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Léo Major : Le Rambo Québécois cover
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LA PETITE HISTOIRE - histoires et légendes

Léo Major : Le Rambo Québécois

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12min |06/06/2024
Play
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12min |06/06/2024
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Description

Zwolle, Pays-Bas, le 13 avril 1945 : c'est la nuit, tout semble calme, les soldats allemands sont en poste quand soudain des tirs, des explosions ! Aucun doute l’armée anglo-canadienne est en train de libérer la ville.

Alors imaginez la surprise des habitants, le lendemain matin, quand ils découvrent que ce n’est pas une armée mais un seul homme, Léo Major, qui a fait fuir l’armée allemande.

Ce gars là a été surnommé le Rambo québécois.


Bienvenue dans un nouvel épisode de la Petite Histoire narré par Florent Mounier, un épisode écrit et mixé par Sébastien Girard.

Vous écoutez La Petite Histoire via votre appli de podcast préférée et aujourd'hui on remercie Castbox pour nous avoir mis dans sa sélection éditoriale. LPH fait donc partie des podcasts préférés du moment de Castbox ! N'hésitez pas à aller nous y retrouver !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Zwolle, Pays-Bas. Nous sommes le 13 avril 1945. Il fait nuit, tout est calme. Les soldats allemands sont en poste quand soudain des tirs, des explosions se font entendre. Aucun doute, l'armée anglo-canadienne est en train de libérer la ville. Alors imaginez la surprise des habitants le lendemain matin quand ils découvrent que ce n'est pas une armée, mais un seul homme, Léo Major, qui a fait fuir les Allemands de la ville. Ce gars-là, il a été surnommé Léo Major. Le Rambo québécois.

  • Speaker #1

    La Fabrique Audio présente La Petite Histoire.

  • Speaker #0

    La petite histoire fait donc partie des podcasts préférés du moment de Castbox. N'hésitez pas à aller nous y retrouver. Allez, place maintenant à la découverte de celui qu'ont surnommé le Rambo québécois, un soldat dont l'histoire incroyable reste aujourd'hui encore méconnue. Ah ouais, quelle histoire ça aussi. Léo Major est né le 23 janvier 1921. Il est né aux Etats-Unis, à New Bedford, dans le Massachusetts. Il est le fils aîné, Léo, d'Achille Major et d'Amanda Sevigny, tous deux d'origine franco-américaine. Alors très vite, toute la famille va quitter les Etats-Unis pour déménager au Canada. Le père, ouvrier des chemins de fer, a en effet bénéficié d'une affectation temporaire à Montréal dans le cadre d'un programme d'échange. Et c'est ce qui va permettre à la famille de s'installer définitivement au Québec. Léo est l'aîné de 13 enfants. Il grandit dans un environnement familial assez difficile parce qu'il est marqué notamment par l'absence fréquente de son père et de plus il subit des violences physiques et psychologiques toujours dans ce cadre familial. C'est à l'âge de 14 ans que Léo quitte sa maison familiale après une altercation avec son père. Il va d'abord vivre chez sa tante et son oncle, puis dans une ferme. Et c'est dans cette ferme qu'il va travailler en tant qu'agriculteur. En 1938. Léo trouve un emploi de travailleur de construction à la gare centrale de Montréal. Là-bas, très vite, il impressionne son contre-maître pour sa détermination et sa capacité à accomplir des tâches difficiles et dangereuses, ce genre de tâches que personne ne semble vouloir effectuer. Par exemple, le dynamitage de trous dans la roche, ça c'est dangereux et ça plaît à Léo Major. En juillet 1940, à l'âge de 19 ans, Léo Major s'engage dans l'armée canadienne. Initialement affecté au Royal 22e Régiment, il demande rapidement à être transféré au Régiment de la Chaudière, lorsqu'il apprend qu'avec ce régiment, il serait envoyé en Europe. Il va donc s'entraîner, Léo, à la base des forces canadiennes Valcartier, près de Québec. Puis, il quitte le Canada en juillet 1941, destination... La Grande-Bretagne Une fois arrivé en Écosse, Léo rejoint enfin le régiment qu'il voulait intégrer, c'est-à-dire le régiment de la chaudière. Et il commence un entraînement intensif qui va durer trois ans et demi. Une nouvelle fois, il se fait remarquer pour sa maîtrise de l'anglais, mais aussi pour ses compétences exceptionnelles en tir de précision, reconnaissance et opération de commando. Alors, il ne fait pas que bosser, rassurez-vous, Léo, quand il a un petit peu de temps libre, il fait aussi... De la boxe, ouais, il s'entraîne. Et c'est d'ailleurs pendant cette période qu'il se lie d'amitié avec un certain Willy. Willy Arsenault, un autre soldat canadien-français originaire de Montréal. Le temps passe et Léo est enfin envoyé au combat. Je dis enfin parce que c'est ce à quoi il aspirait. On l'envoie par exemple sur le débarquement de Normandie. Et Léo va une nouvelle fois briller, car c'est lors de ce débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, que Léo, avec cinq autres soldats du régiment de la Chaudière, réussit à capturer un bunker allemand et à faire prisonnier une douzaine de soldats ennemis. Toujours ce même 6 juin, un peu plus tard dans la journée, Léo s'engage dans une mission de reconnaissance. Léo et un autre soldat parviennent tous deux à capturer un véhicule blindé allemand. Ils réussissent à faire prisonnier les occupants de ce véhicule et ils ramènent ensuite le véhicule aux forces canadiennes. Et c'est à ce moment-là qu'ils découvrent que le véhicule contient des équipements de communication et des codes ennemis. Oui, cette journée aura été pour Léo et puis pour les autres soldats une journée plutôt réussie. Quelques jours plus tard, nous sommes le 29 juin. Léo et quatre soldats sont envoyés en mission de reconnaissance des lignes ennemies lors de la bataille de Caen. Arrivé sur place, il tombe sur une patrouille allemande SS. Les Canadiens se mettent donc à tirer sur les Allemands et ils tuent ainsi quatre soldats SS. Le cinquième est lui mortellement blessé, mais il a eu le temps, juste avant de mourir, de lancer une grenade. C'est une grenade au phosphore qui va blesser Léo à l'œil. C'est son œil gauche. Léo est donc amené à l'hôpital, où il rencontre le médecin, qui lui annonce qu'il doit retourner illico presto en Angleterre histoire de s'y faire soigner et de s'y reposer. Mais Léo refuse, affirmant que son œil droit, celui qui n'a pas été touché par la grenade, celui utilisé pour le tir de précision, est intact. Alors le médecin finit par le renvoyer à son unité avec un cache-œil. Et d'ailleurs, si vous allez sur Internet, ce sont des photos de Léo Major avec un cache-œil que vous allez découvrir. Léo va donc continuer à servir à l'armée en tant qu'éclaireur et tireur d'élite. Et d'ailleurs, en tant que tireur, il va détruire un char, éliminer des SS, tout ça lors d'une embuscade pendant la bataille de Normandie. Le temps a passé et Léo s'est retrouvé à la fin de l'été sur le front le long de l'estuaire de l'ESCO, au sud des Pays-Bas. L'armée canadienne a reçu en effet le mandat de dégager l'estuaire de l'ESCO de l'occupation allemande. Et Léo fait partie de ces militaires envoyés sur le front de cette bataille de l'ESCO. Et c'est là que les exploits vont réellement commencer pour Léo. Dans la nuit du 30 au 31 octobre 1944, Léo Major va capturer à lui seul 93 soldats allemands. Et écoutez bien comment il s'y est pris. Léo est envoyé en reconnaissance pour retrouver 50 soldats anglais qui ont disparu. Mais sur son chemin, il va croiser deux Allemands. Sur les deux, il en capture un et il tue le deuxième. Il utilise celui qu'il a capturé, c'est donc son prisonnier, comme appât. Puis il capture toute l'unité allemande, forçant ainsi la garnison à se rendre. Lors de son retour avec les prisonniers, une batterie d'artillerie allemande tire, blessant certains captifs. Léo parvient tout de même, non sans mal, à escorter les prisonniers jusqu'aux lignes canadiennes. Ça c'est un exploit, exploit qui sera d'ailleurs récompensé par une médaille. Mais cette médaille, Léo, il la refuse car il juge que celui qui doit la lui remettre est un incompétent. Faut dire que Léo a un sacré caractère et c'est bien connu. Les mois ont passé. Nous sommes à présent en 1945, le 13 avril 1945, et le régiment de la Chaudière s'approche de Zwolle aux Pays-Bas, une ville de 50 000 habitants, une ville qui est sous forte résistance allemande. Alors pour éviter un pionnage d'artillerie, le commandant demande deux volontaires pour une mission de reconnaissance. Léo Major et son ami Willy, Willy Arsenault, se portent alors volontaires tous deux. Une belle équipe de têtes brûlées. Ils partent donc à la tombée de la nuit et ils finissent par arriver à une ferme. Léo et Willy se cachent dans cette ferme chez les fermiers néerlandais. Mais les Allemands parviennent à tuer Willy en lui tirant dessus depuis l'extérieur de la ferme. Léo est alors furieux, son sang ne fait qu'un tour. Les Allemands viennent de tuer son ami, alors à son tour il va faire feu et il va tuer deux Allemands. Le reste du peloton s'enfuit. Mais Léo, lui, il est bien décidé à poursuivre sa mission et d'ailleurs à continuer sa vengeance de son ami. Il capture donc un chauffeur allemand qui le conduit à un bar. Un bar dans lequel il désarme un officier allemand qui est présent. Léo va persuader cet officier de convaincre ses troupes de quitter la ville. Il faut qu'il quitte la ville, dit-il, pour éviter un bombardement canadien qui devrait arriver aux alentours de 6h du matin. Ça, c'est ce qu'il raconte. Ce bombardement ne va en fait jamais avoir lieu parce que c'est une invention de Léo, une stratégie, histoire de faire fuir les soldats allemands de la ville. Et pour aller plus loin dans cette stratégie, histoire de la rendre plus crédible, Pendant la nuit, Léo va, une nouvelle fois seul d'ailleurs, attaquer des patrouilles allemandes, lancer des grenades et tirer dans les maisons vides, histoire de simuler cette invasion canadienne. Sur son chemin, Léo arrive même à capturer et escorter plusieurs groupes de soldats allemands qu'il conduit hors de la ville vers les lignes canadiennes. Avec toutes ces émotions et ces actions, Léo est un petit peu fatigué. Alors il se repose et il en profite pour faire le point. Il se décide enfin, quelques heures plus tard, à repartir dans la ville pour forcer des portes de maison. Il découvre même le quartier général des SS et c'est là qu'il va tuer à nouveau des officiers allemands et mettre le feu au bâtiment de la Gestapo. La nuit a donc été longue, éprouvante, mais fructueuse. Et au petit matin, Léo constate les résultats de ses actions. Les dernières troupes allemandes viennent de quitter ce vol. Léo repart donc en ville, où les Canadiens sont accueillis en héros par la population de Svol, vous l'imaginez. Mais malgré cette grande fierté, et Léo a une autre idée en tête, il veut récupérer le corps de son copain Willy Arsenault. Il part donc sur le lieu du drame, dans la ferme, où il retrouve le corps de son camarade, un corps sans vie qu'il va confier aux fermiers en lui promettant que le régiment va passer le récupérer rapidement. A la fin de la guerre, Léo va rentrer au Canada pour se reposer, se faire opérer du dos, avant de remettre sa tenue de soldat pour partir en Corée du Sud, d'où il reviendra vivant. Et c'est pas le cas de tout le monde. Léo va finir sa vie au Canada il y a peu d'ailleurs, puisqu'il est décédé en 2008. Et pendant ce temps, aux Pays-Bas, Léo Major reste un héros. Un héros qui est célébré chaque année à Svol en tant que libérateur de la ville. Son histoire aura mis beaucoup de temps à être connue du grand public malgré l'ampleur des actes héroïques qu'il a accomplis. Vous aurez compris que ce n'est pas pour rien qu'il est surnommé le Rambo québécois. On a évidemment fait au mieux pour résumer son histoire entre récits et légendes, mais si vous voulez plus d'éléments précis, je vous invite à aller voir les reportages et à consulter les livres qui existent autour de ce personnage de Léo Major. Et sur Youtube, sachez qu'il existe aussi des interviews des membres de sa famille qui parlent de lui et de son parcours incroyable. Voilà donc pour cette petite histoire de Léo Major. Merci de nous avoir écoutés. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle petite histoire. Salut !

  • Speaker #1

    La Fabrique Audio présente La Petite Histoire Vous souhaitez devenir sponsor de ce podcast ? Contacte at lafabriqueaudio.com

  • Speaker #0

    Avant de se quitter, je vous rappelle que La Petite Histoire est un podcast de La Fabrique Audio. La Fabrique Audio réalise des podcasts de marques et d'entreprises. Donc si vous cherchez pour vous, pour votre entreprise, pour votre marque, un studio pour faire des podcasts, n'hésitez plus, envoyez-nous un mail. Contacte à lafabriqueaudio.com La Fabrique avec un K

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Zwolle, Pays-Bas, le 13 avril 1945 : c'est la nuit, tout semble calme, les soldats allemands sont en poste quand soudain des tirs, des explosions ! Aucun doute l’armée anglo-canadienne est en train de libérer la ville.

Alors imaginez la surprise des habitants, le lendemain matin, quand ils découvrent que ce n’est pas une armée mais un seul homme, Léo Major, qui a fait fuir l’armée allemande.

Ce gars là a été surnommé le Rambo québécois.


Bienvenue dans un nouvel épisode de la Petite Histoire narré par Florent Mounier, un épisode écrit et mixé par Sébastien Girard.

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    Zwolle, Pays-Bas. Nous sommes le 13 avril 1945. Il fait nuit, tout est calme. Les soldats allemands sont en poste quand soudain des tirs, des explosions se font entendre. Aucun doute, l'armée anglo-canadienne est en train de libérer la ville. Alors imaginez la surprise des habitants le lendemain matin quand ils découvrent que ce n'est pas une armée, mais un seul homme, Léo Major, qui a fait fuir les Allemands de la ville. Ce gars-là, il a été surnommé Léo Major. Le Rambo québécois.

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Il grandit dans un environnement familial assez difficile parce qu'il est marqué notamment par l'absence fréquente de son père et de plus il subit des violences physiques et psychologiques toujours dans ce cadre familial. C'est à l'âge de 14 ans que Léo quitte sa maison familiale après une altercation avec son père. Il va d'abord vivre chez sa tante et son oncle, puis dans une ferme. Et c'est dans cette ferme qu'il va travailler en tant qu'agriculteur. En 1938. Léo trouve un emploi de travailleur de construction à la gare centrale de Montréal. Là-bas, très vite, il impressionne son contre-maître pour sa détermination et sa capacité à accomplir des tâches difficiles et dangereuses, ce genre de tâches que personne ne semble vouloir effectuer. Par exemple, le dynamitage de trous dans la roche, ça c'est dangereux et ça plaît à Léo Major. En juillet 1940, à l'âge de 19 ans, Léo Major s'engage dans l'armée canadienne. Initialement affecté au Royal 22e Régiment, il demande rapidement à être transféré au Régiment de la Chaudière, lorsqu'il apprend qu'avec ce régiment, il serait envoyé en Europe. Il va donc s'entraîner, Léo, à la base des forces canadiennes Valcartier, près de Québec. Puis, il quitte le Canada en juillet 1941, destination... La Grande-Bretagne Une fois arrivé en Écosse, Léo rejoint enfin le régiment qu'il voulait intégrer, c'est-à-dire le régiment de la chaudière. Et il commence un entraînement intensif qui va durer trois ans et demi. Une nouvelle fois, il se fait remarquer pour sa maîtrise de l'anglais, mais aussi pour ses compétences exceptionnelles en tir de précision, reconnaissance et opération de commando. Alors, il ne fait pas que bosser, rassurez-vous, Léo, quand il a un petit peu de temps libre, il fait aussi... De la boxe, ouais, il s'entraîne. Et c'est d'ailleurs pendant cette période qu'il se lie d'amitié avec un certain Willy. Willy Arsenault, un autre soldat canadien-français originaire de Montréal. Le temps passe et Léo est enfin envoyé au combat. Je dis enfin parce que c'est ce à quoi il aspirait. On l'envoie par exemple sur le débarquement de Normandie. Et Léo va une nouvelle fois briller, car c'est lors de ce débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, que Léo, avec cinq autres soldats du régiment de la Chaudière, réussit à capturer un bunker allemand et à faire prisonnier une douzaine de soldats ennemis. Toujours ce même 6 juin, un peu plus tard dans la journée, Léo s'engage dans une mission de reconnaissance. Léo et un autre soldat parviennent tous deux à capturer un véhicule blindé allemand. Ils réussissent à faire prisonnier les occupants de ce véhicule et ils ramènent ensuite le véhicule aux forces canadiennes. Et c'est à ce moment-là qu'ils découvrent que le véhicule contient des équipements de communication et des codes ennemis. Oui, cette journée aura été pour Léo et puis pour les autres soldats une journée plutôt réussie. Quelques jours plus tard, nous sommes le 29 juin. Léo et quatre soldats sont envoyés en mission de reconnaissance des lignes ennemies lors de la bataille de Caen. Arrivé sur place, il tombe sur une patrouille allemande SS. Les Canadiens se mettent donc à tirer sur les Allemands et ils tuent ainsi quatre soldats SS. Le cinquième est lui mortellement blessé, mais il a eu le temps, juste avant de mourir, de lancer une grenade. C'est une grenade au phosphore qui va blesser Léo à l'œil. C'est son œil gauche. Léo est donc amené à l'hôpital, où il rencontre le médecin, qui lui annonce qu'il doit retourner illico presto en Angleterre histoire de s'y faire soigner et de s'y reposer. Mais Léo refuse, affirmant que son œil droit, celui qui n'a pas été touché par la grenade, celui utilisé pour le tir de précision, est intact. Alors le médecin finit par le renvoyer à son unité avec un cache-œil. Et d'ailleurs, si vous allez sur Internet, ce sont des photos de Léo Major avec un cache-œil que vous allez découvrir. Léo va donc continuer à servir à l'armée en tant qu'éclaireur et tireur d'élite. Et d'ailleurs, en tant que tireur, il va détruire un char, éliminer des SS, tout ça lors d'une embuscade pendant la bataille de Normandie. Le temps a passé et Léo s'est retrouvé à la fin de l'été sur le front le long de l'estuaire de l'ESCO, au sud des Pays-Bas. L'armée canadienne a reçu en effet le mandat de dégager l'estuaire de l'ESCO de l'occupation allemande. Et Léo fait partie de ces militaires envoyés sur le front de cette bataille de l'ESCO. Et c'est là que les exploits vont réellement commencer pour Léo. Dans la nuit du 30 au 31 octobre 1944, Léo Major va capturer à lui seul 93 soldats allemands. Et écoutez bien comment il s'y est pris. Léo est envoyé en reconnaissance pour retrouver 50 soldats anglais qui ont disparu. Mais sur son chemin, il va croiser deux Allemands. Sur les deux, il en capture un et il tue le deuxième. Il utilise celui qu'il a capturé, c'est donc son prisonnier, comme appât. Puis il capture toute l'unité allemande, forçant ainsi la garnison à se rendre. Lors de son retour avec les prisonniers, une batterie d'artillerie allemande tire, blessant certains captifs. Léo parvient tout de même, non sans mal, à escorter les prisonniers jusqu'aux lignes canadiennes. Ça c'est un exploit, exploit qui sera d'ailleurs récompensé par une médaille. Mais cette médaille, Léo, il la refuse car il juge que celui qui doit la lui remettre est un incompétent. Faut dire que Léo a un sacré caractère et c'est bien connu. Les mois ont passé. Nous sommes à présent en 1945, le 13 avril 1945, et le régiment de la Chaudière s'approche de Zwolle aux Pays-Bas, une ville de 50 000 habitants, une ville qui est sous forte résistance allemande. Alors pour éviter un pionnage d'artillerie, le commandant demande deux volontaires pour une mission de reconnaissance. Léo Major et son ami Willy, Willy Arsenault, se portent alors volontaires tous deux. Une belle équipe de têtes brûlées. Ils partent donc à la tombée de la nuit et ils finissent par arriver à une ferme. Léo et Willy se cachent dans cette ferme chez les fermiers néerlandais. Mais les Allemands parviennent à tuer Willy en lui tirant dessus depuis l'extérieur de la ferme. Léo est alors furieux, son sang ne fait qu'un tour. Les Allemands viennent de tuer son ami, alors à son tour il va faire feu et il va tuer deux Allemands. Le reste du peloton s'enfuit. Mais Léo, lui, il est bien décidé à poursuivre sa mission et d'ailleurs à continuer sa vengeance de son ami. Il capture donc un chauffeur allemand qui le conduit à un bar. Un bar dans lequel il désarme un officier allemand qui est présent. Léo va persuader cet officier de convaincre ses troupes de quitter la ville. Il faut qu'il quitte la ville, dit-il, pour éviter un bombardement canadien qui devrait arriver aux alentours de 6h du matin. Ça, c'est ce qu'il raconte. Ce bombardement ne va en fait jamais avoir lieu parce que c'est une invention de Léo, une stratégie, histoire de faire fuir les soldats allemands de la ville. Et pour aller plus loin dans cette stratégie, histoire de la rendre plus crédible, Pendant la nuit, Léo va, une nouvelle fois seul d'ailleurs, attaquer des patrouilles allemandes, lancer des grenades et tirer dans les maisons vides, histoire de simuler cette invasion canadienne. Sur son chemin, Léo arrive même à capturer et escorter plusieurs groupes de soldats allemands qu'il conduit hors de la ville vers les lignes canadiennes. Avec toutes ces émotions et ces actions, Léo est un petit peu fatigué. Alors il se repose et il en profite pour faire le point. Il se décide enfin, quelques heures plus tard, à repartir dans la ville pour forcer des portes de maison. Il découvre même le quartier général des SS et c'est là qu'il va tuer à nouveau des officiers allemands et mettre le feu au bâtiment de la Gestapo. La nuit a donc été longue, éprouvante, mais fructueuse. Et au petit matin, Léo constate les résultats de ses actions. Les dernières troupes allemandes viennent de quitter ce vol. Léo repart donc en ville, où les Canadiens sont accueillis en héros par la population de Svol, vous l'imaginez. Mais malgré cette grande fierté, et Léo a une autre idée en tête, il veut récupérer le corps de son copain Willy Arsenault. Il part donc sur le lieu du drame, dans la ferme, où il retrouve le corps de son camarade, un corps sans vie qu'il va confier aux fermiers en lui promettant que le régiment va passer le récupérer rapidement. A la fin de la guerre, Léo va rentrer au Canada pour se reposer, se faire opérer du dos, avant de remettre sa tenue de soldat pour partir en Corée du Sud, d'où il reviendra vivant. Et c'est pas le cas de tout le monde. Léo va finir sa vie au Canada il y a peu d'ailleurs, puisqu'il est décédé en 2008. Et pendant ce temps, aux Pays-Bas, Léo Major reste un héros. Un héros qui est célébré chaque année à Svol en tant que libérateur de la ville. Son histoire aura mis beaucoup de temps à être connue du grand public malgré l'ampleur des actes héroïques qu'il a accomplis. Vous aurez compris que ce n'est pas pour rien qu'il est surnommé le Rambo québécois. On a évidemment fait au mieux pour résumer son histoire entre récits et légendes, mais si vous voulez plus d'éléments précis, je vous invite à aller voir les reportages et à consulter les livres qui existent autour de ce personnage de Léo Major. Et sur Youtube, sachez qu'il existe aussi des interviews des membres de sa famille qui parlent de lui et de son parcours incroyable. Voilà donc pour cette petite histoire de Léo Major. Merci de nous avoir écoutés. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle petite histoire. Salut !

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    Avant de se quitter, je vous rappelle que La Petite Histoire est un podcast de La Fabrique Audio. La Fabrique Audio réalise des podcasts de marques et d'entreprises. Donc si vous cherchez pour vous, pour votre entreprise, pour votre marque, un studio pour faire des podcasts, n'hésitez plus, envoyez-nous un mail. Contacte à lafabriqueaudio.com La Fabrique avec un K

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Alors imaginez la surprise des habitants, le lendemain matin, quand ils découvrent que ce n’est pas une armée mais un seul homme, Léo Major, qui a fait fuir l’armée allemande.

Ce gars là a été surnommé le Rambo québécois.


Bienvenue dans un nouvel épisode de la Petite Histoire narré par Florent Mounier, un épisode écrit et mixé par Sébastien Girard.

Vous écoutez La Petite Histoire via votre appli de podcast préférée et aujourd'hui on remercie Castbox pour nous avoir mis dans sa sélection éditoriale. LPH fait donc partie des podcasts préférés du moment de Castbox ! N'hésitez pas à aller nous y retrouver !


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    Zwolle, Pays-Bas. Nous sommes le 13 avril 1945. Il fait nuit, tout est calme. Les soldats allemands sont en poste quand soudain des tirs, des explosions se font entendre. Aucun doute, l'armée anglo-canadienne est en train de libérer la ville. Alors imaginez la surprise des habitants le lendemain matin quand ils découvrent que ce n'est pas une armée, mais un seul homme, Léo Major, qui a fait fuir les Allemands de la ville. Ce gars-là, il a été surnommé Léo Major. Le Rambo québécois.

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    La petite histoire fait donc partie des podcasts préférés du moment de Castbox. N'hésitez pas à aller nous y retrouver. Allez, place maintenant à la découverte de celui qu'ont surnommé le Rambo québécois, un soldat dont l'histoire incroyable reste aujourd'hui encore méconnue. Ah ouais, quelle histoire ça aussi. Léo Major est né le 23 janvier 1921. Il est né aux Etats-Unis, à New Bedford, dans le Massachusetts. Il est le fils aîné, Léo, d'Achille Major et d'Amanda Sevigny, tous deux d'origine franco-américaine. Alors très vite, toute la famille va quitter les Etats-Unis pour déménager au Canada. Le père, ouvrier des chemins de fer, a en effet bénéficié d'une affectation temporaire à Montréal dans le cadre d'un programme d'échange. Et c'est ce qui va permettre à la famille de s'installer définitivement au Québec. Léo est l'aîné de 13 enfants. Il grandit dans un environnement familial assez difficile parce qu'il est marqué notamment par l'absence fréquente de son père et de plus il subit des violences physiques et psychologiques toujours dans ce cadre familial. C'est à l'âge de 14 ans que Léo quitte sa maison familiale après une altercation avec son père. Il va d'abord vivre chez sa tante et son oncle, puis dans une ferme. Et c'est dans cette ferme qu'il va travailler en tant qu'agriculteur. En 1938. Léo trouve un emploi de travailleur de construction à la gare centrale de Montréal. Là-bas, très vite, il impressionne son contre-maître pour sa détermination et sa capacité à accomplir des tâches difficiles et dangereuses, ce genre de tâches que personne ne semble vouloir effectuer. Par exemple, le dynamitage de trous dans la roche, ça c'est dangereux et ça plaît à Léo Major. En juillet 1940, à l'âge de 19 ans, Léo Major s'engage dans l'armée canadienne. Initialement affecté au Royal 22e Régiment, il demande rapidement à être transféré au Régiment de la Chaudière, lorsqu'il apprend qu'avec ce régiment, il serait envoyé en Europe. Il va donc s'entraîner, Léo, à la base des forces canadiennes Valcartier, près de Québec. Puis, il quitte le Canada en juillet 1941, destination... La Grande-Bretagne Une fois arrivé en Écosse, Léo rejoint enfin le régiment qu'il voulait intégrer, c'est-à-dire le régiment de la chaudière. Et il commence un entraînement intensif qui va durer trois ans et demi. Une nouvelle fois, il se fait remarquer pour sa maîtrise de l'anglais, mais aussi pour ses compétences exceptionnelles en tir de précision, reconnaissance et opération de commando. Alors, il ne fait pas que bosser, rassurez-vous, Léo, quand il a un petit peu de temps libre, il fait aussi... De la boxe, ouais, il s'entraîne. Et c'est d'ailleurs pendant cette période qu'il se lie d'amitié avec un certain Willy. Willy Arsenault, un autre soldat canadien-français originaire de Montréal. Le temps passe et Léo est enfin envoyé au combat. Je dis enfin parce que c'est ce à quoi il aspirait. On l'envoie par exemple sur le débarquement de Normandie. Et Léo va une nouvelle fois briller, car c'est lors de ce débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, que Léo, avec cinq autres soldats du régiment de la Chaudière, réussit à capturer un bunker allemand et à faire prisonnier une douzaine de soldats ennemis. Toujours ce même 6 juin, un peu plus tard dans la journée, Léo s'engage dans une mission de reconnaissance. Léo et un autre soldat parviennent tous deux à capturer un véhicule blindé allemand. Ils réussissent à faire prisonnier les occupants de ce véhicule et ils ramènent ensuite le véhicule aux forces canadiennes. Et c'est à ce moment-là qu'ils découvrent que le véhicule contient des équipements de communication et des codes ennemis. Oui, cette journée aura été pour Léo et puis pour les autres soldats une journée plutôt réussie. Quelques jours plus tard, nous sommes le 29 juin. Léo et quatre soldats sont envoyés en mission de reconnaissance des lignes ennemies lors de la bataille de Caen. Arrivé sur place, il tombe sur une patrouille allemande SS. Les Canadiens se mettent donc à tirer sur les Allemands et ils tuent ainsi quatre soldats SS. Le cinquième est lui mortellement blessé, mais il a eu le temps, juste avant de mourir, de lancer une grenade. C'est une grenade au phosphore qui va blesser Léo à l'œil. C'est son œil gauche. Léo est donc amené à l'hôpital, où il rencontre le médecin, qui lui annonce qu'il doit retourner illico presto en Angleterre histoire de s'y faire soigner et de s'y reposer. Mais Léo refuse, affirmant que son œil droit, celui qui n'a pas été touché par la grenade, celui utilisé pour le tir de précision, est intact. Alors le médecin finit par le renvoyer à son unité avec un cache-œil. Et d'ailleurs, si vous allez sur Internet, ce sont des photos de Léo Major avec un cache-œil que vous allez découvrir. Léo va donc continuer à servir à l'armée en tant qu'éclaireur et tireur d'élite. Et d'ailleurs, en tant que tireur, il va détruire un char, éliminer des SS, tout ça lors d'une embuscade pendant la bataille de Normandie. Le temps a passé et Léo s'est retrouvé à la fin de l'été sur le front le long de l'estuaire de l'ESCO, au sud des Pays-Bas. L'armée canadienne a reçu en effet le mandat de dégager l'estuaire de l'ESCO de l'occupation allemande. Et Léo fait partie de ces militaires envoyés sur le front de cette bataille de l'ESCO. Et c'est là que les exploits vont réellement commencer pour Léo. Dans la nuit du 30 au 31 octobre 1944, Léo Major va capturer à lui seul 93 soldats allemands. Et écoutez bien comment il s'y est pris. Léo est envoyé en reconnaissance pour retrouver 50 soldats anglais qui ont disparu. Mais sur son chemin, il va croiser deux Allemands. Sur les deux, il en capture un et il tue le deuxième. Il utilise celui qu'il a capturé, c'est donc son prisonnier, comme appât. Puis il capture toute l'unité allemande, forçant ainsi la garnison à se rendre. Lors de son retour avec les prisonniers, une batterie d'artillerie allemande tire, blessant certains captifs. Léo parvient tout de même, non sans mal, à escorter les prisonniers jusqu'aux lignes canadiennes. Ça c'est un exploit, exploit qui sera d'ailleurs récompensé par une médaille. Mais cette médaille, Léo, il la refuse car il juge que celui qui doit la lui remettre est un incompétent. Faut dire que Léo a un sacré caractère et c'est bien connu. Les mois ont passé. Nous sommes à présent en 1945, le 13 avril 1945, et le régiment de la Chaudière s'approche de Zwolle aux Pays-Bas, une ville de 50 000 habitants, une ville qui est sous forte résistance allemande. Alors pour éviter un pionnage d'artillerie, le commandant demande deux volontaires pour une mission de reconnaissance. Léo Major et son ami Willy, Willy Arsenault, se portent alors volontaires tous deux. Une belle équipe de têtes brûlées. Ils partent donc à la tombée de la nuit et ils finissent par arriver à une ferme. Léo et Willy se cachent dans cette ferme chez les fermiers néerlandais. Mais les Allemands parviennent à tuer Willy en lui tirant dessus depuis l'extérieur de la ferme. Léo est alors furieux, son sang ne fait qu'un tour. Les Allemands viennent de tuer son ami, alors à son tour il va faire feu et il va tuer deux Allemands. Le reste du peloton s'enfuit. Mais Léo, lui, il est bien décidé à poursuivre sa mission et d'ailleurs à continuer sa vengeance de son ami. Il capture donc un chauffeur allemand qui le conduit à un bar. Un bar dans lequel il désarme un officier allemand qui est présent. Léo va persuader cet officier de convaincre ses troupes de quitter la ville. Il faut qu'il quitte la ville, dit-il, pour éviter un bombardement canadien qui devrait arriver aux alentours de 6h du matin. Ça, c'est ce qu'il raconte. Ce bombardement ne va en fait jamais avoir lieu parce que c'est une invention de Léo, une stratégie, histoire de faire fuir les soldats allemands de la ville. Et pour aller plus loin dans cette stratégie, histoire de la rendre plus crédible, Pendant la nuit, Léo va, une nouvelle fois seul d'ailleurs, attaquer des patrouilles allemandes, lancer des grenades et tirer dans les maisons vides, histoire de simuler cette invasion canadienne. Sur son chemin, Léo arrive même à capturer et escorter plusieurs groupes de soldats allemands qu'il conduit hors de la ville vers les lignes canadiennes. Avec toutes ces émotions et ces actions, Léo est un petit peu fatigué. Alors il se repose et il en profite pour faire le point. Il se décide enfin, quelques heures plus tard, à repartir dans la ville pour forcer des portes de maison. Il découvre même le quartier général des SS et c'est là qu'il va tuer à nouveau des officiers allemands et mettre le feu au bâtiment de la Gestapo. La nuit a donc été longue, éprouvante, mais fructueuse. Et au petit matin, Léo constate les résultats de ses actions. Les dernières troupes allemandes viennent de quitter ce vol. Léo repart donc en ville, où les Canadiens sont accueillis en héros par la population de Svol, vous l'imaginez. Mais malgré cette grande fierté, et Léo a une autre idée en tête, il veut récupérer le corps de son copain Willy Arsenault. Il part donc sur le lieu du drame, dans la ferme, où il retrouve le corps de son camarade, un corps sans vie qu'il va confier aux fermiers en lui promettant que le régiment va passer le récupérer rapidement. A la fin de la guerre, Léo va rentrer au Canada pour se reposer, se faire opérer du dos, avant de remettre sa tenue de soldat pour partir en Corée du Sud, d'où il reviendra vivant. Et c'est pas le cas de tout le monde. Léo va finir sa vie au Canada il y a peu d'ailleurs, puisqu'il est décédé en 2008. Et pendant ce temps, aux Pays-Bas, Léo Major reste un héros. Un héros qui est célébré chaque année à Svol en tant que libérateur de la ville. Son histoire aura mis beaucoup de temps à être connue du grand public malgré l'ampleur des actes héroïques qu'il a accomplis. Vous aurez compris que ce n'est pas pour rien qu'il est surnommé le Rambo québécois. On a évidemment fait au mieux pour résumer son histoire entre récits et légendes, mais si vous voulez plus d'éléments précis, je vous invite à aller voir les reportages et à consulter les livres qui existent autour de ce personnage de Léo Major. Et sur Youtube, sachez qu'il existe aussi des interviews des membres de sa famille qui parlent de lui et de son parcours incroyable. Voilà donc pour cette petite histoire de Léo Major. Merci de nous avoir écoutés. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle petite histoire. Salut !

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Description

Zwolle, Pays-Bas, le 13 avril 1945 : c'est la nuit, tout semble calme, les soldats allemands sont en poste quand soudain des tirs, des explosions ! Aucun doute l’armée anglo-canadienne est en train de libérer la ville.

Alors imaginez la surprise des habitants, le lendemain matin, quand ils découvrent que ce n’est pas une armée mais un seul homme, Léo Major, qui a fait fuir l’armée allemande.

Ce gars là a été surnommé le Rambo québécois.


Bienvenue dans un nouvel épisode de la Petite Histoire narré par Florent Mounier, un épisode écrit et mixé par Sébastien Girard.

Vous écoutez La Petite Histoire via votre appli de podcast préférée et aujourd'hui on remercie Castbox pour nous avoir mis dans sa sélection éditoriale. LPH fait donc partie des podcasts préférés du moment de Castbox ! N'hésitez pas à aller nous y retrouver !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

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    Zwolle, Pays-Bas. Nous sommes le 13 avril 1945. Il fait nuit, tout est calme. Les soldats allemands sont en poste quand soudain des tirs, des explosions se font entendre. Aucun doute, l'armée anglo-canadienne est en train de libérer la ville. Alors imaginez la surprise des habitants le lendemain matin quand ils découvrent que ce n'est pas une armée, mais un seul homme, Léo Major, qui a fait fuir les Allemands de la ville. Ce gars-là, il a été surnommé Léo Major. Le Rambo québécois.

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    La petite histoire fait donc partie des podcasts préférés du moment de Castbox. N'hésitez pas à aller nous y retrouver. Allez, place maintenant à la découverte de celui qu'ont surnommé le Rambo québécois, un soldat dont l'histoire incroyable reste aujourd'hui encore méconnue. Ah ouais, quelle histoire ça aussi. Léo Major est né le 23 janvier 1921. Il est né aux Etats-Unis, à New Bedford, dans le Massachusetts. Il est le fils aîné, Léo, d'Achille Major et d'Amanda Sevigny, tous deux d'origine franco-américaine. Alors très vite, toute la famille va quitter les Etats-Unis pour déménager au Canada. Le père, ouvrier des chemins de fer, a en effet bénéficié d'une affectation temporaire à Montréal dans le cadre d'un programme d'échange. Et c'est ce qui va permettre à la famille de s'installer définitivement au Québec. Léo est l'aîné de 13 enfants. Il grandit dans un environnement familial assez difficile parce qu'il est marqué notamment par l'absence fréquente de son père et de plus il subit des violences physiques et psychologiques toujours dans ce cadre familial. C'est à l'âge de 14 ans que Léo quitte sa maison familiale après une altercation avec son père. Il va d'abord vivre chez sa tante et son oncle, puis dans une ferme. Et c'est dans cette ferme qu'il va travailler en tant qu'agriculteur. En 1938. Léo trouve un emploi de travailleur de construction à la gare centrale de Montréal. Là-bas, très vite, il impressionne son contre-maître pour sa détermination et sa capacité à accomplir des tâches difficiles et dangereuses, ce genre de tâches que personne ne semble vouloir effectuer. Par exemple, le dynamitage de trous dans la roche, ça c'est dangereux et ça plaît à Léo Major. En juillet 1940, à l'âge de 19 ans, Léo Major s'engage dans l'armée canadienne. Initialement affecté au Royal 22e Régiment, il demande rapidement à être transféré au Régiment de la Chaudière, lorsqu'il apprend qu'avec ce régiment, il serait envoyé en Europe. Il va donc s'entraîner, Léo, à la base des forces canadiennes Valcartier, près de Québec. Puis, il quitte le Canada en juillet 1941, destination... La Grande-Bretagne Une fois arrivé en Écosse, Léo rejoint enfin le régiment qu'il voulait intégrer, c'est-à-dire le régiment de la chaudière. Et il commence un entraînement intensif qui va durer trois ans et demi. Une nouvelle fois, il se fait remarquer pour sa maîtrise de l'anglais, mais aussi pour ses compétences exceptionnelles en tir de précision, reconnaissance et opération de commando. Alors, il ne fait pas que bosser, rassurez-vous, Léo, quand il a un petit peu de temps libre, il fait aussi... De la boxe, ouais, il s'entraîne. Et c'est d'ailleurs pendant cette période qu'il se lie d'amitié avec un certain Willy. Willy Arsenault, un autre soldat canadien-français originaire de Montréal. Le temps passe et Léo est enfin envoyé au combat. Je dis enfin parce que c'est ce à quoi il aspirait. On l'envoie par exemple sur le débarquement de Normandie. Et Léo va une nouvelle fois briller, car c'est lors de ce débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, que Léo, avec cinq autres soldats du régiment de la Chaudière, réussit à capturer un bunker allemand et à faire prisonnier une douzaine de soldats ennemis. Toujours ce même 6 juin, un peu plus tard dans la journée, Léo s'engage dans une mission de reconnaissance. Léo et un autre soldat parviennent tous deux à capturer un véhicule blindé allemand. Ils réussissent à faire prisonnier les occupants de ce véhicule et ils ramènent ensuite le véhicule aux forces canadiennes. Et c'est à ce moment-là qu'ils découvrent que le véhicule contient des équipements de communication et des codes ennemis. Oui, cette journée aura été pour Léo et puis pour les autres soldats une journée plutôt réussie. Quelques jours plus tard, nous sommes le 29 juin. Léo et quatre soldats sont envoyés en mission de reconnaissance des lignes ennemies lors de la bataille de Caen. Arrivé sur place, il tombe sur une patrouille allemande SS. Les Canadiens se mettent donc à tirer sur les Allemands et ils tuent ainsi quatre soldats SS. Le cinquième est lui mortellement blessé, mais il a eu le temps, juste avant de mourir, de lancer une grenade. C'est une grenade au phosphore qui va blesser Léo à l'œil. C'est son œil gauche. Léo est donc amené à l'hôpital, où il rencontre le médecin, qui lui annonce qu'il doit retourner illico presto en Angleterre histoire de s'y faire soigner et de s'y reposer. Mais Léo refuse, affirmant que son œil droit, celui qui n'a pas été touché par la grenade, celui utilisé pour le tir de précision, est intact. Alors le médecin finit par le renvoyer à son unité avec un cache-œil. Et d'ailleurs, si vous allez sur Internet, ce sont des photos de Léo Major avec un cache-œil que vous allez découvrir. Léo va donc continuer à servir à l'armée en tant qu'éclaireur et tireur d'élite. Et d'ailleurs, en tant que tireur, il va détruire un char, éliminer des SS, tout ça lors d'une embuscade pendant la bataille de Normandie. Le temps a passé et Léo s'est retrouvé à la fin de l'été sur le front le long de l'estuaire de l'ESCO, au sud des Pays-Bas. L'armée canadienne a reçu en effet le mandat de dégager l'estuaire de l'ESCO de l'occupation allemande. Et Léo fait partie de ces militaires envoyés sur le front de cette bataille de l'ESCO. Et c'est là que les exploits vont réellement commencer pour Léo. Dans la nuit du 30 au 31 octobre 1944, Léo Major va capturer à lui seul 93 soldats allemands. Et écoutez bien comment il s'y est pris. Léo est envoyé en reconnaissance pour retrouver 50 soldats anglais qui ont disparu. Mais sur son chemin, il va croiser deux Allemands. Sur les deux, il en capture un et il tue le deuxième. Il utilise celui qu'il a capturé, c'est donc son prisonnier, comme appât. Puis il capture toute l'unité allemande, forçant ainsi la garnison à se rendre. Lors de son retour avec les prisonniers, une batterie d'artillerie allemande tire, blessant certains captifs. Léo parvient tout de même, non sans mal, à escorter les prisonniers jusqu'aux lignes canadiennes. Ça c'est un exploit, exploit qui sera d'ailleurs récompensé par une médaille. Mais cette médaille, Léo, il la refuse car il juge que celui qui doit la lui remettre est un incompétent. Faut dire que Léo a un sacré caractère et c'est bien connu. Les mois ont passé. Nous sommes à présent en 1945, le 13 avril 1945, et le régiment de la Chaudière s'approche de Zwolle aux Pays-Bas, une ville de 50 000 habitants, une ville qui est sous forte résistance allemande. Alors pour éviter un pionnage d'artillerie, le commandant demande deux volontaires pour une mission de reconnaissance. Léo Major et son ami Willy, Willy Arsenault, se portent alors volontaires tous deux. Une belle équipe de têtes brûlées. Ils partent donc à la tombée de la nuit et ils finissent par arriver à une ferme. Léo et Willy se cachent dans cette ferme chez les fermiers néerlandais. Mais les Allemands parviennent à tuer Willy en lui tirant dessus depuis l'extérieur de la ferme. Léo est alors furieux, son sang ne fait qu'un tour. Les Allemands viennent de tuer son ami, alors à son tour il va faire feu et il va tuer deux Allemands. Le reste du peloton s'enfuit. Mais Léo, lui, il est bien décidé à poursuivre sa mission et d'ailleurs à continuer sa vengeance de son ami. Il capture donc un chauffeur allemand qui le conduit à un bar. Un bar dans lequel il désarme un officier allemand qui est présent. Léo va persuader cet officier de convaincre ses troupes de quitter la ville. Il faut qu'il quitte la ville, dit-il, pour éviter un bombardement canadien qui devrait arriver aux alentours de 6h du matin. Ça, c'est ce qu'il raconte. Ce bombardement ne va en fait jamais avoir lieu parce que c'est une invention de Léo, une stratégie, histoire de faire fuir les soldats allemands de la ville. Et pour aller plus loin dans cette stratégie, histoire de la rendre plus crédible, Pendant la nuit, Léo va, une nouvelle fois seul d'ailleurs, attaquer des patrouilles allemandes, lancer des grenades et tirer dans les maisons vides, histoire de simuler cette invasion canadienne. Sur son chemin, Léo arrive même à capturer et escorter plusieurs groupes de soldats allemands qu'il conduit hors de la ville vers les lignes canadiennes. Avec toutes ces émotions et ces actions, Léo est un petit peu fatigué. Alors il se repose et il en profite pour faire le point. Il se décide enfin, quelques heures plus tard, à repartir dans la ville pour forcer des portes de maison. Il découvre même le quartier général des SS et c'est là qu'il va tuer à nouveau des officiers allemands et mettre le feu au bâtiment de la Gestapo. La nuit a donc été longue, éprouvante, mais fructueuse. Et au petit matin, Léo constate les résultats de ses actions. Les dernières troupes allemandes viennent de quitter ce vol. Léo repart donc en ville, où les Canadiens sont accueillis en héros par la population de Svol, vous l'imaginez. Mais malgré cette grande fierté, et Léo a une autre idée en tête, il veut récupérer le corps de son copain Willy Arsenault. Il part donc sur le lieu du drame, dans la ferme, où il retrouve le corps de son camarade, un corps sans vie qu'il va confier aux fermiers en lui promettant que le régiment va passer le récupérer rapidement. A la fin de la guerre, Léo va rentrer au Canada pour se reposer, se faire opérer du dos, avant de remettre sa tenue de soldat pour partir en Corée du Sud, d'où il reviendra vivant. Et c'est pas le cas de tout le monde. Léo va finir sa vie au Canada il y a peu d'ailleurs, puisqu'il est décédé en 2008. Et pendant ce temps, aux Pays-Bas, Léo Major reste un héros. Un héros qui est célébré chaque année à Svol en tant que libérateur de la ville. Son histoire aura mis beaucoup de temps à être connue du grand public malgré l'ampleur des actes héroïques qu'il a accomplis. Vous aurez compris que ce n'est pas pour rien qu'il est surnommé le Rambo québécois. On a évidemment fait au mieux pour résumer son histoire entre récits et légendes, mais si vous voulez plus d'éléments précis, je vous invite à aller voir les reportages et à consulter les livres qui existent autour de ce personnage de Léo Major. Et sur Youtube, sachez qu'il existe aussi des interviews des membres de sa famille qui parlent de lui et de son parcours incroyable. Voilà donc pour cette petite histoire de Léo Major. Merci de nous avoir écoutés. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle petite histoire. Salut !

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