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LA PETITE HISTOIRE

Kathrine Switzer : première femme à avoir couru un marathon

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13min |26/09/2024
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LA PETITE HISTOIRE

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13min |26/09/2024
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Description

Kathrine Switzer : La première femme à avoir couru un marathon.


🎤 Pendant longtemps, de nombreux sports étaient réservés aux hommes. Courir un marathon faisait partie de ses disciplines pour lesquelles on disait que les femmes étaient je cite “physiquement trop faible” pour parcourir la distance d’un marathon. 

Oui, ça c'était avant ! Avant l’arrivée d’une jeune femme courageuse qui a bousculé le monde du sport et qui a changé la place de la femme dans le monde. Cette femme c’est Kathrine Switzer.


📻 Bienvenue dans LA PETITE HISTOIRE, le podcast où l'Histoire se mêle à l’insolite, au paranormal, et au crime pour révéler des vérités fascinantes ! Chaque épisode explore des histoires vraies qui ont marqué notre passé, mais aussi des histoires insolites et des histoires paranormales qui défient notre compréhension.


🔈LA PETITE HISTOIRE est un podcast Histoire imaginé et réalisé par le studio de podcasts La Fabrik Audio.

🗓️La Petite Histoire est un podcast publié chaque jeudi
✍️ Auteurs de La Petite Histoire :  Florent Mounier, Sébastien Girard. 

💡Pour nous soutenir mettez 5 étoiles au podcast La Petite Histoire sur Apple Podcasts ou Spotify.


Intérêts du podcast La Petite Histoire : Histoires paranormales, paranormal, personnages de fiction, cinéma, crime, true crime, histoires vraies, histoires insolites, true story, cinéma, films, personnages de fiction, récits historiques, personnages historiques, anecdotes, légendes, légende, histoire insolite, faits divers, histoire méconnue, vérité historique, culture, récits de vie, mystères de l’Histoire, ...


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Pendant longtemps, de nombreux sports étaient réservés aux hommes. Courir un marathon faisait partie de ces disciplines pour lesquelles on disait que les femmes étaient, je cite, physiquement trop faibles pour parcourir les fameux 42,195 km d'un marathon. Oui, ça c'était avant, avant l'arrivée d'une jeune femme, une jeune femme courageuse qui a bousculé le monde du sport et qui a changé la place de la femme dans le monde. Cette femme, c'est Catherine Schweitzer.

  • Speaker #1

    La Fabrique Audio présente La Fabrique Audio La Petite Histoire, www.lafabricaudio.com

  • Speaker #0

    Salut tout le monde, bienvenue dans un nouvel épisode de La Petite Histoire. Je suis Florent Mounier et c'est moi qui vais vous narrer cet épisode écrit et mixé par Sébastien Girard. Avant de commencer, merci à tous pour vos nombreux commentaires. Vous êtes toujours plus nombreux à nous suivre, ça nous fait plaisir. Et n'hésitez pas à nous laisser des petits messages sur Spotify, Apple Podcast, sur nos réseaux sociaux également. On va saluer Aïna, Zoé, je salue également Asleb, Nicolas, Camomille, Jonathan. et Claude 48 notamment, qui ont fait partie de ces gens qui nous ont laissé des messages cette semaine. Allez, sans plus attendre, direction les Etats-Unis, à la rencontre de Catherine Switzer. Ah ouais, quelle histoire ça aussi. Catherine Switzer est née le 5 janvier 1947 à Amber, en Bavière, en Allemagne, où son père, un major dans l'armée américaine, est stationné après la Seconde Guerre mondiale. Très jeune, Catherine déménage avec sa famille aux Etats-Unis. Nous sommes dans l'état de Virginie et c'est là qu'elle grandit, entourée d'un cadre familial plutôt encourageant. C'est notamment son père qui joue un rôle crucial dans le développement de son amour pour le sport. Son père, c'est un homme très actif, un homme qui croit fermement aux bienfaits du sport, non seulement pour les garçons, mais aussi pour les filles. Un homme qui estime que l'activité physique joue un rôle clé dans la construction de la confiance en soi et de la discipline chez les jeunes. Catherine a désormais 12 ans et son père commence à l'encourager à courir. Alors pas évident à cette époque parce qu'il n'existe pas de programme organisé pour les filles. Mais peu importe, papa Switzer dit à sa fille de courir 1 mile par jour. Comme ça, en un an, elle aura couru 365 miles. C'est un conseil simple, mais c'est un conseil puissant. Et c'est ce conseil qui a su allumer la flamme chez Catherine, qui a vu dans la course un moyen de se lancer un défi. et de se construire une force intérieure. Catherine a donc commencé à développer une passion pour la course à pied. Et je répète que dans les années 60, c'est encore rare de voir une jeune fille courir seule. Pendant ses années de lycée, Schweitzer va pratiquer plusieurs sports, mais elle va surtout s'impliquer quand même dans la course à pied. Pourquoi ? Eh bien parce que ce sport, la course à pied, lui donne un sentiment de liberté. Ah, Catherine ne fait pas que ça, non. En plus de courir, Catherine a un autre grand intérêt. Elle est passionnée par... Le journalisme. Bon, les années passent et c'est le moment des choix. Les choix, ce n'est pas toujours évident. Là, il faut choisir une université. Catherine choisit donc de poursuivre ses études à l'université de Syracuse. On est dans l'état de New York. Mais pas de bol, là non plus, il n'y a pas d'équipe féminine de course à pied. Bon, pas grave, ça ne va pas stopper la détermination de notre championne qui décide donc de s'inscrire. dans l'équipe masculine de Cross Country. Et ça aussi, c'est inhabituel pour une femme à l'époque. Mais ça ne gêne pas grand monde, puisque ses coéquipiers acceptent Catherine avec bienveillance. Mais la contrepartie, quand même, c'est qu'elle doit constamment prouver qu'elle mérite sa place au sein de cette équipe. Elle n'a pas le droit d'être moyenne ou pire, mauvaise. Non, elle doit juste être bonne ou très bonne. C'est à Syracuse que Catherine va faire la rencontre qui va changer sa vie. Ouais, c'est là-bas qu'elle rencontre Arnie Briggs. Arnie est un facteur et lui son truc c'est de courir. Il court pour se maintenir en forme. D'ailleurs, il a déjà 15 participations au marathon de Boston. Là-bas, Arnie est une véritable légende. Schweitzer et Briggs vont donc rapidement nouer une amitié forte et un beau jour, Briggs va même devenir l'entraîneur officiel de Catherine. A la base, Briggs, comme beaucoup d'hommes de l'époque, pense que les femmes ne sont pas vraiment capables de courir un marathon. Cependant, Catherine va lui démontrer le contraire. Elle est déterminée, elle en veut et elle a un physique sportif excellent. Alors, Arnie et Catherine commencent à s'entraîner ensemble. Et plus le temps passe, plus Briggs est convaincu que Schweitzer a la capacité de terminer un marathon. Il va donc lui promettre de l'accompagner lors du prochain marathon de Boston. Mais avant ça... Il veut absolument que Catherine lui prouve qu'elle peut courir sur une grande distance. Donc il lui demande de courir 26,2 miles pour l'entraînement. Nous sommes en 1967, et Catherine vient donc de prouver à Briggs qu'elle est capable de faire un marathon. Et c'est parti, Catherine s'inscrit officiellement à la course, le marathon de Boston. Et ça, c'est un événement qui défie toutes les conventions de l'époque, car avant 1967, aucune femme n'avait participé officiellement au marathon de Boston. Tout simplement parce que, eh bien c'était interdit. Oh, quelques femmes avaient déjà tenté de courir sans dossard, comme... Roberta Gibb. Roberta, elle s'était même cachée parmi les spectateurs pour terminer la course. Et c'était en 1966. Mais du coup, elle n'avait pas eu droit à la reconnaissance officielle. Catherine est donc la première femme à s'inscrire à la course. Et pour s'inscrire, elle met ses initiales. K.V. Sweitzer. C'est ça qu'elle note sur le formulaire d'inscription. Elle n'a pas l'intention de tromper qui que ce soit en cachant son identité ou son sexe, non. C'est tout simplement la manière habituelle qu'elle a, Catherine, de signer des documents. Elle met ses initiales. Et l'organisation du marathon ne va pas faire trop attention à ce détail des initiales. Et c'est donc ainsi que Schweitzer reçoit son numéro de dossard tant attendu, le 261. Et ça y est, le grand jour est enfin arrivé. Le jour J pour le marathon de Boston. Ce jour-là, Catherine Switzer se présente sur la ligne de départ. Elle est accompagnée d'Arnie Briggs, son entraîneur, et puis à ses côtés, il y a aussi son petit ami, Tom Miller. Lui, c'est un athlète de haut niveau et ancien joueur de football américain. Elle est aussi venue avec un autre ami. Celui-ci est un coureur, John Leonard. Alors l'atmosphère semble détendue pour ce départ de course, et au début, tout se déroule normalement. Donc, Switzer et ses compagnons... prennent le départ au milieu de centaines de coureurs, tous des hommes, tous sauf Catherine. Mais elle est bien accueillie par l'ensemble des participants. Personne ne semble prêter attention à Catherine. Au début, en tout cas. Le marathon a donc été lancé et Catherine avance à un bon rythme. Le marathon a bien commencé pour notre athlète, le premier kilomètre se passe sans encombre, elle se sent plutôt en confiance. Elle n'a pas pour but de provoquer une révolution avec sa participation, mais elle veut simplement courir pour prouver que les femmes peuvent aussi participer à un marathon. Cependant, il y a tout qui va changer quelques kilomètres plus loin. Lorsque l'un des directeurs de course, Jock Simpley, un homme au tempérament bien trempé, remarque la présence d'une femme dans la course. Et ça, ça ne lui plaît pas. Simpley est alors furieux. Furieux qu'une femme ait osé s'inscrire à un marathon réservé aux hommes. Simple se précipite alors envers Schweitzer après environ 3 km de course. Et il semble bien déterminé à arrêter Schweitzer dans sa course et à lui retirer son dossard. Dès que Catherine passe à son niveau, Simple tire sur son dossard. Il tire si fort qu'il réussit à sortir un petit peu Schweitzer de la course. Et il se met à lui crier Sors de ma course et rends-moi ce dossard ! Simple tente d'attraper Catherine par les épaules pour la faire sortir de la route. Sweater est effrayée, vous l'imaginez, mais elle reste déterminée. Elle tente alors de s'écarter de Simple, tout en continuant de courir. Son petit ami Tom Miller, qui est un homme, disons-le, plutôt imposant, il a vu la scène et il intervient alors rapidement. Il repousse violemment Simple et il le projette au sol. La route est désormais libre et Catherine peut donc continuer à courir pour finir son marathon. Un marathon déjà bien entamé mais qu'il va falloir finir. Les journalistes photographes présents sur la course sont eux aussi là. Et leur flash crépite. Ils ont vu la scène, ils y ont assisté. La scène sera d'ailleurs immortalisée à plusieurs reprises. Catherine continue sa course. Toujours bien accompagnée, accompagnée par ses amis, accompagnée par son petit ami, accompagnée par son entraîneur. Mais c'est dur pour Catherine. C'est pas dur physiquement, non, c'est dur moralement. Catherine, elle est en effet bouleversée par ce qui vient de se passer, cette agression dont elle a été victime. Une agression juste parce qu'elle était une femme, une femme qui court. Heureusement, les pensées obscures de Catherine vont se transformer rapidement en force. Et Catherine va encore une fois trouver de l'énergie en elle pour terminer ce marathon. Au fond, ce qu'elle voulait Catherine, à ce moment-là, c'était prouver que les femmes étaient capables de faire du sport et de réaliser des marathons. Et ce jour-là, Catherine, elle est parvenue. à franchir la ligne d'arrivée. Elle y est parvenue en 4h20, et donc, elle est devenue officiellement la première femme à avoir terminé le marathon de Boston. Malgré cette grande victoire. L'arrivée est quand même dure pour Schweitzer et ses compagnons qui sont accueillis par une foule plutôt divisée. Il y a ceux qui les encouragent et il y a ceux qui les critiquent. Il y a aussi la presse, la presse qui s'empare rapidement de l'histoire. Donc le lendemain, on voit partout les photos de Semple essayant d'éjecter de la course Catherine. Et ces photos, elles vont faire la une des journaux de Boston et puis même des autres régions, voire même de certains journaux internationaux. Catherine Schweitzer vient de devenir une figure publique du jour au lendemain. Tout le monde parle d'elle et de son action, celle d'avoir eu le courage de courir un marathon alors qu'elle n'était entourée que d'hommes. Et le cas Catherine va lancer un vaste débat sur l'exclusion des femmes dans les sports d'endurance. Faudra tout de même quelques années pour que le marathon de Boston ouvre officiellement ses portes aux femmes. Ce sera le cas en 1972, donc cinq ans après la participation de Catherine Switzer. Entre-temps, Catherine est devenue une défenseuse active des droits des femmes dans le sport. Catherine a même fondé son organisation qui s'appelle 261 Fearless, une association qui encourage l'autonomisation des femmes à travers le running. Alors pourquoi 261 ? Eh bien rappelez-vous, c'est une référence à son numéro de dossard, le dossard qu'elle a porté pour terminer le marathon de Boston. Au cours des 17 années qui ont suivi, Catherine... a créé avec cette association des courses réservées aux femmes dans 27 pays. Et ces courses ont rassemblé des milliers de participantes. Catherine a même obtenu du comité international olympique que soit organisé un marathon féminin au JO de Los Angeles en 1984. En parallèle, Catherine Switzer a mené une carrière de journaliste sportive et ça lui a permis de couvrir de nombreux événements sportifs, internationaux d'ailleurs, pour plusieurs médias, y compris les Jeux olympiques. ainsi que des marathons majeurs à travers le monde. Catherine a également écrit plusieurs livres, dont son autobiographie qui s'appelle Marathon Woman. Il a été publié en 2007 et il raconte son parcours et son combat pour l'égalité dans le sport. En 2017, à l'âge de 70 ans, Switzer a connu à nouveau le marathon de Boston, 50 ans jour pour jour après sa course historique. Et pour cette course, Catherine portait à nouveau... le dossard numéro 261, un dossard qui est devenu un symbole de sa lutte pour l'égalité. Et on peut dire que sa lutte a porté ses fruits, puisque aujourd'hui, 58% des coureurs aux Etats-Unis sont des coureuses, des femmes. Voilà pour cette petite histoire sur Catherine Switzer, qui a révolutionné le monde du sport féminin. Je vous invite d'ailleurs à lire son autobiographie si vous souhaitez en apprendre plus sur sa vie et son parcours. Merci à tous de nous avoir suivis. Et avec Sébastien Girard, on vous donne rendez-vous très vite pour une nouvelle petite histoire.

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    La Fabrique Audio présente La Petite Histoire Vous souhaitez devenir sponsor de ce podcast ? Contacte at lafabriqueaudio.com

  • Speaker #0

    Avant de se quitter, je vous rappelle que La Petite Histoire est un podcast de La Fabrique Audio La Fabrique Audio réalise des podcasts de marques et d'entreprises, donc si vous cherchez pour vous, pour votre entreprise, pour votre marque un studio pour faire des podcasts n'hésitez plus, envoyez-nous un mail contacte à robaz lafabriqueaudio.com, la fabrique avec un K.

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Kathrine Switzer : La première femme à avoir couru un marathon.


🎤 Pendant longtemps, de nombreux sports étaient réservés aux hommes. Courir un marathon faisait partie de ses disciplines pour lesquelles on disait que les femmes étaient je cite “physiquement trop faible” pour parcourir la distance d’un marathon. 

Oui, ça c'était avant ! Avant l’arrivée d’une jeune femme courageuse qui a bousculé le monde du sport et qui a changé la place de la femme dans le monde. Cette femme c’est Kathrine Switzer.


📻 Bienvenue dans LA PETITE HISTOIRE, le podcast où l'Histoire se mêle à l’insolite, au paranormal, et au crime pour révéler des vérités fascinantes ! Chaque épisode explore des histoires vraies qui ont marqué notre passé, mais aussi des histoires insolites et des histoires paranormales qui défient notre compréhension.


🔈LA PETITE HISTOIRE est un podcast Histoire imaginé et réalisé par le studio de podcasts La Fabrik Audio.

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    Pendant longtemps, de nombreux sports étaient réservés aux hommes. Courir un marathon faisait partie de ces disciplines pour lesquelles on disait que les femmes étaient, je cite, physiquement trop faibles pour parcourir les fameux 42,195 km d'un marathon. Oui, ça c'était avant, avant l'arrivée d'une jeune femme, une jeune femme courageuse qui a bousculé le monde du sport et qui a changé la place de la femme dans le monde. Cette femme, c'est Catherine Schweitzer.

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    Salut tout le monde, bienvenue dans un nouvel épisode de La Petite Histoire. Je suis Florent Mounier et c'est moi qui vais vous narrer cet épisode écrit et mixé par Sébastien Girard. Avant de commencer, merci à tous pour vos nombreux commentaires. Vous êtes toujours plus nombreux à nous suivre, ça nous fait plaisir. Et n'hésitez pas à nous laisser des petits messages sur Spotify, Apple Podcast, sur nos réseaux sociaux également. On va saluer Aïna, Zoé, je salue également Asleb, Nicolas, Camomille, Jonathan. et Claude 48 notamment, qui ont fait partie de ces gens qui nous ont laissé des messages cette semaine. Allez, sans plus attendre, direction les Etats-Unis, à la rencontre de Catherine Switzer. Ah ouais, quelle histoire ça aussi. Catherine Switzer est née le 5 janvier 1947 à Amber, en Bavière, en Allemagne, où son père, un major dans l'armée américaine, est stationné après la Seconde Guerre mondiale. Très jeune, Catherine déménage avec sa famille aux Etats-Unis. Nous sommes dans l'état de Virginie et c'est là qu'elle grandit, entourée d'un cadre familial plutôt encourageant. C'est notamment son père qui joue un rôle crucial dans le développement de son amour pour le sport. Son père, c'est un homme très actif, un homme qui croit fermement aux bienfaits du sport, non seulement pour les garçons, mais aussi pour les filles. Un homme qui estime que l'activité physique joue un rôle clé dans la construction de la confiance en soi et de la discipline chez les jeunes. Catherine a désormais 12 ans et son père commence à l'encourager à courir. Alors pas évident à cette époque parce qu'il n'existe pas de programme organisé pour les filles. Mais peu importe, papa Switzer dit à sa fille de courir 1 mile par jour. Comme ça, en un an, elle aura couru 365 miles. C'est un conseil simple, mais c'est un conseil puissant. Et c'est ce conseil qui a su allumer la flamme chez Catherine, qui a vu dans la course un moyen de se lancer un défi. et de se construire une force intérieure. Catherine a donc commencé à développer une passion pour la course à pied. Et je répète que dans les années 60, c'est encore rare de voir une jeune fille courir seule. Pendant ses années de lycée, Schweitzer va pratiquer plusieurs sports, mais elle va surtout s'impliquer quand même dans la course à pied. Pourquoi ? Eh bien parce que ce sport, la course à pied, lui donne un sentiment de liberté. Ah, Catherine ne fait pas que ça, non. En plus de courir, Catherine a un autre grand intérêt. Elle est passionnée par... Le journalisme. Bon, les années passent et c'est le moment des choix. Les choix, ce n'est pas toujours évident. Là, il faut choisir une université. Catherine choisit donc de poursuivre ses études à l'université de Syracuse. On est dans l'état de New York. Mais pas de bol, là non plus, il n'y a pas d'équipe féminine de course à pied. Bon, pas grave, ça ne va pas stopper la détermination de notre championne qui décide donc de s'inscrire. dans l'équipe masculine de Cross Country. Et ça aussi, c'est inhabituel pour une femme à l'époque. Mais ça ne gêne pas grand monde, puisque ses coéquipiers acceptent Catherine avec bienveillance. Mais la contrepartie, quand même, c'est qu'elle doit constamment prouver qu'elle mérite sa place au sein de cette équipe. Elle n'a pas le droit d'être moyenne ou pire, mauvaise. Non, elle doit juste être bonne ou très bonne. C'est à Syracuse que Catherine va faire la rencontre qui va changer sa vie. Ouais, c'est là-bas qu'elle rencontre Arnie Briggs. Arnie est un facteur et lui son truc c'est de courir. Il court pour se maintenir en forme. D'ailleurs, il a déjà 15 participations au marathon de Boston. Là-bas, Arnie est une véritable légende. Schweitzer et Briggs vont donc rapidement nouer une amitié forte et un beau jour, Briggs va même devenir l'entraîneur officiel de Catherine. A la base, Briggs, comme beaucoup d'hommes de l'époque, pense que les femmes ne sont pas vraiment capables de courir un marathon. Cependant, Catherine va lui démontrer le contraire. Elle est déterminée, elle en veut et elle a un physique sportif excellent. Alors, Arnie et Catherine commencent à s'entraîner ensemble. Et plus le temps passe, plus Briggs est convaincu que Schweitzer a la capacité de terminer un marathon. Il va donc lui promettre de l'accompagner lors du prochain marathon de Boston. Mais avant ça... Il veut absolument que Catherine lui prouve qu'elle peut courir sur une grande distance. Donc il lui demande de courir 26,2 miles pour l'entraînement. Nous sommes en 1967, et Catherine vient donc de prouver à Briggs qu'elle est capable de faire un marathon. Et c'est parti, Catherine s'inscrit officiellement à la course, le marathon de Boston. Et ça, c'est un événement qui défie toutes les conventions de l'époque, car avant 1967, aucune femme n'avait participé officiellement au marathon de Boston. Tout simplement parce que, eh bien c'était interdit. Oh, quelques femmes avaient déjà tenté de courir sans dossard, comme... Roberta Gibb. Roberta, elle s'était même cachée parmi les spectateurs pour terminer la course. Et c'était en 1966. Mais du coup, elle n'avait pas eu droit à la reconnaissance officielle. Catherine est donc la première femme à s'inscrire à la course. Et pour s'inscrire, elle met ses initiales. K.V. Sweitzer. C'est ça qu'elle note sur le formulaire d'inscription. Elle n'a pas l'intention de tromper qui que ce soit en cachant son identité ou son sexe, non. C'est tout simplement la manière habituelle qu'elle a, Catherine, de signer des documents. Elle met ses initiales. Et l'organisation du marathon ne va pas faire trop attention à ce détail des initiales. Et c'est donc ainsi que Schweitzer reçoit son numéro de dossard tant attendu, le 261. Et ça y est, le grand jour est enfin arrivé. Le jour J pour le marathon de Boston. Ce jour-là, Catherine Switzer se présente sur la ligne de départ. Elle est accompagnée d'Arnie Briggs, son entraîneur, et puis à ses côtés, il y a aussi son petit ami, Tom Miller. Lui, c'est un athlète de haut niveau et ancien joueur de football américain. Elle est aussi venue avec un autre ami. Celui-ci est un coureur, John Leonard. Alors l'atmosphère semble détendue pour ce départ de course, et au début, tout se déroule normalement. Donc, Switzer et ses compagnons... prennent le départ au milieu de centaines de coureurs, tous des hommes, tous sauf Catherine. Mais elle est bien accueillie par l'ensemble des participants. Personne ne semble prêter attention à Catherine. Au début, en tout cas. Le marathon a donc été lancé et Catherine avance à un bon rythme. Le marathon a bien commencé pour notre athlète, le premier kilomètre se passe sans encombre, elle se sent plutôt en confiance. Elle n'a pas pour but de provoquer une révolution avec sa participation, mais elle veut simplement courir pour prouver que les femmes peuvent aussi participer à un marathon. Cependant, il y a tout qui va changer quelques kilomètres plus loin. Lorsque l'un des directeurs de course, Jock Simpley, un homme au tempérament bien trempé, remarque la présence d'une femme dans la course. Et ça, ça ne lui plaît pas. Simpley est alors furieux. Furieux qu'une femme ait osé s'inscrire à un marathon réservé aux hommes. Simple se précipite alors envers Schweitzer après environ 3 km de course. Et il semble bien déterminé à arrêter Schweitzer dans sa course et à lui retirer son dossard. Dès que Catherine passe à son niveau, Simple tire sur son dossard. Il tire si fort qu'il réussit à sortir un petit peu Schweitzer de la course. Et il se met à lui crier Sors de ma course et rends-moi ce dossard ! Simple tente d'attraper Catherine par les épaules pour la faire sortir de la route. Sweater est effrayée, vous l'imaginez, mais elle reste déterminée. Elle tente alors de s'écarter de Simple, tout en continuant de courir. Son petit ami Tom Miller, qui est un homme, disons-le, plutôt imposant, il a vu la scène et il intervient alors rapidement. Il repousse violemment Simple et il le projette au sol. La route est désormais libre et Catherine peut donc continuer à courir pour finir son marathon. Un marathon déjà bien entamé mais qu'il va falloir finir. Les journalistes photographes présents sur la course sont eux aussi là. Et leur flash crépite. Ils ont vu la scène, ils y ont assisté. La scène sera d'ailleurs immortalisée à plusieurs reprises. Catherine continue sa course. Toujours bien accompagnée, accompagnée par ses amis, accompagnée par son petit ami, accompagnée par son entraîneur. Mais c'est dur pour Catherine. C'est pas dur physiquement, non, c'est dur moralement. Catherine, elle est en effet bouleversée par ce qui vient de se passer, cette agression dont elle a été victime. Une agression juste parce qu'elle était une femme, une femme qui court. Heureusement, les pensées obscures de Catherine vont se transformer rapidement en force. Et Catherine va encore une fois trouver de l'énergie en elle pour terminer ce marathon. Au fond, ce qu'elle voulait Catherine, à ce moment-là, c'était prouver que les femmes étaient capables de faire du sport et de réaliser des marathons. Et ce jour-là, Catherine, elle est parvenue. à franchir la ligne d'arrivée. Elle y est parvenue en 4h20, et donc, elle est devenue officiellement la première femme à avoir terminé le marathon de Boston. Malgré cette grande victoire. L'arrivée est quand même dure pour Schweitzer et ses compagnons qui sont accueillis par une foule plutôt divisée. Il y a ceux qui les encouragent et il y a ceux qui les critiquent. Il y a aussi la presse, la presse qui s'empare rapidement de l'histoire. Donc le lendemain, on voit partout les photos de Semple essayant d'éjecter de la course Catherine. Et ces photos, elles vont faire la une des journaux de Boston et puis même des autres régions, voire même de certains journaux internationaux. Catherine Schweitzer vient de devenir une figure publique du jour au lendemain. Tout le monde parle d'elle et de son action, celle d'avoir eu le courage de courir un marathon alors qu'elle n'était entourée que d'hommes. Et le cas Catherine va lancer un vaste débat sur l'exclusion des femmes dans les sports d'endurance. Faudra tout de même quelques années pour que le marathon de Boston ouvre officiellement ses portes aux femmes. Ce sera le cas en 1972, donc cinq ans après la participation de Catherine Switzer. Entre-temps, Catherine est devenue une défenseuse active des droits des femmes dans le sport. Catherine a même fondé son organisation qui s'appelle 261 Fearless, une association qui encourage l'autonomisation des femmes à travers le running. Alors pourquoi 261 ? Eh bien rappelez-vous, c'est une référence à son numéro de dossard, le dossard qu'elle a porté pour terminer le marathon de Boston. Au cours des 17 années qui ont suivi, Catherine... a créé avec cette association des courses réservées aux femmes dans 27 pays. Et ces courses ont rassemblé des milliers de participantes. Catherine a même obtenu du comité international olympique que soit organisé un marathon féminin au JO de Los Angeles en 1984. En parallèle, Catherine Switzer a mené une carrière de journaliste sportive et ça lui a permis de couvrir de nombreux événements sportifs, internationaux d'ailleurs, pour plusieurs médias, y compris les Jeux olympiques. ainsi que des marathons majeurs à travers le monde. Catherine a également écrit plusieurs livres, dont son autobiographie qui s'appelle Marathon Woman. Il a été publié en 2007 et il raconte son parcours et son combat pour l'égalité dans le sport. En 2017, à l'âge de 70 ans, Switzer a connu à nouveau le marathon de Boston, 50 ans jour pour jour après sa course historique. Et pour cette course, Catherine portait à nouveau... le dossard numéro 261, un dossard qui est devenu un symbole de sa lutte pour l'égalité. Et on peut dire que sa lutte a porté ses fruits, puisque aujourd'hui, 58% des coureurs aux Etats-Unis sont des coureuses, des femmes. Voilà pour cette petite histoire sur Catherine Switzer, qui a révolutionné le monde du sport féminin. Je vous invite d'ailleurs à lire son autobiographie si vous souhaitez en apprendre plus sur sa vie et son parcours. Merci à tous de nous avoir suivis. Et avec Sébastien Girard, on vous donne rendez-vous très vite pour une nouvelle petite histoire.

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Kathrine Switzer : La première femme à avoir couru un marathon.


🎤 Pendant longtemps, de nombreux sports étaient réservés aux hommes. Courir un marathon faisait partie de ses disciplines pour lesquelles on disait que les femmes étaient je cite “physiquement trop faible” pour parcourir la distance d’un marathon. 

Oui, ça c'était avant ! Avant l’arrivée d’une jeune femme courageuse qui a bousculé le monde du sport et qui a changé la place de la femme dans le monde. Cette femme c’est Kathrine Switzer.


📻 Bienvenue dans LA PETITE HISTOIRE, le podcast où l'Histoire se mêle à l’insolite, au paranormal, et au crime pour révéler des vérités fascinantes ! Chaque épisode explore des histoires vraies qui ont marqué notre passé, mais aussi des histoires insolites et des histoires paranormales qui défient notre compréhension.


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    Salut tout le monde, bienvenue dans un nouvel épisode de La Petite Histoire. Je suis Florent Mounier et c'est moi qui vais vous narrer cet épisode écrit et mixé par Sébastien Girard. Avant de commencer, merci à tous pour vos nombreux commentaires. Vous êtes toujours plus nombreux à nous suivre, ça nous fait plaisir. Et n'hésitez pas à nous laisser des petits messages sur Spotify, Apple Podcast, sur nos réseaux sociaux également. On va saluer Aïna, Zoé, je salue également Asleb, Nicolas, Camomille, Jonathan. et Claude 48 notamment, qui ont fait partie de ces gens qui nous ont laissé des messages cette semaine. Allez, sans plus attendre, direction les Etats-Unis, à la rencontre de Catherine Switzer. Ah ouais, quelle histoire ça aussi. Catherine Switzer est née le 5 janvier 1947 à Amber, en Bavière, en Allemagne, où son père, un major dans l'armée américaine, est stationné après la Seconde Guerre mondiale. Très jeune, Catherine déménage avec sa famille aux Etats-Unis. Nous sommes dans l'état de Virginie et c'est là qu'elle grandit, entourée d'un cadre familial plutôt encourageant. C'est notamment son père qui joue un rôle crucial dans le développement de son amour pour le sport. Son père, c'est un homme très actif, un homme qui croit fermement aux bienfaits du sport, non seulement pour les garçons, mais aussi pour les filles. Un homme qui estime que l'activité physique joue un rôle clé dans la construction de la confiance en soi et de la discipline chez les jeunes. Catherine a désormais 12 ans et son père commence à l'encourager à courir. Alors pas évident à cette époque parce qu'il n'existe pas de programme organisé pour les filles. Mais peu importe, papa Switzer dit à sa fille de courir 1 mile par jour. Comme ça, en un an, elle aura couru 365 miles. C'est un conseil simple, mais c'est un conseil puissant. Et c'est ce conseil qui a su allumer la flamme chez Catherine, qui a vu dans la course un moyen de se lancer un défi. et de se construire une force intérieure. Catherine a donc commencé à développer une passion pour la course à pied. Et je répète que dans les années 60, c'est encore rare de voir une jeune fille courir seule. Pendant ses années de lycée, Schweitzer va pratiquer plusieurs sports, mais elle va surtout s'impliquer quand même dans la course à pied. Pourquoi ? Eh bien parce que ce sport, la course à pied, lui donne un sentiment de liberté. Ah, Catherine ne fait pas que ça, non. En plus de courir, Catherine a un autre grand intérêt. Elle est passionnée par... Le journalisme. Bon, les années passent et c'est le moment des choix. Les choix, ce n'est pas toujours évident. Là, il faut choisir une université. Catherine choisit donc de poursuivre ses études à l'université de Syracuse. On est dans l'état de New York. Mais pas de bol, là non plus, il n'y a pas d'équipe féminine de course à pied. Bon, pas grave, ça ne va pas stopper la détermination de notre championne qui décide donc de s'inscrire. dans l'équipe masculine de Cross Country. Et ça aussi, c'est inhabituel pour une femme à l'époque. Mais ça ne gêne pas grand monde, puisque ses coéquipiers acceptent Catherine avec bienveillance. Mais la contrepartie, quand même, c'est qu'elle doit constamment prouver qu'elle mérite sa place au sein de cette équipe. Elle n'a pas le droit d'être moyenne ou pire, mauvaise. Non, elle doit juste être bonne ou très bonne. C'est à Syracuse que Catherine va faire la rencontre qui va changer sa vie. Ouais, c'est là-bas qu'elle rencontre Arnie Briggs. Arnie est un facteur et lui son truc c'est de courir. Il court pour se maintenir en forme. D'ailleurs, il a déjà 15 participations au marathon de Boston. Là-bas, Arnie est une véritable légende. Schweitzer et Briggs vont donc rapidement nouer une amitié forte et un beau jour, Briggs va même devenir l'entraîneur officiel de Catherine. A la base, Briggs, comme beaucoup d'hommes de l'époque, pense que les femmes ne sont pas vraiment capables de courir un marathon. Cependant, Catherine va lui démontrer le contraire. Elle est déterminée, elle en veut et elle a un physique sportif excellent. Alors, Arnie et Catherine commencent à s'entraîner ensemble. Et plus le temps passe, plus Briggs est convaincu que Schweitzer a la capacité de terminer un marathon. Il va donc lui promettre de l'accompagner lors du prochain marathon de Boston. Mais avant ça... Il veut absolument que Catherine lui prouve qu'elle peut courir sur une grande distance. Donc il lui demande de courir 26,2 miles pour l'entraînement. Nous sommes en 1967, et Catherine vient donc de prouver à Briggs qu'elle est capable de faire un marathon. Et c'est parti, Catherine s'inscrit officiellement à la course, le marathon de Boston. Et ça, c'est un événement qui défie toutes les conventions de l'époque, car avant 1967, aucune femme n'avait participé officiellement au marathon de Boston. Tout simplement parce que, eh bien c'était interdit. Oh, quelques femmes avaient déjà tenté de courir sans dossard, comme... Roberta Gibb. Roberta, elle s'était même cachée parmi les spectateurs pour terminer la course. Et c'était en 1966. Mais du coup, elle n'avait pas eu droit à la reconnaissance officielle. Catherine est donc la première femme à s'inscrire à la course. Et pour s'inscrire, elle met ses initiales. K.V. Sweitzer. C'est ça qu'elle note sur le formulaire d'inscription. Elle n'a pas l'intention de tromper qui que ce soit en cachant son identité ou son sexe, non. C'est tout simplement la manière habituelle qu'elle a, Catherine, de signer des documents. Elle met ses initiales. Et l'organisation du marathon ne va pas faire trop attention à ce détail des initiales. Et c'est donc ainsi que Schweitzer reçoit son numéro de dossard tant attendu, le 261. Et ça y est, le grand jour est enfin arrivé. Le jour J pour le marathon de Boston. Ce jour-là, Catherine Switzer se présente sur la ligne de départ. Elle est accompagnée d'Arnie Briggs, son entraîneur, et puis à ses côtés, il y a aussi son petit ami, Tom Miller. Lui, c'est un athlète de haut niveau et ancien joueur de football américain. Elle est aussi venue avec un autre ami. Celui-ci est un coureur, John Leonard. Alors l'atmosphère semble détendue pour ce départ de course, et au début, tout se déroule normalement. Donc, Switzer et ses compagnons... prennent le départ au milieu de centaines de coureurs, tous des hommes, tous sauf Catherine. Mais elle est bien accueillie par l'ensemble des participants. Personne ne semble prêter attention à Catherine. Au début, en tout cas. Le marathon a donc été lancé et Catherine avance à un bon rythme. Le marathon a bien commencé pour notre athlète, le premier kilomètre se passe sans encombre, elle se sent plutôt en confiance. Elle n'a pas pour but de provoquer une révolution avec sa participation, mais elle veut simplement courir pour prouver que les femmes peuvent aussi participer à un marathon. Cependant, il y a tout qui va changer quelques kilomètres plus loin. Lorsque l'un des directeurs de course, Jock Simpley, un homme au tempérament bien trempé, remarque la présence d'une femme dans la course. Et ça, ça ne lui plaît pas. Simpley est alors furieux. Furieux qu'une femme ait osé s'inscrire à un marathon réservé aux hommes. Simple se précipite alors envers Schweitzer après environ 3 km de course. Et il semble bien déterminé à arrêter Schweitzer dans sa course et à lui retirer son dossard. Dès que Catherine passe à son niveau, Simple tire sur son dossard. Il tire si fort qu'il réussit à sortir un petit peu Schweitzer de la course. Et il se met à lui crier Sors de ma course et rends-moi ce dossard ! Simple tente d'attraper Catherine par les épaules pour la faire sortir de la route. Sweater est effrayée, vous l'imaginez, mais elle reste déterminée. Elle tente alors de s'écarter de Simple, tout en continuant de courir. Son petit ami Tom Miller, qui est un homme, disons-le, plutôt imposant, il a vu la scène et il intervient alors rapidement. Il repousse violemment Simple et il le projette au sol. La route est désormais libre et Catherine peut donc continuer à courir pour finir son marathon. Un marathon déjà bien entamé mais qu'il va falloir finir. Les journalistes photographes présents sur la course sont eux aussi là. Et leur flash crépite. Ils ont vu la scène, ils y ont assisté. La scène sera d'ailleurs immortalisée à plusieurs reprises. Catherine continue sa course. Toujours bien accompagnée, accompagnée par ses amis, accompagnée par son petit ami, accompagnée par son entraîneur. Mais c'est dur pour Catherine. C'est pas dur physiquement, non, c'est dur moralement. Catherine, elle est en effet bouleversée par ce qui vient de se passer, cette agression dont elle a été victime. Une agression juste parce qu'elle était une femme, une femme qui court. Heureusement, les pensées obscures de Catherine vont se transformer rapidement en force. Et Catherine va encore une fois trouver de l'énergie en elle pour terminer ce marathon. Au fond, ce qu'elle voulait Catherine, à ce moment-là, c'était prouver que les femmes étaient capables de faire du sport et de réaliser des marathons. Et ce jour-là, Catherine, elle est parvenue. à franchir la ligne d'arrivée. Elle y est parvenue en 4h20, et donc, elle est devenue officiellement la première femme à avoir terminé le marathon de Boston. Malgré cette grande victoire. L'arrivée est quand même dure pour Schweitzer et ses compagnons qui sont accueillis par une foule plutôt divisée. Il y a ceux qui les encouragent et il y a ceux qui les critiquent. Il y a aussi la presse, la presse qui s'empare rapidement de l'histoire. Donc le lendemain, on voit partout les photos de Semple essayant d'éjecter de la course Catherine. Et ces photos, elles vont faire la une des journaux de Boston et puis même des autres régions, voire même de certains journaux internationaux. Catherine Schweitzer vient de devenir une figure publique du jour au lendemain. Tout le monde parle d'elle et de son action, celle d'avoir eu le courage de courir un marathon alors qu'elle n'était entourée que d'hommes. Et le cas Catherine va lancer un vaste débat sur l'exclusion des femmes dans les sports d'endurance. Faudra tout de même quelques années pour que le marathon de Boston ouvre officiellement ses portes aux femmes. Ce sera le cas en 1972, donc cinq ans après la participation de Catherine Switzer. Entre-temps, Catherine est devenue une défenseuse active des droits des femmes dans le sport. Catherine a même fondé son organisation qui s'appelle 261 Fearless, une association qui encourage l'autonomisation des femmes à travers le running. Alors pourquoi 261 ? Eh bien rappelez-vous, c'est une référence à son numéro de dossard, le dossard qu'elle a porté pour terminer le marathon de Boston. Au cours des 17 années qui ont suivi, Catherine... a créé avec cette association des courses réservées aux femmes dans 27 pays. Et ces courses ont rassemblé des milliers de participantes. Catherine a même obtenu du comité international olympique que soit organisé un marathon féminin au JO de Los Angeles en 1984. En parallèle, Catherine Switzer a mené une carrière de journaliste sportive et ça lui a permis de couvrir de nombreux événements sportifs, internationaux d'ailleurs, pour plusieurs médias, y compris les Jeux olympiques. ainsi que des marathons majeurs à travers le monde. Catherine a également écrit plusieurs livres, dont son autobiographie qui s'appelle Marathon Woman. Il a été publié en 2007 et il raconte son parcours et son combat pour l'égalité dans le sport. En 2017, à l'âge de 70 ans, Switzer a connu à nouveau le marathon de Boston, 50 ans jour pour jour après sa course historique. Et pour cette course, Catherine portait à nouveau... le dossard numéro 261, un dossard qui est devenu un symbole de sa lutte pour l'égalité. Et on peut dire que sa lutte a porté ses fruits, puisque aujourd'hui, 58% des coureurs aux Etats-Unis sont des coureuses, des femmes. Voilà pour cette petite histoire sur Catherine Switzer, qui a révolutionné le monde du sport féminin. Je vous invite d'ailleurs à lire son autobiographie si vous souhaitez en apprendre plus sur sa vie et son parcours. Merci à tous de nous avoir suivis. Et avec Sébastien Girard, on vous donne rendez-vous très vite pour une nouvelle petite histoire.

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Description

Kathrine Switzer : La première femme à avoir couru un marathon.


🎤 Pendant longtemps, de nombreux sports étaient réservés aux hommes. Courir un marathon faisait partie de ses disciplines pour lesquelles on disait que les femmes étaient je cite “physiquement trop faible” pour parcourir la distance d’un marathon. 

Oui, ça c'était avant ! Avant l’arrivée d’une jeune femme courageuse qui a bousculé le monde du sport et qui a changé la place de la femme dans le monde. Cette femme c’est Kathrine Switzer.


📻 Bienvenue dans LA PETITE HISTOIRE, le podcast où l'Histoire se mêle à l’insolite, au paranormal, et au crime pour révéler des vérités fascinantes ! Chaque épisode explore des histoires vraies qui ont marqué notre passé, mais aussi des histoires insolites et des histoires paranormales qui défient notre compréhension.


🔈LA PETITE HISTOIRE est un podcast Histoire imaginé et réalisé par le studio de podcasts La Fabrik Audio.

🗓️La Petite Histoire est un podcast publié chaque jeudi
✍️ Auteurs de La Petite Histoire :  Florent Mounier, Sébastien Girard. 

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Intérêts du podcast La Petite Histoire : Histoires paranormales, paranormal, personnages de fiction, cinéma, crime, true crime, histoires vraies, histoires insolites, true story, cinéma, films, personnages de fiction, récits historiques, personnages historiques, anecdotes, légendes, légende, histoire insolite, faits divers, histoire méconnue, vérité historique, culture, récits de vie, mystères de l’Histoire, ...


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Transcription

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    Pendant longtemps, de nombreux sports étaient réservés aux hommes. Courir un marathon faisait partie de ces disciplines pour lesquelles on disait que les femmes étaient, je cite, physiquement trop faibles pour parcourir les fameux 42,195 km d'un marathon. Oui, ça c'était avant, avant l'arrivée d'une jeune femme, une jeune femme courageuse qui a bousculé le monde du sport et qui a changé la place de la femme dans le monde. Cette femme, c'est Catherine Schweitzer.

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    Salut tout le monde, bienvenue dans un nouvel épisode de La Petite Histoire. Je suis Florent Mounier et c'est moi qui vais vous narrer cet épisode écrit et mixé par Sébastien Girard. Avant de commencer, merci à tous pour vos nombreux commentaires. Vous êtes toujours plus nombreux à nous suivre, ça nous fait plaisir. Et n'hésitez pas à nous laisser des petits messages sur Spotify, Apple Podcast, sur nos réseaux sociaux également. On va saluer Aïna, Zoé, je salue également Asleb, Nicolas, Camomille, Jonathan. et Claude 48 notamment, qui ont fait partie de ces gens qui nous ont laissé des messages cette semaine. Allez, sans plus attendre, direction les Etats-Unis, à la rencontre de Catherine Switzer. Ah ouais, quelle histoire ça aussi. Catherine Switzer est née le 5 janvier 1947 à Amber, en Bavière, en Allemagne, où son père, un major dans l'armée américaine, est stationné après la Seconde Guerre mondiale. Très jeune, Catherine déménage avec sa famille aux Etats-Unis. Nous sommes dans l'état de Virginie et c'est là qu'elle grandit, entourée d'un cadre familial plutôt encourageant. C'est notamment son père qui joue un rôle crucial dans le développement de son amour pour le sport. Son père, c'est un homme très actif, un homme qui croit fermement aux bienfaits du sport, non seulement pour les garçons, mais aussi pour les filles. Un homme qui estime que l'activité physique joue un rôle clé dans la construction de la confiance en soi et de la discipline chez les jeunes. Catherine a désormais 12 ans et son père commence à l'encourager à courir. Alors pas évident à cette époque parce qu'il n'existe pas de programme organisé pour les filles. Mais peu importe, papa Switzer dit à sa fille de courir 1 mile par jour. Comme ça, en un an, elle aura couru 365 miles. C'est un conseil simple, mais c'est un conseil puissant. Et c'est ce conseil qui a su allumer la flamme chez Catherine, qui a vu dans la course un moyen de se lancer un défi. et de se construire une force intérieure. Catherine a donc commencé à développer une passion pour la course à pied. Et je répète que dans les années 60, c'est encore rare de voir une jeune fille courir seule. Pendant ses années de lycée, Schweitzer va pratiquer plusieurs sports, mais elle va surtout s'impliquer quand même dans la course à pied. Pourquoi ? Eh bien parce que ce sport, la course à pied, lui donne un sentiment de liberté. Ah, Catherine ne fait pas que ça, non. En plus de courir, Catherine a un autre grand intérêt. Elle est passionnée par... Le journalisme. Bon, les années passent et c'est le moment des choix. Les choix, ce n'est pas toujours évident. Là, il faut choisir une université. Catherine choisit donc de poursuivre ses études à l'université de Syracuse. On est dans l'état de New York. Mais pas de bol, là non plus, il n'y a pas d'équipe féminine de course à pied. Bon, pas grave, ça ne va pas stopper la détermination de notre championne qui décide donc de s'inscrire. dans l'équipe masculine de Cross Country. Et ça aussi, c'est inhabituel pour une femme à l'époque. Mais ça ne gêne pas grand monde, puisque ses coéquipiers acceptent Catherine avec bienveillance. Mais la contrepartie, quand même, c'est qu'elle doit constamment prouver qu'elle mérite sa place au sein de cette équipe. Elle n'a pas le droit d'être moyenne ou pire, mauvaise. Non, elle doit juste être bonne ou très bonne. C'est à Syracuse que Catherine va faire la rencontre qui va changer sa vie. Ouais, c'est là-bas qu'elle rencontre Arnie Briggs. Arnie est un facteur et lui son truc c'est de courir. Il court pour se maintenir en forme. D'ailleurs, il a déjà 15 participations au marathon de Boston. Là-bas, Arnie est une véritable légende. Schweitzer et Briggs vont donc rapidement nouer une amitié forte et un beau jour, Briggs va même devenir l'entraîneur officiel de Catherine. A la base, Briggs, comme beaucoup d'hommes de l'époque, pense que les femmes ne sont pas vraiment capables de courir un marathon. Cependant, Catherine va lui démontrer le contraire. Elle est déterminée, elle en veut et elle a un physique sportif excellent. Alors, Arnie et Catherine commencent à s'entraîner ensemble. Et plus le temps passe, plus Briggs est convaincu que Schweitzer a la capacité de terminer un marathon. Il va donc lui promettre de l'accompagner lors du prochain marathon de Boston. Mais avant ça... Il veut absolument que Catherine lui prouve qu'elle peut courir sur une grande distance. Donc il lui demande de courir 26,2 miles pour l'entraînement. Nous sommes en 1967, et Catherine vient donc de prouver à Briggs qu'elle est capable de faire un marathon. Et c'est parti, Catherine s'inscrit officiellement à la course, le marathon de Boston. Et ça, c'est un événement qui défie toutes les conventions de l'époque, car avant 1967, aucune femme n'avait participé officiellement au marathon de Boston. Tout simplement parce que, eh bien c'était interdit. Oh, quelques femmes avaient déjà tenté de courir sans dossard, comme... Roberta Gibb. Roberta, elle s'était même cachée parmi les spectateurs pour terminer la course. Et c'était en 1966. Mais du coup, elle n'avait pas eu droit à la reconnaissance officielle. Catherine est donc la première femme à s'inscrire à la course. Et pour s'inscrire, elle met ses initiales. K.V. Sweitzer. C'est ça qu'elle note sur le formulaire d'inscription. Elle n'a pas l'intention de tromper qui que ce soit en cachant son identité ou son sexe, non. C'est tout simplement la manière habituelle qu'elle a, Catherine, de signer des documents. Elle met ses initiales. Et l'organisation du marathon ne va pas faire trop attention à ce détail des initiales. Et c'est donc ainsi que Schweitzer reçoit son numéro de dossard tant attendu, le 261. Et ça y est, le grand jour est enfin arrivé. Le jour J pour le marathon de Boston. Ce jour-là, Catherine Switzer se présente sur la ligne de départ. Elle est accompagnée d'Arnie Briggs, son entraîneur, et puis à ses côtés, il y a aussi son petit ami, Tom Miller. Lui, c'est un athlète de haut niveau et ancien joueur de football américain. Elle est aussi venue avec un autre ami. Celui-ci est un coureur, John Leonard. Alors l'atmosphère semble détendue pour ce départ de course, et au début, tout se déroule normalement. Donc, Switzer et ses compagnons... prennent le départ au milieu de centaines de coureurs, tous des hommes, tous sauf Catherine. Mais elle est bien accueillie par l'ensemble des participants. Personne ne semble prêter attention à Catherine. Au début, en tout cas. Le marathon a donc été lancé et Catherine avance à un bon rythme. Le marathon a bien commencé pour notre athlète, le premier kilomètre se passe sans encombre, elle se sent plutôt en confiance. Elle n'a pas pour but de provoquer une révolution avec sa participation, mais elle veut simplement courir pour prouver que les femmes peuvent aussi participer à un marathon. Cependant, il y a tout qui va changer quelques kilomètres plus loin. Lorsque l'un des directeurs de course, Jock Simpley, un homme au tempérament bien trempé, remarque la présence d'une femme dans la course. Et ça, ça ne lui plaît pas. Simpley est alors furieux. Furieux qu'une femme ait osé s'inscrire à un marathon réservé aux hommes. Simple se précipite alors envers Schweitzer après environ 3 km de course. Et il semble bien déterminé à arrêter Schweitzer dans sa course et à lui retirer son dossard. Dès que Catherine passe à son niveau, Simple tire sur son dossard. Il tire si fort qu'il réussit à sortir un petit peu Schweitzer de la course. Et il se met à lui crier Sors de ma course et rends-moi ce dossard ! Simple tente d'attraper Catherine par les épaules pour la faire sortir de la route. Sweater est effrayée, vous l'imaginez, mais elle reste déterminée. Elle tente alors de s'écarter de Simple, tout en continuant de courir. Son petit ami Tom Miller, qui est un homme, disons-le, plutôt imposant, il a vu la scène et il intervient alors rapidement. Il repousse violemment Simple et il le projette au sol. La route est désormais libre et Catherine peut donc continuer à courir pour finir son marathon. Un marathon déjà bien entamé mais qu'il va falloir finir. Les journalistes photographes présents sur la course sont eux aussi là. Et leur flash crépite. Ils ont vu la scène, ils y ont assisté. La scène sera d'ailleurs immortalisée à plusieurs reprises. Catherine continue sa course. Toujours bien accompagnée, accompagnée par ses amis, accompagnée par son petit ami, accompagnée par son entraîneur. Mais c'est dur pour Catherine. C'est pas dur physiquement, non, c'est dur moralement. Catherine, elle est en effet bouleversée par ce qui vient de se passer, cette agression dont elle a été victime. Une agression juste parce qu'elle était une femme, une femme qui court. Heureusement, les pensées obscures de Catherine vont se transformer rapidement en force. Et Catherine va encore une fois trouver de l'énergie en elle pour terminer ce marathon. Au fond, ce qu'elle voulait Catherine, à ce moment-là, c'était prouver que les femmes étaient capables de faire du sport et de réaliser des marathons. Et ce jour-là, Catherine, elle est parvenue. à franchir la ligne d'arrivée. Elle y est parvenue en 4h20, et donc, elle est devenue officiellement la première femme à avoir terminé le marathon de Boston. Malgré cette grande victoire. L'arrivée est quand même dure pour Schweitzer et ses compagnons qui sont accueillis par une foule plutôt divisée. Il y a ceux qui les encouragent et il y a ceux qui les critiquent. Il y a aussi la presse, la presse qui s'empare rapidement de l'histoire. Donc le lendemain, on voit partout les photos de Semple essayant d'éjecter de la course Catherine. Et ces photos, elles vont faire la une des journaux de Boston et puis même des autres régions, voire même de certains journaux internationaux. Catherine Schweitzer vient de devenir une figure publique du jour au lendemain. Tout le monde parle d'elle et de son action, celle d'avoir eu le courage de courir un marathon alors qu'elle n'était entourée que d'hommes. Et le cas Catherine va lancer un vaste débat sur l'exclusion des femmes dans les sports d'endurance. Faudra tout de même quelques années pour que le marathon de Boston ouvre officiellement ses portes aux femmes. Ce sera le cas en 1972, donc cinq ans après la participation de Catherine Switzer. Entre-temps, Catherine est devenue une défenseuse active des droits des femmes dans le sport. Catherine a même fondé son organisation qui s'appelle 261 Fearless, une association qui encourage l'autonomisation des femmes à travers le running. Alors pourquoi 261 ? Eh bien rappelez-vous, c'est une référence à son numéro de dossard, le dossard qu'elle a porté pour terminer le marathon de Boston. Au cours des 17 années qui ont suivi, Catherine... a créé avec cette association des courses réservées aux femmes dans 27 pays. Et ces courses ont rassemblé des milliers de participantes. Catherine a même obtenu du comité international olympique que soit organisé un marathon féminin au JO de Los Angeles en 1984. En parallèle, Catherine Switzer a mené une carrière de journaliste sportive et ça lui a permis de couvrir de nombreux événements sportifs, internationaux d'ailleurs, pour plusieurs médias, y compris les Jeux olympiques. ainsi que des marathons majeurs à travers le monde. Catherine a également écrit plusieurs livres, dont son autobiographie qui s'appelle Marathon Woman. Il a été publié en 2007 et il raconte son parcours et son combat pour l'égalité dans le sport. En 2017, à l'âge de 70 ans, Switzer a connu à nouveau le marathon de Boston, 50 ans jour pour jour après sa course historique. Et pour cette course, Catherine portait à nouveau... le dossard numéro 261, un dossard qui est devenu un symbole de sa lutte pour l'égalité. Et on peut dire que sa lutte a porté ses fruits, puisque aujourd'hui, 58% des coureurs aux Etats-Unis sont des coureuses, des femmes. Voilà pour cette petite histoire sur Catherine Switzer, qui a révolutionné le monde du sport féminin. Je vous invite d'ailleurs à lire son autobiographie si vous souhaitez en apprendre plus sur sa vie et son parcours. Merci à tous de nous avoir suivis. Et avec Sébastien Girard, on vous donne rendez-vous très vite pour une nouvelle petite histoire.

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