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Le Canap' de B

S3 Ep. #05 : Giulio Montrasi - Ce qui nous lie " Ce film m'a procuré des émotions rares. J’ai pu sentir le lien avec ma vie réelle. "

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31min |05/02/2025
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Description

Dans ce cinquième épisode de la saison 3, Giulio vient nous parler du film Ce qui nous lie.


Celui-ci l'a particulièrement marqué et lui a permis de faire le lien avec sa vie.


C'est également l'occasion de découvrir son parcours de vie et ses coups de cœurs cinématographiques.  


Ce qu'il vous reste à faire : 

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Musique : Arc de soleil - Mumbo Sugar


Extrait de la série Les goutes de dieu : https://www.youtube.com/watch?v=UFJm0Z9mi3s

Extrait du film Sideways : https://www.youtube.com/watch?v=DGP8PwCpxLk

Extrait du film Le Goût du vin : https://www.youtube.com/watch?v=KZwpvKGD9Yw

Extrait du film Le premier jour du reste de ta vie : https://www.youtube.com/watch?v=M6UT4taeFDE


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le Canap de Guy. Nous sommes en novembre 2023, je suis en Bourgogne et je redécouvre le film Ce qui nous lie en compagnie de deux amis. L'année suivante, je fais la rencontre de Giulio, dont le film résonne tout particulièrement avec son histoire personnelle. Les titres des films peuvent être aussi puissants que les émotions lors d'un visionnage. J'espère que cet épisode résonnera avec votre histoire. Vous connaissez la formule, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur votre plateforme préférée. Faites comme chez vous, installez-vous confortablement et bonne écoute ! Salut Giulio, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut Bérénice, ça va très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, je suis très contente de t'accueillir pour ce nouvel épisode de cette nouvelle année. On va rentrer dans le vif du sujet pour le film que tu as choisi. Est-ce que déjà tu pourrais présenter ?

  • Speaker #1

    Alors donc je m'appelle Giulio Montrasi, j'ai 30 ans et je suis originaire de Bourgogne. Donc j'ai grandi... dans un domaine viticole. Mes parents sont vignerons. J'ai grandi là-bas jusqu'à mes 18 ans et ensuite, je suis devenu architecte à Paris. Et là, je suis revenu depuis trois ans dans la région dans laquelle je suis né, en Bourgogne. Et je suis toujours architecte, mais je me suis rapproché du domaine familial, en tout cas géographiquement. Je suis à 15 minutes.

  • Speaker #0

    OK. Et pour entrer dans le vif du sujet, est-ce que tu pourrais nous parler du film qui a eu un impact dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Donc ce film c'est Ce qui nous lit, c'est un film de Cédric Clapiche qui se passe justement en Bourgogne et qui parle d'un domaine viticole familial et des questions d'héritage et aussi des questions de rapports familiaux entre deux frères et une sœur

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous en dire un petit peu plus sur ? la première fois quand tu l'as vue, déjà comment tu l'as découvert, avec qui tu étais ? Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ton contexte de visionnage ?

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé, c'est que pendant le tournage, je donne un peu le contexte avant d'expliquer la première fois que je l'ai vue, mais pendant le tournage, l'un des acteurs du tournage, qui s'appelle Jean-Marc Rouleau, qui joue Marcel, je crois, dans le film. Il s'appelle Marcel. En fait, lui, il est vraiment vigneron. Et donc, il a emmené les autres acteurs, donc Thomas Armaille, François Civil, etc., Anna Gervardo. Il leur a fait faire un tour de différents domaines en Bourgogne, chez des amis qu'ils connaissaient. Et en fait, du coup, il les a emmenés en partie chez mes parents à Fussey. Donc, le domaine s'appelle le Château des Rontées. Et donc, ils ont déjeuné tous ensemble. chez mes parents et voilà, ils ont mangé. Je me souviens, moi, je n'étais pas là, mais il y a eu toute l'histoire, on nous l'a raconté plusieurs fois. Du coup, ma mère, elle fait des pâtes au pesto parce que mon père est italien et mes parents ont vécu en Italie pendant longtemps. Donc voilà, la cuisine italienne est souvent à l'honneur chez nous. Et donc voilà, c'est comme ça que ça a commencé. Et en fait, ils ont eu des invitations suite à ce déjeuner et puis à avoir accueilli et fait déguster toute l'équipe du tournage. Ils ont eu des invitations pour l'avant-première à Paris. Et à ce moment-là, ma sœur et moi, on habitait tous les deux à Paris. Et donc, ils nous ont dit, allez-y ensemble, allez voir le film de Clapiche. Et donc, on s'est retrouvés avec ma sœur à aller voir ce film tous les deux, entre frères et sœurs. Et du coup, c'était un moment assez fort, parce que ça parle vraiment du rapport frère-sœur qui reprennent un domaine. Et donc, c'était assez... intéressant de le voir ensemble et émouvant aussi. Et je pense que c'est un moment dont on se souvient tous les deux assez bien et qui est dans notre cœur.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, belle présentation du contexte. Et c'est vrai que ce film, du coup, comme tu le disais, c'est réalisé par Cédric Clapiche. Et pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas, il a quand même été assez connu pour... pour le film L'Auberge Espagnole. Et justement, moi, quand je l'ai vu la première fois, ce qui m'a beaucoup marquée, en fait, c'était la photographie, mais aussi la musique. Et en fait, c'est le même compositeur, qui s'appelle Kraket Junit, qui a composé dans L'Auberge Espagnole. Et je trouve que, en fait, cette musique, elle accompagne vraiment l'ambiance. Et on pourrait même dire qu'on dirait que c'est un personnage, en fait, du film. Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que la musique est très belle. Et... Après, c'est vrai que moi, c'est surtout les images qui m'ont marqué plutôt que la musique. Je trouve que la musique vient souligner les images. Et notamment au début du film, il y a cette scène où l'image est fixe et on voit les saisons défiler avec une image fixe. Et du coup, on voit la végétation d'un coup qui fleurit, qui grandisse et qui prend des feuilles et après qui rentre en dormance en hiver. Et il y a cette musique assez presque classique. qui vient souligner ces images. Je trouve que ça marche bien. Une musique qui m'a marqué, c'est surtout la musique de fin. Je me souviens, je crois que c'est Camilla Jordana qui fait ce que tu me disais. C'est Camilla Jordana qui fait cette musique. D'ailleurs, on en a parlé ensemble. Elle a composé cette musique pour le film, apparemment. Et en fait, ce que j'ai aimé dans cette musique, c'est que les paroles sont vraiment... Elle parle vraiment du film, elle parle vraiment du vin, du rapport avec les émotions. Et donc moi, c'est surtout ça qui m'a marqué parce qu'il y avait le côté aussi, les paroles sont intéressantes et c'est la fin du film. Et c'est comme si ça venait un peu synthétiser l'ambiance du film, cette chanson. Je ne sais pas comment elle s'appelle, mais la chanson en tout cas, mais j'ai beaucoup aimé. Quand j'étais petit, tous les matins je regardais par la fenêtre et je me disais, tous les matins ça change.

  • Speaker #0

    Un jour plus simple que le mien, et tes ailes dans les yeux, puis la route suit le fil.

  • Speaker #1

    J'ai eu envie de faire le tour du monde.

  • Speaker #0

    Soleil dans mes yeux.

  • Speaker #1

    Et voilà, j'ai fait le tour du monde. Genre ? Genre ?

  • Speaker #0

    C'est pas vrai. Tu sais combien de temps ça fait que t'as pas de nouvelles ?

  • Speaker #1

    4 ans à nous, moi. Putain, Juliette, ça fait des mois qu'on s'occupe de papa, qu'on s'occupe du domaine, qu'on s'occupe de tout. Et lui, il est là, il vient me croire, mais qu'est-ce que tu connais à ma vie, toi ? Parce que là, on est d'accord, je connais rien de ta vie.

  • Speaker #0

    Les gens bougent pour médailles, une bataille.

  • Speaker #1

    Papa me dit que je suis plus parti pour fuir.

  • Speaker #0

    Mais t'es revenu.

  • Speaker #1

    Les mots, c'est comme le vin.

  • Speaker #0

    Oui. Je me tourne. Ça donne pas envie de rester là tout ça ? Et puis on a fini ! Je vais aller en chambre ! Je vais pas suivre,

  • Speaker #1

    je pense les conseils.

  • Speaker #0

    Vous êtes là à me regarder avec vos grosses couilles. Ouais j'ai pas entendu.

  • Speaker #1

    Wow,

  • Speaker #0

    c'est crucifix partout ! Ça pétarde, on est pas tous loin.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'il vous raconte là tu crois ? Regardez, une sucre et un petit verre de thème. Je me suis dit que c'était bon, on va se voir en cours.

  • Speaker #0

    Ouais, très très belle chanson. Et pour être un petit peu plus focalisé là sur les personnages, moi il y a un personnage qui m'a particulièrement... en tout cas qui m'a marqué la première fois que je l'ai vue. C'était le personnage de Pio Marmaille. Et notamment, il y a plusieurs citations que je voudrais partager avec vous et avec toi. Il dit premièrement, c'est en travaillant la terre, c'est en s'occupant d'elle que l'on commence à sentir qu'elle nous appartient. Et ensuite, il dit, mais étrangement, à partir du moment où on commence à sentir qu'on lui appartient, c'est là qu'elle nous appartient. Et une autre phrase aussi que je trouve très belle, c'est l'amour, c'est comme le vin. Il faut que ça fermente, il faut du temps. Est-ce que ces phrases, elles convoquent quelque chose chez toi par rapport justement à ton histoire personnelle, au rapport à la terre, à l'héritage et aux personnages plus largement de Pio Marmaille ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est vrai que c'est une phrase qui m'a marqué, la première en tout cas, et c'est quelque chose qui a toujours été un peu en moi. Ce rapport de la terre appartient aussi aux personnes qui la travaillent. Il n'y a pas qu'une question simplement de l'égalité là-dedans, d'héritage. Mais c'est aussi en la travaillant qu'on... qu'on se l'approprie et puis qu'on devient aussi, comme dit Pierre Marmaray, qu'on fait partie d'elle. Et ça me rappelle aussi quelque chose, une phrase, en tout cas un concept qui vient des apathistes, qui sont une population, c'est un mouvement, disons, plutôt un mouvement politique et révolutionnaire dans le sud du Mexique, dans le Chiapas, qui est un peu comme l'idole Emiliano Zapata, qui était... un révolutionnaire aussi, mais à une époque antérieure. Et en fait, eux, ils considèrent que la terre appartient à ceux qui la travaillent, exactement comme dit Pio Marmaille dans le film. Et donc, en fait, moi, j'ai habité un an au Mexique, et du coup, je me suis connecté un peu à ce mouvement des apathistes qui m'a pas mal marqué. Et j'ai même eu l'occasion d'aller dans ce territoire autonome. parce qu'ils ont un territoire autonome qui est indépendant de l'État, et justement pour faire valoir le fait que leurs terres leur appartiennent et qu'elles n'appartiennent pas à l'État, parce qu'au Mexique, il y a eu toute une démarche au niveau de l'État pour récupérer les terres des paysans et en faire... Les paysans la travaillent, mais par contre, elle appartenait à l'État. Donc c'était l'inverse de cette phrase dont tu m'as parlé, de cette citation. Et donc voilà, ça m'évoque ça en fait, ça m'évoque ce mouvement en Mexique. Et puis après, si j'en parle de façon plus liée à moi, à mon histoire, c'est vrai que je me rends compte que, par exemple, moi je sais que cette maison et ces vignes, elles m'appartiennent en partie parce qu'elles appartiennent à ma famille. Mais je me rends compte aussi que tant que... tant qu'on n'est pas vraiment dans le travail des vignes, il y a une part d'appartenance qui n'est pas là. J'ai toujours travaillé un peu dans les vignes, mais ce n'est pas mon métier. Ça le sera peut-être un jour, mais pour l'instant, ce n'est pas d'actualité. Je sens que ce travail des vignes permettrait évidemment de se sentir appartenir plus à cette terre. Parce que c'est vraiment la terre, on parle vraiment de l'élémentaire, c'est au-delà de questions légales, d'appartenance et d'héritage. C'est quelque chose que je ressens en tout cas. C'est difficile de l'expliquer, mais c'est un sentiment que je partage carrément. L'amour, c'est comme le vin, il faut que ça fermente, il faut du temps. Je suis assez d'accord, même si ça peut paraître évident aussi. Mais j'ai bien aimé la scène d'ailleurs où Jean dit cette phrase. C'est la scène où il retrouve sa femme avec qui c'est compliqué, qui est en Australie et elle vient le retrouver en France. Et donc, c'est vraiment la scène des retrouvailles où leur fils s'est endormi et ils peuvent vraiment discuter entre eux. Et je crois qu'il lui dit ça. Et c'est une belle scène. Voilà, au-delà de ce que ça m'évoque, moi, j'ai trouvé que c'était une belle scène d'amour. Et ça m'a ému aussi. Et c'est vrai qu'il y a ce côté... Il faut que ça fermente, il faut du temps. C'est assez juste comme métaphore, le vin et l'amour. Et voilà, au lieu de... Enfin... Disons que moi, du coup, j'arrive à l'identifier aussi par rapport à ma famille, puisque l'amour, ce n'est pas que de l'amour de couple, mais il y a aussi le côté de l'amour familial, l'amour des parents, l'amour d'une sœur. Et je pense qu'il y a ce côté fermentation, temps. Et c'est vrai que moi, j'ai l'espoir que même s'il y a des choses compliquées, de communication dans une famille, avec la maturité, le temps, justement, que cette communication et les échanges et même la co-création, créer ensemble, puissent évoluer positivement dans le temps, grâce à ça, un peu comme le vin. Comme un bon vin qui se boit des années plus tard et qui est encore meilleur qu'avant.

  • Speaker #0

    Je partage ton ressenti. Et du coup, les autres fois, quand tu l'as revu depuis, Est-ce qu'il y a d'autres émotions qui te sont venues ? Est-ce qu'il y a d'autres personnages ? qui t'ont un peu plus marquée, parce qu'en fait, tu vois souvent au fil des épisodes, avec les invités, on se rend compte qu'en fait, quand on regarde un film, à un instant T de notre vie, il y a un personnage qui peut plus nous impacter, ou en tout cas une trajectoire du personnage. Et là, en l'occurrence, vu que c'est une fratrie, donc ils sont trois, je te dis ça parce que, par exemple, il y a un autre personnage qui est joué par François Civil, où lui, il est tiraillé entre ce sentiment de loyauté, justement, de s'occuper des terres, alors que lui-même, tu vois, il ne s'y connaît pas forcément, en tout cas, il n'a pas forcément la même expertise dans le domaine du vin. Et pour vous spolier, à vous qui nous écoutez, il est face à un grand dilemme, en fait. Doit-il rester, du coup, avec tout ça en héritage et continuer ? Ou lui, s'émanciper de tout ça, et on le voit notamment dans son rapport avec son beau-père. notamment tu vois où c'est un peu compliqué qu'est-ce que ça t'évoque du coup cette palette de personnages ?

  • Speaker #1

    Alors ce que ça m'évoque c'est que là en le regardant je me suis plus identifié de façon un peu je sais pas comment dire direct je me suis identifié à Jean qui est un peu le personnage de Jean on va pas dire que c'est le personnage principal, mais c'est celui qui commence l'histoire, et c'est le grand frère, etc. Et en fait, là où je me suis identifié, c'est assez simple, c'est qu'il revient d'un tour du monde, et qu'il était parti justement pour faire un tour du monde, et qu'il en revient. Et en fait, moi, c'est quelque chose dans ma... Là, je vais entamer un voyage dans quelques mois, et dans ce voyage, il y a... il y a des chances qu'il y ait un tour du monde. Et je pars pour... Je me donne une palette de temps, je me donne pas mal de temps pour ce voyage. Et donc ça, ça m'a tout de suite... Quand je l'ai revu, j'avais oublié ce détail-là, qu'il revenait d'avoir un tour du monde. Et donc ça m'a tout de suite marqué, je me suis tout de suite identifié à ça. Après, de façon plus subtile, justement si on est un peu moins dans le côté caricatural, je trouve que les trois... personnages, les deux frères et la sœur, en fait, ils sont complémentaires et ils expriment chacun des caractères et un rapport aussi à ce domaine différent, parce qu'il y a du coup Juliette qui, elle, en fait, travaillait déjà avec son père, donc pour, voilà, je vais pas raconter le film, mais en gros Juliette, elle, elle était déjà dix ans avant que s'il y ait cette réunification des troupes. trois frères, elle était déjà dans le domaine, elle travaillait déjà dans le domaine, donc en fait, elle, il y a une sorte de continuité. Jean, au contraire, il revient totalement de l'autre bout du monde, où il a construit une vie, et donc, voilà, c'est un autre rapport à ce domaine, et le personnage de François Sylvie, je me souviens plus comment il s'appelle dans le film, mais voilà, il a aussi une autre caractéristique, parce que il est marié avec... avec une femme qui est la fille d'autres vignerons et avec lesquels ils travaillent. Donc voilà, et disons que le mélange des trois, je trouve que moi, je m'y retrouve un peu dans le mélange des trois, parce qu'à le côté, je suis quand même revenu en Bourgogne, même si je ne me suis pas mis à travailler vraiment avec mes parents, en tout cas pas à plein temps. Mais il y a aussi une part de moi qui a envie de voyager, et comme Jean. Il y a une part de moi qui est attachée aussi à ce lieu et qui a commencé aussi à y travailler un peu. C'est comme Juliette. Et puis, le personnage de François Civil, je m'identifie un peu moins, mais on ne sait jamais. Ça peut peut-être arriver aussi qu'à un moment, je sois amené à rencontrer quelqu'un qui soit aussi lié au vin, d'une autre famille. Donc, disons que j'ai pu m'identifier dans plusieurs parties de ces différents personnages. C'est plutôt le mélange de tout qui crée une émotion forte. C'est comme si ça parle de... Moi, j'ai l'impression que ça parle de ma vie. Et du coup, il y a plein de gens qui doivent s'identifier à ça aussi. Je trouve que c'est un film encore plus que la beauté du film. C'est plus l'émotion que ça m'a créée dans l'identification que je me suis faite à ma vie, à ma vie réelle. Et c'est assez rare, je trouve, que dans un film, en tout cas pour moi, c'est assez rare que ça me crée des émotions comme ça, où vraiment je sens le lien avec ma vie réelle. Oui,

  • Speaker #0

    l'effet miroir. Après, je pense que c'est peut-être la somme de... de l'histoire, peut-être du scénario en tant que tel, des paysages aussi qui te sont certainement familiers, comme tu le disais au début, au fil des saisons. Et quand on voit ces vignes, c'est magnifique, quelles que soient les saisons. Et d'ailleurs, pour la petite histoire, les couleurs qu'on retrouve dans les saisons, ce sont des couleurs qu'on retrouve aussi dans les costumes des différents personnages. C'est fait de façon un peu éparse, mais on les retrouve dans leurs vêtements, etc. Donc, c'est aussi ça la force. la force d'un film. Et du coup, pour aller plus loin sur le sujet, est-ce que tu aurais des recommandations de films, de séries autour des différents thèmes qu'on vient d'aborder ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y en a une là que je viens de finir. Donc, il n'y a qu'une seule saison et je viens de la finir. Ça s'appelle Les gouttes de Dieu. Et en fait, c'est une adaptation d'un manga à la base qui parle du vin. Enfin, c'est vraiment tourné autour du vin. Et ça parle de questions d'héritage entre... C'est un grand collectionneur de vin qui décède, qui va laisser un héritage colossal, mais il va mettre cet héritage en jeu entre deux personnes, entre sa fille et son élève prodige. Et du coup, ils vont passer des épreuves qu'il a définies lui, qui sont autour de la dégustation du vin, de la connaissance du vin. Et c'est assez drôle parce que ça se passe entre la France et le Japon. Parce que du coup, cet enfant, enfin cet élève prodige, lui, il est japonais. Et donc, il y a toute une partie du film qui se passe au Japon, qui se passe en France. Et c'est assez intéressant. Moi, j'ai bien aimé. Donc, je la recommande, cette série. Et après, sinon, en tant qu'en film... Alors, il y a un film que j'ai vu il y a longtemps qui parlait justement d'un road trip. Je crois que ça se passe en Californie. Un road trip autour du 20. Ça s'appelle Sideways. Je n'ai pas des souvenirs très précis, mais je me souviens que j'avais bien aimé. C'est-à-dire, c'était une bonne ambiance, comme on dit. J'avais aimé l'ambiance du film. Voyage lié au vin. Et en plus, ça me parle parce que du coup, dans mon voyage, j'aimerais que le vin fasse partie du voyage dans les étapes et peut-être aller travailler dans des domaines ou en tout cas aller voir des domaines qui sont autres que celui de mes parents pour voir d'autres façons de faire et voir si ce métier vraiment m'intéresse. en prenant du recul et tout en voyageant. Ok,

  • Speaker #0

    waouh ! Un beau projet et de belles recommandations. Alors, pour ma part, je me suis focalisée au début sur le côté fratrie et ça m'a beaucoup fait penser au film Le premier jour du reste de ta vie où là, c'est pareil, il y a une fratrie et on les suit au fur et à mesure. C'est avec Zabou Bretman en actrice principale. Et franchement, est-ce que tu l'as déjà vu, ce film ?

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà vu, mais il y a très longtemps. Et j'ai l'impression que j'avais bien aimé. Mais je n'ai pas de souvenirs très précis, ni des personnages, ni de l'histoire. C'était il y a vraiment... J'ai dû le voir, je ne sais pas, il y a peut-être 15 ans. C'est possible. Il est assez vieux comme film, non ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'il a au moins une dizaine d'années. 15 ans, je le sais. Je ne le sais pas, mais oui. Je pense qu'il y a une bonne dizaine d'années. Mais en fait, ce que j'ai trouvé assez fort, c'était le lien qu'il pouvait y avoir... entre eux et puis les différents tiraillements par lesquels ils passaient. Parce qu'en fait, tu vois toute la famille au fil des ans, avec les différentes étapes de chacun, chacune, entre le grand frère. Je crois que c'est d'ailleurs, il y a Pio Marmaille qui doit être dedans, qui est médecin. Ensuite, il y a celle du milieu, qui est jouée par l'actrice Déborah François. Pareil, elle, elle est dans ces questionnements, etc. Puis il y a le troisième frère aussi. Je trouvais qu'il y avait un peu un... Un écho à ce qui nous lie. Il y a un autre film également qui s'appelle, donc ça c'est plutôt une production britannique, qui s'appelle The Chef. Et en fait là, c'est plus le côté vin et culinaire, concrètement, et gastronomique. Parce que du coup, ça m'a donné faim, ce film. Le côté gastronomique, en fait. Et là, on suit en fait toute une équipe. Ça doit être autour de la période de Noël. Et toute une brigade, en fait. Et on voit comment ça se déroule dans un restaurant étoilé. Et ça, c'est un très, très bon film. Et il y a aussi autre chose. Et là, c'est plutôt une série documentaire. C'est le chanteur et le rappeur Action Bronson, qui est cuisinier également, en tout cas, qui est chef cuisinier. On en avait parlé, je crois que tu le connais. Oui.

  • Speaker #1

    Je connais un peu sa musique, après je ne connais pas très bien justement son émission rapport à la gastronomie, etc.

  • Speaker #0

    Alors, justement pour toi et pour celles et ceux qui nous écoutent, qui vous nous écoutez ici, en fait, c'est une émission qui était à la base produite par le média Viceland et qui s'appelle Fuck's that delicious et donc lui, Action Bronson, est en compagnie de deux, trois amis et en fait, ils partent à la découverte de plats. Donc ça peut très bien être de la street food, des restaurants très gastronomiques, très étoilés, etc. Et dans le monde entier en fait. Donc ne regardez surtout pas cette émission avant de manger, parce que ça vous donne très très faim. Et en fait, il y a une de ces émissions qui se déroule en France et en Bourgogne. Donc voilà, je pense que c'est hyper intéressant d'avoir, surtout quand tu le suis, quand tu as suivi toutes ces émissions, de le suivre. Et puis tu peux le retrouver sur YouTube. facilement trouver ça. Est-ce que tu te souviens de la première fois où tu es allé au cinéma ?

  • Speaker #1

    Alors oui, je me souviens que ça, je suis quasiment sûr que c'était pour aller voir le film Hercule de Walt Disney et je crois que j'étais avec mon père et je ne sais pas quel âge j'avais mais j'étais petit et je pense que c'est la première fois que je suis allé au cinéma.

  • Speaker #0

    Et c'était un cinéma vers chez toi ? Enfin, c'était où ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était à Mâcon, dans la ville où je suis né, qui est la ville la plus proche de Fuissé, où j'ai grandi. Et en fait, à l'époque, il n'y avait que deux petits cinémas à Mâcon, et donc c'était dans le cinéma Marivaux, les Marivaux pour être exact. Et voilà, c'était des petites salles, il y avait deux salles dans chaque cinéma, et maintenant, ça a été remplacé par un gros multiplex. qui a ses avantages mais c'est plus aussi authentique qu'avant je trouve mais bon ça c'est un autre sujet ouais ouais les cinémas qui

  • Speaker #0

    évoluent quel est le film ou la série dont tu ne te laisses jamais de regarder alors disons que je ne regarde pas souvent plusieurs fois enfin voilà

  • Speaker #1

    Il n'y a pas quelque chose que je regarde vraiment en permanence ou que j'ai regardé des milliers de fois. Mais si je devais dire un film, je pense que ça serait Kill Bill de Quentin Tarantino. Parce que depuis que je suis ado, j'ai toujours adoré ses films et j'ai toujours adoré ce réalisateur et les univers qu'il crée dans ses films. Et d'ailleurs, tu parlais tout à l'heure du rapport à la musique dans le film de Clapiche dont on parle, dans Ce qui nous lit. Et je trouve que dans les Tarantino, il fait toujours très attention aux musiques qu'il choisit pour chaque film. Et moi, je me souviens que ça m'avait presque donné... En tout cas, la façon dont il fait du cinéma, la façon dont il fait rentrer les musiques, les sons et tout, ça m'avait presque donné envie de faire ce métier quand j'étais au lycée. Et Kill Bill, en particulier, parce que c'est un film qui fait voyager pas mal. Il y a des scènes qui se passent en Asie, au Japon, en Chine. Et donc, j'aime bien parce qu'il a fait aussi... Ses premiers films sont très américains, dans le sens très lié aux États-Unis, à la culture des États-Unis. Et c'est des très beaux films. Mais moi, c'est pas forcément... C'est une culture qui me parle, mais je ne suis pas spécialement attaché. Et j'ai bien aimé qu'il fasse sortir un peu ses personnages. dans Kill Bill, qu'il les fasse sortir des Etats-Unis, justement, voyager, se former aux arts martiaux, et il y a aussi des références aux anciens films de Kung Fu chinois, donc voilà, il y a tout un univers qui m'a pas mal plu, et aussi le fait que ça soit en deux volets, ces deux films, en fait, Kill Bill 1 et Kill Bill 2, du coup, c'est pas mal, parce que soit tu peux te les refaire l'un après l'autre, soit tu peux décider de revoir que le 2, ou que le 1. Et donc, il y a ce côté, disons qu'il y a le côté moins répétitif de revoir quelque chose que tu connais déjà, tu peux le diviser en deux, et ça, j'ai bien aimé. Donc voilà, je dirais qu'il y a une ville.

  • Speaker #0

    Ok, ouais, une vaste œuvre. Est-ce que tu pourrais nous donner une émotion ou deux qui vient clôturer tout ce qu'on vient de se dire ?

  • Speaker #1

    Eh bien, il y a... Je dirais, bon, c'est un peu cliché, mais j'ai envie de dire la joie.

  • Speaker #0

    mais plutôt la joie de pouvoir parler de ce film, mais aussi des émotions que ça m'a créées, et du rapport avec ma famille. En fait, je sais que ma sœur, mes parents vont sûrement écouter ce podcast, et ça n'a pas toujours été simple, la communication entre nous, à ce sujet, au sujet des vignes, de la maison, du domaine, de qui va reprendre. C'est un sujet assez délicat. Je sais qu'on est à un moment où on va devoir prendre des décisions, en tout cas, les choses, on va devoir communiquer de façon plus fluide. Et donc, disons que je suis heureux d'avoir pu parler de tout ça à travers ce biais du podcast, qui est un médium quand même assez intéressant, que je n'avais jamais fait, mais je trouve que c'est assez intéressant pour parler de ses émotions. Il y a à la fois, on peut se livrer, mais il y a aussi le cadre qui fait un détachement. Donc, c'est assez fluide. et donc je dirais la joie et une deuxième émotion l'espoir l'espoir pour ma famille par rapport à ce sujet là que les choses se passent le mieux possible et je pense qu'il y aura j'en doute pas que ça va se passer du mieux possible parce qu'il y a de l'amour et il y a un très bel endroit et du coup voilà Avec tout ça, je pense que ça devrait bien se passer.

  • Speaker #1

    Ok. Écoute, merci beaucoup, Julio.

  • Speaker #0

    Je t'en prie. Merci beaucoup à toi de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode a résonné avec votre histoire, vos émotions. N'hésitez pas à venir échanger avec moi sur Instagram, en DM ou en commentaire. Rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite.

Description

Dans ce cinquième épisode de la saison 3, Giulio vient nous parler du film Ce qui nous lie.


Celui-ci l'a particulièrement marqué et lui a permis de faire le lien avec sa vie.


C'est également l'occasion de découvrir son parcours de vie et ses coups de cœurs cinématographiques.  


Ce qu'il vous reste à faire : 

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Musique : Arc de soleil - Mumbo Sugar


Extrait de la série Les goutes de dieu : https://www.youtube.com/watch?v=UFJm0Z9mi3s

Extrait du film Sideways : https://www.youtube.com/watch?v=DGP8PwCpxLk

Extrait du film Le Goût du vin : https://www.youtube.com/watch?v=KZwpvKGD9Yw

Extrait du film Le premier jour du reste de ta vie : https://www.youtube.com/watch?v=M6UT4taeFDE


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le Canap de Guy. Nous sommes en novembre 2023, je suis en Bourgogne et je redécouvre le film Ce qui nous lie en compagnie de deux amis. L'année suivante, je fais la rencontre de Giulio, dont le film résonne tout particulièrement avec son histoire personnelle. Les titres des films peuvent être aussi puissants que les émotions lors d'un visionnage. J'espère que cet épisode résonnera avec votre histoire. Vous connaissez la formule, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur votre plateforme préférée. Faites comme chez vous, installez-vous confortablement et bonne écoute ! Salut Giulio, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut Bérénice, ça va très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, je suis très contente de t'accueillir pour ce nouvel épisode de cette nouvelle année. On va rentrer dans le vif du sujet pour le film que tu as choisi. Est-ce que déjà tu pourrais présenter ?

  • Speaker #1

    Alors donc je m'appelle Giulio Montrasi, j'ai 30 ans et je suis originaire de Bourgogne. Donc j'ai grandi... dans un domaine viticole. Mes parents sont vignerons. J'ai grandi là-bas jusqu'à mes 18 ans et ensuite, je suis devenu architecte à Paris. Et là, je suis revenu depuis trois ans dans la région dans laquelle je suis né, en Bourgogne. Et je suis toujours architecte, mais je me suis rapproché du domaine familial, en tout cas géographiquement. Je suis à 15 minutes.

  • Speaker #0

    OK. Et pour entrer dans le vif du sujet, est-ce que tu pourrais nous parler du film qui a eu un impact dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Donc ce film c'est Ce qui nous lit, c'est un film de Cédric Clapiche qui se passe justement en Bourgogne et qui parle d'un domaine viticole familial et des questions d'héritage et aussi des questions de rapports familiaux entre deux frères et une sœur

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous en dire un petit peu plus sur ? la première fois quand tu l'as vue, déjà comment tu l'as découvert, avec qui tu étais ? Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ton contexte de visionnage ?

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé, c'est que pendant le tournage, je donne un peu le contexte avant d'expliquer la première fois que je l'ai vue, mais pendant le tournage, l'un des acteurs du tournage, qui s'appelle Jean-Marc Rouleau, qui joue Marcel, je crois, dans le film. Il s'appelle Marcel. En fait, lui, il est vraiment vigneron. Et donc, il a emmené les autres acteurs, donc Thomas Armaille, François Civil, etc., Anna Gervardo. Il leur a fait faire un tour de différents domaines en Bourgogne, chez des amis qu'ils connaissaient. Et en fait, du coup, il les a emmenés en partie chez mes parents à Fussey. Donc, le domaine s'appelle le Château des Rontées. Et donc, ils ont déjeuné tous ensemble. chez mes parents et voilà, ils ont mangé. Je me souviens, moi, je n'étais pas là, mais il y a eu toute l'histoire, on nous l'a raconté plusieurs fois. Du coup, ma mère, elle fait des pâtes au pesto parce que mon père est italien et mes parents ont vécu en Italie pendant longtemps. Donc voilà, la cuisine italienne est souvent à l'honneur chez nous. Et donc voilà, c'est comme ça que ça a commencé. Et en fait, ils ont eu des invitations suite à ce déjeuner et puis à avoir accueilli et fait déguster toute l'équipe du tournage. Ils ont eu des invitations pour l'avant-première à Paris. Et à ce moment-là, ma sœur et moi, on habitait tous les deux à Paris. Et donc, ils nous ont dit, allez-y ensemble, allez voir le film de Clapiche. Et donc, on s'est retrouvés avec ma sœur à aller voir ce film tous les deux, entre frères et sœurs. Et du coup, c'était un moment assez fort, parce que ça parle vraiment du rapport frère-sœur qui reprennent un domaine. Et donc, c'était assez... intéressant de le voir ensemble et émouvant aussi. Et je pense que c'est un moment dont on se souvient tous les deux assez bien et qui est dans notre cœur.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, belle présentation du contexte. Et c'est vrai que ce film, du coup, comme tu le disais, c'est réalisé par Cédric Clapiche. Et pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas, il a quand même été assez connu pour... pour le film L'Auberge Espagnole. Et justement, moi, quand je l'ai vu la première fois, ce qui m'a beaucoup marquée, en fait, c'était la photographie, mais aussi la musique. Et en fait, c'est le même compositeur, qui s'appelle Kraket Junit, qui a composé dans L'Auberge Espagnole. Et je trouve que, en fait, cette musique, elle accompagne vraiment l'ambiance. Et on pourrait même dire qu'on dirait que c'est un personnage, en fait, du film. Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que la musique est très belle. Et... Après, c'est vrai que moi, c'est surtout les images qui m'ont marqué plutôt que la musique. Je trouve que la musique vient souligner les images. Et notamment au début du film, il y a cette scène où l'image est fixe et on voit les saisons défiler avec une image fixe. Et du coup, on voit la végétation d'un coup qui fleurit, qui grandisse et qui prend des feuilles et après qui rentre en dormance en hiver. Et il y a cette musique assez presque classique. qui vient souligner ces images. Je trouve que ça marche bien. Une musique qui m'a marqué, c'est surtout la musique de fin. Je me souviens, je crois que c'est Camilla Jordana qui fait ce que tu me disais. C'est Camilla Jordana qui fait cette musique. D'ailleurs, on en a parlé ensemble. Elle a composé cette musique pour le film, apparemment. Et en fait, ce que j'ai aimé dans cette musique, c'est que les paroles sont vraiment... Elle parle vraiment du film, elle parle vraiment du vin, du rapport avec les émotions. Et donc moi, c'est surtout ça qui m'a marqué parce qu'il y avait le côté aussi, les paroles sont intéressantes et c'est la fin du film. Et c'est comme si ça venait un peu synthétiser l'ambiance du film, cette chanson. Je ne sais pas comment elle s'appelle, mais la chanson en tout cas, mais j'ai beaucoup aimé. Quand j'étais petit, tous les matins je regardais par la fenêtre et je me disais, tous les matins ça change.

  • Speaker #0

    Un jour plus simple que le mien, et tes ailes dans les yeux, puis la route suit le fil.

  • Speaker #1

    J'ai eu envie de faire le tour du monde.

  • Speaker #0

    Soleil dans mes yeux.

  • Speaker #1

    Et voilà, j'ai fait le tour du monde. Genre ? Genre ?

  • Speaker #0

    C'est pas vrai. Tu sais combien de temps ça fait que t'as pas de nouvelles ?

  • Speaker #1

    4 ans à nous, moi. Putain, Juliette, ça fait des mois qu'on s'occupe de papa, qu'on s'occupe du domaine, qu'on s'occupe de tout. Et lui, il est là, il vient me croire, mais qu'est-ce que tu connais à ma vie, toi ? Parce que là, on est d'accord, je connais rien de ta vie.

  • Speaker #0

    Les gens bougent pour médailles, une bataille.

  • Speaker #1

    Papa me dit que je suis plus parti pour fuir.

  • Speaker #0

    Mais t'es revenu.

  • Speaker #1

    Les mots, c'est comme le vin.

  • Speaker #0

    Oui. Je me tourne. Ça donne pas envie de rester là tout ça ? Et puis on a fini ! Je vais aller en chambre ! Je vais pas suivre,

  • Speaker #1

    je pense les conseils.

  • Speaker #0

    Vous êtes là à me regarder avec vos grosses couilles. Ouais j'ai pas entendu.

  • Speaker #1

    Wow,

  • Speaker #0

    c'est crucifix partout ! Ça pétarde, on est pas tous loin.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'il vous raconte là tu crois ? Regardez, une sucre et un petit verre de thème. Je me suis dit que c'était bon, on va se voir en cours.

  • Speaker #0

    Ouais, très très belle chanson. Et pour être un petit peu plus focalisé là sur les personnages, moi il y a un personnage qui m'a particulièrement... en tout cas qui m'a marqué la première fois que je l'ai vue. C'était le personnage de Pio Marmaille. Et notamment, il y a plusieurs citations que je voudrais partager avec vous et avec toi. Il dit premièrement, c'est en travaillant la terre, c'est en s'occupant d'elle que l'on commence à sentir qu'elle nous appartient. Et ensuite, il dit, mais étrangement, à partir du moment où on commence à sentir qu'on lui appartient, c'est là qu'elle nous appartient. Et une autre phrase aussi que je trouve très belle, c'est l'amour, c'est comme le vin. Il faut que ça fermente, il faut du temps. Est-ce que ces phrases, elles convoquent quelque chose chez toi par rapport justement à ton histoire personnelle, au rapport à la terre, à l'héritage et aux personnages plus largement de Pio Marmaille ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est vrai que c'est une phrase qui m'a marqué, la première en tout cas, et c'est quelque chose qui a toujours été un peu en moi. Ce rapport de la terre appartient aussi aux personnes qui la travaillent. Il n'y a pas qu'une question simplement de l'égalité là-dedans, d'héritage. Mais c'est aussi en la travaillant qu'on... qu'on se l'approprie et puis qu'on devient aussi, comme dit Pierre Marmaray, qu'on fait partie d'elle. Et ça me rappelle aussi quelque chose, une phrase, en tout cas un concept qui vient des apathistes, qui sont une population, c'est un mouvement, disons, plutôt un mouvement politique et révolutionnaire dans le sud du Mexique, dans le Chiapas, qui est un peu comme l'idole Emiliano Zapata, qui était... un révolutionnaire aussi, mais à une époque antérieure. Et en fait, eux, ils considèrent que la terre appartient à ceux qui la travaillent, exactement comme dit Pio Marmaille dans le film. Et donc, en fait, moi, j'ai habité un an au Mexique, et du coup, je me suis connecté un peu à ce mouvement des apathistes qui m'a pas mal marqué. Et j'ai même eu l'occasion d'aller dans ce territoire autonome. parce qu'ils ont un territoire autonome qui est indépendant de l'État, et justement pour faire valoir le fait que leurs terres leur appartiennent et qu'elles n'appartiennent pas à l'État, parce qu'au Mexique, il y a eu toute une démarche au niveau de l'État pour récupérer les terres des paysans et en faire... Les paysans la travaillent, mais par contre, elle appartenait à l'État. Donc c'était l'inverse de cette phrase dont tu m'as parlé, de cette citation. Et donc voilà, ça m'évoque ça en fait, ça m'évoque ce mouvement en Mexique. Et puis après, si j'en parle de façon plus liée à moi, à mon histoire, c'est vrai que je me rends compte que, par exemple, moi je sais que cette maison et ces vignes, elles m'appartiennent en partie parce qu'elles appartiennent à ma famille. Mais je me rends compte aussi que tant que... tant qu'on n'est pas vraiment dans le travail des vignes, il y a une part d'appartenance qui n'est pas là. J'ai toujours travaillé un peu dans les vignes, mais ce n'est pas mon métier. Ça le sera peut-être un jour, mais pour l'instant, ce n'est pas d'actualité. Je sens que ce travail des vignes permettrait évidemment de se sentir appartenir plus à cette terre. Parce que c'est vraiment la terre, on parle vraiment de l'élémentaire, c'est au-delà de questions légales, d'appartenance et d'héritage. C'est quelque chose que je ressens en tout cas. C'est difficile de l'expliquer, mais c'est un sentiment que je partage carrément. L'amour, c'est comme le vin, il faut que ça fermente, il faut du temps. Je suis assez d'accord, même si ça peut paraître évident aussi. Mais j'ai bien aimé la scène d'ailleurs où Jean dit cette phrase. C'est la scène où il retrouve sa femme avec qui c'est compliqué, qui est en Australie et elle vient le retrouver en France. Et donc, c'est vraiment la scène des retrouvailles où leur fils s'est endormi et ils peuvent vraiment discuter entre eux. Et je crois qu'il lui dit ça. Et c'est une belle scène. Voilà, au-delà de ce que ça m'évoque, moi, j'ai trouvé que c'était une belle scène d'amour. Et ça m'a ému aussi. Et c'est vrai qu'il y a ce côté... Il faut que ça fermente, il faut du temps. C'est assez juste comme métaphore, le vin et l'amour. Et voilà, au lieu de... Enfin... Disons que moi, du coup, j'arrive à l'identifier aussi par rapport à ma famille, puisque l'amour, ce n'est pas que de l'amour de couple, mais il y a aussi le côté de l'amour familial, l'amour des parents, l'amour d'une sœur. Et je pense qu'il y a ce côté fermentation, temps. Et c'est vrai que moi, j'ai l'espoir que même s'il y a des choses compliquées, de communication dans une famille, avec la maturité, le temps, justement, que cette communication et les échanges et même la co-création, créer ensemble, puissent évoluer positivement dans le temps, grâce à ça, un peu comme le vin. Comme un bon vin qui se boit des années plus tard et qui est encore meilleur qu'avant.

  • Speaker #0

    Je partage ton ressenti. Et du coup, les autres fois, quand tu l'as revu depuis, Est-ce qu'il y a d'autres émotions qui te sont venues ? Est-ce qu'il y a d'autres personnages ? qui t'ont un peu plus marquée, parce qu'en fait, tu vois souvent au fil des épisodes, avec les invités, on se rend compte qu'en fait, quand on regarde un film, à un instant T de notre vie, il y a un personnage qui peut plus nous impacter, ou en tout cas une trajectoire du personnage. Et là, en l'occurrence, vu que c'est une fratrie, donc ils sont trois, je te dis ça parce que, par exemple, il y a un autre personnage qui est joué par François Civil, où lui, il est tiraillé entre ce sentiment de loyauté, justement, de s'occuper des terres, alors que lui-même, tu vois, il ne s'y connaît pas forcément, en tout cas, il n'a pas forcément la même expertise dans le domaine du vin. Et pour vous spolier, à vous qui nous écoutez, il est face à un grand dilemme, en fait. Doit-il rester, du coup, avec tout ça en héritage et continuer ? Ou lui, s'émanciper de tout ça, et on le voit notamment dans son rapport avec son beau-père. notamment tu vois où c'est un peu compliqué qu'est-ce que ça t'évoque du coup cette palette de personnages ?

  • Speaker #1

    Alors ce que ça m'évoque c'est que là en le regardant je me suis plus identifié de façon un peu je sais pas comment dire direct je me suis identifié à Jean qui est un peu le personnage de Jean on va pas dire que c'est le personnage principal, mais c'est celui qui commence l'histoire, et c'est le grand frère, etc. Et en fait, là où je me suis identifié, c'est assez simple, c'est qu'il revient d'un tour du monde, et qu'il était parti justement pour faire un tour du monde, et qu'il en revient. Et en fait, moi, c'est quelque chose dans ma... Là, je vais entamer un voyage dans quelques mois, et dans ce voyage, il y a... il y a des chances qu'il y ait un tour du monde. Et je pars pour... Je me donne une palette de temps, je me donne pas mal de temps pour ce voyage. Et donc ça, ça m'a tout de suite... Quand je l'ai revu, j'avais oublié ce détail-là, qu'il revenait d'avoir un tour du monde. Et donc ça m'a tout de suite marqué, je me suis tout de suite identifié à ça. Après, de façon plus subtile, justement si on est un peu moins dans le côté caricatural, je trouve que les trois... personnages, les deux frères et la sœur, en fait, ils sont complémentaires et ils expriment chacun des caractères et un rapport aussi à ce domaine différent, parce qu'il y a du coup Juliette qui, elle, en fait, travaillait déjà avec son père, donc pour, voilà, je vais pas raconter le film, mais en gros Juliette, elle, elle était déjà dix ans avant que s'il y ait cette réunification des troupes. trois frères, elle était déjà dans le domaine, elle travaillait déjà dans le domaine, donc en fait, elle, il y a une sorte de continuité. Jean, au contraire, il revient totalement de l'autre bout du monde, où il a construit une vie, et donc, voilà, c'est un autre rapport à ce domaine, et le personnage de François Sylvie, je me souviens plus comment il s'appelle dans le film, mais voilà, il a aussi une autre caractéristique, parce que il est marié avec... avec une femme qui est la fille d'autres vignerons et avec lesquels ils travaillent. Donc voilà, et disons que le mélange des trois, je trouve que moi, je m'y retrouve un peu dans le mélange des trois, parce qu'à le côté, je suis quand même revenu en Bourgogne, même si je ne me suis pas mis à travailler vraiment avec mes parents, en tout cas pas à plein temps. Mais il y a aussi une part de moi qui a envie de voyager, et comme Jean. Il y a une part de moi qui est attachée aussi à ce lieu et qui a commencé aussi à y travailler un peu. C'est comme Juliette. Et puis, le personnage de François Civil, je m'identifie un peu moins, mais on ne sait jamais. Ça peut peut-être arriver aussi qu'à un moment, je sois amené à rencontrer quelqu'un qui soit aussi lié au vin, d'une autre famille. Donc, disons que j'ai pu m'identifier dans plusieurs parties de ces différents personnages. C'est plutôt le mélange de tout qui crée une émotion forte. C'est comme si ça parle de... Moi, j'ai l'impression que ça parle de ma vie. Et du coup, il y a plein de gens qui doivent s'identifier à ça aussi. Je trouve que c'est un film encore plus que la beauté du film. C'est plus l'émotion que ça m'a créée dans l'identification que je me suis faite à ma vie, à ma vie réelle. Et c'est assez rare, je trouve, que dans un film, en tout cas pour moi, c'est assez rare que ça me crée des émotions comme ça, où vraiment je sens le lien avec ma vie réelle. Oui,

  • Speaker #0

    l'effet miroir. Après, je pense que c'est peut-être la somme de... de l'histoire, peut-être du scénario en tant que tel, des paysages aussi qui te sont certainement familiers, comme tu le disais au début, au fil des saisons. Et quand on voit ces vignes, c'est magnifique, quelles que soient les saisons. Et d'ailleurs, pour la petite histoire, les couleurs qu'on retrouve dans les saisons, ce sont des couleurs qu'on retrouve aussi dans les costumes des différents personnages. C'est fait de façon un peu éparse, mais on les retrouve dans leurs vêtements, etc. Donc, c'est aussi ça la force. la force d'un film. Et du coup, pour aller plus loin sur le sujet, est-ce que tu aurais des recommandations de films, de séries autour des différents thèmes qu'on vient d'aborder ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y en a une là que je viens de finir. Donc, il n'y a qu'une seule saison et je viens de la finir. Ça s'appelle Les gouttes de Dieu. Et en fait, c'est une adaptation d'un manga à la base qui parle du vin. Enfin, c'est vraiment tourné autour du vin. Et ça parle de questions d'héritage entre... C'est un grand collectionneur de vin qui décède, qui va laisser un héritage colossal, mais il va mettre cet héritage en jeu entre deux personnes, entre sa fille et son élève prodige. Et du coup, ils vont passer des épreuves qu'il a définies lui, qui sont autour de la dégustation du vin, de la connaissance du vin. Et c'est assez drôle parce que ça se passe entre la France et le Japon. Parce que du coup, cet enfant, enfin cet élève prodige, lui, il est japonais. Et donc, il y a toute une partie du film qui se passe au Japon, qui se passe en France. Et c'est assez intéressant. Moi, j'ai bien aimé. Donc, je la recommande, cette série. Et après, sinon, en tant qu'en film... Alors, il y a un film que j'ai vu il y a longtemps qui parlait justement d'un road trip. Je crois que ça se passe en Californie. Un road trip autour du 20. Ça s'appelle Sideways. Je n'ai pas des souvenirs très précis, mais je me souviens que j'avais bien aimé. C'est-à-dire, c'était une bonne ambiance, comme on dit. J'avais aimé l'ambiance du film. Voyage lié au vin. Et en plus, ça me parle parce que du coup, dans mon voyage, j'aimerais que le vin fasse partie du voyage dans les étapes et peut-être aller travailler dans des domaines ou en tout cas aller voir des domaines qui sont autres que celui de mes parents pour voir d'autres façons de faire et voir si ce métier vraiment m'intéresse. en prenant du recul et tout en voyageant. Ok,

  • Speaker #0

    waouh ! Un beau projet et de belles recommandations. Alors, pour ma part, je me suis focalisée au début sur le côté fratrie et ça m'a beaucoup fait penser au film Le premier jour du reste de ta vie où là, c'est pareil, il y a une fratrie et on les suit au fur et à mesure. C'est avec Zabou Bretman en actrice principale. Et franchement, est-ce que tu l'as déjà vu, ce film ?

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà vu, mais il y a très longtemps. Et j'ai l'impression que j'avais bien aimé. Mais je n'ai pas de souvenirs très précis, ni des personnages, ni de l'histoire. C'était il y a vraiment... J'ai dû le voir, je ne sais pas, il y a peut-être 15 ans. C'est possible. Il est assez vieux comme film, non ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'il a au moins une dizaine d'années. 15 ans, je le sais. Je ne le sais pas, mais oui. Je pense qu'il y a une bonne dizaine d'années. Mais en fait, ce que j'ai trouvé assez fort, c'était le lien qu'il pouvait y avoir... entre eux et puis les différents tiraillements par lesquels ils passaient. Parce qu'en fait, tu vois toute la famille au fil des ans, avec les différentes étapes de chacun, chacune, entre le grand frère. Je crois que c'est d'ailleurs, il y a Pio Marmaille qui doit être dedans, qui est médecin. Ensuite, il y a celle du milieu, qui est jouée par l'actrice Déborah François. Pareil, elle, elle est dans ces questionnements, etc. Puis il y a le troisième frère aussi. Je trouvais qu'il y avait un peu un... Un écho à ce qui nous lie. Il y a un autre film également qui s'appelle, donc ça c'est plutôt une production britannique, qui s'appelle The Chef. Et en fait là, c'est plus le côté vin et culinaire, concrètement, et gastronomique. Parce que du coup, ça m'a donné faim, ce film. Le côté gastronomique, en fait. Et là, on suit en fait toute une équipe. Ça doit être autour de la période de Noël. Et toute une brigade, en fait. Et on voit comment ça se déroule dans un restaurant étoilé. Et ça, c'est un très, très bon film. Et il y a aussi autre chose. Et là, c'est plutôt une série documentaire. C'est le chanteur et le rappeur Action Bronson, qui est cuisinier également, en tout cas, qui est chef cuisinier. On en avait parlé, je crois que tu le connais. Oui.

  • Speaker #1

    Je connais un peu sa musique, après je ne connais pas très bien justement son émission rapport à la gastronomie, etc.

  • Speaker #0

    Alors, justement pour toi et pour celles et ceux qui nous écoutent, qui vous nous écoutez ici, en fait, c'est une émission qui était à la base produite par le média Viceland et qui s'appelle Fuck's that delicious et donc lui, Action Bronson, est en compagnie de deux, trois amis et en fait, ils partent à la découverte de plats. Donc ça peut très bien être de la street food, des restaurants très gastronomiques, très étoilés, etc. Et dans le monde entier en fait. Donc ne regardez surtout pas cette émission avant de manger, parce que ça vous donne très très faim. Et en fait, il y a une de ces émissions qui se déroule en France et en Bourgogne. Donc voilà, je pense que c'est hyper intéressant d'avoir, surtout quand tu le suis, quand tu as suivi toutes ces émissions, de le suivre. Et puis tu peux le retrouver sur YouTube. facilement trouver ça. Est-ce que tu te souviens de la première fois où tu es allé au cinéma ?

  • Speaker #1

    Alors oui, je me souviens que ça, je suis quasiment sûr que c'était pour aller voir le film Hercule de Walt Disney et je crois que j'étais avec mon père et je ne sais pas quel âge j'avais mais j'étais petit et je pense que c'est la première fois que je suis allé au cinéma.

  • Speaker #0

    Et c'était un cinéma vers chez toi ? Enfin, c'était où ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était à Mâcon, dans la ville où je suis né, qui est la ville la plus proche de Fuissé, où j'ai grandi. Et en fait, à l'époque, il n'y avait que deux petits cinémas à Mâcon, et donc c'était dans le cinéma Marivaux, les Marivaux pour être exact. Et voilà, c'était des petites salles, il y avait deux salles dans chaque cinéma, et maintenant, ça a été remplacé par un gros multiplex. qui a ses avantages mais c'est plus aussi authentique qu'avant je trouve mais bon ça c'est un autre sujet ouais ouais les cinémas qui

  • Speaker #0

    évoluent quel est le film ou la série dont tu ne te laisses jamais de regarder alors disons que je ne regarde pas souvent plusieurs fois enfin voilà

  • Speaker #1

    Il n'y a pas quelque chose que je regarde vraiment en permanence ou que j'ai regardé des milliers de fois. Mais si je devais dire un film, je pense que ça serait Kill Bill de Quentin Tarantino. Parce que depuis que je suis ado, j'ai toujours adoré ses films et j'ai toujours adoré ce réalisateur et les univers qu'il crée dans ses films. Et d'ailleurs, tu parlais tout à l'heure du rapport à la musique dans le film de Clapiche dont on parle, dans Ce qui nous lit. Et je trouve que dans les Tarantino, il fait toujours très attention aux musiques qu'il choisit pour chaque film. Et moi, je me souviens que ça m'avait presque donné... En tout cas, la façon dont il fait du cinéma, la façon dont il fait rentrer les musiques, les sons et tout, ça m'avait presque donné envie de faire ce métier quand j'étais au lycée. Et Kill Bill, en particulier, parce que c'est un film qui fait voyager pas mal. Il y a des scènes qui se passent en Asie, au Japon, en Chine. Et donc, j'aime bien parce qu'il a fait aussi... Ses premiers films sont très américains, dans le sens très lié aux États-Unis, à la culture des États-Unis. Et c'est des très beaux films. Mais moi, c'est pas forcément... C'est une culture qui me parle, mais je ne suis pas spécialement attaché. Et j'ai bien aimé qu'il fasse sortir un peu ses personnages. dans Kill Bill, qu'il les fasse sortir des Etats-Unis, justement, voyager, se former aux arts martiaux, et il y a aussi des références aux anciens films de Kung Fu chinois, donc voilà, il y a tout un univers qui m'a pas mal plu, et aussi le fait que ça soit en deux volets, ces deux films, en fait, Kill Bill 1 et Kill Bill 2, du coup, c'est pas mal, parce que soit tu peux te les refaire l'un après l'autre, soit tu peux décider de revoir que le 2, ou que le 1. Et donc, il y a ce côté, disons qu'il y a le côté moins répétitif de revoir quelque chose que tu connais déjà, tu peux le diviser en deux, et ça, j'ai bien aimé. Donc voilà, je dirais qu'il y a une ville.

  • Speaker #0

    Ok, ouais, une vaste œuvre. Est-ce que tu pourrais nous donner une émotion ou deux qui vient clôturer tout ce qu'on vient de se dire ?

  • Speaker #1

    Eh bien, il y a... Je dirais, bon, c'est un peu cliché, mais j'ai envie de dire la joie.

  • Speaker #0

    mais plutôt la joie de pouvoir parler de ce film, mais aussi des émotions que ça m'a créées, et du rapport avec ma famille. En fait, je sais que ma sœur, mes parents vont sûrement écouter ce podcast, et ça n'a pas toujours été simple, la communication entre nous, à ce sujet, au sujet des vignes, de la maison, du domaine, de qui va reprendre. C'est un sujet assez délicat. Je sais qu'on est à un moment où on va devoir prendre des décisions, en tout cas, les choses, on va devoir communiquer de façon plus fluide. Et donc, disons que je suis heureux d'avoir pu parler de tout ça à travers ce biais du podcast, qui est un médium quand même assez intéressant, que je n'avais jamais fait, mais je trouve que c'est assez intéressant pour parler de ses émotions. Il y a à la fois, on peut se livrer, mais il y a aussi le cadre qui fait un détachement. Donc, c'est assez fluide. et donc je dirais la joie et une deuxième émotion l'espoir l'espoir pour ma famille par rapport à ce sujet là que les choses se passent le mieux possible et je pense qu'il y aura j'en doute pas que ça va se passer du mieux possible parce qu'il y a de l'amour et il y a un très bel endroit et du coup voilà Avec tout ça, je pense que ça devrait bien se passer.

  • Speaker #1

    Ok. Écoute, merci beaucoup, Julio.

  • Speaker #0

    Je t'en prie. Merci beaucoup à toi de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode a résonné avec votre histoire, vos émotions. N'hésitez pas à venir échanger avec moi sur Instagram, en DM ou en commentaire. Rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite.

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Description

Dans ce cinquième épisode de la saison 3, Giulio vient nous parler du film Ce qui nous lie.


Celui-ci l'a particulièrement marqué et lui a permis de faire le lien avec sa vie.


C'est également l'occasion de découvrir son parcours de vie et ses coups de cœurs cinématographiques.  


Ce qu'il vous reste à faire : 

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Musique : Arc de soleil - Mumbo Sugar


Extrait de la série Les goutes de dieu : https://www.youtube.com/watch?v=UFJm0Z9mi3s

Extrait du film Sideways : https://www.youtube.com/watch?v=DGP8PwCpxLk

Extrait du film Le Goût du vin : https://www.youtube.com/watch?v=KZwpvKGD9Yw

Extrait du film Le premier jour du reste de ta vie : https://www.youtube.com/watch?v=M6UT4taeFDE


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le Canap de Guy. Nous sommes en novembre 2023, je suis en Bourgogne et je redécouvre le film Ce qui nous lie en compagnie de deux amis. L'année suivante, je fais la rencontre de Giulio, dont le film résonne tout particulièrement avec son histoire personnelle. Les titres des films peuvent être aussi puissants que les émotions lors d'un visionnage. J'espère que cet épisode résonnera avec votre histoire. Vous connaissez la formule, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur votre plateforme préférée. Faites comme chez vous, installez-vous confortablement et bonne écoute ! Salut Giulio, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut Bérénice, ça va très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, je suis très contente de t'accueillir pour ce nouvel épisode de cette nouvelle année. On va rentrer dans le vif du sujet pour le film que tu as choisi. Est-ce que déjà tu pourrais présenter ?

  • Speaker #1

    Alors donc je m'appelle Giulio Montrasi, j'ai 30 ans et je suis originaire de Bourgogne. Donc j'ai grandi... dans un domaine viticole. Mes parents sont vignerons. J'ai grandi là-bas jusqu'à mes 18 ans et ensuite, je suis devenu architecte à Paris. Et là, je suis revenu depuis trois ans dans la région dans laquelle je suis né, en Bourgogne. Et je suis toujours architecte, mais je me suis rapproché du domaine familial, en tout cas géographiquement. Je suis à 15 minutes.

  • Speaker #0

    OK. Et pour entrer dans le vif du sujet, est-ce que tu pourrais nous parler du film qui a eu un impact dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Donc ce film c'est Ce qui nous lit, c'est un film de Cédric Clapiche qui se passe justement en Bourgogne et qui parle d'un domaine viticole familial et des questions d'héritage et aussi des questions de rapports familiaux entre deux frères et une sœur

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous en dire un petit peu plus sur ? la première fois quand tu l'as vue, déjà comment tu l'as découvert, avec qui tu étais ? Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ton contexte de visionnage ?

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé, c'est que pendant le tournage, je donne un peu le contexte avant d'expliquer la première fois que je l'ai vue, mais pendant le tournage, l'un des acteurs du tournage, qui s'appelle Jean-Marc Rouleau, qui joue Marcel, je crois, dans le film. Il s'appelle Marcel. En fait, lui, il est vraiment vigneron. Et donc, il a emmené les autres acteurs, donc Thomas Armaille, François Civil, etc., Anna Gervardo. Il leur a fait faire un tour de différents domaines en Bourgogne, chez des amis qu'ils connaissaient. Et en fait, du coup, il les a emmenés en partie chez mes parents à Fussey. Donc, le domaine s'appelle le Château des Rontées. Et donc, ils ont déjeuné tous ensemble. chez mes parents et voilà, ils ont mangé. Je me souviens, moi, je n'étais pas là, mais il y a eu toute l'histoire, on nous l'a raconté plusieurs fois. Du coup, ma mère, elle fait des pâtes au pesto parce que mon père est italien et mes parents ont vécu en Italie pendant longtemps. Donc voilà, la cuisine italienne est souvent à l'honneur chez nous. Et donc voilà, c'est comme ça que ça a commencé. Et en fait, ils ont eu des invitations suite à ce déjeuner et puis à avoir accueilli et fait déguster toute l'équipe du tournage. Ils ont eu des invitations pour l'avant-première à Paris. Et à ce moment-là, ma sœur et moi, on habitait tous les deux à Paris. Et donc, ils nous ont dit, allez-y ensemble, allez voir le film de Clapiche. Et donc, on s'est retrouvés avec ma sœur à aller voir ce film tous les deux, entre frères et sœurs. Et du coup, c'était un moment assez fort, parce que ça parle vraiment du rapport frère-sœur qui reprennent un domaine. Et donc, c'était assez... intéressant de le voir ensemble et émouvant aussi. Et je pense que c'est un moment dont on se souvient tous les deux assez bien et qui est dans notre cœur.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, belle présentation du contexte. Et c'est vrai que ce film, du coup, comme tu le disais, c'est réalisé par Cédric Clapiche. Et pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas, il a quand même été assez connu pour... pour le film L'Auberge Espagnole. Et justement, moi, quand je l'ai vu la première fois, ce qui m'a beaucoup marquée, en fait, c'était la photographie, mais aussi la musique. Et en fait, c'est le même compositeur, qui s'appelle Kraket Junit, qui a composé dans L'Auberge Espagnole. Et je trouve que, en fait, cette musique, elle accompagne vraiment l'ambiance. Et on pourrait même dire qu'on dirait que c'est un personnage, en fait, du film. Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que la musique est très belle. Et... Après, c'est vrai que moi, c'est surtout les images qui m'ont marqué plutôt que la musique. Je trouve que la musique vient souligner les images. Et notamment au début du film, il y a cette scène où l'image est fixe et on voit les saisons défiler avec une image fixe. Et du coup, on voit la végétation d'un coup qui fleurit, qui grandisse et qui prend des feuilles et après qui rentre en dormance en hiver. Et il y a cette musique assez presque classique. qui vient souligner ces images. Je trouve que ça marche bien. Une musique qui m'a marqué, c'est surtout la musique de fin. Je me souviens, je crois que c'est Camilla Jordana qui fait ce que tu me disais. C'est Camilla Jordana qui fait cette musique. D'ailleurs, on en a parlé ensemble. Elle a composé cette musique pour le film, apparemment. Et en fait, ce que j'ai aimé dans cette musique, c'est que les paroles sont vraiment... Elle parle vraiment du film, elle parle vraiment du vin, du rapport avec les émotions. Et donc moi, c'est surtout ça qui m'a marqué parce qu'il y avait le côté aussi, les paroles sont intéressantes et c'est la fin du film. Et c'est comme si ça venait un peu synthétiser l'ambiance du film, cette chanson. Je ne sais pas comment elle s'appelle, mais la chanson en tout cas, mais j'ai beaucoup aimé. Quand j'étais petit, tous les matins je regardais par la fenêtre et je me disais, tous les matins ça change.

  • Speaker #0

    Un jour plus simple que le mien, et tes ailes dans les yeux, puis la route suit le fil.

  • Speaker #1

    J'ai eu envie de faire le tour du monde.

  • Speaker #0

    Soleil dans mes yeux.

  • Speaker #1

    Et voilà, j'ai fait le tour du monde. Genre ? Genre ?

  • Speaker #0

    C'est pas vrai. Tu sais combien de temps ça fait que t'as pas de nouvelles ?

  • Speaker #1

    4 ans à nous, moi. Putain, Juliette, ça fait des mois qu'on s'occupe de papa, qu'on s'occupe du domaine, qu'on s'occupe de tout. Et lui, il est là, il vient me croire, mais qu'est-ce que tu connais à ma vie, toi ? Parce que là, on est d'accord, je connais rien de ta vie.

  • Speaker #0

    Les gens bougent pour médailles, une bataille.

  • Speaker #1

    Papa me dit que je suis plus parti pour fuir.

  • Speaker #0

    Mais t'es revenu.

  • Speaker #1

    Les mots, c'est comme le vin.

  • Speaker #0

    Oui. Je me tourne. Ça donne pas envie de rester là tout ça ? Et puis on a fini ! Je vais aller en chambre ! Je vais pas suivre,

  • Speaker #1

    je pense les conseils.

  • Speaker #0

    Vous êtes là à me regarder avec vos grosses couilles. Ouais j'ai pas entendu.

  • Speaker #1

    Wow,

  • Speaker #0

    c'est crucifix partout ! Ça pétarde, on est pas tous loin.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'il vous raconte là tu crois ? Regardez, une sucre et un petit verre de thème. Je me suis dit que c'était bon, on va se voir en cours.

  • Speaker #0

    Ouais, très très belle chanson. Et pour être un petit peu plus focalisé là sur les personnages, moi il y a un personnage qui m'a particulièrement... en tout cas qui m'a marqué la première fois que je l'ai vue. C'était le personnage de Pio Marmaille. Et notamment, il y a plusieurs citations que je voudrais partager avec vous et avec toi. Il dit premièrement, c'est en travaillant la terre, c'est en s'occupant d'elle que l'on commence à sentir qu'elle nous appartient. Et ensuite, il dit, mais étrangement, à partir du moment où on commence à sentir qu'on lui appartient, c'est là qu'elle nous appartient. Et une autre phrase aussi que je trouve très belle, c'est l'amour, c'est comme le vin. Il faut que ça fermente, il faut du temps. Est-ce que ces phrases, elles convoquent quelque chose chez toi par rapport justement à ton histoire personnelle, au rapport à la terre, à l'héritage et aux personnages plus largement de Pio Marmaille ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est vrai que c'est une phrase qui m'a marqué, la première en tout cas, et c'est quelque chose qui a toujours été un peu en moi. Ce rapport de la terre appartient aussi aux personnes qui la travaillent. Il n'y a pas qu'une question simplement de l'égalité là-dedans, d'héritage. Mais c'est aussi en la travaillant qu'on... qu'on se l'approprie et puis qu'on devient aussi, comme dit Pierre Marmaray, qu'on fait partie d'elle. Et ça me rappelle aussi quelque chose, une phrase, en tout cas un concept qui vient des apathistes, qui sont une population, c'est un mouvement, disons, plutôt un mouvement politique et révolutionnaire dans le sud du Mexique, dans le Chiapas, qui est un peu comme l'idole Emiliano Zapata, qui était... un révolutionnaire aussi, mais à une époque antérieure. Et en fait, eux, ils considèrent que la terre appartient à ceux qui la travaillent, exactement comme dit Pio Marmaille dans le film. Et donc, en fait, moi, j'ai habité un an au Mexique, et du coup, je me suis connecté un peu à ce mouvement des apathistes qui m'a pas mal marqué. Et j'ai même eu l'occasion d'aller dans ce territoire autonome. parce qu'ils ont un territoire autonome qui est indépendant de l'État, et justement pour faire valoir le fait que leurs terres leur appartiennent et qu'elles n'appartiennent pas à l'État, parce qu'au Mexique, il y a eu toute une démarche au niveau de l'État pour récupérer les terres des paysans et en faire... Les paysans la travaillent, mais par contre, elle appartenait à l'État. Donc c'était l'inverse de cette phrase dont tu m'as parlé, de cette citation. Et donc voilà, ça m'évoque ça en fait, ça m'évoque ce mouvement en Mexique. Et puis après, si j'en parle de façon plus liée à moi, à mon histoire, c'est vrai que je me rends compte que, par exemple, moi je sais que cette maison et ces vignes, elles m'appartiennent en partie parce qu'elles appartiennent à ma famille. Mais je me rends compte aussi que tant que... tant qu'on n'est pas vraiment dans le travail des vignes, il y a une part d'appartenance qui n'est pas là. J'ai toujours travaillé un peu dans les vignes, mais ce n'est pas mon métier. Ça le sera peut-être un jour, mais pour l'instant, ce n'est pas d'actualité. Je sens que ce travail des vignes permettrait évidemment de se sentir appartenir plus à cette terre. Parce que c'est vraiment la terre, on parle vraiment de l'élémentaire, c'est au-delà de questions légales, d'appartenance et d'héritage. C'est quelque chose que je ressens en tout cas. C'est difficile de l'expliquer, mais c'est un sentiment que je partage carrément. L'amour, c'est comme le vin, il faut que ça fermente, il faut du temps. Je suis assez d'accord, même si ça peut paraître évident aussi. Mais j'ai bien aimé la scène d'ailleurs où Jean dit cette phrase. C'est la scène où il retrouve sa femme avec qui c'est compliqué, qui est en Australie et elle vient le retrouver en France. Et donc, c'est vraiment la scène des retrouvailles où leur fils s'est endormi et ils peuvent vraiment discuter entre eux. Et je crois qu'il lui dit ça. Et c'est une belle scène. Voilà, au-delà de ce que ça m'évoque, moi, j'ai trouvé que c'était une belle scène d'amour. Et ça m'a ému aussi. Et c'est vrai qu'il y a ce côté... Il faut que ça fermente, il faut du temps. C'est assez juste comme métaphore, le vin et l'amour. Et voilà, au lieu de... Enfin... Disons que moi, du coup, j'arrive à l'identifier aussi par rapport à ma famille, puisque l'amour, ce n'est pas que de l'amour de couple, mais il y a aussi le côté de l'amour familial, l'amour des parents, l'amour d'une sœur. Et je pense qu'il y a ce côté fermentation, temps. Et c'est vrai que moi, j'ai l'espoir que même s'il y a des choses compliquées, de communication dans une famille, avec la maturité, le temps, justement, que cette communication et les échanges et même la co-création, créer ensemble, puissent évoluer positivement dans le temps, grâce à ça, un peu comme le vin. Comme un bon vin qui se boit des années plus tard et qui est encore meilleur qu'avant.

  • Speaker #0

    Je partage ton ressenti. Et du coup, les autres fois, quand tu l'as revu depuis, Est-ce qu'il y a d'autres émotions qui te sont venues ? Est-ce qu'il y a d'autres personnages ? qui t'ont un peu plus marquée, parce qu'en fait, tu vois souvent au fil des épisodes, avec les invités, on se rend compte qu'en fait, quand on regarde un film, à un instant T de notre vie, il y a un personnage qui peut plus nous impacter, ou en tout cas une trajectoire du personnage. Et là, en l'occurrence, vu que c'est une fratrie, donc ils sont trois, je te dis ça parce que, par exemple, il y a un autre personnage qui est joué par François Civil, où lui, il est tiraillé entre ce sentiment de loyauté, justement, de s'occuper des terres, alors que lui-même, tu vois, il ne s'y connaît pas forcément, en tout cas, il n'a pas forcément la même expertise dans le domaine du vin. Et pour vous spolier, à vous qui nous écoutez, il est face à un grand dilemme, en fait. Doit-il rester, du coup, avec tout ça en héritage et continuer ? Ou lui, s'émanciper de tout ça, et on le voit notamment dans son rapport avec son beau-père. notamment tu vois où c'est un peu compliqué qu'est-ce que ça t'évoque du coup cette palette de personnages ?

  • Speaker #1

    Alors ce que ça m'évoque c'est que là en le regardant je me suis plus identifié de façon un peu je sais pas comment dire direct je me suis identifié à Jean qui est un peu le personnage de Jean on va pas dire que c'est le personnage principal, mais c'est celui qui commence l'histoire, et c'est le grand frère, etc. Et en fait, là où je me suis identifié, c'est assez simple, c'est qu'il revient d'un tour du monde, et qu'il était parti justement pour faire un tour du monde, et qu'il en revient. Et en fait, moi, c'est quelque chose dans ma... Là, je vais entamer un voyage dans quelques mois, et dans ce voyage, il y a... il y a des chances qu'il y ait un tour du monde. Et je pars pour... Je me donne une palette de temps, je me donne pas mal de temps pour ce voyage. Et donc ça, ça m'a tout de suite... Quand je l'ai revu, j'avais oublié ce détail-là, qu'il revenait d'avoir un tour du monde. Et donc ça m'a tout de suite marqué, je me suis tout de suite identifié à ça. Après, de façon plus subtile, justement si on est un peu moins dans le côté caricatural, je trouve que les trois... personnages, les deux frères et la sœur, en fait, ils sont complémentaires et ils expriment chacun des caractères et un rapport aussi à ce domaine différent, parce qu'il y a du coup Juliette qui, elle, en fait, travaillait déjà avec son père, donc pour, voilà, je vais pas raconter le film, mais en gros Juliette, elle, elle était déjà dix ans avant que s'il y ait cette réunification des troupes. trois frères, elle était déjà dans le domaine, elle travaillait déjà dans le domaine, donc en fait, elle, il y a une sorte de continuité. Jean, au contraire, il revient totalement de l'autre bout du monde, où il a construit une vie, et donc, voilà, c'est un autre rapport à ce domaine, et le personnage de François Sylvie, je me souviens plus comment il s'appelle dans le film, mais voilà, il a aussi une autre caractéristique, parce que il est marié avec... avec une femme qui est la fille d'autres vignerons et avec lesquels ils travaillent. Donc voilà, et disons que le mélange des trois, je trouve que moi, je m'y retrouve un peu dans le mélange des trois, parce qu'à le côté, je suis quand même revenu en Bourgogne, même si je ne me suis pas mis à travailler vraiment avec mes parents, en tout cas pas à plein temps. Mais il y a aussi une part de moi qui a envie de voyager, et comme Jean. Il y a une part de moi qui est attachée aussi à ce lieu et qui a commencé aussi à y travailler un peu. C'est comme Juliette. Et puis, le personnage de François Civil, je m'identifie un peu moins, mais on ne sait jamais. Ça peut peut-être arriver aussi qu'à un moment, je sois amené à rencontrer quelqu'un qui soit aussi lié au vin, d'une autre famille. Donc, disons que j'ai pu m'identifier dans plusieurs parties de ces différents personnages. C'est plutôt le mélange de tout qui crée une émotion forte. C'est comme si ça parle de... Moi, j'ai l'impression que ça parle de ma vie. Et du coup, il y a plein de gens qui doivent s'identifier à ça aussi. Je trouve que c'est un film encore plus que la beauté du film. C'est plus l'émotion que ça m'a créée dans l'identification que je me suis faite à ma vie, à ma vie réelle. Et c'est assez rare, je trouve, que dans un film, en tout cas pour moi, c'est assez rare que ça me crée des émotions comme ça, où vraiment je sens le lien avec ma vie réelle. Oui,

  • Speaker #0

    l'effet miroir. Après, je pense que c'est peut-être la somme de... de l'histoire, peut-être du scénario en tant que tel, des paysages aussi qui te sont certainement familiers, comme tu le disais au début, au fil des saisons. Et quand on voit ces vignes, c'est magnifique, quelles que soient les saisons. Et d'ailleurs, pour la petite histoire, les couleurs qu'on retrouve dans les saisons, ce sont des couleurs qu'on retrouve aussi dans les costumes des différents personnages. C'est fait de façon un peu éparse, mais on les retrouve dans leurs vêtements, etc. Donc, c'est aussi ça la force. la force d'un film. Et du coup, pour aller plus loin sur le sujet, est-ce que tu aurais des recommandations de films, de séries autour des différents thèmes qu'on vient d'aborder ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y en a une là que je viens de finir. Donc, il n'y a qu'une seule saison et je viens de la finir. Ça s'appelle Les gouttes de Dieu. Et en fait, c'est une adaptation d'un manga à la base qui parle du vin. Enfin, c'est vraiment tourné autour du vin. Et ça parle de questions d'héritage entre... C'est un grand collectionneur de vin qui décède, qui va laisser un héritage colossal, mais il va mettre cet héritage en jeu entre deux personnes, entre sa fille et son élève prodige. Et du coup, ils vont passer des épreuves qu'il a définies lui, qui sont autour de la dégustation du vin, de la connaissance du vin. Et c'est assez drôle parce que ça se passe entre la France et le Japon. Parce que du coup, cet enfant, enfin cet élève prodige, lui, il est japonais. Et donc, il y a toute une partie du film qui se passe au Japon, qui se passe en France. Et c'est assez intéressant. Moi, j'ai bien aimé. Donc, je la recommande, cette série. Et après, sinon, en tant qu'en film... Alors, il y a un film que j'ai vu il y a longtemps qui parlait justement d'un road trip. Je crois que ça se passe en Californie. Un road trip autour du 20. Ça s'appelle Sideways. Je n'ai pas des souvenirs très précis, mais je me souviens que j'avais bien aimé. C'est-à-dire, c'était une bonne ambiance, comme on dit. J'avais aimé l'ambiance du film. Voyage lié au vin. Et en plus, ça me parle parce que du coup, dans mon voyage, j'aimerais que le vin fasse partie du voyage dans les étapes et peut-être aller travailler dans des domaines ou en tout cas aller voir des domaines qui sont autres que celui de mes parents pour voir d'autres façons de faire et voir si ce métier vraiment m'intéresse. en prenant du recul et tout en voyageant. Ok,

  • Speaker #0

    waouh ! Un beau projet et de belles recommandations. Alors, pour ma part, je me suis focalisée au début sur le côté fratrie et ça m'a beaucoup fait penser au film Le premier jour du reste de ta vie où là, c'est pareil, il y a une fratrie et on les suit au fur et à mesure. C'est avec Zabou Bretman en actrice principale. Et franchement, est-ce que tu l'as déjà vu, ce film ?

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà vu, mais il y a très longtemps. Et j'ai l'impression que j'avais bien aimé. Mais je n'ai pas de souvenirs très précis, ni des personnages, ni de l'histoire. C'était il y a vraiment... J'ai dû le voir, je ne sais pas, il y a peut-être 15 ans. C'est possible. Il est assez vieux comme film, non ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'il a au moins une dizaine d'années. 15 ans, je le sais. Je ne le sais pas, mais oui. Je pense qu'il y a une bonne dizaine d'années. Mais en fait, ce que j'ai trouvé assez fort, c'était le lien qu'il pouvait y avoir... entre eux et puis les différents tiraillements par lesquels ils passaient. Parce qu'en fait, tu vois toute la famille au fil des ans, avec les différentes étapes de chacun, chacune, entre le grand frère. Je crois que c'est d'ailleurs, il y a Pio Marmaille qui doit être dedans, qui est médecin. Ensuite, il y a celle du milieu, qui est jouée par l'actrice Déborah François. Pareil, elle, elle est dans ces questionnements, etc. Puis il y a le troisième frère aussi. Je trouvais qu'il y avait un peu un... Un écho à ce qui nous lie. Il y a un autre film également qui s'appelle, donc ça c'est plutôt une production britannique, qui s'appelle The Chef. Et en fait là, c'est plus le côté vin et culinaire, concrètement, et gastronomique. Parce que du coup, ça m'a donné faim, ce film. Le côté gastronomique, en fait. Et là, on suit en fait toute une équipe. Ça doit être autour de la période de Noël. Et toute une brigade, en fait. Et on voit comment ça se déroule dans un restaurant étoilé. Et ça, c'est un très, très bon film. Et il y a aussi autre chose. Et là, c'est plutôt une série documentaire. C'est le chanteur et le rappeur Action Bronson, qui est cuisinier également, en tout cas, qui est chef cuisinier. On en avait parlé, je crois que tu le connais. Oui.

  • Speaker #1

    Je connais un peu sa musique, après je ne connais pas très bien justement son émission rapport à la gastronomie, etc.

  • Speaker #0

    Alors, justement pour toi et pour celles et ceux qui nous écoutent, qui vous nous écoutez ici, en fait, c'est une émission qui était à la base produite par le média Viceland et qui s'appelle Fuck's that delicious et donc lui, Action Bronson, est en compagnie de deux, trois amis et en fait, ils partent à la découverte de plats. Donc ça peut très bien être de la street food, des restaurants très gastronomiques, très étoilés, etc. Et dans le monde entier en fait. Donc ne regardez surtout pas cette émission avant de manger, parce que ça vous donne très très faim. Et en fait, il y a une de ces émissions qui se déroule en France et en Bourgogne. Donc voilà, je pense que c'est hyper intéressant d'avoir, surtout quand tu le suis, quand tu as suivi toutes ces émissions, de le suivre. Et puis tu peux le retrouver sur YouTube. facilement trouver ça. Est-ce que tu te souviens de la première fois où tu es allé au cinéma ?

  • Speaker #1

    Alors oui, je me souviens que ça, je suis quasiment sûr que c'était pour aller voir le film Hercule de Walt Disney et je crois que j'étais avec mon père et je ne sais pas quel âge j'avais mais j'étais petit et je pense que c'est la première fois que je suis allé au cinéma.

  • Speaker #0

    Et c'était un cinéma vers chez toi ? Enfin, c'était où ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était à Mâcon, dans la ville où je suis né, qui est la ville la plus proche de Fuissé, où j'ai grandi. Et en fait, à l'époque, il n'y avait que deux petits cinémas à Mâcon, et donc c'était dans le cinéma Marivaux, les Marivaux pour être exact. Et voilà, c'était des petites salles, il y avait deux salles dans chaque cinéma, et maintenant, ça a été remplacé par un gros multiplex. qui a ses avantages mais c'est plus aussi authentique qu'avant je trouve mais bon ça c'est un autre sujet ouais ouais les cinémas qui

  • Speaker #0

    évoluent quel est le film ou la série dont tu ne te laisses jamais de regarder alors disons que je ne regarde pas souvent plusieurs fois enfin voilà

  • Speaker #1

    Il n'y a pas quelque chose que je regarde vraiment en permanence ou que j'ai regardé des milliers de fois. Mais si je devais dire un film, je pense que ça serait Kill Bill de Quentin Tarantino. Parce que depuis que je suis ado, j'ai toujours adoré ses films et j'ai toujours adoré ce réalisateur et les univers qu'il crée dans ses films. Et d'ailleurs, tu parlais tout à l'heure du rapport à la musique dans le film de Clapiche dont on parle, dans Ce qui nous lit. Et je trouve que dans les Tarantino, il fait toujours très attention aux musiques qu'il choisit pour chaque film. Et moi, je me souviens que ça m'avait presque donné... En tout cas, la façon dont il fait du cinéma, la façon dont il fait rentrer les musiques, les sons et tout, ça m'avait presque donné envie de faire ce métier quand j'étais au lycée. Et Kill Bill, en particulier, parce que c'est un film qui fait voyager pas mal. Il y a des scènes qui se passent en Asie, au Japon, en Chine. Et donc, j'aime bien parce qu'il a fait aussi... Ses premiers films sont très américains, dans le sens très lié aux États-Unis, à la culture des États-Unis. Et c'est des très beaux films. Mais moi, c'est pas forcément... C'est une culture qui me parle, mais je ne suis pas spécialement attaché. Et j'ai bien aimé qu'il fasse sortir un peu ses personnages. dans Kill Bill, qu'il les fasse sortir des Etats-Unis, justement, voyager, se former aux arts martiaux, et il y a aussi des références aux anciens films de Kung Fu chinois, donc voilà, il y a tout un univers qui m'a pas mal plu, et aussi le fait que ça soit en deux volets, ces deux films, en fait, Kill Bill 1 et Kill Bill 2, du coup, c'est pas mal, parce que soit tu peux te les refaire l'un après l'autre, soit tu peux décider de revoir que le 2, ou que le 1. Et donc, il y a ce côté, disons qu'il y a le côté moins répétitif de revoir quelque chose que tu connais déjà, tu peux le diviser en deux, et ça, j'ai bien aimé. Donc voilà, je dirais qu'il y a une ville.

  • Speaker #0

    Ok, ouais, une vaste œuvre. Est-ce que tu pourrais nous donner une émotion ou deux qui vient clôturer tout ce qu'on vient de se dire ?

  • Speaker #1

    Eh bien, il y a... Je dirais, bon, c'est un peu cliché, mais j'ai envie de dire la joie.

  • Speaker #0

    mais plutôt la joie de pouvoir parler de ce film, mais aussi des émotions que ça m'a créées, et du rapport avec ma famille. En fait, je sais que ma sœur, mes parents vont sûrement écouter ce podcast, et ça n'a pas toujours été simple, la communication entre nous, à ce sujet, au sujet des vignes, de la maison, du domaine, de qui va reprendre. C'est un sujet assez délicat. Je sais qu'on est à un moment où on va devoir prendre des décisions, en tout cas, les choses, on va devoir communiquer de façon plus fluide. Et donc, disons que je suis heureux d'avoir pu parler de tout ça à travers ce biais du podcast, qui est un médium quand même assez intéressant, que je n'avais jamais fait, mais je trouve que c'est assez intéressant pour parler de ses émotions. Il y a à la fois, on peut se livrer, mais il y a aussi le cadre qui fait un détachement. Donc, c'est assez fluide. et donc je dirais la joie et une deuxième émotion l'espoir l'espoir pour ma famille par rapport à ce sujet là que les choses se passent le mieux possible et je pense qu'il y aura j'en doute pas que ça va se passer du mieux possible parce qu'il y a de l'amour et il y a un très bel endroit et du coup voilà Avec tout ça, je pense que ça devrait bien se passer.

  • Speaker #1

    Ok. Écoute, merci beaucoup, Julio.

  • Speaker #0

    Je t'en prie. Merci beaucoup à toi de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode a résonné avec votre histoire, vos émotions. N'hésitez pas à venir échanger avec moi sur Instagram, en DM ou en commentaire. Rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite.

Description

Dans ce cinquième épisode de la saison 3, Giulio vient nous parler du film Ce qui nous lie.


Celui-ci l'a particulièrement marqué et lui a permis de faire le lien avec sa vie.


C'est également l'occasion de découvrir son parcours de vie et ses coups de cœurs cinématographiques.  


Ce qu'il vous reste à faire : 

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Musique : Arc de soleil - Mumbo Sugar


Extrait de la série Les goutes de dieu : https://www.youtube.com/watch?v=UFJm0Z9mi3s

Extrait du film Sideways : https://www.youtube.com/watch?v=DGP8PwCpxLk

Extrait du film Le Goût du vin : https://www.youtube.com/watch?v=KZwpvKGD9Yw

Extrait du film Le premier jour du reste de ta vie : https://www.youtube.com/watch?v=M6UT4taeFDE


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le Canap de Guy. Nous sommes en novembre 2023, je suis en Bourgogne et je redécouvre le film Ce qui nous lie en compagnie de deux amis. L'année suivante, je fais la rencontre de Giulio, dont le film résonne tout particulièrement avec son histoire personnelle. Les titres des films peuvent être aussi puissants que les émotions lors d'un visionnage. J'espère que cet épisode résonnera avec votre histoire. Vous connaissez la formule, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur votre plateforme préférée. Faites comme chez vous, installez-vous confortablement et bonne écoute ! Salut Giulio, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Salut Bérénice, ça va très bien et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, je suis très contente de t'accueillir pour ce nouvel épisode de cette nouvelle année. On va rentrer dans le vif du sujet pour le film que tu as choisi. Est-ce que déjà tu pourrais présenter ?

  • Speaker #1

    Alors donc je m'appelle Giulio Montrasi, j'ai 30 ans et je suis originaire de Bourgogne. Donc j'ai grandi... dans un domaine viticole. Mes parents sont vignerons. J'ai grandi là-bas jusqu'à mes 18 ans et ensuite, je suis devenu architecte à Paris. Et là, je suis revenu depuis trois ans dans la région dans laquelle je suis né, en Bourgogne. Et je suis toujours architecte, mais je me suis rapproché du domaine familial, en tout cas géographiquement. Je suis à 15 minutes.

  • Speaker #0

    OK. Et pour entrer dans le vif du sujet, est-ce que tu pourrais nous parler du film qui a eu un impact dans ta vie ?

  • Speaker #1

    Donc ce film c'est Ce qui nous lit, c'est un film de Cédric Clapiche qui se passe justement en Bourgogne et qui parle d'un domaine viticole familial et des questions d'héritage et aussi des questions de rapports familiaux entre deux frères et une sœur

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous en dire un petit peu plus sur ? la première fois quand tu l'as vue, déjà comment tu l'as découvert, avec qui tu étais ? Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ton contexte de visionnage ?

  • Speaker #1

    Ce qui s'est passé, c'est que pendant le tournage, je donne un peu le contexte avant d'expliquer la première fois que je l'ai vue, mais pendant le tournage, l'un des acteurs du tournage, qui s'appelle Jean-Marc Rouleau, qui joue Marcel, je crois, dans le film. Il s'appelle Marcel. En fait, lui, il est vraiment vigneron. Et donc, il a emmené les autres acteurs, donc Thomas Armaille, François Civil, etc., Anna Gervardo. Il leur a fait faire un tour de différents domaines en Bourgogne, chez des amis qu'ils connaissaient. Et en fait, du coup, il les a emmenés en partie chez mes parents à Fussey. Donc, le domaine s'appelle le Château des Rontées. Et donc, ils ont déjeuné tous ensemble. chez mes parents et voilà, ils ont mangé. Je me souviens, moi, je n'étais pas là, mais il y a eu toute l'histoire, on nous l'a raconté plusieurs fois. Du coup, ma mère, elle fait des pâtes au pesto parce que mon père est italien et mes parents ont vécu en Italie pendant longtemps. Donc voilà, la cuisine italienne est souvent à l'honneur chez nous. Et donc voilà, c'est comme ça que ça a commencé. Et en fait, ils ont eu des invitations suite à ce déjeuner et puis à avoir accueilli et fait déguster toute l'équipe du tournage. Ils ont eu des invitations pour l'avant-première à Paris. Et à ce moment-là, ma sœur et moi, on habitait tous les deux à Paris. Et donc, ils nous ont dit, allez-y ensemble, allez voir le film de Clapiche. Et donc, on s'est retrouvés avec ma sœur à aller voir ce film tous les deux, entre frères et sœurs. Et du coup, c'était un moment assez fort, parce que ça parle vraiment du rapport frère-sœur qui reprennent un domaine. Et donc, c'était assez... intéressant de le voir ensemble et émouvant aussi. Et je pense que c'est un moment dont on se souvient tous les deux assez bien et qui est dans notre cœur.

  • Speaker #0

    Ok, écoute, belle présentation du contexte. Et c'est vrai que ce film, du coup, comme tu le disais, c'est réalisé par Cédric Clapiche. Et pour celles et ceux qui ne le connaîtraient pas, il a quand même été assez connu pour... pour le film L'Auberge Espagnole. Et justement, moi, quand je l'ai vu la première fois, ce qui m'a beaucoup marquée, en fait, c'était la photographie, mais aussi la musique. Et en fait, c'est le même compositeur, qui s'appelle Kraket Junit, qui a composé dans L'Auberge Espagnole. Et je trouve que, en fait, cette musique, elle accompagne vraiment l'ambiance. Et on pourrait même dire qu'on dirait que c'est un personnage, en fait, du film. Qu'est-ce que tu en penses ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que la musique est très belle. Et... Après, c'est vrai que moi, c'est surtout les images qui m'ont marqué plutôt que la musique. Je trouve que la musique vient souligner les images. Et notamment au début du film, il y a cette scène où l'image est fixe et on voit les saisons défiler avec une image fixe. Et du coup, on voit la végétation d'un coup qui fleurit, qui grandisse et qui prend des feuilles et après qui rentre en dormance en hiver. Et il y a cette musique assez presque classique. qui vient souligner ces images. Je trouve que ça marche bien. Une musique qui m'a marqué, c'est surtout la musique de fin. Je me souviens, je crois que c'est Camilla Jordana qui fait ce que tu me disais. C'est Camilla Jordana qui fait cette musique. D'ailleurs, on en a parlé ensemble. Elle a composé cette musique pour le film, apparemment. Et en fait, ce que j'ai aimé dans cette musique, c'est que les paroles sont vraiment... Elle parle vraiment du film, elle parle vraiment du vin, du rapport avec les émotions. Et donc moi, c'est surtout ça qui m'a marqué parce qu'il y avait le côté aussi, les paroles sont intéressantes et c'est la fin du film. Et c'est comme si ça venait un peu synthétiser l'ambiance du film, cette chanson. Je ne sais pas comment elle s'appelle, mais la chanson en tout cas, mais j'ai beaucoup aimé. Quand j'étais petit, tous les matins je regardais par la fenêtre et je me disais, tous les matins ça change.

  • Speaker #0

    Un jour plus simple que le mien, et tes ailes dans les yeux, puis la route suit le fil.

  • Speaker #1

    J'ai eu envie de faire le tour du monde.

  • Speaker #0

    Soleil dans mes yeux.

  • Speaker #1

    Et voilà, j'ai fait le tour du monde. Genre ? Genre ?

  • Speaker #0

    C'est pas vrai. Tu sais combien de temps ça fait que t'as pas de nouvelles ?

  • Speaker #1

    4 ans à nous, moi. Putain, Juliette, ça fait des mois qu'on s'occupe de papa, qu'on s'occupe du domaine, qu'on s'occupe de tout. Et lui, il est là, il vient me croire, mais qu'est-ce que tu connais à ma vie, toi ? Parce que là, on est d'accord, je connais rien de ta vie.

  • Speaker #0

    Les gens bougent pour médailles, une bataille.

  • Speaker #1

    Papa me dit que je suis plus parti pour fuir.

  • Speaker #0

    Mais t'es revenu.

  • Speaker #1

    Les mots, c'est comme le vin.

  • Speaker #0

    Oui. Je me tourne. Ça donne pas envie de rester là tout ça ? Et puis on a fini ! Je vais aller en chambre ! Je vais pas suivre,

  • Speaker #1

    je pense les conseils.

  • Speaker #0

    Vous êtes là à me regarder avec vos grosses couilles. Ouais j'ai pas entendu.

  • Speaker #1

    Wow,

  • Speaker #0

    c'est crucifix partout ! Ça pétarde, on est pas tous loin.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'il vous raconte là tu crois ? Regardez, une sucre et un petit verre de thème. Je me suis dit que c'était bon, on va se voir en cours.

  • Speaker #0

    Ouais, très très belle chanson. Et pour être un petit peu plus focalisé là sur les personnages, moi il y a un personnage qui m'a particulièrement... en tout cas qui m'a marqué la première fois que je l'ai vue. C'était le personnage de Pio Marmaille. Et notamment, il y a plusieurs citations que je voudrais partager avec vous et avec toi. Il dit premièrement, c'est en travaillant la terre, c'est en s'occupant d'elle que l'on commence à sentir qu'elle nous appartient. Et ensuite, il dit, mais étrangement, à partir du moment où on commence à sentir qu'on lui appartient, c'est là qu'elle nous appartient. Et une autre phrase aussi que je trouve très belle, c'est l'amour, c'est comme le vin. Il faut que ça fermente, il faut du temps. Est-ce que ces phrases, elles convoquent quelque chose chez toi par rapport justement à ton histoire personnelle, au rapport à la terre, à l'héritage et aux personnages plus largement de Pio Marmaille ?

  • Speaker #1

    Alors oui, c'est vrai que c'est une phrase qui m'a marqué, la première en tout cas, et c'est quelque chose qui a toujours été un peu en moi. Ce rapport de la terre appartient aussi aux personnes qui la travaillent. Il n'y a pas qu'une question simplement de l'égalité là-dedans, d'héritage. Mais c'est aussi en la travaillant qu'on... qu'on se l'approprie et puis qu'on devient aussi, comme dit Pierre Marmaray, qu'on fait partie d'elle. Et ça me rappelle aussi quelque chose, une phrase, en tout cas un concept qui vient des apathistes, qui sont une population, c'est un mouvement, disons, plutôt un mouvement politique et révolutionnaire dans le sud du Mexique, dans le Chiapas, qui est un peu comme l'idole Emiliano Zapata, qui était... un révolutionnaire aussi, mais à une époque antérieure. Et en fait, eux, ils considèrent que la terre appartient à ceux qui la travaillent, exactement comme dit Pio Marmaille dans le film. Et donc, en fait, moi, j'ai habité un an au Mexique, et du coup, je me suis connecté un peu à ce mouvement des apathistes qui m'a pas mal marqué. Et j'ai même eu l'occasion d'aller dans ce territoire autonome. parce qu'ils ont un territoire autonome qui est indépendant de l'État, et justement pour faire valoir le fait que leurs terres leur appartiennent et qu'elles n'appartiennent pas à l'État, parce qu'au Mexique, il y a eu toute une démarche au niveau de l'État pour récupérer les terres des paysans et en faire... Les paysans la travaillent, mais par contre, elle appartenait à l'État. Donc c'était l'inverse de cette phrase dont tu m'as parlé, de cette citation. Et donc voilà, ça m'évoque ça en fait, ça m'évoque ce mouvement en Mexique. Et puis après, si j'en parle de façon plus liée à moi, à mon histoire, c'est vrai que je me rends compte que, par exemple, moi je sais que cette maison et ces vignes, elles m'appartiennent en partie parce qu'elles appartiennent à ma famille. Mais je me rends compte aussi que tant que... tant qu'on n'est pas vraiment dans le travail des vignes, il y a une part d'appartenance qui n'est pas là. J'ai toujours travaillé un peu dans les vignes, mais ce n'est pas mon métier. Ça le sera peut-être un jour, mais pour l'instant, ce n'est pas d'actualité. Je sens que ce travail des vignes permettrait évidemment de se sentir appartenir plus à cette terre. Parce que c'est vraiment la terre, on parle vraiment de l'élémentaire, c'est au-delà de questions légales, d'appartenance et d'héritage. C'est quelque chose que je ressens en tout cas. C'est difficile de l'expliquer, mais c'est un sentiment que je partage carrément. L'amour, c'est comme le vin, il faut que ça fermente, il faut du temps. Je suis assez d'accord, même si ça peut paraître évident aussi. Mais j'ai bien aimé la scène d'ailleurs où Jean dit cette phrase. C'est la scène où il retrouve sa femme avec qui c'est compliqué, qui est en Australie et elle vient le retrouver en France. Et donc, c'est vraiment la scène des retrouvailles où leur fils s'est endormi et ils peuvent vraiment discuter entre eux. Et je crois qu'il lui dit ça. Et c'est une belle scène. Voilà, au-delà de ce que ça m'évoque, moi, j'ai trouvé que c'était une belle scène d'amour. Et ça m'a ému aussi. Et c'est vrai qu'il y a ce côté... Il faut que ça fermente, il faut du temps. C'est assez juste comme métaphore, le vin et l'amour. Et voilà, au lieu de... Enfin... Disons que moi, du coup, j'arrive à l'identifier aussi par rapport à ma famille, puisque l'amour, ce n'est pas que de l'amour de couple, mais il y a aussi le côté de l'amour familial, l'amour des parents, l'amour d'une sœur. Et je pense qu'il y a ce côté fermentation, temps. Et c'est vrai que moi, j'ai l'espoir que même s'il y a des choses compliquées, de communication dans une famille, avec la maturité, le temps, justement, que cette communication et les échanges et même la co-création, créer ensemble, puissent évoluer positivement dans le temps, grâce à ça, un peu comme le vin. Comme un bon vin qui se boit des années plus tard et qui est encore meilleur qu'avant.

  • Speaker #0

    Je partage ton ressenti. Et du coup, les autres fois, quand tu l'as revu depuis, Est-ce qu'il y a d'autres émotions qui te sont venues ? Est-ce qu'il y a d'autres personnages ? qui t'ont un peu plus marquée, parce qu'en fait, tu vois souvent au fil des épisodes, avec les invités, on se rend compte qu'en fait, quand on regarde un film, à un instant T de notre vie, il y a un personnage qui peut plus nous impacter, ou en tout cas une trajectoire du personnage. Et là, en l'occurrence, vu que c'est une fratrie, donc ils sont trois, je te dis ça parce que, par exemple, il y a un autre personnage qui est joué par François Civil, où lui, il est tiraillé entre ce sentiment de loyauté, justement, de s'occuper des terres, alors que lui-même, tu vois, il ne s'y connaît pas forcément, en tout cas, il n'a pas forcément la même expertise dans le domaine du vin. Et pour vous spolier, à vous qui nous écoutez, il est face à un grand dilemme, en fait. Doit-il rester, du coup, avec tout ça en héritage et continuer ? Ou lui, s'émanciper de tout ça, et on le voit notamment dans son rapport avec son beau-père. notamment tu vois où c'est un peu compliqué qu'est-ce que ça t'évoque du coup cette palette de personnages ?

  • Speaker #1

    Alors ce que ça m'évoque c'est que là en le regardant je me suis plus identifié de façon un peu je sais pas comment dire direct je me suis identifié à Jean qui est un peu le personnage de Jean on va pas dire que c'est le personnage principal, mais c'est celui qui commence l'histoire, et c'est le grand frère, etc. Et en fait, là où je me suis identifié, c'est assez simple, c'est qu'il revient d'un tour du monde, et qu'il était parti justement pour faire un tour du monde, et qu'il en revient. Et en fait, moi, c'est quelque chose dans ma... Là, je vais entamer un voyage dans quelques mois, et dans ce voyage, il y a... il y a des chances qu'il y ait un tour du monde. Et je pars pour... Je me donne une palette de temps, je me donne pas mal de temps pour ce voyage. Et donc ça, ça m'a tout de suite... Quand je l'ai revu, j'avais oublié ce détail-là, qu'il revenait d'avoir un tour du monde. Et donc ça m'a tout de suite marqué, je me suis tout de suite identifié à ça. Après, de façon plus subtile, justement si on est un peu moins dans le côté caricatural, je trouve que les trois... personnages, les deux frères et la sœur, en fait, ils sont complémentaires et ils expriment chacun des caractères et un rapport aussi à ce domaine différent, parce qu'il y a du coup Juliette qui, elle, en fait, travaillait déjà avec son père, donc pour, voilà, je vais pas raconter le film, mais en gros Juliette, elle, elle était déjà dix ans avant que s'il y ait cette réunification des troupes. trois frères, elle était déjà dans le domaine, elle travaillait déjà dans le domaine, donc en fait, elle, il y a une sorte de continuité. Jean, au contraire, il revient totalement de l'autre bout du monde, où il a construit une vie, et donc, voilà, c'est un autre rapport à ce domaine, et le personnage de François Sylvie, je me souviens plus comment il s'appelle dans le film, mais voilà, il a aussi une autre caractéristique, parce que il est marié avec... avec une femme qui est la fille d'autres vignerons et avec lesquels ils travaillent. Donc voilà, et disons que le mélange des trois, je trouve que moi, je m'y retrouve un peu dans le mélange des trois, parce qu'à le côté, je suis quand même revenu en Bourgogne, même si je ne me suis pas mis à travailler vraiment avec mes parents, en tout cas pas à plein temps. Mais il y a aussi une part de moi qui a envie de voyager, et comme Jean. Il y a une part de moi qui est attachée aussi à ce lieu et qui a commencé aussi à y travailler un peu. C'est comme Juliette. Et puis, le personnage de François Civil, je m'identifie un peu moins, mais on ne sait jamais. Ça peut peut-être arriver aussi qu'à un moment, je sois amené à rencontrer quelqu'un qui soit aussi lié au vin, d'une autre famille. Donc, disons que j'ai pu m'identifier dans plusieurs parties de ces différents personnages. C'est plutôt le mélange de tout qui crée une émotion forte. C'est comme si ça parle de... Moi, j'ai l'impression que ça parle de ma vie. Et du coup, il y a plein de gens qui doivent s'identifier à ça aussi. Je trouve que c'est un film encore plus que la beauté du film. C'est plus l'émotion que ça m'a créée dans l'identification que je me suis faite à ma vie, à ma vie réelle. Et c'est assez rare, je trouve, que dans un film, en tout cas pour moi, c'est assez rare que ça me crée des émotions comme ça, où vraiment je sens le lien avec ma vie réelle. Oui,

  • Speaker #0

    l'effet miroir. Après, je pense que c'est peut-être la somme de... de l'histoire, peut-être du scénario en tant que tel, des paysages aussi qui te sont certainement familiers, comme tu le disais au début, au fil des saisons. Et quand on voit ces vignes, c'est magnifique, quelles que soient les saisons. Et d'ailleurs, pour la petite histoire, les couleurs qu'on retrouve dans les saisons, ce sont des couleurs qu'on retrouve aussi dans les costumes des différents personnages. C'est fait de façon un peu éparse, mais on les retrouve dans leurs vêtements, etc. Donc, c'est aussi ça la force. la force d'un film. Et du coup, pour aller plus loin sur le sujet, est-ce que tu aurais des recommandations de films, de séries autour des différents thèmes qu'on vient d'aborder ?

  • Speaker #1

    Alors oui, il y en a une là que je viens de finir. Donc, il n'y a qu'une seule saison et je viens de la finir. Ça s'appelle Les gouttes de Dieu. Et en fait, c'est une adaptation d'un manga à la base qui parle du vin. Enfin, c'est vraiment tourné autour du vin. Et ça parle de questions d'héritage entre... C'est un grand collectionneur de vin qui décède, qui va laisser un héritage colossal, mais il va mettre cet héritage en jeu entre deux personnes, entre sa fille et son élève prodige. Et du coup, ils vont passer des épreuves qu'il a définies lui, qui sont autour de la dégustation du vin, de la connaissance du vin. Et c'est assez drôle parce que ça se passe entre la France et le Japon. Parce que du coup, cet enfant, enfin cet élève prodige, lui, il est japonais. Et donc, il y a toute une partie du film qui se passe au Japon, qui se passe en France. Et c'est assez intéressant. Moi, j'ai bien aimé. Donc, je la recommande, cette série. Et après, sinon, en tant qu'en film... Alors, il y a un film que j'ai vu il y a longtemps qui parlait justement d'un road trip. Je crois que ça se passe en Californie. Un road trip autour du 20. Ça s'appelle Sideways. Je n'ai pas des souvenirs très précis, mais je me souviens que j'avais bien aimé. C'est-à-dire, c'était une bonne ambiance, comme on dit. J'avais aimé l'ambiance du film. Voyage lié au vin. Et en plus, ça me parle parce que du coup, dans mon voyage, j'aimerais que le vin fasse partie du voyage dans les étapes et peut-être aller travailler dans des domaines ou en tout cas aller voir des domaines qui sont autres que celui de mes parents pour voir d'autres façons de faire et voir si ce métier vraiment m'intéresse. en prenant du recul et tout en voyageant. Ok,

  • Speaker #0

    waouh ! Un beau projet et de belles recommandations. Alors, pour ma part, je me suis focalisée au début sur le côté fratrie et ça m'a beaucoup fait penser au film Le premier jour du reste de ta vie où là, c'est pareil, il y a une fratrie et on les suit au fur et à mesure. C'est avec Zabou Bretman en actrice principale. Et franchement, est-ce que tu l'as déjà vu, ce film ?

  • Speaker #1

    Je l'ai déjà vu, mais il y a très longtemps. Et j'ai l'impression que j'avais bien aimé. Mais je n'ai pas de souvenirs très précis, ni des personnages, ni de l'histoire. C'était il y a vraiment... J'ai dû le voir, je ne sais pas, il y a peut-être 15 ans. C'est possible. Il est assez vieux comme film, non ?

  • Speaker #0

    Oui, je pense qu'il a au moins une dizaine d'années. 15 ans, je le sais. Je ne le sais pas, mais oui. Je pense qu'il y a une bonne dizaine d'années. Mais en fait, ce que j'ai trouvé assez fort, c'était le lien qu'il pouvait y avoir... entre eux et puis les différents tiraillements par lesquels ils passaient. Parce qu'en fait, tu vois toute la famille au fil des ans, avec les différentes étapes de chacun, chacune, entre le grand frère. Je crois que c'est d'ailleurs, il y a Pio Marmaille qui doit être dedans, qui est médecin. Ensuite, il y a celle du milieu, qui est jouée par l'actrice Déborah François. Pareil, elle, elle est dans ces questionnements, etc. Puis il y a le troisième frère aussi. Je trouvais qu'il y avait un peu un... Un écho à ce qui nous lie. Il y a un autre film également qui s'appelle, donc ça c'est plutôt une production britannique, qui s'appelle The Chef. Et en fait là, c'est plus le côté vin et culinaire, concrètement, et gastronomique. Parce que du coup, ça m'a donné faim, ce film. Le côté gastronomique, en fait. Et là, on suit en fait toute une équipe. Ça doit être autour de la période de Noël. Et toute une brigade, en fait. Et on voit comment ça se déroule dans un restaurant étoilé. Et ça, c'est un très, très bon film. Et il y a aussi autre chose. Et là, c'est plutôt une série documentaire. C'est le chanteur et le rappeur Action Bronson, qui est cuisinier également, en tout cas, qui est chef cuisinier. On en avait parlé, je crois que tu le connais. Oui.

  • Speaker #1

    Je connais un peu sa musique, après je ne connais pas très bien justement son émission rapport à la gastronomie, etc.

  • Speaker #0

    Alors, justement pour toi et pour celles et ceux qui nous écoutent, qui vous nous écoutez ici, en fait, c'est une émission qui était à la base produite par le média Viceland et qui s'appelle Fuck's that delicious et donc lui, Action Bronson, est en compagnie de deux, trois amis et en fait, ils partent à la découverte de plats. Donc ça peut très bien être de la street food, des restaurants très gastronomiques, très étoilés, etc. Et dans le monde entier en fait. Donc ne regardez surtout pas cette émission avant de manger, parce que ça vous donne très très faim. Et en fait, il y a une de ces émissions qui se déroule en France et en Bourgogne. Donc voilà, je pense que c'est hyper intéressant d'avoir, surtout quand tu le suis, quand tu as suivi toutes ces émissions, de le suivre. Et puis tu peux le retrouver sur YouTube. facilement trouver ça. Est-ce que tu te souviens de la première fois où tu es allé au cinéma ?

  • Speaker #1

    Alors oui, je me souviens que ça, je suis quasiment sûr que c'était pour aller voir le film Hercule de Walt Disney et je crois que j'étais avec mon père et je ne sais pas quel âge j'avais mais j'étais petit et je pense que c'est la première fois que je suis allé au cinéma.

  • Speaker #0

    Et c'était un cinéma vers chez toi ? Enfin, c'était où ?

  • Speaker #1

    Oui, c'était à Mâcon, dans la ville où je suis né, qui est la ville la plus proche de Fuissé, où j'ai grandi. Et en fait, à l'époque, il n'y avait que deux petits cinémas à Mâcon, et donc c'était dans le cinéma Marivaux, les Marivaux pour être exact. Et voilà, c'était des petites salles, il y avait deux salles dans chaque cinéma, et maintenant, ça a été remplacé par un gros multiplex. qui a ses avantages mais c'est plus aussi authentique qu'avant je trouve mais bon ça c'est un autre sujet ouais ouais les cinémas qui

  • Speaker #0

    évoluent quel est le film ou la série dont tu ne te laisses jamais de regarder alors disons que je ne regarde pas souvent plusieurs fois enfin voilà

  • Speaker #1

    Il n'y a pas quelque chose que je regarde vraiment en permanence ou que j'ai regardé des milliers de fois. Mais si je devais dire un film, je pense que ça serait Kill Bill de Quentin Tarantino. Parce que depuis que je suis ado, j'ai toujours adoré ses films et j'ai toujours adoré ce réalisateur et les univers qu'il crée dans ses films. Et d'ailleurs, tu parlais tout à l'heure du rapport à la musique dans le film de Clapiche dont on parle, dans Ce qui nous lit. Et je trouve que dans les Tarantino, il fait toujours très attention aux musiques qu'il choisit pour chaque film. Et moi, je me souviens que ça m'avait presque donné... En tout cas, la façon dont il fait du cinéma, la façon dont il fait rentrer les musiques, les sons et tout, ça m'avait presque donné envie de faire ce métier quand j'étais au lycée. Et Kill Bill, en particulier, parce que c'est un film qui fait voyager pas mal. Il y a des scènes qui se passent en Asie, au Japon, en Chine. Et donc, j'aime bien parce qu'il a fait aussi... Ses premiers films sont très américains, dans le sens très lié aux États-Unis, à la culture des États-Unis. Et c'est des très beaux films. Mais moi, c'est pas forcément... C'est une culture qui me parle, mais je ne suis pas spécialement attaché. Et j'ai bien aimé qu'il fasse sortir un peu ses personnages. dans Kill Bill, qu'il les fasse sortir des Etats-Unis, justement, voyager, se former aux arts martiaux, et il y a aussi des références aux anciens films de Kung Fu chinois, donc voilà, il y a tout un univers qui m'a pas mal plu, et aussi le fait que ça soit en deux volets, ces deux films, en fait, Kill Bill 1 et Kill Bill 2, du coup, c'est pas mal, parce que soit tu peux te les refaire l'un après l'autre, soit tu peux décider de revoir que le 2, ou que le 1. Et donc, il y a ce côté, disons qu'il y a le côté moins répétitif de revoir quelque chose que tu connais déjà, tu peux le diviser en deux, et ça, j'ai bien aimé. Donc voilà, je dirais qu'il y a une ville.

  • Speaker #0

    Ok, ouais, une vaste œuvre. Est-ce que tu pourrais nous donner une émotion ou deux qui vient clôturer tout ce qu'on vient de se dire ?

  • Speaker #1

    Eh bien, il y a... Je dirais, bon, c'est un peu cliché, mais j'ai envie de dire la joie.

  • Speaker #0

    mais plutôt la joie de pouvoir parler de ce film, mais aussi des émotions que ça m'a créées, et du rapport avec ma famille. En fait, je sais que ma sœur, mes parents vont sûrement écouter ce podcast, et ça n'a pas toujours été simple, la communication entre nous, à ce sujet, au sujet des vignes, de la maison, du domaine, de qui va reprendre. C'est un sujet assez délicat. Je sais qu'on est à un moment où on va devoir prendre des décisions, en tout cas, les choses, on va devoir communiquer de façon plus fluide. Et donc, disons que je suis heureux d'avoir pu parler de tout ça à travers ce biais du podcast, qui est un médium quand même assez intéressant, que je n'avais jamais fait, mais je trouve que c'est assez intéressant pour parler de ses émotions. Il y a à la fois, on peut se livrer, mais il y a aussi le cadre qui fait un détachement. Donc, c'est assez fluide. et donc je dirais la joie et une deuxième émotion l'espoir l'espoir pour ma famille par rapport à ce sujet là que les choses se passent le mieux possible et je pense qu'il y aura j'en doute pas que ça va se passer du mieux possible parce qu'il y a de l'amour et il y a un très bel endroit et du coup voilà Avec tout ça, je pense que ça devrait bien se passer.

  • Speaker #1

    Ok. Écoute, merci beaucoup, Julio.

  • Speaker #0

    Je t'en prie. Merci beaucoup à toi de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode a résonné avec votre histoire, vos émotions. N'hésitez pas à venir échanger avec moi sur Instagram, en DM ou en commentaire. Rendez-vous pour le prochain épisode. À très vite.

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