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LA PETITE HISTOIRE DU SUD - Histoires de Provence

La French Connection à Marseille

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04min |03/06/2024
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Transcription

  • Speaker #0

    Merci de nous rejoindre dans la petite histoire du Sud, nous sommes aujourd'hui avec un journaliste, écrivain, Vincent Kivy, bonjour !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Vous êtes l'auteur de nombreux ouvrages, Vincent Kivy, et notamment Rue d'Aubagne, Marseille. C'est un ouvrage, un livre aux éditions du Rocher, que vous avez sorti sur cette artère centrale de Marseille, bien connue, qu'elle est à deux pas du Vieux-Port, et qui a surtout une grande histoire, parce qu'elle a vu passer plein de personnages, et notamment quelques figures de la French Connection.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, c'est une rue très populaire et cette rue très populaire était aussi un repère du milieu. Il y avait beaucoup de bars un peu glauques, il y avait beaucoup de prostituées, donc tout ça, ça créait une ambiance un peu de zoo, d'échange entre malfrats. Et donc, il y a parmi ces gens-là un célèbre billet de la French Connection qui s'appelait Jean Rastori, qui habitait dans cette rue. et qui a été célèbre très tôt parce que ce type a été pris une première fois dans un gros trafic de faux dollars après la Seconde Guerre mondiale. Les dollars inondaient l'Europe et les grands dits marseillais ont trouvé la combine en imprimant de nombreux faux dollars, il y en avait pour des billiards. Et ils ont été pris un jour dans une espèce de résidence de chasse près d'Aix-en-Provence et donc il a été arrêté, ce n'est pas un story, et puis il a fait pas mal d'années de prison. Et puis quand il est ressorti, il était toujours lié avec un sapin. et c'était la grande époque de la French Conduction, c'est-à-dire du trafic de drogue. Les Marseillais étaient devenus les plus célèbres raffineurs des drogues, c'est-à-dire qu'ils prenaient la morphine badge pour la transformer en héroïne. À ce moment-là, dans les années 60, l'héroïne était très courue sur les campus américains. Il y avait des étudiants américains qui se disputaient pour avoir de l'héroïne, et donc les Marseillais, comme ça, inondaient le marché. le marché américain d'héroïne, et parmi ces gens-là, il y avait ce fameux Rastouri, qu'on a très bien surnommé l'ingénieur, parce qu'il avait des tas de laboratoires pour transformer la drogue, il est devenu immensément riche, immensément puissant, et puis... À un moment, la police américaine est venue à Marseille et a chassé et a réussi à défaire tout ce monde de la French Connection. Lui, il est parti en Italie où il a continué son trafic. Il a réussi à échapper à Bissier. Et puis, il a très vite, au bout de quelques années, il a été pris, notamment grâce à l'action du juge Michel qui est arrivé à Marseille et qui avait compris que le maltrait de la French Connection était parti en Italie. Donc, il a essayé de... Il a eu des bonnes relations avec les policiers et les magistrats italiens. C'est comme ça qu'il a réussi à fondre un story qui s'est installé près de San Remo, qui est la frontière française, et qui continuait à faire son trafic, à inonder l'Amérique des héroïnes.

  • Speaker #0

    Et le cinéma, deux grands films se sont évidemment inspirés de cette histoire. Il y a longtemps, il y a quelques décennies, mais également plus récemment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, la French Channel Tune c'est aussi The French, avec Jean Dujardin, et notamment avec l'action du juge Michel. Et puis effectivement, c'est vrai qu'il y a eu tout ce côté cinématographique, parce que c'était des gens qui étaient quand même des vraies figures de la maigre marseillaise. Comme Spirito et Carbone dans les années 30 qui ont inspiré Jacques de Rais, Belmondo, Delon, les figures à la fin je connais de ça aussi, c'était des gens... qui sortait vraiment de l'ordinaire. Sur Astori, il y avait une faconde et une façon de faire qui était incroyable. Il faut savoir qu'il a été arrêté en Italie, il a été condamné en Italie, il est parti dans un pays, il est en train de se faire une prison qui était sur une île, qui était loin de la côte, et à 70 ans, il a quand même réussi à s'évader de la prison, à s'évaler d'île et à repartir en France, sans être arrêté par les Italiens ni par les Français. Et on l'a retrouvé comme ça des années plus tard, par hasard, en Ardèche. C'est des réfugiés avec je ne sais pas combien de pistolets sous sa main. Donc vraiment, c'est des personnages vraiment romanesques et cinématographiques, parce que c'est des fortes gueules, mais c'est aussi des gens... Bon, bien sûr, c'est des gens... légaux, mais ça reste des figures assez incroyables, le granditisme de Marseille.

  • Speaker #0

    Et vous en parlez dans cet ouvrage, Rue d'Aubagne, Marseille, aux éditions du Rocher. Vincent Kivy, merci d'avoir été avec nous aujourd'hui dans la petite histoire du Sud. A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci à vous, au revoir.

Transcription

  • Speaker #0

    Merci de nous rejoindre dans la petite histoire du Sud, nous sommes aujourd'hui avec un journaliste, écrivain, Vincent Kivy, bonjour !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Vous êtes l'auteur de nombreux ouvrages, Vincent Kivy, et notamment Rue d'Aubagne, Marseille. C'est un ouvrage, un livre aux éditions du Rocher, que vous avez sorti sur cette artère centrale de Marseille, bien connue, qu'elle est à deux pas du Vieux-Port, et qui a surtout une grande histoire, parce qu'elle a vu passer plein de personnages, et notamment quelques figures de la French Connection.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, c'est une rue très populaire et cette rue très populaire était aussi un repère du milieu. Il y avait beaucoup de bars un peu glauques, il y avait beaucoup de prostituées, donc tout ça, ça créait une ambiance un peu de zoo, d'échange entre malfrats. Et donc, il y a parmi ces gens-là un célèbre billet de la French Connection qui s'appelait Jean Rastori, qui habitait dans cette rue. et qui a été célèbre très tôt parce que ce type a été pris une première fois dans un gros trafic de faux dollars après la Seconde Guerre mondiale. Les dollars inondaient l'Europe et les grands dits marseillais ont trouvé la combine en imprimant de nombreux faux dollars, il y en avait pour des billiards. Et ils ont été pris un jour dans une espèce de résidence de chasse près d'Aix-en-Provence et donc il a été arrêté, ce n'est pas un story, et puis il a fait pas mal d'années de prison. Et puis quand il est ressorti, il était toujours lié avec un sapin. et c'était la grande époque de la French Conduction, c'est-à-dire du trafic de drogue. Les Marseillais étaient devenus les plus célèbres raffineurs des drogues, c'est-à-dire qu'ils prenaient la morphine badge pour la transformer en héroïne. À ce moment-là, dans les années 60, l'héroïne était très courue sur les campus américains. Il y avait des étudiants américains qui se disputaient pour avoir de l'héroïne, et donc les Marseillais, comme ça, inondaient le marché. le marché américain d'héroïne, et parmi ces gens-là, il y avait ce fameux Rastouri, qu'on a très bien surnommé l'ingénieur, parce qu'il avait des tas de laboratoires pour transformer la drogue, il est devenu immensément riche, immensément puissant, et puis... À un moment, la police américaine est venue à Marseille et a chassé et a réussi à défaire tout ce monde de la French Connection. Lui, il est parti en Italie où il a continué son trafic. Il a réussi à échapper à Bissier. Et puis, il a très vite, au bout de quelques années, il a été pris, notamment grâce à l'action du juge Michel qui est arrivé à Marseille et qui avait compris que le maltrait de la French Connection était parti en Italie. Donc, il a essayé de... Il a eu des bonnes relations avec les policiers et les magistrats italiens. C'est comme ça qu'il a réussi à fondre un story qui s'est installé près de San Remo, qui est la frontière française, et qui continuait à faire son trafic, à inonder l'Amérique des héroïnes.

  • Speaker #0

    Et le cinéma, deux grands films se sont évidemment inspirés de cette histoire. Il y a longtemps, il y a quelques décennies, mais également plus récemment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, la French Channel Tune c'est aussi The French, avec Jean Dujardin, et notamment avec l'action du juge Michel. Et puis effectivement, c'est vrai qu'il y a eu tout ce côté cinématographique, parce que c'était des gens qui étaient quand même des vraies figures de la maigre marseillaise. Comme Spirito et Carbone dans les années 30 qui ont inspiré Jacques de Rais, Belmondo, Delon, les figures à la fin je connais de ça aussi, c'était des gens... qui sortait vraiment de l'ordinaire. Sur Astori, il y avait une faconde et une façon de faire qui était incroyable. Il faut savoir qu'il a été arrêté en Italie, il a été condamné en Italie, il est parti dans un pays, il est en train de se faire une prison qui était sur une île, qui était loin de la côte, et à 70 ans, il a quand même réussi à s'évader de la prison, à s'évaler d'île et à repartir en France, sans être arrêté par les Italiens ni par les Français. Et on l'a retrouvé comme ça des années plus tard, par hasard, en Ardèche. C'est des réfugiés avec je ne sais pas combien de pistolets sous sa main. Donc vraiment, c'est des personnages vraiment romanesques et cinématographiques, parce que c'est des fortes gueules, mais c'est aussi des gens... Bon, bien sûr, c'est des gens... légaux, mais ça reste des figures assez incroyables, le granditisme de Marseille.

  • Speaker #0

    Et vous en parlez dans cet ouvrage, Rue d'Aubagne, Marseille, aux éditions du Rocher. Vincent Kivy, merci d'avoir été avec nous aujourd'hui dans la petite histoire du Sud. A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci à vous, au revoir.

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    Merci de nous rejoindre dans la petite histoire du Sud, nous sommes aujourd'hui avec un journaliste, écrivain, Vincent Kivy, bonjour !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Vous êtes l'auteur de nombreux ouvrages, Vincent Kivy, et notamment Rue d'Aubagne, Marseille. C'est un ouvrage, un livre aux éditions du Rocher, que vous avez sorti sur cette artère centrale de Marseille, bien connue, qu'elle est à deux pas du Vieux-Port, et qui a surtout une grande histoire, parce qu'elle a vu passer plein de personnages, et notamment quelques figures de la French Connection.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, c'est une rue très populaire et cette rue très populaire était aussi un repère du milieu. Il y avait beaucoup de bars un peu glauques, il y avait beaucoup de prostituées, donc tout ça, ça créait une ambiance un peu de zoo, d'échange entre malfrats. Et donc, il y a parmi ces gens-là un célèbre billet de la French Connection qui s'appelait Jean Rastori, qui habitait dans cette rue. et qui a été célèbre très tôt parce que ce type a été pris une première fois dans un gros trafic de faux dollars après la Seconde Guerre mondiale. Les dollars inondaient l'Europe et les grands dits marseillais ont trouvé la combine en imprimant de nombreux faux dollars, il y en avait pour des billiards. Et ils ont été pris un jour dans une espèce de résidence de chasse près d'Aix-en-Provence et donc il a été arrêté, ce n'est pas un story, et puis il a fait pas mal d'années de prison. Et puis quand il est ressorti, il était toujours lié avec un sapin. et c'était la grande époque de la French Conduction, c'est-à-dire du trafic de drogue. Les Marseillais étaient devenus les plus célèbres raffineurs des drogues, c'est-à-dire qu'ils prenaient la morphine badge pour la transformer en héroïne. À ce moment-là, dans les années 60, l'héroïne était très courue sur les campus américains. Il y avait des étudiants américains qui se disputaient pour avoir de l'héroïne, et donc les Marseillais, comme ça, inondaient le marché. le marché américain d'héroïne, et parmi ces gens-là, il y avait ce fameux Rastouri, qu'on a très bien surnommé l'ingénieur, parce qu'il avait des tas de laboratoires pour transformer la drogue, il est devenu immensément riche, immensément puissant, et puis... À un moment, la police américaine est venue à Marseille et a chassé et a réussi à défaire tout ce monde de la French Connection. Lui, il est parti en Italie où il a continué son trafic. Il a réussi à échapper à Bissier. Et puis, il a très vite, au bout de quelques années, il a été pris, notamment grâce à l'action du juge Michel qui est arrivé à Marseille et qui avait compris que le maltrait de la French Connection était parti en Italie. Donc, il a essayé de... Il a eu des bonnes relations avec les policiers et les magistrats italiens. C'est comme ça qu'il a réussi à fondre un story qui s'est installé près de San Remo, qui est la frontière française, et qui continuait à faire son trafic, à inonder l'Amérique des héroïnes.

  • Speaker #0

    Et le cinéma, deux grands films se sont évidemment inspirés de cette histoire. Il y a longtemps, il y a quelques décennies, mais également plus récemment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, la French Channel Tune c'est aussi The French, avec Jean Dujardin, et notamment avec l'action du juge Michel. Et puis effectivement, c'est vrai qu'il y a eu tout ce côté cinématographique, parce que c'était des gens qui étaient quand même des vraies figures de la maigre marseillaise. Comme Spirito et Carbone dans les années 30 qui ont inspiré Jacques de Rais, Belmondo, Delon, les figures à la fin je connais de ça aussi, c'était des gens... qui sortait vraiment de l'ordinaire. Sur Astori, il y avait une faconde et une façon de faire qui était incroyable. Il faut savoir qu'il a été arrêté en Italie, il a été condamné en Italie, il est parti dans un pays, il est en train de se faire une prison qui était sur une île, qui était loin de la côte, et à 70 ans, il a quand même réussi à s'évader de la prison, à s'évaler d'île et à repartir en France, sans être arrêté par les Italiens ni par les Français. Et on l'a retrouvé comme ça des années plus tard, par hasard, en Ardèche. C'est des réfugiés avec je ne sais pas combien de pistolets sous sa main. Donc vraiment, c'est des personnages vraiment romanesques et cinématographiques, parce que c'est des fortes gueules, mais c'est aussi des gens... Bon, bien sûr, c'est des gens... légaux, mais ça reste des figures assez incroyables, le granditisme de Marseille.

  • Speaker #0

    Et vous en parlez dans cet ouvrage, Rue d'Aubagne, Marseille, aux éditions du Rocher. Vincent Kivy, merci d'avoir été avec nous aujourd'hui dans la petite histoire du Sud. A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci à vous, au revoir.

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  • Speaker #0

    Merci de nous rejoindre dans la petite histoire du Sud, nous sommes aujourd'hui avec un journaliste, écrivain, Vincent Kivy, bonjour !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Vous êtes l'auteur de nombreux ouvrages, Vincent Kivy, et notamment Rue d'Aubagne, Marseille. C'est un ouvrage, un livre aux éditions du Rocher, que vous avez sorti sur cette artère centrale de Marseille, bien connue, qu'elle est à deux pas du Vieux-Port, et qui a surtout une grande histoire, parce qu'elle a vu passer plein de personnages, et notamment quelques figures de la French Connection.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait, c'est une rue très populaire et cette rue très populaire était aussi un repère du milieu. Il y avait beaucoup de bars un peu glauques, il y avait beaucoup de prostituées, donc tout ça, ça créait une ambiance un peu de zoo, d'échange entre malfrats. Et donc, il y a parmi ces gens-là un célèbre billet de la French Connection qui s'appelait Jean Rastori, qui habitait dans cette rue. et qui a été célèbre très tôt parce que ce type a été pris une première fois dans un gros trafic de faux dollars après la Seconde Guerre mondiale. Les dollars inondaient l'Europe et les grands dits marseillais ont trouvé la combine en imprimant de nombreux faux dollars, il y en avait pour des billiards. Et ils ont été pris un jour dans une espèce de résidence de chasse près d'Aix-en-Provence et donc il a été arrêté, ce n'est pas un story, et puis il a fait pas mal d'années de prison. Et puis quand il est ressorti, il était toujours lié avec un sapin. et c'était la grande époque de la French Conduction, c'est-à-dire du trafic de drogue. Les Marseillais étaient devenus les plus célèbres raffineurs des drogues, c'est-à-dire qu'ils prenaient la morphine badge pour la transformer en héroïne. À ce moment-là, dans les années 60, l'héroïne était très courue sur les campus américains. Il y avait des étudiants américains qui se disputaient pour avoir de l'héroïne, et donc les Marseillais, comme ça, inondaient le marché. le marché américain d'héroïne, et parmi ces gens-là, il y avait ce fameux Rastouri, qu'on a très bien surnommé l'ingénieur, parce qu'il avait des tas de laboratoires pour transformer la drogue, il est devenu immensément riche, immensément puissant, et puis... À un moment, la police américaine est venue à Marseille et a chassé et a réussi à défaire tout ce monde de la French Connection. Lui, il est parti en Italie où il a continué son trafic. Il a réussi à échapper à Bissier. Et puis, il a très vite, au bout de quelques années, il a été pris, notamment grâce à l'action du juge Michel qui est arrivé à Marseille et qui avait compris que le maltrait de la French Connection était parti en Italie. Donc, il a essayé de... Il a eu des bonnes relations avec les policiers et les magistrats italiens. C'est comme ça qu'il a réussi à fondre un story qui s'est installé près de San Remo, qui est la frontière française, et qui continuait à faire son trafic, à inonder l'Amérique des héroïnes.

  • Speaker #0

    Et le cinéma, deux grands films se sont évidemment inspirés de cette histoire. Il y a longtemps, il y a quelques décennies, mais également plus récemment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, la French Channel Tune c'est aussi The French, avec Jean Dujardin, et notamment avec l'action du juge Michel. Et puis effectivement, c'est vrai qu'il y a eu tout ce côté cinématographique, parce que c'était des gens qui étaient quand même des vraies figures de la maigre marseillaise. Comme Spirito et Carbone dans les années 30 qui ont inspiré Jacques de Rais, Belmondo, Delon, les figures à la fin je connais de ça aussi, c'était des gens... qui sortait vraiment de l'ordinaire. Sur Astori, il y avait une faconde et une façon de faire qui était incroyable. Il faut savoir qu'il a été arrêté en Italie, il a été condamné en Italie, il est parti dans un pays, il est en train de se faire une prison qui était sur une île, qui était loin de la côte, et à 70 ans, il a quand même réussi à s'évader de la prison, à s'évaler d'île et à repartir en France, sans être arrêté par les Italiens ni par les Français. Et on l'a retrouvé comme ça des années plus tard, par hasard, en Ardèche. C'est des réfugiés avec je ne sais pas combien de pistolets sous sa main. Donc vraiment, c'est des personnages vraiment romanesques et cinématographiques, parce que c'est des fortes gueules, mais c'est aussi des gens... Bon, bien sûr, c'est des gens... légaux, mais ça reste des figures assez incroyables, le granditisme de Marseille.

  • Speaker #0

    Et vous en parlez dans cet ouvrage, Rue d'Aubagne, Marseille, aux éditions du Rocher. Vincent Kivy, merci d'avoir été avec nous aujourd'hui dans la petite histoire du Sud. A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci à vous, au revoir.

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