- Speaker #0
Et si vous déteniez les clés pour transformer votre vie ? Relations, énergie, corps, émotions, chaque jour des mécanismes profonds agissent en nous. Je suis Pauline Cagny, élÚve du programme BioESO, et pour vous, je vais interviewer Patrick Gossoub, son fondateur, mais aussi un grand ostéopathe, yogi, et expert en psychologie intérieure. Patrick va nous offrir son expertise et ses connaissances pour nous guider, nous aider à mieux nous comprendre et à aimer. Bienvenue sur la radio Bioiso, le podcast qui parle de nos vies et de notre intériorité. Bonjour à tous, bonjour Patrick, je suis ravie de pouvoir animer ce tout nouveau podcast. Merci beaucoup Patrick pour ta présence, merci d'avoir accepté de faire ce podcast avec moi. On va ensemble se questionner sur la vie. En rÚgle générale, on va se poser plein de questions. Merci d'accepter de nous donner tes réponses, de nous apporter cet enseignement qu'est la bio-éso. Donc moi, je suis élÚve en bio-éso. J'ai la chance de faire partie de cette formation et aujourd'hui de filmer ce podcast avec toi. Aujourd'hui, on va parler de psychologie. Qu'est-ce que la psychologie selon toi ? Comment est-ce qu'elle influence notre quotidien ? Est-ce que Patrick, tu peux nous éclairer sur ce sujet ?
- Speaker #1
Bonjour Pauline, du coup pour moi la psychologie c'est le monde des mots. Alors c'est paradoxal parce que psychologie, normalement c'est l'Ă©tude de l'Ăąme, mais ces derniĂšres annĂ©es on a sorti l'Ăąme de nos discussions et de nos croyances et de notre prise en compte et du coup on s'est enfermĂ© dans le monde des mots et finalement sans le vouloir dans le monde matĂ©riel puisque tout est dĂ©fini par des mots et mon histoire et mon identitĂ© ce que je suis et ce que je ne suis pas, est enfermĂ© dans des mots. Et donc c'est ça le danger de la psychologie. Et en mĂȘme temps, comme danger, c'est une condition. C'est-Ă -dire qu'un adulte normal, 90% de la population, est enfermĂ© dans des mots. Il pense que ce qu'il est, c'est ce qu'il dĂ©finit de sa vie. Il se prend pour son histoire, son Ăąge, son physique, son mĂ©tier. Finalement, On pense notre vie au lieu de la vivre. On a besoin des mots au dĂ©but, on a besoin de ces dĂ©finitions pour se penser en vie. Donc on comprend facilement le travers nĂ©gatif de ça, c'est qu'on ne se sent pas en vie, on se pense en vie. Et du coup, il y a une souffrance sous-jacente chez tout le monde. Certains en ont conscience, certains en ont moins conscience. Aujourd'hui, on vit une magnifique Ă©poque oĂč cette conscience renaĂźt et se fait de plus en plus prĂ©sente. On le voit, les gens ont de plus en plus de mal Ă croire, Ă suivre des mots. Ils ont besoin de vivre, ils ont besoin de sentir Ă l'intĂ©rieur d'eux. Ils ont besoin de passer Ă une expĂ©rience plus directe de la vie. Et donc ça, pour moi, c'est un point central dans la bio-Ă©so, dans la biologie Ă©sotĂ©riste, c'est-Ă -dire la science de... de la vie intĂ©rieure, pour amener les gens au travers des mots, et bien souvent en utilisant les mots, puisqu'ils n'ont que ça au dĂ©but. Vous n'avez que ça. Vous n'avez que des mots. Et du coup, moi j'utilise les mots pour vous faire cheminer, finalement, vers ce qui est le plus profond que les mots Ă l'intĂ©rieur de vous, pour vous faire contacter ce qui est vivant, et non pas ce qui est pensĂ©. Et ça c'est un grand bonheur, puisque finalement on... Si je devais rĂ©sumer ce que chaque ĂȘtre humain sur cette planĂšte cherche, c'est de se sentir vivant.
- Speaker #0
Merci beaucoup déjà pour ces premiÚres réponses. Est-ce que tu peux nous dire quelle est la différence entre la psychologie, le développement personnel et la spiritualité ?
- Speaker #1
La diffĂ©rence qu'on peut faire, c'est entre dĂ©veloppement personnel et psychologie, puisqu'on va trouver de la psychologie dans la spiritualitĂ© et on va trouver de la psychologie dans le dĂ©veloppement personnel. D'accord ? Simplement, c'est vrai que le dĂ©veloppement personnel, c'est le dĂ©veloppement de la personnalitĂ©. Donc on va rester enfermĂ© dans ces mots. Il n'y a pas de notion de transcendance dans le dĂ©veloppement personnel. Et s'il y en a, c'est une tromperie, puisque le but final du dĂ©veloppement personnel, c'est d'ĂȘtre plus fort, plus beau, plus grand, de mieux y arriver. Et donc c'est quelque chose qui est soumis Ă notre Ă©go. Et donc c'est quelque chose qui nous enferme encore un peu plus sur nous-mĂȘmes. D'aprĂšs toutes les grandes Ă©coles de la spiritualitĂ© dont fait partie aujourd'hui la bio-Ă©so, l'ego c'est le problĂšme. C'est Ă la fois un vĂ©hicule, mais si je me prends pour ce vĂ©hicule, je m'enferme dedans. Et en m'enfermant dans l'ego, je me ferme sur moi-mĂȘme. En me fermant sur moi-mĂȘme, je me coupe de l'autre. Je me coupe de l'amour, je me coupe de la rencontre, je me coupe de l'Ă©volution. Je me coupe directement d'une nature plus profonde qui me constitue. Autrement dit, en m'enfermant dans l'ego, je me coupe de moi-mĂȘme. Et c'est ça qui fait que les gens reviennent Ă©normĂ©ment du dĂ©veloppement personnel. Et moi, alors bien entendu, vous m'entendrez trĂšs souvent critiquer le dĂ©veloppement personnel, mais il faut juste le mettre Ă sa place. C'est-Ă -dire que si vous voulez dĂ©velopper votre capacitĂ© Ă ĂȘtre plus fort mentalement ou physiquement, trĂšs bien. Ă ĂȘtre plus fort dans votre mĂ©tier ou pas, trĂšs bien. Mais il faut juste ĂȘtre au courant que ça ne vous amĂšnera pas le bonheur. C'est juste amĂ©liorer son vĂ©hicule. Mais le vĂ©hicule n'est pas le voyage, et encore moins le voyageur. La spiritualitĂ© n'a justement rien Ă voir avec ça, puisque la spiritualitĂ© ne tente pas forcĂ©ment d'amĂ©liorer la personnalitĂ©. Elle l'ont bien sĂ»r dans toutes les traditions des grandes lignes. Dans les dix commandements, vous trouverez ne pas faire du mal, ne pas tuer, ne pas... VoilĂ , donc effectivement, puisqu'on a quand mĂȘme dans notre Ă©go aussi une conscience morale... innĂ©e, d'ĂȘtre une bonne personne, c'est nĂ©cessaire Ă se sentir bien, on y reviendra dans un autre podcast, Ă crĂ©er un Ă©quilibre entre nos diffĂ©rentes couches. Je ne peux pas me sentir bien avec moi-mĂȘme si je suis pas bien avec les autres. C'est impossible. Donc il y a cette dimension personnelle, sociale, dans la spiritualitĂ©, mais ce n'est qu'un passage, ce n'est qu'un point de dĂ©part pour aller au-delĂ . de cette dimension personnelle et de trouver notre vĂ©ritable nature qui transcende trĂšs largement notre personnalitĂ©. On est beaucoup plus vaste que ce qu'on pense. On est beaucoup plus vaste que nos mots. On est beaucoup plus vaste que ce qu'on est capable de voir. On est beaucoup plus vaste que ce qu'on est capable de discerner, de dĂ©finir, de mettre dans des cases. Ce que nous sommes, c'est avant les cases, avant les mots, avant les dĂ©finitions. La spiritualitĂ© nous amĂšne Ă cette nature profonde.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous dire pourquoi est-ce qu'on cherche toujours Ă s'amĂ©liorer et en tout cas Ă nous comprendre nous-mĂȘmes ?
- Speaker #1
Pourquoi on cherche Ă se comprendre nous-mĂȘmes ? Pourquoi on cherche Ă s'amĂ©liorer ? C'est deux questions, Ă mon avis, qui sont sensiblement diffĂ©rentes. Pourquoi on cherche toujours Ă s'amĂ©liorer ? C'est peut-ĂȘtre parce que tant qu'on n'a pas trouvĂ© cette transcendance, Tant qu'on n'a pas trouvĂ© ce centre nourricier au fond de nous, on n'est pas indĂ©pendant Ă©nergĂ©tiquement, Ă©motionnellement. Au niveau affectif, on est dĂ©pendant de l'extĂ©rieur. Et il se trouve que plus on est performant, mieux on est aimĂ© en sociĂ©tĂ©. Et mieux on est aimĂ©, plus on en retire de l'Ă©nergie. Donc, c'est une quĂȘte qui est louable. Je veux ĂȘtre le plus fort parce que, alors bien sĂ»r, on va se raconter que c'est pour ĂȘtre le meilleur mari, la meilleure femme, le meilleur parent. On va se raconter qu'on est altruiste et dans une certaine mesure, on l'est. Mais il ne faut pas oublier qu'on est altruiste tant que ça nous va bien. C'est-Ă -dire qu'on veut ĂȘtre plus fort pour avoir une meilleure image de nous et pour avoir une meilleure place en sociĂ©tĂ©. Parce qu'on est dĂ©pendant Ă©nergĂ©tiquement, Ă©motionnellement. affectivement, de cette place qu'on nous donne en sociĂ©tĂ©. Le corollaire de ça, c'est qu'on vit dans une sociĂ©tĂ©, nous, il n'y a pas longtemps de ça, mais on a créé une suprĂ©matie de la psychologie. Depuis une cinquantaine d'annĂ©es, comprendre est devenu une source de pouvoir. Et ça l'a toujours Ă©tĂ©. Mais aujourd'hui, avec l'Ă©cole notamment, il n'y a pas si longtemps, tout le monde n'allait pas Ă l'Ă©cole. Aujourd'hui, tout le monde va Ă l'Ă©cole. Il n'y a pas si longtemps, tout le monde savait planter des patates et manger, mais peu de gens savaient lire et Ă©crire. Aujourd'hui, tout le monde sait lire et Ă©crire. Plus personne ne sait planter ses patates. Pour planter les patates, on n'avait pas besoin de comprendre, on savait faire. Heureusement qu'on n'a pas attendu de comprendre pour planter des patates, parce que sinon, on serait mort de faim. Ce qui s'est passĂ©... Avec la prolifĂ©ration de l'Ă©cole, qui est une bonne chose, bien entendu, mais c'est toujours pareil, c'est une bonne chose, ça aurait pu peut-ĂȘtre ne pas Ă©craser le reste. Et vu qu'on est devenu que des mots, notre seul pouvoir d'exister sont les mots. Donc, si je comprends, j'ai la sensation d'exister. Si je ne comprends pas, j'ai une perte de sens. Et si j'ai une perte de sens, je ne me sens plus exister. Et c'est terrible. Je vais le dire diffĂ©remment. Vu que je suis totalement identifiĂ© Ă mon histoire de vie, il faut absolument qu'elle ait un sens. Et un sens comprĂ©hensible. Et je suis prĂȘt Ă tout. pour lui donner un sens. Et ça, on l'a tous vĂ©cu. Sans sens, je suis perdu. Et des fois, moi, je le vois en sĂ©ance. Il suffit que je dise Ă la personne, oui, mais regarde, il t'arrive ceci, parce que cela. Et la personne comprend pourquoi ça lui arrive et elle rĂ©cupĂšre toutes ses Ă©nergies. Mais c'est un faux semblant. On ne fait que rĂ©pondre Ă ce besoin de comprendre pour ĂȘtre rassurĂ©. puisque je m'identifie Ă mon histoire. Si mon histoire n'a pas de sens, je n'ai pas de sens, donc je ne suis pas digne d'exister. Qu'est-ce que c'est ce bordel ? Pardon. Si mon histoire a un sens, ça veut dire que moi j'ai un sens. Ah, donc je m'intĂšgre dans quelque chose, donc je suis digne d'exister. Donc dans les deux cas, sur tes deux raisons, sur tes deux questions, le besoin d'ĂȘtre plus fort, c'est ça ? Et le besoin de comprendre, finalement c'est la mĂȘme question. On a pris deux chemins diffĂ©rents pour arriver Ă tant que je ne suis pas indĂ©pendant et que je ne me sens pas rĂ©ellement en vie en moi-mĂȘme au-delĂ des mots, alors je suis le jouet des mots et il va falloir que je joue la rĂšgle et c'est le besoin de connaissance. Ce n'est pas l'envie de connaissance. Tu vois ? Oui, oui, oui. Quand je me sens exister, la connaissance. Quel extraordinaire voyage, tu vois. On peut ĂȘtre curieux de tout, c'est magnifique d'apprendre. Mais quand je ne me sens pas exister en moi-mĂȘme, et que je n'existe que par mes mots, alors j'ai besoin de comprendre. Et lĂ , c'est une tyrannie. Et c'est une souffrance. Quand je me sens exister en moi-mĂȘme, sans critĂšres, je n'ai pas besoin d'ĂȘtre fort. Mais ça va peut-ĂȘtre me faire plaisir de me mettre au yoga, d'aller courir. Je vais le faire par envie. Mais si je ne me sens pas exister, en moi-mĂȘme. Alors, je vais avoir besoin d'ĂȘtre fort pour me prouver que j'existe. Donc, la question fondamentale, c'est est-ce que mes pas, est-ce que ma vie est dirigĂ©e par le besoin ou est-ce que ma vie est dirigĂ©e par l'envie ? Et la clĂ©, c'est de se trouver, par la pratique, de se sentir vivant, de toucher cette vie Ă l'intĂ©rieur de nous, bien au-delĂ des mots. Ouais,
- Speaker #0
ouais. Merci pour ta réponse. Dans la continuité, est-ce que tu penses que les pensées ont un impact conséquent sur notre mode de vie et sur le chemin qu'on prend au quotidien ? Est-ce que le fait de penser d'une telle maniÚre ou d'une autre, ça peut façonner notre réalité ?
- Speaker #1
La question serait, est-ce qu'il y a rĂ©ellement une rĂ©alitĂ© ? dans le sens oĂč on l'entend, en dehors des pensĂ©es. Je pense, donc je suis, c'est quand mĂȘme phĂ©nomĂ©nal. Tu vois ? Alors, il y a plusieurs niveaux de rĂ©ponses, je pense. C'est que, d'abord, on l'a dit, on est enfermĂ© dans nos pensĂ©es. Donc, finalement, quand je regarde un arbre, je ne vois pas vraiment l'arbre. C'est-Ă -dire que, quand mes rĂ©cepteurs, mes yeux... vont toucher entre guillemets l'arbre, mon cerveau va commencer Ă s'activer. En quelques secondes, je vais penser, je vais mĂ©moriser, je vais activer toutes mes mĂ©moires des arbres et je vais comparer pour arriver Ă la conclusion, tiens, ça c'est un arbre. Donc lĂ , je suis dĂ©jĂ enfermĂ© quelque part dans des mĂ©moires. Et qu'est-ce que c'est les mĂ©moires si ce n'est pas des pensĂ©es ? Waouh ! Tu vois, les mĂ©moires, c'est que des pensĂ©es. Du coup, dans ce premier niveau, on comprend qu'on est enfermĂ© entiĂšrement dans les pensĂ©es. Mais je pense, donc je suis, ça ne veut pas dire que ça. Ăa veut aussi dire j'expĂ©rimente, donc je suis. Quelque part, quand on fait du yoga, on comprend que finalement, avoir une Ă©motion, ressentir quelque chose dans son corps, c'est aussi une expĂ©rience comme une pensĂ©e. On peut avoir la mĂ©moire. de ressenti. On peut avoir la mĂ©moire d'une odeur. Finalement, c'est un peu comme une pensĂ©e. C'est une information qui vient Ă mon cerveau, tu vois, et dont je fais l'expĂ©rience. Donc dans la phrase, je pense, donc je suis. Ce qui est terrible, ce n'est pas « je pense » , c'est le « donc » . C'est qu'en fait, on est enfermĂ© dans une dĂ©duction de la vie. Je me sais exister parce que je le dĂ©duis du fait mĂȘme que j'en fais une expĂ©rience. Et toutes les philosophies et la psychologie sont enfermĂ©es lĂ -dedans. Et nous, on est enfermĂ©s lĂ -dedans. Dans l'ignorance totale d'une vie en dehors. de l'expĂ©rience de la vie. Or, l'expĂ©rience n'est pas la vie. Pour faire une expĂ©rience, il faut ĂȘtre dĂ©jĂ en vie. Bien sĂ»r. Oui. Je ne peux pas faire une expĂ©rience si je ne suis pas avant l'expĂ©rience en vie. Donc la vie prĂ©cĂšde l'expĂ©rience au mĂȘme titre que la graine prĂ©cĂšde la fleur. Au mĂȘme titre que l'ocĂ©an prĂ©cĂšde la vague. C'est obligĂ©. Donc la quĂȘte, c'est comment trouver cette racine, cette essence, cette avant l'expĂ©rience pour que je sois en vie avant l'expĂ©rience. Et du coup, de passer d'un Ă©tat oĂč je pense donc je suis, je dĂ©duis que je suis en vie puisque je pense, je dĂ©duis que je suis en vie puisque je fais une expĂ©rience, c'est bien la preuve. Eh bien non, ce n'est pas la preuve. La preuve d'ĂȘtre en vie, tu ne l'auras jamais. La seule chose que tu puisses faire, c'est aller au-delĂ de l'expĂ©rience, rencontrer cela qui fait l'expĂ©rience. L'ocĂ©an est avant la vague. La graine est avant la fleur. Donc, je vais le dire diffĂ©remment, on est en plein voyage et on regarde le paysage. Et on s'est pris pour le paysage. Et on n'a que le paysage. On n'a toujours pas rencontrĂ© Ă l'intĂ©rieur de nous ceux-lĂ mĂȘme qui fait le voyage, le voyageur. Et c'est ça qui peut nous libĂ©rer. Parce que tant qu'on est identifiĂ© au paysage, mais le paysage, il ne dĂ©pend pas de nous. Nos sensations ne dĂ©pendent pas de nous. Nos Ă©motions ne dĂ©pendent pas de nous. Tout ça dĂ©pend de notre passĂ©, de l'environnement, de plein de choses. Donc en fait, notre vĂ©cu intĂ©rieur et ce que nous sommes ne dĂ©pendent pas de nous. Donc lĂ , on vit une dualitĂ©, une souffrance terrible. C'est terrible. Alors que si je trouve le voyageur, OK, le voyage, il est de temps en temps joli, de temps en temps pas joli. Le paysage, il change, mais ça ne me change pas moi. Donc lĂ , je trouve la stabilitĂ©. inerrante, puisque je fais le voyage, je trouve que c'est beau, je trouve que c'est moche, je trouve que c'est agrĂ©able, je trouve que c'est dĂ©sagrĂ©able, il y a toujours le jeu. Si je trouve le jeu, alors je fais sauter la dualitĂ©. Et je peux du coup vivre tous les paysages sans les opposer. Sans qu'Ă un moment, un paysage me dise « Ah, tu es une bonne personne » et un paysage me dit « Tu es une mauvaise personne » . Sans qu'Ă un moment, « Ah, c'est un mauvais truc dans ma vie, c'est un bon truc dans ma vie » . Ok, mais ça reste ta vie. Je suis triste, je suis malheureux, je suis colĂšre, je suis bon, je suis mauvais. Je suis d'abord. OĂč est « je suis » ?
- Speaker #0
Du coup, c'est ça que tu apprends à tes élÚves en bio-éso ?
- Speaker #1
Essentiellement. De transcender l'expĂ©rience pour dĂ©couvrir ce qu'on est fondamentalement, vivre ce qu'on est fondamentalement, pour ensuite, et ça se fait en mĂȘme temps, transformer justement notre psychologie pour qu'elle soit plus alignĂ©e, plus cohĂ©rente avec ce vivant-lĂ . Parce qu'en gros, il ne faut pas opposer notre psychologie Ă notre nature profonde, Ă notre Ă©nergie, Ă nos Ă©motions, Ă nos pensĂ©es, Ă notre Ă©go. Tout ça finalement a une place Ă l'intĂ©rieur de nous. Simplement, quand je ne connais pas la moitiĂ© de ce qui me constitue, souvent l'autre moitiĂ© n'est pas en cohĂ©rence. Et donc le fait de contacter toutes nos dimensions, on pourrait dire, de la plus profonde. Ă la plus superficielle, mais pas dans le mauvais sens du terme, de la psychologie Ă l'Ăąme, au corps, les Ă©motions, les pensĂ©es, ce que je ressens, Ă la conscience, le voyage, le voyageur, l'expĂ©rience de vie, la vie. Tout ça, on doit pouvoir contacter ces diffĂ©rentes parties de nous. et les travailler pour qu'elles deviennent cohĂ©rentes, pour devenir non plus une personnalitĂ©, personne alitĂ©. C'est-Ă -dire qu'il n'y a personne, en fait. Une personnalitĂ©, c'est juste la somme de mĂ©moire, comme un petit animal, tu vois. T'as vĂ©cu plein de trucs. Et puis, en fait, c'est ce truc qui rĂ©agit en autonomie face au monde. Et c'est ça que t'appelles moi. Tu ne gĂšres pas du tout tes pensĂ©es, c'est elle qui te gĂšre. Tu ne gĂšres pas tes Ă©motions, tu les subis, tu vois. Donc le travail de la bio-Ă©so, c'est de se rencontrer profondĂ©ment, prendre un Ă©cart par rapport à ça, et dans un second temps, de transformer ça pour que je choisisse mes pensĂ©es, je choisisse mes Ă©motions, et donc je choisisse ma vie. Et c'est ça qui est Ă©norme de comprendre, c'est que la majeure partie des gens passent toute leur vie Ă essayer d'arranger leur environnement. Je reviens sur cette question de tout Ă l'heure, c'est le besoin de pouvoir. Mais le besoin de pouvoir... Il vient fondamentalement parce que je me sens impuissant. Je sens que je n'ai pas le pouvoir. Je sens que finalement, c'est mes pensĂ©es qui me dirigent et mes Ă©motions qui me dirigent. Ce n'est pas moi qui dirige ma vie. Alors, comment rĂ©agit l'humanitĂ© ? Comment on rĂ©agit tous ? On va essayer de prendre le pouvoir pour se prouver qu'on a du pouvoir. Mais Ă l'extĂ©rieur, on va devenir un meilleur professionnel. On veut une plus grosse maison, une plus grosse voiture. On va devenir plus belle, plus beau, plus intelligente, plus fort, etc. Pour façonner notre extĂ©rieur. Mais ça ne marche pas, parce que tout ce qui façonne notre extĂ©rieur Ă ce moment-lĂ , c'est quelque chose qui nous dirige, c'est notre personnalitĂ©. Donc ce n'est pas nous, on n'existe pas. Donc ça ne nous ira jamais. Donc la premiĂšre chose Ă faire dans la vie, c'est d'abord prendre conscience, prendre l'Ă©cart par rapport Ă cette personnalitĂ©, voir que ce n'est pas nous, et faire le point. Avec chaque principe, chaque croyance, chaque valeur. Avec tous les Ă©tages, l'Ă©nergie, l'Ă©motion, la pensĂ©e. Pour reprendre possession, non pas du monde, mais de moi-mĂȘme. De savoir qu'est-ce que je suis et qui je suis. Et Ă ce moment-lĂ , pouvoir marcher et avancer de façon Ă©clairĂ©e dans ma vie. Ne plus ĂȘtre dirigĂ© par mes Ă©motions pour choisir qui va ĂȘtre mon mari, mais ĂȘtre... dirigĂ© par la clartĂ© de mon esprit et de ma raison et de ma conscience pour savoir qu'est-ce que je vais construire dans ma vie. Donc lĂ , la personne qui prend le contrĂŽle de lui-mĂȘme n'a plus besoin de contrĂŽler l'extĂ©rieur. Il est bien avec lui-mĂȘme. Il est heureux, quel que soit l'environnement autour de lui. Tu vois, l'environnement, on le sait, en plus c'est des Ă©tudes, ça compte que pour 20% dans le bonheur. 20%. C'est pas rien 20%. C'est quand mĂȘme pas beaucoup. Et du coup, si tu veux, on peut se dire que 80%, c'est Ă l'intĂ©rieur de nous et c'est des choses qui dĂ©pendent de nous. Et c'est lĂ qu'il faut qu'on tape. C'est lĂ qu'il faut qu'on joue. C'est lĂ qu'il faut qu'on travaille. Et tout irait beaucoup mieux et tout irait beaucoup mieux dans le monde.
- Speaker #0
Merci, super. Je pense qu'on a fait le tour de ce podcast qui abordait la psychologie Dans sa globalité, on fera des sous-podcasts courts avec des thÚmes un peu plus précis. Merci beaucoup.
- Speaker #1
De rien, merci Ă toi.
- Speaker #0
Et on se retrouve prochainement pour aborder un sous-thĂšme de psychologie. On va Ă©changer sur des questions ciblĂ©es pour appliquer concrĂštement cette thĂ©orie dans notre quotidien. N'hĂ©sitez pas Ă partager, liker en masse ce podcast pour que l'on puisse aider un maximum de personnes. Et retrouvez Patrick sur son compte Instagram. Patrick Gossoub, il y partage ses inspirations du moment, des live questions rĂ©ponses les jeudis soirs. Et ne manquez pas une masterclass exclusive le dimanche soir, c'est 90 minutes de direct avec Patrick pour aborder et comprendre la bio-ESO, le programme de coaching de Patrick. Et voilĂ , nous sommes fiers d'avoir filmĂ© 60 podcasts en 23 heures, donc tous les prochains podcasts que vous Ă©couterez. sont issues d'une seule et mĂȘme session, sans interruption, 23 heures de discussion sur la vie pour vous. Soyez au rendez-vous pour le prochain Ă©pisode. Je vous dis Ă trĂšs vite.