- Speaker #0
C'est pas grave, on y va comme ça. Allez, vas-y, Tiff.
- Speaker #1
Là, sur le podcast, ça a démarré. Ça, c'est le podcast.
- Speaker #0
Je ne sais pas si on le garde, mais on y va comme ça.
- Speaker #1
Ok, écoutez, bienvenue. Donc ça, c'est nous à SFF Podcast. Alors, bienvenue dans notre podcast qui s'appelle La Petite Papote de qui ?
- Speaker #0
Quentin et Tiffen. Donc, on fait quoi dans la vie, nous ?
- Speaker #1
On est mariés et on a plein de métiers. Quentin, il est artiste dans l'église, directeur artistique. Il fait de la formation de louanges aussi. Moi en ce moment mon métier principal c'est d'être coach de vie chrétienne et aussi j'ai été chanteuse pendant longtemps, c'est un peu moins mon activité du moment. Et je suis maman aussi et lui il est papa.
- Speaker #0
C'est le métier principal de l'actualité.
- Speaker #1
Donc en fait juste pour expliquer ce qu'on fait dans la vie, on vient de prendre 10 minutes, mais c'est super !
- Speaker #0
C'est ça et aujourd'hui, alors le principe du podcast, on a trois questions sur un sujet.
- Speaker #1
Alors chacun, c'est-à-dire que moi j'ai préparé trois questions à poser à Quentin.
- Speaker #0
Et moi j'ai trois questions que je pose à Tiffaine sur un sujet qu'on a... quand même définie à l'avance. On ne connaît pas les questions d'avance, on réagit, on voit et on papote. C'est pour ça que ça s'appelle La Petite Papote.
- Speaker #1
Ah, et aussi parce que toutes les personnes qui ont fait mon programme Brise ta coquille, dans le programme, à chaque fois qu'on fait des coachings, ça s'appelle La Petite Papote. J'aime trop ça parce que ça nous correspond bien. Je pense qu'Antin, c'est un côté sérieux qui ne se prend pas au sérieux. En fait, on va faire du coaching, on va parler de sujets profonds. En même temps, ça va être détendu. On va rigoler. Et on ne se prend pas au sérieux. Je pense que la petite papote, ce mot-là, je trouve que c'est ça qui correspond à ce mood-là.
- Speaker #0
Tout à fait. En vrai, je pourrais déjà discuter pendant des heures de juste pourquoi on a appelé ça la petite papote. Mais on va essayer de tenir notre programme aujourd'hui. Donc aujourd'hui, on a un thème. C'est Tiffaine qui choisit les thèmes, par contre.
- Speaker #1
Oui, j'avoue.
- Speaker #0
Je choisis les thèmes. C'est quoi le thème ? C'est un thème dangereux pour commencer. C'est direct.
- Speaker #1
Ça va partir en cacahuètes. En fait, c'est un thème qui, je trouve, c'est un super thème pour démarrer notre podcast parce que c'est très... Mon programme Brice la coquille, puis c'est un sujet dont on parle énormément avec Quentin, même au sein de notre couple. C'est la place des femmes. Bim !
- Speaker #0
C'est pas exactement le pitch que tu m'as donné. C'était femmes prenant nos places.
- Speaker #1
Ouais, c'était même encore plus... C'est pas la place des femmes. C'est le fait que c'est important que les femmes prennent leur place. Donc, c'est encore plus ciblé.
- Speaker #0
Tout un sujet. Il y a... C'est infini un peu. Mais écoute, on a un concept, on a nos trois questions, on passe au travers de ça et puis on voit ce que ça donne.
- Speaker #1
Est-ce que tu es d'accord de dire que c'est un bon premier thème pour démarrer parce que ça nous correspond bien ?
- Speaker #0
Oui, moi, ça fait longtemps que je me dis qu'il faudrait que je fasse une étude approfondie, biblique et tout, pour aussi pouvoir parler de ça en étant vraiment beaucoup plus... En tout cas, on va commencer avec ce qu'on a aujourd'hui. J'ai écouté,
- Speaker #1
vous avez des études bibliques à nous proposer sur le sujet.
- Speaker #0
On est vraiment... Oui. Qui commence ? Ta première question, la première question. On va vers vous. Ok, je commence. Vas-y,
- Speaker #1
vas-y. Je commence.
- Speaker #0
Première question. Quand et comment t'es-tu rendu compte qu'il y avait une différence entre fille et garçon ?
- Speaker #1
Ah, c'est une super question. Parce qu'en fait, c'est vraiment vrai que ce n'était pas naturel, en fait. Genre, je n'avais pas conscience de ça quand j'avais 12 ans. Je savais bien qu'il y avait une différence. Non, pas du tout. Et puis, c'est un sujet que j'ai abordé finalement assez tard. Je ne saurais pas dire, je ne pense pas qu'il y ait eu un déclic.
- Speaker #0
Depuis tu t'es rattrapée, on va dire.
- Speaker #1
J'en parle tout le temps maintenant. Je ne saurais pas dire quand, le moment, je ne pense pas qu'il y ait eu un déclic. Mais je pense que plus j'ai commencé à travailler sur moi, et à vouloir me connaître, et arrêter aussi de me faire bouffer, parce que je pense que j'ai cette tendance-là de base à me faire bouffer, et à m'affirmer mes mal, quand je m'affirmais c'était toujours en gueulant, c'était une catastrophe. Donc en voulant travailler sur moi. En fait, je pense que j'ai découvert ce que c'est que la confiance en soi. J'ai découvert le côté aussi, les femmes fonctionnent peut-être un peu plus comme ça, les hommes plus comme ça. Donc, je dirais que j'ai commencé à travailler sur moi au lycée. Mais le moment où ça a été vraiment plus approfondi, c'est finalement un peu avant que je t'ai rencontrée. Désolée. Genre, vers la fin de mes études, au milieu de mes études, j'avais fait une autre thérapie. J'ai déjà commencé à développer encore des choses sur moi. le côté vraiment... Je ne sais pas si quand tu m'as rencontrée, j'étais si féministe, on va dire, entre guillemets, je mets le mot entre guillemets, mais est-ce que j'étais si féministe que je le suis maintenant ? J'ai l'impression que c'est venu même pendant notre...
- Speaker #0
Pour moi, il y a un moment donné où tu as eu... Je me souviens très bien où j'étais, le moment où tu m'as parlé de la charge mentale pour la première fois. Tu venais de voir, je ne sais pas si c'était une BD ou un carousel ou un truc comme ça sur Internet. Puis tu m'as dit comme, regarde ça, tu vas beaucoup même comprendre maintenant. Et je suis tombé dessus et j'étais comme « Oh wow ! » Je viens de dire que j'étais comme, parce qu'en fait on est au Québec aussi, on a pensé à exiler au Québec. Et donc j'ai plein de, moi plus que toi, des expressions québécoises.
- Speaker #1
Parce que tu as des collègues québécois.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Moi pas forcément.
- Speaker #0
Mais donc tu t'es rendu compte qu'il y avait quand même une solide différence sur le droit, ou je ne sais pas, en tout cas c'est plus difficile pour une femme de prendre sa place, de s'affirmer.
- Speaker #1
En fait, c'est comme tu dis, à la charge mentale, ça, c'était un gros truc. J'avais oublié, mais c'est tout à fait ça. C'était une BD, je me souviens, sur Facebook. J'ai le droit de dire Facebook ? Oh ! Oh,
- Speaker #0
beau boy ! Oh,
- Speaker #1
boy ! Ça, et en fait, je pensais plein de petits déclics. Mais je pense qu'un des gros déclics, c'est vraiment de voir que, effectivement, pour moi et dans mon travail actuel, la grosse différence, c'est vraiment dans l'éducation de les filles. Enfin, et je l'ai tellement ressenti, moi. de cette éducation, d'être vraiment gentille, de ne pas déranger, de ne pas faire de vagues. Moi qui ai un gros tempérament, j'ai toujours eu l'impression d'être un problème en fait. Donc je pense que quand j'ai travaillé sur moi, c'était genre, ok comment j'apprends à être moins cette personne qu'on ne veut pas que je sois en fait, moins cette personne où ça bouge et tout ça. Et en travaillant ça, je me suis rendu compte que j'avais le droit, et qu'en fait les hommes c'était ok pour eux. Et je disais, eh oh, eh les gars, euh !
- Speaker #0
C'était un peu la réflexion de... On a bien en tête plein de femmes qui savent très bien prendre leur place et s'assumer. Mais en fait, on se rend compte que c'est quand même des cas beaucoup plus isolés qu'on le pense. À partir du moment où on est éveillé à ça, je trouve. Moi, je suis toujours halluciné de dire, ah ouais, mais en fait, cette personne-là, elle pourrait, mais elle ne peut pas parce que c'est une femme. Elle ne prend pas sa place vraiment, mais elle a un potentiel de fou. Le nombre de fois où j'ai ce genre de réflexion et le nombre de fois où je me rends compte que cette fille-là, elle est à fond assumée. Mais en fait, je suis sûr que ça prend un... quasiment un caractère... C'est un peu ce qu'on dit, la fille qui s'affirme, c'est quasiment une connasse. Si elle n'a pas ce caractère de s'en foutre complètement, que ce que les gens pensent d'elle, si ça a un impact sur elle, elle n'est pas capable d'avoir ça.
- Speaker #1
Il faut vraiment le gros, gros, gros caractère. Il faut être très assumé. Et en fait, si c'est un peu moins, tout de suite, tu peux faire vite bouffer. Parce qu'encore une fois... Moi, la phrase que j'ai le plus des femmes que je coache, tout le temps, tout le temps, elle revient tout le temps, c'est, et d'ailleurs, je l'ai moi-même aussi, c'est « je ne veux pas déranger » .
- Speaker #0
C'est ça. Parce que nous, les gars, moi, j'aime déranger tellement, tellement. Non, non, mais il y a un truc, c'est comme ça vient vraiment tard dans notre réflexion, quoi. C'est...
- Speaker #1
Bon, après, c'est sûr que là,
- Speaker #0
on fait... Non, alors, tu sais, je vais prendre un exemple tout bête, je trouve que ça lance vraiment bien le podcast, c'est il y a des moments où on est... On a des groupes un peu de discussion spirituelle dans l'équipe où on est. Puis on arrive dans une salle et il y a des chaises et un canapé. Et toutes les femmes, si elles rentrent dans la salle, elles vont sur les chaises. Tous les gars, ils vont sur le canapé. Peu importe qui arrive en premier. Mais tu te retrouves toujours les gars dans le canapé, les filles sur le...
- Speaker #1
Parce qu'elles se sacrifient.
- Speaker #0
Mais oui, il y a comme un truc.
- Speaker #1
Je ne peux pas prendre la place.
- Speaker #0
C'est pour ça que les femmes reprennent leur place. Mais ça me fascine parce qu'en fait, il y a un côté genre, les filles, allez-y, prenez le canapé. C'est même pas un enjeu, mais en fait, c'est ancré profond, je trouve, dans les fonctionnements.
- Speaker #1
Il y a plein d'exemples.
- Speaker #0
Je trouve ça fascinant, je trouve ça assez déplorable, en vrai.
- Speaker #1
Il y a un autre exemple aussi dont on parlait il n'y a pas longtemps, c'est que là, on a un petit bébé qui a bientôt huit mois. Et puis, moi qui travaille à temps plein, c'est logique pour tout le monde que je garde le bébé. Pourtant, je travaille à temps plein. Et Quentin aussi. Mais quand Quentin garde le bébé, c'est genre, wow, il garde le bébé !
- Speaker #0
C'est ça. Et bravo, hein. Vraiment, garder le bébé, bah...
- Speaker #1
Moi, j'ai 14 bras, tu sais, je suis partout. Et genre, bah, normal. Mais parce qu'en fait, je pense que les gens savent même pas que je travaille à temps plein. En fait, c'est genre... Ça se fait tellement pas beaucoup.
- Speaker #0
C'est ça. Allons avec les questions.
- Speaker #1
Je voulais juste dire un peu, à un moment donné, c'était juste... Bien sûr que c'est quand même une généralité ce qu'on est en train de dire. Oui, bien sûr. Il y a des femmes qui ne sont pas comme ça, il y a des hommes qui ne sont pas comme ça. Non,
- Speaker #0
mais là, on parle de nos expériences aussi. Et puis,
- Speaker #1
on fait une généralité qui est quand même globalement vraie. Sinon, on ne le ferait pas.
- Speaker #0
L'objectif du podcast, ce n'est pas de donner des avis sur le monde.
- Speaker #1
C'est de parler de notre vécu. Non, mais je précise quand même que c'est sûr que... Non, parce qu'il y a toujours quelqu'un qui va dire « Oui, mais moi, je connais une personne qui... » C'est sûr qu'on ne peut pas...
- Speaker #0
Si vous n'êtes pas d'accord avec nous, écrivez-nous en commentaire. Ça va aider pour le référencement.
- Speaker #1
Si vous êtes un hater, arrêtez de nous parler. Hater à fond ? Moi, je n'aime pas.
- Speaker #0
On ne répondra pas, mais ça va.
- Speaker #1
Amour, s'il vous plaît. Les haters, si ça ne vous plaît pas, vous n'écoutez pas, en fait. Je vais m'énerver déjà.
- Speaker #0
Envoie ta première question.
- Speaker #1
Ah, il m'a énervée. Alors, ma première question. Moi, je veux de l'amour. Ok. Quentin.
- Speaker #0
Est-ce que ta première question veut de l'amour aussi ?
- Speaker #1
Euh... Ben, je sais pas. Non. Donc, on parle de la place des femmes. Moi, ma première question, c'est en quoi c'est un sujet qui te concerne ? Ah !
- Speaker #0
Ça va être ça, ce feeling, à chaque fois qu'on va... Ah, ça va être génial ! En quoi c'est un sujet qui me concerne ? Ben, déjà, parce que je suis marié. Non, mais... Objectivement, c'est parce que je suis marié, parce que j'ai... Ben, toi, j'ai ma femme qui... a des ambitions, qui veut faire des choses. Je pense qu'en fait, tout le monde a des ambitions, veut faire des choses. Mais en fait, à quel point on se pousse et on se booste pour y arriver. Nous, ça a toujours été un gros, un truc vraiment important pour nous d'aller au bout de nos idées, de nos ambitions, de ce qu'on veut dans la vie et de se donner les moyens. Donc, j'ai failli dire fait que, comme un Québécois.
- Speaker #1
Fait que, fait que.
- Speaker #0
Fait que c'est ça. Donc. rendu là, la question se pose de c'est quoi les freins qui empêchent ma femme d'aller au bout de ses ambitions, de ce qu'elle veut, de ses projets. Puis quand je dis ambition, toi tu voulais être Céline Dion, mais en fait tu as aussi des ambitions beaucoup plus simples. on n'est pas bizarre à ce niveau là c'est juste qu'on essaye de vraiment se donner les moyens d'aller au bout de nos rêves mais en même temps même des ambitions simples ça reste compliqué et en gros ma réflexion c'est qu'est-ce qui empêche ma femme qu'est-ce qui la bloque et en fait je me rends compte que c'est beaucoup plus difficile pour toi, il y a tellement de choses qui sont en fait et je trouve ça profondément injuste en fait t'as un exemple ? un truc qui va venir au fur et à mesure mais je veux dire je dans mais non mais en fait dans les conditions dans l'accessibilité dans dans plein de domaines dans le fait d'être écouté voilà je vais prendre un exemple très concret Il y a très peu de femmes qui ont eu la place par le passé, par exemple pour prêcher dans l'église, pour chanter, pour parler aux gens. C'est des choses qui, moi je veux parler de ce que je vois au quotidien. Puis c'est quand même toujours un peu présent, ce qui fait qu'il y a très peu d'exemples féminins de prédicatrices, tout ça dans plein de contextes. Ce qui fait que si jamais une femme veut être prédicatrice... en fait le nombre de... elle va tellement avoir déjà de difficultés à s'identifier à quelqu'un que déjà ça va la stopper dans la conception de son rêve ou de ce qu'elle imagine que Dieu lui a donné donc en gros Dieu veut faire d'une femme... une prédicatrice puis il ya tellement peu d'exemples il ya tellement peu de facilité que elle est déjà bloqué avant même que ça ait démarré puis ensuite quand elle a vraiment envie de ça à plein de choses en fait à plein de micro j'allais dire micro agressions et micro truc c'est comme ah oui ah bon d'accord ben vas-y essaye c'était si tu as un don ça va marcher un jour mais non en fait il faut essayer il faut s'entraîner il faut il faut faire plein de choses puis moi je disais mais en fait moi c'est dans mon contexte j'étais un peu un nobody dans mon église me suis retrouvé responsable à louanges à 18 ans si j'avais une femme jamais de la vie on aurait considéré à aucun moment et en plus je me serais jamais identifié j'aurais jamais travaillé ma guitare et mon et mon champ en vue d'être responsable de louanges potentiellement il ya comme tout un truc de on s'identifie pas à quelque chose qu'on ne voit pas autour de nous vraiment convaincu de ça les ambitions ne peuvent pas c'est difficile qu'elle sorte de nous naturellement il faut qu'on les voit autour de nous pour que ça réveille quelque chose en nous un rêve un truc puis déjà rien que cette accessibilité là au droit d'ambitionner c'est je vois complètement la différence puis là je donne l'exemple de l'église mais niveau professionnel, il y a plein d'exemples aussi. En tout cas, il y a comme un truc qui est... En fait, je trouve que c'est un problème vraiment très insidieux. Peut-être que je suis désolé, ma réponse est super longue, mais ce n'est pas juste qu'on ne permet pas, c'est plus profond que ça. C'est ça qui me fascine, c'est qu'on est construit en tant qu'homme, en tant que femme, différemment. Par exemple, c'était Hélène Bonhomme avec qui on a travaillé à un moment donné, qui donnait cet exemple de... Il y a une... une offre d'embauche, un poste qui est proposé. Les gars, s'ils remplissent 40% des critères, ils vont appliquer, ils vont postuler. Et une femme, si elle ne remplit pas 95% des critères, elle ne va même pas essayer d'y aller. Puis moi, ça me fascine en fait. Je me dis, pourquoi ? C'est quoi la différence ? La différence, c'est que les femmes et les hommes n'ont pas le même rapport à l'accès aux choses. Il y a quand même une priorisation. Il y a un truc qui est... Puis là, on ne parle même pas... pas des salaires, des trucs qu'on dit beaucoup qui sont aberrants, mais c'est sûr que moi, ça me... En fait, en ayant été ouvert à ça par ton intermédiaire, par le fait que je trouvais ça pas juste, que tu es plus de mal que les autres à... à passer des certaines étapes, c'est comme si je suis ouvert à tout ça. Puis en fait, je les vois partout maintenant, ces trucs-là. Et je trouve ça hallucinant. Juste marcher en sécurité un soir. Ça, c'est pas un problème que j'aurais jamais, ce problème-là. En fait, c'est fou, mais j'aurais jamais peur de me promener un soir, quand il fait nuit, tout seul. C'est 80... Je pense que 100% des femmes ont peur. de se promener le sport tout seul on n'est pas du tout dans les mêmes et puis en fait le but de démarrer Femmes, prenons nos places c'est le premier épisode de ce podcast pas pour dire on est féministe et on l'assume c'est juste que déjà c'était le thème de la semaine de ton programme mais en même temps je trouve ça fou puis je vais aller avec ma deuxième question si ça te va parfait deuxième question pour moi pour toi pour moi est-ce que prendre sa place en tant que femme c'est forcément être féministe cette question là il faut
- Speaker #1
voir ce que c'est féministe il y a beaucoup de gens qui sont ouais mais c'est parce qu'en fait on en fait un foin moi si je prends la définition juste basique, vraiment la base de c'est quoi le féministe c'est juste de vouloir d'estimer que les femmes ont la même valeur que les hommes ... Pour moi, la base du féminisme, c'est ça. Et en fait, ça ne devrait même pas être un mot. Bien sûr que les femmes ont la même valeur que les hommes. Mais le problème, c'est que l'histoire fait que non. L'histoire, je prends beaucoup les mêmes exemples, mais l'exemple de... Il n'y a pas si longtemps, enfin pendant longtemps, longtemps, longtemps, une femme, elle existait parce que son statut, c'était d'être l'épouse de quelqu'un. Si ce n'était pas l'épouse de quelqu'un, c'était compliqué. Elle n'avait pas vraiment de statut ou elle avait un statut... pas très glorieux.
- Speaker #0
Son premier objectif de vie, c'était d'abord de se marier.
- Speaker #1
C'était de se marier,
- Speaker #0
c'est ça. Avant de quoi que ce soit.
- Speaker #1
Et c'était de se marier avant 25 ans, parce que 25 ans, ça commençait à être tardif, tardif. Il y avait les... Je dis toujours, il y avait les quatrinettes.
- Speaker #0
Entre 14 et 25,
- Speaker #1
quoi. Je ne sais pas quel âge c'était, mais oui, ça pouvait être jeune, jeune. Et les quatrinettes, j'ai regardé un peu cette semaine, parce que je connaissais le principe de dire que quand tu as 25 ans, tu n'étais pas mariée. On disait que tu étais une quatrinette. Et j'ai regardé qu'en fait, c'est... il faisait une sorte de bal comme ça où le but du bal c'était que les Catherineettes cherchent absolument un mari c'est un peu le bal de la dernière chance, c'est horrible ! et je devais mettre un chapeau avec plein de couleurs de ouf et il y avait le vert de l'espoir aïe aïe aïe aïe et puis le jaune de je sais plus quoi et en fait c'était vraiment le...
- Speaker #0
la dernière des marques d'une seule de la vie c'est foutu quoi,
- Speaker #1
ta vie est foutue Moi,
- Speaker #0
j'ai déjà entendu ça. Ma sœur, à un moment donné, elle avait peur d'être Catherineette. On n'aurait pas fait le bal pour elle, mais ça restait...
- Speaker #1
On n'en parle plus trop, mais c'est sûr que comme ça a duré très longtemps dans l'histoire des femmes, évidemment que ça joue maintenant, même si ça n'existe plus. Pour moi, il y a toute l'histoire des femmes qui bloquent énormément. Ta question, c'était est-ce que les féministes... Pour moi, en tout cas, le féminisme, c'est juste de vouloir qu'une femme soit l'égale d'un homme. Et l'histoire fait que ça n'a pas été le cas, en fait. Et que c'est en train de devenir le cas. Et le droit de vote, c'est quand même vachement tard. Des choses qui paraissent basiques maintenant. Mais on estimait qu'une femme, elle n'avait pas la capacité. Non, mais c'est ça. Elle n'avait pas la capacité d'avoir une réflexion assez intéressante et intelligente pour voter.
- Speaker #0
Il y a même un truc... Je travaillais sur Pâques pour le prochain événement de Pâques avec la chapelle, donc l'église dans laquelle je travaille. Et la personne avec qui je discutais me disait, mais tu te rends compte que c'est des femmes qui ont été les premiers témoins oculaires de la direction de Jésus. Et c'est elles qui ont constaté. Et elle disait, mais ça, c'est Dieu qui retourne tout. Parce qu'à l'époque, une femme, si elle est témoin dans un procès, on ne va jamais aller chercher une femme. Même son témoignage n'a aucune valeur.
- Speaker #1
Non mais tu vois ça, son témoignage n'a pas de valeur. Donc ça pour moi, ça veut déjà dire une femme a moins de valeur qu'un homme. Son témoignage a moins de valeur. Si elle existe, c'est par un homme, c'est être l'épouse d'eux. Donc en fait, en tout cas pour moi, ma définition à moi, que je pense être la définition basique du féminisme, c'est vouloir la même valeur. Et dans ce cadre-là, je suis féministe. Je veux...
- Speaker #0
Ce qui est chiant, c'est que ce mot-là, il n'est pas juste. Parce que tu vois,
- Speaker #1
par exemple... Oui, mais j'allais dire... Attends, je veux juste dire ça. J'allais dire... je veux que les femmes aient la même valeur que les hommes parce que ça me paraît juste normal en tant qu'être humain et ça marche pour tous je dis les femmes les hommes on peut parler de racisme aussi les blancs moi je voudrais je voudrais dans un monde où il y a bien sûr que tout être humain ait la même valeur après Oui, il y a des excès. Oui, il y a des féminismes qui vont dire que les femmes sont au-dessus ou j'en sais rien.
- Speaker #0
En fait, c'est même l'inverse. En fait, c'est que dans le féminisme, il y a eu plusieurs phases. Je pense qu'il y a des phases qui, pour moi, sont très légitimes, justement, de réaliser la charge mentale, de réaliser que dans les injonctions de la société, il y a des choses qui pèsent sur les femmes qui ne sont pas supposées, qui ne sont pas légitimes. Après, il y a une démarche qui... Je ne sais pas que ça va trop loin, mais c'est qu'en fait, on tire... le fil de quelque chose qui n'est plus exactement le même combat. Et c'est plus ça, moi, qui vient me chercher. Puis je trouve que, par exemple, on va dire qu'une féministe, c'est bien parce qu'entre guillemets, c'est vraiment vouloir la même chose. Mais masculiniste, c'est vouloir que les hommes soient au-dessus. Puis je dis comme, comment deux mots ne disent pas la même chose ? Et donc là, moi, je suis comme, en fait, il faudrait que ce soit un autre mot, un égalitarisme,
- Speaker #1
ou j'en sais rien. En fait, c'est juste ça. Donc, si on prend en tout cas la définition là. ben oui je suis féministe et moi c'est celle-là que je donne parce que pour moi c'est la base mais en fait on est obligé d'utiliser le mot féministe parce que c'était pas le cas mais comme on dit normalement on devrait même pas utiliser ce mot-là, ça devrait être juste normal mais comme depuis la nuit des temps les femmes sont entre guillemets en dessous ben on est obligé de les remettre au-dessus en disant je suis féministe je suis pour les femmes c'est nul parce qu'en fait ce qu'il faudrait c'est vraiment viser la ligne de crête entre les deux c'est pas juste monter les femmes ou monter les hommes,
- Speaker #0
c'est juste on se retrouve au milieu et attention juste
- Speaker #1
Dans ma définition à moi, en tout cas, le féminisme ne veut pas dire que les femmes sont comme les hommes aussi, parce qu'il y a des gens pour qui on est pareil. Moi, je ne crois pas, en tout cas. Ça, c'est mon avis. Je pense que la Bible aussi nous montre qu'une femme et un homme, c'est différent. Donc moi, ma définition, c'est qu'un homme et une femme sont différents, sont complémentaires. Et par contre, ils ont la même valeur. Mais pour moi, la richesse, c'est justement la complémentarité. Ça, c'est ma définition à moi. Je sais bien qu'il y en a qui ne sont pas d'accord, ce n'est pas grave. Mais en tout cas, moi, c'est ça.
- Speaker #0
Mais c'est intéressant parce qu'en fait, tu vois, on n'est pas les mêmes. Puis je pense que la question, c'est est-ce qu'on n'est pas les mêmes parce que c'est le choix de Dieu, dans le sens où il nous a créés différents ? Ou est-ce que c'est le choix de notre société avec lesquels on... Moi,
- Speaker #1
je dirais qu'il y en a deux.
- Speaker #0
Est-ce qu'on n'est pas les mêmes par notre éducation ou par la création ?
- Speaker #1
Je pense qu'il ne faut pas qu'on aille là-dessus parce que ça va prendre encore quatre heures.
- Speaker #0
Non, mais en fait,
- Speaker #1
pour moi,
- Speaker #0
c'est ça le sujet. Le gros sujet du féminisme aujourd'hui, c'est ça. C'est est-ce que... il y a des choses dans l'éducation, dans le fonctionnement qui sont à revoir ou est-ce qu'il y a aussi des choses à assumer ?
- Speaker #1
Moi je crois vraiment qu'il y a les deux et je pense que d'ailleurs ça doit faire le terrain d'une réflexion plus profonde d'aller chercher dans la Bible et dans notre relation à Dieu qu'est-ce qu'il a fait de différent chez l'homme et la femme parce que c'est un fait bon rien que le corps je m'excuse mais là c'est quand même très clair mais il y a d'autres choses que le corps Et après, je suis d'accord, par contre, qu'il y a des choses à déconstruire qui sont de l'ordre de la société. Mais je trouve que ça demande quand même, honnêtement, une vraie relation à Dieu, un vrai chemin. Parce que ce n'est pas si simple.
- Speaker #0
Et un éveil à ces questions-là quand même aussi. Parce qu'on est dans un nouveau monde. En tout cas, à mon sens, ça nécessite qu'on se pose vraiment la question. Et qu'on donne le même droit aux choses.
- Speaker #1
En tout cas, bref. Je vais poser ma deuxième question à Quentin. Vas-y, vas-y.
- Speaker #0
J'ai hâte de poser ma troisième.
- Speaker #1
j'ai peur, je me dis il va me poser des cols de fou en tant qu'homme pourquoi tu penses que c'est important que les femmes prennent leur place, qu'est-ce que ça va changer ?
- Speaker #0
oh oh oh euh qu'est-ce que ça va changer,
- Speaker #1
c'est une très bonne question en tant qu'homme c'est intéressant de ton point de vue parce que si on prend plus de place est-ce que toi ça te gêne du coup ? comment tu te situes ?
- Speaker #0
bah en fait Ouais, c'est peut-être juste... Tu parles sociétalement, ça va changer, ou pour moi, concrètement ?
- Speaker #1
Quoi que tu veux. En fait,
- Speaker #0
c'est juste que moi, j'accompagne beaucoup de... Même dans la formation Louange et tout ça, j'accompagne plein de femmes, plein de gars aussi, mais il y a beaucoup de femmes qui... Je vois qu'elles sont bloquées à des trucs de... Enfin, des trucs d'image de soi, des trucs qui sont beaucoup plus chargés que les gars. Les gars ont d'autres problèmes, mais... Pas à ce point, tu vois. Et je trouve que... Non, je suis juste sensible. Je ne sais pas si je suis juste compatissant ou j'en sais rien, mais je trouve ça dégueulasse, en fait.
- Speaker #1
Mais du coup, si les femmes commencent à prendre leur place, tu penses que ça changera quoi ?
- Speaker #0
En fait, je pense que... Ouais, c'est intéressant. Parce que là, c'est entre guillemets, c'est moi qui ai tous les privilèges d'homme. Puis, si jamais les privilèges sont partagés... Ouais. C'est une grosse question, mais là on est un peu dans l'utopie tout ça. Moi je vois juste, en ce moment, pour moi c'est tellement loin cette réalité là, que je me dis mais ça peut pas être... être avec des gens qui sont bien dans leur peau au quotidien c'est mieux c'est juste des gens qui s'assument qui sont eux-mêmes, c'est juste bien mieux et je sais pas à mon avis ça a amené de l'équilibre un peu dans la vie, ça va peut-être un peu baisser les égos de certaines personnes parce qu'il y a aussi beaucoup de ça un des gros freins au féminisme aujourd'hui, c'est des égaux masculins mal placés aussi.
- Speaker #1
Et en général,
- Speaker #0
ça, ça a un impact. C'est pas que ça. Pas que les femmes.
- Speaker #1
Mais on parle aussi de la complémentarité. On va dire souvent les femmes sont très émotionnelles. Ça, ça peut jouer aussi dans si les femmes prennent plus de place. Oui,
- Speaker #0
c'est des questions que les gars vont être obligés de se poser. Et puis moi, moi, personnellement, en tout cas, je vais aller plus loin. Mais moi, le fait d'avoir été éveillé à ça, je vois que du positif dans ma vie, en fait, de comprendre. comprendre comment je fonctionne au niveau de mes émotions, de me rendre compte que j'ai besoin de parler, de m'exprimer, de m'intéresser à quelqu'un. De ce manière, s'intéresser à quelque chose ou quelqu'un qui est différent de nous est nécessairement riche. C'est que quelque chose qui nous apporte. Je pense que quand on se referme sur soi, il n'y a rien de bon à ça. En fait, parce qu'on ne voit que nos traumas, que nos trucs qui sont Ausha l'intérieur, on tourne autour de ça, puis je ne vois pas ce que ça peut apporter. Je pense que la solution elle vient des autres en fait elle vient de du moment où on sait on se confronte à ok cette personne là à quelque chose de différent à gérer ça a vu ça autrement puis pour moi c'est donner plus de place aux femmes dans les ambitions qu'elles ont dans ce qu'elles ont envie d'
- Speaker #1
accomplir aussi ça cool que tu dises que du coup comme tu es déjà ouvert à ce point là ben avec moi ben finalement tu vois c'est une des réponses de qu'est ce que ça change ben Toi, tu es plus à l'aise avec tes émotions parce que tu es plus confronté. Je t'en parle beaucoup. Parce que ça, c'est un truc que... C'est une des choses que peuvent apporter les femmes. Au début, on le voit comme un problème. Alors qu'en fait, ça peut être super, en fait. Si on les utilise bien.
- Speaker #0
Mais tu sais, c'est terrible de dire quasiment les émotions, c'est le truc des femmes.
- Speaker #1
En vrai, je dis ça, mais je trouve ça horrible parce qu'en plus, c'est faux. Comme si les femmes ne réfléchissaient pas.
- Speaker #0
Mais non, mais en même temps, aujourd'hui, c'est vraiment plus ça. Les gars, c'est la rationalité. Les femmes, c'est l'émotionnel.
- Speaker #1
Moi, je ne crois vraiment pas. En plus, je crois que c'est juste que... ça se manifeste différemment parce qu'en fait retenir toutes tes émotions c'est aussi en avoir donc c'est je pense que ça se manifeste différemment et je pense que encore une fois si c'est bien exprimer sainement chez l'homme et chez la femme je pense qu'en fait ça peut faire des très très belles choses dans un brainstorm dans des réunions quand tu dis quand chacun est lui même et bien avec soi et que ce soit plus émotionnel ou moins émotionnel ou machin ça peut vraiment créer des des réflexions beaucoup plus riches. Et ça pète les égos, c'est que j'aime bien. Ouais,
- Speaker #0
ben, tu sais, je me dis juste, moi, d'être dirigée par des femmes aussi dans certains contextes, ou même dans mon travail ou quoi, ma chef directe, c'est une femme. Puis je trouve qu'elle a une autre approche, tu sais, que je trouve vraiment plus, je sais pas, sensible et tout ça. Et moi, je trouve ça vraiment intéressant. Puis ça veut pas dire qu'elle essaie pas de me cadrer, ou de me donner le cadre. C'est juste, c'est fait d'une manière, je trouve, qui me laisse plus d'espace à ma liberté.
- Speaker #1
c'est peut-être propre à elle mais moi je trouve ça quand même ça me fait penser aussi aux femmes qui prêchent du coup parce que j'ai l'impression que comme il y a beaucoup d'hommes qui prêchent, les femmes elles croient qu'elles doivent prêcher comme les hommes mais alors qu'elles prêchent différemment et on va estimer que c'est pas, je sais pas que c'est peut-être pas assez bon alors qu'en fait c'est juste, ben non je prêche pas comme un homme en fait Est-ce que je suis une femme ? Oui,
- Speaker #0
alors qu'il y a 70% de femmes dans l'église, voire 80, mais par contre, on prêche qu'aux 30% de gars. Non mais, si on se met le tapis, il y a de la pression.
- Speaker #1
Je trouve que la manière de prêcher, c'est sûr que moi, je ne prêcherais pas de la même manière et qu'on estimerait que prêcher, ce n'est pas comme ça. Non, ce n'est pas comme toi, tu fais en fait. Bref, on est en train de tirer un peu à bas le...
- Speaker #0
C'est normal. Ok, comment tu vois le rôle de l'homme dans ce combat un peu de reprendre la place des femmes ?
- Speaker #1
Ah, j'aime cette question ! J'aime trop cette question parce que je crois vraiment qu'on a besoin des hommes, en fait. Alors, il y a un truc, c'est que par contre, je pense que beaucoup de femmes attendent que les hommes leur laissent la place. Et ça, je pense que ce n'est pas bien. C'est pour ça que j'ai aussi créé le programme Bristagoki, parce que je crois que ce n'est pas bon d'attendre que... En plus, il y a... Heureusement... pas tous les hommes évidemment, mais qu'il y a beaucoup d'hommes qui justement ont bloqué la femme pendant des années, et qu'on attend que ce soit encore lui la solution, que c'est encore lui qui décide de la nouvelle place des femmes, ça je trouve ça pas sain. Donc je crois que les femmes doivent prendre leur place et faire un travail sur elles, et en tout cas moi j'essaye, j'avance, mais par contre je crois que ça peut pas se faire sans les hommes dans le sens où...
- Speaker #0
On doit travailler ensemble. Ce n'est pas les femmes contre les hommes. C'est un combat ensemble. Et je crois vraiment qu'il y a certains hommes qui ont vraiment des problèmes d'égo et qui vont bloquer les femmes. Mais il y a plein d'autres hommes, comme toi, mon merveilleux mari, où on a besoin de votre soutien, en fait, dans ce combat-là. Parce que c'est un vrai combat. On ne va pas gagner en faisant rien. On ne va pas gagner... Je suis désolée, mais c'est un combat. On ne va pas gagner en disant... s'il vous plaît, donnez-nous la place. Non, ça ne marchera pas, en fait. Donc, moi, je crois vraiment que les hommes qui soutiennent, en fait, la place des femmes, je pense qu'on a besoin qu'ils parlent. Par exemple, moi, je partage régulièrement des choses sur les réseaux sociaux sur les violences faites aux femmes, parce que ça, c'est quand même un sujet où, oui, il y a des violences faites aux hommes aussi, ça existe, bien sûr, mais si on regarde les chiffres, évidemment, c'est quand même mirobolant.
- Speaker #1
Conjugale, en tout cas.
- Speaker #0
Oui. C'est quand même mirobolant, les chiffres par rapport aux femmes. Pour moi, ça, c'est un gros combat aussi, parce qu'encore une fois, on estime que c'est normal, que l'homme prenne beaucoup de place dans le couple, au point qu'on banalise énormément les violences, que ce n'est pas si grave dans le couple. Et puis, on ne va pas développer le sujet là, mais le procès de Gisèle Pellicot, où il y a quand même beaucoup d'hommes qui estiment que ce n'est pas très grave d'avoir violé une femme, moi, ça me... J'ai même pas de mots, tellement ça me choque. Mais du coup, je crois que, ben oui, il y a des hommes qui comprennent pas le mal de ça, et puis c'est tout. Mais tous les hommes qui sont ouverts à ce sujet-là, pas juste ouverts, mais enfin, bref, qui sont d'accord, en fait, même, j'aime pas le mot ouvert, en fait, qui sont d'accord que c'est un problème et que c'est un souci, ben, je pense qu'on a vraiment besoin que eux disent aussi aux autres hommes, et les gars, là, vous faites de la merde, en fait.
- Speaker #1
Ouais, super. Ouais, mais c'est... C'est un gros sujet, évidemment. Là, on rentre dans beaucoup de choses, mais c'est sûr qu'il y a un aspect où on ne peut pas ne pas condamner ça. Mais en même temps, il y a tellement de choses qui poussent à ça. En fait, c'est beaucoup plus profond que ce qu'on imagine quand on est confronté à ça la première fois. Il y a un truc de, ben ouais, il ne faut pas taper sa femme. Ce n'est pas que ça. Il y a une micro-agression. En fait... pour en arriver à ce stade-là.
- Speaker #0
Il y a une violence psychologique aussi.
- Speaker #1
Pour en arriver à ce niveau-là, l'emprise et tout ça, c'est des micro-trucs. Je pense qu'à chaque fois qu'on laisse passer des choses, même de l'humour un peu machiste, un peu « c'est bien, tu vas pouvoir faire la vaisselle » , des trucs comme ça, je suis désolé, mais ça nourrit une sorte de déséquilibre homme-femme. Je trouve ça aberrant. C'est bête, mais c'est dans ces petites choses-là que tu vois que ça ne va pas.
- Speaker #0
Et aussi, j'ai envie de dire, je pense qu'on doit tous être éduqués sur le sujet, autant les femmes que les hommes. Autant les femmes à se rendre compte qu'on se laisse bouffer en fait, et que, je veux dire, le nombre de femmes qui rentrent dans des relations toxiques, c'est énorme, parce qu'on nous apprend qu'il ne faut pas déranger. On nous apprend déjà de base, je vais laisser l'homme gérer, et puis si tu tombes sur un, désolé, mais un connard, en fait, tu te... tu te fais pas juste bouffer, tu te fais détruire. Le mot, c'est détruire. Je pense qu'il faut éduquer les femmes à déranger. Mais les hommes, pour moi, je repense à un moment où il y avait aussi une éducation. Moi, j'estime avoir dû être éduquée vraiment sur le sujet. C'était pas fini. Mais toi aussi, je pense à toi, Quentin, dans une situation qu'on a vécue en tant que couple où c'était à la terrasse d'un café. Devant la gare, on attendait un train. On se fait poser sur une terrasse. Et il y a un gars où moi, je sens à 1000 kilomètres qu'il va être horrible et qu'il va me saouler. Vous savez, les filles, vous connaissez le radar. On sent, on se dit, oh purée, celui-là, je ne vais pas lui parler. Et en fait, il n'est pas très loin. Et Quentin, il n'a pas le radar. C'était vers le début, d'ailleurs. Ça fait quelques années déjà. Quentin n'a pas le radar. Donc l'autre, évidemment, intrusif, qui commence à parler à Quentin. Je dis, oh purée, ça y est, c'est parti. Moi, je ne lui parle pas. Je continue à être hyper fermée parce que je sais, je sais. Et puis, au bout d'un moment, il parle avec Quentin. Et puis, au bout d'un moment, il vient s'asseoir avec nous. Donc pareil, je ne lui parle toujours pas. Et à un moment donné, il met sa main sur ma cuisse. Et là, moi, je commençais à être réveillée au sujet des féminismes. Et ça m'est déjà arrivé avant d'avoir des trucs comme ça dans le bus, où j'étais plus jeune, où je n'ai pas osé dire des choses, où je n'ai rien fait. Je me suis laissée faire. C'est déjà arrivé. Mais là, je commençais à être ouverte à cette question. Et je me lève et je dis ah non, ça, vous faites pas ça monsieur, c'est pas normal. Et puis évidemment il a estimé que c'était moi qui avais un problème de réagir comme ça, mais je me suis levée. J'ai gueulé et je suis partie. Et je me souviens que ta première réaction à ce moment-là, c'est que tu n'avais pas compris, en fait.
- Speaker #1
Non, je n'avais rien compris. Puis il y a même... En fait, c'était un côté tactile, mais rigoleur. Enfin, tu sais, entre guillemets, de mon point de vue, c'était un peu des blagues. Ce n'était pas une agression. Enfin, ce n'était pas un truc... Mais en fait, c'est hyper inapproprié. Aujourd'hui, tu me dis ça, je suis comme... Mais comment j'ai pu ne pas réagir ?
- Speaker #0
Non, mais parce qu'on n'est pas ouvert au sujet.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Puis en fait, je n'ai pas conscience. du tout en tant que gars que ça peut arriver là, puis qu'on arrive sur quelque chose d'absolument dégueulasse, puis que moi, en fait, à la limite, parce que naïf, je participe d'une certaine manière à mettre ma femme dans des conditions comme ça.
- Speaker #0
Mais en fait, je pense que je parle de ce sujet-là, je fais exprès d'en parler, parce que pour dire qu'en fait, ça nous arrive à tous de ne pas réagir et de ne pas être choqués au début, et de se dire on sent qu'il y a un petit truc un peu bizarre, mais... Et moi, ça m'était arrivé avant.
- Speaker #1
De suivre son instinct, des choses comme ça, pour dire, je ne le sens pas ça. Ça, pour moi, c'est vraiment une grosse leçon de vie aussi de ces dernières années.
- Speaker #0
Mais c'est pour dire que je pense qu'on a tous besoin, autant toi que moi, que tout le monde, d'être éduqués. Je veux juste dire que si c'est quelque chose qui n'est pas naturel, je pense que c'est vraiment normal. Et pour moi, ça prend en fait, ça se découvre. C'est un sujet qui... Et je pense qu'on n'a pas fini encore de découvrir des choses sur ce sujet-là. De vraiment... en Dieu d'ailleurs, j'ai envie de dire, quelle est la bonne place, la juste place de la femme et la juste place de l'homme ? C'est un vrai chemin de questionnement.
- Speaker #1
Oui, et puis il y a un vrai, à mon sens, une vraie recherche à faire. Puis, je ne sais pas où je m'en vais.
- Speaker #0
Moi, j'ai ma dernière question. Ah oui,
- Speaker #1
il y avait encore une question. Oui. Ok, vas-y.
- Speaker #0
J'y vais, je pars là-dessus.
- Speaker #1
Je réessayerai une conclusion tout à l'heure.
- Speaker #0
J'ai ma dernière question, mais ça peut être la conclusion. Vas-y, vas-y. Elle sonne comme une conclusion potentiellement. Ah là là, on fait ça bien. Toi, ça sonnait comme un début, ta première question. Bref, on est au top. Selon toi, justement, pour conclure là-dessus, comment les femmes peuvent prendre leur place sainement, justement ? Qu'est-ce qu'elles peuvent peut-être faire qui pourrait aider à ce qu'elles prennent leur place de manière saine ? Je dis saine parce que, désolé, mais moi, j'estime qu'aller crier nue dans la rue, je ne suis pas trop pour.
- Speaker #1
Non, c'est sûr. C'est des sujets, en plus, sur le corps, sur tout ça, ou même en tant que chrétien, il y a comme des choses qui... qui sont vraiment déplacées, tout ça, où on ne peut pas cautionner, à mon sens. Mais en même temps, le problème, c'est que c'est des personnes, c'est des femmes qui sont tellement en colère sur la situation qu'à un moment donné, ils essayent de choquer. En tout cas, il y a comme... Mais je pense que ce n'est quand même pas sain. Et en même temps, c'est quoi l'urgence de la situation ? Je pense qu'elles, elles répondent vraiment à une urgence. Puis j'ai écouté un podcast justement sur le sujet-là. Puis tu vois, il y a vraiment cette souffrance féminine. pas féministe, mais féminine, d'exister, juste d'avoir le droit et de ne pas être des potentielles victimes en continu d'hommes, en tout cas. Donc, il y a cette urgence-là. Puis, je pense que la réaction qu'elles ont, c'est vraiment ce fruit de cette colère qui...
- Speaker #0
Que je comprends, par contre.
- Speaker #1
Oui, mais non, mais en fait, la base de la colère, elle est extrêmement saine. En fait, c'est aussi ça le sujet, c'est qu'en fait, la colère... et l'indignation qu'on peut avoir elle est extrêmement saine je pense vraiment que dieu est pas pour ce genre de fonctionnement misogyne et tout ça maxime almaty ce tout ça il veut un rapport saint entre mes femmes qu'on revienne à quelque chose qui que lui a créé, parfait, etc. Il y a vraiment... Je vais créer une aide semblable à l'homme. L'homme n'est pas capable tout seul. Je vais créer une aide, mais qui est semblable à l'homme. On a l'impression que l'aide, c'est subalterne.
- Speaker #0
J'ai le mot de mon père qui me vient en tête. Ce n'est pas la putzfrau.
- Speaker #1
La putzfrau ? Non, tu ne peux pas dire ce genre de choses. C'est un podcast informationnel. C'est une sorte de l'exaspérité. Je ne sais pas quoi.
- Speaker #0
Mon père dirait que tu es une putzfrau, c'est-à-dire une femme de ménage. Tu n'es pas la putzfrau de l'homme. mais je pense qu'il y a besoin de s'indigner quand même oui et d'ailleurs c'est un vrai problème toutes les femmes qui s'indignent pas parce que ça commence par la colère saine exactement,
- Speaker #1
je pense que tu peux rien faire changer sans colère je pense que tu peux rien mais par contre la colère ça doit être sain et puis tu dois pas tout péter tu dois pas tout exposer mais par contre ça doit te donner l'énergie, la colère c'est une émotion puis c'est quelque chose dont tu parles beaucoup dans Brice la coquille nos émotions c'est l'énergie qu'on a pour faire des choses pour pour débloquer des situations pour retourner des injustices et c'est donc je pense la première base c'est l'indignation on peut rien déclencher sans être indigné par la situation oui c'est pour ça que je les ai Je n'aime pas avoir de féministe à table parce que le râle à un moment donné.
- Speaker #0
Oui, parce que c'est normal, les agressions, les microagressions, c'est déjà un souci. C'est ça.
- Speaker #1
Et je pense qu'honnêtement, ça prend...
- Speaker #0
C'est déjà une réponse à ma question que je pose de comment les femmes peuvent prendre leur place sainement, déjà en se mettant en colère.
- Speaker #1
Exactement, de manière juste en fait. C'est juste pas normal et c'est pas juste. C'est pas équitable, c'est pas équilibré. Et oui, il y a un ascendant physique de l'homme sur la femme qui ne devrait pas avoir d'impact sur toutes les autres sphères. Tu vois, ça, c'est un fait. Mais pourquoi les conséquences dans tous les domaines existent ? Ça n'a pas lieu. Donc, en tout cas, premièrement, l'indignation. Je pense qu'après, il y a un aspect de trouver des alliés, un peu. C'est peut-être mon regard, mais tu vois, de dire, mais en fait, on ne doit pas être tout seul à vivre ce combat-là. Et le dernier point, c'est horrible, mais c'est se battre, se tenir, prendre sa place, tout simplement. Mais genre, non, non, de refuser cet héritage aussi à certains moments. Il y a des héritages qui sont très bons, mais celui-là, il y en a qu'on a le droit de refuser. Et je pense que cet héritage-là, sociétal, éducationnel, il faut aussi le laisser. C'est-à-dire, ok, ça, ce n'est pas quelque chose que Dieu veut. C'est quelque chose que je subis. Et puis, je ne veux pas le promouvoir inconsciemment. Je ne veux pas en faire quelque chose que je légitime juste par mon attitude. Donc, non, il faut. Mais c'est comme, c'est toi qui me dis ça tout le temps. C'est comme, par exemple, sortir.
- Speaker #0
maquiller pour une femme c'est quasiment un statement un acte de résistance des endroits armés canada il ya peut-être un peu plus ça après c'est pas maquillé puis alors là tu veux rajouter une couche c'est pas épilé c'est ça non mais il ya des il ya des trucs où c'est encore un autre sujet va
- Speaker #1
y aller parce que c'est trop c'est trop spécial mais mais il ya ce truc là de bas de se tenir et d'avoir conscience que il ya des actes de résistance à poser oui mais ça fait beaucoup pour moi c'est comme ça que tu transformes aussi que tu changes de l'intérieur c'est pas par c'est pas par un truc magique c'est machin c'est par plein de micro truc autant il ya plein de micro chose qui nous affecte et qui trans fin qui qu'on subit autant nous on peut poser plein de micro actes dans notre quotidien dans les relations qu'on a pour dire en fait de thé juste dire il ya un collègue relou qui fait des blagues jeudi en fait quand je suis quand je suis là c'est moi je ne te permets pas de dire ça. Une fois, c'est un micro-acte, tu le dis une fois, alors ça prend peut-être beaucoup de courage de dire ça. En fait, je déteste quand tu fais ça. Donc, si tu continues...
- Speaker #0
Je ne suis pas d'accord.
- Speaker #1
Non, mais c'est ça. Non, mais juste, j'aime vraiment pas quand tu fais ça. C'est-à-dire qu'à partir de maintenant que je te l'ai dit...
- Speaker #0
Tu ne peux pas le forcer à arrêter. Non,
- Speaker #1
mais je t'ai donné cette information.
- Speaker #0
Tu ne peux pas le forcer à arrêter, parce qu'il y en a qui veulent quand même continuer. Mais tu peux vraiment dire que tu n'es pas d'accord.
- Speaker #1
Non, mais dire la prochaine fois que je suis dans la pièce et que tu fais ce genre de blague, moi, je le prendrais comme une attaque personnelle. Tu vois, juste de dire, c'est comme ça que je le place. Et pour moi, en tout cas, je pense que c'est des micro-actes comme ça qui font la différence.
- Speaker #0
C'est une petite remarque qu'on va avoir en tant que femme, si on fait ça, c'est, oh, on exagère, c'est une hystérique. Mais c'est pas grave.
- Speaker #1
En fait, c'est comme, peu importe, moi, c'est comme ça que je vois les choses.
- Speaker #0
Basons-nous.
- Speaker #1
Puis il faut être prêt aussi, justement, à ne pas toujours plaire et déranger un peu plus. Gros sujet, parce que justement, chez les femmes, ça c'est très ancré et donc il faut le désancrer et être en mode, ok, mais je vais accepter de ne pas toujours plaire, de ne pas toujours être bien lisse.
- Speaker #0
C'est un travail sur soi aussi.
- Speaker #1
donc c'est ça,
- Speaker #0
on ne va pas tout résoudre aujourd'hui on parle depuis 43 minutes déjà pour un premier mais moi je suis contente parce qu'on n'avait pas on vous a dit, on a préparé chacun trois questions mais on ne savait pas ce que c'était les questions de l'autre j'aime bien parce qu'on a parlé un peu je pense d'à peu près tout ce qu'on voulait dire sur le sujet avec ces questions là et j'aime bien parce qu'on a eu des regards différents des choses très concrètes, des choses plus de réflexion mais on espère que ce podcast ... On ne va pas forcément vous donner des solutions, mais on va vous faire réfléchir, on va vous inspirer. Je pense que c'est un peu ça l'objectif.
- Speaker #1
C'est ça, on veut faire ça à peu près toutes les deux semaines si on y arrive.
- Speaker #0
Alors, on vous dit ça aujourd'hui.
- Speaker #1
Je ne sais pas comment on arrive à faire garder notre petit, mais en tout cas, c'est un vrai plaisir de faire ça. Je suis très content de ce format, on le découvre à vous en même temps, donc c'est vraiment génial.
- Speaker #0
Moi aussi. On espère que ça vous a plu, on espère que ça vous parle. Et à chaque fois, il y aura un autre thème, donc on se retrouve. trouve pour le prochain thème. Et on va vous dire au revoir pour aujourd'hui.
- Speaker #1
Si ça vous a plu, abonnez-vous, likez, commentez, faites tout ce qu'il faut faire pour que ce podcast existe. Puis merci.
- Speaker #0
Partagez et puis quand vous êtes vraiment au taquet, vous achetez Bristacocky.
- Speaker #1
C'est vrai que ça va changer votre vie. En tout cas, on vous souhaite une très belle journée, soirée, peu importe. Et plein de belles choses à vous.
- Speaker #0
Gros bisous !