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Law(her) - le podcast juridique des freelances et solopreneures đŸŽ™ïžđŸ€™

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S4Ep22 - On m'a proposĂ© de m'associer... et j'ai paniquĂ© đŸ„”

16min |15/05/2025|

163

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Description

Cliquez pour vous procurer la formation "Choisis ton statut pour mieux te rémunérer" à un prix promo.


Quelqu’un vous a proposĂ© de vous associer
 et votre premier rĂ©flexe a Ă©tĂ© de dire "non" ?

Rassurez vous, c’est trùs courant.


Mais avez-vous vraiment compris ce que cela implique juridiquement ?

Et si, au lieu de paniquer, vous appreniez Ă  poser les bonnes questions ?


Dans cet Ă©pisode, je vous aide Ă  comprendre ce qu’ĂȘtre associĂ©e signifie concrĂštement quand on est freelance, solo ou entrepreneuse.


Vous dĂ©couvrirez aussi pourquoi dire non trop vite peut vous faire passer Ă  cĂŽtĂ© d’une belle opportunitĂ© — et comment Ă©viter de vous faire avoir si vous dites oui!


Ce que vous apprendrez :


  • Ce que signifie juridiquement “s’associer” (spoiler : ce n’est pas “bosser ensemble”)

  • Quels sont vos droits (dividendes, vote, accĂšs aux comptes
) et vos devoirs

  • La diffĂ©rence entre associé·e minoritaire et dirigeant·e

  • Les prĂ©cautions Ă  prendre quand l’offre vient d’un proche (ami·e, conjoint·e, client·e)

  • L’importance d’un pacte d’associĂ©s bien ficelĂ© (et relu par un·e avocat·e)


On vous a proposé une association?

Vous souhaitez faire le point sur cette proposition?

Vous pouvez prendre RDV ici : https://calendly.com/estelleby/offre-association-sereine-estelle-by-avocat?preview_source=et_card&month=2025-05


En une heure et demi, on fait le point et je vous donne tous mes conseils pour ne pas vous faire avoir et surtout pour bien vous protéger!


đŸ“© Envie d'avoir plus de tips juridiques pour augmenter votre CA et limiter les risques dans votre activitĂ©? Abonnez vous Ă  la newsletter du cabinet ici.


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⚖ Law(Her), c’est le podcast qui vous aide Ă  comprendre les enjeux juridiques essentiels pour sĂ©curiser votre business et atteindre vos ambitions. Que ce soit pour choisir un statut juridique, rĂ©diger vos CGV, ou anticiper vos besoins financiers, chaque Ă©pisode vous donne des clĂ©s concrĂštes pour entreprendre en toute sĂ©rĂ©nitĂ©.


đŸ„‘Â Je suis Estelle By, avocate d’affaires passionnĂ©e par l’accompagnement des femmes entrepreneures, freelance ou encore solopreneure. Mon objectif : vous permettre de transformer vos obligations juridiques en leviers pour dĂ©velopper votre activitĂ© et atteindre vos rĂȘves.

______________________________________________________________
Editeur du podcast: Estelle By Avocat www.eby-avocat.com

Crédit musique: Titre: Hatachi

Auteur: Kerusu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast LawHer, le podcast qui vous permet de dĂ©mystifier le droit et de le rendre accessible dans votre aventure entrepreneuriale en tant qu'entrepreneuse. Parce que dans LawHer, on pense que le droit et l'avocat doivent ĂȘtre les alliĂ©s de la rĂ©ussite entrepreneuriale des femmes. On parlera donc d'entrepreneuriat, de cerveau reptilien, de contrat, de sororitĂ© ou encore de BeyoncĂ©. Bonne Ă©coute Ă  toutes ! Hello Ă  toutes, je suis Estelle Bi, avocate en droit des affaires. Je suis contente de vous retrouver aujourd'hui aprĂšs une courte pause des petites vacances qui m'ont fait du bien. J'espĂšre que vous aussi, de votre cĂŽtĂ©, vous ĂȘtes bien reposĂ©. En tant qu'avocate, je vous aide Ă  vous lancer et Ă  vous dĂ©velopper sur la partie juridique, mais pas seulement. Ensemble, on parle aussi de tout ce qui va vous faire douter, des sujets qui fĂąchent de vos ambitions. et des relations professionnelles qui peuvent aussi ressembler quelquefois Ă  des montagnes russes. Aujourd'hui, on va parler d'un moment trĂšs particulier de la vie entrepreneuriale qui n'est pas forcĂ©ment quelque chose qui va vous arriver tout de suite si vous venez de crĂ©er votre sociĂ©tĂ© ou encore votre entreprise, mais qui peut vous arriver plus souvent qu'on ne peut le croire malgrĂ© votre statut de freelance ou de solo. C'est ce fameux moment oĂč... quelqu'un vous propose de vous associer, que ce soit un ami, un ou une cliente, parce que ça, oui, c'est beaucoup plus frĂ©quent qu'on ne pourrait le croire. Et mĂȘme quelquefois, l'association, la proposition d'association peut venir de votre plus un. Et lĂ , c'est souvent la panique Ă  bord. Et pour le coup, le premier rĂ©flexe que vous allez avoir, c'est d'opposer un grand non tout de suite. Non pas parce que l'idĂ©e ne vous intĂ©ressait pas ou encore parce que vous n'aviez pas confiance en vous. Mais souvent, c'est parce que les freelancers et les solos ne comprennent pas assez bien ce qu'ĂȘtre associĂ© veut dire concrĂštement. Il y a donc une confusion qui est assez frĂ©quente entre le fait de ne plus se sentir suffisamment libre ou encore l'effet inverse de croire que vous avez tous les pouvoirs possibles et inimaginables en tant qu'associĂ©. Donc aujourd'hui, j'ai dĂ©cidĂ© de faire un Ă©pisode sur les bases. d'une association pour vous Ă©viter justement de paniquer si derriĂšre on vous propose de vous associer, histoire de ne pas vous fermer une porte qui pourrait Ă©videmment ĂȘtre une sacrĂ©e opportunitĂ©. Donc concrĂštement, quand on vous parle d'association dans votre mĂ©tier, dans votre job de freelance ou encore de solo, qu'est-ce que vous ressentez exactement ? Moi souvent lorsque j'en parle Ă  mes clients, vous pouvez ressentir Ă  la fois de la confusion, de la perte de votre libertĂ©, de la peur. aussi de vous faire avoir, surtout si typiquement vous avez dĂ©jĂ  rencontrĂ© des situations qui vous auraient dĂ©jĂ  Ă©chaudĂ©. Ou encore quelquefois, il peut y avoir un sentiment d'imposture parce que vous pouvez trĂšs bien vous dire « mais pourquoi moi, en fait, je ne suis pas vraiment prĂȘte pour avoir un associĂ© ? » Et quelquefois, ça peut clairement vous faire peur. Et ça, je le comprends totalement parce que dĂ©jĂ , effectivement, dans la profession d'avocat, C'est Ă©galement la mĂȘme chose qui peut se passer. On est beaucoup Ă  travailler de maniĂšre indĂ©pendante. Quelquefois, l'association peut ĂȘtre quelque chose qui peut faire peur. Et c'est totalement normal parce que derriĂšre le mot s'associer, il y a un ocĂ©an de flous juridiques, de scĂ©narios catastrophes, de « et si ça se passait mal ? » ou encore « et si je me retrouve coincĂ©e avec une personne Ă  qui je n'adresse plus la parole ? » entre guillemets, on fait un projet ensemble. Par ailleurs, nullement besoin d'ĂȘtre associĂ© pour faire un projet ensemble. Je suppose que si vous avez un minimum d'expĂ©rience, vous le savez pertinemment. S'associer, c'est avant tout crĂ©er une nouvelle relation juridique qui, Ă©videmment, aura des consĂ©quences trĂšs concrĂštes et prĂ©cises, qui, quelquefois, pourra vous protĂ©ger, mais dans le pire des cas, vous plomber selon comment vous construisez votre relation avec votre futur. ou vos futurs associĂ©s. Je vous propose donc de vous expliquer trĂšs concrĂštement en quoi consiste cette relation juridique en posant bien les bases. DĂ©jĂ , qu'est-ce que ça veut vraiment dire s'associer ? Donc dĂ©jĂ , s'associer, c'est entrer au capital d'une sociĂ©tĂ©. Juridiquement, s'associer, ça veut dire dĂ©tenir des parts sociales, donc typiquement d'une SARL, ou des actions d'une SAS, par exemple, dans une... sociĂ©tĂ© qui serait dĂ©tenue, qui appartiendrait Ă  la personne qui vous a fait cette proposition d'association. Et donc s'associer, ça veut dire que vous devenez propriĂ©taire d'une partie de la sociĂ©tĂ©, vous ne serez pas forcĂ©ment salariĂ©, pas freelance, vous devenez associĂ©. Et ça, dans vos rapports avec la personne qui vous a fait cette proposition d'association, ça va tout changer. Parce qu'Ă  ce titre, vous avez dĂ©jĂ  des droits qui sont typiquement le fait de toucher des dividendes une fois dans l'annĂ©e, si typiquement la sociĂ©tĂ© est bĂ©nĂ©ficiaire, c'est-Ă -dire que la sociĂ©tĂ© a rĂ©ussi Ă  gĂ©nĂ©rer de l'argent. Une fois qu'elle a rentrĂ© un chiffre d'affaires et qu'elle a payĂ© l'ensemble de ses charges, vous pourrez Ă©galement voter en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale d'associĂ©s. Vous pourrez Ă©galement avoir la communication des comptes annuels de la sociĂ©tĂ© pour pouvoir Ă©videmment vĂ©rifier les chiffres de la sociĂ©tĂ©. Vous aurez Ă©galement des devoirs, typiquement apporter une contribution au moment oĂč est-ce que vous rentrez au capital social. quelquefois on va vous faire prendre des engagements du type respecter des clauses d'exclusivitĂ© ou encore d'autres obligations, typiquement obligations de loyautĂ© que vous devrez avoir vis-Ă -vis des autres associĂ©s, de la sociĂ©tĂ© dans laquelle vous ĂȘtes associĂ©. Et ce que vous devez savoir tout de suite, c'est qu'avoir des parts ne veut pas dire forcĂ©ment avoir du pouvoir et forcĂ©ment devoir prendre des dĂ©cisions pour le pilotage de la sociĂ©tĂ©. Donc quand moi je parle de pouvoir ici, c'est vraiment la question du pouvoir. du pouvoir de direction, le fait de piloter la sociĂ©tĂ© dans laquelle vous ĂȘtes associĂ©. Autre nuance que j'aimerais apporter aussi, donc effectivement, souvent lorsque moi de mon cĂŽtĂ©, j'aide les freelances ou encore les solos Ă  s'associer, on va souvent leur proposer, proposer Ă  mes clients entre 10 ou 20 % par exemple du capital social de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on leur a fait une proposition pour les embarquer dans l'histoire entrepreneuriale, dans l'histoire. de la sociĂ©tĂ© qu'ils vont intĂ©grer. Et concrĂštement, ces 10 ou 20% constituent souvent une participation qu'on appelle, nous, minoritaire, ce qui veut dire que vous ĂȘtes ce qu'on appelle, nous, dans notre jargon, associĂ©s minoritaires. À moins qu'on ne vous propose, Ă©videmment, au moment oĂč est-ce qu'on vous fait cette proposition d'association, Ă  moins qu'on ne vous propose Ă©galement un mandat social, vous n'avez pas de mandat social. Donc. De fait, vous n'ĂȘtes ni prĂ©sidente ni gĂ©rante, donc vous n'avez aucun pouvoir rĂ©el de dĂ©cision dans la direction de la sociĂ©tĂ©. Et Ă©videmment, Ă  l'inverse, vous ne serez pas responsable, vous voyez, d'un point de vue juridique, parce que typiquement, vous n'ĂȘtes pas le dirigeant concrĂštement de la sociĂ©tĂ©. Il faut donc ĂȘtre particuliĂšrement conscient de ces deux casquettes, de cette casquette Ă  la fois d'associĂ© et puis Ă©galement de direction. Donc ĂȘtre. Associer Ă©galement ne veut pas forcĂ©ment dire devoir ou pouvoir prendre des dĂ©cisions de direction pour la sociĂ©tĂ©. Je souhaitais le prĂ©ciser parce que quelquefois quand on parle d'association avec des freelances ou des solos, on m'explique rĂ©guliĂšrement aussi qu'ils n'ont pas envie forcĂ©ment d'avoir trop de responsabilitĂ©s entre guillemets. Et donc l'autre consĂ©quence, Ă©videmment, le sujet quand on devient associĂ©, c'est que vous pouvez Ă©videmment vous retrouver coincĂ©. dans une structure oĂč vous aurez tout donnĂ©. Donc, il faut faire extrĂȘmement attention. Et ça, je tire vraiment une sonnette d'alarme au moment de devenir associĂ©. Et c'est vrai que le sujet, c'est que souvent, on peut malheureusement m'expliquer que comme je deviens minoritaire, de toute façon, je n'ai pas grand pouvoir de dĂ©cision. Et le problĂšme, c'est que vous allez signer des documents sans vraiment vĂ©rifier en rĂ©alitĂ© l'intĂ©gralitĂ© de vos droits. Parce que le sujet, Ă©videmment, c'est lorsque vous devenez associĂ©, c'est qu'il faut quand mĂȘme rĂ©ussir Ă  se dire qu'Ă  un moment ou Ă  un autre de rĂ©cupĂ©rer ses billes. Et donc, avant de dire oui, Ă©videmment, Ă  cette proposition d'association, parce que quelquefois, ça peut ĂȘtre Ă©videmment une opportunitĂ© incroyable, parce que ça va venir de quelqu'un avec qui vous aviez l'habitude de travailler, d'un ami, donc avec qui vous aviez envie de construire quelque chose. Il faut vous poser les bonnes questions, dont typiquement combien de parts ou d'actions pour... combien d'argent parce que oui en gĂ©nĂ©ral les parts ou les actions que vous obtiendrez ne sont pas gratuites la personne qui vous a proposĂ© qui vous a fait cette proposition d'association vous demandera forcĂ©ment une contribution pour devenir associĂ© autre question quel rĂŽle vous aurez encore dans les prises de dĂ©cisions au quotidien de la sociĂ©tĂ© parce qu'en fait en rĂ©alitĂ© quelquefois vous pouvez Ă©galement avoir des vellĂ©itĂ©s pour prendre des dĂ©cisions Et souvent, ça peut ĂȘtre le cas si typiquement, on vous a demandĂ© pour intĂ©grer le capital social de la sociĂ©tĂ© un minimum de contribution financiĂšre. Et dans ce cas-lĂ , oui, si vous mettez beaucoup d'argent, la contrepartie, c'est que peut-ĂȘtre vous aurez envie de pouvoir prendre des dĂ©cisions stratĂ©giques dans le quotidien de la sociĂ©tĂ©. Autre question, est-ce que vous souhaitez avoir vous-mĂȘme un rĂŽle ou encore des responsabilitĂ©s en devenant associĂ© ? Autre question Ă©videmment, est-ce que vous aurez un mandat social au sein de la sociĂ©tĂ© ? Est-ce que vous serez Ă©galement directeur gĂ©nĂ©ral, co-gĂ©rant ? Est-ce que vous souhaitez apparaĂźtre aussi sur le CABIS ? Et typiquement tout ça, ce sont des questions extrĂȘmement structurantes pour les propositions d'association. Alors lĂ , je voulais vous faire aussi une petite repartĂ©e, une petite prĂ©cision. sur un cas particulier. Donc, si typiquement, vous vous associez avec quelqu'un que vous connaissez dĂ©jĂ . Donc ça, c'est un cas extrĂȘmement classique. J'ai dit cas particulier, mais en rĂ©alitĂ©, ça reste plutĂŽt la norme. Une copine, une cliente, votre mari, votre conjoint ou encore votre sƓur qui vous fait une proposition d'association. Vous, vous connaissez dĂ©jĂ , vous avez dĂ©jĂ  collaborĂ©, tout roule. Et lĂ , vous vous dites, entre guillemets, autant officialiser les choses. Ce n'est pas parce que vous vous entendez bien maintenant que ce sera toujours le cas, parce qu'on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. L'association, encore une fois, et je le dis souvent, c'est comme un mariage sans la robe, les fleurs ou encore le buffet. Ce qu'il faut faire particuliĂšrement lorsque vous vous associez avec quelqu'un que vous connaissez dĂ©jĂ , donc avec un ou une proche, c'est de faire des scĂ©narios avant de signer quoi que ce soit. On parle typiquement de signer. Typiquement des scĂ©narios de sĂ©paration, si l'un ou l'autre veut partir, si typiquement il y en a un qui veut vendre ses parts, ou encore des scĂ©narios oĂč on peut intĂ©grer des nouvelles personnes. Et ça, c'est extrĂȘmement important parce qu'on va venir modifier les rapports de force, les rapports entre les personnes qui vont devenir associĂ©es dans la sociĂ©tĂ©. Donc l'idĂ©e, c'est aussi de se poser les bonnes questions pour Ă  court, moyen terme, voire Ă  long terme. Autre chose, autre rĂ©flexe Ă  avoir avant de dire oui, on ferait lire les statuts par un avocat oĂč on met en place typiquement un pack d'associĂ©s clairs qui va venir reflĂ©ter les intentions de l'ensemble des associĂ©s. Et je parle bien d'intentions parce que trop souvent, je vois des clients signer des documents qui ne vont pas reflĂ©ter concrĂštement ce qu'ils souhaitent. Et ça, c'est extrĂȘmement dommage parce qu'en rĂ©alitĂ©, on va dire l'occasion fait l'arrond. Mais la rĂ©alitĂ©, c'est qu'il faut que cette occasion soit encore bien cadrĂ©e. Évidemment, vĂ©rifiez aussi les clauses de sortie, encore les clauses de non-concurrence. Mais typiquement, voyez, ça, si vous faites appel Ă  un avocat, il n'y aura pas de sujet lĂ -dessus. On attirera votre attention lĂ -dessus. Et puis autre chose, Ă©videmment, si vous vous associez avec votre compagnon, double alerte. Il y a la question, Ă©videmment, du mĂ©lange des sphĂšres pro et perso. Et puis Ă©videmment, la question du rĂ©gime matrimonial. Et quand je dis rĂ©gime matrimonial, en fait, le sujet, ce n'est mĂȘme pas de savoir typiquement, vous voyez, si vous ĂȘtes dĂ©jĂ  mariĂ© ou pas. Parce que, Ă©videmment, mĂȘme si Ă  date vous n'ĂȘtes pas mariĂ©, il y aura sans doute des modifications Ă  faire avant ou aprĂšs. Il faut ĂȘtre extrĂȘmement conscient de ce qui peut se passer pour vos droits, pour votre argent, surtout parce que lĂ , il y a un vrai sujet. Donc, parce que souvent, lorsque vous vous associez, vous devenez associĂ©. Il y a donc des questions d'argent qui vont se mĂȘler Ă  des questions d'amour, de divorce potentiel. ou encore de sĂ©paration. Donc, avant de dire non ou oui, retenez qu'il faut poser les bonnes questions. Avant de refuser une association par peur ou par confusion, demandez-vous qu'est-ce qui me fait peur ? Est-ce que c'est le juridique, l'engagement ? Est-ce que je comprends vraiment ce qu'on me propose ? Que ce soit en termes de pouvoir, de responsabilitĂ© ? D'un point de vue financier, qu'est-ce qui va se passer ? Combien d'argent je vais devoir mettre dans la sociĂ©tĂ© pour devenir associĂ©e ? Si je travaille pour la sociĂ©tĂ©, est-ce que je serai rĂ©munĂ©rĂ© ? À partir de quand ? Ou est-ce qu'on se contente de dividendes distribuables une fois dans l'annĂ©e ? Qu'est-ce qui est prĂ©vu pour le cadrage de cette proposition d'association ? Est-ce qu'il est prĂ©vu une relecture des documents juridiques par un avocat ? Ou est-ce qu'on fait sans parce que j'intĂšgre le capital en restant minoritaire ? Est-ce que c'est suffisamment sĂ©curisant pour moi ou non ? Et surtout, qu'est-ce que j'ai Ă  y gagner et Ă  y perdre ? Donc vous l'aurez compris, s'associer ça peut ĂȘtre une superbe opportunitĂ©, mais pas Ă  n'importe quel prix. Et surtout, ne pas comprendre juridiquement ce que ça implique, ça peut ĂȘtre extrĂȘmement prĂ©judiciable pour vous. Et ça, ça ne doit pas arriver parce que ce sont vraiment vos intĂ©rĂȘts qui sont en jeu. Alors si vous ĂȘtes dans cette situation, en conclusion, et qu'on vous propose de vous associer, respirez d'abord un grand coup. Ne rĂ©pondez pas. pas tout de suite demander Ă  poser les choses clairement, faites-vous accompagner et surtout ne vous laissez pas impressionner par ces questions de pourcentage. ou encore de titres un peu ronflants, vous voyez, d'associĂ©s. Parce qu'Ă©videmment, votre avenir professionnel ne se joue pas Ă  pile ou face. Si vous avez besoin d'un regard extĂ©rieur, d'un accompagnement pour comprendre ce qu'on vous propose, je suis lĂ  pour ça. J'ai par ailleurs une offre justement pour faire le point sur un projet d'association. Je vous mettrai le lien dans le descriptif de l'Ă©pisode pour une prise de rendez-vous, Ă©videmment en une heure et demie. On fait le point sur ce projet d'association et vous repartez avec des conseils pour bien nĂ©gocier. votre proposition d'association. Je vous remercie pour votre Ă©coute et je vous retrouve la semaine prochaine pour un nouvel Ă©pisode de L'Horreur. En attendant, partagez autour de vous et surtout, portez-vous bien !

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle Jean-Claude.

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Et si, au lieu de paniquer, vous appreniez Ă  poser les bonnes questions ?


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  • Les prĂ©cautions Ă  prendre quand l’offre vient d’un proche (ami·e, conjoint·e, client·e)

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Ensemble, on parle aussi de tout ce qui va vous faire douter, des sujets qui fĂąchent de vos ambitions. et des relations professionnelles qui peuvent aussi ressembler quelquefois Ă  des montagnes russes. Aujourd'hui, on va parler d'un moment trĂšs particulier de la vie entrepreneuriale qui n'est pas forcĂ©ment quelque chose qui va vous arriver tout de suite si vous venez de crĂ©er votre sociĂ©tĂ© ou encore votre entreprise, mais qui peut vous arriver plus souvent qu'on ne peut le croire malgrĂ© votre statut de freelance ou de solo. C'est ce fameux moment oĂč... quelqu'un vous propose de vous associer, que ce soit un ami, un ou une cliente, parce que ça, oui, c'est beaucoup plus frĂ©quent qu'on ne pourrait le croire. Et mĂȘme quelquefois, l'association, la proposition d'association peut venir de votre plus un. Et lĂ , c'est souvent la panique Ă  bord. Et pour le coup, le premier rĂ©flexe que vous allez avoir, c'est d'opposer un grand non tout de suite. Non pas parce que l'idĂ©e ne vous intĂ©ressait pas ou encore parce que vous n'aviez pas confiance en vous. Mais souvent, c'est parce que les freelancers et les solos ne comprennent pas assez bien ce qu'ĂȘtre associĂ© veut dire concrĂštement. Il y a donc une confusion qui est assez frĂ©quente entre le fait de ne plus se sentir suffisamment libre ou encore l'effet inverse de croire que vous avez tous les pouvoirs possibles et inimaginables en tant qu'associĂ©. Donc aujourd'hui, j'ai dĂ©cidĂ© de faire un Ă©pisode sur les bases. d'une association pour vous Ă©viter justement de paniquer si derriĂšre on vous propose de vous associer, histoire de ne pas vous fermer une porte qui pourrait Ă©videmment ĂȘtre une sacrĂ©e opportunitĂ©. Donc concrĂštement, quand on vous parle d'association dans votre mĂ©tier, dans votre job de freelance ou encore de solo, qu'est-ce que vous ressentez exactement ? Moi souvent lorsque j'en parle Ă  mes clients, vous pouvez ressentir Ă  la fois de la confusion, de la perte de votre libertĂ©, de la peur. aussi de vous faire avoir, surtout si typiquement vous avez dĂ©jĂ  rencontrĂ© des situations qui vous auraient dĂ©jĂ  Ă©chaudĂ©. Ou encore quelquefois, il peut y avoir un sentiment d'imposture parce que vous pouvez trĂšs bien vous dire « mais pourquoi moi, en fait, je ne suis pas vraiment prĂȘte pour avoir un associĂ© ? » Et quelquefois, ça peut clairement vous faire peur. Et ça, je le comprends totalement parce que dĂ©jĂ , effectivement, dans la profession d'avocat, C'est Ă©galement la mĂȘme chose qui peut se passer. On est beaucoup Ă  travailler de maniĂšre indĂ©pendante. Quelquefois, l'association peut ĂȘtre quelque chose qui peut faire peur. Et c'est totalement normal parce que derriĂšre le mot s'associer, il y a un ocĂ©an de flous juridiques, de scĂ©narios catastrophes, de « et si ça se passait mal ? » ou encore « et si je me retrouve coincĂ©e avec une personne Ă  qui je n'adresse plus la parole ? » entre guillemets, on fait un projet ensemble. Par ailleurs, nullement besoin d'ĂȘtre associĂ© pour faire un projet ensemble. Je suppose que si vous avez un minimum d'expĂ©rience, vous le savez pertinemment. S'associer, c'est avant tout crĂ©er une nouvelle relation juridique qui, Ă©videmment, aura des consĂ©quences trĂšs concrĂštes et prĂ©cises, qui, quelquefois, pourra vous protĂ©ger, mais dans le pire des cas, vous plomber selon comment vous construisez votre relation avec votre futur. ou vos futurs associĂ©s. Je vous propose donc de vous expliquer trĂšs concrĂštement en quoi consiste cette relation juridique en posant bien les bases. DĂ©jĂ , qu'est-ce que ça veut vraiment dire s'associer ? Donc dĂ©jĂ , s'associer, c'est entrer au capital d'une sociĂ©tĂ©. Juridiquement, s'associer, ça veut dire dĂ©tenir des parts sociales, donc typiquement d'une SARL, ou des actions d'une SAS, par exemple, dans une... sociĂ©tĂ© qui serait dĂ©tenue, qui appartiendrait Ă  la personne qui vous a fait cette proposition d'association. Et donc s'associer, ça veut dire que vous devenez propriĂ©taire d'une partie de la sociĂ©tĂ©, vous ne serez pas forcĂ©ment salariĂ©, pas freelance, vous devenez associĂ©. Et ça, dans vos rapports avec la personne qui vous a fait cette proposition d'association, ça va tout changer. Parce qu'Ă  ce titre, vous avez dĂ©jĂ  des droits qui sont typiquement le fait de toucher des dividendes une fois dans l'annĂ©e, si typiquement la sociĂ©tĂ© est bĂ©nĂ©ficiaire, c'est-Ă -dire que la sociĂ©tĂ© a rĂ©ussi Ă  gĂ©nĂ©rer de l'argent. Une fois qu'elle a rentrĂ© un chiffre d'affaires et qu'elle a payĂ© l'ensemble de ses charges, vous pourrez Ă©galement voter en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale d'associĂ©s. Vous pourrez Ă©galement avoir la communication des comptes annuels de la sociĂ©tĂ© pour pouvoir Ă©videmment vĂ©rifier les chiffres de la sociĂ©tĂ©. Vous aurez Ă©galement des devoirs, typiquement apporter une contribution au moment oĂč est-ce que vous rentrez au capital social. quelquefois on va vous faire prendre des engagements du type respecter des clauses d'exclusivitĂ© ou encore d'autres obligations, typiquement obligations de loyautĂ© que vous devrez avoir vis-Ă -vis des autres associĂ©s, de la sociĂ©tĂ© dans laquelle vous ĂȘtes associĂ©. Et ce que vous devez savoir tout de suite, c'est qu'avoir des parts ne veut pas dire forcĂ©ment avoir du pouvoir et forcĂ©ment devoir prendre des dĂ©cisions pour le pilotage de la sociĂ©tĂ©. Donc quand moi je parle de pouvoir ici, c'est vraiment la question du pouvoir. du pouvoir de direction, le fait de piloter la sociĂ©tĂ© dans laquelle vous ĂȘtes associĂ©. Autre nuance que j'aimerais apporter aussi, donc effectivement, souvent lorsque moi de mon cĂŽtĂ©, j'aide les freelances ou encore les solos Ă  s'associer, on va souvent leur proposer, proposer Ă  mes clients entre 10 ou 20 % par exemple du capital social de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on leur a fait une proposition pour les embarquer dans l'histoire entrepreneuriale, dans l'histoire. de la sociĂ©tĂ© qu'ils vont intĂ©grer. Et concrĂštement, ces 10 ou 20% constituent souvent une participation qu'on appelle, nous, minoritaire, ce qui veut dire que vous ĂȘtes ce qu'on appelle, nous, dans notre jargon, associĂ©s minoritaires. À moins qu'on ne vous propose, Ă©videmment, au moment oĂč est-ce qu'on vous fait cette proposition d'association, Ă  moins qu'on ne vous propose Ă©galement un mandat social, vous n'avez pas de mandat social. Donc. De fait, vous n'ĂȘtes ni prĂ©sidente ni gĂ©rante, donc vous n'avez aucun pouvoir rĂ©el de dĂ©cision dans la direction de la sociĂ©tĂ©. Et Ă©videmment, Ă  l'inverse, vous ne serez pas responsable, vous voyez, d'un point de vue juridique, parce que typiquement, vous n'ĂȘtes pas le dirigeant concrĂštement de la sociĂ©tĂ©. Il faut donc ĂȘtre particuliĂšrement conscient de ces deux casquettes, de cette casquette Ă  la fois d'associĂ© et puis Ă©galement de direction. Donc ĂȘtre. Associer Ă©galement ne veut pas forcĂ©ment dire devoir ou pouvoir prendre des dĂ©cisions de direction pour la sociĂ©tĂ©. Je souhaitais le prĂ©ciser parce que quelquefois quand on parle d'association avec des freelances ou des solos, on m'explique rĂ©guliĂšrement aussi qu'ils n'ont pas envie forcĂ©ment d'avoir trop de responsabilitĂ©s entre guillemets. Et donc l'autre consĂ©quence, Ă©videmment, le sujet quand on devient associĂ©, c'est que vous pouvez Ă©videmment vous retrouver coincĂ©. dans une structure oĂč vous aurez tout donnĂ©. Donc, il faut faire extrĂȘmement attention. Et ça, je tire vraiment une sonnette d'alarme au moment de devenir associĂ©. Et c'est vrai que le sujet, c'est que souvent, on peut malheureusement m'expliquer que comme je deviens minoritaire, de toute façon, je n'ai pas grand pouvoir de dĂ©cision. Et le problĂšme, c'est que vous allez signer des documents sans vraiment vĂ©rifier en rĂ©alitĂ© l'intĂ©gralitĂ© de vos droits. Parce que le sujet, Ă©videmment, c'est lorsque vous devenez associĂ©, c'est qu'il faut quand mĂȘme rĂ©ussir Ă  se dire qu'Ă  un moment ou Ă  un autre de rĂ©cupĂ©rer ses billes. Et donc, avant de dire oui, Ă©videmment, Ă  cette proposition d'association, parce que quelquefois, ça peut ĂȘtre Ă©videmment une opportunitĂ© incroyable, parce que ça va venir de quelqu'un avec qui vous aviez l'habitude de travailler, d'un ami, donc avec qui vous aviez envie de construire quelque chose. Il faut vous poser les bonnes questions, dont typiquement combien de parts ou d'actions pour... combien d'argent parce que oui en gĂ©nĂ©ral les parts ou les actions que vous obtiendrez ne sont pas gratuites la personne qui vous a proposĂ© qui vous a fait cette proposition d'association vous demandera forcĂ©ment une contribution pour devenir associĂ© autre question quel rĂŽle vous aurez encore dans les prises de dĂ©cisions au quotidien de la sociĂ©tĂ© parce qu'en fait en rĂ©alitĂ© quelquefois vous pouvez Ă©galement avoir des vellĂ©itĂ©s pour prendre des dĂ©cisions Et souvent, ça peut ĂȘtre le cas si typiquement, on vous a demandĂ© pour intĂ©grer le capital social de la sociĂ©tĂ© un minimum de contribution financiĂšre. Et dans ce cas-lĂ , oui, si vous mettez beaucoup d'argent, la contrepartie, c'est que peut-ĂȘtre vous aurez envie de pouvoir prendre des dĂ©cisions stratĂ©giques dans le quotidien de la sociĂ©tĂ©. Autre question, est-ce que vous souhaitez avoir vous-mĂȘme un rĂŽle ou encore des responsabilitĂ©s en devenant associĂ© ? Autre question Ă©videmment, est-ce que vous aurez un mandat social au sein de la sociĂ©tĂ© ? Est-ce que vous serez Ă©galement directeur gĂ©nĂ©ral, co-gĂ©rant ? Est-ce que vous souhaitez apparaĂźtre aussi sur le CABIS ? Et typiquement tout ça, ce sont des questions extrĂȘmement structurantes pour les propositions d'association. Alors lĂ , je voulais vous faire aussi une petite repartĂ©e, une petite prĂ©cision. sur un cas particulier. Donc, si typiquement, vous vous associez avec quelqu'un que vous connaissez dĂ©jĂ . Donc ça, c'est un cas extrĂȘmement classique. J'ai dit cas particulier, mais en rĂ©alitĂ©, ça reste plutĂŽt la norme. Une copine, une cliente, votre mari, votre conjoint ou encore votre sƓur qui vous fait une proposition d'association. Vous, vous connaissez dĂ©jĂ , vous avez dĂ©jĂ  collaborĂ©, tout roule. Et lĂ , vous vous dites, entre guillemets, autant officialiser les choses. Ce n'est pas parce que vous vous entendez bien maintenant que ce sera toujours le cas, parce qu'on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. L'association, encore une fois, et je le dis souvent, c'est comme un mariage sans la robe, les fleurs ou encore le buffet. Ce qu'il faut faire particuliĂšrement lorsque vous vous associez avec quelqu'un que vous connaissez dĂ©jĂ , donc avec un ou une proche, c'est de faire des scĂ©narios avant de signer quoi que ce soit. On parle typiquement de signer. Typiquement des scĂ©narios de sĂ©paration, si l'un ou l'autre veut partir, si typiquement il y en a un qui veut vendre ses parts, ou encore des scĂ©narios oĂč on peut intĂ©grer des nouvelles personnes. Et ça, c'est extrĂȘmement important parce qu'on va venir modifier les rapports de force, les rapports entre les personnes qui vont devenir associĂ©es dans la sociĂ©tĂ©. Donc l'idĂ©e, c'est aussi de se poser les bonnes questions pour Ă  court, moyen terme, voire Ă  long terme. Autre chose, autre rĂ©flexe Ă  avoir avant de dire oui, on ferait lire les statuts par un avocat oĂč on met en place typiquement un pack d'associĂ©s clairs qui va venir reflĂ©ter les intentions de l'ensemble des associĂ©s. Et je parle bien d'intentions parce que trop souvent, je vois des clients signer des documents qui ne vont pas reflĂ©ter concrĂštement ce qu'ils souhaitent. Et ça, c'est extrĂȘmement dommage parce qu'en rĂ©alitĂ©, on va dire l'occasion fait l'arrond. Mais la rĂ©alitĂ©, c'est qu'il faut que cette occasion soit encore bien cadrĂ©e. Évidemment, vĂ©rifiez aussi les clauses de sortie, encore les clauses de non-concurrence. Mais typiquement, voyez, ça, si vous faites appel Ă  un avocat, il n'y aura pas de sujet lĂ -dessus. On attirera votre attention lĂ -dessus. Et puis autre chose, Ă©videmment, si vous vous associez avec votre compagnon, double alerte. Il y a la question, Ă©videmment, du mĂ©lange des sphĂšres pro et perso. Et puis Ă©videmment, la question du rĂ©gime matrimonial. Et quand je dis rĂ©gime matrimonial, en fait, le sujet, ce n'est mĂȘme pas de savoir typiquement, vous voyez, si vous ĂȘtes dĂ©jĂ  mariĂ© ou pas. Parce que, Ă©videmment, mĂȘme si Ă  date vous n'ĂȘtes pas mariĂ©, il y aura sans doute des modifications Ă  faire avant ou aprĂšs. Il faut ĂȘtre extrĂȘmement conscient de ce qui peut se passer pour vos droits, pour votre argent, surtout parce que lĂ , il y a un vrai sujet. Donc, parce que souvent, lorsque vous vous associez, vous devenez associĂ©. Il y a donc des questions d'argent qui vont se mĂȘler Ă  des questions d'amour, de divorce potentiel. ou encore de sĂ©paration. Donc, avant de dire non ou oui, retenez qu'il faut poser les bonnes questions. Avant de refuser une association par peur ou par confusion, demandez-vous qu'est-ce qui me fait peur ? Est-ce que c'est le juridique, l'engagement ? Est-ce que je comprends vraiment ce qu'on me propose ? Que ce soit en termes de pouvoir, de responsabilitĂ© ? D'un point de vue financier, qu'est-ce qui va se passer ? Combien d'argent je vais devoir mettre dans la sociĂ©tĂ© pour devenir associĂ©e ? Si je travaille pour la sociĂ©tĂ©, est-ce que je serai rĂ©munĂ©rĂ© ? À partir de quand ? Ou est-ce qu'on se contente de dividendes distribuables une fois dans l'annĂ©e ? Qu'est-ce qui est prĂ©vu pour le cadrage de cette proposition d'association ? Est-ce qu'il est prĂ©vu une relecture des documents juridiques par un avocat ? Ou est-ce qu'on fait sans parce que j'intĂšgre le capital en restant minoritaire ? Est-ce que c'est suffisamment sĂ©curisant pour moi ou non ? Et surtout, qu'est-ce que j'ai Ă  y gagner et Ă  y perdre ? Donc vous l'aurez compris, s'associer ça peut ĂȘtre une superbe opportunitĂ©, mais pas Ă  n'importe quel prix. Et surtout, ne pas comprendre juridiquement ce que ça implique, ça peut ĂȘtre extrĂȘmement prĂ©judiciable pour vous. Et ça, ça ne doit pas arriver parce que ce sont vraiment vos intĂ©rĂȘts qui sont en jeu. Alors si vous ĂȘtes dans cette situation, en conclusion, et qu'on vous propose de vous associer, respirez d'abord un grand coup. Ne rĂ©pondez pas. pas tout de suite demander Ă  poser les choses clairement, faites-vous accompagner et surtout ne vous laissez pas impressionner par ces questions de pourcentage. ou encore de titres un peu ronflants, vous voyez, d'associĂ©s. Parce qu'Ă©videmment, votre avenir professionnel ne se joue pas Ă  pile ou face. Si vous avez besoin d'un regard extĂ©rieur, d'un accompagnement pour comprendre ce qu'on vous propose, je suis lĂ  pour ça. J'ai par ailleurs une offre justement pour faire le point sur un projet d'association. Je vous mettrai le lien dans le descriptif de l'Ă©pisode pour une prise de rendez-vous, Ă©videmment en une heure et demie. On fait le point sur ce projet d'association et vous repartez avec des conseils pour bien nĂ©gocier. votre proposition d'association. Je vous remercie pour votre Ă©coute et je vous retrouve la semaine prochaine pour un nouvel Ă©pisode de L'Horreur. En attendant, partagez autour de vous et surtout, portez-vous bien !

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle Jean-Claude.

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Description

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Quelqu’un vous a proposĂ© de vous associer
 et votre premier rĂ©flexe a Ă©tĂ© de dire "non" ?

Rassurez vous, c’est trùs courant.


Mais avez-vous vraiment compris ce que cela implique juridiquement ?

Et si, au lieu de paniquer, vous appreniez Ă  poser les bonnes questions ?


Dans cet Ă©pisode, je vous aide Ă  comprendre ce qu’ĂȘtre associĂ©e signifie concrĂštement quand on est freelance, solo ou entrepreneuse.


Vous dĂ©couvrirez aussi pourquoi dire non trop vite peut vous faire passer Ă  cĂŽtĂ© d’une belle opportunitĂ© — et comment Ă©viter de vous faire avoir si vous dites oui!


Ce que vous apprendrez :


  • Ce que signifie juridiquement “s’associer” (spoiler : ce n’est pas “bosser ensemble”)

  • Quels sont vos droits (dividendes, vote, accĂšs aux comptes
) et vos devoirs

  • La diffĂ©rence entre associé·e minoritaire et dirigeant·e

  • Les prĂ©cautions Ă  prendre quand l’offre vient d’un proche (ami·e, conjoint·e, client·e)

  • L’importance d’un pacte d’associĂ©s bien ficelĂ© (et relu par un·e avocat·e)


On vous a proposé une association?

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⚖ Law(Her), c’est le podcast qui vous aide Ă  comprendre les enjeux juridiques essentiels pour sĂ©curiser votre business et atteindre vos ambitions. Que ce soit pour choisir un statut juridique, rĂ©diger vos CGV, ou anticiper vos besoins financiers, chaque Ă©pisode vous donne des clĂ©s concrĂštes pour entreprendre en toute sĂ©rĂ©nitĂ©.


đŸ„‘Â Je suis Estelle By, avocate d’affaires passionnĂ©e par l’accompagnement des femmes entrepreneures, freelance ou encore solopreneure. Mon objectif : vous permettre de transformer vos obligations juridiques en leviers pour dĂ©velopper votre activitĂ© et atteindre vos rĂȘves.

______________________________________________________________
Editeur du podcast: Estelle By Avocat www.eby-avocat.com

Crédit musique: Titre: Hatachi

Auteur: Kerusu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast LawHer, le podcast qui vous permet de dĂ©mystifier le droit et de le rendre accessible dans votre aventure entrepreneuriale en tant qu'entrepreneuse. Parce que dans LawHer, on pense que le droit et l'avocat doivent ĂȘtre les alliĂ©s de la rĂ©ussite entrepreneuriale des femmes. On parlera donc d'entrepreneuriat, de cerveau reptilien, de contrat, de sororitĂ© ou encore de BeyoncĂ©. Bonne Ă©coute Ă  toutes ! Hello Ă  toutes, je suis Estelle Bi, avocate en droit des affaires. Je suis contente de vous retrouver aujourd'hui aprĂšs une courte pause des petites vacances qui m'ont fait du bien. J'espĂšre que vous aussi, de votre cĂŽtĂ©, vous ĂȘtes bien reposĂ©. En tant qu'avocate, je vous aide Ă  vous lancer et Ă  vous dĂ©velopper sur la partie juridique, mais pas seulement. Ensemble, on parle aussi de tout ce qui va vous faire douter, des sujets qui fĂąchent de vos ambitions. et des relations professionnelles qui peuvent aussi ressembler quelquefois Ă  des montagnes russes. Aujourd'hui, on va parler d'un moment trĂšs particulier de la vie entrepreneuriale qui n'est pas forcĂ©ment quelque chose qui va vous arriver tout de suite si vous venez de crĂ©er votre sociĂ©tĂ© ou encore votre entreprise, mais qui peut vous arriver plus souvent qu'on ne peut le croire malgrĂ© votre statut de freelance ou de solo. C'est ce fameux moment oĂč... quelqu'un vous propose de vous associer, que ce soit un ami, un ou une cliente, parce que ça, oui, c'est beaucoup plus frĂ©quent qu'on ne pourrait le croire. Et mĂȘme quelquefois, l'association, la proposition d'association peut venir de votre plus un. Et lĂ , c'est souvent la panique Ă  bord. Et pour le coup, le premier rĂ©flexe que vous allez avoir, c'est d'opposer un grand non tout de suite. Non pas parce que l'idĂ©e ne vous intĂ©ressait pas ou encore parce que vous n'aviez pas confiance en vous. Mais souvent, c'est parce que les freelancers et les solos ne comprennent pas assez bien ce qu'ĂȘtre associĂ© veut dire concrĂštement. Il y a donc une confusion qui est assez frĂ©quente entre le fait de ne plus se sentir suffisamment libre ou encore l'effet inverse de croire que vous avez tous les pouvoirs possibles et inimaginables en tant qu'associĂ©. Donc aujourd'hui, j'ai dĂ©cidĂ© de faire un Ă©pisode sur les bases. d'une association pour vous Ă©viter justement de paniquer si derriĂšre on vous propose de vous associer, histoire de ne pas vous fermer une porte qui pourrait Ă©videmment ĂȘtre une sacrĂ©e opportunitĂ©. Donc concrĂštement, quand on vous parle d'association dans votre mĂ©tier, dans votre job de freelance ou encore de solo, qu'est-ce que vous ressentez exactement ? Moi souvent lorsque j'en parle Ă  mes clients, vous pouvez ressentir Ă  la fois de la confusion, de la perte de votre libertĂ©, de la peur. aussi de vous faire avoir, surtout si typiquement vous avez dĂ©jĂ  rencontrĂ© des situations qui vous auraient dĂ©jĂ  Ă©chaudĂ©. Ou encore quelquefois, il peut y avoir un sentiment d'imposture parce que vous pouvez trĂšs bien vous dire « mais pourquoi moi, en fait, je ne suis pas vraiment prĂȘte pour avoir un associĂ© ? » Et quelquefois, ça peut clairement vous faire peur. Et ça, je le comprends totalement parce que dĂ©jĂ , effectivement, dans la profession d'avocat, C'est Ă©galement la mĂȘme chose qui peut se passer. On est beaucoup Ă  travailler de maniĂšre indĂ©pendante. Quelquefois, l'association peut ĂȘtre quelque chose qui peut faire peur. Et c'est totalement normal parce que derriĂšre le mot s'associer, il y a un ocĂ©an de flous juridiques, de scĂ©narios catastrophes, de « et si ça se passait mal ? » ou encore « et si je me retrouve coincĂ©e avec une personne Ă  qui je n'adresse plus la parole ? » entre guillemets, on fait un projet ensemble. Par ailleurs, nullement besoin d'ĂȘtre associĂ© pour faire un projet ensemble. Je suppose que si vous avez un minimum d'expĂ©rience, vous le savez pertinemment. S'associer, c'est avant tout crĂ©er une nouvelle relation juridique qui, Ă©videmment, aura des consĂ©quences trĂšs concrĂštes et prĂ©cises, qui, quelquefois, pourra vous protĂ©ger, mais dans le pire des cas, vous plomber selon comment vous construisez votre relation avec votre futur. ou vos futurs associĂ©s. Je vous propose donc de vous expliquer trĂšs concrĂštement en quoi consiste cette relation juridique en posant bien les bases. DĂ©jĂ , qu'est-ce que ça veut vraiment dire s'associer ? Donc dĂ©jĂ , s'associer, c'est entrer au capital d'une sociĂ©tĂ©. Juridiquement, s'associer, ça veut dire dĂ©tenir des parts sociales, donc typiquement d'une SARL, ou des actions d'une SAS, par exemple, dans une... sociĂ©tĂ© qui serait dĂ©tenue, qui appartiendrait Ă  la personne qui vous a fait cette proposition d'association. Et donc s'associer, ça veut dire que vous devenez propriĂ©taire d'une partie de la sociĂ©tĂ©, vous ne serez pas forcĂ©ment salariĂ©, pas freelance, vous devenez associĂ©. Et ça, dans vos rapports avec la personne qui vous a fait cette proposition d'association, ça va tout changer. Parce qu'Ă  ce titre, vous avez dĂ©jĂ  des droits qui sont typiquement le fait de toucher des dividendes une fois dans l'annĂ©e, si typiquement la sociĂ©tĂ© est bĂ©nĂ©ficiaire, c'est-Ă -dire que la sociĂ©tĂ© a rĂ©ussi Ă  gĂ©nĂ©rer de l'argent. Une fois qu'elle a rentrĂ© un chiffre d'affaires et qu'elle a payĂ© l'ensemble de ses charges, vous pourrez Ă©galement voter en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale d'associĂ©s. Vous pourrez Ă©galement avoir la communication des comptes annuels de la sociĂ©tĂ© pour pouvoir Ă©videmment vĂ©rifier les chiffres de la sociĂ©tĂ©. Vous aurez Ă©galement des devoirs, typiquement apporter une contribution au moment oĂč est-ce que vous rentrez au capital social. quelquefois on va vous faire prendre des engagements du type respecter des clauses d'exclusivitĂ© ou encore d'autres obligations, typiquement obligations de loyautĂ© que vous devrez avoir vis-Ă -vis des autres associĂ©s, de la sociĂ©tĂ© dans laquelle vous ĂȘtes associĂ©. Et ce que vous devez savoir tout de suite, c'est qu'avoir des parts ne veut pas dire forcĂ©ment avoir du pouvoir et forcĂ©ment devoir prendre des dĂ©cisions pour le pilotage de la sociĂ©tĂ©. Donc quand moi je parle de pouvoir ici, c'est vraiment la question du pouvoir. du pouvoir de direction, le fait de piloter la sociĂ©tĂ© dans laquelle vous ĂȘtes associĂ©. Autre nuance que j'aimerais apporter aussi, donc effectivement, souvent lorsque moi de mon cĂŽtĂ©, j'aide les freelances ou encore les solos Ă  s'associer, on va souvent leur proposer, proposer Ă  mes clients entre 10 ou 20 % par exemple du capital social de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on leur a fait une proposition pour les embarquer dans l'histoire entrepreneuriale, dans l'histoire. de la sociĂ©tĂ© qu'ils vont intĂ©grer. Et concrĂštement, ces 10 ou 20% constituent souvent une participation qu'on appelle, nous, minoritaire, ce qui veut dire que vous ĂȘtes ce qu'on appelle, nous, dans notre jargon, associĂ©s minoritaires. À moins qu'on ne vous propose, Ă©videmment, au moment oĂč est-ce qu'on vous fait cette proposition d'association, Ă  moins qu'on ne vous propose Ă©galement un mandat social, vous n'avez pas de mandat social. Donc. De fait, vous n'ĂȘtes ni prĂ©sidente ni gĂ©rante, donc vous n'avez aucun pouvoir rĂ©el de dĂ©cision dans la direction de la sociĂ©tĂ©. Et Ă©videmment, Ă  l'inverse, vous ne serez pas responsable, vous voyez, d'un point de vue juridique, parce que typiquement, vous n'ĂȘtes pas le dirigeant concrĂštement de la sociĂ©tĂ©. Il faut donc ĂȘtre particuliĂšrement conscient de ces deux casquettes, de cette casquette Ă  la fois d'associĂ© et puis Ă©galement de direction. Donc ĂȘtre. Associer Ă©galement ne veut pas forcĂ©ment dire devoir ou pouvoir prendre des dĂ©cisions de direction pour la sociĂ©tĂ©. Je souhaitais le prĂ©ciser parce que quelquefois quand on parle d'association avec des freelances ou des solos, on m'explique rĂ©guliĂšrement aussi qu'ils n'ont pas envie forcĂ©ment d'avoir trop de responsabilitĂ©s entre guillemets. Et donc l'autre consĂ©quence, Ă©videmment, le sujet quand on devient associĂ©, c'est que vous pouvez Ă©videmment vous retrouver coincĂ©. dans une structure oĂč vous aurez tout donnĂ©. Donc, il faut faire extrĂȘmement attention. Et ça, je tire vraiment une sonnette d'alarme au moment de devenir associĂ©. Et c'est vrai que le sujet, c'est que souvent, on peut malheureusement m'expliquer que comme je deviens minoritaire, de toute façon, je n'ai pas grand pouvoir de dĂ©cision. Et le problĂšme, c'est que vous allez signer des documents sans vraiment vĂ©rifier en rĂ©alitĂ© l'intĂ©gralitĂ© de vos droits. Parce que le sujet, Ă©videmment, c'est lorsque vous devenez associĂ©, c'est qu'il faut quand mĂȘme rĂ©ussir Ă  se dire qu'Ă  un moment ou Ă  un autre de rĂ©cupĂ©rer ses billes. Et donc, avant de dire oui, Ă©videmment, Ă  cette proposition d'association, parce que quelquefois, ça peut ĂȘtre Ă©videmment une opportunitĂ© incroyable, parce que ça va venir de quelqu'un avec qui vous aviez l'habitude de travailler, d'un ami, donc avec qui vous aviez envie de construire quelque chose. Il faut vous poser les bonnes questions, dont typiquement combien de parts ou d'actions pour... combien d'argent parce que oui en gĂ©nĂ©ral les parts ou les actions que vous obtiendrez ne sont pas gratuites la personne qui vous a proposĂ© qui vous a fait cette proposition d'association vous demandera forcĂ©ment une contribution pour devenir associĂ© autre question quel rĂŽle vous aurez encore dans les prises de dĂ©cisions au quotidien de la sociĂ©tĂ© parce qu'en fait en rĂ©alitĂ© quelquefois vous pouvez Ă©galement avoir des vellĂ©itĂ©s pour prendre des dĂ©cisions Et souvent, ça peut ĂȘtre le cas si typiquement, on vous a demandĂ© pour intĂ©grer le capital social de la sociĂ©tĂ© un minimum de contribution financiĂšre. Et dans ce cas-lĂ , oui, si vous mettez beaucoup d'argent, la contrepartie, c'est que peut-ĂȘtre vous aurez envie de pouvoir prendre des dĂ©cisions stratĂ©giques dans le quotidien de la sociĂ©tĂ©. Autre question, est-ce que vous souhaitez avoir vous-mĂȘme un rĂŽle ou encore des responsabilitĂ©s en devenant associĂ© ? Autre question Ă©videmment, est-ce que vous aurez un mandat social au sein de la sociĂ©tĂ© ? Est-ce que vous serez Ă©galement directeur gĂ©nĂ©ral, co-gĂ©rant ? Est-ce que vous souhaitez apparaĂźtre aussi sur le CABIS ? Et typiquement tout ça, ce sont des questions extrĂȘmement structurantes pour les propositions d'association. Alors lĂ , je voulais vous faire aussi une petite repartĂ©e, une petite prĂ©cision. sur un cas particulier. Donc, si typiquement, vous vous associez avec quelqu'un que vous connaissez dĂ©jĂ . Donc ça, c'est un cas extrĂȘmement classique. J'ai dit cas particulier, mais en rĂ©alitĂ©, ça reste plutĂŽt la norme. Une copine, une cliente, votre mari, votre conjoint ou encore votre sƓur qui vous fait une proposition d'association. Vous, vous connaissez dĂ©jĂ , vous avez dĂ©jĂ  collaborĂ©, tout roule. Et lĂ , vous vous dites, entre guillemets, autant officialiser les choses. Ce n'est pas parce que vous vous entendez bien maintenant que ce sera toujours le cas, parce qu'on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. L'association, encore une fois, et je le dis souvent, c'est comme un mariage sans la robe, les fleurs ou encore le buffet. Ce qu'il faut faire particuliĂšrement lorsque vous vous associez avec quelqu'un que vous connaissez dĂ©jĂ , donc avec un ou une proche, c'est de faire des scĂ©narios avant de signer quoi que ce soit. On parle typiquement de signer. Typiquement des scĂ©narios de sĂ©paration, si l'un ou l'autre veut partir, si typiquement il y en a un qui veut vendre ses parts, ou encore des scĂ©narios oĂč on peut intĂ©grer des nouvelles personnes. Et ça, c'est extrĂȘmement important parce qu'on va venir modifier les rapports de force, les rapports entre les personnes qui vont devenir associĂ©es dans la sociĂ©tĂ©. Donc l'idĂ©e, c'est aussi de se poser les bonnes questions pour Ă  court, moyen terme, voire Ă  long terme. Autre chose, autre rĂ©flexe Ă  avoir avant de dire oui, on ferait lire les statuts par un avocat oĂč on met en place typiquement un pack d'associĂ©s clairs qui va venir reflĂ©ter les intentions de l'ensemble des associĂ©s. Et je parle bien d'intentions parce que trop souvent, je vois des clients signer des documents qui ne vont pas reflĂ©ter concrĂštement ce qu'ils souhaitent. Et ça, c'est extrĂȘmement dommage parce qu'en rĂ©alitĂ©, on va dire l'occasion fait l'arrond. Mais la rĂ©alitĂ©, c'est qu'il faut que cette occasion soit encore bien cadrĂ©e. Évidemment, vĂ©rifiez aussi les clauses de sortie, encore les clauses de non-concurrence. Mais typiquement, voyez, ça, si vous faites appel Ă  un avocat, il n'y aura pas de sujet lĂ -dessus. On attirera votre attention lĂ -dessus. Et puis autre chose, Ă©videmment, si vous vous associez avec votre compagnon, double alerte. Il y a la question, Ă©videmment, du mĂ©lange des sphĂšres pro et perso. Et puis Ă©videmment, la question du rĂ©gime matrimonial. Et quand je dis rĂ©gime matrimonial, en fait, le sujet, ce n'est mĂȘme pas de savoir typiquement, vous voyez, si vous ĂȘtes dĂ©jĂ  mariĂ© ou pas. Parce que, Ă©videmment, mĂȘme si Ă  date vous n'ĂȘtes pas mariĂ©, il y aura sans doute des modifications Ă  faire avant ou aprĂšs. Il faut ĂȘtre extrĂȘmement conscient de ce qui peut se passer pour vos droits, pour votre argent, surtout parce que lĂ , il y a un vrai sujet. Donc, parce que souvent, lorsque vous vous associez, vous devenez associĂ©. Il y a donc des questions d'argent qui vont se mĂȘler Ă  des questions d'amour, de divorce potentiel. ou encore de sĂ©paration. Donc, avant de dire non ou oui, retenez qu'il faut poser les bonnes questions. Avant de refuser une association par peur ou par confusion, demandez-vous qu'est-ce qui me fait peur ? Est-ce que c'est le juridique, l'engagement ? Est-ce que je comprends vraiment ce qu'on me propose ? Que ce soit en termes de pouvoir, de responsabilitĂ© ? D'un point de vue financier, qu'est-ce qui va se passer ? Combien d'argent je vais devoir mettre dans la sociĂ©tĂ© pour devenir associĂ©e ? Si je travaille pour la sociĂ©tĂ©, est-ce que je serai rĂ©munĂ©rĂ© ? À partir de quand ? Ou est-ce qu'on se contente de dividendes distribuables une fois dans l'annĂ©e ? Qu'est-ce qui est prĂ©vu pour le cadrage de cette proposition d'association ? Est-ce qu'il est prĂ©vu une relecture des documents juridiques par un avocat ? Ou est-ce qu'on fait sans parce que j'intĂšgre le capital en restant minoritaire ? Est-ce que c'est suffisamment sĂ©curisant pour moi ou non ? Et surtout, qu'est-ce que j'ai Ă  y gagner et Ă  y perdre ? Donc vous l'aurez compris, s'associer ça peut ĂȘtre une superbe opportunitĂ©, mais pas Ă  n'importe quel prix. Et surtout, ne pas comprendre juridiquement ce que ça implique, ça peut ĂȘtre extrĂȘmement prĂ©judiciable pour vous. Et ça, ça ne doit pas arriver parce que ce sont vraiment vos intĂ©rĂȘts qui sont en jeu. Alors si vous ĂȘtes dans cette situation, en conclusion, et qu'on vous propose de vous associer, respirez d'abord un grand coup. Ne rĂ©pondez pas. pas tout de suite demander Ă  poser les choses clairement, faites-vous accompagner et surtout ne vous laissez pas impressionner par ces questions de pourcentage. ou encore de titres un peu ronflants, vous voyez, d'associĂ©s. Parce qu'Ă©videmment, votre avenir professionnel ne se joue pas Ă  pile ou face. Si vous avez besoin d'un regard extĂ©rieur, d'un accompagnement pour comprendre ce qu'on vous propose, je suis lĂ  pour ça. J'ai par ailleurs une offre justement pour faire le point sur un projet d'association. Je vous mettrai le lien dans le descriptif de l'Ă©pisode pour une prise de rendez-vous, Ă©videmment en une heure et demie. On fait le point sur ce projet d'association et vous repartez avec des conseils pour bien nĂ©gocier. votre proposition d'association. Je vous remercie pour votre Ă©coute et je vous retrouve la semaine prochaine pour un nouvel Ă©pisode de L'Horreur. En attendant, partagez autour de vous et surtout, portez-vous bien !

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle Jean-Claude.

Description

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Quelqu’un vous a proposĂ© de vous associer
 et votre premier rĂ©flexe a Ă©tĂ© de dire "non" ?

Rassurez vous, c’est trùs courant.


Mais avez-vous vraiment compris ce que cela implique juridiquement ?

Et si, au lieu de paniquer, vous appreniez Ă  poser les bonnes questions ?


Dans cet Ă©pisode, je vous aide Ă  comprendre ce qu’ĂȘtre associĂ©e signifie concrĂštement quand on est freelance, solo ou entrepreneuse.


Vous dĂ©couvrirez aussi pourquoi dire non trop vite peut vous faire passer Ă  cĂŽtĂ© d’une belle opportunitĂ© — et comment Ă©viter de vous faire avoir si vous dites oui!


Ce que vous apprendrez :


  • Ce que signifie juridiquement “s’associer” (spoiler : ce n’est pas “bosser ensemble”)

  • Quels sont vos droits (dividendes, vote, accĂšs aux comptes
) et vos devoirs

  • La diffĂ©rence entre associé·e minoritaire et dirigeant·e

  • Les prĂ©cautions Ă  prendre quand l’offre vient d’un proche (ami·e, conjoint·e, client·e)

  • L’importance d’un pacte d’associĂ©s bien ficelĂ© (et relu par un·e avocat·e)


On vous a proposé une association?

Vous souhaitez faire le point sur cette proposition?

Vous pouvez prendre RDV ici : https://calendly.com/estelleby/offre-association-sereine-estelle-by-avocat?preview_source=et_card&month=2025-05


En une heure et demi, on fait le point et je vous donne tous mes conseils pour ne pas vous faire avoir et surtout pour bien vous protéger!


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⚖ Law(Her), c’est le podcast qui vous aide Ă  comprendre les enjeux juridiques essentiels pour sĂ©curiser votre business et atteindre vos ambitions. Que ce soit pour choisir un statut juridique, rĂ©diger vos CGV, ou anticiper vos besoins financiers, chaque Ă©pisode vous donne des clĂ©s concrĂštes pour entreprendre en toute sĂ©rĂ©nitĂ©.


đŸ„‘Â Je suis Estelle By, avocate d’affaires passionnĂ©e par l’accompagnement des femmes entrepreneures, freelance ou encore solopreneure. Mon objectif : vous permettre de transformer vos obligations juridiques en leviers pour dĂ©velopper votre activitĂ© et atteindre vos rĂȘves.

______________________________________________________________
Editeur du podcast: Estelle By Avocat www.eby-avocat.com

Crédit musique: Titre: Hatachi

Auteur: Kerusu


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast LawHer, le podcast qui vous permet de dĂ©mystifier le droit et de le rendre accessible dans votre aventure entrepreneuriale en tant qu'entrepreneuse. Parce que dans LawHer, on pense que le droit et l'avocat doivent ĂȘtre les alliĂ©s de la rĂ©ussite entrepreneuriale des femmes. On parlera donc d'entrepreneuriat, de cerveau reptilien, de contrat, de sororitĂ© ou encore de BeyoncĂ©. Bonne Ă©coute Ă  toutes ! Hello Ă  toutes, je suis Estelle Bi, avocate en droit des affaires. Je suis contente de vous retrouver aujourd'hui aprĂšs une courte pause des petites vacances qui m'ont fait du bien. J'espĂšre que vous aussi, de votre cĂŽtĂ©, vous ĂȘtes bien reposĂ©. En tant qu'avocate, je vous aide Ă  vous lancer et Ă  vous dĂ©velopper sur la partie juridique, mais pas seulement. Ensemble, on parle aussi de tout ce qui va vous faire douter, des sujets qui fĂąchent de vos ambitions. et des relations professionnelles qui peuvent aussi ressembler quelquefois Ă  des montagnes russes. Aujourd'hui, on va parler d'un moment trĂšs particulier de la vie entrepreneuriale qui n'est pas forcĂ©ment quelque chose qui va vous arriver tout de suite si vous venez de crĂ©er votre sociĂ©tĂ© ou encore votre entreprise, mais qui peut vous arriver plus souvent qu'on ne peut le croire malgrĂ© votre statut de freelance ou de solo. C'est ce fameux moment oĂč... quelqu'un vous propose de vous associer, que ce soit un ami, un ou une cliente, parce que ça, oui, c'est beaucoup plus frĂ©quent qu'on ne pourrait le croire. Et mĂȘme quelquefois, l'association, la proposition d'association peut venir de votre plus un. Et lĂ , c'est souvent la panique Ă  bord. Et pour le coup, le premier rĂ©flexe que vous allez avoir, c'est d'opposer un grand non tout de suite. Non pas parce que l'idĂ©e ne vous intĂ©ressait pas ou encore parce que vous n'aviez pas confiance en vous. Mais souvent, c'est parce que les freelancers et les solos ne comprennent pas assez bien ce qu'ĂȘtre associĂ© veut dire concrĂštement. Il y a donc une confusion qui est assez frĂ©quente entre le fait de ne plus se sentir suffisamment libre ou encore l'effet inverse de croire que vous avez tous les pouvoirs possibles et inimaginables en tant qu'associĂ©. Donc aujourd'hui, j'ai dĂ©cidĂ© de faire un Ă©pisode sur les bases. d'une association pour vous Ă©viter justement de paniquer si derriĂšre on vous propose de vous associer, histoire de ne pas vous fermer une porte qui pourrait Ă©videmment ĂȘtre une sacrĂ©e opportunitĂ©. Donc concrĂštement, quand on vous parle d'association dans votre mĂ©tier, dans votre job de freelance ou encore de solo, qu'est-ce que vous ressentez exactement ? Moi souvent lorsque j'en parle Ă  mes clients, vous pouvez ressentir Ă  la fois de la confusion, de la perte de votre libertĂ©, de la peur. aussi de vous faire avoir, surtout si typiquement vous avez dĂ©jĂ  rencontrĂ© des situations qui vous auraient dĂ©jĂ  Ă©chaudĂ©. Ou encore quelquefois, il peut y avoir un sentiment d'imposture parce que vous pouvez trĂšs bien vous dire « mais pourquoi moi, en fait, je ne suis pas vraiment prĂȘte pour avoir un associĂ© ? » Et quelquefois, ça peut clairement vous faire peur. Et ça, je le comprends totalement parce que dĂ©jĂ , effectivement, dans la profession d'avocat, C'est Ă©galement la mĂȘme chose qui peut se passer. On est beaucoup Ă  travailler de maniĂšre indĂ©pendante. Quelquefois, l'association peut ĂȘtre quelque chose qui peut faire peur. Et c'est totalement normal parce que derriĂšre le mot s'associer, il y a un ocĂ©an de flous juridiques, de scĂ©narios catastrophes, de « et si ça se passait mal ? » ou encore « et si je me retrouve coincĂ©e avec une personne Ă  qui je n'adresse plus la parole ? » entre guillemets, on fait un projet ensemble. Par ailleurs, nullement besoin d'ĂȘtre associĂ© pour faire un projet ensemble. Je suppose que si vous avez un minimum d'expĂ©rience, vous le savez pertinemment. S'associer, c'est avant tout crĂ©er une nouvelle relation juridique qui, Ă©videmment, aura des consĂ©quences trĂšs concrĂštes et prĂ©cises, qui, quelquefois, pourra vous protĂ©ger, mais dans le pire des cas, vous plomber selon comment vous construisez votre relation avec votre futur. ou vos futurs associĂ©s. Je vous propose donc de vous expliquer trĂšs concrĂštement en quoi consiste cette relation juridique en posant bien les bases. DĂ©jĂ , qu'est-ce que ça veut vraiment dire s'associer ? Donc dĂ©jĂ , s'associer, c'est entrer au capital d'une sociĂ©tĂ©. Juridiquement, s'associer, ça veut dire dĂ©tenir des parts sociales, donc typiquement d'une SARL, ou des actions d'une SAS, par exemple, dans une... sociĂ©tĂ© qui serait dĂ©tenue, qui appartiendrait Ă  la personne qui vous a fait cette proposition d'association. Et donc s'associer, ça veut dire que vous devenez propriĂ©taire d'une partie de la sociĂ©tĂ©, vous ne serez pas forcĂ©ment salariĂ©, pas freelance, vous devenez associĂ©. Et ça, dans vos rapports avec la personne qui vous a fait cette proposition d'association, ça va tout changer. Parce qu'Ă  ce titre, vous avez dĂ©jĂ  des droits qui sont typiquement le fait de toucher des dividendes une fois dans l'annĂ©e, si typiquement la sociĂ©tĂ© est bĂ©nĂ©ficiaire, c'est-Ă -dire que la sociĂ©tĂ© a rĂ©ussi Ă  gĂ©nĂ©rer de l'argent. Une fois qu'elle a rentrĂ© un chiffre d'affaires et qu'elle a payĂ© l'ensemble de ses charges, vous pourrez Ă©galement voter en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale d'associĂ©s. Vous pourrez Ă©galement avoir la communication des comptes annuels de la sociĂ©tĂ© pour pouvoir Ă©videmment vĂ©rifier les chiffres de la sociĂ©tĂ©. Vous aurez Ă©galement des devoirs, typiquement apporter une contribution au moment oĂč est-ce que vous rentrez au capital social. quelquefois on va vous faire prendre des engagements du type respecter des clauses d'exclusivitĂ© ou encore d'autres obligations, typiquement obligations de loyautĂ© que vous devrez avoir vis-Ă -vis des autres associĂ©s, de la sociĂ©tĂ© dans laquelle vous ĂȘtes associĂ©. Et ce que vous devez savoir tout de suite, c'est qu'avoir des parts ne veut pas dire forcĂ©ment avoir du pouvoir et forcĂ©ment devoir prendre des dĂ©cisions pour le pilotage de la sociĂ©tĂ©. Donc quand moi je parle de pouvoir ici, c'est vraiment la question du pouvoir. du pouvoir de direction, le fait de piloter la sociĂ©tĂ© dans laquelle vous ĂȘtes associĂ©. Autre nuance que j'aimerais apporter aussi, donc effectivement, souvent lorsque moi de mon cĂŽtĂ©, j'aide les freelances ou encore les solos Ă  s'associer, on va souvent leur proposer, proposer Ă  mes clients entre 10 ou 20 % par exemple du capital social de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on leur a fait une proposition pour les embarquer dans l'histoire entrepreneuriale, dans l'histoire. de la sociĂ©tĂ© qu'ils vont intĂ©grer. Et concrĂštement, ces 10 ou 20% constituent souvent une participation qu'on appelle, nous, minoritaire, ce qui veut dire que vous ĂȘtes ce qu'on appelle, nous, dans notre jargon, associĂ©s minoritaires. À moins qu'on ne vous propose, Ă©videmment, au moment oĂč est-ce qu'on vous fait cette proposition d'association, Ă  moins qu'on ne vous propose Ă©galement un mandat social, vous n'avez pas de mandat social. Donc. De fait, vous n'ĂȘtes ni prĂ©sidente ni gĂ©rante, donc vous n'avez aucun pouvoir rĂ©el de dĂ©cision dans la direction de la sociĂ©tĂ©. Et Ă©videmment, Ă  l'inverse, vous ne serez pas responsable, vous voyez, d'un point de vue juridique, parce que typiquement, vous n'ĂȘtes pas le dirigeant concrĂštement de la sociĂ©tĂ©. Il faut donc ĂȘtre particuliĂšrement conscient de ces deux casquettes, de cette casquette Ă  la fois d'associĂ© et puis Ă©galement de direction. Donc ĂȘtre. Associer Ă©galement ne veut pas forcĂ©ment dire devoir ou pouvoir prendre des dĂ©cisions de direction pour la sociĂ©tĂ©. Je souhaitais le prĂ©ciser parce que quelquefois quand on parle d'association avec des freelances ou des solos, on m'explique rĂ©guliĂšrement aussi qu'ils n'ont pas envie forcĂ©ment d'avoir trop de responsabilitĂ©s entre guillemets. Et donc l'autre consĂ©quence, Ă©videmment, le sujet quand on devient associĂ©, c'est que vous pouvez Ă©videmment vous retrouver coincĂ©. dans une structure oĂč vous aurez tout donnĂ©. Donc, il faut faire extrĂȘmement attention. Et ça, je tire vraiment une sonnette d'alarme au moment de devenir associĂ©. Et c'est vrai que le sujet, c'est que souvent, on peut malheureusement m'expliquer que comme je deviens minoritaire, de toute façon, je n'ai pas grand pouvoir de dĂ©cision. Et le problĂšme, c'est que vous allez signer des documents sans vraiment vĂ©rifier en rĂ©alitĂ© l'intĂ©gralitĂ© de vos droits. Parce que le sujet, Ă©videmment, c'est lorsque vous devenez associĂ©, c'est qu'il faut quand mĂȘme rĂ©ussir Ă  se dire qu'Ă  un moment ou Ă  un autre de rĂ©cupĂ©rer ses billes. Et donc, avant de dire oui, Ă©videmment, Ă  cette proposition d'association, parce que quelquefois, ça peut ĂȘtre Ă©videmment une opportunitĂ© incroyable, parce que ça va venir de quelqu'un avec qui vous aviez l'habitude de travailler, d'un ami, donc avec qui vous aviez envie de construire quelque chose. Il faut vous poser les bonnes questions, dont typiquement combien de parts ou d'actions pour... combien d'argent parce que oui en gĂ©nĂ©ral les parts ou les actions que vous obtiendrez ne sont pas gratuites la personne qui vous a proposĂ© qui vous a fait cette proposition d'association vous demandera forcĂ©ment une contribution pour devenir associĂ© autre question quel rĂŽle vous aurez encore dans les prises de dĂ©cisions au quotidien de la sociĂ©tĂ© parce qu'en fait en rĂ©alitĂ© quelquefois vous pouvez Ă©galement avoir des vellĂ©itĂ©s pour prendre des dĂ©cisions Et souvent, ça peut ĂȘtre le cas si typiquement, on vous a demandĂ© pour intĂ©grer le capital social de la sociĂ©tĂ© un minimum de contribution financiĂšre. Et dans ce cas-lĂ , oui, si vous mettez beaucoup d'argent, la contrepartie, c'est que peut-ĂȘtre vous aurez envie de pouvoir prendre des dĂ©cisions stratĂ©giques dans le quotidien de la sociĂ©tĂ©. Autre question, est-ce que vous souhaitez avoir vous-mĂȘme un rĂŽle ou encore des responsabilitĂ©s en devenant associĂ© ? Autre question Ă©videmment, est-ce que vous aurez un mandat social au sein de la sociĂ©tĂ© ? Est-ce que vous serez Ă©galement directeur gĂ©nĂ©ral, co-gĂ©rant ? Est-ce que vous souhaitez apparaĂźtre aussi sur le CABIS ? Et typiquement tout ça, ce sont des questions extrĂȘmement structurantes pour les propositions d'association. Alors lĂ , je voulais vous faire aussi une petite repartĂ©e, une petite prĂ©cision. sur un cas particulier. Donc, si typiquement, vous vous associez avec quelqu'un que vous connaissez dĂ©jĂ . Donc ça, c'est un cas extrĂȘmement classique. J'ai dit cas particulier, mais en rĂ©alitĂ©, ça reste plutĂŽt la norme. Une copine, une cliente, votre mari, votre conjoint ou encore votre sƓur qui vous fait une proposition d'association. Vous, vous connaissez dĂ©jĂ , vous avez dĂ©jĂ  collaborĂ©, tout roule. Et lĂ , vous vous dites, entre guillemets, autant officialiser les choses. Ce n'est pas parce que vous vous entendez bien maintenant que ce sera toujours le cas, parce qu'on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. L'association, encore une fois, et je le dis souvent, c'est comme un mariage sans la robe, les fleurs ou encore le buffet. Ce qu'il faut faire particuliĂšrement lorsque vous vous associez avec quelqu'un que vous connaissez dĂ©jĂ , donc avec un ou une proche, c'est de faire des scĂ©narios avant de signer quoi que ce soit. On parle typiquement de signer. Typiquement des scĂ©narios de sĂ©paration, si l'un ou l'autre veut partir, si typiquement il y en a un qui veut vendre ses parts, ou encore des scĂ©narios oĂč on peut intĂ©grer des nouvelles personnes. Et ça, c'est extrĂȘmement important parce qu'on va venir modifier les rapports de force, les rapports entre les personnes qui vont devenir associĂ©es dans la sociĂ©tĂ©. Donc l'idĂ©e, c'est aussi de se poser les bonnes questions pour Ă  court, moyen terme, voire Ă  long terme. Autre chose, autre rĂ©flexe Ă  avoir avant de dire oui, on ferait lire les statuts par un avocat oĂč on met en place typiquement un pack d'associĂ©s clairs qui va venir reflĂ©ter les intentions de l'ensemble des associĂ©s. Et je parle bien d'intentions parce que trop souvent, je vois des clients signer des documents qui ne vont pas reflĂ©ter concrĂštement ce qu'ils souhaitent. Et ça, c'est extrĂȘmement dommage parce qu'en rĂ©alitĂ©, on va dire l'occasion fait l'arrond. Mais la rĂ©alitĂ©, c'est qu'il faut que cette occasion soit encore bien cadrĂ©e. Évidemment, vĂ©rifiez aussi les clauses de sortie, encore les clauses de non-concurrence. Mais typiquement, voyez, ça, si vous faites appel Ă  un avocat, il n'y aura pas de sujet lĂ -dessus. On attirera votre attention lĂ -dessus. Et puis autre chose, Ă©videmment, si vous vous associez avec votre compagnon, double alerte. Il y a la question, Ă©videmment, du mĂ©lange des sphĂšres pro et perso. Et puis Ă©videmment, la question du rĂ©gime matrimonial. Et quand je dis rĂ©gime matrimonial, en fait, le sujet, ce n'est mĂȘme pas de savoir typiquement, vous voyez, si vous ĂȘtes dĂ©jĂ  mariĂ© ou pas. Parce que, Ă©videmment, mĂȘme si Ă  date vous n'ĂȘtes pas mariĂ©, il y aura sans doute des modifications Ă  faire avant ou aprĂšs. Il faut ĂȘtre extrĂȘmement conscient de ce qui peut se passer pour vos droits, pour votre argent, surtout parce que lĂ , il y a un vrai sujet. Donc, parce que souvent, lorsque vous vous associez, vous devenez associĂ©. Il y a donc des questions d'argent qui vont se mĂȘler Ă  des questions d'amour, de divorce potentiel. ou encore de sĂ©paration. Donc, avant de dire non ou oui, retenez qu'il faut poser les bonnes questions. Avant de refuser une association par peur ou par confusion, demandez-vous qu'est-ce qui me fait peur ? Est-ce que c'est le juridique, l'engagement ? Est-ce que je comprends vraiment ce qu'on me propose ? Que ce soit en termes de pouvoir, de responsabilitĂ© ? D'un point de vue financier, qu'est-ce qui va se passer ? Combien d'argent je vais devoir mettre dans la sociĂ©tĂ© pour devenir associĂ©e ? Si je travaille pour la sociĂ©tĂ©, est-ce que je serai rĂ©munĂ©rĂ© ? À partir de quand ? Ou est-ce qu'on se contente de dividendes distribuables une fois dans l'annĂ©e ? Qu'est-ce qui est prĂ©vu pour le cadrage de cette proposition d'association ? Est-ce qu'il est prĂ©vu une relecture des documents juridiques par un avocat ? Ou est-ce qu'on fait sans parce que j'intĂšgre le capital en restant minoritaire ? Est-ce que c'est suffisamment sĂ©curisant pour moi ou non ? Et surtout, qu'est-ce que j'ai Ă  y gagner et Ă  y perdre ? Donc vous l'aurez compris, s'associer ça peut ĂȘtre une superbe opportunitĂ©, mais pas Ă  n'importe quel prix. Et surtout, ne pas comprendre juridiquement ce que ça implique, ça peut ĂȘtre extrĂȘmement prĂ©judiciable pour vous. Et ça, ça ne doit pas arriver parce que ce sont vraiment vos intĂ©rĂȘts qui sont en jeu. Alors si vous ĂȘtes dans cette situation, en conclusion, et qu'on vous propose de vous associer, respirez d'abord un grand coup. Ne rĂ©pondez pas. pas tout de suite demander Ă  poser les choses clairement, faites-vous accompagner et surtout ne vous laissez pas impressionner par ces questions de pourcentage. ou encore de titres un peu ronflants, vous voyez, d'associĂ©s. Parce qu'Ă©videmment, votre avenir professionnel ne se joue pas Ă  pile ou face. Si vous avez besoin d'un regard extĂ©rieur, d'un accompagnement pour comprendre ce qu'on vous propose, je suis lĂ  pour ça. J'ai par ailleurs une offre justement pour faire le point sur un projet d'association. Je vous mettrai le lien dans le descriptif de l'Ă©pisode pour une prise de rendez-vous, Ă©videmment en une heure et demie. On fait le point sur ce projet d'association et vous repartez avec des conseils pour bien nĂ©gocier. votre proposition d'association. Je vous remercie pour votre Ă©coute et je vous retrouve la semaine prochaine pour un nouvel Ă©pisode de L'Horreur. En attendant, partagez autour de vous et surtout, portez-vous bien !

  • Speaker #1

    Bonjour, je m'appelle Jean-Claude.

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