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La Note d'Inspi - Vivre de la musique

Philippine : Comment vaincre la peur et vivre de sa musique avec passion et authenticité

Philippine : Comment vaincre la peur et vivre de sa musique avec passion et authenticité

51min |02/01/2025
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Philippine : Comment vaincre la peur et vivre de sa musique avec passion et authenticité

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51min |02/01/2025
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Description


As-tu déjà rêvé de vivre de ta musique, mais tu ne sais pas par où commencer ? Dans cet épisode de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, j'ai le plaisir d'accueillir Philippine, une artiste pop prometteuse qui a su tracer son chemin dans l'industrie musicale. Elle nous raconte son parcours artistique fascinant, depuis ses débuts au piano jusqu'à sa participation au concours Energy Talent, qui a été un véritable tremplin pour sa carrière musicale.


Philippine partage des anecdotes croustillantes sur sa vie d'artiste, et je suis sûr que tu te reconnaîtras dans ses réflexions sur l'importance d'assumer son identité artistique. Elle aborde aussi le sujet délicat des comparaisons et des critiques, et comment il est essentiel de s'entourer de personnes positives pour avancer dans ce métier de musicien. Si tu es un artiste en herbe ou un producteur en quête d'inspiration, cet épisode est fait pour toi !


Au fil de notre échange d'idées, Philippine nous parle de ses collaborations avec des artistes comme Gavin James et de son expérience enrichissante avec le label Mercury. Elle nous dévoile sa vision de la musique comme un véritable moyen d'expression émotionnelle, un art qui ne doit pas être pris à la légère. Dans le monde de l'industrie musicale, il est crucial de croire en ses rêves et de se lancer, même sans soutien institutionnel. Philippine est là pour te rappeler que chaque artiste doit se battre pour vivre de son art !


Et ce n'est pas tout ! En fin d'épisode, elle nous livre des conseils pratiques et inspirants pour ceux qui souhaitent se lancer dans un projet musical solo. Que tu sois musicien, artiste ou producteur, tu trouveras des pépites d'informations sur comment devenir musicien professionnel. La passion et l'authenticité sont au cœur de la création musicale, et Philippine nous montre comment les cultiver au quotidien.


Alors, prépare-toi à plonger dans l'univers de Philippine et à découvrir comment vivre de la musique peut devenir une réalité. N'oublie pas de t'abonner à La Note d'Inspi pour ne rien rater de nos interviews de musiciens et de nos discussions enrichissantes sur la musique et carrière. Ensemble, faisons vibrer nos rêves et transformons notre passion en succès !


Découvre Philippine

Instagram : https://www.instagram.com/philippine_off/

Facebook : https://www.facebook.com/philippine.off

Tik Tok : https://www.tiktok.com/@philippineoff


Les morceaux de Philippine énoncés dans l'épisode :

Cardio : https://youtu.be/d0vup783P6U?si=4JiSNI2xEk45AlZe

Par fierté : https://www.youtube.com/watch?v=PYFeyRd1c-8


Tu rêves de vivre de la musique et de faire de ta passion une carrière ?

Ce podcast est fait pour toi.


En écoutant La Note d'Inspi, tu trouveras de l’inspiration, de la force, et des idées pour poursuivre ton projet musical et vivre de ton art.


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Transcription

  • Speaker #0

    C'est qu'en tant qu'artiste, on se pose toujours des questions, on se compare tout le temps. Le nombre de fois où je regarde des documentaires, même du Lady Gaga, et je vois son parcours et je me dis, quoi, elle, elle ne s'est pas laissée démonter, mais elle l'a fait, quoi. Et aujourd'hui, elle est ici. J'ai toujours eu ce défaut de vouloir plaire à tout le monde et de vouloir être appréciée par tout le monde. Je disais juste, ouais, je vais sortir un single, trop contente. Et voilà, en fait, le mot assumer, il est tellement important.

  • Speaker #1

    Hello et bienvenue à toi sur ce nouvel épisode de La Note d'Inspi. La Note d'Inspi, c'est un podcast qui a pour but de nous aider, vous, artistes et passionnés, à vivre de la musique à travers des interviews de chanteurs, de musiciens et différents acteurs de l'industrie musicale qui nous partagent leurs notes d'inspiration. Un seul but, vous offrir de l'inspiration, de la force et des idées pour poursuivre votre projet musical et pourquoi pas, avec un peu de persévérance, vivre de la musique. Je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit. Philippine, originaire du Jura, est une artiste pop prometteuse au parcours déjà impressionnant. Pianiste depuis l'enfance, elle découvre sa passion pour le chant avant d'affiner son talent à la Music Academy International. Révélée par le concours Energy Talent 2018 et ses collaborations entre autres avec Gavin James et Slimane, elle charme par sa voix unique et ses textes sincères. Elle a sorti il y a peu son dernier single Cardio qu'elle a accompagné d'un clip qui est vraiment très très réussi. Je vous invite sincèrement à aller le voir. Le lien du clip ainsi que de tout ce qu'on va parler pendant l'épisode se trouve en description. Très belle écoute. Bah Philippine, je te souhaite la bienvenue sur la note d'Inspi et je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi, je suis trop contente d'être là et comme je te disais tout à l'heure, je trouve que c'est super cette initiative et c'est trop cool de pouvoir en parler ouvertement et d'être avec toi. Trop cool, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne te connaissent pas ou pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Je pense plus écouter vu que c'est mon métier le plus. Pour apprendre à me connaître, il y a tellement de chansons. Celle que je préfère le plus ou que je me livre le plus, je pense, c'est Par Fierté. Là, on peut plus m'apprendre, savoir que... Pendant l'interview, je suis toujours en train de sourire, full énergie, hyper active, mais j'ai vécu des choses un peu tristounes. Là, on peut avoir le côté fragile, mais tout en étant forte. Et après, forcément le duo avec Gavin James où c'est beau c'est toi qui parle de sujets importants pour moi. Donc voilà, ça c'est ce qu'on peut écouter. Après pour lire, en fait je crois que je suis sur Wikipédia, donc toute ma vie est sur Wikipédia.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'ai cru comprendre. Alors je ne sais pas si tu es sur Wikipédia ou bref, en tout cas j'avais vu que tu avais commencé le piano lorsque tu étais au Canada. Et j'aime bien savoir pourquoi... Ouais, c'est ça. Pourquoi tu as démarré cet instrument-là en particulier et pas un autre ?

  • Speaker #0

    L'anecdote, c'est que je m'en souviendrai toute ma vie parce que c'est là où je suis tombée amoureuse du piano. J'étais au Canada, je ne sais plus quel âge j'avais, 4 ans, j'ai commencé quand j'avais 4 ans. Donc je devais avoir 4 ans et en fait, je ne sais pas, on est allé dans un garage parce qu'à l'étranger, les garages, ce n'est pas comme nous les garages en France. Les garages, c'est là où on met vraiment la voiture. Et en fait, on appelle ça le basement. Et dans le basement, il y a vraiment la télé, le cinéma, le home cinéma. Et en fait, j'étais chez des invités où dans leur basement, il y a le piano. Et quand j'ai commencé à jouer du piano, je me suis dit, je veux faire ça toute ma vie. Et j'en suis encore aujourd'hui à faire du piano. Donc, c'est beau.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, tu es allée chez tes parents et tu leur as dit, je veux me lancer dans le piano.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais en fait, ils étaient là avec moi. Et en fait, je pense qu'ils ont vu à quel point j'étais emballée par le fait de faire du piano. Ils ont dit, on va lui acheter un piano. Parce qu'on sent qu'il y a vraiment quelque chose, c'est pas du genre à acheter des pianos tous les quatre matins, mais ils voyaient que j'étais vraiment... il y avait un truc qui se passait, du coup ils m'ont acheté un piano, et ce piano je l'ai encore aujourd'hui chez mes parents justement, et à chaque fois que je vais chez mes parents je joue encore sur ce piano. Donc ça veut dire que j'ai 26 ans et j'ai commencé à 4 ans à jouer sur ce piano, encore une belle histoire.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc j'ai vu que, donc on avance quand même de quelques années, à 14 ans tu as enregistré ton premier morceau, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et quelles étaient tes ambitions à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Mes ambitions, en fait j'ai fait du piano toute ma vie et je commence à faire du solfège, enfin à comprendre comment ça faut... Non, pas du tout, en fait je m'en souviendrai tout le temps à 12 ans, 14 ans, je me suis dit bon, j'ai envie de chanter. Parce que le chant c'est venu beaucoup plus tard, j'ai vraiment commencé le piano, j'avais la formation très classique, très baroque aussi, j'ai fait du clavecin, j'avais une formation très classique. Et en fait... Je ne sais pas, je sentais qu'il y avait un truc en plus. J'avais d'autres aspirations et du coup, je me suis mise à chanter. Et c'est venu naturellement. Je faisais tellement du piano à longueur de journée que j'ai commencé à faire que des petits accords du 4-4, les structures un peu basiques des chansons commerciales qu'on entend maintenant. Et en fait, je me suis dit, j'ai envie de créer un truc qui vienne de moi-même parce que jusqu'à maintenant, j'avais une formation, justement, comme j'ai dit, classique où j'apprenais les partitions. C'était des choses déjà écrites. Et là, je me suis dit, j'ai envie de faire un truc moi-même. Et c'est venu tout seul, en fait. C'est venu naturellement. Et depuis mes 14 ans, j'ai jamais arrêté de composer. Parce que je trouve ça génial d'apporter quelque chose de personnel et d'unique. Avec toutes les connaissances que j'avais acquises avant.

  • Speaker #1

    Ah super, excellent. Et ce morceau, ça t'arrive encore de l'écouter par moment ? Oh,

  • Speaker #0

    alors non. Non, mais je sais que je l'ai réécouté, je crois, il y a deux ans. Et c'est trop drôle parce que ma voix, elle a tellement évolué parce que j'ai... Oui, alors, petite anecdote, les femmes muent. Les hommes, ils muent aussi, mais ça s'entend beaucoup plus que la femme. Et du coup, on entend ma petite voix d'enfant et c'est trop drôle de réécouter ça. Mais c'est vrai que ça fait longtemps que je ne l'ai pas réécoutée. Il faudrait que je la réécoute.

  • Speaker #1

    Ce sera dans la to-do list de demain.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Voilà, comme ça, je te l'enverrai et tu me feras un débrief.

  • Speaker #1

    Et puis au niveau de la voix, tu as pris des cours de chant ?

  • Speaker #0

    Alors oui, j'ai pris des cours de chant. En fait, quand je suis rentrée du Canada, parce que c'était vraiment quand j'ai commencé le piano, c'était quand je vivais au Canada. Et quand je suis rentrée en France, j'ai fait une formation de solfège parce que c'était un peu le chemin basique que tout le monde faisait en tout cas en France. Parce que moi au Canada, je faisais la méthode Suzuki. Donc en gros, la méthode Suzuki, c'est vraiment que sur Louis, que basé sur... En gros ma prof de piano elle me jouait un instrument, elle me jouait quelque chose et je devais le reproduire sans forcément lire la partition mais vraiment que avec l'oreille. Et en France c'était vraiment beaucoup plus le côté scolaire comme on dit, enfin ouais plus ok là il faut que t'apprennes les notes, il faut que tu saches écrire une partition. Et en fait avec ces cours de solfège je venais le chant pour travailler l'oreille et voilà je suis tombée amoureuse et du coup j'ai commencé à chanter et après j'ai fait la maîtrise de la loire. La maîtrise de la Loire, c'est qu'en fait, de ma sixième à ma troisième, le matin j'avais cours, maths, français, comme tout le monde, et après l'après-midi, au lieu de faire art plastique ou techno, j'ai jamais fait ça de ma vie. Ces cours-là, je ne les ai jamais faits. J'ai directement fait du chant. L'après-midi, je chantais tout le temps en chœur. C'est là où j'ai appris le clavecin. On chantait Carmen avec nos partitions et nos petites chemises bleues, dans des églises, dans des... dans des opéras et c'était vraiment passionnant et très cool comme période de ma vie parce que c'était le début de ma carrière de chanteuse quoi.

  • Speaker #1

    Et puis à ce moment là tu avais déjà cet objectif là de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    En fait ouais je crois que c'est venu vraiment quand j'ai composé ma première chanson je me suis dit ouais il y a un truc, enfin ça me fait tellement des sensations folles, ça m'a tellement fait vibrer et ça m'a procurer tellement d'émotion que je me suis dit c'est comme une addiction, j'ai envie que ça se passe tout le temps et en fait plus les années passaient, plus j'avais cette addiction à la musique cet amour d'écrire, de composer et juste de m'exprimer via le chant que ça a continué et voilà quoi

  • Speaker #1

    Et donc à ce moment là c'était quoi les choix qui s'offraient à toi une fois que t'as eu ce déclic ? En fait, ce que je veux dire par là, je ne sais pas si ma question a été très claire. Oui, justement. Quand tu avais du coup 14 ans, au moment où tu as écrit le morceau, c'était quoi les différentes possibilités qui s'offraient à toi pour prendre le chemin vers le fait de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai commencé, je chantais en chorale et tout, mais bon, j'étais en troisième, donc ce n'était pas pour but professionnel encore. Enfin, je n'étais pas payée quand je faisais tout ça. Et ce qui est normal, c'était des formations, c'était l'école. Et en fait, après, j'ai fait la maîtrise, non, la Musique Académie Internationale quand j'avais 18 ans. Donc j'ai passé mon bac comme tout le monde parce que je voulais avoir une roue de secours, parce qu'on sait que le métier de la musique, c'est pas forcément facile. Enfin, c'est un long processus et il y a tellement de manières de gagner sa vie dans la musique. Il y a, comme moi, de signer par exemple en label, de sortir des singles. ou alors il y a ceux qui font que de l'animation, ou alors qui font de la musique de film, ou de la musique de publicité, il y a tellement de façons, la musique c'est large, et moi du coup j'ai vraiment fait, moi je sentais que j'avais vraiment envie d'être au devant de la scène, sans être égocentrique non plus, mais bon voilà, on sait très bien que les artistes sont tous des égaux, mais j'avais vraiment envie de... D'être au devant de la scène, parce que le fait d'avoir été en chorale à la maîtrise, je sentais que j'avais envie de plus. Il y a toujours eu des étapes où plus j'avançais dans les étapes, plus j'avais envie de faire plus et d'être plus. J'ai fait la maîtrise où j'avais un groupe de pop rock, on s'appelait I.O., le groupe s'appelait I.O. Et après, j'ai fait The Voice, j'ai fait les auditions. Ils ne se sont pas retournés, mais j'avais quand même été diffusée. Donc ça, ça a été une grosse aventure. Bon, malheureusement, j'ai failli arrêter la musique à ce moment-là. Parce qu'on m'a tellement dit, ouais, c'est The Voice, il faut que tu fasses ça, il y a une super visibilité, c'est un tremplin énorme. C'est le cas, c'est vrai, on ne va pas se mentir. Mais en fait, on m'a tellement dit que c'était ça qu'il fallait faire, que du coup, quand ils ne se sont pas retournés, je me suis dit, ah mais en fait, s'ils ne se sont pas retournés, ça veut dire que je ne suis peut-être pas faite pour faire ce métier, je suis nulle, enfin, je me suis remise en question. Et au final, j'ai gagné un concours, Energy Talent, qui m'a ouvert beaucoup plus de portes que The Voice, sans critiquer The Voice du tout. bizarrement en fait ça m'a ouvert beaucoup plus de portes et après j'ai fait plein de trucs c'est vraiment à partir de là où je suis vraiment rentrée dans le métier de la musique, dans le milieu comme on dit, le milieu

  • Speaker #1

    Ouais parce que du coup en revenant à The Voice déjà le niveau il est tellement élevé rien qu'aux auditions à l'aveugle à l'aveugle par exemple, donc le fait que tu sois arrivée là ça vous a dit énormément finalement.

  • Speaker #0

    Ouais mais le truc c'est que en fait ce qui est le plus difficile enfin en tout cas pour moi, pour ma part ce qui a été le plus difficile c'est que euh en tant qu'amateur, on passe de personne à quelqu'un, à presque quelqu'un, à quelqu'un qui est sous la lumière, sous les projecteurs, clairement. Et c'est le tout début de ce qui nous attend pour ceux qui rêvent justement de plus de notoriété, d'être une figure publique. Et ça fait bizarre. Et c'est pour ça que j'ai... En fait, c'est frustrant d'y avoir touché. Enfin, à l'époque, c'était frustrant d'y avoir touché parce que j'étais en mode Ah ouais, non mais là, vraiment, là, ça y est, quoi. J'y suis arrivée et je veux faire ça toute ma vie. En plus, on te filme, il y a les interviews. Donc, ça fait le début du côté un peu star. C'est hyper cool. Voilà, c'était mon rêve. Mais du coup, je n'avais pas ça en tête. Je n'avais pas ce que tu dis. Je n'avais pas ce truc. Non, mais j'ai quand même énormément de chance d'être là, mine de rien, même s'il ne se retourne pas. Je vais quand même être hyper contente. Mais en fait, justement, moi, il y avait le côté où Voilà, ça y est, j'y suis. Et j'ai une mentalité un peu... Je t'ai dit, j'ai vécu au Canada, donc j'ai une mentalité un peu américaine, canadienne, dans le sens où je veux quelque chose, je vais y aller à fond. Je sais que je vais y arriver. Et même aujourd'hui, je peux te dire, je sais que je vais y arriver, je vais tout faire pour, je vais donner tous les moyens en étant la plus humaine possible et la plus saine possible, parce que c'est un métier un peu de requin. Et justement, j'essaye d'être la plus humble. et la tête sur les épaules. Et voilà, je me suis grave éloignée de ta question. Mais ce n'est pas grave, au moins,

  • Speaker #1

    tu sais tout. Ce n'est pas grave. Et bien au contraire, ça me donne envie de revenir sur le fait, parce que la note d'inspiration, ce n'est pas forcément que parler des choses concrètes, de quel parcours tu as fait, mais aussi justement de la mentalité qu'il y a derrière, l'état d'esprit. Et justement, cette mentalité de feu, on peut dire, du fait d'avancer et tout ça, qu'est-ce que ça t'a apporté ? Peut-être... par rapport à d'autres qui aujourd'hui veulent vivre de la musique mais qui ne sont pas où tu en es ? Tu vois ce que je veux dire ? Qu'est-ce qui t'a démarqué peut-être ? Ce qui t'a permis de te démarquer ?

  • Speaker #0

    En fait, moi c'est une question que j'adore parler. Justement, je faisais un live TikTok il y a quelques jours et j'avais plein d'artistes, amateurs ou pas, qui me posaient plein de questions comme ton concept que j'adore. Je trouve ça passionnant et comme je te disais, je sais qu'il y en a beaucoup qui s'y intéressent. Et c'est bien, moi je n'ai plus de filtre par rapport à ça. Parce que effectivement, c'est un métier compliqué, mais ce qui m'a fait continuer, c'est mon entourage. C'est tellement important, c'est un truc de fou. Dans le sens où moi, je me suis laissée embarquer au début de ma carrière par des mauvaises personnes, mais ça m'a rendue forte, donc je n'ai aucun regret. Ça, c'est un truc important aussi. Je ne regrette pas du tout tout ce que j'ai pu faire dans ma vie, que ce soit professionnel ou personnel, parce que ça m'a amenée à qui je suis aujourd'hui. Et donc l'entourage, c'est hyper important. Et l'entourage, ça ne veut pas dire manager ou ça ne veut pas dire label ou quoi, sans dénigrer tout ça. Moi, quand je parle d'entourage, c'est la famille, les amis, parce qu'au final, la fin de la journée, les vraies personnes qui sont là, c'est eux. Et c'est important de les avoir, d'avoir leur soutien. Et même si on n'a pas forcément le soutien, là, je ne parle pas pour moi parce que ma famille me soutienne, mais je parle pour des gens où les parents peuvent, parce que ça m'est déjà arrivé d'avoir des échos comme ça. où les parents ne comprennent pas forcément, ah oui, mais fais médecin au lieu de faire chanteur, je comprends, il n'y a pas de souci. Mais en fait, aujourd'hui, on a la chance de pouvoir changer de métier tout le temps. Il y a des gens, maintenant, ils font plein d'études. Maintenant, il y a les réseaux sociaux. Alors, on en parle comme quelque chose de négatif. Certes, il y a un... c'est mon métier, je passe ma vie sur les réseaux, alors il y a un truc négatif mais très positif aussi pour les artistes parce que on peut facilement avoir de la visibilité grâce aux réseaux et oui ce qui m'a fait, je me suis endurcie et justement j'ai pas baissé les bras parce que je sens que j'ai quelque chose ça parait peut-être très égocentrique dit comme ça mais juste comment on dit en anglais, meant to be, c'est meant to be, je suis faite, c'est mon destin, je sais que j'ai quelque chose et en fait cette arme, ce feu comme tu dis Ça me permet de continuer de me battre. J'ai envie de me battre jusqu'au bout. Et je sens qu'il y en a qui abandonnent. Et peut-être qui ont fait leur temps. Ou en gros, pas qui ont fait leur temps, mais qui se sont battus et qui sont arrivés à leur maximum de leur bataille. Et moi, je sens en tout cas que je suis à la moitié de ma bataille, même encore moins. Et voilà. Bref.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant tout ça. Et alors, peut-être que ça paraît un peu perché cette question, mais je pense que ça peut être intéressant. Tu le visualises comment cet état d'esprit ? Est-ce que tu as une image dessus ?

  • Speaker #0

    J'adore cette question. Je ne sais pas pourquoi, parce que tu as parlé de feu, du coup j'ai ce truc feu, mais j'ai un truc, je ne sais pas, j'ai une image où en fait c'est lié un peu à mon single que j'ai sorti qui s'appelle Cardio, parce que justement Cardio, mon single, il parle de ça, il parle de... de ce que j'ai pu vivre dans l'industrie musicale, de mon expérience plus professionnelle en tant que femme et aussi en tant que jeune artiste. Et il y a vraiment le côté, mon image, c'est le sport. C'est faire référence au... On est tout le temps à 3000%. Visuellement, je vois trop le truc où je suis en train de courir sur une piste de course avec tous les gens du métier derrière qui soit me courent après pour me descendre ou soit qui me... cours après pour m'élever. Il y a les deux, voilà, dans ce métier, il y a les deux. Et vraiment, j'ai le truc, tu sais, où le point levé avec la tête comme ça. Ouais, visuellement, c'est ça. Je vois un truc en mode une bataille, mais sans... Mais moi devant et sans... Ouais, ouais, voilà. Vraiment sur la piste de course, en train de courir, d'aller le plus vite possible.

  • Speaker #1

    Excellent, excellent. Et du coup, on va revenir un petit peu plus dans ton parcours, parce qu'à un moment, tu as signé, alors du coup, après la participation au concours Énergie Talent. D'ailleurs, avant, en fait, la question suivante, c'est quoi exactement Énergie Talent ?

  • Speaker #0

    Énergie Talent, en fait, c'est un concours sur Insta ou qui passe à la radio aussi, où en gros, j'avais juste à envoyer une cover. Souvent, chaque année, il y a des thèmes. Donc par exemple, une année, c'était que pour les DJs. que des chansons françaises, que des chansons anglaises, ou alors trois artistes, tu dois choisir trois artistes et faire un cover, bref, moi je ne sais plus ce que c'était, et j'avais juste à poster une cover, et le gagnant ou la gagnante gagnait à avoir un contrat chez Mercury à l'époque, et forcément d'avoir un passage radio sur NRJ, du coup moi j'étais à l'Europa Park avec un ami, et justement je venais de faire The Voice, il ne s'était pas retourné, du coup j'étais dépité. Et je me changeais les idées à l'Europa Park avec des amis. Et mon ami Alex, il m'a dit, tu devrais trop t'inscrire, tu devrais trop le faire. Je l'ai fait, j'ai gagné. Et après, j'ai rencontré Slimane, j'ai travaillé avec lui, avec Mickaël Miro. Et ensuite, Gavin James. J'ai rencontré des gens que je parlais de l'entourage incroyable. Parce que j'avais 19 ans à cette époque. Et j'étais jeune, je le suis toujours, mais je ne connaissais vraiment pas le métier. Et j'ai eu beaucoup de chance justement d'être tombée sur Fabrice, Jess, qui sont aujourd'hui des amis, des gens à qui je peux compter, alors qu'ils n'ont pas mon âge. Moi, j'ai 26, ils doivent avoir le double ou un peu moins. Mais c'est des gens à qui je sais que je peux compter et on parle de tout. Et j'ai eu beaucoup de chance par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Et donc, tu as signé au label Mercury, ce qui est quand même un gros label. C'est quoi ton expérience dans ce label ? Genre si tu as un point positif, peut-être un point un peu moins positif peut-être ?

  • Speaker #0

    Alors le point positif, comme je l'ai dit, je ne vais rien cacher parce que tout ce que je dis, même si c'est négatif, ce n'est pas forcément une critique. C'est juste si ça peut aider, ça peut aider. Mais justement, j'étais trop... Le truc positif, c'est d'être encadrée. Là, j'avais une chef de projet où on avait... On avait le côté, ok, donc là, on va faire ce single, tu vas sortir ça. Qu'est-ce qu'on va faire comme image ? Qui tu veux être ? Enfin, le côté vraiment shooting photo, le truc, ok, donc là, tu viens de signer dans un gros label, donc on va tout faire pour que ça marche. Après, le truc négatif, c'est que pour mon cas, par rapport à ce concours, c'est que je sentais que ce label, ils étaient sous contrat avec Energy et c'était vraiment que, bon, c'est à Energy de faire leur travail parce que... elle a gagné le concours donc c'est à NRJ de passer 15 fois par jour et le reste voilà donc ça a été un peu dommage parce que c'était que un peu par intérêt par rapport à la radio moi je le perçois comme ça après ça se trouve je peux me tromper et encore une fois c'est pas une critique envers Mercury c'est juste que c'est aussi le côté du métier faut pas oublier que les artistes clairement on est des produits et pourquoi je le dis C'est parce qu'aujourd'hui, moi, je suis chez Playto, et c'est un label, vraiment, c'est sincère, et je ne le dis pas parce que c'est mon label actuel, mais je n'ai jamais eu un label aussi humainement qui vont dans mon sens, qui me respectent. Et ça, je trouve que c'est rare. Ce ne sont pas les expériences que j'avais eues, justement, avec Mercury, même si humainement, ils étaient très sympas, mais ce n'était vraiment que contractuel. Alors que là, oui, certes, je suis rattachée à mon label contractuellement parlant. Il y a de l'argent, enfin...... Voilà, il faut être lucide, on n'est pas bête. Mais il y a un truc où ils essayent de pousser les artistes jusqu'au bout et ça fait plaisir d'être soutenu comme ça et d'avoir un entourage aussi important et qui m'aide.

  • Speaker #1

    Depuis avant, tu parles beaucoup d'entourage. Est-ce qu'il y a peut-être un point en particulier que tu recherches dans l'entourage ? Une qualité ou quelque chose ?

  • Speaker #0

    Une qualité ? C'est-à-dire, tu veux dire quoi ? Ce que je recherche dans un entourage qui peut... Pour aider, tu veux dire, pour aider les gens ?

  • Speaker #1

    Ouais, peut-être un... Peut-être, je sais pas, un point commun, peut-être, que tu cherches. Peut-être le fait qu'ils croient en tes rêves, peut-être. Tu vois, ça peut être une raison pour la... Une raison, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ah oui, oui. Grave, ben en fait, c'est hyper important, quelqu'un qui croit en... Enfin, moi, en tout cas, quelqu'un qui croit en moi, qui... Même un entourage qui ne fait pas le même travail. Moi, j'adore justement ces personnes-là, les gens qui ne sont pas forcément dans le métier, qui ne connaissent pas vraiment ce métier, mais justement qui vont s'y intéresser. Comme mes parents, mais je ne suis pas objective. Mes parents non plus, parce que c'est mes parents. Mais en fait, limite, je préfère rester avec des gens qui ne sont pas dans la musique, parce que du coup, on ne va pas parler tout le temps de ça, déjà. On ne va pas parler... Le nombre de fois où j'ai eu des conversations avec des chanteurs... où forcément ça critique, ça juge, on est dans le jugement. Et au début, j'étais dans ce bain-là et maintenant j'en suis sortie parce que ça me fatigue un peu de critiquer tout le monde dans le métier alors que justement, je trouve qu'il y a vraiment de la place pour tout le monde et il y a du positif dans tous les projets, même si on n'est pas forcément fan de quelqu'un. On peut aimer son image ou on peut aimer une de ses chansons, le mix. Et d'avoir des entourages qui sont derrière nous et même... le plus important c'est d'avoir des entourés les meilleurs pour moi c'est ce qui comprennent pas forcément ce que tu fais mais qui te suivent quand même et ça j'ai beaucoup de respect pour ces personnes là et c'est cool d'avoir d'avoir un peu de tout quoi après encore une fois j'ai parlé de tout le monde critique c'est pas le cas pour moi j'ai plein d'amis j'ai beaucoup d'amis dans la musique et j'adore parler avec eux musique justement parce que dans la plein de points en commun donc c'est important mais faut pas tomber dans le panneau non plus de vouloir que rester avec des gens du métier tout le temps.

  • Speaker #1

    Je vois, je vois, je vois. Donc en 2019, il y a Gavin James qui t'invite à Londres pour enregistrer le hit Always. Quel est le souvenir que tu gardes de ce passage-là ?

  • Speaker #0

    Le souvenir, c'est que j'étais malade ce jour-là d'ailleurs. J'étais enrhumée et j'avais trop mal à la gorge et j'étais trop stressée parce que c'était la première fois que mon label... me payait un aller-retour en Angleterre pour enregistrer avec un artiste inter. Donc c'était hyper... J'étais en mode Waouh ! Ça y est, ça commence ! Mon rêve devient réalité encore plus ! Donc c'était vraiment trop cool. Et je m'en souviens que quand je l'ai rencontré, il était tellement drôle, tellement humble, tellement pas prise de tête. Enfin bon, voilà, il était nature peinture, voilà, c'est le mot. J'étais allée acheter du miel juste avant pour pouvoir chanter, enfin surtout pour me faire du bien à la gorge. Et du coup le premier truc que je lui ai dit c'est Salut, moi c'est Philippine, est-ce que tu veux du miel ? Voilà, bon je lui ai dit en anglais. Mais du coup, en fait c'est bien parce que c'est pour ça que ça a aussi bien matché, c'est que moi je suis très nature peinture aussi, fofolle sur les bords et en fait lui pareil. Et en plus moi quand je suis stressée je parle beaucoup et je suis encore plus bête que d'habitude, si on peut dire ça comme ça. Et en fait il a joué le jeu et en fait il était exactement comme moi, du coup c'était génial. Et c'est pour ça que... C'est pour ça qu'en fait on s'est bien entendu et qu'il a dit vas-y je vais essayer de chanter en français aussi sur le morceau. C'est parce qu'il y avait vraiment une belle... Il y avait une trop bonne ambiance en studio et il y avait une belle énergie, une belle aura. Et du coup ça s'entend sur le morceau et c'est beau quoi.

  • Speaker #1

    Oui c'est vrai d'ailleurs c'est un sacré morceau. Et vous l'aviez écrit ensemble ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai écrit la partie. Alors lui, il a déjà sorti le morceau. Il avait déjà sorti le morceau six mois avant. Donc sa version à lui, c'est lui qui l'a composé, écrite. Et moi, après, je suis arrivée avec le texte en français que j'ai composé, que j'ai écrit du coup. Et voilà, après, on a trouvé des harmonies pour chanter ensemble, pour que ça coïncide et tout. Et le travail de chanteur, c'est allé vite.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est quoi les portes que ça t'a ouvert si ça t'en a ouvert par la suite ?

  • Speaker #0

    Ben oui, ça, je pense que Gavin James, le duo, c'est ce qui m'a le... plus ouvert de porte parce que forcément quand on est dans le métier et qu'il y a un morceau qui marche bien, il y a beaucoup plus d'intérêt qui s'est porté autour de moi, ce qui est bien et pas bien d'ailleurs, parce que vu qu'on en parle et c'est le but de cette interview aussi, c'est de dire les choses honnêtement. Ça a été trop bien parce que du coup tout le monde était intéressé par mon projet et j'ai rencontré des super personnes, des super artistes, j'ai pu faire plein de plateaux radio. Et moi j'avais ce côté vraiment cœur ouvert, trop cool, je vais rencontrer tous ces artistes, il y a une bonne ambiance. Et après il y a aussi le côté qui m'a rendu un peu, je pense ça m'a un peu changé. Ça m'a rendu plus, comment on dit, plus au courant des choses. Parce qu'au début quand j'étais avec Gavin James, j'étais tellement dans une bulle et lui, ses équipes elles sont tellement bienveillantes. et drôle et que j'avais vraiment l'impression d'être en colonie de vacances à chaque fois que je chantais avec lui. Il y avait un truc très bienveillant. Et en fait, quand j'ai vu qu'il y avait un peu de la foudre aussi derrière moi, parce que justement, je passais sur toutes les radios, ça m'a un peu calmée, ça m'a un peu rendue triste, parce que je me suis dit, ah mince, pour moi la musique c'est trop bien et là il y a des gens un peu malsains. Mais justement, ça revient à mon entourage. Et justement, d'avoir eu des gens un peu malsains, ce n'était pas plus mal parce que ça m'a fait rendre compte à quel point il ne faut pas non plus être autant naïve, même en tant que moi, humainement, j'ai toujours été très naïve et ça m'a changé dans le bien. Et voilà quoi. Mais ce que je voulais dire, c'est que du coup, il y avait beaucoup d'int... Enfin, on m'envoyait énormément de morceaux, de textes, de paroles, de compos, ce qui est bien. Mais le truc, c'est que ce que je me suis rendu compte... force c'était en fait les gens ils s'intéressaient pas vraiment à moi ils s'intéressaient juste aux produits que j'étais parce que vu que les radios me passait beaucoup en radio ils se sont dit ah bah tiens on a envie de se faire de l'argent sur son dos et on a envie de lui envoyer le plus de morceaux possible pour que eux puissent se faire la sasem mais c'est pas et en vrai pourquoi je dis tout ça c'est que c'est pas mauvais c'est malin et c'est comme ça que ça marche en fait le métier Oui, en fait, les gens, comment ils gagnent leur vie, les producteurs aussi, c'est en écrivant des chansons pour d'autres. Et c'est comme ça qu'ils mangent. Et du coup, ce n'est pas du tout négatif. Mais ça, ça m'a fallu du temps aussi pour apprendre tout ça. Voilà, j'espère que c'est clair ce que je dis sans être non plus trop... Je ne veux pas du tout être, comment on dit, méchante quand je dis ça. C'est juste... Là, je te raconte tout ce que j'ai vécu et tout ce que je me suis rendu compte en évoluant dans ce métier.

  • Speaker #1

    Ouais, non, c'est totalement clair tout ça. Et qu'est-ce qui a changé dans ta manière de voir ça maintenant ? Tu le vois comment, par exemple ?

  • Speaker #0

    Bah, en fait, moi, je suis hyper... Vraiment, j'ai jamais été autant positive parce que, justement, je suis au courant de comment les choses fonctionnent. Et encore une fois, tous les prods qui m'envoyaient des productions, là, je les dis d'une façon un peu négative, mais en fait, c'est que du positif. Parce que moi, aujourd'hui, je fais énormément de prods de mon côté. Je me suis mise aussi à la prod. Et mon rêve, c'est de... de faire une prod pour quelqu'un et que cette personne le sorte sur les réseaux ou sur Spotify et pas du tout pour justement les points ça s'aime, juste pour l'amour de la musique de me dire ah là j'ai réussi d'écouter cet artiste ou un... enfin il ou elle qui m'a donné un brief en mode voilà je te fais confiance j'aime bien ce que tu fais, j'ai trop envie de sortir une chanson avec ce style est-ce que tu peux me faire la même chose et je trouve que c'est hyper comment on dit fulfilling en anglais mais hyper... euh... merde comment on dit ? Ah ! honorable, je serais honorée de faire ça pour d'autres personnes mais aujourd'hui je suis hyper positive parce que justement comme je dis il y a de la place pour tout le monde, les gens malveillants, en fait vu que ces personnes sont plus dans mon entourage et j'ai réussi à trier et en fait j'arrive à de plus en plus j'arrive à voir qui sont les bonnes personnes et qui sont les personnes un peu moins bonnes du coup aujourd'hui je suis que entourée des personnes que j'aime et avec qui j'adore travailler et en fait ça... trop contente, enfin vraiment c'est pour ça que j'en parle aussi ouvertement et que je n'ai plus de filtre, c'est parce que j'ai réussi à moi-même filtrer tout ce qui est bien et pas bien à apprendre dans ce métier quoi Ouais, je vois. Et donc, on va, du coup, en reprenant un peu ton parcours, au bout d'un moment, t'as sorti, c'était en 2023, un album qui s'appelle Par Fierté. C'est bien ça, hein ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ouais. Alors, qu'est-ce qu'il représente déjà pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors, Par Fierté, je pense que c'est vraiment le début de, justement, ce que je te dis, de ce côté bonheur, ce filtre, toute cette expérience, toute l'expérience avant. toutes les chansons qui sortaient avant, j'étais encore dans cette phase de transition entre la jeune femme et la femme, et la jeune artiste, et l'artiste un peu plus, pas confirmée, mais vraiment celle qui a ploré le métier, et là, bon, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre, je suis personne, je m'appelle pas Lady Gaga, ou je m'appelle même pas Amir ou Kenji, je suis pas à ce stade-là, mais juste, en fait, quand j'ai écrit Par Fierté, j'avais encore pas mal de... On le sent dans mes paroles, j'étais un peu plus sombre que ce qui va sortir là prochainement. C'est marrant parce qu'on voit vraiment mon évolution, j'étais assez dark dans mes paroles parce que la concrétisation, c'était le point final en gros. Par fierté, c'est vraiment le point final. C'est le moment où j'ai dit stop, j'arrête d'être naïve, j'arrête de me faire avoir souvent. Et du coup... c'est vraiment les c'est une c'est une fleur qui éclore quoi c'est vraiment c'est pour les éclore on dit ça je sais plus si je parle bien français tellement je parle mais voilà c'est c'est et du coup c'est pour ça que je suis très fier parce que par fierté c'est le début de la de la philippine que j'ai pu perdre quand je suis rentré dans le métier et que j'ai retrouvé et que et voilà quoi et aujourd'hui je suis pleinement épanouie et je suis trop contente d'avoir sorti par fierté et je suis encore plus contente de sortir ce qui va sortir dans le futur.

  • Speaker #0

    Alors avant de parler de ce que tu vas sortir dans le futur, en regardant un petit peu plus maintenant, le fait de faire un album, à quel moment dans une carrière est-ce qu'on en arrive à faire un album ?

  • Speaker #1

    En vrai, il n'y a pas vraiment de moment. Et encore, là, j'ai sorti un EP, donc un EP c'est un mini album de 7 morceaux. Moi, si je pouvais sortir un album, mon rêve ! Là, c'est tout. Là, tout est une question de stratégie avec le label. C'est que j'avais sorti C'est beau, c'est toi et après, on était en mode Ok, bon là... Après, j'avais sorti d'autres singles avec eux. En fait, la stratégie, en tout cas avec mon label à l'époque, c'était vraiment Pense si je ne me trompe pas, c'était Ok, on sort un single, on essaye de faire en sorte qu'il marche, qu'il passe sur toutes les radios pour pouvoir enchaîner sur un album. Il y a eu le Covid, il y a eu des trucs et tout. Tous les morceaux ont fonctionné, j'en suis très fière, et toutes les chansons ont eu leur lumière, et ont toujours leur lumière aujourd'hui. Mais là, notre objectif, c'est beaucoup plus de, OK, là, on sort le P, on sort un album, ça marche, ça marche pas, au moins les morceaux sortent. Bon, le but, c'est que ça marche, bien évidemment. Là, je dis marche pas mais comme ça, que je sois claire. Et voilà, et en vrai, n'importe qui peut sortir un album. Si une personne est amateur et n'a jamais sorti de single et qu'elle veut directement sortir un album, fonce ! Tant que l'image, elle soit bien. Pour moi, c'est hyper important l'image tout autour. Parce qu'on peut avoir un album nul, c'est bête, pas nul, mais pas de hyper bonne qualité. Si l'image, elle est flawless autour, si elle est magnifique et si les vidéos sont stylées, les photos, la pochette... Ça va attirer l'œil. En fait, maintenant, je trouve, c'est mon avis, peut-être que je me trompe, mais je trouve qu'on est vachement, malheureusement et heureusement, il y a les deux, mais on est très centré sur l'image, sur les réseaux sociaux, sur les vidéos de 15 secondes. Il faut que ça soit directement, que ça nous prenne pour qu'on puisse regarder jusqu'à la fin. C'est comme une amie me disait hier, on est maintenant sur les réseaux sociaux. Pour comprendre l'algorithme, il faut avoir fait un bac plus 8. Et en vrai, c'est un peu vrai. Et c'est du travail, je ne vais pas le cacher, c'est pénible. Mais on vit avec notre temps, ça a évolué comme ça, donc c'est cool, il faut trouver le bien dans tout ça. Et justement, la musique peut être un peu amateur, mais si l'image à côté est carrée, franchement, ça va faire venir du monde quoi qu'il arrive. Ça, c'est mon conseil à donner, enfin si je peux donner un conseil. Mais après, il y a toute cette stratégie de, ok, si on veut sortir un album, il faut qu'il y ait de la visibilité. Il n'y a pas que les réseaux sociaux, il y a les radios, il faut avoir un attaché presse radio, un attaché presse web. Et ça, c'est des budgets et je sais que c'est compliqué et c'est pour ça que j'ai la chance d'être en label. Et j'ai des entourages qui ont créé leur propre label. Alors oui, c'est un processus un peu plus compliqué, mais au final, je trouve que je respecte encore plus ces artistes-là parce qu'à la fin de la journée, ils ont tout fait eux, tout seuls, avec leur budget. Et se battre, c'est une bataille et j'en suis sûre que plus ils vont se battre comme ça, plus ils savent se débrouiller tout seuls, plus ça marchera parce qu'il ne faut pas baisser les bras.

  • Speaker #0

    Et maintenant, par exemple, pour un artiste qui n'a pas encore signé dans un label, qui est vraiment au tout début, il commence à avoir cette envie vraiment de vivre de la musique, sauf qu'il se demande comment faire et sur quoi me focaliser. Qu'est-ce que tu lui conseillerais ?

  • Speaker #1

    Bon, après, j'allais dire, je ne suis personne pour... Comme j'ai dit, je ne m'appelle pas Lady Gaga et là, je parle. Mon discours, il est très, comment dire, faussé. dans le sens où j'ai toujours été signée, j'ai eu cette chance d'être signée en label depuis que j'ai 19 ans, et du coup, je ne sais pas comment tout faire tout seul, par exemple comme Johan Casanova que tu as eu en interview, lui justement il se débrouille tout seul, donc il est plus à même de conseiller ça, mais moi ce que je peux vraiment conseiller, c'est de mixer, de faire du bon son, d'assumer jusqu'en fait, Le mot assumer, il est tellement important. C'est bête, c'est facile de dire il faut que tu assumes ton projet. Mais le truc, c'est qu'en tant qu'artiste, on se pose toujours des questions, on se compare tout le temps et on est tout le temps triste parce qu'on se dit, oh là là, ce que je vais sortir, je ne l'assume pas. Ça se trouve, les gens ne vont pas aimer. Ça se trouve, je n'aurai pas assez de visibilité dessus. Et moi, ce que je peux conseiller, c'est vraiment l'image. Je ne sais pas pourquoi je ne fais que répéter ça, mais c'est tellement important d'avoir une bonne image, de faire le plus de contenu possible. d'essayer de contacter des personnes via Instagram parce qu'avant on envoyait des lettres, on envoyait des mails on peut toujours faire ça mais faut que le visuel soit tape à l'oeil en fait c'est ça pour moi le je suis pénible avec ce truc de visuel mais en fait je le... en vrai pourquoi je parle de ça c'est que je le vois sur mes réseaux là depuis que j'ai sorti le dernier single moi avant clairement pardon je sortais un single et je l'annonçais trois jours avant Je disais juste, ouais, je vais sortir un single, trop contente, et voilà. Et le truc, c'est que maintenant, là, ça fait quoi ? Pratiquement un mois ou deux semaines que j'ai prévu des contenus pour teaser, pour nanana, parce qu'il y a beaucoup plus de monde sur le marché, vu qu'il y a TikTok et Instagram et toutes les plateformes. En fait, ce qui est bien, c'est que maintenant, il y a beaucoup de gens sur le marché, donc c'est compliqué, mais il y a de la place pour tout le monde, parce qu'il y a tous les styles. Parce qu'en fait, ce que j'ai remarqué... Désolé, je me suis éloigné de ta question, mais je le dis, c'est important. Souvent, j'ai des discussions avec des gens qui ne sont pas signés en label, qui me disent Ouais, c'est compliqué, franchement, je ne sais pas quoi faire. Et moi, justement, à ces personnes-là, je leur dis Mais c'est trop bien ce qui se passe en ce moment. Parce que justement, oui, certes, il y a plus de gens sur le marché, il y a plus de gens amateurs qui pètent, ou alors des gens qui mettent full auto-tune, qui passent en radio et qui ne savent pas chanter. Mais ce qui est bien, c'est que tout le monde est un peu perdu. J'ai l'impression, c'est mon avis, tout le monde est un peu perdu, que ce soit les radios, les labels, ils savent plus où donner la tête tellement qu'il y a des artistes qui cartonnent sur les plateformes, pas sur les plateformes, sur les réseaux sociaux. Il y a quelqu'un qui va faire du métal, qui va faire du rap ou qui va faire du rock ou de la pop anglaise ou je sais pas, pop électro, ça va cartonner et du coup forcément les radios elles vont dire bon bah voilà ça cartonne, bah ok on va le passer sur les radios. Et justement moi je trouve que avant il y avait, peut-être que je me trompe, j'ai pas 40 ans de métier. Mais c'est super pour les gens qui veulent débuter, parce qu'ils ont juste à être fidèles à leur musique, ils ont juste à être à fond sur les réseaux, à poster tout le temps, à être, comment dire, réguliers. On ne leur demande pas de poster tous les jours, mais s'ils postent une fois par semaine, deux fois par semaine, régulièrement, avec quelque chose qu'eux assument à 100%, à un moment donné, ça marchera forcément, et ça amènera le public que l'artiste veut, parce que ça aussi, c'est un piège. Moi pendant longtemps, j'ai fait des musiques pour faire plaisir au public français, je dis français parce qu'on est en France et c'est le public que j'ai, mais en fait c'était une spirale parce que je me suis dit à un moment donné mais je suis pas forcément heureuse parce que oui j'assume et je suis fière de tout ce que je sors en musique, mais est-ce que c'est vraiment moi ? Est-ce que c'est vraiment qui j'ai envie d'être en tant qu'artiste ? Et je me suis rendu compte que non, parce que j'ai toujours eu ce défaut de vouloir plaire à tout le monde. de vouloir être apprécié par tout le monde et en fait dans la vie on se rend compte que non malheureusement mais on peut être la personne la plus gentille au monde il y a toujours quelqu'un qui va nous critiquer du coup je me suis dit mais en fait j'ai juste envie de kiffer j'ai envie de faire ma musique j'ai envie de l'assumer à 100% et c'est ce que je fais en ce moment et ce qui est encore plus enfin ce qui me rend trop heureuse c'est que le public il suit et c'est plus important quoi En fait, plus on est fidèle à nous-mêmes, plus on va attirer les gens qui nous ressemblent et qui aiment ce qu'on fait. Et ça, c'est beau, quoi. Et je trouve que les générations... Encore une fois, on dirait que j'ai 40 ans. Mais je trouve que les générations... grâce aux réseaux sociaux. Il y a tellement de profils différents qui sont mis en avant. Bon, parfois des profils pas très intelligents et bon voilà, ça c'est un autre débat mais je trouve que du coup, les jeunes, ils ont envie d'être plus comme un tel, plus comme un tel. Je trouve qu'il y a beaucoup plus de diversité et ça fait vraiment plaisir à voir.

  • Speaker #0

    Ouais, je te rejoins totalement et surtout qu'on entend tellement de choses des générations peut-être un peu plus âgées que la neutre. que le monde va mal et que actuellement c'est un monde pas marrant et tout ça, alors que finalement il y a aussi beaucoup de belles choses, même par rapport au réseau, on a beau dire beaucoup de mal des réseaux, mais ça a aussi beaucoup de bons côtés. Et le fait que tu les soulignes, c'est très très cool je trouve. Tu disais assumer, c'est par rapport à quoi exactement ? C'est par rapport au fait d'assumer qui on est, de ne pas forcément avoir peur, de ne pas être apprécié, parce qu'on montre notre vraie image, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, ben non, mais d'assumer, oui, c'est tout, c'est d'assumer qui on est en tant qu'artiste, mais ça, bon, ça c'est impossible, parce qu'on évolue tout le temps en tant qu'artiste, on change tout le temps de era, comme on appelle ça, on change tout le temps de style musical, donc ça, bon, assumer le style, ok, mais c'est juste d'aller à 100%, d'assumer, ouais, d'assumer, je sais pas si c'est une bonne question, mais ouais, d'assumer son image, d'assumer qui on veut être en tant qu'humain, en tant que... même en interview, tu vois la façon dont là je parle, je sais qu'avant le discours que j'ai avec toi, je ne l'aurais jamais eu, je me suis beaucoup restreinte, et je pense que plus je vieillis, ça me fait trop rire, vraiment les gens vont penser que j'ai 50 ans dans ma tête, mais non, plus je vieillis, et plus je me rends compte, mais pourquoi être autant restreinte dans mes paroles, et moi j'aime beaucoup être transparente, et dans mes chansons je le suis, tout ce que j'écris c'est du vécu, et je fais en sorte que les gens puissent s'identifier le plus possible. Mais ouais, il faut s'assumer, et même si on est perdu, parce qu'en vrai s'assumer, c'est facile à dire, mais quelqu'un qui, par exemple, parce que là j'ai parlé de diversité, et là ça me fait penser, par exemple, aux drag queens. Moi j'adore les drag queens, et je sais, et le mot, je sais pas pourquoi, le mot assumer, ça me fait penser aux drag queens, c'est dur pour elles. Par exemple, parce que justement, je sais pas, j'ai l'image d'un garçon qui a 8 ans, 9 ans, et qui veut absolument mettre du rouge à lèvres, et c'est dur de se dire, ok, je vais assumer jusqu'au bout. Je sais pas pourquoi je pense à ça, tu vas me prendre pour une folle de penser à ça, mais l'artistique, c'est ça, quoi, c'est juste de se dire, j'ai envie d'être cette personne, et j'ai envie de...

  • Speaker #0

    avec mon entourage j'ai envie qu'il me pousse vers le haut et d'assumer à 100% bref je me suis perdue dans ce que je disais mais mais bon bref c'est un peu confus là ouais mais c'est un sujet intéressant je trouve parce qu'en plus je suis en train de lire un livre actuellement qui s'appelle avoir le courage de ne pas être aimé et j'espère que ça parle à une personne là maintenant au moment où on les écoute qu'une personne peut-être qui n'ose même pas sortir un projet qui n'ose même pas parler à ses amis peut-être qu'ils chantent par exemple et qui veut vivre de la musique et qui se restreint tellement Alors que finalement, tout ça, c'est d'isier qu'on se fait. Et ça, c'est tellement dommage.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce qui est génial qu'on ne voyait pas forcément avant, c'est qu'on a de la chance maintenant à la télé de voir des documentaires. Et les documentaires qu'on voit, je ne sais pas, Freddy Mercury ou des Elton John ou... Comment ils s'appellent ? Les Wham ! Je crois que c'est Wham ! Le groupe avec George Michael. George Michael, pardon. Je ne sais plus. bref et eux ce qui est passionnant même où taylor swift voilà dans leur documentaire c'est qu'on voit que c'est des personnes complètement farfelu mais dans le bon sens qui qui justement ont assumé jusqu'au bout il savait qu'ils étaient un peu enfin non j'allais dire il savait qu'ils étaient un peu différent mais je sais même pas mais juste ils ont assumé jusqu'au bout qu'ils étaient ils se sont pas laissés Abattre par certains labels comme freddie mercury bohemian rome rhapsody ou comme on voit dans le documentaire ou dans le film le un des labels qui dit mais c'est beaucoup trop long ça passera jamais en radio et au final ça a été en top 1 enfin c'est des trucs comme ça où je me dis ah là là c'est c'était génial enfin c'est génial ces gens là et des michael jackson ou et je trouve que je trouve que maintenant on a tellement justement là ça va être un peu ma critique des réseaux sociaux on a on se rabaisse tellement tout temps ce qu'on part tellement tout le temps que l'on oublie qui on est et c'est dommage quoi Et voilà quoi. Et je trouve que les artistes, comme je viens d'énumérer là, qu'on voit dans les documentaires, il faut vraiment en prendre... Enfin, je trouve que c'est hyper beau et important de les voir, ces documentaires, quand on est artiste, parce que moi, ça me fait pousser des ailes, honnêtement. Le nombre de fois où je regarde des documentaires, même du Lady Gaga, et je vois son parcours, et je me dis, waouh, elle, elle s'est pas laissée démordre. Voilà, elle a démonté, pardon, et elle l'a fait, quoi. Et aujourd'hui, elle est ici. Pourquoi ? Parce qu'elle n'avait pas peur du regard des autres.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et souvent, je pense que la boussole, ça pourrait être justement que le truc qui nous fait peur, c'est exactement ce qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    C'est beau ce que tu dis. Je suis tellement d'accord. En fait, la peur, je trouve qu'avec les années, je ne sais pas, il faudrait que j'en parle avec mes parents. En tout cas, moi, dans mon cas, je trouve que plus les années passaient et dès que j'avais peur, je faisais en sorte de ne plus avoir peur et de le mettre de côté. Alors que maintenant, justement, plus j'ai peur et plus je me dis, il y a du bon. Ça dépend la peur, ça dépend la situation, mais justement, il faut avoir peur pour réussir. Le nombre d'artistes où leur meilleure chanson qu'ils ont fait en live, c'est là où il venait de se passer un truc dramatique, ou alors ils étaient hyper stressés. Le nombre d'artistes que je connais, où ça se voit en backstage, ils sont vraiment à deux doigts de se faire pipi dessus tellement qu'ils stressent. Et après tu les vois chanter sur scène, il y a une émotion comme jamais ils ont eu, et c'est la bonne peur. La mauvaise est la bonne peur.

  • Speaker #0

    Ouais tout à fait, tout à fait d'accord avec toi. On arrive aux deux dernières questions de cet épisode. Alors j'ai une question que je pose exactement la même question à tous les invités qui passent sur la note d'inspire, mais je vais un peu la changer pour cet épisode-là, vu qu'on a parlé beaucoup du fait d'oser être soi-même, du fait de... passer par-dessus sa peur. Qu'est-ce que tu as envie de dire à la personne qui justement a peur de passer à l'action musicalement et de partager peut-être un projet ou peut-être de se lancer ou tout ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi j'adore quand les gens m'envoient, si ça peut aider, moi j'adore donner mon avis et d'écouter si jamais ça peut aider et qu'ils veulent m'envoyer des DM sur Insta par exemple, Philippine-du-Bas-Off, je fais ma petite promo des réseaux. Moi, ce que je peux conseiller, vraiment, il faut se lancer, en fait. Dans la musique, il faut se lancer parce que je connais ce truc de... Je suis passionnée, la hargne de savoir qu'entre mes mains, j'ai une chanson, j'y crois tellement. Et en fait, c'est frustrant quand on ne le sort pas et il faut le sortir. Et même si on n'a pas de label, si on n'a pas l'aide standard. parce qu'en vrai je vais dire ça, c'est l'aide standard mais en fait maintenant on a la chance de pouvoir faire plein de trucs différents, de passer par plein de chemins différents donc c'est ça qui est positif ça veut pas dire qu'un artiste qu'on aime a fait ce parcours, qu'il faut faire la même chose alors oui il faut s'intéresser au parcours de chacun pour potentiellement reproduire des choses et ça peut aider comme ça peut se passer complètement différemment, moi par exemple pour The Voice je me suis dit bon ok je vais faire The Voice ça va me donner la... la visibilité pour rencontrer quelqu'un, enfin pour rencontrer un producteur ou un manager. Pas du tout. Après, je me suis retrouvée à faire un concours d'une radio dont honnêtement, je ne connaissais pas l'existence auparavant. Et au final, ça a trop bien fonctionné. Et voilà, c'est un coup de chance. J'ai tenté quelque chose de différent. Et là, je ne dis pas qu'il faut tenter des choses différentes. Oui ou non, mais il faut juste tenter. faut lancer, faut y aller quoi, faut se lancer. La musique c'est ça, c'est pas avoir peur de tomber dans le vide, c'est pas avoir peur de casser un mur, c'est la magie, moi je dis la magie parce que la musique c'est se surpasser plus que ce qu'on est, vraiment.

  • Speaker #0

    Ouais, excellent. Et est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous parler ? partager, Philippine ? Et tu as carte blanche.

  • Speaker #1

    Moi, ma note d'inspiration, là, ce que je peux dire, c'est qu'il faut croire en ses rêves, et c'est cliché, et on l'entend tellement souvent, mais c'est tellement vrai. Il ne faut pas se laisser... Ouais, il ne faut pas se laisser abattre par nos émotions. Il faut justement les accepter, il faut les assumer, parce que les artistes, on est très émotifs, et... Il faut en profiter parce que les émotions, c'est ce qui procure le bonheur et c'est ce qui nous permet d'écrire des chansons, que ça soit joyeuse, triste, énervée. Et en fait, les gens ne se rendent pas compte à quel point la musique... Enfin, la musique, c'est tout, quoi. On écoute la musique tout le temps, quoi. Et justement, pour ces personnes qui ont peur de sortir quelque chose, il faut le faire parce qu'ils ne savent pas à quel point ça peut impacter quelqu'un. Leurs chansons qu'eux, ils ont écrites dans leur chambre, ou euh... ou voilà ok. Et oui, s'ils sont pas entourés on s'en fout parce qu'ils savent pas à quel point peut-être que leur sujet va toucher quelqu'un d'autre et va changer leur vie. Et voilà, c'est beau ce que je dis. Waouh, je devrais noter tout ça.

  • Speaker #0

    Super, en tout cas, c'est un énorme plaisir. Et puis, je te remercie pour ce temps accordé. Et puis, une prochaine.

  • Speaker #1

    Merci, merci pour tes questions. Et merci à toi, merci beaucoup. Et merci à ceux qui vont écouter ça. J'espère aider plus d'un. Et on est tous ensemble.

  • Speaker #0

    Et voilà, on arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'inspiration. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important dans la longévité de ce podcast. La note d'inspiration, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu. et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'insti. Ciao ciao !

Chapters

  • Introduction au podcast et à Philippine

    00:00

  • Présentation de Philippine et de son parcours musical

    00:23

  • Les débuts de Philippine au piano et sa passion pour le chant

    01:30

  • Les ambitions de Philippine à 14 ans et ses premières compositions

    04:16

  • L'impact de The Voice et de Energy Talent sur sa carrière

    07:48

  • Collaboration avec Gavin James et expérience en studio

    17:18

  • Sortie de l'album "Par Fierté" et son importance

    29:52

  • Conseils pour les artistes en herbe et conclusion inspirante

    46:38

Description


As-tu déjà rêvé de vivre de ta musique, mais tu ne sais pas par où commencer ? Dans cet épisode de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, j'ai le plaisir d'accueillir Philippine, une artiste pop prometteuse qui a su tracer son chemin dans l'industrie musicale. Elle nous raconte son parcours artistique fascinant, depuis ses débuts au piano jusqu'à sa participation au concours Energy Talent, qui a été un véritable tremplin pour sa carrière musicale.


Philippine partage des anecdotes croustillantes sur sa vie d'artiste, et je suis sûr que tu te reconnaîtras dans ses réflexions sur l'importance d'assumer son identité artistique. Elle aborde aussi le sujet délicat des comparaisons et des critiques, et comment il est essentiel de s'entourer de personnes positives pour avancer dans ce métier de musicien. Si tu es un artiste en herbe ou un producteur en quête d'inspiration, cet épisode est fait pour toi !


Au fil de notre échange d'idées, Philippine nous parle de ses collaborations avec des artistes comme Gavin James et de son expérience enrichissante avec le label Mercury. Elle nous dévoile sa vision de la musique comme un véritable moyen d'expression émotionnelle, un art qui ne doit pas être pris à la légère. Dans le monde de l'industrie musicale, il est crucial de croire en ses rêves et de se lancer, même sans soutien institutionnel. Philippine est là pour te rappeler que chaque artiste doit se battre pour vivre de son art !


Et ce n'est pas tout ! En fin d'épisode, elle nous livre des conseils pratiques et inspirants pour ceux qui souhaitent se lancer dans un projet musical solo. Que tu sois musicien, artiste ou producteur, tu trouveras des pépites d'informations sur comment devenir musicien professionnel. La passion et l'authenticité sont au cœur de la création musicale, et Philippine nous montre comment les cultiver au quotidien.


Alors, prépare-toi à plonger dans l'univers de Philippine et à découvrir comment vivre de la musique peut devenir une réalité. N'oublie pas de t'abonner à La Note d'Inspi pour ne rien rater de nos interviews de musiciens et de nos discussions enrichissantes sur la musique et carrière. Ensemble, faisons vibrer nos rêves et transformons notre passion en succès !


Découvre Philippine

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Les morceaux de Philippine énoncés dans l'épisode :

Cardio : https://youtu.be/d0vup783P6U?si=4JiSNI2xEk45AlZe

Par fierté : https://www.youtube.com/watch?v=PYFeyRd1c-8


Tu rêves de vivre de la musique et de faire de ta passion une carrière ?

Ce podcast est fait pour toi.


En écoutant La Note d'Inspi, tu trouveras de l’inspiration, de la force, et des idées pour poursuivre ton projet musical et vivre de ton art.


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Transcription

  • Speaker #0

    C'est qu'en tant qu'artiste, on se pose toujours des questions, on se compare tout le temps. Le nombre de fois où je regarde des documentaires, même du Lady Gaga, et je vois son parcours et je me dis, quoi, elle, elle ne s'est pas laissée démonter, mais elle l'a fait, quoi. Et aujourd'hui, elle est ici. J'ai toujours eu ce défaut de vouloir plaire à tout le monde et de vouloir être appréciée par tout le monde. Je disais juste, ouais, je vais sortir un single, trop contente. Et voilà, en fait, le mot assumer, il est tellement important.

  • Speaker #1

    Hello et bienvenue à toi sur ce nouvel épisode de La Note d'Inspi. La Note d'Inspi, c'est un podcast qui a pour but de nous aider, vous, artistes et passionnés, à vivre de la musique à travers des interviews de chanteurs, de musiciens et différents acteurs de l'industrie musicale qui nous partagent leurs notes d'inspiration. Un seul but, vous offrir de l'inspiration, de la force et des idées pour poursuivre votre projet musical et pourquoi pas, avec un peu de persévérance, vivre de la musique. Je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit. Philippine, originaire du Jura, est une artiste pop prometteuse au parcours déjà impressionnant. Pianiste depuis l'enfance, elle découvre sa passion pour le chant avant d'affiner son talent à la Music Academy International. Révélée par le concours Energy Talent 2018 et ses collaborations entre autres avec Gavin James et Slimane, elle charme par sa voix unique et ses textes sincères. Elle a sorti il y a peu son dernier single Cardio qu'elle a accompagné d'un clip qui est vraiment très très réussi. Je vous invite sincèrement à aller le voir. Le lien du clip ainsi que de tout ce qu'on va parler pendant l'épisode se trouve en description. Très belle écoute. Bah Philippine, je te souhaite la bienvenue sur la note d'Inspi et je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi, je suis trop contente d'être là et comme je te disais tout à l'heure, je trouve que c'est super cette initiative et c'est trop cool de pouvoir en parler ouvertement et d'être avec toi. Trop cool, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne te connaissent pas ou pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Je pense plus écouter vu que c'est mon métier le plus. Pour apprendre à me connaître, il y a tellement de chansons. Celle que je préfère le plus ou que je me livre le plus, je pense, c'est Par Fierté. Là, on peut plus m'apprendre, savoir que... Pendant l'interview, je suis toujours en train de sourire, full énergie, hyper active, mais j'ai vécu des choses un peu tristounes. Là, on peut avoir le côté fragile, mais tout en étant forte. Et après, forcément le duo avec Gavin James où c'est beau c'est toi qui parle de sujets importants pour moi. Donc voilà, ça c'est ce qu'on peut écouter. Après pour lire, en fait je crois que je suis sur Wikipédia, donc toute ma vie est sur Wikipédia.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'ai cru comprendre. Alors je ne sais pas si tu es sur Wikipédia ou bref, en tout cas j'avais vu que tu avais commencé le piano lorsque tu étais au Canada. Et j'aime bien savoir pourquoi... Ouais, c'est ça. Pourquoi tu as démarré cet instrument-là en particulier et pas un autre ?

  • Speaker #0

    L'anecdote, c'est que je m'en souviendrai toute ma vie parce que c'est là où je suis tombée amoureuse du piano. J'étais au Canada, je ne sais plus quel âge j'avais, 4 ans, j'ai commencé quand j'avais 4 ans. Donc je devais avoir 4 ans et en fait, je ne sais pas, on est allé dans un garage parce qu'à l'étranger, les garages, ce n'est pas comme nous les garages en France. Les garages, c'est là où on met vraiment la voiture. Et en fait, on appelle ça le basement. Et dans le basement, il y a vraiment la télé, le cinéma, le home cinéma. Et en fait, j'étais chez des invités où dans leur basement, il y a le piano. Et quand j'ai commencé à jouer du piano, je me suis dit, je veux faire ça toute ma vie. Et j'en suis encore aujourd'hui à faire du piano. Donc, c'est beau.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, tu es allée chez tes parents et tu leur as dit, je veux me lancer dans le piano.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais en fait, ils étaient là avec moi. Et en fait, je pense qu'ils ont vu à quel point j'étais emballée par le fait de faire du piano. Ils ont dit, on va lui acheter un piano. Parce qu'on sent qu'il y a vraiment quelque chose, c'est pas du genre à acheter des pianos tous les quatre matins, mais ils voyaient que j'étais vraiment... il y avait un truc qui se passait, du coup ils m'ont acheté un piano, et ce piano je l'ai encore aujourd'hui chez mes parents justement, et à chaque fois que je vais chez mes parents je joue encore sur ce piano. Donc ça veut dire que j'ai 26 ans et j'ai commencé à 4 ans à jouer sur ce piano, encore une belle histoire.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc j'ai vu que, donc on avance quand même de quelques années, à 14 ans tu as enregistré ton premier morceau, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et quelles étaient tes ambitions à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Mes ambitions, en fait j'ai fait du piano toute ma vie et je commence à faire du solfège, enfin à comprendre comment ça faut... Non, pas du tout, en fait je m'en souviendrai tout le temps à 12 ans, 14 ans, je me suis dit bon, j'ai envie de chanter. Parce que le chant c'est venu beaucoup plus tard, j'ai vraiment commencé le piano, j'avais la formation très classique, très baroque aussi, j'ai fait du clavecin, j'avais une formation très classique. Et en fait... Je ne sais pas, je sentais qu'il y avait un truc en plus. J'avais d'autres aspirations et du coup, je me suis mise à chanter. Et c'est venu naturellement. Je faisais tellement du piano à longueur de journée que j'ai commencé à faire que des petits accords du 4-4, les structures un peu basiques des chansons commerciales qu'on entend maintenant. Et en fait, je me suis dit, j'ai envie de créer un truc qui vienne de moi-même parce que jusqu'à maintenant, j'avais une formation, justement, comme j'ai dit, classique où j'apprenais les partitions. C'était des choses déjà écrites. Et là, je me suis dit, j'ai envie de faire un truc moi-même. Et c'est venu tout seul, en fait. C'est venu naturellement. Et depuis mes 14 ans, j'ai jamais arrêté de composer. Parce que je trouve ça génial d'apporter quelque chose de personnel et d'unique. Avec toutes les connaissances que j'avais acquises avant.

  • Speaker #1

    Ah super, excellent. Et ce morceau, ça t'arrive encore de l'écouter par moment ? Oh,

  • Speaker #0

    alors non. Non, mais je sais que je l'ai réécouté, je crois, il y a deux ans. Et c'est trop drôle parce que ma voix, elle a tellement évolué parce que j'ai... Oui, alors, petite anecdote, les femmes muent. Les hommes, ils muent aussi, mais ça s'entend beaucoup plus que la femme. Et du coup, on entend ma petite voix d'enfant et c'est trop drôle de réécouter ça. Mais c'est vrai que ça fait longtemps que je ne l'ai pas réécoutée. Il faudrait que je la réécoute.

  • Speaker #1

    Ce sera dans la to-do list de demain.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Voilà, comme ça, je te l'enverrai et tu me feras un débrief.

  • Speaker #1

    Et puis au niveau de la voix, tu as pris des cours de chant ?

  • Speaker #0

    Alors oui, j'ai pris des cours de chant. En fait, quand je suis rentrée du Canada, parce que c'était vraiment quand j'ai commencé le piano, c'était quand je vivais au Canada. Et quand je suis rentrée en France, j'ai fait une formation de solfège parce que c'était un peu le chemin basique que tout le monde faisait en tout cas en France. Parce que moi au Canada, je faisais la méthode Suzuki. Donc en gros, la méthode Suzuki, c'est vraiment que sur Louis, que basé sur... En gros ma prof de piano elle me jouait un instrument, elle me jouait quelque chose et je devais le reproduire sans forcément lire la partition mais vraiment que avec l'oreille. Et en France c'était vraiment beaucoup plus le côté scolaire comme on dit, enfin ouais plus ok là il faut que t'apprennes les notes, il faut que tu saches écrire une partition. Et en fait avec ces cours de solfège je venais le chant pour travailler l'oreille et voilà je suis tombée amoureuse et du coup j'ai commencé à chanter et après j'ai fait la maîtrise de la loire. La maîtrise de la Loire, c'est qu'en fait, de ma sixième à ma troisième, le matin j'avais cours, maths, français, comme tout le monde, et après l'après-midi, au lieu de faire art plastique ou techno, j'ai jamais fait ça de ma vie. Ces cours-là, je ne les ai jamais faits. J'ai directement fait du chant. L'après-midi, je chantais tout le temps en chœur. C'est là où j'ai appris le clavecin. On chantait Carmen avec nos partitions et nos petites chemises bleues, dans des églises, dans des... dans des opéras et c'était vraiment passionnant et très cool comme période de ma vie parce que c'était le début de ma carrière de chanteuse quoi.

  • Speaker #1

    Et puis à ce moment là tu avais déjà cet objectif là de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    En fait ouais je crois que c'est venu vraiment quand j'ai composé ma première chanson je me suis dit ouais il y a un truc, enfin ça me fait tellement des sensations folles, ça m'a tellement fait vibrer et ça m'a procurer tellement d'émotion que je me suis dit c'est comme une addiction, j'ai envie que ça se passe tout le temps et en fait plus les années passaient, plus j'avais cette addiction à la musique cet amour d'écrire, de composer et juste de m'exprimer via le chant que ça a continué et voilà quoi

  • Speaker #1

    Et donc à ce moment là c'était quoi les choix qui s'offraient à toi une fois que t'as eu ce déclic ? En fait, ce que je veux dire par là, je ne sais pas si ma question a été très claire. Oui, justement. Quand tu avais du coup 14 ans, au moment où tu as écrit le morceau, c'était quoi les différentes possibilités qui s'offraient à toi pour prendre le chemin vers le fait de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai commencé, je chantais en chorale et tout, mais bon, j'étais en troisième, donc ce n'était pas pour but professionnel encore. Enfin, je n'étais pas payée quand je faisais tout ça. Et ce qui est normal, c'était des formations, c'était l'école. Et en fait, après, j'ai fait la maîtrise, non, la Musique Académie Internationale quand j'avais 18 ans. Donc j'ai passé mon bac comme tout le monde parce que je voulais avoir une roue de secours, parce qu'on sait que le métier de la musique, c'est pas forcément facile. Enfin, c'est un long processus et il y a tellement de manières de gagner sa vie dans la musique. Il y a, comme moi, de signer par exemple en label, de sortir des singles. ou alors il y a ceux qui font que de l'animation, ou alors qui font de la musique de film, ou de la musique de publicité, il y a tellement de façons, la musique c'est large, et moi du coup j'ai vraiment fait, moi je sentais que j'avais vraiment envie d'être au devant de la scène, sans être égocentrique non plus, mais bon voilà, on sait très bien que les artistes sont tous des égaux, mais j'avais vraiment envie de... D'être au devant de la scène, parce que le fait d'avoir été en chorale à la maîtrise, je sentais que j'avais envie de plus. Il y a toujours eu des étapes où plus j'avançais dans les étapes, plus j'avais envie de faire plus et d'être plus. J'ai fait la maîtrise où j'avais un groupe de pop rock, on s'appelait I.O., le groupe s'appelait I.O. Et après, j'ai fait The Voice, j'ai fait les auditions. Ils ne se sont pas retournés, mais j'avais quand même été diffusée. Donc ça, ça a été une grosse aventure. Bon, malheureusement, j'ai failli arrêter la musique à ce moment-là. Parce qu'on m'a tellement dit, ouais, c'est The Voice, il faut que tu fasses ça, il y a une super visibilité, c'est un tremplin énorme. C'est le cas, c'est vrai, on ne va pas se mentir. Mais en fait, on m'a tellement dit que c'était ça qu'il fallait faire, que du coup, quand ils ne se sont pas retournés, je me suis dit, ah mais en fait, s'ils ne se sont pas retournés, ça veut dire que je ne suis peut-être pas faite pour faire ce métier, je suis nulle, enfin, je me suis remise en question. Et au final, j'ai gagné un concours, Energy Talent, qui m'a ouvert beaucoup plus de portes que The Voice, sans critiquer The Voice du tout. bizarrement en fait ça m'a ouvert beaucoup plus de portes et après j'ai fait plein de trucs c'est vraiment à partir de là où je suis vraiment rentrée dans le métier de la musique, dans le milieu comme on dit, le milieu

  • Speaker #1

    Ouais parce que du coup en revenant à The Voice déjà le niveau il est tellement élevé rien qu'aux auditions à l'aveugle à l'aveugle par exemple, donc le fait que tu sois arrivée là ça vous a dit énormément finalement.

  • Speaker #0

    Ouais mais le truc c'est que en fait ce qui est le plus difficile enfin en tout cas pour moi, pour ma part ce qui a été le plus difficile c'est que euh en tant qu'amateur, on passe de personne à quelqu'un, à presque quelqu'un, à quelqu'un qui est sous la lumière, sous les projecteurs, clairement. Et c'est le tout début de ce qui nous attend pour ceux qui rêvent justement de plus de notoriété, d'être une figure publique. Et ça fait bizarre. Et c'est pour ça que j'ai... En fait, c'est frustrant d'y avoir touché. Enfin, à l'époque, c'était frustrant d'y avoir touché parce que j'étais en mode Ah ouais, non mais là, vraiment, là, ça y est, quoi. J'y suis arrivée et je veux faire ça toute ma vie. En plus, on te filme, il y a les interviews. Donc, ça fait le début du côté un peu star. C'est hyper cool. Voilà, c'était mon rêve. Mais du coup, je n'avais pas ça en tête. Je n'avais pas ce que tu dis. Je n'avais pas ce truc. Non, mais j'ai quand même énormément de chance d'être là, mine de rien, même s'il ne se retourne pas. Je vais quand même être hyper contente. Mais en fait, justement, moi, il y avait le côté où Voilà, ça y est, j'y suis. Et j'ai une mentalité un peu... Je t'ai dit, j'ai vécu au Canada, donc j'ai une mentalité un peu américaine, canadienne, dans le sens où je veux quelque chose, je vais y aller à fond. Je sais que je vais y arriver. Et même aujourd'hui, je peux te dire, je sais que je vais y arriver, je vais tout faire pour, je vais donner tous les moyens en étant la plus humaine possible et la plus saine possible, parce que c'est un métier un peu de requin. Et justement, j'essaye d'être la plus humble. et la tête sur les épaules. Et voilà, je me suis grave éloignée de ta question. Mais ce n'est pas grave, au moins,

  • Speaker #1

    tu sais tout. Ce n'est pas grave. Et bien au contraire, ça me donne envie de revenir sur le fait, parce que la note d'inspiration, ce n'est pas forcément que parler des choses concrètes, de quel parcours tu as fait, mais aussi justement de la mentalité qu'il y a derrière, l'état d'esprit. Et justement, cette mentalité de feu, on peut dire, du fait d'avancer et tout ça, qu'est-ce que ça t'a apporté ? Peut-être... par rapport à d'autres qui aujourd'hui veulent vivre de la musique mais qui ne sont pas où tu en es ? Tu vois ce que je veux dire ? Qu'est-ce qui t'a démarqué peut-être ? Ce qui t'a permis de te démarquer ?

  • Speaker #0

    En fait, moi c'est une question que j'adore parler. Justement, je faisais un live TikTok il y a quelques jours et j'avais plein d'artistes, amateurs ou pas, qui me posaient plein de questions comme ton concept que j'adore. Je trouve ça passionnant et comme je te disais, je sais qu'il y en a beaucoup qui s'y intéressent. Et c'est bien, moi je n'ai plus de filtre par rapport à ça. Parce que effectivement, c'est un métier compliqué, mais ce qui m'a fait continuer, c'est mon entourage. C'est tellement important, c'est un truc de fou. Dans le sens où moi, je me suis laissée embarquer au début de ma carrière par des mauvaises personnes, mais ça m'a rendue forte, donc je n'ai aucun regret. Ça, c'est un truc important aussi. Je ne regrette pas du tout tout ce que j'ai pu faire dans ma vie, que ce soit professionnel ou personnel, parce que ça m'a amenée à qui je suis aujourd'hui. Et donc l'entourage, c'est hyper important. Et l'entourage, ça ne veut pas dire manager ou ça ne veut pas dire label ou quoi, sans dénigrer tout ça. Moi, quand je parle d'entourage, c'est la famille, les amis, parce qu'au final, la fin de la journée, les vraies personnes qui sont là, c'est eux. Et c'est important de les avoir, d'avoir leur soutien. Et même si on n'a pas forcément le soutien, là, je ne parle pas pour moi parce que ma famille me soutienne, mais je parle pour des gens où les parents peuvent, parce que ça m'est déjà arrivé d'avoir des échos comme ça. où les parents ne comprennent pas forcément, ah oui, mais fais médecin au lieu de faire chanteur, je comprends, il n'y a pas de souci. Mais en fait, aujourd'hui, on a la chance de pouvoir changer de métier tout le temps. Il y a des gens, maintenant, ils font plein d'études. Maintenant, il y a les réseaux sociaux. Alors, on en parle comme quelque chose de négatif. Certes, il y a un... c'est mon métier, je passe ma vie sur les réseaux, alors il y a un truc négatif mais très positif aussi pour les artistes parce que on peut facilement avoir de la visibilité grâce aux réseaux et oui ce qui m'a fait, je me suis endurcie et justement j'ai pas baissé les bras parce que je sens que j'ai quelque chose ça parait peut-être très égocentrique dit comme ça mais juste comment on dit en anglais, meant to be, c'est meant to be, je suis faite, c'est mon destin, je sais que j'ai quelque chose et en fait cette arme, ce feu comme tu dis Ça me permet de continuer de me battre. J'ai envie de me battre jusqu'au bout. Et je sens qu'il y en a qui abandonnent. Et peut-être qui ont fait leur temps. Ou en gros, pas qui ont fait leur temps, mais qui se sont battus et qui sont arrivés à leur maximum de leur bataille. Et moi, je sens en tout cas que je suis à la moitié de ma bataille, même encore moins. Et voilà. Bref.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant tout ça. Et alors, peut-être que ça paraît un peu perché cette question, mais je pense que ça peut être intéressant. Tu le visualises comment cet état d'esprit ? Est-ce que tu as une image dessus ?

  • Speaker #0

    J'adore cette question. Je ne sais pas pourquoi, parce que tu as parlé de feu, du coup j'ai ce truc feu, mais j'ai un truc, je ne sais pas, j'ai une image où en fait c'est lié un peu à mon single que j'ai sorti qui s'appelle Cardio, parce que justement Cardio, mon single, il parle de ça, il parle de... de ce que j'ai pu vivre dans l'industrie musicale, de mon expérience plus professionnelle en tant que femme et aussi en tant que jeune artiste. Et il y a vraiment le côté, mon image, c'est le sport. C'est faire référence au... On est tout le temps à 3000%. Visuellement, je vois trop le truc où je suis en train de courir sur une piste de course avec tous les gens du métier derrière qui soit me courent après pour me descendre ou soit qui me... cours après pour m'élever. Il y a les deux, voilà, dans ce métier, il y a les deux. Et vraiment, j'ai le truc, tu sais, où le point levé avec la tête comme ça. Ouais, visuellement, c'est ça. Je vois un truc en mode une bataille, mais sans... Mais moi devant et sans... Ouais, ouais, voilà. Vraiment sur la piste de course, en train de courir, d'aller le plus vite possible.

  • Speaker #1

    Excellent, excellent. Et du coup, on va revenir un petit peu plus dans ton parcours, parce qu'à un moment, tu as signé, alors du coup, après la participation au concours Énergie Talent. D'ailleurs, avant, en fait, la question suivante, c'est quoi exactement Énergie Talent ?

  • Speaker #0

    Énergie Talent, en fait, c'est un concours sur Insta ou qui passe à la radio aussi, où en gros, j'avais juste à envoyer une cover. Souvent, chaque année, il y a des thèmes. Donc par exemple, une année, c'était que pour les DJs. que des chansons françaises, que des chansons anglaises, ou alors trois artistes, tu dois choisir trois artistes et faire un cover, bref, moi je ne sais plus ce que c'était, et j'avais juste à poster une cover, et le gagnant ou la gagnante gagnait à avoir un contrat chez Mercury à l'époque, et forcément d'avoir un passage radio sur NRJ, du coup moi j'étais à l'Europa Park avec un ami, et justement je venais de faire The Voice, il ne s'était pas retourné, du coup j'étais dépité. Et je me changeais les idées à l'Europa Park avec des amis. Et mon ami Alex, il m'a dit, tu devrais trop t'inscrire, tu devrais trop le faire. Je l'ai fait, j'ai gagné. Et après, j'ai rencontré Slimane, j'ai travaillé avec lui, avec Mickaël Miro. Et ensuite, Gavin James. J'ai rencontré des gens que je parlais de l'entourage incroyable. Parce que j'avais 19 ans à cette époque. Et j'étais jeune, je le suis toujours, mais je ne connaissais vraiment pas le métier. Et j'ai eu beaucoup de chance justement d'être tombée sur Fabrice, Jess, qui sont aujourd'hui des amis, des gens à qui je peux compter, alors qu'ils n'ont pas mon âge. Moi, j'ai 26, ils doivent avoir le double ou un peu moins. Mais c'est des gens à qui je sais que je peux compter et on parle de tout. Et j'ai eu beaucoup de chance par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Et donc, tu as signé au label Mercury, ce qui est quand même un gros label. C'est quoi ton expérience dans ce label ? Genre si tu as un point positif, peut-être un point un peu moins positif peut-être ?

  • Speaker #0

    Alors le point positif, comme je l'ai dit, je ne vais rien cacher parce que tout ce que je dis, même si c'est négatif, ce n'est pas forcément une critique. C'est juste si ça peut aider, ça peut aider. Mais justement, j'étais trop... Le truc positif, c'est d'être encadrée. Là, j'avais une chef de projet où on avait... On avait le côté, ok, donc là, on va faire ce single, tu vas sortir ça. Qu'est-ce qu'on va faire comme image ? Qui tu veux être ? Enfin, le côté vraiment shooting photo, le truc, ok, donc là, tu viens de signer dans un gros label, donc on va tout faire pour que ça marche. Après, le truc négatif, c'est que pour mon cas, par rapport à ce concours, c'est que je sentais que ce label, ils étaient sous contrat avec Energy et c'était vraiment que, bon, c'est à Energy de faire leur travail parce que... elle a gagné le concours donc c'est à NRJ de passer 15 fois par jour et le reste voilà donc ça a été un peu dommage parce que c'était que un peu par intérêt par rapport à la radio moi je le perçois comme ça après ça se trouve je peux me tromper et encore une fois c'est pas une critique envers Mercury c'est juste que c'est aussi le côté du métier faut pas oublier que les artistes clairement on est des produits et pourquoi je le dis C'est parce qu'aujourd'hui, moi, je suis chez Playto, et c'est un label, vraiment, c'est sincère, et je ne le dis pas parce que c'est mon label actuel, mais je n'ai jamais eu un label aussi humainement qui vont dans mon sens, qui me respectent. Et ça, je trouve que c'est rare. Ce ne sont pas les expériences que j'avais eues, justement, avec Mercury, même si humainement, ils étaient très sympas, mais ce n'était vraiment que contractuel. Alors que là, oui, certes, je suis rattachée à mon label contractuellement parlant. Il y a de l'argent, enfin...... Voilà, il faut être lucide, on n'est pas bête. Mais il y a un truc où ils essayent de pousser les artistes jusqu'au bout et ça fait plaisir d'être soutenu comme ça et d'avoir un entourage aussi important et qui m'aide.

  • Speaker #1

    Depuis avant, tu parles beaucoup d'entourage. Est-ce qu'il y a peut-être un point en particulier que tu recherches dans l'entourage ? Une qualité ou quelque chose ?

  • Speaker #0

    Une qualité ? C'est-à-dire, tu veux dire quoi ? Ce que je recherche dans un entourage qui peut... Pour aider, tu veux dire, pour aider les gens ?

  • Speaker #1

    Ouais, peut-être un... Peut-être, je sais pas, un point commun, peut-être, que tu cherches. Peut-être le fait qu'ils croient en tes rêves, peut-être. Tu vois, ça peut être une raison pour la... Une raison, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ah oui, oui. Grave, ben en fait, c'est hyper important, quelqu'un qui croit en... Enfin, moi, en tout cas, quelqu'un qui croit en moi, qui... Même un entourage qui ne fait pas le même travail. Moi, j'adore justement ces personnes-là, les gens qui ne sont pas forcément dans le métier, qui ne connaissent pas vraiment ce métier, mais justement qui vont s'y intéresser. Comme mes parents, mais je ne suis pas objective. Mes parents non plus, parce que c'est mes parents. Mais en fait, limite, je préfère rester avec des gens qui ne sont pas dans la musique, parce que du coup, on ne va pas parler tout le temps de ça, déjà. On ne va pas parler... Le nombre de fois où j'ai eu des conversations avec des chanteurs... où forcément ça critique, ça juge, on est dans le jugement. Et au début, j'étais dans ce bain-là et maintenant j'en suis sortie parce que ça me fatigue un peu de critiquer tout le monde dans le métier alors que justement, je trouve qu'il y a vraiment de la place pour tout le monde et il y a du positif dans tous les projets, même si on n'est pas forcément fan de quelqu'un. On peut aimer son image ou on peut aimer une de ses chansons, le mix. Et d'avoir des entourages qui sont derrière nous et même... le plus important c'est d'avoir des entourés les meilleurs pour moi c'est ce qui comprennent pas forcément ce que tu fais mais qui te suivent quand même et ça j'ai beaucoup de respect pour ces personnes là et c'est cool d'avoir d'avoir un peu de tout quoi après encore une fois j'ai parlé de tout le monde critique c'est pas le cas pour moi j'ai plein d'amis j'ai beaucoup d'amis dans la musique et j'adore parler avec eux musique justement parce que dans la plein de points en commun donc c'est important mais faut pas tomber dans le panneau non plus de vouloir que rester avec des gens du métier tout le temps.

  • Speaker #1

    Je vois, je vois, je vois. Donc en 2019, il y a Gavin James qui t'invite à Londres pour enregistrer le hit Always. Quel est le souvenir que tu gardes de ce passage-là ?

  • Speaker #0

    Le souvenir, c'est que j'étais malade ce jour-là d'ailleurs. J'étais enrhumée et j'avais trop mal à la gorge et j'étais trop stressée parce que c'était la première fois que mon label... me payait un aller-retour en Angleterre pour enregistrer avec un artiste inter. Donc c'était hyper... J'étais en mode Waouh ! Ça y est, ça commence ! Mon rêve devient réalité encore plus ! Donc c'était vraiment trop cool. Et je m'en souviens que quand je l'ai rencontré, il était tellement drôle, tellement humble, tellement pas prise de tête. Enfin bon, voilà, il était nature peinture, voilà, c'est le mot. J'étais allée acheter du miel juste avant pour pouvoir chanter, enfin surtout pour me faire du bien à la gorge. Et du coup le premier truc que je lui ai dit c'est Salut, moi c'est Philippine, est-ce que tu veux du miel ? Voilà, bon je lui ai dit en anglais. Mais du coup, en fait c'est bien parce que c'est pour ça que ça a aussi bien matché, c'est que moi je suis très nature peinture aussi, fofolle sur les bords et en fait lui pareil. Et en plus moi quand je suis stressée je parle beaucoup et je suis encore plus bête que d'habitude, si on peut dire ça comme ça. Et en fait il a joué le jeu et en fait il était exactement comme moi, du coup c'était génial. Et c'est pour ça que... C'est pour ça qu'en fait on s'est bien entendu et qu'il a dit vas-y je vais essayer de chanter en français aussi sur le morceau. C'est parce qu'il y avait vraiment une belle... Il y avait une trop bonne ambiance en studio et il y avait une belle énergie, une belle aura. Et du coup ça s'entend sur le morceau et c'est beau quoi.

  • Speaker #1

    Oui c'est vrai d'ailleurs c'est un sacré morceau. Et vous l'aviez écrit ensemble ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai écrit la partie. Alors lui, il a déjà sorti le morceau. Il avait déjà sorti le morceau six mois avant. Donc sa version à lui, c'est lui qui l'a composé, écrite. Et moi, après, je suis arrivée avec le texte en français que j'ai composé, que j'ai écrit du coup. Et voilà, après, on a trouvé des harmonies pour chanter ensemble, pour que ça coïncide et tout. Et le travail de chanteur, c'est allé vite.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est quoi les portes que ça t'a ouvert si ça t'en a ouvert par la suite ?

  • Speaker #0

    Ben oui, ça, je pense que Gavin James, le duo, c'est ce qui m'a le... plus ouvert de porte parce que forcément quand on est dans le métier et qu'il y a un morceau qui marche bien, il y a beaucoup plus d'intérêt qui s'est porté autour de moi, ce qui est bien et pas bien d'ailleurs, parce que vu qu'on en parle et c'est le but de cette interview aussi, c'est de dire les choses honnêtement. Ça a été trop bien parce que du coup tout le monde était intéressé par mon projet et j'ai rencontré des super personnes, des super artistes, j'ai pu faire plein de plateaux radio. Et moi j'avais ce côté vraiment cœur ouvert, trop cool, je vais rencontrer tous ces artistes, il y a une bonne ambiance. Et après il y a aussi le côté qui m'a rendu un peu, je pense ça m'a un peu changé. Ça m'a rendu plus, comment on dit, plus au courant des choses. Parce qu'au début quand j'étais avec Gavin James, j'étais tellement dans une bulle et lui, ses équipes elles sont tellement bienveillantes. et drôle et que j'avais vraiment l'impression d'être en colonie de vacances à chaque fois que je chantais avec lui. Il y avait un truc très bienveillant. Et en fait, quand j'ai vu qu'il y avait un peu de la foudre aussi derrière moi, parce que justement, je passais sur toutes les radios, ça m'a un peu calmée, ça m'a un peu rendue triste, parce que je me suis dit, ah mince, pour moi la musique c'est trop bien et là il y a des gens un peu malsains. Mais justement, ça revient à mon entourage. Et justement, d'avoir eu des gens un peu malsains, ce n'était pas plus mal parce que ça m'a fait rendre compte à quel point il ne faut pas non plus être autant naïve, même en tant que moi, humainement, j'ai toujours été très naïve et ça m'a changé dans le bien. Et voilà quoi. Mais ce que je voulais dire, c'est que du coup, il y avait beaucoup d'int... Enfin, on m'envoyait énormément de morceaux, de textes, de paroles, de compos, ce qui est bien. Mais le truc, c'est que ce que je me suis rendu compte... force c'était en fait les gens ils s'intéressaient pas vraiment à moi ils s'intéressaient juste aux produits que j'étais parce que vu que les radios me passait beaucoup en radio ils se sont dit ah bah tiens on a envie de se faire de l'argent sur son dos et on a envie de lui envoyer le plus de morceaux possible pour que eux puissent se faire la sasem mais c'est pas et en vrai pourquoi je dis tout ça c'est que c'est pas mauvais c'est malin et c'est comme ça que ça marche en fait le métier Oui, en fait, les gens, comment ils gagnent leur vie, les producteurs aussi, c'est en écrivant des chansons pour d'autres. Et c'est comme ça qu'ils mangent. Et du coup, ce n'est pas du tout négatif. Mais ça, ça m'a fallu du temps aussi pour apprendre tout ça. Voilà, j'espère que c'est clair ce que je dis sans être non plus trop... Je ne veux pas du tout être, comment on dit, méchante quand je dis ça. C'est juste... Là, je te raconte tout ce que j'ai vécu et tout ce que je me suis rendu compte en évoluant dans ce métier.

  • Speaker #1

    Ouais, non, c'est totalement clair tout ça. Et qu'est-ce qui a changé dans ta manière de voir ça maintenant ? Tu le vois comment, par exemple ?

  • Speaker #0

    Bah, en fait, moi, je suis hyper... Vraiment, j'ai jamais été autant positive parce que, justement, je suis au courant de comment les choses fonctionnent. Et encore une fois, tous les prods qui m'envoyaient des productions, là, je les dis d'une façon un peu négative, mais en fait, c'est que du positif. Parce que moi, aujourd'hui, je fais énormément de prods de mon côté. Je me suis mise aussi à la prod. Et mon rêve, c'est de... de faire une prod pour quelqu'un et que cette personne le sorte sur les réseaux ou sur Spotify et pas du tout pour justement les points ça s'aime, juste pour l'amour de la musique de me dire ah là j'ai réussi d'écouter cet artiste ou un... enfin il ou elle qui m'a donné un brief en mode voilà je te fais confiance j'aime bien ce que tu fais, j'ai trop envie de sortir une chanson avec ce style est-ce que tu peux me faire la même chose et je trouve que c'est hyper comment on dit fulfilling en anglais mais hyper... euh... merde comment on dit ? Ah ! honorable, je serais honorée de faire ça pour d'autres personnes mais aujourd'hui je suis hyper positive parce que justement comme je dis il y a de la place pour tout le monde, les gens malveillants, en fait vu que ces personnes sont plus dans mon entourage et j'ai réussi à trier et en fait j'arrive à de plus en plus j'arrive à voir qui sont les bonnes personnes et qui sont les personnes un peu moins bonnes du coup aujourd'hui je suis que entourée des personnes que j'aime et avec qui j'adore travailler et en fait ça... trop contente, enfin vraiment c'est pour ça que j'en parle aussi ouvertement et que je n'ai plus de filtre, c'est parce que j'ai réussi à moi-même filtrer tout ce qui est bien et pas bien à apprendre dans ce métier quoi Ouais, je vois. Et donc, on va, du coup, en reprenant un peu ton parcours, au bout d'un moment, t'as sorti, c'était en 2023, un album qui s'appelle Par Fierté. C'est bien ça, hein ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ouais. Alors, qu'est-ce qu'il représente déjà pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors, Par Fierté, je pense que c'est vraiment le début de, justement, ce que je te dis, de ce côté bonheur, ce filtre, toute cette expérience, toute l'expérience avant. toutes les chansons qui sortaient avant, j'étais encore dans cette phase de transition entre la jeune femme et la femme, et la jeune artiste, et l'artiste un peu plus, pas confirmée, mais vraiment celle qui a ploré le métier, et là, bon, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre, je suis personne, je m'appelle pas Lady Gaga, ou je m'appelle même pas Amir ou Kenji, je suis pas à ce stade-là, mais juste, en fait, quand j'ai écrit Par Fierté, j'avais encore pas mal de... On le sent dans mes paroles, j'étais un peu plus sombre que ce qui va sortir là prochainement. C'est marrant parce qu'on voit vraiment mon évolution, j'étais assez dark dans mes paroles parce que la concrétisation, c'était le point final en gros. Par fierté, c'est vraiment le point final. C'est le moment où j'ai dit stop, j'arrête d'être naïve, j'arrête de me faire avoir souvent. Et du coup... c'est vraiment les c'est une c'est une fleur qui éclore quoi c'est vraiment c'est pour les éclore on dit ça je sais plus si je parle bien français tellement je parle mais voilà c'est c'est et du coup c'est pour ça que je suis très fier parce que par fierté c'est le début de la de la philippine que j'ai pu perdre quand je suis rentré dans le métier et que j'ai retrouvé et que et voilà quoi et aujourd'hui je suis pleinement épanouie et je suis trop contente d'avoir sorti par fierté et je suis encore plus contente de sortir ce qui va sortir dans le futur.

  • Speaker #0

    Alors avant de parler de ce que tu vas sortir dans le futur, en regardant un petit peu plus maintenant, le fait de faire un album, à quel moment dans une carrière est-ce qu'on en arrive à faire un album ?

  • Speaker #1

    En vrai, il n'y a pas vraiment de moment. Et encore, là, j'ai sorti un EP, donc un EP c'est un mini album de 7 morceaux. Moi, si je pouvais sortir un album, mon rêve ! Là, c'est tout. Là, tout est une question de stratégie avec le label. C'est que j'avais sorti C'est beau, c'est toi et après, on était en mode Ok, bon là... Après, j'avais sorti d'autres singles avec eux. En fait, la stratégie, en tout cas avec mon label à l'époque, c'était vraiment Pense si je ne me trompe pas, c'était Ok, on sort un single, on essaye de faire en sorte qu'il marche, qu'il passe sur toutes les radios pour pouvoir enchaîner sur un album. Il y a eu le Covid, il y a eu des trucs et tout. Tous les morceaux ont fonctionné, j'en suis très fière, et toutes les chansons ont eu leur lumière, et ont toujours leur lumière aujourd'hui. Mais là, notre objectif, c'est beaucoup plus de, OK, là, on sort le P, on sort un album, ça marche, ça marche pas, au moins les morceaux sortent. Bon, le but, c'est que ça marche, bien évidemment. Là, je dis marche pas mais comme ça, que je sois claire. Et voilà, et en vrai, n'importe qui peut sortir un album. Si une personne est amateur et n'a jamais sorti de single et qu'elle veut directement sortir un album, fonce ! Tant que l'image, elle soit bien. Pour moi, c'est hyper important l'image tout autour. Parce qu'on peut avoir un album nul, c'est bête, pas nul, mais pas de hyper bonne qualité. Si l'image, elle est flawless autour, si elle est magnifique et si les vidéos sont stylées, les photos, la pochette... Ça va attirer l'œil. En fait, maintenant, je trouve, c'est mon avis, peut-être que je me trompe, mais je trouve qu'on est vachement, malheureusement et heureusement, il y a les deux, mais on est très centré sur l'image, sur les réseaux sociaux, sur les vidéos de 15 secondes. Il faut que ça soit directement, que ça nous prenne pour qu'on puisse regarder jusqu'à la fin. C'est comme une amie me disait hier, on est maintenant sur les réseaux sociaux. Pour comprendre l'algorithme, il faut avoir fait un bac plus 8. Et en vrai, c'est un peu vrai. Et c'est du travail, je ne vais pas le cacher, c'est pénible. Mais on vit avec notre temps, ça a évolué comme ça, donc c'est cool, il faut trouver le bien dans tout ça. Et justement, la musique peut être un peu amateur, mais si l'image à côté est carrée, franchement, ça va faire venir du monde quoi qu'il arrive. Ça, c'est mon conseil à donner, enfin si je peux donner un conseil. Mais après, il y a toute cette stratégie de, ok, si on veut sortir un album, il faut qu'il y ait de la visibilité. Il n'y a pas que les réseaux sociaux, il y a les radios, il faut avoir un attaché presse radio, un attaché presse web. Et ça, c'est des budgets et je sais que c'est compliqué et c'est pour ça que j'ai la chance d'être en label. Et j'ai des entourages qui ont créé leur propre label. Alors oui, c'est un processus un peu plus compliqué, mais au final, je trouve que je respecte encore plus ces artistes-là parce qu'à la fin de la journée, ils ont tout fait eux, tout seuls, avec leur budget. Et se battre, c'est une bataille et j'en suis sûre que plus ils vont se battre comme ça, plus ils savent se débrouiller tout seuls, plus ça marchera parce qu'il ne faut pas baisser les bras.

  • Speaker #0

    Et maintenant, par exemple, pour un artiste qui n'a pas encore signé dans un label, qui est vraiment au tout début, il commence à avoir cette envie vraiment de vivre de la musique, sauf qu'il se demande comment faire et sur quoi me focaliser. Qu'est-ce que tu lui conseillerais ?

  • Speaker #1

    Bon, après, j'allais dire, je ne suis personne pour... Comme j'ai dit, je ne m'appelle pas Lady Gaga et là, je parle. Mon discours, il est très, comment dire, faussé. dans le sens où j'ai toujours été signée, j'ai eu cette chance d'être signée en label depuis que j'ai 19 ans, et du coup, je ne sais pas comment tout faire tout seul, par exemple comme Johan Casanova que tu as eu en interview, lui justement il se débrouille tout seul, donc il est plus à même de conseiller ça, mais moi ce que je peux vraiment conseiller, c'est de mixer, de faire du bon son, d'assumer jusqu'en fait, Le mot assumer, il est tellement important. C'est bête, c'est facile de dire il faut que tu assumes ton projet. Mais le truc, c'est qu'en tant qu'artiste, on se pose toujours des questions, on se compare tout le temps et on est tout le temps triste parce qu'on se dit, oh là là, ce que je vais sortir, je ne l'assume pas. Ça se trouve, les gens ne vont pas aimer. Ça se trouve, je n'aurai pas assez de visibilité dessus. Et moi, ce que je peux conseiller, c'est vraiment l'image. Je ne sais pas pourquoi je ne fais que répéter ça, mais c'est tellement important d'avoir une bonne image, de faire le plus de contenu possible. d'essayer de contacter des personnes via Instagram parce qu'avant on envoyait des lettres, on envoyait des mails on peut toujours faire ça mais faut que le visuel soit tape à l'oeil en fait c'est ça pour moi le je suis pénible avec ce truc de visuel mais en fait je le... en vrai pourquoi je parle de ça c'est que je le vois sur mes réseaux là depuis que j'ai sorti le dernier single moi avant clairement pardon je sortais un single et je l'annonçais trois jours avant Je disais juste, ouais, je vais sortir un single, trop contente, et voilà. Et le truc, c'est que maintenant, là, ça fait quoi ? Pratiquement un mois ou deux semaines que j'ai prévu des contenus pour teaser, pour nanana, parce qu'il y a beaucoup plus de monde sur le marché, vu qu'il y a TikTok et Instagram et toutes les plateformes. En fait, ce qui est bien, c'est que maintenant, il y a beaucoup de gens sur le marché, donc c'est compliqué, mais il y a de la place pour tout le monde, parce qu'il y a tous les styles. Parce qu'en fait, ce que j'ai remarqué... Désolé, je me suis éloigné de ta question, mais je le dis, c'est important. Souvent, j'ai des discussions avec des gens qui ne sont pas signés en label, qui me disent Ouais, c'est compliqué, franchement, je ne sais pas quoi faire. Et moi, justement, à ces personnes-là, je leur dis Mais c'est trop bien ce qui se passe en ce moment. Parce que justement, oui, certes, il y a plus de gens sur le marché, il y a plus de gens amateurs qui pètent, ou alors des gens qui mettent full auto-tune, qui passent en radio et qui ne savent pas chanter. Mais ce qui est bien, c'est que tout le monde est un peu perdu. J'ai l'impression, c'est mon avis, tout le monde est un peu perdu, que ce soit les radios, les labels, ils savent plus où donner la tête tellement qu'il y a des artistes qui cartonnent sur les plateformes, pas sur les plateformes, sur les réseaux sociaux. Il y a quelqu'un qui va faire du métal, qui va faire du rap ou qui va faire du rock ou de la pop anglaise ou je sais pas, pop électro, ça va cartonner et du coup forcément les radios elles vont dire bon bah voilà ça cartonne, bah ok on va le passer sur les radios. Et justement moi je trouve que avant il y avait, peut-être que je me trompe, j'ai pas 40 ans de métier. Mais c'est super pour les gens qui veulent débuter, parce qu'ils ont juste à être fidèles à leur musique, ils ont juste à être à fond sur les réseaux, à poster tout le temps, à être, comment dire, réguliers. On ne leur demande pas de poster tous les jours, mais s'ils postent une fois par semaine, deux fois par semaine, régulièrement, avec quelque chose qu'eux assument à 100%, à un moment donné, ça marchera forcément, et ça amènera le public que l'artiste veut, parce que ça aussi, c'est un piège. Moi pendant longtemps, j'ai fait des musiques pour faire plaisir au public français, je dis français parce qu'on est en France et c'est le public que j'ai, mais en fait c'était une spirale parce que je me suis dit à un moment donné mais je suis pas forcément heureuse parce que oui j'assume et je suis fière de tout ce que je sors en musique, mais est-ce que c'est vraiment moi ? Est-ce que c'est vraiment qui j'ai envie d'être en tant qu'artiste ? Et je me suis rendu compte que non, parce que j'ai toujours eu ce défaut de vouloir plaire à tout le monde. de vouloir être apprécié par tout le monde et en fait dans la vie on se rend compte que non malheureusement mais on peut être la personne la plus gentille au monde il y a toujours quelqu'un qui va nous critiquer du coup je me suis dit mais en fait j'ai juste envie de kiffer j'ai envie de faire ma musique j'ai envie de l'assumer à 100% et c'est ce que je fais en ce moment et ce qui est encore plus enfin ce qui me rend trop heureuse c'est que le public il suit et c'est plus important quoi En fait, plus on est fidèle à nous-mêmes, plus on va attirer les gens qui nous ressemblent et qui aiment ce qu'on fait. Et ça, c'est beau, quoi. Et je trouve que les générations... Encore une fois, on dirait que j'ai 40 ans. Mais je trouve que les générations... grâce aux réseaux sociaux. Il y a tellement de profils différents qui sont mis en avant. Bon, parfois des profils pas très intelligents et bon voilà, ça c'est un autre débat mais je trouve que du coup, les jeunes, ils ont envie d'être plus comme un tel, plus comme un tel. Je trouve qu'il y a beaucoup plus de diversité et ça fait vraiment plaisir à voir.

  • Speaker #0

    Ouais, je te rejoins totalement et surtout qu'on entend tellement de choses des générations peut-être un peu plus âgées que la neutre. que le monde va mal et que actuellement c'est un monde pas marrant et tout ça, alors que finalement il y a aussi beaucoup de belles choses, même par rapport au réseau, on a beau dire beaucoup de mal des réseaux, mais ça a aussi beaucoup de bons côtés. Et le fait que tu les soulignes, c'est très très cool je trouve. Tu disais assumer, c'est par rapport à quoi exactement ? C'est par rapport au fait d'assumer qui on est, de ne pas forcément avoir peur, de ne pas être apprécié, parce qu'on montre notre vraie image, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, ben non, mais d'assumer, oui, c'est tout, c'est d'assumer qui on est en tant qu'artiste, mais ça, bon, ça c'est impossible, parce qu'on évolue tout le temps en tant qu'artiste, on change tout le temps de era, comme on appelle ça, on change tout le temps de style musical, donc ça, bon, assumer le style, ok, mais c'est juste d'aller à 100%, d'assumer, ouais, d'assumer, je sais pas si c'est une bonne question, mais ouais, d'assumer son image, d'assumer qui on veut être en tant qu'humain, en tant que... même en interview, tu vois la façon dont là je parle, je sais qu'avant le discours que j'ai avec toi, je ne l'aurais jamais eu, je me suis beaucoup restreinte, et je pense que plus je vieillis, ça me fait trop rire, vraiment les gens vont penser que j'ai 50 ans dans ma tête, mais non, plus je vieillis, et plus je me rends compte, mais pourquoi être autant restreinte dans mes paroles, et moi j'aime beaucoup être transparente, et dans mes chansons je le suis, tout ce que j'écris c'est du vécu, et je fais en sorte que les gens puissent s'identifier le plus possible. Mais ouais, il faut s'assumer, et même si on est perdu, parce qu'en vrai s'assumer, c'est facile à dire, mais quelqu'un qui, par exemple, parce que là j'ai parlé de diversité, et là ça me fait penser, par exemple, aux drag queens. Moi j'adore les drag queens, et je sais, et le mot, je sais pas pourquoi, le mot assumer, ça me fait penser aux drag queens, c'est dur pour elles. Par exemple, parce que justement, je sais pas, j'ai l'image d'un garçon qui a 8 ans, 9 ans, et qui veut absolument mettre du rouge à lèvres, et c'est dur de se dire, ok, je vais assumer jusqu'au bout. Je sais pas pourquoi je pense à ça, tu vas me prendre pour une folle de penser à ça, mais l'artistique, c'est ça, quoi, c'est juste de se dire, j'ai envie d'être cette personne, et j'ai envie de...

  • Speaker #0

    avec mon entourage j'ai envie qu'il me pousse vers le haut et d'assumer à 100% bref je me suis perdue dans ce que je disais mais mais bon bref c'est un peu confus là ouais mais c'est un sujet intéressant je trouve parce qu'en plus je suis en train de lire un livre actuellement qui s'appelle avoir le courage de ne pas être aimé et j'espère que ça parle à une personne là maintenant au moment où on les écoute qu'une personne peut-être qui n'ose même pas sortir un projet qui n'ose même pas parler à ses amis peut-être qu'ils chantent par exemple et qui veut vivre de la musique et qui se restreint tellement Alors que finalement, tout ça, c'est d'isier qu'on se fait. Et ça, c'est tellement dommage.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce qui est génial qu'on ne voyait pas forcément avant, c'est qu'on a de la chance maintenant à la télé de voir des documentaires. Et les documentaires qu'on voit, je ne sais pas, Freddy Mercury ou des Elton John ou... Comment ils s'appellent ? Les Wham ! Je crois que c'est Wham ! Le groupe avec George Michael. George Michael, pardon. Je ne sais plus. bref et eux ce qui est passionnant même où taylor swift voilà dans leur documentaire c'est qu'on voit que c'est des personnes complètement farfelu mais dans le bon sens qui qui justement ont assumé jusqu'au bout il savait qu'ils étaient un peu enfin non j'allais dire il savait qu'ils étaient un peu différent mais je sais même pas mais juste ils ont assumé jusqu'au bout qu'ils étaient ils se sont pas laissés Abattre par certains labels comme freddie mercury bohemian rome rhapsody ou comme on voit dans le documentaire ou dans le film le un des labels qui dit mais c'est beaucoup trop long ça passera jamais en radio et au final ça a été en top 1 enfin c'est des trucs comme ça où je me dis ah là là c'est c'était génial enfin c'est génial ces gens là et des michael jackson ou et je trouve que je trouve que maintenant on a tellement justement là ça va être un peu ma critique des réseaux sociaux on a on se rabaisse tellement tout temps ce qu'on part tellement tout le temps que l'on oublie qui on est et c'est dommage quoi Et voilà quoi. Et je trouve que les artistes, comme je viens d'énumérer là, qu'on voit dans les documentaires, il faut vraiment en prendre... Enfin, je trouve que c'est hyper beau et important de les voir, ces documentaires, quand on est artiste, parce que moi, ça me fait pousser des ailes, honnêtement. Le nombre de fois où je regarde des documentaires, même du Lady Gaga, et je vois son parcours, et je me dis, waouh, elle, elle s'est pas laissée démordre. Voilà, elle a démonté, pardon, et elle l'a fait, quoi. Et aujourd'hui, elle est ici. Pourquoi ? Parce qu'elle n'avait pas peur du regard des autres.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et souvent, je pense que la boussole, ça pourrait être justement que le truc qui nous fait peur, c'est exactement ce qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    C'est beau ce que tu dis. Je suis tellement d'accord. En fait, la peur, je trouve qu'avec les années, je ne sais pas, il faudrait que j'en parle avec mes parents. En tout cas, moi, dans mon cas, je trouve que plus les années passaient et dès que j'avais peur, je faisais en sorte de ne plus avoir peur et de le mettre de côté. Alors que maintenant, justement, plus j'ai peur et plus je me dis, il y a du bon. Ça dépend la peur, ça dépend la situation, mais justement, il faut avoir peur pour réussir. Le nombre d'artistes où leur meilleure chanson qu'ils ont fait en live, c'est là où il venait de se passer un truc dramatique, ou alors ils étaient hyper stressés. Le nombre d'artistes que je connais, où ça se voit en backstage, ils sont vraiment à deux doigts de se faire pipi dessus tellement qu'ils stressent. Et après tu les vois chanter sur scène, il y a une émotion comme jamais ils ont eu, et c'est la bonne peur. La mauvaise est la bonne peur.

  • Speaker #0

    Ouais tout à fait, tout à fait d'accord avec toi. On arrive aux deux dernières questions de cet épisode. Alors j'ai une question que je pose exactement la même question à tous les invités qui passent sur la note d'inspire, mais je vais un peu la changer pour cet épisode-là, vu qu'on a parlé beaucoup du fait d'oser être soi-même, du fait de... passer par-dessus sa peur. Qu'est-ce que tu as envie de dire à la personne qui justement a peur de passer à l'action musicalement et de partager peut-être un projet ou peut-être de se lancer ou tout ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi j'adore quand les gens m'envoient, si ça peut aider, moi j'adore donner mon avis et d'écouter si jamais ça peut aider et qu'ils veulent m'envoyer des DM sur Insta par exemple, Philippine-du-Bas-Off, je fais ma petite promo des réseaux. Moi, ce que je peux conseiller, vraiment, il faut se lancer, en fait. Dans la musique, il faut se lancer parce que je connais ce truc de... Je suis passionnée, la hargne de savoir qu'entre mes mains, j'ai une chanson, j'y crois tellement. Et en fait, c'est frustrant quand on ne le sort pas et il faut le sortir. Et même si on n'a pas de label, si on n'a pas l'aide standard. parce qu'en vrai je vais dire ça, c'est l'aide standard mais en fait maintenant on a la chance de pouvoir faire plein de trucs différents, de passer par plein de chemins différents donc c'est ça qui est positif ça veut pas dire qu'un artiste qu'on aime a fait ce parcours, qu'il faut faire la même chose alors oui il faut s'intéresser au parcours de chacun pour potentiellement reproduire des choses et ça peut aider comme ça peut se passer complètement différemment, moi par exemple pour The Voice je me suis dit bon ok je vais faire The Voice ça va me donner la... la visibilité pour rencontrer quelqu'un, enfin pour rencontrer un producteur ou un manager. Pas du tout. Après, je me suis retrouvée à faire un concours d'une radio dont honnêtement, je ne connaissais pas l'existence auparavant. Et au final, ça a trop bien fonctionné. Et voilà, c'est un coup de chance. J'ai tenté quelque chose de différent. Et là, je ne dis pas qu'il faut tenter des choses différentes. Oui ou non, mais il faut juste tenter. faut lancer, faut y aller quoi, faut se lancer. La musique c'est ça, c'est pas avoir peur de tomber dans le vide, c'est pas avoir peur de casser un mur, c'est la magie, moi je dis la magie parce que la musique c'est se surpasser plus que ce qu'on est, vraiment.

  • Speaker #0

    Ouais, excellent. Et est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous parler ? partager, Philippine ? Et tu as carte blanche.

  • Speaker #1

    Moi, ma note d'inspiration, là, ce que je peux dire, c'est qu'il faut croire en ses rêves, et c'est cliché, et on l'entend tellement souvent, mais c'est tellement vrai. Il ne faut pas se laisser... Ouais, il ne faut pas se laisser abattre par nos émotions. Il faut justement les accepter, il faut les assumer, parce que les artistes, on est très émotifs, et... Il faut en profiter parce que les émotions, c'est ce qui procure le bonheur et c'est ce qui nous permet d'écrire des chansons, que ça soit joyeuse, triste, énervée. Et en fait, les gens ne se rendent pas compte à quel point la musique... Enfin, la musique, c'est tout, quoi. On écoute la musique tout le temps, quoi. Et justement, pour ces personnes qui ont peur de sortir quelque chose, il faut le faire parce qu'ils ne savent pas à quel point ça peut impacter quelqu'un. Leurs chansons qu'eux, ils ont écrites dans leur chambre, ou euh... ou voilà ok. Et oui, s'ils sont pas entourés on s'en fout parce qu'ils savent pas à quel point peut-être que leur sujet va toucher quelqu'un d'autre et va changer leur vie. Et voilà, c'est beau ce que je dis. Waouh, je devrais noter tout ça.

  • Speaker #0

    Super, en tout cas, c'est un énorme plaisir. Et puis, je te remercie pour ce temps accordé. Et puis, une prochaine.

  • Speaker #1

    Merci, merci pour tes questions. Et merci à toi, merci beaucoup. Et merci à ceux qui vont écouter ça. J'espère aider plus d'un. Et on est tous ensemble.

  • Speaker #0

    Et voilà, on arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'inspiration. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important dans la longévité de ce podcast. La note d'inspiration, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu. et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'insti. Ciao ciao !

Chapters

  • Introduction au podcast et à Philippine

    00:00

  • Présentation de Philippine et de son parcours musical

    00:23

  • Les débuts de Philippine au piano et sa passion pour le chant

    01:30

  • Les ambitions de Philippine à 14 ans et ses premières compositions

    04:16

  • L'impact de The Voice et de Energy Talent sur sa carrière

    07:48

  • Collaboration avec Gavin James et expérience en studio

    17:18

  • Sortie de l'album "Par Fierté" et son importance

    29:52

  • Conseils pour les artistes en herbe et conclusion inspirante

    46:38

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Description


As-tu déjà rêvé de vivre de ta musique, mais tu ne sais pas par où commencer ? Dans cet épisode de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, j'ai le plaisir d'accueillir Philippine, une artiste pop prometteuse qui a su tracer son chemin dans l'industrie musicale. Elle nous raconte son parcours artistique fascinant, depuis ses débuts au piano jusqu'à sa participation au concours Energy Talent, qui a été un véritable tremplin pour sa carrière musicale.


Philippine partage des anecdotes croustillantes sur sa vie d'artiste, et je suis sûr que tu te reconnaîtras dans ses réflexions sur l'importance d'assumer son identité artistique. Elle aborde aussi le sujet délicat des comparaisons et des critiques, et comment il est essentiel de s'entourer de personnes positives pour avancer dans ce métier de musicien. Si tu es un artiste en herbe ou un producteur en quête d'inspiration, cet épisode est fait pour toi !


Au fil de notre échange d'idées, Philippine nous parle de ses collaborations avec des artistes comme Gavin James et de son expérience enrichissante avec le label Mercury. Elle nous dévoile sa vision de la musique comme un véritable moyen d'expression émotionnelle, un art qui ne doit pas être pris à la légère. Dans le monde de l'industrie musicale, il est crucial de croire en ses rêves et de se lancer, même sans soutien institutionnel. Philippine est là pour te rappeler que chaque artiste doit se battre pour vivre de son art !


Et ce n'est pas tout ! En fin d'épisode, elle nous livre des conseils pratiques et inspirants pour ceux qui souhaitent se lancer dans un projet musical solo. Que tu sois musicien, artiste ou producteur, tu trouveras des pépites d'informations sur comment devenir musicien professionnel. La passion et l'authenticité sont au cœur de la création musicale, et Philippine nous montre comment les cultiver au quotidien.


Alors, prépare-toi à plonger dans l'univers de Philippine et à découvrir comment vivre de la musique peut devenir une réalité. N'oublie pas de t'abonner à La Note d'Inspi pour ne rien rater de nos interviews de musiciens et de nos discussions enrichissantes sur la musique et carrière. Ensemble, faisons vibrer nos rêves et transformons notre passion en succès !


Découvre Philippine

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Les morceaux de Philippine énoncés dans l'épisode :

Cardio : https://youtu.be/d0vup783P6U?si=4JiSNI2xEk45AlZe

Par fierté : https://www.youtube.com/watch?v=PYFeyRd1c-8


Tu rêves de vivre de la musique et de faire de ta passion une carrière ?

Ce podcast est fait pour toi.


En écoutant La Note d'Inspi, tu trouveras de l’inspiration, de la force, et des idées pour poursuivre ton projet musical et vivre de ton art.


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Transcription

  • Speaker #0

    C'est qu'en tant qu'artiste, on se pose toujours des questions, on se compare tout le temps. Le nombre de fois où je regarde des documentaires, même du Lady Gaga, et je vois son parcours et je me dis, quoi, elle, elle ne s'est pas laissée démonter, mais elle l'a fait, quoi. Et aujourd'hui, elle est ici. J'ai toujours eu ce défaut de vouloir plaire à tout le monde et de vouloir être appréciée par tout le monde. Je disais juste, ouais, je vais sortir un single, trop contente. Et voilà, en fait, le mot assumer, il est tellement important.

  • Speaker #1

    Hello et bienvenue à toi sur ce nouvel épisode de La Note d'Inspi. La Note d'Inspi, c'est un podcast qui a pour but de nous aider, vous, artistes et passionnés, à vivre de la musique à travers des interviews de chanteurs, de musiciens et différents acteurs de l'industrie musicale qui nous partagent leurs notes d'inspiration. Un seul but, vous offrir de l'inspiration, de la force et des idées pour poursuivre votre projet musical et pourquoi pas, avec un peu de persévérance, vivre de la musique. Je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit. Philippine, originaire du Jura, est une artiste pop prometteuse au parcours déjà impressionnant. Pianiste depuis l'enfance, elle découvre sa passion pour le chant avant d'affiner son talent à la Music Academy International. Révélée par le concours Energy Talent 2018 et ses collaborations entre autres avec Gavin James et Slimane, elle charme par sa voix unique et ses textes sincères. Elle a sorti il y a peu son dernier single Cardio qu'elle a accompagné d'un clip qui est vraiment très très réussi. Je vous invite sincèrement à aller le voir. Le lien du clip ainsi que de tout ce qu'on va parler pendant l'épisode se trouve en description. Très belle écoute. Bah Philippine, je te souhaite la bienvenue sur la note d'Inspi et je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi, je suis trop contente d'être là et comme je te disais tout à l'heure, je trouve que c'est super cette initiative et c'est trop cool de pouvoir en parler ouvertement et d'être avec toi. Trop cool, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne te connaissent pas ou pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Je pense plus écouter vu que c'est mon métier le plus. Pour apprendre à me connaître, il y a tellement de chansons. Celle que je préfère le plus ou que je me livre le plus, je pense, c'est Par Fierté. Là, on peut plus m'apprendre, savoir que... Pendant l'interview, je suis toujours en train de sourire, full énergie, hyper active, mais j'ai vécu des choses un peu tristounes. Là, on peut avoir le côté fragile, mais tout en étant forte. Et après, forcément le duo avec Gavin James où c'est beau c'est toi qui parle de sujets importants pour moi. Donc voilà, ça c'est ce qu'on peut écouter. Après pour lire, en fait je crois que je suis sur Wikipédia, donc toute ma vie est sur Wikipédia.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'ai cru comprendre. Alors je ne sais pas si tu es sur Wikipédia ou bref, en tout cas j'avais vu que tu avais commencé le piano lorsque tu étais au Canada. Et j'aime bien savoir pourquoi... Ouais, c'est ça. Pourquoi tu as démarré cet instrument-là en particulier et pas un autre ?

  • Speaker #0

    L'anecdote, c'est que je m'en souviendrai toute ma vie parce que c'est là où je suis tombée amoureuse du piano. J'étais au Canada, je ne sais plus quel âge j'avais, 4 ans, j'ai commencé quand j'avais 4 ans. Donc je devais avoir 4 ans et en fait, je ne sais pas, on est allé dans un garage parce qu'à l'étranger, les garages, ce n'est pas comme nous les garages en France. Les garages, c'est là où on met vraiment la voiture. Et en fait, on appelle ça le basement. Et dans le basement, il y a vraiment la télé, le cinéma, le home cinéma. Et en fait, j'étais chez des invités où dans leur basement, il y a le piano. Et quand j'ai commencé à jouer du piano, je me suis dit, je veux faire ça toute ma vie. Et j'en suis encore aujourd'hui à faire du piano. Donc, c'est beau.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, tu es allée chez tes parents et tu leur as dit, je veux me lancer dans le piano.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais en fait, ils étaient là avec moi. Et en fait, je pense qu'ils ont vu à quel point j'étais emballée par le fait de faire du piano. Ils ont dit, on va lui acheter un piano. Parce qu'on sent qu'il y a vraiment quelque chose, c'est pas du genre à acheter des pianos tous les quatre matins, mais ils voyaient que j'étais vraiment... il y avait un truc qui se passait, du coup ils m'ont acheté un piano, et ce piano je l'ai encore aujourd'hui chez mes parents justement, et à chaque fois que je vais chez mes parents je joue encore sur ce piano. Donc ça veut dire que j'ai 26 ans et j'ai commencé à 4 ans à jouer sur ce piano, encore une belle histoire.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc j'ai vu que, donc on avance quand même de quelques années, à 14 ans tu as enregistré ton premier morceau, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et quelles étaient tes ambitions à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Mes ambitions, en fait j'ai fait du piano toute ma vie et je commence à faire du solfège, enfin à comprendre comment ça faut... Non, pas du tout, en fait je m'en souviendrai tout le temps à 12 ans, 14 ans, je me suis dit bon, j'ai envie de chanter. Parce que le chant c'est venu beaucoup plus tard, j'ai vraiment commencé le piano, j'avais la formation très classique, très baroque aussi, j'ai fait du clavecin, j'avais une formation très classique. Et en fait... Je ne sais pas, je sentais qu'il y avait un truc en plus. J'avais d'autres aspirations et du coup, je me suis mise à chanter. Et c'est venu naturellement. Je faisais tellement du piano à longueur de journée que j'ai commencé à faire que des petits accords du 4-4, les structures un peu basiques des chansons commerciales qu'on entend maintenant. Et en fait, je me suis dit, j'ai envie de créer un truc qui vienne de moi-même parce que jusqu'à maintenant, j'avais une formation, justement, comme j'ai dit, classique où j'apprenais les partitions. C'était des choses déjà écrites. Et là, je me suis dit, j'ai envie de faire un truc moi-même. Et c'est venu tout seul, en fait. C'est venu naturellement. Et depuis mes 14 ans, j'ai jamais arrêté de composer. Parce que je trouve ça génial d'apporter quelque chose de personnel et d'unique. Avec toutes les connaissances que j'avais acquises avant.

  • Speaker #1

    Ah super, excellent. Et ce morceau, ça t'arrive encore de l'écouter par moment ? Oh,

  • Speaker #0

    alors non. Non, mais je sais que je l'ai réécouté, je crois, il y a deux ans. Et c'est trop drôle parce que ma voix, elle a tellement évolué parce que j'ai... Oui, alors, petite anecdote, les femmes muent. Les hommes, ils muent aussi, mais ça s'entend beaucoup plus que la femme. Et du coup, on entend ma petite voix d'enfant et c'est trop drôle de réécouter ça. Mais c'est vrai que ça fait longtemps que je ne l'ai pas réécoutée. Il faudrait que je la réécoute.

  • Speaker #1

    Ce sera dans la to-do list de demain.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Voilà, comme ça, je te l'enverrai et tu me feras un débrief.

  • Speaker #1

    Et puis au niveau de la voix, tu as pris des cours de chant ?

  • Speaker #0

    Alors oui, j'ai pris des cours de chant. En fait, quand je suis rentrée du Canada, parce que c'était vraiment quand j'ai commencé le piano, c'était quand je vivais au Canada. Et quand je suis rentrée en France, j'ai fait une formation de solfège parce que c'était un peu le chemin basique que tout le monde faisait en tout cas en France. Parce que moi au Canada, je faisais la méthode Suzuki. Donc en gros, la méthode Suzuki, c'est vraiment que sur Louis, que basé sur... En gros ma prof de piano elle me jouait un instrument, elle me jouait quelque chose et je devais le reproduire sans forcément lire la partition mais vraiment que avec l'oreille. Et en France c'était vraiment beaucoup plus le côté scolaire comme on dit, enfin ouais plus ok là il faut que t'apprennes les notes, il faut que tu saches écrire une partition. Et en fait avec ces cours de solfège je venais le chant pour travailler l'oreille et voilà je suis tombée amoureuse et du coup j'ai commencé à chanter et après j'ai fait la maîtrise de la loire. La maîtrise de la Loire, c'est qu'en fait, de ma sixième à ma troisième, le matin j'avais cours, maths, français, comme tout le monde, et après l'après-midi, au lieu de faire art plastique ou techno, j'ai jamais fait ça de ma vie. Ces cours-là, je ne les ai jamais faits. J'ai directement fait du chant. L'après-midi, je chantais tout le temps en chœur. C'est là où j'ai appris le clavecin. On chantait Carmen avec nos partitions et nos petites chemises bleues, dans des églises, dans des... dans des opéras et c'était vraiment passionnant et très cool comme période de ma vie parce que c'était le début de ma carrière de chanteuse quoi.

  • Speaker #1

    Et puis à ce moment là tu avais déjà cet objectif là de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    En fait ouais je crois que c'est venu vraiment quand j'ai composé ma première chanson je me suis dit ouais il y a un truc, enfin ça me fait tellement des sensations folles, ça m'a tellement fait vibrer et ça m'a procurer tellement d'émotion que je me suis dit c'est comme une addiction, j'ai envie que ça se passe tout le temps et en fait plus les années passaient, plus j'avais cette addiction à la musique cet amour d'écrire, de composer et juste de m'exprimer via le chant que ça a continué et voilà quoi

  • Speaker #1

    Et donc à ce moment là c'était quoi les choix qui s'offraient à toi une fois que t'as eu ce déclic ? En fait, ce que je veux dire par là, je ne sais pas si ma question a été très claire. Oui, justement. Quand tu avais du coup 14 ans, au moment où tu as écrit le morceau, c'était quoi les différentes possibilités qui s'offraient à toi pour prendre le chemin vers le fait de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai commencé, je chantais en chorale et tout, mais bon, j'étais en troisième, donc ce n'était pas pour but professionnel encore. Enfin, je n'étais pas payée quand je faisais tout ça. Et ce qui est normal, c'était des formations, c'était l'école. Et en fait, après, j'ai fait la maîtrise, non, la Musique Académie Internationale quand j'avais 18 ans. Donc j'ai passé mon bac comme tout le monde parce que je voulais avoir une roue de secours, parce qu'on sait que le métier de la musique, c'est pas forcément facile. Enfin, c'est un long processus et il y a tellement de manières de gagner sa vie dans la musique. Il y a, comme moi, de signer par exemple en label, de sortir des singles. ou alors il y a ceux qui font que de l'animation, ou alors qui font de la musique de film, ou de la musique de publicité, il y a tellement de façons, la musique c'est large, et moi du coup j'ai vraiment fait, moi je sentais que j'avais vraiment envie d'être au devant de la scène, sans être égocentrique non plus, mais bon voilà, on sait très bien que les artistes sont tous des égaux, mais j'avais vraiment envie de... D'être au devant de la scène, parce que le fait d'avoir été en chorale à la maîtrise, je sentais que j'avais envie de plus. Il y a toujours eu des étapes où plus j'avançais dans les étapes, plus j'avais envie de faire plus et d'être plus. J'ai fait la maîtrise où j'avais un groupe de pop rock, on s'appelait I.O., le groupe s'appelait I.O. Et après, j'ai fait The Voice, j'ai fait les auditions. Ils ne se sont pas retournés, mais j'avais quand même été diffusée. Donc ça, ça a été une grosse aventure. Bon, malheureusement, j'ai failli arrêter la musique à ce moment-là. Parce qu'on m'a tellement dit, ouais, c'est The Voice, il faut que tu fasses ça, il y a une super visibilité, c'est un tremplin énorme. C'est le cas, c'est vrai, on ne va pas se mentir. Mais en fait, on m'a tellement dit que c'était ça qu'il fallait faire, que du coup, quand ils ne se sont pas retournés, je me suis dit, ah mais en fait, s'ils ne se sont pas retournés, ça veut dire que je ne suis peut-être pas faite pour faire ce métier, je suis nulle, enfin, je me suis remise en question. Et au final, j'ai gagné un concours, Energy Talent, qui m'a ouvert beaucoup plus de portes que The Voice, sans critiquer The Voice du tout. bizarrement en fait ça m'a ouvert beaucoup plus de portes et après j'ai fait plein de trucs c'est vraiment à partir de là où je suis vraiment rentrée dans le métier de la musique, dans le milieu comme on dit, le milieu

  • Speaker #1

    Ouais parce que du coup en revenant à The Voice déjà le niveau il est tellement élevé rien qu'aux auditions à l'aveugle à l'aveugle par exemple, donc le fait que tu sois arrivée là ça vous a dit énormément finalement.

  • Speaker #0

    Ouais mais le truc c'est que en fait ce qui est le plus difficile enfin en tout cas pour moi, pour ma part ce qui a été le plus difficile c'est que euh en tant qu'amateur, on passe de personne à quelqu'un, à presque quelqu'un, à quelqu'un qui est sous la lumière, sous les projecteurs, clairement. Et c'est le tout début de ce qui nous attend pour ceux qui rêvent justement de plus de notoriété, d'être une figure publique. Et ça fait bizarre. Et c'est pour ça que j'ai... En fait, c'est frustrant d'y avoir touché. Enfin, à l'époque, c'était frustrant d'y avoir touché parce que j'étais en mode Ah ouais, non mais là, vraiment, là, ça y est, quoi. J'y suis arrivée et je veux faire ça toute ma vie. En plus, on te filme, il y a les interviews. Donc, ça fait le début du côté un peu star. C'est hyper cool. Voilà, c'était mon rêve. Mais du coup, je n'avais pas ça en tête. Je n'avais pas ce que tu dis. Je n'avais pas ce truc. Non, mais j'ai quand même énormément de chance d'être là, mine de rien, même s'il ne se retourne pas. Je vais quand même être hyper contente. Mais en fait, justement, moi, il y avait le côté où Voilà, ça y est, j'y suis. Et j'ai une mentalité un peu... Je t'ai dit, j'ai vécu au Canada, donc j'ai une mentalité un peu américaine, canadienne, dans le sens où je veux quelque chose, je vais y aller à fond. Je sais que je vais y arriver. Et même aujourd'hui, je peux te dire, je sais que je vais y arriver, je vais tout faire pour, je vais donner tous les moyens en étant la plus humaine possible et la plus saine possible, parce que c'est un métier un peu de requin. Et justement, j'essaye d'être la plus humble. et la tête sur les épaules. Et voilà, je me suis grave éloignée de ta question. Mais ce n'est pas grave, au moins,

  • Speaker #1

    tu sais tout. Ce n'est pas grave. Et bien au contraire, ça me donne envie de revenir sur le fait, parce que la note d'inspiration, ce n'est pas forcément que parler des choses concrètes, de quel parcours tu as fait, mais aussi justement de la mentalité qu'il y a derrière, l'état d'esprit. Et justement, cette mentalité de feu, on peut dire, du fait d'avancer et tout ça, qu'est-ce que ça t'a apporté ? Peut-être... par rapport à d'autres qui aujourd'hui veulent vivre de la musique mais qui ne sont pas où tu en es ? Tu vois ce que je veux dire ? Qu'est-ce qui t'a démarqué peut-être ? Ce qui t'a permis de te démarquer ?

  • Speaker #0

    En fait, moi c'est une question que j'adore parler. Justement, je faisais un live TikTok il y a quelques jours et j'avais plein d'artistes, amateurs ou pas, qui me posaient plein de questions comme ton concept que j'adore. Je trouve ça passionnant et comme je te disais, je sais qu'il y en a beaucoup qui s'y intéressent. Et c'est bien, moi je n'ai plus de filtre par rapport à ça. Parce que effectivement, c'est un métier compliqué, mais ce qui m'a fait continuer, c'est mon entourage. C'est tellement important, c'est un truc de fou. Dans le sens où moi, je me suis laissée embarquer au début de ma carrière par des mauvaises personnes, mais ça m'a rendue forte, donc je n'ai aucun regret. Ça, c'est un truc important aussi. Je ne regrette pas du tout tout ce que j'ai pu faire dans ma vie, que ce soit professionnel ou personnel, parce que ça m'a amenée à qui je suis aujourd'hui. Et donc l'entourage, c'est hyper important. Et l'entourage, ça ne veut pas dire manager ou ça ne veut pas dire label ou quoi, sans dénigrer tout ça. Moi, quand je parle d'entourage, c'est la famille, les amis, parce qu'au final, la fin de la journée, les vraies personnes qui sont là, c'est eux. Et c'est important de les avoir, d'avoir leur soutien. Et même si on n'a pas forcément le soutien, là, je ne parle pas pour moi parce que ma famille me soutienne, mais je parle pour des gens où les parents peuvent, parce que ça m'est déjà arrivé d'avoir des échos comme ça. où les parents ne comprennent pas forcément, ah oui, mais fais médecin au lieu de faire chanteur, je comprends, il n'y a pas de souci. Mais en fait, aujourd'hui, on a la chance de pouvoir changer de métier tout le temps. Il y a des gens, maintenant, ils font plein d'études. Maintenant, il y a les réseaux sociaux. Alors, on en parle comme quelque chose de négatif. Certes, il y a un... c'est mon métier, je passe ma vie sur les réseaux, alors il y a un truc négatif mais très positif aussi pour les artistes parce que on peut facilement avoir de la visibilité grâce aux réseaux et oui ce qui m'a fait, je me suis endurcie et justement j'ai pas baissé les bras parce que je sens que j'ai quelque chose ça parait peut-être très égocentrique dit comme ça mais juste comment on dit en anglais, meant to be, c'est meant to be, je suis faite, c'est mon destin, je sais que j'ai quelque chose et en fait cette arme, ce feu comme tu dis Ça me permet de continuer de me battre. J'ai envie de me battre jusqu'au bout. Et je sens qu'il y en a qui abandonnent. Et peut-être qui ont fait leur temps. Ou en gros, pas qui ont fait leur temps, mais qui se sont battus et qui sont arrivés à leur maximum de leur bataille. Et moi, je sens en tout cas que je suis à la moitié de ma bataille, même encore moins. Et voilà. Bref.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant tout ça. Et alors, peut-être que ça paraît un peu perché cette question, mais je pense que ça peut être intéressant. Tu le visualises comment cet état d'esprit ? Est-ce que tu as une image dessus ?

  • Speaker #0

    J'adore cette question. Je ne sais pas pourquoi, parce que tu as parlé de feu, du coup j'ai ce truc feu, mais j'ai un truc, je ne sais pas, j'ai une image où en fait c'est lié un peu à mon single que j'ai sorti qui s'appelle Cardio, parce que justement Cardio, mon single, il parle de ça, il parle de... de ce que j'ai pu vivre dans l'industrie musicale, de mon expérience plus professionnelle en tant que femme et aussi en tant que jeune artiste. Et il y a vraiment le côté, mon image, c'est le sport. C'est faire référence au... On est tout le temps à 3000%. Visuellement, je vois trop le truc où je suis en train de courir sur une piste de course avec tous les gens du métier derrière qui soit me courent après pour me descendre ou soit qui me... cours après pour m'élever. Il y a les deux, voilà, dans ce métier, il y a les deux. Et vraiment, j'ai le truc, tu sais, où le point levé avec la tête comme ça. Ouais, visuellement, c'est ça. Je vois un truc en mode une bataille, mais sans... Mais moi devant et sans... Ouais, ouais, voilà. Vraiment sur la piste de course, en train de courir, d'aller le plus vite possible.

  • Speaker #1

    Excellent, excellent. Et du coup, on va revenir un petit peu plus dans ton parcours, parce qu'à un moment, tu as signé, alors du coup, après la participation au concours Énergie Talent. D'ailleurs, avant, en fait, la question suivante, c'est quoi exactement Énergie Talent ?

  • Speaker #0

    Énergie Talent, en fait, c'est un concours sur Insta ou qui passe à la radio aussi, où en gros, j'avais juste à envoyer une cover. Souvent, chaque année, il y a des thèmes. Donc par exemple, une année, c'était que pour les DJs. que des chansons françaises, que des chansons anglaises, ou alors trois artistes, tu dois choisir trois artistes et faire un cover, bref, moi je ne sais plus ce que c'était, et j'avais juste à poster une cover, et le gagnant ou la gagnante gagnait à avoir un contrat chez Mercury à l'époque, et forcément d'avoir un passage radio sur NRJ, du coup moi j'étais à l'Europa Park avec un ami, et justement je venais de faire The Voice, il ne s'était pas retourné, du coup j'étais dépité. Et je me changeais les idées à l'Europa Park avec des amis. Et mon ami Alex, il m'a dit, tu devrais trop t'inscrire, tu devrais trop le faire. Je l'ai fait, j'ai gagné. Et après, j'ai rencontré Slimane, j'ai travaillé avec lui, avec Mickaël Miro. Et ensuite, Gavin James. J'ai rencontré des gens que je parlais de l'entourage incroyable. Parce que j'avais 19 ans à cette époque. Et j'étais jeune, je le suis toujours, mais je ne connaissais vraiment pas le métier. Et j'ai eu beaucoup de chance justement d'être tombée sur Fabrice, Jess, qui sont aujourd'hui des amis, des gens à qui je peux compter, alors qu'ils n'ont pas mon âge. Moi, j'ai 26, ils doivent avoir le double ou un peu moins. Mais c'est des gens à qui je sais que je peux compter et on parle de tout. Et j'ai eu beaucoup de chance par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Et donc, tu as signé au label Mercury, ce qui est quand même un gros label. C'est quoi ton expérience dans ce label ? Genre si tu as un point positif, peut-être un point un peu moins positif peut-être ?

  • Speaker #0

    Alors le point positif, comme je l'ai dit, je ne vais rien cacher parce que tout ce que je dis, même si c'est négatif, ce n'est pas forcément une critique. C'est juste si ça peut aider, ça peut aider. Mais justement, j'étais trop... Le truc positif, c'est d'être encadrée. Là, j'avais une chef de projet où on avait... On avait le côté, ok, donc là, on va faire ce single, tu vas sortir ça. Qu'est-ce qu'on va faire comme image ? Qui tu veux être ? Enfin, le côté vraiment shooting photo, le truc, ok, donc là, tu viens de signer dans un gros label, donc on va tout faire pour que ça marche. Après, le truc négatif, c'est que pour mon cas, par rapport à ce concours, c'est que je sentais que ce label, ils étaient sous contrat avec Energy et c'était vraiment que, bon, c'est à Energy de faire leur travail parce que... elle a gagné le concours donc c'est à NRJ de passer 15 fois par jour et le reste voilà donc ça a été un peu dommage parce que c'était que un peu par intérêt par rapport à la radio moi je le perçois comme ça après ça se trouve je peux me tromper et encore une fois c'est pas une critique envers Mercury c'est juste que c'est aussi le côté du métier faut pas oublier que les artistes clairement on est des produits et pourquoi je le dis C'est parce qu'aujourd'hui, moi, je suis chez Playto, et c'est un label, vraiment, c'est sincère, et je ne le dis pas parce que c'est mon label actuel, mais je n'ai jamais eu un label aussi humainement qui vont dans mon sens, qui me respectent. Et ça, je trouve que c'est rare. Ce ne sont pas les expériences que j'avais eues, justement, avec Mercury, même si humainement, ils étaient très sympas, mais ce n'était vraiment que contractuel. Alors que là, oui, certes, je suis rattachée à mon label contractuellement parlant. Il y a de l'argent, enfin...... Voilà, il faut être lucide, on n'est pas bête. Mais il y a un truc où ils essayent de pousser les artistes jusqu'au bout et ça fait plaisir d'être soutenu comme ça et d'avoir un entourage aussi important et qui m'aide.

  • Speaker #1

    Depuis avant, tu parles beaucoup d'entourage. Est-ce qu'il y a peut-être un point en particulier que tu recherches dans l'entourage ? Une qualité ou quelque chose ?

  • Speaker #0

    Une qualité ? C'est-à-dire, tu veux dire quoi ? Ce que je recherche dans un entourage qui peut... Pour aider, tu veux dire, pour aider les gens ?

  • Speaker #1

    Ouais, peut-être un... Peut-être, je sais pas, un point commun, peut-être, que tu cherches. Peut-être le fait qu'ils croient en tes rêves, peut-être. Tu vois, ça peut être une raison pour la... Une raison, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ah oui, oui. Grave, ben en fait, c'est hyper important, quelqu'un qui croit en... Enfin, moi, en tout cas, quelqu'un qui croit en moi, qui... Même un entourage qui ne fait pas le même travail. Moi, j'adore justement ces personnes-là, les gens qui ne sont pas forcément dans le métier, qui ne connaissent pas vraiment ce métier, mais justement qui vont s'y intéresser. Comme mes parents, mais je ne suis pas objective. Mes parents non plus, parce que c'est mes parents. Mais en fait, limite, je préfère rester avec des gens qui ne sont pas dans la musique, parce que du coup, on ne va pas parler tout le temps de ça, déjà. On ne va pas parler... Le nombre de fois où j'ai eu des conversations avec des chanteurs... où forcément ça critique, ça juge, on est dans le jugement. Et au début, j'étais dans ce bain-là et maintenant j'en suis sortie parce que ça me fatigue un peu de critiquer tout le monde dans le métier alors que justement, je trouve qu'il y a vraiment de la place pour tout le monde et il y a du positif dans tous les projets, même si on n'est pas forcément fan de quelqu'un. On peut aimer son image ou on peut aimer une de ses chansons, le mix. Et d'avoir des entourages qui sont derrière nous et même... le plus important c'est d'avoir des entourés les meilleurs pour moi c'est ce qui comprennent pas forcément ce que tu fais mais qui te suivent quand même et ça j'ai beaucoup de respect pour ces personnes là et c'est cool d'avoir d'avoir un peu de tout quoi après encore une fois j'ai parlé de tout le monde critique c'est pas le cas pour moi j'ai plein d'amis j'ai beaucoup d'amis dans la musique et j'adore parler avec eux musique justement parce que dans la plein de points en commun donc c'est important mais faut pas tomber dans le panneau non plus de vouloir que rester avec des gens du métier tout le temps.

  • Speaker #1

    Je vois, je vois, je vois. Donc en 2019, il y a Gavin James qui t'invite à Londres pour enregistrer le hit Always. Quel est le souvenir que tu gardes de ce passage-là ?

  • Speaker #0

    Le souvenir, c'est que j'étais malade ce jour-là d'ailleurs. J'étais enrhumée et j'avais trop mal à la gorge et j'étais trop stressée parce que c'était la première fois que mon label... me payait un aller-retour en Angleterre pour enregistrer avec un artiste inter. Donc c'était hyper... J'étais en mode Waouh ! Ça y est, ça commence ! Mon rêve devient réalité encore plus ! Donc c'était vraiment trop cool. Et je m'en souviens que quand je l'ai rencontré, il était tellement drôle, tellement humble, tellement pas prise de tête. Enfin bon, voilà, il était nature peinture, voilà, c'est le mot. J'étais allée acheter du miel juste avant pour pouvoir chanter, enfin surtout pour me faire du bien à la gorge. Et du coup le premier truc que je lui ai dit c'est Salut, moi c'est Philippine, est-ce que tu veux du miel ? Voilà, bon je lui ai dit en anglais. Mais du coup, en fait c'est bien parce que c'est pour ça que ça a aussi bien matché, c'est que moi je suis très nature peinture aussi, fofolle sur les bords et en fait lui pareil. Et en plus moi quand je suis stressée je parle beaucoup et je suis encore plus bête que d'habitude, si on peut dire ça comme ça. Et en fait il a joué le jeu et en fait il était exactement comme moi, du coup c'était génial. Et c'est pour ça que... C'est pour ça qu'en fait on s'est bien entendu et qu'il a dit vas-y je vais essayer de chanter en français aussi sur le morceau. C'est parce qu'il y avait vraiment une belle... Il y avait une trop bonne ambiance en studio et il y avait une belle énergie, une belle aura. Et du coup ça s'entend sur le morceau et c'est beau quoi.

  • Speaker #1

    Oui c'est vrai d'ailleurs c'est un sacré morceau. Et vous l'aviez écrit ensemble ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai écrit la partie. Alors lui, il a déjà sorti le morceau. Il avait déjà sorti le morceau six mois avant. Donc sa version à lui, c'est lui qui l'a composé, écrite. Et moi, après, je suis arrivée avec le texte en français que j'ai composé, que j'ai écrit du coup. Et voilà, après, on a trouvé des harmonies pour chanter ensemble, pour que ça coïncide et tout. Et le travail de chanteur, c'est allé vite.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est quoi les portes que ça t'a ouvert si ça t'en a ouvert par la suite ?

  • Speaker #0

    Ben oui, ça, je pense que Gavin James, le duo, c'est ce qui m'a le... plus ouvert de porte parce que forcément quand on est dans le métier et qu'il y a un morceau qui marche bien, il y a beaucoup plus d'intérêt qui s'est porté autour de moi, ce qui est bien et pas bien d'ailleurs, parce que vu qu'on en parle et c'est le but de cette interview aussi, c'est de dire les choses honnêtement. Ça a été trop bien parce que du coup tout le monde était intéressé par mon projet et j'ai rencontré des super personnes, des super artistes, j'ai pu faire plein de plateaux radio. Et moi j'avais ce côté vraiment cœur ouvert, trop cool, je vais rencontrer tous ces artistes, il y a une bonne ambiance. Et après il y a aussi le côté qui m'a rendu un peu, je pense ça m'a un peu changé. Ça m'a rendu plus, comment on dit, plus au courant des choses. Parce qu'au début quand j'étais avec Gavin James, j'étais tellement dans une bulle et lui, ses équipes elles sont tellement bienveillantes. et drôle et que j'avais vraiment l'impression d'être en colonie de vacances à chaque fois que je chantais avec lui. Il y avait un truc très bienveillant. Et en fait, quand j'ai vu qu'il y avait un peu de la foudre aussi derrière moi, parce que justement, je passais sur toutes les radios, ça m'a un peu calmée, ça m'a un peu rendue triste, parce que je me suis dit, ah mince, pour moi la musique c'est trop bien et là il y a des gens un peu malsains. Mais justement, ça revient à mon entourage. Et justement, d'avoir eu des gens un peu malsains, ce n'était pas plus mal parce que ça m'a fait rendre compte à quel point il ne faut pas non plus être autant naïve, même en tant que moi, humainement, j'ai toujours été très naïve et ça m'a changé dans le bien. Et voilà quoi. Mais ce que je voulais dire, c'est que du coup, il y avait beaucoup d'int... Enfin, on m'envoyait énormément de morceaux, de textes, de paroles, de compos, ce qui est bien. Mais le truc, c'est que ce que je me suis rendu compte... force c'était en fait les gens ils s'intéressaient pas vraiment à moi ils s'intéressaient juste aux produits que j'étais parce que vu que les radios me passait beaucoup en radio ils se sont dit ah bah tiens on a envie de se faire de l'argent sur son dos et on a envie de lui envoyer le plus de morceaux possible pour que eux puissent se faire la sasem mais c'est pas et en vrai pourquoi je dis tout ça c'est que c'est pas mauvais c'est malin et c'est comme ça que ça marche en fait le métier Oui, en fait, les gens, comment ils gagnent leur vie, les producteurs aussi, c'est en écrivant des chansons pour d'autres. Et c'est comme ça qu'ils mangent. Et du coup, ce n'est pas du tout négatif. Mais ça, ça m'a fallu du temps aussi pour apprendre tout ça. Voilà, j'espère que c'est clair ce que je dis sans être non plus trop... Je ne veux pas du tout être, comment on dit, méchante quand je dis ça. C'est juste... Là, je te raconte tout ce que j'ai vécu et tout ce que je me suis rendu compte en évoluant dans ce métier.

  • Speaker #1

    Ouais, non, c'est totalement clair tout ça. Et qu'est-ce qui a changé dans ta manière de voir ça maintenant ? Tu le vois comment, par exemple ?

  • Speaker #0

    Bah, en fait, moi, je suis hyper... Vraiment, j'ai jamais été autant positive parce que, justement, je suis au courant de comment les choses fonctionnent. Et encore une fois, tous les prods qui m'envoyaient des productions, là, je les dis d'une façon un peu négative, mais en fait, c'est que du positif. Parce que moi, aujourd'hui, je fais énormément de prods de mon côté. Je me suis mise aussi à la prod. Et mon rêve, c'est de... de faire une prod pour quelqu'un et que cette personne le sorte sur les réseaux ou sur Spotify et pas du tout pour justement les points ça s'aime, juste pour l'amour de la musique de me dire ah là j'ai réussi d'écouter cet artiste ou un... enfin il ou elle qui m'a donné un brief en mode voilà je te fais confiance j'aime bien ce que tu fais, j'ai trop envie de sortir une chanson avec ce style est-ce que tu peux me faire la même chose et je trouve que c'est hyper comment on dit fulfilling en anglais mais hyper... euh... merde comment on dit ? Ah ! honorable, je serais honorée de faire ça pour d'autres personnes mais aujourd'hui je suis hyper positive parce que justement comme je dis il y a de la place pour tout le monde, les gens malveillants, en fait vu que ces personnes sont plus dans mon entourage et j'ai réussi à trier et en fait j'arrive à de plus en plus j'arrive à voir qui sont les bonnes personnes et qui sont les personnes un peu moins bonnes du coup aujourd'hui je suis que entourée des personnes que j'aime et avec qui j'adore travailler et en fait ça... trop contente, enfin vraiment c'est pour ça que j'en parle aussi ouvertement et que je n'ai plus de filtre, c'est parce que j'ai réussi à moi-même filtrer tout ce qui est bien et pas bien à apprendre dans ce métier quoi Ouais, je vois. Et donc, on va, du coup, en reprenant un peu ton parcours, au bout d'un moment, t'as sorti, c'était en 2023, un album qui s'appelle Par Fierté. C'est bien ça, hein ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ouais. Alors, qu'est-ce qu'il représente déjà pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors, Par Fierté, je pense que c'est vraiment le début de, justement, ce que je te dis, de ce côté bonheur, ce filtre, toute cette expérience, toute l'expérience avant. toutes les chansons qui sortaient avant, j'étais encore dans cette phase de transition entre la jeune femme et la femme, et la jeune artiste, et l'artiste un peu plus, pas confirmée, mais vraiment celle qui a ploré le métier, et là, bon, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre, je suis personne, je m'appelle pas Lady Gaga, ou je m'appelle même pas Amir ou Kenji, je suis pas à ce stade-là, mais juste, en fait, quand j'ai écrit Par Fierté, j'avais encore pas mal de... On le sent dans mes paroles, j'étais un peu plus sombre que ce qui va sortir là prochainement. C'est marrant parce qu'on voit vraiment mon évolution, j'étais assez dark dans mes paroles parce que la concrétisation, c'était le point final en gros. Par fierté, c'est vraiment le point final. C'est le moment où j'ai dit stop, j'arrête d'être naïve, j'arrête de me faire avoir souvent. Et du coup... c'est vraiment les c'est une c'est une fleur qui éclore quoi c'est vraiment c'est pour les éclore on dit ça je sais plus si je parle bien français tellement je parle mais voilà c'est c'est et du coup c'est pour ça que je suis très fier parce que par fierté c'est le début de la de la philippine que j'ai pu perdre quand je suis rentré dans le métier et que j'ai retrouvé et que et voilà quoi et aujourd'hui je suis pleinement épanouie et je suis trop contente d'avoir sorti par fierté et je suis encore plus contente de sortir ce qui va sortir dans le futur.

  • Speaker #0

    Alors avant de parler de ce que tu vas sortir dans le futur, en regardant un petit peu plus maintenant, le fait de faire un album, à quel moment dans une carrière est-ce qu'on en arrive à faire un album ?

  • Speaker #1

    En vrai, il n'y a pas vraiment de moment. Et encore, là, j'ai sorti un EP, donc un EP c'est un mini album de 7 morceaux. Moi, si je pouvais sortir un album, mon rêve ! Là, c'est tout. Là, tout est une question de stratégie avec le label. C'est que j'avais sorti C'est beau, c'est toi et après, on était en mode Ok, bon là... Après, j'avais sorti d'autres singles avec eux. En fait, la stratégie, en tout cas avec mon label à l'époque, c'était vraiment Pense si je ne me trompe pas, c'était Ok, on sort un single, on essaye de faire en sorte qu'il marche, qu'il passe sur toutes les radios pour pouvoir enchaîner sur un album. Il y a eu le Covid, il y a eu des trucs et tout. Tous les morceaux ont fonctionné, j'en suis très fière, et toutes les chansons ont eu leur lumière, et ont toujours leur lumière aujourd'hui. Mais là, notre objectif, c'est beaucoup plus de, OK, là, on sort le P, on sort un album, ça marche, ça marche pas, au moins les morceaux sortent. Bon, le but, c'est que ça marche, bien évidemment. Là, je dis marche pas mais comme ça, que je sois claire. Et voilà, et en vrai, n'importe qui peut sortir un album. Si une personne est amateur et n'a jamais sorti de single et qu'elle veut directement sortir un album, fonce ! Tant que l'image, elle soit bien. Pour moi, c'est hyper important l'image tout autour. Parce qu'on peut avoir un album nul, c'est bête, pas nul, mais pas de hyper bonne qualité. Si l'image, elle est flawless autour, si elle est magnifique et si les vidéos sont stylées, les photos, la pochette... Ça va attirer l'œil. En fait, maintenant, je trouve, c'est mon avis, peut-être que je me trompe, mais je trouve qu'on est vachement, malheureusement et heureusement, il y a les deux, mais on est très centré sur l'image, sur les réseaux sociaux, sur les vidéos de 15 secondes. Il faut que ça soit directement, que ça nous prenne pour qu'on puisse regarder jusqu'à la fin. C'est comme une amie me disait hier, on est maintenant sur les réseaux sociaux. Pour comprendre l'algorithme, il faut avoir fait un bac plus 8. Et en vrai, c'est un peu vrai. Et c'est du travail, je ne vais pas le cacher, c'est pénible. Mais on vit avec notre temps, ça a évolué comme ça, donc c'est cool, il faut trouver le bien dans tout ça. Et justement, la musique peut être un peu amateur, mais si l'image à côté est carrée, franchement, ça va faire venir du monde quoi qu'il arrive. Ça, c'est mon conseil à donner, enfin si je peux donner un conseil. Mais après, il y a toute cette stratégie de, ok, si on veut sortir un album, il faut qu'il y ait de la visibilité. Il n'y a pas que les réseaux sociaux, il y a les radios, il faut avoir un attaché presse radio, un attaché presse web. Et ça, c'est des budgets et je sais que c'est compliqué et c'est pour ça que j'ai la chance d'être en label. Et j'ai des entourages qui ont créé leur propre label. Alors oui, c'est un processus un peu plus compliqué, mais au final, je trouve que je respecte encore plus ces artistes-là parce qu'à la fin de la journée, ils ont tout fait eux, tout seuls, avec leur budget. Et se battre, c'est une bataille et j'en suis sûre que plus ils vont se battre comme ça, plus ils savent se débrouiller tout seuls, plus ça marchera parce qu'il ne faut pas baisser les bras.

  • Speaker #0

    Et maintenant, par exemple, pour un artiste qui n'a pas encore signé dans un label, qui est vraiment au tout début, il commence à avoir cette envie vraiment de vivre de la musique, sauf qu'il se demande comment faire et sur quoi me focaliser. Qu'est-ce que tu lui conseillerais ?

  • Speaker #1

    Bon, après, j'allais dire, je ne suis personne pour... Comme j'ai dit, je ne m'appelle pas Lady Gaga et là, je parle. Mon discours, il est très, comment dire, faussé. dans le sens où j'ai toujours été signée, j'ai eu cette chance d'être signée en label depuis que j'ai 19 ans, et du coup, je ne sais pas comment tout faire tout seul, par exemple comme Johan Casanova que tu as eu en interview, lui justement il se débrouille tout seul, donc il est plus à même de conseiller ça, mais moi ce que je peux vraiment conseiller, c'est de mixer, de faire du bon son, d'assumer jusqu'en fait, Le mot assumer, il est tellement important. C'est bête, c'est facile de dire il faut que tu assumes ton projet. Mais le truc, c'est qu'en tant qu'artiste, on se pose toujours des questions, on se compare tout le temps et on est tout le temps triste parce qu'on se dit, oh là là, ce que je vais sortir, je ne l'assume pas. Ça se trouve, les gens ne vont pas aimer. Ça se trouve, je n'aurai pas assez de visibilité dessus. Et moi, ce que je peux conseiller, c'est vraiment l'image. Je ne sais pas pourquoi je ne fais que répéter ça, mais c'est tellement important d'avoir une bonne image, de faire le plus de contenu possible. d'essayer de contacter des personnes via Instagram parce qu'avant on envoyait des lettres, on envoyait des mails on peut toujours faire ça mais faut que le visuel soit tape à l'oeil en fait c'est ça pour moi le je suis pénible avec ce truc de visuel mais en fait je le... en vrai pourquoi je parle de ça c'est que je le vois sur mes réseaux là depuis que j'ai sorti le dernier single moi avant clairement pardon je sortais un single et je l'annonçais trois jours avant Je disais juste, ouais, je vais sortir un single, trop contente, et voilà. Et le truc, c'est que maintenant, là, ça fait quoi ? Pratiquement un mois ou deux semaines que j'ai prévu des contenus pour teaser, pour nanana, parce qu'il y a beaucoup plus de monde sur le marché, vu qu'il y a TikTok et Instagram et toutes les plateformes. En fait, ce qui est bien, c'est que maintenant, il y a beaucoup de gens sur le marché, donc c'est compliqué, mais il y a de la place pour tout le monde, parce qu'il y a tous les styles. Parce qu'en fait, ce que j'ai remarqué... Désolé, je me suis éloigné de ta question, mais je le dis, c'est important. Souvent, j'ai des discussions avec des gens qui ne sont pas signés en label, qui me disent Ouais, c'est compliqué, franchement, je ne sais pas quoi faire. Et moi, justement, à ces personnes-là, je leur dis Mais c'est trop bien ce qui se passe en ce moment. Parce que justement, oui, certes, il y a plus de gens sur le marché, il y a plus de gens amateurs qui pètent, ou alors des gens qui mettent full auto-tune, qui passent en radio et qui ne savent pas chanter. Mais ce qui est bien, c'est que tout le monde est un peu perdu. J'ai l'impression, c'est mon avis, tout le monde est un peu perdu, que ce soit les radios, les labels, ils savent plus où donner la tête tellement qu'il y a des artistes qui cartonnent sur les plateformes, pas sur les plateformes, sur les réseaux sociaux. Il y a quelqu'un qui va faire du métal, qui va faire du rap ou qui va faire du rock ou de la pop anglaise ou je sais pas, pop électro, ça va cartonner et du coup forcément les radios elles vont dire bon bah voilà ça cartonne, bah ok on va le passer sur les radios. Et justement moi je trouve que avant il y avait, peut-être que je me trompe, j'ai pas 40 ans de métier. Mais c'est super pour les gens qui veulent débuter, parce qu'ils ont juste à être fidèles à leur musique, ils ont juste à être à fond sur les réseaux, à poster tout le temps, à être, comment dire, réguliers. On ne leur demande pas de poster tous les jours, mais s'ils postent une fois par semaine, deux fois par semaine, régulièrement, avec quelque chose qu'eux assument à 100%, à un moment donné, ça marchera forcément, et ça amènera le public que l'artiste veut, parce que ça aussi, c'est un piège. Moi pendant longtemps, j'ai fait des musiques pour faire plaisir au public français, je dis français parce qu'on est en France et c'est le public que j'ai, mais en fait c'était une spirale parce que je me suis dit à un moment donné mais je suis pas forcément heureuse parce que oui j'assume et je suis fière de tout ce que je sors en musique, mais est-ce que c'est vraiment moi ? Est-ce que c'est vraiment qui j'ai envie d'être en tant qu'artiste ? Et je me suis rendu compte que non, parce que j'ai toujours eu ce défaut de vouloir plaire à tout le monde. de vouloir être apprécié par tout le monde et en fait dans la vie on se rend compte que non malheureusement mais on peut être la personne la plus gentille au monde il y a toujours quelqu'un qui va nous critiquer du coup je me suis dit mais en fait j'ai juste envie de kiffer j'ai envie de faire ma musique j'ai envie de l'assumer à 100% et c'est ce que je fais en ce moment et ce qui est encore plus enfin ce qui me rend trop heureuse c'est que le public il suit et c'est plus important quoi En fait, plus on est fidèle à nous-mêmes, plus on va attirer les gens qui nous ressemblent et qui aiment ce qu'on fait. Et ça, c'est beau, quoi. Et je trouve que les générations... Encore une fois, on dirait que j'ai 40 ans. Mais je trouve que les générations... grâce aux réseaux sociaux. Il y a tellement de profils différents qui sont mis en avant. Bon, parfois des profils pas très intelligents et bon voilà, ça c'est un autre débat mais je trouve que du coup, les jeunes, ils ont envie d'être plus comme un tel, plus comme un tel. Je trouve qu'il y a beaucoup plus de diversité et ça fait vraiment plaisir à voir.

  • Speaker #0

    Ouais, je te rejoins totalement et surtout qu'on entend tellement de choses des générations peut-être un peu plus âgées que la neutre. que le monde va mal et que actuellement c'est un monde pas marrant et tout ça, alors que finalement il y a aussi beaucoup de belles choses, même par rapport au réseau, on a beau dire beaucoup de mal des réseaux, mais ça a aussi beaucoup de bons côtés. Et le fait que tu les soulignes, c'est très très cool je trouve. Tu disais assumer, c'est par rapport à quoi exactement ? C'est par rapport au fait d'assumer qui on est, de ne pas forcément avoir peur, de ne pas être apprécié, parce qu'on montre notre vraie image, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, ben non, mais d'assumer, oui, c'est tout, c'est d'assumer qui on est en tant qu'artiste, mais ça, bon, ça c'est impossible, parce qu'on évolue tout le temps en tant qu'artiste, on change tout le temps de era, comme on appelle ça, on change tout le temps de style musical, donc ça, bon, assumer le style, ok, mais c'est juste d'aller à 100%, d'assumer, ouais, d'assumer, je sais pas si c'est une bonne question, mais ouais, d'assumer son image, d'assumer qui on veut être en tant qu'humain, en tant que... même en interview, tu vois la façon dont là je parle, je sais qu'avant le discours que j'ai avec toi, je ne l'aurais jamais eu, je me suis beaucoup restreinte, et je pense que plus je vieillis, ça me fait trop rire, vraiment les gens vont penser que j'ai 50 ans dans ma tête, mais non, plus je vieillis, et plus je me rends compte, mais pourquoi être autant restreinte dans mes paroles, et moi j'aime beaucoup être transparente, et dans mes chansons je le suis, tout ce que j'écris c'est du vécu, et je fais en sorte que les gens puissent s'identifier le plus possible. Mais ouais, il faut s'assumer, et même si on est perdu, parce qu'en vrai s'assumer, c'est facile à dire, mais quelqu'un qui, par exemple, parce que là j'ai parlé de diversité, et là ça me fait penser, par exemple, aux drag queens. Moi j'adore les drag queens, et je sais, et le mot, je sais pas pourquoi, le mot assumer, ça me fait penser aux drag queens, c'est dur pour elles. Par exemple, parce que justement, je sais pas, j'ai l'image d'un garçon qui a 8 ans, 9 ans, et qui veut absolument mettre du rouge à lèvres, et c'est dur de se dire, ok, je vais assumer jusqu'au bout. Je sais pas pourquoi je pense à ça, tu vas me prendre pour une folle de penser à ça, mais l'artistique, c'est ça, quoi, c'est juste de se dire, j'ai envie d'être cette personne, et j'ai envie de...

  • Speaker #0

    avec mon entourage j'ai envie qu'il me pousse vers le haut et d'assumer à 100% bref je me suis perdue dans ce que je disais mais mais bon bref c'est un peu confus là ouais mais c'est un sujet intéressant je trouve parce qu'en plus je suis en train de lire un livre actuellement qui s'appelle avoir le courage de ne pas être aimé et j'espère que ça parle à une personne là maintenant au moment où on les écoute qu'une personne peut-être qui n'ose même pas sortir un projet qui n'ose même pas parler à ses amis peut-être qu'ils chantent par exemple et qui veut vivre de la musique et qui se restreint tellement Alors que finalement, tout ça, c'est d'isier qu'on se fait. Et ça, c'est tellement dommage.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce qui est génial qu'on ne voyait pas forcément avant, c'est qu'on a de la chance maintenant à la télé de voir des documentaires. Et les documentaires qu'on voit, je ne sais pas, Freddy Mercury ou des Elton John ou... Comment ils s'appellent ? Les Wham ! Je crois que c'est Wham ! Le groupe avec George Michael. George Michael, pardon. Je ne sais plus. bref et eux ce qui est passionnant même où taylor swift voilà dans leur documentaire c'est qu'on voit que c'est des personnes complètement farfelu mais dans le bon sens qui qui justement ont assumé jusqu'au bout il savait qu'ils étaient un peu enfin non j'allais dire il savait qu'ils étaient un peu différent mais je sais même pas mais juste ils ont assumé jusqu'au bout qu'ils étaient ils se sont pas laissés Abattre par certains labels comme freddie mercury bohemian rome rhapsody ou comme on voit dans le documentaire ou dans le film le un des labels qui dit mais c'est beaucoup trop long ça passera jamais en radio et au final ça a été en top 1 enfin c'est des trucs comme ça où je me dis ah là là c'est c'était génial enfin c'est génial ces gens là et des michael jackson ou et je trouve que je trouve que maintenant on a tellement justement là ça va être un peu ma critique des réseaux sociaux on a on se rabaisse tellement tout temps ce qu'on part tellement tout le temps que l'on oublie qui on est et c'est dommage quoi Et voilà quoi. Et je trouve que les artistes, comme je viens d'énumérer là, qu'on voit dans les documentaires, il faut vraiment en prendre... Enfin, je trouve que c'est hyper beau et important de les voir, ces documentaires, quand on est artiste, parce que moi, ça me fait pousser des ailes, honnêtement. Le nombre de fois où je regarde des documentaires, même du Lady Gaga, et je vois son parcours, et je me dis, waouh, elle, elle s'est pas laissée démordre. Voilà, elle a démonté, pardon, et elle l'a fait, quoi. Et aujourd'hui, elle est ici. Pourquoi ? Parce qu'elle n'avait pas peur du regard des autres.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et souvent, je pense que la boussole, ça pourrait être justement que le truc qui nous fait peur, c'est exactement ce qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    C'est beau ce que tu dis. Je suis tellement d'accord. En fait, la peur, je trouve qu'avec les années, je ne sais pas, il faudrait que j'en parle avec mes parents. En tout cas, moi, dans mon cas, je trouve que plus les années passaient et dès que j'avais peur, je faisais en sorte de ne plus avoir peur et de le mettre de côté. Alors que maintenant, justement, plus j'ai peur et plus je me dis, il y a du bon. Ça dépend la peur, ça dépend la situation, mais justement, il faut avoir peur pour réussir. Le nombre d'artistes où leur meilleure chanson qu'ils ont fait en live, c'est là où il venait de se passer un truc dramatique, ou alors ils étaient hyper stressés. Le nombre d'artistes que je connais, où ça se voit en backstage, ils sont vraiment à deux doigts de se faire pipi dessus tellement qu'ils stressent. Et après tu les vois chanter sur scène, il y a une émotion comme jamais ils ont eu, et c'est la bonne peur. La mauvaise est la bonne peur.

  • Speaker #0

    Ouais tout à fait, tout à fait d'accord avec toi. On arrive aux deux dernières questions de cet épisode. Alors j'ai une question que je pose exactement la même question à tous les invités qui passent sur la note d'inspire, mais je vais un peu la changer pour cet épisode-là, vu qu'on a parlé beaucoup du fait d'oser être soi-même, du fait de... passer par-dessus sa peur. Qu'est-ce que tu as envie de dire à la personne qui justement a peur de passer à l'action musicalement et de partager peut-être un projet ou peut-être de se lancer ou tout ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi j'adore quand les gens m'envoient, si ça peut aider, moi j'adore donner mon avis et d'écouter si jamais ça peut aider et qu'ils veulent m'envoyer des DM sur Insta par exemple, Philippine-du-Bas-Off, je fais ma petite promo des réseaux. Moi, ce que je peux conseiller, vraiment, il faut se lancer, en fait. Dans la musique, il faut se lancer parce que je connais ce truc de... Je suis passionnée, la hargne de savoir qu'entre mes mains, j'ai une chanson, j'y crois tellement. Et en fait, c'est frustrant quand on ne le sort pas et il faut le sortir. Et même si on n'a pas de label, si on n'a pas l'aide standard. parce qu'en vrai je vais dire ça, c'est l'aide standard mais en fait maintenant on a la chance de pouvoir faire plein de trucs différents, de passer par plein de chemins différents donc c'est ça qui est positif ça veut pas dire qu'un artiste qu'on aime a fait ce parcours, qu'il faut faire la même chose alors oui il faut s'intéresser au parcours de chacun pour potentiellement reproduire des choses et ça peut aider comme ça peut se passer complètement différemment, moi par exemple pour The Voice je me suis dit bon ok je vais faire The Voice ça va me donner la... la visibilité pour rencontrer quelqu'un, enfin pour rencontrer un producteur ou un manager. Pas du tout. Après, je me suis retrouvée à faire un concours d'une radio dont honnêtement, je ne connaissais pas l'existence auparavant. Et au final, ça a trop bien fonctionné. Et voilà, c'est un coup de chance. J'ai tenté quelque chose de différent. Et là, je ne dis pas qu'il faut tenter des choses différentes. Oui ou non, mais il faut juste tenter. faut lancer, faut y aller quoi, faut se lancer. La musique c'est ça, c'est pas avoir peur de tomber dans le vide, c'est pas avoir peur de casser un mur, c'est la magie, moi je dis la magie parce que la musique c'est se surpasser plus que ce qu'on est, vraiment.

  • Speaker #0

    Ouais, excellent. Et est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous parler ? partager, Philippine ? Et tu as carte blanche.

  • Speaker #1

    Moi, ma note d'inspiration, là, ce que je peux dire, c'est qu'il faut croire en ses rêves, et c'est cliché, et on l'entend tellement souvent, mais c'est tellement vrai. Il ne faut pas se laisser... Ouais, il ne faut pas se laisser abattre par nos émotions. Il faut justement les accepter, il faut les assumer, parce que les artistes, on est très émotifs, et... Il faut en profiter parce que les émotions, c'est ce qui procure le bonheur et c'est ce qui nous permet d'écrire des chansons, que ça soit joyeuse, triste, énervée. Et en fait, les gens ne se rendent pas compte à quel point la musique... Enfin, la musique, c'est tout, quoi. On écoute la musique tout le temps, quoi. Et justement, pour ces personnes qui ont peur de sortir quelque chose, il faut le faire parce qu'ils ne savent pas à quel point ça peut impacter quelqu'un. Leurs chansons qu'eux, ils ont écrites dans leur chambre, ou euh... ou voilà ok. Et oui, s'ils sont pas entourés on s'en fout parce qu'ils savent pas à quel point peut-être que leur sujet va toucher quelqu'un d'autre et va changer leur vie. Et voilà, c'est beau ce que je dis. Waouh, je devrais noter tout ça.

  • Speaker #0

    Super, en tout cas, c'est un énorme plaisir. Et puis, je te remercie pour ce temps accordé. Et puis, une prochaine.

  • Speaker #1

    Merci, merci pour tes questions. Et merci à toi, merci beaucoup. Et merci à ceux qui vont écouter ça. J'espère aider plus d'un. Et on est tous ensemble.

  • Speaker #0

    Et voilà, on arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'inspiration. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important dans la longévité de ce podcast. La note d'inspiration, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu. et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'insti. Ciao ciao !

Chapters

  • Introduction au podcast et à Philippine

    00:00

  • Présentation de Philippine et de son parcours musical

    00:23

  • Les débuts de Philippine au piano et sa passion pour le chant

    01:30

  • Les ambitions de Philippine à 14 ans et ses premières compositions

    04:16

  • L'impact de The Voice et de Energy Talent sur sa carrière

    07:48

  • Collaboration avec Gavin James et expérience en studio

    17:18

  • Sortie de l'album "Par Fierté" et son importance

    29:52

  • Conseils pour les artistes en herbe et conclusion inspirante

    46:38

Description


As-tu déjà rêvé de vivre de ta musique, mais tu ne sais pas par où commencer ? Dans cet épisode de La Note d'Inspi - Vivre de la musique, j'ai le plaisir d'accueillir Philippine, une artiste pop prometteuse qui a su tracer son chemin dans l'industrie musicale. Elle nous raconte son parcours artistique fascinant, depuis ses débuts au piano jusqu'à sa participation au concours Energy Talent, qui a été un véritable tremplin pour sa carrière musicale.


Philippine partage des anecdotes croustillantes sur sa vie d'artiste, et je suis sûr que tu te reconnaîtras dans ses réflexions sur l'importance d'assumer son identité artistique. Elle aborde aussi le sujet délicat des comparaisons et des critiques, et comment il est essentiel de s'entourer de personnes positives pour avancer dans ce métier de musicien. Si tu es un artiste en herbe ou un producteur en quête d'inspiration, cet épisode est fait pour toi !


Au fil de notre échange d'idées, Philippine nous parle de ses collaborations avec des artistes comme Gavin James et de son expérience enrichissante avec le label Mercury. Elle nous dévoile sa vision de la musique comme un véritable moyen d'expression émotionnelle, un art qui ne doit pas être pris à la légère. Dans le monde de l'industrie musicale, il est crucial de croire en ses rêves et de se lancer, même sans soutien institutionnel. Philippine est là pour te rappeler que chaque artiste doit se battre pour vivre de son art !


Et ce n'est pas tout ! En fin d'épisode, elle nous livre des conseils pratiques et inspirants pour ceux qui souhaitent se lancer dans un projet musical solo. Que tu sois musicien, artiste ou producteur, tu trouveras des pépites d'informations sur comment devenir musicien professionnel. La passion et l'authenticité sont au cœur de la création musicale, et Philippine nous montre comment les cultiver au quotidien.


Alors, prépare-toi à plonger dans l'univers de Philippine et à découvrir comment vivre de la musique peut devenir une réalité. N'oublie pas de t'abonner à La Note d'Inspi pour ne rien rater de nos interviews de musiciens et de nos discussions enrichissantes sur la musique et carrière. Ensemble, faisons vibrer nos rêves et transformons notre passion en succès !


Découvre Philippine

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Les morceaux de Philippine énoncés dans l'épisode :

Cardio : https://youtu.be/d0vup783P6U?si=4JiSNI2xEk45AlZe

Par fierté : https://www.youtube.com/watch?v=PYFeyRd1c-8


Tu rêves de vivre de la musique et de faire de ta passion une carrière ?

Ce podcast est fait pour toi.


En écoutant La Note d'Inspi, tu trouveras de l’inspiration, de la force, et des idées pour poursuivre ton projet musical et vivre de ton art.


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Transcription

  • Speaker #0

    C'est qu'en tant qu'artiste, on se pose toujours des questions, on se compare tout le temps. Le nombre de fois où je regarde des documentaires, même du Lady Gaga, et je vois son parcours et je me dis, quoi, elle, elle ne s'est pas laissée démonter, mais elle l'a fait, quoi. Et aujourd'hui, elle est ici. J'ai toujours eu ce défaut de vouloir plaire à tout le monde et de vouloir être appréciée par tout le monde. Je disais juste, ouais, je vais sortir un single, trop contente. Et voilà, en fait, le mot assumer, il est tellement important.

  • Speaker #1

    Hello et bienvenue à toi sur ce nouvel épisode de La Note d'Inspi. La Note d'Inspi, c'est un podcast qui a pour but de nous aider, vous, artistes et passionnés, à vivre de la musique à travers des interviews de chanteurs, de musiciens et différents acteurs de l'industrie musicale qui nous partagent leurs notes d'inspiration. Un seul but, vous offrir de l'inspiration, de la force et des idées pour poursuivre votre projet musical et pourquoi pas, avec un peu de persévérance, vivre de la musique. Je te laisse sans plus attendre avec cette nouvelle interview et je te souhaite une très belle nuit. Philippine, originaire du Jura, est une artiste pop prometteuse au parcours déjà impressionnant. Pianiste depuis l'enfance, elle découvre sa passion pour le chant avant d'affiner son talent à la Music Academy International. Révélée par le concours Energy Talent 2018 et ses collaborations entre autres avec Gavin James et Slimane, elle charme par sa voix unique et ses textes sincères. Elle a sorti il y a peu son dernier single Cardio qu'elle a accompagné d'un clip qui est vraiment très très réussi. Je vous invite sincèrement à aller le voir. Le lien du clip ainsi que de tout ce qu'on va parler pendant l'épisode se trouve en description. Très belle écoute. Bah Philippine, je te souhaite la bienvenue sur la note d'Inspi et je te remercie d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #0

    Merci à toi, je suis trop contente d'être là et comme je te disais tout à l'heure, je trouve que c'est super cette initiative et c'est trop cool de pouvoir en parler ouvertement et d'être avec toi. Trop cool, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Pour ceux qui ne te connaissent pas ou pas encore, quelle est la chose à regarder, écouter ou lire pour apprendre à te connaître ?

  • Speaker #0

    Je pense plus écouter vu que c'est mon métier le plus. Pour apprendre à me connaître, il y a tellement de chansons. Celle que je préfère le plus ou que je me livre le plus, je pense, c'est Par Fierté. Là, on peut plus m'apprendre, savoir que... Pendant l'interview, je suis toujours en train de sourire, full énergie, hyper active, mais j'ai vécu des choses un peu tristounes. Là, on peut avoir le côté fragile, mais tout en étant forte. Et après, forcément le duo avec Gavin James où c'est beau c'est toi qui parle de sujets importants pour moi. Donc voilà, ça c'est ce qu'on peut écouter. Après pour lire, en fait je crois que je suis sur Wikipédia, donc toute ma vie est sur Wikipédia.

  • Speaker #1

    C'est ce que j'ai cru comprendre. Alors je ne sais pas si tu es sur Wikipédia ou bref, en tout cas j'avais vu que tu avais commencé le piano lorsque tu étais au Canada. Et j'aime bien savoir pourquoi... Ouais, c'est ça. Pourquoi tu as démarré cet instrument-là en particulier et pas un autre ?

  • Speaker #0

    L'anecdote, c'est que je m'en souviendrai toute ma vie parce que c'est là où je suis tombée amoureuse du piano. J'étais au Canada, je ne sais plus quel âge j'avais, 4 ans, j'ai commencé quand j'avais 4 ans. Donc je devais avoir 4 ans et en fait, je ne sais pas, on est allé dans un garage parce qu'à l'étranger, les garages, ce n'est pas comme nous les garages en France. Les garages, c'est là où on met vraiment la voiture. Et en fait, on appelle ça le basement. Et dans le basement, il y a vraiment la télé, le cinéma, le home cinéma. Et en fait, j'étais chez des invités où dans leur basement, il y a le piano. Et quand j'ai commencé à jouer du piano, je me suis dit, je veux faire ça toute ma vie. Et j'en suis encore aujourd'hui à faire du piano. Donc, c'est beau.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc, tu es allée chez tes parents et tu leur as dit, je veux me lancer dans le piano.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Mais en fait, ils étaient là avec moi. Et en fait, je pense qu'ils ont vu à quel point j'étais emballée par le fait de faire du piano. Ils ont dit, on va lui acheter un piano. Parce qu'on sent qu'il y a vraiment quelque chose, c'est pas du genre à acheter des pianos tous les quatre matins, mais ils voyaient que j'étais vraiment... il y avait un truc qui se passait, du coup ils m'ont acheté un piano, et ce piano je l'ai encore aujourd'hui chez mes parents justement, et à chaque fois que je vais chez mes parents je joue encore sur ce piano. Donc ça veut dire que j'ai 26 ans et j'ai commencé à 4 ans à jouer sur ce piano, encore une belle histoire.

  • Speaker #1

    Excellent. Et donc j'ai vu que, donc on avance quand même de quelques années, à 14 ans tu as enregistré ton premier morceau, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et quelles étaient tes ambitions à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Mes ambitions, en fait j'ai fait du piano toute ma vie et je commence à faire du solfège, enfin à comprendre comment ça faut... Non, pas du tout, en fait je m'en souviendrai tout le temps à 12 ans, 14 ans, je me suis dit bon, j'ai envie de chanter. Parce que le chant c'est venu beaucoup plus tard, j'ai vraiment commencé le piano, j'avais la formation très classique, très baroque aussi, j'ai fait du clavecin, j'avais une formation très classique. Et en fait... Je ne sais pas, je sentais qu'il y avait un truc en plus. J'avais d'autres aspirations et du coup, je me suis mise à chanter. Et c'est venu naturellement. Je faisais tellement du piano à longueur de journée que j'ai commencé à faire que des petits accords du 4-4, les structures un peu basiques des chansons commerciales qu'on entend maintenant. Et en fait, je me suis dit, j'ai envie de créer un truc qui vienne de moi-même parce que jusqu'à maintenant, j'avais une formation, justement, comme j'ai dit, classique où j'apprenais les partitions. C'était des choses déjà écrites. Et là, je me suis dit, j'ai envie de faire un truc moi-même. Et c'est venu tout seul, en fait. C'est venu naturellement. Et depuis mes 14 ans, j'ai jamais arrêté de composer. Parce que je trouve ça génial d'apporter quelque chose de personnel et d'unique. Avec toutes les connaissances que j'avais acquises avant.

  • Speaker #1

    Ah super, excellent. Et ce morceau, ça t'arrive encore de l'écouter par moment ? Oh,

  • Speaker #0

    alors non. Non, mais je sais que je l'ai réécouté, je crois, il y a deux ans. Et c'est trop drôle parce que ma voix, elle a tellement évolué parce que j'ai... Oui, alors, petite anecdote, les femmes muent. Les hommes, ils muent aussi, mais ça s'entend beaucoup plus que la femme. Et du coup, on entend ma petite voix d'enfant et c'est trop drôle de réécouter ça. Mais c'est vrai que ça fait longtemps que je ne l'ai pas réécoutée. Il faudrait que je la réécoute.

  • Speaker #1

    Ce sera dans la to-do list de demain.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça. Voilà, comme ça, je te l'enverrai et tu me feras un débrief.

  • Speaker #1

    Et puis au niveau de la voix, tu as pris des cours de chant ?

  • Speaker #0

    Alors oui, j'ai pris des cours de chant. En fait, quand je suis rentrée du Canada, parce que c'était vraiment quand j'ai commencé le piano, c'était quand je vivais au Canada. Et quand je suis rentrée en France, j'ai fait une formation de solfège parce que c'était un peu le chemin basique que tout le monde faisait en tout cas en France. Parce que moi au Canada, je faisais la méthode Suzuki. Donc en gros, la méthode Suzuki, c'est vraiment que sur Louis, que basé sur... En gros ma prof de piano elle me jouait un instrument, elle me jouait quelque chose et je devais le reproduire sans forcément lire la partition mais vraiment que avec l'oreille. Et en France c'était vraiment beaucoup plus le côté scolaire comme on dit, enfin ouais plus ok là il faut que t'apprennes les notes, il faut que tu saches écrire une partition. Et en fait avec ces cours de solfège je venais le chant pour travailler l'oreille et voilà je suis tombée amoureuse et du coup j'ai commencé à chanter et après j'ai fait la maîtrise de la loire. La maîtrise de la Loire, c'est qu'en fait, de ma sixième à ma troisième, le matin j'avais cours, maths, français, comme tout le monde, et après l'après-midi, au lieu de faire art plastique ou techno, j'ai jamais fait ça de ma vie. Ces cours-là, je ne les ai jamais faits. J'ai directement fait du chant. L'après-midi, je chantais tout le temps en chœur. C'est là où j'ai appris le clavecin. On chantait Carmen avec nos partitions et nos petites chemises bleues, dans des églises, dans des... dans des opéras et c'était vraiment passionnant et très cool comme période de ma vie parce que c'était le début de ma carrière de chanteuse quoi.

  • Speaker #1

    Et puis à ce moment là tu avais déjà cet objectif là de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    En fait ouais je crois que c'est venu vraiment quand j'ai composé ma première chanson je me suis dit ouais il y a un truc, enfin ça me fait tellement des sensations folles, ça m'a tellement fait vibrer et ça m'a procurer tellement d'émotion que je me suis dit c'est comme une addiction, j'ai envie que ça se passe tout le temps et en fait plus les années passaient, plus j'avais cette addiction à la musique cet amour d'écrire, de composer et juste de m'exprimer via le chant que ça a continué et voilà quoi

  • Speaker #1

    Et donc à ce moment là c'était quoi les choix qui s'offraient à toi une fois que t'as eu ce déclic ? En fait, ce que je veux dire par là, je ne sais pas si ma question a été très claire. Oui, justement. Quand tu avais du coup 14 ans, au moment où tu as écrit le morceau, c'était quoi les différentes possibilités qui s'offraient à toi pour prendre le chemin vers le fait de vivre de la musique ?

  • Speaker #0

    En fait, j'ai commencé, je chantais en chorale et tout, mais bon, j'étais en troisième, donc ce n'était pas pour but professionnel encore. Enfin, je n'étais pas payée quand je faisais tout ça. Et ce qui est normal, c'était des formations, c'était l'école. Et en fait, après, j'ai fait la maîtrise, non, la Musique Académie Internationale quand j'avais 18 ans. Donc j'ai passé mon bac comme tout le monde parce que je voulais avoir une roue de secours, parce qu'on sait que le métier de la musique, c'est pas forcément facile. Enfin, c'est un long processus et il y a tellement de manières de gagner sa vie dans la musique. Il y a, comme moi, de signer par exemple en label, de sortir des singles. ou alors il y a ceux qui font que de l'animation, ou alors qui font de la musique de film, ou de la musique de publicité, il y a tellement de façons, la musique c'est large, et moi du coup j'ai vraiment fait, moi je sentais que j'avais vraiment envie d'être au devant de la scène, sans être égocentrique non plus, mais bon voilà, on sait très bien que les artistes sont tous des égaux, mais j'avais vraiment envie de... D'être au devant de la scène, parce que le fait d'avoir été en chorale à la maîtrise, je sentais que j'avais envie de plus. Il y a toujours eu des étapes où plus j'avançais dans les étapes, plus j'avais envie de faire plus et d'être plus. J'ai fait la maîtrise où j'avais un groupe de pop rock, on s'appelait I.O., le groupe s'appelait I.O. Et après, j'ai fait The Voice, j'ai fait les auditions. Ils ne se sont pas retournés, mais j'avais quand même été diffusée. Donc ça, ça a été une grosse aventure. Bon, malheureusement, j'ai failli arrêter la musique à ce moment-là. Parce qu'on m'a tellement dit, ouais, c'est The Voice, il faut que tu fasses ça, il y a une super visibilité, c'est un tremplin énorme. C'est le cas, c'est vrai, on ne va pas se mentir. Mais en fait, on m'a tellement dit que c'était ça qu'il fallait faire, que du coup, quand ils ne se sont pas retournés, je me suis dit, ah mais en fait, s'ils ne se sont pas retournés, ça veut dire que je ne suis peut-être pas faite pour faire ce métier, je suis nulle, enfin, je me suis remise en question. Et au final, j'ai gagné un concours, Energy Talent, qui m'a ouvert beaucoup plus de portes que The Voice, sans critiquer The Voice du tout. bizarrement en fait ça m'a ouvert beaucoup plus de portes et après j'ai fait plein de trucs c'est vraiment à partir de là où je suis vraiment rentrée dans le métier de la musique, dans le milieu comme on dit, le milieu

  • Speaker #1

    Ouais parce que du coup en revenant à The Voice déjà le niveau il est tellement élevé rien qu'aux auditions à l'aveugle à l'aveugle par exemple, donc le fait que tu sois arrivée là ça vous a dit énormément finalement.

  • Speaker #0

    Ouais mais le truc c'est que en fait ce qui est le plus difficile enfin en tout cas pour moi, pour ma part ce qui a été le plus difficile c'est que euh en tant qu'amateur, on passe de personne à quelqu'un, à presque quelqu'un, à quelqu'un qui est sous la lumière, sous les projecteurs, clairement. Et c'est le tout début de ce qui nous attend pour ceux qui rêvent justement de plus de notoriété, d'être une figure publique. Et ça fait bizarre. Et c'est pour ça que j'ai... En fait, c'est frustrant d'y avoir touché. Enfin, à l'époque, c'était frustrant d'y avoir touché parce que j'étais en mode Ah ouais, non mais là, vraiment, là, ça y est, quoi. J'y suis arrivée et je veux faire ça toute ma vie. En plus, on te filme, il y a les interviews. Donc, ça fait le début du côté un peu star. C'est hyper cool. Voilà, c'était mon rêve. Mais du coup, je n'avais pas ça en tête. Je n'avais pas ce que tu dis. Je n'avais pas ce truc. Non, mais j'ai quand même énormément de chance d'être là, mine de rien, même s'il ne se retourne pas. Je vais quand même être hyper contente. Mais en fait, justement, moi, il y avait le côté où Voilà, ça y est, j'y suis. Et j'ai une mentalité un peu... Je t'ai dit, j'ai vécu au Canada, donc j'ai une mentalité un peu américaine, canadienne, dans le sens où je veux quelque chose, je vais y aller à fond. Je sais que je vais y arriver. Et même aujourd'hui, je peux te dire, je sais que je vais y arriver, je vais tout faire pour, je vais donner tous les moyens en étant la plus humaine possible et la plus saine possible, parce que c'est un métier un peu de requin. Et justement, j'essaye d'être la plus humble. et la tête sur les épaules. Et voilà, je me suis grave éloignée de ta question. Mais ce n'est pas grave, au moins,

  • Speaker #1

    tu sais tout. Ce n'est pas grave. Et bien au contraire, ça me donne envie de revenir sur le fait, parce que la note d'inspiration, ce n'est pas forcément que parler des choses concrètes, de quel parcours tu as fait, mais aussi justement de la mentalité qu'il y a derrière, l'état d'esprit. Et justement, cette mentalité de feu, on peut dire, du fait d'avancer et tout ça, qu'est-ce que ça t'a apporté ? Peut-être... par rapport à d'autres qui aujourd'hui veulent vivre de la musique mais qui ne sont pas où tu en es ? Tu vois ce que je veux dire ? Qu'est-ce qui t'a démarqué peut-être ? Ce qui t'a permis de te démarquer ?

  • Speaker #0

    En fait, moi c'est une question que j'adore parler. Justement, je faisais un live TikTok il y a quelques jours et j'avais plein d'artistes, amateurs ou pas, qui me posaient plein de questions comme ton concept que j'adore. Je trouve ça passionnant et comme je te disais, je sais qu'il y en a beaucoup qui s'y intéressent. Et c'est bien, moi je n'ai plus de filtre par rapport à ça. Parce que effectivement, c'est un métier compliqué, mais ce qui m'a fait continuer, c'est mon entourage. C'est tellement important, c'est un truc de fou. Dans le sens où moi, je me suis laissée embarquer au début de ma carrière par des mauvaises personnes, mais ça m'a rendue forte, donc je n'ai aucun regret. Ça, c'est un truc important aussi. Je ne regrette pas du tout tout ce que j'ai pu faire dans ma vie, que ce soit professionnel ou personnel, parce que ça m'a amenée à qui je suis aujourd'hui. Et donc l'entourage, c'est hyper important. Et l'entourage, ça ne veut pas dire manager ou ça ne veut pas dire label ou quoi, sans dénigrer tout ça. Moi, quand je parle d'entourage, c'est la famille, les amis, parce qu'au final, la fin de la journée, les vraies personnes qui sont là, c'est eux. Et c'est important de les avoir, d'avoir leur soutien. Et même si on n'a pas forcément le soutien, là, je ne parle pas pour moi parce que ma famille me soutienne, mais je parle pour des gens où les parents peuvent, parce que ça m'est déjà arrivé d'avoir des échos comme ça. où les parents ne comprennent pas forcément, ah oui, mais fais médecin au lieu de faire chanteur, je comprends, il n'y a pas de souci. Mais en fait, aujourd'hui, on a la chance de pouvoir changer de métier tout le temps. Il y a des gens, maintenant, ils font plein d'études. Maintenant, il y a les réseaux sociaux. Alors, on en parle comme quelque chose de négatif. Certes, il y a un... c'est mon métier, je passe ma vie sur les réseaux, alors il y a un truc négatif mais très positif aussi pour les artistes parce que on peut facilement avoir de la visibilité grâce aux réseaux et oui ce qui m'a fait, je me suis endurcie et justement j'ai pas baissé les bras parce que je sens que j'ai quelque chose ça parait peut-être très égocentrique dit comme ça mais juste comment on dit en anglais, meant to be, c'est meant to be, je suis faite, c'est mon destin, je sais que j'ai quelque chose et en fait cette arme, ce feu comme tu dis Ça me permet de continuer de me battre. J'ai envie de me battre jusqu'au bout. Et je sens qu'il y en a qui abandonnent. Et peut-être qui ont fait leur temps. Ou en gros, pas qui ont fait leur temps, mais qui se sont battus et qui sont arrivés à leur maximum de leur bataille. Et moi, je sens en tout cas que je suis à la moitié de ma bataille, même encore moins. Et voilà. Bref.

  • Speaker #1

    C'est très intéressant tout ça. Et alors, peut-être que ça paraît un peu perché cette question, mais je pense que ça peut être intéressant. Tu le visualises comment cet état d'esprit ? Est-ce que tu as une image dessus ?

  • Speaker #0

    J'adore cette question. Je ne sais pas pourquoi, parce que tu as parlé de feu, du coup j'ai ce truc feu, mais j'ai un truc, je ne sais pas, j'ai une image où en fait c'est lié un peu à mon single que j'ai sorti qui s'appelle Cardio, parce que justement Cardio, mon single, il parle de ça, il parle de... de ce que j'ai pu vivre dans l'industrie musicale, de mon expérience plus professionnelle en tant que femme et aussi en tant que jeune artiste. Et il y a vraiment le côté, mon image, c'est le sport. C'est faire référence au... On est tout le temps à 3000%. Visuellement, je vois trop le truc où je suis en train de courir sur une piste de course avec tous les gens du métier derrière qui soit me courent après pour me descendre ou soit qui me... cours après pour m'élever. Il y a les deux, voilà, dans ce métier, il y a les deux. Et vraiment, j'ai le truc, tu sais, où le point levé avec la tête comme ça. Ouais, visuellement, c'est ça. Je vois un truc en mode une bataille, mais sans... Mais moi devant et sans... Ouais, ouais, voilà. Vraiment sur la piste de course, en train de courir, d'aller le plus vite possible.

  • Speaker #1

    Excellent, excellent. Et du coup, on va revenir un petit peu plus dans ton parcours, parce qu'à un moment, tu as signé, alors du coup, après la participation au concours Énergie Talent. D'ailleurs, avant, en fait, la question suivante, c'est quoi exactement Énergie Talent ?

  • Speaker #0

    Énergie Talent, en fait, c'est un concours sur Insta ou qui passe à la radio aussi, où en gros, j'avais juste à envoyer une cover. Souvent, chaque année, il y a des thèmes. Donc par exemple, une année, c'était que pour les DJs. que des chansons françaises, que des chansons anglaises, ou alors trois artistes, tu dois choisir trois artistes et faire un cover, bref, moi je ne sais plus ce que c'était, et j'avais juste à poster une cover, et le gagnant ou la gagnante gagnait à avoir un contrat chez Mercury à l'époque, et forcément d'avoir un passage radio sur NRJ, du coup moi j'étais à l'Europa Park avec un ami, et justement je venais de faire The Voice, il ne s'était pas retourné, du coup j'étais dépité. Et je me changeais les idées à l'Europa Park avec des amis. Et mon ami Alex, il m'a dit, tu devrais trop t'inscrire, tu devrais trop le faire. Je l'ai fait, j'ai gagné. Et après, j'ai rencontré Slimane, j'ai travaillé avec lui, avec Mickaël Miro. Et ensuite, Gavin James. J'ai rencontré des gens que je parlais de l'entourage incroyable. Parce que j'avais 19 ans à cette époque. Et j'étais jeune, je le suis toujours, mais je ne connaissais vraiment pas le métier. Et j'ai eu beaucoup de chance justement d'être tombée sur Fabrice, Jess, qui sont aujourd'hui des amis, des gens à qui je peux compter, alors qu'ils n'ont pas mon âge. Moi, j'ai 26, ils doivent avoir le double ou un peu moins. Mais c'est des gens à qui je sais que je peux compter et on parle de tout. Et j'ai eu beaucoup de chance par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Et donc, tu as signé au label Mercury, ce qui est quand même un gros label. C'est quoi ton expérience dans ce label ? Genre si tu as un point positif, peut-être un point un peu moins positif peut-être ?

  • Speaker #0

    Alors le point positif, comme je l'ai dit, je ne vais rien cacher parce que tout ce que je dis, même si c'est négatif, ce n'est pas forcément une critique. C'est juste si ça peut aider, ça peut aider. Mais justement, j'étais trop... Le truc positif, c'est d'être encadrée. Là, j'avais une chef de projet où on avait... On avait le côté, ok, donc là, on va faire ce single, tu vas sortir ça. Qu'est-ce qu'on va faire comme image ? Qui tu veux être ? Enfin, le côté vraiment shooting photo, le truc, ok, donc là, tu viens de signer dans un gros label, donc on va tout faire pour que ça marche. Après, le truc négatif, c'est que pour mon cas, par rapport à ce concours, c'est que je sentais que ce label, ils étaient sous contrat avec Energy et c'était vraiment que, bon, c'est à Energy de faire leur travail parce que... elle a gagné le concours donc c'est à NRJ de passer 15 fois par jour et le reste voilà donc ça a été un peu dommage parce que c'était que un peu par intérêt par rapport à la radio moi je le perçois comme ça après ça se trouve je peux me tromper et encore une fois c'est pas une critique envers Mercury c'est juste que c'est aussi le côté du métier faut pas oublier que les artistes clairement on est des produits et pourquoi je le dis C'est parce qu'aujourd'hui, moi, je suis chez Playto, et c'est un label, vraiment, c'est sincère, et je ne le dis pas parce que c'est mon label actuel, mais je n'ai jamais eu un label aussi humainement qui vont dans mon sens, qui me respectent. Et ça, je trouve que c'est rare. Ce ne sont pas les expériences que j'avais eues, justement, avec Mercury, même si humainement, ils étaient très sympas, mais ce n'était vraiment que contractuel. Alors que là, oui, certes, je suis rattachée à mon label contractuellement parlant. Il y a de l'argent, enfin...... Voilà, il faut être lucide, on n'est pas bête. Mais il y a un truc où ils essayent de pousser les artistes jusqu'au bout et ça fait plaisir d'être soutenu comme ça et d'avoir un entourage aussi important et qui m'aide.

  • Speaker #1

    Depuis avant, tu parles beaucoup d'entourage. Est-ce qu'il y a peut-être un point en particulier que tu recherches dans l'entourage ? Une qualité ou quelque chose ?

  • Speaker #0

    Une qualité ? C'est-à-dire, tu veux dire quoi ? Ce que je recherche dans un entourage qui peut... Pour aider, tu veux dire, pour aider les gens ?

  • Speaker #1

    Ouais, peut-être un... Peut-être, je sais pas, un point commun, peut-être, que tu cherches. Peut-être le fait qu'ils croient en tes rêves, peut-être. Tu vois, ça peut être une raison pour la... Une raison, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, ah oui, oui. Grave, ben en fait, c'est hyper important, quelqu'un qui croit en... Enfin, moi, en tout cas, quelqu'un qui croit en moi, qui... Même un entourage qui ne fait pas le même travail. Moi, j'adore justement ces personnes-là, les gens qui ne sont pas forcément dans le métier, qui ne connaissent pas vraiment ce métier, mais justement qui vont s'y intéresser. Comme mes parents, mais je ne suis pas objective. Mes parents non plus, parce que c'est mes parents. Mais en fait, limite, je préfère rester avec des gens qui ne sont pas dans la musique, parce que du coup, on ne va pas parler tout le temps de ça, déjà. On ne va pas parler... Le nombre de fois où j'ai eu des conversations avec des chanteurs... où forcément ça critique, ça juge, on est dans le jugement. Et au début, j'étais dans ce bain-là et maintenant j'en suis sortie parce que ça me fatigue un peu de critiquer tout le monde dans le métier alors que justement, je trouve qu'il y a vraiment de la place pour tout le monde et il y a du positif dans tous les projets, même si on n'est pas forcément fan de quelqu'un. On peut aimer son image ou on peut aimer une de ses chansons, le mix. Et d'avoir des entourages qui sont derrière nous et même... le plus important c'est d'avoir des entourés les meilleurs pour moi c'est ce qui comprennent pas forcément ce que tu fais mais qui te suivent quand même et ça j'ai beaucoup de respect pour ces personnes là et c'est cool d'avoir d'avoir un peu de tout quoi après encore une fois j'ai parlé de tout le monde critique c'est pas le cas pour moi j'ai plein d'amis j'ai beaucoup d'amis dans la musique et j'adore parler avec eux musique justement parce que dans la plein de points en commun donc c'est important mais faut pas tomber dans le panneau non plus de vouloir que rester avec des gens du métier tout le temps.

  • Speaker #1

    Je vois, je vois, je vois. Donc en 2019, il y a Gavin James qui t'invite à Londres pour enregistrer le hit Always. Quel est le souvenir que tu gardes de ce passage-là ?

  • Speaker #0

    Le souvenir, c'est que j'étais malade ce jour-là d'ailleurs. J'étais enrhumée et j'avais trop mal à la gorge et j'étais trop stressée parce que c'était la première fois que mon label... me payait un aller-retour en Angleterre pour enregistrer avec un artiste inter. Donc c'était hyper... J'étais en mode Waouh ! Ça y est, ça commence ! Mon rêve devient réalité encore plus ! Donc c'était vraiment trop cool. Et je m'en souviens que quand je l'ai rencontré, il était tellement drôle, tellement humble, tellement pas prise de tête. Enfin bon, voilà, il était nature peinture, voilà, c'est le mot. J'étais allée acheter du miel juste avant pour pouvoir chanter, enfin surtout pour me faire du bien à la gorge. Et du coup le premier truc que je lui ai dit c'est Salut, moi c'est Philippine, est-ce que tu veux du miel ? Voilà, bon je lui ai dit en anglais. Mais du coup, en fait c'est bien parce que c'est pour ça que ça a aussi bien matché, c'est que moi je suis très nature peinture aussi, fofolle sur les bords et en fait lui pareil. Et en plus moi quand je suis stressée je parle beaucoup et je suis encore plus bête que d'habitude, si on peut dire ça comme ça. Et en fait il a joué le jeu et en fait il était exactement comme moi, du coup c'était génial. Et c'est pour ça que... C'est pour ça qu'en fait on s'est bien entendu et qu'il a dit vas-y je vais essayer de chanter en français aussi sur le morceau. C'est parce qu'il y avait vraiment une belle... Il y avait une trop bonne ambiance en studio et il y avait une belle énergie, une belle aura. Et du coup ça s'entend sur le morceau et c'est beau quoi.

  • Speaker #1

    Oui c'est vrai d'ailleurs c'est un sacré morceau. Et vous l'aviez écrit ensemble ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai écrit la partie. Alors lui, il a déjà sorti le morceau. Il avait déjà sorti le morceau six mois avant. Donc sa version à lui, c'est lui qui l'a composé, écrite. Et moi, après, je suis arrivée avec le texte en français que j'ai composé, que j'ai écrit du coup. Et voilà, après, on a trouvé des harmonies pour chanter ensemble, pour que ça coïncide et tout. Et le travail de chanteur, c'est allé vite.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est quoi les portes que ça t'a ouvert si ça t'en a ouvert par la suite ?

  • Speaker #0

    Ben oui, ça, je pense que Gavin James, le duo, c'est ce qui m'a le... plus ouvert de porte parce que forcément quand on est dans le métier et qu'il y a un morceau qui marche bien, il y a beaucoup plus d'intérêt qui s'est porté autour de moi, ce qui est bien et pas bien d'ailleurs, parce que vu qu'on en parle et c'est le but de cette interview aussi, c'est de dire les choses honnêtement. Ça a été trop bien parce que du coup tout le monde était intéressé par mon projet et j'ai rencontré des super personnes, des super artistes, j'ai pu faire plein de plateaux radio. Et moi j'avais ce côté vraiment cœur ouvert, trop cool, je vais rencontrer tous ces artistes, il y a une bonne ambiance. Et après il y a aussi le côté qui m'a rendu un peu, je pense ça m'a un peu changé. Ça m'a rendu plus, comment on dit, plus au courant des choses. Parce qu'au début quand j'étais avec Gavin James, j'étais tellement dans une bulle et lui, ses équipes elles sont tellement bienveillantes. et drôle et que j'avais vraiment l'impression d'être en colonie de vacances à chaque fois que je chantais avec lui. Il y avait un truc très bienveillant. Et en fait, quand j'ai vu qu'il y avait un peu de la foudre aussi derrière moi, parce que justement, je passais sur toutes les radios, ça m'a un peu calmée, ça m'a un peu rendue triste, parce que je me suis dit, ah mince, pour moi la musique c'est trop bien et là il y a des gens un peu malsains. Mais justement, ça revient à mon entourage. Et justement, d'avoir eu des gens un peu malsains, ce n'était pas plus mal parce que ça m'a fait rendre compte à quel point il ne faut pas non plus être autant naïve, même en tant que moi, humainement, j'ai toujours été très naïve et ça m'a changé dans le bien. Et voilà quoi. Mais ce que je voulais dire, c'est que du coup, il y avait beaucoup d'int... Enfin, on m'envoyait énormément de morceaux, de textes, de paroles, de compos, ce qui est bien. Mais le truc, c'est que ce que je me suis rendu compte... force c'était en fait les gens ils s'intéressaient pas vraiment à moi ils s'intéressaient juste aux produits que j'étais parce que vu que les radios me passait beaucoup en radio ils se sont dit ah bah tiens on a envie de se faire de l'argent sur son dos et on a envie de lui envoyer le plus de morceaux possible pour que eux puissent se faire la sasem mais c'est pas et en vrai pourquoi je dis tout ça c'est que c'est pas mauvais c'est malin et c'est comme ça que ça marche en fait le métier Oui, en fait, les gens, comment ils gagnent leur vie, les producteurs aussi, c'est en écrivant des chansons pour d'autres. Et c'est comme ça qu'ils mangent. Et du coup, ce n'est pas du tout négatif. Mais ça, ça m'a fallu du temps aussi pour apprendre tout ça. Voilà, j'espère que c'est clair ce que je dis sans être non plus trop... Je ne veux pas du tout être, comment on dit, méchante quand je dis ça. C'est juste... Là, je te raconte tout ce que j'ai vécu et tout ce que je me suis rendu compte en évoluant dans ce métier.

  • Speaker #1

    Ouais, non, c'est totalement clair tout ça. Et qu'est-ce qui a changé dans ta manière de voir ça maintenant ? Tu le vois comment, par exemple ?

  • Speaker #0

    Bah, en fait, moi, je suis hyper... Vraiment, j'ai jamais été autant positive parce que, justement, je suis au courant de comment les choses fonctionnent. Et encore une fois, tous les prods qui m'envoyaient des productions, là, je les dis d'une façon un peu négative, mais en fait, c'est que du positif. Parce que moi, aujourd'hui, je fais énormément de prods de mon côté. Je me suis mise aussi à la prod. Et mon rêve, c'est de... de faire une prod pour quelqu'un et que cette personne le sorte sur les réseaux ou sur Spotify et pas du tout pour justement les points ça s'aime, juste pour l'amour de la musique de me dire ah là j'ai réussi d'écouter cet artiste ou un... enfin il ou elle qui m'a donné un brief en mode voilà je te fais confiance j'aime bien ce que tu fais, j'ai trop envie de sortir une chanson avec ce style est-ce que tu peux me faire la même chose et je trouve que c'est hyper comment on dit fulfilling en anglais mais hyper... euh... merde comment on dit ? Ah ! honorable, je serais honorée de faire ça pour d'autres personnes mais aujourd'hui je suis hyper positive parce que justement comme je dis il y a de la place pour tout le monde, les gens malveillants, en fait vu que ces personnes sont plus dans mon entourage et j'ai réussi à trier et en fait j'arrive à de plus en plus j'arrive à voir qui sont les bonnes personnes et qui sont les personnes un peu moins bonnes du coup aujourd'hui je suis que entourée des personnes que j'aime et avec qui j'adore travailler et en fait ça... trop contente, enfin vraiment c'est pour ça que j'en parle aussi ouvertement et que je n'ai plus de filtre, c'est parce que j'ai réussi à moi-même filtrer tout ce qui est bien et pas bien à apprendre dans ce métier quoi Ouais, je vois. Et donc, on va, du coup, en reprenant un peu ton parcours, au bout d'un moment, t'as sorti, c'était en 2023, un album qui s'appelle Par Fierté. C'est bien ça, hein ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ouais. Alors, qu'est-ce qu'il représente déjà pour toi ?

  • Speaker #1

    Alors, Par Fierté, je pense que c'est vraiment le début de, justement, ce que je te dis, de ce côté bonheur, ce filtre, toute cette expérience, toute l'expérience avant. toutes les chansons qui sortaient avant, j'étais encore dans cette phase de transition entre la jeune femme et la femme, et la jeune artiste, et l'artiste un peu plus, pas confirmée, mais vraiment celle qui a ploré le métier, et là, bon, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre, je suis personne, je m'appelle pas Lady Gaga, ou je m'appelle même pas Amir ou Kenji, je suis pas à ce stade-là, mais juste, en fait, quand j'ai écrit Par Fierté, j'avais encore pas mal de... On le sent dans mes paroles, j'étais un peu plus sombre que ce qui va sortir là prochainement. C'est marrant parce qu'on voit vraiment mon évolution, j'étais assez dark dans mes paroles parce que la concrétisation, c'était le point final en gros. Par fierté, c'est vraiment le point final. C'est le moment où j'ai dit stop, j'arrête d'être naïve, j'arrête de me faire avoir souvent. Et du coup... c'est vraiment les c'est une c'est une fleur qui éclore quoi c'est vraiment c'est pour les éclore on dit ça je sais plus si je parle bien français tellement je parle mais voilà c'est c'est et du coup c'est pour ça que je suis très fier parce que par fierté c'est le début de la de la philippine que j'ai pu perdre quand je suis rentré dans le métier et que j'ai retrouvé et que et voilà quoi et aujourd'hui je suis pleinement épanouie et je suis trop contente d'avoir sorti par fierté et je suis encore plus contente de sortir ce qui va sortir dans le futur.

  • Speaker #0

    Alors avant de parler de ce que tu vas sortir dans le futur, en regardant un petit peu plus maintenant, le fait de faire un album, à quel moment dans une carrière est-ce qu'on en arrive à faire un album ?

  • Speaker #1

    En vrai, il n'y a pas vraiment de moment. Et encore, là, j'ai sorti un EP, donc un EP c'est un mini album de 7 morceaux. Moi, si je pouvais sortir un album, mon rêve ! Là, c'est tout. Là, tout est une question de stratégie avec le label. C'est que j'avais sorti C'est beau, c'est toi et après, on était en mode Ok, bon là... Après, j'avais sorti d'autres singles avec eux. En fait, la stratégie, en tout cas avec mon label à l'époque, c'était vraiment Pense si je ne me trompe pas, c'était Ok, on sort un single, on essaye de faire en sorte qu'il marche, qu'il passe sur toutes les radios pour pouvoir enchaîner sur un album. Il y a eu le Covid, il y a eu des trucs et tout. Tous les morceaux ont fonctionné, j'en suis très fière, et toutes les chansons ont eu leur lumière, et ont toujours leur lumière aujourd'hui. Mais là, notre objectif, c'est beaucoup plus de, OK, là, on sort le P, on sort un album, ça marche, ça marche pas, au moins les morceaux sortent. Bon, le but, c'est que ça marche, bien évidemment. Là, je dis marche pas mais comme ça, que je sois claire. Et voilà, et en vrai, n'importe qui peut sortir un album. Si une personne est amateur et n'a jamais sorti de single et qu'elle veut directement sortir un album, fonce ! Tant que l'image, elle soit bien. Pour moi, c'est hyper important l'image tout autour. Parce qu'on peut avoir un album nul, c'est bête, pas nul, mais pas de hyper bonne qualité. Si l'image, elle est flawless autour, si elle est magnifique et si les vidéos sont stylées, les photos, la pochette... Ça va attirer l'œil. En fait, maintenant, je trouve, c'est mon avis, peut-être que je me trompe, mais je trouve qu'on est vachement, malheureusement et heureusement, il y a les deux, mais on est très centré sur l'image, sur les réseaux sociaux, sur les vidéos de 15 secondes. Il faut que ça soit directement, que ça nous prenne pour qu'on puisse regarder jusqu'à la fin. C'est comme une amie me disait hier, on est maintenant sur les réseaux sociaux. Pour comprendre l'algorithme, il faut avoir fait un bac plus 8. Et en vrai, c'est un peu vrai. Et c'est du travail, je ne vais pas le cacher, c'est pénible. Mais on vit avec notre temps, ça a évolué comme ça, donc c'est cool, il faut trouver le bien dans tout ça. Et justement, la musique peut être un peu amateur, mais si l'image à côté est carrée, franchement, ça va faire venir du monde quoi qu'il arrive. Ça, c'est mon conseil à donner, enfin si je peux donner un conseil. Mais après, il y a toute cette stratégie de, ok, si on veut sortir un album, il faut qu'il y ait de la visibilité. Il n'y a pas que les réseaux sociaux, il y a les radios, il faut avoir un attaché presse radio, un attaché presse web. Et ça, c'est des budgets et je sais que c'est compliqué et c'est pour ça que j'ai la chance d'être en label. Et j'ai des entourages qui ont créé leur propre label. Alors oui, c'est un processus un peu plus compliqué, mais au final, je trouve que je respecte encore plus ces artistes-là parce qu'à la fin de la journée, ils ont tout fait eux, tout seuls, avec leur budget. Et se battre, c'est une bataille et j'en suis sûre que plus ils vont se battre comme ça, plus ils savent se débrouiller tout seuls, plus ça marchera parce qu'il ne faut pas baisser les bras.

  • Speaker #0

    Et maintenant, par exemple, pour un artiste qui n'a pas encore signé dans un label, qui est vraiment au tout début, il commence à avoir cette envie vraiment de vivre de la musique, sauf qu'il se demande comment faire et sur quoi me focaliser. Qu'est-ce que tu lui conseillerais ?

  • Speaker #1

    Bon, après, j'allais dire, je ne suis personne pour... Comme j'ai dit, je ne m'appelle pas Lady Gaga et là, je parle. Mon discours, il est très, comment dire, faussé. dans le sens où j'ai toujours été signée, j'ai eu cette chance d'être signée en label depuis que j'ai 19 ans, et du coup, je ne sais pas comment tout faire tout seul, par exemple comme Johan Casanova que tu as eu en interview, lui justement il se débrouille tout seul, donc il est plus à même de conseiller ça, mais moi ce que je peux vraiment conseiller, c'est de mixer, de faire du bon son, d'assumer jusqu'en fait, Le mot assumer, il est tellement important. C'est bête, c'est facile de dire il faut que tu assumes ton projet. Mais le truc, c'est qu'en tant qu'artiste, on se pose toujours des questions, on se compare tout le temps et on est tout le temps triste parce qu'on se dit, oh là là, ce que je vais sortir, je ne l'assume pas. Ça se trouve, les gens ne vont pas aimer. Ça se trouve, je n'aurai pas assez de visibilité dessus. Et moi, ce que je peux conseiller, c'est vraiment l'image. Je ne sais pas pourquoi je ne fais que répéter ça, mais c'est tellement important d'avoir une bonne image, de faire le plus de contenu possible. d'essayer de contacter des personnes via Instagram parce qu'avant on envoyait des lettres, on envoyait des mails on peut toujours faire ça mais faut que le visuel soit tape à l'oeil en fait c'est ça pour moi le je suis pénible avec ce truc de visuel mais en fait je le... en vrai pourquoi je parle de ça c'est que je le vois sur mes réseaux là depuis que j'ai sorti le dernier single moi avant clairement pardon je sortais un single et je l'annonçais trois jours avant Je disais juste, ouais, je vais sortir un single, trop contente, et voilà. Et le truc, c'est que maintenant, là, ça fait quoi ? Pratiquement un mois ou deux semaines que j'ai prévu des contenus pour teaser, pour nanana, parce qu'il y a beaucoup plus de monde sur le marché, vu qu'il y a TikTok et Instagram et toutes les plateformes. En fait, ce qui est bien, c'est que maintenant, il y a beaucoup de gens sur le marché, donc c'est compliqué, mais il y a de la place pour tout le monde, parce qu'il y a tous les styles. Parce qu'en fait, ce que j'ai remarqué... Désolé, je me suis éloigné de ta question, mais je le dis, c'est important. Souvent, j'ai des discussions avec des gens qui ne sont pas signés en label, qui me disent Ouais, c'est compliqué, franchement, je ne sais pas quoi faire. Et moi, justement, à ces personnes-là, je leur dis Mais c'est trop bien ce qui se passe en ce moment. Parce que justement, oui, certes, il y a plus de gens sur le marché, il y a plus de gens amateurs qui pètent, ou alors des gens qui mettent full auto-tune, qui passent en radio et qui ne savent pas chanter. Mais ce qui est bien, c'est que tout le monde est un peu perdu. J'ai l'impression, c'est mon avis, tout le monde est un peu perdu, que ce soit les radios, les labels, ils savent plus où donner la tête tellement qu'il y a des artistes qui cartonnent sur les plateformes, pas sur les plateformes, sur les réseaux sociaux. Il y a quelqu'un qui va faire du métal, qui va faire du rap ou qui va faire du rock ou de la pop anglaise ou je sais pas, pop électro, ça va cartonner et du coup forcément les radios elles vont dire bon bah voilà ça cartonne, bah ok on va le passer sur les radios. Et justement moi je trouve que avant il y avait, peut-être que je me trompe, j'ai pas 40 ans de métier. Mais c'est super pour les gens qui veulent débuter, parce qu'ils ont juste à être fidèles à leur musique, ils ont juste à être à fond sur les réseaux, à poster tout le temps, à être, comment dire, réguliers. On ne leur demande pas de poster tous les jours, mais s'ils postent une fois par semaine, deux fois par semaine, régulièrement, avec quelque chose qu'eux assument à 100%, à un moment donné, ça marchera forcément, et ça amènera le public que l'artiste veut, parce que ça aussi, c'est un piège. Moi pendant longtemps, j'ai fait des musiques pour faire plaisir au public français, je dis français parce qu'on est en France et c'est le public que j'ai, mais en fait c'était une spirale parce que je me suis dit à un moment donné mais je suis pas forcément heureuse parce que oui j'assume et je suis fière de tout ce que je sors en musique, mais est-ce que c'est vraiment moi ? Est-ce que c'est vraiment qui j'ai envie d'être en tant qu'artiste ? Et je me suis rendu compte que non, parce que j'ai toujours eu ce défaut de vouloir plaire à tout le monde. de vouloir être apprécié par tout le monde et en fait dans la vie on se rend compte que non malheureusement mais on peut être la personne la plus gentille au monde il y a toujours quelqu'un qui va nous critiquer du coup je me suis dit mais en fait j'ai juste envie de kiffer j'ai envie de faire ma musique j'ai envie de l'assumer à 100% et c'est ce que je fais en ce moment et ce qui est encore plus enfin ce qui me rend trop heureuse c'est que le public il suit et c'est plus important quoi En fait, plus on est fidèle à nous-mêmes, plus on va attirer les gens qui nous ressemblent et qui aiment ce qu'on fait. Et ça, c'est beau, quoi. Et je trouve que les générations... Encore une fois, on dirait que j'ai 40 ans. Mais je trouve que les générations... grâce aux réseaux sociaux. Il y a tellement de profils différents qui sont mis en avant. Bon, parfois des profils pas très intelligents et bon voilà, ça c'est un autre débat mais je trouve que du coup, les jeunes, ils ont envie d'être plus comme un tel, plus comme un tel. Je trouve qu'il y a beaucoup plus de diversité et ça fait vraiment plaisir à voir.

  • Speaker #0

    Ouais, je te rejoins totalement et surtout qu'on entend tellement de choses des générations peut-être un peu plus âgées que la neutre. que le monde va mal et que actuellement c'est un monde pas marrant et tout ça, alors que finalement il y a aussi beaucoup de belles choses, même par rapport au réseau, on a beau dire beaucoup de mal des réseaux, mais ça a aussi beaucoup de bons côtés. Et le fait que tu les soulignes, c'est très très cool je trouve. Tu disais assumer, c'est par rapport à quoi exactement ? C'est par rapport au fait d'assumer qui on est, de ne pas forcément avoir peur, de ne pas être apprécié, parce qu'on montre notre vraie image, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Oui, ben non, mais d'assumer, oui, c'est tout, c'est d'assumer qui on est en tant qu'artiste, mais ça, bon, ça c'est impossible, parce qu'on évolue tout le temps en tant qu'artiste, on change tout le temps de era, comme on appelle ça, on change tout le temps de style musical, donc ça, bon, assumer le style, ok, mais c'est juste d'aller à 100%, d'assumer, ouais, d'assumer, je sais pas si c'est une bonne question, mais ouais, d'assumer son image, d'assumer qui on veut être en tant qu'humain, en tant que... même en interview, tu vois la façon dont là je parle, je sais qu'avant le discours que j'ai avec toi, je ne l'aurais jamais eu, je me suis beaucoup restreinte, et je pense que plus je vieillis, ça me fait trop rire, vraiment les gens vont penser que j'ai 50 ans dans ma tête, mais non, plus je vieillis, et plus je me rends compte, mais pourquoi être autant restreinte dans mes paroles, et moi j'aime beaucoup être transparente, et dans mes chansons je le suis, tout ce que j'écris c'est du vécu, et je fais en sorte que les gens puissent s'identifier le plus possible. Mais ouais, il faut s'assumer, et même si on est perdu, parce qu'en vrai s'assumer, c'est facile à dire, mais quelqu'un qui, par exemple, parce que là j'ai parlé de diversité, et là ça me fait penser, par exemple, aux drag queens. Moi j'adore les drag queens, et je sais, et le mot, je sais pas pourquoi, le mot assumer, ça me fait penser aux drag queens, c'est dur pour elles. Par exemple, parce que justement, je sais pas, j'ai l'image d'un garçon qui a 8 ans, 9 ans, et qui veut absolument mettre du rouge à lèvres, et c'est dur de se dire, ok, je vais assumer jusqu'au bout. Je sais pas pourquoi je pense à ça, tu vas me prendre pour une folle de penser à ça, mais l'artistique, c'est ça, quoi, c'est juste de se dire, j'ai envie d'être cette personne, et j'ai envie de...

  • Speaker #0

    avec mon entourage j'ai envie qu'il me pousse vers le haut et d'assumer à 100% bref je me suis perdue dans ce que je disais mais mais bon bref c'est un peu confus là ouais mais c'est un sujet intéressant je trouve parce qu'en plus je suis en train de lire un livre actuellement qui s'appelle avoir le courage de ne pas être aimé et j'espère que ça parle à une personne là maintenant au moment où on les écoute qu'une personne peut-être qui n'ose même pas sortir un projet qui n'ose même pas parler à ses amis peut-être qu'ils chantent par exemple et qui veut vivre de la musique et qui se restreint tellement Alors que finalement, tout ça, c'est d'isier qu'on se fait. Et ça, c'est tellement dommage.

  • Speaker #1

    Oui, mais ce qui est génial qu'on ne voyait pas forcément avant, c'est qu'on a de la chance maintenant à la télé de voir des documentaires. Et les documentaires qu'on voit, je ne sais pas, Freddy Mercury ou des Elton John ou... Comment ils s'appellent ? Les Wham ! Je crois que c'est Wham ! Le groupe avec George Michael. George Michael, pardon. Je ne sais plus. bref et eux ce qui est passionnant même où taylor swift voilà dans leur documentaire c'est qu'on voit que c'est des personnes complètement farfelu mais dans le bon sens qui qui justement ont assumé jusqu'au bout il savait qu'ils étaient un peu enfin non j'allais dire il savait qu'ils étaient un peu différent mais je sais même pas mais juste ils ont assumé jusqu'au bout qu'ils étaient ils se sont pas laissés Abattre par certains labels comme freddie mercury bohemian rome rhapsody ou comme on voit dans le documentaire ou dans le film le un des labels qui dit mais c'est beaucoup trop long ça passera jamais en radio et au final ça a été en top 1 enfin c'est des trucs comme ça où je me dis ah là là c'est c'était génial enfin c'est génial ces gens là et des michael jackson ou et je trouve que je trouve que maintenant on a tellement justement là ça va être un peu ma critique des réseaux sociaux on a on se rabaisse tellement tout temps ce qu'on part tellement tout le temps que l'on oublie qui on est et c'est dommage quoi Et voilà quoi. Et je trouve que les artistes, comme je viens d'énumérer là, qu'on voit dans les documentaires, il faut vraiment en prendre... Enfin, je trouve que c'est hyper beau et important de les voir, ces documentaires, quand on est artiste, parce que moi, ça me fait pousser des ailes, honnêtement. Le nombre de fois où je regarde des documentaires, même du Lady Gaga, et je vois son parcours, et je me dis, waouh, elle, elle s'est pas laissée démordre. Voilà, elle a démonté, pardon, et elle l'a fait, quoi. Et aujourd'hui, elle est ici. Pourquoi ? Parce qu'elle n'avait pas peur du regard des autres.

  • Speaker #0

    C'est clair. Et souvent, je pense que la boussole, ça pourrait être justement que le truc qui nous fait peur, c'est exactement ce qu'il faut faire.

  • Speaker #1

    C'est beau ce que tu dis. Je suis tellement d'accord. En fait, la peur, je trouve qu'avec les années, je ne sais pas, il faudrait que j'en parle avec mes parents. En tout cas, moi, dans mon cas, je trouve que plus les années passaient et dès que j'avais peur, je faisais en sorte de ne plus avoir peur et de le mettre de côté. Alors que maintenant, justement, plus j'ai peur et plus je me dis, il y a du bon. Ça dépend la peur, ça dépend la situation, mais justement, il faut avoir peur pour réussir. Le nombre d'artistes où leur meilleure chanson qu'ils ont fait en live, c'est là où il venait de se passer un truc dramatique, ou alors ils étaient hyper stressés. Le nombre d'artistes que je connais, où ça se voit en backstage, ils sont vraiment à deux doigts de se faire pipi dessus tellement qu'ils stressent. Et après tu les vois chanter sur scène, il y a une émotion comme jamais ils ont eu, et c'est la bonne peur. La mauvaise est la bonne peur.

  • Speaker #0

    Ouais tout à fait, tout à fait d'accord avec toi. On arrive aux deux dernières questions de cet épisode. Alors j'ai une question que je pose exactement la même question à tous les invités qui passent sur la note d'inspire, mais je vais un peu la changer pour cet épisode-là, vu qu'on a parlé beaucoup du fait d'oser être soi-même, du fait de... passer par-dessus sa peur. Qu'est-ce que tu as envie de dire à la personne qui justement a peur de passer à l'action musicalement et de partager peut-être un projet ou peut-être de se lancer ou tout ça ?

  • Speaker #1

    Déjà, moi j'adore quand les gens m'envoient, si ça peut aider, moi j'adore donner mon avis et d'écouter si jamais ça peut aider et qu'ils veulent m'envoyer des DM sur Insta par exemple, Philippine-du-Bas-Off, je fais ma petite promo des réseaux. Moi, ce que je peux conseiller, vraiment, il faut se lancer, en fait. Dans la musique, il faut se lancer parce que je connais ce truc de... Je suis passionnée, la hargne de savoir qu'entre mes mains, j'ai une chanson, j'y crois tellement. Et en fait, c'est frustrant quand on ne le sort pas et il faut le sortir. Et même si on n'a pas de label, si on n'a pas l'aide standard. parce qu'en vrai je vais dire ça, c'est l'aide standard mais en fait maintenant on a la chance de pouvoir faire plein de trucs différents, de passer par plein de chemins différents donc c'est ça qui est positif ça veut pas dire qu'un artiste qu'on aime a fait ce parcours, qu'il faut faire la même chose alors oui il faut s'intéresser au parcours de chacun pour potentiellement reproduire des choses et ça peut aider comme ça peut se passer complètement différemment, moi par exemple pour The Voice je me suis dit bon ok je vais faire The Voice ça va me donner la... la visibilité pour rencontrer quelqu'un, enfin pour rencontrer un producteur ou un manager. Pas du tout. Après, je me suis retrouvée à faire un concours d'une radio dont honnêtement, je ne connaissais pas l'existence auparavant. Et au final, ça a trop bien fonctionné. Et voilà, c'est un coup de chance. J'ai tenté quelque chose de différent. Et là, je ne dis pas qu'il faut tenter des choses différentes. Oui ou non, mais il faut juste tenter. faut lancer, faut y aller quoi, faut se lancer. La musique c'est ça, c'est pas avoir peur de tomber dans le vide, c'est pas avoir peur de casser un mur, c'est la magie, moi je dis la magie parce que la musique c'est se surpasser plus que ce qu'on est, vraiment.

  • Speaker #0

    Ouais, excellent. Et est-ce que tu as encore une note d'inspiration à nous parler ? partager, Philippine ? Et tu as carte blanche.

  • Speaker #1

    Moi, ma note d'inspiration, là, ce que je peux dire, c'est qu'il faut croire en ses rêves, et c'est cliché, et on l'entend tellement souvent, mais c'est tellement vrai. Il ne faut pas se laisser... Ouais, il ne faut pas se laisser abattre par nos émotions. Il faut justement les accepter, il faut les assumer, parce que les artistes, on est très émotifs, et... Il faut en profiter parce que les émotions, c'est ce qui procure le bonheur et c'est ce qui nous permet d'écrire des chansons, que ça soit joyeuse, triste, énervée. Et en fait, les gens ne se rendent pas compte à quel point la musique... Enfin, la musique, c'est tout, quoi. On écoute la musique tout le temps, quoi. Et justement, pour ces personnes qui ont peur de sortir quelque chose, il faut le faire parce qu'ils ne savent pas à quel point ça peut impacter quelqu'un. Leurs chansons qu'eux, ils ont écrites dans leur chambre, ou euh... ou voilà ok. Et oui, s'ils sont pas entourés on s'en fout parce qu'ils savent pas à quel point peut-être que leur sujet va toucher quelqu'un d'autre et va changer leur vie. Et voilà, c'est beau ce que je dis. Waouh, je devrais noter tout ça.

  • Speaker #0

    Super, en tout cas, c'est un énorme plaisir. Et puis, je te remercie pour ce temps accordé. Et puis, une prochaine.

  • Speaker #1

    Merci, merci pour tes questions. Et merci à toi, merci beaucoup. Et merci à ceux qui vont écouter ça. J'espère aider plus d'un. Et on est tous ensemble.

  • Speaker #0

    Et voilà, on arrive tout doucement à la fin de cet épisode. Écris en commentaire ce que tu en as retenu, tes plus gros déclics. Clique sur le bouton j'aime si ce contenu t'a plu et abonne-toi pour ne plus rien rater et soutenir la note d'inspiration. Pour ceux qui nous écoutent à travers les plateformes d'écoute de podcast, laissez-moi votre meilleur avis. Une note 5 étoiles, je vous barbe avec ça, mais c'est tellement important dans la longévité de ce podcast. La note d'inspiration, ceci, des entre-épisodes d'un format un peu plus court et assez original que je t'invite vraiment à écouter. J'espère en tout cas que cet épisode t'a plu. et je te dis à mercredi prochain pour une nouvelle note d'insti. Ciao ciao !

Chapters

  • Introduction au podcast et à Philippine

    00:00

  • Présentation de Philippine et de son parcours musical

    00:23

  • Les débuts de Philippine au piano et sa passion pour le chant

    01:30

  • Les ambitions de Philippine à 14 ans et ses premières compositions

    04:16

  • L'impact de The Voice et de Energy Talent sur sa carrière

    07:48

  • Collaboration avec Gavin James et expérience en studio

    17:18

  • Sortie de l'album "Par Fierté" et son importance

    29:52

  • Conseils pour les artistes en herbe et conclusion inspirante

    46:38

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