ça peut être des activités olfactives à la maison, on va compléter évidemment, j'en ai pas parlé, mais les besoins de base de notre chien qui vont des activités apaisantes telles que lécher, mastiquer, sentir, ça on en parlait, qui vont compléter l'hétérogramme de notre chien. Donc voilà, ça, ça va être vraiment la priorité. Encore une fois, on ne veut pas activer cette cascade. Donc, on va éviter tout ce qui est excitation, et donc on va éviter tout ce qui est autocontrôle, encore une fois, les exercices d'autocontrôle. De toute façon, Daniel Shaw, dans ma dernière formation que j'ai faite, il revient là-dessus, et pas directement les autocontrôles, parce que ce terme-là, ce n'est pas vraiment celui-là utilisé en anglais, mais il explique qu'en fait, ces autocontrôles, elles ne sont pas utiles pour le chiot, déjà, il vaut mieux même les éviter, parce que justement, au niveau du préfrontal... ils sont très très nuls pour ça, et qu'on va les éviter avec les chiens avec des traumas. Donc les autocontrôles, c'est les exercices où on descend la nourriture et puis on la relève si le chien revient, même si on le fait en errorless, en renforcement, ce ne sont pas des comportements qu'on devrait travailler, ce ne sont pas des éléments qu'on devrait travailler avec nos chiens avec des traumas. On va plutôt les éviter. Et justement, on va lui donner de la gentilité, et tout ce qu'on parlait tout à l'heure. Donc se rappeler que... le sport intense et l'excitation sont à essayer de proscrire dans ces moments-là. Donc privilégier des activités de calme, faire une safe zone si notre chien en a déjà une, c'est super mais vraiment si on peut mettre un peu de reggae, un peu de musique classique ou si notre chien a l'habitude qu'on écoute des podcasts et qu'il dort quand on écoute la niche aventure, ben on peut lui mettre la niche aventure en fond. Des petits endroits, on va surtout essayer qu'il se détende un maximum. Donc ça c'est vraiment après un gros stress, on va privilégier ça.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intéressant parce qu'effectivement, ça résonne aussi beaucoup sur le... Ça marche aussi avec les chiots, sur le traumatisme. Et du coup, c'est vrai que c'est toujours intéressant d'avoir des outils et de se rappeler que, ok, bon, on va faire en sorte qu'on en ressorte grandi de cette expérience-là.

  • Speaker #1

    Oui, et juste pour, tant qu'on parle du traumatisme, juste pour expliquer, le traumatisme, c'est comme, ce n'est pas juste un chien qui, enfin juste, c'est déjà énorme, mais un chien qui se fait battre ou un séisme ou un truc comme ça. Le trauma, ça peut être ne pas compléter les besoins de base de notre chien. Ça peut laisser des impacts pendant plus de trois semaines. Enfin voilà, donc ça rentre dans la définition. Il y a ce qu'on appelle les traumas, enfin Daniel Shaw, il dit ça, des traumas positifs. qui sont par l'ajout de quelque chose, donc un chien qui va se faire taper par exemple, ou un séisme, et puis il y a les traumas négatifs qui vont être le retrait de quelque chose, donc la séparation avec l'humain, le fait de ne pas combler les besoins, où justement ce sont des choses qui ne seront pas mises en place. Donc le traumatisme, ce n'est pas comme la violence non éducative ordinaire. Mais tout ça pour dire que ce n'est pas qu'un truc énorme, un trauma. C'est juste quelque chose qui va impacter. Et ça peut être le fait de ne pas répondre aux besoins de base de notre chien et à son besoin de sécurisation, entre autres.

  • Speaker #0

    pour te poser la question signature un peu du podcast, qu'est-ce que ça a changé à ta vie de vivre avec des chiens mais en même temps j'ai envie de dire, t'as toujours vécu avec des chiens donc peut-être qu'est-ce que ça a changé à ta vie d'avoir rencontré Naou ?

  • Speaker #1

    Oula, ça a tout changé à ma vie qu'est-ce que ça a changé à ma vie ouais je pense que Déjà, ça a fait que j'ai eu un intérêt, déjà avant elle, mais aux chiens des rues. En fait, je pense que quand j'ai eu Naou, je me suis dit, OK, Lola, si tu la prends, cette chienne, elle doit... Parce qu'il y avait quand même... C'était pas le chien le plus malheureux du monde. Je veux pas dire que les chiens des rues sont heureux, mais en l'occurrence, dans son cas, sa qualité de vie n'était pas horrible, de mon point de vue. Et je me suis dit, Lola, si tu la prends, Par contre, tu dois garantir à cette chienne qu'elle est plus un mieux-être que si elle était en rue. Donc comme j'avais déjà observé que les chiens avaient beaucoup de choix, ça dépend, encore une fois, tous les chiens des rues n'ont pas beaucoup de choix. Mais en l'occurrence, dans ce contexte-là, qui était le sien, elle avait un degré de liberté plus ou moins relativement... important même si elle ne pouvait pas aller dans beaucoup de rues, elle faisait du foraging, elle faisait des choses comme ça, et je me suis dit, si tu la prends, tu dois lui offrir plus de bien-être que ce qu'elle en aurait en rue. et donc je pense que c'est avec cette grosse question là qui a fait que je me suis vraiment encore plus intéressée à ok, qu'est-ce que je dois mettre en place et je me suis fort intéressée à la question du choix de l'empowerment, de la gentilité et toutes ces notions qui pour moi sont plus qu'essentielles c'est intéressant parce qu'effectivement dans le dans le

  • Speaker #0

    Enfin, on repart un peu dans le sujet des chiens des rues. Mais il y a quand même ce degré, effectivement pas systématiquement, mais ce degré de liberté où finalement... ils vivent tout seuls, ils vivent sans nous, en tout cas sans humains. Ce qui n'est pas le cas dans nos sociétés occidentales. Je pense que c'est un élément hyper important à avoir en tête quand on adopte un chien des rues. Aussi que si on adopte un chien qui a eu ce degré de liberté sans dépendance à l'humain, c'est un énorme changement qu'on lui impose. pour son bien ou pas.

  • Speaker #1

    Oui. Après, là où je mettrais des guillemets, c'est quand on dit qu'il y a beaucoup de degrés de liberté, il faut, à mon sens, prendre énormément de pincettes parce que ça me fait vite peur que ce soit mal compris, dans le sens où le degré de liberté, c'est aussi en fonction des ressources qu'il y a. Par exemple, en Inde, il n'y a qu'un chien dans la même rue. Le degré de liberté, il y a des chiens qui ne bougeaient pas de leur rue, parce que sinon, ils se faisaient... Et puis, il y a quand même un état de santé qui est vraiment énorme. Il y a un taux de mortalité qui est énorme. Donc, je ne veux pas dire que la vie des chiens des rues, elle est... Mais par contre... Il faut trouver un juste équilibre. On ne peut pas se dire, OK, ils viennent chez nous et puis je vais tout contrôler. Non, en fait. On peut, au quotidien, leur amener une vie meilleure qu'ils avaient en rue en leur donnant un peu plus de contrôle sur leur propre vie, en se disant juste, OK, peut-être que c'est un individu qui peut faire des choix, peut-être que je peux lui faire confiance, peut-être que c'est beau à voir. Et pas... Et voilà, je pense qu'il faut juste faire attention à ce qu'il n'y ait pas de chiens en rue liberté. Oui, bien sûr. Parce qu'il y a plein de risques d'être en rue et ça dépend de plein de choses. Mais en tout cas, c'est clair que quand on accueille un chien des rues chez nous, pour moi, il faut veiller à ça. Moi, quand je vois des chiens de Roumanie au collier étrangleur dans mon quartier, ça me rend folle. Après, pour tous les chiens, ça me rend folle, on est d'accord. Mais comme en plus j'ai cette sensibilité-là, ça me rend tarée, quoi. Oui.

  • Speaker #0

    ok est-ce qu'il y a des ressources que tu aimerais partager à nos auditeurs sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    il y a évidemment le blog de Vox Canis de Géraldine Méry avec plein d'articles Au niveau du stress, il y a un super livre, mais malheureusement, il est en anglais. Stress Factor in Dogs, de Christina Spaulding. Sinon, je dirais d'aller voir Krisha Stewart, tout ce qui est BAT, Behavior Adjustment Training. J'aime beaucoup cette méthodologie-là pour travailler avec nos chiens réactifs. Et puis comme ça de tête play away et c'est à peu près tout de tête comme ça je dirais

  • Speaker #0

    Ok parfait, trop bien Après,

  • Speaker #1

    il y a plein de trucs.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'on peut creuser le sujet. Mais chaque ressource en amène d'autres.

  • Speaker #1

    Behaviour Vet, j'allais oublier. Behaviour Vet aussi. Ils ont plein de... Toujours en anglais, mais ils ont plein de webinaires super intéressants. Évidemment, pour celles et ceux qui sont intéressés pour avoir trauma informed care, il y a aussi Daniel Shaw qui donne un cours là-dessus qui est assez intéressant, je trouve.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Trop bien, merci pour ces ressources on notera tout ça à qui est-ce que tu passeras le micro pour un prochain épisode ?

  • Speaker #1

    Oh là là, j'ai trois noms. J'ai réfléchi, j'ai trois noms. Alors j'aurais envie de passer le micro à... Je ne vais pas citer le nom, c'est ma sœur, mais je ne vais pas citer le nom de son magasin parce que sinon ça fait commercial. Mais c'est un genre de magasin qui répond aux besoins des chiens, qui met des harnais, qui ne vend pas tout ce qui n'est pas éthiquement bon pour le chien. Et je trouve que c'est super, ces petites boutiques-là, ce qu'elles font au quotidien, c'est-à-dire être un petit peu le premier levier. Il y a des gens pas sensibilisés à l'éducation positive, et en fait, elles sont de cette première arrivée, donc je trouve ça magnifique, parce qu'il faut être patient, purée, parfois, et savoir prendre sur soi. À côté de ça, sinon, au niveau d'une autre personne que j'aurais envie d'inviter, c'est les... Première personne concernée. Moi, c'est mon boulot en tant qu'infirmière. L'autre boulot, c'est de donner le micro. On a une émission de radio, d'ailleurs. Donner le micro aux personnes concernées. Et j'aurais eu envie d'inviter Amandine, de Petit Courageux qui s'ignore, qui, je trouve, a fait... C'est une particulière, donc ce n'est pas une pro, mais elle s'est beaucoup intéressée à la question, elle a mis beaucoup de choses en place pour le mieux-être de son kiki, elle a eu un travail de réflexion sur elle-même qui est juste bluffant. Je trouve très très touchant cette personne et toute son histoire. Et enfin, le troisième nom, ce serait Marie de Dog Day, pour qu'elle parle un petit peu de... l'information que tu peux avoir quand tu vas vers des médecines alternatives et comment regarder ça avec un œil un petit peu plus objectif. Voilà, et elle aime beaucoup les billets cognitifs et je trouve ça très intéressant aussi. Donc voilà.

  • Speaker #0

    ok,

  • Speaker #1

    trop cool tu pourras choisir,

  • Speaker #0

    t'auras le choix j'aurai du choix et j'aurai de quoi aller creuser tout ça trop cool, trop trop bien bon bah chouette, et où est-ce qu'on redirige les auditeurs qui souhaiteraient découvrir ton travail te suivre, voir un petit peu ce que tu fais

  • Speaker #1

    Alors, j'ai ma page Instagram, pas très originale. Elle s'appelle Lola Burton. Voilà, comportement canin. Et j'ai mon site Internet qui s'appelle Lola Burton. Et puis, c'est à peu près tout. Ah oui, j'ai mon Facebook qui s'appelle Lola Burton aussi.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. trop bien merci beaucoup Lola en tout cas pour ce super moment, c'était hyper intéressant,

  • Speaker #1

    j'ai trop hâte de faire le montage de cet épisode comme d'hab merci beaucoup en tout cas merci à toi de m'avoir accordé du temps c'était super chouette et puis je suis super ravie d'avoir eu ce micro trop bien,

  • Speaker #0

    trop cool à bientôt salut

  • Speaker #2

    Merci beaucoup de vous être joint à ma conversation avec Lola et de l'avoir écoutée jusqu'au bout. J'espère que ce nouvel épisode vous a plu et si c'est le cas, je vous invite à en parler autour de vous et à le partager sur les réseaux sociaux en nous taguant arrobase lolaburton.comportementcanin et arrobase lanichaventure. Pour enrichir votre écoute, ne rien rater des prochaines sorties et pourquoi pas vous faire accompagner dans l'éducation de votre chien. N'hésitez pas à visiter mon site, à soutenir mon travail sur Tipeee, à vous abonner à la newsletter et à me rejoindre sur les réseaux sociaux. D'ici là, prenez soin d'eux, prenez soin de vous, et je vous dis à la prochaine !

Chapters

  • Présentation du podcast

    00:10

  • Présentation de Lola et ses chiens

    01:24

  • Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

    15:00

  • Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

    28:00

  • Les conséquences du stress et ses solutions

    40:00

  • Eviter les traumatismes

    54:00

  • Soutenir le podcast

    01:05:00

Description

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Dans ce nouvel épisode, je suis ravie de vous partager ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spécialisée dans l’accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux… Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ses chiens et comment un voyage en Asie a changé sa vie. De son intérêt pour les chiens des rues à son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l’accompagnement des chiens dit sensibles. Que signifie cette étiquette, qu’est-ce qu’un traumatisme, comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce délicat sujet.


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Sommaire :

  • 00:10 : Présentation du podcast

  • 01:24 : Présentation de Lola et ses chiens

  • 15:00 : Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

  • 28:00 : Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

  • 40:00 : Les conséquences du stress et ses solutions

  • 54:00 : Eviter les traumatismes

  • 01:05:00 : Soutenir le podcast


On en parle dans cet épisode : 



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Musique : Dolling - Cybersdf


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bon après-midi ou bonsoir à tous et bienvenue dans le podcast de La Niche Aventure. Je suis Claire et je suis ravie de vous retrouver pour un tout nouvel épisode du podcast. Dans la vie, je suis éducatrice comportementaliste canin et créatrice de contenu sur Internet et ma mission, c'est d'aider un maximum de monde à comprendre son chien. Toutes les deux semaines, je vous partage mes conversations avec des personnes passionnées autour des divers sujets du monde canin. Mes invités viennent raconter à mon micro les expériences et aventures qu'ils ont vécues avec leurs chiens, leurs réussites, leurs plus beaux moments, mais aussi leurs difficultés et les leçons qu'ils en ont tirées. Juste avant de lancer cet épisode, je vous invite, si ce n'est pas déjà fait, à me soutenir financièrement sur Tipeee si vous le souhaitez, ou plus simplement à vous abonner et à laisser 5 étoiles et un commentaire sympa sur l'émission dans votre appli de podcast préférée. Votre soutien m'aide énormément à faire connaître mon travail au plus grand nombre, et je vous en remercie. Pour encore plus de découvertes, de conseils et d'inspiration, je vous invite aussi à vous abonner à ma newsletter en barre d'infos de cet épisode. Et je suis ravie de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spécialisée dans l'accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux. Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ces chiens et comment un voyage en Asie a complètement changé sa vie. De son intérêt pour les chiens des rues à son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l'accompagnement des chiens dits sensibles. Que signifie cette étiquette ? Qu'est-ce qu'un traumatisme ? Comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce délicat sujet. alors que vous soyez déjà humain d'un chien ou que vous vous apprêtiez à le devenir cet épisode est pour vous mais je ne vous en dis pas plus et je vous invite tout de suite à rejoindre ma conversation avec Lola et bah salut Lola salut Claire Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci. Et toi ? Merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à toi d'avoir accepté mon invitation. Je suis trop contente de te recevoir au micro de la niche. Surtout que je crois que tu écoutes la niche depuis super longtemps. Ça me fait d'autant plus plaisir de te donner le micro.

  • Speaker #1

    Depuis le début, j'ai eu la chance d'écouter tes podcasts. Trop cool.

  • Speaker #0

    Très, très bien. On va commencer par les présentations, si tu veux bien. Qui es-tu, Lola ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Lola, je suis comportementaliste canin. J'exerce à Bruxelles, mais aussi en ligne. Je m'intéresse principalement aux chiens qu'on va étiqueter de sensibles, anxieux, peureux, etc. Et à côté de ça, je suis infirmière en santé communautaire. Je suis belge et ça n'existe pas la santé communautaire, mais en soi c'est de voir la santé. d'un point de vue global, et c'est un peu infirmière sociale. Et j'offre des services d'accompagnement, des institutions qui accueillent un public précaire pour accueillir un public précaire avec chien.

  • Speaker #0

    Ok, très bien, trop cool. On va reparler un peu plus de ton parcours. Tu as plusieurs chiens, je crois, est-ce que tu peux nous les présenter ?

  • Speaker #1

    Donc moi je vis avec Samy, qui est un chien de La Réunion, qui est un gros sensible en intérieur, pas en extérieur. Et Calo, un chien à trois pattes, qui vient aussi de La Réunion, qui est une petite terreur que j'adore, un vrai petit clown. Et il y a un troisième chien à la maison qui est le chien de mon coloc, qui s'appelle Réa, qui est un mix porte et fenêtre, mais qui ressemble à un chien de berger.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Avant de revenir un peu sur ton parcours et le sujet d'aujourd'hui, on va parler justement des chiens dissensibles Est-ce que tu peux nous raconter, toi, est-ce que tu as toujours été au contact des chiens ou est-ce que c'est venu un peu plus sur le tard ? C'était quoi ton histoire commune avec les chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va prendre tout le podcast si je parle de toute ma vie des chiens. Donc, j'ai eu un chien qui était en jeûne, où j'ai tanné ma mère pour l'avoir, une Golden Retriever que j'ai adorée. Et puis après, j'ai eu Rorschach, qui était un dogue de Bordeaux. Voilà, j'aimais les chiens, mais je n'avais pas de connaissances spécifiques à ce moment-là. Tout a commencé, vraiment, mon amour des chiens, on va dire, en voyage, puisque je suis partie... Un an et demi, deux ans en Asie, en voyage en sac à dos. Et quand je suis partie, au fur et à mesure, j'ai commencé à m'intéresser très fort aux chiens des rues, à les observer tout le temps. À la fin, ce n'était plus que ça, parce qu'en plus, ça a fini avec le Covid. Donc, je n'avais plus rien d'autre à faire que ça, parce que j'étais coincée en Inde. Et donc, j'ai commencé à faire du work away dans un... Dans un refuge, dans un sanctuaire en Thaïlande, de chats et de chiens, c'était super chouette, c'était trop trop chouette parce que j'avais peur d'arriver dans un endroit où ils étaient enfermés non-stop et en fait, ce n'était pas trop le cas. Donc, ça a été une super chouette expérience. J'étais censée rester là trois semaines et pour finir, je suis restée plus longtemps. Et à côté de ça, je bossais, le work away, tu bosses, t'es nourrie, logée, blanchie. En contrepartie, tu bosses quelques heures par jour. Et après ces 4 heures de boulot par jour, je faisais quoi ? J'allais voir les chiens des rues. Et donc là, ça a vraiment commencé à être un petit peu mon focus. Puis j'ai été dans d'autres pays où j'adorais les observer. Et donc pour finir, je me suis retrouvée en Inde. Et comme je suis infirmière, j'y ai bossé aussi là-bas, à Varanasi, une région de l'Inde qu'on connaît souvent. Tu vois, c'est des escaliers. Si on connaît un peu l'Inde, souvent on a cette image d'escalier le long du Gange. et des corps qu'on brûle dessus. Et donc, j'ai été quelques mois pour bosser. Et puis après, je suis restée sur place parce qu'il y a eu le Covid et qu'entre-temps, je suis tombée. grave amoureuse des chiens des rues là-bas, mais d'une chienne en particulier, que j'ai ramenée en Belgique. Et que je ne pouvais pas la prendre avec le Covid, parce que tout ce qui était... Il y a plein de choses à faire d'un point de vue rage et tout ça. Et donc l'ambassade m'avait dit, soit tu rentres sans elle, soit tu restes sur place. Et j'ai dit, je reste sur place. Et puis quand elle a eu ses vaccins, quand il y a eu le titrage chérique, donc une prise de sang qui montre qu'elle est bien vaccinée pour la rage, Il n'y avait plus d'avion. Donc, j'ai dû attendre qu'il y ait de nouveau des avions. Donc, voilà, la première crise Covid, ça a été... J'ai passé mon temps à observer les chiens des rues en Inde. C'était génial. Avec ma petite Naou que j'avais promenée.

  • Speaker #0

    OK. Tu l'as rencontrée comment, du coup, cette petite chienne ?

  • Speaker #1

    Alors, l'histoire de Naou, j'arrive à Varanasi. Donc, je viens de... L'Inde, on en parle souvent, mais c'est... C'est fatigant, quoi. Mentalement, tu prends le train, il y a beaucoup de monde partout. Et donc, j'arrive à Varanasi, je viens de prendre le train, de prendre un tuktuk, tu sors de là, il y a plein de choses qui se passent. Et pour finir, j'arrive dans cette ville, je suis complètement paumée, et là, j'en peux plus, puisque tout le monde me propose, et moi, je cherche ma guest house, que j'ai déjà, parce que je vais travailler sur place. Et donc, à un moment, je suis vraiment trop fatiguée. Je me dis, bon, je vais dans une petite ruelle. Je vais me poser cinq minutes. Je vais respirer un petit coup là où il n'y a pas de monde, où personne ne va venir me parler. Et donc, je vais me poser là. Et à quoi ? Il y a une chienne avec son long nez. Elle avait un long nez qui arrive comme ça à toutes mes grichottes. Et là, on se fait un moment câlin et tout ça. Et puis, je vois quoi ? Deux petites crottes. croquettes de chiots qui arrivent tout derrière. De toute façon, il y en a plein partout, je ne sais pas pourquoi. Je crois qu'à ce moment-là, au niveau émotionnel, j'étais là. J'ai eu un gros flash sur la maman. Et donc j'allais la nourrir tous les jours. Je passais mon temps, encore une fois, le long du grand, j'observais les chiens, mais je ne rentrais pas forcément en contact avec tous les chiens, parce que si tu rentres en contact avec, tu ne sais pas plus observer les mêmes choses. Mais avec elle, tous les jours, j'allais lui apporter un petit peu de bouffe, elle était à côté du commissariat, ils m'ont regardé tous bizarre d'ailleurs. Bref. Et donc j'allais la nourrir tous les jours, parce qu'elle était très très maigrichonne et qu'elle la laitait les deux petits. Et voilà, c'est devenu un petit rituel. Et puis un jour, en Inde, il faut savoir qu'il y a... Tout le temps, des événements. Tu ne sais pas pourquoi, dans la rue, il y a un gros tambour. Et un jour, je reviens du boulot et on me dit qu'il y a eu un gros événement dans la rue de Téchienne. Des Indiens qui me disent ça. Du coup, je vois à la tête qu'il y a un truc chelou. Bref, j'y vais, je veux voir direct. Et là, il n'y a pas la maman. Et il y a la petite chienne qui était blanche. que j'appelais Naï à l'époque, qui veut dire non, pour te dire si j'étais en positif. Bref. Et l'autre chienne, j'avais appelé Babou. Et Babou, qui veut dire enfant. On dit à tous les enfants, on dit Babou, Babou, Babou. Et donc la babou, elle n'était plus là. Et donc je demande, mais il ne parle pas très bien anglais. Donc je demande. Et ces personnes-là ne parlaient pas très bien anglais en l'occurrence. Et il me laisse comprendre qu'en fait, elle est morte, la petite babou, et qu'ils l'ont déjà mis dans le gange. Et la maman n'était pas là. Et là, il y avait la petite Naï, qui était là avec deux chips devant elle, et elle n'a pas tout pété. Et là, mon sang, il n'a fait qu'un tour. Je l'ai prise et je l'ai amenée dans un... dans un endroit pour qu'ils la soignent et tout ça. Donc elle est restée là-bas quelques jours. Et puis après, ils m'ont appelée, ils m'ont dit, on va la remettre en rue. Et j'ai dit, non, vous ne la remettez pas en rue, je viens la chercher. Et donc là, j'ai été la chercher. Elle a attrapé la maladie du carré. Donc, il n'y en a plus dans nos pays, heureusement. Mais c'est une maladie qu'il y a énormément dans les pays où il y a énormément de chiens des rues. Et c'est une maladie qui fait des dégâts au niveau cérébral. Et donc, elle avait une sorte de hochement de tête tout le temps. Elle disait oui tout le temps. Et donc, de Naï, elle est passée à Naou pour un petit signe pour sa petite sœur. Naï et Babou, j'ai mis ensemble, ça a donné Naou. Et puis voilà, la maman a été opérée, programme TNVR, donc c'est opération stérilisation et remise en rue. Donc, je ne pouvais pas prendre la maman. Souvent, on me pose la question pour la maman, qui était mon gros coup de coureur. Mais voilà, je ne pouvais pas la prendre parce que je pense qu'elle ne se serait pas forcément habituée dans notre environnement. Elle allait être le mien, bruxellois, quoi. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup alors Naou tu l'as ramenée en Belgique t'as fini par y arriver au bout de quelques mois Quel a été la suite de l'histoire du coup avec Naou, comment est-ce que ça t'a amenée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors Naou elle s'est super bien adaptée vraiment on est arrivé, je crois qu'elle devait avoir 6 mois juste avant la période d'adolescence et elle s'est vraiment super bien habituée dans un premier temps parce qu'en plus j'ai été re-squatée chez ma soeur parce que je suis rentrée, j'avais pas d'appart et c'était dans le centre de Bruxelles, donc Lola elle a pas fait les choses à moitié et elle s'est super bien habituée assez rapidement je pense que je le verrai avec mes yeux D'aujourd'hui, je me dirais, peut-être que j'aurais pu faire ça autrement, évidemment. Mais globalement, elle était bien. Et il y a une période comme ça, où tout d'un coup, en tout cas de mes yeux à ce moment-là, tout d'un coup, elle a commencé à avoir... À avoir des gros stress en extérieur, où elle avait vraiment des sortes de crises de panique, je le voyais comme ça, où je ne savais pas d'où ça venait, elle semblait regarder le ciel, et c'était vraiment à la sortie de la maison, comme ça. Et bon, c'était un quartier assez dynamique, et ça a été très très compliqué de sortir de cette anxiété qui s'était placée, où je me suis un peu posé des questions. de ce que je pouvais faire, où je me suis retrouvée un petit peu démunie. À côté de ça, j'avais commencé une formation et j'ai fait des belles erreurs avec elle aussi. Et donc voilà. Et donc ça, ça a été ma première confrontation, on va dire, avec tout ce qui est en lien avec ce que je vais appeler un chien sensible. Et puis elle a commencé vraiment à avoir des phobies en extérieur. Heureusement, ça s'est réglé parce que malgré mes erreurs, il y a eu des choses qui ont été mises en place et qui ont bien fonctionné. J'ai le chien d'une amie qui m'a beaucoup aidée, Nina, qui était là sa meilleure pote. La chance du Covid, à chaque fois, il y avait le confinement. Donc, une bonne gestion de l'environnement, trop bien. Il n'y a plus de bruit, il n'y a plus rien. Toutes les boucheries sont fermées. Pourquoi boucheries ? Parce que je pense que c'était en lien avec les odeurs de boucherie. J'ai compris ça après. Voilà, donc une bonne gestion de l'environnement. On a fait du billet. On a changé un peu en optimisme tout ça. Et puis, ça s'est arrangé au fur et à mesure. Et c'est parti à peu près comme c'est venu. Donc, elle a eu une maladie auto-immune où elle se détruisait les muscles. les muscles temporaux et frontaux. Et on a essayé un traitement, ça n'a pas fonctionné. Et donc, j'ai pris la décision de l'euthanasier pour qu'elle parte sans douleur.

  • Speaker #0

    Elle avait quel âge à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Elle était très jeune. Elle avait un an et quelques mois. Donc, ça a été vraiment très difficile. J'ai déjà perdu des chiens. Mais le fait que tu ne t'y attendes pas comme ça, d'avoir... On a vécu des grosses histoires, elle et moi, où on s'est retrouvés coincés en Inde, tout ça, tout ça.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et voilà, donc ça n'a été pas forcément évident de la perdre aussi vite.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et du coup, tu nous as dit que tu avais commencé déjà une formation alors qu'elle était encore là. Qu'est-ce qui a fait déclic ? À quel moment est-ce que tu t'es décidée de creuser le sujet plus plus au point d'en faire une partie de ton métier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Eh bien, en Inde déjà. Enfin, en Asie, en fait. Là, j'ai commencé parce que c'est vrai que j'ai dit que j'allais observer les chiens des rues, mais j'allais observer les chiens des rues. Je rentrais, je lisais sur les chiens et voilà. Et en fait, là, j'ai commencé à déconstruire toutes mes croyances qui étaient autour de mes connaissances basiques. Mais voilà, avec ma golden, la pauvre, on a été au dressage quand j'avais 14 ans. C'était la condition pour... Pour pouvoir avoir un chien, c'est d'aller au dressage, de la promener tous les jours et tout ça. Donc j'avais, par ce fameux dressage, j'avais des connaissances qui ne sont pas du tout à jour. Et donc en fait, là, ça m'a interpellée. J'ai commencé à lire, à me rendre compte qu'il y avait plein de trucs qui étaient de l'ordre de la croyance et que j'ai remis en question. tout ce moment-là, j'avais plus ça à faire de ma journée parce que je faisais infirmière, mais c'est très logique, le centre a fermé quand il y a eu le Covid, donc j'avais plus rien à faire. Tranquille. Voilà.

  • Speaker #0

    Vous étiez la seule infirmière au chômage pendant ce palais,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Voilà, pendant le Mais moi, ça m'a arrangée d'un côté en rapport avec Naou, parce que comme elle a été bébé, la solitude, c'était pas... Enfin voilà, ça se travaillait petit à petit et elle y était pas... Prête, à ce moment-là, c'était trop jeune pour travailler à la solitude, donc ça m'a arrangée, l'air de rien. Et donc là, j'ai commencé à creuser le sujet, parce qu'en plus, je n'avais plus que ça à faire, et en fait, ça m'obsédait aussi. Et puis, je suis rentrée en Belgique, et évidemment, ça a continué, continué. Donc, j'ai commencé à faire des cours en ligne, sur la plateforme Museo, par exemple. Et puis après, j'ai pris un cours que je ne citerai pas forcément parce que je ne le recommande pas. Et donc, j'ai commencé à faire cette formation. Et puis, j'ai fait quasi tous les modules. Et puis, Naou est décédé. Et là, j'ai fait une grosse pause parce que je voulais... plus entendre parler de chiens, je ne voulais plus voir de chiens, c'était trop dur pour moi. Et puis après, ça m'a rattrapée très rapidement, on ne va pas se mentir. Et là, j'ai commencé à lire aussi d'autres choses, et je me suis rendue compte qu'en fait, cette formation, je n'étais pas en valeur avec ce qu'elle enseignait, et puis que les connaissances n'étaient pas forcément non plus très à jour, bref. Donc, je n'ai pas fini cette formation. En tout cas, je n'ai pas passé l'examen parce que ça ne me mollait pas. J'aurais peut-être dû le faire, mais je ne l'ai pas fait parce que ça ne m'intéressait pas forcément d'avoir ça sur mon CV. Après ça, j'ai fait des webinaires, des choses. Et puis, j'aurais souhaité faire un mentorat. J'étais complètement fan de Géraldine Méry, de Vox Canis. qui est fan des chiens des rues, qui est spécialiste dans les chiens des rues et dans les troubles anxieux. Et donc, pour moi, c'était juste, voilà, trop fan d'elle.

  • Speaker #0

    Une star.

  • Speaker #1

    Une star. De mon monde de chiens, une star, quoi. Et donc, du coup, je ne pensais pas qu'un mentorat était imaginable avec elle. Et en fait, je lui ai demandé et elle m'a dit oui, avec grand plaisir. Et donc, maintenant, ça fait un an et demi que je suis mentorée par... Géraldine Méry de Vox Canis qui est, elle, un cursus universitaire en Angleterre dans le domaine canin que tu as déjà interviewé sur les chaînes de rue.

  • Speaker #0

    Exactement, je remettrai le lien de l'épisode si vous ne l'avez pas écouté, il est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais, et donc voilà. Après, j'ai lu énormément d'études, je me suis vraiment passionnée là-dessus, j'ai lu des bouquins, des choses comme ça, mais j'avais quand même envie d'avoir un petit papier certifiant, parce que c'est aussi important d'avoir des certifications, même si ça ne fait pas tout, évidemment. Et à ce moment-là, j'étais un peu plus, au tout début où j'étais avec Géraldine Merry, j'étais un peu plus dans l'ABA, et donc du coup, j'ai fait Suzanne Friedman. LLA, Living and Learning with Animals, et puis voilà. Et là, je viens de finir Trauma en Forme Pet Professional de Daniel Shaw, que j'ai beaucoup aimé. Et puis, j'ai évidemment commencé depuis un petit temps. Enfin, je dis évidemment, c'est parce que pour moi, dans ma tête, il ne faut pas que j'oublie. L'ISCP, donc là, qui est une formation un peu plus conséquente, qui demande beaucoup de temps et qui demande de faire des travaux à côté. Et voilà, donc j'avance depuis un petit bout de temps là-dessus. Je suis en retard, mais je vais me rattraper. Voilà, donc petit à petit, celle-là, elle est plus fameuse. Donc, c'est une autre histoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc du coup, ta spécialisation, c'est vraiment les chiens des rues et chiens dits anxieux, sensibles, etc. C'est ça. Ce qui est intéressant, c'est que finalement, c'est vraiment le sujet de départ. C'est ça qui t'a amené en Asie voir des chiens. C'est ça qui t'a guidé tout au long de ton parcours. Et c'est aussi, j'imagine, ce que tu rencontres avec tes chiens aujourd'hui. Du coup, comment est-ce qu'ils sont arrivés dans ta vie en parallèle de tout ça ?

  • Speaker #1

    En parallèle de tout ça, il y a Naou qui est décédé. Et en fait, je me suis dit, il ne faut pas prendre un chien trop vite, parce que c'est un petit peu ce qu'on me dit. On me dit, il faut que tu fasses ton deuil. Heureusement, parce que comme je n'ai pas fini mon deuil, trois ans plus tard, je n'en aurais pas. Donc, à un moment, je me suis dit, tu sais quoi, on s'en fiche, tu ressens le besoin. J'avais vraiment, j'ai ce besoin de chien, en fait. Je trouve que ma vie est nulle sans chien. Et donc... Là, je me suis dit, bon, OK, c'est pas grave, Lola, tu vas prendre un chien OK qui ne ressemble pas du tout à Naou. On va dans les critères physiques complètement inverses. Mais si tu as besoin de ça pour t'épanouir, et en fait, peut-être que ça va t'aider aussi à traverser tout ça. Donc là, j'ai décidé que j'allais adopter un chien, un autre chien. J'ai pris un mâle pour qu'il ne ressemble pas trop à Naou. Premier chien mâle, d'ailleurs, dans toute mon histoire. et donc je voulais un chien des rues parce que bon je crois qu'on a compris je suis une petite chienne des rues et j'aime bien aussi bon c'est un gros cliché mais c'est des chiens quand même généralement plus calmes et moi je suis j'ai pas envie d'aller faire de l'agility tu me verras pas avec un chien courir bon déjà courir laisse tomber donc voilà je voulais aussi une sélection où chacun correspondait bien à l'autre pourquoi ? et donc je n'avais pas envie d'un chien en fait je faisais aussi de la médiation animale dans mon autre boulot en tant qu'infirmière en santé communautaire avec Naou évidemment pas le moment où elle avait des grosses anxiétés parce qu'il te faut un chien bien dans les pattes pour ça et donc je voulais un chien qui avait potentiellement ce profil là donc il fallait un chien plus ou moins bien dans ses pattes donc c'est Samy qui semblait Rejoindre ce critère-là. Et donc, voilà, via une association, je leur avais parlé de mon projet et tout ça. Et j'ai été plus vers la Réunion plutôt que vers des chiens de la Roumanie parce qu'à ce moment-là, ça me semblait mieux correspondre. Donc, j'ai été vers la Réunion où il y a aussi des chiens des rues. Donc, c'est français. Et puis, voilà, je l'ai adopté. J'ai adopté le petit Samy. Et il n'a pas montré tout de suite que c'était un chien sensible, un petit peu, parce qu'il avait peur des bruits et des choses comme ça en intérieur. Mais voilà, c'était un chien qui a été retrouvé en rue, très, très, très maigre. On ne dirait plus aujourd'hui, mais je te jure, très, très maigre. Et qui allait aller en fourrière. et donc être euthanasié avant qu'il soit récupéré par cet assos. Et donc, voilà, il est venu à la maison, mais je pense qu'il avait jamais connu avant ça une maison à part entière. Et puis, c'est un chien qui semble avoir vécu des gros traumas, en fait, au niveau des bruits et des choses dont il a peur, même encore à l'heure actuelle, quand je mets une gamelle d'eau au sol, il faut... Il est très éloigné, je la dépose, il va attendre que l'eau ne bouge plus, il va aller boire. Donc il y a des trucs encore qui restent à l'heure aujourd'hui. Voilà, ça reste un gros sensible. Mais je l'ai vu qu'au fur et à mesure, en fait.

  • Speaker #0

    Il est arrivé petit, du coup, Samy, ou il est arrivé adulte ?

  • Speaker #1

    Ah non, j'ai eu Naou petite. J'ai fait tous les trucs de chiot du monde, je l'ai adoré, cette chienne, mais je n'étais pas prête à revivre la... Oh non, non, non. D'ailleurs, je ne sais pas si un jour, j'aurai encore des chiots. J'adore les chiots de mes clients et de mes amis, mais c'est fatigant, c'est 20 ans. Et donc, à ce moment-là, je n'avais plus trop envie de chiots. Et donc, non, il est arrivé, il devait avoir deux ans, quelque chose comme ça. Et voilà. Et il était réactif, congénère, mal, principalement. Mais ça, maintenant, c'est plus que OK. C'est juste un chien qui n'a pas énormément besoin de rapports sociaux. Il a fallu aussi que je... Que Lola prenne ça et qu'elle fasse le deuil du chien de Disney et des choses comme ça. Donc après le deuil du chien de Disney, tout s'est relativement bien passé. Mais il y a vraiment cette sensibilité au bruit, au mouvement à la maison qui a été très forte chez lui. Et qui est toujours là. Ça restera sans doute à vie, mais avec des petits moyens mis en place. Au niveau de sa qualité de vie, on a réussi à travailler. à travailler ça et je lui offre plus de prévisibilité, etc. et ma petite caca c'est Calo du coup c'est ma petite chienne à trois pattes après un an que j'avais Samy je me suis réveillée un bon matin Et je voulais une chienne, une nouvelle chienne, petite. Et en fait, je ne suis pas infirmière pour rien, je ne travaille pas dans le social pour rien, je voulais un chien handicapé. Je ne sais pas pourquoi. Je me suis réveillée, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi j'ai envie d'un chien handicapé. Mais je ne voulais pas qu'elle meure tôt, parce que voilà. Et en fait, je pense que je l'avais vue sur Facebook, et que je n'avais pas réalisé que ça a dû faire un truc dans ma tête, parce que je me suis réveillée et je me suis dit, je veux un chien à trois pattes. Je ne sais pas. C'était trop bizarre. Et le même jour, j'ai vu ça sur Facebook. Après, calot sur Facebook. Et je me suis dit... Donc, il a dû avoir un truc inconscient. Elle vient aussi de la même assos que Samy. Maintenant, j'ai appris. J'ai arrêté de suivre ces pages Facebook pour ne pas que je me retrouve avec ces chiens.

  • Speaker #0

    Conseil.

  • Speaker #1

    En fait, de la gestion d'environnement. Oui, c'est ça. Donc, voilà. Ça a dû faire un truc inconscient dans ma petite tête. Peut-être, je ne sais pas. Mais je me suis réveillée un bon matin. Évidemment, j'ai mon coloc. Je ne vis pas toute seule. Donc, il fallait qu'il soit OK. Mais il a été OK. Et puis, j'ai adopté ce monstre. Et là, j'étais déjà un peu sensibilisée. Enfin, voilà, j'aimais beaucoup les chiens sensibles déjà. en fait j'étais prête à traverser ça j'étais prête à l'accompagner là-dedans à changer ma vie en fonction d'elle et de son arrivée sauf que j'ai pas du tout eu je suis insensible j'ai eu Un Jack, tu sais ce que c'est, un Jack Parson, comme ça, avec l'énergie d'un Jack, mais avec trois pattes. Et donc du coup, ça a été compliqué dans le sens où elle est pleine de vie, c'est vraiment un petit clown, je l'adore, je l'aurais pas, enfin voilà, je l'adore, mais j'étais pas prête à avoir ça, un petit torrent dans notre vie. Et le petit souci, c'est que là, ça a sensibilisé, ça a mis encore plus au bruit, parce que Kalo est pleine de vie, elle saute de partout, elle est pleine de dynamisme, et donc du coup, elle fait du bruit. Elle joue avec l'autre chienne, et quand elle joue, elle fait tomber des trucs, et puis donc ça a sensibilisé très fort, ça a mis au bruit, on a fait un gros... Voilà, il y a une... Une bonne dégression à ce moment-là. Et bon, maintenant, on a mis les choses en place. Et donc, c'est de nouveau OK. Mais ça a été un torrent dans toutes nos vies, cette petite chienne. Elle a quand même de sensibilité à l'extérieur. Mais en tout cas, c'est clair que dans son quotidien, elle est bien. Mais sinon, elle est réactive, vélo, enfant, humain, en fait. Elle a tout. Mais ça se passe très, très bien. Parce qu'on arrive à gérer tout ça. Et on avance petit à petit. En tout cas, en intérieur, elle est plus que bien.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Bon, trop chouette. Du coup, je te propose qu'on passe un peu dans le vif du sujet de l'épisode d'aujourd'hui, qui est cette fameuse sensibilité. Pour commencer, comment est-ce que tu définirais, toi, un chien dit sensible, peureux, anxieux ? Qu'est-ce que ça veut dire, ce terme-là ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une belle étiquette que je mets parce que je trouve que c'est compliqué de vraiment cibler exactement ce que c'est. C'est une belle étiquette qui rassemble pas mal de choses, la sensibilité. C'est ce qui me semblait le mieux correspondre, même si c'est très variant d'un chien à un autre. Si on veut être exact, ce que j'appelle un petit peu la sensibilité de nos kikis, un chien sensible, c'est plutôt un chien que j'étiquette... Je vais plus parler de trouble anxieux, en fait. Mais quand on parle de troubles anxieux, je pense que les personnes... se sentent un peu moins concernés là-dedans, ou que ça fait très vite diagnostic, et que ça peut faire très vite peur. Donc du coup, on va dire qu'en tout cas pour moi, au quotidien, c'est des chiens stressés de façon aiguë ou chronique, où il va y avoir un éventuel trauma. Ça peut être des chiens où on va plus aller vers un petit peu ce qu'on nommerait des comportements comme dépressifs. Donc voilà, c'est un peu toute cette palette-là. que j'appelle. Donc, c'est plutôt... Moi, ce que j'appelle des chiens sensibles, c'est des chiens, même quand il y a réactivité ou, en fait, l'émotion principale va être liée à la peur. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je traite un peu moins de... Même si ça peut être en lien aussi, mais je traite un peu moins de la frustration. C'est moins des thématiques qui me parlent. C'est plus vraiment lié à tout ce qui est peur.

  • Speaker #0

    Peur. Ok. Ce qui est intéressant, et peut-être ce qui nous parle beaucoup, nous, en tant qu'éduc, mais peut-être moins des... des particuliers ou des néophytes qui écouteraient cet épisode c'est effectivement cette notion d'étiquette qu'on met ou qu'on ne met pas pour qualifier un chien est-ce que tu peux peut-être y revenir parce que je crois qu'on n'en a jamais parlé dans le podcast et c'est

  • Speaker #1

    quand même assez intéressant je pense et ça s'y prête bien alors l'étiquette pour moi elle peut être positive comme négative donc l'étiquette c'est quoi ? c'est de dire qu'un chien est comme ça Donc, la plus connue, c'est Mon chien est dominant Qui n'est pas vrai, mais je veux dire Ou mon chien est têtu Toi, tu as un Jack Russell, tu vas voir sur l'affiche des Jack Russell, et puis il est mis Chien têtu Et donc, mettre une étiquette, c'est définir... quelqu'un avec un mot où en fait, il faut réaliser que tout comportement a une fonction. Et en fait, en mettant cette étiquette-là, on peut oublier qu'en fait, on voit qu'avec ce prisme-là, ça devient problématique parce qu'on ne veut plus, on ne va pas travailler ce rappel ou on ne va pas travailler telle chose. Pourquoi ? Parce qu'en fait, de toute façon, il l'est comme ça. Alors que non, il n'est pas comme ça. C'est juste, le comportement, il a un but, il a une fonction. Et voilà, il y a toutes des choses à faire pour essayer de le renforcer ou de le travailler, de faire de la gestion d'environnement. Il y a plein de choses à faire. Mais en tout cas, mettre l'étiquette, c'est définir notre chien et ça nous empêche parfois de voir plus loin. Mais à contrario, ça peut être super utile, par exemple, chez les humains aussi, quand on a une neurodivergence ou quand on a des troubles. Je ne sais pas, dépressif ? En fait, ça peut aider de mettre une étiquette et de se rendre compte qu'en fait, on n'est pas anormal. C'est juste, c'est des choses... Voilà, on est différents, par exemple, avec la neurodivergence. On n'a pas le cerveau, entre guillemets, et très vulgarisé, qui fonctionne de la même façon. Et c'est OK, en fait. Et on va pouvoir aussi faire un travail là-dessus, sur nous-mêmes, et comprendre que ce n'est pas grave. Et c'est la même chose avec les chiens. Se dire, avoir une étiquette, parfois, ça permet de travailler, je ne sais pas, de se rendre compte que notre chien est sensible et que... C'est une bonne question, en fait. Mais l'étiquette, je pense qu'elle peut être utile pour le chien.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'elle est utile quand elle s'apparente à un diagnostic qui amène des solutions, alors qu'une étiquette posée comme ça, juste avec un qualificatif, ça empêche de voir ce que le chien fait et plutôt de tout appréhender par rapport à ce qu'il est présumé être et non pas faire.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, peut-être par rapport à un diagnostic, mais encore ce mot-là, moi j'accorde une importance très importante au mot, tu vois, et la notion de diagnostic, il y a Kalo qui vient avec nous, elle vient s'installer, si vous l'entendez. Elle est trop mignonne. Mignonne avec ses grosses moustaches. Elle est trop mignonne. Et en fait, je pense que le diagnostic... En tout cas, moi, je pense que c'est difficile de dire que je pose un diagnostic vu que je ne suis pas véto-comportementaliste. Mais je pense que pouvoir dire, OK, ton chien, il réagit comme ça parce qu'il a peur, c'est un chien sensible, en fait, c'est une étiquette qui va pouvoir aider l'humain à expliquer aussi à sa famille, à pouvoir expliquer en fait ce qui se passe derrière. et que non justement c'est pas un chien dominant alors on remplace une étiquette par une autre mais si à chaque fois on doit expliquer chaque comportement a une fonction et il fait ça parce qu'en fait il est dans l'évitement etc non ça nous permet mais ce qu'il faut retenir c'est que même en utilisant l'étiquette sensible je pense que c'est important de garder à l'oeil que ce n'est que une étiquette mais en même temps c'est intéressant de se dire ok au quotidien elle me sert cette étiquette et C'est pas vouloir arracher toutes les étiquettes à tout prix, ça permet de...

  • Speaker #0

    Socialement, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    ok je pense tu nous as dit que les cas toi qui t'intéressais le plus étaient tout ce qui s'apparentait à l'émotion de la peur on va dire au stress que tu as pu citer comment est-ce que tu pourrais définir toi ce stress cette peur le stress c'est un peu tricky parce qu'il y a ce qu'on appelle le stress c'est quelque chose de bien

  • Speaker #1

    qui nous permet de survivre, en fait, tout simplement. Donc, qu'est-ce qui se passe durant un stress où il y a une menace qui est perçue ? Donc, tu vas avoir... tu vas avoir toute une cascade au niveau du corps qui va se mettre en route et qui va au final, je résume très très fort, qui va dégager des glucocorticoïdes qui vont permettre au cœur de s'accélérer, à la tension artérielle de monter et en gros qui va permettre à ce qu'il y ait... le corps qui se met en action. Donc c'est super important parce que ça va nous permettre d'échapper à une mort probable. Si on s'est dit, ok, ça c'est menaçant, si l'amidale a commencé à clignoter, c'est une petite partie dans le cerveau, attention, attention, attention, c'est intéressant de pouvoir faire quelque chose. Toute cette cascade qui va se mettre en action, et puis à un moment, on va pouvoir éventuellement redescendre de stress, parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait, Sur la pluie de fenêtre, c'était pas un monstre sanguinaire, mais c'était juste un petit pigeon, en fait. Et donc, il y a le préfrontal qui va faire... Donc, devant, au niveau du front, dans le cerveau, qui va dire, non, mais gars, tu t'es encore emballé. Et qui va dire à Amidal, OK, on redescend. Et donc, tout va redescendre. Et donc, tout ça pour dire que tout ce qui s'y joue, là, c'est super intéressant. Parce que si on n'avait pas ça... on serait sans doute pas là en train d'en discuter. Si la voiture passe et que tu te laisses écraser, ce n'est pas très utile. Donc, c'est normal d'avoir du stress. Et il ne faut pas le voir comme quelque chose de néfaste parce que ça nous sauve la vie. Par contre, du stress maladaptif ou du stress chronique, souvent le stress chronique, les humains, des chiens avec du stress chronique, ils peuvent moins le voir. Parce que le stress aigu, c'est le chien qui panique d'un coup pour je ne sais pas trop quoi. Imaginons justement ce monstre sanguinaire qui était un pigeon. Et donc les comportements, on peut les voir très fort. Tandis que le stress chronique, on va potentiellement en tant qu'humain moins le voir. Parce que ça va être moins des comportements qui vont surgir comme ça. L'idée, c'est d'après un stress, pouvoir redescendre. Et ça, c'est ce qu'on appelle la résilience aussi. C'est la capacité pour, encore une fois, en résumant très fort, de communication entre la médale et le préfrontal qui va faire Ok, on redescend tout C'est vraiment très fort résumé. Et c'est la capacité de se remettre d'un stress, ça c'est super important aussi. Tout ça pour dire que quand du stress chronique ou... pour vraiment, encore une fois, très fort vulgariser, la peur d'avoir peur, l'anxiété est en place, en fait, c'est néfaste pour la santé physique et émotionnelle, et ça impacte aussi au niveau cérébral, parce que plus on a peur, en fait, plus on est susceptible d'avoir peur. Donc, plus on met cette cascade en action, plus cette cascade est susceptible de se mettre en action. Donc en fait, souvent on parle justement quand notre chien est réactif ou a peur de beaucoup de choses, on va parler de travailler en contre-conditionnement et en désensibilisation systématique. Mais le problème c'est que de toute façon, sans avoir pris le temps de s'intéresser d'abord à ce stress, à redescendre la pression, à revenir à ce qu'on appelle la baseline, donc revenir à l'état basique de notre chien, eh bien en fait, on aura beau travailler ça. travailler ça, travailler ça. Si on n'arrive pas à lui fournir, si on ne s'intéresse pas à plein de choses en parallèle, en fait, on va un peu pédaler dans le vide.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et tu as commencé à nous citer un peu les risques du stress souvent quand on arrive chez des clients et qu'on est appelé pour des problématiques comme tu disais de réactivité ou de peur d'un truc etc souvent c'est certainement humain mais le problème est vu d'un point de vue humain justement en ça me dérange parce que mon chien fait ça alors qu'il y a aussi beaucoup de risques que intrinsèques, qui potentiellement peuvent impacter le chien. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de ces risques à avoir un chien qui reste dans un état anxieux ou très stressé comme ça, de manière chronique ?

  • Speaker #1

    De manière chronique, les dommages, ils sont déjà, comme on le disait, le stress amène du stress. Le stress chronique, il y a quand même un gros risque d'anxiété. En tout cas, pour la santé mentale, ça va avoir des impacts assez gros sur l'hippocampe et l'hypothalamus. Je te passe les détails, mais en gros... Ça va être de pire. Le bien-être...

  • Speaker #0

    Ça ne va pas s'arranger tout seul.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas s'arranger tout seul. En tout cas, si on n'essaye pas de retourner à sa baseline. Ça ne va pas s'arranger. Et puis son bien-être au niveau psychique, au niveau de sa qualité de vie et physique. Parce que ça a des gros dommages au niveau physique aussi. Au niveau de la perception de la douleur aussi. En fait, c'est un cercle vicieux pour plein de choses. on aura sans doute l'occasion de reparler de la douleur, ou en tout cas toi. Par exemple, la perception de la douleur, elle peut être plus forte quand on a un chien stressé, et quand on a un chien douloureux, on peut avoir un chien plus stressé. Donc c'est des cercles vicieux, et souvent, dans ces systèmes-là, c'est des cercles vicieux, tout simplement. Et au niveau aussi cardiaque, il y a plein de dommages au stress. C'est comme chez l'humain, on parle souvent... des effets néfastes du stress, en fait, c'est la même chose chez nos kikis, enfin, chez nos chiens, pardon. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    T'as dit une chose intéressante, c'est que généralement, les gens nous appellent pour un problème bien précis. Et quand on se rend compte qu'il y a un niveau de stress, un niveau de sensibilité qui est tel, qu'en fait, on ne va pas pouvoir traiter le sujet là tout de suite maintenant, il va déjà falloir faire redescendre la pression. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de tout ce travail en amont ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour... aller jusqu'à cette étape où effectivement on va travailler peut-être de la sensibilisation sur les croisements qu'on génère mais avant d'en arriver là quel levier d'action est-ce qu'on a disponible ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a vraiment pas mal. Le souci, c'est que parfois, l'humain, l'humaine ne comprennent pas trop le lien. Par exemple, moi, avant de voir mes clients et tout ça, je demande mille vidéos. Je demande des vidéos de quand ils mangent, des vidéos de quand ils font dodo, des vidéos. Et au départ, les humains, ils ne comprennent pas forcément pourquoi. Non, mais je l'appelle parce que mon chien est actif, congénère. En fait, justement, c'est parce que tu vas creuser plein de choses pour voir les... les piliers sur lesquels tu pourrais jouer pour justement... Déjà, t'assurer qu'il n'y a pas du stress chronique. Est-ce qu'il dort bien ? Dans quelle position est-ce qu'il dort ? Et voir un petit peu les détails. Au niveau de tout ce qu'il y aurait à faire dans l'iceberg, il y a 36 milliards de choses à faire. Mais les plus globaux que moi je vais essayer de voir, en tout cas, ça va être de s'intéresser à la relation, déjà, avec l'humain. Parce que la relation, on a pu mettre en évidence que le lien d'attachement humain-chien était le même que le lien d'attachement... Enfant-parent. Alors ça ne veut pas dire qu'on aime autant nos enfants qu'on aime nos chiens, ça c'est propre à chaque individu. Ça veut juste dire que ce petit fil qui relie mon cœur à celui de mon chien, il est exactement composé des mêmes hormones que celui de l'humain et de son enfant. Donc c'est juste ça que ça dit. Et donc on peut mettre en rapport tous les liens d'attachement comme avec les enfants. Avoir une relation sécure avec son chien, ce sera une importance clé. Donc comment est-ce qu'on fait pour avoir un lien sécure ? Déjà être là avec son chien, pouvoir être là quand il a peur, l'aider à s'éloigner, ne pas faire d'immersion, utiliser le renforcement positif. Et je pense prendre du temps pour soi, ça c'est clair. Aussi quand on a un chien sensible, si on veut... Entretenir notre relation avec notre chien, il faut savoir prendre soin de soi, parce que c'est sur un long moment. Il ne faut pas qu'il y ait une injonction à ça, mais prendre soin de soi en tant qu'humain, si on en ressent le besoin, c'est entretenir aussi sa relation. Donc ça, c'est un point hyper important pour moi. Puis la priorisation, on va dire, d'un chien bien dans ses pattes plutôt qu'un chien qui obéit. Et ça, c'est aussi se questionner quant à la place du chien. Est-ce qu'on est une famille post-moderne où le chien est un individu ou est-ce qu'on est une famille doministique, je ne sais pas le terme en français, mais où il y a une hiérarchie dedans et où le chien a peu de... Choi, peu d'empowerment, donc empowerment c'est la capacité d'agir sur sa vie, donc donner du choix, donner de la gentilité. Avec les chiens sensibles, avoir du choix, de l'empowerment, de la gentilité, pouvoir te rendre compte qu'en fait, quand tu émets tel comportement, il y a telle conséquence, c'est vraiment super important parce que moi, quand je regarde mon chien Samy, au départ, il ne sautait jamais sur moi, il ne m'émettait aucun comportement. Enfin, si, on ne peut pas ne pas avoir de comportement, mais je veux dire, vite paniquer. Et maintenant, de pouvoir partir d'une pièce quand il y a du bruit, quand je le préviens qu'il va avoir du bruit et qu'il n'a pas envie, il part, quand je rentre à la maison, il me saute dessus, pour moi, c'est une grosse, grosse victoire. Voilà, j'ai mon chien qui est optimiste, il est super content, et c'est super chouette à voir. C'est des points à aller voir aussi, s'intéresser, c'est vraiment ça, l'optimisme du chien, ça c'est super intéressant. Comment est-ce qu'il interagit avec un nouvel objet, est-ce qu'il est plutôt pessimiste, optimiste ? Et c'est des choses qu'on va pouvoir travailler indirectement, en fait. Et tant qu'on ne change pas les lunettes de comment notre chien voit le monde, en fait, il faut d'abord jouer sur son quotidien. S'intéresser au sommeil, le sommeil est primordial. C'est super important dans le stress de pouvoir redescendre. Et à côté de ça, si on a des chiens qui ne dorment pas bien, qui sont prêts à bouger au moindre petit truc, qui, dans leur environnement, est un peu aux aguets, on va avoir un chien qui ne sera plus... Et c'est comme je disais tout à l'heure avec le cercle vicieux de la douleur. En fait, moins ton chien dort, plus il est stressé, plus il est stressé, moins bien il dort. Donc, c'est vraiment aller voir tout ça, tous ces petits éléments-là, qui paraissent petits, mais en fait, qui sont super, super, super importants, en tout cas à mes yeux. Voilà, parce que... Ah oui, et le jeu. Le jeu, le jeu, le jeu. Camille a en parlé de Playway et ça va beaucoup aider la relation aussi. Parce que quand on parle de jeu, moi, je ne parle pas de lancer la balle à son chien qui va la chercher et qui revient. C'est vraiment jouer chien. Alors, il y a le chien qui peut jouer tout seul. Ça aussi, c'est très bien. Le chien qui peut jouer avec des congénères. S'il est social, non réactif et qu'il aime ça, c'est super bien aussi. Et puis, jouer avec l'humain. façon chien, façon play-way, justement. Et ça, c'est play-way, peut-être qu'on pourra remettre un lien. par rapport à ça. Et c'est super chouette parce qu'en fait, le jeu, ça crée du BDNF, juste pour dire le nom, pour me la péter. Mais ça crée une sorte, j'aime bien le simplifier, par un petit infirmier dans le cerveau qui vient voir, OK, est-ce que tout est en place ? Dans plus ou moins l'intégralité du cerveau. Et en fait, en jouant, ça va en créer. Et donc, ça va être un peu prophylaxique. Donc, ça va être dans la prévention. Et le jeu, en fait, il permet... il va jouer sur d'autres éléments aussi. Et donc ça, c'est super chouette. Par contre, il y a des fois, il faut apprendre. Avec les chiens les plus sensibles, c'est ce que j'ai eu avec mon chien, on a dû apprendre à jouer ensemble. Parce que justement, avec les gros traumas qu'il a eus, ça a été quelque chose où on a dû vraiment y aller au fur et à mesure. Et parfois, c'est juste. 10 secondes, on joue 10 secondes, il faut que le chien soit preneur, c'est toujours lui qui s'engage, on va jouer, et ça va être 10 secondes, et puis après ce sera tout. Et bien c'est déjà ça, et petit à petit, avec la motivation du chien, on va travailler ça, et peut-être qu'un jour on aura 2 minutes où on joue ensemble, mais même si c'est 10 secondes, c'est 10 secondes. Et donc voilà, ça pour moi c'est vraiment toutes ces facettes-là, et s'intéresser à la résilience du chien. plutôt que vouloir contrôler le chien avec tout ce qui est justement autocontrôle et tout ça, et de demander au chien de ne pas émettre, on ne peut pas ne pas émettre un comportement, mais de rester là et de rien faire, essayer justement de lui donner l'empowerment, du pouvoir sur sa vie, de l'encourager quand il fait des petits trucs, de se dire ouais, ouais, super ! Moi, mon chien, quand il passe devant moi, j'ouvre la porte, il passe devant moi, trop bien, il a envie de partir en balade en fait ! Avec ces chiens-là, en fait, l'optimisme... Et puis, je pense que c'est important en tant qu'humain de voir tout l'optimisme comme une réussite en soi. Parce qu'en fait, avec ces chiens-là, c'est aussi super important d'être super heureux de ces petites victoires, de fêter ces petites victoires.

  • Speaker #0

    De célébrer tout ça, oui. Et je trouve que c'est hyper intéressant parce que pour avoir croisé la route de quelques clients... qui se sont trouvés avec des chiens très sensibles, très anxieux, où il y avait justement tout ça à mettre et tout ça à déconstruire, on est vite désemparé à se dire, waouh, qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on met en place ? Et le quotidien, il est vite très, très difficile parce qu'il faut aussi faire le deuil du chien Disney, comme tu disais tout à l'heure, quand on a un chien sensible qui ne peut pas sortir, qui ne peut pas... qui ne nous regarde pas, qui n'est pas dans la même pièce que nous, des choses comme ça, ça peut être très compliqué à gérer humainement. Donc c'est vrai que de se mettre dans cet état d'esprit de Ok, on va célébrer toute la moindre petite avancée et on va vraiment l'accompagner là-dedans c'est vraiment chouette. dans les outils dans les choses qui peuvent intervenir pour accompagner le chien là-dedans dans cette retour à la baseline il peut y avoir la médication, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu, est-ce que c'est quelque chose avec laquelle tu travailles, comment est-ce que tu le vois je pense qu'il y a pas mal à dédiaboliser, on en a déjà parlé pas mal sur ce podcast mais je pense que ça peut être intéressant de le placer dans cet épisode aussi

  • Speaker #1

    La médication, je pense... En tout cas, moi, ça arrive souvent que je conseille à mes clients la médication. Et en fait, je pense qu'il y a plein de préjugés avec la médication, comme avec les humains et la médication aussi. Comme si le chien ou l'humain allaient complètement dépendants de ça et qu'on le rendait zombie. Alors que si ton chien est zombie avec une médication, c'est que le dosage, il n'est pas bon. Donc, ce n'est vraiment pas l'idée. L'idée de la médication, c'est qu'il va sans doute avoir une médication. Ça dépend des chiens et de quoi ils souffrent au quotidien. Est-ce que ça peut redescendre tout seul ? Ou justement, est-ce que les aider à redescendre à leur baseline, la médication peut être utile ? Et c'est la grosse question à se poser. Et la grosse question, c'est surtout, quel est le bénéfice ? Quel est le risque ? Faire la balance bénéfice-risque. Et je pense qu'à partir du moment où... le bien-être de notre chien est impacté par le stress quotidien, par de l'anxiété ou quoi ou qu'est-ce, ben en fait... Le risque, il est plus grand pour la santé physique et émotionnelle du chien de ne pas s'outiller de quelque chose qui pourra permettre justement au chien de s'apaiser. Et c'est juste une béquille en soi, c'est juste une béquille. Il peut avoir ces béquilles qui vont aider justement à la création d'optimisme, à ce que ces stress soient moins ancrés. Il va avoir tous ces outils-là. Et puis, je n'ai pas parlé avant de ça de la gestion de l'environnement aussi, parce qu'évidemment, ce sera identifier un peu le trigger, ce qui rend notre chien comme ça, ce sera essentiel, et de faire de l'arrangement d'environnement. Donc, d'essayer de faire en sorte qu'il ne soit plus au quotidien face à cet élément qui lui fait peur. Et parfois, en fait, la médication, elle va être utile aussi. Quand justement, on ne sait pas faire de l'arrangement d'environnement, on ne sait pas gérer ça. Mais de toute façon, même s'il y a du bon arrangement d'environnement, en fait, c'est juste une béquille pour redescendre. Et il faut vraiment se poser cette question-là. Qu'est-ce que sont les risques, mais les réels, pas ceux qu'on croit qui vont rendre zombies et tout ça. Peut-être aller voir un ou une comportementaliste vétérinaire, ou en parler avec sa comportementaliste déjà, voir quelles sont les options, et puis juste en discuter, de savoir, quels sont les effets indésirables de ce médicament. quels sont les plus, quels sont les moins, et vraiment de s'interroger sur cette question-là. Mais ce qu'il faut réaliser, c'est que le stress chronique, il a un gros impact. Un gros impact. Et que de toute façon, il y a peu de chances qu'une médication, si évidemment elle est donnée par un véto-comportementaliste, ait pas plus de bénéfices que de rester dans un stress aussi intense. En fait, il faut qu'on dédiabolise, à mon sens, la médication, qui est juste une béquille. et qu'on se rende compte au quotidien que le stress chronique a un gros impact. Donc, en fait, pour moi, il y a deux trucs à voir. C'est que c'est pas si grave, la médication. Enfin, c'est pas grave du tout. C'est une super béquille. Et arrêter de se dire Ah ouais, mais combien de fois j'entends pas des choses de Oh, il fait encore son cinéma quand un chien a peur. Et en fait, de se dire que les animaux en rajoutent et Oh mais non, il a pas à avoir peur. Mais en fait, qui décide de ce qui fait peur ? C'est le chien. Donc si pour le chien, ce stress, il est là de façon chronique, il faut le prendre en soin. Il faut. C'est une question d'éthique, c'est une question d'éthique, mais aussi de s'occuper de son chien. Ça répondra à ses besoins de base, en fait. La sécurisation, c'est un besoin de base. Et si pour la sécurisation, on a besoin d'une médication, à mon sens, ça devrait résonner. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Ça devrait faire sens.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Il y avait d'autres... D'autres choses que tu voulais amener sur ce sujet de la sensibilité qui te paraissent un peu sous-cotées, dont on ne parle pas assez ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a un. En fait, déjà, quand notre Kiki... Je dis toujours Kiki avec un stress aigu.

  • Speaker #0

    C'est très bien, c'est très bien.

  • Speaker #1

    C'est toi. Quand notre Kiki a vécu un stress, on pourrait essayer d'éviter que ça se modifie, un stress aigu. Et en fait, il faut essayer que ça ne se change pas en trauma. Donc, un trauma, c'est quelque chose qui va avoir un impact au niveau émotionnel, cérébral, pendant plus de trois semaines. Et donc pour essayer que ce gros stress ait le moins d'impact, il y a des petits conseils après un gros stress qu'on peut mettre en place. C'est par exemple privilégier des activités, oui, parce que c'est super important les activités après un stress, mais calme. Donc on va éviter le footing, on va éviter l'agility, on va éviter les trucs très intenses, parce que dans ces moments-là, l'idéal ce sera d'essayer de ne pas, la cascade qu'on parlait tout à l'heure, de ne pas l'activer. Et le sport intense, l'active. Donc on va privilégier les balades où le chien sent beaucoup, on va privilégier évidemment, ça peut être des activités olfactives à la maison, on va compléter évidemment, j'en ai pas parlé, mais les besoins de base de notre chien qui vont des activités apaisantes telles que lécher, mastiquer, sentir, ça on en parlait, qui vont compléter l'hétérogramme de notre chien. Donc voilà, ça, ça va être vraiment la priorité. Encore une fois, on ne veut pas activer cette cascade. Donc, on va éviter tout ce qui est excitation, et donc on va éviter tout ce qui est autocontrôle, encore une fois, les exercices d'autocontrôle. De toute façon, Daniel Shaw, dans ma dernière formation que j'ai faite, il revient là-dessus, et pas directement les autocontrôles, parce que ce terme-là, ce n'est pas vraiment celui-là utilisé en anglais, mais il explique qu'en fait, ces autocontrôles, elles ne sont pas utiles pour le chiot, déjà, il vaut mieux même les éviter, parce que justement, au niveau du préfrontal... ils sont très très nuls pour ça, et qu'on va les éviter avec les chiens avec des traumas. Donc les autocontrôles, c'est les exercices où on descend la nourriture et puis on la relève si le chien revient, même si on le fait en errorless, en renforcement, ce ne sont pas des comportements qu'on devrait travailler, ce ne sont pas des éléments qu'on devrait travailler avec nos chiens avec des traumas. On va plutôt les éviter. Et justement, on va lui donner de la gentilité, et tout ce qu'on parlait tout à l'heure. Donc se rappeler que... le sport intense et l'excitation sont à essayer de proscrire dans ces moments-là. Donc privilégier des activités de calme, faire une safe zone si notre chien en a déjà une, c'est super mais vraiment si on peut mettre un peu de reggae, un peu de musique classique ou si notre chien a l'habitude qu'on écoute des podcasts et qu'il dort quand on écoute la niche aventure, ben on peut lui mettre la niche aventure en fond. Des petits endroits, on va surtout essayer qu'il se détende un maximum. Donc ça c'est vraiment après un gros stress, on va privilégier ça.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intéressant parce qu'effectivement, ça résonne aussi beaucoup sur le... Ça marche aussi avec les chiots, sur le traumatisme. Et du coup, c'est vrai que c'est toujours intéressant d'avoir des outils et de se rappeler que, ok, bon, on va faire en sorte qu'on en ressorte grandi de cette expérience-là.

  • Speaker #1

    Oui, et juste pour, tant qu'on parle du traumatisme, juste pour expliquer, le traumatisme, c'est comme, ce n'est pas juste un chien qui, enfin juste, c'est déjà énorme, mais un chien qui se fait battre ou un séisme ou un truc comme ça. Le trauma, ça peut être ne pas compléter les besoins de base de notre chien. Ça peut laisser des impacts pendant plus de trois semaines. Enfin voilà, donc ça rentre dans la définition. Il y a ce qu'on appelle les traumas, enfin Daniel Shaw, il dit ça, des traumas positifs. qui sont par l'ajout de quelque chose, donc un chien qui va se faire taper par exemple, ou un séisme, et puis il y a les traumas négatifs qui vont être le retrait de quelque chose, donc la séparation avec l'humain, le fait de ne pas combler les besoins, où justement ce sont des choses qui ne seront pas mises en place. Donc le traumatisme, ce n'est pas comme la violence non éducative ordinaire. Mais tout ça pour dire que ce n'est pas qu'un truc énorme, un trauma. C'est juste quelque chose qui va impacter. Et ça peut être le fait de ne pas répondre aux besoins de base de notre chien et à son besoin de sécurisation, entre autres.

  • Speaker #0

    pour te poser la question signature un peu du podcast, qu'est-ce que ça a changé à ta vie de vivre avec des chiens mais en même temps j'ai envie de dire, t'as toujours vécu avec des chiens donc peut-être qu'est-ce que ça a changé à ta vie d'avoir rencontré Naou ?

  • Speaker #1

    Oula, ça a tout changé à ma vie qu'est-ce que ça a changé à ma vie ouais je pense que Déjà, ça a fait que j'ai eu un intérêt, déjà avant elle, mais aux chiens des rues. En fait, je pense que quand j'ai eu Naou, je me suis dit, OK, Lola, si tu la prends, cette chienne, elle doit... Parce qu'il y avait quand même... C'était pas le chien le plus malheureux du monde. Je veux pas dire que les chiens des rues sont heureux, mais en l'occurrence, dans son cas, sa qualité de vie n'était pas horrible, de mon point de vue. Et je me suis dit, Lola, si tu la prends, Par contre, tu dois garantir à cette chienne qu'elle est plus un mieux-être que si elle était en rue. Donc comme j'avais déjà observé que les chiens avaient beaucoup de choix, ça dépend, encore une fois, tous les chiens des rues n'ont pas beaucoup de choix. Mais en l'occurrence, dans ce contexte-là, qui était le sien, elle avait un degré de liberté plus ou moins relativement... important même si elle ne pouvait pas aller dans beaucoup de rues, elle faisait du foraging, elle faisait des choses comme ça, et je me suis dit, si tu la prends, tu dois lui offrir plus de bien-être que ce qu'elle en aurait en rue. et donc je pense que c'est avec cette grosse question là qui a fait que je me suis vraiment encore plus intéressée à ok, qu'est-ce que je dois mettre en place et je me suis fort intéressée à la question du choix de l'empowerment, de la gentilité et toutes ces notions qui pour moi sont plus qu'essentielles c'est intéressant parce qu'effectivement dans le dans le

  • Speaker #0

    Enfin, on repart un peu dans le sujet des chiens des rues. Mais il y a quand même ce degré, effectivement pas systématiquement, mais ce degré de liberté où finalement... ils vivent tout seuls, ils vivent sans nous, en tout cas sans humains. Ce qui n'est pas le cas dans nos sociétés occidentales. Je pense que c'est un élément hyper important à avoir en tête quand on adopte un chien des rues. Aussi que si on adopte un chien qui a eu ce degré de liberté sans dépendance à l'humain, c'est un énorme changement qu'on lui impose. pour son bien ou pas.

  • Speaker #1

    Oui. Après, là où je mettrais des guillemets, c'est quand on dit qu'il y a beaucoup de degrés de liberté, il faut, à mon sens, prendre énormément de pincettes parce que ça me fait vite peur que ce soit mal compris, dans le sens où le degré de liberté, c'est aussi en fonction des ressources qu'il y a. Par exemple, en Inde, il n'y a qu'un chien dans la même rue. Le degré de liberté, il y a des chiens qui ne bougeaient pas de leur rue, parce que sinon, ils se faisaient... Et puis, il y a quand même un état de santé qui est vraiment énorme. Il y a un taux de mortalité qui est énorme. Donc, je ne veux pas dire que la vie des chiens des rues, elle est... Mais par contre... Il faut trouver un juste équilibre. On ne peut pas se dire, OK, ils viennent chez nous et puis je vais tout contrôler. Non, en fait. On peut, au quotidien, leur amener une vie meilleure qu'ils avaient en rue en leur donnant un peu plus de contrôle sur leur propre vie, en se disant juste, OK, peut-être que c'est un individu qui peut faire des choix, peut-être que je peux lui faire confiance, peut-être que c'est beau à voir. Et pas... Et voilà, je pense qu'il faut juste faire attention à ce qu'il n'y ait pas de chiens en rue liberté. Oui, bien sûr. Parce qu'il y a plein de risques d'être en rue et ça dépend de plein de choses. Mais en tout cas, c'est clair que quand on accueille un chien des rues chez nous, pour moi, il faut veiller à ça. Moi, quand je vois des chiens de Roumanie au collier étrangleur dans mon quartier, ça me rend folle. Après, pour tous les chiens, ça me rend folle, on est d'accord. Mais comme en plus j'ai cette sensibilité-là, ça me rend tarée, quoi. Oui.

  • Speaker #0

    ok est-ce qu'il y a des ressources que tu aimerais partager à nos auditeurs sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    il y a évidemment le blog de Vox Canis de Géraldine Méry avec plein d'articles Au niveau du stress, il y a un super livre, mais malheureusement, il est en anglais. Stress Factor in Dogs, de Christina Spaulding. Sinon, je dirais d'aller voir Krisha Stewart, tout ce qui est BAT, Behavior Adjustment Training. J'aime beaucoup cette méthodologie-là pour travailler avec nos chiens réactifs. Et puis comme ça de tête play away et c'est à peu près tout de tête comme ça je dirais

  • Speaker #0

    Ok parfait, trop bien Après,

  • Speaker #1

    il y a plein de trucs.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'on peut creuser le sujet. Mais chaque ressource en amène d'autres.

  • Speaker #1

    Behaviour Vet, j'allais oublier. Behaviour Vet aussi. Ils ont plein de... Toujours en anglais, mais ils ont plein de webinaires super intéressants. Évidemment, pour celles et ceux qui sont intéressés pour avoir trauma informed care, il y a aussi Daniel Shaw qui donne un cours là-dessus qui est assez intéressant, je trouve.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Trop bien, merci pour ces ressources on notera tout ça à qui est-ce que tu passeras le micro pour un prochain épisode ?

  • Speaker #1

    Oh là là, j'ai trois noms. J'ai réfléchi, j'ai trois noms. Alors j'aurais envie de passer le micro à... Je ne vais pas citer le nom, c'est ma sœur, mais je ne vais pas citer le nom de son magasin parce que sinon ça fait commercial. Mais c'est un genre de magasin qui répond aux besoins des chiens, qui met des harnais, qui ne vend pas tout ce qui n'est pas éthiquement bon pour le chien. Et je trouve que c'est super, ces petites boutiques-là, ce qu'elles font au quotidien, c'est-à-dire être un petit peu le premier levier. Il y a des gens pas sensibilisés à l'éducation positive, et en fait, elles sont de cette première arrivée, donc je trouve ça magnifique, parce qu'il faut être patient, purée, parfois, et savoir prendre sur soi. À côté de ça, sinon, au niveau d'une autre personne que j'aurais envie d'inviter, c'est les... Première personne concernée. Moi, c'est mon boulot en tant qu'infirmière. L'autre boulot, c'est de donner le micro. On a une émission de radio, d'ailleurs. Donner le micro aux personnes concernées. Et j'aurais eu envie d'inviter Amandine, de Petit Courageux qui s'ignore, qui, je trouve, a fait... C'est une particulière, donc ce n'est pas une pro, mais elle s'est beaucoup intéressée à la question, elle a mis beaucoup de choses en place pour le mieux-être de son kiki, elle a eu un travail de réflexion sur elle-même qui est juste bluffant. Je trouve très très touchant cette personne et toute son histoire. Et enfin, le troisième nom, ce serait Marie de Dog Day, pour qu'elle parle un petit peu de... l'information que tu peux avoir quand tu vas vers des médecines alternatives et comment regarder ça avec un œil un petit peu plus objectif. Voilà, et elle aime beaucoup les billets cognitifs et je trouve ça très intéressant aussi. Donc voilà.

  • Speaker #0

    ok,

  • Speaker #1

    trop cool tu pourras choisir,

  • Speaker #0

    t'auras le choix j'aurai du choix et j'aurai de quoi aller creuser tout ça trop cool, trop trop bien bon bah chouette, et où est-ce qu'on redirige les auditeurs qui souhaiteraient découvrir ton travail te suivre, voir un petit peu ce que tu fais

  • Speaker #1

    Alors, j'ai ma page Instagram, pas très originale. Elle s'appelle Lola Burton. Voilà, comportement canin. Et j'ai mon site Internet qui s'appelle Lola Burton. Et puis, c'est à peu près tout. Ah oui, j'ai mon Facebook qui s'appelle Lola Burton aussi.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. trop bien merci beaucoup Lola en tout cas pour ce super moment, c'était hyper intéressant,

  • Speaker #1

    j'ai trop hâte de faire le montage de cet épisode comme d'hab merci beaucoup en tout cas merci à toi de m'avoir accordé du temps c'était super chouette et puis je suis super ravie d'avoir eu ce micro trop bien,

  • Speaker #0

    trop cool à bientôt salut

  • Speaker #2

    Merci beaucoup de vous être joint à ma conversation avec Lola et de l'avoir écoutée jusqu'au bout. J'espère que ce nouvel épisode vous a plu et si c'est le cas, je vous invite à en parler autour de vous et à le partager sur les réseaux sociaux en nous taguant arrobase lolaburton.comportementcanin et arrobase lanichaventure. Pour enrichir votre écoute, ne rien rater des prochaines sorties et pourquoi pas vous faire accompagner dans l'éducation de votre chien. N'hésitez pas à visiter mon site, à soutenir mon travail sur Tipeee, à vous abonner à la newsletter et à me rejoindre sur les réseaux sociaux. D'ici là, prenez soin d'eux, prenez soin de vous, et je vous dis à la prochaine !

Chapters

  • Présentation du podcast

    00:10

  • Présentation de Lola et ses chiens

    01:24

  • Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

    15:00

  • Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

    28:00

  • Les conséquences du stress et ses solutions

    40:00

  • Eviter les traumatismes

    54:00

  • Soutenir le podcast

    01:05:00

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Dans ce nouvel épisode, je suis ravie de vous partager ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spécialisée dans l’accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux… Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ses chiens et comment un voyage en Asie a changé sa vie. De son intérêt pour les chiens des rues à son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l’accompagnement des chiens dit sensibles. Que signifie cette étiquette, qu’est-ce qu’un traumatisme, comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce délicat sujet.


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Sommaire :

  • 00:10 : Présentation du podcast

  • 01:24 : Présentation de Lola et ses chiens

  • 15:00 : Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

  • 28:00 : Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

  • 40:00 : Les conséquences du stress et ses solutions

  • 54:00 : Eviter les traumatismes

  • 01:05:00 : Soutenir le podcast


On en parle dans cet épisode : 



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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bon après-midi ou bonsoir à tous et bienvenue dans le podcast de La Niche Aventure. Je suis Claire et je suis ravie de vous retrouver pour un tout nouvel épisode du podcast. Dans la vie, je suis éducatrice comportementaliste canin et créatrice de contenu sur Internet et ma mission, c'est d'aider un maximum de monde à comprendre son chien. Toutes les deux semaines, je vous partage mes conversations avec des personnes passionnées autour des divers sujets du monde canin. Mes invités viennent raconter à mon micro les expériences et aventures qu'ils ont vécues avec leurs chiens, leurs réussites, leurs plus beaux moments, mais aussi leurs difficultés et les leçons qu'ils en ont tirées. Juste avant de lancer cet épisode, je vous invite, si ce n'est pas déjà fait, à me soutenir financièrement sur Tipeee si vous le souhaitez, ou plus simplement à vous abonner et à laisser 5 étoiles et un commentaire sympa sur l'émission dans votre appli de podcast préférée. Votre soutien m'aide énormément à faire connaître mon travail au plus grand nombre, et je vous en remercie. Pour encore plus de découvertes, de conseils et d'inspiration, je vous invite aussi à vous abonner à ma newsletter en barre d'infos de cet épisode. Et je suis ravie de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spécialisée dans l'accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux. Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ces chiens et comment un voyage en Asie a complètement changé sa vie. De son intérêt pour les chiens des rues à son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l'accompagnement des chiens dits sensibles. Que signifie cette étiquette ? Qu'est-ce qu'un traumatisme ? Comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce délicat sujet. alors que vous soyez déjà humain d'un chien ou que vous vous apprêtiez à le devenir cet épisode est pour vous mais je ne vous en dis pas plus et je vous invite tout de suite à rejoindre ma conversation avec Lola et bah salut Lola salut Claire Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci. Et toi ? Merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à toi d'avoir accepté mon invitation. Je suis trop contente de te recevoir au micro de la niche. Surtout que je crois que tu écoutes la niche depuis super longtemps. Ça me fait d'autant plus plaisir de te donner le micro.

  • Speaker #1

    Depuis le début, j'ai eu la chance d'écouter tes podcasts. Trop cool.

  • Speaker #0

    Très, très bien. On va commencer par les présentations, si tu veux bien. Qui es-tu, Lola ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Lola, je suis comportementaliste canin. J'exerce à Bruxelles, mais aussi en ligne. Je m'intéresse principalement aux chiens qu'on va étiqueter de sensibles, anxieux, peureux, etc. Et à côté de ça, je suis infirmière en santé communautaire. Je suis belge et ça n'existe pas la santé communautaire, mais en soi c'est de voir la santé. d'un point de vue global, et c'est un peu infirmière sociale. Et j'offre des services d'accompagnement, des institutions qui accueillent un public précaire pour accueillir un public précaire avec chien.

  • Speaker #0

    Ok, très bien, trop cool. On va reparler un peu plus de ton parcours. Tu as plusieurs chiens, je crois, est-ce que tu peux nous les présenter ?

  • Speaker #1

    Donc moi je vis avec Samy, qui est un chien de La Réunion, qui est un gros sensible en intérieur, pas en extérieur. Et Calo, un chien à trois pattes, qui vient aussi de La Réunion, qui est une petite terreur que j'adore, un vrai petit clown. Et il y a un troisième chien à la maison qui est le chien de mon coloc, qui s'appelle Réa, qui est un mix porte et fenêtre, mais qui ressemble à un chien de berger.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Avant de revenir un peu sur ton parcours et le sujet d'aujourd'hui, on va parler justement des chiens dissensibles Est-ce que tu peux nous raconter, toi, est-ce que tu as toujours été au contact des chiens ou est-ce que c'est venu un peu plus sur le tard ? C'était quoi ton histoire commune avec les chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va prendre tout le podcast si je parle de toute ma vie des chiens. Donc, j'ai eu un chien qui était en jeûne, où j'ai tanné ma mère pour l'avoir, une Golden Retriever que j'ai adorée. Et puis après, j'ai eu Rorschach, qui était un dogue de Bordeaux. Voilà, j'aimais les chiens, mais je n'avais pas de connaissances spécifiques à ce moment-là. Tout a commencé, vraiment, mon amour des chiens, on va dire, en voyage, puisque je suis partie... Un an et demi, deux ans en Asie, en voyage en sac à dos. Et quand je suis partie, au fur et à mesure, j'ai commencé à m'intéresser très fort aux chiens des rues, à les observer tout le temps. À la fin, ce n'était plus que ça, parce qu'en plus, ça a fini avec le Covid. Donc, je n'avais plus rien d'autre à faire que ça, parce que j'étais coincée en Inde. Et donc, j'ai commencé à faire du work away dans un... Dans un refuge, dans un sanctuaire en Thaïlande, de chats et de chiens, c'était super chouette, c'était trop trop chouette parce que j'avais peur d'arriver dans un endroit où ils étaient enfermés non-stop et en fait, ce n'était pas trop le cas. Donc, ça a été une super chouette expérience. J'étais censée rester là trois semaines et pour finir, je suis restée plus longtemps. Et à côté de ça, je bossais, le work away, tu bosses, t'es nourrie, logée, blanchie. En contrepartie, tu bosses quelques heures par jour. Et après ces 4 heures de boulot par jour, je faisais quoi ? J'allais voir les chiens des rues. Et donc là, ça a vraiment commencé à être un petit peu mon focus. Puis j'ai été dans d'autres pays où j'adorais les observer. Et donc pour finir, je me suis retrouvée en Inde. Et comme je suis infirmière, j'y ai bossé aussi là-bas, à Varanasi, une région de l'Inde qu'on connaît souvent. Tu vois, c'est des escaliers. Si on connaît un peu l'Inde, souvent on a cette image d'escalier le long du Gange. et des corps qu'on brûle dessus. Et donc, j'ai été quelques mois pour bosser. Et puis après, je suis restée sur place parce qu'il y a eu le Covid et qu'entre-temps, je suis tombée. grave amoureuse des chiens des rues là-bas, mais d'une chienne en particulier, que j'ai ramenée en Belgique. Et que je ne pouvais pas la prendre avec le Covid, parce que tout ce qui était... Il y a plein de choses à faire d'un point de vue rage et tout ça. Et donc l'ambassade m'avait dit, soit tu rentres sans elle, soit tu restes sur place. Et j'ai dit, je reste sur place. Et puis quand elle a eu ses vaccins, quand il y a eu le titrage chérique, donc une prise de sang qui montre qu'elle est bien vaccinée pour la rage, Il n'y avait plus d'avion. Donc, j'ai dû attendre qu'il y ait de nouveau des avions. Donc, voilà, la première crise Covid, ça a été... J'ai passé mon temps à observer les chiens des rues en Inde. C'était génial. Avec ma petite Naou que j'avais promenée.

  • Speaker #0

    OK. Tu l'as rencontrée comment, du coup, cette petite chienne ?

  • Speaker #1

    Alors, l'histoire de Naou, j'arrive à Varanasi. Donc, je viens de... L'Inde, on en parle souvent, mais c'est... C'est fatigant, quoi. Mentalement, tu prends le train, il y a beaucoup de monde partout. Et donc, j'arrive à Varanasi, je viens de prendre le train, de prendre un tuktuk, tu sors de là, il y a plein de choses qui se passent. Et pour finir, j'arrive dans cette ville, je suis complètement paumée, et là, j'en peux plus, puisque tout le monde me propose, et moi, je cherche ma guest house, que j'ai déjà, parce que je vais travailler sur place. Et donc, à un moment, je suis vraiment trop fatiguée. Je me dis, bon, je vais dans une petite ruelle. Je vais me poser cinq minutes. Je vais respirer un petit coup là où il n'y a pas de monde, où personne ne va venir me parler. Et donc, je vais me poser là. Et à quoi ? Il y a une chienne avec son long nez. Elle avait un long nez qui arrive comme ça à toutes mes grichottes. Et là, on se fait un moment câlin et tout ça. Et puis, je vois quoi ? Deux petites crottes. croquettes de chiots qui arrivent tout derrière. De toute façon, il y en a plein partout, je ne sais pas pourquoi. Je crois qu'à ce moment-là, au niveau émotionnel, j'étais là. J'ai eu un gros flash sur la maman. Et donc j'allais la nourrir tous les jours. Je passais mon temps, encore une fois, le long du grand, j'observais les chiens, mais je ne rentrais pas forcément en contact avec tous les chiens, parce que si tu rentres en contact avec, tu ne sais pas plus observer les mêmes choses. Mais avec elle, tous les jours, j'allais lui apporter un petit peu de bouffe, elle était à côté du commissariat, ils m'ont regardé tous bizarre d'ailleurs. Bref. Et donc j'allais la nourrir tous les jours, parce qu'elle était très très maigrichonne et qu'elle la laitait les deux petits. Et voilà, c'est devenu un petit rituel. Et puis un jour, en Inde, il faut savoir qu'il y a... Tout le temps, des événements. Tu ne sais pas pourquoi, dans la rue, il y a un gros tambour. Et un jour, je reviens du boulot et on me dit qu'il y a eu un gros événement dans la rue de Téchienne. Des Indiens qui me disent ça. Du coup, je vois à la tête qu'il y a un truc chelou. Bref, j'y vais, je veux voir direct. Et là, il n'y a pas la maman. Et il y a la petite chienne qui était blanche. que j'appelais Naï à l'époque, qui veut dire non, pour te dire si j'étais en positif. Bref. Et l'autre chienne, j'avais appelé Babou. Et Babou, qui veut dire enfant. On dit à tous les enfants, on dit Babou, Babou, Babou. Et donc la babou, elle n'était plus là. Et donc je demande, mais il ne parle pas très bien anglais. Donc je demande. Et ces personnes-là ne parlaient pas très bien anglais en l'occurrence. Et il me laisse comprendre qu'en fait, elle est morte, la petite babou, et qu'ils l'ont déjà mis dans le gange. Et la maman n'était pas là. Et là, il y avait la petite Naï, qui était là avec deux chips devant elle, et elle n'a pas tout pété. Et là, mon sang, il n'a fait qu'un tour. Je l'ai prise et je l'ai amenée dans un... dans un endroit pour qu'ils la soignent et tout ça. Donc elle est restée là-bas quelques jours. Et puis après, ils m'ont appelée, ils m'ont dit, on va la remettre en rue. Et j'ai dit, non, vous ne la remettez pas en rue, je viens la chercher. Et donc là, j'ai été la chercher. Elle a attrapé la maladie du carré. Donc, il n'y en a plus dans nos pays, heureusement. Mais c'est une maladie qu'il y a énormément dans les pays où il y a énormément de chiens des rues. Et c'est une maladie qui fait des dégâts au niveau cérébral. Et donc, elle avait une sorte de hochement de tête tout le temps. Elle disait oui tout le temps. Et donc, de Naï, elle est passée à Naou pour un petit signe pour sa petite sœur. Naï et Babou, j'ai mis ensemble, ça a donné Naou. Et puis voilà, la maman a été opérée, programme TNVR, donc c'est opération stérilisation et remise en rue. Donc, je ne pouvais pas prendre la maman. Souvent, on me pose la question pour la maman, qui était mon gros coup de coureur. Mais voilà, je ne pouvais pas la prendre parce que je pense qu'elle ne se serait pas forcément habituée dans notre environnement. Elle allait être le mien, bruxellois, quoi. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup alors Naou tu l'as ramenée en Belgique t'as fini par y arriver au bout de quelques mois Quel a été la suite de l'histoire du coup avec Naou, comment est-ce que ça t'a amenée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors Naou elle s'est super bien adaptée vraiment on est arrivé, je crois qu'elle devait avoir 6 mois juste avant la période d'adolescence et elle s'est vraiment super bien habituée dans un premier temps parce qu'en plus j'ai été re-squatée chez ma soeur parce que je suis rentrée, j'avais pas d'appart et c'était dans le centre de Bruxelles, donc Lola elle a pas fait les choses à moitié et elle s'est super bien habituée assez rapidement je pense que je le verrai avec mes yeux D'aujourd'hui, je me dirais, peut-être que j'aurais pu faire ça autrement, évidemment. Mais globalement, elle était bien. Et il y a une période comme ça, où tout d'un coup, en tout cas de mes yeux à ce moment-là, tout d'un coup, elle a commencé à avoir... À avoir des gros stress en extérieur, où elle avait vraiment des sortes de crises de panique, je le voyais comme ça, où je ne savais pas d'où ça venait, elle semblait regarder le ciel, et c'était vraiment à la sortie de la maison, comme ça. Et bon, c'était un quartier assez dynamique, et ça a été très très compliqué de sortir de cette anxiété qui s'était placée, où je me suis un peu posé des questions. de ce que je pouvais faire, où je me suis retrouvée un petit peu démunie. À côté de ça, j'avais commencé une formation et j'ai fait des belles erreurs avec elle aussi. Et donc voilà. Et donc ça, ça a été ma première confrontation, on va dire, avec tout ce qui est en lien avec ce que je vais appeler un chien sensible. Et puis elle a commencé vraiment à avoir des phobies en extérieur. Heureusement, ça s'est réglé parce que malgré mes erreurs, il y a eu des choses qui ont été mises en place et qui ont bien fonctionné. J'ai le chien d'une amie qui m'a beaucoup aidée, Nina, qui était là sa meilleure pote. La chance du Covid, à chaque fois, il y avait le confinement. Donc, une bonne gestion de l'environnement, trop bien. Il n'y a plus de bruit, il n'y a plus rien. Toutes les boucheries sont fermées. Pourquoi boucheries ? Parce que je pense que c'était en lien avec les odeurs de boucherie. J'ai compris ça après. Voilà, donc une bonne gestion de l'environnement. On a fait du billet. On a changé un peu en optimisme tout ça. Et puis, ça s'est arrangé au fur et à mesure. Et c'est parti à peu près comme c'est venu. Donc, elle a eu une maladie auto-immune où elle se détruisait les muscles. les muscles temporaux et frontaux. Et on a essayé un traitement, ça n'a pas fonctionné. Et donc, j'ai pris la décision de l'euthanasier pour qu'elle parte sans douleur.

  • Speaker #0

    Elle avait quel âge à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Elle était très jeune. Elle avait un an et quelques mois. Donc, ça a été vraiment très difficile. J'ai déjà perdu des chiens. Mais le fait que tu ne t'y attendes pas comme ça, d'avoir... On a vécu des grosses histoires, elle et moi, où on s'est retrouvés coincés en Inde, tout ça, tout ça.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et voilà, donc ça n'a été pas forcément évident de la perdre aussi vite.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et du coup, tu nous as dit que tu avais commencé déjà une formation alors qu'elle était encore là. Qu'est-ce qui a fait déclic ? À quel moment est-ce que tu t'es décidée de creuser le sujet plus plus au point d'en faire une partie de ton métier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Eh bien, en Inde déjà. Enfin, en Asie, en fait. Là, j'ai commencé parce que c'est vrai que j'ai dit que j'allais observer les chiens des rues, mais j'allais observer les chiens des rues. Je rentrais, je lisais sur les chiens et voilà. Et en fait, là, j'ai commencé à déconstruire toutes mes croyances qui étaient autour de mes connaissances basiques. Mais voilà, avec ma golden, la pauvre, on a été au dressage quand j'avais 14 ans. C'était la condition pour... Pour pouvoir avoir un chien, c'est d'aller au dressage, de la promener tous les jours et tout ça. Donc j'avais, par ce fameux dressage, j'avais des connaissances qui ne sont pas du tout à jour. Et donc en fait, là, ça m'a interpellée. J'ai commencé à lire, à me rendre compte qu'il y avait plein de trucs qui étaient de l'ordre de la croyance et que j'ai remis en question. tout ce moment-là, j'avais plus ça à faire de ma journée parce que je faisais infirmière, mais c'est très logique, le centre a fermé quand il y a eu le Covid, donc j'avais plus rien à faire. Tranquille. Voilà.

  • Speaker #0

    Vous étiez la seule infirmière au chômage pendant ce palais,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Voilà, pendant le Mais moi, ça m'a arrangée d'un côté en rapport avec Naou, parce que comme elle a été bébé, la solitude, c'était pas... Enfin voilà, ça se travaillait petit à petit et elle y était pas... Prête, à ce moment-là, c'était trop jeune pour travailler à la solitude, donc ça m'a arrangée, l'air de rien. Et donc là, j'ai commencé à creuser le sujet, parce qu'en plus, je n'avais plus que ça à faire, et en fait, ça m'obsédait aussi. Et puis, je suis rentrée en Belgique, et évidemment, ça a continué, continué. Donc, j'ai commencé à faire des cours en ligne, sur la plateforme Museo, par exemple. Et puis après, j'ai pris un cours que je ne citerai pas forcément parce que je ne le recommande pas. Et donc, j'ai commencé à faire cette formation. Et puis, j'ai fait quasi tous les modules. Et puis, Naou est décédé. Et là, j'ai fait une grosse pause parce que je voulais... plus entendre parler de chiens, je ne voulais plus voir de chiens, c'était trop dur pour moi. Et puis après, ça m'a rattrapée très rapidement, on ne va pas se mentir. Et là, j'ai commencé à lire aussi d'autres choses, et je me suis rendue compte qu'en fait, cette formation, je n'étais pas en valeur avec ce qu'elle enseignait, et puis que les connaissances n'étaient pas forcément non plus très à jour, bref. Donc, je n'ai pas fini cette formation. En tout cas, je n'ai pas passé l'examen parce que ça ne me mollait pas. J'aurais peut-être dû le faire, mais je ne l'ai pas fait parce que ça ne m'intéressait pas forcément d'avoir ça sur mon CV. Après ça, j'ai fait des webinaires, des choses. Et puis, j'aurais souhaité faire un mentorat. J'étais complètement fan de Géraldine Méry, de Vox Canis. qui est fan des chiens des rues, qui est spécialiste dans les chiens des rues et dans les troubles anxieux. Et donc, pour moi, c'était juste, voilà, trop fan d'elle.

  • Speaker #0

    Une star.

  • Speaker #1

    Une star. De mon monde de chiens, une star, quoi. Et donc, du coup, je ne pensais pas qu'un mentorat était imaginable avec elle. Et en fait, je lui ai demandé et elle m'a dit oui, avec grand plaisir. Et donc, maintenant, ça fait un an et demi que je suis mentorée par... Géraldine Méry de Vox Canis qui est, elle, un cursus universitaire en Angleterre dans le domaine canin que tu as déjà interviewé sur les chaînes de rue.

  • Speaker #0

    Exactement, je remettrai le lien de l'épisode si vous ne l'avez pas écouté, il est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais, et donc voilà. Après, j'ai lu énormément d'études, je me suis vraiment passionnée là-dessus, j'ai lu des bouquins, des choses comme ça, mais j'avais quand même envie d'avoir un petit papier certifiant, parce que c'est aussi important d'avoir des certifications, même si ça ne fait pas tout, évidemment. Et à ce moment-là, j'étais un peu plus, au tout début où j'étais avec Géraldine Merry, j'étais un peu plus dans l'ABA, et donc du coup, j'ai fait Suzanne Friedman. LLA, Living and Learning with Animals, et puis voilà. Et là, je viens de finir Trauma en Forme Pet Professional de Daniel Shaw, que j'ai beaucoup aimé. Et puis, j'ai évidemment commencé depuis un petit temps. Enfin, je dis évidemment, c'est parce que pour moi, dans ma tête, il ne faut pas que j'oublie. L'ISCP, donc là, qui est une formation un peu plus conséquente, qui demande beaucoup de temps et qui demande de faire des travaux à côté. Et voilà, donc j'avance depuis un petit bout de temps là-dessus. Je suis en retard, mais je vais me rattraper. Voilà, donc petit à petit, celle-là, elle est plus fameuse. Donc, c'est une autre histoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc du coup, ta spécialisation, c'est vraiment les chiens des rues et chiens dits anxieux, sensibles, etc. C'est ça. Ce qui est intéressant, c'est que finalement, c'est vraiment le sujet de départ. C'est ça qui t'a amené en Asie voir des chiens. C'est ça qui t'a guidé tout au long de ton parcours. Et c'est aussi, j'imagine, ce que tu rencontres avec tes chiens aujourd'hui. Du coup, comment est-ce qu'ils sont arrivés dans ta vie en parallèle de tout ça ?

  • Speaker #1

    En parallèle de tout ça, il y a Naou qui est décédé. Et en fait, je me suis dit, il ne faut pas prendre un chien trop vite, parce que c'est un petit peu ce qu'on me dit. On me dit, il faut que tu fasses ton deuil. Heureusement, parce que comme je n'ai pas fini mon deuil, trois ans plus tard, je n'en aurais pas. Donc, à un moment, je me suis dit, tu sais quoi, on s'en fiche, tu ressens le besoin. J'avais vraiment, j'ai ce besoin de chien, en fait. Je trouve que ma vie est nulle sans chien. Et donc... Là, je me suis dit, bon, OK, c'est pas grave, Lola, tu vas prendre un chien OK qui ne ressemble pas du tout à Naou. On va dans les critères physiques complètement inverses. Mais si tu as besoin de ça pour t'épanouir, et en fait, peut-être que ça va t'aider aussi à traverser tout ça. Donc là, j'ai décidé que j'allais adopter un chien, un autre chien. J'ai pris un mâle pour qu'il ne ressemble pas trop à Naou. Premier chien mâle, d'ailleurs, dans toute mon histoire. et donc je voulais un chien des rues parce que bon je crois qu'on a compris je suis une petite chienne des rues et j'aime bien aussi bon c'est un gros cliché mais c'est des chiens quand même généralement plus calmes et moi je suis j'ai pas envie d'aller faire de l'agility tu me verras pas avec un chien courir bon déjà courir laisse tomber donc voilà je voulais aussi une sélection où chacun correspondait bien à l'autre pourquoi ? et donc je n'avais pas envie d'un chien en fait je faisais aussi de la médiation animale dans mon autre boulot en tant qu'infirmière en santé communautaire avec Naou évidemment pas le moment où elle avait des grosses anxiétés parce qu'il te faut un chien bien dans les pattes pour ça et donc je voulais un chien qui avait potentiellement ce profil là donc il fallait un chien plus ou moins bien dans ses pattes donc c'est Samy qui semblait Rejoindre ce critère-là. Et donc, voilà, via une association, je leur avais parlé de mon projet et tout ça. Et j'ai été plus vers la Réunion plutôt que vers des chiens de la Roumanie parce qu'à ce moment-là, ça me semblait mieux correspondre. Donc, j'ai été vers la Réunion où il y a aussi des chiens des rues. Donc, c'est français. Et puis, voilà, je l'ai adopté. J'ai adopté le petit Samy. Et il n'a pas montré tout de suite que c'était un chien sensible, un petit peu, parce qu'il avait peur des bruits et des choses comme ça en intérieur. Mais voilà, c'était un chien qui a été retrouvé en rue, très, très, très maigre. On ne dirait plus aujourd'hui, mais je te jure, très, très maigre. Et qui allait aller en fourrière. et donc être euthanasié avant qu'il soit récupéré par cet assos. Et donc, voilà, il est venu à la maison, mais je pense qu'il avait jamais connu avant ça une maison à part entière. Et puis, c'est un chien qui semble avoir vécu des gros traumas, en fait, au niveau des bruits et des choses dont il a peur, même encore à l'heure actuelle, quand je mets une gamelle d'eau au sol, il faut... Il est très éloigné, je la dépose, il va attendre que l'eau ne bouge plus, il va aller boire. Donc il y a des trucs encore qui restent à l'heure aujourd'hui. Voilà, ça reste un gros sensible. Mais je l'ai vu qu'au fur et à mesure, en fait.

  • Speaker #0

    Il est arrivé petit, du coup, Samy, ou il est arrivé adulte ?

  • Speaker #1

    Ah non, j'ai eu Naou petite. J'ai fait tous les trucs de chiot du monde, je l'ai adoré, cette chienne, mais je n'étais pas prête à revivre la... Oh non, non, non. D'ailleurs, je ne sais pas si un jour, j'aurai encore des chiots. J'adore les chiots de mes clients et de mes amis, mais c'est fatigant, c'est 20 ans. Et donc, à ce moment-là, je n'avais plus trop envie de chiots. Et donc, non, il est arrivé, il devait avoir deux ans, quelque chose comme ça. Et voilà. Et il était réactif, congénère, mal, principalement. Mais ça, maintenant, c'est plus que OK. C'est juste un chien qui n'a pas énormément besoin de rapports sociaux. Il a fallu aussi que je... Que Lola prenne ça et qu'elle fasse le deuil du chien de Disney et des choses comme ça. Donc après le deuil du chien de Disney, tout s'est relativement bien passé. Mais il y a vraiment cette sensibilité au bruit, au mouvement à la maison qui a été très forte chez lui. Et qui est toujours là. Ça restera sans doute à vie, mais avec des petits moyens mis en place. Au niveau de sa qualité de vie, on a réussi à travailler. à travailler ça et je lui offre plus de prévisibilité, etc. et ma petite caca c'est Calo du coup c'est ma petite chienne à trois pattes après un an que j'avais Samy je me suis réveillée un bon matin Et je voulais une chienne, une nouvelle chienne, petite. Et en fait, je ne suis pas infirmière pour rien, je ne travaille pas dans le social pour rien, je voulais un chien handicapé. Je ne sais pas pourquoi. Je me suis réveillée, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi j'ai envie d'un chien handicapé. Mais je ne voulais pas qu'elle meure tôt, parce que voilà. Et en fait, je pense que je l'avais vue sur Facebook, et que je n'avais pas réalisé que ça a dû faire un truc dans ma tête, parce que je me suis réveillée et je me suis dit, je veux un chien à trois pattes. Je ne sais pas. C'était trop bizarre. Et le même jour, j'ai vu ça sur Facebook. Après, calot sur Facebook. Et je me suis dit... Donc, il a dû avoir un truc inconscient. Elle vient aussi de la même assos que Samy. Maintenant, j'ai appris. J'ai arrêté de suivre ces pages Facebook pour ne pas que je me retrouve avec ces chiens.

  • Speaker #0

    Conseil.

  • Speaker #1

    En fait, de la gestion d'environnement. Oui, c'est ça. Donc, voilà. Ça a dû faire un truc inconscient dans ma petite tête. Peut-être, je ne sais pas. Mais je me suis réveillée un bon matin. Évidemment, j'ai mon coloc. Je ne vis pas toute seule. Donc, il fallait qu'il soit OK. Mais il a été OK. Et puis, j'ai adopté ce monstre. Et là, j'étais déjà un peu sensibilisée. Enfin, voilà, j'aimais beaucoup les chiens sensibles déjà. en fait j'étais prête à traverser ça j'étais prête à l'accompagner là-dedans à changer ma vie en fonction d'elle et de son arrivée sauf que j'ai pas du tout eu je suis insensible j'ai eu Un Jack, tu sais ce que c'est, un Jack Parson, comme ça, avec l'énergie d'un Jack, mais avec trois pattes. Et donc du coup, ça a été compliqué dans le sens où elle est pleine de vie, c'est vraiment un petit clown, je l'adore, je l'aurais pas, enfin voilà, je l'adore, mais j'étais pas prête à avoir ça, un petit torrent dans notre vie. Et le petit souci, c'est que là, ça a sensibilisé, ça a mis encore plus au bruit, parce que Kalo est pleine de vie, elle saute de partout, elle est pleine de dynamisme, et donc du coup, elle fait du bruit. Elle joue avec l'autre chienne, et quand elle joue, elle fait tomber des trucs, et puis donc ça a sensibilisé très fort, ça a mis au bruit, on a fait un gros... Voilà, il y a une... Une bonne dégression à ce moment-là. Et bon, maintenant, on a mis les choses en place. Et donc, c'est de nouveau OK. Mais ça a été un torrent dans toutes nos vies, cette petite chienne. Elle a quand même de sensibilité à l'extérieur. Mais en tout cas, c'est clair que dans son quotidien, elle est bien. Mais sinon, elle est réactive, vélo, enfant, humain, en fait. Elle a tout. Mais ça se passe très, très bien. Parce qu'on arrive à gérer tout ça. Et on avance petit à petit. En tout cas, en intérieur, elle est plus que bien.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Bon, trop chouette. Du coup, je te propose qu'on passe un peu dans le vif du sujet de l'épisode d'aujourd'hui, qui est cette fameuse sensibilité. Pour commencer, comment est-ce que tu définirais, toi, un chien dit sensible, peureux, anxieux ? Qu'est-ce que ça veut dire, ce terme-là ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une belle étiquette que je mets parce que je trouve que c'est compliqué de vraiment cibler exactement ce que c'est. C'est une belle étiquette qui rassemble pas mal de choses, la sensibilité. C'est ce qui me semblait le mieux correspondre, même si c'est très variant d'un chien à un autre. Si on veut être exact, ce que j'appelle un petit peu la sensibilité de nos kikis, un chien sensible, c'est plutôt un chien que j'étiquette... Je vais plus parler de trouble anxieux, en fait. Mais quand on parle de troubles anxieux, je pense que les personnes... se sentent un peu moins concernés là-dedans, ou que ça fait très vite diagnostic, et que ça peut faire très vite peur. Donc du coup, on va dire qu'en tout cas pour moi, au quotidien, c'est des chiens stressés de façon aiguë ou chronique, où il va y avoir un éventuel trauma. Ça peut être des chiens où on va plus aller vers un petit peu ce qu'on nommerait des comportements comme dépressifs. Donc voilà, c'est un peu toute cette palette-là. que j'appelle. Donc, c'est plutôt... Moi, ce que j'appelle des chiens sensibles, c'est des chiens, même quand il y a réactivité ou, en fait, l'émotion principale va être liée à la peur. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je traite un peu moins de... Même si ça peut être en lien aussi, mais je traite un peu moins de la frustration. C'est moins des thématiques qui me parlent. C'est plus vraiment lié à tout ce qui est peur.

  • Speaker #0

    Peur. Ok. Ce qui est intéressant, et peut-être ce qui nous parle beaucoup, nous, en tant qu'éduc, mais peut-être moins des... des particuliers ou des néophytes qui écouteraient cet épisode c'est effectivement cette notion d'étiquette qu'on met ou qu'on ne met pas pour qualifier un chien est-ce que tu peux peut-être y revenir parce que je crois qu'on n'en a jamais parlé dans le podcast et c'est

  • Speaker #1

    quand même assez intéressant je pense et ça s'y prête bien alors l'étiquette pour moi elle peut être positive comme négative donc l'étiquette c'est quoi ? c'est de dire qu'un chien est comme ça Donc, la plus connue, c'est Mon chien est dominant Qui n'est pas vrai, mais je veux dire Ou mon chien est têtu Toi, tu as un Jack Russell, tu vas voir sur l'affiche des Jack Russell, et puis il est mis Chien têtu Et donc, mettre une étiquette, c'est définir... quelqu'un avec un mot où en fait, il faut réaliser que tout comportement a une fonction. Et en fait, en mettant cette étiquette-là, on peut oublier qu'en fait, on voit qu'avec ce prisme-là, ça devient problématique parce qu'on ne veut plus, on ne va pas travailler ce rappel ou on ne va pas travailler telle chose. Pourquoi ? Parce qu'en fait, de toute façon, il l'est comme ça. Alors que non, il n'est pas comme ça. C'est juste, le comportement, il a un but, il a une fonction. Et voilà, il y a toutes des choses à faire pour essayer de le renforcer ou de le travailler, de faire de la gestion d'environnement. Il y a plein de choses à faire. Mais en tout cas, mettre l'étiquette, c'est définir notre chien et ça nous empêche parfois de voir plus loin. Mais à contrario, ça peut être super utile, par exemple, chez les humains aussi, quand on a une neurodivergence ou quand on a des troubles. Je ne sais pas, dépressif ? En fait, ça peut aider de mettre une étiquette et de se rendre compte qu'en fait, on n'est pas anormal. C'est juste, c'est des choses... Voilà, on est différents, par exemple, avec la neurodivergence. On n'a pas le cerveau, entre guillemets, et très vulgarisé, qui fonctionne de la même façon. Et c'est OK, en fait. Et on va pouvoir aussi faire un travail là-dessus, sur nous-mêmes, et comprendre que ce n'est pas grave. Et c'est la même chose avec les chiens. Se dire, avoir une étiquette, parfois, ça permet de travailler, je ne sais pas, de se rendre compte que notre chien est sensible et que... C'est une bonne question, en fait. Mais l'étiquette, je pense qu'elle peut être utile pour le chien.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'elle est utile quand elle s'apparente à un diagnostic qui amène des solutions, alors qu'une étiquette posée comme ça, juste avec un qualificatif, ça empêche de voir ce que le chien fait et plutôt de tout appréhender par rapport à ce qu'il est présumé être et non pas faire.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, peut-être par rapport à un diagnostic, mais encore ce mot-là, moi j'accorde une importance très importante au mot, tu vois, et la notion de diagnostic, il y a Kalo qui vient avec nous, elle vient s'installer, si vous l'entendez. Elle est trop mignonne. Mignonne avec ses grosses moustaches. Elle est trop mignonne. Et en fait, je pense que le diagnostic... En tout cas, moi, je pense que c'est difficile de dire que je pose un diagnostic vu que je ne suis pas véto-comportementaliste. Mais je pense que pouvoir dire, OK, ton chien, il réagit comme ça parce qu'il a peur, c'est un chien sensible, en fait, c'est une étiquette qui va pouvoir aider l'humain à expliquer aussi à sa famille, à pouvoir expliquer en fait ce qui se passe derrière. et que non justement c'est pas un chien dominant alors on remplace une étiquette par une autre mais si à chaque fois on doit expliquer chaque comportement a une fonction et il fait ça parce qu'en fait il est dans l'évitement etc non ça nous permet mais ce qu'il faut retenir c'est que même en utilisant l'étiquette sensible je pense que c'est important de garder à l'oeil que ce n'est que une étiquette mais en même temps c'est intéressant de se dire ok au quotidien elle me sert cette étiquette et C'est pas vouloir arracher toutes les étiquettes à tout prix, ça permet de...

  • Speaker #0

    Socialement, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    ok je pense tu nous as dit que les cas toi qui t'intéressais le plus étaient tout ce qui s'apparentait à l'émotion de la peur on va dire au stress que tu as pu citer comment est-ce que tu pourrais définir toi ce stress cette peur le stress c'est un peu tricky parce qu'il y a ce qu'on appelle le stress c'est quelque chose de bien

  • Speaker #1

    qui nous permet de survivre, en fait, tout simplement. Donc, qu'est-ce qui se passe durant un stress où il y a une menace qui est perçue ? Donc, tu vas avoir... tu vas avoir toute une cascade au niveau du corps qui va se mettre en route et qui va au final, je résume très très fort, qui va dégager des glucocorticoïdes qui vont permettre au cœur de s'accélérer, à la tension artérielle de monter et en gros qui va permettre à ce qu'il y ait... le corps qui se met en action. Donc c'est super important parce que ça va nous permettre d'échapper à une mort probable. Si on s'est dit, ok, ça c'est menaçant, si l'amidale a commencé à clignoter, c'est une petite partie dans le cerveau, attention, attention, attention, c'est intéressant de pouvoir faire quelque chose. Toute cette cascade qui va se mettre en action, et puis à un moment, on va pouvoir éventuellement redescendre de stress, parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait, Sur la pluie de fenêtre, c'était pas un monstre sanguinaire, mais c'était juste un petit pigeon, en fait. Et donc, il y a le préfrontal qui va faire... Donc, devant, au niveau du front, dans le cerveau, qui va dire, non, mais gars, tu t'es encore emballé. Et qui va dire à Amidal, OK, on redescend. Et donc, tout va redescendre. Et donc, tout ça pour dire que tout ce qui s'y joue, là, c'est super intéressant. Parce que si on n'avait pas ça... on serait sans doute pas là en train d'en discuter. Si la voiture passe et que tu te laisses écraser, ce n'est pas très utile. Donc, c'est normal d'avoir du stress. Et il ne faut pas le voir comme quelque chose de néfaste parce que ça nous sauve la vie. Par contre, du stress maladaptif ou du stress chronique, souvent le stress chronique, les humains, des chiens avec du stress chronique, ils peuvent moins le voir. Parce que le stress aigu, c'est le chien qui panique d'un coup pour je ne sais pas trop quoi. Imaginons justement ce monstre sanguinaire qui était un pigeon. Et donc les comportements, on peut les voir très fort. Tandis que le stress chronique, on va potentiellement en tant qu'humain moins le voir. Parce que ça va être moins des comportements qui vont surgir comme ça. L'idée, c'est d'après un stress, pouvoir redescendre. Et ça, c'est ce qu'on appelle la résilience aussi. C'est la capacité pour, encore une fois, en résumant très fort, de communication entre la médale et le préfrontal qui va faire Ok, on redescend tout C'est vraiment très fort résumé. Et c'est la capacité de se remettre d'un stress, ça c'est super important aussi. Tout ça pour dire que quand du stress chronique ou... pour vraiment, encore une fois, très fort vulgariser, la peur d'avoir peur, l'anxiété est en place, en fait, c'est néfaste pour la santé physique et émotionnelle, et ça impacte aussi au niveau cérébral, parce que plus on a peur, en fait, plus on est susceptible d'avoir peur. Donc, plus on met cette cascade en action, plus cette cascade est susceptible de se mettre en action. Donc en fait, souvent on parle justement quand notre chien est réactif ou a peur de beaucoup de choses, on va parler de travailler en contre-conditionnement et en désensibilisation systématique. Mais le problème c'est que de toute façon, sans avoir pris le temps de s'intéresser d'abord à ce stress, à redescendre la pression, à revenir à ce qu'on appelle la baseline, donc revenir à l'état basique de notre chien, eh bien en fait, on aura beau travailler ça. travailler ça, travailler ça. Si on n'arrive pas à lui fournir, si on ne s'intéresse pas à plein de choses en parallèle, en fait, on va un peu pédaler dans le vide.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et tu as commencé à nous citer un peu les risques du stress souvent quand on arrive chez des clients et qu'on est appelé pour des problématiques comme tu disais de réactivité ou de peur d'un truc etc souvent c'est certainement humain mais le problème est vu d'un point de vue humain justement en ça me dérange parce que mon chien fait ça alors qu'il y a aussi beaucoup de risques que intrinsèques, qui potentiellement peuvent impacter le chien. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de ces risques à avoir un chien qui reste dans un état anxieux ou très stressé comme ça, de manière chronique ?

  • Speaker #1

    De manière chronique, les dommages, ils sont déjà, comme on le disait, le stress amène du stress. Le stress chronique, il y a quand même un gros risque d'anxiété. En tout cas, pour la santé mentale, ça va avoir des impacts assez gros sur l'hippocampe et l'hypothalamus. Je te passe les détails, mais en gros... Ça va être de pire. Le bien-être...

  • Speaker #0

    Ça ne va pas s'arranger tout seul.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas s'arranger tout seul. En tout cas, si on n'essaye pas de retourner à sa baseline. Ça ne va pas s'arranger. Et puis son bien-être au niveau psychique, au niveau de sa qualité de vie et physique. Parce que ça a des gros dommages au niveau physique aussi. Au niveau de la perception de la douleur aussi. En fait, c'est un cercle vicieux pour plein de choses. on aura sans doute l'occasion de reparler de la douleur, ou en tout cas toi. Par exemple, la perception de la douleur, elle peut être plus forte quand on a un chien stressé, et quand on a un chien douloureux, on peut avoir un chien plus stressé. Donc c'est des cercles vicieux, et souvent, dans ces systèmes-là, c'est des cercles vicieux, tout simplement. Et au niveau aussi cardiaque, il y a plein de dommages au stress. C'est comme chez l'humain, on parle souvent... des effets néfastes du stress, en fait, c'est la même chose chez nos kikis, enfin, chez nos chiens, pardon. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    T'as dit une chose intéressante, c'est que généralement, les gens nous appellent pour un problème bien précis. Et quand on se rend compte qu'il y a un niveau de stress, un niveau de sensibilité qui est tel, qu'en fait, on ne va pas pouvoir traiter le sujet là tout de suite maintenant, il va déjà falloir faire redescendre la pression. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de tout ce travail en amont ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour... aller jusqu'à cette étape où effectivement on va travailler peut-être de la sensibilisation sur les croisements qu'on génère mais avant d'en arriver là quel levier d'action est-ce qu'on a disponible ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a vraiment pas mal. Le souci, c'est que parfois, l'humain, l'humaine ne comprennent pas trop le lien. Par exemple, moi, avant de voir mes clients et tout ça, je demande mille vidéos. Je demande des vidéos de quand ils mangent, des vidéos de quand ils font dodo, des vidéos. Et au départ, les humains, ils ne comprennent pas forcément pourquoi. Non, mais je l'appelle parce que mon chien est actif, congénère. En fait, justement, c'est parce que tu vas creuser plein de choses pour voir les... les piliers sur lesquels tu pourrais jouer pour justement... Déjà, t'assurer qu'il n'y a pas du stress chronique. Est-ce qu'il dort bien ? Dans quelle position est-ce qu'il dort ? Et voir un petit peu les détails. Au niveau de tout ce qu'il y aurait à faire dans l'iceberg, il y a 36 milliards de choses à faire. Mais les plus globaux que moi je vais essayer de voir, en tout cas, ça va être de s'intéresser à la relation, déjà, avec l'humain. Parce que la relation, on a pu mettre en évidence que le lien d'attachement humain-chien était le même que le lien d'attachement... Enfant-parent. Alors ça ne veut pas dire qu'on aime autant nos enfants qu'on aime nos chiens, ça c'est propre à chaque individu. Ça veut juste dire que ce petit fil qui relie mon cœur à celui de mon chien, il est exactement composé des mêmes hormones que celui de l'humain et de son enfant. Donc c'est juste ça que ça dit. Et donc on peut mettre en rapport tous les liens d'attachement comme avec les enfants. Avoir une relation sécure avec son chien, ce sera une importance clé. Donc comment est-ce qu'on fait pour avoir un lien sécure ? Déjà être là avec son chien, pouvoir être là quand il a peur, l'aider à s'éloigner, ne pas faire d'immersion, utiliser le renforcement positif. Et je pense prendre du temps pour soi, ça c'est clair. Aussi quand on a un chien sensible, si on veut... Entretenir notre relation avec notre chien, il faut savoir prendre soin de soi, parce que c'est sur un long moment. Il ne faut pas qu'il y ait une injonction à ça, mais prendre soin de soi en tant qu'humain, si on en ressent le besoin, c'est entretenir aussi sa relation. Donc ça, c'est un point hyper important pour moi. Puis la priorisation, on va dire, d'un chien bien dans ses pattes plutôt qu'un chien qui obéit. Et ça, c'est aussi se questionner quant à la place du chien. Est-ce qu'on est une famille post-moderne où le chien est un individu ou est-ce qu'on est une famille doministique, je ne sais pas le terme en français, mais où il y a une hiérarchie dedans et où le chien a peu de... Choi, peu d'empowerment, donc empowerment c'est la capacité d'agir sur sa vie, donc donner du choix, donner de la gentilité. Avec les chiens sensibles, avoir du choix, de l'empowerment, de la gentilité, pouvoir te rendre compte qu'en fait, quand tu émets tel comportement, il y a telle conséquence, c'est vraiment super important parce que moi, quand je regarde mon chien Samy, au départ, il ne sautait jamais sur moi, il ne m'émettait aucun comportement. Enfin, si, on ne peut pas ne pas avoir de comportement, mais je veux dire, vite paniquer. Et maintenant, de pouvoir partir d'une pièce quand il y a du bruit, quand je le préviens qu'il va avoir du bruit et qu'il n'a pas envie, il part, quand je rentre à la maison, il me saute dessus, pour moi, c'est une grosse, grosse victoire. Voilà, j'ai mon chien qui est optimiste, il est super content, et c'est super chouette à voir. C'est des points à aller voir aussi, s'intéresser, c'est vraiment ça, l'optimisme du chien, ça c'est super intéressant. Comment est-ce qu'il interagit avec un nouvel objet, est-ce qu'il est plutôt pessimiste, optimiste ? Et c'est des choses qu'on va pouvoir travailler indirectement, en fait. Et tant qu'on ne change pas les lunettes de comment notre chien voit le monde, en fait, il faut d'abord jouer sur son quotidien. S'intéresser au sommeil, le sommeil est primordial. C'est super important dans le stress de pouvoir redescendre. Et à côté de ça, si on a des chiens qui ne dorment pas bien, qui sont prêts à bouger au moindre petit truc, qui, dans leur environnement, est un peu aux aguets, on va avoir un chien qui ne sera plus... Et c'est comme je disais tout à l'heure avec le cercle vicieux de la douleur. En fait, moins ton chien dort, plus il est stressé, plus il est stressé, moins bien il dort. Donc, c'est vraiment aller voir tout ça, tous ces petits éléments-là, qui paraissent petits, mais en fait, qui sont super, super, super importants, en tout cas à mes yeux. Voilà, parce que... Ah oui, et le jeu. Le jeu, le jeu, le jeu. Camille a en parlé de Playway et ça va beaucoup aider la relation aussi. Parce que quand on parle de jeu, moi, je ne parle pas de lancer la balle à son chien qui va la chercher et qui revient. C'est vraiment jouer chien. Alors, il y a le chien qui peut jouer tout seul. Ça aussi, c'est très bien. Le chien qui peut jouer avec des congénères. S'il est social, non réactif et qu'il aime ça, c'est super bien aussi. Et puis, jouer avec l'humain. façon chien, façon play-way, justement. Et ça, c'est play-way, peut-être qu'on pourra remettre un lien. par rapport à ça. Et c'est super chouette parce qu'en fait, le jeu, ça crée du BDNF, juste pour dire le nom, pour me la péter. Mais ça crée une sorte, j'aime bien le simplifier, par un petit infirmier dans le cerveau qui vient voir, OK, est-ce que tout est en place ? Dans plus ou moins l'intégralité du cerveau. Et en fait, en jouant, ça va en créer. Et donc, ça va être un peu prophylaxique. Donc, ça va être dans la prévention. Et le jeu, en fait, il permet... il va jouer sur d'autres éléments aussi. Et donc ça, c'est super chouette. Par contre, il y a des fois, il faut apprendre. Avec les chiens les plus sensibles, c'est ce que j'ai eu avec mon chien, on a dû apprendre à jouer ensemble. Parce que justement, avec les gros traumas qu'il a eus, ça a été quelque chose où on a dû vraiment y aller au fur et à mesure. Et parfois, c'est juste. 10 secondes, on joue 10 secondes, il faut que le chien soit preneur, c'est toujours lui qui s'engage, on va jouer, et ça va être 10 secondes, et puis après ce sera tout. Et bien c'est déjà ça, et petit à petit, avec la motivation du chien, on va travailler ça, et peut-être qu'un jour on aura 2 minutes où on joue ensemble, mais même si c'est 10 secondes, c'est 10 secondes. Et donc voilà, ça pour moi c'est vraiment toutes ces facettes-là, et s'intéresser à la résilience du chien. plutôt que vouloir contrôler le chien avec tout ce qui est justement autocontrôle et tout ça, et de demander au chien de ne pas émettre, on ne peut pas ne pas émettre un comportement, mais de rester là et de rien faire, essayer justement de lui donner l'empowerment, du pouvoir sur sa vie, de l'encourager quand il fait des petits trucs, de se dire ouais, ouais, super ! Moi, mon chien, quand il passe devant moi, j'ouvre la porte, il passe devant moi, trop bien, il a envie de partir en balade en fait ! Avec ces chiens-là, en fait, l'optimisme... Et puis, je pense que c'est important en tant qu'humain de voir tout l'optimisme comme une réussite en soi. Parce qu'en fait, avec ces chiens-là, c'est aussi super important d'être super heureux de ces petites victoires, de fêter ces petites victoires.

  • Speaker #0

    De célébrer tout ça, oui. Et je trouve que c'est hyper intéressant parce que pour avoir croisé la route de quelques clients... qui se sont trouvés avec des chiens très sensibles, très anxieux, où il y avait justement tout ça à mettre et tout ça à déconstruire, on est vite désemparé à se dire, waouh, qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on met en place ? Et le quotidien, il est vite très, très difficile parce qu'il faut aussi faire le deuil du chien Disney, comme tu disais tout à l'heure, quand on a un chien sensible qui ne peut pas sortir, qui ne peut pas... qui ne nous regarde pas, qui n'est pas dans la même pièce que nous, des choses comme ça, ça peut être très compliqué à gérer humainement. Donc c'est vrai que de se mettre dans cet état d'esprit de Ok, on va célébrer toute la moindre petite avancée et on va vraiment l'accompagner là-dedans c'est vraiment chouette. dans les outils dans les choses qui peuvent intervenir pour accompagner le chien là-dedans dans cette retour à la baseline il peut y avoir la médication, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu, est-ce que c'est quelque chose avec laquelle tu travailles, comment est-ce que tu le vois je pense qu'il y a pas mal à dédiaboliser, on en a déjà parlé pas mal sur ce podcast mais je pense que ça peut être intéressant de le placer dans cet épisode aussi

  • Speaker #1

    La médication, je pense... En tout cas, moi, ça arrive souvent que je conseille à mes clients la médication. Et en fait, je pense qu'il y a plein de préjugés avec la médication, comme avec les humains et la médication aussi. Comme si le chien ou l'humain allaient complètement dépendants de ça et qu'on le rendait zombie. Alors que si ton chien est zombie avec une médication, c'est que le dosage, il n'est pas bon. Donc, ce n'est vraiment pas l'idée. L'idée de la médication, c'est qu'il va sans doute avoir une médication. Ça dépend des chiens et de quoi ils souffrent au quotidien. Est-ce que ça peut redescendre tout seul ? Ou justement, est-ce que les aider à redescendre à leur baseline, la médication peut être utile ? Et c'est la grosse question à se poser. Et la grosse question, c'est surtout, quel est le bénéfice ? Quel est le risque ? Faire la balance bénéfice-risque. Et je pense qu'à partir du moment où... le bien-être de notre chien est impacté par le stress quotidien, par de l'anxiété ou quoi ou qu'est-ce, ben en fait... Le risque, il est plus grand pour la santé physique et émotionnelle du chien de ne pas s'outiller de quelque chose qui pourra permettre justement au chien de s'apaiser. Et c'est juste une béquille en soi, c'est juste une béquille. Il peut avoir ces béquilles qui vont aider justement à la création d'optimisme, à ce que ces stress soient moins ancrés. Il va avoir tous ces outils-là. Et puis, je n'ai pas parlé avant de ça de la gestion de l'environnement aussi, parce qu'évidemment, ce sera identifier un peu le trigger, ce qui rend notre chien comme ça, ce sera essentiel, et de faire de l'arrangement d'environnement. Donc, d'essayer de faire en sorte qu'il ne soit plus au quotidien face à cet élément qui lui fait peur. Et parfois, en fait, la médication, elle va être utile aussi. Quand justement, on ne sait pas faire de l'arrangement d'environnement, on ne sait pas gérer ça. Mais de toute façon, même s'il y a du bon arrangement d'environnement, en fait, c'est juste une béquille pour redescendre. Et il faut vraiment se poser cette question-là. Qu'est-ce que sont les risques, mais les réels, pas ceux qu'on croit qui vont rendre zombies et tout ça. Peut-être aller voir un ou une comportementaliste vétérinaire, ou en parler avec sa comportementaliste déjà, voir quelles sont les options, et puis juste en discuter, de savoir, quels sont les effets indésirables de ce médicament. quels sont les plus, quels sont les moins, et vraiment de s'interroger sur cette question-là. Mais ce qu'il faut réaliser, c'est que le stress chronique, il a un gros impact. Un gros impact. Et que de toute façon, il y a peu de chances qu'une médication, si évidemment elle est donnée par un véto-comportementaliste, ait pas plus de bénéfices que de rester dans un stress aussi intense. En fait, il faut qu'on dédiabolise, à mon sens, la médication, qui est juste une béquille. et qu'on se rende compte au quotidien que le stress chronique a un gros impact. Donc, en fait, pour moi, il y a deux trucs à voir. C'est que c'est pas si grave, la médication. Enfin, c'est pas grave du tout. C'est une super béquille. Et arrêter de se dire Ah ouais, mais combien de fois j'entends pas des choses de Oh, il fait encore son cinéma quand un chien a peur. Et en fait, de se dire que les animaux en rajoutent et Oh mais non, il a pas à avoir peur. Mais en fait, qui décide de ce qui fait peur ? C'est le chien. Donc si pour le chien, ce stress, il est là de façon chronique, il faut le prendre en soin. Il faut. C'est une question d'éthique, c'est une question d'éthique, mais aussi de s'occuper de son chien. Ça répondra à ses besoins de base, en fait. La sécurisation, c'est un besoin de base. Et si pour la sécurisation, on a besoin d'une médication, à mon sens, ça devrait résonner. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Ça devrait faire sens.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Il y avait d'autres... D'autres choses que tu voulais amener sur ce sujet de la sensibilité qui te paraissent un peu sous-cotées, dont on ne parle pas assez ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a un. En fait, déjà, quand notre Kiki... Je dis toujours Kiki avec un stress aigu.

  • Speaker #0

    C'est très bien, c'est très bien.

  • Speaker #1

    C'est toi. Quand notre Kiki a vécu un stress, on pourrait essayer d'éviter que ça se modifie, un stress aigu. Et en fait, il faut essayer que ça ne se change pas en trauma. Donc, un trauma, c'est quelque chose qui va avoir un impact au niveau émotionnel, cérébral, pendant plus de trois semaines. Et donc pour essayer que ce gros stress ait le moins d'impact, il y a des petits conseils après un gros stress qu'on peut mettre en place. C'est par exemple privilégier des activités, oui, parce que c'est super important les activités après un stress, mais calme. Donc on va éviter le footing, on va éviter l'agility, on va éviter les trucs très intenses, parce que dans ces moments-là, l'idéal ce sera d'essayer de ne pas, la cascade qu'on parlait tout à l'heure, de ne pas l'activer. Et le sport intense, l'active. Donc on va privilégier les balades où le chien sent beaucoup, on va privilégier évidemment, ça peut être des activités olfactives à la maison, on va compléter évidemment, j'en ai pas parlé, mais les besoins de base de notre chien qui vont des activités apaisantes telles que lécher, mastiquer, sentir, ça on en parlait, qui vont compléter l'hétérogramme de notre chien. Donc voilà, ça, ça va être vraiment la priorité. Encore une fois, on ne veut pas activer cette cascade. Donc, on va éviter tout ce qui est excitation, et donc on va éviter tout ce qui est autocontrôle, encore une fois, les exercices d'autocontrôle. De toute façon, Daniel Shaw, dans ma dernière formation que j'ai faite, il revient là-dessus, et pas directement les autocontrôles, parce que ce terme-là, ce n'est pas vraiment celui-là utilisé en anglais, mais il explique qu'en fait, ces autocontrôles, elles ne sont pas utiles pour le chiot, déjà, il vaut mieux même les éviter, parce que justement, au niveau du préfrontal... ils sont très très nuls pour ça, et qu'on va les éviter avec les chiens avec des traumas. Donc les autocontrôles, c'est les exercices où on descend la nourriture et puis on la relève si le chien revient, même si on le fait en errorless, en renforcement, ce ne sont pas des comportements qu'on devrait travailler, ce ne sont pas des éléments qu'on devrait travailler avec nos chiens avec des traumas. On va plutôt les éviter. Et justement, on va lui donner de la gentilité, et tout ce qu'on parlait tout à l'heure. Donc se rappeler que... le sport intense et l'excitation sont à essayer de proscrire dans ces moments-là. Donc privilégier des activités de calme, faire une safe zone si notre chien en a déjà une, c'est super mais vraiment si on peut mettre un peu de reggae, un peu de musique classique ou si notre chien a l'habitude qu'on écoute des podcasts et qu'il dort quand on écoute la niche aventure, ben on peut lui mettre la niche aventure en fond. Des petits endroits, on va surtout essayer qu'il se détende un maximum. Donc ça c'est vraiment après un gros stress, on va privilégier ça.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intéressant parce qu'effectivement, ça résonne aussi beaucoup sur le... Ça marche aussi avec les chiots, sur le traumatisme. Et du coup, c'est vrai que c'est toujours intéressant d'avoir des outils et de se rappeler que, ok, bon, on va faire en sorte qu'on en ressorte grandi de cette expérience-là.

  • Speaker #1

    Oui, et juste pour, tant qu'on parle du traumatisme, juste pour expliquer, le traumatisme, c'est comme, ce n'est pas juste un chien qui, enfin juste, c'est déjà énorme, mais un chien qui se fait battre ou un séisme ou un truc comme ça. Le trauma, ça peut être ne pas compléter les besoins de base de notre chien. Ça peut laisser des impacts pendant plus de trois semaines. Enfin voilà, donc ça rentre dans la définition. Il y a ce qu'on appelle les traumas, enfin Daniel Shaw, il dit ça, des traumas positifs. qui sont par l'ajout de quelque chose, donc un chien qui va se faire taper par exemple, ou un séisme, et puis il y a les traumas négatifs qui vont être le retrait de quelque chose, donc la séparation avec l'humain, le fait de ne pas combler les besoins, où justement ce sont des choses qui ne seront pas mises en place. Donc le traumatisme, ce n'est pas comme la violence non éducative ordinaire. Mais tout ça pour dire que ce n'est pas qu'un truc énorme, un trauma. C'est juste quelque chose qui va impacter. Et ça peut être le fait de ne pas répondre aux besoins de base de notre chien et à son besoin de sécurisation, entre autres.

  • Speaker #0

    pour te poser la question signature un peu du podcast, qu'est-ce que ça a changé à ta vie de vivre avec des chiens mais en même temps j'ai envie de dire, t'as toujours vécu avec des chiens donc peut-être qu'est-ce que ça a changé à ta vie d'avoir rencontré Naou ?

  • Speaker #1

    Oula, ça a tout changé à ma vie qu'est-ce que ça a changé à ma vie ouais je pense que Déjà, ça a fait que j'ai eu un intérêt, déjà avant elle, mais aux chiens des rues. En fait, je pense que quand j'ai eu Naou, je me suis dit, OK, Lola, si tu la prends, cette chienne, elle doit... Parce qu'il y avait quand même... C'était pas le chien le plus malheureux du monde. Je veux pas dire que les chiens des rues sont heureux, mais en l'occurrence, dans son cas, sa qualité de vie n'était pas horrible, de mon point de vue. Et je me suis dit, Lola, si tu la prends, Par contre, tu dois garantir à cette chienne qu'elle est plus un mieux-être que si elle était en rue. Donc comme j'avais déjà observé que les chiens avaient beaucoup de choix, ça dépend, encore une fois, tous les chiens des rues n'ont pas beaucoup de choix. Mais en l'occurrence, dans ce contexte-là, qui était le sien, elle avait un degré de liberté plus ou moins relativement... important même si elle ne pouvait pas aller dans beaucoup de rues, elle faisait du foraging, elle faisait des choses comme ça, et je me suis dit, si tu la prends, tu dois lui offrir plus de bien-être que ce qu'elle en aurait en rue. et donc je pense que c'est avec cette grosse question là qui a fait que je me suis vraiment encore plus intéressée à ok, qu'est-ce que je dois mettre en place et je me suis fort intéressée à la question du choix de l'empowerment, de la gentilité et toutes ces notions qui pour moi sont plus qu'essentielles c'est intéressant parce qu'effectivement dans le dans le

  • Speaker #0

    Enfin, on repart un peu dans le sujet des chiens des rues. Mais il y a quand même ce degré, effectivement pas systématiquement, mais ce degré de liberté où finalement... ils vivent tout seuls, ils vivent sans nous, en tout cas sans humains. Ce qui n'est pas le cas dans nos sociétés occidentales. Je pense que c'est un élément hyper important à avoir en tête quand on adopte un chien des rues. Aussi que si on adopte un chien qui a eu ce degré de liberté sans dépendance à l'humain, c'est un énorme changement qu'on lui impose. pour son bien ou pas.

  • Speaker #1

    Oui. Après, là où je mettrais des guillemets, c'est quand on dit qu'il y a beaucoup de degrés de liberté, il faut, à mon sens, prendre énormément de pincettes parce que ça me fait vite peur que ce soit mal compris, dans le sens où le degré de liberté, c'est aussi en fonction des ressources qu'il y a. Par exemple, en Inde, il n'y a qu'un chien dans la même rue. Le degré de liberté, il y a des chiens qui ne bougeaient pas de leur rue, parce que sinon, ils se faisaient... Et puis, il y a quand même un état de santé qui est vraiment énorme. Il y a un taux de mortalité qui est énorme. Donc, je ne veux pas dire que la vie des chiens des rues, elle est... Mais par contre... Il faut trouver un juste équilibre. On ne peut pas se dire, OK, ils viennent chez nous et puis je vais tout contrôler. Non, en fait. On peut, au quotidien, leur amener une vie meilleure qu'ils avaient en rue en leur donnant un peu plus de contrôle sur leur propre vie, en se disant juste, OK, peut-être que c'est un individu qui peut faire des choix, peut-être que je peux lui faire confiance, peut-être que c'est beau à voir. Et pas... Et voilà, je pense qu'il faut juste faire attention à ce qu'il n'y ait pas de chiens en rue liberté. Oui, bien sûr. Parce qu'il y a plein de risques d'être en rue et ça dépend de plein de choses. Mais en tout cas, c'est clair que quand on accueille un chien des rues chez nous, pour moi, il faut veiller à ça. Moi, quand je vois des chiens de Roumanie au collier étrangleur dans mon quartier, ça me rend folle. Après, pour tous les chiens, ça me rend folle, on est d'accord. Mais comme en plus j'ai cette sensibilité-là, ça me rend tarée, quoi. Oui.

  • Speaker #0

    ok est-ce qu'il y a des ressources que tu aimerais partager à nos auditeurs sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    il y a évidemment le blog de Vox Canis de Géraldine Méry avec plein d'articles Au niveau du stress, il y a un super livre, mais malheureusement, il est en anglais. Stress Factor in Dogs, de Christina Spaulding. Sinon, je dirais d'aller voir Krisha Stewart, tout ce qui est BAT, Behavior Adjustment Training. J'aime beaucoup cette méthodologie-là pour travailler avec nos chiens réactifs. Et puis comme ça de tête play away et c'est à peu près tout de tête comme ça je dirais

  • Speaker #0

    Ok parfait, trop bien Après,

  • Speaker #1

    il y a plein de trucs.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'on peut creuser le sujet. Mais chaque ressource en amène d'autres.

  • Speaker #1

    Behaviour Vet, j'allais oublier. Behaviour Vet aussi. Ils ont plein de... Toujours en anglais, mais ils ont plein de webinaires super intéressants. Évidemment, pour celles et ceux qui sont intéressés pour avoir trauma informed care, il y a aussi Daniel Shaw qui donne un cours là-dessus qui est assez intéressant, je trouve.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Trop bien, merci pour ces ressources on notera tout ça à qui est-ce que tu passeras le micro pour un prochain épisode ?

  • Speaker #1

    Oh là là, j'ai trois noms. J'ai réfléchi, j'ai trois noms. Alors j'aurais envie de passer le micro à... Je ne vais pas citer le nom, c'est ma sœur, mais je ne vais pas citer le nom de son magasin parce que sinon ça fait commercial. Mais c'est un genre de magasin qui répond aux besoins des chiens, qui met des harnais, qui ne vend pas tout ce qui n'est pas éthiquement bon pour le chien. Et je trouve que c'est super, ces petites boutiques-là, ce qu'elles font au quotidien, c'est-à-dire être un petit peu le premier levier. Il y a des gens pas sensibilisés à l'éducation positive, et en fait, elles sont de cette première arrivée, donc je trouve ça magnifique, parce qu'il faut être patient, purée, parfois, et savoir prendre sur soi. À côté de ça, sinon, au niveau d'une autre personne que j'aurais envie d'inviter, c'est les... Première personne concernée. Moi, c'est mon boulot en tant qu'infirmière. L'autre boulot, c'est de donner le micro. On a une émission de radio, d'ailleurs. Donner le micro aux personnes concernées. Et j'aurais eu envie d'inviter Amandine, de Petit Courageux qui s'ignore, qui, je trouve, a fait... C'est une particulière, donc ce n'est pas une pro, mais elle s'est beaucoup intéressée à la question, elle a mis beaucoup de choses en place pour le mieux-être de son kiki, elle a eu un travail de réflexion sur elle-même qui est juste bluffant. Je trouve très très touchant cette personne et toute son histoire. Et enfin, le troisième nom, ce serait Marie de Dog Day, pour qu'elle parle un petit peu de... l'information que tu peux avoir quand tu vas vers des médecines alternatives et comment regarder ça avec un œil un petit peu plus objectif. Voilà, et elle aime beaucoup les billets cognitifs et je trouve ça très intéressant aussi. Donc voilà.

  • Speaker #0

    ok,

  • Speaker #1

    trop cool tu pourras choisir,

  • Speaker #0

    t'auras le choix j'aurai du choix et j'aurai de quoi aller creuser tout ça trop cool, trop trop bien bon bah chouette, et où est-ce qu'on redirige les auditeurs qui souhaiteraient découvrir ton travail te suivre, voir un petit peu ce que tu fais

  • Speaker #1

    Alors, j'ai ma page Instagram, pas très originale. Elle s'appelle Lola Burton. Voilà, comportement canin. Et j'ai mon site Internet qui s'appelle Lola Burton. Et puis, c'est à peu près tout. Ah oui, j'ai mon Facebook qui s'appelle Lola Burton aussi.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. trop bien merci beaucoup Lola en tout cas pour ce super moment, c'était hyper intéressant,

  • Speaker #1

    j'ai trop hâte de faire le montage de cet épisode comme d'hab merci beaucoup en tout cas merci à toi de m'avoir accordé du temps c'était super chouette et puis je suis super ravie d'avoir eu ce micro trop bien,

  • Speaker #0

    trop cool à bientôt salut

  • Speaker #2

    Merci beaucoup de vous être joint à ma conversation avec Lola et de l'avoir écoutée jusqu'au bout. J'espère que ce nouvel épisode vous a plu et si c'est le cas, je vous invite à en parler autour de vous et à le partager sur les réseaux sociaux en nous taguant arrobase lolaburton.comportementcanin et arrobase lanichaventure. Pour enrichir votre écoute, ne rien rater des prochaines sorties et pourquoi pas vous faire accompagner dans l'éducation de votre chien. N'hésitez pas à visiter mon site, à soutenir mon travail sur Tipeee, à vous abonner à la newsletter et à me rejoindre sur les réseaux sociaux. D'ici là, prenez soin d'eux, prenez soin de vous, et je vous dis à la prochaine !

Chapters

  • Présentation du podcast

    00:10

  • Présentation de Lola et ses chiens

    01:24

  • Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

    15:00

  • Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

    28:00

  • Les conséquences du stress et ses solutions

    40:00

  • Eviter les traumatismes

    54:00

  • Soutenir le podcast

    01:05:00

Description

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Dans ce nouvel épisode, je suis ravie de vous partager ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spécialisée dans l’accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux… Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ses chiens et comment un voyage en Asie a changé sa vie. De son intérêt pour les chiens des rues à son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l’accompagnement des chiens dit sensibles. Que signifie cette étiquette, qu’est-ce qu’un traumatisme, comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce délicat sujet.


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Sommaire :

  • 00:10 : Présentation du podcast

  • 01:24 : Présentation de Lola et ses chiens

  • 15:00 : Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

  • 28:00 : Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

  • 40:00 : Les conséquences du stress et ses solutions

  • 54:00 : Eviter les traumatismes

  • 01:05:00 : Soutenir le podcast


On en parle dans cet épisode : 



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Musique : Dolling - Cybersdf


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bon après-midi ou bonsoir à tous et bienvenue dans le podcast de La Niche Aventure. Je suis Claire et je suis ravie de vous retrouver pour un tout nouvel épisode du podcast. Dans la vie, je suis éducatrice comportementaliste canin et créatrice de contenu sur Internet et ma mission, c'est d'aider un maximum de monde à comprendre son chien. Toutes les deux semaines, je vous partage mes conversations avec des personnes passionnées autour des divers sujets du monde canin. Mes invités viennent raconter à mon micro les expériences et aventures qu'ils ont vécues avec leurs chiens, leurs réussites, leurs plus beaux moments, mais aussi leurs difficultés et les leçons qu'ils en ont tirées. Juste avant de lancer cet épisode, je vous invite, si ce n'est pas déjà fait, à me soutenir financièrement sur Tipeee si vous le souhaitez, ou plus simplement à vous abonner et à laisser 5 étoiles et un commentaire sympa sur l'émission dans votre appli de podcast préférée. Votre soutien m'aide énormément à faire connaître mon travail au plus grand nombre, et je vous en remercie. Pour encore plus de découvertes, de conseils et d'inspiration, je vous invite aussi à vous abonner à ma newsletter en barre d'infos de cet épisode. Et je suis ravie de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Lola Burton. Lola est comportementaliste canin spécialisée dans l'accompagnement des chiens dits sensibles, anxieux ou encore peureux. Dans cette discussion, elle nous raconte son parcours avec ces chiens et comment un voyage en Asie a complètement changé sa vie. De son intérêt pour les chiens des rues à son parcours professionnel, Lola nous partage sa vision de l'accompagnement des chiens dits sensibles. Que signifie cette étiquette ? Qu'est-ce qu'un traumatisme ? Comment aider un chien qui se trouve dans cette situation ? Vous saurez tout, ou presque, de ce délicat sujet. alors que vous soyez déjà humain d'un chien ou que vous vous apprêtiez à le devenir cet épisode est pour vous mais je ne vous en dis pas plus et je vous invite tout de suite à rejoindre ma conversation avec Lola et bah salut Lola salut Claire Tu vas bien ?

  • Speaker #1

    Ça va, merci. Et toi ? Merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup à toi d'avoir accepté mon invitation. Je suis trop contente de te recevoir au micro de la niche. Surtout que je crois que tu écoutes la niche depuis super longtemps. Ça me fait d'autant plus plaisir de te donner le micro.

  • Speaker #1

    Depuis le début, j'ai eu la chance d'écouter tes podcasts. Trop cool.

  • Speaker #0

    Très, très bien. On va commencer par les présentations, si tu veux bien. Qui es-tu, Lola ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Lola, je suis comportementaliste canin. J'exerce à Bruxelles, mais aussi en ligne. Je m'intéresse principalement aux chiens qu'on va étiqueter de sensibles, anxieux, peureux, etc. Et à côté de ça, je suis infirmière en santé communautaire. Je suis belge et ça n'existe pas la santé communautaire, mais en soi c'est de voir la santé. d'un point de vue global, et c'est un peu infirmière sociale. Et j'offre des services d'accompagnement, des institutions qui accueillent un public précaire pour accueillir un public précaire avec chien.

  • Speaker #0

    Ok, très bien, trop cool. On va reparler un peu plus de ton parcours. Tu as plusieurs chiens, je crois, est-ce que tu peux nous les présenter ?

  • Speaker #1

    Donc moi je vis avec Samy, qui est un chien de La Réunion, qui est un gros sensible en intérieur, pas en extérieur. Et Calo, un chien à trois pattes, qui vient aussi de La Réunion, qui est une petite terreur que j'adore, un vrai petit clown. Et il y a un troisième chien à la maison qui est le chien de mon coloc, qui s'appelle Réa, qui est un mix porte et fenêtre, mais qui ressemble à un chien de berger.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Avant de revenir un peu sur ton parcours et le sujet d'aujourd'hui, on va parler justement des chiens dissensibles Est-ce que tu peux nous raconter, toi, est-ce que tu as toujours été au contact des chiens ou est-ce que c'est venu un peu plus sur le tard ? C'était quoi ton histoire commune avec les chiens ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va prendre tout le podcast si je parle de toute ma vie des chiens. Donc, j'ai eu un chien qui était en jeûne, où j'ai tanné ma mère pour l'avoir, une Golden Retriever que j'ai adorée. Et puis après, j'ai eu Rorschach, qui était un dogue de Bordeaux. Voilà, j'aimais les chiens, mais je n'avais pas de connaissances spécifiques à ce moment-là. Tout a commencé, vraiment, mon amour des chiens, on va dire, en voyage, puisque je suis partie... Un an et demi, deux ans en Asie, en voyage en sac à dos. Et quand je suis partie, au fur et à mesure, j'ai commencé à m'intéresser très fort aux chiens des rues, à les observer tout le temps. À la fin, ce n'était plus que ça, parce qu'en plus, ça a fini avec le Covid. Donc, je n'avais plus rien d'autre à faire que ça, parce que j'étais coincée en Inde. Et donc, j'ai commencé à faire du work away dans un... Dans un refuge, dans un sanctuaire en Thaïlande, de chats et de chiens, c'était super chouette, c'était trop trop chouette parce que j'avais peur d'arriver dans un endroit où ils étaient enfermés non-stop et en fait, ce n'était pas trop le cas. Donc, ça a été une super chouette expérience. J'étais censée rester là trois semaines et pour finir, je suis restée plus longtemps. Et à côté de ça, je bossais, le work away, tu bosses, t'es nourrie, logée, blanchie. En contrepartie, tu bosses quelques heures par jour. Et après ces 4 heures de boulot par jour, je faisais quoi ? J'allais voir les chiens des rues. Et donc là, ça a vraiment commencé à être un petit peu mon focus. Puis j'ai été dans d'autres pays où j'adorais les observer. Et donc pour finir, je me suis retrouvée en Inde. Et comme je suis infirmière, j'y ai bossé aussi là-bas, à Varanasi, une région de l'Inde qu'on connaît souvent. Tu vois, c'est des escaliers. Si on connaît un peu l'Inde, souvent on a cette image d'escalier le long du Gange. et des corps qu'on brûle dessus. Et donc, j'ai été quelques mois pour bosser. Et puis après, je suis restée sur place parce qu'il y a eu le Covid et qu'entre-temps, je suis tombée. grave amoureuse des chiens des rues là-bas, mais d'une chienne en particulier, que j'ai ramenée en Belgique. Et que je ne pouvais pas la prendre avec le Covid, parce que tout ce qui était... Il y a plein de choses à faire d'un point de vue rage et tout ça. Et donc l'ambassade m'avait dit, soit tu rentres sans elle, soit tu restes sur place. Et j'ai dit, je reste sur place. Et puis quand elle a eu ses vaccins, quand il y a eu le titrage chérique, donc une prise de sang qui montre qu'elle est bien vaccinée pour la rage, Il n'y avait plus d'avion. Donc, j'ai dû attendre qu'il y ait de nouveau des avions. Donc, voilà, la première crise Covid, ça a été... J'ai passé mon temps à observer les chiens des rues en Inde. C'était génial. Avec ma petite Naou que j'avais promenée.

  • Speaker #0

    OK. Tu l'as rencontrée comment, du coup, cette petite chienne ?

  • Speaker #1

    Alors, l'histoire de Naou, j'arrive à Varanasi. Donc, je viens de... L'Inde, on en parle souvent, mais c'est... C'est fatigant, quoi. Mentalement, tu prends le train, il y a beaucoup de monde partout. Et donc, j'arrive à Varanasi, je viens de prendre le train, de prendre un tuktuk, tu sors de là, il y a plein de choses qui se passent. Et pour finir, j'arrive dans cette ville, je suis complètement paumée, et là, j'en peux plus, puisque tout le monde me propose, et moi, je cherche ma guest house, que j'ai déjà, parce que je vais travailler sur place. Et donc, à un moment, je suis vraiment trop fatiguée. Je me dis, bon, je vais dans une petite ruelle. Je vais me poser cinq minutes. Je vais respirer un petit coup là où il n'y a pas de monde, où personne ne va venir me parler. Et donc, je vais me poser là. Et à quoi ? Il y a une chienne avec son long nez. Elle avait un long nez qui arrive comme ça à toutes mes grichottes. Et là, on se fait un moment câlin et tout ça. Et puis, je vois quoi ? Deux petites crottes. croquettes de chiots qui arrivent tout derrière. De toute façon, il y en a plein partout, je ne sais pas pourquoi. Je crois qu'à ce moment-là, au niveau émotionnel, j'étais là. J'ai eu un gros flash sur la maman. Et donc j'allais la nourrir tous les jours. Je passais mon temps, encore une fois, le long du grand, j'observais les chiens, mais je ne rentrais pas forcément en contact avec tous les chiens, parce que si tu rentres en contact avec, tu ne sais pas plus observer les mêmes choses. Mais avec elle, tous les jours, j'allais lui apporter un petit peu de bouffe, elle était à côté du commissariat, ils m'ont regardé tous bizarre d'ailleurs. Bref. Et donc j'allais la nourrir tous les jours, parce qu'elle était très très maigrichonne et qu'elle la laitait les deux petits. Et voilà, c'est devenu un petit rituel. Et puis un jour, en Inde, il faut savoir qu'il y a... Tout le temps, des événements. Tu ne sais pas pourquoi, dans la rue, il y a un gros tambour. Et un jour, je reviens du boulot et on me dit qu'il y a eu un gros événement dans la rue de Téchienne. Des Indiens qui me disent ça. Du coup, je vois à la tête qu'il y a un truc chelou. Bref, j'y vais, je veux voir direct. Et là, il n'y a pas la maman. Et il y a la petite chienne qui était blanche. que j'appelais Naï à l'époque, qui veut dire non, pour te dire si j'étais en positif. Bref. Et l'autre chienne, j'avais appelé Babou. Et Babou, qui veut dire enfant. On dit à tous les enfants, on dit Babou, Babou, Babou. Et donc la babou, elle n'était plus là. Et donc je demande, mais il ne parle pas très bien anglais. Donc je demande. Et ces personnes-là ne parlaient pas très bien anglais en l'occurrence. Et il me laisse comprendre qu'en fait, elle est morte, la petite babou, et qu'ils l'ont déjà mis dans le gange. Et la maman n'était pas là. Et là, il y avait la petite Naï, qui était là avec deux chips devant elle, et elle n'a pas tout pété. Et là, mon sang, il n'a fait qu'un tour. Je l'ai prise et je l'ai amenée dans un... dans un endroit pour qu'ils la soignent et tout ça. Donc elle est restée là-bas quelques jours. Et puis après, ils m'ont appelée, ils m'ont dit, on va la remettre en rue. Et j'ai dit, non, vous ne la remettez pas en rue, je viens la chercher. Et donc là, j'ai été la chercher. Elle a attrapé la maladie du carré. Donc, il n'y en a plus dans nos pays, heureusement. Mais c'est une maladie qu'il y a énormément dans les pays où il y a énormément de chiens des rues. Et c'est une maladie qui fait des dégâts au niveau cérébral. Et donc, elle avait une sorte de hochement de tête tout le temps. Elle disait oui tout le temps. Et donc, de Naï, elle est passée à Naou pour un petit signe pour sa petite sœur. Naï et Babou, j'ai mis ensemble, ça a donné Naou. Et puis voilà, la maman a été opérée, programme TNVR, donc c'est opération stérilisation et remise en rue. Donc, je ne pouvais pas prendre la maman. Souvent, on me pose la question pour la maman, qui était mon gros coup de coureur. Mais voilà, je ne pouvais pas la prendre parce que je pense qu'elle ne se serait pas forcément habituée dans notre environnement. Elle allait être le mien, bruxellois, quoi. Et voilà.

  • Speaker #0

    Ok, et du coup alors Naou tu l'as ramenée en Belgique t'as fini par y arriver au bout de quelques mois Quel a été la suite de l'histoire du coup avec Naou, comment est-ce que ça t'a amenée jusqu'ici ?

  • Speaker #1

    Alors Naou elle s'est super bien adaptée vraiment on est arrivé, je crois qu'elle devait avoir 6 mois juste avant la période d'adolescence et elle s'est vraiment super bien habituée dans un premier temps parce qu'en plus j'ai été re-squatée chez ma soeur parce que je suis rentrée, j'avais pas d'appart et c'était dans le centre de Bruxelles, donc Lola elle a pas fait les choses à moitié et elle s'est super bien habituée assez rapidement je pense que je le verrai avec mes yeux D'aujourd'hui, je me dirais, peut-être que j'aurais pu faire ça autrement, évidemment. Mais globalement, elle était bien. Et il y a une période comme ça, où tout d'un coup, en tout cas de mes yeux à ce moment-là, tout d'un coup, elle a commencé à avoir... À avoir des gros stress en extérieur, où elle avait vraiment des sortes de crises de panique, je le voyais comme ça, où je ne savais pas d'où ça venait, elle semblait regarder le ciel, et c'était vraiment à la sortie de la maison, comme ça. Et bon, c'était un quartier assez dynamique, et ça a été très très compliqué de sortir de cette anxiété qui s'était placée, où je me suis un peu posé des questions. de ce que je pouvais faire, où je me suis retrouvée un petit peu démunie. À côté de ça, j'avais commencé une formation et j'ai fait des belles erreurs avec elle aussi. Et donc voilà. Et donc ça, ça a été ma première confrontation, on va dire, avec tout ce qui est en lien avec ce que je vais appeler un chien sensible. Et puis elle a commencé vraiment à avoir des phobies en extérieur. Heureusement, ça s'est réglé parce que malgré mes erreurs, il y a eu des choses qui ont été mises en place et qui ont bien fonctionné. J'ai le chien d'une amie qui m'a beaucoup aidée, Nina, qui était là sa meilleure pote. La chance du Covid, à chaque fois, il y avait le confinement. Donc, une bonne gestion de l'environnement, trop bien. Il n'y a plus de bruit, il n'y a plus rien. Toutes les boucheries sont fermées. Pourquoi boucheries ? Parce que je pense que c'était en lien avec les odeurs de boucherie. J'ai compris ça après. Voilà, donc une bonne gestion de l'environnement. On a fait du billet. On a changé un peu en optimisme tout ça. Et puis, ça s'est arrangé au fur et à mesure. Et c'est parti à peu près comme c'est venu. Donc, elle a eu une maladie auto-immune où elle se détruisait les muscles. les muscles temporaux et frontaux. Et on a essayé un traitement, ça n'a pas fonctionné. Et donc, j'ai pris la décision de l'euthanasier pour qu'elle parte sans douleur.

  • Speaker #0

    Elle avait quel âge à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Elle était très jeune. Elle avait un an et quelques mois. Donc, ça a été vraiment très difficile. J'ai déjà perdu des chiens. Mais le fait que tu ne t'y attendes pas comme ça, d'avoir... On a vécu des grosses histoires, elle et moi, où on s'est retrouvés coincés en Inde, tout ça, tout ça.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et voilà, donc ça n'a été pas forcément évident de la perdre aussi vite.

  • Speaker #0

    J'imagine. Et du coup, tu nous as dit que tu avais commencé déjà une formation alors qu'elle était encore là. Qu'est-ce qui a fait déclic ? À quel moment est-ce que tu t'es décidée de creuser le sujet plus plus au point d'en faire une partie de ton métier aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Eh bien, en Inde déjà. Enfin, en Asie, en fait. Là, j'ai commencé parce que c'est vrai que j'ai dit que j'allais observer les chiens des rues, mais j'allais observer les chiens des rues. Je rentrais, je lisais sur les chiens et voilà. Et en fait, là, j'ai commencé à déconstruire toutes mes croyances qui étaient autour de mes connaissances basiques. Mais voilà, avec ma golden, la pauvre, on a été au dressage quand j'avais 14 ans. C'était la condition pour... Pour pouvoir avoir un chien, c'est d'aller au dressage, de la promener tous les jours et tout ça. Donc j'avais, par ce fameux dressage, j'avais des connaissances qui ne sont pas du tout à jour. Et donc en fait, là, ça m'a interpellée. J'ai commencé à lire, à me rendre compte qu'il y avait plein de trucs qui étaient de l'ordre de la croyance et que j'ai remis en question. tout ce moment-là, j'avais plus ça à faire de ma journée parce que je faisais infirmière, mais c'est très logique, le centre a fermé quand il y a eu le Covid, donc j'avais plus rien à faire. Tranquille. Voilà.

  • Speaker #0

    Vous étiez la seule infirmière au chômage pendant ce palais,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Voilà, pendant le Mais moi, ça m'a arrangée d'un côté en rapport avec Naou, parce que comme elle a été bébé, la solitude, c'était pas... Enfin voilà, ça se travaillait petit à petit et elle y était pas... Prête, à ce moment-là, c'était trop jeune pour travailler à la solitude, donc ça m'a arrangée, l'air de rien. Et donc là, j'ai commencé à creuser le sujet, parce qu'en plus, je n'avais plus que ça à faire, et en fait, ça m'obsédait aussi. Et puis, je suis rentrée en Belgique, et évidemment, ça a continué, continué. Donc, j'ai commencé à faire des cours en ligne, sur la plateforme Museo, par exemple. Et puis après, j'ai pris un cours que je ne citerai pas forcément parce que je ne le recommande pas. Et donc, j'ai commencé à faire cette formation. Et puis, j'ai fait quasi tous les modules. Et puis, Naou est décédé. Et là, j'ai fait une grosse pause parce que je voulais... plus entendre parler de chiens, je ne voulais plus voir de chiens, c'était trop dur pour moi. Et puis après, ça m'a rattrapée très rapidement, on ne va pas se mentir. Et là, j'ai commencé à lire aussi d'autres choses, et je me suis rendue compte qu'en fait, cette formation, je n'étais pas en valeur avec ce qu'elle enseignait, et puis que les connaissances n'étaient pas forcément non plus très à jour, bref. Donc, je n'ai pas fini cette formation. En tout cas, je n'ai pas passé l'examen parce que ça ne me mollait pas. J'aurais peut-être dû le faire, mais je ne l'ai pas fait parce que ça ne m'intéressait pas forcément d'avoir ça sur mon CV. Après ça, j'ai fait des webinaires, des choses. Et puis, j'aurais souhaité faire un mentorat. J'étais complètement fan de Géraldine Méry, de Vox Canis. qui est fan des chiens des rues, qui est spécialiste dans les chiens des rues et dans les troubles anxieux. Et donc, pour moi, c'était juste, voilà, trop fan d'elle.

  • Speaker #0

    Une star.

  • Speaker #1

    Une star. De mon monde de chiens, une star, quoi. Et donc, du coup, je ne pensais pas qu'un mentorat était imaginable avec elle. Et en fait, je lui ai demandé et elle m'a dit oui, avec grand plaisir. Et donc, maintenant, ça fait un an et demi que je suis mentorée par... Géraldine Méry de Vox Canis qui est, elle, un cursus universitaire en Angleterre dans le domaine canin que tu as déjà interviewé sur les chaînes de rue.

  • Speaker #0

    Exactement, je remettrai le lien de l'épisode si vous ne l'avez pas écouté, il est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais, et donc voilà. Après, j'ai lu énormément d'études, je me suis vraiment passionnée là-dessus, j'ai lu des bouquins, des choses comme ça, mais j'avais quand même envie d'avoir un petit papier certifiant, parce que c'est aussi important d'avoir des certifications, même si ça ne fait pas tout, évidemment. Et à ce moment-là, j'étais un peu plus, au tout début où j'étais avec Géraldine Merry, j'étais un peu plus dans l'ABA, et donc du coup, j'ai fait Suzanne Friedman. LLA, Living and Learning with Animals, et puis voilà. Et là, je viens de finir Trauma en Forme Pet Professional de Daniel Shaw, que j'ai beaucoup aimé. Et puis, j'ai évidemment commencé depuis un petit temps. Enfin, je dis évidemment, c'est parce que pour moi, dans ma tête, il ne faut pas que j'oublie. L'ISCP, donc là, qui est une formation un peu plus conséquente, qui demande beaucoup de temps et qui demande de faire des travaux à côté. Et voilà, donc j'avance depuis un petit bout de temps là-dessus. Je suis en retard, mais je vais me rattraper. Voilà, donc petit à petit, celle-là, elle est plus fameuse. Donc, c'est une autre histoire.

  • Speaker #0

    Ok, super intéressant. Donc du coup, ta spécialisation, c'est vraiment les chiens des rues et chiens dits anxieux, sensibles, etc. C'est ça. Ce qui est intéressant, c'est que finalement, c'est vraiment le sujet de départ. C'est ça qui t'a amené en Asie voir des chiens. C'est ça qui t'a guidé tout au long de ton parcours. Et c'est aussi, j'imagine, ce que tu rencontres avec tes chiens aujourd'hui. Du coup, comment est-ce qu'ils sont arrivés dans ta vie en parallèle de tout ça ?

  • Speaker #1

    En parallèle de tout ça, il y a Naou qui est décédé. Et en fait, je me suis dit, il ne faut pas prendre un chien trop vite, parce que c'est un petit peu ce qu'on me dit. On me dit, il faut que tu fasses ton deuil. Heureusement, parce que comme je n'ai pas fini mon deuil, trois ans plus tard, je n'en aurais pas. Donc, à un moment, je me suis dit, tu sais quoi, on s'en fiche, tu ressens le besoin. J'avais vraiment, j'ai ce besoin de chien, en fait. Je trouve que ma vie est nulle sans chien. Et donc... Là, je me suis dit, bon, OK, c'est pas grave, Lola, tu vas prendre un chien OK qui ne ressemble pas du tout à Naou. On va dans les critères physiques complètement inverses. Mais si tu as besoin de ça pour t'épanouir, et en fait, peut-être que ça va t'aider aussi à traverser tout ça. Donc là, j'ai décidé que j'allais adopter un chien, un autre chien. J'ai pris un mâle pour qu'il ne ressemble pas trop à Naou. Premier chien mâle, d'ailleurs, dans toute mon histoire. et donc je voulais un chien des rues parce que bon je crois qu'on a compris je suis une petite chienne des rues et j'aime bien aussi bon c'est un gros cliché mais c'est des chiens quand même généralement plus calmes et moi je suis j'ai pas envie d'aller faire de l'agility tu me verras pas avec un chien courir bon déjà courir laisse tomber donc voilà je voulais aussi une sélection où chacun correspondait bien à l'autre pourquoi ? et donc je n'avais pas envie d'un chien en fait je faisais aussi de la médiation animale dans mon autre boulot en tant qu'infirmière en santé communautaire avec Naou évidemment pas le moment où elle avait des grosses anxiétés parce qu'il te faut un chien bien dans les pattes pour ça et donc je voulais un chien qui avait potentiellement ce profil là donc il fallait un chien plus ou moins bien dans ses pattes donc c'est Samy qui semblait Rejoindre ce critère-là. Et donc, voilà, via une association, je leur avais parlé de mon projet et tout ça. Et j'ai été plus vers la Réunion plutôt que vers des chiens de la Roumanie parce qu'à ce moment-là, ça me semblait mieux correspondre. Donc, j'ai été vers la Réunion où il y a aussi des chiens des rues. Donc, c'est français. Et puis, voilà, je l'ai adopté. J'ai adopté le petit Samy. Et il n'a pas montré tout de suite que c'était un chien sensible, un petit peu, parce qu'il avait peur des bruits et des choses comme ça en intérieur. Mais voilà, c'était un chien qui a été retrouvé en rue, très, très, très maigre. On ne dirait plus aujourd'hui, mais je te jure, très, très maigre. Et qui allait aller en fourrière. et donc être euthanasié avant qu'il soit récupéré par cet assos. Et donc, voilà, il est venu à la maison, mais je pense qu'il avait jamais connu avant ça une maison à part entière. Et puis, c'est un chien qui semble avoir vécu des gros traumas, en fait, au niveau des bruits et des choses dont il a peur, même encore à l'heure actuelle, quand je mets une gamelle d'eau au sol, il faut... Il est très éloigné, je la dépose, il va attendre que l'eau ne bouge plus, il va aller boire. Donc il y a des trucs encore qui restent à l'heure aujourd'hui. Voilà, ça reste un gros sensible. Mais je l'ai vu qu'au fur et à mesure, en fait.

  • Speaker #0

    Il est arrivé petit, du coup, Samy, ou il est arrivé adulte ?

  • Speaker #1

    Ah non, j'ai eu Naou petite. J'ai fait tous les trucs de chiot du monde, je l'ai adoré, cette chienne, mais je n'étais pas prête à revivre la... Oh non, non, non. D'ailleurs, je ne sais pas si un jour, j'aurai encore des chiots. J'adore les chiots de mes clients et de mes amis, mais c'est fatigant, c'est 20 ans. Et donc, à ce moment-là, je n'avais plus trop envie de chiots. Et donc, non, il est arrivé, il devait avoir deux ans, quelque chose comme ça. Et voilà. Et il était réactif, congénère, mal, principalement. Mais ça, maintenant, c'est plus que OK. C'est juste un chien qui n'a pas énormément besoin de rapports sociaux. Il a fallu aussi que je... Que Lola prenne ça et qu'elle fasse le deuil du chien de Disney et des choses comme ça. Donc après le deuil du chien de Disney, tout s'est relativement bien passé. Mais il y a vraiment cette sensibilité au bruit, au mouvement à la maison qui a été très forte chez lui. Et qui est toujours là. Ça restera sans doute à vie, mais avec des petits moyens mis en place. Au niveau de sa qualité de vie, on a réussi à travailler. à travailler ça et je lui offre plus de prévisibilité, etc. et ma petite caca c'est Calo du coup c'est ma petite chienne à trois pattes après un an que j'avais Samy je me suis réveillée un bon matin Et je voulais une chienne, une nouvelle chienne, petite. Et en fait, je ne suis pas infirmière pour rien, je ne travaille pas dans le social pour rien, je voulais un chien handicapé. Je ne sais pas pourquoi. Je me suis réveillée, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi j'ai envie d'un chien handicapé. Mais je ne voulais pas qu'elle meure tôt, parce que voilà. Et en fait, je pense que je l'avais vue sur Facebook, et que je n'avais pas réalisé que ça a dû faire un truc dans ma tête, parce que je me suis réveillée et je me suis dit, je veux un chien à trois pattes. Je ne sais pas. C'était trop bizarre. Et le même jour, j'ai vu ça sur Facebook. Après, calot sur Facebook. Et je me suis dit... Donc, il a dû avoir un truc inconscient. Elle vient aussi de la même assos que Samy. Maintenant, j'ai appris. J'ai arrêté de suivre ces pages Facebook pour ne pas que je me retrouve avec ces chiens.

  • Speaker #0

    Conseil.

  • Speaker #1

    En fait, de la gestion d'environnement. Oui, c'est ça. Donc, voilà. Ça a dû faire un truc inconscient dans ma petite tête. Peut-être, je ne sais pas. Mais je me suis réveillée un bon matin. Évidemment, j'ai mon coloc. Je ne vis pas toute seule. Donc, il fallait qu'il soit OK. Mais il a été OK. Et puis, j'ai adopté ce monstre. Et là, j'étais déjà un peu sensibilisée. Enfin, voilà, j'aimais beaucoup les chiens sensibles déjà. en fait j'étais prête à traverser ça j'étais prête à l'accompagner là-dedans à changer ma vie en fonction d'elle et de son arrivée sauf que j'ai pas du tout eu je suis insensible j'ai eu Un Jack, tu sais ce que c'est, un Jack Parson, comme ça, avec l'énergie d'un Jack, mais avec trois pattes. Et donc du coup, ça a été compliqué dans le sens où elle est pleine de vie, c'est vraiment un petit clown, je l'adore, je l'aurais pas, enfin voilà, je l'adore, mais j'étais pas prête à avoir ça, un petit torrent dans notre vie. Et le petit souci, c'est que là, ça a sensibilisé, ça a mis encore plus au bruit, parce que Kalo est pleine de vie, elle saute de partout, elle est pleine de dynamisme, et donc du coup, elle fait du bruit. Elle joue avec l'autre chienne, et quand elle joue, elle fait tomber des trucs, et puis donc ça a sensibilisé très fort, ça a mis au bruit, on a fait un gros... Voilà, il y a une... Une bonne dégression à ce moment-là. Et bon, maintenant, on a mis les choses en place. Et donc, c'est de nouveau OK. Mais ça a été un torrent dans toutes nos vies, cette petite chienne. Elle a quand même de sensibilité à l'extérieur. Mais en tout cas, c'est clair que dans son quotidien, elle est bien. Mais sinon, elle est réactive, vélo, enfant, humain, en fait. Elle a tout. Mais ça se passe très, très bien. Parce qu'on arrive à gérer tout ça. Et on avance petit à petit. En tout cas, en intérieur, elle est plus que bien.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. Bon, trop chouette. Du coup, je te propose qu'on passe un peu dans le vif du sujet de l'épisode d'aujourd'hui, qui est cette fameuse sensibilité. Pour commencer, comment est-ce que tu définirais, toi, un chien dit sensible, peureux, anxieux ? Qu'est-ce que ça veut dire, ce terme-là ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une belle étiquette que je mets parce que je trouve que c'est compliqué de vraiment cibler exactement ce que c'est. C'est une belle étiquette qui rassemble pas mal de choses, la sensibilité. C'est ce qui me semblait le mieux correspondre, même si c'est très variant d'un chien à un autre. Si on veut être exact, ce que j'appelle un petit peu la sensibilité de nos kikis, un chien sensible, c'est plutôt un chien que j'étiquette... Je vais plus parler de trouble anxieux, en fait. Mais quand on parle de troubles anxieux, je pense que les personnes... se sentent un peu moins concernés là-dedans, ou que ça fait très vite diagnostic, et que ça peut faire très vite peur. Donc du coup, on va dire qu'en tout cas pour moi, au quotidien, c'est des chiens stressés de façon aiguë ou chronique, où il va y avoir un éventuel trauma. Ça peut être des chiens où on va plus aller vers un petit peu ce qu'on nommerait des comportements comme dépressifs. Donc voilà, c'est un peu toute cette palette-là. que j'appelle. Donc, c'est plutôt... Moi, ce que j'appelle des chiens sensibles, c'est des chiens, même quand il y a réactivité ou, en fait, l'émotion principale va être liée à la peur. Voilà.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Je traite un peu moins de... Même si ça peut être en lien aussi, mais je traite un peu moins de la frustration. C'est moins des thématiques qui me parlent. C'est plus vraiment lié à tout ce qui est peur.

  • Speaker #0

    Peur. Ok. Ce qui est intéressant, et peut-être ce qui nous parle beaucoup, nous, en tant qu'éduc, mais peut-être moins des... des particuliers ou des néophytes qui écouteraient cet épisode c'est effectivement cette notion d'étiquette qu'on met ou qu'on ne met pas pour qualifier un chien est-ce que tu peux peut-être y revenir parce que je crois qu'on n'en a jamais parlé dans le podcast et c'est

  • Speaker #1

    quand même assez intéressant je pense et ça s'y prête bien alors l'étiquette pour moi elle peut être positive comme négative donc l'étiquette c'est quoi ? c'est de dire qu'un chien est comme ça Donc, la plus connue, c'est Mon chien est dominant Qui n'est pas vrai, mais je veux dire Ou mon chien est têtu Toi, tu as un Jack Russell, tu vas voir sur l'affiche des Jack Russell, et puis il est mis Chien têtu Et donc, mettre une étiquette, c'est définir... quelqu'un avec un mot où en fait, il faut réaliser que tout comportement a une fonction. Et en fait, en mettant cette étiquette-là, on peut oublier qu'en fait, on voit qu'avec ce prisme-là, ça devient problématique parce qu'on ne veut plus, on ne va pas travailler ce rappel ou on ne va pas travailler telle chose. Pourquoi ? Parce qu'en fait, de toute façon, il l'est comme ça. Alors que non, il n'est pas comme ça. C'est juste, le comportement, il a un but, il a une fonction. Et voilà, il y a toutes des choses à faire pour essayer de le renforcer ou de le travailler, de faire de la gestion d'environnement. Il y a plein de choses à faire. Mais en tout cas, mettre l'étiquette, c'est définir notre chien et ça nous empêche parfois de voir plus loin. Mais à contrario, ça peut être super utile, par exemple, chez les humains aussi, quand on a une neurodivergence ou quand on a des troubles. Je ne sais pas, dépressif ? En fait, ça peut aider de mettre une étiquette et de se rendre compte qu'en fait, on n'est pas anormal. C'est juste, c'est des choses... Voilà, on est différents, par exemple, avec la neurodivergence. On n'a pas le cerveau, entre guillemets, et très vulgarisé, qui fonctionne de la même façon. Et c'est OK, en fait. Et on va pouvoir aussi faire un travail là-dessus, sur nous-mêmes, et comprendre que ce n'est pas grave. Et c'est la même chose avec les chiens. Se dire, avoir une étiquette, parfois, ça permet de travailler, je ne sais pas, de se rendre compte que notre chien est sensible et que... C'est une bonne question, en fait. Mais l'étiquette, je pense qu'elle peut être utile pour le chien.

  • Speaker #0

    Peut-être qu'elle est utile quand elle s'apparente à un diagnostic qui amène des solutions, alors qu'une étiquette posée comme ça, juste avec un qualificatif, ça empêche de voir ce que le chien fait et plutôt de tout appréhender par rapport à ce qu'il est présumé être et non pas faire.

  • Speaker #1

    Oui. Oui, peut-être par rapport à un diagnostic, mais encore ce mot-là, moi j'accorde une importance très importante au mot, tu vois, et la notion de diagnostic, il y a Kalo qui vient avec nous, elle vient s'installer, si vous l'entendez. Elle est trop mignonne. Mignonne avec ses grosses moustaches. Elle est trop mignonne. Et en fait, je pense que le diagnostic... En tout cas, moi, je pense que c'est difficile de dire que je pose un diagnostic vu que je ne suis pas véto-comportementaliste. Mais je pense que pouvoir dire, OK, ton chien, il réagit comme ça parce qu'il a peur, c'est un chien sensible, en fait, c'est une étiquette qui va pouvoir aider l'humain à expliquer aussi à sa famille, à pouvoir expliquer en fait ce qui se passe derrière. et que non justement c'est pas un chien dominant alors on remplace une étiquette par une autre mais si à chaque fois on doit expliquer chaque comportement a une fonction et il fait ça parce qu'en fait il est dans l'évitement etc non ça nous permet mais ce qu'il faut retenir c'est que même en utilisant l'étiquette sensible je pense que c'est important de garder à l'oeil que ce n'est que une étiquette mais en même temps c'est intéressant de se dire ok au quotidien elle me sert cette étiquette et C'est pas vouloir arracher toutes les étiquettes à tout prix, ça permet de...

  • Speaker #0

    Socialement, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    ok je pense tu nous as dit que les cas toi qui t'intéressais le plus étaient tout ce qui s'apparentait à l'émotion de la peur on va dire au stress que tu as pu citer comment est-ce que tu pourrais définir toi ce stress cette peur le stress c'est un peu tricky parce qu'il y a ce qu'on appelle le stress c'est quelque chose de bien

  • Speaker #1

    qui nous permet de survivre, en fait, tout simplement. Donc, qu'est-ce qui se passe durant un stress où il y a une menace qui est perçue ? Donc, tu vas avoir... tu vas avoir toute une cascade au niveau du corps qui va se mettre en route et qui va au final, je résume très très fort, qui va dégager des glucocorticoïdes qui vont permettre au cœur de s'accélérer, à la tension artérielle de monter et en gros qui va permettre à ce qu'il y ait... le corps qui se met en action. Donc c'est super important parce que ça va nous permettre d'échapper à une mort probable. Si on s'est dit, ok, ça c'est menaçant, si l'amidale a commencé à clignoter, c'est une petite partie dans le cerveau, attention, attention, attention, c'est intéressant de pouvoir faire quelque chose. Toute cette cascade qui va se mettre en action, et puis à un moment, on va pouvoir éventuellement redescendre de stress, parce qu'on s'est rendu compte qu'en fait, Sur la pluie de fenêtre, c'était pas un monstre sanguinaire, mais c'était juste un petit pigeon, en fait. Et donc, il y a le préfrontal qui va faire... Donc, devant, au niveau du front, dans le cerveau, qui va dire, non, mais gars, tu t'es encore emballé. Et qui va dire à Amidal, OK, on redescend. Et donc, tout va redescendre. Et donc, tout ça pour dire que tout ce qui s'y joue, là, c'est super intéressant. Parce que si on n'avait pas ça... on serait sans doute pas là en train d'en discuter. Si la voiture passe et que tu te laisses écraser, ce n'est pas très utile. Donc, c'est normal d'avoir du stress. Et il ne faut pas le voir comme quelque chose de néfaste parce que ça nous sauve la vie. Par contre, du stress maladaptif ou du stress chronique, souvent le stress chronique, les humains, des chiens avec du stress chronique, ils peuvent moins le voir. Parce que le stress aigu, c'est le chien qui panique d'un coup pour je ne sais pas trop quoi. Imaginons justement ce monstre sanguinaire qui était un pigeon. Et donc les comportements, on peut les voir très fort. Tandis que le stress chronique, on va potentiellement en tant qu'humain moins le voir. Parce que ça va être moins des comportements qui vont surgir comme ça. L'idée, c'est d'après un stress, pouvoir redescendre. Et ça, c'est ce qu'on appelle la résilience aussi. C'est la capacité pour, encore une fois, en résumant très fort, de communication entre la médale et le préfrontal qui va faire Ok, on redescend tout C'est vraiment très fort résumé. Et c'est la capacité de se remettre d'un stress, ça c'est super important aussi. Tout ça pour dire que quand du stress chronique ou... pour vraiment, encore une fois, très fort vulgariser, la peur d'avoir peur, l'anxiété est en place, en fait, c'est néfaste pour la santé physique et émotionnelle, et ça impacte aussi au niveau cérébral, parce que plus on a peur, en fait, plus on est susceptible d'avoir peur. Donc, plus on met cette cascade en action, plus cette cascade est susceptible de se mettre en action. Donc en fait, souvent on parle justement quand notre chien est réactif ou a peur de beaucoup de choses, on va parler de travailler en contre-conditionnement et en désensibilisation systématique. Mais le problème c'est que de toute façon, sans avoir pris le temps de s'intéresser d'abord à ce stress, à redescendre la pression, à revenir à ce qu'on appelle la baseline, donc revenir à l'état basique de notre chien, eh bien en fait, on aura beau travailler ça. travailler ça, travailler ça. Si on n'arrive pas à lui fournir, si on ne s'intéresse pas à plein de choses en parallèle, en fait, on va un peu pédaler dans le vide.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et tu as commencé à nous citer un peu les risques du stress souvent quand on arrive chez des clients et qu'on est appelé pour des problématiques comme tu disais de réactivité ou de peur d'un truc etc souvent c'est certainement humain mais le problème est vu d'un point de vue humain justement en ça me dérange parce que mon chien fait ça alors qu'il y a aussi beaucoup de risques que intrinsèques, qui potentiellement peuvent impacter le chien. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de ces risques à avoir un chien qui reste dans un état anxieux ou très stressé comme ça, de manière chronique ?

  • Speaker #1

    De manière chronique, les dommages, ils sont déjà, comme on le disait, le stress amène du stress. Le stress chronique, il y a quand même un gros risque d'anxiété. En tout cas, pour la santé mentale, ça va avoir des impacts assez gros sur l'hippocampe et l'hypothalamus. Je te passe les détails, mais en gros... Ça va être de pire. Le bien-être...

  • Speaker #0

    Ça ne va pas s'arranger tout seul.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas s'arranger tout seul. En tout cas, si on n'essaye pas de retourner à sa baseline. Ça ne va pas s'arranger. Et puis son bien-être au niveau psychique, au niveau de sa qualité de vie et physique. Parce que ça a des gros dommages au niveau physique aussi. Au niveau de la perception de la douleur aussi. En fait, c'est un cercle vicieux pour plein de choses. on aura sans doute l'occasion de reparler de la douleur, ou en tout cas toi. Par exemple, la perception de la douleur, elle peut être plus forte quand on a un chien stressé, et quand on a un chien douloureux, on peut avoir un chien plus stressé. Donc c'est des cercles vicieux, et souvent, dans ces systèmes-là, c'est des cercles vicieux, tout simplement. Et au niveau aussi cardiaque, il y a plein de dommages au stress. C'est comme chez l'humain, on parle souvent... des effets néfastes du stress, en fait, c'est la même chose chez nos kikis, enfin, chez nos chiens, pardon. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    T'as dit une chose intéressante, c'est que généralement, les gens nous appellent pour un problème bien précis. Et quand on se rend compte qu'il y a un niveau de stress, un niveau de sensibilité qui est tel, qu'en fait, on ne va pas pouvoir traiter le sujet là tout de suite maintenant, il va déjà falloir faire redescendre la pression. Est-ce que tu peux nous en parler un peu de tout ce travail en amont ? Qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour... aller jusqu'à cette étape où effectivement on va travailler peut-être de la sensibilisation sur les croisements qu'on génère mais avant d'en arriver là quel levier d'action est-ce qu'on a disponible ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a vraiment pas mal. Le souci, c'est que parfois, l'humain, l'humaine ne comprennent pas trop le lien. Par exemple, moi, avant de voir mes clients et tout ça, je demande mille vidéos. Je demande des vidéos de quand ils mangent, des vidéos de quand ils font dodo, des vidéos. Et au départ, les humains, ils ne comprennent pas forcément pourquoi. Non, mais je l'appelle parce que mon chien est actif, congénère. En fait, justement, c'est parce que tu vas creuser plein de choses pour voir les... les piliers sur lesquels tu pourrais jouer pour justement... Déjà, t'assurer qu'il n'y a pas du stress chronique. Est-ce qu'il dort bien ? Dans quelle position est-ce qu'il dort ? Et voir un petit peu les détails. Au niveau de tout ce qu'il y aurait à faire dans l'iceberg, il y a 36 milliards de choses à faire. Mais les plus globaux que moi je vais essayer de voir, en tout cas, ça va être de s'intéresser à la relation, déjà, avec l'humain. Parce que la relation, on a pu mettre en évidence que le lien d'attachement humain-chien était le même que le lien d'attachement... Enfant-parent. Alors ça ne veut pas dire qu'on aime autant nos enfants qu'on aime nos chiens, ça c'est propre à chaque individu. Ça veut juste dire que ce petit fil qui relie mon cœur à celui de mon chien, il est exactement composé des mêmes hormones que celui de l'humain et de son enfant. Donc c'est juste ça que ça dit. Et donc on peut mettre en rapport tous les liens d'attachement comme avec les enfants. Avoir une relation sécure avec son chien, ce sera une importance clé. Donc comment est-ce qu'on fait pour avoir un lien sécure ? Déjà être là avec son chien, pouvoir être là quand il a peur, l'aider à s'éloigner, ne pas faire d'immersion, utiliser le renforcement positif. Et je pense prendre du temps pour soi, ça c'est clair. Aussi quand on a un chien sensible, si on veut... Entretenir notre relation avec notre chien, il faut savoir prendre soin de soi, parce que c'est sur un long moment. Il ne faut pas qu'il y ait une injonction à ça, mais prendre soin de soi en tant qu'humain, si on en ressent le besoin, c'est entretenir aussi sa relation. Donc ça, c'est un point hyper important pour moi. Puis la priorisation, on va dire, d'un chien bien dans ses pattes plutôt qu'un chien qui obéit. Et ça, c'est aussi se questionner quant à la place du chien. Est-ce qu'on est une famille post-moderne où le chien est un individu ou est-ce qu'on est une famille doministique, je ne sais pas le terme en français, mais où il y a une hiérarchie dedans et où le chien a peu de... Choi, peu d'empowerment, donc empowerment c'est la capacité d'agir sur sa vie, donc donner du choix, donner de la gentilité. Avec les chiens sensibles, avoir du choix, de l'empowerment, de la gentilité, pouvoir te rendre compte qu'en fait, quand tu émets tel comportement, il y a telle conséquence, c'est vraiment super important parce que moi, quand je regarde mon chien Samy, au départ, il ne sautait jamais sur moi, il ne m'émettait aucun comportement. Enfin, si, on ne peut pas ne pas avoir de comportement, mais je veux dire, vite paniquer. Et maintenant, de pouvoir partir d'une pièce quand il y a du bruit, quand je le préviens qu'il va avoir du bruit et qu'il n'a pas envie, il part, quand je rentre à la maison, il me saute dessus, pour moi, c'est une grosse, grosse victoire. Voilà, j'ai mon chien qui est optimiste, il est super content, et c'est super chouette à voir. C'est des points à aller voir aussi, s'intéresser, c'est vraiment ça, l'optimisme du chien, ça c'est super intéressant. Comment est-ce qu'il interagit avec un nouvel objet, est-ce qu'il est plutôt pessimiste, optimiste ? Et c'est des choses qu'on va pouvoir travailler indirectement, en fait. Et tant qu'on ne change pas les lunettes de comment notre chien voit le monde, en fait, il faut d'abord jouer sur son quotidien. S'intéresser au sommeil, le sommeil est primordial. C'est super important dans le stress de pouvoir redescendre. Et à côté de ça, si on a des chiens qui ne dorment pas bien, qui sont prêts à bouger au moindre petit truc, qui, dans leur environnement, est un peu aux aguets, on va avoir un chien qui ne sera plus... Et c'est comme je disais tout à l'heure avec le cercle vicieux de la douleur. En fait, moins ton chien dort, plus il est stressé, plus il est stressé, moins bien il dort. Donc, c'est vraiment aller voir tout ça, tous ces petits éléments-là, qui paraissent petits, mais en fait, qui sont super, super, super importants, en tout cas à mes yeux. Voilà, parce que... Ah oui, et le jeu. Le jeu, le jeu, le jeu. Camille a en parlé de Playway et ça va beaucoup aider la relation aussi. Parce que quand on parle de jeu, moi, je ne parle pas de lancer la balle à son chien qui va la chercher et qui revient. C'est vraiment jouer chien. Alors, il y a le chien qui peut jouer tout seul. Ça aussi, c'est très bien. Le chien qui peut jouer avec des congénères. S'il est social, non réactif et qu'il aime ça, c'est super bien aussi. Et puis, jouer avec l'humain. façon chien, façon play-way, justement. Et ça, c'est play-way, peut-être qu'on pourra remettre un lien. par rapport à ça. Et c'est super chouette parce qu'en fait, le jeu, ça crée du BDNF, juste pour dire le nom, pour me la péter. Mais ça crée une sorte, j'aime bien le simplifier, par un petit infirmier dans le cerveau qui vient voir, OK, est-ce que tout est en place ? Dans plus ou moins l'intégralité du cerveau. Et en fait, en jouant, ça va en créer. Et donc, ça va être un peu prophylaxique. Donc, ça va être dans la prévention. Et le jeu, en fait, il permet... il va jouer sur d'autres éléments aussi. Et donc ça, c'est super chouette. Par contre, il y a des fois, il faut apprendre. Avec les chiens les plus sensibles, c'est ce que j'ai eu avec mon chien, on a dû apprendre à jouer ensemble. Parce que justement, avec les gros traumas qu'il a eus, ça a été quelque chose où on a dû vraiment y aller au fur et à mesure. Et parfois, c'est juste. 10 secondes, on joue 10 secondes, il faut que le chien soit preneur, c'est toujours lui qui s'engage, on va jouer, et ça va être 10 secondes, et puis après ce sera tout. Et bien c'est déjà ça, et petit à petit, avec la motivation du chien, on va travailler ça, et peut-être qu'un jour on aura 2 minutes où on joue ensemble, mais même si c'est 10 secondes, c'est 10 secondes. Et donc voilà, ça pour moi c'est vraiment toutes ces facettes-là, et s'intéresser à la résilience du chien. plutôt que vouloir contrôler le chien avec tout ce qui est justement autocontrôle et tout ça, et de demander au chien de ne pas émettre, on ne peut pas ne pas émettre un comportement, mais de rester là et de rien faire, essayer justement de lui donner l'empowerment, du pouvoir sur sa vie, de l'encourager quand il fait des petits trucs, de se dire ouais, ouais, super ! Moi, mon chien, quand il passe devant moi, j'ouvre la porte, il passe devant moi, trop bien, il a envie de partir en balade en fait ! Avec ces chiens-là, en fait, l'optimisme... Et puis, je pense que c'est important en tant qu'humain de voir tout l'optimisme comme une réussite en soi. Parce qu'en fait, avec ces chiens-là, c'est aussi super important d'être super heureux de ces petites victoires, de fêter ces petites victoires.

  • Speaker #0

    De célébrer tout ça, oui. Et je trouve que c'est hyper intéressant parce que pour avoir croisé la route de quelques clients... qui se sont trouvés avec des chiens très sensibles, très anxieux, où il y avait justement tout ça à mettre et tout ça à déconstruire, on est vite désemparé à se dire, waouh, qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on met en place ? Et le quotidien, il est vite très, très difficile parce qu'il faut aussi faire le deuil du chien Disney, comme tu disais tout à l'heure, quand on a un chien sensible qui ne peut pas sortir, qui ne peut pas... qui ne nous regarde pas, qui n'est pas dans la même pièce que nous, des choses comme ça, ça peut être très compliqué à gérer humainement. Donc c'est vrai que de se mettre dans cet état d'esprit de Ok, on va célébrer toute la moindre petite avancée et on va vraiment l'accompagner là-dedans c'est vraiment chouette. dans les outils dans les choses qui peuvent intervenir pour accompagner le chien là-dedans dans cette retour à la baseline il peut y avoir la médication, est-ce que tu peux nous en parler un petit peu, est-ce que c'est quelque chose avec laquelle tu travailles, comment est-ce que tu le vois je pense qu'il y a pas mal à dédiaboliser, on en a déjà parlé pas mal sur ce podcast mais je pense que ça peut être intéressant de le placer dans cet épisode aussi

  • Speaker #1

    La médication, je pense... En tout cas, moi, ça arrive souvent que je conseille à mes clients la médication. Et en fait, je pense qu'il y a plein de préjugés avec la médication, comme avec les humains et la médication aussi. Comme si le chien ou l'humain allaient complètement dépendants de ça et qu'on le rendait zombie. Alors que si ton chien est zombie avec une médication, c'est que le dosage, il n'est pas bon. Donc, ce n'est vraiment pas l'idée. L'idée de la médication, c'est qu'il va sans doute avoir une médication. Ça dépend des chiens et de quoi ils souffrent au quotidien. Est-ce que ça peut redescendre tout seul ? Ou justement, est-ce que les aider à redescendre à leur baseline, la médication peut être utile ? Et c'est la grosse question à se poser. Et la grosse question, c'est surtout, quel est le bénéfice ? Quel est le risque ? Faire la balance bénéfice-risque. Et je pense qu'à partir du moment où... le bien-être de notre chien est impacté par le stress quotidien, par de l'anxiété ou quoi ou qu'est-ce, ben en fait... Le risque, il est plus grand pour la santé physique et émotionnelle du chien de ne pas s'outiller de quelque chose qui pourra permettre justement au chien de s'apaiser. Et c'est juste une béquille en soi, c'est juste une béquille. Il peut avoir ces béquilles qui vont aider justement à la création d'optimisme, à ce que ces stress soient moins ancrés. Il va avoir tous ces outils-là. Et puis, je n'ai pas parlé avant de ça de la gestion de l'environnement aussi, parce qu'évidemment, ce sera identifier un peu le trigger, ce qui rend notre chien comme ça, ce sera essentiel, et de faire de l'arrangement d'environnement. Donc, d'essayer de faire en sorte qu'il ne soit plus au quotidien face à cet élément qui lui fait peur. Et parfois, en fait, la médication, elle va être utile aussi. Quand justement, on ne sait pas faire de l'arrangement d'environnement, on ne sait pas gérer ça. Mais de toute façon, même s'il y a du bon arrangement d'environnement, en fait, c'est juste une béquille pour redescendre. Et il faut vraiment se poser cette question-là. Qu'est-ce que sont les risques, mais les réels, pas ceux qu'on croit qui vont rendre zombies et tout ça. Peut-être aller voir un ou une comportementaliste vétérinaire, ou en parler avec sa comportementaliste déjà, voir quelles sont les options, et puis juste en discuter, de savoir, quels sont les effets indésirables de ce médicament. quels sont les plus, quels sont les moins, et vraiment de s'interroger sur cette question-là. Mais ce qu'il faut réaliser, c'est que le stress chronique, il a un gros impact. Un gros impact. Et que de toute façon, il y a peu de chances qu'une médication, si évidemment elle est donnée par un véto-comportementaliste, ait pas plus de bénéfices que de rester dans un stress aussi intense. En fait, il faut qu'on dédiabolise, à mon sens, la médication, qui est juste une béquille. et qu'on se rende compte au quotidien que le stress chronique a un gros impact. Donc, en fait, pour moi, il y a deux trucs à voir. C'est que c'est pas si grave, la médication. Enfin, c'est pas grave du tout. C'est une super béquille. Et arrêter de se dire Ah ouais, mais combien de fois j'entends pas des choses de Oh, il fait encore son cinéma quand un chien a peur. Et en fait, de se dire que les animaux en rajoutent et Oh mais non, il a pas à avoir peur. Mais en fait, qui décide de ce qui fait peur ? C'est le chien. Donc si pour le chien, ce stress, il est là de façon chronique, il faut le prendre en soin. Il faut. C'est une question d'éthique, c'est une question d'éthique, mais aussi de s'occuper de son chien. Ça répondra à ses besoins de base, en fait. La sécurisation, c'est un besoin de base. Et si pour la sécurisation, on a besoin d'une médication, à mon sens, ça devrait résonner. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Ça devrait faire sens.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Il y avait d'autres... D'autres choses que tu voulais amener sur ce sujet de la sensibilité qui te paraissent un peu sous-cotées, dont on ne parle pas assez ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a un. En fait, déjà, quand notre Kiki... Je dis toujours Kiki avec un stress aigu.

  • Speaker #0

    C'est très bien, c'est très bien.

  • Speaker #1

    C'est toi. Quand notre Kiki a vécu un stress, on pourrait essayer d'éviter que ça se modifie, un stress aigu. Et en fait, il faut essayer que ça ne se change pas en trauma. Donc, un trauma, c'est quelque chose qui va avoir un impact au niveau émotionnel, cérébral, pendant plus de trois semaines. Et donc pour essayer que ce gros stress ait le moins d'impact, il y a des petits conseils après un gros stress qu'on peut mettre en place. C'est par exemple privilégier des activités, oui, parce que c'est super important les activités après un stress, mais calme. Donc on va éviter le footing, on va éviter l'agility, on va éviter les trucs très intenses, parce que dans ces moments-là, l'idéal ce sera d'essayer de ne pas, la cascade qu'on parlait tout à l'heure, de ne pas l'activer. Et le sport intense, l'active. Donc on va privilégier les balades où le chien sent beaucoup, on va privilégier évidemment, ça peut être des activités olfactives à la maison, on va compléter évidemment, j'en ai pas parlé, mais les besoins de base de notre chien qui vont des activités apaisantes telles que lécher, mastiquer, sentir, ça on en parlait, qui vont compléter l'hétérogramme de notre chien. Donc voilà, ça, ça va être vraiment la priorité. Encore une fois, on ne veut pas activer cette cascade. Donc, on va éviter tout ce qui est excitation, et donc on va éviter tout ce qui est autocontrôle, encore une fois, les exercices d'autocontrôle. De toute façon, Daniel Shaw, dans ma dernière formation que j'ai faite, il revient là-dessus, et pas directement les autocontrôles, parce que ce terme-là, ce n'est pas vraiment celui-là utilisé en anglais, mais il explique qu'en fait, ces autocontrôles, elles ne sont pas utiles pour le chiot, déjà, il vaut mieux même les éviter, parce que justement, au niveau du préfrontal... ils sont très très nuls pour ça, et qu'on va les éviter avec les chiens avec des traumas. Donc les autocontrôles, c'est les exercices où on descend la nourriture et puis on la relève si le chien revient, même si on le fait en errorless, en renforcement, ce ne sont pas des comportements qu'on devrait travailler, ce ne sont pas des éléments qu'on devrait travailler avec nos chiens avec des traumas. On va plutôt les éviter. Et justement, on va lui donner de la gentilité, et tout ce qu'on parlait tout à l'heure. Donc se rappeler que... le sport intense et l'excitation sont à essayer de proscrire dans ces moments-là. Donc privilégier des activités de calme, faire une safe zone si notre chien en a déjà une, c'est super mais vraiment si on peut mettre un peu de reggae, un peu de musique classique ou si notre chien a l'habitude qu'on écoute des podcasts et qu'il dort quand on écoute la niche aventure, ben on peut lui mettre la niche aventure en fond. Des petits endroits, on va surtout essayer qu'il se détende un maximum. Donc ça c'est vraiment après un gros stress, on va privilégier ça.

  • Speaker #0

    Ok, c'est hyper intéressant parce qu'effectivement, ça résonne aussi beaucoup sur le... Ça marche aussi avec les chiots, sur le traumatisme. Et du coup, c'est vrai que c'est toujours intéressant d'avoir des outils et de se rappeler que, ok, bon, on va faire en sorte qu'on en ressorte grandi de cette expérience-là.

  • Speaker #1

    Oui, et juste pour, tant qu'on parle du traumatisme, juste pour expliquer, le traumatisme, c'est comme, ce n'est pas juste un chien qui, enfin juste, c'est déjà énorme, mais un chien qui se fait battre ou un séisme ou un truc comme ça. Le trauma, ça peut être ne pas compléter les besoins de base de notre chien. Ça peut laisser des impacts pendant plus de trois semaines. Enfin voilà, donc ça rentre dans la définition. Il y a ce qu'on appelle les traumas, enfin Daniel Shaw, il dit ça, des traumas positifs. qui sont par l'ajout de quelque chose, donc un chien qui va se faire taper par exemple, ou un séisme, et puis il y a les traumas négatifs qui vont être le retrait de quelque chose, donc la séparation avec l'humain, le fait de ne pas combler les besoins, où justement ce sont des choses qui ne seront pas mises en place. Donc le traumatisme, ce n'est pas comme la violence non éducative ordinaire. Mais tout ça pour dire que ce n'est pas qu'un truc énorme, un trauma. C'est juste quelque chose qui va impacter. Et ça peut être le fait de ne pas répondre aux besoins de base de notre chien et à son besoin de sécurisation, entre autres.

  • Speaker #0

    pour te poser la question signature un peu du podcast, qu'est-ce que ça a changé à ta vie de vivre avec des chiens mais en même temps j'ai envie de dire, t'as toujours vécu avec des chiens donc peut-être qu'est-ce que ça a changé à ta vie d'avoir rencontré Naou ?

  • Speaker #1

    Oula, ça a tout changé à ma vie qu'est-ce que ça a changé à ma vie ouais je pense que Déjà, ça a fait que j'ai eu un intérêt, déjà avant elle, mais aux chiens des rues. En fait, je pense que quand j'ai eu Naou, je me suis dit, OK, Lola, si tu la prends, cette chienne, elle doit... Parce qu'il y avait quand même... C'était pas le chien le plus malheureux du monde. Je veux pas dire que les chiens des rues sont heureux, mais en l'occurrence, dans son cas, sa qualité de vie n'était pas horrible, de mon point de vue. Et je me suis dit, Lola, si tu la prends, Par contre, tu dois garantir à cette chienne qu'elle est plus un mieux-être que si elle était en rue. Donc comme j'avais déjà observé que les chiens avaient beaucoup de choix, ça dépend, encore une fois, tous les chiens des rues n'ont pas beaucoup de choix. Mais en l'occurrence, dans ce contexte-là, qui était le sien, elle avait un degré de liberté plus ou moins relativement... important même si elle ne pouvait pas aller dans beaucoup de rues, elle faisait du foraging, elle faisait des choses comme ça, et je me suis dit, si tu la prends, tu dois lui offrir plus de bien-être que ce qu'elle en aurait en rue. et donc je pense que c'est avec cette grosse question là qui a fait que je me suis vraiment encore plus intéressée à ok, qu'est-ce que je dois mettre en place et je me suis fort intéressée à la question du choix de l'empowerment, de la gentilité et toutes ces notions qui pour moi sont plus qu'essentielles c'est intéressant parce qu'effectivement dans le dans le

  • Speaker #0

    Enfin, on repart un peu dans le sujet des chiens des rues. Mais il y a quand même ce degré, effectivement pas systématiquement, mais ce degré de liberté où finalement... ils vivent tout seuls, ils vivent sans nous, en tout cas sans humains. Ce qui n'est pas le cas dans nos sociétés occidentales. Je pense que c'est un élément hyper important à avoir en tête quand on adopte un chien des rues. Aussi que si on adopte un chien qui a eu ce degré de liberté sans dépendance à l'humain, c'est un énorme changement qu'on lui impose. pour son bien ou pas.

  • Speaker #1

    Oui. Après, là où je mettrais des guillemets, c'est quand on dit qu'il y a beaucoup de degrés de liberté, il faut, à mon sens, prendre énormément de pincettes parce que ça me fait vite peur que ce soit mal compris, dans le sens où le degré de liberté, c'est aussi en fonction des ressources qu'il y a. Par exemple, en Inde, il n'y a qu'un chien dans la même rue. Le degré de liberté, il y a des chiens qui ne bougeaient pas de leur rue, parce que sinon, ils se faisaient... Et puis, il y a quand même un état de santé qui est vraiment énorme. Il y a un taux de mortalité qui est énorme. Donc, je ne veux pas dire que la vie des chiens des rues, elle est... Mais par contre... Il faut trouver un juste équilibre. On ne peut pas se dire, OK, ils viennent chez nous et puis je vais tout contrôler. Non, en fait. On peut, au quotidien, leur amener une vie meilleure qu'ils avaient en rue en leur donnant un peu plus de contrôle sur leur propre vie, en se disant juste, OK, peut-être que c'est un individu qui peut faire des choix, peut-être que je peux lui faire confiance, peut-être que c'est beau à voir. Et pas... Et voilà, je pense qu'il faut juste faire attention à ce qu'il n'y ait pas de chiens en rue liberté. Oui, bien sûr. Parce qu'il y a plein de risques d'être en rue et ça dépend de plein de choses. Mais en tout cas, c'est clair que quand on accueille un chien des rues chez nous, pour moi, il faut veiller à ça. Moi, quand je vois des chiens de Roumanie au collier étrangleur dans mon quartier, ça me rend folle. Après, pour tous les chiens, ça me rend folle, on est d'accord. Mais comme en plus j'ai cette sensibilité-là, ça me rend tarée, quoi. Oui.

  • Speaker #0

    ok est-ce qu'il y a des ressources que tu aimerais partager à nos auditeurs sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    il y a évidemment le blog de Vox Canis de Géraldine Méry avec plein d'articles Au niveau du stress, il y a un super livre, mais malheureusement, il est en anglais. Stress Factor in Dogs, de Christina Spaulding. Sinon, je dirais d'aller voir Krisha Stewart, tout ce qui est BAT, Behavior Adjustment Training. J'aime beaucoup cette méthodologie-là pour travailler avec nos chiens réactifs. Et puis comme ça de tête play away et c'est à peu près tout de tête comme ça je dirais

  • Speaker #0

    Ok parfait, trop bien Après,

  • Speaker #1

    il y a plein de trucs.

  • Speaker #0

    Oui, j'imagine qu'on peut creuser le sujet. Mais chaque ressource en amène d'autres.

  • Speaker #1

    Behaviour Vet, j'allais oublier. Behaviour Vet aussi. Ils ont plein de... Toujours en anglais, mais ils ont plein de webinaires super intéressants. Évidemment, pour celles et ceux qui sont intéressés pour avoir trauma informed care, il y a aussi Daniel Shaw qui donne un cours là-dessus qui est assez intéressant, je trouve.

  • Speaker #0

    OK, trop cool. Trop bien, merci pour ces ressources on notera tout ça à qui est-ce que tu passeras le micro pour un prochain épisode ?

  • Speaker #1

    Oh là là, j'ai trois noms. J'ai réfléchi, j'ai trois noms. Alors j'aurais envie de passer le micro à... Je ne vais pas citer le nom, c'est ma sœur, mais je ne vais pas citer le nom de son magasin parce que sinon ça fait commercial. Mais c'est un genre de magasin qui répond aux besoins des chiens, qui met des harnais, qui ne vend pas tout ce qui n'est pas éthiquement bon pour le chien. Et je trouve que c'est super, ces petites boutiques-là, ce qu'elles font au quotidien, c'est-à-dire être un petit peu le premier levier. Il y a des gens pas sensibilisés à l'éducation positive, et en fait, elles sont de cette première arrivée, donc je trouve ça magnifique, parce qu'il faut être patient, purée, parfois, et savoir prendre sur soi. À côté de ça, sinon, au niveau d'une autre personne que j'aurais envie d'inviter, c'est les... Première personne concernée. Moi, c'est mon boulot en tant qu'infirmière. L'autre boulot, c'est de donner le micro. On a une émission de radio, d'ailleurs. Donner le micro aux personnes concernées. Et j'aurais eu envie d'inviter Amandine, de Petit Courageux qui s'ignore, qui, je trouve, a fait... C'est une particulière, donc ce n'est pas une pro, mais elle s'est beaucoup intéressée à la question, elle a mis beaucoup de choses en place pour le mieux-être de son kiki, elle a eu un travail de réflexion sur elle-même qui est juste bluffant. Je trouve très très touchant cette personne et toute son histoire. Et enfin, le troisième nom, ce serait Marie de Dog Day, pour qu'elle parle un petit peu de... l'information que tu peux avoir quand tu vas vers des médecines alternatives et comment regarder ça avec un œil un petit peu plus objectif. Voilà, et elle aime beaucoup les billets cognitifs et je trouve ça très intéressant aussi. Donc voilà.

  • Speaker #0

    ok,

  • Speaker #1

    trop cool tu pourras choisir,

  • Speaker #0

    t'auras le choix j'aurai du choix et j'aurai de quoi aller creuser tout ça trop cool, trop trop bien bon bah chouette, et où est-ce qu'on redirige les auditeurs qui souhaiteraient découvrir ton travail te suivre, voir un petit peu ce que tu fais

  • Speaker #1

    Alors, j'ai ma page Instagram, pas très originale. Elle s'appelle Lola Burton. Voilà, comportement canin. Et j'ai mon site Internet qui s'appelle Lola Burton. Et puis, c'est à peu près tout. Ah oui, j'ai mon Facebook qui s'appelle Lola Burton aussi.

  • Speaker #0

    Ok, trop cool. trop bien merci beaucoup Lola en tout cas pour ce super moment, c'était hyper intéressant,

  • Speaker #1

    j'ai trop hâte de faire le montage de cet épisode comme d'hab merci beaucoup en tout cas merci à toi de m'avoir accordé du temps c'était super chouette et puis je suis super ravie d'avoir eu ce micro trop bien,

  • Speaker #0

    trop cool à bientôt salut

  • Speaker #2

    Merci beaucoup de vous être joint à ma conversation avec Lola et de l'avoir écoutée jusqu'au bout. J'espère que ce nouvel épisode vous a plu et si c'est le cas, je vous invite à en parler autour de vous et à le partager sur les réseaux sociaux en nous taguant arrobase lolaburton.comportementcanin et arrobase lanichaventure. Pour enrichir votre écoute, ne rien rater des prochaines sorties et pourquoi pas vous faire accompagner dans l'éducation de votre chien. N'hésitez pas à visiter mon site, à soutenir mon travail sur Tipeee, à vous abonner à la newsletter et à me rejoindre sur les réseaux sociaux. D'ici là, prenez soin d'eux, prenez soin de vous, et je vous dis à la prochaine !

Chapters

  • Présentation du podcast

    00:10

  • Présentation de Lola et ses chiens

    01:24

  • Le parcours de formation de Lola sur les chiens sensibles

    15:00

  • Qu’est-ce qu’un chien sensible ?

    28:00

  • Les conséquences du stress et ses solutions

    40:00

  • Eviter les traumatismes

    54:00

  • Soutenir le podcast

    01:05:00

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