Speaker #0Bonjour et bienvenue dans le podcast La Voix d'Or, aujourd'hui nouveau podcast, avec pas forcément une question, quelque chose à répondre, mais simplement l'envie de vous partager un petit peu ce qui se passe pour moi, ce qui peut se passer aussi autour de nous en lien avec la saison, histoire que vous puissiez tout simplement voir si ça fait écho. J'aime bien aussi faire ça comme ça parce que souvent, les plus belles prises de conscience sont quand on discute avec les gens, pas forcément dans le cadre thérapeutique. Et en fait, quand vous venez me voir en cabinet, très souvent, vous voyez des choses similaires à moi, des choses que j'ai vécues parfois deux, trois jours avant. et puis ça me permet de rebondir dessus d'une part d'ouvrir votre champ des possibles à vous et moi aussi de venir nourrir mes réflexions personnelles moi c'est ça la spiritualité c'est retrouver la la connexion entre chaque être humain et se rendre compte que on vit tous la même chose quoi et qu'on est là pour s'entraider sans calquer et faire un copier coller de notre vécu nos propres émotions parce qu'elles sont vraiment personnel mais juste vraiment de venir enrichir notre perception, parce que pour moi c'est vraiment notre mental et notre perception qui vient limiter les choses, parce qu'elle n'a qu'un seul prisme en lien avec nos croyances, nos blessures, et pouvoir entendre, écouter les perceptions des autres, même si elles-mêmes sont mues par d'autres croyances, en fait nous ça nous ouvre, parce qu'on n'a pas les mêmes croyances, et donc ça ouvre vraiment le champ des possibles, et ça permet du coup de se détacher. de sa perception à nous qui nous semble unique, encore une fois vue par le mental, et donc du coup peut-être d'aller voir un peu plus en profondeur ce qui s'y cache. Voilà. J'avais envie de vous parler de tout ça parce que hier j'étais en consultation avec une cliente et elle m'a raconté plein de choses et en fait je crois que sur deux ou trois anecdotes qu'elle m'a racontées, j'ai pu lui raconter des choses que j'avais vécues similaires quoi, donc j'ai trouvé ça quand même assez fort. Et pour le coup, ça l'aide beaucoup. Donc dans ce que je viens de vous raconter, mais aussi dans cette idée que, Ah mais putain, je ne suis pas seule quoi ! Tout ça, ça fait du bien parfois d'entendre ça. On se sent vraiment moins seule dans ce qu'on peut traverser, parce que le mental, il aime bien ce qu'on plaire dedans et se dire qu'on est des petits malheureux et que ça n'arrive qu'à nous, qu'on se met dans la posture de la victime. Alors que nous, en fait, on vit vraiment beaucoup de choses similaires. Donc là, je lui avais raconté que souvent, on va faire des choses qu'on se voit faire. Récemment, c'est ce qui s'est passé avec mes enfants, où je me suis vue devenir hystérique, mais vraiment dans le sens maladif de l'hystérie. Je ne me reconnaissais pas. J'étais mue par une autre énergie. C'est-à-dire que je me voyais faire crier, etc. Il y avait d'un côté, ça me faisait tellement bien d'extérioriser cette colère, et d'un autre côté, c'est comme si j'étais à l'intérieur de moi, c'est comme si mon corps était devenu une enveloppe, une marionnette, et que moi, ma conscience, elle était à l'intérieur, mais à côté, qu'elle n'était plus aux commandes, et je l'entendais me parler, vraiment, c'était assez particulier. C'est comme s'il y avait vraiment deux personnes en moi, deux points de vue différents en même temps, à ce moment-là. Et donc cette conscience en moi me disait, regarde ce que tu es en train de faire, tu peux encore changer, tu peux faire un câlin à tes enfants, regarde tes enfants. Mais il n'y avait aucun jugement dans cette voix, il n'y avait aucune non plus directive, c'était un chemin proposé. Et je l'entendais mais j'étais spectatrice, je n'étais plus aux commandes, il y avait autre chose qui se jouait à l'intérieur de moi, c'était vraiment particulier. Je me suis sentie... Il y a eu forcément une partie de moi qui a culpabilisé énormément de ce qui s'est passé, parce que ce n'est pas la mère que je voudrais être pour mes enfants. Ce n'est pas du tout en corrélation avec mes valeurs, mais le fait est que ça s'est passé comme ça, et qu'il y a aussi une part de moi, et il faut que je l'accepte, il y a aussi une part de moi à qui ça fait énormément de bien d'extérioriser à ce point cette rage qu'il y avait à l'intérieur de moi. Parce que ce qui n'était pas acceptable pour moi, et ce qui n'était pas juste, c'est... Les conséquences que ça a autour de soi. Finalement, c'est toujours pareil. On n'agit pas pour faire du mal aux autres. En général, on s'en veut beaucoup de ça. C'est parce que c'était d'abord pour soi. C'est qu'il y avait un bienfait, en fait, pour nous. C'est pour ça qu'on agit. Et bref, voilà, il s'est passé ça. Et puis, peut-être une heure après, j'ai fondu en larmes dans les bras de mon fils de 7 ans. J'ai commencé par lui dire que j'étais désolée, que je lui demandais pardon d'avoir été ainsi, que ce n'était pas bien, que ce n'était pas moi, que je n'avais pas réussi à faire autrement, que je ne savais pas expliquer autrement. Et en fait, je lui ai fait un câlin et j'ai fondu en larmes. Et je ne dirais pas pour la première fois, mais pour une rare fois, le fait de lui demander pardon. J'ai vraiment ressenti que ça venait du plus profond de mon cœur. C'est pas les pardons et les excuses qu'on demande à tort et à travers, parce que depuis petit, on nous serigne qu'il faut dire bonjour, merci, s'il vous plaît, pardon, dès qu'on fait mal. Et que du coup, c'est un processus mental, c'est-à-dire que c'est une habitude. Et que c'est quelque chose d'ancré, ok, je fais mal, je vais dire pardon. Hop, ça y est, c'est bon, j'ai fait. Mais ça vient pas du cœur, ça vient de la tête, parce que c'est enregistré, c'est une habitude. Et donc, l'énergie qu'il y a derrière n'est pas, je dis pas qu'il faut pas le dire, mais que c'est pas... C'est pas totalement juste en fait, ça vient pas puiser dans vraiment l'amour, l'amour avec un grand A, je parle vraiment de la vertu, de la valeur, de l'amour. Et là, c'est quand je se câlin avec mon fils, il y a un truc qui s'est ouvert vraiment énergétiquement dans mon cœur, et vraiment il y a eu une posture d'humilité pour moi, comme si je me mettais à genoux et je lui demandais sincèrement pardon. Il y avait vraiment quelque chose de sincère, et il y avait une posture de reconnaître mes fautes. et de sincèrement lui demander pardon. Je ne sais pas comment le décrire parce que ce serait rationaliser quelque chose que vraiment j'ai ressenti. Et ça m'a permis de me rendre compte que ce vrai pardon de l'âme, du cœur, on ne l'exprime pas assez en fait. On ne le ressent pas assez. Alors je ne dis pas qu'il faut le forcer parce qu'encore une fois, ça serait mentalisé et il arrive, il nous tombe dessus comme ça. Mais pour le coup, la puissance de ce que j'ai ressenti, je me suis rendu compte que je ne l'avais pas ressenti très souvent finalement. Donc ça me questionne un peu aussi sur toutes ces histoires de pardon, de faire ses excuses, tout ça. Bref, tout ça pour dire que j'ai raconté ça à ma cliente parce qu'elle avait dit des mots à sa mère qui ont été difficiles pour elle à vivre parce que ce n'est pas comme ça qu'elle aurait voulu lui parler. Et elle a vécu ce processus d'humilité où... Elle aurait pu rester campée chez elle et non, elle a été la voir pour lui demander pardon, pour s'excuser. Et que toute cette histoire, pas que ce processus de pardon, mais tout ça, ça a eu un impact extrêmement positif. C'est le fameux c'est un mal pour un bien C'est-à-dire que ça a vraiment retrouvé, permis une vraie connexion avec sa mère, un vrai partage de cœur à cœur. Tout comme moi, j'ai pu vivre avec mon fils. J'ai vu mon fils après que ça l'avait touché. Et moi, dans cette connexion avec mon fils... j'ai eu la sensation que mon fils m'a autorisé à être cette maman imparfaite. Et ça, il n'y a pas de plus beau cadeau en fait. C'est vraiment merveilleux en fait ce qu'il m'a permis de faire. Et de m'accueillir et de m'autoriser à être dans cette posture d'humilité pour lui, c'est-à-dire d'âme à âme et plus d'une maman à un enfant, mais d'être d'âme à âme, d'égale à égale en fait. Une maman et un enfant sont égales en fait. Et il m'a permis vraiment de ressentir ça. Et si je n'avais pas été cette folle hystérique, jeter les jouets dehors, je n'aurais pas pu vivre ce processus de transformation derrière, je n'aurais pas pu vivre cette profondeur du pardon en fait. Je n'aurais pas pu m'autoriser à vivre ça. Et c'est ça, quand on est tout le temps dans la dualité de notre monde, c'est qu'on a l'impression qu'on ne peut être que dans l'un ou que dans l'autre. Alors que l'unité, c'est non, on va ressentir les deux. On ne peut pas ressentir que du bonheur tout le temps en fait. Pas sur ce monde-là en tout cas, pas en tant que terrien. Nos processus de guérison, ils arrivent parce qu'on a vécu des moments de noirceur et d'ombre en fait. Uniquement grâce à cela. Et il ne s'agit pas de rejeter l'un ou de favoriser l'autre. Ça c'est la dualité. L'unité c'est de voir que les deux existent en même temps. Ils sont le reflet de la même pièce. Et que grâce à ça, grâce... à ma phase là où j'ai hurlé, où j'ai vu la peur dans les yeux de mes enfants, ça a été très dur. Ça m'a permis de me remettre à ma juste place et de demander pardon sincèrement. Après, comment est-ce que ça va se passer dans l'avenir ? Est-ce que je serai moins comme ça ? Je n'en sais strictement rien. Là, dans l'instant présent, pour le moment, c'est ce que j'arrive à conscientiser après. Après coup, pour moi, c'est ce qui s'est passé là. Et je suis en gratitude d'avoir reçu ce cadeau-là. aussi. Et que du coup, mon fils ait pu me permettre de vivre ce moment et il m'a accepté telle que je suis. Et je crois que c'est une plus grosse leçon que beaucoup d'adultes devraient prendre. C'est que nos enfants, ils nous acceptent comme on est, putain. Même quand on fait de la merde comme ça, ils nous aiment, quoi. Inconditionnellement. Et ça, c'est un truc de ouf. Et le lendemain de cet événement, j'ai fait une constellation familiale pour mon fils, justement, pour un tout autre sujet. Et c'était en lien avec de l'emprise et de la soumission. Et là, j'ai pu, et c'était dans ma lignée maternelle que ça se jouait. Et donc là, j'ai compris pourquoi j'avais été comme ça la veille. En général, quand il se passe un truc la veille... D'une séance avec quelqu'un, vous pouvez être sûr que c'est ce qui va ressortir, qu'il n'y a rien. C'est là où j'ai pu voir aussi cette fameuse énergie où je voyais que je n'étais plus du tout, mais plus du tout aux commandes de mon corps et de ce qui se jouait. C'est que c'était l'énergie de cet ancêtre qui parlait à travers moi. Et l'idée, ce n'est pas de me déresponsabiliser de ce que j'ai fait. Parce que je me suis entendue, j'ai vu que ce n'était pas moi et j'aurais pu agir. Mais là, je n'ai pas réussi. C'est pour ça que je l'ai demandé par nous. Et demander pardon, ça ne veut pas dire que ça y est, c'est réglé. Non, après, on fait ce qu'il faut derrière. Que ça n'arrive plus, en fait, pour qu'on soit justement toujours aligné dans mes valeurs. Là, j'ai vu que ce n'était pas mes valeurs. Donc après, c'est à moi de rester aligné dans mes valeurs, de faire mieux. Mais là, ça a pu mettre aussi du sens sur, OK, il fallait que ça se passe comme ça. Il fallait que cette énergie puisse vibrer, qu'elle puisse être au devant de la scène pour que je puisse, moi, ensuite la transmuter en constellation familiale, en fait. Que je puisse donner du sens à tout ça. Et qu'à travers moi, ma posture de pardon et vraiment de prosternation envers mon fils, c'est ce qui a pu aider mon ancêtre aussi à être de même dans ce que lui-même a vécu. C'est pour ça qu'il ne s'agit pas de se flageller dans ce que l'on fait, il s'agit juste de poser les actes justes, emprunts d'amour par la suite, parce que c'est à travers nos actes dans l'instant présent que l'on aide aussi nos ancêtres. même si on fait une constellation familiale qui met du sens après derrière. Mais dans nos actes au quotidien, on guérit tout le temps, tout le temps des choses. Il y a tout le temps des opportunités d'apprentissage, il y a tout le temps des portails de guérison. Après, un thérapeute va vous aider à émettre du sens, et du coup, ça aide le mental à être plus flex, et à surfer sur ce qui arrive, et être plus ouvert sur ce qui arrive, et être plus attentif à ce qui arrive, c'est tout. Mais la vie, elle vous apporte tout déjà. Et de pouvoir partager ça avec ma cliente, ça l'a aidé aussi à prendre encore plus de recul sur ce qu'il y avait été et à se rendre compte encore plus. Mais j'ai fait que lui dire ce qu'elle savait déjà. Mais de se rendre compte encore plus à quel point ça avait été un mal pour un bien. Et à quel point ça avait changé quelque chose dans sa relation avec sa mère. Et que la relation était encore plus claire, encore plus transparente en fait. Dans tous les sens du terme. Et c'est vraiment ce que nous invite la saison de l'hiver. La saison de l'hiver, elle est portée par l'élément eau. Elle nous invite vraiment à clarifier les choses, à clarifier nos eaux intérieures, nos eaux mémorielles, nos émotions. C'est vraiment une saison qui nous invite à être à l'intérieur et à voir là où c'est trouble. Donc ça remue, donc c'est pas agréable. C'est pour ça qu'il fait froid. C'est pour nous inviter à rester à l'intérieur, à être au chaud et donc à mettre cette chaleur. à l'intérieur de nous et donc à éclairer à l'intérieur de nous et à réchauffer là où il y a un manque d'amour en fait, à l'intérieur de nous c'est ça que nous invite cette période là donc je finirai là dessus comme proposition, comme invitation pour vous à venir réchauffer, éclairer vos eaux intérieures et puis peut-être à ne pas hésiter à partager vos histoires qui vous arrivent en ce moment parce qu'encore une fois il y a toujours des résonances avec les histoires des autres Et je vous souhaite que mon partage ait pu peut-être éclairer certaines situations que vous avez vécues ou que vous vivez. Voilà, voir ça sous un angle nouveau, éclairé différemment. Je vous remercie pour votre écoute et je vous dis à très bientôt pour un prochain numéro de ce podcast.
