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E.15:1961 Sylvie Vartan fait la première partie de Vince Taylor, l’un des rois du rock de l’époque. Et déjà, on sentait sa détermination. cover
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La petite histoire de la grande chanson française

E.15:1961 Sylvie Vartan fait la première partie de Vince Taylor, l’un des rois du rock de l’époque. Et déjà, on sentait sa détermination.

E.15:1961 Sylvie Vartan fait la première partie de Vince Taylor, l’un des rois du rock de l’époque. Et déjà, on sentait sa détermination.

15min |13/09/2025|

25

Play
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La petite histoire de la grande chanson française

E.15:1961 Sylvie Vartan fait la première partie de Vince Taylor, l’un des rois du rock de l’époque. Et déjà, on sentait sa détermination.

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Description

Sylvie Vartan ! fait la première partie de Vince Taylor, l’un des rois du rock de l’époque. Et déjà, on sentait sa détermination.


Elle avait un trac fou. Elle n’arrêtait pas de faire les cent pas dans les coulisses.

C’est justement  dans ces coulisses, qu’elle a croisé Johnny pour la première fois.

Mais ce soir-là, elle avait surtout les yeux rivés sur la salle qui se remplissait, l’angoisse au ventre.
Elle savait que tout pouvait se jouer en quelques minutes…tu sais, avec les spectateurs le jugement tombe très vite.

Le public à le plaisird’entendre l’un de ses premiers grands succès : Quand le film est triste

En savoir plus sur les activités d' A tout bout de chant: https://www.atoutboutdechant.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Émission numéro 15, les petits fantômes de l'Olympia, ou la petite histoire de cette grande salle mythique, par Olivier Ninge et Jean-Luc Michelet, accompagnement musical Marc et Véa, produite par Atoutboudechamp.com Le théâtre fantôme n'est plus que quatre murs.

  • Speaker #1

    Une planète vide,

  • Speaker #0

    un voilier sans voilure

  • Speaker #2

    Le sang était trop fort, le bleu beaucoup trop bleu

  • Speaker #3

    Il fait beau cette nuit,

  • Speaker #0

    je suis un homme heureux Le taille, le dé,

  • Speaker #1

    le feu Et je crie la vie comme une dé

  • Speaker #3

    Et je vis la vie comme d'autres la meurent Et je vis la vie pour oublier qu'elle pleure Et je prie la vie pour un monde meilleur Je le prends dans le bras

  • Speaker #0

    Nos deux compères ont raconté comment un entrepreneur visionnaire nommé Joseph Oler décida de construire une salle de spectacle qu'il appellera l'Olympia. Par la suite, cette salle aura des fortunes diverses jusqu'à ce qu'un certain Bruno Cocatrix décide de renouer avec la tradition du vrai musical. Après une première affiche alignée le 5 février 1954 avec Lucienne Delisle et Gilbert Becaud, Des centaines d'artistes se sont succédés jusqu'à nos jours pour façonner cette salle mythique. Mais écoutons nos deux petits fantômes.

  • Speaker #3

    Salut P'tit Luc !

  • Speaker #2

    Salut Olive !

  • Speaker #3

    La dernière fois, on a vraiment pris le temps de replonger dans nos souvenirs-souvenirs de Johnny.

  • Speaker #2

    Bah forcément ! Huit passages marquants à l'Olympia et surtout, en 73, une intervention décisive pour sauver la salle de la faillite. Et puis, Johnny, quel artiste !

  • Speaker #3

    Et il ne faudrait pas oublier celle qui allait partager sa vie.

  • Speaker #2

    Tu parles de la petite blonde bulgare dont il est tombé fou amoureux ?

  • Speaker #3

    Oui, pas bien grande, mais une personnalité incroyable sous une apparente fragilité.

  • Speaker #2

    Je me rappelle très bien de sa première apparition ici, c'était en décembre 61.

  • Speaker #3

    Mademoiselle Sylvie Vartan. Elle faisait la première partie de Vince Taylor, l'un des rois du rock de l'époque. Et déjà, on sentait sa détermination.

  • Speaker #2

    Oui, mais elle avait un track fou. Elle n'arrêtait pas de faire les 100 pas dans les coulisses.

  • Speaker #3

    Et c'est justement dans ces coulisses qu'elle a croisé Johnny pour la première fois.

  • Speaker #2

    Mais ce soir-là, elle avait surtout les yeux rivés sur la salle qui se remplissait, l'angoisse au ventre.

  • Speaker #3

    Belseracut Tout pouvait se jouer en quelques minutes. Tu sais, avec les spectateurs, le jugement tombe très vite.

  • Speaker #2

    Enfin nous, nous avons eu le plaisir d'entendre l'un de ses plus grands premiers succès. Quand le film est triste.

  • Speaker #1

    Quand le film est triste, ça me fait pleurer. Ce soir j'ai du travail, il m'a dit sans moi Je m'en suis allée toute seule au cinéma Les actualités venaient de commencer

  • Speaker #2

    Au bras de ma meilleure amie,

  • Speaker #1

    il est arrivé Ils sont passés tous les deux sans me voir Puis devant moi, ils sont venus s'asseoir. J'ai cru mourir, ils se sont embrassés. Et juste au milieu du dessin animé, moi j'ai pleuré. Oh, quand le film est triste, ça rend mal. Ça me fait pleurer. Oh, quand le film est triste, ça me fait pleurer. Oh,

  • Speaker #3

    je suis rentrée. On l'a revue en avril 1963, partageant l'affiche avec Claude François.

  • Speaker #2

    Et puis, début 1964, elle revient pour trois semaines aux côtés de Trini Lopez.

  • Speaker #3

    Ouais mais pas seulement.

  • Speaker #2

    Ah tu veux parler des 4 garçons au chevalon ?

  • Speaker #3

    Eh oui, les Béatleux ! Déjà stars en Angleterre, totalement inconnus ici.

  • Speaker #2

    Jean-Michel Boris les avait repérés dans leur Love, Love Me Do. Bruno a hésité et puis il a fini par les engager.

  • Speaker #3

    Il a bien fait, le public les a adorés. Ce sera pourtant leur seul passage à l'Olympia. Parce que bon, après, ils sont devenus inaccessibles.

  • Speaker #2

    Ce soir-là, ils nous ont régalé avec Twist and Shout et She Loves You. Il y avait de l'électricité dans l'air sur le boulevard des Capucines.

  • Speaker #3

    Mais pas trop sur la scène.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu dis ça ?

  • Speaker #3

    Souviens-toi, le soir où Europe 1 a souhaité enregistrer ce concert pour immortaliser ce premier passage en France des Beatles.

  • Speaker #2

    Oui, et alors ?

  • Speaker #3

    A la suite d'une surcharge électrique, il y a eu trois pannes de courant, ce qui fit sauter l'assonneau de la salle et les amplificateurs des Beatles.

  • Speaker #2

    Ah oui, ça c'était bien en 64, comme on l'a évoqué la dernière fois. Sylvie est revenue en 67, mais cette fois pour partager la scène avec Johnny.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #3

    avec une Sylvie sublime dans sa robe de dentelle.

  • Speaker #2

    A 20h30, la salle bouillonnait. C'est elle qui ouvre le spectacle.

  • Speaker #3

    Prestation impeccable comme toujours.

  • Speaker #2

    Elle nous est revenue en décembre 68 pour éblouir le tout Paris avec ses nouvelles chansons et notamment la Maritza.

  • Speaker #1

    Zaz et ma rivière, comme la Seine et la tienne, Mais il n'y a que mon père,

  • Speaker #3

    maintenant qu'il s'en souvienne,

  • Speaker #1

    Quelquefois, de mes dix premières années, Il ne me reste plus rien, pas la plus pauvre poupée. Plus rien qu'un petit refrain d'autrefois. La

  • Speaker #3

    Texte superbe de Pierre Delanoë, il découvre que le fleuve Maritza traverse la Bulgarie, le pays d'enfance de Sylvie, alors il en fait une chanson.

  • Speaker #2

    Et Sylvie en fait un de ses titres les plus emblématiques.

  • Speaker #3

    En octobre 70, elle présente un spectacle totalement nouveau.

  • Speaker #2

    Accompagnée de 35 chanteurs et danseurs de Harlem, un vrai show à l'américaine.

  • Speaker #3

    Elle s'impose comme une showwoman, ovationnée à chaque représentation.

  • Speaker #2

    Et rien ne la perturbe, même pas quand la fameuse machine à fumer dérape.

  • Speaker #3

    Ah oui, je me souviens de ce soir. Par là, le technicien devait envoyer un léger brouillard, mais l'appareil ne démarre pas.

  • Speaker #2

    Et quand enfin il se déclenche, c'est une épaisse fumée qui envahit la scène.

  • Speaker #3

    On ne voyait plus ni Sylvie, ni les musiciens, ni les trois premiers rangs.

  • Speaker #2

    Ça a duré au moins dix bonnes minutes, mais Sylvie, imperturbable, continuera de chanter comme si de rien n'était.

  • Speaker #3

    À l'Olympia, on en a vu des pannes, mais Bruno Cocatrix avait... Une formule magique. Il disait, ça n'a aucune importance, on ne se souvient jamais des échecs, seulement des triomphes.

  • Speaker #2

    En 1996, Sylvie décide de se produire une nouvelle fois dans sa salle fétiche.

  • Speaker #3

    Juste avant que l'Olympia soit entièrement détruite et reconstruite à l'identique.

  • Speaker #2

    Et c'est l'occasion pour elle de présenter son nouveau récital.

  • Speaker #3

    Le spectacle s'ouvre par un film noir et blanc projeté sur grand écran, dans lequel on voit Sylvie Vartan, en 1964, interpréter la plus belle pour aller danser. Magnifique texte de Charles Aznabour.

  • Speaker #1

    Ce soir je serai la plus belle pour aller danser Danser Pour mieux évincer toute seule que tu as aimé Aimé Ce soir je serai la plus tendre quand tu me diras Je dirai tous les mots que je veux entendre murmurés par toi, par toi Je fonde l'espoir que la robe que j'ai voulu et que j'ai... J'ai cousu point par point, sera chiffonné, les cheveux que j'ai coiffés, décoiffés par tes mains. Quand la nuit referme ses ailes, j'ai souvent rêvé, rêvé que dans la soirée la dentelle, l'histoire je serai la plus belle, la plus belle pour aller danser. La plus belle pour aller danser La plus belle pour aller danser Tu veux me donner le souffle qui manque à ma vie Dans un premier cri de bonheur Si tu veux ce soir cuire le printemps de mes jours et l'amour à mon cœur pour connaître la joie nouvelle du premier baiser.

  • Speaker #2

    Puis soudain, l'écran se lève et dans un halo de lumière, la star apparaît en chair et en os.

  • Speaker #3

    Elle enchaîne son tour de chant, entourée de danseurs, et à chaque titre, c'est l'effervescence dans la salle.

  • Speaker #2

    Et après des tonnerres d'applaudissements et de nombreux rappels, Sylvie revient sur scène pour interpréter son dernier tube, « Je n'aime encore que toi » .

  • Speaker #3

    Nous la reverrons en 1999 dans un Olympia rénové, avec son spectacle « Le tour de siècle » .

  • Speaker #2

    C'est des circonstances puisqu'on arrive à l'an 2000.

  • Speaker #3

    Elle revisite avec brio le patrimoine de la chanson française dans la véritable tradition du musical.

  • Speaker #2

    Sylvie Vartan a marqué le monde du spectacle de ces 50 dernières années. Elle fait partie de ces grandes dames qui ont façonné l'histoire de l'Olympia.

  • Speaker #0

    Nos deux spectres disparurent en un souffle, laissant la salle plonger de nouveau dans un silence mystérieux. Jusqu'au prochain petit matin. Quel artiste de renom va succéder dans la programmation de l'Olympia ? Et que vont nous en dire Olive et P'tit Luc ? Vous pourrez retrouver nos deux petits fantômes dans leur spectacle « On a tous quelque chose en nous » de l'Olympia. Il s'agit d'un spectacle musical théâtralisé qui raconte l'histoire de cette salle mythique et de ces chanteurs qui l'ont façonnée. Pour plus d'informations, vous pouvez aller sur le site www.atoutboudechamp.com Si vous souhaitez approfondir le sujet, nous vous conseillons la lecture de l'ouvrage « Je les ai tous vus débuter » de Doudou Morisot aux éditions L'Archipel. Vous venez d'entendre les petits fantômes de l'Olympia ou la petite histoire de cette grande salle mythique par Olivier Nunch et Jean-Luc Michelet.

Description

Sylvie Vartan ! fait la première partie de Vince Taylor, l’un des rois du rock de l’époque. Et déjà, on sentait sa détermination.


Elle avait un trac fou. Elle n’arrêtait pas de faire les cent pas dans les coulisses.

C’est justement  dans ces coulisses, qu’elle a croisé Johnny pour la première fois.

Mais ce soir-là, elle avait surtout les yeux rivés sur la salle qui se remplissait, l’angoisse au ventre.
Elle savait que tout pouvait se jouer en quelques minutes…tu sais, avec les spectateurs le jugement tombe très vite.

Le public à le plaisird’entendre l’un de ses premiers grands succès : Quand le film est triste

En savoir plus sur les activités d' A tout bout de chant: https://www.atoutboutdechant.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Émission numéro 15, les petits fantômes de l'Olympia, ou la petite histoire de cette grande salle mythique, par Olivier Ninge et Jean-Luc Michelet, accompagnement musical Marc et Véa, produite par Atoutboudechamp.com Le théâtre fantôme n'est plus que quatre murs.

  • Speaker #1

    Une planète vide,

  • Speaker #0

    un voilier sans voilure

  • Speaker #2

    Le sang était trop fort, le bleu beaucoup trop bleu

  • Speaker #3

    Il fait beau cette nuit,

  • Speaker #0

    je suis un homme heureux Le taille, le dé,

  • Speaker #1

    le feu Et je crie la vie comme une dé

  • Speaker #3

    Et je vis la vie comme d'autres la meurent Et je vis la vie pour oublier qu'elle pleure Et je prie la vie pour un monde meilleur Je le prends dans le bras

  • Speaker #0

    Nos deux compères ont raconté comment un entrepreneur visionnaire nommé Joseph Oler décida de construire une salle de spectacle qu'il appellera l'Olympia. Par la suite, cette salle aura des fortunes diverses jusqu'à ce qu'un certain Bruno Cocatrix décide de renouer avec la tradition du vrai musical. Après une première affiche alignée le 5 février 1954 avec Lucienne Delisle et Gilbert Becaud, Des centaines d'artistes se sont succédés jusqu'à nos jours pour façonner cette salle mythique. Mais écoutons nos deux petits fantômes.

  • Speaker #3

    Salut P'tit Luc !

  • Speaker #2

    Salut Olive !

  • Speaker #3

    La dernière fois, on a vraiment pris le temps de replonger dans nos souvenirs-souvenirs de Johnny.

  • Speaker #2

    Bah forcément ! Huit passages marquants à l'Olympia et surtout, en 73, une intervention décisive pour sauver la salle de la faillite. Et puis, Johnny, quel artiste !

  • Speaker #3

    Et il ne faudrait pas oublier celle qui allait partager sa vie.

  • Speaker #2

    Tu parles de la petite blonde bulgare dont il est tombé fou amoureux ?

  • Speaker #3

    Oui, pas bien grande, mais une personnalité incroyable sous une apparente fragilité.

  • Speaker #2

    Je me rappelle très bien de sa première apparition ici, c'était en décembre 61.

  • Speaker #3

    Mademoiselle Sylvie Vartan. Elle faisait la première partie de Vince Taylor, l'un des rois du rock de l'époque. Et déjà, on sentait sa détermination.

  • Speaker #2

    Oui, mais elle avait un track fou. Elle n'arrêtait pas de faire les 100 pas dans les coulisses.

  • Speaker #3

    Et c'est justement dans ces coulisses qu'elle a croisé Johnny pour la première fois.

  • Speaker #2

    Mais ce soir-là, elle avait surtout les yeux rivés sur la salle qui se remplissait, l'angoisse au ventre.

  • Speaker #3

    Belseracut Tout pouvait se jouer en quelques minutes. Tu sais, avec les spectateurs, le jugement tombe très vite.

  • Speaker #2

    Enfin nous, nous avons eu le plaisir d'entendre l'un de ses plus grands premiers succès. Quand le film est triste.

  • Speaker #1

    Quand le film est triste, ça me fait pleurer. Ce soir j'ai du travail, il m'a dit sans moi Je m'en suis allée toute seule au cinéma Les actualités venaient de commencer

  • Speaker #2

    Au bras de ma meilleure amie,

  • Speaker #1

    il est arrivé Ils sont passés tous les deux sans me voir Puis devant moi, ils sont venus s'asseoir. J'ai cru mourir, ils se sont embrassés. Et juste au milieu du dessin animé, moi j'ai pleuré. Oh, quand le film est triste, ça rend mal. Ça me fait pleurer. Oh, quand le film est triste, ça me fait pleurer. Oh,

  • Speaker #3

    je suis rentrée. On l'a revue en avril 1963, partageant l'affiche avec Claude François.

  • Speaker #2

    Et puis, début 1964, elle revient pour trois semaines aux côtés de Trini Lopez.

  • Speaker #3

    Ouais mais pas seulement.

  • Speaker #2

    Ah tu veux parler des 4 garçons au chevalon ?

  • Speaker #3

    Eh oui, les Béatleux ! Déjà stars en Angleterre, totalement inconnus ici.

  • Speaker #2

    Jean-Michel Boris les avait repérés dans leur Love, Love Me Do. Bruno a hésité et puis il a fini par les engager.

  • Speaker #3

    Il a bien fait, le public les a adorés. Ce sera pourtant leur seul passage à l'Olympia. Parce que bon, après, ils sont devenus inaccessibles.

  • Speaker #2

    Ce soir-là, ils nous ont régalé avec Twist and Shout et She Loves You. Il y avait de l'électricité dans l'air sur le boulevard des Capucines.

  • Speaker #3

    Mais pas trop sur la scène.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu dis ça ?

  • Speaker #3

    Souviens-toi, le soir où Europe 1 a souhaité enregistrer ce concert pour immortaliser ce premier passage en France des Beatles.

  • Speaker #2

    Oui, et alors ?

  • Speaker #3

    A la suite d'une surcharge électrique, il y a eu trois pannes de courant, ce qui fit sauter l'assonneau de la salle et les amplificateurs des Beatles.

  • Speaker #2

    Ah oui, ça c'était bien en 64, comme on l'a évoqué la dernière fois. Sylvie est revenue en 67, mais cette fois pour partager la scène avec Johnny.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #3

    avec une Sylvie sublime dans sa robe de dentelle.

  • Speaker #2

    A 20h30, la salle bouillonnait. C'est elle qui ouvre le spectacle.

  • Speaker #3

    Prestation impeccable comme toujours.

  • Speaker #2

    Elle nous est revenue en décembre 68 pour éblouir le tout Paris avec ses nouvelles chansons et notamment la Maritza.

  • Speaker #1

    Zaz et ma rivière, comme la Seine et la tienne, Mais il n'y a que mon père,

  • Speaker #3

    maintenant qu'il s'en souvienne,

  • Speaker #1

    Quelquefois, de mes dix premières années, Il ne me reste plus rien, pas la plus pauvre poupée. Plus rien qu'un petit refrain d'autrefois. La

  • Speaker #3

    Texte superbe de Pierre Delanoë, il découvre que le fleuve Maritza traverse la Bulgarie, le pays d'enfance de Sylvie, alors il en fait une chanson.

  • Speaker #2

    Et Sylvie en fait un de ses titres les plus emblématiques.

  • Speaker #3

    En octobre 70, elle présente un spectacle totalement nouveau.

  • Speaker #2

    Accompagnée de 35 chanteurs et danseurs de Harlem, un vrai show à l'américaine.

  • Speaker #3

    Elle s'impose comme une showwoman, ovationnée à chaque représentation.

  • Speaker #2

    Et rien ne la perturbe, même pas quand la fameuse machine à fumer dérape.

  • Speaker #3

    Ah oui, je me souviens de ce soir. Par là, le technicien devait envoyer un léger brouillard, mais l'appareil ne démarre pas.

  • Speaker #2

    Et quand enfin il se déclenche, c'est une épaisse fumée qui envahit la scène.

  • Speaker #3

    On ne voyait plus ni Sylvie, ni les musiciens, ni les trois premiers rangs.

  • Speaker #2

    Ça a duré au moins dix bonnes minutes, mais Sylvie, imperturbable, continuera de chanter comme si de rien n'était.

  • Speaker #3

    À l'Olympia, on en a vu des pannes, mais Bruno Cocatrix avait... Une formule magique. Il disait, ça n'a aucune importance, on ne se souvient jamais des échecs, seulement des triomphes.

  • Speaker #2

    En 1996, Sylvie décide de se produire une nouvelle fois dans sa salle fétiche.

  • Speaker #3

    Juste avant que l'Olympia soit entièrement détruite et reconstruite à l'identique.

  • Speaker #2

    Et c'est l'occasion pour elle de présenter son nouveau récital.

  • Speaker #3

    Le spectacle s'ouvre par un film noir et blanc projeté sur grand écran, dans lequel on voit Sylvie Vartan, en 1964, interpréter la plus belle pour aller danser. Magnifique texte de Charles Aznabour.

  • Speaker #1

    Ce soir je serai la plus belle pour aller danser Danser Pour mieux évincer toute seule que tu as aimé Aimé Ce soir je serai la plus tendre quand tu me diras Je dirai tous les mots que je veux entendre murmurés par toi, par toi Je fonde l'espoir que la robe que j'ai voulu et que j'ai... J'ai cousu point par point, sera chiffonné, les cheveux que j'ai coiffés, décoiffés par tes mains. Quand la nuit referme ses ailes, j'ai souvent rêvé, rêvé que dans la soirée la dentelle, l'histoire je serai la plus belle, la plus belle pour aller danser. La plus belle pour aller danser La plus belle pour aller danser Tu veux me donner le souffle qui manque à ma vie Dans un premier cri de bonheur Si tu veux ce soir cuire le printemps de mes jours et l'amour à mon cœur pour connaître la joie nouvelle du premier baiser.

  • Speaker #2

    Puis soudain, l'écran se lève et dans un halo de lumière, la star apparaît en chair et en os.

  • Speaker #3

    Elle enchaîne son tour de chant, entourée de danseurs, et à chaque titre, c'est l'effervescence dans la salle.

  • Speaker #2

    Et après des tonnerres d'applaudissements et de nombreux rappels, Sylvie revient sur scène pour interpréter son dernier tube, « Je n'aime encore que toi » .

  • Speaker #3

    Nous la reverrons en 1999 dans un Olympia rénové, avec son spectacle « Le tour de siècle » .

  • Speaker #2

    C'est des circonstances puisqu'on arrive à l'an 2000.

  • Speaker #3

    Elle revisite avec brio le patrimoine de la chanson française dans la véritable tradition du musical.

  • Speaker #2

    Sylvie Vartan a marqué le monde du spectacle de ces 50 dernières années. Elle fait partie de ces grandes dames qui ont façonné l'histoire de l'Olympia.

  • Speaker #0

    Nos deux spectres disparurent en un souffle, laissant la salle plonger de nouveau dans un silence mystérieux. Jusqu'au prochain petit matin. Quel artiste de renom va succéder dans la programmation de l'Olympia ? Et que vont nous en dire Olive et P'tit Luc ? Vous pourrez retrouver nos deux petits fantômes dans leur spectacle « On a tous quelque chose en nous » de l'Olympia. Il s'agit d'un spectacle musical théâtralisé qui raconte l'histoire de cette salle mythique et de ces chanteurs qui l'ont façonnée. Pour plus d'informations, vous pouvez aller sur le site www.atoutboudechamp.com Si vous souhaitez approfondir le sujet, nous vous conseillons la lecture de l'ouvrage « Je les ai tous vus débuter » de Doudou Morisot aux éditions L'Archipel. Vous venez d'entendre les petits fantômes de l'Olympia ou la petite histoire de cette grande salle mythique par Olivier Nunch et Jean-Luc Michelet.

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Description

Sylvie Vartan ! fait la première partie de Vince Taylor, l’un des rois du rock de l’époque. Et déjà, on sentait sa détermination.


Elle avait un trac fou. Elle n’arrêtait pas de faire les cent pas dans les coulisses.

C’est justement  dans ces coulisses, qu’elle a croisé Johnny pour la première fois.

Mais ce soir-là, elle avait surtout les yeux rivés sur la salle qui se remplissait, l’angoisse au ventre.
Elle savait que tout pouvait se jouer en quelques minutes…tu sais, avec les spectateurs le jugement tombe très vite.

Le public à le plaisird’entendre l’un de ses premiers grands succès : Quand le film est triste

En savoir plus sur les activités d' A tout bout de chant: https://www.atoutboutdechant.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Émission numéro 15, les petits fantômes de l'Olympia, ou la petite histoire de cette grande salle mythique, par Olivier Ninge et Jean-Luc Michelet, accompagnement musical Marc et Véa, produite par Atoutboudechamp.com Le théâtre fantôme n'est plus que quatre murs.

  • Speaker #1

    Une planète vide,

  • Speaker #0

    un voilier sans voilure

  • Speaker #2

    Le sang était trop fort, le bleu beaucoup trop bleu

  • Speaker #3

    Il fait beau cette nuit,

  • Speaker #0

    je suis un homme heureux Le taille, le dé,

  • Speaker #1

    le feu Et je crie la vie comme une dé

  • Speaker #3

    Et je vis la vie comme d'autres la meurent Et je vis la vie pour oublier qu'elle pleure Et je prie la vie pour un monde meilleur Je le prends dans le bras

  • Speaker #0

    Nos deux compères ont raconté comment un entrepreneur visionnaire nommé Joseph Oler décida de construire une salle de spectacle qu'il appellera l'Olympia. Par la suite, cette salle aura des fortunes diverses jusqu'à ce qu'un certain Bruno Cocatrix décide de renouer avec la tradition du vrai musical. Après une première affiche alignée le 5 février 1954 avec Lucienne Delisle et Gilbert Becaud, Des centaines d'artistes se sont succédés jusqu'à nos jours pour façonner cette salle mythique. Mais écoutons nos deux petits fantômes.

  • Speaker #3

    Salut P'tit Luc !

  • Speaker #2

    Salut Olive !

  • Speaker #3

    La dernière fois, on a vraiment pris le temps de replonger dans nos souvenirs-souvenirs de Johnny.

  • Speaker #2

    Bah forcément ! Huit passages marquants à l'Olympia et surtout, en 73, une intervention décisive pour sauver la salle de la faillite. Et puis, Johnny, quel artiste !

  • Speaker #3

    Et il ne faudrait pas oublier celle qui allait partager sa vie.

  • Speaker #2

    Tu parles de la petite blonde bulgare dont il est tombé fou amoureux ?

  • Speaker #3

    Oui, pas bien grande, mais une personnalité incroyable sous une apparente fragilité.

  • Speaker #2

    Je me rappelle très bien de sa première apparition ici, c'était en décembre 61.

  • Speaker #3

    Mademoiselle Sylvie Vartan. Elle faisait la première partie de Vince Taylor, l'un des rois du rock de l'époque. Et déjà, on sentait sa détermination.

  • Speaker #2

    Oui, mais elle avait un track fou. Elle n'arrêtait pas de faire les 100 pas dans les coulisses.

  • Speaker #3

    Et c'est justement dans ces coulisses qu'elle a croisé Johnny pour la première fois.

  • Speaker #2

    Mais ce soir-là, elle avait surtout les yeux rivés sur la salle qui se remplissait, l'angoisse au ventre.

  • Speaker #3

    Belseracut Tout pouvait se jouer en quelques minutes. Tu sais, avec les spectateurs, le jugement tombe très vite.

  • Speaker #2

    Enfin nous, nous avons eu le plaisir d'entendre l'un de ses plus grands premiers succès. Quand le film est triste.

  • Speaker #1

    Quand le film est triste, ça me fait pleurer. Ce soir j'ai du travail, il m'a dit sans moi Je m'en suis allée toute seule au cinéma Les actualités venaient de commencer

  • Speaker #2

    Au bras de ma meilleure amie,

  • Speaker #1

    il est arrivé Ils sont passés tous les deux sans me voir Puis devant moi, ils sont venus s'asseoir. J'ai cru mourir, ils se sont embrassés. Et juste au milieu du dessin animé, moi j'ai pleuré. Oh, quand le film est triste, ça rend mal. Ça me fait pleurer. Oh, quand le film est triste, ça me fait pleurer. Oh,

  • Speaker #3

    je suis rentrée. On l'a revue en avril 1963, partageant l'affiche avec Claude François.

  • Speaker #2

    Et puis, début 1964, elle revient pour trois semaines aux côtés de Trini Lopez.

  • Speaker #3

    Ouais mais pas seulement.

  • Speaker #2

    Ah tu veux parler des 4 garçons au chevalon ?

  • Speaker #3

    Eh oui, les Béatleux ! Déjà stars en Angleterre, totalement inconnus ici.

  • Speaker #2

    Jean-Michel Boris les avait repérés dans leur Love, Love Me Do. Bruno a hésité et puis il a fini par les engager.

  • Speaker #3

    Il a bien fait, le public les a adorés. Ce sera pourtant leur seul passage à l'Olympia. Parce que bon, après, ils sont devenus inaccessibles.

  • Speaker #2

    Ce soir-là, ils nous ont régalé avec Twist and Shout et She Loves You. Il y avait de l'électricité dans l'air sur le boulevard des Capucines.

  • Speaker #3

    Mais pas trop sur la scène.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu dis ça ?

  • Speaker #3

    Souviens-toi, le soir où Europe 1 a souhaité enregistrer ce concert pour immortaliser ce premier passage en France des Beatles.

  • Speaker #2

    Oui, et alors ?

  • Speaker #3

    A la suite d'une surcharge électrique, il y a eu trois pannes de courant, ce qui fit sauter l'assonneau de la salle et les amplificateurs des Beatles.

  • Speaker #2

    Ah oui, ça c'était bien en 64, comme on l'a évoqué la dernière fois. Sylvie est revenue en 67, mais cette fois pour partager la scène avec Johnny.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #3

    avec une Sylvie sublime dans sa robe de dentelle.

  • Speaker #2

    A 20h30, la salle bouillonnait. C'est elle qui ouvre le spectacle.

  • Speaker #3

    Prestation impeccable comme toujours.

  • Speaker #2

    Elle nous est revenue en décembre 68 pour éblouir le tout Paris avec ses nouvelles chansons et notamment la Maritza.

  • Speaker #1

    Zaz et ma rivière, comme la Seine et la tienne, Mais il n'y a que mon père,

  • Speaker #3

    maintenant qu'il s'en souvienne,

  • Speaker #1

    Quelquefois, de mes dix premières années, Il ne me reste plus rien, pas la plus pauvre poupée. Plus rien qu'un petit refrain d'autrefois. La

  • Speaker #3

    Texte superbe de Pierre Delanoë, il découvre que le fleuve Maritza traverse la Bulgarie, le pays d'enfance de Sylvie, alors il en fait une chanson.

  • Speaker #2

    Et Sylvie en fait un de ses titres les plus emblématiques.

  • Speaker #3

    En octobre 70, elle présente un spectacle totalement nouveau.

  • Speaker #2

    Accompagnée de 35 chanteurs et danseurs de Harlem, un vrai show à l'américaine.

  • Speaker #3

    Elle s'impose comme une showwoman, ovationnée à chaque représentation.

  • Speaker #2

    Et rien ne la perturbe, même pas quand la fameuse machine à fumer dérape.

  • Speaker #3

    Ah oui, je me souviens de ce soir. Par là, le technicien devait envoyer un léger brouillard, mais l'appareil ne démarre pas.

  • Speaker #2

    Et quand enfin il se déclenche, c'est une épaisse fumée qui envahit la scène.

  • Speaker #3

    On ne voyait plus ni Sylvie, ni les musiciens, ni les trois premiers rangs.

  • Speaker #2

    Ça a duré au moins dix bonnes minutes, mais Sylvie, imperturbable, continuera de chanter comme si de rien n'était.

  • Speaker #3

    À l'Olympia, on en a vu des pannes, mais Bruno Cocatrix avait... Une formule magique. Il disait, ça n'a aucune importance, on ne se souvient jamais des échecs, seulement des triomphes.

  • Speaker #2

    En 1996, Sylvie décide de se produire une nouvelle fois dans sa salle fétiche.

  • Speaker #3

    Juste avant que l'Olympia soit entièrement détruite et reconstruite à l'identique.

  • Speaker #2

    Et c'est l'occasion pour elle de présenter son nouveau récital.

  • Speaker #3

    Le spectacle s'ouvre par un film noir et blanc projeté sur grand écran, dans lequel on voit Sylvie Vartan, en 1964, interpréter la plus belle pour aller danser. Magnifique texte de Charles Aznabour.

  • Speaker #1

    Ce soir je serai la plus belle pour aller danser Danser Pour mieux évincer toute seule que tu as aimé Aimé Ce soir je serai la plus tendre quand tu me diras Je dirai tous les mots que je veux entendre murmurés par toi, par toi Je fonde l'espoir que la robe que j'ai voulu et que j'ai... J'ai cousu point par point, sera chiffonné, les cheveux que j'ai coiffés, décoiffés par tes mains. Quand la nuit referme ses ailes, j'ai souvent rêvé, rêvé que dans la soirée la dentelle, l'histoire je serai la plus belle, la plus belle pour aller danser. La plus belle pour aller danser La plus belle pour aller danser Tu veux me donner le souffle qui manque à ma vie Dans un premier cri de bonheur Si tu veux ce soir cuire le printemps de mes jours et l'amour à mon cœur pour connaître la joie nouvelle du premier baiser.

  • Speaker #2

    Puis soudain, l'écran se lève et dans un halo de lumière, la star apparaît en chair et en os.

  • Speaker #3

    Elle enchaîne son tour de chant, entourée de danseurs, et à chaque titre, c'est l'effervescence dans la salle.

  • Speaker #2

    Et après des tonnerres d'applaudissements et de nombreux rappels, Sylvie revient sur scène pour interpréter son dernier tube, « Je n'aime encore que toi » .

  • Speaker #3

    Nous la reverrons en 1999 dans un Olympia rénové, avec son spectacle « Le tour de siècle » .

  • Speaker #2

    C'est des circonstances puisqu'on arrive à l'an 2000.

  • Speaker #3

    Elle revisite avec brio le patrimoine de la chanson française dans la véritable tradition du musical.

  • Speaker #2

    Sylvie Vartan a marqué le monde du spectacle de ces 50 dernières années. Elle fait partie de ces grandes dames qui ont façonné l'histoire de l'Olympia.

  • Speaker #0

    Nos deux spectres disparurent en un souffle, laissant la salle plonger de nouveau dans un silence mystérieux. Jusqu'au prochain petit matin. Quel artiste de renom va succéder dans la programmation de l'Olympia ? Et que vont nous en dire Olive et P'tit Luc ? Vous pourrez retrouver nos deux petits fantômes dans leur spectacle « On a tous quelque chose en nous » de l'Olympia. Il s'agit d'un spectacle musical théâtralisé qui raconte l'histoire de cette salle mythique et de ces chanteurs qui l'ont façonnée. Pour plus d'informations, vous pouvez aller sur le site www.atoutboudechamp.com Si vous souhaitez approfondir le sujet, nous vous conseillons la lecture de l'ouvrage « Je les ai tous vus débuter » de Doudou Morisot aux éditions L'Archipel. Vous venez d'entendre les petits fantômes de l'Olympia ou la petite histoire de cette grande salle mythique par Olivier Nunch et Jean-Luc Michelet.

Description

Sylvie Vartan ! fait la première partie de Vince Taylor, l’un des rois du rock de l’époque. Et déjà, on sentait sa détermination.


Elle avait un trac fou. Elle n’arrêtait pas de faire les cent pas dans les coulisses.

C’est justement  dans ces coulisses, qu’elle a croisé Johnny pour la première fois.

Mais ce soir-là, elle avait surtout les yeux rivés sur la salle qui se remplissait, l’angoisse au ventre.
Elle savait que tout pouvait se jouer en quelques minutes…tu sais, avec les spectateurs le jugement tombe très vite.

Le public à le plaisird’entendre l’un de ses premiers grands succès : Quand le film est triste

En savoir plus sur les activités d' A tout bout de chant: https://www.atoutboutdechant.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Émission numéro 15, les petits fantômes de l'Olympia, ou la petite histoire de cette grande salle mythique, par Olivier Ninge et Jean-Luc Michelet, accompagnement musical Marc et Véa, produite par Atoutboudechamp.com Le théâtre fantôme n'est plus que quatre murs.

  • Speaker #1

    Une planète vide,

  • Speaker #0

    un voilier sans voilure

  • Speaker #2

    Le sang était trop fort, le bleu beaucoup trop bleu

  • Speaker #3

    Il fait beau cette nuit,

  • Speaker #0

    je suis un homme heureux Le taille, le dé,

  • Speaker #1

    le feu Et je crie la vie comme une dé

  • Speaker #3

    Et je vis la vie comme d'autres la meurent Et je vis la vie pour oublier qu'elle pleure Et je prie la vie pour un monde meilleur Je le prends dans le bras

  • Speaker #0

    Nos deux compères ont raconté comment un entrepreneur visionnaire nommé Joseph Oler décida de construire une salle de spectacle qu'il appellera l'Olympia. Par la suite, cette salle aura des fortunes diverses jusqu'à ce qu'un certain Bruno Cocatrix décide de renouer avec la tradition du vrai musical. Après une première affiche alignée le 5 février 1954 avec Lucienne Delisle et Gilbert Becaud, Des centaines d'artistes se sont succédés jusqu'à nos jours pour façonner cette salle mythique. Mais écoutons nos deux petits fantômes.

  • Speaker #3

    Salut P'tit Luc !

  • Speaker #2

    Salut Olive !

  • Speaker #3

    La dernière fois, on a vraiment pris le temps de replonger dans nos souvenirs-souvenirs de Johnny.

  • Speaker #2

    Bah forcément ! Huit passages marquants à l'Olympia et surtout, en 73, une intervention décisive pour sauver la salle de la faillite. Et puis, Johnny, quel artiste !

  • Speaker #3

    Et il ne faudrait pas oublier celle qui allait partager sa vie.

  • Speaker #2

    Tu parles de la petite blonde bulgare dont il est tombé fou amoureux ?

  • Speaker #3

    Oui, pas bien grande, mais une personnalité incroyable sous une apparente fragilité.

  • Speaker #2

    Je me rappelle très bien de sa première apparition ici, c'était en décembre 61.

  • Speaker #3

    Mademoiselle Sylvie Vartan. Elle faisait la première partie de Vince Taylor, l'un des rois du rock de l'époque. Et déjà, on sentait sa détermination.

  • Speaker #2

    Oui, mais elle avait un track fou. Elle n'arrêtait pas de faire les 100 pas dans les coulisses.

  • Speaker #3

    Et c'est justement dans ces coulisses qu'elle a croisé Johnny pour la première fois.

  • Speaker #2

    Mais ce soir-là, elle avait surtout les yeux rivés sur la salle qui se remplissait, l'angoisse au ventre.

  • Speaker #3

    Belseracut Tout pouvait se jouer en quelques minutes. Tu sais, avec les spectateurs, le jugement tombe très vite.

  • Speaker #2

    Enfin nous, nous avons eu le plaisir d'entendre l'un de ses plus grands premiers succès. Quand le film est triste.

  • Speaker #1

    Quand le film est triste, ça me fait pleurer. Ce soir j'ai du travail, il m'a dit sans moi Je m'en suis allée toute seule au cinéma Les actualités venaient de commencer

  • Speaker #2

    Au bras de ma meilleure amie,

  • Speaker #1

    il est arrivé Ils sont passés tous les deux sans me voir Puis devant moi, ils sont venus s'asseoir. J'ai cru mourir, ils se sont embrassés. Et juste au milieu du dessin animé, moi j'ai pleuré. Oh, quand le film est triste, ça rend mal. Ça me fait pleurer. Oh, quand le film est triste, ça me fait pleurer. Oh,

  • Speaker #3

    je suis rentrée. On l'a revue en avril 1963, partageant l'affiche avec Claude François.

  • Speaker #2

    Et puis, début 1964, elle revient pour trois semaines aux côtés de Trini Lopez.

  • Speaker #3

    Ouais mais pas seulement.

  • Speaker #2

    Ah tu veux parler des 4 garçons au chevalon ?

  • Speaker #3

    Eh oui, les Béatleux ! Déjà stars en Angleterre, totalement inconnus ici.

  • Speaker #2

    Jean-Michel Boris les avait repérés dans leur Love, Love Me Do. Bruno a hésité et puis il a fini par les engager.

  • Speaker #3

    Il a bien fait, le public les a adorés. Ce sera pourtant leur seul passage à l'Olympia. Parce que bon, après, ils sont devenus inaccessibles.

  • Speaker #2

    Ce soir-là, ils nous ont régalé avec Twist and Shout et She Loves You. Il y avait de l'électricité dans l'air sur le boulevard des Capucines.

  • Speaker #3

    Mais pas trop sur la scène.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu dis ça ?

  • Speaker #3

    Souviens-toi, le soir où Europe 1 a souhaité enregistrer ce concert pour immortaliser ce premier passage en France des Beatles.

  • Speaker #2

    Oui, et alors ?

  • Speaker #3

    A la suite d'une surcharge électrique, il y a eu trois pannes de courant, ce qui fit sauter l'assonneau de la salle et les amplificateurs des Beatles.

  • Speaker #2

    Ah oui, ça c'était bien en 64, comme on l'a évoqué la dernière fois. Sylvie est revenue en 67, mais cette fois pour partager la scène avec Johnny.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #3

    avec une Sylvie sublime dans sa robe de dentelle.

  • Speaker #2

    A 20h30, la salle bouillonnait. C'est elle qui ouvre le spectacle.

  • Speaker #3

    Prestation impeccable comme toujours.

  • Speaker #2

    Elle nous est revenue en décembre 68 pour éblouir le tout Paris avec ses nouvelles chansons et notamment la Maritza.

  • Speaker #1

    Zaz et ma rivière, comme la Seine et la tienne, Mais il n'y a que mon père,

  • Speaker #3

    maintenant qu'il s'en souvienne,

  • Speaker #1

    Quelquefois, de mes dix premières années, Il ne me reste plus rien, pas la plus pauvre poupée. Plus rien qu'un petit refrain d'autrefois. La

  • Speaker #3

    Texte superbe de Pierre Delanoë, il découvre que le fleuve Maritza traverse la Bulgarie, le pays d'enfance de Sylvie, alors il en fait une chanson.

  • Speaker #2

    Et Sylvie en fait un de ses titres les plus emblématiques.

  • Speaker #3

    En octobre 70, elle présente un spectacle totalement nouveau.

  • Speaker #2

    Accompagnée de 35 chanteurs et danseurs de Harlem, un vrai show à l'américaine.

  • Speaker #3

    Elle s'impose comme une showwoman, ovationnée à chaque représentation.

  • Speaker #2

    Et rien ne la perturbe, même pas quand la fameuse machine à fumer dérape.

  • Speaker #3

    Ah oui, je me souviens de ce soir. Par là, le technicien devait envoyer un léger brouillard, mais l'appareil ne démarre pas.

  • Speaker #2

    Et quand enfin il se déclenche, c'est une épaisse fumée qui envahit la scène.

  • Speaker #3

    On ne voyait plus ni Sylvie, ni les musiciens, ni les trois premiers rangs.

  • Speaker #2

    Ça a duré au moins dix bonnes minutes, mais Sylvie, imperturbable, continuera de chanter comme si de rien n'était.

  • Speaker #3

    À l'Olympia, on en a vu des pannes, mais Bruno Cocatrix avait... Une formule magique. Il disait, ça n'a aucune importance, on ne se souvient jamais des échecs, seulement des triomphes.

  • Speaker #2

    En 1996, Sylvie décide de se produire une nouvelle fois dans sa salle fétiche.

  • Speaker #3

    Juste avant que l'Olympia soit entièrement détruite et reconstruite à l'identique.

  • Speaker #2

    Et c'est l'occasion pour elle de présenter son nouveau récital.

  • Speaker #3

    Le spectacle s'ouvre par un film noir et blanc projeté sur grand écran, dans lequel on voit Sylvie Vartan, en 1964, interpréter la plus belle pour aller danser. Magnifique texte de Charles Aznabour.

  • Speaker #1

    Ce soir je serai la plus belle pour aller danser Danser Pour mieux évincer toute seule que tu as aimé Aimé Ce soir je serai la plus tendre quand tu me diras Je dirai tous les mots que je veux entendre murmurés par toi, par toi Je fonde l'espoir que la robe que j'ai voulu et que j'ai... J'ai cousu point par point, sera chiffonné, les cheveux que j'ai coiffés, décoiffés par tes mains. Quand la nuit referme ses ailes, j'ai souvent rêvé, rêvé que dans la soirée la dentelle, l'histoire je serai la plus belle, la plus belle pour aller danser. La plus belle pour aller danser La plus belle pour aller danser Tu veux me donner le souffle qui manque à ma vie Dans un premier cri de bonheur Si tu veux ce soir cuire le printemps de mes jours et l'amour à mon cœur pour connaître la joie nouvelle du premier baiser.

  • Speaker #2

    Puis soudain, l'écran se lève et dans un halo de lumière, la star apparaît en chair et en os.

  • Speaker #3

    Elle enchaîne son tour de chant, entourée de danseurs, et à chaque titre, c'est l'effervescence dans la salle.

  • Speaker #2

    Et après des tonnerres d'applaudissements et de nombreux rappels, Sylvie revient sur scène pour interpréter son dernier tube, « Je n'aime encore que toi » .

  • Speaker #3

    Nous la reverrons en 1999 dans un Olympia rénové, avec son spectacle « Le tour de siècle » .

  • Speaker #2

    C'est des circonstances puisqu'on arrive à l'an 2000.

  • Speaker #3

    Elle revisite avec brio le patrimoine de la chanson française dans la véritable tradition du musical.

  • Speaker #2

    Sylvie Vartan a marqué le monde du spectacle de ces 50 dernières années. Elle fait partie de ces grandes dames qui ont façonné l'histoire de l'Olympia.

  • Speaker #0

    Nos deux spectres disparurent en un souffle, laissant la salle plonger de nouveau dans un silence mystérieux. Jusqu'au prochain petit matin. Quel artiste de renom va succéder dans la programmation de l'Olympia ? Et que vont nous en dire Olive et P'tit Luc ? Vous pourrez retrouver nos deux petits fantômes dans leur spectacle « On a tous quelque chose en nous » de l'Olympia. Il s'agit d'un spectacle musical théâtralisé qui raconte l'histoire de cette salle mythique et de ces chanteurs qui l'ont façonnée. Pour plus d'informations, vous pouvez aller sur le site www.atoutboudechamp.com Si vous souhaitez approfondir le sujet, nous vous conseillons la lecture de l'ouvrage « Je les ai tous vus débuter » de Doudou Morisot aux éditions L'Archipel. Vous venez d'entendre les petits fantômes de l'Olympia ou la petite histoire de cette grande salle mythique par Olivier Nunch et Jean-Luc Michelet.

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