- Speaker #0
L'échec est très important. Je pense qu'il faut s'en réjouir de l'échec. Parce que quand on se plante, c'est qu'on a agi. Et la base, c'est l'action. C'est pas l'échec, c'est l'action. Je savais à la base, dès le début, je savais que c'était le jeu. On m'avait prévenu. Il faut avoir conscience que c'est plein de métiers, en fait. Dans la vie de la musique, c'est...
- Speaker #1
Hello et bienvenue sur ce nouvel épisode de La Note d'un Ski, le podcast qui a pour but de vous aider,
- Speaker #2
vous,
- Speaker #1
artistes et passionnés... à vivre de la musique en vous offrant de l'inspiration, de la force et des idées pour poursuivre votre projet musical. Aujourd'hui, c'est Axel Deval que j'accueille sur le podcast, qui est un auteur,
- Speaker #2
compositeur,
- Speaker #1
interprète originaire de Rouen, qui a un parcours riche en expériences musicales. De ses débuts au petit chanteur à la Croix de Bois, où il a côtoyé des légendes comme Linn Renaud et Charles Aznavour, à ses premiers groupes et enregistrements en Normandie, il n'a cessé d'explorer son art. Installé à Paris, Axel multiplie les collaborations, premières parties et projets musicaux emprunts de poésie et d'engagement. Le 18 octobre dernier, il a sorti son dernier album, Quartier Fantôme, que je vous invite à écouter à la fin de l'interview. Le lien se trouve en description. Très belle écoute.
- Speaker #2
En tout cas, Axel, je te remercie d'être venu sur La Note d'Inspi et je te souhaite la bienvenue.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #2
Alors pour ceux qui ne te connaissent pas ou pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire ? pour apprendre à te connaître.
- Speaker #0
Je viens de sortir un nouvel album qui s'appelle Quartier Fantôme. Il est là. Un clip a été tourné sur une des chansons qui s'appelle L'Anthropocène. Je pense que s'il faut écouter quelque chose, commencer par cet album, c'est bien. Et ce clip aussi, qui représente bien l'univers que j'essaie de transmettre.
- Speaker #2
Je mettrai ces liens dans la description que vous pourrez regarder et écouter en suivant ce lien. alors d'habitude je commence toujours par le début de comment tu as découvert la musique enfin comment tu t'es lancé dans la musique mais ça on va l'aborder un peu plus tard et on va commencer par une question que j'ai déjà posée mais que j'ai posée un peu plus tard dans l'interview c'est où est-ce que tu te situes dans ta carrière aujourd'hui ?
- Speaker #0
écoute je vis mes activités d'artiste et c'est un moment très heureux voilà après il y a des choses aussi artistiques artistiques une famille un peu d'artistes et ça me paraît important. Ce qui me permet de produire et de vraiment être complet au niveau créatif. Après on ne sait jamais vraiment où on est. Je ne suis pas objectif en fait, ce n'est pas à moi de le dire. Je peux dire mon niveau de bien-être et de sentiment de... de réalisation, en fait. Donc ça se passe plutôt bien. Ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup d'années que je travaille dur pour ça. Mais ça prend forme, en fait.
- Speaker #2
Et donc tu disais plusieurs... Enfin, tes activités d'artiste au pluriel, du coup, il y a d'autres activités que la musique ?
- Speaker #0
Je travaille pas mal pour le cinéma, en tant que comédien, et je dessine aussi. Ça, c'est plutôt du louvazir. Ce sont un peu mes trois activités.
- Speaker #2
Ok. Et du coup, qu'est-ce que ces trois activités t'apportent ? Est-ce qu'elles se complètent ? Qu'est-ce que ça t'apporte exactement ?
- Speaker #0
Oui, elles se complètent. Effectivement, ce sont des activités qui m'apportent chacune une forme de bien-être. La musique, c'est vraiment la création. Le cinéma, je me soumets un peu plus aux directions qu'on me donne. Et c'est très bien comme ça. et le dessin ça me comment dire ça attire un peu, ça me sort un peu de moi-même il y a quelque chose qui te peut-être dans l'observation de l'extérieur enfin en tout cas dans ce que je fais moi qui est assez apaisant aussi donc les trois sont complémentaires au niveau en équilibre voilà
- Speaker #2
Et donc, j'imagine bien, du coup, on va quand même garder le côté musique, mais j'imagine bien que tu as un rêve dans la musique. Quel est ce rêve ?
- Speaker #0
À la base, mon rêve, c'était de pouvoir aller au bout de mes idées créatives. Et j'ai le sentiment d'y arriver de plus en plus. Donc, en fait, c'est un rêve qui se réalise année après année, de plus en plus. Après, oui, j'ai envie de faire des concerts dans des salles plus grandes, de pouvoir faire plus de concerts aussi. Il y a plein de choses qui... ...
- Speaker #2
dont j'ai envie et pour lesquelles je travaille et ça veut dire quoi exactement ces plus grandes salles est-ce que tu as une salle peut-être en particulier qui vraiment te fait rêver non non j'imagine pas des trucs immenses mais j'imagine des salles ouais
- Speaker #0
des salles voilà pour pouvoir jouer devant des... des gens quoi, j'aime ça quoi.
- Speaker #2
Du coup on a parlé un peu du présent, on a parlé aussi du futur juste à l'instant et on va quand même revenir un peu au tout début. Quand tu étais petit, j'ai lu que tu as commencé par le piano et la trompette et puis ensuite tu as fait partie des petits chanteurs à la Croix de Bois. Pourquoi en fait la musique n'est pas autre chose ? Ou peut-être pas plutôt un sport ?
- Speaker #0
Ce sont mes parents qui m'ont orienté vers la musique quand j'avais 4-5 ans. en m'inscrivant à des cours de piano. Après j'ai fait de la trompette, effectivement. Mes parents étaient beaucoup plus mélomanes que sportifs. donc j'ai baigné dans cet univers et ça s'est fait comme ça voilà je suis resté dans cette voie qu'est ce qui te plaît exactement dans cette voie ? je pense que au bout d'un moment c'est assez identitaire c'est à dire que sans musique je me sens pas complet il y a quelque chose une forme de double C'est une sorte de filtre pour interagir avec les autres, la musique. Et j'en ai besoin. C'est une partie intégrante de ma personnalité.
- Speaker #2
Ouais, je vois. Je vois. Et donc, au tout début, tu as commencé à écrire tes premiers morceaux, tu les as enregistrés, et tu as aussi monté tes premiers groupes. À ce moment-là, quelles étaient tes ambitions ? C'était dans un but clairement de loisir, ou c'était déjà dans une certaine initiative ? de prendre cette initiative, c'était déjà dans un but de peut-être pouvoir vivre de cette activité-là ?
- Speaker #0
J'avais surtout des idées et l'envie de les réaliser. Avant de faire des plans de carrière, il y avait déjà ça, arriver à transmettre un peu ce que j'avais à l'intérieur de la tête. C'est surtout ça la base. Mon obsession est surtout créative. Après, il y a tout le placement à l'extérieur, au niveau de l'industrie musicale. Mais à la base, l'obsession est surtout créative. A l'époque, je n'imaginais pas jouer tout seul en piano-voix ou en guitare-voix. Pour moi, un projet musical, c'était forcément un groupe. parce que j'écoutais que des groupes à l'époque. J'écoutais beaucoup de pop britannique aussi, donc j'ai constitué essentiellement un groupe, c'est une culture du groupe, alors qu'en France, on a plutôt une culture des chanteurs, des carrières solo, quoi, de chanteurs. Donc ça me paraissait, et puis en plus en Normandie et à Rouen, il y a une culture du rock aussi très très présente, plus qu'à Paris. Et donc j'ai baigné là-dedans, j'imaginais pas autre chose qu'un groupe. Après, j'ai revu ma copie en voyant un chanteur qui s'appelle Ken Stringfellow, dans une cave à Rouen, Un chanteur qui tourne pas mal, qui a travaillé avec REM notamment. Et il était tout seul en guitare-voix. Et en plus il avait une panne de sono, je sais pas quoi. Et c'était... On était pas très nombreux, on était dix dans cette cave. Il s'est avancé au milieu de nous. Il nous a fait un concert tout seul en guitare-voix. En se baladant comme ça, devant chacun d'entre nous. à 1 mètre, j'ai trouvé ça incroyable les émotions qui faisaient passer avec une guitare, juste en guitare voix. Et du coup, c'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à jouer seul, d'abord en guitare voix et de plus en plus au piano. Oui,
- Speaker #2
donc c'est ça, parce que la question que j'allais te poser juste après, c'était justement à quel moment tu t'es lancé en solo. Donc j'imagine que c'était ça le déclic qui a fait que tu t'es dit « Ouais, maintenant je veux me lancer en solo » .
- Speaker #0
Oui, exactement. Je partais à Paris en plus, donc les musiciens avec qui je jouais à Rouen sont restés à Rouen. Et puis c'était plus simple pour me trimballer le matériel dans Paris, d'être dans une formule minimaliste.
- Speaker #2
Oui, c'est clair. En tout cas, ce que j'ai pu noter en regardant tout ce que tu faisais, en écoutant tout ce que tu faisais, c'est que tu as une identité qui est vraiment propre à toi. Comment tu l'as trouvée, cette identité ?
- Speaker #0
Écoute, je ne l'ai pas cherchée, je ne me suis pas dit que... Je n'ai pas été à la recherche d'une identité en particulier. Je les nourris année après année. J'ai tenté beaucoup de choses. Et puis je vais au bout de mes expériences artistiques et de vie. Je vais au bout des choses. Sans limite, en fait. Je n'ai pas vraiment de limite. Je prends note de tout. Je regarde beaucoup de films. Je vais voir beaucoup d'expositions. Je lis beaucoup. Et je pense que tout ça, ça me permet de nourrir un univers qui est un peu singulier, peut-être. Je ne me rends pas compte, mais j'imagine, oui.
- Speaker #2
Et si maintenant on essayait d'être... Si maintenant tu avais un artiste en face de toi qui est vraiment en train de se chercher, justement au niveau du côté d'identité et tout ça, de déat même, ce serait quoi, s'il y en a une, la question à se poser pour la trouver ?
- Speaker #0
Je pense que ce qui fait la singularité d'un artiste, ce sont ses expériences de vie. Je ne peux pas vraiment les encourager, parce que moi je sais que dans mes processus d'écriture, je me mets un peu en danger, je suis vraiment au bout des choses, et parfois ça me met dans des situations pas possibles. Chaque projet est vraiment une grande aventure et parfois il m'arrive des trucs... Bref, pas forcément conseillé. Mais je pense qu'il faut aller au bout des choses, au bout de ses envies, et ne pas hésiter à explorer la vie, dans tous les sens. Je crois que de tous les artistes que je peux écouter ou que j'admire, il y a un peu ce point commun, c'est ce qui fait l'originalité. C'est leur rapport à la vie, aux expériences qu'ils peuvent faire et ce sur quoi ils peuvent écrire du coup.
- Speaker #2
Ouais, je vois, je vois. Et j'ai pu voir que tu as fait aussi des premières parties, que tu as partagé l'affiche avec des artistes renommés. Qu'est-ce qui t'a emmené justement à ces endroits-là ?
- Speaker #0
Ce sont des rencontres, parfois ce sont des... Enfin voilà, on m'a appelé, je ne sais pas, telle salle de spectacle m'a appelé pour fin de première partie. Moi-même j'organisais des concerts et j'invitais des artistes à jouer. Et ouais c'est ça, soit j'ai été initiateur, soit on m'a appelé sur des événements. Après j'ai envoyé beaucoup beaucoup de mails aussi, j'ai passé beaucoup beaucoup de coups de fil. Et j'attends pas que ça vienne tout seul non plus. On sait jamais où poussent les graines qu'on va semer. Donc je fais beaucoup beaucoup de démarches et puis parfois un mois plus tard, six mois plus tard, trois ans plus tard, j'ai un coup de fil et on me propose quelque chose.
- Speaker #2
Et j'imagine que dans ton quotidien, justement, tout ce travail-là qui est peut-être un peu moins artistique, ça doit prendre beaucoup de temps.
- Speaker #0
Ça prend beaucoup de temps. Le côté administratif prend beaucoup de temps.
- Speaker #2
Et c'est un truc que toi, tu vis comment ? Parce que j'ai l'impression que tu as quand même une identité d'artiste, tu vois, l'identité artiste qui est très très présente. Tu le vis comment, le fait de s'infliger ce truc-là, de faire des trucs administratifs et tout ça ?
- Speaker #0
Je savais à la base, dès le début, que c'était le jeu. On m'avait prévenu qu'il y aurait cette navette entre les relations humaines, le rapport aux gens, au public, etc. Le côté administratif et le côté créatif. On m'avait dessiné un triangle chez Pôle emploi. J'avais eu un rendez-vous chez Pôle emploi il y a 14 ans. On m'avait dit que toute ma vie, je switcherais entre ces trois domaines. Effectivement, c'est très vrai.
- Speaker #2
Et du coup, si ce n'est pas indiscret, c'était quoi justement ce triangle ?
- Speaker #0
C'était ça, il y avait le côté, je crois, de mémoire, créatif, administratif, et le rapport aux gens, au public, et voilà, les rapports humains.
- Speaker #2
Et au niveau justement des rapports humains en tant qu'artiste, forcément c'est très important de bien s'entourer. C'est quoi la première personne, selon toi, dans ton travail ? qu'un artiste doit chercher pour s'entourer du moins la première casquette ?
- Speaker #0
Moi, ça a été mon graphiste. La première personne, ça a été mon graphiste, que j'ai rencontré dans un autre cadre, via un stage à l'Opéra de Rouen. Et ça a été la première personne, et donc je travaillais toujours avec lui. Après, ça dépend des rencontres et de ce qu'on cherche. Parce que ça dépend aussi, je pense qu'il faut être capable de reconnaître ses capacités, tout aussi. C'est ce qu'on ne sait pas faire. Et il y a des choses, on ne peut pas tout faire, en fait. Certains artistes, certains chanteurs, par exemple, n'aiment pas écrire, ou ne savent pas écrire des chansons, des textes, je veux dire. Mais savent composer, dans ces cas-là, il faut qu'ils trouvent un auteur. Par contre, ils savent très bien réaliser des visuels ou faire des prods. Donc ça dépend de ses compétences propres à chacun. Je pense que c'est important d'analyser ses compétences pour connaître ses besoins.
- Speaker #2
Oui, tout à fait. Mais du coup, il y a aussi l'idée comme quoi, avant de donner une tâche à quelqu'un, il faudrait potentiellement savoir... au moins un petit peu la faire pour pouvoir savoir si la personne qui est en face est compétente. Toi, t'en penses quoi de ça ?
- Speaker #0
Je pense qu'il faut faire les choses, il faut tester en fait, il ne faut pas aller à la vitesse plantée. Je pense que c'est très important, l'échec est très important, vraiment. Je pense qu'il faut s'en réjouir de l'échec, parce que quand on se plante, c'est qu'on a agi. Et la base c'est l'action, c'est pas l'échec, c'est l'action. Donc il faut tester, il faut agir, il faut faire les choses, pas avoir peur de se planter.
- Speaker #2
Je suis totalement dans ce que tu dis, mais du coup... Ouais, quand on gagne. là il y a du coup un challenge une fois qu'on fait face à une difficulté ou qu'on fait face à un échec, toi comment tu gères cette partie là ?
- Speaker #0
la réaction à l'échec ? mal à chaque fois je réagis mal mais en fait je me fais une raison tu vois il y a un petit moment d'errance ... acceptation et puis ensuite je m'en mets au boulot. C'est jamais très agréable.
- Speaker #2
Mais est-ce que tu as tendance à tirer des leçons de ces moments-là ? Parce que oui effectivement, un échec c'est jamais très agréable. Mais justement, tu vois plutôt le processus de ce qui est ensuite. Qu'est-ce que tu fais vraiment de l'info, tu vois, l'échec ?
- Speaker #0
Bien sûr, j'apprends sur le site les leçons, oui. Bien sûr, j'apprends, oui. Non, non, j'apprends beaucoup de mes échecs. Oui, je me plante beaucoup, beaucoup, beaucoup. Enfin, c'est incroyable ce que je peux me planter. La liste est très longue.
- Speaker #2
Est-ce qu'il y a justement un échec ou une difficulté dont tu te souviens en particulier qui t'avait vraiment challengé ?
- Speaker #0
En fait, il y en a vraiment tout le temps. Je t'assure que c'est un échec, il y en a tout le temps.
- Speaker #2
D'accord.
- Speaker #0
En fait, j'ai incarné avec moi, toujours. Je prends note de tout, tout ce qui fonctionne ou pas, je fais une sorte de bilan aussi émotionnel, ce qui nourrit aussi l'écriture, tout est lié.
- Speaker #2
C'est clair, c'est clair. Alors avant qu'on ait démarré cette interview, on avait parlé, tu avais partagé que c'était important de diversifier ces sources de revenus pour pouvoir ressentir un peu plus de sécurité dans... dans le métier de la musique. Est-ce que tu veux un peu nous en parler ?
- Speaker #0
Oui, je pense que l'insécurité, quand tu es artiste, au-delà de la musique, c'est propre au métier d'artiste et du spectacle, je pense que l'insécurité, c'est la chose qu'il faut arriver à dompter un peu. Et effectivement, si tu mets tous tes oeufs dans le même panier, si tu te concentres uniquement sur une seule activité, une activité principale, au niveau de tes revenus, Le jour où la roue tourne, cette activité a des vents moins favorables, tu vas te retrouver sans revenus et sans activité, sans rien à faire. Je pense que c'est important de diversifier ses sources. Il ne faut pas hésiter à donner des cours et accumuler les sources financières.
- Speaker #2
Et puis selon toi, ce serait quoi la qualité à développer pour arriver à vivre de la musique ? En dehors de développer plusieurs activités ?
- Speaker #0
Je pense qu'il faut une vision de soi, de ce qu'on a envie de faire, de devenir. Des fois, avoir conscience qu'il y a plein de métiers. Dans la vie de la musique, c'est avoir plein de casquettes. Une fois qu'on a cette vision, je pense qu'il faut arriver à avoir une sorte de découpage. Je te parlais des trois pôles tout à l'heure, des côtés créatifs, administratifs et des rapports humains. C'est un peu ça, quand t'es musicien, tu vas devoir gérer ta comptabilité, ta communication. Le community management, en plus de la création, en plus du métier d'interprète, c'est beaucoup, beaucoup de métiers. D'une part, je pense que le mental est très important. Je pense vraiment que le mental est important. Je pense que je te parlais de plusieurs ressources financières, mais je pense aussi qu'il faut avoir plusieurs disciplines. Il faut développer ses talents. je pense qu'avoir un seul talent mettre encore une fois toute son énergie dans une seule activité sans parler des ressources financières on est vraiment sur des activités qui t'apportent un revenu psychologique c'est un peu risqué encore une fois parce qu'il faut que t'aies de l'énergie en fait sur la durée, c'est ça, c'est garder l'énergie et que la plupart du temps on est très indépendant sauf si t'es, je sais pas, musicien d'orchestre ou professeur dans une école on est très indépendant et pour tenir le coup c'est l'énergie qui va permettre de voilà de continuer sur la durée et si tu as plusieurs disciplines en fait ça permet de pouvoir switcher selon l'énergie du moment tu vois par exemple je sais pas la musique pendant un mois ou cinq ans tu vas être à fond tu vas avoir plein de boulot et tu vas être très sensible à ton art mais ça c'est pas forcément le cas sur enfin en permanence quoi tu peux être un peu sec à un moment donné pour rien sentir avoir moins de propositions dans le cas là c'est bien de pouvoir switcher par exemple je sais pas par exemple au hasard, tu as fait de la sculpture quand tu étais ado. Si tu aimes ça, je pense que c'est un bon plan de garder ce talent, de le développer, de travailler. Parce qu'un jour, il peut servir. Il peut permettre de switcher, de rester dans ton domaine d'artiste. Tu restes artiste, mais si c'est ce qui te fait vibrer à ce moment-là, tu restes dans une énergie. tu vois, productive et pas plantée dans un secteur qui n'avance plus pour telle ou telle raison. Donc ça me paraît bien d'avoir plusieurs talents en fait. Mais c'est très personnel, c'est ma vision un peu du cheminement artistique.
- Speaker #2
Ouais, donc si je comprends bien en gros, c'est qu'il faut être vraiment attentif à ce qui se passe en toi et aussi autour de toi.
- Speaker #0
Ah oui, ça me paraît très important.
- Speaker #2
Ouais, je comprends tout à fait. Et toi, tu fais comment pour rester attentif à tout ça ?
- Speaker #0
J'ai mon carnet. Je marque tout, toute la journée en fait. Je ne sors jamais de chez moi sans un carnet et un stylo.
- Speaker #2
Excellent. Ah ouais, d'accord, ouais. Et du coup, tu écris vraiment tout ce qui te passe par la tête, ce que tu ressens et tout ça, même des choses que tu peux voir, quoi.
- Speaker #0
Tout est mélangé. Parfois il y a une phrase poétique, parce que j'ai une idée poétique qui me passe par la tête en pleine rue. Comme j'ai une liste de choses à faire, tous les jours je fais une liste. Et puis aussi, toutes les énergies dont j'ai envie de me débarrasser, je les balance dans mon carnet. Parfois il y a des pages qui ne ressemblent à rien, avec des mots partout et des taches d'encre. Excellent.
- Speaker #2
Les jours fâchés, les pages blancs, c'est des pages socialement recouvertes. Et du coup au niveau de tes projets, est-ce que tu en as des prochains qui vont arriver ?
- Speaker #0
Oui, alors déjà je suis en promotion sur l'album et je suis en train d'organiser des concerts. Donc ça je vais les annoncer bientôt. C'est vrai que le process c'est habituel, c'est de faire un concert au moment de la sortie de l'album. Mais comme je suis sur plein de domaines en même temps, j'ai plein de fichiers ouverts, plein de dossiers ouverts, du coup c'est un peu lent. Mais je vais en faire bientôt, c'est en cours d'échange avec plusieurs salles et ça va se faire très vite.
- Speaker #2
Excellent, excellent. Mais je pense que c'est aussi du coup le côté peut-être un peu moins positif d'avoir... plusieurs choses, parce que le fait d'en avoir plusieurs il y a beaucoup de points positifs mais il y en a forcément des moins positifs et effectivement peut-être que en ayant plusieurs activités peut-être qu'on peut être moins dispo tout simplement on est moins dispo mais en fait c'est nécessaire au
- Speaker #0
niveau de toutes ces casquettes qu'on a de toute façon qu'on a apporté pour son activité principale On a déjà beaucoup d'activités en soi. Après, je ne sais pas, c'est mon parcours, c'est très personnel. Encore une fois, tu vois, l'ièvre et la tortue, je me sens clairement plus tortue que l'ièvre. Mais en même temps, tu vois, je continue après des années et des années et des années. Ça fait plus d'une décennie que je travaille sur mon activité. Et j'ai toujours autant d'énergie, en fait, je ne suis pas épuisé, tu vois. Donc j'avance toujours. Donc je ne regrette pas de ne pas m'être précipité. Tu vois, je travaille énormément. Mais encore une fois, en respectant toutes ces... toutes ces ressources qui nous permettent un équilibre et pouvoir continuer longtemps.
- Speaker #2
voilà donc ça c'est mon expérience je pense que là encore chacun fait son chemin tout à fait mais c'est ce qui est aussi bien c'est de pouvoir avoir justement des expériences comme la tienne qui montrent une possibilité aussi d'y arriver oui oui je
- Speaker #0
sais être un peu singulier j'ai conscience je suis de moins un peu singulier on me le dit souvent.
- Speaker #2
Qu'est-ce que tu veux dire par singulier ?
- Speaker #0
Dans la construction de l'activité, je ne passe jamais par tous les process habituels. Je fais aboutir des choses, mais c'est toujours par des chemins un peu... En tout cas, c'est hors des axes principaux. Mais ça me va. C'est comme ça. J'aurais bien ajouté aussi, dans ce que je... conseiller, par rapport à ces histoires de ressources financières et d'avoir plusieurs disciplines artistiques, plusieurs talents. Je pense aussi que l'hygiène de vie est importante, parce qu'on a tellement de choses à gérer que ça va à 20, 25 ans, 30 ans, mais j'en connais qui arrivent à... vivre n'importe comment, ça les rend créatifs, etc. Je les envie un peu d'ailleurs. Mais je pense que c'est important de prendre soin, encore une fois, de son mental, parce que c'est vraiment ce qui fait durer dans ce genre d'activité. Et puis le mental aussi, ça dépend du physique. Donc aussi,
- Speaker #2
t'es lié. Je te suis totalement. Et justement, par le mental, parce que du coup, avant, t'en avais parlé, mais j'avais pas relevé tout de suite, et je voulais le relever. Qu'est-ce que t'appelles par le mental ?
- Speaker #0
Qu'est-ce que j'appelle le mental ? Alors là, tu me poses un peu une colle. Je pense que c'est la capacité à pouvoir s'organiser, à pouvoir... Organiser ses actions, garder une énergie positive, pouvoir gérer ses émotions. Je ne suis pas spécialiste, je ne suis pas un psychologue. Le mental, c'est tout ce qui passe par là. Oui,
- Speaker #2
je crois. C'est d'accord avec toi. Mais non, mais en fait, c'est juste que du coup, c'était comme je le voyais. Parce que les mots peuvent avoir plein de définitions différentes. Et c'est pour ça que je me suis dit que ça pouvait être intéressant peut-être d'avoir ta définition à toi. Mais du coup, ça colle. Ça colle avec ce que je pensais.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #2
Du coup, on arrive aux deux dernières questions de l'épisode. Qu'as-tu envie de dire à la personne qui doute, qui hésite à sortir son projet ou à passer à l'action, ou à persévérer même, parce que vivre de la musique lui paraît encore loin ?
- Speaker #0
Moi, je pense qu'à un moment donné, quand on est artiste, c'est pas un choix, en fait. Tu le fais parce que tu peux pas faire autre chose. Je pense que ça vaut toujours le coup de se lancer. Pour être tombé beaucoup de fois, je me suis toujours relevé. et je pense qu'il ne faut pas avoir peur de tomber. On ne risque pas grand-chose à se lancer dans la musique. Après, sur la durée, effectivement, je pense que la question se pose moins. Plus le temps passe, plus tu te rends compte que tu ne feras pas autre chose.
- Speaker #2
Axel, est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous partager ?
- Speaker #0
J'y ai réfléchi. Je pense qu'il faut suivre son instinct. Ça, c'est une chance qu'on a quand on est... dans ses activités artistiques, c'est qu'on a le temps un peu de se regarder le nombril. C'est pas forcément une bonne chose, mais là, en l'occurrence, pour faire des choix, c'est assez nécessaire. Et je pense qu'il faut le faire, en fait. Vraiment écouter son instinct, et quand on a des envies profondes, il faut aller au bout si t'as envie de faire de la musique fais de la musique si vraiment c'est un besoin, il faut y aller super,
- Speaker #2
en tout cas Axel je te remercie pour ce temps accordé et puis je te dis à très vite à bientôt,
- Speaker #1
merci beaucoup et voilà on arrive tout doucement à la fin de cet épisode écris en commentaire ce que tu en as retenu tes plus gros déclics, clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'inspiration Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis, une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important dans la longévité de ce podcast. La note d'inspiration, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu, et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'inspiration. Ciao, ciao !