- Speaker #0
Bienvenue sur le fil, le podcast des formateurs indépendants libérés. Je suis Céline Pinto, mentor business des formateurs indépendants qui veulent vendre leur propre formation depuis 2020. Et à travers ce podcast, je te livre les meilleures stratégies pour développer ton activité en vendant tes propres formations. Chaque vendredi, je te propose à travers ce podcast de poser un autre regard sur ton activité de formation. Je te propose de laisser ta casquette de formateur au placard et de coiffer ta couronne d'entrepreneur sur ta tête. Sur le fil, on va s'intéresser au business de la formation, on va parler de marketing, de communication, de vente, mais aussi d'andragogie et bien sûr de calliopie. À travers ce podcast, tu vas découvrir comment te construire une activité de formation qui te ressemble et qui coche tes 3 V, ta vie, ta vision, tes valeurs. On va aussi partir un peu plus haut, dans les méandres de ta puissance personnelle et de ton état d'esprit parce que je crois que toutes les stratégies fonctionnent beaucoup mieux quand ton esprit est plus fort. Alors si tu es prêt à devenir formateur indépendant, libéré, on démarre tout de suite avec l'épisode du jour. Bonjour à tous, bienvenue dans cet épisode. Aujourd'hui, on va parler de pédagogie. et de bienveillance. Et dans cet épisode, j'ai très envie de dégommer cette idée que les formateurs à distance, ça manque d'humains. Pardon, je vais recommencer. Et dans cet épisode, j'ai très envie de dégommer cette idée que les formations à distance, ça manque d'humains, ça manque de relationnels, ça manque de bienveillance. Et pour ça, j'ai décidé d'inviter Gwenaëlle Masson et on va avoir un échange, je suis sûre, constructif, pour parler de... pédagogie bienveillante et digital learning. Salut Hugo et Naël, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Salut Céline, ça va, je suis content d'être là, merci de l'invitation.
- Speaker #0
Avec grand plaisir, je suis ravie de te recevoir.
- Speaker #1
Ce qui me plaît, pédagogie, communication bienveillante ou non violente, ça me plaît, ça me parle sur mon quotidien.
- Speaker #0
Justement, est-ce que tu peux te présenter pour les gens qui nous écoutent ?
- Speaker #1
Pour me présenter rapidement, ça fait... Je me suis installé en 2013. En fait, j'ai 15 ans de parcours professionnel dans différentes structures, salariés, commerciaux, chefs de projet, comme responsable de service. Et à un moment donné, en fait, voilà, reconversion, je profite d'un licenciement économique, reconversion. Et ça faisait depuis longtemps que j'avais ça en tête. Depuis le début de ma carrière, de toute façon, je voyais des formateurs internes dans les structures où je passais. Et souvent, je demandais comment on fait pour devenir formateur. Et on me disait, il faut d'abord avoir un peu de bagage. Et le moment était venu. Et voilà, reconversion, formation de formateur FPA, et puis formateur professionnel pour adultes, pour ceux qui ne connaissent pas le FPA. Et puis, en 2012, 2013, je me lance. Et en fait, j'ai deux... deux grands traîneaux, deux grands axes, qui est la communication non-violente, puisqu'en fait j'ai une double casquette, je suis formateur et je suis aussi médiateur par la communication non-violente. En 2015, j'ai aussi suivi une formation au métier de médiateur. Et en fait, ces deux grands axes, c'est vraiment développer les compétences autour de la communication bienveillante, où on parle aujourd'hui, alors certains parlent des soft skills, mais plus précisément, moi j'aime bien parler en fait, par les compétences psychosociales. Il y a un référentiel qui a été créé par Santé publique France, à destination des écoles, et ça regroupe pas mal de compétences de la communication non-violente. Donc c'est vraiment... Pour moi, c'est le socle, en fait. La communication non-violente, je me suis formé à ça en 2011, avant même de me reconvertir, pour moi. Et c'est mon socle. Et donc, du coup, aujourd'hui, mes formations s'axent là-dessus, sur communication non-violente, tout ce qui est gestion de compli, la posture de médiateur, puisque c'est mon métier aussi. Et puis, j'adore, ça c'est ma passion, la pédagogie. Depuis 2015, ça fait 10 ans que je forme des formateurs, professionnels ou occasionnels. et pour moi les deux sont Très lié, puisqu'en fait, la communication bienveillante, c'est vraiment des compétences qui vont nous aider, socio-émotionnelles, qui vont vraiment nous aider dans notre posture et dans la relation aux autres. Et formateur, parce que je sache qu'aujourd'hui, c'est un métier de relation.
- Speaker #0
Oui, carrément. C'est marrant parce que le parcours que tu décris, moi aussi, j'étais licenciée économique. Moi aussi, j'ai formé dans mon ancien job, mais c'était vraiment par défaut. J'adorais faire ça, mais... Et puis, pareil, je me suis dit, allez, je me lance, je vais devenir formatrice. Et c'est clair que j'adorais faire ça. Bon, quand j'étais en entreprise, je ne faisais que du magistral parce que je ne savais pas qu'on pouvait faire autrement. Mais après, j'ai amélioré mes pratiques. Et ce que je trouve hyper intéressant, c'est justement que je n'avais pas identifié ce côté relationnel où en fait, tu deviens un meilleur formateur quand tu t'intéresses véritablement aux personnes. que tu formes. Et c'est là que toi, ta spécificité, elle vient rentrer en ligne de compte. Et toi, du coup, comment tu fais pour allier ces deux choses, ton métier de formateur et la pédagogie bienveillante, la CNV, etc.
- Speaker #1
Alors, c'est drôle, je ne parle pas de pédagogie bienveillante parce que ça serait un peu... Je parle vraiment de cette notion de communication bienveillante ou non violente qui est un processus structuré qui a été créé par un psychologue. Et en fait, ce processus, pour moi, beaucoup le résument souvent à une méthode ou un outil de communication, et à mon sens à tort, puisqu'en fait c'est vraiment, je parle d'une méthode quand même, mais une méthodologie c'est vraiment un processus de posture relationnelle. Donc en fait c'est une méthodologie que je m'applique à moi-même, en tout cas je m'efforce, comme tout le monde, il y a des jours plus avec, et d'autres des fois sans, ou des moments, mais c'est vraiment... Comme on parle de compétences socio-émotionnelles, je dirais le socle, c'est en fait d'apprendre à écouter et à réguler nos émotions. Et en fait, aussi à prendre conscience de notre discours interne. Et finalement, en permanence, en relation, ce discours interne, il est stimulé, nos émotions sont chahutées ou stimulées aussi à certains moments. Et du coup, c'est comment je peux réussir à avoir conscience de ça et choisir d'agir et non plus être dans la réaction. Et finalement, en tant que formateur, c'est extrêmement important parce que nous sommes hyper stimulés, surtout si c'est en présentiel avec des groupes. Mais alors en distanciel, ça va être avec des groupes ou des personnes, mais l'environnement et les problèmes, les contraintes techniques qui viennent nous impacter. Et l'idée, c'est comment j'essaye, comment je peux faire en tout cas pour en avoir conscience et être le moins possible, en tout cas dans la réaction automatique, le mode pilote automatique. et en tout cas en groupe c'est extrêmement important et c'est pas toujours évident parce que nous avons des... qui nous stimulent, je ne sais pas, je me trompe, stimulent, stimulent, mais qui viennent nous impacter et qui créent chez nous des réactions, ce qui est juste normal, parce qu'on est humain. Mais comment je peux choisir de venir contrebalancer ça ? Comment je peux choisir d'agir à certains moments ? C'est ça qui va vraiment impacter notre posture. Et de ce fait, en fonction des méthodes pédagogiques que je vais choisir, est-ce que je suis conscient ou pas ? Est-ce que ma posture est aussi en adéquation avec les méthodes que j'utilise ? Certains vont choisir des méthodes pédagogiques actives et finalement vont quand même garder une posture de sachant, une posture de transmission qui est plus axée en lien avec la méthode expositive. Et quelque part, il y a une incohérence entre les deux. C'est-à-dire que tu fais de l'actif et tu as une posture de sachant, il y a une incohérence et ça va se sentir dans la relation. finalement, on ne va pas se retrouver avec de la méthode vraiment active, avec les participants, les apprenants vont rester en posture passive.
- Speaker #0
Oui, c'est clair. Moi, j'adore la pédagogie active. J'essaye de la pratiquer le plus possible. Mais c'est vrai que c'est frustrant pour le formateur parce que comme tu n'es pas en méthode expositive, et en fait, tu as l'impression de rien faire, de ne pas travailler. C'est ouf parce que moi, des fois, j'arrive... Bon, je leur dis, bon, mais là, cet après-midi, souvent, je fais l'après-midi. C'est vous qui travaillez, moi, je ne fais rien. Et bon, je fais ça avec des jeunes, donc ça les choque un peu. Et là, c'est challengeant pour toi parce que tu te dis, mais je suis payée. Et en fait, là, je suis en train de rien faire. En vérité, tu as... Et moi, j'adore cet effet-là. Et j'adore aussi utiliser... Et j'ai vu un poste il y a quelques jours, c'est sur la zone de développement... proximales, je l'appelle comme ça, elle ne s'appelle pas vraiment comme ça, où, tu sais, surtout quand je leur fais faire des sites internet, où c'est chiant les outils, il faut s'habituer, et il y a un moment où on galère au début, on ne sait pas où cliquer, tout ça, et en fait je les laisse se débrouiller, je leur dis je suis là pour vous, mais vous allez galérer, au début vous allez galérer, puis vous allez voir que si vous persistez, il va se passer un truc, bon bref. Et c'est vrai que c'est très frustrant quand on est des nouveaux formateur de se dire, attends, je ne suis plus dans cette posture, moi je sais et je te transmets. Parce que c'est cette vision qu'on a quand on démarre dans le métier, on se dit, moi je vais me mettre devant la classe, je vais expliquer aux gens comment on fait, tout ça. Sauf que non, en fait, ce n'est pas du tout ça. Et quand on est dans cette posture-là, c'est justement le contraire, je pense, de la bienveillance, de la CNV, etc.
- Speaker #1
Je ne sais pas si je dirais que c'est le contraire, mais je pense qu'en fait, c'est une posture qui peut rassurer. C'est-à-dire, ça rassure le formateur, ça peut rassurer certains d'entre nous parfois, parce qu'ils peuvent avoir l'habitude de ça. Donc, c'est quelque chose qui est rassurant, qui nous expose. Il y a une sorte de paradoxe, parce que je vais essayer de mettre de la nuance, parce que ce n'est pas tout blanc, tout noir, mais il nous expose, parce qu'on est quand même au devant de la scène en étant sachant, quand on est en méthode magistrale, et en même temps, qu'il nous expose moins, dans le sens où, comme il y a moins de collaboratifs, de collectifs, il y a moins de retours, il y en a quelques-uns, et qui peuvent être différents s'il a géré pour autant, mais potentiellement, il y en a un peu moins. on a moins à rebondir et donc on a moins de stimulus. Donc derrière, en soi, c'est rassurant. Et donc j'ai une forme de certaine maîtrise, je mets des guillemets, parce que la méthode active, si on travaille beaucoup après en sous-groupe, en plus avec de l'intelligence collective, ça va créer une émulation chez les apprenants, ça va créer beaucoup de réflexion par eux-mêmes. Et donc, s'il fait stimuler, et là, ça vient générer en fait pas mal de retours. et sur lesquels il faut être à l'aise, bien sûr, avec son contenu, mais être dans cette posture aussi où je ne sais pas tout. Je peux être... Donc, il y a une posture d'humilité. Et pour moi, la communication bienveillante, et j'insiste, tu vois, je ne parle pas de bienveillance, parce que la bienveillance va être dans l'intention de n'importe quel formateur. C'est vraiment cette notion de communication bienveillante, c'est en tout cas où tes compétences socio-émotionnelles vont nous être utiles. Parce qu'il y a des moments, il y a des retours, il y a des réflexions. Réflexions au sens réfléchir et des remarques aussi, des observations, des questions qui peuvent nous perturber. Et elles, elles peuvent nous mettre mal à l'aise, nous, parce qu'à certains moments, on peut être déstabilisé. Et c'est là où ces compétences-là de la communication bienveillante vont nous aider à essayer de conserver cet équilibre.
- Speaker #0
C'est hyper intéressant ce que tu dis parce qu'en réalité... ce que tu enseignes, ça vient que de l'intérieur de soi en tant que formateur. Parce qu'en fait, quand on forme, on est bourré de stimulus ou de stimulus, j'en sais rien, mais il se passe tellement de choses. Nous, on est là pour animer, on va dire ça comme ça, d'une manière ou d'une autre, mais on a tellement de retours. Comme tu disais tout à l'heure sur la technique, par exemple, un zoom qui ne fonctionne pas, un partage d'écran qui ne marche pas ou quoi, ça vient, ou même un vidéoprojecteur, c'est plein de petits trucs comme ça, sauf que nous, on est là en position d'animateur. J'aime bien le mot, ça te va, ça, animateur ?
- Speaker #1
Tu veux ? Dans tous les cas, c'est une des compétences du métier.
- Speaker #0
Ou en fait... Et c'est pour ça que même, je trouve que moi, quand je finis une journée de formation, je suis épuisée. J'ai eu tellement d'infos et ce que tu dis, c'est exactement ça, c'est que du langage interne. Si tu viens rajouter de l'imposteur un peu, du syndrome de l'imposteur.
- Speaker #1
Qui est ? Moi, je l'appelle Spielberg. On se fait des films toute la journée, ça parle dans notre tête et c'est activé. Mais ce que tu dis, tout ça, c'est interne. Mais en plus... Ces compétences de la communication non violente, ces compétences socio-émotionnelles, ça nous aide à nous, en fait, à développer de l'empathie pour nous, c'est ce qu'on appelle dans mon jargon de l'auto-empathie, et donc du coup à clarifier ce qui se passe chez nous. Souvent le mode pilote automatique, c'est on ne sait pas ce qui se passe en nous, mais on réagit. Ça c'est le mode pilote automatique. Quand on développe la conscience du que se passe en nous, j'ai la conscience de ce qui se passe du discours que j'ai en interne, et qu'il n'est qu'un discours, ce n'est pas la réalité. l'impact que ça a sur mes émotions et qu'est-ce qui se passe chez moi. On parle de nos besoins et à l'instant T. Quand j'apprends à le faire pour moi, ça m'aide à développer aussi énormément mon empathie vis-à-vis des autres parce que les autres fonctionnent de la même manière. Et donc, mes apprenants, je peux aussi comprendre en distanciel qu'à un moment donné, il y a un problème, la personne ne comprend pas, ça bug et elle est moins à l'aise ou pas. Et peu importe, en tous les cas, ça aide aussi à prendre ça en compte et à se dire qu'est-ce que je crée de ça dans l'instant. plutôt que d'être, je dirais, dans la réaction. Alors ça n'empêche pas, des réactions, nous en avons, mais tu as envie de ça. C'est pour ça que je parle de posture relationnelle, et donc en fait, avant de démarrer une formation, déjà de prendre un temps juste pour soi, pour se centrer avec soi là-dessus, ça permet d'être plus ouvert aux écueils, à tout ce qui peut arriver, et ouvert aux apprenants. Et donc, de renforcer le lien. Parce que ce lien humain, qu'il soit en présentiel ou en distanciel, cette qualité de connexion que l'on peut avoir, qui se passe bien sûr par le regard des fois, par la présence quand on est aussi en présentiel, ce qui est valable en distanciel, mais en distanciel, moi je me suis rendu compte, dès que ça a vraiment démarré en 2020, j'ai cette qualité de présence dans l'écoute. des personnes. Et moi je me souviens en 2020, le confinement, je crois que c'était le 16 mars, peut-être que je me trompe dans les dates, mais je crois que c'est ça, c'était le mardi. Le vendredi, il y avait un discours du président de la République qui disait qu'il fermait les écoles, etc. Et en fait, moi le mardi, c'est ça, c'est le vendredi, le mardi, il intervenait, ce qui est rare, pour quatre jours. sur un module de management dans un centre de formation d'alternance. Donc en fait, j'avais une classe de 25 apprenants entre 20 ans et 50 ans, reconversion. Et je me souviens de ne pas du tout, mais vraiment pas du tout m'inquiéter le vendredi. Et j'ai mon intervenante qui me dit, ça va aller, on va utiliser Teams. Je dis, du coup, tu ne connais pas, je découvrirai Teams, on verra bien, ça, je ne connais pas. Mais au niveau pédagogique, elle me dit « Désolé, tu vas devoir travailler tout le week-end. » Je dis « Ça va aller. » Je n'ai pas grand-chose à remanier, mais ça va aller. Parce qu'en fait, comme j'étais déjà en méthode très active en fait en présentiel et que je faisais beaucoup de travail en groupe, j'ai imaginé la même chose en distanciel. Et je l'ai transposé avec des ajustements. Mais bien entendu, là, j'avais très peu d'outils. Moi-même, je n'avais pas développé tous les outils numériques, Klaxoon, etc. Mais j'étais à l'aise émotionnellement. Ce qui fait que quand les démarrés... le mardi matin avec eux, non le lundi, je démarrais le lundi, voilà, le lundi il n'y avait pas le confinement, certains étaient encore dans leur entreprise, le mardi, enfin bref. Ils démarrent le lundi, et en fait je leur ai expliqué comment on allait travailler, à leur aller, le même c'était nouveau, et en fait moi je me suis rendu compte de ma qualité et de leur qualité de présence pendant les interventions. Pourquoi ? Parce qu'en fait, pareil, il n'y avait pas, il n'y avait quasiment pas de présence. peu de descendants. C'est-à-dire qu'ils ont travaillé en groupe, ils étaient en autonomie, en liberté. J'ai coupé la caméra. Des fois, ils avaient trois heures seules. On se faisait un point toutes les heures, hop, ou toutes les deux heures, on se réunissait. Et ils avaient une forme de liberté. Et seulement à certains moments, on se retrouvait en grand groupe pour faire des debriefings, comme si on l'avait fait en classe. Et du coup, ils n'étaient pas obligés d'être connectés sur leur ordi. Je faisais confiance. Ils avaient un travail à m'en rendre. Et ils ont adoré. Et ils m'ont dit, des mois après, quand ils avaient eu l'expérience de plein d'autres cours en dessous. Ils m'ont dit que j'avais adoré ça et qu'ils ne l'avaient pas retrouvé partout. Et que vraiment, j'étais avec eux, des fois en petits groupes, ils me faisaient des retours de leurs travaux, un peu comme des zoros, ils étaient à quatre, parce que j'avais fait ça par petits groupes, pour ne pas imposer ça à tout le monde. Sincèrement, j'avais une qualité d'échange avec eux qui était nettement supérieure à ce que j'avais des fois en présentiel. Parce que là, c'était sur un temps limité, on savait qu'on allait être tant de temps en place. Et c'était le distanciel, je pense, c'est les moindres stimulations visuelles ou autres, qui fait qu'on est vraiment beaucoup plus sur l'auditif. Il y a une qualité de présence énorme. Donc vraiment en distanciel, oui, on peut avoir cette qualité de lien. Et ça, ça m'a permis de le vivre. Et ça, c'est génial. Ce qui fait que depuis, d'ailleurs, moi-même, je choisis mes formations souvent en distanciel pour quand moi, je suis apprenant.
- Speaker #0
On a plein de points communs parce qu'alors moi, j'ai lancé mon entreprise de formatrice. Un mois avant le confinement, je me suis lancée. Dix jours après, j'avais des BTS. Donc voilà, j'étais un bébé formateur. Et du coup, ça, c'était le 16 février. Et donc, pareil, au bout de dix jours de présentiel, on m'a dit, ben voilà, maintenant, il y a la continuité pédagogique. Alors ce mot, je pense que ça sera toujours mon mot chromatique. et pareil j'ai adoré faire du distanciel ça m'a libéré ma créativité, je trouvais ça génial et puis comme tu dis bon il faut vraiment baser sur la confiance, surtout à cette époque là parce que on était vraiment on n'avait pas le choix quoi donc c'était particulier mais ce que tu dis c'est intéressant parce que je trouve qu'en distanciel on a vraiment la possibilité de créer les Rien que par les modalités, toi, tu dis que tu continues à faire du distanciel sur tes formations. Parce qu'en réalité... je te le disais tout à l'heure, mais quand on va faire des formations à e-learning, distanciel, synchrone, asynchrone, peu importe, on a la possibilité de faire durer le plaisir de la formation. Moi, je trouve que le côté hyper frustrant des formations en présentiel, c'est qu'on va aller se former deux jours, trois jours, cinq jours si on a le budget. Alors que ces cinq jours, si on les découpe sur trois mois, six mois, en fait, là, on a un vrai accompagnement. on a un vrai suivi de l'apprenant, on le voit évoluer, avancer, on est là pour le confronter à ses difficultés, etc. Et moi, je trouve que le distanciel, ça humanise encore plus la relation entre l'apprenant et le formateur. Je ne sais pas ce que tu en penses.
- Speaker #1
Ce que tu décris là, ce que j'aime bien, c'est... Alors, moi, j'essaye de le faire vivre maintenant en présentiel aussi, c'est-à-dire que j'essaye d'adapter au présentiel, de créer des parcours un peu plus longs. Et puis j'utilise, mais pour ce faire, en fait, ce que j'aime, c'est le blended learning, en fait. C'est le hybride, comme si on prend le mot français, mais pour le coup, c'est le mot anglais. Le blended learning, pour moi, c'est le mélange, en fait, entre les modalités présentielles et distancielles, en fait. Et ce que j'aime là-dedans, c'est justement de pouvoir créer des parcours. On dit présentiel, distanciel, ou on pourrait dire synchrone, asynchrone. C'est-à-dire, on est en même temps face à face comme maintenant, et de temps en temps, on est en autonomie. Ça serait plus juste parce que le blended, ça s'adapte aussi au distanciel. Et moi, c'est ce que j'essaye de plus en plus de développer. J'essaye de, suivant les clients, les demandes que je peux avoir, mais vraiment des parcours. Quand les gens s'inscrivent sur des parcours, de pouvoir créer, par exemple, on a du présentiel, et après, il y a sur... Moi, j'utilise un outil de gestion de la formation qui me propose un... un LMS, un Learning Management System, une plateforme en fait, on va dire e-learning. Et cette plateforme, elle me permet de créer des activités justement dans l'intersection. Plus après, je les retrouve. Donc ça, je le faisais déjà avant en présentiel sans les outils numériques. Maintenant, avec les outils numériques, je le fais encore plus. Et en fait, en distanciel, pareil, je suis tout seul. Donc quand on est seul, ça prend du temps entre... faire nos formations qui nous rapportent de l'argent pour vivre, etc., l'administratif. Donc, d'être dans la créativité, ça demande toujours un peu de temps. Et donc, les idées, elles ne manquent pas. Mais j'ai créé la formation en communication non violente. Je l'ai développée sur le... Enfin, j'ai trois modules. Et sur le module 1, je l'ai développée en distanciel. Et elle est comme ça. C'est-à-dire qu'au départ, je l'avais faite sur une partie e-learning et trois classes virtuelles, trois matinées. je l'ai fait évoluer en fait en... en faisant quatre classes virtuelles et donc deux d'une matinée complète et deux autres juste une heure et demie et deux heures pour espacer dans le temps plus du e-learning tout du long et des travaux à rendre à chaque fois. Et dernièrement les retours c'était, et moi-même en tant que formateur, quand tu dis ça humanise, c'est les personnes qui disent « Ah, notre rendez-vous du vendredi » parce que j'essaye quand c'est comme ça, ce que j'aime bien, j'essaye de mettre toujours le même jour de la semaine. Parce que ça crée une forme de rituel, même si ce n'est pas une semaine à l'autre. Des fois, c'est trois semaines. Mais ça crée une forme de rituel, de rendez-vous. Et en fait, les personnes vont dire, mais notre rendez-vous, il va me manquer. Et moi aussi, au bout de la quatrième session, le rendez-vous avec les apprenants me manquait. Et là, oui, comme tu dis, comme on est dans le temps, il y a un lien qui se crée. Et ça,
- Speaker #0
c'est marrant. Oui, carrément. Et puis, comme tu les vois aussi évoluer. Alors que quand tu formes pendant cinq jours, encore plus si c'est de la sous-traitance, mais bon, on ne va pas parler de ce sujet-là aujourd'hui. Mais quand tu as des clients que tu formes dans un organisme de formation, tu fais ta formation et après, basta, tu ne les revois plus jamais. Tu ne sais pas s'ils ont mis en application. Alors moi, je formais sur les réseaux sociaux, donc je me connectais à leur compte. Donc c'est très bien, je voyais. qu'ils ne faisaient pas grand-chose en réalité. Et ça, c'est hyper frustrant, je trouve, parce qu'en fait, finalement, tu te rends compte qu'ils se forment et puis après, alors que là, quand tu fais de l'hybride à distance, moi, j'adore ce format-là aussi, tu les vois grandir. Et puis, je trouve que tu crées aussi des habitudes. Moi, je vois, j'ai encore des clients que j'ai accompagnés déjà il y a deux ans. Elles continuent de m'envoyer des WhatsApp, de me poser des questions. Et en fait, c'est OK parce qu'on est... on est dans un relationnel qui est vraiment génial. Et là, tu sens que vraiment, tu es transformationnel pour tes clients. Donc, je trouve que le formateur qui dit « Oui, moi, je ne veux pas faire du distanciel parce que ça déshumanise. » Alors, le distanciel asynchrone, alors là aussi, je vais te partager un truc, c'est que le distanciel asynchrone, si tu t'amuses à faire des vidéos, je ne veux pas dire qu'il n'y a que ça qui compte dans le distanciel asynchrone, mais la plupart du temps quand même, c'est beaucoup de vidéos. Toi, en tant que formateur, tu fais ta vidéo, une fois qu'elle est faite, c'est fini. Mais derrière, tu as quelqu'un qui est là, moi j'ai des formations qui ont deux ans. Et j'ai encore des gens qui suivent cette formation parce qu'elle est en ligne. Et ils me disent, je te vois en vidéo, moi je te tutoie, j'ai l'impression de te connaître, etc. Et c'est qu'en fait, cette vidéo, tu la mets sur une plateforme, elle va vivre son bonhomme de chemin. Et finalement, cette relation, en fait, toi, tu ne sais pas que tu l'as créée parce que la vidéo, elle est envoyée, tu l'as faite il y a mille ans, sauf qu'elle continue de vivre. Et je trouve qu'en fait, le relationnel, il se fait aussi vachement…
- Speaker #1
comme ça. C'est super intéressant ton retour, parce que, effectivement, moi-même, sur le e-learning, j'ai envie d'en créer un, c'est juste l'offre, il faut que j'ajuste un peu pour, quelque part, les personnes qui veulent juste en autonomie, simplement découvrir et sans faire, sans que ce soit trop, parce que je pense que le e-learning, c'est trop poussé de temps en temps, il faut vraiment être extrêmement motivé, escaler du temps, et ça, c'est une discipline personnelle. Et c'est une certaine difficulté. Donc, c'est l'avantage pour moi de l'hybride ou du blended, puisque tu as quand même des rendez-vous et tu progresses. Il y a des dates. Mais c'est intéressant ce que tu dis sur la vidéo, parce que moi, je pense que le e-learning est intéressant à partir du moment où on mélange des modalités, parce qu'il y en a où il n'y a que des vidéos. Et moi, en tout cas, j'ai l'impression de connaître, et c'est intéressant un petit peu la personne, mais en fait, très vite, je me lasse un peu. Mais c'est intéressant ce que tu dis, parce que ça résonne pour moi un peu comme avec les livres. J'adore lire, et en fait, j'ai souvent entendu des écrivains dire qu'une fois qu'ils avaient écrit leur livre, le livre, il vit sans eux, mais il vit au travers de la manière dont les personnes le font vivre et des interactions, mais que l'auteur ne connaît pas. Et donc là, ce que tu me racontes, ça me fait penser un peu à ça. Et c'est assez intéressant de se dire, ben oui, effectivement, on peut avoir l'impression de connaître. C'est comme sur LinkedIn, on voit des gens sur des... On les voit en photo, on voit leurs posts, etc. Et puis tout d'un coup, quand tu as un premier échange visuel, ce qui m'est arrivé, ce qui est notre cas là en direct, et en fait, tu as l'impression de connaître un petit peu la personne puisque tu vois des posts. Oui,
- Speaker #0
c'est intéressant. Sur le podcast, c'est pareil. Il n'y a pas très longtemps, j'ai reçu un message sur Instagram de quelqu'un que je ne connaissais pas du tout. Et elle arrive, elle me fait un vocal et elle me dit, « Écoute Céline, je te tutoie parce que j'ai écouté tous tes épisodes de podcast, j'ai l'impression de te connaître. » Nos vidéos de formation, ça fait le même effet un peu. C'est dans les deux sens en fait. Il y a un truc que j'aimais bien, c'est de multiplier les modalités en e-learning. et je trouve que c'est hyper important parce que J'aime bien faire la différence, tu sais, entre l'infoprenariat et le métier de formateur à distance. Et je trouve qu'il y a vraiment deux choses différentes. Moi, j'ai acheté plein de formations en ligne d'infopreneurs et maintenant, je commence à vraiment capter ce qui fait la différence entre une vraie formation en ligne et une formation d'infoprenariat. Est-ce que tu as un avis sur la question ?
- Speaker #1
Oui, j'ai un avis. pour mon avis et quand même parler d'infopreneuriat, mais en fait, information, formation, en fait, c'est la formation. Moi, en tant qu'apprenant, je travaille. L'information, je la reçois, je ne travaille pas, je ne travaille que selon mon bon vouloir, si jamais je décide d'en faire quelque chose. Alors, c'est déjà vrai dans une formation, même dans une formation où on va proposer plein d'exercices pour faire travailler les personnes, de toute manière, la personne, si elle n'a pas envie de le faire, dans son cerveau, il ne se passera pas grand-chose. Mais donc, si on se met vraiment du point de vue de quelqu'un qui veut apprendre quelque chose, et moi qui très souvent, pareil, je vais chercher des infos. Quand je démarrais un peu sur LinkedIn, il y a 3, 4 ans, 3 ans, 4 ans, un peu, j'ai fait des petites formations comme ça, en tant que testeur, donc gratuite. J'ai hésité des fois à prendre des versions payantes, mais je n'ai pas pris. Parce que ce qui fait que je n'ai pas pris, c'est parce que justement, les quelques expériences que j'ai pu voir, C'était du descendant où on me donnait en fait tous les bons conseils à faire. Mais en fait, il me manquait le vrai travail, c'est-à-dire de me dire, tiens, pour demain ou pour la semaine prochaine, tiens, vous aurez fait ça et puis on débriefera et on verra comment c'est. Et puis on pourra partager ça et même d'apprendre la méthodologie. Et donc, il y a vraiment cette notion pour moi de l'apprentissage. De toute façon, moi, j'aime dire, j'aime décortiquer les mots et quand je forme des formateurs, C'est un peu, je dis souvent, je demande, c'est l'une des premières questions dans mes formations de formateur, c'est pour vous, c'est quoi la formation ?
- Speaker #0
Et pour vous, c'est quoi être formateur ? Et en fait, à partir de là, intelligence collective, et très souvent, les mots qui ressortent, pas toujours, mais dans la majorité, une certaine majorité, l'un des mots qui ressort le plus, c'est transmettre. Donc, c'est quoi la formation ? Et être formateur, c'est partager. Ok, c'est vrai, c'est super, c'est essentiel, ça fait partie, je pourrais dire, moi, en tout cas, je le vois comme des valeurs. Mais j'aime déconstruire ça, pourquoi ? Et j'insiste dessus, non pas pour leur dire que ce n'est pas bien, c'est juste que je veux déconstruire, c'est-à-dire que si on reste sur le mot transmettre, à 90% de chance qu'en fait on se place dans une posture descendante, parce que je donne, transmettre c'est ça, et le partage aussi. Et moi j'aime dire, la formation c'est une double action, c'est l'action de transmettre, mais c'est l'action de venir prendre. En fait un apprenant... et l'apprendre, c'est l'action. Apprendre, ça veut dire acquérir, et acquérir, en latin, c'est l'action d'aller chercher. Et donc, moi, je trouve souvent que mon rôle en tant que formateur, c'est de placer les apprenants en posture d'aller chercher par eux-mêmes ce que je souhaite qu'ils apprennent, donc les objectifs pédagogiques. Et à partir de là, ça me place indirectement, automatiquement, dans une posture finalement plus active, où je me mets à côté, parce que c'est eux qui vont travailler, comme tu le disais au début. Et donc pour moi, la différence, elle est là, entre un infoprenariat ou information et formation. Il y en a un, je reçois de l'information, qu'est-ce que j'en fais ? Je n'en sais rien. Certains vont en faire quelque chose, ils sont hyper autonomes, motivés, tant mieux. D'autres ne vont pas savoir comment exploiter cette information, ils vont se sentir noyés ou perdus. Et d'autres même, c'est, tiens, c'est intéressant et ça passe. Alors que la formation, ils vont apprendre et ils vont donc vraiment construire les choses. Pour moi, il y a vraiment cette notion de travailler et de construire.
- Speaker #1
J'adore ce que tu dis parce que j'adore les apprenants qui vont chercher justement. Parce que s'ils vont chercher, ça veut dire que déjà ils sont motivés à aller chercher. Donc déjà, tu as tout gagné parce qu'en réalité, il n'y a pas très longtemps, j'ai formé des jeunes, des BTS pour qu'ils créent un site internet de vente en ligne. Et moi, mon seul objectif pédagogique, c'était… qu'ils soient conscients qu'en une journée, ils peuvent créer un site de vente en ligne et que si un jour, ils ont envie d'entreprendre, c'est possible. C'était mon objectif. Je m'en foutais du résultat. J'en avais rien à faire de ce qu'ils avaient fait, mais je voulais juste qu'ils aient cette case ouverte dans leur esprit. Et donc, j'ai fait en sorte effectivement de les rendre motivés à aller chercher et cette zone de... proximal de développement, là justement, à partir du moment où ils ont switché, pour moi c'était l'indicateur que ça y est, ils étaient prêts à aller chercher l'info et que j'avais atteint mon objectif. Peu importe s'ils avaient réussi à faire un site ou pas, en fait, mon objectif c'était juste que dans leur tête ils fassent un switch parce qu'il y a un sujet que je trouve intéressant, c'est ChatGPT. Comment tu fais aujourd'hui quand tu es formateur ? avec ce chat GPT et quand tu as des jeunes qui vont aller chercher tout sur même des adultes qui vont tout chercher sur chat GPT c'est comment toi tu te positionnes en tant que formateur parce qu'en fait tu n'as plus besoin de former je veux dire tout est dispo et ce désir d'aller chercher et j'adore ce que tu dis parce que c'est vraiment ça c'est que quand tu as le désir d'aller chercher tu peux utiliser n'importe quel outil y compris chat GPT parce que c'est ok en fait parce qu'il va falloir que Merci. dans ta tête, tu fasses un switch pour te poser les bonnes questions, pour demander la bonne question aussi au GPT pour que lui te réponde et après d'avoir le recul sur la réponse que tu vas avoir, de pouvoir et moi en plus je forme sur le numérique, le web marketing. Il n'y a rien de très humain, tu vois, c'est un peu scientifique comme truc, scientifique, façon de parler aussi. Et en fait, ça que je trouve génial, c'est parce que les outils sont là, mais c'est toi derrière. l'effort mental que tu vas faire pour aller chercher l'info, parce que l'info, elle existe partout.
- Speaker #0
Notre rôle, pour moi, il est de placer et d'accompagner les apprenants à réfléchir. Et donc vraiment, en fait, à se poser des questions. Moi, pendant très longtemps, je disais que, quand je formais des formateurs, je dis que, pour moi, le plus important, ce n'est pas la réponse, c'est les questions que vous vous posez. Et un jour, à la radio, j'entends un... Monsieur, je n'ai plus son nom, qui était professeur, je ne suis plus à l'Université Académie de France, je ne sais même plus exactement. Et je ne sais plus comment était sa réponse, on lui demandait, est-ce que, quel est l'un des signaux que vous pensez que votre cours est réussi, quand vous sortez, quand les étudiants sont. Et il avait dit, cette phrase, ça m'avait parlé, parce que c'était exactement ce que je pensais, donc forcément ça résonnait, mais il disait, pour moi... si mes apprenants ressortent avec des questions, c'est bon signe, parce qu'en fait, ils vont poursuivre le travail. Alors que s'ils ressortent avec des réponses et que ça s'arrête, en fait, ils ont l'impression de savoir et ils ne vont peut-être pas continuer. Donc vraiment, de sortir avec des questions, ce n'est pas troublant. Après, il y a toujours cette zone où, si je ressors avec plein de questions et que je suis confus, et que ces questions ne sont pas structurées, et ce ne sont plus des questions où je me sens perdu, ça, ce n'est pas bon signe, et ce n'est pas mon rôle, et justement, de faire en sorte qu'ils sortent avec des questions un peu construites pour aller plus loin. et ça, ça fait partie, je pense, de notre job. Et moi, l'IA, par exemple, tu parles de Tchad GPT, ça m'arrive de temps en temps de l'utiliser, plus comme aide, parce que ça me permet de gagner du temps sur certaines choses, parce qu'à un moment donné, mon cerveau, il sature pour trouver des exemples de phrases, de contextes, de situations, et en fait, moi, ça m'évite le syndrome de la passe blanche, en fait, c'est plus ça. Aujourd'hui, c'est vraiment ça, et c'est là où c'est une aide, c'est-à-dire qu'il me donne une base, et cette base, après, je la retravaille, mais du coup je gagne du temps parce que j'ai plus cette page vraiment cette page blanche ou voilà parce que je sais ce que je veux mais des fois je sais pas comment le formaliser ou des fois il manque des éléments de contexte d'un métier donc pareil il me donne quelques éléments et à partir de là mon cerveau se met en route et ah mais oui tac tac et puis hop voilà donc tout le travail de me mettre à la place des autres est un peu facilité et je gagne du temps mais par contre Souvent, je demande dans plein de travaux. Moi, j'ai eu il n'y a pas longtemps, je suis allé à l'université, je suis intervenu et je formais sur le management. Et les étudiants, je leur ai donné tout un challenge. En fait, ils avaient deux jours et demi pour me créer tout un projet d'événementiel, un site Internet pour promouvoir cet événement et une vidéo teasing. Ils avaient deux jours à peu près, deux jours, deux jours et demi en petit groupe pour créer ça. Le sujet n'était pas là, puisque moi, c'était le management. Donc, en fait, c'était vraiment de les mettre à travailler ensemble. Il y avait un chef de projet dans chaque groupe. Mais ça, c'était que l'exercice en lui-même, mais en lien avec leurs cours au sens large. Et ils m'ont adoré parce qu'ils m'ont dit, mais c'est la première fois qu'on a ça. En fait, vous nous demandez de faire quelque chose, de faire chef de projet, mais on ne sait même pas comment faire le management et tout. On a déjà eu des trucs il y a longtemps. Et donc, en fait, moi, je dis souvent, je donne une situation, ils s'exercent, je leur donne... plein d'exercices de débriefing entre temps. Ils débriefent avec moi en petit groupe, ça permet d'avoir un lien justement en petit groupe des retours. Et après, il y a vraiment l'apport théorique un peu là qui a eu lieu vers la fin. Et ils m'ont adoré parce qu'ils ont pu confronter leur manière de faire, l'analyse qu'ils en ont faite, ce qu'ils ont rencontré comme ce dont ils peuvent être fiers, et les difficultés par rapport à la théorie apportée. Et ce qu'ils ont beaucoup aimé, ça a été bizarre, c'est quand je leur ai dit qu'il y avait quelques travaux de recherche un peu... collectif, je leur posais des questions, ils devaient me faire une présentation orale, c'est quoi un manager pour vous, c'est quoi la différence entre un manager et un leader, etc. Et je leur ai dit, pour tout ça, je ne veux pas que vous utilisiez Internet. Je ne veux que ce soit que votre cerveau et votre bon sens. Et en fait, ils m'ont dit, on ne demande pas ça. Et c'était génial, ils ont adoré ne pas avoir à utiliser Internet. Parce qu'en fait, ils se sont dit, ça nous a poussés à nous. questionner ensemble, à nous dire d'être sûr et avoir des discussions et des débats. Donc c'est là où pour moi c'est aussi trouver quand ça peut être utile, parce que je partage dans plein de formations ça pourrait être super utile de leur dire utilisez l'IA, mais c'est-à-dire que l'IA va leur donner des infos et donc moi mon rôle c'est bien que, est-ce que c'est juste qu'ils obtiennent des infos ou se dire qu'est-ce qu'ils vont en faire et donc si c'est qu'est-ce qu'ils vont en faire, c'est là que sera le challenge et c'est là où c'est top d'utiliser l'IA ou Google. Par contre C'est pour susciter de la réflexion. C'est vrai qu'aujourd'hui, je préfère souvent ne pas utiliser l'IA. Après, on pourrait, on pourrait dire, utiliser l'IA. Et à partir de là, je veux qu'on élabore autre chose. Mais voilà, je ne trouve pas que c'est utile.
- Speaker #1
Ce que je trouve super intéressant dans ce que tu dis là, c'est que ça revient au début de notre conversation où tu expliques que c'est une question de posture interne, la communication bienveillante, etc. Et qu'en fait, là... tu mets tes apprenants qui ont dû travailler sur un sujet qui n'avait rien à voir avec le management dans la posture de être et faire. Et j'imagine qu'à la fin, tu as débriefé tous les comportements qui ont eu lieu. C'était ça l'intérêt pédagogique. Et je trouve ça génial parce qu'en fait... Ils sont dans le faire, dans l'expérimentation directe de ce que tu vas leur enseigner, sans savoir. Et ça aussi, j'ai découvert ça pareil en évoluant en tant que formatrice. C'est qu'on s'en fout de ce qu'on sait. Ce qu'il faut, c'est pousser à réfléchir, pousser à aller chercher les infos. Et que finalement, toi, en tant que formateur, ce qui va compter, ce n'est pas ce que tu sais, c'est ce que... est capable de faire émerger, ouais c'est exactement ça en fait on est en train d'avoir une boucle là,
- Speaker #0
on se bouclait hyper pertinente et puis quand on parle de pédagogie active et de posture en fait du coup effectivement, comment tu disais tout à l'heure, l'une de mes révélations il y a tout début où j'ai commencé c'est un jour où je... Et quand je parle de posture justement de communication bienveillante, de gérer nos propres émotions, je me souviens, ce n'était pas des BTS, mais c'était des bacs plus 3, des bachelors bacs plus 3 en alternance, mais quand même toujours dans le cursus un peu étudiant. Et j'avais même des activités, des exercices à réaliser en sous-groupe. Et je me souviens, au sein de moi, je me disais, mais merde, parce que j'en voyais certains qui s'étaient mis au travail, je leur avais donné un temps. Et puis d'autres qui étaient en train de parler du foot, du week-end, du machin, du truc. Et dans ma tête, il y avait, mais finalement, ce n'est pas possible. Le compte qui passe, non mais mettez-vous au travail. Enfin voilà, donc toutes les petites phrases que moi j'ai entendues quand j'étais plus jeune ou autre, et que j'ai intégrées, qui vont jouer sur ma posture. Et donc quand je dis que ça joue sur notre posture, c'est est-ce que de cette petite voix, si je ne m'en rends pas compte, cette posture, qu'est-ce qui va se passer ? Je vais me lever, je vais aller les voir, je vais leur dire, au fait, vous avez vu l'heure-là ? Je vais y aller au flic. Qu'est-ce qui est en train de se passer là ? Je viens de les mettre en groupe. Oui, ils ont un temps. Chaque groupe fonctionne différemment. Dans ce groupe-là, ils parlent du foot, du machin de leur week-end. OK. Mon rôle, est-ce que c'est d'aller leur dire, vous ne bossez pas, et de les rappeler à l'ordre, et à mon avis, qu'il ne va peut-être pas les motiver ? Ou est-ce que c'est de faire confiance, de me dire que s'ils parlent de ça, c'est peut-être une manière dans leur groupe de créer du lien ? Parce qu'en fait, quand on se retrouve dans un groupe, Il y a aussi cette phase un peu de connexion, est-ce qu'on crée du lien ? Et chacun à sa manière. Est-ce que ça veut dire, parce que là ils sont en train de parler de foot même depuis 5 minutes alors que l'exercice dure 30 minutes, est-ce que ça veut dire qu'ils vont pas finir dans les temps ? Non, j'en sais rien, la vérité c'est ça, j'en sais rien. Et un jour je me suis dit, bon, ça m'énervait intérieurement d'entendre plusieurs groupes comme ça, pas tous, mais plusieurs parler de foot, machin tout ça, et de pas être sur le sujet que j'avais donné, et je me dis, sort de la salle. Et donc je suis parti, je dis je vais faire des photocopies. Je suis parti faire des photocopies et je suis parti pendant je crois 15 minutes. je reviens et tous les groupes étaient en train de bosser, de bûcher, de travailler et les travaux étaient rendus dans leur... et ça ça a été la plus grande leçon pour moi de me dire quand je suis pas là, c'est pas contrairement à ce qu'on pense les souris dansent, et en fait ils travaillent. Et en fait je me suis rendu compte que souvent quand je mets les apprenants en travaux de groupe, suivant sa dépense pas valable avec tous les groupes mais donc c'est un point à avoir, c'est... souvent ma présence peut créer l'effet inverse sur le travail. C'est-à-dire qu'en fait, nous avons tellement grandi dans une culture où justement il y a le sachant, il y a le prof et il écoute et il peut comment nous corriger, voilà. En fait, du coup, les personnes peuvent ne pas oser parler, trop travailler, ou y aller par peur que ce soit entendu, peur de dire des bêtises, etc. Donc le fait d'être là peut inhiber le travail. Et en fait, de s'absenter peut lancer le travail et le dénibler. Et une fois qu'il est lancé, je peux revenir et il n'y a pas de problème. Alors, ce n'est pas pour tous les groupes, on ne va pas tirer une généralité. Et donc, c'est vraiment d'être conscient de ça et de se dire, qu'est-ce qui se passe et qu'est-ce que j'en fais ? Et ce n'est pas eux qui sont les mauvais élèves qui ne veulent pas ou quoi que ce soit. C'est vraiment apprenant. Et l'autre chose sur la méthode active, je voulais rebondir tout à l'heure, tu te dis c'est génial parce que c'est le avec des apprenants qui ont envie d'apprendre bah c'est le de susciter cette motivation, ou en tout cas le fait de les faire aller chercher, ceux qui ont envie, c'est génial pour eux. Mais j'ai envie de dire que pour l'avoir souvent, même des formations obligatoires, c'est encore mieux même pour eux, parce que même si c'est obligatoire, les exercices, même s'ils les font entre eux, je vais mettre des guillemets, à moitié pour certains, parce que justement il n'y a pas l'envie. Je n'ai pas envie d'être là, je n'ai pas envie d'apprendre ça, je m'en fous. On m'a obligé. N'empêche que la journée, elle passera quand même plus vite, jusqu'à présent, ils ne savent pour eux que s'ils sont à écouter quelqu'un toute une journée. Donc en fait, dans tous les cas, ça reste quand même intéressant, et même pour les personnes qui n'ont pas envie.
- Speaker #1
Yes. Bon, là, je vois qu'il y a la passion qui prend. Alors, je vais recadrer un petit peu sur notre fil rouge qui était distanciel. Bon, finalement, c'est laissé emporter des postures de classe, etc. Si tu avais trois ou deux ou trois, on s'en fiche du nombre, des astuces à partager justement pour réussir à créer ça, tout ce qu'on est en train de dire là, en fait. mais de le transposer à du distanciel. Quels sont les tips que tu peux donner aux formateurs qui nous écoutent ?
- Speaker #0
Un, c'est si je veux faire du distanciel, et dans cette posture, c'est pareil, c'est de mettre les apprenants en posture d'aller faire chier. Donc en fait, avant de leur donner même un quelconque élément théorique, c'est de donner un exercice ou une pratique ou quelque chose. soit en amont, soit même en synchrone, et qui fasse réfléchir. Et cette réflexion va amener de la parole et va créer du lien en partie. Et ça va amener la suite. Donc ça, ça va les faire aller chercher, ça va donner de la parole et on va échanger. Et ça, pour moi, c'est un plus. Alors que de démarrer avec trop vite de la théorie un peu descendante ou autre, ça peut plutôt casser la parole. Et en distanciel, peut-être encore plus. Le deuxième, je crois que ça serait de dire savoir quand c'est possible, parce que le distance-fait, ça va dépendre du format. Est-ce que c'est en individuel ? Est-ce que c'est en petit groupe, en grand groupe ? Est-ce que c'est juste le groupe, c'est deux, trois apprenants ou plus ? Mais quand c'est possible, c'est vraiment aussi de créer des sous-groupes. Mais même en individuel, j'ai envie de dire, finalement, c'est chaque exercice ou chaque chose qu'on peut donner à la personne, c'est donner un objectif de résultat. Quand je dis de résultat, j'entends par là pas de réussite. mais de quelque chose à faire. C'est-à-dire, la personne doit me donner une production. Si elle me donne une production, il y a un travail à faire, donc elle va travailler. Et de ce fait, pareil, ça va libérer l'échange, parce qu'on va pouvoir parler, échanger, débriser sur cette production. Les apprenants doivent être en capacité de produire quelque chose. Et si je devais donner un troisième, c'est de mixer de toute manière aussi ces temps de modalité, savoir pareil que ce soit même en distanciel, pour moi du coup s'absenter. S'absenter ça peut être soit créer des sous-groupes sans le formateur, soit autrement. Et donc là l'avantage du distanciel c'est qu'on crée des salles différentes, donc là c'est sûr on n'est pas là. Ça c'est un peu l'effet photocopieuse pour moi, mais l'autre chose ça peut être autrement. C'est aussi de créer du coup ce blended learning, c'est-à-dire créer un espace-temps où le formateur n'est pas là, où en tout cas il peut être à distance éventuellement, mais que les personnes soient amenées à être autonomes. Parce que du coup, ça crée déjà un, une autonomie. Donc ça, c'est génial, donc de confronter la difficulté. Mais surtout, ça va créer potentiellement aussi cette liberté d'oser essayer des choses. Parce que souvent, nous n'osons pas. Il y a cette question d'oser. Beaucoup d'apprenants n'osent pas. perd devant le formateur ou la formatrice par peur de mal faire. Donc voilà, c'est par exemple.
- Speaker #1
Ça va être à la fois au prof d'anglais, ça. Super, c'est intéressant ce que tu dis là sur ce dernier point. J'essaye de retrouver mon idée, mais attends, il va falloir que je laisse passer un petit peu de temps parce que j'ai encore oublié ce que je voulais te dire. Ce n'est pas grave. Oui, sur les groupes, l'autonomisation, l'autonomie des apprenants, le fait d'avoir des livrables à rendre, moi j'aime bien aussi cette idée-là, et en fil rouge, de savoir que le formateur sera toujours là pour répondre aux questions, parce que finalement, moi en tout cas dans la modalité de mon accompagnement sur Bing, qui dure quand même quelques mois, Il y a des moments où il peut se sentir seul dans les exercices et tout ça. Et l'autonomisation, il faut faire attention de ne pas la pousser à l'extrême parce qu'après, on a des apprenants qui ont disparu. Donc, attention à ce côté-là.
- Speaker #0
Il y a une question de délai. Et donc, l'autonomisation, ce n'est pas lâcher seul dans la nature. Il y a effectivement ce... C'est juste le milieu qui n'est pas le même pour tout le monde, mais qui est à trouver. Et le dernier point, quand j'y pense, quand tu parlais, c'est pour moi, et de faire le lien depuis le début, tout ce qu'on dit, pour moi, c'est compétence, en tout cas que la communication bienveillante m'importe, socio-émotionnelle, c'est cette capacité pour moi, en fait, à finalement analyser moi-même ma posture de formateur, en fait, avant, après, et ne pas tomber dans l'autocritique, enfin, le sabotage où je vais m'auto-flageller. ou dans l'autosatisfaction aussi de « c'était top, c'est-à-dire là on est dans le jugement binaire, c'était super ce que j'ai fait, ou c'était nul ce que j'ai fait, ou j'ai merdé » . C'est vraiment de développer cette capacité d'analyser sa propre posture dans une situation distancielle ou présentielle. Et ça, c'est aussi important.
- Speaker #1
Yes, super. C'était passionnant de discuter avec toi. Je pense qu'on va s'arrêter là parce qu'on pourrait continuer encore pendant des heures, mais je n'ai pas trop envie que le podcast dure le temps d'une série Netflix. On aura peut-être l'occasion de revenir sur ce podcast. En tout cas, merci beaucoup pour cet échange. C'était passionnant, je vous le redis. Comment on fait, Gwenaëlle, pour travailler avec toi ?
- Speaker #0
LinkedIn. mon profil et sur mon site internet ccom formation.fr et le présentiel c'est généralement en local et le distanciel autrement c'est partout ok et les formations que tu proposes du coup quelles
- Speaker #1
sont tes offres du moment ?
- Speaker #0
en ce moment surtout par rapport à ce qu'on disait justement, j'ai lancé cette année, ça fait des années qu'on me le demande, un groupe d'analyse de la pratique, justement pour les formateurs et les formatrices, en distanciel. Moi, je sais qu'en tant que médiateur, je participe depuis des années à des groupes d'analyse de pratique en distanciel, et je sais combien ça m'apporte sur la confiance en moi, gagner en me dire tiens là, oui, effectivement, sur le questionnement, cette confrontation, mais avec vraiment bienveillance de oui, tiens là, comment je pourrais faire autrement ? Ah oui, tiens, là, j'ai fait comme ça. Et des fois, on doute de Ausha. Donc, d'avoir aussi le retour de nos pairs dans cette analyse de pratique permet de se dire, bah oui, en fait, non, j'ai pas merdé. C'est juste que j'aimerais bien faire autrement, la prochaine fois, mais là, j'ai fait ça et voilà ce que ça a donné. Donc, d'avoir un autre regard sur nos pratiques, que ce soit en amont, pendant ou après. Et ça démarre le 25 avril. C'est plusieurs séances. À cette fois, c'est en demi-journée. C'est le matin. et en distanciel, petits groupes, mais certains participent qu'à trois sessions, d'autres à toutes les sessions. Il y a possibilité de juste me contacter là-dessus et il reste trois places.
- Speaker #1
Yes, ok. Du coup, vous pouvez contacter Gwenaëlle sur LinkedIn. Je mettrai tous les liens dans la description du podcast. Et tu utilises des techniques de co-développement ou des choses comme ça dans les analyses de pratique ?
- Speaker #0
Ça s'inspire, ce n'est pas du co-développement, parce que je ne suis pas formé au co-développement, mais ça s'inspire du co-développement. C'est-à-dire que j'ai vraiment un cadre où on se rapproche un peu de ça. Mais surtout, moi, je vais avoir mon filtre communication bienveillante pour aller creuser et questionner les personnes, pour les ramener justement à leurs émotions et leurs besoins.
- Speaker #1
Ça promet. Ça promet vraiment d'être puissant comme technique. Et dans son analyse de pratique, parce que c'est vrai qu'on se forme au début, quand on est formateur, on se forme au métier. Mais une fois qu'on a exercé le métier, et là, on a vu très bien qu'il y a des espèces, on est un peu comme des Pokémon, quoi. Quand on est formateur, on a des évolutions de certains niveaux. À un moment donné, il y a des prises de conscience qui se font. Et du coup, on est un peu tout seul, en fait, quand il y a tout ça. Et donc, là, tu viens vraiment pour, justement, pour les formateurs, peut-être, et c'est qui se posent pas mal de questions sur leur pratique. C'est bien ça ? Je ne me trompe pas ?
- Speaker #0
Ça peut être pour ça. Et puis, dans tous les cas, là où c'est apprenant, je veux dire, des personnes peuvent ne pas avoir de problématiques sur le jour d'une séance, mais le fait de participer, parce que c'est vraiment collectif et collaboratif, effectivement, c'est très apprenant. Puis ça permet de nourrir nos pratiques, de voir les autres faire. Enfin, un, de les faire évoluer, comme tu dis, de nourrir la créativité, parce qu'on va entendre ce que les autres peut-être font. Et en même temps aussi, de nourrir notre confiance en nous, on se dit non merde ce que je fais c'est pas déconnant quoi Et ça, c'est aussi important parce que je crois que l'un des pires des fois quand on est seul, c'est le doute. C'est précieux, mais des fois, le doute peut aussi nous enfoncer si on s'autoflagelle avec et qu'il n'y a pas cette analyse.
- Speaker #1
Ça sera le mot de la fin, le syndrome de l'imposteur qu'il faut absolument dégommer parce qu'il n'a rien à faire dans nos petites têtes ou sur nos petites épaules. Merci beaucoup, Gwenaëlle. C'était Pépite. Merci. Merci,
- Speaker #0
Chaline. Merci.
- Speaker #1
J'espère que cet épisode t'a plu. Et si c'est le cas, je t'encourage à déposer 5 étoiles ou un commentaire sur ta plateforme de podcast préférée. Mais tu peux faire encore mieux en partageant cet épisode à ta collègue formatrice que ça pourrait aider. Et si tu as envie d'aller plus loin, tu retrouveras toutes mes ressources gratuites, les liens vers mes formations en ligne et les détails de Bimmy, mon accompagnement individuel guidé, mentoré et ultra complet dans le descriptif de l'épisode. Sinon tu peux me retrouver tous les jours sur LinkedIn et m'envoyer un message privé parce que j'aime infiniment recevoir vos messages et papoter avec vous. À la semaine prochaine !