Speaker #0Voilà trois ans, je sortais le premier épisode de mon podcast, Le bonheur est un enseignement professionnel. Dix épisodes plus tard et presque 2000 écoutes, je suis heureuse aujourd'hui de vous retrouver avec ce onzième épisode. Vous me direz 3 ans et seulement 11 épisodes, c'est vrai, je ne suis pas très productive, je le reconnais. Mais je ne promets pas de faire mieux. Aujourd'hui, il n'y aura pas un thème précis, mais plutôt une rétrospective de mes épisodes avec des podiums. éventuellement des retours et mises à jour, et puis de l'intelligence artificielle. Justement, je pourrais utiliser l'IA pour créer plus d'épisodes, en deux temps trois mouvements, mais ça ne correspondrait pas vraiment à l'ADN de mon podcast, car mon leitmotiv premier est bien le partage. Alors si ça vous dit toujours de me suivre et de m'écouter, c'est parti pour ce nouvel épisode du podcast Le bonheur et dans l'enseignement professionnel. Je vous l'ai dit en introduction, je vais faire une rétrospective de mes épisodes à un éthémisme. des podiums. Tout d'abord un grand merci pour vos écoutes. Depuis le début il y a eu plus de 1800 écoutes pour 10 épisodes, 680 écoutes pour la première année avec 4 épisodes, 490 écoutes la deuxième année avec 3 épisodes, 600 écoutes en 2024 avec 3 épisodes également. Nous voilà donc avec plus de 1800 écoutes au total pour 10 épisodes et une augmentation cette dernière année 2024 puisque je fais pratiquement le même nombre d'écoutes. avec un épisode en moins par rapport à la première année. Dans le top 3 des épisodes, ceux qui ont été le plus écoutés. L'épisode 1, Pourquoi ce podcast avec 380 écoutes. L'épisode 5 avec la fabuleuse Marjolaine Jaubert et 205 écoutes. Et l'épisode 6 sur la différenciation pédagogique arrive en troisième position avec 200 écoutes. Juste derrière, le dernier épisode sur les routines et rituels avec 170 écoutes. mes podcasts pour 75% sur un mobile et 25% sur votre pc. 52% d'entre vous écoutez mes podcasts directement sur la plateforme Ausha. 18% d'entre vous à partir de l'application Apple Podcasts, 8% sur Spotify et 6% sur Deezer. Sur la forme des podcasts vous avez aimé celui avec Marjolaine, car c'était un dialogue alors que pour les autres je suis seule. Moi aussi j'ai beaucoup aimé faire celui ci avec Marjolaine. Je devrais en faire davantage. j'ai plein d'idées en plus sur les personnes que j'aimerais interroger, il faut que je le fasse, promis. Pour les thèmes évidemment, le premier a suscité de l'intérêt pour connaître de quoi il allait parler, mais vous m'avez suivi tout au long des épisodes que j'ai essayé de diversifier sur les thèmes. J'essaye de les créer avec beaucoup de contenu, peut-être trop parfois. et la description ne suffit peut-être pas. Je réfléchis également à adosser au podcast un site où vous pourriez retrouver les ressources, les outils et les références. Quand je prépare un épisode, j'y réfléchis longtemps avant. Je pose des idées. Puis, quand je pense avoir assez de temps, de contenu, je travaille mon script. Cette étape va souvent très vite car j'ai tout posé auparavant et il ne me reste plus alors qu'à faire l'enregistrement et la diffusion. Pour ma part, j'aime les épisodes où je parle de numérique. Finalement, ce ne sont pas ceux qui ont le plus été écoutés, même si je suis très émue par le nombre de vidéos même si les statistiques ne sont pas mauvaises avec 188 écoutes pour l'épisode 2 et 120 pour l'épisode 3. C'est difficile d'avoir vos retours, à part ceux que j'ai directement des collègues, car c'est peut-être ce qu'il manque sur un podcast, bien qu'il soit possible de donner des avis et de faire des commentaires sur les applications Apple Podcasts, Spotify et Deezer. Après cette retrospective, j'essaye de me projeter et de réfléchir à ce que je pourrais vous proposer pour les prochains épisodes. Je vais rester sur la même dynamique avec des outils, des partages et des invités. mais je ne peux pas oublier le thème de l'IA qui prend de plus en plus de place dans notre métier notamment. Vous le savez, j'aime tout ce qui touche au numérique. Je ne suis pas restée de marbre devant l'IA. J'ai fait comme tout le monde. Quand je cherche des petits étudiants, est apparue, je suis allée tester et puis je l'ai délaissée, ne sachant pas trop comment elle m'en servait. Mais l'IA est désormais partout, dans tous nos outils, dans notre quotidien. J'ai commencé à réfléchir comment et en quoi elle pourrait me servir pour moi et en classe. Car il ne faut pas se le cacher, nos élèves l'utilisent, pas toujours à bon escient d'ailleurs. Je me suis alors formée sur mes temps de vacances avec des webinaires, des magistères. D'abord j'ai eu le sentiment d'être sous une vague, tellement il y a d'outils, d'informations et en constante évolution. Ça va très vite. Puis je me suis questionnée, comment je vais pouvoir l'utiliser ? Est-ce que je vais l'utiliser ? Comment peut-elle m'aider dans mon métier ? car il ne faut pas se le cacher, l'IA est un outil assez fabuleux, mais il faut garder la main, ça reste un outil. Ça me rappelle une période où il y avait pléthore d'outils numériques pour tout. Puis, petit à petit, on les a testés et on a gardé que ceux qui nous apportaient vraiment quelque chose à nous et à nos élèves. Sans compter aussi les outils gratuits et payants. C'est un peu la même chose en ce moment de l'IA, il y en a dans tous nos outils, comme par exemple Canva, Quinte Guignard, PearlTrees, et toutes les IA génératives. Chaque jour des centaines d'applications basées sur l'IA apparaissent, mais beaucoup disparaissent aussi vite, car une fois l'effet nouveauté passé, elle s'avère peu utile. Il est important de ne pas tomber dans le piège de l'effet « waouh » . Il faut se poser des questions avant d'adopter un outil d'IA. Est-ce que j'ai besoin de cet outil ? Répond-il à mes objectifs pédagogiques ? A-t-il une plus-value par rapport à un autre outil numérique ou pas ? Pour cela, le modèle SAMR substitution, augmentation, modification et redéfinition permet de réfléchir à cette valeur ajoutée qu'apporterait un outil d'IA par rapport à un autre outil. Et puis le mot est outil. L'IA ne nous remplacera pas. C'est bien un outil qui peut effectivement nous rendre plus productif ou permet de proposer de nouvelles pistes pédagogiques ou d'apprentissage en classe. C'est bien le professeur qui décide ce qu'il veut apprendre et comment. C'est d'ailleurs ce que j'aime aussi dans notre métier. créer les cours, réfléchir à la façon de faire passer un cours, une notion, une compétence, et puis nous connaissons les profits de nos élèves et de nos classes. Bien sûr, l'IA est capable, si vous lui demandez, de vous créer votre cours sur une notion. Mais c'est comme prendre un cours, trouvé sur Internet ou sur un livre. Moi, pour ma part, je n'y arrive pas. J'ai besoin de créer pour maîtriser mon cours. Bien sûr, ça m'est arrivé de prendre des activités dans le cours. dans des livres ou sur internet. L'IA peut faire cela aussi, mais dans ce cas là, pour obtenir vraiment ce que l'on souhaite, la demande ne doit pas être unique. Même face à une IA, il faut insister. C'est bien l'intérêt d'une IA générative d'ailleurs, de dialoguer avec elle afin d'obtenir ce que l'on souhaite. que vous souhaitez. Déjà à cette étape, utiliser une IA ça prend. On n'utilise pas une IA générative comme un moteur de recherche. La demande faite doit être précise et doit se faire en plusieurs fois également. Par contre le résultat peut être souvent satisfaisant voire très satisfaisant. C'est sous cet angle que j'aimerais vous présenter les outils d'IA que j'utilise pour mon travail à moi et que j'utilise avec mes élèves en classe. Car oui, bien utiliser l'IA générative peut nous faire gagner beaucoup de temps. Alors quel outil pour quel objectif ? L'IA est un outil au service des enseignants. Tout d'abord pour se faire une veille documentaire. J'utilise Notebook LM et Perplexity. Ils n'ont pas le même objectif. Perplexity nous permet à partir d'une recherche d'obtenir en un seul document un ensemble de sources, de liens et de sites internet. Perplexity fait une recherche pour vous. Oui, un moteur de recherche fait la même chose. Mais c'est bien à nous d'aller consulter tous les sites. proposé. Or, Perplexity crée un document avec tous les liens et sources que l'IA a trouvé en lien avec notre recherche. Par contre, Notebook LM propose une approche différente. Il permet de centraliser et d'analyser jusqu'à 50 documents et d'en extraire des informations via des résumés, guides d'études ou FAQ. On peut créer un Notebook par thème. On peut pour chaque thème lui donner toutes nos sources, des vidéos, des liens de site, des documents PDF. Et Notebook LM nous propose un résumé, une timeline des questions. Il nous donne même la possibilité de lui dire ce qu'il veut dire. quelle source on veut se résumer et affiner au fur et à mesure suivant notre besoin. J'ai utilisé récemment cette IA pour le parcours Y de la nouvelle classe de terminale. J'ai mis tous les liens des sites officiels, des textes, de la FAQ mise à jour, puis je lui pose des questions précises et Notebook LM me propose une réponse suivant les éléments qu'il a trouvé dans les sources que je lui ai données. Cela évite tous les biais qui peuvent être possibles avec les autres IA génératives. Un autre outil que j'aime utiliser pour illustrer mes cours ou présentations, il s'agit de Napkin. C'est un outil d'intelligence artificielle qui permet de générer des infographies et graphiques à partir de textes ou de documents. Il permet de transformer des notes, des cours, en schémas, chronologies, cartes mentales, facilitant la mémorisation. L'IA peut nous permettre de construire et animer des situations d'enseignement, mais également permet de créer des activités d'apprentissage ludiques. L'épisode 8, enseigné par le jeu, méritait d'être repris. En effet, l'IA nous offre de nouvelles perspectives en devenant des assistants. de création de jeux. Elle nous permet de concevoir des jeux, des activités ludiques adaptées à nos objectifs pédagogiques. Par exemple les IA connaissent tous les jeux et les règles du jeu. Donc si vous lui demandez de créer un escape game, un monopoly ou un code names, Elles pourront le réaliser. On peut donc personnaliser nos jeux tout en gagnant du temps dans la création. Attention, encore une fois, les IA sont nos assistants. Nous gardons la main et c'est bien nous qui proposons l'idée de la création de ce jeu. Les IA ne sont pas créatives. Les IA peuvent nous aider à faire des choses. nous aider à créer des quiz comme l'outil Quiz Wizard. Je lui donne ma synthèse de cours ou mon cours et il me crée les questions sous la forme que je souhaite. Oui, nous gagnons du temps, mais gardons aussi l'esprit critique, car toutes les questions ne sont pas toujours très intéressantes. J'utilise aussi les IA génératives pour créer un visuel pour un cours ou une vidéo teaser en introduction d'une séance. C'est assez efficace et permet de gagner encore une fois du temps. ChatGPT par exemple, ou une autre, permet de créer assez rapidement une base de données. Je l'utilise pour Odoo. Je peux par exemple avoir besoin d'une base de données de clients ou de produits pour travailler avec les élèves sur Odoo. Pour cela, les IA peuvent être d'une grande utilité. Il suffit de lui donner le template du fichier à compter. compléter et les IA le remplissent. Pensez à lui demander de vous donner le fichier rempli par ses soins et enfin, il n'y a plus qu'à réimplanter la base de données complétée par les IA et le tour est joué. Les IA peuvent nous aider aussi à créer une grille d'évaluation, une progression, des activités avec différents niveaux de difficultés, des adaptations d'activités aux élèves atteints de troubles 10. L'éventail est immense. Il faut cependant savoir donner les bonnes instructions aux IA et approfondir, réitérer les demandes. afin d'obtenir le résultat souhaité. L'IA est utile pour les enseignants, mais peut l'être également pour nos élèves. La question n'est plus d'accepter ou de résister, mais de réfléchir à de nouvelles méthodes d'apprentissage, de mémorisation ou de nouvelles évaluations. On ne doit plus fermer les yeux et plutôt accompagner nos élèves. nos élèves à utiliser au mieux ces outils. Ils sont comme nous, ils ont tout à apprendre ces outils. Faisons-le ensemble et montrons-leur comment les utiliser, surtout en quoi ces IA peuvent les aider, les accompagner dans leur apprentissage. L'IA ne peut pas apprendre à utiliser les outils. à la place des élèves mais par contre elle peut les aider à apprendre et à apprendre mieux. Par exemple l'outil Suno permet de créer des chansons pour réviser. Il suffit de lui soumettre votre cours et Suno crée une chanson et des paroles. Oui car selon une étude américaine publiée en 2023, les chansons avec un certain tempo seraient particulièrement efficaces, stimuleraient le cerveau améliorerait la concentration et la motivation. Merci à Laetitia, une collègue d'Albi qui m'a fait connaître cet outil. À ce jour, les IA sont présentes dans mes cours sous forme d'assistants. J'ai utilisé le prompt que Michael Bertrand a proposé dans un de ses webinaires et qui permet à l'élève de réviser ses cours selon la taxonomie de Bloom. C'est-à-dire qu'au fur et à mesure des réponses de l'élève, la difficulté augmentera ou pas. Car tout l'intérêt des IA est là. Elles sont génératives, ce qui veut dire qu'elles sont capables de faire des choses. de comprendre et d'appliquer un programme, un concept comme la taxonomie de Blu. Les IA peuvent apprendre à débattre, à argumenter. L'IA peut générer des arguments. Dans cette pratique, nous avons toute notre place pour former nos élèves à l'esprit critique. Pour moi, je me lance dans la création de chatbots personnalisés pour mes élèves, avec des outils comme Mizu et Poe. J'en reparlerai dans un autre épisode de podcast, mais j'ai créé plusieurs chatbots que je voudrais d'abord testé avec mes élèves. Un chatbot qui leur permet d'identifier les compétences visées à partir d'une description brève d'une activité réalisée en PFMP par exemple. Ce chatbot est créé dans le but de les aider à expliciter cette ou ces compétences visées. De plus, ce chatbot leur posera des questions selon les méthodes QOQCP et STAR pour les aider à expliciter au mieux l'activité réalisée afin de valider au mieux ces compétences. Ce chatbot repose sur les IA génératives mais tout est paramétrable. ce qui permet par exemple de ne pas sortir des documents donnés comme ici par exemple le référentiel du livre. J'ai créé ce chatbot sur Po, mais Mizu est un outil qui permet la même chose. Ces chatbots sont programmés pour fournir des réponses ciblées dans un cadre pédagogique et un objectif précis. Nous ne sommes qu'au début des possibilités de tous ces outils d'IA. Les possibilités sont énormes. On peut se sentir très vite dépassé. Je pense qu'il faut se former, mais également former nos élèves. Puis peut-être poser des règles, des cadres dans l'utilisation de ces IA, car le plagiat et la triche se profilent et s'immiscent. Plutôt que de tout interdire, peut-être choisissons d'être transparents, c'est-à-dire que si nous n'acceptons pas les IA pour les devoirs de nos élèves, alors réfléchissons à d'autres évaluations. pas également être transparent nous aussi comme nous devons mettre nos sources de documents sur nos supports pourquoi alors ne pas indiquer ce qui aurait été créé à l'aide du nia ce qui est sûr c'est que j'ai créé moi-même cet épisode et non et c'est bien encore moi qui parle également vous l'entendez à mon accent enfin j'utilise ia mais à petite dose car je suis consciente aussi que les ias génératifs sont très énergivores et donc pas très écologiques beaucoup de questions à venir des réformes toujours plus nombreuses des ias qui évoluent très vite On ne nous laisse pas le temps de prendre du recul, de faire des erreurs ou de chercher des solutions. Alors aidons-nous, partageons, échangeons, et j'espère qu'à ma petite échelle, je peux vous aider à prendre un peu de recul, mais également à aller de l'avant. Il n'y a plus qu'à. J'espère que cet épisode vous aura plu, intéressé. Vous trouverez tous les outils cités dans la description du podcast. N'hésitez pas à enlever le code sous la plateforme avant de m'enseigner tout. Je vous dis à très vite dans un autre épisode du podcast d'une bonheur morganesque. Merci. C'est pas vrai. Comment tu as pu ?