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Le Fauteuil Rouge

Tonyx la parole est d'or

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42min |02/07/2025|

57

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Le Fauteuil Rouge

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42min |02/07/2025|

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Description

Il a le regard franc, la répartie facile, et parfois un petit air de mec trop sûr de lui. Mais Tonyx, c’est surtout un gars qui a décidé de ne plus se taire. Coach en prise de parole, il a un parcours cabossé, atypique, et une manière bien à lui de gratter là où ça gratte.

Pour ce tout premier épisode du Fauteuil Rouge on parle avec lui de voix qui tremble, de masques sociaux, de récits qu’on s’invente pour survivre, et du moment où il a compris qu’il pouvait mettre les mots là où avant, il n’y avait que des silences lourds.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans le fauteuil rouge. Le fauteuil rouge, ça fait des semaines et des semaines que j'en parle. Qu'est-ce que c'est ? Alors, en quelques mots, le fauteuil rouge, c'est un podcast. Vous vous dites, encore un mec qui fait un podcast. Oui, c'est vrai. Vous dites... Encore un mec qui crée de la nouveauté. Qui se dit créer de la nouveauté. Oui, c'est vrai. Mais ce n'est pas grave, je m'en fous. J'ai décidé de faire un podcast sur les parcours de vie. Que ce soit les... les parcours professionnels, les parcours familiaux, les parcours persos, les parcours artistiques. J'ai décidé de faire un podcast là-dessus, sur les clichés et les paradoxes de ces parcours, avec des personnes ou leurs destins. matinées, étaient tracées et ils ont choisi d'entendre ce qui leur a été dit, mais d'écouter leur propre individu. Ce qui a donné des parcours parfois un peu sinueux, mais c'est ça qui m'intéressait en fait. J'ai eu envie de faire partager ceci à d'autres personnes que moi. Donc c'est pour ça que j'ai créé ce fameux podcast du fauteuil rouge dans mon 7 mètres carrés. de cette mètre carré. C'est une petite pièce que j'ai fabriquée de mes mains, qui fait donc 7 mètres carrés. Et je recevrai mes différents intervenants d'interview. Et j'y ferai d'autres choses que vous apprendrez à découvrir, que vous découvrirez au fur et à mesure de l'évolution de cette chaîne. Donc, voilà, je suis vraiment ravi de lancer ce podcast, car c'est des semaines et des semaines de réflexion. de doute, et le doute n'évite pas le danger, même si c'est la peur qui ne va pas le venger, mais le doute non plus, et du coup, il faut y aller. Ça plaira, ça plaira pas, peu importe. Ceux qui ne se plait pas, eh bien, ils passeront en route. Et ceux qui redemanderont des épisodes, eh bien, ils seront à l'écoute du second, du troisième, du quatrième, et du cinquième épisode. Voilà. Les principales choses que je voulais dire par rapport à ce 7 mètres carrés, et que... remercie déjà les premières personnes qui m'ont permis de faire des premiers enregistrements. Et donc, je vous laisse avec le premier épisode où l'on reçoit Tony. Merci à vous. La bise. Ciao. Tony, salut.

  • Speaker #1

    Salut Nico, merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Je vais être le premier à...

  • Speaker #0

    Suis les plates,

  • Speaker #1

    on va dire. Suis les plates, ouais. Donc, t'aimerais que je me présente ? alors je m'appelle Tony Dalméda je suis professeur d'improvisation théâtrale depuis 25 ans je suis coach en prise de parole en public, confiance en soi, estime de soi et affirmation de soi Un métier que j'adore et qui est... De toute façon, tous mes métiers sont superbes. Je suis aussi formateur en structure de discours et prise de parole en public, technique de communication. Et je suis aussi présentateur d'événements. Voilà, comme ça la pub est faite. Donc je présente des événements qui sont autres que mes spectacles. Voilà, c'est les spectacles des autres. Et j'adore. Voilà, quatre métiers qui sont passionnants. Et voilà.

  • Speaker #0

    Quel est le point commun de ces métiers ? Pourquoi tu dis que tu distingues quatre métiers ? Est-ce que ce n'est pas un peu la même chose ? Est-ce qu'ils n'ont pas une fonctionnalité un peu identique ?

  • Speaker #1

    Ils sont complémentaires. C'est toujours complémentaire. On est dans la transmission de l'information envers les autres. On est dans le partage, surtout le mot partage. Tu transmets de la connaissance. À un moment, tu arrives à un âge où tu as accumulé de la connaissance et des compétences. Et le secret de la vie, depuis la nuit des temps, depuis la préhistoire encore aujourd'hui, on transmet notre savoir, notre connaissance. C'est ça, l'humanité. Et à un moment, tu arrives à un stade où ça doit te transmettre pour que d'autres récupèrent. Sauf que tu ne transmets pas à des jeunes. Tu transmets à... Tout le monde, qu'importe l'âge.

  • Speaker #0

    Toutes les catégories d'âge.

  • Speaker #1

    Oui. Et même en tant que présentateur d'événements, tu transmets, tu valorises. Moi, dans ce que je fais, quand on m'appelle, j'interview les personnes qui sont à des stands et qui proposent des choses, mais les gens ne savent pas parler d'eux en bien. En France, ils ne savent pas se valoriser. Et moi, mon job, c'est de les valoriser, c'est de les faire sortir de l'ombre pour qu'elles se valorisent, qu'elles osent parler d'elles, tu vois. Et voilà, avec toute cette positivité.

  • Speaker #0

    Ok. Merci. Est-ce que tu as déjà eu envie de t'éteindre ? Je veux voir si tu as déjà ressenti le fait de dire « j'arrête de faire semblant » .

  • Speaker #1

    Tu sais quoi ? Je ne me suis jamais dit « j'arrête de faire semblant » . Non, j'ai été intègre. Je pense qu'à ma naissance, il y avait déjà marqué le mot intégrité et liberté. D'accord. Jamais je me suis forcé à faire quelque chose que je n'avais pas envie de faire. Jamais, jamais, jamais. Et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. Je suis intègre jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Tu l'as à soir ?

  • Speaker #1

    Oui, à soir. Par contre, si tu me permets, c'est intéressant ce que tu dis dans ce mot. Je sais,

  • Speaker #0

    merci.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà eu envie de t'éteindre ? Oui, et c'est un déclic. J'étais électricien en bâtiment, entre autres. Je ne vais pas présenter toute ma vie de l'adolescence.

  • Speaker #0

    Tu le fais exprès avec le fait de s'éteindre ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que ce que je vais te raconter... Ah non, non. Donc j'étais électricien en bâtiment, et un métier que je n'ai pas aimé. Je n'ai pas dit que je n'aimais pas, c'est que je n'ai pas aimé, parce que moi-même je me retrouve là-dedans, sur les chantiers et tout ça, à 19-20 ans. Et ça ne me plaisait pas, mais le métier est super honorable, comme tous les métiers, mais c'était moi qui étais en mal-être et je ne m'entendais pas avec les gars, mes collègues. Et un jour, je suis au huitième étage d'un immeuble et j'ai sauvé la vie de mon collègue aussi, qui était alcoolique. Et il y avait deux compteurs, un mec avait acheté un appartement, il fallait qu'on... des deux appartements, on en fasse qu'un, donc deux compteurs, il fallait en couper un. Il y avait l'arrivée et l'autre était déjà coupé. Et le matin, il me dit, tiens, c'est celui-là, on va le couper avec la pince tout à l'heure. Comme il était alcoolique, il descendait tout le temps. Moi, je ne voyais pas tout ça, mais je sentais, j'avais des doutes. Et à un moment, il remonte dans l'appartement, et puis il me dit, on va couper, il prend la pince, il allait couper le mauvais compteur. Et je lui dis, oh, ce n'est pas celui-là, tu m'as dit celui-là ce matin, il me semble. Et il regarde, il fait, oh là là, putain, le mec était près de la retraite. Je lui dis, putain, waouh. Mais ça, c'est autre chose. Et ce jour-là, ce n'est pas ce jour-là, c'était dans ce chantier, C'était dans les rues de Neuilly, Paris et tout, les quartiers bourgeois. Et je regarde en bas de l'immeuble et à travers le balcon, je regarde la rue. Et là, j'ai une pensée. Et si je mourais ? Et si là, je sautais et je mourais ? Et je me suis visualisé, tu sais, en train de tomber. Tu sais, mais vraiment, je m'éclate et tout. Alors, ce n'est pas gore ce que je raconte. Non, non, ce n'est pas ça qui est intéressant. C'est de visualiser que là, qu'est-ce qui se passe après ? Ok, donc je vois le film et je vois les gens, ils viennent autour. Il y a les pompiers, l'ambulance. Et je prends conscience de... Mais comme ça, mais vraiment, c'était... Mais en fait, là, je ne suis pas bien dans ce job. Qu'est-ce qu'il y a de pire que la mort ? On imagine, je suis mort. Je me dis vraiment, je me parle à moi-même. On imagine, je suis mort là. Qu'est-ce qui m'empêche ? Je suis mort. J'ai une renaissance, une sorte de chance. Qu'est-ce qu'il y a de pire que ça ? En fait, en dehors de la mort, tu peux tout faire en fait. Qu'est-ce qui t'empêche de tout faire ? Parce que t'es mort de toute façon. Donc, si tu veux piloter un avion, qu'est-ce qui t'empêche de le piloter ? Tout a été fait par l'homme pour l'homme. Je prends conscience de ça. Je ne sais pas si c'est clair en fait ce que je vais dire là-dessus. Mais en fait, on peut tout faire dans la vie si on a envie. Il n'y a rien de pire que la mort. Ta naissance à ta mort, dans ton premier souffle, à ton dernier souffle, C'est toi qui choisis la vie que tu veux mener Et c'est toi qui mets tes freins.

  • Speaker #0

    C'est intéressant et ça me permet de rebondir sur une question que je n'avais pas forcément, mais qui me vient là par rapport à ton discours. Est-ce qu'il y a eu un moment où tu n'en pouvais plus, mais que tu t'es dit... que tu as quand même souri devant quelqu'un en fait. Est-ce que tu as déjà eu ces moments-là ? Parce que l'histoire de ton collègue, est-ce que c'est un parallèle ou pas ? Mais est-ce que tu as déjà eu cette vision-là, cette idée-là de dire « putain, j'en peux plus » et de dire « allez, on y va quand même, on avance » .

  • Speaker #1

    Ça, c'est tous les jours. C'est pas que j'en peux plus, parce que t'en peux toujours. C'est même indécent de dire j'en peux plus en France. On est dans des conditions qui sont superbes. On a tout, en fait. On a tout pour réussir, en réalité. L'école, la scolarité. Je dis pas que la scolarité est bonne. Il y a tout à changer dans la scolarité. Les talents. Moi, j'avais du talent quand j'étais petit. Je savais faire rire. Ça a changé,

  • Speaker #0

    du coup, ça ?

  • Speaker #1

    Non, ça va, j'en ai fait mon métier. Et j'imitais des voix, j'avais 8 ans, 9 ans, 10 ans. Mais sauf qu'à l'école, tu n'es pas là pour développer ton talent. Tu es là pour travailler, on te transmet de l'information et tu es là pour apprendre. Mais si on avait travaillé ce talent, moi et avec d'autres qui avaient beaucoup de talent aussi, sur d'autres domaines, oui, tout à fait, j'en serais peut-être pas là aujourd'hui. J'aurais peut-être fait la même chose, mais en étant déjà au sommet, tu vois.

  • Speaker #0

    Tu aurais débuté plus tôt.

  • Speaker #1

    Mais oui. Et je ne serais pas passé par 20 ans d'histoire à faire des métiers, tu vois, et essayer de chercher des métiers. Parce que, comme je te disais, j'étais électricien en bâtiment, mais j'ai... Mon premier métier, déjà tous les week-ends de 17 ans à 19 ans, c'était sur les marchés. 5h du matin debout, 6h du matin, hop, tu es sur le marché jusqu'à 15h. Tu vends des fruits et des légumes. Tu démerdes pour gagner de l'argent. Ensuite, tu développes tes transpalétiers, mon premier job. J'ai été viré au bout de trois semaines. Je m'en souviens encore, on m'a dit non productif. Ensuite, électricien en bâtiment, installateur en téléphonie, éducateur spécialisé. approvisionneur de machines à boisson, plein de métiers. Et ensuite, pendant quasiment 16 ans, j'ai réussi à devenir informaticien.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    En partant de zéro, sans diplôme, j'ai raté mon BEP d'un demi-point. Et donc, je pensais que j'étais un cancre. Au fur et à mesure de la vie, tu es réussi dans la vie, c'est ton permis déjà. Waouh ! J'ai réussi à avoir mon permis.

  • Speaker #0

    C'est un cancre. tarantueux.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça, c'est toi qui le dis aujourd'hui. Quand moi, j'ai mon âge, bien sûr. Mais tu n'as pas cette maturité. Tu sais, tu grandis. Tu pars en BEP électrotechnique parce que c'est pour toi le BEP. Parce que tu viens de citer, tu grandis dans les quartiers pauvres au Bamedon, dans les Hauts-de-Seine, à côté de l'usine Renault, tu vois, quartier populaire. journaliste c'est pas pour toi photographe c'est pas pour toi tu vois des métiers que tu avais envie de faire tu as tu aurais eu entre qui fait non non toi c'est chaudronnier ah ouais ok comptable ok électricien en bâtiment ok mais sinon pas autre chose et tu comment tu vas avoir confiance en toi déjà tu grandis bancal tu vois et enfin pour moi dans ma vie je grandis bancal Alors qu'en réalité, s'il y a des gens qui écoutent comme ça, tu as 17 ans, 18 ans, 19 ans, tous ces métiers sont nobles. Tous. Il n'y a pas un métier qui n'est pas noble. Tu vois ? Mais c'est juste que toi, tu es en mal-être. Et ton mal-être, tu vas le transmettre aux autres parce que tu n'es pas là où tu devrais être. Et quand je réussis à être informaticien, ça a duré 16 ans. Beaucoup d'intérims. Mais j'ai galéré. J'étais nul. S'il y en a qui voient un jour qui m'ont eu en collègue, j'étais un naze en informatique jusqu'au bout pendant 16 ans. je tricotais pour essayer d'apprendre tous les jours, et je voyais des jeunes qui arrivaient, putain, ils avaient déjà fait leurs études et tout, ils étaient largement meilleurs que moi. J'ai laissé tomber, tu vois. Au bout de 16 ans, j'ai laissé tomber, donc en juin 2011, voilà. Mais par contre, j'étais déjà dans l'improvisation théâtrale depuis l'âge de 22 ans, et j'ai pas lâché, c'est-à-dire que quand je travaillais dans la journée, le soir, je donnais mes cours, tu vois.

  • Speaker #0

    Et du coup, si on revient sur ton activité principale, si je ne me trompe pas, le coach. Franchement,

  • Speaker #1

    est-ce que tu irais te voir en séance ? Je crois que je me pourrirais moi-même. T'es ouf ou quoi ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu t'écouterais jusqu'au bout ? Tu lèverais les yeux au ciel ? Est-ce que tu irais te voir ?

  • Speaker #1

    Franchement, tu sais quoi ? Si je serais dans les doutes de ce que je veux faire après, si j'étais à la limite d'un burn-out, si je n'avais pas confiance en moi, j'irais me voir. Ouais, parce que j'irais voir ce gars-là qui a une pêche d'enfer, qui a une positivité, qui ne laisse pas place à la négativité, qui n'est pas du déni.

  • Speaker #0

    Tu es un fan de Laurie, la positive attitude ?

  • Speaker #1

    Ouais, grave, j'adore. Laurie, j'adore. Si tu m'entends, j'adore Laurie. Non, ouais, ouais, ouais. Encore une fois, ça va avec l'intégrité. Je n'irais pas mentir à quelqu'un pour lui dire « Ouais, tu peux faire ça ! » Si ce n'est pas ton truc, va vers quelque chose qui t'épanouit. Ça, c'est... Vas-y. Mais donne-toi les moyens de ta réussite. Et du coup,

  • Speaker #0

    est-ce que tu crois que tu t'es déjà retrouvé à côté de ta propre sincérité ?

  • Speaker #1

    Tu peux me redire ta question ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Tu as déjà ressenti le fait que tu étais complètement à côté de ta sincérité dans ton job ?

  • Speaker #1

    Jamais. Jamais ? Non, je ne peux pas. Je ne peux pas mentir à un client. Tout à l'heure, tu as dit mon métier coach. Non, je suis professeur d'improvisation théâtrale et coach. Les deux, on est à 50-50. L'un est arrivé au stade de l'autre. C'est-à-dire que j'étais prof d'impro depuis des années, depuis 13 ans d'ailleurs à l'époque, avant de passer une formation pour être coach.

  • Speaker #0

    a conduit à...

  • Speaker #1

    À ce coaching-là. Oui, parce que je faisais déjà des formations avec les exercices d'improvisation théâtrale qui sont d'une puissance extraordinaire, d'une thérapie pour les gens. Mais alors de fou, tout le monde devrait en faire. Même depuis tout petit. Tout le monde devrait faire ça. Pourquoi du coup ? Pour l'épanouissement, pour la confiance en soi, pour la prise de parole, pour oser. Ce qui est intéressant, alors on est passé sur une autre question, Ce qui est intéressant, si tu veux, si tu donnes des cours d'impro dans les collèges, par exemple, les collèges, les lycées, on s'en fout en fait de ton statut social. Que tu sois riche, que tu sois pauvre, tes parents, je veux dire riche, pauvre, qu'importe d'où tu viens, on veut ton talent. C'est ça qui nous intéresse. Donc tu peux imaginer que tu peux avoir quelqu'un, ses parents ont de l'argent, il a été bien élevé, bien éduqué, tout ce que tu veux. Et un autre qui va grandir en cité, qui a été éduqué avec ses parents qui n'ont pas d'argent, qui ont d'autres problématiques. Mais les deux vont se retrouver et sans jugement. Mais les deux, ils vont pouvoir former une équipe. Tu vois, les six même ou les 18, ils vont former une équipe. Et c'est ça qui nous manque en fait en France. Pardon, je parle de la France parce qu'il nous manque cette solidarité, cette fierté d'être français, tu vois, et d'être ensemble.

  • Speaker #0

    C'est le pays où tu vis ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais ce pays-là n'incarne pas mes idées, tu vois. Voilà. que ce soit au niveau de l'état ou au niveau de la mentalité qu'on a. Alors, on va dire, il ne faut pas généraliser. Ça, c'est facile. C'est comme si on disait tout est relatif. Pardon, mais en tout cas, à mon échelle, dans tout ce que je vois depuis des années, je n'ai plus 20 ans, non, je trouve qu'on devrait positiver les choses et être peut-être parfois des moutons noirs, tu vois, pour avoir notre propre libre arbitre de pensée. Et c'est important. Ça ne veut pas dire des anarchistes, je n'ai pas dit ça. Pas Black Blocs, tout ça. Je n'ai rien contre d'ailleurs aussi. Mais non, mais à un moment, être en paix. Être en paix déjà avec soi, tu vois, c'est hyper important. Arrêter de s'énerver pour tout, pour rien. Être beaucoup plus tolérant. Tu sais, je voyage depuis des années et là, pour le coup, au Sénégal, depuis 2019. Tu voyages beaucoup ? Oui, je voyage, je voyage pas mal.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu voyages plus loin que la nuit et le jour ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, ouais. Ah là, c'est... Voyage, voyage, voyage. Je cherchais là-dessus des paroles. Tu es au Sénégal, par exemple ? Depuis 2019, ouais. Je fais une traversée, dans tous les sens du terme, une traversée des déserts. En passant par l'Espagne, par Tangier, par Marrakech, par désert du Sahara, désert de Mauritanie, fleuve Sénégal, Saint-Louis, Dakar et Popenguide, un petit village que j'ai adoré. Et où je découvre aussi, dans ce village, un kiff depuis tout petit. Je suis fan de singes. Et là-bas, il y a des singes sauvages. J'ai passé six mois là-bas en 2021, la deuxième Covid qu'on a eue. On ne pouvait plus donner de cours d'impro ou de coaching. Et du coup, je passe six mois là-bas. Et je découvre les singes. Au bout de trois mois, je découvre une deuxième espèce de singe. Là, je me dis... J'étais comme un gamin. C'est juste ouf. Et ça fait trois ans qu'aujourd'hui, j'essaie d'apprivoiser, entre guillemets, ces singes sauvages. Aujourd'hui, ils viennent manger dans ma main. Ils viennent à 12, 13 sur mon balcon, en fait. Parce que je loue là-bas un appartement régulièrement. Et du coup, je les vois. Et je suis en train de lancer une activité de protection des animaux avec mon association qui s'appelle Planète Teranga. Donc, tu as la Ligue Pro, c'est le théâtre. Planète Teranga, ça veut dire... terre d'hospitalité, que j'ai créé pour la protection des animaux là-bas, forage, pour avoir de l'eau, tout ça. Et du coup, si tu veux, là-bas, c'est juste un pays qui est magnifique. Et je me retrouve plus dans la mentalité, si tu veux, dans la résilience, tu vois. La tolérance, la résilience, le détachement. En fait, tu remarques dans tous tes voyages, Inde, Maroc, Cameroun, Sénégal, autres, moins t'as d'argent, plus tu es humain. Ça, c'est énorme. Tu le retrouves en France aussi, bien sûr. Ceux qui n'ont pas d'argent sont beaucoup plus humains. Ils partagent dans les cités. En réalité, on a une image des cités. Moi, j'ai grandi en cité. J'avais mon meilleur ami qui était marocain. On allait manger. Il m'invitait chez lui et on mangeait ensemble. Là, au Sénégal, ils partagent tout. Et pourtant, ils n'ont rien. Et je trouve ça extraordinaire. Et nous, en fait, on a tout. Et on ne se rend pas compte. Tu vois, de tout ce que l'on a. Et à un moment, je pense qu'il faut en prendre conscience pour aimer vivre, aimer être soi et prendre une petite pilule de rien à foutre. Tu vois, à un moment, est-ce que tu as des vrais problèmes ? Alors, pardon, je nuance quand même, avec beaucoup de respect pour ceux qui sont malades et tout et autres. Évidemment, il y en a qui ont des vrais problèmes, tu vois. Mais quelqu'un t'a fait une queue de poisson, tu l'insultes. Alors déjà, lui, il ne t'entend pas. Tu te fais du mal à toi-même. Ton corps et ta tête, tu es en train de leur donner du négatif. Pourquoi tu fais ça ? Ils ne t'entendent même pas. L'autre, il écoute de la musique et il est en train de partir. Reste zen, reste cool. Tu vois, c'est ça qu'on devrait apprendre. On est trop nerveux. On ne parle pas avec nos voisins. Regarde dans la rue, quand tu vas dans la rue, là où j'habite, là, par exemple, je regarde. Tout est beau. Les arbres sont bien taillés. Le béton, il est là. Il n'y a pas de trou. Il n'y a pas de nid de poule. Tout est super beau. Merci, c'est génial. Mais il n'y a personne dehors. Il n'y a personne. Il n'y a aucun humain qui se parle, qui traîne dans la rue. Alors, quand je te dis humain, je ne parle pas des jeunes. Je te parle de grand-mère, de grand-père, de parents, d'ado et d'enfant.

  • Speaker #0

    Cette espèce de lotissement aseptisé. C'est ça. Où il n'y a pas de vie. Oui. À part le végétal et encore.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau. Ah, c'est beau. Tu peux prendre une photo, c'est joli. Mais maintenant, parlant, tu es tout seul. Tu as un problème, on sort le téléphone portable. Ouais. Waouh. Excuse-moi, tu as un problème, jette ton téléphone. Aide la personne, tu vois.

  • Speaker #0

    Et bien on va rebondir sur ce mot là, sur le mot aide. Donc tu es proche des gens, tu es en contact perpétuel avec les gens. Est-ce qu'il y a déjà, si je peux les appeler comme ça, un client ? Ça ne te dérange pas que je dise client ?

  • Speaker #1

    Non, en tant que coach, c'est des clients.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà eu un client qui, parce que tu es censé les aider au départ, est-ce que tu as déjà eu un client qui t'a vraiment touché plus que prévu ? Et que ça ne t'a pas remis en cause, mais en tout cas, ça a changé ton paradigme ?

  • Speaker #1

    Alors, la première chose, c'est que je n'aide pas les gens. Je suis coach, je n'aide pas les gens, je les accompagne vers leur réussite. Et c'est hyper important ce que je dis. Un coach n'aide pas les gens. C'est eux qui vont s'aider. Tu n'es rien pour l'aider. Toi, tu lui mets des outils en place et tout ce que tu veux, c'est qu'il réussisse. C'est lui qui travaille, ce n'est pas toi. Toi, tu es un feignant. Est-ce que j'ai des clients qui m'ont touché ? Oui, bien sûr. Est-ce qu'il y a...

  • Speaker #0

    Merci. Est-ce que tu as un client, sans le citer, mais juste pour citer l'anecdote, est-ce que tu as un client qui t'a, comment je pourrais dire ça, qui t'a ouvert une faille ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, non, non. Tu sais, mon vécu, il a déjà eu sa dose de faille qui m'a amené à la sagesse et la philosophie, pour de vrai. Même en étant déjà ado, j'ai eu beaucoup de temps dans ma vie pour observer les humains, observer les animaux. tu vois malgré moi, mais voilà, je ne vais pas le raconter parce que c'est perso. Et qu'il y a des gens qui vivent des choses, même dans leur enfance et tout, qui sont largement pire que ça. Donc moi, ça va. Mais non, non, j'ai toujours été, si tu veux, dans cette objectivité de la vie, c'est-à-dire voir ma vie toujours avec de la hauteur. Et donc, quand tu as des gens qui m'ont, oui, bien sûr, qui m'ont touché par ce qui leur est arrivé, évidemment. Mais ça ne m'a pas remis en cause, ni dans ma pensée, ma manière de vivre, ma philosophie de vie. Non, je l'avais déjà depuis l'âge de 20 ans. J'ai toujours considéré qu'une entreprise, j'avais très vite compris, tu n'es qu'un pion pour une entreprise. Tu sais, toi, tu fais un truc, tu ne corresponds pas, on te jette. On n'a aucun remords à te jeter. Déjà à l'âge de 20 ans, j'ai déjà compris que moi, j'allais faire inverser les rôles en fait. C'est qu'une entreprise, j'avais aucun remords à passer d'une entreprise à une autre. Une entreprise ou une autre. Moi, le point commun, encore une fois, c'est de ma respiration, ma première respiration à ma mort. C'est qu'est-ce que je choisis de faire de ma vie ? C'est pour ça que le mot liberté, dont je parlais tout à l'heure, a déjà son importance. Dès ma naissance, liberté, intégrité, liberté. Donc, ces gens-là que j'ai reçus, non, ils n'ont pas changé ou remis en cause ma manière de vivre ou d'être. Non, mais je prends, je prends. Tu as des gens extraordinaires. qui ont vécu des choses, malheureusement. Mais c'est chacun sa vie. Et toi, tu n'es pas là pour sauver les gens, encore une fois. Voilà. On a chacun notre vie. Il y en a qui se mettent dedans. C'est leur vie. Ils se mettent toujours dans la merde, tout le temps. Tu peux essayer de faire... Ils se mettent toujours dedans. C'est comme ça. Mais tu ne peux pas sauver le monde. Eh bien,

  • Speaker #0

    merci. Parce que la transition, elle est parfaite. Est-ce qu'il y a un moment, pour un client, où tu t'es dit... Je ne peux rien faire pour lui. Je ne peux rien faire pour cette personne. Et ça t'a fracassé. Ou ça t'a impacté. Ça ne veut pas forcément te fracasser.

  • Speaker #1

    Non, ça t'impacte. Ça t'impacte quand tu ne peux rien faire. Sachant que moi, je suis un bâton dans la vie. Mais encore une fois, tu ne peux pas faire à la place de l'autre. C'est comme ça. Tu dois accepter. Si tu n'as pas compris ça, arrête ton métier. Si tu as un métier qui est tourné vers les autres, et que tu vois qu'à un moment ça bloque, arrête. Tu ne peux pas sauver le monde. C'est les gens, il n'y a que eux. C'est eux qui doivent comprendre que c'est eux qui gèrent leur vie. Je vais te raconter une anecdote. J'ai un ami, un très, très bon ami à moi. Quand j'avais 13 ans, on allait jouer au ping pong dans les parcs. Pendant des années, je suis devenu bon en tennis de table et du coup, ça m'a donné des réflexes de malade. Et mon pote, en fait, il y a peut-être 10 ans de ça, il s'est suicidé. C'était un mec en or. Il me faisait marrer, ce con. Et je ne vais pas raconter pourquoi, mais il y avait un truc comme ça. Mais je me suis tapé des barres abdominales à cause de lui. Et quand j'ai appris un jour qu'il s'est suicidé, je me suis dit, mais pourquoi ? Comment on peut en arriver là ? Alors, ça a été une rupture avec sa copine. Ça a été une douleur, une souffrance. Mais comment on peut arriver ? sur deux points, à mettre fin à sa propre vie et comment on peut ne trouver personne à ce moment-là qui va te tendre la main et te dire ok, je vais t'accompagner vers cette douleur afin qu'elle s'atténue. Ça, c'était un truc marquant dans ma vie. Tu disais aussi est-ce qu'il y a des choses qui ont marqué ta vie aussi ? Alors, ce n'était pas un client, c'était un très bon ami. On s'est perdu de vue depuis des années. Mais quand j'ai appris ça, je me suis dit ce n'est pas possible. Comment on arrivait, genre, je sais pas, on était en 2016, 2018, un truc comme ça, je sais plus. Comment on peut en arriver là aujourd'hui ? Tu te rends compte notre société, comment elle est ? De là à supprimer ta propre vie parce que t'es en souffrance. Et donc, t'as trouvé personne, même pas un ami, avec qui pouvoir parler, tu vois. Et aujourd'hui, c'est un truc. D'ailleurs, il y a des gens qui me disent, mais ça te saoule pas d'écouter les gens qui ont des problèmes ? Et ce à quoi je réponds, tu sais. ça ne me saoule pas d'une part. C'est quelque chose de naturel chez moi. Mais non, je préfère prendre le temps d'écouter des gens qui ne vont pas bien que de m'imaginer un jour qu'ils se sont suicidés. Ce n'est pas possible. On peut tout faire, sauf en arriver là. On peut tout faire. ça c'est hyper important tu vois une personne si elle comprend t'es dans un boulot et ton boulot il te plaît pas va-t'en ouais mais après j'ai pas d'argent oh mais si tu meurs si tu te suicides on est plus dans de l'argent on est plus dans tout ça tu vois si tu peux pas coupe tout Prends-le, va voyager, va marcher, va faire le chemin de Jacques de Compostelle, débrouille-toi, fais un break dans ta vie, débrouille-toi, mais reviens plus fort. Tout sauf mettre fin à ta vie, sinon va voir un psy, va voir un coach, va voir tes amis, rappelle des amis d'enfance, débrouille-toi, mais ne pense pas à ça. La vie, elle est importante, elle est précieuse. Tu as deux mains, tu as deux bras, tu n'es pas malade. Tu peux faire quelque chose même pour les autres.

  • Speaker #0

    Avance, quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Et si toi, tu as du mal à être avec toi-même, pars en Afrique. Il y a des gens, ils auront besoin de ton aide. Ils auront besoin de tes connaissances.

  • Speaker #0

    Ce que tu veux dire par là, c'est qu'il n'y a que toi qui te permet de dire avance. Tu peux écouter les autres, les entendre, mais le décisionnaire,

  • Speaker #1

    c'est Béli. C'est toi. Il n'y a rien qui peut t'arrêter à part la mort. Donc ne devance pas ça. Ne va pas là-dedans. Parce que tu la rencontreras un jour.

  • Speaker #0

    De toute façon,

  • Speaker #1

    on ne l'en comprend pas. Voilà. On ne peut pas. Mais encore une fois, je ne comprends pas comment on peut avoir cette pensée-là. Sans que ce soit une maladie, j'entends. Mais comment on peut en arriver là ? C'est triste quand même, tu vois. Et je te dis, il y a des gens, ils ont tellement rien quand tu voyages que ne serait-ce que ton sourire. Même si tu voyages et que tu pars, je disais tout à l'heure, pour aider les gens, aider à travers tes connaissances que tu peux transmettre. Tu vas te rendre compte d'une chose, tu vas recevoir énormément d'amour. Ce n'est pas toi qui va aider.

  • Speaker #0

    C'est eux qui vont t'aider. C'est ça, la vraie idée que je suis en train de transmettre. Tu vois, dans ce que je te dis, pars et regarde ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Transmettre dans ton job actuel en France ?

  • Speaker #0

    Oui, il n'y a pas longtemps, encore jeudi dernier, je transmettais ça dans un after work. Oui, ok. Et vraiment, j'entends, tu sais, en tant que coach en prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Donc, after work,

  • Speaker #0

    tu peux expliquer en deux secondes ? Oui, c'est un after work. Après le travail, on se retrouve pour du réseautage. Donc des auto-entrepreneurs, chefs d'entreprise et autres qui vont réseauter, ils vont échanger leur carte. Sauf que dans les after work, tu dois te présenter. Chacun va passer un par un, ce n'est pas systématique. Mais là où je suis allé, c'est pour un organisme de formation que j'aime beaucoup et avec qui je travaille depuis 11 ans. Ce sont des clients. Et en fait, quand je vais à leur after work, j'y vais moi-même pour me présenter et trouver, aller prospecter. Mais quand j'entends les gens, quand ils se présentent, ils ont des très beaux projets. Tout est honorable, encore une fois. Mais ils ne savent pas se présenter. Ou ils parlent doucement. Tu vois, ils n'ont pas des... Ou les techniques. Ou en tout cas, ils ont été tellement, si tu veux, sabrés par la parole. Parce que tu sais qu'il faut lever le doigt à l'école pour prendre la parole. C'est une catastrophe. C'est le truc le plus castrateur du monde, tu vois. Lever le doigt. Donc, on peut t'apprendre justement à t'exprimer, mais à écouter. Si quelqu'un parle, attends ton tour.

  • Speaker #1

    Tu perds ta spontanéité. Complètement.

  • Speaker #0

    Demandez l'autorisation d'utiliser ton organe naturel. Waouh ! Là, on a un problème, tu vois. Et du coup, tu grandis comme ça. Et les gens que je reçois, c'est des gens, parfois, qui ont fait des burn-out et autres, mais parce qu'ils ont eu un manager, ils ont eu un chef d'entreprise qui les a castrés. Tu vois, c'est cet effet castrateur qui fait que toi, tu n'as pas su quoi répondre. Mais quand tu rentres chez toi le soir, quand tu es en voiture, Tu dis, j'aurais dû répondre ça. Je suis vraiment une merde. Et les mois passent, et tous les jours passent, et les semaines passent, et toi, tu te dis, je suis une merde. Mais à qui tu t'en prends le soir ? À tes enfants ? À ton mari ou à ta femme ? Tu t'en prends pas aux bonnes personnes. Alors qu'en fait, si tu sais parler, si tu apprends à parler, à t'exprimer, si on arrête de dire lever le doigt pour parler, tu vas me dire, il faut quand même de la discipline. La discipline, elle est naturelle. Si quelqu'un parle, tu lui apprends l'écoute, et tu lui apprends à s'exprimer. ne lui apprend pas à demander l'autorisation.

  • Speaker #1

    Ça peut être une arme de destruction massive, la parole. Oui. Mais dans le bon sens du terme aussi, autant que dans le mauvais. Dans le sens où ça permet de te faire avancer.

  • Speaker #0

    Oui. Elle est importante, la parole, parce que, tu sais, en analyse transactionnelle, par exemple, quand tu as des personnes qui vont te parler comme si eux étaient un papa ou une maman qui parlaient à leur enfant. Alors qu'excuse-moi, t'as quel âge ? T'as 40 ans ? et là on va te parler comme si t'étais un gamin parce que t'as fauté à ton travail ou t'as fait un truc qui était pas bien mais toi t'as pas conscience en toi et t'oses pas répondre et du coup tu repars oui papa, oui maman mais qu'est-ce que c'est que ce truc on est où là on dit les mots sont une arme, ne pas les connaître te désarme Apprends les mots, apprends la culture, apprends le vocabulaire, apprends à t'exprimer et ose t'exprimer. Ça ne veut pas dire révolte-toi. Non, c'est-à-dire pose-toi. Arrête de laisser les autres te parler comme si tu étais un enfant. Tu n'es plus un enfant. Tu es devenu un homme, tu es devenu une femme. Voilà, tu as le droit de t'exprimer. Tu as le droit de dire, moi ça me gêne ce que vous m'avez dit. Ne me parlez pas comme ça s'il vous plaît. Ça je l'ai compris à 20 ans.

  • Speaker #1

    Et tu parles de ça, cette idée de ne pas oser prendre la parole. Et toi, dans ton job, est-ce que tu as eu honte une fois de ton job ? Est-ce qu'il y a un jour que tu t'es dit… Parce qu'à titre personnel, je trouve qu'on voit coach. Avec tous les orthographes possibles, avec toutes les fonctions possibles, avec tout le possible. Tu peux être coach en production de tomates. C'est génial, c'est un super concept. Et du coup, toi, est-ce que tu as déjà eu honte de dire, moi, je suis coach ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai pas eu honte. Moi, c'est assumé. Tu sais pourquoi ? tout à l'heure, 13 ans en tant que prof d'improvisation théâtrale, j'avais déjà formé plein de gens, j'avais déjà lancé en fait 2-3 stages en fait en développement personnel à travers les exercices d'impro. Donc moi, si tu veux, pour ma part, je cherchais en fait à légitimer, parce qu'il n'y a pas de diplôme d'improvisation théâtrale, de théâtre d'impro. Ça n'existe pas encore aujourd'hui en 2025. Et donc je voulais un truc qui allait... ça quoi Oui, c'est déjà. Et je voulais un truc qui allait me légitimer pour continuer de faire ce développement personnel des gens. Donc, je voulais être formateur. Je pense qu'en France...

  • Speaker #1

    S'il n'y a pas de diplôme, t'as longtemps été pas légitime parce que t'avais pas de diplôme ? Non, non. T'as pas reconnu tes compétences ? Non,

  • Speaker #0

    non, jamais. Jamais c'est arrivé. Mais après, ça se voit. Si t'es mauvais, ça se voit. Si t'es un clown, ça se voit. Enfin, un clown, j'ai rien contre les clowns. Mais si t'es pas... Si tu tiens pas la route, ça se voit direct. Voilà. Moi, je connais quand même 13 ans en tant que prof d'impro. Tous mes exercices de comédien, d'improvisation, sont juste... Mais fatales pour les gens. c'est d'une puissance, c'est plus le même et aujourd'hui en tant que coach J'ai passé une formation à Paris pendant un an et je suis devenu coach. Sauf que tu sais quoi ? C'est un peu comme des gens que je reçois encore aujourd'hui, que je vois. Quand j'ai été diplômé coach, certifié coach, on me dit, voilà, ton diplôme. Moi, j'attends, je me dis super. Et oui, qu'est-ce que tu veux ? Je ne sais pas. Des ailes qui vont pousser. Ça se passe comment ? Là, je suis coach. Tu ne ressens rien. C'est ce qu'on appelle le syndrome de l'imposteur après. Parce que tu dis, tu vas faire du coaching en one-to-one. Sauf que toi, tu es tellement habitué à performer des gens à travers tes exercices. En fait, les outils de coach, ils sont bien, mais moi, c'est de l'attitude absolue. Donc, il me manquait quelque chose. Je me suis dit, ouais, j'arrête. Même au bout de 4-5 coachings, je ne me sentais pas, je ne sais pas, je ne vibrais pas en fait. J'ai failli arrêter. Et qu'est-ce qui a fait que j'ai repris ? Tu sais quoi ? C'est parce que j'ai créé mon site web. Et je me suis dit, vas-y, tu as fait quand même une formation et tout. Vas-y, je crée mon site web quand même. Et là, en créant mon site web, j'ai réfléchi sur quel style de coach je suis.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pas je voulais être, je suis. Voilà. À quel moment je suis fort ? Quand je suis avec des groupes. Mais est-ce qu'on peut coacher 15 personnes qui ne viennent pas pour les mêmes raisons ? Eh bien, la réponse, c'est oui. Donc, j'ai fusionné mes outils de comédien improvisateur, tous mes exercices et mes outils de coach. Et là, ça a donné un truc superbe. Et là, 12 ans, 13 ans plus tard.

  • Speaker #1

    Et tu dis, c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est un combat, coach. C'est un combat. Tu sais, dans mes métiers, je rebondis sur... Tu ne m'as pas posé la question, mais elle est importante. Moi, je voudrais dire que c'est important. Dans tous les métiers que j'ai fait, dans certains métiers, j'ai eu des managers, j'ai eu des patrons qui m'ont mal parlé. Tu vois ? Moi, avec mon intégrité...

  • Speaker #1

    On prône la bienveillance.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais. c'est pas donné à tout le monde on est dans quelque chose de on est dans la superficialité là-dedans et en fait ces personnes-là qui m'ont mal parlé je les ai recadrés, jamais j'ai attaqué jamais de ma vie j'ai attaqué quelqu'un au niveau professionnel, même en dehors jamais, mais combien de personnes j'ai rencontré qui m'ont parlé mal, tu vois, dans mes métiers même en tant qu'artiste, je ne vais pas citer de nom, mais s'il y a des gens qui reconnaissent ils sauront de qui je parle Trois personnes qui me reçoivent dans leur bureau après un spectacle et qui me font toute une mise en scène alors que c'est moi le prof de théâtre. Et là, ils m'attendent comme un entonnoir, ils me posent des questions pour ensuite me sabrer, tu vois. J'ai failli retourner le bureau. Mais vous êtes qui ? Je ne vous appartiens pas. Je suis libre. Je, et tout le monde est libre. Personne ne doit vous manquer de respect. On ne peut pas vous parler mal. Les gens ne peuvent pas. C'est inacceptable et inadmissible, même d'oser imaginer que tu peux parler mal à quelqu'un qui est en face de toi.

  • Speaker #1

    Là, toi, malgré... Enfin, pas malgré, par rapport à tout ce que tu as dit précédemment, tu te considères comme un être libre, comme une personne libre ? Oui.

  • Speaker #0

    Libre dans un État qui est maquillé. On n'est pas en démocratie. Non, en autocratie, là, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Il y a deux, trois phrases. Tu disais, tu parlais d'un... Enfin, c'est tout s'arrêter. Du coup, j'aimerais revenir là-dessus. Et imagine, tu n'as plus de coaching, tu n'as plus d'activité, tu n'as plus de réseau. Tu redeviens qui ? Électricien ?

  • Speaker #0

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    Tu vaux quoi, quelque part ? Pardon, tu vaux quoi sans utilité ?

  • Speaker #0

    Je vaux quoi ? Je vaux une nouvelle porte qui s'ouvre. Je vaux, j'ai bien dit, je vaux. Je vaux une nouvelle porte qui s'ouvre. Je vais développer d'autres choses. Là, j'imagine, si tu me dis ça, j'imagine que je suis malade. Je ne peux plus bouger, je suis en fauteuil roulant, je ne peux plus rien faire, je suis une plante. Je ne peux rien faire là, ok. Là on est d'accord, mais là ce n'est pas le cas. encore une fois, ça revient à ce que je disais tout à l'heure j'ai plus rien Tu sais quoi ? La porte est ouverte, je peux tout faire. C'est extraordinaire. Et tu me dis que tu dois piloter un avion dans un an. Vas-y, on y va. Je vais bosser, ça c'est sûr. Je sais que pendant les 365 jours qui arrivent, par contre, tu as intérêt à me donner un objectif final, qui vaut la peine. Il me faut toujours. Quand je me réveille le matin... Tout le monde a besoin d'un objectif. Pourquoi tu te lèves le matin ? C'est quoi qui te fait vibrer ? Parce que la vraie question, c'est que si tu te lèves le matin et que tu n'as pas d'objectif, c'est que tu n'es pas au bon endroit. C'est important. C'est un métier qui t'épanouit. Tu kiffes. Voilà pourquoi tu te réveilles le matin. Mais si tu fais un métier... Bah tu le fais parce que t'as un crédit sur le dos, t'as tout ça derrière. Mais en fait, vends ta maison. Vends ta maison, vends tout ! Vends tout ce qui te menotte, vends-le ! Sois libre ! Tu vois ? Ça c'est important !

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    On se mène aux propres chaînes. Tu sais j'ai acheté une maison, faut la retaper là, entièrement. En 2019. J'ai acheté mes chaînes. Mais là, je me débrouille pour la retaper. Après, si j'en ai marre, je la revends. Ma liberté, elle est là. Tu vois, à 40 ans, j'ai été propriétaire de mon premier appartement. Enfin, mon premier, j'en ai qu'un appartement. Moi, propriétaire ? Moi ? Wow ! Putain ! Moi qui ai, pardon pour le gros mot, mais moi qui ai cherché dans ma vie à faire un métier, tu vois, qui allait me plaire, m'épanouir et tout. J'ai mis 20 ans pour y arriver et un jour, je me retrouve propriétaire. Tu sais, tu ne peux pas t'imaginer.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu ne perds pas un peu de ta liberté ? Est-ce que tu ne te mets pas un peu tes chaînes quelque part ?

  • Speaker #0

    C'est là que tu comprends. Quelques années après, quand tu vois les charges de copropriété et tout ça, attends, j'achète mes chaînes là. Je suis en train de m'attacher moi-même. Je suis en train de tout revendre là.

  • Speaker #1

    je revends tout

  • Speaker #0

    je vais partir au Sénégal. La liberté, elle est là-bas pour moi. Moi, c'est avec les singes que je veux développer des choses. Et puis, je veux monter une école d'improvisation théâtrale et prise de parole en public à 300 mètres de l'océan. La vérité, je te le dis aussi, j'ai envie d'acheter un Zodiac. Tu sais, les Zodiacs des pompiers chez nous, les gros Zodiacs. Et j'ai envie de faire du taxi-boat ou bien du tourisme, en fait, avec un Zodiac.

  • Speaker #1

    Zodiac ? Non, Zodiac.

  • Speaker #0

    Vas-y, je sors. Il me fatigue.

  • Speaker #1

    Ok. Non, mais comment... On visualise bien la chose.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas un chevalier du tout, d'ailleurs. Mais tu vois le truc. Je vais y arriver. Je vais l'acheter, mon Zodiac.

  • Speaker #1

    Parfait. Ce sera la dernière phrase de l'interview. En tout cas, du questionnement. Je vais essayer, au fur et à mesure des épisodes, d'avoir un gimmick pour tous les invités et finir par ça. Si ta vie était un titre de film ?

  • Speaker #0

    Va, vis et deviens.

  • Speaker #1

    Pardon ? Va,

  • Speaker #0

    vis et deviens.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ouais. J'ai eu le frère du réalisateur, il y a très longtemps en arrière, en tant qu'élève, en impro. Et c'est son frère, il a un nom pas polonais, mais... Et c'est le réalisateur de ce film-là. Et j'adore ce titre, Va, vis et deviens.

  • Speaker #1

    Ok. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça aurait pu être la cité de la joie aussi. Tu vois. Mais c'est ce que je souhaite à tout le monde.

  • Speaker #1

    Ça marche. Un dernier mot ? Un seul mot.

  • Speaker #0

    Liberté.

  • Speaker #1

    Et moi, ce sera sans doute. Merci à vous.

  • Speaker #0

    Merci, Pauline. Avec plaisir. Vraiment avec plaisir.

Description

Il a le regard franc, la répartie facile, et parfois un petit air de mec trop sûr de lui. Mais Tonyx, c’est surtout un gars qui a décidé de ne plus se taire. Coach en prise de parole, il a un parcours cabossé, atypique, et une manière bien à lui de gratter là où ça gratte.

Pour ce tout premier épisode du Fauteuil Rouge on parle avec lui de voix qui tremble, de masques sociaux, de récits qu’on s’invente pour survivre, et du moment où il a compris qu’il pouvait mettre les mots là où avant, il n’y avait que des silences lourds.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans le fauteuil rouge. Le fauteuil rouge, ça fait des semaines et des semaines que j'en parle. Qu'est-ce que c'est ? Alors, en quelques mots, le fauteuil rouge, c'est un podcast. Vous vous dites, encore un mec qui fait un podcast. Oui, c'est vrai. Vous dites... Encore un mec qui crée de la nouveauté. Qui se dit créer de la nouveauté. Oui, c'est vrai. Mais ce n'est pas grave, je m'en fous. J'ai décidé de faire un podcast sur les parcours de vie. Que ce soit les... les parcours professionnels, les parcours familiaux, les parcours persos, les parcours artistiques. J'ai décidé de faire un podcast là-dessus, sur les clichés et les paradoxes de ces parcours, avec des personnes ou leurs destins. matinées, étaient tracées et ils ont choisi d'entendre ce qui leur a été dit, mais d'écouter leur propre individu. Ce qui a donné des parcours parfois un peu sinueux, mais c'est ça qui m'intéressait en fait. J'ai eu envie de faire partager ceci à d'autres personnes que moi. Donc c'est pour ça que j'ai créé ce fameux podcast du fauteuil rouge dans mon 7 mètres carrés. de cette mètre carré. C'est une petite pièce que j'ai fabriquée de mes mains, qui fait donc 7 mètres carrés. Et je recevrai mes différents intervenants d'interview. Et j'y ferai d'autres choses que vous apprendrez à découvrir, que vous découvrirez au fur et à mesure de l'évolution de cette chaîne. Donc, voilà, je suis vraiment ravi de lancer ce podcast, car c'est des semaines et des semaines de réflexion. de doute, et le doute n'évite pas le danger, même si c'est la peur qui ne va pas le venger, mais le doute non plus, et du coup, il faut y aller. Ça plaira, ça plaira pas, peu importe. Ceux qui ne se plait pas, eh bien, ils passeront en route. Et ceux qui redemanderont des épisodes, eh bien, ils seront à l'écoute du second, du troisième, du quatrième, et du cinquième épisode. Voilà. Les principales choses que je voulais dire par rapport à ce 7 mètres carrés, et que... remercie déjà les premières personnes qui m'ont permis de faire des premiers enregistrements. Et donc, je vous laisse avec le premier épisode où l'on reçoit Tony. Merci à vous. La bise. Ciao. Tony, salut.

  • Speaker #1

    Salut Nico, merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Je vais être le premier à...

  • Speaker #0

    Suis les plates,

  • Speaker #1

    on va dire. Suis les plates, ouais. Donc, t'aimerais que je me présente ? alors je m'appelle Tony Dalméda je suis professeur d'improvisation théâtrale depuis 25 ans je suis coach en prise de parole en public, confiance en soi, estime de soi et affirmation de soi Un métier que j'adore et qui est... De toute façon, tous mes métiers sont superbes. Je suis aussi formateur en structure de discours et prise de parole en public, technique de communication. Et je suis aussi présentateur d'événements. Voilà, comme ça la pub est faite. Donc je présente des événements qui sont autres que mes spectacles. Voilà, c'est les spectacles des autres. Et j'adore. Voilà, quatre métiers qui sont passionnants. Et voilà.

  • Speaker #0

    Quel est le point commun de ces métiers ? Pourquoi tu dis que tu distingues quatre métiers ? Est-ce que ce n'est pas un peu la même chose ? Est-ce qu'ils n'ont pas une fonctionnalité un peu identique ?

  • Speaker #1

    Ils sont complémentaires. C'est toujours complémentaire. On est dans la transmission de l'information envers les autres. On est dans le partage, surtout le mot partage. Tu transmets de la connaissance. À un moment, tu arrives à un âge où tu as accumulé de la connaissance et des compétences. Et le secret de la vie, depuis la nuit des temps, depuis la préhistoire encore aujourd'hui, on transmet notre savoir, notre connaissance. C'est ça, l'humanité. Et à un moment, tu arrives à un stade où ça doit te transmettre pour que d'autres récupèrent. Sauf que tu ne transmets pas à des jeunes. Tu transmets à... Tout le monde, qu'importe l'âge.

  • Speaker #0

    Toutes les catégories d'âge.

  • Speaker #1

    Oui. Et même en tant que présentateur d'événements, tu transmets, tu valorises. Moi, dans ce que je fais, quand on m'appelle, j'interview les personnes qui sont à des stands et qui proposent des choses, mais les gens ne savent pas parler d'eux en bien. En France, ils ne savent pas se valoriser. Et moi, mon job, c'est de les valoriser, c'est de les faire sortir de l'ombre pour qu'elles se valorisent, qu'elles osent parler d'elles, tu vois. Et voilà, avec toute cette positivité.

  • Speaker #0

    Ok. Merci. Est-ce que tu as déjà eu envie de t'éteindre ? Je veux voir si tu as déjà ressenti le fait de dire « j'arrête de faire semblant » .

  • Speaker #1

    Tu sais quoi ? Je ne me suis jamais dit « j'arrête de faire semblant » . Non, j'ai été intègre. Je pense qu'à ma naissance, il y avait déjà marqué le mot intégrité et liberté. D'accord. Jamais je me suis forcé à faire quelque chose que je n'avais pas envie de faire. Jamais, jamais, jamais. Et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. Je suis intègre jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Tu l'as à soir ?

  • Speaker #1

    Oui, à soir. Par contre, si tu me permets, c'est intéressant ce que tu dis dans ce mot. Je sais,

  • Speaker #0

    merci.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà eu envie de t'éteindre ? Oui, et c'est un déclic. J'étais électricien en bâtiment, entre autres. Je ne vais pas présenter toute ma vie de l'adolescence.

  • Speaker #0

    Tu le fais exprès avec le fait de s'éteindre ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que ce que je vais te raconter... Ah non, non. Donc j'étais électricien en bâtiment, et un métier que je n'ai pas aimé. Je n'ai pas dit que je n'aimais pas, c'est que je n'ai pas aimé, parce que moi-même je me retrouve là-dedans, sur les chantiers et tout ça, à 19-20 ans. Et ça ne me plaisait pas, mais le métier est super honorable, comme tous les métiers, mais c'était moi qui étais en mal-être et je ne m'entendais pas avec les gars, mes collègues. Et un jour, je suis au huitième étage d'un immeuble et j'ai sauvé la vie de mon collègue aussi, qui était alcoolique. Et il y avait deux compteurs, un mec avait acheté un appartement, il fallait qu'on... des deux appartements, on en fasse qu'un, donc deux compteurs, il fallait en couper un. Il y avait l'arrivée et l'autre était déjà coupé. Et le matin, il me dit, tiens, c'est celui-là, on va le couper avec la pince tout à l'heure. Comme il était alcoolique, il descendait tout le temps. Moi, je ne voyais pas tout ça, mais je sentais, j'avais des doutes. Et à un moment, il remonte dans l'appartement, et puis il me dit, on va couper, il prend la pince, il allait couper le mauvais compteur. Et je lui dis, oh, ce n'est pas celui-là, tu m'as dit celui-là ce matin, il me semble. Et il regarde, il fait, oh là là, putain, le mec était près de la retraite. Je lui dis, putain, waouh. Mais ça, c'est autre chose. Et ce jour-là, ce n'est pas ce jour-là, c'était dans ce chantier, C'était dans les rues de Neuilly, Paris et tout, les quartiers bourgeois. Et je regarde en bas de l'immeuble et à travers le balcon, je regarde la rue. Et là, j'ai une pensée. Et si je mourais ? Et si là, je sautais et je mourais ? Et je me suis visualisé, tu sais, en train de tomber. Tu sais, mais vraiment, je m'éclate et tout. Alors, ce n'est pas gore ce que je raconte. Non, non, ce n'est pas ça qui est intéressant. C'est de visualiser que là, qu'est-ce qui se passe après ? Ok, donc je vois le film et je vois les gens, ils viennent autour. Il y a les pompiers, l'ambulance. Et je prends conscience de... Mais comme ça, mais vraiment, c'était... Mais en fait, là, je ne suis pas bien dans ce job. Qu'est-ce qu'il y a de pire que la mort ? On imagine, je suis mort. Je me dis vraiment, je me parle à moi-même. On imagine, je suis mort là. Qu'est-ce qui m'empêche ? Je suis mort. J'ai une renaissance, une sorte de chance. Qu'est-ce qu'il y a de pire que ça ? En fait, en dehors de la mort, tu peux tout faire en fait. Qu'est-ce qui t'empêche de tout faire ? Parce que t'es mort de toute façon. Donc, si tu veux piloter un avion, qu'est-ce qui t'empêche de le piloter ? Tout a été fait par l'homme pour l'homme. Je prends conscience de ça. Je ne sais pas si c'est clair en fait ce que je vais dire là-dessus. Mais en fait, on peut tout faire dans la vie si on a envie. Il n'y a rien de pire que la mort. Ta naissance à ta mort, dans ton premier souffle, à ton dernier souffle, C'est toi qui choisis la vie que tu veux mener Et c'est toi qui mets tes freins.

  • Speaker #0

    C'est intéressant et ça me permet de rebondir sur une question que je n'avais pas forcément, mais qui me vient là par rapport à ton discours. Est-ce qu'il y a eu un moment où tu n'en pouvais plus, mais que tu t'es dit... que tu as quand même souri devant quelqu'un en fait. Est-ce que tu as déjà eu ces moments-là ? Parce que l'histoire de ton collègue, est-ce que c'est un parallèle ou pas ? Mais est-ce que tu as déjà eu cette vision-là, cette idée-là de dire « putain, j'en peux plus » et de dire « allez, on y va quand même, on avance » .

  • Speaker #1

    Ça, c'est tous les jours. C'est pas que j'en peux plus, parce que t'en peux toujours. C'est même indécent de dire j'en peux plus en France. On est dans des conditions qui sont superbes. On a tout, en fait. On a tout pour réussir, en réalité. L'école, la scolarité. Je dis pas que la scolarité est bonne. Il y a tout à changer dans la scolarité. Les talents. Moi, j'avais du talent quand j'étais petit. Je savais faire rire. Ça a changé,

  • Speaker #0

    du coup, ça ?

  • Speaker #1

    Non, ça va, j'en ai fait mon métier. Et j'imitais des voix, j'avais 8 ans, 9 ans, 10 ans. Mais sauf qu'à l'école, tu n'es pas là pour développer ton talent. Tu es là pour travailler, on te transmet de l'information et tu es là pour apprendre. Mais si on avait travaillé ce talent, moi et avec d'autres qui avaient beaucoup de talent aussi, sur d'autres domaines, oui, tout à fait, j'en serais peut-être pas là aujourd'hui. J'aurais peut-être fait la même chose, mais en étant déjà au sommet, tu vois.

  • Speaker #0

    Tu aurais débuté plus tôt.

  • Speaker #1

    Mais oui. Et je ne serais pas passé par 20 ans d'histoire à faire des métiers, tu vois, et essayer de chercher des métiers. Parce que, comme je te disais, j'étais électricien en bâtiment, mais j'ai... Mon premier métier, déjà tous les week-ends de 17 ans à 19 ans, c'était sur les marchés. 5h du matin debout, 6h du matin, hop, tu es sur le marché jusqu'à 15h. Tu vends des fruits et des légumes. Tu démerdes pour gagner de l'argent. Ensuite, tu développes tes transpalétiers, mon premier job. J'ai été viré au bout de trois semaines. Je m'en souviens encore, on m'a dit non productif. Ensuite, électricien en bâtiment, installateur en téléphonie, éducateur spécialisé. approvisionneur de machines à boisson, plein de métiers. Et ensuite, pendant quasiment 16 ans, j'ai réussi à devenir informaticien.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    En partant de zéro, sans diplôme, j'ai raté mon BEP d'un demi-point. Et donc, je pensais que j'étais un cancre. Au fur et à mesure de la vie, tu es réussi dans la vie, c'est ton permis déjà. Waouh ! J'ai réussi à avoir mon permis.

  • Speaker #0

    C'est un cancre. tarantueux.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça, c'est toi qui le dis aujourd'hui. Quand moi, j'ai mon âge, bien sûr. Mais tu n'as pas cette maturité. Tu sais, tu grandis. Tu pars en BEP électrotechnique parce que c'est pour toi le BEP. Parce que tu viens de citer, tu grandis dans les quartiers pauvres au Bamedon, dans les Hauts-de-Seine, à côté de l'usine Renault, tu vois, quartier populaire. journaliste c'est pas pour toi photographe c'est pas pour toi tu vois des métiers que tu avais envie de faire tu as tu aurais eu entre qui fait non non toi c'est chaudronnier ah ouais ok comptable ok électricien en bâtiment ok mais sinon pas autre chose et tu comment tu vas avoir confiance en toi déjà tu grandis bancal tu vois et enfin pour moi dans ma vie je grandis bancal Alors qu'en réalité, s'il y a des gens qui écoutent comme ça, tu as 17 ans, 18 ans, 19 ans, tous ces métiers sont nobles. Tous. Il n'y a pas un métier qui n'est pas noble. Tu vois ? Mais c'est juste que toi, tu es en mal-être. Et ton mal-être, tu vas le transmettre aux autres parce que tu n'es pas là où tu devrais être. Et quand je réussis à être informaticien, ça a duré 16 ans. Beaucoup d'intérims. Mais j'ai galéré. J'étais nul. S'il y en a qui voient un jour qui m'ont eu en collègue, j'étais un naze en informatique jusqu'au bout pendant 16 ans. je tricotais pour essayer d'apprendre tous les jours, et je voyais des jeunes qui arrivaient, putain, ils avaient déjà fait leurs études et tout, ils étaient largement meilleurs que moi. J'ai laissé tomber, tu vois. Au bout de 16 ans, j'ai laissé tomber, donc en juin 2011, voilà. Mais par contre, j'étais déjà dans l'improvisation théâtrale depuis l'âge de 22 ans, et j'ai pas lâché, c'est-à-dire que quand je travaillais dans la journée, le soir, je donnais mes cours, tu vois.

  • Speaker #0

    Et du coup, si on revient sur ton activité principale, si je ne me trompe pas, le coach. Franchement,

  • Speaker #1

    est-ce que tu irais te voir en séance ? Je crois que je me pourrirais moi-même. T'es ouf ou quoi ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu t'écouterais jusqu'au bout ? Tu lèverais les yeux au ciel ? Est-ce que tu irais te voir ?

  • Speaker #1

    Franchement, tu sais quoi ? Si je serais dans les doutes de ce que je veux faire après, si j'étais à la limite d'un burn-out, si je n'avais pas confiance en moi, j'irais me voir. Ouais, parce que j'irais voir ce gars-là qui a une pêche d'enfer, qui a une positivité, qui ne laisse pas place à la négativité, qui n'est pas du déni.

  • Speaker #0

    Tu es un fan de Laurie, la positive attitude ?

  • Speaker #1

    Ouais, grave, j'adore. Laurie, j'adore. Si tu m'entends, j'adore Laurie. Non, ouais, ouais, ouais. Encore une fois, ça va avec l'intégrité. Je n'irais pas mentir à quelqu'un pour lui dire « Ouais, tu peux faire ça ! » Si ce n'est pas ton truc, va vers quelque chose qui t'épanouit. Ça, c'est... Vas-y. Mais donne-toi les moyens de ta réussite. Et du coup,

  • Speaker #0

    est-ce que tu crois que tu t'es déjà retrouvé à côté de ta propre sincérité ?

  • Speaker #1

    Tu peux me redire ta question ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Tu as déjà ressenti le fait que tu étais complètement à côté de ta sincérité dans ton job ?

  • Speaker #1

    Jamais. Jamais ? Non, je ne peux pas. Je ne peux pas mentir à un client. Tout à l'heure, tu as dit mon métier coach. Non, je suis professeur d'improvisation théâtrale et coach. Les deux, on est à 50-50. L'un est arrivé au stade de l'autre. C'est-à-dire que j'étais prof d'impro depuis des années, depuis 13 ans d'ailleurs à l'époque, avant de passer une formation pour être coach.

  • Speaker #0

    a conduit à...

  • Speaker #1

    À ce coaching-là. Oui, parce que je faisais déjà des formations avec les exercices d'improvisation théâtrale qui sont d'une puissance extraordinaire, d'une thérapie pour les gens. Mais alors de fou, tout le monde devrait en faire. Même depuis tout petit. Tout le monde devrait faire ça. Pourquoi du coup ? Pour l'épanouissement, pour la confiance en soi, pour la prise de parole, pour oser. Ce qui est intéressant, alors on est passé sur une autre question, Ce qui est intéressant, si tu veux, si tu donnes des cours d'impro dans les collèges, par exemple, les collèges, les lycées, on s'en fout en fait de ton statut social. Que tu sois riche, que tu sois pauvre, tes parents, je veux dire riche, pauvre, qu'importe d'où tu viens, on veut ton talent. C'est ça qui nous intéresse. Donc tu peux imaginer que tu peux avoir quelqu'un, ses parents ont de l'argent, il a été bien élevé, bien éduqué, tout ce que tu veux. Et un autre qui va grandir en cité, qui a été éduqué avec ses parents qui n'ont pas d'argent, qui ont d'autres problématiques. Mais les deux vont se retrouver et sans jugement. Mais les deux, ils vont pouvoir former une équipe. Tu vois, les six même ou les 18, ils vont former une équipe. Et c'est ça qui nous manque en fait en France. Pardon, je parle de la France parce qu'il nous manque cette solidarité, cette fierté d'être français, tu vois, et d'être ensemble.

  • Speaker #0

    C'est le pays où tu vis ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais ce pays-là n'incarne pas mes idées, tu vois. Voilà. que ce soit au niveau de l'état ou au niveau de la mentalité qu'on a. Alors, on va dire, il ne faut pas généraliser. Ça, c'est facile. C'est comme si on disait tout est relatif. Pardon, mais en tout cas, à mon échelle, dans tout ce que je vois depuis des années, je n'ai plus 20 ans, non, je trouve qu'on devrait positiver les choses et être peut-être parfois des moutons noirs, tu vois, pour avoir notre propre libre arbitre de pensée. Et c'est important. Ça ne veut pas dire des anarchistes, je n'ai pas dit ça. Pas Black Blocs, tout ça. Je n'ai rien contre d'ailleurs aussi. Mais non, mais à un moment, être en paix. Être en paix déjà avec soi, tu vois, c'est hyper important. Arrêter de s'énerver pour tout, pour rien. Être beaucoup plus tolérant. Tu sais, je voyage depuis des années et là, pour le coup, au Sénégal, depuis 2019. Tu voyages beaucoup ? Oui, je voyage, je voyage pas mal.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu voyages plus loin que la nuit et le jour ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, ouais. Ah là, c'est... Voyage, voyage, voyage. Je cherchais là-dessus des paroles. Tu es au Sénégal, par exemple ? Depuis 2019, ouais. Je fais une traversée, dans tous les sens du terme, une traversée des déserts. En passant par l'Espagne, par Tangier, par Marrakech, par désert du Sahara, désert de Mauritanie, fleuve Sénégal, Saint-Louis, Dakar et Popenguide, un petit village que j'ai adoré. Et où je découvre aussi, dans ce village, un kiff depuis tout petit. Je suis fan de singes. Et là-bas, il y a des singes sauvages. J'ai passé six mois là-bas en 2021, la deuxième Covid qu'on a eue. On ne pouvait plus donner de cours d'impro ou de coaching. Et du coup, je passe six mois là-bas. Et je découvre les singes. Au bout de trois mois, je découvre une deuxième espèce de singe. Là, je me dis... J'étais comme un gamin. C'est juste ouf. Et ça fait trois ans qu'aujourd'hui, j'essaie d'apprivoiser, entre guillemets, ces singes sauvages. Aujourd'hui, ils viennent manger dans ma main. Ils viennent à 12, 13 sur mon balcon, en fait. Parce que je loue là-bas un appartement régulièrement. Et du coup, je les vois. Et je suis en train de lancer une activité de protection des animaux avec mon association qui s'appelle Planète Teranga. Donc, tu as la Ligue Pro, c'est le théâtre. Planète Teranga, ça veut dire... terre d'hospitalité, que j'ai créé pour la protection des animaux là-bas, forage, pour avoir de l'eau, tout ça. Et du coup, si tu veux, là-bas, c'est juste un pays qui est magnifique. Et je me retrouve plus dans la mentalité, si tu veux, dans la résilience, tu vois. La tolérance, la résilience, le détachement. En fait, tu remarques dans tous tes voyages, Inde, Maroc, Cameroun, Sénégal, autres, moins t'as d'argent, plus tu es humain. Ça, c'est énorme. Tu le retrouves en France aussi, bien sûr. Ceux qui n'ont pas d'argent sont beaucoup plus humains. Ils partagent dans les cités. En réalité, on a une image des cités. Moi, j'ai grandi en cité. J'avais mon meilleur ami qui était marocain. On allait manger. Il m'invitait chez lui et on mangeait ensemble. Là, au Sénégal, ils partagent tout. Et pourtant, ils n'ont rien. Et je trouve ça extraordinaire. Et nous, en fait, on a tout. Et on ne se rend pas compte. Tu vois, de tout ce que l'on a. Et à un moment, je pense qu'il faut en prendre conscience pour aimer vivre, aimer être soi et prendre une petite pilule de rien à foutre. Tu vois, à un moment, est-ce que tu as des vrais problèmes ? Alors, pardon, je nuance quand même, avec beaucoup de respect pour ceux qui sont malades et tout et autres. Évidemment, il y en a qui ont des vrais problèmes, tu vois. Mais quelqu'un t'a fait une queue de poisson, tu l'insultes. Alors déjà, lui, il ne t'entend pas. Tu te fais du mal à toi-même. Ton corps et ta tête, tu es en train de leur donner du négatif. Pourquoi tu fais ça ? Ils ne t'entendent même pas. L'autre, il écoute de la musique et il est en train de partir. Reste zen, reste cool. Tu vois, c'est ça qu'on devrait apprendre. On est trop nerveux. On ne parle pas avec nos voisins. Regarde dans la rue, quand tu vas dans la rue, là où j'habite, là, par exemple, je regarde. Tout est beau. Les arbres sont bien taillés. Le béton, il est là. Il n'y a pas de trou. Il n'y a pas de nid de poule. Tout est super beau. Merci, c'est génial. Mais il n'y a personne dehors. Il n'y a personne. Il n'y a aucun humain qui se parle, qui traîne dans la rue. Alors, quand je te dis humain, je ne parle pas des jeunes. Je te parle de grand-mère, de grand-père, de parents, d'ado et d'enfant.

  • Speaker #0

    Cette espèce de lotissement aseptisé. C'est ça. Où il n'y a pas de vie. Oui. À part le végétal et encore.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau. Ah, c'est beau. Tu peux prendre une photo, c'est joli. Mais maintenant, parlant, tu es tout seul. Tu as un problème, on sort le téléphone portable. Ouais. Waouh. Excuse-moi, tu as un problème, jette ton téléphone. Aide la personne, tu vois.

  • Speaker #0

    Et bien on va rebondir sur ce mot là, sur le mot aide. Donc tu es proche des gens, tu es en contact perpétuel avec les gens. Est-ce qu'il y a déjà, si je peux les appeler comme ça, un client ? Ça ne te dérange pas que je dise client ?

  • Speaker #1

    Non, en tant que coach, c'est des clients.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà eu un client qui, parce que tu es censé les aider au départ, est-ce que tu as déjà eu un client qui t'a vraiment touché plus que prévu ? Et que ça ne t'a pas remis en cause, mais en tout cas, ça a changé ton paradigme ?

  • Speaker #1

    Alors, la première chose, c'est que je n'aide pas les gens. Je suis coach, je n'aide pas les gens, je les accompagne vers leur réussite. Et c'est hyper important ce que je dis. Un coach n'aide pas les gens. C'est eux qui vont s'aider. Tu n'es rien pour l'aider. Toi, tu lui mets des outils en place et tout ce que tu veux, c'est qu'il réussisse. C'est lui qui travaille, ce n'est pas toi. Toi, tu es un feignant. Est-ce que j'ai des clients qui m'ont touché ? Oui, bien sûr. Est-ce qu'il y a...

  • Speaker #0

    Merci. Est-ce que tu as un client, sans le citer, mais juste pour citer l'anecdote, est-ce que tu as un client qui t'a, comment je pourrais dire ça, qui t'a ouvert une faille ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, non, non. Tu sais, mon vécu, il a déjà eu sa dose de faille qui m'a amené à la sagesse et la philosophie, pour de vrai. Même en étant déjà ado, j'ai eu beaucoup de temps dans ma vie pour observer les humains, observer les animaux. tu vois malgré moi, mais voilà, je ne vais pas le raconter parce que c'est perso. Et qu'il y a des gens qui vivent des choses, même dans leur enfance et tout, qui sont largement pire que ça. Donc moi, ça va. Mais non, non, j'ai toujours été, si tu veux, dans cette objectivité de la vie, c'est-à-dire voir ma vie toujours avec de la hauteur. Et donc, quand tu as des gens qui m'ont, oui, bien sûr, qui m'ont touché par ce qui leur est arrivé, évidemment. Mais ça ne m'a pas remis en cause, ni dans ma pensée, ma manière de vivre, ma philosophie de vie. Non, je l'avais déjà depuis l'âge de 20 ans. J'ai toujours considéré qu'une entreprise, j'avais très vite compris, tu n'es qu'un pion pour une entreprise. Tu sais, toi, tu fais un truc, tu ne corresponds pas, on te jette. On n'a aucun remords à te jeter. Déjà à l'âge de 20 ans, j'ai déjà compris que moi, j'allais faire inverser les rôles en fait. C'est qu'une entreprise, j'avais aucun remords à passer d'une entreprise à une autre. Une entreprise ou une autre. Moi, le point commun, encore une fois, c'est de ma respiration, ma première respiration à ma mort. C'est qu'est-ce que je choisis de faire de ma vie ? C'est pour ça que le mot liberté, dont je parlais tout à l'heure, a déjà son importance. Dès ma naissance, liberté, intégrité, liberté. Donc, ces gens-là que j'ai reçus, non, ils n'ont pas changé ou remis en cause ma manière de vivre ou d'être. Non, mais je prends, je prends. Tu as des gens extraordinaires. qui ont vécu des choses, malheureusement. Mais c'est chacun sa vie. Et toi, tu n'es pas là pour sauver les gens, encore une fois. Voilà. On a chacun notre vie. Il y en a qui se mettent dedans. C'est leur vie. Ils se mettent toujours dans la merde, tout le temps. Tu peux essayer de faire... Ils se mettent toujours dedans. C'est comme ça. Mais tu ne peux pas sauver le monde. Eh bien,

  • Speaker #0

    merci. Parce que la transition, elle est parfaite. Est-ce qu'il y a un moment, pour un client, où tu t'es dit... Je ne peux rien faire pour lui. Je ne peux rien faire pour cette personne. Et ça t'a fracassé. Ou ça t'a impacté. Ça ne veut pas forcément te fracasser.

  • Speaker #1

    Non, ça t'impacte. Ça t'impacte quand tu ne peux rien faire. Sachant que moi, je suis un bâton dans la vie. Mais encore une fois, tu ne peux pas faire à la place de l'autre. C'est comme ça. Tu dois accepter. Si tu n'as pas compris ça, arrête ton métier. Si tu as un métier qui est tourné vers les autres, et que tu vois qu'à un moment ça bloque, arrête. Tu ne peux pas sauver le monde. C'est les gens, il n'y a que eux. C'est eux qui doivent comprendre que c'est eux qui gèrent leur vie. Je vais te raconter une anecdote. J'ai un ami, un très, très bon ami à moi. Quand j'avais 13 ans, on allait jouer au ping pong dans les parcs. Pendant des années, je suis devenu bon en tennis de table et du coup, ça m'a donné des réflexes de malade. Et mon pote, en fait, il y a peut-être 10 ans de ça, il s'est suicidé. C'était un mec en or. Il me faisait marrer, ce con. Et je ne vais pas raconter pourquoi, mais il y avait un truc comme ça. Mais je me suis tapé des barres abdominales à cause de lui. Et quand j'ai appris un jour qu'il s'est suicidé, je me suis dit, mais pourquoi ? Comment on peut en arriver là ? Alors, ça a été une rupture avec sa copine. Ça a été une douleur, une souffrance. Mais comment on peut arriver ? sur deux points, à mettre fin à sa propre vie et comment on peut ne trouver personne à ce moment-là qui va te tendre la main et te dire ok, je vais t'accompagner vers cette douleur afin qu'elle s'atténue. Ça, c'était un truc marquant dans ma vie. Tu disais aussi est-ce qu'il y a des choses qui ont marqué ta vie aussi ? Alors, ce n'était pas un client, c'était un très bon ami. On s'est perdu de vue depuis des années. Mais quand j'ai appris ça, je me suis dit ce n'est pas possible. Comment on arrivait, genre, je sais pas, on était en 2016, 2018, un truc comme ça, je sais plus. Comment on peut en arriver là aujourd'hui ? Tu te rends compte notre société, comment elle est ? De là à supprimer ta propre vie parce que t'es en souffrance. Et donc, t'as trouvé personne, même pas un ami, avec qui pouvoir parler, tu vois. Et aujourd'hui, c'est un truc. D'ailleurs, il y a des gens qui me disent, mais ça te saoule pas d'écouter les gens qui ont des problèmes ? Et ce à quoi je réponds, tu sais. ça ne me saoule pas d'une part. C'est quelque chose de naturel chez moi. Mais non, je préfère prendre le temps d'écouter des gens qui ne vont pas bien que de m'imaginer un jour qu'ils se sont suicidés. Ce n'est pas possible. On peut tout faire, sauf en arriver là. On peut tout faire. ça c'est hyper important tu vois une personne si elle comprend t'es dans un boulot et ton boulot il te plaît pas va-t'en ouais mais après j'ai pas d'argent oh mais si tu meurs si tu te suicides on est plus dans de l'argent on est plus dans tout ça tu vois si tu peux pas coupe tout Prends-le, va voyager, va marcher, va faire le chemin de Jacques de Compostelle, débrouille-toi, fais un break dans ta vie, débrouille-toi, mais reviens plus fort. Tout sauf mettre fin à ta vie, sinon va voir un psy, va voir un coach, va voir tes amis, rappelle des amis d'enfance, débrouille-toi, mais ne pense pas à ça. La vie, elle est importante, elle est précieuse. Tu as deux mains, tu as deux bras, tu n'es pas malade. Tu peux faire quelque chose même pour les autres.

  • Speaker #0

    Avance, quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Et si toi, tu as du mal à être avec toi-même, pars en Afrique. Il y a des gens, ils auront besoin de ton aide. Ils auront besoin de tes connaissances.

  • Speaker #0

    Ce que tu veux dire par là, c'est qu'il n'y a que toi qui te permet de dire avance. Tu peux écouter les autres, les entendre, mais le décisionnaire,

  • Speaker #1

    c'est Béli. C'est toi. Il n'y a rien qui peut t'arrêter à part la mort. Donc ne devance pas ça. Ne va pas là-dedans. Parce que tu la rencontreras un jour.

  • Speaker #0

    De toute façon,

  • Speaker #1

    on ne l'en comprend pas. Voilà. On ne peut pas. Mais encore une fois, je ne comprends pas comment on peut avoir cette pensée-là. Sans que ce soit une maladie, j'entends. Mais comment on peut en arriver là ? C'est triste quand même, tu vois. Et je te dis, il y a des gens, ils ont tellement rien quand tu voyages que ne serait-ce que ton sourire. Même si tu voyages et que tu pars, je disais tout à l'heure, pour aider les gens, aider à travers tes connaissances que tu peux transmettre. Tu vas te rendre compte d'une chose, tu vas recevoir énormément d'amour. Ce n'est pas toi qui va aider.

  • Speaker #0

    C'est eux qui vont t'aider. C'est ça, la vraie idée que je suis en train de transmettre. Tu vois, dans ce que je te dis, pars et regarde ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Transmettre dans ton job actuel en France ?

  • Speaker #0

    Oui, il n'y a pas longtemps, encore jeudi dernier, je transmettais ça dans un after work. Oui, ok. Et vraiment, j'entends, tu sais, en tant que coach en prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Donc, after work,

  • Speaker #0

    tu peux expliquer en deux secondes ? Oui, c'est un after work. Après le travail, on se retrouve pour du réseautage. Donc des auto-entrepreneurs, chefs d'entreprise et autres qui vont réseauter, ils vont échanger leur carte. Sauf que dans les after work, tu dois te présenter. Chacun va passer un par un, ce n'est pas systématique. Mais là où je suis allé, c'est pour un organisme de formation que j'aime beaucoup et avec qui je travaille depuis 11 ans. Ce sont des clients. Et en fait, quand je vais à leur after work, j'y vais moi-même pour me présenter et trouver, aller prospecter. Mais quand j'entends les gens, quand ils se présentent, ils ont des très beaux projets. Tout est honorable, encore une fois. Mais ils ne savent pas se présenter. Ou ils parlent doucement. Tu vois, ils n'ont pas des... Ou les techniques. Ou en tout cas, ils ont été tellement, si tu veux, sabrés par la parole. Parce que tu sais qu'il faut lever le doigt à l'école pour prendre la parole. C'est une catastrophe. C'est le truc le plus castrateur du monde, tu vois. Lever le doigt. Donc, on peut t'apprendre justement à t'exprimer, mais à écouter. Si quelqu'un parle, attends ton tour.

  • Speaker #1

    Tu perds ta spontanéité. Complètement.

  • Speaker #0

    Demandez l'autorisation d'utiliser ton organe naturel. Waouh ! Là, on a un problème, tu vois. Et du coup, tu grandis comme ça. Et les gens que je reçois, c'est des gens, parfois, qui ont fait des burn-out et autres, mais parce qu'ils ont eu un manager, ils ont eu un chef d'entreprise qui les a castrés. Tu vois, c'est cet effet castrateur qui fait que toi, tu n'as pas su quoi répondre. Mais quand tu rentres chez toi le soir, quand tu es en voiture, Tu dis, j'aurais dû répondre ça. Je suis vraiment une merde. Et les mois passent, et tous les jours passent, et les semaines passent, et toi, tu te dis, je suis une merde. Mais à qui tu t'en prends le soir ? À tes enfants ? À ton mari ou à ta femme ? Tu t'en prends pas aux bonnes personnes. Alors qu'en fait, si tu sais parler, si tu apprends à parler, à t'exprimer, si on arrête de dire lever le doigt pour parler, tu vas me dire, il faut quand même de la discipline. La discipline, elle est naturelle. Si quelqu'un parle, tu lui apprends l'écoute, et tu lui apprends à s'exprimer. ne lui apprend pas à demander l'autorisation.

  • Speaker #1

    Ça peut être une arme de destruction massive, la parole. Oui. Mais dans le bon sens du terme aussi, autant que dans le mauvais. Dans le sens où ça permet de te faire avancer.

  • Speaker #0

    Oui. Elle est importante, la parole, parce que, tu sais, en analyse transactionnelle, par exemple, quand tu as des personnes qui vont te parler comme si eux étaient un papa ou une maman qui parlaient à leur enfant. Alors qu'excuse-moi, t'as quel âge ? T'as 40 ans ? et là on va te parler comme si t'étais un gamin parce que t'as fauté à ton travail ou t'as fait un truc qui était pas bien mais toi t'as pas conscience en toi et t'oses pas répondre et du coup tu repars oui papa, oui maman mais qu'est-ce que c'est que ce truc on est où là on dit les mots sont une arme, ne pas les connaître te désarme Apprends les mots, apprends la culture, apprends le vocabulaire, apprends à t'exprimer et ose t'exprimer. Ça ne veut pas dire révolte-toi. Non, c'est-à-dire pose-toi. Arrête de laisser les autres te parler comme si tu étais un enfant. Tu n'es plus un enfant. Tu es devenu un homme, tu es devenu une femme. Voilà, tu as le droit de t'exprimer. Tu as le droit de dire, moi ça me gêne ce que vous m'avez dit. Ne me parlez pas comme ça s'il vous plaît. Ça je l'ai compris à 20 ans.

  • Speaker #1

    Et tu parles de ça, cette idée de ne pas oser prendre la parole. Et toi, dans ton job, est-ce que tu as eu honte une fois de ton job ? Est-ce qu'il y a un jour que tu t'es dit… Parce qu'à titre personnel, je trouve qu'on voit coach. Avec tous les orthographes possibles, avec toutes les fonctions possibles, avec tout le possible. Tu peux être coach en production de tomates. C'est génial, c'est un super concept. Et du coup, toi, est-ce que tu as déjà eu honte de dire, moi, je suis coach ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai pas eu honte. Moi, c'est assumé. Tu sais pourquoi ? tout à l'heure, 13 ans en tant que prof d'improvisation théâtrale, j'avais déjà formé plein de gens, j'avais déjà lancé en fait 2-3 stages en fait en développement personnel à travers les exercices d'impro. Donc moi, si tu veux, pour ma part, je cherchais en fait à légitimer, parce qu'il n'y a pas de diplôme d'improvisation théâtrale, de théâtre d'impro. Ça n'existe pas encore aujourd'hui en 2025. Et donc je voulais un truc qui allait... ça quoi Oui, c'est déjà. Et je voulais un truc qui allait me légitimer pour continuer de faire ce développement personnel des gens. Donc, je voulais être formateur. Je pense qu'en France...

  • Speaker #1

    S'il n'y a pas de diplôme, t'as longtemps été pas légitime parce que t'avais pas de diplôme ? Non, non. T'as pas reconnu tes compétences ? Non,

  • Speaker #0

    non, jamais. Jamais c'est arrivé. Mais après, ça se voit. Si t'es mauvais, ça se voit. Si t'es un clown, ça se voit. Enfin, un clown, j'ai rien contre les clowns. Mais si t'es pas... Si tu tiens pas la route, ça se voit direct. Voilà. Moi, je connais quand même 13 ans en tant que prof d'impro. Tous mes exercices de comédien, d'improvisation, sont juste... Mais fatales pour les gens. c'est d'une puissance, c'est plus le même et aujourd'hui en tant que coach J'ai passé une formation à Paris pendant un an et je suis devenu coach. Sauf que tu sais quoi ? C'est un peu comme des gens que je reçois encore aujourd'hui, que je vois. Quand j'ai été diplômé coach, certifié coach, on me dit, voilà, ton diplôme. Moi, j'attends, je me dis super. Et oui, qu'est-ce que tu veux ? Je ne sais pas. Des ailes qui vont pousser. Ça se passe comment ? Là, je suis coach. Tu ne ressens rien. C'est ce qu'on appelle le syndrome de l'imposteur après. Parce que tu dis, tu vas faire du coaching en one-to-one. Sauf que toi, tu es tellement habitué à performer des gens à travers tes exercices. En fait, les outils de coach, ils sont bien, mais moi, c'est de l'attitude absolue. Donc, il me manquait quelque chose. Je me suis dit, ouais, j'arrête. Même au bout de 4-5 coachings, je ne me sentais pas, je ne sais pas, je ne vibrais pas en fait. J'ai failli arrêter. Et qu'est-ce qui a fait que j'ai repris ? Tu sais quoi ? C'est parce que j'ai créé mon site web. Et je me suis dit, vas-y, tu as fait quand même une formation et tout. Vas-y, je crée mon site web quand même. Et là, en créant mon site web, j'ai réfléchi sur quel style de coach je suis.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pas je voulais être, je suis. Voilà. À quel moment je suis fort ? Quand je suis avec des groupes. Mais est-ce qu'on peut coacher 15 personnes qui ne viennent pas pour les mêmes raisons ? Eh bien, la réponse, c'est oui. Donc, j'ai fusionné mes outils de comédien improvisateur, tous mes exercices et mes outils de coach. Et là, ça a donné un truc superbe. Et là, 12 ans, 13 ans plus tard.

  • Speaker #1

    Et tu dis, c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est un combat, coach. C'est un combat. Tu sais, dans mes métiers, je rebondis sur... Tu ne m'as pas posé la question, mais elle est importante. Moi, je voudrais dire que c'est important. Dans tous les métiers que j'ai fait, dans certains métiers, j'ai eu des managers, j'ai eu des patrons qui m'ont mal parlé. Tu vois ? Moi, avec mon intégrité...

  • Speaker #1

    On prône la bienveillance.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais. c'est pas donné à tout le monde on est dans quelque chose de on est dans la superficialité là-dedans et en fait ces personnes-là qui m'ont mal parlé je les ai recadrés, jamais j'ai attaqué jamais de ma vie j'ai attaqué quelqu'un au niveau professionnel, même en dehors jamais, mais combien de personnes j'ai rencontré qui m'ont parlé mal, tu vois, dans mes métiers même en tant qu'artiste, je ne vais pas citer de nom, mais s'il y a des gens qui reconnaissent ils sauront de qui je parle Trois personnes qui me reçoivent dans leur bureau après un spectacle et qui me font toute une mise en scène alors que c'est moi le prof de théâtre. Et là, ils m'attendent comme un entonnoir, ils me posent des questions pour ensuite me sabrer, tu vois. J'ai failli retourner le bureau. Mais vous êtes qui ? Je ne vous appartiens pas. Je suis libre. Je, et tout le monde est libre. Personne ne doit vous manquer de respect. On ne peut pas vous parler mal. Les gens ne peuvent pas. C'est inacceptable et inadmissible, même d'oser imaginer que tu peux parler mal à quelqu'un qui est en face de toi.

  • Speaker #1

    Là, toi, malgré... Enfin, pas malgré, par rapport à tout ce que tu as dit précédemment, tu te considères comme un être libre, comme une personne libre ? Oui.

  • Speaker #0

    Libre dans un État qui est maquillé. On n'est pas en démocratie. Non, en autocratie, là, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Il y a deux, trois phrases. Tu disais, tu parlais d'un... Enfin, c'est tout s'arrêter. Du coup, j'aimerais revenir là-dessus. Et imagine, tu n'as plus de coaching, tu n'as plus d'activité, tu n'as plus de réseau. Tu redeviens qui ? Électricien ?

  • Speaker #0

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    Tu vaux quoi, quelque part ? Pardon, tu vaux quoi sans utilité ?

  • Speaker #0

    Je vaux quoi ? Je vaux une nouvelle porte qui s'ouvre. Je vaux, j'ai bien dit, je vaux. Je vaux une nouvelle porte qui s'ouvre. Je vais développer d'autres choses. Là, j'imagine, si tu me dis ça, j'imagine que je suis malade. Je ne peux plus bouger, je suis en fauteuil roulant, je ne peux plus rien faire, je suis une plante. Je ne peux rien faire là, ok. Là on est d'accord, mais là ce n'est pas le cas. encore une fois, ça revient à ce que je disais tout à l'heure j'ai plus rien Tu sais quoi ? La porte est ouverte, je peux tout faire. C'est extraordinaire. Et tu me dis que tu dois piloter un avion dans un an. Vas-y, on y va. Je vais bosser, ça c'est sûr. Je sais que pendant les 365 jours qui arrivent, par contre, tu as intérêt à me donner un objectif final, qui vaut la peine. Il me faut toujours. Quand je me réveille le matin... Tout le monde a besoin d'un objectif. Pourquoi tu te lèves le matin ? C'est quoi qui te fait vibrer ? Parce que la vraie question, c'est que si tu te lèves le matin et que tu n'as pas d'objectif, c'est que tu n'es pas au bon endroit. C'est important. C'est un métier qui t'épanouit. Tu kiffes. Voilà pourquoi tu te réveilles le matin. Mais si tu fais un métier... Bah tu le fais parce que t'as un crédit sur le dos, t'as tout ça derrière. Mais en fait, vends ta maison. Vends ta maison, vends tout ! Vends tout ce qui te menotte, vends-le ! Sois libre ! Tu vois ? Ça c'est important !

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    On se mène aux propres chaînes. Tu sais j'ai acheté une maison, faut la retaper là, entièrement. En 2019. J'ai acheté mes chaînes. Mais là, je me débrouille pour la retaper. Après, si j'en ai marre, je la revends. Ma liberté, elle est là. Tu vois, à 40 ans, j'ai été propriétaire de mon premier appartement. Enfin, mon premier, j'en ai qu'un appartement. Moi, propriétaire ? Moi ? Wow ! Putain ! Moi qui ai, pardon pour le gros mot, mais moi qui ai cherché dans ma vie à faire un métier, tu vois, qui allait me plaire, m'épanouir et tout. J'ai mis 20 ans pour y arriver et un jour, je me retrouve propriétaire. Tu sais, tu ne peux pas t'imaginer.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu ne perds pas un peu de ta liberté ? Est-ce que tu ne te mets pas un peu tes chaînes quelque part ?

  • Speaker #0

    C'est là que tu comprends. Quelques années après, quand tu vois les charges de copropriété et tout ça, attends, j'achète mes chaînes là. Je suis en train de m'attacher moi-même. Je suis en train de tout revendre là.

  • Speaker #1

    je revends tout

  • Speaker #0

    je vais partir au Sénégal. La liberté, elle est là-bas pour moi. Moi, c'est avec les singes que je veux développer des choses. Et puis, je veux monter une école d'improvisation théâtrale et prise de parole en public à 300 mètres de l'océan. La vérité, je te le dis aussi, j'ai envie d'acheter un Zodiac. Tu sais, les Zodiacs des pompiers chez nous, les gros Zodiacs. Et j'ai envie de faire du taxi-boat ou bien du tourisme, en fait, avec un Zodiac.

  • Speaker #1

    Zodiac ? Non, Zodiac.

  • Speaker #0

    Vas-y, je sors. Il me fatigue.

  • Speaker #1

    Ok. Non, mais comment... On visualise bien la chose.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas un chevalier du tout, d'ailleurs. Mais tu vois le truc. Je vais y arriver. Je vais l'acheter, mon Zodiac.

  • Speaker #1

    Parfait. Ce sera la dernière phrase de l'interview. En tout cas, du questionnement. Je vais essayer, au fur et à mesure des épisodes, d'avoir un gimmick pour tous les invités et finir par ça. Si ta vie était un titre de film ?

  • Speaker #0

    Va, vis et deviens.

  • Speaker #1

    Pardon ? Va,

  • Speaker #0

    vis et deviens.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ouais. J'ai eu le frère du réalisateur, il y a très longtemps en arrière, en tant qu'élève, en impro. Et c'est son frère, il a un nom pas polonais, mais... Et c'est le réalisateur de ce film-là. Et j'adore ce titre, Va, vis et deviens.

  • Speaker #1

    Ok. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça aurait pu être la cité de la joie aussi. Tu vois. Mais c'est ce que je souhaite à tout le monde.

  • Speaker #1

    Ça marche. Un dernier mot ? Un seul mot.

  • Speaker #0

    Liberté.

  • Speaker #1

    Et moi, ce sera sans doute. Merci à vous.

  • Speaker #0

    Merci, Pauline. Avec plaisir. Vraiment avec plaisir.

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Description

Il a le regard franc, la répartie facile, et parfois un petit air de mec trop sûr de lui. Mais Tonyx, c’est surtout un gars qui a décidé de ne plus se taire. Coach en prise de parole, il a un parcours cabossé, atypique, et une manière bien à lui de gratter là où ça gratte.

Pour ce tout premier épisode du Fauteuil Rouge on parle avec lui de voix qui tremble, de masques sociaux, de récits qu’on s’invente pour survivre, et du moment où il a compris qu’il pouvait mettre les mots là où avant, il n’y avait que des silences lourds.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans le fauteuil rouge. Le fauteuil rouge, ça fait des semaines et des semaines que j'en parle. Qu'est-ce que c'est ? Alors, en quelques mots, le fauteuil rouge, c'est un podcast. Vous vous dites, encore un mec qui fait un podcast. Oui, c'est vrai. Vous dites... Encore un mec qui crée de la nouveauté. Qui se dit créer de la nouveauté. Oui, c'est vrai. Mais ce n'est pas grave, je m'en fous. J'ai décidé de faire un podcast sur les parcours de vie. Que ce soit les... les parcours professionnels, les parcours familiaux, les parcours persos, les parcours artistiques. J'ai décidé de faire un podcast là-dessus, sur les clichés et les paradoxes de ces parcours, avec des personnes ou leurs destins. matinées, étaient tracées et ils ont choisi d'entendre ce qui leur a été dit, mais d'écouter leur propre individu. Ce qui a donné des parcours parfois un peu sinueux, mais c'est ça qui m'intéressait en fait. J'ai eu envie de faire partager ceci à d'autres personnes que moi. Donc c'est pour ça que j'ai créé ce fameux podcast du fauteuil rouge dans mon 7 mètres carrés. de cette mètre carré. C'est une petite pièce que j'ai fabriquée de mes mains, qui fait donc 7 mètres carrés. Et je recevrai mes différents intervenants d'interview. Et j'y ferai d'autres choses que vous apprendrez à découvrir, que vous découvrirez au fur et à mesure de l'évolution de cette chaîne. Donc, voilà, je suis vraiment ravi de lancer ce podcast, car c'est des semaines et des semaines de réflexion. de doute, et le doute n'évite pas le danger, même si c'est la peur qui ne va pas le venger, mais le doute non plus, et du coup, il faut y aller. Ça plaira, ça plaira pas, peu importe. Ceux qui ne se plait pas, eh bien, ils passeront en route. Et ceux qui redemanderont des épisodes, eh bien, ils seront à l'écoute du second, du troisième, du quatrième, et du cinquième épisode. Voilà. Les principales choses que je voulais dire par rapport à ce 7 mètres carrés, et que... remercie déjà les premières personnes qui m'ont permis de faire des premiers enregistrements. Et donc, je vous laisse avec le premier épisode où l'on reçoit Tony. Merci à vous. La bise. Ciao. Tony, salut.

  • Speaker #1

    Salut Nico, merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Je vais être le premier à...

  • Speaker #0

    Suis les plates,

  • Speaker #1

    on va dire. Suis les plates, ouais. Donc, t'aimerais que je me présente ? alors je m'appelle Tony Dalméda je suis professeur d'improvisation théâtrale depuis 25 ans je suis coach en prise de parole en public, confiance en soi, estime de soi et affirmation de soi Un métier que j'adore et qui est... De toute façon, tous mes métiers sont superbes. Je suis aussi formateur en structure de discours et prise de parole en public, technique de communication. Et je suis aussi présentateur d'événements. Voilà, comme ça la pub est faite. Donc je présente des événements qui sont autres que mes spectacles. Voilà, c'est les spectacles des autres. Et j'adore. Voilà, quatre métiers qui sont passionnants. Et voilà.

  • Speaker #0

    Quel est le point commun de ces métiers ? Pourquoi tu dis que tu distingues quatre métiers ? Est-ce que ce n'est pas un peu la même chose ? Est-ce qu'ils n'ont pas une fonctionnalité un peu identique ?

  • Speaker #1

    Ils sont complémentaires. C'est toujours complémentaire. On est dans la transmission de l'information envers les autres. On est dans le partage, surtout le mot partage. Tu transmets de la connaissance. À un moment, tu arrives à un âge où tu as accumulé de la connaissance et des compétences. Et le secret de la vie, depuis la nuit des temps, depuis la préhistoire encore aujourd'hui, on transmet notre savoir, notre connaissance. C'est ça, l'humanité. Et à un moment, tu arrives à un stade où ça doit te transmettre pour que d'autres récupèrent. Sauf que tu ne transmets pas à des jeunes. Tu transmets à... Tout le monde, qu'importe l'âge.

  • Speaker #0

    Toutes les catégories d'âge.

  • Speaker #1

    Oui. Et même en tant que présentateur d'événements, tu transmets, tu valorises. Moi, dans ce que je fais, quand on m'appelle, j'interview les personnes qui sont à des stands et qui proposent des choses, mais les gens ne savent pas parler d'eux en bien. En France, ils ne savent pas se valoriser. Et moi, mon job, c'est de les valoriser, c'est de les faire sortir de l'ombre pour qu'elles se valorisent, qu'elles osent parler d'elles, tu vois. Et voilà, avec toute cette positivité.

  • Speaker #0

    Ok. Merci. Est-ce que tu as déjà eu envie de t'éteindre ? Je veux voir si tu as déjà ressenti le fait de dire « j'arrête de faire semblant » .

  • Speaker #1

    Tu sais quoi ? Je ne me suis jamais dit « j'arrête de faire semblant » . Non, j'ai été intègre. Je pense qu'à ma naissance, il y avait déjà marqué le mot intégrité et liberté. D'accord. Jamais je me suis forcé à faire quelque chose que je n'avais pas envie de faire. Jamais, jamais, jamais. Et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. Je suis intègre jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Tu l'as à soir ?

  • Speaker #1

    Oui, à soir. Par contre, si tu me permets, c'est intéressant ce que tu dis dans ce mot. Je sais,

  • Speaker #0

    merci.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà eu envie de t'éteindre ? Oui, et c'est un déclic. J'étais électricien en bâtiment, entre autres. Je ne vais pas présenter toute ma vie de l'adolescence.

  • Speaker #0

    Tu le fais exprès avec le fait de s'éteindre ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que ce que je vais te raconter... Ah non, non. Donc j'étais électricien en bâtiment, et un métier que je n'ai pas aimé. Je n'ai pas dit que je n'aimais pas, c'est que je n'ai pas aimé, parce que moi-même je me retrouve là-dedans, sur les chantiers et tout ça, à 19-20 ans. Et ça ne me plaisait pas, mais le métier est super honorable, comme tous les métiers, mais c'était moi qui étais en mal-être et je ne m'entendais pas avec les gars, mes collègues. Et un jour, je suis au huitième étage d'un immeuble et j'ai sauvé la vie de mon collègue aussi, qui était alcoolique. Et il y avait deux compteurs, un mec avait acheté un appartement, il fallait qu'on... des deux appartements, on en fasse qu'un, donc deux compteurs, il fallait en couper un. Il y avait l'arrivée et l'autre était déjà coupé. Et le matin, il me dit, tiens, c'est celui-là, on va le couper avec la pince tout à l'heure. Comme il était alcoolique, il descendait tout le temps. Moi, je ne voyais pas tout ça, mais je sentais, j'avais des doutes. Et à un moment, il remonte dans l'appartement, et puis il me dit, on va couper, il prend la pince, il allait couper le mauvais compteur. Et je lui dis, oh, ce n'est pas celui-là, tu m'as dit celui-là ce matin, il me semble. Et il regarde, il fait, oh là là, putain, le mec était près de la retraite. Je lui dis, putain, waouh. Mais ça, c'est autre chose. Et ce jour-là, ce n'est pas ce jour-là, c'était dans ce chantier, C'était dans les rues de Neuilly, Paris et tout, les quartiers bourgeois. Et je regarde en bas de l'immeuble et à travers le balcon, je regarde la rue. Et là, j'ai une pensée. Et si je mourais ? Et si là, je sautais et je mourais ? Et je me suis visualisé, tu sais, en train de tomber. Tu sais, mais vraiment, je m'éclate et tout. Alors, ce n'est pas gore ce que je raconte. Non, non, ce n'est pas ça qui est intéressant. C'est de visualiser que là, qu'est-ce qui se passe après ? Ok, donc je vois le film et je vois les gens, ils viennent autour. Il y a les pompiers, l'ambulance. Et je prends conscience de... Mais comme ça, mais vraiment, c'était... Mais en fait, là, je ne suis pas bien dans ce job. Qu'est-ce qu'il y a de pire que la mort ? On imagine, je suis mort. Je me dis vraiment, je me parle à moi-même. On imagine, je suis mort là. Qu'est-ce qui m'empêche ? Je suis mort. J'ai une renaissance, une sorte de chance. Qu'est-ce qu'il y a de pire que ça ? En fait, en dehors de la mort, tu peux tout faire en fait. Qu'est-ce qui t'empêche de tout faire ? Parce que t'es mort de toute façon. Donc, si tu veux piloter un avion, qu'est-ce qui t'empêche de le piloter ? Tout a été fait par l'homme pour l'homme. Je prends conscience de ça. Je ne sais pas si c'est clair en fait ce que je vais dire là-dessus. Mais en fait, on peut tout faire dans la vie si on a envie. Il n'y a rien de pire que la mort. Ta naissance à ta mort, dans ton premier souffle, à ton dernier souffle, C'est toi qui choisis la vie que tu veux mener Et c'est toi qui mets tes freins.

  • Speaker #0

    C'est intéressant et ça me permet de rebondir sur une question que je n'avais pas forcément, mais qui me vient là par rapport à ton discours. Est-ce qu'il y a eu un moment où tu n'en pouvais plus, mais que tu t'es dit... que tu as quand même souri devant quelqu'un en fait. Est-ce que tu as déjà eu ces moments-là ? Parce que l'histoire de ton collègue, est-ce que c'est un parallèle ou pas ? Mais est-ce que tu as déjà eu cette vision-là, cette idée-là de dire « putain, j'en peux plus » et de dire « allez, on y va quand même, on avance » .

  • Speaker #1

    Ça, c'est tous les jours. C'est pas que j'en peux plus, parce que t'en peux toujours. C'est même indécent de dire j'en peux plus en France. On est dans des conditions qui sont superbes. On a tout, en fait. On a tout pour réussir, en réalité. L'école, la scolarité. Je dis pas que la scolarité est bonne. Il y a tout à changer dans la scolarité. Les talents. Moi, j'avais du talent quand j'étais petit. Je savais faire rire. Ça a changé,

  • Speaker #0

    du coup, ça ?

  • Speaker #1

    Non, ça va, j'en ai fait mon métier. Et j'imitais des voix, j'avais 8 ans, 9 ans, 10 ans. Mais sauf qu'à l'école, tu n'es pas là pour développer ton talent. Tu es là pour travailler, on te transmet de l'information et tu es là pour apprendre. Mais si on avait travaillé ce talent, moi et avec d'autres qui avaient beaucoup de talent aussi, sur d'autres domaines, oui, tout à fait, j'en serais peut-être pas là aujourd'hui. J'aurais peut-être fait la même chose, mais en étant déjà au sommet, tu vois.

  • Speaker #0

    Tu aurais débuté plus tôt.

  • Speaker #1

    Mais oui. Et je ne serais pas passé par 20 ans d'histoire à faire des métiers, tu vois, et essayer de chercher des métiers. Parce que, comme je te disais, j'étais électricien en bâtiment, mais j'ai... Mon premier métier, déjà tous les week-ends de 17 ans à 19 ans, c'était sur les marchés. 5h du matin debout, 6h du matin, hop, tu es sur le marché jusqu'à 15h. Tu vends des fruits et des légumes. Tu démerdes pour gagner de l'argent. Ensuite, tu développes tes transpalétiers, mon premier job. J'ai été viré au bout de trois semaines. Je m'en souviens encore, on m'a dit non productif. Ensuite, électricien en bâtiment, installateur en téléphonie, éducateur spécialisé. approvisionneur de machines à boisson, plein de métiers. Et ensuite, pendant quasiment 16 ans, j'ai réussi à devenir informaticien.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    En partant de zéro, sans diplôme, j'ai raté mon BEP d'un demi-point. Et donc, je pensais que j'étais un cancre. Au fur et à mesure de la vie, tu es réussi dans la vie, c'est ton permis déjà. Waouh ! J'ai réussi à avoir mon permis.

  • Speaker #0

    C'est un cancre. tarantueux.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça, c'est toi qui le dis aujourd'hui. Quand moi, j'ai mon âge, bien sûr. Mais tu n'as pas cette maturité. Tu sais, tu grandis. Tu pars en BEP électrotechnique parce que c'est pour toi le BEP. Parce que tu viens de citer, tu grandis dans les quartiers pauvres au Bamedon, dans les Hauts-de-Seine, à côté de l'usine Renault, tu vois, quartier populaire. journaliste c'est pas pour toi photographe c'est pas pour toi tu vois des métiers que tu avais envie de faire tu as tu aurais eu entre qui fait non non toi c'est chaudronnier ah ouais ok comptable ok électricien en bâtiment ok mais sinon pas autre chose et tu comment tu vas avoir confiance en toi déjà tu grandis bancal tu vois et enfin pour moi dans ma vie je grandis bancal Alors qu'en réalité, s'il y a des gens qui écoutent comme ça, tu as 17 ans, 18 ans, 19 ans, tous ces métiers sont nobles. Tous. Il n'y a pas un métier qui n'est pas noble. Tu vois ? Mais c'est juste que toi, tu es en mal-être. Et ton mal-être, tu vas le transmettre aux autres parce que tu n'es pas là où tu devrais être. Et quand je réussis à être informaticien, ça a duré 16 ans. Beaucoup d'intérims. Mais j'ai galéré. J'étais nul. S'il y en a qui voient un jour qui m'ont eu en collègue, j'étais un naze en informatique jusqu'au bout pendant 16 ans. je tricotais pour essayer d'apprendre tous les jours, et je voyais des jeunes qui arrivaient, putain, ils avaient déjà fait leurs études et tout, ils étaient largement meilleurs que moi. J'ai laissé tomber, tu vois. Au bout de 16 ans, j'ai laissé tomber, donc en juin 2011, voilà. Mais par contre, j'étais déjà dans l'improvisation théâtrale depuis l'âge de 22 ans, et j'ai pas lâché, c'est-à-dire que quand je travaillais dans la journée, le soir, je donnais mes cours, tu vois.

  • Speaker #0

    Et du coup, si on revient sur ton activité principale, si je ne me trompe pas, le coach. Franchement,

  • Speaker #1

    est-ce que tu irais te voir en séance ? Je crois que je me pourrirais moi-même. T'es ouf ou quoi ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu t'écouterais jusqu'au bout ? Tu lèverais les yeux au ciel ? Est-ce que tu irais te voir ?

  • Speaker #1

    Franchement, tu sais quoi ? Si je serais dans les doutes de ce que je veux faire après, si j'étais à la limite d'un burn-out, si je n'avais pas confiance en moi, j'irais me voir. Ouais, parce que j'irais voir ce gars-là qui a une pêche d'enfer, qui a une positivité, qui ne laisse pas place à la négativité, qui n'est pas du déni.

  • Speaker #0

    Tu es un fan de Laurie, la positive attitude ?

  • Speaker #1

    Ouais, grave, j'adore. Laurie, j'adore. Si tu m'entends, j'adore Laurie. Non, ouais, ouais, ouais. Encore une fois, ça va avec l'intégrité. Je n'irais pas mentir à quelqu'un pour lui dire « Ouais, tu peux faire ça ! » Si ce n'est pas ton truc, va vers quelque chose qui t'épanouit. Ça, c'est... Vas-y. Mais donne-toi les moyens de ta réussite. Et du coup,

  • Speaker #0

    est-ce que tu crois que tu t'es déjà retrouvé à côté de ta propre sincérité ?

  • Speaker #1

    Tu peux me redire ta question ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Tu as déjà ressenti le fait que tu étais complètement à côté de ta sincérité dans ton job ?

  • Speaker #1

    Jamais. Jamais ? Non, je ne peux pas. Je ne peux pas mentir à un client. Tout à l'heure, tu as dit mon métier coach. Non, je suis professeur d'improvisation théâtrale et coach. Les deux, on est à 50-50. L'un est arrivé au stade de l'autre. C'est-à-dire que j'étais prof d'impro depuis des années, depuis 13 ans d'ailleurs à l'époque, avant de passer une formation pour être coach.

  • Speaker #0

    a conduit à...

  • Speaker #1

    À ce coaching-là. Oui, parce que je faisais déjà des formations avec les exercices d'improvisation théâtrale qui sont d'une puissance extraordinaire, d'une thérapie pour les gens. Mais alors de fou, tout le monde devrait en faire. Même depuis tout petit. Tout le monde devrait faire ça. Pourquoi du coup ? Pour l'épanouissement, pour la confiance en soi, pour la prise de parole, pour oser. Ce qui est intéressant, alors on est passé sur une autre question, Ce qui est intéressant, si tu veux, si tu donnes des cours d'impro dans les collèges, par exemple, les collèges, les lycées, on s'en fout en fait de ton statut social. Que tu sois riche, que tu sois pauvre, tes parents, je veux dire riche, pauvre, qu'importe d'où tu viens, on veut ton talent. C'est ça qui nous intéresse. Donc tu peux imaginer que tu peux avoir quelqu'un, ses parents ont de l'argent, il a été bien élevé, bien éduqué, tout ce que tu veux. Et un autre qui va grandir en cité, qui a été éduqué avec ses parents qui n'ont pas d'argent, qui ont d'autres problématiques. Mais les deux vont se retrouver et sans jugement. Mais les deux, ils vont pouvoir former une équipe. Tu vois, les six même ou les 18, ils vont former une équipe. Et c'est ça qui nous manque en fait en France. Pardon, je parle de la France parce qu'il nous manque cette solidarité, cette fierté d'être français, tu vois, et d'être ensemble.

  • Speaker #0

    C'est le pays où tu vis ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais ce pays-là n'incarne pas mes idées, tu vois. Voilà. que ce soit au niveau de l'état ou au niveau de la mentalité qu'on a. Alors, on va dire, il ne faut pas généraliser. Ça, c'est facile. C'est comme si on disait tout est relatif. Pardon, mais en tout cas, à mon échelle, dans tout ce que je vois depuis des années, je n'ai plus 20 ans, non, je trouve qu'on devrait positiver les choses et être peut-être parfois des moutons noirs, tu vois, pour avoir notre propre libre arbitre de pensée. Et c'est important. Ça ne veut pas dire des anarchistes, je n'ai pas dit ça. Pas Black Blocs, tout ça. Je n'ai rien contre d'ailleurs aussi. Mais non, mais à un moment, être en paix. Être en paix déjà avec soi, tu vois, c'est hyper important. Arrêter de s'énerver pour tout, pour rien. Être beaucoup plus tolérant. Tu sais, je voyage depuis des années et là, pour le coup, au Sénégal, depuis 2019. Tu voyages beaucoup ? Oui, je voyage, je voyage pas mal.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu voyages plus loin que la nuit et le jour ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, ouais. Ah là, c'est... Voyage, voyage, voyage. Je cherchais là-dessus des paroles. Tu es au Sénégal, par exemple ? Depuis 2019, ouais. Je fais une traversée, dans tous les sens du terme, une traversée des déserts. En passant par l'Espagne, par Tangier, par Marrakech, par désert du Sahara, désert de Mauritanie, fleuve Sénégal, Saint-Louis, Dakar et Popenguide, un petit village que j'ai adoré. Et où je découvre aussi, dans ce village, un kiff depuis tout petit. Je suis fan de singes. Et là-bas, il y a des singes sauvages. J'ai passé six mois là-bas en 2021, la deuxième Covid qu'on a eue. On ne pouvait plus donner de cours d'impro ou de coaching. Et du coup, je passe six mois là-bas. Et je découvre les singes. Au bout de trois mois, je découvre une deuxième espèce de singe. Là, je me dis... J'étais comme un gamin. C'est juste ouf. Et ça fait trois ans qu'aujourd'hui, j'essaie d'apprivoiser, entre guillemets, ces singes sauvages. Aujourd'hui, ils viennent manger dans ma main. Ils viennent à 12, 13 sur mon balcon, en fait. Parce que je loue là-bas un appartement régulièrement. Et du coup, je les vois. Et je suis en train de lancer une activité de protection des animaux avec mon association qui s'appelle Planète Teranga. Donc, tu as la Ligue Pro, c'est le théâtre. Planète Teranga, ça veut dire... terre d'hospitalité, que j'ai créé pour la protection des animaux là-bas, forage, pour avoir de l'eau, tout ça. Et du coup, si tu veux, là-bas, c'est juste un pays qui est magnifique. Et je me retrouve plus dans la mentalité, si tu veux, dans la résilience, tu vois. La tolérance, la résilience, le détachement. En fait, tu remarques dans tous tes voyages, Inde, Maroc, Cameroun, Sénégal, autres, moins t'as d'argent, plus tu es humain. Ça, c'est énorme. Tu le retrouves en France aussi, bien sûr. Ceux qui n'ont pas d'argent sont beaucoup plus humains. Ils partagent dans les cités. En réalité, on a une image des cités. Moi, j'ai grandi en cité. J'avais mon meilleur ami qui était marocain. On allait manger. Il m'invitait chez lui et on mangeait ensemble. Là, au Sénégal, ils partagent tout. Et pourtant, ils n'ont rien. Et je trouve ça extraordinaire. Et nous, en fait, on a tout. Et on ne se rend pas compte. Tu vois, de tout ce que l'on a. Et à un moment, je pense qu'il faut en prendre conscience pour aimer vivre, aimer être soi et prendre une petite pilule de rien à foutre. Tu vois, à un moment, est-ce que tu as des vrais problèmes ? Alors, pardon, je nuance quand même, avec beaucoup de respect pour ceux qui sont malades et tout et autres. Évidemment, il y en a qui ont des vrais problèmes, tu vois. Mais quelqu'un t'a fait une queue de poisson, tu l'insultes. Alors déjà, lui, il ne t'entend pas. Tu te fais du mal à toi-même. Ton corps et ta tête, tu es en train de leur donner du négatif. Pourquoi tu fais ça ? Ils ne t'entendent même pas. L'autre, il écoute de la musique et il est en train de partir. Reste zen, reste cool. Tu vois, c'est ça qu'on devrait apprendre. On est trop nerveux. On ne parle pas avec nos voisins. Regarde dans la rue, quand tu vas dans la rue, là où j'habite, là, par exemple, je regarde. Tout est beau. Les arbres sont bien taillés. Le béton, il est là. Il n'y a pas de trou. Il n'y a pas de nid de poule. Tout est super beau. Merci, c'est génial. Mais il n'y a personne dehors. Il n'y a personne. Il n'y a aucun humain qui se parle, qui traîne dans la rue. Alors, quand je te dis humain, je ne parle pas des jeunes. Je te parle de grand-mère, de grand-père, de parents, d'ado et d'enfant.

  • Speaker #0

    Cette espèce de lotissement aseptisé. C'est ça. Où il n'y a pas de vie. Oui. À part le végétal et encore.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau. Ah, c'est beau. Tu peux prendre une photo, c'est joli. Mais maintenant, parlant, tu es tout seul. Tu as un problème, on sort le téléphone portable. Ouais. Waouh. Excuse-moi, tu as un problème, jette ton téléphone. Aide la personne, tu vois.

  • Speaker #0

    Et bien on va rebondir sur ce mot là, sur le mot aide. Donc tu es proche des gens, tu es en contact perpétuel avec les gens. Est-ce qu'il y a déjà, si je peux les appeler comme ça, un client ? Ça ne te dérange pas que je dise client ?

  • Speaker #1

    Non, en tant que coach, c'est des clients.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà eu un client qui, parce que tu es censé les aider au départ, est-ce que tu as déjà eu un client qui t'a vraiment touché plus que prévu ? Et que ça ne t'a pas remis en cause, mais en tout cas, ça a changé ton paradigme ?

  • Speaker #1

    Alors, la première chose, c'est que je n'aide pas les gens. Je suis coach, je n'aide pas les gens, je les accompagne vers leur réussite. Et c'est hyper important ce que je dis. Un coach n'aide pas les gens. C'est eux qui vont s'aider. Tu n'es rien pour l'aider. Toi, tu lui mets des outils en place et tout ce que tu veux, c'est qu'il réussisse. C'est lui qui travaille, ce n'est pas toi. Toi, tu es un feignant. Est-ce que j'ai des clients qui m'ont touché ? Oui, bien sûr. Est-ce qu'il y a...

  • Speaker #0

    Merci. Est-ce que tu as un client, sans le citer, mais juste pour citer l'anecdote, est-ce que tu as un client qui t'a, comment je pourrais dire ça, qui t'a ouvert une faille ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, non, non. Tu sais, mon vécu, il a déjà eu sa dose de faille qui m'a amené à la sagesse et la philosophie, pour de vrai. Même en étant déjà ado, j'ai eu beaucoup de temps dans ma vie pour observer les humains, observer les animaux. tu vois malgré moi, mais voilà, je ne vais pas le raconter parce que c'est perso. Et qu'il y a des gens qui vivent des choses, même dans leur enfance et tout, qui sont largement pire que ça. Donc moi, ça va. Mais non, non, j'ai toujours été, si tu veux, dans cette objectivité de la vie, c'est-à-dire voir ma vie toujours avec de la hauteur. Et donc, quand tu as des gens qui m'ont, oui, bien sûr, qui m'ont touché par ce qui leur est arrivé, évidemment. Mais ça ne m'a pas remis en cause, ni dans ma pensée, ma manière de vivre, ma philosophie de vie. Non, je l'avais déjà depuis l'âge de 20 ans. J'ai toujours considéré qu'une entreprise, j'avais très vite compris, tu n'es qu'un pion pour une entreprise. Tu sais, toi, tu fais un truc, tu ne corresponds pas, on te jette. On n'a aucun remords à te jeter. Déjà à l'âge de 20 ans, j'ai déjà compris que moi, j'allais faire inverser les rôles en fait. C'est qu'une entreprise, j'avais aucun remords à passer d'une entreprise à une autre. Une entreprise ou une autre. Moi, le point commun, encore une fois, c'est de ma respiration, ma première respiration à ma mort. C'est qu'est-ce que je choisis de faire de ma vie ? C'est pour ça que le mot liberté, dont je parlais tout à l'heure, a déjà son importance. Dès ma naissance, liberté, intégrité, liberté. Donc, ces gens-là que j'ai reçus, non, ils n'ont pas changé ou remis en cause ma manière de vivre ou d'être. Non, mais je prends, je prends. Tu as des gens extraordinaires. qui ont vécu des choses, malheureusement. Mais c'est chacun sa vie. Et toi, tu n'es pas là pour sauver les gens, encore une fois. Voilà. On a chacun notre vie. Il y en a qui se mettent dedans. C'est leur vie. Ils se mettent toujours dans la merde, tout le temps. Tu peux essayer de faire... Ils se mettent toujours dedans. C'est comme ça. Mais tu ne peux pas sauver le monde. Eh bien,

  • Speaker #0

    merci. Parce que la transition, elle est parfaite. Est-ce qu'il y a un moment, pour un client, où tu t'es dit... Je ne peux rien faire pour lui. Je ne peux rien faire pour cette personne. Et ça t'a fracassé. Ou ça t'a impacté. Ça ne veut pas forcément te fracasser.

  • Speaker #1

    Non, ça t'impacte. Ça t'impacte quand tu ne peux rien faire. Sachant que moi, je suis un bâton dans la vie. Mais encore une fois, tu ne peux pas faire à la place de l'autre. C'est comme ça. Tu dois accepter. Si tu n'as pas compris ça, arrête ton métier. Si tu as un métier qui est tourné vers les autres, et que tu vois qu'à un moment ça bloque, arrête. Tu ne peux pas sauver le monde. C'est les gens, il n'y a que eux. C'est eux qui doivent comprendre que c'est eux qui gèrent leur vie. Je vais te raconter une anecdote. J'ai un ami, un très, très bon ami à moi. Quand j'avais 13 ans, on allait jouer au ping pong dans les parcs. Pendant des années, je suis devenu bon en tennis de table et du coup, ça m'a donné des réflexes de malade. Et mon pote, en fait, il y a peut-être 10 ans de ça, il s'est suicidé. C'était un mec en or. Il me faisait marrer, ce con. Et je ne vais pas raconter pourquoi, mais il y avait un truc comme ça. Mais je me suis tapé des barres abdominales à cause de lui. Et quand j'ai appris un jour qu'il s'est suicidé, je me suis dit, mais pourquoi ? Comment on peut en arriver là ? Alors, ça a été une rupture avec sa copine. Ça a été une douleur, une souffrance. Mais comment on peut arriver ? sur deux points, à mettre fin à sa propre vie et comment on peut ne trouver personne à ce moment-là qui va te tendre la main et te dire ok, je vais t'accompagner vers cette douleur afin qu'elle s'atténue. Ça, c'était un truc marquant dans ma vie. Tu disais aussi est-ce qu'il y a des choses qui ont marqué ta vie aussi ? Alors, ce n'était pas un client, c'était un très bon ami. On s'est perdu de vue depuis des années. Mais quand j'ai appris ça, je me suis dit ce n'est pas possible. Comment on arrivait, genre, je sais pas, on était en 2016, 2018, un truc comme ça, je sais plus. Comment on peut en arriver là aujourd'hui ? Tu te rends compte notre société, comment elle est ? De là à supprimer ta propre vie parce que t'es en souffrance. Et donc, t'as trouvé personne, même pas un ami, avec qui pouvoir parler, tu vois. Et aujourd'hui, c'est un truc. D'ailleurs, il y a des gens qui me disent, mais ça te saoule pas d'écouter les gens qui ont des problèmes ? Et ce à quoi je réponds, tu sais. ça ne me saoule pas d'une part. C'est quelque chose de naturel chez moi. Mais non, je préfère prendre le temps d'écouter des gens qui ne vont pas bien que de m'imaginer un jour qu'ils se sont suicidés. Ce n'est pas possible. On peut tout faire, sauf en arriver là. On peut tout faire. ça c'est hyper important tu vois une personne si elle comprend t'es dans un boulot et ton boulot il te plaît pas va-t'en ouais mais après j'ai pas d'argent oh mais si tu meurs si tu te suicides on est plus dans de l'argent on est plus dans tout ça tu vois si tu peux pas coupe tout Prends-le, va voyager, va marcher, va faire le chemin de Jacques de Compostelle, débrouille-toi, fais un break dans ta vie, débrouille-toi, mais reviens plus fort. Tout sauf mettre fin à ta vie, sinon va voir un psy, va voir un coach, va voir tes amis, rappelle des amis d'enfance, débrouille-toi, mais ne pense pas à ça. La vie, elle est importante, elle est précieuse. Tu as deux mains, tu as deux bras, tu n'es pas malade. Tu peux faire quelque chose même pour les autres.

  • Speaker #0

    Avance, quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Et si toi, tu as du mal à être avec toi-même, pars en Afrique. Il y a des gens, ils auront besoin de ton aide. Ils auront besoin de tes connaissances.

  • Speaker #0

    Ce que tu veux dire par là, c'est qu'il n'y a que toi qui te permet de dire avance. Tu peux écouter les autres, les entendre, mais le décisionnaire,

  • Speaker #1

    c'est Béli. C'est toi. Il n'y a rien qui peut t'arrêter à part la mort. Donc ne devance pas ça. Ne va pas là-dedans. Parce que tu la rencontreras un jour.

  • Speaker #0

    De toute façon,

  • Speaker #1

    on ne l'en comprend pas. Voilà. On ne peut pas. Mais encore une fois, je ne comprends pas comment on peut avoir cette pensée-là. Sans que ce soit une maladie, j'entends. Mais comment on peut en arriver là ? C'est triste quand même, tu vois. Et je te dis, il y a des gens, ils ont tellement rien quand tu voyages que ne serait-ce que ton sourire. Même si tu voyages et que tu pars, je disais tout à l'heure, pour aider les gens, aider à travers tes connaissances que tu peux transmettre. Tu vas te rendre compte d'une chose, tu vas recevoir énormément d'amour. Ce n'est pas toi qui va aider.

  • Speaker #0

    C'est eux qui vont t'aider. C'est ça, la vraie idée que je suis en train de transmettre. Tu vois, dans ce que je te dis, pars et regarde ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Transmettre dans ton job actuel en France ?

  • Speaker #0

    Oui, il n'y a pas longtemps, encore jeudi dernier, je transmettais ça dans un after work. Oui, ok. Et vraiment, j'entends, tu sais, en tant que coach en prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Donc, after work,

  • Speaker #0

    tu peux expliquer en deux secondes ? Oui, c'est un after work. Après le travail, on se retrouve pour du réseautage. Donc des auto-entrepreneurs, chefs d'entreprise et autres qui vont réseauter, ils vont échanger leur carte. Sauf que dans les after work, tu dois te présenter. Chacun va passer un par un, ce n'est pas systématique. Mais là où je suis allé, c'est pour un organisme de formation que j'aime beaucoup et avec qui je travaille depuis 11 ans. Ce sont des clients. Et en fait, quand je vais à leur after work, j'y vais moi-même pour me présenter et trouver, aller prospecter. Mais quand j'entends les gens, quand ils se présentent, ils ont des très beaux projets. Tout est honorable, encore une fois. Mais ils ne savent pas se présenter. Ou ils parlent doucement. Tu vois, ils n'ont pas des... Ou les techniques. Ou en tout cas, ils ont été tellement, si tu veux, sabrés par la parole. Parce que tu sais qu'il faut lever le doigt à l'école pour prendre la parole. C'est une catastrophe. C'est le truc le plus castrateur du monde, tu vois. Lever le doigt. Donc, on peut t'apprendre justement à t'exprimer, mais à écouter. Si quelqu'un parle, attends ton tour.

  • Speaker #1

    Tu perds ta spontanéité. Complètement.

  • Speaker #0

    Demandez l'autorisation d'utiliser ton organe naturel. Waouh ! Là, on a un problème, tu vois. Et du coup, tu grandis comme ça. Et les gens que je reçois, c'est des gens, parfois, qui ont fait des burn-out et autres, mais parce qu'ils ont eu un manager, ils ont eu un chef d'entreprise qui les a castrés. Tu vois, c'est cet effet castrateur qui fait que toi, tu n'as pas su quoi répondre. Mais quand tu rentres chez toi le soir, quand tu es en voiture, Tu dis, j'aurais dû répondre ça. Je suis vraiment une merde. Et les mois passent, et tous les jours passent, et les semaines passent, et toi, tu te dis, je suis une merde. Mais à qui tu t'en prends le soir ? À tes enfants ? À ton mari ou à ta femme ? Tu t'en prends pas aux bonnes personnes. Alors qu'en fait, si tu sais parler, si tu apprends à parler, à t'exprimer, si on arrête de dire lever le doigt pour parler, tu vas me dire, il faut quand même de la discipline. La discipline, elle est naturelle. Si quelqu'un parle, tu lui apprends l'écoute, et tu lui apprends à s'exprimer. ne lui apprend pas à demander l'autorisation.

  • Speaker #1

    Ça peut être une arme de destruction massive, la parole. Oui. Mais dans le bon sens du terme aussi, autant que dans le mauvais. Dans le sens où ça permet de te faire avancer.

  • Speaker #0

    Oui. Elle est importante, la parole, parce que, tu sais, en analyse transactionnelle, par exemple, quand tu as des personnes qui vont te parler comme si eux étaient un papa ou une maman qui parlaient à leur enfant. Alors qu'excuse-moi, t'as quel âge ? T'as 40 ans ? et là on va te parler comme si t'étais un gamin parce que t'as fauté à ton travail ou t'as fait un truc qui était pas bien mais toi t'as pas conscience en toi et t'oses pas répondre et du coup tu repars oui papa, oui maman mais qu'est-ce que c'est que ce truc on est où là on dit les mots sont une arme, ne pas les connaître te désarme Apprends les mots, apprends la culture, apprends le vocabulaire, apprends à t'exprimer et ose t'exprimer. Ça ne veut pas dire révolte-toi. Non, c'est-à-dire pose-toi. Arrête de laisser les autres te parler comme si tu étais un enfant. Tu n'es plus un enfant. Tu es devenu un homme, tu es devenu une femme. Voilà, tu as le droit de t'exprimer. Tu as le droit de dire, moi ça me gêne ce que vous m'avez dit. Ne me parlez pas comme ça s'il vous plaît. Ça je l'ai compris à 20 ans.

  • Speaker #1

    Et tu parles de ça, cette idée de ne pas oser prendre la parole. Et toi, dans ton job, est-ce que tu as eu honte une fois de ton job ? Est-ce qu'il y a un jour que tu t'es dit… Parce qu'à titre personnel, je trouve qu'on voit coach. Avec tous les orthographes possibles, avec toutes les fonctions possibles, avec tout le possible. Tu peux être coach en production de tomates. C'est génial, c'est un super concept. Et du coup, toi, est-ce que tu as déjà eu honte de dire, moi, je suis coach ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai pas eu honte. Moi, c'est assumé. Tu sais pourquoi ? tout à l'heure, 13 ans en tant que prof d'improvisation théâtrale, j'avais déjà formé plein de gens, j'avais déjà lancé en fait 2-3 stages en fait en développement personnel à travers les exercices d'impro. Donc moi, si tu veux, pour ma part, je cherchais en fait à légitimer, parce qu'il n'y a pas de diplôme d'improvisation théâtrale, de théâtre d'impro. Ça n'existe pas encore aujourd'hui en 2025. Et donc je voulais un truc qui allait... ça quoi Oui, c'est déjà. Et je voulais un truc qui allait me légitimer pour continuer de faire ce développement personnel des gens. Donc, je voulais être formateur. Je pense qu'en France...

  • Speaker #1

    S'il n'y a pas de diplôme, t'as longtemps été pas légitime parce que t'avais pas de diplôme ? Non, non. T'as pas reconnu tes compétences ? Non,

  • Speaker #0

    non, jamais. Jamais c'est arrivé. Mais après, ça se voit. Si t'es mauvais, ça se voit. Si t'es un clown, ça se voit. Enfin, un clown, j'ai rien contre les clowns. Mais si t'es pas... Si tu tiens pas la route, ça se voit direct. Voilà. Moi, je connais quand même 13 ans en tant que prof d'impro. Tous mes exercices de comédien, d'improvisation, sont juste... Mais fatales pour les gens. c'est d'une puissance, c'est plus le même et aujourd'hui en tant que coach J'ai passé une formation à Paris pendant un an et je suis devenu coach. Sauf que tu sais quoi ? C'est un peu comme des gens que je reçois encore aujourd'hui, que je vois. Quand j'ai été diplômé coach, certifié coach, on me dit, voilà, ton diplôme. Moi, j'attends, je me dis super. Et oui, qu'est-ce que tu veux ? Je ne sais pas. Des ailes qui vont pousser. Ça se passe comment ? Là, je suis coach. Tu ne ressens rien. C'est ce qu'on appelle le syndrome de l'imposteur après. Parce que tu dis, tu vas faire du coaching en one-to-one. Sauf que toi, tu es tellement habitué à performer des gens à travers tes exercices. En fait, les outils de coach, ils sont bien, mais moi, c'est de l'attitude absolue. Donc, il me manquait quelque chose. Je me suis dit, ouais, j'arrête. Même au bout de 4-5 coachings, je ne me sentais pas, je ne sais pas, je ne vibrais pas en fait. J'ai failli arrêter. Et qu'est-ce qui a fait que j'ai repris ? Tu sais quoi ? C'est parce que j'ai créé mon site web. Et je me suis dit, vas-y, tu as fait quand même une formation et tout. Vas-y, je crée mon site web quand même. Et là, en créant mon site web, j'ai réfléchi sur quel style de coach je suis.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pas je voulais être, je suis. Voilà. À quel moment je suis fort ? Quand je suis avec des groupes. Mais est-ce qu'on peut coacher 15 personnes qui ne viennent pas pour les mêmes raisons ? Eh bien, la réponse, c'est oui. Donc, j'ai fusionné mes outils de comédien improvisateur, tous mes exercices et mes outils de coach. Et là, ça a donné un truc superbe. Et là, 12 ans, 13 ans plus tard.

  • Speaker #1

    Et tu dis, c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est un combat, coach. C'est un combat. Tu sais, dans mes métiers, je rebondis sur... Tu ne m'as pas posé la question, mais elle est importante. Moi, je voudrais dire que c'est important. Dans tous les métiers que j'ai fait, dans certains métiers, j'ai eu des managers, j'ai eu des patrons qui m'ont mal parlé. Tu vois ? Moi, avec mon intégrité...

  • Speaker #1

    On prône la bienveillance.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais. c'est pas donné à tout le monde on est dans quelque chose de on est dans la superficialité là-dedans et en fait ces personnes-là qui m'ont mal parlé je les ai recadrés, jamais j'ai attaqué jamais de ma vie j'ai attaqué quelqu'un au niveau professionnel, même en dehors jamais, mais combien de personnes j'ai rencontré qui m'ont parlé mal, tu vois, dans mes métiers même en tant qu'artiste, je ne vais pas citer de nom, mais s'il y a des gens qui reconnaissent ils sauront de qui je parle Trois personnes qui me reçoivent dans leur bureau après un spectacle et qui me font toute une mise en scène alors que c'est moi le prof de théâtre. Et là, ils m'attendent comme un entonnoir, ils me posent des questions pour ensuite me sabrer, tu vois. J'ai failli retourner le bureau. Mais vous êtes qui ? Je ne vous appartiens pas. Je suis libre. Je, et tout le monde est libre. Personne ne doit vous manquer de respect. On ne peut pas vous parler mal. Les gens ne peuvent pas. C'est inacceptable et inadmissible, même d'oser imaginer que tu peux parler mal à quelqu'un qui est en face de toi.

  • Speaker #1

    Là, toi, malgré... Enfin, pas malgré, par rapport à tout ce que tu as dit précédemment, tu te considères comme un être libre, comme une personne libre ? Oui.

  • Speaker #0

    Libre dans un État qui est maquillé. On n'est pas en démocratie. Non, en autocratie, là, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Il y a deux, trois phrases. Tu disais, tu parlais d'un... Enfin, c'est tout s'arrêter. Du coup, j'aimerais revenir là-dessus. Et imagine, tu n'as plus de coaching, tu n'as plus d'activité, tu n'as plus de réseau. Tu redeviens qui ? Électricien ?

  • Speaker #0

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    Tu vaux quoi, quelque part ? Pardon, tu vaux quoi sans utilité ?

  • Speaker #0

    Je vaux quoi ? Je vaux une nouvelle porte qui s'ouvre. Je vaux, j'ai bien dit, je vaux. Je vaux une nouvelle porte qui s'ouvre. Je vais développer d'autres choses. Là, j'imagine, si tu me dis ça, j'imagine que je suis malade. Je ne peux plus bouger, je suis en fauteuil roulant, je ne peux plus rien faire, je suis une plante. Je ne peux rien faire là, ok. Là on est d'accord, mais là ce n'est pas le cas. encore une fois, ça revient à ce que je disais tout à l'heure j'ai plus rien Tu sais quoi ? La porte est ouverte, je peux tout faire. C'est extraordinaire. Et tu me dis que tu dois piloter un avion dans un an. Vas-y, on y va. Je vais bosser, ça c'est sûr. Je sais que pendant les 365 jours qui arrivent, par contre, tu as intérêt à me donner un objectif final, qui vaut la peine. Il me faut toujours. Quand je me réveille le matin... Tout le monde a besoin d'un objectif. Pourquoi tu te lèves le matin ? C'est quoi qui te fait vibrer ? Parce que la vraie question, c'est que si tu te lèves le matin et que tu n'as pas d'objectif, c'est que tu n'es pas au bon endroit. C'est important. C'est un métier qui t'épanouit. Tu kiffes. Voilà pourquoi tu te réveilles le matin. Mais si tu fais un métier... Bah tu le fais parce que t'as un crédit sur le dos, t'as tout ça derrière. Mais en fait, vends ta maison. Vends ta maison, vends tout ! Vends tout ce qui te menotte, vends-le ! Sois libre ! Tu vois ? Ça c'est important !

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    On se mène aux propres chaînes. Tu sais j'ai acheté une maison, faut la retaper là, entièrement. En 2019. J'ai acheté mes chaînes. Mais là, je me débrouille pour la retaper. Après, si j'en ai marre, je la revends. Ma liberté, elle est là. Tu vois, à 40 ans, j'ai été propriétaire de mon premier appartement. Enfin, mon premier, j'en ai qu'un appartement. Moi, propriétaire ? Moi ? Wow ! Putain ! Moi qui ai, pardon pour le gros mot, mais moi qui ai cherché dans ma vie à faire un métier, tu vois, qui allait me plaire, m'épanouir et tout. J'ai mis 20 ans pour y arriver et un jour, je me retrouve propriétaire. Tu sais, tu ne peux pas t'imaginer.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu ne perds pas un peu de ta liberté ? Est-ce que tu ne te mets pas un peu tes chaînes quelque part ?

  • Speaker #0

    C'est là que tu comprends. Quelques années après, quand tu vois les charges de copropriété et tout ça, attends, j'achète mes chaînes là. Je suis en train de m'attacher moi-même. Je suis en train de tout revendre là.

  • Speaker #1

    je revends tout

  • Speaker #0

    je vais partir au Sénégal. La liberté, elle est là-bas pour moi. Moi, c'est avec les singes que je veux développer des choses. Et puis, je veux monter une école d'improvisation théâtrale et prise de parole en public à 300 mètres de l'océan. La vérité, je te le dis aussi, j'ai envie d'acheter un Zodiac. Tu sais, les Zodiacs des pompiers chez nous, les gros Zodiacs. Et j'ai envie de faire du taxi-boat ou bien du tourisme, en fait, avec un Zodiac.

  • Speaker #1

    Zodiac ? Non, Zodiac.

  • Speaker #0

    Vas-y, je sors. Il me fatigue.

  • Speaker #1

    Ok. Non, mais comment... On visualise bien la chose.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas un chevalier du tout, d'ailleurs. Mais tu vois le truc. Je vais y arriver. Je vais l'acheter, mon Zodiac.

  • Speaker #1

    Parfait. Ce sera la dernière phrase de l'interview. En tout cas, du questionnement. Je vais essayer, au fur et à mesure des épisodes, d'avoir un gimmick pour tous les invités et finir par ça. Si ta vie était un titre de film ?

  • Speaker #0

    Va, vis et deviens.

  • Speaker #1

    Pardon ? Va,

  • Speaker #0

    vis et deviens.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ouais. J'ai eu le frère du réalisateur, il y a très longtemps en arrière, en tant qu'élève, en impro. Et c'est son frère, il a un nom pas polonais, mais... Et c'est le réalisateur de ce film-là. Et j'adore ce titre, Va, vis et deviens.

  • Speaker #1

    Ok. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça aurait pu être la cité de la joie aussi. Tu vois. Mais c'est ce que je souhaite à tout le monde.

  • Speaker #1

    Ça marche. Un dernier mot ? Un seul mot.

  • Speaker #0

    Liberté.

  • Speaker #1

    Et moi, ce sera sans doute. Merci à vous.

  • Speaker #0

    Merci, Pauline. Avec plaisir. Vraiment avec plaisir.

Description

Il a le regard franc, la répartie facile, et parfois un petit air de mec trop sûr de lui. Mais Tonyx, c’est surtout un gars qui a décidé de ne plus se taire. Coach en prise de parole, il a un parcours cabossé, atypique, et une manière bien à lui de gratter là où ça gratte.

Pour ce tout premier épisode du Fauteuil Rouge on parle avec lui de voix qui tremble, de masques sociaux, de récits qu’on s’invente pour survivre, et du moment où il a compris qu’il pouvait mettre les mots là où avant, il n’y avait que des silences lourds.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans le fauteuil rouge. Le fauteuil rouge, ça fait des semaines et des semaines que j'en parle. Qu'est-ce que c'est ? Alors, en quelques mots, le fauteuil rouge, c'est un podcast. Vous vous dites, encore un mec qui fait un podcast. Oui, c'est vrai. Vous dites... Encore un mec qui crée de la nouveauté. Qui se dit créer de la nouveauté. Oui, c'est vrai. Mais ce n'est pas grave, je m'en fous. J'ai décidé de faire un podcast sur les parcours de vie. Que ce soit les... les parcours professionnels, les parcours familiaux, les parcours persos, les parcours artistiques. J'ai décidé de faire un podcast là-dessus, sur les clichés et les paradoxes de ces parcours, avec des personnes ou leurs destins. matinées, étaient tracées et ils ont choisi d'entendre ce qui leur a été dit, mais d'écouter leur propre individu. Ce qui a donné des parcours parfois un peu sinueux, mais c'est ça qui m'intéressait en fait. J'ai eu envie de faire partager ceci à d'autres personnes que moi. Donc c'est pour ça que j'ai créé ce fameux podcast du fauteuil rouge dans mon 7 mètres carrés. de cette mètre carré. C'est une petite pièce que j'ai fabriquée de mes mains, qui fait donc 7 mètres carrés. Et je recevrai mes différents intervenants d'interview. Et j'y ferai d'autres choses que vous apprendrez à découvrir, que vous découvrirez au fur et à mesure de l'évolution de cette chaîne. Donc, voilà, je suis vraiment ravi de lancer ce podcast, car c'est des semaines et des semaines de réflexion. de doute, et le doute n'évite pas le danger, même si c'est la peur qui ne va pas le venger, mais le doute non plus, et du coup, il faut y aller. Ça plaira, ça plaira pas, peu importe. Ceux qui ne se plait pas, eh bien, ils passeront en route. Et ceux qui redemanderont des épisodes, eh bien, ils seront à l'écoute du second, du troisième, du quatrième, et du cinquième épisode. Voilà. Les principales choses que je voulais dire par rapport à ce 7 mètres carrés, et que... remercie déjà les premières personnes qui m'ont permis de faire des premiers enregistrements. Et donc, je vous laisse avec le premier épisode où l'on reçoit Tony. Merci à vous. La bise. Ciao. Tony, salut.

  • Speaker #1

    Salut Nico, merci beaucoup pour l'invitation.

  • Speaker #0

    De rien.

  • Speaker #1

    Je vais être le premier à...

  • Speaker #0

    Suis les plates,

  • Speaker #1

    on va dire. Suis les plates, ouais. Donc, t'aimerais que je me présente ? alors je m'appelle Tony Dalméda je suis professeur d'improvisation théâtrale depuis 25 ans je suis coach en prise de parole en public, confiance en soi, estime de soi et affirmation de soi Un métier que j'adore et qui est... De toute façon, tous mes métiers sont superbes. Je suis aussi formateur en structure de discours et prise de parole en public, technique de communication. Et je suis aussi présentateur d'événements. Voilà, comme ça la pub est faite. Donc je présente des événements qui sont autres que mes spectacles. Voilà, c'est les spectacles des autres. Et j'adore. Voilà, quatre métiers qui sont passionnants. Et voilà.

  • Speaker #0

    Quel est le point commun de ces métiers ? Pourquoi tu dis que tu distingues quatre métiers ? Est-ce que ce n'est pas un peu la même chose ? Est-ce qu'ils n'ont pas une fonctionnalité un peu identique ?

  • Speaker #1

    Ils sont complémentaires. C'est toujours complémentaire. On est dans la transmission de l'information envers les autres. On est dans le partage, surtout le mot partage. Tu transmets de la connaissance. À un moment, tu arrives à un âge où tu as accumulé de la connaissance et des compétences. Et le secret de la vie, depuis la nuit des temps, depuis la préhistoire encore aujourd'hui, on transmet notre savoir, notre connaissance. C'est ça, l'humanité. Et à un moment, tu arrives à un stade où ça doit te transmettre pour que d'autres récupèrent. Sauf que tu ne transmets pas à des jeunes. Tu transmets à... Tout le monde, qu'importe l'âge.

  • Speaker #0

    Toutes les catégories d'âge.

  • Speaker #1

    Oui. Et même en tant que présentateur d'événements, tu transmets, tu valorises. Moi, dans ce que je fais, quand on m'appelle, j'interview les personnes qui sont à des stands et qui proposent des choses, mais les gens ne savent pas parler d'eux en bien. En France, ils ne savent pas se valoriser. Et moi, mon job, c'est de les valoriser, c'est de les faire sortir de l'ombre pour qu'elles se valorisent, qu'elles osent parler d'elles, tu vois. Et voilà, avec toute cette positivité.

  • Speaker #0

    Ok. Merci. Est-ce que tu as déjà eu envie de t'éteindre ? Je veux voir si tu as déjà ressenti le fait de dire « j'arrête de faire semblant » .

  • Speaker #1

    Tu sais quoi ? Je ne me suis jamais dit « j'arrête de faire semblant » . Non, j'ai été intègre. Je pense qu'à ma naissance, il y avait déjà marqué le mot intégrité et liberté. D'accord. Jamais je me suis forcé à faire quelque chose que je n'avais pas envie de faire. Jamais, jamais, jamais. Et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. Je suis intègre jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Tu l'as à soir ?

  • Speaker #1

    Oui, à soir. Par contre, si tu me permets, c'est intéressant ce que tu dis dans ce mot. Je sais,

  • Speaker #0

    merci.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as déjà eu envie de t'éteindre ? Oui, et c'est un déclic. J'étais électricien en bâtiment, entre autres. Je ne vais pas présenter toute ma vie de l'adolescence.

  • Speaker #0

    Tu le fais exprès avec le fait de s'éteindre ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que ce que je vais te raconter... Ah non, non. Donc j'étais électricien en bâtiment, et un métier que je n'ai pas aimé. Je n'ai pas dit que je n'aimais pas, c'est que je n'ai pas aimé, parce que moi-même je me retrouve là-dedans, sur les chantiers et tout ça, à 19-20 ans. Et ça ne me plaisait pas, mais le métier est super honorable, comme tous les métiers, mais c'était moi qui étais en mal-être et je ne m'entendais pas avec les gars, mes collègues. Et un jour, je suis au huitième étage d'un immeuble et j'ai sauvé la vie de mon collègue aussi, qui était alcoolique. Et il y avait deux compteurs, un mec avait acheté un appartement, il fallait qu'on... des deux appartements, on en fasse qu'un, donc deux compteurs, il fallait en couper un. Il y avait l'arrivée et l'autre était déjà coupé. Et le matin, il me dit, tiens, c'est celui-là, on va le couper avec la pince tout à l'heure. Comme il était alcoolique, il descendait tout le temps. Moi, je ne voyais pas tout ça, mais je sentais, j'avais des doutes. Et à un moment, il remonte dans l'appartement, et puis il me dit, on va couper, il prend la pince, il allait couper le mauvais compteur. Et je lui dis, oh, ce n'est pas celui-là, tu m'as dit celui-là ce matin, il me semble. Et il regarde, il fait, oh là là, putain, le mec était près de la retraite. Je lui dis, putain, waouh. Mais ça, c'est autre chose. Et ce jour-là, ce n'est pas ce jour-là, c'était dans ce chantier, C'était dans les rues de Neuilly, Paris et tout, les quartiers bourgeois. Et je regarde en bas de l'immeuble et à travers le balcon, je regarde la rue. Et là, j'ai une pensée. Et si je mourais ? Et si là, je sautais et je mourais ? Et je me suis visualisé, tu sais, en train de tomber. Tu sais, mais vraiment, je m'éclate et tout. Alors, ce n'est pas gore ce que je raconte. Non, non, ce n'est pas ça qui est intéressant. C'est de visualiser que là, qu'est-ce qui se passe après ? Ok, donc je vois le film et je vois les gens, ils viennent autour. Il y a les pompiers, l'ambulance. Et je prends conscience de... Mais comme ça, mais vraiment, c'était... Mais en fait, là, je ne suis pas bien dans ce job. Qu'est-ce qu'il y a de pire que la mort ? On imagine, je suis mort. Je me dis vraiment, je me parle à moi-même. On imagine, je suis mort là. Qu'est-ce qui m'empêche ? Je suis mort. J'ai une renaissance, une sorte de chance. Qu'est-ce qu'il y a de pire que ça ? En fait, en dehors de la mort, tu peux tout faire en fait. Qu'est-ce qui t'empêche de tout faire ? Parce que t'es mort de toute façon. Donc, si tu veux piloter un avion, qu'est-ce qui t'empêche de le piloter ? Tout a été fait par l'homme pour l'homme. Je prends conscience de ça. Je ne sais pas si c'est clair en fait ce que je vais dire là-dessus. Mais en fait, on peut tout faire dans la vie si on a envie. Il n'y a rien de pire que la mort. Ta naissance à ta mort, dans ton premier souffle, à ton dernier souffle, C'est toi qui choisis la vie que tu veux mener Et c'est toi qui mets tes freins.

  • Speaker #0

    C'est intéressant et ça me permet de rebondir sur une question que je n'avais pas forcément, mais qui me vient là par rapport à ton discours. Est-ce qu'il y a eu un moment où tu n'en pouvais plus, mais que tu t'es dit... que tu as quand même souri devant quelqu'un en fait. Est-ce que tu as déjà eu ces moments-là ? Parce que l'histoire de ton collègue, est-ce que c'est un parallèle ou pas ? Mais est-ce que tu as déjà eu cette vision-là, cette idée-là de dire « putain, j'en peux plus » et de dire « allez, on y va quand même, on avance » .

  • Speaker #1

    Ça, c'est tous les jours. C'est pas que j'en peux plus, parce que t'en peux toujours. C'est même indécent de dire j'en peux plus en France. On est dans des conditions qui sont superbes. On a tout, en fait. On a tout pour réussir, en réalité. L'école, la scolarité. Je dis pas que la scolarité est bonne. Il y a tout à changer dans la scolarité. Les talents. Moi, j'avais du talent quand j'étais petit. Je savais faire rire. Ça a changé,

  • Speaker #0

    du coup, ça ?

  • Speaker #1

    Non, ça va, j'en ai fait mon métier. Et j'imitais des voix, j'avais 8 ans, 9 ans, 10 ans. Mais sauf qu'à l'école, tu n'es pas là pour développer ton talent. Tu es là pour travailler, on te transmet de l'information et tu es là pour apprendre. Mais si on avait travaillé ce talent, moi et avec d'autres qui avaient beaucoup de talent aussi, sur d'autres domaines, oui, tout à fait, j'en serais peut-être pas là aujourd'hui. J'aurais peut-être fait la même chose, mais en étant déjà au sommet, tu vois.

  • Speaker #0

    Tu aurais débuté plus tôt.

  • Speaker #1

    Mais oui. Et je ne serais pas passé par 20 ans d'histoire à faire des métiers, tu vois, et essayer de chercher des métiers. Parce que, comme je te disais, j'étais électricien en bâtiment, mais j'ai... Mon premier métier, déjà tous les week-ends de 17 ans à 19 ans, c'était sur les marchés. 5h du matin debout, 6h du matin, hop, tu es sur le marché jusqu'à 15h. Tu vends des fruits et des légumes. Tu démerdes pour gagner de l'argent. Ensuite, tu développes tes transpalétiers, mon premier job. J'ai été viré au bout de trois semaines. Je m'en souviens encore, on m'a dit non productif. Ensuite, électricien en bâtiment, installateur en téléphonie, éducateur spécialisé. approvisionneur de machines à boisson, plein de métiers. Et ensuite, pendant quasiment 16 ans, j'ai réussi à devenir informaticien.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    En partant de zéro, sans diplôme, j'ai raté mon BEP d'un demi-point. Et donc, je pensais que j'étais un cancre. Au fur et à mesure de la vie, tu es réussi dans la vie, c'est ton permis déjà. Waouh ! J'ai réussi à avoir mon permis.

  • Speaker #0

    C'est un cancre. tarantueux.

  • Speaker #1

    Oui, mais ça, c'est toi qui le dis aujourd'hui. Quand moi, j'ai mon âge, bien sûr. Mais tu n'as pas cette maturité. Tu sais, tu grandis. Tu pars en BEP électrotechnique parce que c'est pour toi le BEP. Parce que tu viens de citer, tu grandis dans les quartiers pauvres au Bamedon, dans les Hauts-de-Seine, à côté de l'usine Renault, tu vois, quartier populaire. journaliste c'est pas pour toi photographe c'est pas pour toi tu vois des métiers que tu avais envie de faire tu as tu aurais eu entre qui fait non non toi c'est chaudronnier ah ouais ok comptable ok électricien en bâtiment ok mais sinon pas autre chose et tu comment tu vas avoir confiance en toi déjà tu grandis bancal tu vois et enfin pour moi dans ma vie je grandis bancal Alors qu'en réalité, s'il y a des gens qui écoutent comme ça, tu as 17 ans, 18 ans, 19 ans, tous ces métiers sont nobles. Tous. Il n'y a pas un métier qui n'est pas noble. Tu vois ? Mais c'est juste que toi, tu es en mal-être. Et ton mal-être, tu vas le transmettre aux autres parce que tu n'es pas là où tu devrais être. Et quand je réussis à être informaticien, ça a duré 16 ans. Beaucoup d'intérims. Mais j'ai galéré. J'étais nul. S'il y en a qui voient un jour qui m'ont eu en collègue, j'étais un naze en informatique jusqu'au bout pendant 16 ans. je tricotais pour essayer d'apprendre tous les jours, et je voyais des jeunes qui arrivaient, putain, ils avaient déjà fait leurs études et tout, ils étaient largement meilleurs que moi. J'ai laissé tomber, tu vois. Au bout de 16 ans, j'ai laissé tomber, donc en juin 2011, voilà. Mais par contre, j'étais déjà dans l'improvisation théâtrale depuis l'âge de 22 ans, et j'ai pas lâché, c'est-à-dire que quand je travaillais dans la journée, le soir, je donnais mes cours, tu vois.

  • Speaker #0

    Et du coup, si on revient sur ton activité principale, si je ne me trompe pas, le coach. Franchement,

  • Speaker #1

    est-ce que tu irais te voir en séance ? Je crois que je me pourrirais moi-même. T'es ouf ou quoi ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu t'écouterais jusqu'au bout ? Tu lèverais les yeux au ciel ? Est-ce que tu irais te voir ?

  • Speaker #1

    Franchement, tu sais quoi ? Si je serais dans les doutes de ce que je veux faire après, si j'étais à la limite d'un burn-out, si je n'avais pas confiance en moi, j'irais me voir. Ouais, parce que j'irais voir ce gars-là qui a une pêche d'enfer, qui a une positivité, qui ne laisse pas place à la négativité, qui n'est pas du déni.

  • Speaker #0

    Tu es un fan de Laurie, la positive attitude ?

  • Speaker #1

    Ouais, grave, j'adore. Laurie, j'adore. Si tu m'entends, j'adore Laurie. Non, ouais, ouais, ouais. Encore une fois, ça va avec l'intégrité. Je n'irais pas mentir à quelqu'un pour lui dire « Ouais, tu peux faire ça ! » Si ce n'est pas ton truc, va vers quelque chose qui t'épanouit. Ça, c'est... Vas-y. Mais donne-toi les moyens de ta réussite. Et du coup,

  • Speaker #0

    est-ce que tu crois que tu t'es déjà retrouvé à côté de ta propre sincérité ?

  • Speaker #1

    Tu peux me redire ta question ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

  • Speaker #0

    Est-ce que tu... Tu as déjà ressenti le fait que tu étais complètement à côté de ta sincérité dans ton job ?

  • Speaker #1

    Jamais. Jamais ? Non, je ne peux pas. Je ne peux pas mentir à un client. Tout à l'heure, tu as dit mon métier coach. Non, je suis professeur d'improvisation théâtrale et coach. Les deux, on est à 50-50. L'un est arrivé au stade de l'autre. C'est-à-dire que j'étais prof d'impro depuis des années, depuis 13 ans d'ailleurs à l'époque, avant de passer une formation pour être coach.

  • Speaker #0

    a conduit à...

  • Speaker #1

    À ce coaching-là. Oui, parce que je faisais déjà des formations avec les exercices d'improvisation théâtrale qui sont d'une puissance extraordinaire, d'une thérapie pour les gens. Mais alors de fou, tout le monde devrait en faire. Même depuis tout petit. Tout le monde devrait faire ça. Pourquoi du coup ? Pour l'épanouissement, pour la confiance en soi, pour la prise de parole, pour oser. Ce qui est intéressant, alors on est passé sur une autre question, Ce qui est intéressant, si tu veux, si tu donnes des cours d'impro dans les collèges, par exemple, les collèges, les lycées, on s'en fout en fait de ton statut social. Que tu sois riche, que tu sois pauvre, tes parents, je veux dire riche, pauvre, qu'importe d'où tu viens, on veut ton talent. C'est ça qui nous intéresse. Donc tu peux imaginer que tu peux avoir quelqu'un, ses parents ont de l'argent, il a été bien élevé, bien éduqué, tout ce que tu veux. Et un autre qui va grandir en cité, qui a été éduqué avec ses parents qui n'ont pas d'argent, qui ont d'autres problématiques. Mais les deux vont se retrouver et sans jugement. Mais les deux, ils vont pouvoir former une équipe. Tu vois, les six même ou les 18, ils vont former une équipe. Et c'est ça qui nous manque en fait en France. Pardon, je parle de la France parce qu'il nous manque cette solidarité, cette fierté d'être français, tu vois, et d'être ensemble.

  • Speaker #0

    C'est le pays où tu vis ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Mais ce pays-là n'incarne pas mes idées, tu vois. Voilà. que ce soit au niveau de l'état ou au niveau de la mentalité qu'on a. Alors, on va dire, il ne faut pas généraliser. Ça, c'est facile. C'est comme si on disait tout est relatif. Pardon, mais en tout cas, à mon échelle, dans tout ce que je vois depuis des années, je n'ai plus 20 ans, non, je trouve qu'on devrait positiver les choses et être peut-être parfois des moutons noirs, tu vois, pour avoir notre propre libre arbitre de pensée. Et c'est important. Ça ne veut pas dire des anarchistes, je n'ai pas dit ça. Pas Black Blocs, tout ça. Je n'ai rien contre d'ailleurs aussi. Mais non, mais à un moment, être en paix. Être en paix déjà avec soi, tu vois, c'est hyper important. Arrêter de s'énerver pour tout, pour rien. Être beaucoup plus tolérant. Tu sais, je voyage depuis des années et là, pour le coup, au Sénégal, depuis 2019. Tu voyages beaucoup ? Oui, je voyage, je voyage pas mal.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu voyages plus loin que la nuit et le jour ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais, ouais. Ah là, c'est... Voyage, voyage, voyage. Je cherchais là-dessus des paroles. Tu es au Sénégal, par exemple ? Depuis 2019, ouais. Je fais une traversée, dans tous les sens du terme, une traversée des déserts. En passant par l'Espagne, par Tangier, par Marrakech, par désert du Sahara, désert de Mauritanie, fleuve Sénégal, Saint-Louis, Dakar et Popenguide, un petit village que j'ai adoré. Et où je découvre aussi, dans ce village, un kiff depuis tout petit. Je suis fan de singes. Et là-bas, il y a des singes sauvages. J'ai passé six mois là-bas en 2021, la deuxième Covid qu'on a eue. On ne pouvait plus donner de cours d'impro ou de coaching. Et du coup, je passe six mois là-bas. Et je découvre les singes. Au bout de trois mois, je découvre une deuxième espèce de singe. Là, je me dis... J'étais comme un gamin. C'est juste ouf. Et ça fait trois ans qu'aujourd'hui, j'essaie d'apprivoiser, entre guillemets, ces singes sauvages. Aujourd'hui, ils viennent manger dans ma main. Ils viennent à 12, 13 sur mon balcon, en fait. Parce que je loue là-bas un appartement régulièrement. Et du coup, je les vois. Et je suis en train de lancer une activité de protection des animaux avec mon association qui s'appelle Planète Teranga. Donc, tu as la Ligue Pro, c'est le théâtre. Planète Teranga, ça veut dire... terre d'hospitalité, que j'ai créé pour la protection des animaux là-bas, forage, pour avoir de l'eau, tout ça. Et du coup, si tu veux, là-bas, c'est juste un pays qui est magnifique. Et je me retrouve plus dans la mentalité, si tu veux, dans la résilience, tu vois. La tolérance, la résilience, le détachement. En fait, tu remarques dans tous tes voyages, Inde, Maroc, Cameroun, Sénégal, autres, moins t'as d'argent, plus tu es humain. Ça, c'est énorme. Tu le retrouves en France aussi, bien sûr. Ceux qui n'ont pas d'argent sont beaucoup plus humains. Ils partagent dans les cités. En réalité, on a une image des cités. Moi, j'ai grandi en cité. J'avais mon meilleur ami qui était marocain. On allait manger. Il m'invitait chez lui et on mangeait ensemble. Là, au Sénégal, ils partagent tout. Et pourtant, ils n'ont rien. Et je trouve ça extraordinaire. Et nous, en fait, on a tout. Et on ne se rend pas compte. Tu vois, de tout ce que l'on a. Et à un moment, je pense qu'il faut en prendre conscience pour aimer vivre, aimer être soi et prendre une petite pilule de rien à foutre. Tu vois, à un moment, est-ce que tu as des vrais problèmes ? Alors, pardon, je nuance quand même, avec beaucoup de respect pour ceux qui sont malades et tout et autres. Évidemment, il y en a qui ont des vrais problèmes, tu vois. Mais quelqu'un t'a fait une queue de poisson, tu l'insultes. Alors déjà, lui, il ne t'entend pas. Tu te fais du mal à toi-même. Ton corps et ta tête, tu es en train de leur donner du négatif. Pourquoi tu fais ça ? Ils ne t'entendent même pas. L'autre, il écoute de la musique et il est en train de partir. Reste zen, reste cool. Tu vois, c'est ça qu'on devrait apprendre. On est trop nerveux. On ne parle pas avec nos voisins. Regarde dans la rue, quand tu vas dans la rue, là où j'habite, là, par exemple, je regarde. Tout est beau. Les arbres sont bien taillés. Le béton, il est là. Il n'y a pas de trou. Il n'y a pas de nid de poule. Tout est super beau. Merci, c'est génial. Mais il n'y a personne dehors. Il n'y a personne. Il n'y a aucun humain qui se parle, qui traîne dans la rue. Alors, quand je te dis humain, je ne parle pas des jeunes. Je te parle de grand-mère, de grand-père, de parents, d'ado et d'enfant.

  • Speaker #0

    Cette espèce de lotissement aseptisé. C'est ça. Où il n'y a pas de vie. Oui. À part le végétal et encore.

  • Speaker #1

    Ah, c'est beau. Ah, c'est beau. Tu peux prendre une photo, c'est joli. Mais maintenant, parlant, tu es tout seul. Tu as un problème, on sort le téléphone portable. Ouais. Waouh. Excuse-moi, tu as un problème, jette ton téléphone. Aide la personne, tu vois.

  • Speaker #0

    Et bien on va rebondir sur ce mot là, sur le mot aide. Donc tu es proche des gens, tu es en contact perpétuel avec les gens. Est-ce qu'il y a déjà, si je peux les appeler comme ça, un client ? Ça ne te dérange pas que je dise client ?

  • Speaker #1

    Non, en tant que coach, c'est des clients.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà eu un client qui, parce que tu es censé les aider au départ, est-ce que tu as déjà eu un client qui t'a vraiment touché plus que prévu ? Et que ça ne t'a pas remis en cause, mais en tout cas, ça a changé ton paradigme ?

  • Speaker #1

    Alors, la première chose, c'est que je n'aide pas les gens. Je suis coach, je n'aide pas les gens, je les accompagne vers leur réussite. Et c'est hyper important ce que je dis. Un coach n'aide pas les gens. C'est eux qui vont s'aider. Tu n'es rien pour l'aider. Toi, tu lui mets des outils en place et tout ce que tu veux, c'est qu'il réussisse. C'est lui qui travaille, ce n'est pas toi. Toi, tu es un feignant. Est-ce que j'ai des clients qui m'ont touché ? Oui, bien sûr. Est-ce qu'il y a...

  • Speaker #0

    Merci. Est-ce que tu as un client, sans le citer, mais juste pour citer l'anecdote, est-ce que tu as un client qui t'a, comment je pourrais dire ça, qui t'a ouvert une faille ?

  • Speaker #1

    Non, non, non, non, non, non. Tu sais, mon vécu, il a déjà eu sa dose de faille qui m'a amené à la sagesse et la philosophie, pour de vrai. Même en étant déjà ado, j'ai eu beaucoup de temps dans ma vie pour observer les humains, observer les animaux. tu vois malgré moi, mais voilà, je ne vais pas le raconter parce que c'est perso. Et qu'il y a des gens qui vivent des choses, même dans leur enfance et tout, qui sont largement pire que ça. Donc moi, ça va. Mais non, non, j'ai toujours été, si tu veux, dans cette objectivité de la vie, c'est-à-dire voir ma vie toujours avec de la hauteur. Et donc, quand tu as des gens qui m'ont, oui, bien sûr, qui m'ont touché par ce qui leur est arrivé, évidemment. Mais ça ne m'a pas remis en cause, ni dans ma pensée, ma manière de vivre, ma philosophie de vie. Non, je l'avais déjà depuis l'âge de 20 ans. J'ai toujours considéré qu'une entreprise, j'avais très vite compris, tu n'es qu'un pion pour une entreprise. Tu sais, toi, tu fais un truc, tu ne corresponds pas, on te jette. On n'a aucun remords à te jeter. Déjà à l'âge de 20 ans, j'ai déjà compris que moi, j'allais faire inverser les rôles en fait. C'est qu'une entreprise, j'avais aucun remords à passer d'une entreprise à une autre. Une entreprise ou une autre. Moi, le point commun, encore une fois, c'est de ma respiration, ma première respiration à ma mort. C'est qu'est-ce que je choisis de faire de ma vie ? C'est pour ça que le mot liberté, dont je parlais tout à l'heure, a déjà son importance. Dès ma naissance, liberté, intégrité, liberté. Donc, ces gens-là que j'ai reçus, non, ils n'ont pas changé ou remis en cause ma manière de vivre ou d'être. Non, mais je prends, je prends. Tu as des gens extraordinaires. qui ont vécu des choses, malheureusement. Mais c'est chacun sa vie. Et toi, tu n'es pas là pour sauver les gens, encore une fois. Voilà. On a chacun notre vie. Il y en a qui se mettent dedans. C'est leur vie. Ils se mettent toujours dans la merde, tout le temps. Tu peux essayer de faire... Ils se mettent toujours dedans. C'est comme ça. Mais tu ne peux pas sauver le monde. Eh bien,

  • Speaker #0

    merci. Parce que la transition, elle est parfaite. Est-ce qu'il y a un moment, pour un client, où tu t'es dit... Je ne peux rien faire pour lui. Je ne peux rien faire pour cette personne. Et ça t'a fracassé. Ou ça t'a impacté. Ça ne veut pas forcément te fracasser.

  • Speaker #1

    Non, ça t'impacte. Ça t'impacte quand tu ne peux rien faire. Sachant que moi, je suis un bâton dans la vie. Mais encore une fois, tu ne peux pas faire à la place de l'autre. C'est comme ça. Tu dois accepter. Si tu n'as pas compris ça, arrête ton métier. Si tu as un métier qui est tourné vers les autres, et que tu vois qu'à un moment ça bloque, arrête. Tu ne peux pas sauver le monde. C'est les gens, il n'y a que eux. C'est eux qui doivent comprendre que c'est eux qui gèrent leur vie. Je vais te raconter une anecdote. J'ai un ami, un très, très bon ami à moi. Quand j'avais 13 ans, on allait jouer au ping pong dans les parcs. Pendant des années, je suis devenu bon en tennis de table et du coup, ça m'a donné des réflexes de malade. Et mon pote, en fait, il y a peut-être 10 ans de ça, il s'est suicidé. C'était un mec en or. Il me faisait marrer, ce con. Et je ne vais pas raconter pourquoi, mais il y avait un truc comme ça. Mais je me suis tapé des barres abdominales à cause de lui. Et quand j'ai appris un jour qu'il s'est suicidé, je me suis dit, mais pourquoi ? Comment on peut en arriver là ? Alors, ça a été une rupture avec sa copine. Ça a été une douleur, une souffrance. Mais comment on peut arriver ? sur deux points, à mettre fin à sa propre vie et comment on peut ne trouver personne à ce moment-là qui va te tendre la main et te dire ok, je vais t'accompagner vers cette douleur afin qu'elle s'atténue. Ça, c'était un truc marquant dans ma vie. Tu disais aussi est-ce qu'il y a des choses qui ont marqué ta vie aussi ? Alors, ce n'était pas un client, c'était un très bon ami. On s'est perdu de vue depuis des années. Mais quand j'ai appris ça, je me suis dit ce n'est pas possible. Comment on arrivait, genre, je sais pas, on était en 2016, 2018, un truc comme ça, je sais plus. Comment on peut en arriver là aujourd'hui ? Tu te rends compte notre société, comment elle est ? De là à supprimer ta propre vie parce que t'es en souffrance. Et donc, t'as trouvé personne, même pas un ami, avec qui pouvoir parler, tu vois. Et aujourd'hui, c'est un truc. D'ailleurs, il y a des gens qui me disent, mais ça te saoule pas d'écouter les gens qui ont des problèmes ? Et ce à quoi je réponds, tu sais. ça ne me saoule pas d'une part. C'est quelque chose de naturel chez moi. Mais non, je préfère prendre le temps d'écouter des gens qui ne vont pas bien que de m'imaginer un jour qu'ils se sont suicidés. Ce n'est pas possible. On peut tout faire, sauf en arriver là. On peut tout faire. ça c'est hyper important tu vois une personne si elle comprend t'es dans un boulot et ton boulot il te plaît pas va-t'en ouais mais après j'ai pas d'argent oh mais si tu meurs si tu te suicides on est plus dans de l'argent on est plus dans tout ça tu vois si tu peux pas coupe tout Prends-le, va voyager, va marcher, va faire le chemin de Jacques de Compostelle, débrouille-toi, fais un break dans ta vie, débrouille-toi, mais reviens plus fort. Tout sauf mettre fin à ta vie, sinon va voir un psy, va voir un coach, va voir tes amis, rappelle des amis d'enfance, débrouille-toi, mais ne pense pas à ça. La vie, elle est importante, elle est précieuse. Tu as deux mains, tu as deux bras, tu n'es pas malade. Tu peux faire quelque chose même pour les autres.

  • Speaker #0

    Avance, quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Et si toi, tu as du mal à être avec toi-même, pars en Afrique. Il y a des gens, ils auront besoin de ton aide. Ils auront besoin de tes connaissances.

  • Speaker #0

    Ce que tu veux dire par là, c'est qu'il n'y a que toi qui te permet de dire avance. Tu peux écouter les autres, les entendre, mais le décisionnaire,

  • Speaker #1

    c'est Béli. C'est toi. Il n'y a rien qui peut t'arrêter à part la mort. Donc ne devance pas ça. Ne va pas là-dedans. Parce que tu la rencontreras un jour.

  • Speaker #0

    De toute façon,

  • Speaker #1

    on ne l'en comprend pas. Voilà. On ne peut pas. Mais encore une fois, je ne comprends pas comment on peut avoir cette pensée-là. Sans que ce soit une maladie, j'entends. Mais comment on peut en arriver là ? C'est triste quand même, tu vois. Et je te dis, il y a des gens, ils ont tellement rien quand tu voyages que ne serait-ce que ton sourire. Même si tu voyages et que tu pars, je disais tout à l'heure, pour aider les gens, aider à travers tes connaissances que tu peux transmettre. Tu vas te rendre compte d'une chose, tu vas recevoir énormément d'amour. Ce n'est pas toi qui va aider.

  • Speaker #0

    C'est eux qui vont t'aider. C'est ça, la vraie idée que je suis en train de transmettre. Tu vois, dans ce que je te dis, pars et regarde ce qui se passe.

  • Speaker #1

    Transmettre dans ton job actuel en France ?

  • Speaker #0

    Oui, il n'y a pas longtemps, encore jeudi dernier, je transmettais ça dans un after work. Oui, ok. Et vraiment, j'entends, tu sais, en tant que coach en prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Donc, after work,

  • Speaker #0

    tu peux expliquer en deux secondes ? Oui, c'est un after work. Après le travail, on se retrouve pour du réseautage. Donc des auto-entrepreneurs, chefs d'entreprise et autres qui vont réseauter, ils vont échanger leur carte. Sauf que dans les after work, tu dois te présenter. Chacun va passer un par un, ce n'est pas systématique. Mais là où je suis allé, c'est pour un organisme de formation que j'aime beaucoup et avec qui je travaille depuis 11 ans. Ce sont des clients. Et en fait, quand je vais à leur after work, j'y vais moi-même pour me présenter et trouver, aller prospecter. Mais quand j'entends les gens, quand ils se présentent, ils ont des très beaux projets. Tout est honorable, encore une fois. Mais ils ne savent pas se présenter. Ou ils parlent doucement. Tu vois, ils n'ont pas des... Ou les techniques. Ou en tout cas, ils ont été tellement, si tu veux, sabrés par la parole. Parce que tu sais qu'il faut lever le doigt à l'école pour prendre la parole. C'est une catastrophe. C'est le truc le plus castrateur du monde, tu vois. Lever le doigt. Donc, on peut t'apprendre justement à t'exprimer, mais à écouter. Si quelqu'un parle, attends ton tour.

  • Speaker #1

    Tu perds ta spontanéité. Complètement.

  • Speaker #0

    Demandez l'autorisation d'utiliser ton organe naturel. Waouh ! Là, on a un problème, tu vois. Et du coup, tu grandis comme ça. Et les gens que je reçois, c'est des gens, parfois, qui ont fait des burn-out et autres, mais parce qu'ils ont eu un manager, ils ont eu un chef d'entreprise qui les a castrés. Tu vois, c'est cet effet castrateur qui fait que toi, tu n'as pas su quoi répondre. Mais quand tu rentres chez toi le soir, quand tu es en voiture, Tu dis, j'aurais dû répondre ça. Je suis vraiment une merde. Et les mois passent, et tous les jours passent, et les semaines passent, et toi, tu te dis, je suis une merde. Mais à qui tu t'en prends le soir ? À tes enfants ? À ton mari ou à ta femme ? Tu t'en prends pas aux bonnes personnes. Alors qu'en fait, si tu sais parler, si tu apprends à parler, à t'exprimer, si on arrête de dire lever le doigt pour parler, tu vas me dire, il faut quand même de la discipline. La discipline, elle est naturelle. Si quelqu'un parle, tu lui apprends l'écoute, et tu lui apprends à s'exprimer. ne lui apprend pas à demander l'autorisation.

  • Speaker #1

    Ça peut être une arme de destruction massive, la parole. Oui. Mais dans le bon sens du terme aussi, autant que dans le mauvais. Dans le sens où ça permet de te faire avancer.

  • Speaker #0

    Oui. Elle est importante, la parole, parce que, tu sais, en analyse transactionnelle, par exemple, quand tu as des personnes qui vont te parler comme si eux étaient un papa ou une maman qui parlaient à leur enfant. Alors qu'excuse-moi, t'as quel âge ? T'as 40 ans ? et là on va te parler comme si t'étais un gamin parce que t'as fauté à ton travail ou t'as fait un truc qui était pas bien mais toi t'as pas conscience en toi et t'oses pas répondre et du coup tu repars oui papa, oui maman mais qu'est-ce que c'est que ce truc on est où là on dit les mots sont une arme, ne pas les connaître te désarme Apprends les mots, apprends la culture, apprends le vocabulaire, apprends à t'exprimer et ose t'exprimer. Ça ne veut pas dire révolte-toi. Non, c'est-à-dire pose-toi. Arrête de laisser les autres te parler comme si tu étais un enfant. Tu n'es plus un enfant. Tu es devenu un homme, tu es devenu une femme. Voilà, tu as le droit de t'exprimer. Tu as le droit de dire, moi ça me gêne ce que vous m'avez dit. Ne me parlez pas comme ça s'il vous plaît. Ça je l'ai compris à 20 ans.

  • Speaker #1

    Et tu parles de ça, cette idée de ne pas oser prendre la parole. Et toi, dans ton job, est-ce que tu as eu honte une fois de ton job ? Est-ce qu'il y a un jour que tu t'es dit… Parce qu'à titre personnel, je trouve qu'on voit coach. Avec tous les orthographes possibles, avec toutes les fonctions possibles, avec tout le possible. Tu peux être coach en production de tomates. C'est génial, c'est un super concept. Et du coup, toi, est-ce que tu as déjà eu honte de dire, moi, je suis coach ?

  • Speaker #0

    Non, je n'ai pas eu honte. Moi, c'est assumé. Tu sais pourquoi ? tout à l'heure, 13 ans en tant que prof d'improvisation théâtrale, j'avais déjà formé plein de gens, j'avais déjà lancé en fait 2-3 stages en fait en développement personnel à travers les exercices d'impro. Donc moi, si tu veux, pour ma part, je cherchais en fait à légitimer, parce qu'il n'y a pas de diplôme d'improvisation théâtrale, de théâtre d'impro. Ça n'existe pas encore aujourd'hui en 2025. Et donc je voulais un truc qui allait... ça quoi Oui, c'est déjà. Et je voulais un truc qui allait me légitimer pour continuer de faire ce développement personnel des gens. Donc, je voulais être formateur. Je pense qu'en France...

  • Speaker #1

    S'il n'y a pas de diplôme, t'as longtemps été pas légitime parce que t'avais pas de diplôme ? Non, non. T'as pas reconnu tes compétences ? Non,

  • Speaker #0

    non, jamais. Jamais c'est arrivé. Mais après, ça se voit. Si t'es mauvais, ça se voit. Si t'es un clown, ça se voit. Enfin, un clown, j'ai rien contre les clowns. Mais si t'es pas... Si tu tiens pas la route, ça se voit direct. Voilà. Moi, je connais quand même 13 ans en tant que prof d'impro. Tous mes exercices de comédien, d'improvisation, sont juste... Mais fatales pour les gens. c'est d'une puissance, c'est plus le même et aujourd'hui en tant que coach J'ai passé une formation à Paris pendant un an et je suis devenu coach. Sauf que tu sais quoi ? C'est un peu comme des gens que je reçois encore aujourd'hui, que je vois. Quand j'ai été diplômé coach, certifié coach, on me dit, voilà, ton diplôme. Moi, j'attends, je me dis super. Et oui, qu'est-ce que tu veux ? Je ne sais pas. Des ailes qui vont pousser. Ça se passe comment ? Là, je suis coach. Tu ne ressens rien. C'est ce qu'on appelle le syndrome de l'imposteur après. Parce que tu dis, tu vas faire du coaching en one-to-one. Sauf que toi, tu es tellement habitué à performer des gens à travers tes exercices. En fait, les outils de coach, ils sont bien, mais moi, c'est de l'attitude absolue. Donc, il me manquait quelque chose. Je me suis dit, ouais, j'arrête. Même au bout de 4-5 coachings, je ne me sentais pas, je ne sais pas, je ne vibrais pas en fait. J'ai failli arrêter. Et qu'est-ce qui a fait que j'ai repris ? Tu sais quoi ? C'est parce que j'ai créé mon site web. Et je me suis dit, vas-y, tu as fait quand même une formation et tout. Vas-y, je crée mon site web quand même. Et là, en créant mon site web, j'ai réfléchi sur quel style de coach je suis.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Pas je voulais être, je suis. Voilà. À quel moment je suis fort ? Quand je suis avec des groupes. Mais est-ce qu'on peut coacher 15 personnes qui ne viennent pas pour les mêmes raisons ? Eh bien, la réponse, c'est oui. Donc, j'ai fusionné mes outils de comédien improvisateur, tous mes exercices et mes outils de coach. Et là, ça a donné un truc superbe. Et là, 12 ans, 13 ans plus tard.

  • Speaker #1

    Et tu dis, c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est un combat, coach. C'est un combat. Tu sais, dans mes métiers, je rebondis sur... Tu ne m'as pas posé la question, mais elle est importante. Moi, je voudrais dire que c'est important. Dans tous les métiers que j'ai fait, dans certains métiers, j'ai eu des managers, j'ai eu des patrons qui m'ont mal parlé. Tu vois ? Moi, avec mon intégrité...

  • Speaker #1

    On prône la bienveillance.

  • Speaker #0

    Ah ouais, ouais. c'est pas donné à tout le monde on est dans quelque chose de on est dans la superficialité là-dedans et en fait ces personnes-là qui m'ont mal parlé je les ai recadrés, jamais j'ai attaqué jamais de ma vie j'ai attaqué quelqu'un au niveau professionnel, même en dehors jamais, mais combien de personnes j'ai rencontré qui m'ont parlé mal, tu vois, dans mes métiers même en tant qu'artiste, je ne vais pas citer de nom, mais s'il y a des gens qui reconnaissent ils sauront de qui je parle Trois personnes qui me reçoivent dans leur bureau après un spectacle et qui me font toute une mise en scène alors que c'est moi le prof de théâtre. Et là, ils m'attendent comme un entonnoir, ils me posent des questions pour ensuite me sabrer, tu vois. J'ai failli retourner le bureau. Mais vous êtes qui ? Je ne vous appartiens pas. Je suis libre. Je, et tout le monde est libre. Personne ne doit vous manquer de respect. On ne peut pas vous parler mal. Les gens ne peuvent pas. C'est inacceptable et inadmissible, même d'oser imaginer que tu peux parler mal à quelqu'un qui est en face de toi.

  • Speaker #1

    Là, toi, malgré... Enfin, pas malgré, par rapport à tout ce que tu as dit précédemment, tu te considères comme un être libre, comme une personne libre ? Oui.

  • Speaker #0

    Libre dans un État qui est maquillé. On n'est pas en démocratie. Non, en autocratie, là, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Il y a deux, trois phrases. Tu disais, tu parlais d'un... Enfin, c'est tout s'arrêter. Du coup, j'aimerais revenir là-dessus. Et imagine, tu n'as plus de coaching, tu n'as plus d'activité, tu n'as plus de réseau. Tu redeviens qui ? Électricien ?

  • Speaker #0

    Non, non, non.

  • Speaker #1

    Tu vaux quoi, quelque part ? Pardon, tu vaux quoi sans utilité ?

  • Speaker #0

    Je vaux quoi ? Je vaux une nouvelle porte qui s'ouvre. Je vaux, j'ai bien dit, je vaux. Je vaux une nouvelle porte qui s'ouvre. Je vais développer d'autres choses. Là, j'imagine, si tu me dis ça, j'imagine que je suis malade. Je ne peux plus bouger, je suis en fauteuil roulant, je ne peux plus rien faire, je suis une plante. Je ne peux rien faire là, ok. Là on est d'accord, mais là ce n'est pas le cas. encore une fois, ça revient à ce que je disais tout à l'heure j'ai plus rien Tu sais quoi ? La porte est ouverte, je peux tout faire. C'est extraordinaire. Et tu me dis que tu dois piloter un avion dans un an. Vas-y, on y va. Je vais bosser, ça c'est sûr. Je sais que pendant les 365 jours qui arrivent, par contre, tu as intérêt à me donner un objectif final, qui vaut la peine. Il me faut toujours. Quand je me réveille le matin... Tout le monde a besoin d'un objectif. Pourquoi tu te lèves le matin ? C'est quoi qui te fait vibrer ? Parce que la vraie question, c'est que si tu te lèves le matin et que tu n'as pas d'objectif, c'est que tu n'es pas au bon endroit. C'est important. C'est un métier qui t'épanouit. Tu kiffes. Voilà pourquoi tu te réveilles le matin. Mais si tu fais un métier... Bah tu le fais parce que t'as un crédit sur le dos, t'as tout ça derrière. Mais en fait, vends ta maison. Vends ta maison, vends tout ! Vends tout ce qui te menotte, vends-le ! Sois libre ! Tu vois ? Ça c'est important !

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    On se mène aux propres chaînes. Tu sais j'ai acheté une maison, faut la retaper là, entièrement. En 2019. J'ai acheté mes chaînes. Mais là, je me débrouille pour la retaper. Après, si j'en ai marre, je la revends. Ma liberté, elle est là. Tu vois, à 40 ans, j'ai été propriétaire de mon premier appartement. Enfin, mon premier, j'en ai qu'un appartement. Moi, propriétaire ? Moi ? Wow ! Putain ! Moi qui ai, pardon pour le gros mot, mais moi qui ai cherché dans ma vie à faire un métier, tu vois, qui allait me plaire, m'épanouir et tout. J'ai mis 20 ans pour y arriver et un jour, je me retrouve propriétaire. Tu sais, tu ne peux pas t'imaginer.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu ne perds pas un peu de ta liberté ? Est-ce que tu ne te mets pas un peu tes chaînes quelque part ?

  • Speaker #0

    C'est là que tu comprends. Quelques années après, quand tu vois les charges de copropriété et tout ça, attends, j'achète mes chaînes là. Je suis en train de m'attacher moi-même. Je suis en train de tout revendre là.

  • Speaker #1

    je revends tout

  • Speaker #0

    je vais partir au Sénégal. La liberté, elle est là-bas pour moi. Moi, c'est avec les singes que je veux développer des choses. Et puis, je veux monter une école d'improvisation théâtrale et prise de parole en public à 300 mètres de l'océan. La vérité, je te le dis aussi, j'ai envie d'acheter un Zodiac. Tu sais, les Zodiacs des pompiers chez nous, les gros Zodiacs. Et j'ai envie de faire du taxi-boat ou bien du tourisme, en fait, avec un Zodiac.

  • Speaker #1

    Zodiac ? Non, Zodiac.

  • Speaker #0

    Vas-y, je sors. Il me fatigue.

  • Speaker #1

    Ok. Non, mais comment... On visualise bien la chose.

  • Speaker #0

    Je ne suis pas un chevalier du tout, d'ailleurs. Mais tu vois le truc. Je vais y arriver. Je vais l'acheter, mon Zodiac.

  • Speaker #1

    Parfait. Ce sera la dernière phrase de l'interview. En tout cas, du questionnement. Je vais essayer, au fur et à mesure des épisodes, d'avoir un gimmick pour tous les invités et finir par ça. Si ta vie était un titre de film ?

  • Speaker #0

    Va, vis et deviens.

  • Speaker #1

    Pardon ? Va,

  • Speaker #0

    vis et deviens.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ouais. J'ai eu le frère du réalisateur, il y a très longtemps en arrière, en tant qu'élève, en impro. Et c'est son frère, il a un nom pas polonais, mais... Et c'est le réalisateur de ce film-là. Et j'adore ce titre, Va, vis et deviens.

  • Speaker #1

    Ok. Ouais.

  • Speaker #0

    Ça aurait pu être la cité de la joie aussi. Tu vois. Mais c'est ce que je souhaite à tout le monde.

  • Speaker #1

    Ça marche. Un dernier mot ? Un seul mot.

  • Speaker #0

    Liberté.

  • Speaker #1

    Et moi, ce sera sans doute. Merci à vous.

  • Speaker #0

    Merci, Pauline. Avec plaisir. Vraiment avec plaisir.

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